Speaker #0Bonjour à tous et bienvenue dans un nouvel épisode d'At Tech Society. At Tech Society, c'est le podcast où on décrypte les grandes évolutions, les innovations ainsi que les tendances technologiques dans le marketing digital d'aujourd'hui et de demain. Moi c'est Rodolphe, je suis votre hôte sur ce podcast et aujourd'hui on va parler d'un sujet qui redessine silencieusement mais radicalement le futur du commerce en ligne. Et si je vous dis que demain l'acte d'achat ne commencerait plus sur Google, Amazon ou un site e-commerce mais bien directement dans une conversation avec une intelligence artificielle. Et bien c'est déjà Ce qui est en train d'arriver, c'est déjà ce que nous sommes en train de vivre. Chaque jour, des millions d'utilisateurs tapent dans ChatGPT ou Gemini, Perplexity et autres outils d'intelligence artificielle et LLM, des requêtes du type « Trouve-moi un vélo électrique performant à moins de 1000 francs » par exemple. Ou alors, on pourrait lui demander « Quel matelas choisir pour mieux dormir si j'ai mal au dos ? » ou encore je cherche une idée de cadeau pour un collègue qui adore le vin. Ces requêtes ne sont plus seulement informationnelles, elles sont bien transactionnelles. Un souhait de transaction réside dans ces requêtes. Et pour la première fois, les IA conversationnelles ou LLM deviennent le point de départ du parcours d'achat. Et vous allez me dire qu'est-ce que cela change ? Et bien, je vais vous répondre beaucoup, beaucoup de choses. Tout d'abord, l'utilisateur ne passe plus par un moteur de recherche ni par un site web. Il discute véritablement avec une IA. Une IA qui comprend son besoin, compare les options, sélectionne les meilleures offres et parfois même effectue l'achat directement à sa place. On entre dans ce qu'on appelle l'ère de ce que certains disent l'agentique commerce. C'est un commerce piloté par des agents intelligents capables d'interpréter nos intentions et d'agir pour nous, d'agir à notre place. Pour les marques, les e-commerçants et les marketeurs, les implications sont énormes. Comment rendre ces produits visibles dans les réponses d'un modèle conversationnel ? Faut-il repenser le SEO à l'heure du GEO, Generative Engine Optimization, et surtout comment ne va perdre la relation directe avec le consommateur quand l'IA devient l'intermédiaire ? Dans cet épisode, on va explorer comment les LLM redéfinissent le funnel e-commerce, comment ils déplacent la valeur entre marque, plateforme et consommateur. Vous avez la possibilité dès maintenant de préparer vos stratégies marketing et data par rapport à ce nouveau modèle. Alors restez bien avec moi, on va plonger dans le futur du e-commerce, là où chaque achat commencera peut-être en une conversation avec l'intelligence artificielle. Alors, qu'est-ce qui change vraiment quand le consommateur ne passe plus par un moteur de recherche mais par une intelligence artificielle ? Pour le comprendre, il faut remonter à la base du marketing digital, l'intention. On va tout d'abord parler du Search Intent qui devient maintenant un AI Intent. Pendant des années, tout l'e-commerce s'est structuré autour du search intent, cette fameuse intention de recherche exprimée à travers des mots-clés. Un utilisateur tapait, par exemple, chaussures de randonnée, femmes, pas cher. Et l'algorithme de Google faisait le reste, référencement, enchaire, annonce, landing page, etc. Mais aujourd'hui, la logique change complètement. Avec ChatGPT, ou Jimmy Nye, ou alors encore Claude, on ne tape plus des mots-clés, on parle. On formule une intention complète, souvent nuancée, et même parfois émotionnelle. Je vais vous donner un exemple. Je cherche des chaussures confortables pour de longues balades en montagne, mais pas trop lourdes, et j'aime bien les modèles éco-responsables. ça comme vous pouvez le voir ce n'est plus une recherche c'est une véritable conversation et la différence est L'IA ne se contente plus de comprendre les mots. Elle