Beste Bonnard - Être à sa place dans la teinture végétale et l'eco-print cover
Beste Bonnard - Être à sa place dans la teinture végétale et l'eco-print cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

Beste Bonnard - Être à sa place dans la teinture végétale et l'eco-print

Beste Bonnard - Être à sa place dans la teinture végétale et l'eco-print

58min |01/04/2023
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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, Pauline Leroux a le plaisir de recevoir Beste Bonnard, une véritable passionnée de teinture végétale et de plantes tinctoriales. Ancienne avocate à Istanbul, Beste a fait le choix audacieux de se consacrer entièrement à la teinture naturelle en Normandie. Son parcours fascinant est une source d'inspiration pour tous ceux qui souhaitent explorer l'univers des colorants végétaux et de l'agriculture tinctoriale.


« La beauté des couleurs végétales réside dans leur diversité et leur complexité », déclare Beste, soulignant ainsi l'importance de la teinture végétale dans notre rapport à la nature. Dans cet épisode, elle nous fait découvrir son entreprise, Besté, où elle propose des ateliers pratiques et cultive une variété de plantes tinctoriales sur sa micro-ferme. Vous apprendrez comment des plantes comme l’indigo et la garance peuvent transformer des fibres naturelles en œuvres d’art vivantes, tout en respectant l’environnement.


Au fil de leur discussion, Pauline et Beste abordent les défis de la teinture naturelle, les techniques d'écoprint, et l'importance cruciale de la communauté dans la préservation et la transmission des savoirs liés à la teinture végétale. Beste nous parle des différentes variétés de plantes qu'elle cultive et des méthodes qu'elle utilise pour extraire les pigments végétaux, tout en mettant en lumière les impacts environnementaux de ces pratiques durables. Elle partage également des conseils pratiques pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure de la coloration capillaire végétale ou de la teinture de tissus.


Cet épisode est une véritable ode à la couleur végétale et aux colorants biosourcés, un voyage au cœur des tanins et des pigments qui enrichissent notre quotidien. Que vous soyez novice ou expert en teinture naturelle, vous trouverez dans cette conversation des astuces précieuses et des réflexions inspirantes sur l’art de la teinture végétale.


N'attendez plus pour plonger dans cet univers fascinant où la nature et la créativité se rencontrent. Découvrez comment Beste Bonnard transforme sa passion en un véritable art de vivre, tout en cultivant des liens forts avec sa communauté. Pour plus d'informations sur les ateliers et les plantes tinctoriales, visitez le site de Besté.


Belle écoute à tous, et n'oubliez pas de partager cet épisode avec vos amis passionnés de couleurs de plantes et d'agriculture durable !


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale nuances indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Je suis ravie d'accueillir Beste Bonnard sur le podcast à Récovert. Bonjour Beste, est-ce que tu peux te présenter et nous expliquer comment tu es arrivée à la teinture végétale ?

  • Beste Bonnard

    Bonjour Pauline, bonjour tout le monde. Bon, j'ai plusieurs vies, on peut dire. Dans ma première vie, j'étais avocate à Istanbul pendant 10 ans. Et bon, c'était pas vraiment mon métier et puis je voulais changer ma vie et surtout mon mode de vie et toucher la terre. consacrer ma vie entièrement à ma passion des plantes en fait. Et bon on a déménagé ici en Normandie directement. Mon mari il est parisien, il est français et je suis venue ici, c'est magnifique et tout est vert en Normandie, tout est vert, un peu sauvage mais toutes les plantes surtout poussent très bien ici. Tout d'abord, j'ai commencé à regarder autour de moi et à observer les cycles des plantes, comment elles poussent, quelles plantes il y a autour de moi. Et les plantes sauvages, comestibles, plantes médicinales, plantes, comment je pousse. Et je suis toujours autodidacte. Autodidacte, j'ai commencé... les botaniques et j'ai fait de l'étude de l'ethnobotanie aussi à l'Université de Lille. L'ethno c'est du peuple et botanique c'est des plantes, toutes les connexions entre plantes et humains. Et effectivement c'est un très vaste sujet. J'ai animé des ateliers autour de l'écologie botanique, les plantes. Et j'ai commencé à pousser mes plantes aussi. Tout d'abord, un jour, je suis tombée sur la couleur qu'on faisait jusqu'en 1930. C'était notre seule source. Il y a des minéraux, effectivement, mais les plantes qui m'ont fascinée. Et j'ai commencé à essayer la teinture. C'était en 2013, je crois. Après, j'ai avancé assez vite, je trouve. Pour ma connaissance en botanique, j'ai une discipline de faire des recherches moi-même. J'ai commencé à lire et peut-être au mois de mai, je découvre tout d'abord l'anglais. J'ai fait toutes mes recherches en anglais et je suis tombée sur le DVD de Michel Garcia. Ça m'a vraiment beaucoup aidée. Et un jour, quelqu'un m'a conseillé le livre d'India Flint qui est consacré au éco print. Et à partir de ça, j'ai fait beaucoup de recherches dans mon petit courant. Après, j'ai commencé à donner des cours. J'ai rencontré finalement mon rêve de Michel Garcia. J'étais bien bien avancée dans mon... parcours et c'était vraiment c'est incroyable j'adore et j'ai voyagé bas j'ai donné beaucoup beaucoup de cours parce que je sais mais j'ai créé mes propres mes propres techniques sur notamment sur l'éco print et j'ai voyagé je fais des ateliers en turquie notamment en italie en Vienne et à Paris aussi. jusqu'à maintenant. Et j'ai donné occasionnellement des cours à l'Université des Beaux-Arts d'Istanbul. Et j'ai vraiment renouvelé la technique de l'attente naturelle en Turquie. Et c'est très intensif. Je donnais des cours, des formations entre 2018 et 2019, jusqu'à la fameuse COVID. Voilà. Oui. Oui. On peut dire comme ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et du coup, tu as été formée également par Michel Garcia dans ta formation sur la teinture pure ?

  • Beste Bonnard

    En fait, pas directement. Avec ces DVD, il y a des DVD en anglais et puis c'était mon... J'ai des livres en anglais, en français, et puis toutes les anciennes recettes, en turc aussi. La Turquie était la période ottomane au XVIe siècle. On était très important dans le monde de la teinture. Mais c'est comme aujourd'hui, c'était passé. On n'a pas vraiment connu le passé. Et indirectement... Oui, je considère Michel Gasset comme mon maître parce que c'est pas avec un petit stage qu'on peut tout savoir. Effectivement, même sans le rencontrer, il m'a guidée et il m'a formée, je peux dire. Oui, effectivement. Et puis quand je l'ai rencontrée avec lui… Michel est surprenant, il sort quelque chose encore plus. Vous voyez, c'est infini, c'est pour ça. Ça m'inspire beaucoup aussi Michel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors est-ce que Besté tu peux nous présenter, je pense que ton entreprise s'appelle également Besté, si je ne dis pas de bêtises. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de quand est-ce que ça a été créé, où ça se passe, ce que tu y proposes, tes activités, etc. pour que les auditeurs comprennent l'ensemble, l'étendue de tes activités.

  • Beste Bonnard

    Oui, comme je vous l'ai dit, je fais de la teinture depuis 2013 et je commençais à donner des cours en 2015. J'ai aussi créé mon organisme de formation il y a six ans. Depuis trois ans, je suis à Eauville et dans ma micro-ferme de mille couleurs où je pousse mes plantes. Voilà, j'ai fait des expos aussi. En 2017, j'ai fait un expo, c'était Home en anglais. J'ai exposé à Paris, à Istanbul et à Vienne aussi. Et actuellement, j'ai une autre expo, ça concerne l'écoprint papier, sur papier, c'est les fragments imaginaires du jardin nuage. Vraiment, je vis avec la teinture naturelle, je pousse mes plantes, je rêve avec. Aussi, une éditrice m'a contactée et j'ai rédigé un livre qui est publié par Rustica en 2021,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    que j'ai ici. c'est teinture végétale et éco print recette à faire soi-même alors besté pour être transparente avec toi c'est le premier livre que j'ai acheté et en fait j'ai pas du tout fait le lien avec toi parce qu'il y a ton nom de jeune fille entre les deux et du coup je m'étais dit bah non c'est pas elle et en fait c'était toi c'est mon premier c'est pas une blague c'est le premier que j'ai acheté parce que je le trouvais justement tu sais hyper illustré et je trouve qu'il t'accompagne dans tes premiers pas même quand t'as pas encore commencé à lancer tes démarches en regardant et tu dis ok ça c'est bon, je sais, ça c'est bon et en fait grâce aux photos je trouve que tu comprends mieux, en tout cas moi qui suis visuelle je comprenais mieux donc je voulais ton livre et c'était mon premier donc voilà et l'éco-print que tu as mis en énorme qui est un mot qui ressort sur la première de couverture on y reviendra après parce que je sais qu'il y a beaucoup de questions sur cette pratique Merci J'ai moi un sujet qui m'intéresse énormément que tu as cité, c'est la ferme des mille couleurs. Est-ce que tu peux nous raconter quelle variété de plantes tu as choisi ? Celles que tu affectionnes, qui poussent très bien en Bretagne. Nous raconter un petit peu la vie de quelqu'un qui cultive des plantes. Ça m'intéresse énormément.

  • Beste Bonnard

    D'accord, avec plaisir. En fait, j'ai toujours poussé mes plantes. Avant, mon jardin était 1000 mètres carrés et puis j'utilise toujours les principes de permaculture. Même à Istanbul, je suis connectée avec les gens qui font de la permaculture. Et quand je donne des cours, je donne toujours à Istanbul, et c'est toujours les lieux par ma culture. Du coup, c'est mon approche de la vie, si vous voulez. Et puis, j'ai changé les échelles. Avant c'était 1000 m², maintenant c'est 10 000 m². Oui, c'est beaucoup. C'est beaucoup et ça prend beaucoup de temps aussi, parce que c'est au début, et comme mon approche... Il ne faut pas perturber les fleurs fondent déjà autour et puis pas utiliser les machines, toujours les mains. De la graine à la couleur, ça me fascine toute cette transformation. Et puis à partir d'un grain jusqu'à la couleur, par les créations que je vends dans ma boutique sur charbon et sur internet aussi. J'ai commencé déjà il y a à peu près 10 ans, mais dans ma micro-ferme de couleurs, j'ai fait ma nandugo. Je fais la garance, c'est la troisième année que je veux faire ce tour. Après j'ai le cosmos, le coropsis, la tanturière bien évidemment, et puis les kamamis de tanturière. J'ai des arbres aussi de bourde, de gêne de tanturière. soumak, châtaignier, noyer. Vraiment, j'ai regardé, j'ai fait une petite liste. À peu près, je crois, 40 espèces sont consacrées pour le tantorial dans mon jardin. D'accord. Bon, je suis tout seule, déjà. Et c'est...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Sur 10 000 m² ?

  • Beste Bonnard

    Je ne cultive pas 10 000 m2. Une partie, c'est forêt comestible. Une partie, c'est une petite forêt tanctoriale. Et puis...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Génial.

  • Beste Bonnard

    J'ai mon potager. Et puis, les côtés jardins mandalas, c'est les plantes tanctoriales. Et je ne sais pas si vous avez entendu les woofings. Les woofings, c'est un système. Comme les jeunes. qui viennent héberger et loger et qui accompagnent votre quotidien. Et puis, c'est surtout sur le partage. Je partage mes connaissances des plantes sauvages à la fois ou comment cultiver mes plantes ou parfois la tâture. Et du coup, les quatre coins de France et puis d'Europe, Suisse, Belgique et Allemagne viennent de passer quelques temps chez nous. Et ça m'aide beaucoup aussi pour avancer dans mon jardin.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Dans le jardin ?

  • Beste Bonnard

    Oui. D'accord, super évident. Je suis complètement autonome au niveau des plantes, sauf garances et des bois de campèche et les cochonis. Effectivement, les cochonis, ce n'est pas une plante de toute façon. Sinon, je suis autonome et puis je vends à mes stagiaires aussi. Ça reste échelle humaine parce que mon but c'était de faire des plantes locales et utiliser moi-même avec mes stagiaires effectivement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    L'histoire de la forêt tanctoriale, ça me passionne parce que c'est deux mots qui m'éliminent. Du coup, tu as fait une partie où tu as tous les arbres à ta main, etc. Ou tous les arbres où tu peux te servir des écorces, etc. Tu les as regroupés dans un espace.

