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Adoption: Graines d'amour

J’ai volé mon dossier d’adoption

J’ai volé mon dossier d’adoption

16min |30/05/2025|

22

Play
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Adoption: Graines d'amour

J’ai volé mon dossier d’adoption

J’ai volé mon dossier d’adoption

16min |30/05/2025|

22

Play

Description

On lui avait dit : “Ce n’est pas important.”


On avait rangé ses papiers. Ses origines. Sa vérité.
Bien cachés, bien enfermés, dans un tiroir…
Comme si ça allait s’effacer.


Mais à 36 ans, Mary est entrée chez son père.
En douce.
Sans prévenir.

Et elle a volé son propre dossier d’adoption.

📂 Ce qu’elle a trouvé :

  • des photos d’elle bébé

  • une lettre poignante de l’assistante sociale

  • un “mode d’emploi” de l’enfant adoptée à destination des parents…


Et une révélation douloureuse :
tout le monde savait.
Sauf elle.


Dans cet épisode, elle raconte :
✔️ Le poids du secret dans sa famille adoptive
✔️ Son besoin vital de comprendre qui elle est
✔️ Pourquoi l’absence de sa mère a tout changé
✔️ Comment ses amis sont devenus plus famille que sa famille


💬 “J’ai grandi dans une maison où je n’avais pas le droit d’exister vraiment. Mes émotions dérangeaient. Mes questions étaient trop.”


💭 Cet épisode est pour toi si…

  • Tu t’es déjà senti “de trop” dans ta propre famille

  • Tu cherches encore les morceaux de ton identité

  • Tu veux comprendre ce que signifie “vivre sans espace pour exister”


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les dossiers n'existent plus, les infos ne sont plus là. Je lui ai dit qu'en tout cas, si elle allait chercher des infos là-bas, moi je n'attendais rien parce que ça fait longtemps que je n'attends plus rien. Je n'étais pas déçue si elle revenait sans rien. J'étais très contente si elle avait des infos, mais je n'étais pas dans l'attente de quelque chose par rapport à des questions là-bas. Je lui ai demandé qu'elle y ait le cœur ouvert et s'il y avait des infos, tant mieux. Et s'il n'y en avait pas, ce n'était pas grave. Le peu d'infos que j'ai reçues ne me déçoivent pas parce que je... Je n'attendais pas spécialement plus.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Adoption, graine d'amour. Le podcast qui plonge au cœur des histoires poignantes et inspirantes de ceux qui ont été touchés par l'adoption. Je suis Hélène Lalouf, conférencière, formatrice, coach, éducatrice spécialisée et maman de deux adorables petites filles âgées de 6 et 12 ans. Mon histoire commence à plus de 7000 km de la France. en Inde, avant que je sois adoptée à 16 mois par une famille du nord de la France. Mon parcours personnel m'a conduit à explorer les multiples facettes de l'adoption et à partager ces récits extraordinaires avec toi. Ici, tu découvriras des témoignages vibrants de parents qui ont adopté, de personnes qui ont été adoptées au parcours unique, de parents biologiques ayant pris la décision de confier leur enfant, et de tous les membres de la famille impliqués dans ce monde complexe et émouvant de l'adoption. Mes invités, Merci. partagent des récits de résilience, d'amour inconditionnel, de pertes et de découvertes de soi. Chaque épisode dévoile des parcours exceptionnels où espoir et douleur, joie et défi s'entrelacent. L'adoption, avec ses multiples facettes, révèle comment les liens du cœur peuvent transformer des vies et surmonter des épreuves significatives. Chaque histoire d'adoption est un voyage d'émotions et de révélations qui méritent d'être entendues. Comment trouver sa place dans une nouvelle famille ? Comment forger son identité entre deux histoires de vie ? Comment vivre pleinement l'amour malgré les blessures ? Nous explorerons ces thèmes avec profondeur et empathie. Ce podcast célèbre la diversité des expériences humaines et explore la puissance transformatrice de l'amour. C'est un hommage aux liens qui nous unissent, au-delà des différences et des épreuves. N'oublie pas, chaque rencontre peut tisser des liens qui changent une vie.

  • Speaker #0

    Ça a été fort marquant, tout ce que je pensais être, c'est-à-dire cette capacité de suradaptation, je ne me rendais pas compte que c'était réellement le cas. Quand je vois mes parents transmettre des lettres à la religieuse là-bas et la façon dont ils me décrivent, c'est fou parce que c'était la petite fille qui joue, qui s'adapte bien, comme si elle avait toujours été là. Alors que non, je n'ai pas toujours été là. Donc, la façon dont ils le décrivent, peut-être qu'ils enjolivaient aussi les choses pour dire que tout allait bien, je ne sais pas. Mais c'était marquant de me dire que j'avais raison de ce que j'étais au fond de moi. Petite fille, j'avais peu de souvenirs de ce que j'étais petite fille, mais ce que j'ai retrouvé, c'était vraiment ça.

  • Speaker #1

    Finalement, ça a confirmé ce que tu pensais aussi être toi à un moment donné.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et donc, tes parents, juste après ton adoption et ton arrivée, ont-ils finalement continué à envoyer des nouvelles de toi ? à l'orphelinat ? Oui,

  • Speaker #0

    pendant longtemps. Ils ne me l'ont jamais dit.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est très rare, ça, souvent.

  • Speaker #0

    Oui. La religieuse répondait aussi. Donc, j'avais des nouvelles de là-bas aussi. Et ça ne m'a jamais été transmis. Tu vois ? Donc, voilà, j'ai découvert ça. Je me suis dit, oh, waouh ! En fait, la religieuse qui s'est occupée de moi pendant 15 mois, puisque les premières photos, je suis vraiment toute petite, elle était fort maternante et ça a été sûrement une transition de maman. là-bas, donc ça a été bien pour elle d'avoir de mes nouvelles, elle s'est inquiétée aussi, et puis c'est aussi encore un abandon d'avoir pour moi, d'être dans les bras de cette religieuse non-stop, toutes les photos c'est elle et puis du jour au lendemain je ne la vois plus jamais, tu vois, donc c'est revivre encore quelque chose sûrement de difficile et dont on n'a pas parlé

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, et quand tu es retournée en Inde, tu avais quel âge toi justement ?

  • Speaker #0

    Donc, j'avais déjà mon grand garçon qui avait deux ans et demi, donc j'avais 32 ans.

  • Speaker #1

    D'accord. Et est-ce que tu es retournée sur les lieux ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Je suis allée à l'opposé. Parce que voyager, ce n'était pas des questions d'ordre personnel, c'était plutôt le côté pratique de voyager avec un enfant, le côté sanitaire et le côté confortable d'un si long voyage et de ne pas savoir où j'arrivais et de pouvoir lui permettre d'être… pas envahie non plus par des choses qui n'étaient pas gérables déjà pour nous en tant qu'adultes. Je voulais que ça soit en douceur, une arrivée en douceur. Et finalement, ça a été super parce que je suis allée à Pondichéry, qui est une ancienne colonie française. Donc, c'est encore toujours… Il y a eu la ville blanche qui est encore très soft par rapport à l'Inde profonde, je veux dire. On a été accueillis par des personnes super. Mon fils, là-bas, à du haut de ses deux ans et demi, s'est senti comme un poisson dans l'eau. C'est comme s'il était né là-bas. C'était drôle. Oui. C'est comme s'il connaissait. Pourtant, tout est dérangeant. Le bruit, les odeurs, toutes les sens sont mis en éveil, mais rien ne l'a dérangé. C'était vraiment remarquable d'observer ça avec mes yeux, moi, de petite fille de là-bas, et puis de maman, de l'observer, lui.

  • Speaker #1

    Et tu n'es pas retournée depuis ?

  • Speaker #0

    Non, pas encore, non.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as le projet, justement, peut-être, d'aller voir si cette maman de substitution pendant 15 mois est encore là ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Alors j'ai fait les démarches... par rapport à une personne qui était là-bas, à Coimbatore, là où est nommée l'orphelinat, elle m'a gentiment proposé d'aller voir sur place et de prendre contact avec les dernières religieuses qui restaient là. La religieuse qui s'est occupée de moi est décédée il y a quatre ans, donc elle n'est plus là. Et les religieuses là-bas sur place ne communiquent pas très bien, pas avec un très bon anglais, ou alors elles ne veulent pas tout dire. en demandant où étaient un peu les dossiers, ce qui se passait. Elle dit qu'il y a beaucoup d'enfants qui essayent aussi de revenir 40 ans plus tard, 30 ans plus tard, et les dossiers n'existent plus, les infos ne sont plus là. Je lui ai dit qu'en tout cas, si elle allait chercher des infos là-bas, moi je n'attendais rien, parce que ça fait longtemps que je n'attends plus rien. Je n'étais pas déçue si elle revenait sans rien. J'étais très contente si elle avait des infos, mais je n'étais pas dans l'attente de quelque chose par rapport à des questions là-bas. J'ai demandé qu'elle y ait le cœur ouvert. Et s'il y avait des infos, tant mieux. Et s'il n'y en avait pas, ce n'était pas grave. Le peu d'infos que j'ai reçues ne me déçoivent pas parce que je n'attendais pas spécialement plus. J'ai appris à vivre avec. Voilà.

