ArtEcoVert Pauline LerouxBonjour et bienvenue dans le podcast ARTECOVERT, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Je te laisse la parole Catherine. Tout d'abord, merci beaucoup Patrick pour cette invitation. Pour justifier le pourquoi du comment de ma présence ici, en fait... L'année dernière, par hasard, j'ai vu qu'il y avait une journée plantes sectoriales organisée à l'unité de Béthune. Et je me suis inscrite. Et c'est comme ça qu'on a fait connaissance. Et depuis, nous nous voyons assez régulièrement pour discuter de choses et d'autres. Donc, je m'appelle Catherine Daquet. Après des études de pharmacie et un doctorat d'université en pharmacologie cellulaire et moléculaire, j'ai travaillé 33 ans dans l'industrie pharmaceutique en recherche, où j'ai occupé la fonction de directrice de projet de recherche dans deux domaines, dans deux labos différents. un laboratoire qui était qui est spécialisée dans tout ce qui est flébologie, l'insuffisance veineuse, et ensuite un autre industriel où je me suis occupée de projets dans les domaines du diabète de type 2, des maladies métaboliques et cardiovasculaires. Par rapport à ce qui m'a été demandé, j'ai réussi à faire un lien. en faisant pas mal de bibliographies sur les différentes propriétés pharmacologiques que l'on peut supposer pour différentes plantes teintoriales. C'est vraiment quelque chose de très focus parce que le domaine est immense. Alors, juste pour vous rappeler... Au niveau de propriétés, par exemple cardiovasculaires, on peut obtenir des régulations au niveau de la pression artérielle, au niveau également du rythme cardiaque, des cardiotoniques ou des bradycardisants qui ralentissent le cœur. Néanmoins, les domaines où des choses ont été montrées, notamment en clinique humaine, C'est l'effet de certains composés sur le retour veineux, le côté vénotonique, avec également un aspect au niveau du système lymphatique qui a toute son importance dans le cadre également du retour veineux. Et puis pour certains types de molécules, comme par exemple les anthocyanes, des effets sur la micro-circulation oculaire. ont été également démontrés. En termes de propriétés métaboliques, des régulations au niveau de la glycémie, c'est-à-dire des taux de sucre dans le sang, la régulation de l'insuline, pas tellement en termes de sécrétion d'insuline. qui aident donc à réabsorber le sucre au niveau des tissus, mais plus la sensibilité de différents tissus, comme le foie, le muscle, à l'action de l'insuline. Donc ça, c'est quelque chose qui a été également démontré. Tout ce qui est régulation des lipides, donc du cholestérol, des lipides, des triglycérides également, on peut Aussi toucher tout ce qui peut être des régulations hépatobilières et notamment l'axe entéro-hépatique, c'est-à-dire l'intestin en relation avec le foie. Là aussi, c'est quelque chose qui a tout à fait un intérêt. Et puis enfin, tout ce qu'on appelle la perméabilité intestinale et le microbiote. Perméabilité intestinale, quand elle est trop importante, l'intestin laisse passer des toxines et des tas de choses qui provoquent une inflammation au niveau de l'organisme. Donc ça, c'est des choses d'ailleurs sur lesquelles... J'ai pu travailler dans l'industrie, même si ce n'était pas directement avec des plantes tectoriales, mais avec des dérivés qui trouvaient leur origine comme des copies de différents composés des plantes tectoriales. Enfin, vous en avez parlé déjà ce matin, en termes de propriétés en dermatologie, Il y a beaucoup de choses maintenant qui sont décrites par rapport au vieillissement de la peau, sa régénération, wound healing, c'est-à-dire la cicatrisation, et notamment des composés qui sont capables d'amener de l'oxygène pour que la plaie se referme plus vite. Également de la modulation du microbiote de la peau, puisque la peau a également aussi son propre microbiote qui peut être... Merci. dérégulés, et puis en termes de maintien des structures collagènes élastines. Alors, s'il fallait faire un peu, résonner un peu en entonnoir, pour essayer de préciser finalement les mécanismes physiopathologiques qui amènent aux dérégulations des différents tissus, du foie, de l'intestin, des muscles, même du cerveau, vraiment pour simplifier, mais pour expliquer que beaucoup de propriétés pharmacologiques sont portées par des effets, ce qu'on appelle anti-inflammatoires. Et les réactions inflammatoires, que ce soit au niveau systémique, Vous avez, quand l'organisme est agressé, une phase aiguë, puis une phase