- Speaker #0
Allez,
- Speaker #1
je tire 200.
- Speaker #0
fric.
- Speaker #1
Thune. Pognon.
- Speaker #0
Oseille.
- Speaker #2
La moula.
- Speaker #1
Grisbi.
- Speaker #2
Salaire.
- Speaker #0
Honoraire. Prime. Pension de retraite, livret A héritage, assurance vie, impôt, déduction, investir, Bitcoin baby!, intérêts, SCPI, plan d'épargne action,
- Speaker #2
PER.
- Speaker #0
Travailler, se marier, se pacser ou vivre en union libre, fonder une famille, monter sa boîte, demander un crédit immobilier, se séparer, se remarier, changer de boulot, partir en retraite, hériter, devenir veuve. Autant de grandes étapes de la vie mais aussi trop souvent d'occasions de s'appauvrir pour les femmes mal informées. Mais il n'est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions sur sa situation financière et son patrimoine ou matrimoine actuel ou à venir. Et tant qu'il en est encore temps, mettre en place des stratégies d'épargne et d'investissement pour éviter de se réveiller un jour fauchée, voire spolié. C'est ce que nous vous proposons chaque mois dans ce podcast avec nos expertes invitées. Si ce que vous racontent les experts de la banque et de l'assurance, entre autres, vous paraît obscur, complexe, ce podcast est fait pour vous. On ne vous conseillera jamais d'acheter tel ou tel produit financier. Notre mission, vous aider à bâtir votre indépendance financière, qui est la clé de votre liberté, et vous aider à peser le pour et le compte, avant de prendre une décision qui engage vos sous, avec un regard de femme, de conjointe, de mère sur l'argent. Je suis Corine Goldberger, journaliste, et j'anime ce podcast avec Thierry Ohayon, gestionnaire de Patrimoine et co-auteur de Les filles osons par argent et L'argent au féminin. Merci à notre partenaire Exent, cabinet de conseil spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur exent.fr. Et maintenant qu'on s'est dit tout ça, Parlons cash les filles ! J'ai un peu de sous de côté, je veux investir dans une assurance vie, un plan épargne-retraite, des obligations, des actions, mais pas dans des produits financiers qui financent des industries polluantes, des mines de charbon, à l'insu des épargnants, non. Je refuse de soutenir sans le savoir des boîtes qui aggravent le réchauffement climatique. J'ai entendu parler de finances vertes, mais comment être sûr que ces produits financiers sont vraiment verts, c'est-à-dire qu'ils respectent vraiment les objectifs de l'accord de Paris. Vous ne voyez pas ou plus que c'est l'objectif majeur de l'accord de Paris ? C'est de maintenir l'augmentation de la température mondiale en dessous de 2 degrés. Et oui, et si je mettais mon épargne, mes placements, au service de la transition énergétique ? Mais comment être sûr que les boîtes qui proposent ces produits financiers verts ne font pas juste du greenwashing, c'est-à-dire de la com'trompeuse pour se donner une image éco-responsable ? Mais je ne suis pas une experte. Je n'ai pas les outils pour mesurer l'impact environnemental de ce que les banques, les assurances, les fonds d'investissement me proposent. Tu te reconnais plus ou moins dans ces réflexions, chère auditrice ? Tu n'es pas la seule. Selon une enquête de l'Autorité des marchés financiers, qui date de l'année dernière, 54% des Français prennent en compte l'engagement finance durable dans leur choix d'épargne, au moins de temps en temps. Et ce qu'il faut savoir, c'est que les femmes représentent la moitié des récents souscripteurs en fonds durables. Donc investir, oui, mais avec du sens. et de l'impact. Pour parler épargne et placement vert, nous recevons aujourd'hui Aurore Pinon-Jacques, cofondatrice de Goodvest et CMO, Chief Marketing Officer de Goodvest ou simplement directrice marketing pour celles qui sont allergiques aux sigles. Bonjour Aurore.
- Speaker #2
Bonjour Corine.
- Speaker #0
Et bonjour
- Speaker #1
Thierry. Bonjour Corine.
- Speaker #0
Et bonjour Léo à la technique. Alors, Aurore, selon un sondage sur les Françaises, et la responsabilité des entreprises, publié dans le journal Les Echos, 58% des femmes sondées préfèrent investir dans un produit financier engagé de l'environnement, même si l'environnement se révèle moins rentable, plutôt que dans un produit classique qui rapporte plus. Alors là, vraiment, moi, ça m'a interpellée. Et alors, c'est vrai que beaucoup de femmes sont très sensibles à la question de la lutte contre le réchauffement climatique, mais tout de même, quand on fait un placement, en général, on attend un rendement. Donc, personnellement, moi, la question que je me pose, c'est Est-ce que c'est possible d'avoir un rendement intéressant, au moins supérieur au rendement du livret A, ça me paraît le minimum, tout en plaçant ses sous dans des produits verts ?
- Speaker #2
Alors c'est tout à fait possible et en réalité c'est un énorme préjugé de penser que l'investissement responsable, c'est forcément un investissement qui sacrifie la performance. Il y a plusieurs études qui l'ont montré en comparant différents indices, des indices responsables et des indices entre guillemets classiques, et qui ont montré qu'en réalité, sur le long terme, l'investissement responsable était tout à fait capable de surperformer l'investissement classique. Et nous, on le voit sur les produits Goodvest, donc on propose notamment de l'assurance-vie, du plan d'épargne retraite. Sur l'année passée, on a fait des performances qui sont tout à fait honorables, de l'ordre de 6 à à 12% en 2023 par exemple. Donc c'est tout à fait possible d'allier en fait le meilleur des mondes et de faire un placement qui a à la fois du sens d'un point de vue environnemental et d'autre part d'aller chercher de la performance.
- Speaker #0
Ça n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde !
- Speaker #1
Absolument. Alors, on va parler de l'offre Goodvest. Vous êtes une start-up dans la finance, une fintech, et vous proposez une assurance vie. Pouvez-vous nous dire en quoi cette assurance vie est-elle plus verte que les assurances vie en général, s'il vous plaît ?
