Speaker #0bonjour à toutes et bonjour à tous si aujourd'hui je vous parlais d'une époque passée fascinante d'une époque où les femmes avaient les droits et une place dans la société qu'elle n'avait jamais eu avant et qu'elle a retrouvé que tout récemment une époque où il ya eu des idées philosophiques d'avant-garde D'une époque d'énormément d'innovation politique, technique, de progrès économique. Et bien cette époque, c'était le Moyen-Âge. Oui, je vous vois déjà bouche bée, les yeux écarquillés à vous dire Pas du tout Toutes les idées reçues qu'on a encore sur le Moyen-Âge, époque de régression, de barbarie, d'obscurantisme, toutes ces idées reçues sont encore aussi nombreuses que fausses. On va commencer par une des éreussues les plus flagrantes, les ceintures de chasteté. Ça aura été des ceintures que les femmes des seigneurs devaient porter quand leur mari partait en guerre ou en croisade. Pour éviter pendant ce temps de les tromper. La preuve du statut inférieur des femmes au Moyen-Âge. Seulement, quand on regarde les sources, il n'y a... Aucun texte du Moyen-Âge qui parle de ça. Aucun. Enfin, à part en 1405, on écrit là-dessus pour la première fois et en en parlant bien, comme d'une blague, d'une invention, pas du tout comme de quelque chose de vrai. C'est seulement à partir du XVIe siècle qu'on a commencé à parler des ceintures de chasteté comme de quelque chose typique du Moyen-Âge. Depuis, ça a été répété, répété encore et encore, mais c'était une pure invention. Un stéréotype inventé a posteriori. Tant qu'on est sur le sujet du statut des femmes au Moyen-Âge, Autredi reçut très répandu le droit de cuissage. Ça aurait été le droit qu'avaient les seigneurs d'avoir des rapports sexuels avec les femmes des paysans qui dépendaient d'eux. La preuve de la toute puissance de ces seigneurs féodaux, de leur pouvoir extrême, abusif, arbitraire. Le terme de droit de cuissage fait penser à quelque chose de légal, d'écrit, d'officiel. Et pourtant, on ne connaît aucun texte, aucun décret royal ou impérial qui autorise ça. Et c'est logique, on voit mal des rois ou des empereurs décider d'accorder aux seigneurs locaux un pouvoir énorme qui aurait été la négation de leur autorité de roi ou d'empereur. On a bien un texte écrit en 1247 par les moines du Mont-Saint-Michel qui parle de certains seigneurs normands qui avaient la vit... de pratiquer le je cite culage mais les moines en parle bien en mal comme d'un abus d'autorité pas du tout comme de quelque chose de légal au moyen-âge les pouvoirs centraux royaux se sont construits en opposition aux pouvoirs seigneuriaux locaux donc certains juristes royaux ont pu exagérer cette pratique du droit du cuissage voire l'inventer pour dévaloriser le pouvoir des seigneurs et valoriser le pouvoir royal On a pu se fixer sur certains abus de pouvoirs locaux qui étaient réels et les exagérer. Des abus de pouvoirs comme ça, il y en a eu, à d'autres époques. Par exemple, l'épopée de Gilgamesh, qui se passe en Mésopotamie plus de 2000 ans avant Jésus-Christ, parlait déjà de ça. Ça n'était pas du tout quelque chose de typique du Moyen-Âge. Et puis actuellement, au XXIe siècle, avec toutes ces personnalités politiques ou médiatiques, très connues, très respectables, dont on finit par apprendre un jour qu'elles ont commis tout un tas de crimes et d'agressions sexuelles. Est-ce qu'on a vraiment changé ? Est-ce qu'on est bien placé pour jouer les honneurs de leçon ? Bon d'accord, pas de hors-sujet, restons au Moyen-Âge. Tenez, on va rester sur le sujet du statut des femmes de cette époque, en parlant d'une autre idée reçue qui les concerne, les procès de sorcières. Parce que l'image des femmes condamnées à mort et brûlées pour sorcellerie, c'est encore très souvent associé au Moyen-Âge. Alors, il faut savoir que le tout premier procès pour sorcellerie en France a eu lieu en 1390. C'était