  • Speaker #1

    Tu as appris à vivre avec et tu n'es plus dans l'attente de toutes ces pièces du pulse qui manquent parce que finalement, tu t'es trouvée différemment toi.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, à un moment, avant d'avoir des enfants, tu te demandes toujours bien à qui tu ressembles sur cette terre. Je vois les gens ici ressemblent à leurs parents, à quelqu'un de leur famille. Moi, je ne savais pas. Et puis, quand tu as tes propres enfants, ils te ressemblent très fort. Et puis, tu te dis, bon, allez, ça va, c'est bon. Je n'ai plus besoin de chercher. Je n'ai jamais vraiment cherché, mais j'ai estimé que j'étais bien ici. C'était un système de protection aussi, de me dire, avoir des infos là-bas, je ne sais pas si ça m'aurait rendu plus heureuse d'encombrer mon cerveau encore un peu plus avec tout ça. Je ne sais pas, c'est peut-être de la protection, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que ça a changé pour toi de devenir maman ?

  • Speaker #0

    C'était très particulier parce que quand j'ai eu mon premier enfant, j'ai appris très tard que j'étais enceinte parce que j'étais dans le déni. Ce n'était pas vraiment un déni de grossesse, mais je savais que je voulais un enfant, mais il est arrivé comme ça dans une période de ma vie où ce n'était pas du tout prévu. Et puis, à la naissance, c'était un enfant et un bébé très autonomes et très indépendants, comme ça. Comme s'il avait senti que ma démarche maternelle n'était pas opérationnelle directement. Et donc, il avait besoin qu'on le dépose beaucoup et qu'on lui foute la paix, je vais dire comme ça. Et moi, j'avais du mal à trouver ma place de maman et à être très attentive et très adéquate. parce que je ne savais pas comment faire. Ma première inquiétude, ça a été de me demander ce que j'allais lui donner à manger. Et donc, le papa de mes enfants était très patient. Il m'a dit, mais il n'a besoin de rien, il a juste besoin de lait, de chaleur, et il avait raison. Mais implicitement, mon histoire fait que ce qui m'inquiétait en premier lieu, c'était comment je vais nourrir cet enfant. Et je pense que c'est ce qui s'est passé de mon abandon. C'était une question de comment nourrir ce bébé. Je ne sais pas. Ça a été une peur primaire chez moi.

  • Speaker #1

    D'accord. Et comment tu l'as dépassé cette peur, justement, avec cette première arrivée ?

  • Speaker #0

    Parce que j'ai eu beaucoup de soutien, justement. Et le papa de mes enfants était là, très adéquat et très présent. Et lui s'est montré très patient avec moi aussi. C'est venu. Et les hormones font leur travail aussi. À un moment donné, après l'accouchement, tu te dis, il est quand même mignon, cet enfant. Je vais m'en occuper. mais Les choses se sont mises en place, évidemment, mais ce n'était pas instinctif pour moi. C'était difficile pour moi.

  • Speaker #1

    Et donc, tu imagines que pour le deuxième, ça a été différent ?

  • Speaker #0

    Ça a été différent parce que ce n'était déjà pas si imprévu. C'était décidé. Et lui m'a appris un rôle de maman complètement différent. Il était très… J'ai très honte de mon père parce qu'il avait des soucis de reflux. C'est un autre bébé, un autre tempérament, un autre enfant. Il m'a appris à être maman différemment. Il m'a demandé d'être maman différemment que le premier. Je me suis adaptée comme je sais faire. C'est un autre pôle du rôle de mère. Le terrain était déjà un peu connu, donc je savais faire plus ou moins.

  • Speaker #1

    Donc maintenant, ils ont 8 et 11 ans, si je me rappelle bien. Qu'est-ce que vous faites là avec ces années de recul ? Être maman, ça a vraiment changé quoi pour toi ?

  • Speaker #0

    Ça m'a fait grandir aussi. Et puis, ça m'a rappelé les observer, eux, grandir en me disant que tout est beau aussi. Dans leur conflit aussi, c'est beau finalement parce que je n'ai pas de frères et sœurs, moi. Et donc, j'ai eu très peur au début en me disant, mais comment on fait avec deux ? je sais pas comment on fait avec deux j'ai toujours été toute seule mais ils m'ont appris à grandir ils m'ont appris beaucoup de choses sur moi ils m'ont appris à être voilà à être maman en même temps qu'eux grandissaient on

  • Speaker #1

    a grandi ensemble c'était bien oui c'est tout bon c'est ça on en parle très peu les enfants finalement élèvent les parents sur plein de choses et apportent énormément mais euh... Mais je pense aussi qu'on est une personne qui a été abandonnée et qui a été adoptée derrière. Ça a aussi un écho différent.

  • Speaker #0

    Oui, et puis ça m'a renvoyée à la petite fille que j'étais aussi, dans certaines choses où j'ai très peu de souvenirs. Parce que j'ai choisi d'avoir très peu de souvenirs, où j'ai effacé beaucoup de choses, je pense. Et parfois, le petit étant beaucoup plus comme moi, il me renvoie à des choses où je me dis, mais oui, c'est tellement vrai. C'est comme si je prenais la petite fille par la main et que je lui disais, mais allez, viens, on y va, quoi. Je suis là.

  • Speaker #1

    Par rapport à toute ton expérience des personnes adoptées, quels ont été tous tes succès dans tout ce parcours-là que tu as vécu ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est toujours difficile comme question. Mais je ne sais pas, je pense qu'il faut les succès, il faut les voir en observant ce qui se passe autour de nous. Et ce qui se passe autour de nous, c'est que j'ai beaucoup d'amour autour de moi. Et le succès, c'est celui-là, finalement. C'est que mes enfants sont très bien dans leur basket aussi. Ce sont des petits bonhommes très épanouis, plein de joie, plein de vie. Ils sont là, ici, maintenant. Ils sont bien sur cette terre-là. Et le succès de ce qu'on récolte, ce que l'on sème, donc le succès, c'est plutôt la récolte de voir l'amour que j'ai autour de moi, que ce soit mes amis, ma famille, la qualité de présence que je peux avoir. quand je les vois.

  • Speaker #1

    Tout à fait. En tout cas, je trouve que c'est un sacré succès de se dire que finalement, avec un début de vie complexe, on a réussi et tu as réussi à créer un environnement rempli d'amour autour de toi.

  • Speaker #0

    Merci. Je pense que c'est ce que j'observe, oui.

  • Speaker #1

    Et justement, si tu avais des conseils à donner à des personnes qui ont été adoptées qui sont peut-être dans une période de leur vie complexe,

  • Speaker #0

    qu'est-ce que tu pourrais donner ? C'est difficile d'avoir des conseils pour d'autres personnes qui vivent les choses totalement différemment, qui ont leur propre histoire, leurs propres blessures. Tout le monde a sûrement une réaction différente de la mienne. J'ai envie de leur dire de se faire confiance d'abord, et puis d'enlever toutes les étiquettes qu'on nous a collées petit à petit tout au long de notre vie. Même si c'est inconfortable d'apprendre à savoir qui on est, ça vaut la peine.

  • Speaker #1

    Ça fait. Et j'aurais une dernière question pour toi. Quelle serait ta définition de l'amour inconditionnel, si tu en avais une ?

  • Speaker #0

    Ma définition de l'amour inconditionnel, ce serait de prendre le temps d'observer les choses avec son cœur plutôt qu'avec son cerveau et son mental, et de ne pas trop se laisser polluer par le mental. de ce qu'on peut vivre au quotidien avec nos enfants, les gens qu'on aime. On les aime de façon inconditionnelle parce que peu importe qui ils sont, on les aimera toujours. Et peu importe l'image qu'on a en vie, qu'ils correspondent à ce qu'on est nous, c'est pas grave, on les aimera toujours.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est finalement d'être plus connecté à son cœur que à son mental.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ce bel épisode, pour ce partage qui a été extrêmement touchant. Est-ce que tu veux rajouter une dernière chose avant qu'on

  • Speaker #0

    Non, pas spécialement. Je voulais te remercier parce que je remarque que dans tes postes et dans ce que tu partages, on a beaucoup de points communs dans ton histoire là-bas aussi, je pense, et ça résonne beaucoup chez moi. Et voilà, je voulais te dire merci de mettre en lumière tout ce que certaines filles adoptées, en tout cas, peuvent vivre ici et à l'heure actuelle, en Europe, en tout cas, en Occident. Ce n'est pas toujours compatible avec ce qu'on est nous à l'intérieur, mais voilà, merci pour tes mots, bien souvent.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Je te remercie beaucoup pour cet épisode. Et puis, je te souhaite une bonne journée et à très vite.

  • Speaker #0

    Merci. A bientôt, Hélène.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode d'Adoption, graine d'amour. J'espère en tout cas que cette histoire t'a touchée autant qu'elle m'a émue. Si ce podcast t'inspire et que tu veux qu'il touche encore plus de personnes, tu peux m'aider en t'abonnant pour ne manquer aucun épisode. Laisse aussi 5 étoiles et un petit commentaire sur la plateforme d'écoute. Chaque note... booste la visibilité du podcast et permet de faire entendre ces histoires au plus grand nombre. Et si cet épisode t'a marqué, partage-le autour de toi, avec ta famille, tes amis ou sur les réseaux sociaux. Qui sait, il pourrait changer une vie. Merci d'être là et de faire partie de cette belle aventure. A très vite pour un nouvel épisode plein d'émotions et d'humanité.

