- Speaker #0
Salut !
- Speaker #1
Bienvenue sur le podcast V à nous deux !
- Speaker #0
Être en couple, c'est souvent vu comme un accomplissement, comme une quête à accomplir et pourtant, savoir vivre son célibat peut avoir beaucoup de bénéfices. Malheureusement, quand on est une femme dans la trentaine, une certaine pression peut se faire ressentir et entraîner avec ça des jugements et des remarques. Alors pour toi qui es bien dans ton célibat, à toi qui ne le supportes pas, ou à toi qui es en couple ou autre statut relationnel, Viens partager ce moment avec Charlotte et moi. Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast. Aujourd'hui, je suis très contente d'accueillir Charlotte, que vous connaissez peut-être sur les réseaux avant qu'il s'appelait Charlotte Queen, parce qu'il n'y a que des reines dans ce monde. Et qui maintenant, son pseudo c'est MoiCharlotte, que je suis depuis vraiment longtemps sur Instagram. Je pense que même elle, elle ne le sait pas, mais vraiment, ça fait longtemps que je te suis, Charlotte.
- Speaker #1
Je ne le savais pas.
- Speaker #0
Ça y est, t'es intimidée ? Ouais,
- Speaker #1
c'est ça. Oh non !
- Speaker #0
En fait, depuis quelques mois, années maintenant, t'es célibataire, tu le revendiques, t'en parles très librement sur ton compte et sur ta chaîne YouTube. Et c'est pour ça que j'ai voulu t'inviter en fait sur ce sujet, parce que t'as la trentaine, même un peu plus comme moi, Team 90. Et c'est vrai que je me suis dit, pourquoi pas, tiens, aborder ce sujet avec Charlotte. Du coup, aujourd'hui, toi, c'est quoi ton statut relationnel actuel ?
- Speaker #1
Alors merci de m'avoir invitée déjà pour parler de ça, parce que c'est un thème effectivement que j'aborde beaucoup ces dernières années. Parce que je trouve que les célibataires n'ont pas toujours bonne pub sur les réseaux, ou dans les médias, ou dans la vie, dans la société, mais on reviendra dessus si tu veux. Et mon statut relationnel, il est célibataire en ne cherchant pas l'amour, mais croit en la vie et au hasard de la vie, qu'il peut se passer aussi des choses, des rencontres. Et c'est ça, célibataire qui le revendique, mais qui est ouverte à la vie. C'est beau, non ?
- Speaker #0
Ah la la, vie de poète !
- Speaker #1
C'est beau, hein ?
- Speaker #0
Non, mais je comprends tout à fait. Moi, pour recontextualiser, j'ai 34 ans et demi et plus ces affinités aujourd'hui. Et c'est vrai que j'ai souvent été en couple, dans des relations plus ou moins longues. Et j'ai eu une grosse période de célibat de deux ans. Mais genre vraiment deux ans où il n'y a même pas eu un bisou, même pas une rencontre avec un mec, j'étais en mode, vous me foutez la paix. Je ne veux plus ni de mec, ni de meuf, c'est ciao. Et c'est vrai que pendant ces deux ans, du coup, j'étais dans ma trentaine. C'était entre mes 29 et mes 31 ans. Et bon, il y a eu beaucoup de réflexions, beaucoup de choses, on y reviendra plus tard. Mais juste pour contextualiser, c'est vrai que c'est une période que moi, j'ai très bien vécu, mais j'ai l'impression que c'était un problème pour la société et pour mon entourage. Aujourd'hui, je suis en couple depuis quatre ans. j'ai aussi choisi d'être en couple. Mais ça aussi, c'est quelque chose qu'on pourra voir plus tard. Mais c'est pour ça aussi que je voulais qu'on revienne un petit peu sur les précédentes relations, entre guillemets, sans rentrer dans les détails de ces relations. Mais pourquoi est-ce qu'on a voulu être en couple, en fait ? Pourquoi est-ce qu'il faut être en couple dans cette société ? Pourquoi est-ce que dès qu'on est petit, on nous dit « t'es un amoureux, t'es une amoureuse ? » J'ai pas la réponse.
- Speaker #1
J'ai pas la réponse. Moi aussi, pour recontextualiser un petit peu, j'ai été en couple pendant huit ans avec la même personne. Et j'ai quitté ce garçon il y a deux ans à peu près, parce que ça ne me convenait plus et que je n'étais pas moi-même. En fait, je pense toujours qu'aujourd'hui, j'ai 31 ans et des poussières bien entamées. Et j'ai l'impression que je ne suis plus la même personne que celle que j'étais quand j'avais 20 ans. Donc, je ne me retrouvais plus dans cette relation. Et en fait, je me suis dit, mais pourquoi je mets autant les hommes au centre de ma vie ? Pourquoi ? mon ex, c'était mon monde entier qu'est-ce qui a fait que j'en suis arrivée là ? Et donc il a fallu déconstruire tout ça, déconstruire des trucs que t'as dans la tête et comme tu dis, qui arrivent dès l'enfance en fait. Dès l'enfance on va te dire, oui t'as un amoureux t'as une amoureuse, toutes les histoires qu'on te lit elles terminent bien mais elles terminent quand la personne est en couple tout tourne autour de ça en fait donc forcément quand à 30 balais en plus parce qu'il y a aussi la trentaine la trentaine qui te dit, oulala attention Merci. à 30 ans il y a l'horloge biologique il y a les projets, il y a les machins et bah à 30 ans quand t'es célibataire on te renvoie ça à la tête en me disant t'es une anomalie en fait, c'est trop bizarre attends, bah comment ça c'est trop bizarre je comprends pas oui moi je me prenais bizarrement en fait quand j'ai été célibataire ça a été hyper dur au début parce que je me suis dit mais qu'est-ce que je suis en train de faire et puis la peur la peur d'être seule, qu'est-ce qu'au bout de 8 ans, voilà, et en fait derrière moi j'ai replongé, mais alors peut-être la première dans Une espèce de, tu vois le mot anglais, situationship, où il se passe quelque chose d'ambigu avec quelqu'un, mais ça ne va jamais plus loin que juste un statut d'ambigu. J'ai vécu ça pendant un an. C'est long. Super, c'est long un an. Oui, bon, tapez-moi sur les doigts.
- Speaker #0
Non, pas du tout. Il n'y a pas de jugement ici. C'est un fait. C'est long quand même.
- Speaker #1
C'est un fait. Mais parce qu'en fait, encore une fois, je mettais l'homme au milieu de ma vie en me disant « Oh yes, un homme qui s'intéresse à moi, c'est génial. C'est sûr, on va se marier. » Et puis, en fait, il part à 600 kilomètres. Je fais « Pourquoi il part si loin ? Je ne comprends pas.
- Speaker #0
Parce que là, nos projets,
- Speaker #1
ça ne va pas marcher. Je ne comprends pas. dans ma tête, c'est pas comme ça. Donc... et donc là depuis en fait ça fait deux ans que je suis célibataire mais ça fait vraiment quelques mois que je décentralise totalement les hommes de ma vie et mais quel kiff total c'est génial et je pense que je vais faire ça encore un petit temps ouais c'est pas mal du coup juste aussi t'es hétérosexuelle je suis hétérosexuelle ok tout à fait ah oui moi je suis la basic bitch je suis la basic bitch c'est vraiment la six genres hétéro allez-y t'es la Bridget Jones je suis la de Bretagne j'adore j'aime beaucoup cette étiquette j'adore oui oui tout à fait
- Speaker #0
Ok, mais je suis complètement d'accord. Enfin, évidemment, je suis d'accord, parce que j'ai choisi le sujet de l'épisode. Bah ouais, dès l'enfance, en fait, on te met déjà dans une case en mode, bon alors déjà, femmes et hommes, deux femmes ensemble, deux hommes ensemble, ou aimer les deux, ce qui est mon cas. C'est un peu bizarre, quoi. Et effectivement, il y a vachement ce truc de se dire, ouais, l'homme est au centre de ta vie, l'homme, tu pourras toujours compter dessus, l'homme est ci et l'homme est ça. et du coup on se construit beaucoup avec ça dans notre société et je pense encore plus à notre génération j'ai l'impression que ça change doucement mais je comprends complètement quand tu dis tu t'es retrouvée célibataire et tu t'es dit je ne connais pas ce truc qu'est-ce qui se passe moi depuis que j'ai 20 pi je suis avec quelqu'un c'est quoi ce problème et te dire je vais retourner dans un middle de ce que j'ai connu et de la nouveauté donc dans une relation mais pas trop enfin Mais en même temps, ça se comprend. C'est tellement un bouleversement de se retrouver seule, alors qu'on peut jamais être éduquée à être seule, en fait.
