Carlo de Rose, cavalier du ciel - Poétique du ciel #133 cover
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Jumpseat, le podcast aéro par Aerobuzz.fr

Carlo de Rose, cavalier du ciel - Poétique du ciel #133

Carlo de Rose, cavalier du ciel - Poétique du ciel #133

03min |02/11/2024
Play
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Description

À partir de lettres retrouvées, qu'on lit avec émotion, Jean Rousselot
retrace dans "Cavalier du ciel" l'épopée intime de son aïeul, le
commandant de Rose, père-fondateur de l'aviation de chasse française
en 1915. Il en ressort un roman attachant, écrit à la première
personne, à la manière d'un journal de marche.
Gérard Maoui en lit un extrait.


Commander en ligne : Cavalier du ciel


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aérobuzz présente Poétique du ciel, une collection de podcasts proposée par Gérard Mahouy.

  • Speaker #1

    Bonjour, au début de la première guerre mondiale, l'état-major est pour le moins dubitatif quant au rôle de l'avion dans le dispositif militaire. Il faudra toute l'obstination d'un officier de la trompe du commandant de Rose pour que l'avion... de chasse française soit officiellement constituée en mars 1915 avec la création de la première escadrille au sein de la 5e armée. Cavalier du ciel de Jean Rousselot a été publié chez Julliard en août 2024.

  • Speaker #2

    Mon cadeau s'était annoncé un bon mois.

  • Speaker #1

    avant Noël.

  • Speaker #3

    Le 10 novembre 1914, dans une note du général en chef Joffre, j'avais trouvé les mots que j'espérais lire depuis longtemps. L'avion a le devoir de pourchasser et de détruire les avions ennemis. Cette courte phrase constituait une avancée majeure. Pour autant, les obstacles n'avaient pas disparu. L'état-major préférait toujours considérer l'aviation comme un outil de reconnaissance ou de bombardement aérien plutôt que pour le combat. Nouvelle année, nouveaux espoirs. En janvier 1915, je demande audience au général Franchet d'Espéret, témoin de l'exploit de Franz et de Queneau. Je lui annonce mon intention de créer la première escadrille de combat aérien. Fait inédit, Ce projet est accueilli favorablement. Pour la première fois, je ne lis pas d'incompréhension, voire de moquerie, dans les yeux d'un général. Pour la première fois, on me fait confiance. Je croise à la nécessité d'agir avant que les gens ne changent d'avis. Je presse le grand quartier général de passer commande auprès du constructeur de l'avion qui me semble le mieux adapté. J'obtiens des morans saulniers pour remplacer les nieuports de l'escadrille de reconnaissance. N12 qui devient la MS12. Le Morane-Solnier-Parasol est un monoplan, un avion doté d'une seule grande aile au lieu de deux. Bi-place, il peut accueillir un pilote et un observateur tireur. On l'appelle parasol parce que ses ailes sont retenues par différents filins d'acier rejoignant un mât, ce qui peut faire penser à un parasol. Son moteur en étoile peut l'emmener à 125 km à l'heure. Il ne met qu'un petit quart d'heure pour monter à 2000 mètres. Je vous prie de croire que c'est une vitesse impressionnante à ce moment-là. C'est le seul appareil qui, du moins au moment de son arrivée à la MS-12, est le plus rapide que ses concurrents allemands. Le fait, enfin, de n'avoir qu'une aile au-dessus permet de mieux voir ce qui se passe en dessous, surtout lorsqu'on poursuit un avion ennemi depuis le ciel. Ces avions correspondent précisément à ce que j'attendais pour enfin réaliser mon objectif. Ils nous arrivent, acheminés depuis les ateliers de fabrication, suivis de leurs ailes. L'assemblage a lieu sous nos tentes. Je renouvelle les pilotes et les observateurs ainsi que les mécaniciens. Surnommés les rampants, ces derniers sont déterminants pour le succès de notre entreprise et l'espérance de vie de nos aviateurs. J'épluche des centaines de dossiers et choisis les hommes un par un. L'enjeu est de taille.

  • Speaker #0

    A bientôt pour de prochaines lectures.

Description

À partir de lettres retrouvées, qu'on lit avec émotion, Jean Rousselot
retrace dans "Cavalier du ciel" l'épopée intime de son aïeul, le
commandant de Rose, père-fondateur de l'aviation de chasse française
en 1915. Il en ressort un roman attachant, écrit à la première
personne, à la manière d'un journal de marche.
Gérard Maoui en lit un extrait.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aérobuzz présente Poétique du ciel, une collection de podcasts proposée par Gérard Mahouy.

  • Speaker #1

    Bonjour, au début de la première guerre mondiale, l'état-major est pour le moins dubitatif quant au rôle de l'avion dans le dispositif militaire. Il faudra toute l'obstination d'un officier de la trompe du commandant de Rose pour que l'avion... de chasse française soit officiellement constituée en mars 1915 avec la création de la première escadrille au sein de la 5e armée. Cavalier du ciel de Jean Rousselot a été publié chez Julliard en août 2024.

  • Speaker #2

    Mon cadeau s'était annoncé un bon mois.

