L'affaire des possessions de Cideville cover
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Arcana

L'affaire des possessions de Cideville

L'affaire des possessions de Cideville

21min |24/05/2024|

2004

Play
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L'affaire des possessions de Cideville

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21min |24/05/2024|

2004

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Description

Bonjour à tous ! Si vous êtes amateurs de films d’horreur, d’épouvante, de poltergeists et de fantômes, cette vidéo est faite pour vous.


L’histoire que je vais vous raconter aujourd’hui va vous captiver, car il ne s’agit pas d’une fiction. Ce n’est ni un film ni un livre, mais une série d’événements réels qui ont secoué la petite bourgade de Cideville.


On pense souvent que les histoires de sorcellerie sont confinées au Moyen Âge et à la Renaissance, avec les terribles chasses aux sorcières. Cependant, ce que je vais vous présenter se déroule en plein milieu du 19e siècle.


Évidemment, vous êtes libres de voir dans cette histoire une manifestation d’hystérie collective, une véritable hantise, ou une vaste supercherie. Je vous fournirai quelques éléments d’interprétation pour vous aider à vous faire votre propre opinion.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous chers auditeurs. Vous êtes passionné par les films d'horreur ou d'épouvante, ou encore par les poltergeists ou autres histoires de fantômes ? Eh bien, avec l'histoire que je vais vous présenter aujourd'hui, vous allez être servi. Si ce n'est que ce n'est pas une fiction. Du moins, il ne s'agit pas d'un film ou d'un livre, mais d'une série d'événements qui vont frapper la petite bourgade de Sidoville en plein milieu du XIXe siècle. Avant de vous présenter le récit des phénomènes de hantise qui ont eu lieu au presbytère de Sidoville en l'année 1850, Prenons quelques instants pour définir tout d'abord ce qu'est un poltergeist. Alors ce mot est d'origine germanique et peut se traduire par esprit frappeur Il s'agirait alors d'un fantôme ou d'un esprit ou encore d'un démon ou plus simplement d'une force surnaturelle pouvant accomplir des actions sur le plan de la matière, bien que lui-même soit de nature invisible. L'usage de ce mot débute seulement au XVIe siècle, même si son utilisation fréquente pour expliquer Tout type de manifestation à caractère surnaturel, lui, ne va commencer qu'au XIXe siècle. Ce qui ne veut pas dire pour autant que ce type de phénomène n'existe pas au préalable, seulement que c'est d'autres noms qui seront employés. Alors, en parapsychologie, les poltergeists sont rangés dans la catégorie des anomalies à effet physique, et on parle encore de petites hantises. Alors, les phénomènes classiques que l'on va retrouver dans cette famille sont tout d'abord, par exemple, les déplacements d'objets, les coups frappés dans les murs, les sévices physiques de type griffure ou encore coupure, mais on va trouver également la lévitation ou encore les observations lumineuses, ce qui se rapproche par exemple du phénomène OVNI, ou encore les sons ou bruits inexplicables, et aussi pour finir la terrible combustion spontanée. Alors bien sûr, il n'existe aucune explication satisfaisante pour expliquer l'ensemble des phénomènes. Notons néanmoins que beaucoup d'entre eux relèvent seulement de la supercherie ou encore de diverses psychoses. ou encore de phénomènes naturels qui, dans certains cas, peuvent être expliqués. Il en reste néanmoins une bonne part qui reste inexpliquée, cependant on constate quelques éléments communs dans ces cas de figure. Pour les citer, en premier lieu, c'est la présence quasi systématique de jeunes enfants ou d'adolescents sur le lieu de la hantise. Le deuxième point, c'est l'empreinte d'un élément direct ou indirect d'activité de sorcellerie ou de torture. ou de croyance en ce sens pour les personnes concernées par la manifestation. Dans l'affaire qui nous intéresse aujourd'hui, nous allons justement y retrouver ces deux éléments. Alors, commençons justement avec le prélude aux manifestations en posant les circonstances et les différents protagonistes de cette affaire du presbytère de Sidoville. Si l'on a pour habitude de croire que les histoires de sorcellerie concernent... uniquement le Moyen-Âge et la Renaissance avec la terrible chasse aux sorcières, rien n'est moins vrai. L'histoire que je vais vous présenter se déroule en plein milieu du XIXe siècle. Nous sommes en Normandie, dans le petit village de Sideville, peuplé d'un peu plus de 300 habitants en l'année 1849. Le curé du village s'appelle M. Tinelle et avait à sa charge deux jeunes garçons qu'il destinait au séminaire. Le premier s'appelait Gustave Lemonier, âgé de 12 ans, et le second, M. Tinelle. Clément Buntel qui avait 14 ans lors des événements. Le prêtre et les deux garçons vivaient au presbytère à proximité de l'église Saint-Éloi. Le père Tinelle avait bonne réputation et s'occupait admirablement de ses deux protégés. Lors de l'une de ses visites à un paroissien souffrant, le prêtre tombe nez à nez avec un homme de mauvaise réputation au chevet du malade. L'homme mystérieux était connu pour être un guérisseur mais surtout un sorcier au mauvais penchant. Plus grave encore, le prêtre avait eu connaissance de plusieurs malades qui avaient sollicité ses services et dont les remèdes ne firent qu'empirer le mal des patients. Le pertinel le chasse de la maison du malade et l'exhorte à quitter le village. L'affaire aurait pu s'arrêter là, mais le sorcier va connaître une autre déconvenue. Quelques mois plus tard, l'homme de mauvaise vie sera interpellé par les autorités pour vol ainsi que pour d'autres méfaits. Il est condamné à deux années de prison et le sorcier... pense que le prêtre de Sideville était responsable de son malheur et décide de se venger. Il profère d'ailleurs des menaces à son encontre. Ne pouvant pas agir lui-même depuis sa prison, il sollicite l'aide de l'un de ses disciples et amis, un dénommé Torel, berger de son état mais sorcier lui aussi. Il crie à qui veut l'entendre que le prêtre de Sideville allait payer pour ses actes et que c'est lui-même qui exercerait la vengeance. Les deux adeptes des sciences secrètes concoctent un plan pour faire souffrir le prêtre et décident de s'en prendre aux deux enfants qui étaient sous sa garde. C'est quelques mois plus tard, en 1850, que la vengeance des sorciers allait prendre forme. Un jour de marché au village de Sideville, Torel le berger profite de la cohue pour s'approcher du jeune Gustave et lui impose sa marque en touchant sa chemise. Rien de bien étrange en apparence, la scène semblait des plus banales et aucun événement notable eut lieu pendant le marché. Le berger sorcier avait pourtant bel et bien lancé sa malédiction. Dans l'affaire de Cideville, nous avons tous les éléments d'un bon scénario pour un film d'horreur. Le sorcier maléfique, la victime innocente et même l'homme d'église qui va devoir combattre le mal. Bien sûr, il m'est impossible de vous affirmer que les deux hommes étaient réellement des sorciers. Cependant, il ne fait pas de doute que même le croyaient, ainsi que les autres protagonistes de cette affaire. Car je vous rappelle que la chasse aux sorcières a sévi pendant près de 4 siècles. Et même si à ce stade les adeptes des sciences interdites n'étaient plus conduits systématiquement au bûcher, il n'en reste pas moins que la croyance en la sorcellerie et les superstitions qui s'y rattachent étaient encore très vivaces à cette époque. Alors pour le moment, poursuivons le récit avec l'apparition des premiers phénomènes qui feront suite à la malédiction de Torel, sorte de mauvais oeil si l'on peut dire, qui est lancée sur le garçon. Le jeune Gustave rentre au presbytère comme si de rien n'était, mais immédiatement des phénomènes insolites commencent à se manifester. Le prélude fut un ouragan furieux qui se déchète sur la bâtisse et s'ensuivit des battements d'une grande force dans tous les angles de la maison, comme des coups de marteau sur les murs. Le presbytère est ébranlé de toutes parts, le plafond, le plancher et même les murs s'affolent dans un véritable charivari infernal. Les villageois, attirés par les bruits insolites, perceptibles à une grande distance s'amassent autour de la maison du prêtre afin de s'informer de la situation ou par simple curiosité. L'histoire nous dit qu'il furent 150 autour du presbytère. Une fois le phénomène calmé, les villageois et le prêtre fouillent la maison en quête d'une explication mais sans succès. C'est alors que la force mystérieuse se manifeste de nouveau et fait voler les chaises et les tables dans la maison et on raconte même que les chiens furent projetés au plafond. Il semble qu'un esprit frappeur ou poltergeist était la cause de ce désordre. Les objets, brosses, couteaux ainsi que les livres saints commencent à virevolter dans l'espace et sont même projetés à l'extérieur par les fenêtres, le tout accompagné d'une mélodie. Certains villageois sont terrifiés et s'enfuient du lieu maudit alors que d'autres s'en amusent et demandent même des actions particulières à l'entité invisible. qui s'emploie à répondre à leur demande de déplacement d'objets, le tout dans une symphonie bien orchestrée. Sous ses apparences loquaces et amusantes, le poltergeist n'en est pas amical pour autant et certains témoins rapportent des maltraitances physiques de sa part. Une femme se fit violemment bousculer et le maire du village reçut un coup violent sur la cuisse de la part de l'entité invisible lui arrachant un cri. La nuit venue, les phénomènes ne s'arrêtent pas et se poursuivent pendant des jours avec quelques courtes phases de répit pour se réveiller. comme si l'esprit avait besoin de faire quelques pauses. Après quinze jours de troubles, le maléfice ne semblait pas se dissiper. Un homme du voisinage, monsieur de Mirville, instruit les méthodes spirites de l'époque, décide d'entrer en contact avec l'entité. Avec l'autorisation du père Tinelle, le spirit s'installe dans la chambre des enfants et tente d'instaurer un dialogue avec la force invisible via la méthode des tables tournantes. Il demande à l'esprit de frapper contre le mur, un coup pour oui, deux coups pour non. Le spirit pose plusieurs questions au poltergeist afin de vérifier ses capacités. Il demande à l'esprit de lui donner son nom, sa date de naissance et le nom de ses enfants et l'entité s'exécute avec exactitude. Plusieurs autres séances de spiritisme seront organisées par la suite et notamment avec un vicar de Saint-Roch de passage dans la région intriguée par le phénomène. L'esprit répond toujours avec exactitude à la plus grande stupéfaction des spirites amateurs et des curieux. Pour ce qui est du jeune garçon, sa santé s'en trouvait affectée. Gustave était pris d'une grande fatigue et de contorsions et affirmé être suivi par un homme en noir. Les témoins rapportent avoir observé une forme verdâtre autour de lui. Une fois, l'enfant reçut même une gifle venant de nulle part et lui arrachant un cri de douleur. La sévice semblait venir de l'invisible et la joue de l'enfant reste à rouge pendant plusieurs jours. Les villageois présents affirment avoir entendu le bruit de la gifle mais aucune main qui la donnait. Le prêtre de Sideville s'en remettait à la prière mais plusieurs de ses confrères lui préfèrent une méthode