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Drôle de planète

L'art, quelle place dans nos vies ? partie 3

L'art, quelle place dans nos vies ? partie 3

06min |24/04/2024|

13

Play
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06min |24/04/2024|

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Description

Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l’actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Dans cette 3ème partie,, nous continuons d'explorer le thème de l'art. Quel rôle a-t-il ? Que nous invite-t-il à développer ? Comment nous inspirer des autres pour s'exercer soi-même ? Quelques clés pour se mettre des gouttes de création dans sa vie. En partenariat avec mon invité Sanjy Ramboatiana, auteur, formateur et consultant, cofondateur de l'association Artas Entraide. et co-auteur du livre César l'imparfait heureux.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Alors Sanji Rambo-Atiana, tout à l'heure nous avons évoqué comment mettre de la création dans sa vie, qu'est-ce que c'était que l'art pour vous, c'est pouvoir parler vrai, parler de soi, exprimer son ressenti. J'aimerais dans cette partie que nous abordions, et bien finalement dans notre société aujourd'hui, quelle est la place de l'art ?

  • Speaker #1

    Alors l'art, il y a plusieurs choses. Il y a d'abord un art commercial, c'est-à-dire un art qui est fait là pour faire de l'argent. Ça existe, c'est vrai. Mais celui-là, ce n'est pas celui-là auquel j'essaie de faire allusion. Il y a un art aussi qui nous émeut, des chefs-d'œuvre qui nous émeuvent. Très souvent, ce qui nous émeut dans ce chef-d'œuvre, c'est que l'artiste essaie de nous communiquer une façon d'écouter. une façon de regarder, de contempler, une façon de décrire, qu'il fait depuis ses yeux, depuis son oreille. Et il va attirer notre attention sur une nouvelle façon de regarder, une nouvelle façon de sentir. Ça, c'est la place de l'art, à mon sens. C'est une espèce d'initiation de nos organes d'essence à essayer d'apercevoir autrement le monde. van gogh c'est ce qu'il essaie de faire il essaie de nous montrer que ok il y avait la fleur mais derrière il y avait une perception subtile de la fleur une nature subtile de la fleur et quelque part il a attiré notre regard sur ce qu'on évoquait tout à l'heure comme s'il nous disait, il faut que vous regardiez les choses, c'est sûr, mais il faut que vous essayiez de les sentir avec vos yeux. Essayez de développer les yeux qui sentent. Ça, c'est une toute autre façon de regarder. Je pense que c'est ça le rôle de l'art. C'est nous initier à nous, grand public, à une autre façon de regarder, à une autre façon d'écouter, à une autre façon d'être touché.

  • Speaker #0

    Alors, comment est-ce qu'on peut s'y prendre ?

