- Speaker #0
Bienvenue dans le nouvel épisode d'AnnoRêves, le podcast des gens qui rêvent les yeux coran ouverts. Je suis Julie Simoniti, et si vous me rencontrez ici, il y a huit mois, j'ai créé mon entreprise. Parce que je suis obsédée à l'idée de réaliser mes rêves, et je suis tout autant passionnée par les histoires que les gens qui ont sauté le pas me racontent. Donc, j'ai inventé mon métier, qui s'appelle aujourd'hui Coach en réalisation de rêves J'accompagne concrètement les personnes qui le souhaitent dans leurs projets de toute nature. En gros, je suis la chef de projet tout à fait personnel de vos rêves les plus fous. Et je vais aussi donc interviewer des gens, via ce podcast, qui ont réalisé leurs rêves, quels qu'ils soient, qu'importe le domaine. Depuis la création d'AnnoRêves en mai 2024, j'ai enregistré 20 épisodes avec des personnalités fortes et hautes en couleurs. J'utilise à peu près toujours la même trame de questions pour retracer leur progression jusqu'à l'atteinte de leur objectif. En gros, mes questions sont les suivantes. Quel est le rêve que tu as réalisé ? D'où te vient-il ? Quel a été ton déclic pour passer à l'action ? Est-ce que tu avais des peurs avant de te lancer ? Si oui, est-ce qu'elles se sont réalisées ? De quoi tu es le plus fier ? Et enfin, quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui voudrait se lancer vers son rêve mais qui n'ose pas pour le moment ? Et à force d'écouter tous ces parcours, j'ai réalisé que certaines grandes catégories de rêves se dégagent. J'en ai listé cinq, de façon tout à fait arbitraire, et il est sûr que certains des rêves se trouvent à cheval sur plusieurs catégories. Mais voici tout de même le fruit de ma réflexion. Alors d'abord, il y a les rêves de voyage, d'ouverture, de découverte du monde, de paysage, de culture. Ensuite, il y a les rêves plus intérieurs, qui relèvent de l'introspection et de la compréhension de soi. Et puis il y a aussi les rêves professionnels, que ce soit de reconversion ou de création d'entreprise. Il y a encore les rêves en lien avec les rapports humains, le vivre ensemble et la transmission des connaissances ou les soins en général. Et enfin, pour terminer, Il y a les rêves qui poursuivent de grandes causes, qui visent à bénéficier à l'humanité et à la planète. Je vous propose donc de revenir sur les moments forts des épisodes publiés l'année dernière, mais cette fois-ci par catégorie. Le thème de cet épisode sera les rêves de voyage. Au programme, je vais vous représenter, ou vous présenter tout court si vous ne les connaissez pas encore, mes invités qui m'ont raconté leur rêve de voyage, c'est-à-dire Jules Ries, Gaël Wagner, Romain Halte et Marine Elfer. Enfin, je vais surtout les laisser se présenter eux-mêmes, car les voici.
- Speaker #1
Moi je m'appelle Jules Ries, j'ai 27 ans, je suis originaire de Metz, et le rêve que j'ai réalisé et que je vais aussi continuer... à faire perdurer, c'est un tour du monde du sport et du partage dans lequel je me suis lancé en septembre dernier, au départ de Metz. Pour vous expliquer, un tour du monde hybride, une partie à vélo de Metz jusqu'à Gibraltar, une partie en bateau stop pour traverser l'Atlantique et une partie en bus et auto-stop en Amérique du Sud. Le fil rouge, c'était le sport, donc tester un maximum de disciplines tout au long de mon trajet. dans les pays que j'ai traversés. J'ai pu tester de la pelote basque en Espagne, du terreau qui est une sorte de pétanque en Colombie, j'ai pu jouer avec l'équipe nationale de foot de Gibraltar, et j'en ai fait comme ça une trentaine tout au long de mon voyage. Et enfin, du partage, parce que l'objectif c'était de rencontrer un maximum de personnes, dormir chez l'habitant, et de vivre des moments privilégiés avec les locaux dans les pays que je traversais.
- Speaker #2
Moi, c'est Gaëlle. Je viens d'avoir 30 ans là et récemment. Comment je peux raconter mon parcours ? En fait, on va dire que j'ai un parcours un peu atypique. Enfin, typique et atypique. J'ai fait mes études. J'ai eu mon bac plus 5 en management international. Et à un moment donné, je me suis dit, mais qu'est-ce que je suis en train de faire ? Ça ne va pas du tout. Enfin, je le savais très bien, mais je continuais, ma tête baissée. Et j'ai eu une première expérience de voyage. Entre mes deux années de master, où je suis partie faire un voyage humanitaire en Asie, j'ai vécu un mois dans un monastère bouddhiste au Népal, j'ai travaillé avec des enfants handicapés en Inde, et je me suis occupée de la conservation des tortues au Sri Lanka. Et ça, ça a été le premier déclic où j'étais en train de me dire Mais qu'est-ce que je suis en train de… Je ne dis pas que le voyage était ma vie, mais en tout cas, j'avais pris conscience que je n'étais pas là où je devais être, ou pas à ma place. En fait, on va dire mon rêve, c'est de pouvoir justement... C'est la vie qui est une vie intentionnelle. Et en fait, là, je suis en train de pouvoir me créer l'aspect financier par une pratique qui me plaît, qui est l'écriture, de pouvoir aider les gens à porter leur voix sur LinkedIn, à se lancer sur LinkedIn. Et à côté, j'ai envie de développer tout mon côté voyage créatif, d'expérience. et de me lancer dans la vidéo aussi, et de pouvoir transmettre mes messages, cette fois-ci en vidéo, et pas seulement à l'écrit, avec mes voyages. Et donc, ouais, mon rêve, c'est de pouvoir transmettre à plus grande échelle, et donc de me développer sur YouTube, de me développer un peu sur d'autres réseaux, et de pouvoir vivre de la transmission de mes voyages et des rencontres.
