Eurodivision - Espagne, Pays-Bas, Irlande, Slovénie quittent le concours 2026 cover
Eurodivision - Espagne, Pays-Bas, Irlande, Slovénie quittent le concours 2026 cover
12 Points - le podcast qui décrypte l'Eurovision

Eurodivision - Espagne, Pays-Bas, Irlande, Slovénie quittent le concours 2026

Eurodivision - Espagne, Pays-Bas, Irlande, Slovénie quittent le concours 2026

27min |05/12/2025
Play
Eurodivision - Espagne, Pays-Bas, Irlande, Slovénie quittent le concours 2026 cover
Eurodivision - Espagne, Pays-Bas, Irlande, Slovénie quittent le concours 2026 cover
12 Points - le podcast qui décrypte l'Eurovision

Eurodivision - Espagne, Pays-Bas, Irlande, Slovénie quittent le concours 2026

Eurodivision - Espagne, Pays-Bas, Irlande, Slovénie quittent le concours 2026

27min |05/12/2025
Play

Description

Séisme à l’Eurovision : alors que l’UER confirme le maintien d’Israël pour 2026, quatre pays historiques — Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — annoncent leur retrait immédiat. Une décision qui marque la plus grave fracture du concours depuis sa création et révèle un profond malaise institutionnel.


Dans cet épisode spécial de 12 Minutes, Thomas, Quentin et Fabien reviennent à chaud sur un vote controversé, présenté comme démocratique mais construit pour éviter toute décision explicite sur la participation d’Israël. Entre manœuvres procédurales, accusations d’ingérence, communication verrouillée et déni persistant, l’UER semble perdre le contrôle de son propre concours.


Nos analystes décryptent les tensions croissantes entre diffuseurs, les risques pour les futurs artistes, l’opacité du financement, le silence incompréhensible de la délégation française et le tournant politique que le concours refuse encore de nommer.
L’Eurovision s’enfonce dans une zone grise, où la réalité rattrape enfin une institution qui pensait pouvoir rester hors du monde.


Un épisode où l’éditorial s’impose : l’Eurovision vit un moment de vérité. Et nous prenons position.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • FABIEN

    C'est un bouleversement total qui a lieu à l'Eurovision. Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie ont annoncé leur retrait du concours. Puisque l'Israël est maintenu, l'UER nous explique qu'en fait c'est un choix démocratique qui l'a justifié. L'Eurovision devient l'Eurodivision et à chaud, on ne pouvait pas laisser traîner. Quentin et Fabien répondent autour du micro de la situation. Et je suis dans un bar parce que c'est à chaud qu'il faut réagir, donc on se retrouve à l'endroit le plus équidistant de nous trois avec Quentin et Fabien. Bonsoir les garçons. Bonsoir Thomas.

  • QUENTIN

    Bonsoir Fabien.

  • FABIEN

    Bonsoir Quentin.

  • THOMAS

    Alors à chaud avant qu'on commence à entrer dans le débat, quel est votre état d'esprit du moment après toutes ces annonces ?

  • QUENTIN

    Au-delà de la fébrilité naturelle que nous avons dans ce podcast, je pense que là on peut le dire objectivement, on en a gros comme dirait l'autre. vu que maintenant ça y est c'est officiel Israël va participer à l'Eurovision 2026. Quatre pays s'en vont. Peut-être d'autres vont rejoindre ce mouvement. J'adore la géopolitique, vous le savez. J'adore la politique. Mais là, c'est trop. C'est trop. J'ai envie de parler de chansons. J'ai envie, Thomas, qu'on s'étripe sur ton espagnolade qu'on déteste. Et que finalement, deux mois après, je te dis... En fait, j'adore.

  • THOMAS

    Et l'espagnolade qui ne sera pas là cette année. Et voilà. En regret.

  • Quentin

    Et voilà. Mais Bénidorm, maintenu !

  • FABIEN

    Oui, donc il y a au moins un peu de bonnes nouvelles au milieu de tout ça. Mais c'est vrai que de mon côté, je suis un peu stupéfait par ce coup de tonnerre. Dans l'histoire de l'Eurovision, c'est une situation qui est inédite. Et je pense que ça peut poser problème pour l'avenir de l'Eurovision, du concours en lui-même. Il y aura un avant et un après.

  • THOMAS

    Alors, ce qui est assez dingue, c'est que le vote qui a eu lieu jeudi soir pour dire si oui ou non l'Israël participera à l'Eurovision 2026. En fait, ce n'est pas du tout ça. L'UER a tourné ça de manière assez sournoise. It's a trap.

  • Quentin

    It's a trap. Parce qu'en fait, effectivement, l'UER a refusé. En fait, plusieurs téléfuseurs ont demandé un vote spécifique et exclusif sur la participation d'Israël. Vote que l'UER a refusé. Donc en fait, de manière indirecte, ils ont tourné la question un petit peu différemment. Il y avait trois options. Abstention. Et après, c'était, est-ce que vous acceptez les mesures de modificatrice ou dévouez-vous le... les jurys à 7, la diminution des rôles promotionnels, etc. Est-ce que vous acceptez ça ? Et si vous dites oui à ça, de fait, il n'y aura automatiquement pas de vote sur la participation des pays. Et en revanche, ceux qui n'étaient pas d'accord avec ces mesures jugées suffisantes ou non, dans ce cas, il y aurait eu un vote. Donc en fait, ils avaient conditionné le vote spécifique à Israël sur le fait qu'une majorité devait s'opposer aux mesures. Et là, ils ont un petit peu quand même entourloupé un petit peu leur monde.

  • FABIEN

    Un petit peu beaucoup, même si effectivement, s'il y avait eu ce vote-là et qu'une majorité plus ou moins large s'était prononcée en faveur du maintien d'Israël dans l'Eurovision, ça aurait donné davantage de légitimité. Là, ce résultat, ce non-vote fait que les crispations restent là, que les télédiffuseurs, je pense notamment à la RTV en Espagne et aux télédiffuseurs néerlandais à Brotros, reste sur... leur rancœur sur ce qu'ils pointaient sur les questions d'ingérence, en l'occurrence l'ingérence de l'État israélien dans la candidature, notamment de 2025, et non, c'est de 2024, mais 2025, ça a été vraiment, je pense, la bascule. Donc, on est là dans une espèce de situation où on se retrouve encore avec l'UER qui essaie de mettre la poussière sous le tapis,

  • THOMAS

    sauf qu'au final, il va y avoir un tel tas de poussière que ça va faire des bosses et que le tapis ne sera pas joli tout plat. Alors, à l'issue de ce vote, Martin Green,

  • QUENTIN

    le directeur de l'Eurovision Song Contest, dit ceci. On a pas là

  • THOMAS

    un témoignage d'un déni assez catastrophique pour ce qui est devenu... l'Union Européenne de Radio-Télévision.

  • Quentin

    Je suis tout à fait d'accord avec toi. C'est un déni institutionnel et structurel. C'est tout va bien, Madame la Marquise. Vraiment, c'est non, non, ils ont voté. Non, en fait, comme on l'a expliqué, on n'a pas vraiment voté. Les téléviseurs n'ont pas voté. Et tu vas demander notre état d'esprit. En fait, je suis frustré. En fait, je suis frustré parce que... On n'a pas percé le nœud gordien, non, c'est pas percé, on a pas dénoué le nœud gordien, c'est-à-dire qu'on a fait un vote indirect qui dit, du coup, comme ils sont pour, on ne va pas parler du sujet qui fâche, on ne va pas parler d'éléphants dans la pièce, sauf qu'en fait, ça ne règle pas le problème, c'est-à-dire que l'année prochaine, dans deux ans, dans trois ans, ça peut encore durer très longtemps.

  • THOMAS

    Moi, en fait, je dois y rajouter ma touche, au-delà de ça, ça me met en colère, je suis... vraiment en colère. Il y a des colères saines, il y a des colères justes. Je pense que comme beaucoup d'Eurofans, à l'issue de ce vote, aujourd'hui, on est dégoûté de cette organisation. Ça fait 3 ans maintenant, alors vous n'allez me dire jamais 203, mais 3 ans qu'ils voient très bien ce qui se passe sur place. 3 ans que l'opinion publique témoigne de qu'il n'y a qu'une seule solution pratique et facile à faire, c'est celle-ci, même si elle est temporaire. Il faut juste l'assumer, se dire, ben voilà, temporairement... ou même 5 ans, tu vois, histoire que...

  • Quentin

    Peut-être beaucoup 5 ans.

  • THOMAS

    Peut-être, pour que ça s'atténue dans le truc. Et en fait, l'exclusion d'Israël n'est pas prise. Et pour moi, je suis désolé, il y a un problème d'ingérence de l'Israël dans tout un tas de strates de cette organisation. Ce n'est pas possible autrement.

  • Quentin

    Et je rajouterais, c'est que ça, c'est une nouveauté de la part de l'UER dans le communiqué officiel de l'UER. En fait, il était écrit noir sur blanc que le concours a été trop politisé l'année dernière. C'est-à-dire qu'en fait, ils reconnaissent qu'il y a un truc qui ne va pas. Mais on ne désigne pas qui. Non, non, non, ça a été globalement trop politisé. Non, il n'y a qu'un pays qui a trop politisé. Et ça fait deux ans. Oui, oui, là, officiellement, ils le reconnaissent pour la première fois. Mais en fait, ça fait deux ans.

  • FABIEN

    Oui, alors qu'au mois de mai, l'UER disait non, non, il n'y a eu aucun problème. Tout s'est bien passé, etc. C'est toujours la réalité qui rattrape l'UER, mais quelques mois plus tard. Et là, c'est ce qui va se passer avec cette Eurovision 2026. Quand on va arriver au mois de mai à Vienne, les problèmes vont être concrets. Il y a à priori 35 pays qui participeront, ce qui est quand même le plus faible nombre de participants depuis 2004, si j'ai bonne mémoire. Donc depuis l'année où les demi-finales ont été instituées.

  • Quentin

    C'est un message non subliminal.

  • FABIEN

    Voilà, et encore, ils vont arriver à 35. avec la présence de la Bulgarie, de la Roumanie, de la Moldavie, et notamment la Roumanie et la Moldavie qui avaient des problèmes économiques. Et là, je pense qu'ils ont eu un ticket d'entrée pas très cher.

  • THOMAS

    Oui, mais le président de l'ORF, la chaîne autrichienne qui organisera le concours l'année prochaine, s'est dit, non, il n'y a pas de problème de financement, pas de problème de budget, ne vous inquiétez pas, tout est maîtrisé.

  • Quentin

    Pareil Thomas, c'est-à-dire que là, c'est le déni et c'est non, non, non, mais on va trouver, on va s'organiser. Typiquement, là, on ne sait pas encore. Mais je ne serais pas surpris qu'il y ait des nouveaux pays annoncés en mode, allez, on en invite encore un ou deux. Comme ça, ça fait baisser la facture globale par participant. Mais c'est une forme de déni structurel. Oui,

  • FABIEN

    on parle du Kosovo ou même du Kazakhstan. Bon, après, voilà. Le

  • Quentin

    Canada, peut-être pas cette année, mais en tout cas l'année prochaine.

  • FABIEN

    Voilà. Puis surtout, ils cherchent à faire valoir leur marque. Il y a ce projet de tournée européenne avec le top 10 dès la suite du concours.

  • THOMAS

    Non, mais ça, je suis désolé, Fabien, mais ça, on est d'accord qu'en fait, le projet est mort-né. Ça ne peut pas avoir lieu dans une circonstance pareille.

  • Quentin

    Surtout que j'imagine qu'en fait, est-ce que c'est une obligation légale ? C'est-à-dire, qu'est-ce que les artistes ont eux-mêmes leur tournée ?

  • FABIEN

    D'après mes informations que j'ai eues en septembre en off, peut-être que les choses ont changé depuis, mais c'était une clause du contrat de participation, c'est-à-dire que l'artiste devait s'engager s'il finissait dans le top 10. à participer à cette tournée. Ce qui pose la question de si Israël se retrouve dans le top 10, est-ce qu'ils vont se retrouver à faire la tournée des popotes avec potentiellement des manifestations, des machins et tout, et les risques pour la sécurité qu'il peut y avoir ? Est-ce qu'ils vont avoir, là encore, le droit d'avoir un laissé-passer pour finalement, allez, on ne compte pas sur vous, on va vous remplacer par quelqu'un d'autre, on va créer un système de wildcard et tout ? La question, effectivement, va se poser si ça se concrétise. Après, pour revenir juste sur le budget du directeur de l'OAF, qui dit « Non, c'est bon, on a tout provisionné, il y a toujours des frais qui peuvent sortir. » Mais quand même, quand il y a l'Espagne, l'Espagne, c'est plus de 100 000 euros mis sur la table. Et les Pays-Bas, ce n'est pas loin d'être autant. Et ce n'est pas la Bulgarie, ce n'est pas la Roumanie, et ce n'est pas la Moldavie qui vont compenser tout ça.

  • Quentin

    Et je voulais rajouter, même sur les artistes, tu évoquais la tournée. Moi, je me pose même une réflexion un peu plus large sur les artistes qui voudraient candidater pour 2026 pour les pays. Quand ils voient le pugilat, quand ils voient les tensions, est-ce que des artistes installés, je parle bien des artistes qui ont déjà des carrières, se disent, ah tiens, les gens comme Slimane, Louane, etc. que ça va être facile qu'un artiste installé en France ou dans d'autres pays se dise « Ah bah oui, tiens, on va aller faire l'Eurovision, c'est sympa ! » Bah non, en fait là, c'est plus sympa, c'est-à-dire qu'il y a une chape de plomb permanente, donc peut-être même que ça peut faire peur à des artistes de se lancer maintenant.

  • THOMAS

    Mais ça, j'en suis convaincu. Pour en revenir à l'histoire du financement, qui remplit les trous au niveau du financement ? Franchement, il ne faut pas être naïf, on sait très bien qui va remplir les trous du financement. Sponsors et Marocanoil. Les sponsors, Marocanoil, et puis... Moi, je demande de la transparence sur le financement de cet événement qu'on nous montre qui paie quoi et qui paie combien.

  • FABIEN

    Oui, parce que je pense, après, ça, c'est une supposition et je ne veux pas rentrer en mode théorie du complot,

  • Quentin

    mais on a le droit au conditionnel.

  • THOMAS

    On est obligé du coup maintenant.

  • FABIEN

    Mais du coup, effectivement, moi, ça ne me surprendrait pas que l'État israélien donne d'une manière ou d'une autre de l'argent. ça peut être aussi par l'intermédiaire de la CAM, de sa chaîne publique de dire bon ben voilà on vous aide parce que Si Israël, c'est Israël à l'Eurovision, mais si ça avait été la Serbie, par exemple, qui avait été le pays en guerre, je pense que ça aurait été beaucoup plus facile de se prononcer sur son exclusion.

  • THOMAS

    Et si les gens ne veulent pas ou l'UE, et si l'UER ne veut pas qu'on suppute ce genre de choses, qu'elles soient transparentes.

  • Quentin

    De même, on l'a dit plusieurs fois. Mais sur les résultats des votes, je suis désolé, en fait, il faut nous dire, il faut nous dire, là, soi-disant, ils ont, enfin, c'est pas soi-disant, pardon, une des mesures, ça va être de diminuer de 20 votes à 10 votes. OK, pourquoi vous avez fait ça ? Parce que s'il y a besoin de rien changer, s'il n'y avait pas de problème, dans ce cas, publiez les résultats et on va voir que peut-être qu'il y a une toute petite minorité d'individus qui ont fait 300 points pour Israël parce qu'ils ont voté 15, 20 fois pour cette personne. Donc, en fait, on va se rendre compte que ceux qui ont voté 20 fois, c'est toujours. pour un même et seul pays.

  • THOMAS

    Mais je pense que ça, ils s'en sont déjà rendus compte. Ils pensent qu'ils changent les règles.