Description

On lui avait dit : “Ce n’est pas important.”


On avait rangé ses papiers. Ses origines. Sa vérité.
Bien cachés, bien enfermés, dans un tiroir…
Comme si ça allait s’effacer.


Mais à 36 ans, Mary est entrée chez son père.
En douce.
Sans prévenir.

Et elle a volé son propre dossier d’adoption.

📂 Ce qu’elle a trouvé :

  • des photos d’elle bébé

  • une lettre poignante de l’assistante sociale

  • un “mode d’emploi” de l’enfant adoptée à destination des parents…


Et une révélation douloureuse :
tout le monde savait.
Sauf elle.


Dans cet épisode, elle raconte :
✔️ Le poids du secret dans sa famille adoptive
✔️ Son besoin vital de comprendre qui elle est
✔️ Pourquoi l’absence de sa mère a tout changé
✔️ Comment ses amis sont devenus plus famille que sa famille


💬 “J’ai grandi dans une maison où je n’avais pas le droit d’exister vraiment. Mes émotions dérangeaient. Mes questions étaient trop.”


💭 Cet épisode est pour toi si…

  • Tu t’es déjà senti “de trop” dans ta propre famille

  • Tu cherches encore les morceaux de ton identité

  • Tu veux comprendre ce que signifie “vivre sans espace pour exister”


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les dossiers n'existent plus, les infos ne sont plus là. Je lui ai dit qu'en tout cas, si elle allait chercher des infos là-bas, moi je n'attendais rien parce que ça fait longtemps que je n'attends plus rien. Je n'étais pas déçue si elle revenait sans rien. J'étais très contente si elle avait des infos, mais je n'étais pas dans l'attente de quelque chose par rapport à des questions là-bas. Je lui ai demandé qu'elle y ait le cœur ouvert et s'il y avait des infos, tant mieux. Et s'il n'y en avait pas, ce n'était pas grave. Le peu d'infos que j'ai reçues ne me déçoivent pas parce que je... Je n'attendais pas spécialement plus.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Adoption, graine d'amour. Le podcast qui plonge au cœur des histoires poignantes et inspirantes de ceux qui ont été touchés par l'adoption. Je suis Hélène Lalouf, conférencière, formatrice, coach, éducatrice spécialisée et maman de deux adorables petites filles âgées de 6 et 12 ans. Mon histoire commence à plus de 7000 km de la France. en Inde, avant que je sois adoptée à 16 mois par une famille du nord de la France. Mon parcours personnel m'a conduit à explorer les multiples facettes de l'adoption et à partager ces récits extraordinaires avec toi. Ici, tu découvriras des témoignages vibrants de parents qui ont adopté, de personnes qui ont été adoptées au parcours unique, de parents biologiques ayant pris la décision de confier leur enfant, et de tous les membres de la famille impliqués dans ce monde complexe et émouvant de l'adoption. Mes invités, Merci. partagent des récits de résilience, d'amour inconditionnel, de pertes et de découvertes de soi. Chaque épisode dévoile des parcours exceptionnels où espoir et douleur, joie et défi s'entrelacent. L'adoption, avec ses multiples facettes, révèle comment les liens du cœur peuvent transformer des vies et surmonter des épreuves significatives. Chaque histoire d'adoption est un voyage d'émotions et de révélations qui méritent d'être entendues. Comment trouver sa place dans une nouvelle famille ? Comment forger son identité entre deux histoires de vie ? Comment vivre pleinement l'amour malgré les blessures ? Nous explorerons ces thèmes avec profondeur et empathie. Ce podcast célèbre la diversité des expériences humaines et explore la puissance transformatrice de l'amour. C'est un hommage aux liens qui nous unissent, au-delà des différences et des épreuves. N'oublie pas, chaque rencontre peut tisser des liens qui changent une vie.

  • Speaker #0

    Ça a été fort marquant, tout ce que je pensais être, c'est-à-dire cette capacité de suradaptation, je ne me rendais pas compte que c'était réellement le cas. Quand je vois mes parents transmettre des lettres à la religieuse là-bas et la façon dont ils me décrivent, c'est fou parce que c'était la petite fille qui joue, qui s'adapte bien, comme si elle avait toujours été là. Alors que non, je n'ai pas toujours été là. Donc, la façon dont ils le décrivent, peut-être qu'ils enjolivaient aussi les choses pour dire que tout allait bien, je ne sais pas. Mais c'était marquant de me dire que j'avais raison de ce que j'étais au fond de moi. Petite fille, j'avais peu de souvenirs de ce que j'étais petite fille, mais ce que j'ai retrouvé, c'était vraiment ça.

  • Speaker #1

    Finalement, ça a confirmé ce que tu pensais aussi être toi à un moment donné.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et donc, tes parents, juste après ton adoption et ton arrivée, ont-ils finalement continué à envoyer des nouvelles de toi ? à l'orphelinat ? Oui,

  • Speaker #0

    pendant longtemps. Ils ne me l'ont jamais dit.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est très rare, ça, souvent.

  • Speaker #0

    Oui. La religieuse répondait aussi. Donc, j'avais des nouvelles de là-bas aussi. Et ça ne m'a jamais été transmis. Tu vois ? Donc, voilà, j'ai découvert ça. Je me suis dit, oh, waouh ! En fait, la religieuse qui s'est occupée de moi pendant 15 mois, puisque les premières photos, je suis vraiment toute petite, elle était fort maternante et ça a été sûrement une transition de maman. là-bas, donc ça a été bien pour elle d'avoir de mes nouvelles, elle s'est inquiétée aussi, et puis c'est aussi encore un abandon d'avoir pour moi, d'être dans les bras de cette religieuse non-stop, toutes les photos c'est elle et puis du jour au lendemain je ne la vois plus jamais, tu vois, donc c'est revivre encore quelque chose sûrement de difficile et dont on n'a pas parlé

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, et quand tu es retournée en Inde, tu avais quel âge toi justement ?

  • Speaker #0

    Donc, j'avais déjà mon grand garçon qui avait deux ans et demi, donc j'avais 32 ans.

  • Speaker #1

    D'accord. Et est-ce que tu es retournée sur les lieux ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Je suis allée à l'opposé. Parce que voyager, ce n'était pas des questions d'ordre personnel, c'était plutôt le côté pratique de voyager avec un enfant, le côté sanitaire et le côté confortable d'un si long voyage et de ne pas savoir où j'arrivais et de pouvoir lui permettre d'être… pas envahie non plus par des choses qui n'étaient pas gérables déjà pour nous en tant qu'adultes. Je voulais que ça soit en douceur, une arrivée en douceur. Et finalement, ça a été super parce que je suis allée à Pondichéry, qui est une ancienne colonie française. Donc, c'est encore toujours… Il y a eu la ville blanche qui est encore très soft par rapport à l'Inde profonde, je veux dire. On a été accueillis par des personnes super. Mon fils, là-bas, à du haut de ses deux ans et demi, s'est senti comme un poisson dans l'eau. C'est comme s'il était né là-bas. C'était drôle. Oui. C'est comme s'il connaissait. Pourtant, tout est dérangeant. Le bruit, les odeurs, toutes les sens sont mis en éveil, mais rien ne l'a dérangé. C'était vraiment remarquable d'observer ça avec mes yeux, moi, de petite fille de là-bas, et puis de maman, de l'observer, lui.

  • Speaker #1

    Et tu n'es pas retournée depuis ?

  • Speaker #0

    Non, pas encore, non.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as le projet, justement, peut-être, d'aller voir si cette maman de substitution pendant 15 mois est encore là ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Alors j'ai fait les démarches... par rapport à une personne qui était là-bas, à Coimbatore, là où est nommée l'orphelinat, elle m'a gentiment proposé d'aller voir sur place et de prendre contact avec les dernières religieuses qui restaient là. La religieuse qui s'est occupée de moi est décédée il y a quatre ans, donc elle n'est plus là. Et les religieuses là-bas sur place ne communiquent pas très bien, pas avec un très bon anglais, ou alors elles ne veulent pas tout dire. en demandant où étaient un peu les dossiers, ce qui se passait. Elle dit qu'il y a beaucoup d'enfants qui essayent aussi de revenir 40 ans plus tard, 30 ans plus tard, et les dossiers n'existent plus, les infos ne sont plus là. Je lui ai dit qu'en tout cas, si elle allait chercher des infos là-bas, moi je n'attendais rien, parce que ça fait longtemps que je n'attends plus rien. Je n'étais pas déçue si elle revenait sans rien. J'étais très contente si elle avait des infos, mais je n'étais pas dans l'attente de quelque chose par rapport à des questions là-bas. J'ai demandé qu'elle y ait le cœur ouvert. Et s'il y avait des infos, tant mieux. Et s'il n'y en avait pas, ce n'était pas grave. Le peu d'infos que j'ai reçues ne me déçoivent pas parce que je n'attendais pas spécialement plus. J'ai appris à vivre avec. Voilà.

