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David Engels - Reconquérir les âmes et le territoire par la sécession

David Engels - Reconquérir les âmes et le territoire par la sécession

18min |01/03/2024
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Description

Allocution de David Engels, professeur de recherche à l'Instytut Zachodni à Poznan à l'occasion du colloque Sécession ou reconquête le 5 novembre 2022 à Paris.

Il va de soi que le dilemme « sécession ou reconquête » est un dilemme rhétorique : en réalité, personne ne contesterait la nécessité d’être actif sur les deux fronts à la fois – le front de la bataille pour la domination politique de la société, et le combat pour le raffermissement intérieur de nos bataillons. La question n’est pas celle du choix entre les deux approches, mais plutôt de leur agencement idéal dans le temps et l’espace. Et il y a fort à parier qu’au moins en France, durant les prochaines deux décennies, ce sera surtout la sécession qui sera à bénéficier afin de former des sanctuaires conservateurs fermement unis et incorporant foi, éducation, économie, entraide, médias et solidarité sociale, afin de créer une base idéale pour la reconquête du pays quand l’État laissera de plus en plus la place à l’anarchie et à des organisations semi-autoritaires spontanées…
Mais au-delà de ces questions de stratégie, nous devons aussi ne pas oublier l’essentiel, c.à.d. ce qui nous distingue fondamentalement de la gauche. La lutte contre le relativisme multiculturel, l'absurdité de la théorie du genre, l'avortement, l'idéologie LGBTQ, l'euthanasie, le transhumanisme, le mondialisme : elle est certes importante et indispensable, mais elle ne nous rapproche guère, dans l'immédiat, de cette quête d'un véritable devenir spirituel qui, pourtant, devrait se trouver au cœur du conservatisme européen.
Certes, cette lutte peut créer (ou protéger) des espaces d’ordre dans lesquels la transcendance peut à nouveau se présenter à la conscience des hommes. Mais personne ne peut faire pour nous ce premier pas essentiel, situé entre le simple respect des lois et donc du christianisme social, et de la quête constante de la dimension transcendante dans notre propre intérieur – ce pas doit venir de notre intérieur. Y faire référence sans cesse, l'intégrer dans l'art et la culture, donner des exemples concrets de la recherche active de Dieu - telle serait la véritable mission « positive » des conservateurs, le véritable contre-projet au matérialisme et à l'hédonisme écolo-gauchiste.
Si, au-delà de notre lutte politique, nous ne réussissons pas à intégrer cette dimension spirituelle et transcendante dans notre quotidien – non seulement de nature purement formelle, mais aussi comme quête quotidienne directe –, donc si nous ne réussissons pas à nous défaire de l’illusion de la suprématie du matériel sur le spirituel, toute notre lutte serait vaine, et même notre victoire creuse. 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Allocution de David Engels, professeur de recherche à l'Instytut Zachodni à Poznan à l'occasion du colloque Sécession ou reconquête le 5 novembre 2022 à Paris.

Il va de soi que le dilemme « sécession ou reconquête » est un dilemme rhétorique : en réalité, personne ne contesterait la nécessité d’être actif sur les deux fronts à la fois – le front de la bataille pour la domination politique de la société, et le combat pour le raffermissement intérieur de nos bataillons. La question n’est pas celle du choix entre les deux approches, mais plutôt de leur agencement idéal dans le temps et l’espace. Et il y a fort à parier qu’au moins en France, durant les prochaines deux décennies, ce sera surtout la sécession qui sera à bénéficier afin de former des sanctuaires conservateurs fermement unis et incorporant foi, éducation, économie, entraide, médias et solidarité sociale, afin de créer une base idéale pour la reconquête du pays quand l’État laissera de plus en plus la place à l’anarchie et à des organisations semi-autoritaires spontanées…
Mais au-delà de ces questions de stratégie, nous devons aussi ne pas oublier l’essentiel, c.à.d. ce qui nous distingue fondamentalement de la gauche. La lutte contre le relativisme multiculturel, l'absurdité de la théorie du genre, l'avortement, l'idéologie LGBTQ, l'euthanasie, le transhumanisme, le mondialisme : elle est certes importante et indispensable, mais elle ne nous rapproche guère, dans l'immédiat, de cette quête d'un véritable devenir spirituel qui, pourtant, devrait se trouver au cœur du conservatisme européen.
Certes, cette lutte peut créer (ou protéger) des espaces d’ordre dans lesquels la transcendance peut à nouveau se présenter à la conscience des hommes. Mais personne ne peut faire pour nous ce premier pas essentiel, situé entre le simple respect des lois et donc du christianisme social, et de la quête constante de la dimension transcendante dans notre propre intérieur – ce pas doit venir de notre intérieur. Y faire référence sans cesse, l'intégrer dans l'art et la culture, donner des exemples concrets de la recherche active de Dieu - telle serait la véritable mission « positive » des conservateurs, le véritable contre-projet au matérialisme et à l'hédonisme écolo-gauchiste.
Si, au-delà de notre lutte politique, nous ne réussissons pas à intégrer cette dimension spirituelle et transcendante dans notre quotidien – non seulement de nature purement formelle, mais aussi comme quête quotidienne directe –, donc si nous ne réussissons pas à nous défaire de l’illusion de la suprématie du matériel sur le spirituel, toute notre lutte serait vaine, et même notre victoire creuse. 


