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Les Malheurs de Sophie - Chapitre 7&8 cover
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AnthroPolis

Les Malheurs de Sophie - Chapitre 7&8

Les Malheurs de Sophie - Chapitre 7&8

10min |05/12/2024|

29

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Description

Les Malheurs de Sophie est un roman classique pour enfants écrit par la comtesse de Ségur et publié en 1858. Ce récit met en scène Sophie, une fillette vive, espiègle et un peu maladroite, qui multiplie les bêtises et les maladresses, souvent avec de bonnes intentions. À travers ses mésaventures, le livre aborde des thèmes comme l'obéissance, les conséquences des actions et l'apprentissage de la vie. Rempli d'humour et de tendresse, ce roman est un miroir des mœurs de l'époque tout en offrant une morale douce destinée à enseigner aux jeunes lecteurs.

Le Podcast "Les malheurs de Sophie " est constitué d'un teaser qui présente le livre et des 20 chapitres du livre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Coucou les enfants, découvrons ensemble le récit des malheurs de Sophie. Chapitre 7 Les cheveux mouillés Sophie était coquette. Elle aimait à être bien mise et à être trouvée jolie. Et pourtant, elle n'était pas très jolie. Elle avait une bonne brosse figure, bien fraîche, bien gaie, avec de très beaux yeux gris, un nez en l'air, une bouche grande, et toujours prête à rire, les cheveux blancs, pas frisés, et coupés courts comme ceux d'un garçon. Elle aimait être bien mise, et elle était toujours très mal habillée. Une simple robe en percale blanche, décolletée, et à manches courtes, hiver comme été. Des bras un peu gros, et des souliers de peau noire. Jamais de chapeau, ni de gants. Sa maman pensait qu'il était bon de l'habituer au soleil, à la pluie, au vent, au froid. Ce que Sophie désirait beaucoup, c'était d'avoir les cheveux frisés. Elle avait entendu un jour admirer les jolis cheveux blonds frisés d'une de ses petites amies, Camille de Fleurville, et depuis, elle avait toujours essayé de faire friser les siens. Entre autres inventions, Voici ce qu'elle imagina de plus malheureux. Une après-midi, il pleuvait très fort et il faisait très chaud, de sorte que les fenêtres et la porte du perron étaient restées ouvertes. Sophie était à la porte. Sa maman lui avait défendu de sortir. De temps en temps, elle allongeait le bras pour recevoir la pluie. Puis, elle allongea un peu le cou pour en recevoir quelques gouttes sur la tête. En passant ainsi sa tête en dehors, Elle vit que la gouttière débordait et qu'il en tombait un grand jet d'eau de pluie. Elle se souvint en même temps que les cheveux de Camille frisaient davantage quand ils étaient mouillés. Ah ! si je mouillais les miens ! se dit-elle, ils friseraient peut-être ! Et voilà Sophie qui sort malgré la pluie, qui met sa tête sous la gouttière et qui reçoit à sa grande joie toute l'eau sur la tête, sur le cou, sur les bras, sur le dos. Lorsqu'elle fut bien mouillée, elle rentra au salon et se mit à essuyer sa tête avec son mouchoir, en ayant soin de retrousser ses cheveux pour les faire friser. Son mouchoir fut trempé en une minute. Sophie voulut courir dans sa chambre pour en demander un autre à sa bonne, lorsqu'elle se trouva soudain nez à nez avec sa maman. Sophie, toute mouillée, les cheveux hérissés, l'air effaré, resta. immobile et tremblante. La maman, étonnée d'abord, lui trouva une figure si ridicule qu'elle l'éclata de rire. Voilà une belle idée que vous avez vue, mademoiselle, lui dit-elle. Si vous voyiez la figure que vous avez, vous ririez de vous-même comme je le fais maintenant. Je vous avais défendu de sortir, vous avez désobéi, comme d'habitude. Pour votre punition, vous allez rester à dîner comme vous êtes, les cheveux en l'air, La robe trempée, avant que votre papa et votre cousin Paul voient vos belles inventions. Voici un mouchoir pour achever de vous essuyer la figure, le cou et les bras. Au moment même où Madame de Réan finissait de parler, Paul entra avec Monsieur de Réan. Tous deux s'arrêtèrent stupéfaits devant la pauvre Sophie, rouge, honteuse, désolée et ridicule. Et tous deux éclatèrent de rire. Plus Sophie rougissait et baissait la tête, plus elle prenait un air embarrassé et malheureux, et plus ses cheveux ébouriffés et ses vêtements mouillés lui donnaient un air risible. Enfin, M. de Réan demanda ce que signifiait cette mascarade et si Sophie allait dîner en mardi gras de carnaval. Madame de Réan, c'est sans doute une invention pour