chronique, qui si cette phase se maintient, on passe dans une chronicité de l'inflammation, à savoir que là c'est difficile de s'en sortir. Vous avez des phases ensuite réparatrices, comme la fibrose, tout en sachant que c'est une phase qui peut arrêter l'inflammation. mais qui détruit les tissus. Donc les tissus ne sont plus fonctionnels, les cellules sont, on va dire, cimentées, arrêtées. Ce qui intervient également énormément, et là, pas mal de publications parlent, pour certains composés, de modulation du système immunitaire. Donc là aussi, c'est très très important, parce que ça peut aider. à arrêter les processus d'inflammation. Et je vous montrerai un exemple de polarisation des macrophages. Donc le macrophage, c'est une cellule, c'est un peu l'éboueur dans l'organisme. Et son objectif, c'est d'arriver sur un lieu où il y a vraiment de l'agression. Et il encapsule en fait les différents... composants qui ennuient l'organisme. Et ce macrophage peut se trouver sous deux types d'états. Je vous montrerai un petit exemple. Puis les mécanismes également allergiques, comme cellules, les mastocytes, qui peuvent relarguer des hauts taux d'histamine qui provoquent tout ce qu'on connaît au niveau des mécanismes allergiques. et tout ça, ça peut se translater au niveau cellulaire, à savoir la plus petite unité dans l'organisme. Et là, vous retrouvez des termes, alors ok, c'est peut-être un peu rébarbatif, peut-être pas bien sûr pour tout le monde, mais le système redox qui finalement est clé. dans le fait qu'on peut passer d'un état oxydé très important à un état réduit et que ça a un ensemble de propriétés qui peuvent abîmer ou réparer les tissus en fonction de comment la balance va se... se déplacer d'un plateau à l'autre. Et donc, il y a énormément de pigments qui sont capables de jouer avec ce système-là, avec également les espèces réactives de l'oxygène qui sont des véritables bombardiers qui peuvent abîmer également l'ensemble des tissus, notamment l'ADN, et puis tout ce qui est des groupes Donc... SH, les groupes thiols, qui aussi sont des grosses réserves qui interviennent dans cette balance anti-oxydant. Vous avez aussi l'usine à oxygène dans chacune des cellules, ce qu'on appelle la mitochondrie, qui est capable d'absorber de l'oxygène et de donner... nos réserves énergétiques sous forme d'ATP. Donc ça, c'est vraiment fondamental. Et quand les mitochondries commencent à mal fonctionner, c'est le début de beaucoup d'ennuis. Et après, au niveau de ce système Redox qu'on a dans chacune de nos cellules, il existe aussi ce qu'on appelle, peu importe, des facteurs de transcription, comme NRF2. Et pour exemple, le sulforaphane, qui qui provient du brocoli, qui n'est pas une plante tanctoriale, mais est capable d'activer le NRF2 pour rebalancer les systèmes Redox dans certaines cellules. Là, c'est vraiment globalement, je n'ai pas du tout précisé parce que sinon il faudrait des dizaines d'heures de cours. On a le temps. C'est vrai qu'on l'a mangé vite. Juste une slide sur quelque chose qui est tout de même fondamental, parce que, comment on dit, oui, voilà, cette molécule a un effet anti-occident, celle-ci, ceci, cela. En fait, il s'agit de pouvoir s'assurer, pour mesurer un effet pharmacologique, que la molécule est capable d'avoir une pharmacocinétique Merci. par rapport à sa voie d'administration qui lui permet d'accéder à sa cible moléculaire dans l'organisme. Et ça, c'est vraiment très important, parce qu'on peut observer des propriétés, ce qu'on appelle in vitro sur les cellules. Ah là là, c'est super puissant et on l'administre et finalement, il ne se passe rien du tout parce que la pharmacocinétique n'est pas du tout adaptée. Vous avez différentes routes d'administration pour les composés. La voie orale, sous-cutanée, nasale, parenterale, dermique, oculaire. Tout ça, c'est des voies qui n'ont pas du tout le même impact par rapport à un même produit, qui peut par exemple être administré par voie orale. On va avoir tel effet ou pas d'effet. Et finalement, comment... par voie nasale, donner quelque chose de beaucoup plus satisfaisant. Il faut aussi bien garder en tête ce qu'on appelle un effet dose, et notamment une dose minimale active. Là aussi, c'est important pour pouvoir bien maîtriser l'extrait ou les composés dans leur activité pharmacologique. avec notamment, si possible, des mesures de concentration plasmatique. Et donc cette fameuse biodisponibilité qui est révélée par la pharmacocinétique des produits, on en a un