- Speaker #0
Bonjour Catherine.
- Speaker #1
Bonjour Antoine.
- Speaker #0
Merci beaucoup de venir à ma rencontre. Alors on n'est pas en Choubagne ou dans le Languedoc malheureusement, mais ce sera pour une prochaine fois. On en parlait juste avant. Mais je suis ravi qu'on puisse échanger ensemble. J'avais fait un podcast avec Laurent il y a 2-3 ans à peu près, 2 ans je pense. c'était un super moment on avait enregistré en Bourgogne et je m'étais dit que ce serait quand même top d'avoir la version de Catherine déjà pour corréler l'histoire et puis pour avoir cette autre vision sur tout votre parcours je suis super content qu'on fasse ce podcast ensemble merci d'avoir pris le temps j'en profite tant que je suis dans les remerciements pour remercier le off off sur scène je crois ça s'appelle je suis pas très ça je crois que c'est quelque chose comme ça offre sur scène paris je crois exactement sur scène paris donc c'est l'hôtel dans lequel on est ils ont un bar qui est très sympa la vue sur la scène c'est une pénurie très très cool je vous recommande même si vous voulez juste boire un verre c'est pas très sympa je sais pas ce qu'ils servent à boire mais l'endroit est vraiment très cool et je remercie aussi nos amis de via héros et il ya leurs bananes qui est présente ici qui nous fait un coup de main pour enregistrer tout ça vous demandez à prod pour faire en sorte que ce soit joli en podcast et sur YouTube. Donc, merci beaucoup pour toute cette aide. Catherine, maintenant que tout ça s'est dit, on peut commencer ce podcast. Est-ce que vous pouvez commencer par vous présenter ?
- Speaker #1
Eh bien, je m'appelle Catherine Delenay, si vous voulez tout savoir. Je suis originaire du Beaujolais et j'ai grandi au milieu des villes. Mes parents avaient un domaine en moulin à vent. J'ai commencé mes études par une licence de sciences et j'ai continué par un diplôme d'oenologie à l'université de Dijon. Et c'est là où j'ai rencontré mon mari Laurent, qui lui est bourguignon d'origine. Voilà, on aurait pu, on a commencé notre vie professionnelle avec l'entreprise familiale de mon beau-père, mais rapidement on s'est aperçu, enfin Laurent a été obligé de la céder avec l'accord familial parce que mon père était malade, il avait la maladie d'Alzheimer, donc c'était compliqué, donc on a vendu la société familiale, c'était un crève-cœur quand même, il faut le dire, et on était jeunes, on n'avait pas encore d'enfants, pas trop d'attaches, plein d'idées surtout, et... On s'est intéressé, on avait envie de faire quelque chose ensemble, de faire une gamme de vins accessibles, friands, faciles à boire, etc. Laurent avait eu une expérience en Californie, il avait passé une année en Californie, aussi bien travailler dans une winery qu'à faire un trimestre ou un semestre à l'université Davis, la grande université. pour l'onologie en Californie. Et il était rentré avec plein d'idées concernant... Enfin, avec leur approche des vins californiens, elle avait séduit, en fait. C'était des vins de cépage. En France, on a tout le système d'appellation. qui est un petit peu complexe, qui s'est bâti au fur et à mesure des ans. Et les États-Unis, qui sont un nouveau pays producteur, dans notre jargon, on est le vieux monde, l'Europe, et eux, ils n'avaient pas ce système d'appellation, donc ils sont partis sur les vins de cépage. Et en France, la région qui pouvait faire ça, qui n'avait pas trop ce carcan des appellations, c'était le Languedoc-Roussillon. Et à ce moment-là, c'était dans les années 90, dans le Languedoc-Roussillon, il y avait un vrai renouveau, il y avait un vrai changement. Le vignoble passait d'un vignoble de production de masse, c'était des vins de table, et devenait de plus en plus qualitatif. en plantant des cépages, ce qu'on appelle nous, internationaux, c'est-à-dire que tous les pays, ils sont originaires de France, mais tous les pays producteurs les ont adoptés, au moins les nouveaux pays producteurs, à savoir les Chardonnays, Cabernet Sauvignon, Merlot, Sierra, Pinot Noir, etc. Donc, cette région... changeait complètement son ensépagement et plantait énormément de cépages. Et c'est une région très intéressante, c'est la plus vaste de régions viticoles françaises. Celle qui produit le plus aussi,
- Speaker #0
il me semble.
- Speaker #1
Celle qui produit le plus, il y a le plus d'hectares plantés, donc elle produit forcément plus. Et elle est aussi très vieille. Les Romains, déjà, cultivaient la vigne. On l'appelait la Narbonnaise. À l'époque, les provinces romaines, c'était la Narbonnaise. Les vins partaient de... de Sète ou de Gruissan, des ports pour aller en Italie. Donc depuis très longtemps, elle était identifiée comme une région productrice de vin, et de vin d'assez bonne qualité. Et donc voilà, on est arrivé dans les années 90, on était tout petits, on n'était que tous les deux, donc quand on se rappelle un petit peu, c'était assez incroyable, on avait une idée, on fonçait quoi ! Tiens, mais... Personne d'autre à convaincre. Donc, on est arrivé dans cette région. Comment on y est arrivé ? On avait quelques connaissances des amis qui avaient fait leurs études en même temps que nous. Et puis mon beau-père aussi s'était déjà bien intéressé à la région. Donc on avait quelques connaissances. Le monde du vin, comme vous le savez, c'est quand même beaucoup un monde de réseaux. On discute beaucoup entre viticulteurs, producteurs, etc. Et donc du coup, on est arrivé... Pour découvrir la région, on nous a dit, quand on a expliqué un petit peu ce qu'on voulait faire, vous devriez aller voir un tel ou un tel, il pourra vous aider ou avoir une idée. Et c'est ce qu'on a fait, on a commencé par approcher la région comme ça. Et puis au fur et à mesure que notre projet se dessinait et s'affinait, on a aussi eu une approche un peu plus systématique dans le sens où les cépages, c'est une variété de raisins, donc on sait que tel cépage s'adapte mieux à tel sol, etc. Donc on a pris une carte géologique de la région. Et on a cherché par exemple les zones où les chardonnays sont les meilleurs, c'est les terroirs argilo-calcaires par exemple. Donc avec cette carte, on a repéré les terroirs argilo-calcaires, mais on s'est dit nous on ne veut pas un chardonnay trop méditerranéen, ce n'est pas notre style, on arrive de Bourgogne, on aime les vins blancs frais, tendus, etc. Donc on veut un chardonnay avec plus de fraîcheur. Donc où est-ce qu'on peut trouver ça dans la région ? Il faut monter un petit peu en altitude. Donc on a repéré les endroits qui étaient un peu en altitude, avec des terroirs argilo-calcaires, puis on est arrivé à Limoux, on est arrivé sur les contreforts des Cévennes, etc. Donc voilà, ça a été une approche un peu plus systématique, mais toujours orientée cépage. Et puis sinon, mais ça c'était quand même plus... On s'est beaucoup baladé dans le Languedoc, et donc on repérait les parcelles qui étaient bien cultivées. Donc on a pu se passer... plus anecdotique, on va dire, comme façon d'approcher le terroir. On s'est dit, tiens, cette parcelle, elle est superbe. Qui est-ce qui l'exploite ? Qui est-ce qui la travaille ? Et puis, par notre réseau, on arrivait au producteur. Donc, on s'est constitué un... un réseau de fournisseurs potentiels et de fournisseurs réels et qu'on a encore maintenant la plupart d'entre eux qu'on a découvert et avec qui on a commencé notre notre activité mais on l'a sont toujours nos fournisseurs actuellement donc ça c'est une vraie fidélité réciproque et voilà au fil du temps c'est devenu des amis donc c'est top ça voilà puis après pour les pour les clients c'est un petit peu pareil un peu bouche à oreille la la La première année, c'était... On a un ami américain, c'est un ami de la famille de Lennay, qui nous a beaucoup aidés sur le marché américain. La première année, on a expédié nos vins que là-bas. Ensuite, ça s'est développé un peu au Canada. Mais vraiment, la première année, c'est le marché américain qui a le premier répondu parce qu'ils étaient déjà... Il connaissait déjà les vins de cépage par rapport au marché européen. Et puis, après la deuxième année, Laurent était plus en charge de la commercialisation et du marketing, et moi plus du côté de la vinification, de l'élevage, préparation des mises en bouteille, etc. Donc on s'était réparti un petit peu comme ça, les missions au sein de notre jeune entreprise. Et voilà, donc Laurent a pris son bâton de pèlerin et on est allé en Angleterre, en Allemagne, dans les pays scandinaves. C'était des marchés qui étaient, on est resté longtemps à l'export, parce que c'était des marchés qui étaient plus prêts, plus matures à accepter des vins de cépage. La France, on y est venu beaucoup plus tardivement, je crois que c'était autour de 2010 en fait, qu'on est arrivé sur le marché français. Donc bien plus tard, 15 ans après. Mais voilà, c'est bien. La France a bien accepté nos produits après. On a une bonne... Il y a à peu près 40% de nos vins qui sont maintenant sur le marché français. Donc c'est bien ça. On voulait quand même que les Français découvrent nos beaux vins.
