- Speaker #0
et en fait quand tu répètes, tu répètes, tu répètes sur des dizaines d'années. forcément cette habitude, mais au bout d'un moment, du coup, c'est plus l'envie qui prend le dessus, c'est vraiment le mental, et je pense que c'est pas toujours une bonne chose. et mine de rien faire des études comme dans beaucoup de parcours tu as des périodes de stage ça te permet aussi d'avoir un aperçu réel du monde professionnel et en fait ce que tu n'es pas autorisé à faire dans un bureau à la vue de tout le monde ou en aparté ce sont les mêmes choses que tu n'as pas le droit de faire dans le monde professionnel et en fait dans le monde professionnel sous couvert de résultats, sous couvert de mais oui mais regardez en fait il a la bonne méthode ça fonctionne on autorise tout.
- Speaker #1
Hello everybody, j'espère que vous allez bien. Je suis contente de vous retrouver pour ce dixième épisode du podcast à vous voir préparer. Aujourd'hui, je vous fais découvrir une femme qui est talentueuse, authentique, rayonnante et qui endosse divers casquettes. En effet, aujourd'hui, nous partons à la découverte de Justine Soulard, qui est une basket-piste professionnelle, ingénieure et une créatrice de contenu. Vous allez voir que le podcast est sur la réalité de parcours de vie de Justine. En effet, nous avons commencé à échanger sur ses débits dans le basket, puis son double projet autour du sport et des études, puis elle vient nouvellement désacraliser et déstabiliser le sport de haut niveau et le sport professionnel en faisant de la recherche. de la prévention et de la sensibilisation, deux points qu'elle met à l'honneur sur ses réseaux sociaux. Bref, trêve de bavardage, je vous laisse écouter notre échange. Je vous souhaite une agréable écoute. Prenez soin de vous. A très vite.
- Speaker #0
Moi c'est Justine, j'ai 27 ans et je suis basketteuse professionnelle. A la rentrée, je jouerai à l'USOM, le club de Mondeville, en deuxième division. A côté de ça, j'ai eu mon diplôme d'ingénieur. en 2022, donc j'ai fait l'INSA ARN qui est né comme un G, spécialité génie mécanique et automatique et du coup actuellement j'utilise pas ce diplôme. Et en parallèle de mes années basket, là ça fait faire un an et demi que j'ai créé mon auto-entreprise. pour être créatrice de contenu, plus ou moins. Donc, ça englobe plein de choses, mais créatrice de contenu sur les réseaux. Et du coup, pour faire principalement de l'UGC. Donc, c'est en gros de la publicité pour les marques. Donc, voici un peu qui je suis, en tout cas en ce moment, mes trois professions. Et sinon, de base, moi, je suis de Vendée, des pays de la Loire. Et voilà, du coup, je bouge un peu où le basket me met.
- Speaker #1
Donc malgré toutes ces activités... je pense que le basket te prend beaucoup de temps et justement depuis quand as-tu commencé le basket ?
- Speaker #0
du coup moi je crois que j'ai commencé le basket à 5 ans vraiment en baby basket donc j'ai 27 ans donc ça va faire 22 ans que j'en fais j'ai commencé le basket parce que moi j'ai une soeur et deux et ma grande soeur avaient commencé le basket, mes deux frères ont suivi donc moi forcément j'ai suivi aussi. Et du coup j'en ai fait dans le petit club à côté de chez moi, puis après je suis allée dans le plus grand club de mon département donc à La Roche-sur-Yon. J'ai fait mes années jeunes, j'ai fait une France, j'ai fait Calais de France, etc. Jusqu'à intégrer l'effectif pro lors de mes dernières années. Et voilà, après ça, je me suis lancée dans les études supérieures et le basket ne m'a jamais lâchée.
- Speaker #1
Qu'est-ce que le basket, depuis que tu es très petite, tu en fais ? Qu'est-ce que ça a pu t'apporter, tu penses ?
- Speaker #0
Ça m'a apporté plein de choses, ça c'est sûr, mais ça m'a aussi empêchée de faire pas mal de choses. Merci. Je pense que déjà, en plus, en ayant des exemples devant moi, ma soeur et mes frères, ça m'a quand même apporté vraiment de la discipline, c'est bête à dire, mais en fait, ça se prendra à avoir un ou deux entraînements. par semaine, puis au final un, deux entraînements par jour, ça te forge. Je pense que ça m'a aussi beaucoup apporté, j'ai pu le voir dans mes études plus tard, cette notion de travail d'équipe, parce que mine de rien, les sports co, t'es jamais tout seul, ça a ses avantages des fois et ses inconvénients, mais pour moi, ça a surtout ses avantages. Je pense que ça m'a aussi appris le... Alors ça c'est un peu apprendre avec des pincettes, mais ce truc de repousser ses limites, pas de vouloir se faire mal parce que l'objectif c'est justement d'apprendre à trouver sa limite pour ne pas se faire mal mais pour se surpasser, mais toujours avoir l'envie de faire plus, de un peu avoir cette mentalité de gagnant, donc ça c'est trop trop cool. Donc ça m'a apporté plein plein de choses sur moi et sur mes relations aux autres, mais par contre dans un cadre plus perso, ça m'a empêché de vivre plein de choses que les jeunes vivent. C'est pas pour autant que je regrette ça, mais... c'est pas toujours facile.