  • Beste Bonnard

    Oui, il y a une forêt comestible, c'est la partie gauche. Une partie c'est les forêts tanctoriales. Et du coup, forêt tanctoriale, c'est pas... Quand même, on peut dire châtaignier, c'est un arbre tanctorial, mais on peut le manger aussi. Mais ça c'est une partie de mon terrain, oui, effectivement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors la question qui va m'être posée, c'est est-ce que ton jardin se visite ?

  • Beste Bonnard

    Oui, oui, oui, avec les rendez-vous, bien évidemment. Après, je fais des portes ouvertes. Je fais Géma. Prochainement, Géma, c'est les journées de mes clients. métiers des arts je vais ouvrir mon jardin aussi et surtout à partir de juin c'est le paradis que j'ai créé j'adore génial

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    j'imagine et alors tu vends tes plantes, tes extraits est-ce que tu vends aussi tes graines parce que je sais qu'il y a un gros sujet là-dessus de comment on fait perdurer le patrimoine génétique des graines tanctoriales ? Est-ce que toi, tu vends également tes graines ?

  • Beste Bonnard

    Ou est-ce que tout resserre à la... Je ne fais pas extrait. Je vends mes colorants, les plantes en fait, en état brut.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Tu vends tes plantes.

  • Beste Bonnard

    Surtout, c'est limité parce que je ne suis pas un grand producteur non plus. Je suis d'abord mon autonomie décolorante et puis pour mes stagiaires. Les grains, si les gens me demandent, je les vends effectivement, mais je ne fais pas les ventes sectorielles. Même, c'est dommage, j'ai des grains de pastel vraiment récoltés l'année dernière et là... Comme la durée de vie, ce n'est pas très long pour le pastel, il faudrait bien le vendre. Mais bon, toutes ces organisations, ça prend du temps, ça prendrait un peu plus de temps, beaucoup plus de temps que j'ai prévu pour mettre dans le site et partager. Oui,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    pour assurer la vente des graines.

  • Beste Bonnard

    Effectivement. Les reproductibilités de mes grains, c'est super haut. Ils sont très bien. Ils sont très bien, mais j'ai pas tout, mais j'ai énormément de céréopsis, cosmosulfureux, pastel, sorgho, oh la la, sorgho, qu'est-ce qu'il est productif en fait.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors sorgho, tu fais quoi avec le sorgho comme couleur ?

  • Beste Bonnard

    Je fais des mauves. C'est écrit partout, c'est rouge, c'est rouge. Je n'ai jamais obtenu rouge, mais je fais des mauves pour... exceptionnel je trouve c'est très très beau et après les pour les solidités et comme en afrique il utilise pour le rouge déjà j'ai pas compris pourquoi il a il a fait il a fait cette couleur un petit peu pour et j'ai pas trouvé les vraiment je suis en train de faire une recherche pour les solidités de pouces pour pour que nous en tiens que tout un oui et puis j'ai pas trouvé beaucoup de informations et puis voilà c'est la faire, la suivre c'est intéressant d'accord,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    si il y a des gens qui ont une solution, un indice qui nous mettent un petit message, on reliera à Beste sur le sorgho je ne savais pas que ça faisait en tout cas que c'était utilisé en Afrique pour faire du rouge je ne savais pas dans les sélections de plantes que tu as choisis il y a beaucoup, on va y arriver, mais de plantes pour l'éco-print Coréopsis, Cosmos, etc. c'est vraiment du coup Du coup, ma question, c'est, sur la page Instagram, je cherche une spécialiste de l'écoprint, quelqu'un pourrait me citer des noms, et c'est toi qui m'es sorti plusieurs fois, donc j'aimerais bien tester que tu puisses nous faire un zoom technique sur comment toi tu pratiques l'écoprint, quelles plantes, feuilles tu utilises, et surtout comment tu prépares tes différentes. fibres, on va dire, pour que l'écoprint ne soit pas, je ne sais pas si c'est le terme, mais tu sais, un peu bavou. Voilà, comment tu fais, toi, tes astuces pour que ton écoprint soit de bonne qualité ? Est-ce que tu peux nous faire un petit focus ? Et même, si tu as des notions de quand ça date, d'histoire un petit peu. Tout à l'heure, tu as signé Flint, enfin, je ne sais plus son prénom,

  • Beste Bonnard

    mais c'est la personne.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    India Flynn c'est la personne en Australie qui aurait lancé le truc si j'ai bien compris qui aurait lancé cette technique mais je ne suis pas sûre donc je te laisse me...

  • Beste Bonnard

    En fait, Ecoprint, ce n'est pas des techniques ancestrales. C'est vraiment une artiste australienne, India Flynn, qui a fait une recherche sur les plantes autour d'elle, l'Occolutus, et puis sur la laine. Et gentiment, il a partagé ces techniques avec un livre qui est écrit à peu près 10-15 ans. Ecoprint, ça existe depuis 15 ans. on peut dire 15 ans, et je suis dedans depuis 10 ans. On dit écoprint pour tout, mais les écoprints... de India Flynn c'était vraiment utiliser l'eau collectée sur la laine et elle n'utilise pas les mordants achetés, elle produit ses propres mordants comme le fameux jus de clous etc. Et ça c'est très, aujourd'hui c'est même presque oublié mais c'est commencé comme ça d'accord. Et à partir de ça moi j'ai développé à peu près 12 différentes techniques, 12 même ça peut être 14. Et c'est vraiment très intéressant. Parce que chaque plante est unique et chaque plante a son propre langage dans la teinture. Et comme on connaissait bien les plantes, on peut utiliser les mordants nécessaires. Et on joue toujours autour de changer les mordants. Les mordants les plus utilisés aujourd'hui, c'est l'alain et du sulfate de fer ou de l'oxyde de fer qui est la rouille, etc. Après, les matières, ça joue beaucoup parce que ce n'est pas la même technique qu'on fait avec la laine que avec la soie ou avec le cellulosique. Et la laine, elle a absolument besoin d'eau pour imprimer. Et les autres, elles sont à peu près polyvalentes. Je suis une des pionnières en France, même en Europe. C'est pour ça que mon nom est cité. Et puis je donne des formations. Il n'y a pas beaucoup de formations en France. C'est moi qui ai lancé un peu. Et j'ai donné aussi des formations à Paris. Et j'ai rédigé un livre qui est aussi le premier livre sur Ecoprint. qui a des retours très positifs, les gens le trouvent très utile. Et puis, c'est un petit livre, mais il est très concentré en informations. Et surtout, pas à pas, les gens peuvent vraiment repréhender elles-mêmes. Il s'est cité souvent à côté de Michel et puis Marie Marquet, le petit livre. D'accord, oui. de Marie Marquet, et ça m'a fait vraiment honorée, je suis honorée par ça. Les gens m'ont écrit, ils ont réussi, il y a des gens qui ont réussi, il y a des gens qui viennent de suivre la formation. On fait l'écoprime sur tout type de matière textile, papier, cuir, et céramique, et même le bois, on arrive à imprimer sur le bois ou sur les pierres, tout est possible. Bon, comme je vous ai dit, il y a à peu près 12 techniques, c'est pour ça, pour donner une filiage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Est-ce que par exemple tu peux en donner un, on va dire, je n'en sais rien, par exemple sur une fibre cellulosique, on va prendre le nain, avec des plantes de notre environnement, on va dire les… est-ce que le nain déjà ça pourrait être un exemple qu'on peut prendre et est-ce que tu peux donner un petit peu ta préparation pour que les gens tu sais ils cherchent aussi beaucoup sur ce podcast des petites pistes pour se lancer essayer après ils vont approfondir ils vont voir je mettrai en lien de l'épisode ta formation ainsi que ton livre comme ça ils pourront creuser te contacter pour approfondir mais est-ce qu'on peut donner un exemple qui te semble le plus abordable pour que quelqu'un essaie de voir si ça match avec l'une et l'éco-print pour se lancer.

  • Beste Bonnard

    Pour se lancer, le plus facile c'est la laine. Ils peuvent acheter chez les fleuristes une sorte d'eucalyptus. L'eucalyptus fleuriste va donner des oranges. Ils n'ont besoin de rien, juste de mouiller un peu la laine et puis de poser dessus tous les eucalyptus, enjouer. et cuire à peu près une heure dans l'eau. Ça, c'est important. Dans l'eau, pas la vapeur. Dans l'eau. Et commencez à chauffer tout doucement. Gardez, paliez, on dit dans le monde de Tarturien, paliez une heure autour de 90 degrés. Puis laissez refroidir tout doucement. Et après, vous pouvez ouvrir. Il y a une affinité entre la laine et la tanane. Le tanane est surtout oculopteuse, il est légèrement acide. En fait, c'est très proche du monobain de Michel Garcia et ça donne des résultats surprenants. C'est solide. J'ai des pièces qui n'étaient pas touchées depuis 4-5 ans. J'ai des photos, j'ai vu chez quelqu'un, elle n'a pas touché et le tanane est mûri avec le tanane. et oxydé, bien évidemment, avec le temps, et ça devenait encore plus visible, et c'est vraiment, c'est très beau. C'est très beau, et c'est rien de tout. On utilise que les matières et les plantes. Et moi, quand je fais l'écoprint, je vraiment utilise les plantes qui sont autour de moi. Je ne cherche pas... Effectivement, l'écoprint, c'est un très vaste sujet. Quand on a dit écoprint, tout passe dedans. C'est pour ça que Il faut peut-être bien définir ce qu'est l'écoprint. Par exemple, on fait le martelage, on tape les plantes sur le tissu. Pour le lin, c'est plus facile. Vous tapez une plante qui contient de la tannin sur le lin. et vous pensez vous suivez ce que vous faites et ça c'est écoprint aussi tout le monde dit écoprint aussi et effectivement si vous avez envie de faire ça plus surtout vous pour solidité la teinture les solidités s'il n'y a pas la solidité pour moi il n'y a pas la teinture je ne parle pas de teinture de la curcuma ça me rend folle tout ça parce que ça ne va pas finir on ne fait pas folle oui Les étudiants des arts, des beaux-arts qui viennent, on fait des trucs éphémères comme ça. Elle crée un motif, elle teint tout d'abord un morceau, après elle crée un motif, on laisse une demi-heure, une heure au soleil, et voilà, ça part le curcuma. En écoprint aussi, il y a des choses qui vont partir. Par exemple, aujourd'hui, on voit très beaucoup sur l'Amérique... elle partage des choses, elle aime bien, elle fait donner tous les paramètres d'Instagram pour être visible, mais ça ne tient pas, les couleurs, ça ne va pas tenir. Et du coup, pour moi, ce n'est pas la teinture ou ce n'est pas l'écoprint non plus. Mais bon, tout passe dans l'écoprint, mais on reste dans la base. On a besoin des mordants pour les cellulosiques, des mordants pour renforcer les colorants. Et on a besoin parfois de la sulfate de fer, ça dépend des plantes, ça dépend des matières, effectivement, si on considère la solidité c'est important, si on ne considère pas, tout passe dans le nombre d'écoprintes, effectivement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc la technique c'est Tata, je ne sais plus, Tata Kizome ?

  • Beste Bonnard

    Tata Kizome ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Tu considères ça comme une écoprinte ?

  • Beste Bonnard

    dans le titre, écoprint, c'est le titre, après il y a plein de petites branches, oui, aposome ou tatakisoma, c'est une des techniques d'écoprint, on peut dire, oui, effectivement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, et qu'est-ce que tu as d'autre comme technique ? Parce que tu vois, ça c'est nouveau pour moi, donc, écoprint, c'est, on va dire, la technique, et dans cette technique, il y a d'autres façons de faire, donc le tatakisoma, tu en as d'autres ?

  • Beste Bonnard

    Oui, on peut faire, déjà on doit séparer les cellulosiques et les protéiques, on peut dire les techniques de protéiques, d'accord, la technique des cellulosiques, cellulosiques sur fond coloré, cellulosiques fond blanc, les techniques pour cuir c'est différent, les techniques pour papier c'est différent. Voilà.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et j'ai vu, justement, tu parles des réseaux sociaux et des Américaines qui mettent des choses sur Instagram. Donc, moi, je regarde The Dogwood, d'ailleurs, une Américaine qui me met, franchement, beaucoup, beaucoup d'éco-prints, justement. Et je l'ai vue, donc... Tu vois de qui je parle ? Tu vois laquelle ?

