- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode d'A nos rêves, le podcast des gens qui ont réalisé leurs rêves et qui nous racontent comment et pourquoi ils l'ont fait. Je suis Julie Simonetti, coach en réalisation de rêves. Et cet été, je me suis lancé le défi de réaliser moi aussi un de mes rêves, celui de faire un road trip autour de la France pour aller enregistrer des podcasts avec les personnes que j'avais rencontrées sur les réseaux sociaux dans ma démarche. Je suis partie sans voiture et sans argent pendant deux semaines. Et j'ai eu la chance de rencontrer 14 personnes inspirantes sur mon chemin, dont je vais partager avec vous les témoignages. Épisode 11, Julie, près de Bordeaux. Alors voici l'épisode numéro 11 de ma tournée de France des podcasts avec les gens qui réalisent leurs rêves. Et aujourd'hui, je suis en compagnie de Julie. Bonjour Julie.
- Speaker #1
Salut !
- Speaker #0
Ça fait beaucoup de Julie pour un peu de presse. Oui, c'est clair.
- Speaker #1
C'est clair.
- Speaker #0
Alors, on est installés au bord d'un petit ruisseau. Tu nous as trouvé un spot assez sympa. Donc, on est à Tabanac.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. J'ai bien dit ? Tabanac, oui, c'est ça.
- Speaker #0
Dans la région bordelaise que je découvre tout juste. Et franchement, c'est quand même vachement beau ici. C'est ballonné. C'est plein de beaux monuments. Le décor est assez dingue. On est bien installés pour discuter.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
c'est clair.
- Speaker #1
Et alors ?
- Speaker #0
Quand tu m'as contactée, je crois que c'était sur Facebook, suite au message que j'ai posté pour lancer mon appel aux gens qui voudraient témoigner d'un rêve qu'ils ont réalisé. Et puis, tu as répondu et tu m'as expliqué ton parcours qui est assez fort. Et c'est vrai que, je crois que je dis ça pour tous les épisodes, j'ai eu hâte de rencontrer tout le monde, mais parce que je n'ai pas deux parcours similaires à rencontrer. Et en fait, j'étais vraiment curieuse d'avoir ton avis et ton ressenti sur ton parcours. qui est très fort et qui est très dur aussi et en même temps très beau. Tu vas pouvoir nous raconter tout ça. Je ne peux pas en dire plus. Est-ce que tu peux te présenter et expliquer le rêve que tu es en train de réaliser ? Oui,
- Speaker #1
bien sûr. Je suis Julie. J'ai 31 ans. Donc, j'habite le Tourne, région bordelaise. Je suis maman de deux petits garçons. Je suis en couple depuis un petit peu plus de 10 ans. Je suis paxée. Tout va bien dans ma vie. Et puis, j'ai un petit petit ami. Et j'ai eu un déclic il y a quelques mois de quitter le salariat pour créer mon entreprise. Donc, je n'ai jamais trouvé complètement ma place dans le salariat, mais pour autant, ça me convenait plutôt bien. Et en fait, en octobre 2023, j'ai senti une boule sous mon sein gauche. donc 15 jours avant mes 31 ans. Et donc, voilà, tout s'est enchaîné. On m'a trouvé un cancer du sein stade 3, donc plutôt très agressif. Et du coup, là, mon monde s'est complètement écroulé à ce moment-là. Donc, je suis entrée dans un très long parcours de soins avec... plein de montagnes russes physiquement et psychologiquement. Et puis, je ne sais pas tellement à quel moment je me suis dit « mais en fait, je veux quitter le salariat » . Enfin, ce n'était pas tant « je veux quitter le salariat » , c'est plutôt « je ne sais pas, j'ai envie d'être libre » . En fait, j'ai pris goût à être chez moi et à profiter davantage de mes proches. Et du coup, j'y ai vu en fait… que du positif et ça a complètement changé mon état d'esprit et voilà tout s'est fait naturellement et je me suis dit il faut que je trouve quelque chose. Donc au départ je m'étais dit voilà peut-être dans l'immobilier tout ça je savais pas trop et en fait on m'a parlé du closing mais j'étais en chimio quand on en a parlé donc du coup c'était pas du tout le moment pour moi et on en a reparlé il y a quelques mois et je me suis dit bon allez. Je vais regarder un petit peu. C'était une masterclass. Je vais regarder. J'ai regardé. Je me suis complètement reconnue. Donc, je me suis dit, écoute… Je me suis dit à moi-même, mais en fait, fonce. Tu n'as rien à perdre, tu vas travailler de chez toi. Tu peux gagner ta vie, être avec tes proches. Moi, mes enfants, c'est ma priorité. Même s'ils me rendent parfois complètement dingue, je les aime plus que tout. Et j'ai envie vraiment d'être présente pour eux, pour mon conjoint, mais vraiment pour que mes enfants puissent grandir sereinement et qu'ils voient aussi... qui voit aussi que même après avoir touché le fond, on peut vraiment remonter et atteindre des objectifs, professionnels mais personnels, au niveau qualité de vie, une très belle qualité de vie. Donc, je vais tout faire pour exceller là-dedans. Et je suis convaincue que ça va marcher. Bien sûr ! Ne me démontre pas mon projet. Mais non.
- Speaker #0
Et alors, pour les gens qui ne sont peut-être pas familiers avec ce terme, c'est quoi le closing ?