  • Speaker #2

    Je crois que comme on l'évoquait tout à l'heure, il faut déjà se réserver des créneaux pour essayer de se donner la possibilité de créer. Je pense qu'après, il faut essayer de trouver l'art, l'art qui nous touche à nous. Alors ça, on va le trouver d'abord par nos goûts personnels. Il y en a qui aiment lire, il y en a qui aiment faire de la musique, il y en a qui aiment dessiner, ça c'est une première clé d'entrée. Puis je pense que c'est aussi intéressant d'aller voir les créations des autres. Il y a des gens dans chaque domaine artistique qui ont été des maîtres de leur art, qu'on peut essayer d'aller observer, de voir comment ils ont fait, et puis de se former aussi aux règles de cet art, parce qu'en fait, chaque art a une technique, et c'est parce qu'on apprend à jouer avec cette technique, en fait, que la création devient amusante. Donc je dirais trouver sa forme, se réserver du temps, et puis aller voir un peu ce que d'autres ont fait, comment ils s'y sont pris, et découvrir toutes les techniques propres à son art. Puis après, je pense qu'il y a une première chose qu'on peut essayer de faire, c'est aller essayer de dire ce qu'il y a au fond de notre cœur, ce qui nous préoccupe, ce qui nous tracasse. Dire ! Ce que notre cœur, je dirais, crie ou hurle, et c'est vrai que, si vous observez la musique, ça a souvent été le point de départ, le fado de la musique portugaise, le blues, comme on l'évoquait, mais plein de musiques comme ça ont d'abord exprimé les cris du cœur de l'homme, et je pense que c'est ça qu'on pourrait essayer de commencer à faire, essayer de dire nos cris du cœur. Puis au bout d'un moment, on va s'apercevoir que, ok, on a crié, on a dit ce qu'on avait sur le cœur, maintenant on a envie de dire le beau. Et ça va être la deuxième phase de la création. Je pense que vraiment, une fois qu'on a pu faire ça, essayer de créer un petit peu, ce qui est intéressant c'est de le montrer à d'autres pour qu'ils nous critiquent et nous aident à nous améliorer. Je pense que vraiment, chaque homme devrait avoir dans sa vie un domaine dans lequel il s'éclate à créer. C'est un domaine dans lequel il s'éclate à dire. Ce qu'il a vraiment au fond de lui. Je pense que ça va être, comme vous le soulignez tout à l'heure, de plus en plus important. Parce qu'on a évoqué le monde des écrans, mais la chose que nous ne sommes pas dites, Myriam, c'est que ce monde des écrans en est à son tout début. Quatre heures par jour, c'est un tout début. Demain, toute notre vie sera entourée d'écrans. La dernière fois, je me suis arrêté à une station-service, et sur la station-service, sur la pompe à essence, il y avait un grand écran qui projetait des extraits de films. Je pouvais facilement être absent à moi-même et oublier qui j'étais. Mais si j'ai la possibilité de me retrouver tôt ou tard devant ma propre feuille de papier, et bien c'est pas grave que je m'oublie devant cette pompe à essence parce que j'ai un rendez-vous pour me retrouver. Et devant ce monde qui ne va cesser de développer ce monde des écrans et ce monde de l'intelligence artificielle, nous allons de moins en moins avoir la possibilité, ou de plus en plus, excusez-moi, avoir la possibilité de nous perdre dans les écrans. Avoir une activité où on se retrouve seul face à nous-mêmes, cette activité qu'est l'art. Et à mon avis, un rendez-vous extrêmement important à préserver pour nous, mais aussi sans doute à développer pour nos enfants.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Sanji.

  • Speaker #2

    Merci à vous Myriam et merci à tous vos auditeurs.

  • Speaker #0

    C'était un plaisir et je vous donne rendez-vous pour le prochain Drôle de Planète qui parlera d'un nouveau thème. On laisse le suspense. C'était donc Sanji Ramboatiana, mon invité pour Drôle de Planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité. Et nous avons parlé aujourd'hui de l'art et nous avons essayé d'apercevoir... quel était l'enjeu, quel était le but, le rôle de l'art et comment est-ce que chacun de nous pouvait en mettre un petit peu dans sa vie. Belle semaine à tous !

Description

Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l’actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Dans cette 3ème partie,, nous continuons d'explorer le thème de l'art. Quel rôle a-t-il ? Que nous invite-t-il à développer ? Comment nous inspirer des autres pour s'exercer soi-même ? Quelques clés pour se mettre des gouttes de création dans sa vie. En partenariat avec mon invité Sanjy Ramboatiana, auteur, formateur et consultant, cofondateur de l'association Artas Entraide. et co-auteur du livre César l'imparfait heureux.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Alors Sanji Rambo-Atiana, tout à l'heure nous avons évoqué comment mettre de la création dans sa vie, qu'est-ce que c'était que l'art pour vous, c'est pouvoir parler vrai, parler de soi, exprimer son ressenti. J'aimerais dans cette partie que nous abordions, et bien finalement dans notre société aujourd'hui, quelle est la place de l'art ?