- Speaker #1
C'est de dire qu'il y a une contrepartie à pratiquer sa passion. Au-delà que ça devienne ton métier, c'est avant que ça le devienne, il y a une contrepartie qui n'est pas à négliger, qu'on oublie peut-être un petit peu parfois.
- Speaker #0
Complètement et puis je trouve que c'est souvent cette contrepartie qui fait la différence, surtout quand on arrive à la période du lycée, où moi je sais que j'étais dans un internat du coup, où t'as un peu plus de liberté, tu peux sortir le mythe. tu rencontres plein de nouvelles personnes, tu as les petits amis qui peuvent rentrer en jeu, tu as un peu les soirées etc. Moi je vois qu'il y a beaucoup de filles à ce moment-là qui étaient aussi bonnes voire meilleures que moi au basket. et qui du coup n'avaient pas envie de passer à côté de tout ça, ce qui se comprend très très bien. Et du coup, elles ont fait le choix de cette vie-là plutôt que la vie de « non, il faut aller se coucher tôt le soir, il faut essayer de bien manger parce que le lendemain, on a match » . En tout cas, moi, dans ma carrière perso, j'ai l'impression que c'est là vraiment que la différence s'est faite entre celles qui voulaient tout donner pour arriver pro et celles qui ne voulaient pas perdre. ces contreparties de la vie de tous les jours alors après, qui a tort, qui a raison je pense qu'il n'y a pas de bonne réponse j'allais te demander,
- Speaker #1
est-ce que toi c'est parce que tu souhaitais être sportive professionnelle c'était cet objectif là ou non,
- Speaker #0
il y avait d'autres d'autres choses qui rentraient en jeu pour le coup pour moi, pas du tout je ne voulais pas du tout être sportive pro je n'ai pas d'une famille où il y a des sportives pro je ne pensais même pas tant que c'était possible pourtant j'en côtoyais tous les jours, mais comme si c'était un peu un peu... j'étais dans un monde à part et que... et que cette réalité-là n'était pas pour moi. Donc je pense que je n'ai pas voulu être sportive pro jusqu'à la fin de mon lycée. Après mon bac, le coach m'a proposé d'intégrer l'effectif pro, et je me suis dit que c'était en train d'arriver, l'année prochaine je peux être pro. Mais avant ça, je n'avais pas l'objectif d'être pro. Qu'est-ce qui fait qu'on a cette volonté ou pas ? En vrai, j'ai un peu l'impression que c'est un truc qu'on a en nous. Je ne saurais pas trop l'expliquer. j'en... J'ai l'impression que pour moi, le choix n'était pas difficile à faire entre sortir le vendredi soir et aller à l'entraînement et performer le samedi. Après, il y a plein de choses qui peuvent aussi rentrer en compte. Moi, je sais que je n'avais pas trop de difficultés à l'école. Donc, ça veut dire que mon temps libre, j'avais un peu de leçons à faire, mais ça allait vite. Tu n'as pas une charge. Je pense que quand tout est compliqué et que tu mets du temps, forcément, tu as un peu plus envie de décompresser. aller faire des entraînements bien intenses c'est pas la chose qui te fait plaisir qui te fait forcément le plus décompressé. Tu as bien évidemment les blessures. Moi, j'ai des coéquipières qui étaient vraiment prédestinées à être de grandes joueuses et qui ont eu des grosses blessures et qui n'ont jamais vraiment réussi à revenir de ces blessures. Je pense qu'évidemment, le contexte familial doit aussi jouer. Je pense qu'il y a plein de paramètres qui rentrent en compte, mais au-delà de ça, je pense qu'il y a vraiment un truc en soi où Je pense qu'il y a des gens qui aiment plus faire la fête que d'autres. Il y a des gens qui aiment plus voir du monde que d'autres. Et moi, dans mon tempérament, c'était assez facile de faire le choix du basket.
