- Speaker #0
J'ai de l'endométriose. De l'end quoi ? De l'endométriose. Ah, cette pathologie où on pense que c'est souvent dans notre tête ? Oui, exactement. Cette pathologie où, malheureusement, on a du mal à se faire diagnostiquer. Ça faisait des années que j'avais des douleurs de règles, c'était ultra abondant. J'avais des douleurs dans des parties du corps que je ne comprenais pas, j'avais tout le temps mal au ventre, il était tout le temps gonflé et personne ne me croyait. Je savais que ce n'était pas normal, mais on ne m'écoutait jamais. Et j'avais qu'une envie, c'est que quelqu'un me dise En fait, tu n'es pas seule face à cette pathologie. Et non, ce n'est pas dans ta tête. Tu souffres bien de quelque chose et ça s'appelle l'endométriose. Hello, j'espère que vous allez bien. On se retrouve dans ce second épisode de la série spéciale autour de l'endométriose pour ce mois d'octobre. Et aujourd'hui, on va parler d'un sujet qui me tenait à cœur, qui n'est d'autre que la nutrition. Donc parler vraiment de l'alimentation par rapport à quand on est atteint d'endométriose. toutes les femmes qui souffrent d'endométriose. On sait justement que l'hygiène de vie a un impact aussi dessus, a des bénéfices, a des choses. Ça va nous permettre de nous sentir mieux, ça va nous permettre aussi d'améliorer certains symptômes. Et du coup, c'est là que l'alimentation, ainsi que même l'activité physique, etc., peut avoir des bénéfices. Et du coup, aujourd'hui, je reçois avec moi Alexandra pour parler justement de l'alimentation autour de l'endométriose. Alexandra, est-ce que tu peux te présenter à toutes les personnes, toutes les femmes qui nous écoutent aujourd'hui ?
- Speaker #1
Ouais, avec plaisir ! Déjà Elodie, merci beaucoup de m'inviter sur ton podcast, j'en suis ravie et étant collègue avec toi, je suis hyper contente de pouvoir intervenir sur ton projet. Je m'appelle Alexandra Tijoux, je suis diététicienne installée principalement aussi en libéral. J'ai travaillé un petit peu à l'hôpital avant et puis après je me suis installée à mon compte. Aujourd'hui j'ai deux activités, je travaille à mon compte en libéral et je suis également formatrice en diététique, notamment diététique. thérapeutique pour le BTS. Et pour le libéral, en fait, j'ai moi-même été atteinte, je suis moi-même atteinte d'endométriose et j'ai eu une grosse période de déni après le diagnostic où je me suis dit, pas parce qu'on m'a posé un diagnostic que ça va changer ma vie. Et après je me suis dit mais si je changeais un petit peu mon hygiène de vie et que je modulais certaines choses. Et donc pendant cette période-là, j'intervenais surtout en tant que diététicienne sur pas mal de sujets, pas mal de pertes de poids, ce genre de choses. Et une fois que j'ai pu... comprendre en fait que l'impact qu'avait l'alimentation sur mon hygiène de vie et sur mes douleurs. C'est là où je me suis dit non ok je vais plus loin, je me forme et après j'en fais vraiment ma spécialité. Donc aujourd'hui surtout spécialisée en santé féminine, SPK, endométriose, un petit peu la ménopause aussi et les troubles du cycle. Les troubles digestifs parce que ça va souvent avec l'endométriose. Et tout ce qui est comportement alimentaire aussi puisque parfois avec la douleur on est quand même amené à avoir des petits troubles du comportement alimentaire.
- Speaker #0
C'est vrai que toutes les deux, je pense qu'on a ce côté-là, de s'être spécialisé dans ces domaines-là, donc dans toute la santé féminine, parce que justement, on a connu et on connaît malheureusement aussi tous ces symptômes, tout ce que ça demande aussi comme hygiène de vie à avoir quand on a atteint de ces pathologies. Et justement, tu racontais que tu as fait une partie un peu de déni quand on t'a diagnostiqué l'endométriose. Comment tu as eu ton déclic à un moment donné ? Est-ce que c'était symptômes qui devenaient de plus en plus forts et tu t'es dit, OK, il faut que j'arrive aussi à prendre ça en charge ? Comment tu t'es sentie à un moment donné pour te dire, oui, mon alimentation... prestations, là il faut que je l'adapte, mon hygiène de vie même globale, pour me sentir mieux par rapport à mon endo.
- Speaker #1
En fait, déjà mon diagnostic il a été super long, je pense comme pour le cas. Du coup, moi j'ai commencé vraiment à avoir des douleurs où je tenais plus debout, j'étais en troisième, je me rappelle. C'était horrible, et puis d'expliquer à ses amis qu'on vient pas en cours parce qu'on a des douleurs de règles, c'est hyper mal vu. Donc ça a duré hyper longtemps, j'ai eu mon diagnostic moi en 2021. ça fait pas non plus si longtemps que ça. Et quand je l'ai eu, en fait, je me suis dit mais ça fait déjà ouais pratiquement sept ans que je vis avec des douleurs. C'est pas parce qu'on me dit maintenant que j'ai une pathologie que ça va changer quelque chose, surtout que parfois quand on va à des rendez-vous médicaux, on se rend bien compte qu'on n'est pas forcément bien écouté ou on comprend pas forcément ce qu'on peut ressentir. Donc j'ai eu je pense au moins six mois de déni. Autre diagnostic pathologique, on me dit, au niveau de l'insuline, il y a des petits soucis, etc. La glycémie commence à augmenter, il faudrait qu'on voit s'il n'y a pas les SOPK. Enfin, plein de trucs comme ça. Et là, je me suis dit, je pense quand même qu'il y a quelque chose à faire. Donc, j'ai profité aussi d'être à Montréal pour me dire, on revoit aussi l'emploi du temps. On se laisse du temps pour faire du sport, juste pour se vider la tête, pour au moins que ça ne soit pas une montagne d'accumulation de choses. Et puis, du coup, de changer un petit peu son alimentation. Et comme j'adore cuisiner, en fait, c'est comme ça que c'est venu petit à petit. Au bout de six mois, un jour, je me suis dit... Allez, on teste. Et en fait, je n'ai pas honte de dire que moi, je me suis aussi bien accompagnée par une diététicienne à ce moment-là. Même en étant diététicienne, parce que je n'y connaissais rien et qu'elle a participé aussi à ma formation finalement.
- Speaker #0
C'est très bien. Pour le coup, il ne faut pas avoir peur de se faire accompagner. Même en tant que pro de santé, on en a besoin, que ce soit au niveau psychologique ou au niveau juste même nutritionnel. Ce n'est pas parce qu'on est diététicienne qu'on sait forcément tout adapter à notre alimentation. On a tous aussi nos domaines de spécialité, des compétences, etc. Et puis, c'est toujours plus facile de se faire accompagner par quelqu'un. Quand on dit que le cordonnier, c'est le plus mal chaussé, pour le coup, je pense que c'est la phrase véridique. Moi, je sais que c'est comme toi. Au début, j'avais du mal aussi à adapter mon alimentation. autant quand on m'a diagnostiqué le SOPK j'ai très vite pris le rythme de m'adapter à cette alimentation là autant pour l'endométriose, je sais que ça m'impacte beaucoup plus aujourd'hui et que j'ai vraiment du mal à des moments à prendre ce temps pour moi, à me dire ok il y a les compléments, ok il y a l'alimentation je trouve que ça demande aussi plus de choses parfois à mettre en place quand on est atteint d'endométriose surtout que les douleurs, moi je sais qu'elles m'impactent énormément comme tu le disais au tout début, le fameux endobénie, les troubles digestifs, c'est quelque chose moi que je connais énormément, et cette partie-là, on sait qu'elle n'est pas facile non plus à adapter, parce que l'alimentation est très complexe pour les troubles digestifs, donc c'est vrai qu'il y a ce côté-là qui n'est pas toujours simple, et c'est pour ça qu'aujourd'hui, d'ailleurs, on va faire cet épisode pour pouvoir aider, avec déjà des premiers conseils, des premières pistes, les personnes, justement, qui souffrent d'endométriose et qui aimeraient améliorer leur hygiène de vie. et que vous vous sentiez mieux justement dans votre alimentation, avoir une meilleure énergie, potentiellement aussi diminuer déjà vos symptômes. Bien évidemment, je le rappelle à chaque fois, ça ne remplace pas une consultation diététique, ça ne remplace pas un accompagnement qui viendra vous aider vraiment de manière personnalisée, mais c'est déjà des premières pistes pour vous sentir déjà plus apaisé avec votre pathologie. Justement,
- Speaker #1
c'est toujours quelque chose d'hyper personnalisé et que ça me fait dire... parfois, ou sur les réseaux sociaux ou autres, parfois, soit ça ne fonctionne pas non plus. Donc, c'est hyper important aussi de le personnaliser effectivement avec un professionnel.
- Speaker #0
Et aujourd'hui, tu te sens mieux par rapport à ton endo ? C'était quoi les symptômes principaux que tu avais ?
