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Argent: parlons cash les filles!

Faire carrière dans la RSE: c'est bien payé? N°26

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34min |20/01/2025
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34min |20/01/2025
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Description

🤦🏻‍♀️« Je bosse dans une boîte qui se moque de la planète, qui abîme la santé, la société. Je me demande ce que je fous encore là » 

À l’heure de l’urgence climatique, certaines actives qui ont une conscience écolo, solidaire, citoyenne, se posent des questions...

💁🏻‍♀️Faut-il lâcher un poste correctement payé mais contraire à ses convictions écologiques et sociales, ou rester en espérant faire bouger les choses en interne? 

🙆🏻‍♀️Beaucoup de femmes rêvent d’avoir un métier où l’on se sent responsable, épanouie et fière d’être utile en apportant sa pierre au développement durable, à la cohésion sociale, à la lutte contre le réchauffement climatique. 

👉🏻Ces métiers où l’on se sent alignée avec ses convictions environnementales et sociales, on les appelle des emplois en RSE, c’est-à-dire en Responsabilité Sociale des Entreprises. 

Mais où les dénicher❓Comment se reconvertir❓Peut-on transformer son job actuel en emploi à RSE sans quitter sa boîte ❓Et surtout, ces compétences, ces métiers, sont-ils bien rémunérés ❓Car il ne s’agit pas de faire du bénévolat ! 

Pour parler des carrières en RSE, nous avons reçu  Caroline Renoux, fondatrice de Birdeo, un cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers à impact positif. Caroline a aussi créé People4impact la première communauté d’experts freelance et managers de transition . Elle a également publié récemment un livre, "5 étapes pour se reconvertir dans la RSE et l'impact ».
Cités dans cet épisode:

Deux newsletters
👉🏻Youmatter

👉🏻Novethic


Organismes de formation:

👉🏻Ecolearn

👉🏻Cegos

👉🏻Les nouveaux géants 

👉🏻Des enjeux et des hommes

Et aussi:

👉🏻Le collège des directeurs du développement durable (C3D)

Suivez nous sur notre compte Instagram Argent: parlons cash les filles!

Et merci à notre partenaire, EXent , spécialiste de l’investissement  dans la silver economie !


Un podcast proposé par Corine Goldberger, journaliste, et Thierry Ohayon, conseiller patrimonial, co-auteur de "Les filles, Osons parler argent", et  L'argent au féminin?  Musique et mixage: 🎵🎶🎧: Léo Gully @leo_gulls  Illustration vignette ✏️🎨🖍️ : Sarah Gully @sarah_gully



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allez, je tire 200. Fric. Thune. Pognon. oseille.

  • Speaker #1

    La moula. Grisbi.

  • Speaker #0

    Valère. Honoraire. Prime. Pente de recrète, livré à héritage, assurance vie, impôt, éducation,

  • Speaker #1

    investir,

  • Speaker #0

    Bitcoin, trading, intérêt, SCPI, plan d'épargne, action,

  • Speaker #1

    PER.

  • Speaker #0

    Travailler, se marier, se pacser ou vivre en union libre, fonder une famille, monter sa boîte, demander un crédit immobilier, se séparer, se remarier, changer de boulot, partir en retraite, hériter, devenir veuve. Autant de grandes étapes de la vie mais aussi trop souvent d'occasion de s'appauvrir pour les femmes mal informées. Mais il n'est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions sur sa situation financière et son patrimoine ou matrimoine actuel ou à venir. Et tant qu'il en est encore temps, mettre en place des stratégies d'épargne et d'investissement pour éviter de se réveiller un jour poché, voire spolié. C'est ce que nous vous proposons chaque mois dans ce podcast avec nos experts invités. Si ce que vous racontent les experts de la banque et de l'assurance, entre autres, vous paraît obscur, complexe, ce podcast est fait pour vous. On ne vous conseillera jamais d'acheter tel ou tel produit clientèle. Notre mission, vous aider à bâtir votre indépendance financière, qui est la clé de votre liberté, et vous aider à peser le tout et le compte, avant de prendre une décision qui engage vos sous, avec un regard de femme, de conjointe, de mère sur l'argent. Je suis Corinne Goldberg, journaliste, et j'anime ce podcast avec Thierry Wayon, gestionnaire de Patrimoine et co-auteur de Les filles osent parler argent et L'argent au féminin Merci à notre partenaire Exant. cabinet de conseil spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur ex-int.fr et exp.int.fr. Et maintenant qu'on sait tout ça,

  • Speaker #2

    parlons cash les filles ! Mon métier n'apporte rien à personne. Je bosse dans une boîte qui se moque de la planète, qui abîme la santé, la société. Je me demande ce que je fous encore là. À l'heure de l'urgence climatique, certains actifs qui ont une conscience écolo, solidaire, citoyenne, se posent des questions. Faut-il lâcher un poste correctement payé, mais contraire à ses convictions écologiques et sociales, ou rester en espérant faire bouger les choses en interne ? Beaucoup de femmes du secteur privé rêvent d'avoir un métier où l'on se sent épanouie et fière d'être utile en apportant sa pierre au développement durable, à la cohésion sociale, à la lutte contre le réchauffement climatique. Ces métiers où l'on se sent alignée avec ses convictions environnementales et sociales, on les appelle des emplois en RSE, c'est-à-dire en responsabilité sociale des entreprises. Mais où les dénicher ? Comment se reconvertir ? Peut-on transformer son job actuel en emploi à RSE sans quitter sa boîte ? Et surtout, ses compétences, ses métiers, sont-ils bien rémunérés ? Car attention, il ne s'agit pas de contribuer à faire du bien à la planète et à la société en faisant du quasi bénévolat, hein ? Non, ça non, merci. Pour parler des carrières dans les métiers en responsabilité sociale des entreprises, nous recevons Caroline Renoux, fondatrice de Birdeo, un cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers à impact positif. et People for Impact, plateforme de freelance RSE. Caroline a également publié tout récemment un livre, 5 étapes pour se reconvertir dans la RSE et l'impact, qui intéressera toutes celles et ceux qui veulent donner une dimension RSE à leur parcours, avec plein d'infos et de conseils concrets pour y arriver. Bonjour Caroline.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Bonjour Thierry.

  • Speaker #3

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Et bonjour Léo à la technique. Alors, pour commencer Caroline, j'ai lu un article des Echos qui disait que bon nombre d'entreprises en avance en termes de responsabilité environnementale, ont en commun la présence de femmes dans leur équipe dirigeante. Est-ce que c'est aussi votre constat ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, deux tiers de mes candidats sont des candidates.

  • Speaker #2

    Wow !

  • Speaker #1

    Et effectivement, ce sont des métiers où on commence à avoir de la visibilité, à gagner de l'argent, donc les hommes arrivent également.

  • Speaker #2

    C'est intéressant, c'est bon à savoir.

  • Speaker #3

    Vous avez dit dans une interview, Caroline, aux Echos, que la demande de compétences RSE explose du côté des entreprises. C'est encourageant pour celles qui rêvent de se reconvertir en RSE. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette demande croissante ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'on est passé au-delà du rêve. C'est-à-dire qu'on parle beaucoup de RSE et de quête de sens. Et c'est évident que pour moi, c'est le premier sujet. C'est pour cette raison que moi, j'ai décidé aussi de monter une entreprise.

  • Speaker #2

    Vous êtes la première concernée.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais aujourd'hui, faire de la RSE, c'est juste savoir valoriser son entreprise et son expertise. Merci. Aujourd'hui, l'ARSE, ça devient aussi important que les critères financiers. Voilà pourquoi les entreprises... s'y mettent aussi de façon importante.

  • Speaker #2

    De plus en plus. Beaucoup de nos auditrices doivent penser que leur propre métier n'est pas concerné par la RSE et que la RSE finalement, ça ne concerne que l'industrie, les secteurs énergétiques, les transports, enfin l'industrie un peu lourde, polluante potentiellement. Mais aujourd'hui, les consommateurs demandent à toutes les marques de prendre leurs responsabilités et d'agir pour un avenir plus durable, y compris dans la mode et le luxe. J'ai découvert ça avec étonnement. Alors j'aimerais que vous nous en disiez un petit peu plus, déjà sur la mode et le luxe, et aussi, outre la mode et le luxe, quels sont les secteurs auxquels on ne pense pas du tout, et qui sont directement concernés par la RSE, et qui recrutent évidemment pour répondre à ces enjeux. Mais déjà, si vous pouvez nous parler de la mode et du luxe, parce que là, ça m'a scotché.

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, la plupart des industries, la plupart des métiers sont concernés par la RSE. Si on revient spécifiquement sur la mode et le luxe, si aujourd'hui vous fabriquez des sacs en peau de crocodile, par exemple, Oui. S'il n'y a plus de crocodile, vous fabriquez plus de sacs. Donc plus de business model. Si vous fabriquez des parfums de luxe, parfum de luxe, ça veut dire du jasmin, ça veut dire de la rose, des jolies fleurs. S'il n'y a plus d'agriculture, s'il n'y a plus de fleurs de luxe, vous fabriquez plus de parfums. Donc il est évident que pour le luxe et la mode, la RSE aujourd'hui, c'est vraiment un indice qui va leur permettre de durer et de faire perdurer leur business model.

  • Speaker #3

    Concernant précisément les enjeux de la RSE, on a lu que c'était bien plus large que la lutte contre le réchauffement climatique, comme on vient d'en parler. La RSE, ça concerne aussi la santé, l'égalité hommes-femmes, l'éducation, le bien-être au travail, la lutte contre la pauvreté. Vous pouvez nous éclairer, nous en dire plus sur tous les aspects qui concernent la RSE et les métiers associés à ces enjeux-là ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, il y a un cadre que j'aime bien. On va prendre le cadre des Nations Unies. Donc les Nations Unies, ce sont la... plupart des pays du monde entier qui sont adhérents. Les Nations Unies ont défini 17 objectifs de développement durable, c'est à dire 17 objectifs qui permettent de dire comment on doit vivre tous ensemble, tous ces pays ensemble dans ce monde. Dans ces 17 objectifs de développement durable que vous vous pouvez retrouver très facilement. Oui,

  • Speaker #2

    je les ai cherchées. Je confirme qu'on les trouve très facilement.

  • Speaker #1

    On les appelle les ODD. Vous avez à la fois des choses qui concernent l'environnement, c'est-à-dire il faut une agriculture qui soit viable. Il faut qu'on puisse pêcher dans la mer. Il faut que les poissons puissent à la fois vivre, continuer à survivre et qu'on puisse les pêcher. Et puis, il faut également arrêter la faim dans le monde. Il faut aussi la paix dans le monde. Ça,

  • Speaker #2

    c'est plus compliqué.

  • Speaker #1

    C'est plus compliqué, mais on pose le cadre. Et ce que je trouve magnifique dans ces objectifs de développement durable, c'est que la grande majorité des pays, même si aujourd'hui c'est compliqué le contexte géopolitique, la majorité des grands pays et des petits pays dans le monde ont défini ces objectifs que si on veut continuer à vivre sur ces planètes, à la fois il y a un cadre environnemental et il y a un cadre sociétal et on doit être bien au milieu entre eux. un minimum d'environnement et un minimum de sociétal.

  • Speaker #2

    Alors, avant de parler des nouveaux métiers à enjeu RSE, parce qu'il y a des nouveaux métiers qui apparaissent sans arrêt, est-ce que vous pouvez, Caroline, nous dire quels métiers classiques dans l'entreprise peuvent prendre une dimension RSE ?

  • Speaker #1

    Alors, je vais faire l'inverse, si vous me permettez. C'est qu'à la fois, on a énormément parlé, et on en parle toujours, et c'est très important, de ces nouveaux métiers de la RSE. Donc, on a... le directeur RSE, on a le responsable carbone, on a le responsable biodiversité.

  • Speaker #2

    Le chief officer RSE, non ?

  • Speaker #1

    Exactement. Donc ça, ce sont des métiers qui existent, voilà, le directeur RSE, ça existe depuis une vingtaine d'années. Ce sont certes des nouveaux métiers, mais pas tant que ça. Il y a quand même un track record qui est là depuis longtemps. Et ce que je trouve vraiment formidable aujourd'hui, c'est que ces nouveaux métiers infusent sur le reste et des métiers classiques se transforment. Je vais vous donner un exemple. Un directeur financier, il compte les euros. Si, on va dire, demain, il n'est pas capable de comptabiliser dans son bilan le carbone, la biodiversité, les droits humains, il ne peut pas continuer son métier. Ce n'est pas possible, puisqu'aujourd'hui, les critères financiers et les critères extra-financiers deviennent aussi importants. Un autre exemple, quelqu'un qui fait de la logistique. Donc, vous savez, c'est quelqu'un qui va s'occuper à la fois du transport, des achats,

  • Speaker #2

    du stockage.

  • Speaker #1

    Si cette personne n'est pas capable de faire en sorte que le transport utilise le moins possible de carbone, utilise le moins possible de matière, si quelqu'un qui fait de la logistique n'est pas capable de dire Ah mais attendez, on achète… de la matière, mais après, on ne peut pas l'acheter, il faut qu'elle soit réutilisée ailleurs. C'est ce qu'on appelle l'économie circulaire. Il ne peut pas continuer son métier. Donc aujourd'hui, tous les métiers se transforment.

  • Speaker #2

    Tous les métiers se transforment.

  • Speaker #3

    Quelles sont les formations existantes les plus réputées pour donner une dimension RSE à son métier ou à son poste ? Alors, on parle de formation pour des femmes en activité, avec, mettons, une dizaine d'années d'expérience dans le domaine. Et j'en profite aussi pour conseiller nos auditrices d'écouter notre épisode 21 sur... comment financer ma reconversion professionnelle ?

  • Speaker #1

    Alors, je vous remercie vraiment de parler de la formation, puisque s'il y a bien quelque chose que j'estime essentiel pour aller vers ses métiers ou pour transformer son métier, c'est que la formation est essentielle. On ne peut pas s'improviser expert de la RSE. C'est très bien de vouloir de la quête de sens, mais il y a des critères sociétaux, environnementaux, scientifiques et également réglementaires qui font qu'il faut comprendre ça pour pouvoir aller vers ces métiers. Il y a plein de possibilités aujourd'hui. Alors déjà, avant la formation, on peut parler de sensibilisation. Et il y a certainement un certain nombre de femmes aujourd'hui qui nous écoutent qui ont fait la fresque du climat. C'est une sensibilisation formidable. Moi, il y a autre chose que je recommande sur la sensibilisation, c'est les MOOC du C3D, donc le Club des Directeurs du Développement Durable.

  • Speaker #2

    On va peut-être rappeler ce que c'est un MOOC, parce que toutes nos auditrices ne savent peut-être pas.

  • Speaker #1

    Un MOOC, c'est une formation sur Internet qui est préparée et on peut la suivre comme on veut, quand on veut. Et celle du C3D, le Club des directeurs du développement durable, elle est gratuite, accessible à tout le monde. Ça vous donne vraiment un cadre. Alors, la fresque du climat, c'est le climat. Certes, c'est la base, c'est formidable. Après, il y a aussi la biodiversité, les droits humains. Là, ça vous donne un cadre pour tout. Donc là, on parle de sensibilisation. Et puis après, on peut parler de formation. Alors, des formations, il y en a plein. Voilà, moi, ça fait 15 ans que je fais ce métier. Il y avait trois formations quand j'ai démarré. Aujourd'hui, il y en a plus de 1000.

  • Speaker #2

    Justement, comment on s'oriente dans ce maquis ?

  • Speaker #1

    Alors, je vais vous expliquer. Je ne les connais pas toutes, mais je connais quand même un certain nombre. Une fois que vous avez fait de la sensibilisation, vous pouvez choisir, si vous le voulez, des formations courtes. Donc, ça va être des formations de 3 à 4 jours, généralistes sur la RSE. Ça peut, par exemple, être EcoLearn. qui est un organisme de formation indépendant. Ça peut être la Cégos, qui est un gros organisme de formation. Il y a des formations sur le sujet qui, à mon sens, sont très intéressantes. Vous avez des enjeux et des hommes aussi, qui est un cabinet de formation qui existe sur le sujet depuis plus d'une vingtaine d'années. Si vous le souhaitez, et seulement si vous le souhaitez, il y a aussi des formations longues, où là, ça va être des masters. Ça va être des MBA. Donc là, c'est sur une année scolaire. Vous pouvez faire ça en France. En France, évidemment. Et j'aurai un mot sur la France quand même après, sur la formation en France. Et c'est sur une année scolaire. Vous pouvez travailler en même temps. Évidemment, ça prend énormément de temps et c'est un vrai investissement. Et si on le fait, il faut avoir quand même cette quête intellectuelle. On ne va pas juste le faire pour avoir un job à la fin. Et de plus en plus, vous commencez à avoir des formations qui vont être spécialisées. Sur votre métier, par exemple, les Nouveaux Géants proposent des formations spécialisées en achat, spécialisées en éco-conception, par exemple.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que c'est les Nouveaux Géants ?

  • Speaker #1

    Les Nouveaux Géants, c'est un organisme de formation comme Écolearn, comme des Enjeux et des Hommes. Je reviens quand même sur la France et sur la formation. En France, on est quand même extrêmement en avance sur ces sujets, en Europe et à l'international. Alors pourquoi ? Il y a plein de raisons. Je pense qu'on a une espèce de tradition quand même de vouloir un environnement social. Oui,

  • Speaker #3

    et financer les formations dans le cas des reconversions.

  • Speaker #1

    C'est vrai. En France, on finance effectivement beaucoup les formations. Vous avez tout à fait raison Thierry.

  • Speaker #2

    Et je rappelle une fois de plus notre épisode 21, allez l'écouter ou le réécouter.

  • Speaker #1

    Et après, on a quand même ce truc, je pense, cette espèce de quête. que les entreprises ne sont pas là uniquement pour faire du business, mais qu'il y a quand même un truc qui doit apporter à la société. Bon, et on a aussi une passion pour la réglementaire, qui fait que la DPEF, donc la Déclaration de Performance Extra Financière, existe depuis 2004 pour les grandes entreprises. Et là, pour le coup, on a quand même des experts du sujet qui existent depuis 20 ans, qui ont entraîné plein de monde. Et moi, ce que je constate, parce que j'ai des clients qui m'ont dit, mais... aller chercher des profils, je suis sûre qu'en Angleterre ils sont mieux, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Suède, etc. Non ! En fait, c'est en France qu'il y a les meilleurs experts sur le sujet. Donc, c'est un avantage qu'on a.

  • Speaker #3

    Ok. Donc, moi, je voulais vous poser la question de, si on n'a pas suivi de formation RSE, quelle est typiquement la compétence ou en tout cas les expériences qui peuvent être le plus valorisées, les plus exploitées pour vous, le recruteur, la recruteuse ?

  • Speaker #1

    Alors, mon cher Thierry, je vais répondre en deux temps. La première chose, c'est qu'en plus de la formation, il y a énormément... de compétences et d'expériences qu'on peut acquérir pour faire de la RSE et transformer les business models. Et c'est vraiment ça qui est intéressant aussi pour les femmes qui ne sont plus dans leur première partie de carrière, mais qui cherchent à se reconvertir. En revanche, je reviens sur ce que j'ai dit, je pense qu'il est quand même indispensable d'avoir un minimum de socle de compétences sur le sujet.

  • Speaker #2

    Et on ne peut pas se contenter de dire je connais la fresque du climat Exactement.