celui de Jeanne de Brigue, qui a été condamnée à mort et exécutée. Et autant que je sache, sa condamnation à mort pour sorcellerie était aussi la première en Europe. C'est à partir du XVe siècle que la chasse aux sorcières va commencer à s'organiser, à se généraliser. Et la pire période, celle où il y a eu le plus de persécutions, de procès, de condamnations à mort et d'exécutions pour sorcellerie, c'était la seconde moitié du XVIe siècle et la première moitié du XVIIe siècle. Exemple typique, l'affaire des possédés de Loudun dans les années 1630. Ensuite, ça commence à se calmer et ça finit par complètement disparaître juste avant la Révolution. La toute dernière personne condamnée à mort en Europe pour sorcellerie, c'était la Suissesse Anna Guldi en 1782. Donc, la chasse aux sorcières, phénomène typique du Moyen-Âge ? Pas vraiment. Ce n'est pas typique du Moyen-Âge au sens où ça n'a pas commencé à l'époque de Clovis, de Charlemagne ou d'Einord Aquitaine avant de disparaître à la Renaissance. Ça a commencé à la fin du Moyen-Âge et ça s'est amplifié après à la Renaissance. En fait, la chanson sorcière est beaucoup plus typique d'époque de Henri IV, de Louis XIII, de Richelieu que du Moyen-Âge. Plus généralement, quand on pense à la place des femmes dans la société au Moyen-Âge, on peut avoir tendance à penser qu'elles n'étaient que des femmes au foyer, reléguées à la maison, avec interdiction de sortir et de travailler. Archifaux. D'abord, beaucoup de femmes travaillaient avec leur mari, dans les campagnes, à la ferme et en ville, à la boutique ou à l'atelier. Et certaines dirigeaient leur propre boutique, leur propre atelier. En ville, les femmes qui travaillaient, on les trouvait surtout dans le petit commerce alimentaire, le commerce du textile ou les métiers de soins. Sage-femme, par exemple. D'ailleurs, quand on parle de ça, on connaît l'exemple à Amiens d'une sage-femme appelée Jeanne Laborde qui a demandé et obtenu que son mari se dispensait de la tâche de faire le guet pour rester à la maison, s'occuper des enfants. Madame au boulot, monsieur père au foyer, c'est ce qu'on appelle une famille moderne. Et ça se passait au Moyen-Âge. Il y avait aussi des femmes médecins, des femmes troubadours, des femmes forgerons, maçons, souffleurs de verre, enlumineuses, plâtrières. Par exemple, on connaît une certaine Lucha, qui était marchande de feuilles d'or à Venise au XIVe siècle. Et d'ailleurs, vous savez qu'à Paris, jusqu'au XIVe siècle, c'était en majorité des femmes qui brassaient et qui vendaient la bière ? Eh oui ! Au Moyen-Âge, on a eu aussi des femmes intellectuelles. Par exemple, au Xe siècle, Rose du Vita, une chanoinesse qui a adapté les comédies de Terrence. Au XIIe siècle, la fameuse Héloïse, l'amoureuse d'Abelard, était théologienne. A la même époque, on a eu aussi Hildegarde de Bingen, une moine bénédictine allemande, qui était théologienne et philosophe. Et on peut citer aussi Christine de Pisan, et aussi théologienne et femme de lettres, qui a vécu entre le XIVe et le XVe siècle. Regardez, en comparaison, chez les philosophes de l'Antiquité gréco-romaine et chez ceux d'époque des Lumières, est-ce qu'il y a eu beaucoup de femmes ? Pas une seule. Et là, on pourrait me dire, ok, ok. Le Moyen-Âge n'a pas été si arriéré que ça, mais quand même. Regardez, les gens de cette époque étaient tellement bornés qu'ils croyaient que la Terre était plate. Alors oui, c'est ce qu'on croit parfois, mais ça encore, c'est une idée reçue. Un peu comme les ceintures de chasteté. Quelque chose dont on a commencé à parler après le Moyen-Âge, qui a été régulièrement répété, qu'il est encore. Et pourtant, quand on regarde ce que les intellectuels du Moyen-Âge en disaient, la plupart, pas tous, mais la plupart, non. pas défendu l'idée d'une Terre plate. Par exemple, au 8e siècle, Virgile de Salzbourg défendait l'idée