- Speaker #0
C'est clair et c'est le cas maintenant. Donc tant mieux. Je voudrais justement revenir un peu sur toute cette histoire. Déjà sur le vin, vous avez grandi dans le Beaujolais. Est-ce que le vin, c'était toujours ce que vous avez voulu faire ? Je suppose que c'est quelque chose qui naît au fur et à mesure du temps, mais à partir de 14-15 ans,
- Speaker #1
c'est devenu quelque chose d'explicit ?
- Speaker #0
Oui, c'est ça.
- Speaker #1
Comme mes parents étaient viticulteurs, on a été aidés dans les vignes.
- Speaker #0
S'il vous plaît.
- Speaker #1
Oui, tous les étés, les hivers. Alors c'est vrai que ça nous apprend en fait beaucoup d'endurance. Parce qu'un rang de vigne, ça peut être très long l'hiver, dans le froid, le vent, etc. Ou au contraire, sous le soleil l'été, où il fait chaud. Je me souviens parce qu'on se plaignait toujours, bien sûr, parce que j'ai trois sœurs. Donc quand on était dans les vignes, on se plaignait. L'été, de la chaleur, il faisait trop chaud et tout. Mon père disait, mais qu'est-ce que vous voulez de plus ? Vous avez le sable sous les pieds, le soleil sur la tête, qu'est-ce qui vous manque ? Et nous, immanquablement, la mer. Ça nous énervait prodigieusement, mais mon père, c'est très cool. Rien ne le faisait sortir de ses gonds. Je n'ai jamais vu s'énerver. Il fallait faire les choses et on les faisait. Donc c'est vrai que ça nous apprend l'endurance, la pugnacité en fait. Finir, commencer son rang au début et le mener jusqu'au bout, c'est long, c'est dur, c'est un travail physique. Mais moi j'ai beaucoup aimé, rétrospectivement, j'ai beaucoup aimé vivre au rythme des saisons en fait. Ça c'est vraiment quelque chose et j'aime ça. Quand... J'accompagne de temps en temps Laurent à l'autre bout du monde. Quand on a des pays où il y a peu de saisons, comme en Asie par exemple, quand on discute, ne serait-ce qu'avec des expatriés ou des occidentaux qui habitent, c'est ce qui leur manque aussi, ce rythme marqué des saisons.
- Speaker #0
C'est marrant, c'est quelque chose que je ne percevais pas il y a quelques années, le rythme des saisons. Et que je commence à vraiment apprécier, à me dire... En fait, je pense qu'il y a quelques années, le fait qu'il fasse froid en hiver, ça me saoulait un peu. J'étais plus, tiens, vas-y du Sud-Est, on se met entre 25 et 35 degrés, on va à la plage toute l'année à peu près. Et en fait, bon, ça m'attire toujours, je pense que si je peux aller y faire quelques années, je serais quand même content. Mais c'est vrai que c'est quelque chose, maintenant que je regarde, avec beaucoup plus de plaisir. Fait que, justement, là, au tout début du printemps, je commence à... On voit les feuilles qui arrivent.
- Speaker #1
Exactement, la nature s'éveille, on voit que la vie redémarre, etc. Après, ça sera la pleine saison, les travaux en verre dans la vigne, on va voir les raisins grandir, fleurir, grossir, changer, mûrir, jusqu'au vendange, puis l'automne qui arrive, et puis la vigne qui se rendorpe au hiver, et voilà.
- Speaker #0
Oui, c'est chouette.
- Speaker #1
Non, non, moi j'aime vraiment ce rythme-là. C'est un rythme lent, c'est un peu lent par rapport à notre société actuelle peut-être, mais ça nous ancre vraiment dans la terre. Non, non, c'est vraiment... C'est vraiment important je pense. Et je pense que les gens ne s'en rendent pas forcément compte, mais je trouve que maintenant il y a de plus en plus de... Pas de retour à la nature, mais par exemple même pour les vacances, on cherche des endroits où c'est tranquille, une connexion, une reconnection en fait avec la nature, les éléments naturels. Ça peut être la mer sur un bateau, mais ça peut être la montagne, la campagne, enfin… Et les vignes aussi, non ? Et les vignes, oui. Mais nous, on est dedans tout le temps. C'est vrai,
- Speaker #0
pour nous, ce n'est pas des vacances. Comment, donc, Avec Laurent, vous faites une partie de vos études ensemble, vous avez vos expériences professionnelles. Il y a un moment où vous reprenez la maison. Vous découvrez justement que... Donc l'entreprise familiale, vous découvrez qu'il y a beaucoup de difficultés et que ça ne va pas être possible de la garder. Le Languedoc, vous l'avez choisi parce que vous aviez déjà des connexions là-bas, parce que vous aviez une idée ?
