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Allô Nutryfit

46. Notre vie d’Endogirl au quotidien : à cœur ouvert avec Fanny Laux [Série endo 3/3]

46. Notre vie d’Endogirl au quotidien : à cœur ouvert avec Fanny Laux [Série endo 3/3]

44min |22/01/2025
Play
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46. Notre vie d’Endogirl au quotidien : à cœur ouvert avec Fanny Laux [Série endo 3/3]

44min |22/01/2025
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Description

🎙️ J’ai de l’endométriose… de l’endo quoi ? De l’endométriose !


Bienvenue dans cette série spéciale, dédiée à une cause qui me tient particulièrement à cœur : l’endométriose 🌸

Tout au long de ce mois, chaque épisode de ce podcast est consacré à cette maladie qui touche tant de femmes. En tant qu’Endogirl moi-même, je sais à quel point vivre avec l’endométriose peut être un défi quotidien. J’ai donc voulu créer un espace où l’on peut parler librement et sincèrement de ce que cela signifie vraiment 💛.


Dans ce troisième et dernier épisode, j’ai l’immense plaisir de recevoir Fanny Laux, connue sur Instagram sous le nom de @talksaboutfanny. Créatrice de contenu engagée, Fanny partage depuis plusieurs années son parcours avec l’endométriose et l’adénomyose, afin de sensibiliser et d’informer sur ces pathologies.


Dans cet épisode on vous partages notre quotidien d’Endogirls :
Sport
Alimentation
Bien-être
Mental breakdowns


À toutes mes Endogirls, j’espère que cette série d’épisodes vous aura apporté du soutien, des réponses et peut-être un peu de réconfort. Continuons à nous soutenir mutuellement sur Instagram @elo_nutryfit 💖.


Ensemble, faisons bouger les choses et brisons les tabous. N’hésitez pas à écouter, à partager et à laisser vos témoignages ! On se retrouve très vite 🎧💕


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'ai de l'endométriose. De l'end quoi ? De l'endométriose. Ah, cette pathologie où on pense que c'est souvent dans notre tête ? Oui, exactement. Cette pathologie où, malheureusement, on a du mal à se faire diagnostiquer. Ça faisait des années que j'avais des douleurs de règles, c'était ultra abondant. J'avais des douleurs dans des parties du corps que je comprenais pas, j'avais tout le temps mal au ventre, il était tout le temps gonflé et personne ne me croyait. Je savais que c'était pas normal, mais on m'écoutait jamais. Et j'avais qu'une envie, c'est que quelqu'un me dise En fait, tu n'es pas seule face à cette pathologie. Et non, ce n'est pas dans ta tête. Tu souffres bien de quelque chose et ça s'appelle l'endométriose. Hello à tous, j'espère que vous allez bien. On se retrouve dans un nouvel épisode de mon podcast Allo Nutrifit, dans la série spéciale autour de l'endométriose. Pour rappel, l'endométriose, on sait que c'est une pathologie qui touche des millions de femmes. Et aujourd'hui, pour ce faire, je reçois une invitée qui, pour moi, était vraiment importante de venir aujourd'hui. Pour moi, c'est un peu le porte-parole de l'endométriose et c'est vrai que ça me fait un immense plaisir de te recevoir. Donc Fanny, je te laisse te présenter à toutes les filles qui nous écoutent. Hello à tous,

  • Speaker #1

    merci à toi déjà pour ton invitation. Je suis trop contente de pouvoir participer à ton podcast. Moi, c'est Fanny, je suis créatrice de contenu sur les réseaux sociaux. Je fais de la prévention des maladies chroniques du handicap invisible, de l'endométriose, de la dénomieuse, maladie à laquelle je suis atteinte sur les réseaux sociaux. Ça fait depuis trois ans maintenant que je fais ça. et je fais ça absolument bénévolement sans être payée par qui que ce soit. Je le fais simplement pour faire de la prévention et qu'on soit un maximum entendu.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. C'est vrai qu'aujourd'hui, tu as plein de femmes qui te suivent, qui sont atteintes d'endométriose et qui, je pense, ça les aide énormément de voir le contenu, etc. Même si on sait que c'est de plus en plus connu, il y a encore beaucoup de femmes qui sont dans l'errance médicale, qui ont du mal à se faire diagnostiquer ou aussi à comprendre leur pathologie. Donc, c'est vrai que plus on peut en parler, plus on peut communiquer dessus, mieux c'est. Donc, vraiment, c'est... Trop bien, je trouve. Et est-ce que, même si je pense qu'on te le demande souvent, tu pourrais raconter quand même un petit peu ton histoire avec ton parcours, comment ça s'est passé un petit peu le départ avec l'endométriose pour que d'autres femmes qui vont potentiellement aussi se reconnaître puissent avoir un diagnostic peut-être mieux réalisé ou comprendre aussi davantage leur pathologie ?

  • Speaker #1

    Ok, alors je vais essayer de faire bref parce que c'est quand même assez vite. En gros, pour ma part, ça n'a pas forcément commencé par des règles douloureuses, mais plutôt par des... par unis. Les par unis, pour rappel, c'est les douleurs pendant les rapports sexuels. Et à ce moment-là, c'était il y a plus de 15 ans de ça, on n'était pas forcément avertis de ce que faisaient les douleurs pendant un rapport, est-ce que c'était normal ou pas. Moi, à ce moment-là, je n'osais pas forcément en parler à mon entourage. Donc, du coup, pour moi, c'était normal de souffrir pendant les rapports. C'est vraiment à partir de ce moment-là que ça a commencé, je dirais. mais les années ont passé j'ai commencé à développer des troubles digestifs et c'est à ce moment là que j'ai commencé à m'intéresser à ce qui se passait dans mon corps, pourquoi je souffrais autant pourquoi j'avais autant de ballonnements, de douleurs suivant ce que je mangeais ou non c'était pas forcément suivant ce que je mangeais mais c'était vraiment tous les jours et donc du coup un jour il y a eu un événement déclencheur qui a fait que là du coup j'ai été diagnostiqué mon endométriose c'est une énorme douleur dans le bavon de côté droit comme si c'était une appendicite puisque c'est ce qu'on m'a diagnostiqué quand je suis allée aux urgences et donc on m'a opéré de cette appendicite qui n'en était pas une et finalement c'est à ce moment là qu'on m'a diagnostiqué une endométrieuse quelques mois plus tard j'avais encore la même douleur au même endroit donc je suis retournée aux urgences et c'est là qu'on m'a dit mais madame c'est votre endométrieuse qui vous fait cette douleur et là on peut rien faire donc c'est à partir de ce moment là que j'ai compris ce que c'était l'endométriose. Je me suis rapprochée de sites d'associations parce que c'était la seule manière de pouvoir me documenter sur le sujet parce qu'en plus on était en pleine période de confinement quand je me suis fait diagnostiquer. Et donc du coup, quand tu tombes sur les sites d'associations et que tu vois la liste de tout tes symptômes, tu te dis, ah bah ouais, c'est peut-être ça en fait, c'est peut-être sérieux. C'est pas juste une intolérance au gluten ou le stress comme certains médecins pouvaient me dire. donc du coup c'est vraiment à partir de ce moment là que ma vie a changé je dirais et tu t'es sentie comment ?

  • Speaker #0

    vraiment c'est quoi les premières pensées qui sont venues à toi ? est-ce que tout de suite tu t'es dit ça va aller ? ou t'as eu quand même des peurs, des craintes ? est-ce que t'as tout de suite changé tes habitudes de vie ? ou ça a mis plus de temps entre guillemets ?

  • Speaker #1

    alors pour le coup c'est compliqué à digérer mais en même temps on mettait des mots sur mes mots donc du coup le fait de savoir ce que j'avais c'était vraiment une vraie délivrance pour moi après ça a été tout compliqué par certaines personnes de mon entourage pour leur faire comprendre ce qui se passait, leur faire comprendre que oui, c'est vraiment une maladie que j'ai et que ça peut vraiment impacter ma vie au quotidien. C'était plus ce côté-là qui a été dur à gérer au début. Après, il y a eu ce truc aussi quand je me suis faite opérer l'endométrieuse où j'ai vécu un moment très compliqué avec ça. C'était vraiment très dur à vivre. Du coup, j'avais l'impression d'être une maladie finalement. Tout me renvoyait à la maladie tellement c'était dur à vivre et que j'étais qu'une maladie. Et c'est avec le temps que j'ai fini par accepter, même si je pense que quand on est malade, on n'accepte pas totalement d'être malade non plus parce qu'on aimerait bien vivre comme tout le monde normalement, sans être en cohabitation avec une maladie. Mais je pense que c'est avec le temps et le fait d'en avoir parlé sur les réseaux et tout, de m'être ouverte et d'avoir discuté avec autant de personnes et de voir que je n'étais pas seule, c'est ça qui m'a permis de me rendre compte que finalement, je ne suis pas qu'une maladie. Je suis une chauve-paule. bien d'autres choses, plus d'autres choses que ça même et voilà quoi

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a souvent cette tendance à penser qu'on est seul aussi, c'est dur, quand en plus, à l'époque, c'était aussi moins connu quand on était diagnostiqué. Aujourd'hui, on entend quand même beaucoup avec les réseaux, ça aide énormément, donc on se sent moins seul. Mais moi, je sais que personnellement, ça a été mon cas, je me suis sentie hyper seule aussi au début de la pathologie. J'avais du mal à me faire écouter auprès des médecins, auprès des gynéco, donc c'était quelque chose qui était assez difficile. Et je le vois avec mes patientes, c'est pareil, j'ai plein de patientes qui me disent, mais j'ai l'impression que c'est hyper dur de faire comprendre ce que c'est. En plus, on se sent seul parce que parfois, quand on est avec notre conjoint, il ne va pas forcément comprendre réellement ce que c'est, c'est dur d'expliquer cette pathologie. c'est un handicap invisible, il n'y a pas un symptôme qui va se voir et dire, écoute, là, ça ne va pas. Et quand on dit ça ne va pas, c'est du mal à comprendre. Et ça, je trouve que c'est le pur aussi dans cette pathologie, c'est qu'on ne le voit pas. Et du coup, les gens ont vraiment cette difficulté à se dire, OK, elle a de la fatigue chronique. OK, là, peut-être que ça va être dur pour elle de manger tel ou tel aliment. Là, peut-être qu'elle a plus envie de se reposer. La séance de sport, peut-être qu'elle ne va pas pouvoir la faire. Moi, c'est la première chose que j'ai ressentie, c'est que j'étais quelqu'un de ultra sportif, mais vraiment énormément. Du jour au lendemain, de devoir m'entraîner différemment ou d'adapter mes entraînements, même si je t'avoue que des fois je ne suis pas très à l'écoute de mon corps quand même là-dessus, c'est vrai qu'il y a cette tendance au départ où on me disait Ah mais t'as la flemme de t'entraîner, pourquoi là tu ne vas pas faire ci ? Mais franchement tu pourrais m'être plus lourd, tu pourrais faire ça, etc. Et en fait les gens ne voient pas que tu as une pathologie qui fait que c'est dur pour toi parfois de t'entraîner comme avant, de faire comme tout le monde entre guillemets. Et je sais que moi ça a été vraiment quelque chose de très dur sur l'activité physique au départ.

  • Speaker #1

    Ce que les gens ont du mal à comprendre aussi, c'est que c'est pas qu'une question de motivation, c'est que la maladie elle arrive à toi et on te l'impose et c'est pas toi qui as choisi en fait. Si tu pouvais choisir, tu n'aurais pas cette maladie. Et c'est vrai que par rapport à ce que tu disais au début, on en parle de plus en plus sur les réseaux sociaux, il y a de plus en plus de comptes et de sites d'associations qui en parlent et c'est trop chouette et il faut que ça continue. Mais on voit quand même qu'il y a encore tellement de tabous sur le sujet et c'est pour ça qu'il faut continuer à en parler.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Et par rapport à ça justement, c'est quoi... Pour toi, les plus grosses difficultés, c'est aujourd'hui, est-ce que ça va être plutôt le côté alimentation que tu as du mal à gérer ? Est-ce qu'au contraire, tu as réussi à trouver ton équilibre ? Le sport, justement, tu disais que tu étais aussi sportive. Comment tu gères un peu tout ton côté un peu hygiène de vie avec ton endométriose ?

  • Speaker #1

    Déjà, je vais commencer par l'alimentation. Pour le coup, pour éviter de me mettre trop la pression avec ça et que ça me bouffe la vie. parce que je suis passée par là juste avant de diagnostiquer quand je regarde tes contenus je me retrouve beaucoup parce que j'étais le genre de personne aussi qui faisait beaucoup de sport qui m'imposait de faire du sport pour pouvoir garder la ligne et qui faisait hyper attention à ce qu'elle mangeait et c'était devenu vraiment addictif et même trop toxique et juste après avoir été diagnostiqué c'est là que je lui ai indiqué que je me suis dit mais là ton corps il va pas bien donc il est temps d'en prendre soin et il faut que tu l'écoutes il faut que tu l'écoutes que tu écoutes tes envies et c'est pas grave si tu t'autorises à manger quelque chose qui soit te fait grossir ou qui soit te fait mal au ventre en fait. Et donc du coup, chez moi, quand je suis au quotidien à la maison, c'est vrai que je suis quasiment tout le temps chez moi vu que je travaille à la maison, je mange sans gluten, je bois plus d'alcool depuis 2-3 ans maintenant, je mange et je bois plus de lactose généralement. J'ai instauré ce genre de petites habitudes qui font que du coup ça me fait beaucoup mal au ventre. Après, par contre, quand je suis en extérieur, il y a certains aliments que j'ai vraiment complètement arrêtés, comme l'alcool, la lactose, etc. Par contre, le gluten, je continue à en manger. Parfois, ça me rime de prendre un cookie avec mon chien en extérieur et ça ne va pas me faire culpabiliser. Est-ce que ça me fait mal au ventre par la suite ? Sûrement, oui. Je ne m'en rends pas forcément compte, mais je sais que sur le moment, j'ai profité de mon moment à manger mon cookie avec mon mec. Oui, ça, c'est important. c'est super important et c'est quelque chose en même temps que les gens ne comprennent pas sur les réseaux sociaux parce que là récemment j'ai fait un réel où je fais mes courses à grands frais et j'explique que on ne peut pas trouver du sang gluten généralement chez grands frais, on en trouve très peu et donc du coup je passe les rayons pâtes parce qu'il n'y a pas de sang gluten puis juste après c'est vrai que du coup je vais chercher mon coquillier à côté chez Marie Blachère et puis on m'a dit oui mais les coquilliers sont sans gluten je fais ben non mais je veux juste me faire plaisir...

  • Speaker #0

    Et ça, c'est la base des bases aussi dans l'alimentation. Tu ne peux pas... Et ça c'est dur parce que je sais que moi il y a aussi beaucoup de filles que j'ai en consultation etc. qui ont des pathologies type SOPK, endométriose et qui du coup veulent adapter leur alimentation à leur pathologie, quitte à aller dans les extrêmes. Et le problème c'est que parfois à vouloir aller trop dans les extrêmes, que ce soit pour la perte de poids ou vos pathologies, en fait ça vous emmène à des troubles du comportement alimentaire. Et aujourd'hui manger par rapport à votre pathologie c'est important, c'est important d'avoir quand même un équilibre pour mieux vivre entre guillemets avec sa pathologie aussi parce que si on a des symptômes tous les jours ou des crises ou quoi ça peut être très compliqué au quotidien. mais c'est pas pour ça que vous devez enlever zéro plaisir parce qu'au contraire ça va vous faire plus de mal qu'autre chose et c'est ça que j'aime bien dans ton discours c'est ce côté là de montrer qu'avec l'endométriose on peut quand même manger aussi avec plaisir que c'est pas non plus se priver et en réalité ce cookie là il va peut-être te faire mal au ventre et encore ça se trouve juste ce cookie il va rien te faire et au contraire il va te faire un bien fou niveau mental c'est déjà assez dur de vivre avec sa pathologie donc si on peut s'apporter un peu de plaisir aussi au quotidien bah c'est important moi je sais que c'est pareil dans le sport même si j'ai d'endométriose je m'adapte mais je m'empêche pas de faire du sport malgré tout après oui quand j'ai des douleurs je m'écoute mais c'est mon plaisir à moi et j'ai envie de le faire et j'ai pas envie de me dire ma pathologie elle m'empêche de faire ça aussi.

  • Speaker #1

    Ouais complètement puis je pense aussi que par rapport à ça par rapport à l'alimentation mais même par rapport à tout on est toutes différentes et il faut surtout s'adapter à son corps et à ses envies et moi pour le coup je sais que le gluten c'est pas hyper rédhibitoire non plus chez moi que si je l'enlève d'un coup peut-être que justement ça risque de l'être donc du coup j'ai choisi ce ce type de mode de vie là entre guillemets avec l'alimentation et pour moi ça me convient très bien après par contre par rapport au sport justement je voulais en venir là par contre c'est beaucoup plus compliqué surtout depuis que je me suis fait opérer Même déjà avant, c'était un peu compliqué. Je faisais de la course à pied et du trail. Et le fait de courir, tu sais, les rebonds que ça fait avec ton corps, ça fait bouger les organes. Donc du coup, dès que je rentrais le soir de mon run, j'avais un ventre gonflé, mais comme pas possible, des douleurs atroces. Et ça, c'était juste avant d'être diagnostiqué. Et ensuite, après mon opération, j'ai essayé de reprendre, mais je n'arrivais pas. Et même le yoga, pour te dire, il y a quelques positions qui me font extrêmement mal. D'un côté, je m'en veux de ne pas avoir forcément tenu le rythme, parce qu'on me dit que si j'avais persisté un petit peu, peut-être que ça aurait fait du bien à mon corps,

  • Speaker #0

    ça n'aurait pas permis de le mobiliser.

  • Speaker #1

    Parce qu'on n'arrête pas de me dire, quand je vais chez le kiné, quand je vais chez le médecin, il faut que vous fassiez du sport pour entretenir, pour faire en sorte de mobiliser vos organes, c'est important. Mais d'un autre côté aussi, je comprends, et même je comprends le discours d'autres femmes qui me disent mais moi je n'arrive pas à faire du sport parce que j'ai trop mal parce que c'est mon cas. Oui,

  • Speaker #0

    et puis ça délore. L'intolérance de chacun.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Même là, en étant ancienne, je me contente de faire des étirements. J'en fais quand même pas mal parce que je sais que c'est important. Mais même les étirements, des fois, peuvent m'entraîner à... Extrême, quoi. C'est ça qui est vraiment très compliqué à gérer, pour le coup. Oui, ce n'est pas évident. Je pense que ça dépend aussi surtout des personnes et de leurs atteintes. Mais bon, il faut se dire que l'endométriose, c'est une maladie qui peut handicaper, malheureusement. et qui peut vraiment impacter la vie d'une femme sur tous les points.

  • Speaker #0

    C'est ça, il faut aussi se dire qu'on, comme tu l'as dit tout à l'heure, on est toutes différentes. Moi, je vois que j'ai encore... cette chance d'arriver à pouvoir quand même m'entraîner. J'ai des douleurs qui apparaissent, mais pareil, je sais que j'ai une tolérance à la douleur qui est très très forte, qui n'est pas forcément positive, parce que des fois, on a des femmes qui ont des plus grandes tolérances et finalement qui vont trop forcer sur leur corps. Et moi, il y a des fois où j'ai trop forcé et j'ai senti que les jours suivants, ça n'allait pas. Après, je sais que personnellement, j'ai ce cas, c'est que je m'entraîne bien, mais par contre, j'ai le lendemain de la grosse fatigue chronique, je suis obligée de dormir beaucoup plus, j'ai une récupération qui est beaucoup moins bien que des copines ou quoi. Par exemple, je cours, j'évite cette sensation de douleur dans les jambes, les jambes très très lourdes, des douleurs sciatiques. que je fais énormément à ma hanche, au niveau de ma hanche droite, etc. Et je sais que c'est pour le coup des douleurs qui sont présentes. Et parfois, il y a ce côté-là où je vais m'écouter, parfois non. Et en fait, ce qui est important à vous dire, c'est qu'il faut que vous vous adaptez par rapport à vous. Il y a des femmes qui vont très bien réussir avec leur pathologie à faire du yoga, des pilates, des personnes non. Et essayer au moins de garder une activité, ne serait-ce marcher. au moins de la marche, bouger un petit peu, etc. Et de le faire aussi selon des temps qui vous correspondent. Si vous voyez que marcher une heure pour vous, c'est trop dur, ça vous fait tout de suite gonfler votre ventre, vous avez des douleurs, vous êtes fatigué, etc. Marchez au moins 20 minutes. En fait, c'est déjà de se satisfaire de ce que vous, vous arrivez à faire et vous dire, moi, au moins aujourd'hui, j'ai réussi à marcher 20 minutes et je suis déjà fière de moi et être déjà fière de ce que vous, vous arrivez à mettre en place. Et comme l'alimentation, c'est pas non plus de se mettre une pression monstre. Je pense qu'on a déjà assez de pression à se mettre sur plein de sujets. Donc, c'est pas le moment de se mettre... plus de la pression sur le moindre petit détail. L'objectif, c'est vraiment de se dire, j'essaye quand même de bouger, j'essaye de voir selon aussi mes journées. Il y a peut-être des jours où vous serez super en forme, des jours où il y aura plus de fatigue chronique, des jours où vous aurez des douleurs, des jours où ça ira beaucoup mieux. Donc vraiment, c'est aussi de s'adapter par rapport à vous et vos ressentis, et c'est ça qui est essentiel. Est-ce que...

  • Speaker #1

    Surtout pas culpabiliser, quoi. Culpabiliser, c'est le plus important.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un peu le message que je voulais transmettre aujourd'hui aussi dans cet épisode, c'est qu'il y a beaucoup de femmes qui culpabilisent rapidement de ne pas faire de sport. de manger peut-être moins bien aussi à des moments, de ne pas réussir à adapter tout par rapport à leur pathologie. Moi, j'ai beaucoup de femmes qui me disent, mais hello, des fois, je vois plein de choses sur les réseaux, sur l'alimentation par rapport à l'endométriose, mais j'ai l'impression que je n'arriverai jamais à tout mettre en place. Et je leur dis, attendez, on va prendre déjà étape par étape sur chaque chose. Ça demande du temps. C'est ça, ça demande du temps. Et il y a aussi beaucoup de femmes, je ne sais pas si ça a été ton cas, qui déjà à la base n'avaient pas forcément une alimentation équilibrée et qui veulent déjà tout mettre en place par rapport à l'endométriose ou qui a déjà juste un équilibre alimentaire à mettre en lui-même.

  • Speaker #1

    Ouais, non, moi, pour le coup, ça n'a pas été le cas parce que, tu sais, comme je t'ai dit, j'avais commencé à vachement m'enseigner sur l'alimentation avant mon diagnostic. Mais c'est petit à petit, en fait, que, par exemple, tu vois, j'ai retiré l'alcool. Je me suis dit, là, tu vois, je retire aussi le lactose. Oui, c'est quand même petit à petit, mais j'avais quand même des bases au niveau nutritionnel de ce qui était bon à manger et ce qui n'était pas bon. Bon, là, pour le coup, c'était devenu trop toxique. Mais oui, j'avais quand même des bases, tu vois. Après, oui, il y a des femmes... de leur dire alors il faut que vous mangez ci, ça, ça il ne faut pas que vous mangez ci, ça, ça d'un coup alors qu'elles n'ont pas du tout ce type d'alimentation là forcément ça fait peur et je pense que ces femmes-là elles doivent se dire mais je vais jamais y arriver et c'est totalement normal parce qu'il y a ce côté aussi médical je pense qui fait qu'on te met la pression pour être toujours meilleure pour faire du sport pour bien manger pour... pour pouvoir être en bonne santé et tout, mais tu fais juste de ton mieux, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement, et c'est déjà ça, c'est de faire de votre mieux. Est-ce que, toi, il y a d'autres choses que tu as mises en place dans l'hygiène de vie, par exemple des compléments alimentaires ? Est-ce qu'il y a même des nutriments que tu vas favoriser à certains moments, par exemple du cycle, de tes ressentis ? Est-ce qu'il y a des choses que tu avais pu mettre en place au niveau de ton alimentation ou des compléments ?

  • Speaker #1

    Je t'avoue que non. Ça, pour le coup, je ne suis pas très bonne élève.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Parce que, bon, après, j'ai un suivi par rapport à l'endométriose. J'ai un suivi dans un centre de la douleur. On m'avait déjà conseillé plusieurs trucs. Après, il y a ce côté aussi où des fois, on te conseille des choses, mais tu n'es pas forcément prêt à prendre ce type de traitement. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Que ce soit complètement réglementaire ou même traitement médical, peu importe. Je pense que j'ai eu une phase où je n'étais pas forcément prête. Et j'ai essayé des choses. J'ai essayé, par exemple, les oméga-3 par rapport à la fatigue chronique, tout ça, les cures d'oméga-3. Ça fonctionnait un petit peu un temps, puis après, ça ne fonctionnait plus trop. Et je pense que je n'ai peut-être juste pas trouvé le bon truc pour le moment qui fait que j'ai eu un déclic. Mais voilà, je sais qu'il faudrait que je me penche un peu plus sur le sujet parce que c'est important. Tu vois, ça reste ma santé. Oui. t'es tellement plongée dans la maladie que des fois, t'es pas forcément prête à prendre certains traitements, tu vois. C'est comme, je change complètement de sujet, mais par exemple, la pilule. J'ai arrêté la pilule il y a un an et demi. Et juste avant de tomber enceinte, j'étais prête à reprendre la pilule, mais je repoussais le moment. Je repoussais grave le moment parce que j'avais toujours peur de la prendre, en fait. Et je pense que du coup, je me suis un peu mis à, comment dire, que même par rapport aux compléments alimentaires, le fait d'ingérer quelque chose, même si c'est bon pour ma santé, je sais pas.

  • Speaker #0

    Des mille barrières par rapport à ça, je comprends. Ouais, c'est ça. des fois c'est difficile parce que en fait les compléments en plus des fois on les assimile à des médicaments et que c'est différent mais des fois c'est même le cerveau, c'est même aussi de se dire ah il y a encore ça à faire, puis il faut associer ça ça des fois c'est de penser aussi à tout ce qu'il y a à faire bah des fois c'est une mentalité aussi en plus qui est pas forcément simple moi je sais que par rapport à la pilule ce que tu dis c'est l'histoire de ma vie depuis deux ans, c'est est-ce que je la reprends ou je la reprends pas, donc là tu le comprends totalement, après c'est vrai que par rapport aux compléments bah Comme j'ai cette éducation nutritionnelle avec mon métier qui m'aide à me dire, je sais que c'est bon pour moi. J'ai ce recul de me dire, ça c'est bon, ça je sais que c'est moins bonne qualité, c'est moins intéressant sur les compléments. Donc c'est vrai que moi, j'encourage beaucoup les femmes surtout qui ont du mal des fois, par exemple, à intégrer justement les oméga-3 dans leur alimentation, à en prendre en complément. J'avais fait un épisode justement qui parlait de toute l'alimentation autour de l'endométriose. Mais c'est vrai qu'il faut aussi déjà, de toute manière, équilibrer déjà votre alimentation de base et aussi vous sentir prête à faire les choses. Si pour que vous achetez des compléments, mais que vous les laissez dans le placard et que vous ne les prenez pas, ça n'a pas d'utilité non plus. C'est ça. Donc, en accord avec ce qu'on fait. Donc, là-dessus, je comprends. Et par exemple, l'histoire de la pilule, c'est un très bon exemple. Moi, je sais que c'est mon cas. J'ai vraiment du mal à la reprendre, à me dire est-ce que je la prends ou non. Donc, c'est aussi d'y aller à vous, à votre rythme, à votre... au moment où vous vous sentez prête, mais c'est vrai que les compléments comme l'alimentation, c'est des choses qui aident aujourd'hui dans l'endométriose. On sait que ça a quand même une utilité qui est là et c'est important pour vous si à un moment donné vous en ressentez vraiment le besoin de ne pas avoir peur de pouvoir échanger avec des tététiciens, des personnes justement avec qui vous vous sentez aussi en confiance ou quoi, sur votre pathologie et du coup aussi sur comment améliorer vos symptômes par rapport à tout ça.

  • Speaker #1

    Pardon, désolée, je voulais revenir sur un truc que tu as dit, tu as soulevé un point qui me semble hyper important, c'est la charge mentale quand tu es malade. Et il y a notamment d'un point de vue financier. Parce que quand tu as une maladie comme l'endométriose qui est multifactorielle, on te dit, va chez un psychologue pour entretenir ta santé mentale, va chez un diététicien pour ton alimentation, va chez un kiné pour tes douleurs, va chez un oestéopathe pour ci, pour ça. Et en fait, je pense qu'il y a ce côté-là aussi, pour ma part, qui fait que je vais me dire, ah punaise, je vais encore dépenser dans autre chose. C'est pour moi, je sais que c'est pour moi, mais... Le fait de se dire je vais encore devoir dépenser dans autre chose pour ma maladie, quelque chose que j'ai pas forcément choisi, ben désolé mais ça fait chier quoi. Ouais, je comprends. Et je pense qu'il y a plein de femmes qui doivent ressentir la même chose et ouais, il y a surtout cette charge mentale aussi. La charge mentale des rendez-vous, de ah ben cette semaine j'ai rendez-vous chez le kiné, j'ai aussi rendez-vous chez le psy, j'ai rendez-vous chez ci, ça, ça Ça peut être usant en fait, ça peut être vraiment usant mentalement de vivre tout ça quoi.