  • Speaker #1

    avant Noël.

  • Speaker #3

    Le 10 novembre 1914, dans une note du général en chef Joffre, j'avais trouvé les mots que j'espérais lire depuis longtemps. L'avion a le devoir de pourchasser et de détruire les avions ennemis. Cette courte phrase constituait une avancée majeure. Pour autant, les obstacles n'avaient pas disparu. L'état-major préférait toujours considérer l'aviation comme un outil de reconnaissance ou de bombardement aérien plutôt que pour le combat. Nouvelle année, nouveaux espoirs. En janvier 1915, je demande audience au général Franchet d'Espéret, témoin de l'exploit de Franz et de Queneau. Je lui annonce mon intention de créer la première escadrille de combat aérien. Fait inédit, Ce projet est accueilli favorablement. Pour la première fois, je ne lis pas d'incompréhension, voire de moquerie, dans les yeux d'un général. Pour la première fois, on me fait confiance. Je croise à la nécessité d'agir avant que les gens ne changent d'avis. Je presse le grand quartier général de passer commande auprès du constructeur de l'avion qui me semble le mieux adapté. J'obtiens des morans saulniers pour remplacer les nieuports de l'escadrille de reconnaissance. N12 qui devient la MS12. Le Morane-Solnier-Parasol est un monoplan, un avion doté d'une seule grande aile au lieu de deux. Bi-place, il peut accueillir un pilote et un observateur tireur. On l'appelle parasol parce que ses ailes sont retenues par différents filins d'acier rejoignant un mât, ce qui peut faire penser à un parasol. Son moteur en étoile peut l'emmener à 125 km à l'heure. Il ne met qu'un petit quart d'heure pour monter à 2000 mètres. Je vous prie de croire que c'est une vitesse impressionnante à ce moment-là. C'est le seul appareil qui, du moins au moment de son arrivée à la MS-12, est le plus rapide que ses concurrents allemands. Le fait, enfin, de n'avoir qu'une aile au-dessus permet de mieux voir ce qui se passe en dessous, surtout lorsqu'on poursuit un avion ennemi depuis le ciel. Ces avions correspondent précisément à ce que j'attendais pour enfin réaliser mon objectif. Ils nous arrivent, acheminés depuis les ateliers de fabrication, suivis de leurs ailes. L'assemblage a lieu sous nos tentes. Je renouvelle les pilotes et les observateurs ainsi que les mécaniciens. Surnommés les rampants, ces derniers sont déterminants pour le succès de notre entreprise et l'espérance de vie de nos aviateurs. J'épluche des centaines de dossiers et choisis les hommes un par un. L'enjeu est de taille.

  • Speaker #0

    A bientôt pour de prochaines lectures.

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À partir de lettres retrouvées, qu'on lit avec émotion, Jean Rousselot
retrace dans "Cavalier du ciel" l'épopée intime de son aïeul, le
commandant de Rose, père-fondateur de l'aviation de chasse française
en 1915. Il en ressort un roman attachant, écrit à la première
personne, à la manière d'un journal de marche.
Gérard Maoui en lit un extrait.


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Transcription

  • Speaker #0

    Aérobuzz présente Poétique du ciel, une collection de podcasts proposée par Gérard Mahouy.

  • Speaker #1

    Bonjour, au début de la première guerre mondiale, l'état-major est pour le moins dubitatif quant au rôle de l'avion dans le dispositif militaire. Il faudra toute l'obstination d'un officier de la trompe du commandant de Rose pour que l'avion... de chasse française soit officiellement constituée en mars 1915 avec la création de la première escadrille au sein de la 5e armée. Cavalier du ciel de Jean Rousselot a été publié chez Julliard en août 2024.

  • Speaker #2

    Mon cadeau s'était annoncé un bon mois.

  • Speaker #1

    avant Noël.

