- Speaker #0
Il y a beaucoup de gens qui ne veulent pas que leurs artistes, stars ou influenceurs préférés aient une opinion politique. En fait, si. Vous nous suivez au-delà du fait qu'on porte des vêtements sympas ou qu'on soit invité à des événements. Vous nous suivez parce qu'on a une voix. Vous nous suivez pour notre personnalité, vraiment, à part entière. Donc moi, je trouve ça trop important. Cette visibilité que les réseaux sociaux nous donnent, il faut savoir l'utiliser à bon escient. Non pas pointer du doigt et être accusateur, mais au contraire, savoir fédérer, savoir conseiller et influencer, mais dans le bon sens du terme. Il faut savoir le faire. Agent Double.
- Speaker #1
Je suis Pascale Wakim.
- Speaker #2
Je suis Rand Kalec.
- Speaker #1
Vous écoutez Agent Double, le podcast qui dévoile les secrets des relations agent-talent.
- Speaker #2
Un jeudi sur deux, nous recevons un ou une invitée qui vient nous parler de ce métier si particulier, celui d'agent. Le podcast Agent Double. c'est mettre pour une fois dans la lumière celles et ceux qui œuvrent dans l'ombre pour le succès des autres.
- Speaker #1
Pour ne rater aucune de nos missions, abonnez-vous à notre chaîne YouTube Agent Double ou sur votre plateforme d'écoute préférée.
- Speaker #2
Et pour des contenus exclusifs, suivez notre page Instagram Agent Double Podcast. Aujourd'hui, on reçoit une créatrice de contenus pas comme les autres. A la fois modèle, instagrameuse, à la tête d'une agence de brand consulting. Pourtant, sa vie n'a pas été un long fleuve tranquille et c'est bien là sa force. Le documentaire n'est quelque part... retrace son récit avec justesse et émotion. Elle vient partager avec nous son itinéraire si singulier. Bonjour Lispiron.
- Speaker #1
Est-ce que tu sais qu'on a un point commun ? Mon papa est né au Sénégal,
- Speaker #0
à Dakar. Je suis née à Dakar.
- Speaker #1
Il a grandi d'ailleurs là-bas. Je pense qu'il parlait Wolof. Et toi, ton histoire, elle a commencé là-bas.
- Speaker #0
Mon histoire, elle a commencé là-bas, pas de la plus belle des façons. Mais au final, ça va aujourd'hui. Je suis née là-bas en 91. et j'ai été adoptée j'avais 4 mois et donc au final j'ai eu un frère qui a été aussi adopté parce que ma mère n'arrivait toujours pas à avoir d'enfant donc là-bas on n'est pas affiliés ce n'est pas mon frère mais qui est aussi du Sénégal on a été adopté dans la même pouponnière il est aussi né à Dakar et au final on est 3 enfants parce que ma mère a réussi à tomber enceinte quelques années plus tard c'est fou c'est magnifique donc famille Bénéton super merci Ouais.
- Speaker #1
Et donc, tu arrives en France. Et en fait, tu n'es jamais retournée au Sénégal avant une certaine période.
- Speaker #0
Alors, en fait, si tu veux, moi, je suis née à Dakar. Je suis partie avec mes parents quand ils m'ont adoptée à 4 mois. J'étais en France. Du coup, je suis retournée pour adopter mon petit frère parce que c'était the aventure de ma vie. J'avais trop hâte d'avoir un frère ou une sœur. Et là, on allait chercher mon petit frère. Donc, j'étais partie de l'aventure.
- Speaker #1
T'avais quel âge ?
- Speaker #0
J'avais 4 ans et demi. Ok. Je m'en souviens de ouf. Ah bah oui, j'attendais mon frère comme...
- Speaker #2
Donc ils t'ont mis dans le process tes parents ?
- Speaker #0
Tout de suite ils t'ont dit... Ouais, ils m'ont dit, j'ai un frère et une sœur. Donc du coup on avait un calendrier dans la cuisine pour les dodos. Encore 30 dodos ! 29 dodos ! Et c'est pour ça qu'il y a la photo où je le chope comme ça, on est arrivé, François il nous a vu, il a fait ouais ! On l'a embarqué, c'est la photo qu'il y a avec mon frère, où il y a mon frère qui est mort de rire et moi je suis là genre aux anges. Mais il avait quel âge ? Il avait 8 mois !
- Speaker #1
Donc même pouponnière ?
- Speaker #0
Même pouponnière. Ok. Ouais.
- Speaker #1
C'est incroyable.
- Speaker #0
C'est incroyable. C'est incroyable. C'est incroyable.
- Speaker #1
Que t'aies assisté à la...
- Speaker #0
Bah oui,
- Speaker #1
c'était très content.
- Speaker #0
Et donc du coup, j'avais pris les médocs contre le palus, c'était dégueulasse. Ma mère était là, mais si, il faut les pas. C'est l'enfer. Donc ça a bien changé parce que j'ai été traumate. Parce que là, quand on est retournée du coup à 30 ans à Dakar avec mon mec, j'étais là, par contre, on parle des médicaments pour le palus. Ma mère était là, mais l'ice a changé depuis, s'il te plaît. Et non, c'était trop bien. Et je me souviens de tout. Quand j'avais 4 ans et demi, quand il pleuvait, je pleurais. Parce que je ne comprenais pas pourquoi les gens étaient contents. Si pour eux, c'est génial, il pleut, c'est trop bien. Et j'étais genre, mais il faut des parapluies ! Mais non, ici, c'est bien, les gens sont contents. Regarde, je comprends. Et il y avait aussi plein de Noirs. Donc pour moi, tout le monde était gentil.
- Speaker #2
Mais tu avais le sentiment d'appartenance déjà, à l'époque ?