  • Speaker #1

    Alors l'art, il y a plusieurs choses. Il y a d'abord un art commercial, c'est-à-dire un art qui est fait là pour faire de l'argent. Ça existe, c'est vrai. Mais celui-là, ce n'est pas celui-là auquel j'essaie de faire allusion. Il y a un art aussi qui nous émeut, des chefs-d'œuvre qui nous émeuvent. Très souvent, ce qui nous émeut dans ce chef-d'œuvre, c'est que l'artiste essaie de nous communiquer une façon d'écouter. une façon de regarder, de contempler, une façon de décrire, qu'il fait depuis ses yeux, depuis son oreille. Et il va attirer notre attention sur une nouvelle façon de regarder, une nouvelle façon de sentir. Ça, c'est la place de l'art, à mon sens. C'est une espèce d'initiation de nos organes d'essence à essayer d'apercevoir autrement le monde. van gogh c'est ce qu'il essaie de faire il essaie de nous montrer que ok il y avait la fleur mais derrière il y avait une perception subtile de la fleur une nature subtile de la fleur et quelque part il a attiré notre regard sur ce qu'on évoquait tout à l'heure comme s'il nous disait, il faut que vous regardiez les choses, c'est sûr, mais il faut que vous essayiez de les sentir avec vos yeux. Essayez de développer les yeux qui sentent. Ça, c'est une toute autre façon de regarder. Je pense que c'est ça le rôle de l'art. C'est nous initier à nous, grand public, à une autre façon de regarder, à une autre façon d'écouter, à une autre façon d'être touché.

  • Speaker #0

    Alors, comment est-ce qu'on peut s'y prendre ?

  • Speaker #2

    Je crois que comme on l'évoquait tout à l'heure, il faut déjà se réserver des créneaux pour essayer de se donner la possibilité de créer. Je pense qu'après, il faut essayer de trouver l'art, l'art qui nous touche à nous. Alors ça, on va le trouver d'abord par nos goûts personnels. Il y en a qui aiment lire, il y en a qui aiment faire de la musique, il y en a qui aiment dessiner, ça c'est une première clé d'entrée. Puis je pense que c'est aussi intéressant d'aller voir les créations des autres. Il y a des gens dans chaque domaine artistique qui ont été des maîtres de leur art, qu'on peut essayer d'aller observer, de voir comment ils ont fait, et puis de se former aussi aux règles de cet art, parce qu'en fait, chaque art a une technique, et c'est parce qu'on apprend à jouer avec cette technique, en fait, que la création devient amusante. Donc je dirais trouver sa forme, se réserver du temps, et puis aller voir un peu ce que d'autres ont fait, comment ils s'y sont pris, et découvrir toutes les techniques propres à son art. Puis après, je pense qu'il y a une première chose qu'on peut essayer de faire, c'est aller essayer de dire ce qu'il y a au fond de notre cœur, ce qui nous préoccupe, ce qui nous tracasse. Dire ! Ce que notre cœur, je dirais, crie ou hurle, et c'est vrai que, si vous observez la musique, ça a souvent été le point de départ, le fado de la musique portugaise, le blues, comme on l'évoquait, mais plein de musiques comme ça ont d'abord exprimé les cris du cœur de l'homme, et je pense que c'est ça qu'on pourrait essayer de commencer à faire, essayer de dire nos cris du cœur. Puis au bout d'un moment, on va s'apercevoir que, ok, on a crié, on a dit ce qu'on avait sur le cœur, maintenant on a envie de dire le beau. Et ça va être la deuxième phase de la création. Je pense que vraiment, une fois qu'on a pu faire ça, essayer de créer un petit peu, ce qui est intéressant c'est de le montrer à d'autres pour qu'ils nous critiquent et nous aident à nous améliorer. Je pense que vraiment, chaque homme devrait avoir dans sa vie un domaine dans lequel il s'éclate à créer. C'est un domaine dans lequel il s'éclate à dire. Ce qu'il a vraiment au fond de lui. Je pense que ça va être, comme vous le soulignez tout à l'heure, de plus en plus important. Parce qu'on a évoqué le monde des écrans, mais la chose que nous ne sommes pas dites, Myriam, c'est que ce monde des écrans en est à son tout début. Quatre heures par jour, c'est un tout début. Demain, toute notre vie sera entourée d'écrans. La dernière fois, je me suis arrêté à une station-service, et sur la station-service, sur la pompe à essence, il y avait un grand écran qui projetait des extraits de films. Je pouvais facilement être absent à moi-même et oublier qui j'étais. Mais si j'ai la possibilité de me retrouver tôt ou tard devant ma propre feuille de papier, et bien c'est pas grave que je m'oublie devant cette pompe à essence parce que j'ai un rendez-vous pour me retrouver. Et devant ce monde qui ne va cesser de développer ce monde des écrans et ce monde de l'intelligence artificielle, nous allons de moins en moins avoir la possibilité, ou de plus en plus, excusez-moi, avoir la possibilité de nous perdre dans les écrans. Avoir une activité où on se retrouve seul face à nous-mêmes, cette activité qu'est l'art. Et à mon avis, un rendez-vous extrêmement important à préserver pour nous, mais aussi sans doute à développer pour nos enfants.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Sanji.

