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Agriquoi ?! - L'agriculture en questions

Qu'est-ce que la France exporte le plus ?

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08min |21/08/2024
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Description

Après vous avoir parlé des importations agricoles dans l'épisode précédent, nous allons parler des exportations ! Quels sont les trois aliments que la France exporte le plus ? Est-ce que ce sont des produits que tu manges couramment ? C'est le sujet de l'épisode du jour !


Pour cet épisode, j'ai utilisé ce rapport de France agrimer : https://www.franceagrimer.fr/content/download/70677/document/ETU-2023-SOUVERAINETE_ALIMENTAIRE.pdf


Je m’appelle Virginie Montmartin. Je suis journaliste scientifique et depuis 6 ans je me suis spécialisée sur l'agriculture et la transition agroécologique. Je ne suis pas du tout issue du milieu agricole et, au départ, j’avais toujours peur de poser des questions bêtes. Dans ce podcast, je te propose cette "agriculture pour les nuls" que j'aurais aimé trouver à ce moment-là.


Tu peux me partager n’importe quelle question que tu as sur l'agriculture :)


Vous pouvez me contacter par mail podcast.agriquoi@gmail.com


Je suis aussi sur Instagram


Pesticides - agriculture - élevage - biodiversité - écologie


Création, montage et mixage : Virginie Montmartin

Création de l'intro : Alice Krief, Les Belles Fréquences


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Virginie Montmartin

    Vous vous posez des questions sur l'agriculture ? Vous êtes au bon endroit. Je m'appelle Virginie, je suis journaliste agricole. mais aussi 100% urbaine et pas du tout issue du monde agricole. Depuis que je travaille dans ce domaine, je vois bien qu'on a tous des milliers de questions sur le sujet. Dans Agriquoi, j'ai décidé d'essayer de répondre à toutes ces questions qu'on n'ose pas poser. Bonne écoute ! Bonjour tout le monde et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Agriquoi. La France, elle est le sixième exportateur de produits agricoles et agroalimentaires au monde. En gros, oui, nous sommes bien une grande puissance agricole. Après vous avoir parlé des importations dans l'épisode précédent, on va parler maintenant des exportations, à savoir les trois produits que l'on envoie le plus dans les pays alentours ou dans le monde. Alors quels sont ces trois aliments que l'on vend le plus aux autres pays du monde ? Comme dans l'épisode précédent, où j'avais fait le choix d'exclure les fruits exotiques, le cacao et le café dans les importations, parce qu'on ne les produisait pas. en France. Ici, je vais exclure les vins, car bien sûr que c'est ce qu'on exporte le plus, on va être clair entre nous. Mais l'objectif de ces épisodes, c'est plutôt de parler de ce qu'on exporte comme aliment et les enjeux autour de ces exportations. Du coup, je suis désolée pour la filière vin, j'espère que je vexe personne, mais ça me semblait plus logique de parler des trois suivants, des trois points dont je vais vous parler. Alors en numéro 1, bon vous me voyez venir, là aussi on n'est pas non plus sur un effet d'annonce de fou, le blé tendre. Le blé qu'on utilise pour faire du pain, pour faire des biscuits et tout ça. La farine également. Et bien oui, on produit beaucoup, beaucoup de céréales et on exporte le blé tendre à l'étranger. Donc voilà, pour le biscuit, le pain, mais aussi une filière auquel on pense moins qui est l'amidonnerie, à savoir le process industriel qui extrait l'amidon des céréales pour les réintégrer dans d'autres produits, notamment sous forme de sirop de glucose par exemple, qu'on trouve dans beaucoup de produits transformés. Et donc du coup, il y a affaire, il y a des débouchés. On exporte à 60% vers les pays tiers, donc hors Union Européenne. En premier, le Maroc, l'Algérie et la Chine. Et ensuite, on exporte aussi en Europe, avec en premier la Belgique et les Pays-Bas. En numéro 2, moins attendu, c'est l'orge. Et oui, à nouveau une céréale. En fait, on exporte beaucoup d'orge, donc l'orge brassicole, pour faire de la bière, mais aussi de l'orge fourragère, pour nourrir les animaux d'élevage. Donc, parmi les destinations... qui nous achètent le plus d'orge, c'est la Belgique, en deuxième position, mais en premier, il y a la Chine. Pour l'orge brassicole, elle est aussi fourragère, en fait, parce que les Chinois mangent de plus en plus de viande. Et à elle seule, elle représente 55% des exportations françaises. Donc plus de la moitié de notre orge va en Chine. Et je rigole pas sur le fait qu'on en exporte beaucoup, on a un taux d'auto-approvisionnement, donc la capacité à répondre à notre consommation nationale... de 292%. Je ne sais pas si vous vous rendez compte. Bref, c'est normal que ça arrive en numéro 2. Et en troisième, ce sont les produits laitiers qui sont clairement nos amis pour l'exportation. On ne va pas se mentir. En premier, bien sûr, il y a les fromages qui vont dans l'Union européenne, vers l'Allemagne, la