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La nouvelle génération de distillateurs audacieux X Richard Ducret cover
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3 Verres 1 Micro

La nouvelle génération de distillateurs audacieux X Richard Ducret

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51min |04/06/2025
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51min |04/06/2025
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Description

Dans cet épisode, nous recevons Richard Ducret, fondateur de la Distillerie de Lyon, représentant d’une nouvelle génération de distillateurs audacieux. Il nous raconte son parcours, sa vision de l’artisanat et les défis de créer sa propre marque à 20 ans. On parle d’authenticité, de communication, de Lyon comme terrain de jeu… et on déguste un spiritueux de sa maison. Un échange passionné autour d’un esprit libre et engagé.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans notre nouvel épisode de 3 vers un micro. Aujourd'hui on part à la découverte du monde des spiritueux. On a un invité et une chance c'est Richard. Bonjour Richard.

  • Speaker #1

    Bonjour Mélis.

  • Speaker #0

    Donc tu es fondateur de la distillerie Lyon.

  • Speaker #1

    Oui c'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux un petit peu expliquer qu'est ce que c'est la distillerie Lyon pour les gens qui connaissent pas.

  • Speaker #1

    Alors la distillerie Lyon c'est une distillerie qui est implantée à Lyon comme son nom l'indique. C'est assez simple. On est installé dans le 8e depuis 4 ans, depuis début 2021 maintenant, où on avait pour ambition de rapporter les spiritueux à Lyon, parce qu'il n'y avait plus de distillerie dans la ville depuis les années 50, tout simplement. Voilà pour la genèse du projet. On a choisi de se tourner sur le pastis au départ comme premier produit, parce que c'était quelque chose d'assez simple, assez accessible, où il ne faut pas forcément être un grand technicien des spiritueux. pour savoir que le pastis se boit avec de l'eau et des glaçons. Donc, on voulait vraiment avoir cette volonté de parler à tout le monde. Et depuis, on a développé pas mal de produits. On a plus d'une tizaine de recettes qu'on commercialise sous nos marques. Et on fait une trentaine de recettes au total avec les contrats, les sous-traitements, ce qu'on a.

  • Speaker #0

    Ok. Dans notre podcast, on a une petite tradition. On fait toujours une dégustation, un peu pour découvrir tes produits et aussi un petit peu pour décomplexer notre échange. Aujourd'hui, du coup, je trouvais ça plus intéressant que ce soit toi qui choisisse. Donc, dis-nous, qu'est-ce que tu as choisi ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai choisi une liqueur de café qui est un de nos derniers produits en date qu'on a sorti pour l'hiver 2024. Donc, on a lancé en collaboration avec un de nos consultants très proches qui a voulu lancer cette marque D'Youd. J'ai choisi de la faire goûter parce qu'elle était récemment médaillée au concours international de Lyon avec une médaille d'or. On est assez contents. Assez privés, oui. Je trouve que les liqueurs de café, on n'entend pas assez parler. Il n'y a pas beaucoup de références. Et du coup, tout simplement. Ok, avec plaisir. Tu me diras ce que tu en penses. Tu n'as pas besoin même d'aimer le café.

  • Speaker #0

    J'adore ça, donc il n'y aura pas trop de problèmes. Du coup, c'est plus un produit pour déguster comme ça ou à la mixologie ?

  • Speaker #1

    C'est un produit qui est facile, puisqu'on a 17,5 degrés d'alcool.

  • Speaker #0

    Facile à boire si on veut comme ça.

  • Speaker #1

    Assez peu sucré, donc c'est important de faire des produits qui se conviennent à eux-mêmes, sans pas être obligé forcément de les mélanger. Et derrière, on va utiliser une infusion colbrou, une infusion café à froid. On travaille avec les torréfacteurs Moxa qui sont nos voisins dans le litier. Ça va être un produit ou une technique qui permet de ne plus avoir l'amertume du café en quelque sorte, on va être sur une amertume très légère et plutôt faire ressortir le côté parfumé du café, tout simplement. Il y a une petite infusion botanique qu'on travaille nous aussi pour faire quelque chose d'assez parfumé, assez délicat.

  • Speaker #0

    C'est très bon, oui. C'est très bon, surtout que j'adore le café, je ne le sucre pas, parce que je trouve que c'est une petite sacrilège. Je goûte beaucoup de liqueur de café parce que j'aime ça. Et le premier souci, c'est que je me sens d'abord le sucre. Et ça m'anesthésie un peu le palais. Du coup, on ne sent plus le café. Et celui-ci, franchement, très, très bon.

  • Speaker #1

    Je trouve que c'est une tendance qui est en train de changer sur les liqueurs. C'est qu'avant, c'était toujours un ingrédient plutôt dans la composition d'un cocktail. Donc, après, il y avait aussi le sucre. Donc, on mettait beaucoup de sucre pour pouvoir faire la construction comme ça. Aujourd'hui, on va plutôt être sur des produits qui veulent se suffire à eux-mêmes. On a besoin de... Le sucre est moins à la mode aussi, il faut dire ce qu'il y a. Donc, voilà. On essaie de suivre ces tendances-là.

  • Speaker #0

    Ok, super. Merci beaucoup. T'es assez jeune du coup ? Ouais. Est-ce que ça t'érange de dire ton âge ?

  • Speaker #1

    Quel âge je me donne ?

  • Speaker #0

    Je sais pas, un peu. Moins de 30 ans, je dirais, entre 26 et 30.

  • Speaker #1

    Alors si tu veux un secret, encore hier, je suis rentré gratuit dans un musée. Donc moins de 26 ans. J'avais pas le droit, non.

  • Speaker #0

    Moi, je suis à la limite, j'en profite encore.

  • Speaker #1

    Non, mais alors, 30 ans au moins.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. T'as 30 ans.

  • Speaker #1

    Je sais que je l'ai fait.

  • Speaker #0

    Autant mieux, profites-en. Et tu crées ta propre distillerie quand même, c'est assez fou.

  • Speaker #1

    Alors si tu veux savoir, j'ai créé à 20 ans. Donc j'ai 10 ans de métier cette année.

  • Speaker #0

    C'est énorme quand même. Donc tu es devenu maître distillateur, si je ne me trompe pas ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. Après, tu sais mettre... Oui. On se fait plein de piques.

  • Speaker #0

    Et tes alcools, tu vas éviter de s'attraper les foudres de connaisseurs.

  • Speaker #1

    Non, mais à 20 ans, je tombe dedans, on va dire, pour de bon. C'est plutôt là où je commence à trouver ma première recette. Et derrière, on en fait quelque chose. Alors, je parle en, je dis avec mon petit frère. Donc en France, je comptais là-dessus originaire. Donc notre famille n'était pas du tout dedans. Après, quand tu es en Franche-Comté, tu as toujours un oncle, un voisin, un truc. Il y a des alambics partout, il y a des liquards partout. Puis il y a des sapins, il y a de l'agentiane, il y a des ingrédients partout. C'est la nature, donc c'est assez prudent. Et la culture est très forte, parce que c'est un pays de distillerie. Voilà, Pontarlier, l'absinthe autour. Quand on a monté notre affaire, donc du Créfrère, ça s'appelait. On était la dixième distillerie dans les 80 kilomètres.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même. Donc c'était vraiment le bassin des distilleries.

  • Speaker #1

    Et le niveau est super haut, donc tout de suite, il faut que tu sois bon. et tu n'as pas 5-6 chances si tu y mettes.

  • Speaker #0

    Et peut-être une question bête du coup, c'est quoi un bon spiritueux pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui. Moi, je pense... Mais c'est très subjectif. Je pense qu'il y a des bons spiritueux qui sont très simples. Des trucs qui ne sont pas du tout... Pour les amateurs, qui sont là pour être faciles, qui sont là pour être accessibles, ces spirituels-là sont nécessaires pour que les gens puissent entrer dans notre monde aussi, pas que ce soit trop compliqué, pas que ce soit trop cher, pas que ce soit trop difficile à comprendre, même techniquement, le produit. Ça ne veut pas dire qu'ils sont faciles à faire, en fait, parce que surtout sur les grosses, grosses marques, et des fois des trucs qui sont fabriqués pour le monde entier, les distillateurs ont un boulot qui est très différent du mien, on va dire. Mais qui est tout aussi très compliqué parce qu'il cherche à maîtriser une multitude de paramètres, à faire de la...

  • Speaker #0

    Tu dirais qu'ils sont plus chimistes que toi, peut-être ?

  • Speaker #1

    Il y a de la chimie partout, on va dire qu'ils ne sont pas sur les mêmes objectifs.

  • Speaker #0

    Même les alambics sont complètement différents, c'est...

  • Speaker #1

    Je crois qu'il y a une marque de whisky qui est distribuée en grande distribution, alors ça ne plaît pas. Derrière, c'est des volumes fondamentaux. Parallèlement, oui. Parallèlement, oui, pardon. Par contre, la couleur est toujours la même parce qu'après, il y a un peu des colorants, des trucs, mais... Ne change pas. C'est comme dans le champagne, tu sais, ils font des trucs... Oui, oui. C'est des volumes monstrueux. C'est pas la même finalité. Alors tu peux avoir toujours un autre maître assembleur qui va chercher à faire des dingueries, chercher la complexité, enfin vraiment composer avec beaucoup de choses, faire des vraies symphonies, c'est très différent. Les deux vont être des bons spiritueux, tu vois. Après, c'est comme quand tu vas au musée, tu demandes à un mec « Est-ce que c'est une belle peinture pour toi ? » Tu vas avoir la même réponse.

  • Speaker #0

    Donc, ouais, pour toi, c'est abstrait dans le sens où... Même, je pense, on peut le rattacher à l'univers du vin. Il faut du vin pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Moi, ce qui me fait vibrer, c'est quand le mec, il a cherché à raconter quelque chose. Tu es en face et tu captes un peu. Tu dis, peut-être que je ne capte pas, mais moi, dans la tête, ce que je bois, il y a un message. Il y a des trucs à raconter. Après, derrière, c'est l'instant aussi. Tu te dis, tiens, ça, j'ai goûté. Alors, je suis moins réceptif en ce moment. Peut-être que je vois ça l'hiver avec des potes ou machin. ou peut-être dans un cocktail et compagnie. Ça dépend. Et du coup,

  • Speaker #0

    c'est vraiment comme ça que tu le vois quand tu crées un alcool, par exemple ? Tu cherches d'abord une émotion, tu as une botanique, ou c'est de la demande du client ?

  • Speaker #1

    Ouais, il faut de l'inspiration, déjà, c'est sûr. Des fois, tu as des clients, ils veulent quelque chose, ils n'ont pas tous à te parler un peu artistique, on va dire. Après, j'ai envie de dire, c'est vraiment le métier de celui qui conçoit leur set, qu'il soit distillateur, assembleur ou quoi que ce soit. C'est un truc à part, faire de la conception. Derrière, tu pars d'une feuille blanche, tu cherches à écrire quelque chose, que ce soit... Un tableau, un spiritueux ou une recette de cocktail, une recette de cuisine, derrière, il faut que tu sois avec des étincelles un peu dans la tête. Il faut que tu sois curieux, que tu voyages, que tu t'intéresses à des trucs, que tu découvres des ingrédients, des choses comme ça. Il faut que tu arrives à insouffler une âme dans un truc. Si tu ne bosses que marketing, pour moi, c'est moins intéressant. Il y a des produits marketing qui marchent, qui sont bien. Il faut tout,

  • Speaker #0

    je pense, dans la monde.

  • Speaker #1

    Moi, aujourd'hui, je pense que je ne suis pas là pour ça sur le marché. Je ne me sens pas dans cette mission-là.

  • Speaker #0

    paradoxalement peut-être entre guillemets, mais tu vas, je pense, plus nous l'expliquer. Tu commences par le pastis, qui est quand même un alcool très, très connu, comme tu l'as dit. Pourquoi le pastis ?

  • Speaker #1

    Tu te suis moi aussi au départ. Alors, à Lille, on est tout le monde de Père Véritard. Mon premier Ricard, j'ai bu, j'avais 20 ans. Nous, après, après parler, on est les anisés de Pont-de-Paix, donc t'as du Girard de Marche, qui sont des descendants directs de l'absinthe.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça, l'absinthe a un goût d'anis pour les gens qui ne le savent pas. il faudrait que tu la descendes ça

  • Speaker #1

    Il a fait des analyses directement sans la plante d'abstinence, qui était très herbacée, très médicinale un peu, puisque c'était une autre époque aussi. Et derrière, ça s'est fait très vite, on a eu le passif sans prouvence qui est arrivé. Je te rends compte.

  • Speaker #0

    Non, non, mais c'est juste, c'est vrai que c'est très connoté sudiste, on va se le dire aujourd'hui. On a le fichier un peu pétant que l'on enseigne, mais ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    C'est différent, c'est-à-dire que si tu prends ce qui se fait dans le doux, il y a moins de réglisses, on est plutôt sur des choses qui ont beaucoup de caractère, qui sont très aiguisées.

  • Speaker #0

    Ok, donc vraiment, tu peux avoir une palette aromatique qui peut être hyper importante et très intéressante. Le tien a été primé il n'y a pas très longtemps, si je ne me trompe pas. Oui, c'est ça. Félicitations déjà.

  • Speaker #1

    Merci. On a besoin de se faire connaître du coup, et puis c'est intéressant de savoir ce qu'on fait, si ça plaît ou pas.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton avis un peu sur les prix ? Est-ce que pour toi, c'est un rite de passage pour te faire connaître ? Il faut participer à des concours ? Est-ce que tu arrives à un point où tu te rends compte que tout le monde peut être primé ?

  • Speaker #1

    Je pense pas tout le monde.

  • Speaker #0

    Tout le monde dit qu'il faut s'inscrire, qu'il faut payer, donc c'est sûr que potentiellement...

  • Speaker #1

    Après, ceux qui pensent ça, il faut qu'ils aillent s'inscrire en juré. Pour pouvoir mettre autour de la table et qu'ils se rendent compte aussi du nombre d'échantillons. Moi, je dis ça parce que je le fais. Forcément, je suis le mec, j'aime des prix, je veux pas te dire que je ne trouve rien, etc. Alors il y a des concours qui sont très différents de d'autres. Tout le monde ne marche pas pareil. Si tu prends le concours Général Agricole, tu as un agent de la Chambre de l'Agriculture qui vient choisir au hasard dans ta production, mettre des sélects,

  • Speaker #0

    etc. Ah oui, ça peut aller, ok.

  • Speaker #1

    Si tu prends le concours de Lyon, alors tu envoies ce que tu veux. Par contre, tu as des agents qui vont faire des prélèvements sur les produits médaillés, ils gardent des témoins. Bien sûr,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Et ils comparent, savoir si tu n'as pas envoyé un truc un peu... Oui,

  • Speaker #0

    au cas où si tu n'as envoyé que la bouteille parfaite... Mais c'est bien de le dire aussi.

  • Speaker #1

    Il y a des concours qui sont très chers, qui sont complètement sans aucune mesure comme celle-là, ou derrière, là, tu ne sais pas si c'est un peu business ou pas.

  • Speaker #0

    C'est ça parce que je me mets un peu du côté consommateur. J'avoue, moi je suis plus vain que spiritueux, je m'y intéresse de plus en plus, j'aime beaucoup ça, mais du coup je connais moins. C'est vrai que les médailles c'est un peu réconfortant pour quelqu'un, il peut y avoir ce truc de « ouais mais est-ce que ça l'est pas trop ? » « Est-ce que c'est pas marketing aujourd'hui ? »

  • Speaker #1

    Peut-être, sur certains, je vais te dire, alors nous on s'en sert évidemment pour communiquer. Moi je suis distillateur, arrivé dans une ville où les gens sont déjà... pas forcément de branchés spiritueux, parce qu'à Lyon, tu avais beaucoup de grandes marques qui étaient là. Là, on est sur Paris, parce que ça n'a plus un alambic, on doit leur expliquer que ça les concerne aussi, et compagnie. Donc quand les médias commencent à raconter, regardez, le passé c'est à Lyon, ils ont fait mieux qu'à Marseille, ça fait un peu le buzz. Là, on est content parce qu'on se dit, au moins les gens autour de nous se sentent concernés. C'est la seule mission. Après, derrière, tu te réinscris, tu regagnes, tu te dis, OK, c'est cool. On fait de la constance, on fait de la qualité. et la dénonce. deuxième recette, l'anis d'égone rouge, que je peaufine depuis 2-3 ans, qui est parti d'un médaille de bronze, qu'a fait après médaille d'argent, et cette année, il gagne 3 médailles d'or.

  • Speaker #0

    Challenger quoi !

  • Speaker #1

    Tu peaufines et derrière, ça rassure les gens. Comme tu dis, tu dis voilà, nous, l'recette, elle bouge, on a vraiment envie de faire mieux, de faire mieux. Une année, tu gagnes des trucs, tu te dis bon, on est content. Et derrière, après, chacun va avoir son avis dessus, surtout le pastis, parce que le pastis, derrière, tu choisis un bouquet à un moment donné aromatique, qui peut être très différent d'un autre. Enfin, chacun ses goûts.

  • Speaker #0

    Je pense que t'as... pas très longtemps, tu as fait un très bon comparatif, c'est celui de l'art. C'est-à-dire que moi, je peux trouver un tableau très joli et toi un peu moins, ou vice versa, et ça ne veut pas dire que c'est mal fait.

  • Speaker #1

    Je peux te dire, il y a même le moment qui change. Oui,

  • Speaker #0

    aussi, oui. Il y a trop d'aléas, je pense. Même la température, typiquement, nous, on l'a goûté comme ça. Si on mettait des glaçons, ce serait un peu plus noyé. Mais est-ce que si des gens préfèrent comme ça,

  • Speaker #1

    ils ont ce qu'ils veulent ? Je vais dire, le nid de gaune, je le bois chez mes parents. par an, je compte avec l'eau du robinet, je les trouve différents, j'aime moins.

  • Speaker #0

    Ouais c'est vraiment les minéraux, tout ce qu'il y a, tout peut changer en fait.

  • Speaker #1

    Tu vois les francs-pomptois qui partent en vacances dans le sud, ils emmènent leur bouteille de Montarallier et il y en a qui emmènent l'eau du robinet avec. Ah ouais ! Ce qui est rigolo c'est qu'en fait il n'y a pas besoin d'être un oloc, les gens perculent, il y a une différence.

  • Speaker #0

    Bien sûr, on le sait tous, même dans notre robinet, on le sait oui qu'elles ont tous un goût différent. Du coup toi pour ton pass 6, tu conseilles quoi du coup ? Une oeuvre assez neutre ? Vraiment pour éviter d'altérer ton goût ou à l'inverse ?

  • Speaker #1

    C'est conçu ici avec l'eau de Lyon.

  • Speaker #0

    Ok, donc vraiment tes tests, c'est tu prends le robinet Lyon, t'as testé ? Exactement,

  • Speaker #1

    parce que le client caché, tu fais quoi ? Je lui prends l'eau du robinet et il me la sable fraîche.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est bien.

  • Speaker #1

    Je trouve que c'est ça qui est bien avec ce produit. Mais derrière, tu vas changer une dose d'eau, tu vas diluer un peu plus, tu vas involumer de plus en plus ou en moins, mais le profil aromatique sera complètement différent.

  • Speaker #0

    C'est fou quand même.

  • Speaker #1

    Ouais on s'en rend pas compte mais c'est ça qui est important. J'en profite pour dire jamais glaçons imprimés. dans le pastis.

  • Speaker #0

    Hyper important. D'abord le spiritueux.

  • Speaker #1

    On sert le pastis, on le dilue d'abord d'eau. Ou alors avec de l'eau très glacée, tu ne mets même pas de glaçons dedans. Oui,

  • Speaker #0

    ça c'est un choix de...

  • Speaker #1

    Tu mets le glaçon, tu le mets à la fin.

  • Speaker #0

    Toujours à la fin,

  • Speaker #1

    au pied. Quand on met du pastis au frigo, il va pailleter,

  • Speaker #0

    il va y avoir des paillettes.

  • Speaker #1

    L'huile essentielle d'anis, en fait, qui est au froid, devient solide, ça fait des cristaux à l'intérieur. Et ça peut se passer, quand tu mets le glaçon directement dedans, ou un chouk thermique, c'est pareil. OK. Et à ce moment-là, en fait, le fait que tu fasses précipiter des composés en cristaux, tu ne vas pas les sentir, tu vas les perdre au niveau du goût.

  • Speaker #0

    Donc, la sauce, si on en a besoin, s'il fait plus chaud, on le met à la fin.

  • Speaker #1

    Sur un lieu pastis, bien, c'est pas très grave, tu ne l'ouvres pas grand-chose, on va dire. Si tu mets le prix dans une bonne bouteille, je ne parle pas que du mien, c'est très important. Parce qu'après, on a des gens qui sont déçus, qui disent, tiens, c'est bien. Oui,

  • Speaker #0

    ça a changé de goût.

  • Speaker #1

    Ou alors, quand il voulait me le vendre, j'avais goûté, c'était mieux, il a l'impression de se faire...

  • Speaker #0

    Ah oui, il y a toujours ce truc où les gens disent « Non mais c'était mieux quand je l'ai goûté au magasin. » Mais il peut avoir. Simplement un glaçon des fois peut tout changer quoi.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Ok. Après c'est mieux quand tu goûtes au magasin en général. Si le mec est passionné, il te fait le discours, il t'explique, il fait bien son boulot, c'est le magasin.

  • Speaker #0

    Et du coup, on va faire un peu les petits tips. Tu conseilles de garder les spiritueux pas avec de la lumière du coup fermé,

  • Speaker #1

    c'est quoi ? Ouais alors en général, le spiritueux tu le gardes forcément debout.

  • Speaker #0

    Donc pas dans une cave à vin, pas à température, ça peut être à température ambiante ?

  • Speaker #1

    Alors je vais te dire, ça dépend, tu vas voir des choses... Le pastis, c'est quelque chose d'assez sensible. Donc surtout pas au frais, comme je disais. Évitez la lumière.

  • Speaker #0

    et ensuite à température ambiante et puis tout simplement alors ça c'est si j'en étudie c'est tous les spi non mais voilà de manière classique écoutez surtout s'il ya du léger en fait parce que c'est plus fort en alcool ça attaque quelque chose à 40 50 degrés sur les cognac maniaque tu couches la bouteille tu vas tu vas taquiner le bouchon du roi mais il y a beaucoup de gens qui sont plutôt dans le vin amateur etc ils achètent une ou deux bouteilles d'alcool ils font ça avec couche Oui,

  • Speaker #1

    tu peux te dire je vais le conserver comme le vin, alors qu'au contraire il ne faut pas. Mais c'est vraiment deux univers complètement différents sur la manière peut-être de voir les choses. Mais en même temps, il y a beaucoup de choses qui rassemblent. Et même avec le café, je trouve, tout ce qui est torréfaction et tout. C'est vraiment travailler une palette aromatique.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de choses. Je m'intéresse aux cigares aussi, si tu veux savoir.

  • Speaker #1

    Tu fais un peu des accords ?

  • Speaker #0

    Il y a des accords, mais c'est pareil, il y a des terroirs de tabac, il y a des fermentations, des restrictions, etc.

  • Speaker #1

    Mais c'est ce que je trouve passionnant, tout ce qui est spiritueux, vin, café, cigare, comme tu dis, ce fait de « je ne saurais jamais tout » ou « j'aurais même jamais goûté à tout » , c'est un rêve, je pense, de tout le monde. Mais ce n'est pas grave, je trouve. Il y a ce truc, le bébé qui meurt.

  • Speaker #0

    Il faut être en France aussi, un pays culturellement où on a une éducation du goût. tu vois, on a une curiosité qui nous a suffit et puis après si tu veux prendre le truc qui me fait toujours rire quand tu vois les étrangers, c'est le vocabulaire nous pour parler de ce qu'on ressent sur le palais tu te dis voilà, il y a du corps,

  • Speaker #1

    c'est ce qu'on est beaucoup plus précis tu trouves ?

  • Speaker #0

    tu peux utiliser tous les mots du monde en France, ça va avoir du sens tu vois, je trouve que c'est rugueux c'est volumineux,

  • Speaker #1

    machin et on sait à quoi ça correspond entre nous on arrive en anglais,

  • Speaker #0

    la boîte à outils elle est...

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Merci.

  • Speaker #0

    Tu parles d'un vin, tu parles d'un alcool, tu peux en parler pendant des heures. Tu peux écrire une personne, tu peux inventer une personnalité. Comme tu dis, tu peux en parler pendant plusieurs minutes. Et c'est vrai que ça, c'est le symptôme français, je trouve.

  • Speaker #1

    Même nous, ça va très loin. Il y a des méthodes, il y a des meufs à qui je pense qui ne veulent pas mettre des termes, tu sais, genre corsé ou autre. Ils veulent plus que tu parles la vague ou tes émotions à toi. Et par exemple, on ne va pas avoir le même souvenir, mais on veut dire la même chose. Et pour nous, c'est normal, il n'y a pas de problème. Et peut-être, comme tu le dis, à l'étranger, c'est un peu... Par exemple, le Wineset, qui est anglais, demande des choses très cadrées. Un cadre,

  • Speaker #0

    un cadre.

  • Speaker #1

    Mais je pense que c'est la manière qui est plus vue à l'intérieur de ce monde.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est le nid du WCT. J'ai du mal à rester justement dans le truc.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est vraiment très cadré. C'est amer, sweet, enfin bref. Et tu ne peux pas, entre les deux...

  • Speaker #0

    C'est là que tu vois que c'est une méthode, C'est bien pour ces deux thèmes.

  • Speaker #1

    Oui voilà ça donne des armes quand même pour avoir un petit peu plus l'envoi.

  • Speaker #0

    Ça reste de l'art on a dit donc il faut se laisser vibrer dans la poésie, tu peux sortir tout ce que tu veux, de toute façon c'est la partie subjective, à partir de là il y a rien du tout qui t'empêche de dire ce qui te passe par la tête.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui tu t'installes à Lyon du coup, Lyon ville de la gastronomie, c'est pour ça ou ?

  • Speaker #0

    Il paraît ouais, il y a beaucoup plus de synergie.

  • Speaker #1

    Et c'est vraiment pour ça que tu as choisi Lyon ? Ou juste tu t'es dit je veux une plus grande vie, je veux un nouveau défi ? Ouais,

  • Speaker #0

    et puis quand je suis allé, il n'y avait rien. Alors j'avais déjà un peu des clients aussi ici, parce que j'ai fait mon école à Saint-Etienne où j'étais passé.

  • Speaker #1

    Ouais, donc tu es vraiment dans le triangle.

  • Speaker #0

    J'avais un peu ce truc où moi je venais livrer à Lyon et je voyais toutes ces affaires qui tournaient, les produits et tout, qui venaient d'ailleurs et je me disais tiens, ils vont bien.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Il y a une synergie. Parce qu'en fait, tu parles de la gastronomie, mais qu'est-ce que ça veut dire ? C'est-à-dire qu'il y a plein de produits aussi sous la main.

  • Speaker #1

    Et il y a cette culture, comme tu dis. Est-ce que peut-être c'est plus facile d'avoir un client ici, inspiré de chez eux ?

  • Speaker #0

    Les gens sont curieux. Je fais du rhum, franchement, si j'avais fait du rhum au bout du milieu de la montagne, ils auraient moins parlé aux gens.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Il y a des produits forts là-bas, avec une quantité forte. Les gens, ils sont attachés, ils ont leur repère. Ils sont très bons aussi,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de soucis.

  • Speaker #0

    C'est un autre parti.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, du coup, tu en as fait un. Tu peux plus de 10, tu nous as dit.

  • Speaker #0

    C'est ça, donc on touche un peu à tout. Donc on a la gamme anis d'égone, donc les anis d'égone en deux recettes. On va avoir toute une gamme de liqueurs aux fruits crépuscules, des liqueurs qui sont, pareil, très faibles en alcool, à 17,5. L'innovation, on va dire, c'est qu'il y a une vraie teneur en fruits dedans.

  • Speaker #1

    Pas de sucre.

  • Speaker #0

    Donc tu secoues la bouteille d'envers, il est sale, puisqu'il y a de la pulpe, il y a les pectines et un peu les trucs. Tu goûtes la myrtille, tu as des petits pépins.

  • Speaker #1

    Ok, donc vraiment, tu rajoutes même de la mâche ?

  • Speaker #0

    Il faut le scouer, parce que t'as le... Ok ! Et ça plaît, en vrai, moi je me cassais la tête, je suis de la vieille école, tu vois, je voulais sortir un truc nickel, filtré et compagnie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu les stéréotypes qu'on a, entre guillemets, attention, qui sont pas mauvais ou bons, c'est juste, même peut-être pas la conservation.

  • Speaker #0

    C'est un peu le cas aujourd'hui aussi, en fait, parce qu'on a fait goûter comme ça en boutique, et en fait les gens ont kiffé, ils ont dit, bah ouais, au moins ça monte pas, c'est authentique, tu vois alors un peu comme cette tendance un peu vin nature et je cautionne

  • Speaker #1

    Oui, mais il y en a pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Je te recherche là où on se dit, tiens, j'ai jeté un truc à la framboise, mon verre est taché, il y a des morceaux de framboise qui collent, ça donne une texture, un corps et tout.

  • Speaker #1

    Puis on sait aussi que c'est vraiment le fruit. Je pense qu'aujourd'hui, on a un meilleur réveil que peut-être il y a quelques années. Et eux, des choses comme ça, on est plus réfractaires. Ouais, je pense voir les... Vraiment, attention, il faut le mélanger. C'est naturel, c'est normal. Je pense que ça rassure les gens.

  • Speaker #0

    Ça, c'est une idée aussi, ouais. Enfin, pour certains, je dis ça parce qu'ici, on découvre un peu le truc, en fait, avec le fruit. On a ce liqueur de café que je viens de te faire émettre. On a toute une gamme un peu plus, on va dire, technique, des plus petites productions, qui, disons, sont un peu plus chères aussi pour les cafés et compagnie. rhum blanc, rhum épicé, on a du rhum qui vieillit, je te parle, du gin, on fait de la vodka au cigare.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #0

    Je trouvais ça dommage que le non-fumeur puisse pas s'intéresser un peu à ces notes qui sont quand même très précises,

  • Speaker #1

    très particulières. On a pensé plutôt au non-fumeur qu'au fumeur qui pouvait pas se fumer. C'est hyper intéressant.

  • Speaker #0

    C'est des notes qui existent pas, qui font gic, un peu de feuille morte.

  • Speaker #1

    J'avoue, moi je fume pas, donc je connais pas du tout. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Mais encore, je pense que je suis encore sur le début.

  • Speaker #1

    tester comme ça prenait même si il ya un truc à faire et après on a toute une gamme qui est dédié en vrac les recettes exprès ou là c'est pour les professionnels chr enfin ok donc aujourd'hui donc tu as deux métiers entre guillemets pour vraiment séparer ta distri lyon tu vends tes alcool et voilà sous tournant on a une marque on est de base est donc créé les recettes on conçoit le maquillage fait dès la description c'est à vous voilà et toucher 100% et vous faites 100% et il ya une gamme Moi j'appelle plus Marc Blanche entre guillemets.

  • Speaker #0

    Alors c'est encore différent.

  • Speaker #1

    C'est différent, ok.

  • Speaker #0

    Le vrac en fait c'est vraiment des recettes qu'on a fait pour le vrac.

  • Speaker #1

    Ok, et vous mettez que c'est dit Cyril Nyon du coup ? Ouais bien sûr. Ok, donc là tu mets ton nom. C'est ça. Et est-ce qu'il y a un troisième volet du coup ? Moi ce que j'appelle Marc Blanche c'est tu distilles, mais entre guillemets on n'est pas au courant.

  • Speaker #0

    En fait on est sous 13 ans.

  • Speaker #1

    Voilà c'est ça. C'est des gens comme vous et moi qui peuvent venir te voir et te dire te dire écoutez moi j'ai un projet je veux que tu aies ma vodka par contre un alambic Ton savoir-faire, attention, ma digitalisatrice, ça ne te fait pas un cours. C'est un alambic, ça coûte très cher. On va dire à partir de 20 000 euros si tu veux un truc un peu potable, entre guillemets.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Mais à côté de ça, il faut tout savoir, il faut savoir l'utiliser.

  • Speaker #0

    Et ça va avec l'alambic, tu as la cuverie, tu as l'emblouté rouge, tu as tout ça. Donc,

  • Speaker #1

    généralement, des fois, quand tu veux tester, ou juste aussi, il y a des gens qui sont meilleurs en marketing, ou en création de produits ou autre.

  • Speaker #0

    Ça peut être des gens qui ont un projet de dissuasion,

  • Speaker #1

    qui veulent tester, qui font un truc... Et du coup, voilà, ils viennent te voir et te disent « Salut Richard, moi j'aimerais créer une vodka. Je ne sais pas, moi je viens du Sud, donc je veux qu'il y ait de la lavande. Est-ce qu'on peut travailler ensemble ? » Et ils vont travailler ensemble.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Ok. C'est comme ça que ça se passe.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est de plus en plus…

  • Speaker #0

    Tu fais tout de la zen sur nos produits, si tu veux.

  • Speaker #1

    Tu l'accompagnes vraiment.

  • Speaker #0

    On peut accompagner quelqu'un de la zen. Alors, en général, pas forcément tout le temps. On peut, tu vois, mais je suis toujours un graphiste, machin. Oui,

  • Speaker #1

    mais tu chapotes un peu quand même, tu l'aides du coup.

  • Speaker #0

    Parce que nous, après, on connaît les acteurs, les fournisseurs, on sait ce qui est possible, on sait ce qui est cher, ce qui est moins cher. On conseille, on sait comme ça. Et après, ça dépend, on n'intervient pas forcément sur tout un projet. Il y a des fois, il y a juste des gens qui viennent avec...

  • Speaker #1

    Qui ont la recette, qui veulent du tout.

  • Speaker #0

    Par exemple, même un brasseur, il vient avec de la bière ratée, il dit, tu peux me dissiler, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, il peut tester, il fait un truc,

  • Speaker #0

    voilà. Sur la prestation, c'est le truc le plus simple.

  • Speaker #1

    Ok, ouais non mais vraiment tu peux faire de tout Petite question, je me pose comme ça Est-ce que des fois, on arrive, on te dit je veux faire un pastis, t'as pas ce truc, ah purée c'est un concurrent, enfin ça peut être un concurrent. Est-ce que tu le ferais ? C'est vraiment cette notion de concurrence, on en parlait dans un autre podcast ou avec une autre invitée, au final on s'est peut-être dit la concurrence c'est peut-être les autres boissons au final, c'est pas entre...

  • Speaker #0

    Ça dépend.

  • Speaker #1

    Du coup c'est une vraie question.

  • Speaker #0

    La concurrence ça va loin la concurrence.

  • Speaker #1

    Ce que je veux dire c'est est-ce que, je sais pas moi, on vient sur un pastis parce qu'on parle de ça, donc il est très proche de ta recette quand même.

  • Speaker #0

    Alors si c'est moi qui le fais, forcément, tu as le même mec, tu as le même outil, le même endroit, les plantes viennent du même fournisseur.

  • Speaker #1

    Et ça ne te gêne pas qu'ils soient dans les mêmes allées que toi ?

  • Speaker #0

    Après, si je fais un bouquet qui est différent, forcément, si je conçois l'artiste, il va y avoir forcément une âme différente sur le produit. Et moi, ça ne me dérange pas parce que plus il y a de pastis, plus il y a de pastis qui se boit, plus il y a de pastis qui vend.

  • Speaker #1

    Mais c'est bien d'avoir cette réflexion.

  • Speaker #0

    On attribue aussi, on met une brique un peu dans le mur, on va dire aux gens, regardez, il y a du pastis. et surtout si c'est un post-it premium. Cette catégorie aujourd'hui elle souffre de ça, elle est en train de reculer parce qu'il n'y a pas de prémiumisation.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment affilié peut-être à la GD, aux grandes marques.

  • Speaker #0

    C'est une vieille réputation, c'est quelque chose qui n'est pas prémium.

  • Speaker #1

    Oui, donc limite si quelqu'un vient et te dit « moi je veux travailler avec toi pour donner une meilleure image au pastis » , au contraire c'est un plaisir plutôt que dire « oula j'ai très grand concurrent, je vais me… » .

  • Speaker #0

    Tout le monde, mon travail c'est de faire des recettes de spiritueux et qu'elles plaisent et qu'elles ont du succès derrière et que ça marche. Derrière, c'est un peu prétentieux de dire non, je ne veux pas me faire... De toute façon, le mec, il va faire faire ailleurs. Ce qui peut être marrant de raconter, c'est que nous ici, alors là, on est au magasin, mais il y a des ateliers où on peut faire son propre pastis. Je ne les donne pas tous, des fois, je les connais qui font, mais quand c'est moi, je goûte souvent, les gens vont me faire goûter parce que... Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est à nous même !

  • Speaker #0

    C'est pas que tu passes une petite après-midi... C'est deux heures et on repart avec son litre de pastis à la fin.

  • Speaker #1

    C'est pas mal !

  • Speaker #0

    en fait, elles me goûtent une centaine depuis le début. Je les trouve toutes bien, elles sont toutes différentes, elles ont fait un truc, c'est super parfumerie, des filles, une fois, elles l'avaient fait avec du musc, et tout, c'était super drôle.

  • Speaker #1

    Oui, donc, oui, tu valais vraiment très long.

  • Speaker #0

    Une fois, il y a un mec, c'était super fruité, à la fin, on avait mis un peu de cognac, pour finir, c'était des potes de prunes, et tout, c'était des dingueries, mais tous, des dingueries, tous, chacun, dans leur direction.

  • Speaker #1

    Dans leur style, et bon.

  • Speaker #0

    Moi, je vais te dire qu'ils goûtent tout ça, je me dis, de toute façon, c'est impossible que de trucs... Oui,

  • Speaker #1

    c'est pareil.

  • Speaker #0

    C'est jamais la même mode, moi.

  • Speaker #1

    Oui, donc aucun risque dans un sens où il n'y a pas de problème. bien parce que tu travailles à l'image du pastis.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Donc c'est hyper intéressant.

  • Speaker #0

    Et à partir de ce moment-là, on réoriente les lances sur le pastis. Et si tu parles de concurrence, on fait vivre le rayon pastis par rapport à un autre.

  • Speaker #1

    Mais ça, c'est sûr. Et du coup, tu sens... Une image changée un peu du pastis ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas objectif, moi, forcément. Ceux que je vais croiser, en général, sont plus...

  • Speaker #1

    Ceux qui sont adeptes à ton produit, à ta catégorie de produit.

  • Speaker #0

    Il y en a qui sont trop difficiles à convaincre. Après, il y a eu des années de matraquage sur certaines marques. Oui,

  • Speaker #1

    on pense à des grands groupes, tu n'as pas la même force.

  • Speaker #0

    On peut pas lancer un cola et avoir la même envergure, ça va prendre un site.

  • Speaker #1

    Et sur les autres alcools, qu'est-ce qui fonctionne aujourd'hui le mieux ? Comment tu le vois ? Est-ce que c'est des grandes famines type gin, vodka ? Liqueur, tu nous avais dit que ça fonctionnait assez bien. Ou est ce qu'au contraire, tu trouves que je ne sais pas, tu disais que tu faisais des rhum un peu épicé. Tu peux être assez surpris de comment ça se fait.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est pas alors après nous, il y a des choses qui sont faites pour les amateurs. Et on va dire que ces dernières années, il y a eu beaucoup, beaucoup de nouveautés, beaucoup, beaucoup d'innovations dans le secteur parce qu'il y a beaucoup d'acteurs. Moi, j'ai mis un truc sur une étiquette, personne ne l'avait mis avant, compagnie.