petit peu ce matin, on l'a abordé. Elle dépend de la solubilité des composés et de leur côté hydro- ou liposoluble. Et là, c'est vraiment quelque chose de fondamental. pour être sûr que comment on peut tenter de jouer là-dessus pour pouvoir observer des effets en pharmacologique compatibles avec un organisme, on va dire, abîmé. Après, vous avez le côté métabolite actif. Alors là, je parle d'aglicone. Donc, c'est les structures chimiques, comme par exemple les flavonoïdes. peuvent avoir une aglicone et des sucres. Et donc, quand les sucres ont été coupés par certaines enzymes, vous vous retrouvez avec l'aglicone qui, elle, n'a pas du tout, par exemple, la même solubilité et ne va pas porter le même effet pharmacologique. Et puis après, un dernier point aussi qui est à prendre en compte, c'est comment le produit, les produits, les extraits s'éliminent ou s'élimineraient d'un organisme par les différentes routes d'élimination. Et ce qu'il faut garder en tête, c'est que ce n'est pas parce qu'on dit végétal, teintorial, etc., qu'on dit non-toxicité. Parce qu'on peut vraiment avoir... parfois des gros ennuis avec des substances qui sont présentes dans la nature. Donc là, c'était pour vous présenter ce que c'était qu'en gros, franchement, la pharmacologie, les différents aspects, la pharmacocinétique. Et là, c'est juste quelques exemples de... Donc, je me suis référée au livre de Dominique Cardon, qui représente la Bible avec ses presque 800 pages. pour aller essayer de chercher quelque chose où j'ai donc simplifié. Vous avez différentes familles chimiques. Pardon ? Je dis que depuis ce matin, il y a du toucher de royalty. Ah oui, oui, oui, oui, oui, oui, tout à fait. Donc, des familles quinone, anthraquinone, qui peuvent être trouvées bien sûr dans certaines plantes teintoriales et ça peut aller de l'orange au rouge. La grande famille des polyphénols avec notamment les flavonoïdes, du jaune à la couleur orangée, les anthocyanes, on en a parlé un petit peu ce matin, rouges et bleus, les caroténoïdes côté orange, puis des tannins pro-anthocyanodines, ça peut aller du noir au gris aux couleurs un peu plus rouges. et l'indigo, le pastel, avec son bleu. Et vous voyez, les changements de couleurs qu'on peut avoir sont aussi finalement dépendantes des différents types d'états rédox et notamment aussi des ions métalliques. On reverra un petit exemple après. Là, rapidement, vous voyez les quinones, notamment une anthraquinone qui s'appelle l'hémodine, qui est abondante notamment dans la rhubarbe. Il a été décrit avec cette anthraquinone différents types de propriétés pharmacologiques. et alors vous voyez là il y a une gamme vraiment importante des activités quitter anti-cancer, anti-ulcère, donc anti-inflammatoire, à partir desquels on peut être aussi anti-ulcère, hépatoprotectrice, soutien du foie pour détoxifier l'organisme, neuroprotecteur, et également antimicrobien, relaxant musculaire. Vous voyez, ça c'est tout ce qui est décrit. ne serait-ce que pour cette anthraquinone lémodine. La seconde famille, là je peux en parler beaucoup plus facilement parce que je l'ai beaucoup travaillé notamment en flébologie, mais pas que, notamment également en maladie métabolique. Et vous voyez ici, vous avez pour les flavonoïdes, On a ici la glycone quercétine et avec ses fonctions OH, vous pouvez avoir un cation métallique qui peut faire finalement un pont entre ces dérivés et ce qui leur donne à ces flavonoïdes. Des propriétés qui peuvent à la fois les faire changer de couleur, mais également les faire se comporter en termes de réactivité vis-à-vis aussi des systèmes redox. Là, c'est un exemple avec la lutéoline. Et encore une fois, des activités biologiques, on va dire pharmacologiques, et vous voyez, il y en a une douzaine. Or, on pourrait dire que ça fait de la lutéoline un super, par exemple, si on la prend toute seule, un super médicament. Mais en fait, beaucoup de ces propriétés ne sont pas forcément confirmées in vivo par des études cliniques, mais c'est juste in vitro, sur des cultures cellulaires, etc. Et comme disait mon ancien patron, loin de la coupe aux lèvres. Donc, il présentait des résultats qui nous motivaient, mais qui finalement n'étaient pas suffisants. Là, on repart dans les tannins et vous voyez des proto-anthocyanidines ici avec tout un... toute une liste de plantes, de fruits où ces tannins peuvent être mis en évidence et extraits. Et on a encore une fois, je serais tentée de dire, la même histoire avec la réduction du stress