- Speaker #1
Moi, c'était douleur. Déjà, j'avais encore mon cycle. Donc, c'était douleur pas possible, qui partait région pelvienne, région dorsale aussi, horrible, rester assise, pas possible. Ça descendait jusque dans les cuisses. Ça me faisait des troubles digestifs, alternance diarrhée, compassion. J'étais... hyper fatiguée, je pouvais dormir à 10-12 heures, parfois je me couchais super tôt je me levais tard et j'étais encore fatiguée et puis pareil au niveau de mon truc digestif, j'étais ballonnée toute la journée finalement aujourd'hui, alors le fait de couper mes cycles moi ça a super bien fonctionné et ça m'a bien aidée dans tout ça, parfois ça peut quand même progresser encore un peu on le ressent quand les cycles reviennent ou quand il y a des périodes assez stressantes ou autres, je sens que les symptômes sont encore présents, mais aujourd'hui j'arrive à à vivre et à même continuer à travailler malgré certaines...
- Speaker #0
C'est sous pilule continue actuellement ?
- Speaker #1
Sous stérile hormonale.
- Speaker #0
Ok, stérile hormonale.
- Speaker #1
Vous faites du coup son endo ?
- Speaker #0
Moi non, actuellement j'ai aucun moyen de contraception. C'est un peu la question du moment justement, j'ai enregistré. Donc pour tous ceux qui nous écoutent aujourd'hui, vous aurez écouté cet épisode du coup d'ici une semaine auparavant. J'ai enregistré un épisode de podcast avec justement une patiente qui venait témoigner justement de son endométriose. et on parlait de ce sujet-là, de la pilule, qui est un peu des fois un sujet où ça peut faire peur, on ne sait pas trop quoi faire aujourd'hui, il y a des pour, il y a des contre. C'est un sujet qui est assez délicat par moment pour nous, les femmes. Et je disais que justement, il ne faut pas avoir peur quand ça peut améliorer les symptômes par moment, de ne pas forcément... la diaboliser. Il y a des moments où ça peut aider énormément à soulager, mettre aussi les ovaires au repos, etc. Donc c'est pas mal aussi dans des moments. Et c'est vrai que moi, c'est la question un peu d'aujourd'hui, c'est est-ce que je la reprends ou pas ? Et il y a ce côté-là où les douleurs, des fois, m'impactent énormément, même au niveau de l'activité physique et c'est compliqué. D'un autre côté, des fois, la pilule, comme j'ai eu des très mauvaises expériences, ça me fait peur. Donc il y a toujours ce côté un peu entre deux, entre est-ce que je repasse aux hormones ou pas ? Donc ça, c'est un sujet. Donc je sais que j'ai bientôt un rendez-vous, justement, gynécologique où on va refaire un point un peu sur... où on en est. Je sais qu'elle va me programmer une IRM à nouveau pour refaire un check-up. Et je pense que là, en fonction d'aussi, comment ça aura progressé, en fonction de l'évolution malheureusement de la pathologie, je verrai si potentiellement je reprends aussi une pilule continue ou pas.
- Speaker #1
Moi, j'ai eu je ne sais pas combien de pilules depuis mon adolescence. J'en ai testé je ne sais pas combien. Ça n'a jamais fonctionné. Une fois, j'ai un gynéco qui m'a dit testons le stérilet hormonal, mais il n'était pas assez dosé parce que je n'avais pas encore mon diagnostic d'endométriose. Et en fait, le jour où j'ai eu le bon diagnostic avec le bon stérilet, mais... J'ai revu, c'était vraiment quelque chose d'impressionnant. J'avais l'impression qu'elle n'était pratiquement plus là. Alors là, ça fait un moment que je l'ai, mon stéril hormonal, et je sens qu'il y a des petits trucs qui reviennent. Donc, il faut de toute façon toujours faire un check-up. Mais même si les hormones me font peur à chaque fois aussi par rapport à tout ce qu'on entend, c'est vrai que oui, je vis beaucoup mieux depuis que j'ai ce traitement-là.
- Speaker #0
C'est exactement ce qu'on disait aussi avec justement la patiente qui est intervenue, c'est qu'elle aussi, elle a repris justement des hormones et elle revit aussi par rapport à ça. Donc il y a toujours ce côté où les hormones font peur. C'est pour ça que je réinsiste aussi dans cet épisode, c'est important d'avoir un bon suivi gynécologique, d'avoir quelqu'un qui vous écoute, de voir aussi selon vous ce qui est adapté par rapport à votre moment de vie, votre situation et vraiment de l'adapter à vous. N'ayez pas peur forcément de reprendre des hormones si vous en êtes au point de ne plus pouvoir rien faire dans votre vie, d'être complètement bloqué par votre endométriose. Oui, l'hygiène de vie va améliorer des choses, mais on le sait que derrière, quand les douleurs sont trop fortes, qu'il y a énormément de crises, c'est pas non plus magique, on va pas se mentir. Des fois, ça fait du bien, ça permet de se, comme tu l'as dit aussi, de revivre aussi, de se sentir plus apaisée. Donc même si t'as des symptômes aujourd'hui qui reviennent, par moments, ça permet quand même de te sentir mieux. Donc c'est vraiment adapté à vous. Moi, la première, je suis très, très peureuse, entre guillemets, de reprendre des hormones, parce que j'en ai pris très souvent. Depuis toute mon adolescence, j'étais sous hormones. Donc, c'est vrai que c'est une question à voir. Essayez d'avoir une bonne gynéco qui vous accompagne bien aussi dans cette prise en charge quand vous avez de l'endométriose et de faire souvent des examens pour voir votre évolution. Ça, c'est très important. Souvent, on se fait diagnostiquer de l'endométriose et on laisse un peu de côté notre pathologie à se dire Ok, bon, j'ai de l'endo. On ne fait pas trop les examens, on ne prend pas trop en charge l'hygiène de vie. Et en fait, 3, 4, voire 10 ans plus tard, on a les douleurs parfois qui augmentent, les symptômes qui augmentent. Et là, on se dit Bon, j'aurais peut-être dû prendre en charge mon endométriose.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Exactement.
- Speaker #0
Si on parlait un peu plus alimentation, justement, hygiène de vie, c'est quoi pour toi les premiers piliers que tu donnerais aux personnes qui nous écoutent aujourd'hui pour adapter leur hygiène de vie par rapport à l'endo ?
- Speaker #1
Déjà, c'est d'y aller étape par étape. Tout changer du jour au lendemain, c'est une charge mentale supplémentaire. L'endométriose, c'est déjà une charge mentale. On ne va pas se rajouter quelque chose. C'est vraiment de se dire, OK, on teste des petites choses, on essaye de modifier certaines choses dans son alimentation pour voir déjà si ça a un impact positif. ou au contraire si ça ne fonctionne pas. Première étape, ce serait de revoir un peu le rythme alimentaire. Est-ce que notre rythme alimentaire, le nombre de prises alimentaires sur la journée, comment on compose son assiette, ce genre de choses, ça nous convient ? Tout simplement parce que l'endométriose, c'est aussi une pathologie inflammatoire qui demande de l'énergie au corps. Et si on ne donne pas suffisamment d'énergie au corps, quelque part derrière, il peut aussi y avoir des calculs qui ne sont pas bons. Donc je pense que déjà, première base, essayer de revoir un petit peu tout ça. Ensuite, aller se pencher un peu plus dans les nutriments. Est-ce qu'on varie ? Est-ce qu'on mange plus ? toujours la même chose est-ce qu'on fait un peu attention à la qualité de ce qu'on achète ou est ce que au contraire c'est plutôt industriel et du coup là on va pouvoir travailler aussi un peu sur l'alimentation que j'appelle hypotoxique pour essayer de limiter la place des perturbateurs endocriniens ça va être aussi de se concentrer après sur est ce que je consomme suffisamment de fibres est ce que je consomme suffisamment de minéraux comme le magnésium par exemple est ce que je consomme suffisamment d'oméga 3 enfin ça va être plein de petites choses comme ça que je vais pouvoir me poser la question derrière pas en me disant combien j'en consomme dans la journée, mais juste en me disant, ok, c'est quoi les aliments qui en contiennent le plus ? Est-ce que j'en ai dans mon alimentation ? Est-ce que je ne pourrais pas en ajouter ? Et après, par la suite, c'est vraiment du gène de vie de quand même bouger au quotidien pour éviter vraiment les adhérences au niveau des lésions. Ça va être de bien s'hydrater, ça va être la gestion du stress aussi, hyper importante, mais vraiment d'y aller étape par étape. Moi, je pense franchement que les changements, ils se sont faits en un an. Moins d'un an, c'est compliqué aussi.
