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A Nos Rêves

Faire le tour de la planète pour réaliser son rêve d'enfant - Marine, rédactrice exploratrice

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54min |16/12/2024
Play
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Faire le tour de la planète pour réaliser son rêve d'enfant - Marine, rédactrice exploratrice

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54min |16/12/2024
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Description

Pour ce 12ème épisode de mon tour de France du podcast des rêveurs, j'ai rencontré :


MARINE!!!


En démarrant mon tour de France, j'avais une petite idée qui me trottait dans la tête: enregistrer un épisode imprévu avec une personne rencontrée sur ma route. La chance a voulu que ma route croise celle de Marine à Bordeaux; alors que je remontais vers la Bretagne, elle en descendait et nous avons pris le temps d'échanger autour d'un verre.


Marine a entamé un voyage incroyable il y a 5 ans. Le cap des trente ans passé, elle a répondu à l'appel de la route et a commencé son périple par l'Amérique Latine, qu'elle aime passionnément.

De la pyramide de Chichen Itza au Mexique au Macchu Picchu, en passant par la Colombie, Marine m'a raconté son voyage initiatique fait de danse, d'histoire et de rencontres.


Son fil conducteur: "qu'est-ce que la liberté?".

C'est la question qu'elle pose aux personnes qu'elle rencontre dans les cafés, les bus, les taxis... partout où la discussion s'engage!

Au jour où nous avons enregistré le podcast, elle cumulait déjà près de 300 réponses... de tous acabits.


Son récit passionnant nous emmène dans un voyage riche et dense, fait de rencontres avec l'autre, qui mènent toutes inexorablement à une rencontre avec soi!


Bonne écoute!


*************************************************************


A Nos Rêves, c'est un podcast qui va à la rencontre de personnes qui, frappées par un déclic, sont parties à la poursuite d'un de leurs rêves... mais pas que! ☝️


🤩C'est aussi un coaching pour booster ceux/celles qui le souhaitent sur le chemin vers leurs rêves.


🤝C'est enfin et surtout une communauté de rêveurs qui se retrouvent une fois par mois dans plusieurs villes de l'Oise pour s'entraider et se connecter.

La participation est gratuite: il suffit d'avoir un rêve, de souhaiter recevoir de l'aide pour le réaliser et en donner pour permettre aux autres de réaliser leur propre rêve.


Toutes les infos sont sur mon site et mes réseaux sociaux:


Ma page Facebook


Mon compte Instagram


Mon site


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'AnnoRêves, le podcast des gens qui ont réalisé leurs rêves et qui nous racontent comment et pourquoi ils l'ont fait. Je suis Julie Simoniti, coach en réalisation de rêves. Et cet été, je me suis lancé le défi de réaliser moi aussi un de mes rêves, celui de faire un road trip autour de la France pour aller enregistrer des podcasts avec les personnes que j'avais rencontrées sur les réseaux sociaux dans ma démarche. Je suis partie sans voiture et sans argent pendant deux semaines. Et j'ai eu la chance de rencontrer 14 personnes inspirantes sur mon chemin, dont je vais partager avec vous les témoignages. Épisode 12, Marine à Bordeaux. Est-ce qu'on pourrait juste faire une présentation de qui tu es et du rêve que tu réalises ?

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Je suis rédactrice exploratrice. Je suis Marine et je voyage. Je suis partie en voyage il y a bientôt 5 ans, fin 2019. Et en fait, mon rêve, c'est de faire le tour de la planète. Je dis planète parce qu'en fait, tour du monde, je sais que je n'irai pas partout dans le monde. Donc en fait, je dis plutôt planète, je voudrais faire un tour de la circonférence. D'accord. C'est ça mon but. Et je suis partie pour un an à la base. Et je pensais reprendre ma vie d'avant. C'était vraiment une parenthèse d'un an pour faire ce tour. Et finalement, il y a eu le Covid. Le Covid, je n'ai pas entendu parler. Je l'ai vécu aussi d'assez loin parce que je ne suis pas rentrée en France. Ça faisait seulement 3-4 mois que je voyageais. Il était hors de question pour moi de rentrer. Je suis restée là où j'étais. J'étais en Colombie. Je suis restée là-bas. Je pensais que ça allait durer quelques mois, comme tout le monde. Et finalement, non, ça a duré plus longtemps. Et en fait, après, je suis restée en Colombie parce que j'ai adoré la Colombie, parce que j'ai appris à danser la salsa. Et finalement, je suis restée deux ans en Colombie. Donc, le voyage s'est étendu. Et au fur et à mesure, en fait, à chaque fois, ça s'allongeait. Et donc, j'ai passé en tout cinq ans en Amérique latine. donc Amérique centrale, Amérique du Sud. Je suis rentrée récemment en France et j'ai toujours cette envie de faire le tour de la planète. Donc du coup, je pars a priori vers l'Océanie, Nouvelle-Zélande, Australie, et ensuite j'aimerais remonter en Asie du Sud-Est jusqu'en Inde. J'aimerais beaucoup y aller et j'aimerais bien aussi voir les pyramides d'Egypte. Voilà. Et donc, mon point final, ce serait devant les pyramides d'Egypte. En fait, j'ai commencé au Mexique sans savoir d'ailleurs qu'il y avait une des merveilles du monde là-bas.

  • Speaker #0

    Qui est ?

  • Speaker #1

    Qui est Chichen Itza, une pyramide dont je n'avais pas connaissance. C'est en arrivant au Mexique. Dans le dortoir, j'entends des gens parler de merveilles du monde, pyramides, machins, diarhons. Et donc, c'était à une heure de là où j'étais. Donc voilà, c'est drôle d'avoir commencé devant des pyramides au Mexique et de vouloir finir devant des pyramides en Égypte. J'ai toujours été fascinée par l'histoire et par les pyramides, notamment en Égypte, depuis que je suis toute petite. Et en fait, je pense que ce tour de la planète, c'est un rêve de petite fille. Et cette envie de voyager, je l'ai depuis très longtemps. En fait, c'est toujours resté. Et c'était vraiment quelque chose d'hyper profond et quelque chose qu'il fallait que je fasse, sans vraiment comprendre pourquoi.

  • Speaker #0

    Et donc, tu ne sais pas d'où ça te vient.

  • Speaker #1

    Et donc, en fait, j'ai compris après être partie, parce que pendant le voyage, j'ai eu des expériences spirituelles, des choses qui m'ont sorti de ma zone de confort, qui m'ont permis de lâcher prise et de comprendre. des choses sur ce qui m'anime et en fait j'ai pu me connecter à ma petite fille intérieure, notamment grâce à la danse, c'était une thérapie formidable. Et en fait j'ai compris que c'est ma petite fille qui veut voyager, c'est un rêve de petite fille. Et en fait l'adulte que je suis accompagne ma petite fille intérieure, donc voilà on fait équipe en fait toutes les deux. Et en fait, j'ai pu faire ça qu'à 30 ans parce qu'il fallait quand même une adulte pour aller avec la petite fille. Donc en fait, c'est quand j'ai eu 30 ans où je me suis dit là, c'est maintenant Là, en fait, tu es assez adulte pour partir et tu es encore assez proche aussi de l'enfant, de l'adolescence pour pouvoir vivre ce rêve. Donc en fait, j'ai vraiment l'impression que c'est la petite fille qui me guide. Et qui me dit, là encore, cinq ans après, je veux continuer. On s'est dit qu'on allait faire le tour, on va faire le tour. Et l'adulte, elle est OK, même si je sens que j'ai aussi cette envie de me stabiliser, de me poser je ne sais pas où, mais j'ai aussi cette envie d'être un peu plus stable. Mais je me dis, ça sera après avoir fait le tour. Parce que sinon, je sentirais qu'il me manque quelque chose. Et le fil conducteur de mon voyage, c'est la liberté. Je demande aux gens que je croise, quand je sens que l'occasion se présente, je demande ce que c'est pour eux, ou ce que ça serait pour eux, la liberté. Un peu avant de partir en voyage, je m'étais dit, bon, ok, je vais voyager, mais je voudrais qu'il y ait un truc, quand même, qu'il y ait un espèce de fil rouge. Et très naturellement, il y a la liberté qui est venue comme ça. Je me suis dit, tiens, en fait, voilà, ce sera la liberté. Et du coup, je pose cette question-là.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce que tu as comme réponse ?

  • Speaker #1

    Alors là, j'ai presque 300 réponses. Je crois que je suis à 297. Il y en a quelques-unes pour en avoir 300. Et j'écris tout. Donc du coup, j'ai des réponses. Là, j'ai voyagé du Mexique à l'Argentine, à Ausha. Donc j'ai demandé en Amérique centrale, en Amérique du Sud, sur mon chemin. Et j'ai des réponses tellement différentes. Et souvent des réponses très spontanées. Ça, ça me fascine et je pense que c'est la chose la plus surprenante de cette étude, entre guillemets, on va dire. C'est qu'en fait, j'ai demandé aussi à des Européens que j'ai croisés en voyage. Et là, on sent que la réponse est beaucoup plus sérieuse et il faut du temps pour répondre. Voilà, réfléchir, quelque chose de très… scolaire entre guillemets de la vue que là si tu me posais la question je serais pas quoi répondre voilà en fait c'est très européen et en amérique latine les gens me répondent du tac au tac et sur un sujet qui en plus un peu complexe tu vois c'est quand même très large la liberté est en fait ils répondent comme s'ils avaient réfléchi à la question avant et à des exemples de réponse comme ça qu'ils viennent ouais je me souviens d'un d'un papy qui avait 96 ans, c'est le plus vieux que j'ai interrogé, un cubain. Et à Cuba, c'est beaucoup le système de dormir chez l'habitant, il y a une espèce de réseau d'habitants qui héberge les touristes. En fait, on était devant sa maison, une espèce de terrasse, dans un rocking chair, et il me dit la liberté, c'est vivre sans pression Juste ça. Des fois, c'est très court. Mais ça, ça m'a impactée dans le sens où... En plus, le papy, il avait une énergie incroyable. Il ne pouvait plus marcher, mais il dégageait un truc tellement fort. Et en fait, j'ai réfléchi après. C'est vrai que la pression, un peu comme la peur, elle est partout. Et moi, ça m'a parlé parce que je sentais que je me mettais la pression, déjà à moi-même, ensuite à la pression de la famille, la pression de la société, la pression des amis, la pression du peuple aussi, la pression politique complètement. Et en fait, pour moi, tout peut être source de pression. Et donc, ce papy m'a dit que la liberté, ce serait de ne plus avoir ce type de pression-là. J'y ai réfléchi longtemps après et encore aujourd'hui, ça me questionne ce qu'il m'a dit. J'ai trouvé ça tellement court, mais tellement impactant. Et les réponses que j'ai des gens, ça me fait réfléchir moi-même sur ce que je pense être la liberté. Et du coup, ce moment-là, c'est vrai que ça a fait évoluer ma définition de la liberté. Et pendant longtemps... J'ai pensé que la liberté c'était de vivre sans pression et sans peur. Bon là c'est encore un peu évolué, mais c'est resté quand même. Tu vois, ça c'était en 2020, ça fait 4 ans, et c'est resté vraiment... Dans mon esprit.

  • Speaker #0

    Tu me dis que c'est ta petite fille qui te pousse à partir en voyage et qui est partie à 30 ans. Est-ce qu'il y a un élément qui a été déclencheur, qui t'a fait dire c'est maintenant et pas plus tard ?

  • Speaker #1

    Je pense que justement, c'est les 30 ans.

  • Speaker #0

    C'est le cap, en fait. Oui,

  • Speaker #1

    je pense. Et en fait, j'avais une vie qui me convenait, j'avais un travail que j'aimais bien. Bon, ça faisait 4 ans, donc je sentais que je voulais... faire autre chose, mais le travail me convenait. C'était près de chez moi, j'allais en vélo, j'avais un appartement, plein d'amis à Lille. Donc franchement, ma vie me convenait. Ce n'est pas un départ en voyage où je plaque tout parce que la vie ne me convient plus et je veux quelque chose de nouveau. Non, c'était plus, bon, là je vais avoir 30 ans et je pense que le rêve que j'avais et que je suis en train de réaliser... Je voulais le faire en étant quand même encore jeune. Et je me suis dit, bon, là, j'ai 30 ans. C'était un peu une espèce de carrefour où soit je m'établissais dans la vie d'adulte, je me posais, je restais là où j'étais, soit je partais comme j'en avais toujours eu envie. Et je me suis dit, tiens, 30 ans, pour moi, c'est le bon moment.

  • Speaker #0

    Et si tu n'étais pas partie et que tu t'étais établie ? Si tu avais fondé une famille, acheté une maison, tu l'aurais regretté toute ta vie de toute façon.

  • Speaker #1

    Je pense. Après, je ne peux pas savoir comment ça se serait passé, mais je sens à l'intérieur de moi que je serais restée avec ce rêve-là à l'intérieur de moi. Je me serais dit, zut, j'aurais peut-être dû partir. Je sens que même si j'avais été heureuse en étant... En restant au même endroit, en fondant une famille et tout. Je pense que même en étant hyper heureuse, j'aurais ressenti ce truc à l'intérieur de moi. Je me serais dit, je ne l'ai pas fait. Je n'ai pas écouté.

  • Speaker #0

    Et puis, tu aurais fait une crise de la quarantaine.

  • Speaker #1

    Tu serais forcée. Tu sais que je me vois comme ça. Ça paraît un peu fou. Mais je me dis, en fait, c'était soit je le fais à 30 ans, soit je fête un plomb à 50 ans. Mais bon, là, peut-être que j'aurai une famille, peut-être que je serai beaucoup plus stable et que ce sera quand même un peu plus compliqué. Donc, en fait, je me suis dit, fais-le maintenant pour ne pas regretter après et pour ne pas compliquer les choses si vraiment tu as envie de le faire. C'est pour ça qu'en fait, je reste avec cette idée-là parce que là, clairement, j'ai fait, on va dire, la moitié du tour. Pour moi, c'est la moitié du rêve. Donc, il reste cette moitié. Qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je l'oublie ? Est-ce que j'abandonne du coup ? ce challenge-là ou est-ce que je continue ? Et en fait, il n'y a rien qui m'empêche de continuer.

  • Speaker #0

    Ou qui te pousse à t'arrêter.

  • Speaker #1

    Ou qui me pousse à m'arrêter. Et en fait, je pense que c'est tellement fort à l'intérieur de moi que rien ne peut m'arrêter. Et qu'en fait, après, il y a plein de choses qui pourraient m'arrêter. Je pourrais me dire, là, par exemple, je viens d'arriver à Bordeaux, je trouve que la ville est sympa. Je me dis, tiens, voilà, en fait, je peux me poser. Je peux, même en bossant en ligne, je peux être dans un endroit sans forcément retourner dans un bureau, mais me poser quelque part.

  • Speaker #0

    Parce que du coup, tu travailles en ligne là actuellement. Oui. En même temps que tu voyages,

  • Speaker #1

    tu rédiges, tu es rédactrice de quoi ? Je suis rédactrice web. Alors là, je voyage beaucoup plus que je ne travaille. Et en fait, l'idée là, c'est de profiter de l'été pour me retrouver des clients, pour refaire mon site, et en fait, pour rédiger. dans le domaine du voyage. Quand j'ai commencé à rédiger, j'écrivais sur tous les sujets qu'on me demandait. Et là, j'ai décidé d'aligner un peu ma vie perso et ma vie pro et d'écrire pour des agences de voyage, créer du contenu pour leur blog. Donc voilà, c'est un travail de... de retravailler l'offre, de vraiment cibler les clients dans le domaine du voyage et d'écrire aussi sur mon voyage. Parce qu'en fait, paradoxalement, j'écris pour des clients, mais je n'ai pas écrit sur le voyage que j'ai vécu pendant cinq ans, sur la moitié du voyage, on va dire. Et donc là, j'ai l'envie de produire du contenu écrit, du contenu en ligne pour raconter mon voyage, ce qui pourra servir. de contenu professionnel pour montrer comment je rédige. C'est un peu le lien entre la sphère perso et la sphère pro. Là, ça se rejoint. C'est le truc qui m'anime. et pour j'espère inspirer des gens qui voudraient partir et un peu casser cette barrière de la peur casser ce truc de l'inconnu et dire j'y vais parfaite transition pour ma question et

  • Speaker #0

    justement avant de partir pour ton voyage fin 2019 est-ce que tu avais des peurs ?

  • Speaker #1

    oui je pense que c'était la peur de l'inconnu

  • Speaker #0

    Que tu imagines être comment l'inconnu ? Pour qu'il te fasse peur ?

  • Speaker #1

    En fait, je n'arrivais pas à l'imaginer. Je n'arrivais pas du tout à me projeter de l'autre côté de l'Atlantique et à me dire, mais comment c'est au Mexique ? Est-ce que là-bas, il y a des endroits pour dormir ? Est-ce que je vais trouver facilement ? En fait, c'était un monde qui m'était complètement inconnu. Parce que j'avais voyagé, mais pas de cette façon-là. Pas avec un sac à dos et en auberge jeunesse. C'était... J'ai vécu à l'étranger, je suis partie en voyage, entre guillemets en vacances, où c'était organisé, tout était planifié. C'est la première fois que je partais sans me prévoir. Et donc, je me suis dit, mais comment ça va se passer ? En fait, je n'arrivais pas à m'imaginer. Et donc, c'était un peu cette peur-là de ne pas pouvoir planifier. De ne pas savoir...

  • Speaker #0

    C'est de l'inconnu, mais l'imprévu aussi.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, c'est ça. Peut-être cette peur-là de me jeter dans l'imprévu et l'inconnu. Et c'est drôle parce qu'en fait, dès que je suis arrivée au Mexique, dans une auberge, je me suis dit, OK, en fait, là, ça va, je visualise, je peux m'imaginer. Et là, je peux commencer à me projeter et justement à ne plus avoir cette peur de l'inconnu. Parce que là, maintenant, je... Je commence à connaître et je piche le truc et en fait, ça va. Je vais me laisser aller. Alors, je ne dis pas que c'était facile au début, mais franchement, ça s'est fait relativement naturellement.

  • Speaker #0

    Quand c'est devenu concret, finalement, c'était palpable et c'était facile à gérer.

  • Speaker #1

    Complètement. En fait, ça s'est hyper bien déroulé. J'ai rencontré plein de monde sur la route. J'ai fait plein de rencontres et en fait, c'était tout le temps facile de trouver un logement, de prendre le bus. Franchement, je pense que je n'ai eu aucune galère, en tout cas pas de grosse galère pendant le voyage parce que tout m'a paru tellement facile qu'en fait, ça a roulé de manière tellement naturelle.

  • Speaker #0

    Et alors sur tout ton, bon ça fait deux ans mais quand même, sur tout le temps que tu as passé en Amérique du Sud, quel est le plus beau souvenir que tu gardes ?

  • Speaker #1

    Pas facile comme question.

  • Speaker #0

    Oui, je sais.

  • Speaker #1

    Tu vois, là tout de suite, je pense quand même au Machu Picchu, qui est un endroit qui est devenu très touristique, mais un endroit qui est historiquement assez incroyable. Et en fait, au Machu Picchu, tu as une espèce de montagne sur laquelle tu peux grimper. En fait, on se retrouve, je ne sais pas si tu es allée, mais on se retrouve en fait avec la vue sur le village du Machu Picchu. Et là, en fait, arrivé en haut, après une heure de montée assez compliquée, tout était nuageux. En fait, on ne voyait rien du tout. On ne voyait que les nuages. Et en fait, je suis restée trois heures en haut. Et très rapidement, ça s'est éclairci. Là, tu voyais les nuages bouger au-dessus du Machu Picchu. Ça a été assez magique. Et au bout de trois quarts d'heure, une heure, là, on voyait tout. Il n'y avait plus un nuage.

  • Speaker #0

    C'est ce fameux plan-là ?

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Tout le monde prend la même photo. Tout à fait. Mais c'est incroyable.

  • Speaker #0

    C'est un pote qui est allé. C'est vrai que j'ai interviewé aussi, fin juin, Romain, qui est un voyageur. Il a créé une entreprise de conseil en voyage pour pouvoir voyager plus.

  • Speaker #1

    C'est pareil,

  • Speaker #0

    il a la même photo. profite, c'est tout le monde avec le Machu Picchu derrière.

  • Speaker #1

    Mais ouais, et en fait, tu vois, c'est vrai que c'est très touristique et c'est un peu la même photo à chaque fois, mais au-delà de la photo, il y a le moment qu'on vit là-bas et le moment que j'ai vécu, pour pouvoir rester trois heures là-bas. Parce que c'est vrai que les gens montent, prennent la photo et redescendent. Mais j'ai eu la chance de rester trois heures perchées là, en haut de la montagne, et de voir ces nuages là. partir et la vue s'éclaircir et voilà j'ai médité un peu je suis resté là juste à regarder en fait à ne rien faire et juste regarder me dire mais en fait et conscientiser le fait que j'étais au Machu Picchu quoi et en fait je me suis dit tu en as tellement rêvé que là en fait là tu y es quoi donc en fait pousse ton temps et prends conscience que tu es là quoi Parce que j'ai aussi l'impression que des fois, on va tellement vite qu'on ne se rend même plus compte de ce qu'on fait et que parfois, on en rêve depuis des années et que là, on y est. Je me dis, en fait, profitons-en.

  • Speaker #0

    Et que ce n'est pas juste une ligne de plus à faire sur ta tournée de liste et que tu coches et que tu pars.

  • Speaker #1

    Ah oui, non, pas du tout. Et pour moi, le Machu Picchu, c'était un moment magique. Et le fait d'y aller aussi à pied parce qu'il y a un trek. Tu peux y aller soit en train, soit très rapidement. soit en trek en fait à pied et donc ça a été 4 jours de marche toi aussi le fait de te dire bon voilà je suis en train de marcher pour arriver au Machu Picchu quoi déjà là la conscience se met en route et tu te dis bon là c'est assez fou je vais en profiter quoi c'est un peu ce dont on parlait tout à l'heure sur le fait de ralentir quand t'es en voyage c'est ça qui te permet d'apprécier au mieux l'expérience complètement c'est pas aller d'un point A à un point B c'est le cheminement complètement et le chemin est beau en fait On le dit, ça fait un peu cliché, mais en fait, je suis convaincue et je pense que le chemin est beau et le fait de profiter du chemin, c'est magique. Et c'est là que tu es vraiment présent dans ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Et ça m'évoque un truc aussi qui est un espèce de phénomène, je ne sais pas si tu fais ça aussi, mais c'est sur les jeunes générations qui ont la vingtaine qui regardent les séries en x2, qui écoutent leur... les podcasts ou les vocaux en x2 et tout ça, et qu'ils sont tout le temps en accéléré parce qu'il y a trop de choses à faire. C'est un peu la peur de rater un truc. Et du coup, ils sont tout le temps en accéléré et qu'ils ne prennent plus le temps d'apprécier ce qu'ils sont en train de vivre. Et c'est une forme de... Je suis tombée sur une vidéo d'un mec sur Instagram. Je me demande si ce n'est pas Major Movement, tu sais, le kiné, là, avec ses bretelles.

  • Speaker #1

    Et qui disait,

  • Speaker #0

    mais ralentissez. Juste prenez le temps parce que vous êtes en train d'entraîner votre cerveau. à être accro à la vitesse et à toujours plus de stimulation. Et c'est juste une façon de fermer la porte au bonheur. C'est le fait d'accélérer qui t'empêche d'apprécier l'instant.

  • Speaker #1

    Complètement. Et on n'est plus là. On veut déjà arriver le plus vite possible à l'instant suivant sans profiter de l'instant présent. Et non, écouter en fois deux les messages, c'est un truc qui m'angoisse et ça m'énerve presque. Je me dis que ce n'est pas possible. on n'a pas le temps d'écouter un message on est arrivé où ? et non ça m'énerve, je pense que c'est un sujet hyper d'actualité on veut tout faire rapidement et en fait c'est une question de choix aussi et on disait la liberté c'est de choisir c'est une question de se dire là même si le message va durer 5 minutes et bien je prends les 5 minutes et

  • Speaker #0

    Au risque que le message ne soit pas forcément intéressant et que tu aies perdu tes 5 minutes. Oui,

  • Speaker #1

    au moins, tu aurais été là. Et c'est hyper important. Et au mieux, le message est hyper intéressant. Et en fait, il fallait écouter en prenant son temps. Je ne dis pas que j'ai déjà fait un fois deux pour écouter le message de mon père.

  • Speaker #0

    Sacrilège.

  • Speaker #1

    J'espère qu'il ne m'écoutera pas. Parce qu'il est très long et il se répète beaucoup. Mais bon. Mais sinon, c'est un truc que je ne fais pas. et que j'espère qu'on va arrêter de faire, parce que pour moi, c'est terrible, et c'est presque contre-productif. À vouloir aller vite, on n'entend presque même plus, c'est plus compréhensible, on ne sait même plus ce qu'on fait, et pour moi, on perd du sens. En voulant prendre de la vitesse, on perd une dose de sens. Je pense qu'il faut remettre du sens dans tout ce qu'on fait. Je dis on parce que, moi aussi,

  • Speaker #0

    je pense que...

  • Speaker #1

    ça manque de sens et par exemple le rythme de voyage qui est rapide je trouve que ça perd du sens parce que c'est vraiment d'aller d'un paysage à un autre et on perd le sens de toutes les rencontres qu'on aurait pu faire entre les deux de tous les moments qu'on aurait pu vivre entre les deux et c'est plutôt une course et je repense à un autre moment de mon voyage qui a été hyper fort où j'ai pleuré de joie. C'était vraiment hyper intense quand j'ai vu le Pacifique pour la première fois. Et il se trouve que c'était jour pour jour, un an après, que je me sois dit Cette année, je pars en tour du monde. C'était en fait le 2 janvier 2019. Je m'étais dit… J'avais toute l'année, donc je n'ai pas pris mon faux de risque. Mais… Il se trouve que je faisais un jeûne à l'époque et du coup, on parlait de temps. C'est très drôle de parler de ce sujet-là parce qu'en fait, comme je jeûnais, je ne devais pas cuisiner, je ne devais pas manger, pas faire les courses. Donc, je me suis retrouvée avec une quantité de temps. Et je ne savais presque pas quoi faire. Donc, j'ai commencé à regarder un peu des vidéos de voyage. Et là, j'étais hyper emballée. Et avec des années de volonté de partir, je me suis dit, mais en fait, cette année-là, je pars. Donc, c'est là qu'avait commencé l'idée de tour de la planète. Et un an après, du coup, le 2 janvier 2020, je me suis retrouvée devant le Pacifique. Et là, je me suis dit, purée, mais j'y suis. Et un peu la même idée que devant le Machu Picchu, je me suis dit, en fait, il y a un an, j'en rêvais sur mon canapé. Et là, je suis là. Et le Pacifique que je n'avais jamais vu, ça m'a donné une force et une émotion hyper forte. Et ce moment, je m'en souviendrai toujours. Pour moi, le 2 janvier, maintenant, c'est un peu une date...