- Speaker #1
Alors, la Bourgogne était déjà chère à l'époque. Pour travailler en Bourgogne, il faut beaucoup d'investissements au départ. C'est-à-dire qu'on va acheter des raisins. Au mois de septembre, on les vinifie, on les met en cave et on les élève pendant 18 mois ou quelque chose comme ça, voire deux ans. On les met en bouteille et ensuite on va les garder encore 6 mois, 6-9 mois en cave avant de les commercialiser. Donc en fait, il faut beaucoup de fonds de roulement. Et nous, on n'avait rien, on n'avait plus rien. Donc on s'est dit, il faut qu'on trouve quelque chose. Et puis à l'époque, la Bourgogne était un peu figée, un peu statique. Il y avait des codes, les étiquettes étaient toutes sur le même format. C'était... Donc... Donc voilà, on s'est dit on va partir vers une région qui bouge et effectivement Languedoc-Roussillon, les vins n'étaient pas trop chers, tout était à construire, puisqu'ils passaient d'un vignoble peu qualitatif, les vins de table, à un vignoble plus qualitatif. Et on s'est aperçu aussi que c'était des gens qui étaient extrêmement ouverts. Ils attendaient beaucoup. Enfin, ils attendaient. Comme ils replantaient des cépages qu'ils ne connaissaient pas, ils étaient preneurs de toutes les expériences qui venaient d'ailleurs. Donc, à cette époque-là, c'était assez incroyable. On avait énormément, par exemple, de winemakers australiens. On les appelait les flying winemakers à cette époque-là. Et parce qu'eux, ils étaient... content de venir en France pour apprendre à vinifier et apprendre la culture du vin français. Et en même temps, il pouvait faire deux vinifications dans l'année. Voilà, c'est ça. Donc, il y a eu énormément de Flying Wine Maker à cette époque. Il y a eu aussi des sociétés américaines, comme les gros groupes Gallo, Mondavie, etc., qui sont venus à un petit moment, et puis même des sociétés d'autres régions françaises. Alors, il y en a beaucoup qui sont repartis dans les 5 ou 10 ans après, autour des années 2000, il y en a beaucoup qui sont repartis. Voilà, je ne sais pas, ils ont eu le même accueil que nous, je pense. C'est une région qui a du caractère, le Languedoc, les gens ont un caractère assez fort. Ça s'explique, je pense, par la géographie, et puis c'est une région rude, il y a beaucoup de vent, le relief est très accidenté, etc. Donc je pense, voilà, les gens ont du caractère aussi, ça s'explique aussi par ça. Je pense, mais à partir du moment où on les respecte, où on respecte leur travail, leur terroir, je pense que l'accueil, enfin, ils nous acceptent très bien. Puis bon, nous, on était tout petits par rapport à d'autres. Oui, c'est clair. Donc, quand on nous demandait, ils nous ont fait confiance, parce qu'au départ, on vinifiait chez les uns et chez les autres. On n'avait pas de cave, on n'avait pas de vigne, on n'avait rien du tout. donc on vinifiait à droite et à gauche et donc ils nous ont vraiment fait confiance ils ont accepté qu'on choisisse des parcelles de vignes qu'on les vinifiait à part mais ils prenaient pas beaucoup de risques parce que comme on était tout petits c'était pas voilà c'est ça et puis ils nous ont bien suivi et ça a fonctionné,
- Speaker #0
on est toujours là donc en fait là vous êtes juste partis tous les deux, un sac sur l'épaule en vous disant ok on va faire ça On verra.
- Speaker #1
Oui, on verra. On avait notre idée en tête et on verra si on y arrive. C'est ça. Et petit à petit. Alors, on a commencé par une gamme très courte au début. On avait quatre ou cinq cépages. Je crois que même la première année, on a dû en faire trois. Donc, je crois qu'on a dû commencer avec un chardonnay, une syrah et un merlot. Voilà. Ce n'était pas plus long que ça. Et puis, de fil en aiguille, au fur et à mesure des années, on a pu en faire trois. La gamme a grandi, elle s'est un peu complexifiée. Maintenant, on a 22 cépages différents. Donc, on vinifie 22 cépages. Et il faut savoir que dans une cuvée, par exemple, de chardonnay, on a six origines. 6 terroirs différents, 6 origines de raisins différentes. Et donc c'est très complexe. On va faire un gros travail, mais c'est notre approche bourguignonne qui veut ça. C'est qu'on fait un gros travail de sélection des terroirs et un gros travail de dégustation. Moi je passe beaucoup de temps en dégustation. Donc dégustation au moment des bénifications bien sûr, mais après en élevage. pour prendre les options d'élevage et ensuite faire les cuvées finales.
- Speaker #0
Ça vous fait faire des assemblages à des bourguignons. Oui. Tant que vous avez l'habitude.
- Speaker #1
Alors, si on a l'habitude en Bourgogne, parce qu'en Bourgogne, vous élevez tout en fûts. Oui. Et d'un fût à l'autre, c'est différent. Donc parfois il faut composer avec les caractéristiques. Vous essayez, vous savez que sur des morceaux, sur votre parcelle, vous allez mettre tel et tel type de fût. Mais le fût c'est un matériel vivant aussi, c'est du bois. Et puis c'est fait avec la main de l'homme. Donc il y a aussi, chaque fût est différent, chaque doel. est différent. Donc oui, on va mettre tel et tel temps de pourcentage de la forêt de troncets, temps de pourcentage, mais ça donne quelque chose d'unique. Et si c'est unique, même si vous avez un même vin dans chaque feu, chaque feu sera différent. Donc...
- Speaker #0
Ça a été votre première réussite avec Laurent dans le Languedoc. Le premier moment que vous avez célébré ensemble.
- Speaker #1
Hum... Déjà la première commande qu'on a reçue. Ça voulait dire que nos vins...
- Speaker #0
C'est là pour toujours.
- Speaker #1
Voilà, ça voulait dire que nos vins plaisaient, au moins à quelqu'un, et qu'on ne s'était pas trop trompés. Ça c'est bien.
- Speaker #0
Après la première vinification quand même.
- Speaker #1
Oui, après il faut attendre. Voilà, c'est ça. On a créé notre société fin juillet 1995. Donc les vendanges avaient lieu un mois, un mois et demi après. à peine, puisque dans le Languedoc, on vendange très tôt. Et donc, du coup, on achète les premiers raisins, on vinifie, on élève nos vins et puis on les présente au printemps suivant. Donc, c'est vrai que pendant quelques mois...
- Speaker #0
J'ai vu des deux raisins là.
- Speaker #1
Alors il y a des périodes qui sont plus difficiles que d'autres quand on crée une entreprise. On est en même temps très impatient au quotidien de faire avancer les choses et puis on apprend la patience parce que tout ne se fait pas en un jour. Et oui, il y a des moments de déception quand on se dit ouais, on présente nos vins, ça, ça va forcément plaire, c'est pas possible que ça soit autrement Ah ben non, voilà, bon, quand on essuie un refus, deux refus, trois refus, voilà quoi. Mais bon, après, il faut persévérer, ouais. Ça n'entraînait que nous deux au départ, donc c'était pas trop compliqué quand même, il n'y avait pas trop de risques, c'était juste nous qui éventuellement perdions un ou deux ans de notre vie professionnelle. Mais heureusement on était deux quand même, donc on ne baisse pas les bras, il y en a un qui baissait les bras, l'autre leur motivait et puis vice versa. Et puis on a eu des bons conseils autour de nous. Ça c'est quelque chose que je peux dire s'il y a des jeunes qui veulent se lancer, c'est qu'on avait fait un vrai business plan avant de partir. Et on avait un ami expert comptable qui nous a beaucoup aidé et qui nous a dit, faites attention parce qu'en partant, le défaut de beaucoup de jeunes entreprises, c'est de partir avec tout. Trop peu de moyens, trop peu de... Donc on avait constitué un petit... Voilà, un petit tour de table, enfin des gens sur qui on pouvait compter, un petit peu des business angels, comme on dit, et qui nous ont aidé au départ, peut-être pas la première année, mais je me souviens que, donc on a commencé en 1995. En 1998, ça a été très très difficile. On avait commencé, on avait des gros marchés en Asie, notamment en Chine. La Chine s'est fermée d'un coup. Et il nous restait tout le vin sur les bras. Et qu'il fallait... Voilà. Non, c'est pas drôle. Donc là, on a eu de l'aide, aussi bien en termes de conseils. Donc c'est important d'être bien entouré et de bien identifier les gens avec qui on peut parler et puis soumettre... Je vois Laurent avait un oncle qui était un gros entrepreneur de meubles. Il fournit ça à Ikea, etc. Et voilà, on est allé le voir, on lui a dit, voilà notre problématique, tu ferais quoi là dans notre cas ? Et voilà, donc s'appuyer sur l'expertise et l'expérience des autres, ça c'est important, oui.
- Speaker #0
En même temps, c'est très dur, il faut quand même réussir à parfois s'en détacher. Enfin, moi j'ai un peu ce truc de... essayer d'exécuter le plus possible ce que je veux faire. Et en fait, le conseil de la personne, il n'est pas vraiment à ma place, il ne prend pas les mêmes risques.