faire friser ses cheveux. Elle veut absolument qu'il frise comme ceux de Camille qui mouillent les siens pour les faire friser. Sophie a pensé qu'il en serait de même pour elle. Monsieur de Réan. Ah, ce que c'est que d'être coquette ! On veut se rendre jolie et on se rend affreuse. Paul. Ma pauvre Sophie, la vie de te sécher, te peigner et te changer. Si tu savais comme tu es drôle, tu ne voudrais pas rester deux minutes comme tu es. Madame de Réan. Non, elle va dîner avec sa belle coiffure en l'air et avec sa robe pleine de sable et d'eau. Paul interrompant et avec compassion. Oh, ma tante, je vous en prie, pardonnez-lui et permettez-lui d'aller se peigner et changer sa robe. Pauvre Sophie, regardez. Elle a l'air si malheureuse, M. de Rion. Je fais comme Paul, ma chère amie, et je demande grâce pour cette fois. Si elle recommence, ce sera différent. Sophie pleurant. Je vous assure, papa, que je ne recommencerai pas. Madame de Réan. Pour faire plaisir à votre papa, mademoiselle, je vous permets d'aller dans votre chambre et de vous déshabiller. Mais vous ne dînerez pas avec nous. Vous ne viendrez au salon que lorsque nous serons sortis de table. Paul. Oh, ma tante, permettez-lui. Madame de Réan. Non, Paul, ne demande plus rien. Ce sera comme je l'ai dit. Et s'adressant à Sophie. Allez, mademoiselle. Sophie dîna dans sa chambre après avoir été peignée et habillée. Paul vint la chercher après dîner et l'emmena jouer dans un salon où étaient les joujoux. Depuis ce jour, Sophie n'essaya plus de se mettre sous la pluie pour faire friser ses cheveux. Chapitre 8 Les sourcils coupés Une autre chose que Sophie désirait beaucoup, c'était d'avoir les sourcils très épais. On avait dit un jour devant elle que la petite Louise de Bergue serait jolie si elle avait des sourcils. Sophie en avait peu et ils étaient blonds, de sorte qu'on ne les voyait pas beaucoup. Elle avait entendu dire aussi que pour faire épaissir et grandir les cheveux, il fallait les couper souvent. Sophie se regarda un jour dans la glace et trouva que ses sourcils étaient trop maigres. Puisque, dit-elle, les cheveux deviennent plus épais quand on les coupe, les sourcils, qui sont des petits cheveux, doivent faire de même. Je vais donc les couper pour qu'ils repoussent bien épais. Et voilà Sophie qui prend des ciseaux et qui coupe ses sourcils aussi courts que possible. Elle se regarde dans la glace, trouve que cela lui fait une figure toute drôle et n'ose plus rentrer au salon. J'attendrai, dit-elle, que le dîner soit servi. On ne pensera pas à me regarder pendant qu'on se mettra à table. Mais sa maman, ne la voyant pas venir, envoya son cousin Paul pour la chercher. Sophie, Sophie, es-tu là ? s'écrit Paul en entrant. Que fais-tu ? Viens dîner. Oui, oui, je viens, répondit Sophie. Sophie en marchant à reculons pour que Paul ne voit pas ses sourcils coupés. Sophie pousse la porte et entre. À peine a-t-elle mis les pieds dans le salon, que tout le monde la regarde et éclate de rire. Quelle figure ! dit M. de Réan. Elle a coupé ses sourcils ? dit Mme de Réan. Oh, qu'elle est drôle ! dit Paul. C'est étonnant comme ses sourcils coupés la changent ! dit M. d'Aubert, le papa de Paul. Je n'ai jamais vu une plus singulière figure, dit Madame d'Aubert. Sophie restait les bras pendants, la tête baissée, ne sachant où se cacher. Aussi fut-elle presque contente quand sa maman lui dit. Allez-vous-en dans votre chambre, mademoiselle. Vous ne faites que des sottises. Sortez, et que je ne vous vois plus de la soirée. Sophie s'en alla. Sabonne se mit à rire à son tour quand elle vit cette grosse figure toute rouge et sans sourcils. Sophie eut beau se fâcher, toutes les personnes qui la voyaient riaient aux éclats et lui conseillaient de dessiner avec du charbon la place de ses sourcils. Un jour, Paul lui apporta un tout petit paquet bien ficelé, bien cacheté. Voici, chère Sophie, un présent que t'envoie papa, dit Paul d'un petit air malicieux. Qu'est-ce que c'est ? dit Sophie en prenant le paquet avec empressement. Le paquet fut ouvert. Il contenait deux énormes sourcils bien noirs, bien épais. C'est pour que tu les colles à la place où il n'y en a plus, dit Paul. Sophie rougit, se fâcha et les jeta au nez de Paul qui s'enfuit en riant. Ses sourcils furent plus de six mois à repousser et ils ne revinrent jamais aussi épais que le désirait Sophie. Aussi, depuis ce jour, Sophie ne chercha plus à se faire de beaux sourcils. Au revoir les enfants, vous me retrouverez si vous le voulez en écoutant la suite de ce récit.