- Speaker #0
C'est comme la perte de poids, il faut être patiente en fait dans le processus, il faut accepter que ça prenne du temps et plus ça prend du temps, mieux les choses sont faites en général parce que du coup on va laisser aussi chaque chose se mettre en place petit à petit et un peu c'est comme si vous validiez entre guillemets chaque étape en fait dans l'avancée. Souvent, moi c'est ce que je peux voir avec mes patientes, il y a beaucoup de femmes qui viennent me voir qui n'ont pas du tout un bon équilibre alimentaire même de base pour être en bonne santé même sans endométriose et qui veulent prendre en charge l'endométriose. Du coup déjà la première étape c'est de rééquilibrer l'alimentation. On entend souvent parler pour l'endométriose d'alimentation. anti-inflammatoire, mais finalement, quand on prend du recul, une alimentation anti-inflammatoire, c'est une alimentation équilibrée, qu'on devrait déjà tous un petit peu adopter. Bien sûr, dans l'endo, on peut optimiser, comme tu le disais, en augmentant même plus les oméga-3, etc. Il y a des choses à, bien sûr, mettre plus en avant, mais la base des bases, c'est une alimentation équilibrée, qui sera finalement cette alimentation anti-inflammatoire qu'on vous parle sans cesse sur les réseaux sociaux. Donc, vraiment, c'est déjà cette base-là, on équilibre l'alimentation. qui est hyper important. Et après, effectivement, on peut venir aussi en deuxième étape augmenter certains micronutriments, voir est-ce que dans notre alimentation, comme tu l'as très bien dit, on a des oméga-3, on a des aliments qui sont riches, par exemple en zinc, ce genre de choses, est-ce qu'il faut les augmenter ? Et voir en fait comment les augmenter aussi avec des choses qu'on aime. Je vois, il y a plein de patients, par exemple, qui n'aiment pas le saumon. Allez pas mettre forcément du saumon parce qu'on vous a dit que c'est l'aliment riche en oméga-3 si vous n'aimez pas le saumon. Il y a plein d'autres sources pareilles. Il faut en fait adapter selon vous et vos propres besoins et pas vous imposer une alimentation. Souvent, quand on entend endométriose, on entend alimentation anti-inflammatoire, qu'il faut à tout prix manger tel ou tel aliment. Et du coup, même si c'est obligé qu'on vous conseille ça parce qu'on est là pour vous aider et du coup vous conseiller sur les meilleurs aliments, il ne faut pas que ça devienne finalement une surcharge ou un stress pour vous et qu'en fait, ça impacte encore plus votre alimentation, votre santé, parce qu'en fait, vous vous mettez une pression avec une alimentation qui ne sera peut-être pas adaptée à vous et que vous pourrez tenir.
- Speaker #1
Ça me fait clairement penser à des patientes, quand on leur parle d'oméga-3, elles disent j'aime pas les sardines, j'aime pas le macro, etc. Ok, il y a d'autres sources d'oméga-3, on va déjà essayer de voir ce qui vous convient. Et ça, c'est hyper intéressant aussi. Et c'est là où la consultation personnalisée est aussi beaucoup plus intéressante que juste aller regarder peut-être sur les réseaux et se dire mince, il faut absolument que je mange, je force alors que ça convient ni à nos goûts, ni à notre rythme, ni peut-être même à notre vie de famille.
- Speaker #0
C'est ça, et puis sur les réseaux, on entend aussi de tout. Comme je le disais, l'alimentation anti-inflammatoire, c'est vu comme quelque chose, comme un régime limite. Donc au final, quand on le voit, c'est pas si compliqué que ça. En fait, les réseaux créent des fois une peur, même au niveau de l'alimentation, en fait, comme si c'était quelque chose de... compliqué à mettre en place et du coup ça décourage énormément de femmes aussi, moi je le vois en consultation, j'ai plein de femmes qui viennent me consulter pour l'endométriose et qui me disent mais hello j'ai l'impression que j'y arriverai jamais, l'alimentation elle est hyper complexe, j'aime pas ça en plus il faut faire telle ou telle chose je comprends pas, moi j'aime bien sortir, j'aime bien aller au restaurant et en fait du coup c'est une montagne de stress qu'elle se crée et en fait c'est toute une question de fréquence et de quantité et quand on dit que c'est comme la perte de poids c'est la réalité, c'est comme la perte de poids c'est des choses à mettre petit à petit, adaptées à vous parce qu'en plus vous n'avez pas de... toutes les mêmes symptômes. Certaines vont avoir beaucoup plus les troubles digestifs, même si c'est un des symptômes les plus communs, entre guillemets, à toutes les femmes qui ont de l'endo. Ça arrive qu'il y a des femmes qui ont plus l'endobellie que d'autres. Il peut y avoir aussi d'autres pathologies associées. Il y a beaucoup de femmes qui ont le SOPK et l'endométriose. Moi, par exemple, c'est mon cas. Il y a d'autres personnes aussi. Et du coup, là, l'alimentation sera encore plus adaptée. Et c'est là que, en fait, oui, vous avez une base. mais après il faut la personnaliser à vous selon vous vos symptômes et s'il y a d'autres pathologies qui sont aussi comprises justement dans votre santé entre guillemets.
- Speaker #1
Ouais, moi c'est exactement une des premières questions que je pose quand on prend rendez-vous pour l'endométriose c'est de leur demander quels symptômes elles ont. Tout simplement parce qu'on ne va pas aller traiter tels symptômes si elles ne l'ont pas. On ne va pas se rajouter la charge mentale supplémentaire alors qu'on essaye aussi de gérer le stress et que du coup ça voudrait dire agir sur quelque chose qu'on n'a pas donc ce serait contre-productif.
- Speaker #0
Et justement, pour un peu aiguiller certaines femmes qui peut-être se demandent si elles ont de l'endo, bien évidemment, ça ne remplace pas un diagnostic. Il faut faire une IRM, avoir une consultation gynécologique. Est-ce que tu pourrais redonner quelques symptômes typiques de l'endométriose ?
- Speaker #1
Oui, déjà, toutes les douleurs au moment du cycle. Ça peut être vraiment pendant les règles, mais ça peut être aussi avant et après. En fait, ça peut être tout au long du mois. Ça va être des douleurs où finalement, le doliprane, ça ne suffit pas, ça ne soulage pas du tout. Ça, c'est vraiment aussi un bon facteur. C'est que oui, prendre un doliprane, ça soulage. Bon, ça ne veut pas forcément dire qu'il n'y a pas d'endométriose, ça peut quand même être le cas. Mais déjà, on se dit que c'est une douleur qui se soigne par le paracétamol. Par contre, si ça, ça ne soigne pas, déjà, il faut se poser aussi un peu cette question-là. Ça va être aussi le transit et les troubles digestifs tout au long du cycle. Si c'est accentué au moment des règles, c'est que potentiellement, c'est aussi en lien avec le fait que les lésions d'endométriose, elles réagissent vraiment aux hormones aussi tout au long du mois. Donc, s'il y en a qui sont... Alors, il n'y a pas de symptômes vraiment en lien avec les lésions. la situation et où est-ce qu'elles sont localisées. Mais si, par exemple, on a une alternance diarrhée-constipation pile-poil au moment des règles, on peut aussi s'interroger. Il va y avoir la fatigue chronique. C'est un truc que je ne connaissais pas du tout. Je me disais, pourquoi je suis fatiguée ? J'ai l'impression que, quand j'ai eu mon diagnostic, j'avais 22 ans. Je me suis dit, à 22 ans, je ne suis pas censée être fatiguée. En plus, j'ai un travail où ça va. Je n'étais pas encore tout à fait en libéral. Ouais, ben non, en fait, la fatigue... Même après avoir dormi 10 heures, on peut être fatigué et refuser une sortie parce qu'on est crevé. Ça arrive quand même assez souvent. Qu'est-ce qu'il peut y avoir d'autre aussi comme symptôme auquel on ne pense pas souvent ? Si, toutes les douleurs pendant les rapports.
- Speaker #0
Oui, ça c'est très souvent.
- Speaker #1
Ça peut aussi avoir beaucoup de gêne au sein du couple. Un épanouissement qui est quand même moins élaboré. Ça peut être quand même très gênant. Ça va être aussi toutes les douleurs au moment d'aller uriner. Oui. Ça, c'est aussi ces petites questions-là à se poser. Oui. Pas normal. Moi, je sais qu'en parler beaucoup avec des amis ou avec ma sœur, par exemple, c'était aussi hyper intéressant parce qu'on se disait Ah, t'as pas ça, toi Bon, je vais réfléchir un petit peu, du coup.
- Speaker #0
C'est vrai que des fois, de comparer, ça permet de se rendre compte qu'il y a peut-être des symptômes qui ne sont pas normaux, qu'on peut considérer normaux parce qu'on se dit Ok, en fait, c'est des douleurs de règles comme on l'entend souvent, même quand on va des fois chez le gynéco, en mode C'est normal, en fait, c'est dans ta tête, les douleurs de règles, c'est comme ça etc. Et en fait… Quand tu prends du recul et que tu te compares à d'autres femmes aussi autour de toi, ou que même tu compares à tes menstruations sous pilule, ça n'a rien à voir, et tu te dis ok, il y a peut-être des symptômes qui ne sont pas forcément normaux. Moi je sais qu'en plus de toi, récemment j'ai les migraines qui se sont déclenchées. J'étais une personne qui n'était pas du tout migraineuse, et on m'a dit que c'était relié à l'endométriose, sûrement, et je suis devenue hyper migraineuse. Et moi je pense que c'est bête, mais la douleur qui m'handicape le plus aujourd'hui, c'est les douleurs neuropathiques. J'ai des douleurs énormes. au niveau des épaules, au niveau des nerfs, tous mes nerfs, par exemple au niveau de mon bras ça descend des fois ça me fait des douleurs nerveuses extrêmes, au niveau des douleurs sciatiques moi dans ma jambe droite donc dès que je cours pendant mes menstruations je le sens direct. Moi j'ai des douleurs tout le long de mon cycle en général mais ça s'intensifie énormément quelques jours avant les règles et vraiment pendant les règles. Surtout les douleurs type douleurs sciatiques ou quoi ça m'arrive de boiter quand je suis en période de règles et ça j'avoue que c'est pas top comme symptôme. Et ça, ça a été un des premiers symptômes qui m'a, moi, pour le coup, alertée. C'est qu'au-delà de l'abondance de mon cycle, qui était plus qu'anormal, je pense, de devoir changer quatre fois de tampon dans la journée, je m'étais dit à un moment donné, bon... Il y a quand même peut-être un petit souci. Et l'abondance des cycles, moi, ça a été le premier symptôme. Et le deuxième, ça a été les douleurs nerveuses qui apparaissaient de plus en plus au moment des règles, quand je les ai retrouvées, quand j'ai retrouvé un cycle justement régulier. Et c'est là que je me suis dit, bon, ok, il y a peut-être quelque chose à faire, il y a quelque chose de pas normal. Et en fait, c'est ces micro-signes, des fois, qui peuvent vous mettre sur la voie et qui peuvent au moins vous permettre d'aller prendre un rendez-vous chez une gynéco, essayer de voir un peu plus loin. Ne vous arrêtez pas à un pro... premier rendez-vous gynéco, je sais que je le dis à chaque épisode autour de l'endométriose, du SOPK, mais c'est important, un rendez-vous gynécologique où une gynéco vous dit, non, c'est dans la tête, etc., mais qu'elle ne vous a fait aucun examen, au lieu que vous, vous avez quand même des symptômes qui vous handicapent au quotidien, il faut aller voir une autre gynéco, il ne faut pas avoir peur de reconsulter, de revoir quelqu'un pour vraiment, en fait, avoir quelqu'un qui vous écoute réellement.