  • Speaker #2

    Merci à vous Myriam et merci à tous vos auditeurs.

  • Speaker #0

    C'était un plaisir et je vous donne rendez-vous pour le prochain Drôle de Planète qui parlera d'un nouveau thème. On laisse le suspense. C'était donc Sanji Ramboatiana, mon invité pour Drôle de Planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité. Et nous avons parlé aujourd'hui de l'art et nous avons essayé d'apercevoir... quel était l'enjeu, quel était le but, le rôle de l'art et comment est-ce que chacun de nous pouvait en mettre un petit peu dans sa vie. Belle semaine à tous !

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Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l’actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Dans cette 3ème partie,, nous continuons d'explorer le thème de l'art. Quel rôle a-t-il ? Que nous invite-t-il à développer ? Comment nous inspirer des autres pour s'exercer soi-même ? Quelques clés pour se mettre des gouttes de création dans sa vie. En partenariat avec mon invité Sanjy Ramboatiana, auteur, formateur et consultant, cofondateur de l'association Artas Entraide. et co-auteur du livre César l'imparfait heureux.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Alors Sanji Rambo-Atiana, tout à l'heure nous avons évoqué comment mettre de la création dans sa vie, qu'est-ce que c'était que l'art pour vous, c'est pouvoir parler vrai, parler de soi, exprimer son ressenti. J'aimerais dans cette partie que nous abordions, et bien finalement dans notre société aujourd'hui, quelle est la place de l'art ?

  • Speaker #1

    Alors l'art, il y a plusieurs choses. Il y a d'abord un art commercial, c'est-à-dire un art qui est fait là pour faire de l'argent. Ça existe, c'est vrai. Mais celui-là, ce n'est pas celui-là auquel j'essaie de faire allusion. Il y a un art aussi qui nous émeut, des chefs-d'œuvre qui nous émeuvent. Très souvent, ce qui nous émeut dans ce chef-d'œuvre, c'est que l'artiste essaie de nous communiquer une façon d'écouter. une façon de regarder, de contempler, une façon de décrire, qu'il fait depuis ses yeux, depuis son oreille. Et il va attirer notre attention sur une nouvelle façon de regarder, une nouvelle façon de sentir. Ça, c'est la place de l'art, à mon sens. C'est une espèce d'initiation de nos organes d'essence à essayer d'apercevoir autrement le monde. van gogh c'est ce qu'il essaie de faire il essaie de nous montrer que ok il y avait la fleur mais derrière il y avait une perception subtile de la fleur une nature subtile de la fleur et quelque part il a attiré notre regard sur ce qu'on évoquait tout à l'heure comme s'il nous disait, il faut que vous regardiez les choses, c'est sûr, mais il faut que vous essayiez de les sentir avec vos yeux. Essayez de développer les yeux qui sentent. Ça, c'est une toute autre façon de regarder. Je pense que c'est ça le rôle de l'art. C'est nous initier à nous, grand public, à une autre façon de regarder, à une autre façon d'écouter, à une autre façon d'être touché.