  • Beste Bonnard

    Quand je parlais, je pensais… Bon allez, oui… Tu parlais d'elle ? Non, non, je ne dis pas ça, je ne dis pas ça. Mais bon, elle… Non,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    tu parlais de ce genre d'instagrammeuse.

  • Beste Bonnard

    Exactement. Elle ne fait pas attention aux solidités par exemple. Oui, un des exemples, on peut dire ça, oui. elle fait pas attention et du coup je voyais jolie, oui, mais ça va pas tenir après c'est pas obligé non plus vous pouvez faire même avec le curcuma vous pouvez faire des choses et après quand ça passe, ça passe vous pouvez renouveler la teinture c'est facile à faire et puis on n'utilise pas les mordants pourquoi pas Pourquoi pas ? Il y a l'éphémère,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il y a le plutôt solide. Elle, elle est plutôt dans l'éphémère. Et du coup, ma question, tu vois, je la vois enrouler ses textiles autour d'un bâton de bois ou d'un bâton de cuivre. Enfin, j'ai l'impression que c'est un bâton de cuivre. Est-ce que toi, c'est quelque chose aussi que tu pratiques ? Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi des fois, on utilise le bois et des fois, on utilise le cuivre ? India Flint les mamans d'Ecoprint elles font minimum elles n'utilisent que des choses autour d'elles elles n'utilisent pas les bâtons en général elles font un petit paquet pourquoi on utilise les bâtons pour augmenter les contacts entre les plantes et le textile effectivement quand on est bien d'accord On peut contacter les deux et l'impression va être plus nette. Comme vous parlez de baveux, il ne va pas baver, il va être très net. C'est pour ça que les bâtons nous permettent d'enrouler et de faire des impressions nettes. Une autre utilisation, ça peut être un bambou, un petit bambou ou des noisettes. Parfois, ils sont très lisses, on peut les utiliser. Ou vous pouvez couper un bâton en bois, on l'utilise dans les pâtisseries ou le rouleau à pâtisserie. Ou des bâtons en bois, vous pouvez couper. J'ai utilisé pendant des années des bois. Maintenant je fais des récup'de PVC par exemple. J'achète pas, ça c'est déjà mon blanchissement. J'achète pas mais je peux récupérer et puis couper un morceau et réutiliser. C'est inutilisable, vous utilisez pendant des années. Les bois effectivement après 50 ça devient tout noir. on est obligé, avec le fer, il devient tout noir, on est obligé parfois de les couvrir lorsque ça ne va pas sur le tissu, par exemple. Et les PVC, je n'utilise pas le plastique, je suis contre, mais il y a des moments où les PVC, je coupe, pourquoi pas, et je coupe, je lave, et ça tient bien. Un cuivre, déjà c'est difficile à trouver cuivre, pourquoi pas, on peut utiliser le cuivre. Puis effectivement on va changer les couleurs un petit peu, ça va verdir les couleurs, le jaune, et bon ça peut être une utilisation mais je n'utilise pas forcément.

  • Beste Bonnard

    J'ai vu dans ton livre que tu mettais sur certains écoprint une feuille d'aluminium avant de rouler. Et alors du coup pareil que le cuivre ça va changer ? Oui.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, ce n'est pas pour l'utilisation de fonctions mordantes. Ça, c'est pour faire juste une barrière. Si on enroule, l'impression va répéter. Effectivement, ça peut être un style. Ça peut répéter. Effectivement, ça va être moins et moins imprimé. Ça crée comme si vous regardiez un miroir. Vous voyez, il y a... Vous voyez, la répétition de vous, c'est pareil. Mais si on voit quelque chose très net, on utilise une barrière. Cette barrière, au début de mon pratique, c'était l'aluminium, mais je n'utilise plus l'aluminium, effectivement. J'utilise parfois les feutres ou les tissus épais. Ça m'arrive d'utiliser les bâches plastiques. comme les bâches que l'on peut réutiliser. C'est assez épais. L'intérêt de cette bâche, on peut réutiliser vraiment. J'utilise la même bâche depuis deux ans. Et puis, voilà. C'est pour réduire notre impact environnemental, effectivement. Et ça, c'est une des critiques d'EcoPrint. C'est pour ça qu'IndiaPrint, quand ils voient ça, elle devient folle, on peut dire, parce qu'elle n'utilise pas le plastique. Elle est complètement contre, elle fait... Effectivement, elle est contre l'utilisation du plastique, même sur Instagram, mais bon, il y a des anecdotes, je ne sais pas si j'ai le droit de les citer ou pas. Vas-y, vas-y. Christian Dior, il a fait un printemps, c'était 2019, je ne sais pas, je ne me souviens plus, ou 2020, une collection de printemps et il y avait des écoprints dessus. Et ils ont écrit Ecoprint, c'est génial, voilà. Et elle a montré, c'est un italien, je crois. artiste directif, comment on dit ? Qui a fait ça ? Elle utilisait des plastiques. Et India Flint, elle a écrit sur Instagram et c'est ma technique, c'est moi qui ai inventé. Et puis, il n'y a aucun moment où on utilise des plastiques. Je vous interdis d'utiliser ce mot, etc. Vous voyez, c'est quand même... impressionnante et du coup Dior il a changé il n'appelle plus Ecoprint maintenant il dit impression artisanale je crois ça a passé dans une semaine vous voyez j'ai dit ça pour l'histoire d'Ecoprint parce que je suis depuis au début je trouve ça bien courageuse de défendre devant Dior c'est typique

  • Beste Bonnard

    voilà d'accord ok militante pour respect pour le respect il y a déjà du terme écoprint et de la nature et de ne pas utiliser des substances comme le plastique j'avais encore une question bestée sur la technique j'ai vu deux méthodes de alors tu dis qu'on dit palier pour cure entre guillemets c'est palier le mot

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Super,

  • Beste Bonnard

    déjà ça nous apprend un mot.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pallier, c'est-à-dire garder dans la même température un certain temps, en général une heure. D'accord, ok. Dans la teinture aussi, on pallie, par exemple, autour de 90 degrés pendant une heure en général. D'accord, ok.

  • Beste Bonnard

    Et alors, du coup, sur l'écoprint, moi, ce que j'ai constaté, c'est deux types de cuisson, excuse-moi si je n'ai pas les bons mots, à la vapeur, dans la vapeur et dans l'eau. Et de ce que j'entends de ton témoignage, ce serait que les laines, c'est plutôt dans l'eau et pour les autres tissus, ce serait plutôt à la vapeur ou est-ce que je n'ai pas compris ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Soit, comme toujours, elle est polyvalente. Dans l'utilisation de Mordor, elle passe toutes les... presque toutes les mordantes aussi. Et on peut faire dans l'eau ou à la vapeur. Et le coton et le laine, c'est complètement à la vapeur. Si vous voyez la netteté d'impression, c'est obligé de passer à la vapeur, oui, effectivement. Mais... La laine, elle ne va pas imprimer. Elle a besoin d'eau pour ouvrir ses écailles. Ses écailles. ouvrir et vous allez avoir c'est très drôle, parfois on a autour de feuilles qui impriment mais au milieu ça reste blanche c'est vraiment étonnant cette utilisation de réaction et de différentes techniques, effectivement comme j'ai passé toutes les étapes moi-même et toutes les difficultés parfois j'essaie de surmonter moi-même etc. c'est pour ça que quand j'ai rédigé mon livre, j'ai rédigé vraiment que A à Z, vous pouvez obtenir quelque chose. Parce que toutes ces étapes, c'est moi qui étais en difficulté. Avec India Flint, le livre d'India Flint, c'est pour avancer, ce n'est pas pour débuter. Quand vous débutez avec le livre d'India Flint, vous n'allez pas arriver à ce que je fais aujourd'hui. C'est impossible. Mais quand j'ai passé toutes ces étapes, C'est pour ça que, comme mon expérience est riche, je peux partager avec mes stagiaires ou dans mon livre. C'était plus facile pour moi, effectivement.

  • Beste Bonnard

    Du coup, Besté, on va passer sur une partie plutôt inspiration. Je voulais savoir, dans tes personnes inspirantes, tes lectures inspirantes, est-ce que tu pouvais nous partager ce qui, toi, t'as accompagné ? Donc, t'en as donné quelques-unes, mais vas-y, si tu peux nous dire les personnes et les livres qui t'ont aidé dans ton parcours pour les auditeurs, ce serait top.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pour moi, l'inspiration c'est les teinturières du passé. Vraiment, c'est une source d'inspiration pour moi parce qu'ils n'ont pas déjà toutes les possibilités qu'on a aujourd'hui. On est super connecté. Dès qu'on cherche quelque chose, on est connecté entre teinturiers aussi pour demander des questions. Notre atelier, il est à l'eau chaude. toutes les facilités de vie quotidienne qu'ils n'ont pas eues. Mais encore aujourd'hui, quand je regarde les documentaires en Afrique, etc., nous, on a une table, on met des moultons, on ouvre bien pour faire des petites impressions en scénographie, par exemple, qu'il fait sur la terre avec ses mains et il crée des merveilles. Du coup, ça montre toute l'inspiration de ce vrai. Les vrais artisans de passé et d'aujourd'hui. Effectivement, Michel Garcia, même avant de le rencontrer, c'était toujours mon point d'inspiration. Voilà, il est toujours d'ailleurs. Dès que j'ai besoin d'informations, je tourne vers lui. c'est inimpuisable aussi et même vous croyez que vous savez quelque chose et son approche peut vous vous débouscouler et puis apporter encore une autre richesse que j'adore j'ai pas eu avec quelqu'un d'autre et Dominique Cardon effectivement il y a une Dominique Cardon dans le monde c'est passionnant pour ses créations de sa métier et sa richesse de connaissances dans tous les pays, je trouve ça très impressionnant aussi. En fait, j'ai fait tout ça parce que je vis... En harmonie avec ma terre, j'ai réduit mon impact sur la nature, autour de moi. Il y a une cohérence dans tout ce que je fais. Par exemple, dans mon hôtelier, j'ai créé une teinture circulaire, comme économie circulaire. Tinture circulaire, c'est-à-dire que je pousse mes plantes. J'utilise l'eau de pluie qui est magnifique, légèrement acide, c'est idéal pour la teinture. Surtout ici, parce que je vis à la campagne, du coup c'est pas tellement pollué. En sortant d'un atelier, il n'y a pas vraiment de déchets qui sortent. Tout se transforme, ça me fascine. Tout se transforme en d'autres choses. Et dans mon atelier, je transforme tout. Ou en pigments, ou je nourris mon cube indigo. Que zéro déchet qui sort. Vous voyez, ce n'est pas des prix. Pour la matière, on reste local, économie locale, j'ai tenu la laine pour un producteur de la laine dans la région pendant trois ans. Et j'ai trop regardé ça. À la fin, c'était une production artisanale et c'était trop cher la teinture naturelle pour elle. Et du coup, elle est passée au synthétique au bout de trois ans. Oui, on a toujours encore de ce côté les réalités et puis nos rêves. N'oubliez pas que les pièces uniques d'une artiste, c'est le rêve d'une artiste. Unicité, ses valeurs, effectivement ça ne peut pas produire en masse par exemple. La teinture aujourd'hui c'est artisanal. A mon avis, ça doit rester un moment artisanal parce que les productions en masse créent des problèmes. Il faut rester dans l'échelle humaine. J'ai été contactée par une grande haute couture, prête à porter, à haut de gamme, c'est Chloé, pour faire des éco-prints pour 500 mètres. Bon, et c'était génial, c'est vraiment très valorisant. J'adorais en plus. Mais par contre, le seul souci, c'était dans 15 jours, je dois faire tout ça dans 15 jours.

  • Beste Bonnard

    Il y a plus de production.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    de 500 mètres, de pan de 2 mètres, d'accord ? Et ça c'est impossible. Il faut faire ça. Pour eux, le temps comptait et pour moi c'est pas possible. Qu'est-ce que je fais ? C'est chronophage. Et puis on le fait avec nos mains, et c'est trop laborieux et c'était pas possible. Du coup, ça restait, c'était un rêve, ça restait pour l'instant. à côté. Et les industries, si on dit industrie pour eux, ça doit aussi adapter les artisans, sinon c'est pas possible. On peut pas le faire.