- Speaker #1
Ouais, c'est hyper important. Et c'est vrai que moi, les douleurs neuropathiques, en fait, je ne savais pas ce que c'était. Et j'en ai parlé pour la petite anecdote, j'en ai parlé avec une... Une copine qui a de l'endométriose aussi et qui, je sais, elle a des douleurs neuropathiques. Et je lui dis, mais ça ressemble à quoi ? Parce que moi, j'ai des douleurs dans les mains. Parfois, je suis obligée de faire, de détendre mes mains, etc. tellement j'ai mal. Le matin, quand je me lève, j'ai hyper mal dans les pieds, etc. Et elle m'a dit, oh, tu devrais peut-être consulter parce que ça ressemble quand même vachement aux douleurs neuropathiques. Donc, même une fois qu'on est diagnostiqué, il y a des symptômes auxquels on ne pense pas forcément. On se dit, mais c'est vraiment en lien avec l'endométriose ou pas ? Donc, ça peut être aussi super important. Et c'est là où... Il y a une phrase que je me souviendrai toujours de la gynéco qui me suit toujours aujourd'hui. J'imagine, mais Alexandra, ce n'est pas normal de s'habituer à la douleur.
- Speaker #0
Oui, et malheureusement, c'est le cas. Et c'est là que c'est quelque chose que je dis beaucoup à mon conjoint, notamment, parce qu'en tant qu'homme, des fois, il ne se rend pas forcément compte. C'est normal, tu vois. Déjà, les douleurs de règles, ils ne savent pas vraiment. Et en plus, quand on a de l'endos, je lui dis, mais en fait, aujourd'hui, j'ai l'impression que je m'habitue tellement à la douleur qu'en fait, limite, cette douleur, elle est au quotidien et elle est normale. Et il y a des choses, en fait, qui sont... pas normales. Et je me vois, il y a même des fois où je m'entraîne au lieu que j'ai mal. Mais en fait, tu t'habitues tellement à cette douleur-là qu'il y a des choses que tu normalises. Mais en fait, c'est pas... Enfin, vraiment, c'est pas normal de s'habituer à ça, comme ta gynéco te l'a dit. Et le truc, c'est qu'en fait, on vient trop se dire Bon, bah maintenant, j'ai ça au quotidien, je vis avec ces douleurs. Et en fait, c'est pas bon. Il faut essayer de quand même les soulager, trouver des choses qui vous permettent de vous sentir mieux. Parce que d'avoir mal au quotidien comme ça, ou avoir des petites douleurs même nerveuses ou quoi, qui vous handicapent, c'est pas bon, c'est pas bien de se dire ok je vis avec ça et j'essaye pas d'améliorer non plus on peut quand même améliorer, après comme je le disais c'est toujours compliqué, mais c'est vrai que malheureusement dans le cas de l'endo j'ai envie de dire on est un peu des warriors par moments parce qu'on s'habitue à des choses qui sont pas du tout normales pour le coup Non c'est clair,
- Speaker #1
la douleur, en fait il y a des douleurs je pense qu'on ressent on n'associe même plus le mot douleur à cette sensation là, alors que des personnes qui n'ont pas l'endométriose elles diraient mais c'est horrible comme sensation quoi
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Mais c'est un petit peu comme les douleurs aussi de règle chez les femmes où les hommes ne les tolèrent pas. Et en fait, on s'habitue aussi des fois à ces douleurs-là, même si on n'a pas d'endométriose. En fait, on crée une tolérance à la douleur. C'est ce qu'on appelle vraiment la tolérance à la douleur. C'est plus vous êtes habitué à quelque chose. C'est comme quelqu'un qui n'a pas d'endo, mais qui vit avec des troubles digestifs parce qu'elle a l'intestin irritable, même une maladie plus grave comme la maladie de Crohn ou quoi. En fait, on commence à s'habituer aux douleurs et on développe une tolérance à la douleur. Mais cette tolérance, elle devrait... même pas être normales, enfin elles ne devraient même pas exister. On n'est pas censé s'habituer à ce genre de choses. Donc non, c'est assez complexe pour le coup de vivre des fois avec ces symptômes-là. Et c'est là que, comme tu le disais au départ, et je trouve que c'est bien de le souligner, le fait de communiquer avec des personnes, en parler autour de soi, pouvoir aussi même aller voir une psychologue ou quoi, si on sent que ça nous impacte trop, c'est important de le faire parce qu'on ne se rend pas compte mais parfois ces douleurs-là, même si on a une tolérance qui se développe, ça nous joue en fait sur notre morale, ça joue sur comment on se sent dans notre journée, sur le côté psychologique. Et c'est là que moi, j'encourage beaucoup de femmes qui ont de l'endo à aller voir aussi des spécialistes autour du côté psychologique, que ce soit aller voir une sophrologue ou encore voir une psychologue ou quoi, pour parler. Je trouve que c'est hyper essentiel.
- Speaker #1
Oui, c'est sûr. En fait, il y a vraiment un côté pluridisciplinaire dans l'endométriose qui est indissociable. On en parle beaucoup dans d'autres pathologies. L'endométriose, c'est la même chose. Ça va être diététicien, ça va être psychologue, ça va être aussi pour la gestion du stress, l'ostéopathe. Osteopathie aussi. Et puis finalement, aujourd'hui, ce qui est aussi hyper mis en avant au niveau de la haute autorité de santé dans l'endométriose, ça reste ostéopathie, yoga, acupuncture. C'est des choses où ça montre bien qu'il n'y a pas le côté que gynéco qui rentre en compte. Je sais aussi moi que la kiné, ça m'a fait beaucoup de bien. La kiné notamment pour les douleurs lors des rapports sexuels, ça a changé ma vie. Et c'est des choses que je recommande aussi aux patients. C'est vraiment de se dire, on ne s'arrête pas qu'au suivi gynéco.
- Speaker #0
Et tu as fait ça sur Paris, du coup, la kiné, c'est une kiné qui est spécialisée ?
- Speaker #1
Ouais, kiné spécialisée. En fait, moi, je travaille beaucoup, j'appartiens au Rézendo, du coup, de l'hôpital Saint-Joseph. Et donc, ils ont tout un réseau, formation aussi, etc. Et donc, c'est là où j'ai rencontré beaucoup de monde et je me suis dit, OK, mais patiente, il faut aller voir les personnes qui sont spécialisées, puisque, effectivement, par... Parfois, quand on va voir quelqu'un qui n'est pas forcément, ça va peut-être moins nous aider. Ça ne veut pas dire que ce n'est pas efficace, mais ça l'est peut-être un petit peu moins quand même.
- Speaker #0
Mais c'est ce que je parlais aussi dans l'épisode 1 de justement cette série de podcast autour de l'endométriose, c'est que sur Paris, parce que du coup tu es sur Paris même, des fois c'est plus simple de se faire accompagner aussi là-dessus, ce que je le vois maintenant que j'ai déménagé dans le sud de la France, c'est quand même beaucoup plus compliqué, je sais qu'on a un centre antidouleur à Nice où ils prennent en charge aussi certaines patientes atteintes d'endométriose, où il y a justement des conseils et tout qui sont donnés aussi, mais c'est vrai que... quand on n'est pas basé des fois dans des grosses villes, c'est beaucoup plus complexe de se faire accompagner. Il y a quand même beaucoup de secteurs où c'est très dur, je vois, d'avoir des rendez-vous gynécologiques. Moi, je le vois, quand j'étais à Paris, j'arrivais très bien à avoir une bonne gynéco. J'allais au centre Bergère à Paris que j'aimais beaucoup, où j'avais une très bonne gynéco, etc. Et maintenant que je suis dans le Sud, c'est beaucoup plus complexe. très long d'avoir des rendez-vous. Et c'est vrai que des fois, ça décourage. On ne va pas se mentir que quand on est un peu dans cette difficulté, et c'est là que du coup, j'encourage parfois, si vous avez la possibilité d'aller même prendre des transports, même aller des fois voir des spécialistes, même quitte à bouger, prendre le train ou quoi, si des fois, c'est pour avoir un meilleur diagnostic, un meilleur accompagnement et des bases, des clés, en fait, qui vous permettront réellement d'avancer dans votre pathologie, je vous encourage vraiment à faire ça. Si vous avez des personnes qui peuvent vous héberger, par exemple, sur... Paris ou quoi, c'est des choses que je pourrais conseiller. Moi, aujourd'hui, je sais que je retourne des fois chez ma mère pour aller faire mes examens médicaux. J'y vais une semaine, je fais mes examens là-bas, sur Paris, et je redescends après dans le sud. Mais au moins, ça me permet d'avoir un meilleur accompagnement parce que je pense que c'est un peu le message qu'on essaye de vous expliquer aussi autour de cet épisode, c'est qu'un bon accompagnement pluridisciplinaire, c'est la clé aussi pour mieux vivre avec sa pathologie.