  • Quentin

    Mais oui, mais c'est là, en fait, c'est là, c'est ce que disait Fabien, c'est là le deux poids, deux mesures et c'est là le déni. C'est-à-dire, en fait, en mode, on a validé les résultats. C'était dit texto en disant les résultats sont fiables. L'égo est valide en mai 2025. Et par contre, six mois plus tard, bon, par contre, on va modifier quelques règles. donc c'est qu'il y a eu peut-être des abus j'ai pas dit illégalité j'ai dit des abus sur les choses légales Tout comme les campagnes promotionnelles, plus de 50 millions de dollars de promotion sur les réseaux sociaux. En fait, ce n'est pas possible. Le but, c'est de promouvoir une chanson. Ce n'était pas de dire « votez jusqu'à 20 fois » , sans parler des qualités intrafaites de la chanson. Donc, en fait, encore une fois, ils ont abusé d'une règle légale de promouvoir sa chanson. Et ça, l'UR a bien conscience de ça.

  • FABIEN

    Oui, parce que finalement, ce qui passait en 2024, ce qui... pensaient que l'UER pensait que ça pouvait passer aussi en 2025. C'était en mode, maintenant, tout va bien. Ils ont senti que le vent commençait à tourner, avec notamment les menaces de boycott qui sont arrivées dès le courant de l'été. Et effectivement, ils se sont dit qu'il fallait écouter les diffuseurs, qu'il fallait montrer qu'on agit, mais même encore, 10 votes par SMS, c'est beaucoup. 10 votes par carte SIM, c'est beaucoup. Et voilà, c'est tout.

  • THOMAS

    Un autre sujet qui m'a mis hors de moi, c'est ce texte de Jean-Noël Barraud, notre ministre des Affaires étrangères, qui dit ceci. En résumé, je vous lis le tout premier paragraphe. Non au boycott d'Israël au cours de l'Eurovision. Je passe plusieurs paragraphes, mais j'en viens à celui qui, moi, m'a fait sauter sur place. Assumons sans fard les différents politiques. et les désaccords gouvernementaux si profonds soient-ils. Mais, monsieur Barrault, on ne parle pas de différents politiques, là. On parle de plusieurs dizaines de milliers de morts.

  • Quentin

    On parle de crimes contre l'humanité et de génocide.

  • THOMAS

    C'est quand même hallucinant.

  • Quentin

    Et je rajouterai une phrase, Thomas, dans la déclaration du ministre des Affaires étrangères. C'est celle au tout début. jamais la France ne s'engagera dans la voie du boycott d'un peuple, de ses artistes ou de ses intellectuels. C'est faux. La France l'a déjà fait. La France l'a fait pendant l'apartheid en Afrique du Sud. La France l'a fait pour des artistes maliens, Burkina Bé en 2023. Donc, en fait, la diplomatie française l'a déjà fait. Après, on n'entre pas dans ce qu'on est pour, on est contre. On peut, on peut, chacun a son opinion là-dessus. simplement affirmer que, selon lui, selon ce ministre, qui représente la diplomatie française, qui porte à l'étranger. Selon lui, la France n'a jamais boycotté. C'est factuellement faux.

  • FABIEN

    Et même aussi factuellement, il y a le fait que ce qu'il fait là, c'est une forme d'ingérence. Est-ce que l'Eurovision, l'organisation de l'Eurovision, dit se refuser de voir sur le concours en disant non, non, c'est les diffuseurs qui participent, ce ne sont pas les gouvernements. Donc là, si par exemple, France... Vision, Science Fiction, avaient dit on va boycotter. Là, ça aurait été le ministre des Affaires étrangères qui aurait dit Allô Delphine Ernotte, non, non, là vous changez tout de suite votre décision. Donc là, il y aurait eu ingérence. Et pour revenir sur l'ingérence, on a déjà un cas d'ingérence là ces derniers mois avec le président israélien qui a mis à disposition sa résidence pour monter une équipe de campagne de lobbying pour contrebalancer ou en tout cas pour faire en sorte qu'Israël ne soit pas exclue du concours. Il y avait des représentants de la chaîne Cannes, il y avait des spécialistes en communication, des diplomates, il y a le président de l'ORF qui allait le voir. Donc là, il y a eu une ingérence politique. Et c'est même un média israélien qui sort l'information Ynet News.

  • THOMAS

    Non, mais c'est assez dingue. On se prend des réflexions sur... Vous êtes trop critique sur Israël. Mais je veux dire, moi, je m'en fous que ce soit Israël. La situation aurait pu être la même sur un autre pays belligérant. Si ça avait été l'Azerbaïdjan sur l'Arménie, si ça avait été, j'en sais rien, l'Espagne sur le Portugal, que dire ? Je m'en fous, en fait, de l'identité du pays. D'autant que moi, j'ai adoré Unicorn de Noah Riquel. Donc, en fait, j'aime l'Israël, j'aime ses propositions, j'aime ce qu'ils font. C'est juste que là, depuis trois ans, c'est insupportable. Et je reviens à la base. On ne peut pas applaudir. dans le sourire, dans les paillettes et dans la joie des rétroprojecteurs, un pays qui dézingue des milliers et des milliers d'innocents, des citoyens, sur un territoire, certes, qui n'est peut-être pas reconnu par l'ensemble de la communauté internationale. Et donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'en fait, les Gazaouis ne méritent pas de vivre comme n'importe qui, sous le prétexte que tout le monde ne reconnaît pas son état. Enfin, là, l'UER joue un jeu très dangereux. Et il y a beaucoup de messages qui reviennent, notamment d'Eurofans, Irlandais, Espagnols, Slovènes, qui disent qu'ils sont fiers que leur pays soit du bon côté de l'histoire. Et moi, je crains vraiment que, comme tu le disais Fabien tout à l'heure, l'UR est un point de bascule dont ils ne se rendent pas compte. Toute l'équipe dirigeante, Martin Green, Delphine Ernotte et le reste. de l'erreur stratégique qu'ils sont en train de commettre aux yeux de l'histoire.

  • Quentin

    Et je rajouterai, Thomas, sur la des télédiffuseurs, dans cette discussion à la Sommée Générale, ont pointé du doigt le fait que Cannes ne respecte pas la charte de l'UER. C'est-à-dire qu'en fait, les journalistes n'ont pas accès à Gaza, ils ne peuvent pas couvrir ce qui s'y passe. Et même d'ailleurs, et c'est là où le sujet est encore plus sensible vis-à-vis de Cannes, c'est-à-dire que Cannes ne respecte pas l'UER, ne respecte pas la charte et la philosophie de l'UER. c'est que même sur le territoire israélien, les journalistes de Cannes, mais quels qu'ils soient, pas que Cannes, les journalistes français, les journalistes allemands, les journalistes espagnols, ne peuvent pas se rendre dans des lieux ouverts normalement à la presse internationale.

  • THOMAS

    Alors du coup, je pose la question, qu'est-ce que ça dit de l'UER ?

  • FABIEN

    Ah ben l'UER... C'est les 4 heures. Voilà, bon après je ne me prononcerai pas forcément sur l'UER, mais on pourrait aussi effectivement partir du principe où si l'UER dit Israël a le droit de participer, notre concours ce n'est que de la musique. Dans ce cas-là, s'il y a des huées, il faut laisser les gens huer. S'il y a des drapeaux palestiniens, ça a été le cas parce que le diffuseur suisse l'a autorisé dans le public, il y a des drapeaux palestiniens. Et c'est comme ça parce que c'est aussi la vie et le monde. On ne peut pas non plus faire en sorte de tout contraindre pour donner une espèce de version polissée, déformée et pseudo-idéale. C'est un concours, en tout cas, d'une situation géopolitique qui est beaucoup plus trouble que ce que l'UR veut montrer.

  • Quentin

    Et j'irai même plus loin. Mais dans ce cas, c'est un concours de musique. Réinvitons la Russie et l'habiller le Russie. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas. Si c'est un concours de musique basé... Ben non, il n'y a pas de politique. Vous avez vu, c'est neutre, on est apolitique. Réinviter la Russie. Pas réinviter, réintégrer totalement la Russie dans l'UR. Et l'habiller le Russie aussi. pourquoi ils n'y auraient pas droit ? Je ne comprends pas.

  • FABIEN

    Si je me fais l'avocat du diable, effectivement, si je me mets à la place de Vladimir Poutine, on va aller créer une chaîne qu'on va soumettre pour une candidature au poste de membre actif de l'UER. On va faire tout bien. Et puis, comme ça, on va réintégrer son fond. Mais qu'est-ce qu'il est machiavélique, Fabien !

  • THOMAS

    Moi, du coup, pour terminer ce 12 minutes qui en fait un peu plus, mes conditions exceptionnelles, épisode exceptionnel. D'ailleurs, j'ouvre une parenthèse. En parlant d'épisode exceptionnel, dans les 10 jours qui suivent la diffusion de cet épisode je vais enregistrer un téléphone son comme sur France Inter avec les membres du club 12 points pour échanger avec vous votre avis et ça fera un épisode L'épisode du podcast sur l'état des lieux, la situation. Vous, en tant qu'Eurofan, qu'est-ce que vous en pensez ? Qu'est-ce que ça dit de l'Eurovision ? Est-ce que vous avez envie d'aller à Vienne l'année prochaine ? Parce que ça, on ne l'a pas évoqué, mais on l'évoquera lors de cette émission. Est-ce que 12 points sera à Vienne l'année prochaine ? On en parlera dans 10 minutes. 20 minutes sera... Du coup, cet échange sera exclusif aux membres 12 points. Donc, pour tous les membres 12 points, d'ailleurs, qui n'ont pas intégré la conversation WhatsApp, vous avez reçu votre mail de bienvenue. N'hésitez pas à l'intégrer. Pour tous les autres, je vous rappelle que vous pouvez adhérer au club 12 points sur notre site internet pour pouvoir participer à cela. Et donc, lundi au plus tard, j'aurai fait état des lieux de l'enregistrement. Donc voilà, n'hésitez pas à adhérer au podcast, au club. Donc n'hésitez pas à adhérer au club 12 points ce week-end. Et sinon, dans cette histoire, si on a bien une qui est silencieuse, c'est la délégation française.

  • Quentin

    Alors, parlons-en. Nous étions effectivement avec eux. avec Fabien sur le plateau de France TV Info. Et une des premières questions du journaliste, c'est, bon, voilà, j'ai contacté la délégation française, mais littéralement, elle ne m'a pas répondu, sachant que les studios de France TV Info sont dans le bâtiment de France Télévisions. C'est-à-dire que la délégation française est à 5 mètres et deux étages au-dessus. Et donc, rendez-vous compte quand même de cette situation où la plupart des télédiffuseurs européens ont pris position pour ou contre. Et la France, silence radio.

  • FABIEN

    Après, la délégation française est entre Tbilissi en Géorgie, où va y avoir l'Eurovision Junior, et puis, justement, l'Assemblée... C'est vraiment l'avocat du diable. À Genève. Mais effectivement, je pense qu'il était possible de trouver quelqu'un capable de passer un petit coup de fil et de dire, voilà, qu'est-ce qu'on peut répondre aux médias de notre groupe audiovisuel. À leurs propres médias. C'est même pas répondre à 20 minutes ou à je ne sais quel autre média, mais là, c'est spécifiquement... France Info, qui est un média du service public. Et on pouvait penser qu'il pourrait au moins y avoir du off.

  • Quentin

    Voilà. Et puis, j'allais vous dire, on ne demandait pas forcément une exégèse de la position officielle de France Télévisions, mais des petites bribes d'informations en mode, soit on s'est obtenu des informations, mais rien du tout.

  • FABIEN

    Je pense que la prise de position, limite, on peut la deviner dans le sens où Delphine Arnot est présidente de l'UER. Je pense... Un, elle n'a pas voulu se prononcer parce que se mettre d'un côté ou de l'autre, c'est finalement peut-être vraiment déséquilibré la partie. Mais quand, il y a quelques mois, je crois que c'était en octobre, un message du comité exécutif de l'UER a été adressé aux diffuseurs membres, il était question de cette idée. qu'eux souhaitaient en gros que tout le monde puisse participer, que ce soit un esprit d'unité.

  • Quentin

    En texte, on a compris la position.

  • FABIEN

    Voilà, mais qu'ils entendaient les divergences, etc. Et Delphine Ernotte qui a pris la parole après le vote de jeudi en disant « Mais voilà, tous les membres se sont prononcés. Je les remercie tous pour leur engagement, leur travail, les discussions constructives. » Enfin voilà, ce genre de... d'éléments de langage en mode effectivement tout va très bien madame la marquise comme tu disais Quentin, mais qui je pense ne trompe plus beaucoup de monde

  • THOMAS

    En fait c'est ça moi qui me fait chier, c'est-à-dire que j'ai l'impression que la com prend le pas sur l'intelligence c'est-à-dire qu'en fait tout n'est plus que éléments de langage et communication il faut surtout pas faire de vagues il faut surtout donner tous les éléments qui iront bien pour continuer à maintenir ma propre position de manière très égotique plutôt que d'assumer de prendre part et de se dire oui je mets mes couilles sur la table est-ce qu'il manque pas un peu des couilles dans ces instances de direction ?

  • Quentin

    Non, c'est important et là où je rebondis d'ailleurs sur ce que tu dis Thomas il faut reconnaître et qu'on soit encore une fois je ne parle pas de même pas une question de fond, il faut reconnaître entre les déclarations publiques des quatre télédiffuseurs espagnols, irlandais, néerlandais et slovénes, ils ont appliqué ce qu'ils avaient dit. C'est factuel. On vous dit, s'il n'y a pas ça, on se retire. Il n'y a pas ça, on se retire. Je veux dire, encore une fois, qu'on soit pour ou contre le sujet. En fait, simplement, ce sont les télédiffuseurs qui, comme tu le dis toi, Thomas, qui ont mis leur cou sur la table ou leur sauveur sur la table. En mode, simplement, c'est... un peu de clarté dans nos démocraties ne fait pas de mal. Eh bien, clarifions les choses, sans s'engueuler, mais clarifions. OK, on est contre ? Eh bien, on s'en va. Basta. Et au moins, c'est clair. Au moins, l'abcès est percé.

  • FABIEN

    C'est la transparence. L'UE a promis qu'il y aurait davantage de transparence, donc tout va pour le mieux dans le meilleur des endroits.

  • Quentin

    Mais comme dirait Fabien, parce qu'il ose pas le dire, tartufferie !

  • FABIEN

    C'est une tartufferie, oui, mais je le pense, je vais faire des t-shirts tartufferie.

  • THOMAS

    Et donc pour terminer cet épisode, parce qu'on pourrait en parler pendant toute une nuit, vraiment de la situation. On se retrouve très bientôt dans 12 points pour évoquer plus en profondeur l'état d'esprit dans lequel on est respectivement les uns les autres et ce que ça dit de l'organisation de l'Eurovision, de ce 70e anniversaire de l'Eurovision qui aurait pu être une fête extraordinaire.

  • Quentin

    Un bon anniversaire ! C'est pas celui de ta mère, mais c'est pas non plus le nôtre.

  • THOMAS

    Merci en tout cas à toutes et tous d'être fidèles au podcast, d'attendre notre épisode, comme vous nous le dites sur les réseaux sociaux, avec impatience pour nos réactions, parce que... Je ne vous le cache pas que depuis jeudi soir, on trépigne. Quentin Fabien, on vous a vu un nombre incalculable de fois dans les médias, dans France Info, à Radio-Canada, dans le monde.

  • Quentin

    Et Thomas, tu es dans le monde. Tu es dans le monde.

  • THOMAS

    C'est con.

  • Quentin

    Et tu as une citation qui, je trouve, est à mettre sur ton CV. Je cite, c'est la course à l'échalote. Dans le monde. Et ça, et ça, mic drop. Voilà. Mic drop. Je te propose que, quand ça sera publié, capture écran, encadré, c'est la course à l'échalote. C'est magique. C'est magique.

  • THOMAS

    Allez,

  • Quentin

    à bientôt. Bisous, bisous.

  • THOMAS

    Bisous.

  • Speaker #4

    L'Eurovision, c'est beaucoup plus qu'un concours de chansons.

  • THOMAS

    C'est de la politique, des coulisses, des drames.