interprète le besoin, le contexte et les préférences. C'est ce qu'on appelle désormais le AI intent. Une intention enrichie, comprise par le modèle, capable de générer des réponses contextualisées, voire transactionnelles. Alors qu'est-ce que cela change dans le parcours d'achat des utilisateurs ? Eh bien, traditionnellement, un parcours d'achat digital ressemblait à un entonnoir. Recherche, puis découverte, puis comparaison, puis décision et enfin conversion. On peut même ajouter à la fin la fidélisation. Mais avec les modèles conversationnels, ce parcours se contracte. Les trois premières étapes, qui sont donc la recherche, la découverte et la comparaison, se déroulent désormais à l'intérieur même de la conversation avec l'intelligence artificielle. L'utilisateur ne sort plus de son interface. C'est ChatGPT, Jimmy Nye ou Perplexité ou d'autres qui fait le travail de curation. Ils filtrent, ils recommandent, ils classent et parfois proposent un lien d'achat direct. En d'autres termes, le point d'entrée du funnel devient aussi le point de sortie. Les IA deviennent les nouveaux Gatekeepers transactionnels. Je m'explique. C'est là que les choses deviennent stratégiques. Si les LLM deviennent le premier point de contact du consommateur, ils deviennent aussi les nouveaux gatekeepers du e-commerce. Ce ne sont plus les moteurs de recherche ou les marketplaces qui viennent déterminer la visibilité d'un produit, mais les modèles de langage eux-mêmes selon les données qu'ils ont ingérées. Et selon moi, cela pose deux grandes questions business. La première, ça va être comment s'assurer que vos produits soient compris, reconnus et recommandés par ces IA. Et la deuxième, c'est surtout comment ne pas être filtré ou oublié dans la masse d'informations disponibles. Alors les marques vont devoir penser différemment leur visibilité. Jusqu'ici, on parlait de Search Engine Optimization, donc SEO, ou de Paid Search pour la partie payante. Demain, il faudra parler, et on en parle déjà beaucoup, de Generative Engine Optimization, donc le GEO. Il y a d'autres acronymes aussi, GSO, etc. Et ce GEO consiste à réaliser... plusieurs choses. La première, c'est structurer les données produites avec des schémas et des attributs enrichis. Rendre ces contenus machine readable, donc lisibles justement par les outils et les machines d'intelligence artificielle. Et enfin, être capable d'intégrer ces catalogues produits via des API ouvertes pour que les modèles LLM puissent les indexer directement dans leur plateforme et les proposer à leurs utilisateurs. En clair, on n'optimise plus pour l'œil humain mais... pour la compréhension de l'intelligence artificielle. C'est ici que le paradigme change complètement. On observe du coup une expérience plus fluide, mais aussi plus fermée. En effet, ce nouveau paradigme offre une expérience d'achat ultra fluide pour l'utilisateur. Une seule conversation suffit pour obtenir des recommandations ultra personnalisées, comparer les prix et parfois même finaliser la commande, ce qui est incroyable. Mais pour les marques, c'est un changement de pouvoir. Réellement, elles ne contrôlent plus le moment ni le lieu de la décision. Et c'est l'IA qui devient l'interface, le filtre et parfois même le prescripteur. Ce qui veut dire qu'à terme, la data que vous possédez, la qualité sémantique de vos contenus et votre capacité à dialoguer avec les modèles deviendront de vrais leviers de performance qui sont bien plus puissants que la simple publicité traditionnelle. Si je peux résumer ici, on passe d'un monde où on cherchait des produits à un monde où les produits viennent à nous. porté par l'intelligence artificielle qui comprend nos besoins mieux que nous-mêmes. Et c'est dans ce contexte que la vraie question n'est plus comment attirer le client sur mon site, mais bien comment être présent dans la conversation qui déclenche l'achat. Alors vous vous posez sûrement la question quels sont les impacts stratégiques