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Argent: parlons cash les filles!

Episode N°20: Pourquoi ce podcast. On vous dit tout!

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40min |06/08/2024
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Description


đŸ’đŸ»â€â™€ïžOn nous  demande souvent pourquoi nous avons crĂ©Ă© notre podcast, « Argent :parlons cash les filles ! » 

C’est une longue histoire! Alors avec Thierry on a dĂ©cidĂ© de vous expliquer quand et comment l’idĂ©e nous est venue. On vous raconte pourquoi nous nous passionnons tous les deux pour l’éducation financiĂšre des femmes. On vous parle des expĂ©riences personnelles, qui nous ont donnĂ© envie d’aider les femmes Ă  prendre en main leur avenir financier avec sĂ©rĂ©nitĂ©. Qu’il s’agisse d’épargne, d’investissements, de produits financiers. đŸ’¶đŸ’¶đŸ’¶


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Les algorithmes aiment ça. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu’il a co-Ă©crit : Les filles Osons parler argent chez Dunod, et aussi L’argent au fĂ©minin? , aux Ă©ditions Ellipse. Vous pouvez Ă©galement nous contacter via Linkedin et par notre compte Instagram Argent : Parlons cash les filles ! 


Un podcast proposĂ© par Corine Goldberger, journaliste,  et Thierry Ohayon, conseiller patrimonial, co-auteur de "Les filles, Osons parler argent", et  L'argent au fĂ©minin?  Musique et mixage: đŸŽ”đŸŽ¶đŸŽ§: Leo Gully @leo_gulls  Illustration vignette âœïžđŸŽšđŸ–ïž : Sarah Gully @sarah_gully 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allez, je tiens 200. Pique. Tune. Pognon.

  • Speaker #1

    Océan.

  • Speaker #0

    La moula.

  • Speaker #1

    Grise. ValĂšre. Honoraire. Prime. livrĂ© Ă  assurances vives investir impĂ©rĂ©s plan d'Ă©pargne action travailler, se marier, se taxer ou vivre en union libre, fonder une famille Ă©pargner, acheter un appartement ou une maison autant d'Ă©tapes de la vie mais aussi trop souvent d'occasion de s'appauvrir voire de se faire avoir pour les femmes mal informĂ©es mais il n'est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions sur sa situation financiĂšre et sur son patrimoine... actuelle ou Ă  venir. Et tant qu'il en est encore temps, mettre en place des stratĂ©gies d'Ă©pargne et d'investissement pour Ă©viter de se rĂ©veiller un jour complĂštement fauchĂ©, voire spoliĂ©. Bien sĂ»r, l'argent concerne les hommes comme les femmes. Mais dans ce podcast, nous allons poser un regard spĂ©cifique de femmes, de mĂšres, de filles sur l'argent. On ne vous racontera pas pour la derniĂšre fois l'histoire de l'Ă©mancipation Ă©conomique des femmes. Vous avez dĂ©jĂ  lu partout que les femmes ont attendu 1965 pour avoir le droit d'avoir un chĂ©quier Ă  leur nom. En revanche, Si ce que vous raconte votre banquier vous paraĂźt obscur ou complexe, ce podcast est fait pour vous. On ne vous conseillera jamais d'acheter tel ou tel produit financier. On ne vous promettra pas non plus que vous pourrez prendre votre retraite Ă  35 ans pour une fĂȘte, mais nous vous aiderons Ă  peser le pour et le contre avant de prendre une dĂ©cision qui engage vos sous. Je suis Corinne Goldberger, journaliste. Tous les 15 jours, avec Thierry Wayon, auteur de Les filles osant parler d'argent Nous rĂ©pondons avec pĂ©dagogie et sans tabou aux questions que se posent les femmes de toute gĂ©nĂ©ration sur leur argent. Avec nos expertes et nos experts. Comme l'a dit souvent Thierry, pensez d'abord Ă  votre peau. Alors maintenant qu'on s'est dit tout ça, parlons cash les filles. On nous demande souvent pourquoi nous avons crĂ©Ă© notre podcast Argent, parlons cash les filles. Alors avec Thierry, on a dĂ©cidĂ© de vous expliquer pourquoi.

  • Speaker #0

    Et en détail.

  • Speaker #1

    Et en dĂ©tail. Donc je vais d'abord vous raconter pourquoi on a dĂ©cidĂ© de faire ce podcast. ensemble. Alors, en 2018, j'Ă©tais alors journaliste et co-organisatrice du Grand Forum Marie-Claire, consacrĂ©e au thĂšme Les femmes et l'argent Et j'Ă©tais ravie, car j'avais beaucoup insistĂ© pour qu'on organise cet Ă©vĂ©nement, car je savais que l'argent des femmes, c'Ă©tait un sujet fĂ©ministe, et leur Ă©ducation financiĂšre, la clĂ© de leur autonomie. Donc, je cherchais des intervenantes ayant publiĂ© sur la question. Et je dĂ©couvre le livre de Thierry Wayon, conseiller patrimonial, titrĂ© Les filles osent parler argent et publiĂ© en 2014. J'avais dĂ©couvert non pas une pionniĂšre, mais un pionnier sur le sujet. Un livre dont quasiment d'ailleurs aucun magazine fĂ©minin n'avait parlĂ©, peut-ĂȘtre parce qu'il avait Ă©tĂ© Ă©crit par un homme, je ne sais pas ce qu'en pense Thierry.

  • Speaker #0

    Et une femme.

  • Speaker #1

    Et une femme,

  • Speaker #0

    oui. J'ai entendu parler qu'il a co-Ă©crit avec moi.

  • Speaker #1

    Oui, oui, absolument. Mais en tout cas, bizarrement, la presse fĂ©minine ne s'en est quasiment pas fait Ă©coute. Et j'ai donc invitĂ© Thierry Ă  intervenir dans ce forum. Et quelques annĂ©es plus tard, Thierry m'appelle un jour et me dit qu'il aimerait bien refaire quelque chose avec moi sur ce thĂšme des femmes et de leur argent. Un livre, une chaĂźne YouTube, bref, ça tombait bien car de mon cĂŽtĂ©, je rĂȘvais de faire un podcast consacrĂ© au sujet. Et Thierry m'a suivi dans ce projet avec beaucoup d'enthousiasme.

  • Speaker #0

    Alors en fait, pour moi, aprÚs l'écriture de mes deux livres, dont je vous rappelle les titres ici, le premier que j'avais co-écrit avec Catherine Lodevernet qui avait été publié en 2011, Les filles osent parler argent et on l'avait publié chez Duneau. Ensuite, j'ai co-écrit un second livre avec Catherine Lodevernet toujours. Et on avait rencontré comme ça au forum organisé, le grand forum Marie-Claire, Sophie Muffang qui était coach. Et ensemble, on a publié un second livre qui s'appelait L'argent au féminin Et ça, c'était en 2019. Il m'a semblé pourtant qu'il était important de continuer à agir et il était important de faire continuer à vivre ce projet sur les femmes et l'argent. En fait, parce qu'on se rencontre encore maintenant tellement de femmes qui sont seules, démunies. sur ces sujets d'argent. Et moi, je reste convaincu qu'il faut continuer à agir, partager, éduquer et surtout accompagner avec bienveillance. Cependant, je continue de surprendre. Quand je dis que c'est un vrai drame dans notre société moderne, parfaitement invisibilisé dans notre société moderne, qui prétend que tout va bien sur ce sujet.

  • Speaker #1

    Je te rejoins 5 sur 5. Une autre raison pour laquelle moi je voulais crĂ©er ce podcast, c'est que je voulais vraiment creuser le sujet. Je ne voulais pas rester en surface. Et souvent, notamment dans la presse fĂ©minine, quand on parle d'argent, on a l'impression qu'on reste en surface pour ne pas effrayer les femmes avec la technicitĂ© du sujet. Moi, je voulais parler d'Ă©pargne, d'investissement, de fiscalitĂ©. avec un regard de femme, de mĂšre, de conjointe, parce que l'argent dans le couple, c'est un vrai sujet. Parce que dans ma vie, j'ai achetĂ© ma rĂ©sidence principale, Ă  crĂ©dit Ă©videmment, j'ai vendu la maison de mes parents, j'ai fait des placements avec Ă  chaque fois un sentiment de malaise. J'avais le sentiment minant de faire des erreurs de novice, faute d'ĂȘtre suffisamment informĂ©e et expĂ©rimentĂ©e. Mais oĂč est-ce que je pouvais trouver des conseillers impartiaux ? Pas vraiment du cĂŽtĂ© des banques qui, eux, c'est leur mĂ©tier, ils ont des produits Ă  placer. Et dans ma vie aussi, cĂŽtĂ© boulot, j'ai eu beaucoup de mal Ă  dĂ©crocher, Ă©videmment, des augmentations de salaire pour ĂȘtre payĂ©e Ă  ma juste valeur, comme le dit ma chĂšre Insa Falassini. Et je me suis dit que je n'Ă©tais pas la seule qui avait des millions de femmes qui Ă©taient, dans mon cas, des femmes de la classe moyenne, qui avaient besoin d'Ă©ducation financiĂšre, comme moi finalement, et qui aimeraient entendre des conseils Ă©clairĂ©s d'expertes. Parce qu'une experte, c'est aussi un miroir, c'est une femme qui comprend les problĂ©matiques des autres femmes, une femme avec une expĂ©rience de couple, de mĂšre, de fille, de sƓur, et aussi c'est une professionnelle confrontĂ©e, elle aussi, aux inĂ©galitĂ©s femmes-hommes dans sa pratique professionnelle. Et puis, je voulais inviter des expertes, parce que des expertes, c'est une bonne occasion de mettre en lumiĂšre toutes ces compĂ©tences fĂ©minines dans le domaine technique, et souvent, il faut le dire, austĂšre, de la finance et de la fiscalitĂ©. Et toi Thierry, comment tu as Ă©tĂ© amenĂ© Ă  t'intĂ©resser Ă  l'argent des femmes ?

  • Speaker #0

    En fait, dans la continuité d'une premiÚre carriÚre dans la technologie, j'ai voulu faire un métier de conseil. J'ai voulu faire un métier qui permettait d'apporter avec un peu de bienveillance, un peu de gentillesse, un peu de patience des conseils auprÚs d'autres gens. Et donc, dÚs que j'ai démarré à travailler autour de ces sujets du conseil d'investissement, les premiÚres... personnes que j'ai rencontrées étaient des hommes qui étaient mariés, qui avaient des enfants et qui m'ont demandé de les accompagner pour investir avec une condition, investir seul.

  • Speaker #1

    Seul, c'est-Ă -dire ?

  • Speaker #0

    Sans leur femme. Et Ă  partir de ce moment-lĂ , je souhaitais comprendre pourquoi ces femmes qui faisaient partie du couple financier Ă©taient Ă  ce point dĂ©tachĂ©es ou en tout cas, elles ne marquaient pas leur territoire sur ce sujet-lĂ . Donc j'ai travaillĂ© sur le sujet, j'ai aussi cherchĂ© Ă  comprendre ce dĂ©sintĂ©rĂȘt des femmes pour les sujets d'argent, au point d'abandonner leurs propres intĂ©rĂȘts puisqu'elles participent financiĂšrement au foyer, dans 99% des cas. Et les comportements sont diffĂ©rents lorsque lui gagne plus qu'elle ou quand elle gagne plus que lui.

  • Speaker #1

    Tu peux nous en dire plus là ? Pourquoi le comportement des femmes est différent quand elle gagne plus qu'elle ?

  • Speaker #0

    Quand lui gagne plus qu'elle, il est trĂšs attachĂ© Ă  cet argent, il est trĂšs propriĂ©taire du fait qu'il gagne cet argent. elle, elle gagne plus que lui, lui, il se sent trĂšs dĂ©tachĂ© de cet argent parce qu'il considĂšre que c'est son argent Ă  elle. Et donc, lui, il va exercer certaines fonctions. Il va acheter la belle voiture, il va s'occuper de certains sujets, mais il ne va pas vouloir gĂ©rer cet argent. En fait, il lui rend la responsabilitĂ© de gĂ©rer cet argent. VoilĂ . Donc, aprĂšs deux livres, Ă©normĂ©ment de confĂ©rences, je peux dire qu'Ă  chaque fois que je rencontre une nouvelle femme, j'entends une autre histoire de l'argent de cette personne qui est diffĂ©rente. On ne peut pas entendre deux cas, et ce matin j'ai rencontrĂ© quelqu'un que tu connais, qui m'a racontĂ© encore une autre histoire, qui est toujours la mĂȘme. C'est cette histoire de ces femmes qui ont eu des mĂ©tiers, qui ont eu des carriĂšres, qui ont gagnĂ© correctement leur vie, mais qui n'ont pas agi pour leur propre compte.

  • Speaker #1

    LĂ , tu me rappelles plusieurs histoires. Moi, j'en ai connu des femmes cadres, cadres-ciques, qui gagnaient plus que leur mari, et qui, Ă  la maison... se coulaient dans un moule traditionnel, Ă©taient extrĂȘmement diffĂ©rentes de celles qu'elles Ă©taient dans leur professionnel, dans leur job, comme si elles culpabilisaient par rapport Ă  leur mari et qu'elles essayaient de lui faire oublier qu'elle gagnait plus que lui. Comme si le message qu'elles envoyaient, c'Ă©tait Bon, c'est vrai, dans mon boulot, je suis la chef, je suis la boss, mais ici, c'est toi le chef.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Vraiment, je pense Ă  ça. Et je reviens donc Ă  mon intĂ©rĂȘt prĂ©coce sur l'argent des femmes. Alors, comment ça a commencĂ© ? Moi, j'ai Ă©tĂ© Ă©duquĂ©e avec l'idĂ©e que les femmes devaient ĂȘtre indĂ©pendantes financiĂšrement. Ma mĂšre, par exemple, me rĂ©pĂ©tait Travaille bien Ă  l'Ă©cole, travaille Ă  l'Ă©cole pour avoir des diplĂŽmes, pour avoir un bon mĂ©tier. Comme ça, tu auras des revenus propres et jamais tu ne dĂ©pendras d'un homme. Mais ma mĂšre ne s'appliquait pas du tout ce sage conseil Ă  elle-mĂȘme. Comme d'innombrables femmes de sa gĂ©nĂ©ration, elle a travaillĂ© toute sa vie avec son mari, mon papa. Ils Ă©taient commerçants tous les deux. Elle n'avait pas de statut de conjoint salariĂ©. Officiellement donc, elle Ă©tait juste femme au foyer. Et je me rappelle que mon pĂšre lui disait, mais comme beaucoup d'hommes de cette gĂ©nĂ©ration, te dĂ©clarer comme conjoint salariĂ©, mais pourquoi faire ? Évidemment, il refusait de payer des charges en plus. Surtout que dans le commerce, il y a des hauts et des bas. Donc il disait, tu as tout l'argent dont tu as besoin pour le quotidien et tes petits extras. D'accord, certes, mais elle ne cotisait pas pour sa future retraite. Et aujourd'hui donc, elle ne touche en tant que veuve. qu'une pension de rĂ©version absolument rikiki. Et j'ai d'ailleurs publiĂ© un post lĂ -dessus sur LinkedIn, sur ces retraitĂ©s qui vivent sous le seuil de pauvretĂ© et qui sont souvent nos mĂšres, nos grand-mĂšres. C'est toutes ces femmes de commerçants, d'artisans, la femme du boulanger, les femmes de patrons de restos, des femmes de mĂ©decins, d'avocats, de chefs d'entreprise, d'agriculteurs. C'est des femmes qui ont travaillĂ© dur sans ĂȘtre dĂ©clarĂ©es et qui ont une retraite absolument minable aujourd'hui. Ces femmes-lĂ ... Elles ont tenu la caisse, elles ont fait office de vendeuses, de serveuses, de retoucheuses, de secrĂ©taires, de comptables. Elles ont Ă©tabli des tas de devis, des factures, des dĂ©clarations de TVA sans jamais avoir Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©es. Et aujourd'hui, ce serait considĂ©rĂ© comme du travail au noir, Ă©videmment. Donc, il y a beaucoup de femmes actives, mais non dĂ©clarĂ©es, qui se sont rĂ©signĂ©es Ă  n'avoir ni salaire ni retraite. Et ça se passait comment ? Le mari leur glissait une niĂšce de billet pour la semaine ou le mois, de la main Ă  la main, pour faire tourner la maison. Donc c'Ă©tait dĂ©jĂ  Ă  l'Ă©poque le gros sujet de l'argent dans le couple, comment il Ă©tait rĂ©parti. Et donc ce qui permettait aussi au mari, au passage, de contrĂŽler les dĂ©penses de sa femme. Soit Thierry Tant connaĂźt peut-ĂȘtre sans doute aussi des femmes qui ont travaillĂ© sans ĂȘtre dĂ©clarĂ©es par leur mari.

  • Speaker #0

    J'ai surtout rencontrĂ© des femmes qui ont contribuĂ© Ă  la carriĂšre du mari. J'ai des exemples concrets. Le premier par exemple, c'est la femme qui rĂ©duit sa disponibilitĂ© professionnelle et donc qui met en sommet sa carriĂšre pour s'occuper des enfants qui sont jeunes. et permettre Ă  monsieur de poursuivre son ambition. Donc elles vont essayer de travailler un ou deux jours en moins dans la semaine. Finalement, elles vont avoir une espĂšce de carriĂšre qui va ĂȘtre abĂźmĂ©e par le fait qu'elles sont moins disponibles. Le second exemple que je vais, c'est madame qui suit monsieur en expatriation et qui abandonne toutes ses possibilitĂ©s de carriĂšre et donc toutes ses possibilitĂ©s de retraite. Quand elle va rentrer d'expat, un, elle est dĂ©classĂ©e. Et deux, si elle rentre avec son mari, tout va bien. Mais si elle rentre sans son mari, c'est une SDF. C'est comme ça qu'on les appelle. Et le troisiĂšme cas, dont on parle peu ici, Madame finance intĂ©gralement le couple puisque Monsieur n'a pas vraiment de job Ă  la hauteur de ses prĂ©tentions. Et dans ce dernier cas, le plus terrible, c'est le cas de la femme qui a arrĂȘtĂ© de travailler pour les enfants ou qui a cherchĂ© Ă  Ă©lever ses enfants et qui se retrouve un jour ou l'autre seule. Comme elle s'est arrĂȘtĂ©e de travailler, il n'y a pas de retraite. Il n'y a pas de chĂŽmage, il n'y a rien de tout ça. Elle Ă©tait femme au foyer sans se rendre compte finalement qu'elle avait abandonnĂ© toute possibilitĂ© de protĂ©ger son futur.

  • Speaker #1

    Et le contraire est rare. Moi aussi j'en connais bien Ă©videmment. Pour en revenir Ă  l'histoire que je racontais tout Ă  l'heure dans ma famille, mon pĂšre dĂ©cĂ©dĂ©, ma mĂšre ne pouvait Ă©videmment pas imaginer que quelques annĂ©es plus tard, un AVC la rendrait hĂ©miplĂ©gique, clouĂ©e dans un fauteuil coq, et que sa retraite ne lui permettrait pas de rester Ă  la maison. parce qu'il faut une retraite trĂšs confortable pour payer des auxiliaires de vie prĂ©sentes nuit et jour. Et sans pension de retraite suffisante, il reste l'EHPAD. Mais l'EHPAD, c'est plus de 3 000 euros, 3 500 euros par mois. Et il y a des EHPAD plus chers que ça. Et donc, comment ça se finance ? En vendant sa maison. Donc, ma mĂšre a vendu sa maison adorĂ©e. Alors qu'avec une vraie pension de retraite... Quand on a cotisĂ©, travaillĂ© toute sa vie, justement, plus l'APA au bout, l'APA, pour celles qui ne le connaissent pas, c'est l'allocation personnalisĂ©e d'autonomie, plus, par exemple, une ou un locataire, par exemple, on prend un jeune en apprentissage en locataire, plus, Ă©ventuellement, l'aide financiĂšre des enfants, il y a des femmes dĂ©pendantes, mais qui ont travaillĂ©, qui ont cotisĂ©, elles ont les moyens de rester chez elles. Mais dans beaucoup de familles, il n'y a pas de maison ou d'appartement Ă  vendre pour financer la dĂ©pendance d'une grand-mĂšre ou d'un grand-pĂšre. Alors qu'est-ce qui se passe ? L'État se tourne alors vers les enfants, et mĂȘme les petits-enfants, les belles-filles et les gendres. Les gens ne savent pas tout ça. Et ça, c'est des situations qui tombent souvent sur la tĂȘte des femmes quand elles abordent la cinquantaine, 50, 55, 60 ans. Elles ne s'y attendent pas, et c'est d'ailleurs ce que j'ai appelĂ© la gĂ©nĂ©ration sandwich, cette gĂ©nĂ©ration de femmes. J'en parle dans un article que j'avais Ă©crit pour Marie-Claire. C'est ces femmes qui ont plus de 50 ans, 50, 55, 60 ans.

  • Speaker #0

    À partir de 50 ans.

  • Speaker #1

    À partir de 50 ans, et qui tout en travaillant... aident leurs enfants adultes, voilĂ , jeunes adultes, tout en s'occupant de leurs parents ĂągĂ©s, voire dĂ©pendants. Elles sont coincĂ©es entre ces deux gĂ©nĂ©rations. Et souvent, elles deviennent, de facto, aidantes familiales. Et c'est une sacrĂ©e charge mentale dont on parle peu, parce que ça vous tombe sur la tĂȘte. Pas.

  • Speaker #0

    On parle pas.

  • Speaker #1

    dont on ne parle pas, enfin si on commence à en parler, mais vraiment pas beaucoup par rapport à l'énormité du problÚme et ça ne va pas s'arranger avec le vieillissement de la population. Et donc ces situations-là, elles sont trÚs répandues. Moi, ça me révolte parce que c'est les femmes dans l'écrasante partie des quais qui portent ça.

  • Speaker #0

    On peut lui dire dans l'écrasante majorité.

  • Speaker #1

    Dans l'écrasante majorité qui portent ça et dans une grande solitude. Et toi Thierry, tu en rencontres dans ta pratique professionnelle ? C'est cette femme de la génération sandwich ?

  • Speaker #0

    Cette génération sandwich ? Moi, je les rencontre, elles ont une cinquantaine d'années. Elles ont des enfants qui commencent à devenir des adultes et qui ont des besoins financiers importants parce qu'ils font des études, parce qu'ils voyagent, parce qu'il faut payer des formations qui sont d'abord de plus en plus chÚres. Et elles ont ce sujet, un, des parents qui vieillissent, qui sont à la retraite, pour certains qui habitent dans des endroits ou dans des banlieues ou en tout cas qui sont trop loin de leurs enfants. En général, des filles-enfants et pas des garçons-enfants. Et ces filles... Elles ont maintenant la cinquantaine, on va dire qu'elles ont une expérience éprouvée de s'occuper de leur famille, de s'occuper de leurs enfants, d'avoir maintenu un lien social fort avec leurs parents. Et elles vont, dans ces cas-là, rentrer dans un projet de faire en sorte que les parents se rapprochent d'elles. Et dans ces cas-là, quand les parents vont se rapprocher d'un grand centre urbain, comme ils ont des petites retraites, ils n'ont pas les moyens. de louer ou d'acheter un appartement dans une grande ville. Et dans ces cas-là, en tout cas dans ma clientÚle, il y en a énormément, ces femmes vont consacrer un budget ou pour aider les parents à payer un loyer et ou pour acheter un appartement pour les parents. Pour info, comme ça, j'habite dans un immeuble dans lequel il y a monsieur et madame, les parents d'une de nos voisines, qui a consacré, je pense, une partie de ses économies. pour acheter un appartement et pour avoir ses parents à un numéro de chez elle. Et je les croise et j'ai compris que c'était la fille qui avait acheté l'appartement pour faire en sorte que les parents se rapprochent, effectivement.

  • Speaker #1

    Il faut pouvoir encore.

  • Speaker #0

    Justement. Alors quand ils n'ont pas les moyens vraiment, ils aident financiĂšrement tous les mois Ă  faire le complĂ©ment du loyer. Et quand ils ont un peu les moyens, ils achĂštent un appartement pour hĂ©berger les parents. Mais ça fait partie de... Je crois que ça fait partie d'une... gĂ©nĂ©ration qui a besoin de rendre comme ça aux parents pour avoir eux-mĂȘmes reçu et avoir pris un peu l'ascenseur social et ça je l'ai moi chez plusieurs clientes comme ça oĂč je vois bien qu'il y a quand mĂȘme le dĂ©sir d'utiliser une partie du patrimoine consacrĂ© aux parents pour rendre quelque chose aux parents.

  • Speaker #1

    Mais moi j'avais fait un papier pour Marie-Claire lĂ  encore oĂč J'avais rencontrĂ© plein de femmes qui se rĂ©jouissaient d'arriver Ă  la retraite en se disant c'est gĂ©nial, on va pouvoir voyager, je vais faire du sport, je vais me remettre Ă  ci, je vais me remettre Ă  ça Et puis, bing, la grande dĂ©pendance des parents leur tombait dessus et bye bye tous les projets. Et quand elles n'avaient pas de moyens dans la famille, en fait, elles ont installĂ© leurs parents dĂ©pendants Ă  la maison ou voire elles se sont installĂ©es chez eux. Et tout ça, ça tombe une fois de plus sur les Ă©paules des femmes. Je suis en train de penser Ă  une autre raison. qui m'a poussĂ©e Ă  crĂ©er ce podcast. C'est donc le manque d'Ă©ducation financiĂšre des femmes quand il s'agit de leur propre argent, quand il s'agit de l'Ă©pargner, quand il s'agit de l'investir. C'est un manque d'Ă©ducation qui leur fait perdre de l'argent et passer mĂȘme Ă  cĂŽtĂ© d'opportunitĂ©s de placement. Moi, comme les autres, tous ceux qui me connaissent le savent, je suis devenue veuve Ă  45 ans, donc j'ai touchĂ© un capital retraite et je ne savais pas comment l'investir. À part ouvrir un livret A, parce que c'est facile Ă  comprendre, je ne connaissais rien aux autres placements. mĂȘme l'assurance vie, parce que si on pose vraiment le sujet assurance vie, le produit, sa fiscalitĂ©, etc., et ce qui rentre dans l'assurance vie, c'est dĂ©jĂ  compliquĂ© en fait. Et moi, j'avais l'angoisse de me tromper. Et j'ai le sentiment que mĂȘme si des femmes, souvent des journalistes d'ailleurs, s'emparent enfin du sujet, du sujet de l'argent des femmes, avec des livres, des newsletters, des podcasts comme le nĂŽtre, la plupart des fĂ©ministes ne s'intĂ©ressent pas au sujet de l'argent. Peut-ĂȘtre parce que, c'est mon avis, je le partage, mais peut-ĂȘtre parce qu'elles pensent que... L'argent, c'est le capitalisme, c'est moche. Et moi, je veux parler de tous ces produits financiers que les femmes ne connaissent pas. Non pas pour... On n'est pas lĂ  pour leur vendre quelque chose, mais pour qu'elles fassent des choix Ă©clairĂ©s. Des choix Ă©clairĂ©s d'Ă©pargne, d'investissement. Donc, on a commencĂ© en parlant, par exemple, des livrets bancaires rĂ©munĂ©rĂ©s, des CPI, des crypto-monnaies, de l'investissement dans une rĂ©sidence Ă©tudiante ou EHPAD. Et on va continuer, on va leur parler de tous ces produits qu'elles ne connaissent pas, donc pour faire des choix Ă©clairĂ©s. Et toi Thierry, comment tu interprĂštes, tu analyses ce dĂ©sintĂ©rĂȘt de beaucoup de femmes concernant leur propre argent ?

