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Ep 64 _ Fatalité, pluie et Vicodine cover
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7/ Semaine

Ep 64 _ Fatalité, pluie et Vicodine

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17min |13/01/2025
Play
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Description

Au programme de cette semaine :



~*~ 

Le compte instagram :

https://www.instagram.com/7_semaine_podcast/

Pour écouter Adaptator et à Travers :

https://smartlink.ausha.co/adaptator-et-a-travers

Pour me soutenir :
https://fr.tipeee.com/audreyp/ 



Musique :

Titre: Synthwave Vibe

Auteur: Meydän

Source: https://meydan.bandcamp.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Téléchargement: https://www.auboutdufil.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit, bienvenue dans ce nouvel épisode de Cette Semaine, le podcast qui vous donne 7 recours culture par semaine. On commence par le cinéma, avec Candyland, The John Schwab, avec Olivia Locardi, Erin Brolin, Sam Quartin, Owen Campbell et William Baldwin. La jeune Rémi fuit son foyer fondamentaliste et trouve refuge dans une famille d'adoption singulière, composée de prostituées squattant les alentours d'une station-service. A peine a-t-elle le temps de se faire à sa nouvelle vie que les meurtres s'accumulent. C'est un film très cool que j'ai vu sur la plateforme Shadows, où on ne quitterait jamais la station service. Son parking, son magasin, les toilettes, la chambre du motel. Chaque lieu arrive à nous apporter des surprises et des détails de mise en scène propre. Chaque lieu a son éclairage aussi, qui lui confère du coup son identité, et chacun des protagonistes est lui aussi facilement identifiable. L'histoire est assez basique et on sent rapidement où elle va aller, mais ça se tient très bien. Le film c'est qu'il n'a aucune surprise à nous faire, donc il va se concentrer sur la manière d'amener les choses. Tout est crédible et bien amené, donc c'est un film qui a... pas beaucoup de budget et qui arrive à se débrouiller avec ça. En fait, il ne veut pas en faire trop. Il sait que c'est un petit film avec un tout petit peu de budget sur une histoire assez basique. Donc, il va se contenter de faire ça, mais de le faire très bien. Et parfois, c'est tout ce qu'on demande aussi au cinéma, c'est de faire les choses correctement, sans avoir envie d'en faire trop quand on n'est pas capable de le faire correctement. Le rythme est bien tenu aussi. C'est pourtant le genre de film où... En général, vers le milieu, il y a un petit ventre mou et ici pas du tout. Les meurtres sont assez réguliers jusqu'à une grande scène où il faudra éliminer tous les derniers survivants. On a de la peine pour les personnages, notamment sur la fin quand un personnage fait une découverte assez macabre. Je vous en dis pas trop pour pas vous révéler la fin, mais j'ai trouvé que c'était un vraiment très chouette film qui se tenait très très bien. J'aime beaucoup les relations qu'entretiennent les différents personnages. Donc voilà, des compagnons de galère et d'infortune qui sont là parce que la vie, c'est un peu la galère, mais qui parviennent justement à se serrer les coudes et à refaire famille. Et malheureusement, ça ne va pas durer très très longtemps pour eux. Ça dure 1h30 et si vous aimez le cinéma de Greg Araki et de Rob Zombie, je pense vraiment que ça va vous plaire. Un des films les plus attendus de la fin 2024, car le film est sorti le 25 décembre, c'est le nouveau film de Robert Eggers après The Witch, The Northman et The Lighthouse, Nosferatu d'après le Dracula de Bram Stoker, et le film Nosferatu de Murnau sorti en 1922. Au casting, on retrouve Lily Rose Debb, Bill Skarsgård, Aaron Taylor-Johnson, Nicholas Hoult et Willem Dafoe. Un jeune notaire est envoyé en Transylvanie pour finaliser un contrat de vente avec le comte Orlok. Sa femme, à la santé fragile, va plutôt mal vivre l'éloignement. Pas besoin de faire un trop long résumé, j'imagine que vous connaissez déjà l'histoire. Ma relation avec le travail d'Eggers est assez ambiguë. J'aime beaucoup ses visuels, ses cadres et la colorimétrie qu'il choisit. Bon, c'est soit noir et blanc, soit avec très peu de couleurs, dans des tons assez ternes. Mais je trouve ça toujours très très beau, et c'est aussi un très bon directeur d'acteur, mais en général ce qu'il raconte, je m'en fous un peu, je n'arrive pas vraiment à rentrer dans les histoires, et c'est malheureusement un peu le cas ici. Moins que sur The Lighthouse et Northman, mais probablement parce que je connais déjà l'histoire, j'ai lu le livre de Bram Stoker, j'ai vu différents films de vampires, dont le Dracula de Coppola qui reprend beaucoup d'éléments de ce... qui reprend beaucoup d'éléments de cette histoire aussi évidemment. J'ai jamais vu le film de Murnau pour le coup. C'est vraiment un film que j'ai jamais eu l'occasion de voir et que j'ai jamais cherché à rattraper. Mais maintenant que j'ai vu la version de 2024, j'ai bien envie de rattraper cette version des années 20. Pour revenir sur le Dracula de Coppola par exemple, c'est un film dont je reconnais les qualités, mais je trouve qu'il en fait trop. Alors qu'ici sur le film de Eggers, c'est presque tout le contraire. Mais c'est ce que j'aime dans le cinéma d'Eggers, c'est qu'on n'a pas de... On n'a pas de rouge éclatant, pas de gros détails, tout est en subtilité, entre guillemets, parce que la subtilité dans nos sphères à tout, c'est toujours un petit peu compliqué. Mais j'aime beaucoup ça, je trouve que c'est vraiment quelque chose de très fin. Je trouve que c'est un cinéaste qui arrive à mettre toujours beaucoup de finesse dans ce qu'il raconte, même quand c'est des thèmes avec des gros sabots. Je trouve que ça fonctionne très très bien dans son cinéma. Les acteurs sont assez incroyables aussi. Lily Rose Depp qui parvient selon moi à ne pas tomber dans l'interprétation de l'hystérie féminine, alors que c'est un petit peu ce qu'il y a dans l'histoire de base. Willem Dafoe, comme d'habitude, il est parfait. C'est un film que j'ai apprécié et qui reste dans la lignée de ce que je pense du travail de Robert Eggers. Je reconnais que c'est un très bon faiseur, mais qui fait toujours en sorte que son travail soit assez inaccessible. En tout cas, ça ne fonctionne pas toujours pour moi, et ce n'est pas grave, on ne peut pas tout aimer ni plaire à tout le monde, donc c'est aussi ça la beauté du cinéma. Ça dure 2h12 et c'est distribué par Universal Pictures. Autre réalisateur souvent considéré comme un bon faiseur qui peut laisser des gens sur le côté, mais ce n'est pas mon cas, sur quasiment tous ses films, parce que du coup sur 12 films j'en ai vu 11, et que sur les 11 films de sa filmo que j'ai vu, il n'y en a que deux que je n'aime pas vraiment, dont celui que je vais vous parler tout de suite. Il s'agit de The Killer de David Fincher, sorti directement sur Netflix en 2023. Et pour info, l'autre film de Fincher que je n'aime pas, c'est L'étrange histoire de Benjamin Button. Mais c'est pas le sujet. Un tueur à gages solitaires et froids tue ses victimes méthodiquement, sans scrupules ni remords. Très précis et organisé, il se répète régulièrement plusieurs règles qu'il s'oblige à respecter. Respecte le plan, anticipe, n'improvise pas, ne fais confiance à personne, ne mène que le combat pour lequel on te paye. Un jour, à Paris, après une longue préparation, il tient sa proie dans le viseur de son fusil de précision, mais rate sa cible, une grande première pour lui. Commence alors pour lui une fuite pour sauver sa peau, celle de ses proches, et se venger de quiconque se mettra en travers de son chemin. Au casting, on retrouve Michael Fassbender, Tilda Swinton, Charles Parnell, Arliss Howard et Kerry O'Malley. Le film n'est pas mauvais en soi, mais je l'ai trouvé assez décevant. On n'est pas dans ce que j'aime chez Fincher habituellement, où tout est précis, intense. Là, j'ai trouvé que c'était un petit peu tout le contraire, où on était vraiment très très loin de l'intensité. Et Michael Fassbender a beau nous répéter sans cesse qu'il faut respecter les règles qu'il se fixe, il passera le film à ne pas le respecter sans que cela n'ait de conséquences pour lui. C'est un film assez lent, un peu trop sans doute, et ça fait partie des choses qui me déplacent dans le film. C'est pas désagréable à regarder, mais de la part de Fincher, j'y attendais un peu plus. Peut-être que le système de production Netflix ne lui convient pas. Même Michael Fassbender ne me convainc pas, alors que c'est un acteur que j'aime habituellement énormément. Mais là, ses monologues intérieurs tout au long du film m'ont presque agacée par moments. Je trouve que le plus gros souci du film, c'est vraiment son rythme, que je trouve vraiment trop lent pour ce qu'il a à nous raconter. ou un tueur à gages qui cherche à sauver sa peau et à se venger des gens qui ont fait que son plan n'a pas pu se passer comme il voulait, on pourrait se dire que ça va être très intense, très haletant, courir dans tous les sens. En fait, non. C'est assez calme. Il y a beaucoup de plans dans des avions où Michael Fassbender est assis avec une capuche, ses écouteurs, et il attend que l'avion se pose. C'était un petit peu déroutant et ça m'a un petit peu sortie du film. En tout cas, ça m'a permis de ne pas rentrer dans le film et j'ai trouvé ça un petit peu dommage. Si vous ne savez pas quoi regarder, ça peut vous occuper pendant deux heures, mais c'est clairement pas un film indispensable. On parle séries maintenant, avec une série que j'ai regardée sur la fin de l'année 2024, après l'avoir déjà vue plusieurs fois, mais j'avais envie de la recommencer à nouveau. Classique de la série médicale, Doctor House, créée par David Shore, avec Hugh Laurie, Lisa Edelstein, Robert Sean Leonard, Omar Epps, Jennifer Morrison, Jess Spencer, Peter Jacobson, Olivia Wilde, Cal Penn, Amber Tamblyn, Odette Annabelle et Charlene Yee. Le docteur Gregory House, brillant médecin misanthrope et peu conventionnel, dirige une équipe de diagnostic au sein de l'hôpital fictif de Princeton-Plainsboro dans le New Jersey. House, chef de l'unique service de diagnostic du pays, se montre souvent arrogant, cynique, anticonformiste et asocial. Il boit en raison d'une douleur chronique à la jambe droite due à un infarctus du muscle de la cuisse. Il utilise une canne et abuse de vicodine, un opiacé à base de paracétamol pour soulager sa douleur. J'imagine que c'est une série dont vous avez déjà entendu parler même si vous n'avez... pas