  • Speaker #1

    Ça bouge tout le temps. Il est trop beau dans la... complexe, il faut toujours se former et s'informer. Ça, c'est essentiel. Après, effectivement, je suis convaincue que sa première partie de carrière, dans ce qu'on a fait, peut énormément aider. Je vais vous donner des exemples. L'RSE, c'est énormément de la transformation. Donc, savoir faire de la conduite du changement, c'est essentiel. Savoir convaincre, c'est essentiel aussi. Parce que tout le monde a envie de changer le monde. Tout le monde veut la paix dans le monde. À part peut-être deux ou trois aujourd'hui. grands dirigeants, mais certes, globalement, on veut tous que les choses se passent bien, mais quand on est dans son business modèle, quand on doit délivrer des résultats, il faut être capable de convaincre. Et un directeur RSE ou un directeur logistique qui veut transformer les choses avec sa direction marketing, il va proposer quelque chose, on va lui dire non, c'est pas possible, on peut pas. Donc il faut vraiment avoir cette capacité à encaisser le non. et cette capacité aussi à transformer les choses et à prendre patience et à montrer des résultats à court terme pour être capable de montrer quelque chose sur le long terme. Une autre compétence très importante, c'est la connaissance et la compréhension de la façon dont fonctionne une entreprise. Je crois que parfois, on peut avoir des gens un peu trop fleur bleue sur le thème bon ben c'est bon, moi je veux tout changer dans l'entreprise, tout sera parfait Ce n'est pas possible. Si les clés… Pour changer le monde, transformer les entreprises, on les connaissait, on les aurait déjà mis en place.

  • Speaker #2

    Vous rencontrez souvent des fleurs bleues comme ça, que vous devez un peu regarder ?

  • Speaker #1

    Alors moi, mon métier, justement, c'est d'évaluer cette compétence très rapidement. C'est-à-dire que mes clients, moi, me disent, j'ai envie de quelqu'un pour m'accompagner à transformer. Mais attention, je ne veux pas un ultra militant, un utopiste. Ça, c'est un autre métier.

  • Speaker #2

    Il y a pas mal de militants,

  • Speaker #1

    juste pour les activistes qui... Moi, mon métier, et je suis convaincue que c'est ce qu'il faut pour transformer les entreprises, c'est des gens qui sont capables d'écouter les militants, d'écouter ce qu'apporte un militant, mais qui sont capables aussi de faire le lien avec le patron de la boîte qui a besoin aussi de créer de la valeur ajoutée. Et c'est tout le charme et la complexité de ce métier, c'est qu'on est de toute façon toujours entre plein de sujets différents. Je vais vous donner un exemple. Alors, c'est un homme, mais je l'aime beaucoup. Bertrand Swiderski, il est directeur RSE de Carrefour. À la fois, il se fait attaquer par les consommateurs parce que Carrefour ne va pas assez loin sur le bio, sur l'économie circulaire. Et en même temps, il se fait attaquer à titre personnel par le lobby du plastique parce qu'il dit qu'il faut arrêter le plastique. C'est le grand concept, la grande difficulté des gens qui font de la RSE, c'est qu'on se fait attaquer de partout. Et il faut être capable de gérer ça. Ça dérange.

  • Speaker #2

    Alors, on va parler sous un peu.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Pouvez-vous, Caroline, nous donner une fourchette de rémunération de ces métiers de la RSE ? On peut imaginer, enfin c'est ce que j'imagine moi, que les salaires varient en fonction de l'expérience de la candidate, de son secteur d'activité, de la taille de son entreprise.

  • Speaker #1

    Alors moi, ça fait 15 ans que j'ai démarré Burdeo, donc ça fait 15 ans qu'on publie tous les ans des études sur les rémunérations autour de la RSE. Ce qui est très clair, c'est que depuis 2021, les salaires... ont globalement augmenté de 15 à 20 15 à 20 Exactement. Ce que je constate aussi, c'est que quand on change d'entreprise et de poste, nous, entre 2022 et 2023, je n'ai pas encore les résultats 2023-2024, mais c'est que les collaborateurs ont des augmentations d'environ 30 30 Alors, certes, les salaires étaient plus bas jusqu'à 2019-2020. Ah oui, faire de la RSE.

  • Speaker #2

    C'est une sorte de rattrapage en fait.

  • Speaker #1

    C'est une sorte de rattrapage, mais qui s'accélère. Et sur certains sujets, si vous êtes sur du carbone, de la CSRD, de la biodiversité.

  • Speaker #2

    CSRD c'est ?

  • Speaker #1

    CSRD, alors c'est une directive européenne qui indique que maintenant les critères financiers sont aussi importants que les critères extra-financiers. Quand vous êtes une entreprise, vous devez publier un bilan financier. Maintenant, vous devez publier un bilan aussi qui indique en termes de carbone. en termes d'eau, en termes de pression que vous pouvez avoir sur des salariés, ce que vous faites et comment vous faites pour améliorer les choses. Et ce qui est absolument formidable, c'est que ça devient aussi important que les critères financiers. Donc 2025, ça touche toutes les entreprises cotées en bourse. 2026, 2027, toutes les entreprises sont rattrapées et c'est une directive européenne. Donc le monde entier regarde ce qu'on fait pour faire la même chose.

  • Speaker #2

    Ça veut dire que la moindre PME devra s'adapter également.

  • Speaker #3

    C'est ce qu'on appelle le bilan extra-financier.

  • Speaker #1

    Exactement. La moindre PME, alors, PME d'une taille...

  • Speaker #3

    ETI, on va dire, ETI.

  • Speaker #1

    On va dire ETI, mais après une PME, c'est vrai que si elle veut travailler avec un grand groupe, elle doit montrer qu'elle fait des efforts sur ses sujets. Mais à nouveau, si on revient à ce que j'ai dit sur notre avantage concurrentiel en France, on est extrêmement en avance sur ces sujets. Donc c'est formidable, ça nous crée une clé de compétitivité absolument formidable sur l'ensemble de la planète. Écoutez,

  • Speaker #2

    vous nous mettez un peu de baume au cœur là, c'est des bonnes nouvelles.

  • Speaker #3

    Très très optimiste Caroline sur ces sujets. Alors, est-ce qu'on peut augmenter significativement son salaire en ajoutant une dimension RSE ? Je prends l'exemple de quelqu'un qui est déjà en poste, qui a un job classique et qui va chercher une compétence RSE. Est-ce qu'on constate des augmentations de salaire dans ce cas-là ?

  • Speaker #1

    Ah ben comme je vous l'ai dit. Nous, ce qu'on voit sur les postes en général avec un indicateur RSE en plus, c'est 15% de plus par rapport à 2020-2021. Après, je pense que ça va continuer parce qu'il y a un certain nombre de postes. Ça va dépendre des postes, mais si on prend la logistique, si on prend la finance, si on prend les achats, si on prend la direction générale, forcément, ça va faire augmenter les salaires puisque de toute façon, ça devient des critères importants. Au début de ce podcast, on parlait des consommateurs qui sont extrêmement exigeants sur ces sujets. Certes, c'est bien, mais les plus exigeants, c'est qui ? C'est les fonds d'investissement, les financiers, les assureurs. Eux, évidemment, ils vont regarder ces critères-là. Donc, évidemment, ça devient important. Par exemple, aujourd'hui, si vous voulez avoir un prêt à la BNP en tant qu'entreprise, si vous avez le label Ecovadis, qui est un label qui démontre que vous faites des choses en termes de RSE, si vous réussissez à démontrer... que vous augmentez dans les critères, vous payez moins cher votre crédit.

  • Speaker #2

    C'est intéressant.

  • Speaker #1

    C'est la BFP qui fait ça.

  • Speaker #2

    On apprend des choses là. Moi, j'ignorais absolument tout ça. Alors Caroline, est-ce qu'il y a des métiers de la RSE ou avec une dimension RSE qu'on peut exercer en freelance ? Par exemple, je vous cite un post que j'ai vu sur Instagram. Si vous êtes une entreprise, une association culturelle ou événementielle et que vous cherchez une intérimaire ou une chargée de mission RSE, je suis disponible. Ça concerne les freelances aussi ?

  • Speaker #1

    Alors, des freelances, il y en a de plus en plus. Et si on parle de femmes avec des premières expériences professionnelles, qui ont envie de faire autre chose à partir de 40, 50, 60 ans, le freelance est un formidable statut. Et aujourd'hui, en RSE, il y en a de plus en plus. People for Impact, la plateforme de freelance que j'ai lancée en 2020, entre 2023 et 2024, on a fait 40% d'augmentation.

  • Speaker #2

    40% d'augmentation ?

  • Speaker #1

    Tous les ans, on augmente entre 40 et 50%. Des freelances, il y en a de plus en plus. Les entreprises ont besoin d'expertise sur ces sujets. Les entreprises ont besoin de gens expérimentés sur le sujet. Alors, c'est très bien de parler des jeunes diplômés qui veulent donner du sens, qui font de la RSE. On a besoin d'eux. Ils ont ce côté, comment dire, ils vont bousculer les choses, ils ont cette énergie, etc. Mais la compréhension d'un business model, la compréhension de la... transformation d'une entreprise, il faut des gens expérimentés, il faut à la fois des gens en CDI et il faut à la fois ce qu'on appelle des managers de transition, donc des gens qui interviennent de façon ponctuelle avec une expertise et qui ont aussi un autre statut parce qu'ils ne sont pas là pour rester dans l'entreprise. Donc on va les écouter d'une façon différente.

  • Speaker #0

    Alors, bien sûr, on a parlé de Burdeo et donc une question qui se pose, c'est est-ce qu'il y a d'autres cabinets de recrutement sur les métiers de l'ARSO ? En d'autres termes, est-ce qu'il y a des concurrents partout en France ? Parce qu'on pense à toutes celles qui vivent en province, en Outre-mer. Il y a beaucoup à faire et surtout beaucoup moins d'opportunités qu'à Paris.

  • Speaker #1

    Alors Burdeo, People4Impact, nous sommes pionniers depuis 15 ans. Nous intervenons sur la France entière et également en Europe de façon ponctuelle, par exemple. dans les pays francophones, comme en Belgique, en Suisse. Sur les métiers de la finance responsable, on intervient au Royaume-Uni, au Luxembourg. Et comme traditionnellement, on a des grands clients dans le luxe, notamment, vous en parliez, depuis le début, on est capable aussi de proposer des gens à l'international. Évidemment, de plus en plus, le sujet est intéressant. Donc, vous allez trouver des cabinets qui se positionnent aussi sur les sujets.

  • Speaker #2

    En province.

  • Speaker #1

    En province aussi. D'accord. Mais on sait le faire. Ok, Bordeaux, et People4Impact.

  • Speaker #2

    On répète le nom, ok, vous n'auriez pas compris. Alors, comment rejoindre une entreprise engagée en RSE ? Quand on ne connaît pas grand monde, est-ce qu'il y a par exemple des manifestations, des salons spécialisés qui seraient une mine de contact pour celles qui sont intéressées ? Est-ce que par exemple, en plus des manifestations possibles, des salons spécialisés, LinkedIn par exemple, est-ce que c'est un bon plan pour trouver un poste en RSE ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai, au début, je vous ai énormément parlé de formation, de sensibilisation. Pour moi, c'est la base. Après, ce qui est vraiment important, c'est mettre en place une veille pour pouvoir suivre ces entreprises et savoir où postuler. Moi, il y a deux newsletters que j'aime beaucoup. Novetik, N-O-V-E-T-H-I-C, oui, et Youmater, Y-O-U-M-A-T-E-R. Tous les jours, elle vous donne des informations sur ce qui se passe dans les entreprises, qui s'intéressent à ces sujets. Donc, ça vous donne une veille. Après, vous pouvez suivre des mouvements comme BICORP, B-C-O-R-P. C'est un label international qui rassemble des entreprises dont le claim est de ne pas être les meilleures du monde, mais être les meilleures pour le monde. Là, vous avez des entreprises qui s'intéressent à ces sujets. En France, on a ce statut de société à mission. Donc, vous avez... l'association des sociétés à mission qui référence ces sociétés et qui vous donne aussi des informations sur ces sociétés qui s'intéressent à ces sujets. Donc, en suivant tout ça, ça vous donne vraiment des indications et surtout, il faut aussi se poser la question, qu'est-ce que je recherche ? Je vais vous donner un exemple. Moi, j'ai des candidats, travailler pour Total, c'est un vrai kiff pour eux. Parce que Total, il y a énormément de choses à faire pour transformer et il y a des moyens. J'ai des candidats pour qui travailler pour Total, c'est insupportable. D'autres travaillaient pour les baskets Veja que vous devez connaître. Brésilienne. C'est un kiff total parce que l'entreprise est formidable. Pour d'autres, ça n'a pas grand intérêt puisqu'ils font déjà des choses très bien. Il faut suivre, mais il faut aussi se poser la question, où est-ce que j'ai envie d'avoir mon impact ?

  • Speaker #2

    De toute façon, toutes ces références que vous nous donnez, je les mettrai sur la page de l'épisode pour pouvoir les retrouver facilement.

  • Speaker #0

    Dès qu'on pense à la RSE, on pense au risque de greenwashing. Est-ce que derrière la volonté affichée des entreprises de mettre en place une politique forte de RSE, il n'y a pas le désir de cacher trop souvent la volonté d'exagérer les actions RSE pour se donner une belle image d'entreprise éco-responsable ? Ce qui doit au passage terriblement décevoir les collaborateurs qui intègrent ce genre d'entreprise avec un discours RSE.

  • Speaker #1

    Thierry, pour répondre à la question... Il y a plusieurs options d'entrée, on va dire. Donc, la communication de greenwashing, on en a énormément parlé il y a plusieurs années. Les choses se sont quand même régularisées, à la fois parce qu'il y a un cadre réglementaire et parce que les entreprises, si elles communiquent sur quelque chose et qu'il y a d'autres choses qui ne sont pas correctes, elles se font défoncer. Maintenant, il y a un nouveau terme qui s'appelle le greenhushing. Le Greenhuhing, c'est le fait de ne pas... pas dire ce qu'on fait de bien sur les sujets parce qu'on a peur de se faire attaquer sur le reste. Et typiquement, au début, on parlait des entreprises de luxe. Elles font énormément de choses sur lesquelles elles ne communiquent pas parce qu'elles ont peur de se faire attaquer sur des choses sur lesquelles elles ne sont pas parfaites. Donc ça, la communication...

  • Speaker #2

    Alors là, je découvre un nouveau terme.

  • Speaker #1

    Je vous offrirai un livre, les 101 mots de la RSE auquel j'ai participé, qui a apparu en septembre dernier. où on a référencé 101 mots sur la RSE, un peu moderne aussi sur le sujet.

  • Speaker #2

    Oui, j'adore les lexiques.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est une première chose sur la communication. Et après, sur les entreprises, ça revient à ce que je vous ai dit sur les militants, sur qu'est-ce que j'aime, etc. C'est-à-dire qu'une entreprise, aujourd'hui, elle ne peut pas être parfaite. C'est des choix. Si je reprends l'exemple de Total ou de la très grande entreprise du SBF 120, qui font des choses formidables, en même temps, elles font des choses terribles aussi. C'est juste se dire, là, j'aurai un gros impact. Si je vais dans une petite entreprise qui essaye de faire les choses bien, mon impact, il sera plus petit, mais je serai un exemple. Mais en même temps, ce ne sera pas parfait non plus. Ça n'existe pas.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on a une perspective en nombre de gens qui vont pouvoir intégrer des entreprises comme ça ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est juste que je suis... convaincu que si on veut faire carrière en entreprise, il faut intégrer ça. Et typiquement, un des sujets que je voulais aborder un peu plus tôt, c'est sur la rémunération. Aujourd'hui, les dirigeants, tous les dirigeants du SBF 120, dans leur rémunération variable, il y a des critères RSE. Et de plus en plus, on commence à intégrer ces critères sur le management et sur les autres métiers. C'est un peu comme des critères financiers. Et ça, c'est un vrai changement. Si vous êtes évalué sur des critères de je gagne tant d'argent et je dépense ça de carbone en moins forcément, ça va faire évoluer votre job. Forcément, si vous, vous êtes capable d'avoir un job où vous êtes capable de dire attendez, je vais vous faire gagner de l'argent, mais en même temps, vous allez utiliser moins de carbone, et puis on va faire en sorte aussi qu'au niveau de notre chaîne de valeur, on va être un peu plus powerful évidemment, en termes d'employés, vous augmentez.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #2

    Alors Caroline, pour conclure, quel conseil ultime vous donneriez à celles qui veulent se reconvertir vers ce type de métier ?

  • Speaker #1

    Alors la première chose, c'est je leur dirais de lire mon livre. Cinq étapes pour se reconvertir dans la RSE. J'entends que ça vous fait rire, mais ce sont mes 15 années d'expérience avec des milliers de candidats que j'ai rencontrés, avec des centaines et des centaines de candidats que j'ai conseillés, où j'ai vraiment essayé de... glaner les meilleures idées de chacun et de chacune et aussi ce qui n'a pas marché.

  • Speaker #2

    Alors, je l'ai lu et c'est intéressant, il y a plein de témoignages. Oui. Et ça, c'est très intéressant de lire tous ces témoignages de gens qui travaillent dans des domaines différents, toujours avec un enjeu RSE, mais dans des tas de domaines. Et on peut donc s'identifier en disant, tiens, finalement, moi aussi, pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    C'est le livre d'une experte, une experte, chef d'entreprise avec beaucoup d'expérience.

  • Speaker #1

    Voilà, donc ça, c'est mon premier conseil. Mon deuxième conseil, c'est vraiment vous former. Et une fois que vous êtes formé, continuez à vous informer. Ça évolue tout le temps. Et puis surtout, rencontrez des gens de votre secteur d'activité qui font ça. Là, je n'en ai pas parlé, mais une des meilleures façons aussi de se former, c'est par exemple dans votre secteur d'activité. Moi, je suis administratrice pour Interparfums, donc dans le secteur de la beauté. La Fébéa, qui est notre secteur d'activité, on a plein de gens qui sont en train de se former. qui font évoluer les choses sur la RSE, c'est formidable. Avec Birdeo et People4Impact, je suis membre du Syntec, le Syntec, on a aussi notre commission RSE, on échange entre nous sur ce qui marche, sur ce qui marche moins bien, et ça, je crois aussi que ça fait partie des éléments qui nous permettent d'avancer sur les sujets.

  • Speaker #2

    Alors, on précise peut-être que le Syntec, c'est le syndicat des entreprises,

  • Speaker #1

    syndicat des entreprises, des sociétés de conseil,

  • Speaker #2

    des sociétés de conseil et de technologie. Et ce sera le mot de la fin. Donc, merci Caroline Renou d'avoir participé à cet épisode et merci à nos auditrices et à nos auditeurs pour leur fidélité. On espère que vous avez appris plein de choses sur les métiers de la RSE, comment y accéder, leur rémunération. Allez voir le site de Bordeaux sur bordeaux.com et écoutez notre épisode 21, évidemment sur le coût de la reconversion professionnelle. Je ne le répéterai jamais assez. Merci encore à notre partenaire Exence. spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur Exxon.fr. Et si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à partir de votre appui, Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou YouTube. Parlez-en à vos copines, vos collègues, votre mère. Abonnez-vous à notre podcast. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires et des étoiles. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu'il a co-écrits. Les filles osons parler argent chez Dunod et aussi l'argent aux féminins aux éditions Ellipse. Vous pouvez également nous contacter via LinkedIn et par notre compte Instagram, argent par le cache-les-filles. Et on vous dit à bientôt pour un nouvel épisode.

