- Speaker #0
Allez, je tiens 200. Pique. Tune. Pognon.
- Speaker #1
Océan.
- Speaker #0
La moula.
- Speaker #1
Grise. Valère. Honoraire. Prime. livré à assurances vives investir impérés plan d'épargne action travailler, se marier, se taxer ou vivre en union libre, fonder une famille épargner, acheter un appartement ou une maison autant d'étapes de la vie mais aussi trop souvent d'occasion de s'appauvrir voire de se faire avoir pour les femmes mal informées mais il n'est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions sur sa situation financière et sur son patrimoine... actuelle ou à venir. Et tant qu'il en est encore temps, mettre en place des stratégies d'épargne et d'investissement pour éviter de se réveiller un jour complètement fauché, voire spolié. Bien sûr, l'argent concerne les hommes comme les femmes. Mais dans ce podcast, nous allons poser un regard spécifique de femmes, de mères, de filles sur l'argent. On ne vous racontera pas pour la dernière fois l'histoire de l'émancipation économique des femmes. Vous avez déjà lu partout que les femmes ont attendu 1965 pour avoir le droit d'avoir un chéquier à leur nom. En revanche, Si ce que vous raconte votre banquier vous paraît obscur ou complexe, ce podcast est fait pour vous. On ne vous conseillera jamais d'acheter tel ou tel produit financier. On ne vous promettra pas non plus que vous pourrez prendre votre retraite à 35 ans pour une fête, mais nous vous aiderons à peser le pour et le contre avant de prendre une décision qui engage vos sous. Je suis Corinne Goldberger, journaliste. Tous les 15 jours, avec Thierry Wayon, auteur de Les filles osant parler d'argent Nous répondons avec pédagogie et sans tabou aux questions que se posent les femmes de toute génération sur leur argent. Avec nos expertes et nos experts. Comme l'a dit souvent Thierry, pensez d'abord à votre peau. Alors maintenant qu'on s'est dit tout ça, parlons cash les filles. On nous demande souvent pourquoi nous avons créé notre podcast Argent, parlons cash les filles. Alors avec Thierry, on a décidé de vous expliquer pourquoi.
- Speaker #0
Et en détail.
- Speaker #1
Et en détail. Donc je vais d'abord vous raconter pourquoi on a décidé de faire ce podcast. ensemble. Alors, en 2018, j'étais alors journaliste et co-organisatrice du Grand Forum Marie-Claire, consacrée au thème Les femmes et l'argent Et j'étais ravie, car j'avais beaucoup insisté pour qu'on organise cet événement, car je savais que l'argent des femmes, c'était un sujet féministe, et leur éducation financière, la clé de leur autonomie. Donc, je cherchais des intervenantes ayant publié sur la question. Et je découvre le livre de Thierry Wayon, conseiller patrimonial, titré Les filles osent parler argent et publié en 2014. J'avais découvert non pas une pionnière, mais un pionnier sur le sujet. Un livre dont quasiment d'ailleurs aucun magazine féminin n'avait parlé, peut-être parce qu'il avait été écrit par un homme, je ne sais pas ce qu'en pense Thierry.
- Speaker #0
Et une femme.
- Speaker #1
Et une femme,
- Speaker #0
oui. J'ai entendu parler qu'il a co-écrit avec moi.
- Speaker #1
Oui, oui, absolument. Mais en tout cas, bizarrement, la presse féminine ne s'en est quasiment pas fait écoute. Et j'ai donc invité Thierry à intervenir dans ce forum. Et quelques années plus tard, Thierry m'appelle un jour et me dit qu'il aimerait bien refaire quelque chose avec moi sur ce thème des femmes et de leur argent. Un livre, une chaîne YouTube, bref, ça tombait bien car de mon côté, je rêvais de faire un podcast consacré au sujet. Et Thierry m'a suivi dans ce projet avec beaucoup d'enthousiasme.
- Speaker #0
Alors en fait, pour moi, après l'écriture de mes deux livres, dont je vous rappelle les titres ici, le premier que j'avais co-écrit avec Catherine Lodevernet qui avait été publié en 2011, Les filles osent parler argent et on l'avait publié chez Duneau. Ensuite, j'ai co-écrit un second livre avec Catherine Lodevernet toujours. Et on avait rencontré comme ça au forum organisé, le grand forum Marie-Claire, Sophie Muffang qui était coach. Et ensemble, on a publié un second livre qui s'appelait L'argent au féminin Et ça, c'était en 2019. Il m'a semblé pourtant qu'il était important de continuer à agir et il était important de faire continuer à vivre ce projet sur les femmes et l'argent. En fait, parce qu'on se rencontre encore maintenant tellement de femmes qui sont seules, démunies. sur ces sujets d'argent. Et moi, je reste convaincu qu'il faut continuer à agir, partager, éduquer et surtout accompagner avec bienveillance. Cependant, je continue de surprendre. Quand je dis que c'est un vrai drame dans notre société moderne, parfaitement invisibilisé dans notre société moderne, qui prétend que tout va bien sur ce sujet.
