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ZD Tech : tout comprendre en moins de 3 minutes avec ZDNet

Va-t-on troquer nos disques durs contre des brins d’ADN ?

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03min |07/01/2022
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Description

Bonjour à tous et bienvenue dans le ZD Tech, le podcast quotidien de la rédaction de ZDNet. Je m’appelle Clarisse Treilles et aujourd’hui je vais vous expliquer pourquoi un jour peut-être vous troquerez vos disques durs contre des brins d’ADN.


Dans une armoire de fer, au coeur des Archives nationales, on trouve de minuscules capsules qui protègent deux copies de documents historiques très très particulières. L'une est la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. L'autre la déclaration des droits de la femme, rédigée par Olympe de Gouges en 1791.


Au delà de la richesse historique de ces textes c'est leur support de stockage qui est tout à fait étonnant. Jugez plutôt : les deux documents sont sauvegardés sur de... l’ADN synthétique.


Une prouesse réalisée par une équipe de chercheurs français du CNRS, qui a mis au point la technologie dite de “DNA Drive”.


Pour lire les deux déclarations, il faut donc s'équiper... de séquenceurs d'ADN. Oui, les mêmes machines utilisées en biologie pour séquencer les génomes des êtres vivants.


Dit comme ça, cela parait simple. Et pourtant, l’ADN est encore loin de remplacer nos disques durs du quotidien. L'Académie des technologies estime que cette technologie issue du vivant pourrait devenir économiquement viable entre 2025 et 2040.


Alors dans le détail, comment fonctionne le stockage de données sur ADN ? L'ADN est une substance que l'on retrouve dans les cellules de tous les êtres vivants. Son rôle est de contenir leurs informations génétiques. Les chercheurs ont donc imaginé pouvoir y stocker des données numériques en lieu et place des gènes X et Y.


Bien sûr tout cela est très compliqué. Mais je vais vous le décomposer en cinq étapes. Il faut d’abord coder le fichier de données numériques dans l'alphabet de l'ADN. Puis il faut les écrire, et les stocker. Ensuite, il faut être capable de décoder cet ADN si particulier, pour enfin pouvoir lire l'information.


Cet exploit est le fruit de travaux entamés depuis les années 2010. Microsoft en 2019 a par exemple présenté le tout premier système de stockage ADN entièrement automatisé. Avec cette expérimentation, les ingénieurs avaient réussi à encoder le mot “hello” dans des morceaux d’ADN artificiel, et à le convertir à nouveau en donnée numérique.


Reste que le principal obstacle à la démocratisation du stockage sur ADN est sa vitesse d'écriture. Elle est encore trop lente pour stocker des données au quotidien sur de l'ADN. A ce stade de la recherche, on imagine plutôt l’ADN comme une solution de stockage alternative pour des données qui sont rarement consultées. Comme pour les Archives nationales, par exemple, qui pratiquent donc surtout de l'archivage.


Et l'autre difficulté que rencontre cette technologie de stockage sur ADN est son coût.


Mais malgré les défis technologiques et économiques, cette innovation a de beaux jours à venir. Tout d’abord parce que la stabilité de l'ADN se compte en dizaines, voire en centaines de milliers d'années. Mais surtout parce que c’est aussi un support de stockage plus compact. L’équipe de recherche à l’origine de la technologie DNA Drive assure que l'intégralité des données mondiales pourrait tenir dans 100 grammes d'ADN. Soit le poids d'une tablette de chocolat.


Et voilà, on a fait le tour du sujet. Pour en savoir plus, rendez-vous sur ZDNet.fr . Et retrouvez tous les jours un nouvel épisode du ZD Tech sur vos plateformes de podcast préférées.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Bonjour à tous et bienvenue dans le ZD Tech, le podcast quotidien de la rédaction de ZDNet. Je m’appelle Clarisse Treilles et aujourd’hui je vais vous expliquer pourquoi un jour peut-être vous troquerez vos disques durs contre des brins d’ADN.


Dans une armoire de fer, au coeur des Archives nationales, on trouve de minuscules capsules qui protègent deux copies de documents historiques très très particulières. L'une est la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. L'autre la déclaration des droits de la femme, rédigée par Olympe de Gouges en 1791.


Au delà de la richesse historique de ces textes c'est leur support de stockage qui est tout à fait étonnant. Jugez plutôt : les deux documents sont sauvegardés sur de... l’ADN synthétique.


