- Speaker #0
C'est la fin !
- Speaker #1
Eh, il a les cheveux mouillés, alors pas dehors ! Pas dehors ! On essaie de jouer au football !
- Speaker #0
C'est le cœur de moi !
- Speaker #1
Pas chacun son tour, c'est tout le monde à son tour.
- Speaker #0
C'est là où l'ADN Foot est très puissant. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur ADN Foot, parole de supporter. Durant chaque épisode, mon invité parlera de son amour pour le foot, des origines à sa façon de le vivre aujourd'hui, en passant par ses souvenirs les plus marquants. avec de nombreux débats à la clé. C'est Brahms au micro, et c'est parti pour ce nouvel épisode en deux volets d'ADN Foot, dans lequel j'ai le plaisir de recevoir Alexandre Carré, journaliste chez BeinSport. Bonjour Alexandre.
- Speaker #1
Bonjour.
- Speaker #0
Merci d'avoir accepté mon invitation pour ce podcast ADN Foot.
- Speaker #1
Merci à toi d'avoir pensé à moi.
- Speaker #0
Avant de démarrer et de retracer ton parcours, on a un petit rituel que je demande aux invités à chaque épisode. c'est de se présenter aux auditrices et aux auditeurs qui ne te connaîtraient pas encore.
- Speaker #1
Je m'appelle Alexandre Carré, j'ai 37 ans, je suis journaliste et je travaille pour la chaîne de télé BeinSport depuis le lancement de la chaîne en 2012.
- Speaker #0
Tu es là depuis les prémices, depuis les débuts en fait.
- Speaker #1
Je porte cette chaîne à bout de bras depuis le 1er mai 2012, c'est-à-dire un mois avant le lancement, donc ça fait un peu plus de 13 ans maintenant.
- Speaker #0
Tu es encore là, donc j'imagine que la chaîne t'a apporté aussi ce que tu souhaitais.
- Speaker #1
Oui, énormément. Il y a eu une vraie progression pour moi. J'ai grandi avec cette chaîne aussi, avec tous les membres de la rédaction aussi, parce qu'il y a eu finalement peu de mouvements à l'échelle de ces 13 années. Donc, c'est vrai qu'on a tissé des liens aussi avec beaucoup de gens. Et c'est vrai que c'est un plaisir de voir. la chaîne grandir en même temps que nous. Pour certains, on se disait qu'on était des enfants quand on a commencé. C'est vrai que quand on voit d'anciennes photos, ça ne nous rajeunit pas. Mais c'est vrai que c'est un plaisir de pouvoir avoir cette longévité avec Beansport.
- Speaker #0
Alors, avant de rentrer dans le vif du sujet, on va faire un point rapide sur les origines de ta passion du foot, parce que j'imagine que tu es un grand passionné de foot. Et je voudrais savoir, dans ton enfance, quels sont les premiers souvenirs que tu as ? Quel est le club ou le joueur qui t'a marqué ?
- Speaker #1
Moi, je suis tombé dans une famille vraiment de footeux. J'ai grandi avec mes cousins, avec mon oncle qui jouait ou qui joue toujours au foot. Donc c'est vrai qu'ils m'ont transmis tout de suite cette passion. Ça a tout de suite été un lien très fort autour du foot avec eux. Et puis après, que ce soit ma carrière professionnelle comme mon amour du foot, c'est mon papa qui me les a inculqués, qui m'a propulsé un petit peu là-dedans. Sans tomber dans l'art moyen, mon papa a été victime d'une longue maladie quand j'avais 7-8 ans. Ce qui fait qu'il a dû arrêter de travailler. Il était très souvent à la maison. Et en fait, lui était un grand passionné de foot, du Paris Saint-Germain plus précisément. Et en fait, moi, je l'ai vu beaucoup souffrir de cette maladie à la maison. et ce qui m'a marqué, c'est qu'en fait, les... Les moments les plus joyeux pour lui, c'était ceux qu'on partageait ensemble, autour du foot notamment. C'est vrai que c'est lui qui m'a permis de regarder mes premiers matchs à la télé. Je me souviens de son explosion de joie pour la finale de Coupe des Coupes 96 remportée par le PSG. Lui me permettait, comme beaucoup d'enfants, de regarder la première période souvent des matchs sur Canal. Donc moi, je montais me coucher et puis en fait, je m'allongeais en haut des escaliers pour regarder la suite. Voilà, donc j'essaye de ne pas donner de mauvaises idées à certains enfants, mais je pense qu'il y en a qui n'ont pas besoin de moi pour ça. Et puis voilà, c'est lui qui m'a offert mes premiers pas dans un stade, au Parc des Princes aussi. Alors comme moi, j'ai toute ma famille qui est du côté de Bordeaux, du coup on allait voir, c'était le rendez-vous annuel, on allait voir que les PSG Bordeaux au départ. Donc mon premier souvenir dans un stade, c'était je crois en 97, pour un PSG Bordeaux avec un 2 buts partout à l'arrivée. Et c'est vrai que moi, j'ai encore... C'est une image qui est restée gravée en moi. C'est un peu toutes les vidéos qu'on fait, tu sais, quand tu rentres dans un stade où tu filmes tes pieds avant d'arriver dans le stade. Moi, c'est vraiment cette image-là qui m'a marqué, où j'avais été complètement happé par l'ambiance du parc. Et c'est un stade qui restera, moi-même, même aujourd'hui, en y allant pour le boulot, c'est un stade qui reste vraiment à part par rapport à cette acoustique-là. C'est les souvenirs que ça véhicule. Et moi, mes premiers souvenirs de foot au stade, c'est au parc avec mon papa, où j'ai vécu pas mal de super moments, avec notamment aussi des souvenirs anecdotiques, comme une première ola, par exemple, où je le vois se lever d'un coup et je me demande ce qu'il fait. Et puis la deuxième, moi, je le fais. Et puis évidemment, au moment où on s'assied, le siège s'est rabattu, donc tu termines par terre. Voilà, ça, je ne pense pas être le premier non plus, mais c'est vrai que...