  • Speaker #1

    Tu as appris à vivre avec et tu n'es plus dans l'attente de toutes ces pièces du pulse qui manquent parce que finalement, tu t'es trouvée différemment toi.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, à un moment, avant d'avoir des enfants, tu te demandes toujours bien à qui tu ressembles sur cette terre. Je vois les gens ici ressemblent à leurs parents, à quelqu'un de leur famille. Moi, je ne savais pas. Et puis, quand tu as tes propres enfants, ils te ressemblent très fort. Et puis, tu te dis, bon, allez, ça va, c'est bon. Je n'ai plus besoin de chercher. Je n'ai jamais vraiment cherché, mais j'ai estimé que j'étais bien ici. C'était un système de protection aussi, de me dire, avoir des infos là-bas, je ne sais pas si ça m'aurait rendu plus heureuse d'encombrer mon cerveau encore un peu plus avec tout ça. Je ne sais pas, c'est peut-être de la protection, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que ça a changé pour toi de devenir maman ?

  • Speaker #0

    C'était très particulier parce que quand j'ai eu mon premier enfant, j'ai appris très tard que j'étais enceinte parce que j'étais dans le déni. Ce n'était pas vraiment un déni de grossesse, mais je savais que je voulais un enfant, mais il est arrivé comme ça dans une période de ma vie où ce n'était pas du tout prévu. Et puis, à la naissance, c'était un enfant et un bébé très autonomes et très indépendants, comme ça. Comme s'il avait senti que ma démarche maternelle n'était pas opérationnelle directement. Et donc, il avait besoin qu'on le dépose beaucoup et qu'on lui foute la paix, je vais dire comme ça. Et moi, j'avais du mal à trouver ma place de maman et à être très attentive et très adéquate. parce que je ne savais pas comment faire. Ma première inquiétude, ça a été de me demander ce que j'allais lui donner à manger. Et donc, le papa de mes enfants était très patient. Il m'a dit, mais il n'a besoin de rien, il a juste besoin de lait, de chaleur, et il avait raison. Mais implicitement, mon histoire fait que ce qui m'inquiétait en premier lieu, c'était comment je vais nourrir cet enfant. Et je pense que c'est ce qui s'est passé de mon abandon. C'était une question de comment nourrir ce bébé. Je ne sais pas. Ça a été une peur primaire chez moi.

  • Speaker #1

    D'accord. Et comment tu l'as dépassé cette peur, justement, avec cette première arrivée ?

  • Speaker #0

    Parce que j'ai eu beaucoup de soutien, justement. Et le papa de mes enfants était là, très adéquat et très présent. Et lui s'est montré très patient avec moi aussi. C'est venu. Et les hormones font leur travail aussi. À un moment donné, après l'accouchement, tu te dis, il est quand même mignon, cet enfant. Je vais m'en occuper. mais Les choses se sont mises en place, évidemment, mais ce n'était pas instinctif pour moi. C'était difficile pour moi.

  • Speaker #1

    Et donc, tu imagines que pour le deuxième, ça a été différent ?

  • Speaker #0

    Ça a été différent parce que ce n'était déjà pas si imprévu. C'était décidé. Et lui m'a appris un rôle de maman complètement différent. Il était très… J'ai très honte de mon père parce qu'il avait des soucis de reflux. C'est un autre bébé, un autre tempérament, un autre enfant. Il m'a appris à être maman différemment. Il m'a demandé d'être maman différemment que le premier. Je me suis adaptée comme je sais faire. C'est un autre pôle du rôle de mère. Le terrain était déjà un peu connu, donc je savais faire plus ou moins.

  • Speaker #1

    Donc maintenant, ils ont 8 et 11 ans, si je me rappelle bien. Qu'est-ce que vous faites là avec ces années de recul ? Être maman, ça a vraiment changé quoi pour toi ?

  • Speaker #0

    Ça m'a fait grandir aussi. Et puis, ça m'a rappelé les observer, eux, grandir en me disant que tout est beau aussi. Dans leur conflit aussi, c'est beau finalement parce que je n'ai pas de frères et sœurs, moi. Et donc, j'ai eu très peur au début en me disant, mais comment on fait avec deux ? je sais pas comment on fait avec deux j'ai toujours été toute seule mais ils m'ont appris à grandir ils m'ont appris beaucoup de choses sur moi ils m'ont appris à être voilà à être maman en même temps qu'eux grandissaient on

  • Speaker #1

    a grandi ensemble c'était bien oui c'est tout bon c'est ça on en parle très peu les enfants finalement élèvent les parents sur plein de choses et apportent énormément mais euh... Mais je pense aussi qu'on est une personne qui a été abandonnée et qui a été adoptée derrière. Ça a aussi un écho différent.

  • Speaker #0

    Oui, et puis ça m'a renvoyée à la petite fille que j'étais aussi, dans certaines choses où j'ai très peu de souvenirs. Parce que j'ai choisi d'avoir très peu de souvenirs, où j'ai effacé beaucoup de choses, je pense. Et parfois, le petit étant beaucoup plus comme moi, il me renvoie à des choses où je me dis, mais oui, c'est tellement vrai. C'est comme si je prenais la petite fille par la main et que je lui disais, mais allez, viens, on y va, quoi. Je suis là.

  • Speaker #1

    Par rapport à toute ton expérience des personnes adoptées, quels ont été tous tes succès dans tout ce parcours-là que tu as vécu ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est toujours difficile comme question. Mais je ne sais pas, je pense qu'il faut les succès, il faut les voir en observant ce qui se passe autour de nous. Et ce qui se passe autour de nous, c'est que j'ai beaucoup d'amour autour de moi. Et le succès, c'est celui-là, finalement. C'est que mes enfants sont très bien dans leur basket aussi. Ce sont des petits bonhommes très épanouis, plein de joie, plein de vie. Ils sont là, ici, maintenant. Ils sont bien sur cette terre-là. Et le succès de ce qu'on récolte, ce que l'on sème, donc le succès, c'est plutôt la récolte de voir l'amour que j'ai autour de moi, que ce soit mes amis, ma famille, la qualité de présence que je peux avoir. quand je les vois.

  • Speaker #1

    Tout à fait. En tout cas, je trouve que c'est un sacré succès de se dire que finalement, avec un début de vie complexe, on a réussi et tu as réussi à créer un environnement rempli d'amour autour de toi.

  • Speaker #0

    Merci. Je pense que c'est ce que j'observe, oui.

  • Speaker #1

    Et justement, si tu avais des conseils à donner à des personnes qui ont été adoptées qui sont peut-être dans une période de leur vie complexe,

  • Speaker #0

    qu'est-ce que tu pourrais donner ? C'est difficile d'avoir des conseils pour d'autres personnes qui vivent les choses totalement différemment, qui ont leur propre histoire, leurs propres blessures. Tout le monde a sûrement une réaction différente de la mienne. J'ai envie de leur dire de se faire confiance d'abord, et puis d'enlever toutes les étiquettes qu'on nous a collées petit à petit tout au long de notre vie. Même si c'est inconfortable d'apprendre à savoir qui on est, ça vaut la peine.

  • Speaker #1

    Ça fait. Et j'aurais une dernière question pour toi. Quelle serait ta définition de l'amour inconditionnel, si tu en avais une ?

  • Speaker #0

    Ma définition de l'amour inconditionnel, ce serait de prendre le temps d'observer les choses avec son cœur plutôt qu'avec son cerveau et son mental, et de ne pas trop se laisser polluer par le mental. de ce qu'on peut vivre au quotidien avec nos enfants, les gens qu'on aime. On les aime de façon inconditionnelle parce que peu importe qui ils sont, on les aimera toujours. Et peu importe l'image qu'on a en vie, qu'ils correspondent à ce qu'on est nous, c'est pas grave, on les aimera toujours.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est finalement d'être plus connecté à son cœur que à son mental.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ce bel épisode, pour ce partage qui a été extrêmement touchant. Est-ce que tu veux rajouter une dernière chose avant qu'on

  • Speaker #0

    Non, pas spécialement. Je voulais te remercier parce que je remarque que dans tes postes et dans ce que tu partages, on a beaucoup de points communs dans ton histoire là-bas aussi, je pense, et ça résonne beaucoup chez moi. Et voilà, je voulais te dire merci de mettre en lumière tout ce que certaines filles adoptées, en tout cas, peuvent vivre ici et à l'heure actuelle, en Europe, en tout cas, en Occident. Ce n'est pas toujours compatible avec ce qu'on est nous à l'intérieur, mais voilà, merci pour tes mots, bien souvent.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Je te remercie beaucoup pour cet épisode. Et puis, je te souhaite une bonne journée et à très vite.

  • Speaker #0

    Merci. A bientôt, Hélène.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode d'Adoption, graine d'amour. J'espère en tout cas que cette histoire t'a touchée autant qu'elle m'a émue. Si ce podcast t'inspire et que tu veux qu'il touche encore plus de personnes, tu peux m'aider en t'abonnant pour ne manquer aucun épisode. Laisse aussi 5 étoiles et un petit commentaire sur la plateforme d'écoute. Chaque note... booste la visibilité du podcast et permet de faire entendre ces histoires au plus grand nombre. Et si cet épisode t'a marqué, partage-le autour de toi, avec ta famille, tes amis ou sur les réseaux sociaux. Qui sait, il pourrait changer une vie. Merci d'être là et de faire partie de cette belle aventure. A très vite pour un nouvel épisode plein d'émotions et d'humanité.