- Speaker #0
Oui, je disais à ma mère, tout le monde est gentil. Elle était là, non. Non, mais oui, c'est bien la fille, mais non. Donc, j'allais vers les gens. Ils sont gentils, ils sont comme moi, ils sont gentils. Mais après, elle me disait, tu répétais ça tout le temps avec son père. On était là, mais qu'est-ce qui lui arrive ? En fait, c'est juste que pour la première fois de toute ma life, enfin un sentiment d'appartenance. Moi, j'ai grandi dans le nord de la France, je suis ch'ti. Donc, j'ai grandi en nord de la France, entourée de blancs. Donc, à 88, j'étais comme une ouf. On a atterri, j'ai fait... Les gens comme moi partout ! Et mon père me le décrit, il était là, t'as vu, t'étais...
- Speaker #2
Disneyland, mais...
- Speaker #1
Et après, entre 4 ans et demi et 30 ans ? Et pas retourner ?
- Speaker #0
Pas retourner et pas spécialement l'envie, tu vois, d'y aller, j'étais bien dans la petite vie et surtout je me suis rendue compte que je vivais dans le déni. C'est plus facile de me construire une histoire avec tout ce que j'avais, ce que je connaissais, plutôt qu'aller affronter les questions dont je n'avais pas de réponse à l'époque. Moi, ça m'est venu pendant le Covid, où on a eu beaucoup, on a tous eu un grand moment d'introspection, cette période, et moi je me suis un jour dit en mode, en fait, Lise... Un gros puzzle incomplet. Et ça, tu vas te le manger dans la tronche un jour ou l'autre. Et comme j'avançais dans l'âge, etc. Aussi des envies de maternité. Un jour, je me suis dit, c'est très simple. Quand tu auras ton premier enfant face à toi et qu'il te dira Maman, je viens d'où en fait ? T'es noire, y'a pas de souci, mais tu viens d'où ? Donc du coup, la partie de moi, je viens d'où ? Et là, je me suis dit, je pourrais jamais lui répondre. Je sais pas.
- Speaker #2
C'est cette crainte-là qui t'a... obligé à faire ce cheminement.
- Speaker #0
Et puis même tout le travail de la communauté noire qui est fait sur cette décolonisation des apprentissages de tellement de choses, de tellement de sujets où moi je me suis dit c'est pas ok que je connaisse l'histoire de France sur le bout des doigts qu'en fait je suis française et je suis fière d'être française mais il y avait une grosse partie de moi quand même que je ne connaissais pas et je me suis dit non c'est pas possible.
- Speaker #1
possible de vivre dans le déni comme ça il faut que je parte à cette rencontre faut que je fasse cette rencontre avec moi même donc pas facile ça fait un peu flipper mais j'ai décidé de le faire et quand tu arrives qu'est ce que tu penses trouver qu'est ce que tu trouves j'attendais rien ok c'est pour ça que j'étais sans
- Speaker #0
attentes terrifié bien entendu parce que ça fait bizarre déjà monté dans un avion il ya que des noirs moi j'étais en pls genre je regardais tout le monde genre même les hôtesses de l'air était noir En fait, ce n'est pas ça. C'est juste que j'ai grandi dans un environnement où il n'y avait aucune personne comme moi. Et après, c'est pendant mes études, pendant que oui, ça y est. Mais même moi, mon entourage était complètement cosmopolite. Et c'est ma richesse, je trouve, aujourd'hui. Et même mes parents, ils essayaient de nous faire voyager. Ils ont toujours essayé de nous mettre dans des environnements multiculturels. Même s'il faut dire ce qu'il y a dans les années 90, ce n'était pas forcément simple. Totalement. Et donc, ça me faisait bizarre de cette impression de rentrer chez moi. Mais chez moi, qui m'était inconnue. Un endroit si familier, mais pourtant qui m'était inconnu, tu vois.
- Speaker #1
Et quand t'es arrivée, t'as senti que c'était un endroit familier ? Tu l'as senti...
- Speaker #0
Alors, si tu veux, déjà, ce qui était très drôle, c'est que je reconnaissais les odeurs.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Lunaires. J'avais dit à mon mec, ces odeurs-là, je les reconnais.
- Speaker #2
Elle fait que tu y vas aller. Elle est bien.
- Speaker #0
C'est fou, hein ?
- Speaker #2
Elle est hyper puissante.
- Speaker #0
Et j'étais là, genre, j'arrive pas à l'expliquer, mais... Je ne connais rien ici,
- Speaker #1
mais les odeurs,
- Speaker #0
oui. Et puis au-delà de ça, non. Et puis l'accueil, après, du coup, tu es un peu perdu. Il n'y a pas de décalage horaire. Je crois que tu as une heure avec Paris, donc c'est rien. Mais c'était plus le choc culturel. C'est l'Afrique noire, donc c'est un autre monde. Ce n'est pas cette vision occidentale, etc. Il faut l'oublier. Tu arrives au Sénégal, c'est une autre façon de penser. C'est une autre culture normale. mais c'est vraiment un choc des cultures et donc passer la douane tout seul côté très procédurier en fait moi on m'attendait c'était du coup l'équipe du film qui était sur place parce qu'ils voulaient absolument filmer mes premiers ressentis c'était pas prévu au départ et en fait Gabi la réalisatrice avait dit non mais on peut pas louper ce retour même si t'es une excellente comédienne, actrice, ce que tu veux on peut pas reproduire une première fois Ça n'arrivera pas, ce n'est pas possible. On va le voir à l'écran que t'es né tôt.
- Speaker #1
Et toi, ce n'était pas un choix difficile de te dire que ça, ce truc, tu le vis pour toi en fait, mais tu vas être accompagnée.