regarder plus d'un épisode. Donc la série se compose de 8 saisons d'une vingtaine d'épisodes de 40 minutes où les épisodes sont quasi toujours sur le même principe. L'épisode s'ouvre sur un futur patient dans sa vie de tous les jours, les symptômes, l'hospitalisation, les différents diagnostics et la résolution avec au milieu les intrigues interpersonnages où souvent les maladies des patients ont un lien avec la vie de nos héros. Des histoires d'addiction, des histoires d'amour, des histoires de mort, c'est vraiment une série qui touche à... énormément de sujets et c'est une série que je trouve bouleversante. C'est une série qui m'émeut beaucoup, mais qui est aussi, à côté de ça, très drôle. Je pense qu'il se passe par un épisode sans que je rie. Parce que voilà, Dr. Howe, c'est... Le personnage de Howe, c'est vraiment un personnage très drôle, très sarcastique et c'est vraiment pile le genre d'humour qui me plaît. Et c'est vraiment très plaisant de le voir évoluer au milieu de ces différentes équipes pendant huit saisons, avec les réflexions qu'il peut avoir sur sa propre personne. Parce qu'on sait que c'est quelqu'un qui n'est pas heureux pour plein de raisons, et c'est quelqu'un qui fondamentalement ne pourra jamais être heureux. C'est dans sa matrice, les différents choix de vie qu'il a fait ne sont que les conséquences de ça. Et il y a une fatalité autour de ce personnage que je trouve... Extrêmement touchante. Et que même si au fil des saisons, on essaie de nous montrer que oui, il peut s'en sortir, il peut arrêter son addiction aux Ausha et il peut arrêter d'être malheureux. En tout cas, de tout faire pour essayer d'être malheureux, ça ne tiendra jamais. Il ne peut pas vivre sans être malheureux et sans rendre les gens autour de lui malheureux. Et c'est une des choses qui le fera le plus souffrir parce qu'il finit par s'en rendre compte. Et il finit aussi par comprendre que rien ne pourra jamais changer. Et que s'il pense un jour qu'il va pouvoir s'en sortir, c'est qu'il se ment à lui-même et que, comme il le dit si souvent, tout le monde ment. Les différents conflits avec les personnages qui sont souvent bon enfant, même si ça cache des choses un petit peu plus profondes, comme avec la doyenne de l'hôpital, le docteur Cuddy, avec qui il aura une histoire d'amour dans une des dernières saisons. Le docteur James Wilson, aussi interprété par Robert Sean Leonard, qui sera son seul et unique ami. et qui le soutiendra bon gré, mal gré, mal gré toutes ses frasques, et qui aura lui aussi une trajectoire très touchante au fil des saisons, qui est vraiment un homme qui a envie d'être ami avec tout le monde, et qui a envie d'aider tout le monde, à tel point que quand un patient aura besoin d'une greffe, il va lui-même aller donner un morceau de son foie. C'est vraiment un médecin très investi, un médecin très investi, et qui contraste justement bien avec le... Le personnage de Howe, c'est pour ça que les deux se complètent très bien. Et c'est vraiment une série que j'aime énormément. Comme je le disais, je l'ai déjà vue en entier plusieurs fois. Et pour moi, ce n'est pas du tout problématique de revoir ce genre de série. Parce que comme il y a beaucoup d'épisodes, ça permet aussi d'avoir oublié deux, trois petits détails par-ci, par-là. Même si je me rappelais de quasiment tout. En tout cas, dès que les cas étaient présentés, je me rappelais de quasiment toutes les résolutions. Mais voilà, c'est quand même une série qui est très très chère à mon cœur et que je place très facilement dans mon top 3 de mes séries préférées de tous les temps. Si vous voulez la voir, elle est dispo en format physique et actuellement elle est sur Netflix. On passe à la littérature avec un roman dont je n'avais jamais entendu parler et qui m'a mis une petite claque. Il s'agit d'un roman de Maurice Ponce sorti en 1965 pour la première fois, Les Saisons. Un jour du 16ème mois de l'automne, Siméon arrive dans une vallée perdue où se succèdent inlassablement deux saisons. Une de pluie et une de gel, où seules les lentilles parviennent à germer. En pleine saison pourrie, cet étranger qui se déclare écrivain cherche dès lors à prendre place dans la communauté hors du temps qui vit là. Vaille que vaille. Isolé au milieu de ses habitants taciturnes, Simeon devra s'affronter à une hostilité grandissante. Il est le paria, l'autre absolu. Parviendra-t-il à écrire le livre dont il a le projet ? Un conte grotesque et macabre, une fable gothique absolument tragique que je n'ai pas réussi à lâcher. Au-delà des mésaventures qui arrivent à Siméon, ce qui fascine ici c'est l'écriture fine, précise, on dirait de la haute joaillerie. Tout est parfaitement choisi et agencé, Maurice Ponce arrive à nous mettre dans cette atmosphère et cette ambiance qu'on n'a pourtant pas trop envie de connaître. Tout est lourd, pesant, on n'a pas envie d'être là, on aimerait que Siméon puisse s'en aller aussi. mais la fatalité en a décidé autrement. C'est un roman très sombre et pessimiste. Un petit peu du goût de tout le thème de cette sélection finalement, je me rends compte en disant ces mots. J'ai beau aimer la pluie, telle qu'elle est décrite ici, j'avoue que ça ne fait pas envie, ça ne s'arrête jamais. Les gouttes commencent finement le matin, et s'épaississent au fil de la journée pour devenir un rideau de perles humides qui rendent tout moite. La boue et la moisissure font partie intégrante du paysage. J'aime aussi toute l'ironie que l'on trouve dans l'histoire et dans ce titre. Les saisons, alors qu'il n'y en a que deux. La saison du gel et la saison de la pluie, durant une quarantaine de mois chacune. Les beaux jours et la douceur du climat n'ont pas sa place ici. À certains moments de ma lecture, j'ai pensé à Calvaire de Fabrice Duvels, quand Laurent Lucas parle à la découverte du village et qu'il voit ses habitants avoir une drôle de conception de la cohabitation avec un veau, ou encore cette scène de danse dans le café qui en a traumatisé plus d'un, dont moi. C'est pile les images qui me sont revenues en tête quand je lisais ces pages, et je ne sais pas du tout si Fabrice Duvels a lu le roman ou si on lui en a parlé, mais je ne serais pas étonnant d'apprendre que oui. Ça a été réédité chez Christian Bourgeois Éditions à l'hiver dernier. Ça fait 250 pages et croyez-moi, il faut être préparé un minimum avant d'affronter toute cette noirceur. Changement radical d'ambiance avec cette seconde recommandation en littérature, puisqu'on parle de Vivre sans attendre de Lauréline Ausha, sortie à l'automne chez Rajo. Lorsque Noah meurt après un plongeon dans un lac, Chloé perd pied. Noah, c'était son voisin, son ami, son frère. Solaire, profondément agaçant et tête brûlée. Sa moitié sans laquelle elle ne sait plus comment fonctionner. Alors quand Noah lui apparaît, elle ne se pose pas de questions. Fantôme ou hallucination, qu'importe. A ses côtés, elle va apprendre à s'ouvrir aux autres, et surtout à Antoine, son étonnant camarade de classe, toujours vêtu de blanc, adepte de pêche et du chiffre 7, et à Sandro, l'apprenti acteur au nez fabuleux. Pas après pas, elle va continuer et vivre pour deux. Mais Noah ne sera pas toujours là. C'est un roman qui a su déjouer mes attentes. J'ai cru qu'on allait se diriger dans une certaine direction et en fait non. Et ça était très chouette à lire du coup. C'est un roman très bien écrit, assez classique pour un roman de ce type, donc du young adult avec un peu de romance et des thèmes bien profonds. Et des thèmes profonds, ici le deuil notamment. Laurélie Ausha parvient parfaitement bien à retranscrire les émotions compliquées de ces jeunes personnes. Chaque personnage est attachant et a suffisamment de caractéristiques pour qu'ils soient tous différents et qu'ils se complètent bien. La mère, le voisin, les autres élèves qui vont graviter autour de notre trio. Enfin, quoi toi, si on compte Noah ? Noah, qui a encore les différentes critiques que j'ai lues, ne fait pas vraiment l'unanimité. Personnellement, c'est un personnage que j'aime bien. Alors oui, il a des défauts et un comportement parfois problématique, mais c'est un ado de 16 ans qui agit comme un ado de 16 ans. Alors oui, il est jaloux, parfois moqueur, mais pour lui aussi, ça a dû être un choc de mourir et de revenir plusieurs mois après pour tenter de sortir Chloé de sa dépression. C'est un roman qui est passé un peu inaperçu lors de sa sortie, et c'est dommage car c'est un roman que j'aime vraiment beaucoup et qui aborde des thèmes importants, qui le fait avec douceur et humour, et c'est une très chouette découverte pour moi en ce début d'année. On termine cette sélection avec une chaîne YouTube que j'ai découvert tout récemment, Rattlerock. Une chaîne d'analyse cinématographique très poussée qui va vraiment au fond de ses sujets, avec notamment un peu plus de 6 heures d'analyse pour parler de l'univers du silence des agneaux, ou encore pas loin de 3 heures pour revenir sur la franchise Alrezer. C'est très bien documenté, bien écrit, très clair, et le montage comporte de nombreux extraits pour qu'on comprenne toujours de quoi on parle. L'écriture est toujours très soignée. Rattlerock s'est incarné dans une petite tasse de café animé qui nous permet d'avoir quelques émotions à l'image. Même si sa manière de lire son texte est très vivante et parvient bien à faire passer les messages et les allusions telles qu'elles ont été pensées dans le script de base. On ne verra jamais son visage, mais ça participe à rendre la vidéo fluide et à aérer sans... Savoir juste de la voix off pendant deux heures sans pause, ça permet de bien marquer les différents chapitres des vidéos. Et c'est vraiment une très chouette manière de faire. Je ne sais pas du tout quel est le parcours ni le métier de la personne derrière la chaîne. Elle a l'air assez discrète et ne pas vouloir trop en dire sur sa chaîne et ça me va tout à fait. Ça ajoute un petit peu de mystère. Je pense quand même qu'elle a fait des études de cinéma, ou qu'elle a beaucoup lu sur le sujet pour ses loisirs, car vraiment toutes ses analyses sont parfaitement travaillées, et j'ai appris énormément de choses sur des sujets que je pensais maîtriser quand même un peu. Il me reste quelques vidéos à regarder, notamment son travail sur Silent Hill, que j'ai très hâte de découvrir. C'est une chaîne qui est en passe de devenir une de mes incontournables, et dont j'aime regarder les vidéos plusieurs fois. C'est la fin de cet épisode, les liens sont dans la description comme d'habitude. Bonne semaine, à lundi prochain !