  • Speaker #0

    Pour moi aussi, puisque c'est mon anniversaire.

  • Speaker #1

    C'est très drôle. Je penserais à toi en même temps.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    C'est très drôle. Mais tu vois, c'est un peu ma date symbolique où je me dis, en fait, j'avais un rêve. Un grand rêve, on va dire, parce que j'en ai d'autres. Mais j'avais un grand rêve, je l'ai fait et je suis en train de le faire.

  • Speaker #0

    Et justement, par rapport au fait que tu as pris cette décision le 2 janvier 2019, tu l'as vécu le 2 janvier 2020, et sur le cheminement, est-ce que tout s'est passé comme tu l'espérais à cette première date-là ? Est-ce qu'en fait, le fait que ça devienne concret, ça a complètement changé l'idée de ce que tu voulais faire ? Ce que tu imaginais ?

  • Speaker #1

    En fait, je pense que c'était tellement inconnu que je n'imaginais pas trop comment je voulais que ça se passe.

  • Speaker #0

    Donc, tu n'espérais rien ?

  • Speaker #1

    Non, je ne pense pas, en fait. Et à partir du moment où j'ai décidé que j'allais partir avant la fin de l'année, tout s'est enchaîné de manière hyper fluide et j'ai pu quitter mon boulot. Voilà, de manière anticipée. J'ai prévenu avant, j'ai été remplacée. Ça s'est très bien fait. Et c'est drôle parce qu'en fait, quelques mois avant de partir, j'ai rencontré beaucoup de Latinos. Je savais que je partais au Mexique, en Amérique latine. C'était ce continent-là principalement que je voulais explorer. Et en fait, je me suis immergée dans la culture latine un peu avant de partir. J'ai recommencé à parler espagnol. Et donc, c'est là que je me suis dit, en fait, je suis sur le bon chemin. parce que tout me montre que c'est là-bas que je dois aller.

  • Speaker #0

    En fait, dès que tu as mis ton intention de faire ce projet-là, comme par hasard, tout s'est aligné.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est toujours comme ça que ça se passe. Et c'est très drôle parce qu'en fait, depuis toute petite, je rêve d'Amérique latine. Et tu vois, comme c'est un tour de la planète, j'ai prévu d'aller en Océanie, en Asie ensuite. On m'avait dit, mais pourquoi tu ne commences pas par l'Asie et comme ça, tu pourras terminer par ce qui te passionne le plus, l'Amérique latine. Je me suis dit non, non, non, là, moi, je veux commencer par ça. Enfin, voilà, je sais que mon chemin, c'est dans ce sens-là. Et l'Asie, j'étais un peu moins attirée, franchement, beaucoup moins. Et là, tu vois, maintenant que l'Amérique latine, je connais, alors j'ai encore plein de choses à explorer, mais j'ai le sentiment que je connais bien, j'y ai vécu, j'y ai dansé. Et là, en fait, je sens... une attraction pour l'Asie, c'est beaucoup plus fort. Et là, ça m'appelle, en fait. Et ça se fait de manière très fluide.

  • Speaker #0

    Quelle image ou quelle sensation tu mettais sur l'Amérique latine avant d'y aller pour être plus attirée par ça ? Parce que, par exemple, moi, si on parle d'Asie, je pense à spiritualité.

  • Speaker #1

    Voilà. Et en fait, je crois que c'est ça. Et je l'ai compris là, récemment, en fait. Pour moi, l'Asie, c'est la spiritualité, c'est un côté... C'est beaucoup d'énergie, on va dire, féminine, dans le sens où on regarde à l'intérieur de soi, tu vois, c'est posé. Et en fait, je n'étais pas trop connectée à cette énergie féminine à l'intérieur de moi et de manière générale. J'étais beaucoup plus dans l'énergie masculine.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu mettais ça sur l'Amérique latine ?

  • Speaker #1

    Pour moi, maintenant que je la connais, l'Amérique latine, c'est une terre de drame. C'est une terre... L'histoire est quand même... très compliquée, assez sanglante, avec la domination des colons, des compagnols, portugaises. Et en fait, il y a eu beaucoup de guerres, on a tué une quantité d'indigènes. Après, c'est un peu partout dans le monde, mais je pense qu'en Amérique latine, il y a une histoire dramatique. Et en fait, on a voulu couper les racines de ce continent pour en créer un nouveau. Je me souviens, un guide au Guatemala m'a dit, c'était un descendant de Maya, et il m'a dit qu'ils ont voulu couper l'arbre, mais les racines sont encore là. Et en fait, c'est vrai qu'il y a eu la volonté de couper toute une culture, et en fait, c'est resté. Il y a encore quelques communautés indigènes, il y a encore des dialectes, ça parle encore maya là-bas. Et pour moi, c'est aussi la musique, c'est la danse, c'est aussi très festif, je parle beaucoup. de drames et c'est aussi une terre où justement pour surmonter tous ces événements dramatiques ont été vécus et ben ils dansent ils écoutent de la musique et c'est leur forme de liberté en fait tu vois pour et ils sont très joyeux là bas ils sont ils sont très solidaires parce qu'en fait c'est pour passer à autre chose quoi tu vois pour et donc je pense que c'est une terre qui est très présentant ce et qui est plus à l'image de mon enfant intérieur, qui a envie de danser, qui a envie d'être joyeuse et qui a connu aussi des choses pas faciles. Je pense que l'Amérique latine est plus à l'image de mon enfant intérieur et l'Asie plus à l'image de la femme que je suis et que j'ai envie de devenir. C'est comme ça que je me représente. C'est très personnel du coup, bien sûr. Mais je me suis dit que le voyage avait ce sens-là, peut-être pas par hasard. Et c'est en Amérique latine que j'ai découvert aussi la spiritualité. Alors de manière… Enfin voilà, c'était pas une… Enfin de manière, comment dire, de manière… À petite dose, quoi, tu vois, j'ai découvert. Et je pense que l'Asie, ce sera vraiment… Il y a vraiment une immersion dans la spiritualité, dans… Ouais. Et là, je sens que j'ai envie d'aller en Asie, alors qu'avant, pas tant. Et c'est encore une fois là que je me dis, bon, ça va, je dois être sur le bon chemin parce qu'en fait, j'ai envie d'aller là-bas.

  • Speaker #0

    Et puis, chacun son rythme et chacun son progression.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et on parlait de rythme tout à l'heure. Tu vois, j'étais partie pour un an. Là, ça fait déjà cinq ans. J'ai fait la moitié. Alors, je ne pense pas à revoyager encore cinq ans. Mais voilà, encore un ou deux ans. Et en fait, au final… Ça aurait été beaucoup plus long que le rythme de départ. Et c'était encore mieux que ce que j'avais imaginé. Et je n'aurais pas pu imaginer tout ça. Je n'aurais pas pu me dire, je pars 7 ans en voyage, salut. En fait, ça s'est passé comme ça de manière progressive. Parce que j'ai dit, je pars un an. Parce qu'en fait, je pense qu'au-delà d'un an, je ne pouvais pas trop me projeter et pas dire...

  • Speaker #0

    C'est déjà énorme en plus de se dire je mets un an de ma vie entre guillemets entre parenthèses pour aller faire autre chose que le schéma classique.

  • Speaker #1

    Oui, ça paraissait déjà un peu fou à la base. Et là finalement, mon entourage s'est habitué. Progressivement, elle se promène. Et elle fait sa vie, elle fait son chemin. Et les gens sont vachement dans le soutien. Et c'est une chance aussi parce que je sens que... Oui, comme soutien, ça fait du bien. Parce que comme je fais ça toute seule, en plus, c'est agréable de se dire mes amis, ma famille, ils comprennent en fait. Ou acceptent en tout cas. Parce que je pense qu'on ne comprend pas forcément les chemins de vie là qui sont vraiment en dehors des sentiers battus. Mais en tout cas, c'est accepté. Je me dis que c'est le principal. Et l'essentiel, c'est que les gens acceptent. Et si on ne se comprend pas, c'est OK. chacun son chemin. Tout à fait,

  • Speaker #0

    je pense qu'il y a des chemins de vie que tu comprends pas non plus et sont pour autant les jugés.

  • Speaker #1

    Oui c'est ça.

  • Speaker #0

    Et alors par rapport au parcours que tu imaginais au début ou aux attentes que tu peux avoir, est-ce qu'il y a des trucs qui ont planté ?

  • Speaker #1

    Non. La façon dont je pensais voyager au début, c'était d'une traite. Je pensais vraiment faire un tour de la planète en une seule fois, en un an. Et là, je suis revenue en France, c'est la troisième fois. Donc, c'est un parcours qui n'est pas en ligne droite, mais c'est plus, je suis mes envies. Donc, ce n'est pas une ligne droite. Je l'avais imaginé comme ça, mais... mais ça ne l'est pas. Et c'est super en fait, parce que du coup, le temps s'élargit, on va dire, et donc forcément... Je suis rentrée un peu en France pour revoir les gens, tu vois, je suis repartie. Donc voilà, c'est un peu des allers-retours, on va dire. C'est la seule chose à laquelle je pense qui ne s'est pas déroulée comme je l'avais sous au moins pensé. Sinon, après, je n'aurais jamais pensé travailler en ligne. Ça s'est fait en fait pendant le voyage parce que je pensais partir un an. seulement en voyageant. Mais comme ça s'est étendu en termes de temps, il a fallu que j'aie une ressource. Je me suis dit qu'un autre de mes rêves, ce serait de travailler en ligne. Je ne l'avais pas imaginé au départ. Ça s'est fait en route. C'est encore en processus. Travailler et voyager, je trouve que ce n'est vraiment pas évident. Je ne sais pas si c'est dans le sujet de notre épisode d'aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Il y a tellement de sujets dans l'épisode.

  • Speaker #1

    Oui, carrément. Il n'y a plus de limite. Mais je trouve qu'on vend un peu le voyage en travaillant ou le travail en voyageant. C'est un peu surcoté. Et on dit, voilà, c'est facile, il suffit de faire ça. En fait, je trouve que ça se travaille vraiment. Du coup,

  • Speaker #0

    tu arrives à te mettre… Je ne suis pas un emploi du temps hebdomadaire.

  • Speaker #1

    Alors moi, je n'y arrive pas parce que déjà, la discipline, ce n'est vraiment pas mon truc. Et je pense qu'il faut vraiment se connaître pour se dire, bon, moi, je suis plus productive le matin ou l'après-midi ou la nuit. Et vraiment, en fait, s'écouter pour pouvoir y arriver. Parce que si tu n'as pas de contraintes horaires, il n'y a que toi qui peux dire, bon, allez, là, je m'y mets et là, je bosse. Et en fait… Si tu ne t'écoutes pas pour savoir à quel moment c'est le mieux pour toi de travailler, ça ne marche pas, je pense. Tu luttes, tu luttes, tu luttes, et en fait, ce n'est pas productif. Donc, je pense que c'est une écoute de soi et une discipline assez forte. Et j'avoue que jusqu'à maintenant, je suis toujours beaucoup plus tentée de voyager, de rencontrer des gens, de boire des cafés. que de travailler. Mais bon, c'est tout. C'était le moment pour moi de voyager, de vraiment vivre, en fait. Et là, je sens que ça commence à s'aligner entre le voyage qui est plus la vie perso et la vie pro. Ça s'aligne de sorte que vraiment, ça m'anime et vraiment, j'ai envie. Et là, je sens que j'ai envie de travailler. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Mais encore une fois, tu vois, en mettant du sens dans ce que je fais, là, j'ai envie, ça m'anime et là, je travaille avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    C'est un équilibre subtil à trouver finalement.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Et alors, à contrario de ton parcours, de quoi tu es la plus fière ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que je suis fière d'aller jusqu'au bout de ce rêve. et plusieurs fois on m'a dit mais tu as toujours envie de partir tu as encore ce truc là qui t'anime et en fait oui et je pense que si je peux continuer à vivre ce rêve c'est parce que je m'écoute moi et et et même si c'est en fait hyper en marge de la société parce que bon De nos jours, c'est quand même beaucoup des chemins de vie classiques, avec un boulot physique, même si évidemment, on est en train de casser un peu tous les codes. Mais ma vie est clairement en marge de la société, en tout cas de la majorité des gens. Donc en fait, j'aurais pu tomber dix fois dans le piège, entre guillemets, de me dire, bon, là, en fait, c'est bon, là, j'ai 34 ans, il est temps de me poser, entre guillemets, tu vois, j'aurais pu tomber là-dedans. Et non, en fait. Je me dis, en fait, je n'ai pas envie de ça maintenant et j'ai envie de continuer ce tour de la planète. Donc, en fait, je m'écoute et je…

  • Speaker #0

    Pour ne pas le regretter après.

  • Speaker #1

    Oui, mais voilà, c'est ça. Donc, j'avoue que c'est une petite fierté de me dire, je continue ma route parce que je sais qu'en fait, c'est la bonne pour moi. Même si ce n'est pas facile d'être en marge, tu vois. de la société, mais je tiens bon.

  • Speaker #0

    Voilà, tu es droite dans tes bottes.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Et puis, je sens que je m'entoure de plus en plus de personnes qui sont… dans la même dynamique. Tu vois, toi, par exemple, et en fait, plein de monde, j'ai beaucoup de connaissances qui font ce qui les anime et pas ce que la société voudrait qu'ils fassent. Donc, j'ai la chance aussi d'être entourée de beaucoup de personnes comme ça.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas de hasard, de toute façon.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Ça se trouve. C'est rigolo, sur le trajet, j'ai pris un blabla car pour aller à Lyon. Et le mec qui conduisait me dit, Ah, mais moi, je rentre d'un voyage. Je ne sais plus, il était parti six mois ou un an en Nouvelle-Zélande avec sa copine. Ils ont tellement apprécié l'ambiance,

  • Speaker #1

    les paysages.

  • Speaker #0

    Il me dit, on a cherché du boulot en Nouvelle-Zélande, on n'a pas trouvé. Du coup, on a trouvé en Australie. Donc, en septembre, on se barre, on déménage là-bas.

  • Speaker #1

    Ah, génial. Mais oui.

  • Speaker #0

    Tu vois, forcément, tu rencontres des gens spontanément. Comme je te disais tout à l'heure, le monsieur, je monte dans sa voiture, il me parle de la vie et de la mort. Ok,

  • Speaker #1

    c'est dingue.

  • Speaker #0

    Spontanément.

  • Speaker #1

    Il y a des signes comme ça qui te disent que tu es sur le bon chemin. Et c'est vrai qu'en fait, depuis quelques jours, je rencontre des gens qui sont allés en Australie. Alors que l'Australie, ce n'est quand même pas tout près. Je connais des gens qui sont allés, mais plus des gens de ma génération. Alors que là, c'est des gens qui ont l'âge de mes parents, mais qui sont partis en Australie ou Nouvelle-Zélande. Et c'est marrant parce qu'on me parle beaucoup d'Océanie et d'Asie. Mais avant, je n'en entendais pas spécialement parler ou peut-être que c'est moi qui ne m'intéressais pas trop au sujet.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. Peut-être que ton esprit est orienté vers ça et tu captes plus facilement des messages.

  • Speaker #1

    Et là, maintenant, je vois que mes antennes sont vraiment tournées vers cette partie-là de la planète. Donc, je me dis que c'est ça. Donc, voilà, ce tour a encore du sens. C'est un tour de la planète, mais c'est aussi un tour de moi-même, de ce qui m'anime à l'intérieur. Et donc, j'explore aussi à l'intérieur de moi. Et c'est ça aussi qui m'intéresse. C'est ça aussi qui m'intéresse. Donc, je continue parce qu'en fait, je sens que j'ai encore des parties de moi à explorer. Et je pense que ce serait plus sur le spirituel, sur des choses plus posées, parce qu'en Amérique latine, j'ai appris à danser. C'est quelque chose de très dynamique.

  • Speaker #0

    Très extérieur.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Extérieur, rapport avec les autres, rapport d'espace, rapport avec le corps. Et là, je pense que ce serait plus une exploration, mais vraiment à l'intérieur. Donc l'Asie, ça a du sens. Je pense que c'est par là qu'il faut que j'explore et continuer ce chemin de la liberté. Parce que je pense que si j'ai questionné les gens sur la liberté, c'est que je me posais aussi des questions par rapport à ma liberté à moi et ma façon de vivre. Et je pense que le voyage, c'est aussi pour moi... Créer ma forme de liberté et vivre selon mes critères de liberté. Et puis, casser aussi un peu les barrières de contrôle, de planifier. Et en fait, lâcher prise. On en parlait régulièrement. On en parlait encore avant cet épisode. Et en fait, je pense que lâcher prise, c'est un apprentissage, mais vraiment de tous les jours. Et vu mon parcours et mon expérience, je viens de loin. Je pense que ça vaut bien des années d'apprentissage pour arriver vraiment au lâcher-prise auquel j'aspire. Parce qu'après, on en parle aussi beaucoup du lâcher-prise. C'est aussi ce que ça veut dire, ce qu'on met derrière.

  • Speaker #0

    Et là, qu'est-ce qu'on met derrière, d'après toi ?

  • Speaker #1

    Justement, j'étais en train de me dire que j'avais lancé un grand débat. je pense qu'en fait lâcher prise c'est pas seulement se dire bon allez je pars et en fait je planifie rien c'est pas en fait un moment je pense que c'est encore une fois un état d'esprit et une façon d'être et en fait lâcher prise c'est tous les jours c'est pas seulement bon allez là je plaque tout et puis on verra ce qui se passe c'est vraiment En tout cas, le lâcher prise pour vraiment l'incarner, je pense que c'est une façon d'être, en fait, où tu n'es plus impacté par ce qui se passe à l'extérieur. En tout cas, pas tant, quoi.

  • Speaker #0

    Ça m'évoque une phrase, je me demande si ce n'est pas de Bouddha. Ah, peut-être. Alors, je vais essayer de ne pas la foirer. En gros, c'est... laisse aller ce qui était, accepte ce qui est et confiance en ce qui sera.

  • Speaker #1

    Ah bah c'est ça. Ah oui, il avait peut-être raison Boudin en fait. Oui, oui, oui. Il m'a dit de le citer parce que… Oui, oui. Et bah c'est ça, tu vois, c'est marrant parce qu'on reparle encore une fois du moment présent en fait, d'être là et d'être conscient. Et oui, je pense que cette notion de lâcher prise et de conscience, c'est lié dans le sens où… Tu n'es plus embourbée dans ce qui s'est passé avant. Tu ne projettes pas dans ce qui va se passer parce que de toute façon, tu ne peux pas savoir. Et tu es vraiment là. Et du coup, tu peux lâcher prise. Et oui, je pense que ce serait ça. Ce serait lié à ton état de conscience et de présence. Et de dire, je ne sais pas ce qui va se passer. Et c'est OK. Et si tu es alignée avec ce que tu veux faire, avec le... Avec tes rêves, en fait, ce qui va se passer sera positif et t'apprendras beaucoup.

  • Speaker #0

    J'en profite pour te poser ma dernière question. Quel conseil tu donnerais à une personne qui voudrait se lancer, que ce soit pour voyager ou pour n'importe quoi d'autre, mais qui, justement, n'est pas suffisamment dans le lâcher-prise, n'ose pas, se met des blocages ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Moi, je dirais d'oser. Après, ça semble facile à dire, mais en fait, c'est ça. Et de ne plus réfléchir, finalement. De se dire, en fait... J'ai envie de faire ça et de se poser vraiment la question, est-ce que vraiment j'ai envie ? Et si oui, j'ose et j'y vais. Et je pense que si la peur est là, c'est que vraiment il y a un enjeu, il y a un truc à faire. Et c'est là que justement, ce serait bien de sauter le pas. Et en fait, pour justement voir... comment est cet inconnu ? Et en fait, très vite, il n'y aura plus de peur, il n'y aura plus de... Et peut-être un conseil aussi, ce serait de s'entourer, de poser des questions à des personnes qui l'ont déjà fait. Et se dire qu'en fait, on n'est jamais seul. Et je pense que ne serait-ce que poser une question à quelqu'un, avoir une petite discussion, ça peut déjà débloquer plein de choses. Et ouais, demander conseil et oser. Non mais franchement, c'est ça qui revient parce que je…

  • Speaker #0

    Déjà, oser poser des questions.

  • Speaker #1

    Mais voilà, c'est ça, carrément. Et oser faire ce qu'on ressent à l'intérieur. Et sans écouter les jugements, les peurs des autres. Et vraiment se dire, est-ce que vraiment j'en ai envie ? Et si oui, j'y vais. Et ensuite, peut-être que ce n'était pas ça. Mais au moins, oser, ça permettra de se dire, là, j'ai fait un pas, est-ce que je suis bien ? Est-ce que j'en ai toujours envie ? Et sinon, ce n'est pas grave. Au moins, on aura tenté.

  • Speaker #0

    Et il n'y a plus rien à regretter.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Moi, je pense que c'est ça. Si on a envie de le faire, si tu as envie de le faire, il faut le faire. Parce que sinon, ça va rester à l'intérieur. Il y aura toujours un moment où on va se dire... Ah, mais en fait, je voulais faire ça, je ne l'ai pas fait. J'aurais peut-être dû et comment ça aurait été, machin. Et c'est là qu'en fait, on retombe dans le passé et qu'on est embourbés dans une espèce de truc qui ne nous permet pas de lâcher prise et d'être dans le monde présent. Et se dire Bon, je voulais le faire, je l'ai fait trop bien ou ça ne m'a pas plu, mais en fait, je l'ai fait. Donc, c'est OK, en fait. Je passe à autre chose. Et là, je suis là et dans le monde présent et on est OK. Tu vois ce que je veux dire ? Oui, tout à fait. pour ne plus avoir un fil dans le passé, à se dire, j'aurais peut-être dû, ah bah zut, j'ai pas osé. Faut y aller, quoi. De toute façon, il n'y a pas... S'il n'y a pas un risque de mourir, on peut le faire, quoi. Tu vois ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis peut-être un peu plus cynique, il y a toujours un risque de mourir de toute façon. Bien sûr ! Qu'on meurt dans son lit ou qu'on meurt dans un truc. C'est vrai,

  • Speaker #1

    c'est vrai, complètement. Oui, c'est vrai. Et en plus, on ne sait jamais quand on va mourir. Donc, en fait... Et le fait aussi de reporter, de se dire je ferai ça l'année prochaine, je ferai ça dans deux ans Moi, ça m'angoisse toujours un peu quand j'entends ça, parce que je me dis en fait, on ne sait pas ce qui peut se passer Et en fait, il peut se passer mille choses. et mille choses qui pourraient nous empêcher de faire ce qu'on voulait faire à un instant T.

  • Speaker #0

    Avoir un accident, tomber malade...

  • Speaker #1

    Ou même des choses qui peuvent être positives, je ne sais pas... Trouver le travail de ses rêves, ou avoir un enfant, même des choses hyper positives, mais qui nous empêcheraient de faire ce qu'on voulait faire. Et moi, je pense que ça m'angoisse un peu parce que déjà, j'ai peur que ça m'arrive d'avoir un... qu'il se passe un truc qui me cloue, qui m'empêche de voyager. Même si c'est un truc hyper positif, le fait d'être empêchée de voyager et de faire ce tour de la planète, je serais déçue. Donc, le fait de reporter comme ça, il y a un truc qui me gêne. Et je me dis en fait, ose maintenant, quoi. Ou alors demain, mais pas après-demain, quoi. Vraiment, dès que tu peux. Dès que tu peux, fais-le. Et si c'est ce que tu devais faire, voilà. Ça va être fluide et tout va s'enchaîner, quoi. Donc, ose maintenant, quoi, en fait.

  • Speaker #0

    Je pense que ce sera le mot de la fin.

  • Speaker #1

    Ouais. ça me va bien. Et le maintenant, le moment présent, c'est quelque chose d'hyper important de nos jours.

  • Speaker #0

    C'est clair.

  • Speaker #1

    Et ouais, je pense qu'en Asie, cette notion de moment présent, ça va résonner beaucoup parce que moi, j'ai encore plein, plein de choses à apprendre aussi sur le moment présent. Et je pense que ça va être intéressant. Tu connais un peu l'Asie ?

  • Speaker #0

    Non, non, je ne connais pas du tout l'Asie. On en a beaucoup parlé. Mais moi, ce n'est pas forcément le pays qui m'attire. Enfin, qui, en fait, je déconnerais. C'est le pays, le continent. Moi, c'est la Mongolie que je connais.

  • Speaker #1

    Mongolie, oui. En Asie,

  • Speaker #0

    quand même. Mais ce n'est pas le côté indonésie et compagnie.

  • Speaker #1

    C'est vrai que tu es un peu à part. Je pense que c'est une planète à part entière.

  • Speaker #0

    Je te remercie de m'avoir rencontrée. On s'est rencontrées vraiment à l'improviste comme ça.

  • Speaker #1

    Mais il fallait que ça se passe comme ça.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est ce que je me suis dit. Il fallait qu'on se croise.

  • Speaker #1

    ouais mais c'est vrai que cette journée qu'on avait en commun parce que nos routes du coup se croisent complètement et on a eu la chance d'avoir ce jour là en commun et je pense qu'on a réussi à sauter sur l'occasion à oser maintenant mais voilà exactement mais alors qu'est-ce qu'elle est douée pour les on a mis en pratique ce qu'on a raconté donc c'est

  • Speaker #0

    merveilleux c'est ça et ben je te remercie et je te souhaite encore plein de beaux voyages plein de découvertes

  • Speaker #1

    Super, merci. Après, je pense que le... Bon, je suis relancée sur le thème du voyage, pardon. Mais je pense que le voyage, c'est aussi un état d'esprit. On peut aussi voyager en étant en France ou en étant...

  • Speaker #0

    Regarde, moi, je ne suis pas sortie des frontières, finalement.

  • Speaker #1

    De quel voyage ?

  • Speaker #0

    Et grave, mais rencontrer des gens, voir les lieux. Et à chaque fois que j'arrive dans un nouveau lieu, les gens ne comprennent pas pourquoi je dis ça. Je dis, mais qu'est-ce qu'on a un beau pays. Ils font, ouais, t'as vu, c'est beau la région. Non, le Les gens qui sont dans tous les paysages, la variété d'architecture, d'histoire. C'est un truc de dingue.

  • Speaker #1

    Non, c'est fou. C'est fou. Moi, j'ai la même réflexion et je me dis, en fait, on a un pays qui est riche en histoire et on a de tout, tu vois, la montagne, la mer, la campagne. C'est assez incroyable. Mais c'est ça aussi que je me dis. Là, j'ai envie d'aller le plus loin possible parce que j'ai de l'énergie, parce que j'ai de l'envie, parce que j'ai de la santé. Et je me dis un peu après, en fait, je ferai mon voyage en France. Tu seras vieille. Voilà, je serai vieille. Et là, je me sens encore jeune. Donc, merci en tout cas d'avoir répondu hyper rapidement comme ça.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Et c'était cool. Et je voulais faire un podcast impromptu, imprévu sur la route. Et je l'ai fait.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Pas déçu.