- Speaker #0
Donc c'est ça le but ultime, c'est finalement pouvoir... Financer ta vie de rêve.
- Speaker #2
C'est ça.
- Speaker #3
Alors, je suis Romain Althé et j'ai une entreprise de conseil en voyage.
- Speaker #0
Qui s'appelle ?
- Speaker #3
Le Temps du Rêve.
- Speaker #0
Incroyable.
- Speaker #3
Et oui, on était fait pour se rencontrer, disons. Pour présenter un peu mon entreprise, l'idée c'est... Je suis parti du constat que j'adorais voyager. J'expliquerai un peu d'où me vient cette passion du voyage, mais j'adore voyager. Et... A chaque fois que je voyageais, je rencontrais des gens qui me disaient Oh, t'as de la chance de voyager, oh, j'aimerais bien voyager, j'aimerais bien... Et ma question c'était Mais pourquoi ces personnes-là ne franchissent pas le pas ? Donc à un moment donné, je me suis dit Bah, peut-être que je vais pouvoir accompagner les personnes qui ont des rêves de voyage dans l'organisation, dans la dédramatisation, parce que souvent les personnes disent Bah, à l'étranger, j'ai peur de ne pas parler anglais, de ne pas me faire comprendre, etc. Donc j'essaye avec mon entreprise d'organiser au mieux le voyage des personnes selon leur centre d'intérêt, selon leur budget aussi, souvent le budget ça revient comme étant un frein, selon aussi avec qui ces personnes la partent. C'est pas le même voyage si on part entre amis qu'avec son compagnon, sa compagnonne, sa compagne, pardon. Faut pas que les deux se lisent ! Donc j'essaie vraiment de m'adapter à la personne et de rassurer cette personne-là en lui faisant bénéficier de mon expérience de voyageur et tous les conseils que je peux lui apporter de manière pratico-pratique.
- Speaker #4
Je suis rédactrice exploratrice, je suis marine et je voyage. Je suis partie en voyage il y a bientôt 5 ans, fin 2019, et en fait mon rêve c'est de faire le tour de la planète. Je dis planète parce qu'en fait, tour du monde, je sais que je n'irai pas partout dans le monde. Donc en fait, je dis plutôt planète, je voudrais faire un tour de la circonférence. Et je suis partie pour un an à la base et je pensais reprendre ma vie d'avant. Enfin voilà, c'était vraiment une parenthèse d'un an pour faire ce tour. Et finalement, il y a eu le Covid. Le quoi ? Le Covid, ouais, ouais. Je ne sais pas de quoi tu parlais,
- Speaker #0
je ne connais pas.
- Speaker #4
Je l'ai vécu aussi d'assez loin parce qu'en fait, je ne suis pas rentrée en France. Ça faisait seulement 3-4 mois que je voyageais. Et donc, il était hors de question pour moi de rentrer. Donc, je suis restée là où j'étais. J'étais en Colombie. Je suis restée là-bas et je pensais que ça allait durer quelques mois, comme tout le monde. Et finalement, non, ça a duré plus longtemps. Et en fait, après, je suis restée en Colombie parce que j'ai adoré la Colombie, parce que j'ai appris à danser. la salsa et finalement je suis restée deux ans en colombie donc le voyage s'est étendu et donc j'ai passé en tout cinq ans en amérique latine donc amérique centrale amérique du sud et j'ai toujours cette envie de faire le tour de la planète donc du coup je pars a priori vers l'océanie Nouvelle-Zélande, Australie. Et ensuite j'aimerais remonter en Asie du Sud-Est jusqu'en Inde, où j'aimerais beaucoup aller et j'aimerais bien aussi voir les pyramides d'Egypte. Voilà. Et donc mon point final, ce serait devant les pyramides d'Egypte.
- Speaker #0
Maintenant que vous savez qui sont nos quatre grands voyageurs, Il est temps pour eux de nous expliquer d'où leur venait ce rêve et quel a été le déclic qui les a poussés à le réaliser.
- Speaker #1
Il y avait toujours, depuis longtemps, depuis mes 16-17 ans, une envie forte de voyager et de faire un voyage long terme, on va dire, sur plusieurs mois, plusieurs années. Mais je n'ai jamais eu l'occasion de finir mon bac, finir mes études, avoir mon CDI. Et en fait, à chaque fois, j'étais pris dans la course d'études CDI et j'avais mis de côté cette petite flamme, on va dire. Et puis là, après avoir travaillé trois ans et le Covid aussi qui m'a fait pas mal réfléchir, le déclic, il n'y a pas eu une journée où c'était un grand déclic parce que ça dormait en moi. Mais c'est certainement une fois où j'allais au travail au Luxembourg, où j'avais au lieu d'une heure de trajet, peut-être deux heures à cause des bouchons, et que je faisais un petit bilan et je me dis, ben non, là, tu t'écoutes pas à ce que t'as au fond de toi, au fond de tes tripes. Et tu peux pas te mentir à toi-même aussi longtemps, même si le travail était intéressant. Il faut que tu ailles au bout de ce projet, de ce truc qui t'anime. Je n'avais pas envie de faire un voyage seulement pour voyager. J'avais envie de faire un voyage avec un projet, un fil rouge, un objectif. J'ai juste écrit ce que j'aimais dans la vie. C'est assez binaire. C'est le sport, le voyage, les rencontres. Trois piliers. Ça s'est créé assez facilement en écrivant ça sur un papier. De faire un tour du monde du sport.