Belgique et l'Espagne. Et hors Union européenne, ça part surtout vers les Etats-Unis. Mais il y a aussi d'autres produits laitiers. auxquels on pense moins. Moi, avant de bosser dans le monde agricole, je ne les connaissais pas trop. Je vous avoue, je connaissais le lait, le beurre, la crème et les fromages. Mais après, je cherche. En deuxième, il y a la poudre de lait infantile, à savoir la poudre de lait écrémée. Petit tuto express, histoire qu'on sache de quoi on parle. C'est le lait liquide entier qui arrive du pied de la vache. Il est divisé. Du lait entier, on enlève la partie crème pour pouvoir... avoir du lait écrémé qui peut du coup être mis en bouteille pour nous, pour ceux qui boivent du lait demi-écrémé, ou mis en poudre par un processus industriel. Et cette poudre, en fait, elle est plus stable et plus facile à envoyer dans d'autres pays ou même à l'autre bout du monde. Et cette poudre, elle peut se retrouver dans les yaourts. On peut même faire du fromage, j'ai appris, avec de la poudre de lait. Mais aussi pour faire du lait pour bébés, du lait infantile. Et il y avait une forte demande vers la Chine qui s'est un peu tassée maintenant, depuis 2023. Et cette année, le numéro 1, c'est l'Algérie qui importe beaucoup de poudre de lait infantile. Voilà, il faut le savoir, on est un pays qui a beaucoup de fermelettes. Alors certes, le cheptel descend, il y a beaucoup d'exploitations qui ferment. dans la filière lait, elle n'est pas au mieux, mais il n'empêche qu'on exporte encore beaucoup de produits laitiers, dont la poudre de lait infantilé. Et juste derrière, ce qu'on exporte aussi comme produit laitier, c'est la poudre de lactosérum. Et là, en fait, c'est quand tu produis du fromage, au moment de la production, il reste ce lactosérum, qui est le petit lait, comme on l'appelle, ce résidu liquide qu'il y a après que le lait est caillé et qu'on ait fabriqué le fromage, et qui se donne parfois à manger aux cochons, donc à l'alimentation du bétail, mais il faut savoir que c'est... aussi utilisés dans les produits transformés pour nous de l'agroalimentaire et notamment les produits protéinés. Vous savez, tout ce qui est plébiscité par les sportifs, les protéines en poudre. Donc pareil, ça s'exporte pas mal. Et vous vous rappelez du taux d'approvisionnement dont je vous parlais avant ? Il est par exemple de 120% pour les fromages, de 178% pour le lactosérum et de 265% pour la poudre de lait écrémé. Donc oui. On a assez en quantité pour en exporter. En conclusion de cet épisode, la France est encore une puissance exportatrice, notamment pour les céréales et les produits laitiers. Par contre, je tiens à faire trois précisions importantes sur le sujet. La première, c'est qu'avec les enjeux géopolitiques actuels, les exportations fluctuent assez vite. Que ce soit avec la guerre en Ukraine, avec les choix économiques de la Chine, qui a par exemple dopé les exportations françaises de porc. durant 2-3 ans, parce qu'elle avait subi une crise sanitaire porcine, et maintenant, elles sont redescendues. Donc de nouveau, on exporte moins de porc. Cette année, par exemple, la récolte de blé, elle est particulièrement mauvaise. Donc avoir l'impact sur les exportations de blé tendre. Bref, c'est un point à avoir en tête. La géopolitique change complètement les enjeux des exportations. En numéro 2, je n'en ai pas parlé ici, mais il faut penser aux semences, donc aux graines et aux engrais également utilisés. Je n'ai parlé ici que des aliments. Or, il y a un vrai enjeu sur la dépendance de la France, notamment face aux Anglais, qui s'est vu également durant la guerre avec l'Ukraine. Et en troisième point, ce que je voulais vous préciser, c'est que j'ai parlé ici du produit qu'on achète directement, à savoir en gros ce qu'on voit dans nos rayons de supermarché. Or, il faut aussi prendre en compte la filière. Je vous donne un exemple. On est nombreux, je pense, à aimer le fromage de chèvre, la petite salade de chèvre chaud, voilà voilà. Mais pour avoir du fromage de chèvre, il faut du lait. Et pour avoir du lait, il faut un chevreau. Or, on voit rarement de la viande de chevraud dans les supermarchés en fait. C'est parce qu'elle est en grande partie exportée. Parce qu'on en mange très très peu en France. On est le premier pays exportateur de viande caprine dans l'Union Européenne. Et notamment vers l'Italie. Donc voilà, il ne faut pas oublier qu'on est dans un monde d'échanges. Et pour qu'un produit arrive dans votre assiette, il a peut-être fallu à un moment de la chaîne des importations et des exportations. Voilà, j'espère que ces deux petits épisodes sur la balance commerciale française vous ont intéressé. n'hésitez pas à me dire si vous avez d'autres questions besoin de précision ou autre j'ai essayé de cerner les différentes questions que je pouvais avoir sur le sujet n'hésitez pas à me faire un retour dessus je me ferai un plaisir d'aller vous chercher l'info et bien on se retrouve tout bientôt dans un autre épisode Bonnes vacances à vous !

