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Adoption: Graines d'amour

Adoption : Ce jour où j’ai tenu ma fille pour la première fois

Adoption : Ce jour où j’ai tenu ma fille pour la première fois

16min |02/05/2025|

37

Play
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16min |02/05/2025|

37

Play

Description

Cette phrase a changé sa vie : « Vous voulez la prendre ? C’est votre fille. »

Ce moment-là, elle l’avait imaginé cent fois.
La première rencontre.
Le regard.
La voix qui tremble.
Le cœur qui explose.


Mais rien ne s’est passé comme prévu.


Dans ce nouvel épisode d’Adoption, graines d’amour, Élodie te raconte le vrai visage de l’adoption :

celui qu’on ne montre pas. Celui qu’on ne dit pas.


🍼 Elle pensait pleurer. Sa fille dormait.
🫶 Elle pensait être prête. Elle avait peur de la faire tomber.
💛 Et pourtant… à cet instant précis, elle est devenue maman.


Ce n’est pas un épisode sur l’adoption.
C’est un épisode sur l’amour inconditionnel.
Celui qui te pousse à tout remettre en question.
À tenir bon malgré les refus, les doutes, les années.

Et à croire encore, quand le monde entier te dit que tu n’es pas "dans les clous".


Dans cet épisode, tu vas entendre :

  • Des conseils précieux pour ceux qui rêvent d’adopter

  • La vérité sur le lien d’attachement qui se construit avec le temps

  • Le pouvoir des petits gestes posés avec douceur par les professionnels

  • Et ce que veut vraiment dire : ne rien lâcher pour un enfant qu’on aime déjà sans le connaître.


Écoute l’épisode :
"Adoption : ce jour où j’ai tenu ma fille pour la première fois"

P.S.
Si cet épisode t’a touché, fais-le rayonner.
➡️ Partage-le.
➡️ Laisse un commentaire ou 5 étoiles.
➡️ Envoie-le à un cœur qui pourrait en avoir besoin.


Parce que parfois, entendre une histoire, c’est s’autoriser à croire encore.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Adoption, graine d'amour, le podcast qui plonge au cœur des histoires poignantes et inspirantes de ceux qui ont été touchés par l'adoption. Je suis Hélène Lalouf, conférencière, formatrice, coach, éducatrice spécialisée et maman de deux adorables petites filles âgées de 6 et 12 ans. Mon histoire commence à plus de 7000 km de la France, en Inde, avant que je sois adoptée à 16 mois par une femme du nord de la France. Mon parcours personnel m'a conduit à explorer les multiples facettes de l'adoption et à partager ces récits extraordinaires avec toi. Ici, tu découvriras des témoignages vibrants de parents qui ont adopté, de personnes qui ont été adoptées au parcours unique, de parents biologiques ayant pris la décision de confier leur enfant et de tous les membres de la famille impliqués dans ce monde complexe et émouvant de l'adoption. Mes invités partagent des récits de résilience, d'amour inconditionnel, de pertes et de découvertes de soins. Chaque épisode dévoile des parcours exceptionnels où espoir et douleur, joie et défi s'entrelacent. L'adoption, avec ses multiples facettes, révèle comment les liens du cœur peuvent transformer des vies et surmonter des épreuves significatives. Chaque histoire d'adoption est un voyage d'émotions et de révélations qui méritent d'être entendues. Comment trouver sa place dans une nouvelle famille ? Comment forger son identité entre deux histoires de vie ? Comment vivre pleinement l'amour ? malgré les blessures. Nous explorerons ces thèmes avec profondeur et empathie. Ce podcast célèbre la diversité des expériences humaines et explore la puissance transformatrice de l'amour. C'est un hommage aux liens qui nous unissent, au-delà des différences et des épreuves. N'oublie pas, chaque rencontre peut tisser des liens qui changent une vie.

  • Speaker #1

    Et je suis fière de ce qu'on a accompli. Je suis fière de pouvoir me dire qu'on n'a rien lâché et qu'on va donner notre maximum pour notre fille, qui est essentiel.

  • Speaker #0

    Et cette première rencontre, alors ?

  • Speaker #1

    Alors, cette première rencontre... Alors, il y a eu les trois rendez-vous, il y a eu un week-end où on l'a annoncé à mon beau-fils, au fils de mon mari, où là, ça a été très riche en émotions aussi. Ça a été un moment absolument formidable. Et ensuite, effectivement, le lundi, il y avait la rencontre. Alors, lui allait à l'école et de toute façon, il nous a préconisé que pour la rencontre, il était important qu'on soit plutôt tous les deux, parce qu'entre les enfants, il y a vraiment une connexion tellement importante que... Il fallait que notre fille soit plutôt focalisée sur nous, qu'elle nous identifie comme étant ses figure d'attachement et que c'était mieux que ce soit tous les deux. Donc la rencontre, pareil, on a été accompagnés par notre assistante sociale qui nous avait bien expliqué comment étaient les lieux, qu'on allait monter un escalier, etc. pour réussir à nous poser, à nous rassurer. Et en fait, alors il y avait la peur, moi j'avais la peur de tenir un bébé et de ne pas savoir. Donc j'avais dit bon, alors est-ce qu'il y a un canapé ? Parce que je vais avoir besoin de m'asseoir pour la tenir, j'ai tellement peur de la faire tomber. Un bébé, mais un bébé de trois mois et demi, c'est petit, mais je ne me rendais pas compte. Enfin voilà, mon beau-fils, je ne l'ai pas rencontré à cet âge-là et du coup, je n'avais pas de notion. Donc j'avais cette peur-là. Alors on avait imaginé... qu'elle pleure, qu'elle est… Enfin, je ne sais pas, on avait imaginé plein de choses, mais pas que quand on allait ouvrir la porte, elle soit en train de dormir. Dans les bras de… Voilà, dans les bras de sa référente. Et du coup, il a fallu la réveiller progressivement pour qu'elle puisse rencontrer papa et maman. Et nous, on était très respectueux, en fait, de son sommeil, de l'environnement. de sa référente et du coup, on est restés là à la regarder tous les deux en se tenant la main et voilà, jusqu'à ce qu'elle ouvre les yeux et c'est notre assistante sociale qui a dit, du coup, vous voulez peut-être la prendre ? Ah bah oui, oui, mais genre, on a le droit, bah oui, on a le droit, c'est notre fille en fait. Mais voilà, oui, ça a été magique et puis après, On vous laisse à trois pour faire connaissance, pour commencer à... à donner les premiers soins, et puis après on nous a expliqué. Encore une fois, on est tombé sur une équipe à la pouponnière absolument top, patient, bienveillant. Enfin voilà, on a été vraiment dans une bulle d'amour, de tolérance, de bienveillance. Ça peut paraître un peu cucu, parce que je le dis depuis tout à l'heure. Mais c'est vraiment le cas. Et on sent qu'il y a un travail formidable de formation, des équipes, d'accompagnement des enfants, mais aussi de parents solos ou parents en couple. Mais vous êtes choyés et en fait, ça fait du bien.

  • Speaker #0

    Et ces premiers mois avec votre fille, justement, comment ça s'est à peu près passé pour vous dans le lien d'attachement, dans le quotidien ?

  • Speaker #1

    alors ça a été moi congé adoption 4 mois puis congé parental 5 que je prolonge d'un an au final et j'expliquerai peut-être pourquoi après mon mari en revanche travaillant hors France avait très peu de congés on a eu une semaine ensemble tout de suite à l'arrivée de notre fille et ensuite il a repris le boulot il a repris une semaine plus tard Merci. Donc en fait, la première semaine, tous les trois, c'était de prendre nos marques. On passait de deux au quotidien, parce que mon beau-fils est là un week-end sur deux la moitié des vacances. Donc voilà, prendre nos marques en termes d'espace, en termes de temps, en termes d'organisation, en termes de faire connaissance. On se découvre tous, connaître ses habitudes, les dodos, les biberons, les changes, c'est toute une organisation qui se met en place. J'ai la chance d'avoir un mari qui était déjà papa, qui est un super papa, très guidant. Donc voilà, ça s'est bien passé. Notre fille est un bébé sympa, un bébé cool. Et du coup, ça nous a permis de ne pas trop nous mettre la pression non plus.