oxydatif qui est réalisé par ce type de molécules. Tout ce qui est... comment ce qu'on appelle la hénosynthase qui drive la pression dans les vaisseaux, notamment dans l'endothélium des vaisseaux. FOX2 qui est vraiment un acteur également de l'inflammation. Donc on a des inhibitions grâce à ces molécules-là, ça va baisser l'inflammation et ça va permettre d'améliorer, c'est ce que je vous disais tout à l'heure finalement, d'une manière... en passant par l'inflammation, ça va permettre d'améliorer certains types de pathologies comme le diabète, l'asthme, voire même certains phénomènes au niveau de l'obésité et on va dire une aide en cancérologie. Voilà, ça ce sont les anthocyanes, donc vous voyez ici. Juste, je ne vous embête pas avec les structures chimiques, mais en fonction de la régulation du redox, on passe du bleu au rouge, voire ici à l'incolore. Alors le petit schéma que je vous ai mis à côté, c'est un extrait de Blueberry. Et vous avez en fait, comme type de modèle, là ici, une mesure, je pense que c'est l'acide, enfin c'est exprimé en quantité, en micro-molaire d'acide gallique, enfin donc, peu importe, et que je ne dise pas de bêtises. Sur ces deux systèmes Redox, on a ici ce qu'on appelle le côté contrôle. Ici, je ne me souviens plus de ce que c'est. C'est quelque chose qui va provoquer un stress oxydant important. Et si on rajoute ici l'extrait de Dantociane. on va diminuer le stress oxydant et voir même comment ne presque rien faire si on ne stresse pas les cellules. Et c'est pareil ici sur le GSH, c'est-à-dire tout ce qui était réserve au niveau des thiols et de composés soufrés qui sont aussi... Ce sont des composants qui régulent le stress oxydatif. Et quand on les ennuie avec un produit très oxydant, ici la bande verte, on a une diminution de ces réserves. Et on peut, en rajoutant des anthocyanes, restaurer ces capacités. pour se défendre du stress oxydatif. Voilà. Alors ça, ce matin, vous en avez entendu parler beaucoup. Juste, justement, là, un double exemple. Donc, la lysarine sous sa forme libre, ici, et la lysarine sous sa forme glycosidique, donc avec ici deux types de sucres. Donc, ce cholorant peut être... extrait à partir des racines. Idem, vous retrouvez la potentialité de qu'elle a été, ici c'est de l'aluminium, qui va donc permettre un marquage de la fibre textile. Ici c'est du manganèse, donc idem, et donc là c'est vraiment directement relié à la structure chimique, donc on a vu pour le textile, et ici je vais vous expliquer rapidement de quoi il s'agit. on a finalement, comment dire, c'est une... C'est un cancer du pancréas, donc une tumeur qui est mise chez une souris. Et vous avez ici comment la tumeur grossit. En fait, c'est la courbe noire sans aucun traitement. Vous avez le traitement à la lysarine, où ça grossit déjà un petit peu moins. Et vous avez un traitement qui est également, là aussi donné chez l'humain, la gemcitabine, donc en jaune, et vous voyez qu'elle est bien entendu active sur cette tumeur, et vous voyez que quand on couple la gemcitabine et la lysarine, on peut avoir une tumeur qui se développe d'une manière beaucoup moins importante. notamment après 28 jours de traitement. Ça se vérifie ici, c'est des petits ronds rouges sur par exemple le poids de la tumeur. Donc avec la lysarine, on est déjà mieux qu'avec le produit de référence seul. Et en termes de mortalité, c'est cette courbe-là. Vous voyez qu'ici, en contrôle, en noir, Les animaux meurent aux alentours de 58 jours, alors que pratiquement 40% des animaux sont encore en vie après 80 jours, quand on a donné à la fois la lysarine et la gemcitabine. Donc ça, c'est tout de même des choses assez intéressantes quant au potentiel du produit. Et puis... Pour terminer, il est tout de même décrit aussi que la lysarine a une toxicité assez importante et qu'elle peut provoquer des lésions oculaires graves, sévères, avec irritation des yeux, donc attention, et attention également à certaines sensibilités cutanées, et c'est aussi dangereux pour le milieu aquatique. Donc vous voyez, on est toujours dans une espèce de balancier, ce que j'appellerais les effets bénéfices-risques. Le curcuma, tout le monde connaît. On a vu aussi ce matin ces structures en caroténoïdes linéaires, la famille des lycopènes qu'on trouve aussi dans les tomates. Ce type de ligand, ça a été bien décrit in vitro mais aussi in vivo. Ce sont des ligands, ce type de molécules, pardon, ce sont des ligands de ce qu'on appelle Les récepteurs nucléaires, c'est-à-dire