  • Speaker #0

    DĂ©jĂ , comme je disais, je pense que chacune des femmes que j'ai rencontrĂ©es dans ma vie, avec qui nous avons parlĂ© d'argent, de patrimoine, de se protĂ©ger, a une histoire diffĂ©rente avec l'argent. Maintenant, concernant le dĂ©sintĂ©rĂȘt, je suis extrĂȘmement prudent sur ce sujet du dĂ©sintĂ©rĂȘt. Et comme tu dis, beaucoup de femmes n'ont pas la culture financiĂšre nĂ©cessaire pour pouvoir s'engager sur ces sujets. Alors moi, j'ai une version un peu diffĂ©rente. D'abord, je pense dĂ©jĂ ... Que de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les femmes ont une charge mentale supĂ©rieure Ă  celle des mecs, pour une raison simple, c'est qu'elles ont sur les Ă©paules Ă  la fois la carriĂšre, elles ont sur les Ă©paules Ă  la fois la famille, et quand elles sont cĂ©libataires, elles ont aussi Ă  la fois la gestion d'elles-mĂȘmes, de leur existence, Ă  gĂ©rer tout, toute seule. Et ça, ça prend beaucoup de temps.

  • Speaker #1

    Ça me semble trùs juste, cette charge mentale des femmes.

  • Speaker #0

    Sans compter, bien sĂ»r, les familles monoparentales, dans lesquelles... Quand c'est des femmes avec des enfants, elles ont juste le temps de respirer, de s'habiller, de se dĂ©shabiller le soir et le reste du temps, elles sont prises. Ensuite, dans le dĂ©sintĂ©rĂȘt, je veux ĂȘtre trĂšs trĂšs prudent parce qu'en fait, trĂšs souvent, quand tu vois des femmes qui sont dĂ©sintĂ©ressĂ©es pour elles-mĂȘmes, en fait, tu t'aperçois qu'elles ont par ailleurs des fonctions qui sont liĂ©es Ă  de l'argent, Ă  savoir qu'elles contribuent aux finances du foyer, elles contribuent Ă  la gestion financiĂšre de l'entreprise. d'associations. Quand elles sont seules Ă  la maison Ă  gĂ©rer le budget de la maison, elles le font parfaitement, elles rentrent presque Ă  la limite des comptes. Et donc, elles ont quand mĂȘme un intĂ©rĂȘt, elles ont un savoir-faire, elles ont un savoir-ĂȘtre sur ces sujets.

  • Speaker #1

    Tu veux dire qu'elles savent en général ? Souvent, elles savent bien gérer ? Absolument.

  • Speaker #0

    Mais moi, Ă  chaque fois que j'ai lu des enquĂȘtes sur les femmes et la finance, en tout cas l'utilisation de la finance, j'ai toujours vu des enquĂȘtes dans lesquelles les femmes au niveau europĂ©en... avaient beaucoup moins d'incidents bancaires et beaucoup moins d'incidents avec carte de crĂ©dit que les... Que les... Ouais, ça c'est sĂ»r. Maintenant, pour finir sur le dĂ©sintĂ©rĂȘt, c'est un dĂ©sintĂ©rĂȘt pour elle-mĂȘme. Alors, souvent, j'aborde le sujet comme ça en leur disant, peut-ĂȘtre qu'il faut mettre un peu de poudre d'Ă©goĂŻsme dans votre vie et arrĂȘter de penser Ă  tout le monde autour de vous et penser Ă  vous-mĂȘme. Et ensuite, effectivement, pour te suivre sur les produits financiers, sur l'investissement, toute cette communautĂ© de... commerçant de la finance de l'argent a un peu tendance, et on le voit assez frĂ©quemment par des scandales de fonds qui sautent, des compagnies qui n'existent plus, des compagnies de retraite complĂ©mentaire qui dĂ©vissent. Je pense que dans la communautĂ© financiĂšre, on n'a pas encore atteint un niveau d'honnĂȘtetĂ©, un niveau de bienveillance Ă  l'Ă©gard des clients suffisamment pour donner confiance Ă  tout le monde. Et il y a des gens qui restent comme ça sur des notes de non-confiance. Ce que tu disais tout Ă  l'heure, quand tu fais des investissements, des placements, tout ça, tu as toujours peur, tu as toujours la crainte de... Et ça, on ne devrait pas l'avoir. On devrait ĂȘtre capable de faire en sorte que les gens puissent investir en confiance. Quand je dis en confiance, pour un jeu... Bien sĂ»r. Alors aprĂšs...

  • Speaker #1

    Quand tu lis les documents, quand tu achĂštes le moindre produit financier, quand tu investis...

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est le... le régulateur, le vendeur, le concepteur, le distributeur et ainsi de suite, chacun y met un peu de sa tartine pour complexifier la compréhension du sujet.

  • Speaker #1

    Tout à l'heure, on parlait des femmes de la carriÚre, donc carriÚre égale salaire. Moi, ce qui me frappe, c'est que quand on parle de l'argent des femmes, en général, et c'est trÚs vrai dans la presse féminine, par exemple, c'est qu'on ne parle uniquement... que des inégalités salariales entre hommes et femmes.

  • Speaker #0

    C'est un sujet qui est sur la table depuis combien de temps ? 20 ans maintenant ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a eu des lois.

  • Speaker #0

    Ça fait 20 ans qu'on parle de l'inĂ©galitĂ©. Ça fait 20 ans que ça doit l'ĂȘtre. On est encore Ă  en discuter.

  • Speaker #1

    Tous les ans.

  • Speaker #0

    Et ça ne gĂȘne personne d'en parler politiquement. Mais manifestement, dans les industries, quelle qu'elle soit, ce sujet reste encore un sujet.

  • Speaker #1

    Mais ce que je voulais dire au-delĂ  de ça, c'est qu'on parle en gĂ©nĂ©ral, quand on parle de l'argent des femmes, on parle de leur salaire. Comme si toutes les femmes Ă©taient salariĂ©es, comme si toutes les actives Ă©taient salariĂ©es. Mais il n'y a pas que des salariĂ©s quand mĂȘme dans ce pays. Il y a des commerçantes, des femmes artisans, des agricultrices, il y a des professions libĂ©rales, des indĂ©pendantes, des femmes en freelance, des entrepreneuses, des femmes chefs d'entreprise. Et mĂȘme quand on parle des entrepreneuses, moi ça me frappe. on en parle souvent comme par exemple de mĂŽme preneuse, de maman entrepreneuse et donc on Ă©rige en rĂŽle modĂšle est-ce qu'on voit parler, quand on parle d'un homme entrepreneur, est-ce qu'on parle de phaseur preneur ou de papa preneur jamais, mais par contre les femmes tout de suite il faut valoriser le cĂŽtĂ© elle est maman, elle est entrepreneuse c'est formidable sauf si leur produit ou service est un peu trop technique Ă  expliquer parce que lĂ  attention, c'est prise de tĂȘte donc on les invisibilise... Et tant pis pour, par exemple, les ingĂ©nieurs, les informaticiennes, les chercheuses, les biologistes qui inventent des produits et des services dans un domaine complexe. Sans compter celles qui innovent, non pas pour les particuliers, mais pour les entreprises, pour le business, ce qu'on appelle le B2B. Alors celles-lĂ , on ne leur pose jamais de questions sur ce qui les intĂ©resse vraiment, c'est-Ă -dire leur entreprise, leur marchĂ©, leur croissance. Non, aux entrepreneurs, ce qu'on leur demande souvent, c'est comment elles concilient. famille et crĂ©ation d'entreprise. Non mais, est-ce qu'on pose cette question Ă  un homme entrepreneur ? Enfin bref, moi c'est pour ça que j'ai envie de m'adresser, qu'on s'adresse Ă  toutes les femmes, et pas qu'aux salariĂ©s du privĂ©.

  • Speaker #0

    Mais salariĂ©, ce n'est pas une chose tranquille. SalariĂ©, il y a aujourd'hui Ă©normĂ©ment de femmes salariĂ©es Ă  qui on demande de partir Ă  un certain Ăąge et qui vont devoir trouver une solution entre toutes ces annĂ©es de salariat. Et maintenant, elles ont quoi, une cinquantaine d'annĂ©es ? Il va falloir qu'elles travaillent jusqu'Ă  64 ans. Ces femmes-lĂ , il faut qu'on parle d'elles. Pourquoi ? Parce qu'elles vont ĂȘtre obligĂ©es soit de crĂ©er une activitĂ© professionnelle, soit de trouver des petits jobs. En tout cas, il va falloir qu'elles trouvent le moyen de cotiser. Parce que le vrai sujet, c'est que 1, il faut qu'elles puissent vivre de leur travail mais 2, il faut qu'elles puissent continuer Ă  cotiser donc moi je pense qu'il faut qu'on parle effectivement des femmes salariĂ©es et dans les femmes salariĂ©es il y a des femmes qui ont des jobs, des boĂźtes qui ferment elles se retrouvent sur la paille,

  • Speaker #1

    il va falloir retrouver un autre job c'est trÚs compliqué à 50 ans de retrouver mais on peut parler des femmes avant en 50 ans,

  • Speaker #0

    ensuite on fait tout un tralala, des start-up et ainsi de suite, mais ce qu'on oublie de dire C'est que toutes ces femmes, de toutes ces jeunes femmes qui montent des startups, qui vont dĂ©marrer avec des moyens plus ou moins importants, et qui vont bien sĂ»r pas se payer pendant longtemps, ce qui fait que pendant longtemps, elles ne vont pas cotiser. Et ces femmes-lĂ , malheureusement, dans ces annĂ©es de dĂ©marrage, parce qu'on part de l'hypothĂšse qu'elles vont rĂ©ussir, et on parle pas de celles qui vont travailler, dĂ©marrer leur startup, et un jour elles vont devoir plier des bagages. Parce que leur boĂźte ne va pas rĂ©ussir. Et elles non plus. Et il y en a beaucoup plus que celles qui rĂ©ussissent. Donc, de ces femmes, il faut parler. Il y a un autre sujet. C'est de ces femmes qui sont dans un couple, qui travaillent, qui rĂ©ussissent, qui sont salariĂ©es, qui sont indĂ©pendantes, quel que soit leur statut, mais qui sont obligĂ©es d'arrĂȘter leur activitĂ© professionnelle pour des raisons familiales. On ne va pas rentrer dans le dĂ©tail, mais il y a des raisons familiales. Ces femmes, non seulement qu'elles Ă©taient sur un espĂšce de... Un long fleuve tranquille, on peut dire. En tout cas, elles Ă©taient posĂ©es dans une carriĂšre et ça fonctionnait. Et les voilĂ  obligĂ©es d'arrĂȘter de travailler. De ces femmes, il faut parler. Pourquoi ? Parce que quand elles vont avoir un incident dans leur vie, on a parlĂ© du veuvage, malheureusement, mais on parle aussi des contraintes familiales, un mari qui doit quitter le pays, qui doit aller travailler ailleurs, et ainsi de suite.

  • Speaker #1

    Tout simplement, moi, j'ai connu des femmes qui ont eu un enfant handicapé ou un mari handicapé suite à un accident.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    ce qui n'était pas prévu dans leur vie.

  • Speaker #0

    De toutes ces femmes-lĂ , il faut qu'on arrive Ă  parler. Nous avons un podcast qui est dĂ©diĂ© aux femmes, Ă  l'argent. Et en fait, trĂšs souvent, c'est aussi comment cet argent est lĂ . Il est lĂ  parce qu'elles travaillent, il est lĂ  parce qu'elles ont des activitĂ©s professionnelles, il est lĂ  aussi parce qu'il y a des fois des hĂ©ritages, on en a parlĂ© tout Ă  l'heure, et dans ces situations-lĂ , des fois il y a des hĂ©ritages qui nĂ©cessitent une mise en Ɠuvre. Tu hĂ©rites d'une maison qui est frappĂ©e de pĂ©ril, c'est un job Ă  plein temps d'aller gĂ©rer, quelque part dans une ville de province, une maison qui est frappĂ©e de pĂ©ril, parce que la ville te fait payer des indemnitĂ©s pour faire rĂ©habiliter la maison, et ainsi de suite. Donc de toutes ces femmes... qui ont des profils qui ne sont pas classiques et qui finalement sont assez invisibilisĂ©s dans notre sociĂ©tĂ©, toi et moi, on doit parler de ces femmes. On doit leur donner des conseils qui, selon les situations, leur permettent de fabriquer des backups pour plus tard.

  • Speaker #1

    Et grĂące Ă  nos expertes, Ă  toutes ces expertes que je remercie au passage, si elles nous Ă©coutent.

  • Speaker #0

    Elles nous ont appris des choses.

  • Speaker #1

    Elles nous ont appris des choses.

  • Speaker #0

    Elles nous ont appris énormément de choses.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Elles ont toutes fait ça avec beaucoup de bienveillance. On a toujours fini assez tard. On a toujours commencé vers 6h à peu prÚs le soir. Et on a fini trÚs tard.

  • Speaker #1

    Elles ont été trÚs pédagogues. Elles sont restées jusqu'à nous,

  • Speaker #0

    dans notre studio. C'Ă©tait super.

  • Speaker #1

    On vous remercie les filles, les expertes. Merci, merci. Je reviens au salaire des femmes. Moi, par exemple, tout au long de ma vie, j'ai essayĂ© de nĂ©gocier des augmentations. C'Ă©tait pareil pour la plupart de mes collĂšgues. Et... On entend souvent dire que les femmes n'osent pas demander une augmentation parce que, soit disant, elles manqueraient de confiance en elles ou elles ne se sentiraient pas lĂ©gitimes Ă  le faire. Mais non, moi, dans ma carriĂšre, et je m'inclue dedans, j'ai vu beaucoup de femmes concernent de leur valeur et de leur travail oser demander une augmentation de salaire et ne pas obtenir un euro de plus. Alors qu'elles pouvaient tout Ă  fait dĂ©montrer qu'elles s'Ă©taient mises en quatre, qu'elles pouvaient tout Ă  fait dĂ©montrer ce qu'elles avaient apportĂ© Ă  leur boĂźte et qui allait bien au-delĂ  de ce qui Ă©tait attendu d'elles dans leur fiche de poste. Et moi j'ai vu beaucoup de femmes appliquer dans leur boĂźte, des femmes qui travaillaient tard le soir ou le week-end pour rĂ©pondre Ă  des urgences par exemple ou Ă  des exigences de leur chef ou de leur chef-eux. Et je me mets dans le long, mais non seulement toutes ces femmes que j'ai vues, elles n'Ă©taient ni augmentĂ©es ni mĂȘme gratifiĂ©es d'une prime, mais mĂȘme on leur rĂ©pondait t'as fait que ton travail ou alors notamment au senior t'as dĂ©jĂ  un bon salaire sous-entendu par comparaison avec la nouvelle qui vient d'ĂȘtre embauchĂ©e au SMIC. pour le mĂȘme type de job, c'est un bon salaire. Et le pompon aussi, dans le genre humiliant, c'est le chef ou la cheffe qui ouvre un tiroir de son bureau et qui te balance, tu veux voir le nombre de CV que je reçois tous les jours ? Il y a des dizaines de candidates qui adoreraient avoir ton poste. Donc, moi, j'ai toujours l'impression que cette difficultĂ©, non pas Ă  demander, mais Ă  obtenir une augmentation de salaire, c'est un peu spĂ©cifique aux femmes. Il me semble que les hommes, ils ont moins de mal Ă  obtenir une augmentation mĂ©ritĂ©e. Et d'ailleurs, je suis ravie qu'on ait rĂ©alisĂ© un Ă©pisode sur ce thĂšme.

  • Speaker #0

    Moi, je n'ai pas d'expertise du cĂŽtĂ© du demandeur de l'augmentation, puisque j'ai toujours Ă©tĂ© patron. Le sujet de l'augmentation de salaire dans les boĂźtes pour les filles, j'ai presque un peu tendance Ă  dire que c'est une question de personnalitĂ©. Alors, je pense Ă  mes deux filles. Moi, j'ai deux filles qui, sur ces sujets-lĂ , se dĂ©brouillent bien. Alors, est-ce que, et on parlait de ça tout Ă  l'heure, on a donnĂ© Ă  nos enfants de l'Ă©ducation, mais on a juste Ă©tĂ© les gardiens de nos enfants, et aprĂšs, nos enfants se dĂ©brouillent. Alors... Je pense qu'il y a des tempĂ©raments, je pense qu'il y a des filles qui sont des battantes et qui sont capables de taper sur la table ou en tout cas qui sont capables de faire valoir ce qu'elles sont capables d'apporter et qui sont capables de tourner les talons et de dire ciao je m'en vais. aujourd'hui, plus que jamais, puisqu'aujourd'hui, on parle du manque de talent disponible, mĂȘme sur des mĂ©tiers simples. Ce que tu dis,

  • Speaker #1

    ce qui manque souvent aux femmes, justement parce que ça peut ĂȘtre des femmes seules, des femmes avec enfants, c'est l'Ă©tape je donne du poing sur la table, je tourne les talons, je vais voir ailleurs. Parce que tout le monde n'est pas en capacitĂ© de donner un coup de poing sur la table et d'aller voir ailleurs. Quand tu as des enfants, par exemple, tu ne tapes pas aussi facilement que ça sur la table pour dire Ă  ton pĂšre.

  • Speaker #0

    Tu es seul. Un tiers vaut mieux que deux, tu l'auras.

  • Speaker #1

    MĂšre isolĂ©e, voilĂ . MĂšre sĂ©parĂ©e, isolĂ©e avec enfant, tu ne donnes pas du coin sur la table, tu ne tournes pas les talons. Il y a un autre sujet que j'avais envie d'aborder pourquoi on a crĂ©Ă© ce podcast. C'est par exemple en matiĂšre d'immobilier. Ça, on y reviendra dans d'autres Ă©pisodes. Moi, par exemple, j'ai achetĂ© une maison en couple, j'ai achetĂ© une maison toute seule, j'ai vendu une maison toute seule. Et comment on choisit une agence immobiliĂšre ? Quel mandat on lui confie quand on doit vendre sa maison ou celle de ses parents ? C'est ce qui arrive souvent, malheureusement, quand on arrive Ă  un certain Ăąge. Est-ce qu'on prend un mandat exclusif ? Est-ce qu'on met la maison en vente dans plusieurs agences ou l'appartement ? Comment on nĂ©gocie le prix ? Le prix net vendeur ? La commission de l'agence ? Tout ça, ça ne s'apprend pas Ă  l'Ă©cole. Et moi, je me suis rendue compte que, comme moi, beaucoup de femmes ne connaissaient rien aussi au crĂ©dit immobilier. Par exemple, le fameux taux d'usure qui a bloquĂ© beaucoup de demandes de crĂ©dit immobilier.

  • Speaker #0

    Qui a bloqué ?

  • Speaker #1

    L'année derniÚre.

  • Speaker #0

    L'industrie est toute... la mobilité immobiliÚre de la France entiÚre. Parce qu'il faut savoir que, puisqu'on parle de ça, malheureusement... Tout le secteur de la promotion immobiliÚre, tout le secteur de la transaction immobiliÚre, tout le secteur des notaires, tout le secteur des banques, tous les métiers autour des immobiliers se sont cassés la figure. Aujourd'hui, on est en train d'éviter de faire en sorte que les gens tombent. Tu as dû entendre que la Caisse des dépÎts et consignations est allée acheter tous les stocks des promoteurs immobiliers pour éviter que toutes ces entreprises se cassent la figure. Donc je comprends le... le désarroi de quelqu'un dans une situation comme aujourd'hui, qui cherche à acheter un appartement avec des taux de crédit exorbitants et qui se retrouve à avoir des refus de crédit, malgré des revenus substantiels.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et donc, tout ça pour dire qu'il y a beaucoup de piĂšges, en fait, qui attendent les femmes inexpĂ©rimentĂ©es, notamment quand elles sont seules, divorcĂ©es, sĂ©parĂ©es. Et un autre sujet, comme tu sais, c'est un peu mon dada, mais quand elles achĂštent une maison ou un appart en couple, elles anticipent... pas assez ce qui se passerait en cas de divorce et en cas de veuvage. Par exemple, elles ne se rendent pas compte que si leur conjoint dĂ©cĂšde, l'accident, ça n'arrive pas qu'aux autres, l'accident, le cancer, elles ne se rendent pas compte que si leur conjoint dĂ©cĂšde, elles devront continuer Ă  rembourser leur part du crĂ©dit si cette part n'Ă©tait pas assurĂ©e Ă  100%. Alors que si un malheur leur arrive, elles ne seront peut-ĂȘtre pas en mesure de travailler comme avant pour continuer Ă  rembourser seules. Moi, j'ai vu des veuves dĂ©pressives, en Ă©tat de choc, qui n'Ă©taient absolument pas en Ă©tat. aprĂšs l'enterrement, de retourner bosser comme avant pour rembourser leur crĂ©dit.

  • Speaker #0

    Le slogan de Corinne, c'est Prenez une assurance Ă  100% tous les deux Tous les deux.

  • Speaker #1

    Parce qu'en plus, la compassion des collÚgues et de la hiérarchie, elle est de courte durée. Alors que si ces femmes avaient souscrit une assurance emprunteur, oui, oui, Thierry, à 100%, eh bien, au lieu de pleurer discrÚtement sur leur ordinateur au bureau ou dans les toilettes, elles s'accorderaient plus facilement à SASS Une parenthÚse, un congé sans solde de quelques semaines pour souffler parce que leur maison ou leur appart, ils seraient payés. Absolument,

  • Speaker #0

    tu as raison.

  • Speaker #1

    Et en parlant de veuvage, j'en parlais tout Ă  l'heure, c'est le genre de situation oĂč on peut toucher un capital d'essai. Et ça peut ĂȘtre des sommes importantes d'ailleurs. Vous en faites quoi ? Vous placez ce capital d'essai comment ? Comment vous comparez les diffĂ©rentes assurances vie pour choisir la meilleure pour vous ? Est-ce que vous faites confiance Ă  votre banquier qui va absolument vous vendre la sienne ? vous dĂ©couvrez un univers qui s'ouvre Ă  vous, les frais d'entrĂ©e, la fiscalitĂ© de l'assurance-vie. Oui, c'est technique, c'est prise de tĂȘte, mais quand on veut prendre ou reprendre le pouvoir sur son argent, il faut absolument s'informer. Personne ne le fera pour vous. Et c'est pour ça aussi, ce genre de situation, qu'on a crĂ©Ă© ce podcast.

  • Speaker #0

    D'oĂč l'idĂ©e que le lĂ©gislateur oblige aujourd'hui, quand on achĂšte un produit financier, d'Ă©crire si on est informĂ© ou pas informĂ©, c'est si... on veut des risques ou on ne veut pas de risques. Malheureusement, malgrĂ© le fait que l'on Ă©crit qu'on ne veut pas de risques, il y a beaucoup trop de cas, et on en parlait tout Ă  l'heure, et c'est pour ça que souvent on rencontre des femmes qui perdent confiance dans la relation avec les commerçants de l'argent autour d'elles. Il m'arrive trĂšs souvent d'ĂȘtre sollicitĂ© par mes clientes. de trĂšs bonne Ă©ducation financiĂšre, de trĂšs bon niveau de connaissance des choses et qui me demandent d'aller les dĂ©fendre auprĂšs de leur banque parce qu'il y a une situation, parce qu'il y a des situations qui deviennent, comme on peut dire, inacceptables, inconvenantes. Et le fait que je vienne, que je sois un professionnel, tout le monde se remet carrĂ©. Et aprĂšs... dans la relation, parce qu'aprĂšs je ne reviens plus, elles me disent que les relations ont changĂ©. Et que du coup, quand elles sont appelĂ©es Ă  faire des choix, ou en tout cas on est appelĂ© Ă  leur expliquer quoi que ce soit, elles voient bien que dans les yeux de leurs interlocuteurs, elles comprennent que maintenant, eux comprennent qu'elles ont quelqu'un qui va leur rĂ©expliquer, moi derriĂšre.

  • Speaker #1

    Qu'on ne pourra pas leur raconter n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Qu'on ne pourra pas leur faire faire.

  • Speaker #1

    Ou leur faire crier n'importe quoi.

  • Speaker #0

    n'importe quoi, quand je dis leur faire faire n'importe quoi, c'est-Ă -dire que moi, quand je vais arriver en tant que professionnel, je vais constater que l'ensemble des placements sont des placements dans lesquels la banque en question va faire le maximum de commissions. Et quand je pointe du doigt que la banque a vendu des fonds d'elle-mĂȘme Ă  la cliente, je pose la question de la pluralitĂ© et du fait qu'ils ont agi dans leur seul propre intĂ©rĂȘt.

  • Speaker #1

    Et pas du tout dans l'intĂ©rĂȘt de la cliente.

  • Speaker #0

    Malheureusement. Pourquoi on a fait ce podcast ? On a fait ce podcast pour ĂȘtre capable d'inviter des notaires, des avocats, des mĂ©diatrices et des spĂ©cialistes de tel ou tel aspect financier des assurances vie pour crĂ©er un outil d'information. Il y a un sujet sur lequel on a beaucoup insistĂ© puisqu'on a invitĂ© deux notaires, c'est les sujets des rĂ©gimes matrimoniaux. On a insistĂ© sur ces sujets-lĂ  parce qu'il est important de construire... une vie sur des bases qui sont saines. Le rĂ©gime matrimonial est un outil qui est extraordinaire quand il est bien construit. pour qu'ensuite le couple puisse vivre en paix avec l'argent de chacun dans une communautĂ©. Oui, mais le rĂ©gime matrimonial, et comme toutes les rĂšgles dans la vie commune d'un patrimoine, ces rĂšgles doivent Ă©voluer, le rĂ©gime matrimonial peut Ă©voluer en fonction de son Ăąge, en fonction du fait qu'on a vendu un bien, en fonction du fait qu'on a vendu une boĂźte, en fonction du fait qu'on veut partager un peu, beaucoup plus, partager avec les enfants. Donc c'est autant de choses. que nous souhaitons aborder dans ce podcast. Une chose que j'aimerais vous dire, c'est que si vous avez des questions particuliĂšres, si vous pensez qu'il y a un sujet que nous n'avons pas abordĂ©, mal abordĂ©, pas assez technique, et que vous avez besoin de plus de prĂ©cision, n'hĂ©sitez pas Ă  nous solliciter. Nous avons auprĂšs de nous suffisamment de spĂ©cialistes pour pouvoir vous rĂ©pondre de la maniĂšre la plus prĂ©cise. Corinne et moi avons crĂ©Ă© ce podcast comme des gens engagĂ©s, engagĂ©s sur les sujets des femmes et de l'argent. Et on veut vous dire que notre engagement est pour toutes.

  • Speaker #1

    Et c'est pour toutes ces réseaux qu'on a créé Argent Parlons Cache les Filles. Et c'est la fin de cet épisode spécial, un peu hors série, pour vous raconter pourquoi nous avons créé ce podcast. Merci aussi à nos auditrices et à nos auditeurs d'avoir écouté cet épisode. Et si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à partir de votre appli Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou YouTube. Abonnez-vous à notre podcast. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires et des étoiles. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu'il a co-écrits, Les filles osant parler argent chez Duneau et aussi L'argent féminin chez Ellipse. Vous pouvez également nous contacter via LinkedIn et par notre compte Instagram argent, pardon, cache les filles Et on vous dit à bientÎt pour un nouvel épisode.