- Speaker #1
Oui, alors... Et en même temps,
- Speaker #0
parfois, c'est utile.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. C'est ça, parce que là, on lui demandait, nous, on a trop de stock, tu fais quoi quand tu as trop de stock ? Est-ce que nous, on peut extrapoler ça à notre situation ? Donc... Donc voilà, et puis après, on s'est aperçu qu'il ne fallait pas mettre tous nos œufs dans le même panier, diversifier les clients, diversifier aussi les vins. Alors, je pense qu'il faut quand même toujours rester, je dirais quand même que le succès des Jamels, c'est qu'on est toujours resté fidèle au style de produit qu'on voulait faire. Donc, il y a des choses qui sont très intéressantes. Moi j'ai l'habitude de dire que les vins des Jamels, c'est une gamme de vins de cépage de terroir. Un cépage, c'est assez... on peut dire que ça n'a pas beaucoup de caractère. Par contre, si on sélectionne bien les terroirs, si on fait bien nos assemblages, là on exprime vraiment la typicité de chaque cépage. Et là on a du caractère dans les vins. Et je pense que nos vins... ils sont, par exemple, on fait des masterclass dans des écoles d'hôtellerie ou de sommellerie, soit à Vattel en France. L'année dernière, quand j'étais en Asie, j'ai fait l'université hôtelière à Hong Kong, par exemple. Donc, il faut... Et la gamme Les Jamels est bien pour ça parce qu'elle est très pédagogique. On a chaque ses pages. Voilà, c'est des mono-sépages, très typiques de leur sépage, avec vraiment les caractéristiques du sépage. Un merlot, c'est un merlot, un cabernet sauvignon, c'est un cabernet sauvignon. Le sauvignon, on reconnaît toutes les caractéristiques du sauvignon blanc, etc. On va prendre,
- Speaker #0
c'est pas mal pour profiter en dégustation.
- Speaker #1
Exactement. Et on fait attention aussi à garder les caractères de chaque millésime. Parce que... Les Jamels, c'est une grande gamme des vins internationaux. On pourrait dire qu'on lisse un petit peu le caractère, mais non. On reconnaît les millésimes, on garde la typicité des millésimes. C'est vrai que dans le Languedoc, c'est peut-être plus facile que dans les régions plus septentrionales, parce qu'on a plus de soleil, ça mûrit plus régulièrement. Bien que là, on a une problématique avec le réchauffement climatique qui est quand même complexe, parce qu'on a des étés très très chauds, vraiment, on a des phénomènes d'échaudage, donc de coups de soleil sur les raisins, et puis bien sûr le manque d'eau à l'automne et en hiver qui est assez dramatique. Mais bon, donc on essaye de travailler avec tout ça, on essaye de changer. Oui, bien alors... Du coup, on change un petit peu, on réfléchit beaucoup et on a une période très intéressante. On a beau dire, il y a beaucoup de gens qui sont catastrophés par le changement climatique, le réchauffement climatique. En fait, c'est une période super parce qu'il y a plein de choses à essayer. Ah ben non, on est obligés. Sinon, nos vignes vont trop souffrir et on ne pourra plus faire de vin. Mais donc voilà, quand on plante des nouvelles vignes, on regarde un petit peu, on change peut-être la densité de plantation, on travaille beaucoup sur l'adéquation greffe-porte-greffe. On essaye de choisir des portes grèves qui sont plus résistants à la sécheresse, c'est-à-dire qui vont avoir des racines plus plongeantes. On va travailler les sols, les trois premières années, on va vraiment travailler le sol de manière à ce que les racines plongent et vont aller chercher très loin, en profondeur, l'eau dont elles vont avoir besoin pour que la plante vive, passe l'été sans souci. Qu'est-ce qu'on fait ? On travaille. On travaille beaucoup les sols, on fait aussi... Si on a de l'enhermement contrôlé, parce qu'on s'est aperçu en fait, le phénomène des chaudages dont je parlais tout à l'heure, c'est beaucoup aussi par la réflexion du soleil. Donc les rayons du soleil arrivent sur le sol et remontent vers la grappe. Vous avez le cèpe de vigne. La partie fructifère, elle est plutôt en bas et au-dessus vous avez le feuillage qui va apporter le sucre aux fruits pour qu'ils mûrissent, etc. Et en fait, les rayons solaires se reflétant sur le sol vont venir chauffer les raisins. Et là, ils sont grillés complètement. Donc si on a, parce que dans le, on a, ça c'est le BIVB, le pôle technique du BIVB, donc en Bourgogne, qui a fait ces études-là depuis 2-3 ans, ils font ça. Ils mesurent la température au niveau du sol l'été. Ils sont aperçus que sur un sol blanc, non enherbé, on est à peu près à 50 degrés. Il faut savoir qu'à 40 ou 43 degrés, la vie microbienne du sol est de 40 à 50 degrés.
- Speaker #0
est brûlée. Donc on n'a plus de vie microbienne et qu'il y a beaucoup de réflexion justement solaire et que ça brûle les raisins en dessous. Et d'enherber, on tombe à 30 degrés, donc beaucoup plus supportable. et pour la plante et pour la vie microbienne. Donc voilà, c'est toutes des choses comme ça. Dans le Languedoc par contre, on a concurrence quand même, comme on est en manque d'eau. Si on laisse trop d'herbes sous le rang de vigne, à côté des... il y a une concurrence. Donc il faut qu'on travaille, qu'on enlève l'herbe sous le rang de vigne. Donc on a ce qu'on appelle des intercepts qui vont aller nettoyer le dessous du rang. Et par contre on va laisser toute l'herbe au centre et c'est vraiment très efficace. D'ailleurs on le sent quand on se promène dans un rang de vigne où il n'y a pas d'herbe, c'est étouffant. on passe dans le rang de vigne à côté qui a de l'herbe et vous avez une impression de fraîcheur donc donc la plante le ressent aussi elle respire mieux elle transpire mieux voilà c'est clair et d'ailleurs on le sent moi j'ai un souvenir dans le je
- Speaker #1
crois que c'était dans le rhône où c'était un terroir de galets roulés ouais en plein été c'était c'était un enfer alors c'était très chouette c'était très bon je suis pas resté dans les vignes très longtemps parce que c'était ouais et Qu'est-ce que vous auriez fait si les Jamels n'avaient pas fonctionné ?
- Speaker #0
Alors ça ?
- Speaker #1
C'est un peu avec si on ne peut pas répondre. Je sais. Vous aviez un plan B à l'époque ?
- Speaker #0
On n'y avait pas vraiment réfléchi. Est-ce qu'on aurait repris le domaine familial ? Moi, je suis originaire du Beaujolais, il y a un domaine familial. Est-ce qu'on l'aurait repris, peut-être ? Ou on aurait fait autre chose ? On aimait beaucoup la vallée du Rhône aussi. On aimait beaucoup la région de Châteauneuf-du-Pape. Est-ce qu'on serait allés dans cette région, peut-être ? Je ne sais pas.
- Speaker #1
Est-ce que faire ce que vous avez fait avec les Jamels, il y a 20-30 ans, est-ce que vous pensez que c'est possible aujourd'hui ? Peut-être pas dans le Languedoc, mais est-ce que vous pensez qu'il y a des régions dans lesquelles c'est possible ?
