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Adoption: Graines d'amour

Adoption: entre maladresses, jugements… et amour inconditionnel

Adoption: entre maladresses, jugements… et amour inconditionnel

13min |01/05/2025|

33

Play
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Description

Elle voulait juste devenir maman.


Mais on lui a dit : « Vous n’avez pas peur ? Parce que moi, je connais un couple… »

Dans cet épisode, Élodie raconte la beauté fragile et les blessures invisibles de l’adoption.


L’adoption, c’est souvent regardé avec admiration.
Mais aussi… avec méfiance, clichés, jugements.


Dans ce nouvel épisode d’Adoption, graines d’amour, Élodie se livre avec une sincérité rare.
Elle raconte ce que ça fait d’entendre, encore aujourd’hui :
« Ah bon… elle est adoptée ? »
suivi d’une mimique de gêne.
Ou pire :
« Moi je connais quelqu’un… ça a très mal tourné. »

🔸 Et pourtant, elle n’a jamais cessé d’aimer.
🔸 D’espérer.
🔸 De construire un lien avec sa fille, à son rythme.


Ce témoignage est un souffle. Un rappel. Une claque douce.


On parle ici :

  • des peurs invisibles que personne ne voit,

  • des réactions absurdes de l’entourage,

  • de l’importance de donner des racines à un enfant,

  • et de ces mots d’amour laissés dès la maternité par les soignants,
    qui changent tout.


C’est un épisode plein de nuances.
Ni conte de fées, ni drame.
Juste… la vraie vie. Et beaucoup, beaucoup d’amour.

➡️ Écoute maintenant :

P.S.
👉 Tu veux soutenir le podcast ?

  1. Abonne-toi

  2. Laisse 5 étoiles

  3. Partage à quelqu’un qui pourrait en avoir besoin

Parce qu’un témoignage peut ouvrir des yeux, et parfois… apaiser des cœurs. 💛


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'estime que c'est miraculeux. Alors, on dit bien qu'on choisit des parents pour un enfant, on ne fait pas l'inverse.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Adoption, graine d'amour, le podcast qui plonge au cœur des histoires poignantes et inspirantes de ceux qui ont été touchés par l'adoption. Je suis Hélène Lalouf, conférencière, formatrice, coach, éducatrice spécialisée et maman de deux adorables petites filles âgées de 6 et 12 ans. Mon histoire commence à plus de 7000 km de la France, en Inde, avant que je sois adoptée à 16 mois par une famille du nord de la France. Mon parcours personnel m'a conduit à explorer les multiples facettes de l'adoption et à partager ces récits extraordinaires avec toi. Ici, tu découvriras des témoignages vibrants de parents qui ont adopté, de personnes qui ont été adoptées au parcours unique, de parents biologiques ayant pris la décision de confier leur enfant, et de tous les membres de la famille impliqués dans ce monde complexe et émouvant de l'adoption. Mes invités partagent des récits de résilience, d'amour inconditionnel, de pertes et de découvertes de soi. Chaque épisode dévoile des parcours exceptionnels où espoir et douleur, joie et défi s'entrelacent. L'adoption, avec ses multiples facettes, révèle comment les liens du cœur peuvent transformer des vies et surmonter des épreuves significatives. Chaque histoire d'adoption est un voyage d'émotions et de révélations qui méritent d'être entendues. Comment trouver sa place dans une nouvelle famille ? Comment forger son identité entre deux histoires de vie ? Comment vivre pleinement l'amour malgré les blessures ? Nous explorerons ces thèmes avec profondeur et empathie. Ce podcast célèbre la diversité des expériences humaines et explore la puissance transformatrice de l'amour. C'est un hommage aux liens qui nous unissent, au-delà des différences et des épreuves. N'oublie pas ! Chaque rencontre peut tisser des liens qui changent une vie. Et justement, est-ce que tu pourrais nous raconter, nous expliquer, quand tu as eu l'appel, et ensuite comment ça s'est passé dans les démarches, pour que ce soit très concret pour les personnes ? Parce que je pense qu'il y a des personnes qui n'imaginent même pas comment ça se passe vraiment.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, est-ce que tu veux que je commence en reprenant depuis le début la fameuse réunion d'information, etc. ? Non, vraiment,

  • Speaker #1

    quand vous avez eu le coup de téléphone en disant, ça y est, vous avez un apparentement, ce sera une petite série.

  • Speaker #0

    Donc, on a été appelé un vendredi matin, de nombreux appels en absence et messages sur nos téléphones respectifs. Alors, mon mari travaille hors France et moi, j'étais en réunion. Donc en fait, on a… sortie de réunion midi, plein d'appels. Donc, je vois un psychologue. Donc, je rappelle, j'écoute déjà mes messages et je m'aperçois qu'on me demande à ce que je rappelle promptement le département. Bon, il était déjà midi ou midi et quart. Et donc là, je réussis à avoir notre psychologue qui me dit « Écoutez, Mme Gervais-Pollon, je vous ai laissé pas mal de messages. » J'ai essayé d'appeler monsieur, je n'ai pas réussi à le joindre non plus. Est-ce que vous êtes disponible pour échanger ? Oui, oui. Alors là, je commençais quand même à trembler un peu parce qu'en général, quand elle voulait nous parler ou nous donner un rendez-vous pour x ou y raison, elle ne nous appelait pas 15 fois. Donc, c'était une fois un message point. Donc là, je pense que je commençais à me dire qu'il y a peut-être un truc. Donc,