- Speaker #1
Je te rejoins 5 sur 5. Une autre raison pour laquelle moi je voulais créer ce podcast, c'est que je voulais vraiment creuser le sujet. Je ne voulais pas rester en surface. Et souvent, notamment dans la presse féminine, quand on parle d'argent, on a l'impression qu'on reste en surface pour ne pas effrayer les femmes avec la technicité du sujet. Moi, je voulais parler d'épargne, d'investissement, de fiscalité. avec un regard de femme, de mère, de conjointe, parce que l'argent dans le couple, c'est un vrai sujet. Parce que dans ma vie, j'ai acheté ma résidence principale, à crédit évidemment, j'ai vendu la maison de mes parents, j'ai fait des placements avec à chaque fois un sentiment de malaise. J'avais le sentiment minant de faire des erreurs de novice, faute d'être suffisamment informée et expérimentée. Mais où est-ce que je pouvais trouver des conseillers impartiaux ? Pas vraiment du côté des banques qui, eux, c'est leur métier, ils ont des produits à placer. Et dans ma vie aussi, côté boulot, j'ai eu beaucoup de mal à décrocher, évidemment, des augmentations de salaire pour être payée à ma juste valeur, comme le dit ma chère Insa Falassini. Et je me suis dit que je n'étais pas la seule qui avait des millions de femmes qui étaient, dans mon cas, des femmes de la classe moyenne, qui avaient besoin d'éducation financière, comme moi finalement, et qui aimeraient entendre des conseils éclairés d'expertes. Parce qu'une experte, c'est aussi un miroir, c'est une femme qui comprend les problématiques des autres femmes, une femme avec une expérience de couple, de mère, de fille, de sœur, et aussi c'est une professionnelle confrontée, elle aussi, aux inégalités femmes-hommes dans sa pratique professionnelle. Et puis, je voulais inviter des expertes, parce que des expertes, c'est une bonne occasion de mettre en lumière toutes ces compétences féminines dans le domaine technique, et souvent, il faut le dire, austère, de la finance et de la fiscalité. Et toi Thierry, comment tu as été amené à t'intéresser à l'argent des femmes ?
- Speaker #0
En fait, dans la continuité d'une première carrière dans la technologie, j'ai voulu faire un métier de conseil. J'ai voulu faire un métier qui permettait d'apporter avec un peu de bienveillance, un peu de gentillesse, un peu de patience des conseils auprès d'autres gens. Et donc, dès que j'ai démarré à travailler autour de ces sujets du conseil d'investissement, les premières... personnes que j'ai rencontrées étaient des hommes qui étaient mariés, qui avaient des enfants et qui m'ont demandé de les accompagner pour investir avec une condition, investir seul.
- Speaker #1
Seul, c'est-à-dire ?
- Speaker #0
Sans leur femme. Et à partir de ce moment-là, je souhaitais comprendre pourquoi ces femmes qui faisaient partie du couple financier étaient à ce point détachées ou en tout cas, elles ne marquaient pas leur territoire sur ce sujet-là. Donc j'ai travaillé sur le sujet, j'ai aussi cherché à comprendre ce désintérêt des femmes pour les sujets d'argent, au point d'abandonner leurs propres intérêts puisqu'elles participent financièrement au foyer, dans 99% des cas. Et les comportements sont différents lorsque lui gagne plus qu'elle ou quand elle gagne plus que lui.
- Speaker #1
Tu peux nous en dire plus là ? Pourquoi le comportement des femmes est différent quand elle gagne plus qu'elle ?
- Speaker #0
Quand lui gagne plus qu'elle, il est très attaché à cet argent, il est très propriétaire du fait qu'il gagne cet argent. elle, elle gagne plus que lui, lui, il se sent très détaché de cet argent parce qu'il considère que c'est son argent à elle. Et donc, lui, il va exercer certaines fonctions. Il va acheter la belle voiture, il va s'occuper de certains sujets, mais il ne va pas vouloir gérer cet argent. En fait, il lui rend la responsabilité de gérer cet argent. Voilà. Donc, après deux livres, énormément de conférences, je peux dire qu'à chaque fois que je rencontre une nouvelle femme, j'entends une autre histoire de l'argent de cette personne qui est différente. On ne peut pas entendre deux cas, et ce matin j'ai rencontré quelqu'un que tu connais, qui m'a raconté encore une autre histoire, qui est toujours la même. C'est cette histoire de ces femmes qui ont eu des métiers, qui ont eu des carrières, qui ont gagné correctement leur vie, mais qui n'ont pas agi pour leur propre compte.
- Speaker #1
Là, tu me rappelles plusieurs histoires. Moi, j'en ai connu des femmes cadres, cadres-ciques, qui gagnaient plus que leur mari, et qui, à la maison... se coulaient dans un moule traditionnel, étaient extrêmement différentes de celles qu'elles étaient dans leur professionnel, dans leur job, comme si elles culpabilisaient par rapport à leur mari et qu'elles essayaient de lui faire oublier qu'elle gagnait plus que lui. Comme si le message qu'elles envoyaient, c'était Bon, c'est vrai, dans mon boulot, je suis la chef, je suis la boss, mais ici, c'est toi le chef.
- Speaker #0
Absolument.
- Speaker #1
Vraiment, je pense à ça. Et je reviens donc à mon intérêt précoce sur l'argent des femmes. Alors, comment ça a commencé ? Moi, j'ai été éduquée avec l'idée que les femmes devaient être indépendantes financièrement. Ma mère, par exemple, me répétait Travaille bien à l'école, travaille à l'école pour avoir des diplômes, pour avoir un bon métier. Comme ça, tu auras des revenus propres et jamais tu ne dépendras d'un homme. Mais ma mère ne s'appliquait pas du tout ce sage conseil à elle-même. Comme d'innombrables femmes de sa génération, elle a travaillé toute sa vie avec son mari, mon papa. Ils étaient commerçants tous les deux. Elle n'avait pas de statut de conjoint salarié. Officiellement donc, elle était juste femme au foyer. Et je me rappelle que mon père lui disait, mais comme beaucoup d'hommes de cette génération, te déclarer comme conjoint salarié, mais pourquoi faire ? Évidemment, il refusait de payer des charges en plus. Surtout que dans le commerce, il y a des hauts et des bas. Donc il disait, tu as tout l'argent dont tu as besoin pour le quotidien et tes petits extras. D'accord, certes, mais elle ne cotisait pas pour sa future retraite. Et aujourd'hui donc, elle ne touche en tant que veuve. qu'une pension de réversion absolument rikiki. Et j'ai d'ailleurs publié un post là-dessus sur LinkedIn, sur ces retraités qui vivent sous le seuil de pauvreté et qui sont souvent nos mères, nos grand-mères. C'est toutes ces femmes de commerçants, d'artisans, la femme du boulanger, les femmes de patrons de restos, des femmes de médecins, d'avocats, de chefs d'entreprise, d'agriculteurs. C'est des femmes qui ont travaillé dur sans être déclarées et qui ont une retraite absolument minable aujourd'hui. Ces femmes-là... Elles ont tenu la caisse, elles ont fait office de vendeuses, de serveuses, de retoucheuses, de secrétaires, de comptables. Elles ont établi des tas de devis, des factures, des déclarations de TVA sans jamais avoir été déclarées. Et aujourd'hui, ce serait considéré comme du travail au noir, évidemment. Donc, il y a beaucoup de femmes actives, mais non déclarées, qui se sont résignées à n'avoir ni salaire ni retraite. Et ça se passait comment ? Le mari leur glissait une nièce de billet pour la semaine ou le mois, de la main à la main, pour faire tourner la maison. Donc c'était déjà à l'époque le gros sujet de l'argent dans le couple, comment il était réparti. Et donc ce qui permettait aussi au mari, au passage, de contrôler les dépenses de sa femme. Soit Thierry Tant connaît peut-être sans doute aussi des femmes qui ont travaillé sans être déclarées par leur mari.