Description

Après vous avoir parlé des importations agricoles dans l'épisode précédent, nous allons parler des exportations ! Quels sont les trois aliments que la France exporte le plus ? Est-ce que ce sont des produits que tu manges couramment ? C'est le sujet de l'épisode du jour !


Pour cet épisode, j'ai utilisé ce rapport de France agrimer : https://www.franceagrimer.fr/content/download/70677/document/ETU-2023-SOUVERAINETE_ALIMENTAIRE.pdf


Je m’appelle Virginie Montmartin. Je suis journaliste scientifique et depuis 6 ans je me suis spécialisée sur l'agriculture et la transition agroécologique. Je ne suis pas du tout issue du milieu agricole et, au départ, j’avais toujours peur de poser des questions bêtes. Dans ce podcast, je te propose cette "agriculture pour les nuls" que j'aurais aimé trouver à ce moment-là.


Tu peux me partager n’importe quelle question que tu as sur l'agriculture :)


Vous pouvez me contacter par mail podcast.agriquoi@gmail.com


Je suis aussi sur Instagram


Pesticides - agriculture - élevage - biodiversité - écologie


Création, montage et mixage : Virginie Montmartin

Création de l'intro : Alice Krief, Les Belles Fréquences


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Virginie Montmartin

    Vous vous posez des questions sur l'agriculture ? Vous êtes au bon endroit. Je m'appelle Virginie, je suis journaliste agricole. mais aussi 100% urbaine et pas du tout issue du monde agricole. Depuis que je travaille dans ce domaine, je vois bien qu'on a tous des milliers de questions sur le sujet. Dans Agriquoi, j'ai décidé d'essayer de répondre à toutes ces questions qu'on n'ose pas poser. Bonne écoute ! Bonjour tout le monde et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Agriquoi. La France, elle est le sixième exportateur de produits agricoles et agroalimentaires au monde. En gros, oui, nous sommes bien une grande puissance agricole. Après vous avoir parlé des importations dans l'épisode précédent, on va parler maintenant des exportations, à savoir les trois produits que l'on envoie le plus dans les pays alentours ou dans le monde. Alors quels sont ces trois aliments que l'on vend le plus aux autres pays du monde ? Comme dans l'épisode précédent, où j'avais fait le choix d'exclure les fruits exotiques, le cacao et le café dans les importations, parce qu'on ne les produisait pas. en France. Ici, je vais exclure les vins, car bien sûr que c'est ce qu'on exporte le plus, on va être clair entre nous. Mais l'objectif de ces épisodes, c'est plutôt de parler de ce qu'on exporte comme aliment et les enjeux autour de ces exportations. Du coup, je suis désolée pour la filière vin, j'espère que je vexe personne, mais ça me semblait plus logique de parler des trois suivants, des trois points dont je vais vous parler. Alors en numéro 1, bon vous me voyez venir, là aussi on n'est pas non plus sur un effet d'annonce de fou, le blé tendre. Le blé qu'on utilise pour faire du pain, pour faire des biscuits et tout ça. La farine également. Et bien oui, on produit beaucoup, beaucoup de céréales et on exporte le blé tendre à l'étranger. Donc voilà, pour le biscuit, le pain, mais aussi une filière auquel on pense moins qui est l'amidonnerie, à savoir le process industriel qui extrait l'amidon des céréales pour les réintégrer dans d'autres produits, notamment sous forme de sirop de glucose par exemple, qu'on trouve dans beaucoup de produits transformés. Et donc du coup, il y a affaire, il y a des débouchés. On exporte à 60% vers les pays tiers, donc hors Union Européenne. En premier, le Maroc, l'Algérie et la Chine. Et ensuite, on exporte aussi en Europe, avec en premier la Belgique et les Pays-Bas. En numéro 2, moins attendu, c'est l'orge. Et oui, à nouveau une céréale. En fait, on exporte beaucoup d'orge, donc l'orge brassicole, pour faire de la bière, mais aussi de l'orge fourragère, pour nourrir les animaux d'élevage. Donc, parmi les destinations... qui nous achètent le plus d'orge, c'est la Belgique, en deuxième position, mais en premier, il y a la Chine. Pour l'orge brassicole, elle est aussi fourragère, en fait, parce que les Chinois mangent de plus en plus de viande. Et à elle seule, elle représente 55% des exportations françaises. Donc plus de la moitié de notre orge va en Chine. Et je rigole pas sur le fait qu'on en exporte beaucoup, on a un taux d'auto-approvisionnement, donc la capacité à répondre à notre consommation nationale... de 292%. Je ne sais pas si vous vous rendez compte. Bref, c'est normal que ça arrive en numéro 2. Et en troisième, ce sont les produits laitiers qui sont clairement nos amis pour l'exportation. On ne va pas se mentir. En premier, bien sûr, il y a les fromages qui vont dans l'Union européenne, vers l'Allemagne, la Belgique et l'Espagne. Et hors Union européenne, ça part surtout vers les Etats-Unis. Mais il y a aussi d'autres produits laitiers. auxquels