Description

Les Malheurs de Sophie est un roman classique pour enfants écrit par la comtesse de Ségur et publié en 1858. Ce récit met en scène Sophie, une fillette vive, espiègle et un peu maladroite, qui multiplie les bêtises et les maladresses, souvent avec de bonnes intentions. À travers ses mésaventures, le livre aborde des thèmes comme l'obéissance, les conséquences des actions et l'apprentissage de la vie. Rempli d'humour et de tendresse, ce roman est un miroir des mœurs de l'époque tout en offrant une morale douce destinée à enseigner aux jeunes lecteurs.

Le Podcast "Les malheurs de Sophie " est constitué d'un teaser qui présente le livre et des 20 chapitres du livre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Coucou les enfants, découvrons ensemble le récit des malheurs de Sophie. Chapitre 7 Les cheveux mouillés Sophie était coquette. Elle aimait à être bien mise et à être trouvée jolie. Et pourtant, elle n'était pas très jolie. Elle avait une bonne brosse figure, bien fraîche, bien gaie, avec de très beaux yeux gris, un nez en l'air, une bouche grande, et toujours prête à rire, les cheveux blancs, pas frisés, et coupés courts comme ceux d'un garçon. Elle aimait être bien mise, et elle était toujours très mal habillée. Une simple robe en percale blanche, décolletée, et à manches courtes, hiver comme été. Des bras un peu gros, et des souliers de peau noire. Jamais de chapeau, ni de gants. Sa maman pensait qu'il était bon de l'habituer au soleil, à la pluie, au vent, au froid. Ce que Sophie désirait beaucoup, c'était d'avoir les cheveux frisés. Elle avait entendu un jour admirer les jolis cheveux blonds frisés d'une de ses petites amies, Camille de Fleurville, et depuis, elle avait toujours essayé de faire friser les siens. Entre autres inventions, Voici ce qu'elle imagina de plus malheureux. Une après-midi, il pleuvait très fort et il faisait très chaud, de sorte que les fenêtres et la porte du perron étaient restées ouvertes. Sophie était à la porte. Sa maman lui avait défendu de sortir. De temps en temps, elle allongeait le bras pour recevoir la pluie. Puis, elle allongea un peu le cou pour en recevoir quelques gouttes sur la tête. En passant ainsi sa tête en dehors, Elle vit que la gouttière débordait et qu'il en tombait un grand jet d'eau de pluie. Elle se souvint en même temps que les cheveux de Camille frisaient davantage quand ils étaient mouillés. Ah ! si je mouillais les miens ! se dit-elle, ils friseraient peut-être ! Et voilà Sophie qui sort malgré la pluie, qui met sa tête sous la gouttière et qui reçoit à sa grande joie toute l'eau sur la tête, sur le cou, sur les bras, sur le dos. Lorsqu'elle fut bien mouillée, elle rentra au salon et se mit à essuyer sa tête avec son mouchoir, en ayant soin de retrousser ses cheveux pour les faire friser. Son mouchoir fut trempé en une minute. Sophie voulut courir dans sa chambre pour en demander un autre à sa bonne, lorsqu'elle se trouva soudain nez à nez avec sa maman. Sophie, toute mouillée, les cheveux hérissés, l'air effaré, resta. immobile et tremblante. La maman, étonnée d'abord, lui trouva une figure si ridicule qu'elle l'éclata de rire. Voilà une belle idée que vous avez vue, mademoiselle, lui dit-elle. Si vous voyiez la figure que vous avez, vous ririez de vous-même comme je le fais maintenant. Je vous avais défendu de sortir, vous avez désobéi, comme d'habitude. Pour votre punition, vous allez rester à dîner comme vous êtes, les cheveux en l'air, La robe trempée, avant que votre papa et votre cousin Paul voient vos belles inventions. Voici un mouchoir pour achever de vous essuyer la figure, le cou et les bras. Au moment même où Madame de Réan finissait de parler, Paul entra avec Monsieur de Réan. Tous deux s'arrêtèrent stupéfaits devant la pauvre Sophie, rouge, honteuse, désolée et ridicule. Et tous deux éclatèrent de rire. Plus Sophie rougissait et baissait la tête, plus elle prenait un air embarrassé et malheureux, et plus ses cheveux ébouriffés et ses vêtements mouillés lui donnaient un air risible. Enfin, M. de Réan demanda ce que signifiait cette mascarade et si Sophie allait dîner en mardi gras de carnaval. Madame de Réan, c'est sans doute une invention pour faire friser ses cheveux. Elle veut absolument qu'il frise comme ceux de Camille qui mouillent les siens pour les faire friser. Sophie a pensé qu'il en serait