  • Speaker #0

    Ne pas être sous l'eau trop vite, en tout cas.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, bien sûr, ça bouscule le sommeil. Il y a des réveils nocturnes. Pas énormément de pleurs. Assez peu de pleurs, finalement. alors, enfin... Je ne sais pas si c'est commun au bébé par adoption, j'en sais rien. Mais oui, notre fille pleurait très peu. Alors, on lui a dit, tu as le droit, tu peux t'autoriser à pleurer. Mais oui, assez peu au début. Et puis après, c'est venu un petit peu, mais pas trop, trop, en tout cas, pas pour l'instant dans son tempérament. D'accord. Mais voilà.

  • Speaker #0

    Et justement, par rapport à tout le parcours que tu viens de nous décrire là, quels enseignements t'en tirent de toute cette expérience que tu as vécue ? qui est récente en plus.

  • Speaker #1

    Par rapport à quoi exactement ?

  • Speaker #0

    Par rapport au cours de l'adoption, par rapport à le fait de devenir maman par adoption, par rapport à ce parcours vraiment, l'adoption.

  • Speaker #1

    Alors comme tu l'as souligné, c'est encore récent, donc je pense que j'ai encore tout à apprendre. Et je le disais tout à l'heure, c'est un parcours qui a été long. nous concernant, qui a été éprouvant, qui laisse des traces, mais qui permet de... Enfin voilà, quand on est à deux, de mieux se connaître aussi, d'aller creuser en soi, de se remettre en question, de tester sa capacité d'endurance, de détermination, de pugnacité, de... Voilà, et puis... De se dire qu'au final, quand on a l'envie, quand on a le... je ne sais pas, on y parvient. Je dis ça et à la fois, quand je vois les chiffres de l'adoption, je me dis qu'on est des élus, parce qu'on a beau le vouloir, des fois ça ne fonctionne pas. Et c'est pour ça que je parlais de miracle tout à l'heure, parce que j'ai conscience que... En fait, ça tient à tellement de paramètres, c'est-à-dire que oui, vous avez beau le vouloir, il y a le paramètre du temps il y a le paramètre de la faisabilité entre la correspondance de votre notice et les enfants adoptables aujourd'hui en France et à l'international, les moyens que vous avez, parce qu'en fait, on s'aperçoit que, alors pas au national, mais à l'international, il y a tout un tas de critères, de religion, des fois d'IMC, des fois de, ce qui paraît hallucinant, de niveau d'études. d'âge, de mariage, d'année de mariage. Et en fait, à chaque fois, on avait l'impression d'être hors clou, hors case. Là, on ne peut plus. Là, on ne rentre pas dans les clous. Là, on a un enfant, même s'il ne vit pas avec nous, est-ce que c'est une force ? Est-ce que c'est une faiblesse ? Enfin, voilà, notre âge. Il y a tout un tas de choses qui font que vous ne maîtrisez rien. Le truc, c'est le lâcher prise. Et lâcher prise face à un projet de vie qui vous tient tellement à cœur, réussir à balancer entre je laisse flotter les rubans et à la fois je suis dedans. Et je montre que je suis dedans et je montre au département que je prends des initiatives, que je me forme. que j'ai fait un parcours de sensibilisation à la parentalité adoptive parce que j'ai envie de m'éclairer, j'ai envie d'accueillir mon enfant le mieux possible, j'ai envie de… Voilà, et c'est cette difficulté d'équilibre qui est compliquée, et encore plus quand vous êtes ouvert au national et à l'international, où c'est deux façons de fonctionner différentes, notamment par rapport à l'attente. Enfin voilà, c'est un sujet qui est complexe, qui est beau. mais qui est complexe. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit si compliqué quand on a initié le projet. Je pense qu'au fil des années, ça s'est encore renforcé en termes de difficultés et je ne veux pas briser les rêves des personnes qui souhaitent adopter parce qu'il faut y aller. Si vous le sentez, il faut y aller. Mais il faut avoir conscience aussi des difficultés.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et justement, quelle est la chose dont tu es le plus fière, toi, dans ce parcours ?

  • Speaker #1

    Justement, de rien avoir lâché, quoi. De m'être écoutée, d'avoir eu un mari qui m'a suivie envers et contre tout, parce qu'il aurait pu me dire, moi, tu sais, je suis papa, donc moi, je ne ressens pas le besoin, je ne ressens plus le besoin. L'adoption, non, etc. Non, il a été là. Et je suis fière de ce qu'on a accompli. Je suis fière de pouvoir me dire qu'on n'a rien lâché et qu'on va donner notre maximum pour notre fille.

  • Speaker #0

    J'aurais une dernière question à te poser. Quelle serait pour toi ce jour la définition de l'amour inconditionnel ?

  • Speaker #1

    Pour moi, l'amour inconditionnel, c'est aimer envers et contre tout. Et ça va être de réussir, parce qu'il va y avoir des moments difficiles. On sait que mes enfants biologiques, enfants par adoption, lors de l'enfance, à l'adolescence, à l'âge adulte, c'est jamais facile. Et l'amour inconditionnel, pour moi, c'est de réussir à aimer quelqu'un. qui ne vient pas de vos entrailles, et pour autant que vous aimez plus que tout au monde, et quel que soit, mais qui vous renvoie parfois, qui est capable de vous rejeter, qui est capable de vous malmener, et pour autant de rester ancrée pour elle, pour lui, pour cet enfant que... vous avez choisi d'accompagner. Voilà, je ne sais pas si j'ai été claire.

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #1

    Mais voilà.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Elodie. Est-ce que tu voudrais rajouter une dernière chose avant qu'on se quitte, soit pour les futurs parents qui souhaitent adopter ou pour des enfants qui ont été adoptés, qui te paraissent essentiels, que tu as eu envie de partager et que tu n'as pas pu partager encore ?

  • Speaker #1

    À destination des personnes en cours d'agrément, c'est de leur dire « Documentez-vous, rencontrez des personnes. » On a trop tendance au début à se dire qu'on va y arriver tout seul ou qu'on n'a pas besoin de tel ou tel conseil. C'est faux. Je pense qu'il faut vraiment faire en sorte, même si c'est difficile, de se former, de se rapprocher d'associations, etc. C'est vraiment essentiel. Et puis de croire en vos rêves, même si je l'ai déjà dit tout à l'heure, je le redis aujourd'hui.

  • Speaker #0

    En tout cas, merci beaucoup, Elodie, pour ce superbe épisode qui, je suis sûre, je trouve que tu as été dans les détails de comment ça se passe. En plus, c'était très récent pour toi. Et donc, je trouve ça passionnant, en fait, de savoir un petit peu l'envers du décor. Et justement, ça apporte un regard vachement ouvert, je trouve, et différent sur comment ça se passe concrètement une adoption. Donc, merci beaucoup pour ton témoignage, Détoc.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, Hélène. Merci à toi.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode d'Adoption, Graines d'amour. On se retrouve dès demain pour la suite de l'épisode. J'espère en tout cas que cette histoire t'a touchée autant qu'elle m'a émue. Si ce podcast te inspire et que tu veux qu'il touche encore plus de personnes, tu peux m'aider. en t'abonnant pour ne manquer aucun épisode. Laisse aussi 5 étoiles et un petit commentaire sur la plateforme d'écoute. Chaque note booste la visibilité du podcast et permet de faire entendre ces histoires au plus grand nombre. Et si cet épisode t'a marqué, partage-le autour de toi, avec ta famille, tes amis ou sur les réseaux sociaux. Qui sait, il pourrait changer une vie. Merci d'être là et de faire partie de cette belle aventure. A très vite pour un nouvel épisode plein d'émotions et d'humanité.