- Speaker #1
OK. Et du coup, après, ça a été... Donc, tu as pris le lycée, les études. Un endroit,
- Speaker #0
du coup... À ce moment-là, à la fin du lycée, le coach me propose d'intégrer l'effectif pro en étant la petite jeune, la petite dernière. Et du coup, moi je dis à mes parents, trop bien, mes parents me disent, oui mais est-ce qu'il y a les études que tu veux faire à La Roche, qui est une petite ville ? Et j'ai dit, bah non, moi j'aimerais pas. bien aller faire une prépa et les meilleures prépa elles sont pas à la roche, elles étaient à Nantes, elles étaient chez moi. Du coup mes parents ils ont dit bah alors on va pas sacrifier les études que tu veux faire et si tu peux être dans des meilleures prépas autant aller dans des meilleures prépas. Et du coup mes parents ont dit au coach bah non Justine elle va pas rester l'année prochaine donc sur le moment j'avoue que c'était dur à avaler, j'en ai un peu voulu à mes parents. Et au final, c'était la meilleure chose, en tout cas avec du recul, à faire pour moi, puisque du coup j'ai fait un an de prépa, donc j'ai fait un an de maths à Nantes. En parallèle... une CPGE. En parallèle, je suis allée jouer dans un autre club en Vendée, en National 3. Et à la fin de cette première année, en fait, je m'étais un peu dit, en vrai, l'impasse, elle était de base sur deux ans. Et la prépa, c'est dur. Et je faisais pas du tout partie des... des meilleurs élèves de ma classe donc je savais que ça allait être compliqué d'avoir des grosses écoles situées dans des grosses villes et là je me suis dit mais en fait là je suis en train de me mettre dans un bourbier parce que je vais devoir faire l'impasse sur le basket pendant cinq ans et dans l'idée deux ans c'était ok c'était un peu le deal avec mes parents mais cinq ans je savais que ça allait être très dur Donc c'est pour ça qu'à la fin de ma première année, j'ai intégré l'INSA, qui est une école d'ingé avec prépa intégrée, et je l'ai directement intégrée en deuxième année. Et en fait, à l'INSA, tu as un parcours spécial pour les sportifs de haut niveau, et du coup tu peux te dédoubler toutes tes années d'études. La prépa qui se fait en deux ans, pour les sportifs de haut niveau, on peut la faire en trois ans. Pour toutes les personnes qui aiment bien les filières scientifiques et pour qui l'ingénierie ça peut être une option, je vous conseille vraiment d'aller dans ces écoles-là parce que déjà il y en a partout. On est à plusieurs endroits de France. Et pour le coup, on accompagne autant le sportif que l'étudiant.
- Speaker #1
Je trouve ça cool d'avoir un retour d'expérience sur une personne qui l'a fait. Ton retour d'expérience, parce que je vois beaucoup de jeunes, ou j'entends beaucoup de jeunes qui disent non, je préfère faire une année blanche au niveau des études ou de ne pas me lancer dans des études trop compliquées pour me lancer dans le sport à 100%. Et je trouve que ton exemple montre que les deux, c'est possible. Et c'est peut-être aussi important de s'assurer des études pour l'après et même pour le pendant par ailleurs.
- Speaker #0
Alors certes, c'est bien si on peut se le permettre, ça a plein d'avantages de faire une année que sportive. Moi je pense que, mine de rien, ça dépend des disciplines, mais en tout cas dans le sport co, tu ne vas pas t'entraîner 6 heures par jour. Ce n'est pas ça qui va faire de toi un bon basketeur. Déjà si tu fais deux entraînements par jour, c'est largement suffisant. ... fais deux entraînements de deux heures c'est déjà beaucoup, ça te fait quatre heures dans ta journée. Si tu fais une sieste allée de une heure l'après-midi, ça te fait cinq heures dans ta journée, tu as quand même le temps de faire autre chose. Je dis pas qu'il faut impérativement faire des études, quelles que soient les études, mais je pense que ça peut être important de se former en parallèle. Maintenant il y a plein de formations qu'on peut suivre en ligne, il faut faire attention à ce qu'on fait bien évidemment mais je pense qu'il y a vraiment moyen de faire quelque chose à côté. Et moi, je pense sincèrement que si je n'avais pas fait le choix des études, à l'heure actuelle, je jouerais déjà peut-être en première division, si on oublie les blessures, etc. Je jouerais peut-être en première division depuis quelques années déjà. Mais je n'aurais rien. Je jouerais, mine de rien, avec la pression de ne pas avoir un blessé. Le truc de me dire, en fait, si je tombe enceinte, je n'ai pas de solution pour après si jamais je n'arrive pas à revenir. mine de rien avoir fait des études ça m'offre un peu un moins de prêts et moins de stress dans mon jeu parce qu'en fait si tout s'arrête ce sera sûrement dur à accepter parce que c'est comme quand on change de taf on sait ce qu'on perd et on sait pas toujours ce qu'on gagne mais en fait ce sera tellement plus facile que les personnes qui se retrouvent avec rien et je pense que ça dans le jeu en tout cas dans le bien-être de pratiquer sa passion ça se ressent vraiment et est-ce que enfin en tout cas moi j'ai fait le choix de peut-être pas jouer au au meilleur niveau, mais avoir fait en parallèle des études qui sont considérées comme... comme hyper exigeantes et qui mine de rien m'assureront un bon niveau de vie, un bon salaire, de bonnes évolutions professionnelles et surtout un métier qui me plaît, j'aurais pu faire le choix de faire peut-être très vite du très haut niveau au basket et peut-être même à l'heure actuelle jouer dans des championnats européens, ça aurait été super, mais la réalité c'est que 32, 33 ans, 35 ans peut-être maximum et 40 ans pour l'élite de l'élite, tout ça se serait arrêté et j'aurais encore eu derrière 20, 25 ans. carrière à faire. Je pense que c'est aussi un truc de tempérament. Moi, je sais que quand je suis à fond dans un projet et le basket, ça fait maintenant des années, mais je pense qu'un jour, je m'en lasserai aussi. Là, j'ai vu pas mal de choses. J'ai vu ce que je voulais avoir. Je pense qu'il y a plein d'autres gens qui font du sport, qui ont plein de choses à apprendre et j'ai aussi envie de découvrir ça.