- Speaker #1
Donc, le closing, un closer, c'est un intermédiaire, en fait, entre un entrepreneur du web qui vend soit coaching, formation en ligne, accompagnement personnel, voilà, et un prospect, donc une personne qui est susceptible d'être intéressée. par cette formation ou ce coaching. Et nous, en fait, on est là pour vraiment rassurer le prospect parce que sur le web, il y a beaucoup d'arnaques quand même, il faut le dire. Et donc, les gens sont frileux et finalement, parfois, ils pourraient avoir envie de passer à l'action, mais ils ne le font pas de peur de l'arnaque. Donc, en fait, le closing, les closers sont là vraiment pour accompagner au mieux le prospect et le rassurer. et chercher, creuser sur ses problématiques aussi. Donc, l'aider à résoudre sa problématique et puis l'aider à avancer et oser franchir des barrières qui n'osent pas faire seules. Ok. Voilà. Donc, nous, on est vraiment intermédiaires.
- Speaker #0
Est-ce que c'est la même chose qu'un porteur d'affaires ?
- Speaker #1
Pas tout à fait, non. D'accord. Non, la porteur d'affaires... Alors, bon, je ne suis pas encore très au point là-dessus, mais... un closeur en fait il a du coup un prospect qui est intéressé par exemple prospect voit une masterclass il est intéressé donc il réserve un créneau sur un agenda en ligne et du coup ça vient se greffer sur notre agenda à nous si notre agenda est ouvert tu vois et donc du coup nous on l'appelle mais du coup la personne est déjà la personne est déjà en fait on le démarche pas en fait en tant qu'apporteur d'affaires on vient quand même démarcher une personne d'accord là c'est le
- Speaker #0
prospect, donc le client potentiel qui vient faire une démarche.
- Speaker #1
Exactement. C'est ça, une première démarche. Et nous, du coup, il vient se mettre sur notre agenda et nous, on l'appelle. Et on vient, en fait, lui poser... On travaille avec un script et on vient, en fait, lui poser tout un tas de questions. Après, l'idée, c'est vraiment de faire un échange, en fait. C'est un échange humain pour comprendre, en fait, ce qui le motive dans ce projet, ce qui le bloque aussi. Chercher... ... creuser pour savoir ce qui bloque en fait pour son passage à l'action et le but c'est qu'il passe à l'action et voilà et moi ça me ça me parle énormément donc voilà
- Speaker #0
Donc j'allais te demander d'où te venait ce rêve de te mettre à ton compte mais je pense que c'est assez cool ouais ouais c'est alors le déclic aussi mais comment tu comment tu l'as ressenti en fait qu'est ce qui quel a été le point de bascule chez toi où tu t'es dit je ne peux pas attendre une nuit de plus, je ne peux pas retourner à ma vie d'avant. Parce que tu me disais avant qu'on commence l'enregistrement que finalement, ça se passait plutôt bien dans ton travail, que tu n'avais pas à t'en plaindre, qu'il y avait une perspective d'évolution. Alors,
- Speaker #1
pourquoi tu ne peux plus revenir à ça ? Alors, déjà, mon travail actuel, ils m'ont fait un petit coup pas très très sympa. Voilà, quelque chose de pas très honnête de leur part. Et donc, je me suis sentie un peu... Je l'ai vécu un peu comme une petite trahison. Et du jour au lendemain, à partir du moment où j'ai mis les pieds dans le plat, du jour au lendemain, plus de nouvelles, plus de son, plus d'images de la part de ma directrice. Donc, franchement, je n'avais pas besoin de ça à ce moment-là. Et je me suis dit, comment je vais faire pour y retourner, faire semblant et reprendre une... Et donc... Du coup, il y a eu cette amertume. Et cette amertume-là, je me suis dit, je pense que je ne retournerai jamais là-bas. Mais je ne me suis pas dit, il faut que je me mette à mon compte. Non, c'est plus là, après, le fait d'avoir... pris goût à avoir plus de temps pour mes enfants. Récupéré à l'école, plus de garderie, plus de centre aéré. Mon grand va avoir 6 ans et pour lui, c'est génial. Je pense que si demain, je lui dis que je retourne travailler et que je vais retourner au centre tous les mercredis, je sais qu'il le vivra très mal.
- Speaker #0
A contrario finalement des parents qui se sont trouvés avec les enfants à la maison pendant les confinements et qui ont dû faire l'école à la maison,
- Speaker #1
en tout cas, voilà, ils sont plus présents.
- Speaker #0
Toi, tu n'as pas eu le sentiment que ça allait te… je cherche le mot juste… t'entraver un petit peu dans ta liberté de mouvement quand tu serais à ton compte ?
- Speaker #1
Alors, je me suis dit comment… par exemple, j'en parlais encore hier avec mon conjoint, pendant les vacances scolaires, je me suis dit… L'idée, ce n'est pas que je les remette au centre tout le temps, en fait. et finalement en fait moi je peux bosser même le soir parce que c'est à l'international donc en fait je peux voir des gens du canada de singapour les gens un peu partout donc avec le décalage horaire finalement ainsi pendant les vacances scolaires j'ai envie par la journée effectivement avec mes enfants passer une heure au téléphone c'est quand même compliqué avec des enfants bas âge donc ça me semble pas vraiment envisageable mais par contre je peux ouvrir ma créneau le soir voilà et c'est le but. Et puis bon, si je dois peut-être les mettre au centre, je veux dire, allez, une ou deux journées par semaine, eh bien, je le ferai et je le ferai sans culpabilité. Mais effectivement, je peux aussi le faire le soir et du coup, toucher d'autres personnes le soir en fait qui travaillent la journée parce que...