  • Speaker #0

    surtout quand on est au tout début de notre diagnostic on a aussi parfois l'IRM, on a les rendez-vous chez la gynéco, des rendez-vous qui sont pas forcément non plus agréables c'est assez intrusif etc donc pour le coup je sais que c'est compliqué et oui c'est vrai que quand on a 10 000 rendez-vous c'est pas non plus facile, c'est pour ça que moi j'aime bien dire à mes patientes, essayez de aussi mettre par des périodes en fait certains rendez-vous ou certaines choses en avant, par exemple là vous prenez vous vous dites allez la moitié de l'année ça va être focus sur la nutrition après je vais aller voir quelqu'un pour pouvoir aussi peut-être parler de mes ressentis etc mais pas de se mettre trop choses en même temps, parce que moi-même, c'est ce qu'on m'a déjà conseillé, de te mettre trop de rendez-vous où t'as déjà ton métier, ton quotidien, la vie de tous les jours, en fait, c'est pour n'importe qui, ça a une charge mentale qui est très dure, et déjà, il faut avoir l'emploi du temps aussi pour ça, enfin, au bout d'un moment, il faut qu'on se dise des choses, des fois, on n'a pas le temps d'aller à droite, à gauche, tous les médecins, etc., donc il faut aussi prioriser selon vous aussi ce qui vous fait du bien sur le moment même, si par exemple l'alimentation pour vous, c'est votre priorité en ce moment, bah... focus sur l'alimentation. Si à un moment donné vous sentez que mentalement vous n'arrivez plus à suivre avec votre pathologie, vous allez moins bien, potentiellement allez en parler avec quelqu'un ou trouver des choses qui vous font du bien, mais aussi de prioriser par période. Moi je sais qu'à titre personnel, c'est ce qui m'a beaucoup aidée, de prioriser selon mes ressentis, selon mon moment, et de pas trop mettre de choses d'un coup parce que déjà on a beaucoup de choses à penser quand on a notre métier, la vie quotidienne. Donc si on s'impose encore plus de charges mentales par notre pathologie, effectivement c'est compliqué. Et après pour rebondir aussi sur ce que tu disais, moi je sais que j'ai un peu le même ressenti des fois de me dire Ah je mets de l'argent dans les rendez-vous médicaux Genre de mettre que de l'argent là-dedans, même si parfois on a des remboursements, etc., il faut aussi avancer l'argent, on est conscient. Moi, la première, c'est pour ça que je comprends énormément mes patients là-dessus, c'est que je suis la première à des fois, mine de rien, les IRM, les rendez-vous, etc., ça coûte un certain prix. Quand des fois tu te retrouves aussi à l'hôpital, il y a des choses à avancer, etc., enfin des fois c'est un petit peu compliqué aussi à ce niveau-là. Et même tout ce qui est complément alimentaire, on se le dit quand même, c'est aussi un prix, etc., donc après c'est à vous. vous devoir à des moments. Mais c'est vrai qu'il faut se dire que oui, des fois, c'est embêtant avec notre pathologie de mettre de l'argent dedans et qu'on préférait peut-être mettre de l'argent dans des voyages, dans d'autres choses aussi. Et plus agréable aussi. Est-ce que, au niveau un petit peu de ton quotidien, est-ce que tu aimes cuisiner ? Est-ce que justement tu cuisines un peu par rapport à ton endo ? Est-ce que tu as des petits plats d'ouzou un peu quand tu te sens, je ne sais pas, un peu moins bien, qu'il y a des journées où c'est un petit peu plus compliqué pour toi ? Est-ce que tu as des petites routines comme ça que tu te fais ?

  • Speaker #1

    Oui, alors pour le coup, je ne sais pas si tu avais vu, mais juste avant de tomber enceinte, j'avais mis en place sur mon compte Insta les recettes chroniques. Oui. C'est... C'est un type de contenu qui marchait plutôt bien. En plus, je sais que ça intéressait pas mal. Et c'est ce que je fais au quotidien. Après, maintenant que je suis tombée enceinte, c'est assez compliqué de pouvoir faire ces recettes-là parce que je ne peux plus manger de soja à cause des oestrogènes. Donc, du coup... Oestrogènes ou progestérone ? C'est oestrogènes, hein ?

  • Speaker #0

    Oestrogènes, d'accord.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ok. Donc, du coup, petit à petit, j'ai essayé de réintégrer un peu le lactose dans mes plats. Comme par exemple... à la place de mettre de la crème de soja, je mets de la crème fraîche, non basique, qui m'a détruit le bide au début. C'est pas forcément agréable, mais du coup, il y a ce truc que en ce moment, j'ai déjà une alimentation assez restrictive de base chez moi quand j'ai que l'endométriose, mais alors là, j'ai l'endométriose plus le bébé. C'est vraiment hyper compliqué, donc j'essaie quand même de pas trop me mettre la pression par rapport à ça et juste de faire au mieux. En fait, Je continue de manger sans gluten, ça y a pas de souci. Bon là par rapport à l'alcool par contre, ça vu que j'en buvais pas avant c'est pas un souci. Mais oui...

  • Speaker #0

    Pardon, c'était quoi la question de base ?

  • Speaker #1

    T'avais un petit peu des petits plats doudous, des petits trucs que tu faisais, des petites habitudes que t'avais avec l'alimentation, justement même quand t'avais des petits coups de mou, tu te sentais moins bien ou quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, alors ça nous arrive des fois avec mon compagnon de commander un truc au moins une fois par semaine avec Brice, tu vois, ça peut être un burger king, ça peut être le sushi, enfin le truc qui va te détruire le bide mais qui va te faire du bien sur le coup quoi. après par contre je dirais que mon plat doudou que j'aime beaucoup faire et qui me donne absolument pas mal au ventre c'est une recette chronique qu'il y a sur mon compte d'ailleurs c'est mon gâteau au chocolat sans gluten je t'enverrai le lien si tu veux donc à chaque fois que je le fais en plus tout le monde le trouve trop bon c'est une recette que j'avais trouvée sur un blog de base et ouais je dirais que c'est ça mon plat doudou que j'ai envie de me faire de temps en temps qui je le sais en plus ne va pas me faire mal au ventre tu vois

  • Speaker #1

    Ouais, et ça c'est bien aussi tu vois d'avoir ce concept parce que je trouve qu'aujourd'hui justement parfois on n'a pas les recettes forcément adaptées ou quoi, donc c'est cool de pouvoir trouver des recettes qui sont adaptées même à nous, à notre pathologie en fonction aussi de si on a des troubles digestifs etc. Même si aujourd'hui on a quand même pas mal de petites recettes, on a les livres de recettes etc. Mais c'est vrai que j'encourage beaucoup moi, les filles ou quoi, à vraiment s'acheter des petits carnets de recettes, regarder sur les réseaux des petites choses et tout, parce que finalement on peut arriver à faire des équivalences ou des repas. ultra bon, ultra gourmand, avec des alternatives qui sont plus équilibrées par rapport à nous, mais qui nous permettent d'avoir autant de kiff, tu prends ton gâteau au chocolat, je pense que tu le kiffes autant que peut-être un gâteau au chocolat classique, et ça ne t'empêche pas d'avoir une option qui en plus te fait pas mal aux ventes, et indirectement, tu te sens peut-être mieux aussi à manger ça et te dire, ah j'aurais pas mal aux ventes, que des fois de manger quelque chose qui peut-être va te faire une crise ou quoi, et te dire, au moins là je sais que je profite et en même temps je suis bien après. En fait,

  • Speaker #0

    adapter son alimentation ça ne veut pas forcément dire qu'on ne va plus pouvoir se faire plaisir.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est ça qu'il faut retenir. Et moi, pour le coup, je joue vachement. Enfin, je joue vachement. Comment dire ? En fait, j'aime bien instaurer ça dans mon quotidien. Le fait que, oui, du coup, j'ai dû enlever certaines choses de mon alimentation. Mais ça ne m'empêche pas de me faire plaisir via d'autres choses, en fait.

  • Speaker #1

    Et même si on en a un petit peu parlé tout à l'heure, tu vis comment les repas à l'extérieur ? Est-ce que, par exemple, tu vas quand même choisir certaines choses ? Est-ce que tu te dis, non, si j'en ai sushi, c'est sushi ? si j'ai envie d'un Burger King, je prends un Burger King ou est-ce que quand même les repas à l'extérieur, je sais qu'il y a des patientes qui, moi, qui ont un peu peur de se dire tiens, j'ai mangé tel ou tel aliment quand même à l'extérieur, elles vont profiter de manger au restaurant, mais elles vont quand même faire des choix un petit peu entre guillemets contrôlés, tu vois ce que je veux dire, pour quand même éviter un peu les crises. Est-ce que toi, c'est ton cas où vraiment tu dis non, je mange à l'extérieur, je mange à l'extérieur ?

  • Speaker #0

    Pour le coup, c'est absolument pas mon cas. Alors après, le soir, je ne cache pas que je déguste. Vraiment, c'est un choix que je me suis fait à moi-même. J'ai vraiment envie de profiter quand je suis à l'extérieur et pas forcément de me prendre la tête. Après, l'alcool, du coup, j'ai vraiment complètement arrêté parce que je sais que c'est ça qui me faisait le plus mal chez moi, c'était l'alcool. Donc, il y a déjà ça en moins. Donc, ça me permet d'avoir un peu moins de mal au ventre. Mais par exemple, j'ai un exemple d'une soirée que j'ai faite il n'y a pas si longtemps avec... on était que des endogirls on allait manger dans une crêperie et en fait on était quatre et il y en avait deux d'entre nous qui étaient vraiment hyper restrictifs sur leur choix d'alimentation enfin sur leur alimentation tout court ce qui m'a fait que du coup elles n'ont pas pu prendre de crêpe moi je me suis dit à ce moment là bon ben je prends ma crêpe je me fais plaisir sur le goût et voilà bon c'est vrai que du coup la crêpe était très bonne personne n'en fasse de moi aussi la prise aussi mais elle parce qu'elle a une endométriose qui n'est pas forcément digestive, donc elle n'a pas de souci à ce niveau-là. Par exemple, le soir, vraiment, vers 2h, 3h du matin, je me suis réveillée en me pliant dans mon lit. J'avais trop mal au ventre. Et sur le coup, peut-être que tu regrettes un peu, mais sur le moment, tu kiffes. J'ai kiffé ma crêpe. Est-ce que c'est la bonne chose à faire ? Je n'en sais rien, mais en tout cas, c'est ce que moi, j'ai choisi. Est-ce que peut-être plus tard, je me dirais... Là, tu te fais trop de mal, peut-être, mais là, pour le coup, je suis dans cette optique où j'ai envie de me faire plaisir.

  • Speaker #1

    Et ce serait quoi le message que tu donnerais aux filles qui nous écoutent aujourd'hui, un petit peu par rapport à leur alimentation, justement, de toi, ton expérience ? Est-ce que tu aurais un message à leur donner aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Par rapport à l'alimentation ?

  • Speaker #1

    Oui, par rapport à l'alimentation.

  • Speaker #0

    Surtout, s'écouter, s'écouter et pas forcément se priver. Est-ce que suivre mon exemple est vraiment le bon ? Je ne sais pas, j'en sais rien, mais c'est surtout s'adapter à ses propres envies et à son corps tout simplement. Moi par exemple, je sais qu'il y a des aliments qui sont censés être anti-inflammatoires, que je ne dégère pas du tout, comme par exemple l'haricot roux, ça par exemple c'est quelque chose que j'ai complètement arrêté, que j'ai complètement enlevé de mon alimentation. Chez d'autres personnes, ça convient très bien. Donc il faut juste s'adapter à soi et surtout prendre le temps. Prendre le temps parce que souvent on me... Je pense que ça doit être vraiment ton cas à toi aussi, mais souvent, on me demande, c'est quoi les aliments qu'il ne faut pas manger ? Il y a une base, il y a quand même des choses où tu peux te dire, là, tu peux l'imiter. Mais après, c'est à toi de te faire ton propre avis sur le sujet, c'est à toi de te faire ta propre expérience. Et c'est toi qui gères le reste, parce que là, pour le coup, je ne vais pas pouvoir t'aider, parce que moi, j'ai plein d'intolérances que toi, tu n'as peut-être pas, en fait. C'est ça, exactement ça. C'est surtout s'écouter, savoir qu'on est toutes différentes, et surtout faire au mieux. faire au mieux, ne pas se mettre la pression.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord, c'est vrai que ce que tu as dit, c'est important, c'est qu'on a tous une tolérance qui est différente. Par exemple, tu prenais l'exemple des haricots rouges. Les haricots rouges, typiquement, c'est riche en FODMAP, c'est très riche en fibres. Pour des personnes, ça ne va rien faire, mais pour d'autres, la richesse en fibres est tellement élevée que peut-être aussi, ça va te créer des troubles digestifs. En plus de ça, on ne va pas se mentir, les troubles digestifs, c'est très complexe parce que demain, tu vas peut-être manger une petite poignée d'haricots rouges, ça ne va rien te faire, mais haricots rouges plus potentiellement du lactose, du gluten et d'autres aliments riches en FODMAP, par exemple, ça va créer... énormément de troubles digestifs. Donc en fait, c'est vraiment votre tolérance, et après c'est des choses qu'on peut voir même dans les rendez-vous et tout, moi je le fais avec mes patientes, c'est qu'on va vraiment analyser un petit peu aussi chez la personne, qu'est-ce qui lui correspond, etc. Mais les troubles digestifs, aujourd'hui, c'est une des plus... enfin, une des choses les plus dures en prise en charge, parce que pour le coup, c'est très très personnel, et en plus ça peut varier aussi selon la période du cycle pour certaines femmes, ça varie aussi selon la journée, selon si elle a fait aussi du sport ou non, ça augmente les troubles digestifs parfois, donc en fait, il y a plein. d'autres facteurs autour de ça que juste l'alimentation. C'est que des fois, l'alimentation va créer les troubles digestifs, mais si vous avez été stressé, en plus vous avez fait certains sports, et en plus vous avez mangé tel ou tel aliment, vous finissez la journée avec vraiment pour le coup le ventre de femme enceinte. Et parfois, en fait, c'est l'accumulation de plusieurs facteurs, donc vraiment, au niveau de l'alimentation, les troubles digestifs, c'est très très personnel. Donc en soi, oui, comme tu l'as dit, il y a des aliments qu'on recommande dans l'endométriose, notamment le côté anti-inflammatoire, le gluten, le lactose en excès, on sait que c'est pas forcément non plus hyper bon, le côté justement aussi un petit peu ce côté aussi au niveau justement digestif de voir certains aliments qui peuvent augmenter justement les ballonnements, mais après c'est du cas par cas et c'est là que c'est important aussi de vous justement voir un petit peu vos tolérances, voir ce qui vous correspond et potentiellement de pas l'enlever ou bannir l'aliment, mais de juste soit mieux le quantifier, soit le mettre moins souvent pour éviter d'avoir des douleurs tous les jours aussi

  • Speaker #0

    Complètement, et puis il y a un truc important aussi que t'as dit, c'est que très souvent il y a un aliment que tu vas digérer puis la semaine d'après tu vas plus le digérer du tout tu vas pas comprendre, moi ça m'arrive... tellement de fois, par exemple, les carottes vapeur, la chose la plus light qui existe, alors des fois, ça fonctionne, des fois, ça me met en PLS, et là, il n'y a pas si longtemps que ça, j'ai mangé une soupe liébique, c'est un truc bien chimique, mais c'est passé une première fois, je me suis dit, cool, je vais retenter l'expérience la semaine d'après, et là, ça a été le désastre. Je suis pareil,

  • Speaker #1

    moi, ça me le fait tout le temps, il y a des aliments, des fois, que je vais digérer, et parfois, non, et pourtant, c'est mon métier, et je peux vous dire que des fois, je ne comprends pas pourquoi. Une semaine ça passe et une semaine ça passe pas Même en ayant quasiment la même journée Et pas forcément une alimentation ultra riche en fibres Mais parfois ça dépend aussi de plein d'autres facteurs Donc c'est pour ça que c'est vraiment hyper personnel Et adapté à vous Donc nous sur les réseaux quand vous nous contactez Ou même moi j'ai beaucoup de filles qui m'envoient des messages Même autres que l'endométriose sur l'alimentation etc Des fois c'est dur de répondre parce que On vous connait pas par cœur, on ne sait pas vous ce que vous supportez ou non, et c'est là que c'est important justement de se faire aider aussi pour des fois comprendre ou de vous-même analyser en fait vos ressentis, de vous-même comprendre qu'est-ce qui vous bat, qu'est-ce qui ne vous bat pas, quitte à même faire une petite liste de certains aliments si des fois vous avez du doute ou quoi, pour voir vos tolérances. Après oui, c'est aussi une charge mentale, on est d'accord, mais de temps en temps, si vous vous sentez ok et que ça vous fait du bien, vous pouvez le faire pour comprendre un petit peu plus aussi vos ressentis alimentaires.

  • Speaker #0

    Ouais, moi j'ai ma liste dans mon téléphone, alors des fois je la partage, je partage du coup la base et ensuite je lui dis, bah le reste... c'est mon cas à moi, donc tu fais pas forcément attention. Mais ouais, je trouve que l'idée de la liste, c'est super bien parce que du coup, ça te permet de pas oublier aussi ce que tu perds parce que la liste peut être des fois très très longue. Et ouais, je pense que c'est cool de faire ça.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'au-delà de l'alimentation, t'as une routine ou des petites habitudes que tu mets pour gérer les douleurs ? Est-ce que justement, avec le centre anti-douleurs, t'as peut-être appris des choses aussi que t'aimerais partager aux filles aujourd'hui par rapport aux symptômes pour les atténuer ?

  • Speaker #0

    Pour le coup, un truc que j'ai vraiment mis en place, que j'ai arrêté avant que je tombe enceinte, c'était le kiné périnéal. Ça, c'est quelque chose qui a été mis en place avec mon centre en suite douleur. Ça m'a beaucoup aidée pour les douleurs pendant les rapports, mais pas que. Parce que quand on entend kiné périnéal, on a tendance à penser que c'est forcément que cette Ausha, mais pas du tout. La kiné, ça s'adapte vraiment à chaque cas. Et moi, dès que j'avais mal quelque part, dès que j'avais envie d'appuyer sur un point précis... Elle me disait, cette semaine, on va travailler le ventre. La semaine prochaine, tu me dis, on voit, peut-être que ça sera le dos. C'était vraiment adapté à moi. Et ça, c'était vraiment très chouette parce que surtout pour les douleurs pendant les rapports, j'ai vu une vraie grosse différence entre le avant et le après. Après, c'est quelque chose qu'il faut faire tenir sur la durée. C'est un traitement, autrement dit, ce n'est pas un traitement, mais comment dire ? Ça se fait sur le long terme, en fait, pour voir une vraie différence. par contre quand on arrête du jour au lendemain tu revois la différence il faut y aller au moins une fois par semaine pour voir la différence après on va beaucoup conseiller c'est ce que j'ai tué récemment c'est les TENS c'est ça dont je voulais parler c'est très bien les TENS c'est très très bien on avait presque rien aussi pour mes troubles urinaires les TENS c'est pas forcément que pour les douleurs pelviennes ça peut être aussi pour plein d'autres choses. Et moi, en tout cas, j'avais un programme, même deux, où je mettais les patches de TENS au niveau de ma jambe droite. Donc un à la cheville et un un peu plus en haut au niveau du genou. Et en fait, ça fait travailler un nerf. Je ne sais plus comment il s'appelle ce nerf, mais ça fait un travail à un nerf qui est relié à la vessie et c'est ça qui va soulager les troubles urinaires, comme par exemple les incontinences. Le fait de devoir forcer pour faire pipi, avoir constamment envie de faire pipi, etc. Ça soulageait ce type de troubles-là. Ça, pareil, c'est quelque chose qui doit se faire quasiment tous les jours pendant 2-3 heures. C'est très long. Mais en tout cas, tu vois la différence quand tu fais ça. Et après, niveau douleurs pelviennes, peu importe la marque, que ce soit un TENS qui est prescrit en centre antidouleur, qui est... remboursé par la sécurité sociale ou alors un tête, ce que tu achètes sur Internet ou quoi. Moi, en tout cas, ça a toujours été des produits qui m'ont soulagée et peu importe la douleur. C'est ça, douleur digestive, douleur urine, douleur pelvienne, tout ça. En tout cas, ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres petites choses ? Je sais qu'il y en a qui parlent des huiles essentielles, de certaines choses pour le stress et tout. Est-ce que c'est des choses que tu mets en place ou ce n'est pas du tout dans ta routine ?

  • Speaker #0

    Moi, pour le coup, je pense que tu parles du CBD, non ? Alors le CBD, c'est quelque chose que j'ai testé plusieurs fois sous toutes les formes, sous plusieurs grammages, etc. Moi, pour le coup, ça ne fonctionne pas. Après, pareil, ça, c'est une question de... On est toutes différentes et il faut juste tester pour voir ce qui nous convient le mieux. Moi, je sais que pour le coup, le kiné périné, le leuthène, c'est ce qui me convient le mieux. Ça ne conviendra peut-être pas à d'autres personnes. Je connais des femmes chez qui le CBD, ça marche très bien. Quoi d'autre ? Je réfléchis. Après, une ceinture chauffante aussi. Est-ce qu'on a le droit de dire les marques ou pas ?

  • Speaker #1

    Oui, tu peux dire, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #0

    J'ai une ceinture chauffante et massante de la marque MyMoney. C'est complètement différent d'un appareil électrostimulation puisque c'est une ceinture chauffante tout simplement. Et ça n'utilise pas du tout le même principe pour soulager les douleurs. Mais ça, je sais que ça fonctionne très bien aussi, surtout en période de crise. Enfin voilà, il faut essayer de tester un maximum de trucs pour faire en sorte de se créer une routine antidouleur entre guillemets et trouver ce qui nous convient le mieux en fait.

  • Speaker #1

    Et souvent, c'est aussi l'association de plusieurs petites choses en soi qui permettent de soulager. C'est si on met une bonne alimentation avec aussi potentiellement certaines activités qui peuvent nous faire du bien, comme par exemple certains mouvements de pilates aussi, yoga qui peuvent être recommandés chez certaines personnes, qui ont fait du bien, plus le tense, etc. En fait, c'est vraiment l'accumulation des fois de tout ce qu'on met en place un petit peu au quotidien qui permet de mieux se sentir. Moi, à titre personnel, je sais que c'est ça. C'est pas un truc en soi qui a été miracle et qui a fait que du jour au lendemain, il y a des moments où je me sentais mieux. Ça a été vraiment l'accumulation de plein de petits facteurs qui fait qu'aujourd'hui, je sais que je me sens mieux que par exemple il y a un an où j'avais vraiment du mal à gérer. Je sens que là, il y a des choses qui progressent aussi avec toutes ces petites choses que je peux mettre en place. Parce qu'aussi, on comprend davantage notre corps au fur et à mesure. C'est-à-dire que plus on teste des choses, plus on comprend notre corps, on comprend ce qui nous convient. Tu parlais des bouillottes, c'est vrai que le côté ceinture chauffante, ça agit comme la bouillotte, la chaleur, ça peut détendre, etc., faire du bien. Mais il y a des personnes avec qui je vais dire, mettez une bouillotte. Et elles détestent, par exemple, le côté chaleur ou quoi sur elles.

  • Speaker #0

    Qui préfèrent le froid.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, c'est vraiment pour le coup, chacune est différente. C'est un petit peu le résumé aussi de cet épisode de podcast. Et c'est un petit peu des tests à faire, apprendre à vous connaître pour créer... routines et des habitudes dans votre hygiène de vie qui vous font du bien. Il y a une dernière petite partie que je voulais aborder avec toi aujourd'hui, parce que j'ai vu que récemment t'en as parlé sur ton compte, et je sais que moi j'ai eu beaucoup la question auprès de mes patientes, donc je pense que ça peut intéresser. C'est par rapport au test salivaire. Est-ce que tu voudrais en parler un petit peu plus pour finir cet épisode de podcast ?

  • Speaker #0

    Oui, alors pour le coup, ça fait plus d'un an maintenant, je crois, qu'on commence à parler du test salivaire qui a été créé par une entreprise qui s'appelle Z-Wig. Et juste avant, quand ça a commencé à se propager sur les réseaux sociaux, cette nouvelle. Il n'avait pas encore été autorisé par la Haute Autorité de Santé. On ne savait pas encore s'il était vraiment fiable, etc. Donc c'est vrai qu'il y a eu ce côté où même moi, j'étais la première à dire que je n'y croyais pas forcément. J'étais là en mode, mais qu'est-ce que la salive va faire en sorte de diagnostiquer l'endométriose ? Pour moi, ça n'avait aucun lien. Et il s'est avéré être fiable à 97%. Il a été autorisé finalement par la Haute Autorité de Santé, juste avant qu'il soit autorisé, bon ça, il y avait eu des polémiques un peu sur ça aussi parce qu'il y avait quelqu'un de la Haute Autorité de Santé qui avait carrément dit non mais ça sert à rien ce test salivaire, de toute façon ça sert à rien de diagnostiquer les femmes parce qu'il n'y a pas de traitement derrière, alors que ça c'est une réflexion qui est complètement débile pour le coup, je suis désolée, moi je supporte pas ce genre de discours parce que justement plus on est à diagnostiquer et mieux... Mais on arrivera à comprendre la maladie et peut-être qu'on arrivera à trouver un traitement un jour pour l'endométriose grâce au diagnostic, en fait. Totalement. Il y a eu ce truc aussi où, vu qu'il n'était pas encore autorisé par la Haute Autorité de Santé, on parlait du prix. Alors, c'était entre 800 et 1000 euros, je crois, un truc comme ça. Donc, c'est vrai que ça, pour le coup, ça nous a toutes choquées. On était très remontées par rapport à ça parce qu'on se disait, OK, on nous propose un truc, mais finalement, ça coûte la peau des fesses. Il n'y a pas tout le monde qui va pouvoir se le permettre. et finalement il a été autorisé par l'autorité de santé et l'état prévoit de mettre en place un remboursement récemment j'ai été invitée par Zipwig justement l'entreprise dans leur laboratoire pour mieux comprendre comment fonctionnait le test salivaire donc c'était hyper intéressant et c'est là du coup que j'ai compris que c'était sérieux que j'ai eu ces déclics en mode ouais bon là ma grande tu vas arrêter de faire la rabâchoire et taillant le truc qui est révolutionnaire, qui vient de sortir. Et ça peut peut-être faire en sorte de limiter l'errance médicale. De base, l'errance médicale, elle est de 7 ans en moyenne. Donc là, ça permettrait de la réduire à 10 jours, ce qui est considérable. Et bon, après, on sait qu'il va y avoir sûrement un nombre limité de tests solvaires au début qui vont sûrement privilégier certains types de cas. Ça, on le sait parce que, encore une fois, c'est pas chaque chose en son temps, mais... tout prend du temps dans la vie et surtout avec ce genre de maladie, surtout quand ça concerne la santé des femmes je sens que ça va prendre encore beaucoup de temps, mais alors par contre j'ai très hâte du moment où ça va être universel que tout le monde va pouvoir le faire que toutes les femmes qui en ont envie le fassent puissent le faire et j'ai hâte de voir de combien de femmes on va passer parce que là on est une femme sur dix à l'éternité endogénétriose, je pense que là ça sera plus une femme sur dix, ça sera boum c'est sûr ou plus.

  • Speaker #1

    Et on voit le côté à quel point, moi je sais que j'ai beaucoup de filles, des fois, qui viennent me voir pour, par exemple, une perte de poids, et qui me disent, mais l'eau, des fois, j'ai tel ou tel symptôme, et qui ont peut-être des suspicions d'endométriose, mais qui n'y vont pas, par aussi crainte des rendez-vous médicaux, d'avoir une gynécologue qui les écoute pas, de faire l'IRM aussi, qui est parfois intrusif, et j'ai beaucoup de filles qui ont peur de faire même les IRM ou quoi, et finalement, il y en a beaucoup qui repoussent aussi le rendez-vous, en se disant, mais non, je verrai plus tard, ou le rendez-vous c'est pas tout de suite, j'attends, et finalement, c'est vrai qu'il y en a beaucoup qui se font pas diagnostiquer aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, alors que pour le coup, là, ce qu'on se... Ce qu'ils proposent, c'est que ce soit un test salivaire qui soit prescrit en première intention. Donc, ça sera avant l'IRM. Et c'est ça qui est chouette, parce que du coup, dès qu'il y aura un diagnostic, il y aura forcément un suivi derrière. Ça, en tout cas, c'est ce qu'on nous a dit lors de l'événement. C'est que les femmes, après le diagnostic, ne seront pas lâchées en pleine nature comme ce qui se passe actuellement. Et le but aussi, c'est vraiment de réduire les celluloscopies exploratrices à répétition. Enfin... Les chirurgies abusives, si je peux dire ça comme ça, les celluloscopies exploratrices, c'est le fait de passer par un diagnostic, par l'opération. C'est quelque chose qui peut clairement être évité. Et pour le coup, ce serait vraiment génial que ça puisse être mis en place de plus en plus dans les années à venir. C'est sûr.

  • Speaker #1

    Et après, comme tu le dis, ça prendra du temps et c'est aussi le côté médical et encore plus. plus quand c'est pour la femme. Donc c'est vrai que ça prendra du temps, mais je pense que ça peut être vraiment quelque chose de très positif sur la durée. C'est cool que tu as pu voir en plus, toi, ça pour le coup, de près, et te rendre compte de ce que c'était comme projet qui a été créé, et l'importance que c'est, c'est génial.

  • Speaker #0

    Je me considère grave chanceuse pour le coup d'avoir pu participer à cet événement.

  • Speaker #1

    C'est sûr, tu m'étonnes. Je voulais dire un dernier petit... Un petit mot dans cet épisode aussi, je voulais te dire déjà félicitations, parce que je ne l'ai pas pu te dire encore lors de cet épisode. Et est-ce que justement, tu aurais un petit message à passer à toutes les filles qui ont peur de ne pas avoir un enfant ou tomber enceinte à cause de l'endométriose ? Est-ce que tu aurais un petit message à leur dire pour finir cet épisode ?

  • Speaker #0

    Tout simplement, ne pas perdre espoir. Je pense que je suis là pour les gens, que rien n'est impossible dans la vie. Pour le coup, je n'y croyais absolument pas et ce n'était pas du tout un... Dans mes projets, on n'était pas du tout en projet bébé au moment où je suis tombée enceinte. Ça faisait un an et demi que j'avais arrêté la pilule, mais je l'avais arrêtée juste parce que je ne supportais plus du tout la pilule. Après 10 pilules testées, je n'en pouvais plus des effets secondaires et du fait que ça me rajoutait plus de symptômes qu'autre chose. Donc, j'ai préféré arrêter. Et finalement, on n'était pas en projet bébé et on n'arrêtait pas de me répéter il faut que tu t'y mettes vite parce que sinon ça ne va pas arriver Et c'est quand même arrivé. et c'est ça qu'il faut retenir c'est que ça peut arriver à tout le monde certes l'endométriose est la première cause d'infertilité en France mais il faut se dire qu'infertilité n'est pas égale à stérilité et que ça n'arrive pas chez toutes les femmes aussi, qu'il y a quand même beaucoup de femmes atteintes d'endométriose qui arrivent à tomber enceintes que ça dépend surtout des atteintes je pense qu'on a dans le corps ça dépend de tellement de choses on est toutes différentes par rapport à ça et quand on a un diagnostic d'endométriose de posée,

  • Speaker #1

    il ne faut pas dire directement ah bah je ne vais pas tomber en 60 parce que ce n'est pas le cas il ne faut pas perdre espoir il ne faut pas se dire que c'est une fatalité que l'endométriose ça fait que vous n'aurez pas d'enfant plus tard c'est garder espoir comme tu l'as très bien dit en tout cas, merci beaucoup d'être venu sur cet épisode de podcast, ça me fait super plaisir de t'avoir reçu je pense que ça fera du bien à beaucoup de filles d'avoir écouté cet épisode donc je te remercie énormément d'être venue et merci à vous toutes et merci à vous toutes de nous avoir écouté comme d'habitude si vous avez des questions sur le sujet que vous vouliez échanger avec nous n'hésitez pas je remettrai de toute manière les liens des comptes Instagram enfin le compte Instagram de Fanny directement justement aussi dans la description du podcast donc n'hésitez pas et comme d'habitude je vous dis à très vite dans un prochain épisode merci d'avoir écouté cet épisode de mon podcast Allo Nutrifits si cet épisode t'a plu n'hésite pas à t'abonner et surtout à le repartager autour de toi. Pour avoir plus de conseils et d'astuces au quotidien, tu peux me retrouver sur Instagram et le tirer du baril Nutrifit. Et en attendant, je te dis à très vite dans un prochain épisode.