- Speaker #0
J'ai surtout rencontré des femmes qui ont contribué à la carrière du mari. J'ai des exemples concrets. Le premier par exemple, c'est la femme qui réduit sa disponibilité professionnelle et donc qui met en sommet sa carrière pour s'occuper des enfants qui sont jeunes. et permettre à monsieur de poursuivre son ambition. Donc elles vont essayer de travailler un ou deux jours en moins dans la semaine. Finalement, elles vont avoir une espèce de carrière qui va être abîmée par le fait qu'elles sont moins disponibles. Le second exemple que je vais, c'est madame qui suit monsieur en expatriation et qui abandonne toutes ses possibilités de carrière et donc toutes ses possibilités de retraite. Quand elle va rentrer d'expat, un, elle est déclassée. Et deux, si elle rentre avec son mari, tout va bien. Mais si elle rentre sans son mari, c'est une SDF. C'est comme ça qu'on les appelle. Et le troisième cas, dont on parle peu ici, Madame finance intégralement le couple puisque Monsieur n'a pas vraiment de job à la hauteur de ses prétentions. Et dans ce dernier cas, le plus terrible, c'est le cas de la femme qui a arrêté de travailler pour les enfants ou qui a cherché à élever ses enfants et qui se retrouve un jour ou l'autre seule. Comme elle s'est arrêtée de travailler, il n'y a pas de retraite. Il n'y a pas de chômage, il n'y a rien de tout ça. Elle était femme au foyer sans se rendre compte finalement qu'elle avait abandonné toute possibilité de protéger son futur.
- Speaker #1
Et le contraire est rare. Moi aussi j'en connais bien évidemment. Pour en revenir à l'histoire que je racontais tout à l'heure dans ma famille, mon père décédé, ma mère ne pouvait évidemment pas imaginer que quelques années plus tard, un AVC la rendrait hémiplégique, clouée dans un fauteuil coq, et que sa retraite ne lui permettrait pas de rester à la maison. parce qu'il faut une retraite très confortable pour payer des auxiliaires de vie présentes nuit et jour. Et sans pension de retraite suffisante, il reste l'EHPAD. Mais l'EHPAD, c'est plus de 3 000 euros, 3 500 euros par mois. Et il y a des EHPAD plus chers que ça. Et donc, comment ça se finance ? En vendant sa maison. Donc, ma mère a vendu sa maison adorée. Alors qu'avec une vraie pension de retraite... Quand on a cotisé, travaillé toute sa vie, justement, plus l'APA au bout, l'APA, pour celles qui ne le connaissent pas, c'est l'allocation personnalisée d'autonomie, plus, par exemple, une ou un locataire, par exemple, on prend un jeune en apprentissage en locataire, plus, éventuellement, l'aide financière des enfants, il y a des femmes dépendantes, mais qui ont travaillé, qui ont cotisé, elles ont les moyens de rester chez elles. Mais dans beaucoup de familles, il n'y a pas de maison ou d'appartement à vendre pour financer la dépendance d'une grand-mère ou d'un grand-père. Alors qu'est-ce qui se passe ? L'État se tourne alors vers les enfants, et même les petits-enfants, les belles-filles et les gendres. Les gens ne savent pas tout ça. Et ça, c'est des situations qui tombent souvent sur la tête des femmes quand elles abordent la cinquantaine, 50, 55, 60 ans. Elles ne s'y attendent pas, et c'est d'ailleurs ce que j'ai appelé la génération sandwich, cette génération de femmes. J'en parle dans un article que j'avais écrit pour Marie-Claire. C'est ces femmes qui ont plus de 50 ans, 50, 55, 60 ans.
- Speaker #0
À partir de 50 ans.
- Speaker #1
À partir de 50 ans, et qui tout en travaillant... aident leurs enfants adultes, voilà, jeunes adultes, tout en s'occupant de leurs parents âgés, voire dépendants. Elles sont coincées entre ces deux générations. Et souvent, elles deviennent, de facto, aidantes familiales. Et c'est une sacrée charge mentale dont on parle peu, parce que ça vous tombe sur la tête. Pas.
- Speaker #0
On parle pas.
- Speaker #1
dont on ne parle pas, enfin si on commence à en parler, mais vraiment pas beaucoup par rapport à l'énormité du problème et ça ne va pas s'arranger avec le vieillissement de la population. Et donc ces situations-là, elles sont très répandues. Moi, ça me révolte parce que c'est les femmes dans l'écrasante partie des quais qui portent ça.
- Speaker #0
On peut lui dire dans l'écrasante majorité.
