David BrunelMerci Patrick. Bon, on va essayer de faire vite. Je vais effectivement reprendre un peu l'histoire, parce que la web dans Picardie s'en suit qu'à la... Un maigre contributeur, à l'origine, c'était début des années 2000, un agriculteur du centre de la Somme, Rosière-en-Santerre, qui, au travers de ses lectures, passionné d'histoire, de chimie, de beaucoup de choses, est tombé sur la Oued, et puis avec quelqu'un d'autre qui avait aussi fait une thèse dessus, et il a eu l'idée de la réimplanter. C'est comme ça qu'il est allé chercher des graines au Conservatoire National, et puis qu'il en a reproduit. A l'époque, il s'est associé avec Thierry François, un de ses voisins. Et donc, ils se sont mis à produire les rouettes et puis à essayer d'en extraire l'indigo. Malheureusement, ce monsieur, il est parti trop vite en 2012. Il est décédé prématurément. Et sa fille, avec qui j'avais moi fait mes études, a sollicité mon épouse dans le but de poursuivre l'aventure. Parce qu'elle se disait que c'était dommage de laisser tomber. et on a repris ça ensemble toujours avec la participation de Thierry François qui depuis l'origine assurait la culture et Jean-François Mortier était plutôt sur la partie extraction, pigments, utilisation, développement, beaucoup aussi autour des aspects culturels et et patrimoine. Malheureusement, en 2002... 17-18, Estelle a commencé à nous annoncer qu'elle allait devoir arrêter. Et donc en 2019, on a proposé à la famille Mortier, en l'occurrence, puisque Estelle avait trois sœurs et sa maman était aussi impliquée dans la société à l'époque, de racheter leur matériel, racheter le nom, puisque Bleu Damien, c'est pas nous qui l'avons créé. Il existait déjà, c'est une marque déposée. Et comme du côté de la famille Mortier, personne n'envisageait de reprendre, on a racheté le matériel, on a déménagé. aujourd'hui la partie culture est toujours assurée par Thierry François et il y a Jean son fils qui nous rejoint d'ailleurs ça c'est sur son site d'exploitation on a déménagé, on a profité ils ont un méthaniseur sur leur site d'exploitation vous verrez que c'était aussi une opportunité pour nous et puis la partie teinture, utilisation du pigment a été reprise et davantage portée par mon épouse moi je suis un peu le trait d'union au milieu de tout ça Merci. Et en 2022, enfin en 2019, Patrick nous avait déjà sollicité. C'était le moment où on reprenait l'activité et c'est un peu passé inaperçu de notre côté. Vous n'avez pas répondu au mec, on vous envoie. Exact. Alors pour toute l'histoire, on a aussi repris la boîte mail. Donc il y avait un peu de tout dedans et voilà. Ça explique peut-être un peu les choses. Et en 2022, c'est Marie-Angèle qui a un peu fait le trait d'union. C'est comme ça qu'on est arrivé et qu'on a rejoint l'université de Béthune. et de Picardie-Julien, dans le cadre du programme Valouette que Patrick vous a évoqué. Alors, notre organisation, aujourd'hui, Bledamia, on cultive la plante de la feuille à la graine, on en extrait le pigment des feuilles, on fait aussi un peu d'huile à partir de graines compresses, et on est l'utilisateur final de notre pigment. On teint soit en prestation, soit des articles qu'on source nous-mêmes et qu'on teint et qu'on propose ensuite et puis on expérimente surtout mon épouse expérimente quelques autres couleurs naturelles vous en avez entendu parler toute la journée le rouge garance, le jaune avec la gaude l'oignon, Patrick vient d'en parler l'avocat, enfin voilà donc au niveau de l'équipe, vous avez déjà vu un peu tout le monde Thierry François, l'agriculteur à Soyez Court avec Jean qui le rejoint Hélène, mon épouse qui assure la teinture des articles Merci. qui fait également et qui organise des stages de découverte, de démonstration, qui participe à différentes, surtout dans les médiévales. C'est un public qui est très intéressé. Tu repeins aussi les sols de l'IUT ? À l'occasion. Mais on peut retenter, si tu veux. Dans les médias, je disais oui. Et puis aussi, maintenant, sur Amiens, au Jardin des plantes. Il y a deux manifestations annuelles, et elles sont toujours présentes là-bas. Et puis moi qui fais le trait du nid. Le Damien a le programme Valoued, et bien Valoued ça nous a permis d'améliorer notre process d'extraction, notamment dans l'analyse et le suivi des différentes étapes. C'est tout le travail de la thèse de Romain entre ici, à Amiens, et un peu chez lui de temps en temps. C'est des