  • Quentin

    Et ça, personne ne vous l'explique comme nous.

  • Speaker #5

    C'est le podcast. Premier média francophone dédié à l'Eurovision depuis 2021.

  • Speaker #4

    Pour continuer nos enquêtes, nos débats et nos analyses sans langue de bois,

  • THOMAS

    on a besoin de vous ! Rejoignez le club 12 points. Vous soutenez le podcast et profitez de bonus exclusifs.

  • Speaker #5

    Avant-première, réduction sur les événements. Et un groupe WhatsApp privé avec nous quatre.

  • THOMAS

    Le club 12 points. On décrypte. En débat. On rit.

  • Speaker #5

    Avec vous !

  • THOMAS

    Souscrivez au club sur notre site internet touf.podcast.com slash boutique

Description

Séisme à l’Eurovision : alors que l’UER confirme le maintien d’Israël pour 2026, quatre pays historiques — Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — annoncent leur retrait immédiat. Une décision qui marque la plus grave fracture du concours depuis sa création et révèle un profond malaise institutionnel.


Dans cet épisode spécial de 12 Minutes, Thomas, Quentin et Fabien reviennent à chaud sur un vote controversé, présenté comme démocratique mais construit pour éviter toute décision explicite sur la participation d’Israël. Entre manœuvres procédurales, accusations d’ingérence, communication verrouillée et déni persistant, l’UER semble perdre le contrôle de son propre concours.


Nos analystes décryptent les tensions croissantes entre diffuseurs, les risques pour les futurs artistes, l’opacité du financement, le silence incompréhensible de la délégation française et le tournant politique que le concours refuse encore de nommer.
L’Eurovision s’enfonce dans une zone grise, où la réalité rattrape enfin une institution qui pensait pouvoir rester hors du monde.


Un épisode où l’éditorial s’impose : l’Eurovision vit un moment de vérité. Et nous prenons position.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • FABIEN

    C'est un bouleversement total qui a lieu à l'Eurovision. Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie ont annoncé leur retrait du concours. Puisque l'Israël est maintenu, l'UER nous explique qu'en fait c'est un choix démocratique qui l'a justifié. L'Eurovision devient l'Eurodivision et à chaud, on ne pouvait pas laisser traîner. Quentin et Fabien répondent autour du micro de la situation. Et je suis dans un bar parce que c'est à chaud qu'il faut réagir, donc on se retrouve à l'endroit le plus équidistant de nous trois avec Quentin et Fabien. Bonsoir les garçons. Bonsoir Thomas.

  • QUENTIN

    Bonsoir Fabien.

  • FABIEN

    Bonsoir Quentin.

  • THOMAS

    Alors à chaud avant qu'on commence à entrer dans le débat, quel est votre état d'esprit du moment après toutes ces annonces ?

  • QUENTIN

    Au-delà de la fébrilité naturelle que nous avons dans ce podcast, je pense que là on peut le dire objectivement, on en a gros comme dirait l'autre. vu que maintenant ça y est c'est officiel Israël va participer à l'Eurovision 2026. Quatre pays s'en vont. Peut-être d'autres vont rejoindre ce mouvement. J'adore la géopolitique, vous le savez. J'adore la politique. Mais là, c'est trop. C'est trop. J'ai envie de parler de chansons. J'ai envie, Thomas, qu'on s'étripe sur ton espagnolade qu'on déteste. Et que finalement, deux mois après, je te dis... En fait, j'adore.

  • THOMAS

    Et l'espagnolade qui ne sera pas là cette année. Et voilà. En regret.

  • Quentin

    Et voilà. Mais Bénidorm, maintenu !

  • FABIEN

    Oui, donc il y a au moins un peu de bonnes nouvelles au milieu de tout ça. Mais c'est vrai que de mon côté, je suis un peu stupéfait par ce coup de tonnerre. Dans l'histoire de l'Eurovision, c'est une situation qui est inédite. Et je pense que ça peut poser problème pour l'avenir de l'Eurovision, du concours en lui-même. Il y aura un avant et un après.

  • THOMAS

    Alors, ce qui est assez dingue, c'est que le vote qui a eu lieu jeudi soir pour dire si oui ou non l'Israël participera à l'Eurovision 2026. En fait, ce n'est pas du tout ça. L'UER a tourné ça de manière assez sournoise. It's a trap.

  • Quentin

    It's a trap. Parce qu'en fait, effectivement, l'UER a refusé. En fait, plusieurs téléfuseurs ont demandé un vote spécifique et exclusif sur la participation d'Israël. Vote que l'UER a refusé. Donc en fait, de manière indirecte, ils ont tourné la question un petit peu différemment. Il y avait trois options. Abstention. Et après, c'était, est-ce que vous acceptez les mesures de modificatrice ou dévouez-vous le... les jurys à 7, la diminution des rôles promotionnels, etc. Est-ce que vous acceptez ça ? Et si vous dites oui à ça, de fait, il n'y aura automatiquement pas de vote sur la participation des pays. Et en revanche, ceux qui n'étaient pas d'accord avec ces mesures jugées suffisantes ou non, dans ce cas, il y aurait eu un vote. Donc en fait, ils avaient conditionné le vote spécifique à Israël sur le fait qu'une majorité devait s'opposer aux mesures. Et là, ils ont un petit peu quand même entourloupé un petit peu leur monde.

  • FABIEN

    Un petit peu beaucoup, même si effectivement, s'il y avait eu ce vote-là et qu'une majorité plus ou moins large s'était prononcée en faveur du maintien d'Israël dans l'Eurovision, ça aurait donné davantage de légitimité. Là, ce résultat, ce non-vote fait que les crispations restent là, que les télédiffuseurs, je pense notamment à la RTV en Espagne et aux télédiffuseurs néerlandais à Brotros, reste sur... leur rancœur sur ce qu'ils pointaient sur les questions d'ingérence, en l'occurrence l'ingérence de l'État israélien dans la candidature, notamment de 2025, et non, c'est de 2024, mais 2025, ça a été vraiment, je pense, la bascule. Donc, on est là dans une espèce de situation où on se retrouve encore avec l'UER qui essaie de mettre la poussière sous le tapis,

  • THOMAS

    sauf qu'au final, il va y avoir un tel tas de poussière que ça va faire des bosses et que le tapis ne sera pas joli tout plat. Alors, à l'issue de ce vote, Martin Green,

  • QUENTIN

    le directeur de l'Eurovision Song Contest, dit ceci. On a pas là

  • THOMAS

    un témoignage d'un déni assez catastrophique pour ce qui est devenu... l'Union Européenne de Radio-Télévision.

  • Quentin

    Je suis tout à fait d'accord avec toi. C'est un déni institutionnel et structurel. C'est tout va bien, Madame la Marquise. Vraiment, c'est non, non, ils ont voté. Non, en fait, comme on l'a expliqué, on n'a pas vraiment voté. Les téléviseurs n'ont pas voté. Et tu vas demander notre état d'esprit. En fait, je suis frustré. En fait, je suis frustré parce que... On n'a pas percé le nœud gordien, non, c'est pas percé, on a pas dénoué le nœud gordien, c'est-à-dire qu'on a fait un vote indirect qui dit, du coup, comme ils sont pour, on ne va pas parler du sujet qui fâche, on ne va pas parler d'éléphants dans la pièce, sauf qu'en fait, ça ne règle pas le problème, c'est-à-dire que l'année prochaine, dans deux ans, dans trois ans, ça peut encore durer très longtemps.

  • THOMAS

    Moi, en fait, je dois y rajouter ma touche, au-delà de ça, ça me met en colère, je suis... vraiment en colère. Il y a des colères saines, il y a des colères justes. Je pense que comme beaucoup d'Eurofans, à l'issue de ce vote, aujourd'hui, on est dégoûté de cette organisation. Ça fait 3 ans maintenant, alors vous n'allez me dire jamais 203, mais 3 ans qu'ils voient très bien ce qui se passe sur place. 3 ans que l'opinion publique témoigne de qu'il n'y a qu'une seule solution pratique et facile à faire, c'est celle-ci, même si elle est temporaire. Il faut juste l'assumer, se dire, ben voilà, temporairement... ou même 5 ans, tu vois, histoire que...

  • Quentin

    Peut-être beaucoup 5 ans.

  • THOMAS

    Peut-être, pour que ça s'atténue dans le truc. Et en fait, l'exclusion d'Israël n'est pas prise. Et pour moi, je suis désolé, il y a un problème d'ingérence de l'Israël dans tout un tas de strates de cette organisation. Ce n'est pas possible autrement.

  • Quentin

    Et je rajouterais, c'est que ça, c'est une nouveauté de la part de l'UER dans le communiqué officiel de l'UER. En fait, il était écrit noir sur blanc que le concours a été trop politisé l'année dernière. C'est-à-dire qu'en fait, ils reconnaissent qu'il y a un truc qui ne va pas. Mais on ne désigne pas qui. Non, non, non, ça a été globalement trop politisé. Non, il n'y a qu'un pays qui a trop politisé. Et ça fait deux ans. Oui, oui, là, officiellement, ils le reconnaissent pour la première fois. Mais en fait, ça fait deux ans.

  • FABIEN

    Oui, alors qu'au mois de mai, l'UER disait non, non, il n'y a eu aucun problème. Tout s'est bien passé, etc. C'est toujours la réalité qui rattrape l'UER, mais quelques mois plus tard. Et là, c'est ce qui va se passer avec cette Eurovision 2026. Quand on va arriver au mois de mai à Vienne, les problèmes vont être concrets. Il y a à priori 35 pays qui participeront, ce qui est quand même le plus faible nombre de participants depuis 2004, si j'ai bonne mémoire. Donc depuis l'année où les demi-finales ont été instituées.

  • Quentin

    C'est un message non subliminal.

  • FABIEN

    Voilà, et encore, ils vont arriver à 35. avec la présence de la Bulgarie, de la Roumanie, de la Moldavie, et notamment la Roumanie et la Moldavie qui avaient des problèmes économiques. Et là, je pense qu'ils ont eu un ticket d'entrée pas très cher.

  • THOMAS

    Oui, mais le président de l'ORF, la chaîne autrichienne qui organisera le concours l'année prochaine, s'est dit, non, il n'y a pas de problème de financement, pas de problème de budget, ne vous inquiétez pas, tout est maîtrisé.

  • Quentin

    Pareil Thomas, c'est-à-dire que là, c'est le déni et c'est non, non, non, mais on va trouver, on va s'organiser. Typiquement, là, on ne sait pas encore. Mais je ne serais pas surpris qu'il y ait des nouveaux pays annoncés en mode, allez, on en invite encore un ou deux. Comme ça, ça fait baisser la facture globale par participant. Mais c'est une forme de déni structurel. Oui,

  • FABIEN

    on parle du Kosovo ou même du Kazakhstan. Bon, après, voilà. Le

  • Quentin

    Canada, peut-être pas cette année, mais en tout cas l'année prochaine.

  • FABIEN

    Voilà. Puis surtout, ils cherchent à faire valoir leur marque. Il y a ce projet de tournée européenne avec le top 10 dès la suite du concours.

  • THOMAS

    Non, mais ça, je suis désolé, Fabien, mais ça, on est d'accord qu'en fait, le projet est mort-né. Ça ne peut pas avoir lieu dans une circonstance pareille.

  • Quentin

    Surtout que j'imagine qu'en fait, est-ce que c'est une obligation légale ? C'est-à-dire, qu'est-ce que les artistes ont eux-mêmes leur tournée ?

  • FABIEN

    D'après mes informations que j'ai eues en septembre en off, peut-être que les choses ont changé depuis, mais c'était une clause du contrat de participation, c'est-à-dire que l'artiste devait s'engager s'il finissait dans le top 10. à participer à cette tournée. Ce qui pose la question de si Israël se retrouve dans le top 10, est-ce qu'ils vont se retrouver à faire la tournée des popotes avec potentiellement des manifestations, des machins et tout, et les risques pour la sécurité qu'il peut y avoir ? Est-ce qu'ils vont avoir, là encore, le droit d'avoir un laissé-passer pour finalement, allez, on ne compte pas sur vous, on va vous remplacer par quelqu'un d'autre, on va créer un système de wildcard et tout ? La question, effectivement, va se poser si ça se concrétise. Après, pour revenir juste sur le budget du directeur de l'OAF, qui dit « Non, c'est bon, on a tout provisionné, il y a toujours des frais qui peuvent sortir. » Mais quand même, quand il y a l'Espagne, l'Espagne, c'est plus de 100 000 euros mis sur la table. Et les Pays-Bas, ce n'est pas loin d'être autant. Et ce n'est pas la Bulgarie, ce n'est pas la Roumanie, et ce n'est pas la Moldavie qui vont compenser tout ça.

  • Quentin

    Et je voulais rajouter, même sur les artistes, tu évoquais la tournée. Moi, je me pose même une réflexion un peu plus large sur les artistes qui voudraient candidater pour 2026 pour les pays. Quand ils voient le pugilat, quand ils voient les tensions, est-ce que des artistes installés, je parle bien des artistes qui ont déjà des carrières, se disent, ah tiens, les gens comme Slimane, Louane, etc. que ça va être facile qu'un artiste installé en France ou dans d'autres pays se dise « Ah bah oui, tiens, on va aller faire l'Eurovision, c'est sympa ! » Bah non, en fait là, c'est plus sympa, c'est-à-dire qu'il y a une chape de plomb permanente, donc peut-être même que ça peut faire peur à des artistes de se lancer maintenant.

  • THOMAS

    Mais ça, j'en suis convaincu. Pour en revenir à l'histoire du financement, qui remplit les trous au niveau du financement ? Franchement, il ne faut pas être naïf, on sait très bien qui va remplir les trous du financement. Sponsors et Marocanoil. Les sponsors, Marocanoil, et puis... Moi, je demande de la transparence sur le financement de cet événement qu'on nous montre qui paie quoi et qui paie combien.

  • FABIEN

    Oui, parce que je pense, après, ça, c'est une supposition et je ne veux pas rentrer en mode théorie du complot,

  • Quentin

    mais on a le droit au conditionnel.

  • THOMAS

    On est obligé du coup maintenant.

  • FABIEN

    Mais du coup, effectivement, moi, ça ne me surprendrait pas que l'État israélien donne d'une manière ou d'une autre de l'argent. ça peut être aussi par l'intermédiaire de la CAM, de sa chaîne publique de dire bon ben voilà on vous aide parce que Si Israël, c'est Israël à l'Eurovision, mais si ça avait été la Serbie, par exemple, qui avait été le pays en guerre, je pense que ça aurait été beaucoup plus facile de se prononcer sur son exclusion.

  • THOMAS

    Et si les gens ne veulent pas ou l'UE, et si l'UER ne veut pas qu'on suppute ce genre de choses, qu'elles soient transparentes.

  • Quentin

    De même, on l'a dit plusieurs fois. Mais sur les résultats des votes, je suis désolé, en fait, il faut nous dire, il faut nous dire, là, soi-disant, ils ont, enfin, c'est pas soi-disant, pardon, une des mesures, ça va être de diminuer de 20 votes à 10 votes. OK, pourquoi vous avez fait ça ? Parce que s'il y a besoin de rien changer, s'il n'y avait pas de problème, dans ce cas, publiez les résultats et on va voir que peut-être qu'il y a une toute petite minorité d'individus qui ont fait 300 points pour Israël parce qu'ils ont voté 15, 20 fois pour cette personne. Donc, en fait, on va se rendre compte que ceux qui ont voté 20 fois, c'est toujours. pour un même et seul pays.

  • THOMAS

    Mais je pense que ça, ils s'en sont déjà rendus compte. Ils pensent qu'ils changent les règles.