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Description

On lui avait dit : “Ce n’est pas important.”


On avait rangé ses papiers. Ses origines. Sa vérité.
Bien cachés, bien enfermés, dans un tiroir…
Comme si ça allait s’effacer.


Mais à 36 ans, Mary est entrée chez son père.
En douce.
Sans prévenir.

Et elle a volé son propre dossier d’adoption.

📂 Ce qu’elle a trouvé :

  • des photos d’elle bébé

  • une lettre poignante de l’assistante sociale

  • un “mode d’emploi” de l’enfant adoptée à destination des parents…


Et une révélation douloureuse :
tout le monde savait.
Sauf elle.


Dans cet épisode, elle raconte :
✔️ Le poids du secret dans sa famille adoptive
✔️ Son besoin vital de comprendre qui elle est
✔️ Pourquoi l’absence de sa mère a tout changé
✔️ Comment ses amis sont devenus plus famille que sa famille


💬 “J’ai grandi dans une maison où je n’avais pas le droit d’exister vraiment. Mes émotions dérangeaient. Mes questions étaient trop.”


💭 Cet épisode est pour toi si…

  • Tu t’es déjà senti “de trop” dans ta propre famille

  • Tu cherches encore les morceaux de ton identité

  • Tu veux comprendre ce que signifie “vivre sans espace pour exister”


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les dossiers n'existent plus, les infos ne sont plus là. Je lui ai dit qu'en tout cas, si elle allait chercher des infos là-bas, moi je n'attendais rien parce que ça fait longtemps que je n'attends plus rien. Je n'étais pas déçue si elle revenait sans rien. J'étais très contente si elle avait des infos, mais je n'étais pas dans l'attente de quelque chose par rapport à des questions là-bas. Je lui ai demandé qu'elle y ait le cœur ouvert et s'il y avait des infos, tant mieux. Et s'il n'y en avait pas, ce n'était pas grave. Le peu d'infos que j'ai reçues ne me déçoivent pas parce que je... Je n'attendais pas spécialement plus.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Adoption, graine d'amour. Le podcast qui plonge au cœur des histoires poignantes et inspirantes de ceux qui ont été touchés par l'adoption. Je suis Hélène Lalouf, conférencière, formatrice, coach, éducatrice spécialisée et maman de deux adorables petites filles âgées de 6 et 12 ans. Mon histoire commence à plus de 7000 km de la France. en Inde, avant que je sois adoptée à 16 mois par une famille du nord de la France. Mon parcours personnel m'a conduit à explorer les multiples facettes de l'adoption et à partager ces récits extraordinaires avec toi. Ici, tu découvriras des témoignages vibrants de parents qui ont adopté, de personnes qui ont été adoptées au parcours unique, de parents biologiques ayant pris la décision de confier leur enfant, et de tous les membres de la famille impliqués dans ce monde complexe et émouvant de l'adoption. Mes invités, Merci. partagent des récits de résilience, d'amour inconditionnel, de pertes et de découvertes de soi. Chaque épisode dévoile des parcours exceptionnels où espoir et douleur, joie et défi s'entrelacent. L'adoption, avec ses multiples facettes, révèle comment les liens du cœur peuvent transformer des vies et surmonter des épreuves significatives. Chaque histoire d'adoption est un voyage d'émotions et de révélations qui méritent d'être entendues. Comment trouver sa place dans une nouvelle famille ? Comment forger son identité entre deux histoires de vie ? Comment vivre pleinement l'amour malgré les blessures ? Nous explorerons ces thèmes avec profondeur et empathie. Ce podcast célèbre la diversité des expériences humaines et explore la puissance transformatrice de l'amour. C'est un hommage aux liens qui nous unissent, au-delà des différences et des épreuves. N'oublie pas, chaque rencontre peut tisser des liens qui changent une vie.

  • Speaker #0

    Ça a été fort marquant, tout ce que je pensais être, c'est-à-dire cette capacité de suradaptation, je ne me rendais pas compte que c'était réellement le cas. Quand je vois mes parents transmettre des lettres à la religieuse là-bas et la façon dont ils me décrivent, c'est fou parce que c'était la petite fille qui joue, qui s'adapte bien, comme si elle avait toujours été là. Alors que non, je n'ai pas toujours été là. Donc, la façon dont ils le décrivent, peut-être qu'ils enjolivaient aussi les choses pour dire que tout allait bien, je ne sais pas. Mais c'était marquant de me dire que j'avais raison de ce que j'étais au fond de moi. Petite fille, j'avais peu de souvenirs de ce que j'étais petite fille, mais ce que j'ai retrouvé, c'était vraiment ça.

  • Speaker #1

    Finalement, ça a confirmé ce que tu pensais aussi être toi à un moment donné.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et donc, tes parents, juste après ton adoption et ton arrivée, ont-ils finalement continué à envoyer des nouvelles de toi ? à l'orphelinat ? Oui,

  • Speaker #0

    pendant longtemps. Ils ne me l'ont jamais dit.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est très rare, ça, souvent.

  • Speaker #0

    Oui. La religieuse répondait aussi. Donc, j'avais des nouvelles de là-bas aussi. Et ça ne m'a jamais été transmis. Tu vois ? Donc, voilà, j'ai découvert ça. Je me suis dit, oh, waouh ! En fait, la religieuse qui s'est occupée de moi pendant 15 mois, puisque les premières photos, je suis vraiment toute petite, elle était fort maternante et ça a été sûrement une transition de maman. là-bas, donc ça a été bien pour elle d'avoir de mes nouvelles, elle s'est inquiétée aussi, et puis c'est aussi encore un abandon d'avoir pour moi, d'être dans les bras de cette religieuse non-stop, toutes les photos c'est elle et puis du jour au lendemain je ne la vois plus jamais, tu vois, donc c'est revivre encore quelque chose sûrement de difficile et dont on n'a pas parlé

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, et quand tu es retournée en Inde, tu avais quel âge toi justement ?

  • Speaker #0

    Donc, j'avais déjà mon grand garçon qui avait deux ans et demi, donc j'avais 32 ans.

  • Speaker #1

    D'accord. Et est-ce que tu es retournée sur les lieux ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Je suis allée à l'opposé. Parce que voyager, ce n'était pas des questions d'ordre personnel, c'était plutôt le côté pratique de voyager avec un enfant, le côté sanitaire et le côté confortable d'un si long voyage et de ne pas savoir où j'arrivais et de pouvoir lui permettre d'être… pas envahie non plus par des choses qui n'étaient pas gérables déjà pour nous en tant qu'adultes. Je voulais que ça soit en douceur, une arrivée en douceur. Et finalement, ça a été super parce que je suis allée à Pondichéry, qui est une ancienne colonie française. Donc, c'est encore toujours… Il y a eu la ville blanche qui est encore très soft par rapport à l'Inde profonde, je veux dire. On a été accueillis par des personnes super. Mon fils, là-bas, à du haut de ses deux ans et demi, s'est senti comme un poisson dans l'eau. C'est comme s'il était né là-bas. C'était drôle. Oui. C'est comme s'il connaissait. Pourtant, tout est dérangeant. Le bruit, les odeurs, toutes les sens sont mis en éveil, mais rien ne l'a dérangé. C'était vraiment remarquable d'observer ça avec mes yeux, moi, de petite fille de là-bas, et puis de maman, de l'observer, lui.

  • Speaker #1

    Et tu n'es pas retournée depuis ?

  • Speaker #0

    Non, pas encore, non.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as le projet, justement, peut-être, d'aller voir si cette maman de substitution pendant 15 mois est encore là ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Alors j'ai fait les démarches... par rapport à une personne qui était là-bas, à Coimbatore, là où est nommée l'orphelinat, elle m'a gentiment proposé d'aller voir sur place et de prendre contact avec les dernières religieuses qui restaient là. La religieuse qui s'est occupée de moi est décédée il y a quatre ans, donc elle n'est plus là. Et les religieuses là-bas sur place ne communiquent pas très bien, pas avec un très bon anglais, ou alors elles ne veulent pas tout dire. en demandant où étaient un peu les dossiers, ce qui se passait. Elle dit qu'il y a beaucoup d'enfants qui essayent aussi de revenir 40 ans plus tard, 30 ans plus tard, et les dossiers n'existent plus, les infos ne sont plus là. Je lui ai dit qu'en tout cas, si elle allait chercher des infos là-bas, moi je n'attendais rien, parce que ça fait longtemps que je n'attends plus rien. Je n'étais pas déçue si elle revenait sans rien. J'étais très contente si elle avait des infos, mais je n'étais pas dans l'attente de quelque chose par rapport à des questions là-bas. J'ai demandé qu'elle y ait le cœur ouvert. Et s'il y avait des infos, tant mieux. Et s'il n'y en avait pas, ce n'était pas grave. Le peu d'infos que j'ai reçues ne me déçoivent pas parce que je n'attendais pas spécialement plus. J'ai appris à vivre avec. Voilà.