de l'existence d'antipodes, donc l'idée que la Terre était ronde. Il n'a eu aucun problème avec les autorités religieuses et au 12e siècle, il est même devenu saint de l'Église catholique. La preuve que pour l'Église au Moyen-Âge, l'idée d'une Terre ronde, ça n'était pas hérétique. Le premier globe terrestre connu date de la toute fin du 15e siècle. Et d'après ce qu'a écrit un moine de Saint-Gal, un globe terrestre aurait déjà été construit au 10e siècle. Globe terrestre, donc, représentation d'une Terre ronde. Et regardez les voyages de Christophe Colomb. Colomb a décidé d'atteindre les Indes en renonçant à suivre la route à l'est de l'Europe, celle de Marco Polo, mais au contraire en partant en direction de l'autre côté à l'ouest. Cet itinéraire aurait été absurde, impossible, si on avait cru que la Terre était plate. Donc pour Colomb, il s'agissait bien de faire le tour de la Terre. Et Colomb n'a eu aucun problème avec les autorités religieuses ou politiques, parce qu'à l'époque, en Europe, tout le monde savait que la Terre était ronde. On le savait depuis l'Antiquité, depuis Aristote. Eratosthène avait déjà calculé la séconférence de la Terre. Et ses connaissances se sont transmises au Moyen-Âge. Et là, je sens que vous allez me dire, Non, le procès de Galilée n'a pas eu un procès. Parce qu'il affirmait, que la Terre était ronde, mais parce qu'il affirmait qu'elle était un astre comme les autres, mobile dans l'espace, qui tournait autour du Soleil. Et ça, c'était tout nouveau. Ça dérangeait beaucoup l'Église catholique, parce que jusque-là, on croyait que la Terre était un astre immobile au centre de l'univers. C'est ce qu'on appelle le géocentrisme. Cette idée géocentrique fausse donc, on ne la doit pas au Moyen-Âge, on la doit à l'Antiquité grecque. Comme d'autres hypothèses scientifiques, certaines vraies, d'autres fausses, elles s'étaient transmises au Moyen-Âge. Donc l'idée que les grandes connaissances des philosophes et des savants grecs de l'Antiquité auraient été toutes perdues au Moyen-Âge, c'est faux. Il y a eu beaucoup plus de continuité qu'on croit. La philosophie d'Aristote a même été redécouverte en Europe au Moyen-Âge, après l'an 1000, dans les universités. Et justement, les universités médiévales. Elles ont été des lieux où il y a eu des idées qu'on peut qualifier d'avant-garde. Parce que là-dedans, on avait l'habitude, entre enseignants et élèves, de compter les textes, de discuter de différentes idées. Et ça a été l'occasion de partir loin dans la réflexion, parfois très loin. Ça a amené par exemple au XIIIe siècle un théologien comme Sigurd Brabant à remettre en cause l'importance de la religion. En 1277, Étienne Tempier, l'évêque de Paris, a dressé une liste d'affirmations faite à l'université de Paris et considérée comme hérétique. Là-dedans, on avait par exemple l'idée que la théologie est fondée sur des erreurs, qu'elle est un obstacle à la science ou que le christianisme contient des erreurs comme les autres religions. Alors, je ne sais pas vous, mais moi j'ai un peu l'impression de lire du Lydro ou du Voltaire. Et pourtant, ça date de 5 siècles avant. Bon, bien sûr, ça n'a pas dépassé le cadre des universités. Remarquez, à l'époque des Lumières, ça n'était sûrement pas très différent. Et ensuite, ces idées ont été combattues, réprimées, elles ont fini par disparaître. Mais elles ont quand même existé ces idées. De quoi bien non c'est l'idée d'un Moyen-Âge où il n'y aurait eu que de l'obscurantisme religieux. Il y a un autre intellectuel du Moyen-Âge dont peut parler, Guillaume d'Ockham, un moine franciscain qui a vécu à cheval entre le XIIIe siècle et le XIVe siècle. Pourquoi j'en parle ? Parce qu'il a mis en avant le principe dit de simplicité. C'est quoi ? Alors, en gros, dans tout raisonnement, c'est l'idée qu'il vaut mieux préférer l'explication simple, qui sont basées