Speaker #0Bienvenue pour ce Nisei Podcast 100% Réseau. Les podcasts 100% Réseau, c'est une série de podcasts pour celles et ceux qui veulent optimiser leur démarche réseau ou en savoir plus sur le networking. C'est le podcast pour mieux réseauter. Je m'appelle Emmanuelle Hugo, j'ai créé Réseau Autrement. pour accompagner celles et ceux qui ont envie de progresser dans leur démarche de networking. Réseau Autrement, ce n'est pas un nouveau réseau. C'est une boîte à outils pour vous permettre de développer votre réseau et surtout de faire du réseau suivant votre style, votre profil et avec plaisir. Réseau Autrement, c'est la boîte à outils du Réseauteur Averti. Dans cet épisode, nous allons parler du lien. Qu'est-ce qu'un lien ? Comment créer un lien et surtout l'entretenir ? Parce que c'est vrai, quand on parle de faire du réseau, de faire du networking, l'important c'est de créer ce lien. Mais qu'est-ce que c'est ? Alors, c'est parti, rentrons dans l'univers des liens. Un lien ? Dans le monde des objets, c'est la liaison entre deux éléments. On le voit bien quand on représente le réseau, on voit deux points et un trait, un lien, une connexion entre ces deux points. Le lien s'est utilisé évidemment dans nos relations sociales, mais aussi en informatique, en mathématiques, en statistiques. Il existe plein de liens différents, des liens continus, discontinus, des liens apparents, des liens cachés. On a aussi des liens de cause à effet. des liens de dépendance ou de subordination. On peut aussi faire un lien entre deux personnes, mais aussi entre des idées, entre des concepts, des liens avec du réel ou de l'abstrait. Mais évidemment, ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est de parler du lien social, ces relations établies entre les humains, l'essence même qui crée les sociétés. On va aussi parler des liens sous un aspect psychologique. Qu'est-ce qu'un lien interpersonnel ? Sur quoi fondent-on nos relations ? Quelles sont les représentations, les différentes situations ? C'est évident, quand on appartient à un réseau social, physique ou en ligne évidemment, on va créer un lien, on va bénéficier d'interactions sociales, directes, indirectes, entre des personnes ou des groupes d'individus. Il y a des liens aussi entre des organisations. Le lien va nous permettre d'être liés par des affinités, des intérêts communs. Et ces liens vont permettre de créer... et d'échanger des contenus en partageant des données, en partageant des connaissances, de l'expertise, en diffusant des messages, en apportant de l'assistance ou du soutien. Les liens qui sont dans notre quotidien peuvent être affectifs ou seulement de sympathie. Ils peuvent être visibles ou invisibles. Un lien, ce n'est pas juste un contact. Il ne suffit pas de cliquer sur le bouton « Se connecter » sur LinkedIn ou d'échanger une carte de visite lors d'un événement de networking pour créer un lien. Le lien, c'est le... premier pas pour créer une relation. On va voir que ce lien est fragile et même très fin, surtout au début. Quand on va commencer à rencontrer quelqu'un, on va commencer à tisser un lien. Mais le lien est très fin à ce stade-là. Puis, quand on va l'entretenir, il va se renforcer. Il peut même devenir solide, voire indéfectible. À partir du moment où on a découvert des intérêts communs, que l'on a un bon feeling, envie de créer des synergies, le lien va commencer à se créer. Mais le lien va se tisser dans le temps. Et parfois, On voit bien, il y a des comportements qui veulent gagner du temps dans la création de liens. Des démarcheurs qui vont tout de suite vous proposer quelque chose, vous vendre quelque chose, alors que vous ne les connaissez même pas, que vous avez juste accepté un contact. Un lien, c'est aussi un engagement. On le voit dans les liens affectifs, on le voit dans les liens familiaux. C'est un engagement moral, par exemple dans les liens du mariage, mais là, ce n'est pas le sujet. C'est juste pour vous faire prendre conscience qu'il y a plein de sortes de liens, il