Description

🤦🏻‍♀️« Je bosse dans une boîte qui se moque de la planète, qui abîme la santé, la société. Je me demande ce que je fous encore là » 

À l’heure de l’urgence climatique, certaines actives qui ont une conscience écolo, solidaire, citoyenne, se posent des questions...

💁🏻‍♀️Faut-il lâcher un poste correctement payé mais contraire à ses convictions écologiques et sociales, ou rester en espérant faire bouger les choses en interne? 

🙆🏻‍♀️Beaucoup de femmes rêvent d’avoir un métier où l’on se sent responsable, épanouie et fière d’être utile en apportant sa pierre au développement durable, à la cohésion sociale, à la lutte contre le réchauffement climatique. 

👉🏻Ces métiers où l’on se sent alignée avec ses convictions environnementales et sociales, on les appelle des emplois en RSE, c’est-à-dire en Responsabilité Sociale des Entreprises. 

Mais où les dénicher❓Comment se reconvertir❓Peut-on transformer son job actuel en emploi à RSE sans quitter sa boîte ❓Et surtout, ces compétences, ces métiers, sont-ils bien rémunérés ❓Car il ne s’agit pas de faire du bénévolat ! 

Pour parler des carrières en RSE, nous avons reçu  Caroline Renoux, fondatrice de Birdeo, un cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers à impact positif. Caroline a aussi créé People4impact la première communauté d’experts freelance et managers de transition . Elle a également publié récemment un livre, "5 étapes pour se reconvertir dans la RSE et l'impact ».
Cités dans cet épisode:

Deux newsletters
👉🏻Youmatter

👉🏻Novethic


Organismes de formation:

👉🏻Ecolearn

👉🏻Cegos

👉🏻Les nouveaux géants 

👉🏻Des enjeux et des hommes

Et aussi:

👉🏻Le collège des directeurs du développement durable (C3D)

Suivez nous sur notre compte Instagram Argent: parlons cash les filles!

Et merci à notre partenaire, EXent , spécialiste de l’investissement  dans la silver economie !


Un podcast proposé par Corine Goldberger, journaliste, et Thierry Ohayon, conseiller patrimonial, co-auteur de "Les filles, Osons parler argent", et  L'argent au féminin?  Musique et mixage: 🎵🎶🎧: Léo Gully @leo_gulls  Illustration vignette ✏️🎨🖍️ : Sarah Gully @sarah_gully



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allez, je tire 200. Fric. Thune. Pognon. oseille.

  • Speaker #1

    La moula. Grisbi.

  • Speaker #0

    Valère. Honoraire. Prime. Pente de recrète, livré à héritage, assurance vie, impôt, éducation,

  • Speaker #1

    investir,

  • Speaker #0

    Bitcoin, trading, intérêt, SCPI, plan d'épargne, action,

  • Speaker #1

    PER.

  • Speaker #0

    Travailler, se marier, se pacser ou vivre en union libre, fonder une famille, monter sa boîte, demander un crédit immobilier, se séparer, se remarier, changer de boulot, partir en retraite, hériter, devenir veuve. Autant de grandes étapes de la vie mais aussi trop souvent d'occasion de s'appauvrir pour les femmes mal informées. Mais il n'est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions sur sa situation financière et son patrimoine ou matrimoine actuel ou à venir. Et tant qu'il en est encore temps, mettre en place des stratégies d'épargne et d'investissement pour éviter de se réveiller un jour poché, voire spolié. C'est ce que nous vous proposons chaque mois dans ce podcast avec nos experts invités. Si ce que vous racontent les experts de la banque et de l'assurance, entre autres, vous paraît obscur, complexe, ce podcast est fait pour vous. On ne vous conseillera jamais d'acheter tel ou tel produit clientèle. Notre mission, vous aider à bâtir votre indépendance financière, qui est la clé de votre liberté, et vous aider à peser le tout et le compte, avant de prendre une décision qui engage vos sous, avec un regard de femme, de conjointe, de mère sur l'argent. Je suis Corinne Goldberg, journaliste, et j'anime ce podcast avec Thierry Wayon, gestionnaire de Patrimoine et co-auteur de Les filles osent parler argent et L'argent au féminin Merci à notre partenaire Exant. cabinet de conseil spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur ex-int.fr et exp.int.fr. Et maintenant qu'on sait tout ça,

  • Speaker #2

    parlons cash les filles ! Mon métier n'apporte rien à personne. Je bosse dans une boîte qui se moque de la planète, qui abîme la santé, la société. Je me demande ce que je fous encore là. À l'heure de l'urgence climatique, certains actifs qui ont une conscience écolo, solidaire, citoyenne, se posent des questions. Faut-il lâcher un poste correctement payé, mais contraire à ses convictions écologiques et sociales, ou rester en espérant faire bouger les choses en interne ? Beaucoup de femmes du secteur privé rêvent d'avoir un métier où l'on se sent épanouie et fière d'être utile en apportant sa pierre au développement durable, à la cohésion sociale, à la lutte contre le réchauffement climatique. Ces métiers où l'on se sent alignée avec ses convictions environnementales et sociales, on les appelle des emplois en RSE, c'est-à-dire en responsabilité sociale des entreprises. Mais où les dénicher ? Comment se reconvertir ? Peut-on transformer son job actuel en emploi à RSE sans quitter sa boîte ? Et surtout, ses compétences, ses métiers, sont-ils bien rémunérés ? Car attention, il ne s'agit pas de contribuer à faire du bien à la planète et à la société en faisant du quasi bénévolat, hein ? Non, ça non, merci. Pour parler des carrières dans les métiers en responsabilité sociale des entreprises, nous recevons Caroline Renoux, fondatrice de Birdeo, un cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers à impact positif. et People for Impact, plateforme de freelance RSE. Caroline a également publié tout récemment un livre, 5 étapes pour se reconvertir dans la RSE et l'impact, qui intéressera toutes celles et ceux qui veulent donner une dimension RSE à leur parcours, avec plein d'infos et de conseils concrets pour y arriver. Bonjour Caroline.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Bonjour Thierry.

  • Speaker #3

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Et bonjour Léo à la technique. Alors, pour commencer Caroline, j'ai lu un article des Echos qui disait que bon nombre d'entreprises en avance en termes de responsabilité environnementale, ont en commun la présence de femmes dans leur équipe dirigeante. Est-ce que c'est aussi votre constat ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, deux tiers de mes candidats sont des candidates.

  • Speaker #2

    Wow !

  • Speaker #1

    Et effectivement, ce sont des métiers où on commence à avoir de la visibilité, à gagner de l'argent, donc les hommes arrivent également.

  • Speaker #2

    C'est intéressant, c'est bon à savoir.

  • Speaker #3

    Vous avez dit dans une interview, Caroline, aux Echos, que la demande de compétences RSE explose du côté des entreprises. C'est encourageant pour celles qui rêvent de se reconvertir en RSE. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette demande croissante ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'on est passé au-delà du rêve. C'est-à-dire qu'on parle beaucoup de RSE et de quête de sens. Et c'est évident que pour moi, c'est le premier sujet. C'est pour cette raison que moi, j'ai décidé aussi de monter une entreprise.

  • Speaker #2

    Vous êtes la première concernée.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais aujourd'hui, faire de la RSE, c'est juste savoir valoriser son entreprise et son expertise. Merci. Aujourd'hui, l'ARSE, ça devient aussi important que les critères financiers. Voilà pourquoi les entreprises... s'y mettent aussi de façon importante.

  • Speaker #2

    De plus en plus. Beaucoup de nos auditrices doivent penser que leur propre métier n'est pas concerné par la RSE et que la RSE finalement, ça ne concerne que l'industrie, les secteurs énergétiques, les transports, enfin l'industrie un peu lourde, polluante potentiellement. Mais aujourd'hui, les consommateurs demandent à toutes les marques de prendre leurs responsabilités et d'agir pour un avenir plus durable, y compris dans la mode et le luxe. J'ai découvert ça avec étonnement. Alors j'aimerais que vous nous en disiez un petit peu plus, déjà sur la mode et le luxe, et aussi, outre la mode et le luxe, quels sont les secteurs auxquels on ne pense pas du tout, et qui sont directement concernés par la RSE, et qui recrutent évidemment pour répondre à ces enjeux. Mais déjà, si vous pouvez nous parler de la mode et du luxe, parce que là, ça m'a scotché.

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, la plupart des industries, la plupart des métiers sont concernés par la RSE. Si on revient spécifiquement sur la mode et le luxe, si aujourd'hui vous fabriquez des sacs en peau de crocodile, par exemple, Oui. S'il n'y a plus de crocodile, vous fabriquez plus de sacs. Donc plus de business model. Si vous fabriquez des parfums de luxe, parfum de luxe, ça veut dire du jasmin, ça veut dire de la rose, des jolies fleurs. S'il n'y a plus d'agriculture, s'il n'y a plus de fleurs de luxe, vous fabriquez plus de parfums. Donc il est évident que pour le luxe et la mode, la RSE aujourd'hui, c'est vraiment un indice qui va leur permettre de durer et de faire perdurer leur business model.

  • Speaker #3

    Concernant précisément les enjeux de la RSE, on a lu que c'était bien plus large que la lutte contre le réchauffement climatique, comme on vient d'en parler. La RSE, ça concerne aussi la santé, l'égalité hommes-femmes, l'éducation, le bien-être au travail, la lutte contre la pauvreté. Vous pouvez nous éclairer, nous en dire plus sur tous les aspects qui concernent la RSE et les métiers associés à ces enjeux-là ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, il y a un cadre que j'aime bien. On va prendre le cadre des Nations Unies. Donc les Nations Unies, ce sont la... plupart des pays du monde entier qui sont adhérents. Les Nations Unies ont défini 17 objectifs de développement durable, c'est à dire 17 objectifs qui permettent de dire comment on doit vivre tous ensemble, tous ces pays ensemble dans ce monde. Dans ces 17 objectifs de développement durable que vous vous pouvez retrouver très facilement. Oui,

  • Speaker #2

    je les ai cherchées. Je confirme qu'on les trouve très facilement.

  • Speaker #1

    On les appelle les ODD. Vous avez à la fois des choses qui concernent l'environnement, c'est-à-dire il faut une agriculture qui soit viable. Il faut qu'on puisse pêcher dans la mer. Il faut que les poissons puissent à la fois vivre, continuer à survivre et qu'on puisse les pêcher. Et puis, il faut également arrêter la faim dans le monde. Il faut aussi la paix dans le monde. Ça,

  • Speaker #2

    c'est plus compliqué.

  • Speaker #1

    C'est plus compliqué, mais on pose le cadre. Et ce que je trouve magnifique dans ces objectifs de développement durable, c'est que la grande majorité des pays, même si aujourd'hui c'est compliqué le contexte géopolitique, la majorité des grands pays et des petits pays dans le monde ont défini ces objectifs que si on veut continuer à vivre sur ces planètes, à la fois il y a un cadre environnemental et il y a un cadre sociétal et on doit être bien au milieu entre eux. un minimum d'environnement et un minimum de sociétal.

  • Speaker #2

    Alors, avant de parler des nouveaux métiers à enjeu RSE, parce qu'il y a des nouveaux métiers qui apparaissent sans arrêt, est-ce que vous pouvez, Caroline, nous dire quels métiers classiques dans l'entreprise peuvent prendre une dimension RSE ?

  • Speaker #1

    Alors, je vais faire l'inverse, si vous me permettez. C'est qu'à la fois, on a énormément parlé, et on en parle toujours, et c'est très important, de ces nouveaux métiers de la RSE. Donc, on a... le directeur RSE, on a le responsable carbone, on a le responsable biodiversité.

  • Speaker #2

    Le chief officer RSE, non ?

  • Speaker #1

    Exactement. Donc ça, ce sont des métiers qui existent, voilà, le directeur RSE, ça existe depuis une vingtaine d'années. Ce sont certes des nouveaux métiers, mais pas tant que ça. Il y a quand même un track record qui est là depuis longtemps. Et ce que je trouve vraiment formidable aujourd'hui, c'est que ces nouveaux métiers infusent sur le reste et des métiers classiques se transforment. Je vais vous donner un exemple. Un directeur financier, il compte les euros. Si, on va dire, demain, il n'est pas capable de comptabiliser dans son bilan le carbone, la biodiversité, les droits humains, il ne peut pas continuer son métier. Ce n'est pas possible, puisqu'aujourd'hui, les critères financiers et les critères extra-financiers deviennent aussi importants. Un autre exemple, quelqu'un qui fait de la logistique. Donc, vous savez, c'est quelqu'un qui va s'occuper à la fois du transport, des achats,

  • Speaker #2

    du stockage.

  • Speaker #1

    Si cette personne n'est pas capable de faire en sorte que le transport utilise le moins possible de carbone, utilise le moins possible de matière, si quelqu'un qui fait de la logistique n'est pas capable de dire Ah mais attendez, on achète… de la matière, mais après, on ne peut pas l'acheter, il faut qu'elle soit réutilisée ailleurs. C'est ce qu'on appelle l'économie circulaire. Il ne peut pas continuer son métier. Donc aujourd'hui, tous les métiers se transforment.

  • Speaker #2

    Tous les métiers se transforment.

  • Speaker #3

    Quelles sont les formations existantes les plus réputées pour donner une dimension RSE à son métier ou à son poste ? Alors, on parle de formation pour des femmes en activité, avec, mettons, une dizaine d'années d'expérience dans le domaine. Et j'en profite aussi pour conseiller nos auditrices d'écouter notre épisode 21 sur... comment financer ma reconversion professionnelle ?

  • Speaker #1

    Alors, je vous remercie vraiment de parler de la formation, puisque s'il y a bien quelque chose que j'estime essentiel pour aller vers ses métiers ou pour transformer son métier, c'est que la formation est essentielle. On ne peut pas s'improviser expert de la RSE. C'est très bien de vouloir de la quête de sens, mais il y a des critères sociétaux, environnementaux, scientifiques et également réglementaires qui font qu'il faut comprendre ça pour pouvoir aller vers ces métiers. Il y a plein de possibilités aujourd'hui. Alors déjà, avant la formation, on peut parler de sensibilisation. Et il y a certainement un certain nombre de femmes aujourd'hui qui nous écoutent qui ont fait la fresque du climat. C'est une sensibilisation formidable. Moi, il y a autre chose que je recommande sur la sensibilisation, c'est les MOOC du C3D, donc le Club des Directeurs du Développement Durable.

  • Speaker #2

    On va peut-être rappeler ce que c'est un MOOC, parce que toutes nos auditrices ne savent peut-être pas.

  • Speaker #1

    Un MOOC, c'est une formation sur Internet qui est préparée et on peut la suivre comme on veut, quand on veut. Et celle du C3D, le Club des directeurs du développement durable, elle est gratuite, accessible à tout le monde. Ça vous donne vraiment un cadre. Alors, la fresque du climat, c'est le climat. Certes, c'est la base, c'est formidable. Après, il y a aussi la biodiversité, les droits humains. Là, ça vous donne un cadre pour tout. Donc là, on parle de sensibilisation. Et puis après, on peut parler de formation. Alors, des formations, il y en a plein. Voilà, moi, ça fait 15 ans que je fais ce métier. Il y avait trois formations quand j'ai démarré. Aujourd'hui, il y en a plus de 1000.

  • Speaker #2

    Justement, comment on s'oriente dans ce maquis ?

  • Speaker #1

    Alors, je vais vous expliquer. Je ne les connais pas toutes, mais je connais quand même un certain nombre. Une fois que vous avez fait de la sensibilisation, vous pouvez choisir, si vous le voulez, des formations courtes. Donc, ça va être des formations de 3 à 4 jours, généralistes sur la RSE. Ça peut, par exemple, être EcoLearn. qui est un organisme de formation indépendant. Ça peut être la Cégos, qui est un gros organisme de formation. Il y a des formations sur le sujet qui, à mon sens, sont très intéressantes. Vous avez des enjeux et des hommes aussi, qui est un cabinet de formation qui existe sur le sujet depuis plus d'une vingtaine d'années. Si vous le souhaitez, et seulement si vous le souhaitez, il y a aussi des formations longues, où là, ça va être des masters. Ça va être des MBA. Donc là, c'est sur une année scolaire. Vous pouvez faire ça en France. En France, évidemment. Et j'aurai un mot sur la France quand même après, sur la formation en France. Et c'est sur une année scolaire. Vous pouvez travailler en même temps. Évidemment, ça prend énormément de temps et c'est un vrai investissement. Et si on le fait, il faut avoir quand même cette quête intellectuelle. On ne va pas juste le faire pour avoir un job à la fin. Et de plus en plus, vous commencez à avoir des formations qui vont être spécialisées. Sur votre métier, par exemple, les Nouveaux Géants proposent des formations spécialisées en achat, spécialisées en éco-conception, par exemple.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que c'est les Nouveaux Géants ?

  • Speaker #1

    Les Nouveaux Géants, c'est un organisme de formation comme Écolearn, comme des Enjeux et des Hommes. Je reviens quand même sur la France et sur la formation. En France, on est quand même extrêmement en avance sur ces sujets, en Europe et à l'international. Alors pourquoi ? Il y a plein de raisons. Je pense qu'on a une espèce de tradition quand même de vouloir un environnement social. Oui,

  • Speaker #3

    et financer les formations dans le cas des reconversions.

  • Speaker #1

    C'est vrai. En France, on finance effectivement beaucoup les formations. Vous avez tout à fait raison Thierry.

  • Speaker #2

    Et je rappelle une fois de plus notre épisode 21, allez l'écouter ou le réécouter.

  • Speaker #1

    Et après, on a quand même ce truc, je pense, cette espèce de quête. que les entreprises ne sont pas là uniquement pour faire du business, mais qu'il y a quand même un truc qui doit apporter à la société. Bon, et on a aussi une passion pour la réglementaire, qui fait que la DPEF, donc la Déclaration de Performance Extra Financière, existe depuis 2004 pour les grandes entreprises. Et là, pour le coup, on a quand même des experts du sujet qui existent depuis 20 ans, qui ont entraîné plein de monde. Et moi, ce que je constate, parce que j'ai des clients qui m'ont dit, mais... aller chercher des profils, je suis sûre qu'en Angleterre ils sont mieux, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Suède, etc. Non ! En fait, c'est en France qu'il y a les meilleurs experts sur le sujet. Donc, c'est un avantage qu'on a.

  • Speaker #3

    Ok. Donc, moi, je voulais vous poser la question de, si on n'a pas suivi de formation RSE, quelle est typiquement la compétence ou en tout cas les expériences qui peuvent être le plus valorisées, les plus exploitées pour vous, le recruteur, la recruteuse ?

  • Speaker #1

    Alors, mon cher Thierry, je vais répondre en deux temps. La première chose, c'est qu'en plus de la formation, il y a énormément... de compétences et d'expériences qu'on peut acquérir pour faire de la RSE et transformer les business models. Et c'est vraiment ça qui est intéressant aussi pour les femmes qui ne sont plus dans leur première partie de carrière, mais qui cherchent à se reconvertir. En revanche, je reviens sur ce que j'ai dit, je pense qu'il est quand même indispensable d'avoir un minimum de socle de compétences sur le sujet.

  • Speaker #2

    Et on ne peut pas se contenter de dire je connais la fresque du climat Exactement.