- Speaker #2
De fil en aiguille, je suis rentrée un petit peu dans le métro-boulot dodo parisien. J'avais mon appartement, j'étais en couple, je vivais à Paris, j'avais une belle bande d'amis. C'est toujours le cas, mais voilà, tout paraissait parfait, mais pourtant je n'étais pas bien. Et un jour, on va dire août 2022, je me sépare. Et c'est là que j'ai ce deuxième déclic, j'ai envie de dire, où là je décide de... Voyager, mais pas voyager, juste je pars et je vois ce qui se passe, les gens que je rencontre sur ma route, les choses qu'on me propose. C'est là que j'ai commencé à vivre un peu tout. J'ai commencé par faire du roofing dans une ferme à Nantes. Je me suis retrouvée avec des anarchistes. C'était super drôle. Ensuite, j'ai planté des aloe vera à Ibiza avec une amie qui avait une amie là-bas. Enfin bref. Puis du coup, de fil en aiguille, j'ai vécu en Espagne, j'ai fait travailler dans une auberge de jeunesse, j'ai appris l'espagnol. Après, j'ai voulu m'acheter un van. Donc du coup, j'ai acheté un van, je suis revenue en France, puis je suis redescendue, je fais la traversée du Maroc. Et en fait, c'est là que j'ai eu, on va dire, un dernier déclic, enfin dernier, mon troisième déclic où je voyageais, c'était cool. Je faisais beaucoup d'introspection. J'avais fait l'atelier d'Ulysse à ce moment-là, d'introspection, donc il y a un an. Ulysse Lubin. Oui, Ulysse Lubin. Quelqu'un que je suis depuis quatre ans maintenant, je pense, de loin, de près, ça dépend des périodes. Et en fait, j'ai toujours été admirative de la façon dont il documentait sa vie et tout tournait autour de ça. Il a créé la vie qui l'inspirait. Et donc, moi, je n'ai jamais documenté mes voyages, mais c'était quelque chose que j'ai voulu faire, mais j'avais peur. Et à un moment donné, je me suis dit, j'étais au Maroc, donc j'avais fait plein de belles expériences de marcher dans le désert, vivre avec des nomades, j'ai fait une école d'art martiaux, j'ai aussi fait une cagnotte pour un refuge animalier pour pouvoir refaire toute la clôture. Donc, je me suis engagée dans plein de choses. Et à un moment donné, je me suis dit, ouais, mais qu'est-ce que je fais, moi, de ma vie, en fait ? Je suis en train de voyager, je l'ai, mais je ne fais rien de concret. C'est très beau de voyager, j'ai rencontré plein de gens magnifiques, mais je me suis posé la question de qu'est-ce que je fais de moi. Et à l'époque, j'avais un petit emploi alimentaire d'assistante commerciale qui me permettait de travailler à distance quand je veux. Et en fait, je me suis dit je rentre en France et là je vais me poser et je vais vraiment réfléchir à ce que je veux faire. Et dans la même période, en fait, il y a quelqu'un qui m'a dit Gaëlle, tu connais Ulysse Lubin ? Tu me fais penser à lui dans ce que tu fais ? Et là, je me dis Ben oui, tiens, qu'est-ce qu'il fait en ce moment ? Et là, je vois Challenge de l'explorateur Donc là,
- Speaker #0
c'est récent, puisque c'était depuis… C'était très récent, je ne sais pas.
- Speaker #2
Exactement, je suis rentrée du Maroc fin avril. Et on va dire que ça allait faire deux ans que j'étais en mouvement en août. Et j'étais un peu nomade, on va dire. Et donc, je suis rentrée pour me manquer un petit peu. Le challenge qui arrive sur ma route, je me dis que c'est le moment de me lancer sur LinkedIn. Et en fait, de là, ça a créé tout un engrenage. J'ai fait énormément de rencontres. Ça a commencé à me vraiment plaire d'écrire. J'ai plein de gens qui venaient aussi me voir en me disant Guel, tu peux m'aider à faire ça ? Est-ce que tu peux ? Et en fait, je me suis prise un peu au jeu. Et je me retrouve à me lancer en tant que ghostwriter.
- Speaker #3
Si je réfléchissais la dernière fois, je pense que je l'ai toujours eu.
- Speaker #0
Le rêve de voyage ou le conseil en voyage ?
- Speaker #3
Ah, le rêve de voyage d'abord, dans un premier temps. Je pense que je l'ai toujours eu parce que j'ai quelques souvenirs de mon enfance. Genre en CM1 ou CM2, un exposé que je devais faire, j'avais choisi l'Irlande. Pourquoi l'Irlande, je ne sais pas. Mais j'ai le souvenir de moi qui, comme je dessine plutôt pas mal, qui fait tous les contours de la carte de l'Irlande. Et vraiment, c'est un beau souvenir que j'ai de juste faire une carte d'un pays que je ne connaissais pas et faire un exposé sur un pays que je ne connaissais pas. Depuis, j'y suis allé en Irlande quand même.
- Speaker #0
Et alors, tu n'as pas été trop déçu ? C'est bon, les Irlandais étaient à la hauteur de tes espérances ?
- Speaker #3
Oui, ça va, ça va. J'ai dû le faire en deux fois pour vraiment profiter, mais ça a été. Et par exemple, j'ai choisi d'apprendre espagnol en quatrième parce que mon argument, c'était pas que c'était plus facile à apprendre que l'allemand, mais plutôt qu'avec l'espagnol, on pouvait voyager dans tous les pays d'Amérique du Sud et en Espagne. Et pourquoi du coup cette entreprise de conseil en voyage ? Je l'ai dit pour aider les gens à réaliser leur rêve de voyage, mais aussi parce qu'à un moment donné, je me retrouvais plus forcément trop dans le travail que je faisais. J'avais vraiment cette passion du voyage et j'étais finalement contraint par ce statut de salarié où je n'avais que cinq semaines de congé payé par an. Et cinq semaines, ce n'était pas assez pour vivre de... ma passion du voyage. Donc à un moment donné je me suis dit il faut se libérer de ce statut de salarié là qui est trop contraignant pour moi et du coup avec une plus grande liberté, me mettre à pleinement vivre de ma passion du voyage et créer cette entreprise. Plusieurs mois voire plusieurs années avant de quitter mon emploi, je me renseignais sur les blogs de voyage, sur Je suivais plusieurs chaînes YouTube, enfin j'étais beaucoup inspiré par des blogueurs de voyage, mais aussi par des digital nomades. Donc je m'inspirais, enfin je m'imprégnais beaucoup de cette vie-là. Et alors le déclic, le principal, ça a été quand je me suis rendu compte que mes supérieurs hiérarchiques ne me soutenaient pas autant que je le voudrais. C'est-à-dire que j'ai travaillé dans l'animation. Pour moi, l'animation, c'est... L'animation avec un grand A, c'est un beau métier. On est censé faire naître des étoiles dans les yeux des enfants quand on fait de l'animation. Et mes supérieurs hiérarchiques me disaient Bah oui, mais Romain, il faut que tu fasses le deuil de l'animation tel que tu l'as connu, parce que l'animation, c'est plus comme ça aujourd'hui. Et ça, ça a été un choc pour moi. Je lui ai répondu texto, le jour où je devrais faire le deuil de l'animation. J'arrêterais l'animation.