- Speaker #0
Je te rassure.
- Speaker #1
Il n'y a pas que des grands moments, mais il y a des petits moments aussi sympas comme ça, auxquels je pense encore aujourd'hui.
- Speaker #0
Oui, donc le PSG des années 90, la Coupe des Coupes, la finale l'année suivante, défaite contre Barcelone. Et après, j'imagine aussi qu'il y a eu France 98, Euro 2000. Exactement. Donc ça va, tu as quand même commencé avec une génération dorée.
- Speaker #1
Je suis tombé très vite dans une génération où forcément ça nous a amené vers le foot. Alors pour le PSG, ce n'était pas forcément la génération… doré sur la fin des années 90, début 2000.
- Speaker #0
On est d'accord.
- Speaker #1
Mais il y avait quand même des joueurs hyper spectaculaires comme Okocha, comme Ronaldinho, que moi, j'adorais. Et puis après, France 98, c'était une aventure incroyable. Et puis, il y avait déjà ce côté attrait pour les médias avec le documentaire Les yeux dans les bleus. Et ça, ça m'a beaucoup marqué aussi de me dire j'ai l'impression d'être le 24e dans l'effectif des bleus.
- Speaker #0
et pour revenir au point au parc que tu fréquentais avec ton père. C'est vrai que moi, je le vois en tant que père de famille maintenant, les matchs de foot avec les enfants, c'est finalement un des rares moments où on est à égalité devant un match. En fait, on est tous les deux au même niveau parce que d'habitude, les enfants ne font pas ci, ne font pas ça, font tes devoirs, etc. Et là, c'est vrai que le foot, c'est quelque chose qui nous unit et on est au même niveau tous les deux. Et c'est ça aussi qui construit les plus beaux souvenirs, en fait.
- Speaker #1
Exactement, je ne vais pas te dire le contraire puisque demain, je vais justement voir la finale de la Coupe de France au Stade de France avec ma fille. Ça va être sa première finale dans un stade et c'est vrai que c'est un moment qu'on adore tous les deux à chaque fois. On a vu trois matchs au stade ensemble, mais c'est vrai qu'à chaque fois, c'est un moment qu'elle adore parce qu'on partage tous les deux. Moi, ça me rappelle plein de souvenirs quand j'étais à sa place et c'est vrai que c'est un vrai plaisir parce qu'on se sent… On est content de partager sa passion. Je me sens presque comme un enfant comme elle. Et c'est vrai que c'est génial de pouvoir vivre comme ça. Puis je vois qu'elle regarde ça aussi avec des yeux qui brillent et tout. Donc je me dis, bon, c'est la passion qui se transmet aussi de ce côté-là. Donc c'est un plaisir d'être dans la transmission aussi comme ça.
- Speaker #0
Écoute, c'est ADN Foot, c'est la passion, c'est le partage. Moi, je t'en parle. J'ai la chair de poule. Pareil, pareil. C'est vraiment pour ça que j'ai voulu faire ce podcast. C'est parce que c'est pour exprimer l'importance de ce genre de moment. Alors, nous, en l'occurrence, c'est du foot. Dans d'autres familles, c'est d'autres passions, d'autres loisirs, bien sûr. Mais effectivement, c'est tellement beau que j'ai presque envie de m'arrêter là. Mais on ne va pas s'arrêter là.
- Speaker #1
L'intérêt, c'est qu'on est tous à égalité avec cette passion-là. Il n'y a pas de... il n'y a pas de personne au-dessus d'une autre. Quand on est passionné, on l'est tous. C'est ce qui est magique aussi. C'est ce qui marque dans les grandes compétitions aussi, quand on se retrouve avec des gens qu'on ne connaît pas, où on se dit, c'est un formidable vecteur de partage, de bonne humeur et tout. Et moi, j'adore ces moments-là.
- Speaker #0
Alors, on va basculer maintenant vers ton parcours, vers le journalisme sportif, parce que j'ai constaté que... Tu avais d'abord fait des études pour obtenir une licence d'histoire.