  • Speaker #1

    Ça bouge tout le temps. Il est trop beau dans la... complexe, il faut toujours se former et s'informer. Ça, c'est essentiel. Après, effectivement, je suis convaincue que sa première partie de carrière, dans ce qu'on a fait, peut énormément aider. Je vais vous donner des exemples. L'RSE, c'est énormément de la transformation. Donc, savoir faire de la conduite du changement, c'est essentiel. Savoir convaincre, c'est essentiel aussi. Parce que tout le monde a envie de changer le monde. Tout le monde veut la paix dans le monde. À part peut-être deux ou trois aujourd'hui. grands dirigeants, mais certes, globalement, on veut tous que les choses se passent bien, mais quand on est dans son business modèle, quand on doit délivrer des résultats, il faut être capable de convaincre. Et un directeur RSE ou un directeur logistique qui veut transformer les choses avec sa direction marketing, il va proposer quelque chose, on va lui dire non, c'est pas possible, on peut pas. Donc il faut vraiment avoir cette capacité à encaisser le non. et cette capacité aussi à transformer les choses et à prendre patience et à montrer des résultats à court terme pour être capable de montrer quelque chose sur le long terme. Une autre compétence très importante, c'est la connaissance et la compréhension de la façon dont fonctionne une entreprise. Je crois que parfois, on peut avoir des gens un peu trop fleur bleue sur le thème bon ben c'est bon, moi je veux tout changer dans l'entreprise, tout sera parfait Ce n'est pas possible. Si les clés… Pour changer le monde, transformer les entreprises, on les connaissait, on les aurait déjà mis en place.

  • Speaker #2

    Vous rencontrez souvent des fleurs bleues comme ça, que vous devez un peu regarder ?

  • Speaker #1

    Alors moi, mon métier, justement, c'est d'évaluer cette compétence très rapidement. C'est-à-dire que mes clients, moi, me disent, j'ai envie de quelqu'un pour m'accompagner à transformer. Mais attention, je ne veux pas un ultra militant, un utopiste. Ça, c'est un autre métier.

  • Speaker #2

    Il y a pas mal de militants,

  • Speaker #1

    juste pour les activistes qui... Moi, mon métier, et je suis convaincue que c'est ce qu'il faut pour transformer les entreprises, c'est des gens qui sont capables d'écouter les militants, d'écouter ce qu'apporte un militant, mais qui sont capables aussi de faire le lien avec le patron de la boîte qui a besoin aussi de créer de la valeur ajoutée. Et c'est tout le charme et la complexité de ce métier, c'est qu'on est de toute façon toujours entre plein de sujets différents. Je vais vous donner un exemple. Alors, c'est un homme, mais je l'aime beaucoup. Bertrand Swiderski, il est directeur RSE de Carrefour. À la fois, il se fait attaquer par les consommateurs parce que Carrefour ne va pas assez loin sur le bio, sur l'économie circulaire. Et en même temps, il se fait attaquer à titre personnel par le lobby du plastique parce qu'il dit qu'il faut arrêter le plastique. C'est le grand concept, la grande difficulté des gens qui font de la RSE, c'est qu'on se fait attaquer de partout. Et il faut être capable de gérer ça. Ça dérange.

  • Speaker #2

    Alors, on va parler sous un peu.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Pouvez-vous, Caroline, nous donner une fourchette de rémunération de ces métiers de la RSE ? On peut imaginer, enfin c'est ce que j'imagine moi, que les salaires varient en fonction de l'expérience de la candidate, de son secteur d'activité, de la taille de son entreprise.

  • Speaker #1

    Alors moi, ça fait 15 ans que j'ai démarré Burdeo, donc ça fait 15 ans qu'on publie tous les ans des études sur les rémunérations autour de la RSE. Ce qui est très clair, c'est que depuis 2021, les salaires... ont globalement augmenté de 15 à 20 15 à 20 Exactement. Ce que je constate aussi, c'est que quand on change d'entreprise et de poste, nous, entre 2022 et 2023, je n'ai pas encore les résultats 2023-2024, mais c'est que les collaborateurs ont des augmentations d'environ 30 30 Alors, certes, les salaires étaient plus bas jusqu'à 2019-2020. Ah oui, faire de la RSE.

  • Speaker #2

    C'est une sorte de rattrapage en fait.

  • Speaker #1

    C'est une sorte de rattrapage, mais qui s'accélère. Et sur certains sujets, si vous êtes sur du carbone, de la CSRD, de la biodiversité.

  • Speaker #2

    CSRD c'est ?

  • Speaker #1

    CSRD, alors c'est une directive européenne qui indique que maintenant les critères financiers sont aussi importants que les critères extra-financiers. Quand vous êtes une entreprise, vous devez publier un bilan financier. Maintenant, vous devez publier un bilan aussi qui indique en termes de carbone. en termes d'eau, en termes de pression que vous pouvez avoir sur des salariés, ce que vous faites et comment vous faites pour améliorer les choses. Et ce qui est absolument formidable, c'est que ça devient aussi important que les critères financiers. Donc 2025, ça touche toutes les entreprises cotées en bourse. 2026, 2027, toutes les entreprises sont rattrapées et c'est une directive européenne. Donc le monde entier regarde ce qu'on fait pour faire la même chose.

  • Speaker #2

    Ça veut dire que la moindre PME devra s'adapter également.

  • Speaker #3

    C'est ce qu'on appelle le bilan extra-financier.

  • Speaker #1

    Exactement. La moindre PME, alors, PME d'une taille...

  • Speaker #3

    ETI, on va dire, ETI.

  • Speaker #1

    On va dire ETI, mais après une PME, c'est vrai que si elle veut travailler avec un grand groupe, elle doit montrer qu'elle fait des efforts sur ses sujets. Mais à nouveau, si on revient à ce que j'ai dit sur notre avantage concurrentiel en France, on est extrêmement en avance sur ces sujets. Donc c'est formidable, ça nous crée une clé de compétitivité absolument formidable sur l'ensemble de la planète. Écoutez,

  • Speaker #2

    vous nous mettez un peu de baume au cœur là, c'est des bonnes nouvelles.

  • Speaker #3

    Très très optimiste Caroline sur ces sujets. Alors, est-ce qu'on peut augmenter significativement son salaire en ajoutant une dimension RSE ? Je prends l'exemple de quelqu'un qui est déjà en poste, qui a un job classique et qui va chercher une compétence RSE. Est-ce qu'on constate des augmentations de salaire dans ce cas-là ?

  • Speaker #1

    Ah ben comme je vous l'ai dit. Nous, ce qu'on voit sur les postes en général avec un indicateur RSE en plus, c'est 15% de plus par rapport à 2020-2021. Après, je pense que ça va continuer parce qu'il y a un certain nombre de postes. Ça va dépendre des postes, mais si on prend la logistique, si on prend la finance, si on prend les achats, si on prend la direction générale, forcément, ça va faire augmenter les salaires puisque de toute façon, ça devient des critères importants. Au début de ce podcast, on parlait des consommateurs qui sont extrêmement exigeants sur ces sujets. Certes, c'est bien, mais les plus exigeants, c'est qui ? C'est les fonds d'investissement, les financiers, les assureurs. Eux, évidemment, ils vont regarder ces critères-là. Donc, évidemment, ça devient important. Par exemple, aujourd'hui, si vous voulez avoir un prêt à la BNP en tant qu'entreprise, si vous avez le label Ecovadis, qui est un label qui démontre que vous faites des choses en termes de RSE, si vous réussissez à démontrer... que vous augmentez dans les critères, vous payez moins cher votre crédit.

  • Speaker #2

    C'est intéressant.

  • Speaker #1

    C'est la BFP qui fait ça.

  • Speaker #2

    On apprend des choses là. Moi, j'ignorais absolument tout ça. Alors Caroline, est-ce qu'il y a des métiers de la RSE ou avec une dimension RSE qu'on peut exercer en freelance ? Par exemple, je vous cite un post que j'ai vu sur Instagram. Si vous êtes une entreprise, une association culturelle ou événementielle et que vous cherchez une intérimaire ou une chargée de mission RSE, je suis disponible. Ça concerne les freelances aussi ?

  • Speaker #1

    Alors, des freelances, il y en a de plus en plus. Et si on parle de femmes avec des premières expériences professionnelles, qui ont envie de faire autre chose à partir de 40, 50, 60 ans, le freelance est un formidable statut. Et aujourd'hui, en RSE, il y en a de plus en plus. People for Impact, la plateforme de freelance que j'ai lancée en 2020, entre 2023 et 2024, on a fait 40% d'augmentation.

  • Speaker #2

    40% d'augmentation ?

  • Speaker #1

    Tous les ans, on augmente entre 40 et 50%. Des freelances, il y en a de plus en plus. Les entreprises ont besoin d'expertise sur ces sujets. Les entreprises ont besoin de gens expérimentés sur le sujet. Alors, c'est très bien de parler des jeunes diplômés qui veulent donner du sens, qui font de la RSE. On a besoin d'eux. Ils ont ce côté, comment dire, ils vont bousculer les choses, ils ont cette énergie, etc. Mais la compréhension d'un business model, la compréhension de la... transformation d'une entreprise, il faut des gens expérimentés, il faut à la fois des gens en CDI et il faut à la fois ce qu'on appelle des managers de transition, donc des gens qui interviennent de façon ponctuelle avec une expertise et qui ont aussi un autre statut parce qu'ils ne sont pas là pour rester dans l'entreprise. Donc on va les écouter d'une façon différente.

  • Speaker #0

    Alors, bien sûr, on a parlé de Burdeo et donc une question qui se pose, c'est est-ce qu'il y a d'autres cabinets de recrutement sur les métiers de l'ARSO ? En d'autres termes, est-ce qu'il y a des concurrents partout en France ? Parce qu'on pense à toutes celles qui vivent en province, en Outre-mer. Il y a beaucoup à faire et surtout beaucoup moins d'opportunités qu'à Paris.

  • Speaker #1

    Alors Burdeo, People4Impact, nous sommes pionniers depuis 15 ans. Nous intervenons sur la France entière et également en Europe de façon ponctuelle, par exemple. dans les pays francophones, comme en Belgique, en Suisse. Sur les métiers de la finance responsable, on intervient au Royaume-Uni, au Luxembourg. Et comme traditionnellement, on a des grands clients dans le luxe, notamment, vous en parliez, depuis le début, on est capable aussi de proposer des gens à l'international. Évidemment, de plus en plus, le sujet est intéressant. Donc, vous allez trouver des cabinets qui se positionnent aussi sur les sujets.

  • Speaker #2

    En province.

  • Speaker #1

    En province aussi. D'accord. Mais on sait le faire. Ok, Bordeaux, et People4Impact.

  • Speaker #2

    On répète le nom, ok, vous n'auriez pas compris. Alors, comment rejoindre une entreprise engagée en RSE ? Quand on ne connaît pas grand monde, est-ce qu'il y a par exemple des manifestations, des salons spécialisés qui seraient une mine de contact pour celles qui sont intéressées ? Est-ce que par exemple, en plus des manifestations possibles, des salons spécialisés, LinkedIn par exemple, est-ce que c'est un bon plan pour trouver un poste en RSE ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai, au début, je vous ai énormément parlé de formation, de sensibilisation. Pour moi, c'est la base. Après, ce qui est vraiment important, c'est mettre en place une veille pour pouvoir suivre ces entreprises et savoir où postuler. Moi, il y a deux newsletters que j'aime beaucoup. Novetik, N-O-V-E-T-H-I-C, oui, et Youmater, Y-O-U-M-A-T-E-R. Tous les jours, elle vous donne des informations sur ce qui se passe dans les entreprises, qui s'intéressent à ces sujets. Donc, ça vous donne une veille. Après, vous pouvez suivre des mouvements comme BICORP, B-C-O-R-P. C'est un label international qui rassemble des entreprises dont le claim est de ne pas être les meilleures du monde, mais être les meilleures pour le monde. Là, vous avez des entreprises qui s'intéressent à ces sujets. En France, on a ce statut de société à mission. Donc, vous avez... l'association des sociétés à mission qui référence ces sociétés et qui vous donne aussi des informations sur ces sociétés qui s'intéressent à ces sujets. Donc, en suivant tout ça, ça vous donne vraiment des indications et surtout, il faut aussi se poser la question, qu'est-ce que je recherche ? Je vais vous donner un exemple. Moi, j'ai des candidats, travailler pour Total, c'est un vrai kiff pour eux. Parce que Total, il y a énormément de choses à faire pour transformer et il y a des moyens. J'ai des candidats pour qui travailler pour Total, c'est insupportable. D'autres travaillaient pour les baskets Veja que vous devez connaître. Brésilienne. C'est un kiff total parce que l'entreprise est formidable. Pour d'autres, ça n'a pas grand intérêt puisqu'ils font déjà des choses très bien. Il faut suivre, mais il faut aussi se poser la question, où est-ce que j'ai envie d'avoir mon impact ?

  • Speaker #2

    De toute façon, toutes ces références que vous nous donnez, je les mettrai sur la page de l'épisode pour pouvoir les retrouver facilement.

  • Speaker #0

    Dès qu'on pense à la RSE, on pense au risque de greenwashing. Est-ce que derrière la volonté affichée des entreprises de mettre en place une politique forte de RSE, il n'y a pas le désir de cacher trop souvent la volonté d'exagérer les actions RSE pour se donner une belle image d'entreprise éco-responsable ? Ce qui doit au passage terriblement décevoir les collaborateurs qui intègrent ce genre d'entreprise avec un discours RSE.

  • Speaker #1

    Thierry, pour répondre à la question... Il y a plusieurs options d'entrée, on va dire. Donc, la communication de greenwashing, on en a énormément parlé il y a plusieurs années. Les choses se sont quand même régularisées, à la fois parce qu'il y a un cadre réglementaire et parce que les entreprises, si elles communiquent sur quelque chose et qu'il y a d'autres choses qui ne sont pas correctes, elles se font défoncer. Maintenant, il y a un nouveau terme qui s'appelle le greenhushing. Le Greenhuhing, c'est le fait de ne pas... pas dire ce qu'on fait de bien sur les sujets parce qu'on a peur de se faire attaquer sur le reste. Et typiquement, au début, on parlait des entreprises de luxe. Elles font énormément de choses sur lesquelles elles ne communiquent pas parce qu'elles ont peur de se faire attaquer sur des choses sur lesquelles elles ne sont pas parfaites. Donc ça, la communication...

  • Speaker #2

    Alors là, je découvre un nouveau terme.

  • Speaker #1

    Je vous offrirai un livre, les 101 mots de la RSE auquel j'ai participé, qui a apparu en septembre dernier. où on a référencé 101 mots sur la RSE, un peu moderne aussi sur le sujet.

  • Speaker #2

    Oui, j'adore les lexiques.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est une première chose sur la communication. Et après, sur les entreprises, ça revient à ce que je vous ai dit sur les militants, sur qu'est-ce que j'aime, etc. C'est-à-dire qu'une entreprise, aujourd'hui, elle ne peut pas être parfaite. C'est des choix. Si je reprends l'exemple de Total ou de la très grande entreprise du SBF 120, qui font des choses formidables, en même temps, elles font des choses terribles aussi. C'est juste se dire, là, j'aurai un gros impact. Si je vais dans une petite entreprise qui essaye de faire les choses bien, mon impact, il sera plus petit, mais je serai un exemple. Mais en même temps, ce ne sera pas parfait non plus. Ça n'existe pas.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on a une perspective en nombre de gens qui vont pouvoir intégrer des entreprises comme ça ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est juste que je suis... convaincu que si on veut faire carrière en entreprise, il faut intégrer ça. Et typiquement, un des sujets que je voulais aborder un peu plus tôt, c'est sur la rémunération. Aujourd'hui, les dirigeants, tous les dirigeants du SBF 120, dans leur rémunération variable, il y a des critères RSE. Et de plus en plus, on commence à intégrer ces critères sur le management et sur les autres métiers. C'est un peu comme des critères financiers. Et ça, c'est un vrai changement. Si vous êtes évalué sur des critères de je gagne tant d'argent et je dépense ça de carbone en moins forcément, ça va faire évoluer votre job. Forcément, si vous, vous êtes capable d'avoir un job où vous êtes capable de dire attendez, je vais vous faire gagner de l'argent, mais en même temps, vous allez utiliser moins de carbone, et puis on va faire en sorte aussi qu'au niveau de notre chaîne de valeur, on va être un peu plus powerful évidemment, en termes d'employés, vous augmentez.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #2

    Alors Caroline, pour conclure, quel conseil ultime vous donneriez à celles qui veulent se reconvertir vers ce type de métier ?

  • Speaker #1

    Alors la première chose, c'est je leur dirais de lire mon livre. Cinq étapes pour se reconvertir dans la RSE. J'entends que ça vous fait rire, mais ce sont mes 15 années d'expérience avec des milliers de candidats que j'ai rencontrés, avec des centaines et des centaines de candidats que j'ai conseillés, où j'ai vraiment essayé de... glaner les meilleures idées de chacun et de chacune et aussi ce qui n'a pas marché.

  • Speaker #2

    Alors, je l'ai lu et c'est intéressant, il y a plein de témoignages. Oui. Et ça, c'est très intéressant de lire tous ces témoignages de gens qui travaillent dans des domaines différents, toujours avec un enjeu RSE, mais dans des tas de domaines. Et on peut donc s'identifier en disant, tiens, finalement, moi aussi, pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    C'est le livre d'une experte, une experte, chef d'entreprise avec beaucoup d'expérience.

  • Speaker #1

    Voilà, donc ça, c'est mon premier conseil. Mon deuxième conseil, c'est vraiment vous former. Et une fois que vous êtes formé, continuez à vous informer. Ça évolue tout le temps. Et puis surtout, rencontrez des gens de votre secteur d'activité qui font ça. Là, je n'en ai pas parlé, mais une des meilleures façons aussi de se former, c'est par exemple dans votre secteur d'activité. Moi, je suis administratrice pour Interparfums, donc dans le secteur de la beauté. La Fébéa, qui est notre secteur d'activité, on a plein de gens qui sont en train de se former. qui font évoluer les choses sur la RSE, c'est formidable. Avec Birdeo et People4Impact, je suis membre du Syntec, le Syntec, on a aussi notre commission RSE, on échange entre nous sur ce qui marche, sur ce qui marche moins bien, et ça, je crois aussi que ça fait partie des éléments qui nous permettent d'avancer sur les sujets.

  • Speaker #2

    Alors, on précise peut-être que le Syntec, c'est le syndicat des entreprises,

  • Speaker #1

    syndicat des entreprises, des sociétés de conseil,

  • Speaker #2

    des sociétés de conseil et de technologie. Et ce sera le mot de la fin. Donc, merci Caroline Renou d'avoir participé à cet épisode et merci à nos auditrices et à nos auditeurs pour leur fidélité. On espère que vous avez appris plein de choses sur les métiers de la RSE, comment y accéder, leur rémunération. Allez voir le site de Bordeaux sur bordeaux.com et écoutez notre épisode 21, évidemment sur le coût de la reconversion professionnelle. Je ne le répéterai jamais assez. Merci encore à notre partenaire Exence. spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur Exxon.fr. Et si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à partir de votre appui, Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou YouTube. Parlez-en à vos copines, vos collègues, votre mère. Abonnez-vous à notre podcast. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires et des étoiles. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu'il a co-écrits. Les filles osons parler argent chez Dunod et aussi l'argent aux féminins aux éditions Ellipse. Vous pouvez également nous contacter via LinkedIn et par notre compte Instagram, argent par le cache-les-filles. Et on vous dit à bientôt pour un nouvel épisode.