Description

Cette phrase a changé sa vie : « Vous voulez la prendre ? C’est votre fille. »

Ce moment-là, elle l’avait imaginé cent fois.
La première rencontre.
Le regard.
La voix qui tremble.
Le cœur qui explose.


Mais rien ne s’est passé comme prévu.


Dans ce nouvel épisode d’Adoption, graines d’amour, Élodie te raconte le vrai visage de l’adoption :

celui qu’on ne montre pas. Celui qu’on ne dit pas.


🍼 Elle pensait pleurer. Sa fille dormait.
🫶 Elle pensait être prête. Elle avait peur de la faire tomber.
💛 Et pourtant… à cet instant précis, elle est devenue maman.


Ce n’est pas un épisode sur l’adoption.
C’est un épisode sur l’amour inconditionnel.
Celui qui te pousse à tout remettre en question.
À tenir bon malgré les refus, les doutes, les années.

Et à croire encore, quand le monde entier te dit que tu n’es pas "dans les clous".


Dans cet épisode, tu vas entendre :

  • Des conseils précieux pour ceux qui rêvent d’adopter

  • La vérité sur le lien d’attachement qui se construit avec le temps

  • Le pouvoir des petits gestes posés avec douceur par les professionnels

  • Et ce que veut vraiment dire : ne rien lâcher pour un enfant qu’on aime déjà sans le connaître.


Écoute l’épisode :
"Adoption : ce jour où j’ai tenu ma fille pour la première fois"

P.S.
Si cet épisode t’a touché, fais-le rayonner.
➡️ Partage-le.
➡️ Laisse un commentaire ou 5 étoiles.
➡️ Envoie-le à un cœur qui pourrait en avoir besoin.


Parce que parfois, entendre une histoire, c’est s’autoriser à croire encore.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Adoption, graine d'amour, le podcast qui plonge au cœur des histoires poignantes et inspirantes de ceux qui ont été touchés par l'adoption. Je suis Hélène Lalouf, conférencière, formatrice, coach, éducatrice spécialisée et maman de deux adorables petites filles âgées de 6 et 12 ans. Mon histoire commence à plus de 7000 km de la France, en Inde, avant que je sois adoptée à 16 mois par une femme du nord de la France. Mon parcours personnel m'a conduit à explorer les multiples facettes de l'adoption et à partager ces récits extraordinaires avec toi. Ici, tu découvriras des témoignages vibrants de parents qui ont adopté, de personnes qui ont été adoptées au parcours unique, de parents biologiques ayant pris la décision de confier leur enfant et de tous les membres de la famille impliqués dans ce monde complexe et émouvant de l'adoption. Mes invités partagent des récits de résilience, d'amour inconditionnel, de pertes et de découvertes de soins. Chaque épisode dévoile des parcours exceptionnels où espoir et douleur, joie et défi s'entrelacent. L'adoption, avec ses multiples facettes, révèle comment les liens du cœur peuvent transformer des vies et surmonter des épreuves significatives. Chaque histoire d'adoption est un voyage d'émotions et de révélations qui méritent d'être entendues. Comment trouver sa place dans une nouvelle famille ? Comment forger son identité entre deux histoires de vie ? Comment vivre pleinement l'amour ? malgré les blessures. Nous explorerons ces thèmes avec profondeur et empathie. Ce podcast célèbre la diversité des expériences humaines et explore la puissance transformatrice de l'amour. C'est un hommage aux liens qui nous unissent, au-delà des différences et des épreuves. N'oublie pas, chaque rencontre peut tisser des liens qui changent une vie.

  • Speaker #1

    Et je suis fière de ce qu'on a accompli. Je suis fière de pouvoir me dire qu'on n'a rien lâché et qu'on va donner notre maximum pour notre fille, qui est essentiel.

  • Speaker #0

    Et cette première rencontre, alors ?

  • Speaker #1

    Alors, cette première rencontre... Alors, il y a eu les trois rendez-vous, il y a eu un week-end où on l'a annoncé à mon beau-fils, au fils de mon mari, où là, ça a été très riche en émotions aussi. Ça a été un moment absolument formidable. Et ensuite, effectivement, le lundi, il y avait la rencontre. Alors, lui allait à l'école et de toute façon, il nous a préconisé que pour la rencontre, il était important qu'on soit plutôt tous les deux, parce qu'entre les enfants, il y a vraiment une connexion tellement importante que... Il fallait que notre fille soit plutôt focalisée sur nous, qu'elle nous identifie comme étant ses figure d'attachement et que c'était mieux que ce soit tous les deux. Donc la rencontre, pareil, on a été accompagnés par notre assistante sociale qui nous avait bien expliqué comment étaient les lieux, qu'on allait monter un escalier, etc. pour réussir à nous poser, à nous rassurer. Et en fait, alors il y avait la peur, moi j'avais la peur de tenir un bébé et de ne pas savoir. Donc j'avais dit bon, alors est-ce qu'il y a un canapé ? Parce que je vais avoir besoin de m'asseoir pour la tenir, j'ai tellement peur de la faire tomber. Un bébé, mais un bébé de trois mois et demi, c'est petit, mais je ne me rendais pas compte. Enfin voilà, mon beau-fils, je ne l'ai pas rencontré à cet âge-là et du coup, je n'avais pas de notion. Donc j'avais cette peur-là. Alors on avait imaginé... qu'elle pleure, qu'elle est… Enfin, je ne sais pas, on avait imaginé plein de choses, mais pas que quand on allait ouvrir la porte, elle soit en train de dormir. Dans les bras de… Voilà, dans les bras de sa référente. Et du coup, il a fallu la réveiller progressivement pour qu'elle puisse rencontrer papa et maman. Et nous, on était très respectueux, en fait, de son sommeil, de l'environnement. de sa référente et du coup, on est restés là à la regarder tous les deux en se tenant la main et voilà, jusqu'à ce qu'elle ouvre les yeux et c'est notre assistante sociale qui a dit, du coup, vous voulez peut-être la prendre ? Ah bah oui, oui, mais genre, on a le droit, bah oui, on a le droit, c'est notre fille en fait. Mais voilà, oui, ça a été magique et puis après, On vous laisse à trois pour faire connaissance, pour commencer à... à donner les premiers soins, et puis après on nous a expliqué. Encore une fois, on est tombé sur une équipe à la pouponnière absolument top, patient, bienveillant. Enfin voilà, on a été vraiment dans une bulle d'amour, de tolérance, de bienveillance. Ça peut paraître un peu cucu, parce que je le dis depuis tout à l'heure. Mais c'est vraiment le cas. Et on sent qu'il y a un travail formidable de formation, des équipes, d'accompagnement des enfants, mais aussi de parents solos ou parents en couple. Mais vous êtes choyés et en fait, ça fait du bien.

  • Speaker #0

    Et ces premiers mois avec votre fille, justement, comment ça s'est à peu près passé pour vous dans le lien d'attachement, dans le quotidien ?

  • Speaker #1

    alors ça a été moi congé adoption 4 mois puis congé parental 5 que je prolonge d'un an au final et j'expliquerai peut-être pourquoi après mon mari en revanche travaillant hors France avait très peu de congés on a eu une semaine ensemble tout de suite à l'arrivée de notre fille et ensuite il a repris le boulot il a repris une semaine plus tard Merci. Donc en fait, la première semaine, tous les trois, c'était de prendre nos marques. On passait de deux au quotidien, parce que mon beau-fils est là un week-end sur deux la moitié des vacances. Donc voilà, prendre nos marques en termes d'espace, en termes de temps, en termes d'organisation, en termes de faire connaissance. On se découvre tous, connaître ses habitudes, les dodos, les biberons, les changes, c'est toute une organisation qui se met en place. J'ai la chance d'avoir un mari qui était déjà papa, qui est un super papa, très guidant. Donc voilà, ça s'est bien passé. Notre fille est un bébé sympa, un bébé cool. Et du coup, ça nous a permis de ne pas trop nous mettre la pression non plus.