- Speaker #1
Non, alors, j'aime bien préciser quand même que je me suis retrouvée seule, sans mec, mais pas seule du tout. Et au contraire, en fait, je pense que mes amitiés et ma famille ont pris une place tellement importante dans ma vie. Et je ne m'en étais pas rendue compte quand j'étais en couple, de la chance que j'avais d'être bien entourée. Parce qu'en fait... Quand on se retrouve effectivement sans relation, sans épaules sur lesquelles pleurer, et bien là, on fait « Ah ! » Et en fait, nos amis, notre famille, quand on s'entend bien avec eux, c'est un soutien vraiment très important. Et du coup, je n'ai pas l'impression d'avoir été seule dans ce sens-là. Je pense que j'ai été seule amoureusement. Mon lit était vide.
- Speaker #0
Non mais oui, c'est vrai que j'ai employé le mot seul dans ce sens-là, dans le sens seul célibataire.
- Speaker #1
Célibataire, ouais.
- Speaker #0
Sans avoir du amoureux, je crois.
- Speaker #1
C'est vrai que souvent, il y a une image qu'on a du célibat, parce que tu as parlé de Bridget Jones, et c'est vrai qu'on a cette image de Bridget Jones, où en fait, tu as quand même des love interests, tu as quand même des crushs, tu as quand même des histoires à raconter aux copines. Et moi, on va dire que mon positionnement, c'est de dire mais non, moi, je n'ai rien de tout ça. Et le problème, bon, les hommes viennent quand même. je sais pas, il y a un truc, je sais pas, ils sont attirés peut-être que je suis comme une machine à mouches l'été, je sais pas ils arrivent pour les problèmes mais en fait, moi je me dis mais non, je fais pas de date je vais pas sur des applis de rencontre je fais pas de coup d'un soir en fait, je mets pas les hommes dans ma vie ils sont pas là, alors ils sont là malgré moi comme je te dis, mais ils sont pas là je leur donne pas d'importance du moins non mais c'est bien de le préciser parce que moi pareil,
- Speaker #0
pendant un an Genre, post-structure, j'étais en mode, je veux plus entendre parler de qui que ce soit, laissez-moi avec moi en fait. Et je pense qu'il y a vachement ce besoin aussi, pour certaines personnes, il y en a je pense qui sont pas dans ce délire-là, mais dis-moi si toi t'as ressenti pareil, mais ce besoin de te retrouver toi, comment tu es avec toi-même, comment est-ce que tu vis avec ta solitude, parce qu'effectivement quand t'es célibataire, Quand tu rentres chez toi le soir, il n'y a personne ou tu n'as personne à qui raconter tous les détails de ta vie avec la couleur de ta culotte. Ce ne sont pas des choses que tu vas raconter à tout le monde tout le temps. Et je pense que ça fait du bien. En tout cas, je suis de cette team de me dire que ça a été dur. Franchement, il y a des moments où c'est hyper dur d'être seule. Encore une fois, j'emploie le mot seule en mode cool. Oui, bien sûr. Mais de se retrouver effectivement seule, le manque d'affection, le manque d'intimité, le manque de câlins, voilà, tous ces trucs-là, ça existe en fait. Je ne sais pas si tu t'es retrouvée célibataire par choix ou si tu l'as subie. Moi, c'était un petit mix des deux, tu vois. Et il y a des moments où j'étais en mode, putain, ça me manque tellement d'avoir quelqu'un à câliner ou juste dans le cadre à poser ta tête sur quelqu'un et tout, que parfois j'étais en mode, Ah putain ouais mais est-ce que je serais pas prête quand même à accepter si, accepter ça pour retrouver ça ce confort en fait et puis je sais pas genre une heure après je suis en mode non non t'es pas prête c'est pas grave tu vois ouais je vois très bien alors moi c'était un choix c'est moi qui suis partie et
- Speaker #1
en fait moi je l'ai plutôt bien vécu sachant qu'on vivait à distance en fait pendant 5 ans on a vécu dans des villes séparées donc bon déjà le manque, on se voyait que le week-end mais c'est surtout que En fait, quand ça m'arrive, ce genre de pensée, à me dire « Oh là là, j'aimerais trop des bisous, des câlins » , je me dis « Dors, demain, c'est bon, t'as plus cette pensée-là » . Mais c'est vrai, c'est normal. Mais par contre, hors de question que j'accepte des comportements qu'on a pu me faire ou des comportements que je peux voir chez d'autres personnes autour de moi, parce que je manque d'affection. Hors de question que, pour moi, ça ne devrait pas être un critère. Ça ne devrait pas être un critère.
- Speaker #0
Je ne sais pas si ça s'entendra au micro, mais genre, il y a mon chien qui a fait un... En mode, ouais, je suis d'accord.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça qu'on veut. Ça, c'est bien, c'est un sweet tip. Mais non, non, mais c'est ça. C'est de ne pas tout accepter juste pour combler quelque chose. Et d'ailleurs, ça, c'est quelque chose que je dis beaucoup. C'est qu'une relation, en tout cas, c'est vraiment ma vision des choses, mais ce n'est pas censé venir combler un vide, un manque, mais c'est censé venir compléter ce que tu es déjà. Ou juste être la... le petit plus en fait et on oublie trop ça et en fait parce que déjà de combler un vide comme ça la responsabilité que tu mets sur la personne elle est violente c'est vraiment tu combles quelque chose que j'ai pas réparé en moi et en plus le jour où la personne ça s'arrête mais en fait ton vide il est toujours là, en tout cas moi c'est vraiment ma vision des choses je sais que c'est pas toujours partagé mais aujourd'hui moi si quelqu'un rentre dans ma vie c'est à dire qu'il vient compléter mon monde Il vient, voilà, voilà tout ce que j'ai à t'offrir, voilà tout ce que je suis. Toi, tu as quoi ? Ah, tu peux compléter ? Ah d'accord, tu m'apportes du plus. Ok, allez, viens, on se met ensemble. Mais moi, je ne veux pas être là pour... Je ne veux pas quelqu'un qui va compléter ma vie, enfin qui va venir combler un manque de quelque chose ou un vide de quelque chose.
- Speaker #0
Je te rejoins complètement. Je pense aussi qu'il y a des personnes qui n'ont pas du tout cette vision-là, mais je partage complètement la même, parce que moi, mon image, c'est... Moi, j'ai refait mon gâteau. J'ai un très beau gâteau maintenant. Alors, il y a encore des petits trucs qui ne vont pas. Mais moi, ce que je voulais, c'était trouver la cerise qui va dessus la chute. Parce que comme toi, après, je pense qu'on a tous nos traumas, on a tous notre vécu, notre passé, etc., qui ont fait qu'on a des choses à combler, en fait. Sauf que ça me semble hyper important de savoir les combler soi-même plutôt que d'attendre que quelqu'un le fasse. Donc, ça rejoint complètement ce que tu disais. effectivement du coup après on a une certaine dépendance à cette personne parce qu'on se dit et ouais mais en fait je l'aime parce qu'elle a comblé ça chez moi. Ah vous le voyez pas mais il y a Augie la star,
- Speaker #1
mon chat qui est arrivé il veut aussi c'est un chéptipe Non mais les animaux sont très importants dans la reconstruction attention mais vraiment vraiment de plus vraiment et ouais je trouve ça bah hyper important de pas dépendre en fait de quelqu'un que ça soit
- Speaker #0
Bon, ça aussi, c'est mon esprit peut-être très indépendant. Mais ne pas dépendre financièrement de quelqu'un, ne pas dépendre à l'affection. Comment on dit ?
- Speaker #1
Dépendance affective.
- Speaker #0
Dépendance affective, merci. Ne pas avoir de dépendance. Et tout ça, c'est des choses dont je parle de vécu. C'est vraiment des trucs que j'ai vécu entre mes 20 et mes 30 ans. J'ai eu vachement de dépendance affective avec des hommes, moins avec des filles, mais des dépendances. De dépendre financièrement aussi, en se disant « Ouais, mais là, si on se quitte, moi, j'ai plus rien. Alors que c'est lui, la partie, c'est lui qui a ma... » Bon, c'est vrai que parfois, tu te dis « Il faut peut-être remettre l'église au milieu du village. Je l'aime, pourquoi ? »
- Speaker #1
Ouais, c'est ça. Mais en fait, tu vois ça dans les relations d'hier de nos parents,
- Speaker #0
de nos grands-parents.