  • Speaker #1

    C'est bien,

  • Speaker #0

    des fois c'est un peu... alors ça tire évidemment le...

  • Speaker #1

    Oui mais je comprends que quand t'as une idée, ça fait un moment que tu la travailles, tu vois, 6 mois après, y'a qu'un coup qu'il a fait, ça peut... Ah non,

  • Speaker #0

    alors pas forcément comme ça, je veux dire, c'est que t'as eu le jean à la mayonnaise.

  • Speaker #1

    Ok, ouais mais y'a de tout.

  • Speaker #0

    Ou t'as de tout, alors ça tire toujours la course à l'innover, alors ce que je veux dire c'est que c'est bien, parce que dans le marché concurrentiel, ça te force à être sur une optique de R&D, etc. Présenter des réactions de fonds.

  • Speaker #1

    C'est pas un peu trop. Je sais pas, alors c'est un vrai débat, est-ce que...

  • Speaker #0

    Je déteste son enfance, je veux juste te faire goûter des dingueries, des trucs, mais en fait à un moment donné, est-ce qu'on n'est pas aussi juste ridicule à vouloir dire « Tiens, ben regarde, on a fait quelque chose pour que les concurrents se tiennent garde. » « Ah ben, il y en a,

  • Speaker #1

    il faut y aller peut-être. »

  • Speaker #0

    Ouais, et puis en fait les gens ne comprennent pas derrière le produit, ce qui va nous chier des conneries. J'aime bien le djinn à la mayonnaise parce qu'en fait ça n'a aucun sens.

  • Speaker #1

    Ouais, mais est-ce qu'il y a ce truc où tu vas le voir et tu vas dire « Trop cool » et D'où une deuxième question, les gens ils reviennent combien de fois à t'acheter un spirituel ? Parce que ça se consomme pas en une soirée. Typiquement, une bouteille de vin, que tu sois 2, 4 ou 6, tu l'ouvres, c'est fini. Tu vas la garder max en 2 jours. Toi, potentiellement...

  • Speaker #0

    C'est pas de bol, on est brouille.

  • Speaker #1

    Non mais c'est vrai, parce que potentiellement, je sais pas, je vais acheter du coup le café, je vais le rembourser tous les jours, donc je vais la garder, je pense en temps moyen, ça fait quoi, 6 mois, 1 an quand même ? Parce que je pense que les gens... Tu vas voir les gens qui sont au cocktail,

  • Speaker #0

    tu vas voir les gens qui sont...

  • Speaker #1

    Oui, après il y a la mixologie aussi.

  • Speaker #0

    Sur des dijots comme ça, un peu facile, tu sors en repas de famille,

  • Speaker #1

    tout le monde va te donner des bouteilles. Ça tourne envers un peu plus quand même que...

  • Speaker #0

    Parce qu'on n'est pas sur des produits techniquement identifiés. Et c'est aussi le but, ce qu'il faut toujours chercher à faire. C'est pour ça que nous, on a quand même une gamme où je te dis que c'est la gamme technique, entre guillemets. Parce que ça, bah oui, c'est des bouteilles, on va les vendre. Et le mec, au bout d'une année, il n'est pas revenu. Mais en même temps, ce n'est pas le but. c'est parce que le gars c'est un collectionneur et lui ça l'éclate, il partage avec d'autres collectionneurs c'est moi qui l'éclate aussi en tant que distillateur Mais derrière, tu sais que c'est pas ça qui paie le loyer, forcément.

  • Speaker #1

    Il faut un équilibre.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai de la chance parce que dans ma gamme, j'ai tout. Moi, j'arrive à m'investir sur des trucs. On a d'autres défis de constance, de qualité, sur des trucs avec plus de volume. On a des défis où il y a des gammes où on va essayer de faire moins cher parce que l'élection free, c'est pas fait pour les chèvres.

  • Speaker #1

    Et il faut rentrer sur le marché aussi, il faut un peu de tout.

  • Speaker #0

    Exactement, donc on travaille un peu sur tous ces tableaux. Et c'est vrai qu'à un moment donné, il faut rester un minimum simple. parce que nous on est dedans on se rend pas compte sur on est passionné en fait de la veille concurrentiel on se dit tiens lui la novice il a innové ça ils ont fait dans un fût de machin infinie chez compagnie et tri etc tu as un client il passe la boutique lui finit je sais pas ce que c'est ici ils sont contents parce qu'ils peuvent tout goûter les trucs et en fait le make good ça lui plaît on n'a pas besoin de savoir que tu as mis quatre ans que tu allais quoi enfin angoisse tu mets ça dans du vin pétillant tu vas voir et tout et ça mais c'est ça qui marche et la mission est attention parce que je trouve que la mission est un peu plus loin que ça c'est que Les consommateurs d'alcool sont quand même en train de diminuer, et derrière on ne peut pas être avec quelque chose, tomber dans un snobisme, si tu veux. Je veux dire, si tu as des jeunes qui s'intéressent de moins en moins à l'alcool en général, surtout le spi, parce que tu vas dire, voilà, c'est fort, c'est cher, etc.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que oui.

  • Speaker #0

    Il faut faire attention, parce que dans les stades, tu as les gamins qui vont acheter leur jacquot.

  • Speaker #1

    En fait, il y a un peu de tout. On est un peu, tous les deux, je pense qu'on fait partie de la génération où on consomme moins que nos parents, mais ça part d'un principe simple. Des gens ne boivent pas tous les jours, je pense. Moi, je me rappelle, mes grands-parents, tous les midis, ils avaient son verre de vin. C'était un classique. Il n'y avait pas de problème avec ça, mais c'est vrai que nous, on l'affilie plus à un moment ou à autre chose. Donc, on va moins en boire tous les jours. Et puis, il y a ce truc où tu tasses. Allez, 18 ans, ce qu'il faut la majorité pour consommer de l'alcool. Et tu commences avec des choses pas très bonnes, il faut le dire clairement.

  • Speaker #0

    Je vais te dire un truc que moi je constate depuis des années, et là c'est un point de vue très perso, concurrence directe, indirecte. Je parlais de l'ecstasy, tu vois. Un jeune, tu vois, il va aller en soirée, il va...

  • Speaker #1

    Il va aller plus vers des drogues que peut-être de l'alcool.

  • Speaker #0

    Il a acheté 10 balles un truc.

  • Speaker #1

    à ne pas consommer ce qui est ici. Il y a consommer avec modération, et là, c'est dessus. S'il vous plaît,

  • Speaker #0

    ne me le faites pas. De toute façon, je te décris quelque chose. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est un peu une société, on peut en parler. C'est un peu une société.

  • Speaker #0

    C'est que, genre, tu as un billet de 10 euros dans la poche, tu vas planer pendant 6-8 heures. Oui,

  • Speaker #1

    que t'as acheté un verre,

  • Speaker #0

    par exemple. Exactement. Donc, toi, derrière, t'arrives, tu dis, Il va se dire, ok, c'est cool, c'est artisan, ou je sais pas, le projet il me plaît, les mecs sont jeunes, ils ont une approche qui est cool, la bouteille est jolie, etc. Mais tu vois, nous, il ne faut pas que ça soit excessif, il faut que ça soit bon. Le mec, il faut que ça lui parle derrière, il faut qu'il ait envie de basculer dans notre monde, qu'il se dise, tiens, ok, c'était cool, ça m'intéresse. Enfin, tu vois, tu portes vraiment le drapeau pour toute la catégorie derrière.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, on ne dit pas qu'il faut consommer plus, enfin, on n'encourage pas les gens à consommer plus.

  • Speaker #0

    Il faut qu'il ait une raison de venir, c'est surtout ça.

  • Speaker #1

    Et quelque chose aussi, je pense que... ça te gêne moins peut-être de travailler plus en spirituel, de le mettre à 5 ans plus cher aussi, ou 10, je ne sais pas, parce qu'il y a le finish, il y a beaucoup de choses, et que peut-être quelqu'un vienne peut-être deux fois moins, mais ce n'est pas grave, parce que tu te récupèreras, il y aura une autre dynamique.

  • Speaker #0

    Mais s'il vient, il faut qu'il ait le...

  • Speaker #1

    Il faut qu'il ait cette démarche de venir.

  • Speaker #0

    Qui se dit, bah tiens, en fait, c'est pas ce que je croyais, en fait, c'est pas ce que j'achète depuis les conneries que j'ai eues.

  • Speaker #1

    Et c'est ça, c'est ce que je disais, t'as 17-18 ans je comprends t'as une mauvaise cul enfin je le comprends sérieusement et tu te dis mais Ok, ils sont tous comme ça, je vais aller sur d'autres boissons. Aujourd'hui, typiquement le kombucha, des choses comme ça qui fonctionnent très bien. Le sans alcool, le vin, j'ai l'impression que c'est une nouvelle Eldorado où tout le monde y va. Mais qui peut être compréhensible. Je pense qu'on peut avoir les deux. Il y a même le spiritueux sans alcool, il y a beaucoup de marques.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Moi, je ne sais pas le nom, tu vois, parce que les gens ne savent déjà pas ce que c'est un spiritueux. Oui. C'est con.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Quand tu mets spiritueux sans alcool, je ne sais même pas si légalement tu peux mettre la formule comme ça.

  • Speaker #1

    Alors... Je crois, parce que si je ne me trompe pas, ça dépend des alcools. Tu sais, par exemple, sur le whisky, ils peuvent l'écrire d'une manière, pas d'une autre. Sauf que le consommateur dirait que je suis désolé. Il va en trois ondes whisky, que ça soit écrit avec un H. Oui, mais ça fout le bordel.

  • Speaker #0

    L'égal, pas l'égal, ça fout complètement le bordel dans la tête du client.

  • Speaker #1

    C'est ça, voilà. Et puis, il y a plein de manières de le faire. Il y a soit, ils font, attendez de me contredire, mais soit ils font un peu comme un iced tea, enfin un thé infusé. Tu sais quoi,

  • Speaker #0

    on peut en parler. Je suis allé juger à Lyon Spiritueux D'accord. Le premier jour, j'arrive, tu sais pas sur quoi tu tombes. Et j'en ai goûté, il y en avait entre 24 et 30, je crois.

  • Speaker #1

    Et alors ? Sans citer les noms.

  • Speaker #0

    Alors déjà, très honnêtement, moi j'ai un peu... Alors pas paniqué, mais je me suis dit, OK, très techniquement évalué, ça va être chaud. OK. Je goûte le premier, là je me dis, ouais, c'est super, mais c'est du jus de pomme en fait, quoi, tu vois.

  • Speaker #1

    Ouais, tu sens vraiment la santé.

  • Speaker #0

    Et je me dis, mais c'est un putain de jus de pomme. Je me dis, mais qu'est-ce... Oui, moi, en termes d'expertise...

  • Speaker #1

    Je peux le noter s'il est bio ?

  • Speaker #0

    Oui, après tu goûtes d'autres trucs, et franchement, il y avait des trucs géniales. J'ai connu un truc d'agave, mescalo-tequila, sans alcool, c'était...

  • Speaker #1

    Exceptionnel.

  • Speaker #0

    ...fond. Après, je ne veux pas te dire exceptionnel, parce que forcément...

  • Speaker #1

    Oui, mais je te dis, ok, je peux comprendre.

  • Speaker #0

    Tu parles d'indicilataires, moi je dis, il n'y a pas le kick, les saveurs restent quand même moins, le parfum s'estompe plus vite, mais c'est intéressant. Il y avait des trucs en termes de vin un peu, ou pétillant, ou des... Il y a des producteurs qui compensent avec de l'acidité, avec un peu de...

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça. Il y en a qui vont chercher. Il y en a, je pense à une marque, mais on ne citera pas, qui fait vraiment des spiritueux et qui, après, utilisent la méthode de désalcoolisation.

  • Speaker #0

    Du wood, qui tu parles.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    C'est très bien fait.

  • Speaker #1

    Qui est très bien fait. Et il y en a d'autres, comme je disais, un peu à esti, grand mot, infusion, qui vont prendre une base d'eau et qui vont mettre des aromates et qui vont tester.

  • Speaker #0

    J'étais plus mon client sur ces produits avec de l'amertume, de l'acidité, des choses qui sont équilibrées, qui ont du caractère.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, quand tu enlèves l'alcool, parce que l'alcool, au-delà de donner l'aspect d'ivresse, a quand même une fonction gustative. Parce qu'il y a beaucoup de gens qui vont se dire, ok, si on boit de l'alcool, c'est pour avoir l'accès à l'ivresse. Mais non, en fait, ça a d'autres propriétés.

  • Speaker #0

    On n'en met pas dans le parfum, ce parfum ne boit pas.

  • Speaker #1

    Mais c'est important de le dire, ça a vraiment de la teneur, plein de choses comme ça.

  • Speaker #0

    La conservation aussi, ça conserve les arômes, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est pour ça que quand les gens s'attaquent au sans-alcool, déjà, il faut des bonnes... manière de le faire ou autre. Mais c'est pour ça aussi que souvent, moi, la première chose, c'est que ça n'a aucune longueur en bouche.

  • Speaker #0

    C'est pas exactement ça tombe dans le savoir et qu'on joue. En fait, on ne peut pas avoir pareil sans.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais à un moment, je comprends. Il y a un peu cet aspect social ou moi, je l'ai vu beaucoup dans ma famille ou on fait un apéro improvisé. Au début, on prend un ton, on prend de la bière ou quoi ? Moi, je suis pas très fan de bière, je l'avoue. Je commence de plus en plus, mais je suis pas très fan. Donc tu dis, ouais, mais je veux pas ouvrir une bouteille que pour moi, tu vois. Et c'est un peu ce truc social où tout le monde a sa bière, ça sort vite. Et du coup, je me suis dirigée vers le cidre, par exemple. J'adore le cidre. Et mon père est breton, mon flanc, ça vient de lui aussi. Mais du coup, ils font des formes à bière. Dans le fond de mes parents et dans le mien, tu vois, il y a bière et cidre.

  • Speaker #0

    C'est moins fort, le cidre.

  • Speaker #1

    C'est moins fort. Et tu dis, bah... En fait, je me sens... Enfin, je me sentais pas à l'écart avant, c'est un grand mot, mais je fais partie du truc et personne a compris, entre guillemets. Donc je comprends que le truc, tu vois, du sans alcool, il y avait un peu cette réflexion où « Ah, tu bois pas d'alcool » .

  • Speaker #0

    Ouais, moi je suis moins dans le faire semblant, si tu veux.

  • Speaker #1

    Ouais, mais c'est plus, tu vois, tu fais partie au truc et je le comprends.

  • Speaker #0

    Je vais te dire, l'année dernière, j'ai fait 4 mois et demi sans alcool, pour le sport.

  • Speaker #1

    Ça va, tu as tenu.

  • Speaker #0

    C'est sûr que je tiens, mais en fait, c'est juste que par contre, je cherche pas à faire semblant. T'as des super boissons au gingembre, au compagnie, t'as du caractère et tout. Moi, je ne me mets pas une bière sans alcool, ça ne me fait pas du tout marrer. Tu vois, tu te dis que tu es vraiment alcoolique, le goût me manque, je dois faire... Ouais, j'ai besoin de ma dose. On a quand même plus de volonté que ça, tu vois.

  • Speaker #1

    Pour toi, je te dis tu ne consommes pas d'alcool, il n'y a aucun problème à ça. Et ben, va sur d'autres boissons qui sont plus que bonnes. Attention, nous, on y va de temps en temps.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, je pense, pour les barman après l'arrivée, qui puissent vraiment prendre leur offre.

  • Speaker #1

    Ouais, parce qu'il y a un peu ce truc de la mixologie qui a vachement aidé, je pense, l'espiritu autre. et qui même peut-être, je pense, t'a permis aussi de t'éclater plus dans les saveurs peut-être, parce que les cocktails, ça va avec.

  • Speaker #0

    Après, je pense que, alors tu vas trouver ça rigolo ce que je vais te dire, mais ça peut faire l'effet inverse.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    En histoire, tu vois, de quelqu'un qui n'a jamais bu d'alcool, parce qu'il n'aimait pas forcément le goût que ça avait, tu vois, qui trouvait ça fort, qui goûte avec la marque que tu cites, un Daiquiri, tu vois, avec du remboursement d'alcool, et qui dit, mais c'est super ce goût du Daiquiri.

  • Speaker #1

    Et qui, dans sa tête, va affilier ça au vrai go, du coup.

  • Speaker #0

    tout un monde de goûts qu'ils ne connaissaient pas parce que c'était quelqu'un qui buvait des iced tea oui oui des choses très sucrées qui se dit tiens le daiquiri ça a vraiment ce goût puis après tu goûtes juste le rhum sans alcool à zéro en fait gustativement c'est intéressant sans

  • Speaker #1

    forcément alors nous comme on dit c'est pas le même goût oui on aura plutôt l'effet inverse du coup parce qu'on est plus habitué à l'alcool mais en fait pourquoi pas faire

  • Speaker #0

    pomper des gens finalement dans le milieu un peu mixo.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu peux à l'inverse, le ramener et lui dire de temps en temps, goûte peut-être un cocktail avec de l'alcool et que tu vois la différence et que tu comprends. Oui, c'est vrai qu'on n'y pense pas, mais ça peut te ramener des gens devant ton bureau.

  • Speaker #0

    Tu vas me trouver assez borné, tu vois.

  • Speaker #1

    Non, je trouve ça bien. En fait, il faut...

  • Speaker #0

    Je pense pas que c'est quelque chose qui nous met en danger nous en tant qu'industrie. À mon avis, ça s'adresse plutôt à des gens qui ne cuivaient pas.

  • Speaker #1

    pas des gens qui en fait ils vont se dire tiens maintenant que du rhum sans alcool j'aurais été de bord du roux mais tu vois plus ouais ouais je pense c'est déjà un marché de non buveur en fait je suis plus à des boissons quoi par exemple ben quelqu'un qui dit du coup qui est obligé de ce dans un bar se taper un perrier je crois que le vrai marché de la cdh offre de nouvelles options et c'est ce qu'on faisait au départ que ce que la concurrence n'est elle pas sur d'autres produits d'autres segments, enfin, c'est un débat sans fin,

  • Speaker #0

    c'est hyper intéressant. La concurrence, elle est partout, je te parlais de la drogue, mais on est sur ces trucs-là aussi, tu peux toujours aller chercher loin, avec la bière, le vin, c'est des concurrents indirects, et je me souviens d'un prof qui nous racontait à l'école que quand Skype est arrivé, la SNCF a vu, constaté sur ce que tu peux faire, que les gens prenaient moins le train, toujours après tu peux... Tu peux aller très loin,

  • Speaker #1

    il y a toujours...

  • Speaker #0

    Pour qu'on reste après sur nos missions principales, pour qu'on sache pourquoi les gens passent notre porte, qu'on leur donne ce qu'ils veulent, c'est très important.

  • Speaker #1

    Et du coup, le marché du sang d'alcool, pour l'instant, tu le laisses aux gens qui savent le faire ? Ça ne t'intéresse pas ? Ou tu fais des tests quand même par curiosité ? Je ne dis pas que tu sortirais quelque chose.

  • Speaker #0

    Je ne dis pas que je ne suis pas client. Je ne dis pas que je suis un peu réac et tout. Pas du tout. En vrai, le monde, il change. Je pense que, comme je te dis, ça nous amène des gens dans notre milieu aussi. Ça intéresse des gens au cocktail ou quoi que ce soit. Parce que quelqu'un que je dis qu'il ne buvait pas, tu vois, aujourd'hui...

  • Speaker #1

    Potentiellement, on peut se dire... Il va parler de rhum,

  • Speaker #0

    il va parler de trucs, il va connaître un peu ce monde, tu vois. Un petit peu. Nous, on essaye de faire du lot un peu, avec du 17,5 aussi, parce qu'on voit que ça, ça place, tu vois, ça intéresse les gens.

  • Speaker #1

    Et l'importance entre le sans-alcool et le lot, si je ne me trompe pas, ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, le lot, bah... Ouais, le...

  • Speaker #1

    On essaye de diminuer, et même le monde du vin, tout le monde a ses tendances, ou quelque chose à...

  • Speaker #0

    C'est pas de diminuer à tout prix, l'idée, c'est d'avoir un produit qui puisse être appréciable à bas degré, c'est ça qu'il faut. Parce qu'on le fait sur du fruit, on le fait sur des cafés, je le ferai pas avec tout.

  • Speaker #1

    Ok, donc des fois tu peux pas descendre Parce que ça va altérer trop le goût, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Ce qui ne serait pas du tout intéressant. Il y a des choses comme, je ne sais pas, les absinthes. Il y a besoin d'un gros kick. Il y a beaucoup, beaucoup d'abstinthes.

  • Speaker #1

    L'absinthe, c'est tellement connoté que... Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est une consommation aromatique. Si tu n'as pas le truc où le rhum blanc qu'on fait, il est à 52. Si je te le sers à 40, déjà, tu te dis, qu'est-ce que c'est que cette confiture ? Il y a besoin d'un kick pour garder tout ça dans ta bouche. sinon c'est dommage Donc il faut que ça arrive à être bien fait quand même. Après voilà, les personnes sont en fin de repas, il y a un truc à 17 et demi, déjà ça leur fait moins peur. On remet un peu la place du Tijo aussi avec ça. Ils en boivent un, ils en boivent deux, ils se disent voilà je suis pas complètement...

  • Speaker #1

    Non mais voilà, attention il faut garder quand même le plaisir de la conso et même ce qui est un avantage peut-être au moment du vin, comme on disait, peut-être tu peux l'ouvrir et la garder. Tu veux juste te mettre pour un fond, tu n'es pas obligé de finir la bouteille.

  • Speaker #0

    C'est après, c'est un peu le... C'est 17,5, après tu vois tu peux pas non plus descendre trop parce que tu finis sur des trucs qu'il faut consommer vite. Et puis dans la tête des gens, la liqueur ça se garde.

  • Speaker #1

    Non mais c'est hyper intéressant.

  • Speaker #0

    C'est un peu le challenge. Mais je me sens pas moi sur le sens d'alcool aujourd'hui. C'est quelque chose à apporter tu vois.

  • Speaker #1

    Ouais putain, t'as déjà une belle gamme donc...

  • Speaker #0

    Je veux pas faire parce que c'est la mode, parce qu'il y a une demande tu vois.

  • Speaker #1

    Mais ça sera toujours... Je pense qu'aujourd'hui c'est le débat, est-ce que c'est un effet de mode qui va durer ou est-ce que c'est la consommation qui change ? Je pense qu'il y a un peu des deux.

  • Speaker #0

    Tu vois, j'ai fait du jean il y a 4-5 ans, que j'étais en proche comté, je me suis donné sur des projets, ça m'a fasciné. Je suis arrivé ici, on a fait le truc à la praline, et puis après, aujourd'hui, je me sens moins animé, on me demande du jean, ok, on a deux recettes qu'on vend en vrac, que les bars, les restaurateurs adorent, tu vois. Les bières, après, tu me dis, aujourd'hui, il faut construire un jean, distribuer au Lyon, un truc pour tout casser, parce qu'il y a encore une demande, ça se réduit un peu en France, mais je ne sais de quel ou quel pays. Si moi, je n'ai pas l'étincelle aussi, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Oui, il faut vraiment qu'il y ait ce...

  • Speaker #0

    Tu me demandes sur le sans-alcool, je me dis, bon, Richard, aujourd'hui, avec ton bagage, tes connaissances, je ne me sens pas de te raconter quelque chose dans une bouteille.

  • Speaker #1

    Mais c'est ce qui est hyper bien, c'est que d'autres gens vont avoir cette animosité et vont aller sur ça. Et toi, même si on vient avec un jean, si on vient avec un aromate que tu n'as jamais goûté, tu dis, ah, OK, là, ça peut être intéressant. même si de base, comme tu dis, Bon le jean, c'est un effet de mode, est-ce que je suis...

  • Speaker #0

    Tout est un effet de mode. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et comme un pastis, si à l'inverse, ça se voit que t'es très animé par cet alcool, si on te dit, ouais, en fait, on va juste mettre de la réglisse, ok, fin. Ouais, ouais. C'est tout, on peut tout. Non mais voilà, il faut quand même un projet qui t'anime.

  • Speaker #0

    Faut savoir faire simple, toujours, faut savoir... Après, derrière, quand c'est nous, nos gommes, si tu veux, derrière... qu'on a quelque chose à raconter, tu vois. Bien sûr. On peut arriver à dire tiens, on a un spiritus sans alcool là, ok, vous avez mis quoi dedans machin ? Puis tu dis bah je sais pas, en fait, c'était la mode. Puis j'ai pas trop d'idées, mais du coup, le truc ressemble à peu près à quelque chose. Et c'est pour faire du fric, tu vois. C'est un peu ça qu'on dit pas, quoi, tu vois. Des fois, c'est un défaut.

  • Speaker #1

    C'est peut être un défaut pour ton compte en banque. Non,

  • Speaker #0

    ce que je veux dire, c'est que voilà, disons, et après, je pense que quand t'as des tendances comme ça qui sont très, très, très... Là, on est quand même tout début. Il faut laisser les grosses boutiques, les VG. Oui. Ils ont les moyens de se péter la gueule. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Et puis même, je pense que le fait que tu sois animé par ce que tu crées, ce que tu mets en vente, il y a ce fait de l'engénéité. Tu vas faire 30 ans, du coup, c'est-à-dire même 10 ans que tu es dans le métier. Moi, par mon expérience professionnelle, je vois qu'il y a des titres qui durent 1-2 ans, qui se lancent, et après, on n'a plus de nouvelles, plus de commandes. Voilà, c'est un métier très difficile, il y a beaucoup d'engagement.

  • Speaker #0

    Il y a peu de marge, il y a beaucoup de...

  • Speaker #1

    t'es pas passionné j'ai vu là un peu parce que du coup je m'intéresse pour regarder comme ça c'est énorme il faut rajouter tout, étiquettes, bouteilles cartons,

  • Speaker #0

    des fois les gens s'en rendent pas compte mais tout de suite côté des premiers et toi t'en sors peut-être

  • Speaker #1

    3 balettes donc ça fait 5000, 6000 et eux ils en sortent 1 million eux ils gagnent des sous sur une balette Merci.

  • Speaker #0

    C'est le jeu, après, je te dis ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est un défi aussi, je pense. Il y a ce truc où, aujourd'hui, ça fait...

  • Speaker #0

    Tu as dit, ça fait 10 ans que je suis dedans, je suis parti. C'est ça, mon système.

  • Speaker #1

    Tu vis de ça aussi, quand même. Il y a une longévité. l'équilibre entre je m'éclate et quand même c'est... Il faut être sincère, il faut que je gagne ma vie.

  • Speaker #0

    Bien sûr, il faut gagner sa vie. Après, tu as des stratégies plus ou moins longues aussi. Tu te dis, quand est-ce qu'on espère ? Des fois, tu vas lancer un produit, tu vas vouloir t'aligner, tu vas vraiment tout sacrifier pour derrière.

  • Speaker #1

    Oui, est-ce que je rentre avec ce produit et les autres, je m'éclate ?

  • Speaker #0

    Tu vends très cher et ça peut devenir aussi célèbre. Tu as beaucoup de choses, il faut faire attention. Tu parles, tu dis on voit des distilleries se créer, il y en a beaucoup qui se créent, on a beaucoup de choses, après des fois il y a des groupes, il y a des investissements qui se créent.

  • Speaker #1

    Il y a plein de choses et au final...

  • Speaker #0

    C'est jamais la même histoire.

  • Speaker #1

    C'est ça et même le consommateur, je pense qu'au final des vraies distilleries, attention, qui possèdent un alambic, je pense qu'il n'y en a pas tant que ça, c'est plutôt des gens qui veulent tenter de la rentrer. Et le consommateur n'est pas au courant parce que c'est une marque de spiritueux, donc peu importe où c'est fait entre guillemets.

  • Speaker #0

    Le Covid a fait beaucoup de distillateurs.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Et même la bière ça a eu un boom énorme, où les gens ne voulaient plus se rapprocher de produits artisanaux peut-être ? Parce que c'est vraiment un autre domaine qui se fait là en ce moment.

  • Speaker #0

    Tu as commencé il y a longtemps mais aujourd'hui tu montes un truc qui n'a plus de place pour les nuls.

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est pas plus mal au final ? Je ne sais pas forcément.

  • Speaker #0

    T'en as qui étaient nuls au début qui ont eu le temps de devenir nuls.

  • Speaker #1

    Donc c'est bon ils restent dans le game.

  • Speaker #0

    C'est tout bénef, non après voilà c'est bénef pour le marché, pour le client, ça augmente le niveau évidemment.

  • Speaker #1

    Mais euh... Je pense que c'est dans tout domaine, parce que là, on s'y connaît un peu plus dans ce domaine, mais je pense que si on parle même de l'automobile, c'est un peu la même chose, où il y a un peu cet effet de boom, tu vois, l'automobile, je pense, l'électrique, tout le monde dit « allez, vite, on s'y fait » . Et là, les gens, je ne m'y connais pas trop, mais je pense que ça commence un peu à s'éclaircir, et tu vois vraiment ceux qui sortent et qui sont bons. Et comme ici, les spiritueux, je pense qu'il y a cinq ans, tout le monde a voulu faire soit de la bière, soit du gin. C'était vraiment un boom énorme. Et aujourd'hui, il reste peut-être dix djinns, mais qui sont... exceptionnelle et peut-être de bière qui sacrément et c'est voilà et qui ont commencé font fond de leur garage et qui au final maintenant on débat d'issue riz ou qui sont racharnés temps là qui était bon qui ont pris aussi bouillon malgré ça c'est

  • Speaker #0

    dommage ça c'est un peu la vie malheureusement c'est les affaires c'est la chose comme ça mais en fait c'est toujours bien après qui a dû me faire moi je trouve que c'est toujours bien qu'ils donnent ce que les gens ils ont parlé aussi dit tiens les spiritueux et a vu c'est vraiment le truc à la mode machin Quand tu as trop, forcément, de toute façon, c'est la nature. Après, c'est une sélection qui se fait. Tout le monde ne peut pas rester à sa caution.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est un peu compliqué. Merci beaucoup. C'était hyper intéressant. Je pense qu'on pourrait faire des jeux. C'est super, c'est gentil. On a une petite question signature à la fin. Est-ce que tu aurais une bouteille ou un moment de dégustation qui t'a marqué dans ta vie ? Si tu peux nous l'expliquer, pourquoi ? Ça peut être vraiment très large.

  • Speaker #0

    Tu respires.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas, oui. Mais ça peut être perso, pro. Bon, ce que tu veux Des fois, tu délivres ce truc.

  • Speaker #0

    Je vais raconter une histoire que j'ai racontée avant-hier. J'ai un très bon pote à moi dans le Haut-Doubs qui a fait de l'agentienne en famille. Donc avec son père et son grand-père. Ils se sont fait le truc d'aller entre générations. Donc l'agentienne, c'est la racine qui pousse en montagne super amère. Avec quelqu'un, on fait la suze, etc. Chez nous, on fait de l'eau de vie avec ça. C'est-à-dire qu'on creuse, des fois, tu creuses jusqu'à 2 mètres sous terre, Tu sors, tu laves ça, tu fais fermenter, tu mets en bouillie, tu fais fermenter. En fait, ça met 6-8 mois, tu vois, toute étape. Donc, ils ont distillé, ils ont goûté et compagnie. Ils me faisaient goûter ça à son mariage, si tu veux. Ils étaient super fiers de me raconter à moi. Ils voulaient mon avis technique. Oui, c'est important, attention. Ils me disaient, regarde, on a fait comme ci, on a fait comme ça, tu vois. Et en fait, entre temps, son grand-père est décédé, si tu veux. Il avait la bouteille, il a commencé à sortir, à me faire goûter, il me raconte ça et moi j'étais super ému. Ouais,

  • Speaker #1

    il y a vraiment le storytelling,

  • Speaker #0

    c'est beau aussi. J'ai mes deux grands-parents, c'est tout. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est une vraie histoire de famille.

  • Speaker #0

    Et je goûte, je me dis...

  • Speaker #1

    C'est un peu l'héritage, on peut y aller.

  • Speaker #0

    Comme une balle de train, j'ai rien à dire, je ne peux pas juger, l'histoire est trop belle. Toi tu la goûtes, tu as capturé toute une palette de souvenirs.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu disais au tout début. Vraiment, il faut que tu captes l'âme du distillateur et tout. Et là, tu as l'impression d'être dans la famille, lui, peut-être.

  • Speaker #0

    Je peux tout raconter. La jouncienne, je dis, bah, techniquement, ouais, moi, tu sais, je la bois, là, tu vois, j'aime bien. Oui,

  • Speaker #1

    c'est un bon alcool, mais... C'est pas la question, non,

  • Speaker #0

    elle était bien faite.

  • Speaker #1

    Voilà, mais il y a le plus de... Mais derrière,

  • Speaker #0

    si tu as porté, tu l'arranges, tu me la sors pas à moi, elle est pour toi. Parce que ça, ça va se conserver 40 ans. Parce que tu remettras le nez dedans, tu repenseras tout ce que tu as fait, etc. Et lui qui n'est plus là, il est toujours dedans. ou là je fais ce métier genre parce que tu as la bouteille spirituelle derrière, tu n'as pas que de l'alcool, des arômes de l'eau dedans, tu vois, à l'intérieur.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ce qui t'anime dans ton métier quoi. Ouais,

  • Speaker #0

    parce que pour faire son visage ancien, tu n'as pas les heures de boulot de dingue,

  • Speaker #1

    tu vois. Et oui, comme tu disais, quand même, c'est très long pour inspirer tout le monde.

  • Speaker #0

    Tu vois, charné, quand tu es passionné, c'est des bons moments. Tu vois, là, c'est un truc en famille où les mecs...

  • Speaker #1

    Ouais, c'est le week-end, ils se sont retrouvés. Enfin,

  • Speaker #0

    il y a vraiment beaucoup de choses sur le terrain.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Non, non, mais je comprends. Et c'est cool de montrer un autre aspect. Je trouve ça très beau que ça t'aime, mais tu nous as parlé plus d'un truc plus personnel.

  • Speaker #0

    T'as cet aspect de transmission aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, et c'est cool que tu peux nous dire, écoutez, j'ai été à un concours, par exemple, et j'ai dégoûté un truc très bon. Parce que, comme tu dis, voilà, beaucoup de choses sont bonnes et c'est cool.

  • Speaker #0

    C'est là que le produit, moi, je te dis, très techniquement, je ne me souviens même plus, mais en fait, la délicatation, elle va vous claquer. Parce que derrière, t'as le truc. Toi, tu en prends plein la tête, tu te dis le mec me partage un truc super intime finalement.

  • Speaker #1

    Mais je pense que le trois quarts, depuis qu'on pose cette question, 100%, tout est affilié à un souvenir. Plus que...

  • Speaker #0

    Connecté,

  • Speaker #1

    de toute façon. Tout est bon. Bon, il y a des choses qui sont pas bonnes, attention, oui. Mais ce que je veux dire, c'est que quand c'est bien fait, les règles sont respectées ou autre, c'est un bon spirituel quand même. Après, on peut toujours faire mieux, ou moins bon aussi, ça existe malheureusement. Mais quand même, c'est bon. Donc au final, le petit plus, ça va être soit avec les jantées,

  • Speaker #0

    soit le moment du préguste.

  • Speaker #1

    Voilà, des petits trucs qui vont dire « waouh, il y a un truc » .

  • Speaker #0

    Il y a des trucs où même nous, celui qui n'a pas fait la recette, tu sais qu'il n'a pas conçu, il passe par un côté, mais des fois, c'est inconscient. Il y a des petits détails. Des fois, 10 grammes de sucre par litre, ça peut tout changer.

  • Speaker #1

    Ça peut tout changer.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est hyper intéressant. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Moi, c'est un plaisir. Tu avais quelque chose à goûter ?

  • Speaker #1

    J'ai un petit pastis, on va le changer, qui a été fait artisanalement.

  • Speaker #0

    Tu sais pas des mecs qui étaient ici qui m'ont fait un atelier.

  • Speaker #1

    Non, non, t'inquiète. Ça a été fait à Marseille.

  • Speaker #0

    Je vais le mettre avec de l'eau, moi je bois pas plus.

  • Speaker #1

    Et quand t'as présenté les pastilles de manière générale, t'as dit des choses qui se correspondent totalement à ce qu'on a fait.

  • Speaker #0

    Tu peux tout dire.

  • Speaker #1

    C'est bon déjà, parce que c'est bien fait. T'as une palette assez variée quand même, où t'as pas grand chose qui prend le dessus sur d'autres. On a différents anisés dedans. Y'a pas qu'il y a de la badiane, un peu d'anisère. Fais-nous, il s'est un peu abassé.

  • Speaker #0

    Oui, on dira pas tout, mais oui.

  • Speaker #1

    Non, et moi j'aime bien parce que c'était pas trop sucré derrière. J'ai les glisses,

  • Speaker #0

    tu vois. Ouais, c'est ça l'aspect que tu disais. il y a beaucoup de réglisse qui a été mis dedans, enfin plus entre guillemets que la normale.

  • Speaker #1

    C'est une sensation.

  • Speaker #0

    Voilà, après c'était un choix qui a été pris. Mais du coup, ça m'a fait rire quand tout à l'heure tu as dit par exemple, le sud il y avait beaucoup plus de réglisse que toi tu en aurais mis. Je me suis dit ah oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    L'appellation passif, ça impose un taux de réglisse.

  • Speaker #0

    Oui, qui est minimum, mais après tu peux mettre un petit peu plus.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas forcément, tu vois, les anisées de ce que je disais, Pontarie ou Lapsin, tu n'en as pas forcément, c'est la différence aussi. Donc le passif, ça a toujours l'air un peu plus sucré en fait. Non, c'est chouette. Moi, j'aime bien, ça ressemble plus au... ...on travaille sur ce type d'aspect, c'est un peu plus parfumé. Mais ouais, c'est quoi, c'est la maison de passistes ?

  • Speaker #0

    Oui. Ouais,

  • Speaker #1

    je vois, j'ai dit ça quelques fois.

  • Speaker #0

    Eh ben, t'as trouvé. Très très fort.

  • Speaker #1

    Non, tu sais, tu me dis Marseille, tu me donnes une boucle de laissance d'étiquette, je suis pas détective, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est assez facile, ouais.

  • Speaker #1

    J'ai tenté.

  • Speaker #0

    Non mais c'est différent, quoi, c'est pas un même sens. Je pense qu'avec cette petite... Vous avez vu un... un petit plus de dégustes. C'est hyper intéressant de dire que tout est bon et on a des profits différents. Je pense que ça conclut très bien notre épisode.

  • Speaker #1

    Il faut bien penser à l'instant. Des fois, tu vas passer des moments avec des produits qui sont pendules, mais ce sera un super moment. C'est ça.

  • Speaker #0

    Super. C'est la vie. Merci beaucoup et on se retrouve très vite pour un nouvel épisode.

  • Speaker #1

    A bientôt, avec plaisir.

Description

Dans cet épisode, nous recevons Richard Ducret, fondateur de la Distillerie de Lyon, représentant d’une nouvelle génération de distillateurs audacieux. Il nous raconte son parcours, sa vision de l’artisanat et les défis de créer sa propre marque à 20 ans. On parle d’authenticité, de communication, de Lyon comme terrain de jeu… et on déguste un spiritueux de sa maison. Un échange passionné autour d’un esprit libre et engagé.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans notre nouvel épisode de 3 vers un micro. Aujourd'hui on part à la découverte du monde des spiritueux. On a un invité et une chance c'est Richard. Bonjour Richard.