- Speaker #0
Oui, et qu'est-ce qu'il y a dedans,
- Speaker #1
concrètement ? Bien sûr, dans une assurance vie, la construction par définition d'une assurance vie, c'est un contrat d'assurance et à l'intérieur, il y a des fonds. Alors, parlez-nous des fonds verts et surtout de votre assurance vie verte.
- Speaker #2
Exactement et je suis très contente qu'on aborde la question des fonds parce que pour nous c'est vraiment le nerf de la guerre. C'est là que va se situer notre différenciation, c'est la manière dont on va sélectionner les fonds. Donc on a une méthodologie d'investissement et cette méthodologie elle est appliquée en interne par une équipe de gestion spécialiste de l'investissement responsable et qui vont venir appliquer différents ce qu'on appelle des filtres méthodologiques. Des filtres méthodologiques.
- Speaker #0
Des filtres méthodologiques.
- Speaker #2
Exactement. Et qui vont apparaître dans un univers de fonds d'investissement qui se déclare. responsable ou durable ? On parle de plusieurs milliers de fonds. Je crois que jusqu'à présent, notre équipe, on a analysé quasiment 8000. Vous devez bien vous douter que sur ces 8000 fonds, la réalité et que la totalité, beaucoup moins que ça, n'est pas tout à fait ni durable ni responsable.
- Speaker #1
On peut parler de la méthodologie. Moi, je pense que ce qui est très intéressant, c'est de nous aider à comprendre pourquoi un fonds est plus vert qu'un autre fonds.
- Speaker #0
Voilà, c'est ça la question. C'est ça, c'est exactement la question.
- Speaker #2
Pour nous, le premier critère, ça va évidemment être est-ce que ce fonds d'investissement soutient l'extraction et la production d'énergie fossile ? On le sait aujourd'hui, les énergies fossiles, le pétrole, le charbon et le gaz sont parmi les principaux responsables de nos émissions de gaz à effet de serre. Donc c'est vraiment là que ça doit se jouer. Et c'est la raison pour laquelle nous, chez Goodvest, on exclut tous les fonds qui vont contribuer au financement de l'extraction ou de la production de pétrole, de charbon ou de gaz. Donc ça, c'est le premier critère. Et ensuite, il y a en définitive l'empreinte carbone, l'empreinte de l'activité des entreprises qui sont soutenues par le fonds, qui va également rentrer en ligne de compte. Et ce qu'il faut savoir aussi, c'est qu'il existe aujourd'hui ce qu'on appelle de l'investissement thématique. Et nous, chez Goodvest, on va vraiment avoir un focus, se spécialiser dans la sélection de certains fonds d'investissement thématiques, ce qui va permettre en réalité à nos épargnants et à nos épargnantes de pouvoir construire un peu à la carte leur portefeuille d'investissement en choisissant des piliers de la transition écologique. Par exemple, on a une thématique d'investissement sur les forêts, une sur les solutions climatiques, qui regroupe principalement des acteurs des énergies renouvelables. Aujourd'hui, on en propose 7 et on propose également d'autres opportunités d'investissement pour les personnes qui souhaiteraient diversifier leur portefeuille et en même temps contribuer à différents axes, différents piliers de la transition écologique.
- Speaker #0
Quelle est la proportion de femmes clientes de cette assurance vie ?
- Speaker #2
Aujourd'hui, on est à 47% de clients qui sont en réalité des clientes. Donc, vous vous en doutez, ce n'est pas commun dans le domaine de l'investissement. Donc c'est un chiffre dont on est assez fiers et l'objectif c'est bien entendu d'arriver à la parité parfaite. On y tend un peu plus chaque jour.
- Speaker #0
À la parité. J'ai vu que vous étiez adossée à l'assurance Generali.
- Speaker #2
Exactement, en tant que courtier en assurance, on se doit, on a l'obligation réglementaire bien entendu, d'être adossée à un assureur. En l'occurrence, on a choisi Generali, qui est le troisième assureur européen et qui nous suit depuis le début dans la création de nos premiers produits d'investissement.
- Speaker #0
Je pense que ça peut rassurer les auditrices. Ils peuvent se dire, oh là là, une start-up, est-ce que je vais confier mes sous à une start-up ? Mais effectivement, s'il y a Generali derrière, ça rassure, j'imagine.
- Speaker #2
Oui, troisième assureur européen, et je le répète, c'est une obligation réglementaire.
- Speaker #1
Mais est-ce que vous vous êtes posé la question de l'impact de Generali ? Parce que Generali, une compagnie d'assurance, elle a une quantité d'ordinateurs très importante, une quantité de collaborateurs importants, des bâtiments dans le monde, des voyages.
- Speaker #0
Des voyages en avion.
- Speaker #1
Et voilà, est-ce que leur impact carbone ? correspond à, comment dirais-je ?
- Speaker #0
Votre philosophie, vos valeurs.
- Speaker #1
Depuis de, voilà, c'est ça.
- Speaker #2
Votre offre ? Alors, Generali, effectivement, en tant que troisième assureur européen, a une activité qui est assez colossale de par le monde. Mais en revanche, si on prend l'ensemble de l'offre en termes d'assurance en Europe, ça fait partie des acteurs qui prennent des engagements. D'ailleurs, c'est une des raisons pour lesquelles ils travaillent avec nous. Ils souhaitent vraiment insister sur ces engagements-là. Donc, c'est compatible avec ce qu'on propose aujourd'hui. Et c'est surtout l'offre que l'on propose aujourd'hui avec eux. qui est compatible avec l'accord de Paris. C'est ça qui est intéressant en définitive.
- Speaker #0
J'aimerais bien qu'on reste sur cette assurance vie pour en savoir un petit peu plus concernant les frais d'entrée pour souscrire à cette assurance et bien évidemment le rendement.