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  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit, bienvenue dans ce nouvel épisode de Cette Semaine, le podcast qui vous donne 7 recours culture par semaine. On commence par le cinéma, avec Candyland, The John Schwab, avec Olivia Locardi, Erin Brolin, Sam Quartin, Owen Campbell et William Baldwin. La jeune Rémi fuit son foyer fondamentaliste et trouve refuge dans une famille d'adoption singulière, composée de prostituées squattant les alentours d'une station-service. A peine a-t-elle le temps de se faire à sa nouvelle vie que les meurtres s'accumulent. C'est un film très cool que j'ai vu sur la plateforme Shadows, où on ne quitterait jamais la station service. Son parking, son magasin, les toilettes, la chambre du motel. Chaque lieu arrive à nous apporter des surprises et des détails de mise en scène propre. Chaque lieu a son éclairage aussi, qui lui confère du coup son identité, et chacun des protagonistes est lui aussi facilement identifiable. L'histoire est assez basique et on sent rapidement où elle va aller, mais ça se tient très bien. Le film c'est qu'il n'a aucune surprise à nous faire, donc il va se concentrer sur la manière d'amener les choses. Tout est crédible et bien amené, donc c'est un film qui a... pas beaucoup de budget et qui arrive à se débrouiller avec ça. En fait, il ne veut pas en faire trop. Il sait que c'est un petit film avec un tout petit peu de budget sur une histoire assez basique. Donc, il va se contenter de faire ça, mais de le faire très bien. Et parfois, c'est tout ce qu'on demande aussi au cinéma, c'est de faire les choses correctement, sans avoir envie d'en faire trop quand on n'est pas capable de le faire correctement. Le rythme est bien tenu aussi. C'est pourtant le genre de film où... En général, vers le milieu, il y a un petit ventre mou et ici pas du tout. Les meurtres sont assez réguliers jusqu'à une grande scène où il faudra éliminer tous les derniers survivants. On a de la peine pour les personnages, notamment sur la fin quand un personnage fait une découverte assez macabre. Je vous en dis pas trop pour pas vous révéler la fin, mais j'ai trouvé que c'était un vraiment très chouette film qui se tenait très très bien. J'aime beaucoup les relations qu'entretiennent les différents personnages. Donc voilà, des compagnons de galère et d'infortune qui sont là parce que la vie, c'est un peu la galère, mais qui parviennent justement à se serrer les coudes et à refaire famille. Et malheureusement, ça ne va pas durer très très longtemps pour eux. Ça dure 1h30 et si vous aimez le cinéma de Greg Araki et de Rob Zombie, je pense vraiment que ça va vous plaire. Un des films les plus attendus de la fin 2024, car le film est sorti le 25 décembre, c'est le nouveau film de Robert Eggers après The Witch, The Northman et The Lighthouse, Nosferatu d'après le Dracula de Bram Stoker, et le film Nosferatu de Murnau sorti en 1922. Au casting, on retrouve Lily Rose Debb, Bill Skarsgård, Aaron Taylor-Johnson, Nicholas Hoult et Willem Dafoe. Un jeune notaire est envoyé en Transylvanie pour finaliser un contrat de vente avec le comte Orlok. Sa femme, à la santé fragile, va plutôt mal vivre l'éloignement. Pas besoin de faire un trop long résumé, j'imagine que vous connaissez déjà l'histoire. Ma relation avec le travail d'Eggers est assez ambiguë. J'aime beaucoup ses visuels, ses cadres et la colorimétrie qu'il choisit. Bon, c'est soit noir et blanc, soit avec très peu de couleurs, dans des tons assez ternes. Mais je trouve ça toujours très très beau, et c'est aussi un très bon directeur d'acteur, mais en général ce qu'il raconte, je m'en fous un peu, je n'arrive pas vraiment à rentrer dans les histoires, et c'est malheureusement un peu le cas ici. Moins que sur The Lighthouse et Northman, mais probablement parce que je connais déjà l'histoire, j'ai lu le livre de Bram Stoker, j'ai vu différents films de vampires, dont le Dracula de Coppola qui reprend beaucoup d'éléments de ce... qui reprend beaucoup d'éléments de cette histoire aussi évidemment. J'ai jamais vu le film de Murnau pour le coup. C'est vraiment un film que j'ai jamais eu l'occasion de voir et que j'ai jamais cherché à rattraper. Mais maintenant que j'ai vu la version de 2024, j'ai bien envie de rattraper cette version des années 20. Pour revenir sur le Dracula de Coppola par exemple, c'est un film dont je reconnais les qualités, mais je trouve qu'il en fait trop. Alors qu'ici sur le film de Eggers, c'est presque tout le contraire. Mais c'est ce que j'aime dans le cinéma d'Eggers, c'est qu'on n'a pas de... On n'a pas de rouge éclatant, pas de gros détails, tout est en subtilité, entre guillemets, parce que la subtilité dans nos sphères à tout, c'est toujours un petit peu compliqué. Mais j'aime beaucoup ça, je trouve que c'est vraiment quelque chose de très fin. Je trouve que c'est un cinéaste qui arrive à mettre toujours beaucoup de finesse dans ce qu'il raconte, même quand c'est des thèmes avec des gros sabots. Je trouve que ça fonctionne très très bien dans son cinéma. Les acteurs sont assez incroyables aussi. Lily Rose Depp qui parvient selon moi à ne pas tomber dans l'interprétation de l'hystérie féminine, alors que c'est un petit peu ce qu'il y a dans l'histoire de base. Willem Dafoe, comme d'habitude, il est parfait. C'est un film que j'ai apprécié et qui reste dans la lignée de ce que je pense du travail de Robert Eggers. Je reconnais que c'est un très bon faiseur, mais qui fait toujours en sorte que son travail soit assez inaccessible. En tout cas, ça ne fonctionne pas toujours pour moi, et ce n'est pas grave, on ne peut pas tout aimer ni plaire à tout le monde, donc c'est aussi ça la beauté du cinéma. Ça dure 2h12 et c'est distribué par Universal Pictures. Autre réalisateur souvent considéré comme un bon faiseur qui peut laisser des gens sur le côté, mais ce n'est pas mon cas, sur quasiment tous ses films, parce que du coup sur 12 films j'en ai vu 11, et que sur les 11 films de sa filmo que j'ai vu, il n'y en a que deux que je n'aime pas vraiment, dont celui que je vais vous parler tout de suite. Il s'agit de The Killer de David Fincher, sorti directement sur Netflix en 2023. Et pour info, l'autre film de Fincher que je n'aime pas, c'est L'étrange histoire de Benjamin Button. Mais c'est pas le sujet. Un tueur à gages solitaires et froids tue ses victimes méthodiquement, sans scrupules ni remords. Très précis et organisé, il se répète régulièrement plusieurs règles qu'il s'oblige à respecter. Respecte le plan, anticipe, n'improvise pas, ne fais confiance à personne, ne mène que le combat pour lequel on te paye. Un jour, à Paris, après une longue préparation, il tient sa proie dans le viseur de son fusil de précision, mais rate sa cible, une grande première pour lui. Commence alors pour lui une fuite pour sauver sa peau, celle de ses proches, et se venger de quiconque se mettra en travers de son chemin. Au casting, on retrouve Michael Fassbender, Tilda Swinton, Charles Parnell, Arliss Howard et Kerry O'Malley. Le film n'est pas mauvais en soi, mais je l'ai trouvé assez décevant. On n'est pas dans ce que j'aime chez Fincher habituellement, où tout est précis, intense. Là, j'ai trouvé que c'était un petit peu tout le contraire, où on était vraiment très très loin de l'intensité. Et Michael Fassbender a beau nous répéter sans cesse qu'il faut respecter les règles qu'il se fixe, il passera le film à ne pas le respecter sans que cela n'ait de conséquences pour lui. C'est un film assez lent, un peu trop sans doute, et ça fait partie des choses qui me déplacent dans le film. C'est pas désagréable à regarder, mais de la part de Fincher, j'y attendais un peu plus. Peut-être que le système de production Netflix ne lui convient pas. Même Michael Fassbender ne me convainc pas, alors que c'est un acteur que j'aime habituellement énormément. Mais là, ses monologues intérieurs tout au long du film m'ont presque agacée par moments. Je trouve que le plus gros souci du film, c'est vraiment son rythme, que je trouve vraiment trop lent pour ce qu'il a à nous raconter. ou un tueur à gages qui cherche à sauver sa peau et à se venger des gens qui ont fait que son plan n'a pas pu se passer comme il voulait, on pourrait se dire que ça va être très intense, très haletant, courir dans tous les sens. En fait, non. C'est assez calme. Il y a beaucoup de plans dans des avions où Michael Fassbender est assis avec une capuche, ses écouteurs, et il attend que l'avion se pose. C'était un petit peu déroutant et ça m'a un petit peu sortie du film. En tout cas, ça m'a permis de ne pas rentrer dans le film et j'ai trouvé ça un petit peu dommage. Si vous ne savez pas quoi regarder, ça peut vous occuper pendant deux heures, mais c'est clairement pas un film indispensable. On parle séries maintenant, avec une série que j'ai regardée sur la fin de l'année 2024, après l'avoir déjà vue plusieurs fois, mais j'avais envie de la recommencer à nouveau. Classique de la série médicale, Doctor House, créée par David Shore, avec Hugh Laurie, Lisa Edelstein, Robert Sean Leonard, Omar Epps, Jennifer Morrison, Jess Spencer, Peter Jacobson, Olivia Wilde, Cal Penn, Amber Tamblyn, Odette Annabelle et Charlene Yee. Le docteur Gregory House, brillant médecin misanthrope et peu conventionnel, dirige une équipe de diagnostic au sein de l'hôpital fictif de Princeton-Plainsboro dans le New Jersey. House, chef de l'unique service de diagnostic du pays, se montre souvent arrogant, cynique, anticonformiste et asocial. Il boit en raison d'une douleur chronique à la jambe droite due à un infarctus du muscle de la cuisse. Il utilise une canne et abuse de vicodine, un opiacé à base de paracétamol pour soulager sa douleur. J'imagine que c'est une série dont vous avez déjà entendu parler même si vous n'avez... pas regarder plus d'un épisode. Donc la série se compose de 8 saisons d'une vingtaine d'épisodes de 40 minutes où les épisodes sont quasi toujours sur le même principe. L'épisode s'ouvre sur un futur patient dans sa vie de tous les jours, les symptômes, l'hospitalisation, les différents diagnostics et la résolution avec au milieu les intrigues interpersonnages