différente. En effet, d'après les traditions, les esprits étaient vulnérables au point de faire. Les prêtres s'arment de pointe en fer et commencent à mouliner dans le vide en direction des bruits et des différentes manifestations. Soudainement, une flamme verdâtre jaille de nulle part et râche un cri issu de l'invisible. Les ecclésiastiques redoublent d'efforts jusqu'à entendre un nouveau cri qui semblait articuler le mot pardon Une conversation des plus insolites s'engage, défiant toute raison logique entre les hommes de Dieu et le tourmenteur invisible. Pardon ? s'exprimèrent les ecclésiastiques ? Nous te pardonnerons et nous prierons Dieu qu'il te pardonne aussi, mais à la condition que tu viennes toi-même demander pardon à cet enfant. Nous pardonneras-tu à tous ? Vous êtes donc plusieurs ? Nous sommes cinq, y compris le berger. Nous pardonnerons à tous, disent les prêtres. Le poltergeist mit fin à ces malveillances et disparut, laissant le presbytère en paix. Dans cette histoire, Nous retrouvons tous les éléments classiques des phénomènes de hantise. Les coups dans les murs, les objets qui volent en tous sens et même hors de la maison, la lévitation, les violences physiques, coupures, griffures, etc. et même des bruits insolites qui semblent venir de nulle part. Notons qu'il y eut de nombreux témoins aux différents événements, ce qui n'enlève pas la possibilité d'une supercherie, mais du moins la limite, dû notamment au fait que des individus extérieurs constateront les événements ce qui aurait suggéré une supercherie de très grande ampleur et surtout très bien organisée. N'écartons cependant pas la possibilité d'une contamination psychique due à l'hystérie collective. Alors, on constate aussi l'engouement du spiritisme à cette époque, car je vous rappelle que nous sommes en plein cœur du XIXe siècle et que la discipline est encore en plein développement. De la même façon que les phénomènes de hantise, le spiritisme accompli par M. de Mirville pose en réalité plus de problèmes qu'il n'apporte de réponse. Car, évidemment, avec le recul, il est difficile de savoir si, lors des séances de table tournante, les protagonistes ont discuté avec le poltergeist, ou encore un autre esprit, ou encore tout simplement avec leur inconscient collectif. Mais la scène la plus cocasse reste le moment où les ecclésiastiques attaquent l'entité invisible avec des pics de fer. Je vous laisse imaginer la scène quelques instants. Alors, Digne d'un mauvais film de série B, il ne reste pas moins que cette pratique a existé, et fut même particulièrement répandue à cette époque. Alors, afin de savourer un peu l'instant, je vous cite un témoignage de Alexis Vincent Charles de Berbillier, connu pour sa folie psychotique, mais aussi pour ses nombreuses escarmouches avec d'hypothétiques entités invisibles. Lorsque vous entendez le bruit que font de gros oiseaux qui battent des ailes, c'est du farfadisme pur. Il en est de même lorsque vous entendez marcher des monstres d'une grosseur prodigieuse ou d'une forme affreuse mais que vous ne voyez pas non plus. Lorsque dans les appartements, les mieux clos, vous entendez un vent épouvantable qui effraie les personnes qui se croient à l'abri. Alors, il faut s'armer d'un grand courage, se menir d'une arme quelconque ou tranchante ou pointue. S'il y a moyen, agir sans cesse de droite à gauche comme si vous espadonniez. et vous entendrez peut-être couler le sang de celui ou ceux que vous aurez eu le bonheur de blesser. Si Berbéguier fut sans contexte un fou, il n'en reste pas moins que des personnes beaucoup plus saines d'esprit croyaient réellement que les esprits invisibles de type Farfadet, Poltergeist et autres fantômes étaient vulnérables aux pointes de fer ou encore aux selles que l'on pouvait lancer. D'ailleurs, vous avez peut-être remarqué que cette croyance fut reprise dans de nombreuses œuvres de fiction plus modernes, à commencer par la série TV Supernatural où nos deux héros ne sont pas différents de nos prêtres de Cidville et attaquent les esprits et autres fantômes avec des barres de fer ou encore d'autres pointes métalliques. Alors pour le moment, revenons à notre sujet afin de suivre les événements qui vont s'enchaîner après cette insolite confrontation. Le jour suivant, après le combat occulte, un homme se présente à la porte du presbytère avec un air embarrassé. Il s'agissait du berger Torel, dissimulant une affreuse blessure au bras gauche ainsi que des écorchures au visage. Gustave s'écrit en le voyant. Voilà l'homme qui me poursuit depuis quinze jours. Le curé lui dit Que voulez-vous Torel ? Je viens, je viens de la part de mon maître rechercher le petit orgue que vous avez ici. Le prêtre répond Non Torel. Non, on ne vous a pas donné cet ordre-là. Encore une fois, ce n'est pas pour cela que vous venez ici. Que voulez-vous ? Mais auparavant, d'où vous viennent ces blessures ? Qui donc vous les a faites ? Torel répond, cela ne vous regarde pas, je ne veux pas le dire. Le prêtre lui dit encore Dites donc ce que vous voulez faire. Soyez franc, dites que vous venez demander pardon à cet enfant. Faites-le donc et mettez-vous à genoux. Eh bien pardon ! répondit Torel en tombant à genoux. Mais le sorcier profite de l'occasion pour saisir une nouvelle fois la manche du jeune Gustave qui est immédiatement pris d'atroces souffrances et les bruits s'accentuent dans le presbytère. Le père Tinelle demande alors à Torel de le suivre à la mairie. pour mettre fin à cette affaire et le berger accepte. Devant plusieurs témoins, Torel tombe à genoux et s'approche du prêtre en demandant plusieurs fois pardon. Mais le prêtre recule pour ne pas subir une éventuelle malédiction à son tour. Torel continue de ramper vers le père Tinelle qui recule et menace de se défendre avec sa canne. Le berger ne l'écoute pas et accole le prêtre contre le mur qui n'a d'autre choix que de mettre sa menace à exécution. Il frappe trois fois le berger à coups de canne pour le faire reculer. Quelques jours plus tard, Torel porte plainte contre le prêtre pour coups et blessures. Mais sa demande sera déconduite par le palais de justice, en raison des nombreux témoignages qui prennent la défense du prêtre et qui avait assisté à la scène. La possession du presbytère de Sideville ne s'arrêta pas pour autant et de jour en jour, les phénomènes accablaient le prêtre et ses deux protégés. C'est finalement l'archevêque de Rouen informés de tous les événements qui prit la décision d'éloigner les deux garçons de Sideville le 15 février 1851. Ils seront envoyés auprès d'autres ecclésiastiques à Rouen et les phénomènes diaboliques cessent immédiatement après leur départ. Au plus grand désespoir du père Tinelle, la vengeance des deux sorciers avait finalement fait son œuvre. L'élément qui me semble le plus important dans la suite d'événements qui eurent lieu à Sideville est la nature même du phénomène de hantise. Ici. pas de fantômes ou démons ou autres créatures surnaturelles, il ne s'agirait ni plus ni moins que de la forme astrale du sorcier qui venait tourmenter l'enfant. Le poltergeist est donc le sorcier lui-même même s'il n'est pas exclu que d'autres esprits furent invoqués comme semble le suggérer l'échange lors du fameux combat magique. Alors maintenant tentons d'analyser tous les différents éléments de cette histoire. Bien sûr comme vous vous doutez je suis bien incapable de vous affirmer que les événements de Sidoville furent réels ou le simple fruit d'une hystérie collective ou même encore d'un vaste canular de grande ampleur. D'ailleurs, bien malin celui qui pourra affirmer quoi que ce soit dans un sens ou dans l'autre. De mon côté, ce qui va m'intéresser, c'est le mécanisme des phénomènes tels qu'ils peuvent être expliqués dans le domaine des croyances, du folklore et surtout évidemment des sciences occultes. Alors pour commencer... Le personnage de Torel n'était peut-être pas un sorcier, mais du moins il le croyait et ses actions sont en tout point semblables aux pratiques de sorcellerie qui avaient cours à cette époque. Alors comment cela est-il censé fonctionner ? Le sort qui touche Gustave est une malédiction. Le sorcier crée un lien fluide avec lui en le touchant, si vous voulez il impose sa marque. Ainsi il peut agir sur le garçon à distance et surtout de façon incognito. Alors, premièrement, le sorcier va ensuite projeter son corps astral afin de provoquer les phénomènes de hantise. Il l'envoie à proximité du garçon, si l'on peut dire. Le poltergeist est donc le sorcier lui-même. Cette croyance, elle existe en réalité depuis longtemps et a notamment occupé les théologiens pendant quelques siècles. Les sorcières se rendaient-elles au sabbat physiquement ou lors de leurs rêves ? Eh bien, nous sommes exactement sur le même processus. De la même façon, de nombreux récits médivaux attestent de cette croyance, à savoir qu'un individu a la capacité d'agir hors de son corps, lors du sommeil ou en état méditatif. Sorte de trance, si vous préférez. Deuxièmement, lorsque Torrel apparaît blessé devant le prêtre, celui-ci associe immédiatement les blessures avec le combat magique de la veille. Car, encore une fois, dans les superstitions de l'époque, si le corps astral d'un individu peut agir à distance, Ils restent connectés au corps physique, un lien est établi entre les deux. Ainsi, chaque blessure infligée au corps astral se répercute en miroir sur le corps physique. Dans le même esprit, toujours dans les anciennes croyances, mais cette fois-ci qui concerne les loups-garous ou les lycanthropes, on observait des personnages qui auraient eu des blessures identiques à celles qui avaient été infligées à la bête lors d'une battue. Si une patte de l'animal était coupée la nuit, et que le lendemain, votre voisin avait une large blessure au bras, il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait du loup-garou. Et la personne était rapidement conduite au bûcher. Enfin, le dernier point, et sûrement le plus important, Les phénomènes ne s'arrêtent pas pour autant lorsque le sorcier est confondu. Les garçons doivent finalement être éloignés du presbytère pour que la hantise s'arrête définitivement. Là nous trouvons l'élément capital, l'élément central. La hantise tourne autour de l'adolescent. Sans lui, pas de hantise. A cela, on pourra répondre de trois façons tout à fait différentes. Prenons le cas numéro 1. Le garçon est responsable d'une supercherie. à grande échelle, il a dupé le prêtre, les villageois, le médium, le spirit et les autorités ecclésiastiques. Le cas numéro 2, le sorcier a accompli son oeuvre, il n'a plus de raison de continuer ses malveillances, ainsi la possession s'arrête. Cas numéro 3, le garçon est responsable involontairement et de façon inconsciente des événements, il est lui-même à l'origine des phénomènes de hantise. Comprenez bien ! que les trois réponses sont tout à fait possibles. Mais n'hésitez pas à me dire laquelle a votre préférence dans les commentaires sous la vidéo. Pour ma part, et dans tous les cas, j'espère que vous aurez apprécié cette histoire et si vous en voulez d'autres, pensez à vous abonner à la chaîne afin d'être averti de la sortie des prochaines vidéos. Moi, de mon côté, je vous dis à très bientôt pour de nouvelles histoires insolites, mêlant magie, superstition, croyances anciennes ou encore phénomènes occultes divers. et variées. Et sur ce, je vous dis à très bientôt.

