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Nicolas Degroote - Le héros grec et le saint chrétien

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19min |09/12/2022
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Le héros grec et le saint chrétien

À son tour, Nicolas Degroote, enseignant à l’Institut catholique de Paris, insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’opposer monde antique contre monde chrétien, mais bien de réunir l’un et l’autre pour lutter contre le monde moderne qui nous corrompt. Ce monde gréco-chrétien, à la fois réuni et séparé par un simple tiret, doit conserver distincts ses deux piliers, tout en reconnaissant leurs points communs. À ce titre, Nicolas Degroote les compare à travers leurs idéaux, soit le héros et le saint. À la suite de Kierkegaard pesant les différences et les ressemblances entre deux figures emblématiques de chaque tradition, soit Agamemnon et Abraham, l’intervenant montre que le héros grec, symbole de courage, de noblesse et de don de soi, évolue toujours au sein de l’éthique et doit arbitrer des conflits dans l’éthique même (à l’exemple d’Agamemnon, soumis à un choix entre son devoir de roi et son devoir de père à l’heure du sacrifice de sa fille Iphigénie). À première vue, la figure du saint semblerait très proche. Mais en réalité, le saint n’obéit à aucune obligation morale, il se situe en dehors de l’éthique car il n’obéit qu’à une relation individuelle à Dieu qui peut même le pousser à sacrifier l’éthique (ainsi d’Abraham, apparemment contraint de sacrifier son fils unique Isaac). Le saint, contrairement au héros, est soumis au silence car il n’a aucune explication à donner. Il n’agit pas par devoir, mais par obéissance à une volonté. Chez le saint, l’éthique n’est pas une consolation ou un refuge mais une tentation ; déchiré par l’angoisse, il voudrait y revenir mais ne le peut. Dieu, le but du saint, se situe par-delà bien et mal. L’éthique n’est pas abrogée mais peut se trouver suspendue ; le saint ne renie pas l’éthique mais peut devoir la sacrifier. Or ce sacrifice n’aura de valeur que parce qu’il aime l’éthique. C’est là le point commun qui relie ces deux grandeurs parfaitement distinctes que sont l’héroïsme et la sainteté : l’amour de l’éthique.





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À son tour, Nicolas Degroote, enseignant à l’Institut catholique de Paris, insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’opposer monde antique contre monde chrétien, mais bien de réunir l’un et l’autre pour lutter contre le monde moderne qui nous corrompt. Ce monde gréco-chrétien, à la fois réuni et séparé par un simple tiret, doit conserver distincts ses deux piliers, tout en reconnaissant leurs points communs. À ce titre, Nicolas Degroote les compare à travers leurs idéaux, soit le héros et le saint. À la suite de Kierkegaard pesant les différences et les ressemblances entre deux figures emblématiques de chaque tradition, soit Agamemnon et Abraham, l’intervenant montre que le héros grec, symbole de courage, de noblesse et de don de soi, évolue toujours au sein de l’éthique et doit arbitrer des conflits dans l’éthique même (à l’exemple d’Agamemnon, soumis à un choix entre son devoir de roi et son devoir de père à l’heure du sacrifice de sa fille Iphigénie). À première vue, la figure du saint semblerait très proche. Mais en réalité, le saint n’obéit à aucune obligation morale, il se situe en dehors de l’éthique car il n’obéit qu’à une relation individuelle à Dieu qui peut même le pousser à sacrifier l’éthique (ainsi d’Abraham, apparemment contraint de sacrifier son fils unique Isaac). Le saint, contrairement au héros, est soumis au silence car il n’a aucune explication à donner. Il n’agit pas par devoir, mais par obéissance à une volonté. Chez le saint, l’éthique n’est pas une consolation ou un refuge mais une tentation ; déchiré par l’angoisse, il voudrait y revenir mais ne le peut. Dieu, le but du saint, se situe par-delà bien et mal. L’éthique n’est pas abrogée mais peut se trouver suspendue ; le saint ne renie pas l’éthique mais peut devoir la sacrifier. Or ce sacrifice n’aura de valeur que parce qu’il aime l’éthique. C’est là le point commun qui relie ces deux grandeurs parfaitement distinctes que sont l’héroïsme et la sainteté : l’amour de l’éthique.





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