- Speaker #1
En fait, si tu veux, je vais peut-être un peu grossir le trait, mais en gros, j'étais programmé ou je me suis programmé pour devenir journaliste, notamment dans le domaine du sport, parce que c'était ça ma passion. Depuis que je suis tout petit, même mes amis, ma famille me le disent encore aujourd'hui. Ils me disent tout le temps, mais t'imagines, c'est incroyable. Depuis qu'on te connaît, depuis que t'es tout petit, tu voulais faire ce métier-là. Et aujourd'hui, t'arrives à le faire. On te voit à la télé, c'est génial et tout. Et c'est vrai que moi, depuis le primaire, je veux être journaliste. Et en fait, ça a été un gros avantage parce que très vite, je me suis dit, bon, OK, je veux faire ça. Il y a très peu de gens qui arrivent. Comment ? Qu'est-ce que je dois faire pour y arriver ? Donc, j'ai consulté beaucoup de journalistes, d'étudiants pour essayer de connaître un peu le meilleur parcours. Et en fait, voilà, en me rendant compte qu'il y avait pas mal d'écoles qui proposaient une formation, en fait il y en avait les plus les plus reconnue, proposer une formation où il fallait une licence pour intégrer cette école-là. Et l'un des éléments du concours pour être journaliste, c'est la culture générale. Et moi, je pensais avoir des carences par rapport à ça. Et je ne me sentais pas, en plus, prêt à intégrer une école juste après le bac. Donc, je m'étais fixé l'idée d'obtenir une licence en histoire pour être le plus préparé possible pour pouvoir tenter plusieurs concours d'école. Ce que j'ai réussi à faire au final avec une formation alliée SCPA à Paris où j'ai refait une licence, cette fois-ci en journalisme pendant trois ans et qui a été hyper formatrice pour moi et qui m'a permis de me lancer idéalement dans ce métier-là.
- Speaker #0
Et donc, quand tu découvres cette licence, tu es en plein dans les études pour devenir journaliste, à aucun moment tu n'es déçu, à aucun moment ça ne change tes plans, ça confirme ce que tu pensais en fait.
- Speaker #1
Quand je suis en école de journalisme ? Ouais, non, c'était... Là, c'était... Au contraire, je me suis dit, bon, là, j'ai franchi un cap. Pas arrivé loin de là, mais déjà, j'étais super bien entouré avec une super bande de copains et copines. Donc, c'est vrai que ça m'a en plus, j'étais hyper et vraiment épanoui dans cet environnement-là. Donc, ça m'a en plus aidé à aller plus loin. Et puis après, je ne savais pas encore si j'allais me spécialiser dans un média, si j'allais me spécialiser dans le sport. voilà donc en fait j'ai eu la chance de pouvoir travailler à la fois à l'écrit, la radio, la télé. Après, pour moi, le sport et le foot, je trouve que la télé est au-dessus parce qu'il y a l'image. Et pour moi, je trouve que pour suivre un match de foot, avec tout le respect que j'ai pour mes collègues de la radio parce qu'ils transmettent des émotions incroyables. Mais c'est vrai que si on a le choix, je préfère quand même voir le match à la télé. C'est vrai que moi, j'étais attiré à la base par la télé. Et puis après, dès que je pouvais faire une chronique sport, faire un sujet sur le sport, j'essayais de faire ça pour aussi me faire la main par rapport à ça. Mais après, je ne me suis fermé aucune porte en me disant, peut-être que le sport viendra plus tard. Peut-être que je serai journaliste dans un premier temps et ça sera déjà bien. Et on verra après en fonction des opportunités qui se présentent. Et puis après, en fait, dès que je suis sorti d'école, j'ai pu travailler tout d'abord pour la chaîne C'est Foot, où j'ai fait une saison, la seule saison de la chaîne C'est Foot.
- Speaker #0
J'allais y venir.
- Speaker #1
Donc j'ai fait un premier lancement de chaîne. Et puis après, après Bein, donc au final, j'ai travaillé tout de suite dans le sport.
- Speaker #0
Oui, donc j'allais y venir justement avant l'expérience Bein. Oui, alors cette chaîne C'est Foot, on s'en rappelle tous. Enfin, on s'en rappelle tous. Moi, je m'en rappelle. et Ça a duré qu'un an. Et moi, ça m'amène une question. C'est que dans votre métier, vous êtes quand même tributaire des droits télé, en fait, finalement. Comment vous gérez ça ? Parce qu'il y a quand même une espèce d'incertitude, arrivé le mois de juin, arrivé la fin d'un contrat. C'est quelque chose qui est très présent dans une rédaction où vous attendez simplement l'échéance et voir ce qui se passe, en fait.