où souvent les maladies des patients ont un lien avec la vie de nos héros. Des histoires d'addiction, des histoires d'amour, des histoires de mort, c'est vraiment une série qui touche à... énormément de sujets et c'est une série que je trouve bouleversante. C'est une série qui m'émeut beaucoup, mais qui est aussi, à côté de ça, très drôle. Je pense qu'il se passe par un épisode sans que je rie. Parce que voilà, Dr. Howe, c'est... Le personnage de Howe, c'est vraiment un personnage très drôle, très sarcastique et c'est vraiment pile le genre d'humour qui me plaît. Et c'est vraiment très plaisant de le voir évoluer au milieu de ces différentes équipes pendant huit saisons, avec les réflexions qu'il peut avoir sur sa propre personne. Parce qu'on sait que c'est quelqu'un qui n'est pas heureux pour plein de raisons, et c'est quelqu'un qui fondamentalement ne pourra jamais être heureux. C'est dans sa matrice, les différents choix de vie qu'il a fait ne sont que les conséquences de ça. Et il y a une fatalité autour de ce personnage que je trouve... Extrêmement touchante. Et que même si au fil des saisons, on essaie de nous montrer que oui, il peut s'en sortir, il peut arrêter son addiction aux Ausha et il peut arrêter d'être malheureux. En tout cas, de tout faire pour essayer d'être malheureux, ça ne tiendra jamais. Il ne peut pas vivre sans être malheureux et sans rendre les gens autour de lui malheureux. Et c'est une des choses qui le fera le plus souffrir parce qu'il finit par s'en rendre compte. Et il finit aussi par comprendre que rien ne pourra jamais changer. Et que s'il pense un jour qu'il va pouvoir s'en sortir, c'est qu'il se ment à lui-même et que, comme il le dit si souvent, tout le monde ment. Les différents conflits avec les personnages qui sont souvent bon enfant, même si ça cache des choses un petit peu plus profondes, comme avec la doyenne de l'hôpital, le docteur Cuddy, avec qui il aura une histoire d'amour dans une des dernières saisons. Le docteur James Wilson, aussi interprété par Robert Sean Leonard, qui sera son seul et unique ami. et qui le soutiendra bon gré, mal gré, mal gré toutes ses frasques, et qui aura lui aussi une trajectoire très touchante au fil des saisons, qui est vraiment un homme qui a envie d'être ami avec tout le monde, et qui a envie d'aider tout le monde, à tel point que quand un patient aura besoin d'une greffe, il va lui-même aller donner un morceau de son foie. C'est vraiment un médecin très investi, un médecin très investi, et qui contraste justement bien avec le... Le personnage de Howe, c'est pour ça que les deux se complètent très bien. Et c'est vraiment une série que j'aime énormément. Comme je le disais, je l'ai déjà vue en entier plusieurs fois. Et pour moi, ce n'est pas du tout problématique de revoir ce genre de série. Parce que comme il y a beaucoup d'épisodes, ça permet aussi d'avoir oublié deux, trois petits détails par-ci, par-là. Même si je me rappelais de quasiment tout. En tout cas, dès que les cas étaient présentés, je me rappelais de quasiment toutes les résolutions. Mais voilà, c'est quand même une série qui est très très chère à mon cœur et que je place très facilement dans mon top 3 de mes séries préférées de tous les temps. Si vous voulez la voir, elle est dispo en format physique et actuellement elle est sur Netflix. On passe à la littérature avec un roman dont je n'avais jamais entendu parler et qui m'a mis une petite claque. Il s'agit d'un roman de Maurice Ponce sorti en 1965 pour la première fois, Les Saisons. Un jour du 16ème mois de l'automne, Siméon arrive dans une vallée perdue où se succèdent inlassablement deux saisons. Une de pluie et une de gel, où seules les lentilles parviennent à germer. En pleine saison pourrie, cet étranger qui se déclare écrivain cherche dès lors à prendre place dans la communauté hors du temps qui vit là. Vaille que vaille. Isolé au milieu de ses habitants taciturnes, Simeon devra s'affronter à une hostilité grandissante. Il est le paria, l'autre absolu. Parviendra-t-il à écrire le livre dont il a le projet ? Un conte grotesque et macabre, une fable gothique absolument tragique que je n'ai pas réussi à lâcher. Au-delà des mésaventures qui arrivent à Siméon, ce qui fascine ici c'est l'écriture fine, précise, on dirait de la haute joaillerie. Tout est parfaitement choisi et agencé, Maurice Ponce arrive à nous mettre dans cette atmosphère et cette ambiance qu'on n'a pourtant pas trop envie de connaître. Tout est lourd, pesant, on n'a pas envie d'être là, on aimerait que Siméon puisse s'en aller aussi. mais la fatalité en a décidé autrement. C'est un roman très sombre et pessimiste. Un petit peu du goût de tout le thème de cette sélection finalement, je me rends compte en disant ces mots. J'ai beau aimer la pluie, telle qu'elle est décrite ici, j'avoue que ça ne fait pas envie, ça ne s'arrête jamais. Les gouttes commencent finement le matin, et s'épaississent au fil de la journée pour devenir un rideau de perles humides qui rendent tout moite. La boue et la moisissure font partie intégrante du paysage. J'aime aussi toute l'ironie que l'on trouve dans l'histoire et dans ce titre. Les saisons, alors qu'il n'y en a que deux. La saison du gel et la saison de la pluie, durant une quarantaine de mois chacune. Les beaux jours et la douceur du climat n'ont pas sa place ici. À certains moments de ma lecture, j'ai pensé à Calvaire de Fabrice Duvels, quand Laurent Lucas parle à la découverte du village et qu'il voit ses habitants avoir une drôle de conception de la cohabitation avec un veau, ou encore cette scène de danse dans le café qui en a traumatisé plus d'un, dont moi. C'est pile les images qui me sont revenues en tête quand je lisais ces pages, et je ne sais pas du tout si Fabrice Duvels a lu le roman ou si on lui en a parlé, mais je ne serais pas étonnant d'apprendre que oui. Ça a été réédité chez Christian Bourgeois Éditions à l'hiver dernier. Ça fait 250 pages et croyez-moi, il faut être préparé un minimum avant d'affronter toute cette noirceur. Changement radical d'ambiance avec cette seconde recommandation en littérature, puisqu'on parle de Vivre sans attendre de Lauréline Ausha, sortie à l'automne chez Rajo. Lorsque Noah meurt après un plongeon dans un lac, Chloé perd pied. Noah, c'était son voisin, son ami, son frère. Solaire, profondément agaçant et tête brûlée. Sa moitié sans laquelle elle ne sait plus comment fonctionner. Alors quand Noah lui apparaît, elle ne se pose pas de questions. Fantôme ou hallucination, qu'importe. A ses côtés, elle va apprendre à s'ouvrir aux autres, et surtout à Antoine, son étonnant camarade de classe, toujours vêtu de blanc, adepte de pêche et du chiffre 7, et à Sandro, l'apprenti acteur au nez fabuleux. Pas après pas, elle va continuer et vivre pour deux. Mais Noah ne sera pas toujours là. C'est un roman qui a su déjouer mes attentes. J'ai cru qu'on allait se diriger dans une certaine direction et en fait non. Et ça était très chouette à lire du coup. C'est un roman très bien écrit, assez classique pour un roman de ce type, donc du young adult avec un peu de romance et des thèmes bien profonds. Et des thèmes profonds, ici le deuil notamment. Laurélie Ausha parvient parfaitement bien à retranscrire les émotions compliquées de ces jeunes personnes. Chaque personnage est attachant et a suffisamment de caractéristiques pour qu'ils soient tous différents et qu'ils se complètent bien. La mère, le voisin, les autres élèves qui vont graviter autour de notre trio. Enfin, quoi toi, si on compte Noah ? Noah, qui a encore les différentes critiques que j'ai lues, ne fait pas vraiment l'unanimité. Personnellement, c'est un personnage que j'aime bien. Alors oui, il a des défauts et un comportement parfois problématique, mais c'est un ado de 16 ans qui agit comme un ado de 16 ans. Alors oui, il est jaloux, parfois moqueur, mais pour lui aussi, ça a dû être un choc de mourir et de revenir plusieurs mois après pour tenter de sortir Chloé de sa dépression. C'est un roman qui est passé un peu inaperçu lors de sa sortie, et c'est dommage car c'est un roman que j'aime vraiment beaucoup et qui aborde des thèmes importants, qui le fait avec douceur et humour, et c'est une très chouette découverte pour moi en ce début d'année. On termine cette sélection avec une chaîne YouTube que j'ai découvert tout récemment, Rattlerock. Une chaîne d'analyse cinématographique très poussée qui va vraiment au fond de ses sujets, avec notamment un peu plus de 6 heures d'analyse pour parler de l'univers du silence des agneaux, ou encore pas loin de 3 heures pour revenir sur la franchise Alrezer. C'est très bien documenté, bien écrit, très clair, et le montage comporte de nombreux extraits pour qu'on comprenne toujours de quoi on parle. L'écriture est toujours très soignée. Rattlerock s'est incarné dans une petite tasse de café animé qui nous permet d'avoir quelques émotions à l'image. Même si sa manière de lire son texte est très vivante et parvient bien à faire passer les messages et les allusions telles qu'elles ont été pensées dans le script de base. On ne verra jamais son visage, mais ça participe à rendre la vidéo fluide et à aérer sans... Savoir juste de la voix off pendant deux heures sans pause, ça permet de bien marquer les différents chapitres des vidéos. Et c'est vraiment une très chouette manière de faire. Je ne sais pas du tout quel est le parcours ni le métier de la personne derrière la chaîne. Elle a l'air assez discrète et ne pas vouloir trop en dire sur sa chaîne et ça me va tout à fait. Ça ajoute un petit peu de mystère. Je pense quand même qu'elle a fait des études de cinéma, ou qu'elle a beaucoup lu sur le sujet pour ses loisirs, car vraiment toutes ses analyses sont parfaitement travaillées, et j'ai appris énormément de choses sur des sujets que je pensais maîtriser quand même un peu. Il me reste quelques vidéos à regarder, notamment son travail sur Silent Hill, que j'ai très hâte de découvrir. C'est une chaîne qui est en passe de devenir une de mes incontournables, et dont j'aime regarder les vidéos plusieurs fois. C'est la fin de cet épisode, les liens sont dans la description comme d'habitude. Bonne semaine, à lundi prochain !