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Bonjour à tous ! Si vous êtes amateurs de films d’horreur, d’épouvante, de poltergeists et de fantômes, cette vidéo est faite pour vous.


L’histoire que je vais vous raconter aujourd’hui va vous captiver, car il ne s’agit pas d’une fiction. Ce n’est ni un film ni un livre, mais une série d’événements réels qui ont secoué la petite bourgade de Cideville.


On pense souvent que les histoires de sorcellerie sont confinées au Moyen Âge et à la Renaissance, avec les terribles chasses aux sorcières. Cependant, ce que je vais vous présenter se déroule en plein milieu du 19e siècle.


Évidemment, vous êtes libres de voir dans cette histoire une manifestation d’hystérie collective, une véritable hantise, ou une vaste supercherie. Je vous fournirai quelques éléments d’interprétation pour vous aider à vous faire votre propre opinion.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour à tous chers auditeurs. Vous êtes passionné par les films d'horreur ou d'épouvante, ou encore par les poltergeists ou autres histoires de fantômes ? Eh bien, avec l'histoire que je vais vous présenter aujourd'hui, vous allez être servi. Si ce n'est que ce n'est pas une fiction. Du moins, il ne s'agit pas d'un film ou d'un livre, mais d'une série d'événements qui vont frapper la petite bourgade de Sidoville en plein milieu du XIXe siècle. Avant de vous présenter le récit des phénomènes de hantise qui ont eu lieu au presbytère de Sidoville en l'année 1850, Prenons quelques instants pour définir tout d'abord ce qu'est un poltergeist. Alors ce mot est d'origine germanique et peut se traduire par esprit frappeur Il s'agirait alors d'un fantôme ou d'un esprit ou encore d'un démon ou plus simplement d'une force surnaturelle pouvant accomplir des actions sur le plan de la matière, bien que lui-même soit de nature invisible. L'usage de ce mot débute seulement au XVIe siècle, même si son utilisation fréquente pour expliquer Tout type de manifestation à caractère surnaturel, lui, ne va commencer qu'au XIXe siècle. Ce qui ne veut pas dire pour autant que ce type de phénomène n'existe pas au préalable, seulement que c'est d'autres noms qui seront employés. Alors, en parapsychologie, les poltergeists sont rangés dans la catégorie des anomalies à effet physique, et on parle encore de petites hantises. Alors, les phénomènes classiques que l'on va retrouver dans cette famille sont tout d'abord, par exemple, les déplacements d'objets, les coups frappés dans les murs, les sévices physiques de type griffure ou encore coupure, mais on va trouver également la lévitation ou encore les observations lumineuses, ce qui se rapproche par exemple du phénomène OVNI, ou encore les sons ou bruits inexplicables, et aussi pour finir la terrible combustion spontanée. Alors bien sûr, il n'existe aucune explication satisfaisante pour expliquer l'ensemble des phénomènes. Notons néanmoins que beaucoup d'entre eux relèvent seulement de la supercherie ou encore de diverses psychoses. ou encore de phénomènes naturels qui, dans certains cas, peuvent être expliqués. Il en reste néanmoins une bonne part qui reste inexpliquée, cependant on constate quelques éléments communs dans ces cas de figure. Pour les citer, en premier lieu, c'est la présence quasi systématique de jeunes enfants ou d'adolescents sur le lieu de la hantise. Le deuxième point, c'est l'empreinte d'un élément direct ou indirect d'activité de sorcellerie ou de torture. ou de croyance en ce sens pour les personnes concernées par la manifestation. Dans l'affaire qui nous intéresse aujourd'hui, nous allons justement y retrouver ces deux éléments. Alors, commençons justement avec le prélude aux manifestations en posant les circonstances et les différents protagonistes de cette affaire du presbytère de Sidoville. Si l'on a pour habitude de croire que les histoires de sorcellerie concernent... uniquement le Moyen-Âge et la Renaissance avec la terrible chasse aux sorcières, rien n'est moins vrai. L'histoire que je vais vous présenter se déroule en plein milieu du XIXe siècle. Nous sommes en Normandie, dans le petit village de Sideville, peuplé d'un peu plus de 300 habitants en l'année 1849. Le curé du village s'appelle M. Tinelle et avait à sa charge deux jeunes garçons qu'il destinait au séminaire. Le premier s'appelait Gustave Lemonier, âgé de 12 ans, et le second, M. Tinelle. Clément Buntel qui avait 14 ans lors des événements. Le prêtre et les deux garçons vivaient au presbytère à proximité de l'église Saint-Éloi. Le père Tinelle avait bonne réputation et s'occupait admirablement de ses deux protégés. Lors de l'une de ses visites à un paroissien souffrant, le prêtre tombe nez à nez avec un homme de mauvaise réputation au chevet du malade. L'homme mystérieux était connu pour être un guérisseur mais surtout un sorcier au mauvais penchant. Plus grave encore, le prêtre avait eu connaissance de plusieurs malades qui avaient sollicité ses services et dont les remèdes ne firent qu'empirer le mal des patients. Le pertinel le chasse de la maison du malade et l'exhorte à quitter le village. L'affaire aurait pu s'arrêter là, mais le sorcier va connaître une autre déconvenue. Quelques mois plus tard, l'homme de mauvaise vie sera interpellé par les autorités pour vol ainsi que pour d'autres méfaits. Il est condamné à deux années de prison et le sorcier... pense que le prêtre de Sideville était responsable de son malheur et décide de se venger. Il profère d'ailleurs des menaces à son encontre. Ne pouvant pas agir lui-même depuis sa prison, il sollicite l'aide de l'un de ses disciples et amis, un dénommé Torel, berger de son état mais sorcier lui aussi. Il crie à qui veut l'entendre que le prêtre de Sideville allait payer pour ses actes et que c'est lui-même qui exercerait la vengeance. Les deux adeptes des sciences secrètes concoctent un plan pour faire souffrir le prêtre et décident de s'en prendre aux deux enfants qui étaient sous sa garde. C'est quelques mois plus tard, en 1850, que la vengeance des sorciers allait prendre forme. Un jour de marché au village de Sideville, Torel le berger profite de la cohue pour s'approcher du jeune Gustave et lui impose sa marque en touchant sa chemise. Rien de bien étrange en apparence, la scène semblait des plus banales et aucun événement notable eut lieu pendant le marché. Le berger sorcier avait pourtant bel et bien lancé sa malédiction. Dans l'affaire de Cideville, nous avons tous les éléments d'un bon scénario pour un film d'horreur. Le sorcier maléfique, la victime innocente et même l'homme d'église qui va devoir combattre le mal. Bien sûr, il m'est impossible de vous affirmer que les deux hommes étaient réellement des sorciers. Cependant, il ne fait pas de doute que même le croyaient, ainsi que les autres protagonistes de cette affaire. Car je vous rappelle que la chasse aux sorcières a sévi pendant près de 4 siècles. Et même si à ce stade les adeptes des sciences interdites n'étaient plus conduits systématiquement au bûcher, il n'en reste pas moins que la croyance en la sorcellerie et les superstitions qui s'y rattachent étaient encore très vivaces à cette époque. Alors pour le moment, poursuivons le récit avec l'apparition des premiers phénomènes qui feront suite à la malédiction de Torel, sorte de mauvais oeil si l'on peut dire, qui est lancée sur le garçon. Le jeune Gustave rentre au presbytère comme si de rien n'était, mais immédiatement des phénomènes insolites commencent à se manifester. Le prélude fut un ouragan furieux qui se déchète sur la bâtisse et s'ensuivit des battements d'une grande force dans tous les angles de la maison, comme des coups de marteau sur les murs. Le presbytère est ébranlé de toutes parts, le plafond, le plancher et même les murs s'affolent dans un véritable charivari infernal. Les villageois, attirés par les bruits insolites, perceptibles à une grande distance s'amassent autour de la maison du prêtre afin de s'informer de la situation ou par simple curiosité. L'histoire nous dit qu'il furent 150 autour du presbytère. Une fois le phénomène calmé, les villageois et le prêtre fouillent la maison en quête d'une explication mais sans succès. C'est alors que la force mystérieuse se manifeste de nouveau et fait voler les chaises et les tables dans la maison et on raconte même que les chiens furent projetés au plafond. Il semble qu'un esprit frappeur ou poltergeist était la cause de ce désordre. Les objets, brosses, couteaux ainsi que les livres saints commencent à virevolter dans l'espace et sont même projetés à l'extérieur par les fenêtres, le tout accompagné d'une mélodie. Certains villageois sont terrifiés et s'enfuient du lieu maudit alors que d'autres s'en amusent et demandent même des actions particulières à l'entité invisible. qui s'emploie à répondre à leur demande de déplacement d'objets, le tout dans une symphonie bien orchestrée. Sous ses apparences loquaces et amusantes, le poltergeist n'en est pas amical pour autant et certains témoins rapportent des maltraitances physiques de sa part. Une femme se fit violemment bousculer et le maire du village reçut un coup violent sur la cuisse de la part de l'entité invisible lui arrachant un cri. La nuit venue, les phénomènes ne s'arrêtent pas et se poursuivent pendant des jours avec quelques courtes phases de répit pour se réveiller. comme si l'esprit avait besoin de faire quelques pauses. Après quinze jours de troubles, le maléfice ne semblait pas se dissiper. Un homme du voisinage, monsieur de Mirville, instruit les méthodes spirites de l'époque, décide d'entrer en contact avec l'entité. Avec l'autorisation du père Tinelle, le spirit s'installe dans la chambre des enfants et tente d'instaurer un dialogue avec la force invisible via la méthode des tables tournantes. Il demande à l'esprit de frapper contre le mur, un coup pour oui, deux coups pour non. Le spirit pose plusieurs questions au poltergeist afin de vérifier ses capacités. Il demande à l'esprit de lui donner son nom, sa date de naissance et le nom de ses enfants et l'entité s'exécute avec exactitude. Plusieurs autres séances de spiritisme seront organisées par la suite et notamment avec un vicar de Saint-Roch de passage dans la région intriguée par le phénomène. L'esprit répond toujours avec exactitude à la plus grande stupéfaction des spirites amateurs et des curieux. Pour ce qui est du jeune garçon, sa santé s'en trouvait affectée. Gustave était pris d'une grande fatigue et de contorsions et affirmé être suivi par un homme en noir. Les témoins rapportent avoir observé une forme verdâtre autour de lui. Une fois, l'enfant reçut même une gifle venant de nulle part et lui arrachant un cri de douleur. La sévice semblait venir de l'invisible et la joue de l'enfant reste à rouge pendant plusieurs jours. Les villageois présents affirment avoir entendu le bruit de la gifle mais aucune main qui la donnait. Le prêtre de Sideville s'en remettait à la prière mais plusieurs de ses confrères lui préfèrent une méthode différente. En effet, d'après les traditions, les esprits étaient vulnérables au point de faire. Les prêtres s'arment de pointe en fer et commencent à mouliner dans le vide en direction des bruits