- Speaker #0
Bonjour à tous et bienvenue dans un nouvel épisode de 3 verres à micro. Aujourd'hui, on signe le retour de Jeanne, co-créatrice du podcast, étant donné qu'on est trois. Elle est partie un petit peu parce qu'elle est partie faire les vendanges en Argentine. Et aujourd'hui, elle va nous raconter son expérience. Est-ce que tu peux te présenter rapidement, te représenter à nos auditeurs s'ils t'ont un petit peu oublié, mais on ne leur en veut pas ?
- Speaker #1
Bonjour, moi c'est Jeanne, j'ai entretenu Maëlie Salissier en école de commerce. J'ai fait l'école de commerce suite à mon diplôme d'onologue. Et donc aujourd'hui, j'avais envie de me replonger davantage vers la production du vin. Donc c'est pourquoi je suis partie en Argentine pour faire les vinifications. Et là, je rentre. Je suis rentrée et j'ai un poste en septembre en France pour ensuite normalement repartir en Nouvelle-Zélande pour les vinifications également.
- Speaker #0
Ok, super. Du coup, on a toujours une petite tradition qui est de déguster un vin. Aujourd'hui, il est logique ? que de 1 ce soit Jeanne qui les choisi et de 2 que ce soit un vin étranger et du coup un vin argentin et on va te laisser nous faire la petite présentation du vin.
- Speaker #1
Pas de soucis. Donc aujourd'hui je vous présente le vin de la filière de Château Lacoste pour laquelle je travaillais en Argentine donc c'est pour eux que je travaillais là-bas. Donc ça s'appelle Andiane Lacoste de la Sandès, c'est un 100% Malbec, c'est une cuvée 2022. Là pour le coup c'est un rouge donc argentin qui est certifié biologique. On est issu de la... C'est la prestigieuse région de l'Ost-Chacaillès, dans la vallée de Oukou. C'est des parcelles qui se situent à à peu près 1300 mètres d'altitude par rapport au niveau de la mer, et c'est au pied de la cordillère des Andes. Donc c'est vrai que ça donne un environnement qui est assez dingue. Et c'est vrai qu'en général, on a un peu peur des vins argentins et des vins des pays chauds, comme c'est le cas ici, parce qu'on a toujours peur qu'il y ait trop d'alcool. Là, pour le coup, avec 1300 mètres d'altitude, c'est vrai que ça contrebalance pas mal. Donc c'est ça qui est intéressant avec ce vin. Donc, comme j'ai dit, Lacoste de la Sandès, c'est la filiale sud-américaine du Château Lacoste. Ici, on est sur un malbec avec des parcelles qui sont sélectionnées. C'est issu de trois parcelles avec des sols différents, sableux, alluvieux et calcaire. J'ai eu la chance, quand j'étais là-bas, de pouvoir déguster les cuves, parce qu'ils vinifisent séparément. Et après, ils font l'assemblage, donc j'ai pu déguster chaque cuve qui donne des vins qui sont vraiment très, très différents. Donc, c'était vraiment très impressionnant. La vigne en Argentine, en tout cas là-bas, c'est forcément vendangé manuellement et donc vignifié également en agriculture biologique. Ici, on a un élevage de six mois en fût de chêne français. On va passer à la dégustation. C'est vrai qu'au nez, ce qu'on disait avec Maëlys juste avant de commencer le podcast, c'est que là, le vin est un peu chaud, mais on a quand même une robe rubis profonde. Le nez, il est assez intense. Il mêle des arômes de fruits rouges, notamment de fraises et de prunes. et aussi des notes de plantes locales comme du thym et de la jarilla. Et ensuite en bouche.
- Speaker #0
C'est vrai que la taque est assez souple, on est sur un vin qui est quand même très fruité. On a une belle buvabilité et une belle expression du terroir de haute altitude. C'est vrai que c'est vraiment un vin qui est typique de ce terroir-là. Et donc là, on se retrouve avec un vin qui est authentique, moderne. C'est des petites quantités, il y a à peu près 10 000 bouteilles de cette cuvée-là. Et donc, c'est parfait pour un accompagnement de repas, notamment sur de la viande, viande grillée ou autre. Ça peut être très sympa. Qu'est-ce que tu en penses, Maëlys ?
- Speaker #1
Je trouve que sous 35 degrés, c'est un petit peu compliqué à boire, pour être sincère. Mais tôt au nez, je dirais, et bizarrement en bouche, je trouve ça très facile à boire. Alors que j'ai eu un petit peu peur quand on a ouvert la bouteille, vu la température, on n'a plus envie de roser, on va dire. Mais ouais, je le bois vraiment, par contre, en accompagnement de nourriture. Je pense qu'il y a vraiment un très bon mélange à faire, typiquement avec des viandes ou autre. Je trouve que ça change. C'est quelque chose qu'on ne connaît pas tant que ça. C'est quand même assez frais, je trouve, en fin de bouche.
- Speaker #0
Bah oui, c'est ce que je disais. Donc c'est vrai que le fait qu'il y ait un assemblage de trois terroirs différents, c'est assez intéressant parce qu'ils arrivent à jouer là-dessus et ils les vendangent pas forcément au même moment. Ok,
- Speaker #1
donc il y a vraiment un travail qui est fait.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
On va commencer, je pense, par le B.A.B.A. C'est pourquoi avoir choisi l'Argentine comme pays, alors qu'on sait qu'il y a d'autres régions viticoles que la France, bien sûr, mais pourquoi avoir commencé par l'Argentine ?
- Speaker #0
C'est vrai que pendant nos études de commerce... J'avais déjà envie, et je vous en ai déjà parlé, de partir faire des vinifications à l'étranger. Il se trouve qu'à ce moment-là, j'étais en alternance avec Château Lacoste, et j'avais prévu de d'abord partir en Nouvelle-Zélande, éventuellement partir après en Californie et en Argentine. Il se trouve que Château Lacoste m'a proposé de partir travailler pour eux en Argentine, donc je me suis dit que l'occasion ne se représenterait pas forcément, et j'ai accepté. C'était une situation qui est un peu particulière parce que c'est leur vigne. Mais pour l'instant, je ne travaille pas directement avec leur domaine. Je travaille aussi avec un autre domaine. Du coup, je ne travaille que avec des Argentins. Mais c'était une super expérience. Et c'est vrai que ce n'est pas le premier pays viticole auquel on pense, effectivement. Mais je trouve que c'est un pays qui mérite d'être connu. Pour le vin, évidemment, parce qu'ils ont quand même des choses qui sont vraiment incroyables. Et en fait, ce qui est assez intéressant, c'est qu'ils fonctionnent beaucoup avec des cépages français. Donc, la Malbec. qui est quand même le cépage emblématique de l'Argentine.
- Speaker #1
Même si je ne me trompe pas, je trouve que les plus gros domaines sont tenus par des Français encore aujourd'hui. Donc, il y a une vraie présence de neige avant-fer.
- Speaker #0
Oui, et puis, il y a des groupes très présents en France, comme LVMH, qui sont très présents là-bas aussi et qui ont des très gros domaines également. Donc, c'est vrai que c'est hyper intéressant. Après, c'est vrai qu'on connaît moins les cépages locaux. Donc, en France, quand je travaillais pour Château-la-Coste, on utilisait Bonardo. Là-bas, ils disent Bonarda. mais c'est un des cépages qui travaille et qui est hyper intéressant. Et là, le domaine pour lequel je travaillais faisait aussi un 100% pinot noir, qui était vraiment incroyable. Alors que pourtant, on se dit, quand on parle pinot noir en France, on pense forcément à la Bourgogne presque directement. Et ils ont des températures qui sont quand même bien plus basses qu'en Argentine. Et on sait que c'est un cépage qui est quand même très compliqué à cultiver. Donc moi, j'étais un peu réticente au début. Et en fait, ça donne vraiment des choses exceptionnelles. C'est très surprenant en fait ce qu'on voit.