  • Speaker #1

    je disais si c'était un truc. Quand tu t'es dit qu'il y a peut-être un truc, c'est… Tu voyais ça plus négativement ou positivement déjà à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Alors positivement, mais en fait tu ne veux pas y croire parce que tu t'es pris tellement de gifles, tu as attendu tellement longtemps, tu as eu tellement de déconvenus qu'en fait tu préfères te dire que non, ce n'est pas possible. Donc en fait tu te dis peut-être que mets ton esprit en fait ce voile et préfère se dire non, Elodie, tu ne t'emballes pas. Donc je monte dans ma voiture, je commence à rouler parce qu'en fait, il fallait que je récupère. J'avais un truc prévu entre midi et deux. Donc voilà, je mets mon kit main libre. Et là, notre psychologue me dit, du coup, est-ce que vous êtes assis ? Je dis, bah oui, je suis en voiture. Oh là là, vous êtes en voiture ? Non, non, vous vous arrêtez quoi. Donc je m'arrête et là, mes jambes commencent à flageoler, n'est-ce pas ? Et elle me dit, mais est-ce que vous savez pourquoi je vous appelle ? Je n'ose pas y penser, mais je vais vous laisser m'expliquer la raison. Alors, il faut savoir que normalement, il faut être à deux quand vous adoptez en couple. L'annonce ne se fait que quand vous êtes à deux. Elle partait, alors je ne sais pas si j'ai le droit de le dire, elle partait en congé, donc elle avait basculé sa ligne pro sur sa ligne perso, et l'autre travailleur social était en congé également, donc en fait elle n'avait pas le choix que de l'annoncer, puisqu'on avait rendez-vous le lundi, il y avait le week-end, et puis on avait rendez-vous le lundi. Donc dans tous les cas, il fallait qu'on l'ait au téléphone, et qu'elle me l'annonce, même si mon mari n'était pas là. Et du coup elle me dit, écoutez, voilà, vous êtes… Vous avez été choisi par le pressenti, choisi par le conseil de famille pour être les parents d'une petite fille de trois mois et demi en bonne santé. Voilà. Et là, vous vous dites, en fait, vous ne parlez plus. Vous ne savez pas si vous rêvez ou pas. Après avoir gardé le silence, je pense, quelques secondes, je pense que j'ai pleuré beaucoup. Enfin, pleurer, je me suis contenue, mais forcément, j'ai pleuré. Et après, j'ai ri de mémoire comme une sotte. Et après, j'ai dit un truc, je l'ai dit, « Ah ben, finalement, je ne suis pas qu'une vieille bique. » Parce qu'en fait, la notion d'âge me travaillait énormément, m'a énormément travaillée pendant ce parcours. Et on a eu la chance d'être apparentés à un âge où normalement, je crois que vous n'êtes plus choisis par les conseils de famille. On a été apparentés, j'avais 44 ans et mon mari 45. Et en fait, j'estime que c'est miraculeux. Alors, on dit bien qu'on choisit des parents pour un enfant, on ne fait pas l'inverse. Alors, j'estime que nous avons été choisis parce que... Nous étions les plus à même de prendre soin de notre enfant, malgré nos âges, mais ça reste miraculeux et ça, j'ai eu énormément de mal à l'intégrer. Donc c'est vrai que c'est quelque chose que j'ai dit lors de l'annonce, en tout cas rapidement lors de l'annonce. Mais ça a été un moment formidable, riche en émotions. où bien évidemment après cet échange avec notre psychologue, j'ai appelé mon mari pour partager cette nouvelle et on a pu se retrouver que vers 17 ou 18 heures le soir. Donc voilà, de mémoire j'ai plané ou marché en apesanteur pendant toute la journée. J'ai été complètement, pas du tout productive, improductive au boulot. je pense que je suis restée figée pendant toute l'après-midi ouais ça a été vraiment une journée riche en émotions ouais surréaliste c'est exactement ça Hélène surréaliste et à la fois mais waouh on attendait ça depuis tellement longtemps que t'es sonnée en fait et donc le week-end a dû être long ? et ben La soirée de retrouvailles a été mémorable. Ça a été juste formidable de pouvoir se retrouver, serrer dans les bras, se dire « mon Dieu, on a réussi, on n'a rien lâché, on est parents, c'est juste formidable » . Et puis évidemment, après tu as hâte, c'est pourvu, pourvu, pourvu, pourvu, qu'on la rencontre vite, etc. mais à la fois on savait que ce week-end là c'était le dernier où on allait être tous les deux, il fallait qu'on redescende, je crois qu'on n'a pas bien dormi, mais enfin, bref, ça a été du n'importe quoi ce week-end-là, mais on a rêvé, en fait, on a rêvé notre enfant, on a rêvé notre fille, on s'est autorisés à rire, parce que, enfin, voilà, malgré tout, c'est un parcours qui est magnifique, et à la fois, c'est un parcours qui est plombant, parfois, qui laisse des traces et des stigmates. Et du coup, là, il y a une chape de plomb qui s'est envolée de nos épaules. Et ça a été... Donc, le week-end a été intense. Oui, d'une certaine façon, parce qu'on avait rendez-vous le lundi et qu'on s'attendait rapidement à avoir la photo de notre fille, avoir des éléments, tout ça, tout ça. Donc oui, avec une impatience, mais à la fois le plaisir de se retrouver et de vivre ça à deux.

  • Speaker #1

    Et donc le lundi, c'est la rencontre avec le service d'adoption qui va vous parler de votre enfant.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Par rapport aux différentes étapes, on en revient à ça, après l'annonce, le week-end pour se rendre compte un peu des choses, le lundi un premier rendez-vous pour nous donner quelques éléments, mais pas la photo. Et j'expliquerai pourquoi après. donc des éléments par rapport à notre fille et avec des rendez-vous déjà calés dans la semaine. C'est-à-dire que je crois qu'on a eu trois rendez-vous sur cette première semaine avec en fin de semaine la date de la rencontre avec notre fille. Donc pendant ces trois rendez-vous, c'était vraiment de nous poser les questions, comment on se sent. comment on a vécu ce week-end, qu'est-ce que ça déclenche chez nous, est-ce qu'on a peur, est-ce qu'on se sent prêt, comment on imagine notre enfant. Parce que je parlais de la photo tout à l'heure, peut-être qu'il y a des départements qui la montrent. Sur notre département, c'était le cas avant. Et puis, ils ont un peu changé leur fusil d'épaule parce qu'ils se sont rendus compte qu'une photo, c'est figé. Et en fait, vous en tant que parents, vous pouvez voir cette photo et puis je sais pas que votre enfant à ce moment là il vous plaise pas sur la photo pour x ou y raison ou la tenue alors ça peut paraître superficiel ce que je dis mais en fait voilà ça fige donc il a été revu et fait en sorte de ... nous laisser rêver notre enfant, nous donner des éléments progressivement par rapport à sa couleur de cheveux, par rapport à sa personnalité, par rapport à son histoire, etc. Pour qu'on puisse intégrer progressivement, parce qu'en fait, entre l'annonce et le premier rendez-vous, vous êtes encore ultra-satellisés. Donc, alors moi je notais, je notais parce que déjà, je n'avais pas envie d'oublier les choses, et parce que je pense que j'avais besoin ensuite de les relire. et en fait, vous commencez le travail d'apparentement psychologique.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode d'Adoption, Graines d'amour. On se retrouve dès demain pour la suite de l'épisode. J'espère en tout cas que cette histoire t'a touchée autant qu'elle m'a émue. Si ce podcast t'inspire et que tu veux qu'il touche encore plus de personnes, tu peux m'aider en t'abonnant pour ne manquer aucun épisode. Laisse aussi 5 étoiles et un petit commentaire sur la plateforme d'écoute. Chaque note booste la visibilité du podcast et permet de faire entendre ses histoires au plus grand nombre. Et si cet épisode t'a marqué, partage-le autour de toi, avec ta famille, tes amis ou sur les réseaux sociaux. Qui sait, il pourrait changer une vie. Merci d'être là et de faire partie de cette belle aventure. A très vite pour un nouvel épisode plein d'émotions et d'humanité.