  • Speaker #0

    Alors, comment est-ce qu'on peut s'y prendre ?

  • Speaker #2

    Je crois que comme on l'évoquait tout à l'heure, il faut déjà se réserver des créneaux pour essayer de se donner la possibilité de créer. Je pense qu'après, il faut essayer de trouver l'art, l'art qui nous touche à nous. Alors ça, on va le trouver d'abord par nos goûts personnels. Il y en a qui aiment lire, il y en a qui aiment faire de la musique, il y en a qui aiment dessiner, ça c'est une première clé d'entrée. Puis je pense que c'est aussi intéressant d'aller voir les créations des autres. Il y a des gens dans chaque domaine artistique qui ont été des maîtres de leur art, qu'on peut essayer d'aller observer, de voir comment ils ont fait, et puis de se former aussi aux règles de cet art, parce qu'en fait, chaque art a une technique, et c'est parce qu'on apprend à jouer avec cette technique, en fait, que la création devient amusante. Donc je dirais trouver sa forme, se réserver du temps, et puis aller voir un peu ce que d'autres ont fait, comment ils s'y sont pris, et découvrir toutes les techniques propres à son art. Puis après, je pense qu'il y a une première chose qu'on peut essayer de faire, c'est aller essayer de dire ce qu'il y a au fond de notre cœur, ce qui nous préoccupe, ce qui nous tracasse. Dire ! Ce que notre cœur, je dirais, crie ou hurle, et c'est vrai que, si vous observez la musique, ça a souvent été le point de départ, le fado de la musique portugaise, le blues, comme on l'évoquait, mais plein de musiques comme ça ont d'abord exprimé les cris du cœur de l'homme, et je pense que c'est ça qu'on pourrait essayer de commencer à faire, essayer de dire nos cris du cœur. Puis au bout d'un moment, on va s'apercevoir que, ok, on a crié, on a dit ce qu'on avait sur le cœur, maintenant on a envie de dire le beau. Et ça va être la deuxième phase de la création. Je pense que vraiment, une fois qu'on a pu faire ça, essayer de créer un petit peu, ce qui est intéressant c'est de le montrer à d'autres pour qu'ils nous critiquent et nous aident à nous améliorer. Je pense que vraiment, chaque homme devrait avoir dans sa vie un domaine dans lequel il s'éclate à créer. C'est un domaine dans lequel il s'éclate à dire. Ce qu'il a vraiment au fond de lui. Je pense que ça va être, comme vous le soulignez tout à l'heure, de plus en plus important. Parce qu'on a évoqué le monde des écrans, mais la chose que nous ne sommes pas dites, Myriam, c'est que ce monde des écrans en est à son tout début. Quatre heures par jour, c'est un tout début. Demain, toute notre vie sera entourée d'écrans. La dernière fois, je me suis arrêté à une station-service, et sur la station-service, sur la pompe à essence, il y avait un grand écran qui projetait des extraits de films. Je pouvais facilement être absent à moi-même et oublier qui j'étais. Mais si j'ai la possibilité de me retrouver tôt ou tard devant ma propre feuille de papier, et bien c'est pas grave que je m'oublie devant cette pompe à essence parce que j'ai un rendez-vous pour me retrouver. Et devant ce monde qui ne va cesser de développer ce monde des écrans et ce monde de l'intelligence artificielle, nous allons de moins en moins avoir la possibilité, ou de plus en plus, excusez-moi, avoir la possibilité de nous perdre dans les écrans. Avoir une activité où on se retrouve seul face à nous-mêmes, cette activité qu'est l'art. Et à mon avis, un rendez-vous extrêmement important à préserver pour nous, mais aussi sans doute à développer pour nos enfants.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Sanji.