- Speaker #1
Dans l'écrasante majorité qui portent ça et dans une grande solitude. Et toi Thierry, tu en rencontres dans ta pratique professionnelle ? C'est cette femme de la génération sandwich ?
- Speaker #0
Cette génération sandwich ? Moi, je les rencontre, elles ont une cinquantaine d'années. Elles ont des enfants qui commencent à devenir des adultes et qui ont des besoins financiers importants parce qu'ils font des études, parce qu'ils voyagent, parce qu'il faut payer des formations qui sont d'abord de plus en plus chères. Et elles ont ce sujet, un, des parents qui vieillissent, qui sont à la retraite, pour certains qui habitent dans des endroits ou dans des banlieues ou en tout cas qui sont trop loin de leurs enfants. En général, des filles-enfants et pas des garçons-enfants. Et ces filles... Elles ont maintenant la cinquantaine, on va dire qu'elles ont une expérience éprouvée de s'occuper de leur famille, de s'occuper de leurs enfants, d'avoir maintenu un lien social fort avec leurs parents. Et elles vont, dans ces cas-là, rentrer dans un projet de faire en sorte que les parents se rapprochent d'elles. Et dans ces cas-là, quand les parents vont se rapprocher d'un grand centre urbain, comme ils ont des petites retraites, ils n'ont pas les moyens. de louer ou d'acheter un appartement dans une grande ville. Et dans ces cas-là, en tout cas dans ma clientèle, il y en a énormément, ces femmes vont consacrer un budget ou pour aider les parents à payer un loyer et ou pour acheter un appartement pour les parents. Pour info, comme ça, j'habite dans un immeuble dans lequel il y a monsieur et madame, les parents d'une de nos voisines, qui a consacré, je pense, une partie de ses économies. pour acheter un appartement et pour avoir ses parents à un numéro de chez elle. Et je les croise et j'ai compris que c'était la fille qui avait acheté l'appartement pour faire en sorte que les parents se rapprochent, effectivement.
- Speaker #1
Il faut pouvoir encore.
- Speaker #0
Justement. Alors quand ils n'ont pas les moyens vraiment, ils aident financièrement tous les mois à faire le complément du loyer. Et quand ils ont un peu les moyens, ils achètent un appartement pour héberger les parents. Mais ça fait partie de... Je crois que ça fait partie d'une... génération qui a besoin de rendre comme ça aux parents pour avoir eux-mêmes reçu et avoir pris un peu l'ascenseur social et ça je l'ai moi chez plusieurs clientes comme ça où je vois bien qu'il y a quand même le désir d'utiliser une partie du patrimoine consacré aux parents pour rendre quelque chose aux parents.
- Speaker #1
Mais moi j'avais fait un papier pour Marie-Claire là encore où J'avais rencontré plein de femmes qui se réjouissaient d'arriver à la retraite en se disant c'est génial, on va pouvoir voyager, je vais faire du sport, je vais me remettre à ci, je vais me remettre à ça Et puis, bing, la grande dépendance des parents leur tombait dessus et bye bye tous les projets. Et quand elles n'avaient pas de moyens dans la famille, en fait, elles ont installé leurs parents dépendants à la maison ou voire elles se sont installées chez eux. Et tout ça, ça tombe une fois de plus sur les épaules des femmes. Je suis en train de penser à une autre raison. qui m'a poussée à créer ce podcast. C'est donc le manque d'éducation financière des femmes quand il s'agit de leur propre argent, quand il s'agit de l'épargner, quand il s'agit de l'investir. C'est un manque d'éducation qui leur fait perdre de l'argent et passer même à côté d'opportunités de placement. Moi, comme les autres, tous ceux qui me connaissent le savent, je suis devenue veuve à 45 ans, donc j'ai touché un capital retraite et je ne savais pas comment l'investir. À part ouvrir un livret A, parce que c'est facile à comprendre, je ne connaissais rien aux autres placements. même l'assurance vie, parce que si on pose vraiment le sujet assurance vie, le produit, sa fiscalité, etc., et ce qui rentre dans l'assurance vie, c'est déjà compliqué en fait. Et moi, j'avais l'angoisse de me tromper. Et j'ai le sentiment que même si des femmes, souvent des journalistes d'ailleurs, s'emparent enfin du sujet, du sujet de l'argent des femmes, avec des livres, des newsletters, des podcasts comme le nôtre, la plupart des féministes ne s'intéressent pas au sujet de l'argent. Peut-être parce que, c'est mon avis, je le partage, mais peut-être parce qu'elles pensent que... L'argent, c'est le capitalisme, c'est moche. Et moi, je veux parler de tous ces produits financiers que les femmes ne connaissent pas. Non pas pour... On n'est pas là pour leur vendre quelque chose, mais pour qu'elles fassent des choix éclairés. Des choix éclairés d'épargne, d'investissement. Donc, on a commencé en parlant, par exemple, des livrets bancaires rémunérés, des CPI, des crypto-monnaies, de l'investissement dans une résidence étudiante ou EHPAD. Et on va continuer, on va leur parler de tous ces produits qu'elles ne connaissent pas, donc pour faire des choix éclairés. Et toi Thierry, comment tu interprètes, tu analyses ce désintérêt de beaucoup de femmes concernant leur propre argent ?
- Speaker #0
Déjà, comme je disais, je pense que chacune des femmes que j'ai rencontrées dans ma vie, avec qui nous avons parlé d'argent, de patrimoine, de se protéger, a une histoire différente avec l'argent. Maintenant, concernant le désintérêt, je suis extrêmement prudent sur ce sujet du désintérêt. Et comme tu dis, beaucoup de femmes n'ont pas la culture financière nécessaire pour pouvoir s'engager sur ces sujets. Alors moi, j'ai une version un peu différente. D'abord, je pense déjà... Que de manière générale, les femmes ont une charge mentale supérieure à celle des mecs, pour une raison simple, c'est qu'elles ont sur les épaules à la fois la carrière, elles ont sur les épaules à la fois la famille, et quand elles sont célibataires, elles ont aussi à la fois la gestion d'elles-mêmes, de leur existence, à gérer tout, toute seule. Et ça, ça prend beaucoup de temps.