et des différentes manifestations. Soudainement, une flamme verdâtre jaille de nulle part et râche un cri issu de l'invisible. Les ecclésiastiques redoublent d'efforts jusqu'à entendre un nouveau cri qui semblait articuler le mot pardon Une conversation des plus insolites s'engage, défiant toute raison logique entre les hommes de Dieu et le tourmenteur invisible. Pardon ? s'exprimèrent les ecclésiastiques ? Nous te pardonnerons et nous prierons Dieu qu'il te pardonne aussi, mais à la condition que tu viennes toi-même demander pardon à cet enfant. Nous pardonneras-tu à tous ? Vous êtes donc plusieurs ? Nous sommes cinq, y compris le berger. Nous pardonnerons à tous, disent les prêtres. Le poltergeist mit fin à ces malveillances et disparut, laissant le presbytère en paix. Dans cette histoire, Nous retrouvons tous les éléments classiques des phénomènes de hantise. Les coups dans les murs, les objets qui volent en tous sens et même hors de la maison, la lévitation, les violences physiques, coupures, griffures, etc. et même des bruits insolites qui semblent venir de nulle part. Notons qu'il y eut de nombreux témoins aux différents événements, ce qui n'enlève pas la possibilité d'une supercherie, mais du moins la limite, dû notamment au fait que des individus extérieurs constateront les événements ce qui aurait suggéré une supercherie de très grande ampleur et surtout très bien organisée. N'écartons cependant pas la possibilité d'une contamination psychique due à l'hystérie collective. Alors, on constate aussi l'engouement du spiritisme à cette époque, car je vous rappelle que nous sommes en plein cœur du XIXe siècle et que la discipline est encore en plein développement. De la même façon que les phénomènes de hantise, le spiritisme accompli par M. de Mirville pose en réalité plus de problèmes qu'il n'apporte de réponse. Car, évidemment, avec le recul, il est difficile de savoir si, lors des séances de table tournante, les protagonistes ont discuté avec le poltergeist, ou encore un autre esprit, ou encore tout simplement avec leur inconscient collectif. Mais la scène la plus cocasse reste le moment où les ecclésiastiques attaquent l'entité invisible avec des pics de fer. Je vous laisse imaginer la scène quelques instants. Alors, Digne d'un mauvais film de série B, il ne reste pas moins que cette pratique a existé, et fut même particulièrement répandue à cette époque. Alors, afin de savourer un peu l'instant, je vous cite un témoignage de Alexis Vincent Charles de Berbillier, connu pour sa folie psychotique, mais aussi pour ses nombreuses escarmouches avec d'hypothétiques entités invisibles. Lorsque vous entendez le bruit que font de gros oiseaux qui battent des ailes, c'est du farfadisme pur. Il en est de même lorsque vous entendez marcher des monstres d'une grosseur prodigieuse ou d'une forme affreuse mais que vous ne voyez pas non plus. Lorsque dans les appartements, les mieux clos, vous entendez un vent épouvantable qui effraie les personnes qui se croient à l'abri. Alors, il faut s'armer d'un grand courage, se menir d'une arme quelconque ou tranchante ou pointue. S'il y a moyen, agir sans cesse de droite à gauche comme si vous espadonniez. et vous entendrez peut-être couler le sang de celui ou ceux que vous aurez eu le bonheur de blesser. Si Berbéguier fut sans contexte un fou, il n'en reste pas moins que des personnes beaucoup plus saines d'esprit croyaient réellement que les esprits invisibles de type Farfadet, Poltergeist et autres fantômes étaient vulnérables aux pointes de fer ou encore aux selles que l'on pouvait lancer. D'ailleurs, vous avez peut-être remarqué que cette croyance fut reprise dans de nombreuses œuvres de fiction plus modernes, à commencer par la série TV Supernatural où nos deux héros ne sont pas différents de nos prêtres de Cidville et attaquent les esprits et autres fantômes avec des barres de fer ou encore d'autres pointes métalliques. Alors pour le moment, revenons à notre sujet afin de suivre les événements qui vont s'enchaîner après cette insolite confrontation. Le jour suivant, après le combat occulte, un homme se présente à la porte du presbytère avec un air embarrassé. Il s'agissait du berger Torel, dissimulant une affreuse blessure au bras gauche ainsi que des écorchures au visage. Gustave s'écrit en le voyant. Voilà l'homme qui me poursuit depuis quinze jours. Le curé lui dit Que voulez-vous Torel ? Je viens, je viens de la part de mon maître rechercher le petit orgue que vous avez ici. Le prêtre répond Non Torel. Non, on ne vous a pas donné cet ordre-là. Encore une fois, ce n'est pas pour cela que vous venez ici. Que voulez-vous ? Mais auparavant, d'où vous viennent ces blessures ? Qui donc vous les a faites ? Torel répond, cela ne vous regarde pas, je ne veux pas le dire. Le prêtre lui dit encore Dites donc ce que vous voulez faire. Soyez franc, dites que vous venez demander pardon à cet enfant. Faites-le donc et mettez-vous à genoux. Eh bien pardon ! répondit Torel en tombant à genoux. Mais le sorcier profite de l'occasion pour saisir une nouvelle fois la manche du jeune Gustave qui est immédiatement pris d'atroces souffrances et les bruits s'accentuent dans le presbytère. Le père Tinelle demande alors à Torel de le suivre à la mairie. pour mettre fin à cette affaire et le berger accepte. Devant plusieurs témoins, Torel tombe à genoux et s'approche du prêtre en demandant plusieurs fois pardon. Mais le prêtre recule pour ne pas subir une éventuelle malédiction à son tour. Torel continue de ramper vers le père Tinelle qui recule et menace de se défendre avec sa canne. Le berger ne l'écoute pas et accole le prêtre contre le mur qui n'a d'autre choix que de mettre sa menace à exécution. Il frappe trois fois le berger à coups de canne pour le faire reculer. Quelques jours plus tard, Torel porte plainte contre le prêtre pour coups et blessures. Mais sa demande sera déconduite par le palais de justice, en raison des nombreux témoignages qui prennent la défense du prêtre et qui avait assisté à la scène. La possession du presbytère de Sideville ne s'arrêta pas pour autant et de jour en jour, les phénomènes accablaient le prêtre et ses deux protégés. C'est finalement l'archevêque de Rouen informés de tous les événements qui prit la décision d'éloigner les deux garçons de Sideville le 15 février 1851. Ils seront envoyés auprès d'autres ecclésiastiques à Rouen et les phénomènes diaboliques cessent immédiatement après leur départ. Au plus grand désespoir du père Tinelle, la vengeance des deux sorciers avait finalement fait son œuvre. L'élément qui me semble le plus important dans la suite d'événements qui eurent lieu à Sideville est la nature même du phénomène de hantise. Ici. pas de fantômes ou démons ou autres créatures surnaturelles, il ne s'agirait ni plus ni moins que de la forme astrale du sorcier qui venait tourmenter l'enfant. Le poltergeist est donc le sorcier lui-même même s'il n'est pas exclu que d'autres esprits furent invoqués comme semble le suggérer l'échange lors du fameux combat magique. Alors maintenant tentons d'analyser tous les différents éléments de cette histoire. Bien sûr comme vous vous doutez je suis bien incapable de vous affirmer que les événements de Sidoville furent réels ou le simple fruit d'une hystérie collective ou même encore d'un vaste canular de grande ampleur. D'ailleurs, bien malin celui qui pourra affirmer quoi que ce soit dans un sens ou dans l'autre. De mon côté, ce qui va m'intéresser, c'est le mécanisme des phénomènes tels qu'ils peuvent être expliqués dans le domaine des croyances, du folklore et surtout évidemment des sciences occultes. Alors pour commencer... Le personnage de Torel n'était peut-être pas un sorcier, mais du moins il le croyait et ses actions sont en tout point semblables aux pratiques de sorcellerie qui avaient cours à cette époque. Alors comment cela est-il censé fonctionner ? Le sort qui touche Gustave est une malédiction. Le sorcier crée un lien fluide avec lui en le touchant, si vous voulez il impose sa marque. Ainsi il peut agir sur le garçon à distance et surtout de façon incognito. Alors, premièrement, le sorcier va ensuite projeter son corps astral afin de provoquer les phénomènes de hantise. Il l'envoie à proximité du garçon, si l'on peut dire. Le poltergeist est donc le sorcier lui-même. Cette croyance, elle existe en réalité depuis longtemps et a notamment occupé les théologiens pendant quelques siècles. Les sorcières se rendaient-elles au sabbat physiquement ou lors de leurs rêves ? Eh bien, nous sommes exactement sur le même processus. De la même façon, de nombreux récits médivaux attestent de cette croyance, à savoir qu'un individu a la capacité d'agir hors de son corps, lors du sommeil ou en état méditatif. Sorte de trance, si vous préférez. Deuxièmement, lorsque Torrel apparaît blessé devant le prêtre, celui-ci associe immédiatement les blessures avec le combat magique de la veille. Car, encore une fois, dans les superstitions de l'époque, si le corps astral d'un individu peut agir à distance, Ils restent connectés au corps physique, un lien est établi entre les deux. Ainsi, chaque blessure infligée au corps astral se répercute en miroir sur le corps physique. Dans le même esprit, toujours dans les anciennes croyances, mais cette fois-ci qui concerne les loups-garous ou les lycanthropes, on observait des personnages qui auraient eu des blessures identiques à celles qui avaient été infligées à la bête lors d'une battue. Si une patte de l'animal était coupée la nuit, et que le lendemain, votre voisin avait une large blessure au bras, il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait du loup-garou. Et la personne était rapidement conduite au bûcher. Enfin, le dernier point, et sûrement le plus important, Les phénomènes ne s'arrêtent pas pour autant lorsque le sorcier est confondu. Les garçons doivent finalement être éloignés du presbytère pour que la hantise s'arrête définitivement. Là nous trouvons l'élément capital, l'élément central. La hantise tourne autour de l'adolescent. Sans lui, pas de hantise. A cela, on pourra répondre de trois façons tout à fait différentes. Prenons le cas numéro 1. Le garçon est responsable d'une supercherie. à grande échelle, il a dupé le prêtre, les villageois, le médium, le spirit et les autorités ecclésiastiques. Le cas numéro 2, le sorcier a accompli son oeuvre, il n'a plus de raison de continuer ses malveillances, ainsi la possession s'arrête. Cas numéro 3, le garçon est responsable involontairement et de façon inconsciente des événements, il est lui-même à l'origine des phénomènes de hantise. Comprenez bien ! que les trois réponses sont tout à fait possibles. Mais n'hésitez pas à me dire laquelle a votre préférence dans les commentaires sous la vidéo. Pour ma part, et dans tous les cas, j'espère que vous aurez apprécié cette histoire et si vous en voulez d'autres, pensez à vous abonner à la chaîne afin d'être averti de la sortie des prochaines vidéos. Moi, de mon côté, je vous dis à très bientôt pour de nouvelles histoires insolites, mêlant magie, superstition, croyances anciennes ou encore phénomènes occultes divers. et variées. Et sur ce, je vous dis à très bientôt.