  • Speaker #1

    Tu as appris à vivre avec et tu n'es plus dans l'attente de toutes ces pièces du pulse qui manquent parce que finalement, tu t'es trouvée différemment toi.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, à un moment, avant d'avoir des enfants, tu te demandes toujours bien à qui tu ressembles sur cette terre. Je vois les gens ici ressemblent à leurs parents, à quelqu'un de leur famille. Moi, je ne savais pas. Et puis, quand tu as tes propres enfants, ils te ressemblent très fort. Et puis, tu te dis, bon, allez, ça va, c'est bon. Je n'ai plus besoin de chercher. Je n'ai jamais vraiment cherché, mais j'ai estimé que j'étais bien ici. C'était un système de protection aussi, de me dire, avoir des infos là-bas, je ne sais pas si ça m'aurait rendu plus heureuse d'encombrer mon cerveau encore un peu plus avec tout ça. Je ne sais pas, c'est peut-être de la protection, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que ça a changé pour toi de devenir maman ?

  • Speaker #0

    C'était très particulier parce que quand j'ai eu mon premier enfant, j'ai appris très tard que j'étais enceinte parce que j'étais dans le déni. Ce n'était pas vraiment un déni de grossesse, mais je savais que je voulais un enfant, mais il est arrivé comme ça dans une période de ma vie où ce n'était pas du tout prévu. Et puis, à la naissance, c'était un enfant et un bébé très autonomes et très indépendants, comme ça. Comme s'il avait senti que ma démarche maternelle n'était pas opérationnelle directement. Et donc, il avait besoin qu'on le dépose beaucoup et qu'on lui foute la paix, je vais dire comme ça. Et moi, j'avais du mal à trouver ma place de maman et à être très attentive et très adéquate. parce que je ne savais pas comment faire. Ma première inquiétude, ça a été de me demander ce que j'allais lui donner à manger. Et donc, le papa de mes enfants était très patient. Il m'a dit, mais il n'a besoin de rien, il a juste besoin de lait, de chaleur, et il avait raison. Mais implicitement, mon histoire fait que ce qui m'inquiétait en premier lieu, c'était comment je vais nourrir cet enfant. Et je pense que c'est ce qui s'est passé de mon abandon. C'était une question de comment nourrir ce bébé. Je ne sais pas. Ça a été une peur primaire chez moi.

  • Speaker #1

    D'accord. Et comment tu l'as dépassé cette peur, justement, avec cette première arrivée ?

  • Speaker #0

    Parce que j'ai eu beaucoup de soutien, justement. Et le papa de mes enfants était là, très adéquat et très présent. Et lui s'est montré très patient avec moi aussi. C'est venu. Et les hormones font leur travail aussi. À un moment donné, après l'accouchement, tu te dis, il est quand même mignon, cet enfant. Je vais m'en occuper. mais Les choses se sont mises en place, évidemment, mais ce n'était pas instinctif pour moi. C'était difficile pour moi.

  • Speaker #1

    Et donc, tu imagines que pour le deuxième, ça a été différent ?

  • Speaker #0

    Ça a été différent parce que ce n'était déjà pas si imprévu. C'était décidé. Et lui m'a appris un rôle de maman complètement différent. Il était très… J'ai très honte de mon père parce qu'il avait des soucis de reflux. C'est un autre bébé, un autre tempérament, un autre enfant. Il m'a appris à être maman différemment. Il m'a demandé d'être maman différemment que le premier. Je me suis adaptée comme je sais faire. C'est un autre pôle du rôle de mère. Le terrain était déjà un peu connu, donc je savais faire plus ou moins.

  • Speaker #1

    Donc maintenant, ils ont 8 et 11 ans, si je me rappelle bien. Qu'est-ce que vous faites là avec ces années de recul ? Être maman, ça a vraiment changé quoi pour toi ?

  • Speaker #0

    Ça m'a fait grandir aussi. Et puis, ça m'a rappelé les observer, eux, grandir en me disant que tout est beau aussi. Dans leur conflit aussi, c'est beau finalement parce que je n'ai pas de frères et sœurs, moi. Et donc, j'ai eu très peur au début en me disant, mais comment on fait avec deux ? je sais pas comment on fait avec deux j'ai toujours été toute seule mais ils m'ont appris à grandir ils m'ont appris beaucoup de choses sur moi ils m'ont appris à être voilà à être maman en même temps qu'eux grandissaient on

  • Speaker #1

    a grandi ensemble c'était bien oui c'est tout bon c'est ça on en parle très peu les enfants finalement élèvent les parents sur plein de choses et apportent énormément mais euh... Mais je pense aussi qu'on est une personne qui a été abandonnée et qui a été adoptée derrière. Ça a aussi un écho différent.

  • Speaker #0

    Oui, et puis ça m'a renvoyée à la petite fille que j'étais aussi, dans certaines choses où j'ai très peu de souvenirs. Parce que j'ai choisi d'avoir très peu de souvenirs, où j'ai effacé beaucoup de choses, je pense. Et parfois, le petit étant beaucoup plus comme moi, il me renvoie à des choses où je me dis, mais oui, c'est tellement vrai. C'est comme si je prenais la petite fille par la main et que je lui disais, mais allez, viens, on y va, quoi. Je suis là.

  • Speaker #1

    Par rapport à toute ton expérience des personnes adoptées, quels ont été tous tes succès dans tout ce parcours-là que tu as vécu ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est toujours difficile comme question. Mais je ne sais pas, je pense qu'il faut les succès, il faut les voir en observant ce qui se passe autour de nous. Et ce qui se passe autour de nous, c'est que j'ai beaucoup d'amour autour de moi. Et le succès, c'est celui-là, finalement. C'est que mes enfants sont très bien dans leur basket aussi. Ce sont des petits bonhommes très épanouis, plein de joie, plein de vie. Ils sont là, ici, maintenant. Ils sont bien sur cette terre-là. Et le succès de ce qu'on récolte, ce que l'on sème, donc le succès, c'est plutôt la récolte de voir l'amour que j'ai autour de moi, que ce soit mes amis, ma famille, la qualité de présence que je peux avoir. quand je les vois.

  • Speaker #1

    Tout à fait. En tout cas, je trouve que c'est un sacré succès de se dire que finalement, avec un début de vie complexe, on a réussi et tu as réussi à créer un environnement rempli d'amour autour de toi.

  • Speaker #0

    Merci. Je pense que c'est ce que j'observe, oui.

  • Speaker #1

    Et justement, si tu avais des conseils à donner à des personnes qui ont été adoptées qui sont peut-être dans une période de leur vie complexe,

  • Speaker #0

    qu'est-ce que tu pourrais donner ? C'est difficile d'avoir des conseils pour d'autres personnes qui vivent les choses totalement différemment, qui ont leur propre histoire, leurs propres blessures. Tout le monde a sûrement une réaction différente de la mienne. J'ai envie de leur dire de se faire confiance d'abord, et puis d'enlever toutes les étiquettes qu'on nous a collées petit à petit tout au long de notre vie. Même si c'est inconfortable d'apprendre à savoir qui on est, ça vaut la peine.

  • Speaker #1

    Ça fait. Et j'aurais une dernière question pour toi. Quelle serait ta définition de l'amour inconditionnel, si tu en avais une ?

  • Speaker #0

    Ma définition de l'amour inconditionnel, ce serait de prendre le temps d'observer les choses avec son cœur plutôt qu'avec son cerveau et son mental, et de ne pas trop se laisser polluer par le mental. de ce qu'on peut vivre au quotidien avec nos enfants, les gens qu'on aime. On les aime de façon inconditionnelle parce que peu importe qui ils sont, on les aimera toujours. Et peu importe l'image qu'on a en vie, qu'ils correspondent à ce qu'on est nous, c'est pas grave, on les aimera toujours.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est finalement d'être plus connecté à son cœur que à son mental.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ce bel épisode, pour ce partage qui a été extrêmement touchant. Est-ce que tu veux rajouter une dernière chose avant qu'on

  • Speaker #0

    Non, pas spécialement. Je voulais te remercier parce que je remarque que dans tes postes et dans ce que tu partages, on a beaucoup de points communs dans ton histoire là-bas aussi, je pense, et ça résonne beaucoup chez moi. Et voilà, je voulais te dire merci de mettre en lumière tout ce que certaines filles adoptées, en tout cas, peuvent vivre ici et à l'heure actuelle, en Europe, en tout cas, en Occident. Ce n'est pas toujours compatible avec ce qu'on est nous à l'intérieur, mais voilà, merci pour tes mots, bien souvent.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Je te remercie beaucoup pour cet épisode. Et puis, je te souhaite une bonne journée et à très vite.

  • Speaker #0

    Merci. A bientôt, Hélène.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode d'Adoption, graine d'amour. J'espère en tout cas que cette histoire t'a touchée autant qu'elle m'a émue. Si ce podcast t'inspire et que tu veux qu'il touche encore plus de personnes, tu peux m'aider en t'abonnant pour ne manquer aucun épisode. Laisse aussi 5 étoiles et un petit commentaire sur la plateforme d'écoute. Chaque note... booste la visibilité du podcast et permet de faire entendre ces histoires au plus grand nombre. Et si cet épisode t'a marqué, partage-le autour de toi, avec ta famille, tes amis ou sur les réseaux sociaux. Qui sait, il pourrait changer une vie. Merci d'être là et de faire partie de cette belle aventure. A très vite pour un nouvel épisode plein d'émotions et d'humanité.

Description

On lui avait dit : “Ce n’est pas important.”


On avait rangé ses papiers. Ses origines. Sa vérité.
Bien cachés, bien enfermés, dans un tiroir…
Comme si ça allait s’effacer.