- Speaker #1
C'est là où je pense qu'il y a le débat terroir ou cépage qui rentre en jeu. Et on voit vraiment que du coup, le terroir a sa valeur. Peut être pas autant. C'est un vrai débat. Ça y est, il y a toujours des gens qui sont team cépage et d'autres team terroir. Est ce que tu as senti une vraie différence ? Est ce qu'il y en a des fois où tu t'es trompé même de cépage en dégustant ? Ou tu t'es dit ah purée, j'aurais jamais cru que c'était ça ?
- Speaker #0
Honnêtement, le pinot noir, je le savais en dégustant, mais je pense que si je ne l'avais pas su...
- Speaker #1
Ça t'aurait vraiment...
- Speaker #0
Je n'aurais jamais pensé que ça.
- Speaker #1
Donc, à ce point-là, il y a un vrai changement.
- Speaker #0
Oui, et le chardonnay aussi, que je connaissais déjà avant. Mais ils ont un chardonnay qui est très intéressant et qui est très différent de ce qu'on connaît en France. Déjà, chardonnay entre les différentes régions, ça n'a rien à voir. Mais c'est vrai que c'est assez surprenant. Et pour le coup, mes clients français étaient aussi très surpris quand je travaillais pour eux en France. Mais oui, totalement. On peut totalement se tromper. Et après, j'ai fait une petite partie voyage après la vinification. et j'ai fait quelques domaines dans le nord-ouest de l'Argentine et c'est vrai que les mêmes cépages, ça ne donnait pas du tout les mêmes choses. Et après pour le coup, eux ils ont des terroirs encore plus chauds, mais parce que nous là on est quand même au pied de la... enfin c'est à côté de Mendoza dans la province, Mendoza, et donc on est quand même au pied de la quartière des Andes, donc oui il y a l'aptitude qui joue et les sols ne sont pas forcément les mêmes non plus. Donc c'est ça qui est bien.
- Speaker #1
Tu as travaillé du côté de la VINIF. Oui. Est-ce qu'il y a des grosses différences avec la France ? Est-ce que tu t'es sentie déstabilisée ? Est-ce que tu as pris un autre métier ? Comment tu t'es sentie quand t'es arrivée et qu'on t'a donné tes premières tâches ?
- Speaker #0
Déjà, ça m'a fait un peu bizarre parce que ça faisait plus d'un an et demi que je n'avais pas touché à la cuve. C'était un peu étrange. Ma dernière expérience, c'était en Champagne.
- Speaker #1
Il y a vraiment France et encore à part.
- Speaker #0
Il y a un fonctionnement assez différent. Donc c'était bizarre et en fait, c'était quand même un petit domaine dans lequel je travaillais. Donc c'est vrai que, je ne sais pas comment expliquer, mais en fait, c'est beaucoup plus des brouillards, entre guillemets. C'est un peu plus,
- Speaker #1
j'ai l'air anglais, mais un peu plus homemade. Oui, c'est ça. Ils essayent de trouver, ils trouvent toujours une solution entre eux.
- Speaker #0
C'est exactement ça. C'est beaucoup plus manuel, beaucoup plus... En fait, on a moins d'équipements qu'en France.
- Speaker #1
Clairement,
- Speaker #0
oui. Donc c'est ça qui est vraiment intriguant et je trouve que... En tant que jeune onologue, c'est aussi intéressant à vivre parce que nous, on connaît la manière de faire du vin en France. Et encore une fois, d'une région à l'autre, c'est totalement différent. Les moyens ne sont pas les mêmes. Mais c'est vrai que c'est une autre manière de voir les choses. Et pour le coup, mes deux responsables onologues avec qui j'étais, donc Lucas et Daniel, s'ils écoutent ce podcast en français, parce que je sais qu'ils parlent un peu français, c'est vraiment des passionnés du vin. Et c'était hyper intéressant de voir ça parce qu'ils n'ont pas du tout la même manière de voir le vin que nous. Après, eux, ils connaissent très bien la France, etc. Donc, je pense qu'ils ont aussi une vision occidentale comme le monde là. Mais ils sont bien conscients des enjeux qu'il y a actuellement en Argentine. Pour le coup, dans un contexte où aujourd'hui, en France, il y a quand même une baisse de consommation de vin, en Argentine, c'est moins le cas. C'est aussi le cas, mais moins. Par exemple, en France, on voit qu'il y a un déclin de la consommation de vin rouge, alors que là-bas, c'est ce qu'ils boivent presque le plus. C'est ça qui est intriguant, on va dire, pour un pays. comme l'Argentine. Et c'est vrai qu'ils aiment quand même beaucoup le vin, pas tous. Il y a moins cette culture vin comme on l'a en France, mais en fait, ils travaillent là-dessus. Et en fait, ils sont aussi conscients, là, comme je disais, des enjeux actuels là-bas, mais ils s'inspirent aussi de la manière de travailler en France, notamment celle de Lacoste, parce que forcément, ils ont un lien direct. Mais là, ils veulent creuser au maximum justement la notion de terroir, comme on en parlait tout à l'heure. Ils ont fait plein de fesses pédologiques, etc., pour voir exactement la composition des sols, et en fait là d'année en année ils changent totalement leur manière de faire le vin.
- Speaker #1
Et du coup est-ce que c'est pas au contraire des pays comme du monde nouveau entre guillemets où il y a moins le cahier des charges qui est beaucoup plus facile ?
- Speaker #0
A Berthe ils sont très très libres.
- Speaker #1
Voilà et je pense que c'est pour expliquer la différence vraiment je pense entre la France et ça c'est vraiment ça nous on a une vraie histoire et on veut conserver, on comprend totalement le patrimoine mais du coup qui aujourd'hui au vu des enjeux climatiques de consommation aussi, parce que souvent les terroirs de blancs ne sont pas trop représentés ou autres. Il y a une vraie complexité, alors que là-bas, ils peuvent se permettre, du jour au lendemain, de changer de cépage parce que ça va mieux avec leur terrain, alors que peut-être en France, c'est plus compliqué.
- Speaker #0
Tu vois, par exemple, on disait Malbec, cépage majoritaire en Argentine, ce qui est encore le cas. Mais c'est vrai qu'ils ont quand même des cépages qui, aujourd'hui, s'adaptent mieux que le Malbec à leur terroir. Et là, par exemple, dans ce domaine-là, ils vont arrêter de planter du Malbec, ils vont planter d'autres cépages à la place. Merci.