Description

Elle voulait juste devenir maman.


Mais on lui a dit : « Vous n’avez pas peur ? Parce que moi, je connais un couple… »

Dans cet épisode, Élodie raconte la beauté fragile et les blessures invisibles de l’adoption.


L’adoption, c’est souvent regardé avec admiration.
Mais aussi… avec méfiance, clichés, jugements.


Dans ce nouvel épisode d’Adoption, graines d’amour, Élodie se livre avec une sincérité rare.
Elle raconte ce que ça fait d’entendre, encore aujourd’hui :
« Ah bon… elle est adoptée ? »
suivi d’une mimique de gêne.
Ou pire :
« Moi je connais quelqu’un… ça a très mal tourné. »

🔸 Et pourtant, elle n’a jamais cessé d’aimer.
🔸 D’espérer.
🔸 De construire un lien avec sa fille, à son rythme.


Ce témoignage est un souffle. Un rappel. Une claque douce.


On parle ici :

  • des peurs invisibles que personne ne voit,

  • des réactions absurdes de l’entourage,

  • de l’importance de donner des racines à un enfant,

  • et de ces mots d’amour laissés dès la maternité par les soignants,
    qui changent tout.


C’est un épisode plein de nuances.
Ni conte de fées, ni drame.
Juste… la vraie vie. Et beaucoup, beaucoup d’amour.

➡️ Écoute maintenant :

P.S.
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  2. Laisse 5 étoiles

  3. Partage à quelqu’un qui pourrait en avoir besoin

Parce qu’un témoignage peut ouvrir des yeux, et parfois… apaiser des cœurs. 💛


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'estime que c'est miraculeux. Alors, on dit bien qu'on choisit des parents pour un enfant, on ne fait pas l'inverse.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Adoption, graine d'amour, le podcast qui plonge au cœur des histoires poignantes et inspirantes de ceux qui ont été touchés par l'adoption. Je suis Hélène Lalouf, conférencière, formatrice, coach, éducatrice spécialisée et maman de deux adorables petites filles âgées de 6 et 12 ans. Mon histoire commence à plus de 7000 km de la France, en Inde, avant que je sois adoptée à 16 mois par une famille du nord de la France. Mon parcours personnel m'a conduit à explorer les multiples facettes de l'adoption et à partager ces récits extraordinaires avec toi. Ici, tu découvriras des témoignages vibrants de parents qui ont adopté, de personnes qui ont été adoptées au parcours unique, de parents biologiques ayant pris la décision de confier leur enfant, et de tous les membres de la famille impliqués dans ce monde complexe et émouvant de l'adoption. Mes invités partagent des récits de résilience, d'amour inconditionnel, de pertes et de découvertes de soi. Chaque épisode dévoile des parcours exceptionnels où espoir et douleur, joie et défi s'entrelacent. L'adoption, avec ses multiples facettes, révèle comment les liens du cœur peuvent transformer des vies et surmonter des épreuves significatives. Chaque histoire d'adoption est un voyage d'émotions et de révélations qui méritent d'être entendues. Comment trouver sa place dans une nouvelle famille ? Comment forger son identité entre deux histoires de vie ? Comment vivre pleinement l'amour malgré les blessures ? Nous explorerons ces thèmes avec profondeur et empathie. Ce podcast célèbre la diversité des expériences humaines et explore la puissance transformatrice de l'amour. C'est un hommage aux liens qui nous unissent, au-delà des différences et des épreuves. N'oublie pas ! Chaque rencontre peut tisser des liens qui changent une vie. Et justement, est-ce que tu pourrais nous raconter, nous expliquer, quand tu as eu l'appel, et ensuite comment ça s'est passé dans les démarches, pour que ce soit très concret pour les personnes ? Parce que je pense qu'il y a des personnes qui n'imaginent même pas comment ça se passe vraiment.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, est-ce que tu veux que je commence en reprenant depuis le début la fameuse réunion d'information, etc. ? Non, vraiment,

  • Speaker #1

    quand vous avez eu le coup de téléphone en disant, ça y est, vous avez un apparentement, ce sera une petite série.

  • Speaker #0

    Donc, on a été appelé un vendredi matin, de nombreux appels en absence et messages sur nos téléphones respectifs. Alors, mon mari travaille hors France et moi, j'étais en réunion. Donc en fait, on a… sortie de réunion midi, plein d'appels. Donc, je vois un psychologue. Donc, je rappelle, j'écoute déjà mes messages et je m'aperçois qu'on me demande à ce que je rappelle promptement le département. Bon, il était déjà midi ou midi et quart. Et donc là, je réussis à avoir notre psychologue qui me dit « Écoutez, Mme Gervais-Pollon, je vous ai laissé pas mal de messages. » J'ai essayé d'appeler monsieur, je n'ai pas réussi à le joindre non plus. Est-ce que vous êtes disponible pour échanger ? Oui, oui. Alors là, je commençais quand même à trembler un peu parce qu'en général, quand elle voulait nous parler ou nous donner un rendez-vous pour x ou y raison, elle ne nous appelait pas 15 fois. Donc, c'était une fois un message point. Donc là, je pense que je commençais à me dire qu'il y a peut-être un truc. Donc,