- Speaker #0
C'est pour ça que le film, pendant des mois, j'ai dit non, je ne veux pas le faire en fait.
- Speaker #1
C'est ton projet, c'est personnel.
- Speaker #0
Exactement ça, ouais. Et après, pourquoi, en vrai, pourquoi j'ai accepté ? Parce que Gabi, aujourd'hui, une amie, c'est un membre de la famille, elle est franco-sénégalaise et elle avait une vision. que je comprenais totalement et une approche qui me convenait parfaitement. D'accord. Parce qu'au-delà de ça, dans le documentaire, vous verrez, on voit mes parents, mon frère et soeur, non volontairement parce que chacun, eux, dans leur vie, j'ai pas envie... Le film, il va être vu, beaucoup vu, j'avais pas envie non plus que ce soit ça et les impacte trop. Mais donc, du coup, je voulais aussi que mes parents, parce qu'il y a un énorme travail d'archives qui a été fait, même Gabi, elle a halluciné. Mes parents, en termes d'archives, c'est impressionnant ce qu'ils ont collecté. Donc du coup, on les voit mes parents.
- Speaker #1
Ils ont documenté en fait toute leur vie,
- Speaker #0
tout ce qui s'était passé. Et eux, ça les, comment dirais-je, ils devaient aussi revenir dans une période de vie que potentiellement ils n'avaient peut-être pas envie de recreuser.
- Speaker #1
Et ils l'ont documenté en pensant à vous.
- Speaker #2
Ouais.
- Speaker #1
C'est incroyable.
- Speaker #0
Et en fait, ils m'ont offert pour mes 25 ans deux cahiers de bord qu'eux à mon âge avaient écrits quand ils allaient me chercher. Donc une semaine avant, mon père et ma mère avaient commencé à écrire.
- Speaker #1
Déjà d'avoir cette vision et d'avoir cette nervosité aussi.
- Speaker #0
Une dinguerie. Mon père est arrivé, il avait les larmes aux yeux. Je me suis dit, qu'est-ce qui t'arrive ? Peut-être pour la télé, je m'en souviens. Il avait 25 piges, il regardait un truc. Il était là, voilà, pour tes 25 ans. Il m'a remis les deux cahiers qu'il avait écrits quand il en avait 31.
- Speaker #1
C'est incroyable d'avoir pensé à ça.
- Speaker #0
Et d'ailleurs, pour la petite histoire, on ne sait pas où sont ses carnets avec la tournée du movie. On ne sait pas où ils sont. On ne sait pas si c'est Gabi, on ne sait pas où ils sont. C'est le drame.
- Speaker #1
Il était avec toi quand tu étais au Sénégal.
- Speaker #0
Non, je pense que ma mère est là. Ma mère me dit que je les ai emmenés. Moi, je suis sûre que je ne les ai pas emmenés. Gabi m'a dit, tu ne voulais pas les emmener, tu ne les as pas pris.
- Speaker #2
Mais tu les as lus, toi ?
- Speaker #0
Bien sûr que je les ai lus. Ils sont formés. Ils sont incroyables. Meilleur carnet. D'ailleurs, on en voit une partie dans le film. On le voit.
- Speaker #1
Est-ce que tu as fait abstraction des caméras quand tu étais là-bas ?
- Speaker #0
En fait, le plus difficile, c'est au début. parce que t'as juste un perchiste deux caméramans le preneur sont derrière en mode pas bien entendu et toi tu vis ton moment et tu vois genre Jean voilà quoi c'est Tantec qui est là donc ça au début c'était dur et puis après au final sans faire les restas on s'est habitué mes parents à la fin j'étais mordue du coup micro... Non mais je t'aime J'ai des photos Et moi souvent sur Paris même quand j'avais Toutes mes fashion week je pouvais pas y aller Donc il y avait Gabi et l'équipe Ils allaient chez les parents et j'étais pas là Et ce qui est drôle c'est que mon père A toujours fait énormément de théâtre dans sa vie Ma mère aussi mais mon papa c'est sa passion Et en fait dans la prise de son Justement Ma mère elle y arrive beaucoup plus Parce qu'il y a des moments où on les entend parler Comme s'ils me parlaient à moi dans le film en fait et en fait bien entendu que ça a été écrit ma mère quand elle le lit ça ne fait pas lu tandis que mon père t'entends qu'il essaie d'apprécier sa vocation donc sur scène il est inc mais en fait là dans le film il y a l'émotion à chaque fois qu'il regarde ce film il fait que pleurer mais pourquoi t'as fait le film au final c'était quoi l'objectif maintenant qu'il est prêt qu'il va être montré Aujourd'hui, je pense que je le fais pour tous ces enfants adoptés, parce qu'on porte un poids. Quand tu es un enfant adopté, c'est en toi, ça fait partie de ton histoire. Tu as démarré dans la vie d'une façon un peu bancale. Et en fait, si tu veux, je le fais pour tous ces kids et ces adultes qu'on est devenus. Il y en a certains qui savent faire avec et qui savent trop bien faire avec. Et on a d'autres qui se posent des questions, d'autres qui n'osent pas passer ce cap, qui n'osent pas franchir tout ça. et je le fais pour ces gens-là et pour leur dire, vous voyez, on peut le faire, il ne faut pas avoir peur et surtout, il ne faut rien attendre en fait. Malheureusement, rien attendre. Il faut y aller et puis si on commence à avoir des réponses à ces questions, c'est super. Et puis parfois, il y a certaines questions qui n'obtiendront jamais de réponse et c'est la vie. C'est comme ça.
- Speaker #1
Et tu es toujours en recherche, toi ?