  • Speaker #0

    Ne pas être sous l'eau trop vite, en tout cas.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, bien sûr, ça bouscule le sommeil. Il y a des réveils nocturnes. Pas énormément de pleurs. Assez peu de pleurs, finalement. alors, enfin... Je ne sais pas si c'est commun au bébé par adoption, j'en sais rien. Mais oui, notre fille pleurait très peu. Alors, on lui a dit, tu as le droit, tu peux t'autoriser à pleurer. Mais oui, assez peu au début. Et puis après, c'est venu un petit peu, mais pas trop, trop, en tout cas, pas pour l'instant dans son tempérament. D'accord. Mais voilà.

  • Speaker #0

    Et justement, par rapport à tout le parcours que tu viens de nous décrire là, quels enseignements t'en tirent de toute cette expérience que tu as vécue ? qui est récente en plus.

  • Speaker #1

    Par rapport à quoi exactement ?

  • Speaker #0

    Par rapport au cours de l'adoption, par rapport à le fait de devenir maman par adoption, par rapport à ce parcours vraiment, l'adoption.

  • Speaker #1

    Alors comme tu l'as souligné, c'est encore récent, donc je pense que j'ai encore tout à apprendre. Et je le disais tout à l'heure, c'est un parcours qui a été long. nous concernant, qui a été éprouvant, qui laisse des traces, mais qui permet de... Enfin voilà, quand on est à deux, de mieux se connaître aussi, d'aller creuser en soi, de se remettre en question, de tester sa capacité d'endurance, de détermination, de pugnacité, de... Voilà, et puis... De se dire qu'au final, quand on a l'envie, quand on a le... je ne sais pas, on y parvient. Je dis ça et à la fois, quand je vois les chiffres de l'adoption, je me dis qu'on est des élus, parce qu'on a beau le vouloir, des fois ça ne fonctionne pas. Et c'est pour ça que je parlais de miracle tout à l'heure, parce que j'ai conscience que... En fait, ça tient à tellement de paramètres, c'est-à-dire que oui, vous avez beau le vouloir, il y a le paramètre du temps il y a le paramètre de la faisabilité entre la correspondance de votre notice et les enfants adoptables aujourd'hui en France et à l'international, les moyens que vous avez, parce qu'en fait, on s'aperçoit que, alors pas au national, mais à l'international, il y a tout un tas de critères, de religion, des fois d'IMC, des fois de, ce qui paraît hallucinant, de niveau d'études. d'âge, de mariage, d'année de mariage. Et en fait, à chaque fois, on avait l'impression d'être hors clou, hors case. Là, on ne peut plus. Là, on ne rentre pas dans les clous. Là, on a un enfant, même s'il ne vit pas avec nous, est-ce que c'est une force ? Est-ce que c'est une faiblesse ? Enfin, voilà, notre âge. Il y a tout un tas de choses qui font que vous ne maîtrisez rien. Le truc, c'est le lâcher prise. Et lâcher prise face à un projet de vie qui vous tient tellement à cœur, réussir à balancer entre je laisse flotter les rubans et à la fois je suis dedans. Et je montre que je suis dedans et je montre au département que je prends des initiatives, que je me forme. que j'ai fait un parcours de sensibilisation à la parentalité adoptive parce que j'ai envie de m'éclairer, j'ai envie d'accueillir mon enfant le mieux possible, j'ai envie de… Voilà, et c'est cette difficulté d'équilibre qui est compliquée, et encore plus quand vous êtes ouvert au national et à l'international, où c'est deux façons de fonctionner différentes, notamment par rapport à l'attente. Enfin voilà, c'est un sujet qui est complexe, qui est beau. mais qui est complexe. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit si compliqué quand on a initié le projet. Je pense qu'au fil des années, ça s'est encore renforcé en termes de difficultés et je ne veux pas briser les rêves des personnes qui souhaitent adopter parce qu'il faut y aller. Si vous le sentez, il faut y aller. Mais il faut avoir conscience aussi des difficultés.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et justement, quelle est la chose dont tu es le plus fière, toi, dans ce parcours ?

  • Speaker #1

    Justement, de rien avoir lâché, quoi. De m'être écoutée, d'avoir eu un mari qui m'a suivie envers et contre tout, parce qu'il aurait pu me dire, moi, tu sais, je suis papa, donc moi, je ne ressens pas le besoin, je ne ressens plus le besoin. L'adoption, non, etc. Non, il a été là. Et je suis fière de ce qu'on a accompli. Je suis fière de pouvoir me dire qu'on n'a rien lâché et qu'on va donner notre maximum pour notre fille.

  • Speaker #0

    J'aurais une dernière question à te poser. Quelle serait pour toi ce jour la définition de l'amour inconditionnel ?

  • Speaker #1

    Pour moi, l'amour inconditionnel, c'est aimer envers et contre tout. Et ça va être de réussir, parce qu'il va y avoir des moments difficiles. On sait que mes enfants biologiques, enfants par adoption, lors de l'enfance, à l'adolescence, à l'âge adulte, c'est jamais facile. Et l'amour inconditionnel, pour moi, c'est de réussir à aimer quelqu'un. qui ne vient pas de vos entrailles, et pour autant que vous aimez plus que tout au monde, et quel que soit, mais qui vous renvoie parfois, qui est capable de vous rejeter, qui est capable de vous malmener, et pour autant de rester ancrée pour elle, pour lui, pour cet enfant que... vous avez choisi d'accompagner. Voilà, je ne sais pas si j'ai été claire.

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #1

    Mais voilà.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Elodie. Est-ce que tu voudrais rajouter une dernière chose avant qu'on se quitte, soit pour les futurs parents qui souhaitent adopter ou pour des enfants qui ont été adoptés, qui te paraissent essentiels, que tu as eu envie de partager et que tu n'as pas pu partager encore ?

  • Speaker #1

    À destination des personnes en cours d'agrément, c'est de leur dire « Documentez-vous, rencontrez des personnes. » On a trop tendance au début à se dire qu'on va y arriver tout seul ou qu'on n'a pas besoin de tel ou tel conseil. C'est faux. Je pense qu'il faut vraiment faire en sorte, même si c'est difficile, de se former, de se rapprocher d'associations, etc. C'est vraiment essentiel. Et puis de croire en vos rêves, même si je l'ai déjà dit tout à l'heure, je le redis aujourd'hui.

  • Speaker #0

    En tout cas, merci beaucoup, Elodie, pour ce superbe épisode qui, je suis sûre, je trouve que tu as été dans les détails de comment ça se passe. En plus, c'était très récent pour toi. Et donc, je trouve ça passionnant, en fait, de savoir un petit peu l'envers du décor. Et justement, ça apporte un regard vachement ouvert, je trouve, et différent sur comment ça se passe concrètement une adoption. Donc, merci beaucoup pour ton témoignage, Détoc.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, Hélène. Merci à toi.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode d'Adoption, Graines d'amour. On se retrouve dès demain pour la suite de l'épisode. J'espère en tout cas que cette histoire t'a touchée autant qu'elle m'a émue. Si ce podcast te inspire et que tu veux qu'il touche encore plus de personnes, tu peux m'aider. en t'abonnant pour ne manquer aucun épisode. Laisse aussi 5 étoiles et un petit commentaire sur la plateforme d'écoute. Chaque note booste la visibilité du podcast et permet de faire entendre ces histoires au plus grand nombre. Et si cet épisode t'a marqué, partage-le autour de toi, avec ta famille, tes amis ou sur les réseaux sociaux. Qui sait, il pourrait changer une vie. Merci d'être là et de faire partie de cette belle aventure. A très vite pour un nouvel épisode plein d'émotions et d'humanité.