- Speaker #1
Ça me semble très juste, cette charge mentale des femmes.
- Speaker #0
Sans compter, bien sûr, les familles monoparentales, dans lesquelles... Quand c'est des femmes avec des enfants, elles ont juste le temps de respirer, de s'habiller, de se déshabiller le soir et le reste du temps, elles sont prises. Ensuite, dans le désintérêt, je veux être très très prudent parce qu'en fait, très souvent, quand tu vois des femmes qui sont désintéressées pour elles-mêmes, en fait, tu t'aperçois qu'elles ont par ailleurs des fonctions qui sont liées à de l'argent, à savoir qu'elles contribuent aux finances du foyer, elles contribuent à la gestion financière de l'entreprise. d'associations. Quand elles sont seules à la maison à gérer le budget de la maison, elles le font parfaitement, elles rentrent presque à la limite des comptes. Et donc, elles ont quand même un intérêt, elles ont un savoir-faire, elles ont un savoir-être sur ces sujets.
- Speaker #1
Tu veux dire qu'elles savent en général ? Souvent, elles savent bien gérer ? Absolument.
- Speaker #0
Mais moi, à chaque fois que j'ai lu des enquêtes sur les femmes et la finance, en tout cas l'utilisation de la finance, j'ai toujours vu des enquêtes dans lesquelles les femmes au niveau européen... avaient beaucoup moins d'incidents bancaires et beaucoup moins d'incidents avec carte de crédit que les... Que les... Ouais, ça c'est sûr. Maintenant, pour finir sur le désintérêt, c'est un désintérêt pour elle-même. Alors, souvent, j'aborde le sujet comme ça en leur disant, peut-être qu'il faut mettre un peu de poudre d'égoïsme dans votre vie et arrêter de penser à tout le monde autour de vous et penser à vous-même. Et ensuite, effectivement, pour te suivre sur les produits financiers, sur l'investissement, toute cette communauté de... commerçant de la finance de l'argent a un peu tendance, et on le voit assez fréquemment par des scandales de fonds qui sautent, des compagnies qui n'existent plus, des compagnies de retraite complémentaire qui dévissent. Je pense que dans la communauté financière, on n'a pas encore atteint un niveau d'honnêteté, un niveau de bienveillance à l'égard des clients suffisamment pour donner confiance à tout le monde. Et il y a des gens qui restent comme ça sur des notes de non-confiance. Ce que tu disais tout à l'heure, quand tu fais des investissements, des placements, tout ça, tu as toujours peur, tu as toujours la crainte de... Et ça, on ne devrait pas l'avoir. On devrait être capable de faire en sorte que les gens puissent investir en confiance. Quand je dis en confiance, pour un jeu... Bien sûr. Alors après...
- Speaker #1
Quand tu lis les documents, quand tu achètes le moindre produit financier, quand tu investis...
- Speaker #0
Alors ça, c'est le... le régulateur, le vendeur, le concepteur, le distributeur et ainsi de suite, chacun y met un peu de sa tartine pour complexifier la compréhension du sujet.
- Speaker #1
Tout à l'heure, on parlait des femmes de la carrière, donc carrière égale salaire. Moi, ce qui me frappe, c'est que quand on parle de l'argent des femmes, en général, et c'est très vrai dans la presse féminine, par exemple, c'est qu'on ne parle uniquement... que des inégalités salariales entre hommes et femmes.
- Speaker #0
C'est un sujet qui est sur la table depuis combien de temps ? 20 ans maintenant ?
- Speaker #1
Oui, il y en a eu des lois.
- Speaker #0
Ça fait 20 ans qu'on parle de l'inégalité. Ça fait 20 ans que ça doit l'être. On est encore à en discuter.
- Speaker #1
Tous les ans.
- Speaker #0
Et ça ne gêne personne d'en parler politiquement. Mais manifestement, dans les industries, quelle qu'elle soit, ce sujet reste encore un sujet.
- Speaker #1
Mais ce que je voulais dire au-delà de ça, c'est qu'on parle en général, quand on parle de l'argent des femmes, on parle de leur salaire. Comme si toutes les femmes étaient salariées, comme si toutes les actives étaient salariées. Mais il n'y a pas que des salariés quand même dans ce pays. Il y a des commerçantes, des femmes artisans, des agricultrices, il y a des professions libérales, des indépendantes, des femmes en freelance, des entrepreneuses, des femmes chefs d'entreprise. Et même quand on parle des entrepreneuses, moi ça me frappe. on en parle souvent comme par exemple de môme preneuse, de maman entrepreneuse et donc on érige en rôle modèle est-ce qu'on voit parler, quand on parle d'un homme entrepreneur, est-ce qu'on parle de phaseur preneur ou de papa preneur jamais, mais par contre les femmes tout de suite il faut valoriser le côté elle est maman, elle est entrepreneuse c'est formidable sauf si leur produit ou service est un peu trop technique à expliquer parce que là attention, c'est prise de tête donc on les invisibilise... Et tant pis pour, par exemple, les ingénieurs, les informaticiennes, les chercheuses, les biologistes qui inventent des produits et des services dans un domaine complexe. Sans compter celles qui innovent, non pas pour les particuliers, mais pour les entreprises, pour le business, ce qu'on appelle le B2B. Alors celles-là, on ne leur pose jamais de questions sur ce qui les intéresse vraiment, c'est-à-dire leur entreprise, leur marché, leur croissance. Non, aux entrepreneurs, ce qu'on leur demande souvent, c'est comment elles concilient. famille et création d'entreprise. Non mais, est-ce qu'on pose cette question à un homme entrepreneur ? Enfin bref, moi c'est pour ça que j'ai envie de m'adresser, qu'on s'adresse à toutes les femmes, et pas qu'aux salariés du privé.