  • Speaker #1

    je disais si c'était un truc. Quand tu t'es dit qu'il y a peut-être un truc, c'est… Tu voyais ça plus négativement ou positivement déjà à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Alors positivement, mais en fait tu ne veux pas y croire parce que tu t'es pris tellement de gifles, tu as attendu tellement longtemps, tu as eu tellement de déconvenus qu'en fait tu préfères te dire que non, ce n'est pas possible. Donc en fait tu te dis peut-être que mets ton esprit en fait ce voile et préfère se dire non, Elodie, tu ne t'emballes pas. Donc je monte dans ma voiture, je commence à rouler parce qu'en fait, il fallait que je récupère. J'avais un truc prévu entre midi et deux. Donc voilà, je mets mon kit main libre. Et là, notre psychologue me dit, du coup, est-ce que vous êtes assis ? Je dis, bah oui, je suis en voiture. Oh là là, vous êtes en voiture ? Non, non, vous vous arrêtez quoi. Donc je m'arrête et là, mes jambes commencent à flageoler, n'est-ce pas ? Et elle me dit, mais est-ce que vous savez pourquoi je vous appelle ? Je n'ose pas y penser, mais je vais vous laisser m'expliquer la raison. Alors, il faut savoir que normalement, il faut être à deux quand vous adoptez en couple. L'annonce ne se fait que quand vous êtes à deux. Elle partait, alors je ne sais pas si j'ai le droit de le dire, elle partait en congé, donc elle avait basculé sa ligne pro sur sa ligne perso, et l'autre travailleur social était en congé également, donc en fait elle n'avait pas le choix que de l'annoncer, puisqu'on avait rendez-vous le lundi, il y avait le week-end, et puis on avait rendez-vous le lundi. Donc dans tous les cas, il fallait qu'on l'ait au téléphone, et qu'elle me l'annonce, même si mon mari n'était pas là. Et du coup elle me dit, écoutez, voilà, vous êtes… Vous avez été choisi par le pressenti, choisi par le conseil de famille pour être les parents d'une petite fille de trois mois et demi en bonne santé. Voilà. Et là, vous vous dites, en fait, vous ne parlez plus. Vous ne savez pas si vous rêvez ou pas. Après avoir gardé le silence, je pense, quelques secondes, je pense que j'ai pleuré beaucoup. Enfin, pleurer, je me suis contenue, mais forcément, j'ai pleuré. Et après, j'ai ri de mémoire comme une sotte. Et après, j'ai dit un truc, je l'ai dit, « Ah ben, finalement, je ne suis pas qu'une vieille bique. » Parce qu'en fait, la notion d'âge me travaillait énormément, m'a énormément travaillée pendant ce parcours. Et on a eu la chance d'être apparentés à un âge où normalement, je crois que vous n'êtes plus choisis par les conseils de famille. On a été apparentés, j'avais 44 ans et mon mari 45. Et en fait, j'estime que c'est miraculeux. Alors, on dit bien qu'on choisit des parents pour un enfant, on ne fait pas l'inverse. Alors, j'estime que nous avons été choisis parce que... Nous étions les plus à même de prendre soin de notre enfant, malgré nos âges, mais ça reste miraculeux et ça, j'ai eu énormément de mal à l'intégrer. Donc c'est vrai que c'est quelque chose que j'ai dit lors de l'annonce, en tout cas rapidement lors de l'annonce. Mais ça a été un moment formidable, riche en émotions. où bien évidemment après cet échange avec notre psychologue, j'ai appelé mon mari pour partager cette nouvelle et on a pu se retrouver que vers 17 ou 18 heures le soir. Donc voilà, de mémoire j'ai plané ou marché en apesanteur pendant toute la journée. J'ai été complètement, pas du tout productive, improductive au boulot. je pense que je suis restée figée pendant toute l'après-midi ouais ça a été vraiment une journée riche en émotions ouais surréaliste c'est exactement ça Hélène surréaliste et à la fois mais waouh on attendait ça depuis tellement longtemps que t'es sonnée en fait et donc le week-end a dû être long ? et ben La soirée de retrouvailles a été mémorable. Ça a été juste formidable de pouvoir se retrouver, serrer dans les bras, se dire « mon Dieu, on a réussi, on n'a rien lâché, on est parents, c'est juste formidable » . Et puis évidemment, après tu as hâte, c'est pourvu, pourvu, pourvu, pourvu, qu'on la rencontre vite, etc. mais à la fois on savait que ce week-end là c'était le dernier où on allait être tous les deux, il fallait qu'on redescende, je crois qu'on n'a pas bien dormi, mais enfin, bref, ça a été du n'importe quoi ce week-end-là, mais on a rêvé, en fait, on a rêvé notre enfant, on a rêvé notre fille, on s'est autorisés à rire, parce que, enfin, voilà, malgré tout, c'est un parcours qui est magnifique, et à la fois, c'est un parcours qui est plombant, parfois, qui laisse des traces et des stigmates. Et du coup, là, il y a une chape de plomb qui s'est envolée de nos épaules. Et ça a été... Donc, le week-end a été intense. Oui, d'une certaine façon, parce qu'on avait rendez-vous le lundi et qu'on s'attendait rapidement à avoir la photo de notre fille, avoir des éléments, tout ça, tout ça. Donc oui, avec une impatience, mais à la fois le plaisir de se retrouver et de vivre ça à deux.

  • Speaker #1

    Et donc le lundi, c'est la rencontre avec le service d'adoption qui va vous parler de votre enfant.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Par rapport aux différentes étapes, on en revient à ça, après l'annonce, le week-end pour se rendre compte un peu des choses, le lundi un premier rendez-vous pour nous donner quelques éléments, mais pas la photo. Et j'expliquerai pourquoi après. donc des éléments par rapport à notre fille et avec des rendez-vous déjà calés dans la semaine. C'est-à-dire que je crois qu'on a eu trois rendez-vous sur cette première semaine avec en fin de semaine la date de la rencontre avec notre fille. Donc pendant ces trois rendez-vous, c'était vraiment de nous poser les questions, comment on se sent. comment on a vécu ce week-end, qu'est-ce que ça déclenche chez nous, est-ce qu'on a peur, est-ce qu'on se sent prêt, comment on imagine notre enfant. Parce que je parlais de la photo tout à l'heure, peut-être qu'il y a des départements qui la montrent. Sur notre département, c'était le cas avant. Et puis, ils ont un peu changé leur fusil d'épaule parce qu'ils se sont rendus compte qu'une photo, c'est figé. Et en fait, vous en tant que parents, vous pouvez voir cette photo et puis je sais pas que votre enfant à ce moment là il vous plaise pas sur la photo pour x ou y raison ou la tenue alors ça peut paraître superficiel ce que je dis mais en fait voilà ça fige donc il a été revu et fait en sorte de ... nous laisser rêver notre enfant, nous donner des éléments progressivement par rapport à sa couleur de cheveux, par rapport à sa personnalité, par rapport à son histoire, etc. Pour qu'on puisse intégrer progressivement, parce qu'en fait, entre l'annonce et le premier rendez-vous, vous êtes encore ultra-satellisés. Donc, alors moi je notais, je notais parce que déjà, je n'avais pas envie d'oublier les choses, et parce que je pense que j'avais besoin ensuite de les relire. et en fait, vous commencez le travail d'apparentement psychologique.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode d'Adoption, Graines d'amour. On se retrouve dès demain pour la suite de l'épisode. J'espère en tout cas que cette histoire t'a touchée autant qu'elle m'a émue. Si ce podcast t'inspire et que tu veux qu'il touche encore plus de personnes, tu peux m'aider en t'abonnant pour ne manquer aucun épisode. Laisse aussi 5 étoiles et un petit commentaire sur la plateforme d'écoute. Chaque note booste la visibilité du podcast et permet de faire entendre ses histoires au plus grand nombre. Et si cet épisode t'a marqué, partage-le autour de toi, avec ta famille, tes amis ou sur les réseaux sociaux. Qui sait, il pourrait changer une vie. Merci d'être là et de faire partie de cette belle aventure. A très vite pour un nouvel épisode plein d'émotions et d'humanité.