sur ce qu'on sait déjà, plutôt que d'explications compliquées ou basées sur des trucs non vérifiés ou invérifiables. C'est cette démarche qui est à la base de la libre-pensée, d'esprit critique et de ce qui sera plus tard, la méthode scientifique. D'ailleurs, Guillaume d'Ockham a inspiré le personnage de Guillaume de Baskerville dans Le Nom de la Rose, le roman et le film. Bon, bien sûr, pour cette époque, la démarche de Guillaume d'Ockham était marginale, on pourrait dire d'avant-garde. Mais en tout cas, ça montre que les clercs, les moines ne faisaient pas qu'apprendre et réciter par cœur la Bible. On peut aussi être tenté d'associer le Moyen-Âge à une époque de régression politique, en prenant comme exemple les cités grecques ou la République romaine antique, symboles d'esprit de liberté, de pouvoir du peuple, qui ont disparu au Moyen-Âge pour céder la place aux monarchies et à la féodalité. Seulement, c'est faux, parce qu'au Moyen-Âge, il y a eu des cités républicaines, dirigées par des magistrats élus, dans le nord de l'Italie. C'était par exemple Venise, Gênes, Florence ou Saint-Marin. Et d'ailleurs, vous savez que la République de Saint-Marin existe toujours ? Elle est l'exemple typique de l'héritage démocratique et républicain du Moyen-Âge. Et pas qu'en Italie d'ailleurs. La cité de Ragus, actuellement du Borovnik en Croatie, elle aussi au Moyen-Âge, elle a été une république. Bref, l'époque des cités démocratiques et républicaines, ça a été autant, voire plus, le Moyen-Âge que l'Antiquité. Le Moyen-Âge a pu être une époque importante au niveau intellectuel, au niveau politique et aussi au niveau technique, au niveau des inventions. Par exemple, l'écriture minuscule, celle avec laquelle on lit et écrit l'immense majorité des textes en caractère latin, elle a été inventée sous Charlemagne. L'écriture du solfège, les lunettes, le livre de poche, les armes à feu, ça aussi, ça a été inventé au Moyen-Âge. Comme le système bancaire, avec son système de dépôt, d'autres échanges, de prêts, de crédits, lui aussi il est apparu à la fin du Moyen-Âge, dans les cités du nord d'Italie, pour être plus précis. Quoique au XIIIe siècle, les Templiers avaient déjà commencé à mettre en place un genre de système bancaire avec compte courant et ce qui pouvait ressembler au chèque. Et la mise en place de ce système bancaire, à la fin du Moyen-Âge, s'est faite en même temps qu'une grosse hausse des échanges, du commerce, qu'une croissance économique poussée. Ça a permis à des grandes fortunes de se créer. Par exemple, celle de la famille des Médicis à Florence, celle des Fouguets en Bavière, ou en France, celle de Jacques Coeur. C'est à ce moment-là que se sont posées les bases du capitalisme, les bases de l'essor économique de l'Europe, de sa domination sur le monde. Bon, évidemment, est-ce que les armes à feu, le capitalisme et la domination de l'Europe sur le monde ont été des bonnes choses ? Ça peut se discuter. Les Indiens, Aztèques ou Incas qui ont vécu l'invasion espagnole au XVIe siècle ne devaient pas en penser beaucoup de bien. Ce que je veux dire, c'est attention à ne pas passer d'une vision noire et stéréotypée du Moyen-Âge à une vision idyllique et merveilleuse qui serait autant stéréotypée. Parce que cette époque a été aussi celle du développement, pour ne pas dire de l'apparition du fanatisme, de l'intolérance religieuse. A partir du XIe siècle, on peut parler de la mise en place d'une société de persécution, avec un esprit de recherche et le trac systématique des mauvaises idées, des pensées déviantes. Des notions comme celles de païens, d'infidèles, de mécréants, d'hérétiques sont nées au Moyen-Âge, enfin plus exactement à la fin de l'Antiquité, quand le christianisme est devenu religion officielle. Les grecs d'Antiquité, les gaulois, les romains de l'époque de César ignoraient ces notions. Bon, c'est