- Speaker #2
Alors au niveau des frais, il n'y a pas de frais d'entrée, il n'y a pas de frais de versement, il n'y a pas de frais de sortie, il n'y a pas de frais de performance, il y a des frais de gestion. Donc au total, si on cumule tous les frais, donc les frais de la gestion Goodvest, les frais de l'assureur et les frais des fonds d'investissement, On est sur un total tout compris de 1,7 à 1,9 maximum. Ça c'est tous les frais. Et ensuite en termes de rendement, comme je vous le disais tout à l'heure sur l'année 2023, on a eu des performances qui allaient jusqu'à 12% pour les profils les plus ambitieux. Ça c'est quelque chose qui est à retenir je pense pour les personnes qui nous écoutent, c'est qu'en réalité la performance va avec du risque. Et donc plus vous allez avoir un profil d'investisseur ou d'investisseuse risqués et plus vos perspectives de rendement vont être importantes. Donc le rendement il dépend aussi de ça. Aujourd'hui sur Assurance Vie Goutte Veste, on propose cinq profils de risques différents, du plus prudent au plus audacieux.
- Speaker #0
Alors j'ai vu prudent, modéré, volontaire, ambitieux, finalement comme les autres assurances. On choisit aussi son profil en général.
- Speaker #1
On est dans le même secteur, on est dans le même environnement de placement quoi.
- Speaker #2
Exactement, exactement. En fait quand vous choisissez votre Assurance Vie Goodvest, vous choisissez pas uniquement Goodvest, vous choisissez vos thématiques d'investissement à la carte et vous choisissez également de votre profil d'investisseur. Donc on vous pose quelques questions pour le définir, on vous fait une proposition, après vous pouvez très bien, si on vous a suggéré par exemple un profil volontaire, dire non, moi je préférerais avoir un profil ambitieux ou audacieux La Bourse de
- Speaker #1
Paris, les marchés globalement, ont fait un net recul cette année, je pense que... Globalement les gens qui vont avoir investi à la bourse vont se retrouver avec un rendement égal à zéro puisque depuis le début de l'année le CAC a considérablement baissé. Est-ce que vous pensez qu'avec vos fonds verts vous aurez des perspectives de rendement qui vont être meilleurs que les autres fonds ou est-ce que vous pensez que vous serez dans les performances du marché en général ?
- Speaker #2
Alors j'ai pas de boule de cristal malheureusement, même si j'aimerais bien, donc c'est très compliqué pour moi de répondre à cette question. Je pense que ce qu'il faut garder en tête, c'est que quand on investit dans une assurance vie, en réalité, on n'investit pas pour six mois, ni même pour un an, ni même pour deux, et même le plus souvent, ni même pour trois. On investit en général à beaucoup plus long terme que ça. La durée recommandée pour des raisons fiscales, c'est huit ans. On peut investir pour moins longtemps, mais c'est ce qui est recommandé à minima. Donc je pense qu'il ne faut pas non plus se focaliser sur des tendances de court terme, même si c'est tentant, évidemment. Il faut garder en tête que personne n'a des boules de cristal et que de manière générale, ce que l'histoire nous apprend, c'est que quand on investit à long terme, en général, on s'y retrouve.
- Speaker #0
Alors, je voulais parler d'un autre produit Goodvest. Vous proposez aussi un PER, donc un plan épargne-retraite vert, qui finance des entreprises engagées dans une démarche de transition écologique. Vous allez nous en dire plus. Et donc, pour l'épargnante, j'imagine que ça fonctionne comme un PER classique, c'est-à-dire des versements réguliers pour compléter sa future retraite. J'en profite pour rappeler à nos auditrices que la retraite entraîne une perte de revenu de 25 à 30% minimum, donc il faut vraiment se pencher sur cette question de préparation de sa retraite, on ne le répétera jamais assez ici. Et je rappelle aussi, je ne me lasserai jamais de le répéter, que la retraite en propre des femmes est inférieure d'environ 40% à celle des hommes. Donc avant d'expliquer en quoi ce plan épargne-retraite de Goudvest est un placement engagé, on va peut-être rappeler ce que c'est qu'un plan épargne-retraite et quel est l'intérêt vis-à-vis notamment des impôts.
- Speaker #2
qui est effectivement le principal centre d'intérêt, enfin point d'intérêt du PEP d'investissement. Donc effectivement, le plan d'épargne retraite Goodvest, ce qu'on propose depuis un peu plus d'un an maintenant, c'est donc un PER avec des modalités similaires à tout ce que vous allez pouvoir trouver chez d'autres acteurs de l'investissement. Mais la particularité, elle va se situer au niveau des fonds d'investissement qu'on va sélectionner. Et pour revenir sur les caractéristiques du PER, c'est une enveloppe d'investissement qui doit vous permettre d'investir à long terme, voire à très très long terme. pour générer des rendements complémentaires, des revenus complémentaires finalement pour compléter votre retraite. C'est ça l'intérêt. On nous demande souvent quelle est la différence avec l'assurance vie, parce que c'est vrai que de loin ça peut sembler assez similaire. Il y a pas mal de différences. La différence principale, elle se situe au niveau fiscal. Le PER est un outil qui est très très intéressant, parce que les dépôts que vous allez effectuer sur votre PER vont être déduits de votre assiette imposable. Traduction, dès la première année d'investissement, vous allez pouvoir réduire vos impôts. Il y a des plafonds, évidemment, il faut en tenir compte. Et ça, vous pouvez le retrouver sur votre avis d'imposition. Et les plafonds dépendent évidemment de votre niveau de revenu. Ces plafonds sont également cumulables jusqu'à trois ans. Donc très intéressant si vous n'en avez pas profité les années passées. Et ils peuvent même se partager entre conjoints ou conjointes.
- Speaker #0
Écoutez, les filles, penchez-vous sur la question du plan épargne-retraite, le PER. Aurore, vous pouvez peut-être nous en dire plus sur la composition des fonds de ce PER ?
- Speaker #2
Oui, bien sûr. Alors dans le PER Goodvest, vous allez retrouver en définitive la même sélection de fonds d'investissement que sur l'assurance vie. Et nous, vraiment, notre métier chez Goodvest, c'est de sélectionner la crème de la crème de l'investissement responsable.
- Speaker #0
The cream of the cream vert, green.