- Speaker #1
Est-ce que je trouve super intéressant ou tout ce que tu as dit qui était très intéressant mais c'est vrai qu'on n'y pense pas trop c'est qu'on dit on fait des études pour le après mais on ne pense pas aux répercussions que ça peut avoir sur le maintenant donc tout ce qui va être de jouer peut-être avec plus de pression de se dire bon bah si je me blesse qu'est ce que je fais et pour les femmes si je tombe enceinte et que la reprise du sport est compliquée qu'est ce que je fais quoi et ça peut être la pression que ça peut influer en sous jacent je pense que c'est c'est très important et c'est important d'en parler aussi, parce qu'on parle des études, mais même... des activités annexes, le fait de prendre un peu de recul avec sa pratique. Je pense que c'est important justement pour que cette pression-là ne prenne pas trop de place parce que si on joue avec trop de pression, à un moment donné, c'est ce qui peut entraîner parfois des blessures ou moins de plaisir par ailleurs.
- Speaker #0
Complètement. Et puis comme tu dis, c'est aussi une question d'équilibre. Moi, le fait d'avoir des amis qui sont en dehors du monde du sport, qui vont peut-être rien comprendre des fois. à ce que je vais leur expliquer, à mon histoire d'agent, à mon histoire de championnat, de play-off, etc. En fait, ça me permet aussi de me ramener dans la vraie vie, puisque la vraie vie, ce n'est pas la vie que je vis, ce n'est pas la vie de 99,5% des gens. Donc, je pense que c'est important de se ramener aussi des fois les pieds sur terre. Et puis, au-delà de ça, surtout, en fait, ni de rien, se former, faire des études, c'est hyper important, parce que la réalité, c'est que les sportives, en particulier pros, ne gagnent pas d'argent, mais les sportifs pros ne gagnent pas. pas d'argent non plus. En fait, tous les sportifs dont on entend parler, c'est genre 1, voire 2% des sportifs de leur discipline. C'est les joueurs de foot qui gagnent des contrats à des millions, les joueurs de NBA, pareil. Mais la réalité, c'est qu'il y a beaucoup plus de sportifs comme moi que des clients de BAPE, en fait. Et du coup, je pense qu'il... Il faut vraiment pas se voiler la fesse si tu veux investir, acheter un appartement, faire des projets. En fait, c'est pas avec les thunes du monde du sport professionnel. que tu le fais. Donc quand tu viens d'une classe sociale où tu n'as pas beaucoup d'argent, le sport c'est trop bien parce que ça peut être un ascenseur social et c'est trop cool d'être payé pour la fin des fins pour mettre un ballon orange dans un panier. Mais en fait, si t'es pas excellent, et sachez qu'à ce niveau-là, tout le monde est très très fort, donc si t'es pas excellent, tu ne gagneras pas énormément d'argent. Et moi, dans ma division, je suis un peu vue comme l'OVNI auprès de mes coéquipiers, elles me disent « mais en fait, qu'est-ce que tu fous là ? » de construire deux fois par jour à partir tous les week-ends aux quatre coins de la France, alors que tu pourrais être posé chez toi, vivre avec ton mec, acheter une maison, avoir un chat, faire des vrais projets, avoir des vacances et gagner deux fois ce qu'on gagne.
- Speaker #1
Et est-ce que justement, est-ce que c'est pour désacraliser le sport de haut niveau, pour montrer en d'autres termes la réalité du terrain que tu t'es lancée sur les réseaux sociaux ?
- Speaker #0
Alors la première raison pour laquelle j'ai un peu développé mes réseaux, c'est pas pour montrer la Justine en dehors du basket, parce que ce serait mentir de dire que le basket ça ne représente pas une énorme partie de moi. C'est plus pour se dire, moi j'ai jamais eu trop le rêve, comme je disais avant, d'être sportive pro. et au final Au final, si j'avais su ce qu'était le quotidien du sportif pro, je ne dis pas que je ne l'aurais pas fait, parce que je pense que je l'aurais fait par rapport à ce qu'on a dit avant. Je pense qu'au final, tu as un truc au fond de toi ou pas. Mais je pense que si les gens savaient exactement ce qu'était notre quotidien, je pense que déjà, il y a moins de personnes qui se voileraient la face en disant… Maintenant, on entend souvent des très jeunes dire « moi, je vais être une douleur pro, basketeur pro » , alors qu'en vrai, on représente encore une fois une très petite proportion des jeunes. qui pratiquent notre discipline et c'est surtout pour ce truc de notre vie elle est pas glamour en fait vraiment notre vie elle est pas glamour et je trouve que c'est important d'en parler C'est un monde tellement particulier que je pense que c'est important que les gens voient un peu la face cachée de la vie de sportif pro. De base, c'était vraiment ça. Et un peu pour le truc de faire de la prévention aussi, parce que mine de rien, c'est un... violent on entend des phrases en tant qu'enfant qu'on ne peut pas entendre on nous parle d'une manière parce qu'il y a toujours ce truc hiérarchique depuis toujours entre le coach et les joueurs et les joueuses et cette position
- Speaker #1
position de pouvoir il ya beaucoup de personnes qui en abusent et c'est un milieu dont il faut aussi se protéger donc c'est un peu pour faire de la prévention auprès des jeunes et aussi auprès des parents je te rejoins complètement sur le fait qu'il est primordial de prévenir et de sensibiliser sur les dérives en effet quand on pratique quelque chose que l'on aime et bien on peut parfois accepter l'inacceptable sans même s'en apercevoir en se disant peut-être qu'il faut passer par là pour réussir pour arriver à faire ce que l'on veut faire. Ce qui plus est, dans le milieu du sport, là où on commence à pratiquer quand on est jeune, on ne se rend pas compte que des choses qui se passent sont inacceptables parce qu'on n'en entend pas parler et on ne sait pas faire la différence entre oui, ça c'est pas normal et oui, ça c'est normal. Donc prévenir, mettre des mots dessus, dire que non, ton corps c'est ton corps, ton coach n'a pas le droit de te toucher certaines parties de ton corps pour te féliciter ou pour te gronder, et bien c'est déjà un énorme début, un bon commencement. Parce qu'en effet, dans un bureau, un supérieur ou un collègue qui vient nous donner une claque sur les fesses ou une claque sur la cuisse, on peut se dire non, ce n'est pas du tout tolérable, alors pourquoi dans un autre domaine cela serait-il tolérable ?