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Elle voulait juste devenir maman.


Mais on lui a dit : « Vous n’avez pas peur ? Parce que moi, je connais un couple… »

Dans cet épisode, Élodie raconte la beauté fragile et les blessures invisibles de l’adoption.


L’adoption, c’est souvent regardé avec admiration.
Mais aussi… avec méfiance, clichés, jugements.


Dans ce nouvel épisode d’Adoption, graines d’amour, Élodie se livre avec une sincérité rare.
Elle raconte ce que ça fait d’entendre, encore aujourd’hui :
« Ah bon… elle est adoptée ? »
suivi d’une mimique de gêne.
Ou pire :
« Moi je connais quelqu’un… ça a très mal tourné. »

🔸 Et pourtant, elle n’a jamais cessé d’aimer.
🔸 D’espérer.
🔸 De construire un lien avec sa fille, à son rythme.


Ce témoignage est un souffle. Un rappel. Une claque douce.


On parle ici :

  • des peurs invisibles que personne ne voit,

  • des réactions absurdes de l’entourage,

  • de l’importance de donner des racines à un enfant,

  • et de ces mots d’amour laissés dès la maternité par les soignants,
    qui changent tout.


C’est un épisode plein de nuances.
Ni conte de fées, ni drame.
Juste… la vraie vie. Et beaucoup, beaucoup d’amour.

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  1. Abonne-toi

  2. Laisse 5 étoiles

  3. Partage à quelqu’un qui pourrait en avoir besoin

Parce qu’un témoignage peut ouvrir des yeux, et parfois… apaiser des cœurs. 💛


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    J'estime que c'est miraculeux. Alors, on dit bien qu'on choisit des parents pour un enfant, on ne fait pas l'inverse.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Adoption, graine d'amour, le podcast qui plonge au cœur des histoires poignantes et inspirantes de ceux qui ont été touchés par l'adoption. Je suis Hélène Lalouf, conférencière, formatrice, coach, éducatrice spécialisée et maman de deux adorables petites filles âgées de 6 et 12 ans. Mon histoire commence à plus de 7000 km de la France, en Inde, avant que je sois adoptée à 16 mois par une famille du nord de la France. Mon parcours personnel m'a conduit à explorer les multiples facettes de l'adoption et à partager ces récits extraordinaires avec toi. Ici, tu découvriras des témoignages vibrants de parents qui ont adopté, de personnes qui ont été adoptées au parcours unique, de parents biologiques ayant pris la décision de confier leur enfant, et de tous les membres de la famille impliqués dans ce monde complexe et émouvant de l'adoption. Mes invités partagent des récits de résilience, d'amour inconditionnel, de pertes et de découvertes de soi. Chaque épisode dévoile des parcours exceptionnels où espoir et douleur, joie et défi s'entrelacent. L'adoption, avec ses multiples facettes, révèle comment les liens du cœur peuvent transformer des vies et surmonter des épreuves significatives. Chaque histoire d'adoption est un voyage d'émotions et de révélations qui méritent d'être entendues. Comment trouver sa place dans une nouvelle famille ? Comment forger son identité entre deux histoires de vie ? Comment vivre pleinement l'amour malgré les blessures ? Nous explorerons ces thèmes avec profondeur et empathie. Ce podcast célèbre la diversité des expériences humaines et explore la puissance transformatrice de l'amour. C'est un hommage aux liens qui nous unissent, au-delà des différences et des épreuves. N'oublie pas ! Chaque rencontre peut tisser des liens qui changent une vie. Et justement, est-ce que tu pourrais nous raconter, nous expliquer, quand tu as eu l'appel, et ensuite comment ça s'est passé dans les démarches, pour que ce soit très concret pour les personnes ? Parce que je pense qu'il y a des personnes qui n'imaginent même pas comment ça se passe vraiment.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, est-ce que tu veux que je commence en reprenant depuis le début la fameuse réunion d'information, etc. ? Non, vraiment,

  • Speaker #1

    quand vous avez eu le coup de téléphone en disant, ça y est, vous avez un apparentement, ce sera une petite série.

  • Speaker #0

    Donc, on a été appelé un vendredi matin, de nombreux appels en absence et messages sur nos téléphones respectifs. Alors, mon mari travaille hors France et moi, j'étais en réunion. Donc en fait, on a… sortie de réunion midi, plein d'appels. Donc, je vois un psychologue. Donc, je rappelle, j'écoute déjà mes messages et je m'aperçois qu'on me demande à ce que je rappelle promptement le département. Bon, il était déjà midi ou midi et quart. Et donc là, je réussis à avoir notre psychologue qui me dit « Écoutez, Mme Gervais-Pollon, je vous ai laissé pas mal de messages. » J'ai essayé d'appeler monsieur, je n'ai pas réussi à le joindre non plus. Est-ce que vous êtes disponible pour échanger ? Oui, oui. Alors là, je commençais quand même à trembler un peu parce qu'en général, quand elle voulait nous parler ou nous donner un rendez-vous pour x ou y raison, elle ne nous appelait pas 15 fois. Donc, c'était une fois un message point. Donc là, je pense que je commençais à me dire qu'il y a peut-être un truc. Donc,