- Speaker #0
Je pense que dans le Languedoc, c'est possible. Il y a des jeunes qui s'installent. On n'a pas très loin de chez nous des jeunes comme Calmel et Joseph qui se sont installés, et qui font des choses très très bien. Je pense que c'est peut-être un petit peu plus dur. Nous on a bénéficié peut-être d'une fenêtre de tir assez confortable dans le sens où on est arrivé dans la région, je ne veux pas dire que c'était en surproduction, mais on pouvait trouver tous les raisins qu'on voulait, comme on voulait, assez facilement. Maintenant, c'est vrai dans le Languedoc, mais c'est vrai partout, le vignoble français a beaucoup diminué en surface. Donc c'est un peu plus dur de trouver les bons appros, etc. Ce qui nous a d'ailleurs amené, nous, à réfléchir à une nouvelle façon de travailler. On s'est beaucoup rapproché de nos fournisseurs, même si depuis le départ on était très proche d'eux. On a réfléchi et on propose maintenant des partenariats à des caves ou à des viticulteurs pour qu'ils s'investissent. voire même pour qu'il s'installe. et de manière à leur assurer un débouché sur le long terme. Donc on fait des contrats pluriannuels. Voilà, donc c'est une façon de sécuriser nos apports. Le Languedoc, dans une petite mesure, se met à ressembler à la Bourgogne. ou parce que l'offre est plus rare. On n'est pas dans un... L'offre et la demande sont un peu déséquilibrés. Donc du coup, il faut s'assurer des impôts. Donc ça nous oblige, effectivement maintenant, si on partait aujourd'hui, ça nous obligerait à intégrer plus l'amont que ce qu'on a fait à l'époque. C'est vrai qu'à l'époque on était très tournés vers nos clients parce qu'on avait la ressource du vignoble. Là maintenant on a trois caves, on a 140 hectares de vignes. Alors on est tout petit parce qu'un Gérard Abertrois il a 800 hectares. Mais on n'a pas vocation à avoir et à cultiver. tout le foncier dont on a besoin pour nos vins. On préfère que le tissu économique local, c'est-à-dire que les domaines et les viticulteurs, restent dans leur région. 1540,
- Speaker #1
c'est vous ?
- Speaker #0
C'est nous.
- Speaker #1
Et après, autour de ça, vous avez des approvisionnements ?
- Speaker #0
Oui, c'est à peu près 10 fois plus que les 100. Notre activité dans le Languedoc, c'est à peu près 1 400 hectares, l'équivalent de 1 400 hectares de production. Donc nous, on a 10% de ce qu'on produit. On achète et on vinifie dans nos caves à peu près 25% de nos besoins. Et on a aussi, le reste, c'est des vignerons et des caves particulières, enfin particulières, partenaires qui travaillent bien avec nous, avec des cahiers des charges ou des...
- Speaker #1
Et peut-être le fait de voir ces contrats pluriannuels, ça vous permet aussi de suivre un peu plus la vigne, ou de contribuer au suivi de la vigne,
- Speaker #0
d'avoir la vision un peu... Oui, tout à fait. Ils sont très demandeurs aussi. Et justement, dans quelques semaines, le 11 avril... même maintenant, dans 15 jours, on a notre rencontre annuelle avec tous nos partenaires. Chouette. Oui, et on a toujours un petit exposé, une petite conférence sur des sujets qui nous tiennent à cœur. mais qui les concerne aussi. Et là, effectivement, on va aborder quelques sujets, quelques modes culturels liés au réchauffement climatique. Ils sont très demandeurs aussi de savoir, quand ils arrachent une vigne, quels cépages nous intéressent. Parce qu'en fait, nous, on est l'interface avec les marchés, avec ce que les consommateurs finaux demandent. Et donc, du coup, ils sont très demandeurs de tout ça. Ils vont sûrement nous poser des questions sur tout ce qui est cépage résistant. Nous, on en a planté dans notre domaine à côté de Narbonne, qu'on vinifiera pour la première fois l'année prochaine, mais on a déjà vinifié un cépage bouquet, un cépage blanc, d'un partenaire qui en a planté, pour voir ce que ça donne et comment on peut travailler ces vins. les vins issus de ces cépages qu'on ne connaît pas mais qui vont être intéressants dans l'avenir parce que ça nous permettra de mettre moins d'intrants fongiques dans les vignes. Donc c'est toutes ces démarches là puis on les tient un petit peu au courant de nos contraintes réglementaires, c'est très la mode dans le monde agricole en ce moment mais on va bientôt avoir une énorme contrainte, on va être obligé de mettre un QR code sur nos contréticotes. sur nos contre-étiquettes, pour dire tout ce qu'on a mis dans le vin.
- Speaker #1
Ah oui, d'accord.
- Speaker #0
Voilà. Donc, eux, ils vont être intéressés, enfin ceux qui vinifient chez eux, mais pour nous, ils sont intéressés parce que, exactement, quand le vin va partir de chez eux, il faudra que ce soit sur le bon de livraison, sur le document d'accompagnement, que ce soit tout noté, que nous, on réceptionne bien ça, qu'on note tout ça. que ça puisse être retranscrit au moment de l'embouteillage sur la contre-étiquette. Enfin bref, merci la Commission européenne.
- Speaker #1
Ça va, dans ce pays, c'est un peu un classement.
- Speaker #0
Oui, mais ce n'est pas que dans ce pays, c'est lié vraiment à l'Europe, ça.
- Speaker #1
Parfois, ça a du bon, parfois c'est un peu… Oui,
- Speaker #0
alors après, c'est contraignant. C'est contraignant et puis… Voilà, ça peut faire peur à certains, parce que je ne sais pas, on va dire qu'on a mis, nous souvent dans les vins par exemple, on ajoute un acide citrique, c'est un acide faible, c'est le citron, il y en a beaucoup dans les bonbons. donc les gens ont dit rajoute de l'acide citrique mais on en trouve dans le raisin mais c'est juste que ça permet de conserver mieux sans ajouter des sulfites qui sont allergisant donc c'est pas mal c'est au contraire mais bon voilà les gens vont dire on va ajouter ça mais c'est ça bon après ce que ça intéressera beaucoup les gens je suis pas sûr non plus je suis pas sûr oui c'est ça
- Speaker #1
À un moment donné, vous avez l'opportunité de revenir en Bourgogne. Comment est-ce que ça se passe à ce moment-là ? C'était en quelle année déjà ?
- Speaker #0
Alors, on a fait deux retours en Bourgogne, je dirais. En 2003, on avait racheté à un ami de mon beau-père qui prenait sa retraite une petite société qui faisait de la distribution de vins de domaine, de Bourguignon, qui était petit, qui n'avait pas de force de vente, pas de force commerciale pour... pour mettre en marché leur domaine. Donc voilà, ça, ça a été une première étape. Et ça, on continue toujours ça, aussi bien en France qu'à l'export. Et donc là,
- Speaker #1
votre travail, c'était vraiment de la distribution ?
- Speaker #0
C'était de la distribution. Les domaines...
- Speaker #1
Vous achetez ou ils vous confiaient ?
- Speaker #0
On achète quand on a les commandes. Enfin, c'est une... Mais bon, après, c'est des discussions parce que c'est vrai que certaines fois, on a des clients qui vont prendre deux cartons. Bon, on achète, mettons, la location que nous fait le domaine, donc on a un petit peu de stock. Mais globalement, on achète et on revend. C'est une société vraiment de négoce pur, il n'y a pas de production du tout. Si les domaines ont besoin d'un peu de conseil, on a un appareil qui fait beaucoup d'analyses. S'ils ont besoin de faire une analyse ou n'importe, il y a ce genre d'échange et de relation avec eux, c'est facile. Bon, parfois... On demande aussi des conseils pour leurs habillages. On les aide beaucoup aussi quand c'est des produits qui partent à l'étranger. Il y a besoin de mentions obligatoires, légales, sur les contre-étiquettes. Donc ça, on leur donne. C'est ça. Donc il y a des échanges à ce niveau-là, mais globalement, on n'intervient pas trop sur la qualité du vin. C'est vraiment le vin du domaine. Et puis, on est revenu. On a eu l'opportunité... de racheter la société de mon beau-père, au groupe auquel on avait vendu. Ça s'est fait, on avait toujours gardé de bonnes relations en fait avec le repreneur, et ça s'est fait de manière un petit peu informelle, à l'occasion d'un salon je crois, on prenait un café ensemble, et puis Laurent leur a dit... Je ne vois plus bien le nom, je ne vois plus bien la marque de Lennay sur les marchés. Si vous n'en faites rien, ça m'intéresserait de vous la racheter si vous vouliez bien. Et c'est comme ça que ça s'est fait. Il y a eu une discussion, bien sûr, et on est reparti comme ça. C'est incroyable. Oui, ça c'est vraiment top. On avait bouclé une boucle. On n'était jamais vraiment partis de Bourgogne puisqu'on avait toujours gardé nos bureaux en Bourgogne. On a un petit à terre dans le Languedoc, mais notre région d'origine était restée notre région de cœur aussi, même si on en a deux maintenant. Donc ça nous a fait très plaisir de revenir. Laurent était sur son petit nuage.