Description

🎙️ J’ai de l’endométriose… de l’endo quoi ? De l’endométriose !


Bienvenue dans cette série spéciale, dédiée à une cause qui me tient particulièrement à cœur : l’endométriose 🌸

Tout au long de ce mois, chaque épisode de ce podcast est consacré à cette maladie qui touche tant de femmes. En tant qu’Endogirl moi-même, je sais à quel point vivre avec l’endométriose peut être un défi quotidien. J’ai donc voulu créer un espace où l’on peut parler librement et sincèrement de ce que cela signifie vraiment 💛.


Dans ce troisième et dernier épisode, j’ai l’immense plaisir de recevoir Fanny Laux, connue sur Instagram sous le nom de @talksaboutfanny. Créatrice de contenu engagée, Fanny partage depuis plusieurs années son parcours avec l’endométriose et l’adénomyose, afin de sensibiliser et d’informer sur ces pathologies.


Dans cet épisode on vous partages notre quotidien d’Endogirls :
Sport
Alimentation
Bien-être
Mental breakdowns


À toutes mes Endogirls, j’espère que cette série d’épisodes vous aura apporté du soutien, des réponses et peut-être un peu de réconfort. Continuons à nous soutenir mutuellement sur Instagram @elo_nutryfit 💖.


Ensemble, faisons bouger les choses et brisons les tabous. N’hésitez pas à écouter, à partager et à laisser vos témoignages ! On se retrouve très vite 🎧💕


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'ai de l'endométriose. De l'end quoi ? De l'endométriose. Ah, cette pathologie où on pense que c'est souvent dans notre tête ? Oui, exactement. Cette pathologie où, malheureusement, on a du mal à se faire diagnostiquer. Ça faisait des années que j'avais des douleurs de règles, c'était ultra abondant. J'avais des douleurs dans des parties du corps que je comprenais pas, j'avais tout le temps mal au ventre, il était tout le temps gonflé et personne ne me croyait. Je savais que c'était pas normal, mais on m'écoutait jamais. Et j'avais qu'une envie, c'est que quelqu'un me dise En fait, tu n'es pas seule face à cette pathologie. Et non, ce n'est pas dans ta tête. Tu souffres bien de quelque chose et ça s'appelle l'endométriose. Hello à tous, j'espère que vous allez bien. On se retrouve dans un nouvel épisode de mon podcast Allo Nutrifit, dans la série spéciale autour de l'endométriose. Pour rappel, l'endométriose, on sait que c'est une pathologie qui touche des millions de femmes. Et aujourd'hui, pour ce faire, je reçois une invitée qui, pour moi, était vraiment importante de venir aujourd'hui. Pour moi, c'est un peu le porte-parole de l'endométriose et c'est vrai que ça me fait un immense plaisir de te recevoir. Donc Fanny, je te laisse te présenter à toutes les filles qui nous écoutent. Hello à tous,

  • Speaker #1

    merci à toi déjà pour ton invitation. Je suis trop contente de pouvoir participer à ton podcast. Moi, c'est Fanny, je suis créatrice de contenu sur les réseaux sociaux. Je fais de la prévention des maladies chroniques du handicap invisible, de l'endométriose, de la dénomieuse, maladie à laquelle je suis atteinte sur les réseaux sociaux. Ça fait depuis trois ans maintenant que je fais ça. et je fais ça absolument bénévolement sans être payée par qui que ce soit. Je le fais simplement pour faire de la prévention et qu'on soit un maximum entendu.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. C'est vrai qu'aujourd'hui, tu as plein de femmes qui te suivent, qui sont atteintes d'endométriose et qui, je pense, ça les aide énormément de voir le contenu, etc. Même si on sait que c'est de plus en plus connu, il y a encore beaucoup de femmes qui sont dans l'errance médicale, qui ont du mal à se faire diagnostiquer ou aussi à comprendre leur pathologie. Donc, c'est vrai que plus on peut en parler, plus on peut communiquer dessus, mieux c'est. Donc, vraiment, c'est... Trop bien, je trouve. Et est-ce que, même si je pense qu'on te le demande souvent, tu pourrais raconter quand même un petit peu ton histoire avec ton parcours, comment ça s'est passé un petit peu le départ avec l'endométriose pour que d'autres femmes qui vont potentiellement aussi se reconnaître puissent avoir un diagnostic peut-être mieux réalisé ou comprendre aussi davantage leur pathologie ?

  • Speaker #1

    Ok, alors je vais essayer de faire bref parce que c'est quand même assez vite. En gros, pour ma part, ça n'a pas forcément commencé par des règles douloureuses, mais plutôt par des... par unis. Les par unis, pour rappel, c'est les douleurs pendant les rapports sexuels. Et à ce moment-là, c'était il y a plus de 15 ans de ça, on n'était pas forcément avertis de ce que faisaient les douleurs pendant un rapport, est-ce que c'était normal ou pas. Moi, à ce moment-là, je n'osais pas forcément en parler à mon entourage. Donc, du coup, pour moi, c'était normal de souffrir pendant les rapports. C'est vraiment à partir de ce moment-là que ça a commencé, je dirais. mais les années ont passé j'ai commencé à développer des troubles digestifs et c'est à ce moment là que j'ai commencé à m'intéresser à ce qui se passait dans mon corps, pourquoi je souffrais autant pourquoi j'avais autant de ballonnements, de douleurs suivant ce que je mangeais ou non c'était pas forcément suivant ce que je mangeais mais c'était vraiment tous les jours et donc du coup un jour il y a eu un événement déclencheur qui a fait que là du coup j'ai été diagnostiqué mon endométriose c'est une énorme douleur dans le bavon de côté droit comme si c'était une appendicite puisque c'est ce qu'on m'a diagnostiqué quand je suis allée aux urgences et donc on m'a opéré de cette appendicite qui n'en était pas une et finalement c'est à ce moment là qu'on m'a diagnostiqué une endométrieuse quelques mois plus tard j'avais encore la même douleur au même endroit donc je suis retournée aux urgences et c'est là qu'on m'a dit mais madame c'est votre endométrieuse qui vous fait cette douleur et là on peut rien faire donc c'est à partir de ce moment là que j'ai compris ce que c'était l'endométriose. Je me suis rapprochée de sites d'associations parce que c'était la seule manière de pouvoir me documenter sur le sujet parce qu'en plus on était en pleine période de confinement quand je me suis fait diagnostiquer. Et donc du coup, quand tu tombes sur les sites d'associations et que tu vois la liste de tout tes symptômes, tu te dis, ah bah ouais, c'est peut-être ça en fait, c'est peut-être sérieux. C'est pas juste une intolérance au gluten ou le stress comme certains médecins pouvaient me dire. donc du coup c'est vraiment à partir de ce moment là que ma vie a changé je dirais et tu t'es sentie comment ?

  • Speaker #0

    vraiment c'est quoi les premières pensées qui sont venues à toi ? est-ce que tout de suite tu t'es dit ça va aller ? ou t'as eu quand même des peurs, des craintes ? est-ce que t'as tout de suite changé tes habitudes de vie ? ou ça a mis plus de temps entre guillemets ?

  • Speaker #1

    alors pour le coup c'est compliqué à digérer mais en même temps on mettait des mots sur mes mots donc du coup le fait de savoir ce que j'avais c'était vraiment une vraie délivrance pour moi après ça a été tout compliqué par certaines personnes de mon entourage pour leur faire comprendre ce qui se passait, leur faire comprendre que oui, c'est vraiment une maladie que j'ai et que ça peut vraiment impacter ma vie au quotidien. C'était plus ce côté-là qui a été dur à gérer au début. Après, il y a eu ce truc aussi quand je me suis faite opérer l'endométrieuse où j'ai vécu un moment très compliqué avec ça. C'était vraiment très dur à vivre. Du coup, j'avais l'impression d'être une maladie finalement. Tout me renvoyait à la maladie tellement c'était dur à vivre et que j'étais qu'une maladie. Et c'est avec le temps que j'ai fini par accepter, même si je pense que quand on est malade, on n'accepte pas totalement d'être malade non plus parce qu'on aimerait bien vivre comme tout le monde normalement, sans être en cohabitation avec une maladie. Mais je pense que c'est avec le temps et le fait d'en avoir parlé sur les réseaux et tout, de m'être ouverte et d'avoir discuté avec autant de personnes et de voir que je n'étais pas seule, c'est ça qui m'a permis de me rendre compte que finalement, je ne suis pas qu'une maladie. Je suis une chauve-paule. bien d'autres choses, plus d'autres choses que ça même et voilà quoi

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a souvent cette tendance à penser qu'on est seul aussi, c'est dur, quand en plus, à l'époque, c'était aussi moins connu quand on était diagnostiqué. Aujourd'hui, on entend quand même beaucoup avec les réseaux, ça aide énormément, donc on se sent moins seul. Mais moi, je sais que personnellement, ça a été mon cas, je me suis sentie hyper seule aussi au début de la pathologie. J'avais du mal à me faire écouter auprès des médecins, auprès des gynéco, donc c'était quelque chose qui était assez difficile. Et je le vois avec mes patientes, c'est pareil, j'ai plein de patientes qui me disent, mais j'ai l'impression que c'est hyper dur de faire comprendre ce que c'est. En plus, on se sent seul parce que parfois, quand on est avec notre conjoint, il ne va pas forcément comprendre réellement ce que c'est, c'est dur d'expliquer cette pathologie. c'est un handicap invisible, il n'y a pas un symptôme qui va se voir et dire, écoute, là, ça ne va pas. Et quand on dit ça ne va pas, c'est du mal à comprendre. Et ça, je trouve que c'est le pur aussi dans cette pathologie, c'est qu'on ne le voit pas. Et du coup, les gens ont vraiment cette difficulté à se dire, OK, elle a de la fatigue chronique. OK, là, peut-être que ça va être dur pour elle de manger tel ou tel aliment. Là, peut-être qu'elle a plus envie de se reposer. La séance de sport, peut-être qu'elle ne va pas pouvoir la faire. Moi, c'est la première chose que j'ai ressentie, c'est que j'étais quelqu'un de ultra sportif, mais vraiment énormément. Du jour au lendemain, de devoir m'entraîner différemment ou d'adapter mes entraînements, même si je t'avoue que des fois je ne suis pas très à l'écoute de mon corps quand même là-dessus, c'est vrai qu'il y a cette tendance au départ où on me disait Ah mais t'as la flemme de t'entraîner, pourquoi là tu ne vas pas faire ci ? Mais franchement tu pourrais m'être plus lourd, tu pourrais faire ça, etc. Et en fait les gens ne voient pas que tu as une pathologie qui fait que c'est dur pour toi parfois de t'entraîner comme avant, de faire comme tout le monde entre guillemets. Et je sais que moi ça a été vraiment quelque chose de très dur sur l'activité physique au départ.

  • Speaker #1

    Ce que les gens ont du mal à comprendre aussi, c'est que c'est pas qu'une question de motivation, c'est que la maladie elle arrive à toi et on te l'impose et c'est pas toi qui as choisi en fait. Si tu pouvais choisir, tu n'aurais pas cette maladie. Et c'est vrai que par rapport à ce que tu disais au début, on en parle de plus en plus sur les réseaux sociaux, il y a de plus en plus de comptes et de sites d'associations qui en parlent et c'est trop chouette et il faut que ça continue. Mais on voit quand même qu'il y a encore tellement de tabous sur le sujet et c'est pour ça qu'il faut continuer à en parler.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Et par rapport à ça justement, c'est quoi... Pour toi, les plus grosses difficultés, c'est aujourd'hui, est-ce que ça va être plutôt le côté alimentation que tu as du mal à gérer ? Est-ce qu'au contraire, tu as réussi à trouver ton équilibre ? Le sport, justement, tu disais que tu étais aussi sportive. Comment tu gères un peu tout ton côté un peu hygiène de vie avec ton endométriose ?

  • Speaker #1

    Déjà, je vais commencer par l'alimentation. Pour le coup, pour éviter de me mettre trop la pression avec ça et que ça me bouffe la vie. parce que je suis passée par là juste avant de diagnostiquer quand je regarde tes contenus je me retrouve beaucoup parce que j'étais le genre de personne aussi qui faisait beaucoup de sport qui m'imposait de faire du sport pour pouvoir garder la ligne et qui faisait hyper attention à ce qu'elle mangeait et c'était devenu vraiment addictif et même trop toxique et juste après avoir été diagnostiqué c'est là que je lui ai indiqué que je me suis dit mais là ton corps il va pas bien donc il est temps d'en prendre soin et il faut que tu l'écoutes il faut que tu l'écoutes que tu écoutes tes envies et c'est pas grave si tu t'autorises à manger quelque chose qui soit te fait grossir ou qui soit te fait mal au ventre en fait. Et donc du coup, chez moi, quand je suis au quotidien à la maison, c'est vrai que je suis quasiment tout le temps chez moi vu que je travaille à la maison, je mange sans gluten, je bois plus d'alcool depuis 2-3 ans maintenant, je mange et je bois plus de lactose généralement. J'ai instauré ce genre de petites habitudes qui font que du coup ça me fait beaucoup mal au ventre. Après, par contre, quand je suis en extérieur, il y a certains aliments que j'ai vraiment complètement arrêtés, comme l'alcool, la lactose, etc. Par contre, le gluten, je continue à en manger. Parfois, ça me rime de prendre un cookie avec mon chien en extérieur et ça ne va pas me faire culpabiliser. Est-ce que ça me fait mal au ventre par la suite ? Sûrement, oui. Je ne m'en rends pas forcément compte, mais je sais que sur le moment, j'ai profité de mon moment à manger mon cookie avec mon mec. Oui, ça, c'est important. c'est super important et c'est quelque chose en même temps que les gens ne comprennent pas sur les réseaux sociaux parce que là récemment j'ai fait un réel où je fais mes courses à grands frais et j'explique que on ne peut pas trouver du sang gluten généralement chez grands frais, on en trouve très peu et donc du coup je passe les rayons pâtes parce qu'il n'y a pas de sang gluten puis juste après c'est vrai que du coup je vais chercher mon coquillier à côté chez Marie Blachère et puis on m'a dit oui mais les coquilliers sont sans gluten je fais ben non mais je veux juste me faire plaisir...

  • Speaker #0

    Et ça, c'est la base des bases aussi dans l'alimentation. Tu ne peux pas... Et ça c'est dur parce que je sais que moi il y a aussi beaucoup de filles que j'ai en consultation etc. qui ont des pathologies type SOPK, endométriose et qui du coup veulent adapter leur alimentation à leur pathologie, quitte à aller dans les extrêmes. Et le problème c'est que parfois à vouloir aller trop dans les extrêmes, que ce soit pour la perte de poids ou vos pathologies, en fait ça vous emmène à des troubles du comportement alimentaire. Et aujourd'hui manger par rapport à votre pathologie c'est important, c'est important d'avoir quand même un équilibre pour mieux vivre entre guillemets avec sa pathologie aussi parce que si on a des symptômes tous les jours ou des crises ou quoi ça peut être très compliqué au quotidien. mais c'est pas pour ça que vous devez enlever zéro plaisir parce qu'au contraire ça va vous faire plus de mal qu'autre chose et c'est ça que j'aime bien dans ton discours c'est ce côté là de montrer qu'avec l'endométriose on peut quand même manger aussi avec plaisir que c'est pas non plus se priver et en réalité ce cookie là il va peut-être te faire mal au ventre et encore ça se trouve juste ce cookie il va rien te faire et au contraire il va te faire un bien fou niveau mental c'est déjà assez dur de vivre avec sa pathologie donc si on peut s'apporter un peu de plaisir aussi au quotidien bah c'est important moi je sais que c'est pareil dans le sport même si j'ai d'endométriose je m'adapte mais je m'empêche pas de faire du sport malgré tout après oui quand j'ai des douleurs je m'écoute mais c'est mon plaisir à moi et j'ai envie de le faire et j'ai pas envie de me dire ma pathologie elle m'empêche de faire ça aussi.

  • Speaker #1

    Ouais complètement puis je pense aussi que par rapport à ça par rapport à l'alimentation mais même par rapport à tout on est toutes différentes et il faut surtout s'adapter à son corps et à ses envies et moi pour le coup je sais que le gluten c'est pas hyper rédhibitoire non plus chez moi que si je l'enlève d'un coup peut-être que justement ça risque de l'être donc du coup j'ai choisi ce ce type de mode de vie là entre guillemets avec l'alimentation et pour moi ça me convient très bien après par contre par rapport au sport justement je voulais en venir là par contre c'est beaucoup plus compliqué surtout depuis que je me suis fait opérer Même déjà avant, c'était un peu compliqué. Je faisais de la course à pied et du trail. Et le fait de courir, tu sais, les rebonds que ça fait avec ton corps, ça fait bouger les organes. Donc du coup, dès que je rentrais le soir de mon run, j'avais un ventre gonflé, mais comme pas possible, des douleurs atroces. Et ça, c'était juste avant d'être diagnostiqué. Et ensuite, après mon opération, j'ai essayé de reprendre, mais je n'arrivais pas. Et même le yoga, pour te dire, il y a quelques positions qui me font extrêmement mal. D'un côté, je m'en veux de ne pas avoir forcément tenu le rythme, parce qu'on me dit que si j'avais persisté un petit peu, peut-être que ça aurait fait du bien à mon corps,

  • Speaker #0

    ça n'aurait pas permis de le mobiliser.

  • Speaker #1

    Parce qu'on n'arrête pas de me dire, quand je vais chez le kiné, quand je vais chez le médecin, il faut que vous fassiez du sport pour entretenir, pour faire en sorte de mobiliser vos organes, c'est important. Mais d'un autre côté aussi, je comprends, et même je comprends le discours d'autres femmes qui me disent mais moi je n'arrive pas à faire du sport parce que j'ai trop mal parce que c'est mon cas. Oui,

  • Speaker #0

    et puis ça délore. L'intolérance de chacun.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Même là, en étant ancienne, je me contente de faire des étirements. J'en fais quand même pas mal parce que je sais que c'est important. Mais même les étirements, des fois, peuvent m'entraîner à... Extrême, quoi. C'est ça qui est vraiment très compliqué à gérer, pour le coup. Oui, ce n'est pas évident. Je pense que ça dépend aussi surtout des personnes et de leurs atteintes. Mais bon, il faut se dire que l'endométriose, c'est une maladie qui peut handicaper, malheureusement. et qui peut vraiment impacter la vie d'une femme sur tous les points.

  • Speaker #0

    C'est ça, il faut aussi se dire qu'on, comme tu l'as dit tout à l'heure, on est toutes différentes. Moi, je vois que j'ai encore... cette chance d'arriver à pouvoir quand même m'entraîner. J'ai des douleurs qui apparaissent, mais pareil, je sais que j'ai une tolérance à la douleur qui est très très forte, qui n'est pas forcément positive, parce que des fois, on a des femmes qui ont des plus grandes tolérances et finalement qui vont trop forcer sur leur corps. Et moi, il y a des fois où j'ai trop forcé et j'ai senti que les jours suivants, ça n'allait pas. Après, je sais que personnellement, j'ai ce cas, c'est que je m'entraîne bien, mais par contre, j'ai le lendemain de la grosse fatigue chronique, je suis obligée de dormir beaucoup plus, j'ai une récupération qui est beaucoup moins bien que des copines ou quoi. Par exemple, je cours, j'évite cette sensation de douleur dans les jambes, les jambes très très lourdes, des douleurs sciatiques. que je fais énormément à ma hanche, au niveau de ma hanche droite, etc. Et je sais que c'est pour le coup des douleurs qui sont présentes. Et parfois, il y a ce côté-là où je vais m'écouter, parfois non. Et en fait, ce qui est important à vous dire, c'est qu'il faut que vous vous adaptez par rapport à vous. Il y a des femmes qui vont très bien réussir avec leur pathologie à faire du yoga, des pilates, des personnes non. Et essayer au moins de garder une activité, ne serait-ce marcher. au moins de la marche, bouger un petit peu, etc. Et de le faire aussi selon des temps qui vous correspondent. Si vous voyez que marcher une heure pour vous, c'est trop dur, ça vous fait tout de suite gonfler votre ventre, vous avez des douleurs, vous êtes fatigué, etc. Marchez au moins 20 minutes. En fait, c'est déjà de se satisfaire de ce que vous, vous arrivez à faire et vous dire, moi, au moins aujourd'hui, j'ai réussi à marcher 20 minutes et je suis déjà fière de moi et être déjà fière de ce que vous, vous arrivez à mettre en place. Et comme l'alimentation, c'est pas non plus de se mettre une pression monstre. Je pense qu'on a déjà assez de pression à se mettre sur plein de sujets. Donc, c'est pas le moment de se mettre... plus de la pression sur le moindre petit détail. L'objectif, c'est vraiment de se dire, j'essaye quand même de bouger, j'essaye de voir selon aussi mes journées. Il y a peut-être des jours où vous serez super en forme, des jours où il y aura plus de fatigue chronique, des jours où vous aurez des douleurs, des jours où ça ira beaucoup mieux. Donc vraiment, c'est aussi de s'adapter par rapport à vous et vos ressentis, et c'est ça qui est essentiel. Est-ce que...

  • Speaker #1

    Surtout pas culpabiliser, quoi. Culpabiliser, c'est le plus important.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un peu le message que je voulais transmettre aujourd'hui aussi dans cet épisode, c'est qu'il y a beaucoup de femmes qui culpabilisent rapidement de ne pas faire de sport. de manger peut-être moins bien aussi à des moments, de ne pas réussir à adapter tout par rapport à leur pathologie. Moi, j'ai beaucoup de femmes qui me disent, mais hello, des fois, je vois plein de choses sur les réseaux, sur l'alimentation par rapport à l'endométriose, mais j'ai l'impression que je n'arriverai jamais à tout mettre en place. Et je leur dis, attendez, on va prendre déjà étape par étape sur chaque chose. Ça demande du temps. C'est ça, ça demande du temps. Et il y a aussi beaucoup de femmes, je ne sais pas si ça a été ton cas, qui déjà à la base n'avaient pas forcément une alimentation équilibrée et qui veulent déjà tout mettre en place par rapport à l'endométriose ou qui a déjà juste un équilibre alimentaire à mettre en lui-même.

  • Speaker #1

    Ouais, non, moi, pour le coup, ça n'a pas été le cas parce que, tu sais, comme je t'ai dit, j'avais commencé à vachement m'enseigner sur l'alimentation avant mon diagnostic. Mais c'est petit à petit, en fait, que, par exemple, tu vois, j'ai retiré l'alcool. Je me suis dit, là, tu vois, je retire aussi le lactose. Oui, c'est quand même petit à petit, mais j'avais quand même des bases au niveau nutritionnel de ce qui était bon à manger et ce qui n'était pas bon. Bon, là, pour le coup, c'était devenu trop toxique. Mais oui, j'avais quand même des bases, tu vois. Après, oui, il y a des femmes... de leur dire alors il faut que vous mangez ci, ça, ça il ne faut pas que vous mangez ci, ça, ça d'un coup alors qu'elles n'ont pas du tout ce type d'alimentation là forcément ça fait peur et je pense que ces femmes-là elles doivent se dire mais je vais jamais y arriver et c'est totalement normal parce qu'il y a ce côté aussi médical je pense qui fait qu'on te met la pression pour être toujours meilleure pour faire du sport pour bien manger pour... pour pouvoir être en bonne santé et tout, mais tu fais juste de ton mieux, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement, et c'est déjà ça, c'est de faire de votre mieux. Est-ce que, toi, il y a d'autres choses que tu as mises en place dans l'hygiène de vie, par exemple des compléments alimentaires ? Est-ce qu'il y a même des nutriments que tu vas favoriser à certains moments, par exemple du cycle, de tes ressentis ? Est-ce qu'il y a des choses que tu avais pu mettre en place au niveau de ton alimentation ou des compléments ?

  • Speaker #1

    Je t'avoue que non. Ça, pour le coup, je ne suis pas très bonne élève.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Parce que, bon, après, j'ai un suivi par rapport à l'endométriose. J'ai un suivi dans un centre de la douleur. On m'avait déjà conseillé plusieurs trucs. Après, il y a ce côté aussi où des fois, on te conseille des choses, mais tu n'es pas forcément prêt à prendre ce type de traitement. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Que ce soit complètement réglementaire ou même traitement médical, peu importe. Je pense que j'ai eu une phase où je n'étais pas forcément prête. Et j'ai essayé des choses. J'ai essayé, par exemple, les oméga-3 par rapport à la fatigue chronique, tout ça, les cures d'oméga-3. Ça fonctionnait un petit peu un temps, puis après, ça ne fonctionnait plus trop. Et je pense que je n'ai peut-être juste pas trouvé le bon truc pour le moment qui fait que j'ai eu un déclic. Mais voilà, je sais qu'il faudrait que je me penche un peu plus sur le sujet parce que c'est important. Tu vois, ça reste ma santé. Oui. t'es tellement plongée dans la maladie que des fois, t'es pas forcément prête à prendre certains traitements, tu vois. C'est comme, je change complètement de sujet, mais par exemple, la pilule. J'ai arrêté la pilule il y a un an et demi. Et juste avant de tomber enceinte, j'étais prête à reprendre la pilule, mais je repoussais le moment. Je repoussais grave le moment parce que j'avais toujours peur de la prendre, en fait. Et je pense que du coup, je me suis un peu mis à, comment dire, que même par rapport aux compléments alimentaires, le fait d'ingérer quelque chose, même si c'est bon pour ma santé, je sais pas.

  • Speaker #0

    Des mille barrières par rapport à ça, je comprends. Ouais, c'est ça. des fois c'est difficile parce que en fait les compléments en plus des fois on les assimile à des médicaments et que c'est différent mais des fois c'est même le cerveau, c'est même aussi de se dire ah il y a encore ça à faire, puis il faut associer ça ça des fois c'est de penser aussi à tout ce qu'il y a à faire bah des fois c'est une mentalité aussi en plus qui est pas forcément simple moi je sais que par rapport à la pilule ce que tu dis c'est l'histoire de ma vie depuis deux ans, c'est est-ce que je la reprends ou je la reprends pas, donc là tu le comprends totalement, après c'est vrai que par rapport aux compléments bah Comme j'ai cette éducation nutritionnelle avec mon métier qui m'aide à me dire, je sais que c'est bon pour moi. J'ai ce recul de me dire, ça c'est bon, ça je sais que c'est moins bonne qualité, c'est moins intéressant sur les compléments. Donc c'est vrai que moi, j'encourage beaucoup les femmes surtout qui ont du mal des fois, par exemple, à intégrer justement les oméga-3 dans leur alimentation, à en prendre en complément. J'avais fait un épisode justement qui parlait de toute l'alimentation autour de l'endométriose. Mais c'est vrai qu'il faut aussi déjà, de toute manière, équilibrer déjà votre alimentation de base et aussi vous sentir prête à faire les choses. Si pour que vous achetez des compléments, mais que vous les laissez dans le placard et que vous ne les prenez pas, ça n'a pas d'utilité non plus. C'est ça. Donc, en accord avec ce qu'on fait. Donc, là-dessus, je comprends. Et par exemple, l'histoire de la pilule, c'est un très bon exemple. Moi, je sais que c'est mon cas. J'ai vraiment du mal à la reprendre, à me dire est-ce que je la prends ou non. Donc, c'est aussi d'y aller à vous, à votre rythme, à votre... au moment où vous vous sentez prête, mais c'est vrai que les compléments comme l'alimentation, c'est des choses qui aident aujourd'hui dans l'endométriose. On sait que ça a quand même une utilité qui est là et c'est important pour vous si à un moment donné vous en ressentez vraiment le besoin de ne pas avoir peur de pouvoir échanger avec des tététiciens, des personnes justement avec qui vous vous sentez aussi en confiance ou quoi, sur votre pathologie et du coup aussi sur comment améliorer vos symptômes par rapport à tout ça.

  • Speaker #1

    Pardon, désolée, je voulais revenir sur un truc que tu as dit, tu as soulevé un point qui me semble hyper important, c'est la charge mentale quand tu es malade. Et il y a notamment d'un point de vue financier. Parce que quand tu as une maladie comme l'endométriose qui est multifactorielle, on te dit, va chez un psychologue pour entretenir ta santé mentale, va chez un diététicien pour ton alimentation, va chez un kiné pour tes douleurs, va chez un oestéopathe pour ci, pour ça. Et en fait, je pense qu'il y a ce côté-là aussi, pour ma part, qui fait que je vais me dire, ah punaise, je vais encore dépenser dans autre chose. C'est pour moi, je sais que c'est pour moi, mais... Le fait de se dire je vais encore devoir dépenser dans autre chose pour ma maladie, quelque chose que j'ai pas forcément choisi, ben désolé mais ça fait chier quoi. Ouais, je comprends. Et je pense qu'il y a plein de femmes qui doivent ressentir la même chose et ouais, il y a surtout cette charge mentale aussi. La charge mentale des rendez-vous, de ah ben cette semaine j'ai rendez-vous chez le kiné, j'ai aussi rendez-vous chez le psy, j'ai rendez-vous chez ci, ça, ça Ça peut être usant en fait, ça peut être vraiment usant mentalement de vivre tout ça quoi.