Description


đŸ’đŸ»â€â™€ïžOn nous  demande souvent pourquoi nous avons crĂ©Ă© notre podcast, « Argent :parlons cash les filles ! » 

C’est une longue histoire! Alors avec Thierry on a dĂ©cidĂ© de vous expliquer quand et comment l’idĂ©e nous est venue. On vous raconte pourquoi nous nous passionnons tous les deux pour l’éducation financiĂšre des femmes. On vous parle des expĂ©riences personnelles, qui nous ont donnĂ© envie d’aider les femmes Ă  prendre en main leur avenir financier avec sĂ©rĂ©nitĂ©. Qu’il s’agisse d’épargne, d’investissements, de produits financiers. đŸ’¶đŸ’¶đŸ’¶


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Les algorithmes aiment ça. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu’il a co-Ă©crit : Les filles Osons parler argent chez Dunod, et aussi L’argent au fĂ©minin? , aux Ă©ditions Ellipse. Vous pouvez Ă©galement nous contacter via Linkedin et par notre compte Instagram Argent : Parlons cash les filles ! 


Un podcast proposĂ© par Corine Goldberger, journaliste,  et Thierry Ohayon, conseiller patrimonial, co-auteur de "Les filles, Osons parler argent", et  L'argent au fĂ©minin?  Musique et mixage: đŸŽ”đŸŽ¶đŸŽ§: Leo Gully @leo_gulls  Illustration vignette âœïžđŸŽšđŸ–ïž : Sarah Gully @sarah_gully 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allez, je tiens 200. Pique. Tune. Pognon.

  • Speaker #1

    Océan.

  • Speaker #0

    La moula.

  • Speaker #1

    Grise. ValĂšre. Honoraire. Prime. livrĂ© Ă  assurances vives investir impĂ©rĂ©s plan d'Ă©pargne action travailler, se marier, se taxer ou vivre en union libre, fonder une famille Ă©pargner, acheter un appartement ou une maison autant d'Ă©tapes de la vie mais aussi trop souvent d'occasion de s'appauvrir voire de se faire avoir pour les femmes mal informĂ©es mais il n'est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions sur sa situation financiĂšre et sur son patrimoine... actuelle ou Ă  venir. Et tant qu'il en est encore temps, mettre en place des stratĂ©gies d'Ă©pargne et d'investissement pour Ă©viter de se rĂ©veiller un jour complĂštement fauchĂ©, voire spoliĂ©. Bien sĂ»r, l'argent concerne les hommes comme les femmes. Mais dans ce podcast, nous allons poser un regard spĂ©cifique de femmes, de mĂšres, de filles sur l'argent. On ne vous racontera pas pour la derniĂšre fois l'histoire de l'Ă©mancipation Ă©conomique des femmes. Vous avez dĂ©jĂ  lu partout que les femmes ont attendu 1965 pour avoir le droit d'avoir un chĂ©quier Ă  leur nom. En revanche, Si ce que vous raconte votre banquier vous paraĂźt obscur ou complexe, ce podcast est fait pour vous. On ne vous conseillera jamais d'acheter tel ou tel produit financier. On ne vous promettra pas non plus que vous pourrez prendre votre retraite Ă  35 ans pour une fĂȘte, mais nous vous aiderons Ă  peser le pour et le contre avant de prendre une dĂ©cision qui engage vos sous. Je suis Corinne Goldberger, journaliste. Tous les 15 jours, avec Thierry Wayon, auteur de Les filles osant parler d'argent Nous rĂ©pondons avec pĂ©dagogie et sans tabou aux questions que se posent les femmes de toute gĂ©nĂ©ration sur leur argent. Avec nos expertes et nos experts. Comme l'a dit souvent Thierry, pensez d'abord Ă  votre peau. Alors maintenant qu'on s'est dit tout ça, parlons cash les filles. On nous demande souvent pourquoi nous avons crĂ©Ă© notre podcast Argent, parlons cash les filles. Alors avec Thierry, on a dĂ©cidĂ© de vous expliquer pourquoi.

  • Speaker #0

    Et en détail.

  • Speaker #1

    Et en dĂ©tail. Donc je vais d'abord vous raconter pourquoi on a dĂ©cidĂ© de faire ce podcast. ensemble. Alors, en 2018, j'Ă©tais alors journaliste et co-organisatrice du Grand Forum Marie-Claire, consacrĂ©e au thĂšme Les femmes et l'argent Et j'Ă©tais ravie, car j'avais beaucoup insistĂ© pour qu'on organise cet Ă©vĂ©nement, car je savais que l'argent des femmes, c'Ă©tait un sujet fĂ©ministe, et leur Ă©ducation financiĂšre, la clĂ© de leur autonomie. Donc, je cherchais des intervenantes ayant publiĂ© sur la question. Et je dĂ©couvre le livre de Thierry Wayon, conseiller patrimonial, titrĂ© Les filles osent parler argent et publiĂ© en 2014. J'avais dĂ©couvert non pas une pionniĂšre, mais un pionnier sur le sujet. Un livre dont quasiment d'ailleurs aucun magazine fĂ©minin n'avait parlĂ©, peut-ĂȘtre parce qu'il avait Ă©tĂ© Ă©crit par un homme, je ne sais pas ce qu'en pense Thierry.

  • Speaker #0

    Et une femme.

  • Speaker #1

    Et une femme,

  • Speaker #0

    oui. J'ai entendu parler qu'il a co-Ă©crit avec moi.

  • Speaker #1

    Oui, oui, absolument. Mais en tout cas, bizarrement, la presse fĂ©minine ne s'en est quasiment pas fait Ă©coute. Et j'ai donc invitĂ© Thierry Ă  intervenir dans ce forum. Et quelques annĂ©es plus tard, Thierry m'appelle un jour et me dit qu'il aimerait bien refaire quelque chose avec moi sur ce thĂšme des femmes et de leur argent. Un livre, une chaĂźne YouTube, bref, ça tombait bien car de mon cĂŽtĂ©, je rĂȘvais de faire un podcast consacrĂ© au sujet. Et Thierry m'a suivi dans ce projet avec beaucoup d'enthousiasme.

  • Speaker #0

    Alors en fait, pour moi, aprÚs l'écriture de mes deux livres, dont je vous rappelle les titres ici, le premier que j'avais co-écrit avec Catherine Lodevernet qui avait été publié en 2011, Les filles osent parler argent et on l'avait publié chez Duneau. Ensuite, j'ai co-écrit un second livre avec Catherine Lodevernet toujours. Et on avait rencontré comme ça au forum organisé, le grand forum Marie-Claire, Sophie Muffang qui était coach. Et ensemble, on a publié un second livre qui s'appelait L'argent au féminin Et ça, c'était en 2019. Il m'a semblé pourtant qu'il était important de continuer à agir et il était important de faire continuer à vivre ce projet sur les femmes et l'argent. En fait, parce qu'on se rencontre encore maintenant tellement de femmes qui sont seules, démunies. sur ces sujets d'argent. Et moi, je reste convaincu qu'il faut continuer à agir, partager, éduquer et surtout accompagner avec bienveillance. Cependant, je continue de surprendre. Quand je dis que c'est un vrai drame dans notre société moderne, parfaitement invisibilisé dans notre société moderne, qui prétend que tout va bien sur ce sujet.

  • Speaker #1

    Je te rejoins 5 sur 5. Une autre raison pour laquelle moi je voulais crĂ©er ce podcast, c'est que je voulais vraiment creuser le sujet. Je ne voulais pas rester en surface. Et souvent, notamment dans la presse fĂ©minine, quand on parle d'argent, on a l'impression qu'on reste en surface pour ne pas effrayer les femmes avec la technicitĂ© du sujet. Moi, je voulais parler d'Ă©pargne, d'investissement, de fiscalitĂ©. avec un regard de femme, de mĂšre, de conjointe, parce que l'argent dans le couple, c'est un vrai sujet. Parce que dans ma vie, j'ai achetĂ© ma rĂ©sidence principale, Ă  crĂ©dit Ă©videmment, j'ai vendu la maison de mes parents, j'ai fait des placements avec Ă  chaque fois un sentiment de malaise. J'avais le sentiment minant de faire des erreurs de novice, faute d'ĂȘtre suffisamment informĂ©e et expĂ©rimentĂ©e. Mais oĂč est-ce que je pouvais trouver des conseillers impartiaux ? Pas vraiment du cĂŽtĂ© des banques qui, eux, c'est leur mĂ©tier, ils ont des produits Ă  placer. Et dans ma vie aussi, cĂŽtĂ© boulot, j'ai eu beaucoup de mal Ă  dĂ©crocher, Ă©videmment, des augmentations de salaire pour ĂȘtre payĂ©e Ă  ma juste valeur, comme le dit ma chĂšre Insa Falassini. Et je me suis dit que je n'Ă©tais pas la seule qui avait des millions de femmes qui Ă©taient, dans mon cas, des femmes de la classe moyenne, qui avaient besoin d'Ă©ducation financiĂšre, comme moi finalement, et qui aimeraient entendre des conseils Ă©clairĂ©s d'expertes. Parce qu'une experte, c'est aussi un miroir, c'est une femme qui comprend les problĂ©matiques des autres femmes, une femme avec une expĂ©rience de couple, de mĂšre, de fille, de sƓur, et aussi c'est une professionnelle confrontĂ©e, elle aussi, aux inĂ©galitĂ©s femmes-hommes dans sa pratique professionnelle. Et puis, je voulais inviter des expertes, parce que des expertes, c'est une bonne occasion de mettre en lumiĂšre toutes ces compĂ©tences fĂ©minines dans le domaine technique, et souvent, il faut le dire, austĂšre, de la finance et de la fiscalitĂ©. Et toi Thierry, comment tu as Ă©tĂ© amenĂ© Ă  t'intĂ©resser Ă  l'argent des femmes ?

  • Speaker #0

    En fait, dans la continuité d'une premiÚre carriÚre dans la technologie, j'ai voulu faire un métier de conseil. J'ai voulu faire un métier qui permettait d'apporter avec un peu de bienveillance, un peu de gentillesse, un peu de patience des conseils auprÚs d'autres gens. Et donc, dÚs que j'ai démarré à travailler autour de ces sujets du conseil d'investissement, les premiÚres... personnes que j'ai rencontrées étaient des hommes qui étaient mariés, qui avaient des enfants et qui m'ont demandé de les accompagner pour investir avec une condition, investir seul.

  • Speaker #1

    Seul, c'est-Ă -dire ?

  • Speaker #0

    Sans leur femme. Et Ă  partir de ce moment-lĂ , je souhaitais comprendre pourquoi ces femmes qui faisaient partie du couple financier Ă©taient Ă  ce point dĂ©tachĂ©es ou en tout cas, elles ne marquaient pas leur territoire sur ce sujet-lĂ . Donc j'ai travaillĂ© sur le sujet, j'ai aussi cherchĂ© Ă  comprendre ce dĂ©sintĂ©rĂȘt des femmes pour les sujets d'argent, au point d'abandonner leurs propres intĂ©rĂȘts puisqu'elles participent financiĂšrement au foyer, dans 99% des cas. Et les comportements sont diffĂ©rents lorsque lui gagne plus qu'elle ou quand elle gagne plus que lui.

  • Speaker #1

    Tu peux nous en dire plus là ? Pourquoi le comportement des femmes est différent quand elle gagne plus qu'elle ?

  • Speaker #0

    Quand lui gagne plus qu'elle, il est trĂšs attachĂ© Ă  cet argent, il est trĂšs propriĂ©taire du fait qu'il gagne cet argent. elle, elle gagne plus que lui, lui, il se sent trĂšs dĂ©tachĂ© de cet argent parce qu'il considĂšre que c'est son argent Ă  elle. Et donc, lui, il va exercer certaines fonctions. Il va acheter la belle voiture, il va s'occuper de certains sujets, mais il ne va pas vouloir gĂ©rer cet argent. En fait, il lui rend la responsabilitĂ© de gĂ©rer cet argent. VoilĂ . Donc, aprĂšs deux livres, Ă©normĂ©ment de confĂ©rences, je peux dire qu'Ă  chaque fois que je rencontre une nouvelle femme, j'entends une autre histoire de l'argent de cette personne qui est diffĂ©rente. On ne peut pas entendre deux cas, et ce matin j'ai rencontrĂ© quelqu'un que tu connais, qui m'a racontĂ© encore une autre histoire, qui est toujours la mĂȘme. C'est cette histoire de ces femmes qui ont eu des mĂ©tiers, qui ont eu des carriĂšres, qui ont gagnĂ© correctement leur vie, mais qui n'ont pas agi pour leur propre compte.

  • Speaker #1

    LĂ , tu me rappelles plusieurs histoires. Moi, j'en ai connu des femmes cadres, cadres-ciques, qui gagnaient plus que leur mari, et qui, Ă  la maison... se coulaient dans un moule traditionnel, Ă©taient extrĂȘmement diffĂ©rentes de celles qu'elles Ă©taient dans leur professionnel, dans leur job, comme si elles culpabilisaient par rapport Ă  leur mari et qu'elles essayaient de lui faire oublier qu'elle gagnait plus que lui. Comme si le message qu'elles envoyaient, c'Ă©tait Bon, c'est vrai, dans mon boulot, je suis la chef, je suis la boss, mais ici, c'est toi le chef.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Vraiment, je pense Ă  ça. Et je reviens donc Ă  mon intĂ©rĂȘt prĂ©coce sur l'argent des femmes. Alors, comment ça a commencĂ© ? Moi, j'ai Ă©tĂ© Ă©duquĂ©e avec l'idĂ©e que les femmes devaient ĂȘtre indĂ©pendantes financiĂšrement. Ma mĂšre, par exemple, me rĂ©pĂ©tait Travaille bien Ă  l'Ă©cole, travaille Ă  l'Ă©cole pour avoir des diplĂŽmes, pour avoir un bon mĂ©tier. Comme ça, tu auras des revenus propres et jamais tu ne dĂ©pendras d'un homme. Mais ma mĂšre ne s'appliquait pas du tout ce sage conseil Ă  elle-mĂȘme. Comme d'innombrables femmes de sa gĂ©nĂ©ration, elle a travaillĂ© toute sa vie avec son mari, mon papa. Ils Ă©taient commerçants tous les deux. Elle n'avait pas de statut de conjoint salariĂ©. Officiellement donc, elle Ă©tait juste femme au foyer. Et je me rappelle que mon pĂšre lui disait, mais comme beaucoup d'hommes de cette gĂ©nĂ©ration, te dĂ©clarer comme conjoint salariĂ©, mais pourquoi faire ? Évidemment, il refusait de payer des charges en plus. Surtout que dans le commerce, il y a des hauts et des bas. Donc il disait, tu as tout l'argent dont tu as besoin pour le quotidien et tes petits extras. D'accord, certes, mais elle ne cotisait pas pour sa future retraite. Et aujourd'hui donc, elle ne touche en tant que veuve. qu'une pension de rĂ©version absolument rikiki. Et j'ai d'ailleurs publiĂ© un post lĂ -dessus sur LinkedIn, sur ces retraitĂ©s qui vivent sous le seuil de pauvretĂ© et qui sont souvent nos mĂšres, nos grand-mĂšres. C'est toutes ces femmes de commerçants, d'artisans, la femme du boulanger, les femmes de patrons de restos, des femmes de mĂ©decins, d'avocats, de chefs d'entreprise, d'agriculteurs. C'est des femmes qui ont travaillĂ© dur sans ĂȘtre dĂ©clarĂ©es et qui ont une retraite absolument minable aujourd'hui. Ces femmes-lĂ ... Elles ont tenu la caisse, elles ont fait office de vendeuses, de serveuses, de retoucheuses, de secrĂ©taires, de comptables. Elles ont Ă©tabli des tas de devis, des factures, des dĂ©clarations de TVA sans jamais avoir Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©es. Et aujourd'hui, ce serait considĂ©rĂ© comme du travail au noir, Ă©videmment. Donc, il y a beaucoup de femmes actives, mais non dĂ©clarĂ©es, qui se sont rĂ©signĂ©es Ă  n'avoir ni salaire ni retraite. Et ça se passait comment ? Le mari leur glissait une niĂšce de billet pour la semaine ou le mois, de la main Ă  la main, pour faire tourner la maison. Donc c'Ă©tait dĂ©jĂ  Ă  l'Ă©poque le gros sujet de l'argent dans le couple, comment il Ă©tait rĂ©parti. Et donc ce qui permettait aussi au mari, au passage, de contrĂŽler les dĂ©penses de sa femme. Soit Thierry Tant connaĂźt peut-ĂȘtre sans doute aussi des femmes qui ont travaillĂ© sans ĂȘtre dĂ©clarĂ©es par leur mari.

  • Speaker #0

    J'ai surtout rencontrĂ© des femmes qui ont contribuĂ© Ă  la carriĂšre du mari. J'ai des exemples concrets. Le premier par exemple, c'est la femme qui rĂ©duit sa disponibilitĂ© professionnelle et donc qui met en sommet sa carriĂšre pour s'occuper des enfants qui sont jeunes. et permettre Ă  monsieur de poursuivre son ambition. Donc elles vont essayer de travailler un ou deux jours en moins dans la semaine. Finalement, elles vont avoir une espĂšce de carriĂšre qui va ĂȘtre abĂźmĂ©e par le fait qu'elles sont moins disponibles. Le second exemple que je vais, c'est madame qui suit monsieur en expatriation et qui abandonne toutes ses possibilitĂ©s de carriĂšre et donc toutes ses possibilitĂ©s de retraite. Quand elle va rentrer d'expat, un, elle est dĂ©classĂ©e. Et deux, si elle rentre avec son mari, tout va bien. Mais si elle rentre sans son mari, c'est une SDF. C'est comme ça qu'on les appelle. Et le troisiĂšme cas, dont on parle peu ici, Madame finance intĂ©gralement le couple puisque Monsieur n'a pas vraiment de job Ă  la hauteur de ses prĂ©tentions. Et dans ce dernier cas, le plus terrible, c'est le cas de la femme qui a arrĂȘtĂ© de travailler pour les enfants ou qui a cherchĂ© Ă  Ă©lever ses enfants et qui se retrouve un jour ou l'autre seule. Comme elle s'est arrĂȘtĂ©e de travailler, il n'y a pas de retraite. Il n'y a pas de chĂŽmage, il n'y a rien de tout ça. Elle Ă©tait femme au foyer sans se rendre compte finalement qu'elle avait abandonnĂ© toute possibilitĂ© de protĂ©ger son futur.

  • Speaker #1

    Et le contraire est rare. Moi aussi j'en connais bien Ă©videmment. Pour en revenir Ă  l'histoire que je racontais tout Ă  l'heure dans ma famille, mon pĂšre dĂ©cĂ©dĂ©, ma mĂšre ne pouvait Ă©videmment pas imaginer que quelques annĂ©es plus tard, un AVC la rendrait hĂ©miplĂ©gique, clouĂ©e dans un fauteuil coq, et que sa retraite ne lui permettrait pas de rester Ă  la maison. parce qu'il faut une retraite trĂšs confortable pour payer des auxiliaires de vie prĂ©sentes nuit et jour. Et sans pension de retraite suffisante, il reste l'EHPAD. Mais l'EHPAD, c'est plus de 3 000 euros, 3 500 euros par mois. Et il y a des EHPAD plus chers que ça. Et donc, comment ça se finance ? En vendant sa maison. Donc, ma mĂšre a vendu sa maison adorĂ©e. Alors qu'avec une vraie pension de retraite... Quand on a cotisĂ©, travaillĂ© toute sa vie, justement, plus l'APA au bout, l'APA, pour celles qui ne le connaissent pas, c'est l'allocation personnalisĂ©e d'autonomie, plus, par exemple, une ou un locataire, par exemple, on prend un jeune en apprentissage en locataire, plus, Ă©ventuellement, l'aide financiĂšre des enfants, il y a des femmes dĂ©pendantes, mais qui ont travaillĂ©, qui ont cotisĂ©, elles ont les moyens de rester chez elles. Mais dans beaucoup de familles, il n'y a pas de maison ou d'appartement Ă  vendre pour financer la dĂ©pendance d'une grand-mĂšre ou d'un grand-pĂšre. Alors qu'est-ce qui se passe ? L'État se tourne alors vers les enfants, et mĂȘme les petits-enfants, les belles-filles et les gendres. Les gens ne savent pas tout ça. Et ça, c'est des situations qui tombent souvent sur la tĂȘte des femmes quand elles abordent la cinquantaine, 50, 55, 60 ans. Elles ne s'y attendent pas, et c'est d'ailleurs ce que j'ai appelĂ© la gĂ©nĂ©ration sandwich, cette gĂ©nĂ©ration de femmes. J'en parle dans un article que j'avais Ă©crit pour Marie-Claire. C'est ces femmes qui ont plus de 50 ans, 50, 55, 60 ans.

  • Speaker #0

    À partir de 50 ans.

  • Speaker #1

    À partir de 50 ans, et qui tout en travaillant... aident leurs enfants adultes, voilĂ , jeunes adultes, tout en s'occupant de leurs parents ĂągĂ©s, voire dĂ©pendants. Elles sont coincĂ©es entre ces deux gĂ©nĂ©rations. Et souvent, elles deviennent, de facto, aidantes familiales. Et c'est une sacrĂ©e charge mentale dont on parle peu, parce que ça vous tombe sur la tĂȘte. Pas.

  • Speaker #0

    On parle pas.

  • Speaker #1

    dont on ne parle pas, enfin si on commence à en parler, mais vraiment pas beaucoup par rapport à l'énormité du problÚme et ça ne va pas s'arranger avec le vieillissement de la population. Et donc ces situations-là, elles sont trÚs répandues. Moi, ça me révolte parce que c'est les femmes dans l'écrasante partie des quais qui portent ça.

  • Speaker #0

    On peut lui dire dans l'écrasante majorité.

  • Speaker #1

    Dans l'écrasante majorité qui portent ça et dans une grande solitude. Et toi Thierry, tu en rencontres dans ta pratique professionnelle ? C'est cette femme de la génération sandwich ?

  • Speaker #0

    Cette génération sandwich ? Moi, je les rencontre, elles ont une cinquantaine d'années. Elles ont des enfants qui commencent à devenir des adultes et qui ont des besoins financiers importants parce qu'ils font des études, parce qu'ils voyagent, parce qu'il faut payer des formations qui sont d'abord de plus en plus chÚres. Et elles ont ce sujet, un, des parents qui vieillissent, qui sont à la retraite, pour certains qui habitent dans des endroits ou dans des banlieues ou en tout cas qui sont trop loin de leurs enfants. En général, des filles-enfants et pas des garçons-enfants. Et ces filles... Elles ont maintenant la cinquantaine, on va dire qu'elles ont une expérience éprouvée de s'occuper de leur famille, de s'occuper de leurs enfants, d'avoir maintenu un lien social fort avec leurs parents. Et elles vont, dans ces cas-là, rentrer dans un projet de faire en sorte que les parents se rapprochent d'elles. Et dans ces cas-là, quand les parents vont se rapprocher d'un grand centre urbain, comme ils ont des petites retraites, ils n'ont pas les moyens. de louer ou d'acheter un appartement dans une grande ville. Et dans ces cas-là, en tout cas dans ma clientÚle, il y en a énormément, ces femmes vont consacrer un budget ou pour aider les parents à payer un loyer et ou pour acheter un appartement pour les parents. Pour info, comme ça, j'habite dans un immeuble dans lequel il y a monsieur et madame, les parents d'une de nos voisines, qui a consacré, je pense, une partie de ses économies. pour acheter un appartement et pour avoir ses parents à un numéro de chez elle. Et je les croise et j'ai compris que c'était la fille qui avait acheté l'appartement pour faire en sorte que les parents se rapprochent, effectivement.

  • Speaker #1

    Il faut pouvoir encore.

  • Speaker #0

    Justement. Alors quand ils n'ont pas les moyens vraiment, ils aident financiĂšrement tous les mois Ă  faire le complĂ©ment du loyer. Et quand ils ont un peu les moyens, ils achĂštent un appartement pour hĂ©berger les parents. Mais ça fait partie de... Je crois que ça fait partie d'une... gĂ©nĂ©ration qui a besoin de rendre comme ça aux parents pour avoir eux-mĂȘmes reçu et avoir pris un peu l'ascenseur social et ça je l'ai moi chez plusieurs clientes comme ça oĂč je vois bien qu'il y a quand mĂȘme le dĂ©sir d'utiliser une partie du patrimoine consacrĂ© aux parents pour rendre quelque chose aux parents.

  • Speaker #1

    Mais moi j'avais fait un papier pour Marie-Claire lĂ  encore oĂč J'avais rencontrĂ© plein de femmes qui se rĂ©jouissaient d'arriver Ă  la retraite en se disant c'est gĂ©nial, on va pouvoir voyager, je vais faire du sport, je vais me remettre Ă  ci, je vais me remettre Ă  ça Et puis, bing, la grande dĂ©pendance des parents leur tombait dessus et bye bye tous les projets. Et quand elles n'avaient pas de moyens dans la famille, en fait, elles ont installĂ© leurs parents dĂ©pendants Ă  la maison ou voire elles se sont installĂ©es chez eux. Et tout ça, ça tombe une fois de plus sur les Ă©paules des femmes. Je suis en train de penser Ă  une autre raison. qui m'a poussĂ©e Ă  crĂ©er ce podcast. C'est donc le manque d'Ă©ducation financiĂšre des femmes quand il s'agit de leur propre argent, quand il s'agit de l'Ă©pargner, quand il s'agit de l'investir. C'est un manque d'Ă©ducation qui leur fait perdre de l'argent et passer mĂȘme Ă  cĂŽtĂ© d'opportunitĂ©s de placement. Moi, comme les autres, tous ceux qui me connaissent le savent, je suis devenue veuve Ă  45 ans, donc j'ai touchĂ© un capital retraite et je ne savais pas comment l'investir. À part ouvrir un livret A, parce que c'est facile Ă  comprendre, je ne connaissais rien aux autres placements. mĂȘme l'assurance vie, parce que si on pose vraiment le sujet assurance vie, le produit, sa fiscalitĂ©, etc., et ce qui rentre dans l'assurance vie, c'est dĂ©jĂ  compliquĂ© en fait. Et moi, j'avais l'angoisse de me tromper. Et j'ai le sentiment que mĂȘme si des femmes, souvent des journalistes d'ailleurs, s'emparent enfin du sujet, du sujet de l'argent des femmes, avec des livres, des newsletters, des podcasts comme le nĂŽtre, la plupart des fĂ©ministes ne s'intĂ©ressent pas au sujet de l'argent. Peut-ĂȘtre parce que, c'est mon avis, je le partage, mais peut-ĂȘtre parce qu'elles pensent que... L'argent, c'est le capitalisme, c'est moche. Et moi, je veux parler de tous ces produits financiers que les femmes ne connaissent pas. Non pas pour... On n'est pas lĂ  pour leur vendre quelque chose, mais pour qu'elles fassent des choix Ă©clairĂ©s. Des choix Ă©clairĂ©s d'Ă©pargne, d'investissement. Donc, on a commencĂ© en parlant, par exemple, des livrets bancaires rĂ©munĂ©rĂ©s, des CPI, des crypto-monnaies, de l'investissement dans une rĂ©sidence Ă©tudiante ou EHPAD. Et on va continuer, on va leur parler de tous ces produits qu'elles ne connaissent pas, donc pour faire des choix Ă©clairĂ©s. Et toi Thierry, comment tu interprĂštes, tu analyses ce dĂ©sintĂ©rĂȘt de beaucoup de femmes concernant leur propre argent ?