- Speaker #1
Ouais, moi, je ne ne rapide pas Paris directement, mais je suis capable de faire, je ne sais pas combien d'heures de transport pour aller voir. 7 gynéco, 7 ostéo, etc. Et c'est un truc aussi auquel il faut penser, parce qu'on me dit toujours, mais même les nouveaux patients le font, etc. La téléconsultation, ça peut être effectivement pour tout ce qui est examens médicaux, gynéco ou autre, ça peut être plus difficile, mais tout ce qui est diététicien, psy, sophrologie, ça se fait quand même super bien aussi en vidéo. Moi, c'est ce qui m'a fait développer la téléconsultation. J'en faisais pas avant, je pratiquais que au cabinet, et après je me suis dit, mais en fait on... On loupe trop de monde. Et c'est vrai que dans des endroits où il y a des patients qui sont dans des déserts médicaux, dont la ville recherche déjà le médecin, ça peut être hyper intéressant de se dire Ah, j'ai quand même la possibilité d'avoir accès à une diététicienne, à un ou une psychologue. Tout ça, c'est quand même aussi hyper bénéfique. Et je pense que pour le coup, l'épisode Covid nous a beaucoup aidés là-dedans.
- Speaker #0
C'est vrai, totalement. Pour le coup, le Covid nous a permis de nous rendre compte que la téléconsultation, c'était un bon moyen aussi pour se faire accompagner. Moi, actuellement, je vois une sophrologue et je vois, on le fait en distanciel, les exos, je mets l'ordi au loin, je me mets debout face à elle et on fait les exos ensemble et tout. Et c'est totalement OK. Après, oui, il y a des choses comme la kiné, l'ostéo, c'est sûr qu'il faut se déplacer. Mais aujourd'hui, je trouve qu'au niveau des ostéos et des kinés, on arrive à en trouver quand même à peu près partout, qui sont quand même très compétents. C'est des métiers où les gens essayent de beaucoup se former, etc. aussi. Donc, c'est bien. Après, c'est vrai qu'il y a des ostéos qui sont... plus spécialisé dans les troubles justement liés à l'endométriose. Moi je sais que je vais beaucoup voir l'ostéo par rapport à ça, ça m'aide énormément. Toi tu me parlais de la kiné, la patiente que j'avais reçue dans le premier épisode justement du podcast autour de l'endométriose, pareil elle faisait beaucoup de kiné, elle a beaucoup conseillé aussi. Donc je pense que c'est quelque chose aussi à aller voir si vous souffrez de grosses douleurs que ce soit au niveau des rapports sexuels. On n'a pas parlé aussi mais toutes les douleurs à la défecation qui sont aussi très présentes dans l'endométriose, c'est des choses où ça peut vous soulager justement d'aller voir l'ostéo ou le kiné par rapport à ça. Si on revient un peu au cœur du sujet qui était aussi l'alimentation, on a parlé tout à l'heure des bases autour de l'alimentation. Est-ce que toi tu conseilles, je ne sais pas, des assiettes type, des journées type ? Est-ce que tu vas dire à tes patientes vraiment quoi optimiser ? Est-ce qu'il y aurait des petites clés en plus que tu donnerais vraiment de manière plus concrète avec des exemples un peu pour les personnes qui nous écoutent aujourd'hui ?
- Speaker #1
Alors si on revient sur le côté équilibre alimentaire, donc ça va être aussi de travailler sur le rythme alimentaire. Je sais que chez les personnes qui ont des troubles digestifs, manger des plus petites quantités, mais peut-être... plus souvent. Ça peut aussi aider pour éviter de surcharger le tube digestif. Donc ça aussi, c'est quelque chose qu'on prend en compte. Si on commence par un petit déjeuner, c'est aussi de bien composer le petit déjeuner pour éviter aussi que ça vienne avoir des répercussions sur le reste de la journée. Avoir un petit déjeuner parfois un petit peu trop riche en glucides, que ce soit des sucres lents ou des sucres rapides. Ça peut aussi avoir des impacts sur le reste de la journée et donc des impacts aussi sur certains symptômes de l'endométriose. Donc ça va être aussi parfois de revoir ça.
- Speaker #0
C'est vrai que quand on dit je n'ai pas le temps de prendre un petit déjeuner, je prends un pain au chocolat et je le mange en marchant chez les personnes atteintes d'endométriose, parfois ça peut déclencher quand même beaucoup de choses. Donc ça peut être aussi de revoir ça, de s'adapter totalement au rythme. Il n'y a pas le temps de prendre le petit déjeuner, ok, est-ce qu'on ne peut pas se faire un petit déjeuner à emporter et le manger 5 minutes en arrivant au boulot juste avant de commencer sa journée ? Donc tout ça, c'est des petites choses aussi qu'on va regarder pour quand même avoir un petit déjeuner bien constitué avec un bon apport en protéines, un bon apport en fibres qui nous permet quand même de bien digérer. Pour moi, le déjeuner et le dîner... on est un peu sur la même chose, après j'adapte aux sensations alimentaires, mais on reste sur, on essaye d'avoir sa partie légumes sa partie féculents, sa partie protéines protéines animales, protéines végétales ça on s'adapte totalement aussi à la personne ça va être de voir, est-ce qu'il y a une grosse dépense énergétique est-ce qu'on a besoin de moduler certains certains aliments dans l'assiette ou est-ce qu'on reste sur quelque chose d'un peu type parfois je leur dis aussi, bah testez, moi je peux pas savoir si ça va vous convenir, testez, dites-moi comment vous vous sentez et puis on adaptera par la suite... et surtout quelque chose aussi auquel on ne pense pas assez, mais l'apport en matière grasse dans un repas.
- Speaker #1
C'est ce que j'allais dire.
- Speaker #0
C'est hyper important. Tout de suite, on me dit, ah oui, donc les légumes à la vapeur, etc. Non, pas vraiment. Déjà, il faut que ça ait du goût, parce que le but, c'est que les habitudes alimentaires qu'on met en place, elles tiennent sur le temps, parce que l'endométriose, malheureusement, ça ne se soigne pas. Donc, ça sera pour présent. Donc, ce soit des habitudes qu'on arrive à avoir vraiment sur le long terme. Et donc, du coup, ça aide de privilégier effectivement certaines matières grasses, mais d'en apporter quand même. Tout simplement parce que... le gras c'est la vie, mais aussi parce que les matières grasses aident vraiment à la régulation cérébrale et hormonale. Donc forcément ça peut aider aussi dans cette pathologie-là. Et après il y a aussi la collation, où ça peut être hyper intéressant d'apporter certains nutriments qu'on n'aurait pas eu sur le reste de la journée. Pareil, pour aider de se dire je surcharge mon tube digestif au moment du déjeuner, mais je sais que je vais manger quand même plus tard. Donc tout ça, ça reste quand même des choses aussi importantes à mettre en place.