  • Speaker #3

    Le 10 novembre 1914, dans une note du général en chef Joffre, j'avais trouvé les mots que j'espérais lire depuis longtemps. L'avion a le devoir de pourchasser et de détruire les avions ennemis. Cette courte phrase constituait une avancée majeure. Pour autant, les obstacles n'avaient pas disparu. L'état-major préférait toujours considérer l'aviation comme un outil de reconnaissance ou de bombardement aérien plutôt que pour le combat. Nouvelle année, nouveaux espoirs. En janvier 1915, je demande audience au général Franchet d'Espéret, témoin de l'exploit de Franz et de Queneau. Je lui annonce mon intention de créer la première escadrille de combat aérien. Fait inédit, Ce projet est accueilli favorablement. Pour la première fois, je ne lis pas d'incompréhension, voire de moquerie, dans les yeux d'un général. Pour la première fois, on me fait confiance. Je croise à la nécessité d'agir avant que les gens ne changent d'avis. Je presse le grand quartier général de passer commande auprès du constructeur de l'avion qui me semble le mieux adapté. J'obtiens des morans saulniers pour remplacer les nieuports de l'escadrille de reconnaissance. N12 qui devient la MS12. Le Morane-Solnier-Parasol est un monoplan, un avion doté d'une seule grande aile au lieu de deux. Bi-place, il peut accueillir un pilote et un observateur tireur. On l'appelle parasol parce que ses ailes sont retenues par différents filins d'acier rejoignant un mât, ce qui peut faire penser à un parasol. Son moteur en étoile peut l'emmener à 125 km à l'heure. Il ne met qu'un petit quart d'heure pour monter à 2000 mètres. Je vous prie de croire que c'est une vitesse impressionnante à ce moment-là. C'est le seul appareil qui, du moins au moment de son arrivée à la MS-12, est le plus rapide que ses concurrents allemands. Le fait, enfin, de n'avoir qu'une aile au-dessus permet de mieux voir ce qui se passe en dessous, surtout lorsqu'on poursuit un avion ennemi depuis le ciel. Ces avions correspondent précisément à ce que j'attendais pour enfin réaliser mon objectif. Ils nous arrivent, acheminés depuis les ateliers de fabrication, suivis de leurs ailes. L'assemblage a lieu sous nos tentes. Je renouvelle les pilotes et les observateurs ainsi que les mécaniciens. Surnommés les rampants, ces derniers sont déterminants pour le succès de notre entreprise et l'espérance de vie de nos aviateurs. J'épluche des centaines de dossiers et choisis les hommes un par un. L'enjeu est de taille.

  • Speaker #0

    A bientôt pour de prochaines lectures.

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À partir de lettres retrouvées, qu'on lit avec émotion, Jean Rousselot
retrace dans "Cavalier du ciel" l'épopée intime de son aïeul, le
commandant de Rose, père-fondateur de l'aviation de chasse française
en 1915. Il en ressort un roman attachant, écrit à la première
personne, à la manière d'un journal de marche.
Gérard Maoui en lit un extrait.


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  • Speaker #0

    Aérobuzz présente Poétique du ciel, une collection de podcasts proposée par Gérard Mahouy.

  • Speaker #1

    Bonjour, au début de la première guerre mondiale, l'état-major est pour le moins dubitatif quant au rôle de l'avion dans le dispositif militaire. Il faudra toute l'obstination d'un officier de la trompe du commandant de Rose pour que l'avion... de chasse française soit officiellement constituée en mars 1915 avec la création de la première escadrille au sein de la 5e armée. Cavalier du ciel de Jean Rousselot a été publié chez Julliard en août 2024.

  • Speaker #2

    Mon cadeau s'était annoncé un bon mois.

  • Speaker #1

    avant Noël.

  • Speaker #3

    Le 10 novembre 1914, dans une note du général en chef Joffre, j'avais trouvé les mots que j'espérais lire depuis longtemps. L'avion a le devoir de pourchasser et de détruire les avions ennemis. Cette courte phrase constituait une avancée majeure. Pour autant, les obstacles n'avaient pas disparu. L'état-major préférait toujours considérer l'aviation comme un outil de reconnaissance ou de bombardement aérien plutôt que pour le combat. Nouvelle année, nouveaux espoirs. En janvier 1915, je demande audience au général Franchet d'Espéret, témoin de l'exploit de Franz et de Queneau. Je lui annonce mon intention de créer la première escadrille de combat aérien. Fait inédit, Ce projet est accueilli favorablement. Pour la première fois, je ne lis pas d'incompréhension, voire de moquerie, dans les yeux d'un général. Pour la première fois, on me fait confiance. Je croise à la nécessité d'agir avant que les gens ne changent d'avis. Je presse le grand quartier général de passer commande auprès du constructeur de l'avion qui me semble le mieux adapté. J'obtiens des morans saulniers pour remplacer les nieuports de l'escadrille de reconnaissance. N12 qui devient la MS12. Le Morane-Solnier-Parasol est un monoplan, un avion doté d'une seule grande aile au lieu de deux. Bi-place, il peut accueillir un pilote et un observateur tireur. On l'appelle parasol parce que ses ailes sont retenues par différents filins d'acier rejoignant un mât, ce qui peut faire penser à un parasol. Son moteur en étoile peut l'emmener à 125 km à l'heure. Il ne met qu'un petit quart d'heure pour monter à 2000 mètres. Je vous prie de croire que c'est une vitesse impressionnante à ce moment-là. C'est le seul appareil qui, du moins au moment de son arrivée à la MS-12, est le plus rapide que ses concurrents allemands. Le fait, enfin, de n'avoir qu'une aile au-dessus permet de mieux voir ce qui se passe en dessous, surtout lorsqu'on poursuit un avion ennemi depuis le ciel. Ces avions correspondent précisément à ce que j'attendais pour enfin réaliser mon objectif. Ils nous arrivent, acheminés depuis les ateliers de fabrication, suivis de leurs ailes. L'assemblage a lieu sous nos tentes. Je renouvelle les pilotes et les observateurs ainsi que les mécaniciens. Surnommés les rampants, ces derniers sont déterminants pour le succès de notre entreprise et l'espérance de vie de nos aviateurs. J'épluche des centaines de dossiers et choisis les hommes un par un. L'enjeu est de taille.

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