- Speaker #0
Alors moi, je ne partais absolument pas à la recherche de ma famille biologique.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Je partais pas à la recherche de mes géniteurs parce que je n'en ressens pas le besoin. Moi, je partais vraiment à la recherche de mes racines, de mon peuple, de l'ethnie aussi d'où je viens. Parce que j'ai une ethnie qui s'appelle les Peuls et qui est une ethnie à part entière en Afrique. Et qui a vraiment une culture très forte. Donc ça, ça m'intéressait énormément. Et puis non, je voulais retourner à la pouponnière, retourner un petit peu d'où je venais, un petit peu ce pèlerinage. Voilà, pour me faire du beau. pour me mettre du baume au cœur et puis aussi me dire que ça m'a fait du bien parce que je me suis rendu compte que ces femmes-là, elles font un travail extraordinaire et qu'elles s'occupent des enfants comme si c'était les leurs.
- Speaker #2
Pour revenir à ton boulot, aujourd'hui, tu es créatrice de contenu. Yes. Tu as lancé ta société de brand consulting. Est-ce que ce parcours-là, ce cheminement, il t'a influencé aujourd'hui dans les contenus que tu proposes ?
- Speaker #0
Complètement. Et de quelle manière ? Je trouve qu'à vouloir passer un cap comme ça dans ma vie perso, je me suis aussi dit dans ma vie pro, allez, let's go. On va, tout ce travail que j'avais pu faire sur les réseaux sociaux en tant que créatrice de contenu slash influenceuse, c'était une vitrine magnifique. Et je me suis dit, bon, autant utiliser cette vitrine, ça fait des années que je travaille dessus, pour promouvoir mon propre travail. C'est-à-dire que les gens, je pensais qu'ils se disaient, bon, OK, elle est influenceuse, elle est mannequin. En fait, pas du tout. Moi, pendant dix ans, j'ai travaillé dans le milieu de la mode, du luxe, côté business development. Et en fait, j'ai adoré mon travail dans le passé. J'adorais ce que je faisais. Mes clients me manquaient. Il y a même des fois où je me disais, mais est-ce que je n'ai peut-être pas arrêté les réseaux sociaux pour juste retourner dans ma vie d'avant ? Parce que je l'aimais, vraiment. Et en fait, je me rendais compte lors de mes collaborations avec les marques, que certaines marques me posaient des questions. sur peut-être des stratégies à adopter, sur... Et même certaines marques en devenir qui me demandaient des conseils ou des mises en relation. Et je me suis dit, en fait, je vais juste créer mon agence de consulting, je vais le faire. Ça n'a rien à voir. J'avais un petit syndrome de la posteur, parce que je n'avais jamais travaillé dans de gros cabinets de consulting dans le passé. J'avais travaillé pour de belles maisons, de gros groupes, mais pas dans le milieu du consulting. Et après, en fait, justement, passé l'été de mon deuxième voyage à Dakar, je me suis dit, je crée mon agence. C'est parti,
- Speaker #1
let's go. Et comment tu as commencé à être justement influenceuse ?
- Speaker #0
C'était quoi le point de départ ? En fait, c'est très drôle. J'étais au travail, donc dans mon quotidien vraiment. Et en fait, Instagram, c'était à ses débuts. C'était sympa. On se postait des photos. Les gens postaient des photos surtout pour leur entourage. Quand tu mettais un hashtag, tu avais des personnes du monde entier qui venaient commenter ta photo parce que le reach était incroyable. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Et en fait, j'ai toujours été passionnée par la mode. Donc du coup c'était mes collègues et surtout mes amis à la pause déj, pause club, pause café qui me disaient allez petite photo. Et j'avais une de mes collègues qui s'est acheté le dernier iPhone qui faisait des photos de ouf. Et Caroline si tu m'entends je te fais un gros bisou. Et donc du coup qui me prenait en photo très souvent. Et moi c'était en 2000, 2018.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Tu vois. Et donc je postais les photos après sur ma petite page Instagram en me disant qu'ils s'en foutent. Et bah non, ça commence à prendre. Et puis, j'ai commencé à suivre d'autres créateurs et d'autres créatrices de contenu aussi. Et puis après, je veux dire, le monde de l'influence s'est pas mal développé. On a été invité à plus d'événements. Les Fashion Week, moi, je voulais absolument avoir des accès parce que j'étais fan de mode. Donc moi, si je pouvais aller à des défilés, j'y allais. Même s'il fallait que je sois en standing à l'autre bout de la salle avec les bras comme ça, j'y allais vraiment. Pas de malaise. Ça a démarré comme ça. Juste de la passion, du partage, pas de prise de tête. Et après, petit à petit, les années ont passé, il y a des mains qui se sont tendues, des opportunités qui se sont présentées, et c'est devenu une partie de mon activité.
- Speaker #1
Est-ce que c'est comme ça que Vogue te repère ?
- Speaker #0
C'est exactement comme ça.
- Speaker #1
Et d'où ça te vient, parce que je crois que c'est un vrai talent de savoir matcher des textures, des couleurs, des motifs et tout. T'as toujours eu ça, c'est un enfant qui naît que t'as, c'est quelque chose que t'as cultivé ?
- Speaker #0
Toujours depuis enfant, en fait. C'est ma mère le... Je me le disais, je pouvais me changer trois fois par jour, me créer des petits looks monochrome à l'époque. Je me souviens une fois, j'avais vu mon père en disant T'as vu, je suis full jaune poutin Il avait dit genre Ok Donc, je partais quand ma grand-mère paternelle me proposait d'aller faire du shopping. C'était la meilleure expérience de la semaine. Voilà, ça a toujours été comme ça. Et ce qui est très drôle, c'est que... En partant à la recherche de mon ethnie, qui sont les peuls, ce sont des gens qui ont toujours plein de boucles d'oreilles, des gens qui ont plein de bijoux, et qui adorent s'habiller et associer textures et couleurs. C'est fou quand même. C'est dingue.