- Speaker #1
Il y en a beaucoup qui ne s'aiment pas au plus ou qui ne sont jamais aimés, mais parce que c'est confortable, en fait. Et même, en fait, même dans nos entourages. amicaux, j'ai des gens en tête où ils restent parce que c'est confortable. Et après, s'ils sont ok avec ça, il n'y a pas de problème. Mais c'est pour dire que par peur, par confort, en fait, on ne va pas y aller, on ne va pas aller vers le célibat. En fait, le célibat, il est tellement vu comme un truc de transition. C'est tellement vu de façon négative. Ou alors, en fait, c'est très... Du côté des femmes, on va le voir de façon négative. Un moment, on est scellé, on va manger un pot de glace et on va chanter Céline Dion. J'adore. J'adore Céline Dion. Mais moi, ça n'a pas été ça, mon célibat. Ce n'est pas ça, mon célibat. Mais du côté des mecs, c'est un peu plus genre, génial, il va pouvoir kiffer, il va profiter, il va coucher avec ta tête. C'est souvent binaire comme ça. C'est horrible, cette vision du célibat. Et en fait, soit il est vu, voilà, tu t'éclates, soit il est vu, c'est de la déprime totale. Mais non, on peut très bien... En fait, pour moi, le célibat, ce n'est pas une phase de transition et ça ne devrait pas être vu comme tel. C'est juste un moment de la vie. C'est comme ça. et même si il reste toute la vie et alors enfin je veux dire la vie c'est Enfin, je ne sais pas. Pour moi, en tout cas, je ne vois pas ma vie en mode « Il faut que je construise quelque chose avec quelqu'un. » Absolument, c'est le but de ma vie. Non, le but de ma vie, c'est de vivre pleinement et heureuse. Enfin,
- Speaker #0
je ne sais pas. Mais c'est vachement de carcan. Tu sais que la société nous met en mode « Pour réussir. » Il faut être en couple, gagner de l'argent, acheter une maison, avoir des enfants. Putain, je les oublie, eux. Il y a vraiment ces quatre points en mode, c'est ça, réussir sa vie. Alors non. Alors oui, il y a des personnes qui vivent comme ça et qui en sont très heureux, et tant mieux, parce que, pareil, pour moi, le but de la vie, c'est de se sentir bien avec soi-même et être heureux, et se sentir épanoui dans ce qu'on fait, etc. Alors, si ceux qui ont rempli ces quatre points se sentent très bien, tant mieux pour eux. Mais perso, à bientôt 35 ans, je n'en ai aucun. Aucun des quatre. Enfin, si, je suis en couple. Tu es en couple quand même.
- Speaker #1
Attends, là, à la...
- Speaker #0
Il va encore m'arriver la société.
- Speaker #1
Certes, mais aux yeux de la société, tu es meilleure que moi. Tu es assez mieux. Non, parce que ça, c'est vraiment un truc que j'ai vu, je vois beaucoup sur les réseaux et qui me met parfois en colère. C'est un gros mot, mais tu sais, les annonces de mariage, d'achat de maison, de bébé, mais sont mille fois plus... plus félicité que quelqu'un qui va t'annoncer que j'ai quitté mon taf ou je suis en train de monter ma boîte ou j'ai acheté un van c'est un petit peu mon expérience non mais en fait évidemment proportionnellement c'est pas tout à fait pareil mais en fait pourquoi on en sent tellement c'est tellement wow bravo mais je suis tellement mais oh en fait j'ai l'impression que ce qui est valorisé c'est les choses qu'on fait à deux et pas les choses que tu fais tout seul tu vois
- Speaker #0
Parce que je suis complètement d'accord avec toi. Bah ouais, tu t'achètes un van et tu voyages où tu veux, quand tu veux. En fait, c'est trop génial. T'as vu des dauphins, meuf !
- Speaker #1
J'ai vu des dauphins devant mon van ! Non mais après, sans non plus enlever l'importance des événements à deux, comme un bébé et tout ça, c'est pas ça. C'est juste que c'est vrai qu'on célèbre énormément les accomplissements à deux, comme si c'était exactement le but de la vie. J'ai envie de dire... Mais en fait, on a tellement d'accomplissements qu'on peut réussir soi-même. Il y en a tellement et il y en a plein qui ne passent pas par ces cases-là de réussir à accomplir des choses seule aussi. Tu vois, il y en a plein. Là, récemment, j'ai une fille que je suis sur les réseaux. On était plutôt de une connaissance, on va dire. Elle m'a dit « Ah, je suis partie en van toute seule. C'est aussi grâce à toi que tu m'as donné envie. » Et elle, elle est en couple, elle a un enfant, elle a une maison. et en fait J'étais trop contente de me dire mais ouais. Et t'as kiffé ? Elle dit mais ouais, carrément. Mais oui. Et alors j'ai regardé, elle est sur les réseaux, elle a fait un Reels. Et dans son Reels, elle met les commentaires. Il y en a un qui dit mais ça va parce que c'est trop bizarre de partir seule. Tu vas bien ? Comment ça ? C'est-à-dire ? Je sais pas. Bah ouais, c'est-à-dire ? Oui, en fait. Bah bien sûr que oui. T'imagines le kiff, tu pars seule.
- Speaker #0
Ah mais grave. Et même en étant en couple depuis 4 ans. Ouais. On le fait chacun de notre côté. De toute façon, ça a été un truc dans nos règles de base de notre couple, en mode, on a besoin de notre liberté chacun de notre côté. Donc, on sort souvent, même plus souvent, chacun de notre côté que tous les deux. On part en vacances chacun de notre côté, parfois tout seul, parfois avec des potes. Mais ça fait du bien,
- Speaker #1
en fait.
- Speaker #0
Après, je peux comprendre. C'est peut-être aussi un truc d'introverti, d'aimer d'être de son côté, d'être tout seul et tout. Parce que j'ai une copine, genre la solitude, c'est nada, c'est mort. Jamais elle partira toute seule quelque part.
- Speaker #1
Elle a des petits blocages un peu par équilibre ?
- Speaker #0
Elle est vraiment extravertie. Elle adore être avec du monde. Pour elle, un week-end où elle ne voit personne, c'est un week-end inutile, entre guillemets. Je trouve que je grossis le trait, mais pour elle, elle se dit « Ce week-end, c'était bien, mais je n'ai rien fait. » Elle est vraiment hyper extravertie en mode ce qui la ressource, c'est de voir du monde et d'être avec des gens. Moi, tout l'inverse. Parfois aussi, je me dis, c'est peut-être un truc d'introvertie de se dire, j'aime bien être toute seule, ça me fait du bien, je me retrouve. Je reprends ça à moi, j'allais dire, parce que ça m'arrive de m'oublier.
- Speaker #1
C'est ça, des fois. C'est aussi pour ça qu'il y en a qui partent seules et qui font des choses seules. C'est pour se retrouver. C'est ça.
- Speaker #0
Mais tu vois, pendant ma période de célibat, c'est tombé pendant le Covid. Donc, pendant la première partie du Covid, là où on était vraiment en mode confiné. Tu parles à personne, tu vois personne et tout. Et j'ai vraiment beaucoup de gens autour de moi qui m'ont envoyé des messages en me disant « Pauline, ça va ? Parce que t'es toute seule et tout. » Et moi, j'étais en mode « Mais les gars, je vis ma meilleure vie. » Là, c'est génial. Et je crois vraiment que ça a été la phase de reconstruction la plus salvatrice que j'ai pu avoir parce que vraiment, j'étais qu'avec moi. J'ai fait que des trucs qui m'ont fait kiffer. J'ai joué à Animal Crossing toute ma journée. J'ai lu des bouquins. J'étais en mode... J'adore. Mais ces mois-là, c'est top, tu vois.
- Speaker #1
Mais je pense qu'en fait, le fait que tu dises ça, je pense que ce sont les autres qui nous mettent beaucoup leur peur. En fait, à chaque fois, de toute façon, que ce soit dans tous les cas, que le célibat ou pas, mais les gens réfléchissent leur peur sur les autres et c'est presque humain. Mais le problème, c'est qu'en fait, on les prend à cœur. Moi, je sais que j'avais une collègue quand je bossais encore. On dirait que je ne bosse plus, non, je suis déjà à la retraite. Non, mais je suis à mon cours maintenant. mais... Et c'est aussi une des raisons pour lesquelles je me suis mise à mon compte. C'est pour arrêter d'avoir ce genre de commentaires. Mais c'était... Oh là là, ça va tes vacances là ? C'est pas trop dur ? Comment ça ? Bah je parle pas, t'es toute seule. Bah ok. Après, moi je suis très proche de mes parents. Donc je pars parfois en vacances avec eux. Et quand même, partir en vacances à 30 ans avec ses parents, c'est pas trop dur. Non mais mes parents ils sont cools. Et ça c'est usant en fait. C'est vraiment usant d'avoir toujours ces commentaires-là. Et je pense que ce sont les autres, en fait, qui nous mettent dans des cases. Eux-mêmes, ils ont peur. Ils n'ont pas déconstruit quoi que ce soit. Donc, forcément, ils te mettent ça dans la tête. Et là, depuis que je suis à mon compte, ça fait deux mois. Deux mois que je n'ai plus ces commentaires-là. Ça va vachement mieux.
- Speaker #0
Ça te fait du bien.
- Speaker #1
Au quotidien, depuis avoir ça. Tu as fait quoi ce week-end ? Rien. Ça va. Oui, ça va, en fait. Et alors, avoir cette illusion que parce que tu es à deux, la vie est d'un coup incroyablement belle. alors que pas toujours pas toujours c'est vrai que moi le célibat et ben je n'ai pas j'ai personne qui vient me faire une réflexion parce que j'ai pas lavé la table avec la mauvaise éponge oui j'avais ça dans mon couple j'ai personne qui vient me dire ah tu manges encore ça non mais je fais ce que je veux et le quotidien est vraiment apaisé ouais tiens mais aussi je pense que les gens ils ont du mal à comprendre
- Speaker #0
que c'est une question de choix, en fait. En fait, c'est un choix. Et ça, j'ai l'impression que les gens se disent « Ah bah non, mais elle subit, regarde, elle est toute seule, elle part en vacances toute seule. Oh, la pauvre... » Non ! Stop ! En fait, c'est un choix. Alors, peut-être qu'effectivement, pour certaines personnes, c'est pas un choix, ils le subissent. Oui. Mais dans ton cas, comme dans le mien, dans le passé, et je pense pour plein de nanas et de mecs aussi, c'est un choix.