- Speaker #1
Alors ça dépend déjà de la taille de la chaîne, parce que pour ces foot, on était basé sur la Ligue 2. Le cœur de notre activité, c'était la Ligue 2. Donc à partir du moment où on apprend que Beansport va racheter les droits et qu'on n'aura plus la Ligue 2, l'avenir de la chaîne, qui en plus était la chaîne produite par la Ligue, l'avenir de la chaîne, ça sombrissait tout de suite. C'est vrai que là, pour Beansport, on a la chance d'avoir un catalogue de droits qui est assez... assez large, donc on ne dépend pas que d'une seule compétition. Évidemment, notamment dans le foot, si on perd la Ligue des champions, la Ligue 1, plusieurs championnats étrangers, forcément, ça devient plus compliqué de travailler. Mais ça se regarde avec un peu plus de sérénité que quand on est basé sur un seul championnat, où là, forcément, dès qu'on le perd, c'est terminé. Nous, on a cette chance-là à Biéine de l'aborder avec un peu plus de sérénité. et jusqu'à présent, je touche du bois, mais on a toujours eu... il y a eu un cycle avec plusieurs compétitions. On a eu la Ligue des Champions, ça s'est arrêté. On a récupéré de la Ligue 1, ça s'est arrêté. Il y a toujours eu un fil conducteur qui permet d'être quand même assez serein par rapport à notre activité, même si on peut perdre un ou deux droits de temps en temps. On est toujours amené à en récupérer. Mais comme le spectateur, c'est hyper instable aussi pour les journalistes qui travaillent là. surtout depuis 2-3 ans on est incapable de savoir ce qu'on va faire exactement, sur quoi on va travailler au début de saison suivante
- Speaker #0
Et tu me dis que BeinSport a racheté les droits on y vient, l'arrivée à BeinSport est-ce que tu as conscience en arrivant là-bas que c'est vraiment le début d'un gros projet qui va révolutionner quand même le média sportif français ?
- Speaker #1
Pour moi il y a une personne qui incarne ça, c'est Charles Bietri c'est que Quand tu arrives et en fait, tu es dans une salle où il y a une dizaine de personnes et en face, celui qui dirige la table, c'est Charles Bietri qui te demande de te présenter, qui après te prend un part pour discuter avec toi, connaître tes motivations et tout. Pour moi, déjà, j'étais sur une autre planète. J'imagine. Parce qu'il y en avait plusieurs qui avaient travaillé avec lui à l'équipe télé. Donc déjà, il y avait un lien différent avec lui. Moi, je l'avais croisé rapidement. Mais là, pour moi, j'ai un immense respect pour lui. Et c'est vrai que ça fait partie des références que j'ai toujours eues dans ce métier-là. Et c'est vrai que de pouvoir échanger avec lui déjà, je me disais, bon là, si lui croit dans ce projet-là, c'est que ça doit quand même être solide. Puis après, je voyais passer les noms des gens qui rejoignaient la chaîne. Je me disais, ah oui, là, c'est vraiment du lourd. donc puis après voilà on savait que c'était... C'était une chaîne qui était taillée pour durer, qui était née pour concurrencer Canal+. Après, on sait que Canal restera toujours une référence. Bien sûr. Mais quand on voit des gens qui, justement, quittaient Canal pour aller à BIN, c'était déjà, à l'époque, personne qui quittait Canal ou très peu. Donc, c'est vrai que se dire qu'il y a des gens qui quittent Canal pour venir dans une chaîne comme ça... Je pense à Alexandre Rousset, Darren Tulette. Voilà, c'est des noms. Moi, aujourd'hui, j'ai la chance de bien les connaître. Et en fait, à cette époque-là, je me dis, mais mon nom est associé à ces gens-là. C'est assez incroyable. Donc, c'est vrai qu'en fait, moi, je me suis... Je pense que j'ai eu une des discussions sur le salaire qui a été la moins longue de... de celles que Charles Bietri a pu avoir avec les différents salariés. Parce que moi, limite, c'est un peu caricatural de dire ça, mais on m'aurait dit, tu viens pour zéro, j'y serais allé.
- Speaker #0
Bien sûr. En fait, je vais faire le parallèle un peu avec une carrière de joueur de foot. C'est-à-dire qu'il y a l'entraînement, il y a le travail, il y a tout pour y arriver. Et il y a aussi parfois le brin, je ne vais pas dire de chance, mais le destin qui fait qu'on se trouve au bon endroit, au bon moment. Et après, il faut faire ses preuves, bien sûr, mais c'est un peu le...
- Speaker #1
Non, c'est vrai, c'est un équilibre. Moi, je n'aime pas quand on me dit, quand on me dit, tu as eu de la chance. Je vais t'expliquer pourquoi. C'est qu'en fait, moi, j'ai fait énormément de sacrifices.
- Speaker #0
C'est du travail.
- Speaker #1
Voilà, c'est quelque chose que j'ai programmé depuis que je suis tout petit. J'ai déjà travaillé, même si je n'étais pas en école à ce moment-là, pour... pour me dire comment je vais faire, je m'y suis pris très tôt. Il y a énormément de monde qui veut faire ce boulot-là et il y a très peu de place. Après, quand j'étais en école, j'ai orienté les choix de mes stages en me disant peut-être que là, je peux rencontrer un tel ou un tel, peut-être que ce stage-là est moins clinquant que si j'ai un stage à Canal, par exemple, mais ça va me permettre de vraiment être actif, de faire vraiment des choses, de rencontrer des gens. Et en fait, chaque stage m'a permis de rencontrer une personne qui ensuite a parlé de moi à une autre personne qui m'a permis d'avoir un autre stage. Je suis rentré à C'est Foot comme ça parce que j'ai fait un stage à BFM TV et il y a une personne qui connaissait la personne qui s'occupait du recrutement à C'est Foot qui a donné mon nom. Après, le journalisme est souvent réduit à une forme de piston et moi, je lutte un peu contre cette idée-là parce qu'en fait, pour moi, ce n'est pas du piston. Alors, il y en a. Mais c'est aussi du travail pour avoir un réseau, pour savoir l'entretenir, pour rencontrer les bonnes personnes, s'intéresser à tout le monde, ne pas prendre les gens de haut. Parce que quelqu'un qui peut paraître moins important dans une rédaction, peut-être que demain, il sera présentateur d'une grande émission. Quand on l'a respecté et qu'on a travaillé en bonne intelligence avec tout le monde, un jour, on nous rend aussi la monnaie de notre pièce. donc voilà, je pense que c'est... C'est vraiment un travail beaucoup plus grand qui démarre de beaucoup plus loin que ce qu'on peut imaginer. Après, effectivement, c'est comme un numéro 9. Il faut être là au bon moment.
- Speaker #0
La question que je me pose aussi, c'est que là, tu arrives chez Pinsport, tu as l'occasion d'exercer la profession que tu as toujours voulu faire. Est-ce qu'il y a quand même cet œil de supporter ? C'est-à-dire que... Quand tu vois les anciens joueurs qui arrivent en tant que consultant, tu as des De Saïd, des Fernandez, des Anderson. Évidemment, tu es professionnel. Évidemment, tu fais ton métier avec toute la rigueur nécessaire. Mais dans le quotidien, est-ce que tu arrives quand même à te dire « Mais waouh, c'est lui qui est à côté de moi là quand même » .
- Speaker #1
J'ai envie de te dire que si ça ne m'arrive pas, je ne suis pas un vrai passionné. Parce que tu ne peux pas avoir un Sonny Anderson ou un… un Luis Fernandez à côté de toi et te dire, bon, le traiter comme ton pote du coin. Après, évidemment, Luis, ça fait des années que je le connais. J'ai un regard forcément différent des premières fois où je l'ai vu parce qu'on a beaucoup échangé. Mais ça ne banalise pas non plus ce qu'on ressent quand on est avec ces gens-là. déjà parce que Ils nous apprennent tous les jours des choses. Ils ont toujours une anecdote qui ressort, une façon pour Sony, par exemple, d'analyser le geste d'un attaquant. C'est toujours hyper inspirant de s'appuyer sur eux parce qu'ils ont un vécu qui est incalculable. Donc, c'est toujours hyper intéressant. Et après, moi, je trouve qu'on a une petite flamme, que ce soit dans un stade, que ce soit en regardant l'équipe qu'on adorait quand on était petit. les consultants qui sont aujourd'hui des collègues, voire plus pour certains. C'est vrai qu'il y a cette flamme-là de la passion qui te guide dans les moments où tu es un peu moins bien, comme dans n'importe quel boulot, quand dans ta vie ça va moins bien, quand tu as des galères, de pouvoir s'appuyer sur cette passion-là, de se dire, souviens-toi, quand tu étais petit, lui, tu le regardais à la télé ou au stade. Maintenant, de te dire, j'ai son numéro, je l'appelle, on va manger ensemble et tout, c'est... C'est assez incroyable. Donc j'essaye, moi, de garder toujours ce regard un peu d'enfant, même si forcément, maintenant, les choses ont évolué, justement pour être guidé par cette passion-là et pouvoir juste kiffer, en fait, profiter de chaque moment avec ces gens-là parce que c'est un privilège de dingue. Et des fois, juste d'envoyer une photo ou de faire venir un copain à la rédac et tout, et quand on voit les yeux qui brillent... ou la façon dont ces gens-là regardent les gens que nous, on côtoie tous les jours, tu te dis, ah ouais, quand même, n'oublie pas ce que ça représente.
- Speaker #0
Oui, je comprends. Je comprends parce que c'est magnifique. Et à la fois, c'est ta vie de tous les jours. Donc, tu ne peux pas t'extasier tous les jours non plus. Mais de temps en temps, tu as le recul nécessaire pour te dire, bon, voilà, effectivement, comme tu viens de m'expliquer là, avec si tu fais venir un ou deux amis, tu vois dans leurs yeux quand même qu'il y a une certaine magie. Tu as abordé l'envers du décor du métier, effectivement, les contraintes. On va y venir par la suite. Juste avant, je voudrais qu'on aborde un peu les différentes casquettes de ton activité. Parce que journaliste sportif, journaliste de foot, ça peut englober beaucoup de choses. Tu es toujours commentateur de matchs, que ce soit au stade ou que ce soit en cabine. Tu as commenté dans à peu près toutes les compétitions qui existent. J'ai noté la Ligue 1, la Ligue 2, la Ligue des champions, la Ligue Europa, les championnats étrangers, la Coupe de France, le championnat d'Afrique des Nations, la Coupe d'Afrique des Nations, pardon. Tu es co-réalisateur de certains documentaires, notamment le dernier qui est Passion sous pression. On y viendra en fin de podcast. Dans ces documentaires, tu es sur le terrain, j'imagine. Est-ce que tu participes aussi au montage ? Est-ce que tu étais vraiment du début à la fin de la chaîne ?
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Alors moi, le cœur de mon activité, je suis journaliste reporter. Donc c'est vrai que, comme son nom l'indique, c'est avant tout pour faire des reportages. Donc je suis régulièrement sur le terrain. Dès que j'ai commencé à BIN, j'avais déjà cette casquette-là. Donc on va dire que le cœur de mon métier, c'est celui de JRI, c'est-à-dire journaliste reporter d'image. Donc je pars souvent seul avec ma caméra. C'est moi qui... Ils filment, ils gèrent le son, ils posent les questions. C'est un boulot, c'est un trois en un, preneur de son, caméraman, journaliste, pour une seule et même personne. Ça, c'est l'activité principale que j'ai. Et j'ai eu la chance, au fil de ces nombreuses années à BIN, de pouvoir diversifier mes activités. Je fais aussi des sujets pour les émissions, pour alimenter les émissions sur différents thèmes dont on parle. Je commande des matchs aussi depuis plusieurs années maintenant, comme tu l'as dit, avec à la fois ce rôle de commentateur principal, aussi parfois en bord terrain, un rôle que j'adore aussi, où on commente le match pendant le match au bord du terrain et avec les interviews mi-temps et fin de match également. Ça me permet d'avoir un regard global là-dessus. Et puis après, comme tu l'as dit, j'ai voulu me challenger avec mon collègue et ami Guillaume Truyer pour... pour produire un documentaire parce que ça faisait partie un peu de ma to-do liste ou des petits rêves que j'avais et des objectifs que je m'étais fixé donc voilà on a effectivement réalisé la saison dernière ce documentaire sur sur l'arbitrage français passion sous pression et là effectivement on a tout géré de a à z en fait la préparation du documentaire la rencontre avec les dirigeants du foot français les de l'arbitrage les différents intervenants On a filmé nous-mêmes, réalisé les interviews. Après, on travaille avec un monteur. Comme à chaque fois à BIN, on a la chance de travailler avec des monteurs professionnels. Mais on est dans une salle de montage avec eux. Là, en l'occurrence, c'était Tony Pasquignon qui avait fait un énorme boulot sur ce documentaire-là aussi. Et c'était vraiment la troisième personne de ce Triumvirat pour réaliser le documentaire. Et voilà, du coup, on était constamment ensemble. en salle de montage pour sélectionner, faire le... Alors, ce n'est pas avec nos mains, on va dire, qu'on fait le montage. C'est par l'intermédiaire de Tony, en l'occurrence. Mais que ce soit pour les sujets ou pour tous les montages qui se font, on participe activement au montage. Et c'est d'ailleurs aussi une vraie chance, quand on filme notamment, de ne pas rentrer à la rédac et juste dire, voilà, les images, débrouillez-vous. On peut au moins accompagner le... le projet quel qu'il soit jusqu'au bout. Souvent, quand on fait un reportage sur la Ligue 1, par exemple, on va aller filmer, on revient, on fait le montage, on pose notre voix. Donc vraiment, on est, comme tu disais, à tous les emplacements de la chaîne pour amener le projet jusqu'à son terme.
- Speaker #0
Et puis ça te permet de vivre aussi le football sous plusieurs aspects, en fait. Au bord du terrain, reportage...
- Speaker #1
exactement et moi je trouve que c'est valorisant aussi parce que même pour la chaîne le rendu est toujours meilleur quand c'est le journaliste qui a tourné les images qui le monte derrière parce que on a un ressenti qui est particulier on dit pas de bêtises parce qu'on sait ce qu'on a vu Donc ça évite, voilà, quand on transmet des images à quelqu'un, il peut les interpréter d'une manière ou d'une autre. Là, quand nous, on monte un reportage, on peut appuyer sur des choses qu'on a vues. Et forcément, on est une passerelle avec le public, parce que pour moi, c'est ça le journalisme, c'est être une passerelle entre le public et ce qui se passe partout dans le monde. Et dans le cas du foot, c'est que ce soit aux commentaires comme aux reportages. être capable de transmettre à la fois des informations aux spectateurs en lui donnant des clés pour comprendre ce qui se passe sur le terrain. Et en même temps, la chance que l'on a dans le sport, notamment aux commentaires, c'est de transmettre des émotions aussi, en accompagnant ce qui se passe, pas en devenant le personnage principal d'un match, mais en accompagnant, en essayant de transmettre les émotions qu'on peut ressentir, en ayant toujours ce regard journalistique pour apporter des choses aux gens. qu'ils ne pourraient pas connaître ou apporter un ressenti ou des informations que nous, on a directement.
- Speaker #0
Ça fait le lien avec une autre de tes activités, même si ça a un rapport avec ce que tu viens de dire, c'est que tu suis l'équipe de France sur les compétitions internationales depuis 2014. Alors ça, ça m'intéresse beaucoup parce que, alors peut-être pas forcément toi, mais... Ça m'est déjà arrivé de voir devant un journaliste en direct, devant Clairefontaine ou devant le lieu de villégiature de l'équipe de France selon le pays en question. Je me dis, il y a des journées qui doivent être longues quand même, parce que tu dois attendre les informations. Il y a les entraînements, il y a les blessures. Tu dois avoir le scoop, entre guillemets, parce que j'imagine que les médias aiment bien sortir l'information en premier. Mais il faut que ça soit une information vérifiée, validée et en béton. pour ne pas perdre en crédibilité. Ça va aussi faire le lien avec l'envers du décor, entre guillemets, parce que c'est des moments où, surtout si la France va loin dans la compétition, ça reste quand même des moments où tu es loin de ta propre famille, de ta vie quotidienne. Donc, comment tu gères tout ça, en fait ?
- Speaker #1
Alors, pour revenir au début de ta question, moi, j'ai toujours pensé... C'est une longue question, j'avoue. J'ai toujours pensé, en suivant les Bleus, j'ai toujours repensé à ce moment... Je ne sais pas si tu te souviens, en 1998, c'était Vincent Alix qui suivait régulièrement l'équipe de France. Et on l'appelait le fantôme de Clairefontaine parce qu'ils allaient le retrouver souvent très tard à Clairefontaine, une fois que la journée était terminée, qu'ils avaient présenté tous les résumés de match du jour pour la Coupe du Monde 98. Et ils allaient le retrouver dans la nuit à Clairefontaine, où on ne voyait absolument rien derrière lui parce qu'il était dans le noir total. et c'est vrai que souvent ça m'arrive de repenser à ça maintenant parce que nous on a toujours des horaires assez improbables, où en fait, la particularité qu'on a en suivant les Bleus, c'est qu'en fait, nous, on intervient dans tous les avant-matchs, tous les après-matchs de chaque rencontre, même si ce n'est pas l'équipe de France, pour donner des news des Bleus. Quand on commence la journée avec l'équipe de France, on la termine avec l'équipe de France, donc c'est sûr que ça fait des amplitudes horaires qui sont assez colossales. Voilà, c'est vraiment les moments à la fois qui sont les... pour moi les plus enrichissants parce que d'un point de vue professionnel, on touche à peu près à tout et on est à l'endroit où il faut être à ce moment-là. Et en même temps, c'est hyper énergivore parce que il faut être attentif à tout, tout le temps. Ça demande une présence quotidienne, un suivi aussi, même quand on n'est pas juste au plus près de l'équipe de France. Évidemment, on n'est pas dans l'hôtel des Bleus. Donc, ça veut dire une veille, que ce soit les réseaux sociaux, ce que disent les autres confrères, l'entourage des joueurs, du staff. C'est un travail colossal de l'ombre aussi pour essayer d'avoir des infos, les vérifier. Ça demande beaucoup de travail à ce moment-là. Et après, moi, ce que j'adore aussi, c'est que c'est une aventure humaine incroyable.
- Speaker #0
J'imagine. Parce que voilà, que ce soit, j'ai commencé avec Samuel Olivier, Clément Graez, Clément Chauveau. Après, là, de ces trois personnes-là, il n'y a que Clément Graez qui maintenant est le rescapé. Et Guillaume Truyer nous a rejoints aussi dans cette cellule-là, qu'on appelle BIN Bleu au sein de BIN. Et c'est vrai que c'est un plaisir de pouvoir partager avec eux parce qu'en fait, dans ces moments-là, dans ces compètes-là, on ne peut pas tricher. Il n'y a pas de faux semblants. On est nature tout le temps avec nos caractères à chacun. Mais c'est une vraie vie de groupe. On est obligé de faire le maximum pour que ça marche aussi entre nous. Et c'est un vrai plaisir de pouvoir vivre ces moments-là avec eux. Et ça compense aussi ce que tu disais, l'éloignement avec la famille. Parce que maintenant, moi, j'ai commencé en 2014. j'étais pas marié encore J'avais déjà une fiancée, mais je n'étais pas encore marié. Maintenant, j'ai deux enfants. C'est vrai que quand on part, les adieux sont de plus en plus déchirants et c'est difficile à gérer pour moi aussi en tant que papa. Donc voilà, après le gérer à distance pendant la compétition, ce n'est pas simple. Mais d'avoir justement ces liens très forts avec mes copains de l'équipe Binebleu, forcément ça… Ça permet de vivre l'aventure à fond, tout en ayant une famille derrière qui me pousse à fond, en me disant, on a hâte que tu rentres, mais profite à fond. Donc, c'est vrai que ça, c'est une énorme chance pour moi.
- Speaker #1
La raison pour laquelle je t'ai posé cette question, c'est que le métier de journaliste sportif est très idéalisé. Pour beaucoup de supporters, c'est le métier idéal, etc. Mais voilà, moi, ce qui me paraît important, c'est de comprendre aussi que derrière tout ça, il y a une vie privée, il y a une vie quotidienne qui peut être impactée par les nombreux déplacements, par les horaires, comme tu dis, très, très larges. Et ça pèse aussi dans le quotidien. Donc, c'est important aussi de comprendre que ça fait partie de la panoplie, en fait.
- Speaker #0
Oui, parce que nous, c'est un peu un Koh Lanta tous les deux ans, en gros, pour ceux qui regardent. C'est vrai que nous, on part quatre, six semaines. tous les deux ans. Il y a toute la prépa aussi, parce qu'il y a la partie préparation à partir du moment où les joueurs se retrouvent, c'est-à-dire fin mai, en gros début juin, alors que la compétition ne va commencer que mi-juin. Nous, on est là déjà à ce moment-là. Et ce n'est pas évident à vivre, parce que des fois, quand la préparation se fait à Clairefontaine, on est très pris justement par cette prépa. En fait, nous, la compétition, elle commence déjà à ce moment-là. Quasiment, on n'a pas l'amplitude horaire exacte qu'on aura après pendant la compétition. Mais en fait, on est déjà au contact des bleus quasiment toute la journée. Sauf qu'après, tu rentres le soir chez toi, avec les enfants, à gérer la vie de famille aussi. C'était pas évident au début de faire comprendre qu'en fait, oui, on est là, mais en fait, on n'est presque pas là. On doit encore continuer à bosser, à suivre un peu ce qui se passe. On a du mal à décrocher un peu quand on rentre à la maison. On est tout de suite sollicité par la vie de famille. En même temps, on a le boulot. et puis après une fois qu'on part bah Oui, on n'a plus que ça à gérer, mais d'un autre côté, recevoir des appels de la famille avec les enfants qui sont en pleurs, ce n'est pas toujours facile. En plus, je suis tombé vraiment sur la génération, l'équipe de France marche fort. Du coup, le plus mauvais résultat, c'est le quart de finale perdu face à la Suisse pour l'Euro en 2021. Mais sinon, à chaque fois, on est allé quasiment au bout à chaque fois. Donc, ce qui fait que ça fait six semaines quasiment chaque compétition. Donc, ma femme n'est pas hyper ravie que je fasse ça à chaque fois, tous les deux ans. Mais elle sait que pour moi, c'est le plus épanouissant. Donc, c'est vrai que c'est un bonheur de pouvoir être soutenu quand on fait ça et de pouvoir partir sans arrière-pensée. Je n'ai pas à me battre pour le faire. Moi, c'est ce que j'adore. Je suis content de pouvoir avoir cette chance-là. Et je remercie encore Florent Ouzo, Eric Camacho, de me faire confiance depuis 2014 maintenant pour intégrer cette cellule privilégiée, on va dire.
- Speaker #1
Alors, on va faire une parenthèse sur 2018 quand même. Parce que là, pour le coup, la compétition a été remportée.
- Speaker #0
Je peux te répondre avant même la question. Pour moi, c'est mon meilleur souvenir professionnel. Franchement, c'était... Je regarde, j'ai encore l'émotion rien que d'en parler. Parce que franchement, moi, c'est la première fois que j'ai pleuré dans un stade. Sur la finale de 2018, c'était franchement, c'était une émotion incroyable. Parce que c'était l'aboutissement de... On avait même fait plus que ça, parce qu'on avait commencé bien avant que la Coupe du Monde commence. On avait lancé un programme BIN Bleu 100 jours avant les débuts de la Coupe du Monde, où c'était déjà un travail colossal, parce qu'en fait, on produisait un contenu par jour sur les réseaux sociaux, sur le site de BIN. Donc, c'était des interviews, des reportages et tout. Donc, nous, on s'est mis en mode Coupe du Monde dès le 1er janvier, en gros. Donc, c'est vrai que c'était colossal. Et après, évidemment, toute l'intensité de la Coupe du Monde. Une Coupe du Monde, c'est incroyable. En fait, il y a les peuples du monde entier qui viennent. On a vu des Péruviens avec qui on parlait. Les mecs nous disaient qu'ils avaient vendu leur maison pour venir. Enfin, ça te fait relativiser quand même. Tu te dis, ouais, c'est... C'est un truc de fou. C'est le Pérou, ce n'est pas le Brésil. Tu sais qu'il y a 1% de chance qu'ils gagnent la Coupe du Monde. Et ils étaient quand même 20 000 là. Le jour de la finale, tu vois des maillots de toutes les couleurs qui sont réunis. C'est la seule fois de ma vie que j'ai vu ça. Et puis après, le dénouement. Moi, de repenser à tout le parcours que j'avais pu avoir pour te dire que tu fais partie des privilégiés qui vivent une finale remportée par ton pays au stade. franchement c'était fou C'était incroyable.
- Speaker #1
Un des plus grands moments de ta carrière.
- Speaker #0
C'est inégalable. Franchement, incroyable.
- Speaker #2
Fin de la première partie de cet épisode passionnant avec Alexandre Carré. Je vous retrouve rapidement pour la deuxième partie de cet entretien. N'oubliez pas d'activer les notifications sur votre plateforme d'écoute afin d'être informé de toutes nouvelles parutions. D'ici là, n'hésitez pas non plus à vous abonner au compte Instagram adnfoot-8 le podcast Tout Attaché ainsi qu'au compte Facebook Brams ADN Foot. Merci et à bientôt sur ADN Foot.