on pense moins. Moi, avant de bosser dans le monde agricole, je ne les connaissais pas trop. Je vous avoue, je connaissais le lait, le beurre, la crème et les fromages. Mais après, je cherche. En deuxième, il y a la poudre de lait infantile, à savoir la poudre de lait écrémée. Petit tuto express, histoire qu'on sache de quoi on parle. C'est le lait liquide entier qui arrive du pied de la vache. Il est divisé. Du lait entier, on enlève la partie crème pour pouvoir... avoir du lait écrémé qui peut du coup être mis en bouteille pour nous, pour ceux qui boivent du lait demi-écrémé, ou mis en poudre par un processus industriel. Et cette poudre, en fait, elle est plus stable et plus facile à envoyer dans d'autres pays ou même à l'autre bout du monde. Et cette poudre, elle peut se retrouver dans les yaourts. On peut même faire du fromage, j'ai appris, avec de la poudre de lait. Mais aussi pour faire du lait pour bébés, du lait infantile. Et il y avait une forte demande vers la Chine qui s'est un peu tassée maintenant, depuis 2023. Et cette année, le numéro 1, c'est l'Algérie qui importe beaucoup de poudre de lait infantile. Voilà, il faut le savoir, on est un pays qui a beaucoup de fermelettes. Alors certes, le cheptel descend, il y a beaucoup d'exploitations qui ferment. dans la filière lait, elle n'est pas au mieux, mais il n'empêche qu'on exporte encore beaucoup de produits laitiers, dont la poudre de lait infantilé. Et juste derrière, ce qu'on exporte aussi comme produit laitier, c'est la poudre de lactosérum. Et là, en fait, c'est quand tu produis du fromage, au moment de la production, il reste ce lactosérum, qui est le petit lait, comme on l'appelle, ce résidu liquide qu'il y a après que le lait est caillé et qu'on ait fabriqué le fromage, et qui se donne parfois à manger aux cochons, donc à l'alimentation du bétail, mais il faut savoir que c'est... aussi utilisés dans les produits transformés pour nous de l'agroalimentaire et notamment les produits protéinés. Vous savez, tout ce qui est plébiscité par les sportifs, les protéines en poudre. Donc pareil, ça s'exporte pas mal. Et vous vous rappelez du taux d'approvisionnement dont je vous parlais avant ? Il est par exemple de 120% pour les fromages, de 178% pour le lactosérum et de 265% pour la poudre de lait écrémé. Donc oui. On a assez en quantité pour en exporter. En conclusion de cet épisode, la France est encore une puissance exportatrice, notamment pour les céréales et les produits laitiers. Par contre, je tiens à faire trois précisions importantes sur le sujet. La première, c'est qu'avec les enjeux géopolitiques actuels, les exportations fluctuent assez vite. Que ce soit avec la guerre en Ukraine, avec les choix économiques de la Chine, qui a par exemple dopé les exportations françaises de porc. durant 2-3 ans, parce qu'elle avait subi une crise sanitaire porcine, et maintenant, elles sont redescendues. Donc de nouveau, on exporte moins de porc. Cette année, par exemple, la récolte de blé, elle est particulièrement mauvaise. Donc avoir l'impact sur les exportations de blé tendre. Bref, c'est un point à avoir en tête. La géopolitique change complètement les enjeux des exportations. En numéro 2, je n'en ai pas parlé ici, mais il faut penser aux semences, donc aux graines et aux engrais également utilisés. Je n'ai parlé ici que des aliments. Or, il y a un vrai enjeu sur la dépendance de la France, notamment face aux Anglais, qui s'est vu également durant la guerre avec l'Ukraine. Et en troisième point, ce que je voulais vous préciser, c'est que j'ai parlé ici du produit qu'on achète directement, à savoir en gros ce qu'on voit dans nos rayons de supermarché. Or, il faut aussi prendre en compte la filière. Je vous donne un exemple. On est nombreux, je pense, à aimer le fromage de chèvre, la petite salade de chèvre chaud, voilà voilà. Mais pour avoir du fromage de chèvre, il faut du lait. Et pour avoir du lait, il faut un chevreau. Or, on voit rarement de la viande de chevraud dans les supermarchés en fait. C'est parce qu'elle est en grande partie exportée. Parce qu'on en mange très très peu en France. On est le premier pays exportateur de viande caprine dans l'Union Européenne. Et notamment vers l'Italie. Donc voilà, il ne faut pas oublier qu'on est dans un monde d'échanges. Et pour qu'un produit arrive dans votre assiette, il a peut-être fallu à un moment de la chaîne des importations et des exportations. Voilà, j'espère que ces deux petits épisodes sur la balance commerciale française vous ont intéressé. n'hésitez pas à me dire si vous avez d'autres questions besoin de précision ou autre j'ai essayé de cerner les différentes questions que je pouvais avoir sur le sujet n'hésitez pas à me faire un retour dessus je me ferai un plaisir d'aller vous chercher l'info et bien on se retrouve tout bientôt dans un autre épisode Bonnes vacances à vous !