- Speaker #0
Donc, c'est vraiment une façon de repenser ton mode de vie. Oui,
- Speaker #1
mais complètement. Oui, complètement. Et ça me... Vraiment, ça me rend... Oui. Euphorique, après je garde les pieds sur terre, mais j'ai vraiment trop hâte de... Tout devrait se débloquer, court mois d'octobre et j'ai vraiment hâte de voir ce que ça va donner. C'est cool. Voilà. Et en parallèle après, comme je t'avais dit, avant du coup d'avoir mon cancer, on voulait investir dans l'immobilier avec mon conjoint. On voulait acheter un logement et le mettre en location et on n'a pas osé, enfin on n'a pas passé le cap. de le faire. Et du coup, mon cancer s'est invité. Et du coup, notre banque, forcément, nous a fermé les portes à cause de ça. Et en fait, on a trouvé une académie qui nous accompagne et on a fait vert, ça y est. Parce que la personne qui gère l'académie nous a suggéré, en fait, de voir si une troisième personne ne pouvait pas s'associer avec nous. Et moi, je ne voyais qu'une seule personne qui pouvait nous suivre dans cette aventure un peu folle, c'est ma maman. Donc, je lui en ai parlé. Et du coup, elle nous suit dans l'aventure. Donc, comme elle est chef d'entreprise depuis des années, donc elle a des bilans déjà. Voilà, il n'y a pas de souci de ce côté-là. Donc, c'est OK, tous les feux sont au vert. Donc là, c'est les vacances, c'est plus calme, mais en septembre, on passe à l'action. Cool.
- Speaker #0
Ça fait beaucoup de projets d'un coup, comme pour rattraper les quelques mois qui ont été mis en parenthèse.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Mais voilà, c'est pour ça que je reste sur ces deux projets principaux et j'essaie non plus de ne pas trop en faire parce qu'effectivement, je pourrais m'y perdre et ce n'est pas le but non plus. Mais donc le closing, l'ICI, c'est déjà très, très bien.
- Speaker #0
Et les bouts de chou, tu t'en fais un peu plus puisque tu es plus présente.
- Speaker #1
Évidemment. Évidemment.
- Speaker #0
Et alors, face à ton rêve entrepreneurial, est-ce que tu as des peurs ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Je me rassure parce que si tu n'en avais pas, ce n'est pas bon signe.
- Speaker #1
Oui, j'en ai. Mais du coup, je trouve ça assez un peu excitant de se dire J'ai peur, mais en fait, je vais aller au-delà. Et je vais essayer de... Chose que du coup, je n'ai jamais fait. Je vais essayer de grimper pour dépasser mes peurs et voir ce qu'il y a derrière, en fait. Et alors,
- Speaker #0
c'est quoi ces peurs-là ?
- Speaker #1
La peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas y arriver, de manquer, de ne pas pouvoir financièrement subvenir aux besoins de ma famille, en fait. Voilà. Ce sont mes peurs, mais ça ne m'empêchera pas d'y aller. De toute façon.
- Speaker #0
Et qu'est-ce que tu mets en place ou qu'est-ce que tu anticipes pour justement ne pas te laisser emmener par ces peurs et ne pas te retrouver bloquée, tu vois ? Oui,
- Speaker #1
oui, oui. Là, du coup, c'est vrai que... Avec mon cancer, mine de rien, j'ai fait des démarches pour pouvoir avoir des aides. Cet argent-là que je touche tous les mois, je le mets de côté. Et puis j'ai mon conjoint qui est très présent et qui me soutient énormément. Il est persuadé que ça va marcher, moi je suis persuadée que ça va marcher, donc ça va marcher de toute façon. C'est obligatoire. C'est ça, c'est obligatoire, il n'y a pas d'autre possibilité.
- Speaker #0
Et on en parlait un petit peu avant de commencer l'enregistrement, mais en quoi ton cancer a joué un rôle là-dedans ? Est-ce que ça a joué un rôle bénéfique ou négatif finalement dans la construction ?
- Speaker #1
Pas très bénéfique en fait pour moi. Parce que c'est vrai que quand je réalise tout ça, je me dis, je ne sais pas où je serai demain, personne ne le sait. Mais j'ai pris conscience clairement que la vie peut s'arrêter du jour au lendemain. Et franchement, je n'ai pas envie, pardon du terme, mais je n'ai pas envie de m'emmerder à faire des choses qui me pèsent. qui vibrent pas, qui me font pas, tu vois, qui me parlent, mais sans plus, quoi. Aller courir derrière un salaire ou quoi, juste pour manger, payer les factures et tout ça, non, en fait, j'ai plus du tout envie de ça. Donc, du coup, là, ça m'a vraiment, effectivement, j'ai pris conscience que je sais que la vie peut vraiment s'arrêter du jour au lendemain. Et du coup, j'ai envie, en tout cas, le reste de ma vie, de faire des choses qui me font du bien, en fait, qui me donnent envie, en fait, de le faire. Voilà. Donc, pour moi, ça m'a énormément apporté. Mais bon, je ne disais pas ça il y a quelques mois, clairement. En toute franchise, ça a été très dur. Mais aujourd'hui, je vais bien et je vais de l'avant, en fait. Voilà.
- Speaker #0
Et par rapport à avant, est-ce que tu te sens plus forte ?
- Speaker #1
Ah bah oui.
- Speaker #0
Psychologiquement ?
- Speaker #1
Ah oui, complètement. Déjà, j'ai appris à me détacher du regard des autres. Ça, c'est quelque chose qui m'a impactée pas mal. Et en fait, après ma première chimio... Le dimanche, le vendredi, j'allais chercher mon fils avec mes cheveux. Et puis, le lundi, j'arrivais avec mon turban, en fait. Ça a été fort.
- Speaker #0
C'était très rapide,
- Speaker #1
en fait. Non, en fait, c'est que je ne voulais pas perdre mes cheveux. Je ne voulais pas voir mes cheveux tomber. Du coup, je me suis rasée la tête. Je me suis rasée une première bande côté droit dans la baignoire, je m'en souviens. Et en fait, mon mari a pris le relais. Et du coup, c'est lui qui m'a rasée la tête. Donc... C'était très très très fort en fait. Bon forcément on pleurait beaucoup tous les deux. Je voulais que mon fils le fasse, tu vois, pour désamorcer le truc un petit peu, alléger un peu la situation, peut-être rigoler. En fait ça s'est pas du tout passé comme prévu, il a eu peur. Voilà, donc c'est pas grave. Du coup j'ai commencé et mon mari a terminé. Et en fait le jour même je me suis maquillée. Je me suis pris en photo et je me suis dit, je vais l'éclater en fait. Tout ne peut pas s'arrêter maintenant. Et du coup…
- Speaker #0
C'est la sorte de la Lyonne qui était en train.