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Description

Cette phrase a changé sa vie : « Vous voulez la prendre ? C’est votre fille. »

Ce moment-là, elle l’avait imaginé cent fois.
La première rencontre.
Le regard.
La voix qui tremble.
Le cœur qui explose.


Mais rien ne s’est passé comme prévu.


Dans ce nouvel épisode d’Adoption, graines d’amour, Élodie te raconte le vrai visage de l’adoption :

celui qu’on ne montre pas. Celui qu’on ne dit pas.


🍼 Elle pensait pleurer. Sa fille dormait.
🫶 Elle pensait être prête. Elle avait peur de la faire tomber.
💛 Et pourtant… à cet instant précis, elle est devenue maman.


Ce n’est pas un épisode sur l’adoption.
C’est un épisode sur l’amour inconditionnel.
Celui qui te pousse à tout remettre en question.
À tenir bon malgré les refus, les doutes, les années.

Et à croire encore, quand le monde entier te dit que tu n’es pas "dans les clous".


Dans cet épisode, tu vas entendre :

  • Des conseils précieux pour ceux qui rêvent d’adopter

  • La vérité sur le lien d’attachement qui se construit avec le temps

  • Le pouvoir des petits gestes posés avec douceur par les professionnels

  • Et ce que veut vraiment dire : ne rien lâcher pour un enfant qu’on aime déjà sans le connaître.


Écoute l’épisode :
"Adoption : ce jour où j’ai tenu ma fille pour la première fois"

P.S.
Si cet épisode t’a touché, fais-le rayonner.
➡️ Partage-le.
➡️ Laisse un commentaire ou 5 étoiles.
➡️ Envoie-le à un cœur qui pourrait en avoir besoin.


Parce que parfois, entendre une histoire, c’est s’autoriser à croire encore.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Adoption, graine d'amour, le podcast qui plonge au cœur des histoires poignantes et inspirantes de ceux qui ont été touchés par l'adoption. Je suis Hélène Lalouf, conférencière, formatrice, coach, éducatrice spécialisée et maman de deux adorables petites filles âgées de 6 et 12 ans. Mon histoire commence à plus de 7000 km de la France, en Inde, avant que je sois adoptée à 16 mois par une femme du nord de la France. Mon parcours personnel m'a conduit à explorer les multiples facettes de l'adoption et à partager ces récits extraordinaires avec toi. Ici, tu découvriras des témoignages vibrants de parents qui ont adopté, de personnes qui ont été adoptées au parcours unique, de parents biologiques ayant pris la décision de confier leur enfant et de tous les membres de la famille impliqués dans ce monde complexe et émouvant de l'adoption. Mes invités partagent des récits de résilience, d'amour inconditionnel, de pertes et de découvertes de soins. Chaque épisode dévoile des parcours exceptionnels où espoir et douleur, joie et défi s'entrelacent. L'adoption, avec ses multiples facettes, révèle comment les liens du cœur peuvent transformer des vies et surmonter des épreuves significatives. Chaque histoire d'adoption est un voyage d'émotions et de révélations qui méritent d'être entendues. Comment trouver sa place dans une nouvelle famille ? Comment forger son identité entre deux histoires de vie ? Comment vivre pleinement l'amour ? malgré les blessures. Nous explorerons ces thèmes avec profondeur et empathie. Ce podcast célèbre la diversité des expériences humaines et explore la puissance transformatrice de l'amour. C'est un hommage aux liens qui nous unissent, au-delà des différences et des épreuves. N'oublie pas, chaque rencontre peut tisser des liens qui changent une vie.

  • Speaker #1

    Et je suis fière de ce qu'on a accompli. Je suis fière de pouvoir me dire qu'on n'a rien lâché et qu'on va donner notre maximum pour notre fille, qui est essentiel.

  • Speaker #0

    Et cette première rencontre, alors ?

  • Speaker #1

    Alors, cette première rencontre... Alors, il y a eu les trois rendez-vous, il y a eu un week-end où on l'a annoncé à mon beau-fils, au fils de mon mari, où là, ça a été très riche en émotions aussi. Ça a été un moment absolument formidable. Et ensuite, effectivement, le lundi, il y avait la rencontre. Alors, lui allait à l'école et de toute façon, il nous a préconisé que pour la rencontre, il était important qu'on soit plutôt tous les deux, parce qu'entre les enfants, il y a vraiment une connexion tellement importante que... Il fallait que notre fille soit plutôt focalisée sur nous, qu'elle nous identifie comme étant ses figure d'attachement et que c'était mieux que ce soit tous les deux. Donc la rencontre, pareil, on a été accompagnés par notre assistante sociale qui nous avait bien expliqué comment étaient les lieux, qu'on allait monter un escalier, etc. pour réussir à nous poser, à nous rassurer. Et en fait, alors il y avait la peur, moi j'avais la peur de tenir un bébé et de ne pas savoir. Donc j'avais dit bon, alors est-ce qu'il y a un canapé ? Parce que je vais avoir besoin de m'asseoir pour la tenir, j'ai tellement peur de la faire tomber. Un bébé, mais un bébé de trois mois et demi, c'est petit, mais je ne me rendais pas compte. Enfin voilà, mon beau-fils, je ne l'ai pas rencontré à cet âge-là et du coup, je n'avais pas de notion. Donc j'avais cette peur-là. Alors on avait imaginé... qu'elle pleure, qu'elle est… Enfin, je ne sais pas, on avait imaginé plein de choses, mais pas que quand on allait ouvrir la porte, elle soit en train de dormir. Dans les bras de… Voilà, dans les bras de sa référente. Et du coup, il a fallu la réveiller progressivement pour qu'elle puisse rencontrer papa et maman. Et nous, on était très respectueux, en fait, de son sommeil, de l'environnement. de sa référente et du coup, on est restés là à la regarder tous les deux en se tenant la main et voilà, jusqu'à ce qu'elle ouvre les yeux et c'est notre assistante sociale qui a dit, du coup, vous voulez peut-être la prendre ? Ah bah oui, oui, mais genre, on a le droit, bah oui, on a le droit, c'est notre fille en fait. Mais voilà, oui, ça a été magique et puis après, On vous laisse à trois pour faire connaissance, pour commencer à... à donner les premiers soins, et puis après on nous a expliqué. Encore une fois, on est tombé sur une équipe à la pouponnière absolument top, patient, bienveillant. Enfin voilà, on a été vraiment dans une bulle d'amour, de tolérance, de bienveillance. Ça peut paraître un peu cucu, parce que je le dis depuis tout à l'heure. Mais c'est vraiment le cas. Et on sent qu'il y a un travail formidable de formation, des équipes, d'accompagnement des enfants, mais aussi de parents solos ou parents en couple. Mais vous êtes choyés et en fait, ça fait du bien.

  • Speaker #0

    Et ces premiers mois avec votre fille, justement, comment ça s'est à peu près passé pour vous dans le lien d'attachement, dans le quotidien ?

  • Speaker #1

    alors ça a été moi congé adoption 4 mois puis congé parental 5 que je prolonge d'un an au final et j'expliquerai peut-être pourquoi après mon mari en revanche travaillant hors France avait très peu de congés on a eu une semaine ensemble tout de suite à l'arrivée de notre fille et ensuite il a repris le boulot il a repris une semaine plus tard Merci. Donc en fait, la première semaine, tous les trois, c'était de prendre nos marques. On passait de deux au quotidien, parce que mon beau-fils est là un week-end sur deux la moitié des vacances. Donc voilà, prendre nos marques en termes d'espace, en termes de temps, en termes d'organisation, en termes de faire connaissance. On se découvre tous, connaître ses habitudes, les dodos, les biberons, les changes, c'est toute une organisation qui se met en place. J'ai la chance d'avoir un mari qui était déjà papa, qui est un super papa, très guidant. Donc voilà, ça s'est bien passé. Notre fille est un bébé sympa, un bébé cool. Et du coup, ça nous a permis de ne pas trop nous mettre la pression non plus.