- Speaker #2
Tu étais déjà ce que tu voulais déjà avant.
- Speaker #1
Sans savoir ce que tu étais.
- Speaker #0
Et en fait, dans le documentaire que vous allez voir, en effet, quand on regarde les peuls, ils sont parés de partout.
- Speaker #2
Et comment tu arrives justement à jumeler le fait d'être dans la mode ? et de juste être un cintre et au contraire d'avoir des vraies convictions et des messages à faire passer à travers tes vêtements ou ce que tu montres.
- Speaker #0
Ce n'est pas forcément simple. Surtout vu ce qui se passe actuellement en France, il y a beaucoup de gens qui ne veulent pas que leurs artistes, stars ou influenceurs préférés aient une opinion politique. En fait, si. Vous nous suivez au-delà du fait qu'on porte des vêtements sympas ou qu'on soit invité à des events. Vous nous suivez parce qu'on a une voix. Vous nous suivez pour notre personnalité, vraiment, à part entière. Donc moi, je trouve ça trop important. Et justement, pour moi, c'est un tremplin, cette visibilité que les réseaux sociaux nous donnent. Il faut savoir l'utiliser à bon escient. Non pas pointer du doigt et être accusateur, mais au contraire, savoir fédérer, savoir... Conseiller et influencer, mais dans le bon sens du terme, il faut savoir le faire. Et donc moi, je n'hésite pas à faire des posts, des stories, à communiquer vraiment sur ce que je pense de l'actualité, de mes opinions politiques, etc. Je ne l'ai jamais caché. Les gens, je trouve qu'encore plus aujourd'hui, les gens sont à la recherche d'authenticité. Donc quand ils suivent des personnalités, quand ils suivent des gens sur les réseaux sociaux... C'est pour les faire changer de leur quotidien, pour les inspirer, parce que c'est des gens qu'ils admirent, etc. Donc non, pour moi, je trouve ça trop important de savoir le faire et de savoir le faire à sa manière. Et en effet, il ne faut pas avoir peur, surtout nous, dans notre secteur, lors d'une Fashion Week, lors d'événements, de savoir passer des messages, de savoir transmettre des messages.
- Speaker #2
Et ton agent, il t'accompagne dans le choix de ses marques ou au contraire, c'est vraiment toi seule qui va décider ?
- Speaker #0
Non, non, l'agent, il a un rôle. Moi, j'ai travaillé pendant deux ans avec une agence de talent qui me représentait, qui avait été créée par deux femmes, deux femmes talentueuses que je respecte énormément. Et en fait, moi, j'ai démarré avec elles en avril 2022. Ça faisait depuis une petite année qu'elles étaient là en mode, nous sommes là, nous sommes là, nous te voyons, nous te voulons. Moi, j'étais genre, non, je peux le faire toute seule. Et au final, je me suis dit, non, non. J'ai eu un moment donné où j'y vais dans le sud-ouest. Je suis revenue vivre sur Paris, justement, pour développer mon activité. Et mine de rien, je ne sais pas que j'avais perdu des contacts, mais c'était bien, encore une fois, d'être accompagnée. Voilà, pour tout simplement être aux bons événements, au bon moment, travailler avec les marques du moment et qui avaient bonne réputation. C'était bien aussi d'être accompagnée, surtout dans un milieu que je ne... connaissaient pas, parce que le milieu de l'influence, il est régi par, aujourd'hui, de nombreuses règles et de nombreuses lois, et les agentes justement, étaient au courant de tout ça. Moi, je veux dire, je savais pas que c'était encadré de telle, telle, telle façon. Aujourd'hui, tu ne peux pas... Tu as des conditions, en fait, quand tu crées un poste ou une story et que c'est rémunéré, que c'est une collaboration, il faut le spécifier. Il y a vraiment pas mal de choses à respecter. Les agentes aussi, elles avaient ce côté à la fois développement de talent, où elles essayaient de t'emmener le plus haut possible. Mais aussi, elles étaient là en gros soutien, justement, administratif, juridique. Elles ont un vrai rôle.
- Speaker #1
Et donc, en fait, à la fois, elles te soutiennent sur tout ce qui est administratif. Et en même temps, elles te trouvent des projets. Exactement. Elles ont un peu un rôle de...
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #2
Double agent.
- Speaker #0
Ouais, c'est ça. Ouais, complètement. Complètement.
- Speaker #1
Et tu parles de ça au passé parce qu'aujourd'hui, tu ne travailles plus avec elles.
- Speaker #0
Exactement. Parce qu'en fait, ça arrivait à un bon moment. Moi, ça faisait un... Ça fait deux fois moment dans ce que je dis, c'est un peu redondant, mais ça faisait un petit moment que je pensais à stopper notre collaboration. Pour X raisons, je n'ai pas envie de développer plus. Et les filles ont décidé de changer d'activité. Donc quand moi je suis allée arrêter, elle aussi était en train de changer d'activité. Donc ça a été parfait. Parce que moi je ne voulais pas les quitter de façon brutale, parce que je le dis, c'est des femmes que j'apprécie énormément. Et puis elles aussi, je pense que quand elles m'ont annoncé le fait qu'elles allaient changer de voie, enfin en tous les cas changer d'activité, ça leur a fait bizarre quoi. Mais toute bonne chose a une fin. Et nous, en tous les cas, notre collaboration s'est terminée il y a quelques temps. Et en vrai, les filles, elles m'ont beaucoup aidée en avril 2022 parce que j'étais incapable de le faire. En fait, je ne me sentais pas légitime. Pas légitime d'être payée ou de demander un certain montant par rapport à des collaborations parce que je me... J'étais mal à l'aise avec ça. Surtout, ça peut biaiser un petit peu la relation. On va parler de... Justement, il va y avoir un côté très créa. Moi, j'adore ça dans le métier.