de même pour elle. Monsieur de Réan. Ah, ce que c'est que d'être coquette ! On veut se rendre jolie et on se rend affreuse. Paul. Ma pauvre Sophie, la vie de te sécher, te peigner et te changer. Si tu savais comme tu es drôle, tu ne voudrais pas rester deux minutes comme tu es. Madame de Réan. Non, elle va dîner avec sa belle coiffure en l'air et avec sa robe pleine de sable et d'eau. Paul interrompant et avec compassion. Oh, ma tante, je vous en prie, pardonnez-lui et permettez-lui d'aller se peigner et changer sa robe. Pauvre Sophie, regardez. Elle a l'air si malheureuse, M. de Rion. Je fais comme Paul, ma chère amie, et je demande grâce pour cette fois. Si elle recommence, ce sera différent. Sophie pleurant. Je vous assure, papa, que je ne recommencerai pas. Madame de Réan. Pour faire plaisir à votre papa, mademoiselle, je vous permets d'aller dans votre chambre et de vous déshabiller. Mais vous ne dînerez pas avec nous. Vous ne viendrez au salon que lorsque nous serons sortis de table. Paul. Oh, ma tante, permettez-lui. Madame de Réan. Non, Paul, ne demande plus rien. Ce sera comme je l'ai dit. Et s'adressant à Sophie. Allez, mademoiselle. Sophie dîna dans sa chambre après avoir été peignée et habillée. Paul vint la chercher après dîner et l'emmena jouer dans un salon où étaient les joujoux. Depuis ce jour, Sophie n'essaya plus de se mettre sous la pluie pour faire friser ses cheveux. Chapitre 8 Les sourcils coupés Une autre chose que Sophie désirait beaucoup, c'était d'avoir les sourcils très épais. On avait dit un jour devant elle que la petite Louise de Bergue serait jolie si elle avait des sourcils. Sophie en avait peu et ils étaient blonds, de sorte qu'on ne les voyait pas beaucoup. Elle avait entendu dire aussi que pour faire épaissir et grandir les cheveux, il fallait les couper souvent. Sophie se regarda un jour dans la glace et trouva que ses sourcils étaient trop maigres. Puisque, dit-elle, les cheveux deviennent plus épais quand on les coupe, les sourcils, qui sont des petits cheveux, doivent faire de même. Je vais donc les couper pour qu'ils repoussent bien épais. Et voilà Sophie qui prend des ciseaux et qui coupe ses sourcils aussi courts que possible. Elle se regarde dans la glace, trouve que cela lui fait une figure toute drôle et n'ose plus rentrer au salon. J'attendrai, dit-elle, que le dîner soit servi. On ne pensera pas à me regarder pendant qu'on se mettra à table. Mais sa maman, ne la voyant pas venir, envoya son cousin Paul pour la chercher. Sophie, Sophie, es-tu là ? s'écrit Paul en entrant. Que fais-tu ? Viens dîner. Oui, oui, je viens, répondit Sophie. Sophie en marchant à reculons pour que Paul ne voit pas ses sourcils coupés. Sophie pousse la porte et entre. À peine a-t-elle mis les pieds dans le salon, que tout le monde la regarde et éclate de rire. Quelle figure ! dit M. de Réan. Elle a coupé ses sourcils ? dit Mme de Réan. Oh, qu'elle est drôle ! dit Paul. C'est étonnant comme ses sourcils coupés la changent ! dit M. d'Aubert, le papa de Paul. Je n'ai jamais vu une plus singulière figure, dit Madame d'Aubert. Sophie restait les bras pendants, la tête baissée, ne sachant où se cacher. Aussi fut-elle presque contente quand sa maman lui dit. Allez-vous-en dans votre chambre, mademoiselle. Vous ne faites que des sottises. Sortez, et que je ne vous vois plus de la soirée. Sophie s'en alla. Sabonne se mit à rire à son tour quand elle vit cette grosse figure toute rouge et sans sourcils. Sophie eut beau se fâcher, toutes les personnes qui la voyaient riaient aux éclats et lui conseillaient de dessiner avec du charbon la place de ses sourcils. Un jour, Paul lui apporta un tout petit paquet bien ficelé, bien cacheté. Voici, chère Sophie, un présent que t'envoie papa, dit Paul d'un petit air malicieux. Qu'est-ce que c'est ? dit Sophie en prenant le paquet avec empressement. Le paquet fut ouvert. Il contenait deux énormes sourcils bien noirs, bien épais. C'est pour que tu les colles à la place où il n'y en a plus, dit Paul. Sophie rougit, se fâcha et les jeta au nez de Paul qui s'enfuit en riant. Ses sourcils furent plus de six mois à repousser et ils ne revinrent jamais aussi épais que le désirait Sophie. Aussi, depuis ce jour, Sophie ne chercha plus à se faire de beaux sourcils. Au revoir les enfants, vous me retrouverez si vous le voulez en écoutant la suite de ce récit.