y a plein de types de liens. Dans toute notre vie, on crée des liens constamment. Le lien, ce n'est pas ce qui nous attache, ce n'est pas ce qui nous lie. Et c'est vrai, quand on va créer ces liens, on n'a pas toujours conscience de tous ces liens, de comment ils vont se construire ou se déconstruire. Alors évidemment, en networking, on va parler de relations, de connexions, de connexions professionnelles qu'on va développer avec d'autres individus, dans des associations, dans des organisations, dans des clubs. Et en effet, c'est bien le but ultime de tout networker, quels que soient ses objectifs. Que ce soit chercher du travail, être plus visible, développer son business, trouver des partenariats, faire de la veille, peu importe ses objectifs, tout le monde veut créer du lien. Créer un lien ou des liens. Et ces liens sont super importants quand on fait du networking parce qu'ils vont permettre de créer de la confiance. Et c'est cette confiance qui vous permettra d'atteindre vos objectifs et d'être un bon résauteur. Vous ne pouvez pas trouver un nouveau job si vous ne créez pas de la confiance avec un futur employeur. Vous ne pouvez pas avoir de recommandations s'il n'y a pas une confiance créée entre le recommandeur et le recommandé. Il n'y a pas de partenariat sans confiance. pas de lever de fond sans confiance. Donc même si souvent on est très focalisé sur son objectif, il faudrait aussi travailler sur le lien et sur la confiance. Parce qu'en créant du lien, en entretenant des liens, en maintenant des relations professionnelles, vous allez échanger des informations, des conseils. Et c'est comme ça aussi que vous allez détecter des opportunités. C'est vrai, il va falloir créer un lien, mais ça ne va pas suffire. Une fois qu'il est créé, il va falloir l'arroser, le nourrir, le développer, l'entretenir. tout au long de votre vie professionnelle, quels que soient vos objectifs, et notamment si vos objectifs changent. Ce qui est bien, c'est que le lien peut évoluer aussi en fonction de vos envies, de vos centres d'intérêt et de votre carrière professionnelle et des objectifs qui peuvent changer, notamment si vous êtes en reconversion. Évidemment, la capacité à créer un lien va changer en fonction de vos actions de networking, mais aussi de votre style de networker. Il va s'affiner avec vos expériences. Peut-être que vous êtes à l'aise pour... créer de nouvelles relations mais moins pour entretenir des relations long terme ou l'inversement il va falloir s'adapter tout au long de son parcours professionnel et évidemment il y aura des moments où ça sera plus important de créer des nouveaux liens ou de réactiver des liens faibles à partir du moment où l'on vit en société où l'on a des interactions sociales on va forcément créer du lien même si on se rend pas souvent compte souvent c'est informel voir même inconscient ou naturel inné pour certains on ne se lève pas le matin en se disant qu'on va créer un lien Et pourtant, dans sa journée, on va pouvoir en créer de nombreux ou en entretenir de nombreux. Parce qu'il y a plein d'occasions d'en créer. Au travail, dans les transports, sur les réseaux sociaux, lors d'événements, mais aussi dans sa famille, avec ses voisins, avec ses commerçants, avec les membres des associations. Et en fait, c'est à chacun d'entre nous de voir comment on peut créer du lien en fonction des personnes qu'on va rencontrer. Pour créer du lien, c'est vrai que si on trouve rapidement un point commun, c'est plus facile. Ça va être plus facile pour créer de la confiance si on partage un centre d'intérêt, si on partage des valeurs. Mais c'est vrai que quand on va commencer à parler à un inconnu, commencer à créer un lien, on ne sait pas du tout vers où on va. On ne sait pas comment ce lien va se développer. Est-ce que c'est une bonne fréquentation ? Souvent les liens peuvent aussi se créer parce qu'on a un besoin, parce qu'on a besoin d'un conseil par exemple. On va chercher quelqu'un qui va pouvoir nous conseiller. Peut-être un manque, un