- Speaker #1
plus intéressant plus de cabernet franc et cabernet sauvignon plus de fin en fait s'ils changent oui ça les dérangera pas de changer complètement de philosophie si c'est pour avoir du meilleur vin et faire et plus respectueux peut-être de l'environnement qu'ils ont autour après je pense qu'il y a une influence du domaine français en termes d'agriculture biologique etc ils suivent bien plus le cahier des charges français que le cahier des charges argentin qui est beaucoup plus libre même en termes de bio tu as vu la différence ouais qui est plus libre après on
- Speaker #0
va pas rentrer trop en profondeur, mais c'est vrai qu'ils ont bizarrement il y a quelques incohérences où justement ils avaient certaines obligations que nous on n'a pas en France et qui sont pas cohérentes du tout. Donc après ils sont en train de changer tout ça, je sais qu'ils travaillent dessus et qu'ils ont déjà modifié un peu leur cahier des charges même si ça ne s'est pas fait comme ça là-bas. Ils évoluent au fur et à mesure et je pense que aussi avec l'ère dans laquelle on est aujourd'hui où il y a de plus en plus de partage aussi par rapport au vin etc, chaque pays s'inspire aussi des êtres pour s'améliorer et notamment comme tu disais les ventes du nouveau monde. où ils ont tout à construire. Mais c'est bien parce qu'ils ont une liberté totale par rapport... Nous, en France, les vins sont connus mondialement. On est connus pour la haute qualité de vin et c'est très bien. Mais c'est vrai qu'on est beaucoup plus contraints en termes de cahier des charges, etc. Et puis même de tout ce qui est...
- Speaker #1
Même le packaging, il y a tout. C'est un environnement complet et standardisé.
- Speaker #0
En fait, c'est ça. Les consommateurs ont déjà des attentes, donc c'est plus compliqué de revenir en arrière et de changer les choses, de moderniser. Et là, pour le coup, en Argentine, je ne connais pas bien les autres pays, mais dans les pays du Nouveau Monde, en termes de vins, évidemment, en fait, ils ont tout à faire et ils sont plus libres et en fait, ils prennent plus de liberté, que ce soit pour les étiquettes, etc. Et en fait, on sait, nous, on l'avait appris quand on était à Cage aussi, que les vins du Nouveau Monde, ils ont par exemple des étiquettes qui sont plus modernes que nous parce qu'ils n'ont pas toutes les attentes des consommateurs à côté. Oui, oui.
- Speaker #1
Ou alors, aujourd'hui, Les gens font le choix. C'est un déclassement, clairement, en mettre en vins de France, même si ça ne l'est pas, parce que ça reste quand même des vins très bons. Mais pour être plus libre, ils déclassent. Chose que je pense qui n'arrive pas en Argentine, vu qu'ils n'ont pas cette contrainte.
- Speaker #0
Après, Los Chacayes, là où moi j'étais, c'est quand même dans la vallée de Uco, c'est quand même l'endroit le plus prestigieux en termes de vins.
- Speaker #1
Qui est quand même assez réputé et qui, du coup, correspond un petit peu quand même au modèle français.
- Speaker #0
Exactement. Ils prennent moins de liberté. Je pense qu'ils font quand même plus attention à ce qu'ils font que dans d'autres régions d'Argentine. Ça reste quand même des vins qui sont, par rapport à là-bas, qui sont quand même assez onéreux. Après, voilà, ils s'inspirent quand même beaucoup du modèle français,
- Speaker #1
etc. Et du coup, par curiosité, vu qu'on sait que le vin aujourd'hui, c'est quand même assez cher, et je sais qu'en Argentine, il y a une énorme inflation qui a été faite, est-ce que du coup, le vin qui est fait est principalement vendu dans le pays ou c'est que l'export ?
- Speaker #0
Ils en vendent pas mal dans le pays. Après, je n'ai pas, pour tous les autres domaines, je ne sais pas exactement. mais c'est vrai que nous du coup Du coup, on avait une grosse partie qui est vendue en France. Et je vous ai dit qu'ils travaillaient beaucoup avec les États-Unis. Après, je pense que ça va être amené à décoller. C'est des pays qui sont de plus en plus une réputation. Après, je pense que c'est plus au niveau des connaisseurs, parce que des gens qui ne connaissent pas bien le vin, ils ne vont pas forcément penser à acheter un vin argentin. Oui, oui. Mais à mon avis, ça peut bien partir.
- Speaker #1
Et est-ce que tu penses que le vin argentin a vraiment encore de belles années devant lui, notamment du coup à l'étranger ? Parce que toi, tu l'as vendu en France et tu as vu un peu ce changement ? Les gens, s'ils le goûtent, vont-ils préférer l'argentin qu'au français ?
- Speaker #0
Je ne sais pas. Non, je ne suis pas sûre qu'ils préfèrent le vin argentin.
- Speaker #1
C'est rassurant quand même le vin français.
- Speaker #0
C'est rassurant et puis honnêtement, comme on le disait tout à l'heure, c'est totalement différent. Donc, on ne recherche pas forcément les mêmes choses. Là, même si on est en altitude, on est quand même sur un vin qui est généreux et c'est convivial, etc. C'est quand même très fruité, c'est assez enrobant comme vin. Et ce n'est pas les mêmes arômes qu'on retrouve forcément sur des vins français. Je pense que chacun a sa place. Après, nous, en tant que Français, quand on travaille en France, il faut aussi protéger la place des vins français. Mais je pense que c'est à connaître. Du coup,
- Speaker #1
dans cette dynamique un peu de protection du patrimoine des vins français, c'est une tangente que je pense qu'on voit même dans le même milieu de commerce ou autre, que les talents du coup type oenologue ou autre partent faire des expériences à l'étranger. Est-ce que pour toi, c'est un rite de passage, mais obligatoire ? Quitte à revenir ou à être un jeune, mais est-ce qu'il faut aller voir l'étranger ? Ou est-ce que c'est dans cette dynamisation d'un peu de mondialisation ? Comment toi, tu le vois ? Est-ce que même quand toi, tu as fait ton parcours, tu t'es dit, OK, il faut que je fasse une case étranger, entre guillemets ?
- Speaker #0
En fait, alors moi, du coup, j'étais à Reims, donc ce n'était pas exactement pareil. Et au milieu du Champagne, c'est quand même un peu plus compliqué pour avoir des postes. C'est vrai qu'il n'y a pas énormément de place. donc moi mes amis qui étaient euh mes amis champenois avec qui je faisais mes études, il y en a quand même pas tous, mais il y en a beaucoup qui sont restés en France pour un peu se faire leur place aussi là-bas. Mais c'est vrai que je pense que si on sait pas trop exactement où on veut vivre en tant qu'onologue, c'est intéressant d'aller voir ailleurs et pour moi c'est vraiment important pour plusieurs raisons parce que déjà tu vois d'autres manières de faire le vin, tu découvres aussi d'autres cépages, ce qui est quand même vraiment très intéressant. Ça donne une ouverture d'esprit qui est totalement autre. de la manière de faire le vin en France. Comme on disait, peut-être aussi avec un peu plus de modernité, sans froisser du tout les vins français, mais c'est un autre état d'esprit. Voir aussi comment les consommateurs à l'étranger se positionnent, parce que c'est important, en fait, même en France. Même si on travaille dans un domaine français, il faut quand même qu'on arrive à vendre notre vin en export et qui est une part non négligeable dans les ventes de vins français.
- Speaker #1
Et qui est menacée de plus en plus.