- Speaker #1
C'est un vrai choix. Une envie, un besoin presque, en fait, de se retrouver, de... de penser qu'à soi, c'est très égoïste et en même temps, ça fait tellement de bien. Et c'est égoïste dans le bon sens du terme. C'est vraiment genre, on se met au centre de nos vies et ça fait tellement de bien d'être la personne la plus importante pour soi. Et ça, c'est une notion qu'on oublie vachement quand on centralise beaucoup les hommes, c'est qu'on ne se met pas en priorité, alors que c'est nous-mêmes notre priorité. Enfin, ça devrait.
- Speaker #0
Même être à priorité, en fait.
- Speaker #1
Exactement, même emportuer ta priorité. Et de se laisser grignoter comme ça par... une case de la société par la société qui nous dit oui, il faut avoir un homme, etc. Non, moi,
- Speaker #0
j'ai décidé de ne plus l'écouter,
- Speaker #1
de sortir de ça. Mais c'est dur.
- Speaker #0
Ouais, ouais. C'est très dur et long. Je comprends complètement parce que, bon, déjà, j'ai vécu par rapport au célibat, mais autre exemple sur quoi je vis cette pression sociétale, moi, j'ai pas envie d'avoir d'enfant. Ah bah, laisse tomber, Ausha.
- Speaker #1
Ah bah, oui, meuf.
- Speaker #0
Alors là, ça se calme un peu parce que, bon, je suis un peu plus âgée. Donc, je pense que c'est bon, les gens se disent Apparemment, c'est bon, tu vois. Mais de mes 25 à mes 32 ans, quand je disais que je pense que je n'aurai pas d'enfants parce que je n'en veux pas, que c'est un choix et tout. Oh, les remarques ! Pareil, qui va s'occuper de toi quand tu seras vieille ? Je ne savais pas qu'il y avait des enfants pour ça. Oui, mais c'est important dans la vie. Oui, il y a d'autres choses importantes. Bref, c'est un autre exemple de... Comme tu dis, où les gens vont transposer leur propre peur sur ta vie à toi. Oui, c'est ça. Ou des gens qui ont aussi envie de faire ce choix que tu fais, mais qui n'y arrivent pas, pour x ou y raison, parce que chacun sa vie. Mais il y a plein de choses où tu te dis, recentre-toi.
- Speaker #1
Mais je suis d'accord avec toi. En effet, il y a des gens qui voudraient que tu le vives mal, comme eux le vivent mal. Soit ils voudraient que tu le vives... et où soit eux voudraient le vivre aussi comme toi aussi bien. Mais pour revenir sur cette notion de célibat est égal transition en attendant que, tu te prépares, tu fais en sorte d'être bien avec toi pour être bien avec l'autre, tout est en fonction de l'autre. Mais non, non, non, non, on n'en veut pas. Non, parce que c'est encore une fois remettre tout le temps le couple au milieu de sa vie, comme une recherche constante. Et même au-delà de ça, j'ai envie de dire que l'amour, L'amour, ce n'est pas juste un couple. L'amour, il vient de partout. Il vient de mon chat, Augie. Il vient de mes amis, de ma famille, de gens que tu rencontres dans la rue, avec qui tu as une interaction.
- Speaker #0
L'amour est partout.
- Speaker #1
Tu entends vraiment que je fais un... L'amour est partout. Mais c'est vrai, l'amour est partout. Et de chercher l'amour tout le temps dans le couple, en plus très, comme tu l'as dit au début, très... très hétérosexuels, hétéronormés, etc. Clairement, pour moi, c'est plus du tout... Je me reconnais plus là-dedans.
- Speaker #0
Ça me paraît normal. Vu le choix et le cheminement que tu fais, que t'es en train de faire, etc., est-ce qu'en même temps, on n'arrive pas à des moments où on se dit, mais attends, pourquoi est-ce qu'on nous oblige, je mets des guillemets, mais à vivre des choses où en fait, on n'est pas OK ? Où en fait, ça ne nous convient pas ? Et j'ai l'impression aussi qu'on est dans une vague où on se rend compte de plein de choses, en fait. où on ouvre les yeux, où on est en train de dire « Pardon, mais moi, ça, en fait, je ne suis pas trop chaud. » Et où on assume aussi de plus en plus des statuts qui sont, je vais dire un gros mot, mais genre controversés. C'est un peu exagéré pour peut-être le sujet.
- Speaker #1
Oui, mais si, quand même. Parce que ça va à l'encontre de quelque chose qui est inscrit, surtout à 30 ans, parce que je pense qu'à 20 ans, ce n'est pas du tout pareil. À 20 ans, on nous lâche la grappe, clairement. On commence à nous parler d'enfants vers 25, comme tu l'as dit. le couple en soit à 20 ans on me dit tu vas trop profiter la vie est super et tout ça tu vas pécho partout yes mais il y a trente ans il y a vraiment un truc marqué par la société il y a vraiment un truc c'est vraiment comme si c'était un rite de passage tu étais obligé à 30 ans il faut que tu sois casé et et bien casé surtout parce que là le divorce ou la séparation ohlala ma pauvre parce que autour de moi le nombre de personnes qui se retrouvent dans des situations un peu compliquées qui m'ont dit Oh ! j'imaginais pas ça à 35 ans. J'imaginais pas que j'allais finir comme ça à 30 ans. Mais c'est-à-dire, par rapport à quoi ? On se base sur quel ?
- Speaker #0
C'est quoi ta comparaison sur une vie que tu n'as pas eue, en fait ?
- Speaker #1
C'est ça. Et je pense qu'à, par contre, je sais pas, parce que je n'ai pas encore l'âge, mais à 40 ans ou à 50 ans, on te laisse peut-être encore plus tranquille parce qu'on te dit, ah là là, profite de la vie. Je sais pas. J'ai l'impression que c'est un truc très trentenaire, en mode, à 30 ans, c'est là où tu fais tout. pour faire la totalité de ta vie en 30 ans. Tu as 10 ans pour...
- Speaker #0
Entre 30 et 40,
- Speaker #1
tu donnes tout. L'agenda doit être bien...
- Speaker #0
Il faut le chien,
- Speaker #1
il faut finir par le chien. Et alors, le camping-car. À 39 ans, tu achètes le camping-car. Ou en tout cas, si tu économises pour... Non, mais c'est vrai, il y a un truc comme ça.
- Speaker #0
Et là, tu es sur l'autoroute du bonheur, ok ?
- Speaker #1
Là, tu kiffes ta vie, tu as tout réussi, attends. Non, mais c'est vrai, c'est comme si c'est la dizaine de ta vie qui se passerait le plus de choses.
- Speaker #0
On te met une pression de ouf.
- Speaker #1
Ah ouais, la pression !
- Speaker #0
Il faut acheter, il faut machin. Et t'es là genre, stop quoi.
- Speaker #1
Et alors ça, d'ailleurs, tu parles d'achat, mais c'est vrai qu'acheter quand t'es célibataire, si tu n'as pas un bon salaire, tu oublies. Et ça aussi, c'est un problème. La taxe des célibataires, je crois que j'avais vu des articles là-dessus, qu'un célibataire paiera de toute façon... La vie est plus chère pour un célibataire. Voilà, tu payes tout plus cher, tu payes ta mutuelle comme tout le monde aussi cher, tu payes tes impôts comme... pas vraiment comme tout le monde, mais plus ou moins, tu payes tes courses pour une personne, donc bon, tu divises rien. En déloyé, pareil. Et ça, c'est pareil, je pense que ça dissuade des gens.
- Speaker #0
C'est aussi là où je reviens sur le choix. Du coup, on disait qu'il y avait vachement ce carcan entre 30 et 40 ans, il y a le tunnel de la réussite.
- Speaker #1
Je l'aime beaucoup ce nom, le tunnel de la réussite, mais c'est vrai. En fait, c'est un truc qui se vérifie autour de nous. Évidemment, il va y avoir des, comme je disais tout à l'heure, des anomalies comme... comme moi. Bonjour. C'est très peu. Et je trouve aussi que, de fait, la représentation, notamment sur les réseaux sociaux, il y a peu de gens. Soit ils n'en parlent pas, soit on ne le montre pas, soit... J'ai du mal à trouver des gens qui me ressemblent, tu vois. J'en trouve, mais ça reste... Et alors, un truc qui m'arrive souvent, c'est quand ces personnes que je trouve annoncent qu'ils vont se marier ou qu'ils ont un enfant, je suis là genre... Oh non !