besoin, on a besoin d'acquérir... Une expertise, une compétence, et on va discuter avec des gens qui ont cette compétence. Et une fois que ce manque est rempli, ce besoin est rempli, peut-être que le lien peut perdre de son intérêt. Et il y a des moments dans sa vie où des liens peuvent se distendre, voire se défaire. Notamment par les aléas de la vie. Vous changez de région, vous déménagez. Vous changez de job, vous partez à la retraite. Vous avez obtenu votre diplôme, et vous n'êtes plus du coup en contact avec vos copains d'études. Et puis il y a des personnes qu'on va perdre de vue tout au long de sa vie professionnelle, et c'est bien normal. Des gens que l'on voit souvent régulièrement, parce qu'on a un changement de situation professionnel, on va les perdre de vue. Et les liens vont souvent se défaire tout seul, par l'inaction et avec le temps. Alors, comment sommes-nous reliés les uns aux autres ? En fait, cela passe par les groupes sociaux, les relations sociales. Il y a des groupes sociaux qui vont avoir des caractéristiques fortes, communes, ou des objectifs communs. Des groupes sociaux qui vont avoir... Des tailles différentes qui vont avoir une intensité différente dans les liens entre les personnes. Il y a des groupes de petite taille où on aura des liens plus forts et puis des groupes de plus grande taille où les liens seront plus faibles. Et en fait, tous ces liens que l'on va tisser en famille, au travail, dans les transports, dans nos associations, sur les réseaux sociaux en ligne, va aussi permettre une intégration sociale. C'est vrai que cette notion de lien, elle a beaucoup changé. Déjà avec la révolution industrielle, le développement des transports, des modes de communication. le développement des grandes villes. Mais évidemment, ça s'est encore plus amplifié, accéléré avec l'arrivée d'Internet et puis des réseaux sociaux en ligne. Mais tout au long de sa journée, tout au long de sa vie, on a plein d'occasions de créer des liens. Certains vont être plus forts que d'autres. Il y en a qui va falloir réactiver régulièrement. Il y a les personnes qu'on va perdre de vue au fil du temps et de nos occupations. Créer du lien, c'est important, mais ce n'est pas toujours facile. Réactiver des liens qui se sont distendus, ce n'est pas toujours facile non plus. Rappeler un ancien collègue ou un manager, prendre des nouvelles d'un ancien stagiaire, appeler son ancien collègue qui est parti à la retraite, ce n'est pas toujours évident non plus pour continuer à entretenir ces liens. Alors on va voir comment faire pour entretenir ces liens et notamment comment on fait avec les liens forts et les liens faibles et comment on peut entretenir les liens et optimiser ces relations. Si vous voulez savoir comment créer un lien, parler à un inconnu, je vous invite à écouter l'épisode de mon podcast 100% Réseau sur comment briser la glace. Ça permet de savoir comment on peut faire pour aller faire de nouvelles rencontres et parler à des gens que l'on ne connaît pas. J'ai aussi un autre podcast plus spécifique sur la réactivation des liens faibles et je vais vous en parler tout au long de cette deuxième partie du podcast. Vous allez voir comment la réactivation des liens faibles, c'est super important quand on veut être un bon nettoieur. Mais avant de vous parler de l'entretien des liens et de la réactivation des liens faibles, je voudrais revenir sur une notion qu'on entend souvent et dont on parle souvent en France, c'est faire du réseau. Faire du réseau, ça ne veut rien dire. En tout cas, pour moi, ça ne veut rien dire. Moi, je préfère le terme, le mot de networking. Parce que ça signifie bien qu'un réseau, ça se travaille, qu'il faut être actif pour entretenir les liens. Ça ne sert à rien d'avoir un maximum de contacts, d'avoir un carnet d'adresses plein à craquer ou des milliers de followers sur LinkedIn. En réseautage, l'important... c'est le lien. C'est comment je crée un lien, comment j'entretiens un lien, quels sont les liens qui sont intéressants