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🤦🏻‍♀️« Je bosse dans une boîte qui se moque de la planète, qui abîme la santé, la société. Je me demande ce que je fous encore là » 

À l’heure de l’urgence climatique, certaines actives qui ont une conscience écolo, solidaire, citoyenne, se posent des questions...

💁🏻‍♀️Faut-il lâcher un poste correctement payé mais contraire à ses convictions écologiques et sociales, ou rester en espérant faire bouger les choses en interne? 

🙆🏻‍♀️Beaucoup de femmes rêvent d’avoir un métier où l’on se sent responsable, épanouie et fière d’être utile en apportant sa pierre au développement durable, à la cohésion sociale, à la lutte contre le réchauffement climatique. 

👉🏻Ces métiers où l’on se sent alignée avec ses convictions environnementales et sociales, on les appelle des emplois en RSE, c’est-à-dire en Responsabilité Sociale des Entreprises. 

Mais où les dénicher❓Comment se reconvertir❓Peut-on transformer son job actuel en emploi à RSE sans quitter sa boîte ❓Et surtout, ces compétences, ces métiers, sont-ils bien rémunérés ❓Car il ne s’agit pas de faire du bénévolat ! 

Pour parler des carrières en RSE, nous avons reçu  Caroline Renoux, fondatrice de Birdeo, un cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers à impact positif. Caroline a aussi créé People4impact la première communauté d’experts freelance et managers de transition . Elle a également publié récemment un livre, "5 étapes pour se reconvertir dans la RSE et l'impact ».
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Et merci à notre partenaire, EXent , spécialiste de l’investissement  dans la silver economie !


Un podcast proposé par Corine Goldberger, journaliste, et Thierry Ohayon, conseiller patrimonial, co-auteur de "Les filles, Osons parler argent", et  L'argent au féminin?  Musique et mixage: 🎵🎶🎧: Léo Gully @leo_gulls  Illustration vignette ✏️🎨🖍️ : Sarah Gully @sarah_gully



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allez, je tire 200. Fric. Thune. Pognon. oseille.

  • Speaker #1

    La moula. Grisbi.

  • Speaker #0

    Valère. Honoraire. Prime. Pente de recrète, livré à héritage, assurance vie, impôt, éducation,

  • Speaker #1

    investir,

  • Speaker #0

    Bitcoin, trading, intérêt, SCPI, plan d'épargne, action,

  • Speaker #1

    PER.

  • Speaker #0

    Travailler, se marier, se pacser ou vivre en union libre, fonder une famille, monter sa boîte, demander un crédit immobilier, se séparer, se remarier, changer de boulot, partir en retraite, hériter, devenir veuve. Autant de grandes étapes de la vie mais aussi trop souvent d'occasion de s'appauvrir pour les femmes mal informées. Mais il n'est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions sur sa situation financière et son patrimoine ou matrimoine actuel ou à venir. Et tant qu'il en est encore temps, mettre en place des stratégies d'épargne et d'investissement pour éviter de se réveiller un jour poché, voire spolié. C'est ce que nous vous proposons chaque mois dans ce podcast avec nos experts invités. Si ce que vous racontent les experts de la banque et de l'assurance, entre autres, vous paraît obscur, complexe, ce podcast est fait pour vous. On ne vous conseillera jamais d'acheter tel ou tel produit clientèle. Notre mission, vous aider à bâtir votre indépendance financière, qui est la clé de votre liberté, et vous aider à peser le tout et le compte, avant de prendre une décision qui engage vos sous, avec un regard de femme, de conjointe, de mère sur l'argent. Je suis Corinne Goldberg, journaliste, et j'anime ce podcast avec Thierry Wayon, gestionnaire de Patrimoine et co-auteur de Les filles osent parler argent et L'argent au féminin Merci à notre partenaire Exant. cabinet de conseil spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur ex-int.fr et exp.int.fr. Et maintenant qu'on sait tout ça,

  • Speaker #2

    parlons cash les filles ! Mon métier n'apporte rien à personne. Je bosse dans une boîte qui se moque de la planète, qui abîme la santé, la société. Je me demande ce que je fous encore là. À l'heure de l'urgence climatique, certains actifs qui ont une conscience écolo, solidaire, citoyenne, se posent des questions. Faut-il lâcher un poste correctement payé, mais contraire à ses convictions écologiques et sociales, ou rester en espérant faire bouger les choses en interne ? Beaucoup de femmes du secteur privé rêvent d'avoir un métier où l'on se sent épanouie et fière d'être utile en apportant sa pierre au développement durable, à la cohésion sociale, à la lutte contre le réchauffement climatique. Ces métiers où l'on se sent alignée avec ses convictions environnementales et sociales, on les appelle des emplois en RSE, c'est-à-dire en responsabilité sociale des entreprises. Mais où les dénicher ? Comment se reconvertir ? Peut-on transformer son job actuel en emploi à RSE sans quitter sa boîte ? Et surtout, ses compétences, ses métiers, sont-ils bien rémunérés ? Car attention, il ne s'agit pas de contribuer à faire du bien à la planète et à la société en faisant du quasi bénévolat, hein ? Non, ça non, merci. Pour parler des carrières dans les métiers en responsabilité sociale des entreprises, nous recevons Caroline Renoux, fondatrice de Birdeo, un cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers à impact positif. et People for Impact, plateforme de freelance RSE. Caroline a également publié tout récemment un livre, 5 étapes pour se reconvertir dans la RSE et l'impact, qui intéressera toutes celles et ceux qui veulent donner une dimension RSE à leur parcours, avec plein d'infos et de conseils concrets pour y arriver. Bonjour Caroline.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Bonjour Thierry.

  • Speaker #3

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Et bonjour Léo à la technique. Alors, pour commencer Caroline, j'ai lu un article des Echos qui disait que bon nombre d'entreprises en avance en termes de responsabilité environnementale, ont en commun la présence de femmes dans leur équipe dirigeante. Est-ce que c'est aussi votre constat ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, deux tiers de mes candidats sont des candidates.

  • Speaker #2

    Wow !

  • Speaker #1

    Et effectivement, ce sont des métiers où on commence à avoir de la visibilité, à gagner de l'argent, donc les hommes arrivent également.

  • Speaker #2

    C'est intéressant, c'est bon à savoir.

  • Speaker #3

    Vous avez dit dans une interview, Caroline, aux Echos, que la demande de compétences RSE explose du côté des entreprises. C'est encourageant pour celles qui rêvent de se reconvertir en RSE. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette demande croissante ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'on est passé au-delà du rêve. C'est-à-dire qu'on parle beaucoup de RSE et de quête de sens. Et c'est évident que pour moi, c'est le premier sujet. C'est pour cette raison que moi, j'ai décidé aussi de monter une entreprise.

  • Speaker #2

    Vous êtes la première concernée.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais aujourd'hui, faire de la RSE, c'est juste savoir valoriser son entreprise et son expertise. Merci. Aujourd'hui, l'ARSE, ça devient aussi important que les critères financiers. Voilà pourquoi les entreprises... s'y mettent aussi de façon importante.

  • Speaker #2

    De plus en plus. Beaucoup de nos auditrices doivent penser que leur propre métier n'est pas concerné par la RSE et que la RSE finalement, ça ne concerne que l'industrie, les secteurs énergétiques, les transports, enfin l'industrie un peu lourde, polluante potentiellement. Mais aujourd'hui, les consommateurs demandent à toutes les marques de prendre leurs responsabilités et d'agir pour un avenir plus durable, y compris dans la mode et le luxe. J'ai découvert ça avec étonnement. Alors j'aimerais que vous nous en disiez un petit peu plus, déjà sur la mode et le luxe, et aussi, outre la mode et le luxe, quels sont les secteurs auxquels on ne pense pas du tout, et qui sont directement concernés par la RSE, et qui recrutent évidemment pour répondre à ces enjeux. Mais déjà, si vous pouvez nous parler de la mode et du luxe, parce que là, ça m'a scotché.

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, la plupart des industries, la plupart des métiers sont concernés par la RSE. Si on revient spécifiquement sur la mode et le luxe, si aujourd'hui vous fabriquez des sacs en peau de crocodile, par exemple, Oui. S'il n'y a plus de crocodile, vous fabriquez plus de sacs. Donc plus de business model. Si vous fabriquez des parfums de luxe, parfum de luxe, ça veut dire du jasmin, ça veut dire de la rose, des jolies fleurs. S'il n'y a plus d'agriculture, s'il n'y a plus de fleurs de luxe, vous fabriquez plus de parfums. Donc il est évident que pour le luxe et la mode, la RSE aujourd'hui, c'est vraiment un indice qui va leur permettre de durer et de faire perdurer leur business model.

  • Speaker #3

    Concernant précisément les enjeux de la RSE, on a lu que c'était bien plus large que la lutte contre le réchauffement climatique, comme on vient d'en parler. La RSE, ça concerne aussi la santé, l'égalité hommes-femmes, l'éducation, le bien-être au travail, la lutte contre la pauvreté. Vous pouvez nous éclairer, nous en dire plus sur tous les aspects qui concernent la RSE et les métiers associés à ces enjeux-là ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, il y a un cadre que j'aime bien. On va prendre le cadre des Nations Unies. Donc les Nations Unies, ce sont la... plupart des pays du monde entier qui sont adhérents. Les Nations Unies ont défini 17 objectifs de développement durable, c'est à dire 17 objectifs qui permettent de dire comment on doit vivre tous ensemble, tous ces pays ensemble dans ce monde. Dans ces 17 objectifs de développement durable que vous vous pouvez retrouver très facilement. Oui,

  • Speaker #2

    je les ai cherchées. Je confirme qu'on les trouve très facilement.

  • Speaker #1

    On les appelle les ODD. Vous avez à la fois des choses qui concernent l'environnement, c'est-à-dire il faut une agriculture qui soit viable. Il faut qu'on puisse pêcher dans la mer. Il faut que les poissons puissent à la fois vivre, continuer à survivre et qu'on puisse les pêcher. Et puis, il faut également arrêter la faim dans le monde. Il faut aussi la paix dans le monde. Ça,

  • Speaker #2

    c'est plus compliqué.

  • Speaker #1

    C'est plus compliqué, mais on pose le cadre. Et ce que je trouve magnifique dans ces objectifs de développement durable, c'est que la grande majorité des pays, même si aujourd'hui c'est compliqué le contexte géopolitique, la majorité des grands pays et des petits pays dans le monde ont défini ces objectifs que si on veut continuer à vivre sur ces planètes, à la fois il y a un cadre environnemental et il y a un cadre sociétal et on doit être bien au milieu entre eux. un minimum d'environnement et un minimum de sociétal.

  • Speaker #2

    Alors, avant de parler des nouveaux métiers à enjeu RSE, parce qu'il y a des nouveaux métiers qui apparaissent sans arrêt, est-ce que vous pouvez, Caroline, nous dire quels métiers classiques dans l'entreprise peuvent prendre une dimension RSE ?

  • Speaker #1

    Alors, je vais faire l'inverse, si vous me permettez. C'est qu'à la fois, on a énormément parlé, et on en parle toujours, et c'est très important, de ces nouveaux métiers de la RSE. Donc, on a... le directeur RSE, on a le responsable carbone, on a le responsable biodiversité.

  • Speaker #2

    Le chief officer RSE, non ?

  • Speaker #1

    Exactement. Donc ça, ce sont des métiers qui existent, voilà, le directeur RSE, ça existe depuis une vingtaine d'années. Ce sont certes des nouveaux métiers, mais pas tant que ça. Il y a quand même un track record qui est là depuis longtemps. Et ce que je trouve vraiment formidable aujourd'hui, c'est que ces nouveaux métiers infusent sur le reste et des métiers classiques se transforment. Je vais vous donner un exemple. Un directeur financier, il compte les euros. Si, on va dire, demain, il n'est pas capable de comptabiliser dans son bilan le carbone, la biodiversité, les droits humains, il ne peut pas continuer son métier. Ce n'est pas possible, puisqu'aujourd'hui, les critères financiers et les critères extra-financiers deviennent aussi importants. Un autre exemple, quelqu'un qui fait de la logistique. Donc, vous savez, c'est quelqu'un qui va s'occuper à la fois du transport, des achats,

  • Speaker #2

    du stockage.

  • Speaker #1

    Si cette personne n'est pas capable de faire en sorte que le transport utilise le moins possible de carbone, utilise le moins possible de matière, si quelqu'un qui fait de la logistique n'est pas capable de dire Ah mais attendez, on achète… de la matière, mais après, on ne peut pas l'acheter, il faut qu'elle soit réutilisée ailleurs. C'est ce qu'on appelle l'économie circulaire. Il ne peut pas continuer son métier. Donc aujourd'hui, tous les métiers se transforment.

  • Speaker #2

    Tous les métiers se transforment.

  • Speaker #3

    Quelles sont les formations existantes les plus réputées pour donner une dimension RSE à son métier ou à son poste ? Alors, on parle de formation pour des femmes en activité, avec, mettons, une dizaine d'années d'expérience dans le domaine. Et j'en profite aussi pour conseiller nos auditrices d'écouter notre épisode 21 sur... comment financer ma reconversion professionnelle ?

  • Speaker #1

    Alors, je vous remercie vraiment de parler de la formation, puisque s'il y a bien quelque chose que j'estime essentiel pour aller vers ses métiers ou pour transformer son métier, c'est que la formation est essentielle. On ne peut pas s'improviser expert de la RSE. C'est très bien de vouloir de la quête de sens, mais il y a des critères sociétaux, environnementaux, scientifiques et également réglementaires qui font qu'il faut comprendre ça pour pouvoir aller vers ces métiers. Il y a plein de possibilités aujourd'hui. Alors déjà, avant la formation, on peut parler de sensibilisation. Et il y a certainement un certain nombre de femmes aujourd'hui qui nous écoutent qui ont fait la fresque du climat. C'est une sensibilisation formidable. Moi, il y a autre chose que je recommande sur la sensibilisation, c'est les MOOC du C3D, donc le Club des Directeurs du Développement Durable.

  • Speaker #2

    On va peut-être rappeler ce que c'est un MOOC, parce que toutes nos auditrices ne savent peut-être pas.

  • Speaker #1

    Un MOOC, c'est une formation sur Internet qui est préparée et on peut la suivre comme on veut, quand on veut. Et celle du C3D, le Club des directeurs du développement durable, elle est gratuite, accessible à tout le monde. Ça vous donne vraiment un cadre. Alors, la fresque du climat, c'est le climat. Certes, c'est la base, c'est formidable. Après, il y a aussi la biodiversité, les droits humains. Là, ça vous donne un cadre pour tout. Donc là, on parle de sensibilisation. Et puis après, on peut parler de formation. Alors, des formations, il y en a plein. Voilà, moi, ça fait 15 ans que je fais ce métier. Il y avait trois formations quand j'ai démarré. Aujourd'hui, il y en a plus de 1000.

  • Speaker #2

    Justement, comment on s'oriente dans ce maquis ?

  • Speaker #1

    Alors, je vais vous expliquer. Je ne les connais pas toutes, mais je connais quand même un certain nombre. Une fois que vous avez fait de la sensibilisation, vous pouvez choisir, si vous le voulez, des formations courtes. Donc, ça va être des formations de 3 à 4 jours, généralistes sur la RSE. Ça peut, par exemple, être EcoLearn. qui est un organisme de formation indépendant. Ça peut être la Cégos, qui est un gros organisme de formation. Il y a des formations sur le sujet qui, à mon sens, sont très intéressantes. Vous avez des enjeux et des hommes aussi, qui est un cabinet de formation qui existe sur le sujet depuis plus d'une vingtaine d'années. Si vous le souhaitez, et seulement si vous le souhaitez, il y a aussi des formations longues, où là, ça va être des masters. Ça va être des MBA. Donc là, c'est sur une année scolaire. Vous pouvez faire ça en France. En France, évidemment. Et j'aurai un mot sur la France quand même après, sur la formation en France. Et c'est sur une année scolaire. Vous pouvez travailler en même temps. Évidemment, ça prend énormément de temps et c'est un vrai investissement. Et si on le fait, il faut avoir quand même cette quête intellectuelle. On ne va pas juste le faire pour avoir un job à la fin. Et de plus en plus, vous commencez à avoir des formations qui vont être spécialisées. Sur votre métier, par exemple, les Nouveaux Géants proposent des formations spécialisées en achat, spécialisées en éco-conception, par exemple.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que c'est les Nouveaux Géants ?

  • Speaker #1

    Les Nouveaux Géants, c'est un organisme de formation comme Écolearn, comme des Enjeux et des Hommes. Je reviens quand même sur la France et sur la formation. En France, on est quand même extrêmement en avance sur ces sujets, en Europe et à l'international. Alors pourquoi ? Il y a plein de raisons. Je pense qu'on a une espèce de tradition quand même de vouloir un environnement social. Oui,

  • Speaker #3

    et financer les formations dans le cas des reconversions.

  • Speaker #1

    C'est vrai. En France, on finance effectivement beaucoup les formations. Vous avez tout à fait raison Thierry.

  • Speaker #2

    Et je rappelle une fois de plus notre épisode 21, allez l'écouter ou le réécouter.

  • Speaker #1

    Et après, on a quand même ce truc, je pense, cette espèce de quête. que les entreprises ne sont pas là uniquement pour faire du business, mais qu'il y a quand même un truc qui doit apporter à la société. Bon, et on a aussi une passion pour la réglementaire, qui fait que la DPEF, donc la Déclaration de Performance Extra Financière, existe depuis 2004 pour les grandes entreprises. Et là, pour le coup, on a quand même des experts du sujet qui existent depuis 20 ans, qui ont entraîné plein de monde. Et moi, ce que je constate, parce que j'ai des clients qui m'ont dit, mais... aller chercher des profils, je suis sûre qu'en Angleterre ils sont mieux, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Suède, etc. Non ! En fait, c'est en France qu'il y a les meilleurs experts sur le sujet. Donc, c'est un avantage qu'on a.

  • Speaker #3

    Ok. Donc, moi, je voulais vous poser la question de, si on n'a pas suivi de formation RSE, quelle est typiquement la compétence ou en tout cas les expériences qui peuvent être le plus valorisées, les plus exploitées pour vous, le recruteur, la recruteuse ?

  • Speaker #1

    Alors, mon cher Thierry, je vais répondre en deux temps. La première chose, c'est qu'en plus de la formation, il y a énormément... de compétences et d'expériences qu'on peut acquérir pour faire de la RSE et transformer les business models. Et c'est vraiment ça qui est intéressant aussi pour les femmes qui ne sont plus dans leur première partie de carrière, mais qui cherchent à se reconvertir. En revanche, je reviens sur ce que j'ai dit, je pense qu'il est quand même indispensable d'avoir un minimum de socle de compétences sur le sujet.

  • Speaker #2

    Et on ne peut pas se contenter de dire je connais la fresque du climat Exactement.