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Bonjour à tous ! Si vous êtes amateurs de films d’horreur, d’épouvante, de poltergeists et de fantômes, cette vidéo est faite pour vous.


L’histoire que je vais vous raconter aujourd’hui va vous captiver, car il ne s’agit pas d’une fiction. Ce n’est ni un film ni un livre, mais une série d’événements réels qui ont secoué la petite bourgade de Cideville.


On pense souvent que les histoires de sorcellerie sont confinées au Moyen Âge et à la Renaissance, avec les terribles chasses aux sorcières. Cependant, ce que je vais vous présenter se déroule en plein milieu du 19e siècle.


Évidemment, vous êtes libres de voir dans cette histoire une manifestation d’hystérie collective, une véritable hantise, ou une vaste supercherie. Je vous fournirai quelques éléments d’interprétation pour vous aider à vous faire votre propre opinion.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous chers auditeurs. Vous êtes passionné par les films d'horreur ou d'épouvante, ou encore par les poltergeists ou autres histoires de fantômes ? Eh bien, avec l'histoire que je vais vous présenter aujourd'hui, vous allez être servi. Si ce n'est que ce n'est pas une fiction. Du moins, il ne s'agit pas d'un film ou d'un livre, mais d'une série d'événements qui vont frapper la petite bourgade de Sidoville en plein milieu du XIXe siècle. Avant de vous présenter le récit des phénomènes de hantise qui ont eu lieu au presbytère de Sidoville en l'année 1850, Prenons quelques instants pour définir tout d'abord ce qu'est un poltergeist. Alors ce mot est d'origine germanique et peut se traduire par esprit frappeur Il s'agirait alors d'un fantôme ou d'un esprit ou encore d'un démon ou plus simplement d'une force surnaturelle pouvant accomplir des actions sur le plan de la matière, bien que lui-même soit de nature invisible. L'usage de ce mot débute seulement au XVIe siècle, même si son utilisation fréquente pour expliquer Tout type de manifestation à caractère surnaturel, lui, ne va commencer qu'au XIXe siècle. Ce qui ne veut pas dire pour autant que ce type de phénomène n'existe pas au préalable, seulement que c'est d'autres noms qui seront employés. Alors, en parapsychologie, les poltergeists sont rangés dans la catégorie des anomalies à effet physique, et on parle encore de petites hantises. Alors, les phénomènes classiques que l'on va retrouver dans cette famille sont tout d'abord, par exemple, les déplacements d'objets, les coups frappés dans les murs, les sévices physiques de type griffure ou encore coupure, mais on va trouver également la lévitation ou encore les observations lumineuses, ce qui se rapproche par exemple du phénomène OVNI, ou encore les sons ou bruits inexplicables, et aussi pour finir la terrible combustion spontanée. Alors bien sûr, il n'existe aucune explication satisfaisante pour expliquer l'ensemble des phénomènes. Notons néanmoins que beaucoup d'entre eux relèvent seulement de la supercherie ou encore de diverses psychoses. ou encore de phénomènes naturels qui, dans certains cas, peuvent être expliqués. Il en reste néanmoins une bonne part qui reste inexpliquée, cependant on constate quelques éléments communs dans ces cas de figure. Pour les citer, en premier lieu, c'est la présence quasi systématique de jeunes enfants ou d'adolescents sur le lieu de la hantise. Le deuxième point, c'est l'empreinte d'un élément direct ou indirect d'activité de sorcellerie ou de torture. ou de croyance en ce sens pour les personnes concernées par la manifestation. Dans l'affaire qui nous intéresse aujourd'hui, nous allons justement y retrouver ces deux éléments. Alors, commençons justement avec le prélude aux manifestations en posant les circonstances et les différents protagonistes de cette affaire du presbytère de Sidoville. Si l'on a pour habitude de croire que les histoires de sorcellerie concernent... uniquement le Moyen-Âge et la Renaissance avec la terrible chasse aux sorcières, rien n'est moins vrai. L'histoire que je vais vous présenter se déroule en plein milieu du XIXe siècle. Nous sommes en Normandie, dans le petit village de Sideville, peuplé d'un peu plus de 300 habitants en l'année 1849. Le curé du village s'appelle M. Tinelle et avait à sa charge deux jeunes garçons qu'il destinait au séminaire. Le premier s'appelait Gustave Lemonier, âgé de 12 ans, et le second, M. Tinelle. Clément Buntel qui avait 14 ans lors des événements. Le prêtre et les deux garçons vivaient au presbytère à proximité de l'église Saint-Éloi. Le père Tinelle avait bonne réputation et s'occupait admirablement de ses deux protégés. Lors de l'une de ses visites à un paroissien souffrant, le prêtre tombe nez à nez avec un homme de mauvaise réputation au chevet du malade. L'homme mystérieux était connu pour être un guérisseur mais surtout un sorcier au mauvais penchant. Plus grave encore, le prêtre avait eu connaissance de plusieurs malades qui avaient sollicité ses services et dont les remèdes ne firent qu'empirer le mal des patients. Le pertinel le chasse de la maison du malade et l'exhorte à quitter le village. L'affaire aurait pu s'arrêter là, mais le sorcier va connaître une autre déconvenue. Quelques mois plus tard, l'homme de mauvaise vie sera interpellé par les autorités pour vol ainsi que pour d'autres méfaits. Il est condamné à deux années de prison et le sorcier... pense que le prêtre de Sideville était responsable de son malheur et décide de se venger. Il profère d'ailleurs des menaces à son encontre. Ne pouvant pas agir lui-même depuis sa prison, il sollicite l'aide de l'un de ses disciples et amis, un dénommé Torel, berger de son état mais sorcier lui aussi. Il crie à qui veut l'entendre que le prêtre de Sideville allait payer pour ses actes et que c'est lui-même qui exercerait la vengeance. Les deux adeptes des sciences secrètes concoctent un plan pour faire souffrir le prêtre et décident de s'en prendre aux deux enfants qui étaient sous sa garde. C'est quelques mois plus tard, en 1850, que la vengeance des sorciers allait prendre forme. Un jour de marché au village de Sideville, Torel le berger profite de la cohue pour s'approcher du jeune Gustave et lui impose sa marque en touchant sa chemise. Rien de bien étrange en apparence, la scène semblait des plus banales et aucun événement notable eut lieu pendant le marché. Le berger sorcier avait pourtant bel et bien lancé sa malédiction. Dans l'affaire de Cideville, nous avons tous les éléments d'un bon scénario pour un film d'horreur. Le sorcier maléfique, la victime innocente et même l'homme d'église qui va devoir combattre le mal. Bien sûr, il m'est impossible de vous affirmer que les deux hommes étaient réellement des sorciers. Cependant, il ne fait pas de doute que même le croyaient, ainsi que les autres protagonistes de cette affaire. Car je vous rappelle que la chasse aux sorcières a sévi pendant près de 4 siècles. Et même si à ce stade les adeptes des sciences interdites n'étaient plus conduits systématiquement au bûcher, il n'en reste pas moins que la croyance en la sorcellerie et les superstitions qui s'y rattachent étaient encore très vivaces à cette époque. Alors pour le moment, poursuivons le récit avec l'apparition des premiers phénomènes qui feront suite à la malédiction de Torel, sorte de mauvais oeil si l'on peut dire, qui est lancée sur le garçon. Le jeune Gustave rentre au presbytère comme si de rien n'était, mais immédiatement des phénomènes insolites commencent à se manifester. Le prélude fut un ouragan furieux qui se déchète sur la bâtisse et s'ensuivit des battements d'une grande force dans tous les angles de la maison, comme des coups de marteau sur les murs. Le presbytère est ébranlé de toutes parts, le plafond, le plancher et même les murs s'affolent dans un véritable charivari infernal. Les villageois, attirés par les bruits insolites, perceptibles à une grande distance s'amassent autour de la maison du prêtre afin de s'informer de la situation ou par simple curiosité. L'histoire nous dit qu'il furent 150 autour du presbytère. Une fois le phénomène calmé, les villageois et le prêtre fouillent la maison en quête d'une explication mais sans succès. C'est alors que la force mystérieuse se manifeste de nouveau et fait voler les chaises et les tables dans la maison et on raconte même que les chiens furent projetés au plafond. Il semble qu'un esprit frappeur ou poltergeist était la cause de ce désordre. Les objets, brosses, couteaux ainsi que les livres saints commencent à virevolter dans l'espace et sont même projetés à l'extérieur par les fenêtres, le tout accompagné d'une mélodie. Certains villageois sont terrifiés et s'enfuient du lieu maudit alors que d'autres s'en amusent et demandent même des actions particulières à l'entité invisible. qui s'emploie à répondre à leur demande de déplacement d'objets, le tout dans une symphonie bien orchestrée. Sous ses apparences loquaces et amusantes, le poltergeist n'en est pas amical pour autant et certains témoins rapportent des maltraitances physiques de sa part. Une femme se fit violemment bousculer et le maire du village reçut un coup violent sur la cuisse de la part de l'entité invisible lui arrachant un cri. La nuit venue, les phénomènes ne s'arrêtent pas et se poursuivent pendant des jours avec quelques courtes phases de répit pour se réveiller. comme si l'esprit avait besoin de faire quelques pauses. Après quinze jours de troubles, le maléfice ne semblait pas se dissiper. Un homme du voisinage, monsieur de Mirville, instruit les méthodes spirites de l'époque, décide d'entrer en contact avec l'entité. Avec l'autorisation du père Tinelle, le spirit s'installe dans la chambre des enfants et tente d'instaurer un dialogue avec la force invisible via la méthode des tables tournantes. Il demande à l'esprit de frapper contre le mur, un coup pour oui, deux coups pour non. Le spirit pose plusieurs questions au poltergeist afin de vérifier ses capacités. Il demande à l'esprit de lui donner son nom, sa date de naissance et le nom de ses enfants et l'entité s'exécute avec exactitude. Plusieurs autres séances de spiritisme seront organisées par la suite et notamment avec un vicar de Saint-Roch de passage dans la région intriguée par le phénomène. L'esprit répond toujours avec exactitude à la plus grande stupéfaction des spirites amateurs et des curieux. Pour ce qui est du jeune garçon, sa santé s'en trouvait affectée. Gustave était pris d'une grande fatigue et de contorsions et affirmé être suivi par un homme en noir. Les témoins rapportent avoir observé une forme verdâtre autour de lui. Une fois, l'enfant reçut même une gifle venant de nulle part et lui arrachant un cri de douleur. La sévice semblait venir de l'invisible et la joue de l'enfant reste à rouge pendant plusieurs jours. Les villageois présents affirment avoir entendu le bruit de la gifle mais aucune main qui la donnait. Le prêtre de Sideville s'en remettait à la prière mais plusieurs de ses confrères lui préfèrent une méthode différente. En effet, d'après les traditions, les esprits étaient vulnérables au point de faire. Les prêtres s'arment de pointe en fer et commencent à mouliner dans le vide en direction des bruits et