  • Speaker #2

    Merci à vous Myriam et merci à tous vos auditeurs.

  • Speaker #0

    C'était un plaisir et je vous donne rendez-vous pour le prochain Drôle de Planète qui parlera d'un nouveau thème. On laisse le suspense. C'était donc Sanji Ramboatiana, mon invité pour Drôle de Planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité. Et nous avons parlé aujourd'hui de l'art et nous avons essayé d'apercevoir... quel était l'enjeu, quel était le but, le rôle de l'art et comment est-ce que chacun de nous pouvait en mettre un petit peu dans sa vie. Belle semaine à tous !

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Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l’actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Dans cette 3ème partie,, nous continuons d'explorer le thème de l'art. Quel rôle a-t-il ? Que nous invite-t-il à développer ? Comment nous inspirer des autres pour s'exercer soi-même ? Quelques clés pour se mettre des gouttes de création dans sa vie. En partenariat avec mon invité Sanjy Ramboatiana, auteur, formateur et consultant, cofondateur de l'association Artas Entraide. et co-auteur du livre César l'imparfait heureux.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Drôle de planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité pour voir au-delà des apparences et élever notre regard. Alors Sanji Rambo-Atiana, tout à l'heure nous avons évoqué comment mettre de la création dans sa vie, qu'est-ce que c'était que l'art pour vous, c'est pouvoir parler vrai, parler de soi, exprimer son ressenti. J'aimerais dans cette partie que nous abordions, et bien finalement dans notre société aujourd'hui, quelle est la place de l'art ?

  • Speaker #1

    Alors l'art, il y a plusieurs choses. Il y a d'abord un art commercial, c'est-à-dire un art qui est fait là pour faire de l'argent. Ça existe, c'est vrai. Mais celui-là, ce n'est pas celui-là auquel j'essaie de faire allusion. Il y a un art aussi qui nous émeut, des chefs-d'œuvre qui nous émeuvent. Très souvent, ce qui nous émeut dans ce chef-d'œuvre, c'est que l'artiste essaie de nous communiquer une façon d'écouter. une façon de regarder, de contempler, une façon de décrire, qu'il fait depuis ses yeux, depuis son oreille. Et il va attirer notre attention sur une nouvelle façon de regarder, une nouvelle façon de sentir. Ça, c'est la place de l'art, à mon sens. C'est une espèce d'initiation de nos organes d'essence à essayer d'apercevoir autrement le monde. van gogh c'est ce qu'il essaie de faire il essaie de nous montrer que ok il y avait la fleur mais derrière il y avait une perception subtile de la fleur une nature subtile de la fleur et quelque part il a attiré notre regard sur ce qu'on évoquait tout à l'heure comme s'il nous disait, il faut que vous regardiez les choses, c'est sûr, mais il faut que vous essayiez de les sentir avec vos yeux. Essayez de développer les yeux qui sentent. Ça, c'est une toute autre façon de regarder. Je pense que c'est ça le rôle de l'art. C'est nous initier à nous, grand public, à une autre façon de regarder, à une autre façon d'écouter, à une autre façon d'être touché.

  • Speaker #0

    Alors, comment est-ce qu'on peut s'y prendre ?