- Speaker #0
Logique.
- Speaker #3
C'est ça. Bon, je n'ai pas réellement arrêté l'animation, mais j'ai bifurqué.
- Speaker #0
Et donc ça, c'est le premier déclic ?
- Speaker #3
Oui, oui.
- Speaker #0
Il y en a eu d'autres ou c'est vraiment ce qui te...
- Speaker #3
Non, le deuxième, ça a été peut-être un peu le décès de mon grand-père où sur son lit de mort, il a enfin compris mes aspirations et il m'a en quelque sorte donné son... son aval, sa bénédiction peut-être pour me lancer à fond dans le voyage. Donc voilà, alors qu'il ne m'a jamais compris de son vivant.
- Speaker #4
Je l'ai depuis très longtemps. En fait, c'est toujours resté. Et c'était vraiment quelque chose d'hyper profond et quelque chose qu'il fallait que je fasse, sans vraiment comprendre pourquoi.
- Speaker #0
Et donc, tu ne sais pas d'où ça te vient.
- Speaker #4
Et donc, en fait, j'ai compris après être partie, parce que pendant le voyage... J'ai vécu des expériences spirituelles, des choses qui m'ont sorti de ma zone de confort, qui m'ont permis de lâcher prise et de comprendre des choses sur ce qui m'anime. Et en fait, j'ai pu me connecter à ma petite fille intérieure, notamment grâce à la danse. C'était une thérapie formidable. Et en fait, j'ai compris que c'est ma petite fille qui veut voyager. C'est un rêve de petite fille. Et en fait, l'adulte que je suis accompagne ma petite fille intérieure. Donc voilà, on fait équipe en fait toutes les deux. Et en fait, j'ai pu faire ça qu'à 30 ans parce qu'il fallait quand même une adulte pour aller avec la petite fille, tu vois. Donc en fait, c'est quand j'ai eu 30 ans où je me suis dit là, c'est maintenant. Là, en fait, t'es assez adulte pour partir et t'es encore assez proche aussi de l'enfant, de l'adolescence pour pouvoir vivre ce rêve. Donc en fait, j'ai vraiment l'impression que c'est la petite fille qui me guide. et qui me dit là encore, cinq ans après, je veux continuer.
- Speaker #0
Comme vous venez de l'entendre, les origines des rêves de ces grands voyageurs sont très variées, et toutes très inspirantes à mon idée. Maintenant, il y a une question qui me taraude, et que je me pose très souvent, et que je pose à énormément de gens, c'est quand on se lance vers son rêve, est-ce qu'on a des peurs ? Et surtout... Est-ce qu'elle se réalise une fois qu'on s'est mis en marche vers son rêve ?
- Speaker #1
Ah oui, plein.
- Speaker #0
Lesquels ?
- Speaker #1
Alors, déjà le vélo tout simplement. Commençons par là. Je n'ai jamais trop fait de vélo à longue distance. J'adore le sport, je suis sportif, mais c'est vrai que la logistique du vélo et le vélo me faisaient peur. Est-ce que j'allais me blesser ? Est-ce que j'allais tenir la route ? Parce que c'était quand même à 3500 km jusqu'à Gibraltar. Comment j'allais me loger ? Est-ce que les gens vont accepter que je dorme chez eux ? Est-ce que quand je vais camper sauvagement, ça va bien se passer, je ne vais pas me faire attaquer ?
- Speaker #0
Parce qu'en fait, tu es parti en ayant juste ton itinéraire, mais aucune idée de l'hébergement ou des étapes.
- Speaker #1
Et encore, une idée de l'itinéraire, c'est un grand mot. J'avais l'étape finale où je voulais aller, c'était Gibraltar, parce que je sais que de là-bas, on pouvait prendre des bateaux qui allaient au Canary et après qui traversaient l'Atlantique. J'avais des points stratégiques. on va dire. J'avais 4-5 endroits où je voulais aller et après c'était vraiment du freestyle j'avais le jeu de paume à Fontainebleau après je voulais longer la côte du Portugal ce que j'avais jamais fait, Lisbonne-Porto et après c'était en fonction des rencontres, des sports mon état de forme, de Komoot qui est l'application que j'utilisais qui m'emmenait, qui me faisait des itinéraires c'était un peu au jour le jour donc oui, pour revenir à ta question des peurs J'avais plein de peur à tout niveau.
- Speaker #0
Et pourtant, tu es parti quand même.
- Speaker #1
Oui, parce que je sais que ça vaut le coup. Au final, je sais qu'une fois qu'on est lancé, et d'ailleurs, toutes les histoires, les bonnes histoires, les bons souvenirs que je retiens, c'est aussi les moments de galère ou les moments où j'ai pu aussi avoir peur, mais que j'ai dépassé ça. Les premières nuits à camper sauvagement, je l'avais déjà fait dans des endroits très sauvages ou avec des amis, mais seul camper dans des endroits... pas loin de la ville, avec du passage, avec du bruit, avec plein de choses, c'était différent. J'avais peur le soir même que je faisais ça, ou les différents soirs que je l'ai fait, j'avais peur. J'avais mon opinel dans la tente ouverte, même si ça ne servait pas à grand-chose.
- Speaker #0
On a tous fait ça.