des différentes manifestations. Soudainement, une flamme verdâtre jaille de nulle part et râche un cri issu de l'invisible. Les ecclésiastiques redoublent d'efforts jusqu'à entendre un nouveau cri qui semblait articuler le mot pardon Une conversation des plus insolites s'engage, défiant toute raison logique entre les hommes de Dieu et le tourmenteur invisible. Pardon ? s'exprimèrent les ecclésiastiques ? Nous te pardonnerons et nous prierons Dieu qu'il te pardonne aussi, mais à la condition que tu viennes toi-même demander pardon à cet enfant. Nous pardonneras-tu à tous ? Vous êtes donc plusieurs ? Nous sommes cinq, y compris le berger. Nous pardonnerons à tous, disent les prêtres. Le poltergeist mit fin à ces malveillances et disparut, laissant le presbytère en paix. Dans cette histoire, Nous retrouvons tous les éléments classiques des phénomènes de hantise. Les coups dans les murs, les objets qui volent en tous sens et même hors de la maison, la lévitation, les violences physiques, coupures, griffures, etc. et même des bruits insolites qui semblent venir de nulle part. Notons qu'il y eut de nombreux témoins aux différents événements, ce qui n'enlève pas la possibilité d'une supercherie, mais du moins la limite, dû notamment au fait que des individus extérieurs constateront les événements ce qui aurait suggéré une supercherie de très grande ampleur et surtout très bien organisée. N'écartons cependant pas la possibilité d'une contamination psychique due à l'hystérie collective. Alors, on constate aussi l'engouement du spiritisme à cette époque, car je vous rappelle que nous sommes en plein cœur du XIXe siècle et que la discipline est encore en plein développement. De la même façon que les phénomènes de hantise, le spiritisme accompli par M. de Mirville pose en réalité plus de problèmes qu'il n'apporte de réponse. Car, évidemment, avec le recul, il est difficile de savoir si, lors des séances de table tournante, les protagonistes ont discuté avec le poltergeist, ou encore un autre esprit, ou encore tout simplement avec leur inconscient collectif. Mais la scène la plus cocasse reste le moment où les ecclésiastiques attaquent l'entité invisible avec des pics de fer. Je vous laisse imaginer la scène quelques instants. Alors, Digne d'un mauvais film de série B, il ne reste pas moins que cette pratique a existé, et fut même particulièrement répandue à cette époque. Alors, afin de savourer un peu l'instant, je vous cite un témoignage de Alexis Vincent Charles de Berbillier, connu pour sa folie psychotique, mais aussi pour ses nombreuses escarmouches avec d'hypothétiques entités invisibles. Lorsque vous entendez le bruit que font de gros oiseaux qui battent des ailes, c'est du farfadisme pur. Il en est de même lorsque vous entendez marcher des monstres d'une grosseur prodigieuse ou d'une forme affreuse mais que vous ne voyez pas non plus. Lorsque dans les appartements, les mieux clos, vous entendez un vent épouvantable qui effraie les personnes qui se croient à l'abri. Alors, il faut s'armer d'un grand courage, se menir d'une arme quelconque ou tranchante ou pointue. S'il y a moyen, agir sans cesse de droite à gauche comme si vous espadonniez. et vous entendrez peut-être couler le sang de celui ou ceux que vous aurez eu le bonheur de blesser. Si Berbéguier fut sans contexte un fou, il n'en reste pas moins que des personnes beaucoup plus saines d'esprit croyaient réellement que les esprits invisibles de type Farfadet, Poltergeist et autres fantômes étaient vulnérables aux pointes de fer ou encore aux selles que l'on pouvait lancer. D'ailleurs, vous avez peut-être remarqué que cette croyance fut reprise dans de nombreuses œuvres de fiction plus modernes, à commencer par la série TV Supernatural où nos deux héros ne sont pas différents de nos prêtres de Cidville et attaquent les esprits et autres fantômes avec des barres de fer ou encore d'autres pointes métalliques. Alors pour le moment, revenons à notre sujet afin de suivre les événements qui vont s'enchaîner après cette insolite confrontation. Le jour suivant, après le combat occulte, un homme se présente à la porte du presbytère avec un air embarrassé. Il s'agissait du berger Torel, dissimulant une affreuse blessure au bras gauche ainsi que des écorchures au visage. Gustave s'écrit en le voyant. Voilà l'homme qui me poursuit depuis quinze jours. Le curé lui dit Que voulez-vous Torel ? Je viens, je viens de la part de mon maître rechercher le petit orgue que vous avez ici. Le prêtre répond Non Torel. Non, on ne vous a pas donné cet ordre-là. Encore une fois, ce n'est pas pour cela que vous venez ici. Que voulez-vous ? Mais auparavant, d'où vous viennent ces blessures ? Qui donc vous les a faites ? Torel répond, cela ne vous regarde pas, je ne veux pas le dire. Le prêtre lui dit encore Dites donc ce que vous voulez faire. Soyez franc, dites que vous venez demander pardon à cet enfant. Faites-le donc et mettez-vous à genoux. Eh bien pardon ! répondit Torel en tombant à genoux. Mais le sorcier profite de l'occasion pour saisir une nouvelle fois la manche du jeune Gustave qui est immédiatement pris d'atroces souffrances et les bruits s'accentuent dans le presbytère. Le père Tinelle demande alors à Torel de le suivre à la mairie. pour mettre fin à cette affaire et le berger accepte. Devant plusieurs témoins, Torel tombe à genoux et s'approche du prêtre en demandant plusieurs fois pardon. Mais le prêtre recule pour ne pas subir une éventuelle malédiction à son tour. Torel continue de ramper vers le père Tinelle qui recule et menace de se défendre avec sa canne. Le berger ne l'écoute pas et accole le prêtre contre le mur qui n'a d'autre choix que de mettre sa menace à exécution. Il frappe trois fois le berger à coups de canne pour le faire reculer. Quelques jours plus tard, Torel porte plainte contre le prêtre pour coups et blessures. Mais sa demande sera déconduite par le palais de justice, en raison des nombreux témoignages qui prennent la défense du prêtre et qui avait assisté à la scène. La possession du presbytère de Sideville ne s'arrêta pas pour autant et de jour en jour, les phénomènes accablaient le prêtre et ses deux protégés. C'est finalement l'archevêque de Rouen informés de tous les événements qui prit la décision d'éloigner les deux garçons de Sideville le 15 février 1851. Ils seront envoyés auprès d'autres ecclésiastiques à Rouen et les phénomènes diaboliques cessent immédiatement après leur départ. Au plus grand désespoir du père Tinelle, la vengeance des deux sorciers avait finalement fait son œuvre. L'élément qui me semble le plus important dans la suite d'événements qui eurent lieu à Sideville est la nature même du phénomène de hantise. Ici. pas de fantômes ou démons ou autres créatures surnaturelles, il ne s'agirait ni plus ni moins que de la forme astrale du sorcier qui venait tourmenter l'enfant. Le poltergeist est donc le sorcier lui-même même s'il n'est pas exclu que d'autres esprits furent invoqués comme semble le suggérer l'échange lors du fameux combat magique. Alors maintenant tentons d'analyser tous les différents éléments de cette histoire. Bien sûr comme vous vous doutez je suis bien incapable de vous affirmer que les événements de Sidoville furent réels ou le simple fruit d'une hystérie collective ou même encore d'un vaste canular de grande ampleur. D'ailleurs, bien malin celui qui pourra affirmer quoi que ce soit dans un sens ou dans l'autre. De mon côté, ce qui va m'intéresser, c'est le mécanisme des phénomènes tels qu'ils peuvent être expliqués dans le domaine des croyances, du folklore et surtout évidemment des sciences occultes. Alors pour commencer... Le personnage de Torel n'était peut-être pas un sorcier, mais du moins il le croyait et ses actions sont en tout point semblables aux pratiques de sorcellerie qui avaient cours à cette époque. Alors comment cela est-il censé fonctionner ? Le sort qui touche Gustave est une malédiction. Le sorcier crée un lien fluide avec lui en le touchant, si vous voulez il impose sa marque. Ainsi il peut agir sur le garçon à distance et surtout de façon incognito. Alors, premièrement, le sorcier va ensuite projeter son corps astral afin de provoquer les phénomènes de hantise. Il l'envoie à proximité du garçon, si l'on peut dire. Le poltergeist est donc le sorcier lui-même. Cette croyance, elle existe en réalité depuis longtemps et a notamment occupé les théologiens pendant quelques siècles. Les sorcières se rendaient-elles au sabbat physiquement ou lors de leurs rêves ? Eh bien, nous sommes exactement sur le même processus. De la même façon, de nombreux récits médivaux attestent de cette croyance, à savoir qu'un individu a la capacité d'agir hors de son corps, lors du sommeil ou en état méditatif. Sorte de trance, si vous préférez. Deuxièmement, lorsque Torrel apparaît blessé devant le prêtre, celui-ci associe immédiatement les blessures avec le combat magique de la veille. Car, encore une fois, dans les superstitions de l'époque, si le corps astral d'un individu peut agir à distance, Ils restent connectés au corps physique, un lien est établi entre les deux. Ainsi, chaque blessure infligée au corps astral se répercute en miroir sur le corps physique. Dans le même esprit, toujours dans les anciennes croyances, mais cette fois-ci qui concerne les loups-garous ou les lycanthropes, on observait des personnages qui auraient eu des blessures identiques à celles qui avaient été infligées à la bête lors d'une battue. Si une patte de l'animal était coupée la nuit, et que le lendemain, votre voisin avait une large blessure au bras, il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait du loup-garou. Et la personne était rapidement conduite au bûcher. Enfin, le dernier point, et sûrement le plus important, Les phénomènes ne s'arrêtent pas pour autant lorsque le sorcier est confondu. Les garçons doivent finalement être éloignés du presbytère pour que la hantise s'arrête définitivement. Là nous trouvons l'élément capital, l'élément central. La hantise tourne autour de l'adolescent. Sans lui, pas de hantise. A cela, on pourra répondre de trois façons tout à fait différentes. Prenons le cas numéro 1. Le garçon est responsable d'une supercherie. à grande échelle, il a dupé le prêtre, les villageois, le médium, le spirit et les autorités ecclésiastiques. Le cas numéro 2, le sorcier a accompli son oeuvre, il n'a plus de raison de continuer ses malveillances, ainsi la possession s'arrête. Cas numéro 3, le garçon est responsable involontairement et de façon inconsciente des événements, il est lui-même à l'origine des phénomènes de hantise. Comprenez bien ! que les trois réponses sont tout à fait possibles. Mais n'hésitez pas à me dire laquelle a votre préférence dans les commentaires sous la vidéo. Pour ma part, et dans tous les cas, j'espère que vous aurez apprécié cette histoire et si vous en voulez d'autres, pensez à vous abonner à la chaîne afin d'être averti de la sortie des prochaines vidéos. Moi, de mon côté, je vous dis à très bientôt pour de nouvelles histoires insolites, mêlant magie, superstition, croyances anciennes ou encore phénomènes occultes divers. et variées. Et sur ce, je vous dis à très bientôt.