  • Speaker #0

    Ne pas être sous l'eau trop vite, en tout cas.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, bien sûr, ça bouscule le sommeil. Il y a des réveils nocturnes. Pas énormément de pleurs. Assez peu de pleurs, finalement. alors, enfin... Je ne sais pas si c'est commun au bébé par adoption, j'en sais rien. Mais oui, notre fille pleurait très peu. Alors, on lui a dit, tu as le droit, tu peux t'autoriser à pleurer. Mais oui, assez peu au début. Et puis après, c'est venu un petit peu, mais pas trop, trop, en tout cas, pas pour l'instant dans son tempérament. D'accord. Mais voilà.

  • Speaker #0

    Et justement, par rapport à tout le parcours que tu viens de nous décrire là, quels enseignements t'en tirent de toute cette expérience que tu as vécue ? qui est récente en plus.

  • Speaker #1

    Par rapport à quoi exactement ?

  • Speaker #0

    Par rapport au cours de l'adoption, par rapport à le fait de devenir maman par adoption, par rapport à ce parcours vraiment, l'adoption.

  • Speaker #1

    Alors comme tu l'as souligné, c'est encore récent, donc je pense que j'ai encore tout à apprendre. Et je le disais tout à l'heure, c'est un parcours qui a été long. nous concernant, qui a été éprouvant, qui laisse des traces, mais qui permet de... Enfin voilà, quand on est à deux, de mieux se connaître aussi, d'aller creuser en soi, de se remettre en question, de tester sa capacité d'endurance, de détermination, de pugnacité, de... Voilà, et puis... De se dire qu'au final, quand on a l'envie, quand on a le... je ne sais pas, on y parvient. Je dis ça et à la fois, quand je vois les chiffres de l'adoption, je me dis qu'on est des élus, parce qu'on a beau le vouloir, des fois ça ne fonctionne pas. Et c'est pour ça que je parlais de miracle tout à l'heure, parce que j'ai conscience que... En fait, ça tient à tellement de paramètres, c'est-à-dire que oui, vous avez beau le vouloir, il y a le paramètre du temps il y a le paramètre de la faisabilité entre la correspondance de votre notice et les enfants adoptables aujourd'hui en France et à l'international, les moyens que vous avez, parce qu'en fait, on s'aperçoit que, alors pas au national, mais à l'international, il y a tout un tas de critères, de religion, des fois d'IMC, des fois de, ce qui paraît hallucinant, de niveau d'études. d'âge, de mariage, d'année de mariage. Et en fait, à chaque fois, on avait l'impression d'être hors clou, hors case. Là, on ne peut plus. Là, on ne rentre pas dans les clous. Là, on a un enfant, même s'il ne vit pas avec nous, est-ce que c'est une force ? Est-ce que c'est une faiblesse ? Enfin, voilà, notre âge. Il y a tout un tas de choses qui font que vous ne maîtrisez rien. Le truc, c'est le lâcher prise. Et lâcher prise face à un projet de vie qui vous tient tellement à cœur, réussir à balancer entre je laisse flotter les rubans et à la fois je suis dedans. Et je montre que je suis dedans et je montre au département que je prends des initiatives, que je me forme. que j'ai fait un parcours de sensibilisation à la parentalité adoptive parce que j'ai envie de m'éclairer, j'ai envie d'accueillir mon enfant le mieux possible, j'ai envie de… Voilà, et c'est cette difficulté d'équilibre qui est compliquée, et encore plus quand vous êtes ouvert au national et à l'international, où c'est deux façons de fonctionner différentes, notamment par rapport à l'attente. Enfin voilà, c'est un sujet qui est complexe, qui est beau. mais qui est complexe. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit si compliqué quand on a initié le projet. Je pense qu'au fil des années, ça s'est encore renforcé en termes de difficultés et je ne veux pas briser les rêves des personnes qui souhaitent adopter parce qu'il faut y aller. Si vous le sentez, il faut y aller. Mais il faut avoir conscience aussi des difficultés.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et justement, quelle est la chose dont tu es le plus fière, toi, dans ce parcours ?

  • Speaker #1

    Justement, de rien avoir lâché, quoi. De m'être écoutée, d'avoir eu un mari qui m'a suivie envers et contre tout, parce qu'il aurait pu me dire, moi, tu sais, je suis papa, donc moi, je ne ressens pas le besoin, je ne ressens plus le besoin. L'adoption, non, etc. Non, il a été là. Et je suis fière de ce qu'on a accompli. Je suis fière de pouvoir me dire qu'on n'a rien lâché et qu'on va donner notre maximum pour notre fille.

  • Speaker #0

    J'aurais une dernière question à te poser. Quelle serait pour toi ce jour la définition de l'amour inconditionnel ?

  • Speaker #1

    Pour moi, l'amour inconditionnel, c'est aimer envers et contre tout. Et ça va être de réussir, parce qu'il va y avoir des moments difficiles. On sait que mes enfants biologiques, enfants par adoption, lors de l'enfance, à l'adolescence, à l'âge adulte, c'est jamais facile. Et l'amour inconditionnel, pour moi, c'est de réussir à aimer quelqu'un. qui ne vient pas de vos entrailles, et pour autant que vous aimez plus que tout au monde, et quel que soit, mais qui vous renvoie parfois, qui est capable de vous rejeter, qui est capable de vous malmener, et pour autant de rester ancrée pour elle, pour lui, pour cet enfant que... vous avez choisi d'accompagner. Voilà, je ne sais pas si j'ai été claire.

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #1

    Mais voilà.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Elodie. Est-ce que tu voudrais rajouter une dernière chose avant qu'on se quitte, soit pour les futurs parents qui souhaitent adopter ou pour des enfants qui ont été adoptés, qui te paraissent essentiels, que tu as eu envie de partager et que tu n'as pas pu partager encore ?

  • Speaker #1

    À destination des personnes en cours d'agrément, c'est de leur dire « Documentez-vous, rencontrez des personnes. » On a trop tendance au début à se dire qu'on va y arriver tout seul ou qu'on n'a pas besoin de tel ou tel conseil. C'est faux. Je pense qu'il faut vraiment faire en sorte, même si c'est difficile, de se former, de se rapprocher d'associations, etc. C'est vraiment essentiel. Et puis de croire en vos rêves, même si je l'ai déjà dit tout à l'heure, je le redis aujourd'hui.

  • Speaker #0

    En tout cas, merci beaucoup, Elodie, pour ce superbe épisode qui, je suis sûre, je trouve que tu as été dans les détails de comment ça se passe. En plus, c'était très récent pour toi. Et donc, je trouve ça passionnant, en fait, de savoir un petit peu l'envers du décor. Et justement, ça apporte un regard vachement ouvert, je trouve, et différent sur comment ça se passe concrètement une adoption. Donc, merci beaucoup pour ton témoignage, Détoc.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, Hélène. Merci à toi.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode d'Adoption, Graines d'amour. On se retrouve dès demain pour la suite de l'épisode. J'espère en tout cas que cette histoire t'a touchée autant qu'elle m'a émue. Si ce podcast te inspire et que tu veux qu'il touche encore plus de personnes, tu peux m'aider. en t'abonnant pour ne manquer aucun épisode. Laisse aussi 5 étoiles et un petit commentaire sur la plateforme d'écoute. Chaque note booste la visibilité du podcast et permet de faire entendre ces histoires au plus grand nombre. Et si cet épisode t'a marqué, partage-le autour de toi, avec ta famille, tes amis ou sur les réseaux sociaux. Qui sait, il pourrait changer une vie. Merci d'être là et de faire partie de cette belle aventure. A très vite pour un nouvel épisode plein d'émotions et d'humanité.