- Speaker #2
Exactement, parmi toutes les milliers ou centaines de fonds d'investissement qui se déclarent responsables, on va vraiment sélectionner les meilleurs, les plus vertueux, tout en gardant évidemment aussi des objectifs de performance pour vous.
- Speaker #1
Alors moi, je vais adosser le mauvais rôle, parce que je voudrais qu'on parle un peu ici de greenwashing, c'est-à-dire de la communication trompeuse pour donner à une marque ou à un produit une image éco-responsable. Donc on voit... Ce que c'est que le greenwashing dans la grande consommation ? Par exemple des pseudo-chats, points bio, des tissus soi-disant recyclés. Mais dites-moi deux trois mots sur le greenwashing dans la finance, parce qu'on est un peu des exemples.
- Speaker #2
Le greenwashing dans la finance existe bel et bien, comme dans tous les autres secteurs d'activité, et d'autant plus que pendant très longtemps, la réglementation et les institutions ont laissé la porte quasiment grande ouverte pour ce greenwashing. On peut citer plusieurs exemples. Il y a par exemple le label ISR, le label de l'investissement socialement responsable, qui pendant très longtemps a été le label de réformes.
- Speaker #1
Le grand label.
- Speaker #2
Le grand label, c'est ça. Et qui en réalité, jusqu'à ce qu'il soit réformé il y a quelques mois, pouvait tout à fait être apposé sur des fonds d'investissement qui finançaient allègrement les énergies fossiles. Donc c'est en train d'évoluer et c'est une très très bonne chose. Et ça c'est juste un exemple parmi d'autres. On a entendu une nouvelle très récemment qui indiquait que prochainement, les fonds d'investissement allaient devoir, certains d'entre eux en tout cas, aller devoir revoir leur appellation. puisque jusqu'à présent, il était tout à fait possible de s'appeler, en tant que fonds d'investissement, durable, responsable, de manière finalement... À impact,
- Speaker #0
à impact ! Voilà,
- Speaker #2
de manière très libre.
- Speaker #0
Il y a tout un vocabulaire en fait dans le greenwashing.
- Speaker #2
Voilà, ce qui pouvait complètement induire en erreur. Donc les autorités sont en train de taper du poing sur la table en disant Bon, maintenant, il faut qu'on corrige le tir Et c'était la même chose l'année dernière également, je crois, sur un autre indicateur de référence qui est la réglementation SFDR. On ne va peut-être pas s'aventurer sur un terrain trop technique. Mais globalement, ce sont des articles qui permettent normalement de déterminer si un fonds d'investissement a des objectifs de durabilité. Sauf qu'en réalité, ces articles, ils étaient appliqués de manière pas seulement arbitraire, mais en fait, c'était du déclaratif. Ah oui,
- Speaker #0
du déclaratif ?
- Speaker #2
C'était du déclaratif, tout à fait. Alors,
- Speaker #1
vous avez abordé le sujet de l'industrie de l'extraction du fossile, mais on en a besoin. Donc, je ne comprends pas pourquoi, d'un seul coup, les énergies fossiles... serait à ce point banni dans l'environnement du durable, sachant que si demain matin on enlevait le pétrole, on enlevait le gaz, il resterait le charbon.
- Speaker #2
Mais il faut enlever les trois. Ah, il faut enlever les trois. Il faut enlever le charbon et le gaz.
- Speaker #1
Ah mais génial. Et on fait comment ?
- Speaker #2
En fait, pour moi, c'est aussi une question de philosophie. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a des experts, notamment les experts du GIEC, qui sont très fermes sur un fait qu'il faut arrêter de développer de nouveaux produits d'énergie fossile. Est-ce qu'aujourd'hui, les majeurs pétrolières ont la bonne direction ? Pas du tout ! Alors est-ce qu'on a envie de les soutenir ? Non, je ne crois pas. En tout cas, la majorité des personnes qu'on mentionnait plus tôt, donc ces 58% et quelques Français qui souhaitent investir de manière responsable, je pense que financer des majeures pétrolières, ça ne rentre pas vraiment dans ce qu'ils appellent de l'investissement responsable. Donc nous, on se pose en alternative.
- Speaker #1
Mais si on les enlève ? Donc demain matin, on ne va plus les financer. Vous, vous êtes venu en métro, vous avez donc pris un véhicule qui fonctionne à l'électricité, qui est approvisionné par des centrales nucléaires. C'est de l'énergie. Mais quand vous devez... prendre un avion pour aller voir un client, dans vos activités, vous avez besoin d'utiliser l'énergie fossile. Alors, est-ce qu'on va bannir intégralement l'ensemble des énergies qui sont aujourd'hui prédominantes dans nos sociétés occidentales ? Et je pose la question, par quoi on va les remplacer ? Par des investissements à faire qui vont être considérables pour les substituer ?
- Speaker #2
Malheureusement, la question ne se pose pas en réalité, puisqu'aujourd'hui, les majeures pétrolières ne manquent pas de financement. Et d'ailleurs, les différents rapports sur la question, je pense au rapport Banking on Climate Chaos qui est sorti tous les ans, montrent bien qu'aujourd'hui, elles ne sont pas du tout en manque de financement. Donc, je pense qu'il faut des acteurs qui se positionnent en alternative pour les personnes qui n'ont pas envie de faire de compromis, qui n'ont pas envie que leur argent, que leur épargne, gagnée à la sueur de leur front, aille financer des Total, etc. C'est la raison pour laquelle Goodvest existe. Malheureusement, aujourd'hui, la question que vous posez, en fait, elle ne se pose même pas. Parce que les grandes banques de ce monde continuent de financer massivement les énergies fossiles. Il faut des alternatives. Mais la question que vous vous posez, comment on va faire si les énergies fossiles ne sont plus financées du tout ? En fait, aujourd'hui, elle n'est même pas sur la table. Et c'est dommage.
- Speaker #1
Donc ce qu'on dit, c'est qu'aujourd'hui, il n'y a pas d'investissement pour créer un remplaçant à l'énergie fossile.
- Speaker #2
En fait, aujourd'hui, ce qu'on dit, c'est que pour 1 euro investi dans les énergies fossiles, il faudrait 6 euros ou 7 euros investis dans la transition énergétique. Aujourd'hui, on est encore très, très loin du compte.