- Speaker #0
Ah, la quinte s'est clairement recouvrée !
- Speaker #1
Des abonnés ! Non, je rigole !
- Speaker #0
Et alors, au contraire, quand je vois... Non, mais ça, c'est vraiment... C'est un vice de ma part. Mais quand je vois des gens qui se séparent ou qui, en fait, ça me fait du bien,
- Speaker #1
je me dis, eh oui,
- Speaker #0
ça se peut, en fait.
- Speaker #1
Elle a un gros stress toxique.
- Speaker #0
Ouais, en fait, je suis vachement toxique. Alors non, mais c'est surtout, en fait, le fait... Tu vois, c'est comme dans les comédies romantiques. Pourquoi j'aime Bridget Jones profondément, qui est un de mes films préférés, les deux premiers notamment, parce que les autres, moins. C'est parce que... elle rate des trucs, parce qu'elle teste des trucs, parce que même s'il y a quand même cette histoire de plaire aux hommes, etc. Bon, c'est un autre sujet. Mais le truc de la vie ne s'arrête pas quand tu as 30 ans. En fait, il se passe énormément de choses encore, qu'il peut se passer plein de rebondissements. Et d'avoir cette représentation, ça fait du bien. Parce que je trouve que dans les séries, dans les films, souvent, les gens se mettent en couple jeune et puis on voit des couples... Tu vois un peu la La représentation a terminé. tellement d'importance. Et ouais Bridget Jones elle a 32 ans quand ça commence tu vois donc j'ai même pas encore l'âge de Bridget Jones si j'y arrive mais voilà dans Sex and the City je crois qu'elle a 35 ans au début de la série ça fait du bien de voir ça.
- Speaker #1
Ouais ouais ça fait du bien mais je suis d'accord qu'il y en a pas beaucoup ou alors on est pas trop au courant, c'est un peu caché genre comme dans Friends, ils ont la trentaine tu vois, ils sont entre 29 30, 32 et tout et bah moi quand j'ai compris qu'ils avaient dans ces âges là ça m'a fait du bien, je me suis dit ah !
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
J'avais pas compris. Tu vois, je pensais qu'au tout début, quand j'avais commencé la série, j'étais en mode, il doit y avoir la vingtaine, tu vois. Ouais. Et je sais plus, à un moment, on fête l'anniversaire de je sais plus qui. Et genre, c'est 30 ou 32, enfin bref. Et je suis en mode, ah !
- Speaker #0
T'as 32 ans, t'es célibataire, c'est bien. Mais oui, ça fait du bien, en fait. Je comprends.
- Speaker #1
Alors, tu dises, ah, ça me fait du bien quand je vois, soit sur l'influence ou dans des films, des séries, de dire, ah bah, quelqu'un qui me ressemble. C'est comme... La représentation des personnes grosses, en fait, ça te fait du bien, là. On s'en veut vraiment du bien. Ah, merci, quoi.
- Speaker #0
Mais oui, mais oui. La représentation... Representation matters, comme ils disent en Amérique. Mais en fait, non, mais c'est... C'est une action...
- Speaker #1
On est très bilingues.
- Speaker #0
C'est vrai. Vraiment, tu sais, je suis la pétesse qui parle en... Ah, comment dire en français ?
- Speaker #1
Comment dire en français ? Sorry.
- Speaker #0
I'm forgetting my French. Non, mais... Parce que c'est hyper important. Et qu'on oublie trop ça. Parce qu'en fait, depuis qu'on est petits... On nous montre à droite, à gauche, on nous montre toujours les mêmes schémas, toujours les mêmes personnes. Alors, ça a changé à un moment, genre les Disney, ça a changé. Mais malheureusement, bon, c'est en train de repartir comme en 40, mais littéralement, comme en monde blanche neige. Mais en fait, on a trop besoin. Parce que moi, j'ai grandi avec Disney, j'étais biberonnée au Disney, j'étais biberonnée aux histoires d'amour, aux belles histoires qui terminent bien. Et ça veut dire bien est égal. c'est bon, elle a péché.
- Speaker #1
Il vit curieux et il y a eu beaucoup d'enfants.
- Speaker #0
Bien sûr, il vit curieux ensemble. Et donc, d'avoir d'autres représentations, c'est hyper important. Enfin, moi, je sais que je l'ai beaucoup cherchée étant petite. Parce qu'en plus, moi, je suis issue d'une famille où tout le monde est en couple depuis très longtemps. Mes parents se sont rencontrés au collège à 15 ans, à 15 balais, ils se sont mis ensemble. T'imagines ?
- Speaker #1
C'est beau aussi.
- Speaker #0
C'est très beau. On vit une magnifique histoire. Mais du coup, moi, ça m'a eu là. C'est super. Bah écoutez,
- Speaker #1
c'est cool. Moi,
- Speaker #0
c'est pas ça. Chacun son histoire et chacun sa route. Mais c'est vrai que du coup, autour de moi, c'est que ça. C'est vraiment que ça. D'avoir d'autres gens ou même d'agrandir le cercle amical pour rencontrer des gens qui ont les mêmes préoccupations ou les mêmes vies que toi. Ça fait tellement le bien. Moi, mes amis autour de moi, il y en a une, ma meilleure amie, elle a un bébé. Je suis sa marraine, c'est génial. Mon autre meilleure amie, elle a déménagé dans une maison qui est loin. Et en fait, du coup, on n'a pas totalement les mêmes centres d'intérêt ou les mêmes préoccupations. Et c'est normal. Et donc, moi, en amitié, je me suis ouverte beaucoup. Je fais de la danse et j'ai rencontré des filles super qui ont les mêmes préoccupations que moi. Je suis là, je suis là, oh, je vous adore. Soyez mes amies. Et c'est vrai que ça fait du bien. Ça fait tellement de bien de se sentir comprise, en fait. C'est ça. Ouais,
- Speaker #1
il y a ça, je pense. et puis Je pense que c'est très humain aussi de vouloir appartenir à un groupe, en fait. De vouloir appartenir aussi à une case, même si on les dénonce, etc. J'ai fait un podcast toute seule, où je parle à la moitié à 10 ans. Et justement, je parle vachement de ce truc de case, en disant, tu rentres peut-être pas dans toutes les cases, mais tu crées la tienne, et il y a souvent du monde qui va te rejoindre, en fait. Dans le sens aussi où, quand tu t'ouvres un petit peu aux gens et aux autres, tu te rends compte qu'en fait, t'es pas tout seul. Alors, on ne trouvera jamais personne qui... et 100% comme toi. Parce que comme tu disais, tu vois, tes meilleures amies, elles ont aussi des choix de vie différents. Mais sur certains points, c'est sûr, vous vous retrouvez. Et puis avec d'autres personnes, vous allez vous retrouver sur d'autres, etc. C'est vrai que ça fait du bien. Et en début d'épisode, tu parlais vachement du fait que tu ne te sens pas seule. Ce n'est pas parce que tu es célibataire que tu ne te sens pas seule. Et je pense que c'est aussi hyper important de revenir là-dessus en disant que ma vie est épanouie. Ma vie sociale est épanouie. Ma vie de famille l'est aussi. Ta vie professionnelle a l'air hyper riche aussi, surtout que tu as démarré un nouveau projet récemment. Et peut-être, alors ça c'est des suppositions, avec des si on fait tout ce qu'on veut, mais peut-être que si tu n'avais pas été célibataire, tu ne serais pas là aujourd'hui en fait.
- Speaker #0
Tout à fait, je suis 100% d'accord. En fait, une porte se ferme, une autre s'ouvre. C'est comme ça que marche l'univers, c'est comme ça que marche le monde. Et de toute façon, en effet, avec des scies, on peut refaire plein de choses. Voilà, chaque chose qui se passe dans nos vies nous pousse à faire autre chose. Là, on part plus dans la spiritualité. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, et peut-être que c'est un petit peu violent pour mon ex, mais je n'ai jamais été aussi épanouie qu'aujourd'hui. Aujourd'hui, seule. Et elle, elle ne veut pas avoir de copains. je me sens hyper alignée avec qui je suis. Je me sens en phase. Effectivement, j'ai découvert des choses aujourd'hui. Enfin, si je suis... Oui, mon activité est tarologue. Très bizarre. Mais si je suis tarologue aujourd'hui, c'est parce qu'après ma rupture, j'avais besoin d'un petit remontant. Et je me suis dit, je vais acheter un jeu de cartes.
- Speaker #1
Elle a choisi les cartes au lieu du rhum. Écoutez cette dame.