  • Speaker #0

    DĂ©jĂ , comme je disais, je pense que chacune des femmes que j'ai rencontrĂ©es dans ma vie, avec qui nous avons parlĂ© d'argent, de patrimoine, de se protĂ©ger, a une histoire diffĂ©rente avec l'argent. Maintenant, concernant le dĂ©sintĂ©rĂȘt, je suis extrĂȘmement prudent sur ce sujet du dĂ©sintĂ©rĂȘt. Et comme tu dis, beaucoup de femmes n'ont pas la culture financiĂšre nĂ©cessaire pour pouvoir s'engager sur ces sujets. Alors moi, j'ai une version un peu diffĂ©rente. D'abord, je pense dĂ©jĂ ... Que de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les femmes ont une charge mentale supĂ©rieure Ă  celle des mecs, pour une raison simple, c'est qu'elles ont sur les Ă©paules Ă  la fois la carriĂšre, elles ont sur les Ă©paules Ă  la fois la famille, et quand elles sont cĂ©libataires, elles ont aussi Ă  la fois la gestion d'elles-mĂȘmes, de leur existence, Ă  gĂ©rer tout, toute seule. Et ça, ça prend beaucoup de temps.

  • Speaker #1

    Ça me semble trùs juste, cette charge mentale des femmes.

  • Speaker #0

    Sans compter, bien sĂ»r, les familles monoparentales, dans lesquelles... Quand c'est des femmes avec des enfants, elles ont juste le temps de respirer, de s'habiller, de se dĂ©shabiller le soir et le reste du temps, elles sont prises. Ensuite, dans le dĂ©sintĂ©rĂȘt, je veux ĂȘtre trĂšs trĂšs prudent parce qu'en fait, trĂšs souvent, quand tu vois des femmes qui sont dĂ©sintĂ©ressĂ©es pour elles-mĂȘmes, en fait, tu t'aperçois qu'elles ont par ailleurs des fonctions qui sont liĂ©es Ă  de l'argent, Ă  savoir qu'elles contribuent aux finances du foyer, elles contribuent Ă  la gestion financiĂšre de l'entreprise. d'associations. Quand elles sont seules Ă  la maison Ă  gĂ©rer le budget de la maison, elles le font parfaitement, elles rentrent presque Ă  la limite des comptes. Et donc, elles ont quand mĂȘme un intĂ©rĂȘt, elles ont un savoir-faire, elles ont un savoir-ĂȘtre sur ces sujets.

  • Speaker #1

    Tu veux dire qu'elles savent en général ? Souvent, elles savent bien gérer ? Absolument.

  • Speaker #0

    Mais moi, Ă  chaque fois que j'ai lu des enquĂȘtes sur les femmes et la finance, en tout cas l'utilisation de la finance, j'ai toujours vu des enquĂȘtes dans lesquelles les femmes au niveau europĂ©en... avaient beaucoup moins d'incidents bancaires et beaucoup moins d'incidents avec carte de crĂ©dit que les... Que les... Ouais, ça c'est sĂ»r. Maintenant, pour finir sur le dĂ©sintĂ©rĂȘt, c'est un dĂ©sintĂ©rĂȘt pour elle-mĂȘme. Alors, souvent, j'aborde le sujet comme ça en leur disant, peut-ĂȘtre qu'il faut mettre un peu de poudre d'Ă©goĂŻsme dans votre vie et arrĂȘter de penser Ă  tout le monde autour de vous et penser Ă  vous-mĂȘme. Et ensuite, effectivement, pour te suivre sur les produits financiers, sur l'investissement, toute cette communautĂ© de... commerçant de la finance de l'argent a un peu tendance, et on le voit assez frĂ©quemment par des scandales de fonds qui sautent, des compagnies qui n'existent plus, des compagnies de retraite complĂ©mentaire qui dĂ©vissent. Je pense que dans la communautĂ© financiĂšre, on n'a pas encore atteint un niveau d'honnĂȘtetĂ©, un niveau de bienveillance Ă  l'Ă©gard des clients suffisamment pour donner confiance Ă  tout le monde. Et il y a des gens qui restent comme ça sur des notes de non-confiance. Ce que tu disais tout Ă  l'heure, quand tu fais des investissements, des placements, tout ça, tu as toujours peur, tu as toujours la crainte de... Et ça, on ne devrait pas l'avoir. On devrait ĂȘtre capable de faire en sorte que les gens puissent investir en confiance. Quand je dis en confiance, pour un jeu... Bien sĂ»r. Alors aprĂšs...

  • Speaker #1

    Quand tu lis les documents, quand tu achĂštes le moindre produit financier, quand tu investis...

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est le... le régulateur, le vendeur, le concepteur, le distributeur et ainsi de suite, chacun y met un peu de sa tartine pour complexifier la compréhension du sujet.

  • Speaker #1

    Tout à l'heure, on parlait des femmes de la carriÚre, donc carriÚre égale salaire. Moi, ce qui me frappe, c'est que quand on parle de l'argent des femmes, en général, et c'est trÚs vrai dans la presse féminine, par exemple, c'est qu'on ne parle uniquement... que des inégalités salariales entre hommes et femmes.

  • Speaker #0

    C'est un sujet qui est sur la table depuis combien de temps ? 20 ans maintenant ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a eu des lois.

  • Speaker #0

    Ça fait 20 ans qu'on parle de l'inĂ©galitĂ©. Ça fait 20 ans que ça doit l'ĂȘtre. On est encore Ă  en discuter.

  • Speaker #1

    Tous les ans.

  • Speaker #0

    Et ça ne gĂȘne personne d'en parler politiquement. Mais manifestement, dans les industries, quelle qu'elle soit, ce sujet reste encore un sujet.

  • Speaker #1

    Mais ce que je voulais dire au-delĂ  de ça, c'est qu'on parle en gĂ©nĂ©ral, quand on parle de l'argent des femmes, on parle de leur salaire. Comme si toutes les femmes Ă©taient salariĂ©es, comme si toutes les actives Ă©taient salariĂ©es. Mais il n'y a pas que des salariĂ©s quand mĂȘme dans ce pays. Il y a des commerçantes, des femmes artisans, des agricultrices, il y a des professions libĂ©rales, des indĂ©pendantes, des femmes en freelance, des entrepreneuses, des femmes chefs d'entreprise. Et mĂȘme quand on parle des entrepreneuses, moi ça me frappe. on en parle souvent comme par exemple de mĂŽme preneuse, de maman entrepreneuse et donc on Ă©rige en rĂŽle modĂšle est-ce qu'on voit parler, quand on parle d'un homme entrepreneur, est-ce qu'on parle de phaseur preneur ou de papa preneur jamais, mais par contre les femmes tout de suite il faut valoriser le cĂŽtĂ© elle est maman, elle est entrepreneuse c'est formidable sauf si leur produit ou service est un peu trop technique Ă  expliquer parce que lĂ  attention, c'est prise de tĂȘte donc on les invisibilise... Et tant pis pour, par exemple, les ingĂ©nieurs, les informaticiennes, les chercheuses, les biologistes qui inventent des produits et des services dans un domaine complexe. Sans compter celles qui innovent, non pas pour les particuliers, mais pour les entreprises, pour le business, ce qu'on appelle le B2B. Alors celles-lĂ , on ne leur pose jamais de questions sur ce qui les intĂ©resse vraiment, c'est-Ă -dire leur entreprise, leur marchĂ©, leur croissance. Non, aux entrepreneurs, ce qu'on leur demande souvent, c'est comment elles concilient. famille et crĂ©ation d'entreprise. Non mais, est-ce qu'on pose cette question Ă  un homme entrepreneur ? Enfin bref, moi c'est pour ça que j'ai envie de m'adresser, qu'on s'adresse Ă  toutes les femmes, et pas qu'aux salariĂ©s du privĂ©.

  • Speaker #0

    Mais salariĂ©, ce n'est pas une chose tranquille. SalariĂ©, il y a aujourd'hui Ă©normĂ©ment de femmes salariĂ©es Ă  qui on demande de partir Ă  un certain Ăąge et qui vont devoir trouver une solution entre toutes ces annĂ©es de salariat. Et maintenant, elles ont quoi, une cinquantaine d'annĂ©es ? Il va falloir qu'elles travaillent jusqu'Ă  64 ans. Ces femmes-lĂ , il faut qu'on parle d'elles. Pourquoi ? Parce qu'elles vont ĂȘtre obligĂ©es soit de crĂ©er une activitĂ© professionnelle, soit de trouver des petits jobs. En tout cas, il va falloir qu'elles trouvent le moyen de cotiser. Parce que le vrai sujet, c'est que 1, il faut qu'elles puissent vivre de leur travail mais 2, il faut qu'elles puissent continuer Ă  cotiser donc moi je pense qu'il faut qu'on parle effectivement des femmes salariĂ©es et dans les femmes salariĂ©es il y a des femmes qui ont des jobs, des boĂźtes qui ferment elles se retrouvent sur la paille,

  • Speaker #1

    il va falloir retrouver un autre job c'est trÚs compliqué à 50 ans de retrouver mais on peut parler des femmes avant en 50 ans,

  • Speaker #0

    ensuite on fait tout un tralala, des start-up et ainsi de suite, mais ce qu'on oublie de dire C'est que toutes ces femmes, de toutes ces jeunes femmes qui montent des startups, qui vont dĂ©marrer avec des moyens plus ou moins importants, et qui vont bien sĂ»r pas se payer pendant longtemps, ce qui fait que pendant longtemps, elles ne vont pas cotiser. Et ces femmes-lĂ , malheureusement, dans ces annĂ©es de dĂ©marrage, parce qu'on part de l'hypothĂšse qu'elles vont rĂ©ussir, et on parle pas de celles qui vont travailler, dĂ©marrer leur startup, et un jour elles vont devoir plier des bagages. Parce que leur boĂźte ne va pas rĂ©ussir. Et elles non plus. Et il y en a beaucoup plus que celles qui rĂ©ussissent. Donc, de ces femmes, il faut parler. Il y a un autre sujet. C'est de ces femmes qui sont dans un couple, qui travaillent, qui rĂ©ussissent, qui sont salariĂ©es, qui sont indĂ©pendantes, quel que soit leur statut, mais qui sont obligĂ©es d'arrĂȘter leur activitĂ© professionnelle pour des raisons familiales. On ne va pas rentrer dans le dĂ©tail, mais il y a des raisons familiales. Ces femmes, non seulement qu'elles Ă©taient sur un espĂšce de... Un long fleuve tranquille, on peut dire. En tout cas, elles Ă©taient posĂ©es dans une carriĂšre et ça fonctionnait. Et les voilĂ  obligĂ©es d'arrĂȘter de travailler. De ces femmes, il faut parler. Pourquoi ? Parce que quand elles vont avoir un incident dans leur vie, on a parlĂ© du veuvage, malheureusement, mais on parle aussi des contraintes familiales, un mari qui doit quitter le pays, qui doit aller travailler ailleurs, et ainsi de suite.

  • Speaker #1

    Tout simplement, moi, j'ai connu des femmes qui ont eu un enfant handicapé ou un mari handicapé suite à un accident.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    ce qui n'était pas prévu dans leur vie.

  • Speaker #0

    De toutes ces femmes-lĂ , il faut qu'on arrive Ă  parler. Nous avons un podcast qui est dĂ©diĂ© aux femmes, Ă  l'argent. Et en fait, trĂšs souvent, c'est aussi comment cet argent est lĂ . Il est lĂ  parce qu'elles travaillent, il est lĂ  parce qu'elles ont des activitĂ©s professionnelles, il est lĂ  aussi parce qu'il y a des fois des hĂ©ritages, on en a parlĂ© tout Ă  l'heure, et dans ces situations-lĂ , des fois il y a des hĂ©ritages qui nĂ©cessitent une mise en Ɠuvre. Tu hĂ©rites d'une maison qui est frappĂ©e de pĂ©ril, c'est un job Ă  plein temps d'aller gĂ©rer, quelque part dans une ville de province, une maison qui est frappĂ©e de pĂ©ril, parce que la ville te fait payer des indemnitĂ©s pour faire rĂ©habiliter la maison, et ainsi de suite. Donc de toutes ces femmes... qui ont des profils qui ne sont pas classiques et qui finalement sont assez invisibilisĂ©s dans notre sociĂ©tĂ©, toi et moi, on doit parler de ces femmes. On doit leur donner des conseils qui, selon les situations, leur permettent de fabriquer des backups pour plus tard.

  • Speaker #1

    Et grĂące Ă  nos expertes, Ă  toutes ces expertes que je remercie au passage, si elles nous Ă©coutent.

  • Speaker #0

    Elles nous ont appris des choses.

  • Speaker #1

    Elles nous ont appris des choses.

  • Speaker #0

    Elles nous ont appris énormément de choses.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Elles ont toutes fait ça avec beaucoup de bienveillance. On a toujours fini assez tard. On a toujours commencé vers 6h à peu prÚs le soir. Et on a fini trÚs tard.

  • Speaker #1

    Elles ont été trÚs pédagogues. Elles sont restées jusqu'à nous,

  • Speaker #0

    dans notre studio. C'Ă©tait super.

  • Speaker #1

    On vous remercie les filles, les expertes. Merci, merci. Je reviens au salaire des femmes. Moi, par exemple, tout au long de ma vie, j'ai essayĂ© de nĂ©gocier des augmentations. C'Ă©tait pareil pour la plupart de mes collĂšgues. Et... On entend souvent dire que les femmes n'osent pas demander une augmentation parce que, soit disant, elles manqueraient de confiance en elles ou elles ne se sentiraient pas lĂ©gitimes Ă  le faire. Mais non, moi, dans ma carriĂšre, et je m'inclue dedans, j'ai vu beaucoup de femmes concernent de leur valeur et de leur travail oser demander une augmentation de salaire et ne pas obtenir un euro de plus. Alors qu'elles pouvaient tout Ă  fait dĂ©montrer qu'elles s'Ă©taient mises en quatre, qu'elles pouvaient tout Ă  fait dĂ©montrer ce qu'elles avaient apportĂ© Ă  leur boĂźte et qui allait bien au-delĂ  de ce qui Ă©tait attendu d'elles dans leur fiche de poste. Et moi j'ai vu beaucoup de femmes appliquer dans leur boĂźte, des femmes qui travaillaient tard le soir ou le week-end pour rĂ©pondre Ă  des urgences par exemple ou Ă  des exigences de leur chef ou de leur chef-eux. Et je me mets dans le long, mais non seulement toutes ces femmes que j'ai vues, elles n'Ă©taient ni augmentĂ©es ni mĂȘme gratifiĂ©es d'une prime, mais mĂȘme on leur rĂ©pondait t'as fait que ton travail ou alors notamment au senior t'as dĂ©jĂ  un bon salaire sous-entendu par comparaison avec la nouvelle qui vient d'ĂȘtre embauchĂ©e au SMIC. pour le mĂȘme type de job, c'est un bon salaire. Et le pompon aussi, dans le genre humiliant, c'est le chef ou la cheffe qui ouvre un tiroir de son bureau et qui te balance, tu veux voir le nombre de CV que je reçois tous les jours ? Il y a des dizaines de candidates qui adoreraient avoir ton poste. Donc, moi, j'ai toujours l'impression que cette difficultĂ©, non pas Ă  demander, mais Ă  obtenir une augmentation de salaire, c'est un peu spĂ©cifique aux femmes. Il me semble que les hommes, ils ont moins de mal Ă  obtenir une augmentation mĂ©ritĂ©e. Et d'ailleurs, je suis ravie qu'on ait rĂ©alisĂ© un Ă©pisode sur ce thĂšme.

  • Speaker #0

    Moi, je n'ai pas d'expertise du cĂŽtĂ© du demandeur de l'augmentation, puisque j'ai toujours Ă©tĂ© patron. Le sujet de l'augmentation de salaire dans les boĂźtes pour les filles, j'ai presque un peu tendance Ă  dire que c'est une question de personnalitĂ©. Alors, je pense Ă  mes deux filles. Moi, j'ai deux filles qui, sur ces sujets-lĂ , se dĂ©brouillent bien. Alors, est-ce que, et on parlait de ça tout Ă  l'heure, on a donnĂ© Ă  nos enfants de l'Ă©ducation, mais on a juste Ă©tĂ© les gardiens de nos enfants, et aprĂšs, nos enfants se dĂ©brouillent. Alors... Je pense qu'il y a des tempĂ©raments, je pense qu'il y a des filles qui sont des battantes et qui sont capables de taper sur la table ou en tout cas qui sont capables de faire valoir ce qu'elles sont capables d'apporter et qui sont capables de tourner les talons et de dire ciao je m'en vais. aujourd'hui, plus que jamais, puisqu'aujourd'hui, on parle du manque de talent disponible, mĂȘme sur des mĂ©tiers simples. Ce que tu dis,

  • Speaker #1

    ce qui manque souvent aux femmes, justement parce que ça peut ĂȘtre des femmes seules, des femmes avec enfants, c'est l'Ă©tape je donne du poing sur la table, je tourne les talons, je vais voir ailleurs. Parce que tout le monde n'est pas en capacitĂ© de donner un coup de poing sur la table et d'aller voir ailleurs. Quand tu as des enfants, par exemple, tu ne tapes pas aussi facilement que ça sur la table pour dire Ă  ton pĂšre.

  • Speaker #0

    Tu es seul. Un tiers vaut mieux que deux, tu l'auras.

  • Speaker #1

    MĂšre isolĂ©e, voilĂ . MĂšre sĂ©parĂ©e, isolĂ©e avec enfant, tu ne donnes pas du coin sur la table, tu ne tournes pas les talons. Il y a un autre sujet que j'avais envie d'aborder pourquoi on a crĂ©Ă© ce podcast. C'est par exemple en matiĂšre d'immobilier. Ça, on y reviendra dans d'autres Ă©pisodes. Moi, par exemple, j'ai achetĂ© une maison en couple, j'ai achetĂ© une maison toute seule, j'ai vendu une maison toute seule. Et comment on choisit une agence immobiliĂšre ? Quel mandat on lui confie quand on doit vendre sa maison ou celle de ses parents ? C'est ce qui arrive souvent, malheureusement, quand on arrive Ă  un certain Ăąge. Est-ce qu'on prend un mandat exclusif ? Est-ce qu'on met la maison en vente dans plusieurs agences ou l'appartement ? Comment on nĂ©gocie le prix ? Le prix net vendeur ? La commission de l'agence ? Tout ça, ça ne s'apprend pas Ă  l'Ă©cole. Et moi, je me suis rendue compte que, comme moi, beaucoup de femmes ne connaissaient rien aussi au crĂ©dit immobilier. Par exemple, le fameux taux d'usure qui a bloquĂ© beaucoup de demandes de crĂ©dit immobilier.

  • Speaker #0

    Qui a bloqué ?

  • Speaker #1

    L'année derniÚre.

  • Speaker #0

    L'industrie est toute... la mobilité immobiliÚre de la France entiÚre. Parce qu'il faut savoir que, puisqu'on parle de ça, malheureusement... Tout le secteur de la promotion immobiliÚre, tout le secteur de la transaction immobiliÚre, tout le secteur des notaires, tout le secteur des banques, tous les métiers autour des immobiliers se sont cassés la figure. Aujourd'hui, on est en train d'éviter de faire en sorte que les gens tombent. Tu as dû entendre que la Caisse des dépÎts et consignations est allée acheter tous les stocks des promoteurs immobiliers pour éviter que toutes ces entreprises se cassent la figure. Donc je comprends le... le désarroi de quelqu'un dans une situation comme aujourd'hui, qui cherche à acheter un appartement avec des taux de crédit exorbitants et qui se retrouve à avoir des refus de crédit, malgré des revenus substantiels.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et donc, tout ça pour dire qu'il y a beaucoup de piĂšges, en fait, qui attendent les femmes inexpĂ©rimentĂ©es, notamment quand elles sont seules, divorcĂ©es, sĂ©parĂ©es. Et un autre sujet, comme tu sais, c'est un peu mon dada, mais quand elles achĂštent une maison ou un appart en couple, elles anticipent... pas assez ce qui se passerait en cas de divorce et en cas de veuvage. Par exemple, elles ne se rendent pas compte que si leur conjoint dĂ©cĂšde, l'accident, ça n'arrive pas qu'aux autres, l'accident, le cancer, elles ne se rendent pas compte que si leur conjoint dĂ©cĂšde, elles devront continuer Ă  rembourser leur part du crĂ©dit si cette part n'Ă©tait pas assurĂ©e Ă  100%. Alors que si un malheur leur arrive, elles ne seront peut-ĂȘtre pas en mesure de travailler comme avant pour continuer Ă  rembourser seules. Moi, j'ai vu des veuves dĂ©pressives, en Ă©tat de choc, qui n'Ă©taient absolument pas en Ă©tat. aprĂšs l'enterrement, de retourner bosser comme avant pour rembourser leur crĂ©dit.

  • Speaker #0

    Le slogan de Corinne, c'est Prenez une assurance Ă  100% tous les deux Tous les deux.

  • Speaker #1

    Parce qu'en plus, la compassion des collÚgues et de la hiérarchie, elle est de courte durée. Alors que si ces femmes avaient souscrit une assurance emprunteur, oui, oui, Thierry, à 100%, eh bien, au lieu de pleurer discrÚtement sur leur ordinateur au bureau ou dans les toilettes, elles s'accorderaient plus facilement à SASS Une parenthÚse, un congé sans solde de quelques semaines pour souffler parce que leur maison ou leur appart, ils seraient payés. Absolument,

  • Speaker #0

    tu as raison.

  • Speaker #1

    Et en parlant de veuvage, j'en parlais tout Ă  l'heure, c'est le genre de situation oĂč on peut toucher un capital d'essai. Et ça peut ĂȘtre des sommes importantes d'ailleurs. Vous en faites quoi ? Vous placez ce capital d'essai comment ? Comment vous comparez les diffĂ©rentes assurances vie pour choisir la meilleure pour vous ? Est-ce que vous faites confiance Ă  votre banquier qui va absolument vous vendre la sienne ? vous dĂ©couvrez un univers qui s'ouvre Ă  vous, les frais d'entrĂ©e, la fiscalitĂ© de l'assurance-vie. Oui, c'est technique, c'est prise de tĂȘte, mais quand on veut prendre ou reprendre le pouvoir sur son argent, il faut absolument s'informer. Personne ne le fera pour vous. Et c'est pour ça aussi, ce genre de situation, qu'on a crĂ©Ă© ce podcast.

  • Speaker #0

    D'oĂč l'idĂ©e que le lĂ©gislateur oblige aujourd'hui, quand on achĂšte un produit financier, d'Ă©crire si on est informĂ© ou pas informĂ©, c'est si... on veut des risques ou on ne veut pas de risques. Malheureusement, malgrĂ© le fait que l'on Ă©crit qu'on ne veut pas de risques, il y a beaucoup trop de cas, et on en parlait tout Ă  l'heure, et c'est pour ça que souvent on rencontre des femmes qui perdent confiance dans la relation avec les commerçants de l'argent autour d'elles. Il m'arrive trĂšs souvent d'ĂȘtre sollicitĂ© par mes clientes. de trĂšs bonne Ă©ducation financiĂšre, de trĂšs bon niveau de connaissance des choses et qui me demandent d'aller les dĂ©fendre auprĂšs de leur banque parce qu'il y a une situation, parce qu'il y a des situations qui deviennent, comme on peut dire, inacceptables, inconvenantes. Et le fait que je vienne, que je sois un professionnel, tout le monde se remet carrĂ©. Et aprĂšs... dans la relation, parce qu'aprĂšs je ne reviens plus, elles me disent que les relations ont changĂ©. Et que du coup, quand elles sont appelĂ©es Ă  faire des choix, ou en tout cas on est appelĂ© Ă  leur expliquer quoi que ce soit, elles voient bien que dans les yeux de leurs interlocuteurs, elles comprennent que maintenant, eux comprennent qu'elles ont quelqu'un qui va leur rĂ©expliquer, moi derriĂšre.

  • Speaker #1

    Qu'on ne pourra pas leur raconter n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Qu'on ne pourra pas leur faire faire.

  • Speaker #1

    Ou leur faire crier n'importe quoi.

  • Speaker #0

    n'importe quoi, quand je dis leur faire faire n'importe quoi, c'est-Ă -dire que moi, quand je vais arriver en tant que professionnel, je vais constater que l'ensemble des placements sont des placements dans lesquels la banque en question va faire le maximum de commissions. Et quand je pointe du doigt que la banque a vendu des fonds d'elle-mĂȘme Ă  la cliente, je pose la question de la pluralitĂ© et du fait qu'ils ont agi dans leur seul propre intĂ©rĂȘt.

  • Speaker #1

    Et pas du tout dans l'intĂ©rĂȘt de la cliente.

  • Speaker #0

    Malheureusement. Pourquoi on a fait ce podcast ? On a fait ce podcast pour ĂȘtre capable d'inviter des notaires, des avocats, des mĂ©diatrices et des spĂ©cialistes de tel ou tel aspect financier des assurances vie pour crĂ©er un outil d'information. Il y a un sujet sur lequel on a beaucoup insistĂ© puisqu'on a invitĂ© deux notaires, c'est les sujets des rĂ©gimes matrimoniaux. On a insistĂ© sur ces sujets-lĂ  parce qu'il est important de construire... une vie sur des bases qui sont saines. Le rĂ©gime matrimonial est un outil qui est extraordinaire quand il est bien construit. pour qu'ensuite le couple puisse vivre en paix avec l'argent de chacun dans une communautĂ©. Oui, mais le rĂ©gime matrimonial, et comme toutes les rĂšgles dans la vie commune d'un patrimoine, ces rĂšgles doivent Ă©voluer, le rĂ©gime matrimonial peut Ă©voluer en fonction de son Ăąge, en fonction du fait qu'on a vendu un bien, en fonction du fait qu'on a vendu une boĂźte, en fonction du fait qu'on veut partager un peu, beaucoup plus, partager avec les enfants. Donc c'est autant de choses. que nous souhaitons aborder dans ce podcast. Une chose que j'aimerais vous dire, c'est que si vous avez des questions particuliĂšres, si vous pensez qu'il y a un sujet que nous n'avons pas abordĂ©, mal abordĂ©, pas assez technique, et que vous avez besoin de plus de prĂ©cision, n'hĂ©sitez pas Ă  nous solliciter. Nous avons auprĂšs de nous suffisamment de spĂ©cialistes pour pouvoir vous rĂ©pondre de la maniĂšre la plus prĂ©cise. Corinne et moi avons crĂ©Ă© ce podcast comme des gens engagĂ©s, engagĂ©s sur les sujets des femmes et de l'argent. Et on veut vous dire que notre engagement est pour toutes.

  • Speaker #1

    Et c'est pour toutes ces réseaux qu'on a créé Argent Parlons Cache les Filles. Et c'est la fin de cet épisode spécial, un peu hors série, pour vous raconter pourquoi nous avons créé ce podcast. Merci aussi à nos auditrices et à nos auditeurs d'avoir écouté cet épisode. Et si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à partir de votre appli Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou YouTube. Abonnez-vous à notre podcast. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires et des étoiles. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu'il a co-écrits, Les filles osant parler argent chez Duneau et aussi L'argent féminin chez Ellipse. Vous pouvez également nous contacter via LinkedIn et par notre compte Instagram argent, pardon, cache les filles Et on vous dit à bientÎt pour un nouvel épisode.