  • Speaker #0

    surtout quand on est au tout début de notre diagnostic on a aussi parfois l'IRM, on a les rendez-vous chez la gynéco, des rendez-vous qui sont pas forcément non plus agréables c'est assez intrusif etc donc pour le coup je sais que c'est compliqué et oui c'est vrai que quand on a 10 000 rendez-vous c'est pas non plus facile, c'est pour ça que moi j'aime bien dire à mes patientes, essayez de aussi mettre par des périodes en fait certains rendez-vous ou certaines choses en avant, par exemple là vous prenez vous vous dites allez la moitié de l'année ça va être focus sur la nutrition après je vais aller voir quelqu'un pour pouvoir aussi peut-être parler de mes ressentis etc mais pas de se mettre trop choses en même temps, parce que moi-même, c'est ce qu'on m'a déjà conseillé, de te mettre trop de rendez-vous où t'as déjà ton métier, ton quotidien, la vie de tous les jours, en fait, c'est pour n'importe qui, ça a une charge mentale qui est très dure, et déjà, il faut avoir l'emploi du temps aussi pour ça, enfin, au bout d'un moment, il faut qu'on se dise des choses, des fois, on n'a pas le temps d'aller à droite, à gauche, tous les médecins, etc., donc il faut aussi prioriser selon vous aussi ce qui vous fait du bien sur le moment même, si par exemple l'alimentation pour vous, c'est votre priorité en ce moment, bah... focus sur l'alimentation. Si à un moment donné vous sentez que mentalement vous n'arrivez plus à suivre avec votre pathologie, vous allez moins bien, potentiellement allez en parler avec quelqu'un ou trouver des choses qui vous font du bien, mais aussi de prioriser par période. Moi je sais qu'à titre personnel, c'est ce qui m'a beaucoup aidée, de prioriser selon mes ressentis, selon mon moment, et de pas trop mettre de choses d'un coup parce que déjà on a beaucoup de choses à penser quand on a notre métier, la vie quotidienne. Donc si on s'impose encore plus de charges mentales par notre pathologie, effectivement c'est compliqué. Et après pour rebondir aussi sur ce que tu disais, moi je sais que j'ai un peu le même ressenti des fois de me dire Ah je mets de l'argent dans les rendez-vous médicaux Genre de mettre que de l'argent là-dedans, même si parfois on a des remboursements, etc., il faut aussi avancer l'argent, on est conscient. Moi, la première, c'est pour ça que je comprends énormément mes patients là-dessus, c'est que je suis la première à des fois, mine de rien, les IRM, les rendez-vous, etc., ça coûte un certain prix. Quand des fois tu te retrouves aussi à l'hôpital, il y a des choses à avancer, etc., enfin des fois c'est un petit peu compliqué aussi à ce niveau-là. Et même tout ce qui est complément alimentaire, on se le dit quand même, c'est aussi un prix, etc., donc après c'est à vous. vous devoir à des moments. Mais c'est vrai qu'il faut se dire que oui, des fois, c'est embêtant avec notre pathologie de mettre de l'argent dedans et qu'on préférait peut-être mettre de l'argent dans des voyages, dans d'autres choses aussi. Et plus agréable aussi. Est-ce que, au niveau un petit peu de ton quotidien, est-ce que tu aimes cuisiner ? Est-ce que justement tu cuisines un peu par rapport à ton endo ? Est-ce que tu as des petits plats d'ouzou un peu quand tu te sens, je ne sais pas, un peu moins bien, qu'il y a des journées où c'est un petit peu plus compliqué pour toi ? Est-ce que tu as des petites routines comme ça que tu te fais ?

  • Speaker #1

    Oui, alors pour le coup, je ne sais pas si tu avais vu, mais juste avant de tomber enceinte, j'avais mis en place sur mon compte Insta les recettes chroniques. Oui. C'est... C'est un type de contenu qui marchait plutôt bien. En plus, je sais que ça intéressait pas mal. Et c'est ce que je fais au quotidien. Après, maintenant que je suis tombée enceinte, c'est assez compliqué de pouvoir faire ces recettes-là parce que je ne peux plus manger de soja à cause des oestrogènes. Donc, du coup... Oestrogènes ou progestérone ? C'est oestrogènes, hein ?

  • Speaker #0

    Oestrogènes, d'accord.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ok. Donc, du coup, petit à petit, j'ai essayé de réintégrer un peu le lactose dans mes plats. Comme par exemple... à la place de mettre de la crème de soja, je mets de la crème fraîche, non basique, qui m'a détruit le bide au début. C'est pas forcément agréable, mais du coup, il y a ce truc que en ce moment, j'ai déjà une alimentation assez restrictive de base chez moi quand j'ai que l'endométriose, mais alors là, j'ai l'endométriose plus le bébé. C'est vraiment hyper compliqué, donc j'essaie quand même de pas trop me mettre la pression par rapport à ça et juste de faire au mieux. En fait, Je continue de manger sans gluten, ça y a pas de souci. Bon là par rapport à l'alcool par contre, ça vu que j'en buvais pas avant c'est pas un souci. Mais oui...

  • Speaker #0

    Pardon, c'était quoi la question de base ?

  • Speaker #1

    T'avais un petit peu des petits plats doudous, des petits trucs que tu faisais, des petites habitudes que t'avais avec l'alimentation, justement même quand t'avais des petits coups de mou, tu te sentais moins bien ou quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, alors ça nous arrive des fois avec mon compagnon de commander un truc au moins une fois par semaine avec Brice, tu vois, ça peut être un burger king, ça peut être le sushi, enfin le truc qui va te détruire le bide mais qui va te faire du bien sur le coup quoi. après par contre je dirais que mon plat doudou que j'aime beaucoup faire et qui me donne absolument pas mal au ventre c'est une recette chronique qu'il y a sur mon compte d'ailleurs c'est mon gâteau au chocolat sans gluten je t'enverrai le lien si tu veux donc à chaque fois que je le fais en plus tout le monde le trouve trop bon c'est une recette que j'avais trouvée sur un blog de base et ouais je dirais que c'est ça mon plat doudou que j'ai envie de me faire de temps en temps qui je le sais en plus ne va pas me faire mal au ventre tu vois

  • Speaker #1

    Ouais, et ça c'est bien aussi tu vois d'avoir ce concept parce que je trouve qu'aujourd'hui justement parfois on n'a pas les recettes forcément adaptées ou quoi, donc c'est cool de pouvoir trouver des recettes qui sont adaptées même à nous, à notre pathologie en fonction aussi de si on a des troubles digestifs etc. Même si aujourd'hui on a quand même pas mal de petites recettes, on a les livres de recettes etc. Mais c'est vrai que j'encourage beaucoup moi, les filles ou quoi, à vraiment s'acheter des petits carnets de recettes, regarder sur les réseaux des petites choses et tout, parce que finalement on peut arriver à faire des équivalences ou des repas. ultra bon, ultra gourmand, avec des alternatives qui sont plus équilibrées par rapport à nous, mais qui nous permettent d'avoir autant de kiff, tu prends ton gâteau au chocolat, je pense que tu le kiffes autant que peut-être un gâteau au chocolat classique, et ça ne t'empêche pas d'avoir une option qui en plus te fait pas mal aux ventes, et indirectement, tu te sens peut-être mieux aussi à manger ça et te dire, ah j'aurais pas mal aux ventes, que des fois de manger quelque chose qui peut-être va te faire une crise ou quoi, et te dire, au moins là je sais que je profite et en même temps je suis bien après. En fait,

  • Speaker #0

    adapter son alimentation ça ne veut pas forcément dire qu'on ne va plus pouvoir se faire plaisir.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est ça qu'il faut retenir. Et moi, pour le coup, je joue vachement. Enfin, je joue vachement. Comment dire ? En fait, j'aime bien instaurer ça dans mon quotidien. Le fait que, oui, du coup, j'ai dû enlever certaines choses de mon alimentation. Mais ça ne m'empêche pas de me faire plaisir via d'autres choses, en fait.

  • Speaker #1

    Et même si on en a un petit peu parlé tout à l'heure, tu vis comment les repas à l'extérieur ? Est-ce que, par exemple, tu vas quand même choisir certaines choses ? Est-ce que tu te dis, non, si j'en ai sushi, c'est sushi ? si j'ai envie d'un Burger King, je prends un Burger King ou est-ce que quand même les repas à l'extérieur, je sais qu'il y a des patientes qui, moi, qui ont un peu peur de se dire tiens, j'ai mangé tel ou tel aliment quand même à l'extérieur, elles vont profiter de manger au restaurant, mais elles vont quand même faire des choix un petit peu entre guillemets contrôlés, tu vois ce que je veux dire, pour quand même éviter un peu les crises. Est-ce que toi, c'est ton cas où vraiment tu dis non, je mange à l'extérieur, je mange à l'extérieur ?

  • Speaker #0

    Pour le coup, c'est absolument pas mon cas. Alors après, le soir, je ne cache pas que je déguste. Vraiment, c'est un choix que je me suis fait à moi-même. J'ai vraiment envie de profiter quand je suis à l'extérieur et pas forcément de me prendre la tête. Après, l'alcool, du coup, j'ai vraiment complètement arrêté parce que je sais que c'est ça qui me faisait le plus mal chez moi, c'était l'alcool. Donc, il y a déjà ça en moins. Donc, ça me permet d'avoir un peu moins de mal au ventre. Mais par exemple, j'ai un exemple d'une soirée que j'ai faite il n'y a pas si longtemps avec... on était que des endogirls on allait manger dans une crêperie et en fait on était quatre et il y en avait deux d'entre nous qui étaient vraiment hyper restrictifs sur leur choix d'alimentation enfin sur leur alimentation tout court ce qui m'a fait que du coup elles n'ont pas pu prendre de crêpe moi je me suis dit à ce moment là bon ben je prends ma crêpe je me fais plaisir sur le goût et voilà bon c'est vrai que du coup la crêpe était très bonne personne n'en fasse de moi aussi la prise aussi mais elle parce qu'elle a une endométriose qui n'est pas forcément digestive, donc elle n'a pas de souci à ce niveau-là. Par exemple, le soir, vraiment, vers 2h, 3h du matin, je me suis réveillée en me pliant dans mon lit. J'avais trop mal au ventre. Et sur le coup, peut-être que tu regrettes un peu, mais sur le moment, tu kiffes. J'ai kiffé ma crêpe. Est-ce que c'est la bonne chose à faire ? Je n'en sais rien, mais en tout cas, c'est ce que moi, j'ai choisi. Est-ce que peut-être plus tard, je me dirais... Là, tu te fais trop de mal, peut-être, mais là, pour le coup, je suis dans cette optique où j'ai envie de me faire plaisir.

  • Speaker #1

    Et ce serait quoi le message que tu donnerais aux filles qui nous écoutent aujourd'hui, un petit peu par rapport à leur alimentation, justement, de toi, ton expérience ? Est-ce que tu aurais un message à leur donner aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Par rapport à l'alimentation ?

  • Speaker #1

    Oui, par rapport à l'alimentation.

  • Speaker #0

    Surtout, s'écouter, s'écouter et pas forcément se priver. Est-ce que suivre mon exemple est vraiment le bon ? Je ne sais pas, j'en sais rien, mais c'est surtout s'adapter à ses propres envies et à son corps tout simplement. Moi par exemple, je sais qu'il y a des aliments qui sont censés être anti-inflammatoires, que je ne dégère pas du tout, comme par exemple l'haricot roux, ça par exemple c'est quelque chose que j'ai complètement arrêté, que j'ai complètement enlevé de mon alimentation. Chez d'autres personnes, ça convient très bien. Donc il faut juste s'adapter à soi et surtout prendre le temps. Prendre le temps parce que souvent on me... Je pense que ça doit être vraiment ton cas à toi aussi, mais souvent, on me demande, c'est quoi les aliments qu'il ne faut pas manger ? Il y a une base, il y a quand même des choses où tu peux te dire, là, tu peux l'imiter. Mais après, c'est à toi de te faire ton propre avis sur le sujet, c'est à toi de te faire ta propre expérience. Et c'est toi qui gères le reste, parce que là, pour le coup, je ne vais pas pouvoir t'aider, parce que moi, j'ai plein d'intolérances que toi, tu n'as peut-être pas, en fait. C'est ça, exactement ça. C'est surtout s'écouter, savoir qu'on est toutes différentes, et surtout faire au mieux. faire au mieux, ne pas se mettre la pression.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord, c'est vrai que ce que tu as dit, c'est important, c'est qu'on a tous une tolérance qui est différente. Par exemple, tu prenais l'exemple des haricots rouges. Les haricots rouges, typiquement, c'est riche en FODMAP, c'est très riche en fibres. Pour des personnes, ça ne va rien faire, mais pour d'autres, la richesse en fibres est tellement élevée que peut-être aussi, ça va te créer des troubles digestifs. En plus de ça, on ne va pas se mentir, les troubles digestifs, c'est très complexe parce que demain, tu vas peut-être manger une petite poignée d'haricots rouges, ça ne va rien te faire, mais haricots rouges plus potentiellement du lactose, du gluten et d'autres aliments riches en FODMAP, par exemple, ça va créer... énormément de troubles digestifs. Donc en fait, c'est vraiment votre tolérance, et après c'est des choses qu'on peut voir même dans les rendez-vous et tout, moi je le fais avec mes patientes, c'est qu'on va vraiment analyser un petit peu aussi chez la personne, qu'est-ce qui lui correspond, etc. Mais les troubles digestifs, aujourd'hui, c'est une des plus... enfin, une des choses les plus dures en prise en charge, parce que pour le coup, c'est très très personnel, et en plus ça peut varier aussi selon la période du cycle pour certaines femmes, ça varie aussi selon la journée, selon si elle a fait aussi du sport ou non, ça augmente les troubles digestifs parfois, donc en fait, il y a plein. d'autres facteurs autour de ça que juste l'alimentation. C'est que des fois, l'alimentation va créer les troubles digestifs, mais si vous avez été stressé, en plus vous avez fait certains sports, et en plus vous avez mangé tel ou tel aliment, vous finissez la journée avec vraiment pour le coup le ventre de femme enceinte. Et parfois, en fait, c'est l'accumulation de plusieurs facteurs, donc vraiment, au niveau de l'alimentation, les troubles digestifs, c'est très très personnel. Donc en soi, oui, comme tu l'as dit, il y a des aliments qu'on recommande dans l'endométriose, notamment le côté anti-inflammatoire, le gluten, le lactose en excès, on sait que c'est pas forcément non plus hyper bon, le côté justement aussi un petit peu ce côté aussi au niveau justement digestif de voir certains aliments qui peuvent augmenter justement les ballonnements, mais après c'est du cas par cas et c'est là que c'est important aussi de vous justement voir un petit peu vos tolérances, voir ce qui vous correspond et potentiellement de pas l'enlever ou bannir l'aliment, mais de juste soit mieux le quantifier, soit le mettre moins souvent pour éviter d'avoir des douleurs tous les jours aussi

  • Speaker #0

    Complètement, et puis il y a un truc important aussi que t'as dit, c'est que très souvent il y a un aliment que tu vas digérer puis la semaine d'après tu vas plus le digérer du tout tu vas pas comprendre, moi ça m'arrive... tellement de fois, par exemple, les carottes vapeur, la chose la plus light qui existe, alors des fois, ça fonctionne, des fois, ça me met en PLS, et là, il n'y a pas si longtemps que ça, j'ai mangé une soupe liébique, c'est un truc bien chimique, mais c'est passé une première fois, je me suis dit, cool, je vais retenter l'expérience la semaine d'après, et là, ça a été le désastre. Je suis pareil,

  • Speaker #1

    moi, ça me le fait tout le temps, il y a des aliments, des fois, que je vais digérer, et parfois, non, et pourtant, c'est mon métier, et je peux vous dire que des fois, je ne comprends pas pourquoi. Une semaine ça passe et une semaine ça passe pas Même en ayant quasiment la même journée Et pas forcément une alimentation ultra riche en fibres Mais parfois ça dépend aussi de plein d'autres facteurs Donc c'est pour ça que c'est vraiment hyper personnel Et adapté à vous Donc nous sur les réseaux quand vous nous contactez Ou même moi j'ai beaucoup de filles qui m'envoient des messages Même autres que l'endométriose sur l'alimentation etc Des fois c'est dur de répondre parce que On vous connait pas par cœur, on ne sait pas vous ce que vous supportez ou non, et c'est là que c'est important justement de se faire aider aussi pour des fois comprendre ou de vous-même analyser en fait vos ressentis, de vous-même comprendre qu'est-ce qui vous bat, qu'est-ce qui ne vous bat pas, quitte à même faire une petite liste de certains aliments si des fois vous avez du doute ou quoi, pour voir vos tolérances. Après oui, c'est aussi une charge mentale, on est d'accord, mais de temps en temps, si vous vous sentez ok et que ça vous fait du bien, vous pouvez le faire pour comprendre un petit peu plus aussi vos ressentis alimentaires.

  • Speaker #0

    Ouais, moi j'ai ma liste dans mon téléphone, alors des fois je la partage, je partage du coup la base et ensuite je lui dis, bah le reste... c'est mon cas à moi, donc tu fais pas forcément attention. Mais ouais, je trouve que l'idée de la liste, c'est super bien parce que du coup, ça te permet de pas oublier aussi ce que tu perds parce que la liste peut être des fois très très longue. Et ouais, je pense que c'est cool de faire ça.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'au-delà de l'alimentation, t'as une routine ou des petites habitudes que tu mets pour gérer les douleurs ? Est-ce que justement, avec le centre anti-douleurs, t'as peut-être appris des choses aussi que t'aimerais partager aux filles aujourd'hui par rapport aux symptômes pour les atténuer ?

  • Speaker #0

    Pour le coup, un truc que j'ai vraiment mis en place, que j'ai arrêté avant que je tombe enceinte, c'était le kiné périnéal. Ça, c'est quelque chose qui a été mis en place avec mon centre en suite douleur. Ça m'a beaucoup aidée pour les douleurs pendant les rapports, mais pas que. Parce que quand on entend kiné périnéal, on a tendance à penser que c'est forcément que cette Ausha, mais pas du tout. La kiné, ça s'adapte vraiment à chaque cas. Et moi, dès que j'avais mal quelque part, dès que j'avais envie d'appuyer sur un point précis... Elle me disait, cette semaine, on va travailler le ventre. La semaine prochaine, tu me dis, on voit, peut-être que ça sera le dos. C'était vraiment adapté à moi. Et ça, c'était vraiment très chouette parce que surtout pour les douleurs pendant les rapports, j'ai vu une vraie grosse différence entre le avant et le après. Après, c'est quelque chose qu'il faut faire tenir sur la durée. C'est un traitement, autrement dit, ce n'est pas un traitement, mais comment dire ? Ça se fait sur le long terme, en fait, pour voir une vraie différence. par contre quand on arrête du jour au lendemain tu revois la différence il faut y aller au moins une fois par semaine pour voir la différence après on va beaucoup conseiller c'est ce que j'ai tué récemment c'est les TENS c'est ça dont je voulais parler c'est très bien les TENS c'est très très bien on avait presque rien aussi pour mes troubles urinaires les TENS c'est pas forcément que pour les douleurs pelviennes ça peut être aussi pour plein d'autres choses. Et moi, en tout cas, j'avais un programme, même deux, où je mettais les patches de TENS au niveau de ma jambe droite. Donc un à la cheville et un un peu plus en haut au niveau du genou. Et en fait, ça fait travailler un nerf. Je ne sais plus comment il s'appelle ce nerf, mais ça fait un travail à un nerf qui est relié à la vessie et c'est ça qui va soulager les troubles urinaires, comme par exemple les incontinences. Le fait de devoir forcer pour faire pipi, avoir constamment envie de faire pipi, etc. Ça soulageait ce type de troubles-là. Ça, pareil, c'est quelque chose qui doit se faire quasiment tous les jours pendant 2-3 heures. C'est très long. Mais en tout cas, tu vois la différence quand tu fais ça. Et après, niveau douleurs pelviennes, peu importe la marque, que ce soit un TENS qui est prescrit en centre antidouleur, qui est... remboursé par la sécurité sociale ou alors un tête, ce que tu achètes sur Internet ou quoi. Moi, en tout cas, ça a toujours été des produits qui m'ont soulagée et peu importe la douleur. C'est ça, douleur digestive, douleur urine, douleur pelvienne, tout ça. En tout cas, ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres petites choses ? Je sais qu'il y en a qui parlent des huiles essentielles, de certaines choses pour le stress et tout. Est-ce que c'est des choses que tu mets en place ou ce n'est pas du tout dans ta routine ?

  • Speaker #0

    Moi, pour le coup, je pense que tu parles du CBD, non ? Alors le CBD, c'est quelque chose que j'ai testé plusieurs fois sous toutes les formes, sous plusieurs grammages, etc. Moi, pour le coup, ça ne fonctionne pas. Après, pareil, ça, c'est une question de... On est toutes différentes et il faut juste tester pour voir ce qui nous convient le mieux. Moi, je sais que pour le coup, le kiné périné, le leuthène, c'est ce qui me convient le mieux. Ça ne conviendra peut-être pas à d'autres personnes. Je connais des femmes chez qui le CBD, ça marche très bien. Quoi d'autre ? Je réfléchis. Après, une ceinture chauffante aussi. Est-ce qu'on a le droit de dire les marques ou pas ?

  • Speaker #1

    Oui, tu peux dire, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #0

    J'ai une ceinture chauffante et massante de la marque MyMoney. C'est complètement différent d'un appareil électrostimulation puisque c'est une ceinture chauffante tout simplement. Et ça n'utilise pas du tout le même principe pour soulager les douleurs. Mais ça, je sais que ça fonctionne très bien aussi, surtout en période de crise. Enfin voilà, il faut essayer de tester un maximum de trucs pour faire en sorte de se créer une routine antidouleur entre guillemets et trouver ce qui nous convient le mieux en fait.

  • Speaker #1

    Et souvent, c'est aussi l'association de plusieurs petites choses en soi qui permettent de soulager. C'est si on met une bonne alimentation avec aussi potentiellement certaines activités qui peuvent nous faire du bien, comme par exemple certains mouvements de pilates aussi, yoga qui peuvent être recommandés chez certaines personnes, qui ont fait du bien, plus le tense, etc. En fait, c'est vraiment l'accumulation des fois de tout ce qu'on met en place un petit peu au quotidien qui permet de mieux se sentir. Moi, à titre personnel, je sais que c'est ça. C'est pas un truc en soi qui a été miracle et qui a fait que du jour au lendemain, il y a des moments où je me sentais mieux. Ça a été vraiment l'accumulation de plein de petits facteurs qui fait qu'aujourd'hui, je sais que je me sens mieux que par exemple il y a un an où j'avais vraiment du mal à gérer. Je sens que là, il y a des choses qui progressent aussi avec toutes ces petites choses que je peux mettre en place. Parce qu'aussi, on comprend davantage notre corps au fur et à mesure. C'est-à-dire que plus on teste des choses, plus on comprend notre corps, on comprend ce qui nous convient. Tu parlais des bouillottes, c'est vrai que le côté ceinture chauffante, ça agit comme la bouillotte, la chaleur, ça peut détendre, etc., faire du bien. Mais il y a des personnes avec qui je vais dire, mettez une bouillotte. Et elles détestent, par exemple, le côté chaleur ou quoi sur elles.

  • Speaker #0

    Qui préfèrent le froid.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, c'est vraiment pour le coup, chacune est différente. C'est un petit peu le résumé aussi de cet épisode de podcast. Et c'est un petit peu des tests à faire, apprendre à vous connaître pour créer... routines et des habitudes dans votre hygiène de vie qui vous font du bien. Il y a une dernière petite partie que je voulais aborder avec toi aujourd'hui, parce que j'ai vu que récemment t'en as parlé sur ton compte, et je sais que moi j'ai eu beaucoup la question auprès de mes patientes, donc je pense que ça peut intéresser. C'est par rapport au test salivaire. Est-ce que tu voudrais en parler un petit peu plus pour finir cet épisode de podcast ?

  • Speaker #0

    Oui, alors pour le coup, ça fait plus d'un an maintenant, je crois, qu'on commence à parler du test salivaire qui a été créé par une entreprise qui s'appelle Z-Wig. Et juste avant, quand ça a commencé à se propager sur les réseaux sociaux, cette nouvelle. Il n'avait pas encore été autorisé par la Haute Autorité de Santé. On ne savait pas encore s'il était vraiment fiable, etc. Donc c'est vrai qu'il y a eu ce côté où même moi, j'étais la première à dire que je n'y croyais pas forcément. J'étais là en mode, mais qu'est-ce que la salive va faire en sorte de diagnostiquer l'endométriose ? Pour moi, ça n'avait aucun lien. Et il s'est avéré être fiable à 97%. Il a été autorisé finalement par la Haute Autorité de Santé, juste avant qu'il soit autorisé, bon ça, il y avait eu des polémiques un peu sur ça aussi parce qu'il y avait quelqu'un de la Haute Autorité de Santé qui avait carrément dit non mais ça sert à rien ce test salivaire, de toute façon ça sert à rien de diagnostiquer les femmes parce qu'il n'y a pas de traitement derrière, alors que ça c'est une réflexion qui est complètement débile pour le coup, je suis désolée, moi je supporte pas ce genre de discours parce que justement plus on est à diagnostiquer et mieux... Mais on arrivera à comprendre la maladie et peut-être qu'on arrivera à trouver un traitement un jour pour l'endométriose grâce au diagnostic, en fait. Totalement. Il y a eu ce truc aussi où, vu qu'il n'était pas encore autorisé par la Haute Autorité de Santé, on parlait du prix. Alors, c'était entre 800 et 1000 euros, je crois, un truc comme ça. Donc, c'est vrai que ça, pour le coup, ça nous a toutes choquées. On était très remontées par rapport à ça parce qu'on se disait, OK, on nous propose un truc, mais finalement, ça coûte la peau des fesses. Il n'y a pas tout le monde qui va pouvoir se le permettre. et finalement il a été autorisé par l'autorité de santé et l'état prévoit de mettre en place un remboursement récemment j'ai été invitée par Zipwig justement l'entreprise dans leur laboratoire pour mieux comprendre comment fonctionnait le test salivaire donc c'était hyper intéressant et c'est là du coup que j'ai compris que c'était sérieux que j'ai eu ces déclics en mode ouais bon là ma grande tu vas arrêter de faire la rabâchoire et taillant le truc qui est révolutionnaire, qui vient de sortir. Et ça peut peut-être faire en sorte de limiter l'errance médicale. De base, l'errance médicale, elle est de 7 ans en moyenne. Donc là, ça permettrait de la réduire à 10 jours, ce qui est considérable. Et bon, après, on sait qu'il va y avoir sûrement un nombre limité de tests solvaires au début qui vont sûrement privilégier certains types de cas. Ça, on le sait parce que, encore une fois, c'est pas chaque chose en son temps, mais... tout prend du temps dans la vie et surtout avec ce genre de maladie, surtout quand ça concerne la santé des femmes je sens que ça va prendre encore beaucoup de temps, mais alors par contre j'ai très hâte du moment où ça va être universel que tout le monde va pouvoir le faire que toutes les femmes qui en ont envie le fassent puissent le faire et j'ai hâte de voir de combien de femmes on va passer parce que là on est une femme sur dix à l'éternité endogénétriose, je pense que là ça sera plus une femme sur dix, ça sera boum c'est sûr ou plus.

  • Speaker #1

    Et on voit le côté à quel point, moi je sais que j'ai beaucoup de filles, des fois, qui viennent me voir pour, par exemple, une perte de poids, et qui me disent, mais l'eau, des fois, j'ai tel ou tel symptôme, et qui ont peut-être des suspicions d'endométriose, mais qui n'y vont pas, par aussi crainte des rendez-vous médicaux, d'avoir une gynécologue qui les écoute pas, de faire l'IRM aussi, qui est parfois intrusif, et j'ai beaucoup de filles qui ont peur de faire même les IRM ou quoi, et finalement, il y en a beaucoup qui repoussent aussi le rendez-vous, en se disant, mais non, je verrai plus tard, ou le rendez-vous c'est pas tout de suite, j'attends, et finalement, c'est vrai qu'il y en a beaucoup qui se font pas diagnostiquer aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, alors que pour le coup, là, ce qu'on se... Ce qu'ils proposent, c'est que ce soit un test salivaire qui soit prescrit en première intention. Donc, ça sera avant l'IRM. Et c'est ça qui est chouette, parce que du coup, dès qu'il y aura un diagnostic, il y aura forcément un suivi derrière. Ça, en tout cas, c'est ce qu'on nous a dit lors de l'événement. C'est que les femmes, après le diagnostic, ne seront pas lâchées en pleine nature comme ce qui se passe actuellement. Et le but aussi, c'est vraiment de réduire les celluloscopies exploratrices à répétition. Enfin... Les chirurgies abusives, si je peux dire ça comme ça, les celluloscopies exploratrices, c'est le fait de passer par un diagnostic, par l'opération. C'est quelque chose qui peut clairement être évité. Et pour le coup, ce serait vraiment génial que ça puisse être mis en place de plus en plus dans les années à venir. C'est sûr.

  • Speaker #1

    Et après, comme tu le dis, ça prendra du temps et c'est aussi le côté médical et encore plus. plus quand c'est pour la femme. Donc c'est vrai que ça prendra du temps, mais je pense que ça peut être vraiment quelque chose de très positif sur la durée. C'est cool que tu as pu voir en plus, toi, ça pour le coup, de près, et te rendre compte de ce que c'était comme projet qui a été créé, et l'importance que c'est, c'est génial.

  • Speaker #0

    Je me considère grave chanceuse pour le coup d'avoir pu participer à cet événement.

  • Speaker #1

    C'est sûr, tu m'étonnes. Je voulais dire un dernier petit... Un petit mot dans cet épisode aussi, je voulais te dire déjà félicitations, parce que je ne l'ai pas pu te dire encore lors de cet épisode. Et est-ce que justement, tu aurais un petit message à passer à toutes les filles qui ont peur de ne pas avoir un enfant ou tomber enceinte à cause de l'endométriose ? Est-ce que tu aurais un petit message à leur dire pour finir cet épisode ?

  • Speaker #0

    Tout simplement, ne pas perdre espoir. Je pense que je suis là pour les gens, que rien n'est impossible dans la vie. Pour le coup, je n'y croyais absolument pas et ce n'était pas du tout un... Dans mes projets, on n'était pas du tout en projet bébé au moment où je suis tombée enceinte. Ça faisait un an et demi que j'avais arrêté la pilule, mais je l'avais arrêtée juste parce que je ne supportais plus du tout la pilule. Après 10 pilules testées, je n'en pouvais plus des effets secondaires et du fait que ça me rajoutait plus de symptômes qu'autre chose. Donc, j'ai préféré arrêter. Et finalement, on n'était pas en projet bébé et on n'arrêtait pas de me répéter il faut que tu t'y mettes vite parce que sinon ça ne va pas arriver Et c'est quand même arrivé. et c'est ça qu'il faut retenir c'est que ça peut arriver à tout le monde certes l'endométriose est la première cause d'infertilité en France mais il faut se dire qu'infertilité n'est pas égale à stérilité et que ça n'arrive pas chez toutes les femmes aussi, qu'il y a quand même beaucoup de femmes atteintes d'endométriose qui arrivent à tomber enceintes que ça dépend surtout des atteintes je pense qu'on a dans le corps ça dépend de tellement de choses on est toutes différentes par rapport à ça et quand on a un diagnostic d'endométriose de posée,

  • Speaker #1

    il ne faut pas dire directement ah bah je ne vais pas tomber en 60 parce que ce n'est pas le cas il ne faut pas perdre espoir il ne faut pas se dire que c'est une fatalité que l'endométriose ça fait que vous n'aurez pas d'enfant plus tard c'est garder espoir comme tu l'as très bien dit en tout cas, merci beaucoup d'être venu sur cet épisode de podcast, ça me fait super plaisir de t'avoir reçu je pense que ça fera du bien à beaucoup de filles d'avoir écouté cet épisode donc je te remercie énormément d'être venue et merci à vous toutes et merci à vous toutes de nous avoir écouté comme d'habitude si vous avez des questions sur le sujet que vous vouliez échanger avec nous n'hésitez pas je remettrai de toute manière les liens des comptes Instagram enfin le compte Instagram de Fanny directement justement aussi dans la description du podcast donc n'hésitez pas et comme d'habitude je vous dis à très vite dans un prochain épisode merci d'avoir écouté cet épisode de mon podcast Allo Nutrifits si cet épisode t'a plu n'hésite pas à t'abonner et surtout à le repartager autour de toi. Pour avoir plus de conseils et d'astuces au quotidien, tu peux me retrouver sur Instagram et le tirer du baril Nutrifit. Et en attendant, je te dis à très vite dans un prochain épisode.