pour moi. Et c'est souvent moins chronophage d'entretenir des liens que d'en créer des nouveaux. C'est aussi moins impressionnant d'entretenir des liens, surtout pour celles et ceux qui ont du mal à aborder des inconnus. Pensez régulièrement à regarder dans vos listes de contacts, regardez vos followers sur vos réseaux sociaux, sur LinkedIn ou sur Insta, avec quelle personne vous n'avez pas interagi depuis longtemps. Quelles sont celles que vous avez perdues de vue ? Il n'y a pas toujours besoin d'un prétexte pour recontacter quelqu'un. Mais comment faire pour entretenir et garder ce lien ? Après, on n'est pas obligé de garder du lien avec tout le monde. Il y a peut-être des personnes qu'on a perdues de vue et ce n'est pas grave. Je vais revenir à cette notion de lien. En effet, le lien, ça s'entretient notamment par la présence. Si vous n'allez plus aux réunions de votre club préféré, si vous n'interagissez plus avec des personnes sur LinkedIn, déjà, vous allez moins voir leur post. Mais en présentiel, on va peut-être vous oublier ou ne pas penser à vous, ou ne pas penser à vous inviter à un prochain événement, ou ne pas forcément vous donner une information, tout simplement parce que vous n'êtes pas là. Et quelque part, vous allez petit à petit, socialement, disparaître. Alors il y a des périodes où c'est important d'être déconnecté, c'est même indispensable. Mais il ne faut pas oublier qu'une trop longue absence, ça peut entamer ces liens sociaux. On le voit par exemple au travail, quand il y a une personne qui est en longue maladie, ou qui va s'absenter sur une mission extérieure pendant un long moment. Pareil dans une association, si vous êtes moins présent, moins engagé, moins fidèle, vous allez perdre de la visibilité mais aussi de la confiance dont je parlais tout à l'heure. Et on pensera moins à vous pour vous recommander. Alors évidemment on sera ravis de vous voir à votre retour, mais il ne faut pas s'absenter trop longtemps quand on vous aura peut-être oublié. Alors quand je parle de présence, ce n'est pas forcément une présence physique. Ça peut aussi se matérialiser par un appel téléphonique, un mail, un SMS, une interaction sur les réseaux sociaux. Imaginez, vous avez l'habitude d'aller dans tel ou tel... tel salon professionnel. Et puis, cette année, vous n'avez pas pu y aller. Si vous manquez une fois, ce n'est pas grave. Mais si votre absence se répète sur plusieurs années, on ne se rappellera même plus que vous étiez un habitué de ce salon professionnel. La bonne question à se poser, c'est pourquoi vous n'y allez plus ? Quelles sont vos raisons ? Ce n'est pas nécessaire de se forcer à y retourner, notamment si vos objectifs ont changé. Vous voyez, donc, il faut toujours se poser des questions sur pourquoi je crée du lien, pourquoi j'entretiens ces liens, avec qui ? Est-ce que c'est des gens avec qui je veux continuer à être en contact ? Ou pas, on n'est pas obligé de rester en contact avec tous ses copains de fac. Mais voilà, c'est dans sa démarche de networking, savoir avec qui on veut continuer des contacts ou pas. Avant de continuer, je voudrais quand même revenir sur ces deux notions de lien fort et de lien faible. En fait, elles ont surtout été décrites par un sociologue américain dans les années 70, qui s'appelle Mark Granovetter, et qui a publié un livre qui s'appelle Getting a Job. dans lequel il va mettre en évidence la force des liens faibles. En fait, il utilise cette expression pour expliquer comment trouver un travail et comment des personnes peuvent vous apporter des opportunités et vous aider à trouver un job et que les liens faibles sont plus efficaces que les liens forts pour cela. Comment il a fait ? En fait, il était chercheur à l'université d'Harvard et il a étudié différentes méthodes de recherche d'emploi. Et il a demandé à différentes personnes comment elles avaient décroché leur nouveau job. Il y a ceux qui ont déclaré avoir déclaré un job grâce à une relation. Et il leur demande à quelle fréquence ils