- Speaker #1
Je dois avouer que pour moi, c'est… Cette histoire, c'est un exemple incroyable de résilience et d'aventure. Tant rien dans le Languedoc, revenir dix ou vingt ans plus tard, acheter la maison familiale qui porte son nom, c'est quand même un truc de fou.
- Speaker #0
Oui, et c'est surtout que ce n'était pas le but. Ça s'est fait et comme ça, on a saisi une opportunité. On a provoqué l'opportunité, parce que Laurent a dit... Il fallait à un moment dire qu'on était intéressés quand même par reprendre la marque. Donc on n'a repris que la marque. Il y avait des vignes qui sont gardées. Voilà, ça s'est fait un petit peu sur plusieurs mois parce qu'ils avaient quelques clients qui basculent sur d'autres marques à eux. Et nous, ça nous allait bien comme ça de repartir vraiment de zéro, de ne pas repartir avec un historique finalement qui n'était pas le nôtre. Donc ça nous a laissé le temps de construire une cuverie, de trouver des raisins. d'aller voir à droite et à gauche parce que...
- Speaker #1
C'est difficile de faire des raisons en Bourgogne.
- Speaker #0
En Bourgogne, c'est très dur. Mais les gens étaient vraiment touchés et super contents pour nous qu'on ait pu racheter la marque familiale. Et voilà, donc avec la société de distribution de vins de domaine Bourguignon, on avait quand même tout un... Un portefeuille entre guillemets de viticulteurs de domaines qui pouvaient nous vendre du raisin, donc on les a contactés, certains nous ont vendus, d'autres pas. On avait nos cercles d'amis, notre réseau propre. Et puis on a des domaines même, qui étaient des beaux domaines, qui étaient super contents pour nous et qui ont dit ben ouais c'est chouette. On vous vend l'équivalent d'une pièce de Meursault, d'une pièce de Grand Cru. Voilà. Donc ça, c'est... Ouais, on était vraiment touchés de la bienveillance, finalement, des producteurs bourguignons à notre rencontre, quoi.
- Speaker #1
Et en même temps, il y avait toute cette histoire qui vous entourait. Donc, c'était un peu un retour dans le pays. Donc, je ne sais pas, en Bourgogne, moi, je vois beaucoup de...... De communauté, mais dans le bon sens du terme, de bienveillance entre les producteurs.
- Speaker #0
Il y a beaucoup d'échanges, effectivement, entre les domaines, entre les viticulteurs, entre les producteurs. Il n'y a pas trop de rivalité, hormis pour trouver du vin ou des raisins, parce que la Bourgogne n'est pas expansible. C'est une petite région, d'où son succès aussi, je pense. Mais c'est vrai qu'entre... Entre producteurs, on n'a pas de rivalité parce qu'on est des enfants gâtés, on n'a pas assez pour tout le monde. Donc on sait qu'on trouvera preneur et qu'on n'ira pas voir le client du voisin. Et même si on a les mêmes clients... Ce n'est pas grave, parce qu'on n'a pas les mêmes appellations, parce qu'il n'a pas assez de vins, donc il faut que le client trouve un autre fournisseur.
- Speaker #1
On a fait les choses il y a mille ans, parce qu'aujourd'hui, trouver tout le monde bourgogne, ce n'est pas facile. Est-ce qu'il y a des choses que vous avez vues dans le Languedoc, ou exécutées dans le Languedoc, et que vous avez ramenées ensuite en Bourgogne ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Vous m'avez parlé un peu de l'approche bourguignonne dans le Languedoc, l'analyse des terroirs, toutes ces choses-là, mais est-ce qu'il y a quelque chose en inverse que vous avez vu dans les pratiques languedossiennes ?
- Speaker #0
Oui, qui vont intéresser la Bourgogne et qui l'intéressent déjà, je dirais, c'est tout ce qui est... les changements qu'on va devoir faire au niveau de la culture de la vigne avec le réchauffement climatique. Il y a beaucoup de gens qui nous disent, on pourra bientôt plus cultiver de pinot noir en Bourgogne. On leur dit, mais regardez ce qu'on fait nous dans le Languedoc. On a un domaine à Limoux, donc sur les contreforts des Pyrénées, à 600 mètres d'altitude, planté en pinot noir et en chardonnay. Et honnêtement... ça n'a pas à rougir par rapport à un vin de Bourgogne. On a vraiment la caractéristique du Pinot Noir, le petit frit rouge, l'acidité, voilà. Et on a le côté minéral du Chardonnay, enfin tout va bien. Donc, parce qu'il y en a plusieurs qui, il y a quelques temps, qui étaient complètement catastrophées en disant c'est pas possible quoi. Et on va abandonner notre cépage, le Pinot Noir.
- Speaker #1
Tant que ce n'est pas pour mettre du gamay, ça va.
- Speaker #0
Je rappelle que je suis originaire du Beaujolais. Et c'est une région qui a beaucoup progressé. C'est très vrai. Moi, je dirais que la Bourgogne aussi a beaucoup progressé à cause du réchauffement climatique. Toutes les années dernières, on a vraiment connu des très beaux millésimes. Et je pense que c'est lié au réchauffement climatique. Mais maintenant, il faudrait que ça stoppe. Il faudrait qu'on s'arrête là. Il faudrait que ça s'arrête.
- Speaker #1
C'est marrant parce que je vais en parler avec eux. Ah, Smitholaphyte, j'ai oublié son nom de famille,
- Speaker #0
mince.
- Speaker #1
Ouais. Aïe, La propriété qui se met sur la feed, ça veut dire quelque chose, Catherine ?
- Speaker #0
Oui. Je vais dire une bêtise. Désolé,
- Speaker #1
vous irez voir dans le podcast. Je suis désolé, je l'ai perdu comme ça, ce n'est pas bien. Mais elle m'avait dit exactement la même chose. Elle m'avait dit, on parle beaucoup du réchauffement climatique et tout ça. Là, c'est quand même pas mal. Mais si ça continue, ça devient difficile. Donc, si ça pouvait s'arrêter,
- Speaker #0
ce serait bien. Oui, c'est vrai qu'à Bordeaux aussi, ils ont beaucoup moins d'entrées maritimes. Les raisins sont plus sains. Il y a une meilleure... Beaucoup moins de maladies. Oui, exactement.
- Speaker #1
Mais... Voilà. Si ça continue, ça peut être compliqué.
- Speaker #0
Oui, et puis eux, parce que je vois dans le Languedoc, on a ça. On a des cépages qui résistent beaucoup mieux aux sécheresses et aux températures élevées. Surtout que dans le Languedoc, on peut avoir un peu d'irrigation. Mais par exemple, le Merlot, qui est un grand cépage bordelais, il n'aime pas du tout ce changement climatique. Il a beaucoup de mal à mûrir. Il y a des grosses pertes de rendement. Il y a des blocs. Voilà. Il y a des blocages de stress hydrique, donc des tannins secs. Le cabernet sauvignon, par contre, comme c'est un cépage tardif, il commence à mûrir après les fortes chaleurs, donc il mûrit beaucoup mieux. Donc voilà, on redécouvre des cépages tardifs. Nous, dans le Languedoc, on redécouvre le carignan, les grenaches, le mourvède, le cabernet sauvignon. au détriment du merlot qui avait été beaucoup planté dans les années 90.