  • Speaker #2

    Je crois que comme on l'évoquait tout à l'heure, il faut déjà se réserver des créneaux pour essayer de se donner la possibilité de créer. Je pense qu'après, il faut essayer de trouver l'art, l'art qui nous touche à nous. Alors ça, on va le trouver d'abord par nos goûts personnels. Il y en a qui aiment lire, il y en a qui aiment faire de la musique, il y en a qui aiment dessiner, ça c'est une première clé d'entrée. Puis je pense que c'est aussi intéressant d'aller voir les créations des autres. Il y a des gens dans chaque domaine artistique qui ont été des maîtres de leur art, qu'on peut essayer d'aller observer, de voir comment ils ont fait, et puis de se former aussi aux règles de cet art, parce qu'en fait, chaque art a une technique, et c'est parce qu'on apprend à jouer avec cette technique, en fait, que la création devient amusante. Donc je dirais trouver sa forme, se réserver du temps, et puis aller voir un peu ce que d'autres ont fait, comment ils s'y sont pris, et découvrir toutes les techniques propres à son art. Puis après, je pense qu'il y a une première chose qu'on peut essayer de faire, c'est aller essayer de dire ce qu'il y a au fond de notre cœur, ce qui nous préoccupe, ce qui nous tracasse. Dire ! Ce que notre cœur, je dirais, crie ou hurle, et c'est vrai que, si vous observez la musique, ça a souvent été le point de départ, le fado de la musique portugaise, le blues, comme on l'évoquait, mais plein de musiques comme ça ont d'abord exprimé les cris du cœur de l'homme, et je pense que c'est ça qu'on pourrait essayer de commencer à faire, essayer de dire nos cris du cœur. Puis au bout d'un moment, on va s'apercevoir que, ok, on a crié, on a dit ce qu'on avait sur le cœur, maintenant on a envie de dire le beau. Et ça va être la deuxième phase de la création. Je pense que vraiment, une fois qu'on a pu faire ça, essayer de créer un petit peu, ce qui est intéressant c'est de le montrer à d'autres pour qu'ils nous critiquent et nous aident à nous améliorer. Je pense que vraiment, chaque homme devrait avoir dans sa vie un domaine dans lequel il s'éclate à créer. C'est un domaine dans lequel il s'éclate à dire. Ce qu'il a vraiment au fond de lui. Je pense que ça va être, comme vous le soulignez tout à l'heure, de plus en plus important. Parce qu'on a évoqué le monde des écrans, mais la chose que nous ne sommes pas dites, Myriam, c'est que ce monde des écrans en est à son tout début. Quatre heures par jour, c'est un tout début. Demain, toute notre vie sera entourée d'écrans. La dernière fois, je me suis arrêté à une station-service, et sur la station-service, sur la pompe à essence, il y avait un grand écran qui projetait des extraits de films. Je pouvais facilement être absent à moi-même et oublier qui j'étais. Mais si j'ai la possibilité de me retrouver tôt ou tard devant ma propre feuille de papier, et bien c'est pas grave que je m'oublie devant cette pompe à essence parce que j'ai un rendez-vous pour me retrouver. Et devant ce monde qui ne va cesser de développer ce monde des écrans et ce monde de l'intelligence artificielle, nous allons de moins en moins avoir la possibilité, ou de plus en plus, excusez-moi, avoir la possibilité de nous perdre dans les écrans. Avoir une activité où on se retrouve seul face à nous-mêmes, cette activité qu'est l'art. Et à mon avis, un rendez-vous extrêmement important à préserver pour nous, mais aussi sans doute à développer pour nos enfants.

  • Speaker #0

    Eh bien, merci Sanji.

  • Speaker #2

    Merci à vous Myriam et merci à tous vos auditeurs.

  • Speaker #0

    C'était un plaisir et je vous donne rendez-vous pour le prochain Drôle de Planète qui parlera d'un nouveau thème. On laisse le suspense. C'était donc Sanji Ramboatiana, mon invité pour Drôle de Planète, le podcast qui démonte les idées reçues sur l'actualité. Et nous avons parlé aujourd'hui de l'art et nous avons essayé d'apercevoir... quel était l'enjeu, quel était le but, le rôle de l'art et comment est-ce que chacun de nous pouvait en mettre un petit peu dans sa vie. Belle semaine à tous !

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