  • Quentin

    Mais oui, mais c'est là, en fait, c'est là, c'est ce que disait Fabien, c'est là le deux poids, deux mesures et c'est là le déni. C'est-à-dire, en fait, en mode, on a validé les résultats. C'était dit texto en disant les résultats sont fiables. L'égo est valide en mai 2025. Et par contre, six mois plus tard, bon, par contre, on va modifier quelques règles. donc c'est qu'il y a eu peut-être des abus j'ai pas dit illégalité j'ai dit des abus sur les choses légales Tout comme les campagnes promotionnelles, plus de 50 millions de dollars de promotion sur les réseaux sociaux. En fait, ce n'est pas possible. Le but, c'est de promouvoir une chanson. Ce n'était pas de dire « votez jusqu'à 20 fois » , sans parler des qualités intrafaites de la chanson. Donc, en fait, encore une fois, ils ont abusé d'une règle légale de promouvoir sa chanson. Et ça, l'UR a bien conscience de ça.

  • FABIEN

    Oui, parce que finalement, ce qui passait en 2024, ce qui... pensaient que l'UER pensait que ça pouvait passer aussi en 2025. C'était en mode, maintenant, tout va bien. Ils ont senti que le vent commençait à tourner, avec notamment les menaces de boycott qui sont arrivées dès le courant de l'été. Et effectivement, ils se sont dit qu'il fallait écouter les diffuseurs, qu'il fallait montrer qu'on agit, mais même encore, 10 votes par SMS, c'est beaucoup. 10 votes par carte SIM, c'est beaucoup. Et voilà, c'est tout.

  • THOMAS

    Un autre sujet qui m'a mis hors de moi, c'est ce texte de Jean-Noël Barraud, notre ministre des Affaires étrangères, qui dit ceci. En résumé, je vous lis le tout premier paragraphe. Non au boycott d'Israël au cours de l'Eurovision. Je passe plusieurs paragraphes, mais j'en viens à celui qui, moi, m'a fait sauter sur place. Assumons sans fard les différents politiques. et les désaccords gouvernementaux si profonds soient-ils. Mais, monsieur Barrault, on ne parle pas de différents politiques, là. On parle de plusieurs dizaines de milliers de morts.

  • Quentin

    On parle de crimes contre l'humanité et de génocide.

  • THOMAS

    C'est quand même hallucinant.

  • Quentin

    Et je rajouterai une phrase, Thomas, dans la déclaration du ministre des Affaires étrangères. C'est celle au tout début. jamais la France ne s'engagera dans la voie du boycott d'un peuple, de ses artistes ou de ses intellectuels. C'est faux. La France l'a déjà fait. La France l'a fait pendant l'apartheid en Afrique du Sud. La France l'a fait pour des artistes maliens, Burkina Bé en 2023. Donc, en fait, la diplomatie française l'a déjà fait. Après, on n'entre pas dans ce qu'on est pour, on est contre. On peut, on peut, chacun a son opinion là-dessus. simplement affirmer que, selon lui, selon ce ministre, qui représente la diplomatie française, qui porte à l'étranger. Selon lui, la France n'a jamais boycotté. C'est factuellement faux.

  • FABIEN

    Et même aussi factuellement, il y a le fait que ce qu'il fait là, c'est une forme d'ingérence. Est-ce que l'Eurovision, l'organisation de l'Eurovision, dit se refuser de voir sur le concours en disant non, non, c'est les diffuseurs qui participent, ce ne sont pas les gouvernements. Donc là, si par exemple, France... Vision, Science Fiction, avaient dit on va boycotter. Là, ça aurait été le ministre des Affaires étrangères qui aurait dit Allô Delphine Ernotte, non, non, là vous changez tout de suite votre décision. Donc là, il y aurait eu ingérence. Et pour revenir sur l'ingérence, on a déjà un cas d'ingérence là ces derniers mois avec le président israélien qui a mis à disposition sa résidence pour monter une équipe de campagne de lobbying pour contrebalancer ou en tout cas pour faire en sorte qu'Israël ne soit pas exclue du concours. Il y avait des représentants de la chaîne Cannes, il y avait des spécialistes en communication, des diplomates, il y a le président de l'ORF qui allait le voir. Donc là, il y a eu une ingérence politique. Et c'est même un média israélien qui sort l'information Ynet News.

  • THOMAS

    Non, mais c'est assez dingue. On se prend des réflexions sur... Vous êtes trop critique sur Israël. Mais je veux dire, moi, je m'en fous que ce soit Israël. La situation aurait pu être la même sur un autre pays belligérant. Si ça avait été l'Azerbaïdjan sur l'Arménie, si ça avait été, j'en sais rien, l'Espagne sur le Portugal, que dire ? Je m'en fous, en fait, de l'identité du pays. D'autant que moi, j'ai adoré Unicorn de Noah Riquel. Donc, en fait, j'aime l'Israël, j'aime ses propositions, j'aime ce qu'ils font. C'est juste que là, depuis trois ans, c'est insupportable. Et je reviens à la base. On ne peut pas applaudir. dans le sourire, dans les paillettes et dans la joie des rétroprojecteurs, un pays qui dézingue des milliers et des milliers d'innocents, des citoyens, sur un territoire, certes, qui n'est peut-être pas reconnu par l'ensemble de la communauté internationale. Et donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'en fait, les Gazaouis ne méritent pas de vivre comme n'importe qui, sous le prétexte que tout le monde ne reconnaît pas son état. Enfin, là, l'UER joue un jeu très dangereux. Et il y a beaucoup de messages qui reviennent, notamment d'Eurofans, Irlandais, Espagnols, Slovènes, qui disent qu'ils sont fiers que leur pays soit du bon côté de l'histoire. Et moi, je crains vraiment que, comme tu le disais Fabien tout à l'heure, l'UR est un point de bascule dont ils ne se rendent pas compte. Toute l'équipe dirigeante, Martin Green, Delphine Ernotte et le reste. de l'erreur stratégique qu'ils sont en train de commettre aux yeux de l'histoire.

  • Quentin

    Et je rajouterai, Thomas, sur la des télédiffuseurs, dans cette discussion à la Sommée Générale, ont pointé du doigt le fait que Cannes ne respecte pas la charte de l'UER. C'est-à-dire qu'en fait, les journalistes n'ont pas accès à Gaza, ils ne peuvent pas couvrir ce qui s'y passe. Et même d'ailleurs, et c'est là où le sujet est encore plus sensible vis-à-vis de Cannes, c'est-à-dire que Cannes ne respecte pas l'UER, ne respecte pas la charte et la philosophie de l'UER. c'est que même sur le territoire israélien, les journalistes de Cannes, mais quels qu'ils soient, pas que Cannes, les journalistes français, les journalistes allemands, les journalistes espagnols, ne peuvent pas se rendre dans des lieux ouverts normalement à la presse internationale.

  • THOMAS

    Alors du coup, je pose la question, qu'est-ce que ça dit de l'UER ?

  • FABIEN

    Ah ben l'UER... C'est les 4 heures. Voilà, bon après je ne me prononcerai pas forcément sur l'UER, mais on pourrait aussi effectivement partir du principe où si l'UER dit Israël a le droit de participer, notre concours ce n'est que de la musique. Dans ce cas-là, s'il y a des huées, il faut laisser les gens huer. S'il y a des drapeaux palestiniens, ça a été le cas parce que le diffuseur suisse l'a autorisé dans le public, il y a des drapeaux palestiniens. Et c'est comme ça parce que c'est aussi la vie et le monde. On ne peut pas non plus faire en sorte de tout contraindre pour donner une espèce de version polissée, déformée et pseudo-idéale. C'est un concours, en tout cas, d'une situation géopolitique qui est beaucoup plus trouble que ce que l'UR veut montrer.

  • Quentin

    Et j'irai même plus loin. Mais dans ce cas, c'est un concours de musique. Réinvitons la Russie et l'habiller le Russie. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas. Si c'est un concours de musique basé... Ben non, il n'y a pas de politique. Vous avez vu, c'est neutre, on est apolitique. Réinviter la Russie. Pas réinviter, réintégrer totalement la Russie dans l'UR. Et l'habiller le Russie aussi. pourquoi ils n'y auraient pas droit ? Je ne comprends pas.

  • FABIEN

    Si je me fais l'avocat du diable, effectivement, si je me mets à la place de Vladimir Poutine, on va aller créer une chaîne qu'on va soumettre pour une candidature au poste de membre actif de l'UER. On va faire tout bien. Et puis, comme ça, on va réintégrer son fond. Mais qu'est-ce qu'il est machiavélique, Fabien !

  • THOMAS

    Moi, du coup, pour terminer ce 12 minutes qui en fait un peu plus, mes conditions exceptionnelles, épisode exceptionnel. D'ailleurs, j'ouvre une parenthèse. En parlant d'épisode exceptionnel, dans les 10 jours qui suivent la diffusion de cet épisode je vais enregistrer un téléphone son comme sur France Inter avec les membres du club 12 points pour échanger avec vous votre avis et ça fera un épisode L'épisode du podcast sur l'état des lieux, la situation. Vous, en tant qu'Eurofan, qu'est-ce que vous en pensez ? Qu'est-ce que ça dit de l'Eurovision ? Est-ce que vous avez envie d'aller à Vienne l'année prochaine ? Parce que ça, on ne l'a pas évoqué, mais on l'évoquera lors de cette émission. Est-ce que 12 points sera à Vienne l'année prochaine ? On en parlera dans 10 minutes. 20 minutes sera... Du coup, cet échange sera exclusif aux membres 12 points. Donc, pour tous les membres 12 points, d'ailleurs, qui n'ont pas intégré la conversation WhatsApp, vous avez reçu votre mail de bienvenue. N'hésitez pas à l'intégrer. Pour tous les autres, je vous rappelle que vous pouvez adhérer au club 12 points sur notre site internet pour pouvoir participer à cela. Et donc, lundi au plus tard, j'aurai fait état des lieux de l'enregistrement. Donc voilà, n'hésitez pas à adhérer au podcast, au club. Donc n'hésitez pas à adhérer au club 12 points ce week-end. Et sinon, dans cette histoire, si on a bien une qui est silencieuse, c'est la délégation française.

  • Quentin

    Alors, parlons-en. Nous étions effectivement avec eux. avec Fabien sur le plateau de France TV Info. Et une des premières questions du journaliste, c'est, bon, voilà, j'ai contacté la délégation française, mais littéralement, elle ne m'a pas répondu, sachant que les studios de France TV Info sont dans le bâtiment de France Télévisions. C'est-à-dire que la délégation française est à 5 mètres et deux étages au-dessus. Et donc, rendez-vous compte quand même de cette situation où la plupart des télédiffuseurs européens ont pris position pour ou contre. Et la France, silence radio.

  • FABIEN

    Après, la délégation française est entre Tbilissi en Géorgie, où va y avoir l'Eurovision Junior, et puis, justement, l'Assemblée... C'est vraiment l'avocat du diable. À Genève. Mais effectivement, je pense qu'il était possible de trouver quelqu'un capable de passer un petit coup de fil et de dire, voilà, qu'est-ce qu'on peut répondre aux médias de notre groupe audiovisuel. À leurs propres médias. C'est même pas répondre à 20 minutes ou à je ne sais quel autre média, mais là, c'est spécifiquement... France Info, qui est un média du service public. Et on pouvait penser qu'il pourrait au moins y avoir du off.

  • Quentin

    Voilà. Et puis, j'allais vous dire, on ne demandait pas forcément une exégèse de la position officielle de France Télévisions, mais des petites bribes d'informations en mode, soit on s'est obtenu des informations, mais rien du tout.

  • FABIEN

    Je pense que la prise de position, limite, on peut la deviner dans le sens où Delphine Arnot est présidente de l'UER. Je pense... Un, elle n'a pas voulu se prononcer parce que se mettre d'un côté ou de l'autre, c'est finalement peut-être vraiment déséquilibré la partie. Mais quand, il y a quelques mois, je crois que c'était en octobre, un message du comité exécutif de l'UER a été adressé aux diffuseurs membres, il était question de cette idée. qu'eux souhaitaient en gros que tout le monde puisse participer, que ce soit un esprit d'unité.

  • Quentin

    En texte, on a compris la position.

  • FABIEN

    Voilà, mais qu'ils entendaient les divergences, etc. Et Delphine Ernotte qui a pris la parole après le vote de jeudi en disant « Mais voilà, tous les membres se sont prononcés. Je les remercie tous pour leur engagement, leur travail, les discussions constructives. » Enfin voilà, ce genre de... d'éléments de langage en mode effectivement tout va très bien madame la marquise comme tu disais Quentin, mais qui je pense ne trompe plus beaucoup de monde

  • THOMAS

    En fait c'est ça moi qui me fait chier, c'est-à-dire que j'ai l'impression que la com prend le pas sur l'intelligence c'est-à-dire qu'en fait tout n'est plus que éléments de langage et communication il faut surtout pas faire de vagues il faut surtout donner tous les éléments qui iront bien pour continuer à maintenir ma propre position de manière très égotique plutôt que d'assumer de prendre part et de se dire oui je mets mes couilles sur la table est-ce qu'il manque pas un peu des couilles dans ces instances de direction ?

  • Quentin

    Non, c'est important et là où je rebondis d'ailleurs sur ce que tu dis Thomas il faut reconnaître et qu'on soit encore une fois je ne parle pas de même pas une question de fond, il faut reconnaître entre les déclarations publiques des quatre télédiffuseurs espagnols, irlandais, néerlandais et slovénes, ils ont appliqué ce qu'ils avaient dit. C'est factuel. On vous dit, s'il n'y a pas ça, on se retire. Il n'y a pas ça, on se retire. Je veux dire, encore une fois, qu'on soit pour ou contre le sujet. En fait, simplement, ce sont les télédiffuseurs qui, comme tu le dis toi, Thomas, qui ont mis leur cou sur la table ou leur sauveur sur la table. En mode, simplement, c'est... un peu de clarté dans nos démocraties ne fait pas de mal. Eh bien, clarifions les choses, sans s'engueuler, mais clarifions. OK, on est contre ? Eh bien, on s'en va. Basta. Et au moins, c'est clair. Au moins, l'abcès est percé.

  • FABIEN

    C'est la transparence. L'UE a promis qu'il y aurait davantage de transparence, donc tout va pour le mieux dans le meilleur des endroits.

  • Quentin

    Mais comme dirait Fabien, parce qu'il ose pas le dire, tartufferie !

  • FABIEN

    C'est une tartufferie, oui, mais je le pense, je vais faire des t-shirts tartufferie.

  • THOMAS

    Et donc pour terminer cet épisode, parce qu'on pourrait en parler pendant toute une nuit, vraiment de la situation. On se retrouve très bientôt dans 12 points pour évoquer plus en profondeur l'état d'esprit dans lequel on est respectivement les uns les autres et ce que ça dit de l'organisation de l'Eurovision, de ce 70e anniversaire de l'Eurovision qui aurait pu être une fête extraordinaire.

  • Quentin

    Un bon anniversaire ! C'est pas celui de ta mère, mais c'est pas non plus le nôtre.

  • THOMAS

    Merci en tout cas à toutes et tous d'être fidèles au podcast, d'attendre notre épisode, comme vous nous le dites sur les réseaux sociaux, avec impatience pour nos réactions, parce que... Je ne vous le cache pas que depuis jeudi soir, on trépigne. Quentin Fabien, on vous a vu un nombre incalculable de fois dans les médias, dans France Info, à Radio-Canada, dans le monde.

  • Quentin

    Et Thomas, tu es dans le monde. Tu es dans le monde.

  • THOMAS

    C'est con.

  • Quentin

    Et tu as une citation qui, je trouve, est à mettre sur ton CV. Je cite, c'est la course à l'échalote. Dans le monde. Et ça, et ça, mic drop. Voilà. Mic drop. Je te propose que, quand ça sera publié, capture écran, encadré, c'est la course à l'échalote. C'est magique. C'est magique.

  • THOMAS

    Allez,

  • Quentin

    à bientôt. Bisous, bisous.

  • THOMAS

    Bisous.

  • Speaker #4

    L'Eurovision, c'est beaucoup plus qu'un concours de chansons.

  • THOMAS

    C'est de la politique, des coulisses, des drames.

  • Quentin

    Et ça, personne ne vous l'explique comme nous.

  • Speaker #5

    C'est le podcast. Premier média francophone dédié à l'Eurovision depuis 2021.