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Les Malheurs de Sophie est un roman classique pour enfants écrit par la comtesse de Ségur et publié en 1858. Ce récit met en scène Sophie, une fillette vive, espiègle et un peu maladroite, qui multiplie les bêtises et les maladresses, souvent avec de bonnes intentions. À travers ses mésaventures, le livre aborde des thèmes comme l'obéissance, les conséquences des actions et l'apprentissage de la vie. Rempli d'humour et de tendresse, ce roman est un miroir des mœurs de l'époque tout en offrant une morale douce destinée à enseigner aux jeunes lecteurs.

Le Podcast "Les malheurs de Sophie " est constitué d'un teaser qui présente le livre et des 20 chapitres du livre.


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    Coucou les enfants, découvrons ensemble le récit des malheurs de Sophie. Chapitre 7 Les cheveux mouillés Sophie était coquette. Elle aimait à être bien mise et à être trouvée jolie. Et pourtant, elle n'était pas très jolie. Elle avait une bonne brosse figure, bien fraîche, bien gaie, avec de très beaux yeux gris, un nez en l'air, une bouche grande, et toujours prête à rire, les cheveux blancs, pas frisés, et coupés courts comme ceux d'un garçon. Elle aimait être bien mise, et elle était toujours très mal habillée. Une simple robe en percale blanche, décolletée, et à manches courtes, hiver comme été. Des bras un peu gros, et des souliers de peau noire. Jamais de chapeau, ni de gants. Sa maman pensait qu'il était bon de l'habituer au soleil, à la pluie, au vent, au froid. Ce que Sophie désirait beaucoup, c'était d'avoir les cheveux frisés. Elle avait entendu un jour admirer les jolis cheveux blonds frisés d'une de ses petites amies, Camille de Fleurville, et depuis, elle avait toujours essayé de faire friser les siens. Entre autres inventions, Voici ce qu'elle imagina de plus malheureux. Une après-midi, il pleuvait très fort et il faisait très chaud, de sorte que les fenêtres et la porte du perron étaient restées ouvertes. Sophie était à la porte. Sa maman lui avait défendu de sortir. De temps en temps, elle allongeait le bras pour recevoir la pluie. Puis, elle allongea un peu le cou pour en recevoir quelques gouttes sur la tête. En passant ainsi sa tête en dehors, Elle vit que la gouttière débordait et qu'il en tombait un grand jet d'eau de pluie. Elle se souvint en même temps que les cheveux de Camille frisaient davantage quand ils étaient mouillés. Ah ! si je mouillais les miens ! se dit-elle, ils friseraient peut-être ! Et voilà Sophie qui sort malgré la pluie, qui met sa tête sous la gouttière et qui reçoit à sa grande joie toute l'eau sur la tête, sur le cou, sur les bras, sur le dos. Lorsqu'elle fut bien mouillée, elle rentra au salon et se mit à essuyer sa tête avec son mouchoir, en ayant soin de retrousser ses cheveux pour les faire friser. Son mouchoir fut trempé en une minute. Sophie voulut courir dans sa chambre pour en demander un autre à sa bonne, lorsqu'elle se trouva soudain nez à nez avec sa maman. Sophie, toute mouillée, les cheveux hérissés, l'air effaré, resta. immobile et tremblante. La maman, étonnée d'abord, lui trouva une figure si ridicule qu'elle l'éclata de rire. Voilà une belle idée que vous avez vue, mademoiselle, lui dit-elle. Si vous voyiez la figure que vous avez, vous ririez de vous-même comme je le fais maintenant. Je vous avais défendu de sortir, vous avez désobéi, comme d'habitude. Pour votre punition, vous allez rester à dîner comme vous êtes, les cheveux en l'air, La robe trempée, avant que votre papa et votre cousin Paul voient vos belles inventions. Voici un mouchoir pour achever de vous essuyer la figure, le cou et les bras. Au moment même où Madame de Réan finissait de parler, Paul entra avec Monsieur de Réan. Tous deux s'arrêtèrent stupéfaits devant la pauvre Sophie, rouge, honteuse, désolée et ridicule. Et tous deux éclatèrent de rire. Plus Sophie rougissait et baissait la tête, plus elle prenait un air embarrassé et malheureux, et plus ses cheveux ébouriffés et ses vêtements mouillés lui donnaient un air risible. Enfin, M. de Réan demanda ce que signifiait cette mascarade et si Sophie allait dîner en mardi gras de carnaval. Madame de Réan, c'est sans doute une invention pour faire friser ses cheveux. Elle veut absolument qu'il frise comme ceux de Camille qui mouillent les siens pour les faire friser. Sophie