  • Beste Bonnard

    tu as les mêmes difficultés que des teinturiers uniquement sur la couleur qui ne pratiquent pas l'éco-print qui ont des demandes des fois qui sont complètement décorrélées de la réalité d'un teinturier artisanal en fait et donc je vois que sur l'éco-print c'est la même chose on te donne des quantités 500 mètres d'éco-print et déjà est-ce que tu arriverais déjà à avoir toute la ressource, toutes les feuilles, tous les composants que tu voudrais mettre sur tes tissus pour 500 mètres carrés, ça fait quand même une sacrée grosse récolte aussi, tu vois, donc je me dis,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    bon, il y a vraiment une... Oui, les matières des plantes, des vivantes, ben j'en ai aussi, j'ai un très grand atelier, j'ai un très important stock, c'était pas ça le problème, c'était vraiment le temps. à faire parce que deux mètres de pente vous allez faire un par un et comme je dois faire sept morceaux par jour pour arriver à 500 mètres et sans dormir presque, c'était pas possible, même avec les gens, c'est pas possible, bon ça restait dans l'eau. Les matières aussi, les matières, on essaye de faire locales etc. mais en France il n'y a pas de production de la soie par exemple. ni coton, et c'est pas un producteur de coton, ni producteur de la soie. Et le lin, il y en a un petit peu artisanalement, ça coûte cher que je retravaille et vende encore, revendre, c'est pas possible. Et le lin de Normandie, super, ça passe très bien, ça pousse très bien, mais tout le lin, il n'y a pas de filature. Du coup, ça part en Chine et mélange tout le monde là-bas. Ils reviennent. C'est pour ça qu'on peut utiliser les maïdines normandes pour l'instant. Après, il y a une filature en train de se faire avec les Italiens, mais ce n'est pas encore commencé le marché. Au moins, la soie et le coton, j'achète en Turquie, parce que en Turquie, c'est les producteurs bio en coton. J'aime pas beaucoup utiliser le coton, mais si j'en ai besoin. Et là, il y a deux familles qui restent en Turquie, qui font la soie. Et je connais les familles, je les soutiens et j'achète chez eux. Effectivement, c'est une belle matière. C'est rien à voir avec une soie de Chine ou l'Inde. Il y a une histoire derrière. Je soutiens la famille, j'achète chez eux et je sais comment ils vivent. font les productions. Si on n'achète pas chez eux, ils vont disparaître, les productions.

  • Beste Bonnard

    Pour toi, aujourd'hui, qui fédère autour de la teinture végétale et, par exemple, l'écoprint ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je ne suis pas sûre que j'ai bien compris, mais l'entité, même en teinture naturelle, on ne peut pas parler d'une entité. C'est le problème de la teinturier. Aujourd'hui, je trouve, on n'a pas... On n'est pas ensemble. Il faut peut-être fédérer. Une des premières choses que j'ai dit à mes stagiaires aussi, c'est qu'il ne faut pas rester tout seul dans vos coins. Il faut fédérer, il faut être ensemble, à la fois pour surmonter les difficultés ou pour simplement partager. Et ça, ce n'est pas même pour teinturiers ni pour écoplunteurs. teuse, on dit, ça n'existe pas. Non, ça n'existait pas vraiment. Ça, c'est dommage. Ça, c'est peut-être... Première chose, on doit faire quelque chose. Et puis, ni des certifications, et aujourd'hui, pour les formations, il y a Kaliopi, ils ont dit, voilà, Kaliopi, il ne mesure pas les qualités de votre formation, votre connaissance, si vous voulez. C'est plutôt, il y a des choses, les bureaucratiques, il faut avoir des formes de cette structure. Ce n'est pas les mesures de qualité de votre formation ou vos connaissances, vous voyez. Et ça, pour les petits artisans comme moi, Calliope, c'est un somme, il faut concentrer vraiment votre temps. Tout doit rentrer dans le... cette structure, et c'est très compliqué. Et ça ne veut pas dire que vous n'êtes pas bien. Si il y avait une certification de vos connaissances, je suis pour, mais pour faire encore plus difficile. Les premières questions, par exemple, pour Calliope, vous gagnez moins de 150 000 euros par mois, par l'année ou pas. Ça, c'est déjà, comme encore aujourd'hui, qui fait la grande somme qui va rester et toutes les petites... Moi, je peux considérer que même si je donne des formations, je suis connue dans mon milieu et mon échelle reste petite. Du coup, la calliopie est encore un obstacle pour moi et pour les gens comme moi.

  • Beste Bonnard

    Est-ce que tu payes pour être reconnue Formation Kaliopi ou pas ? C'est juste de l'administratif ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, non, il faut payer 2500 euros pour commencer et après il y a des contrôles chaque année, je ne sais plus, chaque trois ans il faut renouveler. c'est pas seulement d'argent il y a tellement de trucs de petits trucs tu dois suivre remplir ça prend énormément de temps déjà moi les gens comme moi j'ai à peu près 3-4 caps je pousse mes plantes je transforme en teinture je les garde je les stockage et je fais des productions uniques en plus uniques, intemporales C'est une très belle pièce, mais il faut la vendre aussi. Tout ça, c'est beaucoup de travail. Une fois, Sandrine Rosier m'a dit, parce que j'ai travaillé au début sans arrêt, mi-week-end, jusqu'à minuit parfois, et elle m'a dit que c'était culturel. Moi, je ne ferais pas ça, parce que tu es turque, tu fais grosso modo, c'était ça. Maintenant, je ne travaille plus comme ça, parce que c'est mon... En fait, je me considère que je suis née pour ça. Je suis née pour être teinturière et partager mes connaissances. Et quand je fais ça, je fais sérieux, effectivement. Je dois connaître toutes les étapes. Et ça prend beaucoup de temps, effectivement. et puis c'est mon ikigai il y a un mot japonais ça me touche vraiment pour réveiller tous les jours avec les gens pour faire quelque chose cette chose qui doit faire bien à moi et mon environnement et

  • Beste Bonnard

    pour la terre aussi c'est l'ikigai pour les gens qui écoutent c'est donc le croisement de trois cercles les passions, ce pour quoi on est fait et d'en vivre économiquement pour être moins impactant aussi dans le monde, et la rencontre de ces cercles fait notre mission de vie, si on peut dire.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et donc c'est marrant que tu parles de ça,

  • Beste Bonnard

    Beste, parce que c'est très éclairant, Nikigai, et donc du coup, tiens, tu l'as trouvé, et c'est l'écoprint et la teinture végétale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui et puis les plantes, parce que j'ai commencé avec mes plantes, j'ai passé des années dans mon jardin, j'ai essayé de faire avec mes plantes. C'est l'amour des plantes qui m'a conduit jusqu'à aujourd'hui. Effectivement, quand j'ai commencé, je n'ai même pas imaginé que ça allait prendre une grandeur. Je sais reconnaître, je vais faire un livre, j'ai été demandé de faire un livre. Je trouve que c'est miraculeux oui, effectivement, mais malveilleux.

  • Beste Bonnard

    Du coup, pour rebondir sur les plantes, Besté, si tu devais être une plante qui a un pouvoir colorant, tu serais laquelle ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah oui, c'est difficile, mais effectivement, l'indigo, l'indigotine, c'est vivant, ça ferment, il a besoin d'oxygène pour fixer et puis pour réveiller, pour avoir ces fameux bleus, les gammes de bleus d'indigo, c'est magique. Et après, je ne peux pas rester qu'une seule plante, elle a la garance, vraiment, je peux passer toute ma vie. Avec les nuances des garances, on peut obtenir une gamme de couleurs super importantes. Dans le monde des teintures, il y a une labellation, je ne l'ai pas bien dit, mais une labelle qui est rouge turc sur le coton, sur le cellulosique. C'est au XVIe siècle, les teinturiers de cette époque. Les ottomans ont créé un rouge qui prend beaucoup de temps à faire aujourd'hui, à peu près un mois. C'est un magnifique rouge sur le coton. On dit rouge turc aujourd'hui. Du coup, c'est mon côté peut-être ancestral. J'ai patience pour le rouge. et j'adore faire le rouge et la garance, oui, il y a à peu près 17 molécules c'est vraiment un côté toujours un peu mystérieux oui, la plante c'est la garance, les molécules je ne peux pas choisir alizarine on n'arrive pas à faire de jolies couleurs qu'avec alizarine on a besoin des autres molécules c'est une harmonie ensemble importante pour moi c'est pour ça que j'utilise toujours les plantes

  • Beste Bonnard

    Est-ce que Béthé tu peux me dire à qui tu souhaiterais passer le micro pour la suite du podcast ? L'idée c'est qu'à chaque fois les invités donnent d'autres mots et j'essaye de les contacter pour recueillir leurs témoignages. Est-ce que tu pourrais me citer des gens que tu trouves précieux et dont le témoignage pourrait être un apport sur le podcast ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Une seule c'est difficile, je vais donner mon avis. Trois. Trois. Eh bien, déjà, Denis Lambert. C'est une des plus anciennes teinturiers de France. Avec son mari, ils ont créé, ils ont renouvelé les pastels, les productions de pastels, tous les sous-produits. Et puis, il a eu toutes les phases de la vie, si vous voulez, bas, haut. Elle est passionnée et aujourd'hui je crois qu'elle fait aussi des semi-industriels de production. C'est une des plus anciennes.

  • Beste Bonnard

    Denis

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Lambert. Denis Lambert. Asso Isina. C'est un nouveau ASSO, mais Marie Longhi est une des conductrices. Elle essaie de connecter tous les artisans de la teinture et de la production. Ça, je trouve intéressant. J'aimerais bien faire connaître ASSO Isina surtout. Il y a une créatrice qui utilise les couleurs. et d'éco-print et d'impression aussi, elle fait tout. Je l'aime trop et c'est un horreur pélissant. Très chouette personne et puis j'aime bien ses créations, oui, effectivement.

  • Beste Bonnard

    Est-ce que, Beste, tu as quelque chose que tu aimerais nous donner comme mot de la fin aux auditeurs, quelque chose que tu as envie de partager ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    En fait, le monde de teinture naturelle, c'est merveilleux. C'est merveilleux, c'est passionnant, et c'est la vie. C'est pour ça, si quelqu'un a envie de commencer, j'ai dit c'est un monde merveilleux. Bon, il faut être quand même passionné pour avoir des continuités parce qu'à la fois c'est très chronophage, très laborieux. Rester tout seul, ce n'est pas vraiment très intéressant. C'est pour ça que c'était intéressant d'écouter votre dernier podcast sur Bambou, non, Boubou, j'ai oublié le nom. Bambou, Bambou. C'était très courageux de la SAPAR de partager vraiment cette expérience, c'est très précieux. Je ne sais pas, je suis tellement émerveillée dans ce monde avec la teinture et avec les plantes. Je veux que tout le monde fasse ça parce que c'est très nourrissant. Et partager mes connaissances, c'est hors de prix, c'est vraiment... voilà, je suis née pour ça. Et j'ai des projets. Je n'arrête pas de faire des choses autour de la teinture. Je suis en train de créer un jardin tinctorial en Turquie pour un acteur de denim qui fait ses productions zéro déchet, utilisation de l'eau de pluie. Ils ont créé une usine vraiment green, on peut dire. Et on va créer... C'est un laboratoire, à la fois un centre de formation pour juste passer la main, pour renouveler, pour revivre, pour se souvenir de cette riche tradition de la teinture en Turquie aussi.