- Speaker #0
Les cartes au lieu du rhum. Oui, j'ai pris un peu de rhum, c'est sûr. Mais les cartes m'ont guidée vers une formation. Et puis après, je suis venue... Enfin voilà, en fait. Et ça m'ouvre à tellement de choses. Je suis très alignée avec ce que je suis, avec mes valeurs. En fait, je n'avais plus conscience de ça. En couple, je n'avais plus conscience de qui j'étais vraiment, puisque j'étais avec l'autre. Je partageais quelques-unes de ces valeurs. On avait construit en plus quelque chose, parce que 8 ans, c'est beaucoup. Donc, on s'était construit l'un autour de l'autre. Et en fait, ce n'était pas moi. Je me souviendrai toujours, tu vois, là, près de moi, j'ai une pierre de lithothérapie. les pierres qui font du bien je me souviens un jour j'avais acheté un livre là dessus et mon ex m'avait dit mais ça va pas, c'est nul, n'importe quoi ça existe pas, bah j'avais renvoyé le livre parce que j'étais là, bah non mince mais maintenant j'adore les pierres j'en ai partout, tu vois c'est un exemple pour dire qu'est-ce que t'aimes toi profondément, pourquoi quelqu'un te changerait et ce célibat il permet, comme tu dis depuis le début se retrouver, s'aligner avec qui on est Merci. savoir qui on est, parce qu'en fait, il y en a qui le savent même pas. Et c'est important. Et ça fait de suite.
- Speaker #1
Ouais, moi, quand j'étais dans ma période de... En fait, j'ai même du mal, tu vois, à l'appeler ma période de célibat. Je l'appelle souvent ma période de reconstruction. J'aime beaucoup, oui. Et je dis souvent ça, en fait. Et donc, pendant cette période de reconstruction, où j'étais qu'avec moi-même, à un moment, quand j'ai senti que j'étais prête à réouvrir la porte à des rencontres, avant de faire ça, je me suis vraiment dit je m'aime bien. En fait, j'aime bien qui je suis. là j'ai appris à me connaître alors il y a des trucs ça va pas j'ai aussi vu des thérapeutes je me suis fait aider et tout parce que bah en fait c'est un travail de se rendre compte de plein de choses et de se dire là il y a un truc qui coince on va essayer de faire quelque chose quand même ouais alors en fait j'en suis arrivée à un point où c'est peut-être mégalo de dire ça je sais pas mais ouais j'en suis arrivée à me dire hé je m'aime bien en fait en vrai ça fait du bien aussi parce que ça veut dire que tu te connais très bien Merci. avec tes défauts, comme toutes tes qualités.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Et je pense qu'à partir de là, effectivement, je me suis dit, je crois que je suis prête à réouvrir la porte. Alors, j'y suis vraiment allée tranquille. Mais surtout, je savais exactement ce que je voulais et ce que je ne voulais pas. Alors ça, c'était le plus gros point. Ce que tu veux, tu ne sais jamais trop parce qu'en même temps, la personne ne doit pas être... Ce n'est pas une intelligence artificielle, donc elle n'est pas moulée à 100% comme tu le souhaites, physiquement et mentalement. mais euh... Je savais ce que je ne voulais pas. Et tu vois, quand j'ai recommencé à faire des dates, à rencontrer des gens et tout ça, j'étais très sélective. Peut-être trop, mais j'étais très sélective parce que j'étais en mode, le moindre petit truc, le moindre instinct en moi qui me disait « Il y a quelque chose, il faut fuir ! » J'étais en mode « J'arrête le mazard, tu vois. » Et j'avais beaucoup de copines qui me disaient « Oh ben quand même, t'es dure, tu devrais le revoir. » Je pense que t'as peut-être mal interprété, mal compris. J'étais en mode « Non. » En fait, là, au moindre petit red flag, c'est mort, c'est gnatté. Sachant qu'on est au début, on n'a même pas entamé vraiment quelque chose. Déjà, j'ai un tout petit truc là, alors qu'on s'est vu, on est juste allé boire un verre. Non, je n'irai pas plus loin, tu vois. Et je pense qu'aussi, tout ça, tu arrives à te le dire parce que tu as appris à te connaître.
- Speaker #0
Parce que tu te connais. Oui, mais c'est un coup de critère. Tu es trop compliquée, tu es trop...
- Speaker #1
Ça, on ne comprend pas. Combien de fois je l'ai entendu ? Ah ouais, mais fais gaffe. En gros, c'est de ta faute si tu es dans cette situation-là. Tu vas finir vieille fille si tu continues comme ça. Ouais, mais il faut aussi que tu fasses des compromis, des concessions. Je suis en mode, bah non. Alors, on en parlera peut-être dans dix ans, quand je serai dans une relation avec quelqu'un, où là, bon, ok, t'as construit un truc, donc je peux entendre, et encore j'ai du mal, des histoires de compromis et de concessions, mais pas juste parce qu'on est allé boire un verre, en fait.
- Speaker #0
Non.
- Speaker #1
Cette personne n'est rien pour moi. C'est horrible, je suis très dure là-dessus, mais cette personne n'est rien pour moi et je suis rien pour elle. Donc, on ne va pas s'attendre sur quoi que ce soit et se donner déjà de la pression de faire pour l'autre. Apparemment, ça ne va pas coller.
- Speaker #0
Mais non, en fait, tu connaissais ta valeur. Et donc, au bout d'un moment, si ta valeur s'est déséquilibrée et qu'on ne la met pas... Comment dire ? Comment expliquer ça ? Si ta valeur n'est pas reconnue à sa juste valeur, justement, si ta personne n'est pas à sa juste valeur, à quoi bon y aller ? Et non, ce n'est pas une question d'abaisser ses critères. C'est que juste, tu sais ce que tu vaux, tu sais ce que tu mérites. Enfin, moi, c'est ce que je me dis. Moi, je pense que je suis une personne super.
- Speaker #1
Et que t'as raison.
- Speaker #0
Une personne super. Arrête. Non, mais en fait, souvent, c'est vu comme un égotrip, un machin. T'as dit mégalo, mais pas du tout. C'est pas être mégalo de savoir qu'on est une chouette personne. Parce qu'on fait tout pour. Moi, je suis une chouette personne. Ah, regarde, c'est confirmé par Ogi. Je suis une chouette maman. Mon chat qui est là. Mais en fait, c'est juste qu'il existe des personnes bien. C'est pas juste de dire... De toute façon, c'est tous des cons, des machins. Non, il existe des personnes formidables qui... Regarde la preuve, je pense que la personne avec qui tu partages ta vie aujourd'hui, ça se passe très bien. Parce que t'as su...
- Speaker #1
C'est exactement ça. Lui aussi, je pense, avait fait son travail de son côté. Et du coup, quand on s'est rencontrés, déjà, ça a matché tout de suite. C'est le seul... Après, j'en ai pas fait 100 000. C'est le seul dédec que j'ai fait où je me suis dit « Ah, tiens, j'ai envie de le revoir. » Il n'y a pas eu un truc où je me suis dit... Tu vois, il n'y a rien qui m'a fait tiquer. Après, ça ne veut pas non plus dire que, comment dire, une fois que je me suis mise en couple, que j'étais en mode, au moindre truc, je pars, tu vois.
- Speaker #0
Non, bah non.
- Speaker #1
On parle vraiment du tout début, des prémices, du bazar. Mais je suis pas là. Voilà, forcément, en quatre ans de couple, il y a des hauts, il y a des bas, il y a des moments où ça va moins bien. Ça ne veut pas dire que j'ai claqué la porte et que j'ai dit, bon bah stop, on arrête, je connais ma valeur, tu vois. Même si la discussion revient souvent, et il peut en témoigner. D'ailleurs, quand je lui ai dit que je faisais un épisode sur ce sujet aujourd'hui, je lui ai dit, tu sais très bien que je vais parler de toi. Parce que très régulièrement, quand quelque chose ne me convient pas dans notre relation, on en parle, on essaye de trouver des solutions et tout. Mais souvent, ce que je lui dis, moi, je te rappelle que ce que je veux, c'est ma cerise sur mon gâteau. Ce n'est pas détruire mon gâteau. Et à partir de ce moment-là, on se dit, oui, c'est vrai qu'il faut qu'on préserve notre gâteau. Personnel.
- Speaker #0
Préserve mon gâteau.
- Speaker #1
Préserve mon gâteau.
- Speaker #0
Je suis d'accord avec toi. C'est trop important. Effectivement, si le mec se cure le nez à côté de toi et que tu n'aimes pas ça, ce n'est pas dramatique. Mais si jamais il vient toucher ton intégrité, il vient toucher tes valeurs à toi, ce que tu es, ce que tu as mis du temps à reconstruire, c'est là qu'il faut fuir.
- Speaker #1
Après,
- Speaker #0
tu peux discuter, mais si c'est encore le cas, et souvent c'est le cas, s'il y en a un, il y a un loup. C'est là qu'il faut partir ou en tout cas essayer de régler le... Non, mais on ne peut pas régler une personne, on ne peut pas changer une personne.