Description

Pour ce 12ème épisode de mon tour de France du podcast des rêveurs, j'ai rencontré :


MARINE!!!


En démarrant mon tour de France, j'avais une petite idée qui me trottait dans la tête: enregistrer un épisode imprévu avec une personne rencontrée sur ma route. La chance a voulu que ma route croise celle de Marine à Bordeaux; alors que je remontais vers la Bretagne, elle en descendait et nous avons pris le temps d'échanger autour d'un verre.


Marine a entamé un voyage incroyable il y a 5 ans. Le cap des trente ans passé, elle a répondu à l'appel de la route et a commencé son périple par l'Amérique Latine, qu'elle aime passionnément.

De la pyramide de Chichen Itza au Mexique au Macchu Picchu, en passant par la Colombie, Marine m'a raconté son voyage initiatique fait de danse, d'histoire et de rencontres.


Son fil conducteur: "qu'est-ce que la liberté?".

C'est la question qu'elle pose aux personnes qu'elle rencontre dans les cafés, les bus, les taxis... partout où la discussion s'engage!

Au jour où nous avons enregistré le podcast, elle cumulait déjà près de 300 réponses... de tous acabits.


Son récit passionnant nous emmène dans un voyage riche et dense, fait de rencontres avec l'autre, qui mènent toutes inexorablement à une rencontre avec soi!


Bonne écoute!


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A Nos Rêves, c'est un podcast qui va à la rencontre de personnes qui, frappées par un déclic, sont parties à la poursuite d'un de leurs rêves... mais pas que! ☝️


🤩C'est aussi un coaching pour booster ceux/celles qui le souhaitent sur le chemin vers leurs rêves.


🤝C'est enfin et surtout une communauté de rêveurs qui se retrouvent une fois par mois dans plusieurs villes de l'Oise pour s'entraider et se connecter.

La participation est gratuite: il suffit d'avoir un rêve, de souhaiter recevoir de l'aide pour le réaliser et en donner pour permettre aux autres de réaliser leur propre rêve.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'AnnoRêves, le podcast des gens qui ont réalisé leurs rêves et qui nous racontent comment et pourquoi ils l'ont fait. Je suis Julie Simoniti, coach en réalisation de rêves. Et cet été, je me suis lancé le défi de réaliser moi aussi un de mes rêves, celui de faire un road trip autour de la France pour aller enregistrer des podcasts avec les personnes que j'avais rencontrées sur les réseaux sociaux dans ma démarche. Je suis partie sans voiture et sans argent pendant deux semaines. Et j'ai eu la chance de rencontrer 14 personnes inspirantes sur mon chemin, dont je vais partager avec vous les témoignages. Épisode 12, Marine à Bordeaux. Est-ce qu'on pourrait juste faire une présentation de qui tu es et du rêve que tu réalises ?

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Je suis rédactrice exploratrice. Je suis Marine et je voyage. Je suis partie en voyage il y a bientôt 5 ans, fin 2019. Et en fait, mon rêve, c'est de faire le tour de la planète. Je dis planète parce qu'en fait, tour du monde, je sais que je n'irai pas partout dans le monde. Donc en fait, je dis plutôt planète, je voudrais faire un tour de la circonférence. D'accord. C'est ça mon but. Et je suis partie pour un an à la base. Et je pensais reprendre ma vie d'avant. C'était vraiment une parenthèse d'un an pour faire ce tour. Et finalement, il y a eu le Covid. Le Covid, je n'ai pas entendu parler. Je l'ai vécu aussi d'assez loin parce que je ne suis pas rentrée en France. Ça faisait seulement 3-4 mois que je voyageais. Il était hors de question pour moi de rentrer. Je suis restée là où j'étais. J'étais en Colombie. Je suis restée là-bas. Je pensais que ça allait durer quelques mois, comme tout le monde. Et finalement, non, ça a duré plus longtemps. Et en fait, après, je suis restée en Colombie parce que j'ai adoré la Colombie, parce que j'ai appris à danser la salsa. Et finalement, je suis restée deux ans en Colombie. Donc, le voyage s'est étendu. Et au fur et à mesure, en fait, à chaque fois, ça s'allongeait. Et donc, j'ai passé en tout cinq ans en Amérique latine. donc Amérique centrale, Amérique du Sud. Je suis rentrée récemment en France et j'ai toujours cette envie de faire le tour de la planète. Donc du coup, je pars a priori vers l'Océanie, Nouvelle-Zélande, Australie, et ensuite j'aimerais remonter en Asie du Sud-Est jusqu'en Inde. J'aimerais beaucoup y aller et j'aimerais bien aussi voir les pyramides d'Egypte. Voilà. Et donc, mon point final, ce serait devant les pyramides d'Egypte. En fait, j'ai commencé au Mexique sans savoir d'ailleurs qu'il y avait une des merveilles du monde là-bas.

  • Speaker #0

    Qui est ?

  • Speaker #1

    Qui est Chichen Itza, une pyramide dont je n'avais pas connaissance. C'est en arrivant au Mexique. Dans le dortoir, j'entends des gens parler de merveilles du monde, pyramides, machins, diarhons. Et donc, c'était à une heure de là où j'étais. Donc voilà, c'est drôle d'avoir commencé devant des pyramides au Mexique et de vouloir finir devant des pyramides en Égypte. J'ai toujours été fascinée par l'histoire et par les pyramides, notamment en Égypte, depuis que je suis toute petite. Et en fait, je pense que ce tour de la planète, c'est un rêve de petite fille. Et cette envie de voyager, je l'ai depuis très longtemps. En fait, c'est toujours resté. Et c'était vraiment quelque chose d'hyper profond et quelque chose qu'il fallait que je fasse, sans vraiment comprendre pourquoi.

  • Speaker #0

    Et donc, tu ne sais pas d'où ça te vient.

  • Speaker #1

    Et donc, en fait, j'ai compris après être partie, parce que pendant le voyage, j'ai eu des expériences spirituelles, des choses qui m'ont sorti de ma zone de confort, qui m'ont permis de lâcher prise et de comprendre. des choses sur ce qui m'anime et en fait j'ai pu me connecter à ma petite fille intérieure, notamment grâce à la danse, c'était une thérapie formidable. Et en fait j'ai compris que c'est ma petite fille qui veut voyager, c'est un rêve de petite fille. Et en fait l'adulte que je suis accompagne ma petite fille intérieure, donc voilà on fait équipe en fait toutes les deux. Et en fait, j'ai pu faire ça qu'à 30 ans parce qu'il fallait quand même une adulte pour aller avec la petite fille. Donc en fait, c'est quand j'ai eu 30 ans où je me suis dit là, c'est maintenant Là, en fait, tu es assez adulte pour partir et tu es encore assez proche aussi de l'enfant, de l'adolescence pour pouvoir vivre ce rêve. Donc en fait, j'ai vraiment l'impression que c'est la petite fille qui me guide. Et qui me dit, là encore, cinq ans après, je veux continuer. On s'est dit qu'on allait faire le tour, on va faire le tour. Et l'adulte, elle est OK, même si je sens que j'ai aussi cette envie de me stabiliser, de me poser je ne sais pas où, mais j'ai aussi cette envie d'être un peu plus stable. Mais je me dis, ça sera après avoir fait le tour. Parce que sinon, je sentirais qu'il me manque quelque chose. Et le fil conducteur de mon voyage, c'est la liberté. Je demande aux gens que je croise, quand je sens que l'occasion se présente, je demande ce que c'est pour eux, ou ce que ça serait pour eux, la liberté. Un peu avant de partir en voyage, je m'étais dit, bon, ok, je vais voyager, mais je voudrais qu'il y ait un truc, quand même, qu'il y ait un espèce de fil rouge. Et très naturellement, il y a la liberté qui est venue comme ça. Je me suis dit, tiens, en fait, voilà, ce sera la liberté. Et du coup, je pose cette question-là.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce que tu as comme réponse ?

  • Speaker #1

    Alors là, j'ai presque 300 réponses. Je crois que je suis à 297. Il y en a quelques-unes pour en avoir 300. Et j'écris tout. Donc du coup, j'ai des réponses. Là, j'ai voyagé du Mexique à l'Argentine, à Ausha. Donc j'ai demandé en Amérique centrale, en Amérique du Sud, sur mon chemin. Et j'ai des réponses tellement différentes. Et souvent des réponses très spontanées. Ça, ça me fascine et je pense que c'est la chose la plus surprenante de cette étude, entre guillemets, on va dire. C'est qu'en fait, j'ai demandé aussi à des Européens que j'ai croisés en voyage. Et là, on sent que la réponse est beaucoup plus sérieuse et il faut du temps pour répondre. Voilà, réfléchir, quelque chose de très… scolaire entre guillemets de la vue que là si tu me posais la question je serais pas quoi répondre voilà en fait c'est très européen et en amérique latine les gens me répondent du tac au tac et sur un sujet qui en plus un peu complexe tu vois c'est quand même très large la liberté est en fait ils répondent comme s'ils avaient réfléchi à la question avant et à des exemples de réponse comme ça qu'ils viennent ouais je me souviens d'un d'un papy qui avait 96 ans, c'est le plus vieux que j'ai interrogé, un cubain. Et à Cuba, c'est beaucoup le système de dormir chez l'habitant, il y a une espèce de réseau d'habitants qui héberge les touristes. En fait, on était devant sa maison, une espèce de terrasse, dans un rocking chair, et il me dit la liberté, c'est vivre sans pression Juste ça. Des fois, c'est très court. Mais ça, ça m'a impactée dans le sens où... En plus, le papy, il avait une énergie incroyable. Il ne pouvait plus marcher, mais il dégageait un truc tellement fort. Et en fait, j'ai réfléchi après. C'est vrai que la pression, un peu comme la peur, elle est partout. Et moi, ça m'a parlé parce que je sentais que je me mettais la pression, déjà à moi-même, ensuite à la pression de la famille, la pression de la société, la pression des amis, la pression du peuple aussi, la pression politique complètement. Et en fait, pour moi, tout peut être source de pression. Et donc, ce papy m'a dit que la liberté, ce serait de ne plus avoir ce type de pression-là. J'y ai réfléchi longtemps après et encore aujourd'hui, ça me questionne ce qu'il m'a dit. J'ai trouvé ça tellement court, mais tellement impactant. Et les réponses que j'ai des gens, ça me fait réfléchir moi-même sur ce que je pense être la liberté. Et du coup, ce moment-là, c'est vrai que ça a fait évoluer ma définition de la liberté. Et pendant longtemps... J'ai pensé que la liberté c'était de vivre sans pression et sans peur. Bon là c'est encore un peu évolué, mais c'est resté quand même. Tu vois, ça c'était en 2020, ça fait 4 ans, et c'est resté vraiment... Dans mon esprit.

  • Speaker #0

    Tu me dis que c'est ta petite fille qui te pousse à partir en voyage et qui est partie à 30 ans. Est-ce qu'il y a un élément qui a été déclencheur, qui t'a fait dire c'est maintenant et pas plus tard ?

  • Speaker #1

    Je pense que justement, c'est les 30 ans.

  • Speaker #0

    C'est le cap, en fait. Oui,

  • Speaker #1

    je pense. Et en fait, j'avais une vie qui me convenait, j'avais un travail que j'aimais bien. Bon, ça faisait 4 ans, donc je sentais que je voulais... faire autre chose, mais le travail me convenait. C'était près de chez moi, j'allais en vélo, j'avais un appartement, plein d'amis à Lille. Donc franchement, ma vie me convenait. Ce n'est pas un départ en voyage où je plaque tout parce que la vie ne me convient plus et je veux quelque chose de nouveau. Non, c'était plus, bon, là je vais avoir 30 ans et je pense que le rêve que j'avais et que je suis en train de réaliser... Je voulais le faire en étant quand même encore jeune. Et je me suis dit, bon, là, j'ai 30 ans. C'était un peu une espèce de carrefour où soit je m'établissais dans la vie d'adulte, je me posais, je restais là où j'étais, soit je partais comme j'en avais toujours eu envie. Et je me suis dit, tiens, 30 ans, pour moi, c'est le bon moment.

  • Speaker #0

    Et si tu n'étais pas partie et que tu t'étais établie ? Si tu avais fondé une famille, acheté une maison, tu l'aurais regretté toute ta vie de toute façon.

  • Speaker #1

    Je pense. Après, je ne peux pas savoir comment ça se serait passé, mais je sens à l'intérieur de moi que je serais restée avec ce rêve-là à l'intérieur de moi. Je me serais dit, zut, j'aurais peut-être dû partir. Je sens que même si j'avais été heureuse en étant... En restant au même endroit, en fondant une famille et tout. Je pense que même en étant hyper heureuse, j'aurais ressenti ce truc à l'intérieur de moi. Je me serais dit, je ne l'ai pas fait. Je n'ai pas écouté.

  • Speaker #0

    Et puis, tu aurais fait une crise de la quarantaine.

  • Speaker #1

    Tu serais forcée. Tu sais que je me vois comme ça. Ça paraît un peu fou. Mais je me dis, en fait, c'était soit je le fais à 30 ans, soit je fête un plomb à 50 ans. Mais bon, là, peut-être que j'aurai une famille, peut-être que je serai beaucoup plus stable et que ce sera quand même un peu plus compliqué. Donc, en fait, je me suis dit, fais-le maintenant pour ne pas regretter après et pour ne pas compliquer les choses si vraiment tu as envie de le faire. C'est pour ça qu'en fait, je reste avec cette idée-là parce que là, clairement, j'ai fait, on va dire, la moitié du tour. Pour moi, c'est la moitié du rêve. Donc, il reste cette moitié. Qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je l'oublie ? Est-ce que j'abandonne du coup ? ce challenge-là ou est-ce que je continue ? Et en fait, il n'y a rien qui m'empêche de continuer.

  • Speaker #0

    Ou qui te pousse à t'arrêter.

  • Speaker #1

    Ou qui me pousse à m'arrêter. Et en fait, je pense que c'est tellement fort à l'intérieur de moi que rien ne peut m'arrêter. Et qu'en fait, après, il y a plein de choses qui pourraient m'arrêter. Je pourrais me dire, là, par exemple, je viens d'arriver à Bordeaux, je trouve que la ville est sympa. Je me dis, tiens, voilà, en fait, je peux me poser. Je peux, même en bossant en ligne, je peux être dans un endroit sans forcément retourner dans un bureau, mais me poser quelque part.

  • Speaker #0

    Parce que du coup, tu travailles en ligne là actuellement. Oui. En même temps que tu voyages,

  • Speaker #1

    tu rédiges, tu es rédactrice de quoi ? Je suis rédactrice web. Alors là, je voyage beaucoup plus que je ne travaille. Et en fait, l'idée là, c'est de profiter de l'été pour me retrouver des clients, pour refaire mon site, et en fait, pour rédiger. dans le domaine du voyage. Quand j'ai commencé à rédiger, j'écrivais sur tous les sujets qu'on me demandait. Et là, j'ai décidé d'aligner un peu ma vie perso et ma vie pro et d'écrire pour des agences de voyage, créer du contenu pour leur blog. Donc voilà, c'est un travail de... de retravailler l'offre, de vraiment cibler les clients dans le domaine du voyage et d'écrire aussi sur mon voyage. Parce qu'en fait, paradoxalement, j'écris pour des clients, mais je n'ai pas écrit sur le voyage que j'ai vécu pendant cinq ans, sur la moitié du voyage, on va dire. Et donc là, j'ai l'envie de produire du contenu écrit, du contenu en ligne pour raconter mon voyage, ce qui pourra servir. de contenu professionnel pour montrer comment je rédige. C'est un peu le lien entre la sphère perso et la sphère pro. Là, ça se rejoint. C'est le truc qui m'anime. et pour j'espère inspirer des gens qui voudraient partir et un peu casser cette barrière de la peur casser ce truc de l'inconnu et dire j'y vais parfaite transition pour ma question et

  • Speaker #0

    justement avant de partir pour ton voyage fin 2019 est-ce que tu avais des peurs ?

  • Speaker #1

    oui je pense que c'était la peur de l'inconnu

  • Speaker #0

    Que tu imagines être comment l'inconnu ? Pour qu'il te fasse peur ?

  • Speaker #1

    En fait, je n'arrivais pas à l'imaginer. Je n'arrivais pas du tout à me projeter de l'autre côté de l'Atlantique et à me dire, mais comment c'est au Mexique ? Est-ce que là-bas, il y a des endroits pour dormir ? Est-ce que je vais trouver facilement ? En fait, c'était un monde qui m'était complètement inconnu. Parce que j'avais voyagé, mais pas de cette façon-là. Pas avec un sac à dos et en auberge jeunesse. C'était... J'ai vécu à l'étranger, je suis partie en voyage, entre guillemets en vacances, où c'était organisé, tout était planifié. C'est la première fois que je partais sans me prévoir. Et donc, je me suis dit, mais comment ça va se passer ? En fait, je n'arrivais pas à m'imaginer. Et donc, c'était un peu cette peur-là de ne pas pouvoir planifier. De ne pas savoir...

  • Speaker #0

    C'est de l'inconnu, mais l'imprévu aussi.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, c'est ça. Peut-être cette peur-là de me jeter dans l'imprévu et l'inconnu. Et c'est drôle parce qu'en fait, dès que je suis arrivée au Mexique, dans une auberge, je me suis dit, OK, en fait, là, ça va, je visualise, je peux m'imaginer. Et là, je peux commencer à me projeter et justement à ne plus avoir cette peur de l'inconnu. Parce que là, maintenant, je... Je commence à connaître et je piche le truc et en fait, ça va. Je vais me laisser aller. Alors, je ne dis pas que c'était facile au début, mais franchement, ça s'est fait relativement naturellement.

  • Speaker #0

    Quand c'est devenu concret, finalement, c'était palpable et c'était facile à gérer.

  • Speaker #1

    Complètement. En fait, ça s'est hyper bien déroulé. J'ai rencontré plein de monde sur la route. J'ai fait plein de rencontres et en fait, c'était tout le temps facile de trouver un logement, de prendre le bus. Franchement, je pense que je n'ai eu aucune galère, en tout cas pas de grosse galère pendant le voyage parce que tout m'a paru tellement facile qu'en fait, ça a roulé de manière tellement naturelle.

  • Speaker #0

    Et alors sur tout ton, bon ça fait deux ans mais quand même, sur tout le temps que tu as passé en Amérique du Sud, quel est le plus beau souvenir que tu gardes ?

  • Speaker #1

    Pas facile comme question.

  • Speaker #0

    Oui, je sais.

  • Speaker #1

    Tu vois, là tout de suite, je pense quand même au Machu Picchu, qui est un endroit qui est devenu très touristique, mais un endroit qui est historiquement assez incroyable. Et en fait, au Machu Picchu, tu as une espèce de montagne sur laquelle tu peux grimper. En fait, on se retrouve, je ne sais pas si tu es allée, mais on se retrouve en fait avec la vue sur le village du Machu Picchu. Et là, en fait, arrivé en haut, après une heure de montée assez compliquée, tout était nuageux. En fait, on ne voyait rien du tout. On ne voyait que les nuages. Et en fait, je suis restée trois heures en haut. Et très rapidement, ça s'est éclairci. Là, tu voyais les nuages bouger au-dessus du Machu Picchu. Ça a été assez magique. Et au bout de trois quarts d'heure, une heure, là, on voyait tout. Il n'y avait plus un nuage.

  • Speaker #0

    C'est ce fameux plan-là ?

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Tout le monde prend la même photo. Tout à fait. Mais c'est incroyable.

  • Speaker #0

    C'est un pote qui est allé. C'est vrai que j'ai interviewé aussi, fin juin, Romain, qui est un voyageur. Il a créé une entreprise de conseil en voyage pour pouvoir voyager plus.

  • Speaker #1

    C'est pareil,

  • Speaker #0

    il a la même photo. profite, c'est tout le monde avec le Machu Picchu derrière.

  • Speaker #1

    Mais ouais, et en fait, tu vois, c'est vrai que c'est très touristique et c'est un peu la même photo à chaque fois, mais au-delà de la photo, il y a le moment qu'on vit là-bas et le moment que j'ai vécu, pour pouvoir rester trois heures là-bas. Parce que c'est vrai que les gens montent, prennent la photo et redescendent. Mais j'ai eu la chance de rester trois heures perchées là, en haut de la montagne, et de voir ces nuages là. partir et la vue s'éclaircir et voilà j'ai médité un peu je suis resté là juste à regarder en fait à ne rien faire et juste regarder me dire mais en fait et conscientiser le fait que j'étais au Machu Picchu quoi et en fait je me suis dit tu en as tellement rêvé que là en fait là tu y es quoi donc en fait pousse ton temps et prends conscience que tu es là quoi Parce que j'ai aussi l'impression que des fois, on va tellement vite qu'on ne se rend même plus compte de ce qu'on fait et que parfois, on en rêve depuis des années et que là, on y est. Je me dis, en fait, profitons-en.

  • Speaker #0

    Et que ce n'est pas juste une ligne de plus à faire sur ta tournée de liste et que tu coches et que tu pars.

  • Speaker #1

    Ah oui, non, pas du tout. Et pour moi, le Machu Picchu, c'était un moment magique. Et le fait d'y aller aussi à pied parce qu'il y a un trek. Tu peux y aller soit en train, soit très rapidement. soit en trek en fait à pied et donc ça a été 4 jours de marche toi aussi le fait de te dire bon voilà je suis en train de marcher pour arriver au Machu Picchu quoi déjà là la conscience se met en route et tu te dis bon là c'est assez fou je vais en profiter quoi c'est un peu ce dont on parlait tout à l'heure sur le fait de ralentir quand t'es en voyage c'est ça qui te permet d'apprécier au mieux l'expérience complètement c'est pas aller d'un point A à un point B c'est le cheminement complètement et le chemin est beau en fait On le dit, ça fait un peu cliché, mais en fait, je suis convaincue et je pense que le chemin est beau et le fait de profiter du chemin, c'est magique. Et c'est là que tu es vraiment présent dans ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Et ça m'évoque un truc aussi qui est un espèce de phénomène, je ne sais pas si tu fais ça aussi, mais c'est sur les jeunes générations qui ont la vingtaine qui regardent les séries en x2, qui écoutent leur... les podcasts ou les vocaux en x2 et tout ça, et qu'ils sont tout le temps en accéléré parce qu'il y a trop de choses à faire. C'est un peu la peur de rater un truc. Et du coup, ils sont tout le temps en accéléré et qu'ils ne prennent plus le temps d'apprécier ce qu'ils sont en train de vivre. Et c'est une forme de... Je suis tombée sur une vidéo d'un mec sur Instagram. Je me demande si ce n'est pas Major Movement, tu sais, le kiné, là, avec ses bretelles.

  • Speaker #1

    Et qui disait,

  • Speaker #0

    mais ralentissez. Juste prenez le temps parce que vous êtes en train d'entraîner votre cerveau. à être accro à la vitesse et à toujours plus de stimulation. Et c'est juste une façon de fermer la porte au bonheur. C'est le fait d'accélérer qui t'empêche d'apprécier l'instant.

  • Speaker #1

    Complètement. Et on n'est plus là. On veut déjà arriver le plus vite possible à l'instant suivant sans profiter de l'instant présent. Et non, écouter en fois deux les messages, c'est un truc qui m'angoisse et ça m'énerve presque. Je me dis que ce n'est pas possible. on n'a pas le temps d'écouter un message on est arrivé où ? et non ça m'énerve, je pense que c'est un sujet hyper d'actualité on veut tout faire rapidement et en fait c'est une question de choix aussi et on disait la liberté c'est de choisir c'est une question de se dire là même si le message va durer 5 minutes et bien je prends les 5 minutes et

  • Speaker #0

    Au risque que le message ne soit pas forcément intéressant et que tu aies perdu tes 5 minutes. Oui,

  • Speaker #1

    au moins, tu aurais été là. Et c'est hyper important. Et au mieux, le message est hyper intéressant. Et en fait, il fallait écouter en prenant son temps. Je ne dis pas que j'ai déjà fait un fois deux pour écouter le message de mon père.

  • Speaker #0

    Sacrilège.

  • Speaker #1

    J'espère qu'il ne m'écoutera pas. Parce qu'il est très long et il se répète beaucoup. Mais bon. Mais sinon, c'est un truc que je ne fais pas. et que j'espère qu'on va arrêter de faire, parce que pour moi, c'est terrible, et c'est presque contre-productif. À vouloir aller vite, on n'entend presque même plus, c'est plus compréhensible, on ne sait même plus ce qu'on fait, et pour moi, on perd du sens. En voulant prendre de la vitesse, on perd une dose de sens. Je pense qu'il faut remettre du sens dans tout ce qu'on fait. Je dis on parce que, moi aussi,

  • Speaker #0

    je pense que...

  • Speaker #1

    ça manque de sens et par exemple le rythme de voyage qui est rapide je trouve que ça perd du sens parce que c'est vraiment d'aller d'un paysage à un autre et on perd le sens de toutes les rencontres qu'on aurait pu faire entre les deux de tous les moments qu'on aurait pu vivre entre les deux et c'est plutôt une course et je repense à un autre moment de mon voyage qui a été hyper fort où j'ai pleuré de joie. C'était vraiment hyper intense quand j'ai vu le Pacifique pour la première fois. Et il se trouve que c'était jour pour jour, un an après, que je me sois dit Cette année, je pars en tour du monde. C'était en fait le 2 janvier 2019. Je m'étais dit… J'avais toute l'année, donc je n'ai pas pris mon faux de risque. Mais… Il se trouve que je faisais un jeûne à l'époque et du coup, on parlait de temps. C'est très drôle de parler de ce sujet-là parce qu'en fait, comme je jeûnais, je ne devais pas cuisiner, je ne devais pas manger, pas faire les courses. Donc, je me suis retrouvée avec une quantité de temps. Et je ne savais presque pas quoi faire. Donc, j'ai commencé à regarder un peu des vidéos de voyage. Et là, j'étais hyper emballée. Et avec des années de volonté de partir, je me suis dit, mais en fait, cette année-là, je pars. Donc, c'est là qu'avait commencé l'idée de tour de la planète. Et un an après, du coup, le 2 janvier 2020, je me suis retrouvée devant le Pacifique. Et là, je me suis dit, purée, mais j'y suis. Et un peu la même idée que devant le Machu Picchu, je me suis dit, en fait, il y a un an, j'en rêvais sur mon canapé. Et là, je suis là. Et le Pacifique que je n'avais jamais vu, ça m'a donné une force et une émotion hyper forte. Et ce moment, je m'en souviendrai toujours. Pour moi, le 2 janvier, maintenant, c'est un peu une date...

  • Speaker #0

    Pour moi aussi, puisque c'est mon anniversaire.

  • Speaker #1

    C'est très drôle. Je penserais à toi en même temps.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    C'est très drôle. Mais tu vois, c'est un peu ma date symbolique où je me dis, en fait, j'avais un rêve. Un grand rêve, on va dire, parce que j'en ai d'autres. Mais j'avais un grand rêve, je l'ai fait et je suis en train de le faire.