- Speaker #1
On se fait des craintes tout seul, c'est le cerveau, parce que j'entendais des bruits, des chiens, des personnes qui criaient. On se fait vite des films que les personnes là vont venir nous dépouiller. Au final, je touche du bois et il ne s'est rien passé.
- Speaker #0
Donc finalement, aucune de tes peurs s'est réalisée ? Tu ne t'es pas fait agresser ?
- Speaker #1
Je ne me suis pas fait agresser. Par contre, j'avais la peur du mal de mer et que la navigation soit difficile pour moi vu que je n'avais jamais navigué. Bon, ça, c'est bien réalisé. Là, il n'y a pas de doute. Mais bon, j'ai fait avec. En fait, le plus dur, c'était de ne pas savoir combien de temps ça allait durer.
- Speaker #0
La traversée ou le mal de mer ?
- Speaker #1
Un peu les deux. La traversée, j'avais quand même une idée. Le mal de mer... Le premier jour, ça dure. Le deuxième, je suis allongé encore. Je me dis, mais combien de temps ça va durer ? Je ne peux pas traverser comme ça tout le long. Heureusement, au bout de 72 heures, ça s'est un peu apaisé, on va dire. Donc, ça a été, ça s'est géré après.
- Speaker #0
Alors, du coup, même si c'est tout neuf, est-ce que tu as justement des peurs spécifiques que tu ressens par rapport à la création de ton activité, à sa définition ?
- Speaker #2
Oui, j'ai tellement de peur.
- Speaker #0
J'ai des peurs de...
- Speaker #2
Il y a toujours ce syndrome de l'imposteur qui est là, alors que finalement, c'est en faisant qu'on apprend. Et je sais qu'il faut que je me lance, sinon je ne me lancerai jamais, parce que je réfléchis trop. Mais j'ai super peur, peur de mal faire, peur de me planter, peur de regarder les autres. J'ai peur de... Et puis, je vais me planter, je le sais, en fait. C'est ça, de tous les cas.
- Speaker #0
C'est ce que j'étais en train de me dire, parce que j'ai déjà interviewé quelques entrepreneurs avant l'été, et ils viennent tous à la même conclusion, c'est que pour apprendre, il faut échouer.
- Speaker #2
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
Si tu ne te plantes pas, tu n'apprends pas, de toute façon.
- Speaker #2
Exactement. Donc ouais, j'ai tous ces peurs de base, on va dire, quand on se lance. Mais à côté, l'expérience est tellement riche.
- Speaker #0
Et ce n'est pas des peurs qui te paralysent ?
- Speaker #2
Ça me paralysait. Là, en ce moment, ça ne me paralyse pas. Parce que je me suis ouverte à plein de gens, entrepreneurs, qui m'apportent leur retour, leur expérience, etc. Ce qui fait qu'on n'est pas seul. Il y a des vagues encore. où des fois je suis complètement pétrifiée je me dis non mais pourquoi je suis en train de faire ça j'arrête c'est nul et puis de toute façon ce que j'écris ça ne plaît pas et puis j'ai plus d'inspiration et voilà la comédie et après je discute avec quelqu'un et il me dit Miguel c'est normal t'inquiète c'est le process et finalement hop ça revient donc vraiment échanger ça change beaucoup de ne pas rester seule dans sa bulle en pensant qu'il n'y a que nous qui vivons ça c'est
- Speaker #3
Ouais, c'est primordial de parler aux autres. Je n'ai pas la peur que ça ne marche pas. Forcément.
- Speaker #0
Ça peut jouer.
- Speaker #3
Mais après, non, je n'avais pas plus de peur que ça. Alors, comment je m'y suis pris ? Je n'ai pas sauté dans le vide comme ça, sans filet de sécurité, on va dire. J'ai fait une demande de rupture conventionnelle auprès de mon employé. Non, parce qu'avec ça, je savais que je pourrais avoir droit au chômage. Et donc, j'avais finalement deux ans d'allocation chômage pour travailler à 100% sur le développement et l'actuation de mon entreprise. Et puis après, normalement, ça a marché. Donc voilà comment je m'y suis pris. Et après, même si je suis très branché développement personnel et que j'aime... m'auto-éduquer et apprendre de nouvelles choses par moi-même, je savais que je ne pouvais pas devenir chef d'entreprise du jour au lendemain. Donc, c'est un de mes anciens collègues qui m'a parlé d'un organisme. Je ne sais pas si je peux dire le nom, du coup. Le BGE. Oui, c'est un collègue, oui. Donc, c'est le BGE. C'est un de mes anciens collègues qui m'a parlé du BGE et qui m'a dit, va voir, ils aident les créateurs d'entreprises et tout, machin. Donc je suis allé les voir et j'ai bénéficié de, dans un premier temps, pas mal de micro-formations sur comment y voir plus clair, sur quel statut choisir, sur la comptabilité, la communication, tout ça. Et après, ils ont un organisme de formation qui propose pas mal de formations aussi, donc j'en ai profité aussi de ces formations-là, des formations de 2, 3 ou 4 jours, qui m'ont permis de créer moi-même mon site internet, qui m'ont permis de... développer mes compétences de chef d'entreprise.
- Speaker #0
D'accord. Mais tu as un côté quand même très autodidacte. Tu ne t'es pas dit, je vais monter ma boîte et faire faire les choses. Tu es quand même dans l'idée de faire toi-même.
- Speaker #3
Oui, oui. Surtout que je ne partais pas avec un gros capital non plus. Donc, il valait mieux que je fasse tout ou le maximum de choses moi-même.
- Speaker #0
Alors, tu disais que tu avais peur que ça ne marche pas. Oui. Est-ce que ça s'est réalisé ?
- Speaker #3
Ben... Pour tout dire, la fin de mes deux années de chômage correspondait avec le début du Covid.
- Speaker #0
Timing parfait, je sens.
- Speaker #3
Donc en fait, ce qui s'est passé, c'est que du coup, avec les confinements divers, les gens ne voyageaient plus. Les gens ne voyageaient plus et je n'avais plus de chômage. J'ai dû me diversifier et rebondir. Voilà. En attendant que les gens se permettent à voyager.