- Speaker #0
Mais salarié, ce n'est pas une chose tranquille. Salarié, il y a aujourd'hui énormément de femmes salariées à qui on demande de partir à un certain âge et qui vont devoir trouver une solution entre toutes ces années de salariat. Et maintenant, elles ont quoi, une cinquantaine d'années ? Il va falloir qu'elles travaillent jusqu'à 64 ans. Ces femmes-là, il faut qu'on parle d'elles. Pourquoi ? Parce qu'elles vont être obligées soit de créer une activité professionnelle, soit de trouver des petits jobs. En tout cas, il va falloir qu'elles trouvent le moyen de cotiser. Parce que le vrai sujet, c'est que 1, il faut qu'elles puissent vivre de leur travail mais 2, il faut qu'elles puissent continuer à cotiser donc moi je pense qu'il faut qu'on parle effectivement des femmes salariées et dans les femmes salariées il y a des femmes qui ont des jobs, des boîtes qui ferment elles se retrouvent sur la paille,
- Speaker #1
il va falloir retrouver un autre job c'est très compliqué à 50 ans de retrouver mais on peut parler des femmes avant en 50 ans,
- Speaker #0
ensuite on fait tout un tralala, des start-up et ainsi de suite, mais ce qu'on oublie de dire C'est que toutes ces femmes, de toutes ces jeunes femmes qui montent des startups, qui vont démarrer avec des moyens plus ou moins importants, et qui vont bien sûr pas se payer pendant longtemps, ce qui fait que pendant longtemps, elles ne vont pas cotiser. Et ces femmes-là, malheureusement, dans ces années de démarrage, parce qu'on part de l'hypothèse qu'elles vont réussir, et on parle pas de celles qui vont travailler, démarrer leur startup, et un jour elles vont devoir plier des bagages. Parce que leur boîte ne va pas réussir. Et elles non plus. Et il y en a beaucoup plus que celles qui réussissent. Donc, de ces femmes, il faut parler. Il y a un autre sujet. C'est de ces femmes qui sont dans un couple, qui travaillent, qui réussissent, qui sont salariées, qui sont indépendantes, quel que soit leur statut, mais qui sont obligées d'arrêter leur activité professionnelle pour des raisons familiales. On ne va pas rentrer dans le détail, mais il y a des raisons familiales. Ces femmes, non seulement qu'elles étaient sur un espèce de... Un long fleuve tranquille, on peut dire. En tout cas, elles étaient posées dans une carrière et ça fonctionnait. Et les voilà obligées d'arrêter de travailler. De ces femmes, il faut parler. Pourquoi ? Parce que quand elles vont avoir un incident dans leur vie, on a parlé du veuvage, malheureusement, mais on parle aussi des contraintes familiales, un mari qui doit quitter le pays, qui doit aller travailler ailleurs, et ainsi de suite.
- Speaker #1
Tout simplement, moi, j'ai connu des femmes qui ont eu un enfant handicapé ou un mari handicapé suite à un accident.
- Speaker #0
Absolument.
- Speaker #1
ce qui n'était pas prévu dans leur vie.
- Speaker #0
De toutes ces femmes-là, il faut qu'on arrive à parler. Nous avons un podcast qui est dédié aux femmes, à l'argent. Et en fait, très souvent, c'est aussi comment cet argent est là. Il est là parce qu'elles travaillent, il est là parce qu'elles ont des activités professionnelles, il est là aussi parce qu'il y a des fois des héritages, on en a parlé tout à l'heure, et dans ces situations-là, des fois il y a des héritages qui nécessitent une mise en œuvre. Tu hérites d'une maison qui est frappée de péril, c'est un job à plein temps d'aller gérer, quelque part dans une ville de province, une maison qui est frappée de péril, parce que la ville te fait payer des indemnités pour faire réhabiliter la maison, et ainsi de suite. Donc de toutes ces femmes... qui ont des profils qui ne sont pas classiques et qui finalement sont assez invisibilisés dans notre société, toi et moi, on doit parler de ces femmes. On doit leur donner des conseils qui, selon les situations, leur permettent de fabriquer des backups pour plus tard.
- Speaker #1
Et grâce à nos expertes, à toutes ces expertes que je remercie au passage, si elles nous écoutent.
- Speaker #0
Elles nous ont appris des choses.
- Speaker #1
Elles nous ont appris des choses.
- Speaker #0
Elles nous ont appris énormément de choses.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Elles ont toutes fait ça avec beaucoup de bienveillance. On a toujours fini assez tard. On a toujours commencé vers 6h à peu près le soir. Et on a fini très tard.
- Speaker #1
Elles ont été très pédagogues. Elles sont restées jusqu'à nous,
- Speaker #0
dans notre studio. C'était super.
- Speaker #1
On vous remercie les filles, les expertes. Merci, merci. Je reviens au salaire des femmes. Moi, par exemple, tout au long de ma vie, j'ai essayé de négocier des augmentations. C'était pareil pour la plupart de mes collègues. Et... On entend souvent dire que les femmes n'osent pas demander une augmentation parce que, soit disant, elles manqueraient de confiance en elles ou elles ne se sentiraient pas légitimes à le faire. Mais non, moi, dans ma carrière, et je m'inclue dedans, j'ai vu beaucoup de femmes concernent de leur valeur et de leur travail oser demander une augmentation de salaire et ne pas obtenir un euro de plus. Alors qu'elles pouvaient tout à fait démontrer qu'elles s'étaient mises en quatre, qu'elles pouvaient tout à fait démontrer ce qu'elles avaient apporté à leur boîte et qui allait bien au-delà de ce qui était attendu d'elles dans leur fiche de poste. Et moi j'ai vu beaucoup de femmes appliquer dans leur boîte, des femmes qui travaillaient tard le soir ou le week-end pour répondre à des urgences par exemple ou à des exigences de leur chef ou de leur chef-eux. Et je me mets dans le long, mais non seulement toutes ces femmes que j'ai vues, elles n'étaient ni augmentées ni même gratifiées d'une prime, mais même on leur répondait t'as fait que ton travail ou alors notamment au senior t'as déjà un bon salaire sous-entendu par comparaison avec la nouvelle qui vient d'être embauchée au SMIC. pour le même type de job, c'est un bon salaire. Et le pompon aussi, dans le genre humiliant, c'est le chef ou la cheffe qui ouvre un tiroir de son bureau et qui te balance, tu veux voir le nombre de CV que je reçois tous les jours ? Il y a des dizaines de candidates qui adoreraient avoir ton poste. Donc, moi, j'ai toujours l'impression que cette difficulté, non pas à demander, mais à obtenir une augmentation de salaire, c'est un peu spécifique aux femmes. Il me semble que les hommes, ils ont moins de mal à obtenir une augmentation méritée. Et d'ailleurs, je suis ravie qu'on ait réalisé un épisode sur ce thème.