  • Speaker #0

    Et justement, par rapport au fait que tu as pris cette décision le 2 janvier 2019, tu l'as vécu le 2 janvier 2020, et sur le cheminement, est-ce que tout s'est passé comme tu l'espérais à cette première date-là ? Est-ce qu'en fait, le fait que ça devienne concret, ça a complètement changé l'idée de ce que tu voulais faire ? Ce que tu imaginais ?

  • Speaker #1

    En fait, je pense que c'était tellement inconnu que je n'imaginais pas trop comment je voulais que ça se passe.

  • Speaker #0

    Donc, tu n'espérais rien ?

  • Speaker #1

    Non, je ne pense pas, en fait. Et à partir du moment où j'ai décidé que j'allais partir avant la fin de l'année, tout s'est enchaîné de manière hyper fluide et j'ai pu quitter mon boulot. Voilà, de manière anticipée. J'ai prévenu avant, j'ai été remplacée. Ça s'est très bien fait. Et c'est drôle parce qu'en fait, quelques mois avant de partir, j'ai rencontré beaucoup de Latinos. Je savais que je partais au Mexique, en Amérique latine. C'était ce continent-là principalement que je voulais explorer. Et en fait, je me suis immergée dans la culture latine un peu avant de partir. J'ai recommencé à parler espagnol. Et donc, c'est là que je me suis dit, en fait, je suis sur le bon chemin. parce que tout me montre que c'est là-bas que je dois aller.

  • Speaker #0

    En fait, dès que tu as mis ton intention de faire ce projet-là, comme par hasard, tout s'est aligné.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est toujours comme ça que ça se passe. Et c'est très drôle parce qu'en fait, depuis toute petite, je rêve d'Amérique latine. Et tu vois, comme c'est un tour de la planète, j'ai prévu d'aller en Océanie, en Asie ensuite. On m'avait dit, mais pourquoi tu ne commences pas par l'Asie et comme ça, tu pourras terminer par ce qui te passionne le plus, l'Amérique latine. Je me suis dit non, non, non, là, moi, je veux commencer par ça. Enfin, voilà, je sais que mon chemin, c'est dans ce sens-là. Et l'Asie, j'étais un peu moins attirée, franchement, beaucoup moins. Et là, tu vois, maintenant que l'Amérique latine, je connais, alors j'ai encore plein de choses à explorer, mais j'ai le sentiment que je connais bien, j'y ai vécu, j'y ai dansé. Et là, en fait, je sens... une attraction pour l'Asie, c'est beaucoup plus fort. Et là, ça m'appelle, en fait. Et ça se fait de manière très fluide.

  • Speaker #0

    Quelle image ou quelle sensation tu mettais sur l'Amérique latine avant d'y aller pour être plus attirée par ça ? Parce que, par exemple, moi, si on parle d'Asie, je pense à spiritualité.

  • Speaker #1

    Voilà. Et en fait, je crois que c'est ça. Et je l'ai compris là, récemment, en fait. Pour moi, l'Asie, c'est la spiritualité, c'est un côté... C'est beaucoup d'énergie, on va dire, féminine, dans le sens où on regarde à l'intérieur de soi, tu vois, c'est posé. Et en fait, je n'étais pas trop connectée à cette énergie féminine à l'intérieur de moi et de manière générale. J'étais beaucoup plus dans l'énergie masculine.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu mettais ça sur l'Amérique latine ?

  • Speaker #1

    Pour moi, maintenant que je la connais, l'Amérique latine, c'est une terre de drame. C'est une terre... L'histoire est quand même... très compliquée, assez sanglante, avec la domination des colons, des compagnols, portugaises. Et en fait, il y a eu beaucoup de guerres, on a tué une quantité d'indigènes. Après, c'est un peu partout dans le monde, mais je pense qu'en Amérique latine, il y a une histoire dramatique. Et en fait, on a voulu couper les racines de ce continent pour en créer un nouveau. Je me souviens, un guide au Guatemala m'a dit, c'était un descendant de Maya, et il m'a dit qu'ils ont voulu couper l'arbre, mais les racines sont encore là. Et en fait, c'est vrai qu'il y a eu la volonté de couper toute une culture, et en fait, c'est resté. Il y a encore quelques communautés indigènes, il y a encore des dialectes, ça parle encore maya là-bas. Et pour moi, c'est aussi la musique, c'est la danse, c'est aussi très festif, je parle beaucoup. de drames et c'est aussi une terre où justement pour surmonter tous ces événements dramatiques ont été vécus et ben ils dansent ils écoutent de la musique et c'est leur forme de liberté en fait tu vois pour et ils sont très joyeux là bas ils sont ils sont très solidaires parce qu'en fait c'est pour passer à autre chose quoi tu vois pour et donc je pense que c'est une terre qui est très présentant ce et qui est plus à l'image de mon enfant intérieur, qui a envie de danser, qui a envie d'être joyeuse et qui a connu aussi des choses pas faciles. Je pense que l'Amérique latine est plus à l'image de mon enfant intérieur et l'Asie plus à l'image de la femme que je suis et que j'ai envie de devenir. C'est comme ça que je me représente. C'est très personnel du coup, bien sûr. Mais je me suis dit que le voyage avait ce sens-là, peut-être pas par hasard. Et c'est en Amérique latine que j'ai découvert aussi la spiritualité. Alors de manière… Enfin voilà, c'était pas une… Enfin de manière, comment dire, de manière… À petite dose, quoi, tu vois, j'ai découvert. Et je pense que l'Asie, ce sera vraiment… Il y a vraiment une immersion dans la spiritualité, dans… Ouais. Et là, je sens que j'ai envie d'aller en Asie, alors qu'avant, pas tant. Et c'est encore une fois là que je me dis, bon, ça va, je dois être sur le bon chemin parce qu'en fait, j'ai envie d'aller là-bas.

  • Speaker #0

    Et puis, chacun son rythme et chacun son progression.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et on parlait de rythme tout à l'heure. Tu vois, j'étais partie pour un an. Là, ça fait déjà cinq ans. J'ai fait la moitié. Alors, je ne pense pas à revoyager encore cinq ans. Mais voilà, encore un ou deux ans. Et en fait, au final… Ça aurait été beaucoup plus long que le rythme de départ. Et c'était encore mieux que ce que j'avais imaginé. Et je n'aurais pas pu imaginer tout ça. Je n'aurais pas pu me dire, je pars 7 ans en voyage, salut. En fait, ça s'est passé comme ça de manière progressive. Parce que j'ai dit, je pars un an. Parce qu'en fait, je pense qu'au-delà d'un an, je ne pouvais pas trop me projeter et pas dire...

  • Speaker #0

    C'est déjà énorme en plus de se dire je mets un an de ma vie entre guillemets entre parenthèses pour aller faire autre chose que le schéma classique.

  • Speaker #1

    Oui, ça paraissait déjà un peu fou à la base. Et là finalement, mon entourage s'est habitué. Progressivement, elle se promène. Et elle fait sa vie, elle fait son chemin. Et les gens sont vachement dans le soutien. Et c'est une chance aussi parce que je sens que... Oui, comme soutien, ça fait du bien. Parce que comme je fais ça toute seule, en plus, c'est agréable de se dire mes amis, ma famille, ils comprennent en fait. Ou acceptent en tout cas. Parce que je pense qu'on ne comprend pas forcément les chemins de vie là qui sont vraiment en dehors des sentiers battus. Mais en tout cas, c'est accepté. Je me dis que c'est le principal. Et l'essentiel, c'est que les gens acceptent. Et si on ne se comprend pas, c'est OK. chacun son chemin. Tout à fait,

  • Speaker #0

    je pense qu'il y a des chemins de vie que tu comprends pas non plus et sont pour autant les jugés.

  • Speaker #1

    Oui c'est ça.

  • Speaker #0

    Et alors par rapport au parcours que tu imaginais au début ou aux attentes que tu peux avoir, est-ce qu'il y a des trucs qui ont planté ?

  • Speaker #1

    Non. La façon dont je pensais voyager au début, c'était d'une traite. Je pensais vraiment faire un tour de la planète en une seule fois, en un an. Et là, je suis revenue en France, c'est la troisième fois. Donc, c'est un parcours qui n'est pas en ligne droite, mais c'est plus, je suis mes envies. Donc, ce n'est pas une ligne droite. Je l'avais imaginé comme ça, mais... mais ça ne l'est pas. Et c'est super en fait, parce que du coup, le temps s'élargit, on va dire, et donc forcément... Je suis rentrée un peu en France pour revoir les gens, tu vois, je suis repartie. Donc voilà, c'est un peu des allers-retours, on va dire. C'est la seule chose à laquelle je pense qui ne s'est pas déroulée comme je l'avais sous au moins pensé. Sinon, après, je n'aurais jamais pensé travailler en ligne. Ça s'est fait en fait pendant le voyage parce que je pensais partir un an. seulement en voyageant. Mais comme ça s'est étendu en termes de temps, il a fallu que j'aie une ressource. Je me suis dit qu'un autre de mes rêves, ce serait de travailler en ligne. Je ne l'avais pas imaginé au départ. Ça s'est fait en route. C'est encore en processus. Travailler et voyager, je trouve que ce n'est vraiment pas évident. Je ne sais pas si c'est dans le sujet de notre épisode d'aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Il y a tellement de sujets dans l'épisode.

  • Speaker #1

    Oui, carrément. Il n'y a plus de limite. Mais je trouve qu'on vend un peu le voyage en travaillant ou le travail en voyageant. C'est un peu surcoté. Et on dit, voilà, c'est facile, il suffit de faire ça. En fait, je trouve que ça se travaille vraiment. Du coup,

  • Speaker #0

    tu arrives à te mettre… Je ne suis pas un emploi du temps hebdomadaire.

  • Speaker #1

    Alors moi, je n'y arrive pas parce que déjà, la discipline, ce n'est vraiment pas mon truc. Et je pense qu'il faut vraiment se connaître pour se dire, bon, moi, je suis plus productive le matin ou l'après-midi ou la nuit. Et vraiment, en fait, s'écouter pour pouvoir y arriver. Parce que si tu n'as pas de contraintes horaires, il n'y a que toi qui peux dire, bon, allez, là, je m'y mets et là, je bosse. Et en fait… Si tu ne t'écoutes pas pour savoir à quel moment c'est le mieux pour toi de travailler, ça ne marche pas, je pense. Tu luttes, tu luttes, tu luttes, et en fait, ce n'est pas productif. Donc, je pense que c'est une écoute de soi et une discipline assez forte. Et j'avoue que jusqu'à maintenant, je suis toujours beaucoup plus tentée de voyager, de rencontrer des gens, de boire des cafés. que de travailler. Mais bon, c'est tout. C'était le moment pour moi de voyager, de vraiment vivre, en fait. Et là, je sens que ça commence à s'aligner entre le voyage qui est plus la vie perso et la vie pro. Ça s'aligne de sorte que vraiment, ça m'anime et vraiment, j'ai envie. Et là, je sens que j'ai envie de travailler. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Mais encore une fois, tu vois, en mettant du sens dans ce que je fais, là, j'ai envie, ça m'anime et là, je travaille avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    C'est un équilibre subtil à trouver finalement.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Et alors, à contrario de ton parcours, de quoi tu es la plus fière ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que je suis fière d'aller jusqu'au bout de ce rêve. et plusieurs fois on m'a dit mais tu as toujours envie de partir tu as encore ce truc là qui t'anime et en fait oui et je pense que si je peux continuer à vivre ce rêve c'est parce que je m'écoute moi et et et même si c'est en fait hyper en marge de la société parce que bon De nos jours, c'est quand même beaucoup des chemins de vie classiques, avec un boulot physique, même si évidemment, on est en train de casser un peu tous les codes. Mais ma vie est clairement en marge de la société, en tout cas de la majorité des gens. Donc en fait, j'aurais pu tomber dix fois dans le piège, entre guillemets, de me dire, bon, là, en fait, c'est bon, là, j'ai 34 ans, il est temps de me poser, entre guillemets, tu vois, j'aurais pu tomber là-dedans. Et non, en fait. Je me dis, en fait, je n'ai pas envie de ça maintenant et j'ai envie de continuer ce tour de la planète. Donc, en fait, je m'écoute et je…

  • Speaker #0

    Pour ne pas le regretter après.

  • Speaker #1

    Oui, mais voilà, c'est ça. Donc, j'avoue que c'est une petite fierté de me dire, je continue ma route parce que je sais qu'en fait, c'est la bonne pour moi. Même si ce n'est pas facile d'être en marge, tu vois. de la société, mais je tiens bon.

  • Speaker #0

    Voilà, tu es droite dans tes bottes.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Et puis, je sens que je m'entoure de plus en plus de personnes qui sont… dans la même dynamique. Tu vois, toi, par exemple, et en fait, plein de monde, j'ai beaucoup de connaissances qui font ce qui les anime et pas ce que la société voudrait qu'ils fassent. Donc, j'ai la chance aussi d'être entourée de beaucoup de personnes comme ça.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas de hasard, de toute façon.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Ça se trouve. C'est rigolo, sur le trajet, j'ai pris un blabla car pour aller à Lyon. Et le mec qui conduisait me dit, Ah, mais moi, je rentre d'un voyage. Je ne sais plus, il était parti six mois ou un an en Nouvelle-Zélande avec sa copine. Ils ont tellement apprécié l'ambiance,

  • Speaker #1

    les paysages.

  • Speaker #0

    Il me dit, on a cherché du boulot en Nouvelle-Zélande, on n'a pas trouvé. Du coup, on a trouvé en Australie. Donc, en septembre, on se barre, on déménage là-bas.

  • Speaker #1

    Ah, génial. Mais oui.

  • Speaker #0

    Tu vois, forcément, tu rencontres des gens spontanément. Comme je te disais tout à l'heure, le monsieur, je monte dans sa voiture, il me parle de la vie et de la mort. Ok,

  • Speaker #1

    c'est dingue.

  • Speaker #0

    Spontanément.

  • Speaker #1

    Il y a des signes comme ça qui te disent que tu es sur le bon chemin. Et c'est vrai qu'en fait, depuis quelques jours, je rencontre des gens qui sont allés en Australie. Alors que l'Australie, ce n'est quand même pas tout près. Je connais des gens qui sont allés, mais plus des gens de ma génération. Alors que là, c'est des gens qui ont l'âge de mes parents, mais qui sont partis en Australie ou Nouvelle-Zélande. Et c'est marrant parce qu'on me parle beaucoup d'Océanie et d'Asie. Mais avant, je n'en entendais pas spécialement parler ou peut-être que c'est moi qui ne m'intéressais pas trop au sujet.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. Peut-être que ton esprit est orienté vers ça et tu captes plus facilement des messages.

  • Speaker #1

    Et là, maintenant, je vois que mes antennes sont vraiment tournées vers cette partie-là de la planète. Donc, je me dis que c'est ça. Donc, voilà, ce tour a encore du sens. C'est un tour de la planète, mais c'est aussi un tour de moi-même, de ce qui m'anime à l'intérieur. Et donc, j'explore aussi à l'intérieur de moi. Et c'est ça aussi qui m'intéresse. C'est ça aussi qui m'intéresse. Donc, je continue parce qu'en fait, je sens que j'ai encore des parties de moi à explorer. Et je pense que ce serait plus sur le spirituel, sur des choses plus posées, parce qu'en Amérique latine, j'ai appris à danser. C'est quelque chose de très dynamique.

  • Speaker #0

    Très extérieur.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Extérieur, rapport avec les autres, rapport d'espace, rapport avec le corps. Et là, je pense que ce serait plus une exploration, mais vraiment à l'intérieur. Donc l'Asie, ça a du sens. Je pense que c'est par là qu'il faut que j'explore et continuer ce chemin de la liberté. Parce que je pense que si j'ai questionné les gens sur la liberté, c'est que je me posais aussi des questions par rapport à ma liberté à moi et ma façon de vivre. Et je pense que le voyage, c'est aussi pour moi... Créer ma forme de liberté et vivre selon mes critères de liberté. Et puis, casser aussi un peu les barrières de contrôle, de planifier. Et en fait, lâcher prise. On en parlait régulièrement. On en parlait encore avant cet épisode. Et en fait, je pense que lâcher prise, c'est un apprentissage, mais vraiment de tous les jours. Et vu mon parcours et mon expérience, je viens de loin. Je pense que ça vaut bien des années d'apprentissage pour arriver vraiment au lâcher-prise auquel j'aspire. Parce qu'après, on en parle aussi beaucoup du lâcher-prise. C'est aussi ce que ça veut dire, ce qu'on met derrière.

  • Speaker #0

    Et là, qu'est-ce qu'on met derrière, d'après toi ?

  • Speaker #1

    Justement, j'étais en train de me dire que j'avais lancé un grand débat. je pense qu'en fait lâcher prise c'est pas seulement se dire bon allez je pars et en fait je planifie rien c'est pas en fait un moment je pense que c'est encore une fois un état d'esprit et une façon d'être et en fait lâcher prise c'est tous les jours c'est pas seulement bon allez là je plaque tout et puis on verra ce qui se passe c'est vraiment En tout cas, le lâcher prise pour vraiment l'incarner, je pense que c'est une façon d'être, en fait, où tu n'es plus impacté par ce qui se passe à l'extérieur. En tout cas, pas tant, quoi.

  • Speaker #0

    Ça m'évoque une phrase, je me demande si ce n'est pas de Bouddha. Ah, peut-être. Alors, je vais essayer de ne pas la foirer. En gros, c'est... laisse aller ce qui était, accepte ce qui est et confiance en ce qui sera.

  • Speaker #1

    Ah bah c'est ça. Ah oui, il avait peut-être raison Boudin en fait. Oui, oui, oui. Il m'a dit de le citer parce que… Oui, oui. Et bah c'est ça, tu vois, c'est marrant parce qu'on reparle encore une fois du moment présent en fait, d'être là et d'être conscient. Et oui, je pense que cette notion de lâcher prise et de conscience, c'est lié dans le sens où… Tu n'es plus embourbée dans ce qui s'est passé avant. Tu ne projettes pas dans ce qui va se passer parce que de toute façon, tu ne peux pas savoir. Et tu es vraiment là. Et du coup, tu peux lâcher prise. Et oui, je pense que ce serait ça. Ce serait lié à ton état de conscience et de présence. Et de dire, je ne sais pas ce qui va se passer. Et c'est OK. Et si tu es alignée avec ce que tu veux faire, avec le... Avec tes rêves, en fait, ce qui va se passer sera positif et t'apprendras beaucoup.

  • Speaker #0

    J'en profite pour te poser ma dernière question. Quel conseil tu donnerais à une personne qui voudrait se lancer, que ce soit pour voyager ou pour n'importe quoi d'autre, mais qui, justement, n'est pas suffisamment dans le lâcher-prise, n'ose pas, se met des blocages ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Moi, je dirais d'oser. Après, ça semble facile à dire, mais en fait, c'est ça. Et de ne plus réfléchir, finalement. De se dire, en fait... J'ai envie de faire ça et de se poser vraiment la question, est-ce que vraiment j'ai envie ? Et si oui, j'ose et j'y vais. Et je pense que si la peur est là, c'est que vraiment il y a un enjeu, il y a un truc à faire. Et c'est là que justement, ce serait bien de sauter le pas. Et en fait, pour justement voir... comment est cet inconnu ? Et en fait, très vite, il n'y aura plus de peur, il n'y aura plus de... Et peut-être un conseil aussi, ce serait de s'entourer, de poser des questions à des personnes qui l'ont déjà fait. Et se dire qu'en fait, on n'est jamais seul. Et je pense que ne serait-ce que poser une question à quelqu'un, avoir une petite discussion, ça peut déjà débloquer plein de choses. Et ouais, demander conseil et oser. Non mais franchement, c'est ça qui revient parce que je…

  • Speaker #0

    Déjà, oser poser des questions.

  • Speaker #1

    Mais voilà, c'est ça, carrément. Et oser faire ce qu'on ressent à l'intérieur. Et sans écouter les jugements, les peurs des autres. Et vraiment se dire, est-ce que vraiment j'en ai envie ? Et si oui, j'y vais. Et ensuite, peut-être que ce n'était pas ça. Mais au moins, oser, ça permettra de se dire, là, j'ai fait un pas, est-ce que je suis bien ? Est-ce que j'en ai toujours envie ? Et sinon, ce n'est pas grave. Au moins, on aura tenté.

  • Speaker #0

    Et il n'y a plus rien à regretter.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Moi, je pense que c'est ça. Si on a envie de le faire, si tu as envie de le faire, il faut le faire. Parce que sinon, ça va rester à l'intérieur. Il y aura toujours un moment où on va se dire... Ah, mais en fait, je voulais faire ça, je ne l'ai pas fait. J'aurais peut-être dû et comment ça aurait été, machin. Et c'est là qu'en fait, on retombe dans le passé et qu'on est embourbés dans une espèce de truc qui ne nous permet pas de lâcher prise et d'être dans le monde présent. Et se dire Bon, je voulais le faire, je l'ai fait trop bien ou ça ne m'a pas plu, mais en fait, je l'ai fait. Donc, c'est OK, en fait. Je passe à autre chose. Et là, je suis là et dans le monde présent et on est OK. Tu vois ce que je veux dire ? Oui, tout à fait. pour ne plus avoir un fil dans le passé, à se dire, j'aurais peut-être dû, ah bah zut, j'ai pas osé. Faut y aller, quoi. De toute façon, il n'y a pas... S'il n'y a pas un risque de mourir, on peut le faire, quoi. Tu vois ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis peut-être un peu plus cynique, il y a toujours un risque de mourir de toute façon. Bien sûr ! Qu'on meurt dans son lit ou qu'on meurt dans un truc. C'est vrai,

  • Speaker #1

    c'est vrai, complètement. Oui, c'est vrai. Et en plus, on ne sait jamais quand on va mourir. Donc, en fait... Et le fait aussi de reporter, de se dire je ferai ça l'année prochaine, je ferai ça dans deux ans Moi, ça m'angoisse toujours un peu quand j'entends ça, parce que je me dis en fait, on ne sait pas ce qui peut se passer Et en fait, il peut se passer mille choses. et mille choses qui pourraient nous empêcher de faire ce qu'on voulait faire à un instant T.

  • Speaker #0

    Avoir un accident, tomber malade...

  • Speaker #1

    Ou même des choses qui peuvent être positives, je ne sais pas... Trouver le travail de ses rêves, ou avoir un enfant, même des choses hyper positives, mais qui nous empêcheraient de faire ce qu'on voulait faire. Et moi, je pense que ça m'angoisse un peu parce que déjà, j'ai peur que ça m'arrive d'avoir un... qu'il se passe un truc qui me cloue, qui m'empêche de voyager. Même si c'est un truc hyper positif, le fait d'être empêchée de voyager et de faire ce tour de la planète, je serais déçue. Donc, le fait de reporter comme ça, il y a un truc qui me gêne. Et je me dis en fait, ose maintenant, quoi. Ou alors demain, mais pas après-demain, quoi. Vraiment, dès que tu peux. Dès que tu peux, fais-le. Et si c'est ce que tu devais faire, voilà. Ça va être fluide et tout va s'enchaîner, quoi. Donc, ose maintenant, quoi, en fait.

  • Speaker #0

    Je pense que ce sera le mot de la fin.

  • Speaker #1

    Ouais. ça me va bien. Et le maintenant, le moment présent, c'est quelque chose d'hyper important de nos jours.

  • Speaker #0

    C'est clair.

  • Speaker #1

    Et ouais, je pense qu'en Asie, cette notion de moment présent, ça va résonner beaucoup parce que moi, j'ai encore plein, plein de choses à apprendre aussi sur le moment présent. Et je pense que ça va être intéressant. Tu connais un peu l'Asie ?

  • Speaker #0

    Non, non, je ne connais pas du tout l'Asie. On en a beaucoup parlé. Mais moi, ce n'est pas forcément le pays qui m'attire. Enfin, qui, en fait, je déconnerais. C'est le pays, le continent. Moi, c'est la Mongolie que je connais.

  • Speaker #1

    Mongolie, oui. En Asie,

  • Speaker #0

    quand même. Mais ce n'est pas le côté indonésie et compagnie.

  • Speaker #1

    C'est vrai que tu es un peu à part. Je pense que c'est une planète à part entière.

  • Speaker #0

    Je te remercie de m'avoir rencontrée. On s'est rencontrées vraiment à l'improviste comme ça.

  • Speaker #1

    Mais il fallait que ça se passe comme ça.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est ce que je me suis dit. Il fallait qu'on se croise.

  • Speaker #1

    ouais mais c'est vrai que cette journée qu'on avait en commun parce que nos routes du coup se croisent complètement et on a eu la chance d'avoir ce jour là en commun et je pense qu'on a réussi à sauter sur l'occasion à oser maintenant mais voilà exactement mais alors qu'est-ce qu'elle est douée pour les on a mis en pratique ce qu'on a raconté donc c'est

  • Speaker #0

    merveilleux c'est ça et ben je te remercie et je te souhaite encore plein de beaux voyages plein de découvertes

  • Speaker #1

    Super, merci. Après, je pense que le... Bon, je suis relancée sur le thème du voyage, pardon. Mais je pense que le voyage, c'est aussi un état d'esprit. On peut aussi voyager en étant en France ou en étant...

  • Speaker #0

    Regarde, moi, je ne suis pas sortie des frontières, finalement.

  • Speaker #1

    De quel voyage ?

  • Speaker #0

    Et grave, mais rencontrer des gens, voir les lieux. Et à chaque fois que j'arrive dans un nouveau lieu, les gens ne comprennent pas pourquoi je dis ça. Je dis, mais qu'est-ce qu'on a un beau pays. Ils font, ouais, t'as vu, c'est beau la région. Non, le Les gens qui sont dans tous les paysages, la variété d'architecture, d'histoire. C'est un truc de dingue.

  • Speaker #1

    Non, c'est fou. C'est fou. Moi, j'ai la même réflexion et je me dis, en fait, on a un pays qui est riche en histoire et on a de tout, tu vois, la montagne, la mer, la campagne. C'est assez incroyable. Mais c'est ça aussi que je me dis. Là, j'ai envie d'aller le plus loin possible parce que j'ai de l'énergie, parce que j'ai de l'envie, parce que j'ai de la santé. Et je me dis un peu après, en fait, je ferai mon voyage en France. Tu seras vieille. Voilà, je serai vieille. Et là, je me sens encore jeune. Donc, merci en tout cas d'avoir répondu hyper rapidement comme ça.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Et c'était cool. Et je voulais faire un podcast impromptu, imprévu sur la route. Et je l'ai fait.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Pas déçu.

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Description

Pour ce 12ème épisode de mon tour de France du podcast des rêveurs, j'ai rencontré :


MARINE!!!