- Speaker #1
Et c'est Florence qui a le nom de Spiçolaphite auquel je pensais juste là. Voilà, maintenant je suis pardonné. On pourrait aller écouter l'épisode, on était dans sa cuisine, c'était assez bon. Donc ouais, ces pratiques culturelles, cette adaptation de la vigne à la chaleur, au réchauffement climatique, c'est un des éléments que vous emmenez. Et c'est vrai que vous avez parlé du pinot noir du Languedoc, et moi c'est un peu un de mes... Un de mes hacks pinot noir, justement, c'est que je trouve que c'est absolument délicieux ce qui se fait dans le Languedoc en pinot noir. C'est assez... À l'aveugle, je pense que je pourrais me tromper parfois. Et je trouve ça vraiment très très bien.
- Speaker #0
Oui, il y a des pinots noirs, mais les pinots noirs produits un peu en altitude sont vraiment top. Et il faut... Alors, dans le Languedoc, ils sont un peu déstabilisés par ces pages parce qu'il n'y a pas beaucoup de couleurs. Il n'y a pas de tannin. Donc oui, ce n'est pas une Syrah, ce n'est pas un Cabernet Sauvignon, mais finalement c'est un cépage qui est très tendance parce qu'on recherche de plus en plus maintenant des vins rouges un peu légers avec beaucoup de fruits, pas trop de tannin, pas trop lourd. Ça va bien avec nos évolutions, nos changements de mode de vie. Je disais tout à l'heure, on fait pour un oui, pour un non, on fait un apéro ordinatoire. Là, on prend un vin rouge, léger, fruité, le pinot noir, ça va bien. Là, avec les Jamels, on a sorti cette année ce qu'on appelle le rouge osé, qui est un vin rouge frais, fruité, léger. à boire frais, très frais, moi je conseille de le mettre au frigo. Et franchement, c'est top, quoi.
- Speaker #1
Justement, on parlait de Tavelle un petit peu plus tôt, avant l'interview. Je pense que c'est un peu un type de vin rouge clair ou rosé très foncé.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Enfin, à Tavelle, ils ont des contraintes de temps de macération. Peut-être qu'on peut faire un tout petit peu plus pour faire des rouges qui sont clairs. Je ne sais pas si c'est fait d'ailleurs pour ça.
- Speaker #0
Alors, nous... Peut-être que tu avais fait pareil. Nous, on récolte nos raisins assez tôt dans la matinée, en fin de nuit, pour qu'ils soient très frais, pour qu'ils gardent vraiment les caractéristiques fruitées du cépage. On les ramène à la cave en cuverie. On fait une macération pré-fermentaire à froid pour avoir beaucoup de fruits, pour garder et extraire beaucoup de fruits. et ça dure 24 à 36 heures une journée en général et ensuite on presse tout de suite et on vinifie comme un blanc donc à basse température avec vraiment un contrôle rigoureux des températures pour garder beaucoup de fruits et une petite tension minérale et pas de tanin voilà donc c'est vraiment sympa comme un produit j'ai servi en vain comme ça en entrée d'un dîner que j'ai fait vendredi
- Speaker #1
Et justement, déjà, ça surprend parce que c'est en rouge clair. C'est assez étonnant, on va dire. Tout de suite, tout le monde était intrigué par la couleur. C'est croisant. Et c'est une bonne manière aussi de commencer la soirée, d'éveiller un peu les pépites, de se mettre en bouche, de gérer une entrée. Donc, c'est top. On n'a pas parlé de la maison à Bosse-de-Lonay. Moi, c'est une découverte que j'ai faite à la soirée que vous aviez organisée. c'était en fin d'année dernière oui c'est moi au mois d'octobre au moment de très beaux lieux à paris aussi à chaque fois qu'on se voit c'est un peu dans les vignes ensemble et
- Speaker #0
ouais donc il ya la maison à bosse de l'oné que je connaissais pas du tout oui est ce que vous en parlez un peu alors c'est une petite maison qu'on assez haut de gamme qu'on avait racheté à des amis australiens en 2005 donc Mais avant même de racheter le négoce, oui, etc et puis ce qui se repose sur nos deux domaines on a deux domaines à Limoux 25 hectares donc uniquement Pinot Noir et Chardonnay et à côté de notre cave principale à Mons dans les Corbières donc là il y a un petit domaine le domaine de la Lose une dizaine d'hectares donc là plus avec des cépages méditerranéens Syrah, Mourvèdre, Carignan, Saint-Sauve. du grenage gris aussi, qui donne un très bon blanc, c'est magnifique ça. Oui, très bon. Et voilà, donc c'est vraiment du haut de gamme, c'est la maison de l'Honnet, mais plus au sud. Et donc on avait transformé, on a mis Abbott, c'est de l'Honnet, parce que Abbott c'était le nom des Australiens. Voilà, donc on avait ajouté notre nom. Oui, nous on aime bien ne pas perdre l'histoire en fait. Le vin c'est souvent une histoire de long temps, de long de transmission, voilà donc on aime bien ce lien avec l'histoire, quelle qu'elle soit. Et donc maintenant on est ravis parce que depuis neuf mois, depuis juin dernier, on a notre fille Jeanne qui nous a rejoint et on lui a confié effectivement cette petite société. avec le domaine de la métierie d'Alon, à Limoux et Lalose. Donc, elle s'en occupe de A à Z. Donc, c'est chouette. Elle est ravie. Elle voyage pour ça. Elle était dans les vignes pour les vinifications et passe beaucoup de temps en cave aussi. Et puis, on lui a confié aussi, parce que c'est une démarche qu'on avait commencée quelques mois avant. Mais... toute la partie rsa du groupe qui est voilà c'est une démarche importante pour nous et qu'ils étaient on avait déjà fait des choses à droite à gauche mais bon voilà maintenant structure et et celle qui s'occupe de tout ça dans ce choix on avait parlé de ça avec le projet dont il ya deux ans je serai dans la suite ce
- Speaker #1
que maisons familiales
- Speaker #0
je sais pas encore maintenant ça c'est concrétisé ça c'est ça c'est vraiment sympa ça on n'a jamais mis de pression voilà on n'a jamais mis de pression parce que voilà c'est quelque chose qu'on a fait tous les deux qui c'était notre notre projet à nous et on est ravi qu'elle qu'elle veuille qui nous est rejoint et qu'elle veuille continuer puis même pour les équipes ça donne une projection de long terme ils se disent bon bah même si catherine et laurent partent Voilà, ça ne va pas être vendu. Ça va rester.
- Speaker #1
Entreprendre en famille, c'est quelque chose que j'aimerais bien faire à moyen terme. Ça a des risques, mais quand ça se passe bien, c'est un bonheur.
- Speaker #0
Voilà. Il faut... Ce n'est pas évident, parce que... Et pour notre fille, et pour nous. Parce que voilà, nous...
- Speaker #1
Un repas de famille, ça devient une vie de frégnon.
- Speaker #0
Un codire. Voilà,
- Speaker #1
il faut être très... Il faut venir avec son ex-femme, parce que...