- Speaker #0
C'est intéressant. C'est vraiment bon de savoir tout ça. Donc l'année dernière, il y a eu une émission, qu'on a tous vu je pense ici, qui était titrée Super profits et multinationales s'habillent en vert Il y a une grosse banque qui est accusée d'être la banque qui finance le plus les énergies fossiles, c'est-à-dire donc, comme on disait, l'extraction de pétrole et de gaz, premier responsable des émissions de gaz à effet de serre. Cette banque a même été assignée en justice par trois ONG de défense de l'environnement. Il n'y a d'ailleurs pas qu'elle, il y a plusieurs autres groupes. grosses banques qui sont également accusées de financer les industries fossiles. Alors, à quel banque se fier ?
- Speaker #2
C'est une question pas si compliquée. En réalité, il existe plusieurs classements qui sont notamment réalisés par des ONG sur l'impact carbone des différentes banques, et notamment des différentes banques françaises. Donc, si c'est des questions qui vous intéressent, et j'en pourrais juivement vous y appeler, vous pouvez aller consulter ces classements et voir quelles banques sont les meilleures élèves et quelles banques sont les très mauvaises élèves. en termes d'investissement dans les énergies fossiles.
- Speaker #1
Est-ce que ce classement est vrai aussi pour les fonds ? Puisque les banques, on les connaît. Les fonds, c'est beaucoup plus compliqué. Je crois qu'il y a 37 ou 40 000 fonds dans le monde. Et donc, pour identifier les fonds verts, je pense qu'il doit y avoir des classifications. Mais est-ce que les fonds aussi ont des critères ? classement en fonction des bilans carbone, en fonction des règles de l'ESG, de l'ISG ? Oui, il y a ça aussi.
- Speaker #2
Il existe plusieurs choses qui permettent de distinguer certains fonds. On parlait tout à l'heure de la réglementation SFDR, elle était censée avoir une de ses fonctions.
- Speaker #1
SFDR, c'est ?
- Speaker #2
Sustainable Finance Disclosure Regulation.
- Speaker #1
Regulation, oui. Je suis arrivée.
- Speaker #2
Également, et les labels, je pense. Les labels sont censés également jouer ce rôle-là. Nous, ce qu'on a constaté chez Goodvest au fil de notre analyse des fonds d'investissement durables, c'est qu'en réalité, toutes ces choses-là, ce sont des indicateurs qui sont insuffisants. Et c'est la raison pour laquelle on existe. C'est-à-dire que si on est un épargnant ou une épargnante qui n'est pas un professionnel de l'investissement, Ça va être évidemment très très compliqué. Oui,
- Speaker #0
je vais avoir un début de liste de fonds, c'est vraiment, quand on n'y connaît rien, c'est terrible.
- Speaker #2
C'est un travail de fourmi, c'est un travail titanesque et en définitive c'est un travail de professionnel. Donc nous c'est la raison pour laquelle on a développé une méthodologie d'investissement qui nous permet réellement de sélectionner le meilleur des fonds d'investissement durable et de constituer des portefeuilles qui sont non seulement responsables mais également équilibrés d'un point de vue du risque financier.
- Speaker #1
Alors je continue à endosser mon... de parleur de greenwashing. A travers une émission, on a entendu parler du financement d'un centre commercial en Égypte dans lequel on pouvait faire du ski avec des pingouins. Des manchots,
- Speaker #0
mon frère.
- Speaker #1
Absolument. La société propriétaire de ce centre commercial avait levé plus d'un milliard de dollars sur une obligation ouverte. Est-ce que pour qu'on puisse faire du ski, Dans le désert, est-ce que c'est très écologique ? Et est-ce que vous pensez que ce milliard qui a été levé à travers cette obligation verte peut donner des indices aux investisseurs pour pouvoir faire attention ?
- Speaker #0
Comment savoir ?
- Speaker #1
Comment placer ?
- Speaker #0
C'est un truc pareil. Voilà.
- Speaker #2
Alors, le principe d'une obligation verte, c'est que l'obligation, elle va financer un projet, normalement un projet de la transition, extrêmement tangible, extrêmement concret. En l'occurrence, sur ce cas particulier, je vais très bien de quelqu'un vous parler, La nuance, c'était que l'obligation verte en question ne concernait pas le centre commercial, elle ne concernait pas les pistes de ski avec les manchots. Est-ce que pour autant, ça veut dire que la société impliquée n'était pas problématique par certaines de ces activités ? Pas du tout. Bien sûr que c'est une aberration environnementale de proposer des pistes de ski dans un désert où il fait 40 degrés. Mais je pense que c'est important de rappeler le principe d'une obligation verte. Ce sont des actifs qui sont très intéressants pour un portefeuille d'investissement responsable. Notamment en termes de risque, on sait que les obligations sont quand même moins risquées que les actions. Et en termes d'impact, on sait aussi qu'elles sont destinées à financer des projets de la transition. Mais une entreprise avec des pratiques extrêmement douteuses peut très bien avoir, parmi l'ensemble, l'éventail de son activité, avoir une obligation verte.
- Speaker #0
En 2022, Le Monde a publié une enquête, en collaboration avec d'autres médias européens, qui a révélé que la moitié des fonds durables investissent dans les énergies fossiles. La moitié. Donc le journal a publié une liste de 386 fonds super verts qui investissent dans le charbon, le pétrole, le gaz, l'aviation. Donc bref, le contenu des placements censés être écologiques est loin des belles promesses vertes de façade. Et donc quand on lit cette enquête, c'est un peu à se demander si la finance verte, au fond, ça existe. Et j'aimerais vraiment bien avoir votre point de vue. Est-ce qu'une finance 100% verte, sans un petit peu... de gris, de brun, de charbon, de gaz dedans, c'est possible ?