- Speaker #0
On parle des violences physiques et sexuelles qui sont elles marquées par des actes dans le présent,
- Speaker #1
mais il y a aussi tout ce qui est violences morales et verbales qui sont plus invisibles et insidieuses et qui sont plus difficiles à détecter, mais qui sont bien présentes et qui laissent énormément de marques.
- Speaker #0
Surtout, je pense, quand t'es jeune, c'est très compliqué. Alors, les violences psychologiques, elles sont, comme tu dis, très difficiles à tester. Mais les violences physiques et sexuelles aussi, parce qu'en fait, à 13 ans, on n'a pas de... Aucun repère, c'est des sujets qui sont très tabous et mine de rien dans plein de familles, je pense que c'est des sujets qu'on n'aborde pas. Et concernant les violences psychologiques, je pense qu'il y a des parents qui malgré eux... mettre tellement le coach dans une position de celui qui sait, celui qui va t'apprendre, celui qui est là pour toi. Donc il suffit qu'il y ait un coach qui ait besoin un peu de... qui ait un côté un peu pervers, qui ait besoin de booster son égo. T'entends des phrases comme « Non mais sans moi t'es rien, t'as besoin de moi, etc. » Et en fait, quand t'as des parents qui ont aussi les étoiles dans les yeux parce qu'il y a la possibilité que leur enfant soit sportif pro, ben en fait ils... Ils vont faire confiance aveuglément, en fait. Et c'est là qu'il y a des tragédies qui se produisent. Il faut vraiment que les parents comprennent que... Les coachs ne sont pas les amis. C'est un peu lunaire, mais c'est la réalité. Et mine de rien, il ne faut pas croire que ce sont des cas isolés. Parce que rien que dans ma petite carrière, parmi toutes ces années, je pense que des cas comme ça, j'en ai déjà connu quatre fois. Donc c'est beaucoup.
- Speaker #1
4-5 que tu as entendu dire entendu parler mais le nombre de personnes qui ne parlent pas parce que soit elles ne s'en sont pas rendues compte ou elles ont banalisé ça, ça doit être aussi malheureusement important
- Speaker #0
Parce que c'est un tout petit milieu et donc du coup un coach peut détruire ta carrière et en fait sans te rendre compte, dans un milieu où c'est quasiment impossible de parler. Tu veux parler entre celles qui ont conscience de la chose mais en fait t'as pas de solution pour celles qui sont en prison. pendant deux ans et tu peux même pas en parler avec les vieilles parce qu'en fait elles se rendent tellement pas compte enfin les vieilles celles qui sont là depuis des années parce qu'en fait elles se rendent tellement pas compte de ces situations et mine de rien faire des études comme dans beaucoup de parcours tu as des périodes de stage ça te permet aussi d'avoir un aperçu réel du monde professionnel et en fait ce que tu n'es pas autorisé à faire dans un bureau à la vue de tout le monde ou en aparté ce sont les mêmes choses que tu n'as pas le droit de faire dans le monde professionnel et en fait dans le monde professionnel sous couvert de résultats, sous couvert de mais oui mais regardez en fait il a la bonne méthode ça fonctionne on autorise tout et c'est là où tout ce qui se passe, enfin personne ne dit rien et déjà la première chose pour se protéger c'est de cuire mais quand tu peux peux pas, tu te retrouves vite bloqué. Et la confiance en moi que j'ai pu acquérir pendant mes études à me dire non mais en fait moi je suis pas bonne uniquement au basket, je suis bonne à plein d'autres choses, c'est aussi ce qui fait relativiser bon bah ok si je suis dans un pot, si je suis avec une personne qui a un comportement abusif, je partirais.