sur l'e-commerce ? Et bien on l'a vu, les grands modèles de langage ne se contentent plus d'informer, ils influencent et parfois même déclenchent la décision d'achat. Mais concrètement, qu'est-ce que cela change pour les marques, pour les e-commerçants ou même pour l'écosystème digital dans son ensemble ? Et bien tout d'abord je dirais que le funnel d'achat, il se réinvente. Pendant des décennies, le marketing digital s'est construit sur le concept du funnel, que tout le monde connaît. On attirait dans un premier temps, ensuite on venait engager et enfin on convertissait. Parfois même on a rajouté la dernière étape du funnel, donc tout en bas, qui est la fidélisation. Un parcours qui est logique, séquentiel et mesurable, certes. Mais avec l'IA conversationnelle, ce modèle tend à s'effondrer, ou plutôt il se compresse. La phase de découverte, de considération et parfois même de conversion se déroule désormais à l'intérieur de la même interface, sans passage par un moteur de recherche, un site web ou un réseau social. Le résultat, c'est que le funnel devient instantané et contextuel. Le consommateur n'a donc plus besoin de naviguer. Mais ils dialoguent. Et cette conversation devient ce nouveau parcours d'achat. Je donne un exemple. Je cherche un parfum léger pour l'été. L'IA va proposer des marques, comparer les prix, afficher les avis et insère directement un lien d'achat. Et bien l'acte d'achat se fait presque sans friction aucune cognitive. Pour les marques, cela signifie une chose très très claire. Le moment de vérité, celui où se décide la vente, a complètement changé le lieu. Il n'est plus sur la page produit, ni dans le panier, mais plutôt dans la réponse générée par le modèle. On assiste donc à une nouvelle bataille de visibilité, le Generative Engine Optimization, donc GEO. Et si Google Search a façonné bien des décennies de SEO, les modèles génératifs vont désormais imposer une nouvelle discipline qui est ce GEO. Et ici l'objectif n'est plus de grimper dans un classement de résultats, mais d'être cité, recommandé ou même intégré directement dans les réponses produites par un modèle conversationnel. Ou ce qu'on appelle aussi un LLM comme vous l'aurez compris, donc ChatGPT, Gemini, etc. Pour y parvenir, j'ai sélectionné trois leviers qui, selon moi, deviennent vraiment essentiels ici. Le premier levier, c'est la qualité sémantique. Vos descriptions produits doivent être claires, structurées, logiques. Parce que les LLM, ils ne lisent pas vos visuels, ils interprètent votre texte. Le deuxième levier, cela va être la cohérence de vos données produits. Chaque attribut, chaque détail technique, chaque variation doit être enrichi, cohérent et accessible via des formats normalisés, avec ce qu'on appelle les schémas.org, les JSON, LD, etc. Troisième levier, l'accessibilité via API. Vos catalogues doivent être connectables, ouverts aux assistants, au marketplace IA et plugins conversationnels. Ici on peut dire que le futur du référencement ne se jouera probablement plus sur Google, mais dans les poches de connaissances d'LLM. Et donc cela nous emmène à un point aussi très important, qui est le fait que le pouvoir se déplace concrètement vers les plateformes d'intelligence artificielle. Ce basculement, il crée un nouvel équilibre des forces, ce qui selon moi n'est pas plus mal. Les acteurs historiques du e-commerce, les moteurs de recherche, les marketplaces, comparateurs, etc. sont en train d'être contournés par des plateformes d'IA conversationnelles. Et ces plateformes, elles deviennent le nouvel intermédiaire entre les marques et les consommateurs. Ces plateformes, elles contrôlent la découverte, la recommandation et même de plus en plus souvent la transaction. C'est le modèle du World Garden 2.0. Fermé, propriétaire, mais cette fois centré sur l'intelligence artificielle. Je vais vous donner quelques petits exemples pour que ça soit plus concret pour vous. Premier exemple, ChatGPT plus Instacart. Vous