- Speaker #4
Oui, je pense que c'était la peur de l'inconnu.
- Speaker #0
Que tu imagines être comment l'inconnu ? Qu'il te fasse peur.
- Speaker #4
En fait, je n'arrivais pas à l'imaginer. Je n'arrivais pas du tout à me projeter de l'autre côté de l'Atlantique et à me dire, mais commencez au Mexique. Est-ce que là-bas, il y a des endroits pour dormir ? Est-ce que je vais trouver facilement ? En fait, c'était un monde qui m'était complètement imponu. Parce que j'avais voyagé, mais pas de cette façon-là. Pas avec un sac à dos et en auberge jeunesse. C'était, j'ai vécu à l'étranger, je suis partie en voyage, entre guillemets en vacances, où c'était organisé, tout était planifié. C'est la première fois que je partais sans prévoir. Et donc, je me suis dit, mais comment ça va se passer ? En fait, je n'arrivais pas à m'imaginer. Et donc, c'était un peu cette peur-là de ne pas pouvoir planifier. Oui. De ne pas savoir… C'est l'inconnu,
- Speaker #0
mais l'imprévu aussi.
- Speaker #4
Oui, voilà, c'est ça. Peut-être cette peur-là de… de me jeter dans l'imprévu et l'inconnu. Et c'est drôle parce qu'en fait, dès que je suis arrivée au Mexique, dans une auberge, je me suis dit, OK, en fait, là, ça va, je visualise, je peux m'imaginer, et là, je peux commencer à me projeter et justement à ne plus avoir cette peur de l'inconnu parce que là, maintenant, je commence à connaître et je piche le truc et en fait, ça va, je vais me laisser aller. Alors, je ne dis pas que c'était facile au début, mais franchement, ça s'est fait relativement naturellement. Oui,
- Speaker #0
quand c'est devenu concret, finalement, c'était palpable et c'était facile à gérer.
- Speaker #4
Complètement. Oui, oui. En fait, ça s'est hyper bien déroulé. J'ai rencontré plein de monde sur la route, j'ai fait plein de rencontres. Et en fait, c'était tout le temps facile de trouver un logement, de prendre le bus. Franchement, je pense que je n'ai eu aucune galère. En tout cas, pas de grosses galères pendant le voyage parce que tout m'a paru tellement facile.
- Speaker #0
Une fois le stade de la peur franchi et le cap du passage à l'action accompli, se pose la question du retour, de la réflexion sur ce qu'on a vécu. Et alors, j'ai voulu savoir de quoi mes invités étaient le plus fiers dans leur parcours.
- Speaker #1
Moi, je suis le plus fier de m'être lancé dans des choses qui me faisaient peur, que je n'avais pas d'expérience et d'avoir relevé le défi avec moi-même. C'était un défi. Ça aurait été OK aussi si je n'avais pas fait cette traversée de l'Atlantique, si j'avais vu que ce n'était pas pour moi. J'aurais pu abandonner. J'aurais été content de m'être juste lancé et d'avoir vu que ce n'était pas pour moi. Ça, c'est ce dont je suis... Le plus fier du voyage, c'est les rencontres que j'ai faites. Mais c'est là, elle découle du fait d'avoir franchi le pas.
- Speaker #0
Oui, c'est une condition sine qua non. Il fallait que tu te lances pour pouvoir faire ces rencontres-là.
- Speaker #1
Voilà, donc si tu me demandes, personnellement, ce dont je suis le plus fier, c'est de m'être lancé, d'avoir affronté les peurs que j'avais. Je pense surtout à la navigation, l'organisation, un peu l'inconnu de mon voyage. Et après, ce qui m'a rendu le plus heureux et le plus fier aujourd'hui, c'est les gens que j'ai rencontrés. les liens que j'ai tissés, les rencontres et l'espoir que j'ai testé.
- Speaker #2
Je pense que ma plus grande fierté là c'est d'avoir... ça fait quand même quatre ans que j'ai envie de me lancer dans le fait de parler de mes voyages, de parler de mes expériences, de me mettre en avant sur une plateforme. C'est flipper et là je l'ai fait. Et ça pour moi, c'est le plus gros pas en avant que j'aurais pu faire toutes ces années, à se dire ah j'ai envie, j'ai envie et je le fais pas. Donc ouais, je pense que c'est ça ma plus grande fierté, d'avoir osé le faire, d'avoir publié pour la première fois, juste les premiers publiés.
- Speaker #0
Je t'écoutais là, tu trembles un peu, tu te dis mon dieu, on va me jeter des cailloux dans la rue
- Speaker #2
C'est ça, tu fais ton petit post, tu sais pas trop à quoi ça va ressembler et là tu fais. publié. Ouais, c'est ça ma plus grande fierté, d'avoir publié sur publié, et de tout ce que ça m'a apporté à côté de juste un simple post qui a fonctionné, où il y a eu des retours qui ont fait que j'ai voulu faire plus, ça m'a créé une organisation, ça m'a créé l'envie de rencontrer des gens, vraiment, ça m'a fait tout cet engrenage. De m'être lancée sur LinkedIn, c'est ma plus grande fierté. Il y a des fiertés plus autres que j'ai eues pendant mes voyages, notamment quand j'ai réussi à réunir 800 euros pour un refuge animalier. Moi, qui n'ai pas de communauté, qui n'ai personne, j'ai juste voulu créer une cagnotte pour engager un peu les gens que je connaissais pour mon voyage et ce refuge, et ça avait fonctionné. Donc ça, c'est quelque chose dont je suis très fière aussi. Je me dis waouh ! J'ai envie de faire plus. C'est pour ça qu'il y a tout le côté entrepreneurial. Je retombe sur ça, c'est que j'ai toujours été frustrée en voyage de ne pas réussir à pouvoir apporter mon aide financière dans des projets humanitaires. Il y a aussi toutes ces dimensions-là qui ressortent, de pouvoir être plus stable financièrement pour pouvoir avoir aussi plus d'impact. dans du social, dans mes voyages, dans l'humanitaire.