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Description


đŸ’đŸ»â€â™€ïžOn nous  demande souvent pourquoi nous avons crĂ©Ă© notre podcast, « Argent :parlons cash les filles ! » 

C’est une longue histoire! Alors avec Thierry on a dĂ©cidĂ© de vous expliquer quand et comment l’idĂ©e nous est venue. On vous raconte pourquoi nous nous passionnons tous les deux pour l’éducation financiĂšre des femmes. On vous parle des expĂ©riences personnelles, qui nous ont donnĂ© envie d’aider les femmes Ă  prendre en main leur avenir financier avec sĂ©rĂ©nitĂ©. Qu’il s’agisse d’épargne, d’investissements, de produits financiers. đŸ’¶đŸ’¶đŸ’¶


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Les algorithmes aiment ça. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu’il a co-Ă©crit : Les filles Osons parler argent chez Dunod, et aussi L’argent au fĂ©minin? , aux Ă©ditions Ellipse. Vous pouvez Ă©galement nous contacter via Linkedin et par notre compte Instagram Argent : Parlons cash les filles ! 


Un podcast proposĂ© par Corine Goldberger, journaliste,  et Thierry Ohayon, conseiller patrimonial, co-auteur de "Les filles, Osons parler argent", et  L'argent au fĂ©minin?  Musique et mixage: đŸŽ”đŸŽ¶đŸŽ§: Leo Gully @leo_gulls  Illustration vignette âœïžđŸŽšđŸ–ïž : Sarah Gully @sarah_gully 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allez, je tiens 200. Pique. Tune. Pognon.

  • Speaker #1

    Océan.

  • Speaker #0

    La moula.

  • Speaker #1

    Grise. ValĂšre. Honoraire. Prime. livrĂ© Ă  assurances vives investir impĂ©rĂ©s plan d'Ă©pargne action travailler, se marier, se taxer ou vivre en union libre, fonder une famille Ă©pargner, acheter un appartement ou une maison autant d'Ă©tapes de la vie mais aussi trop souvent d'occasion de s'appauvrir voire de se faire avoir pour les femmes mal informĂ©es mais il n'est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions sur sa situation financiĂšre et sur son patrimoine... actuelle ou Ă  venir. Et tant qu'il en est encore temps, mettre en place des stratĂ©gies d'Ă©pargne et d'investissement pour Ă©viter de se rĂ©veiller un jour complĂštement fauchĂ©, voire spoliĂ©. Bien sĂ»r, l'argent concerne les hommes comme les femmes. Mais dans ce podcast, nous allons poser un regard spĂ©cifique de femmes, de mĂšres, de filles sur l'argent. On ne vous racontera pas pour la derniĂšre fois l'histoire de l'Ă©mancipation Ă©conomique des femmes. Vous avez dĂ©jĂ  lu partout que les femmes ont attendu 1965 pour avoir le droit d'avoir un chĂ©quier Ă  leur nom. En revanche, Si ce que vous raconte votre banquier vous paraĂźt obscur ou complexe, ce podcast est fait pour vous. On ne vous conseillera jamais d'acheter tel ou tel produit financier. On ne vous promettra pas non plus que vous pourrez prendre votre retraite Ă  35 ans pour une fĂȘte, mais nous vous aiderons Ă  peser le pour et le contre avant de prendre une dĂ©cision qui engage vos sous. Je suis Corinne Goldberger, journaliste. Tous les 15 jours, avec Thierry Wayon, auteur de Les filles osant parler d'argent Nous rĂ©pondons avec pĂ©dagogie et sans tabou aux questions que se posent les femmes de toute gĂ©nĂ©ration sur leur argent. Avec nos expertes et nos experts. Comme l'a dit souvent Thierry, pensez d'abord Ă  votre peau. Alors maintenant qu'on s'est dit tout ça, parlons cash les filles. On nous demande souvent pourquoi nous avons crĂ©Ă© notre podcast Argent, parlons cash les filles. Alors avec Thierry, on a dĂ©cidĂ© de vous expliquer pourquoi.

  • Speaker #0

    Et en détail.

  • Speaker #1

    Et en dĂ©tail. Donc je vais d'abord vous raconter pourquoi on a dĂ©cidĂ© de faire ce podcast. ensemble. Alors, en 2018, j'Ă©tais alors journaliste et co-organisatrice du Grand Forum Marie-Claire, consacrĂ©e au thĂšme Les femmes et l'argent Et j'Ă©tais ravie, car j'avais beaucoup insistĂ© pour qu'on organise cet Ă©vĂ©nement, car je savais que l'argent des femmes, c'Ă©tait un sujet fĂ©ministe, et leur Ă©ducation financiĂšre, la clĂ© de leur autonomie. Donc, je cherchais des intervenantes ayant publiĂ© sur la question. Et je dĂ©couvre le livre de Thierry Wayon, conseiller patrimonial, titrĂ© Les filles osent parler argent et publiĂ© en 2014. J'avais dĂ©couvert non pas une pionniĂšre, mais un pionnier sur le sujet. Un livre dont quasiment d'ailleurs aucun magazine fĂ©minin n'avait parlĂ©, peut-ĂȘtre parce qu'il avait Ă©tĂ© Ă©crit par un homme, je ne sais pas ce qu'en pense Thierry.

  • Speaker #0

    Et une femme.

  • Speaker #1

    Et une femme,

  • Speaker #0

    oui. J'ai entendu parler qu'il a co-Ă©crit avec moi.

  • Speaker #1

    Oui, oui, absolument. Mais en tout cas, bizarrement, la presse fĂ©minine ne s'en est quasiment pas fait Ă©coute. Et j'ai donc invitĂ© Thierry Ă  intervenir dans ce forum. Et quelques annĂ©es plus tard, Thierry m'appelle un jour et me dit qu'il aimerait bien refaire quelque chose avec moi sur ce thĂšme des femmes et de leur argent. Un livre, une chaĂźne YouTube, bref, ça tombait bien car de mon cĂŽtĂ©, je rĂȘvais de faire un podcast consacrĂ© au sujet. Et Thierry m'a suivi dans ce projet avec beaucoup d'enthousiasme.

  • Speaker #0

    Alors en fait, pour moi, aprÚs l'écriture de mes deux livres, dont je vous rappelle les titres ici, le premier que j'avais co-écrit avec Catherine Lodevernet qui avait été publié en 2011, Les filles osent parler argent et on l'avait publié chez Duneau. Ensuite, j'ai co-écrit un second livre avec Catherine Lodevernet toujours. Et on avait rencontré comme ça au forum organisé, le grand forum Marie-Claire, Sophie Muffang qui était coach. Et ensemble, on a publié un second livre qui s'appelait L'argent au féminin Et ça, c'était en 2019. Il m'a semblé pourtant qu'il était important de continuer à agir et il était important de faire continuer à vivre ce projet sur les femmes et l'argent. En fait, parce qu'on se rencontre encore maintenant tellement de femmes qui sont seules, démunies. sur ces sujets d'argent. Et moi, je reste convaincu qu'il faut continuer à agir, partager, éduquer et surtout accompagner avec bienveillance. Cependant, je continue de surprendre. Quand je dis que c'est un vrai drame dans notre société moderne, parfaitement invisibilisé dans notre société moderne, qui prétend que tout va bien sur ce sujet.

  • Speaker #1

    Je te rejoins 5 sur 5. Une autre raison pour laquelle moi je voulais crĂ©er ce podcast, c'est que je voulais vraiment creuser le sujet. Je ne voulais pas rester en surface. Et souvent, notamment dans la presse fĂ©minine, quand on parle d'argent, on a l'impression qu'on reste en surface pour ne pas effrayer les femmes avec la technicitĂ© du sujet. Moi, je voulais parler d'Ă©pargne, d'investissement, de fiscalitĂ©. avec un regard de femme, de mĂšre, de conjointe, parce que l'argent dans le couple, c'est un vrai sujet. Parce que dans ma vie, j'ai achetĂ© ma rĂ©sidence principale, Ă  crĂ©dit Ă©videmment, j'ai vendu la maison de mes parents, j'ai fait des placements avec Ă  chaque fois un sentiment de malaise. J'avais le sentiment minant de faire des erreurs de novice, faute d'ĂȘtre suffisamment informĂ©e et expĂ©rimentĂ©e. Mais oĂč est-ce que je pouvais trouver des conseillers impartiaux ? Pas vraiment du cĂŽtĂ© des banques qui, eux, c'est leur mĂ©tier, ils ont des produits Ă  placer. Et dans ma vie aussi, cĂŽtĂ© boulot, j'ai eu beaucoup de mal Ă  dĂ©crocher, Ă©videmment, des augmentations de salaire pour ĂȘtre payĂ©e Ă  ma juste valeur, comme le dit ma chĂšre Insa Falassini. Et je me suis dit que je n'Ă©tais pas la seule qui avait des millions de femmes qui Ă©taient, dans mon cas, des femmes de la classe moyenne, qui avaient besoin d'Ă©ducation financiĂšre, comme moi finalement, et qui aimeraient entendre des conseils Ă©clairĂ©s d'expertes. Parce qu'une experte, c'est aussi un miroir, c'est une femme qui comprend les problĂ©matiques des autres femmes, une femme avec une expĂ©rience de couple, de mĂšre, de fille, de sƓur, et aussi c'est une professionnelle confrontĂ©e, elle aussi, aux inĂ©galitĂ©s femmes-hommes dans sa pratique professionnelle. Et puis, je voulais inviter des expertes, parce que des expertes, c'est une bonne occasion de mettre en lumiĂšre toutes ces compĂ©tences fĂ©minines dans le domaine technique, et souvent, il faut le dire, austĂšre, de la finance et de la fiscalitĂ©. Et toi Thierry, comment tu as Ă©tĂ© amenĂ© Ă  t'intĂ©resser Ă  l'argent des femmes ?

  • Speaker #0

    En fait, dans la continuité d'une premiÚre carriÚre dans la technologie, j'ai voulu faire un métier de conseil. J'ai voulu faire un métier qui permettait d'apporter avec un peu de bienveillance, un peu de gentillesse, un peu de patience des conseils auprÚs d'autres gens. Et donc, dÚs que j'ai démarré à travailler autour de ces sujets du conseil d'investissement, les premiÚres... personnes que j'ai rencontrées étaient des hommes qui étaient mariés, qui avaient des enfants et qui m'ont demandé de les accompagner pour investir avec une condition, investir seul.

  • Speaker #1

    Seul, c'est-Ă -dire ?

  • Speaker #0

    Sans leur femme. Et Ă  partir de ce moment-lĂ , je souhaitais comprendre pourquoi ces femmes qui faisaient partie du couple financier Ă©taient Ă  ce point dĂ©tachĂ©es ou en tout cas, elles ne marquaient pas leur territoire sur ce sujet-lĂ . Donc j'ai travaillĂ© sur le sujet, j'ai aussi cherchĂ© Ă  comprendre ce dĂ©sintĂ©rĂȘt des femmes pour les sujets d'argent, au point d'abandonner leurs propres intĂ©rĂȘts puisqu'elles participent financiĂšrement au foyer, dans 99% des cas. Et les comportements sont diffĂ©rents lorsque lui gagne plus qu'elle ou quand elle gagne plus que lui.

  • Speaker #1

    Tu peux nous en dire plus là ? Pourquoi le comportement des femmes est différent quand elle gagne plus qu'elle ?

  • Speaker #0

    Quand lui gagne plus qu'elle, il est trĂšs attachĂ© Ă  cet argent, il est trĂšs propriĂ©taire du fait qu'il gagne cet argent. elle, elle gagne plus que lui, lui, il se sent trĂšs dĂ©tachĂ© de cet argent parce qu'il considĂšre que c'est son argent Ă  elle. Et donc, lui, il va exercer certaines fonctions. Il va acheter la belle voiture, il va s'occuper de certains sujets, mais il ne va pas vouloir gĂ©rer cet argent. En fait, il lui rend la responsabilitĂ© de gĂ©rer cet argent. VoilĂ . Donc, aprĂšs deux livres, Ă©normĂ©ment de confĂ©rences, je peux dire qu'Ă  chaque fois que je rencontre une nouvelle femme, j'entends une autre histoire de l'argent de cette personne qui est diffĂ©rente. On ne peut pas entendre deux cas, et ce matin j'ai rencontrĂ© quelqu'un que tu connais, qui m'a racontĂ© encore une autre histoire, qui est toujours la mĂȘme. C'est cette histoire de ces femmes qui ont eu des mĂ©tiers, qui ont eu des carriĂšres, qui ont gagnĂ© correctement leur vie, mais qui n'ont pas agi pour leur propre compte.

  • Speaker #1

    LĂ , tu me rappelles plusieurs histoires. Moi, j'en ai connu des femmes cadres, cadres-ciques, qui gagnaient plus que leur mari, et qui, Ă  la maison... se coulaient dans un moule traditionnel, Ă©taient extrĂȘmement diffĂ©rentes de celles qu'elles Ă©taient dans leur professionnel, dans leur job, comme si elles culpabilisaient par rapport Ă  leur mari et qu'elles essayaient de lui faire oublier qu'elle gagnait plus que lui. Comme si le message qu'elles envoyaient, c'Ă©tait Bon, c'est vrai, dans mon boulot, je suis la chef, je suis la boss, mais ici, c'est toi le chef.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Vraiment, je pense Ă  ça. Et je reviens donc Ă  mon intĂ©rĂȘt prĂ©coce sur l'argent des femmes. Alors, comment ça a commencĂ© ? Moi, j'ai Ă©tĂ© Ă©duquĂ©e avec l'idĂ©e que les femmes devaient ĂȘtre indĂ©pendantes financiĂšrement. Ma mĂšre, par exemple, me rĂ©pĂ©tait Travaille bien Ă  l'Ă©cole, travaille Ă  l'Ă©cole pour avoir des diplĂŽmes, pour avoir un bon mĂ©tier. Comme ça, tu auras des revenus propres et jamais tu ne dĂ©pendras d'un homme. Mais ma mĂšre ne s'appliquait pas du tout ce sage conseil Ă  elle-mĂȘme. Comme d'innombrables femmes de sa gĂ©nĂ©ration, elle a travaillĂ© toute sa vie avec son mari, mon papa. Ils Ă©taient commerçants tous les deux. Elle n'avait pas de statut de conjoint salariĂ©. Officiellement donc, elle Ă©tait juste femme au foyer. Et je me rappelle que mon pĂšre lui disait, mais comme beaucoup d'hommes de cette gĂ©nĂ©ration, te dĂ©clarer comme conjoint salariĂ©, mais pourquoi faire ? Évidemment, il refusait de payer des charges en plus. Surtout que dans le commerce, il y a des hauts et des bas. Donc il disait, tu as tout l'argent dont tu as besoin pour le quotidien et tes petits extras. D'accord, certes, mais elle ne cotisait pas pour sa future retraite. Et aujourd'hui donc, elle ne touche en tant que veuve. qu'une pension de rĂ©version absolument rikiki. Et j'ai d'ailleurs publiĂ© un post lĂ -dessus sur LinkedIn, sur ces retraitĂ©s qui vivent sous le seuil de pauvretĂ© et qui sont souvent nos mĂšres, nos grand-mĂšres. C'est toutes ces femmes de commerçants, d'artisans, la femme du boulanger, les femmes de patrons de restos, des femmes de mĂ©decins, d'avocats, de chefs d'entreprise, d'agriculteurs. C'est des femmes qui ont travaillĂ© dur sans ĂȘtre dĂ©clarĂ©es et qui ont une retraite absolument minable aujourd'hui. Ces femmes-lĂ ... Elles ont tenu la caisse, elles ont fait office de vendeuses, de serveuses, de retoucheuses, de secrĂ©taires, de comptables. Elles ont Ă©tabli des tas de devis, des factures, des dĂ©clarations de TVA sans jamais avoir Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©es. Et aujourd'hui, ce serait considĂ©rĂ© comme du travail au noir, Ă©videmment. Donc, il y a beaucoup de femmes actives, mais non dĂ©clarĂ©es, qui se sont rĂ©signĂ©es Ă  n'avoir ni salaire ni retraite. Et ça se passait comment ? Le mari leur glissait une niĂšce de billet pour la semaine ou le mois, de la main Ă  la main, pour faire tourner la maison. Donc c'Ă©tait dĂ©jĂ  Ă  l'Ă©poque le gros sujet de l'argent dans le couple, comment il Ă©tait rĂ©parti. Et donc ce qui permettait aussi au mari, au passage, de contrĂŽler les dĂ©penses de sa femme. Soit Thierry Tant connaĂźt peut-ĂȘtre sans doute aussi des femmes qui ont travaillĂ© sans ĂȘtre dĂ©clarĂ©es par leur mari.

  • Speaker #0

    J'ai surtout rencontrĂ© des femmes qui ont contribuĂ© Ă  la carriĂšre du mari. J'ai des exemples concrets. Le premier par exemple, c'est la femme qui rĂ©duit sa disponibilitĂ© professionnelle et donc qui met en sommet sa carriĂšre pour s'occuper des enfants qui sont jeunes. et permettre Ă  monsieur de poursuivre son ambition. Donc elles vont essayer de travailler un ou deux jours en moins dans la semaine. Finalement, elles vont avoir une espĂšce de carriĂšre qui va ĂȘtre abĂźmĂ©e par le fait qu'elles sont moins disponibles. Le second exemple que je vais, c'est madame qui suit monsieur en expatriation et qui abandonne toutes ses possibilitĂ©s de carriĂšre et donc toutes ses possibilitĂ©s de retraite. Quand elle va rentrer d'expat, un, elle est dĂ©classĂ©e. Et deux, si elle rentre avec son mari, tout va bien. Mais si elle rentre sans son mari, c'est une SDF. C'est comme ça qu'on les appelle. Et le troisiĂšme cas, dont on parle peu ici, Madame finance intĂ©gralement le couple puisque Monsieur n'a pas vraiment de job Ă  la hauteur de ses prĂ©tentions. Et dans ce dernier cas, le plus terrible, c'est le cas de la femme qui a arrĂȘtĂ© de travailler pour les enfants ou qui a cherchĂ© Ă  Ă©lever ses enfants et qui se retrouve un jour ou l'autre seule. Comme elle s'est arrĂȘtĂ©e de travailler, il n'y a pas de retraite. Il n'y a pas de chĂŽmage, il n'y a rien de tout ça. Elle Ă©tait femme au foyer sans se rendre compte finalement qu'elle avait abandonnĂ© toute possibilitĂ© de protĂ©ger son futur.

  • Speaker #1

    Et le contraire est rare. Moi aussi j'en connais bien Ă©videmment. Pour en revenir Ă  l'histoire que je racontais tout Ă  l'heure dans ma famille, mon pĂšre dĂ©cĂ©dĂ©, ma mĂšre ne pouvait Ă©videmment pas imaginer que quelques annĂ©es plus tard, un AVC la rendrait hĂ©miplĂ©gique, clouĂ©e dans un fauteuil coq, et que sa retraite ne lui permettrait pas de rester Ă  la maison. parce qu'il faut une retraite trĂšs confortable pour payer des auxiliaires de vie prĂ©sentes nuit et jour. Et sans pension de retraite suffisante, il reste l'EHPAD. Mais l'EHPAD, c'est plus de 3 000 euros, 3 500 euros par mois. Et il y a des EHPAD plus chers que ça. Et donc, comment ça se finance ? En vendant sa maison. Donc, ma mĂšre a vendu sa maison adorĂ©e. Alors qu'avec une vraie pension de retraite... Quand on a cotisĂ©, travaillĂ© toute sa vie, justement, plus l'APA au bout, l'APA, pour celles qui ne le connaissent pas, c'est l'allocation personnalisĂ©e d'autonomie, plus, par exemple, une ou un locataire, par exemple, on prend un jeune en apprentissage en locataire, plus, Ă©ventuellement, l'aide financiĂšre des enfants, il y a des femmes dĂ©pendantes, mais qui ont travaillĂ©, qui ont cotisĂ©, elles ont les moyens de rester chez elles. Mais dans beaucoup de familles, il n'y a pas de maison ou d'appartement Ă  vendre pour financer la dĂ©pendance d'une grand-mĂšre ou d'un grand-pĂšre. Alors qu'est-ce qui se passe ? L'État se tourne alors vers les enfants, et mĂȘme les petits-enfants, les belles-filles et les gendres. Les gens ne savent pas tout ça. Et ça, c'est des situations qui tombent souvent sur la tĂȘte des femmes quand elles abordent la cinquantaine, 50, 55, 60 ans. Elles ne s'y attendent pas, et c'est d'ailleurs ce que j'ai appelĂ© la gĂ©nĂ©ration sandwich, cette gĂ©nĂ©ration de femmes. J'en parle dans un article que j'avais Ă©crit pour Marie-Claire. C'est ces femmes qui ont plus de 50 ans, 50, 55, 60 ans.

  • Speaker #0

    À partir de 50 ans.

  • Speaker #1

    À partir de 50 ans, et qui tout en travaillant... aident leurs enfants adultes, voilĂ , jeunes adultes, tout en s'occupant de leurs parents ĂągĂ©s, voire dĂ©pendants. Elles sont coincĂ©es entre ces deux gĂ©nĂ©rations. Et souvent, elles deviennent, de facto, aidantes familiales. Et c'est une sacrĂ©e charge mentale dont on parle peu, parce que ça vous tombe sur la tĂȘte. Pas.

  • Speaker #0

    On parle pas.

  • Speaker #1

    dont on ne parle pas, enfin si on commence à en parler, mais vraiment pas beaucoup par rapport à l'énormité du problÚme et ça ne va pas s'arranger avec le vieillissement de la population. Et donc ces situations-là, elles sont trÚs répandues. Moi, ça me révolte parce que c'est les femmes dans l'écrasante partie des quais qui portent ça.

  • Speaker #0

    On peut lui dire dans l'écrasante majorité.

  • Speaker #1

    Dans l'écrasante majorité qui portent ça et dans une grande solitude. Et toi Thierry, tu en rencontres dans ta pratique professionnelle ? C'est cette femme de la génération sandwich ?

  • Speaker #0

    Cette génération sandwich ? Moi, je les rencontre, elles ont une cinquantaine d'années. Elles ont des enfants qui commencent à devenir des adultes et qui ont des besoins financiers importants parce qu'ils font des études, parce qu'ils voyagent, parce qu'il faut payer des formations qui sont d'abord de plus en plus chÚres. Et elles ont ce sujet, un, des parents qui vieillissent, qui sont à la retraite, pour certains qui habitent dans des endroits ou dans des banlieues ou en tout cas qui sont trop loin de leurs enfants. En général, des filles-enfants et pas des garçons-enfants. Et ces filles... Elles ont maintenant la cinquantaine, on va dire qu'elles ont une expérience éprouvée de s'occuper de leur famille, de s'occuper de leurs enfants, d'avoir maintenu un lien social fort avec leurs parents. Et elles vont, dans ces cas-là, rentrer dans un projet de faire en sorte que les parents se rapprochent d'elles. Et dans ces cas-là, quand les parents vont se rapprocher d'un grand centre urbain, comme ils ont des petites retraites, ils n'ont pas les moyens. de louer ou d'acheter un appartement dans une grande ville. Et dans ces cas-là, en tout cas dans ma clientÚle, il y en a énormément, ces femmes vont consacrer un budget ou pour aider les parents à payer un loyer et ou pour acheter un appartement pour les parents. Pour info, comme ça, j'habite dans un immeuble dans lequel il y a monsieur et madame, les parents d'une de nos voisines, qui a consacré, je pense, une partie de ses économies. pour acheter un appartement et pour avoir ses parents à un numéro de chez elle. Et je les croise et j'ai compris que c'était la fille qui avait acheté l'appartement pour faire en sorte que les parents se rapprochent, effectivement.

  • Speaker #1

    Il faut pouvoir encore.

  • Speaker #0

    Justement. Alors quand ils n'ont pas les moyens vraiment, ils aident financiĂšrement tous les mois Ă  faire le complĂ©ment du loyer. Et quand ils ont un peu les moyens, ils achĂštent un appartement pour hĂ©berger les parents. Mais ça fait partie de... Je crois que ça fait partie d'une... gĂ©nĂ©ration qui a besoin de rendre comme ça aux parents pour avoir eux-mĂȘmes reçu et avoir pris un peu l'ascenseur social et ça je l'ai moi chez plusieurs clientes comme ça oĂč je vois bien qu'il y a quand mĂȘme le dĂ©sir d'utiliser une partie du patrimoine consacrĂ© aux parents pour rendre quelque chose aux parents.

  • Speaker #1

    Mais moi j'avais fait un papier pour Marie-Claire lĂ  encore oĂč J'avais rencontrĂ© plein de femmes qui se rĂ©jouissaient d'arriver Ă  la retraite en se disant c'est gĂ©nial, on va pouvoir voyager, je vais faire du sport, je vais me remettre Ă  ci, je vais me remettre Ă  ça Et puis, bing, la grande dĂ©pendance des parents leur tombait dessus et bye bye tous les projets. Et quand elles n'avaient pas de moyens dans la famille, en fait, elles ont installĂ© leurs parents dĂ©pendants Ă  la maison ou voire elles se sont installĂ©es chez eux. Et tout ça, ça tombe une fois de plus sur les Ă©paules des femmes. Je suis en train de penser Ă  une autre raison. qui m'a poussĂ©e Ă  crĂ©er ce podcast. C'est donc le manque d'Ă©ducation financiĂšre des femmes quand il s'agit de leur propre argent, quand il s'agit de l'Ă©pargner, quand il s'agit de l'investir. C'est un manque d'Ă©ducation qui leur fait perdre de l'argent et passer mĂȘme Ă  cĂŽtĂ© d'opportunitĂ©s de placement. Moi, comme les autres, tous ceux qui me connaissent le savent, je suis devenue veuve Ă  45 ans, donc j'ai touchĂ© un capital retraite et je ne savais pas comment l'investir. À part ouvrir un livret A, parce que c'est facile Ă  comprendre, je ne connaissais rien aux autres placements. mĂȘme l'assurance vie, parce que si on pose vraiment le sujet assurance vie, le produit, sa fiscalitĂ©, etc., et ce qui rentre dans l'assurance vie, c'est dĂ©jĂ  compliquĂ© en fait. Et moi, j'avais l'angoisse de me tromper. Et j'ai le sentiment que mĂȘme si des femmes, souvent des journalistes d'ailleurs, s'emparent enfin du sujet, du sujet de l'argent des femmes, avec des livres, des newsletters, des podcasts comme le nĂŽtre, la plupart des fĂ©ministes ne s'intĂ©ressent pas au sujet de l'argent. Peut-ĂȘtre parce que, c'est mon avis, je le partage, mais peut-ĂȘtre parce qu'elles pensent que... L'argent, c'est le capitalisme, c'est moche. Et moi, je veux parler de tous ces produits financiers que les femmes ne connaissent pas. Non pas pour... On n'est pas lĂ  pour leur vendre quelque chose, mais pour qu'elles fassent des choix Ă©clairĂ©s. Des choix Ă©clairĂ©s d'Ă©pargne, d'investissement. Donc, on a commencĂ© en parlant, par exemple, des livrets bancaires rĂ©munĂ©rĂ©s, des CPI, des crypto-monnaies, de l'investissement dans une rĂ©sidence Ă©tudiante ou EHPAD. Et on va continuer, on va leur parler de tous ces produits qu'elles ne connaissent pas, donc pour faire des choix Ă©clairĂ©s. Et toi Thierry, comment tu interprĂštes, tu analyses ce dĂ©sintĂ©rĂȘt de beaucoup de femmes concernant leur propre argent ?