- Speaker #0
Totalement. Donc, je pense qu'il faut savoir bien se placer. Et après, ouverture d'esprit personnel aussi, parce que Ça donne aussi le... Partir seule à l'étranger, c'est aussi une étape. En termes de maturité, etc., je pense que quand on est un jeune onologue, ça peut être hyper intéressant. Et après aussi pour la langue, parce que... Bah moi je ne parle pas espagnol depuis le fur et à mesure. Je n'ai pas un niveau incroyable aujourd'hui, mais je me débrouille honnêtement. Enfin, j'arrive à avoir une discussion en espagnol. Alors il y a des fautes, mais à parler, à échanger avec des gens qui parlent espagnol. Et donc là, dans le but d'aller en Nouvelle-Zélande, ce serait aussi de parler d'être... bilingue anglais à terme. Et en fait, c'est aussi intéressant. Je pense que les recruteurs en France, qu'on veuille revenir ou pas, il y a des super opportunités de passer à l'étranger. Et je pense qu'un unlock français qui veut faire sa carrière à l'étranger à toute sa place, il n'y aura aucun souci. Après, s'il veut revenir en France, c'est aussi un plus. Comme je disais, moi, là, j'ai un poste en France pour septembre. Et pendant notre soutien, ils m'ont aussi dit que ça les intéressait mon expérience.
- Speaker #1
Oui, de voir ton argent, c'est la vision, ce que tu as vu, ton ressenti.
- Speaker #0
c'est d'être en fait eux ils vont m'apporter énormément de choses, mais à contrario peut-être que moi je vais pouvoir aussi partager une partie de mon expérience avec eux. Et c'est ça qui est intéressant, je pense que c'est un... En fait il faut juste réfléchir intelligemment et c'est un échange d'expérience que ce soit en France ou à l'étranger. Et comme eux, nous on a beaucoup parlé de la manière de faire le vin en France quand j'étais en Argentine. Après je pense que c'est recommandé pour des jeunes zinologues.
- Speaker #1
Oui c'est vraiment, si c'est possible bien sûr et si ça rentre.
- Speaker #0
enfin c'est un truc que tu conseilles quand même quoi moi je trouve ça génial vraiment et puis honnêtement de toute ma promo on est quand même très nombreux à être étrangers.
- Speaker #1
Oui c'est une normalité quasiment peut-être est-ce que beaucoup reviennent du coup je suppose.
- Speaker #0
Oui beaucoup reviennent après il y en a beaucoup qui refont dans les mêmes pays d'une année à l'autre parce que l'avantage de partir dans des pays d'Amérique du sud c'est que les vendanges sont décalés.
- Speaker #1
Mais c'est ça qui est intéressant alors puisque tu as fait un retour en France mais au départ c'était vraiment tout tu fais le tour du monde en fonction des vendanges, pour expliquer un peu, et tu peux en faire du coup 3-4 par an ? Si tu optimises bien,
- Speaker #0
3 par an ? Moi, j'étais partie sur 2 pour me laisser un peu un lag voyager.
- Speaker #1
Mais si vraiment tu peux en faire 3, quoi.
- Speaker #0
Je peux faire 3. J'ai un copain qui m'a dit qu'il avait calculé que c'était possible de faire 4. Le truc, c'est qu'il n'y a pas beaucoup d'écarts non plus entre les différents pays d'Amérique.
- Speaker #1
Il y en a de moins en moins, malheureusement. Oui,
- Speaker #0
avec le rush climatique, etc. Et en fait, c'est possible en faisant un mois à chaque fois. mais honnêtement moi je sais pas ma vision, après c'est très personnel, moi j'avais envie de prendre le temps de pouvoir arriver quand ça commençait, de pouvoir être là jusqu'à la fin et en fait de ne pas avoir de limite de temps là bas.
- Speaker #1
Bien sûr, te dire je finis le dernier truc et de l'embrasser par le...
- Speaker #0
Et puis tu vois on disait avantage pour des zoonologues de partir à l'étranger c'est aussi ça, c'est que en fait en un an si on fait le rythme que moi j'ai choisi de faire, tu fais deux zoonifications en un an au lieu d'une, donc ouais tu gagnes... Tu fais un fois deux dans ton expérience. C'est énorme.
- Speaker #1
Peut-être qu'un Français n'aurait pas fait en restant dans le même... C'est ça.
- Speaker #0
Et c'est quand même non négligeable.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Donc, rien que pour ça, pour moi, c'est hyper important.
- Speaker #1
Parce que du coup, c'est hyper intéressant cet aspect, parce qu'au final, on ne connaît pas trop ce métier un petit peu de donologue. L'expérience est quelque chose de fondamental, je pense, non ? Du moment pour atteindre des postes type chef de cave ou autre. Et du coup, c'est vraiment cette... Cette quête peut-être de si je voyage, j'en accumule plus, je vois plus de choses, je peux ramener plus de cépages. C'est comme ça que toi, tu le vois ? Oui,
- Speaker #0
c'est ça. Oui, c'est à pouvoir apporter des nouvelles choses et, comme je disais, un nouvel état d'esprit aussi. Et une ouverture en ne disant pas qu'être focalisé sur les cépages qu'on a tué, qu'on a rayé. Et tu vois, je disais très bien tout à l'heure, les vins de France, il y a plein de domaines aujourd'hui qui décident de se mettre en vins de France.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Pour utiliser ces pages qui ne sont pas forcément dans le cahier des charges. Et en fait, c'est ça aussi.
- Speaker #1
On le voit et même quand on recherche, souvent c'est des gens qui sont partis à l'étranger. Soit Afrique du Sud ou comme toi, plutôt Amérique du Sud. Ils privilégient la polyvalence et vraiment le respect peut-être du terroir avec qui ils sont, que respecter un cahier de charges qui quand même, il faut le souligner, c'est en train de changer. Les gens commencent à le prendre de plus en plus en compte. Le problème, c'est que ça ne se change pas en un an ou une journée. et souvent c'est des changements on évite de changer tous les ans. Donc c'est vrai qu'il faut réfléchir avant de faire la chose. Et c'est quelque chose que je pense, même nous, quand on travaille dans le monde, on est un peu, ok, c'est trop bien et c'est réconfortant parce qu'il y a quand même une structure. On sait que le vin va être valorisé aussi. C'est hyper important, surtout pour le ventre plus tard, parce que moi, je travaille de l'autre côté. Donc c'est vrai que si le vin est mal vendu, c'est un peu plus compliqué pour moi et mal fait. Et à l'inverse, il y a un peu cette frustration aussi que je peux comprendre de beaucoup de vignerons qui se disent, ben ouais, mais moi, j'aimerais tester des nouveaux... fond. des nouveaux cépages, des nouvelles manières de vinif, des temps de cuve plus longs, enfin bref, des temps de garde, voilà. Mais ok, mais par contre, tu déclasses. Même si je pense qu'aujourd'hui, le mot déclasser est un mauvais terme, parce que ça peut être affilié un peu moins bon, entre guillemets, alors que je suis même très convaincue qu'il y a d'excellents vins de prague. Je pense que c'est de moins en moins quand même. Les gens qui ont déclassé sont conscients maintenant.
- Speaker #0
Je pense que ça dépend qui. Comme on disait tout à l'heure, les connaisseurs de vin aujourd'hui savent que c'est... Alors oui, l'appellation... c'est un gage de qualité, mais des gens qui pourraient être en appellation, qui décident de se mettre en vente France, c'est un choix aussi stratégique.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
et peut-être pour arriver à une meilleure qualité aussi, ou un produit qui est différent et qui a aussi de la valeur par rapport à ce qu'il pourrait faire en appellation. Et donc, je pense qu'aujourd'hui, les connaisseurs en vin le savent et ce n'est plus si péjoratif que ça. Il y a des très grands domaines qu'on connaît qui ont... choisi de se mettre en train de se mettre au clou des faits oui aux petits sorcières etc il a choisi pour utiliser le pinot noir dans le languedoc pour pouvoir faire un vin qui est quand même très original qui en est vraiment préféré mais regardez le cas de Languedoc Roussillon non mais c'est vrai mais donc en fait il a c'est un choix délibéré et je pense que les les connaissait aujourd'hui dans son conscient ?