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Description

🎙️ J’ai de l’endométriose… de l’endo quoi ? De l’endométriose !


Bienvenue dans cette série spéciale, dédiée à une cause qui me tient particulièrement à cœur : l’endométriose 🌸

Tout au long de ce mois, chaque épisode de ce podcast est consacré à cette maladie qui touche tant de femmes. En tant qu’Endogirl moi-même, je sais à quel point vivre avec l’endométriose peut être un défi quotidien. J’ai donc voulu créer un espace où l’on peut parler librement et sincèrement de ce que cela signifie vraiment 💛.


Dans ce troisième et dernier épisode, j’ai l’immense plaisir de recevoir Fanny Laux, connue sur Instagram sous le nom de @talksaboutfanny. Créatrice de contenu engagée, Fanny partage depuis plusieurs années son parcours avec l’endométriose et l’adénomyose, afin de sensibiliser et d’informer sur ces pathologies.


Dans cet épisode on vous partages notre quotidien d’Endogirls :
Sport
Alimentation
Bien-être
Mental breakdowns


À toutes mes Endogirls, j’espère que cette série d’épisodes vous aura apporté du soutien, des réponses et peut-être un peu de réconfort. Continuons à nous soutenir mutuellement sur Instagram @elo_nutryfit 💖.


Ensemble, faisons bouger les choses et brisons les tabous. N’hésitez pas à écouter, à partager et à laisser vos témoignages ! On se retrouve très vite 🎧💕


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'ai de l'endométriose. De l'end quoi ? De l'endométriose. Ah, cette pathologie où on pense que c'est souvent dans notre tête ? Oui, exactement. Cette pathologie où, malheureusement, on a du mal à se faire diagnostiquer. Ça faisait des années que j'avais des douleurs de règles, c'était ultra abondant. J'avais des douleurs dans des parties du corps que je comprenais pas, j'avais tout le temps mal au ventre, il était tout le temps gonflé et personne ne me croyait. Je savais que c'était pas normal, mais on m'écoutait jamais. Et j'avais qu'une envie, c'est que quelqu'un me dise En fait, tu n'es pas seule face à cette pathologie. Et non, ce n'est pas dans ta tête. Tu souffres bien de quelque chose et ça s'appelle l'endométriose. Hello à tous, j'espère que vous allez bien. On se retrouve dans un nouvel épisode de mon podcast Allo Nutrifit, dans la série spéciale autour de l'endométriose. Pour rappel, l'endométriose, on sait que c'est une pathologie qui touche des millions de femmes. Et aujourd'hui, pour ce faire, je reçois une invitée qui, pour moi, était vraiment importante de venir aujourd'hui. Pour moi, c'est un peu le porte-parole de l'endométriose et c'est vrai que ça me fait un immense plaisir de te recevoir. Donc Fanny, je te laisse te présenter à toutes les filles qui nous écoutent. Hello à tous,

  • Speaker #1

    merci à toi déjà pour ton invitation. Je suis trop contente de pouvoir participer à ton podcast. Moi, c'est Fanny, je suis créatrice de contenu sur les réseaux sociaux. Je fais de la prévention des maladies chroniques du handicap invisible, de l'endométriose, de la dénomieuse, maladie à laquelle je suis atteinte sur les réseaux sociaux. Ça fait depuis trois ans maintenant que je fais ça. et je fais ça absolument bénévolement sans être payée par qui que ce soit. Je le fais simplement pour faire de la prévention et qu'on soit un maximum entendu.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. C'est vrai qu'aujourd'hui, tu as plein de femmes qui te suivent, qui sont atteintes d'endométriose et qui, je pense, ça les aide énormément de voir le contenu, etc. Même si on sait que c'est de plus en plus connu, il y a encore beaucoup de femmes qui sont dans l'errance médicale, qui ont du mal à se faire diagnostiquer ou aussi à comprendre leur pathologie. Donc, c'est vrai que plus on peut en parler, plus on peut communiquer dessus, mieux c'est. Donc, vraiment, c'est... Trop bien, je trouve. Et est-ce que, même si je pense qu'on te le demande souvent, tu pourrais raconter quand même un petit peu ton histoire avec ton parcours, comment ça s'est passé un petit peu le départ avec l'endométriose pour que d'autres femmes qui vont potentiellement aussi se reconnaître puissent avoir un diagnostic peut-être mieux réalisé ou comprendre aussi davantage leur pathologie ?

  • Speaker #1

    Ok, alors je vais essayer de faire bref parce que c'est quand même assez vite. En gros, pour ma part, ça n'a pas forcément commencé par des règles douloureuses, mais plutôt par des... par unis. Les par unis, pour rappel, c'est les douleurs pendant les rapports sexuels. Et à ce moment-là, c'était il y a plus de 15 ans de ça, on n'était pas forcément avertis de ce que faisaient les douleurs pendant un rapport, est-ce que c'était normal ou pas. Moi, à ce moment-là, je n'osais pas forcément en parler à mon entourage. Donc, du coup, pour moi, c'était normal de souffrir pendant les rapports. C'est vraiment à partir de ce moment-là que ça a commencé, je dirais. mais les années ont passé j'ai commencé à développer des troubles digestifs et c'est à ce moment là que j'ai commencé à m'intéresser à ce qui se passait dans mon corps, pourquoi je souffrais autant pourquoi j'avais autant de ballonnements, de douleurs suivant ce que je mangeais ou non c'était pas forcément suivant ce que je mangeais mais c'était vraiment tous les jours et donc du coup un jour il y a eu un événement déclencheur qui a fait que là du coup j'ai été diagnostiqué mon endométriose c'est une énorme douleur dans le bavon de côté droit comme si c'était une appendicite puisque c'est ce qu'on m'a diagnostiqué quand je suis allée aux urgences et donc on m'a opéré de cette appendicite qui n'en était pas une et finalement c'est à ce moment là qu'on m'a diagnostiqué une endométrieuse quelques mois plus tard j'avais encore la même douleur au même endroit donc je suis retournée aux urgences et c'est là qu'on m'a dit mais madame c'est votre endométrieuse qui vous fait cette douleur et là on peut rien faire donc c'est à partir de ce moment là que j'ai compris ce que c'était l'endométriose. Je me suis rapprochée de sites d'associations parce que c'était la seule manière de pouvoir me documenter sur le sujet parce qu'en plus on était en pleine période de confinement quand je me suis fait diagnostiquer. Et donc du coup, quand tu tombes sur les sites d'associations et que tu vois la liste de tout tes symptômes, tu te dis, ah bah ouais, c'est peut-être ça en fait, c'est peut-être sérieux. C'est pas juste une intolérance au gluten ou le stress comme certains médecins pouvaient me dire. donc du coup c'est vraiment à partir de ce moment là que ma vie a changé je dirais et tu t'es sentie comment ?

  • Speaker #0

    vraiment c'est quoi les premières pensées qui sont venues à toi ? est-ce que tout de suite tu t'es dit ça va aller ? ou t'as eu quand même des peurs, des craintes ? est-ce que t'as tout de suite changé tes habitudes de vie ? ou ça a mis plus de temps entre guillemets ?

  • Speaker #1

    alors pour le coup c'est compliqué à digérer mais en même temps on mettait des mots sur mes mots donc du coup le fait de savoir ce que j'avais c'était vraiment une vraie délivrance pour moi après ça a été tout compliqué par certaines personnes de mon entourage pour leur faire comprendre ce qui se passait, leur faire comprendre que oui, c'est vraiment une maladie que j'ai et que ça peut vraiment impacter ma vie au quotidien. C'était plus ce côté-là qui a été dur à gérer au début. Après, il y a eu ce truc aussi quand je me suis faite opérer l'endométrieuse où j'ai vécu un moment très compliqué avec ça. C'était vraiment très dur à vivre. Du coup, j'avais l'impression d'être une maladie finalement. Tout me renvoyait à la maladie tellement c'était dur à vivre et que j'étais qu'une maladie. Et c'est avec le temps que j'ai fini par accepter, même si je pense que quand on est malade, on n'accepte pas totalement d'être malade non plus parce qu'on aimerait bien vivre comme tout le monde normalement, sans être en cohabitation avec une maladie. Mais je pense que c'est avec le temps et le fait d'en avoir parlé sur les réseaux et tout, de m'être ouverte et d'avoir discuté avec autant de personnes et de voir que je n'étais pas seule, c'est ça qui m'a permis de me rendre compte que finalement, je ne suis pas qu'une maladie. Je suis une chauve-paule. bien d'autres choses, plus d'autres choses que ça même et voilà quoi

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a souvent cette tendance à penser qu'on est seul aussi, c'est dur, quand en plus, à l'époque, c'était aussi moins connu quand on était diagnostiqué. Aujourd'hui, on entend quand même beaucoup avec les réseaux, ça aide énormément, donc on se sent moins seul. Mais moi, je sais que personnellement, ça a été mon cas, je me suis sentie hyper seule aussi au début de la pathologie. J'avais du mal à me faire écouter auprès des médecins, auprès des gynéco, donc c'était quelque chose qui était assez difficile. Et je le vois avec mes patientes, c'est pareil, j'ai plein de patientes qui me disent, mais j'ai l'impression que c'est hyper dur de faire comprendre ce que c'est. En plus, on se sent seul parce que parfois, quand on est avec notre conjoint, il ne va pas forcément comprendre réellement ce que c'est, c'est dur d'expliquer cette pathologie. c'est un handicap invisible, il n'y a pas un symptôme qui va se voir et dire, écoute, là, ça ne va pas. Et quand on dit ça ne va pas, c'est du mal à comprendre. Et ça, je trouve que c'est le pur aussi dans cette pathologie, c'est qu'on ne le voit pas. Et du coup, les gens ont vraiment cette difficulté à se dire, OK, elle a de la fatigue chronique. OK, là, peut-être que ça va être dur pour elle de manger tel ou tel aliment. Là, peut-être qu'elle a plus envie de se reposer. La séance de sport, peut-être qu'elle ne va pas pouvoir la faire. Moi, c'est la première chose que j'ai ressentie, c'est que j'étais quelqu'un de ultra sportif, mais vraiment énormément. Du jour au lendemain, de devoir m'entraîner différemment ou d'adapter mes entraînements, même si je t'avoue que des fois je ne suis pas très à l'écoute de mon corps quand même là-dessus, c'est vrai qu'il y a cette tendance au départ où on me disait Ah mais t'as la flemme de t'entraîner, pourquoi là tu ne vas pas faire ci ? Mais franchement tu pourrais m'être plus lourd, tu pourrais faire ça, etc. Et en fait les gens ne voient pas que tu as une pathologie qui fait que c'est dur pour toi parfois de t'entraîner comme avant, de faire comme tout le monde entre guillemets. Et je sais que moi ça a été vraiment quelque chose de très dur sur l'activité physique au départ.

  • Speaker #1

    Ce que les gens ont du mal à comprendre aussi, c'est que c'est pas qu'une question de motivation, c'est que la maladie elle arrive à toi et on te l'impose et c'est pas toi qui as choisi en fait. Si tu pouvais choisir, tu n'aurais pas cette maladie. Et c'est vrai que par rapport à ce que tu disais au début, on en parle de plus en plus sur les réseaux sociaux, il y a de plus en plus de comptes et de sites d'associations qui en parlent et c'est trop chouette et il faut que ça continue. Mais on voit quand même qu'il y a encore tellement de tabous sur le sujet et c'est pour ça qu'il faut continuer à en parler.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Et par rapport à ça justement, c'est quoi... Pour toi, les plus grosses difficultés, c'est aujourd'hui, est-ce que ça va être plutôt le côté alimentation que tu as du mal à gérer ? Est-ce qu'au contraire, tu as réussi à trouver ton équilibre ? Le sport, justement, tu disais que tu étais aussi sportive. Comment tu gères un peu tout ton côté un peu hygiène de vie avec ton endométriose ?

  • Speaker #1

    Déjà, je vais commencer par l'alimentation. Pour le coup, pour éviter de me mettre trop la pression avec ça et que ça me bouffe la vie. parce que je suis passée par là juste avant de diagnostiquer quand je regarde tes contenus je me retrouve beaucoup parce que j'étais le genre de personne aussi qui faisait beaucoup de sport qui m'imposait de faire du sport pour pouvoir garder la ligne et qui faisait hyper attention à ce qu'elle mangeait et c'était devenu vraiment addictif et même trop toxique et juste après avoir été diagnostiqué c'est là que je lui ai indiqué que je me suis dit mais là ton corps il va pas bien donc il est temps d'en prendre soin et il faut que tu l'écoutes il faut que tu l'écoutes que tu écoutes tes envies et c'est pas grave si tu t'autorises à manger quelque chose qui soit te fait grossir ou qui soit te fait mal au ventre en fait. Et donc du coup, chez moi, quand je suis au quotidien à la maison, c'est vrai que je suis quasiment tout le temps chez moi vu que je travaille à la maison, je mange sans gluten, je bois plus d'alcool depuis 2-3 ans maintenant, je mange et je bois plus de lactose généralement. J'ai instauré ce genre de petites habitudes qui font que du coup ça me fait beaucoup mal au ventre. Après, par contre, quand je suis en extérieur, il y a certains aliments que j'ai vraiment complètement arrêtés, comme l'alcool, la lactose, etc. Par contre, le gluten, je continue à en manger. Parfois, ça me rime de prendre un cookie avec mon chien en extérieur et ça ne va pas me faire culpabiliser. Est-ce que ça me fait mal au ventre par la suite ? Sûrement, oui. Je ne m'en rends pas forcément compte, mais je sais que sur le moment, j'ai profité de mon moment à manger mon cookie avec mon mec. Oui, ça, c'est important. c'est super important et c'est quelque chose en même temps que les gens ne comprennent pas sur les réseaux sociaux parce que là récemment j'ai fait un réel où je fais mes courses à grands frais et j'explique que on ne peut pas trouver du sang gluten généralement chez grands frais, on en trouve très peu et donc du coup je passe les rayons pâtes parce qu'il n'y a pas de sang gluten puis juste après c'est vrai que du coup je vais chercher mon coquillier à côté chez Marie Blachère et puis on m'a dit oui mais les coquilliers sont sans gluten je fais ben non mais je veux juste me faire plaisir...

  • Speaker #0

    Et ça, c'est la base des bases aussi dans l'alimentation. Tu ne peux pas... Et ça c'est dur parce que je sais que moi il y a aussi beaucoup de filles que j'ai en consultation etc. qui ont des pathologies type SOPK, endométriose et qui du coup veulent adapter leur alimentation à leur pathologie, quitte à aller dans les extrêmes. Et le problème c'est que parfois à vouloir aller trop dans les extrêmes, que ce soit pour la perte de poids ou vos pathologies, en fait ça vous emmène à des troubles du comportement alimentaire. Et aujourd'hui manger par rapport à votre pathologie c'est important, c'est important d'avoir quand même un équilibre pour mieux vivre entre guillemets avec sa pathologie aussi parce que si on a des symptômes tous les jours ou des crises ou quoi ça peut être très compliqué au quotidien. mais c'est pas pour ça que vous devez enlever zéro plaisir parce qu'au contraire ça va vous faire plus de mal qu'autre chose et c'est ça que j'aime bien dans ton discours c'est ce côté là de montrer qu'avec l'endométriose on peut quand même manger aussi avec plaisir que c'est pas non plus se priver et en réalité ce cookie là il va peut-être te faire mal au ventre et encore ça se trouve juste ce cookie il va rien te faire et au contraire il va te faire un bien fou niveau mental c'est déjà assez dur de vivre avec sa pathologie donc si on peut s'apporter un peu de plaisir aussi au quotidien bah c'est important moi je sais que c'est pareil dans le sport même si j'ai d'endométriose je m'adapte mais je m'empêche pas de faire du sport malgré tout après oui quand j'ai des douleurs je m'écoute mais c'est mon plaisir à moi et j'ai envie de le faire et j'ai pas envie de me dire ma pathologie elle m'empêche de faire ça aussi.

  • Speaker #1

    Ouais complètement puis je pense aussi que par rapport à ça par rapport à l'alimentation mais même par rapport à tout on est toutes différentes et il faut surtout s'adapter à son corps et à ses envies et moi pour le coup je sais que le gluten c'est pas hyper rédhibitoire non plus chez moi que si je l'enlève d'un coup peut-être que justement ça risque de l'être donc du coup j'ai choisi ce ce type de mode de vie là entre guillemets avec l'alimentation et pour moi ça me convient très bien après par contre par rapport au sport justement je voulais en venir là par contre c'est beaucoup plus compliqué surtout depuis que je me suis fait opérer Même déjà avant, c'était un peu compliqué. Je faisais de la course à pied et du trail. Et le fait de courir, tu sais, les rebonds que ça fait avec ton corps, ça fait bouger les organes. Donc du coup, dès que je rentrais le soir de mon run, j'avais un ventre gonflé, mais comme pas possible, des douleurs atroces. Et ça, c'était juste avant d'être diagnostiqué. Et ensuite, après mon opération, j'ai essayé de reprendre, mais je n'arrivais pas. Et même le yoga, pour te dire, il y a quelques positions qui me font extrêmement mal. D'un côté, je m'en veux de ne pas avoir forcément tenu le rythme, parce qu'on me dit que si j'avais persisté un petit peu, peut-être que ça aurait fait du bien à mon corps,

  • Speaker #0

    ça n'aurait pas permis de le mobiliser.

  • Speaker #1

    Parce qu'on n'arrête pas de me dire, quand je vais chez le kiné, quand je vais chez le médecin, il faut que vous fassiez du sport pour entretenir, pour faire en sorte de mobiliser vos organes, c'est important. Mais d'un autre côté aussi, je comprends, et même je comprends le discours d'autres femmes qui me disent mais moi je n'arrive pas à faire du sport parce que j'ai trop mal parce que c'est mon cas. Oui,

  • Speaker #0

    et puis ça délore. L'intolérance de chacun.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Même là, en étant ancienne, je me contente de faire des étirements. J'en fais quand même pas mal parce que je sais que c'est important. Mais même les étirements, des fois, peuvent m'entraîner à... Extrême, quoi. C'est ça qui est vraiment très compliqué à gérer, pour le coup. Oui, ce n'est pas évident. Je pense que ça dépend aussi surtout des personnes et de leurs atteintes. Mais bon, il faut se dire que l'endométriose, c'est une maladie qui peut handicaper, malheureusement. et qui peut vraiment impacter la vie d'une femme sur tous les points.

  • Speaker #0

    C'est ça, il faut aussi se dire qu'on, comme tu l'as dit tout à l'heure, on est toutes différentes. Moi, je vois que j'ai encore... cette chance d'arriver à pouvoir quand même m'entraîner. J'ai des douleurs qui apparaissent, mais pareil, je sais que j'ai une tolérance à la douleur qui est très très forte, qui n'est pas forcément positive, parce que des fois, on a des femmes qui ont des plus grandes tolérances et finalement qui vont trop forcer sur leur corps. Et moi, il y a des fois où j'ai trop forcé et j'ai senti que les jours suivants, ça n'allait pas. Après, je sais que personnellement, j'ai ce cas, c'est que je m'entraîne bien, mais par contre, j'ai le lendemain de la grosse fatigue chronique, je suis obligée de dormir beaucoup plus, j'ai une récupération qui est beaucoup moins bien que des copines ou quoi. Par exemple, je cours, j'évite cette sensation de douleur dans les jambes, les jambes très très lourdes, des douleurs sciatiques. que je fais énormément à ma hanche, au niveau de ma hanche droite, etc. Et je sais que c'est pour le coup des douleurs qui sont présentes. Et parfois, il y a ce côté-là où je vais m'écouter, parfois non. Et en fait, ce qui est important à vous dire, c'est qu'il faut que vous vous adaptez par rapport à vous. Il y a des femmes qui vont très bien réussir avec leur pathologie à faire du yoga, des pilates, des personnes non. Et essayer au moins de garder une activité, ne serait-ce marcher. au moins de la marche, bouger un petit peu, etc. Et de le faire aussi selon des temps qui vous correspondent. Si vous voyez que marcher une heure pour vous, c'est trop dur, ça vous fait tout de suite gonfler votre ventre, vous avez des douleurs, vous êtes fatigué, etc. Marchez au moins 20 minutes. En fait, c'est déjà de se satisfaire de ce que vous, vous arrivez à faire et vous dire, moi, au moins aujourd'hui, j'ai réussi à marcher 20 minutes et je suis déjà fière de moi et être déjà fière de ce que vous, vous arrivez à mettre en place. Et comme l'alimentation, c'est pas non plus de se mettre une pression monstre. Je pense qu'on a déjà assez de pression à se mettre sur plein de sujets. Donc, c'est pas le moment de se mettre... plus de la pression sur le moindre petit détail. L'objectif, c'est vraiment de se dire, j'essaye quand même de bouger, j'essaye de voir selon aussi mes journées. Il y a peut-être des jours où vous serez super en forme, des jours où il y aura plus de fatigue chronique, des jours où vous aurez des douleurs, des jours où ça ira beaucoup mieux. Donc vraiment, c'est aussi de s'adapter par rapport à vous et vos ressentis, et c'est ça qui est essentiel. Est-ce que...

  • Speaker #1

    Surtout pas culpabiliser, quoi. Culpabiliser, c'est le plus important.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un peu le message que je voulais transmettre aujourd'hui aussi dans cet épisode, c'est qu'il y a beaucoup de femmes qui culpabilisent rapidement de ne pas faire de sport. de manger peut-être moins bien aussi à des moments, de ne pas réussir à adapter tout par rapport à leur pathologie. Moi, j'ai beaucoup de femmes qui me disent, mais hello, des fois, je vois plein de choses sur les réseaux, sur l'alimentation par rapport à l'endométriose, mais j'ai l'impression que je n'arriverai jamais à tout mettre en place. Et je leur dis, attendez, on va prendre déjà étape par étape sur chaque chose. Ça demande du temps. C'est ça, ça demande du temps. Et il y a aussi beaucoup de femmes, je ne sais pas si ça a été ton cas, qui déjà à la base n'avaient pas forcément une alimentation équilibrée et qui veulent déjà tout mettre en place par rapport à l'endométriose ou qui a déjà juste un équilibre alimentaire à mettre en lui-même.

  • Speaker #1

    Ouais, non, moi, pour le coup, ça n'a pas été le cas parce que, tu sais, comme je t'ai dit, j'avais commencé à vachement m'enseigner sur l'alimentation avant mon diagnostic. Mais c'est petit à petit, en fait, que, par exemple, tu vois, j'ai retiré l'alcool. Je me suis dit, là, tu vois, je retire aussi le lactose. Oui, c'est quand même petit à petit, mais j'avais quand même des bases au niveau nutritionnel de ce qui était bon à manger et ce qui n'était pas bon. Bon, là, pour le coup, c'était devenu trop toxique. Mais oui, j'avais quand même des bases, tu vois. Après, oui, il y a des femmes... de leur dire alors il faut que vous mangez ci, ça, ça il ne faut pas que vous mangez ci, ça, ça d'un coup alors qu'elles n'ont pas du tout ce type d'alimentation là forcément ça fait peur et je pense que ces femmes-là elles doivent se dire mais je vais jamais y arriver et c'est totalement normal parce qu'il y a ce côté aussi médical je pense qui fait qu'on te met la pression pour être toujours meilleure pour faire du sport pour bien manger pour... pour pouvoir être en bonne santé et tout, mais tu fais juste de ton mieux, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement, et c'est déjà ça, c'est de faire de votre mieux. Est-ce que, toi, il y a d'autres choses que tu as mises en place dans l'hygiène de vie, par exemple des compléments alimentaires ? Est-ce qu'il y a même des nutriments que tu vas favoriser à certains moments, par exemple du cycle, de tes ressentis ? Est-ce qu'il y a des choses que tu avais pu mettre en place au niveau de ton alimentation ou des compléments ?

  • Speaker #1

    Je t'avoue que non. Ça, pour le coup, je ne suis pas très bonne élève.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Parce que, bon, après, j'ai un suivi par rapport à l'endométriose. J'ai un suivi dans un centre de la douleur. On m'avait déjà conseillé plusieurs trucs. Après, il y a ce côté aussi où des fois, on te conseille des choses, mais tu n'es pas forcément prêt à prendre ce type de traitement. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Que ce soit complètement réglementaire ou même traitement médical, peu importe. Je pense que j'ai eu une phase où je n'étais pas forcément prête. Et j'ai essayé des choses. J'ai essayé, par exemple, les oméga-3 par rapport à la fatigue chronique, tout ça, les cures d'oméga-3. Ça fonctionnait un petit peu un temps, puis après, ça ne fonctionnait plus trop. Et je pense que je n'ai peut-être juste pas trouvé le bon truc pour le moment qui fait que j'ai eu un déclic. Mais voilà, je sais qu'il faudrait que je me penche un peu plus sur le sujet parce que c'est important. Tu vois, ça reste ma santé. Oui. t'es tellement plongée dans la maladie que des fois, t'es pas forcément prête à prendre certains traitements, tu vois. C'est comme, je change complètement de sujet, mais par exemple, la pilule. J'ai arrêté la pilule il y a un an et demi. Et juste avant de tomber enceinte, j'étais prête à reprendre la pilule, mais je repoussais le moment. Je repoussais grave le moment parce que j'avais toujours peur de la prendre, en fait. Et je pense que du coup, je me suis un peu mis à, comment dire, que même par rapport aux compléments alimentaires, le fait d'ingérer quelque chose, même si c'est bon pour ma santé, je sais pas.

  • Speaker #0

    Des mille barrières par rapport à ça, je comprends. Ouais, c'est ça. des fois c'est difficile parce que en fait les compléments en plus des fois on les assimile à des médicaments et que c'est différent mais des fois c'est même le cerveau, c'est même aussi de se dire ah il y a encore ça à faire, puis il faut associer ça ça des fois c'est de penser aussi à tout ce qu'il y a à faire bah des fois c'est une mentalité aussi en plus qui est pas forcément simple moi je sais que par rapport à la pilule ce que tu dis c'est l'histoire de ma vie depuis deux ans, c'est est-ce que je la reprends ou je la reprends pas, donc là tu le comprends totalement, après c'est vrai que par rapport aux compléments bah Comme j'ai cette éducation nutritionnelle avec mon métier qui m'aide à me dire, je sais que c'est bon pour moi. J'ai ce recul de me dire, ça c'est bon, ça je sais que c'est moins bonne qualité, c'est moins intéressant sur les compléments. Donc c'est vrai que moi, j'encourage beaucoup les femmes surtout qui ont du mal des fois, par exemple, à intégrer justement les oméga-3 dans leur alimentation, à en prendre en complément. J'avais fait un épisode justement qui parlait de toute l'alimentation autour de l'endométriose. Mais c'est vrai qu'il faut aussi déjà, de toute manière, équilibrer déjà votre alimentation de base et aussi vous sentir prête à faire les choses. Si pour que vous achetez des compléments, mais que vous les laissez dans le placard et que vous ne les prenez pas, ça n'a pas d'utilité non plus. C'est ça. Donc, en accord avec ce qu'on fait. Donc, là-dessus, je comprends. Et par exemple, l'histoire de la pilule, c'est un très bon exemple. Moi, je sais que c'est mon cas. J'ai vraiment du mal à la reprendre, à me dire est-ce que je la prends ou non. Donc, c'est aussi d'y aller à vous, à votre rythme, à votre... au moment où vous vous sentez prête, mais c'est vrai que les compléments comme l'alimentation, c'est des choses qui aident aujourd'hui dans l'endométriose. On sait que ça a quand même une utilité qui est là et c'est important pour vous si à un moment donné vous en ressentez vraiment le besoin de ne pas avoir peur de pouvoir échanger avec des tététiciens, des personnes justement avec qui vous vous sentez aussi en confiance ou quoi, sur votre pathologie et du coup aussi sur comment améliorer vos symptômes par rapport à tout ça.

  • Speaker #1

    Pardon, désolée, je voulais revenir sur un truc que tu as dit, tu as soulevé un point qui me semble hyper important, c'est la charge mentale quand tu es malade. Et il y a notamment d'un point de vue financier. Parce que quand tu as une maladie comme l'endométriose qui est multifactorielle, on te dit, va chez un psychologue pour entretenir ta santé mentale, va chez un diététicien pour ton alimentation, va chez un kiné pour tes douleurs, va chez un oestéopathe pour ci, pour ça. Et en fait, je pense qu'il y a ce côté-là aussi, pour ma part, qui fait que je vais me dire, ah punaise, je vais encore dépenser dans autre chose. C'est pour moi, je sais que c'est pour moi, mais... Le fait de se dire je vais encore devoir dépenser dans autre chose pour ma maladie, quelque chose que j'ai pas forcément choisi, ben désolé mais ça fait chier quoi. Ouais, je comprends. Et je pense qu'il y a plein de femmes qui doivent ressentir la même chose et ouais, il y a surtout cette charge mentale aussi. La charge mentale des rendez-vous, de ah ben cette semaine j'ai rendez-vous chez le kiné, j'ai aussi rendez-vous chez le psy, j'ai rendez-vous chez ci, ça, ça Ça peut être usant en fait, ça peut être vraiment usant mentalement de vivre tout ça quoi.

  • Speaker #0

    surtout quand on est au tout début de notre diagnostic on a aussi parfois l'IRM, on a les rendez-vous chez la gynéco, des rendez-vous qui sont pas forcément non plus agréables c'est assez intrusif etc donc pour le coup je sais que c'est compliqué et oui c'est vrai que quand on a 10 000 rendez-vous c'est pas non plus facile, c'est pour ça que moi j'aime bien dire à mes patientes, essayez de aussi mettre par des périodes en fait certains rendez-vous ou certaines choses en avant, par exemple là vous prenez vous vous dites allez la moitié de l'année ça va être focus sur la nutrition après je vais aller voir quelqu'un pour pouvoir aussi peut-être parler de mes ressentis etc mais pas de se mettre trop choses en même temps, parce que moi-même, c'est ce qu'on m'a déjà conseillé, de te mettre trop de rendez-vous où t'as déjà ton métier, ton quotidien, la vie de tous les jours, en fait, c'est pour n'importe qui, ça a une charge mentale qui est très dure, et déjà, il faut avoir l'emploi du temps aussi pour ça, enfin, au bout d'un moment, il faut qu'on se dise des choses, des fois, on n'a pas le temps d'aller à droite, à gauche, tous les médecins, etc., donc il faut aussi prioriser selon vous aussi ce qui vous fait du bien sur le moment même, si par exemple l'alimentation pour vous, c'est votre priorité en ce moment, bah... focus sur l'alimentation. Si à un moment donné vous sentez que mentalement vous n'arrivez plus à suivre avec votre pathologie, vous allez moins bien, potentiellement allez en parler avec quelqu'un ou trouver des choses qui vous font du bien, mais aussi de prioriser par période. Moi je sais qu'à titre personnel, c'est ce qui m'a beaucoup aidée, de prioriser selon mes ressentis, selon mon moment, et de pas trop mettre de choses d'un coup parce que déjà on a beaucoup de choses à penser quand on a notre métier, la vie quotidienne. Donc si on s'impose encore plus de charges mentales par notre pathologie, effectivement c'est compliqué. Et après pour rebondir aussi sur ce que tu disais, moi je sais que j'ai un peu le même ressenti des fois de me dire Ah je mets de l'argent dans les rendez-vous médicaux Genre de mettre que de l'argent là-dedans, même si parfois on a des remboursements, etc., il faut aussi avancer l'argent, on est conscient. Moi, la première, c'est pour ça que je comprends énormément mes patients là-dessus, c'est que je suis la première à des fois, mine de rien, les IRM, les rendez-vous, etc., ça coûte un certain prix. Quand des fois tu te retrouves aussi à l'hôpital, il y a des choses à avancer, etc., enfin des fois c'est un petit peu compliqué aussi à ce niveau-là. Et même tout ce qui est complément alimentaire, on se le dit quand même, c'est aussi un prix, etc., donc après c'est à vous. vous devoir à des moments. Mais c'est vrai qu'il faut se dire que oui, des fois, c'est embêtant avec notre pathologie de mettre de l'argent dedans et qu'on préférait peut-être mettre de l'argent dans des voyages, dans d'autres choses aussi. Et plus agréable aussi. Est-ce que, au niveau un petit peu de ton quotidien, est-ce que tu aimes cuisiner ? Est-ce que justement tu cuisines un peu par rapport à ton endo ? Est-ce que tu as des petits plats d'ouzou un peu quand tu te sens, je ne sais pas, un peu moins bien, qu'il y a des journées où c'est un petit peu plus compliqué pour toi ? Est-ce que tu as des petites routines comme ça que tu te fais ?