  • Speaker #1

    Bonjour Mélis.

  • Speaker #0

    Donc tu es fondateur de la distillerie Lyon.

  • Speaker #1

    Oui c'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux un petit peu expliquer qu'est ce que c'est la distillerie Lyon pour les gens qui connaissent pas.

  • Speaker #1

    Alors la distillerie Lyon c'est une distillerie qui est implantée à Lyon comme son nom l'indique. C'est assez simple. On est installé dans le 8e depuis 4 ans, depuis début 2021 maintenant, où on avait pour ambition de rapporter les spiritueux à Lyon, parce qu'il n'y avait plus de distillerie dans la ville depuis les années 50, tout simplement. Voilà pour la genèse du projet. On a choisi de se tourner sur le pastis au départ comme premier produit, parce que c'était quelque chose d'assez simple, assez accessible, où il ne faut pas forcément être un grand technicien des spiritueux. pour savoir que le pastis se boit avec de l'eau et des glaçons. Donc, on voulait vraiment avoir cette volonté de parler à tout le monde. Et depuis, on a développé pas mal de produits. On a plus d'une tizaine de recettes qu'on commercialise sous nos marques. Et on fait une trentaine de recettes au total avec les contrats, les sous-traitements, ce qu'on a.

  • Speaker #0

    Ok. Dans notre podcast, on a une petite tradition. On fait toujours une dégustation, un peu pour découvrir tes produits et aussi un petit peu pour décomplexer notre échange. Aujourd'hui, du coup, je trouvais ça plus intéressant que ce soit toi qui choisisse. Donc, dis-nous, qu'est-ce que tu as choisi ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai choisi une liqueur de café qui est un de nos derniers produits en date qu'on a sorti pour l'hiver 2024. Donc, on a lancé en collaboration avec un de nos consultants très proches qui a voulu lancer cette marque D'Youd. J'ai choisi de la faire goûter parce qu'elle était récemment médaillée au concours international de Lyon avec une médaille d'or. On est assez contents. Assez privés, oui. Je trouve que les liqueurs de café, on n'entend pas assez parler. Il n'y a pas beaucoup de références. Et du coup, tout simplement. Ok, avec plaisir. Tu me diras ce que tu en penses. Tu n'as pas besoin même d'aimer le café.

  • Speaker #0

    J'adore ça, donc il n'y aura pas trop de problèmes. Du coup, c'est plus un produit pour déguster comme ça ou à la mixologie ?

  • Speaker #1

    C'est un produit qui est facile, puisqu'on a 17,5 degrés d'alcool.

  • Speaker #0

    Facile à boire si on veut comme ça.

  • Speaker #1

    Assez peu sucré, donc c'est important de faire des produits qui se conviennent à eux-mêmes, sans pas être obligé forcément de les mélanger. Et derrière, on va utiliser une infusion colbrou, une infusion café à froid. On travaille avec les torréfacteurs Moxa qui sont nos voisins dans le litier. Ça va être un produit ou une technique qui permet de ne plus avoir l'amertume du café en quelque sorte, on va être sur une amertume très légère et plutôt faire ressortir le côté parfumé du café, tout simplement. Il y a une petite infusion botanique qu'on travaille nous aussi pour faire quelque chose d'assez parfumé, assez délicat.

  • Speaker #0

    C'est très bon, oui. C'est très bon, surtout que j'adore le café, je ne le sucre pas, parce que je trouve que c'est une petite sacrilège. Je goûte beaucoup de liqueur de café parce que j'aime ça. Et le premier souci, c'est que je me sens d'abord le sucre. Et ça m'anesthésie un peu le palais. Du coup, on ne sent plus le café. Et celui-ci, franchement, très, très bon.

  • Speaker #1

    Je trouve que c'est une tendance qui est en train de changer sur les liqueurs. C'est qu'avant, c'était toujours un ingrédient plutôt dans la composition d'un cocktail. Donc, après, il y avait aussi le sucre. Donc, on mettait beaucoup de sucre pour pouvoir faire la construction comme ça. Aujourd'hui, on va plutôt être sur des produits qui veulent se suffire à eux-mêmes. On a besoin de... Le sucre est moins à la mode aussi, il faut dire ce qu'il y a. Donc, voilà. On essaie de suivre ces tendances-là.

  • Speaker #0

    Ok, super. Merci beaucoup. T'es assez jeune du coup ? Ouais. Est-ce que ça t'érange de dire ton âge ?

  • Speaker #1

    Quel âge je me donne ?

  • Speaker #0

    Je sais pas, un peu. Moins de 30 ans, je dirais, entre 26 et 30.

  • Speaker #1

    Alors si tu veux un secret, encore hier, je suis rentré gratuit dans un musée. Donc moins de 26 ans. J'avais pas le droit, non.

  • Speaker #0

    Moi, je suis à la limite, j'en profite encore.

  • Speaker #1

    Non, mais alors, 30 ans au moins.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. T'as 30 ans.

  • Speaker #1

    Je sais que je l'ai fait.

  • Speaker #0

    Autant mieux, profites-en. Et tu crées ta propre distillerie quand même, c'est assez fou.

  • Speaker #1

    Alors si tu veux savoir, j'ai créé à 20 ans. Donc j'ai 10 ans de métier cette année.

  • Speaker #0

    C'est énorme quand même. Donc tu es devenu maître distillateur, si je ne me trompe pas ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. Après, tu sais mettre... Oui. On se fait plein de piques.

  • Speaker #0

    Et tes alcools, tu vas éviter de s'attraper les foudres de connaisseurs.

  • Speaker #1

    Non, mais à 20 ans, je tombe dedans, on va dire, pour de bon. C'est plutôt là où je commence à trouver ma première recette. Et derrière, on en fait quelque chose. Alors, je parle en, je dis avec mon petit frère. Donc en France, je comptais là-dessus originaire. Donc notre famille n'était pas du tout dedans. Après, quand tu es en Franche-Comté, tu as toujours un oncle, un voisin, un truc. Il y a des alambics partout, il y a des liquards partout. Puis il y a des sapins, il y a de l'agentiane, il y a des ingrédients partout. C'est la nature, donc c'est assez prudent. Et la culture est très forte, parce que c'est un pays de distillerie. Voilà, Pontarlier, l'absinthe autour. Quand on a monté notre affaire, donc du Créfrère, ça s'appelait. On était la dixième distillerie dans les 80 kilomètres.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même. Donc c'était vraiment le bassin des distilleries.

  • Speaker #1

    Et le niveau est super haut, donc tout de suite, il faut que tu sois bon. et tu n'as pas 5-6 chances si tu y mettes.

  • Speaker #0

    Et peut-être une question bête du coup, c'est quoi un bon spiritueux pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui. Moi, je pense... Mais c'est très subjectif. Je pense qu'il y a des bons spiritueux qui sont très simples. Des trucs qui ne sont pas du tout... Pour les amateurs, qui sont là pour être faciles, qui sont là pour être accessibles, ces spirituels-là sont nécessaires pour que les gens puissent entrer dans notre monde aussi, pas que ce soit trop compliqué, pas que ce soit trop cher, pas que ce soit trop difficile à comprendre, même techniquement, le produit. Ça ne veut pas dire qu'ils sont faciles à faire, en fait, parce que surtout sur les grosses, grosses marques, et des fois des trucs qui sont fabriqués pour le monde entier, les distillateurs ont un boulot qui est très différent du mien, on va dire. Mais qui est tout aussi très compliqué parce qu'il cherche à maîtriser une multitude de paramètres, à faire de la...

  • Speaker #0

    Tu dirais qu'ils sont plus chimistes que toi, peut-être ?

  • Speaker #1

    Il y a de la chimie partout, on va dire qu'ils ne sont pas sur les mêmes objectifs.

  • Speaker #0

    Même les alambics sont complètement différents, c'est...

  • Speaker #1

    Je crois qu'il y a une marque de whisky qui est distribuée en grande distribution, alors ça ne plaît pas. Derrière, c'est des volumes fondamentaux. Parallèlement, oui. Parallèlement, oui, pardon. Par contre, la couleur est toujours la même parce qu'après, il y a un peu des colorants, des trucs, mais... Ne change pas. C'est comme dans le champagne, tu sais, ils font des trucs... Oui, oui. C'est des volumes monstrueux. C'est pas la même finalité. Alors tu peux avoir toujours un autre maître assembleur qui va chercher à faire des dingueries, chercher la complexité, enfin vraiment composer avec beaucoup de choses, faire des vraies symphonies, c'est très différent. Les deux vont être des bons spiritueux, tu vois. Après, c'est comme quand tu vas au musée, tu demandes à un mec « Est-ce que c'est une belle peinture pour toi ? » Tu vas avoir la même réponse.

  • Speaker #0

    Donc, ouais, pour toi, c'est abstrait dans le sens où... Même, je pense, on peut le rattacher à l'univers du vin. Il faut du vin pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Moi, ce qui me fait vibrer, c'est quand le mec, il a cherché à raconter quelque chose. Tu es en face et tu captes un peu. Tu dis, peut-être que je ne capte pas, mais moi, dans la tête, ce que je bois, il y a un message. Il y a des trucs à raconter. Après, derrière, c'est l'instant aussi. Tu te dis, tiens, ça, j'ai goûté. Alors, je suis moins réceptif en ce moment. Peut-être que je vois ça l'hiver avec des potes ou machin. ou peut-être dans un cocktail et compagnie. Ça dépend. Et du coup,

  • Speaker #0

    c'est vraiment comme ça que tu le vois quand tu crées un alcool, par exemple ? Tu cherches d'abord une émotion, tu as une botanique, ou c'est de la demande du client ?

  • Speaker #1

    Ouais, il faut de l'inspiration, déjà, c'est sûr. Des fois, tu as des clients, ils veulent quelque chose, ils n'ont pas tous à te parler un peu artistique, on va dire. Après, j'ai envie de dire, c'est vraiment le métier de celui qui conçoit leur set, qu'il soit distillateur, assembleur ou quoi que ce soit. C'est un truc à part, faire de la conception. Derrière, tu pars d'une feuille blanche, tu cherches à écrire quelque chose, que ce soit... Un tableau, un spiritueux ou une recette de cocktail, une recette de cuisine, derrière, il faut que tu sois avec des étincelles un peu dans la tête. Il faut que tu sois curieux, que tu voyages, que tu t'intéresses à des trucs, que tu découvres des ingrédients, des choses comme ça. Il faut que tu arrives à insouffler une âme dans un truc. Si tu ne bosses que marketing, pour moi, c'est moins intéressant. Il y a des produits marketing qui marchent, qui sont bien. Il faut tout,

  • Speaker #0

    je pense, dans la monde.

  • Speaker #1

    Moi, aujourd'hui, je pense que je ne suis pas là pour ça sur le marché. Je ne me sens pas dans cette mission-là.

  • Speaker #0

    paradoxalement peut-être entre guillemets, mais tu vas, je pense, plus nous l'expliquer. Tu commences par le pastis, qui est quand même un alcool très, très connu, comme tu l'as dit. Pourquoi le pastis ?

  • Speaker #1

    Tu te suis moi aussi au départ. Alors, à Lille, on est tout le monde de Père Véritard. Mon premier Ricard, j'ai bu, j'avais 20 ans. Nous, après, après parler, on est les anisés de Pont-de-Paix, donc t'as du Girard de Marche, qui sont des descendants directs de l'absinthe.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça, l'absinthe a un goût d'anis pour les gens qui ne le savent pas. il faudrait que tu la descendes ça

  • Speaker #1

    Il a fait des analyses directement sans la plante d'abstinence, qui était très herbacée, très médicinale un peu, puisque c'était une autre époque aussi. Et derrière, ça s'est fait très vite, on a eu le passif sans prouvence qui est arrivé. Je te rends compte.

  • Speaker #0

    Non, non, mais c'est juste, c'est vrai que c'est très connoté sudiste, on va se le dire aujourd'hui. On a le fichier un peu pétant que l'on enseigne, mais ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    C'est différent, c'est-à-dire que si tu prends ce qui se fait dans le doux, il y a moins de réglisses, on est plutôt sur des choses qui ont beaucoup de caractère, qui sont très aiguisées.

  • Speaker #0

    Ok, donc vraiment, tu peux avoir une palette aromatique qui peut être hyper importante et très intéressante. Le tien a été primé il n'y a pas très longtemps, si je ne me trompe pas. Oui, c'est ça. Félicitations déjà.

  • Speaker #1

    Merci. On a besoin de se faire connaître du coup, et puis c'est intéressant de savoir ce qu'on fait, si ça plaît ou pas.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton avis un peu sur les prix ? Est-ce que pour toi, c'est un rite de passage pour te faire connaître ? Il faut participer à des concours ? Est-ce que tu arrives à un point où tu te rends compte que tout le monde peut être primé ?

  • Speaker #1

    Je pense pas tout le monde.

  • Speaker #0

    Tout le monde dit qu'il faut s'inscrire, qu'il faut payer, donc c'est sûr que potentiellement...

  • Speaker #1

    Après, ceux qui pensent ça, il faut qu'ils aillent s'inscrire en juré. Pour pouvoir mettre autour de la table et qu'ils se rendent compte aussi du nombre d'échantillons. Moi, je dis ça parce que je le fais. Forcément, je suis le mec, j'aime des prix, je veux pas te dire que je ne trouve rien, etc. Alors il y a des concours qui sont très différents de d'autres. Tout le monde ne marche pas pareil. Si tu prends le concours Général Agricole, tu as un agent de la Chambre de l'Agriculture qui vient choisir au hasard dans ta production, mettre des sélects,

  • Speaker #0

    etc. Ah oui, ça peut aller, ok.

  • Speaker #1

    Si tu prends le concours de Lyon, alors tu envoies ce que tu veux. Par contre, tu as des agents qui vont faire des prélèvements sur les produits médaillés, ils gardent des témoins. Bien sûr,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Et ils comparent, savoir si tu n'as pas envoyé un truc un peu... Oui,

  • Speaker #0

    au cas où si tu n'as envoyé que la bouteille parfaite... Mais c'est bien de le dire aussi.

  • Speaker #1

    Il y a des concours qui sont très chers, qui sont complètement sans aucune mesure comme celle-là, ou derrière, là, tu ne sais pas si c'est un peu business ou pas.

  • Speaker #0

    C'est ça parce que je me mets un peu du côté consommateur. J'avoue, moi je suis plus vain que spiritueux, je m'y intéresse de plus en plus, j'aime beaucoup ça, mais du coup je connais moins. C'est vrai que les médailles c'est un peu réconfortant pour quelqu'un, il peut y avoir ce truc de « ouais mais est-ce que ça l'est pas trop ? » « Est-ce que c'est pas marketing aujourd'hui ? »

  • Speaker #1

    Peut-être, sur certains, je vais te dire, alors nous on s'en sert évidemment pour communiquer. Moi je suis distillateur, arrivé dans une ville où les gens sont déjà... pas forcément de branchés spiritueux, parce qu'à Lyon, tu avais beaucoup de grandes marques qui étaient là. Là, on est sur Paris, parce que ça n'a plus un alambic, on doit leur expliquer que ça les concerne aussi, et compagnie. Donc quand les médias commencent à raconter, regardez, le passé c'est à Lyon, ils ont fait mieux qu'à Marseille, ça fait un peu le buzz. Là, on est content parce qu'on se dit, au moins les gens autour de nous se sentent concernés. C'est la seule mission. Après, derrière, tu te réinscris, tu regagnes, tu te dis, OK, c'est cool. On fait de la constance, on fait de la qualité. et la dénonce. deuxième recette, l'anis d'égone rouge, que je peaufine depuis 2-3 ans, qui est parti d'un médaille de bronze, qu'a fait après médaille d'argent, et cette année, il gagne 3 médailles d'or.

  • Speaker #0

    Challenger quoi !

  • Speaker #1

    Tu peaufines et derrière, ça rassure les gens. Comme tu dis, tu dis voilà, nous, l'recette, elle bouge, on a vraiment envie de faire mieux, de faire mieux. Une année, tu gagnes des trucs, tu te dis bon, on est content. Et derrière, après, chacun va avoir son avis dessus, surtout le pastis, parce que le pastis, derrière, tu choisis un bouquet à un moment donné aromatique, qui peut être très différent d'un autre. Enfin, chacun ses goûts.

  • Speaker #0

    Je pense que t'as... pas très longtemps, tu as fait un très bon comparatif, c'est celui de l'art. C'est-à-dire que moi, je peux trouver un tableau très joli et toi un peu moins, ou vice versa, et ça ne veut pas dire que c'est mal fait.

  • Speaker #1

    Je peux te dire, il y a même le moment qui change. Oui,

  • Speaker #0

    aussi, oui. Il y a trop d'aléas, je pense. Même la température, typiquement, nous, on l'a goûté comme ça. Si on mettait des glaçons, ce serait un peu plus noyé. Mais est-ce que si des gens préfèrent comme ça,

  • Speaker #1

    ils ont ce qu'ils veulent ? Je vais dire, le nid de gaune, je le bois chez mes parents. par an, je compte avec l'eau du robinet, je les trouve différents, j'aime moins.

  • Speaker #0

    Ouais c'est vraiment les minéraux, tout ce qu'il y a, tout peut changer en fait.

  • Speaker #1

    Tu vois les francs-pomptois qui partent en vacances dans le sud, ils emmènent leur bouteille de Montarallier et il y en a qui emmènent l'eau du robinet avec. Ah ouais ! Ce qui est rigolo c'est qu'en fait il n'y a pas besoin d'être un oloc, les gens perculent, il y a une différence.

  • Speaker #0

    Bien sûr, on le sait tous, même dans notre robinet, on le sait oui qu'elles ont tous un goût différent. Du coup toi pour ton pass 6, tu conseilles quoi du coup ? Une oeuvre assez neutre ? Vraiment pour éviter d'altérer ton goût ou à l'inverse ?

  • Speaker #1

    C'est conçu ici avec l'eau de Lyon.

  • Speaker #0

    Ok, donc vraiment tes tests, c'est tu prends le robinet Lyon, t'as testé ? Exactement,

  • Speaker #1

    parce que le client caché, tu fais quoi ? Je lui prends l'eau du robinet et il me la sable fraîche.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est bien.

  • Speaker #1

    Je trouve que c'est ça qui est bien avec ce produit. Mais derrière, tu vas changer une dose d'eau, tu vas diluer un peu plus, tu vas involumer de plus en plus ou en moins, mais le profil aromatique sera complètement différent.

  • Speaker #0

    C'est fou quand même.

  • Speaker #1

    Ouais on s'en rend pas compte mais c'est ça qui est important. J'en profite pour dire jamais glaçons imprimés. dans le pastis.

  • Speaker #0

    Hyper important. D'abord le spiritueux.

  • Speaker #1

    On sert le pastis, on le dilue d'abord d'eau. Ou alors avec de l'eau très glacée, tu ne mets même pas de glaçons dedans. Oui,

  • Speaker #0

    ça c'est un choix de...

  • Speaker #1

    Tu mets le glaçon, tu le mets à la fin.

  • Speaker #0

    Toujours à la fin,

  • Speaker #1

    au pied. Quand on met du pastis au frigo, il va pailleter,

  • Speaker #0

    il va y avoir des paillettes.

  • Speaker #1

    L'huile essentielle d'anis, en fait, qui est au froid, devient solide, ça fait des cristaux à l'intérieur. Et ça peut se passer, quand tu mets le glaçon directement dedans, ou un chouk thermique, c'est pareil. OK. Et à ce moment-là, en fait, le fait que tu fasses précipiter des composés en cristaux, tu ne vas pas les sentir, tu vas les perdre au niveau du goût.

  • Speaker #0

    Donc, la sauce, si on en a besoin, s'il fait plus chaud, on le met à la fin.

  • Speaker #1

    Sur un lieu pastis, bien, c'est pas très grave, tu ne l'ouvres pas grand-chose, on va dire. Si tu mets le prix dans une bonne bouteille, je ne parle pas que du mien, c'est très important. Parce qu'après, on a des gens qui sont déçus, qui disent, tiens, c'est bien. Oui,

  • Speaker #0

    ça a changé de goût.

  • Speaker #1

    Ou alors, quand il voulait me le vendre, j'avais goûté, c'était mieux, il a l'impression de se faire...

  • Speaker #0

    Ah oui, il y a toujours ce truc où les gens disent « Non mais c'était mieux quand je l'ai goûté au magasin. » Mais il peut avoir. Simplement un glaçon des fois peut tout changer quoi.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Ok. Après c'est mieux quand tu goûtes au magasin en général. Si le mec est passionné, il te fait le discours, il t'explique, il fait bien son boulot, c'est le magasin.

  • Speaker #0

    Et du coup, on va faire un peu les petits tips. Tu conseilles de garder les spiritueux pas avec de la lumière du coup fermé,

  • Speaker #1

    c'est quoi ? Ouais alors en général, le spiritueux tu le gardes forcément debout.

  • Speaker #0

    Donc pas dans une cave à vin, pas à température, ça peut être à température ambiante ?

  • Speaker #1

    Alors je vais te dire, ça dépend, tu vas voir des choses... Le pastis, c'est quelque chose d'assez sensible. Donc surtout pas au frais, comme je disais. Évitez la lumière.

  • Speaker #0

    et ensuite à température ambiante et puis tout simplement alors ça c'est si j'en étudie c'est tous les spi non mais voilà de manière classique écoutez surtout s'il ya du léger en fait parce que c'est plus fort en alcool ça attaque quelque chose à 40 50 degrés sur les cognac maniaque tu couches la bouteille tu vas tu vas taquiner le bouchon du roi mais il y a beaucoup de gens qui sont plutôt dans le vin amateur etc ils achètent une ou deux bouteilles d'alcool ils font ça avec couche Oui,

  • Speaker #1

    tu peux te dire je vais le conserver comme le vin, alors qu'au contraire il ne faut pas. Mais c'est vraiment deux univers complètement différents sur la manière peut-être de voir les choses. Mais en même temps, il y a beaucoup de choses qui rassemblent. Et même avec le café, je trouve, tout ce qui est torréfaction et tout. C'est vraiment travailler une palette aromatique.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de choses. Je m'intéresse aux cigares aussi, si tu veux savoir.

  • Speaker #1

    Tu fais un peu des accords ?

  • Speaker #0

    Il y a des accords, mais c'est pareil, il y a des terroirs de tabac, il y a des fermentations, des restrictions, etc.

  • Speaker #1

    Mais c'est ce que je trouve passionnant, tout ce qui est spiritueux, vin, café, cigare, comme tu dis, ce fait de « je ne saurais jamais tout » ou « j'aurais même jamais goûté à tout » , c'est un rêve, je pense, de tout le monde. Mais ce n'est pas grave, je trouve. Il y a ce truc, le bébé qui meurt.

  • Speaker #0

    Il faut être en France aussi, un pays culturellement où on a une éducation du goût. tu vois, on a une curiosité qui nous a suffit et puis après si tu veux prendre le truc qui me fait toujours rire quand tu vois les étrangers, c'est le vocabulaire nous pour parler de ce qu'on ressent sur le palais tu te dis voilà, il y a du corps,

  • Speaker #1

    c'est ce qu'on est beaucoup plus précis tu trouves ?

  • Speaker #0

    tu peux utiliser tous les mots du monde en France, ça va avoir du sens tu vois, je trouve que c'est rugueux c'est volumineux,

  • Speaker #1

    machin et on sait à quoi ça correspond entre nous on arrive en anglais,

  • Speaker #0

    la boîte à outils elle est...

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Merci.

  • Speaker #0

    Tu parles d'un vin, tu parles d'un alcool, tu peux en parler pendant des heures. Tu peux écrire une personne, tu peux inventer une personnalité. Comme tu dis, tu peux en parler pendant plusieurs minutes. Et c'est vrai que ça, c'est le symptôme français, je trouve.

  • Speaker #1

    Même nous, ça va très loin. Il y a des méthodes, il y a des meufs à qui je pense qui ne veulent pas mettre des termes, tu sais, genre corsé ou autre. Ils veulent plus que tu parles la vague ou tes émotions à toi. Et par exemple, on ne va pas avoir le même souvenir, mais on veut dire la même chose. Et pour nous, c'est normal, il n'y a pas de problème. Et peut-être, comme tu le dis, à l'étranger, c'est un peu... Par exemple, le Wineset, qui est anglais, demande des choses très cadrées. Un cadre,

  • Speaker #0

    un cadre.

  • Speaker #1

    Mais je pense que c'est la manière qui est plus vue à l'intérieur de ce monde.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est le nid du WCT. J'ai du mal à rester justement dans le truc.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est vraiment très cadré. C'est amer, sweet, enfin bref. Et tu ne peux pas, entre les deux...

  • Speaker #0

    C'est là que tu vois que c'est une méthode, C'est bien pour ces deux thèmes.

  • Speaker #1

    Oui voilà ça donne des armes quand même pour avoir un petit peu plus l'envoi.

  • Speaker #0

    Ça reste de l'art on a dit donc il faut se laisser vibrer dans la poésie, tu peux sortir tout ce que tu veux, de toute façon c'est la partie subjective, à partir de là il y a rien du tout qui t'empêche de dire ce qui te passe par la tête.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui tu t'installes à Lyon du coup, Lyon ville de la gastronomie, c'est pour ça ou ?

  • Speaker #0

    Il paraît ouais, il y a beaucoup plus de synergie.

  • Speaker #1

    Et c'est vraiment pour ça que tu as choisi Lyon ? Ou juste tu t'es dit je veux une plus grande vie, je veux un nouveau défi ? Ouais,

  • Speaker #0

    et puis quand je suis allé, il n'y avait rien. Alors j'avais déjà un peu des clients aussi ici, parce que j'ai fait mon école à Saint-Etienne où j'étais passé.

  • Speaker #1

    Ouais, donc tu es vraiment dans le triangle.

  • Speaker #0

    J'avais un peu ce truc où moi je venais livrer à Lyon et je voyais toutes ces affaires qui tournaient, les produits et tout, qui venaient d'ailleurs et je me disais tiens, ils vont bien.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Il y a une synergie. Parce qu'en fait, tu parles de la gastronomie, mais qu'est-ce que ça veut dire ? C'est-à-dire qu'il y a plein de produits aussi sous la main.

  • Speaker #1

    Et il y a cette culture, comme tu dis. Est-ce que peut-être c'est plus facile d'avoir un client ici, inspiré de chez eux ?

  • Speaker #0

    Les gens sont curieux. Je fais du rhum, franchement, si j'avais fait du rhum au bout du milieu de la montagne, ils auraient moins parlé aux gens.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Il y a des produits forts là-bas, avec une quantité forte. Les gens, ils sont attachés, ils ont leur repère. Ils sont très bons aussi,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de soucis.

  • Speaker #0

    C'est un autre parti.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, du coup, tu en as fait un. Tu peux plus de 10, tu nous as dit.

  • Speaker #0

    C'est ça, donc on touche un peu à tout. Donc on a la gamme anis d'égone, donc les anis d'égone en deux recettes. On va avoir toute une gamme de liqueurs aux fruits crépuscules, des liqueurs qui sont, pareil, très faibles en alcool, à 17,5. L'innovation, on va dire, c'est qu'il y a une vraie teneur en fruits dedans.

  • Speaker #1

    Pas de sucre.

  • Speaker #0

    Donc tu secoues la bouteille d'envers, il est sale, puisqu'il y a de la pulpe, il y a les pectines et un peu les trucs. Tu goûtes la myrtille, tu as des petits pépins.

  • Speaker #1

    Ok, donc vraiment, tu rajoutes même de la mâche ?

  • Speaker #0

    Il faut le scouer, parce que t'as le... Ok ! Et ça plaît, en vrai, moi je me cassais la tête, je suis de la vieille école, tu vois, je voulais sortir un truc nickel, filtré et compagnie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu les stéréotypes qu'on a, entre guillemets, attention, qui sont pas mauvais ou bons, c'est juste, même peut-être pas la conservation.

  • Speaker #0

    C'est un peu le cas aujourd'hui aussi, en fait, parce qu'on a fait goûter comme ça en boutique, et en fait les gens ont kiffé, ils ont dit, bah ouais, au moins ça monte pas, c'est authentique, tu vois alors un peu comme cette tendance un peu vin nature et je cautionne

  • Speaker #1

    Oui, mais il y en a pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Je te recherche là où on se dit, tiens, j'ai jeté un truc à la framboise, mon verre est taché, il y a des morceaux de framboise qui collent, ça donne une texture, un corps et tout.

  • Speaker #1

    Puis on sait aussi que c'est vraiment le fruit. Je pense qu'aujourd'hui, on a un meilleur réveil que peut-être il y a quelques années. Et eux, des choses comme ça, on est plus réfractaires. Ouais, je pense voir les... Vraiment, attention, il faut le mélanger. C'est naturel, c'est normal. Je pense que ça rassure les gens.

  • Speaker #0

    Ça, c'est une idée aussi, ouais. Enfin, pour certains, je dis ça parce qu'ici, on découvre un peu le truc, en fait, avec le fruit. On a ce liqueur de café que je viens de te faire émettre. On a toute une gamme un peu plus, on va dire, technique, des plus petites productions, qui, disons, sont un peu plus chères aussi pour les cafés et compagnie. rhum blanc, rhum épicé, on a du rhum qui vieillit, je te parle, du gin, on fait de la vodka au cigare.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #0

    Je trouvais ça dommage que le non-fumeur puisse pas s'intéresser un peu à ces notes qui sont quand même très précises,

  • Speaker #1

    très particulières. On a pensé plutôt au non-fumeur qu'au fumeur qui pouvait pas se fumer. C'est hyper intéressant.

  • Speaker #0

    C'est des notes qui existent pas, qui font gic, un peu de feuille morte.

  • Speaker #1

    J'avoue, moi je fume pas, donc je connais pas du tout. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Mais encore, je pense que je suis encore sur le début.

  • Speaker #1

    tester comme ça prenait même si il ya un truc à faire et après on a toute une gamme qui est dédié en vrac les recettes exprès ou là c'est pour les professionnels chr enfin ok donc aujourd'hui donc tu as deux métiers entre guillemets pour vraiment séparer ta distri lyon tu vends tes alcool et voilà sous tournant on a une marque on est de base est donc créé les recettes on conçoit le maquillage fait dès la description c'est à vous voilà et toucher 100% et vous faites 100% et il ya une gamme Moi j'appelle plus Marc Blanche entre guillemets.

  • Speaker #0

    Alors c'est encore différent.

  • Speaker #1

    C'est différent, ok.

  • Speaker #0

    Le vrac en fait c'est vraiment des recettes qu'on a fait pour le vrac.

  • Speaker #1

    Ok, et vous mettez que c'est dit Cyril Nyon du coup ? Ouais bien sûr. Ok, donc là tu mets ton nom. C'est ça. Et est-ce qu'il y a un troisième volet du coup ? Moi ce que j'appelle Marc Blanche c'est tu distilles, mais entre guillemets on n'est pas au courant.

  • Speaker #0

    En fait on est sous 13 ans.

  • Speaker #1

    Voilà c'est ça. C'est des gens comme vous et moi qui peuvent venir te voir et te dire te dire écoutez moi j'ai un projet je veux que tu aies ma vodka par contre un alambic Ton savoir-faire, attention, ma digitalisatrice, ça ne te fait pas un cours. C'est un alambic, ça coûte très cher. On va dire à partir de 20 000 euros si tu veux un truc un peu potable, entre guillemets.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Mais à côté de ça, il faut tout savoir, il faut savoir l'utiliser.

  • Speaker #0

    Et ça va avec l'alambic, tu as la cuverie, tu as l'emblouté rouge, tu as tout ça. Donc,

  • Speaker #1

    généralement, des fois, quand tu veux tester, ou juste aussi, il y a des gens qui sont meilleurs en marketing, ou en création de produits ou autre.

  • Speaker #0

    Ça peut être des gens qui ont un projet de dissuasion,

  • Speaker #1

    qui veulent tester, qui font un truc... Et du coup, voilà, ils viennent te voir et te disent « Salut Richard, moi j'aimerais créer une vodka. Je ne sais pas, moi je viens du Sud, donc je veux qu'il y ait de la lavande. Est-ce qu'on peut travailler ensemble ? » Et ils vont travailler ensemble.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Ok. C'est comme ça que ça se passe.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est de plus en plus…

  • Speaker #0

    Tu fais tout de la zen sur nos produits, si tu veux.

  • Speaker #1

    Tu l'accompagnes vraiment.

  • Speaker #0

    On peut accompagner quelqu'un de la zen. Alors, en général, pas forcément tout le temps. On peut, tu vois, mais je suis toujours un graphiste, machin. Oui,

  • Speaker #1

    mais tu chapotes un peu quand même, tu l'aides du coup.

  • Speaker #0

    Parce que nous, après, on connaît les acteurs, les fournisseurs, on sait ce qui est possible, on sait ce qui est cher, ce qui est moins cher. On conseille, on sait comme ça. Et après, ça dépend, on n'intervient pas forcément sur tout un projet. Il y a des fois, il y a juste des gens qui viennent avec...

  • Speaker #1

    Qui ont la recette, qui veulent du tout.

  • Speaker #0

    Par exemple, même un brasseur, il vient avec de la bière ratée, il dit, tu peux me dissiler, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, il peut tester, il fait un truc,

  • Speaker #0

    voilà. Sur la prestation, c'est le truc le plus simple.

  • Speaker #1

    Ok, ouais non mais vraiment tu peux faire de tout Petite question, je me pose comme ça Est-ce que des fois, on arrive, on te dit je veux faire un pastis, t'as pas ce truc, ah purée c'est un concurrent, enfin ça peut être un concurrent. Est-ce que tu le ferais ? C'est vraiment cette notion de concurrence, on en parlait dans un autre podcast ou avec une autre invitée, au final on s'est peut-être dit la concurrence c'est peut-être les autres boissons au final, c'est pas entre...

  • Speaker #0

    Ça dépend.

  • Speaker #1

    Du coup c'est une vraie question.

  • Speaker #0

    La concurrence ça va loin la concurrence.

  • Speaker #1

    Ce que je veux dire c'est est-ce que, je sais pas moi, on vient sur un pastis parce qu'on parle de ça, donc il est très proche de ta recette quand même.

  • Speaker #0

    Alors si c'est moi qui le fais, forcément, tu as le même mec, tu as le même outil, le même endroit, les plantes viennent du même fournisseur.

  • Speaker #1

    Et ça ne te gêne pas qu'ils soient dans les mêmes allées que toi ?

  • Speaker #0

    Après, si je fais un bouquet qui est différent, forcément, si je conçois l'artiste, il va y avoir forcément une âme différente sur le produit. Et moi, ça ne me dérange pas parce que plus il y a de pastis, plus il y a de pastis qui se boit, plus il y a de pastis qui vend.

  • Speaker #1

    Mais c'est bien d'avoir cette réflexion.

  • Speaker #0

    On attribue aussi, on met une brique un peu dans le mur, on va dire aux gens, regardez, il y a du pastis. et surtout si c'est un post-it premium. Cette catégorie aujourd'hui elle souffre de ça, elle est en train de reculer parce qu'il n'y a pas de prémiumisation.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment affilié peut-être à la GD, aux grandes marques.

  • Speaker #0

    C'est une vieille réputation, c'est quelque chose qui n'est pas prémium.

  • Speaker #1

    Oui, donc limite si quelqu'un vient et te dit « moi je veux travailler avec toi pour donner une meilleure image au pastis » , au contraire c'est un plaisir plutôt que dire « oula j'ai très grand concurrent, je vais me… » .

  • Speaker #0

    Tout le monde, mon travail c'est de faire des recettes de spiritueux et qu'elles plaisent et qu'elles ont du succès derrière et que ça marche. Derrière, c'est un peu prétentieux de dire non, je ne veux pas me faire... De toute façon, le mec, il va faire faire ailleurs. Ce qui peut être marrant de raconter, c'est que nous ici, alors là, on est au magasin, mais il y a des ateliers où on peut faire son propre pastis. Je ne les donne pas tous, des fois, je les connais qui font, mais quand c'est moi, je goûte souvent, les gens vont me faire goûter parce que... Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est à nous même !

  • Speaker #0

    C'est pas que tu passes une petite après-midi... C'est deux heures et on repart avec son litre de pastis à la fin.

  • Speaker #1

    C'est pas mal !

  • Speaker #0

    en fait, elles me goûtent une centaine depuis le début. Je les trouve toutes bien, elles sont toutes différentes, elles ont fait un truc, c'est super parfumerie, des filles, une fois, elles l'avaient fait avec du musc, et tout, c'était super drôle.

  • Speaker #1

    Oui, donc, oui, tu valais vraiment très long.

  • Speaker #0

    Une fois, il y a un mec, c'était super fruité, à la fin, on avait mis un peu de cognac, pour finir, c'était des potes de prunes, et tout, c'était des dingueries, mais tous, des dingueries, tous, chacun, dans leur direction.

  • Speaker #1

    Dans leur style, et bon.

  • Speaker #0

    Moi, je vais te dire qu'ils goûtent tout ça, je me dis, de toute façon, c'est impossible que de trucs... Oui,

  • Speaker #1

    c'est pareil.

  • Speaker #0

    C'est jamais la même mode, moi.

  • Speaker #1

    Oui, donc aucun risque dans un sens où il n'y a pas de problème. bien parce que tu travailles à l'image du pastis.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Donc c'est hyper intéressant.

  • Speaker #0

    Et à partir de ce moment-là, on réoriente les lances sur le pastis. Et si tu parles de concurrence, on fait vivre le rayon pastis par rapport à un autre.

  • Speaker #1

    Mais ça, c'est sûr. Et du coup, tu sens... Une image changée un peu du pastis ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas objectif, moi, forcément. Ceux que je vais croiser, en général, sont plus...

  • Speaker #1

    Ceux qui sont adeptes à ton produit, à ta catégorie de produit.

  • Speaker #0

    Il y en a qui sont trop difficiles à convaincre. Après, il y a eu des années de matraquage sur certaines marques. Oui,

  • Speaker #1

    on pense à des grands groupes, tu n'as pas la même force.

  • Speaker #0

    On peut pas lancer un cola et avoir la même envergure, ça va prendre un site.

  • Speaker #1

    Et sur les autres alcools, qu'est-ce qui fonctionne aujourd'hui le mieux ? Comment tu le vois ? Est-ce que c'est des grandes famines type gin, vodka ? Liqueur, tu nous avais dit que ça fonctionnait assez bien. Ou est ce qu'au contraire, tu trouves que je ne sais pas, tu disais que tu faisais des rhum un peu épicé. Tu peux être assez surpris de comment ça se fait.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est pas alors après nous, il y a des choses qui sont faites pour les amateurs. Et on va dire que ces dernières années, il y a eu beaucoup, beaucoup de nouveautés, beaucoup, beaucoup d'innovations dans le secteur parce qu'il y a beaucoup d'acteurs. Moi, j'ai mis un truc sur une étiquette, personne ne l'avait mis avant, compagnie.

  • Speaker #1

    C'est bien,

  • Speaker #0

    des fois c'est un peu... alors ça tire évidemment le...

  • Speaker #1

    Oui mais je comprends que quand t'as une idée, ça fait un moment que tu la travailles, tu vois, 6 mois après, y'a qu'un coup qu'il a fait, ça peut... Ah non,

  • Speaker #0

    alors pas forcément comme ça, je veux dire, c'est que t'as eu le jean à la mayonnaise.