- Speaker #1
Ouais, en fait, c'est ce que je pense entre guillemets. Il y a beaucoup de régions, bah typiquement moi je viens de Jean-Romain de Croussillon, donc c'est vrai que c'est plus facile d'en parler. Je pense qu'il faudrait regarder la proportion, mais je pense que peut-être plus de la moitié ont des vins de France déclassés. Mais la première raison, elle est climatique. Aujourd'hui, on a des... enfin, tu fais 42 facilement à Perpignan, et pour la petite année de Noël, moi je fais Noël en t-shirt. Donc il y a un problème derrière ça, c'est drôle une année, mais après il faut se poser peut-être des questions. Mais aussi, il y a ce... ce phénomène où la langue d'occlusion, ce n'est pas connu. Dans le sens où, je pense qu'on fait ça à Bordeaux ou en Bourgogne, ce n'est pas pareil. Et du coup, il y a moins cette attente aussi du consommateur qui est typiquement, moi je sais que ma mère qui n'est pas du tout connaisseuse, juste va voir ses langues d'occlusion, et même si elle voit que c'est en 23 ans, ça ne va pas la tracasser. Alors que je pense que si elle va acheter un vin, malheureusement c'est toujours le cas, 95% des gens ont déjà acheté un supermarché, donc vin au supermarché, elle va quand même aller vers les régions, parce que ça va la rassurer. Comme on dit, c'est une valeur sûre. Chez un bourgogne, généralement, tu sais que ça va être bon. Après, bien sûr, il y a toujours quand même ce choix. Je pense, comme tu le dis, c'est un peu le cas. S'il y a des classes, ils sont conscients qu'il y a peut-être la demande derrière ou ils se régalent. Je pense que c'est même quelque chose d'intéressant que tu nous racontes peut-être de l'autre côté. Du coup, toi, imaginons, j'espère que ça arrivera très vite, que tu es l'occasion vraiment de faire ton vin. Aujourd'hui, je suis une tendance de vin qui est fait dans une gamme. Biscuit. Ça peut être intéressant, est-ce que toi ça te gênerait de déclasser un 20 et te dire parce que moi je veux vraiment mettre en valeur le terroir par exemple ? Ou je ne sais pas, d'autres arguments.
- Speaker #0
Ça ne me dérangerait pas. Après je ne sais pas si j'avais un domaine, si je le ferais avec toute ma gamme, je ne suis pas sûre. Mais avoir pris mon privé où je m'éclate un peu et je fais un peu ce que j'ai envie de faire en sortant des clous, oui. Après je pense qu'il faut déjà avoir une même...
- Speaker #1
Ouais, il faut une assise tu penses ? Ouais. Qu'on te connaisse un petit peu.
- Speaker #0
Moi, je l'aurais fait comme ça. Je ne dis pas que c'est...
- Speaker #1
que c'est toujours le cas mais dans ma manière de faire les choses c'est un truc que je ferai peut-être dès le début non mais c'est quelque chose qui est quand même dans un coin de ta tête et pourquoi pas ça peut être intéressant un petit parallèle en argentine typiquement eux par exemple ça ne les dérangerait pas de direct partir peut-être dans le mais pour eux c'est pas déclassé mais dans le vin différent en fait pour en avoir parlé avec daniel donc un de mes responsables
- Speaker #0
Ce qui est compliqué, c'est que ce ne sont pas des gens qui ont une énorme culture de vin non plus.
- Speaker #1
le consommateur argentin aujourd'hui n'a pas une aussi grande culture qu'un français aurait.
- Speaker #0
Je pense qu'il y a moins cet attrait vin, en fait, connaissance de vin.
- Speaker #1
Ils sont plus vintables, peut-être.
- Speaker #0
Oui, en fait, moi, en en parlant avec lui, il m'a dit qu'il y a un travail à faire. Lui, en tout cas, là, je parle par rapport à lui, parce qu'il m'a dit, je ne dis pas que c'est le cas avec tout le monde, mais il me disait que pour lui, il y avait un vrai travail à faire de pédagogie auprès des Argentins aussi. Après, c'est aussi ce qu'ils font. j'ai participé à un... Un salon des vins de l'appellation Chacaillès, d'ailleurs, où lui, il représentait la cause de la Samedès, où il y avait plein, plein, plein de vignerons du coin, qui avaient au moins une parcelle à Chacaillès. Et en fait, il y avait énormément, il y avait plein de gens. Donc,
- Speaker #1
il y avait beaucoup de gens. Oui, oui.
- Speaker #0
Mais parce qu'après, il y a aussi le truc que les Argentins sont des très, très bons vivants et aiment bien faire la fête. Et je pense que c'est le truc aussi... ou en fait ils sont...
- Speaker #1
Ouais, c'est local, c'est plus une croissance limite pour eux.
- Speaker #0
Ouais, je ne sais pas. Après, il y a aussi plein de gens qui sont hyper calés en vin. J'ai rencontré un Argentin, un jeune, qui a fait une école d'ingé agro et qui est venu faire des vignes en France. Enfin, ils sont aussi curieux de plein de trucs. Ceux qui sont dans le milieu du vin, ils s'y intéressent vraiment. Et ils sont, je pense, tout aussi calés que nous. Peut-être un peu différemment, mais voilà. Oui,
- Speaker #1
mais ils se donnent une licence, c'est logique, quoi.
- Speaker #0
Et en fait...
- Speaker #1
juste je pense que oui les consommateurs sont moins commissaires que moi et du coup donc il ya moins cette influence je pense même si c'est pas exactement pareil mais appellation mais typiquement dans le salon parce que tu as eu la chance d'en faire en france et du coup là bas tu as vraiment vu la différence de la personne que tu avais en face de toi ou tu devais peut-être plus donner des indicatifs que peut-être en France alors moi j'ai pas fait moi je l'ai fait du côté touriste
- Speaker #0
T'expliquer je pense non mais par contre j'ai fait plein de stands et Ouais, après, ils donnent quand même des indications, ils expliquent, etc. Enfin, les vignerons...
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a une manière de présenter un domaine différent ? Qui est un peu différente, je pense.
- Speaker #0
Peut-être un peu... Ils expliquent. Après, je n'ai pas un recul assez... Non,
- Speaker #1
mais c'est bon,
- Speaker #0
parce qu'en plus, comme je parle espagnol, mais je n'ai pas non plus un espagnol, je ne suis pas non plus bilingue. Donc, c'est vrai qu'à mon avis, ils adaptaient aussi un peu leur discours par rapport à moi. Après, ceux qui parlent anglais, j'étais avec des Canadiens quand j'y suis allée. Et en fait, pour le coup, on parlait anglais tous ensemble. Et ils donnent des détails, mais après je pense que ça sera un peu moins poussé.
- Speaker #1
Ouais, peut-être qu'en France, c'est vrai, on aime bien dire le nom de l'hectare, les appellations. On rentre peut-être plus rapidement.
- Speaker #0
Ouais, après, je pense qu'on a un peu biaisé aussi, parce que nous, les salons qu'on a faits, c'était souvent des salons professionnels. Donc, t'as pas non plus le même discours quand t'es en salon professionnel qu'en salon avec des amateurs.