pouvez commander vos courses directement depuis une conversation. On a aussi Google Gemini plus Shopping qui vous propose déjà des liens transactionnels contextualisés. Quant à lui, Amazon expérimente des assistants conversationnels dans Alexa directement et dans son app mobile. Les plateformes IA, elles deviennent donc à la fois le média, le moteur, mais aussi et surtout le magasin. Et j'entends déjà les plus techniques et pointilleux d'entre nous qui me disent « Et l'attribution ? Qu'est-ce qu'on en fait ? » Et bien je vous confirme que l'attribution marketing, elle devient un vrai casse-tête. Et ce nouveau parcours, il pose une question qui est selon moi vertigineuse. Comment mesurer une conversion qui se produit dans une conversation ? Le tracking classique cookie, pixel, parcours utilisateur devient quasiment inopérant. La transaction se déroule souvent en dehors de votre site, parfois même sans aucun clic. Sur le mois, il va donc falloir repenser à la fois les modèles d'attribution, les indicateurs de performance, ou vos KPI à suivre en tout cas, et les outils de mesure. Et pour cela, moi ce que je conseille aux marques, c'est de s'appuyer sur, dans un premier temps, leur first party data, donc avec le CRM, en tout cas les données CRM, tout ce qui tourne autour de la fidélité, des programmes de fidélité, et les comptes clients, s'ils ont mis ça en place dans leur structure. Deuxième chose sur lesquelles les marques peuvent s'appuyer, ce sont les Data Clean Rooms pour croiser les données transactionnelles. Et enfin, ils peuvent et doivent, je pense, s'appuyer sur des nouveaux outils d'AI Analytics qui sont capables de reconstituer les conversations à l'origine d'un achat. Le retour en investment, donc le ROI, il ne sera plus une question de clics, mais de présence connective. Votre marque a-t-elle été citée, considérée ou recommandée par l'intelligence artificielle ? Telle est la question. Cela dégage aussi des nouvelles opportunités, comme toute rupture dans un écosystème. Et selon moi, des réelles opportunités économiques émergent, qui sont les AI Marketplace. Et ce bouleversement crée aussi d'immenses opportunités. Les plateformes d'IA, elles, développent leur propre écosystème commercial. Tout d'abord, ChatGPT Store, pour les GPTs spécialisés. On a les Gemini Extensions, on a le Cloud Tools, ou encore Perplexity Partners. Les marques peuvent y créer leur propre assistant e-commerce intégré. C'est un agent qui comprend les requêtes utilisateurs et va recommander leurs produits. Et on parle déjà de commerce conversationnel intégré, où les marques ne... ne vendent plus uniquement sur leur site, mais directement dans les flux de dialogue intelligence artificielle. Quelques petits exemples pour illustrer mes propos. Sephora, marque de cosmétiques que nombreux d'entre vous connaissent. Sephora pourrait avoir un agent Beauty Advisor GPT, par exemple, accessible depuis ChatGPT. Ou encore Ikea, un Home Design Assistant directement dans Jimmy Nye. On pourrait aussi parler de Décathlon avec un coach sportif AI connecté directement à son catalogue. Ce sont des nouveaux canaux de vente et de fidélisation. Mais cela exige un changement culturel majeur. Les marques doivent devenir interopérables avec l'intelligence artificielle. Ce qui est très important aussi, c'est de prendre en compte les risques, qui, selon moi, ne sont clairement pas à sous-estimer. Et chaque révolution, effectivement, n'est pas sans risque. Tout d'abord, la perte de contrôle sur le discours de marque. Une intelligence artificielle peut résumer, déformer ou même biaiser vos messages publicitaires. Ensuite, la dépendance à des plateformes propriétaires. Votre visibilité dépendra de leurs règles, de leurs algorithmes et de leurs API. Et enfin, la conformité réglementaire, la RGPD pour tout ce qui est lié à l'Europe, ou en Suisse la NLPD, et surtout l'AI Act européen qui impose déjà des garde-fous sur la transparence, les biais