  • Speaker #4

    Pour continuer nos enquêtes, nos débats et nos analyses sans langue de bois,

  • THOMAS

    on a besoin de vous ! Rejoignez le club 12 points. Vous soutenez le podcast et profitez de bonus exclusifs.

  • Speaker #5

    Avant-première, réduction sur les événements. Et un groupe WhatsApp privé avec nous quatre.

  • THOMAS

    Le club 12 points. On décrypte. En débat. On rit.

  • Speaker #5

    Avec vous !

  • THOMAS

    Souscrivez au club sur notre site internet touf.podcast.com slash boutique

Share

Embed

You may also like

Description

Séisme à l’Eurovision : alors que l’UER confirme le maintien d’Israël pour 2026, quatre pays historiques — Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — annoncent leur retrait immédiat. Une décision qui marque la plus grave fracture du concours depuis sa création et révèle un profond malaise institutionnel.


Dans cet épisode spécial de 12 Minutes, Thomas, Quentin et Fabien reviennent à chaud sur un vote controversé, présenté comme démocratique mais construit pour éviter toute décision explicite sur la participation d’Israël. Entre manœuvres procédurales, accusations d’ingérence, communication verrouillée et déni persistant, l’UER semble perdre le contrôle de son propre concours.


Nos analystes décryptent les tensions croissantes entre diffuseurs, les risques pour les futurs artistes, l’opacité du financement, le silence incompréhensible de la délégation française et le tournant politique que le concours refuse encore de nommer.
L’Eurovision s’enfonce dans une zone grise, où la réalité rattrape enfin une institution qui pensait pouvoir rester hors du monde.


Un épisode où l’éditorial s’impose : l’Eurovision vit un moment de vérité. Et nous prenons position.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • FABIEN

    C'est un bouleversement total qui a lieu à l'Eurovision. Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie ont annoncé leur retrait du concours. Puisque l'Israël est maintenu, l'UER nous explique qu'en fait c'est un choix démocratique qui l'a justifié. L'Eurovision devient l'Eurodivision et à chaud, on ne pouvait pas laisser traîner. Quentin et Fabien répondent autour du micro de la situation. Et je suis dans un bar parce que c'est à chaud qu'il faut réagir, donc on se retrouve à l'endroit le plus équidistant de nous trois avec Quentin et Fabien. Bonsoir les garçons. Bonsoir Thomas.

  • QUENTIN

    Bonsoir Fabien.

  • FABIEN

    Bonsoir Quentin.

  • THOMAS

    Alors à chaud avant qu'on commence à entrer dans le débat, quel est votre état d'esprit du moment après toutes ces annonces ?

  • QUENTIN

    Au-delà de la fébrilité naturelle que nous avons dans ce podcast, je pense que là on peut le dire objectivement, on en a gros comme dirait l'autre. vu que maintenant ça y est c'est officiel Israël va participer à l'Eurovision 2026. Quatre pays s'en vont. Peut-être d'autres vont rejoindre ce mouvement. J'adore la géopolitique, vous le savez. J'adore la politique. Mais là, c'est trop. C'est trop. J'ai envie de parler de chansons. J'ai envie, Thomas, qu'on s'étripe sur ton espagnolade qu'on déteste. Et que finalement, deux mois après, je te dis... En fait, j'adore.

  • THOMAS

    Et l'espagnolade qui ne sera pas là cette année. Et voilà. En regret.

  • Quentin

    Et voilà. Mais Bénidorm, maintenu !

  • FABIEN

    Oui, donc il y a au moins un peu de bonnes nouvelles au milieu de tout ça. Mais c'est vrai que de mon côté, je suis un peu stupéfait par ce coup de tonnerre. Dans l'histoire de l'Eurovision, c'est une situation qui est inédite. Et je pense que ça peut poser problème pour l'avenir de l'Eurovision, du concours en lui-même. Il y aura un avant et un après.

  • THOMAS

    Alors, ce qui est assez dingue, c'est que le vote qui a eu lieu jeudi soir pour dire si oui ou non l'Israël participera à l'Eurovision 2026. En fait, ce n'est pas du tout ça. L'UER a tourné ça de manière assez sournoise. It's a trap.

  • Quentin

    It's a trap. Parce qu'en fait, effectivement, l'UER a refusé. En fait, plusieurs téléfuseurs ont demandé un vote spécifique et exclusif sur la participation d'Israël. Vote que l'UER a refusé. Donc en fait, de manière indirecte, ils ont tourné la question un petit peu différemment. Il y avait trois options. Abstention. Et après, c'était, est-ce que vous acceptez les mesures de modificatrice ou dévouez-vous le... les jurys à 7, la diminution des rôles promotionnels, etc. Est-ce que vous acceptez ça ? Et si vous dites oui à ça, de fait, il n'y aura automatiquement pas de vote sur la participation des pays. Et en revanche, ceux qui n'étaient pas d'accord avec ces mesures jugées suffisantes ou non, dans ce cas, il y aurait eu un vote. Donc en fait, ils avaient conditionné le vote spécifique à Israël sur le fait qu'une majorité devait s'opposer aux mesures. Et là, ils ont un petit peu quand même entourloupé un petit peu leur monde.

  • FABIEN

    Un petit peu beaucoup, même si effectivement, s'il y avait eu ce vote-là et qu'une majorité plus ou moins large s'était prononcée en faveur du maintien d'Israël dans l'Eurovision, ça aurait donné davantage de légitimité. Là, ce résultat, ce non-vote fait que les crispations restent là, que les télédiffuseurs, je pense notamment à la RTV en Espagne et aux télédiffuseurs néerlandais à Brotros, reste sur... leur rancœur sur ce qu'ils pointaient sur les questions d'ingérence, en l'occurrence l'ingérence de l'État israélien dans la candidature, notamment de 2025, et non, c'est de 2024, mais 2025, ça a été vraiment, je pense, la bascule. Donc, on est là dans une espèce de situation où on se retrouve encore avec l'UER qui essaie de mettre la poussière sous le tapis,

  • THOMAS

    sauf qu'au final, il va y avoir un tel tas de poussière que ça va faire des bosses et que le tapis ne sera pas joli tout plat. Alors, à l'issue de ce vote, Martin Green,

  • QUENTIN

    le directeur de l'Eurovision Song Contest, dit ceci. On a pas là

  • THOMAS

    un témoignage d'un déni assez catastrophique pour ce qui est devenu... l'Union Européenne de Radio-Télévision.

  • Quentin

    Je suis tout à fait d'accord avec toi. C'est un déni institutionnel et structurel. C'est tout va bien, Madame la Marquise. Vraiment, c'est non, non, ils ont voté. Non, en fait, comme on l'a expliqué, on n'a pas vraiment voté. Les téléviseurs n'ont pas voté. Et tu vas demander notre état d'esprit. En fait, je suis frustré. En fait, je suis frustré parce que... On n'a pas percé le nœud gordien, non, c'est pas percé, on a pas dénoué le nœud gordien, c'est-à-dire qu'on a fait un vote indirect qui dit, du coup, comme ils sont pour, on ne va pas parler du sujet qui fâche, on ne va pas parler d'éléphants dans la pièce, sauf qu'en fait, ça ne règle pas le problème, c'est-à-dire que l'année prochaine, dans deux ans, dans trois ans, ça peut encore durer très longtemps.

  • THOMAS

    Moi, en fait, je dois y rajouter ma touche, au-delà de ça, ça me met en colère, je suis... vraiment en colère. Il y a des colères saines, il y a des colères justes. Je pense que comme beaucoup d'Eurofans, à l'issue de ce vote, aujourd'hui, on est dégoûté de cette organisation. Ça fait 3 ans maintenant, alors vous n'allez me dire jamais 203, mais 3 ans qu'ils voient très bien ce qui se passe sur place. 3 ans que l'opinion publique témoigne de qu'il n'y a qu'une seule solution pratique et facile à faire, c'est celle-ci, même si elle est temporaire. Il faut juste l'assumer, se dire, ben voilà, temporairement... ou même 5 ans, tu vois, histoire que...

  • Quentin

    Peut-être beaucoup 5 ans.

  • THOMAS

    Peut-être, pour que ça s'atténue dans le truc. Et en fait, l'exclusion d'Israël n'est pas prise. Et pour moi, je suis désolé, il y a un problème d'ingérence de l'Israël dans tout un tas de strates de cette organisation. Ce n'est pas possible autrement.

  • Quentin

    Et je rajouterais, c'est que ça, c'est une nouveauté de la part de l'UER dans le communiqué officiel de l'UER. En fait, il était écrit noir sur blanc que le concours a été trop politisé l'année dernière. C'est-à-dire qu'en fait, ils reconnaissent qu'il y a un truc qui ne va pas. Mais on ne désigne pas qui. Non, non, non, ça a été globalement trop politisé. Non, il n'y a qu'un pays qui a trop politisé. Et ça fait deux ans. Oui, oui, là, officiellement, ils le reconnaissent pour la première fois. Mais en fait, ça fait deux ans.

  • FABIEN

    Oui, alors qu'au mois de mai, l'UER disait non, non, il n'y a eu aucun problème. Tout s'est bien passé, etc. C'est toujours la réalité qui rattrape l'UER, mais quelques mois plus tard. Et là, c'est ce qui va se passer avec cette Eurovision 2026. Quand on va arriver au mois de mai à Vienne, les problèmes vont être concrets. Il y a à priori 35 pays qui participeront, ce qui est quand même le plus faible nombre de participants depuis 2004, si j'ai bonne mémoire. Donc depuis l'année où les demi-finales ont été instituées.

  • Quentin

    C'est un message non subliminal.

  • FABIEN

    Voilà, et encore, ils vont arriver à 35. avec la présence de la Bulgarie, de la Roumanie, de la Moldavie, et notamment la Roumanie et la Moldavie qui avaient des problèmes économiques. Et là, je pense qu'ils ont eu un ticket d'entrée pas très cher.

  • THOMAS

    Oui, mais le président de l'ORF, la chaîne autrichienne qui organisera le concours l'année prochaine, s'est dit, non, il n'y a pas de problème de financement, pas de problème de budget, ne vous inquiétez pas, tout est maîtrisé.

  • Quentin

    Pareil Thomas, c'est-à-dire que là, c'est le déni et c'est non, non, non, mais on va trouver, on va s'organiser. Typiquement, là, on ne sait pas encore. Mais je ne serais pas surpris qu'il y ait des nouveaux pays annoncés en mode, allez, on en invite encore un ou deux. Comme ça, ça fait baisser la facture globale par participant. Mais c'est une forme de déni structurel. Oui,

  • FABIEN

    on parle du Kosovo ou même du Kazakhstan. Bon, après, voilà. Le

  • Quentin

    Canada, peut-être pas cette année, mais en tout cas l'année prochaine.

  • FABIEN

    Voilà. Puis surtout, ils cherchent à faire valoir leur marque. Il y a ce projet de tournée européenne avec le top 10 dès la suite du concours.

  • THOMAS

    Non, mais ça, je suis désolé, Fabien, mais ça, on est d'accord qu'en fait, le projet est mort-né. Ça ne peut pas avoir lieu dans une circonstance pareille.

  • Quentin

    Surtout que j'imagine qu'en fait, est-ce que c'est une obligation légale ? C'est-à-dire, qu'est-ce que les artistes ont eux-mêmes leur tournée ?

  • FABIEN

    D'après mes informations que j'ai eues en septembre en off, peut-être que les choses ont changé depuis, mais c'était une clause du contrat de participation, c'est-à-dire que l'artiste devait s'engager s'il finissait dans le top 10. à participer à cette tournée. Ce qui pose la question de si Israël se retrouve dans le top 10, est-ce qu'ils vont se retrouver à faire la tournée des popotes avec potentiellement des manifestations, des machins et tout, et les risques pour la sécurité qu'il peut y avoir ? Est-ce qu'ils vont avoir, là encore, le droit d'avoir un laissé-passer pour finalement, allez, on ne compte pas sur vous, on va vous remplacer par quelqu'un d'autre, on va créer un système de wildcard et tout ? La question, effectivement, va se poser si ça se concrétise. Après, pour revenir juste sur le budget du directeur de l'OAF, qui dit « Non, c'est bon, on a tout provisionné, il y a toujours des frais qui peuvent sortir. » Mais quand même, quand il y a l'Espagne, l'Espagne, c'est plus de 100 000 euros mis sur la table. Et les Pays-Bas, ce n'est pas loin d'être autant. Et ce n'est pas la Bulgarie, ce n'est pas la Roumanie, et ce n'est pas la Moldavie qui vont compenser tout ça.

  • Quentin

    Et je voulais rajouter, même sur les artistes, tu évoquais la tournée. Moi, je me pose même une réflexion un peu plus large sur les artistes qui voudraient candidater pour 2026 pour les pays. Quand ils voient le pugilat, quand ils voient les tensions, est-ce que des artistes installés, je parle bien des artistes qui ont déjà des carrières, se disent, ah tiens, les gens comme Slimane, Louane, etc. que ça va être facile qu'un artiste installé en France ou dans d'autres pays se dise « Ah bah oui, tiens, on va aller faire l'Eurovision, c'est sympa ! » Bah non, en fait là, c'est plus sympa, c'est-à-dire qu'il y a une chape de plomb permanente, donc peut-être même que ça peut faire peur à des artistes de se lancer maintenant.

  • THOMAS

    Mais ça, j'en suis convaincu. Pour en revenir à l'histoire du financement, qui remplit les trous au niveau du financement ? Franchement, il ne faut pas être naïf, on sait très bien qui va remplir les trous du financement. Sponsors et Marocanoil. Les sponsors, Marocanoil, et puis... Moi, je demande de la transparence sur le financement de cet événement qu'on nous montre qui paie quoi et qui paie combien.

  • FABIEN

    Oui, parce que je pense, après, ça, c'est une supposition et je ne veux pas rentrer en mode théorie du complot,

  • Quentin

    mais on a le droit au conditionnel.

  • THOMAS

    On est obligé du coup maintenant.

  • FABIEN

    Mais du coup, effectivement, moi, ça ne me surprendrait pas que l'État israélien donne d'une manière ou d'une autre de l'argent. ça peut être aussi par l'intermédiaire de la CAM, de sa chaîne publique de dire bon ben voilà on vous aide parce que Si Israël, c'est Israël à l'Eurovision, mais si ça avait été la Serbie, par exemple, qui avait été le pays en guerre, je pense que ça aurait été beaucoup plus facile de se prononcer sur son exclusion.

  • THOMAS

    Et si les gens ne veulent pas ou l'UE, et si l'UER ne veut pas qu'on suppute ce genre de choses, qu'elles soient transparentes.

  • Quentin

    De même, on l'a dit plusieurs fois. Mais sur les résultats des votes, je suis désolé, en fait, il faut nous dire, il faut nous dire, là, soi-disant, ils ont, enfin, c'est pas soi-disant, pardon, une des mesures, ça va être de diminuer de 20 votes à 10 votes. OK, pourquoi vous avez fait ça ? Parce que s'il y a besoin de rien changer, s'il n'y avait pas de problème, dans ce cas, publiez les résultats et on va voir que peut-être qu'il y a une toute petite minorité d'individus qui ont fait 300 points pour Israël parce qu'ils ont voté 15, 20 fois pour cette personne. Donc, en fait, on va se rendre compte que ceux qui ont voté 20 fois, c'est toujours. pour un même et seul pays.

  • THOMAS

    Mais je pense que ça, ils s'en sont déjà rendus compte. Ils pensent qu'ils changent les règles.

  • Quentin

    Mais oui, mais c'est là, en fait, c'est là, c'est ce que disait Fabien, c'est là le deux poids, deux mesures et c'est là le déni. C'est-à-dire, en fait, en mode, on a validé les résultats. C'était dit texto en disant les résultats sont fiables. L'égo est valide en mai 2025. Et par contre, six mois plus tard, bon, par contre, on va modifier quelques règles. donc c'est qu'il y a eu peut-être des abus j'ai pas dit illégalité j'ai dit des abus sur les choses légales Tout comme les campagnes promotionnelles, plus de 50 millions de dollars de promotion sur les réseaux sociaux. En fait, ce n'est pas possible. Le but, c'est de promouvoir une chanson. Ce n'était pas de dire « votez jusqu'à 20 fois » , sans parler des qualités intrafaites de la chanson. Donc, en fait, encore une fois, ils ont abusé d'une règle légale de promouvoir sa chanson. Et ça, l'UR a bien conscience de ça.