- Speaker #1
totalement c'est vrai qu'il ya des petites choses comme ça qu'on néglige beaucoup mais les lipides et moi j'en reparle régulièrement on parle oui d'oméga 3 mais les lipides en général c'est important c'est bénéfique et c'est souvent quelque chose qui est enlevée en fait dans l'alimentation chez les femmes parce que même s'il ya d'endométriose il ya souvent cette course malheureusement à la perte de poids par moment ce côté à vouloir toujours être dans l'alimentation ultra saine mais même dans les extrêmes on parle même d'orthorexie quand ça vient dans vraiment les extrêmes etc et c'est vrai qu'à ce côté là enlever des catégories d'aliments. On pense souvent aux féculents, aux glucides, mais moi je vois énormément de patients qui enlèvent totalement les lipides. Et le problème, c'est que c'est hyper bénéfique, oui, pour déjà une femme en général, mais encore plus quand on a de l'endométriose. Et ne serait-ce l'optimiser à des moments, comme tu le disais, même au niveau de la collation, se rajouter une petite poignée d'oléagineux, c'est quelque chose qu'on peut très bien intégrer. Mettre de l'huile d'olive dans ses repas, ça va pas nous faire une quantité énorme dans ce coup ingérée d'aliments. C'est une petite filée d'huile d'olive, mais c'est déjà hyper bénéfique. En fait, c'est de venir jouer sur des petites choses, comme on le disait au départ, comme ça, qui vont venir... optimisé, avoir un bon équilibre. Il y a toujours des solutions, comme tu l'as très bien dit avec le petit déjeuner. Vous n'avez pas le temps de faire un petit déjeuner, vous n'avez pas de moyens forcément de vous dire, ok, vous n'avez pas faim même, vous n'avez pas envie de prendre un petit déjeuner. Prenez quelque chose à emporter, il y a des choses à emporter équilibrées qui peuvent très bien compléter tous vos apports. Vous le prenez à 10h ou quoi au boulot. Moi j'ai des patientes infirmières qui des fois c'est compliqué pour elles de manger et on arrive à trouver des solutions. Donc il y a toujours des solutions pour pouvoir adapter même son petit déjeuner à emporter. Ça ne veut pas dire que quand un repas est rapide, un repas est à emporter, qu'il n'est pas équilibré et adapté à l'endométriose. Par rapport à l'endobélie, les troubles digestifs, c'est important de voir... vous ce qui vous convient selon votre tolérance. On parle souvent du gluten et du lactose, mais moi je dirais même que c'est plutôt des fois les FODMAPS qu'il faut aller voir aussi. On en parle beaucoup dans tout ce qui est autour de l'intestin irritable. Je vous invite notamment à l'écouter sur mon podcast, j'avais fait un épisode dédié justement autour de l'intestin irritable, donc je vous invite à aller voir un petit peu cette partie-là. Et là, ça va être des tests à faire pour vous-même. Donc c'est là, par contre, que j'encourage énormément de patientes à se faire accompagner pour faire aussi les tests et voir un peu vous ce qui vous convient aussi. Et du coup, vous adapter par rapport à ça à certains aliments. elles peuvent être très bien tolérées chez une personne et beaucoup plus compliquées chez une autre et d'autant plus quand on a de l'endométriose on peut avoir une sensibilité digestif accrue et du coup c'est là de voir un peu vous ce qui vous convient on parle souvent des fibres, les fibres c'est important mais attention aussi à la manière dont vous allez les ajouter parce que des fois vous ne mangez aucune fibre et du jour au lendemain vous en mettez 3 tonnes et en fait le contraste entre les deux fait que vous développez aussi des troubles digestifs parce que juste c'est normal, beaucoup de fibres ça peut être irritant aussi à un moment donné donc il faut y aller aussi crescendo petit à petit voir ce qui vous convient. Et en fait, on revient à ce qu'on disait au départ, équilibrer déjà l'alimentation à la base, c'est la clé par rapport aussi à l'endo.
- Speaker #0
Et la varier aussi, hyper important. J'ai été la première à me dire, j'ai de l'endométriose, il faut que je mette l'alimentation anti-inflammatoire en place. Et en fait, enlever le gluten, enlever le lactose, hyper compliqué pour moi. Et en fait, ce n'est pas de l'enlever, de le supprimer, c'est juste de se dire, je varie le plus possible mon alimentation. Et en fait, en variant mon alimentation, je ne surconsomme pas quelque chose. Et donc, en ne surconsommant pas, finalement, ça fonctionne aussi. Et pour autant, je mange du gluten, je mange des pizzas, je mange des yaourts. Enfin, tout ça, ça reste quand même possible. Mais en variant, du coup, je n'ai pas cette surconsommation.
- Speaker #1
Exactement. Mais vraiment, c'est la phrase que je dis à... toutes mes patientes et parfois c'est dur de le faire comprendre que plus vous allez varier, moins en fait on va consommer un même aliment. Comme tu l'as très bien dit, le gluten finalement, si vous variez vos sources, c'est juste que si on prend l'exemple des féculents, j'ai l'impression qu'on mange tout le temps du riz et des pâtes. Mais en fait, il y a plein d'autres sources autour de ça et plus vous allez varier, moins vous allez mettre un aliment dans votre alimentation qui vient justement vous impacter. On pourrait prendre aussi la phrase qu'on entend beaucoup, la viande rouge. Mais finalement, si vous respectez les recommandations officielles et que vous variez votre alimentation et que vous n'en mangez pas 4-5 par semaine, bah... ça n'aura pas forcément, enfin ça n'aura pas du tout d'impact en fait sur vous, c'est une histoire de quantité et de fréquence et je sais que ça vous énerve des fois d'entendre cette phrase parce que vous savez pas vraiment comment l'adapter mais c'est la vérité plus vous allez varier, plus vous allez adapter vos quantités et même les recommandations officielles nous permettent d'avoir justement les bons dosages qui sont bons aussi pour notre santé et du coup même adaptés à l'endométriose, plus vous allez vous sentir bien dans votre alimentation
- Speaker #0
La viande rouge, c'est marrant parce que la semaine dernière, mon corps a eu besoin de manger de la viande rouge. J'avais qu'une envie, c'est de manger de la viande rouge. Et en fait, je me suis dit, mais trop bizarre, en plus, j'en mange pratiquement jamais. Oui, ben voilà, j'en mange pratiquement jamais. Donc d'en manger une fois de temps en temps, ça n'aura absolument aucun impact. Et ça s'était très bien passé par la suite.
- Speaker #1
C'est ça. Et justement, tu penses quoi de tous ces clichés qu'on peut entendre, mais surtout même sur l'endométriose, à dire attention au gluten, attention au lactose, attention à la viande rouge, il faut consommer que des viandes grasses ou des viandes blanches, enfin les viandes grasses un petit peu riches en oméga 3, ou des viandes maigres, qu'il y a plein d'aliments qu'il faut bannir. Toi, qu'est-ce que tu penses de toutes ces choses qu'on peut entendre sur les réseaux et parfois qui peuvent peut-être créer aussi de la peur chez les patientes atteintes d'endo ?
- Speaker #0
Oui, carrément. Moi, quand j'ai eu mon diagnostic, je me suis dit, mais déjà, comment je vais faire quand je vais aller manger chez les autres ? quand je vais aller au resto, comment je vais l'imposer à mon copain au quotidien, enfin hyper compliqué, alors qu'en fait non, je me suis rendu compte que oui la surconsommation ça ne fonctionnait pas, mais qu'on pouvait en adopter au fur et à mesure, et je comprends que ça fasse super peur, mais en même temps aujourd'hui on marque alimentation endométriose sur internet, on voit que ça. Alors il y a certaines personnes qui vont dire, ouais ça m'a beaucoup soulagé, ça m'a fait du bien, et qui finalement en le réintégrant petit à petit, je pense qu'il y a la part aussi psychologique de se dire, ok petit à petit, petit à petit, part par petite part ça passe et donc y'a pas besoin de tout de suite se dire hop j'en surconsomme aussi par la suite donc il y a l'expérience personnelle aussi qui rentre en compte de se dire bon bah à un moment quand je me sens vraiment pas bien j'ai besoin de diminuer pour retrouver un peu cette énergie et me dire que me retrouver aussi en confiance me dire que c'est possible et que ça va le faire par la suite mais en soit c'est pas une obligation et aujourd'hui il n'y a pas de règles sur il faut supprimer ci il faut supprimer ça par contre effectivement il y a des choses qui nous font plus de bien que d'autres et donc déjà modifié certaines certains critères dans l'alimentation peuvent déjà nous soulager et donc nous redonner aussi cette confiance en disant Ah, je peux quand même être acteur de ma pathologie. Donc c'est vrai que c'est le côté peur, c'est vrai qu'alimentation anti-inflammatoire, c'est très parlant pour certaines personnes, ça peut faire très peur à d'autres, et donc toujours s'adapter vis-à-vis de la situation. Oui,
- Speaker #1
totalement. Je pense que je n'aurais pas... C'est ce que j'aurais conseillé de toute manière, et c'est vrai qu'au niveau de l'alimentation, ce que je rajouterais, c'est ce côté-là à se dire que... si par exemple votre alimentation ne correspond pas du tout déjà à la base d'une alimentation équilibrée par rapport à justement ce côté-là un peu anti-inflammatoire et tout qu'on peut dire, essayez déjà d'y aller petit à petit en mettant certains aliments que vous pouvez aimer, qui sont faciles à interchanger aussi, à adapter. Ne serait-ce par exemple qu'on se met beaucoup de pression, je me dis un exemple tout bête, mais sur les légumes, si vous avez du mal à consommer des légumes, vous n'avez pas envie de les cuisiner, vous ne savez pas comment les cuisiner, commencez même avec des aliments par exemple surgelés. en fait de se dire ok je mets les choses en place par rapport à ok mon endo, mon équilibre alimentaire par contre ça n'empêche pas que même si j'ai de temps en temps des aliments un peu industriels, même si de temps en temps il faut que je sais pas je cuisine un peu plus aussi des choses rapides, c'est pas grave si ça vous permet de déjà vous adapter petit à petit à votre endo, pareil dans le même sens il y a ce côté là avoir peur des restaurants moi j'ai beaucoup de patients qui me plaignent des restaurants en mode le resto c'est pas possible j'ai besoin de manger une pizza par exemple c'est plein de gluten c'est plein de produits laitiers etc ça me fait peur oui, mais si vous mangez une quantité adaptée et qu'en plus, ce n'est pas tous les jours, ce n'est pas grave. Et en fait, il ne faut pas que vous ayez ces peurs-là parce que moi, je vois que c'est vraiment ce qui freine le plus mes patientes aujourd'hui. C'est ces peurs qui sont créées autour de la pathologie. Et oui, par contre, c'est possible que quand vous allez manger votre pizza, vous aurez mal au ventre. Ça, c'est possible. Mais derrière, il y a aussi un moment de plaisir. Il y a aussi un côté qui vous fait du bien et l'alimentation, c'est aussi le côté mental. Ce n'est pas que le côté physique aussi.