- Speaker #1
D'avoir ce pas de côté et de sortir de ce réseau qui est très petit et très fermé, de voir ce qui se passe ailleurs, de dire ah ouais. là non, c'est pas trop normal. Et quand on se pose des questions, souvent ce que je dis, c'est que quand il y a des doutes, il n'y a plus de doute. Et même quand on se pose des questions, c'est pas pour rien ces questions.
- Speaker #0
Et c'est qu'on a le bon raisonnement.
- Speaker #1
Et je trouve ça vraiment bien que l'on prenne le temps ensemble d'échanger sur cette thématique des violences présentes dans le milieu du sport et que tu prennes le temps d'en parler sur tes réseaux parce que c'est une thématique que l'on ne parle pas assez, qu'on invisibilise trop et qui est malheureusement trop présente sur les terrains. et surtout parce que parce que le sport met en jeu, met en action les corps, et quand on parle des corps, il y a bien souvent des dérives malheureusement.
- Speaker #0
Pareil dans toute forme d'abus et de violences, déjà qu'on subit quand on est victime, il ne faut pas en plus s'auto-flageller de ne pas avoir réagi de cette manière, de ne pas avoir parlé plus de... de parler des années après enfin comme je l'ai dit moi parfois si j'avais su certains clubs dans lesquels j'aurais pas signé et en fait je savais pas donc maintenant je sais je peux je peux prévenir je peux alerter je peux échanger, etc. Maintenant, si on fait le choix d'aller dans un endroit et qu'on n'a pas, soit en connaissance de cause, soit sans avoir toutes les informations, en fait, ce n'est pas grave. Le tout, c'est de faire en sorte d'aller mieux. Et voilà, il n'y a pas de bon ou de mauvais choix. Il y a juste à faire attention à soi. Et puis, même au-delà de ça, le sport, depuis toujours, il faut être meilleur que l'autre. il faut faire de la... la perf, il faut écraser tout le monde. Et ce qui est un peu dommage, c'est que dans le sport amateur, ou quand tu es jeune, le sport est censé te véhiculer de très bonnes valeurs. À partir du moment où ça devient ton métier, c'est ton business, déjà c'est plus du tout ta passion. Et du coup, c'est d'autres valeurs, c'est vraiment la performance. Et je pense que pour être sportif pro, déjà, il faut avoir un minimum d'ego. En tout cas, un minimum de confiance en soi, sur sa capacité à réaliser des choses. Mais en tant que coach aussi. Et c'est là où je te rends compte que les guerres d'ego, elles arrivent très vite et ceci est l'une des raisons pour lesquelles il faut avoir aussi plus de coach femme parce que je pense que tu n'as pas les mêmes relations et les mêmes dynamiques de pouvoir entre une coach femme et ses joueurs ou ses joueuses et surtout entre un coach homme et ses joueuses. Au visage d'une société patriarcale, je ne vois pas pourquoi ces dynamiques s'arrêteraient autour des lignes du terrain. Donc quand tu as des... Quant à ces guerres d'égo là, je pense que c'est très compliqué. Et avoir de la reconnaissance dans le monde pro, c'est ce qu'on cherche, je pense, encore plus quand notre travail c'est nous et c'est ce qu'on représente. Donc ouais, c'est dangereux, il faut connaître les risques et après savoir les repères et très vite partir.
- Speaker #1
Donc ta présence sur les réseaux ne se résume pas à... uniquement, si je me permets de dire ça, à de la prévention sur les violences présentes dans le milieu du sport, mais également tu fais de la sensibilisation en venant désacraliser le sport de haut niveau. Et justement, selon... Quels sont les préjugés les plus présents, les plus probants dans le sport de haut niveau ?
- Speaker #0
Les sportifs ont une hygiène de vie parfaite. Moi-même, j'étais un peu choquée en arrivant dans ce milieu. Je n'ai pas une hygiène de vie incroyable, mais je pense que j'ai une meilleure hygiène de vie que beaucoup de personnes que j'ai pu rencontrer. donc ça c'est un préjugé qu'on a qui est complètement... faux. Je pense le préjuger aussi sur la confiance en soi et sur les doutes. Vraiment les doutes qu'a un jeune de 13 ans qui pratique sa passion sont exactement les mêmes qu'a un sportif professionnel. Le stress de ne pas pouvoir y arriver, de décevoir, d'échouer. Toutes ces inquiétudes là, franchement des fois je reçois des messages de jeunes qui me disent mais en fait comment je fais, j'arrive pas à faire ça et j'ai envie de leur dire donc j'essaie de les aider mais la vérité c'est que j'ai envie de leur dire j'ai les mêmes doutes donc si tu as la réponse dis le moi et ça fait malheureusement partie du jeu et l'autre préjugé que je pourrais je pourrais donner c'est un peu ce truc de discipline en disant oui mais les sportifs on est très disciplinés, on est très rigoureux alors oui je pense que ça Comme je disais, ça nous inculque quelque chose. Et en fait, quand tu répètes, tu répètes, tu répètes sur des dizaines d'années, forcément, ça t'habitue. Mais au bout d'un moment, du coup, c'est plus l'envie qui prend le dessus. C'est vraiment... c'est vraiment le mental et je pense que c'est pas toujours une bonne chose c'est comme ça qu'il y a plein de sportifs qui galèrent à faire des pauses parce qu'ils pensent que ça va faire chuter tout leur niveau mais en fait c'est pas faire de sport pendant deux semaines qui va faire de toi que tu n'es plus sportif pro et en fait à partir du moment où t'as plus d'envie et tu le fais que par principe et par obligation c'est là où ta santé mentale elle en prend un coup en fait Merci. Et qu'on oublie que de base, faire du sport, c'est juste bon pour la santé et c'est bien pour s'amuser. Donc ouais, les sportifs pros n'ont pas toujours envie, les sportifs pros sont disciplinés et les sportifs pros ne sont pas toujours les meilleures personnes pour s'écouter.