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Titre: Synthwave Vibe

Auteur: Meydän

Source: https://meydan.bandcamp.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

Téléchargement: https://www.auboutdufil.com


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit, bienvenue dans ce nouvel épisode de Cette Semaine, le podcast qui vous donne 7 recours culture par semaine. On commence par le cinéma, avec Candyland, The John Schwab, avec Olivia Locardi, Erin Brolin, Sam Quartin, Owen Campbell et William Baldwin. La jeune Rémi fuit son foyer fondamentaliste et trouve refuge dans une famille d'adoption singulière, composée de prostituées squattant les alentours d'une station-service. A peine a-t-elle le temps de se faire à sa nouvelle vie que les meurtres s'accumulent. C'est un film très cool que j'ai vu sur la plateforme Shadows, où on ne quitterait jamais la station service. Son parking, son magasin, les toilettes, la chambre du motel. Chaque lieu arrive à nous apporter des surprises et des détails de mise en scène propre. Chaque lieu a son éclairage aussi, qui lui confère du coup son identité, et chacun des protagonistes est lui aussi facilement identifiable. L'histoire est assez basique et on sent rapidement où elle va aller, mais ça se tient très bien. Le film c'est qu'il n'a aucune surprise à nous faire, donc il va se concentrer sur la manière d'amener les choses. Tout est crédible et bien amené, donc c'est un film qui a... pas beaucoup de budget et qui arrive à se débrouiller avec ça. En fait, il ne veut pas en faire trop. Il sait que c'est un petit film avec un tout petit peu de budget sur une histoire assez basique. Donc, il va se contenter de faire ça, mais de le faire très bien. Et parfois, c'est tout ce qu'on demande aussi au cinéma, c'est de faire les choses correctement, sans avoir envie d'en faire trop quand on n'est pas capable de le faire correctement. Le rythme est bien tenu aussi. C'est pourtant le genre de film où... En général, vers le milieu, il y a un petit ventre mou et ici pas du tout. Les meurtres sont assez réguliers jusqu'à une grande scène où il faudra éliminer tous les derniers survivants. On a de la peine pour les personnages, notamment sur la fin quand un personnage fait une découverte assez macabre. Je vous en dis pas trop pour pas vous révéler la fin, mais j'ai trouvé que c'était un vraiment très chouette film qui se tenait très très bien. J'aime beaucoup les relations qu'entretiennent les différents personnages. Donc voilà, des compagnons de galère et d'infortune qui sont là parce que la vie, c'est un peu la galère, mais qui parviennent justement à se serrer les coudes et à refaire famille. Et malheureusement, ça ne va pas durer très très longtemps pour eux. Ça dure 1h30 et si vous aimez le cinéma de Greg Araki et de Rob Zombie, je pense vraiment que ça va vous plaire. Un des films les plus attendus de la fin 2024, car le film est sorti le 25 décembre, c'est le nouveau film de Robert Eggers après The Witch, The Northman et The Lighthouse, Nosferatu d'après le Dracula de Bram Stoker, et le film Nosferatu de Murnau sorti en 1922. Au casting, on retrouve Lily Rose Debb, Bill Skarsgård, Aaron Taylor-Johnson, Nicholas Hoult et Willem Dafoe. Un jeune notaire est envoyé en Transylvanie pour finaliser un contrat de vente avec le comte Orlok. Sa femme, à la santé fragile, va plutôt mal vivre l'éloignement. Pas besoin de faire un trop long résumé, j'imagine que vous connaissez déjà l'histoire. Ma relation avec le travail d'Eggers est assez ambiguë. J'aime beaucoup ses visuels, ses cadres et la colorimétrie qu'il choisit. Bon, c'est soit noir et blanc, soit avec très peu de couleurs, dans des tons assez ternes. Mais je trouve ça toujours très très beau, et c'est aussi un très bon directeur d'acteur, mais en général ce qu'il raconte, je m'en fous un peu, je n'arrive pas vraiment à rentrer dans les histoires, et c'est malheureusement un peu le cas ici. Moins que sur The Lighthouse et Northman, mais probablement parce que je connais déjà l'histoire, j'ai lu le livre de Bram Stoker, j'ai vu différents films de vampires, dont le Dracula de Coppola qui reprend beaucoup d'éléments de ce... qui reprend beaucoup d'éléments de cette histoire aussi évidemment. J'ai jamais vu le film de Murnau pour le coup. C'est vraiment un film que j'ai jamais eu l'occasion de voir et que j'ai jamais cherché à rattraper. Mais maintenant que j'ai vu la version de 2024, j'ai bien envie de rattraper cette version des années 20. Pour revenir sur le Dracula de Coppola par exemple, c'est un film dont je reconnais les qualités, mais je trouve qu'il en fait trop. Alors qu'ici sur le film de Eggers, c'est presque tout le contraire. Mais c'est ce que j'aime dans le cinéma d'Eggers, c'est qu'on n'a pas de... On n'a pas de rouge éclatant, pas de gros détails, tout est en subtilité, entre guillemets, parce que la subtilité dans nos sphères à tout, c'est toujours un petit peu compliqué. Mais j'aime beaucoup ça, je trouve que c'est vraiment quelque chose de très fin. Je trouve que c'est un cinéaste qui arrive à mettre toujours beaucoup de finesse dans ce qu'il raconte, même quand c'est des thèmes avec des gros sabots. Je trouve que ça fonctionne très très bien dans son cinéma. Les acteurs sont assez incroyables aussi. Lily Rose Depp qui parvient selon moi à ne pas tomber dans l'interprétation de l'hystérie féminine, alors que c'est un petit peu ce qu'il y a dans l'histoire de base. Willem Dafoe, comme d'habitude, il est parfait. C'est un film que j'ai apprécié et qui reste dans la lignée de ce que je pense du travail de Robert Eggers. Je reconnais que c'est un très bon faiseur, mais qui fait toujours en sorte que son travail soit assez inaccessible. En tout cas, ça ne fonctionne pas toujours pour moi, et ce n'est pas grave, on ne peut pas tout aimer ni plaire à tout le monde, donc c'est aussi ça la beauté du cinéma. Ça dure 2h12 et c'est distribué par Universal Pictures. Autre réalisateur souvent considéré comme un bon faiseur qui peut laisser des gens sur le côté, mais ce n'est pas mon cas, sur quasiment tous ses films, parce que du coup sur 12 films j'en ai vu 11, et que sur les 11 films de sa filmo que j'ai vu, il n'y en a que deux que je n'aime pas vraiment, dont celui que je vais vous parler tout de suite. Il s'agit de The Killer de David Fincher, sorti directement sur Netflix en 2023. Et pour info, l'autre film de Fincher que je n'aime pas, c'est L'étrange histoire de Benjamin Button. Mais c'est pas le sujet. Un tueur à gages solitaires et froids tue ses victimes méthodiquement, sans scrupules ni remords. Très précis et organisé, il se répète régulièrement plusieurs règles qu'il s'oblige à respecter. Respecte le plan, anticipe, n'improvise pas, ne fais confiance à personne, ne mène que le combat pour lequel on te paye. Un jour, à Paris, après une longue préparation, il tient sa proie dans le viseur de son fusil de précision, mais rate sa cible, une grande première pour lui. Commence alors pour lui une fuite pour sauver sa peau, celle de ses proches, et se venger de quiconque se mettra en travers de son chemin. Au casting, on retrouve Michael Fassbender, Tilda Swinton, Charles Parnell, Arliss Howard et Kerry O'Malley. Le film n'est pas mauvais en soi, mais je l'ai trouvé assez décevant. On n'est pas dans ce que j'aime chez Fincher habituellement, où tout est précis, intense. Là, j'ai trouvé que c'était un petit peu tout le contraire, où on était vraiment très très loin de l'intensité. Et Michael Fassbender a beau nous répéter sans cesse qu'il faut respecter les règles qu'il se fixe, il passera le film à ne pas le respecter sans que cela n'ait de conséquences pour lui. C'est un film assez lent, un peu trop sans doute, et ça fait partie des choses qui me déplacent dans le film. C'est pas désagréable à regarder, mais de la part de Fincher, j'y attendais un peu plus. Peut-être que le système de production Netflix ne lui convient pas. Même Michael Fassbender ne me convainc pas, alors que c'est un acteur que j'aime habituellement énormément. Mais là, ses monologues intérieurs tout au long du film m'ont presque agacée par moments. Je trouve que le plus gros souci du film, c'est vraiment son rythme, que je trouve vraiment trop lent pour ce qu'il a à nous raconter. ou un tueur à gages qui cherche à sauver sa peau et à se venger des gens qui ont fait que son plan n'a pas pu se passer comme il voulait, on pourrait se dire que ça va être très intense, très haletant, courir dans tous les sens. En fait, non. C'est assez calme. Il y a beaucoup de plans dans des avions où Michael Fassbender est assis avec une capuche, ses écouteurs, et il attend que l'avion se pose. C'était un petit peu déroutant et ça m'a un petit peu sortie du film. En tout cas, ça m'a permis de ne pas rentrer dans le film et j'ai trouvé ça un petit peu dommage. Si vous ne savez pas quoi regarder, ça peut vous occuper pendant deux heures, mais c'est clairement pas un film indispensable. On parle séries maintenant, avec une série que j'ai regardée sur la fin de l'année 2024, après l'avoir déjà vue plusieurs fois, mais j'avais envie de la recommencer à nouveau. Classique de la série médicale, Doctor House, créée par David Shore, avec Hugh Laurie, Lisa Edelstein, Robert Sean Leonard, Omar Epps, Jennifer Morrison, Jess Spencer, Peter Jacobson, Olivia Wilde, Cal Penn, Amber Tamblyn, Odette Annabelle et Charlene Yee. Le docteur Gregory House, brillant médecin misanthrope et peu conventionnel, dirige une équipe de diagnostic au sein de l'hôpital fictif de Princeton-Plainsboro dans le New Jersey. House, chef de l'unique service de diagnostic du pays, se montre souvent arrogant, cynique, anticonformiste et asocial. Il boit en raison d'une douleur chronique à la jambe droite due à un infarctus du muscle de la cuisse. Il utilise une canne et abuse de vicodine, un opiacé à base de paracétamol pour soulager sa douleur. J'imagine que c'est une série dont vous avez déjà entendu parler même si vous n'avez... pas regarder plus d'un épisode. Donc la série se compose de 8 saisons d'une vingtaine d'épisodes de 40 minutes où les épisodes sont quasi toujours sur le même principe. L'épisode s'ouvre sur un futur patient dans sa vie de tous les jours, les symptômes, l'hospitalisation, les