  • FABIEN

    Oui, parce que finalement, ce qui passait en 2024, ce qui... pensaient que l'UER pensait que ça pouvait passer aussi en 2025. C'était en mode, maintenant, tout va bien. Ils ont senti que le vent commençait à tourner, avec notamment les menaces de boycott qui sont arrivées dès le courant de l'été. Et effectivement, ils se sont dit qu'il fallait écouter les diffuseurs, qu'il fallait montrer qu'on agit, mais même encore, 10 votes par SMS, c'est beaucoup. 10 votes par carte SIM, c'est beaucoup. Et voilà, c'est tout.

  • THOMAS

    Un autre sujet qui m'a mis hors de moi, c'est ce texte de Jean-Noël Barraud, notre ministre des Affaires étrangères, qui dit ceci. En résumé, je vous lis le tout premier paragraphe. Non au boycott d'Israël au cours de l'Eurovision. Je passe plusieurs paragraphes, mais j'en viens à celui qui, moi, m'a fait sauter sur place. Assumons sans fard les différents politiques. et les désaccords gouvernementaux si profonds soient-ils. Mais, monsieur Barrault, on ne parle pas de différents politiques, là. On parle de plusieurs dizaines de milliers de morts.

  • Quentin

    On parle de crimes contre l'humanité et de génocide.

  • THOMAS

    C'est quand même hallucinant.

  • Quentin

    Et je rajouterai une phrase, Thomas, dans la déclaration du ministre des Affaires étrangères. C'est celle au tout début. jamais la France ne s'engagera dans la voie du boycott d'un peuple, de ses artistes ou de ses intellectuels. C'est faux. La France l'a déjà fait. La France l'a fait pendant l'apartheid en Afrique du Sud. La France l'a fait pour des artistes maliens, Burkina Bé en 2023. Donc, en fait, la diplomatie française l'a déjà fait. Après, on n'entre pas dans ce qu'on est pour, on est contre. On peut, on peut, chacun a son opinion là-dessus. simplement affirmer que, selon lui, selon ce ministre, qui représente la diplomatie française, qui porte à l'étranger. Selon lui, la France n'a jamais boycotté. C'est factuellement faux.

  • FABIEN

    Et même aussi factuellement, il y a le fait que ce qu'il fait là, c'est une forme d'ingérence. Est-ce que l'Eurovision, l'organisation de l'Eurovision, dit se refuser de voir sur le concours en disant non, non, c'est les diffuseurs qui participent, ce ne sont pas les gouvernements. Donc là, si par exemple, France... Vision, Science Fiction, avaient dit on va boycotter. Là, ça aurait été le ministre des Affaires étrangères qui aurait dit Allô Delphine Ernotte, non, non, là vous changez tout de suite votre décision. Donc là, il y aurait eu ingérence. Et pour revenir sur l'ingérence, on a déjà un cas d'ingérence là ces derniers mois avec le président israélien qui a mis à disposition sa résidence pour monter une équipe de campagne de lobbying pour contrebalancer ou en tout cas pour faire en sorte qu'Israël ne soit pas exclue du concours. Il y avait des représentants de la chaîne Cannes, il y avait des spécialistes en communication, des diplomates, il y a le président de l'ORF qui allait le voir. Donc là, il y a eu une ingérence politique. Et c'est même un média israélien qui sort l'information Ynet News.

  • THOMAS

    Non, mais c'est assez dingue. On se prend des réflexions sur... Vous êtes trop critique sur Israël. Mais je veux dire, moi, je m'en fous que ce soit Israël. La situation aurait pu être la même sur un autre pays belligérant. Si ça avait été l'Azerbaïdjan sur l'Arménie, si ça avait été, j'en sais rien, l'Espagne sur le Portugal, que dire ? Je m'en fous, en fait, de l'identité du pays. D'autant que moi, j'ai adoré Unicorn de Noah Riquel. Donc, en fait, j'aime l'Israël, j'aime ses propositions, j'aime ce qu'ils font. C'est juste que là, depuis trois ans, c'est insupportable. Et je reviens à la base. On ne peut pas applaudir. dans le sourire, dans les paillettes et dans la joie des rétroprojecteurs, un pays qui dézingue des milliers et des milliers d'innocents, des citoyens, sur un territoire, certes, qui n'est peut-être pas reconnu par l'ensemble de la communauté internationale. Et donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'en fait, les Gazaouis ne méritent pas de vivre comme n'importe qui, sous le prétexte que tout le monde ne reconnaît pas son état. Enfin, là, l'UER joue un jeu très dangereux. Et il y a beaucoup de messages qui reviennent, notamment d'Eurofans, Irlandais, Espagnols, Slovènes, qui disent qu'ils sont fiers que leur pays soit du bon côté de l'histoire. Et moi, je crains vraiment que, comme tu le disais Fabien tout à l'heure, l'UR est un point de bascule dont ils ne se rendent pas compte. Toute l'équipe dirigeante, Martin Green, Delphine Ernotte et le reste. de l'erreur stratégique qu'ils sont en train de commettre aux yeux de l'histoire.

  • Quentin

    Et je rajouterai, Thomas, sur la des télédiffuseurs, dans cette discussion à la Sommée Générale, ont pointé du doigt le fait que Cannes ne respecte pas la charte de l'UER. C'est-à-dire qu'en fait, les journalistes n'ont pas accès à Gaza, ils ne peuvent pas couvrir ce qui s'y passe. Et même d'ailleurs, et c'est là où le sujet est encore plus sensible vis-à-vis de Cannes, c'est-à-dire que Cannes ne respecte pas l'UER, ne respecte pas la charte et la philosophie de l'UER. c'est que même sur le territoire israélien, les journalistes de Cannes, mais quels qu'ils soient, pas que Cannes, les journalistes français, les journalistes allemands, les journalistes espagnols, ne peuvent pas se rendre dans des lieux ouverts normalement à la presse internationale.

  • THOMAS

    Alors du coup, je pose la question, qu'est-ce que ça dit de l'UER ?

  • FABIEN

    Ah ben l'UER... C'est les 4 heures. Voilà, bon après je ne me prononcerai pas forcément sur l'UER, mais on pourrait aussi effectivement partir du principe où si l'UER dit Israël a le droit de participer, notre concours ce n'est que de la musique. Dans ce cas-là, s'il y a des huées, il faut laisser les gens huer. S'il y a des drapeaux palestiniens, ça a été le cas parce que le diffuseur suisse l'a autorisé dans le public, il y a des drapeaux palestiniens. Et c'est comme ça parce que c'est aussi la vie et le monde. On ne peut pas non plus faire en sorte de tout contraindre pour donner une espèce de version polissée, déformée et pseudo-idéale. C'est un concours, en tout cas, d'une situation géopolitique qui est beaucoup plus trouble que ce que l'UR veut montrer.

  • Quentin

    Et j'irai même plus loin. Mais dans ce cas, c'est un concours de musique. Réinvitons la Russie et l'habiller le Russie. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas. Si c'est un concours de musique basé... Ben non, il n'y a pas de politique. Vous avez vu, c'est neutre, on est apolitique. Réinviter la Russie. Pas réinviter, réintégrer totalement la Russie dans l'UR. Et l'habiller le Russie aussi. pourquoi ils n'y auraient pas droit ? Je ne comprends pas.

  • FABIEN

    Si je me fais l'avocat du diable, effectivement, si je me mets à la place de Vladimir Poutine, on va aller créer une chaîne qu'on va soumettre pour une candidature au poste de membre actif de l'UER. On va faire tout bien. Et puis, comme ça, on va réintégrer son fond. Mais qu'est-ce qu'il est machiavélique, Fabien !

  • THOMAS

    Moi, du coup, pour terminer ce 12 minutes qui en fait un peu plus, mes conditions exceptionnelles, épisode exceptionnel. D'ailleurs, j'ouvre une parenthèse. En parlant d'épisode exceptionnel, dans les 10 jours qui suivent la diffusion de cet épisode je vais enregistrer un téléphone son comme sur France Inter avec les membres du club 12 points pour échanger avec vous votre avis et ça fera un épisode L'épisode du podcast sur l'état des lieux, la situation. Vous, en tant qu'Eurofan, qu'est-ce que vous en pensez ? Qu'est-ce que ça dit de l'Eurovision ? Est-ce que vous avez envie d'aller à Vienne l'année prochaine ? Parce que ça, on ne l'a pas évoqué, mais on l'évoquera lors de cette émission. Est-ce que 12 points sera à Vienne l'année prochaine ? On en parlera dans 10 minutes. 20 minutes sera... Du coup, cet échange sera exclusif aux membres 12 points. Donc, pour tous les membres 12 points, d'ailleurs, qui n'ont pas intégré la conversation WhatsApp, vous avez reçu votre mail de bienvenue. N'hésitez pas à l'intégrer. Pour tous les autres, je vous rappelle que vous pouvez adhérer au club 12 points sur notre site internet pour pouvoir participer à cela. Et donc, lundi au plus tard, j'aurai fait état des lieux de l'enregistrement. Donc voilà, n'hésitez pas à adhérer au podcast, au club. Donc n'hésitez pas à adhérer au club 12 points ce week-end. Et sinon, dans cette histoire, si on a bien une qui est silencieuse, c'est la délégation française.

  • Quentin

    Alors, parlons-en. Nous étions effectivement avec eux. avec Fabien sur le plateau de France TV Info. Et une des premières questions du journaliste, c'est, bon, voilà, j'ai contacté la délégation française, mais littéralement, elle ne m'a pas répondu, sachant que les studios de France TV Info sont dans le bâtiment de France Télévisions. C'est-à-dire que la délégation française est à 5 mètres et deux étages au-dessus. Et donc, rendez-vous compte quand même de cette situation où la plupart des télédiffuseurs européens ont pris position pour ou contre. Et la France, silence radio.

  • FABIEN

    Après, la délégation française est entre Tbilissi en Géorgie, où va y avoir l'Eurovision Junior, et puis, justement, l'Assemblée... C'est vraiment l'avocat du diable. À Genève. Mais effectivement, je pense qu'il était possible de trouver quelqu'un capable de passer un petit coup de fil et de dire, voilà, qu'est-ce qu'on peut répondre aux médias de notre groupe audiovisuel. À leurs propres médias. C'est même pas répondre à 20 minutes ou à je ne sais quel autre média, mais là, c'est spécifiquement... France Info, qui est un média du service public. Et on pouvait penser qu'il pourrait au moins y avoir du off.

  • Quentin

    Voilà. Et puis, j'allais vous dire, on ne demandait pas forcément une exégèse de la position officielle de France Télévisions, mais des petites bribes d'informations en mode, soit on s'est obtenu des informations, mais rien du tout.

  • FABIEN

    Je pense que la prise de position, limite, on peut la deviner dans le sens où Delphine Arnot est présidente de l'UER. Je pense... Un, elle n'a pas voulu se prononcer parce que se mettre d'un côté ou de l'autre, c'est finalement peut-être vraiment déséquilibré la partie. Mais quand, il y a quelques mois, je crois que c'était en octobre, un message du comité exécutif de l'UER a été adressé aux diffuseurs membres, il était question de cette idée. qu'eux souhaitaient en gros que tout le monde puisse participer, que ce soit un esprit d'unité.

  • Quentin

    En texte, on a compris la position.

  • FABIEN

    Voilà, mais qu'ils entendaient les divergences, etc. Et Delphine Ernotte qui a pris la parole après le vote de jeudi en disant « Mais voilà, tous les membres se sont prononcés. Je les remercie tous pour leur engagement, leur travail, les discussions constructives. » Enfin voilà, ce genre de... d'éléments de langage en mode effectivement tout va très bien madame la marquise comme tu disais Quentin, mais qui je pense ne trompe plus beaucoup de monde

  • THOMAS

    En fait c'est ça moi qui me fait chier, c'est-à-dire que j'ai l'impression que la com prend le pas sur l'intelligence c'est-à-dire qu'en fait tout n'est plus que éléments de langage et communication il faut surtout pas faire de vagues il faut surtout donner tous les éléments qui iront bien pour continuer à maintenir ma propre position de manière très égotique plutôt que d'assumer de prendre part et de se dire oui je mets mes couilles sur la table est-ce qu'il manque pas un peu des couilles dans ces instances de direction ?

  • Quentin

    Non, c'est important et là où je rebondis d'ailleurs sur ce que tu dis Thomas il faut reconnaître et qu'on soit encore une fois je ne parle pas de même pas une question de fond, il faut reconnaître entre les déclarations publiques des quatre télédiffuseurs espagnols, irlandais, néerlandais et slovénes, ils ont appliqué ce qu'ils avaient dit. C'est factuel. On vous dit, s'il n'y a pas ça, on se retire. Il n'y a pas ça, on se retire. Je veux dire, encore une fois, qu'on soit pour ou contre le sujet. En fait, simplement, ce sont les télédiffuseurs qui, comme tu le dis toi, Thomas, qui ont mis leur cou sur la table ou leur sauveur sur la table. En mode, simplement, c'est... un peu de clarté dans nos démocraties ne fait pas de mal. Eh bien, clarifions les choses, sans s'engueuler, mais clarifions. OK, on est contre ? Eh bien, on s'en va. Basta. Et au moins, c'est clair. Au moins, l'abcès est percé.

  • FABIEN

    C'est la transparence. L'UE a promis qu'il y aurait davantage de transparence, donc tout va pour le mieux dans le meilleur des endroits.

  • Quentin

    Mais comme dirait Fabien, parce qu'il ose pas le dire, tartufferie !

  • FABIEN

    C'est une tartufferie, oui, mais je le pense, je vais faire des t-shirts tartufferie.

  • THOMAS

    Et donc pour terminer cet épisode, parce qu'on pourrait en parler pendant toute une nuit, vraiment de la situation. On se retrouve très bientôt dans 12 points pour évoquer plus en profondeur l'état d'esprit dans lequel on est respectivement les uns les autres et ce que ça dit de l'organisation de l'Eurovision, de ce 70e anniversaire de l'Eurovision qui aurait pu être une fête extraordinaire.

  • Quentin

    Un bon anniversaire ! C'est pas celui de ta mère, mais c'est pas non plus le nôtre.

  • THOMAS

    Merci en tout cas à toutes et tous d'être fidèles au podcast, d'attendre notre épisode, comme vous nous le dites sur les réseaux sociaux, avec impatience pour nos réactions, parce que... Je ne vous le cache pas que depuis jeudi soir, on trépigne. Quentin Fabien, on vous a vu un nombre incalculable de fois dans les médias, dans France Info, à Radio-Canada, dans le monde.

  • Quentin

    Et Thomas, tu es dans le monde. Tu es dans le monde.

  • THOMAS

    C'est con.

  • Quentin

    Et tu as une citation qui, je trouve, est à mettre sur ton CV. Je cite, c'est la course à l'échalote. Dans le monde. Et ça, et ça, mic drop. Voilà. Mic drop. Je te propose que, quand ça sera publié, capture écran, encadré, c'est la course à l'échalote. C'est magique. C'est magique.

  • THOMAS

    Allez,

  • Quentin

    à bientôt. Bisous, bisous.

  • THOMAS

    Bisous.

  • Speaker #4

    L'Eurovision, c'est beaucoup plus qu'un concours de chansons.

  • THOMAS

    C'est de la politique, des coulisses, des drames.

  • Quentin

    Et ça, personne ne vous l'explique comme nous.

  • Speaker #5

    C'est le podcast. Premier média francophone dédié à l'Eurovision depuis 2021.

  • Speaker #4

    Pour continuer nos enquêtes, nos débats et nos analyses sans langue de bois,

  • THOMAS

    on a besoin de vous ! Rejoignez le club 12 points. Vous soutenez le podcast et profitez de bonus exclusifs.

  • Speaker #5

    Avant-première, réduction sur les événements. Et un groupe WhatsApp privé avec nous quatre.