  • Speaker #1

    Oui, alors pour le coup, je ne sais pas si tu avais vu, mais juste avant de tomber enceinte, j'avais mis en place sur mon compte Insta les recettes chroniques. Oui. C'est... C'est un type de contenu qui marchait plutôt bien. En plus, je sais que ça intéressait pas mal. Et c'est ce que je fais au quotidien. Après, maintenant que je suis tombée enceinte, c'est assez compliqué de pouvoir faire ces recettes-là parce que je ne peux plus manger de soja à cause des oestrogènes. Donc, du coup... Oestrogènes ou progestérone ? C'est oestrogènes, hein ?

  • Speaker #0

    Oestrogènes, d'accord.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ok. Donc, du coup, petit à petit, j'ai essayé de réintégrer un peu le lactose dans mes plats. Comme par exemple... à la place de mettre de la crème de soja, je mets de la crème fraîche, non basique, qui m'a détruit le bide au début. C'est pas forcément agréable, mais du coup, il y a ce truc que en ce moment, j'ai déjà une alimentation assez restrictive de base chez moi quand j'ai que l'endométriose, mais alors là, j'ai l'endométriose plus le bébé. C'est vraiment hyper compliqué, donc j'essaie quand même de pas trop me mettre la pression par rapport à ça et juste de faire au mieux. En fait, Je continue de manger sans gluten, ça y a pas de souci. Bon là par rapport à l'alcool par contre, ça vu que j'en buvais pas avant c'est pas un souci. Mais oui...

  • Speaker #0

    Pardon, c'était quoi la question de base ?

  • Speaker #1

    T'avais un petit peu des petits plats doudous, des petits trucs que tu faisais, des petites habitudes que t'avais avec l'alimentation, justement même quand t'avais des petits coups de mou, tu te sentais moins bien ou quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, alors ça nous arrive des fois avec mon compagnon de commander un truc au moins une fois par semaine avec Brice, tu vois, ça peut être un burger king, ça peut être le sushi, enfin le truc qui va te détruire le bide mais qui va te faire du bien sur le coup quoi. après par contre je dirais que mon plat doudou que j'aime beaucoup faire et qui me donne absolument pas mal au ventre c'est une recette chronique qu'il y a sur mon compte d'ailleurs c'est mon gâteau au chocolat sans gluten je t'enverrai le lien si tu veux donc à chaque fois que je le fais en plus tout le monde le trouve trop bon c'est une recette que j'avais trouvée sur un blog de base et ouais je dirais que c'est ça mon plat doudou que j'ai envie de me faire de temps en temps qui je le sais en plus ne va pas me faire mal au ventre tu vois

  • Speaker #1

    Ouais, et ça c'est bien aussi tu vois d'avoir ce concept parce que je trouve qu'aujourd'hui justement parfois on n'a pas les recettes forcément adaptées ou quoi, donc c'est cool de pouvoir trouver des recettes qui sont adaptées même à nous, à notre pathologie en fonction aussi de si on a des troubles digestifs etc. Même si aujourd'hui on a quand même pas mal de petites recettes, on a les livres de recettes etc. Mais c'est vrai que j'encourage beaucoup moi, les filles ou quoi, à vraiment s'acheter des petits carnets de recettes, regarder sur les réseaux des petites choses et tout, parce que finalement on peut arriver à faire des équivalences ou des repas. ultra bon, ultra gourmand, avec des alternatives qui sont plus équilibrées par rapport à nous, mais qui nous permettent d'avoir autant de kiff, tu prends ton gâteau au chocolat, je pense que tu le kiffes autant que peut-être un gâteau au chocolat classique, et ça ne t'empêche pas d'avoir une option qui en plus te fait pas mal aux ventes, et indirectement, tu te sens peut-être mieux aussi à manger ça et te dire, ah j'aurais pas mal aux ventes, que des fois de manger quelque chose qui peut-être va te faire une crise ou quoi, et te dire, au moins là je sais que je profite et en même temps je suis bien après. En fait,

  • Speaker #0

    adapter son alimentation ça ne veut pas forcément dire qu'on ne va plus pouvoir se faire plaisir.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est ça qu'il faut retenir. Et moi, pour le coup, je joue vachement. Enfin, je joue vachement. Comment dire ? En fait, j'aime bien instaurer ça dans mon quotidien. Le fait que, oui, du coup, j'ai dû enlever certaines choses de mon alimentation. Mais ça ne m'empêche pas de me faire plaisir via d'autres choses, en fait.

  • Speaker #1

    Et même si on en a un petit peu parlé tout à l'heure, tu vis comment les repas à l'extérieur ? Est-ce que, par exemple, tu vas quand même choisir certaines choses ? Est-ce que tu te dis, non, si j'en ai sushi, c'est sushi ? si j'ai envie d'un Burger King, je prends un Burger King ou est-ce que quand même les repas à l'extérieur, je sais qu'il y a des patientes qui, moi, qui ont un peu peur de se dire tiens, j'ai mangé tel ou tel aliment quand même à l'extérieur, elles vont profiter de manger au restaurant, mais elles vont quand même faire des choix un petit peu entre guillemets contrôlés, tu vois ce que je veux dire, pour quand même éviter un peu les crises. Est-ce que toi, c'est ton cas où vraiment tu dis non, je mange à l'extérieur, je mange à l'extérieur ?

  • Speaker #0

    Pour le coup, c'est absolument pas mon cas. Alors après, le soir, je ne cache pas que je déguste. Vraiment, c'est un choix que je me suis fait à moi-même. J'ai vraiment envie de profiter quand je suis à l'extérieur et pas forcément de me prendre la tête. Après, l'alcool, du coup, j'ai vraiment complètement arrêté parce que je sais que c'est ça qui me faisait le plus mal chez moi, c'était l'alcool. Donc, il y a déjà ça en moins. Donc, ça me permet d'avoir un peu moins de mal au ventre. Mais par exemple, j'ai un exemple d'une soirée que j'ai faite il n'y a pas si longtemps avec... on était que des endogirls on allait manger dans une crêperie et en fait on était quatre et il y en avait deux d'entre nous qui étaient vraiment hyper restrictifs sur leur choix d'alimentation enfin sur leur alimentation tout court ce qui m'a fait que du coup elles n'ont pas pu prendre de crêpe moi je me suis dit à ce moment là bon ben je prends ma crêpe je me fais plaisir sur le goût et voilà bon c'est vrai que du coup la crêpe était très bonne personne n'en fasse de moi aussi la prise aussi mais elle parce qu'elle a une endométriose qui n'est pas forcément digestive, donc elle n'a pas de souci à ce niveau-là. Par exemple, le soir, vraiment, vers 2h, 3h du matin, je me suis réveillée en me pliant dans mon lit. J'avais trop mal au ventre. Et sur le coup, peut-être que tu regrettes un peu, mais sur le moment, tu kiffes. J'ai kiffé ma crêpe. Est-ce que c'est la bonne chose à faire ? Je n'en sais rien, mais en tout cas, c'est ce que moi, j'ai choisi. Est-ce que peut-être plus tard, je me dirais... Là, tu te fais trop de mal, peut-être, mais là, pour le coup, je suis dans cette optique où j'ai envie de me faire plaisir.

  • Speaker #1

    Et ce serait quoi le message que tu donnerais aux filles qui nous écoutent aujourd'hui, un petit peu par rapport à leur alimentation, justement, de toi, ton expérience ? Est-ce que tu aurais un message à leur donner aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Par rapport à l'alimentation ?

  • Speaker #1

    Oui, par rapport à l'alimentation.

  • Speaker #0

    Surtout, s'écouter, s'écouter et pas forcément se priver. Est-ce que suivre mon exemple est vraiment le bon ? Je ne sais pas, j'en sais rien, mais c'est surtout s'adapter à ses propres envies et à son corps tout simplement. Moi par exemple, je sais qu'il y a des aliments qui sont censés être anti-inflammatoires, que je ne dégère pas du tout, comme par exemple l'haricot roux, ça par exemple c'est quelque chose que j'ai complètement arrêté, que j'ai complètement enlevé de mon alimentation. Chez d'autres personnes, ça convient très bien. Donc il faut juste s'adapter à soi et surtout prendre le temps. Prendre le temps parce que souvent on me... Je pense que ça doit être vraiment ton cas à toi aussi, mais souvent, on me demande, c'est quoi les aliments qu'il ne faut pas manger ? Il y a une base, il y a quand même des choses où tu peux te dire, là, tu peux l'imiter. Mais après, c'est à toi de te faire ton propre avis sur le sujet, c'est à toi de te faire ta propre expérience. Et c'est toi qui gères le reste, parce que là, pour le coup, je ne vais pas pouvoir t'aider, parce que moi, j'ai plein d'intolérances que toi, tu n'as peut-être pas, en fait. C'est ça, exactement ça. C'est surtout s'écouter, savoir qu'on est toutes différentes, et surtout faire au mieux. faire au mieux, ne pas se mettre la pression.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord, c'est vrai que ce que tu as dit, c'est important, c'est qu'on a tous une tolérance qui est différente. Par exemple, tu prenais l'exemple des haricots rouges. Les haricots rouges, typiquement, c'est riche en FODMAP, c'est très riche en fibres. Pour des personnes, ça ne va rien faire, mais pour d'autres, la richesse en fibres est tellement élevée que peut-être aussi, ça va te créer des troubles digestifs. En plus de ça, on ne va pas se mentir, les troubles digestifs, c'est très complexe parce que demain, tu vas peut-être manger une petite poignée d'haricots rouges, ça ne va rien te faire, mais haricots rouges plus potentiellement du lactose, du gluten et d'autres aliments riches en FODMAP, par exemple, ça va créer... énormément de troubles digestifs. Donc en fait, c'est vraiment votre tolérance, et après c'est des choses qu'on peut voir même dans les rendez-vous et tout, moi je le fais avec mes patientes, c'est qu'on va vraiment analyser un petit peu aussi chez la personne, qu'est-ce qui lui correspond, etc. Mais les troubles digestifs, aujourd'hui, c'est une des plus... enfin, une des choses les plus dures en prise en charge, parce que pour le coup, c'est très très personnel, et en plus ça peut varier aussi selon la période du cycle pour certaines femmes, ça varie aussi selon la journée, selon si elle a fait aussi du sport ou non, ça augmente les troubles digestifs parfois, donc en fait, il y a plein. d'autres facteurs autour de ça que juste l'alimentation. C'est que des fois, l'alimentation va créer les troubles digestifs, mais si vous avez été stressé, en plus vous avez fait certains sports, et en plus vous avez mangé tel ou tel aliment, vous finissez la journée avec vraiment pour le coup le ventre de femme enceinte. Et parfois, en fait, c'est l'accumulation de plusieurs facteurs, donc vraiment, au niveau de l'alimentation, les troubles digestifs, c'est très très personnel. Donc en soi, oui, comme tu l'as dit, il y a des aliments qu'on recommande dans l'endométriose, notamment le côté anti-inflammatoire, le gluten, le lactose en excès, on sait que c'est pas forcément non plus hyper bon, le côté justement aussi un petit peu ce côté aussi au niveau justement digestif de voir certains aliments qui peuvent augmenter justement les ballonnements, mais après c'est du cas par cas et c'est là que c'est important aussi de vous justement voir un petit peu vos tolérances, voir ce qui vous correspond et potentiellement de pas l'enlever ou bannir l'aliment, mais de juste soit mieux le quantifier, soit le mettre moins souvent pour éviter d'avoir des douleurs tous les jours aussi

  • Speaker #0

    Complètement, et puis il y a un truc important aussi que t'as dit, c'est que très souvent il y a un aliment que tu vas digérer puis la semaine d'après tu vas plus le digérer du tout tu vas pas comprendre, moi ça m'arrive... tellement de fois, par exemple, les carottes vapeur, la chose la plus light qui existe, alors des fois, ça fonctionne, des fois, ça me met en PLS, et là, il n'y a pas si longtemps que ça, j'ai mangé une soupe liébique, c'est un truc bien chimique, mais c'est passé une première fois, je me suis dit, cool, je vais retenter l'expérience la semaine d'après, et là, ça a été le désastre. Je suis pareil,

  • Speaker #1

    moi, ça me le fait tout le temps, il y a des aliments, des fois, que je vais digérer, et parfois, non, et pourtant, c'est mon métier, et je peux vous dire que des fois, je ne comprends pas pourquoi. Une semaine ça passe et une semaine ça passe pas Même en ayant quasiment la même journée Et pas forcément une alimentation ultra riche en fibres Mais parfois ça dépend aussi de plein d'autres facteurs Donc c'est pour ça que c'est vraiment hyper personnel Et adapté à vous Donc nous sur les réseaux quand vous nous contactez Ou même moi j'ai beaucoup de filles qui m'envoient des messages Même autres que l'endométriose sur l'alimentation etc Des fois c'est dur de répondre parce que On vous connait pas par cœur, on ne sait pas vous ce que vous supportez ou non, et c'est là que c'est important justement de se faire aider aussi pour des fois comprendre ou de vous-même analyser en fait vos ressentis, de vous-même comprendre qu'est-ce qui vous bat, qu'est-ce qui ne vous bat pas, quitte à même faire une petite liste de certains aliments si des fois vous avez du doute ou quoi, pour voir vos tolérances. Après oui, c'est aussi une charge mentale, on est d'accord, mais de temps en temps, si vous vous sentez ok et que ça vous fait du bien, vous pouvez le faire pour comprendre un petit peu plus aussi vos ressentis alimentaires.

  • Speaker #0

    Ouais, moi j'ai ma liste dans mon téléphone, alors des fois je la partage, je partage du coup la base et ensuite je lui dis, bah le reste... c'est mon cas à moi, donc tu fais pas forcément attention. Mais ouais, je trouve que l'idée de la liste, c'est super bien parce que du coup, ça te permet de pas oublier aussi ce que tu perds parce que la liste peut être des fois très très longue. Et ouais, je pense que c'est cool de faire ça.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'au-delà de l'alimentation, t'as une routine ou des petites habitudes que tu mets pour gérer les douleurs ? Est-ce que justement, avec le centre anti-douleurs, t'as peut-être appris des choses aussi que t'aimerais partager aux filles aujourd'hui par rapport aux symptômes pour les atténuer ?

  • Speaker #0

    Pour le coup, un truc que j'ai vraiment mis en place, que j'ai arrêté avant que je tombe enceinte, c'était le kiné périnéal. Ça, c'est quelque chose qui a été mis en place avec mon centre en suite douleur. Ça m'a beaucoup aidée pour les douleurs pendant les rapports, mais pas que. Parce que quand on entend kiné périnéal, on a tendance à penser que c'est forcément que cette Ausha, mais pas du tout. La kiné, ça s'adapte vraiment à chaque cas. Et moi, dès que j'avais mal quelque part, dès que j'avais envie d'appuyer sur un point précis... Elle me disait, cette semaine, on va travailler le ventre. La semaine prochaine, tu me dis, on voit, peut-être que ça sera le dos. C'était vraiment adapté à moi. Et ça, c'était vraiment très chouette parce que surtout pour les douleurs pendant les rapports, j'ai vu une vraie grosse différence entre le avant et le après. Après, c'est quelque chose qu'il faut faire tenir sur la durée. C'est un traitement, autrement dit, ce n'est pas un traitement, mais comment dire ? Ça se fait sur le long terme, en fait, pour voir une vraie différence. par contre quand on arrête du jour au lendemain tu revois la différence il faut y aller au moins une fois par semaine pour voir la différence après on va beaucoup conseiller c'est ce que j'ai tué récemment c'est les TENS c'est ça dont je voulais parler c'est très bien les TENS c'est très très bien on avait presque rien aussi pour mes troubles urinaires les TENS c'est pas forcément que pour les douleurs pelviennes ça peut être aussi pour plein d'autres choses. Et moi, en tout cas, j'avais un programme, même deux, où je mettais les patches de TENS au niveau de ma jambe droite. Donc un à la cheville et un un peu plus en haut au niveau du genou. Et en fait, ça fait travailler un nerf. Je ne sais plus comment il s'appelle ce nerf, mais ça fait un travail à un nerf qui est relié à la vessie et c'est ça qui va soulager les troubles urinaires, comme par exemple les incontinences. Le fait de devoir forcer pour faire pipi, avoir constamment envie de faire pipi, etc. Ça soulageait ce type de troubles-là. Ça, pareil, c'est quelque chose qui doit se faire quasiment tous les jours pendant 2-3 heures. C'est très long. Mais en tout cas, tu vois la différence quand tu fais ça. Et après, niveau douleurs pelviennes, peu importe la marque, que ce soit un TENS qui est prescrit en centre antidouleur, qui est... remboursé par la sécurité sociale ou alors un tête, ce que tu achètes sur Internet ou quoi. Moi, en tout cas, ça a toujours été des produits qui m'ont soulagée et peu importe la douleur. C'est ça, douleur digestive, douleur urine, douleur pelvienne, tout ça. En tout cas, ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres petites choses ? Je sais qu'il y en a qui parlent des huiles essentielles, de certaines choses pour le stress et tout. Est-ce que c'est des choses que tu mets en place ou ce n'est pas du tout dans ta routine ?

  • Speaker #0

    Moi, pour le coup, je pense que tu parles du CBD, non ? Alors le CBD, c'est quelque chose que j'ai testé plusieurs fois sous toutes les formes, sous plusieurs grammages, etc. Moi, pour le coup, ça ne fonctionne pas. Après, pareil, ça, c'est une question de... On est toutes différentes et il faut juste tester pour voir ce qui nous convient le mieux. Moi, je sais que pour le coup, le kiné périné, le leuthène, c'est ce qui me convient le mieux. Ça ne conviendra peut-être pas à d'autres personnes. Je connais des femmes chez qui le CBD, ça marche très bien. Quoi d'autre ? Je réfléchis. Après, une ceinture chauffante aussi. Est-ce qu'on a le droit de dire les marques ou pas ?

  • Speaker #1

    Oui, tu peux dire, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #0

    J'ai une ceinture chauffante et massante de la marque MyMoney. C'est complètement différent d'un appareil électrostimulation puisque c'est une ceinture chauffante tout simplement. Et ça n'utilise pas du tout le même principe pour soulager les douleurs. Mais ça, je sais que ça fonctionne très bien aussi, surtout en période de crise. Enfin voilà, il faut essayer de tester un maximum de trucs pour faire en sorte de se créer une routine antidouleur entre guillemets et trouver ce qui nous convient le mieux en fait.

  • Speaker #1

    Et souvent, c'est aussi l'association de plusieurs petites choses en soi qui permettent de soulager. C'est si on met une bonne alimentation avec aussi potentiellement certaines activités qui peuvent nous faire du bien, comme par exemple certains mouvements de pilates aussi, yoga qui peuvent être recommandés chez certaines personnes, qui ont fait du bien, plus le tense, etc. En fait, c'est vraiment l'accumulation des fois de tout ce qu'on met en place un petit peu au quotidien qui permet de mieux se sentir. Moi, à titre personnel, je sais que c'est ça. C'est pas un truc en soi qui a été miracle et qui a fait que du jour au lendemain, il y a des moments où je me sentais mieux. Ça a été vraiment l'accumulation de plein de petits facteurs qui fait qu'aujourd'hui, je sais que je me sens mieux que par exemple il y a un an où j'avais vraiment du mal à gérer. Je sens que là, il y a des choses qui progressent aussi avec toutes ces petites choses que je peux mettre en place. Parce qu'aussi, on comprend davantage notre corps au fur et à mesure. C'est-à-dire que plus on teste des choses, plus on comprend notre corps, on comprend ce qui nous convient. Tu parlais des bouillottes, c'est vrai que le côté ceinture chauffante, ça agit comme la bouillotte, la chaleur, ça peut détendre, etc., faire du bien. Mais il y a des personnes avec qui je vais dire, mettez une bouillotte. Et elles détestent, par exemple, le côté chaleur ou quoi sur elles.

  • Speaker #0

    Qui préfèrent le froid.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, c'est vraiment pour le coup, chacune est différente. C'est un petit peu le résumé aussi de cet épisode de podcast. Et c'est un petit peu des tests à faire, apprendre à vous connaître pour créer... routines et des habitudes dans votre hygiène de vie qui vous font du bien. Il y a une dernière petite partie que je voulais aborder avec toi aujourd'hui, parce que j'ai vu que récemment t'en as parlé sur ton compte, et je sais que moi j'ai eu beaucoup la question auprès de mes patientes, donc je pense que ça peut intéresser. C'est par rapport au test salivaire. Est-ce que tu voudrais en parler un petit peu plus pour finir cet épisode de podcast ?

  • Speaker #0

    Oui, alors pour le coup, ça fait plus d'un an maintenant, je crois, qu'on commence à parler du test salivaire qui a été créé par une entreprise qui s'appelle Z-Wig. Et juste avant, quand ça a commencé à se propager sur les réseaux sociaux, cette nouvelle. Il n'avait pas encore été autorisé par la Haute Autorité de Santé. On ne savait pas encore s'il était vraiment fiable, etc. Donc c'est vrai qu'il y a eu ce côté où même moi, j'étais la première à dire que je n'y croyais pas forcément. J'étais là en mode, mais qu'est-ce que la salive va faire en sorte de diagnostiquer l'endométriose ? Pour moi, ça n'avait aucun lien. Et il s'est avéré être fiable à 97%. Il a été autorisé finalement par la Haute Autorité de Santé, juste avant qu'il soit autorisé, bon ça, il y avait eu des polémiques un peu sur ça aussi parce qu'il y avait quelqu'un de la Haute Autorité de Santé qui avait carrément dit non mais ça sert à rien ce test salivaire, de toute façon ça sert à rien de diagnostiquer les femmes parce qu'il n'y a pas de traitement derrière, alors que ça c'est une réflexion qui est complètement débile pour le coup, je suis désolée, moi je supporte pas ce genre de discours parce que justement plus on est à diagnostiquer et mieux... Mais on arrivera à comprendre la maladie et peut-être qu'on arrivera à trouver un traitement un jour pour l'endométriose grâce au diagnostic, en fait. Totalement. Il y a eu ce truc aussi où, vu qu'il n'était pas encore autorisé par la Haute Autorité de Santé, on parlait du prix. Alors, c'était entre 800 et 1000 euros, je crois, un truc comme ça. Donc, c'est vrai que ça, pour le coup, ça nous a toutes choquées. On était très remontées par rapport à ça parce qu'on se disait, OK, on nous propose un truc, mais finalement, ça coûte la peau des fesses. Il n'y a pas tout le monde qui va pouvoir se le permettre. et finalement il a été autorisé par l'autorité de santé et l'état prévoit de mettre en place un remboursement récemment j'ai été invitée par Zipwig justement l'entreprise dans leur laboratoire pour mieux comprendre comment fonctionnait le test salivaire donc c'était hyper intéressant et c'est là du coup que j'ai compris que c'était sérieux que j'ai eu ces déclics en mode ouais bon là ma grande tu vas arrêter de faire la rabâchoire et taillant le truc qui est révolutionnaire, qui vient de sortir. Et ça peut peut-être faire en sorte de limiter l'errance médicale. De base, l'errance médicale, elle est de 7 ans en moyenne. Donc là, ça permettrait de la réduire à 10 jours, ce qui est considérable. Et bon, après, on sait qu'il va y avoir sûrement un nombre limité de tests solvaires au début qui vont sûrement privilégier certains types de cas. Ça, on le sait parce que, encore une fois, c'est pas chaque chose en son temps, mais... tout prend du temps dans la vie et surtout avec ce genre de maladie, surtout quand ça concerne la santé des femmes je sens que ça va prendre encore beaucoup de temps, mais alors par contre j'ai très hâte du moment où ça va être universel que tout le monde va pouvoir le faire que toutes les femmes qui en ont envie le fassent puissent le faire et j'ai hâte de voir de combien de femmes on va passer parce que là on est une femme sur dix à l'éternité endogénétriose, je pense que là ça sera plus une femme sur dix, ça sera boum c'est sûr ou plus.

  • Speaker #1

    Et on voit le côté à quel point, moi je sais que j'ai beaucoup de filles, des fois, qui viennent me voir pour, par exemple, une perte de poids, et qui me disent, mais l'eau, des fois, j'ai tel ou tel symptôme, et qui ont peut-être des suspicions d'endométriose, mais qui n'y vont pas, par aussi crainte des rendez-vous médicaux, d'avoir une gynécologue qui les écoute pas, de faire l'IRM aussi, qui est parfois intrusif, et j'ai beaucoup de filles qui ont peur de faire même les IRM ou quoi, et finalement, il y en a beaucoup qui repoussent aussi le rendez-vous, en se disant, mais non, je verrai plus tard, ou le rendez-vous c'est pas tout de suite, j'attends, et finalement, c'est vrai qu'il y en a beaucoup qui se font pas diagnostiquer aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, alors que pour le coup, là, ce qu'on se... Ce qu'ils proposent, c'est que ce soit un test salivaire qui soit prescrit en première intention. Donc, ça sera avant l'IRM. Et c'est ça qui est chouette, parce que du coup, dès qu'il y aura un diagnostic, il y aura forcément un suivi derrière. Ça, en tout cas, c'est ce qu'on nous a dit lors de l'événement. C'est que les femmes, après le diagnostic, ne seront pas lâchées en pleine nature comme ce qui se passe actuellement. Et le but aussi, c'est vraiment de réduire les celluloscopies exploratrices à répétition. Enfin... Les chirurgies abusives, si je peux dire ça comme ça, les celluloscopies exploratrices, c'est le fait de passer par un diagnostic, par l'opération. C'est quelque chose qui peut clairement être évité. Et pour le coup, ce serait vraiment génial que ça puisse être mis en place de plus en plus dans les années à venir. C'est sûr.

  • Speaker #1

    Et après, comme tu le dis, ça prendra du temps et c'est aussi le côté médical et encore plus. plus quand c'est pour la femme. Donc c'est vrai que ça prendra du temps, mais je pense que ça peut être vraiment quelque chose de très positif sur la durée. C'est cool que tu as pu voir en plus, toi, ça pour le coup, de près, et te rendre compte de ce que c'était comme projet qui a été créé, et l'importance que c'est, c'est génial.

  • Speaker #0

    Je me considère grave chanceuse pour le coup d'avoir pu participer à cet événement.

  • Speaker #1

    C'est sûr, tu m'étonnes. Je voulais dire un dernier petit... Un petit mot dans cet épisode aussi, je voulais te dire déjà félicitations, parce que je ne l'ai pas pu te dire encore lors de cet épisode. Et est-ce que justement, tu aurais un petit message à passer à toutes les filles qui ont peur de ne pas avoir un enfant ou tomber enceinte à cause de l'endométriose ? Est-ce que tu aurais un petit message à leur dire pour finir cet épisode ?

  • Speaker #0

    Tout simplement, ne pas perdre espoir. Je pense que je suis là pour les gens, que rien n'est impossible dans la vie. Pour le coup, je n'y croyais absolument pas et ce n'était pas du tout un... Dans mes projets, on n'était pas du tout en projet bébé au moment où je suis tombée enceinte. Ça faisait un an et demi que j'avais arrêté la pilule, mais je l'avais arrêtée juste parce que je ne supportais plus du tout la pilule. Après 10 pilules testées, je n'en pouvais plus des effets secondaires et du fait que ça me rajoutait plus de symptômes qu'autre chose. Donc, j'ai préféré arrêter. Et finalement, on n'était pas en projet bébé et on n'arrêtait pas de me répéter il faut que tu t'y mettes vite parce que sinon ça ne va pas arriver Et c'est quand même arrivé. et c'est ça qu'il faut retenir c'est que ça peut arriver à tout le monde certes l'endométriose est la première cause d'infertilité en France mais il faut se dire qu'infertilité n'est pas égale à stérilité et que ça n'arrive pas chez toutes les femmes aussi, qu'il y a quand même beaucoup de femmes atteintes d'endométriose qui arrivent à tomber enceintes que ça dépend surtout des atteintes je pense qu'on a dans le corps ça dépend de tellement de choses on est toutes différentes par rapport à ça et quand on a un diagnostic d'endométriose de posée,

  • Speaker #1

    il ne faut pas dire directement ah bah je ne vais pas tomber en 60 parce que ce n'est pas le cas il ne faut pas perdre espoir il ne faut pas se dire que c'est une fatalité que l'endométriose ça fait que vous n'aurez pas d'enfant plus tard c'est garder espoir comme tu l'as très bien dit en tout cas, merci beaucoup d'être venu sur cet épisode de podcast, ça me fait super plaisir de t'avoir reçu je pense que ça fera du bien à beaucoup de filles d'avoir écouté cet épisode donc je te remercie énormément d'être venue et merci à vous toutes et merci à vous toutes de nous avoir écouté comme d'habitude si vous avez des questions sur le sujet que vous vouliez échanger avec nous n'hésitez pas je remettrai de toute manière les liens des comptes Instagram enfin le compte Instagram de Fanny directement justement aussi dans la description du podcast donc n'hésitez pas et comme d'habitude je vous dis à très vite dans un prochain épisode merci d'avoir écouté cet épisode de mon podcast Allo Nutrifits si cet épisode t'a plu n'hésite pas à t'abonner et surtout à le repartager autour de toi. Pour avoir plus de conseils et d'astuces au quotidien, tu peux me retrouver sur Instagram et le tirer du baril Nutrifit. Et en attendant, je te dis à très vite dans un prochain épisode.

Description

🎙️ J’ai de l’endométriose… de l’endo quoi ? De l’endométriose !