et la provenance des données. Donc ici, clairement, le futur du e-commerce via l'IA ne se gagnera pas seulement avec la technologie, mais bien sûr, et aussi la confiance. de vos utilisateurs. Alors, que retenir de toutes ces informations ? Eh bien, le e-commerce entre dans une nouvelle ère, celle du commerce intelligent, où la donnée, la sémantique et l'IA s'unissent tous les trois pour créer des expériences d'achat instantanées et personnalisées. Mais cette transformation exige une adaptation rapide. Les marques doivent apprendre à entraîner l'IA comme elles ont appris à optimiser Google. Elles doivent devenir compréhensibles par les machines, mais aussi pertinentes dans les conversations. Et je vais vous répéter une phrase qui illustre vraiment ce changement de paradigme. Demain, le client ne cherchera plus votre produit ou vos produits. mais c'est plutôt votre produit qui devra se faire trouver par l'intelligence artificielle et pousser, recommander à l'utilisateur final. Alors on a parlé des changements profonds que provoque l'arrivée de l'LM dans le parcours d'achat et du nouveau rôle que ces modèles jouent dans la visibilité et la recommandation. Mais maintenant, il faut que nous allions plus loin. Derrière la disruption, il y a aussi d'énormes opportunités. Et les marques qui sauront les saisir tôt seront celles qui domineront, selon moi, le e-commerce de demain. La première opportunité est de devenir LLM Ready. Cette première étape, c'est de se rendre visible et compréhensible par les modèles. Autrement dit, il faut que vos produits, vos contenus et vos données puissent être lus, compris et interprétés par les agents IA. Cela passe par trois chantiers majeurs, je dirais. Le premier, cela va être de structurer vos données produits. Donc, ça consiste à ajouter des attributs détaillés et cohérents, donc le poids, les dimensions, la durabilité, les matériaux, les variantes, etc. Utiliser les bons formats, schema.org, JSON, LD, microdata, etc. Et enrichir vos descriptions pour qu'elles racontent une histoire compréhensible. Par exemple, parfum 50 ml devient... Parfum floral 50 ml à base de jasmin et bergamote fabriqué en Suisse, vegan et rechargeable. Vous voyez la différence ? Le deuxième chantier consistera à optimiser la partie sémantique. Les modèles de langage, eux, ils fonctionnent par compréhension contextuelle. Il faut donc écrire comme un humain parle, et non plus seulement pour un algorithme destiné aux mots-clés. Cela implique un retour du content marketing intelligent, du texte clair, utile et surtout contextualisé. Le troisième chantier sera le fait d'ouvrir vos données. Et cela, je pense que c'est le chantier sur lequel les marques seront les plus réticentes dû au manque peut-être de confiance et aux failles de sécurité. Mais il est hyper important de connecter vos catalogues produits aux plateformes via des API. Donc Shopify, Magento, Custom Connectors. Vous pouvez développer vos connecteurs vous-même. Mais les solutions existent et c'est important de le faire. Il faudra aussi publier des données ouvertes là où c'est pertinent. Et enfin, créer vos propres extensions IA pour ChatGPT, Gemini ou Perplexity par exemple. L'objectif ici, c'est de, comme on disait, devenir LLM friendly et non pas seulement SEO friendly, comme on disait auparavant. La deuxième opportunité... et celle de créer votre propre agent conversationnel de marque. Comme on l'a dit, le commerce conversationnel, ce n'est pas seulement être cité par l'IA des autres, c'est aussi devenir sa propre IA. Et les marques aujourd'hui, elles ont la possibilité de créer leur propre agent conversationnel de manière propriétaire. Via le ChatGP Distort, via les Gemini Extension ou par exemple via des solutions SaaS comme Core. K-O-R-E.AI, on a aussi Heyday ou ADA. et bien d'autres. Ces assistants peuvent répondre aux questions des clients, ils peuvent recommander des produits, ils peuvent personnaliser les offres, ils peuvent aussi