- Speaker #2
Je pense qu'il faut être réaliste et il faut être pragmatique. De manière générale, je n'aime pas vraiment le terme de finance verte parce que ça sous-entend justement une finance qui serait 100% vertueuse, 100% positive. En l'état actuel des choses et avec le monde dans lequel on vit, ce n'est pas possible. Parce qu'une activité économique a nécessairement un impact sur l'environnement. On ne peut pas faire autrement. De la même manière qu'on ne peut pas faire autrement que constater qu'aujourd'hui, c'est l'argent qui fait tourner le monde. Et nous, c'est un peu de ce postulat qu'on est parti, chez Goodvest, de se dire, l'argent fait tourner le monde, mais est-ce qu'il peut aussi le faire tourner dans le bon sens ? Est-ce qu'on peut au moins chercher à minimiser l'impact environnemental de ses placements ? A réduire autant que possible l'empreinte carbone de son investissement, de son épargne. Et c'est tout le travail qu'on fait aujourd'hui. J'aime pas vraiment le terme de finance verte, je préfère le terme de finance responsable, qui me semble beaucoup plus réaliste, et en définitive beaucoup plus transparent sur la réalité de ce que certains appellent effectivement la finance verte.
- Speaker #0
J'aime beaucoup votre réponse.
- Speaker #1
Oui, très cohérent.
- Speaker #0
Moi aussi.
- Speaker #1
Il faut proposer aux clients du rendement. Et à un moment donné, il faut se poser la question d'être capable de trouver des solutions qui soient positives pour tout le monde.
- Speaker #2
Il faut des solutions alternatives parce que sinon, l'alternative, c'est quoi en définitive ? C'est laisser son argent, entre guillemets, dormir dans sa banque traditionnelle. Mais ce n'est pas une solution. Parce qu'on sait aujourd'hui ce que devient cet argent dans les banques traditionnelles. Est-ce qu'on le met sous son matelas dans un bas de laine ? Ce n'est pas une solution pragmatique, ni réaliste. Donc il faut quelque chose, c'est la raison pour laquelle on existe.
- Speaker #1
Alors concrètement, comment l'épargnante débutante qui nous écoute peut-elle vérifier qu'on n'essaie pas de lui vendre des produits financiers marketés verts, mais qui en réalité financent des entreprises qui ne sont pas très vertes ? Surtout si elle n'est pas titulaire d'un master d'enfinance.
- Speaker #0
C'est mon cas, tiens, c'est bizarre.
- Speaker #2
Je vais donner le conseil qu'on donne toujours, en réalité c'est de se faire accompagner. Je ne dis pas nécessairement qu'il faut aujourd'hui, là tout de suite maintenant, changer de conseiller ou de conseillère en investissement, mais à minima, je pense que ça peut être intéressant de challenger votre interlocuteur dans votre banque pour savoir quelles sont ses convictions. Est-ce qu'il est en mesure de vous apporter des réponses, de la transparence, de vous renseigner sur ce que vont réellement financer vos placements ? Est-ce que c'est quelque chose qui l'intéresse et dans lequel il peut vous accompagner si vous, vous lui faites part de vos souhaits ? Si la réponse est non, aujourd'hui, comme on le sait, avec Goodvest, il y a des solutions alternatives qui existent. Et nous, on est tout à fait à même de proposer des stratégies d'investissement qui vont vous permettre de réconcilier à la fois vos valeurs et à la fois ce qu'on recherche avec du placement, c'est-à-dire la préparation de votre avenir et ses projets.
- Speaker #1
Finalement, on est dans la continuité de ce qu'on appelle l'expertise. par rapport à ce qu'on appelle des généralistes qui vont vendre des fonds dans toutes les directions, et de l'immobilier, et des placements dans tous les sens, vous avez pris l'option de ne faire que des investissements qui sont socialement responsables.
- Speaker #2
C'est ça en fait, et c'est pour ça qu'on dit qu'on est, en termes barbares, un pur player de l'investissement responsable, parce que depuis notre création, c'est tout ce qu'on propose, des portefeuilles d'investissement qui sont compatibles avec l'accord de Paris. Et on est également très fiers, depuis quelques mois, d'être le premier acteur de l'investissement. à prendre en compte non seulement l'impact carbone des entreprises, mais également leur impact biodiversité. C'est un sujet extrêmement complexe, mais qui nous tenait à cœur depuis le début. Très, très compliqué à mettre en place. C'est pour ça qu'on a mis plus de deux ans à le faire. Mais aujourd'hui, dans notre méthodologie de sélection des fonds d'investissement, il y a un filtre biodiversité.
- Speaker #1
Magnifique.
- Speaker #0
Intéressant. Depuis août 2022, la réglementation oblige les conseillers financiers à évaluer les préférences des clientes et des clients afin de leur recommander des placements adaptés à leur plan. profils. Moi, la question que je me pose, c'est est-ce que les conseillers financiers font réellement ce boulot d'information et de pédagogie sur les placements durables, responsables ? Je pense à ma banque préférée, oui, qui a été épinglée dans une célèbre émission, qui a été épinglée pour greenwashing, et j'ai de gros doutes. Je me souviens d'ailleurs pas qu'aucun conseiller m'ait jamais parlé de placement responsable. Qu'est-ce que vous en pensez ?
- Speaker #2
Est-ce que la réglementation est appliquée ? Je ne suis pas dans le bureau de tous les conseillers et conseillères. Mais je pense qu'il y a un enjeu, en fait, c'est bien beau d'avoir des réglementations, il y a un enjeu de formation, en réalité, de sensibilisation et de formation. Et s'il n'y a pas cette brique-là, je pense que ça va être très compliqué de faire appliquer cette réglementation.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
À propos des banques, les épargnantes contribuent, en principe, à soutenir la transition énergétique, sans le savoir, à travers le LDDS, qui signifie le Livret de Développement Durable et Solitaire. Et finalement... ce que finance cette épargne, c'est plutôt opaque. Et on se demande, et si on demande à des femmes dans la rue, savez-vous ce que finance votre L.D.D.S. ? Je doute que beaucoup sachent répondre. Quel est votre avis ?