- Speaker #1
Après, je pense aussi que c'est un très bon principe de base. Tu ne peux pas changer une personne. Donc, ça ne va pas, t'en parles une fois, deux fois, trois fois, ça revient, c'est cyclique. Tous les six mois, vous prenez la tête exactement sur le même sujet. Bon, je suis peut-être un peu extrémiste là-dessus, mais au bout d'un moment, arrêtons. En fait, on va se faire du mal. Et je pense aussi que d'avoir fait mon travail de reconstruction me permet aujourd'hui de dire... on va s'arrêter. Alors ouais, c'est chiant, oui, je t'aime, oui, ça va me faire mal au cœur, oui, si, oui, ça. Mais en fait, je vais préférer qu'on s'arrête plutôt que de continuer dans une relation qui ne me convient pas. Mais ça, ça veut dire que toi aussi, ça ne va pas. Arrêtons,
- Speaker #0
quoi. Oui, oui. Mais ça, si les gens ne le font pas, c'est cette peur du célibat qui revient tout le temps. C'est la peur de la solitude, la peur de ce qu'on a qu'au sol. Puis il y en a qui ont des biens matériels, des enfants. en fait c'est vrai que c'est compliqué de quitter une relation attention c'est super compliqué Mais une fois que c'est fait, c'est le kiff. Et c'est ce que je dis, là. Récemment, il y a une personne qui a quitté une relation. Et je lui ai dit, promis. Mais promis, c'est une promesse. Derrière, c'est génial. Ouais,
- Speaker #1
tant de chiens. Tant de chiens.
- Speaker #0
Il y a des moments,
- Speaker #1
tant de chiens.
- Speaker #0
Et c'est vraiment bien. Et alors, autre chose, je me permets de rebondir aussi, parce que là, on parle de se reconstruire après avoir été en couple. Mais il y a des gens qui n'ont jamais été en couple, qui sont célibataires depuis toujours. enfin c'est bâtard, est-ce qu'on peut appeler ça... Voilà, dans la case célibataire.
- Speaker #1
Qui sont avec eux.
- Speaker #0
Voilà. Et en fait, c'est pareil. Eux, ils ne rentrent pas dans des cases. Parce que moi, en fait, je suis plus acceptée par la société parce que j'ai été en couple 8 ans. Donc, les gens sont là. C'est bien. C'est comme dans Sex and the City. Charlotte a dit, il faut la moitié du temps que tu as passé avec la personne pour te reconstruire. Moi, il me faudrait 4 ans. Donc, je suis tranquille. tranquillou, mais je suis plus acceptée par la société. Mais quelqu'un qui n'a jamais été en couple de longue durée, là, pareil, c'est une personne qui est pointée du doigt pour ça. Alors que la personne, peut-être qu'elle attend juste... En fait, on peut croire aussi qu'on attend une bonne personne qui va nous apporter justement, qui va être la cerise sur le gâteau. Ou alors juste, on kiffe sa vie, en fait, point. C'est genre... Voilà, on revient toujours à la même question.
- Speaker #1
Et on peut juste aussi se faire plaisir et se dire, moi, en fait, je n'ai pas envie de contraindre d'être en couple. Et juste, je fais des rencontres comme ça, d'un soir, ou régulières, mais il n'y a pas d'émotion, enfin, il n'y a pas de sentiment, et tout. Et c'est OK, mais je reviens aussi sur un truc dont tu as parlé au début de l'épisode, sur la différence célibat-femme, célibat-homme. Un homme qui est en mode célibat, mais qui profite, et qui sort tous les week-ends, et qui chope des nanas, oh, ben, il s'amuse, ça va, c'est cool, tu vois. Une nana qui fait ça, bon, ben, on en revient toujours eux-mêmes, c'est une chouin, et elle se fait un soin.
- Speaker #0
Ah ouais, non, mais c'est vrai.
- Speaker #1
Franchement, une nana qui est en mode célibataire, soit qui ne fait pas de rencontres soit qui en fait et juste comme ça, à un moment elle va forcément être mal vue parce que comme on disait, l'horloge biologique et puis oui mais quand même, ça serait mieux que t'aies quelqu'un et ah waouh
- Speaker #0
C'est une image C'est une image qu'on a depuis toujours, qui est inscrite dans la société mais qui est inscrite depuis je dirais pas l'humanité mais depuis un peu tous ces codes Voilà, c'est... C'est tellement inscrit et c'est important qu'il y ait des gens qui déconstruisent ça. J'espère le faire à ma petite échelle. Mais tu vois, des gens qui arrivent et qui sont là en train de... Et pourtant, ça se trouve, dans cinq ans, vous me voyez, je suis en couple, j'ai des gosses. Voilà, peu importe. Mais en fait, à ce moment-là, je pense qu'il y a besoin de personnes qui déconstruisent des images qui sont là. Et surtout dans notre société actuelle où on t'embête encore plus avec ces images-là, il faut... ce truc de traditionnel, de machin. Non, non, non. Il faut déconstruire, il faut montrer. En fait, on est heureux quand on est célibataire. Moi, je suis très heureuse. Mais quelque chose que je dis toujours, c'est que je suis très heureuse toute seule et je serais très heureuse s'il y a quelqu'un un jour.
- Speaker #1
Bien sûr,
- Speaker #0
je suis très heureuse quoi qu'il arrive, en fait.
- Speaker #1
On a le droit de changer d'avis. Ce n'est pas parce qu'aujourd'hui, à l'instant T, si on prend une photo... Maintenant, t'es comme ça, ça veut pas dire que dans six mois, tu le seras encore. Dans un an, dans six ans, en fait, on n'en sait rien et personne ne le saura. Comme une personne qui est en couple mariée avec trois enfants, aujourd'hui, c'est ça, mais peut-être que dans deux ans, ça sera plus ça, en fait. C'est ça. Et c'est pas grave. Et je suis complètement d'accord que oui, en fait. Et c'est pour ça, d'ailleurs, que je fais le podcast. C'est pour dire, élever la main en disant, il y a d'autres choses qui existent. Oui. Arrêtons de tout normer, en fait. J'ai l'impression que c'est ça, les labellisations ISO 900 000, elles sont toutes quoi tout le temps, tu vois.
- Speaker #0
C'est clair. Et puis, il faut absolument se mettre en priorité, quoi, en fait. C'est là, le centre qu'on soit en couple ou pas, à chaque fois, la priorité, c'est nous-mêmes. C'est très égocentrique, comme on a dit tout à l'heure, c'est un peu égocentrique, mais peu importe. C'est important à ce moment-là de se mettre au centre.
- Speaker #1
Aussi, tout à l'heure, tu disais, est-ce qu'il y a un âge où on nous fout la paix avec le célibat ? Et du coup, ça a un petit peu tourné dans ma tête et je me suis dit, en fait, je ne sais pas. Alors oui, je pense qu'il y a un certain âge où on arrête de t'embêter, mais je pense aussi qu'il y a un certain statut. C'est-à-dire que tu es veuve, alors tu as malheureusement perdu ton époux ou ton compagnon et tout. On va te foutre la paix. Alors que peut-être, t'es pas OK. Peut-être qu'en fait, c'est bon, t'as envie d'avancer, ça fait dix ans, t'as envie de passer à autre chose. Mais on va aussi peut-être pouvoir te juger là-dessus. En fait, ça va jamais, quoi. Non,
- Speaker #0
ça va jamais.
- Speaker #1
Même moi... Moi, mon papa est décédé il y a 10 ans. Ils étaient... Enfin, mes parents étaient encore mariés. Moi-même, tu vois, ça m'est déjà arrivé de demander à ma mère si elle avait envie de retrouver quelqu'un, etc. Et elle m'a toujours dit non. Et elle m'a toujours dit non, souvent en me disant, maintenant, j'ai ma liberté.
- Speaker #0
Oui. Ah bah oui.
- Speaker #1
Mais parce que ma mère, elle a 70 ans, tu vois. Et à leur époque, c'était comme ça. Elle s'est mariée à 21 ans. À l'époque, c'était la sa majorité. Genre, elle s'est mariée le jour de son anniversaire de ses 21 ans.
- Speaker #0
Ah ouais ? En mode,
- Speaker #1
allez, on y va, je suis majeure, tu vois ?
- Speaker #0
C'est beau !
- Speaker #1
c'est aussi les carcans de l'époque et aujourd'hui alors oui bien sûr l'affection d'un homme lui manque les moments canins et tout et tout mais en fait elle est tellement contente aussi d'avoir sa liberté et je pense que oui une dame de 60-70 ans on va pas lui dire alors t'es célibataire alors tu fais quoi là ?
- Speaker #0
ça me fait beaucoup penser à ma grande tante que j'aimais profondément qui est décédée il y a 3 ans et qu'elle avait 80 Merci. Plus de 80 ans. Et en fait, depuis ses 50 ans, elle était veuve. Et elle n'a jamais, jamais voulu reprendre un mec. Parce qu'en fait, son temps, c'était la rando, la sculpture, la peinture, les cours du soir. Elle s'est éclatée. Elle a passé... Enfin, elle s'est éclatée, quoi. Et en fait, ça fait du bien, encore une fois, d'avoir cette représentation-là, d'avoir cet exemple-là, de se dire, mais ouais, elle s'éclate.
- Speaker #1
Elle a raison, quoi.