  • Speaker #1

    Ça bouge tout le temps. Il est trop beau dans la... complexe, il faut toujours se former et s'informer. Ça, c'est essentiel. Après, effectivement, je suis convaincue que sa première partie de carrière, dans ce qu'on a fait, peut énormément aider. Je vais vous donner des exemples. L'RSE, c'est énormément de la transformation. Donc, savoir faire de la conduite du changement, c'est essentiel. Savoir convaincre, c'est essentiel aussi. Parce que tout le monde a envie de changer le monde. Tout le monde veut la paix dans le monde. À part peut-être deux ou trois aujourd'hui. grands dirigeants, mais certes, globalement, on veut tous que les choses se passent bien, mais quand on est dans son business modèle, quand on doit délivrer des résultats, il faut être capable de convaincre. Et un directeur RSE ou un directeur logistique qui veut transformer les choses avec sa direction marketing, il va proposer quelque chose, on va lui dire non, c'est pas possible, on peut pas. Donc il faut vraiment avoir cette capacité à encaisser le non. et cette capacité aussi à transformer les choses et à prendre patience et à montrer des résultats à court terme pour être capable de montrer quelque chose sur le long terme. Une autre compétence très importante, c'est la connaissance et la compréhension de la façon dont fonctionne une entreprise. Je crois que parfois, on peut avoir des gens un peu trop fleur bleue sur le thème bon ben c'est bon, moi je veux tout changer dans l'entreprise, tout sera parfait Ce n'est pas possible. Si les clés… Pour changer le monde, transformer les entreprises, on les connaissait, on les aurait déjà mis en place.

  • Speaker #2

    Vous rencontrez souvent des fleurs bleues comme ça, que vous devez un peu regarder ?

  • Speaker #1

    Alors moi, mon métier, justement, c'est d'évaluer cette compétence très rapidement. C'est-à-dire que mes clients, moi, me disent, j'ai envie de quelqu'un pour m'accompagner à transformer. Mais attention, je ne veux pas un ultra militant, un utopiste. Ça, c'est un autre métier.

  • Speaker #2

    Il y a pas mal de militants,

  • Speaker #1

    juste pour les activistes qui... Moi, mon métier, et je suis convaincue que c'est ce qu'il faut pour transformer les entreprises, c'est des gens qui sont capables d'écouter les militants, d'écouter ce qu'apporte un militant, mais qui sont capables aussi de faire le lien avec le patron de la boîte qui a besoin aussi de créer de la valeur ajoutée. Et c'est tout le charme et la complexité de ce métier, c'est qu'on est de toute façon toujours entre plein de sujets différents. Je vais vous donner un exemple. Alors, c'est un homme, mais je l'aime beaucoup. Bertrand Swiderski, il est directeur RSE de Carrefour. À la fois, il se fait attaquer par les consommateurs parce que Carrefour ne va pas assez loin sur le bio, sur l'économie circulaire. Et en même temps, il se fait attaquer à titre personnel par le lobby du plastique parce qu'il dit qu'il faut arrêter le plastique. C'est le grand concept, la grande difficulté des gens qui font de la RSE, c'est qu'on se fait attaquer de partout. Et il faut être capable de gérer ça. Ça dérange.

  • Speaker #2

    Alors, on va parler sous un peu.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Pouvez-vous, Caroline, nous donner une fourchette de rémunération de ces métiers de la RSE ? On peut imaginer, enfin c'est ce que j'imagine moi, que les salaires varient en fonction de l'expérience de la candidate, de son secteur d'activité, de la taille de son entreprise.

  • Speaker #1

    Alors moi, ça fait 15 ans que j'ai démarré Burdeo, donc ça fait 15 ans qu'on publie tous les ans des études sur les rémunérations autour de la RSE. Ce qui est très clair, c'est que depuis 2021, les salaires... ont globalement augmenté de 15 à 20 15 à 20 Exactement. Ce que je constate aussi, c'est que quand on change d'entreprise et de poste, nous, entre 2022 et 2023, je n'ai pas encore les résultats 2023-2024, mais c'est que les collaborateurs ont des augmentations d'environ 30 30 Alors, certes, les salaires étaient plus bas jusqu'à 2019-2020. Ah oui, faire de la RSE.

  • Speaker #2

    C'est une sorte de rattrapage en fait.

  • Speaker #1

    C'est une sorte de rattrapage, mais qui s'accélère. Et sur certains sujets, si vous êtes sur du carbone, de la CSRD, de la biodiversité.

  • Speaker #2

    CSRD c'est ?

  • Speaker #1

    CSRD, alors c'est une directive européenne qui indique que maintenant les critères financiers sont aussi importants que les critères extra-financiers. Quand vous êtes une entreprise, vous devez publier un bilan financier. Maintenant, vous devez publier un bilan aussi qui indique en termes de carbone. en termes d'eau, en termes de pression que vous pouvez avoir sur des salariés, ce que vous faites et comment vous faites pour améliorer les choses. Et ce qui est absolument formidable, c'est que ça devient aussi important que les critères financiers. Donc 2025, ça touche toutes les entreprises cotées en bourse. 2026, 2027, toutes les entreprises sont rattrapées et c'est une directive européenne. Donc le monde entier regarde ce qu'on fait pour faire la même chose.

  • Speaker #2

    Ça veut dire que la moindre PME devra s'adapter également.

  • Speaker #3

    C'est ce qu'on appelle le bilan extra-financier.

  • Speaker #1

    Exactement. La moindre PME, alors, PME d'une taille...

  • Speaker #3

    ETI, on va dire, ETI.

  • Speaker #1

    On va dire ETI, mais après une PME, c'est vrai que si elle veut travailler avec un grand groupe, elle doit montrer qu'elle fait des efforts sur ses sujets. Mais à nouveau, si on revient à ce que j'ai dit sur notre avantage concurrentiel en France, on est extrêmement en avance sur ces sujets. Donc c'est formidable, ça nous crée une clé de compétitivité absolument formidable sur l'ensemble de la planète. Écoutez,

  • Speaker #2

    vous nous mettez un peu de baume au cœur là, c'est des bonnes nouvelles.

  • Speaker #3

    Très très optimiste Caroline sur ces sujets. Alors, est-ce qu'on peut augmenter significativement son salaire en ajoutant une dimension RSE ? Je prends l'exemple de quelqu'un qui est déjà en poste, qui a un job classique et qui va chercher une compétence RSE. Est-ce qu'on constate des augmentations de salaire dans ce cas-là ?

  • Speaker #1

    Ah ben comme je vous l'ai dit. Nous, ce qu'on voit sur les postes en général avec un indicateur RSE en plus, c'est 15% de plus par rapport à 2020-2021. Après, je pense que ça va continuer parce qu'il y a un certain nombre de postes. Ça va dépendre des postes, mais si on prend la logistique, si on prend la finance, si on prend les achats, si on prend la direction générale, forcément, ça va faire augmenter les salaires puisque de toute façon, ça devient des critères importants. Au début de ce podcast, on parlait des consommateurs qui sont extrêmement exigeants sur ces sujets. Certes, c'est bien, mais les plus exigeants, c'est qui ? C'est les fonds d'investissement, les financiers, les assureurs. Eux, évidemment, ils vont regarder ces critères-là. Donc, évidemment, ça devient important. Par exemple, aujourd'hui, si vous voulez avoir un prêt à la BNP en tant qu'entreprise, si vous avez le label Ecovadis, qui est un label qui démontre que vous faites des choses en termes de RSE, si vous réussissez à démontrer... que vous augmentez dans les critères, vous payez moins cher votre crédit.

  • Speaker #2

    C'est intéressant.

  • Speaker #1

    C'est la BFP qui fait ça.

  • Speaker #2

    On apprend des choses là. Moi, j'ignorais absolument tout ça. Alors Caroline, est-ce qu'il y a des métiers de la RSE ou avec une dimension RSE qu'on peut exercer en freelance ? Par exemple, je vous cite un post que j'ai vu sur Instagram. Si vous êtes une entreprise, une association culturelle ou événementielle et que vous cherchez une intérimaire ou une chargée de mission RSE, je suis disponible. Ça concerne les freelances aussi ?

  • Speaker #1

    Alors, des freelances, il y en a de plus en plus. Et si on parle de femmes avec des premières expériences professionnelles, qui ont envie de faire autre chose à partir de 40, 50, 60 ans, le freelance est un formidable statut. Et aujourd'hui, en RSE, il y en a de plus en plus. People for Impact, la plateforme de freelance que j'ai lancée en 2020, entre 2023 et 2024, on a fait 40% d'augmentation.

  • Speaker #2

    40% d'augmentation ?

  • Speaker #1

    Tous les ans, on augmente entre 40 et 50%. Des freelances, il y en a de plus en plus. Les entreprises ont besoin d'expertise sur ces sujets. Les entreprises ont besoin de gens expérimentés sur le sujet. Alors, c'est très bien de parler des jeunes diplômés qui veulent donner du sens, qui font de la RSE. On a besoin d'eux. Ils ont ce côté, comment dire, ils vont bousculer les choses, ils ont cette énergie, etc. Mais la compréhension d'un business model, la compréhension de la... transformation d'une entreprise, il faut des gens expérimentés, il faut à la fois des gens en CDI et il faut à la fois ce qu'on appelle des managers de transition, donc des gens qui interviennent de façon ponctuelle avec une expertise et qui ont aussi un autre statut parce qu'ils ne sont pas là pour rester dans l'entreprise. Donc on va les écouter d'une façon différente.

  • Speaker #0

    Alors, bien sûr, on a parlé de Burdeo et donc une question qui se pose, c'est est-ce qu'il y a d'autres cabinets de recrutement sur les métiers de l'ARSO ? En d'autres termes, est-ce qu'il y a des concurrents partout en France ? Parce qu'on pense à toutes celles qui vivent en province, en Outre-mer. Il y a beaucoup à faire et surtout beaucoup moins d'opportunités qu'à Paris.

  • Speaker #1

    Alors Burdeo, People4Impact, nous sommes pionniers depuis 15 ans. Nous intervenons sur la France entière et également en Europe de façon ponctuelle, par exemple. dans les pays francophones, comme en Belgique, en Suisse. Sur les métiers de la finance responsable, on intervient au Royaume-Uni, au Luxembourg. Et comme traditionnellement, on a des grands clients dans le luxe, notamment, vous en parliez, depuis le début, on est capable aussi de proposer des gens à l'international. Évidemment, de plus en plus, le sujet est intéressant. Donc, vous allez trouver des cabinets qui se positionnent aussi sur les sujets.

  • Speaker #2

    En province.

  • Speaker #1

    En province aussi. D'accord. Mais on sait le faire. Ok, Bordeaux, et People4Impact.

  • Speaker #2

    On répète le nom, ok, vous n'auriez pas compris. Alors, comment rejoindre une entreprise engagée en RSE ? Quand on ne connaît pas grand monde, est-ce qu'il y a par exemple des manifestations, des salons spécialisés qui seraient une mine de contact pour celles qui sont intéressées ? Est-ce que par exemple, en plus des manifestations possibles, des salons spécialisés, LinkedIn par exemple, est-ce que c'est un bon plan pour trouver un poste en RSE ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai, au début, je vous ai énormément parlé de formation, de sensibilisation. Pour moi, c'est la base. Après, ce qui est vraiment important, c'est mettre en place une veille pour pouvoir suivre ces entreprises et savoir où postuler. Moi, il y a deux newsletters que j'aime beaucoup. Novetik, N-O-V-E-T-H-I-C, oui, et Youmater, Y-O-U-M-A-T-E-R. Tous les jours, elle vous donne des informations sur ce qui se passe dans les entreprises, qui s'intéressent à ces sujets. Donc, ça vous donne une veille. Après, vous pouvez suivre des mouvements comme BICORP, B-C-O-R-P. C'est un label international qui rassemble des entreprises dont le claim est de ne pas être les meilleures du monde, mais être les meilleures pour le monde. Là, vous avez des entreprises qui s'intéressent à ces sujets. En France, on a ce statut de société à mission. Donc, vous avez... l'association des sociétés à mission qui référence ces sociétés et qui vous donne aussi des informations sur ces sociétés qui s'intéressent à ces sujets. Donc, en suivant tout ça, ça vous donne vraiment des indications et surtout, il faut aussi se poser la question, qu'est-ce que je recherche ? Je vais vous donner un exemple. Moi, j'ai des candidats, travailler pour Total, c'est un vrai kiff pour eux. Parce que Total, il y a énormément de choses à faire pour transformer et il y a des moyens. J'ai des candidats pour qui travailler pour Total, c'est insupportable. D'autres travaillaient pour les baskets Veja que vous devez connaître. Brésilienne. C'est un kiff total parce que l'entreprise est formidable. Pour d'autres, ça n'a pas grand intérêt puisqu'ils font déjà des choses très bien. Il faut suivre, mais il faut aussi se poser la question, où est-ce que j'ai envie d'avoir mon impact ?

  • Speaker #2

    De toute façon, toutes ces références que vous nous donnez, je les mettrai sur la page de l'épisode pour pouvoir les retrouver facilement.

  • Speaker #0

    Dès qu'on pense à la RSE, on pense au risque de greenwashing. Est-ce que derrière la volonté affichée des entreprises de mettre en place une politique forte de RSE, il n'y a pas le désir de cacher trop souvent la volonté d'exagérer les actions RSE pour se donner une belle image d'entreprise éco-responsable ? Ce qui doit au passage terriblement décevoir les collaborateurs qui intègrent ce genre d'entreprise avec un discours RSE.

  • Speaker #1

    Thierry, pour répondre à la question... Il y a plusieurs options d'entrée, on va dire. Donc, la communication de greenwashing, on en a énormément parlé il y a plusieurs années. Les choses se sont quand même régularisées, à la fois parce qu'il y a un cadre réglementaire et parce que les entreprises, si elles communiquent sur quelque chose et qu'il y a d'autres choses qui ne sont pas correctes, elles se font défoncer. Maintenant, il y a un nouveau terme qui s'appelle le greenhushing. Le Greenhuhing, c'est le fait de ne pas... pas dire ce qu'on fait de bien sur les sujets parce qu'on a peur de se faire attaquer sur le reste. Et typiquement, au début, on parlait des entreprises de luxe. Elles font énormément de choses sur lesquelles elles ne communiquent pas parce qu'elles ont peur de se faire attaquer sur des choses sur lesquelles elles ne sont pas parfaites. Donc ça, la communication...

  • Speaker #2

    Alors là, je découvre un nouveau terme.

  • Speaker #1

    Je vous offrirai un livre, les 101 mots de la RSE auquel j'ai participé, qui a apparu en septembre dernier. où on a référencé 101 mots sur la RSE, un peu moderne aussi sur le sujet.

  • Speaker #2

    Oui, j'adore les lexiques.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est une première chose sur la communication. Et après, sur les entreprises, ça revient à ce que je vous ai dit sur les militants, sur qu'est-ce que j'aime, etc. C'est-à-dire qu'une entreprise, aujourd'hui, elle ne peut pas être parfaite. C'est des choix. Si je reprends l'exemple de Total ou de la très grande entreprise du SBF 120, qui font des choses formidables, en même temps, elles font des choses terribles aussi. C'est juste se dire, là, j'aurai un gros impact. Si je vais dans une petite entreprise qui essaye de faire les choses bien, mon impact, il sera plus petit, mais je serai un exemple. Mais en même temps, ce ne sera pas parfait non plus. Ça n'existe pas.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on a une perspective en nombre de gens qui vont pouvoir intégrer des entreprises comme ça ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est juste que je suis... convaincu que si on veut faire carrière en entreprise, il faut intégrer ça. Et typiquement, un des sujets que je voulais aborder un peu plus tôt, c'est sur la rémunération. Aujourd'hui, les dirigeants, tous les dirigeants du SBF 120, dans leur rémunération variable, il y a des critères RSE. Et de plus en plus, on commence à intégrer ces critères sur le management et sur les autres métiers. C'est un peu comme des critères financiers. Et ça, c'est un vrai changement. Si vous êtes évalué sur des critères de je gagne tant d'argent et je dépense ça de carbone en moins forcément, ça va faire évoluer votre job. Forcément, si vous, vous êtes capable d'avoir un job où vous êtes capable de dire attendez, je vais vous faire gagner de l'argent, mais en même temps, vous allez utiliser moins de carbone, et puis on va faire en sorte aussi qu'au niveau de notre chaîne de valeur, on va être un peu plus powerful évidemment, en termes d'employés, vous augmentez.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #2

    Alors Caroline, pour conclure, quel conseil ultime vous donneriez à celles qui veulent se reconvertir vers ce type de métier ?

  • Speaker #1

    Alors la première chose, c'est je leur dirais de lire mon livre. Cinq étapes pour se reconvertir dans la RSE. J'entends que ça vous fait rire, mais ce sont mes 15 années d'expérience avec des milliers de candidats que j'ai rencontrés, avec des centaines et des centaines de candidats que j'ai conseillés, où j'ai vraiment essayé de... glaner les meilleures idées de chacun et de chacune et aussi ce qui n'a pas marché.

  • Speaker #2

    Alors, je l'ai lu et c'est intéressant, il y a plein de témoignages. Oui. Et ça, c'est très intéressant de lire tous ces témoignages de gens qui travaillent dans des domaines différents, toujours avec un enjeu RSE, mais dans des tas de domaines. Et on peut donc s'identifier en disant, tiens, finalement, moi aussi, pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    C'est le livre d'une experte, une experte, chef d'entreprise avec beaucoup d'expérience.

  • Speaker #1

    Voilà, donc ça, c'est mon premier conseil. Mon deuxième conseil, c'est vraiment vous former. Et une fois que vous êtes formé, continuez à vous informer. Ça évolue tout le temps. Et puis surtout, rencontrez des gens de votre secteur d'activité qui font ça. Là, je n'en ai pas parlé, mais une des meilleures façons aussi de se former, c'est par exemple dans votre secteur d'activité. Moi, je suis administratrice pour Interparfums, donc dans le secteur de la beauté. La Fébéa, qui est notre secteur d'activité, on a plein de gens qui sont en train de se former. qui font évoluer les choses sur la RSE, c'est formidable. Avec Birdeo et People4Impact, je suis membre du Syntec, le Syntec, on a aussi notre commission RSE, on échange entre nous sur ce qui marche, sur ce qui marche moins bien, et ça, je crois aussi que ça fait partie des éléments qui nous permettent d'avancer sur les sujets.

  • Speaker #2

    Alors, on précise peut-être que le Syntec, c'est le syndicat des entreprises,

  • Speaker #1

    syndicat des entreprises, des sociétés de conseil,

  • Speaker #2

    des sociétés de conseil et de technologie. Et ce sera le mot de la fin. Donc, merci Caroline Renou d'avoir participé à cet épisode et merci à nos auditrices et à nos auditeurs pour leur fidélité. On espère que vous avez appris plein de choses sur les métiers de la RSE, comment y accéder, leur rémunération. Allez voir le site de Bordeaux sur bordeaux.com et écoutez notre épisode 21, évidemment sur le coût de la reconversion professionnelle. Je ne le répéterai jamais assez. Merci encore à notre partenaire Exence. spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur Exxon.fr. Et si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à partir de votre appui, Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou YouTube. Parlez-en à vos copines, vos collègues, votre mère. Abonnez-vous à notre podcast. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires et des étoiles. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu'il a co-écrits. Les filles osons parler argent chez Dunod et aussi l'argent aux féminins aux éditions Ellipse. Vous pouvez également nous contacter via LinkedIn et par notre compte Instagram, argent par le cache-les-filles. Et on vous dit à bientôt pour un nouvel épisode.

Description

🤦🏻‍♀️« Je bosse dans une boîte qui se moque de la planète, qui abîme la santé, la société. Je me demande ce que je fous encore là » 

À l’heure de l’urgence climatique, certaines actives qui ont une conscience écolo, solidaire, citoyenne, se posent des questions...