  • Speaker #0

    DĂ©jĂ , comme je disais, je pense que chacune des femmes que j'ai rencontrĂ©es dans ma vie, avec qui nous avons parlĂ© d'argent, de patrimoine, de se protĂ©ger, a une histoire diffĂ©rente avec l'argent. Maintenant, concernant le dĂ©sintĂ©rĂȘt, je suis extrĂȘmement prudent sur ce sujet du dĂ©sintĂ©rĂȘt. Et comme tu dis, beaucoup de femmes n'ont pas la culture financiĂšre nĂ©cessaire pour pouvoir s'engager sur ces sujets. Alors moi, j'ai une version un peu diffĂ©rente. D'abord, je pense dĂ©jĂ ... Que de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les femmes ont une charge mentale supĂ©rieure Ă  celle des mecs, pour une raison simple, c'est qu'elles ont sur les Ă©paules Ă  la fois la carriĂšre, elles ont sur les Ă©paules Ă  la fois la famille, et quand elles sont cĂ©libataires, elles ont aussi Ă  la fois la gestion d'elles-mĂȘmes, de leur existence, Ă  gĂ©rer tout, toute seule. Et ça, ça prend beaucoup de temps.

  • Speaker #1

    Ça me semble trùs juste, cette charge mentale des femmes.

  • Speaker #0

    Sans compter, bien sĂ»r, les familles monoparentales, dans lesquelles... Quand c'est des femmes avec des enfants, elles ont juste le temps de respirer, de s'habiller, de se dĂ©shabiller le soir et le reste du temps, elles sont prises. Ensuite, dans le dĂ©sintĂ©rĂȘt, je veux ĂȘtre trĂšs trĂšs prudent parce qu'en fait, trĂšs souvent, quand tu vois des femmes qui sont dĂ©sintĂ©ressĂ©es pour elles-mĂȘmes, en fait, tu t'aperçois qu'elles ont par ailleurs des fonctions qui sont liĂ©es Ă  de l'argent, Ă  savoir qu'elles contribuent aux finances du foyer, elles contribuent Ă  la gestion financiĂšre de l'entreprise. d'associations. Quand elles sont seules Ă  la maison Ă  gĂ©rer le budget de la maison, elles le font parfaitement, elles rentrent presque Ă  la limite des comptes. Et donc, elles ont quand mĂȘme un intĂ©rĂȘt, elles ont un savoir-faire, elles ont un savoir-ĂȘtre sur ces sujets.

  • Speaker #1

    Tu veux dire qu'elles savent en général ? Souvent, elles savent bien gérer ? Absolument.

  • Speaker #0

    Mais moi, Ă  chaque fois que j'ai lu des enquĂȘtes sur les femmes et la finance, en tout cas l'utilisation de la finance, j'ai toujours vu des enquĂȘtes dans lesquelles les femmes au niveau europĂ©en... avaient beaucoup moins d'incidents bancaires et beaucoup moins d'incidents avec carte de crĂ©dit que les... Que les... Ouais, ça c'est sĂ»r. Maintenant, pour finir sur le dĂ©sintĂ©rĂȘt, c'est un dĂ©sintĂ©rĂȘt pour elle-mĂȘme. Alors, souvent, j'aborde le sujet comme ça en leur disant, peut-ĂȘtre qu'il faut mettre un peu de poudre d'Ă©goĂŻsme dans votre vie et arrĂȘter de penser Ă  tout le monde autour de vous et penser Ă  vous-mĂȘme. Et ensuite, effectivement, pour te suivre sur les produits financiers, sur l'investissement, toute cette communautĂ© de... commerçant de la finance de l'argent a un peu tendance, et on le voit assez frĂ©quemment par des scandales de fonds qui sautent, des compagnies qui n'existent plus, des compagnies de retraite complĂ©mentaire qui dĂ©vissent. Je pense que dans la communautĂ© financiĂšre, on n'a pas encore atteint un niveau d'honnĂȘtetĂ©, un niveau de bienveillance Ă  l'Ă©gard des clients suffisamment pour donner confiance Ă  tout le monde. Et il y a des gens qui restent comme ça sur des notes de non-confiance. Ce que tu disais tout Ă  l'heure, quand tu fais des investissements, des placements, tout ça, tu as toujours peur, tu as toujours la crainte de... Et ça, on ne devrait pas l'avoir. On devrait ĂȘtre capable de faire en sorte que les gens puissent investir en confiance. Quand je dis en confiance, pour un jeu... Bien sĂ»r. Alors aprĂšs...

  • Speaker #1

    Quand tu lis les documents, quand tu achĂštes le moindre produit financier, quand tu investis...

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est le... le régulateur, le vendeur, le concepteur, le distributeur et ainsi de suite, chacun y met un peu de sa tartine pour complexifier la compréhension du sujet.

  • Speaker #1

    Tout à l'heure, on parlait des femmes de la carriÚre, donc carriÚre égale salaire. Moi, ce qui me frappe, c'est que quand on parle de l'argent des femmes, en général, et c'est trÚs vrai dans la presse féminine, par exemple, c'est qu'on ne parle uniquement... que des inégalités salariales entre hommes et femmes.

  • Speaker #0

    C'est un sujet qui est sur la table depuis combien de temps ? 20 ans maintenant ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a eu des lois.

  • Speaker #0

    Ça fait 20 ans qu'on parle de l'inĂ©galitĂ©. Ça fait 20 ans que ça doit l'ĂȘtre. On est encore Ă  en discuter.

  • Speaker #1

    Tous les ans.

  • Speaker #0

    Et ça ne gĂȘne personne d'en parler politiquement. Mais manifestement, dans les industries, quelle qu'elle soit, ce sujet reste encore un sujet.

  • Speaker #1

    Mais ce que je voulais dire au-delĂ  de ça, c'est qu'on parle en gĂ©nĂ©ral, quand on parle de l'argent des femmes, on parle de leur salaire. Comme si toutes les femmes Ă©taient salariĂ©es, comme si toutes les actives Ă©taient salariĂ©es. Mais il n'y a pas que des salariĂ©s quand mĂȘme dans ce pays. Il y a des commerçantes, des femmes artisans, des agricultrices, il y a des professions libĂ©rales, des indĂ©pendantes, des femmes en freelance, des entrepreneuses, des femmes chefs d'entreprise. Et mĂȘme quand on parle des entrepreneuses, moi ça me frappe. on en parle souvent comme par exemple de mĂŽme preneuse, de maman entrepreneuse et donc on Ă©rige en rĂŽle modĂšle est-ce qu'on voit parler, quand on parle d'un homme entrepreneur, est-ce qu'on parle de phaseur preneur ou de papa preneur jamais, mais par contre les femmes tout de suite il faut valoriser le cĂŽtĂ© elle est maman, elle est entrepreneuse c'est formidable sauf si leur produit ou service est un peu trop technique Ă  expliquer parce que lĂ  attention, c'est prise de tĂȘte donc on les invisibilise... Et tant pis pour, par exemple, les ingĂ©nieurs, les informaticiennes, les chercheuses, les biologistes qui inventent des produits et des services dans un domaine complexe. Sans compter celles qui innovent, non pas pour les particuliers, mais pour les entreprises, pour le business, ce qu'on appelle le B2B. Alors celles-lĂ , on ne leur pose jamais de questions sur ce qui les intĂ©resse vraiment, c'est-Ă -dire leur entreprise, leur marchĂ©, leur croissance. Non, aux entrepreneurs, ce qu'on leur demande souvent, c'est comment elles concilient. famille et crĂ©ation d'entreprise. Non mais, est-ce qu'on pose cette question Ă  un homme entrepreneur ? Enfin bref, moi c'est pour ça que j'ai envie de m'adresser, qu'on s'adresse Ă  toutes les femmes, et pas qu'aux salariĂ©s du privĂ©.

  • Speaker #0

    Mais salariĂ©, ce n'est pas une chose tranquille. SalariĂ©, il y a aujourd'hui Ă©normĂ©ment de femmes salariĂ©es Ă  qui on demande de partir Ă  un certain Ăąge et qui vont devoir trouver une solution entre toutes ces annĂ©es de salariat. Et maintenant, elles ont quoi, une cinquantaine d'annĂ©es ? Il va falloir qu'elles travaillent jusqu'Ă  64 ans. Ces femmes-lĂ , il faut qu'on parle d'elles. Pourquoi ? Parce qu'elles vont ĂȘtre obligĂ©es soit de crĂ©er une activitĂ© professionnelle, soit de trouver des petits jobs. En tout cas, il va falloir qu'elles trouvent le moyen de cotiser. Parce que le vrai sujet, c'est que 1, il faut qu'elles puissent vivre de leur travail mais 2, il faut qu'elles puissent continuer Ă  cotiser donc moi je pense qu'il faut qu'on parle effectivement des femmes salariĂ©es et dans les femmes salariĂ©es il y a des femmes qui ont des jobs, des boĂźtes qui ferment elles se retrouvent sur la paille,

  • Speaker #1

    il va falloir retrouver un autre job c'est trÚs compliqué à 50 ans de retrouver mais on peut parler des femmes avant en 50 ans,

  • Speaker #0

    ensuite on fait tout un tralala, des start-up et ainsi de suite, mais ce qu'on oublie de dire C'est que toutes ces femmes, de toutes ces jeunes femmes qui montent des startups, qui vont dĂ©marrer avec des moyens plus ou moins importants, et qui vont bien sĂ»r pas se payer pendant longtemps, ce qui fait que pendant longtemps, elles ne vont pas cotiser. Et ces femmes-lĂ , malheureusement, dans ces annĂ©es de dĂ©marrage, parce qu'on part de l'hypothĂšse qu'elles vont rĂ©ussir, et on parle pas de celles qui vont travailler, dĂ©marrer leur startup, et un jour elles vont devoir plier des bagages. Parce que leur boĂźte ne va pas rĂ©ussir. Et elles non plus. Et il y en a beaucoup plus que celles qui rĂ©ussissent. Donc, de ces femmes, il faut parler. Il y a un autre sujet. C'est de ces femmes qui sont dans un couple, qui travaillent, qui rĂ©ussissent, qui sont salariĂ©es, qui sont indĂ©pendantes, quel que soit leur statut, mais qui sont obligĂ©es d'arrĂȘter leur activitĂ© professionnelle pour des raisons familiales. On ne va pas rentrer dans le dĂ©tail, mais il y a des raisons familiales. Ces femmes, non seulement qu'elles Ă©taient sur un espĂšce de... Un long fleuve tranquille, on peut dire. En tout cas, elles Ă©taient posĂ©es dans une carriĂšre et ça fonctionnait. Et les voilĂ  obligĂ©es d'arrĂȘter de travailler. De ces femmes, il faut parler. Pourquoi ? Parce que quand elles vont avoir un incident dans leur vie, on a parlĂ© du veuvage, malheureusement, mais on parle aussi des contraintes familiales, un mari qui doit quitter le pays, qui doit aller travailler ailleurs, et ainsi de suite.

  • Speaker #1

    Tout simplement, moi, j'ai connu des femmes qui ont eu un enfant handicapé ou un mari handicapé suite à un accident.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    ce qui n'était pas prévu dans leur vie.

  • Speaker #0

    De toutes ces femmes-lĂ , il faut qu'on arrive Ă  parler. Nous avons un podcast qui est dĂ©diĂ© aux femmes, Ă  l'argent. Et en fait, trĂšs souvent, c'est aussi comment cet argent est lĂ . Il est lĂ  parce qu'elles travaillent, il est lĂ  parce qu'elles ont des activitĂ©s professionnelles, il est lĂ  aussi parce qu'il y a des fois des hĂ©ritages, on en a parlĂ© tout Ă  l'heure, et dans ces situations-lĂ , des fois il y a des hĂ©ritages qui nĂ©cessitent une mise en Ɠuvre. Tu hĂ©rites d'une maison qui est frappĂ©e de pĂ©ril, c'est un job Ă  plein temps d'aller gĂ©rer, quelque part dans une ville de province, une maison qui est frappĂ©e de pĂ©ril, parce que la ville te fait payer des indemnitĂ©s pour faire rĂ©habiliter la maison, et ainsi de suite. Donc de toutes ces femmes... qui ont des profils qui ne sont pas classiques et qui finalement sont assez invisibilisĂ©s dans notre sociĂ©tĂ©, toi et moi, on doit parler de ces femmes. On doit leur donner des conseils qui, selon les situations, leur permettent de fabriquer des backups pour plus tard.

  • Speaker #1

    Et grĂące Ă  nos expertes, Ă  toutes ces expertes que je remercie au passage, si elles nous Ă©coutent.

  • Speaker #0

    Elles nous ont appris des choses.

  • Speaker #1

    Elles nous ont appris des choses.

  • Speaker #0

    Elles nous ont appris énormément de choses.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Elles ont toutes fait ça avec beaucoup de bienveillance. On a toujours fini assez tard. On a toujours commencé vers 6h à peu prÚs le soir. Et on a fini trÚs tard.

  • Speaker #1

    Elles ont été trÚs pédagogues. Elles sont restées jusqu'à nous,

  • Speaker #0

    dans notre studio. C'Ă©tait super.

  • Speaker #1

    On vous remercie les filles, les expertes. Merci, merci. Je reviens au salaire des femmes. Moi, par exemple, tout au long de ma vie, j'ai essayĂ© de nĂ©gocier des augmentations. C'Ă©tait pareil pour la plupart de mes collĂšgues. Et... On entend souvent dire que les femmes n'osent pas demander une augmentation parce que, soit disant, elles manqueraient de confiance en elles ou elles ne se sentiraient pas lĂ©gitimes Ă  le faire. Mais non, moi, dans ma carriĂšre, et je m'inclue dedans, j'ai vu beaucoup de femmes concernent de leur valeur et de leur travail oser demander une augmentation de salaire et ne pas obtenir un euro de plus. Alors qu'elles pouvaient tout Ă  fait dĂ©montrer qu'elles s'Ă©taient mises en quatre, qu'elles pouvaient tout Ă  fait dĂ©montrer ce qu'elles avaient apportĂ© Ă  leur boĂźte et qui allait bien au-delĂ  de ce qui Ă©tait attendu d'elles dans leur fiche de poste. Et moi j'ai vu beaucoup de femmes appliquer dans leur boĂźte, des femmes qui travaillaient tard le soir ou le week-end pour rĂ©pondre Ă  des urgences par exemple ou Ă  des exigences de leur chef ou de leur chef-eux. Et je me mets dans le long, mais non seulement toutes ces femmes que j'ai vues, elles n'Ă©taient ni augmentĂ©es ni mĂȘme gratifiĂ©es d'une prime, mais mĂȘme on leur rĂ©pondait t'as fait que ton travail ou alors notamment au senior t'as dĂ©jĂ  un bon salaire sous-entendu par comparaison avec la nouvelle qui vient d'ĂȘtre embauchĂ©e au SMIC. pour le mĂȘme type de job, c'est un bon salaire. Et le pompon aussi, dans le genre humiliant, c'est le chef ou la cheffe qui ouvre un tiroir de son bureau et qui te balance, tu veux voir le nombre de CV que je reçois tous les jours ? Il y a des dizaines de candidates qui adoreraient avoir ton poste. Donc, moi, j'ai toujours l'impression que cette difficultĂ©, non pas Ă  demander, mais Ă  obtenir une augmentation de salaire, c'est un peu spĂ©cifique aux femmes. Il me semble que les hommes, ils ont moins de mal Ă  obtenir une augmentation mĂ©ritĂ©e. Et d'ailleurs, je suis ravie qu'on ait rĂ©alisĂ© un Ă©pisode sur ce thĂšme.

  • Speaker #0

    Moi, je n'ai pas d'expertise du cĂŽtĂ© du demandeur de l'augmentation, puisque j'ai toujours Ă©tĂ© patron. Le sujet de l'augmentation de salaire dans les boĂźtes pour les filles, j'ai presque un peu tendance Ă  dire que c'est une question de personnalitĂ©. Alors, je pense Ă  mes deux filles. Moi, j'ai deux filles qui, sur ces sujets-lĂ , se dĂ©brouillent bien. Alors, est-ce que, et on parlait de ça tout Ă  l'heure, on a donnĂ© Ă  nos enfants de l'Ă©ducation, mais on a juste Ă©tĂ© les gardiens de nos enfants, et aprĂšs, nos enfants se dĂ©brouillent. Alors... Je pense qu'il y a des tempĂ©raments, je pense qu'il y a des filles qui sont des battantes et qui sont capables de taper sur la table ou en tout cas qui sont capables de faire valoir ce qu'elles sont capables d'apporter et qui sont capables de tourner les talons et de dire ciao je m'en vais. aujourd'hui, plus que jamais, puisqu'aujourd'hui, on parle du manque de talent disponible, mĂȘme sur des mĂ©tiers simples. Ce que tu dis,

  • Speaker #1

    ce qui manque souvent aux femmes, justement parce que ça peut ĂȘtre des femmes seules, des femmes avec enfants, c'est l'Ă©tape je donne du poing sur la table, je tourne les talons, je vais voir ailleurs. Parce que tout le monde n'est pas en capacitĂ© de donner un coup de poing sur la table et d'aller voir ailleurs. Quand tu as des enfants, par exemple, tu ne tapes pas aussi facilement que ça sur la table pour dire Ă  ton pĂšre.

  • Speaker #0

    Tu es seul. Un tiers vaut mieux que deux, tu l'auras.

  • Speaker #1

    MĂšre isolĂ©e, voilĂ . MĂšre sĂ©parĂ©e, isolĂ©e avec enfant, tu ne donnes pas du coin sur la table, tu ne tournes pas les talons. Il y a un autre sujet que j'avais envie d'aborder pourquoi on a crĂ©Ă© ce podcast. C'est par exemple en matiĂšre d'immobilier. Ça, on y reviendra dans d'autres Ă©pisodes. Moi, par exemple, j'ai achetĂ© une maison en couple, j'ai achetĂ© une maison toute seule, j'ai vendu une maison toute seule. Et comment on choisit une agence immobiliĂšre ? Quel mandat on lui confie quand on doit vendre sa maison ou celle de ses parents ? C'est ce qui arrive souvent, malheureusement, quand on arrive Ă  un certain Ăąge. Est-ce qu'on prend un mandat exclusif ? Est-ce qu'on met la maison en vente dans plusieurs agences ou l'appartement ? Comment on nĂ©gocie le prix ? Le prix net vendeur ? La commission de l'agence ? Tout ça, ça ne s'apprend pas Ă  l'Ă©cole. Et moi, je me suis rendue compte que, comme moi, beaucoup de femmes ne connaissaient rien aussi au crĂ©dit immobilier. Par exemple, le fameux taux d'usure qui a bloquĂ© beaucoup de demandes de crĂ©dit immobilier.

  • Speaker #0

    Qui a bloqué ?

  • Speaker #1

    L'année derniÚre.

  • Speaker #0

    L'industrie est toute... la mobilité immobiliÚre de la France entiÚre. Parce qu'il faut savoir que, puisqu'on parle de ça, malheureusement... Tout le secteur de la promotion immobiliÚre, tout le secteur de la transaction immobiliÚre, tout le secteur des notaires, tout le secteur des banques, tous les métiers autour des immobiliers se sont cassés la figure. Aujourd'hui, on est en train d'éviter de faire en sorte que les gens tombent. Tu as dû entendre que la Caisse des dépÎts et consignations est allée acheter tous les stocks des promoteurs immobiliers pour éviter que toutes ces entreprises se cassent la figure. Donc je comprends le... le désarroi de quelqu'un dans une situation comme aujourd'hui, qui cherche à acheter un appartement avec des taux de crédit exorbitants et qui se retrouve à avoir des refus de crédit, malgré des revenus substantiels.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et donc, tout ça pour dire qu'il y a beaucoup de piĂšges, en fait, qui attendent les femmes inexpĂ©rimentĂ©es, notamment quand elles sont seules, divorcĂ©es, sĂ©parĂ©es. Et un autre sujet, comme tu sais, c'est un peu mon dada, mais quand elles achĂštent une maison ou un appart en couple, elles anticipent... pas assez ce qui se passerait en cas de divorce et en cas de veuvage. Par exemple, elles ne se rendent pas compte que si leur conjoint dĂ©cĂšde, l'accident, ça n'arrive pas qu'aux autres, l'accident, le cancer, elles ne se rendent pas compte que si leur conjoint dĂ©cĂšde, elles devront continuer Ă  rembourser leur part du crĂ©dit si cette part n'Ă©tait pas assurĂ©e Ă  100%. Alors que si un malheur leur arrive, elles ne seront peut-ĂȘtre pas en mesure de travailler comme avant pour continuer Ă  rembourser seules. Moi, j'ai vu des veuves dĂ©pressives, en Ă©tat de choc, qui n'Ă©taient absolument pas en Ă©tat. aprĂšs l'enterrement, de retourner bosser comme avant pour rembourser leur crĂ©dit.

  • Speaker #0

    Le slogan de Corinne, c'est Prenez une assurance Ă  100% tous les deux Tous les deux.

  • Speaker #1

    Parce qu'en plus, la compassion des collÚgues et de la hiérarchie, elle est de courte durée. Alors que si ces femmes avaient souscrit une assurance emprunteur, oui, oui, Thierry, à 100%, eh bien, au lieu de pleurer discrÚtement sur leur ordinateur au bureau ou dans les toilettes, elles s'accorderaient plus facilement à SASS Une parenthÚse, un congé sans solde de quelques semaines pour souffler parce que leur maison ou leur appart, ils seraient payés. Absolument,

  • Speaker #0

    tu as raison.

  • Speaker #1

    Et en parlant de veuvage, j'en parlais tout Ă  l'heure, c'est le genre de situation oĂč on peut toucher un capital d'essai. Et ça peut ĂȘtre des sommes importantes d'ailleurs. Vous en faites quoi ? Vous placez ce capital d'essai comment ? Comment vous comparez les diffĂ©rentes assurances vie pour choisir la meilleure pour vous ? Est-ce que vous faites confiance Ă  votre banquier qui va absolument vous vendre la sienne ? vous dĂ©couvrez un univers qui s'ouvre Ă  vous, les frais d'entrĂ©e, la fiscalitĂ© de l'assurance-vie. Oui, c'est technique, c'est prise de tĂȘte, mais quand on veut prendre ou reprendre le pouvoir sur son argent, il faut absolument s'informer. Personne ne le fera pour vous. Et c'est pour ça aussi, ce genre de situation, qu'on a crĂ©Ă© ce podcast.

  • Speaker #0

    D'oĂč l'idĂ©e que le lĂ©gislateur oblige aujourd'hui, quand on achĂšte un produit financier, d'Ă©crire si on est informĂ© ou pas informĂ©, c'est si... on veut des risques ou on ne veut pas de risques. Malheureusement, malgrĂ© le fait que l'on Ă©crit qu'on ne veut pas de risques, il y a beaucoup trop de cas, et on en parlait tout Ă  l'heure, et c'est pour ça que souvent on rencontre des femmes qui perdent confiance dans la relation avec les commerçants de l'argent autour d'elles. Il m'arrive trĂšs souvent d'ĂȘtre sollicitĂ© par mes clientes. de trĂšs bonne Ă©ducation financiĂšre, de trĂšs bon niveau de connaissance des choses et qui me demandent d'aller les dĂ©fendre auprĂšs de leur banque parce qu'il y a une situation, parce qu'il y a des situations qui deviennent, comme on peut dire, inacceptables, inconvenantes. Et le fait que je vienne, que je sois un professionnel, tout le monde se remet carrĂ©. Et aprĂšs... dans la relation, parce qu'aprĂšs je ne reviens plus, elles me disent que les relations ont changĂ©. Et que du coup, quand elles sont appelĂ©es Ă  faire des choix, ou en tout cas on est appelĂ© Ă  leur expliquer quoi que ce soit, elles voient bien que dans les yeux de leurs interlocuteurs, elles comprennent que maintenant, eux comprennent qu'elles ont quelqu'un qui va leur rĂ©expliquer, moi derriĂšre.

  • Speaker #1

    Qu'on ne pourra pas leur raconter n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Qu'on ne pourra pas leur faire faire.

  • Speaker #1

    Ou leur faire crier n'importe quoi.

  • Speaker #0

    n'importe quoi, quand je dis leur faire faire n'importe quoi, c'est-Ă -dire que moi, quand je vais arriver en tant que professionnel, je vais constater que l'ensemble des placements sont des placements dans lesquels la banque en question va faire le maximum de commissions. Et quand je pointe du doigt que la banque a vendu des fonds d'elle-mĂȘme Ă  la cliente, je pose la question de la pluralitĂ© et du fait qu'ils ont agi dans leur seul propre intĂ©rĂȘt.

  • Speaker #1

    Et pas du tout dans l'intĂ©rĂȘt de la cliente.

  • Speaker #0

    Malheureusement. Pourquoi on a fait ce podcast ? On a fait ce podcast pour ĂȘtre capable d'inviter des notaires, des avocats, des mĂ©diatrices et des spĂ©cialistes de tel ou tel aspect financier des assurances vie pour crĂ©er un outil d'information. Il y a un sujet sur lequel on a beaucoup insistĂ© puisqu'on a invitĂ© deux notaires, c'est les sujets des rĂ©gimes matrimoniaux. On a insistĂ© sur ces sujets-lĂ  parce qu'il est important de construire... une vie sur des bases qui sont saines. Le rĂ©gime matrimonial est un outil qui est extraordinaire quand il est bien construit. pour qu'ensuite le couple puisse vivre en paix avec l'argent de chacun dans une communautĂ©. Oui, mais le rĂ©gime matrimonial, et comme toutes les rĂšgles dans la vie commune d'un patrimoine, ces rĂšgles doivent Ă©voluer, le rĂ©gime matrimonial peut Ă©voluer en fonction de son Ăąge, en fonction du fait qu'on a vendu un bien, en fonction du fait qu'on a vendu une boĂźte, en fonction du fait qu'on veut partager un peu, beaucoup plus, partager avec les enfants. Donc c'est autant de choses. que nous souhaitons aborder dans ce podcast. Une chose que j'aimerais vous dire, c'est que si vous avez des questions particuliĂšres, si vous pensez qu'il y a un sujet que nous n'avons pas abordĂ©, mal abordĂ©, pas assez technique, et que vous avez besoin de plus de prĂ©cision, n'hĂ©sitez pas Ă  nous solliciter. Nous avons auprĂšs de nous suffisamment de spĂ©cialistes pour pouvoir vous rĂ©pondre de la maniĂšre la plus prĂ©cise. Corinne et moi avons crĂ©Ă© ce podcast comme des gens engagĂ©s, engagĂ©s sur les sujets des femmes et de l'argent. Et on veut vous dire que notre engagement est pour toutes.

  • Speaker #1

    Et c'est pour toutes ces réseaux qu'on a créé Argent Parlons Cache les Filles. Et c'est la fin de cet épisode spécial, un peu hors série, pour vous raconter pourquoi nous avons créé ce podcast. Merci aussi à nos auditrices et à nos auditeurs d'avoir écouté cet épisode. Et si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à partir de votre appli Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou YouTube. Abonnez-vous à notre podcast. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires et des étoiles. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu'il a co-écrits, Les filles osant parler argent chez Duneau et aussi L'argent féminin chez Ellipse. Vous pouvez également nous contacter via LinkedIn et par notre compte Instagram argent, pardon, cache les filles Et on vous dit à bientÎt pour un nouvel épisode.