- Speaker #1
C'est tout, je pense, le problème de notre métier. Mais je pense qu'il est pareil dans d'autres univers. Et d'ailleurs, on en parlait avec Cher et Glace dans le podcast, où le problème, c'est qu'on n'est pas le consommateur lambda, et qui représente 90%, je pense. Du coup, quand nous, on est persuadés de quelque chose, typiquement sur les prix des cuvées, je pense qu'un connaisseur, il va se dire, peut-être que je vais consommer moins, parce que j'ai quand même le même budget, mais je ne vais faire que deux bouteilles, mais par contre, je vais me mettre 20 euros, parce que je sais ce que je veux, j'aime bien. Alors que quelqu'un d'autre va dire, moi, je préfère en boire quatre, mais par contre, font 5 euros et souvent il ya un peu ce truc des connaisseurs qui disent ah ouais mais je comprends pas ça mais en fait c'est juste malheureusement Malheureusement, je pense même pour le monde du vin, parce que ça serait cool que tout le monde soit comme ça. Ça ne représente pas du tout la population et d'où même le discours des vins déclassés ou autres. Ça rejoint ça où je pense qu'il faut du vin pour tout le monde, il faut des approches pour tout le monde. Et est-ce que même un vin déclassé permettrait d'avoir des approches plus faciles ? Je pense par exemple aux vins Bordeaux qui sont quand même des fois en première dégustation assez costauds. Et est-ce que, typiquement, beaucoup de gens n'aiment pas le rouge ? Est-ce qu'en faisant des vins déclassés, un petit peu plus, beaucoup plus frais, on travaille sur d'autres choses ? Moi, j'ai déjà vu des domaines qui disent, le rouge, mettez-le au frais si vous avez envie. Vraiment,
- Speaker #0
qui essaie de casser les gouttes ? Est-ce que ça sent qu'il me dérange ? Oui, je pense. Je pense que ça pourrait faire évoluer dans ce sens-là. C'est pas assez incroyable. Mais c'est vrai qu'en étant pro, on n'a pas la même approche que les autres.
- Speaker #1
Mais c'est intéressant. Et même, du coup, tu nous le confirmes, que même en étant pro, mais dans un autre pays, vous pouvez du coup avoir une autre approche.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a d'autres choses qui t'ont choquée, c'est un grand terme, mais qui t'ont interpellé ah purée on fait pas ça en France pour le vote
- Speaker #0
ce qu'on disait au début, un peu débrouillardise, avec les moyens du bord, ils le disent. En Argentine, dès qu'il y a un truc qui ne fonctionne plus, là-bas, ils le réparent. Alors que nous, on a tendance à changer. Eux, ils réparent tout. Ils disent tant que ça fonctionne, tant qu'on l'utilise. Et en fait, ils me l'ont dit quand je suis arrivée, au détour d'une conversation. Mais je ne pensais pas qu'au niveau du joint, c'était pareil aussi. Alors, ce n'est pas en termes de qualité et questions sanitaires, parce que ça reste... tout aussi propre. Mais par exemple, évidemment, c'est essentiel. Et c'est bien que tu le dis,
- Speaker #1
parce que des fois, on peut se dire « Ah, mais du coup, non,
- Speaker #0
on ne respecte pas. » Je ne sais pas si c'est le cas dans tous les domaines, mais pour le coup, eux, ils se font très très attention. Franchement, c'est aussi propre qu'en France, voire plus propre, je pense que c'est le même.
- Speaker #1
C'est le même cas,
- Speaker #0
il n'y a pas. Et en plus, ils sont quand même très bien équipés. La cuverie est très belle, ils ont des jolis cubes, etc. Mais par contre, c'est vrai que le truc un peu débrouillardiste, ils avaient réparé les tuyaux. Ah bah, nous en France... Il y a du scotch ! Ouais, genre film, plastique et scotch. Alors que nous en France, on va changer un tuyau parce que bon bah voilà. Là-bas, enfin, s'il y a une fuite une fois, bon, on répare. Là, c'est jusqu'au dernier moment, on l'utilise quoi.
- Speaker #1
Tous les trois mètres, il y a un tuyau.
- Speaker #0
Mais non, je pense que c'est plus ça. Mais je ne l'ai pas vu de manière péjorative, ça m'a un peu surprise au début. Mais il y a eu plein d'autres trucs comme ça. c'est plus dans l'état d'esprit, je pense, où ça m'a surprise. Et après, sinon, non, en argent, mais en fait, ils vivent tout passionnément. Donc, je pense que c'est aussi ce truc-là qui m'a fait un peu bizarre, où ils sont investis dans tout ce qu'ils font.
- Speaker #1
C'est plus qu'un travail pour eux ?
- Speaker #0
Ouais, je sais pas. Pour les zoonologues, oui, c'est sûr. Enfin, ils sont hyper...
- Speaker #1
Je trouve que c'est plus... Alors, je dis pas qu'on s'en fiche d'un travail, mais que c'est plus marqué, peut-être, qu'en France, dans les caves...
- Speaker #0
Ouais, je sais. Je saurais pas si... Merci.
- Speaker #1
t'as marqué je pense un petit peu quand même ouais après chaque en fait le truc c'est que chaque en là on parle de l'accelérateur mais c'est bon bah bah t'es qu'à ma métier passion c'était pas passionné je pense et au vu est typiquement quand vous êtes en période de vendange je pense que vous comptez pas vos heures fin à nous et donc si t'es quelqu'un qui n'est pas passionné c'est un peu compliqué c'est comme les métiers de santé ou à tous les faits d'abord avoir une passion pour ouais
- Speaker #0
après ils sont passionnés ils sont hyper investi mais ils ont aussi ce truc de vraiment profiter. Ils m'ont hyper bien intégrée, ils ont été hyper... En fait toute l'équipe.
- Speaker #1
Oui mais c'est un peu... Je crois que ça vient de Costa Rica où ils disent un peu Pura Vida, vraiment vivre tout intensément.
- Speaker #0
Ouais c'est ça. Mais... Et ceux en fait, ils sont hyper inclusifs. Je veux dire, je suis arrivée, je parlais pas espagnol. Les responsables dont les onologues parlaient anglais, donc je parlais anglais avec eux. Une copine de tourisme parlait aussi anglais, donc quand je l'ai rencontrée je parlais anglais avec elle. et mes collègues qui sont venus, aussi mes amis, quand je suis arrivée, eux ils parlent que l'espagnol, et au début ça a été compliqué.
- Speaker #1
C'est normal je pense, il y a une perte d'adaptation.
- Speaker #0
Oui mais tu vois, je pense qu'en France, pour le coup, il y a moins ce truc. Si nous demain, enfin nous, des français,
- Speaker #1
Oui de manière générale.
- Speaker #0
dans un domaine quelconque, peu importe, s'ils parlent pas anglais ou je ne sais quelle langue, je pense qu'ils font moins d'efforts que quand on est à l'étranger. Mais ça je l'avais déjà entendu, c'est pas que dans le vin. C'est le propre du français,
- Speaker #1
même à l'étranger. Je ne sais pas si tu l'as eu, mais par exemple, je me rappelle, on me dit qu'il y a un peu des clichés, mais pas dans le bon sens du terme sur les français. Ah bah, ils m'ont dit. Voilà. Et moi, je me rattrape, je dis que je suis espagnole, donc je ne me souviens pas. Mais c'est vrai. Et moi, sincèrement, je ne pensais pas. Et ça m'a vachement frappée. Et même, j'étais il n'y a pas très longtemps aux Etats-Unis, et on me l'a dit cinq, six fois. J'étais genre, mince. Tu dis, c'est dommage.
- Speaker #0
Oui, et puis même, tu dis, au niveau de la barrière de la langue, ils sont moins...