  • Speaker #1

    Ok, ouais mais y'a de tout.

  • Speaker #0

    Ou t'as de tout, alors ça tire toujours la course à l'innover, alors ce que je veux dire c'est que c'est bien, parce que dans le marché concurrentiel, ça te force à être sur une optique de R&D, etc. Présenter des réactions de fonds.

  • Speaker #1

    C'est pas un peu trop. Je sais pas, alors c'est un vrai débat, est-ce que...

  • Speaker #0

    Je déteste son enfance, je veux juste te faire goûter des dingueries, des trucs, mais en fait à un moment donné, est-ce qu'on n'est pas aussi juste ridicule à vouloir dire « Tiens, ben regarde, on a fait quelque chose pour que les concurrents se tiennent garde. » « Ah ben, il y en a,

  • Speaker #1

    il faut y aller peut-être. »

  • Speaker #0

    Ouais, et puis en fait les gens ne comprennent pas derrière le produit, ce qui va nous chier des conneries. J'aime bien le djinn à la mayonnaise parce qu'en fait ça n'a aucun sens.

  • Speaker #1

    Ouais, mais est-ce qu'il y a ce truc où tu vas le voir et tu vas dire « Trop cool » et D'où une deuxième question, les gens ils reviennent combien de fois à t'acheter un spirituel ? Parce que ça se consomme pas en une soirée. Typiquement, une bouteille de vin, que tu sois 2, 4 ou 6, tu l'ouvres, c'est fini. Tu vas la garder max en 2 jours. Toi, potentiellement...

  • Speaker #0

    C'est pas de bol, on est brouille.

  • Speaker #1

    Non mais c'est vrai, parce que potentiellement, je sais pas, je vais acheter du coup le café, je vais le rembourser tous les jours, donc je vais la garder, je pense en temps moyen, ça fait quoi, 6 mois, 1 an quand même ? Parce que je pense que les gens... Tu vas voir les gens qui sont au cocktail,

  • Speaker #0

    tu vas voir les gens qui sont...

  • Speaker #1

    Oui, après il y a la mixologie aussi.

  • Speaker #0

    Sur des dijots comme ça, un peu facile, tu sors en repas de famille,

  • Speaker #1

    tout le monde va te donner des bouteilles. Ça tourne envers un peu plus quand même que...

  • Speaker #0

    Parce qu'on n'est pas sur des produits techniquement identifiés. Et c'est aussi le but, ce qu'il faut toujours chercher à faire. C'est pour ça que nous, on a quand même une gamme où je te dis que c'est la gamme technique, entre guillemets. Parce que ça, bah oui, c'est des bouteilles, on va les vendre. Et le mec, au bout d'une année, il n'est pas revenu. Mais en même temps, ce n'est pas le but. c'est parce que le gars c'est un collectionneur et lui ça l'éclate, il partage avec d'autres collectionneurs c'est moi qui l'éclate aussi en tant que distillateur Mais derrière, tu sais que c'est pas ça qui paie le loyer, forcément.

  • Speaker #1

    Il faut un équilibre.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai de la chance parce que dans ma gamme, j'ai tout. Moi, j'arrive à m'investir sur des trucs. On a d'autres défis de constance, de qualité, sur des trucs avec plus de volume. On a des défis où il y a des gammes où on va essayer de faire moins cher parce que l'élection free, c'est pas fait pour les chèvres.

  • Speaker #1

    Et il faut rentrer sur le marché aussi, il faut un peu de tout.

  • Speaker #0

    Exactement, donc on travaille un peu sur tous ces tableaux. Et c'est vrai qu'à un moment donné, il faut rester un minimum simple. parce que nous on est dedans on se rend pas compte sur on est passionné en fait de la veille concurrentiel on se dit tiens lui la novice il a innové ça ils ont fait dans un fût de machin infinie chez compagnie et tri etc tu as un client il passe la boutique lui finit je sais pas ce que c'est ici ils sont contents parce qu'ils peuvent tout goûter les trucs et en fait le make good ça lui plaît on n'a pas besoin de savoir que tu as mis quatre ans que tu allais quoi enfin angoisse tu mets ça dans du vin pétillant tu vas voir et tout et ça mais c'est ça qui marche et la mission est attention parce que je trouve que la mission est un peu plus loin que ça c'est que Les consommateurs d'alcool sont quand même en train de diminuer, et derrière on ne peut pas être avec quelque chose, tomber dans un snobisme, si tu veux. Je veux dire, si tu as des jeunes qui s'intéressent de moins en moins à l'alcool en général, surtout le spi, parce que tu vas dire, voilà, c'est fort, c'est cher, etc.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que oui.

  • Speaker #0

    Il faut faire attention, parce que dans les stades, tu as les gamins qui vont acheter leur jacquot.

  • Speaker #1

    En fait, il y a un peu de tout. On est un peu, tous les deux, je pense qu'on fait partie de la génération où on consomme moins que nos parents, mais ça part d'un principe simple. Des gens ne boivent pas tous les jours, je pense. Moi, je me rappelle, mes grands-parents, tous les midis, ils avaient son verre de vin. C'était un classique. Il n'y avait pas de problème avec ça, mais c'est vrai que nous, on l'affilie plus à un moment ou à autre chose. Donc, on va moins en boire tous les jours. Et puis, il y a ce truc où tu tasses. Allez, 18 ans, ce qu'il faut la majorité pour consommer de l'alcool. Et tu commences avec des choses pas très bonnes, il faut le dire clairement.

  • Speaker #0

    Je vais te dire un truc que moi je constate depuis des années, et là c'est un point de vue très perso, concurrence directe, indirecte. Je parlais de l'ecstasy, tu vois. Un jeune, tu vois, il va aller en soirée, il va...

  • Speaker #1

    Il va aller plus vers des drogues que peut-être de l'alcool.

  • Speaker #0

    Il a acheté 10 balles un truc.

  • Speaker #1

    à ne pas consommer ce qui est ici. Il y a consommer avec modération, et là, c'est dessus. S'il vous plaît,

  • Speaker #0

    ne me le faites pas. De toute façon, je te décris quelque chose. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est un peu une société, on peut en parler. C'est un peu une société.

  • Speaker #0

    C'est que, genre, tu as un billet de 10 euros dans la poche, tu vas planer pendant 6-8 heures. Oui,

  • Speaker #1

    que t'as acheté un verre,

  • Speaker #0

    par exemple. Exactement. Donc, toi, derrière, t'arrives, tu dis, Il va se dire, ok, c'est cool, c'est artisan, ou je sais pas, le projet il me plaît, les mecs sont jeunes, ils ont une approche qui est cool, la bouteille est jolie, etc. Mais tu vois, nous, il ne faut pas que ça soit excessif, il faut que ça soit bon. Le mec, il faut que ça lui parle derrière, il faut qu'il ait envie de basculer dans notre monde, qu'il se dise, tiens, ok, c'était cool, ça m'intéresse. Enfin, tu vois, tu portes vraiment le drapeau pour toute la catégorie derrière.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, on ne dit pas qu'il faut consommer plus, enfin, on n'encourage pas les gens à consommer plus.

  • Speaker #0

    Il faut qu'il ait une raison de venir, c'est surtout ça.

  • Speaker #1

    Et quelque chose aussi, je pense que... ça te gêne moins peut-être de travailler plus en spirituel, de le mettre à 5 ans plus cher aussi, ou 10, je ne sais pas, parce qu'il y a le finish, il y a beaucoup de choses, et que peut-être quelqu'un vienne peut-être deux fois moins, mais ce n'est pas grave, parce que tu te récupèreras, il y aura une autre dynamique.

  • Speaker #0

    Mais s'il vient, il faut qu'il ait le...

  • Speaker #1

    Il faut qu'il ait cette démarche de venir.

  • Speaker #0

    Qui se dit, bah tiens, en fait, c'est pas ce que je croyais, en fait, c'est pas ce que j'achète depuis les conneries que j'ai eues.

  • Speaker #1

    Et c'est ça, c'est ce que je disais, t'as 17-18 ans je comprends t'as une mauvaise cul enfin je le comprends sérieusement et tu te dis mais Ok, ils sont tous comme ça, je vais aller sur d'autres boissons. Aujourd'hui, typiquement le kombucha, des choses comme ça qui fonctionnent très bien. Le sans alcool, le vin, j'ai l'impression que c'est une nouvelle Eldorado où tout le monde y va. Mais qui peut être compréhensible. Je pense qu'on peut avoir les deux. Il y a même le spiritueux sans alcool, il y a beaucoup de marques.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Moi, je ne sais pas le nom, tu vois, parce que les gens ne savent déjà pas ce que c'est un spiritueux. Oui. C'est con.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Quand tu mets spiritueux sans alcool, je ne sais même pas si légalement tu peux mettre la formule comme ça.

  • Speaker #1

    Alors... Je crois, parce que si je ne me trompe pas, ça dépend des alcools. Tu sais, par exemple, sur le whisky, ils peuvent l'écrire d'une manière, pas d'une autre. Sauf que le consommateur dirait que je suis désolé. Il va en trois ondes whisky, que ça soit écrit avec un H. Oui, mais ça fout le bordel.

  • Speaker #0

    L'égal, pas l'égal, ça fout complètement le bordel dans la tête du client.

  • Speaker #1

    C'est ça, voilà. Et puis, il y a plein de manières de le faire. Il y a soit, ils font, attendez de me contredire, mais soit ils font un peu comme un iced tea, enfin un thé infusé. Tu sais quoi,

  • Speaker #0

    on peut en parler. Je suis allé juger à Lyon Spiritueux D'accord. Le premier jour, j'arrive, tu sais pas sur quoi tu tombes. Et j'en ai goûté, il y en avait entre 24 et 30, je crois.

  • Speaker #1

    Et alors ? Sans citer les noms.

  • Speaker #0

    Alors déjà, très honnêtement, moi j'ai un peu... Alors pas paniqué, mais je me suis dit, OK, très techniquement évalué, ça va être chaud. OK. Je goûte le premier, là je me dis, ouais, c'est super, mais c'est du jus de pomme en fait, quoi, tu vois.

  • Speaker #1

    Ouais, tu sens vraiment la santé.

  • Speaker #0

    Et je me dis, mais c'est un putain de jus de pomme. Je me dis, mais qu'est-ce... Oui, moi, en termes d'expertise...

  • Speaker #1

    Je peux le noter s'il est bio ?

  • Speaker #0

    Oui, après tu goûtes d'autres trucs, et franchement, il y avait des trucs géniales. J'ai connu un truc d'agave, mescalo-tequila, sans alcool, c'était...

  • Speaker #1

    Exceptionnel.

  • Speaker #0

    ...fond. Après, je ne veux pas te dire exceptionnel, parce que forcément...

  • Speaker #1

    Oui, mais je te dis, ok, je peux comprendre.

  • Speaker #0

    Tu parles d'indicilataires, moi je dis, il n'y a pas le kick, les saveurs restent quand même moins, le parfum s'estompe plus vite, mais c'est intéressant. Il y avait des trucs en termes de vin un peu, ou pétillant, ou des... Il y a des producteurs qui compensent avec de l'acidité, avec un peu de...

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça. Il y en a qui vont chercher. Il y en a, je pense à une marque, mais on ne citera pas, qui fait vraiment des spiritueux et qui, après, utilisent la méthode de désalcoolisation.

  • Speaker #0

    Du wood, qui tu parles.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    C'est très bien fait.

  • Speaker #1

    Qui est très bien fait. Et il y en a d'autres, comme je disais, un peu à esti, grand mot, infusion, qui vont prendre une base d'eau et qui vont mettre des aromates et qui vont tester.

  • Speaker #0

    J'étais plus mon client sur ces produits avec de l'amertume, de l'acidité, des choses qui sont équilibrées, qui ont du caractère.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, quand tu enlèves l'alcool, parce que l'alcool, au-delà de donner l'aspect d'ivresse, a quand même une fonction gustative. Parce qu'il y a beaucoup de gens qui vont se dire, ok, si on boit de l'alcool, c'est pour avoir l'accès à l'ivresse. Mais non, en fait, ça a d'autres propriétés.

  • Speaker #0

    On n'en met pas dans le parfum, ce parfum ne boit pas.

  • Speaker #1

    Mais c'est important de le dire, ça a vraiment de la teneur, plein de choses comme ça.

  • Speaker #0

    La conservation aussi, ça conserve les arômes, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est pour ça que quand les gens s'attaquent au sans-alcool, déjà, il faut des bonnes... manière de le faire ou autre. Mais c'est pour ça aussi que souvent, moi, la première chose, c'est que ça n'a aucune longueur en bouche.

  • Speaker #0

    C'est pas exactement ça tombe dans le savoir et qu'on joue. En fait, on ne peut pas avoir pareil sans.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais à un moment, je comprends. Il y a un peu cet aspect social ou moi, je l'ai vu beaucoup dans ma famille ou on fait un apéro improvisé. Au début, on prend un ton, on prend de la bière ou quoi ? Moi, je suis pas très fan de bière, je l'avoue. Je commence de plus en plus, mais je suis pas très fan. Donc tu dis, ouais, mais je veux pas ouvrir une bouteille que pour moi, tu vois. Et c'est un peu ce truc social où tout le monde a sa bière, ça sort vite. Et du coup, je me suis dirigée vers le cidre, par exemple. J'adore le cidre. Et mon père est breton, mon flanc, ça vient de lui aussi. Mais du coup, ils font des formes à bière. Dans le fond de mes parents et dans le mien, tu vois, il y a bière et cidre.

  • Speaker #0

    C'est moins fort, le cidre.

  • Speaker #1

    C'est moins fort. Et tu dis, bah... En fait, je me sens... Enfin, je me sentais pas à l'écart avant, c'est un grand mot, mais je fais partie du truc et personne a compris, entre guillemets. Donc je comprends que le truc, tu vois, du sans alcool, il y avait un peu cette réflexion où « Ah, tu bois pas d'alcool » .

  • Speaker #0

    Ouais, moi je suis moins dans le faire semblant, si tu veux.

  • Speaker #1

    Ouais, mais c'est plus, tu vois, tu fais partie au truc et je le comprends.

  • Speaker #0

    Je vais te dire, l'année dernière, j'ai fait 4 mois et demi sans alcool, pour le sport.

  • Speaker #1

    Ça va, tu as tenu.

  • Speaker #0

    C'est sûr que je tiens, mais en fait, c'est juste que par contre, je cherche pas à faire semblant. T'as des super boissons au gingembre, au compagnie, t'as du caractère et tout. Moi, je ne me mets pas une bière sans alcool, ça ne me fait pas du tout marrer. Tu vois, tu te dis que tu es vraiment alcoolique, le goût me manque, je dois faire... Ouais, j'ai besoin de ma dose. On a quand même plus de volonté que ça, tu vois.

  • Speaker #1

    Pour toi, je te dis tu ne consommes pas d'alcool, il n'y a aucun problème à ça. Et ben, va sur d'autres boissons qui sont plus que bonnes. Attention, nous, on y va de temps en temps.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, je pense, pour les barman après l'arrivée, qui puissent vraiment prendre leur offre.

  • Speaker #1

    Ouais, parce qu'il y a un peu ce truc de la mixologie qui a vachement aidé, je pense, l'espiritu autre. et qui même peut-être, je pense, t'a permis aussi de t'éclater plus dans les saveurs peut-être, parce que les cocktails, ça va avec.

  • Speaker #0

    Après, je pense que, alors tu vas trouver ça rigolo ce que je vais te dire, mais ça peut faire l'effet inverse.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    En histoire, tu vois, de quelqu'un qui n'a jamais bu d'alcool, parce qu'il n'aimait pas forcément le goût que ça avait, tu vois, qui trouvait ça fort, qui goûte avec la marque que tu cites, un Daiquiri, tu vois, avec du remboursement d'alcool, et qui dit, mais c'est super ce goût du Daiquiri.

  • Speaker #1

    Et qui, dans sa tête, va affilier ça au vrai go, du coup.

  • Speaker #0

    tout un monde de goûts qu'ils ne connaissaient pas parce que c'était quelqu'un qui buvait des iced tea oui oui des choses très sucrées qui se dit tiens le daiquiri ça a vraiment ce goût puis après tu goûtes juste le rhum sans alcool à zéro en fait gustativement c'est intéressant sans

  • Speaker #1

    forcément alors nous comme on dit c'est pas le même goût oui on aura plutôt l'effet inverse du coup parce qu'on est plus habitué à l'alcool mais en fait pourquoi pas faire

  • Speaker #0

    pomper des gens finalement dans le milieu un peu mixo.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu peux à l'inverse, le ramener et lui dire de temps en temps, goûte peut-être un cocktail avec de l'alcool et que tu vois la différence et que tu comprends. Oui, c'est vrai qu'on n'y pense pas, mais ça peut te ramener des gens devant ton bureau.

  • Speaker #0

    Tu vas me trouver assez borné, tu vois.

  • Speaker #1

    Non, je trouve ça bien. En fait, il faut...

  • Speaker #0

    Je pense pas que c'est quelque chose qui nous met en danger nous en tant qu'industrie. À mon avis, ça s'adresse plutôt à des gens qui ne cuivaient pas.

  • Speaker #1

    pas des gens qui en fait ils vont se dire tiens maintenant que du rhum sans alcool j'aurais été de bord du roux mais tu vois plus ouais ouais je pense c'est déjà un marché de non buveur en fait je suis plus à des boissons quoi par exemple ben quelqu'un qui dit du coup qui est obligé de ce dans un bar se taper un perrier je crois que le vrai marché de la cdh offre de nouvelles options et c'est ce qu'on faisait au départ que ce que la concurrence n'est elle pas sur d'autres produits d'autres segments, enfin, c'est un débat sans fin,

  • Speaker #0

    c'est hyper intéressant. La concurrence, elle est partout, je te parlais de la drogue, mais on est sur ces trucs-là aussi, tu peux toujours aller chercher loin, avec la bière, le vin, c'est des concurrents indirects, et je me souviens d'un prof qui nous racontait à l'école que quand Skype est arrivé, la SNCF a vu, constaté sur ce que tu peux faire, que les gens prenaient moins le train, toujours après tu peux... Tu peux aller très loin,

  • Speaker #1

    il y a toujours...

  • Speaker #0

    Pour qu'on reste après sur nos missions principales, pour qu'on sache pourquoi les gens passent notre porte, qu'on leur donne ce qu'ils veulent, c'est très important.

  • Speaker #1

    Et du coup, le marché du sang d'alcool, pour l'instant, tu le laisses aux gens qui savent le faire ? Ça ne t'intéresse pas ? Ou tu fais des tests quand même par curiosité ? Je ne dis pas que tu sortirais quelque chose.

  • Speaker #0

    Je ne dis pas que je ne suis pas client. Je ne dis pas que je suis un peu réac et tout. Pas du tout. En vrai, le monde, il change. Je pense que, comme je te dis, ça nous amène des gens dans notre milieu aussi. Ça intéresse des gens au cocktail ou quoi que ce soit. Parce que quelqu'un que je dis qu'il ne buvait pas, tu vois, aujourd'hui...

  • Speaker #1

    Potentiellement, on peut se dire... Il va parler de rhum,

  • Speaker #0

    il va parler de trucs, il va connaître un peu ce monde, tu vois. Un petit peu. Nous, on essaye de faire du lot un peu, avec du 17,5 aussi, parce qu'on voit que ça, ça place, tu vois, ça intéresse les gens.

  • Speaker #1

    Et l'importance entre le sans-alcool et le lot, si je ne me trompe pas, ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, le lot, bah... Ouais, le...

  • Speaker #1

    On essaye de diminuer, et même le monde du vin, tout le monde a ses tendances, ou quelque chose à...

  • Speaker #0

    C'est pas de diminuer à tout prix, l'idée, c'est d'avoir un produit qui puisse être appréciable à bas degré, c'est ça qu'il faut. Parce qu'on le fait sur du fruit, on le fait sur des cafés, je le ferai pas avec tout.

  • Speaker #1

    Ok, donc des fois tu peux pas descendre Parce que ça va altérer trop le goût, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Ce qui ne serait pas du tout intéressant. Il y a des choses comme, je ne sais pas, les absinthes. Il y a besoin d'un gros kick. Il y a beaucoup, beaucoup d'abstinthes.

  • Speaker #1

    L'absinthe, c'est tellement connoté que... Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est une consommation aromatique. Si tu n'as pas le truc où le rhum blanc qu'on fait, il est à 52. Si je te le sers à 40, déjà, tu te dis, qu'est-ce que c'est que cette confiture ? Il y a besoin d'un kick pour garder tout ça dans ta bouche. sinon c'est dommage Donc il faut que ça arrive à être bien fait quand même. Après voilà, les personnes sont en fin de repas, il y a un truc à 17 et demi, déjà ça leur fait moins peur. On remet un peu la place du Tijo aussi avec ça. Ils en boivent un, ils en boivent deux, ils se disent voilà je suis pas complètement...

  • Speaker #1

    Non mais voilà, attention il faut garder quand même le plaisir de la conso et même ce qui est un avantage peut-être au moment du vin, comme on disait, peut-être tu peux l'ouvrir et la garder. Tu veux juste te mettre pour un fond, tu n'es pas obligé de finir la bouteille.

  • Speaker #0

    C'est après, c'est un peu le... C'est 17,5, après tu vois tu peux pas non plus descendre trop parce que tu finis sur des trucs qu'il faut consommer vite. Et puis dans la tête des gens, la liqueur ça se garde.

  • Speaker #1

    Non mais c'est hyper intéressant.

  • Speaker #0

    C'est un peu le challenge. Mais je me sens pas moi sur le sens d'alcool aujourd'hui. C'est quelque chose à apporter tu vois.

  • Speaker #1

    Ouais putain, t'as déjà une belle gamme donc...

  • Speaker #0

    Je veux pas faire parce que c'est la mode, parce qu'il y a une demande tu vois.

  • Speaker #1

    Mais ça sera toujours... Je pense qu'aujourd'hui c'est le débat, est-ce que c'est un effet de mode qui va durer ou est-ce que c'est la consommation qui change ? Je pense qu'il y a un peu des deux.

  • Speaker #0

    Tu vois, j'ai fait du jean il y a 4-5 ans, que j'étais en proche comté, je me suis donné sur des projets, ça m'a fasciné. Je suis arrivé ici, on a fait le truc à la praline, et puis après, aujourd'hui, je me sens moins animé, on me demande du jean, ok, on a deux recettes qu'on vend en vrac, que les bars, les restaurateurs adorent, tu vois. Les bières, après, tu me dis, aujourd'hui, il faut construire un jean, distribuer au Lyon, un truc pour tout casser, parce qu'il y a encore une demande, ça se réduit un peu en France, mais je ne sais de quel ou quel pays. Si moi, je n'ai pas l'étincelle aussi, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Oui, il faut vraiment qu'il y ait ce...

  • Speaker #0

    Tu me demandes sur le sans-alcool, je me dis, bon, Richard, aujourd'hui, avec ton bagage, tes connaissances, je ne me sens pas de te raconter quelque chose dans une bouteille.

  • Speaker #1

    Mais c'est ce qui est hyper bien, c'est que d'autres gens vont avoir cette animosité et vont aller sur ça. Et toi, même si on vient avec un jean, si on vient avec un aromate que tu n'as jamais goûté, tu dis, ah, OK, là, ça peut être intéressant. même si de base, comme tu dis, Bon le jean, c'est un effet de mode, est-ce que je suis...

  • Speaker #0

    Tout est un effet de mode. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et comme un pastis, si à l'inverse, ça se voit que t'es très animé par cet alcool, si on te dit, ouais, en fait, on va juste mettre de la réglisse, ok, fin. Ouais, ouais. C'est tout, on peut tout. Non mais voilà, il faut quand même un projet qui t'anime.

  • Speaker #0

    Faut savoir faire simple, toujours, faut savoir... Après, derrière, quand c'est nous, nos gommes, si tu veux, derrière... qu'on a quelque chose à raconter, tu vois. Bien sûr. On peut arriver à dire tiens, on a un spiritus sans alcool là, ok, vous avez mis quoi dedans machin ? Puis tu dis bah je sais pas, en fait, c'était la mode. Puis j'ai pas trop d'idées, mais du coup, le truc ressemble à peu près à quelque chose. Et c'est pour faire du fric, tu vois. C'est un peu ça qu'on dit pas, quoi, tu vois. Des fois, c'est un défaut.

  • Speaker #1

    C'est peut être un défaut pour ton compte en banque. Non,

  • Speaker #0

    ce que je veux dire, c'est que voilà, disons, et après, je pense que quand t'as des tendances comme ça qui sont très, très, très... Là, on est quand même tout début. Il faut laisser les grosses boutiques, les VG. Oui. Ils ont les moyens de se péter la gueule. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Et puis même, je pense que le fait que tu sois animé par ce que tu crées, ce que tu mets en vente, il y a ce fait de l'engénéité. Tu vas faire 30 ans, du coup, c'est-à-dire même 10 ans que tu es dans le métier. Moi, par mon expérience professionnelle, je vois qu'il y a des titres qui durent 1-2 ans, qui se lancent, et après, on n'a plus de nouvelles, plus de commandes. Voilà, c'est un métier très difficile, il y a beaucoup d'engagement.

  • Speaker #0

    Il y a peu de marge, il y a beaucoup de...

  • Speaker #1

    t'es pas passionné j'ai vu là un peu parce que du coup je m'intéresse pour regarder comme ça c'est énorme il faut rajouter tout, étiquettes, bouteilles cartons,

  • Speaker #0

    des fois les gens s'en rendent pas compte mais tout de suite côté des premiers et toi t'en sors peut-être

  • Speaker #1

    3 balettes donc ça fait 5000, 6000 et eux ils en sortent 1 million eux ils gagnent des sous sur une balette Merci.

  • Speaker #0

    C'est le jeu, après, je te dis ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est un défi aussi, je pense. Il y a ce truc où, aujourd'hui, ça fait...

  • Speaker #0

    Tu as dit, ça fait 10 ans que je suis dedans, je suis parti. C'est ça, mon système.

  • Speaker #1

    Tu vis de ça aussi, quand même. Il y a une longévité. l'équilibre entre je m'éclate et quand même c'est... Il faut être sincère, il faut que je gagne ma vie.

  • Speaker #0

    Bien sûr, il faut gagner sa vie. Après, tu as des stratégies plus ou moins longues aussi. Tu te dis, quand est-ce qu'on espère ? Des fois, tu vas lancer un produit, tu vas vouloir t'aligner, tu vas vraiment tout sacrifier pour derrière.

  • Speaker #1

    Oui, est-ce que je rentre avec ce produit et les autres, je m'éclate ?

  • Speaker #0

    Tu vends très cher et ça peut devenir aussi célèbre. Tu as beaucoup de choses, il faut faire attention. Tu parles, tu dis on voit des distilleries se créer, il y en a beaucoup qui se créent, on a beaucoup de choses, après des fois il y a des groupes, il y a des investissements qui se créent.

  • Speaker #1

    Il y a plein de choses et au final...

  • Speaker #0

    C'est jamais la même histoire.

  • Speaker #1

    C'est ça et même le consommateur, je pense qu'au final des vraies distilleries, attention, qui possèdent un alambic, je pense qu'il n'y en a pas tant que ça, c'est plutôt des gens qui veulent tenter de la rentrer. Et le consommateur n'est pas au courant parce que c'est une marque de spiritueux, donc peu importe où c'est fait entre guillemets.

  • Speaker #0

    Le Covid a fait beaucoup de distillateurs.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Et même la bière ça a eu un boom énorme, où les gens ne voulaient plus se rapprocher de produits artisanaux peut-être ? Parce que c'est vraiment un autre domaine qui se fait là en ce moment.

  • Speaker #0

    Tu as commencé il y a longtemps mais aujourd'hui tu montes un truc qui n'a plus de place pour les nuls.

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est pas plus mal au final ? Je ne sais pas forcément.

  • Speaker #0

    T'en as qui étaient nuls au début qui ont eu le temps de devenir nuls.

  • Speaker #1

    Donc c'est bon ils restent dans le game.

  • Speaker #0

    C'est tout bénef, non après voilà c'est bénef pour le marché, pour le client, ça augmente le niveau évidemment.

  • Speaker #1

    Mais euh... Je pense que c'est dans tout domaine, parce que là, on s'y connaît un peu plus dans ce domaine, mais je pense que si on parle même de l'automobile, c'est un peu la même chose, où il y a un peu cet effet de boom, tu vois, l'automobile, je pense, l'électrique, tout le monde dit « allez, vite, on s'y fait » . Et là, les gens, je ne m'y connais pas trop, mais je pense que ça commence un peu à s'éclaircir, et tu vois vraiment ceux qui sortent et qui sont bons. Et comme ici, les spiritueux, je pense qu'il y a cinq ans, tout le monde a voulu faire soit de la bière, soit du gin. C'était vraiment un boom énorme. Et aujourd'hui, il reste peut-être dix djinns, mais qui sont... exceptionnelle et peut-être de bière qui sacrément et c'est voilà et qui ont commencé font fond de leur garage et qui au final maintenant on débat d'issue riz ou qui sont racharnés temps là qui était bon qui ont pris aussi bouillon malgré ça c'est

  • Speaker #0

    dommage ça c'est un peu la vie malheureusement c'est les affaires c'est la chose comme ça mais en fait c'est toujours bien après qui a dû me faire moi je trouve que c'est toujours bien qu'ils donnent ce que les gens ils ont parlé aussi dit tiens les spiritueux et a vu c'est vraiment le truc à la mode machin Quand tu as trop, forcément, de toute façon, c'est la nature. Après, c'est une sélection qui se fait. Tout le monde ne peut pas rester à sa caution.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est un peu compliqué. Merci beaucoup. C'était hyper intéressant. Je pense qu'on pourrait faire des jeux. C'est super, c'est gentil. On a une petite question signature à la fin. Est-ce que tu aurais une bouteille ou un moment de dégustation qui t'a marqué dans ta vie ? Si tu peux nous l'expliquer, pourquoi ? Ça peut être vraiment très large.

  • Speaker #0

    Tu respires.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas, oui. Mais ça peut être perso, pro. Bon, ce que tu veux Des fois, tu délivres ce truc.

  • Speaker #0

    Je vais raconter une histoire que j'ai racontée avant-hier. J'ai un très bon pote à moi dans le Haut-Doubs qui a fait de l'agentienne en famille. Donc avec son père et son grand-père. Ils se sont fait le truc d'aller entre générations. Donc l'agentienne, c'est la racine qui pousse en montagne super amère. Avec quelqu'un, on fait la suze, etc. Chez nous, on fait de l'eau de vie avec ça. C'est-à-dire qu'on creuse, des fois, tu creuses jusqu'à 2 mètres sous terre, Tu sors, tu laves ça, tu fais fermenter, tu mets en bouillie, tu fais fermenter. En fait, ça met 6-8 mois, tu vois, toute étape. Donc, ils ont distillé, ils ont goûté et compagnie. Ils me faisaient goûter ça à son mariage, si tu veux. Ils étaient super fiers de me raconter à moi. Ils voulaient mon avis technique. Oui, c'est important, attention. Ils me disaient, regarde, on a fait comme ci, on a fait comme ça, tu vois. Et en fait, entre temps, son grand-père est décédé, si tu veux. Il avait la bouteille, il a commencé à sortir, à me faire goûter, il me raconte ça et moi j'étais super ému. Ouais,

  • Speaker #1

    il y a vraiment le storytelling,

  • Speaker #0

    c'est beau aussi. J'ai mes deux grands-parents, c'est tout. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est une vraie histoire de famille.

  • Speaker #0

    Et je goûte, je me dis...

  • Speaker #1

    C'est un peu l'héritage, on peut y aller.

  • Speaker #0

    Comme une balle de train, j'ai rien à dire, je ne peux pas juger, l'histoire est trop belle. Toi tu la goûtes, tu as capturé toute une palette de souvenirs.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu disais au tout début. Vraiment, il faut que tu captes l'âme du distillateur et tout. Et là, tu as l'impression d'être dans la famille, lui, peut-être.

  • Speaker #0

    Je peux tout raconter. La jouncienne, je dis, bah, techniquement, ouais, moi, tu sais, je la bois, là, tu vois, j'aime bien. Oui,

  • Speaker #1

    c'est un bon alcool, mais... C'est pas la question, non,

  • Speaker #0

    elle était bien faite.

  • Speaker #1

    Voilà, mais il y a le plus de... Mais derrière,

  • Speaker #0

    si tu as porté, tu l'arranges, tu me la sors pas à moi, elle est pour toi. Parce que ça, ça va se conserver 40 ans. Parce que tu remettras le nez dedans, tu repenseras tout ce que tu as fait, etc. Et lui qui n'est plus là, il est toujours dedans. ou là je fais ce métier genre parce que tu as la bouteille spirituelle derrière, tu n'as pas que de l'alcool, des arômes de l'eau dedans, tu vois, à l'intérieur.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ce qui t'anime dans ton métier quoi. Ouais,

  • Speaker #0

    parce que pour faire son visage ancien, tu n'as pas les heures de boulot de dingue,

  • Speaker #1

    tu vois. Et oui, comme tu disais, quand même, c'est très long pour inspirer tout le monde.

  • Speaker #0

    Tu vois, charné, quand tu es passionné, c'est des bons moments. Tu vois, là, c'est un truc en famille où les mecs...

  • Speaker #1

    Ouais, c'est le week-end, ils se sont retrouvés. Enfin,

  • Speaker #0

    il y a vraiment beaucoup de choses sur le terrain.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Non, non, mais je comprends. Et c'est cool de montrer un autre aspect. Je trouve ça très beau que ça t'aime, mais tu nous as parlé plus d'un truc plus personnel.

  • Speaker #0

    T'as cet aspect de transmission aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, et c'est cool que tu peux nous dire, écoutez, j'ai été à un concours, par exemple, et j'ai dégoûté un truc très bon. Parce que, comme tu dis, voilà, beaucoup de choses sont bonnes et c'est cool.

  • Speaker #0

    C'est là que le produit, moi, je te dis, très techniquement, je ne me souviens même plus, mais en fait, la délicatation, elle va vous claquer. Parce que derrière, t'as le truc. Toi, tu en prends plein la tête, tu te dis le mec me partage un truc super intime finalement.

  • Speaker #1

    Mais je pense que le trois quarts, depuis qu'on pose cette question, 100%, tout est affilié à un souvenir. Plus que...

  • Speaker #0

    Connecté,

  • Speaker #1

    de toute façon. Tout est bon. Bon, il y a des choses qui sont pas bonnes, attention, oui. Mais ce que je veux dire, c'est que quand c'est bien fait, les règles sont respectées ou autre, c'est un bon spirituel quand même. Après, on peut toujours faire mieux, ou moins bon aussi, ça existe malheureusement. Mais quand même, c'est bon. Donc au final, le petit plus, ça va être soit avec les jantées,

  • Speaker #0

    soit le moment du préguste.

  • Speaker #1

    Voilà, des petits trucs qui vont dire « waouh, il y a un truc » .

  • Speaker #0

    Il y a des trucs où même nous, celui qui n'a pas fait la recette, tu sais qu'il n'a pas conçu, il passe par un côté, mais des fois, c'est inconscient. Il y a des petits détails. Des fois, 10 grammes de sucre par litre, ça peut tout changer.

  • Speaker #1

    Ça peut tout changer.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est hyper intéressant. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Moi, c'est un plaisir. Tu avais quelque chose à goûter ?

  • Speaker #1

    J'ai un petit pastis, on va le changer, qui a été fait artisanalement.

  • Speaker #0

    Tu sais pas des mecs qui étaient ici qui m'ont fait un atelier.

  • Speaker #1

    Non, non, t'inquiète. Ça a été fait à Marseille.

  • Speaker #0

    Je vais le mettre avec de l'eau, moi je bois pas plus.

  • Speaker #1

    Et quand t'as présenté les pastilles de manière générale, t'as dit des choses qui se correspondent totalement à ce qu'on a fait.

  • Speaker #0

    Tu peux tout dire.

  • Speaker #1

    C'est bon déjà, parce que c'est bien fait. T'as une palette assez variée quand même, où t'as pas grand chose qui prend le dessus sur d'autres. On a différents anisés dedans. Y'a pas qu'il y a de la badiane, un peu d'anisère. Fais-nous, il s'est un peu abassé.

  • Speaker #0

    Oui, on dira pas tout, mais oui.

  • Speaker #1

    Non, et moi j'aime bien parce que c'était pas trop sucré derrière. J'ai les glisses,

  • Speaker #0

    tu vois. Ouais, c'est ça l'aspect que tu disais. il y a beaucoup de réglisse qui a été mis dedans, enfin plus entre guillemets que la normale.

  • Speaker #1

    C'est une sensation.

  • Speaker #0

    Voilà, après c'était un choix qui a été pris. Mais du coup, ça m'a fait rire quand tout à l'heure tu as dit par exemple, le sud il y avait beaucoup plus de réglisse que toi tu en aurais mis. Je me suis dit ah oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    L'appellation passif, ça impose un taux de réglisse.

  • Speaker #0

    Oui, qui est minimum, mais après tu peux mettre un petit peu plus.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas forcément, tu vois, les anisées de ce que je disais, Pontarie ou Lapsin, tu n'en as pas forcément, c'est la différence aussi. Donc le passif, ça a toujours l'air un peu plus sucré en fait. Non, c'est chouette. Moi, j'aime bien, ça ressemble plus au... ...on travaille sur ce type d'aspect, c'est un peu plus parfumé. Mais ouais, c'est quoi, c'est la maison de passistes ?

  • Speaker #0

    Oui. Ouais,

  • Speaker #1

    je vois, j'ai dit ça quelques fois.

  • Speaker #0

    Eh ben, t'as trouvé. Très très fort.

  • Speaker #1

    Non, tu sais, tu me dis Marseille, tu me donnes une boucle de laissance d'étiquette, je suis pas détective, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est assez facile, ouais.

  • Speaker #1

    J'ai tenté.

  • Speaker #0

    Non mais c'est différent, quoi, c'est pas un même sens. Je pense qu'avec cette petite... Vous avez vu un... un petit plus de dégustes. C'est hyper intéressant de dire que tout est bon et on a des profits différents. Je pense que ça conclut très bien notre épisode.

  • Speaker #1

    Il faut bien penser à l'instant. Des fois, tu vas passer des moments avec des produits qui sont pendules, mais ce sera un super moment. C'est ça.

  • Speaker #0

    Super. C'est la vie. Merci beaucoup et on se retrouve très vite pour un nouvel épisode.

  • Speaker #1

    A bientôt, avec plaisir.

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Description

Dans cet épisode, nous recevons Richard Ducret, fondateur de la Distillerie de Lyon, représentant d’une nouvelle génération de distillateurs audacieux. Il nous raconte son parcours, sa vision de l’artisanat et les défis de créer sa propre marque à 20 ans. On parle d’authenticité, de communication, de Lyon comme terrain de jeu… et on déguste un spiritueux de sa maison. Un échange passionné autour d’un esprit libre et engagé.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans notre nouvel épisode de 3 vers un micro. Aujourd'hui on part à la découverte du monde des spiritueux. On a un invité et une chance c'est Richard. Bonjour Richard.

  • Speaker #1

    Bonjour Mélis.

  • Speaker #0

    Donc tu es fondateur de la distillerie Lyon.

  • Speaker #1

    Oui c'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux un petit peu expliquer qu'est ce que c'est la distillerie Lyon pour les gens qui connaissent pas.