voyaient ce contact, si c'était souvent, par exemple deux fois par semaine, ou occasionnellement, une fois par an, une fois par mois, ou très rarement. Et en fait, les résultats de son enquête ont permis de conclure que la plupart des personnes avaient, la majorité des personnes, je crois que c'était autour de 80%, avaient trouvé leur emploi grâce à une relation qu'ils rencontraient occasionnellement, voire même rarement. Finalement, ces contacts lointains, et c'est ce qu'il a appelé les liens faibles, il a conclut son enquête, son étude, dans un célèbre article qui s'appelle la force des liens faibles. Il a expliqué que les opportunités, les opportunités professionnelles se trouvent dans les liens faibles. Alors ça fonctionne pour trouver un job, mais ça fonctionne aussi quand on veut développer son business, se faire connaître, partager une expertise. Quels que soient vos objectifs de networking, il faut aller puiser dans vos liens faibles, c'est là que vous aurez les meilleurs résultats. La thèse de La granométrie sur les liens faibles est construite sur nos positions entre liens forts, donc les liens forts ça va être les liens d'amitié, les liens familiaux, les liens de mariage, certains liens de travail avec ses collègues qu'on va voir tous les jours, et puis des liens sociaux où il y a une charge d'effectif moindre, mais qui vont être importants, essentiels dans vos interactions humaines. C'est des rencontres que vous allez faire dans votre vie professionnelle, ça va être des relations que vous allez avoir en public, ça va être des dialogues ou des échanges, sur les réseaux sociaux, sur internet, dans des Ausha par exemple. Ce sont des liens plus lointains, plus distendus. Ça peut être des rencontres d'un jour, des relations de longue date, mais qui sont espacées des personnes, comme je disais tout à l'heure, que vous avez perdu de vue. Alors Mark Granovetter, il va définir la force d'un lien à partir de quatre critères. Le premier, c'est la fréquence des contacts. Si vous voyez quelqu'un tous les jours, c'est un lien fort. L'intensité émotionnelle, ça va fonctionner avec les liens familiaux et vos amis. proches, vos intimes aussi. L'intimité, c'est aussi un facteur important pour Marc Renovateur, mais aussi la réciprocité des services rendus. Ça aussi, c'est-à-dire que si vous demandez quelque chose à quelqu'un qui vous répond facilement ou qui vous permet de résoudre un problème rapidement, ça va aussi avoir une importance dans la force du lien, parce que c'est quelqu'un sur qui vous pouvez compter. On va dire qu'il y a deux types de relations. Il y a les relations qui vont relier les individus à leur famille, leurs amis et les liens forts. donc les relations soutenues et fréquentes, et puis celles de lien faible qui vont être des contacts plus brefs, plus occasionnels. Évidemment les liens forts sont fréquents et très souvent ils peuvent être à forte charge affective ou émotionnelle, et ils vont être fondés sur des logiques de réciprocité. C'est-à-dire que si vous demandez un job à quelqu'un de votre famille et qu'il vous le trouve, il va y avoir une relation de dépendance et de réciprocité, vous avez rendu un service, vous vous sentirez redevable. Les liens forts, ça va être des liens qu'on va tisser avec ses proches, ils vont être fondés aussi sur des normes même parfois tacitement admises, et il va y avoir vraiment une forte relation amicale, en tout cas ou affective. Les liens faibles, à la différence, ça peut être juste de simples connaissances, et n'exigent pas systématiquement un même niveau d'engagement, notamment affectif évidemment. Donc ça va être des personnes qui peuvent être aussi socialement éloignées de vous. Et pourquoi ça marche ? C'est parce qu'ils vont vous donner accès. à des informations que vous n'auriez pas eues autrement. C'est ce qu'on va appeler la sociabilité. C'est ces liens forts et ces liens faibles qui vont vous permettre d'obtenir des infos, de connaître une opportunité. Alors c'est vrai que souvent, ces liens