- Speaker #0
Oui, ça soulage, ça permet de passer un très bon moment. Un côté gestion du stress aussi, qui finalement rentre en compte. Oui, hyper important. Il y a quelque chose, moi, que je travaille beaucoup avec les patientes. Alors, je l'avais d'abord adapté pour la côté perte de poids. Et en fait, je l'ai totalement personnalisé à l'endométriose. C'est de se faire une petite liste de courses un peu d'essentiel. Se dire, oh là là, je suis fatiguée, je ne me sens pas bien, il faut absolument que je me nourrisse. C'est d'avoir quand même ce côté un peu essentiel à la maison, de se dire, ok, je peux quand même m'acheter, par exemple, si ça passe, un petit poisson gras que je mélange avec du fromage frais que j'assaisonne. Et du coup, ça me fait quand même un repas hyper rapide à faire. mes riches en oméga 3, ça peut être de se dire je me trouve une collation hyper riche en magnésium pour essayer d'aider dans le stress mais aussi d'essayer de soulager tout peut être contraction utérine etc. Et donc du coup c'est une petite liste qui a l'air de rassurer quand même pas mal les patientes et donc c'est quelque chose qui peut être assez intéressant de se faire, de se dire ok bon bah déjà si je veux travailler sur l'équilibre alimentaire, est-ce que je peux pas me faire une liste de féculents mais en variant les féculents pour pas toujours avoir la même chose ? Est-ce que je peux pas me faire une liste de légumes que j'aime bien pour voir un peu comment je peux les intégrer ? Est-ce que je les intègre comme ça ? Est-ce que j'en fais une sorte de petit gratin ? Moi, je suis très fan du crumble salé. Ça peut être aussi dans une quiche, dans une tarte, ce genre de choses. Et puis à côté, se dire, je me fais quand même ma liste de protéines aussi à côté, animal ou végétal, peu importe, en se disant, rien qu'avec ça, je peux me constituer des repas qui peuvent être rapides, qui peuvent me convenir et qui peuvent déjà me soulager et améliorer mon hygiène de vie au quotidien.
- Speaker #1
Exactement. Puis aujourd'hui, il y a plein, plein de moyens de trouver comment cuisiner les aliments. Il y a plein d'outils, que ce soit Instagram, il y a plein de recettes aujourd'hui sur les réseaux. Pinterest, moi que j'adore. J'adore personnellement pour ça. Même un truc tout bête qu'on fait beaucoup moins, mais acheter des livres de cuisine. Moi, j'ai plein de livres de cuisine, justement, chez moi. Et c'est quelque chose qu'on fait beaucoup moins. Au final, même une recette, on a au moins la base. Je prends un exemple d'une pâte à pizza, par exemple. Vous pouvez cuisiner votre pâte à pizza et les ingrédients, vous les adaptez par rapport aussi à ce que vous voulez optimiser. Mais ça peut être pareil pour une quiche, etc. Donc, même des livres de recettes avec juste les bases déjà de recettes et après que vous vous adaptez même par rapport à, par exemple, ce que vous voulez optimiser par rapport à votre endométriose. Je trouve que c'est un bon moyen et ça aujourd'hui il y a plein de choses qui vous permettent de cuisiner et je vous invite à le faire parce que je prenais l'exemple au tout début du saumon, il y a plein de patients que je sais qui n'aiment pas le saumon. Si on apprend à bien le cuisiner ou l'intégrer dans une préparation, ça se trouve vous pouvez adorer ça. Comme on pense aussi à l'avocat, il y a des gens qui n'aiment pas ça, même certains aliments par exemple les oléagineux ou quoi, mais peut-être intégrer dans des préparations, intégrer de certaines manières, ça vous permet d'en consommer. Et en fait un peu comme les enfants, ils ont du mal à consommer des légumes, on va les mettre dans des quiches, dans des petits cakes ou quoi. là finalement c'est exactement la même chose
- Speaker #0
Ouais, carrément. Ça me rappelle une vidéo que j'ai fait sur YouTube avec une fille aussi qui s'intéresse beaucoup à la santé féminine. Et le but, c'était de faire une recette. Et elle m'a dit, oulala, tu veux faire une recette à base de macros, mais je n'aime pas ça. Et en fait, en lui faisant la recette, elle a adoré le macro alors qu'elle n'en mangeait pas du tout avant. Et pourtant, c'est des choses qui peuvent être très rapides à faire et qui peuvent être intégrées même dans quelque chose d'hyper social. Se faire un apéro qui correspond tout à fait à son endométriose, c'est possible. Se faire, par exemple, différentes petites tartinables. avec un peu un côté des poissons en oméga 3, un houmous pour avoir le côté un peu légumineux, ce qui va nous apporter plein de vitamines, plein de minéraux, mais parfois avoir le côté un peu fibre cassée pour que ce soit aussi un peu très digéré et que ça passe mieux. Ça peut faire un apéro très sympa et pour autant, ça ne va pas nous couper du côté social.
- Speaker #1
Exactement. Et aussi, du coup, je voulais voir avec toi un petit peu, tu penses quoi des compléments alimentaires par rapport à l'endométriose ? Est-ce que tu en recommandes ? Est-ce que tu es pour ? Est-ce que tu es contre ? est-ce qu'il y en a que tu vas plus conseiller, par exemple certains minéraux ou quoi apporter ? On parle beaucoup du magnésium qui est aussi très important. Est-ce qu'il y en a d'autres justement que toi tu pourrais conseiller ou quoi ?
- Speaker #0
Alors moi j'aime toujours passer d'abord par l'assiette. Si on veut vraiment apporter les vitamines et minéraux par l'assiette, c'est vraiment ma priorité. Après effectivement, quand on voit les apports en oméga-3 nécessaires pour l'endométriose, déjà au quotidien quand on voit qu'un français sur deux en manque, si en passer par l'assiette c'est trop compliqué parce que le poisson ça passe pas, parce qu'il y a par exemple... des oléagineux qu'on n'aime pas ou même les huiles particulières faites à partir d'oléagineux qu'on ne consomme pas, pourquoi pas ? Dans ces cas-là, c'est vraiment aussi travailler sur quels compléments alimentaires, d'où ça vient, quels sont les labels qu'il peut avoir et effectivement, pourquoi pas ? Mais dans ces cas-là, ça va être de se dire, je ne vais pas me nourrir de gélules. Donc il ne faut pas que je me dise je ne fais pas attention à mon alimentation parce que je prends des compléments alimentaires à côté. et commencer sa journée avec 3, 4, 5 gélules à avaler, on a l'impression de se bourrer de médicaments, alors qu'au contraire, on essaye de modifier son hygiène de vie pour éviter de prendre et l'anti-inflammatoire, et le paracétamol, etc. Donc ça va être plutôt par rapport à ça. Après, effectivement, des choses qui peuvent quand même bien fonctionner, que je recommande assez souvent selon les cas, de manière personnalisée, ça va être les oméga-3, le magnésium, la vitamine D, parce que déjà, on n'en a pas beaucoup, et il y a des études aujourd'hui qui... qui prouve que la vitamine D aide à soulager certaines douleurs dans l'endométriose. Mais tout le reste, effectivement, j'essaye plutôt de passer par l'alimentation.
- Speaker #1
Puis comme tu le dis, c'est une manière personnalisée. Moi, je sais que j'ai beaucoup de femmes à qui on va voir le faire aussi, parce que dans le cas justement du Nando, on peut avoir aussi des règles très abondantes et des grosses carences en fer qui se sont révélées. Donc c'est bien justement des fois de voir le faire. Moi, comme toi, le magnésium, c'est quelque chose que je recommande beaucoup, ne serait-ce même juste en général, pas forcément que pour l'endométriose. La vitamine D, pareil. Après, il y a celles qui vont être plus, les compléments plus adaptés par rapport aux troubles digestifs. Parfois, on peut voir la glutamine, ce genre de choses. Mais toujours pareil, c'est à adapter à vous selon vos symptômes et aussi selon est-ce que votre alimentation est déjà équilibrée. Sinon, c'est prendre un peu la charrue avant les bœufs. Vous mettez des compléments, mais l'alimentation n'est pas OK. On va d'abord mettre l'alimentation OK et après venir l'optimiser par des compléments alimentaires, surtout si vous en manquez dans votre alimentation. Comme tu l'as très bien dit, les oméga-3, on sait que c'est compliqué d'en avoir. Parfois, les gélules, ça peut aider. Mais pareil, vous n'allez pas ingurgiter je ne sais combien de gélules. Déjà le matin, moi j'avoue que si je suis déjà à 6 compliments, 6 gélules, j'en peux plus d'en avaler. Donc c'est toujours pareil, essayez de vous adapter à vous. Et après, il y a peut-être des périodes où vous en aurez plus besoin. Moi, je vois qu'il y a des périodes où je suis plus stressée. Les périodes hivernales aussi, on est un peu moins bien, un peu plus de fatigue chronique. Là, parfois, ça peut venir un petit peu plus optimisé et aider d'un point de vue santé qu'à des moments où peut-être vous vous sentez un peu plus serein. Donc au niveau du stress et tout, ça va mieux, qu'il y a beaucoup de soleil dehors, que vous vous exposez, etc. Il y a aussi des... périodes de l'année, comme la vitamine D, où certains compléments peuvent être plus bénéfiques que d'autres.