a pensé qu'il en serait de même pour elle. Monsieur de Réan. Ah, ce que c'est que d'être coquette ! On veut se rendre jolie et on se rend affreuse. Paul. Ma pauvre Sophie, la vie de te sécher, te peigner et te changer. Si tu savais comme tu es drôle, tu ne voudrais pas rester deux minutes comme tu es. Madame de Réan. Non, elle va dîner avec sa belle coiffure en l'air et avec sa robe pleine de sable et d'eau. Paul interrompant et avec compassion. Oh, ma tante, je vous en prie, pardonnez-lui et permettez-lui d'aller se peigner et changer sa robe. Pauvre Sophie, regardez. Elle a l'air si malheureuse, M. de Rion. Je fais comme Paul, ma chère amie, et je demande grâce pour cette fois. Si elle recommence, ce sera différent. Sophie pleurant. Je vous assure, papa, que je ne recommencerai pas. Madame de Réan. Pour faire plaisir à votre papa, mademoiselle, je vous permets d'aller dans votre chambre et de vous déshabiller. Mais vous ne dînerez pas avec nous. Vous ne viendrez au salon que lorsque nous serons sortis de table. Paul. Oh, ma tante, permettez-lui. Madame de Réan. Non, Paul, ne demande plus rien. Ce sera comme je l'ai dit. Et s'adressant à Sophie. Allez, mademoiselle. Sophie dîna dans sa chambre après avoir été peignée et habillée. Paul vint la chercher après dîner et l'emmena jouer dans un salon où étaient les joujoux. Depuis ce jour, Sophie n'essaya plus de se mettre sous la pluie pour faire friser ses cheveux. Chapitre 8 Les sourcils coupés Une autre chose que Sophie désirait beaucoup, c'était d'avoir les sourcils très épais. On avait dit un jour devant elle que la petite Louise de Bergue serait jolie si elle avait des sourcils. Sophie en avait peu et ils étaient blonds, de sorte qu'on ne les voyait pas beaucoup. Elle avait entendu dire aussi que pour faire épaissir et grandir les cheveux, il fallait les couper souvent. Sophie se regarda un jour dans la glace et trouva que ses sourcils étaient trop maigres. Puisque, dit-elle, les cheveux deviennent plus épais quand on les coupe, les sourcils, qui sont des petits cheveux, doivent faire de même. Je vais donc les couper pour qu'ils repoussent bien épais. Et voilà Sophie qui prend des ciseaux et qui coupe ses sourcils aussi courts que possible. Elle se regarde dans la glace, trouve que cela lui fait une figure toute drôle et n'ose plus rentrer au salon. J'attendrai, dit-elle, que le dîner soit servi. On ne pensera pas à me regarder pendant qu'on se mettra à table. Mais sa maman, ne la voyant pas venir, envoya son cousin Paul pour la chercher. Sophie, Sophie, es-tu là ? s'écrit Paul en entrant. Que fais-tu ? Viens dîner. Oui, oui, je viens, répondit Sophie. Sophie en marchant à reculons pour que Paul ne voit pas ses sourcils coupés. Sophie pousse la porte et entre. À peine a-t-elle mis les pieds dans le salon, que tout le monde la regarde et éclate de rire. Quelle figure ! dit M. de Réan. Elle a coupé ses sourcils ? dit Mme de Réan. Oh, qu'elle est drôle ! dit Paul. C'est étonnant comme ses sourcils coupés la changent ! dit M. d'Aubert, le papa de Paul. Je n'ai jamais vu une plus singulière figure, dit Madame d'Aubert. Sophie restait les bras pendants, la tête baissée, ne sachant où se cacher. Aussi fut-elle presque contente quand sa maman lui dit. Allez-vous-en dans votre chambre, mademoiselle. Vous ne faites que des sottises. Sortez, et que je ne vous vois plus de la soirée. Sophie s'en alla. Sabonne se mit à rire à son tour quand elle vit cette grosse figure toute rouge et sans sourcils. Sophie eut beau se fâcher, toutes les personnes qui la voyaient riaient aux éclats et lui conseillaient de dessiner avec du charbon la place de ses sourcils. Un jour, Paul lui apporta un tout petit paquet bien ficelé, bien cacheté. Voici, chère Sophie, un présent que t'envoie papa, dit Paul d'un petit air malicieux. Qu'est-ce que c'est ? dit Sophie en prenant le paquet avec empressement. Le paquet fut ouvert. Il contenait deux énormes sourcils bien noirs, bien épais. C'est pour que tu les colles à la place où il n'y en a plus, dit Paul. Sophie rougit, se fâcha et les jeta au nez de Paul qui s'enfuit en riant. Ses sourcils furent plus de six mois à repousser et ils ne revinrent jamais aussi épais que le désirait Sophie. Aussi, depuis ce jour, Sophie ne chercha plus à se faire de beaux sourcils. Au revoir les enfants, vous me retrouverez si vous le voulez en écoutant la suite de ce récit.