Une prouesse réalisée par une équipe de chercheurs français du CNRS, qui a mis au point la technologie dite de “DNA Drive”.


Pour lire les deux déclarations, il faut donc s'équiper... de séquenceurs d'ADN. Oui, les mêmes machines utilisées en biologie pour séquencer les génomes des êtres vivants.


Dit comme ça, cela parait simple. Et pourtant, l’ADN est encore loin de remplacer nos disques durs du quotidien. L'Académie des technologies estime que cette technologie issue du vivant pourrait devenir économiquement viable entre 2025 et 2040.


Alors dans le détail, comment fonctionne le stockage de données sur ADN ? L'ADN est une substance que l'on retrouve dans les cellules de tous les êtres vivants. Son rôle est de contenir leurs informations génétiques. Les chercheurs ont donc imaginé pouvoir y stocker des données numériques en lieu et place des gènes X et Y.


Bien sûr tout cela est très compliqué. Mais je vais vous le décomposer en cinq étapes. Il faut d’abord coder le fichier de données numériques dans l'alphabet de l'ADN. Puis il faut les écrire, et les stocker. Ensuite, il faut être capable de décoder cet ADN si particulier, pour enfin pouvoir lire l'information.


Cet exploit est le fruit de travaux entamés depuis les années 2010. Microsoft en 2019 a par exemple présenté le tout premier système de stockage ADN entièrement automatisé. Avec cette expérimentation, les ingénieurs avaient réussi à encoder le mot “hello” dans des morceaux d’ADN artificiel, et à le convertir à nouveau en donnée numérique.


Reste que le principal obstacle à la démocratisation du stockage sur ADN est sa vitesse d'écriture. Elle est encore trop lente pour stocker des données au quotidien sur de l'ADN. A ce stade de la recherche, on imagine plutôt l’ADN comme une solution de stockage alternative pour des données qui sont rarement consultées. Comme pour les Archives nationales, par exemple, qui pratiquent donc surtout de l'archivage.


Et l'autre difficulté que rencontre cette technologie de stockage sur ADN est son coût.


Mais malgré les défis technologiques et économiques, cette innovation a de beaux jours à venir. Tout d’abord parce que la stabilité de l'ADN se compte en dizaines, voire en centaines de milliers d'années. Mais surtout parce que c’est aussi un support de stockage plus compact. L’équipe de recherche à l’origine de la technologie DNA Drive assure que l'intégralité des données mondiales pourrait tenir dans 100 grammes d'ADN. Soit le poids d'une tablette de chocolat.


Et voilà, on a fait le tour du sujet. Pour en savoir plus, rendez-vous sur ZDNet.fr . Et retrouvez tous les jours un nouvel épisode du ZD Tech sur vos plateformes de podcast préférées.


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Dans une armoire de fer, au coeur des Archives nationales, on trouve de minuscules capsules qui protègent deux copies de documents historiques très très particulières. L'une est la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. L'autre la déclaration des droits de la femme, rédigée par Olympe de Gouges en 1791.


Au delà de la richesse historique de ces textes c'est leur support de stockage qui est tout à fait étonnant. Jugez plutôt : les deux documents sont sauvegardés sur de... l’ADN synthétique.


Une prouesse réalisée par une équipe de chercheurs français du CNRS, qui a mis au point la technologie dite de “DNA Drive”.


Pour lire les deux déclarations, il faut donc s'équiper... de séquenceurs d'ADN. Oui, les mêmes machines utilisées en biologie pour séquencer les génomes des êtres vivants.


Dit comme ça, cela parait simple. Et pourtant, l’ADN est encore loin de remplacer nos disques durs du quotidien. L'Académie des technologies estime que cette technologie issue du vivant pourrait devenir économiquement viable entre 2025 et 2040.


Alors dans le détail, comment fonctionne le stockage de données sur ADN ? L'ADN est une substance que l'on retrouve dans les cellules de tous les êtres vivants. Son rôle est de contenir leurs informations génétiques. Les chercheurs ont donc imaginé pouvoir y stocker des données numériques en lieu et place des gènes X et Y.