💁🏻‍♀️Faut-il lâcher un poste correctement payé mais contraire à ses convictions écologiques et sociales, ou rester en espérant faire bouger les choses en interne? 

🙆🏻‍♀️Beaucoup de femmes rêvent d’avoir un métier où l’on se sent responsable, épanouie et fière d’être utile en apportant sa pierre au développement durable, à la cohésion sociale, à la lutte contre le réchauffement climatique. 

👉🏻Ces métiers où l’on se sent alignée avec ses convictions environnementales et sociales, on les appelle des emplois en RSE, c’est-à-dire en Responsabilité Sociale des Entreprises. 

Mais où les dénicher❓Comment se reconvertir❓Peut-on transformer son job actuel en emploi à RSE sans quitter sa boîte ❓Et surtout, ces compétences, ces métiers, sont-ils bien rémunérés ❓Car il ne s’agit pas de faire du bénévolat ! 

Pour parler des carrières en RSE, nous avons reçu  Caroline Renoux, fondatrice de Birdeo, un cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers à impact positif. Caroline a aussi créé People4impact la première communauté d’experts freelance et managers de transition . Elle a également publié récemment un livre, "5 étapes pour se reconvertir dans la RSE et l'impact ».
Cités dans cet épisode:

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Et merci à notre partenaire, EXent , spécialiste de l’investissement  dans la silver economie !


Un podcast proposé par Corine Goldberger, journaliste, et Thierry Ohayon, conseiller patrimonial, co-auteur de "Les filles, Osons parler argent", et  L'argent au féminin?  Musique et mixage: 🎵🎶🎧: Léo Gully @leo_gulls  Illustration vignette ✏️🎨🖍️ : Sarah Gully @sarah_gully



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Allez, je tire 200. Fric. Thune. Pognon. oseille.

  • Speaker #1

    La moula. Grisbi.

  • Speaker #0

    Valère. Honoraire. Prime. Pente de recrète, livré à héritage, assurance vie, impôt, éducation,

  • Speaker #1

    investir,

  • Speaker #0

    Bitcoin, trading, intérêt, SCPI, plan d'épargne, action,

  • Speaker #1

    PER.

  • Speaker #0

    Travailler, se marier, se pacser ou vivre en union libre, fonder une famille, monter sa boîte, demander un crédit immobilier, se séparer, se remarier, changer de boulot, partir en retraite, hériter, devenir veuve. Autant de grandes étapes de la vie mais aussi trop souvent d'occasion de s'appauvrir pour les femmes mal informées. Mais il n'est jamais trop tard pour se poser les bonnes questions sur sa situation financière et son patrimoine ou matrimoine actuel ou à venir. Et tant qu'il en est encore temps, mettre en place des stratégies d'épargne et d'investissement pour éviter de se réveiller un jour poché, voire spolié. C'est ce que nous vous proposons chaque mois dans ce podcast avec nos experts invités. Si ce que vous racontent les experts de la banque et de l'assurance, entre autres, vous paraît obscur, complexe, ce podcast est fait pour vous. On ne vous conseillera jamais d'acheter tel ou tel produit clientèle. Notre mission, vous aider à bâtir votre indépendance financière, qui est la clé de votre liberté, et vous aider à peser le tout et le compte, avant de prendre une décision qui engage vos sous, avec un regard de femme, de conjointe, de mère sur l'argent. Je suis Corinne Goldberg, journaliste, et j'anime ce podcast avec Thierry Wayon, gestionnaire de Patrimoine et co-auteur de Les filles osent parler argent et L'argent au féminin Merci à notre partenaire Exant. cabinet de conseil spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur ex-int.fr et exp.int.fr. Et maintenant qu'on sait tout ça,

  • Speaker #2

    parlons cash les filles ! Mon métier n'apporte rien à personne. Je bosse dans une boîte qui se moque de la planète, qui abîme la santé, la société. Je me demande ce que je fous encore là. À l'heure de l'urgence climatique, certains actifs qui ont une conscience écolo, solidaire, citoyenne, se posent des questions. Faut-il lâcher un poste correctement payé, mais contraire à ses convictions écologiques et sociales, ou rester en espérant faire bouger les choses en interne ? Beaucoup de femmes du secteur privé rêvent d'avoir un métier où l'on se sent épanouie et fière d'être utile en apportant sa pierre au développement durable, à la cohésion sociale, à la lutte contre le réchauffement climatique. Ces métiers où l'on se sent alignée avec ses convictions environnementales et sociales, on les appelle des emplois en RSE, c'est-à-dire en responsabilité sociale des entreprises. Mais où les dénicher ? Comment se reconvertir ? Peut-on transformer son job actuel en emploi à RSE sans quitter sa boîte ? Et surtout, ses compétences, ses métiers, sont-ils bien rémunérés ? Car attention, il ne s'agit pas de contribuer à faire du bien à la planète et à la société en faisant du quasi bénévolat, hein ? Non, ça non, merci. Pour parler des carrières dans les métiers en responsabilité sociale des entreprises, nous recevons Caroline Renoux, fondatrice de Birdeo, un cabinet de recrutement spécialisé dans les métiers à impact positif. et People for Impact, plateforme de freelance RSE. Caroline a également publié tout récemment un livre, 5 étapes pour se reconvertir dans la RSE et l'impact, qui intéressera toutes celles et ceux qui veulent donner une dimension RSE à leur parcours, avec plein d'infos et de conseils concrets pour y arriver. Bonjour Caroline.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Bonjour Thierry.

  • Speaker #3

    Bonjour.

  • Speaker #2

    Et bonjour Léo à la technique. Alors, pour commencer Caroline, j'ai lu un article des Echos qui disait que bon nombre d'entreprises en avance en termes de responsabilité environnementale, ont en commun la présence de femmes dans leur équipe dirigeante. Est-ce que c'est aussi votre constat ?

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, deux tiers de mes candidats sont des candidates.

  • Speaker #2

    Wow !

  • Speaker #1

    Et effectivement, ce sont des métiers où on commence à avoir de la visibilité, à gagner de l'argent, donc les hommes arrivent également.

  • Speaker #2

    C'est intéressant, c'est bon à savoir.

  • Speaker #3

    Vous avez dit dans une interview, Caroline, aux Echos, que la demande de compétences RSE explose du côté des entreprises. C'est encourageant pour celles qui rêvent de se reconvertir en RSE. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette demande croissante ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'on est passé au-delà du rêve. C'est-à-dire qu'on parle beaucoup de RSE et de quête de sens. Et c'est évident que pour moi, c'est le premier sujet. C'est pour cette raison que moi, j'ai décidé aussi de monter une entreprise.

  • Speaker #2

    Vous êtes la première concernée.

  • Speaker #1

    Voilà. Mais aujourd'hui, faire de la RSE, c'est juste savoir valoriser son entreprise et son expertise. Merci. Aujourd'hui, l'ARSE, ça devient aussi important que les critères financiers. Voilà pourquoi les entreprises... s'y mettent aussi de façon importante.

  • Speaker #2

    De plus en plus. Beaucoup de nos auditrices doivent penser que leur propre métier n'est pas concerné par la RSE et que la RSE finalement, ça ne concerne que l'industrie, les secteurs énergétiques, les transports, enfin l'industrie un peu lourde, polluante potentiellement. Mais aujourd'hui, les consommateurs demandent à toutes les marques de prendre leurs responsabilités et d'agir pour un avenir plus durable, y compris dans la mode et le luxe. J'ai découvert ça avec étonnement. Alors j'aimerais que vous nous en disiez un petit peu plus, déjà sur la mode et le luxe, et aussi, outre la mode et le luxe, quels sont les secteurs auxquels on ne pense pas du tout, et qui sont directement concernés par la RSE, et qui recrutent évidemment pour répondre à ces enjeux. Mais déjà, si vous pouvez nous parler de la mode et du luxe, parce que là, ça m'a scotché.

  • Speaker #1

    Alors aujourd'hui, la plupart des industries, la plupart des métiers sont concernés par la RSE. Si on revient spécifiquement sur la mode et le luxe, si aujourd'hui vous fabriquez des sacs en peau de crocodile, par exemple, Oui. S'il n'y a plus de crocodile, vous fabriquez plus de sacs. Donc plus de business model. Si vous fabriquez des parfums de luxe, parfum de luxe, ça veut dire du jasmin, ça veut dire de la rose, des jolies fleurs. S'il n'y a plus d'agriculture, s'il n'y a plus de fleurs de luxe, vous fabriquez plus de parfums. Donc il est évident que pour le luxe et la mode, la RSE aujourd'hui, c'est vraiment un indice qui va leur permettre de durer et de faire perdurer leur business model.

  • Speaker #3

    Concernant précisément les enjeux de la RSE, on a lu que c'était bien plus large que la lutte contre le réchauffement climatique, comme on vient d'en parler. La RSE, ça concerne aussi la santé, l'égalité hommes-femmes, l'éducation, le bien-être au travail, la lutte contre la pauvreté. Vous pouvez nous éclairer, nous en dire plus sur tous les aspects qui concernent la RSE et les métiers associés à ces enjeux-là ?

  • Speaker #1

    Oui, alors moi, il y a un cadre que j'aime bien. On va prendre le cadre des Nations Unies. Donc les Nations Unies, ce sont la... plupart des pays du monde entier qui sont adhérents. Les Nations Unies ont défini 17 objectifs de développement durable, c'est à dire 17 objectifs qui permettent de dire comment on doit vivre tous ensemble, tous ces pays ensemble dans ce monde. Dans ces 17 objectifs de développement durable que vous vous pouvez retrouver très facilement. Oui,

  • Speaker #2

    je les ai cherchées. Je confirme qu'on les trouve très facilement.

  • Speaker #1

    On les appelle les ODD. Vous avez à la fois des choses qui concernent l'environnement, c'est-à-dire il faut une agriculture qui soit viable. Il faut qu'on puisse pêcher dans la mer. Il faut que les poissons puissent à la fois vivre, continuer à survivre et qu'on puisse les pêcher. Et puis, il faut également arrêter la faim dans le monde. Il faut aussi la paix dans le monde. Ça,

  • Speaker #2

    c'est plus compliqué.

  • Speaker #1

    C'est plus compliqué, mais on pose le cadre. Et ce que je trouve magnifique dans ces objectifs de développement durable, c'est que la grande majorité des pays, même si aujourd'hui c'est compliqué le contexte géopolitique, la majorité des grands pays et des petits pays dans le monde ont défini ces objectifs que si on veut continuer à vivre sur ces planètes, à la fois il y a un cadre environnemental et il y a un cadre sociétal et on doit être bien au milieu entre eux. un minimum d'environnement et un minimum de sociétal.

  • Speaker #2

    Alors, avant de parler des nouveaux métiers à enjeu RSE, parce qu'il y a des nouveaux métiers qui apparaissent sans arrêt, est-ce que vous pouvez, Caroline, nous dire quels métiers classiques dans l'entreprise peuvent prendre une dimension RSE ?

  • Speaker #1

    Alors, je vais faire l'inverse, si vous me permettez. C'est qu'à la fois, on a énormément parlé, et on en parle toujours, et c'est très important, de ces nouveaux métiers de la RSE. Donc, on a... le directeur RSE, on a le responsable carbone, on a le responsable biodiversité.

  • Speaker #2

    Le chief officer RSE, non ?

  • Speaker #1

    Exactement. Donc ça, ce sont des métiers qui existent, voilà, le directeur RSE, ça existe depuis une vingtaine d'années. Ce sont certes des nouveaux métiers, mais pas tant que ça. Il y a quand même un track record qui est là depuis longtemps. Et ce que je trouve vraiment formidable aujourd'hui, c'est que ces nouveaux métiers infusent sur le reste et des métiers classiques se transforment. Je vais vous donner un exemple. Un directeur financier, il compte les euros. Si, on va dire, demain, il n'est pas capable de comptabiliser dans son bilan le carbone, la biodiversité, les droits humains, il ne peut pas continuer son métier. Ce n'est pas possible, puisqu'aujourd'hui, les critères financiers et les critères extra-financiers deviennent aussi importants. Un autre exemple, quelqu'un qui fait de la logistique. Donc, vous savez, c'est quelqu'un qui va s'occuper à la fois du transport, des achats,

  • Speaker #2

    du stockage.

  • Speaker #1

    Si cette personne n'est pas capable de faire en sorte que le transport utilise le moins possible de carbone, utilise le moins possible de matière, si quelqu'un qui fait de la logistique n'est pas capable de dire Ah mais attendez, on achète… de la matière, mais après, on ne peut pas l'acheter, il faut qu'elle soit réutilisée ailleurs. C'est ce qu'on appelle l'économie circulaire. Il ne peut pas continuer son métier. Donc aujourd'hui, tous les métiers se transforment.

  • Speaker #2

    Tous les métiers se transforment.

  • Speaker #3

    Quelles sont les formations existantes les plus réputées pour donner une dimension RSE à son métier ou à son poste ? Alors, on parle de formation pour des femmes en activité, avec, mettons, une dizaine d'années d'expérience dans le domaine. Et j'en profite aussi pour conseiller nos auditrices d'écouter notre épisode 21 sur... comment financer ma reconversion professionnelle ?

  • Speaker #1

    Alors, je vous remercie vraiment de parler de la formation, puisque s'il y a bien quelque chose que j'estime essentiel pour aller vers ses métiers ou pour transformer son métier, c'est que la formation est essentielle. On ne peut pas s'improviser expert de la RSE. C'est très bien de vouloir de la quête de sens, mais il y a des critères sociétaux, environnementaux, scientifiques et également réglementaires qui font qu'il faut comprendre ça pour pouvoir aller vers ces métiers. Il y a plein de possibilités aujourd'hui. Alors déjà, avant la formation, on peut parler de sensibilisation. Et il y a certainement un certain nombre de femmes aujourd'hui qui nous écoutent qui ont fait la fresque du climat. C'est une sensibilisation formidable. Moi, il y a autre chose que je recommande sur la sensibilisation, c'est les MOOC du C3D, donc le Club des Directeurs du Développement Durable.

  • Speaker #2

    On va peut-être rappeler ce que c'est un MOOC, parce que toutes nos auditrices ne savent peut-être pas.

  • Speaker #1

    Un MOOC, c'est une formation sur Internet qui est préparée et on peut la suivre comme on veut, quand on veut. Et celle du C3D, le Club des directeurs du développement durable, elle est gratuite, accessible à tout le monde. Ça vous donne vraiment un cadre. Alors, la fresque du climat, c'est le climat. Certes, c'est la base, c'est formidable. Après, il y a aussi la biodiversité, les droits humains. Là, ça vous donne un cadre pour tout. Donc là, on parle de sensibilisation. Et puis après, on peut parler de formation. Alors, des formations, il y en a plein. Voilà, moi, ça fait 15 ans que je fais ce métier. Il y avait trois formations quand j'ai démarré. Aujourd'hui, il y en a plus de 1000.

  • Speaker #2

    Justement, comment on s'oriente dans ce maquis ?

  • Speaker #1

    Alors, je vais vous expliquer. Je ne les connais pas toutes, mais je connais quand même un certain nombre. Une fois que vous avez fait de la sensibilisation, vous pouvez choisir, si vous le voulez, des formations courtes. Donc, ça va être des formations de 3 à 4 jours, généralistes sur la RSE. Ça peut, par exemple, être EcoLearn. qui est un organisme de formation indépendant. Ça peut être la Cégos, qui est un gros organisme de formation. Il y a des formations sur le sujet qui, à mon sens, sont très intéressantes. Vous avez des enjeux et des hommes aussi, qui est un cabinet de formation qui existe sur le sujet depuis plus d'une vingtaine d'années. Si vous le souhaitez, et seulement si vous le souhaitez, il y a aussi des formations longues, où là, ça va être des masters. Ça va être des MBA. Donc là, c'est sur une année scolaire. Vous pouvez faire ça en France. En France, évidemment. Et j'aurai un mot sur la France quand même après, sur la formation en France. Et c'est sur une année scolaire. Vous pouvez travailler en même temps. Évidemment, ça prend énormément de temps et c'est un vrai investissement. Et si on le fait, il faut avoir quand même cette quête intellectuelle. On ne va pas juste le faire pour avoir un job à la fin. Et de plus en plus, vous commencez à avoir des formations qui vont être spécialisées. Sur votre métier, par exemple, les Nouveaux Géants proposent des formations spécialisées en achat, spécialisées en éco-conception, par exemple.

  • Speaker #2

    Qu'est-ce que c'est les Nouveaux Géants ?

  • Speaker #1

    Les Nouveaux Géants, c'est un organisme de formation comme Écolearn, comme des Enjeux et des Hommes. Je reviens quand même sur la France et sur la formation. En France, on est quand même extrêmement en avance sur ces sujets, en Europe et à l'international. Alors pourquoi ? Il y a plein de raisons. Je pense qu'on a une espèce de tradition quand même de vouloir un environnement social. Oui,

  • Speaker #3

    et financer les formations dans le cas des reconversions.

  • Speaker #1

    C'est vrai. En France, on finance effectivement beaucoup les formations. Vous avez tout à fait raison Thierry.

  • Speaker #2

    Et je rappelle une fois de plus notre épisode 21, allez l'écouter ou le réécouter.

  • Speaker #1

    Et après, on a quand même ce truc, je pense, cette espèce de quête. que les entreprises ne sont pas là uniquement pour faire du business, mais qu'il y a quand même un truc qui doit apporter à la société. Bon, et on a aussi une passion pour la réglementaire, qui fait que la DPEF, donc la Déclaration de Performance Extra Financière, existe depuis 2004 pour les grandes entreprises. Et là, pour le coup, on a quand même des experts du sujet qui existent depuis 20 ans, qui ont entraîné plein de monde. Et moi, ce que je constate, parce que j'ai des clients qui m'ont dit, mais... aller chercher des profils, je suis sûre qu'en Angleterre ils sont mieux, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Suède, etc. Non ! En fait, c'est en France qu'il y a les meilleurs experts sur le sujet. Donc, c'est un avantage qu'on a.

  • Speaker #3

    Ok. Donc, moi, je voulais vous poser la question de, si on n'a pas suivi de formation RSE, quelle est typiquement la compétence ou en tout cas les expériences qui peuvent être le plus valorisées, les plus exploitées pour vous, le recruteur, la recruteuse ?

  • Speaker #1

    Alors, mon cher Thierry, je vais répondre en deux temps. La première chose, c'est qu'en plus de la formation, il y a énormément... de compétences et d'expériences qu'on peut acquérir pour faire de la RSE et transformer les business models. Et c'est vraiment ça qui est intéressant aussi pour les femmes qui ne sont plus dans leur première partie de carrière, mais qui cherchent à se reconvertir. En revanche, je reviens sur ce que j'ai dit, je pense qu'il est quand même indispensable d'avoir un minimum de socle de compétences sur le sujet.

  • Speaker #2

    Et on ne peut pas se contenter de dire je connais la fresque du climat Exactement.