Description

Bonjour à tous ! Si vous êtes amateurs de films d’horreur, d’épouvante, de poltergeists et de fantômes, cette vidéo est faite pour vous.


L’histoire que je vais vous raconter aujourd’hui va vous captiver, car il ne s’agit pas d’une fiction. Ce n’est ni un film ni un livre, mais une série d’événements réels qui ont secoué la petite bourgade de Cideville.


On pense souvent que les histoires de sorcellerie sont confinées au Moyen Âge et à la Renaissance, avec les terribles chasses aux sorcières. Cependant, ce que je vais vous présenter se déroule en plein milieu du 19e siècle.


Évidemment, vous êtes libres de voir dans cette histoire une manifestation d’hystérie collective, une véritable hantise, ou une vaste supercherie. Je vous fournirai quelques éléments d’interprétation pour vous aider à vous faire votre propre opinion.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous chers auditeurs. Vous êtes passionné par les films d'horreur ou d'épouvante, ou encore par les poltergeists ou autres histoires de fantômes ? Eh bien, avec l'histoire que je vais vous présenter aujourd'hui, vous allez être servi. Si ce n'est que ce n'est pas une fiction. Du moins, il ne s'agit pas d'un film ou d'un livre, mais d'une série d'événements qui vont frapper la petite bourgade de Sidoville en plein milieu du XIXe siècle. Avant de vous présenter le récit des phénomènes de hantise qui ont eu lieu au presbytère de Sidoville en l'année 1850, Prenons quelques instants pour définir tout d'abord ce qu'est un poltergeist. Alors ce mot est d'origine germanique et peut se traduire par esprit frappeur Il s'agirait alors d'un fantôme ou d'un esprit ou encore d'un démon ou plus simplement d'une force surnaturelle pouvant accomplir des actions sur le plan de la matière, bien que lui-même soit de nature invisible. L'usage de ce mot débute seulement au XVIe siècle, même si son utilisation fréquente pour expliquer Tout type de manifestation à caractère surnaturel, lui, ne va commencer qu'au XIXe siècle. Ce qui ne veut pas dire pour autant que ce type de phénomène n'existe pas au préalable, seulement que c'est d'autres noms qui seront employés. Alors, en parapsychologie, les poltergeists sont rangés dans la catégorie des anomalies à effet physique, et on parle encore de petites hantises. Alors, les phénomènes classiques que l'on va retrouver dans cette famille sont tout d'abord, par exemple, les déplacements d'objets, les coups frappés dans les murs, les sévices physiques de type griffure ou encore coupure, mais on va trouver également la lévitation ou encore les observations lumineuses, ce qui se rapproche par exemple du phénomène OVNI, ou encore les sons ou bruits inexplicables, et aussi pour finir la terrible combustion spontanée. Alors bien sûr, il n'existe aucune explication satisfaisante pour expliquer l'ensemble des phénomènes. Notons néanmoins que beaucoup d'entre eux relèvent seulement de la supercherie ou encore de diverses psychoses. ou encore de phénomènes naturels qui, dans certains cas, peuvent être expliqués. Il en reste néanmoins une bonne part qui reste inexpliquée, cependant on constate quelques éléments communs dans ces cas de figure. Pour les citer, en premier lieu, c'est la présence quasi systématique de jeunes enfants ou d'adolescents sur le lieu de la hantise. Le deuxième point, c'est l'empreinte d'un élément direct ou indirect d'activité de sorcellerie ou de torture. ou de croyance en ce sens pour les personnes concernées par la manifestation. Dans l'affaire qui nous intéresse aujourd'hui, nous allons justement y retrouver ces deux éléments. Alors, commençons justement avec le prélude aux manifestations en posant les circonstances et les différents protagonistes de cette affaire du presbytère de Sidoville. Si l'on a pour habitude de croire que les histoires de sorcellerie concernent... uniquement le Moyen-Âge et la Renaissance avec la terrible chasse aux sorcières, rien n'est moins vrai. L'histoire que je vais vous présenter se déroule en plein milieu du XIXe siècle. Nous sommes en Normandie, dans le petit village de Sideville, peuplé d'un peu plus de 300 habitants en l'année 1849. Le curé du village s'appelle M. Tinelle et avait à sa charge deux jeunes garçons qu'il destinait au séminaire. Le premier s'appelait Gustave Lemonier, âgé de 12 ans, et le second, M. Tinelle. Clément Buntel qui avait 14 ans lors des événements. Le prêtre et les deux garçons vivaient au presbytère à proximité de l'église Saint-Éloi. Le père Tinelle avait bonne réputation et s'occupait admirablement de ses deux protégés. Lors de l'une de ses visites à un paroissien souffrant, le prêtre tombe nez à nez avec un homme de mauvaise réputation au chevet du malade. L'homme mystérieux était connu pour être un guérisseur mais surtout un sorcier au mauvais penchant. Plus grave encore, le prêtre avait eu connaissance de plusieurs malades qui avaient sollicité ses services et dont les remèdes ne firent qu'empirer le mal des patients. Le pertinel le chasse de la maison du malade et l'exhorte à quitter le village. L'affaire aurait pu s'arrêter là, mais le sorcier va connaître une autre déconvenue. Quelques mois plus tard, l'homme de mauvaise vie sera interpellé par les autorités pour vol ainsi que pour d'autres méfaits. Il est condamné à deux années de prison et le sorcier... pense que le prêtre de Sideville était responsable de son malheur et décide de se venger. Il profère d'ailleurs des menaces à son encontre. Ne pouvant pas agir lui-même depuis sa prison, il sollicite l'aide de l'un de ses disciples et amis, un dénommé Torel, berger de son état mais sorcier lui aussi. Il crie à qui veut l'entendre que le prêtre de Sideville allait payer pour ses actes et que c'est lui-même qui exercerait la vengeance. Les deux adeptes des sciences secrètes concoctent un plan pour faire souffrir le prêtre et décident de s'en prendre aux deux enfants qui étaient sous sa garde. C'est quelques mois plus tard, en 1850, que la vengeance des sorciers allait prendre forme. Un jour de marché au village de Sideville, Torel le berger profite de la cohue pour s'approcher du jeune Gustave et lui impose sa marque en touchant sa chemise. Rien de bien étrange en apparence, la scène semblait des plus banales et aucun événement notable eut lieu pendant le marché. Le berger sorcier avait pourtant bel et bien lancé sa malédiction. Dans l'affaire de Cideville, nous avons tous les éléments d'un bon scénario pour un film d'horreur. Le sorcier maléfique, la victime innocente et même l'homme d'église qui va devoir combattre le mal. Bien sûr, il m'est impossible de vous affirmer que les deux hommes étaient réellement des sorciers. Cependant, il ne fait pas de doute que même le croyaient, ainsi que les autres protagonistes de cette affaire. Car je vous rappelle que la chasse aux sorcières a sévi pendant près de 4 siècles. Et même si à ce stade les adeptes des sciences interdites n'étaient plus conduits systématiquement au bûcher, il n'en reste pas moins que la croyance en la sorcellerie et les superstitions qui s'y rattachent étaient encore très vivaces à cette époque. Alors pour le moment, poursuivons le récit avec l'apparition des premiers phénomènes qui feront suite à la malédiction de Torel, sorte de mauvais oeil si l'on peut dire, qui est lancée sur le garçon. Le jeune Gustave rentre au presbytère comme si de rien n'était, mais immédiatement des phénomènes insolites commencent à se manifester. Le prélude fut un ouragan furieux qui se déchète sur la bâtisse et s'ensuivit des battements d'une grande force dans tous les angles de la maison, comme des coups de marteau sur les murs. Le presbytère est ébranlé de toutes parts, le plafond, le plancher et même les murs s'affolent dans un véritable charivari infernal. Les villageois, attirés par les bruits insolites, perceptibles à une grande distance s'amassent autour de la maison du prêtre afin de s'informer de la situation ou par simple curiosité. L'histoire nous dit qu'il furent 150 autour du presbytère. Une fois le phénomène calmé, les villageois et le prêtre fouillent la maison en quête d'une explication mais sans succès. C'est alors que la force mystérieuse se manifeste de nouveau et fait voler les chaises et les tables dans la maison et on raconte même que les chiens furent projetés au plafond. Il semble qu'un esprit frappeur ou poltergeist était la cause de ce désordre. Les objets, brosses, couteaux ainsi que les livres saints commencent à virevolter dans l'espace et sont même projetés à l'extérieur par les fenêtres, le tout accompagné d'une mélodie. Certains villageois sont terrifiés et s'enfuient du lieu maudit alors que d'autres s'en amusent et demandent même des actions particulières à l'entité invisible. qui s'emploie à répondre à leur demande de déplacement d'objets, le tout dans une symphonie bien orchestrée. Sous ses apparences loquaces et amusantes, le poltergeist n'en est pas amical pour autant et certains témoins rapportent des maltraitances physiques de sa part. Une femme se fit violemment bousculer et le maire du village reçut un coup violent sur la cuisse de la part de l'entité invisible lui arrachant un cri. La nuit venue, les phénomènes ne s'arrêtent pas et se poursuivent pendant des jours avec quelques courtes phases de répit pour se réveiller. comme si l'esprit avait besoin de faire quelques pauses. Après quinze jours de troubles, le maléfice ne semblait pas se dissiper. Un homme du voisinage, monsieur de Mirville, instruit les méthodes spirites de l'époque, décide d'entrer en contact avec l'entité. Avec l'autorisation du père Tinelle, le spirit s'installe dans la chambre des enfants et tente d'instaurer un dialogue avec la force invisible via la méthode des tables tournantes. Il demande à l'esprit de frapper contre le mur, un coup pour oui, deux coups pour non. Le spirit pose plusieurs questions au poltergeist afin de vérifier ses capacités. Il demande à l'esprit de lui donner son nom, sa date de naissance et le nom de ses enfants et l'entité s'exécute avec exactitude. Plusieurs autres séances de spiritisme seront organisées par la suite et notamment avec un vicar de Saint-Roch de passage dans la région intriguée par le phénomène. L'esprit répond toujours avec exactitude à la plus grande stupéfaction des spirites amateurs et des curieux. Pour ce qui est du jeune garçon, sa santé s'en trouvait affectée. Gustave était pris d'une grande fatigue et de contorsions et affirmé être suivi par un homme en noir. Les témoins rapportent avoir observé une forme verdâtre autour de lui. Une fois, l'enfant reçut même une gifle venant de nulle part et lui arrachant un cri de douleur. La sévice semblait venir de l'invisible et la joue de l'enfant reste à rouge pendant plusieurs jours. Les villageois présents affirment avoir entendu le bruit de la gifle mais aucune main qui la donnait. Le prêtre de Sideville s'en remettait à la prière mais plusieurs de ses confrères lui préfèrent une méthode différente. En effet, d'après les traditions, les esprits étaient vulnérables au point de faire. Les prêtres s'arment de pointe en fer et commencent à mouliner dans le vide en direction des bruits et des différentes manifestations. Soudainement, une