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Les Malheurs de Sophie est un roman classique pour enfants écrit par la comtesse de Ségur et publié en 1858. Ce récit met en scène Sophie, une fillette vive, espiègle et un peu maladroite, qui multiplie les bêtises et les maladresses, souvent avec de bonnes intentions. À travers ses mésaventures, le livre aborde des thèmes comme l'obéissance, les conséquences des actions et l'apprentissage de la vie. Rempli d'humour et de tendresse, ce roman est un miroir des mœurs de l'époque tout en offrant une morale douce destinée à enseigner aux jeunes lecteurs.

Le Podcast "Les malheurs de Sophie " est constitué d'un teaser qui présente le livre et des 20 chapitres du livre.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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    Coucou les enfants, découvrons ensemble le récit des malheurs de Sophie. Chapitre 7 Les cheveux mouillés Sophie était coquette. Elle aimait à être bien mise et à être trouvée jolie. Et pourtant, elle n'était pas très jolie. Elle avait une bonne brosse figure, bien fraîche, bien gaie, avec de très beaux yeux gris, un nez en l'air, une bouche grande, et toujours prête à rire, les cheveux blancs, pas frisés, et coupés courts comme ceux d'un garçon. Elle aimait être bien mise, et elle était toujours très mal habillée. Une simple robe en percale blanche, décolletée, et à manches courtes, hiver comme été. Des bras un peu gros, et des souliers de peau noire. Jamais de chapeau, ni de gants. Sa maman pensait qu'il était bon de l'habituer au soleil, à la pluie, au vent, au froid. Ce que Sophie désirait beaucoup, c'était d'avoir les cheveux frisés. Elle avait entendu un jour admirer les jolis cheveux blonds frisés d'une de ses petites amies, Camille de Fleurville, et depuis, elle avait toujours essayé de faire friser les siens. Entre autres inventions, Voici ce qu'elle imagina de plus malheureux. Une après-midi, il pleuvait très fort et il faisait très chaud, de sorte que les fenêtres et la porte du perron étaient restées ouvertes. Sophie était à la porte. Sa maman lui avait défendu de sortir. De temps en temps, elle allongeait le bras pour recevoir la pluie. Puis, elle allongea un peu le cou pour en recevoir quelques gouttes sur la tête. En passant ainsi sa tête en dehors, Elle vit que la gouttière débordait et qu'il en tombait un grand jet d'eau de pluie. Elle se souvint en même temps que les cheveux de Camille frisaient davantage quand ils étaient mouillés. Ah ! si je mouillais les miens ! se dit-elle, ils friseraient peut-être ! Et voilà Sophie qui sort malgré la pluie, qui met sa tête sous la gouttière et qui reçoit à sa grande joie toute l'eau sur la tête, sur le cou, sur les bras, sur le dos. Lorsqu'elle fut bien mouillée, elle rentra au salon et se mit à essuyer sa tête avec son mouchoir, en ayant soin de retrousser ses cheveux pour les faire friser. Son mouchoir fut trempé en une minute. Sophie voulut courir dans sa chambre pour en demander un autre à sa bonne, lorsqu'elle se trouva soudain nez à nez avec sa maman. Sophie, toute mouillée, les cheveux hérissés, l'air effaré, resta. immobile et tremblante. La maman, étonnée d'abord, lui trouva une figure si ridicule qu'elle l'éclata de rire. Voilà une belle idée que vous avez vue, mademoiselle, lui dit-elle. Si vous voyiez la figure que vous avez, vous ririez de vous-même comme je le fais maintenant. Je vous avais défendu de sortir, vous avez désobéi, comme d'habitude. Pour votre punition, vous allez rester à dîner comme vous êtes, les cheveux en l'air, La robe trempée, avant que votre papa et votre cousin Paul voient vos belles inventions. Voici un mouchoir pour achever de vous essuyer la figure, le cou et les bras. Au moment même où Madame de Réan finissait de parler, Paul entra avec Monsieur de Réan. Tous deux s'arrêtèrent stupéfaits devant la pauvre Sophie, rouge, honteuse, désolée et ridicule. Et tous deux éclatèrent de rire. Plus Sophie rougissait et baissait la tête, plus elle prenait un air embarrassé et malheureux, et plus ses cheveux ébouriffés et ses vêtements mouillés lui donnaient un air risible. Enfin, M. de Réan demanda ce que signifiait cette mascarade et si Sophie allait dîner en mardi gras de carnaval. Madame de Réan, c'est sans doute une invention pour faire friser ses cheveux. Elle veut absolument qu'il frise comme ceux de Camille qui mouillent les siens pour les faire friser. Sophie a