qui sont présents dans le noyau de chacune de nos cellules et que l'on appelle les récepteurs aux rétinoïdes, les RXR, c'est des protéines qui sont capables de donner des propriétés, d'induire soit des gènes pour qu'ils puissent exprimer leur programme et donner des nouvelles protéines aux cellules. ou au contraire réprimer des gènes. Donc ce ne sont pas non plus des produits anodins en termes de pharmacologie et de toxicité. Néanmoins, ici la curcumine, je passe rapidement, mais vous voyez, vous avez pareil, tout un panel de propriétés au niveau de ce type de composé sur différents types de... d'acteurs qui sont impliqués dans l'apoptose des chondrocytes, les protections de cartilage, etc. Donc là aussi, c'est parfois assez bien décrit. Néanmoins, ça n'en a pas fait un médicament. enregistrée et avec une posologie très précise le dernier exemple que j'ai pris c'est Isatis Tinctoria bon là je ne vais pas c'est moi qui suis la moins compétente pour parler de la chimie néanmoins en termes pareils de propriété Il a été vu des effets anti-inflammatoires, anti-tumeurs, anti-microbiens, antiviraux, analgésiques, anti-oxydants. Et il y a une richesse de composés, alors qu'ils ne sont pas toujours retrouvés en termes de proportions. Les proportions sont variables, c'est ce qui en fait à la fois le charme et la difficulté d'utilisation, en termes de pharmacologie j'entends. Et donc ça, je n'y reviens pas, mais vous avez encore une fois, via le Redox, des possibilités de différents types de composés qui peuvent être colorés en bleu ou en rouge si ça rebascule. Donc là, c'est toujours le même principe. On trouve également des flavonoïdes dans Isatis tinctoria, avec des propriétés qui peuvent être extrêmement intéressantes en fonction aussi des concentrations trouvées. Et là, je m'arrête juste pour vous expliquer ce dont je parlais tout à l'heure sur les macrophages, qui est une cellule de notre système immunitaire. Ce macrophage peut se trouver dans un état M0. En fonction de l'agression qui va arriver dans l'organisme, et qui crée une inflammation, vous avez ici la courbe noire. En fonction du temps, la courbe noire, c'est l'intensité de l'inflammation. Les macrophages sont dans leur état M1, c'est-à-dire qu'ils sont pro-inflammatoires. ils vont défendre l'organisme par rapport à un agent qui agresse. Et ensuite, une fois que les choses sont faites, l'inflammation rediminue et il passe dans un état M2 où il devient anti-inflammatoire pour arrêter la phase de l'inflammation. Quand ça se passe mal, c'est la courbe rouge, vous avez une agression, vous avez ces macrophages qui sont en état M1. Et c'est impossible de revenir et de switcher dans un état M2. Et donc, vous vous trouvez en présence d'une inflammation chronique, une seconde phase, avec une intensité qui ne revient pas au niveau low grade, au niveau zéro. Eh bien, ce qu'on a pu vérifier, c'était que certains flavonoïdes étaient capables, dans ce type de réaction, d'aider au switch, une fois que la réponse anti-inflammatoire a été mise en route, d'aider au switch du macrophage M1 vers le macrophage M2. Et ça, c'est vraiment des découvertes fondamentales, parce que Ça n'a jamais été montré à ce point-là de détail. Toujours, je ne vais pas m'étendre sur Isatis Tinctoria, mais l'activité anti-inflammatoire, là c'est un modèle in vivo, où les poumons d'un rat sont infectés par un pseudomonas. et une activité anti-inflammatoire après une administration sous-cutanée d'un extrait d'isathys tinctoria. Là, c'est avec de l'indirubine, pareil, qui provient d'isathys tinctoria, donc sur une activité anti-tumeur. Là, c'est une étude clinique, mais vous voyez, les études cliniques... habituellement c'est 100, 200, 500 patients, là dans cette étude-là c'est 29, mais... C'est tout de même des points de départ de pistes. Il faut savoir qu'il y a eu beaucoup de chimie médicinale qui ont été réalisées autour de l'indirubine. Et puis voilà, je ne vais pas en dire plus. Des activités antimicrobiennes, mais là, c'est toujours sur des cellules et ce n'est pas forcément vérifier une vivo. L'activité antivirale, pareil, ce n'est pas vérifier. une vivo. Et voilà, je m'arrêterai là. Voilà trois livres qui m'ont servi à commencer à prendre les bases des plantes lantoriales, puisque je pars de zéro. Et puis les quelques références bibliographiques sur lesquelles je me suis appuyée pour dispenser ce message, somme toute très... comment dire, très restrictif, bien entendu. Voilà, merci pour votre attention. Merci,