En démarrant mon tour de France, j'avais une petite idée qui me trottait dans la tête: enregistrer un épisode imprévu avec une personne rencontrée sur ma route. La chance a voulu que ma route croise celle de Marine à Bordeaux; alors que je remontais vers la Bretagne, elle en descendait et nous avons pris le temps d'échanger autour d'un verre.


Marine a entamé un voyage incroyable il y a 5 ans. Le cap des trente ans passé, elle a répondu à l'appel de la route et a commencé son périple par l'Amérique Latine, qu'elle aime passionnément.

De la pyramide de Chichen Itza au Mexique au Macchu Picchu, en passant par la Colombie, Marine m'a raconté son voyage initiatique fait de danse, d'histoire et de rencontres.


Son fil conducteur: "qu'est-ce que la liberté?".

C'est la question qu'elle pose aux personnes qu'elle rencontre dans les cafés, les bus, les taxis... partout où la discussion s'engage!

Au jour où nous avons enregistré le podcast, elle cumulait déjà près de 300 réponses... de tous acabits.


Son récit passionnant nous emmène dans un voyage riche et dense, fait de rencontres avec l'autre, qui mènent toutes inexorablement à une rencontre avec soi!


Bonne écoute!


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A Nos Rêves, c'est un podcast qui va à la rencontre de personnes qui, frappées par un déclic, sont parties à la poursuite d'un de leurs rêves... mais pas que! ☝️


🤩C'est aussi un coaching pour booster ceux/celles qui le souhaitent sur le chemin vers leurs rêves.


🤝C'est enfin et surtout une communauté de rêveurs qui se retrouvent une fois par mois dans plusieurs villes de l'Oise pour s'entraider et se connecter.

La participation est gratuite: il suffit d'avoir un rêve, de souhaiter recevoir de l'aide pour le réaliser et en donner pour permettre aux autres de réaliser leur propre rêve.


Toutes les infos sont sur mon site et mes réseaux sociaux:


Ma page Facebook


Mon compte Instagram


Mon site


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'AnnoRêves, le podcast des gens qui ont réalisé leurs rêves et qui nous racontent comment et pourquoi ils l'ont fait. Je suis Julie Simoniti, coach en réalisation de rêves. Et cet été, je me suis lancé le défi de réaliser moi aussi un de mes rêves, celui de faire un road trip autour de la France pour aller enregistrer des podcasts avec les personnes que j'avais rencontrées sur les réseaux sociaux dans ma démarche. Je suis partie sans voiture et sans argent pendant deux semaines. Et j'ai eu la chance de rencontrer 14 personnes inspirantes sur mon chemin, dont je vais partager avec vous les témoignages. Épisode 12, Marine à Bordeaux. Est-ce qu'on pourrait juste faire une présentation de qui tu es et du rêve que tu réalises ?

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Je suis rédactrice exploratrice. Je suis Marine et je voyage. Je suis partie en voyage il y a bientôt 5 ans, fin 2019. Et en fait, mon rêve, c'est de faire le tour de la planète. Je dis planète parce qu'en fait, tour du monde, je sais que je n'irai pas partout dans le monde. Donc en fait, je dis plutôt planète, je voudrais faire un tour de la circonférence. D'accord. C'est ça mon but. Et je suis partie pour un an à la base. Et je pensais reprendre ma vie d'avant. C'était vraiment une parenthèse d'un an pour faire ce tour. Et finalement, il y a eu le Covid. Le Covid, je n'ai pas entendu parler. Je l'ai vécu aussi d'assez loin parce que je ne suis pas rentrée en France. Ça faisait seulement 3-4 mois que je voyageais. Il était hors de question pour moi de rentrer. Je suis restée là où j'étais. J'étais en Colombie. Je suis restée là-bas. Je pensais que ça allait durer quelques mois, comme tout le monde. Et finalement, non, ça a duré plus longtemps. Et en fait, après, je suis restée en Colombie parce que j'ai adoré la Colombie, parce que j'ai appris à danser la salsa. Et finalement, je suis restée deux ans en Colombie. Donc, le voyage s'est étendu. Et au fur et à mesure, en fait, à chaque fois, ça s'allongeait. Et donc, j'ai passé en tout cinq ans en Amérique latine. donc Amérique centrale, Amérique du Sud. Je suis rentrée récemment en France et j'ai toujours cette envie de faire le tour de la planète. Donc du coup, je pars a priori vers l'Océanie, Nouvelle-Zélande, Australie, et ensuite j'aimerais remonter en Asie du Sud-Est jusqu'en Inde. J'aimerais beaucoup y aller et j'aimerais bien aussi voir les pyramides d'Egypte. Voilà. Et donc, mon point final, ce serait devant les pyramides d'Egypte. En fait, j'ai commencé au Mexique sans savoir d'ailleurs qu'il y avait une des merveilles du monde là-bas.

  • Speaker #0

    Qui est ?

  • Speaker #1

    Qui est Chichen Itza, une pyramide dont je n'avais pas connaissance. C'est en arrivant au Mexique. Dans le dortoir, j'entends des gens parler de merveilles du monde, pyramides, machins, diarhons. Et donc, c'était à une heure de là où j'étais. Donc voilà, c'est drôle d'avoir commencé devant des pyramides au Mexique et de vouloir finir devant des pyramides en Égypte. J'ai toujours été fascinée par l'histoire et par les pyramides, notamment en Égypte, depuis que je suis toute petite. Et en fait, je pense que ce tour de la planète, c'est un rêve de petite fille. Et cette envie de voyager, je l'ai depuis très longtemps. En fait, c'est toujours resté. Et c'était vraiment quelque chose d'hyper profond et quelque chose qu'il fallait que je fasse, sans vraiment comprendre pourquoi.

  • Speaker #0

    Et donc, tu ne sais pas d'où ça te vient.

  • Speaker #1

    Et donc, en fait, j'ai compris après être partie, parce que pendant le voyage, j'ai eu des expériences spirituelles, des choses qui m'ont sorti de ma zone de confort, qui m'ont permis de lâcher prise et de comprendre. des choses sur ce qui m'anime et en fait j'ai pu me connecter à ma petite fille intérieure, notamment grâce à la danse, c'était une thérapie formidable. Et en fait j'ai compris que c'est ma petite fille qui veut voyager, c'est un rêve de petite fille. Et en fait l'adulte que je suis accompagne ma petite fille intérieure, donc voilà on fait équipe en fait toutes les deux. Et en fait, j'ai pu faire ça qu'à 30 ans parce qu'il fallait quand même une adulte pour aller avec la petite fille. Donc en fait, c'est quand j'ai eu 30 ans où je me suis dit là, c'est maintenant Là, en fait, tu es assez adulte pour partir et tu es encore assez proche aussi de l'enfant, de l'adolescence pour pouvoir vivre ce rêve. Donc en fait, j'ai vraiment l'impression que c'est la petite fille qui me guide. Et qui me dit, là encore, cinq ans après, je veux continuer. On s'est dit qu'on allait faire le tour, on va faire le tour. Et l'adulte, elle est OK, même si je sens que j'ai aussi cette envie de me stabiliser, de me poser je ne sais pas où, mais j'ai aussi cette envie d'être un peu plus stable. Mais je me dis, ça sera après avoir fait le tour. Parce que sinon, je sentirais qu'il me manque quelque chose. Et le fil conducteur de mon voyage, c'est la liberté. Je demande aux gens que je croise, quand je sens que l'occasion se présente, je demande ce que c'est pour eux, ou ce que ça serait pour eux, la liberté. Un peu avant de partir en voyage, je m'étais dit, bon, ok, je vais voyager, mais je voudrais qu'il y ait un truc, quand même, qu'il y ait un espèce de fil rouge. Et très naturellement, il y a la liberté qui est venue comme ça. Je me suis dit, tiens, en fait, voilà, ce sera la liberté. Et du coup, je pose cette question-là.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce que tu as comme réponse ?

  • Speaker #1

    Alors là, j'ai presque 300 réponses. Je crois que je suis à 297. Il y en a quelques-unes pour en avoir 300. Et j'écris tout. Donc du coup, j'ai des réponses. Là, j'ai voyagé du Mexique à l'Argentine, à Ausha. Donc j'ai demandé en Amérique centrale, en Amérique du Sud, sur mon chemin. Et j'ai des réponses tellement différentes. Et souvent des réponses très spontanées. Ça, ça me fascine et je pense que c'est la chose la plus surprenante de cette étude, entre guillemets, on va dire. C'est qu'en fait, j'ai demandé aussi à des Européens que j'ai croisés en voyage. Et là, on sent que la réponse est beaucoup plus sérieuse et il faut du temps pour répondre. Voilà, réfléchir, quelque chose de très… scolaire entre guillemets de la vue que là si tu me posais la question je serais pas quoi répondre voilà en fait c'est très européen et en amérique latine les gens me répondent du tac au tac et sur un sujet qui en plus un peu complexe tu vois c'est quand même très large la liberté est en fait ils répondent comme s'ils avaient réfléchi à la question avant et à des exemples de réponse comme ça qu'ils viennent ouais je me souviens d'un d'un papy qui avait 96 ans, c'est le plus vieux que j'ai interrogé, un cubain. Et à Cuba, c'est beaucoup le système de dormir chez l'habitant, il y a une espèce de réseau d'habitants qui héberge les touristes. En fait, on était devant sa maison, une espèce de terrasse, dans un rocking chair, et il me dit la liberté, c'est vivre sans pression Juste ça. Des fois, c'est très court. Mais ça, ça m'a impactée dans le sens où... En plus, le papy, il avait une énergie incroyable. Il ne pouvait plus marcher, mais il dégageait un truc tellement fort. Et en fait, j'ai réfléchi après. C'est vrai que la pression, un peu comme la peur, elle est partout. Et moi, ça m'a parlé parce que je sentais que je me mettais la pression, déjà à moi-même, ensuite à la pression de la famille, la pression de la société, la pression des amis, la pression du peuple aussi, la pression politique complètement. Et en fait, pour moi, tout peut être source de pression. Et donc, ce papy m'a dit que la liberté, ce serait de ne plus avoir ce type de pression-là. J'y ai réfléchi longtemps après et encore aujourd'hui, ça me questionne ce qu'il m'a dit. J'ai trouvé ça tellement court, mais tellement impactant. Et les réponses que j'ai des gens, ça me fait réfléchir moi-même sur ce que je pense être la liberté. Et du coup, ce moment-là, c'est vrai que ça a fait évoluer ma définition de la liberté. Et pendant longtemps... J'ai pensé que la liberté c'était de vivre sans pression et sans peur. Bon là c'est encore un peu évolué, mais c'est resté quand même. Tu vois, ça c'était en 2020, ça fait 4 ans, et c'est resté vraiment... Dans mon esprit.

  • Speaker #0

    Tu me dis que c'est ta petite fille qui te pousse à partir en voyage et qui est partie à 30 ans. Est-ce qu'il y a un élément qui a été déclencheur, qui t'a fait dire c'est maintenant et pas plus tard ?

  • Speaker #1

    Je pense que justement, c'est les 30 ans.

  • Speaker #0

    C'est le cap, en fait. Oui,

  • Speaker #1

    je pense. Et en fait, j'avais une vie qui me convenait, j'avais un travail que j'aimais bien. Bon, ça faisait 4 ans, donc je sentais que je voulais... faire autre chose, mais le travail me convenait. C'était près de chez moi, j'allais en vélo, j'avais un appartement, plein d'amis à Lille. Donc franchement, ma vie me convenait. Ce n'est pas un départ en voyage où je plaque tout parce que la vie ne me convient plus et je veux quelque chose de nouveau. Non, c'était plus, bon, là je vais avoir 30 ans et je pense que le rêve que j'avais et que je suis en train de réaliser... Je voulais le faire en étant quand même encore jeune. Et je me suis dit, bon, là, j'ai 30 ans. C'était un peu une espèce de carrefour où soit je m'établissais dans la vie d'adulte, je me posais, je restais là où j'étais, soit je partais comme j'en avais toujours eu envie. Et je me suis dit, tiens, 30 ans, pour moi, c'est le bon moment.

  • Speaker #0

    Et si tu n'étais pas partie et que tu t'étais établie ? Si tu avais fondé une famille, acheté une maison, tu l'aurais regretté toute ta vie de toute façon.

  • Speaker #1

    Je pense. Après, je ne peux pas savoir comment ça se serait passé, mais je sens à l'intérieur de moi que je serais restée avec ce rêve-là à l'intérieur de moi. Je me serais dit, zut, j'aurais peut-être dû partir. Je sens que même si j'avais été heureuse en étant... En restant au même endroit, en fondant une famille et tout. Je pense que même en étant hyper heureuse, j'aurais ressenti ce truc à l'intérieur de moi. Je me serais dit, je ne l'ai pas fait. Je n'ai pas écouté.

  • Speaker #0

    Et puis, tu aurais fait une crise de la quarantaine.

  • Speaker #1

    Tu serais forcée. Tu sais que je me vois comme ça. Ça paraît un peu fou. Mais je me dis, en fait, c'était soit je le fais à 30 ans, soit je fête un plomb à 50 ans. Mais bon, là, peut-être que j'aurai une famille, peut-être que je serai beaucoup plus stable et que ce sera quand même un peu plus compliqué. Donc, en fait, je me suis dit, fais-le maintenant pour ne pas regretter après et pour ne pas compliquer les choses si vraiment tu as envie de le faire. C'est pour ça qu'en fait, je reste avec cette idée-là parce que là, clairement, j'ai fait, on va dire, la moitié du tour. Pour moi, c'est la moitié du rêve. Donc, il reste cette moitié. Qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je l'oublie ? Est-ce que j'abandonne du coup ? ce challenge-là ou est-ce que je continue ? Et en fait, il n'y a rien qui m'empêche de continuer.

  • Speaker #0

    Ou qui te pousse à t'arrêter.

  • Speaker #1

    Ou qui me pousse à m'arrêter. Et en fait, je pense que c'est tellement fort à l'intérieur de moi que rien ne peut m'arrêter. Et qu'en fait, après, il y a plein de choses qui pourraient m'arrêter. Je pourrais me dire, là, par exemple, je viens d'arriver à Bordeaux, je trouve que la ville est sympa. Je me dis, tiens, voilà, en fait, je peux me poser. Je peux, même en bossant en ligne, je peux être dans un endroit sans forcément retourner dans un bureau, mais me poser quelque part.

  • Speaker #0

    Parce que du coup, tu travailles en ligne là actuellement. Oui. En même temps que tu voyages,

  • Speaker #1

    tu rédiges, tu es rédactrice de quoi ? Je suis rédactrice web. Alors là, je voyage beaucoup plus que je ne travaille. Et en fait, l'idée là, c'est de profiter de l'été pour me retrouver des clients, pour refaire mon site, et en fait, pour rédiger. dans le domaine du voyage. Quand j'ai commencé à rédiger, j'écrivais sur tous les sujets qu'on me demandait. Et là, j'ai décidé d'aligner un peu ma vie perso et ma vie pro et d'écrire pour des agences de voyage, créer du contenu pour leur blog. Donc voilà, c'est un travail de... de retravailler l'offre, de vraiment cibler les clients dans le domaine du voyage et d'écrire aussi sur mon voyage. Parce qu'en fait, paradoxalement, j'écris pour des clients, mais je n'ai pas écrit sur le voyage que j'ai vécu pendant cinq ans, sur la moitié du voyage, on va dire. Et donc là, j'ai l'envie de produire du contenu écrit, du contenu en ligne pour raconter mon voyage, ce qui pourra servir. de contenu professionnel pour montrer comment je rédige. C'est un peu le lien entre la sphère perso et la sphère pro. Là, ça se rejoint. C'est le truc qui m'anime. et pour j'espère inspirer des gens qui voudraient partir et un peu casser cette barrière de la peur casser ce truc de l'inconnu et dire j'y vais parfaite transition pour ma question et

  • Speaker #0

    justement avant de partir pour ton voyage fin 2019 est-ce que tu avais des peurs ?

  • Speaker #1

    oui je pense que c'était la peur de l'inconnu

  • Speaker #0

    Que tu imagines être comment l'inconnu ? Pour qu'il te fasse peur ?

  • Speaker #1

    En fait, je n'arrivais pas à l'imaginer. Je n'arrivais pas du tout à me projeter de l'autre côté de l'Atlantique et à me dire, mais comment c'est au Mexique ? Est-ce que là-bas, il y a des endroits pour dormir ? Est-ce que je vais trouver facilement ? En fait, c'était un monde qui m'était complètement inconnu. Parce que j'avais voyagé, mais pas de cette façon-là. Pas avec un sac à dos et en auberge jeunesse. C'était... J'ai vécu à l'étranger, je suis partie en voyage, entre guillemets en vacances, où c'était organisé, tout était planifié. C'est la première fois que je partais sans me prévoir. Et donc, je me suis dit, mais comment ça va se passer ? En fait, je n'arrivais pas à m'imaginer. Et donc, c'était un peu cette peur-là de ne pas pouvoir planifier. De ne pas savoir...

  • Speaker #0

    C'est de l'inconnu, mais l'imprévu aussi.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, c'est ça. Peut-être cette peur-là de me jeter dans l'imprévu et l'inconnu. Et c'est drôle parce qu'en fait, dès que je suis arrivée au Mexique, dans une auberge, je me suis dit, OK, en fait, là, ça va, je visualise, je peux m'imaginer. Et là, je peux commencer à me projeter et justement à ne plus avoir cette peur de l'inconnu. Parce que là, maintenant, je... Je commence à connaître et je piche le truc et en fait, ça va. Je vais me laisser aller. Alors, je ne dis pas que c'était facile au début, mais franchement, ça s'est fait relativement naturellement.

  • Speaker #0

    Quand c'est devenu concret, finalement, c'était palpable et c'était facile à gérer.

  • Speaker #1

    Complètement. En fait, ça s'est hyper bien déroulé. J'ai rencontré plein de monde sur la route. J'ai fait plein de rencontres et en fait, c'était tout le temps facile de trouver un logement, de prendre le bus. Franchement, je pense que je n'ai eu aucune galère, en tout cas pas de grosse galère pendant le voyage parce que tout m'a paru tellement facile qu'en fait, ça a roulé de manière tellement naturelle.

  • Speaker #0

    Et alors sur tout ton, bon ça fait deux ans mais quand même, sur tout le temps que tu as passé en Amérique du Sud, quel est le plus beau souvenir que tu gardes ?

  • Speaker #1

    Pas facile comme question.

  • Speaker #0

    Oui, je sais.

  • Speaker #1

    Tu vois, là tout de suite, je pense quand même au Machu Picchu, qui est un endroit qui est devenu très touristique, mais un endroit qui est historiquement assez incroyable. Et en fait, au Machu Picchu, tu as une espèce de montagne sur laquelle tu peux grimper. En fait, on se retrouve, je ne sais pas si tu es allée, mais on se retrouve en fait avec la vue sur le village du Machu Picchu. Et là, en fait, arrivé en haut, après une heure de montée assez compliquée, tout était nuageux. En fait, on ne voyait rien du tout. On ne voyait que les nuages. Et en fait, je suis restée trois heures en haut. Et très rapidement, ça s'est éclairci. Là, tu voyais les nuages bouger au-dessus du Machu Picchu. Ça a été assez magique. Et au bout de trois quarts d'heure, une heure, là, on voyait tout. Il n'y avait plus un nuage.

  • Speaker #0

    C'est ce fameux plan-là ?

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Tout le monde prend la même photo. Tout à fait. Mais c'est incroyable.

  • Speaker #0

    C'est un pote qui est allé. C'est vrai que j'ai interviewé aussi, fin juin, Romain, qui est un voyageur. Il a créé une entreprise de conseil en voyage pour pouvoir voyager plus.

  • Speaker #1

    C'est pareil,

  • Speaker #0

    il a la même photo. profite, c'est tout le monde avec le Machu Picchu derrière.

  • Speaker #1

    Mais ouais, et en fait, tu vois, c'est vrai que c'est très touristique et c'est un peu la même photo à chaque fois, mais au-delà de la photo, il y a le moment qu'on vit là-bas et le moment que j'ai vécu, pour pouvoir rester trois heures là-bas. Parce que c'est vrai que les gens montent, prennent la photo et redescendent. Mais j'ai eu la chance de rester trois heures perchées là, en haut de la montagne, et de voir ces nuages là. partir et la vue s'éclaircir et voilà j'ai médité un peu je suis resté là juste à regarder en fait à ne rien faire et juste regarder me dire mais en fait et conscientiser le fait que j'étais au Machu Picchu quoi et en fait je me suis dit tu en as tellement rêvé que là en fait là tu y es quoi donc en fait pousse ton temps et prends conscience que tu es là quoi Parce que j'ai aussi l'impression que des fois, on va tellement vite qu'on ne se rend même plus compte de ce qu'on fait et que parfois, on en rêve depuis des années et que là, on y est. Je me dis, en fait, profitons-en.

  • Speaker #0

    Et que ce n'est pas juste une ligne de plus à faire sur ta tournée de liste et que tu coches et que tu pars.

  • Speaker #1

    Ah oui, non, pas du tout. Et pour moi, le Machu Picchu, c'était un moment magique. Et le fait d'y aller aussi à pied parce qu'il y a un trek. Tu peux y aller soit en train, soit très rapidement. soit en trek en fait à pied et donc ça a été 4 jours de marche toi aussi le fait de te dire bon voilà je suis en train de marcher pour arriver au Machu Picchu quoi déjà là la conscience se met en route et tu te dis bon là c'est assez fou je vais en profiter quoi c'est un peu ce dont on parlait tout à l'heure sur le fait de ralentir quand t'es en voyage c'est ça qui te permet d'apprécier au mieux l'expérience complètement c'est pas aller d'un point A à un point B c'est le cheminement complètement et le chemin est beau en fait On le dit, ça fait un peu cliché, mais en fait, je suis convaincue et je pense que le chemin est beau et le fait de profiter du chemin, c'est magique. Et c'est là que tu es vraiment présent dans ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Et ça m'évoque un truc aussi qui est un espèce de phénomène, je ne sais pas si tu fais ça aussi, mais c'est sur les jeunes générations qui ont la vingtaine qui regardent les séries en x2, qui écoutent leur... les podcasts ou les vocaux en x2 et tout ça, et qu'ils sont tout le temps en accéléré parce qu'il y a trop de choses à faire. C'est un peu la peur de rater un truc. Et du coup, ils sont tout le temps en accéléré et qu'ils ne prennent plus le temps d'apprécier ce qu'ils sont en train de vivre. Et c'est une forme de... Je suis tombée sur une vidéo d'un mec sur Instagram. Je me demande si ce n'est pas Major Movement, tu sais, le kiné, là, avec ses bretelles.

  • Speaker #1

    Et qui disait,

  • Speaker #0

    mais ralentissez. Juste prenez le temps parce que vous êtes en train d'entraîner votre cerveau. à être accro à la vitesse et à toujours plus de stimulation. Et c'est juste une façon de fermer la porte au bonheur. C'est le fait d'accélérer qui t'empêche d'apprécier l'instant.

  • Speaker #1

    Complètement. Et on n'est plus là. On veut déjà arriver le plus vite possible à l'instant suivant sans profiter de l'instant présent. Et non, écouter en fois deux les messages, c'est un truc qui m'angoisse et ça m'énerve presque. Je me dis que ce n'est pas possible. on n'a pas le temps d'écouter un message on est arrivé où ? et non ça m'énerve, je pense que c'est un sujet hyper d'actualité on veut tout faire rapidement et en fait c'est une question de choix aussi et on disait la liberté c'est de choisir c'est une question de se dire là même si le message va durer 5 minutes et bien je prends les 5 minutes et

  • Speaker #0

    Au risque que le message ne soit pas forcément intéressant et que tu aies perdu tes 5 minutes. Oui,

  • Speaker #1

    au moins, tu aurais été là. Et c'est hyper important. Et au mieux, le message est hyper intéressant. Et en fait, il fallait écouter en prenant son temps. Je ne dis pas que j'ai déjà fait un fois deux pour écouter le message de mon père.

  • Speaker #0

    Sacrilège.

  • Speaker #1

    J'espère qu'il ne m'écoutera pas. Parce qu'il est très long et il se répète beaucoup. Mais bon. Mais sinon, c'est un truc que je ne fais pas. et que j'espère qu'on va arrêter de faire, parce que pour moi, c'est terrible, et c'est presque contre-productif. À vouloir aller vite, on n'entend presque même plus, c'est plus compréhensible, on ne sait même plus ce qu'on fait, et pour moi, on perd du sens. En voulant prendre de la vitesse, on perd une dose de sens. Je pense qu'il faut remettre du sens dans tout ce qu'on fait. Je dis on parce que, moi aussi,

  • Speaker #0

    je pense que...

  • Speaker #1

    ça manque de sens et par exemple le rythme de voyage qui est rapide je trouve que ça perd du sens parce que c'est vraiment d'aller d'un paysage à un autre et on perd le sens de toutes les rencontres qu'on aurait pu faire entre les deux de tous les moments qu'on aurait pu vivre entre les deux et c'est plutôt une course et je repense à un autre moment de mon voyage qui a été hyper fort où j'ai pleuré de joie. C'était vraiment hyper intense quand j'ai vu le Pacifique pour la première fois. Et il se trouve que c'était jour pour jour, un an après, que je me sois dit Cette année, je pars en tour du monde. C'était en fait le 2 janvier 2019. Je m'étais dit… J'avais toute l'année, donc je n'ai pas pris mon faux de risque. Mais… Il se trouve que je faisais un jeûne à l'époque et du coup, on parlait de temps. C'est très drôle de parler de ce sujet-là parce qu'en fait, comme je jeûnais, je ne devais pas cuisiner, je ne devais pas manger, pas faire les courses. Donc, je me suis retrouvée avec une quantité de temps. Et je ne savais presque pas quoi faire. Donc, j'ai commencé à regarder un peu des vidéos de voyage. Et là, j'étais hyper emballée. Et avec des années de volonté de partir, je me suis dit, mais en fait, cette année-là, je pars. Donc, c'est là qu'avait commencé l'idée de tour de la planète. Et un an après, du coup, le 2 janvier 2020, je me suis retrouvée devant le Pacifique. Et là, je me suis dit, purée, mais j'y suis. Et un peu la même idée que devant le Machu Picchu, je me suis dit, en fait, il y a un an, j'en rêvais sur mon canapé. Et là, je suis là. Et le Pacifique que je n'avais jamais vu, ça m'a donné une force et une émotion hyper forte. Et ce moment, je m'en souviendrai toujours. Pour moi, le 2 janvier, maintenant, c'est un peu une date...

  • Speaker #0

    Pour moi aussi, puisque c'est mon anniversaire.

  • Speaker #1

    C'est très drôle. Je penserais à toi en même temps.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    C'est très drôle. Mais tu vois, c'est un peu ma date symbolique où je me dis, en fait, j'avais un rêve. Un grand rêve, on va dire, parce que j'en ai d'autres. Mais j'avais un grand rêve, je l'ai fait et je suis en train de le faire.