- Speaker #1
Oui, exactement. Et la formation d'ailleurs que je fais, c'est Lyonnaise Clothing en fait. Ce n'est pas vrai ? Oui, je te jure. Tu ne le fais pas ? Je te jure. D'ailleurs, elle a créé son académie Joanne Caroline Lyonnaise Clothing et elle a choisi la Lyonne en… Comment dire ? En symbole. En symbole, oui, c'est ça. Donc, c'est rigolo. Comme quoi, rien n'arrive par hasard.
- Speaker #0
Non, c'est sûr. Voilà. Je trouve que ce que tu transmets, c'est vrai que c'est un très bel exemple de résilience. C'est un mot qu'on utilise de plus en plus, on le voit partout. Mais c'est… Voilà. Il y a des gens qui vont dire, oui, pour une broutille, mais j'ai survécu. Oui, non, mais attends. Tu prends le plus dégueulasse que tu vis dans ta vie et tu en fais quelque chose de beau. Et c'est ça qui rend fort, quoi. Si tu arrives à passer ce cap-là, tu es inarrêtable après.
- Speaker #1
Là, je suis en train de grimper la montagne, là. normalement j'arriverais au sommet avec des embûches je pense mais il y en a toujours c'est l'entrepreneuriat c'est la vie en général d'ailleurs c'est vrai mais bon c'est pas grave je prends les risques ouais
- Speaker #0
Et alors jusqu'à présent, même si c'est encore un petit peu jeune, là à l'heure où on enregistre, est-ce que pour le moment tout s'est passé comme tu l'espérais ?
- Speaker #1
Écoute, pour l'instant oui. Après on va voir dans 15 jours, je fais ma demande de rupture conventionnelle dans 15 jours. Donc voilà, j'espère qu'on me l'accepte. Mais bon, voilà, j'espère. J'ai foi en l'humanité en tout cas et je me dis... Ils connaissent mon parcours, plus ou moins, mais s'ils me la refusent, dans tous les cas, je démissionnerai et ça ne m'arrêtera pas.
- Speaker #0
La détermination est là de toute façon ?
- Speaker #1
Oui, de toute façon, tout est réfléchi et je partirai. Mais effectivement, s'ils pouvaient me l'accepter, je me dis que même avec ce qu'ils m'ont fait, on puisse partir, pas en mauvais termes.
- Speaker #0
Donc,
- Speaker #1
pour l'instant, ça s'est passé. Ouais, franchement, ça se déroule bien. Ouais. Voilà.
- Speaker #0
On va rester sur la bonne lance. Oui,
- Speaker #1
exactement.
- Speaker #0
Et alors, j'ai une question qui n'a rien à voir, mais ça me vient par rapport à ce que tu m'as dit tout à l'heure. Donc, au départ, tu étais coiffeuse.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Ensuite, tu es devenue secrétaire médicale. Oui. Et alors, par rapport à l'entrepreneuriat, tu as quand même beaucoup de coiffeuses qui se mettent à leur... compte, que ce soit en ayant un salon ?
- Speaker #1
J'avais pour projet de racheter le salon où je travaillais et du coup j'ai eu mon souci d'épaule en fait.
- Speaker #0
Et donc c'est ce qui t'a empêchée de partir sur cet idée ?
- Speaker #1
Oui c'est ça.
- Speaker #0
Mais tu n'aurais pas pu être la dirigeante du salon et avoir des...
- Speaker #1
Non, c'était un petit salon et... Leur projet c'était de vendre de toute façon et non ça aurait pas pu se faire et... Enfin ça aurait peut-être pu se faire mais en tout cas ça ne s'est pas fait. Et du coup, à ce moment-là, j'avais pas assez de... Soit j'avais pas assez l'envie ou la force ou le courage, je sais pas, de le faire. Et t'avais déjà quand même la petite graine de vouloir faire des choses à ta façon. Mais ça, je pense depuis toujours.
- Speaker #0
Et tu penses que ça devient d'où ?
- Speaker #1
Eh ben, je pense de mes parents, en fait. Enfin, j'imagine, ils sont mes parents agriculteurs. je les ai toujours vus se démener au boulot et du coup ben voilà avoir quand même un peu cette liberté quoi finalement et cette envie de voilà ce goût pour le travail pour faire en sorte d'avoir d'avoir de l'argent quand même et moi ça m'a toujours ça m'a toujours donné envie
- Speaker #0
Et les contraintes qui vont avec, ne te font pas peur ?
- Speaker #1
Je pense que je vais remontre. J'ai eu tellement de négatifs, et là, je suis dans le positif. Et je t'avoue que je m'en contente de ce positif. Les contraintes, de toute façon, forcément, il y en aura. Mais je les gérerai autant que vous.
- Speaker #0
Parce qu'il y a quelqu'un qui s'appelle l'Ursaf. Et ils ne vont pas t'oublier.
- Speaker #1
C'est pour ça que je posais la question. Oui, c'est très bien.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
je sais que de toute façon, je vais devoir en redonner. Je sais bien. A l'Ursa, faux impôts, mais c'est le jeu en fait. C'est le système français.
- Speaker #0
Ce n'est pas juste en redonner, c'est juste la complexité des déclarations administratives. Et ça, c'est une sacrée contrainte.
- Speaker #1
Après,
- Speaker #0
payer ses taxes, évidemment, c'est le jeu.