  • Speaker #1

    Ça bouge tout le temps. Il est trop beau dans la... complexe, il faut toujours se former et s'informer. Ça, c'est essentiel. Après, effectivement, je suis convaincue que sa première partie de carrière, dans ce qu'on a fait, peut énormément aider. Je vais vous donner des exemples. L'RSE, c'est énormément de la transformation. Donc, savoir faire de la conduite du changement, c'est essentiel. Savoir convaincre, c'est essentiel aussi. Parce que tout le monde a envie de changer le monde. Tout le monde veut la paix dans le monde. À part peut-être deux ou trois aujourd'hui. grands dirigeants, mais certes, globalement, on veut tous que les choses se passent bien, mais quand on est dans son business modèle, quand on doit délivrer des résultats, il faut être capable de convaincre. Et un directeur RSE ou un directeur logistique qui veut transformer les choses avec sa direction marketing, il va proposer quelque chose, on va lui dire non, c'est pas possible, on peut pas. Donc il faut vraiment avoir cette capacité à encaisser le non. et cette capacité aussi à transformer les choses et à prendre patience et à montrer des résultats à court terme pour être capable de montrer quelque chose sur le long terme. Une autre compétence très importante, c'est la connaissance et la compréhension de la façon dont fonctionne une entreprise. Je crois que parfois, on peut avoir des gens un peu trop fleur bleue sur le thème bon ben c'est bon, moi je veux tout changer dans l'entreprise, tout sera parfait Ce n'est pas possible. Si les clés… Pour changer le monde, transformer les entreprises, on les connaissait, on les aurait déjà mis en place.

  • Speaker #2

    Vous rencontrez souvent des fleurs bleues comme ça, que vous devez un peu regarder ?

  • Speaker #1

    Alors moi, mon métier, justement, c'est d'évaluer cette compétence très rapidement. C'est-à-dire que mes clients, moi, me disent, j'ai envie de quelqu'un pour m'accompagner à transformer. Mais attention, je ne veux pas un ultra militant, un utopiste. Ça, c'est un autre métier.

  • Speaker #2

    Il y a pas mal de militants,

  • Speaker #1

    juste pour les activistes qui... Moi, mon métier, et je suis convaincue que c'est ce qu'il faut pour transformer les entreprises, c'est des gens qui sont capables d'écouter les militants, d'écouter ce qu'apporte un militant, mais qui sont capables aussi de faire le lien avec le patron de la boîte qui a besoin aussi de créer de la valeur ajoutée. Et c'est tout le charme et la complexité de ce métier, c'est qu'on est de toute façon toujours entre plein de sujets différents. Je vais vous donner un exemple. Alors, c'est un homme, mais je l'aime beaucoup. Bertrand Swiderski, il est directeur RSE de Carrefour. À la fois, il se fait attaquer par les consommateurs parce que Carrefour ne va pas assez loin sur le bio, sur l'économie circulaire. Et en même temps, il se fait attaquer à titre personnel par le lobby du plastique parce qu'il dit qu'il faut arrêter le plastique. C'est le grand concept, la grande difficulté des gens qui font de la RSE, c'est qu'on se fait attaquer de partout. Et il faut être capable de gérer ça. Ça dérange.

  • Speaker #2

    Alors, on va parler sous un peu.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #2

    Pouvez-vous, Caroline, nous donner une fourchette de rémunération de ces métiers de la RSE ? On peut imaginer, enfin c'est ce que j'imagine moi, que les salaires varient en fonction de l'expérience de la candidate, de son secteur d'activité, de la taille de son entreprise.

  • Speaker #1

    Alors moi, ça fait 15 ans que j'ai démarré Burdeo, donc ça fait 15 ans qu'on publie tous les ans des études sur les rémunérations autour de la RSE. Ce qui est très clair, c'est que depuis 2021, les salaires... ont globalement augmenté de 15 à 20 15 à 20 Exactement. Ce que je constate aussi, c'est que quand on change d'entreprise et de poste, nous, entre 2022 et 2023, je n'ai pas encore les résultats 2023-2024, mais c'est que les collaborateurs ont des augmentations d'environ 30 30 Alors, certes, les salaires étaient plus bas jusqu'à 2019-2020. Ah oui, faire de la RSE.

  • Speaker #2

    C'est une sorte de rattrapage en fait.

  • Speaker #1

    C'est une sorte de rattrapage, mais qui s'accélère. Et sur certains sujets, si vous êtes sur du carbone, de la CSRD, de la biodiversité.

  • Speaker #2

    CSRD c'est ?

  • Speaker #1

    CSRD, alors c'est une directive européenne qui indique que maintenant les critères financiers sont aussi importants que les critères extra-financiers. Quand vous êtes une entreprise, vous devez publier un bilan financier. Maintenant, vous devez publier un bilan aussi qui indique en termes de carbone. en termes d'eau, en termes de pression que vous pouvez avoir sur des salariés, ce que vous faites et comment vous faites pour améliorer les choses. Et ce qui est absolument formidable, c'est que ça devient aussi important que les critères financiers. Donc 2025, ça touche toutes les entreprises cotées en bourse. 2026, 2027, toutes les entreprises sont rattrapées et c'est une directive européenne. Donc le monde entier regarde ce qu'on fait pour faire la même chose.

  • Speaker #2

    Ça veut dire que la moindre PME devra s'adapter également.

  • Speaker #3

    C'est ce qu'on appelle le bilan extra-financier.

  • Speaker #1

    Exactement. La moindre PME, alors, PME d'une taille...

  • Speaker #3

    ETI, on va dire, ETI.

  • Speaker #1

    On va dire ETI, mais après une PME, c'est vrai que si elle veut travailler avec un grand groupe, elle doit montrer qu'elle fait des efforts sur ses sujets. Mais à nouveau, si on revient à ce que j'ai dit sur notre avantage concurrentiel en France, on est extrêmement en avance sur ces sujets. Donc c'est formidable, ça nous crée une clé de compétitivité absolument formidable sur l'ensemble de la planète. Écoutez,

  • Speaker #2

    vous nous mettez un peu de baume au cœur là, c'est des bonnes nouvelles.

  • Speaker #3

    Très très optimiste Caroline sur ces sujets. Alors, est-ce qu'on peut augmenter significativement son salaire en ajoutant une dimension RSE ? Je prends l'exemple de quelqu'un qui est déjà en poste, qui a un job classique et qui va chercher une compétence RSE. Est-ce qu'on constate des augmentations de salaire dans ce cas-là ?

  • Speaker #1

    Ah ben comme je vous l'ai dit. Nous, ce qu'on voit sur les postes en général avec un indicateur RSE en plus, c'est 15% de plus par rapport à 2020-2021. Après, je pense que ça va continuer parce qu'il y a un certain nombre de postes. Ça va dépendre des postes, mais si on prend la logistique, si on prend la finance, si on prend les achats, si on prend la direction générale, forcément, ça va faire augmenter les salaires puisque de toute façon, ça devient des critères importants. Au début de ce podcast, on parlait des consommateurs qui sont extrêmement exigeants sur ces sujets. Certes, c'est bien, mais les plus exigeants, c'est qui ? C'est les fonds d'investissement, les financiers, les assureurs. Eux, évidemment, ils vont regarder ces critères-là. Donc, évidemment, ça devient important. Par exemple, aujourd'hui, si vous voulez avoir un prêt à la BNP en tant qu'entreprise, si vous avez le label Ecovadis, qui est un label qui démontre que vous faites des choses en termes de RSE, si vous réussissez à démontrer... que vous augmentez dans les critères, vous payez moins cher votre crédit.

  • Speaker #2

    C'est intéressant.

  • Speaker #1

    C'est la BFP qui fait ça.

  • Speaker #2

    On apprend des choses là. Moi, j'ignorais absolument tout ça. Alors Caroline, est-ce qu'il y a des métiers de la RSE ou avec une dimension RSE qu'on peut exercer en freelance ? Par exemple, je vous cite un post que j'ai vu sur Instagram. Si vous êtes une entreprise, une association culturelle ou événementielle et que vous cherchez une intérimaire ou une chargée de mission RSE, je suis disponible. Ça concerne les freelances aussi ?

  • Speaker #1

    Alors, des freelances, il y en a de plus en plus. Et si on parle de femmes avec des premières expériences professionnelles, qui ont envie de faire autre chose à partir de 40, 50, 60 ans, le freelance est un formidable statut. Et aujourd'hui, en RSE, il y en a de plus en plus. People for Impact, la plateforme de freelance que j'ai lancée en 2020, entre 2023 et 2024, on a fait 40% d'augmentation.

  • Speaker #2

    40% d'augmentation ?

  • Speaker #1

    Tous les ans, on augmente entre 40 et 50%. Des freelances, il y en a de plus en plus. Les entreprises ont besoin d'expertise sur ces sujets. Les entreprises ont besoin de gens expérimentés sur le sujet. Alors, c'est très bien de parler des jeunes diplômés qui veulent donner du sens, qui font de la RSE. On a besoin d'eux. Ils ont ce côté, comment dire, ils vont bousculer les choses, ils ont cette énergie, etc. Mais la compréhension d'un business model, la compréhension de la... transformation d'une entreprise, il faut des gens expérimentés, il faut à la fois des gens en CDI et il faut à la fois ce qu'on appelle des managers de transition, donc des gens qui interviennent de façon ponctuelle avec une expertise et qui ont aussi un autre statut parce qu'ils ne sont pas là pour rester dans l'entreprise. Donc on va les écouter d'une façon différente.

  • Speaker #0

    Alors, bien sûr, on a parlé de Burdeo et donc une question qui se pose, c'est est-ce qu'il y a d'autres cabinets de recrutement sur les métiers de l'ARSO ? En d'autres termes, est-ce qu'il y a des concurrents partout en France ? Parce qu'on pense à toutes celles qui vivent en province, en Outre-mer. Il y a beaucoup à faire et surtout beaucoup moins d'opportunités qu'à Paris.

  • Speaker #1

    Alors Burdeo, People4Impact, nous sommes pionniers depuis 15 ans. Nous intervenons sur la France entière et également en Europe de façon ponctuelle, par exemple. dans les pays francophones, comme en Belgique, en Suisse. Sur les métiers de la finance responsable, on intervient au Royaume-Uni, au Luxembourg. Et comme traditionnellement, on a des grands clients dans le luxe, notamment, vous en parliez, depuis le début, on est capable aussi de proposer des gens à l'international. Évidemment, de plus en plus, le sujet est intéressant. Donc, vous allez trouver des cabinets qui se positionnent aussi sur les sujets.

  • Speaker #2

    En province.

  • Speaker #1

    En province aussi. D'accord. Mais on sait le faire. Ok, Bordeaux, et People4Impact.

  • Speaker #2

    On répète le nom, ok, vous n'auriez pas compris. Alors, comment rejoindre une entreprise engagée en RSE ? Quand on ne connaît pas grand monde, est-ce qu'il y a par exemple des manifestations, des salons spécialisés qui seraient une mine de contact pour celles qui sont intéressées ? Est-ce que par exemple, en plus des manifestations possibles, des salons spécialisés, LinkedIn par exemple, est-ce que c'est un bon plan pour trouver un poste en RSE ?

  • Speaker #1

    Alors, c'est vrai, au début, je vous ai énormément parlé de formation, de sensibilisation. Pour moi, c'est la base. Après, ce qui est vraiment important, c'est mettre en place une veille pour pouvoir suivre ces entreprises et savoir où postuler. Moi, il y a deux newsletters que j'aime beaucoup. Novetik, N-O-V-E-T-H-I-C, oui, et Youmater, Y-O-U-M-A-T-E-R. Tous les jours, elle vous donne des informations sur ce qui se passe dans les entreprises, qui s'intéressent à ces sujets. Donc, ça vous donne une veille. Après, vous pouvez suivre des mouvements comme BICORP, B-C-O-R-P. C'est un label international qui rassemble des entreprises dont le claim est de ne pas être les meilleures du monde, mais être les meilleures pour le monde. Là, vous avez des entreprises qui s'intéressent à ces sujets. En France, on a ce statut de société à mission. Donc, vous avez... l'association des sociétés à mission qui référence ces sociétés et qui vous donne aussi des informations sur ces sociétés qui s'intéressent à ces sujets. Donc, en suivant tout ça, ça vous donne vraiment des indications et surtout, il faut aussi se poser la question, qu'est-ce que je recherche ? Je vais vous donner un exemple. Moi, j'ai des candidats, travailler pour Total, c'est un vrai kiff pour eux. Parce que Total, il y a énormément de choses à faire pour transformer et il y a des moyens. J'ai des candidats pour qui travailler pour Total, c'est insupportable. D'autres travaillaient pour les baskets Veja que vous devez connaître. Brésilienne. C'est un kiff total parce que l'entreprise est formidable. Pour d'autres, ça n'a pas grand intérêt puisqu'ils font déjà des choses très bien. Il faut suivre, mais il faut aussi se poser la question, où est-ce que j'ai envie d'avoir mon impact ?

  • Speaker #2

    De toute façon, toutes ces références que vous nous donnez, je les mettrai sur la page de l'épisode pour pouvoir les retrouver facilement.

  • Speaker #0

    Dès qu'on pense à la RSE, on pense au risque de greenwashing. Est-ce que derrière la volonté affichée des entreprises de mettre en place une politique forte de RSE, il n'y a pas le désir de cacher trop souvent la volonté d'exagérer les actions RSE pour se donner une belle image d'entreprise éco-responsable ? Ce qui doit au passage terriblement décevoir les collaborateurs qui intègrent ce genre d'entreprise avec un discours RSE.

  • Speaker #1

    Thierry, pour répondre à la question... Il y a plusieurs options d'entrée, on va dire. Donc, la communication de greenwashing, on en a énormément parlé il y a plusieurs années. Les choses se sont quand même régularisées, à la fois parce qu'il y a un cadre réglementaire et parce que les entreprises, si elles communiquent sur quelque chose et qu'il y a d'autres choses qui ne sont pas correctes, elles se font défoncer. Maintenant, il y a un nouveau terme qui s'appelle le greenhushing. Le Greenhuhing, c'est le fait de ne pas... pas dire ce qu'on fait de bien sur les sujets parce qu'on a peur de se faire attaquer sur le reste. Et typiquement, au début, on parlait des entreprises de luxe. Elles font énormément de choses sur lesquelles elles ne communiquent pas parce qu'elles ont peur de se faire attaquer sur des choses sur lesquelles elles ne sont pas parfaites. Donc ça, la communication...

  • Speaker #2

    Alors là, je découvre un nouveau terme.

  • Speaker #1

    Je vous offrirai un livre, les 101 mots de la RSE auquel j'ai participé, qui a apparu en septembre dernier. où on a référencé 101 mots sur la RSE, un peu moderne aussi sur le sujet.

  • Speaker #2

    Oui, j'adore les lexiques.

  • Speaker #1

    Donc ça, c'est une première chose sur la communication. Et après, sur les entreprises, ça revient à ce que je vous ai dit sur les militants, sur qu'est-ce que j'aime, etc. C'est-à-dire qu'une entreprise, aujourd'hui, elle ne peut pas être parfaite. C'est des choix. Si je reprends l'exemple de Total ou de la très grande entreprise du SBF 120, qui font des choses formidables, en même temps, elles font des choses terribles aussi. C'est juste se dire, là, j'aurai un gros impact. Si je vais dans une petite entreprise qui essaye de faire les choses bien, mon impact, il sera plus petit, mais je serai un exemple. Mais en même temps, ce ne sera pas parfait non plus. Ça n'existe pas.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on a une perspective en nombre de gens qui vont pouvoir intégrer des entreprises comme ça ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est juste que je suis... convaincu que si on veut faire carrière en entreprise, il faut intégrer ça. Et typiquement, un des sujets que je voulais aborder un peu plus tôt, c'est sur la rémunération. Aujourd'hui, les dirigeants, tous les dirigeants du SBF 120, dans leur rémunération variable, il y a des critères RSE. Et de plus en plus, on commence à intégrer ces critères sur le management et sur les autres métiers. C'est un peu comme des critères financiers. Et ça, c'est un vrai changement. Si vous êtes évalué sur des critères de je gagne tant d'argent et je dépense ça de carbone en moins forcément, ça va faire évoluer votre job. Forcément, si vous, vous êtes capable d'avoir un job où vous êtes capable de dire attendez, je vais vous faire gagner de l'argent, mais en même temps, vous allez utiliser moins de carbone, et puis on va faire en sorte aussi qu'au niveau de notre chaîne de valeur, on va être un peu plus powerful évidemment, en termes d'employés, vous augmentez.

  • Speaker #0

    Absolument.

  • Speaker #2

    Alors Caroline, pour conclure, quel conseil ultime vous donneriez à celles qui veulent se reconvertir vers ce type de métier ?

  • Speaker #1

    Alors la première chose, c'est je leur dirais de lire mon livre. Cinq étapes pour se reconvertir dans la RSE. J'entends que ça vous fait rire, mais ce sont mes 15 années d'expérience avec des milliers de candidats que j'ai rencontrés, avec des centaines et des centaines de candidats que j'ai conseillés, où j'ai vraiment essayé de... glaner les meilleures idées de chacun et de chacune et aussi ce qui n'a pas marché.

  • Speaker #2

    Alors, je l'ai lu et c'est intéressant, il y a plein de témoignages. Oui. Et ça, c'est très intéressant de lire tous ces témoignages de gens qui travaillent dans des domaines différents, toujours avec un enjeu RSE, mais dans des tas de domaines. Et on peut donc s'identifier en disant, tiens, finalement, moi aussi, pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    C'est le livre d'une experte, une experte, chef d'entreprise avec beaucoup d'expérience.

  • Speaker #1

    Voilà, donc ça, c'est mon premier conseil. Mon deuxième conseil, c'est vraiment vous former. Et une fois que vous êtes formé, continuez à vous informer. Ça évolue tout le temps. Et puis surtout, rencontrez des gens de votre secteur d'activité qui font ça. Là, je n'en ai pas parlé, mais une des meilleures façons aussi de se former, c'est par exemple dans votre secteur d'activité. Moi, je suis administratrice pour Interparfums, donc dans le secteur de la beauté. La Fébéa, qui est notre secteur d'activité, on a plein de gens qui sont en train de se former. qui font évoluer les choses sur la RSE, c'est formidable. Avec Birdeo et People4Impact, je suis membre du Syntec, le Syntec, on a aussi notre commission RSE, on échange entre nous sur ce qui marche, sur ce qui marche moins bien, et ça, je crois aussi que ça fait partie des éléments qui nous permettent d'avancer sur les sujets.

  • Speaker #2

    Alors, on précise peut-être que le Syntec, c'est le syndicat des entreprises,

  • Speaker #1

    syndicat des entreprises, des sociétés de conseil,

  • Speaker #2

    des sociétés de conseil et de technologie. Et ce sera le mot de la fin. Donc, merci Caroline Renou d'avoir participé à cet épisode et merci à nos auditrices et à nos auditeurs pour leur fidélité. On espère que vous avez appris plein de choses sur les métiers de la RSE, comment y accéder, leur rémunération. Allez voir le site de Bordeaux sur bordeaux.com et écoutez notre épisode 21, évidemment sur le coût de la reconversion professionnelle. Je ne le répéterai jamais assez. Merci encore à notre partenaire Exence. spécialiste de l'investissement dans la silver economy, à découvrir sur Exxon.fr. Et si cet épisode vous a plu, n'hésitez pas à le partager à partir de votre appui, Spotify, Apple Podcasts, Deezer ou YouTube. Parlez-en à vos copines, vos collègues, votre mère. Abonnez-vous à notre podcast. N'hésitez pas à nous laisser des commentaires et des étoiles. Vous pouvez aussi retrouver les conseils de Thierry dans les livres qu'il a co-écrits. Les filles osons parler argent chez Dunod et aussi l'argent aux féminins aux éditions Ellipse. Vous pouvez également nous contacter via LinkedIn et par notre compte Instagram, argent par le cache-les-filles. Et on vous dit à bientôt pour un nouvel épisode.

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