- Speaker #0
Mais elle a raison. Et en fait, tu vois plein d'interviews de l'époque, de personnes qui... Souvent des femmes. Souvent des femmes, en fait. C'est très, très féminin qui se retrouve seule. Mais elles kiffent trop. Elles sont trop contentes. un homme seul En tout cas, à l'époque, attention. Mais à l'époque, un homme seul, tu sais, il savait beaucoup moins se débrouiller.
- Speaker #1
Bon,
- Speaker #0
aujourd'hui, je ne veux pas non plus faire de misandrie, mais on peut... Je ne sais pas.
- Speaker #1
Tu peux un petit peu, si tu veux.
- Speaker #0
Mais en fait, les mecs, ils ont du mal à être seuls. Tu vois, moi, ma relation, mon ex, ça se voyait bien que ça ne collait pas toujours entre nous. Il le voyait bien quand même. Mais ce n'est pas lui qui allait quitter. Ben non. Ben lui, c'était confortable. Donc, pourquoi quitter un truc confortable ? Ben, il a été surpris. Il a eu une petite surprise. Mais parce que je pense qu'il y a aussi un confort chez les hommes que nous, on réalise peut-être différemment. On se dit qu'on n'a pas besoin. Oui,
- Speaker #1
je pense que la société patriarcale fait très bien son travail et fait que les femmes sont indépendantes dans la vie quotidienne. C'est ça. Alors que les hommes vont être plus indépendants financièrement, au niveau professionnel, etc. Donc effectivement, nous, on n'a besoin de personne. Alors, je ne dis pas que les hommes ont besoin de nous, parce que, alléluia, ça évolue. Oui. Mais tu remontes encore il y a 30 ans en arrière. Un homme, il ne savait pas faire une essive, il ne savait pas se faire à manger. Bien sûr.
- Speaker #0
Non, mais je suis d'accord avec toi. Je suis vraiment d'accord avec toi.
- Speaker #1
Et c'est un gros travail de déconstruction, et pour les femmes, mais aussi pour les hommes. Alors, j'espère qu'il ne m'en voudra pas d'en parler, parce que je ne vais pas non plus rentrer dans les détails, mais ça a été source de disputes et de débats avec mon copain. Aujourd'hui, parce que... il y a un moment je lui ai dit tu m'aides à la maison alors ce truc de je t'aide tu le fais parce que je te le demande mais moi qui me dit qu'il faut que je le fasse en fait il y a un moment tu te rends bien compte que moi il n'y a personne qui me dit qu'il faut ranger le linge, il n'y a personne qui me dit qu'il faut faire la machine pourquoi est-ce que toi il faut te le dire mais voilà la société patriarcale a bien fait,
- Speaker #0
ouais c'est ça mais ce qui est génial et ça pourrait être un podcast entier mais ce qui est génial de fait c'est que là moi Merci. C'est du bassin ?
- Speaker #1
C'est un petit problème,
- Speaker #0
là. Non, c'est pas ce problème-là. C'est pour dire que mes lessives, si je veux pas les faire pendant trois semaines, je fais ce que je veux. Bon, je les fais quand même, je suis pas dégueulasse. Mais en fait, il y a plus de... Il y a une liberté qui est hyper agréable. Alors, les gens vont te dire, mais non, mais moi aussi, j'ai ma liberté en couple, tu sais. Je peux aller regarder ma propre série dans ma chambre. Mais oui, bien sûr. Juste. moi je peux le faire tous les soirs sans demander où je suis à quelle enjouante et puis il y a une espèce de charge mentale et de culpabilité aussi parfois,
- Speaker #1
même si tu la veux pas moi la première, mais c'est vrai que parfois je me dis, peut-être que ça serait mieux que je sois avec lui dans le canap, plutôt que d'être de mon côté en train de faire mon truc très bien ça pose de problèmes à personne mais voilà, c'est exactement ça c'est la charge mentale que t'as pas l'éducation, entre guillemets, de quelqu'un que tu n'as pas à faire Rires
- Speaker #0
C'est vrai.
- Speaker #1
Effectivement, le quotidien, quand t'es célibataire, tu penses à toi.
- Speaker #0
C'est ça. Mais je pense qu'il ne faut juste pas comparer les deux parce que pour moi, ça n'a rien à voir. Il y en a un, t'es en couple et l'autre, t'es célibataire.
- Speaker #1
Et puis il y a du positif et du négatif dans les deux, comme dans toute situation.
- Speaker #0
Exactement. Mais montrer qu'il y a du positif dans le célibat, c'est hyper important. donc je le dis haut et fort, il y a vachement de possibilités dans le célibat, ça ne m'empêche pas d'être ouverte à une rencontre et à la vie si la vie me met un garçon, un homme on veut un homme je peux passer des messages mais je cherche un bel homme j'ai même pas de critères mais non, en fait si ça arrive, c'est fantastique, si ça n'arrive pas mais tant pis, et c'est pas grave tant pis, mais voilà la vie est top, en fait point Voilà, c'est tout ce que j'avais à dire, merci. Allez, bisous, drop the mic. Après, on ne va pas minimiser des moments un peu plus compliqués, parce qu'il y en a. Je sais que mes premières vacances, j'étais là, qu'est-ce que je fais de ma vie ? Qu'est-ce que je fais de mon corps ? Qu'est-ce qui se passe ? Bon, il s'agirait qu'après, j'ai acheté un van pour partir toute seule quand je voulais. Et là, là, je kiffe. Mais à la base, j'étais là, parce que ouais, les voyages à l'étranger, les trucs, tu te dis... Alors je pars beaucoup avec mes parents, ils m'adorent. Ils m'appellent leur boulet, j'adore ça.
- Speaker #1
Ils ont l'air sympas !
- Speaker #0
Ils sont top, je les kiffe ! Mais peu importe, c'est génial de pouvoir passer du temps avec ses parents.
- Speaker #1
Tu as trop de chances de pouvoir en profiter. Franchement, let's go !
- Speaker #0
Mais effectivement, il y a des moments qui ont été beaucoup plus difficiles, mais déjà, tout passe et on est trop fortes pour pouvoir les passer, ces moments-là. On a beaucoup plus de ressources que ce qu'on imagine. Et derrière, une fois que l'eau dure est passée, et tu peux en témoigner, mais c'est le kiff !
- Speaker #1
Non, mais vraiment, je ne regrette pas d'avoir fait cette pause. Vraiment, meilleur moment de ma vie. Même si j'adore Maëlle, je t'aime.
- Speaker #0
Oui, précise quand même. Et je vais dire, ben, avec toi, allez,
- Speaker #1
prends ta petite valisette rose, là. Non, non, mais... Mais comme on disait, il y a vraiment du bon et du mauvais dans toute situation. Mais ce moment de célibat, en fait, ça m'a fait tellement du bien à moi que c'était nécessaire, quoi.
- Speaker #0
Et si ça avait duré, tu l'aurais vécu de la même façon ?
- Speaker #1
Ouais, vraiment. J'étais vraiment pas du tout en mode, il me faut quelqu'un.
- Speaker #0
Ben voilà. En fait, dès que tu changes cet état d'esprit... C'est là où tu t'ouvres à la vie, au-delà des hommes, c'est là où tu as le plus d'opportunités. Il se passe plein de choses où tu dis oui à plus de trucs. C'est ce moment-là qui est trop agréable.
- Speaker #1
Exactement. Après, je pense qu'on a déjà abordé beaucoup de choses.
- Speaker #0
Oui, je pense aussi. On peut mettre fin à l'épisode. Très bien, merci à moi.
- Speaker #1
Allez, c'était Charlotte. J'espère que vous étiez contents.
- Speaker #0
Elle est partie comme elle est arrivée, celle-ci.
- Speaker #1
Bon, allez, je pense qu'on a fait le tour pour cet épisode. Merci beaucoup, Charlotte, d'avoir participé. Ça m'a fait hyper plaisir. T'es hyper solaire. Ça fait plaisir.
- Speaker #0
Merci de m'avoir invitée. C'était très cool de parler de ça.
- Speaker #1
Et du coup, je mettrai l'Instagram de Charlotte dans la description du podcast, dans la description du post sur Instagram. Donc, n'hésitez pas à aller la suivre parce qu'elle fait plein de vlogs sur YouTube. Et ça fait du bien. Mais ça fait du bien parce que tu fais des vlogs de la vraie vie en fait, c'est simple. Il n'y a pas de trucs esthétiques, de machins, de trucs. Donc ça fait vraiment beaucoup de bien. Il y a mon double menton, je vous préviens. On voit le cul de son chat, enfin bref,
- Speaker #0
tout le temps. Ah, ça va donner envie aujourd'hui de venir ça.
- Speaker #1
Ouais, mais en vrai oui, je pense.
- Speaker #0
C'est la vraie vie,
- Speaker #1
ça fait du bien. Et aussi, je profite pour dire et répéter que du coup, tu es tarologue, que tu viens de lancer ton activité. Si vous êtes intéressés, allez-y. Merci à tous pour votre écoute. A bientôt. Merci d'avoir partagé ce moment avec nous. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à en parler autour de vous et sur les réseaux sociaux. Et pour rappel, le podcast à nous deux, c'est un mardi sur deux.