- Speaker #1
La différence que Justine amène entre la discipline et l'envie est extrêmement pertinente et je viens même ajouter un troisième terme, la motivation, parce qu'en effet, nous sommes tous disciplinés dans un domaine de notre vie. Musique Que cela soit pour aller au travail, pour la prise sportive ou bien le côté alimentation ou même de la santé. Mais la discipline naît notamment par de l'envie. C'est quelque chose qui va être les prémices de la discipline. Puis nous allons être motivés pour faire quelque chose qui nous donne envie. Puis c'est la discipline qui prend le relais. C'est quelque chose qui va être très fiable et qui va permettre d'être un peu notre moteur. Mais quand nous sommes trop entraînés par quelque chose, il se peut que nous nous perdons dans un projet que nous ne savons plus plus pourquoi nous le faisons. C'est pour ça qu'il est extrêmement important de revenir à l'essentiel, à l'essence même de pourquoi nous faisons quelque chose, pourquoi nous allons au travail, pourquoi nous faisons telle ou telle action. Parce qu'en effet, quand nous commençons à nous perdre, la discipline peut commencer à nous épuiser, et c'est de là où peut naître le surmenage. C'est pour ça qu'il est important de parfois faire des pauses, de revenir à l'essentiel de pourquoi nous faisons les choses, pour éviter de nous perdre et pour tenir les actions sur du long terme. Parce que qui ne s'est jamais posé la question de qu'est-ce qu'il était en train de faire ? Merci. parce qu'il est vrai, nous trouvons de la discipline de partout dans notre rythme effréné du quotidien, que cela soit pour aller au travail, pour manger correctement, pour prendre soin de sa santé physique, comme pour aller au sport par exemple. C'est souvent quand on est dos au mur, quand on est mal, qu'on se pose la question que quelque chose ne va pas. Et si régulièrement on se posait la question de pourquoi nous faisons les choses, est-ce pour notre bien, qu'est-ce qu'on aime dans notre activité, cela nous empêcherait peut-être de tomber bas et de se sentir mal. Alors posez-vous quelques secondes, quelques minutes, après le podcast ou maintenant, de jeunesse. de se dire pourquoi vous faites ça, qu'est-ce que chaque activité vous apporte, que ce soit en positif ou en négatif. Donc comme nous avons pu voir depuis un an et demi maintenant, tu es disons une créatrice de contenu engagée. Donc outre de faire de la publication et de la communication autour de certains partenariats de marques, tu fais aussi de la sensibilisation et de la prévention, comme nous avons pu discuter précédemment, autour de la santé mentale et des dérives présentes dans le milieu du sport. J'avais une question, est-ce que tu t'es lancée dans cela parce que... tu as eu aussi des difficultés autour de la santé mentale ou des doutes qui étaient plus persistants que d'autres, donc tu as voulu communiquer autour de cela, ou c'est par rapport à autre chose ?
- Speaker #0
De base, j'ai voulu parler de ça un peu pour... Pour une chose, enfin pour plusieurs choses, je pense que la première chose c'est mettre une photo de moi sur Instagram qui pleure parce qu'en fait j'ai fait une mauvaise perf et que je remets toute ma vie en question. Ça me permet aussi de rire de la situation en se disant bon à la fin de la journée je... sauvent pas des vies donc en vrai il y a plus de râle. C'est un peu un moment aussi d'auto-dérision et de remettre l'église au milieu du village en fait il n'y a pas mort d'homme. La deuxième chose c'est pour montrer à tout le monde qu'en fait on traverse tous. ces phases-là et que les athlètes comme moi, qui ne sont pas très connus, mais qui ont un peu de visibilité dans leur discipline, et les athlètes hyper connus, les Marine Johannes, etc., dans le basket, elles ont exactement les mêmes doutes. Donc en fait, on est vraiment tous humains et tous composés de la même manière. Et pourquoi j'en ai beaucoup parlé cette année, c'est que cette année tout simplement elle a été réellement challenging pour moi parce que à titre individuel j'ai passé une année très compliquée, j'ai pas eu le rôle dans l'équipe que j'aurais espéré avoir tout en étant capitaine de l'équipe. Donc c'est encore plus compliqué dans un sport qu'on est capitaine, où ton rôle c'est de faire en sorte que tout se passe bien ensemble en équipe et quand toi individuellement ça se passe pas comme tu aimerais. Et je pense que c'est aussi la raison pour laquelle mon compte Insta a un peu explosé cette année. Parce qu'en fait, je me suis dit, tant pis, je vais partager ma vraie vie et mon vrai quotidien. Et je pense que ça va parler aux gens parce que c'est la réalité. Parce qu'en fait, je ne vous montre pas les palettes. Les gens adorent voir les palettes. C'est trop cool de voir qu'en fait, on joue dans des salles énormes, qu'on vous fait des vidéos hyper quali et tout. mais je pense que ça aide les gens de se dire ok tout le monde mange des fois sa tartine de mer et pas du tout dans le côté négatif mais juste dans le truc de se dire je suis pas toute seule et ça me fait du bien de voir ça et merci quoi donc je pense que c'est un peu pour ces raisons là que j'ai parlé de santé mentale et aussi parce que Au fil des années, je me suis rendue compte, j'ai fait plusieurs clubs, j'ai des copes, des potes qui ont fait plusieurs clubs, et je me rends compte que ce n'est pas un cas isolé, en fait, que la santé mentale c'est vraiment challengeant pour tous les sportifs pros, quel que soit ton âge, même si les occupations ne sont pas forcément les mêmes, mais quel que soit ton âge. quel que soit ton âge, quel que soit ton sport, où est-ce que tu habites, etc. Donc ça veut bien dire qu'il y a un vrai problème derrière ça et qu'il faut en parler. Donc voilà, si je peux faire ajouter ma petite pierre à l'édifice. je me dis que c'est pas plus mal.
