Pauline Leroux ArtEcoVertBonjour à tous, aujourd'hui je vous résume la couleur végétale, on repose les bases ensemble parce qu'on pense aux nouveaux qui rejoignent le podcast ArtEcoVert. Donc pour les nouveaux auditeurs, on vient réexpliquer ce qu'est la couleur végétale. La couleur végétale, c'est une des couleurs naturelles avec la couleur minérale, issue des roches, et la couleur animale, comme par exemple les insectes ou les mollusques. Cette couleur végétale... est une couleur qu'on extrait, donc qu'on obtient par extraction d'un pigment ou d'un colorant contenu dans un végétal. Cette couleur peut être extraite de toutes les parties du végétal. Les fleurs, les feuilles, les écorces, les racines, les fruits, les graines, les tiges, vous avez compris. Quand je parlerai de tinctorial, tinctorial veut dire qui sert à teindre, qui sert à donner de la couleur. Donc on parle d'agriculture tinctoriale, on parle de tinctorial, On parle de plantes tinctoriales et donc les arbres, les arbustes, les fleurs, les légumes, les fruits, les algues, les lichens et même les champignons sont tinctoriales, donnent de la couleur. Alors, les plantes tinctoriales stars qui nous donnent des couleurs comme le bleu. Donc, quand on parle du bleu, vous pensez tout de suite à l'indigo. Le bleu, c'est une couleur qui est très rare dans la nature, notamment dans le monde végétal. Et donc l'indigo est obtenu par différentes plantes, donc c'est extrait selon les climats où on est, donc dans un climat plutôt tempéré, il y a deux plantes stars, le pastel, donc Isatis tinctoria, pastel des teinturiers, aussi appelé waide ou guède, et la persicaire, persicaria tinctoria, ça c'est pour les zones tempérées. Pour les zones tropicales, l'indigo est extrait des indigotiers, c'est assez facile à appréhender. Ensuite, pour le rouge, par exemple, la source principale de rouge solide, c'est-à-dire qui tient à la lumière, au lavage, etc., c'est le rouge issu de la racine de garance, Rubia tinctorum. Donc là, comme je vous le disais, c'est vraiment la racine qu'on utilise. Le jaune, lui, est courant dans la nature, donc la star, on va dire, c'est Reseda luteola, donc le Reseda. Il existe de nombreuses autres plantes tinctoriales, que nous mettons en avant dans les épisodes Parlons peu, parlons plantes parce qu'en fait, il y a les stars, mais il y a aussi plein d'autres plantes tectoriales et plein d'usages surprenants, vous allez voir. Alors, il y a un abus de langage, c'est que le végétal ne produit pas de couleurs à proprement parler. Le végétal, lui, produit des métabolites secondaires, donc qui ne sont pas nécessaires à sa survie, qui produit en réaction à une agression ou pour s'adapter à son environnement. Et nous, on en fait de la couleur végétale. Ce qu'il faut aussi savoir, c'est qu'il n'y a pas une molécule colorante dans un végétal, mais un cocktail de molécules colorantes qui interagissent entre eux et qui ont toute une activité biologique, d'où la richesse de la couleur végétale. Ces colorants, pigments obtenus du végétal, sont utilisés depuis des siècles dans différents domaines d'application, comme dans le textile, pour par exemple la... teinture des tissus, pour les cuirs, ça peut être dans la fabrication de cosmétiques, pour la coloration capillaire, pour le make-up avec le rouge à lèvres, le fard à joues, ça peut aussi être dans la savonnerie, les beaux-arts avec la peinture, l'aquarelle, etc. Dans l'alimentation également, certains colorants, donc nos fameux œufs, sont issus de colorants naturels et parfois végétaux. Juste pour vous resituer, tout ce qui avait de la couleur avant le XIXe siècle était issue de la couleur naturelle, dont la couleur végétale. Ça s'appliquait essentiellement sur des fibres également naturelles, donc qu'elles soient d'origine animale, comme par exemple la soie, la laine, ou d'origine végétale, comme le coton, le chanvre, etc. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a eu un énorme point de bascule à l'arrivée massive des colorants de synthèse à la fin du XIXe siècle. Et là, gros chamboulement, c'est les colorants de synthèse qui vont pour... pour plusieurs raisons, prendre la place des colorants végétaux qui vont quasiment disparaître. Alors pourquoi en reparler aujourd'hui, allez-vous me dire ? Eh bien en fait, vous n'êtes pas sans savoir qu'on rencontre des soucis, des problèmes liés à notamment la pollution, la dégradation de notre environnement, parce qu'on utilise notamment des produits dérivés du pétrole, des produits chimiques, synthétiques, etc. Et en fait, la couleur végétale est une des alternatives, une des solutions parmi tant d'autres. Et les points positifs de cette couleur, c'est qu'elle est issue de la nature, donc on la dit naturelle. Attention, qui dit végétale ou naturelle ne veut pas dire non toxique. Dans le monde végétal, il existe des substances toxiques ou nocives, je pense notamment à la digitaline, etc., qui peuvent être même mortelles. Mais c'est issu du monde végétal, donc naturel. Cette couleur végétale, elle est aussi renouvelable, plante les champs, on les glane, on les cueille, mais ça revient, ça se régénère. Cette couleur est aussi biodégradable, elle se dégrade dans la nature sans créer de pollution. On rappelle que la pollution, c'est une notion de quantité aussi. Elle est meilleure pour la santé parce qu'elle est moins à risque de créer des allergies et il y a moins de toxicité en son contact. Et globalement, cette couleur végétale, elle est plus respectueuse de l'environnement par rapport à sa consommation en eau, son énergie et les produits qui y sont ajoutés. Elle est aussi positive pour la biodiversité parce qu'elle apporte, en plus de venir proposer différents végétaux à cultiver, elle attire aussi plein d'insectes et une faune, comme les oiseaux, etc., qui augmente la biodiversité provoquée par les plantes tinctoriales. Il y a bien sûr des limites, forcément. Certaines de ces plantes tectoriales proposent des colorants qui sont moins résistants à la lumière et au lavage par rapport à des colorants synthétiques. Et vous vous doutez bien qu'il faut une bonne connaissance botanique et des plantes tectoriales pour savoir quelle plante, pour quel type de projet, a réalisé. Alors le souhait aujourd'hui, c'est de proposer une autre couleur pour demain, qui soit en complément de la couleur de synthèse. avec une optique de durabilité et de respect de l'environnement et de la santé des consommateurs, mais aussi des personnes qui travaillent la couleur. Alors, nous allons chercher à comprendre dans ces notes vocales que je vous propose sur le mois de janvier, pourquoi il y a eu un si grand désinvestissement de la recherche sur les colorants végétaux, pourquoi il y a des obstacles à l'essor de la couleur végétale, quelles sont les bonnes nouvelles sur ce domaine, quels sont les signaux faibles ou forts qui nous montrent que la couleur végétale a toute sa place, savoir ce qu'on a besoin pour recréer une filière tinctoriale forte en France et ailleurs demain. Si tout ça vous intéresse, je vous invite à vous abonner au podcast ArtEcoVert, à la newsletter, pour recevoir les notes vocales, ces différents épisodes que je vous enverrai chaque jour. Je vous souhaite une belle journée, je vous dis à demain !
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