  • THOMAS

    Le club 12 points. On décrypte. En débat. On rit.

  • Speaker #5

    Avec vous !

  • THOMAS

    Souscrivez au club sur notre site internet touf.podcast.com slash boutique

Description

Séisme à l’Eurovision : alors que l’UER confirme le maintien d’Israël pour 2026, quatre pays historiques — Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — annoncent leur retrait immédiat. Une décision qui marque la plus grave fracture du concours depuis sa création et révèle un profond malaise institutionnel.


Dans cet épisode spécial de 12 Minutes, Thomas, Quentin et Fabien reviennent à chaud sur un vote controversé, présenté comme démocratique mais construit pour éviter toute décision explicite sur la participation d’Israël. Entre manœuvres procédurales, accusations d’ingérence, communication verrouillée et déni persistant, l’UER semble perdre le contrôle de son propre concours.


Nos analystes décryptent les tensions croissantes entre diffuseurs, les risques pour les futurs artistes, l’opacité du financement, le silence incompréhensible de la délégation française et le tournant politique que le concours refuse encore de nommer.
L’Eurovision s’enfonce dans une zone grise, où la réalité rattrape enfin une institution qui pensait pouvoir rester hors du monde.


Un épisode où l’éditorial s’impose : l’Eurovision vit un moment de vérité. Et nous prenons position.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • FABIEN

    C'est un bouleversement total qui a lieu à l'Eurovision. Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie ont annoncé leur retrait du concours. Puisque l'Israël est maintenu, l'UER nous explique qu'en fait c'est un choix démocratique qui l'a justifié. L'Eurovision devient l'Eurodivision et à chaud, on ne pouvait pas laisser traîner. Quentin et Fabien répondent autour du micro de la situation. Et je suis dans un bar parce que c'est à chaud qu'il faut réagir, donc on se retrouve à l'endroit le plus équidistant de nous trois avec Quentin et Fabien. Bonsoir les garçons. Bonsoir Thomas.

  • QUENTIN

    Bonsoir Fabien.

  • FABIEN

    Bonsoir Quentin.

  • THOMAS

    Alors à chaud avant qu'on commence à entrer dans le débat, quel est votre état d'esprit du moment après toutes ces annonces ?

  • QUENTIN

    Au-delà de la fébrilité naturelle que nous avons dans ce podcast, je pense que là on peut le dire objectivement, on en a gros comme dirait l'autre. vu que maintenant ça y est c'est officiel Israël va participer à l'Eurovision 2026. Quatre pays s'en vont. Peut-être d'autres vont rejoindre ce mouvement. J'adore la géopolitique, vous le savez. J'adore la politique. Mais là, c'est trop. C'est trop. J'ai envie de parler de chansons. J'ai envie, Thomas, qu'on s'étripe sur ton espagnolade qu'on déteste. Et que finalement, deux mois après, je te dis... En fait, j'adore.

  • THOMAS

    Et l'espagnolade qui ne sera pas là cette année. Et voilà. En regret.

  • Quentin

    Et voilà. Mais Bénidorm, maintenu !

  • FABIEN

    Oui, donc il y a au moins un peu de bonnes nouvelles au milieu de tout ça. Mais c'est vrai que de mon côté, je suis un peu stupéfait par ce coup de tonnerre. Dans l'histoire de l'Eurovision, c'est une situation qui est inédite. Et je pense que ça peut poser problème pour l'avenir de l'Eurovision, du concours en lui-même. Il y aura un avant et un après.

  • THOMAS

    Alors, ce qui est assez dingue, c'est que le vote qui a eu lieu jeudi soir pour dire si oui ou non l'Israël participera à l'Eurovision 2026. En fait, ce n'est pas du tout ça. L'UER a tourné ça de manière assez sournoise. It's a trap.

  • Quentin

    It's a trap. Parce qu'en fait, effectivement, l'UER a refusé. En fait, plusieurs téléfuseurs ont demandé un vote spécifique et exclusif sur la participation d'Israël. Vote que l'UER a refusé. Donc en fait, de manière indirecte, ils ont tourné la question un petit peu différemment. Il y avait trois options. Abstention. Et après, c'était, est-ce que vous acceptez les mesures de modificatrice ou dévouez-vous le... les jurys à 7, la diminution des rôles promotionnels, etc. Est-ce que vous acceptez ça ? Et si vous dites oui à ça, de fait, il n'y aura automatiquement pas de vote sur la participation des pays. Et en revanche, ceux qui n'étaient pas d'accord avec ces mesures jugées suffisantes ou non, dans ce cas, il y aurait eu un vote. Donc en fait, ils avaient conditionné le vote spécifique à Israël sur le fait qu'une majorité devait s'opposer aux mesures. Et là, ils ont un petit peu quand même entourloupé un petit peu leur monde.

  • FABIEN

    Un petit peu beaucoup, même si effectivement, s'il y avait eu ce vote-là et qu'une majorité plus ou moins large s'était prononcée en faveur du maintien d'Israël dans l'Eurovision, ça aurait donné davantage de légitimité. Là, ce résultat, ce non-vote fait que les crispations restent là, que les télédiffuseurs, je pense notamment à la RTV en Espagne et aux télédiffuseurs néerlandais à Brotros, reste sur... leur rancœur sur ce qu'ils pointaient sur les questions d'ingérence, en l'occurrence l'ingérence de l'État israélien dans la candidature, notamment de 2025, et non, c'est de 2024, mais 2025, ça a été vraiment, je pense, la bascule. Donc, on est là dans une espèce de situation où on se retrouve encore avec l'UER qui essaie de mettre la poussière sous le tapis,

  • THOMAS

    sauf qu'au final, il va y avoir un tel tas de poussière que ça va faire des bosses et que le tapis ne sera pas joli tout plat. Alors, à l'issue de ce vote, Martin Green,

  • QUENTIN

    le directeur de l'Eurovision Song Contest, dit ceci. On a pas là

  • THOMAS

    un témoignage d'un déni assez catastrophique pour ce qui est devenu... l'Union Européenne de Radio-Télévision.

  • Quentin

    Je suis tout à fait d'accord avec toi. C'est un déni institutionnel et structurel. C'est tout va bien, Madame la Marquise. Vraiment, c'est non, non, ils ont voté. Non, en fait, comme on l'a expliqué, on n'a pas vraiment voté. Les téléviseurs n'ont pas voté. Et tu vas demander notre état d'esprit. En fait, je suis frustré. En fait, je suis frustré parce que... On n'a pas percé le nœud gordien, non, c'est pas percé, on a pas dénoué le nœud gordien, c'est-à-dire qu'on a fait un vote indirect qui dit, du coup, comme ils sont pour, on ne va pas parler du sujet qui fâche, on ne va pas parler d'éléphants dans la pièce, sauf qu'en fait, ça ne règle pas le problème, c'est-à-dire que l'année prochaine, dans deux ans, dans trois ans, ça peut encore durer très longtemps.

  • THOMAS

    Moi, en fait, je dois y rajouter ma touche, au-delà de ça, ça me met en colère, je suis... vraiment en colère. Il y a des colères saines, il y a des colères justes. Je pense que comme beaucoup d'Eurofans, à l'issue de ce vote, aujourd'hui, on est dégoûté de cette organisation. Ça fait 3 ans maintenant, alors vous n'allez me dire jamais 203, mais 3 ans qu'ils voient très bien ce qui se passe sur place. 3 ans que l'opinion publique témoigne de qu'il n'y a qu'une seule solution pratique et facile à faire, c'est celle-ci, même si elle est temporaire. Il faut juste l'assumer, se dire, ben voilà, temporairement... ou même 5 ans, tu vois, histoire que...

  • Quentin

    Peut-être beaucoup 5 ans.

  • THOMAS

    Peut-être, pour que ça s'atténue dans le truc. Et en fait, l'exclusion d'Israël n'est pas prise. Et pour moi, je suis désolé, il y a un problème d'ingérence de l'Israël dans tout un tas de strates de cette organisation. Ce n'est pas possible autrement.

  • Quentin

    Et je rajouterais, c'est que ça, c'est une nouveauté de la part de l'UER dans le communiqué officiel de l'UER. En fait, il était écrit noir sur blanc que le concours a été trop politisé l'année dernière. C'est-à-dire qu'en fait, ils reconnaissent qu'il y a un truc qui ne va pas. Mais on ne désigne pas qui. Non, non, non, ça a été globalement trop politisé. Non, il n'y a qu'un pays qui a trop politisé. Et ça fait deux ans. Oui, oui, là, officiellement, ils le reconnaissent pour la première fois. Mais en fait, ça fait deux ans.

  • FABIEN

    Oui, alors qu'au mois de mai, l'UER disait non, non, il n'y a eu aucun problème. Tout s'est bien passé, etc. C'est toujours la réalité qui rattrape l'UER, mais quelques mois plus tard. Et là, c'est ce qui va se passer avec cette Eurovision 2026. Quand on va arriver au mois de mai à Vienne, les problèmes vont être concrets. Il y a à priori 35 pays qui participeront, ce qui est quand même le plus faible nombre de participants depuis 2004, si j'ai bonne mémoire. Donc depuis l'année où les demi-finales ont été instituées.

  • Quentin

    C'est un message non subliminal.

  • FABIEN

    Voilà, et encore, ils vont arriver à 35. avec la présence de la Bulgarie, de la Roumanie, de la Moldavie, et notamment la Roumanie et la Moldavie qui avaient des problèmes économiques. Et là, je pense qu'ils ont eu un ticket d'entrée pas très cher.

  • THOMAS

    Oui, mais le président de l'ORF, la chaîne autrichienne qui organisera le concours l'année prochaine, s'est dit, non, il n'y a pas de problème de financement, pas de problème de budget, ne vous inquiétez pas, tout est maîtrisé.

  • Quentin

    Pareil Thomas, c'est-à-dire que là, c'est le déni et c'est non, non, non, mais on va trouver, on va s'organiser. Typiquement, là, on ne sait pas encore. Mais je ne serais pas surpris qu'il y ait des nouveaux pays annoncés en mode, allez, on en invite encore un ou deux. Comme ça, ça fait baisser la facture globale par participant. Mais c'est une forme de déni structurel. Oui,

  • FABIEN

    on parle du Kosovo ou même du Kazakhstan. Bon, après, voilà. Le

  • Quentin

    Canada, peut-être pas cette année, mais en tout cas l'année prochaine.

  • FABIEN

    Voilà. Puis surtout, ils cherchent à faire valoir leur marque. Il y a ce projet de tournée européenne avec le top 10 dès la suite du concours.

  • THOMAS

    Non, mais ça, je suis désolé, Fabien, mais ça, on est d'accord qu'en fait, le projet est mort-né. Ça ne peut pas avoir lieu dans une circonstance pareille.

  • Quentin

    Surtout que j'imagine qu'en fait, est-ce que c'est une obligation légale ? C'est-à-dire, qu'est-ce que les artistes ont eux-mêmes leur tournée ?

  • FABIEN

    D'après mes informations que j'ai eues en septembre en off, peut-être que les choses ont changé depuis, mais c'était une clause du contrat de participation, c'est-à-dire que l'artiste devait s'engager s'il finissait dans le top 10. à participer à cette tournée. Ce qui pose la question de si Israël se retrouve dans le top 10, est-ce qu'ils vont se retrouver à faire la tournée des popotes avec potentiellement des manifestations, des machins et tout, et les risques pour la sécurité qu'il peut y avoir ? Est-ce qu'ils vont avoir, là encore, le droit d'avoir un laissé-passer pour finalement, allez, on ne compte pas sur vous, on va vous remplacer par quelqu'un d'autre, on va créer un système de wildcard et tout ? La question, effectivement, va se poser si ça se concrétise. Après, pour revenir juste sur le budget du directeur de l'OAF, qui dit « Non, c'est bon, on a tout provisionné, il y a toujours des frais qui peuvent sortir. » Mais quand même, quand il y a l'Espagne, l'Espagne, c'est plus de 100 000 euros mis sur la table. Et les Pays-Bas, ce n'est pas loin d'être autant. Et ce n'est pas la Bulgarie, ce n'est pas la Roumanie, et ce n'est pas la Moldavie qui vont compenser tout ça.

  • Quentin

    Et je voulais rajouter, même sur les artistes, tu évoquais la tournée. Moi, je me pose même une réflexion un peu plus large sur les artistes qui voudraient candidater pour 2026 pour les pays. Quand ils voient le pugilat, quand ils voient les tensions, est-ce que des artistes installés, je parle bien des artistes qui ont déjà des carrières, se disent, ah tiens, les gens comme Slimane, Louane, etc. que ça va être facile qu'un artiste installé en France ou dans d'autres pays se dise « Ah bah oui, tiens, on va aller faire l'Eurovision, c'est sympa ! » Bah non, en fait là, c'est plus sympa, c'est-à-dire qu'il y a une chape de plomb permanente, donc peut-être même que ça peut faire peur à des artistes de se lancer maintenant.

  • THOMAS

    Mais ça, j'en suis convaincu. Pour en revenir à l'histoire du financement, qui remplit les trous au niveau du financement ? Franchement, il ne faut pas être naïf, on sait très bien qui va remplir les trous du financement. Sponsors et Marocanoil. Les sponsors, Marocanoil, et puis... Moi, je demande de la transparence sur le financement de cet événement qu'on nous montre qui paie quoi et qui paie combien.

  • FABIEN

    Oui, parce que je pense, après, ça, c'est une supposition et je ne veux pas rentrer en mode théorie du complot,

  • Quentin

    mais on a le droit au conditionnel.

  • THOMAS

    On est obligé du coup maintenant.

  • FABIEN

    Mais du coup, effectivement, moi, ça ne me surprendrait pas que l'État israélien donne d'une manière ou d'une autre de l'argent. ça peut être aussi par l'intermédiaire de la CAM, de sa chaîne publique de dire bon ben voilà on vous aide parce que Si Israël, c'est Israël à l'Eurovision, mais si ça avait été la Serbie, par exemple, qui avait été le pays en guerre, je pense que ça aurait été beaucoup plus facile de se prononcer sur son exclusion.

  • THOMAS

    Et si les gens ne veulent pas ou l'UE, et si l'UER ne veut pas qu'on suppute ce genre de choses, qu'elles soient transparentes.

  • Quentin

    De même, on l'a dit plusieurs fois. Mais sur les résultats des votes, je suis désolé, en fait, il faut nous dire, il faut nous dire, là, soi-disant, ils ont, enfin, c'est pas soi-disant, pardon, une des mesures, ça va être de diminuer de 20 votes à 10 votes. OK, pourquoi vous avez fait ça ? Parce que s'il y a besoin de rien changer, s'il n'y avait pas de problème, dans ce cas, publiez les résultats et on va voir que peut-être qu'il y a une toute petite minorité d'individus qui ont fait 300 points pour Israël parce qu'ils ont voté 15, 20 fois pour cette personne. Donc, en fait, on va se rendre compte que ceux qui ont voté 20 fois, c'est toujours. pour un même et seul pays.

  • THOMAS

    Mais je pense que ça, ils s'en sont déjà rendus compte. Ils pensent qu'ils changent les règles.

  • Quentin

    Mais oui, mais c'est là, en fait, c'est là, c'est ce que disait Fabien, c'est là le deux poids, deux mesures et c'est là le déni. C'est-à-dire, en fait, en mode, on a validé les résultats. C'était dit texto en disant les résultats sont fiables. L'égo est valide en mai 2025. Et par contre, six mois plus tard, bon, par contre, on va modifier quelques règles. donc c'est qu'il y a eu peut-être des abus j'ai pas dit illégalité j'ai dit des abus sur les choses légales Tout comme les campagnes promotionnelles, plus de 50 millions de dollars de promotion sur les réseaux sociaux. En fait, ce n'est pas possible. Le but, c'est de promouvoir une chanson. Ce n'était pas de dire « votez jusqu'à 20 fois » , sans parler des qualités intrafaites de la chanson. Donc, en fait, encore une fois, ils ont abusé d'une règle légale de promouvoir sa chanson. Et ça, l'UR a bien conscience de ça.