  • Speaker #0

    Et justement, par rapport au fait que tu as pris cette décision le 2 janvier 2019, tu l'as vécu le 2 janvier 2020, et sur le cheminement, est-ce que tout s'est passé comme tu l'espérais à cette première date-là ? Est-ce qu'en fait, le fait que ça devienne concret, ça a complètement changé l'idée de ce que tu voulais faire ? Ce que tu imaginais ?

  • Speaker #1

    En fait, je pense que c'était tellement inconnu que je n'imaginais pas trop comment je voulais que ça se passe.

  • Speaker #0

    Donc, tu n'espérais rien ?

  • Speaker #1

    Non, je ne pense pas, en fait. Et à partir du moment où j'ai décidé que j'allais partir avant la fin de l'année, tout s'est enchaîné de manière hyper fluide et j'ai pu quitter mon boulot. Voilà, de manière anticipée. J'ai prévenu avant, j'ai été remplacée. Ça s'est très bien fait. Et c'est drôle parce qu'en fait, quelques mois avant de partir, j'ai rencontré beaucoup de Latinos. Je savais que je partais au Mexique, en Amérique latine. C'était ce continent-là principalement que je voulais explorer. Et en fait, je me suis immergée dans la culture latine un peu avant de partir. J'ai recommencé à parler espagnol. Et donc, c'est là que je me suis dit, en fait, je suis sur le bon chemin. parce que tout me montre que c'est là-bas que je dois aller.

  • Speaker #0

    En fait, dès que tu as mis ton intention de faire ce projet-là, comme par hasard, tout s'est aligné.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est toujours comme ça que ça se passe. Et c'est très drôle parce qu'en fait, depuis toute petite, je rêve d'Amérique latine. Et tu vois, comme c'est un tour de la planète, j'ai prévu d'aller en Océanie, en Asie ensuite. On m'avait dit, mais pourquoi tu ne commences pas par l'Asie et comme ça, tu pourras terminer par ce qui te passionne le plus, l'Amérique latine. Je me suis dit non, non, non, là, moi, je veux commencer par ça. Enfin, voilà, je sais que mon chemin, c'est dans ce sens-là. Et l'Asie, j'étais un peu moins attirée, franchement, beaucoup moins. Et là, tu vois, maintenant que l'Amérique latine, je connais, alors j'ai encore plein de choses à explorer, mais j'ai le sentiment que je connais bien, j'y ai vécu, j'y ai dansé. Et là, en fait, je sens... une attraction pour l'Asie, c'est beaucoup plus fort. Et là, ça m'appelle, en fait. Et ça se fait de manière très fluide.

  • Speaker #0

    Quelle image ou quelle sensation tu mettais sur l'Amérique latine avant d'y aller pour être plus attirée par ça ? Parce que, par exemple, moi, si on parle d'Asie, je pense à spiritualité.

  • Speaker #1

    Voilà. Et en fait, je crois que c'est ça. Et je l'ai compris là, récemment, en fait. Pour moi, l'Asie, c'est la spiritualité, c'est un côté... C'est beaucoup d'énergie, on va dire, féminine, dans le sens où on regarde à l'intérieur de soi, tu vois, c'est posé. Et en fait, je n'étais pas trop connectée à cette énergie féminine à l'intérieur de moi et de manière générale. J'étais beaucoup plus dans l'énergie masculine.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu mettais ça sur l'Amérique latine ?

  • Speaker #1

    Pour moi, maintenant que je la connais, l'Amérique latine, c'est une terre de drame. C'est une terre... L'histoire est quand même... très compliquée, assez sanglante, avec la domination des colons, des compagnols, portugaises. Et en fait, il y a eu beaucoup de guerres, on a tué une quantité d'indigènes. Après, c'est un peu partout dans le monde, mais je pense qu'en Amérique latine, il y a une histoire dramatique. Et en fait, on a voulu couper les racines de ce continent pour en créer un nouveau. Je me souviens, un guide au Guatemala m'a dit, c'était un descendant de Maya, et il m'a dit qu'ils ont voulu couper l'arbre, mais les racines sont encore là. Et en fait, c'est vrai qu'il y a eu la volonté de couper toute une culture, et en fait, c'est resté. Il y a encore quelques communautés indigènes, il y a encore des dialectes, ça parle encore maya là-bas. Et pour moi, c'est aussi la musique, c'est la danse, c'est aussi très festif, je parle beaucoup. de drames et c'est aussi une terre où justement pour surmonter tous ces événements dramatiques ont été vécus et ben ils dansent ils écoutent de la musique et c'est leur forme de liberté en fait tu vois pour et ils sont très joyeux là bas ils sont ils sont très solidaires parce qu'en fait c'est pour passer à autre chose quoi tu vois pour et donc je pense que c'est une terre qui est très présentant ce et qui est plus à l'image de mon enfant intérieur, qui a envie de danser, qui a envie d'être joyeuse et qui a connu aussi des choses pas faciles. Je pense que l'Amérique latine est plus à l'image de mon enfant intérieur et l'Asie plus à l'image de la femme que je suis et que j'ai envie de devenir. C'est comme ça que je me représente. C'est très personnel du coup, bien sûr. Mais je me suis dit que le voyage avait ce sens-là, peut-être pas par hasard. Et c'est en Amérique latine que j'ai découvert aussi la spiritualité. Alors de manière… Enfin voilà, c'était pas une… Enfin de manière, comment dire, de manière… À petite dose, quoi, tu vois, j'ai découvert. Et je pense que l'Asie, ce sera vraiment… Il y a vraiment une immersion dans la spiritualité, dans… Ouais. Et là, je sens que j'ai envie d'aller en Asie, alors qu'avant, pas tant. Et c'est encore une fois là que je me dis, bon, ça va, je dois être sur le bon chemin parce qu'en fait, j'ai envie d'aller là-bas.

  • Speaker #0

    Et puis, chacun son rythme et chacun son progression.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et on parlait de rythme tout à l'heure. Tu vois, j'étais partie pour un an. Là, ça fait déjà cinq ans. J'ai fait la moitié. Alors, je ne pense pas à revoyager encore cinq ans. Mais voilà, encore un ou deux ans. Et en fait, au final… Ça aurait été beaucoup plus long que le rythme de départ. Et c'était encore mieux que ce que j'avais imaginé. Et je n'aurais pas pu imaginer tout ça. Je n'aurais pas pu me dire, je pars 7 ans en voyage, salut. En fait, ça s'est passé comme ça de manière progressive. Parce que j'ai dit, je pars un an. Parce qu'en fait, je pense qu'au-delà d'un an, je ne pouvais pas trop me projeter et pas dire...

  • Speaker #0

    C'est déjà énorme en plus de se dire je mets un an de ma vie entre guillemets entre parenthèses pour aller faire autre chose que le schéma classique.

  • Speaker #1

    Oui, ça paraissait déjà un peu fou à la base. Et là finalement, mon entourage s'est habitué. Progressivement, elle se promène. Et elle fait sa vie, elle fait son chemin. Et les gens sont vachement dans le soutien. Et c'est une chance aussi parce que je sens que... Oui, comme soutien, ça fait du bien. Parce que comme je fais ça toute seule, en plus, c'est agréable de se dire mes amis, ma famille, ils comprennent en fait. Ou acceptent en tout cas. Parce que je pense qu'on ne comprend pas forcément les chemins de vie là qui sont vraiment en dehors des sentiers battus. Mais en tout cas, c'est accepté. Je me dis que c'est le principal. Et l'essentiel, c'est que les gens acceptent. Et si on ne se comprend pas, c'est OK. chacun son chemin. Tout à fait,

  • Speaker #0

    je pense qu'il y a des chemins de vie que tu comprends pas non plus et sont pour autant les jugés.

  • Speaker #1

    Oui c'est ça.

  • Speaker #0

    Et alors par rapport au parcours que tu imaginais au début ou aux attentes que tu peux avoir, est-ce qu'il y a des trucs qui ont planté ?

  • Speaker #1

    Non. La façon dont je pensais voyager au début, c'était d'une traite. Je pensais vraiment faire un tour de la planète en une seule fois, en un an. Et là, je suis revenue en France, c'est la troisième fois. Donc, c'est un parcours qui n'est pas en ligne droite, mais c'est plus, je suis mes envies. Donc, ce n'est pas une ligne droite. Je l'avais imaginé comme ça, mais... mais ça ne l'est pas. Et c'est super en fait, parce que du coup, le temps s'élargit, on va dire, et donc forcément... Je suis rentrée un peu en France pour revoir les gens, tu vois, je suis repartie. Donc voilà, c'est un peu des allers-retours, on va dire. C'est la seule chose à laquelle je pense qui ne s'est pas déroulée comme je l'avais sous au moins pensé. Sinon, après, je n'aurais jamais pensé travailler en ligne. Ça s'est fait en fait pendant le voyage parce que je pensais partir un an. seulement en voyageant. Mais comme ça s'est étendu en termes de temps, il a fallu que j'aie une ressource. Je me suis dit qu'un autre de mes rêves, ce serait de travailler en ligne. Je ne l'avais pas imaginé au départ. Ça s'est fait en route. C'est encore en processus. Travailler et voyager, je trouve que ce n'est vraiment pas évident. Je ne sais pas si c'est dans le sujet de notre épisode d'aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Il y a tellement de sujets dans l'épisode.

  • Speaker #1

    Oui, carrément. Il n'y a plus de limite. Mais je trouve qu'on vend un peu le voyage en travaillant ou le travail en voyageant. C'est un peu surcoté. Et on dit, voilà, c'est facile, il suffit de faire ça. En fait, je trouve que ça se travaille vraiment. Du coup,

  • Speaker #0

    tu arrives à te mettre… Je ne suis pas un emploi du temps hebdomadaire.

  • Speaker #1

    Alors moi, je n'y arrive pas parce que déjà, la discipline, ce n'est vraiment pas mon truc. Et je pense qu'il faut vraiment se connaître pour se dire, bon, moi, je suis plus productive le matin ou l'après-midi ou la nuit. Et vraiment, en fait, s'écouter pour pouvoir y arriver. Parce que si tu n'as pas de contraintes horaires, il n'y a que toi qui peux dire, bon, allez, là, je m'y mets et là, je bosse. Et en fait… Si tu ne t'écoutes pas pour savoir à quel moment c'est le mieux pour toi de travailler, ça ne marche pas, je pense. Tu luttes, tu luttes, tu luttes, et en fait, ce n'est pas productif. Donc, je pense que c'est une écoute de soi et une discipline assez forte. Et j'avoue que jusqu'à maintenant, je suis toujours beaucoup plus tentée de voyager, de rencontrer des gens, de boire des cafés. que de travailler. Mais bon, c'est tout. C'était le moment pour moi de voyager, de vraiment vivre, en fait. Et là, je sens que ça commence à s'aligner entre le voyage qui est plus la vie perso et la vie pro. Ça s'aligne de sorte que vraiment, ça m'anime et vraiment, j'ai envie. Et là, je sens que j'ai envie de travailler. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Mais encore une fois, tu vois, en mettant du sens dans ce que je fais, là, j'ai envie, ça m'anime et là, je travaille avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    C'est un équilibre subtil à trouver finalement.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Et alors, à contrario de ton parcours, de quoi tu es la plus fière ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que je suis fière d'aller jusqu'au bout de ce rêve. et plusieurs fois on m'a dit mais tu as toujours envie de partir tu as encore ce truc là qui t'anime et en fait oui et je pense que si je peux continuer à vivre ce rêve c'est parce que je m'écoute moi et et et même si c'est en fait hyper en marge de la société parce que bon De nos jours, c'est quand même beaucoup des chemins de vie classiques, avec un boulot physique, même si évidemment, on est en train de casser un peu tous les codes. Mais ma vie est clairement en marge de la société, en tout cas de la majorité des gens. Donc en fait, j'aurais pu tomber dix fois dans le piège, entre guillemets, de me dire, bon, là, en fait, c'est bon, là, j'ai 34 ans, il est temps de me poser, entre guillemets, tu vois, j'aurais pu tomber là-dedans. Et non, en fait. Je me dis, en fait, je n'ai pas envie de ça maintenant et j'ai envie de continuer ce tour de la planète. Donc, en fait, je m'écoute et je…

  • Speaker #0

    Pour ne pas le regretter après.

  • Speaker #1

    Oui, mais voilà, c'est ça. Donc, j'avoue que c'est une petite fierté de me dire, je continue ma route parce que je sais qu'en fait, c'est la bonne pour moi. Même si ce n'est pas facile d'être en marge, tu vois. de la société, mais je tiens bon.

  • Speaker #0

    Voilà, tu es droite dans tes bottes.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Et puis, je sens que je m'entoure de plus en plus de personnes qui sont… dans la même dynamique. Tu vois, toi, par exemple, et en fait, plein de monde, j'ai beaucoup de connaissances qui font ce qui les anime et pas ce que la société voudrait qu'ils fassent. Donc, j'ai la chance aussi d'être entourée de beaucoup de personnes comme ça.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas de hasard, de toute façon.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Ça se trouve. C'est rigolo, sur le trajet, j'ai pris un blabla car pour aller à Lyon. Et le mec qui conduisait me dit, Ah, mais moi, je rentre d'un voyage. Je ne sais plus, il était parti six mois ou un an en Nouvelle-Zélande avec sa copine. Ils ont tellement apprécié l'ambiance,

  • Speaker #1

    les paysages.

  • Speaker #0

    Il me dit, on a cherché du boulot en Nouvelle-Zélande, on n'a pas trouvé. Du coup, on a trouvé en Australie. Donc, en septembre, on se barre, on déménage là-bas.

  • Speaker #1

    Ah, génial. Mais oui.

  • Speaker #0

    Tu vois, forcément, tu rencontres des gens spontanément. Comme je te disais tout à l'heure, le monsieur, je monte dans sa voiture, il me parle de la vie et de la mort. Ok,

  • Speaker #1

    c'est dingue.

  • Speaker #0

    Spontanément.

  • Speaker #1

    Il y a des signes comme ça qui te disent que tu es sur le bon chemin. Et c'est vrai qu'en fait, depuis quelques jours, je rencontre des gens qui sont allés en Australie. Alors que l'Australie, ce n'est quand même pas tout près. Je connais des gens qui sont allés, mais plus des gens de ma génération. Alors que là, c'est des gens qui ont l'âge de mes parents, mais qui sont partis en Australie ou Nouvelle-Zélande. Et c'est marrant parce qu'on me parle beaucoup d'Océanie et d'Asie. Mais avant, je n'en entendais pas spécialement parler ou peut-être que c'est moi qui ne m'intéressais pas trop au sujet.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. Peut-être que ton esprit est orienté vers ça et tu captes plus facilement des messages.

  • Speaker #1

    Et là, maintenant, je vois que mes antennes sont vraiment tournées vers cette partie-là de la planète. Donc, je me dis que c'est ça. Donc, voilà, ce tour a encore du sens. C'est un tour de la planète, mais c'est aussi un tour de moi-même, de ce qui m'anime à l'intérieur. Et donc, j'explore aussi à l'intérieur de moi. Et c'est ça aussi qui m'intéresse. C'est ça aussi qui m'intéresse. Donc, je continue parce qu'en fait, je sens que j'ai encore des parties de moi à explorer. Et je pense que ce serait plus sur le spirituel, sur des choses plus posées, parce qu'en Amérique latine, j'ai appris à danser. C'est quelque chose de très dynamique.

  • Speaker #0

    Très extérieur.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Extérieur, rapport avec les autres, rapport d'espace, rapport avec le corps. Et là, je pense que ce serait plus une exploration, mais vraiment à l'intérieur. Donc l'Asie, ça a du sens. Je pense que c'est par là qu'il faut que j'explore et continuer ce chemin de la liberté. Parce que je pense que si j'ai questionné les gens sur la liberté, c'est que je me posais aussi des questions par rapport à ma liberté à moi et ma façon de vivre. Et je pense que le voyage, c'est aussi pour moi... Créer ma forme de liberté et vivre selon mes critères de liberté. Et puis, casser aussi un peu les barrières de contrôle, de planifier. Et en fait, lâcher prise. On en parlait régulièrement. On en parlait encore avant cet épisode. Et en fait, je pense que lâcher prise, c'est un apprentissage, mais vraiment de tous les jours. Et vu mon parcours et mon expérience, je viens de loin. Je pense que ça vaut bien des années d'apprentissage pour arriver vraiment au lâcher-prise auquel j'aspire. Parce qu'après, on en parle aussi beaucoup du lâcher-prise. C'est aussi ce que ça veut dire, ce qu'on met derrière.

  • Speaker #0

    Et là, qu'est-ce qu'on met derrière, d'après toi ?

  • Speaker #1

    Justement, j'étais en train de me dire que j'avais lancé un grand débat. je pense qu'en fait lâcher prise c'est pas seulement se dire bon allez je pars et en fait je planifie rien c'est pas en fait un moment je pense que c'est encore une fois un état d'esprit et une façon d'être et en fait lâcher prise c'est tous les jours c'est pas seulement bon allez là je plaque tout et puis on verra ce qui se passe c'est vraiment En tout cas, le lâcher prise pour vraiment l'incarner, je pense que c'est une façon d'être, en fait, où tu n'es plus impacté par ce qui se passe à l'extérieur. En tout cas, pas tant, quoi.

  • Speaker #0

    Ça m'évoque une phrase, je me demande si ce n'est pas de Bouddha. Ah, peut-être. Alors, je vais essayer de ne pas la foirer. En gros, c'est... laisse aller ce qui était, accepte ce qui est et confiance en ce qui sera.

  • Speaker #1

    Ah bah c'est ça. Ah oui, il avait peut-être raison Boudin en fait. Oui, oui, oui. Il m'a dit de le citer parce que… Oui, oui. Et bah c'est ça, tu vois, c'est marrant parce qu'on reparle encore une fois du moment présent en fait, d'être là et d'être conscient. Et oui, je pense que cette notion de lâcher prise et de conscience, c'est lié dans le sens où… Tu n'es plus embourbée dans ce qui s'est passé avant. Tu ne projettes pas dans ce qui va se passer parce que de toute façon, tu ne peux pas savoir. Et tu es vraiment là. Et du coup, tu peux lâcher prise. Et oui, je pense que ce serait ça. Ce serait lié à ton état de conscience et de présence. Et de dire, je ne sais pas ce qui va se passer. Et c'est OK. Et si tu es alignée avec ce que tu veux faire, avec le... Avec tes rêves, en fait, ce qui va se passer sera positif et t'apprendras beaucoup.

  • Speaker #0

    J'en profite pour te poser ma dernière question. Quel conseil tu donnerais à une personne qui voudrait se lancer, que ce soit pour voyager ou pour n'importe quoi d'autre, mais qui, justement, n'est pas suffisamment dans le lâcher-prise, n'ose pas, se met des blocages ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Moi, je dirais d'oser. Après, ça semble facile à dire, mais en fait, c'est ça. Et de ne plus réfléchir, finalement. De se dire, en fait... J'ai envie de faire ça et de se poser vraiment la question, est-ce que vraiment j'ai envie ? Et si oui, j'ose et j'y vais. Et je pense que si la peur est là, c'est que vraiment il y a un enjeu, il y a un truc à faire. Et c'est là que justement, ce serait bien de sauter le pas. Et en fait, pour justement voir... comment est cet inconnu ? Et en fait, très vite, il n'y aura plus de peur, il n'y aura plus de... Et peut-être un conseil aussi, ce serait de s'entourer, de poser des questions à des personnes qui l'ont déjà fait. Et se dire qu'en fait, on n'est jamais seul. Et je pense que ne serait-ce que poser une question à quelqu'un, avoir une petite discussion, ça peut déjà débloquer plein de choses. Et ouais, demander conseil et oser. Non mais franchement, c'est ça qui revient parce que je…

  • Speaker #0

    Déjà, oser poser des questions.

  • Speaker #1

    Mais voilà, c'est ça, carrément. Et oser faire ce qu'on ressent à l'intérieur. Et sans écouter les jugements, les peurs des autres. Et vraiment se dire, est-ce que vraiment j'en ai envie ? Et si oui, j'y vais. Et ensuite, peut-être que ce n'était pas ça. Mais au moins, oser, ça permettra de se dire, là, j'ai fait un pas, est-ce que je suis bien ? Est-ce que j'en ai toujours envie ? Et sinon, ce n'est pas grave. Au moins, on aura tenté.

  • Speaker #0

    Et il n'y a plus rien à regretter.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Moi, je pense que c'est ça. Si on a envie de le faire, si tu as envie de le faire, il faut le faire. Parce que sinon, ça va rester à l'intérieur. Il y aura toujours un moment où on va se dire... Ah, mais en fait, je voulais faire ça, je ne l'ai pas fait. J'aurais peut-être dû et comment ça aurait été, machin. Et c'est là qu'en fait, on retombe dans le passé et qu'on est embourbés dans une espèce de truc qui ne nous permet pas de lâcher prise et d'être dans le monde présent. Et se dire Bon, je voulais le faire, je l'ai fait trop bien ou ça ne m'a pas plu, mais en fait, je l'ai fait. Donc, c'est OK, en fait. Je passe à autre chose. Et là, je suis là et dans le monde présent et on est OK. Tu vois ce que je veux dire ? Oui, tout à fait. pour ne plus avoir un fil dans le passé, à se dire, j'aurais peut-être dû, ah bah zut, j'ai pas osé. Faut y aller, quoi. De toute façon, il n'y a pas... S'il n'y a pas un risque de mourir, on peut le faire, quoi. Tu vois ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis peut-être un peu plus cynique, il y a toujours un risque de mourir de toute façon. Bien sûr ! Qu'on meurt dans son lit ou qu'on meurt dans un truc. C'est vrai,

  • Speaker #1

    c'est vrai, complètement. Oui, c'est vrai. Et en plus, on ne sait jamais quand on va mourir. Donc, en fait... Et le fait aussi de reporter, de se dire je ferai ça l'année prochaine, je ferai ça dans deux ans Moi, ça m'angoisse toujours un peu quand j'entends ça, parce que je me dis en fait, on ne sait pas ce qui peut se passer Et en fait, il peut se passer mille choses. et mille choses qui pourraient nous empêcher de faire ce qu'on voulait faire à un instant T.

  • Speaker #0

    Avoir un accident, tomber malade...

  • Speaker #1

    Ou même des choses qui peuvent être positives, je ne sais pas... Trouver le travail de ses rêves, ou avoir un enfant, même des choses hyper positives, mais qui nous empêcheraient de faire ce qu'on voulait faire. Et moi, je pense que ça m'angoisse un peu parce que déjà, j'ai peur que ça m'arrive d'avoir un... qu'il se passe un truc qui me cloue, qui m'empêche de voyager. Même si c'est un truc hyper positif, le fait d'être empêchée de voyager et de faire ce tour de la planète, je serais déçue. Donc, le fait de reporter comme ça, il y a un truc qui me gêne. Et je me dis en fait, ose maintenant, quoi. Ou alors demain, mais pas après-demain, quoi. Vraiment, dès que tu peux. Dès que tu peux, fais-le. Et si c'est ce que tu devais faire, voilà. Ça va être fluide et tout va s'enchaîner, quoi. Donc, ose maintenant, quoi, en fait.

  • Speaker #0

    Je pense que ce sera le mot de la fin.

  • Speaker #1

    Ouais. ça me va bien. Et le maintenant, le moment présent, c'est quelque chose d'hyper important de nos jours.

  • Speaker #0

    C'est clair.

  • Speaker #1

    Et ouais, je pense qu'en Asie, cette notion de moment présent, ça va résonner beaucoup parce que moi, j'ai encore plein, plein de choses à apprendre aussi sur le moment présent. Et je pense que ça va être intéressant. Tu connais un peu l'Asie ?

  • Speaker #0

    Non, non, je ne connais pas du tout l'Asie. On en a beaucoup parlé. Mais moi, ce n'est pas forcément le pays qui m'attire. Enfin, qui, en fait, je déconnerais. C'est le pays, le continent. Moi, c'est la Mongolie que je connais.

  • Speaker #1

    Mongolie, oui. En Asie,

  • Speaker #0

    quand même. Mais ce n'est pas le côté indonésie et compagnie.

  • Speaker #1

    C'est vrai que tu es un peu à part. Je pense que c'est une planète à part entière.

  • Speaker #0

    Je te remercie de m'avoir rencontrée. On s'est rencontrées vraiment à l'improviste comme ça.

  • Speaker #1

    Mais il fallait que ça se passe comme ça.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est ce que je me suis dit. Il fallait qu'on se croise.

  • Speaker #1

    ouais mais c'est vrai que cette journée qu'on avait en commun parce que nos routes du coup se croisent complètement et on a eu la chance d'avoir ce jour là en commun et je pense qu'on a réussi à sauter sur l'occasion à oser maintenant mais voilà exactement mais alors qu'est-ce qu'elle est douée pour les on a mis en pratique ce qu'on a raconté donc c'est

  • Speaker #0

    merveilleux c'est ça et ben je te remercie et je te souhaite encore plein de beaux voyages plein de découvertes

  • Speaker #1

    Super, merci. Après, je pense que le... Bon, je suis relancée sur le thème du voyage, pardon. Mais je pense que le voyage, c'est aussi un état d'esprit. On peut aussi voyager en étant en France ou en étant...

  • Speaker #0

    Regarde, moi, je ne suis pas sortie des frontières, finalement.

  • Speaker #1

    De quel voyage ?

  • Speaker #0

    Et grave, mais rencontrer des gens, voir les lieux. Et à chaque fois que j'arrive dans un nouveau lieu, les gens ne comprennent pas pourquoi je dis ça. Je dis, mais qu'est-ce qu'on a un beau pays. Ils font, ouais, t'as vu, c'est beau la région. Non, le Les gens qui sont dans tous les paysages, la variété d'architecture, d'histoire. C'est un truc de dingue.

  • Speaker #1

    Non, c'est fou. C'est fou. Moi, j'ai la même réflexion et je me dis, en fait, on a un pays qui est riche en histoire et on a de tout, tu vois, la montagne, la mer, la campagne. C'est assez incroyable. Mais c'est ça aussi que je me dis. Là, j'ai envie d'aller le plus loin possible parce que j'ai de l'énergie, parce que j'ai de l'envie, parce que j'ai de la santé. Et je me dis un peu après, en fait, je ferai mon voyage en France. Tu seras vieille. Voilà, je serai vieille. Et là, je me sens encore jeune. Donc, merci en tout cas d'avoir répondu hyper rapidement comme ça.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Et c'était cool. Et je voulais faire un podcast impromptu, imprévu sur la route. Et je l'ai fait.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Pas déçu.

Description

Pour ce 12ème épisode de mon tour de France du podcast des rêveurs, j'ai rencontré :


MARINE!!!


En démarrant mon tour de France, j'avais une petite idée qui me trottait dans la tête: enregistrer un épisode imprévu avec une personne rencontrée sur ma route. La chance a voulu que ma route croise celle de Marine à Bordeaux; alors que je remontais vers la Bretagne, elle en descendait et nous avons pris le temps d'échanger autour d'un verre.