- Speaker #1
Et est-ce que tu aurais un dernier message à partager aux personnes qui nous écoutent ?
- Speaker #0
Mais regardez le sport féminin ! Regardez le sport féminin, parce que c'est trop chouette, et on peut pas dire qu'on aime le foot si on aime que le foot et on aime pas le foot féminin. Et c'est pareil dans tous les sports. Les stats montrent bien que quand on montre du sport féminin, les gens écoutent. Misez sur le sport féminin. vous avez gros à y gagner et au-delà de ça c'est surtout que le sport féminin c'est génial quoi donc c'est pas moins spectaculaire, c'est pas moins physique, évidemment on verra pas les mêmes choses quand on fait du sport féminin que du sport masculin mais il y en a pas un qui est mieux que l'autre donc vraiment regardez le sport féminin et souvenez le sport féminin que ce soit le sport féminin local que ce soit les équipes nationales etc.
- Speaker #1
Alors, du coup, je vais te poser les questions en signature du podcast. Donc, la première question, c'est si tu étais une citation, laquelle serais-tu ?
- Speaker #0
Je pense que la citation, ce serait un truc si tu crois en toi, tu as déjà fait plus de la moitié du chemin. En mode, vraiment, et confiance en toi, même si tu n'as pas toutes les preuves que ça va fonctionner, déjà, ça fera vraiment la différence.
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu dirais à la Justine quand elle a commencé au basket, du coup quand elle avait 5 ans ?
- Speaker #0
Je lui dirais, putain t'as aucune idée de ce qui t'attend ma belle, donne-toi à fond, continue de faire un sport co. pour partager des choses avec les gens. Même si tu détestes perdre, ça arrivera. Donc apprends à ne pas trop être mauvaise perdante et fais confiance au temps. fais confiance à la vie, c'est pas parce que tu as vu des filles réussir bien avant toi sur des choses sur lesquelles tu as échoué. À la fin des fins, tu es contente de ton parcours et tu ne changerais rien à ton parcours. Donc, c'est tout ce qui compte. Le sport, c'est chouette. Protège-toi. Apprends à poser plus vite tes limites aussi. Apprends à dire non aux gens. Garde ta ligne de conduite et tout se passera bien. C'est ce que tu as réussi à faire. T'as fini parce que tu es pro, quoi ! C'est ça que je veux dire, c'est de la folie.
- Speaker #1
Et du coup, la dernière chose, si je devais, du coup, moi, te souhaiter une seule chose pour l'avenir, qu'est-ce que ça serait ?
- Speaker #0
Soit que moi du bonheur, d'être heureuse, soit que moi des opportunités, du partage, des bonnes vibes quoi. Et vraiment bien au-delà du basket, si le basket un jour ça me rend plus heureuse, j'arrêterai et j'espère que ce bonheur me suivra ailleurs.
- Speaker #1
Et voilà, l'échange avec Justine est fini. J'espère qu'il vous aura plu, que vous aurez appris des choses autant sur elle que sur le sport de haut niveau, que sur vous. Vous pouvez la retrouver sur Instagram à slrdjustine. Vous pouvez également trouver Justine sur son site internet justinesoulard.com. Ce site est autant à destination des entreprises que des particuliers. En effet, vous y retrouverez une formation qu'elle a créée sur mesure pour les sportifs pour qu'ils puissent... apprendre à maîtriser leur image pour exister au-delà des résultats. Je vous assure que ceci est un rôle d'étour.
- Speaker #0
Et quant à moi,
- Speaker #1
retrouvez-moi sur Instagram à 2vp-du8podcast et sur toutes les plateformes d'écoute au nom du podcast à vous voir préparer. Il y a plus d'une dizaine d'épisodes disponibles, donc n'hésitez pas à les écouter ou à les réécouter sans modération. Je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode.