- Speaker #0
C'est la fin ! Eh, il a les cheveux mouillés, alors pas dehors ! Pas dehors ! On essaie de jouer au football ! Vous avez peur de quoi ? Vous avez peur de qui ? Pas chacun son tour, c'est tout le monde à son tour.
- Speaker #1
C'est là où l'ADN Foot est puissant. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue sur le podcast ADN Foot, parole de supporters. Durant chaque épisode, mon invité parlera de son amour pour le foot, des origines à sa façon de le vivre aujourd'hui, en passant par ses souvenirs les plus marquants, avec de nombreux débats à la clé. C'est Brahms au micro et il est temps de découvrir la deuxième partie de notre entretien avec David Benech, ancien arbitre international. Bonjour David Benech, nous abordons avec vous la deuxième partie de ce podcast. Dans la première partie, nous avons détaillé votre passion du foot, votre parcours d'arbitre, ainsi que votre engagement dans le foot amateur. Pour ceux ou celles qui n'ont pas écouté le podcast, je vous invite à retrouver cette première partie disponible sur toutes les plateformes habituelles de podcast. Alors David, pour reprendre, je voulais prendre un peu de recul sur la fonction d'arbitre et parler de la sphère médiatique qui vous entoure. Première question, c'est une question assez large, pourquoi l'arbitre est si impopulaire ?
- Speaker #0
Alors bonjour à tous, on en a parlé un peu déjà lors du premier podcast, l'arbitre n'est pas impopulaire,
- Speaker #1
ses décisions le sont,
- Speaker #0
voilà, les décisions, donc vous venez de répondre en fait, il est impopulaire parce que les décisions le sont, en fait quand vous... vous sifflez un coup franc contre une équipe, vous sanctionnez une équipe. Et donc quand vous sanctionnez quelqu'un, la personne vous trouvera toujours une excuse pour vous expliquer qu'en fait, elle ne mérite pas la sanction. Et quand vous sanctionnez de l'autre équipe, ceux qui sont contents d'avoir la sanction à leur faveur, vous avez toute l'autre équipe qui n'est pas contente d'avoir la sanction. en sa défaveur. Donc en fait, on est impopulaire parce qu'à partir du moment où on punit quelqu'un, c'est la faute au joueur, c'est lui qui m'a marché sur le pied, c'est pas moi qui l'ai taclé, non mais c'est lui qui m'a poussé, c'est pour ça que j'ai mis la main, non mais vous étiez mal placé, non mais enfin voilà. Donc non, on n'est pas impopulaire. La preuve, vous avez beaucoup d'émissions qui se font sur l'arbitrage, vous avez beaucoup de journalistes qui, contrairement à ce qu'on entend, vantent l'arbitrage et vantent les arbitres. Vous avez des arbitres qui deviennent médiatiques. pour citer Tony Chappran. Pourtant, s'il était si impopulaire que ça, après son majestueux tas de clanantes, il ne devrait pas être journaliste. Donc, vous voyez qu'il est bien populaire.
- Speaker #1
Alors, je rebondis sur vos propos, puisque c'était une de mes questions à venir. Donc, c'est très bien, je la coche. Moi, je ne vais pas revenir sur ce qui s'est passé. On l'a tous vu. Il a eu un mauvais geste sur un joueur qui lui a coûté sa fin de carrière. Moi, ce que je voudrais savoir, Quand vous Arbitre, ancien arbitre, vous voyez cette action. Je ne vous demande pas de juger. Je vous demande comment vous réagissez. Est-ce que vous vous mettez à sa place ? Est-ce que tout de suite vous le comprenez ? C'était en fin de match. C'était en fin de match, manque de lucidité, fatigue. Qu'est-ce que vous ressentez, vous, à ce moment-là ?
- Speaker #0
Ce n'est pas beau, ce que je vais dire. Je suis à la maison, on fait un repas. Je suis avec un autre arbitre de Ligue 1 à l'époque, Thierry Aurillac. On regarde le match. On voit ça, on connaît bien Tony, donc on rigole, on se regarde, et on dit, on l'a tous rêvé, Tony l'a fait. Parce qu'on a tous rêvé, un jour, un joueur qui nous embête, pour ne pas dire d'autres mots, on a envie nous-mêmes de lui mettre un tacle, nous-mêmes, de se venger de ce qu'il nous fait. Après, ça c'était la première phase, on en a rigolé, ça a duré 10 secondes. Et après on a dit, merde, il a fini sa carrière. Parce que c'est catastrophique. Ce n'est pas une image qu'on doit montrer. C'est pour ça que je dis, ce n'est pas beau ce que je vais dire. Il ne faut surtout pas le faire. Même s'il y a des moments où on subit tellement de choses, où on a envie, nous aussi, de faire comme les joueurs. On a envie, nous aussi, d'exploser. Mais on n'a pas le droit. Il faut qu'on se contienne. Il faut qu'on se contienne. Il faut qu'on se contienne. Tony, malheureusement, il ne s'est pas contenu. Et ça lui a malheureusement coûté sa fin de carrière.
- Speaker #1
On voit sur les images que lui, il pense que c'est totalement volontaire. Je pense que c'est totalement volontaire. Et pour le coup, pour les gens qui n'auraient pas vu les images, il s'agit d'un joueur qui le fait tomber en pleine course de façon totalement involontaire, qui prend un deuxième carton jaune. Et après, ça a fait un pataquès médiatique assez fou. Tony Chaperon était quelqu'un d'assez, je ne veux pas dire sulfureux, mais il avait une image assez clivante. Il y en a qui l'aimaient beaucoup, il y en a qui ne pouvaient pas l'encadrer. Donc malheureusement, il y en a beaucoup qui se sont servis de ça, pas pour se venger, mais vraiment pour le ternir jusqu'à ce que ça ne s'acclame pas.
- Speaker #0
Tony était quelqu'un qui prenait ses responsabilités sur un terrain. Quand la direction de l'arbitrage demandait d'aplanir les surfaces de réparation, En sanctionnant tous les tirages de maillot, Tony, vous regardez Sochaux PSG, je crois qu'il siffle deux pénaltys contre Iepes.
- Speaker #1
Ah ça je m'en souviens.
- Speaker #0
Huit jours avant, on est à Clairefontaine et on nous dit maintenant tous ces tirages stop, il faut sanctionner. Lui un tirage, un pénalty. Deux tirages, deux pénaltys. Et s'il y avait eu un troisième, il y aurait eu un troisième pénalty.
- Speaker #1
J'ai l'impression que ça n'a pas duré longtemps quand même. Non,
- Speaker #0
parce qu'en fait ça fait partie du foot, il y a des contacts, il y a des tirages, il y a des bousculades. Maintenant on a la vidéo. Maintenant qu'il y a la vidéo, on pourrait tout sanctionner. Et tout le monde est d'accord de dire non, mais ça, on ne peut pas siffler. Ça, on ne siffle pas. Là, ça ne joue pas le ballon. Là, c'est à l'opposé. Le ballon, il est trois mètres au-dessus. Bon, voilà. Donc, il y a des choses qui se disaient avant quand il n'y avait pas l'arbitrage vidéo qui ne se disent plus maintenant.
- Speaker #1
Je voudrais mettre le point également autour d'un terrain de foot. Vous avez les dirigeants, les remplaçants, les entraîneurs, des personnes adultes responsables. Pourquoi ? J'ai l'impression que quand un match commence, il y a un consensus collectif, inconscient, entre tous les acteurs du jeu qui sont autour du terrain et même qui sont sur le terrain, d'une agressivité à la moindre occasion. Je prends un exemple, au hasard, vous avez un tacle devant un des bancs de touche, l'arbitre n'a même pas encore eu le temps de siffler, que tout le monde se lève, il y a faute,
- Speaker #0
il y a faute !
- Speaker #1
Je vais dire, mais attendez un peu quand même ! C'est fou cet état d'esprit dans lequel les acteurs switchent à partir du moment où le coup d'envoi est donné. C'est assez inexplicable en fait.
- Speaker #0
Vous avez plein de joueurs, vous avez plein d'entraîneurs, quand vous discutez avec eux, eux-mêmes vous disent « mais je ne me reconnais pas, je ne me reconnais pas la personne que je suis dans la vie de tous les jours et la personne que je suis quand je suis au bord du terrain ou quand je suis sur le carré vert » . Pourquoi cette explosivité ? Pourquoi cette haine parfois ? Pourquoi cette agressivité ? Peut-être par la passion, la passion exacerbée. Mais ces mêmes personnes qui se lèvent et qui hurlent parce qu'ils ont vu une faute et qu'il faut siffler, que vous, vous prenez quelques secondes pour siffler parce que dans les lois du jeu, il y a quand même un petit paragraphe qui s'appelle l'avantage, donc vous n'êtes pas obligé de siffler de suite, vous pouvez regarder, vous regardez avant de décider si vous sifflez ou pas. Mais ce sont ces mêmes personnes, si vous sifflez trop vite, avant même qu'ils soient levés que vous sifflez, qui vont se lever quand même pour dire « mais il y a un avantage, monsieur l'arbitre ! » Donc, bon, voilà, c'est anormal que ça fasse partie du football. C'est anormal que la contestation soit aussi ancrée dans le football. Moi, sincèrement, je ne comprends pas, et on a beau m'expliquer « oui, mais c'est le foot » , je ne comprends pas comment on puisse dire « oui, mais c'est le foot, c'est normal qu'on conteste, c'est normal qu'on soit agressif, c'est normal » , je ne comprends pas et ça ne provient pas. pas des éducateurs. Les éducateurs, ils n'expliquent pas la violence, ils n'expliquent pas la triche, ils n'expliquent pas le mauvais comportement. Ils apprennent toutes les valeurs inverses.
- Speaker #1
Quand vous parlez d'entraîneurs, ceux qui me viennent en tête comme ça, je pense à René Girard, à Rudi Garcia. Il ne va pas être facile, ceux-là. En plus, vous, vous étiez sur la touche. Donc, vous les aviez derrière vous.
- Speaker #0
Vous avez cité les deux pires, je pense, du temps où j'étais sur les bords de terrain en Ligue 1. René Girard et Rudy Garcia. Alors Rudy Garcia, on avait un peu de chance dans notre trio avec Hervé Picciarello. On avait Christian Toison qui était avec lui dans le 77 à l'époque. Donc du coup, ils se réservaient un petit peu. Ils n'ont pas une double personnalité, ils ont un jeu au bord du terrain. J'ai une anecdote avec René Girard sur un match de coupe de la Ligue à la Mosson. On siffle, on siffle, on siffle. Et donc lui, il râle, il râle, il râle. Et il nous dit, de toute façon, avec vous, on ne marquera jamais. Et moi, je suis sur le bord de la touche et je lui réponds, c'est sûr, tant que vos joueurs ne tireront pas au milieu des buts, ils ne marqueront jamais. Et puis, je suis parti. Il s'est mis à hurler, l'arbitre central. Il m'a dit, David, David, dis rien, dis rien. Mais c'était plus fort que moi. J'étais obligé de lui faire une petite réflexion. Mais bon, ça n'a pas un père à chier qu'après, on se salue avec amitié.
- Speaker #1
Vous parlez de stratégie, là justement c'est aussi une de mes questions. On va parler des récentes sorties médiatiques des clubs. On a eu droit à Marseille il n'y a pas longtemps, on a eu droit au Real Madrid. Alors effectivement le tag sur Mbappé était terrible. De là à rentrer dans la théorie du complot, c'est assez difficile à imaginer. Alors je parle de ces deux clubs, mais ils sont tous passés par là. Le Lyon de l'As, même à Paris à l'époque avec Eliott Zik. Cette posture, c'est une question un peu naïve que je vais poser, mais elle est volontaire. Cette posture, vous la prenez comme une réaction sincère des dirigeants qui pensent vraiment que tout est fait contre eux. Chaque club, à un moment donné, va dire « c'est toujours comme ça contre nous » ou alors c'est un effet de communication par rapport aux supporters, tout simplement.
- Speaker #0
Par rapport aux supporters, l'effet de communication, c'est sur certain. Il faut montrer qu'on défend son club, même si on n'est pas d'accord. On est obligé, mais même les joueurs, même les joueurs sur le terrain, mais les joueurs vous le disent. Certains clubs, au moment où j'avais les joueurs à la fin du match, t'as pas le droit de faire ça. Mais je suis obligé, je suis obligé. T'imagines le public demain dans la presse, etc. Je n'en rajoute pas. Tu dis, OK, il y a contact, tu tombes, mais ce n'est pas la peine de nous courir après, de faire semblant. Et je pense que, sincèrement, c'est des postures médiatiques. Mais quel que soit le club de fin de classement de Ligue 1 qui vous dit quand ils perdent contre un gros. De toute façon, c'est toujours pareil. Les erreurs d'arbitrage profitent toujours aux gros. Quand ce sont les gros entre eux qui se rencontrent, Marseille va vous dire que c'est toujours pour Paris. Paris va vous dire que c'est toujours pour Lyon. Lyon va vous dire que c'est toujours pour Monaco, etc. Et chez les petits, quand ils se rencontrent entre eux, c'est également pareil. Oui, on est le petit budget. Tout le monde a une excuse pour dire que l'arbitrage est contre nous. Mais on est sincèrement neutre. On n'a aucune arrière-pensée. Contrairement à ce que vous pensez ou que les gens peuvent penser, certains arbitres ne regardent pas la presse, certains arbitres n'ont aucun réseau social, donc vous pouvez critiquer, vous pouvez dénigrer. Il y en a certains qui ne sont pas touchés du tout.
- Speaker #1
C'est la comédie à délarter en fait.
- Speaker #0
Tout à fait, mais regardez, aujourd'hui on fait un podcast sur l'arbitrage. Demain vous prenez un match quelconque où le résultat finalement, Paris bat. Je ne sais quelle équipe du bas de classement 3-0, il n'y a rien à dire. Si on peut discuter d'arbitrage, il y en a quelques-uns qui vont acheter les journaux et puis ça va faire vendre. Mais après, allez le lundi matin ou le dimanche matin dans les petits bistrots des petits villages, on refait le match aussi. Donc pourquoi la presse n'aurait pas le droit de refaire le match ?
- Speaker #1
Le bistrot, c'est le réseau social avant Internet. C'est ça. Il y a beaucoup de sketchs qui reprennent ça. Là, on est dans une phase de constat. On va passer aux solutions. Il y a la première solution qui est de plus en plus médiatisée, équiper les arbitres d'un micro. Ça permettrait peut-être aux joueurs d'être moins véhéments et ça permettrait aussi aux téléspectateurs de voir vraiment comment ça se passe sur le terrain. Vous, vous en pensez quoi ? Alors,
- Speaker #0
nous les arbitres, on est pour l'enregistrement. Nous, on n'a rien à se reprocher. Par contre, certains joueurs, certains dirigeants, ils savent ce qu'ils disent sur un terrain. On a parlé tout à l'heure de Tony. Tony, il a été panin. X années, vilipendé par tous les dirigeants du football français en disant qu'il se comportait mal, qu'il avait de mauvais propos, que ceci, que cela. On a même accusé un de ses assistants de propos racistes par des joueurs qui, soi-disant, étaient à côté, qui avaient tout entendu, des joueurs adverses. Comme Tony avait eu quelques petits soucis avec certains présidents de club, en fait, il avait un petit appareil qui permettait de tout enregistrer. Quand il a annoncé à la presse que, de toute manière, tout était enregistré, les joueurs qui étaient, soi-disant, à côté, alors qu'on voyait sur la vidéo qu'ils étaient au piquet de corner et que les faits s'étaient passés, à hauteur du rond central. Non, mais non, on n'a pas déclaré ça, on ne s'est pas compris. Nous, on est persuadés, d'ailleurs, on le voit un peu cette année avec ce qui a été mis en place par la FIFA, où seul le capitaine a le droit de venir discuter avec l'arbitre. Mais ça apaise. Donc, si on avait un micro qui permet d'entendre les joueurs, qui permet d'enregistrer, qui permet de savoir ce qui se passe, je suis persuadé que tout le monde s'en porterait mieux et il y aurait de meilleurs comportements sur le terrain, de meilleures images pour nos enfants. et peut-être une transmission plus positive pour le football amateur.
- Speaker #1
Un cercle vertueux, en fait.
- Speaker #0
Oui, nous on le demande. Je suis également au syndicat des arbitres de football élite, et nous on demande à ce qu'on puisse enregistrer, qu'on puisse avoir l'audio, que les gens dans les stades puissent entendre, que les gens puissent comprendre. Après, on nous explique que c'est un problème technique, un problème d'équipement de stade. Donc,
- Speaker #1
ce n'est pas dans les tuyaux pour l'instant.
- Speaker #0
Ah si, si, c'est dans l'équipe, oui, oui, ils veulent avancer, mais ça avance, pour le grand public, ça avance à pas d'escargot, mais on va y arriver, j'espère.
- Speaker #1
Alors cet été, aux Jeux Olympiques, l'expérimentation aussi, c'était les décisions de la VAR qui étaient annoncées par l'arbitre à tout le stade. Alors moi, je suis très réservé sur cette décision, mais j'aimerais savoir ce que vous, vous en pensez.
- Speaker #0
Mais nous, on le trouvait très bien. Mettez des gens qui connaissent les lois du jeu, qui connaissent l'arbitrage. qui explique de mieux que l'arbitre. Donc, il prend le micro, il intervient, il dit. Il y a des arbitres qui le font très bien, qui communiquent très bien télévisuellement, qui font un signe systématiquement, ils mettent la main sur l'oreille. Et puis, ils font un signe, il n'y a rien. Et en fait, tout le stade comprend que l'arbitre, il a eu l'info de la télé, comme quoi il n'y a rien. Parce que toutes les situations, toutes les situations sont checkées à partir du moment où il y a un fait qui pourrait être revu par la vidéo et qui pourrait intervenir, qui rentre dans les cases prévues par les lois du jeu.
- Speaker #1
Alors, moi, j'étais un peu réservé. Je trouvais que c'était... Une pression supplémentaire pour l'arbitre de s'exprimer comme ça devant tout un stade. Déjà que vous êtes au centre du jeu, vous avez la pression. Certaines décisions font parler pendant des semaines et des semaines. Je me suis dit, rajoutez ça en plus dans la panoplie de l'arbitre. Mais non, visiblement, vous, vous pensez que...
- Speaker #0
Parce que contrairement à ce que les gens peuvent penser, quand on prend une décision sur le terrain, c'est pas rare qu'on l'explique. Alors on ne l'explique peut-être pas de suite, parce que le jeu reprend, parce que ceci, parce que cela, mais ce n'est pas rare après qu'on dise à un joueur, en passant à côté de lui, « Non mais là-bas, en fait, voilà ce qui s'est passé, voilà ce qu'il y a eu. » Donc là, ça se fait régulièrement avec la vidéo, quand les capitaines viennent, qu'on dit « Bon ben voilà, j'ai entendu, donc non, il n'y a pas faute, il n'y a pas ceci, il n'y a pas cela. » Vous avez tous les mardis, je vous invite à aller sur le site de la Fédération Française de Football, tous les mardis, vous avez la journée de Ligue 1 qui est reprise par la direction de l'arbitrage. avec l'effet de jeu important qu'il y a eu durant le week-end et les décisions qui ont été positives ou négatives. Et on vous explique.
- Speaker #1
C'est un débriefing. Oui,
- Speaker #0
c'est un débriefing de l'arbitrage. Et on vous explique pourquoi sur telle situation, il y a eu Lavard qui a confirmé que le pénalty était valable ou que le but était marqué. Comme vous voyez, comment ça se passe. Parce que vous entendez, il vous montre le carapème. Le cas régi, le Vidéo Center à Paris, ils vous montrent le Vidéo Center, ils vous montrent les arbitres vidéo, ils vous font entendre les discussions. Et quand vous voyez tout le cursus, vous dites ok, très bien, tout s'est bien passé. Et vous avez d'autres cursus où on vous montre également que ça s'est mal passé. Et on voit dans l'échange arbitre vidéo, arbitre, que l'arbitre central est mal orienté, que l'arbitre central n'ose pas reprendre le dessus sur la vidéo. Et voilà, et ça, mauvaise communication. mauvais chemin qui est pris et à l'arrivée, on arrive à une mauvaise décision. Et là, bien sûr, on se fait tous tomber dessus en disant mais comment c'est possible avec la vidéo ? Mais il faut s'imaginer la pression quand les garçons et dans le vidéo center et sur le terrain en se disant mais là j'ai la vidéo, il ne faut pas que je me trompe. Mais on le dit suffisamment, il y a des zones qui sont un peu grises. C'est compliqué.
- Speaker #1
Et la décision doit être prise rapidement en plus.
- Speaker #0
Et vous avez les gens qui attendent, qui sifflent parfois dans le stade.
- Speaker #1
Alors on va revenir sur la VAR, cette sempiternelle VAR qui agite les gazettes, comme on disait à l'époque. La première expérimentation date de 2017, je vois en Coupe des Confédérations, ça fait 8 ans maintenant, avec un peu de recul. Quel premier bilan vous tireriez de cette expérimentation ?
- Speaker #0
Moi j'ai arrêté en 2016, je pense que la vidéo n'est qu'une aide positive pour... créer dans les cas qui sont prévus par les lois du jeu, une solution, une problématique d'un arbitre sur lequel il aurait pu, parce qu'il est mal placé, parce qu'il est caché, parce qu'il a un sentiment d'un fait anormal qu'il y a eu, et pourquoi ce jour-là, à cet instant-là, alors qu'il n'a pas vu, il décide de siffler, on ne sait pas, la vidéo elle est là, c'est la bouée de sauvetage, et elle nous dit écoute, viens voir la vidéo, tu vas voir, tu t'es trompé. Bon après quand on parle du hors-jeu, du ballon rentré ou pas rentré, du pénalty, de la faute surface en surface, il n'y a pas besoin de voir. Vous prenez la photo, vous montrez le contact qu'il y a, le hors-jeu qu'il y a, alors après, les gens vont râler, parce qu'il est hors-jeu d'une demi-pointure, parce qu'il est hors-jeu d'un genou, parce qu'il est hors-jeu... Vous voulez la vidéo ou vous ne la voulez pas ?
- Speaker #1
Moi, je vais vous faire une confidence, moi je ne la voulais pas.
- Speaker #0
Eh oui, mais elle y est maintenant.
- Speaker #1
Je ne la voulais pas.
- Speaker #0
Vous vouliez qu'on puisse faire la passe au gardien et que le gardien prenne le ballon à la main ?
- Speaker #1
Ah ça c'est une règle qui a changé dans les années 90.
- Speaker #0
Et vous vous y êtes fait, c'était contre. Oui, bien sûr. Et bien là, il y a la vidéo, on s'y fait. Et si demain, ils décident d'enlever la vidéo, on s'y fera aussi. Et puis il y aura des personnes qui diront, ah mais c'était mieux avant avec la vidéo.
- Speaker #1
Je vais vous expliquer brièvement pourquoi j'étais contre. Alors déjà, pour commencer, ce que je vous ai déjà dit tout à l'heure, c'est que l'arbitre a le droit de se tromper. Alors encore une fois, je ne dis pas que je n'ai jamais pesté devant un match ou quoi que ce soit, bien sûr.
- Speaker #0
Il faudrait 80 000 personnes comme ça dans le stade. Voilà,
- Speaker #1
d'une part. D'autre part, j'essaye d'être objectif. En étant objectif, je suis obligé d'admettre que beaucoup de situations sont résolues grâce à la vidéo, bien sûr. Mais en parallèle, le ratio des décisions contestées, contestables, qui prêtent à polémique, est tellement énorme. Mais ça crée tellement d'injustice parce que les gens ont cru que la VAR allait être juste. Donc dans ce sentiment de justice, l'injustice est encore plus mal interprétée en fait. C'est pour ça que moi ça me laisse un goût amer. Mais effectivement comme vous dites, elle est là, on l'utilise comme elle est. Alors la question aussi que je voulais vous poser... En tant que supporter lambda face à un arbitre qui a de la bouteille comme vous et qui est expérimenté, moi j'aurais pensé que l'apparition de la VAR allait être vécue par les arbitres comme une déresponsabilisation.
- Speaker #0
Les joueurs ont envie de faire le meilleur résultat possible, nous on a envie d'avoir le meilleur résultat possible. Le meilleur résultat possible pour nous c'est quoi ? C'est de se tromper le moins souvent. Quand vous regardez, je me régale au stadium, quand je sors du stade et que... Les abonnés me disent « David, tes arbitres, ceci, cela. » Ce ne sont pas mes arbitres, mais c'est mes copains. « Tes arbitres, ceci, cela. » Je dis « Mais en fait, la vidéo, elle est intervenue la première fois aujourd'hui. » « Ah ben, deux fois ! » Une fois pour annuler un pénalty pour Toulouse et une fois pour refuser un but pour Toulouse. Tu vois, il a plutôt été sympa puisqu'en fait, il t'a validé un but à tort et il t'a sifflé un pénalty à tort. Heureusement, il y avait la vidéo. De toute façon, vous avez toujours raison, les arbitres, c'est factuel. Si la vidéo intervient pour contredire l'arbitre, c'est parce qu'il a fait une erreur manifeste. Donc c'est qu'il s'est trompé. Si la vidéo n'est jamais intervenue, c'est que l'arbitre a fait un bon match. Alors oui, il a peut-être sifflé un mauvais coup franc, une mauvaise touche, un mauvais corner, mais il n'y a pas eu d'erreur manifeste. Donc il a fait un bon match.
- Speaker #1
Et pour un opposant à la VAR, elle me frustre. Pourquoi ? Parce que la VAR intervient en cas d'erreur manifeste. Mais parfois, vous avez un cas de figure où il y a un joueur qui a pris un premier carton jaune qui n'est pas cible de carton rouge en cas de deuxième jaune. Il découpe son adversaire, il n'a pas de jaune. Et souvent, c'est lui qui va marquer le but, le but qui est décisif et qui fait gagner le match. Alors pour le coup, moi, j'étais contre la VAR. Mais là, je me dis, dans ce cas de figure, elle pourrait intervenir quand même. Après, le risque, c'est qu'on ne s'arrête jamais en fait.
- Speaker #0
Si ce n'est pas prévu par les lois du jeu, vous ne pouvez pas être à mon dire. Mais ne vous inquiétez pas, ça c'est quand le match est catastrophique pour l'arbitre. Mais quand l'arbitre oublie un carton, comme vous dites, sur un joueur qui avait découpé un adversaire, et que derrière, bien évidemment, c'est lui qui marque le but vainqueur, je peux vous garantir qu'on sort du terrain, on est en dessous de tout. On dit non, mais ce n'est pas possible. Et oui, donc on est observé, l'observateur vient et il vous explique. à la 68ème minute t'aurais dû expulser tel joueur pour ça et puis évidemment pas de chance pour toi qui c'est qui marque ? Eh bien c'est lui il y a eu 2-1 pour telle équipe, il aurait dû avoir un gun tu as faussé le match, il ne faut pas croire que tout est rose dans l'arbitre, il ne faut pas croire que certains pensent qu'on se fout des résultats et que ça nous est égal d'avoir faussé un match ou quoi que ce soit mais non, un, pour notre amour propre ça ne nous est pas égal et deux, pour notre carrière, on est noté on a des arbitres qui suite à des erreurs Voilà. ont mis leur carrière à l'air. On a parlé de Tony Ausha. C'est un peu particulier, mais il y a plein d'arbitres qui, sur des matchs, ont perdu leur titre international ou leur place en Ligue 1.
- Speaker #1
J'ai vu une interview de M. Ovrebo, qui était l'arbitre de Barça-Chelsea en 2009, qui a été totalement marqué par ce match-là. Même quand il en parle, on sent qu'il est vraiment marqué. Il y a eu beaucoup d'erreurs dans ce match-là. C'est un peu le match du début pour le Barça qui a lancé, alors c'était déjà une grande équipe, mais c'est vraiment le début de l'ère Guardiola qui a été couronné de succès, avec le fameux fucking disgrace de Drogba. Et c'est vrai que cet arbitre, quand on le voit en parler, il est vraiment marqué. Donc ce n'est pas uniquement un match qui se termine et on passe à autre chose. Pour finir, juste quelques petites questions, des idées reçues sur l'arbitrage pour finir le débat. Est-ce que c'est totalement farfelu ou ça peut arriver qu'un arbitre dans le quart régi de la VAR, face à un arbitre expérimenté qui a du bagout et qui en impose, n'ose pas lui dire qu'il s'est trompé ?
- Speaker #0
Idées reçues. l'arbitre quel qu'il soit qui est dans le car ou qui est au vidéocenter, à partir du moment où pour lui la situation est clairement erronée, il appellera l'arbitre central, il y va de notre personnalité et franchement pour être arbitre en Ligue 1 vous devez avoir une certaine personnalité donc voilà si ce que vous dites est vrai, ça veut dire que tous nos arbitres top list Merci. n'ont jamais été contredits par la VAR. Or, ce n'est pas vrai. Malheureusement, on se trompe tous. Comme on avait dit au podcast précédent, pourquoi nous, on n'aurait pas le droit ? On a le droit de se tromper. On ne veut pas se tromper, mais on a le droit de se tromper. Comme un joueur, il ne veut pas louper un pénalty, mais il a le droit de le louper. Comme un gardien, il ne veut pas prendre un but, mais il a le droit d'en prendre. Il a le droit de louper son arrêt. Pourquoi nous, on n'a pas le droit ? Même la justice se trompe parfois. donc pourquoi l'arbitre n'aurait pas le droit de se tromper ?
- Speaker #1
Ok, c'est noté, j'enlève l'idée reçue de ma tête. Autre question, ça arrivait parfois que les joueurs se plaignent d'une certaine attitude hautaine des arbitres. Alors, idée reçue ou ça peut arriver parfois entre le chambrage et l'attitude hautaine ?
- Speaker #0
Ce n'est pas l'attitude qui est hautaine, c'est notre faciès, c'est la façon dont on communique, c'est le body language qui donne cette impression-là. Mais on n'est pas du tout hautaine, enfin qu'est-ce qu'on est ? par rapport à des joueurs de football pour pouvoir se permettre d'être... Alors oui, ok, on les dirige, oui, ok, on va donner le ballon à une équipe ou à l'autre, on va sanctionner une faute, mais on n'est rien du tout. Si ce n'est pas nous aujourd'hui, les 22 acteurs avec un autre arbitre, ils peuvent faire leur match. Par contre, ils ne viendront pas pour nous. Même s'il y a Manchester-Real Madrid, certains vont regarder le match pour Manchester-Real Madrid. Moi, je vais le regarder pour nos six arbitres français qui sont là. Je n'aurai pas le même regard. Mais si ça avait été six autres arbitres, je les regarderais aussi. Par contre, si ces six arbitres étaient sur un autre match, je pense que je regarderais, je ne sais pas, il y a Dortmund qui joue, je crois. Je regarderais peut-être Dortmund.
- Speaker #1
Ok, c'est noté. Les coups de pression des coachs avant le match, ça existe ou c'est du fantasme ? Je repense à Giroud qui venait apporter le ballon du match à l'arbitre.
- Speaker #0
à l'arbitre en disant bon, mais si il ne prend pas de carton ce soir, on efface les deux premiers. Oui, bien sûr, ça existe, mais honnêtement, ça ne transpire pas. Si nous, sur le terrain, on va vous dire, oui, mais inconsciemment ceci, cela, mais inconsciemment dans les deux sens. Inconsciemment, ceux qui ont trop de personnalité vont faire exprès de le mettre. Inconsciemment, ceux qui n'ont pas assez de personnalité ne vont pas le mettre. C'est pareil, c'est du folklore balistique qu'il y a autour des matchs.
- Speaker #1
Je voudrais faire un parallèle. Il y a beaucoup d'arbitres qui sont policiers, il me semble. Alors, ce parallèle est assez particulier parce qu'on est sur, entre guillemets, des décisions qui peuvent être impopulaires dans les deux corps de métier. Il y a un lien pour vous ? Ou c'est simplement, en étant dans la police, c'est plus facile d'avoir une carrière d'arbitre en fonction de la libération de l'emploi du temps ? Ou alors, c'est le sentiment de justice qui... qui motive à la fois les policiers et les arbitres quand ils sont sur le terrain.
- Speaker #0
Moi, j'ai commencé à 13 ans et je n'étais pas policier. J'ai commencé l'arbitrage. Donc, est-ce que c'est l'arbitrage qui m'a poussé vers la police ? Je ne sais pas. Il y en a qui sont policiers et qui se mettent à l'arbitrage. Donc, certains ont vocation, c'est dans leur âme. Donc, oui, il y a peut-être une relation. Je pense que c'est quand même totalement indépendant.
- Speaker #1
C'est aléatoire.
- Speaker #0
On en parle beaucoup parce que les fonctions font que, mais je suis persuadé qu'il y en a un peu partout qui sont de la même façon, qui ont des emplois. Il y a beaucoup de chefs d'entreprise, parce que contrairement aux idées reçues, les arbitres ne sont pas salariés professionnels. Ce n'est pas des arbitres du football professionnel, ont des revenus d'un certain montant qui permet de vivre que de l'arbitrage, mais si demain leur carrière est finie, comme un joueur, ils n'ont pas de métier. Donc ils ont beaucoup, beaucoup, beaucoup, tous ont des métiers à côté ou ont eu des métiers à côté.
- Speaker #1
C'est aussi une de vos missions au sein du SAF, le syndicat des arbitres de football d'élite, d'aider les arbitres à la reconversion, j'imagine.
- Speaker #0
Tout à fait, tout à fait. On essaye de promouvoir l'arbitrage, on essaye de défendre l'arbitrage, mais on essaye également d'orienter nos collègues pour la précarrière et de leur dire, attention, l'arbitrage c'est... Ça peut vite s'arrêter à une blessure, comme je vous ai dit. Une décision malencontreuse sur un match qui vous fait être classé négativement en fin d'année. Une blessure qui après ne vous permet pas de remonter parce que vous n'y serez pas passé les tests physiques, etc. On en a chaque année malheureusement qui dégringolent et qui des fois sont dans des cycles infernaux négatifs. Et quand le cycle est inversé, il y a malheureusement trop d'années qui sont passées pour pouvoir revenir au haut niveau.
- Speaker #1
Dernière question.
- Speaker #0
Est-ce que vous auriez une règle d'arbitrage méconnue du grand public ? J'ai un exemple. Il y a quelques années, j'étais devant le PSG, puisque je ne cache pas d'être supporter du PSG. Je vois Marco Verratti, il a le ballon devant son gardien, il contrôle la balle, il se lève la balle, il la met de la tête au gardien, l'arbitre siffle. Moi, je hurle devant mon poste, mais qu'est-ce que c'est que cette décision ? En fait, j'étais dans le faux totalement, puisque c'est une... C'est une tricherie.
- Speaker #1
C'est une tricherie.
- Speaker #0
C'est une tricherie.
- Speaker #1
C'est une tricherie. les tournées loin du jour.
- Speaker #0
Est-ce que vous en avez une autre comme ça qui est méconnue mais qui pourrait arriver sans qu'on le sache en fait ? Parce qu'on a aussi là moi je dis que je n'étais pas au courant mais les joueurs sur le terrain ne l'étaient pas non plus
- Speaker #1
Un que j'ai vu dernièrement j'en ai vu un à la télé sur un pénalty où un joueur glisse et touche il frappe du pied droit, ça lui tape le pied gauche et puis ça va en sortie de but, enfin à côté du but ou même dans les mains du gardien, c'est coup franc indirect, puisqu'il a touché deux fois successivement le ballon. Donc c'est coup franc indirect sur le point de pénalty. Que le but soit marqué, que ce soit pas marqué, etc., c'est coup franc indirect. On n'a pas le droit de toucher deux fois le ballon. Et là, il a fait pied droit, pied gauche, parce qu'il a glissé. Mais même chose sur un coup franc. Le gars tape le coup franc, il glisse, il tape pied droit, pied gauche, coup franc indirect dans l'autre sens. Même si derrière, il y a but.
- Speaker #0
J'ai le souvenir d'un cas de figure où il y a un coup franc qui tape la barre, qui revient sur le joueur. le joueur tape, lutte,
- Speaker #1
prend, marque.
- Speaker #0
But refusé.
- Speaker #1
En plus, sur un ballon qui était sur le côté de la touche, presque le ballon fait un truc. Oui, c'est quelque chose qu'on voit dans les lois du jeu en permanence. Quand on fait passer des tests aux arbitres, on se dit, le ballon tape la barre, il revient au point de corner au joueur qui a frappé, il reprend, il marque direct. But validé ou pas ? Non, puisqu'il a tapé la barre transversale ou un poteau. Donc, ça revient. Coup franc indirect, il a touché deux fois successivement le ballon.
- Speaker #0
Vous avez parlé d'un tir au but raté. ça me permet de placer une parenthèse de quelque chose qui m'indigne mais je le dis quand même les courses d'élan des tirs au but ça favorise les buts les courses d'élan moderne alors je sais pas c'est neymar qui est surtout connu pour ça je pense c'est lui qui a vraiment instauré mais c'est tellement injuste envers les gardiens c'est
- Speaker #1
pas c'est pas l'anglais du bayern munich qui fait ça aussi ou les vannes et puis il ya deux aussi il y en a beaucoup qui s'y ont mis la loi c'est qu'à partir du moment où vous avez envoyé votre pied pour taper dans le ballon votre pied ne doit plus s'arrêter donc votre course, vous voulez vous arrêter vous pouvez par contre à partir du moment où vous avez envoyé votre pied pour taper le ballon,
- Speaker #0
vous ne pouvez pas vous arrêter je trouve ça très déséquilibré envers les gardiens et le pénalty tiré à deux vous connaissez ? Oui, je me souviens d'un pénalty de Thierry Henry et de Robert Pires, qui avait été complètement raté.
- Speaker #1
Vous avez le droit.
- Speaker #0
Oui, ça c'est autorisé. Alors, il y a plutôt intérêt à... C'est un peu comme la panenka. C'est un peu comme la panenka, ce que j'allais dire, vous m'avez devancé. Et puis pour revenir au pénalty, le gardien, c'est pour ça qu'aujourd'hui on a des gardiens qui surjouent, qui essayent de provoquer, parce que les gardiens ils n'ont plus rien en fait. Qu'est-ce qu'ils peuvent faire ? alors il faut qu'il garde le pied sur la ligne. C'est un peu déséquilibré, mais comme on est dans la course au but, la course au spectacle, je crois que c'est la fin du débat. C'est ainsi que se termine notre débat. Très passionnant, je vous remercie d'être venu. Un petit mot de la fin, si vous voulez parler aux futurs jeunes arbitres, aux jeunes du club de la Ségaronne, ou globalement aux gens qui nous écoutent.
- Speaker #1
Alors que ce soit les jeunes du club de la Ségaronne ou que ce soit toute autre personne qui aime le football, pensez que l'arbitrage est un formidable moyen de découvrir le football de haut niveau. On n'y arrive pas tous, on ne peut pas tous y aller, mais vous jouerez peut-être, vous arbitrerez peut-être à un niveau supérieur au niveau auquel vous pouvez jouer. Vous allez faire du sport, vous n'êtes pas seul, contrairement à ce qu'on dit, vous êtes trois normalement sur les matchs, voire quatre quand vous avez les délégués qui sont avec vous. Donc, c'est aussi un sport collectif, l'arbitrage. Ce n'est pas un sport individuel. Participez. Si vous aimez le foot, venez dans l'arbitrage. Vous y rencontrerez des personnes extraordinaires. Vous développerez votre personnalité de manière XXL. Et vous prendrez beaucoup de bonheur. Beaucoup de bonheur, malgré tout ce qu'on entend.
- Speaker #0
Je crois que je n'aurais pas fait mieux. Donc, je vous remercie, David. Avec plaisir. Un immense merci.
- Speaker #1
Bonne suite à votre podcast. J'espère que ça marchera.
- Speaker #0
Vous êtes le premier invité. donc Je peux vous appeler parrain, parrain d'ADN Foot. Alors merci pour votre présence, votre générosité, tous vos éclairages et pour ce débat passionnant. Et bonne continuation.
- Speaker #1
C'était avec plaisir, merci à vous, bonne chance à vous.
- Speaker #0
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