contacts avec les partenaires potentiels, c'est une visibilité au niveau des instances régionales, c'est une contribution à la communication. et ça nous permet aussi d'ouvrir de nouveaux axes de travail et de recherche notamment autour de la graine, Patrick tu l'as évoqué tout à l'heure avec le stimule qui est en cours. Alors juste en image, les avancées, la première et la plus importante pour nous, vous voyez ici un champ de oued, alors il n'y a pas de fleurs jaunes, mais parce que le pigment il n'est pas dans les fleurs jaunes, il est dans les feuilles, et les feuilles qu'on récolte le plus jeune possible, alors il y a beaucoup de parallèles avec une présentation que vous avez eue ce matin. qui était sur la persiquaire, mais c'est deux plantes qui sont capables de produire del'indigo et qui se traitent un peu de la même manière. Ici, vous avez une belle parcelle bien réussie. C'est l'année dernière, une des conditions plutôt humides. Et pour nous, une belle réussite en termes de désherbage, parce que c'est la partie la plus compliquée. On n'a pas été chercher de label de culture bio. parce que notre souci c'est le désherbage, et c'est le seul poste sur lequel il y a une intervention avec de la chimie de synthèse. Ensuite, il n'y en a plus, il n'y a pas de fongicides, il n'y a pas d'insecticides, on laisse la plante vivre, et on récolte ce qu'elle donne. On sème à peu près au mois d'avril-mai, et on récolte les feuilles jeunes au mois de juillet, pour la première coupe en général, et on peut faire jusqu'à 4 coupes. On traite les feuilles dans la journée. Donc elles sont cueillies dans l'état dans lequel vous le voyez, et elles sont traitées dans la journée, elles sont mises dans des cuves à tremper dans de l'eau tiède, et c'est là qu'intervient le méthaniseur. C'est qu'on récupère la chaleur perdue du méthaniseur pour chauffer notre eau. Et donc une des réussites, enfin une des réussites, ou un des, voilà, une des améliorations dans le process, c'est que ce que vous voyez dans la cuve, c'est qu'elle est bleuie, et ça c'est quelque chose qu'on n'observait pas les années d'avant. C'est-à-dire que finalement... À la fois, ça peut être vu comme une perte parce que c'est resté dans la cuve, mais c'est aussi qu'on en a récupéré beaucoup plus. Donc, quelques éléments de satisfaction par rapport aux avancées de ce qu'on a pu expérimenter et mettre en place. Ça, c'est Michel Garcia, parce qu'effectivement, il y a l'université avec qui on travaille sur l'amélioration de notre process, mais on a aussi sollicité Michel Garcia sur l'amélioration de notre recette. On a passé une semaine l'été dernier. Là, c'est la première cuve qui suit celle que vous avez vue avant. Dans la précédente, il y a les feuilles et l'eau. Ici, il n'y a plus que l'eau. Et puis, l'oxygénation et la décantation qui commencent. Après cette cuve, à l'issue des différentes décantations, vous commencez à avoir un liquide un peu plus épais et qu'on essaie de filtrer. Une fois qu'il va être filtré, on va récupérer une argile bleue. Et là, vous voyez l'intensité du liquide. Ça donne un peu une idée de la puissance du bleu qu'on a pu obtenir. L'ensemble des essais qu'on a fait avec Michel Garcé l'année dernière étaient à petite échelle. L'enjeu, c'est la montée en échelle. C'était aussi un des sujets avec Patrick. Comment passer du stade laboratoire à l'échelle. C'est un caspéo. et Caspeaux notamment, FIGXACT et ça c'est une fois qu'on a réussi à faire sécher le liquide qu'on était en train de filtrer sur la photo précédente, on arrive à obtenir ce bleu indigo et ça c'est un bleu qui va permettre de sortir une belle teinture au regard de la couleur qu'on a là Je crois que j'ai fait très rapide. Il reste nos axes de recherche et développement. C'est des attentes fortes sur les débouchés possibles autour de l'huile. C'est le sujet que Patrick vient d'évoquer. Et puis, je le disais précédemment dans la présentation, aujourd'hui, l'intégralité du pigment qu'on produit, on est notre utilisateur final. On l'utilise en teinture. en prestations pour des tiers qui nous confient on a des confectionneurs qui nous confient des lots de vêtements à teindre ou des particuliers qui veulent qu'on réalise un projet particulier et ce qu'on souhaiterait davantage développer c'est de vendre le pigment à l'état brut pour des utilisateurs qui soient autres que nous finalement je vous invite à me rejoindre sur ma page instagram artecovert