- Speaker #1
Après, je me renseigne énormément là-dessus. Et puis, je pense que je vais continuer. Tu vois, de me former sur tout ça aussi en parallèle, en fait, c'est important, je pense. Je veux avoir vraiment toutes les connaissances sur tout ça, en fait. Ne pas me lancer à la veille non plus, ce n'est pas le but, quoi. Oui. Donc, voilà.
- Speaker #0
Jusqu'à présent, depuis que tu es partie sur ton…
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Tu as lancé de créer ton entreprise, est-ce que quelque chose a raté ? Tu aurais souhaité faire différemment et que ça ne s'est pas fait ?
- Speaker #1
Là, pour l'instant, non. Pour l'instant, vraiment, j'ai que... Là, depuis quelques mois, j'ai que du positif. Et finalement, s'il y a un peu de négatif, tu as des gens autour de moi qui... Un peu de négativité, je les exclue. Je n'en veux pas, en fait. Je ne veux pas de négatif autour de moi. J'en ai eu beaucoup, je n'en veux plus, en fait. Donc, j'en aurai forcément, mais là, je suis en capacité de le décider, de le maîtriser. Et donc, voilà. Tous ceux qui veulent volontairement ou involontairement m'apporter du négatif, je les... Non, j'en peux pas.
- Speaker #0
C'est fort parce que c'est aussi le résultat d'un travail sur soi parce que ça, on n'en a pas conscience au début de se dire que quand on va faire ce choix qui, a priori, pour nous, est positif, qu'il y a des gens qui ne vont pas être d'accord avec ça, qui ne vont pas nous soutenir, ça fait drôle.
- Speaker #1
Oui, c'est vrai. Tant que tu vois mon petit cercle, c'est mon conjoint, ma maman, parce qu'elle est hyper importante pour moi. À partir de là, après, je n'ai pas de... Les autres, enfin, j'ai besoin de son avis, mais finalement, elle me suit toujours dans mes délires, en fait. Donc, voilà. Du coup, je pense que c'est un petit peu aussi une façon de se... Une petite revanche, en fait. Il y a pas mal de choses, peut-être, qu'elle aurait osé faire et qu'elle n'a jamais osé. Le fait que moi, j'ose aujourd'hui, elle est super fière. Et du coup, c'est un peu... Je pense que c'est un petit peu ça, en revanche, quelque part. Mais elle se rate très bien. Elle ose faire plein de choses aussi. Donc, c'est vraiment chouette. Et mon conjoint, il me soutient. Donc, pour moi, franchement, c'est l'essentiel. Les autres, je m'en fous.
- Speaker #0
Et est-ce que tu as prévu d'intégrer des réseaux d'entrepreneurs, des choses comme ça ? Parce que c'est important aussi.
- Speaker #1
Oui, c'est fait. Et on a développé. On est en train de développer sur Bordeaux. On a mis en place avec une fille. sur le même groupe Facebook où j'ai rencontré des rencontres sur Bordeaux dans des lieux de co-working. Donc, on a fait... En fait, on a décidé, ça fait deux vendredis là qu'on s'est vus, mais un vendredi par mois de faire des rencontres. Et du coup, on a commencé, on était trois. Et puis là, écoute, on est onze.
- Speaker #0
C'est bien, ça a progressé.
- Speaker #1
Donc, écoute, je me dis... Et elle, la fille avec qui j'échange énormément, qui est très inspirante aussi, elle aurait envie de co-créer tous ensemble, de monter un projet commun pour co-créer, mais faire quelque chose de solidaire, toucher une population dans le besoin, soit par le handicap, par... Voilà, quelque chose d'humain en tout cas. Et donc forcément, ça me parle. Donc c'est vrai qu'il y a aussi ce projet-là, mais comme je lui ai dit, j'ai mes choses à moi perso, donc je ne pourrais pas investir au départ autant d'énergie, autant de temps que je le fais pour mes autres projets. Mais en tout cas, ça me plaît énormément, ça me parle énormément, donc je trouve ça génial. Et puis dans tous les cas, on se rencontre un vendredi par mois, ne serait-ce que pour échanger. On va être amené forcément à avoir des petits moments de doute, des moments moins fun forcément. Et ça permet aussi de se booster physiquement avec des vraies rencontres. Ça, je trouve que c'est important aussi d'avoir ce côté-là.
- Speaker #0
Parce que la solitude de l'entrepreneur, c'est quelque chose qui use beaucoup.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Par rapport à tous ces projets que tu énonces, si tu avais déjà eu l'idée de te procher un an, trois ans, cinq ans, dix ans, où est-ce que tu te vois ?
- Speaker #1
Alors, c'est un petit peu oui et non. Je fais cet exercice quand même assez régulièrement, mais c'est vrai que je pense qu'il y a une maladie, j'ai un petit peu de mal à le faire quand même, à me projeter aussi loin. D'accord. Oui, voilà. Donc, dans un an, oui. Dans dix ans, c'est plus difficile pour moi. D'accord. Oui. Mais dans un an, oui, je me vois bien, épanouie, avec mon entreprise qui continue d'évoluer. et la SCI créée avec peut-être, je l'espère, deux ou trois biens immobiliers. Voilà, je le vois comme ça dans un an.
- Speaker #0
Et alors, sauf si c'est indiscret, tu me dis, mais pourquoi tu n'arrives pas à te projeter dans dix ans ?
- Speaker #1
Je ne sais pas. Est-ce que c'est… Je pense que c'est peut-être un petit peu finalement inconscient du coup, mais… Je suis peut-être en train d'en prendre conscience, mais peut-être une petite paire de récidives et puis que tout s'arrête. Mais en soi, ça ne m'empêchera pas d'aller au bout de mes projets.
- Speaker #0
Mais effectivement, me voir dans dix ans, là, j'ai un peu plus de mal.