  • Speaker #1

    Alors la distillerie Lyon c'est une distillerie qui est implantée à Lyon comme son nom l'indique. C'est assez simple. On est installé dans le 8e depuis 4 ans, depuis début 2021 maintenant, où on avait pour ambition de rapporter les spiritueux à Lyon, parce qu'il n'y avait plus de distillerie dans la ville depuis les années 50, tout simplement. Voilà pour la genèse du projet. On a choisi de se tourner sur le pastis au départ comme premier produit, parce que c'était quelque chose d'assez simple, assez accessible, où il ne faut pas forcément être un grand technicien des spiritueux. pour savoir que le pastis se boit avec de l'eau et des glaçons. Donc, on voulait vraiment avoir cette volonté de parler à tout le monde. Et depuis, on a développé pas mal de produits. On a plus d'une tizaine de recettes qu'on commercialise sous nos marques. Et on fait une trentaine de recettes au total avec les contrats, les sous-traitements, ce qu'on a.

  • Speaker #0

    Ok. Dans notre podcast, on a une petite tradition. On fait toujours une dégustation, un peu pour découvrir tes produits et aussi un petit peu pour décomplexer notre échange. Aujourd'hui, du coup, je trouvais ça plus intéressant que ce soit toi qui choisisse. Donc, dis-nous, qu'est-ce que tu as choisi ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai choisi une liqueur de café qui est un de nos derniers produits en date qu'on a sorti pour l'hiver 2024. Donc, on a lancé en collaboration avec un de nos consultants très proches qui a voulu lancer cette marque D'Youd. J'ai choisi de la faire goûter parce qu'elle était récemment médaillée au concours international de Lyon avec une médaille d'or. On est assez contents. Assez privés, oui. Je trouve que les liqueurs de café, on n'entend pas assez parler. Il n'y a pas beaucoup de références. Et du coup, tout simplement. Ok, avec plaisir. Tu me diras ce que tu en penses. Tu n'as pas besoin même d'aimer le café.

  • Speaker #0

    J'adore ça, donc il n'y aura pas trop de problèmes. Du coup, c'est plus un produit pour déguster comme ça ou à la mixologie ?

  • Speaker #1

    C'est un produit qui est facile, puisqu'on a 17,5 degrés d'alcool.

  • Speaker #0

    Facile à boire si on veut comme ça.

  • Speaker #1

    Assez peu sucré, donc c'est important de faire des produits qui se conviennent à eux-mêmes, sans pas être obligé forcément de les mélanger. Et derrière, on va utiliser une infusion colbrou, une infusion café à froid. On travaille avec les torréfacteurs Moxa qui sont nos voisins dans le litier. Ça va être un produit ou une technique qui permet de ne plus avoir l'amertume du café en quelque sorte, on va être sur une amertume très légère et plutôt faire ressortir le côté parfumé du café, tout simplement. Il y a une petite infusion botanique qu'on travaille nous aussi pour faire quelque chose d'assez parfumé, assez délicat.

  • Speaker #0

    C'est très bon, oui. C'est très bon, surtout que j'adore le café, je ne le sucre pas, parce que je trouve que c'est une petite sacrilège. Je goûte beaucoup de liqueur de café parce que j'aime ça. Et le premier souci, c'est que je me sens d'abord le sucre. Et ça m'anesthésie un peu le palais. Du coup, on ne sent plus le café. Et celui-ci, franchement, très, très bon.

  • Speaker #1

    Je trouve que c'est une tendance qui est en train de changer sur les liqueurs. C'est qu'avant, c'était toujours un ingrédient plutôt dans la composition d'un cocktail. Donc, après, il y avait aussi le sucre. Donc, on mettait beaucoup de sucre pour pouvoir faire la construction comme ça. Aujourd'hui, on va plutôt être sur des produits qui veulent se suffire à eux-mêmes. On a besoin de... Le sucre est moins à la mode aussi, il faut dire ce qu'il y a. Donc, voilà. On essaie de suivre ces tendances-là.

  • Speaker #0

    Ok, super. Merci beaucoup. T'es assez jeune du coup ? Ouais. Est-ce que ça t'érange de dire ton âge ?

  • Speaker #1

    Quel âge je me donne ?

  • Speaker #0

    Je sais pas, un peu. Moins de 30 ans, je dirais, entre 26 et 30.

  • Speaker #1

    Alors si tu veux un secret, encore hier, je suis rentré gratuit dans un musée. Donc moins de 26 ans. J'avais pas le droit, non.

  • Speaker #0

    Moi, je suis à la limite, j'en profite encore.

  • Speaker #1

    Non, mais alors, 30 ans au moins.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. T'as 30 ans.

  • Speaker #1

    Je sais que je l'ai fait.

  • Speaker #0

    Autant mieux, profites-en. Et tu crées ta propre distillerie quand même, c'est assez fou.

  • Speaker #1

    Alors si tu veux savoir, j'ai créé à 20 ans. Donc j'ai 10 ans de métier cette année.

  • Speaker #0

    C'est énorme quand même. Donc tu es devenu maître distillateur, si je ne me trompe pas ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. Après, tu sais mettre... Oui. On se fait plein de piques.

  • Speaker #0

    Et tes alcools, tu vas éviter de s'attraper les foudres de connaisseurs.

  • Speaker #1

    Non, mais à 20 ans, je tombe dedans, on va dire, pour de bon. C'est plutôt là où je commence à trouver ma première recette. Et derrière, on en fait quelque chose. Alors, je parle en, je dis avec mon petit frère. Donc en France, je comptais là-dessus originaire. Donc notre famille n'était pas du tout dedans. Après, quand tu es en Franche-Comté, tu as toujours un oncle, un voisin, un truc. Il y a des alambics partout, il y a des liquards partout. Puis il y a des sapins, il y a de l'agentiane, il y a des ingrédients partout. C'est la nature, donc c'est assez prudent. Et la culture est très forte, parce que c'est un pays de distillerie. Voilà, Pontarlier, l'absinthe autour. Quand on a monté notre affaire, donc du Créfrère, ça s'appelait. On était la dixième distillerie dans les 80 kilomètres.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même. Donc c'était vraiment le bassin des distilleries.

  • Speaker #1

    Et le niveau est super haut, donc tout de suite, il faut que tu sois bon. et tu n'as pas 5-6 chances si tu y mettes.

  • Speaker #0

    Et peut-être une question bête du coup, c'est quoi un bon spiritueux pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui. Moi, je pense... Mais c'est très subjectif. Je pense qu'il y a des bons spiritueux qui sont très simples. Des trucs qui ne sont pas du tout... Pour les amateurs, qui sont là pour être faciles, qui sont là pour être accessibles, ces spirituels-là sont nécessaires pour que les gens puissent entrer dans notre monde aussi, pas que ce soit trop compliqué, pas que ce soit trop cher, pas que ce soit trop difficile à comprendre, même techniquement, le produit. Ça ne veut pas dire qu'ils sont faciles à faire, en fait, parce que surtout sur les grosses, grosses marques, et des fois des trucs qui sont fabriqués pour le monde entier, les distillateurs ont un boulot qui est très différent du mien, on va dire. Mais qui est tout aussi très compliqué parce qu'il cherche à maîtriser une multitude de paramètres, à faire de la...

  • Speaker #0

    Tu dirais qu'ils sont plus chimistes que toi, peut-être ?

  • Speaker #1

    Il y a de la chimie partout, on va dire qu'ils ne sont pas sur les mêmes objectifs.

  • Speaker #0

    Même les alambics sont complètement différents, c'est...

  • Speaker #1

    Je crois qu'il y a une marque de whisky qui est distribuée en grande distribution, alors ça ne plaît pas. Derrière, c'est des volumes fondamentaux. Parallèlement, oui. Parallèlement, oui, pardon. Par contre, la couleur est toujours la même parce qu'après, il y a un peu des colorants, des trucs, mais... Ne change pas. C'est comme dans le champagne, tu sais, ils font des trucs... Oui, oui. C'est des volumes monstrueux. C'est pas la même finalité. Alors tu peux avoir toujours un autre maître assembleur qui va chercher à faire des dingueries, chercher la complexité, enfin vraiment composer avec beaucoup de choses, faire des vraies symphonies, c'est très différent. Les deux vont être des bons spiritueux, tu vois. Après, c'est comme quand tu vas au musée, tu demandes à un mec « Est-ce que c'est une belle peinture pour toi ? » Tu vas avoir la même réponse.

  • Speaker #0

    Donc, ouais, pour toi, c'est abstrait dans le sens où... Même, je pense, on peut le rattacher à l'univers du vin. Il faut du vin pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Moi, ce qui me fait vibrer, c'est quand le mec, il a cherché à raconter quelque chose. Tu es en face et tu captes un peu. Tu dis, peut-être que je ne capte pas, mais moi, dans la tête, ce que je bois, il y a un message. Il y a des trucs à raconter. Après, derrière, c'est l'instant aussi. Tu te dis, tiens, ça, j'ai goûté. Alors, je suis moins réceptif en ce moment. Peut-être que je vois ça l'hiver avec des potes ou machin. ou peut-être dans un cocktail et compagnie. Ça dépend. Et du coup,

  • Speaker #0

    c'est vraiment comme ça que tu le vois quand tu crées un alcool, par exemple ? Tu cherches d'abord une émotion, tu as une botanique, ou c'est de la demande du client ?

  • Speaker #1

    Ouais, il faut de l'inspiration, déjà, c'est sûr. Des fois, tu as des clients, ils veulent quelque chose, ils n'ont pas tous à te parler un peu artistique, on va dire. Après, j'ai envie de dire, c'est vraiment le métier de celui qui conçoit leur set, qu'il soit distillateur, assembleur ou quoi que ce soit. C'est un truc à part, faire de la conception. Derrière, tu pars d'une feuille blanche, tu cherches à écrire quelque chose, que ce soit... Un tableau, un spiritueux ou une recette de cocktail, une recette de cuisine, derrière, il faut que tu sois avec des étincelles un peu dans la tête. Il faut que tu sois curieux, que tu voyages, que tu t'intéresses à des trucs, que tu découvres des ingrédients, des choses comme ça. Il faut que tu arrives à insouffler une âme dans un truc. Si tu ne bosses que marketing, pour moi, c'est moins intéressant. Il y a des produits marketing qui marchent, qui sont bien. Il faut tout,

  • Speaker #0

    je pense, dans la monde.

  • Speaker #1

    Moi, aujourd'hui, je pense que je ne suis pas là pour ça sur le marché. Je ne me sens pas dans cette mission-là.

  • Speaker #0

    paradoxalement peut-être entre guillemets, mais tu vas, je pense, plus nous l'expliquer. Tu commences par le pastis, qui est quand même un alcool très, très connu, comme tu l'as dit. Pourquoi le pastis ?

  • Speaker #1

    Tu te suis moi aussi au départ. Alors, à Lille, on est tout le monde de Père Véritard. Mon premier Ricard, j'ai bu, j'avais 20 ans. Nous, après, après parler, on est les anisés de Pont-de-Paix, donc t'as du Girard de Marche, qui sont des descendants directs de l'absinthe.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça, l'absinthe a un goût d'anis pour les gens qui ne le savent pas. il faudrait que tu la descendes ça

  • Speaker #1

    Il a fait des analyses directement sans la plante d'abstinence, qui était très herbacée, très médicinale un peu, puisque c'était une autre époque aussi. Et derrière, ça s'est fait très vite, on a eu le passif sans prouvence qui est arrivé. Je te rends compte.

  • Speaker #0

    Non, non, mais c'est juste, c'est vrai que c'est très connoté sudiste, on va se le dire aujourd'hui. On a le fichier un peu pétant que l'on enseigne, mais ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    C'est différent, c'est-à-dire que si tu prends ce qui se fait dans le doux, il y a moins de réglisses, on est plutôt sur des choses qui ont beaucoup de caractère, qui sont très aiguisées.

  • Speaker #0

    Ok, donc vraiment, tu peux avoir une palette aromatique qui peut être hyper importante et très intéressante. Le tien a été primé il n'y a pas très longtemps, si je ne me trompe pas. Oui, c'est ça. Félicitations déjà.

  • Speaker #1

    Merci. On a besoin de se faire connaître du coup, et puis c'est intéressant de savoir ce qu'on fait, si ça plaît ou pas.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton avis un peu sur les prix ? Est-ce que pour toi, c'est un rite de passage pour te faire connaître ? Il faut participer à des concours ? Est-ce que tu arrives à un point où tu te rends compte que tout le monde peut être primé ?

  • Speaker #1

    Je pense pas tout le monde.

  • Speaker #0

    Tout le monde dit qu'il faut s'inscrire, qu'il faut payer, donc c'est sûr que potentiellement...

  • Speaker #1

    Après, ceux qui pensent ça, il faut qu'ils aillent s'inscrire en juré. Pour pouvoir mettre autour de la table et qu'ils se rendent compte aussi du nombre d'échantillons. Moi, je dis ça parce que je le fais. Forcément, je suis le mec, j'aime des prix, je veux pas te dire que je ne trouve rien, etc. Alors il y a des concours qui sont très différents de d'autres. Tout le monde ne marche pas pareil. Si tu prends le concours Général Agricole, tu as un agent de la Chambre de l'Agriculture qui vient choisir au hasard dans ta production, mettre des sélects,

  • Speaker #0

    etc. Ah oui, ça peut aller, ok.

  • Speaker #1

    Si tu prends le concours de Lyon, alors tu envoies ce que tu veux. Par contre, tu as des agents qui vont faire des prélèvements sur les produits médaillés, ils gardent des témoins. Bien sûr,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Et ils comparent, savoir si tu n'as pas envoyé un truc un peu... Oui,

  • Speaker #0

    au cas où si tu n'as envoyé que la bouteille parfaite... Mais c'est bien de le dire aussi.

  • Speaker #1

    Il y a des concours qui sont très chers, qui sont complètement sans aucune mesure comme celle-là, ou derrière, là, tu ne sais pas si c'est un peu business ou pas.

  • Speaker #0

    C'est ça parce que je me mets un peu du côté consommateur. J'avoue, moi je suis plus vain que spiritueux, je m'y intéresse de plus en plus, j'aime beaucoup ça, mais du coup je connais moins. C'est vrai que les médailles c'est un peu réconfortant pour quelqu'un, il peut y avoir ce truc de « ouais mais est-ce que ça l'est pas trop ? » « Est-ce que c'est pas marketing aujourd'hui ? »

  • Speaker #1

    Peut-être, sur certains, je vais te dire, alors nous on s'en sert évidemment pour communiquer. Moi je suis distillateur, arrivé dans une ville où les gens sont déjà... pas forcément de branchés spiritueux, parce qu'à Lyon, tu avais beaucoup de grandes marques qui étaient là. Là, on est sur Paris, parce que ça n'a plus un alambic, on doit leur expliquer que ça les concerne aussi, et compagnie. Donc quand les médias commencent à raconter, regardez, le passé c'est à Lyon, ils ont fait mieux qu'à Marseille, ça fait un peu le buzz. Là, on est content parce qu'on se dit, au moins les gens autour de nous se sentent concernés. C'est la seule mission. Après, derrière, tu te réinscris, tu regagnes, tu te dis, OK, c'est cool. On fait de la constance, on fait de la qualité. et la dénonce. deuxième recette, l'anis d'égone rouge, que je peaufine depuis 2-3 ans, qui est parti d'un médaille de bronze, qu'a fait après médaille d'argent, et cette année, il gagne 3 médailles d'or.

  • Speaker #0

    Challenger quoi !

  • Speaker #1

    Tu peaufines et derrière, ça rassure les gens. Comme tu dis, tu dis voilà, nous, l'recette, elle bouge, on a vraiment envie de faire mieux, de faire mieux. Une année, tu gagnes des trucs, tu te dis bon, on est content. Et derrière, après, chacun va avoir son avis dessus, surtout le pastis, parce que le pastis, derrière, tu choisis un bouquet à un moment donné aromatique, qui peut être très différent d'un autre. Enfin, chacun ses goûts.

  • Speaker #0

    Je pense que t'as... pas très longtemps, tu as fait un très bon comparatif, c'est celui de l'art. C'est-à-dire que moi, je peux trouver un tableau très joli et toi un peu moins, ou vice versa, et ça ne veut pas dire que c'est mal fait.

  • Speaker #1

    Je peux te dire, il y a même le moment qui change. Oui,

  • Speaker #0

    aussi, oui. Il y a trop d'aléas, je pense. Même la température, typiquement, nous, on l'a goûté comme ça. Si on mettait des glaçons, ce serait un peu plus noyé. Mais est-ce que si des gens préfèrent comme ça,

  • Speaker #1

    ils ont ce qu'ils veulent ? Je vais dire, le nid de gaune, je le bois chez mes parents. par an, je compte avec l'eau du robinet, je les trouve différents, j'aime moins.

  • Speaker #0

    Ouais c'est vraiment les minéraux, tout ce qu'il y a, tout peut changer en fait.

  • Speaker #1

    Tu vois les francs-pomptois qui partent en vacances dans le sud, ils emmènent leur bouteille de Montarallier et il y en a qui emmènent l'eau du robinet avec. Ah ouais ! Ce qui est rigolo c'est qu'en fait il n'y a pas besoin d'être un oloc, les gens perculent, il y a une différence.

  • Speaker #0

    Bien sûr, on le sait tous, même dans notre robinet, on le sait oui qu'elles ont tous un goût différent. Du coup toi pour ton pass 6, tu conseilles quoi du coup ? Une oeuvre assez neutre ? Vraiment pour éviter d'altérer ton goût ou à l'inverse ?

  • Speaker #1

    C'est conçu ici avec l'eau de Lyon.

  • Speaker #0

    Ok, donc vraiment tes tests, c'est tu prends le robinet Lyon, t'as testé ? Exactement,

  • Speaker #1

    parce que le client caché, tu fais quoi ? Je lui prends l'eau du robinet et il me la sable fraîche.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est bien.

  • Speaker #1

    Je trouve que c'est ça qui est bien avec ce produit. Mais derrière, tu vas changer une dose d'eau, tu vas diluer un peu plus, tu vas involumer de plus en plus ou en moins, mais le profil aromatique sera complètement différent.

  • Speaker #0

    C'est fou quand même.

  • Speaker #1

    Ouais on s'en rend pas compte mais c'est ça qui est important. J'en profite pour dire jamais glaçons imprimés. dans le pastis.

  • Speaker #0

    Hyper important. D'abord le spiritueux.

  • Speaker #1

    On sert le pastis, on le dilue d'abord d'eau. Ou alors avec de l'eau très glacée, tu ne mets même pas de glaçons dedans. Oui,

  • Speaker #0

    ça c'est un choix de...

  • Speaker #1

    Tu mets le glaçon, tu le mets à la fin.

  • Speaker #0

    Toujours à la fin,

  • Speaker #1

    au pied. Quand on met du pastis au frigo, il va pailleter,

  • Speaker #0

    il va y avoir des paillettes.

  • Speaker #1

    L'huile essentielle d'anis, en fait, qui est au froid, devient solide, ça fait des cristaux à l'intérieur. Et ça peut se passer, quand tu mets le glaçon directement dedans, ou un chouk thermique, c'est pareil. OK. Et à ce moment-là, en fait, le fait que tu fasses précipiter des composés en cristaux, tu ne vas pas les sentir, tu vas les perdre au niveau du goût.

  • Speaker #0

    Donc, la sauce, si on en a besoin, s'il fait plus chaud, on le met à la fin.

  • Speaker #1

    Sur un lieu pastis, bien, c'est pas très grave, tu ne l'ouvres pas grand-chose, on va dire. Si tu mets le prix dans une bonne bouteille, je ne parle pas que du mien, c'est très important. Parce qu'après, on a des gens qui sont déçus, qui disent, tiens, c'est bien. Oui,

  • Speaker #0

    ça a changé de goût.

  • Speaker #1

    Ou alors, quand il voulait me le vendre, j'avais goûté, c'était mieux, il a l'impression de se faire...

  • Speaker #0

    Ah oui, il y a toujours ce truc où les gens disent « Non mais c'était mieux quand je l'ai goûté au magasin. » Mais il peut avoir. Simplement un glaçon des fois peut tout changer quoi.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Ok. Après c'est mieux quand tu goûtes au magasin en général. Si le mec est passionné, il te fait le discours, il t'explique, il fait bien son boulot, c'est le magasin.

  • Speaker #0

    Et du coup, on va faire un peu les petits tips. Tu conseilles de garder les spiritueux pas avec de la lumière du coup fermé,

  • Speaker #1

    c'est quoi ? Ouais alors en général, le spiritueux tu le gardes forcément debout.

  • Speaker #0

    Donc pas dans une cave à vin, pas à température, ça peut être à température ambiante ?

  • Speaker #1

    Alors je vais te dire, ça dépend, tu vas voir des choses... Le pastis, c'est quelque chose d'assez sensible. Donc surtout pas au frais, comme je disais. Évitez la lumière.

  • Speaker #0

    et ensuite à température ambiante et puis tout simplement alors ça c'est si j'en étudie c'est tous les spi non mais voilà de manière classique écoutez surtout s'il ya du léger en fait parce que c'est plus fort en alcool ça attaque quelque chose à 40 50 degrés sur les cognac maniaque tu couches la bouteille tu vas tu vas taquiner le bouchon du roi mais il y a beaucoup de gens qui sont plutôt dans le vin amateur etc ils achètent une ou deux bouteilles d'alcool ils font ça avec couche Oui,

  • Speaker #1

    tu peux te dire je vais le conserver comme le vin, alors qu'au contraire il ne faut pas. Mais c'est vraiment deux univers complètement différents sur la manière peut-être de voir les choses. Mais en même temps, il y a beaucoup de choses qui rassemblent. Et même avec le café, je trouve, tout ce qui est torréfaction et tout. C'est vraiment travailler une palette aromatique.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de choses. Je m'intéresse aux cigares aussi, si tu veux savoir.

  • Speaker #1

    Tu fais un peu des accords ?

  • Speaker #0

    Il y a des accords, mais c'est pareil, il y a des terroirs de tabac, il y a des fermentations, des restrictions, etc.

  • Speaker #1

    Mais c'est ce que je trouve passionnant, tout ce qui est spiritueux, vin, café, cigare, comme tu dis, ce fait de « je ne saurais jamais tout » ou « j'aurais même jamais goûté à tout » , c'est un rêve, je pense, de tout le monde. Mais ce n'est pas grave, je trouve. Il y a ce truc, le bébé qui meurt.

  • Speaker #0

    Il faut être en France aussi, un pays culturellement où on a une éducation du goût. tu vois, on a une curiosité qui nous a suffit et puis après si tu veux prendre le truc qui me fait toujours rire quand tu vois les étrangers, c'est le vocabulaire nous pour parler de ce qu'on ressent sur le palais tu te dis voilà, il y a du corps,

  • Speaker #1

    c'est ce qu'on est beaucoup plus précis tu trouves ?

  • Speaker #0

    tu peux utiliser tous les mots du monde en France, ça va avoir du sens tu vois, je trouve que c'est rugueux c'est volumineux,

  • Speaker #1

    machin et on sait à quoi ça correspond entre nous on arrive en anglais,

  • Speaker #0

    la boîte à outils elle est...

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Merci.

  • Speaker #0

    Tu parles d'un vin, tu parles d'un alcool, tu peux en parler pendant des heures. Tu peux écrire une personne, tu peux inventer une personnalité. Comme tu dis, tu peux en parler pendant plusieurs minutes. Et c'est vrai que ça, c'est le symptôme français, je trouve.

  • Speaker #1

    Même nous, ça va très loin. Il y a des méthodes, il y a des meufs à qui je pense qui ne veulent pas mettre des termes, tu sais, genre corsé ou autre. Ils veulent plus que tu parles la vague ou tes émotions à toi. Et par exemple, on ne va pas avoir le même souvenir, mais on veut dire la même chose. Et pour nous, c'est normal, il n'y a pas de problème. Et peut-être, comme tu le dis, à l'étranger, c'est un peu... Par exemple, le Wineset, qui est anglais, demande des choses très cadrées. Un cadre,

  • Speaker #0

    un cadre.

  • Speaker #1

    Mais je pense que c'est la manière qui est plus vue à l'intérieur de ce monde.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est le nid du WCT. J'ai du mal à rester justement dans le truc.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est vraiment très cadré. C'est amer, sweet, enfin bref. Et tu ne peux pas, entre les deux...

  • Speaker #0

    C'est là que tu vois que c'est une méthode, C'est bien pour ces deux thèmes.

  • Speaker #1

    Oui voilà ça donne des armes quand même pour avoir un petit peu plus l'envoi.

  • Speaker #0

    Ça reste de l'art on a dit donc il faut se laisser vibrer dans la poésie, tu peux sortir tout ce que tu veux, de toute façon c'est la partie subjective, à partir de là il y a rien du tout qui t'empêche de dire ce qui te passe par la tête.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui tu t'installes à Lyon du coup, Lyon ville de la gastronomie, c'est pour ça ou ?

  • Speaker #0

    Il paraît ouais, il y a beaucoup plus de synergie.

  • Speaker #1

    Et c'est vraiment pour ça que tu as choisi Lyon ? Ou juste tu t'es dit je veux une plus grande vie, je veux un nouveau défi ? Ouais,

  • Speaker #0

    et puis quand je suis allé, il n'y avait rien. Alors j'avais déjà un peu des clients aussi ici, parce que j'ai fait mon école à Saint-Etienne où j'étais passé.

  • Speaker #1

    Ouais, donc tu es vraiment dans le triangle.

  • Speaker #0

    J'avais un peu ce truc où moi je venais livrer à Lyon et je voyais toutes ces affaires qui tournaient, les produits et tout, qui venaient d'ailleurs et je me disais tiens, ils vont bien.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Il y a une synergie. Parce qu'en fait, tu parles de la gastronomie, mais qu'est-ce que ça veut dire ? C'est-à-dire qu'il y a plein de produits aussi sous la main.

  • Speaker #1

    Et il y a cette culture, comme tu dis. Est-ce que peut-être c'est plus facile d'avoir un client ici, inspiré de chez eux ?

  • Speaker #0

    Les gens sont curieux. Je fais du rhum, franchement, si j'avais fait du rhum au bout du milieu de la montagne, ils auraient moins parlé aux gens.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Il y a des produits forts là-bas, avec une quantité forte. Les gens, ils sont attachés, ils ont leur repère. Ils sont très bons aussi,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de soucis.

  • Speaker #0

    C'est un autre parti.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, du coup, tu en as fait un. Tu peux plus de 10, tu nous as dit.

  • Speaker #0

    C'est ça, donc on touche un peu à tout. Donc on a la gamme anis d'égone, donc les anis d'égone en deux recettes. On va avoir toute une gamme de liqueurs aux fruits crépuscules, des liqueurs qui sont, pareil, très faibles en alcool, à 17,5. L'innovation, on va dire, c'est qu'il y a une vraie teneur en fruits dedans.

  • Speaker #1

    Pas de sucre.

  • Speaker #0

    Donc tu secoues la bouteille d'envers, il est sale, puisqu'il y a de la pulpe, il y a les pectines et un peu les trucs. Tu goûtes la myrtille, tu as des petits pépins.

  • Speaker #1

    Ok, donc vraiment, tu rajoutes même de la mâche ?

  • Speaker #0

    Il faut le scouer, parce que t'as le... Ok ! Et ça plaît, en vrai, moi je me cassais la tête, je suis de la vieille école, tu vois, je voulais sortir un truc nickel, filtré et compagnie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu les stéréotypes qu'on a, entre guillemets, attention, qui sont pas mauvais ou bons, c'est juste, même peut-être pas la conservation.

  • Speaker #0

    C'est un peu le cas aujourd'hui aussi, en fait, parce qu'on a fait goûter comme ça en boutique, et en fait les gens ont kiffé, ils ont dit, bah ouais, au moins ça monte pas, c'est authentique, tu vois alors un peu comme cette tendance un peu vin nature et je cautionne

  • Speaker #1

    Oui, mais il y en a pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Je te recherche là où on se dit, tiens, j'ai jeté un truc à la framboise, mon verre est taché, il y a des morceaux de framboise qui collent, ça donne une texture, un corps et tout.

  • Speaker #1

    Puis on sait aussi que c'est vraiment le fruit. Je pense qu'aujourd'hui, on a un meilleur réveil que peut-être il y a quelques années. Et eux, des choses comme ça, on est plus réfractaires. Ouais, je pense voir les... Vraiment, attention, il faut le mélanger. C'est naturel, c'est normal. Je pense que ça rassure les gens.

  • Speaker #0

    Ça, c'est une idée aussi, ouais. Enfin, pour certains, je dis ça parce qu'ici, on découvre un peu le truc, en fait, avec le fruit. On a ce liqueur de café que je viens de te faire émettre. On a toute une gamme un peu plus, on va dire, technique, des plus petites productions, qui, disons, sont un peu plus chères aussi pour les cafés et compagnie. rhum blanc, rhum épicé, on a du rhum qui vieillit, je te parle, du gin, on fait de la vodka au cigare.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #0

    Je trouvais ça dommage que le non-fumeur puisse pas s'intéresser un peu à ces notes qui sont quand même très précises,

  • Speaker #1

    très particulières. On a pensé plutôt au non-fumeur qu'au fumeur qui pouvait pas se fumer. C'est hyper intéressant.

  • Speaker #0

    C'est des notes qui existent pas, qui font gic, un peu de feuille morte.

  • Speaker #1

    J'avoue, moi je fume pas, donc je connais pas du tout. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Mais encore, je pense que je suis encore sur le début.

  • Speaker #1

    tester comme ça prenait même si il ya un truc à faire et après on a toute une gamme qui est dédié en vrac les recettes exprès ou là c'est pour les professionnels chr enfin ok donc aujourd'hui donc tu as deux métiers entre guillemets pour vraiment séparer ta distri lyon tu vends tes alcool et voilà sous tournant on a une marque on est de base est donc créé les recettes on conçoit le maquillage fait dès la description c'est à vous voilà et toucher 100% et vous faites 100% et il ya une gamme Moi j'appelle plus Marc Blanche entre guillemets.

  • Speaker #0

    Alors c'est encore différent.

  • Speaker #1

    C'est différent, ok.

  • Speaker #0

    Le vrac en fait c'est vraiment des recettes qu'on a fait pour le vrac.

  • Speaker #1

    Ok, et vous mettez que c'est dit Cyril Nyon du coup ? Ouais bien sûr. Ok, donc là tu mets ton nom. C'est ça. Et est-ce qu'il y a un troisième volet du coup ? Moi ce que j'appelle Marc Blanche c'est tu distilles, mais entre guillemets on n'est pas au courant.

  • Speaker #0

    En fait on est sous 13 ans.

  • Speaker #1

    Voilà c'est ça. C'est des gens comme vous et moi qui peuvent venir te voir et te dire te dire écoutez moi j'ai un projet je veux que tu aies ma vodka par contre un alambic Ton savoir-faire, attention, ma digitalisatrice, ça ne te fait pas un cours. C'est un alambic, ça coûte très cher. On va dire à partir de 20 000 euros si tu veux un truc un peu potable, entre guillemets.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Mais à côté de ça, il faut tout savoir, il faut savoir l'utiliser.

  • Speaker #0

    Et ça va avec l'alambic, tu as la cuverie, tu as l'emblouté rouge, tu as tout ça. Donc,

  • Speaker #1

    généralement, des fois, quand tu veux tester, ou juste aussi, il y a des gens qui sont meilleurs en marketing, ou en création de produits ou autre.

  • Speaker #0

    Ça peut être des gens qui ont un projet de dissuasion,

  • Speaker #1

    qui veulent tester, qui font un truc... Et du coup, voilà, ils viennent te voir et te disent « Salut Richard, moi j'aimerais créer une vodka. Je ne sais pas, moi je viens du Sud, donc je veux qu'il y ait de la lavande. Est-ce qu'on peut travailler ensemble ? » Et ils vont travailler ensemble.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Ok. C'est comme ça que ça se passe.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est de plus en plus…

  • Speaker #0

    Tu fais tout de la zen sur nos produits, si tu veux.

  • Speaker #1

    Tu l'accompagnes vraiment.

  • Speaker #0

    On peut accompagner quelqu'un de la zen. Alors, en général, pas forcément tout le temps. On peut, tu vois, mais je suis toujours un graphiste, machin. Oui,

  • Speaker #1

    mais tu chapotes un peu quand même, tu l'aides du coup.

  • Speaker #0

    Parce que nous, après, on connaît les acteurs, les fournisseurs, on sait ce qui est possible, on sait ce qui est cher, ce qui est moins cher. On conseille, on sait comme ça. Et après, ça dépend, on n'intervient pas forcément sur tout un projet. Il y a des fois, il y a juste des gens qui viennent avec...

  • Speaker #1

    Qui ont la recette, qui veulent du tout.

  • Speaker #0

    Par exemple, même un brasseur, il vient avec de la bière ratée, il dit, tu peux me dissiler, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, il peut tester, il fait un truc,

  • Speaker #0

    voilà. Sur la prestation, c'est le truc le plus simple.

  • Speaker #1

    Ok, ouais non mais vraiment tu peux faire de tout Petite question, je me pose comme ça Est-ce que des fois, on arrive, on te dit je veux faire un pastis, t'as pas ce truc, ah purée c'est un concurrent, enfin ça peut être un concurrent. Est-ce que tu le ferais ? C'est vraiment cette notion de concurrence, on en parlait dans un autre podcast ou avec une autre invitée, au final on s'est peut-être dit la concurrence c'est peut-être les autres boissons au final, c'est pas entre...

  • Speaker #0

    Ça dépend.

  • Speaker #1

    Du coup c'est une vraie question.

  • Speaker #0

    La concurrence ça va loin la concurrence.

  • Speaker #1

    Ce que je veux dire c'est est-ce que, je sais pas moi, on vient sur un pastis parce qu'on parle de ça, donc il est très proche de ta recette quand même.

  • Speaker #0

    Alors si c'est moi qui le fais, forcément, tu as le même mec, tu as le même outil, le même endroit, les plantes viennent du même fournisseur.

  • Speaker #1

    Et ça ne te gêne pas qu'ils soient dans les mêmes allées que toi ?

  • Speaker #0

    Après, si je fais un bouquet qui est différent, forcément, si je conçois l'artiste, il va y avoir forcément une âme différente sur le produit. Et moi, ça ne me dérange pas parce que plus il y a de pastis, plus il y a de pastis qui se boit, plus il y a de pastis qui vend.

  • Speaker #1

    Mais c'est bien d'avoir cette réflexion.

  • Speaker #0

    On attribue aussi, on met une brique un peu dans le mur, on va dire aux gens, regardez, il y a du pastis. et surtout si c'est un post-it premium. Cette catégorie aujourd'hui elle souffre de ça, elle est en train de reculer parce qu'il n'y a pas de prémiumisation.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment affilié peut-être à la GD, aux grandes marques.

  • Speaker #0

    C'est une vieille réputation, c'est quelque chose qui n'est pas prémium.

  • Speaker #1

    Oui, donc limite si quelqu'un vient et te dit « moi je veux travailler avec toi pour donner une meilleure image au pastis » , au contraire c'est un plaisir plutôt que dire « oula j'ai très grand concurrent, je vais me… » .

  • Speaker #0

    Tout le monde, mon travail c'est de faire des recettes de spiritueux et qu'elles plaisent et qu'elles ont du succès derrière et que ça marche. Derrière, c'est un peu prétentieux de dire non, je ne veux pas me faire... De toute façon, le mec, il va faire faire ailleurs. Ce qui peut être marrant de raconter, c'est que nous ici, alors là, on est au magasin, mais il y a des ateliers où on peut faire son propre pastis. Je ne les donne pas tous, des fois, je les connais qui font, mais quand c'est moi, je goûte souvent, les gens vont me faire goûter parce que... Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est à nous même !

  • Speaker #0

    C'est pas que tu passes une petite après-midi... C'est deux heures et on repart avec son litre de pastis à la fin.

  • Speaker #1

    C'est pas mal !

  • Speaker #0

    en fait, elles me goûtent une centaine depuis le début. Je les trouve toutes bien, elles sont toutes différentes, elles ont fait un truc, c'est super parfumerie, des filles, une fois, elles l'avaient fait avec du musc, et tout, c'était super drôle.

  • Speaker #1

    Oui, donc, oui, tu valais vraiment très long.

  • Speaker #0

    Une fois, il y a un mec, c'était super fruité, à la fin, on avait mis un peu de cognac, pour finir, c'était des potes de prunes, et tout, c'était des dingueries, mais tous, des dingueries, tous, chacun, dans leur direction.

  • Speaker #1

    Dans leur style, et bon.

  • Speaker #0

    Moi, je vais te dire qu'ils goûtent tout ça, je me dis, de toute façon, c'est impossible que de trucs... Oui,

  • Speaker #1

    c'est pareil.

  • Speaker #0

    C'est jamais la même mode, moi.

  • Speaker #1

    Oui, donc aucun risque dans un sens où il n'y a pas de problème. bien parce que tu travailles à l'image du pastis.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Donc c'est hyper intéressant.

  • Speaker #0

    Et à partir de ce moment-là, on réoriente les lances sur le pastis. Et si tu parles de concurrence, on fait vivre le rayon pastis par rapport à un autre.

  • Speaker #1

    Mais ça, c'est sûr. Et du coup, tu sens... Une image changée un peu du pastis ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas objectif, moi, forcément. Ceux que je vais croiser, en général, sont plus...

  • Speaker #1

    Ceux qui sont adeptes à ton produit, à ta catégorie de produit.

  • Speaker #0

    Il y en a qui sont trop difficiles à convaincre. Après, il y a eu des années de matraquage sur certaines marques. Oui,

  • Speaker #1

    on pense à des grands groupes, tu n'as pas la même force.

  • Speaker #0

    On peut pas lancer un cola et avoir la même envergure, ça va prendre un site.

  • Speaker #1

    Et sur les autres alcools, qu'est-ce qui fonctionne aujourd'hui le mieux ? Comment tu le vois ? Est-ce que c'est des grandes famines type gin, vodka ? Liqueur, tu nous avais dit que ça fonctionnait assez bien. Ou est ce qu'au contraire, tu trouves que je ne sais pas, tu disais que tu faisais des rhum un peu épicé. Tu peux être assez surpris de comment ça se fait.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est pas alors après nous, il y a des choses qui sont faites pour les amateurs. Et on va dire que ces dernières années, il y a eu beaucoup, beaucoup de nouveautés, beaucoup, beaucoup d'innovations dans le secteur parce qu'il y a beaucoup d'acteurs. Moi, j'ai mis un truc sur une étiquette, personne ne l'avait mis avant, compagnie.

  • Speaker #1

    C'est bien,

  • Speaker #0

    des fois c'est un peu... alors ça tire évidemment le...

  • Speaker #1

    Oui mais je comprends que quand t'as une idée, ça fait un moment que tu la travailles, tu vois, 6 mois après, y'a qu'un coup qu'il a fait, ça peut... Ah non,

  • Speaker #0

    alors pas forcément comme ça, je veux dire, c'est que t'as eu le jean à la mayonnaise.

  • Speaker #1

    Ok, ouais mais y'a de tout.

  • Speaker #0

    Ou t'as de tout, alors ça tire toujours la course à l'innover, alors ce que je veux dire c'est que c'est bien, parce que dans le marché concurrentiel, ça te force à être sur une optique de R&D, etc. Présenter des réactions de fonds.

  • Speaker #1

    C'est pas un peu trop. Je sais pas, alors c'est un vrai débat, est-ce que...