  • Speaker #1

    je disais si c'était un truc. Quand tu t'es dit qu'il y a peut-être un truc, c'est… Tu voyais ça plus négativement ou positivement déjà à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Alors positivement, mais en fait tu ne veux pas y croire parce que tu t'es pris tellement de gifles, tu as attendu tellement longtemps, tu as eu tellement de déconvenus qu'en fait tu préfères te dire que non, ce n'est pas possible. Donc en fait tu te dis peut-être que mets ton esprit en fait ce voile et préfère se dire non, Elodie, tu ne t'emballes pas. Donc je monte dans ma voiture, je commence à rouler parce qu'en fait, il fallait que je récupère. J'avais un truc prévu entre midi et deux. Donc voilà, je mets mon kit main libre. Et là, notre psychologue me dit, du coup, est-ce que vous êtes assis ? Je dis, bah oui, je suis en voiture. Oh là là, vous êtes en voiture ? Non, non, vous vous arrêtez quoi. Donc je m'arrête et là, mes jambes commencent à flageoler, n'est-ce pas ? Et elle me dit, mais est-ce que vous savez pourquoi je vous appelle ? Je n'ose pas y penser, mais je vais vous laisser m'expliquer la raison. Alors, il faut savoir que normalement, il faut être à deux quand vous adoptez en couple. L'annonce ne se fait que quand vous êtes à deux. Elle partait, alors je ne sais pas si j'ai le droit de le dire, elle partait en congé, donc elle avait basculé sa ligne pro sur sa ligne perso, et l'autre travailleur social était en congé également, donc en fait elle n'avait pas le choix que de l'annoncer, puisqu'on avait rendez-vous le lundi, il y avait le week-end, et puis on avait rendez-vous le lundi. Donc dans tous les cas, il fallait qu'on l'ait au téléphone, et qu'elle me l'annonce, même si mon mari n'était pas là. Et du coup elle me dit, écoutez, voilà, vous êtes… Vous avez été choisi par le pressenti, choisi par le conseil de famille pour être les parents d'une petite fille de trois mois et demi en bonne santé. Voilà. Et là, vous vous dites, en fait, vous ne parlez plus. Vous ne savez pas si vous rêvez ou pas. Après avoir gardé le silence, je pense, quelques secondes, je pense que j'ai pleuré beaucoup. Enfin, pleurer, je me suis contenue, mais forcément, j'ai pleuré. Et après, j'ai ri de mémoire comme une sotte. Et après, j'ai dit un truc, je l'ai dit, « Ah ben, finalement, je ne suis pas qu'une vieille bique. » Parce qu'en fait, la notion d'âge me travaillait énormément, m'a énormément travaillée pendant ce parcours. Et on a eu la chance d'être apparentés à un âge où normalement, je crois que vous n'êtes plus choisis par les conseils de famille. On a été apparentés, j'avais 44 ans et mon mari 45. Et en fait, j'estime que c'est miraculeux. Alors, on dit bien qu'on choisit des parents pour un enfant, on ne fait pas l'inverse. Alors, j'estime que nous avons été choisis parce que... Nous étions les plus à même de prendre soin de notre enfant, malgré nos âges, mais ça reste miraculeux et ça, j'ai eu énormément de mal à l'intégrer. Donc c'est vrai que c'est quelque chose que j'ai dit lors de l'annonce, en tout cas rapidement lors de l'annonce. Mais ça a été un moment formidable, riche en émotions. où bien évidemment après cet échange avec notre psychologue, j'ai appelé mon mari pour partager cette nouvelle et on a pu se retrouver que vers 17 ou 18 heures le soir. Donc voilà, de mémoire j'ai plané ou marché en apesanteur pendant toute la journée. J'ai été complètement, pas du tout productive, improductive au boulot. je pense que je suis restée figée pendant toute l'après-midi ouais ça a été vraiment une journée riche en émotions ouais surréaliste c'est exactement ça Hélène surréaliste et à la fois mais waouh on attendait ça depuis tellement longtemps que t'es sonnée en fait et donc le week-end a dû être long ? et ben La soirée de retrouvailles a été mémorable. Ça a été juste formidable de pouvoir se retrouver, serrer dans les bras, se dire « mon Dieu, on a réussi, on n'a rien lâché, on est parents, c'est juste formidable » . Et puis évidemment, après tu as hâte, c'est pourvu, pourvu, pourvu, pourvu, qu'on la rencontre vite, etc. mais à la fois on savait que ce week-end là c'était le dernier où on allait être tous les deux, il fallait qu'on redescende, je crois qu'on n'a pas bien dormi, mais enfin, bref, ça a été du n'importe quoi ce week-end-là, mais on a rêvé, en fait, on a rêvé notre enfant, on a rêvé notre fille, on s'est autorisés à rire, parce que, enfin, voilà, malgré tout, c'est un parcours qui est magnifique, et à la fois, c'est un parcours qui est plombant, parfois, qui laisse des traces et des stigmates. Et du coup, là, il y a une chape de plomb qui s'est envolée de nos épaules. Et ça a été... Donc, le week-end a été intense. Oui, d'une certaine façon, parce qu'on avait rendez-vous le lundi et qu'on s'attendait rapidement à avoir la photo de notre fille, avoir des éléments, tout ça, tout ça. Donc oui, avec une impatience, mais à la fois le plaisir de se retrouver et de vivre ça à deux.

  • Speaker #1

    Et donc le lundi, c'est la rencontre avec le service d'adoption qui va vous parler de votre enfant.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Par rapport aux différentes étapes, on en revient à ça, après l'annonce, le week-end pour se rendre compte un peu des choses, le lundi un premier rendez-vous pour nous donner quelques éléments, mais pas la photo. Et j'expliquerai pourquoi après. donc des éléments par rapport à notre fille et avec des rendez-vous déjà calés dans la semaine. C'est-à-dire que je crois qu'on a eu trois rendez-vous sur cette première semaine avec en fin de semaine la date de la rencontre avec notre fille. Donc pendant ces trois rendez-vous, c'était vraiment de nous poser les questions, comment on se sent. comment on a vécu ce week-end, qu'est-ce que ça déclenche chez nous, est-ce qu'on a peur, est-ce qu'on se sent prêt, comment on imagine notre enfant. Parce que je parlais de la photo tout à l'heure, peut-être qu'il y a des départements qui la montrent. Sur notre département, c'était le cas avant. Et puis, ils ont un peu changé leur fusil d'épaule parce qu'ils se sont rendus compte qu'une photo, c'est figé. Et en fait, vous en tant que parents, vous pouvez voir cette photo et puis je sais pas que votre enfant à ce moment là il vous plaise pas sur la photo pour x ou y raison ou la tenue alors ça peut paraître superficiel ce que je dis mais en fait voilà ça fige donc il a été revu et fait en sorte de ... nous laisser rêver notre enfant, nous donner des éléments progressivement par rapport à sa couleur de cheveux, par rapport à sa personnalité, par rapport à son histoire, etc. Pour qu'on puisse intégrer progressivement, parce qu'en fait, entre l'annonce et le premier rendez-vous, vous êtes encore ultra-satellisés. Donc, alors moi je notais, je notais parce que déjà, je n'avais pas envie d'oublier les choses, et parce que je pense que j'avais besoin ensuite de les relire. et en fait, vous commencez le travail d'apparentement psychologique.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode d'Adoption, Graines d'amour. On se retrouve dès demain pour la suite de l'épisode. J'espère en tout cas que cette histoire t'a touchée autant qu'elle m'a émue. Si ce podcast t'inspire et que tu veux qu'il touche encore plus de personnes, tu peux m'aider en t'abonnant pour ne manquer aucun épisode. Laisse aussi 5 étoiles et un petit commentaire sur la plateforme d'écoute. Chaque note booste la visibilité du podcast et permet de faire entendre ses histoires au plus grand nombre. Et si cet épisode t'a marqué, partage-le autour de toi, avec ta famille, tes amis ou sur les réseaux sociaux. Qui sait, il pourrait changer une vie. Merci d'être là et de faire partie de cette belle aventure. A très vite pour un nouvel épisode plein d'émotions et d'humanité.