- Speaker #1
Chaque chose dans son temps.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Peut-être que dans un an, tu te diras, mais évidemment, dans dix ans, je serai là. Tu auras 42 ans et 40 ans. Et la quarantaine, c'est l'âge d'or pour les femmes. C'est génial. Oui,
- Speaker #0
c'est clair. J'aurais peut-être eu d'autres enfants, mais non, je ne crois pas.
- Speaker #1
Au moins quatre.
- Speaker #0
Non, je ne pense pas. Ils vont grandir et moi, je vais m'épanouir autrement et c'est très bien.
- Speaker #1
Tu vas leur montrer l'exemple ?
- Speaker #0
Écoute.
- Speaker #1
C'est la meilleure éducation possible ? Oui,
- Speaker #0
je pense. Oui, oui.
- Speaker #1
Et alors, jusqu'ici, de quoi tu es la plus fière par rapport à ton rêve ?
- Speaker #0
De ma capacité à m'adapter à chaque situation, à rebondir. Chaque fois, je rebondis. Parce que là, j'ai le cancer, mais… J'ai eu d'autres choses aussi dans ma vie, des choses difficiles. Et en fait, je vais de l'avant tout le temps.
- Speaker #1
Et comment tu fais ? Comment tu fais pour ne pas te dire, alors là, c'est bon, j'arrête, je laisse tomber ? Tu as toujours été comme ça ou ça s'est développé avec le temps ?
- Speaker #0
Alors, quand je suis dans le moment difficile, on va dire que je le subis, je le subis, mais quand ce moment-là se stoppe, parce qu'à un moment donné, le négatif s'arrête, heureusement, du coup, je ne sais pas, je repars. Je repars, je me refixe des objectifs, des projets. Là, c'est pro, mais ça a été perso avec l'achat de notre maison, nos enfants, agrandir notre maison, avoir les projets d'investir. Enfin, ouais, je ne sais pas. C'est les projets qui me font… En fait, j'en ai besoin. Ça me fait avancer. Ça me fait du bien. Oui,
- Speaker #1
tu ne peux pas rester sur place.
- Speaker #0
Et quand vraiment je sens que c'est un peu trop, je… Tu vois, je n'hésite pas à me faire aider, à demander une petite aide extérieure, à demander une petite aide extérieure, histoire de se remettre dans le droit chemin.
- Speaker #1
Une aide comme un coaching ?
- Speaker #0
Oui, un petit soutien psychologique. Effectivement, avant de faire ma formation, je me suis offert un coaching avec une personne pour le développement personnel que je ne connaissais pas, mais que finalement... J'y ai été confrontée quand même malgré moi et ça m'a fait énormément de bien. Et du coup, je me suis dit, vas-y, je vais investir en moi et je vais faire ce coaching de développement personnel. Et ça m'a beaucoup apporté. Ça avait un côté sur la parentalité et puis sur le développement de soi. Et du coup, je pense que c'est grâce à ça aussi, finalement, que j'ai osé passer à l'action.
- Speaker #1
Alors, ça t'a fait comprendre quoi par rapport à toi-même ? Ton rôle de maman, ton rôle de survivante, d'entrepreneur, de tout ça ?
- Speaker #0
En fait, je pense que c'est un mélange de tout ça. Mais je pense que je me suis dit, voilà, juste le fait de ne plus vouloir se prendre la tête, s'attarder sur des choses. sans intérêt à mon goût ou un peu ennuyante. Je ne sais pas si c'est très clair ce que je vais te dire.
- Speaker #1
En fait, si, ça raccroche un peu avec ce que tu disais précédemment sur le fait que le cancer, tu disais, t'as fait prendre conscience que tu n'avais pas envie de t'emmerder dans la vie. Oui,
- Speaker #0
c'est ça. Oui, c'est ça. C'est ça. Mais c'est vrai que... En fait, je pense que ce travail de développement personnel, ça m'a peut-être aidée à structurer un peu les choses. Plutôt que d'avoir plein d'idées, plein d'envie, tout ça, mais que tout soit un petit peu brouillon dans ma tête, finalement, je pense que ça m'a aidée à cadrer un petit peu tout ça.
- Speaker #1
D'accord. Tu as des outils en particulier que tu as utilisés ? Des méthodes, des exercices qui viennent en tête ?
- Speaker #0
J'ai fait... Déjà, quelque chose qui m'a... énormément aidé, c'est que j'essaye, c'est pas toujours évident, mais j'essaie de faire des routines le matin. Donc ça, je l'ai fait avec mon fils d'ailleurs et ça nous a fait beaucoup de bien. On a arrêté, mais il faudrait vraiment qu'on le reprenne parce que c'est chouette, c'est faire des gratitudes le matin en fait. Donc, on se lève et en fait, je commence pour l'inspirer un peu et je dis merci. Mais des choses hyper banales en fait. Tu vois, un matin, je vois un écureuil dans l'arbre. Merci en fait de nous permettre de voir cette merveille. Tu vois, et du coup, lui, il a pris goût et il le faisait. Et puis, il me le réclamait. En fait, il y a des matins où j'oubliais. On l'a fait pendant plusieurs semaines et puis après, c'est vrai qu'on a stoppé. à la rentrée je vais le remettre en place parce qu'avec l'école et tout je pense que c'est important ça peut le remotiver aussi le matin quand il n'a pas envie d'aller à l'école exactement et des petites choses comme ça après des choses que j'ai mis en place aussi et que je m'y tiens en fait c'est que sur mon miroir j'écris des phrases positives au rouge à lèvres ? au Véleda ça part mieux et du coup je les lis en fait Je les lis à voix haute et ça me permet de conscientiser tout ça et d'apprivoiser un peu mon cerveau, de le conditionner en énergie positive.