- Speaker #3
Je dirais que je suis fier de pouvoir aligner mes activités professionnelles avec mes valeurs. Je porte des valeurs haut et fort et mon activité professionnelle me permet de vivre ces valeurs, de les transmettre et je sais que ce n'est pas donné à tout le monde. Il y a des fois où on a un travail qui ne correspond pas forcément avec nos valeurs et du coup on y va parce qu'il faut bien gagner sa vie. Mais voilà, du coup je suis content de voir que je peux avoir des activités professionnelles qui correspondent à mes valeurs.
- Speaker #0
Et alors la question à 1000 euros, pourquoi d'après toi c'est important de faire un travail qui est aligné avec ces valeurs ? Pourquoi tu ne peux pas te passer de ça ?
- Speaker #3
Là, je citerais Gandhi. Rien que ça ? Parce que c'est une phrase que Gandhi, enfin il y a une autre personne aussi que je cite souvent, mais en tout cas lui, il a dit une chose que je me répète souvent, c'est le... Alors, peut-être le paraphraser, je n'ai plus exactement les mots en tête, mais... Le secret, enfin, pour être heureux, il faut être aligné entre ce qu'on dit, ce qu'on fait et ce qu'on pense. C'est-à-dire que ce que je fais, c'est au quotidien, comment je tiens, quelle activité professionnelle je fais, comment j'organise ma vie, etc. Ce que je dis, c'est ce que je vais défendre oralement, et ce que je pense. Et je pense que si j'arrive, je me dis souvent qu'il faut que j'essaie d'être aligné entre les trois. Parce que souvent, il y a des gens qui, par exemple, ont un certain discours, mais dans les faits, ils n'ont pas du tout ce discours-là en application. Je pense que ça peut créer une certaine distorsion, je dirais, une certaine incohérence qui, au final, à terme, se ressent sur le psychique. Oui, je pars dans de la psychologie.
- Speaker #0
Ça ne me dérange pas du tout.
- Speaker #3
Mais je prends un exemple. L'une de mes valeurs, c'est la protection de l'environnement. C'est ce que je pense, c'est ce que je dis. Dans mes discours, les gens qui me connaissent voient que c'est quelque chose dont je parle. Et c'est ce que je fais à travers des petites actions. Par exemple, j'ai converti ma voiture au bioéthanol. C'est toujours ça. J'essaie de faire attention quand je trie mes déchets. Là, ça ne se voit pas, mais j'essaie d'être le plus minimaliste. possible, c'est-à-dire avoir le moins de meubles qui finalement, soit finissent en recyclerie, ce qui est une bonne chose, soit ne sont pas utiles, donc ça ne sert à rien de les acheter. J'essaie par des petites actions d'être en accord avec ce que je dis et ce que je pense. Et je pense que c'est ça qui me rend le plus fier.
- Speaker #4
Alors je pense que je suis fière d'aller jusqu'au bout de ce rêve. Et plusieurs fois, on m'a dit mais tu as toujours envie de partir ? Tu as encore ce truc-là qui t'anime ? Et en fait, oui. Et je pense que si je peux continuer à vivre ce rêve, c'est parce que je m'écoute, moi, et même si c'est hyper en marge de la société. De nos jours, c'est quand même beaucoup des chemins de vie classiques, avec un boulot physique, même si évidemment, on est en train de casser un peu tous les codes. Mais ma vie est clairement en marge de la société, en tout cas de la majorité des gens. Donc en fait, j'aurais pu tomber dix fois dans le piège, entre guillemets, de me dire, bon, là, en fait, c'est bon, là, j'ai 34 ans, il est temps de me poser, entre guillemets. Tu vois, j'aurais pu tomber là-dedans. Et non, en fait, je me dis, en fait, je n'ai pas envie de ça maintenant et j'ai envie de continuer ce tour de la planète. Donc, en fait, je m'écoute et je…
- Speaker #0
Pour ne pas le regretter après.
- Speaker #4
Oui, mais voilà, c'est ça. Donc, j'avoue que c'est une petite fierté de me dire, je continue ma route parce que je sais qu'en fait, c'est la bonne pour moi.
- Speaker #0
La dernière question que je pose à mes invités et dont j'attends toujours impatiemment la réponse est… Quel conseil donnerais-tu à quelqu'un qui aimerait se lancer à la poursuite de son rêve, mais n'ose pas sauter le pas ? Eux qui ont déjà expérimenté le frisson de la découverte et du saut dans l'inconnu sont les plus susceptibles d'être pertinents sur le sujet.
- Speaker #1
Déjà, de se faire confiance. Alors comment on fait ça ? C'est d'apprendre à se connaître. Je pense que c'est une quête infinie, qu'on ne pourra pas finir toute notre vie. Mais bien connaître là où on est à l'aise, là où on a des peurs, là où on est moins à l'aise. Et avec tout ça, moi je l'ai mis à l'écrit, mais on peut le faire d'une autre façon. Avec tout ça, en se connaissant ce qui nous anime, ce qui nous passionne, ce qui nous attire, on peut avoir une image assez... assez complète de ce qui pourrait nous convenir. Et après, c'est vraiment se lancer, se faire confiance et franchir le pas, se donner une deadline. Moi, ce qui m'a vraiment marqué, c'est que je me suis mis dos au mur tout seul pour pouvoir faire ce projet. Sinon, je serais resté dans mon confort et mon CDI. J'ai quitté mon CDI en me disant maintenant que je l'ai quitté, je suis obligé de réaliser ça. Je ne vais pas rester à rien faire. Je monte ce projet. Je voyais que sinon je serais resté un petit peu dans mon confort. Je me serais... J'ai resté plusieurs mois voire années comme ça, peut-être avec des regrets. Et là, ma façon de me mettre au défi, c'est de se mettre une deadline, une obligation, comme vous voulez, pour se faire. Et même si ça fait un peu bateau, mais vraiment se faire confiance. Il faut se faire confiance, pas pour tout ce qu'on va faire, mais juste pour se lancer. Et après, ça roule. Il y avait des limites à ne pas dépasser, des zones de confort à dépasser et une zone de confort où on est bien pour se refaire. En gros, c'est les trois zones que j'avais fixées.