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Après vous avoir parlé des importations agricoles dans l'épisode précédent, nous allons parler des exportations ! Quels sont les trois aliments que la France exporte le plus ? Est-ce que ce sont des produits que tu manges couramment ? C'est le sujet de l'épisode du jour !


Pour cet épisode, j'ai utilisé ce rapport de France agrimer : https://www.franceagrimer.fr/content/download/70677/document/ETU-2023-SOUVERAINETE_ALIMENTAIRE.pdf


Je m’appelle Virginie Montmartin. Je suis journaliste scientifique et depuis 6 ans je me suis spécialisée sur l'agriculture et la transition agroécologique. Je ne suis pas du tout issue du milieu agricole et, au départ, j’avais toujours peur de poser des questions bêtes. Dans ce podcast, je te propose cette "agriculture pour les nuls" que j'aurais aimé trouver à ce moment-là.


Tu peux me partager n’importe quelle question que tu as sur l'agriculture :)


Vous pouvez me contacter par mail podcast.agriquoi@gmail.com


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Pesticides - agriculture - élevage - biodiversité - écologie


Création, montage et mixage : Virginie Montmartin

Création de l'intro : Alice Krief, Les Belles Fréquences


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Virginie Montmartin

    Vous vous posez des questions sur l'agriculture ? Vous êtes au bon endroit. Je m'appelle Virginie, je suis journaliste agricole. mais aussi 100% urbaine et pas du tout issue du monde agricole. Depuis que je travaille dans ce domaine, je vois bien qu'on a tous des milliers de questions sur le sujet. Dans Agriquoi, j'ai décidé d'essayer de répondre à toutes ces questions qu'on n'ose pas poser. Bonne écoute ! Bonjour tout le monde et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Agriquoi. La France, elle est le sixième exportateur de produits agricoles et agroalimentaires au monde. En gros, oui, nous sommes bien une grande puissance agricole. Après vous avoir parlé des importations dans l'épisode précédent, on va parler maintenant des exportations, à savoir les trois produits que l'on envoie le plus dans les pays alentours ou dans le monde. Alors quels sont ces trois aliments que l'on vend le plus aux autres pays du monde ? Comme dans l'épisode précédent, où j'avais fait le choix d'exclure les fruits exotiques, le cacao et le café dans les importations, parce qu'on ne les produisait pas. en France. Ici, je vais exclure les vins, car bien sûr que c'est ce qu'on exporte le plus, on va être clair entre nous. Mais l'objectif de ces épisodes, c'est plutôt de parler de ce qu'on exporte comme aliment et les enjeux autour de ces exportations. Du coup, je suis désolée pour la filière vin, j'espère que je vexe personne, mais ça me semblait plus logique de parler des trois suivants, des trois points dont je vais vous parler. Alors en numéro 1, bon vous me voyez venir, là aussi on n'est pas non plus sur un effet d'annonce de fou, le blé tendre. Le blé qu'on utilise pour faire du pain, pour faire des biscuits et tout ça. La farine également. Et bien oui, on produit beaucoup, beaucoup de céréales et on exporte le blé tendre à l'étranger. Donc voilà, pour le biscuit, le pain, mais aussi une filière auquel on pense moins qui est l'amidonnerie, à savoir le process industriel qui extrait l'amidon des céréales pour les réintégrer dans d'autres produits, notamment sous forme de sirop de glucose par exemple, qu'on trouve dans beaucoup de produits transformés. Et donc du coup, il y a affaire, il y a des débouchés. On exporte à 60% vers les pays tiers, donc hors Union Européenne. En premier, le Maroc, l'Algérie et la Chine. Et ensuite, on exporte aussi en Europe, avec en premier la Belgique et les Pays-Bas. En numéro 2, moins attendu, c'est l'orge. Et oui, à nouveau une céréale. En fait, on exporte beaucoup d'orge, donc l'orge brassicole, pour faire de la bière, mais aussi de l'orge fourragère, pour nourrir les animaux d'élevage. Donc, parmi les destinations... qui nous achètent le plus d'orge, c'est la Belgique, en deuxième position, mais en premier, il y a la Chine. Pour l'orge brassicole, elle est aussi fourragère, en fait, parce que les Chinois mangent de plus en plus de viande. Et à elle seule, elle représente 55% des exportations françaises. Donc plus de la moitié de notre orge va en Chine. Et je rigole pas sur le fait qu'on en exporte beaucoup, on a un taux d'auto-approvisionnement, donc la capacité à répondre à notre consommation nationale... de 292%. Je ne sais pas si vous vous rendez compte. Bref, c'est normal que ça arrive en numéro 2. Et en troisième, ce sont les produits laitiers qui sont clairement nos amis pour l'exportation. On ne va pas se mentir. En premier, bien sûr, il y a les fromages qui vont dans l'Union européenne, vers l'Allemagne, la Belgique et l'Espagne. Et hors Union européenne, ça part surtout vers les Etats-Unis. Mais il y a aussi