faibles, qui sont pourtant au cœur des relations, on les oublie. On les oublie facilement. Notamment parce que des liens faibles, ça a l'air négatif. On se dit que les liens forts, c'est les liens importants, c'est la famille, l'amour, l'amitié. les collègues de travail, les liens faibles, finalement, vu qu'on a moins besoin d'investir affectivement, ils vont sembler moins importants, parce qu'ils sont plus éphémères, plus intenses, et surtout, on va voir, ce qui les caractérise, c'est qu'ils sont fragiles. C'est pour ça qu'il faut en prendre soin. Ils sont importants parce qu'ils sont déterminants. Ils vont déterminer, ils vont témoigner de votre intégration sociale, ils vont nous permettre de faire circuler de l'information, ils vont nous permettre de sortir du cadre. d'avoir ces fameuses opportunités. On l'a vu, par exemple, pendant les confinements. Pendant les confinements, on a continué à garder des liens avec nos liens forts, avec nos amis, avec notre famille. Mais ce qu'on a beaucoup perdu pendant les confinements, c'est les liens faibles. Parce qu'on était chez soi et qu'on prenait plus les transports, on n'allait plus dans le monde associatif, on n'allait plus interagir avec des inconnus. C'est à ce moment-là qu'on s'est aperçu que finalement, il y avait un rôle central de ces liens faibles parce qu'ils nous ont manqué aussi. On ne pouvait pas dire l'échange avec sa boulangère ou avec les gens avec qui on partage son voyage en train le matin pour aller au travail ou son voyage en bus. Ils nous ont beaucoup manqué, mais n'empêche qu'on avait moins ces interactions. Et donc, les confinements, ça a suspendu ces liens. Et quelque part, de ne plus voir son voisin, de ne plus échanger avec une caissière de supermarché ou avec son facteur, ça a permis de se rendre compte que ces liens faibles étaient importants pour nous. Pourquoi il faut cultiver ces liens faibles ? Parce que souvent... notamment quand on charge du travail. Vous ne trouverez pas votre prochain job avec votre famille, avec vos amis. Alors, ça peut arriver une fois de temps en temps. Mais souvent, ça va être des personnes que vous ne connaissez pas. que vous connaissez moins bien, qui ont plus de chances de vous mettre sur la piste du bon job ou de la bonne opportunité. Ça s'explique parce que notre sphère de lien proche est plus réduite, il y a moins de monde, que peut-être les personnes qui sont dans votre sphère amicale ou familiale, ils ne sont pas du tout dans le même secteur d'activité que vous, ils ne connaissent pas votre métier. Et si on reste dans une sphère de lien proche, on tourne un peu en rond aussi, puisqu'on se ressemble beaucoup, on a accès aux mêmes informations. C'est pour ça que... aller accéder à ces liens faibles, ça permet aussi d'accéder à d'autres informations, d'accéder à d'autres idées. Et donc c'est pour ça que ces liens faibles vont vous apporter beaucoup plus d'opportunités que les liens forts. En fait, Granovetter dit que les liens faibles, ça sert de pont, de passerelle vers d'autres univers. C'est pour ça qu'il faut ouvrir les portes et c'est notamment dans les liens faibles que vous trouverez ce fameux marché caché de l'emploi. Je ne vais pas trop m'étendre... sur la réactivation des liens faibles puisque, comme je vous l'ai dit, j'ai fait un podcast dédié à ce sujet. Donc, si vous voulez, n'hésitez pas à aller l'écouter après. En plus, la réactivation des liens faibles, c'est gratuit et c'est un vrai booster de réseau. En tout cas, ce qui est important de savoir, c'est qu'un lien faible, c'est pas moins important qu'un lien fort, mais c'est plus fragile et plus vulnérable et donc plus facile à défaire. Surtout que, très souvent, on ne se rend pas compte que ce lien s'est défait ou distendu. C'est ce que nous allons voir dans le titre. Nous vivons avec des liens avec les autres, dont on n'a pas toujours conscience, et ces liens sont fragiles, indirects, efféments. Et pourtant, et c'est bien là le paradoxe, c'est l'absence de liens faibles qui va nous