- Speaker #0
C'est très méthodique quand même.
- Speaker #1
Là, je suis en train, au moment où on parle, je suis en train de te dire les méthodes, mais ce n'était pas du tout méthodique comme je l'ai fait. Je ne me suis pas fait un papier avec zone de confort, zone machin, mais là, en gros, c'était comme ça. C'est ce que ça m'a permis de sortir de ce que j'ai écrit. Moi, ma limite, c'était d'aller dans des zones, pas d'aller dans des zones de guerre ou des choses vraiment où je vais chercher le danger.
- Speaker #2
Je pense que ce que j'aurais aimé entendre, moi, au moment où... Avant de me lancer, du coup, je pense qu'il me manquait, c'était vraiment de réaliser qu'on n'est pas seule. Et moi, je me pensais toute seule. Et c'est pour ça que je n'osais pas. Je ne comprenais pas, je me sentais jugée. Donc en fait, le seul... Ouais, ce que j'ai envie de dire, c'est si tu as peur de le faire, vas-y. fais-le quand même et tu verras, ça va te faire collecter avec les personnes qui te correspondront. Moi, quand j'ai cliqué sur publier, je me suis dit, vas-y, c'est la mort. Je vais avoir que des retours négatifs. Et en fait, non, c'est ce premier message qui m'a permis d'avoir tout ce qui va, tout ce qui est à maintenant, tu vois. Ouais, si t'as peur, voilà, j'y mets sur le côté LinkedIn, mais quelqu'un qui a peur d'oser, qui a peur de se lancer. Moi, ce que j'aime bien faire, c'est me dire quel est le pire scénario possible si je me lance. Et finalement, il n'est jamais très, très... Enfin, il n'est jamais très pire, ce scénario, finalement. Et ose ! Vas-y, fais ! En fait, arrête de réfléchir, c'est ça. Arrête de réfléchir. Parce que réfléchir, ça nous scie les pieds. Dès qu'on part dans le mental... Enfin, moi, je sais que... À chaque fois que je voulais oser me lancer dans quelque chose, c'est le mental qui prenait le dessus sur mon cœur. Tu sens que tu as envie de le faire, mais le mental a pris le dessus. Donc, si je dois donner un conseil, c'est juste ne te prends pas trop la tête. Juste fonce, fais-le et tu verras qu'il n'y aura que du positif.
- Speaker #3
C'est là que je cite la deuxième personne. Rien à voir avec Gandhi, c'est Mike Horn, le célèbre explorateur. qui a dit, pour se mettre en marche, il suffit d'avoir 5% des réponses à ces questions. Les 95% restants viennent en allant. Ceux qui attendent d'avoir 100% des réponses à leurs questions pour se mettre en marche restent sur place. Donc, si vous avez envie de vous lancer, lancez-vous. Oui, vous n'avez pas les réponses à toutes vos questions là maintenant, tout de suite, mais ce n'est pas grave, il suffit de commencer. Et puis les réponses, vous trouverez les réponses en chemin. Donc, ne pas avoir peur de se lancer parce que vous trouverez forcément les réponses à vos questions à un moment donné.
- Speaker #4
Moi, je dirais d'oser. Alors après, ça semble facile à dire, mais en fait, c'est ça. Et de ne plus réfléchir finalement. De se dire, en fait, j'ai envie de faire ça. Et de se poser vraiment la question, est-ce que vraiment j'ai envie ? Et si oui ? j'ose et j'y vais. Et je pense que si la peur est là, c'est que vraiment, il y a un enjeu. Il y a un truc à faire. Et c'est là que, justement, ce serait bien de sauter le pas. Pour justement voir comment est cet inconnu. Et en fait, très vite, il n'y aura plus de peur. Et peut-être un conseil aussi, ce serait de s'entourer, de poser des questions à des personnes qui l'ont déjà fait. Et se dire qu'en fait, on n'est jamais seul. Et je pense que ne serait-ce que poser une question à quelqu'un, avoir une petite discussion, ça peut déjà débloquer plein de choses. Et ouais, demander conseil et oser. Non mais franchement, c'est ça qui revient parce que je…
- Speaker #0
Déjà, oser poser des questions.
- Speaker #4
Mais voilà, c'est ça, carrément. Et oser en fait, et oser faire ce qu'on ressent à l'intérieur. Et sans écouter les jugements, les peurs des autres. Et vraiment se dire, est-ce que vraiment j'en ai envie ? Et si oui, j'y vais.
- Speaker #0
Nous arrivons au terme de cet épisode et des témoignages des quatre grands voyageurs que sont Jules, Gaël, Romain et Marine. Ce que je retiens de leur partage, c'est avant tout la liberté et la recherche de sens qui les anime. Au-delà du simple tourisme, ils cherchent à rencontrer l'autre et se rencontrer eux-mêmes à travers les échanges, avec d'autres cultures et à travers le mouvement. Ils sont la preuve vivante que le voyage... ouvrent la mentalité, créent des opportunités et permettent de réaliser que la joie est partout, surtout quand on la cherche. Si vous souhaitez en savoir plus sur eux, vous pouvez aller écouter les épisodes dont j'ai tiré les extraits que vous avez écoutés. Ils sont bien sûr tous disponibles sur ma chaîne à nos rêves, sur toutes les plateformes d'écoute. Et je vous invite aussi à les découvrir sur leurs propres réseaux sociaux, sur LinkedIn, Instagram et Facebook, pour suivre leurs divers périples. Quant à moi, je vous encourage à vous abonner à ma chaîne pour ne pas rater les prochains épisodes. Et je vous remercie chaleureusement d'avoir écouté ce podcast jusqu'au bout, et je vous dis à très vite. Ciao !