flamme verdâtre jaille de nulle part et râche un cri issu de l'invisible. Les ecclésiastiques redoublent d'efforts jusqu'à entendre un nouveau cri qui semblait articuler le mot pardon Une conversation des plus insolites s'engage, défiant toute raison logique entre les hommes de Dieu et le tourmenteur invisible. Pardon ? s'exprimèrent les ecclésiastiques ? Nous te pardonnerons et nous prierons Dieu qu'il te pardonne aussi, mais à la condition que tu viennes toi-même demander pardon à cet enfant. Nous pardonneras-tu à tous ? Vous êtes donc plusieurs ? Nous sommes cinq, y compris le berger. Nous pardonnerons à tous, disent les prêtres. Le poltergeist mit fin à ces malveillances et disparut, laissant le presbytère en paix. Dans cette histoire, Nous retrouvons tous les éléments classiques des phénomènes de hantise. Les coups dans les murs, les objets qui volent en tous sens et même hors de la maison, la lévitation, les violences physiques, coupures, griffures, etc. et même des bruits insolites qui semblent venir de nulle part. Notons qu'il y eut de nombreux témoins aux différents événements, ce qui n'enlève pas la possibilité d'une supercherie, mais du moins la limite, dû notamment au fait que des individus extérieurs constateront les événements ce qui aurait suggéré une supercherie de très grande ampleur et surtout très bien organisée. N'écartons cependant pas la possibilité d'une contamination psychique due à l'hystérie collective. Alors, on constate aussi l'engouement du spiritisme à cette époque, car je vous rappelle que nous sommes en plein cœur du XIXe siècle et que la discipline est encore en plein développement. De la même façon que les phénomènes de hantise, le spiritisme accompli par M. de Mirville pose en réalité plus de problèmes qu'il n'apporte de réponse. Car, évidemment, avec le recul, il est difficile de savoir si, lors des séances de table tournante, les protagonistes ont discuté avec le poltergeist, ou encore un autre esprit, ou encore tout simplement avec leur inconscient collectif. Mais la scène la plus cocasse reste le moment où les ecclésiastiques attaquent l'entité invisible avec des pics de fer. Je vous laisse imaginer la scène quelques instants. Alors, Digne d'un mauvais film de série B, il ne reste pas moins que cette pratique a existé, et fut même particulièrement répandue à cette époque. Alors, afin de savourer un peu l'instant, je vous cite un témoignage de Alexis Vincent Charles de Berbillier, connu pour sa folie psychotique, mais aussi pour ses nombreuses escarmouches avec d'hypothétiques entités invisibles. Lorsque vous entendez le bruit que font de gros oiseaux qui battent des ailes, c'est du farfadisme pur. Il en est de même lorsque vous entendez marcher des monstres d'une grosseur prodigieuse ou d'une forme affreuse mais que vous ne voyez pas non plus. Lorsque dans les appartements, les mieux clos, vous entendez un vent épouvantable qui effraie les personnes qui se croient à l'abri. Alors, il faut s'armer d'un grand courage, se menir d'une arme quelconque ou tranchante ou pointue. S'il y a moyen, agir sans cesse de droite à gauche comme si vous espadonniez. et vous entendrez peut-être couler le sang de celui ou ceux que vous aurez eu le bonheur de blesser. Si Berbéguier fut sans contexte un fou, il n'en reste pas moins que des personnes beaucoup plus saines d'esprit croyaient réellement que les esprits invisibles de type Farfadet, Poltergeist et autres fantômes étaient vulnérables aux pointes de fer ou encore aux selles que l'on pouvait lancer. D'ailleurs, vous avez peut-être remarqué que cette croyance fut reprise dans de nombreuses œuvres de fiction plus modernes, à commencer par la série TV Supernatural où nos deux héros ne sont pas différents de nos prêtres de Cidville et attaquent les esprits et autres fantômes avec des barres de fer ou encore d'autres pointes métalliques. Alors pour le moment, revenons à notre sujet afin de suivre les événements qui vont s'enchaîner après cette insolite confrontation. Le jour suivant, après le combat occulte, un homme se présente à la porte du presbytère avec un air embarrassé. Il s'agissait du berger Torel, dissimulant une affreuse blessure au bras gauche ainsi que des écorchures au visage. Gustave s'écrit en le voyant. Voilà l'homme qui me poursuit depuis quinze jours. Le curé lui dit Que voulez-vous Torel ? Je viens, je viens de la part de mon maître rechercher le petit orgue que vous avez ici. Le prêtre répond Non Torel. Non, on ne vous a pas donné cet ordre-là. Encore une fois, ce n'est pas pour cela que vous venez ici. Que voulez-vous ? Mais auparavant, d'où vous viennent ces blessures ? Qui donc vous les a faites ? Torel répond, cela ne vous regarde pas, je ne veux pas le dire. Le prêtre lui dit encore Dites donc ce que vous voulez faire. Soyez franc, dites que vous venez demander pardon à cet enfant. Faites-le donc et mettez-vous à genoux. Eh bien pardon ! répondit Torel en tombant à genoux. Mais le sorcier profite de l'occasion pour saisir une nouvelle fois la manche du jeune Gustave qui est immédiatement pris d'atroces souffrances et les bruits s'accentuent dans le presbytère. Le père Tinelle demande alors à Torel de le suivre à la mairie. pour mettre fin à cette affaire et le berger accepte. Devant plusieurs témoins, Torel tombe à genoux et s'approche du prêtre en demandant plusieurs fois pardon. Mais le prêtre recule pour ne pas subir une éventuelle malédiction à son tour. Torel continue de ramper vers le père Tinelle qui recule et menace de se défendre avec sa canne. Le berger ne l'écoute pas et accole le prêtre contre le mur qui n'a d'autre choix que de mettre sa menace à exécution. Il frappe trois fois le berger à coups de canne pour le faire reculer. Quelques jours plus tard, Torel porte plainte contre le prêtre pour coups et blessures. Mais sa demande sera déconduite par le palais de justice, en raison des nombreux témoignages qui prennent la défense du prêtre et qui avait assisté à la scène. La possession du presbytère de Sideville ne s'arrêta pas pour autant et de jour en jour, les phénomènes accablaient le prêtre et ses deux protégés. C'est finalement l'archevêque de Rouen informés de tous les événements qui prit la décision d'éloigner les deux garçons de Sideville le 15 février 1851. Ils seront envoyés auprès d'autres ecclésiastiques à Rouen et les phénomènes diaboliques cessent immédiatement après leur départ. Au plus grand désespoir du père Tinelle, la vengeance des deux sorciers avait finalement fait son œuvre. L'élément qui me semble le plus important dans la suite d'événements qui eurent lieu à Sideville est la nature même du phénomène de hantise. Ici. pas de fantômes ou démons ou autres créatures surnaturelles, il ne s'agirait ni plus ni moins que de la forme astrale du sorcier qui venait tourmenter l'enfant. Le poltergeist est donc le sorcier lui-même même s'il n'est pas exclu que d'autres esprits furent invoqués comme semble le suggérer l'échange lors du fameux combat magique. Alors maintenant tentons d'analyser tous les différents éléments de cette histoire. Bien sûr comme vous vous doutez je suis bien incapable de vous affirmer que les événements de Sidoville furent réels ou le simple fruit d'une hystérie collective ou même encore d'un vaste canular de grande ampleur. D'ailleurs, bien malin celui qui pourra affirmer quoi que ce soit dans un sens ou dans l'autre. De mon côté, ce qui va m'intéresser, c'est le mécanisme des phénomènes tels qu'ils peuvent être expliqués dans le domaine des croyances, du folklore et surtout évidemment des sciences occultes. Alors pour commencer... Le personnage de Torel n'était peut-être pas un sorcier, mais du moins il le croyait et ses actions sont en tout point semblables aux pratiques de sorcellerie qui avaient cours à cette époque. Alors comment cela est-il censé fonctionner ? Le sort qui touche Gustave est une malédiction. Le sorcier crée un lien fluide avec lui en le touchant, si vous voulez il impose sa marque. Ainsi il peut agir sur le garçon à distance et surtout de façon incognito. Alors, premièrement, le sorcier va ensuite projeter son corps astral afin de provoquer les phénomènes de hantise. Il l'envoie à proximité du garçon, si l'on peut dire. Le poltergeist est donc le sorcier lui-même. Cette croyance, elle existe en réalité depuis longtemps et a notamment occupé les théologiens pendant quelques siècles. Les sorcières se rendaient-elles au sabbat physiquement ou lors de leurs rêves ? Eh bien, nous sommes exactement sur le même processus. De la même façon, de nombreux récits médivaux attestent de cette croyance, à savoir qu'un individu a la capacité d'agir hors de son corps, lors du sommeil ou en état méditatif. Sorte de trance, si vous préférez. Deuxièmement, lorsque Torrel apparaît blessé devant le prêtre, celui-ci associe immédiatement les blessures avec le combat magique de la veille. Car, encore une fois, dans les superstitions de l'époque, si le corps astral d'un individu peut agir à distance, Ils restent connectés au corps physique, un lien est établi entre les deux. Ainsi, chaque blessure infligée au corps astral se répercute en miroir sur le corps physique. Dans le même esprit, toujours dans les anciennes croyances, mais cette fois-ci qui concerne les loups-garous ou les lycanthropes, on observait des personnages qui auraient eu des blessures identiques à celles qui avaient été infligées à la bête lors d'une battue. Si une patte de l'animal était coupée la nuit, et que le lendemain, votre voisin avait une large blessure au bras, il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait du loup-garou. Et la personne était rapidement conduite au bûcher. Enfin, le dernier point, et sûrement le plus important, Les phénomènes ne s'arrêtent pas pour autant lorsque le sorcier est confondu. Les garçons doivent finalement être éloignés du presbytère pour que la hantise s'arrête définitivement. Là nous trouvons l'élément capital, l'élément central. La hantise tourne autour de l'adolescent. Sans lui, pas de hantise. A cela, on pourra répondre de trois façons tout à fait différentes. Prenons le cas numéro 1. Le garçon est responsable d'une supercherie. à grande échelle, il a dupé le prêtre, les villageois, le médium, le spirit et les autorités ecclésiastiques. Le cas numéro 2, le sorcier a accompli son oeuvre, il n'a plus de raison de continuer ses malveillances, ainsi la possession s'arrête. Cas numéro 3, le garçon est responsable involontairement et de façon inconsciente des événements, il est lui-même à l'origine des phénomènes de hantise. Comprenez bien ! que les trois réponses sont tout à fait possibles. Mais n'hésitez pas à me dire laquelle a votre préférence dans les commentaires sous la vidéo. Pour ma part, et dans tous les cas, j'espère que vous aurez apprécié cette histoire et si vous en voulez d'autres, pensez à vous abonner à la chaîne afin d'être averti de la sortie des prochaines vidéos. Moi, de mon côté, je vous dis à très bientôt pour de nouvelles histoires insolites, mêlant magie, superstition, croyances anciennes ou encore phénomènes occultes divers. et variées. Et sur ce, je vous dis à très bientôt.

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