Mais à 36 ans, Mary est entrée chez son père.
En douce.
Sans prévenir.

Et elle a volé son propre dossier d’adoption.

📂 Ce qu’elle a trouvé :

  • des photos d’elle bébé

  • une lettre poignante de l’assistante sociale

  • un “mode d’emploi” de l’enfant adoptée à destination des parents…


Et une révélation douloureuse :
tout le monde savait.
Sauf elle.


Dans cet épisode, elle raconte :
✔️ Le poids du secret dans sa famille adoptive
✔️ Son besoin vital de comprendre qui elle est
✔️ Pourquoi l’absence de sa mère a tout changé
✔️ Comment ses amis sont devenus plus famille que sa famille


💬 “J’ai grandi dans une maison où je n’avais pas le droit d’exister vraiment. Mes émotions dérangeaient. Mes questions étaient trop.”


💭 Cet épisode est pour toi si…

  • Tu t’es déjà senti “de trop” dans ta propre famille

  • Tu cherches encore les morceaux de ton identité

  • Tu veux comprendre ce que signifie “vivre sans espace pour exister”


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Les dossiers n'existent plus, les infos ne sont plus là. Je lui ai dit qu'en tout cas, si elle allait chercher des infos là-bas, moi je n'attendais rien parce que ça fait longtemps que je n'attends plus rien. Je n'étais pas déçue si elle revenait sans rien. J'étais très contente si elle avait des infos, mais je n'étais pas dans l'attente de quelque chose par rapport à des questions là-bas. Je lui ai demandé qu'elle y ait le cœur ouvert et s'il y avait des infos, tant mieux. Et s'il n'y en avait pas, ce n'était pas grave. Le peu d'infos que j'ai reçues ne me déçoivent pas parce que je... Je n'attendais pas spécialement plus.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans Adoption, graine d'amour. Le podcast qui plonge au cœur des histoires poignantes et inspirantes de ceux qui ont été touchés par l'adoption. Je suis Hélène Lalouf, conférencière, formatrice, coach, éducatrice spécialisée et maman de deux adorables petites filles âgées de 6 et 12 ans. Mon histoire commence à plus de 7000 km de la France. en Inde, avant que je sois adoptée à 16 mois par une famille du nord de la France. Mon parcours personnel m'a conduit à explorer les multiples facettes de l'adoption et à partager ces récits extraordinaires avec toi. Ici, tu découvriras des témoignages vibrants de parents qui ont adopté, de personnes qui ont été adoptées au parcours unique, de parents biologiques ayant pris la décision de confier leur enfant, et de tous les membres de la famille impliqués dans ce monde complexe et émouvant de l'adoption. Mes invités, Merci. partagent des récits de résilience, d'amour inconditionnel, de pertes et de découvertes de soi. Chaque épisode dévoile des parcours exceptionnels où espoir et douleur, joie et défi s'entrelacent. L'adoption, avec ses multiples facettes, révèle comment les liens du cœur peuvent transformer des vies et surmonter des épreuves significatives. Chaque histoire d'adoption est un voyage d'émotions et de révélations qui méritent d'être entendues. Comment trouver sa place dans une nouvelle famille ? Comment forger son identité entre deux histoires de vie ? Comment vivre pleinement l'amour malgré les blessures ? Nous explorerons ces thèmes avec profondeur et empathie. Ce podcast célèbre la diversité des expériences humaines et explore la puissance transformatrice de l'amour. C'est un hommage aux liens qui nous unissent, au-delà des différences et des épreuves. N'oublie pas, chaque rencontre peut tisser des liens qui changent une vie.

  • Speaker #0

    Ça a été fort marquant, tout ce que je pensais être, c'est-à-dire cette capacité de suradaptation, je ne me rendais pas compte que c'était réellement le cas. Quand je vois mes parents transmettre des lettres à la religieuse là-bas et la façon dont ils me décrivent, c'est fou parce que c'était la petite fille qui joue, qui s'adapte bien, comme si elle avait toujours été là. Alors que non, je n'ai pas toujours été là. Donc, la façon dont ils le décrivent, peut-être qu'ils enjolivaient aussi les choses pour dire que tout allait bien, je ne sais pas. Mais c'était marquant de me dire que j'avais raison de ce que j'étais au fond de moi. Petite fille, j'avais peu de souvenirs de ce que j'étais petite fille, mais ce que j'ai retrouvé, c'était vraiment ça.

  • Speaker #1

    Finalement, ça a confirmé ce que tu pensais aussi être toi à un moment donné.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et donc, tes parents, juste après ton adoption et ton arrivée, ont-ils finalement continué à envoyer des nouvelles de toi ? à l'orphelinat ? Oui,

  • Speaker #0

    pendant longtemps. Ils ne me l'ont jamais dit.

  • Speaker #1

    D'accord. C'est très rare, ça, souvent.

  • Speaker #0

    Oui. La religieuse répondait aussi. Donc, j'avais des nouvelles de là-bas aussi. Et ça ne m'a jamais été transmis. Tu vois ? Donc, voilà, j'ai découvert ça. Je me suis dit, oh, waouh ! En fait, la religieuse qui s'est occupée de moi pendant 15 mois, puisque les premières photos, je suis vraiment toute petite, elle était fort maternante et ça a été sûrement une transition de maman. là-bas, donc ça a été bien pour elle d'avoir de mes nouvelles, elle s'est inquiétée aussi, et puis c'est aussi encore un abandon d'avoir pour moi, d'être dans les bras de cette religieuse non-stop, toutes les photos c'est elle et puis du jour au lendemain je ne la vois plus jamais, tu vois, donc c'est revivre encore quelque chose sûrement de difficile et dont on n'a pas parlé

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui, et quand tu es retournée en Inde, tu avais quel âge toi justement ?

  • Speaker #0

    Donc, j'avais déjà mon grand garçon qui avait deux ans et demi, donc j'avais 32 ans.

  • Speaker #1

    D'accord. Et est-ce que tu es retournée sur les lieux ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Je suis allée à l'opposé. Parce que voyager, ce n'était pas des questions d'ordre personnel, c'était plutôt le côté pratique de voyager avec un enfant, le côté sanitaire et le côté confortable d'un si long voyage et de ne pas savoir où j'arrivais et de pouvoir lui permettre d'être… pas envahie non plus par des choses qui n'étaient pas gérables déjà pour nous en tant qu'adultes. Je voulais que ça soit en douceur, une arrivée en douceur. Et finalement, ça a été super parce que je suis allée à Pondichéry, qui est une ancienne colonie française. Donc, c'est encore toujours… Il y a eu la ville blanche qui est encore très soft par rapport à l'Inde profonde, je veux dire. On a été accueillis par des personnes super. Mon fils, là-bas, à du haut de ses deux ans et demi, s'est senti comme un poisson dans l'eau. C'est comme s'il était né là-bas. C'était drôle. Oui. C'est comme s'il connaissait. Pourtant, tout est dérangeant. Le bruit, les odeurs, toutes les sens sont mis en éveil, mais rien ne l'a dérangé. C'était vraiment remarquable d'observer ça avec mes yeux, moi, de petite fille de là-bas, et puis de maman, de l'observer, lui.

  • Speaker #1

    Et tu n'es pas retournée depuis ?

  • Speaker #0

    Non, pas encore, non.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as le projet, justement, peut-être, d'aller voir si cette maman de substitution pendant 15 mois est encore là ou pas du tout ?

  • Speaker #0

    Alors j'ai fait les démarches... par rapport à une personne qui était là-bas, à Coimbatore, là où est nommée l'orphelinat, elle m'a gentiment proposé d'aller voir sur place et de prendre contact avec les dernières religieuses qui restaient là. La religieuse qui s'est occupée de moi est décédée il y a quatre ans, donc elle n'est plus là. Et les religieuses là-bas sur place ne communiquent pas très bien, pas avec un très bon anglais, ou alors elles ne veulent pas tout dire. en demandant où étaient un peu les dossiers, ce qui se passait. Elle dit qu'il y a beaucoup d'enfants qui essayent aussi de revenir 40 ans plus tard, 30 ans plus tard, et les dossiers n'existent plus, les infos ne sont plus là. Je lui ai dit qu'en tout cas, si elle allait chercher des infos là-bas, moi je n'attendais rien, parce que ça fait longtemps que je n'attends plus rien. Je n'étais pas déçue si elle revenait sans rien. J'étais très contente si elle avait des infos, mais je n'étais pas dans l'attente de quelque chose par rapport à des questions là-bas. J'ai demandé qu'elle y ait le cœur ouvert. Et s'il y avait des infos, tant mieux. Et s'il n'y en avait pas, ce n'était pas grave. Le peu d'infos que j'ai reçues ne me déçoivent pas parce que je n'attendais pas spécialement plus. J'ai appris à vivre avec. Voilà.

  • Speaker #1

    Tu as appris à vivre avec et tu n'es plus dans l'attente de toutes ces pièces du pulse qui manquent parce que finalement, tu t'es trouvée différemment toi.