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Il va de soi que le dilemme « sécession ou reconquête » est un dilemme rhétorique : en réalité, personne ne contesterait la nécessité d’être actif sur les deux fronts à la fois – le front de la bataille pour la domination politique de la société, et le combat pour le raffermissement intérieur de nos bataillons. La question n’est pas celle du choix entre les deux approches, mais plutôt de leur agencement idéal dans le temps et l’espace. Et il y a fort à parier qu’au moins en France, durant les prochaines deux décennies, ce sera surtout la sécession qui sera à bénéficier afin de former des sanctuaires conservateurs fermement unis et incorporant foi, éducation, économie, entraide, médias et solidarité sociale, afin de créer une base idéale pour la reconquête du pays quand l’État laissera de plus en plus la place à l’anarchie et à des organisations semi-autoritaires spontanées…
Mais au-delà de ces questions de stratégie, nous devons aussi ne pas oublier l’essentiel, c.à.d. ce qui nous distingue fondamentalement de la gauche. La lutte contre le relativisme multiculturel, l'absurdité de la théorie du genre, l'avortement, l'idéologie LGBTQ, l'euthanasie, le transhumanisme, le mondialisme : elle est certes importante et indispensable, mais elle ne nous rapproche guère, dans l'immédiat, de cette quête d'un véritable devenir spirituel qui, pourtant, devrait se trouver au cœur du conservatisme européen.
Certes, cette lutte peut créer (ou protéger) des espaces d’ordre dans lesquels la transcendance peut à nouveau se présenter à la conscience des hommes. Mais personne ne peut faire pour nous ce premier pas essentiel, situé entre le simple respect des lois et donc du christianisme social, et de la quête constante de la dimension transcendante dans notre propre intérieur – ce pas doit venir de notre intérieur. Y faire référence sans cesse, l'intégrer dans l'art et la culture, donner des exemples concrets de la recherche active de Dieu - telle serait la véritable mission « positive » des conservateurs, le véritable contre-projet au matérialisme et à l'hédonisme écolo-gauchiste.
Si, au-delà de notre lutte politique, nous ne réussissons pas à intégrer cette dimension spirituelle et transcendante dans notre quotidien – non seulement de nature purement formelle, mais aussi comme quête quotidienne directe –, donc si nous ne réussissons pas à nous défaire de l’illusion de la suprématie du matériel sur le spirituel, toute notre lutte serait vaine, et même notre victoire creuse. 


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Il va de soi que le dilemme « sécession ou reconquête » est un dilemme rhétorique : en réalité, personne ne contesterait la nécessité d’être actif sur les deux fronts à la fois – le front de la bataille pour la domination politique de la société, et le combat pour le raffermissement intérieur de nos bataillons. La question n’est pas celle du choix entre les deux approches, mais plutôt de leur agencement idéal dans le temps et l’espace. Et il y a fort à parier qu’au moins en France, durant les prochaines deux décennies, ce sera surtout la sécession qui sera à bénéficier afin de former des sanctuaires conservateurs fermement unis et incorporant foi, éducation, économie, entraide, médias et solidarité sociale, afin de créer une base idéale pour la reconquête du pays quand l’État laissera de plus en plus la place à l’anarchie et à des organisations semi-autoritaires spontanées…
Mais au-delà de ces questions de stratégie, nous devons aussi ne pas oublier l’essentiel, c.à.d. ce qui nous distingue fondamentalement de la gauche. La lutte contre le relativisme multiculturel, l'absurdité de la théorie du genre, l'avortement, l'idéologie LGBTQ, l'euthanasie, le transhumanisme, le mondialisme : elle est certes importante et indispensable, mais elle ne nous rapproche guère, dans l'immédiat, de cette quête d'un véritable devenir spirituel qui, pourtant, devrait se trouver au cœur du conservatisme européen.
Certes, cette lutte peut créer (ou protéger) des espaces d’ordre dans lesquels la transcendance peut à nouveau se présenter à la conscience des hommes. Mais personne ne peut faire pour nous ce premier pas essentiel, situé entre le simple respect des lois et donc du christianisme social, et de la quête constante de la dimension transcendante dans notre propre intérieur – ce pas doit venir de notre intérieur. Y faire référence sans cesse, l'intégrer dans l'art et la culture, donner des exemples concrets de la recherche active de Dieu - telle serait la véritable mission « positive » des conservateurs, le véritable contre-projet au matérialisme et à l'hédonisme écolo-gauchiste.
Si, au-delà de notre lutte politique, nous ne réussissons pas à intégrer cette dimension spirituelle et transcendante dans notre quotidien – non seulement de nature purement formelle, mais aussi comme quête quotidienne directe –, donc si nous ne réussissons pas à nous défaire de l’illusion de la suprématie du matériel sur le spirituel, toute notre lutte serait vaine, et même notre victoire creuse. 


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