  • Speaker #0

    Je déteste son enfance, je veux juste te faire goûter des dingueries, des trucs, mais en fait à un moment donné, est-ce qu'on n'est pas aussi juste ridicule à vouloir dire « Tiens, ben regarde, on a fait quelque chose pour que les concurrents se tiennent garde. » « Ah ben, il y en a,

  • Speaker #1

    il faut y aller peut-être. »

  • Speaker #0

    Ouais, et puis en fait les gens ne comprennent pas derrière le produit, ce qui va nous chier des conneries. J'aime bien le djinn à la mayonnaise parce qu'en fait ça n'a aucun sens.

  • Speaker #1

    Ouais, mais est-ce qu'il y a ce truc où tu vas le voir et tu vas dire « Trop cool » et D'où une deuxième question, les gens ils reviennent combien de fois à t'acheter un spirituel ? Parce que ça se consomme pas en une soirée. Typiquement, une bouteille de vin, que tu sois 2, 4 ou 6, tu l'ouvres, c'est fini. Tu vas la garder max en 2 jours. Toi, potentiellement...

  • Speaker #0

    C'est pas de bol, on est brouille.

  • Speaker #1

    Non mais c'est vrai, parce que potentiellement, je sais pas, je vais acheter du coup le café, je vais le rembourser tous les jours, donc je vais la garder, je pense en temps moyen, ça fait quoi, 6 mois, 1 an quand même ? Parce que je pense que les gens... Tu vas voir les gens qui sont au cocktail,

  • Speaker #0

    tu vas voir les gens qui sont...

  • Speaker #1

    Oui, après il y a la mixologie aussi.

  • Speaker #0

    Sur des dijots comme ça, un peu facile, tu sors en repas de famille,

  • Speaker #1

    tout le monde va te donner des bouteilles. Ça tourne envers un peu plus quand même que...

  • Speaker #0

    Parce qu'on n'est pas sur des produits techniquement identifiés. Et c'est aussi le but, ce qu'il faut toujours chercher à faire. C'est pour ça que nous, on a quand même une gamme où je te dis que c'est la gamme technique, entre guillemets. Parce que ça, bah oui, c'est des bouteilles, on va les vendre. Et le mec, au bout d'une année, il n'est pas revenu. Mais en même temps, ce n'est pas le but. c'est parce que le gars c'est un collectionneur et lui ça l'éclate, il partage avec d'autres collectionneurs c'est moi qui l'éclate aussi en tant que distillateur Mais derrière, tu sais que c'est pas ça qui paie le loyer, forcément.

  • Speaker #1

    Il faut un équilibre.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai de la chance parce que dans ma gamme, j'ai tout. Moi, j'arrive à m'investir sur des trucs. On a d'autres défis de constance, de qualité, sur des trucs avec plus de volume. On a des défis où il y a des gammes où on va essayer de faire moins cher parce que l'élection free, c'est pas fait pour les chèvres.

  • Speaker #1

    Et il faut rentrer sur le marché aussi, il faut un peu de tout.

  • Speaker #0

    Exactement, donc on travaille un peu sur tous ces tableaux. Et c'est vrai qu'à un moment donné, il faut rester un minimum simple. parce que nous on est dedans on se rend pas compte sur on est passionné en fait de la veille concurrentiel on se dit tiens lui la novice il a innové ça ils ont fait dans un fût de machin infinie chez compagnie et tri etc tu as un client il passe la boutique lui finit je sais pas ce que c'est ici ils sont contents parce qu'ils peuvent tout goûter les trucs et en fait le make good ça lui plaît on n'a pas besoin de savoir que tu as mis quatre ans que tu allais quoi enfin angoisse tu mets ça dans du vin pétillant tu vas voir et tout et ça mais c'est ça qui marche et la mission est attention parce que je trouve que la mission est un peu plus loin que ça c'est que Les consommateurs d'alcool sont quand même en train de diminuer, et derrière on ne peut pas être avec quelque chose, tomber dans un snobisme, si tu veux. Je veux dire, si tu as des jeunes qui s'intéressent de moins en moins à l'alcool en général, surtout le spi, parce que tu vas dire, voilà, c'est fort, c'est cher, etc.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que oui.

  • Speaker #0

    Il faut faire attention, parce que dans les stades, tu as les gamins qui vont acheter leur jacquot.

  • Speaker #1

    En fait, il y a un peu de tout. On est un peu, tous les deux, je pense qu'on fait partie de la génération où on consomme moins que nos parents, mais ça part d'un principe simple. Des gens ne boivent pas tous les jours, je pense. Moi, je me rappelle, mes grands-parents, tous les midis, ils avaient son verre de vin. C'était un classique. Il n'y avait pas de problème avec ça, mais c'est vrai que nous, on l'affilie plus à un moment ou à autre chose. Donc, on va moins en boire tous les jours. Et puis, il y a ce truc où tu tasses. Allez, 18 ans, ce qu'il faut la majorité pour consommer de l'alcool. Et tu commences avec des choses pas très bonnes, il faut le dire clairement.

  • Speaker #0

    Je vais te dire un truc que moi je constate depuis des années, et là c'est un point de vue très perso, concurrence directe, indirecte. Je parlais de l'ecstasy, tu vois. Un jeune, tu vois, il va aller en soirée, il va...

  • Speaker #1

    Il va aller plus vers des drogues que peut-être de l'alcool.

  • Speaker #0

    Il a acheté 10 balles un truc.

  • Speaker #1

    à ne pas consommer ce qui est ici. Il y a consommer avec modération, et là, c'est dessus. S'il vous plaît,

  • Speaker #0

    ne me le faites pas. De toute façon, je te décris quelque chose. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est un peu une société, on peut en parler. C'est un peu une société.

  • Speaker #0

    C'est que, genre, tu as un billet de 10 euros dans la poche, tu vas planer pendant 6-8 heures. Oui,

  • Speaker #1

    que t'as acheté un verre,

  • Speaker #0

    par exemple. Exactement. Donc, toi, derrière, t'arrives, tu dis, Il va se dire, ok, c'est cool, c'est artisan, ou je sais pas, le projet il me plaît, les mecs sont jeunes, ils ont une approche qui est cool, la bouteille est jolie, etc. Mais tu vois, nous, il ne faut pas que ça soit excessif, il faut que ça soit bon. Le mec, il faut que ça lui parle derrière, il faut qu'il ait envie de basculer dans notre monde, qu'il se dise, tiens, ok, c'était cool, ça m'intéresse. Enfin, tu vois, tu portes vraiment le drapeau pour toute la catégorie derrière.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, on ne dit pas qu'il faut consommer plus, enfin, on n'encourage pas les gens à consommer plus.

  • Speaker #0

    Il faut qu'il ait une raison de venir, c'est surtout ça.

  • Speaker #1

    Et quelque chose aussi, je pense que... ça te gêne moins peut-être de travailler plus en spirituel, de le mettre à 5 ans plus cher aussi, ou 10, je ne sais pas, parce qu'il y a le finish, il y a beaucoup de choses, et que peut-être quelqu'un vienne peut-être deux fois moins, mais ce n'est pas grave, parce que tu te récupèreras, il y aura une autre dynamique.

  • Speaker #0

    Mais s'il vient, il faut qu'il ait le...

  • Speaker #1

    Il faut qu'il ait cette démarche de venir.

  • Speaker #0

    Qui se dit, bah tiens, en fait, c'est pas ce que je croyais, en fait, c'est pas ce que j'achète depuis les conneries que j'ai eues.

  • Speaker #1

    Et c'est ça, c'est ce que je disais, t'as 17-18 ans je comprends t'as une mauvaise cul enfin je le comprends sérieusement et tu te dis mais Ok, ils sont tous comme ça, je vais aller sur d'autres boissons. Aujourd'hui, typiquement le kombucha, des choses comme ça qui fonctionnent très bien. Le sans alcool, le vin, j'ai l'impression que c'est une nouvelle Eldorado où tout le monde y va. Mais qui peut être compréhensible. Je pense qu'on peut avoir les deux. Il y a même le spiritueux sans alcool, il y a beaucoup de marques.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Moi, je ne sais pas le nom, tu vois, parce que les gens ne savent déjà pas ce que c'est un spiritueux. Oui. C'est con.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Quand tu mets spiritueux sans alcool, je ne sais même pas si légalement tu peux mettre la formule comme ça.

  • Speaker #1

    Alors... Je crois, parce que si je ne me trompe pas, ça dépend des alcools. Tu sais, par exemple, sur le whisky, ils peuvent l'écrire d'une manière, pas d'une autre. Sauf que le consommateur dirait que je suis désolé. Il va en trois ondes whisky, que ça soit écrit avec un H. Oui, mais ça fout le bordel.

  • Speaker #0

    L'égal, pas l'égal, ça fout complètement le bordel dans la tête du client.

  • Speaker #1

    C'est ça, voilà. Et puis, il y a plein de manières de le faire. Il y a soit, ils font, attendez de me contredire, mais soit ils font un peu comme un iced tea, enfin un thé infusé. Tu sais quoi,

  • Speaker #0

    on peut en parler. Je suis allé juger à Lyon Spiritueux D'accord. Le premier jour, j'arrive, tu sais pas sur quoi tu tombes. Et j'en ai goûté, il y en avait entre 24 et 30, je crois.

  • Speaker #1

    Et alors ? Sans citer les noms.

  • Speaker #0

    Alors déjà, très honnêtement, moi j'ai un peu... Alors pas paniqué, mais je me suis dit, OK, très techniquement évalué, ça va être chaud. OK. Je goûte le premier, là je me dis, ouais, c'est super, mais c'est du jus de pomme en fait, quoi, tu vois.

  • Speaker #1

    Ouais, tu sens vraiment la santé.

  • Speaker #0

    Et je me dis, mais c'est un putain de jus de pomme. Je me dis, mais qu'est-ce... Oui, moi, en termes d'expertise...

  • Speaker #1

    Je peux le noter s'il est bio ?

  • Speaker #0

    Oui, après tu goûtes d'autres trucs, et franchement, il y avait des trucs géniales. J'ai connu un truc d'agave, mescalo-tequila, sans alcool, c'était...

  • Speaker #1

    Exceptionnel.

  • Speaker #0

    ...fond. Après, je ne veux pas te dire exceptionnel, parce que forcément...

  • Speaker #1

    Oui, mais je te dis, ok, je peux comprendre.

  • Speaker #0

    Tu parles d'indicilataires, moi je dis, il n'y a pas le kick, les saveurs restent quand même moins, le parfum s'estompe plus vite, mais c'est intéressant. Il y avait des trucs en termes de vin un peu, ou pétillant, ou des... Il y a des producteurs qui compensent avec de l'acidité, avec un peu de...

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça. Il y en a qui vont chercher. Il y en a, je pense à une marque, mais on ne citera pas, qui fait vraiment des spiritueux et qui, après, utilisent la méthode de désalcoolisation.

  • Speaker #0

    Du wood, qui tu parles.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    C'est très bien fait.

  • Speaker #1

    Qui est très bien fait. Et il y en a d'autres, comme je disais, un peu à esti, grand mot, infusion, qui vont prendre une base d'eau et qui vont mettre des aromates et qui vont tester.

  • Speaker #0

    J'étais plus mon client sur ces produits avec de l'amertume, de l'acidité, des choses qui sont équilibrées, qui ont du caractère.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, quand tu enlèves l'alcool, parce que l'alcool, au-delà de donner l'aspect d'ivresse, a quand même une fonction gustative. Parce qu'il y a beaucoup de gens qui vont se dire, ok, si on boit de l'alcool, c'est pour avoir l'accès à l'ivresse. Mais non, en fait, ça a d'autres propriétés.

  • Speaker #0

    On n'en met pas dans le parfum, ce parfum ne boit pas.

  • Speaker #1

    Mais c'est important de le dire, ça a vraiment de la teneur, plein de choses comme ça.

  • Speaker #0

    La conservation aussi, ça conserve les arômes, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est pour ça que quand les gens s'attaquent au sans-alcool, déjà, il faut des bonnes... manière de le faire ou autre. Mais c'est pour ça aussi que souvent, moi, la première chose, c'est que ça n'a aucune longueur en bouche.

  • Speaker #0

    C'est pas exactement ça tombe dans le savoir et qu'on joue. En fait, on ne peut pas avoir pareil sans.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais à un moment, je comprends. Il y a un peu cet aspect social ou moi, je l'ai vu beaucoup dans ma famille ou on fait un apéro improvisé. Au début, on prend un ton, on prend de la bière ou quoi ? Moi, je suis pas très fan de bière, je l'avoue. Je commence de plus en plus, mais je suis pas très fan. Donc tu dis, ouais, mais je veux pas ouvrir une bouteille que pour moi, tu vois. Et c'est un peu ce truc social où tout le monde a sa bière, ça sort vite. Et du coup, je me suis dirigée vers le cidre, par exemple. J'adore le cidre. Et mon père est breton, mon flanc, ça vient de lui aussi. Mais du coup, ils font des formes à bière. Dans le fond de mes parents et dans le mien, tu vois, il y a bière et cidre.

  • Speaker #0

    C'est moins fort, le cidre.

  • Speaker #1

    C'est moins fort. Et tu dis, bah... En fait, je me sens... Enfin, je me sentais pas à l'écart avant, c'est un grand mot, mais je fais partie du truc et personne a compris, entre guillemets. Donc je comprends que le truc, tu vois, du sans alcool, il y avait un peu cette réflexion où « Ah, tu bois pas d'alcool » .

  • Speaker #0

    Ouais, moi je suis moins dans le faire semblant, si tu veux.

  • Speaker #1

    Ouais, mais c'est plus, tu vois, tu fais partie au truc et je le comprends.

  • Speaker #0

    Je vais te dire, l'année dernière, j'ai fait 4 mois et demi sans alcool, pour le sport.

  • Speaker #1

    Ça va, tu as tenu.

  • Speaker #0

    C'est sûr que je tiens, mais en fait, c'est juste que par contre, je cherche pas à faire semblant. T'as des super boissons au gingembre, au compagnie, t'as du caractère et tout. Moi, je ne me mets pas une bière sans alcool, ça ne me fait pas du tout marrer. Tu vois, tu te dis que tu es vraiment alcoolique, le goût me manque, je dois faire... Ouais, j'ai besoin de ma dose. On a quand même plus de volonté que ça, tu vois.

  • Speaker #1

    Pour toi, je te dis tu ne consommes pas d'alcool, il n'y a aucun problème à ça. Et ben, va sur d'autres boissons qui sont plus que bonnes. Attention, nous, on y va de temps en temps.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, je pense, pour les barman après l'arrivée, qui puissent vraiment prendre leur offre.

  • Speaker #1

    Ouais, parce qu'il y a un peu ce truc de la mixologie qui a vachement aidé, je pense, l'espiritu autre. et qui même peut-être, je pense, t'a permis aussi de t'éclater plus dans les saveurs peut-être, parce que les cocktails, ça va avec.

  • Speaker #0

    Après, je pense que, alors tu vas trouver ça rigolo ce que je vais te dire, mais ça peut faire l'effet inverse.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    En histoire, tu vois, de quelqu'un qui n'a jamais bu d'alcool, parce qu'il n'aimait pas forcément le goût que ça avait, tu vois, qui trouvait ça fort, qui goûte avec la marque que tu cites, un Daiquiri, tu vois, avec du remboursement d'alcool, et qui dit, mais c'est super ce goût du Daiquiri.

  • Speaker #1

    Et qui, dans sa tête, va affilier ça au vrai go, du coup.

  • Speaker #0

    tout un monde de goûts qu'ils ne connaissaient pas parce que c'était quelqu'un qui buvait des iced tea oui oui des choses très sucrées qui se dit tiens le daiquiri ça a vraiment ce goût puis après tu goûtes juste le rhum sans alcool à zéro en fait gustativement c'est intéressant sans

  • Speaker #1

    forcément alors nous comme on dit c'est pas le même goût oui on aura plutôt l'effet inverse du coup parce qu'on est plus habitué à l'alcool mais en fait pourquoi pas faire

  • Speaker #0

    pomper des gens finalement dans le milieu un peu mixo.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu peux à l'inverse, le ramener et lui dire de temps en temps, goûte peut-être un cocktail avec de l'alcool et que tu vois la différence et que tu comprends. Oui, c'est vrai qu'on n'y pense pas, mais ça peut te ramener des gens devant ton bureau.

  • Speaker #0

    Tu vas me trouver assez borné, tu vois.

  • Speaker #1

    Non, je trouve ça bien. En fait, il faut...

  • Speaker #0

    Je pense pas que c'est quelque chose qui nous met en danger nous en tant qu'industrie. À mon avis, ça s'adresse plutôt à des gens qui ne cuivaient pas.

  • Speaker #1

    pas des gens qui en fait ils vont se dire tiens maintenant que du rhum sans alcool j'aurais été de bord du roux mais tu vois plus ouais ouais je pense c'est déjà un marché de non buveur en fait je suis plus à des boissons quoi par exemple ben quelqu'un qui dit du coup qui est obligé de ce dans un bar se taper un perrier je crois que le vrai marché de la cdh offre de nouvelles options et c'est ce qu'on faisait au départ que ce que la concurrence n'est elle pas sur d'autres produits d'autres segments, enfin, c'est un débat sans fin,

  • Speaker #0

    c'est hyper intéressant. La concurrence, elle est partout, je te parlais de la drogue, mais on est sur ces trucs-là aussi, tu peux toujours aller chercher loin, avec la bière, le vin, c'est des concurrents indirects, et je me souviens d'un prof qui nous racontait à l'école que quand Skype est arrivé, la SNCF a vu, constaté sur ce que tu peux faire, que les gens prenaient moins le train, toujours après tu peux... Tu peux aller très loin,

  • Speaker #1

    il y a toujours...

  • Speaker #0

    Pour qu'on reste après sur nos missions principales, pour qu'on sache pourquoi les gens passent notre porte, qu'on leur donne ce qu'ils veulent, c'est très important.

  • Speaker #1

    Et du coup, le marché du sang d'alcool, pour l'instant, tu le laisses aux gens qui savent le faire ? Ça ne t'intéresse pas ? Ou tu fais des tests quand même par curiosité ? Je ne dis pas que tu sortirais quelque chose.

  • Speaker #0

    Je ne dis pas que je ne suis pas client. Je ne dis pas que je suis un peu réac et tout. Pas du tout. En vrai, le monde, il change. Je pense que, comme je te dis, ça nous amène des gens dans notre milieu aussi. Ça intéresse des gens au cocktail ou quoi que ce soit. Parce que quelqu'un que je dis qu'il ne buvait pas, tu vois, aujourd'hui...

  • Speaker #1

    Potentiellement, on peut se dire... Il va parler de rhum,

  • Speaker #0

    il va parler de trucs, il va connaître un peu ce monde, tu vois. Un petit peu. Nous, on essaye de faire du lot un peu, avec du 17,5 aussi, parce qu'on voit que ça, ça place, tu vois, ça intéresse les gens.

  • Speaker #1

    Et l'importance entre le sans-alcool et le lot, si je ne me trompe pas, ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, le lot, bah... Ouais, le...

  • Speaker #1

    On essaye de diminuer, et même le monde du vin, tout le monde a ses tendances, ou quelque chose à...

  • Speaker #0

    C'est pas de diminuer à tout prix, l'idée, c'est d'avoir un produit qui puisse être appréciable à bas degré, c'est ça qu'il faut. Parce qu'on le fait sur du fruit, on le fait sur des cafés, je le ferai pas avec tout.

  • Speaker #1

    Ok, donc des fois tu peux pas descendre Parce que ça va altérer trop le goût, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Ce qui ne serait pas du tout intéressant. Il y a des choses comme, je ne sais pas, les absinthes. Il y a besoin d'un gros kick. Il y a beaucoup, beaucoup d'abstinthes.

  • Speaker #1

    L'absinthe, c'est tellement connoté que... Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est une consommation aromatique. Si tu n'as pas le truc où le rhum blanc qu'on fait, il est à 52. Si je te le sers à 40, déjà, tu te dis, qu'est-ce que c'est que cette confiture ? Il y a besoin d'un kick pour garder tout ça dans ta bouche. sinon c'est dommage Donc il faut que ça arrive à être bien fait quand même. Après voilà, les personnes sont en fin de repas, il y a un truc à 17 et demi, déjà ça leur fait moins peur. On remet un peu la place du Tijo aussi avec ça. Ils en boivent un, ils en boivent deux, ils se disent voilà je suis pas complètement...

  • Speaker #1

    Non mais voilà, attention il faut garder quand même le plaisir de la conso et même ce qui est un avantage peut-être au moment du vin, comme on disait, peut-être tu peux l'ouvrir et la garder. Tu veux juste te mettre pour un fond, tu n'es pas obligé de finir la bouteille.

  • Speaker #0

    C'est après, c'est un peu le... C'est 17,5, après tu vois tu peux pas non plus descendre trop parce que tu finis sur des trucs qu'il faut consommer vite. Et puis dans la tête des gens, la liqueur ça se garde.

  • Speaker #1

    Non mais c'est hyper intéressant.

  • Speaker #0

    C'est un peu le challenge. Mais je me sens pas moi sur le sens d'alcool aujourd'hui. C'est quelque chose à apporter tu vois.

  • Speaker #1

    Ouais putain, t'as déjà une belle gamme donc...

  • Speaker #0

    Je veux pas faire parce que c'est la mode, parce qu'il y a une demande tu vois.

  • Speaker #1

    Mais ça sera toujours... Je pense qu'aujourd'hui c'est le débat, est-ce que c'est un effet de mode qui va durer ou est-ce que c'est la consommation qui change ? Je pense qu'il y a un peu des deux.

  • Speaker #0

    Tu vois, j'ai fait du jean il y a 4-5 ans, que j'étais en proche comté, je me suis donné sur des projets, ça m'a fasciné. Je suis arrivé ici, on a fait le truc à la praline, et puis après, aujourd'hui, je me sens moins animé, on me demande du jean, ok, on a deux recettes qu'on vend en vrac, que les bars, les restaurateurs adorent, tu vois. Les bières, après, tu me dis, aujourd'hui, il faut construire un jean, distribuer au Lyon, un truc pour tout casser, parce qu'il y a encore une demande, ça se réduit un peu en France, mais je ne sais de quel ou quel pays. Si moi, je n'ai pas l'étincelle aussi, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Oui, il faut vraiment qu'il y ait ce...

  • Speaker #0

    Tu me demandes sur le sans-alcool, je me dis, bon, Richard, aujourd'hui, avec ton bagage, tes connaissances, je ne me sens pas de te raconter quelque chose dans une bouteille.

  • Speaker #1

    Mais c'est ce qui est hyper bien, c'est que d'autres gens vont avoir cette animosité et vont aller sur ça. Et toi, même si on vient avec un jean, si on vient avec un aromate que tu n'as jamais goûté, tu dis, ah, OK, là, ça peut être intéressant. même si de base, comme tu dis, Bon le jean, c'est un effet de mode, est-ce que je suis...

  • Speaker #0

    Tout est un effet de mode. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et comme un pastis, si à l'inverse, ça se voit que t'es très animé par cet alcool, si on te dit, ouais, en fait, on va juste mettre de la réglisse, ok, fin. Ouais, ouais. C'est tout, on peut tout. Non mais voilà, il faut quand même un projet qui t'anime.

  • Speaker #0

    Faut savoir faire simple, toujours, faut savoir... Après, derrière, quand c'est nous, nos gommes, si tu veux, derrière... qu'on a quelque chose à raconter, tu vois. Bien sûr. On peut arriver à dire tiens, on a un spiritus sans alcool là, ok, vous avez mis quoi dedans machin ? Puis tu dis bah je sais pas, en fait, c'était la mode. Puis j'ai pas trop d'idées, mais du coup, le truc ressemble à peu près à quelque chose. Et c'est pour faire du fric, tu vois. C'est un peu ça qu'on dit pas, quoi, tu vois. Des fois, c'est un défaut.

  • Speaker #1

    C'est peut être un défaut pour ton compte en banque. Non,

  • Speaker #0

    ce que je veux dire, c'est que voilà, disons, et après, je pense que quand t'as des tendances comme ça qui sont très, très, très... Là, on est quand même tout début. Il faut laisser les grosses boutiques, les VG. Oui. Ils ont les moyens de se péter la gueule. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Et puis même, je pense que le fait que tu sois animé par ce que tu crées, ce que tu mets en vente, il y a ce fait de l'engénéité. Tu vas faire 30 ans, du coup, c'est-à-dire même 10 ans que tu es dans le métier. Moi, par mon expérience professionnelle, je vois qu'il y a des titres qui durent 1-2 ans, qui se lancent, et après, on n'a plus de nouvelles, plus de commandes. Voilà, c'est un métier très difficile, il y a beaucoup d'engagement.

  • Speaker #0

    Il y a peu de marge, il y a beaucoup de...

  • Speaker #1

    t'es pas passionné j'ai vu là un peu parce que du coup je m'intéresse pour regarder comme ça c'est énorme il faut rajouter tout, étiquettes, bouteilles cartons,

  • Speaker #0

    des fois les gens s'en rendent pas compte mais tout de suite côté des premiers et toi t'en sors peut-être

  • Speaker #1

    3 balettes donc ça fait 5000, 6000 et eux ils en sortent 1 million eux ils gagnent des sous sur une balette Merci.

  • Speaker #0

    C'est le jeu, après, je te dis ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est un défi aussi, je pense. Il y a ce truc où, aujourd'hui, ça fait...

  • Speaker #0

    Tu as dit, ça fait 10 ans que je suis dedans, je suis parti. C'est ça, mon système.

  • Speaker #1

    Tu vis de ça aussi, quand même. Il y a une longévité. l'équilibre entre je m'éclate et quand même c'est... Il faut être sincère, il faut que je gagne ma vie.

  • Speaker #0

    Bien sûr, il faut gagner sa vie. Après, tu as des stratégies plus ou moins longues aussi. Tu te dis, quand est-ce qu'on espère ? Des fois, tu vas lancer un produit, tu vas vouloir t'aligner, tu vas vraiment tout sacrifier pour derrière.

  • Speaker #1

    Oui, est-ce que je rentre avec ce produit et les autres, je m'éclate ?

  • Speaker #0

    Tu vends très cher et ça peut devenir aussi célèbre. Tu as beaucoup de choses, il faut faire attention. Tu parles, tu dis on voit des distilleries se créer, il y en a beaucoup qui se créent, on a beaucoup de choses, après des fois il y a des groupes, il y a des investissements qui se créent.

  • Speaker #1

    Il y a plein de choses et au final...

  • Speaker #0

    C'est jamais la même histoire.

  • Speaker #1

    C'est ça et même le consommateur, je pense qu'au final des vraies distilleries, attention, qui possèdent un alambic, je pense qu'il n'y en a pas tant que ça, c'est plutôt des gens qui veulent tenter de la rentrer. Et le consommateur n'est pas au courant parce que c'est une marque de spiritueux, donc peu importe où c'est fait entre guillemets.

  • Speaker #0

    Le Covid a fait beaucoup de distillateurs.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Et même la bière ça a eu un boom énorme, où les gens ne voulaient plus se rapprocher de produits artisanaux peut-être ? Parce que c'est vraiment un autre domaine qui se fait là en ce moment.

  • Speaker #0

    Tu as commencé il y a longtemps mais aujourd'hui tu montes un truc qui n'a plus de place pour les nuls.

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est pas plus mal au final ? Je ne sais pas forcément.

  • Speaker #0

    T'en as qui étaient nuls au début qui ont eu le temps de devenir nuls.

  • Speaker #1

    Donc c'est bon ils restent dans le game.

  • Speaker #0

    C'est tout bénef, non après voilà c'est bénef pour le marché, pour le client, ça augmente le niveau évidemment.

  • Speaker #1

    Mais euh... Je pense que c'est dans tout domaine, parce que là, on s'y connaît un peu plus dans ce domaine, mais je pense que si on parle même de l'automobile, c'est un peu la même chose, où il y a un peu cet effet de boom, tu vois, l'automobile, je pense, l'électrique, tout le monde dit « allez, vite, on s'y fait » . Et là, les gens, je ne m'y connais pas trop, mais je pense que ça commence un peu à s'éclaircir, et tu vois vraiment ceux qui sortent et qui sont bons. Et comme ici, les spiritueux, je pense qu'il y a cinq ans, tout le monde a voulu faire soit de la bière, soit du gin. C'était vraiment un boom énorme. Et aujourd'hui, il reste peut-être dix djinns, mais qui sont... exceptionnelle et peut-être de bière qui sacrément et c'est voilà et qui ont commencé font fond de leur garage et qui au final maintenant on débat d'issue riz ou qui sont racharnés temps là qui était bon qui ont pris aussi bouillon malgré ça c'est

  • Speaker #0

    dommage ça c'est un peu la vie malheureusement c'est les affaires c'est la chose comme ça mais en fait c'est toujours bien après qui a dû me faire moi je trouve que c'est toujours bien qu'ils donnent ce que les gens ils ont parlé aussi dit tiens les spiritueux et a vu c'est vraiment le truc à la mode machin Quand tu as trop, forcément, de toute façon, c'est la nature. Après, c'est une sélection qui se fait. Tout le monde ne peut pas rester à sa caution.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est un peu compliqué. Merci beaucoup. C'était hyper intéressant. Je pense qu'on pourrait faire des jeux. C'est super, c'est gentil. On a une petite question signature à la fin. Est-ce que tu aurais une bouteille ou un moment de dégustation qui t'a marqué dans ta vie ? Si tu peux nous l'expliquer, pourquoi ? Ça peut être vraiment très large.

  • Speaker #0

    Tu respires.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas, oui. Mais ça peut être perso, pro. Bon, ce que tu veux Des fois, tu délivres ce truc.

  • Speaker #0

    Je vais raconter une histoire que j'ai racontée avant-hier. J'ai un très bon pote à moi dans le Haut-Doubs qui a fait de l'agentienne en famille. Donc avec son père et son grand-père. Ils se sont fait le truc d'aller entre générations. Donc l'agentienne, c'est la racine qui pousse en montagne super amère. Avec quelqu'un, on fait la suze, etc. Chez nous, on fait de l'eau de vie avec ça. C'est-à-dire qu'on creuse, des fois, tu creuses jusqu'à 2 mètres sous terre, Tu sors, tu laves ça, tu fais fermenter, tu mets en bouillie, tu fais fermenter. En fait, ça met 6-8 mois, tu vois, toute étape. Donc, ils ont distillé, ils ont goûté et compagnie. Ils me faisaient goûter ça à son mariage, si tu veux. Ils étaient super fiers de me raconter à moi. Ils voulaient mon avis technique. Oui, c'est important, attention. Ils me disaient, regarde, on a fait comme ci, on a fait comme ça, tu vois. Et en fait, entre temps, son grand-père est décédé, si tu veux. Il avait la bouteille, il a commencé à sortir, à me faire goûter, il me raconte ça et moi j'étais super ému. Ouais,

  • Speaker #1

    il y a vraiment le storytelling,

  • Speaker #0

    c'est beau aussi. J'ai mes deux grands-parents, c'est tout. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est une vraie histoire de famille.

  • Speaker #0

    Et je goûte, je me dis...

  • Speaker #1

    C'est un peu l'héritage, on peut y aller.

  • Speaker #0

    Comme une balle de train, j'ai rien à dire, je ne peux pas juger, l'histoire est trop belle. Toi tu la goûtes, tu as capturé toute une palette de souvenirs.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu disais au tout début. Vraiment, il faut que tu captes l'âme du distillateur et tout. Et là, tu as l'impression d'être dans la famille, lui, peut-être.

  • Speaker #0

    Je peux tout raconter. La jouncienne, je dis, bah, techniquement, ouais, moi, tu sais, je la bois, là, tu vois, j'aime bien. Oui,

  • Speaker #1

    c'est un bon alcool, mais... C'est pas la question, non,

  • Speaker #0

    elle était bien faite.

  • Speaker #1

    Voilà, mais il y a le plus de... Mais derrière,

  • Speaker #0

    si tu as porté, tu l'arranges, tu me la sors pas à moi, elle est pour toi. Parce que ça, ça va se conserver 40 ans. Parce que tu remettras le nez dedans, tu repenseras tout ce que tu as fait, etc. Et lui qui n'est plus là, il est toujours dedans. ou là je fais ce métier genre parce que tu as la bouteille spirituelle derrière, tu n'as pas que de l'alcool, des arômes de l'eau dedans, tu vois, à l'intérieur.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ce qui t'anime dans ton métier quoi. Ouais,

  • Speaker #0

    parce que pour faire son visage ancien, tu n'as pas les heures de boulot de dingue,

  • Speaker #1

    tu vois. Et oui, comme tu disais, quand même, c'est très long pour inspirer tout le monde.

  • Speaker #0

    Tu vois, charné, quand tu es passionné, c'est des bons moments. Tu vois, là, c'est un truc en famille où les mecs...

  • Speaker #1

    Ouais, c'est le week-end, ils se sont retrouvés. Enfin,

  • Speaker #0

    il y a vraiment beaucoup de choses sur le terrain.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Non, non, mais je comprends. Et c'est cool de montrer un autre aspect. Je trouve ça très beau que ça t'aime, mais tu nous as parlé plus d'un truc plus personnel.

  • Speaker #0

    T'as cet aspect de transmission aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, et c'est cool que tu peux nous dire, écoutez, j'ai été à un concours, par exemple, et j'ai dégoûté un truc très bon. Parce que, comme tu dis, voilà, beaucoup de choses sont bonnes et c'est cool.

  • Speaker #0

    C'est là que le produit, moi, je te dis, très techniquement, je ne me souviens même plus, mais en fait, la délicatation, elle va vous claquer. Parce que derrière, t'as le truc. Toi, tu en prends plein la tête, tu te dis le mec me partage un truc super intime finalement.

  • Speaker #1

    Mais je pense que le trois quarts, depuis qu'on pose cette question, 100%, tout est affilié à un souvenir. Plus que...

  • Speaker #0

    Connecté,

  • Speaker #1

    de toute façon. Tout est bon. Bon, il y a des choses qui sont pas bonnes, attention, oui. Mais ce que je veux dire, c'est que quand c'est bien fait, les règles sont respectées ou autre, c'est un bon spirituel quand même. Après, on peut toujours faire mieux, ou moins bon aussi, ça existe malheureusement. Mais quand même, c'est bon. Donc au final, le petit plus, ça va être soit avec les jantées,

  • Speaker #0

    soit le moment du préguste.

  • Speaker #1

    Voilà, des petits trucs qui vont dire « waouh, il y a un truc » .

  • Speaker #0

    Il y a des trucs où même nous, celui qui n'a pas fait la recette, tu sais qu'il n'a pas conçu, il passe par un côté, mais des fois, c'est inconscient. Il y a des petits détails. Des fois, 10 grammes de sucre par litre, ça peut tout changer.

  • Speaker #1

    Ça peut tout changer.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est hyper intéressant. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Moi, c'est un plaisir. Tu avais quelque chose à goûter ?

  • Speaker #1

    J'ai un petit pastis, on va le changer, qui a été fait artisanalement.

  • Speaker #0

    Tu sais pas des mecs qui étaient ici qui m'ont fait un atelier.

  • Speaker #1

    Non, non, t'inquiète. Ça a été fait à Marseille.

  • Speaker #0

    Je vais le mettre avec de l'eau, moi je bois pas plus.

  • Speaker #1

    Et quand t'as présenté les pastilles de manière générale, t'as dit des choses qui se correspondent totalement à ce qu'on a fait.

  • Speaker #0

    Tu peux tout dire.

  • Speaker #1

    C'est bon déjà, parce que c'est bien fait. T'as une palette assez variée quand même, où t'as pas grand chose qui prend le dessus sur d'autres. On a différents anisés dedans. Y'a pas qu'il y a de la badiane, un peu d'anisère. Fais-nous, il s'est un peu abassé.

  • Speaker #0

    Oui, on dira pas tout, mais oui.

  • Speaker #1

    Non, et moi j'aime bien parce que c'était pas trop sucré derrière. J'ai les glisses,

  • Speaker #0

    tu vois. Ouais, c'est ça l'aspect que tu disais. il y a beaucoup de réglisse qui a été mis dedans, enfin plus entre guillemets que la normale.

  • Speaker #1

    C'est une sensation.

  • Speaker #0

    Voilà, après c'était un choix qui a été pris. Mais du coup, ça m'a fait rire quand tout à l'heure tu as dit par exemple, le sud il y avait beaucoup plus de réglisse que toi tu en aurais mis. Je me suis dit ah oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    L'appellation passif, ça impose un taux de réglisse.

  • Speaker #0

    Oui, qui est minimum, mais après tu peux mettre un petit peu plus.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas forcément, tu vois, les anisées de ce que je disais, Pontarie ou Lapsin, tu n'en as pas forcément, c'est la différence aussi. Donc le passif, ça a toujours l'air un peu plus sucré en fait. Non, c'est chouette. Moi, j'aime bien, ça ressemble plus au... ...on travaille sur ce type d'aspect, c'est un peu plus parfumé. Mais ouais, c'est quoi, c'est la maison de passistes ?

  • Speaker #0

    Oui. Ouais,

  • Speaker #1

    je vois, j'ai dit ça quelques fois.

  • Speaker #0

    Eh ben, t'as trouvé. Très très fort.

  • Speaker #1

    Non, tu sais, tu me dis Marseille, tu me donnes une boucle de laissance d'étiquette, je suis pas détective, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est assez facile, ouais.

  • Speaker #1

    J'ai tenté.

  • Speaker #0

    Non mais c'est différent, quoi, c'est pas un même sens. Je pense qu'avec cette petite... Vous avez vu un... un petit plus de dégustes. C'est hyper intéressant de dire que tout est bon et on a des profits différents. Je pense que ça conclut très bien notre épisode.

  • Speaker #1

    Il faut bien penser à l'instant. Des fois, tu vas passer des moments avec des produits qui sont pendules, mais ce sera un super moment. C'est ça.

  • Speaker #0

    Super. C'est la vie. Merci beaucoup et on se retrouve très vite pour un nouvel épisode.

  • Speaker #1

    A bientôt, avec plaisir.

Description

Dans cet épisode, nous recevons Richard Ducret, fondateur de la Distillerie de Lyon, représentant d’une nouvelle génération de distillateurs audacieux. Il nous raconte son parcours, sa vision de l’artisanat et les défis de créer sa propre marque à 20 ans. On parle d’authenticité, de communication, de Lyon comme terrain de jeu… et on déguste un spiritueux de sa maison. Un échange passionné autour d’un esprit libre et engagé.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans notre nouvel épisode de 3 vers un micro. Aujourd'hui on part à la découverte du monde des spiritueux. On a un invité et une chance c'est Richard. Bonjour Richard.

  • Speaker #1

    Bonjour Mélis.

  • Speaker #0

    Donc tu es fondateur de la distillerie Lyon.

  • Speaker #1

    Oui c'est ça.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux un petit peu expliquer qu'est ce que c'est la distillerie Lyon pour les gens qui connaissent pas.

  • Speaker #1

    Alors la distillerie Lyon c'est une distillerie qui est implantée à Lyon comme son nom l'indique. C'est assez simple. On est installé dans le 8e depuis 4 ans, depuis début 2021 maintenant, où on avait pour ambition de rapporter les spiritueux à Lyon, parce qu'il n'y avait plus de distillerie dans la ville depuis les années 50, tout simplement. Voilà pour la genèse du projet. On a choisi de se tourner sur le pastis au départ comme premier produit, parce que c'était quelque chose d'assez simple, assez accessible, où il ne faut pas forcément être un grand technicien des spiritueux. pour savoir que le pastis se boit avec de l'eau et des glaçons. Donc, on voulait vraiment avoir cette volonté de parler à tout le monde. Et depuis, on a développé pas mal de produits. On a plus d'une tizaine de recettes qu'on commercialise sous nos marques. Et on fait une trentaine de recettes au total avec les contrats, les sous-traitements, ce qu'on a.