- Speaker #1
Et on va parler aussi argent. En fait, les agents ont aussi ce rôle que tout le monde n'a pas envie d'avoir, justement, parler un petit peu des choses un peu délicates, etc. Et donc, c'est un petit peu la zone tampon. Oui. Et est-ce que, par exemple, aujourd'hui, tu es à l'aise de ne pas en avoir ou est-ce que, dans l'idéal, tu aimerais bien en retrouver un ?
- Speaker #0
de nombreux talents dans le milieu de l'influence aujourd'hui qui préfèrent se gérer seuls pour le moment. D'accord. Parce qu'en fait, on va dire que beaucoup avaient ce sentiment que les contrats ne venaient plus comme avant. Les contrats, c'est vraiment les marques qui vont venir nous chercher directement sur les réseaux sociaux. Et il n'y avait plus ce travail de l'agent qui était d'aller chercher les contrats. On ressentait que c'était plus ce côté de on gère les mails, on gère l'admin, on gère justement la… Oui.
- Speaker #1
Ce n'était plus le rôle de porteur d'affaires, mais plus...
- Speaker #0
Exactement, ce rôle de porteur d'affaires était de moins en moins présent. Et donc, c'est pour ça que beaucoup de talents, et j'en connais beaucoup, j'en connais vraiment beaucoup qui ont préféré aujourd'hui se gérer seuls.
- Speaker #2
Ça t'a influé, toi, dans ton choix ?
- Speaker #0
Au début, je me suis dit, oula, c'est un petit peu courageux, parce que mine de rien, ce qui est cool aussi quand tu es en agence de talent, c'est que tu fais partie d'une famille. Donc, on est ensemble pour les bons, les mauvais moments, pour se tirer vers le haut, il y a vraiment ce... C'était ce prix d'équipe que j'aimais énormément, moi, au sein de l'agence dans laquelle j'étais et qui est présent dans beaucoup d'agences connues sur Paris, en tous les cas. Et aussi, il faut savoir que les agents, parce qu'il y a beaucoup le milieu d'influence, il y a aussi beaucoup de TikTokers, d'Instagramers, pardon, qui sont très jeunes. Et en fait, quand je me mets à la place d'un TikToker qui explose sur les réseaux à 18 ans, je trouve ça génial d'avoir des agents, d'avoir des talents managers qui sont là à leur côté. pour pouvoir les aider à négocier leurs contrats, ne pas se faire avoir, justement, à qui les encadre et qui les protège. Et ça, je trouve ça génial. Donc, les agents ont aussi ce rôle-là, au-delà du rôle, je veux dire, apporteur d'affaires, gestion administrative, gestion de la visibilité, c'est aussi ce côté un petit peu, un rôle un peu... parental de on est là pour vous, on vous protège, on vous encadre et on est ensemble. Soutien aussi psychologique parce qu'on n'a pas l'impression, mais c'est des métiers où en fait, on porte un masque en permanence. Il y a cette image publique qu'on doit avoir et qui n'est pas facile tous les jours. Tout dépend des projets, qu'on soit mannequin, musicien, influenceur. Il faut savoir, ça reste un travail. Donc, il faut savoir rendre les briefs en temps et en heure. Il y en a plein, je m'en souviens, qui étaient un peu moins... assidus que moi. Et je les connais, c'est des amis, je pense qu'ils se reconnaîtront, donc ils vont rigoler, ils vont rigoler doucement. Mais le rôle d'agent, c'était aussi pour dire, hé ho, là, il y a un poste à faire, à 18h, n'oublie pas. Donc, c'est à ce côté aussi, parfois, un peu très scolaire, où en tant qu'adre, on est là, on est ensemble, il y a une attente de résultats de la part d'une marque, on t'attend, donc tout est bon, le brief est respecté, voilà, parce que... L'influence, aujourd'hui, est telle qu'elle est, mais ça s'est développé au cours des années. Et il y a un moment donné où tout ça, ce n'est pas spécialement très encadré. Et donc, voilà, l'agent est venu. Il y a aussi ce rôle de... Je te gère, quoi. Je t'aide à bien te gérer, à mieux te gérer, pour qu'il y ait aussi plus d'opportunités, plus de contrats pour toi. Donc non, c'est un rôle qui est top.
- Speaker #2
Toi, quand tu arrives à Paris, tu ne connais personne ?
- Speaker #0
Non.
- Speaker #2
Comment tu as réussi à créer ce réseau en une dizaine d'années environ ?
- Speaker #0
Alors, je m'en souviens, je suis arrivée à Paris. Je suis rentrée dans le Nord parce qu'on avait une fête entre copains. Et après deux verres, j'ai pleuré en disant que j'avais fait le pire choix. Paris, c'était horrible. Je voulais rentrer chez moi. Et au final, mes copines m'ont dit Non, girl, écoute, c'est quelque chose que t'as toujours voulu. Essaye de tenir le coup. Tu continues tes études là et tu verras bien. Une fois ton diplôme en poche, au pire, tu rentres. Au final, je suis restée. OK. Parce que petit à petit, je me suis créée mon cercle. Déjà, mon cercle amical. Donc,
- Speaker #1
tu étudies à Paris, en fait.