d'autres produits laitiers. auxquels on pense moins. Moi, avant de bosser dans le monde agricole, je ne les connaissais pas trop. Je vous avoue, je connaissais le lait, le beurre, la crème et les fromages. Mais après, je cherche. En deuxième, il y a la poudre de lait infantile, à savoir la poudre de lait écrémée. Petit tuto express, histoire qu'on sache de quoi on parle. C'est le lait liquide entier qui arrive du pied de la vache. Il est divisé. Du lait entier, on enlève la partie crème pour pouvoir... avoir du lait écrémé qui peut du coup être mis en bouteille pour nous, pour ceux qui boivent du lait demi-écrémé, ou mis en poudre par un processus industriel. Et cette poudre, en fait, elle est plus stable et plus facile à envoyer dans d'autres pays ou même à l'autre bout du monde. Et cette poudre, elle peut se retrouver dans les yaourts. On peut même faire du fromage, j'ai appris, avec de la poudre de lait. Mais aussi pour faire du lait pour bébés, du lait infantile. Et il y avait une forte demande vers la Chine qui s'est un peu tassée maintenant, depuis 2023. Et cette année, le numéro 1, c'est l'Algérie qui importe beaucoup de poudre de lait infantile. Voilà, il faut le savoir, on est un pays qui a beaucoup de fermelettes. Alors certes, le cheptel descend, il y a beaucoup d'exploitations qui ferment. dans la filière lait, elle n'est pas au mieux, mais il n'empêche qu'on exporte encore beaucoup de produits laitiers, dont la poudre de lait infantilé. Et juste derrière, ce qu'on exporte aussi comme produit laitier, c'est la poudre de lactosérum. Et là, en fait, c'est quand tu produis du fromage, au moment de la production, il reste ce lactosérum, qui est le petit lait, comme on l'appelle, ce résidu liquide qu'il y a après que le lait est caillé et qu'on ait fabriqué le fromage, et qui se donne parfois à manger aux cochons, donc à l'alimentation du bétail, mais il faut savoir que c'est... aussi utilisés dans les produits transformés pour nous de l'agroalimentaire et notamment les produits protéinés. Vous savez, tout ce qui est plébiscité par les sportifs, les protéines en poudre. Donc pareil, ça s'exporte pas mal. Et vous vous rappelez du taux d'approvisionnement dont je vous parlais avant ? Il est par exemple de 120% pour les fromages, de 178% pour le lactosérum et de 265% pour la poudre de lait écrémé. Donc oui. On a assez en quantité pour en exporter. En conclusion de cet épisode, la France est encore une puissance exportatrice, notamment pour les céréales et les produits laitiers. Par contre, je tiens à faire trois précisions importantes sur le sujet. La première, c'est qu'avec les enjeux géopolitiques actuels, les exportations fluctuent assez vite. Que ce soit avec la guerre en Ukraine, avec les choix économiques de la Chine, qui a par exemple dopé les exportations françaises de porc. durant 2-3 ans, parce qu'elle avait subi une crise sanitaire porcine, et maintenant, elles sont redescendues. Donc de nouveau, on exporte moins de porc. Cette année, par exemple, la récolte de blé, elle est particulièrement mauvaise. Donc avoir l'impact sur les exportations de blé tendre. Bref, c'est un point à avoir en tête. La géopolitique change complètement les enjeux des exportations. En numéro 2, je n'en ai pas parlé ici, mais il faut penser aux semences, donc aux graines et aux engrais également utilisés. Je n'ai parlé ici que des aliments. Or, il y a un vrai enjeu sur la dépendance de la France, notamment face aux Anglais, qui s'est vu également durant la guerre avec l'Ukraine. Et en troisième point, ce que je voulais vous préciser, c'est que j'ai parlé ici du produit qu'on achète directement, à savoir en gros ce qu'on voit dans nos rayons de supermarché. Or, il faut aussi prendre en compte la filière. Je vous donne un exemple. On est nombreux, je pense, à aimer le fromage de chèvre, la petite salade de chèvre chaud, voilà voilà. Mais pour avoir du fromage de chèvre, il faut du lait. Et pour avoir du lait, il faut un chevreau. Or, on voit rarement de la viande de chevraud dans les supermarchés en fait. C'est parce qu'elle est en grande partie exportée. Parce qu'on en mange très très peu en France. On est le premier pays exportateur de viande caprine dans l'Union Européenne. Et notamment vers l'Italie. Donc voilà, il ne faut pas oublier qu'on est dans un monde d'échanges. Et pour qu'un produit arrive dans votre assiette, il a peut-être fallu à un moment de la chaîne des importations et des exportations. Voilà, j'espère que ces deux petits épisodes sur la balance commerciale française vous ont intéressé. n'hésitez pas à me dire si vous avez d'autres questions besoin de précision ou autre j'ai essayé de cerner les différentes questions que je pouvais avoir sur le sujet n'hésitez pas à me faire un retour dessus je me ferai un plaisir d'aller vous chercher l'info et bien on se retrouve tout bientôt dans un autre épisode Bonnes vacances à vous !