faire perdre plus d'opportunités potentiellement. Alors que la disparition d'un lien fort va être moins impactante que la disparition d'un lien faible. Sauf que la disparition d'un lien fort, on s'en rend compte, et la disparition d'un lien faible, pas forcément. Et c'est vrai que c'est ça qui est compliqué avec... Les liens faibles, parce que c'est vrai qu'il n'y a pas de règles, les liens faibles ils sont très variés, très différents, il n'y a pas de routine, il n'y a pas de routine familiale, etc. Donc c'est vrai que ces liens, ils peuvent se rompre, mais vraiment de manière incongrue, de manière presque logique ou naturelle. Alors, on peut aussi décider de rompre un lien, parce qu'on ne s'en plus aligner avec des personnes, par exemple dans une association, parce qu'on est déçu des interactions, qu'on avait peut-être mis la barre trop haute sur des attentes dans une relation. et que finalement on se dit « bah non, c'est pas pour moi » ou « on se comprend plus » , etc. Peut-être aussi que les points communs ne sont plus là, voilà, parce que vous êtes en reconversion, donc vous n'êtes plus en phase avec vos anciens collègues, avec des gens qui étaient dans votre environnement professionnel. Contrairement aux liens affectifs, les liens sociaux et professionnels, ils sont moins forts et moins durables dès le départ. C'est leur nature. C'est pour ça qu'il faut plus d'action pour les entretenir. Et on va voir, un lien peut se faire et se défaire et se refaire. Dans la vie professionnelle, on peut très bien recréer des liens, défaire des liens. Mais ce qu'il faut en tout cas bien avoir en tête, c'est qu'il faut toujours l'arroser le lien, il faut toujours l'entretenir. Un lien, ça va mettre du temps à se construire, quel qu'il soit. Ça va être lent à construire, mais ça peut être très rapide à déconstruire ou très invisible finalement. Donc c'est pour ça que c'est souvent important de se poser, de regarder son carnet d'adresses, de regarder dans ses followers ou ses connexions sur LinkedIn. de peut-être sélectionner une petite liste de personnes et se dire ah tiens ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu ah tiens je pourrais le revoir ah tiens il a changé de métier ah lui il a fait une reconversion il pourrait me donner des conseils si moi je suis en reconversion donc c'est vrai que réfléchir sur les bonnes fréquentations du moment ça permet aussi de se dire tiens je vais recontacter un certain nombre de personnes il pourra peut-être me recommander parce qu'il est dans une boîte où j'ai envie d'aller peut-être qu'il pourra me donner des conseils donc c'est vrai qu'une... bonne fréquentation, c'est pas une fréquentation qui a du prestige ou de l'influence c'est une fréquentation avec qui vous allez avoir une bonne qualité d'échange de partage et de confiance, sauf que peut-être que ça, ça s'est perdu avec le temps mais c'est pas très compliqué à recréer donc c'est important de se dire, tiens c'est quoi finalement les liens faibles que je pourrais réactiver aujourd'hui c'est quoi les liens faibles que je pourrais inviter à boire un café que je peux appeler au téléphone ou envoyer un mail ou un ou un ... un message direct sur les réseaux sociaux. Il y a plein de façons de faire. Vous pouvez avoir un prétexte ou pas. Il y a des occasions dans la vie qui permettent d'avoir des prétextes. Les voeux, la rentrée, les changements de poste, les mutations, les promotions, les prix, etc. Et c'est vrai que c'est important d'essayer de trouver votre propre monde de fonctionnement pour réactiver vos liens. Parce que c'est vrai qu'on est dans une époque... On va beaucoup parler de fragilisation de l'un social. Alors ça va être... lié à un certain nombre de facteurs. Mais c'est vrai qu'on va avoir l'impression que les liens, aussi bien les liens forts que les liens faibles d'ailleurs, vont paraître de plus en plus fragiles. On a vu que les liens faibles sont déjà plus vulnérables que les liens forts, mais on le voit avec de plus en plus de divorces, moins de