Marine a entamé un voyage incroyable il y a 5 ans. Le cap des trente ans passé, elle a répondu à l'appel de la route et a commencé son périple par l'Amérique Latine, qu'elle aime passionnément.

De la pyramide de Chichen Itza au Mexique au Macchu Picchu, en passant par la Colombie, Marine m'a raconté son voyage initiatique fait de danse, d'histoire et de rencontres.


Son fil conducteur: "qu'est-ce que la liberté?".

C'est la question qu'elle pose aux personnes qu'elle rencontre dans les cafés, les bus, les taxis... partout où la discussion s'engage!

Au jour où nous avons enregistré le podcast, elle cumulait déjà près de 300 réponses... de tous acabits.


Son récit passionnant nous emmène dans un voyage riche et dense, fait de rencontres avec l'autre, qui mènent toutes inexorablement à une rencontre avec soi!


Bonne écoute!


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A Nos Rêves, c'est un podcast qui va à la rencontre de personnes qui, frappées par un déclic, sont parties à la poursuite d'un de leurs rêves... mais pas que! ☝️


🤩C'est aussi un coaching pour booster ceux/celles qui le souhaitent sur le chemin vers leurs rêves.


🤝C'est enfin et surtout une communauté de rêveurs qui se retrouvent une fois par mois dans plusieurs villes de l'Oise pour s'entraider et se connecter.

La participation est gratuite: il suffit d'avoir un rêve, de souhaiter recevoir de l'aide pour le réaliser et en donner pour permettre aux autres de réaliser leur propre rêve.


Toutes les infos sont sur mon site et mes réseaux sociaux:


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'AnnoRêves, le podcast des gens qui ont réalisé leurs rêves et qui nous racontent comment et pourquoi ils l'ont fait. Je suis Julie Simoniti, coach en réalisation de rêves. Et cet été, je me suis lancé le défi de réaliser moi aussi un de mes rêves, celui de faire un road trip autour de la France pour aller enregistrer des podcasts avec les personnes que j'avais rencontrées sur les réseaux sociaux dans ma démarche. Je suis partie sans voiture et sans argent pendant deux semaines. Et j'ai eu la chance de rencontrer 14 personnes inspirantes sur mon chemin, dont je vais partager avec vous les témoignages. Épisode 12, Marine à Bordeaux. Est-ce qu'on pourrait juste faire une présentation de qui tu es et du rêve que tu réalises ?

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Je suis rédactrice exploratrice. Je suis Marine et je voyage. Je suis partie en voyage il y a bientôt 5 ans, fin 2019. Et en fait, mon rêve, c'est de faire le tour de la planète. Je dis planète parce qu'en fait, tour du monde, je sais que je n'irai pas partout dans le monde. Donc en fait, je dis plutôt planète, je voudrais faire un tour de la circonférence. D'accord. C'est ça mon but. Et je suis partie pour un an à la base. Et je pensais reprendre ma vie d'avant. C'était vraiment une parenthèse d'un an pour faire ce tour. Et finalement, il y a eu le Covid. Le Covid, je n'ai pas entendu parler. Je l'ai vécu aussi d'assez loin parce que je ne suis pas rentrée en France. Ça faisait seulement 3-4 mois que je voyageais. Il était hors de question pour moi de rentrer. Je suis restée là où j'étais. J'étais en Colombie. Je suis restée là-bas. Je pensais que ça allait durer quelques mois, comme tout le monde. Et finalement, non, ça a duré plus longtemps. Et en fait, après, je suis restée en Colombie parce que j'ai adoré la Colombie, parce que j'ai appris à danser la salsa. Et finalement, je suis restée deux ans en Colombie. Donc, le voyage s'est étendu. Et au fur et à mesure, en fait, à chaque fois, ça s'allongeait. Et donc, j'ai passé en tout cinq ans en Amérique latine. donc Amérique centrale, Amérique du Sud. Je suis rentrée récemment en France et j'ai toujours cette envie de faire le tour de la planète. Donc du coup, je pars a priori vers l'Océanie, Nouvelle-Zélande, Australie, et ensuite j'aimerais remonter en Asie du Sud-Est jusqu'en Inde. J'aimerais beaucoup y aller et j'aimerais bien aussi voir les pyramides d'Egypte. Voilà. Et donc, mon point final, ce serait devant les pyramides d'Egypte. En fait, j'ai commencé au Mexique sans savoir d'ailleurs qu'il y avait une des merveilles du monde là-bas.

  • Speaker #0

    Qui est ?

  • Speaker #1

    Qui est Chichen Itza, une pyramide dont je n'avais pas connaissance. C'est en arrivant au Mexique. Dans le dortoir, j'entends des gens parler de merveilles du monde, pyramides, machins, diarhons. Et donc, c'était à une heure de là où j'étais. Donc voilà, c'est drôle d'avoir commencé devant des pyramides au Mexique et de vouloir finir devant des pyramides en Égypte. J'ai toujours été fascinée par l'histoire et par les pyramides, notamment en Égypte, depuis que je suis toute petite. Et en fait, je pense que ce tour de la planète, c'est un rêve de petite fille. Et cette envie de voyager, je l'ai depuis très longtemps. En fait, c'est toujours resté. Et c'était vraiment quelque chose d'hyper profond et quelque chose qu'il fallait que je fasse, sans vraiment comprendre pourquoi.

  • Speaker #0

    Et donc, tu ne sais pas d'où ça te vient.

  • Speaker #1

    Et donc, en fait, j'ai compris après être partie, parce que pendant le voyage, j'ai eu des expériences spirituelles, des choses qui m'ont sorti de ma zone de confort, qui m'ont permis de lâcher prise et de comprendre. des choses sur ce qui m'anime et en fait j'ai pu me connecter à ma petite fille intérieure, notamment grâce à la danse, c'était une thérapie formidable. Et en fait j'ai compris que c'est ma petite fille qui veut voyager, c'est un rêve de petite fille. Et en fait l'adulte que je suis accompagne ma petite fille intérieure, donc voilà on fait équipe en fait toutes les deux. Et en fait, j'ai pu faire ça qu'à 30 ans parce qu'il fallait quand même une adulte pour aller avec la petite fille. Donc en fait, c'est quand j'ai eu 30 ans où je me suis dit là, c'est maintenant Là, en fait, tu es assez adulte pour partir et tu es encore assez proche aussi de l'enfant, de l'adolescence pour pouvoir vivre ce rêve. Donc en fait, j'ai vraiment l'impression que c'est la petite fille qui me guide. Et qui me dit, là encore, cinq ans après, je veux continuer. On s'est dit qu'on allait faire le tour, on va faire le tour. Et l'adulte, elle est OK, même si je sens que j'ai aussi cette envie de me stabiliser, de me poser je ne sais pas où, mais j'ai aussi cette envie d'être un peu plus stable. Mais je me dis, ça sera après avoir fait le tour. Parce que sinon, je sentirais qu'il me manque quelque chose. Et le fil conducteur de mon voyage, c'est la liberté. Je demande aux gens que je croise, quand je sens que l'occasion se présente, je demande ce que c'est pour eux, ou ce que ça serait pour eux, la liberté. Un peu avant de partir en voyage, je m'étais dit, bon, ok, je vais voyager, mais je voudrais qu'il y ait un truc, quand même, qu'il y ait un espèce de fil rouge. Et très naturellement, il y a la liberté qui est venue comme ça. Je me suis dit, tiens, en fait, voilà, ce sera la liberté. Et du coup, je pose cette question-là.

  • Speaker #0

    Et alors, qu'est-ce que tu as comme réponse ?

  • Speaker #1

    Alors là, j'ai presque 300 réponses. Je crois que je suis à 297. Il y en a quelques-unes pour en avoir 300. Et j'écris tout. Donc du coup, j'ai des réponses. Là, j'ai voyagé du Mexique à l'Argentine, à Ausha. Donc j'ai demandé en Amérique centrale, en Amérique du Sud, sur mon chemin. Et j'ai des réponses tellement différentes. Et souvent des réponses très spontanées. Ça, ça me fascine et je pense que c'est la chose la plus surprenante de cette étude, entre guillemets, on va dire. C'est qu'en fait, j'ai demandé aussi à des Européens que j'ai croisés en voyage. Et là, on sent que la réponse est beaucoup plus sérieuse et il faut du temps pour répondre. Voilà, réfléchir, quelque chose de très… scolaire entre guillemets de la vue que là si tu me posais la question je serais pas quoi répondre voilà en fait c'est très européen et en amérique latine les gens me répondent du tac au tac et sur un sujet qui en plus un peu complexe tu vois c'est quand même très large la liberté est en fait ils répondent comme s'ils avaient réfléchi à la question avant et à des exemples de réponse comme ça qu'ils viennent ouais je me souviens d'un d'un papy qui avait 96 ans, c'est le plus vieux que j'ai interrogé, un cubain. Et à Cuba, c'est beaucoup le système de dormir chez l'habitant, il y a une espèce de réseau d'habitants qui héberge les touristes. En fait, on était devant sa maison, une espèce de terrasse, dans un rocking chair, et il me dit la liberté, c'est vivre sans pression Juste ça. Des fois, c'est très court. Mais ça, ça m'a impactée dans le sens où... En plus, le papy, il avait une énergie incroyable. Il ne pouvait plus marcher, mais il dégageait un truc tellement fort. Et en fait, j'ai réfléchi après. C'est vrai que la pression, un peu comme la peur, elle est partout. Et moi, ça m'a parlé parce que je sentais que je me mettais la pression, déjà à moi-même, ensuite à la pression de la famille, la pression de la société, la pression des amis, la pression du peuple aussi, la pression politique complètement. Et en fait, pour moi, tout peut être source de pression. Et donc, ce papy m'a dit que la liberté, ce serait de ne plus avoir ce type de pression-là. J'y ai réfléchi longtemps après et encore aujourd'hui, ça me questionne ce qu'il m'a dit. J'ai trouvé ça tellement court, mais tellement impactant. Et les réponses que j'ai des gens, ça me fait réfléchir moi-même sur ce que je pense être la liberté. Et du coup, ce moment-là, c'est vrai que ça a fait évoluer ma définition de la liberté. Et pendant longtemps... J'ai pensé que la liberté c'était de vivre sans pression et sans peur. Bon là c'est encore un peu évolué, mais c'est resté quand même. Tu vois, ça c'était en 2020, ça fait 4 ans, et c'est resté vraiment... Dans mon esprit.

  • Speaker #0

    Tu me dis que c'est ta petite fille qui te pousse à partir en voyage et qui est partie à 30 ans. Est-ce qu'il y a un élément qui a été déclencheur, qui t'a fait dire c'est maintenant et pas plus tard ?

  • Speaker #1

    Je pense que justement, c'est les 30 ans.

  • Speaker #0

    C'est le cap, en fait. Oui,

  • Speaker #1

    je pense. Et en fait, j'avais une vie qui me convenait, j'avais un travail que j'aimais bien. Bon, ça faisait 4 ans, donc je sentais que je voulais... faire autre chose, mais le travail me convenait. C'était près de chez moi, j'allais en vélo, j'avais un appartement, plein d'amis à Lille. Donc franchement, ma vie me convenait. Ce n'est pas un départ en voyage où je plaque tout parce que la vie ne me convient plus et je veux quelque chose de nouveau. Non, c'était plus, bon, là je vais avoir 30 ans et je pense que le rêve que j'avais et que je suis en train de réaliser... Je voulais le faire en étant quand même encore jeune. Et je me suis dit, bon, là, j'ai 30 ans. C'était un peu une espèce de carrefour où soit je m'établissais dans la vie d'adulte, je me posais, je restais là où j'étais, soit je partais comme j'en avais toujours eu envie. Et je me suis dit, tiens, 30 ans, pour moi, c'est le bon moment.

  • Speaker #0

    Et si tu n'étais pas partie et que tu t'étais établie ? Si tu avais fondé une famille, acheté une maison, tu l'aurais regretté toute ta vie de toute façon.

  • Speaker #1

    Je pense. Après, je ne peux pas savoir comment ça se serait passé, mais je sens à l'intérieur de moi que je serais restée avec ce rêve-là à l'intérieur de moi. Je me serais dit, zut, j'aurais peut-être dû partir. Je sens que même si j'avais été heureuse en étant... En restant au même endroit, en fondant une famille et tout. Je pense que même en étant hyper heureuse, j'aurais ressenti ce truc à l'intérieur de moi. Je me serais dit, je ne l'ai pas fait. Je n'ai pas écouté.

  • Speaker #0

    Et puis, tu aurais fait une crise de la quarantaine.

  • Speaker #1

    Tu serais forcée. Tu sais que je me vois comme ça. Ça paraît un peu fou. Mais je me dis, en fait, c'était soit je le fais à 30 ans, soit je fête un plomb à 50 ans. Mais bon, là, peut-être que j'aurai une famille, peut-être que je serai beaucoup plus stable et que ce sera quand même un peu plus compliqué. Donc, en fait, je me suis dit, fais-le maintenant pour ne pas regretter après et pour ne pas compliquer les choses si vraiment tu as envie de le faire. C'est pour ça qu'en fait, je reste avec cette idée-là parce que là, clairement, j'ai fait, on va dire, la moitié du tour. Pour moi, c'est la moitié du rêve. Donc, il reste cette moitié. Qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je l'oublie ? Est-ce que j'abandonne du coup ? ce challenge-là ou est-ce que je continue ? Et en fait, il n'y a rien qui m'empêche de continuer.

  • Speaker #0

    Ou qui te pousse à t'arrêter.

  • Speaker #1

    Ou qui me pousse à m'arrêter. Et en fait, je pense que c'est tellement fort à l'intérieur de moi que rien ne peut m'arrêter. Et qu'en fait, après, il y a plein de choses qui pourraient m'arrêter. Je pourrais me dire, là, par exemple, je viens d'arriver à Bordeaux, je trouve que la ville est sympa. Je me dis, tiens, voilà, en fait, je peux me poser. Je peux, même en bossant en ligne, je peux être dans un endroit sans forcément retourner dans un bureau, mais me poser quelque part.

  • Speaker #0

    Parce que du coup, tu travailles en ligne là actuellement. Oui. En même temps que tu voyages,

  • Speaker #1

    tu rédiges, tu es rédactrice de quoi ? Je suis rédactrice web. Alors là, je voyage beaucoup plus que je ne travaille. Et en fait, l'idée là, c'est de profiter de l'été pour me retrouver des clients, pour refaire mon site, et en fait, pour rédiger. dans le domaine du voyage. Quand j'ai commencé à rédiger, j'écrivais sur tous les sujets qu'on me demandait. Et là, j'ai décidé d'aligner un peu ma vie perso et ma vie pro et d'écrire pour des agences de voyage, créer du contenu pour leur blog. Donc voilà, c'est un travail de... de retravailler l'offre, de vraiment cibler les clients dans le domaine du voyage et d'écrire aussi sur mon voyage. Parce qu'en fait, paradoxalement, j'écris pour des clients, mais je n'ai pas écrit sur le voyage que j'ai vécu pendant cinq ans, sur la moitié du voyage, on va dire. Et donc là, j'ai l'envie de produire du contenu écrit, du contenu en ligne pour raconter mon voyage, ce qui pourra servir. de contenu professionnel pour montrer comment je rédige. C'est un peu le lien entre la sphère perso et la sphère pro. Là, ça se rejoint. C'est le truc qui m'anime. et pour j'espère inspirer des gens qui voudraient partir et un peu casser cette barrière de la peur casser ce truc de l'inconnu et dire j'y vais parfaite transition pour ma question et

  • Speaker #0

    justement avant de partir pour ton voyage fin 2019 est-ce que tu avais des peurs ?

  • Speaker #1

    oui je pense que c'était la peur de l'inconnu

  • Speaker #0

    Que tu imagines être comment l'inconnu ? Pour qu'il te fasse peur ?

  • Speaker #1

    En fait, je n'arrivais pas à l'imaginer. Je n'arrivais pas du tout à me projeter de l'autre côté de l'Atlantique et à me dire, mais comment c'est au Mexique ? Est-ce que là-bas, il y a des endroits pour dormir ? Est-ce que je vais trouver facilement ? En fait, c'était un monde qui m'était complètement inconnu. Parce que j'avais voyagé, mais pas de cette façon-là. Pas avec un sac à dos et en auberge jeunesse. C'était... J'ai vécu à l'étranger, je suis partie en voyage, entre guillemets en vacances, où c'était organisé, tout était planifié. C'est la première fois que je partais sans me prévoir. Et donc, je me suis dit, mais comment ça va se passer ? En fait, je n'arrivais pas à m'imaginer. Et donc, c'était un peu cette peur-là de ne pas pouvoir planifier. De ne pas savoir...

  • Speaker #0

    C'est de l'inconnu, mais l'imprévu aussi.

  • Speaker #1

    Oui, voilà, c'est ça. Peut-être cette peur-là de me jeter dans l'imprévu et l'inconnu. Et c'est drôle parce qu'en fait, dès que je suis arrivée au Mexique, dans une auberge, je me suis dit, OK, en fait, là, ça va, je visualise, je peux m'imaginer. Et là, je peux commencer à me projeter et justement à ne plus avoir cette peur de l'inconnu. Parce que là, maintenant, je... Je commence à connaître et je piche le truc et en fait, ça va. Je vais me laisser aller. Alors, je ne dis pas que c'était facile au début, mais franchement, ça s'est fait relativement naturellement.

  • Speaker #0

    Quand c'est devenu concret, finalement, c'était palpable et c'était facile à gérer.

  • Speaker #1

    Complètement. En fait, ça s'est hyper bien déroulé. J'ai rencontré plein de monde sur la route. J'ai fait plein de rencontres et en fait, c'était tout le temps facile de trouver un logement, de prendre le bus. Franchement, je pense que je n'ai eu aucune galère, en tout cas pas de grosse galère pendant le voyage parce que tout m'a paru tellement facile qu'en fait, ça a roulé de manière tellement naturelle.

  • Speaker #0

    Et alors sur tout ton, bon ça fait deux ans mais quand même, sur tout le temps que tu as passé en Amérique du Sud, quel est le plus beau souvenir que tu gardes ?

  • Speaker #1

    Pas facile comme question.

  • Speaker #0

    Oui, je sais.

  • Speaker #1

    Tu vois, là tout de suite, je pense quand même au Machu Picchu, qui est un endroit qui est devenu très touristique, mais un endroit qui est historiquement assez incroyable. Et en fait, au Machu Picchu, tu as une espèce de montagne sur laquelle tu peux grimper. En fait, on se retrouve, je ne sais pas si tu es allée, mais on se retrouve en fait avec la vue sur le village du Machu Picchu. Et là, en fait, arrivé en haut, après une heure de montée assez compliquée, tout était nuageux. En fait, on ne voyait rien du tout. On ne voyait que les nuages. Et en fait, je suis restée trois heures en haut. Et très rapidement, ça s'est éclairci. Là, tu voyais les nuages bouger au-dessus du Machu Picchu. Ça a été assez magique. Et au bout de trois quarts d'heure, une heure, là, on voyait tout. Il n'y avait plus un nuage.

  • Speaker #0

    C'est ce fameux plan-là ?

  • Speaker #1

    Oui, voilà. Tout le monde prend la même photo. Tout à fait. Mais c'est incroyable.

  • Speaker #0

    C'est un pote qui est allé. C'est vrai que j'ai interviewé aussi, fin juin, Romain, qui est un voyageur. Il a créé une entreprise de conseil en voyage pour pouvoir voyager plus.

  • Speaker #1

    C'est pareil,

  • Speaker #0

    il a la même photo. profite, c'est tout le monde avec le Machu Picchu derrière.

  • Speaker #1

    Mais ouais, et en fait, tu vois, c'est vrai que c'est très touristique et c'est un peu la même photo à chaque fois, mais au-delà de la photo, il y a le moment qu'on vit là-bas et le moment que j'ai vécu, pour pouvoir rester trois heures là-bas. Parce que c'est vrai que les gens montent, prennent la photo et redescendent. Mais j'ai eu la chance de rester trois heures perchées là, en haut de la montagne, et de voir ces nuages là. partir et la vue s'éclaircir et voilà j'ai médité un peu je suis resté là juste à regarder en fait à ne rien faire et juste regarder me dire mais en fait et conscientiser le fait que j'étais au Machu Picchu quoi et en fait je me suis dit tu en as tellement rêvé que là en fait là tu y es quoi donc en fait pousse ton temps et prends conscience que tu es là quoi Parce que j'ai aussi l'impression que des fois, on va tellement vite qu'on ne se rend même plus compte de ce qu'on fait et que parfois, on en rêve depuis des années et que là, on y est. Je me dis, en fait, profitons-en.

  • Speaker #0

    Et que ce n'est pas juste une ligne de plus à faire sur ta tournée de liste et que tu coches et que tu pars.

  • Speaker #1

    Ah oui, non, pas du tout. Et pour moi, le Machu Picchu, c'était un moment magique. Et le fait d'y aller aussi à pied parce qu'il y a un trek. Tu peux y aller soit en train, soit très rapidement. soit en trek en fait à pied et donc ça a été 4 jours de marche toi aussi le fait de te dire bon voilà je suis en train de marcher pour arriver au Machu Picchu quoi déjà là la conscience se met en route et tu te dis bon là c'est assez fou je vais en profiter quoi c'est un peu ce dont on parlait tout à l'heure sur le fait de ralentir quand t'es en voyage c'est ça qui te permet d'apprécier au mieux l'expérience complètement c'est pas aller d'un point A à un point B c'est le cheminement complètement et le chemin est beau en fait On le dit, ça fait un peu cliché, mais en fait, je suis convaincue et je pense que le chemin est beau et le fait de profiter du chemin, c'est magique. Et c'est là que tu es vraiment présent dans ce que tu fais.

  • Speaker #0

    Et ça m'évoque un truc aussi qui est un espèce de phénomène, je ne sais pas si tu fais ça aussi, mais c'est sur les jeunes générations qui ont la vingtaine qui regardent les séries en x2, qui écoutent leur... les podcasts ou les vocaux en x2 et tout ça, et qu'ils sont tout le temps en accéléré parce qu'il y a trop de choses à faire. C'est un peu la peur de rater un truc. Et du coup, ils sont tout le temps en accéléré et qu'ils ne prennent plus le temps d'apprécier ce qu'ils sont en train de vivre. Et c'est une forme de... Je suis tombée sur une vidéo d'un mec sur Instagram. Je me demande si ce n'est pas Major Movement, tu sais, le kiné, là, avec ses bretelles.

  • Speaker #1

    Et qui disait,

  • Speaker #0

    mais ralentissez. Juste prenez le temps parce que vous êtes en train d'entraîner votre cerveau. à être accro à la vitesse et à toujours plus de stimulation. Et c'est juste une façon de fermer la porte au bonheur. C'est le fait d'accélérer qui t'empêche d'apprécier l'instant.

  • Speaker #1

    Complètement. Et on n'est plus là. On veut déjà arriver le plus vite possible à l'instant suivant sans profiter de l'instant présent. Et non, écouter en fois deux les messages, c'est un truc qui m'angoisse et ça m'énerve presque. Je me dis que ce n'est pas possible. on n'a pas le temps d'écouter un message on est arrivé où ? et non ça m'énerve, je pense que c'est un sujet hyper d'actualité on veut tout faire rapidement et en fait c'est une question de choix aussi et on disait la liberté c'est de choisir c'est une question de se dire là même si le message va durer 5 minutes et bien je prends les 5 minutes et

  • Speaker #0

    Au risque que le message ne soit pas forcément intéressant et que tu aies perdu tes 5 minutes. Oui,

  • Speaker #1

    au moins, tu aurais été là. Et c'est hyper important. Et au mieux, le message est hyper intéressant. Et en fait, il fallait écouter en prenant son temps. Je ne dis pas que j'ai déjà fait un fois deux pour écouter le message de mon père.

  • Speaker #0

    Sacrilège.

  • Speaker #1

    J'espère qu'il ne m'écoutera pas. Parce qu'il est très long et il se répète beaucoup. Mais bon. Mais sinon, c'est un truc que je ne fais pas. et que j'espère qu'on va arrêter de faire, parce que pour moi, c'est terrible, et c'est presque contre-productif. À vouloir aller vite, on n'entend presque même plus, c'est plus compréhensible, on ne sait même plus ce qu'on fait, et pour moi, on perd du sens. En voulant prendre de la vitesse, on perd une dose de sens. Je pense qu'il faut remettre du sens dans tout ce qu'on fait. Je dis on parce que, moi aussi,

  • Speaker #0

    je pense que...

  • Speaker #1

    ça manque de sens et par exemple le rythme de voyage qui est rapide je trouve que ça perd du sens parce que c'est vraiment d'aller d'un paysage à un autre et on perd le sens de toutes les rencontres qu'on aurait pu faire entre les deux de tous les moments qu'on aurait pu vivre entre les deux et c'est plutôt une course et je repense à un autre moment de mon voyage qui a été hyper fort où j'ai pleuré de joie. C'était vraiment hyper intense quand j'ai vu le Pacifique pour la première fois. Et il se trouve que c'était jour pour jour, un an après, que je me sois dit Cette année, je pars en tour du monde. C'était en fait le 2 janvier 2019. Je m'étais dit… J'avais toute l'année, donc je n'ai pas pris mon faux de risque. Mais… Il se trouve que je faisais un jeûne à l'époque et du coup, on parlait de temps. C'est très drôle de parler de ce sujet-là parce qu'en fait, comme je jeûnais, je ne devais pas cuisiner, je ne devais pas manger, pas faire les courses. Donc, je me suis retrouvée avec une quantité de temps. Et je ne savais presque pas quoi faire. Donc, j'ai commencé à regarder un peu des vidéos de voyage. Et là, j'étais hyper emballée. Et avec des années de volonté de partir, je me suis dit, mais en fait, cette année-là, je pars. Donc, c'est là qu'avait commencé l'idée de tour de la planète. Et un an après, du coup, le 2 janvier 2020, je me suis retrouvée devant le Pacifique. Et là, je me suis dit, purée, mais j'y suis. Et un peu la même idée que devant le Machu Picchu, je me suis dit, en fait, il y a un an, j'en rêvais sur mon canapé. Et là, je suis là. Et le Pacifique que je n'avais jamais vu, ça m'a donné une force et une émotion hyper forte. Et ce moment, je m'en souviendrai toujours. Pour moi, le 2 janvier, maintenant, c'est un peu une date...

  • Speaker #0

    Pour moi aussi, puisque c'est mon anniversaire.

  • Speaker #1

    C'est très drôle. Je penserais à toi en même temps.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #1

    C'est très drôle. Mais tu vois, c'est un peu ma date symbolique où je me dis, en fait, j'avais un rêve. Un grand rêve, on va dire, parce que j'en ai d'autres. Mais j'avais un grand rêve, je l'ai fait et je suis en train de le faire.