Description


đŸ’đŸ»â€â™€ïžOn nous  demande souvent pourquoi nous avons crĂ©Ă© notre podcast, « Argent :parlons cash les filles ! » 

C’est une longue histoire! Alors avec Thierry on a dĂ©cidĂ© de vous expliquer quand et comment l’idĂ©e nous est venue. On vous raconte pourquoi nous nous passionnons tous les deux pour l’éducation financiĂšre des femmes. On vous parle des expĂ©riences personnelles, qui nous ont donnĂ© envie d’aider les femmes Ă  prendre en main leur avenir financier avec sĂ©rĂ©nitĂ©. Qu’il s’agisse d’épargne, d’investissements, de produits financiers. đŸ’¶đŸ’¶đŸ’¶


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Les algorithmes aiment ça. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu’il a co-Ă©crit : Les filles Osons parler argent chez Dunod, et aussi L’argent au fĂ©minin? , aux Ă©ditions Ellipse. Vous pouvez Ă©galement nous contacter via Linkedin et par notre compte Instagram Argent : Parlons cash les filles ! 


Un podcast proposĂ© par Corine Goldberger, journaliste,  et Thierry Ohayon, conseiller patrimonial, co-auteur de "Les filles, Osons parler argent", et  L'argent au fĂ©minin?  Musique et mixage: đŸŽ”đŸŽ¶đŸŽ§: Leo Gully @leo_gulls  Illustration vignette âœïžđŸŽšđŸ–ïž : Sarah Gully @sarah_gully 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allez, je tiens 200. Pique. Tune. Pognon.

  • Speaker #1

    Océan.

  • Speaker #0

    La moula.

  • Speaker #1

    Grise. ValĂšre. Honoraire. Prime. livrĂ© Ă  assurances vives investir impĂ©rĂ©s plan d'Ă©pargne action travailler, se marier, se taxer ou vivre en union libre, fonder une famille Ă©pargner, acheter un appartement ou une maison autant d'Ă©tapes de la vie mais aussi trop souvent d'occasion de s'appauvrir voire de se faire avoir pour les femmes mal informĂ©es mais il n'est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions sur sa situation financiĂšre et sur son patrimoine... actuelle ou Ă  venir. Et tant qu'il en est encore temps, mettre en place des stratĂ©gies d'Ă©pargne et d'investissement pour Ă©viter de se rĂ©veiller un jour complĂštement fauchĂ©, voire spoliĂ©. Bien sĂ»r, l'argent concerne les hommes comme les femmes. Mais dans ce podcast, nous allons poser un regard spĂ©cifique de femmes, de mĂšres, de filles sur l'argent. On ne vous racontera pas pour la derniĂšre fois l'histoire de l'Ă©mancipation Ă©conomique des femmes. Vous avez dĂ©jĂ  lu partout que les femmes ont attendu 1965 pour avoir le droit d'avoir un chĂ©quier Ă  leur nom. En revanche, Si ce que vous raconte votre banquier vous paraĂźt obscur ou complexe, ce podcast est fait pour vous. On ne vous conseillera jamais d'acheter tel ou tel produit financier. On ne vous promettra pas non plus que vous pourrez prendre votre retraite Ă  35 ans pour une fĂȘte, mais nous vous aiderons Ă  peser le pour et le contre avant de prendre une dĂ©cision qui engage vos sous. Je suis Corinne Goldberger, journaliste. Tous les 15 jours, avec Thierry Wayon, auteur de Les filles osant parler d'argent Nous rĂ©pondons avec pĂ©dagogie et sans tabou aux questions que se posent les femmes de toute gĂ©nĂ©ration sur leur argent. Avec nos expertes et nos experts. Comme l'a dit souvent Thierry, pensez d'abord Ă  votre peau. Alors maintenant qu'on s'est dit tout ça, parlons cash les filles. On nous demande souvent pourquoi nous avons crĂ©Ă© notre podcast Argent, parlons cash les filles. Alors avec Thierry, on a dĂ©cidĂ© de vous expliquer pourquoi.

  • Speaker #0

    Et en détail.

  • Speaker #1

    Et en dĂ©tail. Donc je vais d'abord vous raconter pourquoi on a dĂ©cidĂ© de faire ce podcast. ensemble. Alors, en 2018, j'Ă©tais alors journaliste et co-organisatrice du Grand Forum Marie-Claire, consacrĂ©e au thĂšme Les femmes et l'argent Et j'Ă©tais ravie, car j'avais beaucoup insistĂ© pour qu'on organise cet Ă©vĂ©nement, car je savais que l'argent des femmes, c'Ă©tait un sujet fĂ©ministe, et leur Ă©ducation financiĂšre, la clĂ© de leur autonomie. Donc, je cherchais des intervenantes ayant publiĂ© sur la question. Et je dĂ©couvre le livre de Thierry Wayon, conseiller patrimonial, titrĂ© Les filles osent parler argent et publiĂ© en 2014. J'avais dĂ©couvert non pas une pionniĂšre, mais un pionnier sur le sujet. Un livre dont quasiment d'ailleurs aucun magazine fĂ©minin n'avait parlĂ©, peut-ĂȘtre parce qu'il avait Ă©tĂ© Ă©crit par un homme, je ne sais pas ce qu'en pense Thierry.

  • Speaker #0

    Et une femme.

  • Speaker #1

    Et une femme,

  • Speaker #0

    oui. J'ai entendu parler qu'il a co-Ă©crit avec moi.

  • Speaker #1

    Oui, oui, absolument. Mais en tout cas, bizarrement, la presse fĂ©minine ne s'en est quasiment pas fait Ă©coute. Et j'ai donc invitĂ© Thierry Ă  intervenir dans ce forum. Et quelques annĂ©es plus tard, Thierry m'appelle un jour et me dit qu'il aimerait bien refaire quelque chose avec moi sur ce thĂšme des femmes et de leur argent. Un livre, une chaĂźne YouTube, bref, ça tombait bien car de mon cĂŽtĂ©, je rĂȘvais de faire un podcast consacrĂ© au sujet. Et Thierry m'a suivi dans ce projet avec beaucoup d'enthousiasme.

  • Speaker #0

    Alors en fait, pour moi, aprÚs l'écriture de mes deux livres, dont je vous rappelle les titres ici, le premier que j'avais co-écrit avec Catherine Lodevernet qui avait été publié en 2011, Les filles osent parler argent et on l'avait publié chez Duneau. Ensuite, j'ai co-écrit un second livre avec Catherine Lodevernet toujours. Et on avait rencontré comme ça au forum organisé, le grand forum Marie-Claire, Sophie Muffang qui était coach. Et ensemble, on a publié un second livre qui s'appelait L'argent au féminin Et ça, c'était en 2019. Il m'a semblé pourtant qu'il était important de continuer à agir et il était important de faire continuer à vivre ce projet sur les femmes et l'argent. En fait, parce qu'on se rencontre encore maintenant tellement de femmes qui sont seules, démunies. sur ces sujets d'argent. Et moi, je reste convaincu qu'il faut continuer à agir, partager, éduquer et surtout accompagner avec bienveillance. Cependant, je continue de surprendre. Quand je dis que c'est un vrai drame dans notre société moderne, parfaitement invisibilisé dans notre société moderne, qui prétend que tout va bien sur ce sujet.

  • Speaker #1

    Je te rejoins 5 sur 5. Une autre raison pour laquelle moi je voulais crĂ©er ce podcast, c'est que je voulais vraiment creuser le sujet. Je ne voulais pas rester en surface. Et souvent, notamment dans la presse fĂ©minine, quand on parle d'argent, on a l'impression qu'on reste en surface pour ne pas effrayer les femmes avec la technicitĂ© du sujet. Moi, je voulais parler d'Ă©pargne, d'investissement, de fiscalitĂ©. avec un regard de femme, de mĂšre, de conjointe, parce que l'argent dans le couple, c'est un vrai sujet. Parce que dans ma vie, j'ai achetĂ© ma rĂ©sidence principale, Ă  crĂ©dit Ă©videmment, j'ai vendu la maison de mes parents, j'ai fait des placements avec Ă  chaque fois un sentiment de malaise. J'avais le sentiment minant de faire des erreurs de novice, faute d'ĂȘtre suffisamment informĂ©e et expĂ©rimentĂ©e. Mais oĂč est-ce que je pouvais trouver des conseillers impartiaux ? Pas vraiment du cĂŽtĂ© des banques qui, eux, c'est leur mĂ©tier, ils ont des produits Ă  placer. Et dans ma vie aussi, cĂŽtĂ© boulot, j'ai eu beaucoup de mal Ă  dĂ©crocher, Ă©videmment, des augmentations de salaire pour ĂȘtre payĂ©e Ă  ma juste valeur, comme le dit ma chĂšre Insa Falassini. Et je me suis dit que je n'Ă©tais pas la seule qui avait des millions de femmes qui Ă©taient, dans mon cas, des femmes de la classe moyenne, qui avaient besoin d'Ă©ducation financiĂšre, comme moi finalement, et qui aimeraient entendre des conseils Ă©clairĂ©s d'expertes. Parce qu'une experte, c'est aussi un miroir, c'est une femme qui comprend les problĂ©matiques des autres femmes, une femme avec une expĂ©rience de couple, de mĂšre, de fille, de sƓur, et aussi c'est une professionnelle confrontĂ©e, elle aussi, aux inĂ©galitĂ©s femmes-hommes dans sa pratique professionnelle. Et puis, je voulais inviter des expertes, parce que des expertes, c'est une bonne occasion de mettre en lumiĂšre toutes ces compĂ©tences fĂ©minines dans le domaine technique, et souvent, il faut le dire, austĂšre, de la finance et de la fiscalitĂ©. Et toi Thierry, comment tu as Ă©tĂ© amenĂ© Ă  t'intĂ©resser Ă  l'argent des femmes ?

  • Speaker #0

    En fait, dans la continuité d'une premiÚre carriÚre dans la technologie, j'ai voulu faire un métier de conseil. J'ai voulu faire un métier qui permettait d'apporter avec un peu de bienveillance, un peu de gentillesse, un peu de patience des conseils auprÚs d'autres gens. Et donc, dÚs que j'ai démarré à travailler autour de ces sujets du conseil d'investissement, les premiÚres... personnes que j'ai rencontrées étaient des hommes qui étaient mariés, qui avaient des enfants et qui m'ont demandé de les accompagner pour investir avec une condition, investir seul.

  • Speaker #1

    Seul, c'est-Ă -dire ?

  • Speaker #0

    Sans leur femme. Et Ă  partir de ce moment-lĂ , je souhaitais comprendre pourquoi ces femmes qui faisaient partie du couple financier Ă©taient Ă  ce point dĂ©tachĂ©es ou en tout cas, elles ne marquaient pas leur territoire sur ce sujet-lĂ . Donc j'ai travaillĂ© sur le sujet, j'ai aussi cherchĂ© Ă  comprendre ce dĂ©sintĂ©rĂȘt des femmes pour les sujets d'argent, au point d'abandonner leurs propres intĂ©rĂȘts puisqu'elles participent financiĂšrement au foyer, dans 99% des cas. Et les comportements sont diffĂ©rents lorsque lui gagne plus qu'elle ou quand elle gagne plus que lui.

  • Speaker #1

    Tu peux nous en dire plus là ? Pourquoi le comportement des femmes est différent quand elle gagne plus qu'elle ?

  • Speaker #0

    Quand lui gagne plus qu'elle, il est trĂšs attachĂ© Ă  cet argent, il est trĂšs propriĂ©taire du fait qu'il gagne cet argent. elle, elle gagne plus que lui, lui, il se sent trĂšs dĂ©tachĂ© de cet argent parce qu'il considĂšre que c'est son argent Ă  elle. Et donc, lui, il va exercer certaines fonctions. Il va acheter la belle voiture, il va s'occuper de certains sujets, mais il ne va pas vouloir gĂ©rer cet argent. En fait, il lui rend la responsabilitĂ© de gĂ©rer cet argent. VoilĂ . Donc, aprĂšs deux livres, Ă©normĂ©ment de confĂ©rences, je peux dire qu'Ă  chaque fois que je rencontre une nouvelle femme, j'entends une autre histoire de l'argent de cette personne qui est diffĂ©rente. On ne peut pas entendre deux cas, et ce matin j'ai rencontrĂ© quelqu'un que tu connais, qui m'a racontĂ© encore une autre histoire, qui est toujours la mĂȘme. C'est cette histoire de ces femmes qui ont eu des mĂ©tiers, qui ont eu des carriĂšres, qui ont gagnĂ© correctement leur vie, mais qui n'ont pas agi pour leur propre compte.

  • Speaker #1

    LĂ , tu me rappelles plusieurs histoires. Moi, j'en ai connu des femmes cadres, cadres-ciques, qui gagnaient plus que leur mari, et qui, Ă  la maison... se coulaient dans un moule traditionnel, Ă©taient extrĂȘmement diffĂ©rentes de celles qu'elles Ă©taient dans leur professionnel, dans leur job, comme si elles culpabilisaient par rapport Ă  leur mari et qu'elles essayaient de lui faire oublier qu'elle gagnait plus que lui. Comme si le message qu'elles envoyaient, c'Ă©tait Bon, c'est vrai, dans mon boulot, je suis la chef, je suis la boss, mais ici, c'est toi le chef.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    Vraiment, je pense Ă  ça. Et je reviens donc Ă  mon intĂ©rĂȘt prĂ©coce sur l'argent des femmes. Alors, comment ça a commencĂ© ? Moi, j'ai Ă©tĂ© Ă©duquĂ©e avec l'idĂ©e que les femmes devaient ĂȘtre indĂ©pendantes financiĂšrement. Ma mĂšre, par exemple, me rĂ©pĂ©tait Travaille bien Ă  l'Ă©cole, travaille Ă  l'Ă©cole pour avoir des diplĂŽmes, pour avoir un bon mĂ©tier. Comme ça, tu auras des revenus propres et jamais tu ne dĂ©pendras d'un homme. Mais ma mĂšre ne s'appliquait pas du tout ce sage conseil Ă  elle-mĂȘme. Comme d'innombrables femmes de sa gĂ©nĂ©ration, elle a travaillĂ© toute sa vie avec son mari, mon papa. Ils Ă©taient commerçants tous les deux. Elle n'avait pas de statut de conjoint salariĂ©. Officiellement donc, elle Ă©tait juste femme au foyer. Et je me rappelle que mon pĂšre lui disait, mais comme beaucoup d'hommes de cette gĂ©nĂ©ration, te dĂ©clarer comme conjoint salariĂ©, mais pourquoi faire ? Évidemment, il refusait de payer des charges en plus. Surtout que dans le commerce, il y a des hauts et des bas. Donc il disait, tu as tout l'argent dont tu as besoin pour le quotidien et tes petits extras. D'accord, certes, mais elle ne cotisait pas pour sa future retraite. Et aujourd'hui donc, elle ne touche en tant que veuve. qu'une pension de rĂ©version absolument rikiki. Et j'ai d'ailleurs publiĂ© un post lĂ -dessus sur LinkedIn, sur ces retraitĂ©s qui vivent sous le seuil de pauvretĂ© et qui sont souvent nos mĂšres, nos grand-mĂšres. C'est toutes ces femmes de commerçants, d'artisans, la femme du boulanger, les femmes de patrons de restos, des femmes de mĂ©decins, d'avocats, de chefs d'entreprise, d'agriculteurs. C'est des femmes qui ont travaillĂ© dur sans ĂȘtre dĂ©clarĂ©es et qui ont une retraite absolument minable aujourd'hui. Ces femmes-lĂ ... Elles ont tenu la caisse, elles ont fait office de vendeuses, de serveuses, de retoucheuses, de secrĂ©taires, de comptables. Elles ont Ă©tabli des tas de devis, des factures, des dĂ©clarations de TVA sans jamais avoir Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©es. Et aujourd'hui, ce serait considĂ©rĂ© comme du travail au noir, Ă©videmment. Donc, il y a beaucoup de femmes actives, mais non dĂ©clarĂ©es, qui se sont rĂ©signĂ©es Ă  n'avoir ni salaire ni retraite. Et ça se passait comment ? Le mari leur glissait une niĂšce de billet pour la semaine ou le mois, de la main Ă  la main, pour faire tourner la maison. Donc c'Ă©tait dĂ©jĂ  Ă  l'Ă©poque le gros sujet de l'argent dans le couple, comment il Ă©tait rĂ©parti. Et donc ce qui permettait aussi au mari, au passage, de contrĂŽler les dĂ©penses de sa femme. Soit Thierry Tant connaĂźt peut-ĂȘtre sans doute aussi des femmes qui ont travaillĂ© sans ĂȘtre dĂ©clarĂ©es par leur mari.

  • Speaker #0

    J'ai surtout rencontrĂ© des femmes qui ont contribuĂ© Ă  la carriĂšre du mari. J'ai des exemples concrets. Le premier par exemple, c'est la femme qui rĂ©duit sa disponibilitĂ© professionnelle et donc qui met en sommet sa carriĂšre pour s'occuper des enfants qui sont jeunes. et permettre Ă  monsieur de poursuivre son ambition. Donc elles vont essayer de travailler un ou deux jours en moins dans la semaine. Finalement, elles vont avoir une espĂšce de carriĂšre qui va ĂȘtre abĂźmĂ©e par le fait qu'elles sont moins disponibles. Le second exemple que je vais, c'est madame qui suit monsieur en expatriation et qui abandonne toutes ses possibilitĂ©s de carriĂšre et donc toutes ses possibilitĂ©s de retraite. Quand elle va rentrer d'expat, un, elle est dĂ©classĂ©e. Et deux, si elle rentre avec son mari, tout va bien. Mais si elle rentre sans son mari, c'est une SDF. C'est comme ça qu'on les appelle. Et le troisiĂšme cas, dont on parle peu ici, Madame finance intĂ©gralement le couple puisque Monsieur n'a pas vraiment de job Ă  la hauteur de ses prĂ©tentions. Et dans ce dernier cas, le plus terrible, c'est le cas de la femme qui a arrĂȘtĂ© de travailler pour les enfants ou qui a cherchĂ© Ă  Ă©lever ses enfants et qui se retrouve un jour ou l'autre seule. Comme elle s'est arrĂȘtĂ©e de travailler, il n'y a pas de retraite. Il n'y a pas de chĂŽmage, il n'y a rien de tout ça. Elle Ă©tait femme au foyer sans se rendre compte finalement qu'elle avait abandonnĂ© toute possibilitĂ© de protĂ©ger son futur.

  • Speaker #1

    Et le contraire est rare. Moi aussi j'en connais bien Ă©videmment. Pour en revenir Ă  l'histoire que je racontais tout Ă  l'heure dans ma famille, mon pĂšre dĂ©cĂ©dĂ©, ma mĂšre ne pouvait Ă©videmment pas imaginer que quelques annĂ©es plus tard, un AVC la rendrait hĂ©miplĂ©gique, clouĂ©e dans un fauteuil coq, et que sa retraite ne lui permettrait pas de rester Ă  la maison. parce qu'il faut une retraite trĂšs confortable pour payer des auxiliaires de vie prĂ©sentes nuit et jour. Et sans pension de retraite suffisante, il reste l'EHPAD. Mais l'EHPAD, c'est plus de 3 000 euros, 3 500 euros par mois. Et il y a des EHPAD plus chers que ça. Et donc, comment ça se finance ? En vendant sa maison. Donc, ma mĂšre a vendu sa maison adorĂ©e. Alors qu'avec une vraie pension de retraite... Quand on a cotisĂ©, travaillĂ© toute sa vie, justement, plus l'APA au bout, l'APA, pour celles qui ne le connaissent pas, c'est l'allocation personnalisĂ©e d'autonomie, plus, par exemple, une ou un locataire, par exemple, on prend un jeune en apprentissage en locataire, plus, Ă©ventuellement, l'aide financiĂšre des enfants, il y a des femmes dĂ©pendantes, mais qui ont travaillĂ©, qui ont cotisĂ©, elles ont les moyens de rester chez elles. Mais dans beaucoup de familles, il n'y a pas de maison ou d'appartement Ă  vendre pour financer la dĂ©pendance d'une grand-mĂšre ou d'un grand-pĂšre. Alors qu'est-ce qui se passe ? L'État se tourne alors vers les enfants, et mĂȘme les petits-enfants, les belles-filles et les gendres. Les gens ne savent pas tout ça. Et ça, c'est des situations qui tombent souvent sur la tĂȘte des femmes quand elles abordent la cinquantaine, 50, 55, 60 ans. Elles ne s'y attendent pas, et c'est d'ailleurs ce que j'ai appelĂ© la gĂ©nĂ©ration sandwich, cette gĂ©nĂ©ration de femmes. J'en parle dans un article que j'avais Ă©crit pour Marie-Claire. C'est ces femmes qui ont plus de 50 ans, 50, 55, 60 ans.

  • Speaker #0

    À partir de 50 ans.

  • Speaker #1

    À partir de 50 ans, et qui tout en travaillant... aident leurs enfants adultes, voilĂ , jeunes adultes, tout en s'occupant de leurs parents ĂągĂ©s, voire dĂ©pendants. Elles sont coincĂ©es entre ces deux gĂ©nĂ©rations. Et souvent, elles deviennent, de facto, aidantes familiales. Et c'est une sacrĂ©e charge mentale dont on parle peu, parce que ça vous tombe sur la tĂȘte. Pas.

  • Speaker #0

    On parle pas.

  • Speaker #1

    dont on ne parle pas, enfin si on commence à en parler, mais vraiment pas beaucoup par rapport à l'énormité du problÚme et ça ne va pas s'arranger avec le vieillissement de la population. Et donc ces situations-là, elles sont trÚs répandues. Moi, ça me révolte parce que c'est les femmes dans l'écrasante partie des quais qui portent ça.

  • Speaker #0

    On peut lui dire dans l'écrasante majorité.

  • Speaker #1

    Dans l'écrasante majorité qui portent ça et dans une grande solitude. Et toi Thierry, tu en rencontres dans ta pratique professionnelle ? C'est cette femme de la génération sandwich ?

  • Speaker #0

    Cette génération sandwich ? Moi, je les rencontre, elles ont une cinquantaine d'années. Elles ont des enfants qui commencent à devenir des adultes et qui ont des besoins financiers importants parce qu'ils font des études, parce qu'ils voyagent, parce qu'il faut payer des formations qui sont d'abord de plus en plus chÚres. Et elles ont ce sujet, un, des parents qui vieillissent, qui sont à la retraite, pour certains qui habitent dans des endroits ou dans des banlieues ou en tout cas qui sont trop loin de leurs enfants. En général, des filles-enfants et pas des garçons-enfants. Et ces filles... Elles ont maintenant la cinquantaine, on va dire qu'elles ont une expérience éprouvée de s'occuper de leur famille, de s'occuper de leurs enfants, d'avoir maintenu un lien social fort avec leurs parents. Et elles vont, dans ces cas-là, rentrer dans un projet de faire en sorte que les parents se rapprochent d'elles. Et dans ces cas-là, quand les parents vont se rapprocher d'un grand centre urbain, comme ils ont des petites retraites, ils n'ont pas les moyens. de louer ou d'acheter un appartement dans une grande ville. Et dans ces cas-là, en tout cas dans ma clientÚle, il y en a énormément, ces femmes vont consacrer un budget ou pour aider les parents à payer un loyer et ou pour acheter un appartement pour les parents. Pour info, comme ça, j'habite dans un immeuble dans lequel il y a monsieur et madame, les parents d'une de nos voisines, qui a consacré, je pense, une partie de ses économies. pour acheter un appartement et pour avoir ses parents à un numéro de chez elle. Et je les croise et j'ai compris que c'était la fille qui avait acheté l'appartement pour faire en sorte que les parents se rapprochent, effectivement.

  • Speaker #1

    Il faut pouvoir encore.

  • Speaker #0

    Justement. Alors quand ils n'ont pas les moyens vraiment, ils aident financiĂšrement tous les mois Ă  faire le complĂ©ment du loyer. Et quand ils ont un peu les moyens, ils achĂštent un appartement pour hĂ©berger les parents. Mais ça fait partie de... Je crois que ça fait partie d'une... gĂ©nĂ©ration qui a besoin de rendre comme ça aux parents pour avoir eux-mĂȘmes reçu et avoir pris un peu l'ascenseur social et ça je l'ai moi chez plusieurs clientes comme ça oĂč je vois bien qu'il y a quand mĂȘme le dĂ©sir d'utiliser une partie du patrimoine consacrĂ© aux parents pour rendre quelque chose aux parents.

  • Speaker #1

    Mais moi j'avais fait un papier pour Marie-Claire lĂ  encore oĂč J'avais rencontrĂ© plein de femmes qui se rĂ©jouissaient d'arriver Ă  la retraite en se disant c'est gĂ©nial, on va pouvoir voyager, je vais faire du sport, je vais me remettre Ă  ci, je vais me remettre Ă  ça Et puis, bing, la grande dĂ©pendance des parents leur tombait dessus et bye bye tous les projets. Et quand elles n'avaient pas de moyens dans la famille, en fait, elles ont installĂ© leurs parents dĂ©pendants Ă  la maison ou voire elles se sont installĂ©es chez eux. Et tout ça, ça tombe une fois de plus sur les Ă©paules des femmes. Je suis en train de penser Ă  une autre raison. qui m'a poussĂ©e Ă  crĂ©er ce podcast. C'est donc le manque d'Ă©ducation financiĂšre des femmes quand il s'agit de leur propre argent, quand il s'agit de l'Ă©pargner, quand il s'agit de l'investir. C'est un manque d'Ă©ducation qui leur fait perdre de l'argent et passer mĂȘme Ă  cĂŽtĂ© d'opportunitĂ©s de placement. Moi, comme les autres, tous ceux qui me connaissent le savent, je suis devenue veuve Ă  45 ans, donc j'ai touchĂ© un capital retraite et je ne savais pas comment l'investir. À part ouvrir un livret A, parce que c'est facile Ă  comprendre, je ne connaissais rien aux autres placements. mĂȘme l'assurance vie, parce que si on pose vraiment le sujet assurance vie, le produit, sa fiscalitĂ©, etc., et ce qui rentre dans l'assurance vie, c'est dĂ©jĂ  compliquĂ© en fait. Et moi, j'avais l'angoisse de me tromper. Et j'ai le sentiment que mĂȘme si des femmes, souvent des journalistes d'ailleurs, s'emparent enfin du sujet, du sujet de l'argent des femmes, avec des livres, des newsletters, des podcasts comme le nĂŽtre, la plupart des fĂ©ministes ne s'intĂ©ressent pas au sujet de l'argent. Peut-ĂȘtre parce que, c'est mon avis, je le partage, mais peut-ĂȘtre parce qu'elles pensent que... L'argent, c'est le capitalisme, c'est moche. Et moi, je veux parler de tous ces produits financiers que les femmes ne connaissent pas. Non pas pour... On n'est pas lĂ  pour leur vendre quelque chose, mais pour qu'elles fassent des choix Ă©clairĂ©s. Des choix Ă©clairĂ©s d'Ă©pargne, d'investissement. Donc, on a commencĂ© en parlant, par exemple, des livrets bancaires rĂ©munĂ©rĂ©s, des CPI, des crypto-monnaies, de l'investissement dans une rĂ©sidence Ă©tudiante ou EHPAD. Et on va continuer, on va leur parler de tous ces produits qu'elles ne connaissent pas, donc pour faire des choix Ă©clairĂ©s. Et toi Thierry, comment tu interprĂštes, tu analyses ce dĂ©sintĂ©rĂȘt de beaucoup de femmes concernant leur propre argent ?