- Speaker #0
J'ai étudié à Paris. Ma fin d'études, ça a été sur Paris. Après, je suis partie vivre au Canada. Je suis revenue, mais ça y est, je m'étais créée un cercle sur Paris. Je me sentais bien. Et puis après, il y a aussi tous les copains d'école qui étaient partis aux quatre coins de la planète qui, au final, sont venus sur Paris dans le cadre de leur travail. Et puis après, on va dire que grâce aux réseaux sociaux, quand j'ai commencé justement mon activité en tant que créatrice de contenu, Eh bien, le fait d'assister à des événements, le fait de bien respecter les briefs lors des collaborations, le fait d'être toujours clean vis-à-vis des marques, vis-à-vis de ceux qui m'invitaient, répondre aux mails même si on ne vient pas. Au final, c'est du donnant-donnant et certaines personnes m'ont vraiment donné beaucoup de force, mais je leur ai rendu tout ce que je pouvais. Et ça a commencé comme ça. Et le cercle a commencé à s'étendre. Et au-delà de ça, c'est un petit peu un cercle vertueux. T'es invité quelque part, ça se passe bien, donc d'autres gens vont voir que t'es invité, donc du coup, tu vas être invité aussi. tac, tac, tac, tac. Ça marche comme ça, de toute façon. Et ce qui s'est fait aussi, notamment, c'est beaucoup plus de presse-trip. Il y a certaines marques qui, par exemple, vont prendre 15 influenceurs ou influenceuses à destination, je sais, n'importe quoi, de Barcelone pour présenter leur dernière collection de maillots de bain. Et dans ces 15 influenceurs, tu vas peut-être t'entendre avec 5 d'entre eux super forts et ça va peut-être devenir aussi des amis, des potes, dans tous les cas, et tac, tac, tac. Et en fait, ça se passe comme ça.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Et on arrive en 2023 où tu crées ton agence. Il y a un petit peu que j'ai bien aimé que tu as écrit. D'ailleurs, je voulais te poser la question. What's next by Elise ? C'est ton agence. Et tu dis sur un de tes posts sur Instagram, tu dis j'avais toujours su faire pour les autres ce que je ne savais pas faire pour moi. Qu'est-ce que ça veut dire ?
- Speaker #1
En fait, j'ai toujours su conseiller. J'ai toujours été la bonne pote qui donne des bons conseils. Je m'en sens me jeter des fleurs. À chaque fois, on me le disait. Tu sais toujours donner des bons conseils. Et je me les appliquais très rarement.
- Speaker #0
OK.
- Speaker #1
Et que ce soit dans le milieu...
- Speaker #0
Pardonnez-moi le chômage.
- Speaker #1
Voilà. Que ce soit dans le milieu perso ou pro, j'ai toujours mes amis qui se sont confiés. Et après, ce n'était pas que mes amis. C'est devenu, dans le cadre professionnel, des gens qui venaient, qui me posaient un petit peu en off des questions. J'ai commencé à prendre des cafés avec certains directeurs et puis directrices de marques, d'entreprises, etc. En fait, je me rendais compte petit à petit que je les aidais vraiment sur des problématiques bien spécifiques. Et c'est là où je me suis dit, mais en fait, stop. On arrête le syndrome de l'imposteur, on arrête d'avoir peur. Je vais le faire, je vais me lancer, je vais créer cette société. Apparemment, je sais le faire, donc faisons-le. Ça y est, voilà.
- Speaker #2
Comment ça se passe ?
- Speaker #1
Eh bien, écoute, j'ai prévenu mes clientes que le film allait sortir, ce qui a un petit peu chamboulé, on va dire, ma... mon activité quotidienne. Ça se passe plutôt bien. Est-ce que c'est du bois, ça ? C'est du bois ? Oui, je touche du bois. Ça se passe plutôt très bien. Je suis suivie par de belles marques, de beaux créateurs et de belles créatrices. De marques, en fait, qui, comme moi, je pense, ont eu, à un moment donné, ce syndrome de l'imposteur, où ils n'ont pas su demander de l'aide. Parce que j'en ai un qui m'a dit Mais non, on n'a jamais demandé d'aide parce qu'on n'avait pas envie qu'on se dise qu'on n'était pas capable. avoir une mauvaise image, mais pas du tout, sachant qu'en plus de ça, tout peut se régler, tout se solutionne de toute façon. Et voilà. Donc non, c'est top, pourvu que ça continue. Moi, en tous les cas, il y a pas mal de gens qui m'ont découvert aussi de cette façon-là, et surtout qui ont découvert une autre facette de ma vie, et surtout de ma personnalité.
- Speaker #0
Moi, je t'écoute et je suis impressionnée parce que j'ai l'impression que t'as pas un agent double, t'as un agent triple, quadruple, t'as cinq carrières qui marchent en même temps. t'es une gestionnaire de temps incroyable comment tu fais pour te dédoubler ?
- Speaker #1
je suis capricorne ça explique beaucoup de choses non et au delà de ça en vrai de vrai pour le mannequinat je suis en agence dans deux belles agences donc j'ai rien à faire j'ai des jobs qui sont tombés j'ai la team les teams qui s'en occupent moi il faut juste que j'envoie ce qu'on me demande pour justement toute la partie la partie influence était gérée avant par les filles. Aujourd'hui, je sais le faire toute seule pour le moment. Je dis bien pour le moment. Parce qu'après, du coup, le fameux film qui sort, et là, en fait, ça m'emmène dans un univers que je ne connais pas, qui est celui du cinéma. Et là, je pense qu'à ce moment-là, pour le bon équilibre de tout, je vais avoir besoin d'aide. Donc, c'est pour ça que je ne... Je ne critique pas les agents et je ne lui dis pas qu'en fait, on peut gérer seul. Ce n'est pas vrai. Je pense qu'on peut se gérer seul un temps, mais on a toujours besoin d'aide. Et moi, ça a été un de mes gros défauts. J'étais là à chaque fois dans ma vie à me dire non, moi, je n'ai pas besoin d'aide. Au pire, si j'ai besoin d'aide, je ne le dis pas. Là, je ne le fais plus quand je pense que je vais avoir besoin d'aide dans pas très longtemps et je pense savoir qui contacter pour ça. Parce qu'en effet, comme tu as dit, j'ai l'influence, le mannequinat, le film, le consulting. On ne peut pas être partout. Surtout à vouloir être partout. J'adore cette expression, à vouloir être partout. On n'est nulle part et c'est tellement vrai. Je ne veux pas que ça m'arrive. C'est vrai. Donc, voilà.