- Speaker #2
Mon avis, c'est que c'est effectivement très opaque. Il y avait une étude qui avait été faite par Rift, sortie d'une pétition, alors ça date un petit peu, ça date de mémoire de 2021, pour des livrets réellement durables. Parce que ce que l'étude avait conclu, c'est que, certes, aujourd'hui, on a ce L.D.D.S. qui existe. qui comprend une sorte de réglementation qui normalement devrait encadrer l'utilisation des fonds qui sont déposés sur les LDDS en les allouant des projets réellement investis dans la transition écologique et l'économie sociale et solidaire. L'étude avait conclu que les objectifs n'étaient pas atteints. Et j'ose espérer que ça évolue depuis. Toujours est-il que l'opacité est toujours présente. Et d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle chez Goodvest, on va sortir, ou on a sorti selon le mois... Vous nous écoutez, un livret d'épargne non réglementé qui va permettre à nos clients, à nos clientes, d'avoir une enveloppe pour leur épargne de précaution en ayant l'assurance que cette enveloppe ira financer des projets de l'immobilier durable. Encore une fois, l'idée c'était de proposer une alternative transparente. Là, aujourd'hui, il y a des solutions qui semblent se présenter, mais qui en réalité sont toujours très très opaques.
- Speaker #0
Je ne regarderai plus jamais mon LDDS de la même façon, car j'en ai un comme des millions de Françaises.
- Speaker #1
Et qu'est-ce que c'est que de l'immobilier socialement responsable ?
- Speaker #2
De l'immobilier responsable, ça va notamment être des projets de réhabilitation des bâtiments, d'isolation, d'efficacité énergétique. L'immobilier durable, ça comprend toutes ces dimensions-là.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Or, il existe donc des produits financiers verts labellisés. Et a priori, quand on n'y connaît rien, un label, ça inspire confiance. On se dit, c'est labellisé, il y a un label, donc c'est bon, je peux investir. Mais j'ai vu que votre cofondateur chez Goodvest, Joseph Choueyfaty, a dit lui-même que les labels d'aujourd'hui ne permettent pas de réellement valider l'orientation durable d'un fonds. Il y a deux labels qui sont connus. Il y en a sûrement d'autres, mais moi, je ne connais que ces deux-là, ISR et Greenfin. Donc, ces labels, ce ne sont pas des gages de sécurité pour investir vert. ou responsable. Les yeux fermés alors ?
- Speaker #2
En effet, les labels aujourd'hui sont un indicateur mais un indicateur insuffisant. Le label ISR est en train d'être réformé, notamment sur le plan de l'exclusion des nouveaux projets fossiles les plus néfastes, mais pendant des années, il était tout à fait possible pour un fonds d'investissement labellisé ISR de soutenir le financement de nouveaux projets pétroliers ou gaziers ou de charbon. Le label Greenfin qui est un petit peu plus sélectif. C'est plutôt un bon label. Après, la difficulté, c'est qu'au-delà des labels, il faut aussi vraiment construire une stratégie pour construire un portefeuille équilibré. Et on ne peut pas vraiment se contenter aujourd'hui de sélectionner uniquement des fonds Greenfin et d'en faire un portefeuille. Donc, c'est pour toutes ces raisons que constituer une stratégie d'investissement, un portefeuille qui soit à la fois responsable... et qui aient une véritable stratégie financière, c'est un métier en fait. Et c'est très très compliqué. Et si ce n'était pas le cas, on n'aurait pas de raison d'être tout simplement.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
Aurore, est-ce que vous pouvez nous donner votre avis, s'il vous plaît, sur le livret vert pour les jeunes, ce fameux plan d'épargne Avenir Climat, qui permet également aux moins de 21 ans d'investir dans une épargne, dans la transition écologique ?
- Speaker #2
J'en pense que sur le papier, c'est une excellente initiative, d'une part parce que ça encourage nos jeunes à épargner. Mais en plus, ça les encourage à épargner de manière responsable. Après, sur l'allocation réelle des dépôts qui sont faits sur ce livret, je ne pourrais pas vraiment me prononcer. La méthodologie, en fait, qui est derrière ce livret, je ne la connais pas. Je ne suis pas sûre qu'elle ait été rendue publique dans ses moindres détails. Donc, à partir de là, un peu comme pour le LDDF ou pour le Livret A, c'est assez compliqué de juger de l'allocation des dépôts. Ce livret, sur le papier, très bien. Si c'est pour reproduire la même chose, que sur le livret A ou le LDDS, c'est peut-être pas la peine en fait.
- Speaker #0
Il y a une assurance vie concurrente de la vôtre, GreenGot, qui est adossée au crédit mutuel Arkea. Je voulais vous demander quelle est la différence entre votre assurance vie et celle de GreenGot.
- Speaker #2
Il y a plusieurs différences. Il y a évidemment une différence qui est tarifaire. Les frais sont plus importants sur l'assurance vie GreenGot que sur la nôtre. Mais au-delà de ça, il y a aussi des différences méthodologiques assez fondamentales. Je vous parlais tout à l'heure de la prise en compte de la biodiversité. Dans notre méthodologie d'investissement, ça, c'est quelque chose qui est unique et que vous retrouverez uniquement sur l'assurance vie et sur les portefeuilles Goodvest. Et ensuite, il y a aussi une différence, finalement, de philosophie. C'est-à-dire que chez GreenGot, moi, de ce que j'en ai compris, le mantra, c'est financer uniquement des piliers de la transition écologique. Alors, avec les fonds d'investissement qui existent aujourd'hui, j'avoue que je ne comprends pas très bien comment c'est possible. Nous, on a une philosophie qui est un peu différente, qui est de se dire, en fait, ce sont tous les secteurs. Ce sont tous les types d'entreprises qui doivent effectuer leur transition.
- Speaker #0
en excluant bien sûr les secteurs les plus néfastes pour l'environnement et pour les hommes. Là je pourrais rentrer dans les détails mais je pense que ça va être un petit peu technique en termes d'exclusion sectorielle, on a une méthodologie qui est différente et la nôtre va être plus complète et plus stricte. Pour rappel, je ne sais pas si je l'ai mentionné, aujourd'hui les secteurs qui sont exclus par les investissements en gouttes de veuille, c'est évidemment tout ce qui est autour des énergies fossiles, production, extraction de pétrole, de charbon et de gaz, mais également tout ce qui est autour de l'industrie du tabac, de l'armement. du divertissement pour adultes et des entreprises qui violent le Parc des Nations Unies, donc qui ne respectent pas le droit des travailleurs.