- Speaker #1
C'est hyper important et c'est vrai qu'on a très vite tendance à ressasser. En tout cas pour ma part, j'ai l'impression d'avoir eu ce retour-là aussi de pas mal de gens, on se souvient beaucoup plus facilement des mauvais souvenirs ou des choses qui nous ont contrariés. que finalement de toutes les chances qu'on a dans la vie. Et moi, c'est aussi un exercice que je pratique sur moi et que je recommande à tous les gens qui se mettent à râler. À chaque fois que tu commences à ressasser un truc, trouve tout de suite, toutes les affaires cessantes, trois choses positives dans ta vie. Et ça peut être débile, ça peut être aujourd'hui il fait beau, j'ai apprécié le repas que j'ai mangé ce midi, c'était mon plat préféré. Tu vois des trucs comme ça, juste parce qu'il faut habituer le cerveau à arrêter de ressasser tout le temps des trucs qui sont bons. passé en plus, qui n'ont plus d'impact sur notre vie présente. C'est un conditionnement, comme tu dis.
- Speaker #0
Vraiment, j'aimerais tellement mon objectif, quelque chose qui me ferait tellement plaisir, c'est que dans mon entourage, tout le monde fonctionne comme ça. Je me rends compte que dans mes très proches, du coup, oui. Il y en a certains que je pense que je contamine un petit peu. mais d'autres beaucoup moins. Et je me dis, soit il faut aussi que je m'en détache, ou alors que j'essaye de les conditionner, mais en fait, je ne pourrais pas. Et c'est une perte de temps, je pense.
- Speaker #1
On ne peut pas changer les gens.
- Speaker #0
Voilà, et je pense qu'il vaut mieux que je me consacre à moi, que je continue sur ma lancée.
- Speaker #1
Et comme ce que tu disais, de toute façon, quand tu es dans une certaine énergie, tu attires des gens qui sont comme toi. Oui,
- Speaker #0
c'est ça. Et on éloigne les autres, finalement.
- Speaker #1
Voilà, le tri se fait tout le temps, même si on ne le souhaite pas forcément, mais c'est pour le mieux.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Je pense que je ne m'y attarderai pas. Je vais me focaliser sur moi et sur mes très proches.
- Speaker #1
C'est très bien comme ça. C'est très bien comme ça.
- Speaker #0
Un petit cercle et c'est parfait.
- Speaker #1
Et alors, par rapport à ton parcours et à ton… à ton déclic, à ton choix d'aller accomplir ton rêve, est-ce qu'il y a un conseil que tu donnerais à une personne qui serait dans la même situation mais qui n'oserait pas se lancer ?
- Speaker #0
Oui, écoute, ce qui me vient en tête, c'est d'oser y croire déjà et surtout de ne pas écouter les peurs de chacun parce que forcément, les gens qui nous veulent du bien, il n'y a pas de souci, mais ils ont leurs propres peurs. C'est humain. Forcément, on va vouloir nous avertir que peut-être ça ne peut pas marcher, que peut-être on n'y arrivera pas, que peut-être c'est dur. Alors oui, oui, oui, oui, oui. Mais en fait, ça, il faut vraiment, je pense, s'en détacher. C'est hyper important parce que sinon, en fait, on ne passe pas à l'action. En fait, on ne le fait pas. On s'arrête au moindre... À la moindre personne qui nous dit, qui nous transmet ses... ces craintes, ces peurs, on s'arrêterait tous les quatre matins. Donc non, en fait. Il faut se mettre un peu des œillères et en même temps s'ouvrir au monde, tout en gardant vraiment son objectif en tête et se dire qu'on s'occupe de notre truc, on met les actions en place pour le faire, on conditionne notre cerveau avec du positif, du positif. Le négatif, comme j'ai dit, on le laisse de côté. Et voilà, ça va le faire, il n'y a pas de raison. Il faut y croire.
- Speaker #1
J'ai vraiment envie de comprendre pourquoi il y a des personnes qui vont vivre... des épreuves très difficiles comme tu as vécu, mais qui ne vont pas réagir comme toi. Et ce que tu disais tout à l'heure, ta plus grande fierté, c'est d'avoir cette capacité à rebondir et à repartir toujours sur un projet, peu importe ce que le sort peut t'infliger. Et j'ai déjà croisé des gens qui ont eu un cancer et qui me disent « Mais moi, c'est terminé, je ne peux plus rien faire, c'est un signe que machin... » Tu vois qu'ils passent un peu, c'est peut-être péjoratif ce que je vais dire, mais en mode victime. Et qui n'ont pas ce... ce regain d'énergie de dire non mais moi je vais me battre et je suis une lionne et je bouffe la vie et tu vois toi tu prends ça comme un tremplin presque.
- Speaker #0
Oui, oui, c'est ça.
- Speaker #1
Carrément. Ah oui. Et il y en a d'autres, c'est ah non, c'est le coup du sort, je ne bouge plus, terminé, pour moi.
- Speaker #0
Je ne saurais pas l'expliquer,
- Speaker #1
vraiment. Bon, tant pis, je n'aurais pas marre de penser.