Description

Elle voulait juste devenir maman.


Mais on lui a dit : « Vous n’avez pas peur ? Parce que moi, je connais un couple… »

Dans cet épisode, Élodie raconte la beauté fragile et les blessures invisibles de l’adoption.


L’adoption, c’est souvent regardé avec admiration.
Mais aussi… avec méfiance, clichés, jugements.


Dans ce nouvel épisode d’Adoption, graines d’amour, Élodie se livre avec une sincérité rare.
Elle raconte ce que ça fait d’entendre, encore aujourd’hui :
« Ah bon… elle est adoptée ? »
suivi d’une mimique de gêne.
Ou pire :
« Moi je connais quelqu’un… ça a très mal tourné. »

🔸 Et pourtant, elle n’a jamais cessé d’aimer.
🔸 D’espérer.
🔸 De construire un lien avec sa fille, à son rythme.


Ce témoignage est un souffle. Un rappel. Une claque douce.


On parle ici :

  • des peurs invisibles que personne ne voit,

  • des réactions absurdes de l’entourage,

  • de l’importance de donner des racines à un enfant,

  • et de ces mots d’amour laissés dès la maternité par les soignants,
    qui changent tout.


C’est un épisode plein de nuances.
Ni conte de fées, ni drame.
Juste… la vraie vie. Et beaucoup, beaucoup d’amour.

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Parce qu’un témoignage peut ouvrir des yeux, et parfois… apaiser des cœurs. 💛


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'estime que c'est miraculeux. Alors, on dit bien qu'on choisit des parents pour un enfant, on ne fait pas l'inverse.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Adoption, graine d'amour, le podcast qui plonge au cœur des histoires poignantes et inspirantes de ceux qui ont été touchés par l'adoption. Je suis Hélène Lalouf, conférencière, formatrice, coach, éducatrice spécialisée et maman de deux adorables petites filles âgées de 6 et 12 ans. Mon histoire commence à plus de 7000 km de la France, en Inde, avant que je sois adoptée à 16 mois par une famille du nord de la France. Mon parcours personnel m'a conduit à explorer les multiples facettes de l'adoption et à partager ces récits extraordinaires avec toi. Ici, tu découvriras des témoignages vibrants de parents qui ont adopté, de personnes qui ont été adoptées au parcours unique, de parents biologiques ayant pris la décision de confier leur enfant, et de tous les membres de la famille impliqués dans ce monde complexe et émouvant de l'adoption. Mes invités partagent des récits de résilience, d'amour inconditionnel, de pertes et de découvertes de soi. Chaque épisode dévoile des parcours exceptionnels où espoir et douleur, joie et défi s'entrelacent. L'adoption, avec ses multiples facettes, révèle comment les liens du cœur peuvent transformer des vies et surmonter des épreuves significatives. Chaque histoire d'adoption est un voyage d'émotions et de révélations qui méritent d'être entendues. Comment trouver sa place dans une nouvelle famille ? Comment forger son identité entre deux histoires de vie ? Comment vivre pleinement l'amour malgré les blessures ? Nous explorerons ces thèmes avec profondeur et empathie. Ce podcast célèbre la diversité des expériences humaines et explore la puissance transformatrice de l'amour. C'est un hommage aux liens qui nous unissent, au-delà des différences et des épreuves. N'oublie pas ! Chaque rencontre peut tisser des liens qui changent une vie. Et justement, est-ce que tu pourrais nous raconter, nous expliquer, quand tu as eu l'appel, et ensuite comment ça s'est passé dans les démarches, pour que ce soit très concret pour les personnes ? Parce que je pense qu'il y a des personnes qui n'imaginent même pas comment ça se passe vraiment.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, est-ce que tu veux que je commence en reprenant depuis le début la fameuse réunion d'information, etc. ? Non, vraiment,

  • Speaker #1

    quand vous avez eu le coup de téléphone en disant, ça y est, vous avez un apparentement, ce sera une petite série.

  • Speaker #0

    Donc, on a été appelé un vendredi matin, de nombreux appels en absence et messages sur nos téléphones respectifs. Alors, mon mari travaille hors France et moi, j'étais en réunion. Donc en fait, on a… sortie de réunion midi, plein d'appels. Donc, je vois un psychologue. Donc, je rappelle, j'écoute déjà mes messages et je m'aperçois qu'on me demande à ce que je rappelle promptement le département. Bon, il était déjà midi ou midi et quart. Et donc là, je réussis à avoir notre psychologue qui me dit « Écoutez, Mme Gervais-Pollon, je vous ai laissé pas mal de messages. » J'ai essayé d'appeler monsieur, je n'ai pas réussi à le joindre non plus. Est-ce que vous êtes disponible pour échanger ? Oui, oui. Alors là, je commençais quand même à trembler un peu parce qu'en général, quand elle voulait nous parler ou nous donner un rendez-vous pour x ou y raison, elle ne nous appelait pas 15 fois. Donc, c'était une fois un message point. Donc là, je pense que je commençais à me dire qu'il y a peut-être un truc. Donc,

  • Speaker #1

    je disais si c'était un truc. Quand tu t'es dit qu'il y a peut-être un truc, c'est… Tu voyais ça plus négativement ou positivement déjà à ce moment-là ?