  • Beste Bonnard

    super, merci beaucoup Beste je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale, merci à tous Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert

    00:00

  • Présentation de Beste Bonnard et son parcours

    00:44

  • Transition vers la teinture végétale et autodidaxie

    01:30

  • Découverte de la teinture et des plantes tinctoriales

    02:52

  • Création de l'entreprise Besté et activités proposées

    04:10

  • Cultures de plantes tinctoriales en Normandie

    07:18

  • Techniques d'écoprint et pratiques de teinture

    08:31

  • Focus sur les astuces pour un bon écoprint

    18:22

  • Exemple pratique de teinture avec l'eucalyptus

    23:09

  • Discussion sur les techniques d'écoprint

    27:00

  • Inspiration et références dans le monde de la teinture

    37:50

  • Fédération autour de la teinture végétale

    46:29

  • Conclusion et message d'encouragement

    55:50

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, Pauline Leroux a le plaisir de recevoir Beste Bonnard, une véritable passionnée de teinture végétale et de plantes tinctoriales. Ancienne avocate à Istanbul, Beste a fait le choix audacieux de se consacrer entièrement à la teinture naturelle en Normandie. Son parcours fascinant est une source d'inspiration pour tous ceux qui souhaitent explorer l'univers des colorants végétaux et de l'agriculture tinctoriale.


« La beauté des couleurs végétales réside dans leur diversité et leur complexité », déclare Beste, soulignant ainsi l'importance de la teinture végétale dans notre rapport à la nature. Dans cet épisode, elle nous fait découvrir son entreprise, Besté, où elle propose des ateliers pratiques et cultive une variété de plantes tinctoriales sur sa micro-ferme. Vous apprendrez comment des plantes comme l’indigo et la garance peuvent transformer des fibres naturelles en œuvres d’art vivantes, tout en respectant l’environnement.


Au fil de leur discussion, Pauline et Beste abordent les défis de la teinture naturelle, les techniques d'écoprint, et l'importance cruciale de la communauté dans la préservation et la transmission des savoirs liés à la teinture végétale. Beste nous parle des différentes variétés de plantes qu'elle cultive et des méthodes qu'elle utilise pour extraire les pigments végétaux, tout en mettant en lumière les impacts environnementaux de ces pratiques durables. Elle partage également des conseils pratiques pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure de la coloration capillaire végétale ou de la teinture de tissus.


Cet épisode est une véritable ode à la couleur végétale et aux colorants biosourcés, un voyage au cœur des tanins et des pigments qui enrichissent notre quotidien. Que vous soyez novice ou expert en teinture naturelle, vous trouverez dans cette conversation des astuces précieuses et des réflexions inspirantes sur l’art de la teinture végétale.


N'attendez plus pour plonger dans cet univers fascinant où la nature et la créativité se rencontrent. Découvrez comment Beste Bonnard transforme sa passion en un véritable art de vivre, tout en cultivant des liens forts avec sa communauté. Pour plus d'informations sur les ateliers et les plantes tinctoriales, visitez le site de Besté.


Belle écoute à tous, et n'oubliez pas de partager cet épisode avec vos amis passionnés de couleurs de plantes et d'agriculture durable !


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale nuances indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Je suis ravie d'accueillir Beste Bonnard sur le podcast à Récovert. Bonjour Beste, est-ce que tu peux te présenter et nous expliquer comment tu es arrivée à la teinture végétale ?

  • Beste Bonnard

    Bonjour Pauline, bonjour tout le monde. Bon, j'ai plusieurs vies, on peut dire. Dans ma première vie, j'étais avocate à Istanbul pendant 10 ans. Et bon, c'était pas vraiment mon métier et puis je voulais changer ma vie et surtout mon mode de vie et toucher la terre. consacrer ma vie entièrement à ma passion des plantes en fait. Et bon on a déménagé ici en Normandie directement. Mon mari il est parisien, il est français et je suis venue ici, c'est magnifique et tout est vert en Normandie, tout est vert, un peu sauvage mais toutes les plantes surtout poussent très bien ici. Tout d'abord, j'ai commencé à regarder autour de moi et à observer les cycles des plantes, comment elles poussent, quelles plantes il y a autour de moi. Et les plantes sauvages, comestibles, plantes médicinales, plantes, comment je pousse. Et je suis toujours autodidacte. Autodidacte, j'ai commencé... les botaniques et j'ai fait de l'étude de l'ethnobotanie aussi à l'Université de Lille. L'ethno c'est du peuple et botanique c'est des plantes, toutes les connexions entre plantes et humains. Et effectivement c'est un très vaste sujet. J'ai animé des ateliers autour de l'écologie botanique, les plantes. Et j'ai commencé à pousser mes plantes aussi. Tout d'abord, un jour, je suis tombée sur la couleur qu'on faisait jusqu'en 1930. C'était notre seule source. Il y a des minéraux, effectivement, mais les plantes qui m'ont fascinée. Et j'ai commencé à essayer la teinture. C'était en 2013, je crois. Après, j'ai avancé assez vite, je trouve. Pour ma connaissance en botanique, j'ai une discipline de faire des recherches moi-même. J'ai commencé à lire et peut-être au mois de mai, je découvre tout d'abord l'anglais. J'ai fait toutes mes recherches en anglais et je suis tombée sur le DVD de Michel Garcia. Ça m'a vraiment beaucoup aidée. Et un jour, quelqu'un m'a conseillé le livre d'India Flint qui est consacré au éco print. Et à partir de ça, j'ai fait beaucoup de recherches dans mon petit courant. Après, j'ai commencé à donner des cours. J'ai rencontré finalement mon rêve de Michel Garcia. J'étais bien bien avancée dans mon... parcours et c'était vraiment c'est incroyable j'adore et j'ai voyagé bas j'ai donné beaucoup beaucoup de cours parce que je sais mais j'ai créé mes propres mes propres techniques sur notamment sur l'éco print et j'ai voyagé je fais des ateliers en turquie notamment en italie en Vienne et à Paris aussi. jusqu'à maintenant. Et j'ai donné occasionnellement des cours à l'Université des Beaux-Arts d'Istanbul. Et j'ai vraiment renouvelé la technique de l'attente naturelle en Turquie. Et c'est très intensif. Je donnais des cours, des formations entre 2018 et 2019, jusqu'à la fameuse COVID. Voilà. Oui. Oui. On peut dire comme ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et du coup, tu as été formée également par Michel Garcia dans ta formation sur la teinture pure ?

  • Beste Bonnard

    En fait, pas directement. Avec ces DVD, il y a des DVD en anglais et puis c'était mon... J'ai des livres en anglais, en français, et puis toutes les anciennes recettes, en turc aussi. La Turquie était la période ottomane au XVIe siècle. On était très important dans le monde de la teinture. Mais c'est comme aujourd'hui, c'était passé. On n'a pas vraiment connu le passé. Et indirectement... Oui, je considère Michel Gasset comme mon maître parce que c'est pas avec un petit stage qu'on peut tout savoir. Effectivement, même sans le rencontrer, il m'a guidée et il m'a formée, je peux dire. Oui, effectivement. Et puis quand je l'ai rencontrée avec lui… Michel est surprenant, il sort quelque chose encore plus. Vous voyez, c'est infini, c'est pour ça. Ça m'inspire beaucoup aussi Michel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors est-ce que Besté tu peux nous présenter, je pense que ton entreprise s'appelle également Besté, si je ne dis pas de bêtises. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de quand est-ce que ça a été créé, où ça se passe, ce que tu y proposes, tes activités, etc. pour que les auditeurs comprennent l'ensemble, l'étendue de tes activités.

  • Beste Bonnard

    Oui, comme je vous l'ai dit, je fais de la teinture depuis 2013 et je commençais à donner des cours en 2015. J'ai aussi créé mon organisme de formation il y a six ans. Depuis trois ans, je suis à Eauville et dans ma micro-ferme de mille couleurs où je pousse mes plantes. Voilà, j'ai fait des expos aussi. En 2017, j'ai fait un expo, c'était Home en anglais. J'ai exposé à Paris, à Istanbul et à Vienne aussi. Et actuellement, j'ai une autre expo, ça concerne l'écoprint papier, sur papier, c'est les fragments imaginaires du jardin nuage. Vraiment, je vis avec la teinture naturelle, je pousse mes plantes, je rêve avec. Aussi, une éditrice m'a contactée et j'ai rédigé un livre qui est publié par Rustica en 2021,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    que j'ai ici. c'est teinture végétale et éco print recette à faire soi-même alors besté pour être transparente avec toi c'est le premier livre que j'ai acheté et en fait j'ai pas du tout fait le lien avec toi parce qu'il y a ton nom de jeune fille entre les deux et du coup je m'étais dit bah non c'est pas elle et en fait c'était toi c'est mon premier c'est pas une blague c'est le premier que j'ai acheté parce que je le trouvais justement tu sais hyper illustré et je trouve qu'il t'accompagne dans tes premiers pas même quand t'as pas encore commencé à lancer tes démarches en regardant et tu dis ok ça c'est bon, je sais, ça c'est bon et en fait grâce aux photos je trouve que tu comprends mieux, en tout cas moi qui suis visuelle je comprenais mieux donc je voulais ton livre et c'était mon premier donc voilà et l'éco-print que tu as mis en énorme qui est un mot qui ressort sur la première de couverture on y reviendra après parce que je sais qu'il y a beaucoup de questions sur cette pratique Merci J'ai moi un sujet qui m'intéresse énormément que tu as cité, c'est la ferme des mille couleurs. Est-ce que tu peux nous raconter quelle variété de plantes tu as choisi ? Celles que tu affectionnes, qui poussent très bien en Bretagne. Nous raconter un petit peu la vie de quelqu'un qui cultive des plantes. Ça m'intéresse énormément.

  • Beste Bonnard

    D'accord, avec plaisir. En fait, j'ai toujours poussé mes plantes. Avant, mon jardin était 1000 mètres carrés et puis j'utilise toujours les principes de permaculture. Même à Istanbul, je suis connectée avec les gens qui font de la permaculture. Et quand je donne des cours, je donne toujours à Istanbul, et c'est toujours les lieux par ma culture. Du coup, c'est mon approche de la vie, si vous voulez. Et puis, j'ai changé les échelles. Avant c'était 1000 m², maintenant c'est 10 000 m². Oui, c'est beaucoup. C'est beaucoup et ça prend beaucoup de temps aussi, parce que c'est au début, et comme mon approche... Il ne faut pas perturber les fleurs fondent déjà autour et puis pas utiliser les machines, toujours les mains. De la graine à la couleur, ça me fascine toute cette transformation. Et puis à partir d'un grain jusqu'à la couleur, par les créations que je vends dans ma boutique sur charbon et sur internet aussi. J'ai commencé déjà il y a à peu près 10 ans, mais dans ma micro-ferme de couleurs, j'ai fait ma nandugo. Je fais la garance, c'est la troisième année que je veux faire ce tour. Après j'ai le cosmos, le coropsis, la tanturière bien évidemment, et puis les kamamis de tanturière. J'ai des arbres aussi de bourde, de gêne de tanturière. soumak, châtaignier, noyer. Vraiment, j'ai regardé, j'ai fait une petite liste. À peu près, je crois, 40 espèces sont consacrées pour le tantorial dans mon jardin. D'accord. Bon, je suis tout seule, déjà. Et c'est...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Sur 10 000 m² ?

  • Beste Bonnard

    Je ne cultive pas 10 000 m2. Une partie, c'est forêt comestible. Une partie, c'est une petite forêt tanctoriale. Et puis...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Génial.

  • Beste Bonnard

    J'ai mon potager. Et puis, les côtés jardins mandalas, c'est les plantes tanctoriales. Et je ne sais pas si vous avez entendu les woofings. Les woofings, c'est un système. Comme les jeunes. qui viennent héberger et loger et qui accompagnent votre quotidien. Et puis, c'est surtout sur le partage. Je partage mes connaissances des plantes sauvages à la fois ou comment cultiver mes plantes ou parfois la tâture. Et du coup, les quatre coins de France et puis d'Europe, Suisse, Belgique et Allemagne viennent de passer quelques temps chez nous. Et ça m'aide beaucoup aussi pour avancer dans mon jardin.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Dans le jardin ?

  • Beste Bonnard

    Oui. D'accord, super évident. Je suis complètement autonome au niveau des plantes, sauf garances et des bois de campèche et les cochonis. Effectivement, les cochonis, ce n'est pas une plante de toute façon. Sinon, je suis autonome et puis je vends à mes stagiaires aussi. Ça reste échelle humaine parce que mon but c'était de faire des plantes locales et utiliser moi-même avec mes stagiaires effectivement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    L'histoire de la forêt tanctoriale, ça me passionne parce que c'est deux mots qui m'éliminent. Du coup, tu as fait une partie où tu as tous les arbres à ta main, etc. Ou tous les arbres où tu peux te servir des écorces, etc. Tu les as regroupés dans un espace.