  • Speaker #0

    DĂ©jĂ , comme je disais, je pense que chacune des femmes que j'ai rencontrĂ©es dans ma vie, avec qui nous avons parlĂ© d'argent, de patrimoine, de se protĂ©ger, a une histoire diffĂ©rente avec l'argent. Maintenant, concernant le dĂ©sintĂ©rĂȘt, je suis extrĂȘmement prudent sur ce sujet du dĂ©sintĂ©rĂȘt. Et comme tu dis, beaucoup de femmes n'ont pas la culture financiĂšre nĂ©cessaire pour pouvoir s'engager sur ces sujets. Alors moi, j'ai une version un peu diffĂ©rente. D'abord, je pense dĂ©jĂ ... Que de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, les femmes ont une charge mentale supĂ©rieure Ă  celle des mecs, pour une raison simple, c'est qu'elles ont sur les Ă©paules Ă  la fois la carriĂšre, elles ont sur les Ă©paules Ă  la fois la famille, et quand elles sont cĂ©libataires, elles ont aussi Ă  la fois la gestion d'elles-mĂȘmes, de leur existence, Ă  gĂ©rer tout, toute seule. Et ça, ça prend beaucoup de temps.

  • Speaker #1

    Ça me semble trùs juste, cette charge mentale des femmes.

  • Speaker #0

    Sans compter, bien sĂ»r, les familles monoparentales, dans lesquelles... Quand c'est des femmes avec des enfants, elles ont juste le temps de respirer, de s'habiller, de se dĂ©shabiller le soir et le reste du temps, elles sont prises. Ensuite, dans le dĂ©sintĂ©rĂȘt, je veux ĂȘtre trĂšs trĂšs prudent parce qu'en fait, trĂšs souvent, quand tu vois des femmes qui sont dĂ©sintĂ©ressĂ©es pour elles-mĂȘmes, en fait, tu t'aperçois qu'elles ont par ailleurs des fonctions qui sont liĂ©es Ă  de l'argent, Ă  savoir qu'elles contribuent aux finances du foyer, elles contribuent Ă  la gestion financiĂšre de l'entreprise. d'associations. Quand elles sont seules Ă  la maison Ă  gĂ©rer le budget de la maison, elles le font parfaitement, elles rentrent presque Ă  la limite des comptes. Et donc, elles ont quand mĂȘme un intĂ©rĂȘt, elles ont un savoir-faire, elles ont un savoir-ĂȘtre sur ces sujets.

  • Speaker #1

    Tu veux dire qu'elles savent en général ? Souvent, elles savent bien gérer ? Absolument.

  • Speaker #0

    Mais moi, Ă  chaque fois que j'ai lu des enquĂȘtes sur les femmes et la finance, en tout cas l'utilisation de la finance, j'ai toujours vu des enquĂȘtes dans lesquelles les femmes au niveau europĂ©en... avaient beaucoup moins d'incidents bancaires et beaucoup moins d'incidents avec carte de crĂ©dit que les... Que les... Ouais, ça c'est sĂ»r. Maintenant, pour finir sur le dĂ©sintĂ©rĂȘt, c'est un dĂ©sintĂ©rĂȘt pour elle-mĂȘme. Alors, souvent, j'aborde le sujet comme ça en leur disant, peut-ĂȘtre qu'il faut mettre un peu de poudre d'Ă©goĂŻsme dans votre vie et arrĂȘter de penser Ă  tout le monde autour de vous et penser Ă  vous-mĂȘme. Et ensuite, effectivement, pour te suivre sur les produits financiers, sur l'investissement, toute cette communautĂ© de... commerçant de la finance de l'argent a un peu tendance, et on le voit assez frĂ©quemment par des scandales de fonds qui sautent, des compagnies qui n'existent plus, des compagnies de retraite complĂ©mentaire qui dĂ©vissent. Je pense que dans la communautĂ© financiĂšre, on n'a pas encore atteint un niveau d'honnĂȘtetĂ©, un niveau de bienveillance Ă  l'Ă©gard des clients suffisamment pour donner confiance Ă  tout le monde. Et il y a des gens qui restent comme ça sur des notes de non-confiance. Ce que tu disais tout Ă  l'heure, quand tu fais des investissements, des placements, tout ça, tu as toujours peur, tu as toujours la crainte de... Et ça, on ne devrait pas l'avoir. On devrait ĂȘtre capable de faire en sorte que les gens puissent investir en confiance. Quand je dis en confiance, pour un jeu... Bien sĂ»r. Alors aprĂšs...

  • Speaker #1

    Quand tu lis les documents, quand tu achĂštes le moindre produit financier, quand tu investis...

  • Speaker #0

    Alors ça, c'est le... le régulateur, le vendeur, le concepteur, le distributeur et ainsi de suite, chacun y met un peu de sa tartine pour complexifier la compréhension du sujet.

  • Speaker #1

    Tout à l'heure, on parlait des femmes de la carriÚre, donc carriÚre égale salaire. Moi, ce qui me frappe, c'est que quand on parle de l'argent des femmes, en général, et c'est trÚs vrai dans la presse féminine, par exemple, c'est qu'on ne parle uniquement... que des inégalités salariales entre hommes et femmes.

  • Speaker #0

    C'est un sujet qui est sur la table depuis combien de temps ? 20 ans maintenant ?

  • Speaker #1

    Oui, il y en a eu des lois.

  • Speaker #0

    Ça fait 20 ans qu'on parle de l'inĂ©galitĂ©. Ça fait 20 ans que ça doit l'ĂȘtre. On est encore Ă  en discuter.

  • Speaker #1

    Tous les ans.

  • Speaker #0

    Et ça ne gĂȘne personne d'en parler politiquement. Mais manifestement, dans les industries, quelle qu'elle soit, ce sujet reste encore un sujet.

  • Speaker #1

    Mais ce que je voulais dire au-delĂ  de ça, c'est qu'on parle en gĂ©nĂ©ral, quand on parle de l'argent des femmes, on parle de leur salaire. Comme si toutes les femmes Ă©taient salariĂ©es, comme si toutes les actives Ă©taient salariĂ©es. Mais il n'y a pas que des salariĂ©s quand mĂȘme dans ce pays. Il y a des commerçantes, des femmes artisans, des agricultrices, il y a des professions libĂ©rales, des indĂ©pendantes, des femmes en freelance, des entrepreneuses, des femmes chefs d'entreprise. Et mĂȘme quand on parle des entrepreneuses, moi ça me frappe. on en parle souvent comme par exemple de mĂŽme preneuse, de maman entrepreneuse et donc on Ă©rige en rĂŽle modĂšle est-ce qu'on voit parler, quand on parle d'un homme entrepreneur, est-ce qu'on parle de phaseur preneur ou de papa preneur jamais, mais par contre les femmes tout de suite il faut valoriser le cĂŽtĂ© elle est maman, elle est entrepreneuse c'est formidable sauf si leur produit ou service est un peu trop technique Ă  expliquer parce que lĂ  attention, c'est prise de tĂȘte donc on les invisibilise... Et tant pis pour, par exemple, les ingĂ©nieurs, les informaticiennes, les chercheuses, les biologistes qui inventent des produits et des services dans un domaine complexe. Sans compter celles qui innovent, non pas pour les particuliers, mais pour les entreprises, pour le business, ce qu'on appelle le B2B. Alors celles-lĂ , on ne leur pose jamais de questions sur ce qui les intĂ©resse vraiment, c'est-Ă -dire leur entreprise, leur marchĂ©, leur croissance. Non, aux entrepreneurs, ce qu'on leur demande souvent, c'est comment elles concilient. famille et crĂ©ation d'entreprise. Non mais, est-ce qu'on pose cette question Ă  un homme entrepreneur ? Enfin bref, moi c'est pour ça que j'ai envie de m'adresser, qu'on s'adresse Ă  toutes les femmes, et pas qu'aux salariĂ©s du privĂ©.

  • Speaker #0

    Mais salariĂ©, ce n'est pas une chose tranquille. SalariĂ©, il y a aujourd'hui Ă©normĂ©ment de femmes salariĂ©es Ă  qui on demande de partir Ă  un certain Ăąge et qui vont devoir trouver une solution entre toutes ces annĂ©es de salariat. Et maintenant, elles ont quoi, une cinquantaine d'annĂ©es ? Il va falloir qu'elles travaillent jusqu'Ă  64 ans. Ces femmes-lĂ , il faut qu'on parle d'elles. Pourquoi ? Parce qu'elles vont ĂȘtre obligĂ©es soit de crĂ©er une activitĂ© professionnelle, soit de trouver des petits jobs. En tout cas, il va falloir qu'elles trouvent le moyen de cotiser. Parce que le vrai sujet, c'est que 1, il faut qu'elles puissent vivre de leur travail mais 2, il faut qu'elles puissent continuer Ă  cotiser donc moi je pense qu'il faut qu'on parle effectivement des femmes salariĂ©es et dans les femmes salariĂ©es il y a des femmes qui ont des jobs, des boĂźtes qui ferment elles se retrouvent sur la paille,

  • Speaker #1

    il va falloir retrouver un autre job c'est trÚs compliqué à 50 ans de retrouver mais on peut parler des femmes avant en 50 ans,

  • Speaker #0

    ensuite on fait tout un tralala, des start-up et ainsi de suite, mais ce qu'on oublie de dire C'est que toutes ces femmes, de toutes ces jeunes femmes qui montent des startups, qui vont dĂ©marrer avec des moyens plus ou moins importants, et qui vont bien sĂ»r pas se payer pendant longtemps, ce qui fait que pendant longtemps, elles ne vont pas cotiser. Et ces femmes-lĂ , malheureusement, dans ces annĂ©es de dĂ©marrage, parce qu'on part de l'hypothĂšse qu'elles vont rĂ©ussir, et on parle pas de celles qui vont travailler, dĂ©marrer leur startup, et un jour elles vont devoir plier des bagages. Parce que leur boĂźte ne va pas rĂ©ussir. Et elles non plus. Et il y en a beaucoup plus que celles qui rĂ©ussissent. Donc, de ces femmes, il faut parler. Il y a un autre sujet. C'est de ces femmes qui sont dans un couple, qui travaillent, qui rĂ©ussissent, qui sont salariĂ©es, qui sont indĂ©pendantes, quel que soit leur statut, mais qui sont obligĂ©es d'arrĂȘter leur activitĂ© professionnelle pour des raisons familiales. On ne va pas rentrer dans le dĂ©tail, mais il y a des raisons familiales. Ces femmes, non seulement qu'elles Ă©taient sur un espĂšce de... Un long fleuve tranquille, on peut dire. En tout cas, elles Ă©taient posĂ©es dans une carriĂšre et ça fonctionnait. Et les voilĂ  obligĂ©es d'arrĂȘter de travailler. De ces femmes, il faut parler. Pourquoi ? Parce que quand elles vont avoir un incident dans leur vie, on a parlĂ© du veuvage, malheureusement, mais on parle aussi des contraintes familiales, un mari qui doit quitter le pays, qui doit aller travailler ailleurs, et ainsi de suite.

  • Speaker #1

    Tout simplement, moi, j'ai connu des femmes qui ont eu un enfant handicapé ou un mari handicapé suite à un accident.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #1

    ce qui n'était pas prévu dans leur vie.

  • Speaker #0

    De toutes ces femmes-lĂ , il faut qu'on arrive Ă  parler. Nous avons un podcast qui est dĂ©diĂ© aux femmes, Ă  l'argent. Et en fait, trĂšs souvent, c'est aussi comment cet argent est lĂ . Il est lĂ  parce qu'elles travaillent, il est lĂ  parce qu'elles ont des activitĂ©s professionnelles, il est lĂ  aussi parce qu'il y a des fois des hĂ©ritages, on en a parlĂ© tout Ă  l'heure, et dans ces situations-lĂ , des fois il y a des hĂ©ritages qui nĂ©cessitent une mise en Ɠuvre. Tu hĂ©rites d'une maison qui est frappĂ©e de pĂ©ril, c'est un job Ă  plein temps d'aller gĂ©rer, quelque part dans une ville de province, une maison qui est frappĂ©e de pĂ©ril, parce que la ville te fait payer des indemnitĂ©s pour faire rĂ©habiliter la maison, et ainsi de suite. Donc de toutes ces femmes... qui ont des profils qui ne sont pas classiques et qui finalement sont assez invisibilisĂ©s dans notre sociĂ©tĂ©, toi et moi, on doit parler de ces femmes. On doit leur donner des conseils qui, selon les situations, leur permettent de fabriquer des backups pour plus tard.

  • Speaker #1

    Et grĂące Ă  nos expertes, Ă  toutes ces expertes que je remercie au passage, si elles nous Ă©coutent.

  • Speaker #0

    Elles nous ont appris des choses.

  • Speaker #1

    Elles nous ont appris des choses.

  • Speaker #0

    Elles nous ont appris énormément de choses.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Elles ont toutes fait ça avec beaucoup de bienveillance. On a toujours fini assez tard. On a toujours commencé vers 6h à peu prÚs le soir. Et on a fini trÚs tard.

  • Speaker #1

    Elles ont été trÚs pédagogues. Elles sont restées jusqu'à nous,

  • Speaker #0

    dans notre studio. C'Ă©tait super.

  • Speaker #1

    On vous remercie les filles, les expertes. Merci, merci. Je reviens au salaire des femmes. Moi, par exemple, tout au long de ma vie, j'ai essayĂ© de nĂ©gocier des augmentations. C'Ă©tait pareil pour la plupart de mes collĂšgues. Et... On entend souvent dire que les femmes n'osent pas demander une augmentation parce que, soit disant, elles manqueraient de confiance en elles ou elles ne se sentiraient pas lĂ©gitimes Ă  le faire. Mais non, moi, dans ma carriĂšre, et je m'inclue dedans, j'ai vu beaucoup de femmes concernent de leur valeur et de leur travail oser demander une augmentation de salaire et ne pas obtenir un euro de plus. Alors qu'elles pouvaient tout Ă  fait dĂ©montrer qu'elles s'Ă©taient mises en quatre, qu'elles pouvaient tout Ă  fait dĂ©montrer ce qu'elles avaient apportĂ© Ă  leur boĂźte et qui allait bien au-delĂ  de ce qui Ă©tait attendu d'elles dans leur fiche de poste. Et moi j'ai vu beaucoup de femmes appliquer dans leur boĂźte, des femmes qui travaillaient tard le soir ou le week-end pour rĂ©pondre Ă  des urgences par exemple ou Ă  des exigences de leur chef ou de leur chef-eux. Et je me mets dans le long, mais non seulement toutes ces femmes que j'ai vues, elles n'Ă©taient ni augmentĂ©es ni mĂȘme gratifiĂ©es d'une prime, mais mĂȘme on leur rĂ©pondait t'as fait que ton travail ou alors notamment au senior t'as dĂ©jĂ  un bon salaire sous-entendu par comparaison avec la nouvelle qui vient d'ĂȘtre embauchĂ©e au SMIC. pour le mĂȘme type de job, c'est un bon salaire. Et le pompon aussi, dans le genre humiliant, c'est le chef ou la cheffe qui ouvre un tiroir de son bureau et qui te balance, tu veux voir le nombre de CV que je reçois tous les jours ? Il y a des dizaines de candidates qui adoreraient avoir ton poste. Donc, moi, j'ai toujours l'impression que cette difficultĂ©, non pas Ă  demander, mais Ă  obtenir une augmentation de salaire, c'est un peu spĂ©cifique aux femmes. Il me semble que les hommes, ils ont moins de mal Ă  obtenir une augmentation mĂ©ritĂ©e. Et d'ailleurs, je suis ravie qu'on ait rĂ©alisĂ© un Ă©pisode sur ce thĂšme.

  • Speaker #0

    Moi, je n'ai pas d'expertise du cĂŽtĂ© du demandeur de l'augmentation, puisque j'ai toujours Ă©tĂ© patron. Le sujet de l'augmentation de salaire dans les boĂźtes pour les filles, j'ai presque un peu tendance Ă  dire que c'est une question de personnalitĂ©. Alors, je pense Ă  mes deux filles. Moi, j'ai deux filles qui, sur ces sujets-lĂ , se dĂ©brouillent bien. Alors, est-ce que, et on parlait de ça tout Ă  l'heure, on a donnĂ© Ă  nos enfants de l'Ă©ducation, mais on a juste Ă©tĂ© les gardiens de nos enfants, et aprĂšs, nos enfants se dĂ©brouillent. Alors... Je pense qu'il y a des tempĂ©raments, je pense qu'il y a des filles qui sont des battantes et qui sont capables de taper sur la table ou en tout cas qui sont capables de faire valoir ce qu'elles sont capables d'apporter et qui sont capables de tourner les talons et de dire ciao je m'en vais. aujourd'hui, plus que jamais, puisqu'aujourd'hui, on parle du manque de talent disponible, mĂȘme sur des mĂ©tiers simples. Ce que tu dis,

  • Speaker #1

    ce qui manque souvent aux femmes, justement parce que ça peut ĂȘtre des femmes seules, des femmes avec enfants, c'est l'Ă©tape je donne du poing sur la table, je tourne les talons, je vais voir ailleurs. Parce que tout le monde n'est pas en capacitĂ© de donner un coup de poing sur la table et d'aller voir ailleurs. Quand tu as des enfants, par exemple, tu ne tapes pas aussi facilement que ça sur la table pour dire Ă  ton pĂšre.

  • Speaker #0

    Tu es seul. Un tiers vaut mieux que deux, tu l'auras.

  • Speaker #1

    MĂšre isolĂ©e, voilĂ . MĂšre sĂ©parĂ©e, isolĂ©e avec enfant, tu ne donnes pas du coin sur la table, tu ne tournes pas les talons. Il y a un autre sujet que j'avais envie d'aborder pourquoi on a crĂ©Ă© ce podcast. C'est par exemple en matiĂšre d'immobilier. Ça, on y reviendra dans d'autres Ă©pisodes. Moi, par exemple, j'ai achetĂ© une maison en couple, j'ai achetĂ© une maison toute seule, j'ai vendu une maison toute seule. Et comment on choisit une agence immobiliĂšre ? Quel mandat on lui confie quand on doit vendre sa maison ou celle de ses parents ? C'est ce qui arrive souvent, malheureusement, quand on arrive Ă  un certain Ăąge. Est-ce qu'on prend un mandat exclusif ? Est-ce qu'on met la maison en vente dans plusieurs agences ou l'appartement ? Comment on nĂ©gocie le prix ? Le prix net vendeur ? La commission de l'agence ? Tout ça, ça ne s'apprend pas Ă  l'Ă©cole. Et moi, je me suis rendue compte que, comme moi, beaucoup de femmes ne connaissaient rien aussi au crĂ©dit immobilier. Par exemple, le fameux taux d'usure qui a bloquĂ© beaucoup de demandes de crĂ©dit immobilier.

  • Speaker #0

    Qui a bloqué ?

  • Speaker #1

    L'année derniÚre.

  • Speaker #0

    L'industrie est toute... la mobilité immobiliÚre de la France entiÚre. Parce qu'il faut savoir que, puisqu'on parle de ça, malheureusement... Tout le secteur de la promotion immobiliÚre, tout le secteur de la transaction immobiliÚre, tout le secteur des notaires, tout le secteur des banques, tous les métiers autour des immobiliers se sont cassés la figure. Aujourd'hui, on est en train d'éviter de faire en sorte que les gens tombent. Tu as dû entendre que la Caisse des dépÎts et consignations est allée acheter tous les stocks des promoteurs immobiliers pour éviter que toutes ces entreprises se cassent la figure. Donc je comprends le... le désarroi de quelqu'un dans une situation comme aujourd'hui, qui cherche à acheter un appartement avec des taux de crédit exorbitants et qui se retrouve à avoir des refus de crédit, malgré des revenus substantiels.

  • Speaker #1

    Oui, oui. Et donc, tout ça pour dire qu'il y a beaucoup de piĂšges, en fait, qui attendent les femmes inexpĂ©rimentĂ©es, notamment quand elles sont seules, divorcĂ©es, sĂ©parĂ©es. Et un autre sujet, comme tu sais, c'est un peu mon dada, mais quand elles achĂštent une maison ou un appart en couple, elles anticipent... pas assez ce qui se passerait en cas de divorce et en cas de veuvage. Par exemple, elles ne se rendent pas compte que si leur conjoint dĂ©cĂšde, l'accident, ça n'arrive pas qu'aux autres, l'accident, le cancer, elles ne se rendent pas compte que si leur conjoint dĂ©cĂšde, elles devront continuer Ă  rembourser leur part du crĂ©dit si cette part n'Ă©tait pas assurĂ©e Ă  100%. Alors que si un malheur leur arrive, elles ne seront peut-ĂȘtre pas en mesure de travailler comme avant pour continuer Ă  rembourser seules. Moi, j'ai vu des veuves dĂ©pressives, en Ă©tat de choc, qui n'Ă©taient absolument pas en Ă©tat. aprĂšs l'enterrement, de retourner bosser comme avant pour rembourser leur crĂ©dit.

  • Speaker #0

    Le slogan de Corinne, c'est Prenez une assurance Ă  100% tous les deux Tous les deux.

  • Speaker #1

    Parce qu'en plus, la compassion des collÚgues et de la hiérarchie, elle est de courte durée. Alors que si ces femmes avaient souscrit une assurance emprunteur, oui, oui, Thierry, à 100%, eh bien, au lieu de pleurer discrÚtement sur leur ordinateur au bureau ou dans les toilettes, elles s'accorderaient plus facilement à SASS Une parenthÚse, un congé sans solde de quelques semaines pour souffler parce que leur maison ou leur appart, ils seraient payés. Absolument,

  • Speaker #0

    tu as raison.

  • Speaker #1

    Et en parlant de veuvage, j'en parlais tout Ă  l'heure, c'est le genre de situation oĂč on peut toucher un capital d'essai. Et ça peut ĂȘtre des sommes importantes d'ailleurs. Vous en faites quoi ? Vous placez ce capital d'essai comment ? Comment vous comparez les diffĂ©rentes assurances vie pour choisir la meilleure pour vous ? Est-ce que vous faites confiance Ă  votre banquier qui va absolument vous vendre la sienne ? vous dĂ©couvrez un univers qui s'ouvre Ă  vous, les frais d'entrĂ©e, la fiscalitĂ© de l'assurance-vie. Oui, c'est technique, c'est prise de tĂȘte, mais quand on veut prendre ou reprendre le pouvoir sur son argent, il faut absolument s'informer. Personne ne le fera pour vous. Et c'est pour ça aussi, ce genre de situation, qu'on a crĂ©Ă© ce podcast.

  • Speaker #0

    D'oĂč l'idĂ©e que le lĂ©gislateur oblige aujourd'hui, quand on achĂšte un produit financier, d'Ă©crire si on est informĂ© ou pas informĂ©, c'est si... on veut des risques ou on ne veut pas de risques. Malheureusement, malgrĂ© le fait que l'on Ă©crit qu'on ne veut pas de risques, il y a beaucoup trop de cas, et on en parlait tout Ă  l'heure, et c'est pour ça que souvent on rencontre des femmes qui perdent confiance dans la relation avec les commerçants de l'argent autour d'elles. Il m'arrive trĂšs souvent d'ĂȘtre sollicitĂ© par mes clientes. de trĂšs bonne Ă©ducation financiĂšre, de trĂšs bon niveau de connaissance des choses et qui me demandent d'aller les dĂ©fendre auprĂšs de leur banque parce qu'il y a une situation, parce qu'il y a des situations qui deviennent, comme on peut dire, inacceptables, inconvenantes. Et le fait que je vienne, que je sois un professionnel, tout le monde se remet carrĂ©. Et aprĂšs... dans la relation, parce qu'aprĂšs je ne reviens plus, elles me disent que les relations ont changĂ©. Et que du coup, quand elles sont appelĂ©es Ă  faire des choix, ou en tout cas on est appelĂ© Ă  leur expliquer quoi que ce soit, elles voient bien que dans les yeux de leurs interlocuteurs, elles comprennent que maintenant, eux comprennent qu'elles ont quelqu'un qui va leur rĂ©expliquer, moi derriĂšre.

  • Speaker #1

    Qu'on ne pourra pas leur raconter n'importe quoi.

  • Speaker #0

    Qu'on ne pourra pas leur faire faire.

  • Speaker #1

    Ou leur faire crier n'importe quoi.

  • Speaker #0

    n'importe quoi, quand je dis leur faire faire n'importe quoi, c'est-Ă -dire que moi, quand je vais arriver en tant que professionnel, je vais constater que l'ensemble des placements sont des placements dans lesquels la banque en question va faire le maximum de commissions. Et quand je pointe du doigt que la banque a vendu des fonds d'elle-mĂȘme Ă  la cliente, je pose la question de la pluralitĂ© et du fait qu'ils ont agi dans leur seul propre intĂ©rĂȘt.

  • Speaker #1

    Et pas du tout dans l'intĂ©rĂȘt de la cliente.

  • Speaker #0

    Malheureusement. Pourquoi on a fait ce podcast ? On a fait ce podcast pour ĂȘtre capable d'inviter des notaires, des avocats, des mĂ©diatrices et des spĂ©cialistes de tel ou tel aspect financier des assurances vie pour crĂ©er un outil d'information. Il y a un sujet sur lequel on a beaucoup insistĂ© puisqu'on a invitĂ© deux notaires, c'est les sujets des rĂ©gimes matrimoniaux. On a insistĂ© sur ces sujets-lĂ  parce qu'il est important de construire... une vie sur des bases qui sont saines. Le rĂ©gime matrimonial est un outil qui est extraordinaire quand il est bien construit. pour qu'ensuite le couple puisse vivre en paix avec l'argent de chacun dans une communautĂ©. Oui, mais le rĂ©gime matrimonial, et comme toutes les rĂšgles dans la vie commune d'un patrimoine, ces rĂšgles doivent Ă©voluer, le rĂ©gime matrimonial peut Ă©voluer en fonction de son Ăąge, en fonction du fait qu'on a vendu un bien, en fonction du fait qu'on a vendu une boĂźte, en fonction du fait qu'on veut partager un peu, beaucoup plus, partager avec les enfants. Donc c'est autant de choses. que nous souhaitons aborder dans ce podcast. Une chose que j'aimerais vous dire, c'est que si vous avez des questions particuliĂšres, si vous pensez qu'il y a un sujet que nous n'avons pas abordĂ©, mal abordĂ©, pas assez technique, et que vous avez besoin de plus de prĂ©cision, n'hĂ©sitez pas Ă  nous solliciter. Nous avons auprĂšs de nous suffisamment de spĂ©cialistes pour pouvoir vous rĂ©pondre de la maniĂšre la plus prĂ©cise. Corinne et moi avons crĂ©Ă© ce podcast comme des gens engagĂ©s, engagĂ©s sur les sujets des femmes et de l'argent. Et on veut vous dire que notre engagement est pour toutes.

  • Speaker #1

    Et c'est pour toutes ces réseaux qu'on a créé Argent Parlons Cache les Filles. Et c'est la fin de cet épisode spécial, un peu hors série, pour vous raconter pourquoi nous avons créé ce podcast. Merci aussi à nos auditrices et à nos auditeurs d'avoir écouté cet épisode. Et si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à partir de votre appli Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou YouTube. Abonnez-vous à notre podcast. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires et des étoiles. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu'il a co-écrits, Les filles osant parler argent chez Duneau et aussi L'argent féminin chez Ellipse. Vous pouvez également nous contacter via LinkedIn et par notre compte Instagram argent, pardon, cache les filles Et on vous dit à bientÎt pour un nouvel épisode.

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