accompagner jusqu'à la fin du parcours d'achat, donc jusqu'à la conversion. Quelques exemples concrets ici, parlons tout d'abord de Zalando qui a lancé un assistant AI basé sur OpenAI, capable d'aider ses clients à trouver un vêtement selon leur style. Des quatre langues. Quant à lui, il teste un coach sportif IA connecté directement à ses produits. Troisième et dernier exemple, prenons Carrefour qui propose Hopla, H-O-P-L-A, qui est un assistant d'achat vocal pour recommander des produits alimentaires par rapport aux habitudes de consommation de ses clients. En créant votre propre agent, vous allez relocaliser la conversation sur votre marque. Et vous gardez la donnée conversationnelle. Ce qui est un actif extrêmement précieux pour les marques. La troisième opportunité réside dans les nouveaux modèles de monétisation via les AI Marketplaces. Les grands écosystèmes IA ouvrent des stores d'applications conversationnelles. Et ça, c'est une révolution comparable à l'arrivée de l'App Store en 2008. Les marques ici peuvent maintenant publier des GPT spécialisés, proposer des extensions payantes ou sponsorisées, ou même créer directement des expériences e-commerce intégrées au sein même des interfaces IA. Par exemple, un agent Beauty Advisor by L'Oréal qui serait disponible directement dans ChatGPT, un GPT Swiss Wine Recommender sponsorisé par une marque de vin helvétique. par exemple, ou un plugin Shop the Look connecté à Shopify ou Magento. Ces micro-expériences conversationnelles deviennent des points de contact commerciaux directs et demain, elles seront monétisables comme on monétise une application. Encore une autre et quatrième opportunité, repenser la mesure et la data autour du dialogue. Effectivement, si les achats se déplacent dans la conversation, alors la mesure doit, elle, se déplacer aussi. Les marketeurs, ils devront combiner la first party data, notamment issue du CRM, les transcriptions conversationnelles et les signaux contextuels issus de l'IA, comme les préférences, les intentions d'achat, les besoins exprimés, etc. L'objectif ici n'est plus de mesurer des clics ou des impressions, mais de cartographier des intentions. Et les marques qui sauront analyser ces conversations à grande échelle, elles pourront améliorer la personnalisation, prédire la demande, et surtout créer de véritables parcours proactifs où l'intelligence artificielle anticipe les besoins de ses clients. Et on parle ici d'un tout nouveau domaine, le Predictive Conversational Commerce. Et c'est probablement, je le pense vivement en tout cas, le futur du CRM. Cinquième et dernière opportunité que je souhaite vous exposer aujourd'hui, c'est le fait de revaloriser l'humain dans un parcours qui lui est automatisé. Ironiquement, plus la technologie devient intelligente, plus la valeur humaine prend de l'importance. Et les marques qui réussiront demain seront celles qui sauront combiner la puissance de CLLM, la finesse du contenu humain et la chaleur. de leur expérience client propre à elle-même. Parce que dans un monde où l'IA peut tout comparer, le seul différenciateur durable, ça restera la confiance que vous accordent vos consommateurs et l'émotion que vous arrivez à leur faire ressentir. Et cela veut dire maintenir une entité de marque forte, valoriser votre expertise et surtout assumer une voie humaine, cohérente et sincère au travers de la relation client. Alors si je résume, le futur du e-commerce ne sera pas seulement digital, il sera conversationnel, contextuel et cognitif. Selon moi, trois priorités se dégagent ici pour les marques, les annonceurs. Première priorité, devenir visible dans les réponses IA, donc le fait d'être LLM ready. Deuxième priorité, créer leur propre expérience conversationnelle. Et troisième priorité, réinventer la mesure et la personnalisation autour de ces données conversationnelles. Alors comme vous l'aurez compris, c'est une réelle transformation profonde, mais aussi une opportunité de