  • Speaker #0

    Alors positivement, mais en fait tu ne veux pas y croire parce que tu t'es pris tellement de gifles, tu as attendu tellement longtemps, tu as eu tellement de déconvenus qu'en fait tu préfères te dire que non, ce n'est pas possible. Donc en fait tu te dis peut-être que mets ton esprit en fait ce voile et préfère se dire non, Elodie, tu ne t'emballes pas. Donc je monte dans ma voiture, je commence à rouler parce qu'en fait, il fallait que je récupère. J'avais un truc prévu entre midi et deux. Donc voilà, je mets mon kit main libre. Et là, notre psychologue me dit, du coup, est-ce que vous êtes assis ? Je dis, bah oui, je suis en voiture. Oh là là, vous êtes en voiture ? Non, non, vous vous arrêtez quoi. Donc je m'arrête et là, mes jambes commencent à flageoler, n'est-ce pas ? Et elle me dit, mais est-ce que vous savez pourquoi je vous appelle ? Je n'ose pas y penser, mais je vais vous laisser m'expliquer la raison. Alors, il faut savoir que normalement, il faut être à deux quand vous adoptez en couple. L'annonce ne se fait que quand vous êtes à deux. Elle partait, alors je ne sais pas si j'ai le droit de le dire, elle partait en congé, donc elle avait basculé sa ligne pro sur sa ligne perso, et l'autre travailleur social était en congé également, donc en fait elle n'avait pas le choix que de l'annoncer, puisqu'on avait rendez-vous le lundi, il y avait le week-end, et puis on avait rendez-vous le lundi. Donc dans tous les cas, il fallait qu'on l'ait au téléphone, et qu'elle me l'annonce, même si mon mari n'était pas là. Et du coup elle me dit, écoutez, voilà, vous êtes… Vous avez été choisi par le pressenti, choisi par le conseil de famille pour être les parents d'une petite fille de trois mois et demi en bonne santé. Voilà. Et là, vous vous dites, en fait, vous ne parlez plus. Vous ne savez pas si vous rêvez ou pas. Après avoir gardé le silence, je pense, quelques secondes, je pense que j'ai pleuré beaucoup. Enfin, pleurer, je me suis contenue, mais forcément, j'ai pleuré. Et après, j'ai ri de mémoire comme une sotte. Et après, j'ai dit un truc, je l'ai dit, « Ah ben, finalement, je ne suis pas qu'une vieille bique. » Parce qu'en fait, la notion d'âge me travaillait énormément, m'a énormément travaillée pendant ce parcours. Et on a eu la chance d'être apparentés à un âge où normalement, je crois que vous n'êtes plus choisis par les conseils de famille. On a été apparentés, j'avais 44 ans et mon mari 45. Et en fait, j'estime que c'est miraculeux. Alors, on dit bien qu'on choisit des parents pour un enfant, on ne fait pas l'inverse. Alors, j'estime que nous avons été choisis parce que... Nous étions les plus à même de prendre soin de notre enfant, malgré nos âges, mais ça reste miraculeux et ça, j'ai eu énormément de mal à l'intégrer. Donc c'est vrai que c'est quelque chose que j'ai dit lors de l'annonce, en tout cas rapidement lors de l'annonce. Mais ça a été un moment formidable, riche en émotions. où bien évidemment après cet échange avec notre psychologue, j'ai appelé mon mari pour partager cette nouvelle et on a pu se retrouver que vers 17 ou 18 heures le soir. Donc voilà, de mémoire j'ai plané ou marché en apesanteur pendant toute la journée. J'ai été complètement, pas du tout productive, improductive au boulot. je pense que je suis restée figée pendant toute l'après-midi ouais ça a été vraiment une journée riche en émotions ouais surréaliste c'est exactement ça Hélène surréaliste et à la fois mais waouh on attendait ça depuis tellement longtemps que t'es sonnée en fait et donc le week-end a dû être long ? et ben La soirée de retrouvailles a été mémorable. Ça a été juste formidable de pouvoir se retrouver, serrer dans les bras, se dire « mon Dieu, on a réussi, on n'a rien lâché, on est parents, c'est juste formidable » . Et puis évidemment, après tu as hâte, c'est pourvu, pourvu, pourvu, pourvu, qu'on la rencontre vite, etc. mais à la fois on savait que ce week-end là c'était le dernier où on allait être tous les deux, il fallait qu'on redescende, je crois qu'on n'a pas bien dormi, mais enfin, bref, ça a été du n'importe quoi ce week-end-là, mais on a rêvé, en fait, on a rêvé notre enfant, on a rêvé notre fille, on s'est autorisés à rire, parce que, enfin, voilà, malgré tout, c'est un parcours qui est magnifique, et à la fois, c'est un parcours qui est plombant, parfois, qui laisse des traces et des stigmates. Et du coup, là, il y a une chape de plomb qui s'est envolée de nos épaules. Et ça a été... Donc, le week-end a été intense. Oui, d'une certaine façon, parce qu'on avait rendez-vous le lundi et qu'on s'attendait rapidement à avoir la photo de notre fille, avoir des éléments, tout ça, tout ça. Donc oui, avec une impatience, mais à la fois le plaisir de se retrouver et de vivre ça à deux.

  • Speaker #1

    Et donc le lundi, c'est la rencontre avec le service d'adoption qui va vous parler de votre enfant.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Par rapport aux différentes étapes, on en revient à ça, après l'annonce, le week-end pour se rendre compte un peu des choses, le lundi un premier rendez-vous pour nous donner quelques éléments, mais pas la photo. Et j'expliquerai pourquoi après. donc des éléments par rapport à notre fille et avec des rendez-vous déjà calés dans la semaine. C'est-à-dire que je crois qu'on a eu trois rendez-vous sur cette première semaine avec en fin de semaine la date de la rencontre avec notre fille. Donc pendant ces trois rendez-vous, c'était vraiment de nous poser les questions, comment on se sent. comment on a vécu ce week-end, qu'est-ce que ça déclenche chez nous, est-ce qu'on a peur, est-ce qu'on se sent prêt, comment on imagine notre enfant. Parce que je parlais de la photo tout à l'heure, peut-être qu'il y a des départements qui la montrent. Sur notre département, c'était le cas avant. Et puis, ils ont un peu changé leur fusil d'épaule parce qu'ils se sont rendus compte qu'une photo, c'est figé. Et en fait, vous en tant que parents, vous pouvez voir cette photo et puis je sais pas que votre enfant à ce moment là il vous plaise pas sur la photo pour x ou y raison ou la tenue alors ça peut paraître superficiel ce que je dis mais en fait voilà ça fige donc il a été revu et fait en sorte de ... nous laisser rêver notre enfant, nous donner des éléments progressivement par rapport à sa couleur de cheveux, par rapport à sa personnalité, par rapport à son histoire, etc. Pour qu'on puisse intégrer progressivement, parce qu'en fait, entre l'annonce et le premier rendez-vous, vous êtes encore ultra-satellisés. Donc, alors moi je notais, je notais parce que déjà, je n'avais pas envie d'oublier les choses, et parce que je pense que j'avais besoin ensuite de les relire. et en fait, vous commencez le travail d'apparentement psychologique.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode d'Adoption, Graines d'amour. On se retrouve dès demain pour la suite de l'épisode. J'espère en tout cas que cette histoire t'a touchée autant qu'elle m'a émue. Si ce podcast t'inspire et que tu veux qu'il touche encore plus de personnes, tu peux m'aider en t'abonnant pour ne manquer aucun épisode. Laisse aussi 5 étoiles et un petit commentaire sur la plateforme d'écoute. Chaque note booste la visibilité du podcast et permet de faire entendre ses histoires au plus grand nombre. Et si cet épisode t'a marqué, partage-le autour de toi, avec ta famille, tes amis ou sur les réseaux sociaux. Qui sait, il pourrait changer une vie. Merci d'être là et de faire partie de cette belle aventure. A très vite pour un nouvel épisode plein d'émotions et d'humanité.

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