  • Beste Bonnard

    Oui, il y a une forêt comestible, c'est la partie gauche. Une partie c'est les forêts tanctoriales. Et du coup, forêt tanctoriale, c'est pas... Quand même, on peut dire châtaignier, c'est un arbre tanctorial, mais on peut le manger aussi. Mais ça c'est une partie de mon terrain, oui, effectivement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors la question qui va m'être posée, c'est est-ce que ton jardin se visite ?

  • Beste Bonnard

    Oui, oui, oui, avec les rendez-vous, bien évidemment. Après, je fais des portes ouvertes. Je fais Géma. Prochainement, Géma, c'est les journées de mes clients. métiers des arts je vais ouvrir mon jardin aussi et surtout à partir de juin c'est le paradis que j'ai créé j'adore génial

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    j'imagine et alors tu vends tes plantes, tes extraits est-ce que tu vends aussi tes graines parce que je sais qu'il y a un gros sujet là-dessus de comment on fait perdurer le patrimoine génétique des graines tanctoriales ? Est-ce que toi, tu vends également tes graines ?

  • Beste Bonnard

    Ou est-ce que tout resserre à la... Je ne fais pas extrait. Je vends mes colorants, les plantes en fait, en état brut.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Tu vends tes plantes.

  • Beste Bonnard

    Surtout, c'est limité parce que je ne suis pas un grand producteur non plus. Je suis d'abord mon autonomie décolorante et puis pour mes stagiaires. Les grains, si les gens me demandent, je les vends effectivement, mais je ne fais pas les ventes sectorielles. Même, c'est dommage, j'ai des grains de pastel vraiment récoltés l'année dernière et là... Comme la durée de vie, ce n'est pas très long pour le pastel, il faudrait bien le vendre. Mais bon, toutes ces organisations, ça prend du temps, ça prendrait un peu plus de temps, beaucoup plus de temps que j'ai prévu pour mettre dans le site et partager. Oui,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    pour assurer la vente des graines.

  • Beste Bonnard

    Effectivement. Les reproductibilités de mes grains, c'est super haut. Ils sont très bien. Ils sont très bien, mais j'ai pas tout, mais j'ai énormément de céréopsis, cosmosulfureux, pastel, sorgho, oh la la, sorgho, qu'est-ce qu'il est productif en fait.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors sorgho, tu fais quoi avec le sorgho comme couleur ?

  • Beste Bonnard

    Je fais des mauves. C'est écrit partout, c'est rouge, c'est rouge. Je n'ai jamais obtenu rouge, mais je fais des mauves pour... exceptionnel je trouve c'est très très beau et après les pour les solidités et comme en afrique il utilise pour le rouge déjà j'ai pas compris pourquoi il a il a fait il a fait cette couleur un petit peu pour et j'ai pas trouvé les vraiment je suis en train de faire une recherche pour les solidités de pouces pour pour que nous en tiens que tout un oui et puis j'ai pas trouvé beaucoup de informations et puis voilà c'est la faire, la suivre c'est intéressant d'accord,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    si il y a des gens qui ont une solution, un indice qui nous mettent un petit message, on reliera à Beste sur le sorgho je ne savais pas que ça faisait en tout cas que c'était utilisé en Afrique pour faire du rouge je ne savais pas dans les sélections de plantes que tu as choisis il y a beaucoup, on va y arriver, mais de plantes pour l'éco-print Coréopsis, Cosmos, etc. c'est vraiment du coup Du coup, ma question, c'est, sur la page Instagram, je cherche une spécialiste de l'écoprint, quelqu'un pourrait me citer des noms, et c'est toi qui m'es sorti plusieurs fois, donc j'aimerais bien tester que tu puisses nous faire un zoom technique sur comment toi tu pratiques l'écoprint, quelles plantes, feuilles tu utilises, et surtout comment tu prépares tes différentes. fibres, on va dire, pour que l'écoprint ne soit pas, je ne sais pas si c'est le terme, mais tu sais, un peu bavou. Voilà, comment tu fais, toi, tes astuces pour que ton écoprint soit de bonne qualité ? Est-ce que tu peux nous faire un petit focus ? Et même, si tu as des notions de quand ça date, d'histoire un petit peu. Tout à l'heure, tu as signé Flint, enfin, je ne sais plus son prénom,

  • Beste Bonnard

    mais c'est la personne.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    India Flynn c'est la personne en Australie qui aurait lancé le truc si j'ai bien compris qui aurait lancé cette technique mais je ne suis pas sûre donc je te laisse me...

  • Beste Bonnard

    En fait, Ecoprint, ce n'est pas des techniques ancestrales. C'est vraiment une artiste australienne, India Flynn, qui a fait une recherche sur les plantes autour d'elle, l'Occolutus, et puis sur la laine. Et gentiment, il a partagé ces techniques avec un livre qui est écrit à peu près 10-15 ans. Ecoprint, ça existe depuis 15 ans. on peut dire 15 ans, et je suis dedans depuis 10 ans. On dit écoprint pour tout, mais les écoprints... de India Flynn c'était vraiment utiliser l'eau collectée sur la laine et elle n'utilise pas les mordants achetés, elle produit ses propres mordants comme le fameux jus de clous etc. Et ça c'est très, aujourd'hui c'est même presque oublié mais c'est commencé comme ça d'accord. Et à partir de ça moi j'ai développé à peu près 12 différentes techniques, 12 même ça peut être 14. Et c'est vraiment très intéressant. Parce que chaque plante est unique et chaque plante a son propre langage dans la teinture. Et comme on connaissait bien les plantes, on peut utiliser les mordants nécessaires. Et on joue toujours autour de changer les mordants. Les mordants les plus utilisés aujourd'hui, c'est l'alain et du sulfate de fer ou de l'oxyde de fer qui est la rouille, etc. Après, les matières, ça joue beaucoup parce que ce n'est pas la même technique qu'on fait avec la laine que avec la soie ou avec le cellulosique. Et la laine, elle a absolument besoin d'eau pour imprimer. Et les autres, elles sont à peu près polyvalentes. Je suis une des pionnières en France, même en Europe. C'est pour ça que mon nom est cité. Et puis je donne des formations. Il n'y a pas beaucoup de formations en France. C'est moi qui ai lancé un peu. Et j'ai donné aussi des formations à Paris. Et j'ai rédigé un livre qui est aussi le premier livre sur Ecoprint. qui a des retours très positifs, les gens le trouvent très utile. Et puis, c'est un petit livre, mais il est très concentré en informations. Et surtout, pas à pas, les gens peuvent vraiment repréhender elles-mêmes. Il s'est cité souvent à côté de Michel et puis Marie Marquet, le petit livre. D'accord, oui. de Marie Marquet, et ça m'a fait vraiment honorée, je suis honorée par ça. Les gens m'ont écrit, ils ont réussi, il y a des gens qui ont réussi, il y a des gens qui viennent de suivre la formation. On fait l'écoprime sur tout type de matière textile, papier, cuir, et céramique, et même le bois, on arrive à imprimer sur le bois ou sur les pierres, tout est possible. Bon, comme je vous ai dit, il y a à peu près 12 techniques, c'est pour ça, pour donner une filiage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Est-ce que par exemple tu peux en donner un, on va dire, je n'en sais rien, par exemple sur une fibre cellulosique, on va prendre le nain, avec des plantes de notre environnement, on va dire les… est-ce que le nain déjà ça pourrait être un exemple qu'on peut prendre et est-ce que tu peux donner un petit peu ta préparation pour que les gens tu sais ils cherchent aussi beaucoup sur ce podcast des petites pistes pour se lancer essayer après ils vont approfondir ils vont voir je mettrai en lien de l'épisode ta formation ainsi que ton livre comme ça ils pourront creuser te contacter pour approfondir mais est-ce qu'on peut donner un exemple qui te semble le plus abordable pour que quelqu'un essaie de voir si ça match avec l'une et l'éco-print pour se lancer.

  • Beste Bonnard

    Pour se lancer, le plus facile c'est la laine. Ils peuvent acheter chez les fleuristes une sorte d'eucalyptus. L'eucalyptus fleuriste va donner des oranges. Ils n'ont besoin de rien, juste de mouiller un peu la laine et puis de poser dessus tous les eucalyptus, enjouer. et cuire à peu près une heure dans l'eau. Ça, c'est important. Dans l'eau, pas la vapeur. Dans l'eau. Et commencez à chauffer tout doucement. Gardez, paliez, on dit dans le monde de Tarturien, paliez une heure autour de 90 degrés. Puis laissez refroidir tout doucement. Et après, vous pouvez ouvrir. Il y a une affinité entre la laine et la tanane. Le tanane est surtout oculopteuse, il est légèrement acide. En fait, c'est très proche du monobain de Michel Garcia et ça donne des résultats surprenants. C'est solide. J'ai des pièces qui n'étaient pas touchées depuis 4-5 ans. J'ai des photos, j'ai vu chez quelqu'un, elle n'a pas touché et le tanane est mûri avec le tanane. et oxydé, bien évidemment, avec le temps, et ça devenait encore plus visible, et c'est vraiment, c'est très beau. C'est très beau, et c'est rien de tout. On utilise que les matières et les plantes. Et moi, quand je fais l'écoprint, je vraiment utilise les plantes qui sont autour de moi. Je ne cherche pas... Effectivement, l'écoprint, c'est un très vaste sujet. Quand on a dit écoprint, tout passe dedans. C'est pour ça que Il faut peut-être bien définir ce qu'est l'écoprint. Par exemple, on fait le martelage, on tape les plantes sur le tissu. Pour le lin, c'est plus facile. Vous tapez une plante qui contient de la tannin sur le lin. et vous pensez vous suivez ce que vous faites et ça c'est écoprint aussi tout le monde dit écoprint aussi et effectivement si vous avez envie de faire ça plus surtout vous pour solidité la teinture les solidités s'il n'y a pas la solidité pour moi il n'y a pas la teinture je ne parle pas de teinture de la curcuma ça me rend folle tout ça parce que ça ne va pas finir on ne fait pas folle oui Les étudiants des arts, des beaux-arts qui viennent, on fait des trucs éphémères comme ça. Elle crée un motif, elle teint tout d'abord un morceau, après elle crée un motif, on laisse une demi-heure, une heure au soleil, et voilà, ça part le curcuma. En écoprint aussi, il y a des choses qui vont partir. Par exemple, aujourd'hui, on voit très beaucoup sur l'Amérique... elle partage des choses, elle aime bien, elle fait donner tous les paramètres d'Instagram pour être visible, mais ça ne tient pas, les couleurs, ça ne va pas tenir. Et du coup, pour moi, ce n'est pas la teinture ou ce n'est pas l'écoprint non plus. Mais bon, tout passe dans l'écoprint, mais on reste dans la base. On a besoin des mordants pour les cellulosiques, des mordants pour renforcer les colorants. Et on a besoin parfois de la sulfate de fer, ça dépend des plantes, ça dépend des matières, effectivement, si on considère la solidité c'est important, si on ne considère pas, tout passe dans le nombre d'écoprintes, effectivement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc la technique c'est Tata, je ne sais plus, Tata Kizome ?

  • Beste Bonnard

    Tata Kizome ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Tu considères ça comme une écoprinte ?

  • Beste Bonnard

    dans le titre, écoprint, c'est le titre, après il y a plein de petites branches, oui, aposome ou tatakisoma, c'est une des techniques d'écoprint, on peut dire, oui, effectivement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, et qu'est-ce que tu as d'autre comme technique ? Parce que tu vois, ça c'est nouveau pour moi, donc, écoprint, c'est, on va dire, la technique, et dans cette technique, il y a d'autres façons de faire, donc le tatakisoma, tu en as d'autres ?

  • Beste Bonnard

    Oui, on peut faire, déjà on doit séparer les cellulosiques et les protéiques, on peut dire les techniques de protéiques, d'accord, la technique des cellulosiques, cellulosiques sur fond coloré, cellulosiques fond blanc, les techniques pour cuir c'est différent, les techniques pour papier c'est différent. Voilà.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et j'ai vu, justement, tu parles des réseaux sociaux et des Américaines qui mettent des choses sur Instagram. Donc, moi, je regarde The Dogwood, d'ailleurs, une Américaine qui me met, franchement, beaucoup, beaucoup d'éco-prints, justement. Et je l'ai vue, donc... Tu vois de qui je parle ? Tu vois laquelle ?