  • Speaker #0

    Ok. Dans notre podcast, on a une petite tradition. On fait toujours une dégustation, un peu pour découvrir tes produits et aussi un petit peu pour décomplexer notre échange. Aujourd'hui, du coup, je trouvais ça plus intéressant que ce soit toi qui choisisse. Donc, dis-nous, qu'est-ce que tu as choisi ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai choisi une liqueur de café qui est un de nos derniers produits en date qu'on a sorti pour l'hiver 2024. Donc, on a lancé en collaboration avec un de nos consultants très proches qui a voulu lancer cette marque D'Youd. J'ai choisi de la faire goûter parce qu'elle était récemment médaillée au concours international de Lyon avec une médaille d'or. On est assez contents. Assez privés, oui. Je trouve que les liqueurs de café, on n'entend pas assez parler. Il n'y a pas beaucoup de références. Et du coup, tout simplement. Ok, avec plaisir. Tu me diras ce que tu en penses. Tu n'as pas besoin même d'aimer le café.

  • Speaker #0

    J'adore ça, donc il n'y aura pas trop de problèmes. Du coup, c'est plus un produit pour déguster comme ça ou à la mixologie ?

  • Speaker #1

    C'est un produit qui est facile, puisqu'on a 17,5 degrés d'alcool.

  • Speaker #0

    Facile à boire si on veut comme ça.

  • Speaker #1

    Assez peu sucré, donc c'est important de faire des produits qui se conviennent à eux-mêmes, sans pas être obligé forcément de les mélanger. Et derrière, on va utiliser une infusion colbrou, une infusion café à froid. On travaille avec les torréfacteurs Moxa qui sont nos voisins dans le litier. Ça va être un produit ou une technique qui permet de ne plus avoir l'amertume du café en quelque sorte, on va être sur une amertume très légère et plutôt faire ressortir le côté parfumé du café, tout simplement. Il y a une petite infusion botanique qu'on travaille nous aussi pour faire quelque chose d'assez parfumé, assez délicat.

  • Speaker #0

    C'est très bon, oui. C'est très bon, surtout que j'adore le café, je ne le sucre pas, parce que je trouve que c'est une petite sacrilège. Je goûte beaucoup de liqueur de café parce que j'aime ça. Et le premier souci, c'est que je me sens d'abord le sucre. Et ça m'anesthésie un peu le palais. Du coup, on ne sent plus le café. Et celui-ci, franchement, très, très bon.

  • Speaker #1

    Je trouve que c'est une tendance qui est en train de changer sur les liqueurs. C'est qu'avant, c'était toujours un ingrédient plutôt dans la composition d'un cocktail. Donc, après, il y avait aussi le sucre. Donc, on mettait beaucoup de sucre pour pouvoir faire la construction comme ça. Aujourd'hui, on va plutôt être sur des produits qui veulent se suffire à eux-mêmes. On a besoin de... Le sucre est moins à la mode aussi, il faut dire ce qu'il y a. Donc, voilà. On essaie de suivre ces tendances-là.

  • Speaker #0

    Ok, super. Merci beaucoup. T'es assez jeune du coup ? Ouais. Est-ce que ça t'érange de dire ton âge ?

  • Speaker #1

    Quel âge je me donne ?

  • Speaker #0

    Je sais pas, un peu. Moins de 30 ans, je dirais, entre 26 et 30.

  • Speaker #1

    Alors si tu veux un secret, encore hier, je suis rentré gratuit dans un musée. Donc moins de 26 ans. J'avais pas le droit, non.

  • Speaker #0

    Moi, je suis à la limite, j'en profite encore.

  • Speaker #1

    Non, mais alors, 30 ans au moins.

  • Speaker #0

    Ok, d'accord. T'as 30 ans.

  • Speaker #1

    Je sais que je l'ai fait.

  • Speaker #0

    Autant mieux, profites-en. Et tu crées ta propre distillerie quand même, c'est assez fou.

  • Speaker #1

    Alors si tu veux savoir, j'ai créé à 20 ans. Donc j'ai 10 ans de métier cette année.

  • Speaker #0

    C'est énorme quand même. Donc tu es devenu maître distillateur, si je ne me trompe pas ?

  • Speaker #1

    Oui, oui. Après, tu sais mettre... Oui. On se fait plein de piques.

  • Speaker #0

    Et tes alcools, tu vas éviter de s'attraper les foudres de connaisseurs.

  • Speaker #1

    Non, mais à 20 ans, je tombe dedans, on va dire, pour de bon. C'est plutôt là où je commence à trouver ma première recette. Et derrière, on en fait quelque chose. Alors, je parle en, je dis avec mon petit frère. Donc en France, je comptais là-dessus originaire. Donc notre famille n'était pas du tout dedans. Après, quand tu es en Franche-Comté, tu as toujours un oncle, un voisin, un truc. Il y a des alambics partout, il y a des liquards partout. Puis il y a des sapins, il y a de l'agentiane, il y a des ingrédients partout. C'est la nature, donc c'est assez prudent. Et la culture est très forte, parce que c'est un pays de distillerie. Voilà, Pontarlier, l'absinthe autour. Quand on a monté notre affaire, donc du Créfrère, ça s'appelait. On était la dixième distillerie dans les 80 kilomètres.

  • Speaker #0

    Ah oui, quand même. Donc c'était vraiment le bassin des distilleries.

  • Speaker #1

    Et le niveau est super haut, donc tout de suite, il faut que tu sois bon. et tu n'as pas 5-6 chances si tu y mettes.

  • Speaker #0

    Et peut-être une question bête du coup, c'est quoi un bon spiritueux pour toi ?

  • Speaker #1

    Oui. Moi, je pense... Mais c'est très subjectif. Je pense qu'il y a des bons spiritueux qui sont très simples. Des trucs qui ne sont pas du tout... Pour les amateurs, qui sont là pour être faciles, qui sont là pour être accessibles, ces spirituels-là sont nécessaires pour que les gens puissent entrer dans notre monde aussi, pas que ce soit trop compliqué, pas que ce soit trop cher, pas que ce soit trop difficile à comprendre, même techniquement, le produit. Ça ne veut pas dire qu'ils sont faciles à faire, en fait, parce que surtout sur les grosses, grosses marques, et des fois des trucs qui sont fabriqués pour le monde entier, les distillateurs ont un boulot qui est très différent du mien, on va dire. Mais qui est tout aussi très compliqué parce qu'il cherche à maîtriser une multitude de paramètres, à faire de la...

  • Speaker #0

    Tu dirais qu'ils sont plus chimistes que toi, peut-être ?

  • Speaker #1

    Il y a de la chimie partout, on va dire qu'ils ne sont pas sur les mêmes objectifs.

  • Speaker #0

    Même les alambics sont complètement différents, c'est...

  • Speaker #1

    Je crois qu'il y a une marque de whisky qui est distribuée en grande distribution, alors ça ne plaît pas. Derrière, c'est des volumes fondamentaux. Parallèlement, oui. Parallèlement, oui, pardon. Par contre, la couleur est toujours la même parce qu'après, il y a un peu des colorants, des trucs, mais... Ne change pas. C'est comme dans le champagne, tu sais, ils font des trucs... Oui, oui. C'est des volumes monstrueux. C'est pas la même finalité. Alors tu peux avoir toujours un autre maître assembleur qui va chercher à faire des dingueries, chercher la complexité, enfin vraiment composer avec beaucoup de choses, faire des vraies symphonies, c'est très différent. Les deux vont être des bons spiritueux, tu vois. Après, c'est comme quand tu vas au musée, tu demandes à un mec « Est-ce que c'est une belle peinture pour toi ? » Tu vas avoir la même réponse.

  • Speaker #0

    Donc, ouais, pour toi, c'est abstrait dans le sens où... Même, je pense, on peut le rattacher à l'univers du vin. Il faut du vin pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Moi, ce qui me fait vibrer, c'est quand le mec, il a cherché à raconter quelque chose. Tu es en face et tu captes un peu. Tu dis, peut-être que je ne capte pas, mais moi, dans la tête, ce que je bois, il y a un message. Il y a des trucs à raconter. Après, derrière, c'est l'instant aussi. Tu te dis, tiens, ça, j'ai goûté. Alors, je suis moins réceptif en ce moment. Peut-être que je vois ça l'hiver avec des potes ou machin. ou peut-être dans un cocktail et compagnie. Ça dépend. Et du coup,

  • Speaker #0

    c'est vraiment comme ça que tu le vois quand tu crées un alcool, par exemple ? Tu cherches d'abord une émotion, tu as une botanique, ou c'est de la demande du client ?

  • Speaker #1

    Ouais, il faut de l'inspiration, déjà, c'est sûr. Des fois, tu as des clients, ils veulent quelque chose, ils n'ont pas tous à te parler un peu artistique, on va dire. Après, j'ai envie de dire, c'est vraiment le métier de celui qui conçoit leur set, qu'il soit distillateur, assembleur ou quoi que ce soit. C'est un truc à part, faire de la conception. Derrière, tu pars d'une feuille blanche, tu cherches à écrire quelque chose, que ce soit... Un tableau, un spiritueux ou une recette de cocktail, une recette de cuisine, derrière, il faut que tu sois avec des étincelles un peu dans la tête. Il faut que tu sois curieux, que tu voyages, que tu t'intéresses à des trucs, que tu découvres des ingrédients, des choses comme ça. Il faut que tu arrives à insouffler une âme dans un truc. Si tu ne bosses que marketing, pour moi, c'est moins intéressant. Il y a des produits marketing qui marchent, qui sont bien. Il faut tout,

  • Speaker #0

    je pense, dans la monde.

  • Speaker #1

    Moi, aujourd'hui, je pense que je ne suis pas là pour ça sur le marché. Je ne me sens pas dans cette mission-là.

  • Speaker #0

    paradoxalement peut-être entre guillemets, mais tu vas, je pense, plus nous l'expliquer. Tu commences par le pastis, qui est quand même un alcool très, très connu, comme tu l'as dit. Pourquoi le pastis ?

  • Speaker #1

    Tu te suis moi aussi au départ. Alors, à Lille, on est tout le monde de Père Véritard. Mon premier Ricard, j'ai bu, j'avais 20 ans. Nous, après, après parler, on est les anisés de Pont-de-Paix, donc t'as du Girard de Marche, qui sont des descendants directs de l'absinthe.

  • Speaker #0

    Voilà, c'est ça, l'absinthe a un goût d'anis pour les gens qui ne le savent pas. il faudrait que tu la descendes ça

  • Speaker #1

    Il a fait des analyses directement sans la plante d'abstinence, qui était très herbacée, très médicinale un peu, puisque c'était une autre époque aussi. Et derrière, ça s'est fait très vite, on a eu le passif sans prouvence qui est arrivé. Je te rends compte.

  • Speaker #0

    Non, non, mais c'est juste, c'est vrai que c'est très connoté sudiste, on va se le dire aujourd'hui. On a le fichier un peu pétant que l'on enseigne, mais ce n'est pas grave.

  • Speaker #1

    C'est différent, c'est-à-dire que si tu prends ce qui se fait dans le doux, il y a moins de réglisses, on est plutôt sur des choses qui ont beaucoup de caractère, qui sont très aiguisées.

  • Speaker #0

    Ok, donc vraiment, tu peux avoir une palette aromatique qui peut être hyper importante et très intéressante. Le tien a été primé il n'y a pas très longtemps, si je ne me trompe pas. Oui, c'est ça. Félicitations déjà.

  • Speaker #1

    Merci. On a besoin de se faire connaître du coup, et puis c'est intéressant de savoir ce qu'on fait, si ça plaît ou pas.

  • Speaker #0

    C'est quoi ton avis un peu sur les prix ? Est-ce que pour toi, c'est un rite de passage pour te faire connaître ? Il faut participer à des concours ? Est-ce que tu arrives à un point où tu te rends compte que tout le monde peut être primé ?

  • Speaker #1

    Je pense pas tout le monde.

  • Speaker #0

    Tout le monde dit qu'il faut s'inscrire, qu'il faut payer, donc c'est sûr que potentiellement...

  • Speaker #1

    Après, ceux qui pensent ça, il faut qu'ils aillent s'inscrire en juré. Pour pouvoir mettre autour de la table et qu'ils se rendent compte aussi du nombre d'échantillons. Moi, je dis ça parce que je le fais. Forcément, je suis le mec, j'aime des prix, je veux pas te dire que je ne trouve rien, etc. Alors il y a des concours qui sont très différents de d'autres. Tout le monde ne marche pas pareil. Si tu prends le concours Général Agricole, tu as un agent de la Chambre de l'Agriculture qui vient choisir au hasard dans ta production, mettre des sélects,

  • Speaker #0

    etc. Ah oui, ça peut aller, ok.

  • Speaker #1

    Si tu prends le concours de Lyon, alors tu envoies ce que tu veux. Par contre, tu as des agents qui vont faire des prélèvements sur les produits médaillés, ils gardent des témoins. Bien sûr,

  • Speaker #0

    oui.

  • Speaker #1

    Et ils comparent, savoir si tu n'as pas envoyé un truc un peu... Oui,

  • Speaker #0

    au cas où si tu n'as envoyé que la bouteille parfaite... Mais c'est bien de le dire aussi.

  • Speaker #1

    Il y a des concours qui sont très chers, qui sont complètement sans aucune mesure comme celle-là, ou derrière, là, tu ne sais pas si c'est un peu business ou pas.

  • Speaker #0

    C'est ça parce que je me mets un peu du côté consommateur. J'avoue, moi je suis plus vain que spiritueux, je m'y intéresse de plus en plus, j'aime beaucoup ça, mais du coup je connais moins. C'est vrai que les médailles c'est un peu réconfortant pour quelqu'un, il peut y avoir ce truc de « ouais mais est-ce que ça l'est pas trop ? » « Est-ce que c'est pas marketing aujourd'hui ? »

  • Speaker #1

    Peut-être, sur certains, je vais te dire, alors nous on s'en sert évidemment pour communiquer. Moi je suis distillateur, arrivé dans une ville où les gens sont déjà... pas forcément de branchés spiritueux, parce qu'à Lyon, tu avais beaucoup de grandes marques qui étaient là. Là, on est sur Paris, parce que ça n'a plus un alambic, on doit leur expliquer que ça les concerne aussi, et compagnie. Donc quand les médias commencent à raconter, regardez, le passé c'est à Lyon, ils ont fait mieux qu'à Marseille, ça fait un peu le buzz. Là, on est content parce qu'on se dit, au moins les gens autour de nous se sentent concernés. C'est la seule mission. Après, derrière, tu te réinscris, tu regagnes, tu te dis, OK, c'est cool. On fait de la constance, on fait de la qualité. et la dénonce. deuxième recette, l'anis d'égone rouge, que je peaufine depuis 2-3 ans, qui est parti d'un médaille de bronze, qu'a fait après médaille d'argent, et cette année, il gagne 3 médailles d'or.

  • Speaker #0

    Challenger quoi !

  • Speaker #1

    Tu peaufines et derrière, ça rassure les gens. Comme tu dis, tu dis voilà, nous, l'recette, elle bouge, on a vraiment envie de faire mieux, de faire mieux. Une année, tu gagnes des trucs, tu te dis bon, on est content. Et derrière, après, chacun va avoir son avis dessus, surtout le pastis, parce que le pastis, derrière, tu choisis un bouquet à un moment donné aromatique, qui peut être très différent d'un autre. Enfin, chacun ses goûts.

  • Speaker #0

    Je pense que t'as... pas très longtemps, tu as fait un très bon comparatif, c'est celui de l'art. C'est-à-dire que moi, je peux trouver un tableau très joli et toi un peu moins, ou vice versa, et ça ne veut pas dire que c'est mal fait.

  • Speaker #1

    Je peux te dire, il y a même le moment qui change. Oui,

  • Speaker #0

    aussi, oui. Il y a trop d'aléas, je pense. Même la température, typiquement, nous, on l'a goûté comme ça. Si on mettait des glaçons, ce serait un peu plus noyé. Mais est-ce que si des gens préfèrent comme ça,

  • Speaker #1

    ils ont ce qu'ils veulent ? Je vais dire, le nid de gaune, je le bois chez mes parents. par an, je compte avec l'eau du robinet, je les trouve différents, j'aime moins.

  • Speaker #0

    Ouais c'est vraiment les minéraux, tout ce qu'il y a, tout peut changer en fait.

  • Speaker #1

    Tu vois les francs-pomptois qui partent en vacances dans le sud, ils emmènent leur bouteille de Montarallier et il y en a qui emmènent l'eau du robinet avec. Ah ouais ! Ce qui est rigolo c'est qu'en fait il n'y a pas besoin d'être un oloc, les gens perculent, il y a une différence.

  • Speaker #0

    Bien sûr, on le sait tous, même dans notre robinet, on le sait oui qu'elles ont tous un goût différent. Du coup toi pour ton pass 6, tu conseilles quoi du coup ? Une oeuvre assez neutre ? Vraiment pour éviter d'altérer ton goût ou à l'inverse ?

  • Speaker #1

    C'est conçu ici avec l'eau de Lyon.

  • Speaker #0

    Ok, donc vraiment tes tests, c'est tu prends le robinet Lyon, t'as testé ? Exactement,

  • Speaker #1

    parce que le client caché, tu fais quoi ? Je lui prends l'eau du robinet et il me la sable fraîche.

  • Speaker #0

    Bien sûr, c'est bien.

  • Speaker #1

    Je trouve que c'est ça qui est bien avec ce produit. Mais derrière, tu vas changer une dose d'eau, tu vas diluer un peu plus, tu vas involumer de plus en plus ou en moins, mais le profil aromatique sera complètement différent.

  • Speaker #0

    C'est fou quand même.

  • Speaker #1

    Ouais on s'en rend pas compte mais c'est ça qui est important. J'en profite pour dire jamais glaçons imprimés. dans le pastis.

  • Speaker #0

    Hyper important. D'abord le spiritueux.

  • Speaker #1

    On sert le pastis, on le dilue d'abord d'eau. Ou alors avec de l'eau très glacée, tu ne mets même pas de glaçons dedans. Oui,

  • Speaker #0

    ça c'est un choix de...

  • Speaker #1

    Tu mets le glaçon, tu le mets à la fin.

  • Speaker #0

    Toujours à la fin,

  • Speaker #1

    au pied. Quand on met du pastis au frigo, il va pailleter,

  • Speaker #0

    il va y avoir des paillettes.

  • Speaker #1

    L'huile essentielle d'anis, en fait, qui est au froid, devient solide, ça fait des cristaux à l'intérieur. Et ça peut se passer, quand tu mets le glaçon directement dedans, ou un chouk thermique, c'est pareil. OK. Et à ce moment-là, en fait, le fait que tu fasses précipiter des composés en cristaux, tu ne vas pas les sentir, tu vas les perdre au niveau du goût.

  • Speaker #0

    Donc, la sauce, si on en a besoin, s'il fait plus chaud, on le met à la fin.

  • Speaker #1

    Sur un lieu pastis, bien, c'est pas très grave, tu ne l'ouvres pas grand-chose, on va dire. Si tu mets le prix dans une bonne bouteille, je ne parle pas que du mien, c'est très important. Parce qu'après, on a des gens qui sont déçus, qui disent, tiens, c'est bien. Oui,

  • Speaker #0

    ça a changé de goût.

  • Speaker #1

    Ou alors, quand il voulait me le vendre, j'avais goûté, c'était mieux, il a l'impression de se faire...

  • Speaker #0

    Ah oui, il y a toujours ce truc où les gens disent « Non mais c'était mieux quand je l'ai goûté au magasin. » Mais il peut avoir. Simplement un glaçon des fois peut tout changer quoi.

  • Speaker #1

    C'est vrai. Ok. Après c'est mieux quand tu goûtes au magasin en général. Si le mec est passionné, il te fait le discours, il t'explique, il fait bien son boulot, c'est le magasin.

  • Speaker #0

    Et du coup, on va faire un peu les petits tips. Tu conseilles de garder les spiritueux pas avec de la lumière du coup fermé,

  • Speaker #1

    c'est quoi ? Ouais alors en général, le spiritueux tu le gardes forcément debout.

  • Speaker #0

    Donc pas dans une cave à vin, pas à température, ça peut être à température ambiante ?

  • Speaker #1

    Alors je vais te dire, ça dépend, tu vas voir des choses... Le pastis, c'est quelque chose d'assez sensible. Donc surtout pas au frais, comme je disais. Évitez la lumière.

  • Speaker #0

    et ensuite à température ambiante et puis tout simplement alors ça c'est si j'en étudie c'est tous les spi non mais voilà de manière classique écoutez surtout s'il ya du léger en fait parce que c'est plus fort en alcool ça attaque quelque chose à 40 50 degrés sur les cognac maniaque tu couches la bouteille tu vas tu vas taquiner le bouchon du roi mais il y a beaucoup de gens qui sont plutôt dans le vin amateur etc ils achètent une ou deux bouteilles d'alcool ils font ça avec couche Oui,

  • Speaker #1

    tu peux te dire je vais le conserver comme le vin, alors qu'au contraire il ne faut pas. Mais c'est vraiment deux univers complètement différents sur la manière peut-être de voir les choses. Mais en même temps, il y a beaucoup de choses qui rassemblent. Et même avec le café, je trouve, tout ce qui est torréfaction et tout. C'est vraiment travailler une palette aromatique.

  • Speaker #0

    Il y a beaucoup de choses. Je m'intéresse aux cigares aussi, si tu veux savoir.

  • Speaker #1

    Tu fais un peu des accords ?

  • Speaker #0

    Il y a des accords, mais c'est pareil, il y a des terroirs de tabac, il y a des fermentations, des restrictions, etc.

  • Speaker #1

    Mais c'est ce que je trouve passionnant, tout ce qui est spiritueux, vin, café, cigare, comme tu dis, ce fait de « je ne saurais jamais tout » ou « j'aurais même jamais goûté à tout » , c'est un rêve, je pense, de tout le monde. Mais ce n'est pas grave, je trouve. Il y a ce truc, le bébé qui meurt.

  • Speaker #0

    Il faut être en France aussi, un pays culturellement où on a une éducation du goût. tu vois, on a une curiosité qui nous a suffit et puis après si tu veux prendre le truc qui me fait toujours rire quand tu vois les étrangers, c'est le vocabulaire nous pour parler de ce qu'on ressent sur le palais tu te dis voilà, il y a du corps,

  • Speaker #1

    c'est ce qu'on est beaucoup plus précis tu trouves ?

  • Speaker #0

    tu peux utiliser tous les mots du monde en France, ça va avoir du sens tu vois, je trouve que c'est rugueux c'est volumineux,

  • Speaker #1

    machin et on sait à quoi ça correspond entre nous on arrive en anglais,

  • Speaker #0

    la boîte à outils elle est...

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Merci.

  • Speaker #0

    Tu parles d'un vin, tu parles d'un alcool, tu peux en parler pendant des heures. Tu peux écrire une personne, tu peux inventer une personnalité. Comme tu dis, tu peux en parler pendant plusieurs minutes. Et c'est vrai que ça, c'est le symptôme français, je trouve.

  • Speaker #1

    Même nous, ça va très loin. Il y a des méthodes, il y a des meufs à qui je pense qui ne veulent pas mettre des termes, tu sais, genre corsé ou autre. Ils veulent plus que tu parles la vague ou tes émotions à toi. Et par exemple, on ne va pas avoir le même souvenir, mais on veut dire la même chose. Et pour nous, c'est normal, il n'y a pas de problème. Et peut-être, comme tu le dis, à l'étranger, c'est un peu... Par exemple, le Wineset, qui est anglais, demande des choses très cadrées. Un cadre,

  • Speaker #0

    un cadre.

  • Speaker #1

    Mais je pense que c'est la manière qui est plus vue à l'intérieur de ce monde.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est le nid du WCT. J'ai du mal à rester justement dans le truc.

  • Speaker #1

    Oui, parce que c'est vraiment très cadré. C'est amer, sweet, enfin bref. Et tu ne peux pas, entre les deux...

  • Speaker #0

    C'est là que tu vois que c'est une méthode, C'est bien pour ces deux thèmes.

  • Speaker #1

    Oui voilà ça donne des armes quand même pour avoir un petit peu plus l'envoi.

  • Speaker #0

    Ça reste de l'art on a dit donc il faut se laisser vibrer dans la poésie, tu peux sortir tout ce que tu veux, de toute façon c'est la partie subjective, à partir de là il y a rien du tout qui t'empêche de dire ce qui te passe par la tête.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui tu t'installes à Lyon du coup, Lyon ville de la gastronomie, c'est pour ça ou ?

  • Speaker #0

    Il paraît ouais, il y a beaucoup plus de synergie.

  • Speaker #1

    Et c'est vraiment pour ça que tu as choisi Lyon ? Ou juste tu t'es dit je veux une plus grande vie, je veux un nouveau défi ? Ouais,

  • Speaker #0

    et puis quand je suis allé, il n'y avait rien. Alors j'avais déjà un peu des clients aussi ici, parce que j'ai fait mon école à Saint-Etienne où j'étais passé.

  • Speaker #1

    Ouais, donc tu es vraiment dans le triangle.

  • Speaker #0

    J'avais un peu ce truc où moi je venais livrer à Lyon et je voyais toutes ces affaires qui tournaient, les produits et tout, qui venaient d'ailleurs et je me disais tiens, ils vont bien.

  • Speaker #1

    Il y a beaucoup de choses.

  • Speaker #0

    Il y a une synergie. Parce qu'en fait, tu parles de la gastronomie, mais qu'est-ce que ça veut dire ? C'est-à-dire qu'il y a plein de produits aussi sous la main.

  • Speaker #1

    Et il y a cette culture, comme tu dis. Est-ce que peut-être c'est plus facile d'avoir un client ici, inspiré de chez eux ?

  • Speaker #0

    Les gens sont curieux. Je fais du rhum, franchement, si j'avais fait du rhum au bout du milieu de la montagne, ils auraient moins parlé aux gens.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr.

  • Speaker #0

    Il y a des produits forts là-bas, avec une quantité forte. Les gens, ils sont attachés, ils ont leur repère. Ils sont très bons aussi,

  • Speaker #1

    il n'y a pas de soucis.

  • Speaker #0

    C'est un autre parti.

  • Speaker #1

    Et aujourd'hui, du coup, tu en as fait un. Tu peux plus de 10, tu nous as dit.

  • Speaker #0

    C'est ça, donc on touche un peu à tout. Donc on a la gamme anis d'égone, donc les anis d'égone en deux recettes. On va avoir toute une gamme de liqueurs aux fruits crépuscules, des liqueurs qui sont, pareil, très faibles en alcool, à 17,5. L'innovation, on va dire, c'est qu'il y a une vraie teneur en fruits dedans.

  • Speaker #1

    Pas de sucre.

  • Speaker #0

    Donc tu secoues la bouteille d'envers, il est sale, puisqu'il y a de la pulpe, il y a les pectines et un peu les trucs. Tu goûtes la myrtille, tu as des petits pépins.

  • Speaker #1

    Ok, donc vraiment, tu rajoutes même de la mâche ?

  • Speaker #0

    Il faut le scouer, parce que t'as le... Ok ! Et ça plaît, en vrai, moi je me cassais la tête, je suis de la vieille école, tu vois, je voulais sortir un truc nickel, filtré et compagnie.

  • Speaker #1

    Oui, c'est un peu les stéréotypes qu'on a, entre guillemets, attention, qui sont pas mauvais ou bons, c'est juste, même peut-être pas la conservation.

  • Speaker #0

    C'est un peu le cas aujourd'hui aussi, en fait, parce qu'on a fait goûter comme ça en boutique, et en fait les gens ont kiffé, ils ont dit, bah ouais, au moins ça monte pas, c'est authentique, tu vois alors un peu comme cette tendance un peu vin nature et je cautionne

  • Speaker #1

    Oui, mais il y en a pour tout le monde.

  • Speaker #0

    Je te recherche là où on se dit, tiens, j'ai jeté un truc à la framboise, mon verre est taché, il y a des morceaux de framboise qui collent, ça donne une texture, un corps et tout.

  • Speaker #1

    Puis on sait aussi que c'est vraiment le fruit. Je pense qu'aujourd'hui, on a un meilleur réveil que peut-être il y a quelques années. Et eux, des choses comme ça, on est plus réfractaires. Ouais, je pense voir les... Vraiment, attention, il faut le mélanger. C'est naturel, c'est normal. Je pense que ça rassure les gens.

  • Speaker #0

    Ça, c'est une idée aussi, ouais. Enfin, pour certains, je dis ça parce qu'ici, on découvre un peu le truc, en fait, avec le fruit. On a ce liqueur de café que je viens de te faire émettre. On a toute une gamme un peu plus, on va dire, technique, des plus petites productions, qui, disons, sont un peu plus chères aussi pour les cafés et compagnie. rhum blanc, rhum épicé, on a du rhum qui vieillit, je te parle, du gin, on fait de la vodka au cigare.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ok.

  • Speaker #0

    Je trouvais ça dommage que le non-fumeur puisse pas s'intéresser un peu à ces notes qui sont quand même très précises,

  • Speaker #1

    très particulières. On a pensé plutôt au non-fumeur qu'au fumeur qui pouvait pas se fumer. C'est hyper intéressant.

  • Speaker #0

    C'est des notes qui existent pas, qui font gic, un peu de feuille morte.

  • Speaker #1

    J'avoue, moi je fume pas, donc je connais pas du tout. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. Mais encore, je pense que je suis encore sur le début.

  • Speaker #1

    tester comme ça prenait même si il ya un truc à faire et après on a toute une gamme qui est dédié en vrac les recettes exprès ou là c'est pour les professionnels chr enfin ok donc aujourd'hui donc tu as deux métiers entre guillemets pour vraiment séparer ta distri lyon tu vends tes alcool et voilà sous tournant on a une marque on est de base est donc créé les recettes on conçoit le maquillage fait dès la description c'est à vous voilà et toucher 100% et vous faites 100% et il ya une gamme Moi j'appelle plus Marc Blanche entre guillemets.

  • Speaker #0

    Alors c'est encore différent.

  • Speaker #1

    C'est différent, ok.

  • Speaker #0

    Le vrac en fait c'est vraiment des recettes qu'on a fait pour le vrac.

  • Speaker #1

    Ok, et vous mettez que c'est dit Cyril Nyon du coup ? Ouais bien sûr. Ok, donc là tu mets ton nom. C'est ça. Et est-ce qu'il y a un troisième volet du coup ? Moi ce que j'appelle Marc Blanche c'est tu distilles, mais entre guillemets on n'est pas au courant.

  • Speaker #0

    En fait on est sous 13 ans.

  • Speaker #1

    Voilà c'est ça. C'est des gens comme vous et moi qui peuvent venir te voir et te dire te dire écoutez moi j'ai un projet je veux que tu aies ma vodka par contre un alambic Ton savoir-faire, attention, ma digitalisatrice, ça ne te fait pas un cours. C'est un alambic, ça coûte très cher. On va dire à partir de 20 000 euros si tu veux un truc un peu potable, entre guillemets.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Mais à côté de ça, il faut tout savoir, il faut savoir l'utiliser.

  • Speaker #0

    Et ça va avec l'alambic, tu as la cuverie, tu as l'emblouté rouge, tu as tout ça. Donc,

  • Speaker #1

    généralement, des fois, quand tu veux tester, ou juste aussi, il y a des gens qui sont meilleurs en marketing, ou en création de produits ou autre.

  • Speaker #0

    Ça peut être des gens qui ont un projet de dissuasion,

  • Speaker #1

    qui veulent tester, qui font un truc... Et du coup, voilà, ils viennent te voir et te disent « Salut Richard, moi j'aimerais créer une vodka. Je ne sais pas, moi je viens du Sud, donc je veux qu'il y ait de la lavande. Est-ce qu'on peut travailler ensemble ? » Et ils vont travailler ensemble.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Ok. C'est comme ça que ça se passe.

  • Speaker #1

    Et ça, c'est de plus en plus…

  • Speaker #0

    Tu fais tout de la zen sur nos produits, si tu veux.

  • Speaker #1

    Tu l'accompagnes vraiment.

  • Speaker #0

    On peut accompagner quelqu'un de la zen. Alors, en général, pas forcément tout le temps. On peut, tu vois, mais je suis toujours un graphiste, machin. Oui,

  • Speaker #1

    mais tu chapotes un peu quand même, tu l'aides du coup.

  • Speaker #0

    Parce que nous, après, on connaît les acteurs, les fournisseurs, on sait ce qui est possible, on sait ce qui est cher, ce qui est moins cher. On conseille, on sait comme ça. Et après, ça dépend, on n'intervient pas forcément sur tout un projet. Il y a des fois, il y a juste des gens qui viennent avec...

  • Speaker #1

    Qui ont la recette, qui veulent du tout.

  • Speaker #0

    Par exemple, même un brasseur, il vient avec de la bière ratée, il dit, tu peux me dissiler, s'il te plaît ?

  • Speaker #1

    Oui, il peut tester, il fait un truc,

  • Speaker #0

    voilà. Sur la prestation, c'est le truc le plus simple.

  • Speaker #1

    Ok, ouais non mais vraiment tu peux faire de tout Petite question, je me pose comme ça Est-ce que des fois, on arrive, on te dit je veux faire un pastis, t'as pas ce truc, ah purée c'est un concurrent, enfin ça peut être un concurrent. Est-ce que tu le ferais ? C'est vraiment cette notion de concurrence, on en parlait dans un autre podcast ou avec une autre invitée, au final on s'est peut-être dit la concurrence c'est peut-être les autres boissons au final, c'est pas entre...

  • Speaker #0

    Ça dépend.

  • Speaker #1

    Du coup c'est une vraie question.

  • Speaker #0

    La concurrence ça va loin la concurrence.

  • Speaker #1

    Ce que je veux dire c'est est-ce que, je sais pas moi, on vient sur un pastis parce qu'on parle de ça, donc il est très proche de ta recette quand même.

  • Speaker #0

    Alors si c'est moi qui le fais, forcément, tu as le même mec, tu as le même outil, le même endroit, les plantes viennent du même fournisseur.

  • Speaker #1

    Et ça ne te gêne pas qu'ils soient dans les mêmes allées que toi ?

  • Speaker #0

    Après, si je fais un bouquet qui est différent, forcément, si je conçois l'artiste, il va y avoir forcément une âme différente sur le produit. Et moi, ça ne me dérange pas parce que plus il y a de pastis, plus il y a de pastis qui se boit, plus il y a de pastis qui vend.

  • Speaker #1

    Mais c'est bien d'avoir cette réflexion.

  • Speaker #0

    On attribue aussi, on met une brique un peu dans le mur, on va dire aux gens, regardez, il y a du pastis. et surtout si c'est un post-it premium. Cette catégorie aujourd'hui elle souffre de ça, elle est en train de reculer parce qu'il n'y a pas de prémiumisation.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment affilié peut-être à la GD, aux grandes marques.

  • Speaker #0

    C'est une vieille réputation, c'est quelque chose qui n'est pas prémium.

  • Speaker #1

    Oui, donc limite si quelqu'un vient et te dit « moi je veux travailler avec toi pour donner une meilleure image au pastis » , au contraire c'est un plaisir plutôt que dire « oula j'ai très grand concurrent, je vais me… » .

  • Speaker #0

    Tout le monde, mon travail c'est de faire des recettes de spiritueux et qu'elles plaisent et qu'elles ont du succès derrière et que ça marche. Derrière, c'est un peu prétentieux de dire non, je ne veux pas me faire... De toute façon, le mec, il va faire faire ailleurs. Ce qui peut être marrant de raconter, c'est que nous ici, alors là, on est au magasin, mais il y a des ateliers où on peut faire son propre pastis. Je ne les donne pas tous, des fois, je les connais qui font, mais quand c'est moi, je goûte souvent, les gens vont me faire goûter parce que... Oui,

  • Speaker #1

    mais c'est à nous même !

  • Speaker #0

    C'est pas que tu passes une petite après-midi... C'est deux heures et on repart avec son litre de pastis à la fin.

  • Speaker #1

    C'est pas mal !

  • Speaker #0

    en fait, elles me goûtent une centaine depuis le début. Je les trouve toutes bien, elles sont toutes différentes, elles ont fait un truc, c'est super parfumerie, des filles, une fois, elles l'avaient fait avec du musc, et tout, c'était super drôle.

  • Speaker #1

    Oui, donc, oui, tu valais vraiment très long.

  • Speaker #0

    Une fois, il y a un mec, c'était super fruité, à la fin, on avait mis un peu de cognac, pour finir, c'était des potes de prunes, et tout, c'était des dingueries, mais tous, des dingueries, tous, chacun, dans leur direction.

  • Speaker #1

    Dans leur style, et bon.

  • Speaker #0

    Moi, je vais te dire qu'ils goûtent tout ça, je me dis, de toute façon, c'est impossible que de trucs... Oui,

  • Speaker #1

    c'est pareil.

  • Speaker #0

    C'est jamais la même mode, moi.

  • Speaker #1

    Oui, donc aucun risque dans un sens où il n'y a pas de problème. bien parce que tu travailles à l'image du pastis.

  • Speaker #0

    C'est vrai.

  • Speaker #1

    Donc c'est hyper intéressant.

  • Speaker #0

    Et à partir de ce moment-là, on réoriente les lances sur le pastis. Et si tu parles de concurrence, on fait vivre le rayon pastis par rapport à un autre.

  • Speaker #1

    Mais ça, c'est sûr. Et du coup, tu sens... Une image changée un peu du pastis ?

  • Speaker #0

    Je ne suis pas objectif, moi, forcément. Ceux que je vais croiser, en général, sont plus...

  • Speaker #1

    Ceux qui sont adeptes à ton produit, à ta catégorie de produit.

  • Speaker #0

    Il y en a qui sont trop difficiles à convaincre. Après, il y a eu des années de matraquage sur certaines marques. Oui,

  • Speaker #1

    on pense à des grands groupes, tu n'as pas la même force.

  • Speaker #0

    On peut pas lancer un cola et avoir la même envergure, ça va prendre un site.

  • Speaker #1

    Et sur les autres alcools, qu'est-ce qui fonctionne aujourd'hui le mieux ? Comment tu le vois ? Est-ce que c'est des grandes famines type gin, vodka ? Liqueur, tu nous avais dit que ça fonctionnait assez bien. Ou est ce qu'au contraire, tu trouves que je ne sais pas, tu disais que tu faisais des rhum un peu épicé. Tu peux être assez surpris de comment ça se fait.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est pas alors après nous, il y a des choses qui sont faites pour les amateurs. Et on va dire que ces dernières années, il y a eu beaucoup, beaucoup de nouveautés, beaucoup, beaucoup d'innovations dans le secteur parce qu'il y a beaucoup d'acteurs. Moi, j'ai mis un truc sur une étiquette, personne ne l'avait mis avant, compagnie.

  • Speaker #1

    C'est bien,

  • Speaker #0

    des fois c'est un peu... alors ça tire évidemment le...

  • Speaker #1

    Oui mais je comprends que quand t'as une idée, ça fait un moment que tu la travailles, tu vois, 6 mois après, y'a qu'un coup qu'il a fait, ça peut... Ah non,

  • Speaker #0

    alors pas forcément comme ça, je veux dire, c'est que t'as eu le jean à la mayonnaise.

  • Speaker #1

    Ok, ouais mais y'a de tout.

  • Speaker #0

    Ou t'as de tout, alors ça tire toujours la course à l'innover, alors ce que je veux dire c'est que c'est bien, parce que dans le marché concurrentiel, ça te force à être sur une optique de R&D, etc. Présenter des réactions de fonds.