différents diagnostics et la résolution avec au milieu les intrigues interpersonnages où souvent les maladies des patients ont un lien avec la vie de nos héros. Des histoires d'addiction, des histoires d'amour, des histoires de mort, c'est vraiment une série qui touche à... énormément de sujets et c'est une série que je trouve bouleversante. C'est une série qui m'émeut beaucoup, mais qui est aussi, à côté de ça, très drôle. Je pense qu'il se passe par un épisode sans que je rie. Parce que voilà, Dr. Howe, c'est... Le personnage de Howe, c'est vraiment un personnage très drôle, très sarcastique et c'est vraiment pile le genre d'humour qui me plaît. Et c'est vraiment très plaisant de le voir évoluer au milieu de ces différentes équipes pendant huit saisons, avec les réflexions qu'il peut avoir sur sa propre personne. Parce qu'on sait que c'est quelqu'un qui n'est pas heureux pour plein de raisons, et c'est quelqu'un qui fondamentalement ne pourra jamais être heureux. C'est dans sa matrice, les différents choix de vie qu'il a fait ne sont que les conséquences de ça. Et il y a une fatalité autour de ce personnage que je trouve... Extrêmement touchante. Et que même si au fil des saisons, on essaie de nous montrer que oui, il peut s'en sortir, il peut arrêter son addiction aux Ausha et il peut arrêter d'être malheureux. En tout cas, de tout faire pour essayer d'être malheureux, ça ne tiendra jamais. Il ne peut pas vivre sans être malheureux et sans rendre les gens autour de lui malheureux. Et c'est une des choses qui le fera le plus souffrir parce qu'il finit par s'en rendre compte. Et il finit aussi par comprendre que rien ne pourra jamais changer. Et que s'il pense un jour qu'il va pouvoir s'en sortir, c'est qu'il se ment à lui-même et que, comme il le dit si souvent, tout le monde ment. Les différents conflits avec les personnages qui sont souvent bon enfant, même si ça cache des choses un petit peu plus profondes, comme avec la doyenne de l'hôpital, le docteur Cuddy, avec qui il aura une histoire d'amour dans une des dernières saisons. Le docteur James Wilson, aussi interprété par Robert Sean Leonard, qui sera son seul et unique ami. et qui le soutiendra bon gré, mal gré, mal gré toutes ses frasques, et qui aura lui aussi une trajectoire très touchante au fil des saisons, qui est vraiment un homme qui a envie d'être ami avec tout le monde, et qui a envie d'aider tout le monde, à tel point que quand un patient aura besoin d'une greffe, il va lui-même aller donner un morceau de son foie. C'est vraiment un médecin très investi, un médecin très investi, et qui contraste justement bien avec le... Le personnage de Howe, c'est pour ça que les deux se complètent très bien. Et c'est vraiment une série que j'aime énormément. Comme je le disais, je l'ai déjà vue en entier plusieurs fois. Et pour moi, ce n'est pas du tout problématique de revoir ce genre de série. Parce que comme il y a beaucoup d'épisodes, ça permet aussi d'avoir oublié deux, trois petits détails par-ci, par-là. Même si je me rappelais de quasiment tout. En tout cas, dès que les cas étaient présentés, je me rappelais de quasiment toutes les résolutions. Mais voilà, c'est quand même une série qui est très très chère à mon cœur et que je place très facilement dans mon top 3 de mes séries préférées de tous les temps. Si vous voulez la voir, elle est dispo en format physique et actuellement elle est sur Netflix. On passe à la littérature avec un roman dont je n'avais jamais entendu parler et qui m'a mis une petite claque. Il s'agit d'un roman de Maurice Ponce sorti en 1965 pour la première fois, Les Saisons. Un jour du 16ème mois de l'automne, Siméon arrive dans une vallée perdue où se succèdent inlassablement deux saisons. Une de pluie et une de gel, où seules les lentilles parviennent à germer. En pleine saison pourrie, cet étranger qui se déclare écrivain cherche dès lors à prendre place dans la communauté hors du temps qui vit là. Vaille que vaille. Isolé au milieu de ses habitants taciturnes, Simeon devra s'affronter à une hostilité grandissante. Il est le paria, l'autre absolu. Parviendra-t-il à écrire le livre dont il a le projet ? Un conte grotesque et macabre, une fable gothique absolument tragique que je n'ai pas réussi à lâcher. Au-delà des mésaventures qui arrivent à Siméon, ce qui fascine ici c'est l'écriture fine, précise, on dirait de la haute joaillerie. Tout est parfaitement choisi et agencé, Maurice Ponce arrive à nous mettre dans cette atmosphère et cette ambiance qu'on n'a pourtant pas trop envie de connaître. Tout est lourd, pesant, on n'a pas envie d'être là, on aimerait que Siméon puisse s'en aller aussi. mais la fatalité en a décidé autrement. C'est un roman très sombre et pessimiste. Un petit peu du goût de tout le thème de cette sélection finalement, je me rends compte en disant ces mots. J'ai beau aimer la pluie, telle qu'elle est décrite ici, j'avoue que ça ne fait pas envie, ça ne s'arrête jamais. Les gouttes commencent finement le matin, et s'épaississent au fil de la journée pour devenir un rideau de perles humides qui rendent tout moite. La boue et la moisissure font partie intégrante du paysage. J'aime aussi toute l'ironie que l'on trouve dans l'histoire et dans ce titre. Les saisons, alors qu'il n'y en a que deux. La saison du gel et la saison de la pluie, durant une quarantaine de mois chacune. Les beaux jours et la douceur du climat n'ont pas sa place ici. À certains moments de ma lecture, j'ai pensé à Calvaire de Fabrice Duvels, quand Laurent Lucas parle à la découverte du village et qu'il voit ses habitants avoir une drôle de conception de la cohabitation avec un veau, ou encore cette scène de danse dans le café qui en a traumatisé plus d'un, dont moi. C'est pile les images qui me sont revenues en tête quand je lisais ces pages, et je ne sais pas du tout si Fabrice Duvels a lu le roman ou si on lui en a parlé, mais je ne serais pas étonnant d'apprendre que oui. Ça a été réédité chez Christian Bourgeois Éditions à l'hiver dernier. Ça fait 250 pages et croyez-moi, il faut être préparé un minimum avant d'affronter toute cette noirceur. Changement radical d'ambiance avec cette seconde recommandation en littérature, puisqu'on parle de Vivre sans attendre de Lauréline Ausha, sortie à l'automne chez Rajo. Lorsque Noah meurt après un plongeon dans un lac, Chloé perd pied. Noah, c'était son voisin, son ami, son frère. Solaire, profondément agaçant et tête brûlée. Sa moitié sans laquelle elle ne sait plus comment fonctionner. Alors quand Noah lui apparaît, elle ne se pose pas de questions. Fantôme ou hallucination, qu'importe. A ses côtés, elle va apprendre à s'ouvrir aux autres, et surtout à Antoine, son étonnant camarade de classe, toujours vêtu de blanc, adepte de pêche et du chiffre 7, et à Sandro, l'apprenti acteur au nez fabuleux. Pas après pas, elle va continuer et vivre pour deux. Mais Noah ne sera pas toujours là. C'est un roman qui a su déjouer mes attentes. J'ai cru qu'on allait se diriger dans une certaine direction et en fait non. Et ça était très chouette à lire du coup. C'est un roman très bien écrit, assez classique pour un roman de ce type, donc du young adult avec un peu de romance et des thèmes bien profonds. Et des thèmes profonds, ici le deuil notamment. Laurélie Ausha parvient parfaitement bien à retranscrire les émotions compliquées de ces jeunes personnes. Chaque personnage est attachant et a suffisamment de caractéristiques pour qu'ils soient tous différents et qu'ils se complètent bien. La mère, le voisin, les autres élèves qui vont graviter autour de notre trio. Enfin, quoi toi, si on compte Noah ? Noah, qui a encore les différentes critiques que j'ai lues, ne fait pas vraiment l'unanimité. Personnellement, c'est un personnage que j'aime bien. Alors oui, il a des défauts et un comportement parfois problématique, mais c'est un ado de 16 ans qui agit comme un ado de 16 ans. Alors oui, il est jaloux, parfois moqueur, mais pour lui aussi, ça a dû être un choc de mourir et de revenir plusieurs mois après pour tenter de sortir Chloé de sa dépression. C'est un roman qui est passé un peu inaperçu lors de sa sortie, et c'est dommage car c'est un roman que j'aime vraiment beaucoup et qui aborde des thèmes importants, qui le fait avec douceur et humour, et c'est une très chouette découverte pour moi en ce début d'année. On termine cette sélection avec une chaîne YouTube que j'ai découvert tout récemment, Rattlerock. Une chaîne d'analyse cinématographique très poussée qui va vraiment au fond de ses sujets, avec notamment un peu plus de 6 heures d'analyse pour parler de l'univers du silence des agneaux, ou encore pas loin de 3 heures pour revenir sur la franchise Alrezer. C'est très bien documenté, bien écrit, très clair, et le montage comporte de nombreux extraits pour qu'on comprenne toujours de quoi on parle. L'écriture est toujours très soignée. Rattlerock s'est incarné dans une petite tasse de café animé qui nous permet d'avoir quelques émotions à l'image. Même si sa manière de lire son texte est très vivante et parvient bien à faire passer les messages et les allusions telles qu'elles ont été pensées dans le script de base. On ne verra jamais son visage, mais ça participe à rendre la vidéo fluide et à aérer sans... Savoir juste de la voix off pendant deux heures sans pause, ça permet de bien marquer les différents chapitres des vidéos. Et c'est vraiment une très chouette manière de faire. Je ne sais pas du tout quel est le parcours ni le métier de la personne derrière la chaîne. Elle a l'air assez discrète et ne pas vouloir trop en dire sur sa chaîne et ça me va tout à fait. Ça ajoute un petit peu de mystère. Je pense quand même qu'elle a fait des études de cinéma, ou qu'elle a beaucoup lu sur le sujet pour ses loisirs, car vraiment toutes ses analyses sont parfaitement travaillées, et j'ai appris énormément de choses sur des sujets que je pensais maîtriser quand même un peu. Il me reste quelques vidéos à regarder, notamment son travail sur Silent Hill, que j'ai très hâte de découvrir. C'est une chaîne qui est en passe de devenir une de mes incontournables, et dont j'aime regarder les vidéos plusieurs fois. C'est la fin de cet épisode, les liens sont dans la description comme d'habitude. Bonne semaine, à lundi prochain !