- Speaker #0
Moi, je n'ai pas d'expertise du côté du demandeur de l'augmentation, puisque j'ai toujours été patron. Le sujet de l'augmentation de salaire dans les boîtes pour les filles, j'ai presque un peu tendance à dire que c'est une question de personnalité. Alors, je pense à mes deux filles. Moi, j'ai deux filles qui, sur ces sujets-là, se débrouillent bien. Alors, est-ce que, et on parlait de ça tout à l'heure, on a donné à nos enfants de l'éducation, mais on a juste été les gardiens de nos enfants, et après, nos enfants se débrouillent. Alors... Je pense qu'il y a des tempéraments, je pense qu'il y a des filles qui sont des battantes et qui sont capables de taper sur la table ou en tout cas qui sont capables de faire valoir ce qu'elles sont capables d'apporter et qui sont capables de tourner les talons et de dire ciao je m'en vais. aujourd'hui, plus que jamais, puisqu'aujourd'hui, on parle du manque de talent disponible, même sur des métiers simples. Ce que tu dis,
- Speaker #1
ce qui manque souvent aux femmes, justement parce que ça peut être des femmes seules, des femmes avec enfants, c'est l'étape je donne du poing sur la table, je tourne les talons, je vais voir ailleurs. Parce que tout le monde n'est pas en capacité de donner un coup de poing sur la table et d'aller voir ailleurs. Quand tu as des enfants, par exemple, tu ne tapes pas aussi facilement que ça sur la table pour dire à ton père.
- Speaker #0
Tu es seul. Un tiers vaut mieux que deux, tu l'auras.
- Speaker #1
Mère isolée, voilà. Mère séparée, isolée avec enfant, tu ne donnes pas du coin sur la table, tu ne tournes pas les talons. Il y a un autre sujet que j'avais envie d'aborder pourquoi on a créé ce podcast. C'est par exemple en matière d'immobilier. Ça, on y reviendra dans d'autres épisodes. Moi, par exemple, j'ai acheté une maison en couple, j'ai acheté une maison toute seule, j'ai vendu une maison toute seule. Et comment on choisit une agence immobilière ? Quel mandat on lui confie quand on doit vendre sa maison ou celle de ses parents ? C'est ce qui arrive souvent, malheureusement, quand on arrive à un certain âge. Est-ce qu'on prend un mandat exclusif ? Est-ce qu'on met la maison en vente dans plusieurs agences ou l'appartement ? Comment on négocie le prix ? Le prix net vendeur ? La commission de l'agence ? Tout ça, ça ne s'apprend pas à l'école. Et moi, je me suis rendue compte que, comme moi, beaucoup de femmes ne connaissaient rien aussi au crédit immobilier. Par exemple, le fameux taux d'usure qui a bloqué beaucoup de demandes de crédit immobilier.
- Speaker #0
Qui a bloqué ?
- Speaker #1
L'année dernière.
- Speaker #0
L'industrie est toute... la mobilité immobilière de la France entière. Parce qu'il faut savoir que, puisqu'on parle de ça, malheureusement... Tout le secteur de la promotion immobilière, tout le secteur de la transaction immobilière, tout le secteur des notaires, tout le secteur des banques, tous les métiers autour des immobiliers se sont cassés la figure. Aujourd'hui, on est en train d'éviter de faire en sorte que les gens tombent. Tu as dû entendre que la Caisse des dépôts et consignations est allée acheter tous les stocks des promoteurs immobiliers pour éviter que toutes ces entreprises se cassent la figure. Donc je comprends le... le désarroi de quelqu'un dans une situation comme aujourd'hui, qui cherche à acheter un appartement avec des taux de crédit exorbitants et qui se retrouve à avoir des refus de crédit, malgré des revenus substantiels.
- Speaker #1
Oui, oui. Et donc, tout ça pour dire qu'il y a beaucoup de pièges, en fait, qui attendent les femmes inexpérimentées, notamment quand elles sont seules, divorcées, séparées. Et un autre sujet, comme tu sais, c'est un peu mon dada, mais quand elles achètent une maison ou un appart en couple, elles anticipent... pas assez ce qui se passerait en cas de divorce et en cas de veuvage. Par exemple, elles ne se rendent pas compte que si leur conjoint décède, l'accident, ça n'arrive pas qu'aux autres, l'accident, le cancer, elles ne se rendent pas compte que si leur conjoint décède, elles devront continuer à rembourser leur part du crédit si cette part n'était pas assurée à 100%. Alors que si un malheur leur arrive, elles ne seront peut-être pas en mesure de travailler comme avant pour continuer à rembourser seules. Moi, j'ai vu des veuves dépressives, en état de choc, qui n'étaient absolument pas en état. après l'enterrement, de retourner bosser comme avant pour rembourser leur crédit.