Description

Cette phrase a changé sa vie : « Vous voulez la prendre ? C’est votre fille. »

Ce moment-là, elle l’avait imaginé cent fois.
La première rencontre.
Le regard.
La voix qui tremble.
Le cœur qui explose.


Mais rien ne s’est passé comme prévu.


Dans ce nouvel épisode d’Adoption, graines d’amour, Élodie te raconte le vrai visage de l’adoption :

celui qu’on ne montre pas. Celui qu’on ne dit pas.


🍼 Elle pensait pleurer. Sa fille dormait.
🫶 Elle pensait être prête. Elle avait peur de la faire tomber.
💛 Et pourtant… à cet instant précis, elle est devenue maman.


Ce n’est pas un épisode sur l’adoption.
C’est un épisode sur l’amour inconditionnel.
Celui qui te pousse à tout remettre en question.
À tenir bon malgré les refus, les doutes, les années.

Et à croire encore, quand le monde entier te dit que tu n’es pas "dans les clous".


Dans cet épisode, tu vas entendre :

  • Des conseils précieux pour ceux qui rêvent d’adopter

  • La vérité sur le lien d’attachement qui se construit avec le temps

  • Le pouvoir des petits gestes posés avec douceur par les professionnels

  • Et ce que veut vraiment dire : ne rien lâcher pour un enfant qu’on aime déjà sans le connaître.


Écoute l’épisode :
"Adoption : ce jour où j’ai tenu ma fille pour la première fois"

P.S.
Si cet épisode t’a touché, fais-le rayonner.
➡️ Partage-le.
➡️ Laisse un commentaire ou 5 étoiles.
➡️ Envoie-le à un cœur qui pourrait en avoir besoin.


Parce que parfois, entendre une histoire, c’est s’autoriser à croire encore.



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Adoption, graine d'amour, le podcast qui plonge au cœur des histoires poignantes et inspirantes de ceux qui ont été touchés par l'adoption. Je suis Hélène Lalouf, conférencière, formatrice, coach, éducatrice spécialisée et maman de deux adorables petites filles âgées de 6 et 12 ans. Mon histoire commence à plus de 7000 km de la France, en Inde, avant que je sois adoptée à 16 mois par une femme du nord de la France. Mon parcours personnel m'a conduit à explorer les multiples facettes de l'adoption et à partager ces récits extraordinaires avec toi. Ici, tu découvriras des témoignages vibrants de parents qui ont adopté, de personnes qui ont été adoptées au parcours unique, de parents biologiques ayant pris la décision de confier leur enfant et de tous les membres de la famille impliqués dans ce monde complexe et émouvant de l'adoption. Mes invités partagent des récits de résilience, d'amour inconditionnel, de pertes et de découvertes de soins. Chaque épisode dévoile des parcours exceptionnels où espoir et douleur, joie et défi s'entrelacent. L'adoption, avec ses multiples facettes, révèle comment les liens du cœur peuvent transformer des vies et surmonter des épreuves significatives. Chaque histoire d'adoption est un voyage d'émotions et de révélations qui méritent d'être entendues. Comment trouver sa place dans une nouvelle famille ? Comment forger son identité entre deux histoires de vie ? Comment vivre pleinement l'amour ? malgré les blessures. Nous explorerons ces thèmes avec profondeur et empathie. Ce podcast célèbre la diversité des expériences humaines et explore la puissance transformatrice de l'amour. C'est un hommage aux liens qui nous unissent, au-delà des différences et des épreuves. N'oublie pas, chaque rencontre peut tisser des liens qui changent une vie.

  • Speaker #1

    Et je suis fière de ce qu'on a accompli. Je suis fière de pouvoir me dire qu'on n'a rien lâché et qu'on va donner notre maximum pour notre fille, qui est essentiel.

  • Speaker #0

    Et cette première rencontre, alors ?

  • Speaker #1

    Alors, cette première rencontre... Alors, il y a eu les trois rendez-vous, il y a eu un week-end où on l'a annoncé à mon beau-fils, au fils de mon mari, où là, ça a été très riche en émotions aussi. Ça a été un moment absolument formidable. Et ensuite, effectivement, le lundi, il y avait la rencontre. Alors, lui allait à l'école et de toute façon, il nous a préconisé que pour la rencontre, il était important qu'on soit plutôt tous les deux, parce qu'entre les enfants, il y a vraiment une connexion tellement importante que... Il fallait que notre fille soit plutôt focalisée sur nous, qu'elle nous identifie comme étant ses figure d'attachement et que c'était mieux que ce soit tous les deux. Donc la rencontre, pareil, on a été accompagnés par notre assistante sociale qui nous avait bien expliqué comment étaient les lieux, qu'on allait monter un escalier, etc. pour réussir à nous poser, à nous rassurer. Et en fait, alors il y avait la peur, moi j'avais la peur de tenir un bébé et de ne pas savoir. Donc j'avais dit bon, alors est-ce qu'il y a un canapé ? Parce que je vais avoir besoin de m'asseoir pour la tenir, j'ai tellement peur de la faire tomber. Un bébé, mais un bébé de trois mois et demi, c'est petit, mais je ne me rendais pas compte. Enfin voilà, mon beau-fils, je ne l'ai pas rencontré à cet âge-là et du coup, je n'avais pas de notion. Donc j'avais cette peur-là. Alors on avait imaginé... qu'elle pleure, qu'elle est… Enfin, je ne sais pas, on avait imaginé plein de choses, mais pas que quand on allait ouvrir la porte, elle soit en train de dormir. Dans les bras de… Voilà, dans les bras de sa référente. Et du coup, il a fallu la réveiller progressivement pour qu'elle puisse rencontrer papa et maman. Et nous, on était très respectueux, en fait, de son sommeil, de l'environnement. de sa référente et du coup, on est restés là à la regarder tous les deux en se tenant la main et voilà, jusqu'à ce qu'elle ouvre les yeux et c'est notre assistante sociale qui a dit, du coup, vous voulez peut-être la prendre ? Ah bah oui, oui, mais genre, on a le droit, bah oui, on a le droit, c'est notre fille en fait. Mais voilà, oui, ça a été magique et puis après, On vous laisse à trois pour faire connaissance, pour commencer à... à donner les premiers soins, et puis après on nous a expliqué. Encore une fois, on est tombé sur une équipe à la pouponnière absolument top, patient, bienveillant. Enfin voilà, on a été vraiment dans une bulle d'amour, de tolérance, de bienveillance. Ça peut paraître un peu cucu, parce que je le dis depuis tout à l'heure. Mais c'est vraiment le cas. Et on sent qu'il y a un travail formidable de formation, des équipes, d'accompagnement des enfants, mais aussi de parents solos ou parents en couple. Mais vous êtes choyés et en fait, ça fait du bien.

  • Speaker #0

    Et ces premiers mois avec votre fille, justement, comment ça s'est à peu près passé pour vous dans le lien d'attachement, dans le quotidien ?

  • Speaker #1

    alors ça a été moi congé adoption 4 mois puis congé parental 5 que je prolonge d'un an au final et j'expliquerai peut-être pourquoi après mon mari en revanche travaillant hors France avait très peu de congés on a eu une semaine ensemble tout de suite à l'arrivée de notre fille et ensuite il a repris le boulot il a repris une semaine plus tard Merci. Donc en fait, la première semaine, tous les trois, c'était de prendre nos marques. On passait de deux au quotidien, parce que mon beau-fils est là un week-end sur deux la moitié des vacances. Donc voilà, prendre nos marques en termes d'espace, en termes de temps, en termes d'organisation, en termes de faire connaissance. On se découvre tous, connaître ses habitudes, les dodos, les biberons, les changes, c'est toute une organisation qui se met en place. J'ai la chance d'avoir un mari qui était déjà papa, qui est un super papa, très guidant. Donc voilà, ça s'est bien passé. Notre fille est un bébé sympa, un bébé cool. Et du coup, ça nous a permis de ne pas trop nous mettre la pression non plus.