- Speaker #1
On fait moins d'efforts.
- Speaker #0
Ils font plus d'efforts. Oui, même s'ils ne parlent pas la même langue, ils vont adopter leur discours, ils vont utiliser le mot moins compliqué, ils vont parler plus doucement, ils vont nous faire répéter. Même s'il y a des fautes, ils vont essayer d'imaginer ce que ça peut être une faute et ils vont arriver à comprendre. Vraiment, ce n'est pas du tout pareil. Après, ils ne sont pas tous comme ça. Évidemment, c'est comme partout. Mais moi, en tout cas, les personnes les plus proches avec qui je travaillais, était comme ça. Bon,
- Speaker #1
résumé, très belle expérience, je pense.
- Speaker #0
C'était une très bonne expérience.
- Speaker #1
Ça va. Super. Du coup, prochaine étape. La nouvelle zéante ?
- Speaker #0
Oui, la nouvelle zéante.
- Speaker #1
C'est bien parce qu'on le dit, et comme ça, elle est obligée d'y aller. Ça sort.
- Speaker #0
Après, pour l'instant, c'est un projet, mais pas encore. C'est volonté. C'est ça. Là, à l'heure actuelle où on tourne le podcast, on est seulement au mois de juin. Si je pars, les vinifications, comme on disait, sont inversées. Donc, ce sera mi-février, fin février. Donc, j'ai encore le temps. Je commence à les mettre. Je commence à chercher. Je sais que je vais trouver. Après, c'est bon, le visa, etc. Mais honnêtement, c'est une expérience qui est tellement riche. Là, comme je l'ai vécu en Argentine, après, ce ne sera pas pareil. Et la Nouvelle-Zélande, il y a beaucoup plus cette influence occidentale que là-bas. Mais ça m'a tellement apporté, je pense que dans ma carrière, ça peut tellement m'apporter aussi que je veux le faire, en fait. Je veux aller voir ça, je veux revenir et parler encore mieux anglais. Je veux découvrir tout ça, en fait. Donc oui, c'est la prochaine étape. Et puis là, maintenant, je suis moins effrayée à partir du monde de tout ça. Allez, bon.
- Speaker #1
Trop bien ! Je t'ai préparé une petite séquence, on teste des nouvelles choses.
- Speaker #0
J'ai cru on va chanter, je me suis dit non.
- Speaker #1
J'aimerais bien que tu montes ton niveau d'espagnol mais je comprends pas. On va faire une séquence clichés aux réalités. Ok. Donc j'ai cherché, ça vient pas de moi, mais j'ai cherché sur internet et des forums, et effectivement sur des groupes Facebook parce que pour chercher des taffes, souvent vous trouvez sur des groupes Facebook et tout. Et il y a plein de gens qui posent des questions, un peu des clichés. et j'aimerais que tu réponds si tu sais pas c'est pas grave mais tu dois être sincère alors en général vous partez tous là bas pour faire des stories avec des lamas et en buvant du malbec
- Speaker #0
Alors Ouais je pense après ça dépend des gens moi j'avoue que j'ai pas j'aime des stories plus des lieux où je suis allé même pendant que je travaille j'en ai pas trop mais ouais ouais peut dire bof ou je suis
- Speaker #1
En Argentine, les vendances, c'est chill, musique, zéro stress, on bronze et on bosse, c'est cool.
- Speaker #0
C'était ce que je pensais avant de partir.
- Speaker #1
Donc, c'est bien de le dire.
- Speaker #0
Il se trouve que ce n'était pas le cas. Après, je pense que ça dépend vraiment d'une année à l'autre. Pour le coup, c'était une très grosse vendange qui a commencé deux semaines plus tôt que ce qui était prévu.
- Speaker #1
Ah oui, quand même.
- Speaker #0
On a un peu été pris pas au dépourvu parce qu'ils le savaient très bien. Ils ont fait un suivi qui était excellent. Mais en fait, du coup, c'était beaucoup moins chill que ce que j'avais pensé. Mais non, c'était un mois et demi très très intense.
- Speaker #1
Ok. On ne comprend pas grand-chose à l'espagnol, mais bon, ce n'est pas grave quand on rentre en direction d'expérience humaine.
- Speaker #0
C'est vrai. C'est vrai.
- Speaker #1
10 jours de boulot, 3 semaines de vacances en road trip, c'est la bonne technique, non ?
- Speaker #0
Je suis totalement d'accord. Moi, j'ai fait un mois et demi boulot, deux mois... Non, si, un mois et demi boulot, un mois et demi voyage. Je trouve que c'était le bon équilibre.
- Speaker #1
Une pensée à tous ceux qui vont travailler tous les jours comme moi. Ils vivent à 12 dans une colocation avec uniquement des Français et ils ne parlent pas un mot espagnol.
- Speaker #0
Alors moi, pour le coup, j'étais toute seule. J'étais la seule étrangère à travailler là-bas. C'était que des locaux. Donc moi, je n'ai pas vécu ça. Mais effectivement, j'ai retrouvé une copine de DNO là-bas. Et eux, c'était un peu ça. Il y en avait qui étaient espagnols d'ailleurs, pas argentins, mais ils ne parlaient que l'anglais. Donc non, ils ne parlaient pas beaucoup espagnol.
- Speaker #1
Ils découvrent le maté et deux jours après, ils parlent comme si c'était... ils étaient nés avec une bombilla à la main.
- Speaker #0
Effectivement.
- Speaker #1
Pour raconter une bombilla vite fait, je pense que tout le monde le voit, les footballeurs et tout, les photos, c'est ce qu'ils utilisent pour mettre le maté, du coup.
- Speaker #0
Le maté, juste un petit point rapide, c'est un thé, et en fait, on met plus d'herbe que d'eau dedans.
- Speaker #1
Oui, c'est vraiment une technique. C'est un peu comme le maté, c'est vraiment un process complètement à part. Ça se boit dans la longueur.
- Speaker #0
Oui, en fait, pour le coup, en Argentine, c'est plus Merci. Plus une culture qu'une boisson, je dirais. Ouais,
- Speaker #1
parce que... Vas-y. Parce que du coup, parce que moi tu m'as raconté une petite anecdote en enfi il y a quelque temps, quelque chose de très drôle qui est pour te dire bonjour et te montrer la sympathie, on t'a tendu la bonne bière, on t'a dit bonjour. Ah oui,
- Speaker #0
moi c'est vrai que j'ai rencontré quelque chose qui était un choqueur dans le français. Bah en fait, en France, on... Déjà, des gens qu'on connaît pas, on va rarement boire dans le même contenant que...
- Speaker #1
Oui parce que là c'est le même contenant, le même verre et la même taille.
- Speaker #0
Et en fait, eux, ils partagent... En fait c'est... Ils font tourner la bombilla de personne en personne. Donc moi, j'ai rencontré la femme d'un de mes responsables qui est arrivé et qui m'a tendue. Donc c'est adorable et en plus, c'est vraiment excellent. Mais en fait, c'est vrai qu'ils ont… Alors, c'est un peu cliché, mais c'est le cas. Vraiment, c'est le cas. Après, ce n'est pas à tout le monde parce que c'est quand même assez spécial comme boisson. Mais ceux qui en boivent en ont tout le temps à la main. En fait, ils ont des énormes thermos énormes. Avec eux,
- Speaker #1
ils se transatent et ils la bombillent.
- Speaker #0
Ils ont des sacoches exprès.
- Speaker #1
Et ils remplissent.