- Speaker #2
Mais qu'est-ce que tu attendrais d'un nouvel agent aujourd'hui ?
- Speaker #1
J'ai besoin de quelqu'un qui me tienne la main pour arriver dans un univers que je ne connais pas. Et je pense que l'agent, en fait, il sait faire ça.
- Speaker #0
Un peu comme quand tu as commencé à travailler avec...
- Speaker #1
C'est exactement ça. Dans l'influence, j'ai eu les filles qui m'ont dit Allez, girl, viens, viens avec nous. Et on a fait ce bout de chemin ensemble qui était super. Et aujourd'hui, je vole de mes propres ailes parce que je sais comment ça fonctionne. Là, je sais qu'il y a d'autres choses qui m'attendent. Je ne sais pas quoi. C'est ça qui est très perturbant. Mais quand ça va commencer à toquer à ma porte, je me dirais non, non, on ne va pas faire de bêtises. Moi, je ne connais pas du tout. Je ne sais pas quels sont les codes parce que chaque univers a ses codes. Donc moi, je connais ceux du monde de la mode, de l'influence parce que je baigne dedans et que je suis comme dans un poisson dans l'eau. Mais par contre, les univers qui m'attendent ou je vais être ramenée, je ne les connais pas. Donc, je n'ai pas envie de faire de faux pas. Je n'ai pas peur. Mais du coup, je préfère être bien accompagnée.
- Speaker #0
Et donc, tu regardes vers le futur. Il y a plein de choses encore. Tu ne sais pas ce qui va se passer. Si tu regardes en arrière, de quoi tu es la plus fière ?
- Speaker #1
Mais j'en ai parlé avec une amie il y a encore... Quelques jours, au grand jamais, j'aurais pensé aujourd'hui travailler pour moi. Et jamais. En tant que bonne capricorne, rien de mieux que la stabilité.
- Speaker #0
C'est vrai.
- Speaker #1
L'argent. Les sources de revenus sûres, régulières. Non, c'est pas ça. Là, c'est tous les jours que je me dis, si je ne me lève pas, il ne se passe rien dans ma journée. Donc, euh... Donc non, là, je suis fière d'avoir franchi ce cap. Et surtout, je suis très fière d'avoir su me reconnecter avec mes origines. Ce qui me permet aujourd'hui d'oser des choses que je pense que je n'aurais pas été capable de faire dans le passé. Aujourd'hui, je sais qui je suis, je sais d'où je viens. Donc, je suis capable de faire les choses parce que je sais où je vais.
- Speaker #0
Tu as comme un socle maintenant.
- Speaker #1
Exactement, c'est ça.
- Speaker #0
Quel conseil tu pourrais donner à quelqu'un qui veut se lancer sans agent, justement ?
- Speaker #1
C'est comme certains mannequins qui sont des mannequins freelance, qui n'ont pas d'agence, etc. Il faut savoir que les agents, ça reste des personnes qui ont des gros réseaux, qui savent networker très facilement, qui ont l'expérience. Et je pense qu'une personne qui veut se lancer sans agent, il n'y a pas de problème, elle pourrait le faire. Mais il y a certaines situations où ça va être compliqué. et puis même elle va se retrouver en mode en se disant mais pourquoi ces personnes sont invitées à tel endroit moi je le suis pas, pourquoi elle a eu cette opportunité moi je l'ai pas eu, parce qu'il y a souvent un agent derrière, quelqu'un qui fait son travail avec passion et qui sait le faire et qui est là pour pour tirer vers le haut ses talents et une personne qui veut se lancer sans agent, elle pourra le faire à ses débuts parce qu'il faut savoir se lancer et puis attention, un agent va aussi être là parce qu'il sent qu'il y a un bon potentiel
- Speaker #0
C'est dans les deux sens.
- Speaker #1
C'est dans les deux sens.
- Speaker #0
Comment un artiste trouve son agent,
- Speaker #1
c'est parce que... Donc déjà, pourquoi pas ? Moi, je me suis lancée au tout début. J'avais 200 personnes qui me suivaient et je ne savais pas vraiment où j'allais. Je me souviens, les filles sont venues me chercher quand j'avais une certaine crédibilité. Un réseau qui commençait à se construire, qui était fort. C'était donnant, donnant. Elles ont senti un bon potentiel. On a avancé ensemble et ça a été super. Quelqu'un qui veut se lancer, il n'y a pas de problème. De toute façon, il faut toujours un premier pas. Il faut se jeter à l'eau. Mais après, il faut savoir demander de l'aide et les agents sont des professionnels parfaits pour nous accompagner. Donc, il ne faut vraiment pas hésiter.
- Speaker #0
Merci beaucoup. Merci à vous. Ton histoire m'a beaucoup touchée. Ça m'a fait super plaisir de te recevoir.
- Speaker #2
Merci d'avoir partagé ton parcours, tes expériences.
- Speaker #1
Merci à vous. C'était hyper intéressant. Merci. Par ailleurs. Merci à toi.
- Speaker #2
Inspirons.
- Speaker #0
Mission accomplie.
- Speaker #3
Merci de nous avoir écoutés jusqu'au bout. Et maintenant, c'est à vous d'entrer en action. Votre mission, si vous l'acceptez,
- Speaker #0
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- Speaker #3
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