  • Speaker #0

    Ne pas être sous l'eau trop vite, en tout cas.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, bien sûr, ça bouscule le sommeil. Il y a des réveils nocturnes. Pas énormément de pleurs. Assez peu de pleurs, finalement. alors, enfin... Je ne sais pas si c'est commun au bébé par adoption, j'en sais rien. Mais oui, notre fille pleurait très peu. Alors, on lui a dit, tu as le droit, tu peux t'autoriser à pleurer. Mais oui, assez peu au début. Et puis après, c'est venu un petit peu, mais pas trop, trop, en tout cas, pas pour l'instant dans son tempérament. D'accord. Mais voilà.

  • Speaker #0

    Et justement, par rapport à tout le parcours que tu viens de nous décrire là, quels enseignements t'en tirent de toute cette expérience que tu as vécue ? qui est récente en plus.

  • Speaker #1

    Par rapport à quoi exactement ?

  • Speaker #0

    Par rapport au cours de l'adoption, par rapport à le fait de devenir maman par adoption, par rapport à ce parcours vraiment, l'adoption.

  • Speaker #1

    Alors comme tu l'as souligné, c'est encore récent, donc je pense que j'ai encore tout à apprendre. Et je le disais tout à l'heure, c'est un parcours qui a été long. nous concernant, qui a été éprouvant, qui laisse des traces, mais qui permet de... Enfin voilà, quand on est à deux, de mieux se connaître aussi, d'aller creuser en soi, de se remettre en question, de tester sa capacité d'endurance, de détermination, de pugnacité, de... Voilà, et puis... De se dire qu'au final, quand on a l'envie, quand on a le... je ne sais pas, on y parvient. Je dis ça et à la fois, quand je vois les chiffres de l'adoption, je me dis qu'on est des élus, parce qu'on a beau le vouloir, des fois ça ne fonctionne pas. Et c'est pour ça que je parlais de miracle tout à l'heure, parce que j'ai conscience que... En fait, ça tient à tellement de paramètres, c'est-à-dire que oui, vous avez beau le vouloir, il y a le paramètre du temps il y a le paramètre de la faisabilité entre la correspondance de votre notice et les enfants adoptables aujourd'hui en France et à l'international, les moyens que vous avez, parce qu'en fait, on s'aperçoit que, alors pas au national, mais à l'international, il y a tout un tas de critères, de religion, des fois d'IMC, des fois de, ce qui paraît hallucinant, de niveau d'études. d'âge, de mariage, d'année de mariage. Et en fait, à chaque fois, on avait l'impression d'être hors clou, hors case. Là, on ne peut plus. Là, on ne rentre pas dans les clous. Là, on a un enfant, même s'il ne vit pas avec nous, est-ce que c'est une force ? Est-ce que c'est une faiblesse ? Enfin, voilà, notre âge. Il y a tout un tas de choses qui font que vous ne maîtrisez rien. Le truc, c'est le lâcher prise. Et lâcher prise face à un projet de vie qui vous tient tellement à cœur, réussir à balancer entre je laisse flotter les rubans et à la fois je suis dedans. Et je montre que je suis dedans et je montre au département que je prends des initiatives, que je me forme. que j'ai fait un parcours de sensibilisation à la parentalité adoptive parce que j'ai envie de m'éclairer, j'ai envie d'accueillir mon enfant le mieux possible, j'ai envie de… Voilà, et c'est cette difficulté d'équilibre qui est compliquée, et encore plus quand vous êtes ouvert au national et à l'international, où c'est deux façons de fonctionner différentes, notamment par rapport à l'attente. Enfin voilà, c'est un sujet qui est complexe, qui est beau. mais qui est complexe. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit si compliqué quand on a initié le projet. Je pense qu'au fil des années, ça s'est encore renforcé en termes de difficultés et je ne veux pas briser les rêves des personnes qui souhaitent adopter parce qu'il faut y aller. Si vous le sentez, il faut y aller. Mais il faut avoir conscience aussi des difficultés.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. Et justement, quelle est la chose dont tu es le plus fière, toi, dans ce parcours ?

  • Speaker #1

    Justement, de rien avoir lâché, quoi. De m'être écoutée, d'avoir eu un mari qui m'a suivie envers et contre tout, parce qu'il aurait pu me dire, moi, tu sais, je suis papa, donc moi, je ne ressens pas le besoin, je ne ressens plus le besoin. L'adoption, non, etc. Non, il a été là. Et je suis fière de ce qu'on a accompli. Je suis fière de pouvoir me dire qu'on n'a rien lâché et qu'on va donner notre maximum pour notre fille.

  • Speaker #0

    J'aurais une dernière question à te poser. Quelle serait pour toi ce jour la définition de l'amour inconditionnel ?

  • Speaker #1

    Pour moi, l'amour inconditionnel, c'est aimer envers et contre tout. Et ça va être de réussir, parce qu'il va y avoir des moments difficiles. On sait que mes enfants biologiques, enfants par adoption, lors de l'enfance, à l'adolescence, à l'âge adulte, c'est jamais facile. Et l'amour inconditionnel, pour moi, c'est de réussir à aimer quelqu'un. qui ne vient pas de vos entrailles, et pour autant que vous aimez plus que tout au monde, et quel que soit, mais qui vous renvoie parfois, qui est capable de vous rejeter, qui est capable de vous malmener, et pour autant de rester ancrée pour elle, pour lui, pour cet enfant que... vous avez choisi d'accompagner. Voilà, je ne sais pas si j'ai été claire.

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #1

    Mais voilà.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup, Elodie. Est-ce que tu voudrais rajouter une dernière chose avant qu'on se quitte, soit pour les futurs parents qui souhaitent adopter ou pour des enfants qui ont été adoptés, qui te paraissent essentiels, que tu as eu envie de partager et que tu n'as pas pu partager encore ?

  • Speaker #1

    À destination des personnes en cours d'agrément, c'est de leur dire « Documentez-vous, rencontrez des personnes. » On a trop tendance au début à se dire qu'on va y arriver tout seul ou qu'on n'a pas besoin de tel ou tel conseil. C'est faux. Je pense qu'il faut vraiment faire en sorte, même si c'est difficile, de se former, de se rapprocher d'associations, etc. C'est vraiment essentiel. Et puis de croire en vos rêves, même si je l'ai déjà dit tout à l'heure, je le redis aujourd'hui.

  • Speaker #0

    En tout cas, merci beaucoup, Elodie, pour ce superbe épisode qui, je suis sûre, je trouve que tu as été dans les détails de comment ça se passe. En plus, c'était très récent pour toi. Et donc, je trouve ça passionnant, en fait, de savoir un petit peu l'envers du décor. Et justement, ça apporte un regard vachement ouvert, je trouve, et différent sur comment ça se passe concrètement une adoption. Donc, merci beaucoup pour ton témoignage, Détoc.

  • Speaker #1

    Avec plaisir, Hélène. Merci à toi.

  • Speaker #0

    Merci d'avoir écouté cet épisode d'Adoption, Graines d'amour. On se retrouve dès demain pour la suite de l'épisode. J'espère en tout cas que cette histoire t'a touchée autant qu'elle m'a émue. Si ce podcast te inspire et que tu veux qu'il touche encore plus de personnes, tu peux m'aider. en t'abonnant pour ne manquer aucun épisode. Laisse aussi 5 étoiles et un petit commentaire sur la plateforme d'écoute. Chaque note booste la visibilité du podcast et permet de faire entendre ces histoires au plus grand nombre. Et si cet épisode t'a marqué, partage-le autour de toi, avec ta famille, tes amis ou sur les réseaux sociaux. Qui sait, il pourrait changer une vie. Merci d'être là et de faire partie de cette belle aventure. A très vite pour un nouvel épisode plein d'émotions et d'humanité.

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