- Speaker #0
Oui, la vitamine D, octobre à mars, par exemple, elle va être très intéressante, alors que, bon, encore, ça dépend où on habite, parce que Paris, ça peut être un petit peu plus long. Mais effectivement, c'est ces périodes-là où on va essayer de viser les choses. Les oméga-3, c'est pareil, il y a des fois où vous allez vous dire, non, là, j'en peux plus, j'en ai marre de faire attention. Bon, ben là, pourquoi pas, pour se soulager aussi un petit peu. Le magnésium, effectivement, pareil, s'il y a des périodes un petit peu plus stressantes, c'est là où on peut venir soutenir un petit peu l'organisme. Mais le meilleur exemple qu'on peut donner, où finalement pour moi les compléments alimentaires, c'est à personnaliser et attention aussi à ce qu'on achète, c'est le côté faire. Déjà parce que ce n'est pas toujours hyper bien toléré et parce qu'on ne va pas prendre de faire si on n'a pas de prise de sang. Parce que d'avoir plus de faire que selon ce dont on a réellement besoin, ça va avoir l'effet inverse et ça peut être hyper dangereux aussi pour la santé. Donc c'est là où c'est hyper intéressant aussi de se dire, attention, l'alimentation peut largement suffire et parfois il n'y a pas besoin de se bourrer de compléments. C'est vraiment pour venir... optimisé comme tu l'as très bien dit et s'il y a réellement besoin et si on sait pas s'il y a réellement besoin, bah là dans ces cas là, passer par un professionnel de santé qui est spécialisé, qui est formé en tout cas en complément alimentaire, c'est l'idéal.
- Speaker #1
C'est ça, puis comme tu l'as dit, il faut vérifier sur les prises de sang. Si on est carencé, ok d'en prendre. Si on n'est pas carencé, ça peut être parfois... Parfois, il y a des minéraux qui n'auront aucun impact, mais quand il y en a en excès, certains minéraux et vitamines peuvent devenir justement mauvaises. Donc, il ne faut pas non plus en avoir dans les excès. Donc, c'est là qu'il faut avoir aussi des prises de sang derrière. Donc, n'hésitez pas à aller voir justement... les gynécos, etc., qui vous prescrivent aussi les prises de sang avant de vous complémenter selon certaines choses, comme le fer, par exemple. Est-ce que toi, t'es adepte aussi dans la même lignée que les compléments alimentaires ? Souvent, pour l'endométriose, on parle beaucoup de phytothérapie, d'aromathérapie. Est-ce que c'est des choses, toi aussi, que tu utilises à titre personnel ou que tu vas conseiller ou pas forcément ?
- Speaker #0
Alors, je suis pas formée, donc du coup... Du coup, c'est vrai que je ne conseille pas spécialement. Je lis pas mal d'études, donc je me renseigne surtout vis-à-vis de ça. Après, là où j'utilise, on va dire, rapidement l'effet des plantes, notamment, c'est vis-à-vis des tisanes. Aussi parce qu'il y a tout ce contexte au milieu de la tisane. Tu vois, moi déjà, en faisant le podcast, je dis que je fais des tisanes avec moi, mais le soir, se détendre, boire sa tisane, il y a tout ce côté un peu cocooning qui participe aussi beaucoup, finalement, à prendre soin de soi, prendre du temps pour soi, prendre un moment où... repose aussi donc c'est vraiment quelque chose que j'utilise moi au quotidien que j'ai pas mal utilisé avec des patientes aussi parce qu'effectivement il y a des études qui montrent que certaines plantes peuvent être assez bénéfiques la feuille de framboisier ça joue beaucoup au niveau du tpus il y a pas mal de plantes aussi qui sont hyper intéressantes pour la digestion l'amande poivrée elle a pu beaucoup m'aider dans les troubles digestifs je sais que par exemple pour me redonner aussi un petit peu d'énergie peut être le thym le romarin ça m'a aussi beaucoup aidé donc c'est plus sous la forme de tisane sachant que les tisanes il faut faire un peu aussi attention dans le sens où il ne faut pas non plus les faire infuser à eau trop chaude parce que sinon on perd un peu des bénéfices ça ne sert à rien de les faire infuser non plus trop longtemps et puis il faut en boire pas mal pour avoir le côté bénéfice donc ça va être ça mais en tout cas c'est des choses qui fonctionnent bien mais aussi je pense parce qu'il y a tout le le contexte et tout le contexte de la tisane qui est aussi important
- Speaker #1
Moi, je sais que c'est quelque chose où j'aimerais bien justement un peu plus me former aussi dessus pour voir aussi certains bénéfices. Parce que comme je le répète régulièrement, c'est l'association de plein de petites choses qui, à la fin, font qu'on a aussi des résultats. Donc, ce n'est pas les plantes en elles-mêmes, ce n'est pas les compléments en elles-mêmes, ce n'est pas l'alimentation en elles-mêmes. C'est des fois l'association d'un petit peu tout qui peut aussi apporter des bénéfices. Les plantes, moi, je sais que la menthe poivrée, ça m'a énormément aidée. J'adore me masser le ventre avec de la menthe poivrée en mélangeant une huile classique justement pour hydrater la peau ou quoi. Après, attention. c'est important que je le rappelle aussi dans ce podcast il faut faire des tests de tolérance, notamment sur le poignet avant d'utiliser une huile essentielle si vous faites une allergie ou quoi, ça peut être pas bon du tout, donc il faut tester ça à côté, mais c'est vrai que ça peut avoir des bénéfices, et pareil pour les tisanes aussi un point, la qualité joue beaucoup aussi, on a un peu de tout dans le commerce aujourd'hui, et c'est là que c'est important de faire attention à ce qu'on utilise de se renseigner, regarder les labels, regarder tout ce qui est utilisé aussi les endroits d'où ça vient, ça provient, etc c'est bénéfique parce qu'aujourd'hui malheureusement dans le monde actuel on trouve... un peu de tout, que ce soit au niveau complément alimentaire, phytothérapie, les plantes, etc. Donc il faut un peu se renseigner soi-même, je pense, sur comment analyser aussi des bons compléments, des bonnes plantes et tout. Parce que malheureusement, je trouve aussi que c'est un problème aujourd'hui qu'on a dans notre société, surtout au niveau de la santé. On ne s'intéresse pas assez au corps humain et assez à ce qui nous entoure. Et du coup, on a du mal à analyser nous-mêmes. comment on se sent dans notre corps, est-ce que des symptômes sont normaux ou non, et pareil, est-ce que des produits sont qualitatifs ou non, parce qu'on ne prend pas assez le temps de se renseigner sur ces choses-là aussi. Oui,
- Speaker #0
tu vois, ça me fait faire le lien avec, par exemple, il y a beaucoup de personnes aujourd'hui qui vont se dire Ah non, j'évite de consommer industriel, j'évite de consommer des plats préparés, etc. Ce qui est très bien, et dans l'endométriose, hyper bénéfique, parce qu'on va aussi réduire notre exposition aux perturbateurs endocriniens, aux additifs, ce genre de choses aussi, où on a beaucoup plus cette attention finalement en tête. Alors que derrière, par exemple, acheter du thé, mais pas très qualitatif, qui va être dans un sachet hyper riche en perturbateurs endocriniens, ça va venir tout rebasculer aussi. Le fait de, par exemple, ne jamais aérer sa pièce dans laquelle on vit tous les jours, on va aussi être face à des perturbateurs endocriniens. Donc c'est vraiment un tout à ne pas se dire, je me rajoute ça, ça, ça, ça et ça. Mais des toutes petites actions quotidiennes, déjà, vont faire une grande différence.
- Speaker #1
C'est ça, exactement. Je pense que c'est une bonne fin de... de podcast pour résumer un peu l'ensemble. Est-ce que tu aurais un petit message à ajouter ? Quelque chose que tu voudrais dire aux personnes qui nous écoutent aujourd'hui ?
- Speaker #0
Ouais, moi je voudrais dire que franchement par mon expérience personnelle, mais aussi professionnelle avec beaucoup de patientes que j'ai pu aussi accompagner, c'est tout à fait possible de bien vivre au quotidien avec l'endométriose. Que oui, c'est un handicap en plus qui ne se voit pas, mais qu'on peut améliorer les choses et qu'on peut essayer de se dire, ok, je suis maître de ma pathologie, elle ne prendra pas, elle, le dessus et finalement de pouvoir quotidiennement vivre avec du mieux qu'on peut.
- Speaker #1
C'est vrai, c'est un beau message. Je pense que ça fera du bien à des personnes qui nous écoutent aujourd'hui, parce qu'on sait que ce n'est pas simple de vivre tous les jours avec cette pathologie. Et sinon, je vous dis à très vite dans un prochain épisode du podcast. Merci d'avoir écouté cet épisode de mon podcast Allo Nutrifit. Si cet épisode t'a plu, n'hésite pas à t'abonner et surtout à le repartager autour de toi. Pour avoir plus de conseils et d'astuces au quotidien, tu peux me retrouver sur Instagram, et le tirer du bas à Nutrifit. Et en attendant, je te dis à très vite dans un prochain épisode.