- Speaker #0
Non, mais je ne sais pas, effectivement, je vois beaucoup de personnes et puis, mais tu vois, même sans cancer, des personnes qui ont vécu des choses difficiles pour elles. Mais forcément, pour moi, ça me semble pas si difficile que ça. Mais attention, je peux pas juger parce que c'est des... Tu vois ? Oui. Comment dire ? On ressent tous les choses différemment. Donc, il n'y a pas de... C'est OK, mais c'est vrai que même moi, je les comprends pas, ces personnes-là. Parce que finalement, en fait, je me dis, tu restes dans ton... T'es malheureux, en fait. Tout le temps malheureux, finalement. Alors que le fait d'avoir des projets... Et de l'avant, ça met du peps en fait. Ça a un petit côté quand même un peu excitant en fait. Et tu vois, tu as juste envie de découvrir de nouvelles choses. Et ça, moi, ça me fait énormément de bien. Ça me fait énormément de bien en fait. Donc, je ne comprends pas non plus ces personnes qui effectivement ressassent et qui s'enquilosent un petit peu dans leur mal-être. Mais ça, c'est vraiment un énorme travail de mindset finalement, parce qu'en fait, même moi, effectivement, peut-être que dans un an ou deux, peut-être qu'on me dira « ça y est, votre cancer est revenu » ou alors « on peut avoir un accident, on peut mourir demain, en fait, personne ne le sait » . Mais finalement... Si on attend la mauvaise nouvelle, on ne fait jamais rien. On ne fait jamais rien. Comme on ne sait pas, autant faire ce qui fait envie, ce qui fait du bien. Les journées sont tellement plus belles. Voilà, c'est tout. Le temps passe plus vite, tout est plus... Voilà, beaucoup plus les choses. Moi, je vois un pépillon dans mon jardin, je suis refaite pour ma journée. Ah oui,
- Speaker #1
c'est parce que tu as un seuil d'émerveillement. Ah ouais. La moyenne. Ouais,
- Speaker #0
j'avoue. Un beau pépillon, quand même. Ah bon,
- Speaker #1
d'accord. Pas un petit pépillon blanc, là, banal.
- Speaker #0
C'est clair.
- Speaker #1
Dernière question. Est-ce que... Tu peux nous expliquer où on peut te trouver ? Alors, tu n'as pas encore tout créé pour le moment, mais est-ce que tu vas créer un site internet ? Est-ce que tu as un page Instagram, LinkedIn ? Oui,
- Speaker #0
bien sûr. Oui, je ne vais pas créer de site internet, mais je suis sur Facebook, je suis sur Instagram.
- Speaker #1
Tout le nom de ?
- Speaker #0
Julie Michaud.
- Speaker #1
Tout simplement. Voilà.
- Speaker #0
A U D à la fin, Julie Michaud. Et sur LinkedIn aussi. Après, je partage quand même, je partage les choses du quotidien. les difficultés que j'ai rencontrées quand même dans mon parcours. Et je continuerai de le faire en toute franchise. Mais dès que je peux partager du positif, je le fais autant que possible. Et même quand j'allais mal, en fait, quand j'étais au plus mal, je ne publiais pas, en fait. Je n'avais pas envie de transmettre le négatif. Donc, voilà, je restais dans mon canapé, dans mon lit, et j'attendais que ça passe. Et une fois que ça allait, là, je repartageais. Ok,
- Speaker #1
sacrée force de caractère. Et donc, si on veut te contacter, qui a besoin de te contacter par rapport à ton activité de closing ?
- Speaker #0
C'est toi qui contactes les gens. Alors, mes clients, ce seraient des entrepreneurs du web. Mais moi, j'aimerais vraiment collaborer avec des personnes, des entrepreneurs dans le domaine de la santé, du bien-être mental, bien-être... en général donc santé bien-être développement personnel et puis après j'aime beaucoup l'immobilier aussi voilà c'est et puis de toute façon je suis ouverte à tellement de choses que finalement Tout le monde peut me contacter. Mais si c'est pour dire des méchancetés, non, par contre.
- Speaker #1
De toute façon,
- Speaker #0
tu fais le tri. Je vais faire le tri, mais je n'en veux pas. Autant ne pas perdre son temps. Donc, des personnes vraiment avec des qualités humaines. Moi, si je me lance là-dedans, alors effectivement, ça va être mon métier, mon gagne-pain. Mais j'ai tellement à cœur de pouvoir aider. Alors, je vais dire des femmes, parce qu'effectivement, les femmes, ça me parle davantage. Je pense parce qu'en plus je suis dans une formation, c'est 100% féminin, mais je ne suis pas du tout fermée à closer des hommes. Au contraire, j'ai même hâte de voir ce que ça peut m'apporter, ce que ça peut apporter aux hommes aussi du coup. Mais du coup, j'ai vraiment à cœur franchement d'aider les femmes quand même à prendre conscience qu'elles ont tout en elles pour y arriver, pour s'épanouir en fait. Parce que vraiment, je sais ce que c'est d'être au plus mal. Je le sais, vraiment. Et je sais que c'est possible d'aller très bien. Donc, si je peux franchement les accompagner là-dedans, ce serait tellement une satisfaction pour moi. J'espère vraiment atteindre cet objectif-là. Au-delà des finances, finalement. C'est vraiment...
- Speaker #1
premier objectif et deuxième objectif les finances bien sûr quand même et ben écoute je remercie pour ton partage avec plaisir qui a été riche en émotions ouais ouais c'est vrai et puis je suis ravie de t'avoir rencontré et je te souhaite tout le succès possible et de rebondir encore et encore et toujours plus haut je me le souhaite franchement et le souhaite à toutes les personnes que je rencontre
- Speaker #0
Vraiment.
- Speaker #1
Je pense que justement ton état d'esprit, ça peut être une belle source d'inspiration pour les personnes qui traversent ce genre d'épreuve et qui se disent « je suis au fond du trou et je n'y arriverai jamais » . Il y a toujours un moyen de rebondir.
- Speaker #0
C'est vrai quand on est dans le parcours, clairement c'est difficile de le voir et puis on ne sait pas du tout à quoi s'attendre effectivement, mais vraiment quand on aperçoit une petite lueur. là, c'est à ce moment-là qu'il faut y aller. C'est bon, en fait. C'est trop bien, après. Franchement, c'est génial.
- Speaker #1
C'est cool. Je garde ce mot comme mot de la fin. Ça résume. Je te remercie beaucoup.
- Speaker #0
Avec plaisir. Merci à toi. Au revoir,
- Speaker #1
alors. À bientôt.
- Speaker #0
À bientôt.
- Speaker #1
On se tient au courant pour la suite.
- Speaker #0
Merci beaucoup.
- Speaker #1
Salut.