  • FABIEN

    Oui, parce que finalement, ce qui passait en 2024, ce qui... pensaient que l'UER pensait que ça pouvait passer aussi en 2025. C'était en mode, maintenant, tout va bien. Ils ont senti que le vent commençait à tourner, avec notamment les menaces de boycott qui sont arrivées dès le courant de l'été. Et effectivement, ils se sont dit qu'il fallait écouter les diffuseurs, qu'il fallait montrer qu'on agit, mais même encore, 10 votes par SMS, c'est beaucoup. 10 votes par carte SIM, c'est beaucoup. Et voilà, c'est tout.

  • THOMAS

    Un autre sujet qui m'a mis hors de moi, c'est ce texte de Jean-Noël Barraud, notre ministre des Affaires étrangères, qui dit ceci. En résumé, je vous lis le tout premier paragraphe. Non au boycott d'Israël au cours de l'Eurovision. Je passe plusieurs paragraphes, mais j'en viens à celui qui, moi, m'a fait sauter sur place. Assumons sans fard les différents politiques. et les désaccords gouvernementaux si profonds soient-ils. Mais, monsieur Barrault, on ne parle pas de différents politiques, là. On parle de plusieurs dizaines de milliers de morts.

  • Quentin

    On parle de crimes contre l'humanité et de génocide.

  • THOMAS

    C'est quand même hallucinant.

  • Quentin

    Et je rajouterai une phrase, Thomas, dans la déclaration du ministre des Affaires étrangères. C'est celle au tout début. jamais la France ne s'engagera dans la voie du boycott d'un peuple, de ses artistes ou de ses intellectuels. C'est faux. La France l'a déjà fait. La France l'a fait pendant l'apartheid en Afrique du Sud. La France l'a fait pour des artistes maliens, Burkina Bé en 2023. Donc, en fait, la diplomatie française l'a déjà fait. Après, on n'entre pas dans ce qu'on est pour, on est contre. On peut, on peut, chacun a son opinion là-dessus. simplement affirmer que, selon lui, selon ce ministre, qui représente la diplomatie française, qui porte à l'étranger. Selon lui, la France n'a jamais boycotté. C'est factuellement faux.

  • FABIEN

    Et même aussi factuellement, il y a le fait que ce qu'il fait là, c'est une forme d'ingérence. Est-ce que l'Eurovision, l'organisation de l'Eurovision, dit se refuser de voir sur le concours en disant non, non, c'est les diffuseurs qui participent, ce ne sont pas les gouvernements. Donc là, si par exemple, France... Vision, Science Fiction, avaient dit on va boycotter. Là, ça aurait été le ministre des Affaires étrangères qui aurait dit Allô Delphine Ernotte, non, non, là vous changez tout de suite votre décision. Donc là, il y aurait eu ingérence. Et pour revenir sur l'ingérence, on a déjà un cas d'ingérence là ces derniers mois avec le président israélien qui a mis à disposition sa résidence pour monter une équipe de campagne de lobbying pour contrebalancer ou en tout cas pour faire en sorte qu'Israël ne soit pas exclue du concours. Il y avait des représentants de la chaîne Cannes, il y avait des spécialistes en communication, des diplomates, il y a le président de l'ORF qui allait le voir. Donc là, il y a eu une ingérence politique. Et c'est même un média israélien qui sort l'information Ynet News.

  • THOMAS

    Non, mais c'est assez dingue. On se prend des réflexions sur... Vous êtes trop critique sur Israël. Mais je veux dire, moi, je m'en fous que ce soit Israël. La situation aurait pu être la même sur un autre pays belligérant. Si ça avait été l'Azerbaïdjan sur l'Arménie, si ça avait été, j'en sais rien, l'Espagne sur le Portugal, que dire ? Je m'en fous, en fait, de l'identité du pays. D'autant que moi, j'ai adoré Unicorn de Noah Riquel. Donc, en fait, j'aime l'Israël, j'aime ses propositions, j'aime ce qu'ils font. C'est juste que là, depuis trois ans, c'est insupportable. Et je reviens à la base. On ne peut pas applaudir. dans le sourire, dans les paillettes et dans la joie des rétroprojecteurs, un pays qui dézingue des milliers et des milliers d'innocents, des citoyens, sur un territoire, certes, qui n'est peut-être pas reconnu par l'ensemble de la communauté internationale. Et donc, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'en fait, les Gazaouis ne méritent pas de vivre comme n'importe qui, sous le prétexte que tout le monde ne reconnaît pas son état. Enfin, là, l'UER joue un jeu très dangereux. Et il y a beaucoup de messages qui reviennent, notamment d'Eurofans, Irlandais, Espagnols, Slovènes, qui disent qu'ils sont fiers que leur pays soit du bon côté de l'histoire. Et moi, je crains vraiment que, comme tu le disais Fabien tout à l'heure, l'UR est un point de bascule dont ils ne se rendent pas compte. Toute l'équipe dirigeante, Martin Green, Delphine Ernotte et le reste. de l'erreur stratégique qu'ils sont en train de commettre aux yeux de l'histoire.

  • Quentin

    Et je rajouterai, Thomas, sur la des télédiffuseurs, dans cette discussion à la Sommée Générale, ont pointé du doigt le fait que Cannes ne respecte pas la charte de l'UER. C'est-à-dire qu'en fait, les journalistes n'ont pas accès à Gaza, ils ne peuvent pas couvrir ce qui s'y passe. Et même d'ailleurs, et c'est là où le sujet est encore plus sensible vis-à-vis de Cannes, c'est-à-dire que Cannes ne respecte pas l'UER, ne respecte pas la charte et la philosophie de l'UER. c'est que même sur le territoire israélien, les journalistes de Cannes, mais quels qu'ils soient, pas que Cannes, les journalistes français, les journalistes allemands, les journalistes espagnols, ne peuvent pas se rendre dans des lieux ouverts normalement à la presse internationale.

  • THOMAS

    Alors du coup, je pose la question, qu'est-ce que ça dit de l'UER ?

  • FABIEN

    Ah ben l'UER... C'est les 4 heures. Voilà, bon après je ne me prononcerai pas forcément sur l'UER, mais on pourrait aussi effectivement partir du principe où si l'UER dit Israël a le droit de participer, notre concours ce n'est que de la musique. Dans ce cas-là, s'il y a des huées, il faut laisser les gens huer. S'il y a des drapeaux palestiniens, ça a été le cas parce que le diffuseur suisse l'a autorisé dans le public, il y a des drapeaux palestiniens. Et c'est comme ça parce que c'est aussi la vie et le monde. On ne peut pas non plus faire en sorte de tout contraindre pour donner une espèce de version polissée, déformée et pseudo-idéale. C'est un concours, en tout cas, d'une situation géopolitique qui est beaucoup plus trouble que ce que l'UR veut montrer.

  • Quentin

    Et j'irai même plus loin. Mais dans ce cas, c'est un concours de musique. Réinvitons la Russie et l'habiller le Russie. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas. Si c'est un concours de musique basé... Ben non, il n'y a pas de politique. Vous avez vu, c'est neutre, on est apolitique. Réinviter la Russie. Pas réinviter, réintégrer totalement la Russie dans l'UR. Et l'habiller le Russie aussi. pourquoi ils n'y auraient pas droit ? Je ne comprends pas.

  • FABIEN

    Si je me fais l'avocat du diable, effectivement, si je me mets à la place de Vladimir Poutine, on va aller créer une chaîne qu'on va soumettre pour une candidature au poste de membre actif de l'UER. On va faire tout bien. Et puis, comme ça, on va réintégrer son fond. Mais qu'est-ce qu'il est machiavélique, Fabien !

  • THOMAS

    Moi, du coup, pour terminer ce 12 minutes qui en fait un peu plus, mes conditions exceptionnelles, épisode exceptionnel. D'ailleurs, j'ouvre une parenthèse. En parlant d'épisode exceptionnel, dans les 10 jours qui suivent la diffusion de cet épisode je vais enregistrer un téléphone son comme sur France Inter avec les membres du club 12 points pour échanger avec vous votre avis et ça fera un épisode L'épisode du podcast sur l'état des lieux, la situation. Vous, en tant qu'Eurofan, qu'est-ce que vous en pensez ? Qu'est-ce que ça dit de l'Eurovision ? Est-ce que vous avez envie d'aller à Vienne l'année prochaine ? Parce que ça, on ne l'a pas évoqué, mais on l'évoquera lors de cette émission. Est-ce que 12 points sera à Vienne l'année prochaine ? On en parlera dans 10 minutes. 20 minutes sera... Du coup, cet échange sera exclusif aux membres 12 points. Donc, pour tous les membres 12 points, d'ailleurs, qui n'ont pas intégré la conversation WhatsApp, vous avez reçu votre mail de bienvenue. N'hésitez pas à l'intégrer. Pour tous les autres, je vous rappelle que vous pouvez adhérer au club 12 points sur notre site internet pour pouvoir participer à cela. Et donc, lundi au plus tard, j'aurai fait état des lieux de l'enregistrement. Donc voilà, n'hésitez pas à adhérer au podcast, au club. Donc n'hésitez pas à adhérer au club 12 points ce week-end. Et sinon, dans cette histoire, si on a bien une qui est silencieuse, c'est la délégation française.

  • Quentin

    Alors, parlons-en. Nous étions effectivement avec eux. avec Fabien sur le plateau de France TV Info. Et une des premières questions du journaliste, c'est, bon, voilà, j'ai contacté la délégation française, mais littéralement, elle ne m'a pas répondu, sachant que les studios de France TV Info sont dans le bâtiment de France Télévisions. C'est-à-dire que la délégation française est à 5 mètres et deux étages au-dessus. Et donc, rendez-vous compte quand même de cette situation où la plupart des télédiffuseurs européens ont pris position pour ou contre. Et la France, silence radio.

  • FABIEN

    Après, la délégation française est entre Tbilissi en Géorgie, où va y avoir l'Eurovision Junior, et puis, justement, l'Assemblée... C'est vraiment l'avocat du diable. À Genève. Mais effectivement, je pense qu'il était possible de trouver quelqu'un capable de passer un petit coup de fil et de dire, voilà, qu'est-ce qu'on peut répondre aux médias de notre groupe audiovisuel. À leurs propres médias. C'est même pas répondre à 20 minutes ou à je ne sais quel autre média, mais là, c'est spécifiquement... France Info, qui est un média du service public. Et on pouvait penser qu'il pourrait au moins y avoir du off.

  • Quentin

    Voilà. Et puis, j'allais vous dire, on ne demandait pas forcément une exégèse de la position officielle de France Télévisions, mais des petites bribes d'informations en mode, soit on s'est obtenu des informations, mais rien du tout.

  • FABIEN

    Je pense que la prise de position, limite, on peut la deviner dans le sens où Delphine Arnot est présidente de l'UER. Je pense... Un, elle n'a pas voulu se prononcer parce que se mettre d'un côté ou de l'autre, c'est finalement peut-être vraiment déséquilibré la partie. Mais quand, il y a quelques mois, je crois que c'était en octobre, un message du comité exécutif de l'UER a été adressé aux diffuseurs membres, il était question de cette idée. qu'eux souhaitaient en gros que tout le monde puisse participer, que ce soit un esprit d'unité.

  • Quentin

    En texte, on a compris la position.

  • FABIEN

    Voilà, mais qu'ils entendaient les divergences, etc. Et Delphine Ernotte qui a pris la parole après le vote de jeudi en disant « Mais voilà, tous les membres se sont prononcés. Je les remercie tous pour leur engagement, leur travail, les discussions constructives. » Enfin voilà, ce genre de... d'éléments de langage en mode effectivement tout va très bien madame la marquise comme tu disais Quentin, mais qui je pense ne trompe plus beaucoup de monde

  • THOMAS

    En fait c'est ça moi qui me fait chier, c'est-à-dire que j'ai l'impression que la com prend le pas sur l'intelligence c'est-à-dire qu'en fait tout n'est plus que éléments de langage et communication il faut surtout pas faire de vagues il faut surtout donner tous les éléments qui iront bien pour continuer à maintenir ma propre position de manière très égotique plutôt que d'assumer de prendre part et de se dire oui je mets mes couilles sur la table est-ce qu'il manque pas un peu des couilles dans ces instances de direction ?

  • Quentin

    Non, c'est important et là où je rebondis d'ailleurs sur ce que tu dis Thomas il faut reconnaître et qu'on soit encore une fois je ne parle pas de même pas une question de fond, il faut reconnaître entre les déclarations publiques des quatre télédiffuseurs espagnols, irlandais, néerlandais et slovénes, ils ont appliqué ce qu'ils avaient dit. C'est factuel. On vous dit, s'il n'y a pas ça, on se retire. Il n'y a pas ça, on se retire. Je veux dire, encore une fois, qu'on soit pour ou contre le sujet. En fait, simplement, ce sont les télédiffuseurs qui, comme tu le dis toi, Thomas, qui ont mis leur cou sur la table ou leur sauveur sur la table. En mode, simplement, c'est... un peu de clarté dans nos démocraties ne fait pas de mal. Eh bien, clarifions les choses, sans s'engueuler, mais clarifions. OK, on est contre ? Eh bien, on s'en va. Basta. Et au moins, c'est clair. Au moins, l'abcès est percé.

  • FABIEN

    C'est la transparence. L'UE a promis qu'il y aurait davantage de transparence, donc tout va pour le mieux dans le meilleur des endroits.

  • Quentin

    Mais comme dirait Fabien, parce qu'il ose pas le dire, tartufferie !

  • FABIEN

    C'est une tartufferie, oui, mais je le pense, je vais faire des t-shirts tartufferie.

  • THOMAS

    Et donc pour terminer cet épisode, parce qu'on pourrait en parler pendant toute une nuit, vraiment de la situation. On se retrouve très bientôt dans 12 points pour évoquer plus en profondeur l'état d'esprit dans lequel on est respectivement les uns les autres et ce que ça dit de l'organisation de l'Eurovision, de ce 70e anniversaire de l'Eurovision qui aurait pu être une fête extraordinaire.

  • Quentin

    Un bon anniversaire ! C'est pas celui de ta mère, mais c'est pas non plus le nôtre.

  • THOMAS

    Merci en tout cas à toutes et tous d'être fidèles au podcast, d'attendre notre épisode, comme vous nous le dites sur les réseaux sociaux, avec impatience pour nos réactions, parce que... Je ne vous le cache pas que depuis jeudi soir, on trépigne. Quentin Fabien, on vous a vu un nombre incalculable de fois dans les médias, dans France Info, à Radio-Canada, dans le monde.

  • Quentin

    Et Thomas, tu es dans le monde. Tu es dans le monde.

  • THOMAS

    C'est con.

  • Quentin

    Et tu as une citation qui, je trouve, est à mettre sur ton CV. Je cite, c'est la course à l'échalote. Dans le monde. Et ça, et ça, mic drop. Voilà. Mic drop. Je te propose que, quand ça sera publié, capture écran, encadré, c'est la course à l'échalote. C'est magique. C'est magique.

  • THOMAS

    Allez,

  • Quentin

    à bientôt. Bisous, bisous.

  • THOMAS

    Bisous.

  • Speaker #4

    L'Eurovision, c'est beaucoup plus qu'un concours de chansons.

  • THOMAS

    C'est de la politique, des coulisses, des drames.

  • Quentin

    Et ça, personne ne vous l'explique comme nous.

  • Speaker #5

    C'est le podcast. Premier média francophone dédié à l'Eurovision depuis 2021.

  • Speaker #4

    Pour continuer nos enquêtes, nos débats et nos analyses sans langue de bois,

  • THOMAS

    on a besoin de vous ! Rejoignez le club 12 points. Vous soutenez le podcast et profitez de bonus exclusifs.

  • Speaker #5

    Avant-première, réduction sur les événements. Et un groupe WhatsApp privé avec nous quatre.

  • THOMAS

    Le club 12 points. On décrypte. En débat. On rit.

  • Speaker #5

    Avec vous !

  • THOMAS

    Souscrivez au club sur notre site internet touf.podcast.com slash boutique

Share

Embed

You may also like