Bienvenue dans cette série spéciale, dédiée à une cause qui me tient particulièrement à cœur : l’endométriose 🌸

Tout au long de ce mois, chaque épisode de ce podcast est consacré à cette maladie qui touche tant de femmes. En tant qu’Endogirl moi-même, je sais à quel point vivre avec l’endométriose peut être un défi quotidien. J’ai donc voulu créer un espace où l’on peut parler librement et sincèrement de ce que cela signifie vraiment 💛.


Dans ce troisième et dernier épisode, j’ai l’immense plaisir de recevoir Fanny Laux, connue sur Instagram sous le nom de @talksaboutfanny. Créatrice de contenu engagée, Fanny partage depuis plusieurs années son parcours avec l’endométriose et l’adénomyose, afin de sensibiliser et d’informer sur ces pathologies.


Dans cet épisode on vous partages notre quotidien d’Endogirls :
Sport
Alimentation
Bien-être
Mental breakdowns


À toutes mes Endogirls, j’espère que cette série d’épisodes vous aura apporté du soutien, des réponses et peut-être un peu de réconfort. Continuons à nous soutenir mutuellement sur Instagram @elo_nutryfit 💖.


Ensemble, faisons bouger les choses et brisons les tabous. N’hésitez pas à écouter, à partager et à laisser vos témoignages ! On se retrouve très vite 🎧💕


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    J'ai de l'endométriose. De l'end quoi ? De l'endométriose. Ah, cette pathologie où on pense que c'est souvent dans notre tête ? Oui, exactement. Cette pathologie où, malheureusement, on a du mal à se faire diagnostiquer. Ça faisait des années que j'avais des douleurs de règles, c'était ultra abondant. J'avais des douleurs dans des parties du corps que je comprenais pas, j'avais tout le temps mal au ventre, il était tout le temps gonflé et personne ne me croyait. Je savais que c'était pas normal, mais on m'écoutait jamais. Et j'avais qu'une envie, c'est que quelqu'un me dise En fait, tu n'es pas seule face à cette pathologie. Et non, ce n'est pas dans ta tête. Tu souffres bien de quelque chose et ça s'appelle l'endométriose. Hello à tous, j'espère que vous allez bien. On se retrouve dans un nouvel épisode de mon podcast Allo Nutrifit, dans la série spéciale autour de l'endométriose. Pour rappel, l'endométriose, on sait que c'est une pathologie qui touche des millions de femmes. Et aujourd'hui, pour ce faire, je reçois une invitée qui, pour moi, était vraiment importante de venir aujourd'hui. Pour moi, c'est un peu le porte-parole de l'endométriose et c'est vrai que ça me fait un immense plaisir de te recevoir. Donc Fanny, je te laisse te présenter à toutes les filles qui nous écoutent. Hello à tous,

  • Speaker #1

    merci à toi déjà pour ton invitation. Je suis trop contente de pouvoir participer à ton podcast. Moi, c'est Fanny, je suis créatrice de contenu sur les réseaux sociaux. Je fais de la prévention des maladies chroniques du handicap invisible, de l'endométriose, de la dénomieuse, maladie à laquelle je suis atteinte sur les réseaux sociaux. Ça fait depuis trois ans maintenant que je fais ça. et je fais ça absolument bénévolement sans être payée par qui que ce soit. Je le fais simplement pour faire de la prévention et qu'on soit un maximum entendu.

  • Speaker #0

    C'est incroyable. C'est vrai qu'aujourd'hui, tu as plein de femmes qui te suivent, qui sont atteintes d'endométriose et qui, je pense, ça les aide énormément de voir le contenu, etc. Même si on sait que c'est de plus en plus connu, il y a encore beaucoup de femmes qui sont dans l'errance médicale, qui ont du mal à se faire diagnostiquer ou aussi à comprendre leur pathologie. Donc, c'est vrai que plus on peut en parler, plus on peut communiquer dessus, mieux c'est. Donc, vraiment, c'est... Trop bien, je trouve. Et est-ce que, même si je pense qu'on te le demande souvent, tu pourrais raconter quand même un petit peu ton histoire avec ton parcours, comment ça s'est passé un petit peu le départ avec l'endométriose pour que d'autres femmes qui vont potentiellement aussi se reconnaître puissent avoir un diagnostic peut-être mieux réalisé ou comprendre aussi davantage leur pathologie ?

  • Speaker #1

    Ok, alors je vais essayer de faire bref parce que c'est quand même assez vite. En gros, pour ma part, ça n'a pas forcément commencé par des règles douloureuses, mais plutôt par des... par unis. Les par unis, pour rappel, c'est les douleurs pendant les rapports sexuels. Et à ce moment-là, c'était il y a plus de 15 ans de ça, on n'était pas forcément avertis de ce que faisaient les douleurs pendant un rapport, est-ce que c'était normal ou pas. Moi, à ce moment-là, je n'osais pas forcément en parler à mon entourage. Donc, du coup, pour moi, c'était normal de souffrir pendant les rapports. C'est vraiment à partir de ce moment-là que ça a commencé, je dirais. mais les années ont passé j'ai commencé à développer des troubles digestifs et c'est à ce moment là que j'ai commencé à m'intéresser à ce qui se passait dans mon corps, pourquoi je souffrais autant pourquoi j'avais autant de ballonnements, de douleurs suivant ce que je mangeais ou non c'était pas forcément suivant ce que je mangeais mais c'était vraiment tous les jours et donc du coup un jour il y a eu un événement déclencheur qui a fait que là du coup j'ai été diagnostiqué mon endométriose c'est une énorme douleur dans le bavon de côté droit comme si c'était une appendicite puisque c'est ce qu'on m'a diagnostiqué quand je suis allée aux urgences et donc on m'a opéré de cette appendicite qui n'en était pas une et finalement c'est à ce moment là qu'on m'a diagnostiqué une endométrieuse quelques mois plus tard j'avais encore la même douleur au même endroit donc je suis retournée aux urgences et c'est là qu'on m'a dit mais madame c'est votre endométrieuse qui vous fait cette douleur et là on peut rien faire donc c'est à partir de ce moment là que j'ai compris ce que c'était l'endométriose. Je me suis rapprochée de sites d'associations parce que c'était la seule manière de pouvoir me documenter sur le sujet parce qu'en plus on était en pleine période de confinement quand je me suis fait diagnostiquer. Et donc du coup, quand tu tombes sur les sites d'associations et que tu vois la liste de tout tes symptômes, tu te dis, ah bah ouais, c'est peut-être ça en fait, c'est peut-être sérieux. C'est pas juste une intolérance au gluten ou le stress comme certains médecins pouvaient me dire. donc du coup c'est vraiment à partir de ce moment là que ma vie a changé je dirais et tu t'es sentie comment ?

  • Speaker #0

    vraiment c'est quoi les premières pensées qui sont venues à toi ? est-ce que tout de suite tu t'es dit ça va aller ? ou t'as eu quand même des peurs, des craintes ? est-ce que t'as tout de suite changé tes habitudes de vie ? ou ça a mis plus de temps entre guillemets ?

  • Speaker #1

    alors pour le coup c'est compliqué à digérer mais en même temps on mettait des mots sur mes mots donc du coup le fait de savoir ce que j'avais c'était vraiment une vraie délivrance pour moi après ça a été tout compliqué par certaines personnes de mon entourage pour leur faire comprendre ce qui se passait, leur faire comprendre que oui, c'est vraiment une maladie que j'ai et que ça peut vraiment impacter ma vie au quotidien. C'était plus ce côté-là qui a été dur à gérer au début. Après, il y a eu ce truc aussi quand je me suis faite opérer l'endométrieuse où j'ai vécu un moment très compliqué avec ça. C'était vraiment très dur à vivre. Du coup, j'avais l'impression d'être une maladie finalement. Tout me renvoyait à la maladie tellement c'était dur à vivre et que j'étais qu'une maladie. Et c'est avec le temps que j'ai fini par accepter, même si je pense que quand on est malade, on n'accepte pas totalement d'être malade non plus parce qu'on aimerait bien vivre comme tout le monde normalement, sans être en cohabitation avec une maladie. Mais je pense que c'est avec le temps et le fait d'en avoir parlé sur les réseaux et tout, de m'être ouverte et d'avoir discuté avec autant de personnes et de voir que je n'étais pas seule, c'est ça qui m'a permis de me rendre compte que finalement, je ne suis pas qu'une maladie. Je suis une chauve-paule. bien d'autres choses, plus d'autres choses que ça même et voilà quoi

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a souvent cette tendance à penser qu'on est seul aussi, c'est dur, quand en plus, à l'époque, c'était aussi moins connu quand on était diagnostiqué. Aujourd'hui, on entend quand même beaucoup avec les réseaux, ça aide énormément, donc on se sent moins seul. Mais moi, je sais que personnellement, ça a été mon cas, je me suis sentie hyper seule aussi au début de la pathologie. J'avais du mal à me faire écouter auprès des médecins, auprès des gynéco, donc c'était quelque chose qui était assez difficile. Et je le vois avec mes patientes, c'est pareil, j'ai plein de patientes qui me disent, mais j'ai l'impression que c'est hyper dur de faire comprendre ce que c'est. En plus, on se sent seul parce que parfois, quand on est avec notre conjoint, il ne va pas forcément comprendre réellement ce que c'est, c'est dur d'expliquer cette pathologie. c'est un handicap invisible, il n'y a pas un symptôme qui va se voir et dire, écoute, là, ça ne va pas. Et quand on dit ça ne va pas, c'est du mal à comprendre. Et ça, je trouve que c'est le pur aussi dans cette pathologie, c'est qu'on ne le voit pas. Et du coup, les gens ont vraiment cette difficulté à se dire, OK, elle a de la fatigue chronique. OK, là, peut-être que ça va être dur pour elle de manger tel ou tel aliment. Là, peut-être qu'elle a plus envie de se reposer. La séance de sport, peut-être qu'elle ne va pas pouvoir la faire. Moi, c'est la première chose que j'ai ressentie, c'est que j'étais quelqu'un de ultra sportif, mais vraiment énormément. Du jour au lendemain, de devoir m'entraîner différemment ou d'adapter mes entraînements, même si je t'avoue que des fois je ne suis pas très à l'écoute de mon corps quand même là-dessus, c'est vrai qu'il y a cette tendance au départ où on me disait Ah mais t'as la flemme de t'entraîner, pourquoi là tu ne vas pas faire ci ? Mais franchement tu pourrais m'être plus lourd, tu pourrais faire ça, etc. Et en fait les gens ne voient pas que tu as une pathologie qui fait que c'est dur pour toi parfois de t'entraîner comme avant, de faire comme tout le monde entre guillemets. Et je sais que moi ça a été vraiment quelque chose de très dur sur l'activité physique au départ.

  • Speaker #1

    Ce que les gens ont du mal à comprendre aussi, c'est que c'est pas qu'une question de motivation, c'est que la maladie elle arrive à toi et on te l'impose et c'est pas toi qui as choisi en fait. Si tu pouvais choisir, tu n'aurais pas cette maladie. Et c'est vrai que par rapport à ce que tu disais au début, on en parle de plus en plus sur les réseaux sociaux, il y a de plus en plus de comptes et de sites d'associations qui en parlent et c'est trop chouette et il faut que ça continue. Mais on voit quand même qu'il y a encore tellement de tabous sur le sujet et c'est pour ça qu'il faut continuer à en parler.

  • Speaker #0

    C'est vrai. Et par rapport à ça justement, c'est quoi... Pour toi, les plus grosses difficultés, c'est aujourd'hui, est-ce que ça va être plutôt le côté alimentation que tu as du mal à gérer ? Est-ce qu'au contraire, tu as réussi à trouver ton équilibre ? Le sport, justement, tu disais que tu étais aussi sportive. Comment tu gères un peu tout ton côté un peu hygiène de vie avec ton endométriose ?

  • Speaker #1

    Déjà, je vais commencer par l'alimentation. Pour le coup, pour éviter de me mettre trop la pression avec ça et que ça me bouffe la vie. parce que je suis passée par là juste avant de diagnostiquer quand je regarde tes contenus je me retrouve beaucoup parce que j'étais le genre de personne aussi qui faisait beaucoup de sport qui m'imposait de faire du sport pour pouvoir garder la ligne et qui faisait hyper attention à ce qu'elle mangeait et c'était devenu vraiment addictif et même trop toxique et juste après avoir été diagnostiqué c'est là que je lui ai indiqué que je me suis dit mais là ton corps il va pas bien donc il est temps d'en prendre soin et il faut que tu l'écoutes il faut que tu l'écoutes que tu écoutes tes envies et c'est pas grave si tu t'autorises à manger quelque chose qui soit te fait grossir ou qui soit te fait mal au ventre en fait. Et donc du coup, chez moi, quand je suis au quotidien à la maison, c'est vrai que je suis quasiment tout le temps chez moi vu que je travaille à la maison, je mange sans gluten, je bois plus d'alcool depuis 2-3 ans maintenant, je mange et je bois plus de lactose généralement. J'ai instauré ce genre de petites habitudes qui font que du coup ça me fait beaucoup mal au ventre. Après, par contre, quand je suis en extérieur, il y a certains aliments que j'ai vraiment complètement arrêtés, comme l'alcool, la lactose, etc. Par contre, le gluten, je continue à en manger. Parfois, ça me rime de prendre un cookie avec mon chien en extérieur et ça ne va pas me faire culpabiliser. Est-ce que ça me fait mal au ventre par la suite ? Sûrement, oui. Je ne m'en rends pas forcément compte, mais je sais que sur le moment, j'ai profité de mon moment à manger mon cookie avec mon mec. Oui, ça, c'est important. c'est super important et c'est quelque chose en même temps que les gens ne comprennent pas sur les réseaux sociaux parce que là récemment j'ai fait un réel où je fais mes courses à grands frais et j'explique que on ne peut pas trouver du sang gluten généralement chez grands frais, on en trouve très peu et donc du coup je passe les rayons pâtes parce qu'il n'y a pas de sang gluten puis juste après c'est vrai que du coup je vais chercher mon coquillier à côté chez Marie Blachère et puis on m'a dit oui mais les coquilliers sont sans gluten je fais ben non mais je veux juste me faire plaisir...

  • Speaker #0

    Et ça, c'est la base des bases aussi dans l'alimentation. Tu ne peux pas... Et ça c'est dur parce que je sais que moi il y a aussi beaucoup de filles que j'ai en consultation etc. qui ont des pathologies type SOPK, endométriose et qui du coup veulent adapter leur alimentation à leur pathologie, quitte à aller dans les extrêmes. Et le problème c'est que parfois à vouloir aller trop dans les extrêmes, que ce soit pour la perte de poids ou vos pathologies, en fait ça vous emmène à des troubles du comportement alimentaire. Et aujourd'hui manger par rapport à votre pathologie c'est important, c'est important d'avoir quand même un équilibre pour mieux vivre entre guillemets avec sa pathologie aussi parce que si on a des symptômes tous les jours ou des crises ou quoi ça peut être très compliqué au quotidien. mais c'est pas pour ça que vous devez enlever zéro plaisir parce qu'au contraire ça va vous faire plus de mal qu'autre chose et c'est ça que j'aime bien dans ton discours c'est ce côté là de montrer qu'avec l'endométriose on peut quand même manger aussi avec plaisir que c'est pas non plus se priver et en réalité ce cookie là il va peut-être te faire mal au ventre et encore ça se trouve juste ce cookie il va rien te faire et au contraire il va te faire un bien fou niveau mental c'est déjà assez dur de vivre avec sa pathologie donc si on peut s'apporter un peu de plaisir aussi au quotidien bah c'est important moi je sais que c'est pareil dans le sport même si j'ai d'endométriose je m'adapte mais je m'empêche pas de faire du sport malgré tout après oui quand j'ai des douleurs je m'écoute mais c'est mon plaisir à moi et j'ai envie de le faire et j'ai pas envie de me dire ma pathologie elle m'empêche de faire ça aussi.

  • Speaker #1

    Ouais complètement puis je pense aussi que par rapport à ça par rapport à l'alimentation mais même par rapport à tout on est toutes différentes et il faut surtout s'adapter à son corps et à ses envies et moi pour le coup je sais que le gluten c'est pas hyper rédhibitoire non plus chez moi que si je l'enlève d'un coup peut-être que justement ça risque de l'être donc du coup j'ai choisi ce ce type de mode de vie là entre guillemets avec l'alimentation et pour moi ça me convient très bien après par contre par rapport au sport justement je voulais en venir là par contre c'est beaucoup plus compliqué surtout depuis que je me suis fait opérer Même déjà avant, c'était un peu compliqué. Je faisais de la course à pied et du trail. Et le fait de courir, tu sais, les rebonds que ça fait avec ton corps, ça fait bouger les organes. Donc du coup, dès que je rentrais le soir de mon run, j'avais un ventre gonflé, mais comme pas possible, des douleurs atroces. Et ça, c'était juste avant d'être diagnostiqué. Et ensuite, après mon opération, j'ai essayé de reprendre, mais je n'arrivais pas. Et même le yoga, pour te dire, il y a quelques positions qui me font extrêmement mal. D'un côté, je m'en veux de ne pas avoir forcément tenu le rythme, parce qu'on me dit que si j'avais persisté un petit peu, peut-être que ça aurait fait du bien à mon corps,

  • Speaker #0

    ça n'aurait pas permis de le mobiliser.

  • Speaker #1

    Parce qu'on n'arrête pas de me dire, quand je vais chez le kiné, quand je vais chez le médecin, il faut que vous fassiez du sport pour entretenir, pour faire en sorte de mobiliser vos organes, c'est important. Mais d'un autre côté aussi, je comprends, et même je comprends le discours d'autres femmes qui me disent mais moi je n'arrive pas à faire du sport parce que j'ai trop mal parce que c'est mon cas. Oui,

  • Speaker #0

    et puis ça délore. L'intolérance de chacun.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça. Même là, en étant ancienne, je me contente de faire des étirements. J'en fais quand même pas mal parce que je sais que c'est important. Mais même les étirements, des fois, peuvent m'entraîner à... Extrême, quoi. C'est ça qui est vraiment très compliqué à gérer, pour le coup. Oui, ce n'est pas évident. Je pense que ça dépend aussi surtout des personnes et de leurs atteintes. Mais bon, il faut se dire que l'endométriose, c'est une maladie qui peut handicaper, malheureusement. et qui peut vraiment impacter la vie d'une femme sur tous les points.

  • Speaker #0

    C'est ça, il faut aussi se dire qu'on, comme tu l'as dit tout à l'heure, on est toutes différentes. Moi, je vois que j'ai encore... cette chance d'arriver à pouvoir quand même m'entraîner. J'ai des douleurs qui apparaissent, mais pareil, je sais que j'ai une tolérance à la douleur qui est très très forte, qui n'est pas forcément positive, parce que des fois, on a des femmes qui ont des plus grandes tolérances et finalement qui vont trop forcer sur leur corps. Et moi, il y a des fois où j'ai trop forcé et j'ai senti que les jours suivants, ça n'allait pas. Après, je sais que personnellement, j'ai ce cas, c'est que je m'entraîne bien, mais par contre, j'ai le lendemain de la grosse fatigue chronique, je suis obligée de dormir beaucoup plus, j'ai une récupération qui est beaucoup moins bien que des copines ou quoi. Par exemple, je cours, j'évite cette sensation de douleur dans les jambes, les jambes très très lourdes, des douleurs sciatiques. que je fais énormément à ma hanche, au niveau de ma hanche droite, etc. Et je sais que c'est pour le coup des douleurs qui sont présentes. Et parfois, il y a ce côté-là où je vais m'écouter, parfois non. Et en fait, ce qui est important à vous dire, c'est qu'il faut que vous vous adaptez par rapport à vous. Il y a des femmes qui vont très bien réussir avec leur pathologie à faire du yoga, des pilates, des personnes non. Et essayer au moins de garder une activité, ne serait-ce marcher. au moins de la marche, bouger un petit peu, etc. Et de le faire aussi selon des temps qui vous correspondent. Si vous voyez que marcher une heure pour vous, c'est trop dur, ça vous fait tout de suite gonfler votre ventre, vous avez des douleurs, vous êtes fatigué, etc. Marchez au moins 20 minutes. En fait, c'est déjà de se satisfaire de ce que vous, vous arrivez à faire et vous dire, moi, au moins aujourd'hui, j'ai réussi à marcher 20 minutes et je suis déjà fière de moi et être déjà fière de ce que vous, vous arrivez à mettre en place. Et comme l'alimentation, c'est pas non plus de se mettre une pression monstre. Je pense qu'on a déjà assez de pression à se mettre sur plein de sujets. Donc, c'est pas le moment de se mettre... plus de la pression sur le moindre petit détail. L'objectif, c'est vraiment de se dire, j'essaye quand même de bouger, j'essaye de voir selon aussi mes journées. Il y a peut-être des jours où vous serez super en forme, des jours où il y aura plus de fatigue chronique, des jours où vous aurez des douleurs, des jours où ça ira beaucoup mieux. Donc vraiment, c'est aussi de s'adapter par rapport à vous et vos ressentis, et c'est ça qui est essentiel. Est-ce que...

  • Speaker #1

    Surtout pas culpabiliser, quoi. Culpabiliser, c'est le plus important.

  • Speaker #0

    Et ça, c'est un peu le message que je voulais transmettre aujourd'hui aussi dans cet épisode, c'est qu'il y a beaucoup de femmes qui culpabilisent rapidement de ne pas faire de sport. de manger peut-être moins bien aussi à des moments, de ne pas réussir à adapter tout par rapport à leur pathologie. Moi, j'ai beaucoup de femmes qui me disent, mais hello, des fois, je vois plein de choses sur les réseaux, sur l'alimentation par rapport à l'endométriose, mais j'ai l'impression que je n'arriverai jamais à tout mettre en place. Et je leur dis, attendez, on va prendre déjà étape par étape sur chaque chose. Ça demande du temps. C'est ça, ça demande du temps. Et il y a aussi beaucoup de femmes, je ne sais pas si ça a été ton cas, qui déjà à la base n'avaient pas forcément une alimentation équilibrée et qui veulent déjà tout mettre en place par rapport à l'endométriose ou qui a déjà juste un équilibre alimentaire à mettre en lui-même.

  • Speaker #1

    Ouais, non, moi, pour le coup, ça n'a pas été le cas parce que, tu sais, comme je t'ai dit, j'avais commencé à vachement m'enseigner sur l'alimentation avant mon diagnostic. Mais c'est petit à petit, en fait, que, par exemple, tu vois, j'ai retiré l'alcool. Je me suis dit, là, tu vois, je retire aussi le lactose. Oui, c'est quand même petit à petit, mais j'avais quand même des bases au niveau nutritionnel de ce qui était bon à manger et ce qui n'était pas bon. Bon, là, pour le coup, c'était devenu trop toxique. Mais oui, j'avais quand même des bases, tu vois. Après, oui, il y a des femmes... de leur dire alors il faut que vous mangez ci, ça, ça il ne faut pas que vous mangez ci, ça, ça d'un coup alors qu'elles n'ont pas du tout ce type d'alimentation là forcément ça fait peur et je pense que ces femmes-là elles doivent se dire mais je vais jamais y arriver et c'est totalement normal parce qu'il y a ce côté aussi médical je pense qui fait qu'on te met la pression pour être toujours meilleure pour faire du sport pour bien manger pour... pour pouvoir être en bonne santé et tout, mais tu fais juste de ton mieux, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement, et c'est déjà ça, c'est de faire de votre mieux. Est-ce que, toi, il y a d'autres choses que tu as mises en place dans l'hygiène de vie, par exemple des compléments alimentaires ? Est-ce qu'il y a même des nutriments que tu vas favoriser à certains moments, par exemple du cycle, de tes ressentis ? Est-ce qu'il y a des choses que tu avais pu mettre en place au niveau de ton alimentation ou des compléments ?

  • Speaker #1

    Je t'avoue que non. Ça, pour le coup, je ne suis pas très bonne élève.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    Parce que, bon, après, j'ai un suivi par rapport à l'endométriose. J'ai un suivi dans un centre de la douleur. On m'avait déjà conseillé plusieurs trucs. Après, il y a ce côté aussi où des fois, on te conseille des choses, mais tu n'es pas forcément prêt à prendre ce type de traitement. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire. Que ce soit complètement réglementaire ou même traitement médical, peu importe. Je pense que j'ai eu une phase où je n'étais pas forcément prête. Et j'ai essayé des choses. J'ai essayé, par exemple, les oméga-3 par rapport à la fatigue chronique, tout ça, les cures d'oméga-3. Ça fonctionnait un petit peu un temps, puis après, ça ne fonctionnait plus trop. Et je pense que je n'ai peut-être juste pas trouvé le bon truc pour le moment qui fait que j'ai eu un déclic. Mais voilà, je sais qu'il faudrait que je me penche un peu plus sur le sujet parce que c'est important. Tu vois, ça reste ma santé. Oui. t'es tellement plongée dans la maladie que des fois, t'es pas forcément prête à prendre certains traitements, tu vois. C'est comme, je change complètement de sujet, mais par exemple, la pilule. J'ai arrêté la pilule il y a un an et demi. Et juste avant de tomber enceinte, j'étais prête à reprendre la pilule, mais je repoussais le moment. Je repoussais grave le moment parce que j'avais toujours peur de la prendre, en fait. Et je pense que du coup, je me suis un peu mis à, comment dire, que même par rapport aux compléments alimentaires, le fait d'ingérer quelque chose, même si c'est bon pour ma santé, je sais pas.

  • Speaker #0

    Des mille barrières par rapport à ça, je comprends. Ouais, c'est ça. des fois c'est difficile parce que en fait les compléments en plus des fois on les assimile à des médicaments et que c'est différent mais des fois c'est même le cerveau, c'est même aussi de se dire ah il y a encore ça à faire, puis il faut associer ça ça des fois c'est de penser aussi à tout ce qu'il y a à faire bah des fois c'est une mentalité aussi en plus qui est pas forcément simple moi je sais que par rapport à la pilule ce que tu dis c'est l'histoire de ma vie depuis deux ans, c'est est-ce que je la reprends ou je la reprends pas, donc là tu le comprends totalement, après c'est vrai que par rapport aux compléments bah Comme j'ai cette éducation nutritionnelle avec mon métier qui m'aide à me dire, je sais que c'est bon pour moi. J'ai ce recul de me dire, ça c'est bon, ça je sais que c'est moins bonne qualité, c'est moins intéressant sur les compléments. Donc c'est vrai que moi, j'encourage beaucoup les femmes surtout qui ont du mal des fois, par exemple, à intégrer justement les oméga-3 dans leur alimentation, à en prendre en complément. J'avais fait un épisode justement qui parlait de toute l'alimentation autour de l'endométriose. Mais c'est vrai qu'il faut aussi déjà, de toute manière, équilibrer déjà votre alimentation de base et aussi vous sentir prête à faire les choses. Si pour que vous achetez des compléments, mais que vous les laissez dans le placard et que vous ne les prenez pas, ça n'a pas d'utilité non plus. C'est ça. Donc, en accord avec ce qu'on fait. Donc, là-dessus, je comprends. Et par exemple, l'histoire de la pilule, c'est un très bon exemple. Moi, je sais que c'est mon cas. J'ai vraiment du mal à la reprendre, à me dire est-ce que je la prends ou non. Donc, c'est aussi d'y aller à vous, à votre rythme, à votre... au moment où vous vous sentez prête, mais c'est vrai que les compléments comme l'alimentation, c'est des choses qui aident aujourd'hui dans l'endométriose. On sait que ça a quand même une utilité qui est là et c'est important pour vous si à un moment donné vous en ressentez vraiment le besoin de ne pas avoir peur de pouvoir échanger avec des tététiciens, des personnes justement avec qui vous vous sentez aussi en confiance ou quoi, sur votre pathologie et du coup aussi sur comment améliorer vos symptômes par rapport à tout ça.

  • Speaker #1

    Pardon, désolée, je voulais revenir sur un truc que tu as dit, tu as soulevé un point qui me semble hyper important, c'est la charge mentale quand tu es malade. Et il y a notamment d'un point de vue financier. Parce que quand tu as une maladie comme l'endométriose qui est multifactorielle, on te dit, va chez un psychologue pour entretenir ta santé mentale, va chez un diététicien pour ton alimentation, va chez un kiné pour tes douleurs, va chez un oestéopathe pour ci, pour ça. Et en fait, je pense qu'il y a ce côté-là aussi, pour ma part, qui fait que je vais me dire, ah punaise, je vais encore dépenser dans autre chose. C'est pour moi, je sais que c'est pour moi, mais... Le fait de se dire je vais encore devoir dépenser dans autre chose pour ma maladie, quelque chose que j'ai pas forcément choisi, ben désolé mais ça fait chier quoi. Ouais, je comprends. Et je pense qu'il y a plein de femmes qui doivent ressentir la même chose et ouais, il y a surtout cette charge mentale aussi. La charge mentale des rendez-vous, de ah ben cette semaine j'ai rendez-vous chez le kiné, j'ai aussi rendez-vous chez le psy, j'ai rendez-vous chez ci, ça, ça Ça peut être usant en fait, ça peut être vraiment usant mentalement de vivre tout ça quoi.

  • Speaker #0

    surtout quand on est au tout début de notre diagnostic on a aussi parfois l'IRM, on a les rendez-vous chez la gynéco, des rendez-vous qui sont pas forcément non plus agréables c'est assez intrusif etc donc pour le coup je sais que c'est compliqué et oui c'est vrai que quand on a 10 000 rendez-vous c'est pas non plus facile, c'est pour ça que moi j'aime bien dire à mes patientes, essayez de aussi mettre par des périodes en fait certains rendez-vous ou certaines choses en avant, par exemple là vous prenez vous vous dites allez la moitié de l'année ça va être focus sur la nutrition après je vais aller voir quelqu'un pour pouvoir aussi peut-être parler de mes ressentis etc mais pas de se mettre trop choses en même temps, parce que moi-même, c'est ce qu'on m'a déjà conseillé, de te mettre trop de rendez-vous où t'as déjà ton métier, ton quotidien, la vie de tous les jours, en fait, c'est pour n'importe qui, ça a une charge mentale qui est très dure, et déjà, il faut avoir l'emploi du temps aussi pour ça, enfin, au bout d'un moment, il faut qu'on se dise des choses, des fois, on n'a pas le temps d'aller à droite, à gauche, tous les médecins, etc., donc il faut aussi prioriser selon vous aussi ce qui vous fait du bien sur le moment même, si par exemple l'alimentation pour vous, c'est votre priorité en ce moment, bah... focus sur l'alimentation. Si à un moment donné vous sentez que mentalement vous n'arrivez plus à suivre avec votre pathologie, vous allez moins bien, potentiellement allez en parler avec quelqu'un ou trouver des choses qui vous font du bien, mais aussi de prioriser par période. Moi je sais qu'à titre personnel, c'est ce qui m'a beaucoup aidée, de prioriser selon mes ressentis, selon mon moment, et de pas trop mettre de choses d'un coup parce que déjà on a beaucoup de choses à penser quand on a notre métier, la vie quotidienne. Donc si on s'impose encore plus de charges mentales par notre pathologie, effectivement c'est compliqué. Et après pour rebondir aussi sur ce que tu disais, moi je sais que j'ai un peu le même ressenti des fois de me dire Ah je mets de l'argent dans les rendez-vous médicaux Genre de mettre que de l'argent là-dedans, même si parfois on a des remboursements, etc., il faut aussi avancer l'argent, on est conscient. Moi, la première, c'est pour ça que je comprends énormément mes patients là-dessus, c'est que je suis la première à des fois, mine de rien, les IRM, les rendez-vous, etc., ça coûte un certain prix. Quand des fois tu te retrouves aussi à l'hôpital, il y a des choses à avancer, etc., enfin des fois c'est un petit peu compliqué aussi à ce niveau-là. Et même tout ce qui est complément alimentaire, on se le dit quand même, c'est aussi un prix, etc., donc après c'est à vous. vous devoir à des moments. Mais c'est vrai qu'il faut se dire que oui, des fois, c'est embêtant avec notre pathologie de mettre de l'argent dedans et qu'on préférait peut-être mettre de l'argent dans des voyages, dans d'autres choses aussi. Et plus agréable aussi. Est-ce que, au niveau un petit peu de ton quotidien, est-ce que tu aimes cuisiner ? Est-ce que justement tu cuisines un peu par rapport à ton endo ? Est-ce que tu as des petits plats d'ouzou un peu quand tu te sens, je ne sais pas, un peu moins bien, qu'il y a des journées où c'est un petit peu plus compliqué pour toi ? Est-ce que tu as des petites routines comme ça que tu te fais ?