mariages, les liens de famille sont en train de changer aussi. Pareil au niveau de l'emploi, il y a certains secteurs d'activité, certaines situations professionnelles, parce que vous allez vous retrouver au chômage, vous pouvez vous sentir plus... exclue et ça va modifier vos liens sociaux puisque vous verrez moins vos anciens collègues. Évidemment, pour beaucoup de personnes, l'arrivée d'Internet, des réseaux sociaux, en changeant nos modes de communication, a changé aussi nos liens sociaux et a peut-être permis une fragmentation des relations, une diminution de la cohésion, peut-être même de la désolidarisation et parfois un accroissement de l'isolement ou de la solitude. Donc c'est vrai qu'on peut parler de... Peut-être de crise de lien social, mais en tout cas, si on se recentre sur le networking et sur une approche plus individuelle aussi, c'est important pour chacun d'entre nous de se dire, je crée des liens avec des personnes que je ne connais pas, je vais voir des nouvelles rencontres. Mais j'ai aussi, moi, tout un, alors j'aime pas ce mot, mais tout un stock de contacts avec qui je peux renouer, retisser des liens, recréer quelque chose. C'est pas parce qu'on s'est perdu du pendant quelques années, pendant quelques mois, que c'est pas possible. de recréer quelque chose. Et c'est vrai que c'est important pour vivre ensemble professionnellement, vivre avec des personnes moins proches de nous, avec qui on est plus faiblement attachés socialement. Parce que c'est ça votre réseau, c'est ça notre réseau. Tout le monde n'est pas dans le premier cercle. On peut avoir des liens très intéressants, très importants, avec des gens plus éloignés. Donc ce qu'il faut garder en tête, il faut prendre conscience qu'on ne fait pas toujours attention à nos liens et surtout à nos liens faibles. Ça va être les voisins qu'on va croiser de temps en temps, les p... les autres passagers du bus, du train, du métro, ses collègues de travail, mais aussi les parents que vous allez croiser à l'école, les personnes avec qui vous allez échanger sur les réseaux, des amis, des abonnés, avec qui vous allez mettre un commentaire sur leur post. En fait, tous ces liens dans lesquels nous nous découvrons, dès lors qu'on y prête un peu attention, ils vont structurer notre vie sociale. Et en faisant davantage attention à ces liens, on va voir que c'est ça qui va faire qu'on est aussi peut-être plus épanoui, plus heureux dans sa vie professionnelle. Passe-cou ! On a créé un lien parce que notre réseau est actif, parce qu'on se sent moins seul quand on crée son activité, moins seul quand on veut être en reconversion, moins seul quand on est au chômage et qu'on veut trouver un nouveau job. Donc c'est à chacun, chacun dans notre vie, de prendre la mesure que ces liens faibles, c'est une super ressource, notamment pour dans les moments où on a moins le moral, de résister un peu. Finalement, ça vous aide à résister. Donc c'est à vous de jouer pour créer des liens. entretenir des liens, ceux qui sont importants pour vous, rester actif et pratiquer le networking en bonne conscience mais surtout avec votre personnalité vos objectifs et surtout et je le répéterai jamais assez avec plaisir et c'est comme ça que vous serez un réseauteur averti et que vous saurez faire du réseau autrement vous voulez en savoir plus ? je vous donne rendez-vous sur LinkedIn sur la page réseau autrement ou sur mon profil Emmanuel, vous pouvez aussi retrouver Réseau Autrement sur Instagram et sur mon blog www.réseau-autrement.fr. Si vous avez envie d'un accompagnement plus personnalisé, d'organiser un atelier ou une formation sur le networking, contactez-moi pour en parler. A bientôt sur Réseau Autrement. Réseau Autrement, c'est la boîte à outils des réseauteurs avertis. Et voilà, c'est fini pour aujourd'hui. Si vous voulez réécouter ce podcast ou en découvrir d'autres, n'hésitez pas à aller consulter vos plateformes préférées pour retrouver tous les podcasts 100% résumés. A très bientôt avec les autres noms. Merci.