vrai que l'époque actuelle avec les totalitarismes nazi-soviétiques, par exemple, est mal placée pour donner des leçons. Mais dites, depuis le début de cet épisode, on est toujours dans l'idée aspect positif contre aspect négatif. Vous ne croyez pas qu'on ferait mieux d'en sortir, d'aller un peu plus loin que le jugement de valeur au premier degré ? Déjà parce qu'à être toujours en jugement de valeur sur le passé, on est dans le risque d'un chronisme. On va juger le Moyen-Âge en positif ou en négatif selon nos valeurs actuelles, selon nos mentalités de maintenant. Par exemple, la place assez importante que les femmes avaient au Moyen-Âge, ça nous parle, ça nous plaît, parce que l'époque actuelle est au féminisme. Mais il y a encore moins d'un siècle, quand en France les femmes n'avaient pas le droit de vote, pas l'égalité civile, quand le viol n'était pas un crime à cette époque le côté féministe du Moyen-Âge, il n'aurait pas été vu comme positif. Mais surtout, surtout, s'intéresser à la histoire, c'est plus qu'une question de goût. C'est autre chose que regarder un film ou une série Netflix. Ça me plaît, je regarde. Ça ne me plaît pas, je zappe. S'intéresser à la histoire, ce n'est pas que du divertissement. L'intérêt est surtout éducatif. Par exemple, la place importante que les femmes avaient dans la société au Moyen-Âge. C'est intéressant de savoir comment elles ont acquis cette place. Est-ce que le christianisme y était pour quelque chose ? Est-ce que la façon dont les évangiles étaient interprétés a aidé à ce que les femmes aient plus de considération ? A partir du XVIe siècle, cette considération, la place que les femmes avaient dans la société, tout ça s'est progressivement dégradé. La question est pourquoi ? Et ça nous amène aussi à réfléchir à la notion de progrès. Quand on voit comment l'évolution du statut des femmes en Europe a été chaotique, il y a de quoi douter de la notion de progrès continu, voire de progrès tout court. La chasse aux sorcières peut aussi amener à se poser ce genre de questions. Pourquoi est-ce que ce phénomène de paranoïa collective a commencé à se mettre en place ? Pourquoi à partir du XVe siècle ? Est-ce qu'il y avait un rapport de cause à effet avec la dégradation du statut et de la place des femmes ? Cet exemple de la chasse aux sorcières montre aussi que s'il y a du progrès dans l'histoire de l'humanité, il n'est pas toujours continu. Dans un terrain éducatif que peut avoir l'histoire, je pense aussi à l'intolérance et aux persecutions religieuses du Moyen-Âge. Celles et ceux qui étaient régulièrement l'objet de mesures discriminatoires et de persécutions, c'étaient les Juifs. Et ça, dès le début du Moyen-Âge. Attention, les Juifs étaient visés par des persécutions, pas en tant que peuple, que groupe ethnique, mais en tant qu'adeptes du judaïsme, de la religion juive. Cet anti-judaïsme a continué à exister après le Moyen-Âge. A partir du XIXe siècle, avec le début de la déchristianisation de l'Europe, il s'est transformé en antisémitisme, en rejet, en haine des juifs en tant que soi-disant trasques présumés peuples L'affaire Dreyfus, les camps de la mort nazie, les violences antisémites actuelles ont des causes profondes qui remontent à l'antijudaïsme du Moyen-Âge. Tout ça pour dire qu'en réfléchissant à l'histoire comme ça, au pourquoi du comment de telle chose, de tel événement, on est quand même au-delà de compter les bons points et les mauvais points d'une période historique. On comprend mieux notre présent. Voilà, bon, je vous laisse réfléchir à tout ça. Il ne me reste plus qu'à vous remercier d'avoir écouté cet épisode. J'espère qu'il vous a plu. Si oui, partagez-le sur vos réseaux sociaux. Likez-le, notez-le, commentez-le sur la plateforme d'écoute et de téléchargement de votre choix. Abonnez-vous aussi au podcast. A très bientôt pour le prochain épisode. Ciao !