Description

Après vous avoir parlé des importations agricoles dans l'épisode précédent, nous allons parler des exportations ! Quels sont les trois aliments que la France exporte le plus ? Est-ce que ce sont des produits que tu manges couramment ? C'est le sujet de l'épisode du jour !


Pour cet épisode, j'ai utilisé ce rapport de France agrimer : https://www.franceagrimer.fr/content/download/70677/document/ETU-2023-SOUVERAINETE_ALIMENTAIRE.pdf


Je m’appelle Virginie Montmartin. Je suis journaliste scientifique et depuis 6 ans je me suis spécialisée sur l'agriculture et la transition agroécologique. Je ne suis pas du tout issue du milieu agricole et, au départ, j’avais toujours peur de poser des questions bêtes. Dans ce podcast, je te propose cette "agriculture pour les nuls" que j'aurais aimé trouver à ce moment-là.


Tu peux me partager n’importe quelle question que tu as sur l'agriculture :)


Vous pouvez me contacter par mail podcast.agriquoi@gmail.com


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Pesticides - agriculture - élevage - biodiversité - écologie


Création, montage et mixage : Virginie Montmartin

Création de l'intro : Alice Krief, Les Belles Fréquences


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  • Virginie Montmartin

    Vous vous posez des questions sur l'agriculture ? Vous êtes au bon endroit. Je m'appelle Virginie, je suis journaliste agricole. mais aussi 100% urbaine et pas du tout issue du monde agricole. Depuis que je travaille dans ce domaine, je vois bien qu'on a tous des milliers de questions sur le sujet. Dans Agriquoi, j'ai décidé d'essayer de répondre à toutes ces questions qu'on n'ose pas poser. Bonne écoute ! Bonjour tout le monde et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Agriquoi. La France, elle est le sixième exportateur de produits agricoles et agroalimentaires au monde. En gros, oui, nous sommes bien une grande puissance agricole. Après vous avoir parlé des importations dans l'épisode précédent, on va parler maintenant des exportations, à savoir les trois produits que l'on envoie le plus dans les pays alentours ou dans le monde. Alors quels sont ces trois aliments que l'on vend le plus aux autres pays du monde ? Comme dans l'épisode précédent, où j'avais fait le choix d'exclure les fruits exotiques, le cacao et le café dans les importations, parce qu'on ne les produisait pas. en France. Ici, je vais exclure les vins, car bien sûr que c'est ce qu'on exporte le plus, on va être clair entre nous. Mais l'objectif de ces épisodes, c'est plutôt de parler de ce qu'on exporte comme aliment et les enjeux autour de ces exportations. Du coup, je suis désolée pour la filière vin, j'espère que je vexe personne, mais ça me semblait plus logique de parler des trois suivants, des trois points dont je vais vous parler. Alors en numéro 1, bon vous me voyez venir, là aussi on n'est pas non plus sur un effet d'annonce de fou, le blé tendre. Le blé qu'on utilise pour faire du pain, pour faire des biscuits et tout ça. La farine également. Et bien oui, on produit beaucoup, beaucoup de céréales et on exporte le blé tendre à l'étranger. Donc voilà, pour le biscuit, le pain, mais aussi une filière auquel on pense moins qui est l'amidonnerie, à savoir le process industriel qui extrait l'amidon des céréales pour les réintégrer dans d'autres produits, notamment sous forme de sirop de glucose par exemple, qu'on trouve dans beaucoup de produits transformés. Et donc du coup, il y a affaire, il y a des débouchés. On exporte à 60% vers les pays tiers, donc hors Union Européenne. En premier, le Maroc, l'Algérie et la Chine. Et ensuite, on exporte aussi en Europe, avec en premier la Belgique et les Pays-Bas. En numéro 2, moins attendu, c'est l'orge. Et oui, à nouveau une céréale. En fait, on exporte beaucoup d'orge, donc l'orge brassicole, pour faire de la bière, mais aussi de l'orge fourragère, pour nourrir les animaux d'élevage. Donc, parmi les destinations... qui nous achètent le plus d'orge, c'est la Belgique, en deuxième position, mais en premier, il y a la Chine. Pour l'orge brassicole, elle est aussi fourragère, en fait, parce que les Chinois mangent de plus en plus de viande. Et à elle seule, elle représente 55% des exportations françaises. Donc plus de la moitié de notre orge va en Chine. Et je rigole pas sur le fait qu'on en exporte beaucoup, on a un taux d'auto-approvisionnement, donc la capacité à répondre à notre consommation nationale... de 292%. Je ne sais pas si vous vous rendez compte. Bref, c'est normal que ça arrive en numéro 2. Et en troisième, ce sont les produits laitiers qui sont clairement nos amis pour l'exportation. On ne va pas se mentir. En premier, bien sûr, il y a les fromages qui vont dans l'Union européenne, vers l'Allemagne, la Belgique et l'Espagne. Et hors Union européenne, ça part surtout vers les Etats-Unis. Mais il y a aussi d'autres produits laitiers. auxquels on