  • Beste Bonnard

    Quand je parlais, je pensais… Bon allez, oui… Tu parlais d'elle ? Non, non, je ne dis pas ça, je ne dis pas ça. Mais bon, elle… Non,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    tu parlais de ce genre d'instagrammeuse.

  • Beste Bonnard

    Exactement. Elle ne fait pas attention aux solidités par exemple. Oui, un des exemples, on peut dire ça, oui. elle fait pas attention et du coup je voyais jolie, oui, mais ça va pas tenir après c'est pas obligé non plus vous pouvez faire même avec le curcuma vous pouvez faire des choses et après quand ça passe, ça passe vous pouvez renouveler la teinture c'est facile à faire et puis on n'utilise pas les mordants pourquoi pas Pourquoi pas ? Il y a l'éphémère,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il y a le plutôt solide. Elle, elle est plutôt dans l'éphémère. Et du coup, ma question, tu vois, je la vois enrouler ses textiles autour d'un bâton de bois ou d'un bâton de cuivre. Enfin, j'ai l'impression que c'est un bâton de cuivre. Est-ce que toi, c'est quelque chose aussi que tu pratiques ? Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi des fois, on utilise le bois et des fois, on utilise le cuivre ? India Flint les mamans d'Ecoprint elles font minimum elles n'utilisent que des choses autour d'elles elles n'utilisent pas les bâtons en général elles font un petit paquet pourquoi on utilise les bâtons pour augmenter les contacts entre les plantes et le textile effectivement quand on est bien d'accord On peut contacter les deux et l'impression va être plus nette. Comme vous parlez de baveux, il ne va pas baver, il va être très net. C'est pour ça que les bâtons nous permettent d'enrouler et de faire des impressions nettes. Une autre utilisation, ça peut être un bambou, un petit bambou ou des noisettes. Parfois, ils sont très lisses, on peut les utiliser. Ou vous pouvez couper un bâton en bois, on l'utilise dans les pâtisseries ou le rouleau à pâtisserie. Ou des bâtons en bois, vous pouvez couper. J'ai utilisé pendant des années des bois. Maintenant je fais des récup'de PVC par exemple. J'achète pas, ça c'est déjà mon blanchissement. J'achète pas mais je peux récupérer et puis couper un morceau et réutiliser. C'est inutilisable, vous utilisez pendant des années. Les bois effectivement après 50 ça devient tout noir. on est obligé, avec le fer, il devient tout noir, on est obligé parfois de les couvrir lorsque ça ne va pas sur le tissu, par exemple. Et les PVC, je n'utilise pas le plastique, je suis contre, mais il y a des moments où les PVC, je coupe, pourquoi pas, et je coupe, je lave, et ça tient bien. Un cuivre, déjà c'est difficile à trouver cuivre, pourquoi pas, on peut utiliser le cuivre. Puis effectivement on va changer les couleurs un petit peu, ça va verdir les couleurs, le jaune, et bon ça peut être une utilisation mais je n'utilise pas forcément.

  • Beste Bonnard

    J'ai vu dans ton livre que tu mettais sur certains écoprint une feuille d'aluminium avant de rouler. Et alors du coup pareil que le cuivre ça va changer ? Oui.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, ce n'est pas pour l'utilisation de fonctions mordantes. Ça, c'est pour faire juste une barrière. Si on enroule, l'impression va répéter. Effectivement, ça peut être un style. Ça peut répéter. Effectivement, ça va être moins et moins imprimé. Ça crée comme si vous regardiez un miroir. Vous voyez, il y a... Vous voyez, la répétition de vous, c'est pareil. Mais si on voit quelque chose très net, on utilise une barrière. Cette barrière, au début de mon pratique, c'était l'aluminium, mais je n'utilise plus l'aluminium, effectivement. J'utilise parfois les feutres ou les tissus épais. Ça m'arrive d'utiliser les bâches plastiques. comme les bâches que l'on peut réutiliser. C'est assez épais. L'intérêt de cette bâche, on peut réutiliser vraiment. J'utilise la même bâche depuis deux ans. Et puis, voilà. C'est pour réduire notre impact environnemental, effectivement. Et ça, c'est une des critiques d'EcoPrint. C'est pour ça qu'IndiaPrint, quand ils voient ça, elle devient folle, on peut dire, parce qu'elle n'utilise pas le plastique. Elle est complètement contre, elle fait... Effectivement, elle est contre l'utilisation du plastique, même sur Instagram, mais bon, il y a des anecdotes, je ne sais pas si j'ai le droit de les citer ou pas. Vas-y, vas-y. Christian Dior, il a fait un printemps, c'était 2019, je ne sais pas, je ne me souviens plus, ou 2020, une collection de printemps et il y avait des écoprints dessus. Et ils ont écrit Ecoprint, c'est génial, voilà. Et elle a montré, c'est un italien, je crois. artiste directif, comment on dit ? Qui a fait ça ? Elle utilisait des plastiques. Et India Flint, elle a écrit sur Instagram et c'est ma technique, c'est moi qui ai inventé. Et puis, il n'y a aucun moment où on utilise des plastiques. Je vous interdis d'utiliser ce mot, etc. Vous voyez, c'est quand même... impressionnante et du coup Dior il a changé il n'appelle plus Ecoprint maintenant il dit impression artisanale je crois ça a passé dans une semaine vous voyez j'ai dit ça pour l'histoire d'Ecoprint parce que je suis depuis au début je trouve ça bien courageuse de défendre devant Dior c'est typique

  • Beste Bonnard

    voilà d'accord ok militante pour respect pour le respect il y a déjà du terme écoprint et de la nature et de ne pas utiliser des substances comme le plastique j'avais encore une question bestée sur la technique j'ai vu deux méthodes de alors tu dis qu'on dit palier pour cure entre guillemets c'est palier le mot

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Super,

  • Beste Bonnard

    déjà ça nous apprend un mot.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pallier, c'est-à-dire garder dans la même température un certain temps, en général une heure. D'accord, ok. Dans la teinture aussi, on pallie, par exemple, autour de 90 degrés pendant une heure en général. D'accord, ok.

  • Beste Bonnard

    Et alors, du coup, sur l'écoprint, moi, ce que j'ai constaté, c'est deux types de cuisson, excuse-moi si je n'ai pas les bons mots, à la vapeur, dans la vapeur et dans l'eau. Et de ce que j'entends de ton témoignage, ce serait que les laines, c'est plutôt dans l'eau et pour les autres tissus, ce serait plutôt à la vapeur ou est-ce que je n'ai pas compris ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Soit, comme toujours, elle est polyvalente. Dans l'utilisation de Mordor, elle passe toutes les... presque toutes les mordantes aussi. Et on peut faire dans l'eau ou à la vapeur. Et le coton et le laine, c'est complètement à la vapeur. Si vous voyez la netteté d'impression, c'est obligé de passer à la vapeur, oui, effectivement. Mais... La laine, elle ne va pas imprimer. Elle a besoin d'eau pour ouvrir ses écailles. Ses écailles. ouvrir et vous allez avoir c'est très drôle, parfois on a autour de feuilles qui impriment mais au milieu ça reste blanche c'est vraiment étonnant cette utilisation de réaction et de différentes techniques, effectivement comme j'ai passé toutes les étapes moi-même et toutes les difficultés parfois j'essaie de surmonter moi-même etc. c'est pour ça que quand j'ai rédigé mon livre, j'ai rédigé vraiment que A à Z, vous pouvez obtenir quelque chose. Parce que toutes ces étapes, c'est moi qui étais en difficulté. Avec India Flint, le livre d'India Flint, c'est pour avancer, ce n'est pas pour débuter. Quand vous débutez avec le livre d'India Flint, vous n'allez pas arriver à ce que je fais aujourd'hui. C'est impossible. Mais quand j'ai passé toutes ces étapes, C'est pour ça que, comme mon expérience est riche, je peux partager avec mes stagiaires ou dans mon livre. C'était plus facile pour moi, effectivement.

  • Beste Bonnard

    Du coup, Besté, on va passer sur une partie plutôt inspiration. Je voulais savoir, dans tes personnes inspirantes, tes lectures inspirantes, est-ce que tu pouvais nous partager ce qui, toi, t'as accompagné ? Donc, t'en as donné quelques-unes, mais vas-y, si tu peux nous dire les personnes et les livres qui t'ont aidé dans ton parcours pour les auditeurs, ce serait top.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pour moi, l'inspiration c'est les teinturières du passé. Vraiment, c'est une source d'inspiration pour moi parce qu'ils n'ont pas déjà toutes les possibilités qu'on a aujourd'hui. On est super connecté. Dès qu'on cherche quelque chose, on est connecté entre teinturiers aussi pour demander des questions. Notre atelier, il est à l'eau chaude. toutes les facilités de vie quotidienne qu'ils n'ont pas eues. Mais encore aujourd'hui, quand je regarde les documentaires en Afrique, etc., nous, on a une table, on met des moultons, on ouvre bien pour faire des petites impressions en scénographie, par exemple, qu'il fait sur la terre avec ses mains et il crée des merveilles. Du coup, ça montre toute l'inspiration de ce vrai. Les vrais artisans de passé et d'aujourd'hui. Effectivement, Michel Garcia, même avant de le rencontrer, c'était toujours mon point d'inspiration. Voilà, il est toujours d'ailleurs. Dès que j'ai besoin d'informations, je tourne vers lui. c'est inimpuisable aussi et même vous croyez que vous savez quelque chose et son approche peut vous vous débouscouler et puis apporter encore une autre richesse que j'adore j'ai pas eu avec quelqu'un d'autre et Dominique Cardon effectivement il y a une Dominique Cardon dans le monde c'est passionnant pour ses créations de sa métier et sa richesse de connaissances dans tous les pays, je trouve ça très impressionnant aussi. En fait, j'ai fait tout ça parce que je vis... En harmonie avec ma terre, j'ai réduit mon impact sur la nature, autour de moi. Il y a une cohérence dans tout ce que je fais. Par exemple, dans mon hôtelier, j'ai créé une teinture circulaire, comme économie circulaire. Tinture circulaire, c'est-à-dire que je pousse mes plantes. J'utilise l'eau de pluie qui est magnifique, légèrement acide, c'est idéal pour la teinture. Surtout ici, parce que je vis à la campagne, du coup c'est pas tellement pollué. En sortant d'un atelier, il n'y a pas vraiment de déchets qui sortent. Tout se transforme, ça me fascine. Tout se transforme en d'autres choses. Et dans mon atelier, je transforme tout. Ou en pigments, ou je nourris mon cube indigo. Que zéro déchet qui sort. Vous voyez, ce n'est pas des prix. Pour la matière, on reste local, économie locale, j'ai tenu la laine pour un producteur de la laine dans la région pendant trois ans. Et j'ai trop regardé ça. À la fin, c'était une production artisanale et c'était trop cher la teinture naturelle pour elle. Et du coup, elle est passée au synthétique au bout de trois ans. Oui, on a toujours encore de ce côté les réalités et puis nos rêves. N'oubliez pas que les pièces uniques d'une artiste, c'est le rêve d'une artiste. Unicité, ses valeurs, effectivement ça ne peut pas produire en masse par exemple. La teinture aujourd'hui c'est artisanal. A mon avis, ça doit rester un moment artisanal parce que les productions en masse créent des problèmes. Il faut rester dans l'échelle humaine. J'ai été contactée par une grande haute couture, prête à porter, à haut de gamme, c'est Chloé, pour faire des éco-prints pour 500 mètres. Bon, et c'était génial, c'est vraiment très valorisant. J'adorais en plus. Mais par contre, le seul souci, c'était dans 15 jours, je dois faire tout ça dans 15 jours.

  • Beste Bonnard

    Il y a plus de production.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    de 500 mètres, de pan de 2 mètres, d'accord ? Et ça c'est impossible. Il faut faire ça. Pour eux, le temps comptait et pour moi c'est pas possible. Qu'est-ce que je fais ? C'est chronophage. Et puis on le fait avec nos mains, et c'est trop laborieux et c'était pas possible. Du coup, ça restait, c'était un rêve, ça restait pour l'instant. à côté. Et les industries, si on dit industrie pour eux, ça doit aussi adapter les artisans, sinon c'est pas possible. On peut pas le faire.