Bien sûr tout cela est très compliqué. Mais je vais vous le décomposer en cinq étapes. Il faut d’abord coder le fichier de données numériques dans l'alphabet de l'ADN. Puis il faut les écrire, et les stocker. Ensuite, il faut être capable de décoder cet ADN si particulier, pour enfin pouvoir lire l'information.


Cet exploit est le fruit de travaux entamés depuis les années 2010. Microsoft en 2019 a par exemple présenté le tout premier système de stockage ADN entièrement automatisé. Avec cette expérimentation, les ingénieurs avaient réussi à encoder le mot “hello” dans des morceaux d’ADN artificiel, et à le convertir à nouveau en donnée numérique.


Reste que le principal obstacle à la démocratisation du stockage sur ADN est sa vitesse d'écriture. Elle est encore trop lente pour stocker des données au quotidien sur de l'ADN. A ce stade de la recherche, on imagine plutôt l’ADN comme une solution de stockage alternative pour des données qui sont rarement consultées. Comme pour les Archives nationales, par exemple, qui pratiquent donc surtout de l'archivage.


Et l'autre difficulté que rencontre cette technologie de stockage sur ADN est son coût.


Mais malgré les défis technologiques et économiques, cette innovation a de beaux jours à venir. Tout d’abord parce que la stabilité de l'ADN se compte en dizaines, voire en centaines de milliers d'années. Mais surtout parce que c’est aussi un support de stockage plus compact. L’équipe de recherche à l’origine de la technologie DNA Drive assure que l'intégralité des données mondiales pourrait tenir dans 100 grammes d'ADN. Soit le poids d'une tablette de chocolat.


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Dans une armoire de fer, au coeur des Archives nationales, on trouve de minuscules capsules qui protègent deux copies de documents historiques très très particulières. L'une est la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. L'autre la déclaration des droits de la femme, rédigée par Olympe de Gouges en 1791.


Au delà de la richesse historique de ces textes c'est leur support de stockage qui est tout à fait étonnant. Jugez plutôt : les deux documents sont sauvegardés sur de... l’ADN synthétique.


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Pour lire les deux déclarations, il faut donc s'équiper... de séquenceurs d'ADN. Oui, les mêmes machines utilisées en biologie pour séquencer les génomes des êtres vivants.


Dit comme ça, cela parait simple. Et pourtant, l’ADN est encore loin de remplacer nos disques durs du quotidien. L'Académie des technologies estime que cette technologie issue du vivant pourrait devenir économiquement viable entre 2025 et 2040.


Alors dans le détail, comment fonctionne le stockage de données sur ADN ? L'ADN est une substance que l'on retrouve dans les cellules de tous les êtres vivants. Son rôle est de contenir leurs informations génétiques. Les chercheurs ont donc imaginé pouvoir y stocker des données numériques en lieu et place des gènes X et Y.


Bien sûr tout cela est très compliqué. Mais je vais vous le décomposer en cinq étapes. Il faut d’abord coder le fichier de données numériques dans l'alphabet de l'ADN. Puis il faut les écrire, et les stocker. Ensuite, il faut être capable de décoder cet ADN si particulier, pour enfin pouvoir lire l'information.


Cet exploit est le fruit de travaux entamés depuis les années 2010. Microsoft en 2019 a par exemple présenté le tout premier système de stockage ADN entièrement automatisé. Avec cette expérimentation, les ingénieurs avaient réussi à encoder le mot “hello” dans des morceaux d’ADN artificiel, et à le convertir à nouveau en donnée numérique.


Reste que le principal obstacle à la démocratisation du stockage sur ADN est sa vitesse d'écriture. Elle est encore trop lente pour stocker des données au quotidien sur de l'ADN. A ce stade de la recherche, on imagine plutôt l’ADN comme une solution de stockage alternative pour des données qui sont rarement consultées. Comme pour les Archives nationales, par exemple, qui pratiquent donc surtout de l'archivage.


Et l'autre difficulté que rencontre cette technologie de stockage sur ADN est son coût.


Mais malgré les défis technologiques et économiques, cette innovation a de beaux jours à venir. Tout d’abord parce que la stabilité de l'ADN se compte en dizaines, voire en centaines de milliers d'années. Mais surtout parce que c’est aussi un support de stockage plus compact. L’équipe de recherche à l’origine de la technologie DNA Drive assure que l'intégralité des données mondiales pourrait tenir dans 100 grammes d'ADN. Soit le poids d'une tablette de chocolat.


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