- Speaker #0
Oui. Ils ont une sacoche exprès pour l'herbe et pour le thé et l'eau. Ils remplissent au fur et à mesure de la journée, toute la journée.
- Speaker #1
Parce qu'en fait,
- Speaker #0
ça ne change pas l'herbe.
- Speaker #1
Voilà, parce que si on boit ça froid, ce n'est pas très bon.
- Speaker #0
Au début, c'est hyper amer. Voilà, bref. Le 7 minutes culturelles hors vin.
- Speaker #1
Ils comparent tout à la France et en permanence disent, en Champagne, on ne fait pas ça. J'ai pris la région de Champagne. Ouais, un peu. À vous que c'est vrai. Un peu,
- Speaker #0
parce que j'avais... Honnêtement, les premières semaines, j'étais un peu frustrée de la bouffe et j'ai plutôt eu tendance à dire « Oui, en France, c'est pas comme ça, nanana » . Et parce qu'en fait, ouais, on mange quand même très très bien en France quand on est allé se pencher.
- Speaker #1
Dès qu'ils rentrent, ils écrivent un post LinkedIn où ils font genre « Sortir de sa zone de confort, c'est là qu'on apprend vraiment tout » . Elle n'a pas encore écrit, mais je pense qu'il va arriver.
- Speaker #0
Alors moi, je te rappelle que je ne suis quand même pas trop LinkedIn. Ouais, pareil. Mais si j'ai… Je pense que ça dépend des gens. Ceux qui sont connectés, en vrai, oui, à mon avis, le font. Je le ferai pour mon nouveau poste. Pour mon futur poste en septembre, je mettrai transition. Je n'ai rien mis quand je suis partie, donc c'est un peu…
- Speaker #1
Merci d'avoir répondu un petit peu à cette petite élégance. Je pense que ça va aider les gens. Et du coup, est-ce que tu aurais un petit conseil un peu pour la fin à donner à quelqu'un qui voudrait tenter de faire les vendanges à l'étranger ? Que ce soit d'ailleurs un onologue, parce qu'il y a d'autres travails à la vigne.
- Speaker #0
Oui, là, on dit vendange. Moi, j'étais en vinif, mais...
- Speaker #1
De manière plus générale, on va dire. Oui,
- Speaker #0
la période de vendange, oui, totalement. Il y a plein de gens, même qui ne sont pas nôtres, qui peuvent partir. Rien que pour l'onotourisme.
- Speaker #1
Oui, pour l'écargance.
- Speaker #0
Quelques conseils, ne pas avoir peur. Parce que ma liste en était moins. Moi, j'étais quand même très, très stressée avant de partir. Mais tout s'est très, très bien passé. après Je pense qu'il faut bien être sûr de l'endroit où on part aussi, savoir un peu, demander des informations, etc. C'est ce qui peut rassurer. Et après, y aller un peu au chenille, mais honnêtement, c'est ça. Et c'est aussi le but d'un voyage. Et tout faire, en fait, on se rend compte que tout se passe bien, on arrive toujours à se débrouiller. Et pas avoir peur de la parole à la langue non plus, parce que moi, c'est ce qui me faisait très peur. Oui, pas grave, bien sûr. Et en fait, ça s'est bien passé. Donc, si vous avez envie, allez foncer. Et mettez des groupes sur Facebook.
- Speaker #1
mais c'est vrai,
- Speaker #0
c'est pas cliché c'est vraiment pas cliché en tout cas les unilogues c'est le cas sur les réseaux sociaux pour le travail et sur le travail dans le vin à l'étranger ça fonctionne très bien moi en voyage j'étais sur les français en Argentine qui m'a beaucoup aidé je pense qu'il y en a à peu près tous les pays et après pour le vin il y a Wine Maker Traveling Wine Maker je crois pour le coup il y a plein d'annonces Merci. Et la majorité des gens qui sont partis à l'étranger que je connais, ils sont partis via des groupes Facebook. Donc, suivez bien tout ça. Très intéressant.
- Speaker #1
Je pense que tu connais la dernière question, la question signature. Est-ce que tu peux nous raconter une dégustation qui t'a marquée ? Pourquoi pas une en Argentine, du coup, pour rester dans le thème ?
- Speaker #0
Honnêtement, j'ai fait plein, plein, plein, plein de dégustations. Là, Boulot, il y a une soirée où ils ont fait une soirée avec des journalistes. J'ai fait le service. C'est très intéressant. À part qu'ils m'ont mis au service à expliquer des bouteilles, alors que mon espagnol n'était pas assez qualitatif pour que les gens comprennent et pour que je comprenne leur question. Je comprenais, mais pas toujours. Et là, pour le coup, c'était la première fois que j'ai pu goûter leur gamme complète. Donc, c'était hyper intéressant. Ils font du rosé qui est intéressant.
- Speaker #1
Et qui est surprenant,
- Speaker #0
qui ne ressemble pas trop au rosé qu'on a en France. Je pense... Beaucoup rosée de Provence. Oui,
- Speaker #1
c'est normal.
- Speaker #0
Très intéressant. Et après, je pense à dégustation. Enfin, j'en reparle encore, mais vraiment, c'est ce qui m'a marquée. La dégustation de Pinot Noir, franchement, très perturbant. Et après, dégustation suive. Moi, il faut quand même noter que c'était ma première vinification rouge.
- Speaker #1
Oui, parce que champagne, du coup.
- Speaker #0
Champagne, et puis avant, j'avais fait un stage plus dans le sud de la France, mais j'étais partie avant qu'on rentre les rouges. Ça a été blanc. Ça a été blanc, oui. Mais c'est vrai que là, déguster sur cuve des rouges, je pense que je m'en souviendrai toute ma vie. Mais franchement, c'est cool. Enfin, c'est très bon, mais c'est vrai qu'on a du mal à imaginer que ça donne, par exemple, là, le profil qu'on a goûté. Oui,
- Speaker #1
tu l'as goûté et tu l'as goûté sur cuve.
- Speaker #0
Après, ce n'était pas les mêmes années. Oui,
- Speaker #1
mais il y a quand même toujours une base.
- Speaker #0
Mais en fait, je pense que je reviens sur la soirée était très intéressante, mais je pense que c'est ça qui m'a plus marquée.
- Speaker #1
C'est hyper intéressant parce que du coup, c'est là où tu vois tout le travail qui est fait. Ouais, mais je pense que encore toi, parce que tu connais toutes les étapes, mais typiquement, même moi, je travaille pas du tout en cave, je connais quelques trucs, mais c'est vrai, déguster un rouge comme ça, je me dis, je t'aurais dit oui, peut être pas bon pour boire. Il y a tellement d'étapes et de changements que le vin peut présenter.
- Speaker #0
Ça déguster sur cube le plus marquant, c'est un champagne. Parce qu'il n'y a pas de deuxième présentation, parce que tu as beaucoup plus d'acidité, parce que la première fois c'est très surprenant. Mais en tout cas, très bonne expérience, et je ne l'ai pas trop dit, mais très polyvalente. Je n'ai jamais fait autant de choses différentes que là-bas, parce qu'on était tellement peu nombreux.
- Speaker #1
Tu trouvais à être à plein de choses.
- Speaker #0
J'ai été en charge des analyses, parce que j'avais déjà pu serrer leur modèle analyseur. C'était la première année qu'ils l'avaient.
- Speaker #1
super sympa merci beaucoup merci à la Lorraine et on se retrouve du coup le mois prochain pour un nouvel épisode merci à plus