pensé qu'il en serait de même pour elle. Monsieur de Réan. Ah, ce que c'est que d'être coquette ! On veut se rendre jolie et on se rend affreuse. Paul. Ma pauvre Sophie, la vie de te sécher, te peigner et te changer. Si tu savais comme tu es drôle, tu ne voudrais pas rester deux minutes comme tu es. Madame de Réan. Non, elle va dîner avec sa belle coiffure en l'air et avec sa robe pleine de sable et d'eau. Paul interrompant et avec compassion. Oh, ma tante, je vous en prie, pardonnez-lui et permettez-lui d'aller se peigner et changer sa robe. Pauvre Sophie, regardez. Elle a l'air si malheureuse, M. de Rion. Je fais comme Paul, ma chère amie, et je demande grâce pour cette fois. Si elle recommence, ce sera différent. Sophie pleurant. Je vous assure, papa, que je ne recommencerai pas. Madame de Réan. Pour faire plaisir à votre papa, mademoiselle, je vous permets d'aller dans votre chambre et de vous déshabiller. Mais vous ne dînerez pas avec nous. Vous ne viendrez au salon que lorsque nous serons sortis de table. Paul. Oh, ma tante, permettez-lui. Madame de Réan. Non, Paul, ne demande plus rien. Ce sera comme je l'ai dit. Et s'adressant à Sophie. Allez, mademoiselle. Sophie dîna dans sa chambre après avoir été peignée et habillée. Paul vint la chercher après dîner et l'emmena jouer dans un salon où étaient les joujoux. Depuis ce jour, Sophie n'essaya plus de se mettre sous la pluie pour faire friser ses cheveux. Chapitre 8 Les sourcils coupés Une autre chose que Sophie désirait beaucoup, c'était d'avoir les sourcils très épais. On avait dit un jour devant elle que la petite Louise de Bergue serait jolie si elle avait des sourcils. Sophie en avait peu et ils étaient blonds, de sorte qu'on ne les voyait pas beaucoup. Elle avait entendu dire aussi que pour faire épaissir et grandir les cheveux, il fallait les couper souvent. Sophie se regarda un jour dans la glace et trouva que ses sourcils étaient trop maigres. Puisque, dit-elle, les cheveux deviennent plus épais quand on les coupe, les sourcils, qui sont des petits cheveux, doivent faire de même. Je vais donc les couper pour qu'ils repoussent bien épais. Et voilà Sophie qui prend des ciseaux et qui coupe ses sourcils aussi courts que possible. Elle se regarde dans la glace, trouve que cela lui fait une figure toute drôle et n'ose plus rentrer au salon. J'attendrai, dit-elle, que le dîner soit servi. On ne pensera pas à me regarder pendant qu'on se mettra à table. Mais sa maman, ne la voyant pas venir, envoya son cousin Paul pour la chercher. Sophie, Sophie, es-tu là ? s'écrit Paul en entrant. Que fais-tu ? Viens dîner. Oui, oui, je viens, répondit Sophie. Sophie en marchant à reculons pour que Paul ne voit pas ses sourcils coupés. Sophie pousse la porte et entre. À peine a-t-elle mis les pieds dans le salon, que tout le monde la regarde et éclate de rire. Quelle figure ! dit M. de Réan. Elle a coupé ses sourcils ? dit Mme de Réan. Oh, qu'elle est drôle ! dit Paul. C'est étonnant comme ses sourcils coupés la changent ! dit M. d'Aubert, le papa de Paul. Je n'ai jamais vu une plus singulière figure, dit Madame d'Aubert. Sophie restait les bras pendants, la tête baissée, ne sachant où se cacher. Aussi fut-elle presque contente quand sa maman lui dit. Allez-vous-en dans votre chambre, mademoiselle. Vous ne faites que des sottises. Sortez, et que je ne vous vois plus de la soirée. Sophie s'en alla. Sabonne se mit à rire à son tour quand elle vit cette grosse figure toute rouge et sans sourcils. Sophie eut beau se fâcher, toutes les personnes qui la voyaient riaient aux éclats et lui conseillaient de dessiner avec du charbon la place de ses sourcils. Un jour, Paul lui apporta un tout petit paquet bien ficelé, bien cacheté. Voici, chère Sophie, un présent que t'envoie papa, dit Paul d'un petit air malicieux. Qu'est-ce que c'est ? dit Sophie en prenant le paquet avec empressement. Le paquet fut ouvert. Il contenait deux énormes sourcils bien noirs, bien épais. C'est pour que tu les colles à la place où il n'y en a plus, dit Paul. Sophie rougit, se fâcha et les jeta au nez de Paul qui s'enfuit en riant. Ses sourcils furent plus de six mois à repousser et ils ne revinrent jamais aussi épais que le désirait Sophie. Aussi, depuis ce jour, Sophie ne chercha plus à se faire de beaux sourcils. Au revoir les enfants, vous me retrouverez si vous le voulez en écoutant la suite de ce récit.

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