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Titre: Synthwave Vibe

Auteur: Meydän

Source: https://meydan.bandcamp.com

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour, bonsoir, bonne nuit, bienvenue dans ce nouvel épisode de Cette Semaine, le podcast qui vous donne 7 recours culture par semaine. On commence par le cinéma, avec Candyland, The John Schwab, avec Olivia Locardi, Erin Brolin, Sam Quartin, Owen Campbell et William Baldwin. La jeune Rémi fuit son foyer fondamentaliste et trouve refuge dans une famille d'adoption singulière, composée de prostituées squattant les alentours d'une station-service. A peine a-t-elle le temps de se faire à sa nouvelle vie que les meurtres s'accumulent. C'est un film très cool que j'ai vu sur la plateforme Shadows, où on ne quitterait jamais la station service. Son parking, son magasin, les toilettes, la chambre du motel. Chaque lieu arrive à nous apporter des surprises et des détails de mise en scène propre. Chaque lieu a son éclairage aussi, qui lui confère du coup son identité, et chacun des protagonistes est lui aussi facilement identifiable. L'histoire est assez basique et on sent rapidement où elle va aller, mais ça se tient très bien. Le film c'est qu'il n'a aucune surprise à nous faire, donc il va se concentrer sur la manière d'amener les choses. Tout est crédible et bien amené, donc c'est un film qui a... pas beaucoup de budget et qui arrive à se débrouiller avec ça. En fait, il ne veut pas en faire trop. Il sait que c'est un petit film avec un tout petit peu de budget sur une histoire assez basique. Donc, il va se contenter de faire ça, mais de le faire très bien. Et parfois, c'est tout ce qu'on demande aussi au cinéma, c'est de faire les choses correctement, sans avoir envie d'en faire trop quand on n'est pas capable de le faire correctement. Le rythme est bien tenu aussi. C'est pourtant le genre de film où... En général, vers le milieu, il y a un petit ventre mou et ici pas du tout. Les meurtres sont assez réguliers jusqu'à une grande scène où il faudra éliminer tous les derniers survivants. On a de la peine pour les personnages, notamment sur la fin quand un personnage fait une découverte assez macabre. Je vous en dis pas trop pour pas vous révéler la fin, mais j'ai trouvé que c'était un vraiment très chouette film qui se tenait très très bien. J'aime beaucoup les relations qu'entretiennent les différents personnages. Donc voilà, des compagnons de galère et d'infortune qui sont là parce que la vie, c'est un peu la galère, mais qui parviennent justement à se serrer les coudes et à refaire famille. Et malheureusement, ça ne va pas durer très très longtemps pour eux. Ça dure 1h30 et si vous aimez le cinéma de Greg Araki et de Rob Zombie, je pense vraiment que ça va vous plaire. Un des films les plus attendus de la fin 2024, car le film est sorti le 25 décembre, c'est le nouveau film de Robert Eggers après The Witch, The Northman et The Lighthouse, Nosferatu d'après le Dracula de Bram Stoker, et le film Nosferatu de Murnau sorti en 1922. Au casting, on retrouve Lily Rose Debb, Bill Skarsgård, Aaron Taylor-Johnson, Nicholas Hoult et Willem Dafoe. Un jeune notaire est envoyé en Transylvanie pour finaliser un contrat de vente avec le comte Orlok. Sa femme, à la santé fragile, va plutôt mal vivre l'éloignement. Pas besoin de faire un trop long résumé, j'imagine que vous connaissez déjà l'histoire. Ma relation avec le travail d'Eggers est assez ambiguë. J'aime beaucoup ses visuels, ses cadres et la colorimétrie qu'il choisit. Bon, c'est soit noir et blanc, soit avec très peu de couleurs, dans des tons assez ternes. Mais je trouve ça toujours très très beau, et c'est aussi un très bon directeur d'acteur, mais en général ce qu'il raconte, je m'en fous un peu, je n'arrive pas vraiment à rentrer dans les histoires, et c'est malheureusement un peu le cas ici. Moins que sur The Lighthouse et Northman, mais probablement parce que je connais déjà l'histoire, j'ai lu le livre de Bram Stoker, j'ai vu différents films de vampires, dont le Dracula de Coppola qui reprend beaucoup d'éléments de ce... qui reprend beaucoup d'éléments de cette histoire aussi évidemment. J'ai jamais vu le film de Murnau pour le coup. C'est vraiment un film que j'ai jamais eu l'occasion de voir et que j'ai jamais cherché à rattraper. Mais maintenant que j'ai vu la version de 2024, j'ai bien envie de rattraper cette version des années 20. Pour revenir sur le Dracula de Coppola par exemple, c'est un film dont je reconnais les qualités, mais je trouve qu'il en fait trop. Alors qu'ici sur le film de Eggers, c'est presque tout le contraire. Mais c'est ce que j'aime dans le cinéma d'Eggers, c'est qu'on n'a pas de... On n'a pas de rouge éclatant, pas de gros détails, tout est en subtilité, entre guillemets, parce que la subtilité dans nos sphères à tout, c'est toujours un petit peu compliqué. Mais j'aime beaucoup ça, je trouve que c'est vraiment quelque chose de très fin. Je trouve que c'est un cinéaste qui arrive à mettre toujours beaucoup de finesse dans ce qu'il raconte, même quand c'est des thèmes avec des gros sabots. Je trouve que ça fonctionne très très bien dans son cinéma. Les acteurs sont assez incroyables aussi. Lily Rose Depp qui parvient selon moi à ne pas tomber dans l'interprétation de l'hystérie féminine, alors que c'est un petit peu ce qu'il y a dans l'histoire de base. Willem Dafoe, comme d'habitude, il est parfait. C'est un film que j'ai apprécié et qui reste dans la lignée de ce que je pense du travail de Robert Eggers. Je reconnais que c'est un très bon faiseur, mais qui fait toujours en sorte que son travail soit assez inaccessible. En tout cas, ça ne fonctionne pas toujours pour moi, et ce n'est pas grave, on ne peut pas tout aimer ni plaire à tout le monde, donc c'est aussi ça la beauté du cinéma. Ça dure 2h12 et c'est distribué par Universal Pictures. Autre réalisateur souvent considéré comme un bon faiseur qui peut laisser des gens sur le côté, mais ce n'est pas mon cas, sur quasiment tous ses films, parce que du coup sur 12 films j'en ai vu 11, et que sur les 11 films de sa filmo que j'ai vu, il n'y en a que deux que je n'aime pas vraiment, dont celui que je vais vous parler tout de suite. Il s'agit de The Killer de David Fincher, sorti directement sur Netflix en 2023. Et pour info, l'autre film de Fincher que je n'aime pas, c'est L'étrange histoire de Benjamin Button. Mais c'est pas le sujet. Un tueur à gages solitaires et froids tue ses victimes méthodiquement, sans scrupules ni remords. Très précis et organisé, il se répète régulièrement plusieurs règles qu'il s'oblige à respecter. Respecte le plan, anticipe, n'improvise pas, ne fais confiance à personne, ne mène que le combat pour lequel on te paye. Un jour, à Paris, après une longue préparation, il tient sa proie dans le viseur de son fusil de précision, mais rate sa cible, une grande première pour lui. Commence alors pour lui une fuite pour sauver sa peau, celle de ses proches, et se venger de quiconque se mettra en travers de son chemin. Au casting, on retrouve Michael Fassbender, Tilda Swinton, Charles Parnell, Arliss Howard et Kerry O'Malley. Le film n'est pas mauvais en soi, mais je l'ai trouvé assez décevant. On n'est pas dans ce que j'aime chez Fincher habituellement, où tout est précis, intense. Là, j'ai trouvé que c'était un petit peu tout le contraire, où on était vraiment très très loin de l'intensité. Et Michael Fassbender a beau nous répéter sans cesse qu'il faut respecter les règles qu'il se fixe, il passera le film à ne pas le respecter sans que cela n'ait de conséquences pour lui. C'est un film assez lent, un peu trop sans doute, et ça fait partie des choses qui me déplacent dans le film. C'est pas désagréable à regarder, mais de la part de Fincher, j'y attendais un peu plus. Peut-être que le système de production Netflix ne lui convient pas. Même Michael Fassbender ne me convainc pas, alors que c'est un acteur que j'aime habituellement énormément. Mais là, ses monologues intérieurs tout au long du film m'ont presque agacée par moments. Je trouve que le plus gros souci du film, c'est vraiment son rythme, que je trouve vraiment trop lent pour ce qu'il a à nous raconter. ou un tueur à gages qui cherche à sauver sa peau et à se venger des gens qui ont fait que son plan n'a pas pu se passer comme il voulait, on pourrait se dire que ça va être très intense, très haletant, courir dans tous les sens. En fait, non. C'est assez calme. Il y a beaucoup de plans dans des avions où Michael Fassbender est assis avec une capuche, ses écouteurs, et il attend que l'avion se pose. C'était un petit peu déroutant et ça m'a un petit peu sortie du film. En tout cas, ça m'a permis de ne pas rentrer dans le film et j'ai trouvé ça un petit peu dommage. Si vous ne savez pas quoi regarder, ça peut vous occuper pendant deux heures, mais c'est clairement pas un film indispensable. On parle séries maintenant, avec une série que j'ai regardée sur la fin de l'année 2024, après l'avoir déjà vue plusieurs fois, mais j'avais envie de la recommencer à nouveau. Classique de la série médicale, Doctor House, créée par David Shore, avec Hugh Laurie, Lisa Edelstein, Robert Sean Leonard, Omar Epps, Jennifer Morrison, Jess Spencer, Peter Jacobson, Olivia Wilde, Cal Penn, Amber Tamblyn, Odette Annabelle et Charlene Yee. Le docteur Gregory House, brillant médecin misanthrope et peu conventionnel, dirige une équipe de diagnostic au sein de l'hôpital fictif de Princeton-Plainsboro dans le New Jersey. House, chef de l'unique service de diagnostic du pays, se montre souvent arrogant, cynique, anticonformiste et asocial. Il boit en raison d'une douleur chronique à la jambe droite due à un infarctus du muscle de la cuisse. Il utilise une canne et abuse de vicodine, un opiacé à base de paracétamol pour soulager sa douleur. J'imagine que c'est une série dont vous avez déjà entendu parler même si vous n'avez... pas regarder plus d'un épisode. Donc la série se compose de 8 saisons d'une vingtaine d'épisodes de 40 minutes où les épisodes sont quasi toujours sur le même principe. L'épisode s'ouvre sur un futur patient dans sa vie de tous les jours, les symptômes, l'hospitalisation, les différents diagnostics et la résolution avec au milieu les intrigues