  • Speaker #0

    Et justement, par rapport au fait que tu as pris cette décision le 2 janvier 2019, tu l'as vécu le 2 janvier 2020, et sur le cheminement, est-ce que tout s'est passé comme tu l'espérais à cette première date-là ? Est-ce qu'en fait, le fait que ça devienne concret, ça a complètement changé l'idée de ce que tu voulais faire ? Ce que tu imaginais ?

  • Speaker #1

    En fait, je pense que c'était tellement inconnu que je n'imaginais pas trop comment je voulais que ça se passe.

  • Speaker #0

    Donc, tu n'espérais rien ?

  • Speaker #1

    Non, je ne pense pas, en fait. Et à partir du moment où j'ai décidé que j'allais partir avant la fin de l'année, tout s'est enchaîné de manière hyper fluide et j'ai pu quitter mon boulot. Voilà, de manière anticipée. J'ai prévenu avant, j'ai été remplacée. Ça s'est très bien fait. Et c'est drôle parce qu'en fait, quelques mois avant de partir, j'ai rencontré beaucoup de Latinos. Je savais que je partais au Mexique, en Amérique latine. C'était ce continent-là principalement que je voulais explorer. Et en fait, je me suis immergée dans la culture latine un peu avant de partir. J'ai recommencé à parler espagnol. Et donc, c'est là que je me suis dit, en fait, je suis sur le bon chemin. parce que tout me montre que c'est là-bas que je dois aller.

  • Speaker #0

    En fait, dès que tu as mis ton intention de faire ce projet-là, comme par hasard, tout s'est aligné.

  • Speaker #1

    Exactement. C'est toujours comme ça que ça se passe. Et c'est très drôle parce qu'en fait, depuis toute petite, je rêve d'Amérique latine. Et tu vois, comme c'est un tour de la planète, j'ai prévu d'aller en Océanie, en Asie ensuite. On m'avait dit, mais pourquoi tu ne commences pas par l'Asie et comme ça, tu pourras terminer par ce qui te passionne le plus, l'Amérique latine. Je me suis dit non, non, non, là, moi, je veux commencer par ça. Enfin, voilà, je sais que mon chemin, c'est dans ce sens-là. Et l'Asie, j'étais un peu moins attirée, franchement, beaucoup moins. Et là, tu vois, maintenant que l'Amérique latine, je connais, alors j'ai encore plein de choses à explorer, mais j'ai le sentiment que je connais bien, j'y ai vécu, j'y ai dansé. Et là, en fait, je sens... une attraction pour l'Asie, c'est beaucoup plus fort. Et là, ça m'appelle, en fait. Et ça se fait de manière très fluide.

  • Speaker #0

    Quelle image ou quelle sensation tu mettais sur l'Amérique latine avant d'y aller pour être plus attirée par ça ? Parce que, par exemple, moi, si on parle d'Asie, je pense à spiritualité.

  • Speaker #1

    Voilà. Et en fait, je crois que c'est ça. Et je l'ai compris là, récemment, en fait. Pour moi, l'Asie, c'est la spiritualité, c'est un côté... C'est beaucoup d'énergie, on va dire, féminine, dans le sens où on regarde à l'intérieur de soi, tu vois, c'est posé. Et en fait, je n'étais pas trop connectée à cette énergie féminine à l'intérieur de moi et de manière générale. J'étais beaucoup plus dans l'énergie masculine.

  • Speaker #0

    Et du coup, tu mettais ça sur l'Amérique latine ?

  • Speaker #1

    Pour moi, maintenant que je la connais, l'Amérique latine, c'est une terre de drame. C'est une terre... L'histoire est quand même... très compliquée, assez sanglante, avec la domination des colons, des compagnols, portugaises. Et en fait, il y a eu beaucoup de guerres, on a tué une quantité d'indigènes. Après, c'est un peu partout dans le monde, mais je pense qu'en Amérique latine, il y a une histoire dramatique. Et en fait, on a voulu couper les racines de ce continent pour en créer un nouveau. Je me souviens, un guide au Guatemala m'a dit, c'était un descendant de Maya, et il m'a dit qu'ils ont voulu couper l'arbre, mais les racines sont encore là. Et en fait, c'est vrai qu'il y a eu la volonté de couper toute une culture, et en fait, c'est resté. Il y a encore quelques communautés indigènes, il y a encore des dialectes, ça parle encore maya là-bas. Et pour moi, c'est aussi la musique, c'est la danse, c'est aussi très festif, je parle beaucoup. de drames et c'est aussi une terre où justement pour surmonter tous ces événements dramatiques ont été vécus et ben ils dansent ils écoutent de la musique et c'est leur forme de liberté en fait tu vois pour et ils sont très joyeux là bas ils sont ils sont très solidaires parce qu'en fait c'est pour passer à autre chose quoi tu vois pour et donc je pense que c'est une terre qui est très présentant ce et qui est plus à l'image de mon enfant intérieur, qui a envie de danser, qui a envie d'être joyeuse et qui a connu aussi des choses pas faciles. Je pense que l'Amérique latine est plus à l'image de mon enfant intérieur et l'Asie plus à l'image de la femme que je suis et que j'ai envie de devenir. C'est comme ça que je me représente. C'est très personnel du coup, bien sûr. Mais je me suis dit que le voyage avait ce sens-là, peut-être pas par hasard. Et c'est en Amérique latine que j'ai découvert aussi la spiritualité. Alors de manière… Enfin voilà, c'était pas une… Enfin de manière, comment dire, de manière… À petite dose, quoi, tu vois, j'ai découvert. Et je pense que l'Asie, ce sera vraiment… Il y a vraiment une immersion dans la spiritualité, dans… Ouais. Et là, je sens que j'ai envie d'aller en Asie, alors qu'avant, pas tant. Et c'est encore une fois là que je me dis, bon, ça va, je dois être sur le bon chemin parce qu'en fait, j'ai envie d'aller là-bas.

  • Speaker #0

    Et puis, chacun son rythme et chacun son progression.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et on parlait de rythme tout à l'heure. Tu vois, j'étais partie pour un an. Là, ça fait déjà cinq ans. J'ai fait la moitié. Alors, je ne pense pas à revoyager encore cinq ans. Mais voilà, encore un ou deux ans. Et en fait, au final… Ça aurait été beaucoup plus long que le rythme de départ. Et c'était encore mieux que ce que j'avais imaginé. Et je n'aurais pas pu imaginer tout ça. Je n'aurais pas pu me dire, je pars 7 ans en voyage, salut. En fait, ça s'est passé comme ça de manière progressive. Parce que j'ai dit, je pars un an. Parce qu'en fait, je pense qu'au-delà d'un an, je ne pouvais pas trop me projeter et pas dire...

  • Speaker #0

    C'est déjà énorme en plus de se dire je mets un an de ma vie entre guillemets entre parenthèses pour aller faire autre chose que le schéma classique.

  • Speaker #1

    Oui, ça paraissait déjà un peu fou à la base. Et là finalement, mon entourage s'est habitué. Progressivement, elle se promène. Et elle fait sa vie, elle fait son chemin. Et les gens sont vachement dans le soutien. Et c'est une chance aussi parce que je sens que... Oui, comme soutien, ça fait du bien. Parce que comme je fais ça toute seule, en plus, c'est agréable de se dire mes amis, ma famille, ils comprennent en fait. Ou acceptent en tout cas. Parce que je pense qu'on ne comprend pas forcément les chemins de vie là qui sont vraiment en dehors des sentiers battus. Mais en tout cas, c'est accepté. Je me dis que c'est le principal. Et l'essentiel, c'est que les gens acceptent. Et si on ne se comprend pas, c'est OK. chacun son chemin. Tout à fait,

  • Speaker #0

    je pense qu'il y a des chemins de vie que tu comprends pas non plus et sont pour autant les jugés.

  • Speaker #1

    Oui c'est ça.

  • Speaker #0

    Et alors par rapport au parcours que tu imaginais au début ou aux attentes que tu peux avoir, est-ce qu'il y a des trucs qui ont planté ?

  • Speaker #1

    Non. La façon dont je pensais voyager au début, c'était d'une traite. Je pensais vraiment faire un tour de la planète en une seule fois, en un an. Et là, je suis revenue en France, c'est la troisième fois. Donc, c'est un parcours qui n'est pas en ligne droite, mais c'est plus, je suis mes envies. Donc, ce n'est pas une ligne droite. Je l'avais imaginé comme ça, mais... mais ça ne l'est pas. Et c'est super en fait, parce que du coup, le temps s'élargit, on va dire, et donc forcément... Je suis rentrée un peu en France pour revoir les gens, tu vois, je suis repartie. Donc voilà, c'est un peu des allers-retours, on va dire. C'est la seule chose à laquelle je pense qui ne s'est pas déroulée comme je l'avais sous au moins pensé. Sinon, après, je n'aurais jamais pensé travailler en ligne. Ça s'est fait en fait pendant le voyage parce que je pensais partir un an. seulement en voyageant. Mais comme ça s'est étendu en termes de temps, il a fallu que j'aie une ressource. Je me suis dit qu'un autre de mes rêves, ce serait de travailler en ligne. Je ne l'avais pas imaginé au départ. Ça s'est fait en route. C'est encore en processus. Travailler et voyager, je trouve que ce n'est vraiment pas évident. Je ne sais pas si c'est dans le sujet de notre épisode d'aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Il y a tellement de sujets dans l'épisode.

  • Speaker #1

    Oui, carrément. Il n'y a plus de limite. Mais je trouve qu'on vend un peu le voyage en travaillant ou le travail en voyageant. C'est un peu surcoté. Et on dit, voilà, c'est facile, il suffit de faire ça. En fait, je trouve que ça se travaille vraiment. Du coup,

  • Speaker #0

    tu arrives à te mettre… Je ne suis pas un emploi du temps hebdomadaire.

  • Speaker #1

    Alors moi, je n'y arrive pas parce que déjà, la discipline, ce n'est vraiment pas mon truc. Et je pense qu'il faut vraiment se connaître pour se dire, bon, moi, je suis plus productive le matin ou l'après-midi ou la nuit. Et vraiment, en fait, s'écouter pour pouvoir y arriver. Parce que si tu n'as pas de contraintes horaires, il n'y a que toi qui peux dire, bon, allez, là, je m'y mets et là, je bosse. Et en fait… Si tu ne t'écoutes pas pour savoir à quel moment c'est le mieux pour toi de travailler, ça ne marche pas, je pense. Tu luttes, tu luttes, tu luttes, et en fait, ce n'est pas productif. Donc, je pense que c'est une écoute de soi et une discipline assez forte. Et j'avoue que jusqu'à maintenant, je suis toujours beaucoup plus tentée de voyager, de rencontrer des gens, de boire des cafés. que de travailler. Mais bon, c'est tout. C'était le moment pour moi de voyager, de vraiment vivre, en fait. Et là, je sens que ça commence à s'aligner entre le voyage qui est plus la vie perso et la vie pro. Ça s'aligne de sorte que vraiment, ça m'anime et vraiment, j'ai envie. Et là, je sens que j'ai envie de travailler. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Mais encore une fois, tu vois, en mettant du sens dans ce que je fais, là, j'ai envie, ça m'anime et là, je travaille avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    C'est un équilibre subtil à trouver finalement.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Et alors, à contrario de ton parcours, de quoi tu es la plus fière ?

  • Speaker #1

    Alors, je pense que je suis fière d'aller jusqu'au bout de ce rêve. et plusieurs fois on m'a dit mais tu as toujours envie de partir tu as encore ce truc là qui t'anime et en fait oui et je pense que si je peux continuer à vivre ce rêve c'est parce que je m'écoute moi et et et même si c'est en fait hyper en marge de la société parce que bon De nos jours, c'est quand même beaucoup des chemins de vie classiques, avec un boulot physique, même si évidemment, on est en train de casser un peu tous les codes. Mais ma vie est clairement en marge de la société, en tout cas de la majorité des gens. Donc en fait, j'aurais pu tomber dix fois dans le piège, entre guillemets, de me dire, bon, là, en fait, c'est bon, là, j'ai 34 ans, il est temps de me poser, entre guillemets, tu vois, j'aurais pu tomber là-dedans. Et non, en fait. Je me dis, en fait, je n'ai pas envie de ça maintenant et j'ai envie de continuer ce tour de la planète. Donc, en fait, je m'écoute et je…

  • Speaker #0

    Pour ne pas le regretter après.

  • Speaker #1

    Oui, mais voilà, c'est ça. Donc, j'avoue que c'est une petite fierté de me dire, je continue ma route parce que je sais qu'en fait, c'est la bonne pour moi. Même si ce n'est pas facile d'être en marge, tu vois. de la société, mais je tiens bon.

  • Speaker #0

    Voilà, tu es droite dans tes bottes.

  • Speaker #1

    Oui, complètement. Et puis, je sens que je m'entoure de plus en plus de personnes qui sont… dans la même dynamique. Tu vois, toi, par exemple, et en fait, plein de monde, j'ai beaucoup de connaissances qui font ce qui les anime et pas ce que la société voudrait qu'ils fassent. Donc, j'ai la chance aussi d'être entourée de beaucoup de personnes comme ça.

  • Speaker #0

    Mais il n'y a pas de hasard, de toute façon.

  • Speaker #1

    Complètement.

  • Speaker #0

    Ça se trouve. C'est rigolo, sur le trajet, j'ai pris un blabla car pour aller à Lyon. Et le mec qui conduisait me dit, Ah, mais moi, je rentre d'un voyage. Je ne sais plus, il était parti six mois ou un an en Nouvelle-Zélande avec sa copine. Ils ont tellement apprécié l'ambiance,

  • Speaker #1

    les paysages.

  • Speaker #0

    Il me dit, on a cherché du boulot en Nouvelle-Zélande, on n'a pas trouvé. Du coup, on a trouvé en Australie. Donc, en septembre, on se barre, on déménage là-bas.

  • Speaker #1

    Ah, génial. Mais oui.

  • Speaker #0

    Tu vois, forcément, tu rencontres des gens spontanément. Comme je te disais tout à l'heure, le monsieur, je monte dans sa voiture, il me parle de la vie et de la mort. Ok,

  • Speaker #1

    c'est dingue.

  • Speaker #0

    Spontanément.

  • Speaker #1

    Il y a des signes comme ça qui te disent que tu es sur le bon chemin. Et c'est vrai qu'en fait, depuis quelques jours, je rencontre des gens qui sont allés en Australie. Alors que l'Australie, ce n'est quand même pas tout près. Je connais des gens qui sont allés, mais plus des gens de ma génération. Alors que là, c'est des gens qui ont l'âge de mes parents, mais qui sont partis en Australie ou Nouvelle-Zélande. Et c'est marrant parce qu'on me parle beaucoup d'Océanie et d'Asie. Mais avant, je n'en entendais pas spécialement parler ou peut-être que c'est moi qui ne m'intéressais pas trop au sujet.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. Peut-être que ton esprit est orienté vers ça et tu captes plus facilement des messages.

  • Speaker #1

    Et là, maintenant, je vois que mes antennes sont vraiment tournées vers cette partie-là de la planète. Donc, je me dis que c'est ça. Donc, voilà, ce tour a encore du sens. C'est un tour de la planète, mais c'est aussi un tour de moi-même, de ce qui m'anime à l'intérieur. Et donc, j'explore aussi à l'intérieur de moi. Et c'est ça aussi qui m'intéresse. C'est ça aussi qui m'intéresse. Donc, je continue parce qu'en fait, je sens que j'ai encore des parties de moi à explorer. Et je pense que ce serait plus sur le spirituel, sur des choses plus posées, parce qu'en Amérique latine, j'ai appris à danser. C'est quelque chose de très dynamique.

  • Speaker #0

    Très extérieur.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Extérieur, rapport avec les autres, rapport d'espace, rapport avec le corps. Et là, je pense que ce serait plus une exploration, mais vraiment à l'intérieur. Donc l'Asie, ça a du sens. Je pense que c'est par là qu'il faut que j'explore et continuer ce chemin de la liberté. Parce que je pense que si j'ai questionné les gens sur la liberté, c'est que je me posais aussi des questions par rapport à ma liberté à moi et ma façon de vivre. Et je pense que le voyage, c'est aussi pour moi... Créer ma forme de liberté et vivre selon mes critères de liberté. Et puis, casser aussi un peu les barrières de contrôle, de planifier. Et en fait, lâcher prise. On en parlait régulièrement. On en parlait encore avant cet épisode. Et en fait, je pense que lâcher prise, c'est un apprentissage, mais vraiment de tous les jours. Et vu mon parcours et mon expérience, je viens de loin. Je pense que ça vaut bien des années d'apprentissage pour arriver vraiment au lâcher-prise auquel j'aspire. Parce qu'après, on en parle aussi beaucoup du lâcher-prise. C'est aussi ce que ça veut dire, ce qu'on met derrière.

  • Speaker #0

    Et là, qu'est-ce qu'on met derrière, d'après toi ?

  • Speaker #1

    Justement, j'étais en train de me dire que j'avais lancé un grand débat. je pense qu'en fait lâcher prise c'est pas seulement se dire bon allez je pars et en fait je planifie rien c'est pas en fait un moment je pense que c'est encore une fois un état d'esprit et une façon d'être et en fait lâcher prise c'est tous les jours c'est pas seulement bon allez là je plaque tout et puis on verra ce qui se passe c'est vraiment En tout cas, le lâcher prise pour vraiment l'incarner, je pense que c'est une façon d'être, en fait, où tu n'es plus impacté par ce qui se passe à l'extérieur. En tout cas, pas tant, quoi.

  • Speaker #0

    Ça m'évoque une phrase, je me demande si ce n'est pas de Bouddha. Ah, peut-être. Alors, je vais essayer de ne pas la foirer. En gros, c'est... laisse aller ce qui était, accepte ce qui est et confiance en ce qui sera.

  • Speaker #1

    Ah bah c'est ça. Ah oui, il avait peut-être raison Boudin en fait. Oui, oui, oui. Il m'a dit de le citer parce que… Oui, oui. Et bah c'est ça, tu vois, c'est marrant parce qu'on reparle encore une fois du moment présent en fait, d'être là et d'être conscient. Et oui, je pense que cette notion de lâcher prise et de conscience, c'est lié dans le sens où… Tu n'es plus embourbée dans ce qui s'est passé avant. Tu ne projettes pas dans ce qui va se passer parce que de toute façon, tu ne peux pas savoir. Et tu es vraiment là. Et du coup, tu peux lâcher prise. Et oui, je pense que ce serait ça. Ce serait lié à ton état de conscience et de présence. Et de dire, je ne sais pas ce qui va se passer. Et c'est OK. Et si tu es alignée avec ce que tu veux faire, avec le... Avec tes rêves, en fait, ce qui va se passer sera positif et t'apprendras beaucoup.

  • Speaker #0

    J'en profite pour te poser ma dernière question. Quel conseil tu donnerais à une personne qui voudrait se lancer, que ce soit pour voyager ou pour n'importe quoi d'autre, mais qui, justement, n'est pas suffisamment dans le lâcher-prise, n'ose pas, se met des blocages ?

  • Speaker #1

    Bonne question. Moi, je dirais d'oser. Après, ça semble facile à dire, mais en fait, c'est ça. Et de ne plus réfléchir, finalement. De se dire, en fait... J'ai envie de faire ça et de se poser vraiment la question, est-ce que vraiment j'ai envie ? Et si oui, j'ose et j'y vais. Et je pense que si la peur est là, c'est que vraiment il y a un enjeu, il y a un truc à faire. Et c'est là que justement, ce serait bien de sauter le pas. Et en fait, pour justement voir... comment est cet inconnu ? Et en fait, très vite, il n'y aura plus de peur, il n'y aura plus de... Et peut-être un conseil aussi, ce serait de s'entourer, de poser des questions à des personnes qui l'ont déjà fait. Et se dire qu'en fait, on n'est jamais seul. Et je pense que ne serait-ce que poser une question à quelqu'un, avoir une petite discussion, ça peut déjà débloquer plein de choses. Et ouais, demander conseil et oser. Non mais franchement, c'est ça qui revient parce que je…

  • Speaker #0

    Déjà, oser poser des questions.

  • Speaker #1

    Mais voilà, c'est ça, carrément. Et oser faire ce qu'on ressent à l'intérieur. Et sans écouter les jugements, les peurs des autres. Et vraiment se dire, est-ce que vraiment j'en ai envie ? Et si oui, j'y vais. Et ensuite, peut-être que ce n'était pas ça. Mais au moins, oser, ça permettra de se dire, là, j'ai fait un pas, est-ce que je suis bien ? Est-ce que j'en ai toujours envie ? Et sinon, ce n'est pas grave. Au moins, on aura tenté.

  • Speaker #0

    Et il n'y a plus rien à regretter.

  • Speaker #1

    Tout à fait. Moi, je pense que c'est ça. Si on a envie de le faire, si tu as envie de le faire, il faut le faire. Parce que sinon, ça va rester à l'intérieur. Il y aura toujours un moment où on va se dire... Ah, mais en fait, je voulais faire ça, je ne l'ai pas fait. J'aurais peut-être dû et comment ça aurait été, machin. Et c'est là qu'en fait, on retombe dans le passé et qu'on est embourbés dans une espèce de truc qui ne nous permet pas de lâcher prise et d'être dans le monde présent. Et se dire Bon, je voulais le faire, je l'ai fait trop bien ou ça ne m'a pas plu, mais en fait, je l'ai fait. Donc, c'est OK, en fait. Je passe à autre chose. Et là, je suis là et dans le monde présent et on est OK. Tu vois ce que je veux dire ? Oui, tout à fait. pour ne plus avoir un fil dans le passé, à se dire, j'aurais peut-être dû, ah bah zut, j'ai pas osé. Faut y aller, quoi. De toute façon, il n'y a pas... S'il n'y a pas un risque de mourir, on peut le faire, quoi. Tu vois ?

  • Speaker #0

    Moi, je suis peut-être un peu plus cynique, il y a toujours un risque de mourir de toute façon. Bien sûr ! Qu'on meurt dans son lit ou qu'on meurt dans un truc. C'est vrai,

  • Speaker #1

    c'est vrai, complètement. Oui, c'est vrai. Et en plus, on ne sait jamais quand on va mourir. Donc, en fait... Et le fait aussi de reporter, de se dire je ferai ça l'année prochaine, je ferai ça dans deux ans Moi, ça m'angoisse toujours un peu quand j'entends ça, parce que je me dis en fait, on ne sait pas ce qui peut se passer Et en fait, il peut se passer mille choses. et mille choses qui pourraient nous empêcher de faire ce qu'on voulait faire à un instant T.

  • Speaker #0

    Avoir un accident, tomber malade...

  • Speaker #1

    Ou même des choses qui peuvent être positives, je ne sais pas... Trouver le travail de ses rêves, ou avoir un enfant, même des choses hyper positives, mais qui nous empêcheraient de faire ce qu'on voulait faire. Et moi, je pense que ça m'angoisse un peu parce que déjà, j'ai peur que ça m'arrive d'avoir un... qu'il se passe un truc qui me cloue, qui m'empêche de voyager. Même si c'est un truc hyper positif, le fait d'être empêchée de voyager et de faire ce tour de la planète, je serais déçue. Donc, le fait de reporter comme ça, il y a un truc qui me gêne. Et je me dis en fait, ose maintenant, quoi. Ou alors demain, mais pas après-demain, quoi. Vraiment, dès que tu peux. Dès que tu peux, fais-le. Et si c'est ce que tu devais faire, voilà. Ça va être fluide et tout va s'enchaîner, quoi. Donc, ose maintenant, quoi, en fait.

  • Speaker #0

    Je pense que ce sera le mot de la fin.

  • Speaker #1

    Ouais. ça me va bien. Et le maintenant, le moment présent, c'est quelque chose d'hyper important de nos jours.

  • Speaker #0

    C'est clair.

  • Speaker #1

    Et ouais, je pense qu'en Asie, cette notion de moment présent, ça va résonner beaucoup parce que moi, j'ai encore plein, plein de choses à apprendre aussi sur le moment présent. Et je pense que ça va être intéressant. Tu connais un peu l'Asie ?

  • Speaker #0

    Non, non, je ne connais pas du tout l'Asie. On en a beaucoup parlé. Mais moi, ce n'est pas forcément le pays qui m'attire. Enfin, qui, en fait, je déconnerais. C'est le pays, le continent. Moi, c'est la Mongolie que je connais.

  • Speaker #1

    Mongolie, oui. En Asie,

  • Speaker #0

    quand même. Mais ce n'est pas le côté indonésie et compagnie.

  • Speaker #1

    C'est vrai que tu es un peu à part. Je pense que c'est une planète à part entière.

  • Speaker #0

    Je te remercie de m'avoir rencontrée. On s'est rencontrées vraiment à l'improviste comme ça.

  • Speaker #1

    Mais il fallait que ça se passe comme ça.

  • Speaker #0

    Exactement. C'est ce que je me suis dit. Il fallait qu'on se croise.

  • Speaker #1

    ouais mais c'est vrai que cette journée qu'on avait en commun parce que nos routes du coup se croisent complètement et on a eu la chance d'avoir ce jour là en commun et je pense qu'on a réussi à sauter sur l'occasion à oser maintenant mais voilà exactement mais alors qu'est-ce qu'elle est douée pour les on a mis en pratique ce qu'on a raconté donc c'est

  • Speaker #0

    merveilleux c'est ça et ben je te remercie et je te souhaite encore plein de beaux voyages plein de découvertes

  • Speaker #1

    Super, merci. Après, je pense que le... Bon, je suis relancée sur le thème du voyage, pardon. Mais je pense que le voyage, c'est aussi un état d'esprit. On peut aussi voyager en étant en France ou en étant...

  • Speaker #0

    Regarde, moi, je ne suis pas sortie des frontières, finalement.

  • Speaker #1

    De quel voyage ?

  • Speaker #0

    Et grave, mais rencontrer des gens, voir les lieux. Et à chaque fois que j'arrive dans un nouveau lieu, les gens ne comprennent pas pourquoi je dis ça. Je dis, mais qu'est-ce qu'on a un beau pays. Ils font, ouais, t'as vu, c'est beau la région. Non, le Les gens qui sont dans tous les paysages, la variété d'architecture, d'histoire. C'est un truc de dingue.

  • Speaker #1

    Non, c'est fou. C'est fou. Moi, j'ai la même réflexion et je me dis, en fait, on a un pays qui est riche en histoire et on a de tout, tu vois, la montagne, la mer, la campagne. C'est assez incroyable. Mais c'est ça aussi que je me dis. Là, j'ai envie d'aller le plus loin possible parce que j'ai de l'énergie, parce que j'ai de l'envie, parce que j'ai de la santé. Et je me dis un peu après, en fait, je ferai mon voyage en France. Tu seras vieille. Voilà, je serai vieille. Et là, je me sens encore jeune. Donc, merci en tout cas d'avoir répondu hyper rapidement comme ça.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Et c'était cool. Et je voulais faire un podcast impromptu, imprévu sur la route. Et je l'ai fait.

  • Speaker #1

    Trop bien.

  • Speaker #0

    Pas déçu.

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