  • Speaker #1

    C'est pas un peu trop. Je sais pas, alors c'est un vrai débat, est-ce que...

  • Speaker #0

    Je déteste son enfance, je veux juste te faire goûter des dingueries, des trucs, mais en fait à un moment donné, est-ce qu'on n'est pas aussi juste ridicule à vouloir dire « Tiens, ben regarde, on a fait quelque chose pour que les concurrents se tiennent garde. » « Ah ben, il y en a,

  • Speaker #1

    il faut y aller peut-être. »

  • Speaker #0

    Ouais, et puis en fait les gens ne comprennent pas derrière le produit, ce qui va nous chier des conneries. J'aime bien le djinn à la mayonnaise parce qu'en fait ça n'a aucun sens.

  • Speaker #1

    Ouais, mais est-ce qu'il y a ce truc où tu vas le voir et tu vas dire « Trop cool » et D'où une deuxième question, les gens ils reviennent combien de fois à t'acheter un spirituel ? Parce que ça se consomme pas en une soirée. Typiquement, une bouteille de vin, que tu sois 2, 4 ou 6, tu l'ouvres, c'est fini. Tu vas la garder max en 2 jours. Toi, potentiellement...

  • Speaker #0

    C'est pas de bol, on est brouille.

  • Speaker #1

    Non mais c'est vrai, parce que potentiellement, je sais pas, je vais acheter du coup le café, je vais le rembourser tous les jours, donc je vais la garder, je pense en temps moyen, ça fait quoi, 6 mois, 1 an quand même ? Parce que je pense que les gens... Tu vas voir les gens qui sont au cocktail,

  • Speaker #0

    tu vas voir les gens qui sont...

  • Speaker #1

    Oui, après il y a la mixologie aussi.

  • Speaker #0

    Sur des dijots comme ça, un peu facile, tu sors en repas de famille,

  • Speaker #1

    tout le monde va te donner des bouteilles. Ça tourne envers un peu plus quand même que...

  • Speaker #0

    Parce qu'on n'est pas sur des produits techniquement identifiés. Et c'est aussi le but, ce qu'il faut toujours chercher à faire. C'est pour ça que nous, on a quand même une gamme où je te dis que c'est la gamme technique, entre guillemets. Parce que ça, bah oui, c'est des bouteilles, on va les vendre. Et le mec, au bout d'une année, il n'est pas revenu. Mais en même temps, ce n'est pas le but. c'est parce que le gars c'est un collectionneur et lui ça l'éclate, il partage avec d'autres collectionneurs c'est moi qui l'éclate aussi en tant que distillateur Mais derrière, tu sais que c'est pas ça qui paie le loyer, forcément.

  • Speaker #1

    Il faut un équilibre.

  • Speaker #0

    Moi, j'ai de la chance parce que dans ma gamme, j'ai tout. Moi, j'arrive à m'investir sur des trucs. On a d'autres défis de constance, de qualité, sur des trucs avec plus de volume. On a des défis où il y a des gammes où on va essayer de faire moins cher parce que l'élection free, c'est pas fait pour les chèvres.

  • Speaker #1

    Et il faut rentrer sur le marché aussi, il faut un peu de tout.

  • Speaker #0

    Exactement, donc on travaille un peu sur tous ces tableaux. Et c'est vrai qu'à un moment donné, il faut rester un minimum simple. parce que nous on est dedans on se rend pas compte sur on est passionné en fait de la veille concurrentiel on se dit tiens lui la novice il a innové ça ils ont fait dans un fût de machin infinie chez compagnie et tri etc tu as un client il passe la boutique lui finit je sais pas ce que c'est ici ils sont contents parce qu'ils peuvent tout goûter les trucs et en fait le make good ça lui plaît on n'a pas besoin de savoir que tu as mis quatre ans que tu allais quoi enfin angoisse tu mets ça dans du vin pétillant tu vas voir et tout et ça mais c'est ça qui marche et la mission est attention parce que je trouve que la mission est un peu plus loin que ça c'est que Les consommateurs d'alcool sont quand même en train de diminuer, et derrière on ne peut pas être avec quelque chose, tomber dans un snobisme, si tu veux. Je veux dire, si tu as des jeunes qui s'intéressent de moins en moins à l'alcool en général, surtout le spi, parce que tu vas dire, voilà, c'est fort, c'est cher, etc.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vrai que oui.

  • Speaker #0

    Il faut faire attention, parce que dans les stades, tu as les gamins qui vont acheter leur jacquot.

  • Speaker #1

    En fait, il y a un peu de tout. On est un peu, tous les deux, je pense qu'on fait partie de la génération où on consomme moins que nos parents, mais ça part d'un principe simple. Des gens ne boivent pas tous les jours, je pense. Moi, je me rappelle, mes grands-parents, tous les midis, ils avaient son verre de vin. C'était un classique. Il n'y avait pas de problème avec ça, mais c'est vrai que nous, on l'affilie plus à un moment ou à autre chose. Donc, on va moins en boire tous les jours. Et puis, il y a ce truc où tu tasses. Allez, 18 ans, ce qu'il faut la majorité pour consommer de l'alcool. Et tu commences avec des choses pas très bonnes, il faut le dire clairement.

  • Speaker #0

    Je vais te dire un truc que moi je constate depuis des années, et là c'est un point de vue très perso, concurrence directe, indirecte. Je parlais de l'ecstasy, tu vois. Un jeune, tu vois, il va aller en soirée, il va...

  • Speaker #1

    Il va aller plus vers des drogues que peut-être de l'alcool.

  • Speaker #0

    Il a acheté 10 balles un truc.

  • Speaker #1

    à ne pas consommer ce qui est ici. Il y a consommer avec modération, et là, c'est dessus. S'il vous plaît,

  • Speaker #0

    ne me le faites pas. De toute façon, je te décris quelque chose. Non,

  • Speaker #1

    mais c'est un peu une société, on peut en parler. C'est un peu une société.

  • Speaker #0

    C'est que, genre, tu as un billet de 10 euros dans la poche, tu vas planer pendant 6-8 heures. Oui,

  • Speaker #1

    que t'as acheté un verre,

  • Speaker #0

    par exemple. Exactement. Donc, toi, derrière, t'arrives, tu dis, Il va se dire, ok, c'est cool, c'est artisan, ou je sais pas, le projet il me plaît, les mecs sont jeunes, ils ont une approche qui est cool, la bouteille est jolie, etc. Mais tu vois, nous, il ne faut pas que ça soit excessif, il faut que ça soit bon. Le mec, il faut que ça lui parle derrière, il faut qu'il ait envie de basculer dans notre monde, qu'il se dise, tiens, ok, c'était cool, ça m'intéresse. Enfin, tu vois, tu portes vraiment le drapeau pour toute la catégorie derrière.

  • Speaker #1

    Mais c'est ça, on ne dit pas qu'il faut consommer plus, enfin, on n'encourage pas les gens à consommer plus.

  • Speaker #0

    Il faut qu'il ait une raison de venir, c'est surtout ça.

  • Speaker #1

    Et quelque chose aussi, je pense que... ça te gêne moins peut-être de travailler plus en spirituel, de le mettre à 5 ans plus cher aussi, ou 10, je ne sais pas, parce qu'il y a le finish, il y a beaucoup de choses, et que peut-être quelqu'un vienne peut-être deux fois moins, mais ce n'est pas grave, parce que tu te récupèreras, il y aura une autre dynamique.

  • Speaker #0

    Mais s'il vient, il faut qu'il ait le...

  • Speaker #1

    Il faut qu'il ait cette démarche de venir.

  • Speaker #0

    Qui se dit, bah tiens, en fait, c'est pas ce que je croyais, en fait, c'est pas ce que j'achète depuis les conneries que j'ai eues.

  • Speaker #1

    Et c'est ça, c'est ce que je disais, t'as 17-18 ans je comprends t'as une mauvaise cul enfin je le comprends sérieusement et tu te dis mais Ok, ils sont tous comme ça, je vais aller sur d'autres boissons. Aujourd'hui, typiquement le kombucha, des choses comme ça qui fonctionnent très bien. Le sans alcool, le vin, j'ai l'impression que c'est une nouvelle Eldorado où tout le monde y va. Mais qui peut être compréhensible. Je pense qu'on peut avoir les deux. Il y a même le spiritueux sans alcool, il y a beaucoup de marques.

  • Speaker #0

    Oui, oui. Moi, je ne sais pas le nom, tu vois, parce que les gens ne savent déjà pas ce que c'est un spiritueux. Oui. C'est con.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Quand tu mets spiritueux sans alcool, je ne sais même pas si légalement tu peux mettre la formule comme ça.

  • Speaker #1

    Alors... Je crois, parce que si je ne me trompe pas, ça dépend des alcools. Tu sais, par exemple, sur le whisky, ils peuvent l'écrire d'une manière, pas d'une autre. Sauf que le consommateur dirait que je suis désolé. Il va en trois ondes whisky, que ça soit écrit avec un H. Oui, mais ça fout le bordel.

  • Speaker #0

    L'égal, pas l'égal, ça fout complètement le bordel dans la tête du client.

  • Speaker #1

    C'est ça, voilà. Et puis, il y a plein de manières de le faire. Il y a soit, ils font, attendez de me contredire, mais soit ils font un peu comme un iced tea, enfin un thé infusé. Tu sais quoi,

  • Speaker #0

    on peut en parler. Je suis allé juger à Lyon Spiritueux D'accord. Le premier jour, j'arrive, tu sais pas sur quoi tu tombes. Et j'en ai goûté, il y en avait entre 24 et 30, je crois.

  • Speaker #1

    Et alors ? Sans citer les noms.

  • Speaker #0

    Alors déjà, très honnêtement, moi j'ai un peu... Alors pas paniqué, mais je me suis dit, OK, très techniquement évalué, ça va être chaud. OK. Je goûte le premier, là je me dis, ouais, c'est super, mais c'est du jus de pomme en fait, quoi, tu vois.

  • Speaker #1

    Ouais, tu sens vraiment la santé.

  • Speaker #0

    Et je me dis, mais c'est un putain de jus de pomme. Je me dis, mais qu'est-ce... Oui, moi, en termes d'expertise...

  • Speaker #1

    Je peux le noter s'il est bio ?

  • Speaker #0

    Oui, après tu goûtes d'autres trucs, et franchement, il y avait des trucs géniales. J'ai connu un truc d'agave, mescalo-tequila, sans alcool, c'était...

  • Speaker #1

    Exceptionnel.

  • Speaker #0

    ...fond. Après, je ne veux pas te dire exceptionnel, parce que forcément...

  • Speaker #1

    Oui, mais je te dis, ok, je peux comprendre.

  • Speaker #0

    Tu parles d'indicilataires, moi je dis, il n'y a pas le kick, les saveurs restent quand même moins, le parfum s'estompe plus vite, mais c'est intéressant. Il y avait des trucs en termes de vin un peu, ou pétillant, ou des... Il y a des producteurs qui compensent avec de l'acidité, avec un peu de...

  • Speaker #1

    En fait, c'est ça. Il y en a qui vont chercher. Il y en a, je pense à une marque, mais on ne citera pas, qui fait vraiment des spiritueux et qui, après, utilisent la méthode de désalcoolisation.

  • Speaker #0

    Du wood, qui tu parles.

  • Speaker #1

    Voilà.

  • Speaker #0

    C'est très bien fait.

  • Speaker #1

    Qui est très bien fait. Et il y en a d'autres, comme je disais, un peu à esti, grand mot, infusion, qui vont prendre une base d'eau et qui vont mettre des aromates et qui vont tester.

  • Speaker #0

    J'étais plus mon client sur ces produits avec de l'amertume, de l'acidité, des choses qui sont équilibrées, qui ont du caractère.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, quand tu enlèves l'alcool, parce que l'alcool, au-delà de donner l'aspect d'ivresse, a quand même une fonction gustative. Parce qu'il y a beaucoup de gens qui vont se dire, ok, si on boit de l'alcool, c'est pour avoir l'accès à l'ivresse. Mais non, en fait, ça a d'autres propriétés.

  • Speaker #0

    On n'en met pas dans le parfum, ce parfum ne boit pas.

  • Speaker #1

    Mais c'est important de le dire, ça a vraiment de la teneur, plein de choses comme ça.

  • Speaker #0

    La conservation aussi, ça conserve les arômes, bien sûr.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est pour ça que quand les gens s'attaquent au sans-alcool, déjà, il faut des bonnes... manière de le faire ou autre. Mais c'est pour ça aussi que souvent, moi, la première chose, c'est que ça n'a aucune longueur en bouche.

  • Speaker #0

    C'est pas exactement ça tombe dans le savoir et qu'on joue. En fait, on ne peut pas avoir pareil sans.

  • Speaker #1

    C'est ça. Mais à un moment, je comprends. Il y a un peu cet aspect social ou moi, je l'ai vu beaucoup dans ma famille ou on fait un apéro improvisé. Au début, on prend un ton, on prend de la bière ou quoi ? Moi, je suis pas très fan de bière, je l'avoue. Je commence de plus en plus, mais je suis pas très fan. Donc tu dis, ouais, mais je veux pas ouvrir une bouteille que pour moi, tu vois. Et c'est un peu ce truc social où tout le monde a sa bière, ça sort vite. Et du coup, je me suis dirigée vers le cidre, par exemple. J'adore le cidre. Et mon père est breton, mon flanc, ça vient de lui aussi. Mais du coup, ils font des formes à bière. Dans le fond de mes parents et dans le mien, tu vois, il y a bière et cidre.

  • Speaker #0

    C'est moins fort, le cidre.

  • Speaker #1

    C'est moins fort. Et tu dis, bah... En fait, je me sens... Enfin, je me sentais pas à l'écart avant, c'est un grand mot, mais je fais partie du truc et personne a compris, entre guillemets. Donc je comprends que le truc, tu vois, du sans alcool, il y avait un peu cette réflexion où « Ah, tu bois pas d'alcool » .

  • Speaker #0

    Ouais, moi je suis moins dans le faire semblant, si tu veux.

  • Speaker #1

    Ouais, mais c'est plus, tu vois, tu fais partie au truc et je le comprends.

  • Speaker #0

    Je vais te dire, l'année dernière, j'ai fait 4 mois et demi sans alcool, pour le sport.

  • Speaker #1

    Ça va, tu as tenu.

  • Speaker #0

    C'est sûr que je tiens, mais en fait, c'est juste que par contre, je cherche pas à faire semblant. T'as des super boissons au gingembre, au compagnie, t'as du caractère et tout. Moi, je ne me mets pas une bière sans alcool, ça ne me fait pas du tout marrer. Tu vois, tu te dis que tu es vraiment alcoolique, le goût me manque, je dois faire... Ouais, j'ai besoin de ma dose. On a quand même plus de volonté que ça, tu vois.

  • Speaker #1

    Pour toi, je te dis tu ne consommes pas d'alcool, il n'y a aucun problème à ça. Et ben, va sur d'autres boissons qui sont plus que bonnes. Attention, nous, on y va de temps en temps.

  • Speaker #0

    C'est intéressant, je pense, pour les barman après l'arrivée, qui puissent vraiment prendre leur offre.

  • Speaker #1

    Ouais, parce qu'il y a un peu ce truc de la mixologie qui a vachement aidé, je pense, l'espiritu autre. et qui même peut-être, je pense, t'a permis aussi de t'éclater plus dans les saveurs peut-être, parce que les cocktails, ça va avec.

  • Speaker #0

    Après, je pense que, alors tu vas trouver ça rigolo ce que je vais te dire, mais ça peut faire l'effet inverse.

  • Speaker #1

    Ok, d'accord.

  • Speaker #0

    En histoire, tu vois, de quelqu'un qui n'a jamais bu d'alcool, parce qu'il n'aimait pas forcément le goût que ça avait, tu vois, qui trouvait ça fort, qui goûte avec la marque que tu cites, un Daiquiri, tu vois, avec du remboursement d'alcool, et qui dit, mais c'est super ce goût du Daiquiri.

  • Speaker #1

    Et qui, dans sa tête, va affilier ça au vrai go, du coup.

  • Speaker #0

    tout un monde de goûts qu'ils ne connaissaient pas parce que c'était quelqu'un qui buvait des iced tea oui oui des choses très sucrées qui se dit tiens le daiquiri ça a vraiment ce goût puis après tu goûtes juste le rhum sans alcool à zéro en fait gustativement c'est intéressant sans

  • Speaker #1

    forcément alors nous comme on dit c'est pas le même goût oui on aura plutôt l'effet inverse du coup parce qu'on est plus habitué à l'alcool mais en fait pourquoi pas faire

  • Speaker #0

    pomper des gens finalement dans le milieu un peu mixo.

  • Speaker #1

    Et est-ce que tu peux à l'inverse, le ramener et lui dire de temps en temps, goûte peut-être un cocktail avec de l'alcool et que tu vois la différence et que tu comprends. Oui, c'est vrai qu'on n'y pense pas, mais ça peut te ramener des gens devant ton bureau.

  • Speaker #0

    Tu vas me trouver assez borné, tu vois.

  • Speaker #1

    Non, je trouve ça bien. En fait, il faut...

  • Speaker #0

    Je pense pas que c'est quelque chose qui nous met en danger nous en tant qu'industrie. À mon avis, ça s'adresse plutôt à des gens qui ne cuivaient pas.

  • Speaker #1

    pas des gens qui en fait ils vont se dire tiens maintenant que du rhum sans alcool j'aurais été de bord du roux mais tu vois plus ouais ouais je pense c'est déjà un marché de non buveur en fait je suis plus à des boissons quoi par exemple ben quelqu'un qui dit du coup qui est obligé de ce dans un bar se taper un perrier je crois que le vrai marché de la cdh offre de nouvelles options et c'est ce qu'on faisait au départ que ce que la concurrence n'est elle pas sur d'autres produits d'autres segments, enfin, c'est un débat sans fin,

  • Speaker #0

    c'est hyper intéressant. La concurrence, elle est partout, je te parlais de la drogue, mais on est sur ces trucs-là aussi, tu peux toujours aller chercher loin, avec la bière, le vin, c'est des concurrents indirects, et je me souviens d'un prof qui nous racontait à l'école que quand Skype est arrivé, la SNCF a vu, constaté sur ce que tu peux faire, que les gens prenaient moins le train, toujours après tu peux... Tu peux aller très loin,

  • Speaker #1

    il y a toujours...

  • Speaker #0

    Pour qu'on reste après sur nos missions principales, pour qu'on sache pourquoi les gens passent notre porte, qu'on leur donne ce qu'ils veulent, c'est très important.

  • Speaker #1

    Et du coup, le marché du sang d'alcool, pour l'instant, tu le laisses aux gens qui savent le faire ? Ça ne t'intéresse pas ? Ou tu fais des tests quand même par curiosité ? Je ne dis pas que tu sortirais quelque chose.

  • Speaker #0

    Je ne dis pas que je ne suis pas client. Je ne dis pas que je suis un peu réac et tout. Pas du tout. En vrai, le monde, il change. Je pense que, comme je te dis, ça nous amène des gens dans notre milieu aussi. Ça intéresse des gens au cocktail ou quoi que ce soit. Parce que quelqu'un que je dis qu'il ne buvait pas, tu vois, aujourd'hui...

  • Speaker #1

    Potentiellement, on peut se dire... Il va parler de rhum,

  • Speaker #0

    il va parler de trucs, il va connaître un peu ce monde, tu vois. Un petit peu. Nous, on essaye de faire du lot un peu, avec du 17,5 aussi, parce qu'on voit que ça, ça place, tu vois, ça intéresse les gens.

  • Speaker #1

    Et l'importance entre le sans-alcool et le lot, si je ne me trompe pas, ouais.

  • Speaker #0

    Ouais, le lot, bah... Ouais, le...

  • Speaker #1

    On essaye de diminuer, et même le monde du vin, tout le monde a ses tendances, ou quelque chose à...

  • Speaker #0

    C'est pas de diminuer à tout prix, l'idée, c'est d'avoir un produit qui puisse être appréciable à bas degré, c'est ça qu'il faut. Parce qu'on le fait sur du fruit, on le fait sur des cafés, je le ferai pas avec tout.

  • Speaker #1

    Ok, donc des fois tu peux pas descendre Parce que ça va altérer trop le goût, des choses comme ça.

  • Speaker #0

    Ce qui ne serait pas du tout intéressant. Il y a des choses comme, je ne sais pas, les absinthes. Il y a besoin d'un gros kick. Il y a beaucoup, beaucoup d'abstinthes.

  • Speaker #1

    L'absinthe, c'est tellement connoté que... Oui,

  • Speaker #0

    mais c'est une consommation aromatique. Si tu n'as pas le truc où le rhum blanc qu'on fait, il est à 52. Si je te le sers à 40, déjà, tu te dis, qu'est-ce que c'est que cette confiture ? Il y a besoin d'un kick pour garder tout ça dans ta bouche. sinon c'est dommage Donc il faut que ça arrive à être bien fait quand même. Après voilà, les personnes sont en fin de repas, il y a un truc à 17 et demi, déjà ça leur fait moins peur. On remet un peu la place du Tijo aussi avec ça. Ils en boivent un, ils en boivent deux, ils se disent voilà je suis pas complètement...

  • Speaker #1

    Non mais voilà, attention il faut garder quand même le plaisir de la conso et même ce qui est un avantage peut-être au moment du vin, comme on disait, peut-être tu peux l'ouvrir et la garder. Tu veux juste te mettre pour un fond, tu n'es pas obligé de finir la bouteille.

  • Speaker #0

    C'est après, c'est un peu le... C'est 17,5, après tu vois tu peux pas non plus descendre trop parce que tu finis sur des trucs qu'il faut consommer vite. Et puis dans la tête des gens, la liqueur ça se garde.

  • Speaker #1

    Non mais c'est hyper intéressant.

  • Speaker #0

    C'est un peu le challenge. Mais je me sens pas moi sur le sens d'alcool aujourd'hui. C'est quelque chose à apporter tu vois.

  • Speaker #1

    Ouais putain, t'as déjà une belle gamme donc...

  • Speaker #0

    Je veux pas faire parce que c'est la mode, parce qu'il y a une demande tu vois.

  • Speaker #1

    Mais ça sera toujours... Je pense qu'aujourd'hui c'est le débat, est-ce que c'est un effet de mode qui va durer ou est-ce que c'est la consommation qui change ? Je pense qu'il y a un peu des deux.

  • Speaker #0

    Tu vois, j'ai fait du jean il y a 4-5 ans, que j'étais en proche comté, je me suis donné sur des projets, ça m'a fasciné. Je suis arrivé ici, on a fait le truc à la praline, et puis après, aujourd'hui, je me sens moins animé, on me demande du jean, ok, on a deux recettes qu'on vend en vrac, que les bars, les restaurateurs adorent, tu vois. Les bières, après, tu me dis, aujourd'hui, il faut construire un jean, distribuer au Lyon, un truc pour tout casser, parce qu'il y a encore une demande, ça se réduit un peu en France, mais je ne sais de quel ou quel pays. Si moi, je n'ai pas l'étincelle aussi, c'est compliqué.

  • Speaker #1

    Oui, il faut vraiment qu'il y ait ce...

  • Speaker #0

    Tu me demandes sur le sans-alcool, je me dis, bon, Richard, aujourd'hui, avec ton bagage, tes connaissances, je ne me sens pas de te raconter quelque chose dans une bouteille.

  • Speaker #1

    Mais c'est ce qui est hyper bien, c'est que d'autres gens vont avoir cette animosité et vont aller sur ça. Et toi, même si on vient avec un jean, si on vient avec un aromate que tu n'as jamais goûté, tu dis, ah, OK, là, ça peut être intéressant. même si de base, comme tu dis, Bon le jean, c'est un effet de mode, est-ce que je suis...

  • Speaker #0

    Tout est un effet de mode. C'est ça.

  • Speaker #1

    Et comme un pastis, si à l'inverse, ça se voit que t'es très animé par cet alcool, si on te dit, ouais, en fait, on va juste mettre de la réglisse, ok, fin. Ouais, ouais. C'est tout, on peut tout. Non mais voilà, il faut quand même un projet qui t'anime.

  • Speaker #0

    Faut savoir faire simple, toujours, faut savoir... Après, derrière, quand c'est nous, nos gommes, si tu veux, derrière... qu'on a quelque chose à raconter, tu vois. Bien sûr. On peut arriver à dire tiens, on a un spiritus sans alcool là, ok, vous avez mis quoi dedans machin ? Puis tu dis bah je sais pas, en fait, c'était la mode. Puis j'ai pas trop d'idées, mais du coup, le truc ressemble à peu près à quelque chose. Et c'est pour faire du fric, tu vois. C'est un peu ça qu'on dit pas, quoi, tu vois. Des fois, c'est un défaut.

  • Speaker #1

    C'est peut être un défaut pour ton compte en banque. Non,

  • Speaker #0

    ce que je veux dire, c'est que voilà, disons, et après, je pense que quand t'as des tendances comme ça qui sont très, très, très... Là, on est quand même tout début. Il faut laisser les grosses boutiques, les VG. Oui. Ils ont les moyens de se péter la gueule. Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. Et puis même, je pense que le fait que tu sois animé par ce que tu crées, ce que tu mets en vente, il y a ce fait de l'engénéité. Tu vas faire 30 ans, du coup, c'est-à-dire même 10 ans que tu es dans le métier. Moi, par mon expérience professionnelle, je vois qu'il y a des titres qui durent 1-2 ans, qui se lancent, et après, on n'a plus de nouvelles, plus de commandes. Voilà, c'est un métier très difficile, il y a beaucoup d'engagement.

  • Speaker #0

    Il y a peu de marge, il y a beaucoup de...

  • Speaker #1

    t'es pas passionné j'ai vu là un peu parce que du coup je m'intéresse pour regarder comme ça c'est énorme il faut rajouter tout, étiquettes, bouteilles cartons,

  • Speaker #0

    des fois les gens s'en rendent pas compte mais tout de suite côté des premiers et toi t'en sors peut-être

  • Speaker #1

    3 balettes donc ça fait 5000, 6000 et eux ils en sortent 1 million eux ils gagnent des sous sur une balette Merci.

  • Speaker #0

    C'est le jeu, après, je te dis ça.

  • Speaker #1

    Mais c'est un défi aussi, je pense. Il y a ce truc où, aujourd'hui, ça fait...

  • Speaker #0

    Tu as dit, ça fait 10 ans que je suis dedans, je suis parti. C'est ça, mon système.

  • Speaker #1

    Tu vis de ça aussi, quand même. Il y a une longévité. l'équilibre entre je m'éclate et quand même c'est... Il faut être sincère, il faut que je gagne ma vie.

  • Speaker #0

    Bien sûr, il faut gagner sa vie. Après, tu as des stratégies plus ou moins longues aussi. Tu te dis, quand est-ce qu'on espère ? Des fois, tu vas lancer un produit, tu vas vouloir t'aligner, tu vas vraiment tout sacrifier pour derrière.

  • Speaker #1

    Oui, est-ce que je rentre avec ce produit et les autres, je m'éclate ?

  • Speaker #0

    Tu vends très cher et ça peut devenir aussi célèbre. Tu as beaucoup de choses, il faut faire attention. Tu parles, tu dis on voit des distilleries se créer, il y en a beaucoup qui se créent, on a beaucoup de choses, après des fois il y a des groupes, il y a des investissements qui se créent.

  • Speaker #1

    Il y a plein de choses et au final...

  • Speaker #0

    C'est jamais la même histoire.

  • Speaker #1

    C'est ça et même le consommateur, je pense qu'au final des vraies distilleries, attention, qui possèdent un alambic, je pense qu'il n'y en a pas tant que ça, c'est plutôt des gens qui veulent tenter de la rentrer. Et le consommateur n'est pas au courant parce que c'est une marque de spiritueux, donc peu importe où c'est fait entre guillemets.

  • Speaker #0

    Le Covid a fait beaucoup de distillateurs.

  • Speaker #1

    Ah ouais ? Et même la bière ça a eu un boom énorme, où les gens ne voulaient plus se rapprocher de produits artisanaux peut-être ? Parce que c'est vraiment un autre domaine qui se fait là en ce moment.

  • Speaker #0

    Tu as commencé il y a longtemps mais aujourd'hui tu montes un truc qui n'a plus de place pour les nuls.

  • Speaker #1

    Est-ce que c'est pas plus mal au final ? Je ne sais pas forcément.

  • Speaker #0

    T'en as qui étaient nuls au début qui ont eu le temps de devenir nuls.

  • Speaker #1

    Donc c'est bon ils restent dans le game.

  • Speaker #0

    C'est tout bénef, non après voilà c'est bénef pour le marché, pour le client, ça augmente le niveau évidemment.

  • Speaker #1

    Mais euh... Je pense que c'est dans tout domaine, parce que là, on s'y connaît un peu plus dans ce domaine, mais je pense que si on parle même de l'automobile, c'est un peu la même chose, où il y a un peu cet effet de boom, tu vois, l'automobile, je pense, l'électrique, tout le monde dit « allez, vite, on s'y fait » . Et là, les gens, je ne m'y connais pas trop, mais je pense que ça commence un peu à s'éclaircir, et tu vois vraiment ceux qui sortent et qui sont bons. Et comme ici, les spiritueux, je pense qu'il y a cinq ans, tout le monde a voulu faire soit de la bière, soit du gin. C'était vraiment un boom énorme. Et aujourd'hui, il reste peut-être dix djinns, mais qui sont... exceptionnelle et peut-être de bière qui sacrément et c'est voilà et qui ont commencé font fond de leur garage et qui au final maintenant on débat d'issue riz ou qui sont racharnés temps là qui était bon qui ont pris aussi bouillon malgré ça c'est

  • Speaker #0

    dommage ça c'est un peu la vie malheureusement c'est les affaires c'est la chose comme ça mais en fait c'est toujours bien après qui a dû me faire moi je trouve que c'est toujours bien qu'ils donnent ce que les gens ils ont parlé aussi dit tiens les spiritueux et a vu c'est vraiment le truc à la mode machin Quand tu as trop, forcément, de toute façon, c'est la nature. Après, c'est une sélection qui se fait. Tout le monde ne peut pas rester à sa caution.

  • Speaker #1

    Oui, oui, c'est un peu compliqué. Merci beaucoup. C'était hyper intéressant. Je pense qu'on pourrait faire des jeux. C'est super, c'est gentil. On a une petite question signature à la fin. Est-ce que tu aurais une bouteille ou un moment de dégustation qui t'a marqué dans ta vie ? Si tu peux nous l'expliquer, pourquoi ? Ça peut être vraiment très large.

  • Speaker #0

    Tu respires.

  • Speaker #1

    Pourquoi pas, oui. Mais ça peut être perso, pro. Bon, ce que tu veux Des fois, tu délivres ce truc.

  • Speaker #0

    Je vais raconter une histoire que j'ai racontée avant-hier. J'ai un très bon pote à moi dans le Haut-Doubs qui a fait de l'agentienne en famille. Donc avec son père et son grand-père. Ils se sont fait le truc d'aller entre générations. Donc l'agentienne, c'est la racine qui pousse en montagne super amère. Avec quelqu'un, on fait la suze, etc. Chez nous, on fait de l'eau de vie avec ça. C'est-à-dire qu'on creuse, des fois, tu creuses jusqu'à 2 mètres sous terre, Tu sors, tu laves ça, tu fais fermenter, tu mets en bouillie, tu fais fermenter. En fait, ça met 6-8 mois, tu vois, toute étape. Donc, ils ont distillé, ils ont goûté et compagnie. Ils me faisaient goûter ça à son mariage, si tu veux. Ils étaient super fiers de me raconter à moi. Ils voulaient mon avis technique. Oui, c'est important, attention. Ils me disaient, regarde, on a fait comme ci, on a fait comme ça, tu vois. Et en fait, entre temps, son grand-père est décédé, si tu veux. Il avait la bouteille, il a commencé à sortir, à me faire goûter, il me raconte ça et moi j'étais super ému. Ouais,

  • Speaker #1

    il y a vraiment le storytelling,

  • Speaker #0

    c'est beau aussi. J'ai mes deux grands-parents, c'est tout. Ouais,

  • Speaker #1

    c'est une vraie histoire de famille.

  • Speaker #0

    Et je goûte, je me dis...

  • Speaker #1

    C'est un peu l'héritage, on peut y aller.

  • Speaker #0

    Comme une balle de train, j'ai rien à dire, je ne peux pas juger, l'histoire est trop belle. Toi tu la goûtes, tu as capturé toute une palette de souvenirs.

  • Speaker #1

    C'est ce que tu disais au tout début. Vraiment, il faut que tu captes l'âme du distillateur et tout. Et là, tu as l'impression d'être dans la famille, lui, peut-être.

  • Speaker #0

    Je peux tout raconter. La jouncienne, je dis, bah, techniquement, ouais, moi, tu sais, je la bois, là, tu vois, j'aime bien. Oui,

  • Speaker #1

    c'est un bon alcool, mais... C'est pas la question, non,

  • Speaker #0

    elle était bien faite.

  • Speaker #1

    Voilà, mais il y a le plus de... Mais derrière,

  • Speaker #0

    si tu as porté, tu l'arranges, tu me la sors pas à moi, elle est pour toi. Parce que ça, ça va se conserver 40 ans. Parce que tu remettras le nez dedans, tu repenseras tout ce que tu as fait, etc. Et lui qui n'est plus là, il est toujours dedans. ou là je fais ce métier genre parce que tu as la bouteille spirituelle derrière, tu n'as pas que de l'alcool, des arômes de l'eau dedans, tu vois, à l'intérieur.

  • Speaker #1

    En fait, c'est ce qui t'anime dans ton métier quoi. Ouais,

  • Speaker #0

    parce que pour faire son visage ancien, tu n'as pas les heures de boulot de dingue,

  • Speaker #1

    tu vois. Et oui, comme tu disais, quand même, c'est très long pour inspirer tout le monde.

  • Speaker #0

    Tu vois, charné, quand tu es passionné, c'est des bons moments. Tu vois, là, c'est un truc en famille où les mecs...

  • Speaker #1

    Ouais, c'est le week-end, ils se sont retrouvés. Enfin,

  • Speaker #0

    il y a vraiment beaucoup de choses sur le terrain.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Non, non, mais je comprends. Et c'est cool de montrer un autre aspect. Je trouve ça très beau que ça t'aime, mais tu nous as parlé plus d'un truc plus personnel.

  • Speaker #0

    T'as cet aspect de transmission aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, et c'est cool que tu peux nous dire, écoutez, j'ai été à un concours, par exemple, et j'ai dégoûté un truc très bon. Parce que, comme tu dis, voilà, beaucoup de choses sont bonnes et c'est cool.

  • Speaker #0

    C'est là que le produit, moi, je te dis, très techniquement, je ne me souviens même plus, mais en fait, la délicatation, elle va vous claquer. Parce que derrière, t'as le truc. Toi, tu en prends plein la tête, tu te dis le mec me partage un truc super intime finalement.

  • Speaker #1

    Mais je pense que le trois quarts, depuis qu'on pose cette question, 100%, tout est affilié à un souvenir. Plus que...

  • Speaker #0

    Connecté,

  • Speaker #1

    de toute façon. Tout est bon. Bon, il y a des choses qui sont pas bonnes, attention, oui. Mais ce que je veux dire, c'est que quand c'est bien fait, les règles sont respectées ou autre, c'est un bon spirituel quand même. Après, on peut toujours faire mieux, ou moins bon aussi, ça existe malheureusement. Mais quand même, c'est bon. Donc au final, le petit plus, ça va être soit avec les jantées,

  • Speaker #0

    soit le moment du préguste.

  • Speaker #1

    Voilà, des petits trucs qui vont dire « waouh, il y a un truc » .

  • Speaker #0

    Il y a des trucs où même nous, celui qui n'a pas fait la recette, tu sais qu'il n'a pas conçu, il passe par un côté, mais des fois, c'est inconscient. Il y a des petits détails. Des fois, 10 grammes de sucre par litre, ça peut tout changer.

  • Speaker #1

    Ça peut tout changer.

  • Speaker #0

    Oui, d'accord.

  • Speaker #1

    Non, mais c'est hyper intéressant. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    Moi, c'est un plaisir. Tu avais quelque chose à goûter ?

  • Speaker #1

    J'ai un petit pastis, on va le changer, qui a été fait artisanalement.

  • Speaker #0

    Tu sais pas des mecs qui étaient ici qui m'ont fait un atelier.

  • Speaker #1

    Non, non, t'inquiète. Ça a été fait à Marseille.

  • Speaker #0

    Je vais le mettre avec de l'eau, moi je bois pas plus.

  • Speaker #1

    Et quand t'as présenté les pastilles de manière générale, t'as dit des choses qui se correspondent totalement à ce qu'on a fait.

  • Speaker #0

    Tu peux tout dire.

  • Speaker #1

    C'est bon déjà, parce que c'est bien fait. T'as une palette assez variée quand même, où t'as pas grand chose qui prend le dessus sur d'autres. On a différents anisés dedans. Y'a pas qu'il y a de la badiane, un peu d'anisère. Fais-nous, il s'est un peu abassé.

  • Speaker #0

    Oui, on dira pas tout, mais oui.

  • Speaker #1

    Non, et moi j'aime bien parce que c'était pas trop sucré derrière. J'ai les glisses,

  • Speaker #0

    tu vois. Ouais, c'est ça l'aspect que tu disais. il y a beaucoup de réglisse qui a été mis dedans, enfin plus entre guillemets que la normale.

  • Speaker #1

    C'est une sensation.

  • Speaker #0

    Voilà, après c'était un choix qui a été pris. Mais du coup, ça m'a fait rire quand tout à l'heure tu as dit par exemple, le sud il y avait beaucoup plus de réglisse que toi tu en aurais mis. Je me suis dit ah oui, c'est vrai.

  • Speaker #1

    L'appellation passif, ça impose un taux de réglisse.

  • Speaker #0

    Oui, qui est minimum, mais après tu peux mettre un petit peu plus.

  • Speaker #1

    Tu n'as pas forcément, tu vois, les anisées de ce que je disais, Pontarie ou Lapsin, tu n'en as pas forcément, c'est la différence aussi. Donc le passif, ça a toujours l'air un peu plus sucré en fait. Non, c'est chouette. Moi, j'aime bien, ça ressemble plus au... ...on travaille sur ce type d'aspect, c'est un peu plus parfumé. Mais ouais, c'est quoi, c'est la maison de passistes ?

  • Speaker #0

    Oui. Ouais,

  • Speaker #1

    je vois, j'ai dit ça quelques fois.

  • Speaker #0

    Eh ben, t'as trouvé. Très très fort.

  • Speaker #1

    Non, tu sais, tu me dis Marseille, tu me donnes une boucle de laissance d'étiquette, je suis pas détective, tu vois.

  • Speaker #0

    C'est assez facile, ouais.

  • Speaker #1

    J'ai tenté.

  • Speaker #0

    Non mais c'est différent, quoi, c'est pas un même sens. Je pense qu'avec cette petite... Vous avez vu un... un petit plus de dégustes. C'est hyper intéressant de dire que tout est bon et on a des profits différents. Je pense que ça conclut très bien notre épisode.

  • Speaker #1

    Il faut bien penser à l'instant. Des fois, tu vas passer des moments avec des produits qui sont pendules, mais ce sera un super moment. C'est ça.

  • Speaker #0

    Super. C'est la vie. Merci beaucoup et on se retrouve très vite pour un nouvel épisode.

  • Speaker #1

    A bientôt, avec plaisir.

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