- Speaker #0
Le slogan de Corinne, c'est Prenez une assurance à 100% tous les deux Tous les deux.
- Speaker #1
Parce qu'en plus, la compassion des collègues et de la hiérarchie, elle est de courte durée. Alors que si ces femmes avaient souscrit une assurance emprunteur, oui, oui, Thierry, à 100%, eh bien, au lieu de pleurer discrètement sur leur ordinateur au bureau ou dans les toilettes, elles s'accorderaient plus facilement à SASS Une parenthèse, un congé sans solde de quelques semaines pour souffler parce que leur maison ou leur appart, ils seraient payés. Absolument,
- Speaker #0
tu as raison.
- Speaker #1
Et en parlant de veuvage, j'en parlais tout à l'heure, c'est le genre de situation où on peut toucher un capital d'essai. Et ça peut être des sommes importantes d'ailleurs. Vous en faites quoi ? Vous placez ce capital d'essai comment ? Comment vous comparez les différentes assurances vie pour choisir la meilleure pour vous ? Est-ce que vous faites confiance à votre banquier qui va absolument vous vendre la sienne ? vous découvrez un univers qui s'ouvre à vous, les frais d'entrée, la fiscalité de l'assurance-vie. Oui, c'est technique, c'est prise de tête, mais quand on veut prendre ou reprendre le pouvoir sur son argent, il faut absolument s'informer. Personne ne le fera pour vous. Et c'est pour ça aussi, ce genre de situation, qu'on a créé ce podcast.
- Speaker #0
D'où l'idée que le législateur oblige aujourd'hui, quand on achète un produit financier, d'écrire si on est informé ou pas informé, c'est si... on veut des risques ou on ne veut pas de risques. Malheureusement, malgré le fait que l'on écrit qu'on ne veut pas de risques, il y a beaucoup trop de cas, et on en parlait tout à l'heure, et c'est pour ça que souvent on rencontre des femmes qui perdent confiance dans la relation avec les commerçants de l'argent autour d'elles. Il m'arrive très souvent d'être sollicité par mes clientes. de très bonne éducation financière, de très bon niveau de connaissance des choses et qui me demandent d'aller les défendre auprès de leur banque parce qu'il y a une situation, parce qu'il y a des situations qui deviennent, comme on peut dire, inacceptables, inconvenantes. Et le fait que je vienne, que je sois un professionnel, tout le monde se remet carré. Et après... dans la relation, parce qu'après je ne reviens plus, elles me disent que les relations ont changé. Et que du coup, quand elles sont appelées à faire des choix, ou en tout cas on est appelé à leur expliquer quoi que ce soit, elles voient bien que dans les yeux de leurs interlocuteurs, elles comprennent que maintenant, eux comprennent qu'elles ont quelqu'un qui va leur réexpliquer, moi derrière.
- Speaker #1
Qu'on ne pourra pas leur raconter n'importe quoi.
- Speaker #0
Qu'on ne pourra pas leur faire faire.
- Speaker #1
Ou leur faire crier n'importe quoi.
- Speaker #0
n'importe quoi, quand je dis leur faire faire n'importe quoi, c'est-à-dire que moi, quand je vais arriver en tant que professionnel, je vais constater que l'ensemble des placements sont des placements dans lesquels la banque en question va faire le maximum de commissions. Et quand je pointe du doigt que la banque a vendu des fonds d'elle-même à la cliente, je pose la question de la pluralité et du fait qu'ils ont agi dans leur seul propre intérêt.
- Speaker #1
Et pas du tout dans l'intérêt de la cliente.
- Speaker #0
Malheureusement. Pourquoi on a fait ce podcast ? On a fait ce podcast pour être capable d'inviter des notaires, des avocats, des médiatrices et des spécialistes de tel ou tel aspect financier des assurances vie pour créer un outil d'information. Il y a un sujet sur lequel on a beaucoup insisté puisqu'on a invité deux notaires, c'est les sujets des régimes matrimoniaux. On a insisté sur ces sujets-là parce qu'il est important de construire... une vie sur des bases qui sont saines. Le régime matrimonial est un outil qui est extraordinaire quand il est bien construit. pour qu'ensuite le couple puisse vivre en paix avec l'argent de chacun dans une communauté. Oui, mais le régime matrimonial, et comme toutes les règles dans la vie commune d'un patrimoine, ces règles doivent évoluer, le régime matrimonial peut évoluer en fonction de son âge, en fonction du fait qu'on a vendu un bien, en fonction du fait qu'on a vendu une boîte, en fonction du fait qu'on veut partager un peu, beaucoup plus, partager avec les enfants. Donc c'est autant de choses. que nous souhaitons aborder dans ce podcast. Une chose que j'aimerais vous dire, c'est que si vous avez des questions particulières, si vous pensez qu'il y a un sujet que nous n'avons pas abordé, mal abordé, pas assez technique, et que vous avez besoin de plus de précision, n'hésitez pas à nous solliciter. Nous avons auprès de nous suffisamment de spécialistes pour pouvoir vous répondre de la manière la plus précise. Corinne et moi avons créé ce podcast comme des gens engagés, engagés sur les sujets des femmes et de l'argent. Et on veut vous dire que notre engagement est pour toutes.
- Speaker #1
Et c'est pour toutes ces réseaux qu'on a créé Argent Parlons Cache les Filles. Et c'est la fin de cet épisode spécial, un peu hors série, pour vous raconter pourquoi nous avons créé ce podcast. Merci aussi à nos auditrices et à nos auditeurs d'avoir écouté cet épisode. Et si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à partir de votre appli Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou YouTube. Abonnez-vous à notre podcast. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires et des étoiles. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu'il a co-écrits, Les filles osant parler argent chez Duneau et aussi L'argent féminin chez Ellipse. Vous pouvez également nous contacter via LinkedIn et par notre compte Instagram argent, pardon, cache les filles Et on vous dit à bientôt pour un nouvel épisode.