- Speaker #1
Oui, parce qu'effectivement, on peut financer tout ça à notre propre insu.
- Speaker #0
Exactement. Donc, pour répondre à votre question, il y a des différences méthodologiques assez fondamentales.
- Speaker #2
Alors, on l'aura compris, la finance verte, c'est un sujet...
- Speaker #1
Ou responsable.
- Speaker #2
La finance verte, la finance responsable, ce sont des sujets complexes. Et je pense que, comme tous les produits financiers, il faut... apprendre à étudier ces sujets et surtout ne pas foncer les yeux fermés parce qu'il y a aussi une mode de la finance verte. Incontestablement, c'est devenu le grand boom. Du reste, votre startup est à la mode.
- Speaker #1
Le sujet est à la mode.
- Speaker #2
On recommande à nos auditrices de s'intéresser, de continuer à s'informer par elles-mêmes. Déjà, si votre banque ou votre assurance vous propose un produit vert, googlez le nom du produit et... aussi vérifier les informations. Alors, pour information, quand même, pour toutes les auditrices, chaque fonds a une identité. C'est un code, un code d'ISIN. Et quand on va acheter, enfin, investir dans un fonds, il est toujours intéressant de vérifier comment ce fonds a performé depuis quand il existe, qui le gère. Et vous, Aurore, côté information, est-ce que vous avez un média, un blog, une influenceuse finance verte de toute confiance à nous recommander ? Un podcast ? Vous avez vous-même créé un podcast qui me semble qui s'appelle Monétique, c'est ça ? Exactement. Moné-éthique ?
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #2
Dites-nous un peu où nos auditrices peuvent-elles aller chercher de l'information sur le net ?
- Speaker #0
Alors j'ai plein de ressources à vous conseiller, mais la première que je vais vous recommander, ça répond plutôt à la question de comment savoir si mes investissements sont alignés avec mes valeurs. Donc la technique effectivement d'aller chercher le code ISIN, le code d'identification des fonds d'investissement, c'est un petit peu laborieux. Il y a une application qui est très bien faite, qui s'appelle Rift. Que vous... Rift ? Rift, tout à fait. R-I-F-T. Vous pouvez la télécharger gratuitement, renseigner vos placements actuels, les montants qui sont alloués, et Rift va faire l'analyse pour vous, de manière entièrement gratuite, même s'il existe un abonnement payant qui vous donnera plus de détails, pour vous donner finalement une photographie de l'impact de vos placements actuels. Donc c'est vraiment un super outil, et il ne faut pas hésiter à s'en servir, parce qu'en définitive, ça prend quelques minutes. pour faire entre guillemets le bilan carbone ou le bilan impact de ces placements. Et ensuite, pour les ressources d'information, alors effectivement, j'ai animé pendant un temps chez Goodvest le podcast Monétique et on propose également énormément de ressources, de contenus écrits. Moi, j'ai moi-même une newsletter sur l'investissement responsable qui s'appelle Nectar, qui est une newsletter mensuelle et on propose plusieurs fois par an des nouveaux contenus de formation entièrement gratuits qui se font par newsletter. Ça s'appelle l'école de l'investisseur. Vous pouvez retrouver ça sur notre site internet et sur notre blog. On a un parcours de formation en 5 jours pour se lancer dans l'investissement. On a également un parcours en 7 jours pour comprendre tous les grands concepts de la finance durable, de la finance responsable. On en a un autre sur la préparation de la retraite. Donc voilà, toutes ces ressources-là se veulent très accessibles, sans jargon et vraiment avec des clés très pratiques, très pragmatiques. que vous allez pouvoir activer. Mais je ne vais pas parler uniquement de ce qu'on fait chez GoodWeb parce qu'il y a aussi des créateurs et des créatrices de contenus que j'adore. Moi, je recommande très souvent la newsletter de Yohann Lopez qui s'appelle Snowball, qui est super et qui a fait plein de bébé newsletters avec des thématiques différentes sur l'immobilier, sur les cryptos. Donc vous pouvez vraiment aller piocher là dedans pour voir quels sont les contenus et les thématiques d'investissement qui vous intéressent le plus. En terme de médias, il y a le média Plan Cash également super. Il y a un volet Instagram. La créatrice Léa Lejeune, qui gère la plupart des contenus. Il y a une newsletter, il y a un compte Instagram qui propose énormément de contenus informationnels. Et il y a également le podcast Les Pépettes, animé par Aude Nguyen, qui est également super. Et sinon, je suis obligée de parler évidemment de La Martingale, de Mathieu Stéphanie, qui est un podcast également de référence.
- Speaker #1
Je connais bien.
- Speaker #0
La Martingale,
- Speaker #1
de Mathieu Stéfani. Tous ces liens, évidemment, on les mettra sur la présentation de cet épisode et nos auditrices pourront les retrouver. Et donc, c'est la fin de cet épisode sur la finance verte. Merci à vous, Aurore, d'avoir répondu à nos questions.
- Speaker #0
Merci beaucoup.
- Speaker #1
Merci à nos auditrices et à nos auditeurs d'avoir écouté cet épisode. On espère que vous avez appris plein de choses sur ce que signifie un placement vert ou responsable et sur les risques de greenwashing. Hélas, plutôt répandu comme on l'a vu. Faites votre petite enquête avant de signer. Et si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à partir de votre appui Spotify, Apple, Deezer , YouTube. Abonnez-vous à notre podcast. Parlez-en à vos copines, votre sœur, vos cousines, vos collègues, votre fille, votre mère. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires et des étoiles. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu'il a coécrits Les filles osant parler argent et aussi L'argent féminin aux éditions Ellipse Vous pouvez également nous contacter via LinkedIn et par notre compte Instagram argent-cache-les-filles Et on vous dit à bientôt. pour un nouvel épisode.