- Speaker #0
Non, on évite, mais aussi nous on a notre façon de travailler, puis elle, elle arrive avec peut-être une autre approche, où il faut qu'elle ait ses idées, où elle se fesse. ces nouvelles idées donc nous il faut qu'on soit capable de les accepter de voir comment ça peut s'intégrer et puis elle il faut qu'elle alors là elle a toujours baigné dedans donc l'histoire elle la connaît un petit peu et voilà et puis même quand elle était petite qu'on faisait des déplacements si c'était pendant les vacances scolaires elle venait avec nous alors que ce soit les producteurs ou les clients nous on a toujours beaucoup reçu nos clients à la maison Elle a entendu parler toutes les langues à la maison. Elle était déjà très tournée internationale, donc elle a toujours baigné là-dedans. Mais il n'empêche que maintenant, elle est de pied dans la maison, donc il faut vraiment qu'elle se retrousse les manches. Et puis elle arrive dans une période où c'est peut-être un petit peu difficile aussi. On a cette problématique de changement climatique, on a le contexte économique qui est difficile avec l'inflation partout, que ce soit en France ou à l'export, un contexte géopolitique qui n'est pas serein. entre ce qui se passe aux portes de l'Europe, Israël, etc. La Chine qui s'est complètement refermée en termes de commerce. Il y a du travail. Il y a du travail, oui. Il y a du travail. Comme vous, elle est jeune et donc elle va relever le défi.
- Speaker #1
C'est clair. On n'a pas le poids de façon longue.
- Speaker #0
Non.
- Speaker #1
Si vous aviez l'opportunité de vous revoir, de vous glisser un mot à l'oreille au moment où vous prenez la voiture ou le train pour aller dans le Languedoc, avec votre sac à dos, et juste de vous dire une phrase ou un mot, qu'est-ce que vous vous diriez à ce moment-là ?
- Speaker #0
Ouais, ouais. De prendre le temps de goûter les choses qui arrivent, les rencontres qu'on fait, etc. Parce que c'est vrai, quand on se retourne un petit peu sur notre parcours, on était beaucoup le nez dans le guidon. On est parti de rien. Vraiment, je disais, on n'avait pas de vigne, pas de cave, rien du tout. On a commencé dans la chambre d'amis chez nous, avec une voiture, un téléphone portable qui était énorme à l'époque. C'était des valises qu'on portait, là. C'était avant votre naissance. Oui, c'est clair. C'était incroyable. Et voilà, on a construit maintenant, il y a 70 personnes qui travaillent avec nous, on a 140 hectares de vignes, 3 caves, on travaille dans 50 pays. Voilà, c'est beaucoup d'investissements au quotidien, beaucoup de choses à voir tout le temps, être à l'affût tout le temps. Le monde qui évolue, donc la vigne c'est quand même une culture lente, c'est pérenne. donc on a planté un cépage on en prend on part pour 25 ou 30 ans donc enfin dans le languedoc en bourgogne c'est même plus long mais il ya 15 c'est pas avec deux cépages donc ça voilà il faut faut toujours être à l'écouté des marchés faire avec ce qu'on a bon donc je pense que ce que je me dirais je profite de ce que tu as des rencontres que tu fais des moments du moment qui passe quoi mais c'est pas facile je pense que j'ai toujours oui jeune on a envie de voir les prochaines et exactement non puisqu'il est fait et on s'appuie dessus en fait on n'a pas envie de se retourner et puis de défaire ce qu'on a fait donc on s'appuie dessus pour rebondir vers le vers l'avenir donc donc c'est vrai que on on prend pas le temps je pense je sais plus à qui je disais ça on a envie en fait avec mon mari de prendre une semaine de vacances mais de prendre l'orient express le temps pour faire pas beaucoup de kilomètres mais voilà faire trois quatre jours de train pour traverser l'europe si j'ai mis dans ma check list des trucs à faire ça nous changerait c'est ça c'est un aspect que l on peut faire
- Speaker #1
Merci beaucoup Catherine pour cet échange, c'était un plaisir de partager.
- Speaker #0
Plaisir partagé.
- Speaker #1
C'était vraiment top, j'ai appris plein de choses et c'est des histoires à la fois personnelles, dans le vin, entrepreneuriales qui me plaisent beaucoup, donc c'était un plaisir. Il me reste trois questions qui sont assez traditionnelles, je vous les ai dit en plus juste avant, c'est pas sympa, mais bon elles sont faciles. Est-ce que vous avez un livre sur le vin à me recommander ?
- Speaker #0
Un livre sur le vin ? Alors, je dirais le livre des cépages du professeur Gallet, on ne va pas trop se tromper.
- Speaker #1
Vous avez un nouveau livre de fait.
- Speaker #0
C'est ça. C'est une plante. C'est un vieux livre parce que le professeur Gallet était notre professeur d'empélographie donc il y a très longtemps.
- Speaker #1
C'est un sujet qui est assez cool. On va interroger Olivier Iobrega qui est empélographe aussi. Et c'est un sujet qui est assez fun, qui est très niche,
- Speaker #0
mais qui est... Oui, qui est très pointu.
- Speaker #1
Est-ce que vous avez une dégustation coup de cœur récente ?
- Speaker #0
Alors, le week-end dernier, ce week-end-là, on a pris un petit break avec mon mari, on est allé dans le Jura, donc pas très loin de la Bourgogne. Et on a bu un très bon savagnin du très bon domaine, Jean-Michel
- Speaker #1
Gavanais. C'est possible.
- Speaker #0
Donc voilà, c'était une découverte pour moi, parce que les vins du Jura, c'est des élevages très longs en fûts en général. un peu à une tendance un peu oxydative je dirais et qui est pas du tout ce que j'aime moi j'aime bien le fruit et la tension la minéralité mais franchement là c'est un vrai coup de coeur j'étais bien surprise et j'ai
- Speaker #1
dans le jurage ouais ouais c'est magnifique alors il ya quelques raisons dans lesquelles je peux aller qui sont la loire j'ai pas beaucoup fait la loire j'ai surtout fait chinon d'accord ça compte mais c'est pas la loi c'est tellement grand que voilà Et pareil, le Jura, jamais fait. Le Rhône, il suffit très peu à aller. J'ai interviewé quelques personnes, mais il suffit très peu à aller.
- Speaker #0
Vous êtes tout jeune, donc vous avez plein de choses encore à faire.
- Speaker #1
Le podcast a encore des centaines d'épisodes devant lui, sans problème.
- Speaker #0
Mais le Jura, non, ça vaut le coup, parce que c'est vraiment une très belle région. Le pays viticole, vers Arbois, c'est magnifique, mais même plus largement, c'est une belle région.
- Speaker #1
Et enfin, dernière question, qui est la prochaine personne que je devrais interviewer ?
- Speaker #0
Ah, je ne sais pas, aller dans la vallée du Rhône, interviewer Guillemette Ferrando. très bon domaine c'est une amie de ma fille donc elle vous recevra avec grand plaisir voilà ce donnerai ses coordonnées exactement ouais mais à châteauneuf-du-pape et
- Speaker #1
Catherine, merci beaucoup pour le temps ce matin. C'était un plaisir.
- Speaker #0
Avec plaisir.
- Speaker #1
J'ai hâte de voir tout ce qui va se passer dans le futur, parce que je suis sûr que c'est encore que le début.
- Speaker #0
Oui, il nous faudrait plus d'une vie, mais bon. On fera. Il faut rester jeune dans sa tête.
- Speaker #1
Encore merci pour tout ça et à très bientôt.
- Speaker #0
À bientôt Antoine, merci à vous. Bon succès pour la suite, pour les autres podcasts.
- Speaker #1
Merci beaucoup. Si vous avez aimé cet épisode, n'oubliez pas de le partager autour de vous. Envoyez-le à au moins deux personnes. Allez découvrir les vins Déjamel, puisque c'est parfait pour progresser aussi en dégustation, on en a parlé tout à l'heure. Et tout le reste des vins de la Maison de l'Auné, c'est toujours un plaisir, donc ne risquez pas de vous tromper. Merci pour votre fidélité, à très bientôt. Salut.