  • Speaker #1

    Oui, alors pour le coup, je ne sais pas si tu avais vu, mais juste avant de tomber enceinte, j'avais mis en place sur mon compte Insta les recettes chroniques. Oui. C'est... C'est un type de contenu qui marchait plutôt bien. En plus, je sais que ça intéressait pas mal. Et c'est ce que je fais au quotidien. Après, maintenant que je suis tombée enceinte, c'est assez compliqué de pouvoir faire ces recettes-là parce que je ne peux plus manger de soja à cause des oestrogènes. Donc, du coup... Oestrogènes ou progestérone ? C'est oestrogènes, hein ?

  • Speaker #0

    Oestrogènes, d'accord.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ok. Donc, du coup, petit à petit, j'ai essayé de réintégrer un peu le lactose dans mes plats. Comme par exemple... à la place de mettre de la crème de soja, je mets de la crème fraîche, non basique, qui m'a détruit le bide au début. C'est pas forcément agréable, mais du coup, il y a ce truc que en ce moment, j'ai déjà une alimentation assez restrictive de base chez moi quand j'ai que l'endométriose, mais alors là, j'ai l'endométriose plus le bébé. C'est vraiment hyper compliqué, donc j'essaie quand même de pas trop me mettre la pression par rapport à ça et juste de faire au mieux. En fait, Je continue de manger sans gluten, ça y a pas de souci. Bon là par rapport à l'alcool par contre, ça vu que j'en buvais pas avant c'est pas un souci. Mais oui...

  • Speaker #0

    Pardon, c'était quoi la question de base ?

  • Speaker #1

    T'avais un petit peu des petits plats doudous, des petits trucs que tu faisais, des petites habitudes que t'avais avec l'alimentation, justement même quand t'avais des petits coups de mou, tu te sentais moins bien ou quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, alors ça nous arrive des fois avec mon compagnon de commander un truc au moins une fois par semaine avec Brice, tu vois, ça peut être un burger king, ça peut être le sushi, enfin le truc qui va te détruire le bide mais qui va te faire du bien sur le coup quoi. après par contre je dirais que mon plat doudou que j'aime beaucoup faire et qui me donne absolument pas mal au ventre c'est une recette chronique qu'il y a sur mon compte d'ailleurs c'est mon gâteau au chocolat sans gluten je t'enverrai le lien si tu veux donc à chaque fois que je le fais en plus tout le monde le trouve trop bon c'est une recette que j'avais trouvée sur un blog de base et ouais je dirais que c'est ça mon plat doudou que j'ai envie de me faire de temps en temps qui je le sais en plus ne va pas me faire mal au ventre tu vois

  • Speaker #1

    Ouais, et ça c'est bien aussi tu vois d'avoir ce concept parce que je trouve qu'aujourd'hui justement parfois on n'a pas les recettes forcément adaptées ou quoi, donc c'est cool de pouvoir trouver des recettes qui sont adaptées même à nous, à notre pathologie en fonction aussi de si on a des troubles digestifs etc. Même si aujourd'hui on a quand même pas mal de petites recettes, on a les livres de recettes etc. Mais c'est vrai que j'encourage beaucoup moi, les filles ou quoi, à vraiment s'acheter des petits carnets de recettes, regarder sur les réseaux des petites choses et tout, parce que finalement on peut arriver à faire des équivalences ou des repas. ultra bon, ultra gourmand, avec des alternatives qui sont plus équilibrées par rapport à nous, mais qui nous permettent d'avoir autant de kiff, tu prends ton gâteau au chocolat, je pense que tu le kiffes autant que peut-être un gâteau au chocolat classique, et ça ne t'empêche pas d'avoir une option qui en plus te fait pas mal aux ventes, et indirectement, tu te sens peut-être mieux aussi à manger ça et te dire, ah j'aurais pas mal aux ventes, que des fois de manger quelque chose qui peut-être va te faire une crise ou quoi, et te dire, au moins là je sais que je profite et en même temps je suis bien après. En fait,

  • Speaker #0

    adapter son alimentation ça ne veut pas forcément dire qu'on ne va plus pouvoir se faire plaisir.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    C'est ça qu'il faut retenir. Et moi, pour le coup, je joue vachement. Enfin, je joue vachement. Comment dire ? En fait, j'aime bien instaurer ça dans mon quotidien. Le fait que, oui, du coup, j'ai dû enlever certaines choses de mon alimentation. Mais ça ne m'empêche pas de me faire plaisir via d'autres choses, en fait.

  • Speaker #1

    Et même si on en a un petit peu parlé tout à l'heure, tu vis comment les repas à l'extérieur ? Est-ce que, par exemple, tu vas quand même choisir certaines choses ? Est-ce que tu te dis, non, si j'en ai sushi, c'est sushi ? si j'ai envie d'un Burger King, je prends un Burger King ou est-ce que quand même les repas à l'extérieur, je sais qu'il y a des patientes qui, moi, qui ont un peu peur de se dire tiens, j'ai mangé tel ou tel aliment quand même à l'extérieur, elles vont profiter de manger au restaurant, mais elles vont quand même faire des choix un petit peu entre guillemets contrôlés, tu vois ce que je veux dire, pour quand même éviter un peu les crises. Est-ce que toi, c'est ton cas où vraiment tu dis non, je mange à l'extérieur, je mange à l'extérieur ?

  • Speaker #0

    Pour le coup, c'est absolument pas mon cas. Alors après, le soir, je ne cache pas que je déguste. Vraiment, c'est un choix que je me suis fait à moi-même. J'ai vraiment envie de profiter quand je suis à l'extérieur et pas forcément de me prendre la tête. Après, l'alcool, du coup, j'ai vraiment complètement arrêté parce que je sais que c'est ça qui me faisait le plus mal chez moi, c'était l'alcool. Donc, il y a déjà ça en moins. Donc, ça me permet d'avoir un peu moins de mal au ventre. Mais par exemple, j'ai un exemple d'une soirée que j'ai faite il n'y a pas si longtemps avec... on était que des endogirls on allait manger dans une crêperie et en fait on était quatre et il y en avait deux d'entre nous qui étaient vraiment hyper restrictifs sur leur choix d'alimentation enfin sur leur alimentation tout court ce qui m'a fait que du coup elles n'ont pas pu prendre de crêpe moi je me suis dit à ce moment là bon ben je prends ma crêpe je me fais plaisir sur le goût et voilà bon c'est vrai que du coup la crêpe était très bonne personne n'en fasse de moi aussi la prise aussi mais elle parce qu'elle a une endométriose qui n'est pas forcément digestive, donc elle n'a pas de souci à ce niveau-là. Par exemple, le soir, vraiment, vers 2h, 3h du matin, je me suis réveillée en me pliant dans mon lit. J'avais trop mal au ventre. Et sur le coup, peut-être que tu regrettes un peu, mais sur le moment, tu kiffes. J'ai kiffé ma crêpe. Est-ce que c'est la bonne chose à faire ? Je n'en sais rien, mais en tout cas, c'est ce que moi, j'ai choisi. Est-ce que peut-être plus tard, je me dirais... Là, tu te fais trop de mal, peut-être, mais là, pour le coup, je suis dans cette optique où j'ai envie de me faire plaisir.

  • Speaker #1

    Et ce serait quoi le message que tu donnerais aux filles qui nous écoutent aujourd'hui, un petit peu par rapport à leur alimentation, justement, de toi, ton expérience ? Est-ce que tu aurais un message à leur donner aujourd'hui ?

  • Speaker #0

    Par rapport à l'alimentation ?

  • Speaker #1

    Oui, par rapport à l'alimentation.

  • Speaker #0

    Surtout, s'écouter, s'écouter et pas forcément se priver. Est-ce que suivre mon exemple est vraiment le bon ? Je ne sais pas, j'en sais rien, mais c'est surtout s'adapter à ses propres envies et à son corps tout simplement. Moi par exemple, je sais qu'il y a des aliments qui sont censés être anti-inflammatoires, que je ne dégère pas du tout, comme par exemple l'haricot roux, ça par exemple c'est quelque chose que j'ai complètement arrêté, que j'ai complètement enlevé de mon alimentation. Chez d'autres personnes, ça convient très bien. Donc il faut juste s'adapter à soi et surtout prendre le temps. Prendre le temps parce que souvent on me... Je pense que ça doit être vraiment ton cas à toi aussi, mais souvent, on me demande, c'est quoi les aliments qu'il ne faut pas manger ? Il y a une base, il y a quand même des choses où tu peux te dire, là, tu peux l'imiter. Mais après, c'est à toi de te faire ton propre avis sur le sujet, c'est à toi de te faire ta propre expérience. Et c'est toi qui gères le reste, parce que là, pour le coup, je ne vais pas pouvoir t'aider, parce que moi, j'ai plein d'intolérances que toi, tu n'as peut-être pas, en fait. C'est ça, exactement ça. C'est surtout s'écouter, savoir qu'on est toutes différentes, et surtout faire au mieux. faire au mieux, ne pas se mettre la pression.

  • Speaker #1

    Je suis d'accord, c'est vrai que ce que tu as dit, c'est important, c'est qu'on a tous une tolérance qui est différente. Par exemple, tu prenais l'exemple des haricots rouges. Les haricots rouges, typiquement, c'est riche en FODMAP, c'est très riche en fibres. Pour des personnes, ça ne va rien faire, mais pour d'autres, la richesse en fibres est tellement élevée que peut-être aussi, ça va te créer des troubles digestifs. En plus de ça, on ne va pas se mentir, les troubles digestifs, c'est très complexe parce que demain, tu vas peut-être manger une petite poignée d'haricots rouges, ça ne va rien te faire, mais haricots rouges plus potentiellement du lactose, du gluten et d'autres aliments riches en FODMAP, par exemple, ça va créer... énormément de troubles digestifs. Donc en fait, c'est vraiment votre tolérance, et après c'est des choses qu'on peut voir même dans les rendez-vous et tout, moi je le fais avec mes patientes, c'est qu'on va vraiment analyser un petit peu aussi chez la personne, qu'est-ce qui lui correspond, etc. Mais les troubles digestifs, aujourd'hui, c'est une des plus... enfin, une des choses les plus dures en prise en charge, parce que pour le coup, c'est très très personnel, et en plus ça peut varier aussi selon la période du cycle pour certaines femmes, ça varie aussi selon la journée, selon si elle a fait aussi du sport ou non, ça augmente les troubles digestifs parfois, donc en fait, il y a plein. d'autres facteurs autour de ça que juste l'alimentation. C'est que des fois, l'alimentation va créer les troubles digestifs, mais si vous avez été stressé, en plus vous avez fait certains sports, et en plus vous avez mangé tel ou tel aliment, vous finissez la journée avec vraiment pour le coup le ventre de femme enceinte. Et parfois, en fait, c'est l'accumulation de plusieurs facteurs, donc vraiment, au niveau de l'alimentation, les troubles digestifs, c'est très très personnel. Donc en soi, oui, comme tu l'as dit, il y a des aliments qu'on recommande dans l'endométriose, notamment le côté anti-inflammatoire, le gluten, le lactose en excès, on sait que c'est pas forcément non plus hyper bon, le côté justement aussi un petit peu ce côté aussi au niveau justement digestif de voir certains aliments qui peuvent augmenter justement les ballonnements, mais après c'est du cas par cas et c'est là que c'est important aussi de vous justement voir un petit peu vos tolérances, voir ce qui vous correspond et potentiellement de pas l'enlever ou bannir l'aliment, mais de juste soit mieux le quantifier, soit le mettre moins souvent pour éviter d'avoir des douleurs tous les jours aussi

  • Speaker #0

    Complètement, et puis il y a un truc important aussi que t'as dit, c'est que très souvent il y a un aliment que tu vas digérer puis la semaine d'après tu vas plus le digérer du tout tu vas pas comprendre, moi ça m'arrive... tellement de fois, par exemple, les carottes vapeur, la chose la plus light qui existe, alors des fois, ça fonctionne, des fois, ça me met en PLS, et là, il n'y a pas si longtemps que ça, j'ai mangé une soupe liébique, c'est un truc bien chimique, mais c'est passé une première fois, je me suis dit, cool, je vais retenter l'expérience la semaine d'après, et là, ça a été le désastre. Je suis pareil,

  • Speaker #1

    moi, ça me le fait tout le temps, il y a des aliments, des fois, que je vais digérer, et parfois, non, et pourtant, c'est mon métier, et je peux vous dire que des fois, je ne comprends pas pourquoi. Une semaine ça passe et une semaine ça passe pas Même en ayant quasiment la même journée Et pas forcément une alimentation ultra riche en fibres Mais parfois ça dépend aussi de plein d'autres facteurs Donc c'est pour ça que c'est vraiment hyper personnel Et adapté à vous Donc nous sur les réseaux quand vous nous contactez Ou même moi j'ai beaucoup de filles qui m'envoient des messages Même autres que l'endométriose sur l'alimentation etc Des fois c'est dur de répondre parce que On vous connait pas par cœur, on ne sait pas vous ce que vous supportez ou non, et c'est là que c'est important justement de se faire aider aussi pour des fois comprendre ou de vous-même analyser en fait vos ressentis, de vous-même comprendre qu'est-ce qui vous bat, qu'est-ce qui ne vous bat pas, quitte à même faire une petite liste de certains aliments si des fois vous avez du doute ou quoi, pour voir vos tolérances. Après oui, c'est aussi une charge mentale, on est d'accord, mais de temps en temps, si vous vous sentez ok et que ça vous fait du bien, vous pouvez le faire pour comprendre un petit peu plus aussi vos ressentis alimentaires.

  • Speaker #0

    Ouais, moi j'ai ma liste dans mon téléphone, alors des fois je la partage, je partage du coup la base et ensuite je lui dis, bah le reste... c'est mon cas à moi, donc tu fais pas forcément attention. Mais ouais, je trouve que l'idée de la liste, c'est super bien parce que du coup, ça te permet de pas oublier aussi ce que tu perds parce que la liste peut être des fois très très longue. Et ouais, je pense que c'est cool de faire ça.

  • Speaker #1

    Et est-ce qu'au-delà de l'alimentation, t'as une routine ou des petites habitudes que tu mets pour gérer les douleurs ? Est-ce que justement, avec le centre anti-douleurs, t'as peut-être appris des choses aussi que t'aimerais partager aux filles aujourd'hui par rapport aux symptômes pour les atténuer ?

  • Speaker #0

    Pour le coup, un truc que j'ai vraiment mis en place, que j'ai arrêté avant que je tombe enceinte, c'était le kiné périnéal. Ça, c'est quelque chose qui a été mis en place avec mon centre en suite douleur. Ça m'a beaucoup aidée pour les douleurs pendant les rapports, mais pas que. Parce que quand on entend kiné périnéal, on a tendance à penser que c'est forcément que cette Ausha, mais pas du tout. La kiné, ça s'adapte vraiment à chaque cas. Et moi, dès que j'avais mal quelque part, dès que j'avais envie d'appuyer sur un point précis... Elle me disait, cette semaine, on va travailler le ventre. La semaine prochaine, tu me dis, on voit, peut-être que ça sera le dos. C'était vraiment adapté à moi. Et ça, c'était vraiment très chouette parce que surtout pour les douleurs pendant les rapports, j'ai vu une vraie grosse différence entre le avant et le après. Après, c'est quelque chose qu'il faut faire tenir sur la durée. C'est un traitement, autrement dit, ce n'est pas un traitement, mais comment dire ? Ça se fait sur le long terme, en fait, pour voir une vraie différence. par contre quand on arrête du jour au lendemain tu revois la différence il faut y aller au moins une fois par semaine pour voir la différence après on va beaucoup conseiller c'est ce que j'ai tué récemment c'est les TENS c'est ça dont je voulais parler c'est très bien les TENS c'est très très bien on avait presque rien aussi pour mes troubles urinaires les TENS c'est pas forcément que pour les douleurs pelviennes ça peut être aussi pour plein d'autres choses. Et moi, en tout cas, j'avais un programme, même deux, où je mettais les patches de TENS au niveau de ma jambe droite. Donc un à la cheville et un un peu plus en haut au niveau du genou. Et en fait, ça fait travailler un nerf. Je ne sais plus comment il s'appelle ce nerf, mais ça fait un travail à un nerf qui est relié à la vessie et c'est ça qui va soulager les troubles urinaires, comme par exemple les incontinences. Le fait de devoir forcer pour faire pipi, avoir constamment envie de faire pipi, etc. Ça soulageait ce type de troubles-là. Ça, pareil, c'est quelque chose qui doit se faire quasiment tous les jours pendant 2-3 heures. C'est très long. Mais en tout cas, tu vois la différence quand tu fais ça. Et après, niveau douleurs pelviennes, peu importe la marque, que ce soit un TENS qui est prescrit en centre antidouleur, qui est... remboursé par la sécurité sociale ou alors un tête, ce que tu achètes sur Internet ou quoi. Moi, en tout cas, ça a toujours été des produits qui m'ont soulagée et peu importe la douleur. C'est ça, douleur digestive, douleur urine, douleur pelvienne, tout ça. En tout cas, ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a d'autres petites choses ? Je sais qu'il y en a qui parlent des huiles essentielles, de certaines choses pour le stress et tout. Est-ce que c'est des choses que tu mets en place ou ce n'est pas du tout dans ta routine ?

  • Speaker #0

    Moi, pour le coup, je pense que tu parles du CBD, non ? Alors le CBD, c'est quelque chose que j'ai testé plusieurs fois sous toutes les formes, sous plusieurs grammages, etc. Moi, pour le coup, ça ne fonctionne pas. Après, pareil, ça, c'est une question de... On est toutes différentes et il faut juste tester pour voir ce qui nous convient le mieux. Moi, je sais que pour le coup, le kiné périné, le leuthène, c'est ce qui me convient le mieux. Ça ne conviendra peut-être pas à d'autres personnes. Je connais des femmes chez qui le CBD, ça marche très bien. Quoi d'autre ? Je réfléchis. Après, une ceinture chauffante aussi. Est-ce qu'on a le droit de dire les marques ou pas ?

  • Speaker #1

    Oui, tu peux dire, il n'y a pas de souci.

  • Speaker #0

    J'ai une ceinture chauffante et massante de la marque MyMoney. C'est complètement différent d'un appareil électrostimulation puisque c'est une ceinture chauffante tout simplement. Et ça n'utilise pas du tout le même principe pour soulager les douleurs. Mais ça, je sais que ça fonctionne très bien aussi, surtout en période de crise. Enfin voilà, il faut essayer de tester un maximum de trucs pour faire en sorte de se créer une routine antidouleur entre guillemets et trouver ce qui nous convient le mieux en fait.

  • Speaker #1

    Et souvent, c'est aussi l'association de plusieurs petites choses en soi qui permettent de soulager. C'est si on met une bonne alimentation avec aussi potentiellement certaines activités qui peuvent nous faire du bien, comme par exemple certains mouvements de pilates aussi, yoga qui peuvent être recommandés chez certaines personnes, qui ont fait du bien, plus le tense, etc. En fait, c'est vraiment l'accumulation des fois de tout ce qu'on met en place un petit peu au quotidien qui permet de mieux se sentir. Moi, à titre personnel, je sais que c'est ça. C'est pas un truc en soi qui a été miracle et qui a fait que du jour au lendemain, il y a des moments où je me sentais mieux. Ça a été vraiment l'accumulation de plein de petits facteurs qui fait qu'aujourd'hui, je sais que je me sens mieux que par exemple il y a un an où j'avais vraiment du mal à gérer. Je sens que là, il y a des choses qui progressent aussi avec toutes ces petites choses que je peux mettre en place. Parce qu'aussi, on comprend davantage notre corps au fur et à mesure. C'est-à-dire que plus on teste des choses, plus on comprend notre corps, on comprend ce qui nous convient. Tu parlais des bouillottes, c'est vrai que le côté ceinture chauffante, ça agit comme la bouillotte, la chaleur, ça peut détendre, etc., faire du bien. Mais il y a des personnes avec qui je vais dire, mettez une bouillotte. Et elles détestent, par exemple, le côté chaleur ou quoi sur elles.

  • Speaker #0

    Qui préfèrent le froid.

  • Speaker #1

    Exactement. Donc, c'est vraiment pour le coup, chacune est différente. C'est un petit peu le résumé aussi de cet épisode de podcast. Et c'est un petit peu des tests à faire, apprendre à vous connaître pour créer... routines et des habitudes dans votre hygiène de vie qui vous font du bien. Il y a une dernière petite partie que je voulais aborder avec toi aujourd'hui, parce que j'ai vu que récemment t'en as parlé sur ton compte, et je sais que moi j'ai eu beaucoup la question auprès de mes patientes, donc je pense que ça peut intéresser. C'est par rapport au test salivaire. Est-ce que tu voudrais en parler un petit peu plus pour finir cet épisode de podcast ?

  • Speaker #0

    Oui, alors pour le coup, ça fait plus d'un an maintenant, je crois, qu'on commence à parler du test salivaire qui a été créé par une entreprise qui s'appelle Z-Wig. Et juste avant, quand ça a commencé à se propager sur les réseaux sociaux, cette nouvelle. Il n'avait pas encore été autorisé par la Haute Autorité de Santé. On ne savait pas encore s'il était vraiment fiable, etc. Donc c'est vrai qu'il y a eu ce côté où même moi, j'étais la première à dire que je n'y croyais pas forcément. J'étais là en mode, mais qu'est-ce que la salive va faire en sorte de diagnostiquer l'endométriose ? Pour moi, ça n'avait aucun lien. Et il s'est avéré être fiable à 97%. Il a été autorisé finalement par la Haute Autorité de Santé, juste avant qu'il soit autorisé, bon ça, il y avait eu des polémiques un peu sur ça aussi parce qu'il y avait quelqu'un de la Haute Autorité de Santé qui avait carrément dit non mais ça sert à rien ce test salivaire, de toute façon ça sert à rien de diagnostiquer les femmes parce qu'il n'y a pas de traitement derrière, alors que ça c'est une réflexion qui est complètement débile pour le coup, je suis désolée, moi je supporte pas ce genre de discours parce que justement plus on est à diagnostiquer et mieux... Mais on arrivera à comprendre la maladie et peut-être qu'on arrivera à trouver un traitement un jour pour l'endométriose grâce au diagnostic, en fait. Totalement. Il y a eu ce truc aussi où, vu qu'il n'était pas encore autorisé par la Haute Autorité de Santé, on parlait du prix. Alors, c'était entre 800 et 1000 euros, je crois, un truc comme ça. Donc, c'est vrai que ça, pour le coup, ça nous a toutes choquées. On était très remontées par rapport à ça parce qu'on se disait, OK, on nous propose un truc, mais finalement, ça coûte la peau des fesses. Il n'y a pas tout le monde qui va pouvoir se le permettre. et finalement il a été autorisé par l'autorité de santé et l'état prévoit de mettre en place un remboursement récemment j'ai été invitée par Zipwig justement l'entreprise dans leur laboratoire pour mieux comprendre comment fonctionnait le test salivaire donc c'était hyper intéressant et c'est là du coup que j'ai compris que c'était sérieux que j'ai eu ces déclics en mode ouais bon là ma grande tu vas arrêter de faire la rabâchoire et taillant le truc qui est révolutionnaire, qui vient de sortir. Et ça peut peut-être faire en sorte de limiter l'errance médicale. De base, l'errance médicale, elle est de 7 ans en moyenne. Donc là, ça permettrait de la réduire à 10 jours, ce qui est considérable. Et bon, après, on sait qu'il va y avoir sûrement un nombre limité de tests solvaires au début qui vont sûrement privilégier certains types de cas. Ça, on le sait parce que, encore une fois, c'est pas chaque chose en son temps, mais... tout prend du temps dans la vie et surtout avec ce genre de maladie, surtout quand ça concerne la santé des femmes je sens que ça va prendre encore beaucoup de temps, mais alors par contre j'ai très hâte du moment où ça va être universel que tout le monde va pouvoir le faire que toutes les femmes qui en ont envie le fassent puissent le faire et j'ai hâte de voir de combien de femmes on va passer parce que là on est une femme sur dix à l'éternité endogénétriose, je pense que là ça sera plus une femme sur dix, ça sera boum c'est sûr ou plus.

  • Speaker #1

    Et on voit le côté à quel point, moi je sais que j'ai beaucoup de filles, des fois, qui viennent me voir pour, par exemple, une perte de poids, et qui me disent, mais l'eau, des fois, j'ai tel ou tel symptôme, et qui ont peut-être des suspicions d'endométriose, mais qui n'y vont pas, par aussi crainte des rendez-vous médicaux, d'avoir une gynécologue qui les écoute pas, de faire l'IRM aussi, qui est parfois intrusif, et j'ai beaucoup de filles qui ont peur de faire même les IRM ou quoi, et finalement, il y en a beaucoup qui repoussent aussi le rendez-vous, en se disant, mais non, je verrai plus tard, ou le rendez-vous c'est pas tout de suite, j'attends, et finalement, c'est vrai qu'il y en a beaucoup qui se font pas diagnostiquer aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, alors que pour le coup, là, ce qu'on se... Ce qu'ils proposent, c'est que ce soit un test salivaire qui soit prescrit en première intention. Donc, ça sera avant l'IRM. Et c'est ça qui est chouette, parce que du coup, dès qu'il y aura un diagnostic, il y aura forcément un suivi derrière. Ça, en tout cas, c'est ce qu'on nous a dit lors de l'événement. C'est que les femmes, après le diagnostic, ne seront pas lâchées en pleine nature comme ce qui se passe actuellement. Et le but aussi, c'est vraiment de réduire les celluloscopies exploratrices à répétition. Enfin... Les chirurgies abusives, si je peux dire ça comme ça, les celluloscopies exploratrices, c'est le fait de passer par un diagnostic, par l'opération. C'est quelque chose qui peut clairement être évité. Et pour le coup, ce serait vraiment génial que ça puisse être mis en place de plus en plus dans les années à venir. C'est sûr.

  • Speaker #1

    Et après, comme tu le dis, ça prendra du temps et c'est aussi le côté médical et encore plus. plus quand c'est pour la femme. Donc c'est vrai que ça prendra du temps, mais je pense que ça peut être vraiment quelque chose de très positif sur la durée. C'est cool que tu as pu voir en plus, toi, ça pour le coup, de près, et te rendre compte de ce que c'était comme projet qui a été créé, et l'importance que c'est, c'est génial.

  • Speaker #0

    Je me considère grave chanceuse pour le coup d'avoir pu participer à cet événement.

  • Speaker #1

    C'est sûr, tu m'étonnes. Je voulais dire un dernier petit... Un petit mot dans cet épisode aussi, je voulais te dire déjà félicitations, parce que je ne l'ai pas pu te dire encore lors de cet épisode. Et est-ce que justement, tu aurais un petit message à passer à toutes les filles qui ont peur de ne pas avoir un enfant ou tomber enceinte à cause de l'endométriose ? Est-ce que tu aurais un petit message à leur dire pour finir cet épisode ?

  • Speaker #0

    Tout simplement, ne pas perdre espoir. Je pense que je suis là pour les gens, que rien n'est impossible dans la vie. Pour le coup, je n'y croyais absolument pas et ce n'était pas du tout un... Dans mes projets, on n'était pas du tout en projet bébé au moment où je suis tombée enceinte. Ça faisait un an et demi que j'avais arrêté la pilule, mais je l'avais arrêtée juste parce que je ne supportais plus du tout la pilule. Après 10 pilules testées, je n'en pouvais plus des effets secondaires et du fait que ça me rajoutait plus de symptômes qu'autre chose. Donc, j'ai préféré arrêter. Et finalement, on n'était pas en projet bébé et on n'arrêtait pas de me répéter il faut que tu t'y mettes vite parce que sinon ça ne va pas arriver Et c'est quand même arrivé. et c'est ça qu'il faut retenir c'est que ça peut arriver à tout le monde certes l'endométriose est la première cause d'infertilité en France mais il faut se dire qu'infertilité n'est pas égale à stérilité et que ça n'arrive pas chez toutes les femmes aussi, qu'il y a quand même beaucoup de femmes atteintes d'endométriose qui arrivent à tomber enceintes que ça dépend surtout des atteintes je pense qu'on a dans le corps ça dépend de tellement de choses on est toutes différentes par rapport à ça et quand on a un diagnostic d'endométriose de posée,

  • Speaker #1

    il ne faut pas dire directement ah bah je ne vais pas tomber en 60 parce que ce n'est pas le cas il ne faut pas perdre espoir il ne faut pas se dire que c'est une fatalité que l'endométriose ça fait que vous n'aurez pas d'enfant plus tard c'est garder espoir comme tu l'as très bien dit en tout cas, merci beaucoup d'être venu sur cet épisode de podcast, ça me fait super plaisir de t'avoir reçu je pense que ça fera du bien à beaucoup de filles d'avoir écouté cet épisode donc je te remercie énormément d'être venue et merci à vous toutes et merci à vous toutes de nous avoir écouté comme d'habitude si vous avez des questions sur le sujet que vous vouliez échanger avec nous n'hésitez pas je remettrai de toute manière les liens des comptes Instagram enfin le compte Instagram de Fanny directement justement aussi dans la description du podcast donc n'hésitez pas et comme d'habitude je vous dis à très vite dans un prochain épisode merci d'avoir écouté cet épisode de mon podcast Allo Nutrifits si cet épisode t'a plu n'hésite pas à t'abonner et surtout à le repartager autour de toi. Pour avoir plus de conseils et d'astuces au quotidien, tu peux me retrouver sur Instagram et le tirer du baril Nutrifit. Et en attendant, je te dis à très vite dans un prochain épisode.

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