  • Speaker #0

    C'est ça. Et puis, à un moment, avant d'avoir des enfants, tu te demandes toujours bien à qui tu ressembles sur cette terre. Je vois les gens ici ressemblent à leurs parents, à quelqu'un de leur famille. Moi, je ne savais pas. Et puis, quand tu as tes propres enfants, ils te ressemblent très fort. Et puis, tu te dis, bon, allez, ça va, c'est bon. Je n'ai plus besoin de chercher. Je n'ai jamais vraiment cherché, mais j'ai estimé que j'étais bien ici. C'était un système de protection aussi, de me dire, avoir des infos là-bas, je ne sais pas si ça m'aurait rendu plus heureuse d'encombrer mon cerveau encore un peu plus avec tout ça. Je ne sais pas, c'est peut-être de la protection, je ne sais pas.

  • Speaker #1

    Et qu'est-ce que ça a changé pour toi de devenir maman ?

  • Speaker #0

    C'était très particulier parce que quand j'ai eu mon premier enfant, j'ai appris très tard que j'étais enceinte parce que j'étais dans le déni. Ce n'était pas vraiment un déni de grossesse, mais je savais que je voulais un enfant, mais il est arrivé comme ça dans une période de ma vie où ce n'était pas du tout prévu. Et puis, à la naissance, c'était un enfant et un bébé très autonomes et très indépendants, comme ça. Comme s'il avait senti que ma démarche maternelle n'était pas opérationnelle directement. Et donc, il avait besoin qu'on le dépose beaucoup et qu'on lui foute la paix, je vais dire comme ça. Et moi, j'avais du mal à trouver ma place de maman et à être très attentive et très adéquate. parce que je ne savais pas comment faire. Ma première inquiétude, ça a été de me demander ce que j'allais lui donner à manger. Et donc, le papa de mes enfants était très patient. Il m'a dit, mais il n'a besoin de rien, il a juste besoin de lait, de chaleur, et il avait raison. Mais implicitement, mon histoire fait que ce qui m'inquiétait en premier lieu, c'était comment je vais nourrir cet enfant. Et je pense que c'est ce qui s'est passé de mon abandon. C'était une question de comment nourrir ce bébé. Je ne sais pas. Ça a été une peur primaire chez moi.

  • Speaker #1

    D'accord. Et comment tu l'as dépassé cette peur, justement, avec cette première arrivée ?

  • Speaker #0

    Parce que j'ai eu beaucoup de soutien, justement. Et le papa de mes enfants était là, très adéquat et très présent. Et lui s'est montré très patient avec moi aussi. C'est venu. Et les hormones font leur travail aussi. À un moment donné, après l'accouchement, tu te dis, il est quand même mignon, cet enfant. Je vais m'en occuper. mais Les choses se sont mises en place, évidemment, mais ce n'était pas instinctif pour moi. C'était difficile pour moi.

  • Speaker #1

    Et donc, tu imagines que pour le deuxième, ça a été différent ?

  • Speaker #0

    Ça a été différent parce que ce n'était déjà pas si imprévu. C'était décidé. Et lui m'a appris un rôle de maman complètement différent. Il était très… J'ai très honte de mon père parce qu'il avait des soucis de reflux. C'est un autre bébé, un autre tempérament, un autre enfant. Il m'a appris à être maman différemment. Il m'a demandé d'être maman différemment que le premier. Je me suis adaptée comme je sais faire. C'est un autre pôle du rôle de mère. Le terrain était déjà un peu connu, donc je savais faire plus ou moins.

  • Speaker #1

    Donc maintenant, ils ont 8 et 11 ans, si je me rappelle bien. Qu'est-ce que vous faites là avec ces années de recul ? Être maman, ça a vraiment changé quoi pour toi ?

  • Speaker #0

    Ça m'a fait grandir aussi. Et puis, ça m'a rappelé les observer, eux, grandir en me disant que tout est beau aussi. Dans leur conflit aussi, c'est beau finalement parce que je n'ai pas de frères et sœurs, moi. Et donc, j'ai eu très peur au début en me disant, mais comment on fait avec deux ? je sais pas comment on fait avec deux j'ai toujours été toute seule mais ils m'ont appris à grandir ils m'ont appris beaucoup de choses sur moi ils m'ont appris à être voilà à être maman en même temps qu'eux grandissaient on

  • Speaker #1

    a grandi ensemble c'était bien oui c'est tout bon c'est ça on en parle très peu les enfants finalement élèvent les parents sur plein de choses et apportent énormément mais euh... Mais je pense aussi qu'on est une personne qui a été abandonnée et qui a été adoptée derrière. Ça a aussi un écho différent.

  • Speaker #0

    Oui, et puis ça m'a renvoyée à la petite fille que j'étais aussi, dans certaines choses où j'ai très peu de souvenirs. Parce que j'ai choisi d'avoir très peu de souvenirs, où j'ai effacé beaucoup de choses, je pense. Et parfois, le petit étant beaucoup plus comme moi, il me renvoie à des choses où je me dis, mais oui, c'est tellement vrai. C'est comme si je prenais la petite fille par la main et que je lui disais, mais allez, viens, on y va, quoi. Je suis là.

  • Speaker #1

    Par rapport à toute ton expérience des personnes adoptées, quels ont été tous tes succès dans tout ce parcours-là que tu as vécu ?

  • Speaker #0

    Ça, c'est toujours difficile comme question. Mais je ne sais pas, je pense qu'il faut les succès, il faut les voir en observant ce qui se passe autour de nous. Et ce qui se passe autour de nous, c'est que j'ai beaucoup d'amour autour de moi. Et le succès, c'est celui-là, finalement. C'est que mes enfants sont très bien dans leur basket aussi. Ce sont des petits bonhommes très épanouis, plein de joie, plein de vie. Ils sont là, ici, maintenant. Ils sont bien sur cette terre-là. Et le succès de ce qu'on récolte, ce que l'on sème, donc le succès, c'est plutôt la récolte de voir l'amour que j'ai autour de moi, que ce soit mes amis, ma famille, la qualité de présence que je peux avoir. quand je les vois.

  • Speaker #1

    Tout à fait. En tout cas, je trouve que c'est un sacré succès de se dire que finalement, avec un début de vie complexe, on a réussi et tu as réussi à créer un environnement rempli d'amour autour de toi.

  • Speaker #0

    Merci. Je pense que c'est ce que j'observe, oui.

  • Speaker #1

    Et justement, si tu avais des conseils à donner à des personnes qui ont été adoptées qui sont peut-être dans une période de leur vie complexe,

  • Speaker #0

    qu'est-ce que tu pourrais donner ? C'est difficile d'avoir des conseils pour d'autres personnes qui vivent les choses totalement différemment, qui ont leur propre histoire, leurs propres blessures. Tout le monde a sûrement une réaction différente de la mienne. J'ai envie de leur dire de se faire confiance d'abord, et puis d'enlever toutes les étiquettes qu'on nous a collées petit à petit tout au long de notre vie. Même si c'est inconfortable d'apprendre à savoir qui on est, ça vaut la peine.

  • Speaker #1

    Ça fait. Et j'aurais une dernière question pour toi. Quelle serait ta définition de l'amour inconditionnel, si tu en avais une ?

  • Speaker #0

    Ma définition de l'amour inconditionnel, ce serait de prendre le temps d'observer les choses avec son cœur plutôt qu'avec son cerveau et son mental, et de ne pas trop se laisser polluer par le mental. de ce qu'on peut vivre au quotidien avec nos enfants, les gens qu'on aime. On les aime de façon inconditionnelle parce que peu importe qui ils sont, on les aimera toujours. Et peu importe l'image qu'on a en vie, qu'ils correspondent à ce qu'on est nous, c'est pas grave, on les aimera toujours.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est finalement d'être plus connecté à son cœur que à son mental.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ce bel épisode, pour ce partage qui a été extrêmement touchant. Est-ce que tu veux rajouter une dernière chose avant qu'on

  • Speaker #0

    Non, pas spécialement. Je voulais te remercier parce que je remarque que dans tes postes et dans ce que tu partages, on a beaucoup de points communs dans ton histoire là-bas aussi, je pense, et ça résonne beaucoup chez moi. Et voilà, je voulais te dire merci de mettre en lumière tout ce que certaines filles adoptées, en tout cas, peuvent vivre ici et à l'heure actuelle, en Europe, en tout cas, en Occident. Ce n'est pas toujours compatible avec ce qu'on est nous à l'intérieur, mais voilà, merci pour tes mots, bien souvent.

  • Speaker #1

    Avec plaisir. Je te remercie beaucoup pour cet épisode. Et puis, je te souhaite une bonne journée et à très vite.

  • Speaker #0

    Merci. A bientôt, Hélène.

  • Speaker #1

    Merci d'avoir écouté cet épisode d'Adoption, graine d'amour. J'espère en tout cas que cette histoire t'a touchée autant qu'elle m'a émue. Si ce podcast t'inspire et que tu veux qu'il touche encore plus de personnes, tu peux m'aider en t'abonnant pour ne manquer aucun épisode. Laisse aussi 5 étoiles et un petit commentaire sur la plateforme d'écoute. Chaque note... booste la visibilité du podcast et permet de faire entendre ces histoires au plus grand nombre. Et si cet épisode t'a marqué, partage-le autour de toi, avec ta famille, tes amis ou sur les réseaux sociaux. Qui sait, il pourrait changer une vie. Merci d'être là et de faire partie de cette belle aventure. A très vite pour un nouvel épisode plein d'émotions et d'humanité.

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