reprendre la main sur votre relation client dans un environnement où les plateformes tentent une fois encore d'intercepter cette valeur. Nous sommes vraiment en train d'assister à un... Véritable basculement majeur, un basculement silencieux mais profond. Celui où l'acte d'achat quitte les moteurs de recherche pour entrer dans les conversations avec l'intelligence artificielle. Pour la première fois, le consommateur délègue une partie de sa décision à une IA. Il ne cherche plus, il demande. Et l'IA choisit pour lui, parfois même mieux que lui. Ici, le consommateur devient assisté. Mais attention, il ne devient pas passif. Ici, on rentre dans une ère où la technologie interprète nos besoins, nos goûts et nos contraintes et agit en conséquence. Alors ouais, c'est fascinant, certes, je le pense aussi, mais c'est aussi vertigineux. Parce que plus les IA deviennent intelligentes, plus elles deviennent invisibles, et plus les marques risquent d'être effacées derrière les algorithmes. Et le nouveau pouvoir des marques, c'est exister dans la conversation. Et demain, la vraie bataille, comme je l'ai dit, ne sera pas celle du clic ou de l'impression, ni celle de la bannière publicitaire, proprement parlée, mais ce sera celle de la présence cognitive. Posez-vous ces questions. Êtes-vous dans la tête de l'IA au moment où elle recommande un produit ? Êtes-vous dans la réponse, dans la suggestion, dans la conversation ? C'est là que se joue le futur du marketing, dans la capacité des marques à dialoguer avec les intelligences artificielles, autant et aussi bien qu'avec leurs propres consommateurs. Selon moi, les marques et les annonceurs vont devoir apprendre à entraîner les modèles, à partager leurs données via des API et à rendre leurs valeurs compréhensibles par les systèmes d'intelligence artificielle. Au même titre qu'elles ont appris il y a 15 ans, voire même peut-être plus, à séduire Google et les robots de crawling de Google. On assiste aussi à un nouvel équilibre entre performance et souveraineté. Mais attention, l'automatisation totale n'est pas du tout une fatalité. L'avenir du commerce ne doit pas être un monde où l'IA décide de tout, c'est sûr. Il doit être un monde où l'humain garde le sens et où les marques gardent la souveraineté sur leurs relations clients. Cela veut dire qu'il faut maîtriser sa donnée, comprendre les algorithmes et aussi ne pas déléguer entièrement son avenir à des plateformes fermées. Parce qu'à mesure que l'IA devient un média, la souveraineté devient elle un réel actif stratégique. Maintenant, le futur du e-commerce sera conversationnel, ça c'est une certitude. Mais il sera aussi plus intuitif, plus intelligent et espérons-le, avec toute la positivité que nous pouvons avoir, plus humain. Les marques qui réussiront ne seront pas celles qui crient le plus fort, ça c'est sûr, mais c'est bien celles qui sauront tout d'abord écouter, comprendre et surtout répondre intelligemment. Et c'est ça la promesse de cette nouvelle ère, un marketing qui cesse de pousser et qui commence enfin à vraiment dialoguer avec ses consommateurs finaux. Voilà, nous sommes déjà à la fin de cet épisode, encore une fois passionnant. J'espère que tous ces insights et ces perspectives d'évolution pour l'avenir vous ont plu et vous ont aussi inspiré. N'hésitez pas à nous contacter pour le mettre en place directement dans vos entreprises ou pour poser n'importe quelle question. Merci encore d'avoir été là avec moi sur Atec Society. Si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager avec vos amis, vos collègues, votre famille. Je suis sûr que cela aussi les intéresseront et ils pourront m'écouter, que ce soit au sport, au travail ou en pause déjeuner. Et je finirai sur une phrase, parce que le futur du e-commerce, ce n'est pas demain. Et c'est déjà maintenant. Et il se construit, conversation après conversation, entre l'humain et la machine. Merci d'avoir été avec moi. A tout bientôt. Prenez soin de vous.