interpersonnages où souvent les maladies des patients ont un lien avec la vie de nos héros. Des histoires d'addiction, des histoires d'amour, des histoires de mort, c'est vraiment une série qui touche à... énormément de sujets et c'est une série que je trouve bouleversante. C'est une série qui m'émeut beaucoup, mais qui est aussi, à côté de ça, très drôle. Je pense qu'il se passe par un épisode sans que je rie. Parce que voilà, Dr. Howe, c'est... Le personnage de Howe, c'est vraiment un personnage très drôle, très sarcastique et c'est vraiment pile le genre d'humour qui me plaît. Et c'est vraiment très plaisant de le voir évoluer au milieu de ces différentes équipes pendant huit saisons, avec les réflexions qu'il peut avoir sur sa propre personne. Parce qu'on sait que c'est quelqu'un qui n'est pas heureux pour plein de raisons, et c'est quelqu'un qui fondamentalement ne pourra jamais être heureux. C'est dans sa matrice, les différents choix de vie qu'il a fait ne sont que les conséquences de ça. Et il y a une fatalité autour de ce personnage que je trouve... Extrêmement touchante. Et que même si au fil des saisons, on essaie de nous montrer que oui, il peut s'en sortir, il peut arrêter son addiction aux Ausha et il peut arrêter d'être malheureux. En tout cas, de tout faire pour essayer d'être malheureux, ça ne tiendra jamais. Il ne peut pas vivre sans être malheureux et sans rendre les gens autour de lui malheureux. Et c'est une des choses qui le fera le plus souffrir parce qu'il finit par s'en rendre compte. Et il finit aussi par comprendre que rien ne pourra jamais changer. Et que s'il pense un jour qu'il va pouvoir s'en sortir, c'est qu'il se ment à lui-même et que, comme il le dit si souvent, tout le monde ment. Les différents conflits avec les personnages qui sont souvent bon enfant, même si ça cache des choses un petit peu plus profondes, comme avec la doyenne de l'hôpital, le docteur Cuddy, avec qui il aura une histoire d'amour dans une des dernières saisons. Le docteur James Wilson, aussi interprété par Robert Sean Leonard, qui sera son seul et unique ami. et qui le soutiendra bon gré, mal gré, mal gré toutes ses frasques, et qui aura lui aussi une trajectoire très touchante au fil des saisons, qui est vraiment un homme qui a envie d'être ami avec tout le monde, et qui a envie d'aider tout le monde, à tel point que quand un patient aura besoin d'une greffe, il va lui-même aller donner un morceau de son foie. C'est vraiment un médecin très investi, un médecin très investi, et qui contraste justement bien avec le... Le personnage de Howe, c'est pour ça que les deux se complètent très bien. Et c'est vraiment une série que j'aime énormément. Comme je le disais, je l'ai déjà vue en entier plusieurs fois. Et pour moi, ce n'est pas du tout problématique de revoir ce genre de série. Parce que comme il y a beaucoup d'épisodes, ça permet aussi d'avoir oublié deux, trois petits détails par-ci, par-là. Même si je me rappelais de quasiment tout. En tout cas, dès que les cas étaient présentés, je me rappelais de quasiment toutes les résolutions. Mais voilà, c'est quand même une série qui est très très chère à mon cœur et que je place très facilement dans mon top 3 de mes séries préférées de tous les temps. Si vous voulez la voir, elle est dispo en format physique et actuellement elle est sur Netflix. On passe à la littérature avec un roman dont je n'avais jamais entendu parler et qui m'a mis une petite claque. Il s'agit d'un roman de Maurice Ponce sorti en 1965 pour la première fois, Les Saisons. Un jour du 16ème mois de l'automne, Siméon arrive dans une vallée perdue où se succèdent inlassablement deux saisons. Une de pluie et une de gel, où seules les lentilles parviennent à germer. En pleine saison pourrie, cet étranger qui se déclare écrivain cherche dès lors à prendre place dans la communauté hors du temps qui vit là. Vaille que vaille. Isolé au milieu de ses habitants taciturnes, Simeon devra s'affronter à une hostilité grandissante. Il est le paria, l'autre absolu. Parviendra-t-il à écrire le livre dont il a le projet ? Un conte grotesque et macabre, une fable gothique absolument tragique que je n'ai pas réussi à lâcher. Au-delà des mésaventures qui arrivent à Siméon, ce qui fascine ici c'est l'écriture fine, précise, on dirait de la haute joaillerie. Tout est parfaitement choisi et agencé, Maurice Ponce arrive à nous mettre dans cette atmosphère et cette ambiance qu'on n'a pourtant pas trop envie de connaître. Tout est lourd, pesant, on n'a pas envie d'être là, on aimerait que Siméon puisse s'en aller aussi. mais la fatalité en a décidé autrement. C'est un roman très sombre et pessimiste. Un petit peu du goût de tout le thème de cette sélection finalement, je me rends compte en disant ces mots. J'ai beau aimer la pluie, telle qu'elle est décrite ici, j'avoue que ça ne fait pas envie, ça ne s'arrête jamais. Les gouttes commencent finement le matin, et s'épaississent au fil de la journée pour devenir un rideau de perles humides qui rendent tout moite. La boue et la moisissure font partie intégrante du paysage. J'aime aussi toute l'ironie que l'on trouve dans l'histoire et dans ce titre. Les saisons, alors qu'il n'y en a que deux. La saison du gel et la saison de la pluie, durant une quarantaine de mois chacune. Les beaux jours et la douceur du climat n'ont pas sa place ici. À certains moments de ma lecture, j'ai pensé à Calvaire de Fabrice Duvels, quand Laurent Lucas parle à la découverte du village et qu'il voit ses habitants avoir une drôle de conception de la cohabitation avec un veau, ou encore cette scène de danse dans le café qui en a traumatisé plus d'un, dont moi. C'est pile les images qui me sont revenues en tête quand je lisais ces pages, et je ne sais pas du tout si Fabrice Duvels a lu le roman ou si on lui en a parlé, mais je ne serais pas étonnant d'apprendre que oui. Ça a été réédité chez Christian Bourgeois Éditions à l'hiver dernier. Ça fait 250 pages et croyez-moi, il faut être préparé un minimum avant d'affronter toute cette noirceur. Changement radical d'ambiance avec cette seconde recommandation en littérature, puisqu'on parle de Vivre sans attendre de Lauréline Ausha, sortie à l'automne chez Rajo. Lorsque Noah meurt après un plongeon dans un lac, Chloé perd pied. Noah, c'était son voisin, son ami, son frère. Solaire, profondément agaçant et tête brûlée. Sa moitié sans laquelle elle ne sait plus comment fonctionner. Alors quand Noah lui apparaît, elle ne se pose pas de questions. Fantôme ou hallucination, qu'importe. A ses côtés, elle va apprendre à s'ouvrir aux autres, et surtout à Antoine, son étonnant camarade de classe, toujours vêtu de blanc, adepte de pêche et du chiffre 7, et à Sandro, l'apprenti acteur au nez fabuleux. Pas après pas, elle va continuer et vivre pour deux. Mais Noah ne sera pas toujours là. C'est un roman qui a su déjouer mes attentes. J'ai cru qu'on allait se diriger dans une certaine direction et en fait non. Et ça était très chouette à lire du coup. C'est un roman très bien écrit, assez classique pour un roman de ce type, donc du young adult avec un peu de romance et des thèmes bien profonds. Et des thèmes profonds, ici le deuil notamment. Laurélie Ausha parvient parfaitement bien à retranscrire les émotions compliquées de ces jeunes personnes. Chaque personnage est attachant et a suffisamment de caractéristiques pour qu'ils soient tous différents et qu'ils se complètent bien. La mère, le voisin, les autres élèves qui vont graviter autour de notre trio. Enfin, quoi toi, si on compte Noah ? Noah, qui a encore les différentes critiques que j'ai lues, ne fait pas vraiment l'unanimité. Personnellement, c'est un personnage que j'aime bien. Alors oui, il a des défauts et un comportement parfois problématique, mais c'est un ado de 16 ans qui agit comme un ado de 16 ans. Alors oui, il est jaloux, parfois moqueur, mais pour lui aussi, ça a dû être un choc de mourir et de revenir plusieurs mois après pour tenter de sortir Chloé de sa dépression. C'est un roman qui est passé un peu inaperçu lors de sa sortie, et c'est dommage car c'est un roman que j'aime vraiment beaucoup et qui aborde des thèmes importants, qui le fait avec douceur et humour, et c'est une très chouette découverte pour moi en ce début d'année. On termine cette sélection avec une chaîne YouTube que j'ai découvert tout récemment, Rattlerock. Une chaîne d'analyse cinématographique très poussée qui va vraiment au fond de ses sujets, avec notamment un peu plus de 6 heures d'analyse pour parler de l'univers du silence des agneaux, ou encore pas loin de 3 heures pour revenir sur la franchise Alrezer. C'est très bien documenté, bien écrit, très clair, et le montage comporte de nombreux extraits pour qu'on comprenne toujours de quoi on parle. L'écriture est toujours très soignée. Rattlerock s'est incarné dans une petite tasse de café animé qui nous permet d'avoir quelques émotions à l'image. Même si sa manière de lire son texte est très vivante et parvient bien à faire passer les messages et les allusions telles qu'elles ont été pensées dans le script de base. On ne verra jamais son visage, mais ça participe à rendre la vidéo fluide et à aérer sans... Savoir juste de la voix off pendant deux heures sans pause, ça permet de bien marquer les différents chapitres des vidéos. Et c'est vraiment une très chouette manière de faire. Je ne sais pas du tout quel est le parcours ni le métier de la personne derrière la chaîne. Elle a l'air assez discrète et ne pas vouloir trop en dire sur sa chaîne et ça me va tout à fait. Ça ajoute un petit peu de mystère. Je pense quand même qu'elle a fait des études de cinéma, ou qu'elle a beaucoup lu sur le sujet pour ses loisirs, car vraiment toutes ses analyses sont parfaitement travaillées, et j'ai appris énormément de choses sur des sujets que je pensais maîtriser quand même un peu. Il me reste quelques vidéos à regarder, notamment son travail sur Silent Hill, que j'ai très hâte de découvrir. C'est une chaîne qui est en passe de devenir une de mes incontournables, et dont j'aime regarder les vidéos plusieurs fois. C'est la fin de cet épisode, les liens sont dans la description comme d'habitude. Bonne semaine, à lundi prochain !

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