pense moins. Moi, avant de bosser dans le monde agricole, je ne les connaissais pas trop. Je vous avoue, je connaissais le lait, le beurre, la crème et les fromages. Mais après, je cherche. En deuxième, il y a la poudre de lait infantile, à savoir la poudre de lait écrémée. Petit tuto express, histoire qu'on sache de quoi on parle. C'est le lait liquide entier qui arrive du pied de la vache. Il est divisé. Du lait entier, on enlève la partie crème pour pouvoir... avoir du lait écrémé qui peut du coup être mis en bouteille pour nous, pour ceux qui boivent du lait demi-écrémé, ou mis en poudre par un processus industriel. Et cette poudre, en fait, elle est plus stable et plus facile à envoyer dans d'autres pays ou même à l'autre bout du monde. Et cette poudre, elle peut se retrouver dans les yaourts. On peut même faire du fromage, j'ai appris, avec de la poudre de lait. Mais aussi pour faire du lait pour bébés, du lait infantile. Et il y avait une forte demande vers la Chine qui s'est un peu tassée maintenant, depuis 2023. Et cette année, le numéro 1, c'est l'Algérie qui importe beaucoup de poudre de lait infantile. Voilà, il faut le savoir, on est un pays qui a beaucoup de fermelettes. Alors certes, le cheptel descend, il y a beaucoup d'exploitations qui ferment. dans la filière lait, elle n'est pas au mieux, mais il n'empêche qu'on exporte encore beaucoup de produits laitiers, dont la poudre de lait infantilé. Et juste derrière, ce qu'on exporte aussi comme produit laitier, c'est la poudre de lactosérum. Et là, en fait, c'est quand tu produis du fromage, au moment de la production, il reste ce lactosérum, qui est le petit lait, comme on l'appelle, ce résidu liquide qu'il y a après que le lait est caillé et qu'on ait fabriqué le fromage, et qui se donne parfois à manger aux cochons, donc à l'alimentation du bétail, mais il faut savoir que c'est... aussi utilisés dans les produits transformés pour nous de l'agroalimentaire et notamment les produits protéinés. Vous savez, tout ce qui est plébiscité par les sportifs, les protéines en poudre. Donc pareil, ça s'exporte pas mal. Et vous vous rappelez du taux d'approvisionnement dont je vous parlais avant ? Il est par exemple de 120% pour les fromages, de 178% pour le lactosérum et de 265% pour la poudre de lait écrémé. Donc oui. On a assez en quantité pour en exporter. En conclusion de cet épisode, la France est encore une puissance exportatrice, notamment pour les céréales et les produits laitiers. Par contre, je tiens à faire trois précisions importantes sur le sujet. La première, c'est qu'avec les enjeux géopolitiques actuels, les exportations fluctuent assez vite. Que ce soit avec la guerre en Ukraine, avec les choix économiques de la Chine, qui a par exemple dopé les exportations françaises de porc. durant 2-3 ans, parce qu'elle avait subi une crise sanitaire porcine, et maintenant, elles sont redescendues. Donc de nouveau, on exporte moins de porc. Cette année, par exemple, la récolte de blé, elle est particulièrement mauvaise. Donc avoir l'impact sur les exportations de blé tendre. Bref, c'est un point à avoir en tête. La géopolitique change complètement les enjeux des exportations. En numéro 2, je n'en ai pas parlé ici, mais il faut penser aux semences, donc aux graines et aux engrais également utilisés. Je n'ai parlé ici que des aliments. Or, il y a un vrai enjeu sur la dépendance de la France, notamment face aux Anglais, qui s'est vu également durant la guerre avec l'Ukraine. Et en troisième point, ce que je voulais vous préciser, c'est que j'ai parlé ici du produit qu'on achète directement, à savoir en gros ce qu'on voit dans nos rayons de supermarché. Or, il faut aussi prendre en compte la filière. Je vous donne un exemple. On est nombreux, je pense, à aimer le fromage de chèvre, la petite salade de chèvre chaud, voilà voilà. Mais pour avoir du fromage de chèvre, il faut du lait. Et pour avoir du lait, il faut un chevreau. Or, on voit rarement de la viande de chevraud dans les supermarchés en fait. C'est parce qu'elle est en grande partie exportée. Parce qu'on en mange très très peu en France. On est le premier pays exportateur de viande caprine dans l'Union Européenne. Et notamment vers l'Italie. Donc voilà, il ne faut pas oublier qu'on est dans un monde d'échanges. Et pour qu'un produit arrive dans votre assiette, il a peut-être fallu à un moment de la chaîne des importations et des exportations. Voilà, j'espère que ces deux petits épisodes sur la balance commerciale française vous ont intéressé. n'hésitez pas à me dire si vous avez d'autres questions besoin de précision ou autre j'ai essayé de cerner les différentes questions que je pouvais avoir sur le sujet n'hésitez pas à me faire un retour dessus je me ferai un plaisir d'aller vous chercher l'info et bien on se retrouve tout bientôt dans un autre épisode Bonnes vacances à vous !

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