  • Beste Bonnard

    tu as les mêmes difficultés que des teinturiers uniquement sur la couleur qui ne pratiquent pas l'éco-print qui ont des demandes des fois qui sont complètement décorrélées de la réalité d'un teinturier artisanal en fait et donc je vois que sur l'éco-print c'est la même chose on te donne des quantités 500 mètres d'éco-print et déjà est-ce que tu arriverais déjà à avoir toute la ressource, toutes les feuilles, tous les composants que tu voudrais mettre sur tes tissus pour 500 mètres carrés, ça fait quand même une sacrée grosse récolte aussi, tu vois, donc je me dis,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    bon, il y a vraiment une... Oui, les matières des plantes, des vivantes, ben j'en ai aussi, j'ai un très grand atelier, j'ai un très important stock, c'était pas ça le problème, c'était vraiment le temps. à faire parce que deux mètres de pente vous allez faire un par un et comme je dois faire sept morceaux par jour pour arriver à 500 mètres et sans dormir presque, c'était pas possible, même avec les gens, c'est pas possible, bon ça restait dans l'eau. Les matières aussi, les matières, on essaye de faire locales etc. mais en France il n'y a pas de production de la soie par exemple. ni coton, et c'est pas un producteur de coton, ni producteur de la soie. Et le lin, il y en a un petit peu artisanalement, ça coûte cher que je retravaille et vende encore, revendre, c'est pas possible. Et le lin de Normandie, super, ça passe très bien, ça pousse très bien, mais tout le lin, il n'y a pas de filature. Du coup, ça part en Chine et mélange tout le monde là-bas. Ils reviennent. C'est pour ça qu'on peut utiliser les maïdines normandes pour l'instant. Après, il y a une filature en train de se faire avec les Italiens, mais ce n'est pas encore commencé le marché. Au moins, la soie et le coton, j'achète en Turquie, parce que en Turquie, c'est les producteurs bio en coton. J'aime pas beaucoup utiliser le coton, mais si j'en ai besoin. Et là, il y a deux familles qui restent en Turquie, qui font la soie. Et je connais les familles, je les soutiens et j'achète chez eux. Effectivement, c'est une belle matière. C'est rien à voir avec une soie de Chine ou l'Inde. Il y a une histoire derrière. Je soutiens la famille, j'achète chez eux et je sais comment ils vivent. font les productions. Si on n'achète pas chez eux, ils vont disparaître, les productions.

  • Beste Bonnard

    Pour toi, aujourd'hui, qui fédère autour de la teinture végétale et, par exemple, l'écoprint ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je ne suis pas sûre que j'ai bien compris, mais l'entité, même en teinture naturelle, on ne peut pas parler d'une entité. C'est le problème de la teinturier. Aujourd'hui, je trouve, on n'a pas... On n'est pas ensemble. Il faut peut-être fédérer. Une des premières choses que j'ai dit à mes stagiaires aussi, c'est qu'il ne faut pas rester tout seul dans vos coins. Il faut fédérer, il faut être ensemble, à la fois pour surmonter les difficultés ou pour simplement partager. Et ça, ce n'est pas même pour teinturiers ni pour écoplunteurs. teuse, on dit, ça n'existe pas. Non, ça n'existait pas vraiment. Ça, c'est dommage. Ça, c'est peut-être... Première chose, on doit faire quelque chose. Et puis, ni des certifications, et aujourd'hui, pour les formations, il y a Kaliopi, ils ont dit, voilà, Kaliopi, il ne mesure pas les qualités de votre formation, votre connaissance, si vous voulez. C'est plutôt, il y a des choses, les bureaucratiques, il faut avoir des formes de cette structure. Ce n'est pas les mesures de qualité de votre formation ou vos connaissances, vous voyez. Et ça, pour les petits artisans comme moi, Calliope, c'est un somme, il faut concentrer vraiment votre temps. Tout doit rentrer dans le... cette structure, et c'est très compliqué. Et ça ne veut pas dire que vous n'êtes pas bien. Si il y avait une certification de vos connaissances, je suis pour, mais pour faire encore plus difficile. Les premières questions, par exemple, pour Calliope, vous gagnez moins de 150 000 euros par mois, par l'année ou pas. Ça, c'est déjà, comme encore aujourd'hui, qui fait la grande somme qui va rester et toutes les petites... Moi, je peux considérer que même si je donne des formations, je suis connue dans mon milieu et mon échelle reste petite. Du coup, la calliopie est encore un obstacle pour moi et pour les gens comme moi.

  • Beste Bonnard

    Est-ce que tu payes pour être reconnue Formation Kaliopi ou pas ? C'est juste de l'administratif ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, non, il faut payer 2500 euros pour commencer et après il y a des contrôles chaque année, je ne sais plus, chaque trois ans il faut renouveler. c'est pas seulement d'argent il y a tellement de trucs de petits trucs tu dois suivre remplir ça prend énormément de temps déjà moi les gens comme moi j'ai à peu près 3-4 caps je pousse mes plantes je transforme en teinture je les garde je les stockage et je fais des productions uniques en plus uniques, intemporales C'est une très belle pièce, mais il faut la vendre aussi. Tout ça, c'est beaucoup de travail. Une fois, Sandrine Rosier m'a dit, parce que j'ai travaillé au début sans arrêt, mi-week-end, jusqu'à minuit parfois, et elle m'a dit que c'était culturel. Moi, je ne ferais pas ça, parce que tu es turque, tu fais grosso modo, c'était ça. Maintenant, je ne travaille plus comme ça, parce que c'est mon... En fait, je me considère que je suis née pour ça. Je suis née pour être teinturière et partager mes connaissances. Et quand je fais ça, je fais sérieux, effectivement. Je dois connaître toutes les étapes. Et ça prend beaucoup de temps, effectivement. et puis c'est mon ikigai il y a un mot japonais ça me touche vraiment pour réveiller tous les jours avec les gens pour faire quelque chose cette chose qui doit faire bien à moi et mon environnement et

  • Beste Bonnard

    pour la terre aussi c'est l'ikigai pour les gens qui écoutent c'est donc le croisement de trois cercles les passions, ce pour quoi on est fait et d'en vivre économiquement pour être moins impactant aussi dans le monde, et la rencontre de ces cercles fait notre mission de vie, si on peut dire.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et donc c'est marrant que tu parles de ça,

  • Beste Bonnard

    Beste, parce que c'est très éclairant, Nikigai, et donc du coup, tiens, tu l'as trouvé, et c'est l'écoprint et la teinture végétale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui et puis les plantes, parce que j'ai commencé avec mes plantes, j'ai passé des années dans mon jardin, j'ai essayé de faire avec mes plantes. C'est l'amour des plantes qui m'a conduit jusqu'à aujourd'hui. Effectivement, quand j'ai commencé, je n'ai même pas imaginé que ça allait prendre une grandeur. Je sais reconnaître, je vais faire un livre, j'ai été demandé de faire un livre. Je trouve que c'est miraculeux oui, effectivement, mais malveilleux.

  • Beste Bonnard

    Du coup, pour rebondir sur les plantes, Besté, si tu devais être une plante qui a un pouvoir colorant, tu serais laquelle ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah oui, c'est difficile, mais effectivement, l'indigo, l'indigotine, c'est vivant, ça ferment, il a besoin d'oxygène pour fixer et puis pour réveiller, pour avoir ces fameux bleus, les gammes de bleus d'indigo, c'est magique. Et après, je ne peux pas rester qu'une seule plante, elle a la garance, vraiment, je peux passer toute ma vie. Avec les nuances des garances, on peut obtenir une gamme de couleurs super importantes. Dans le monde des teintures, il y a une labellation, je ne l'ai pas bien dit, mais une labelle qui est rouge turc sur le coton, sur le cellulosique. C'est au XVIe siècle, les teinturiers de cette époque. Les ottomans ont créé un rouge qui prend beaucoup de temps à faire aujourd'hui, à peu près un mois. C'est un magnifique rouge sur le coton. On dit rouge turc aujourd'hui. Du coup, c'est mon côté peut-être ancestral. J'ai patience pour le rouge. et j'adore faire le rouge et la garance, oui, il y a à peu près 17 molécules c'est vraiment un côté toujours un peu mystérieux oui, la plante c'est la garance, les molécules je ne peux pas choisir alizarine on n'arrive pas à faire de jolies couleurs qu'avec alizarine on a besoin des autres molécules c'est une harmonie ensemble importante pour moi c'est pour ça que j'utilise toujours les plantes

  • Beste Bonnard

    Est-ce que Béthé tu peux me dire à qui tu souhaiterais passer le micro pour la suite du podcast ? L'idée c'est qu'à chaque fois les invités donnent d'autres mots et j'essaye de les contacter pour recueillir leurs témoignages. Est-ce que tu pourrais me citer des gens que tu trouves précieux et dont le témoignage pourrait être un apport sur le podcast ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Une seule c'est difficile, je vais donner mon avis. Trois. Trois. Eh bien, déjà, Denis Lambert. C'est une des plus anciennes teinturiers de France. Avec son mari, ils ont créé, ils ont renouvelé les pastels, les productions de pastels, tous les sous-produits. Et puis, il a eu toutes les phases de la vie, si vous voulez, bas, haut. Elle est passionnée et aujourd'hui je crois qu'elle fait aussi des semi-industriels de production. C'est une des plus anciennes.

  • Beste Bonnard

    Denis

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Lambert. Denis Lambert. Asso Isina. C'est un nouveau ASSO, mais Marie Longhi est une des conductrices. Elle essaie de connecter tous les artisans de la teinture et de la production. Ça, je trouve intéressant. J'aimerais bien faire connaître ASSO Isina surtout. Il y a une créatrice qui utilise les couleurs. et d'éco-print et d'impression aussi, elle fait tout. Je l'aime trop et c'est un horreur pélissant. Très chouette personne et puis j'aime bien ses créations, oui, effectivement.

  • Beste Bonnard

    Est-ce que, Beste, tu as quelque chose que tu aimerais nous donner comme mot de la fin aux auditeurs, quelque chose que tu as envie de partager ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    En fait, le monde de teinture naturelle, c'est merveilleux. C'est merveilleux, c'est passionnant, et c'est la vie. C'est pour ça, si quelqu'un a envie de commencer, j'ai dit c'est un monde merveilleux. Bon, il faut être quand même passionné pour avoir des continuités parce qu'à la fois c'est très chronophage, très laborieux. Rester tout seul, ce n'est pas vraiment très intéressant. C'est pour ça que c'était intéressant d'écouter votre dernier podcast sur Bambou, non, Boubou, j'ai oublié le nom. Bambou, Bambou. C'était très courageux de la SAPAR de partager vraiment cette expérience, c'est très précieux. Je ne sais pas, je suis tellement émerveillée dans ce monde avec la teinture et avec les plantes. Je veux que tout le monde fasse ça parce que c'est très nourrissant. Et partager mes connaissances, c'est hors de prix, c'est vraiment... voilà, je suis née pour ça. Et j'ai des projets. Je n'arrête pas de faire des choses autour de la teinture. Je suis en train de créer un jardin tinctorial en Turquie pour un acteur de denim qui fait ses productions zéro déchet, utilisation de l'eau de pluie. Ils ont créé une usine vraiment green, on peut dire. Et on va créer... C'est un laboratoire, à la fois un centre de formation pour juste passer la main, pour renouveler, pour revivre, pour se souvenir de cette riche tradition de la teinture en Turquie aussi.

  • Beste Bonnard

    super, merci beaucoup Beste je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale, merci à tous Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert

    00:00

  • Présentation de Beste Bonnard et son parcours

    00:44

  • Transition vers la teinture végétale et autodidaxie

    01:30

  • Découverte de la teinture et des plantes tinctoriales

    02:52

  • Création de l'entreprise Besté et activités proposées

    04:10

  • Cultures de plantes tinctoriales en Normandie

    07:18

  • Techniques d'écoprint et pratiques de teinture

    08:31

  • Focus sur les astuces pour un bon écoprint

    18:22

  • Exemple pratique de teinture avec l'eucalyptus

    23:09

  • Discussion sur les techniques d'écoprint

    27:00

  • Inspiration et références dans le monde de la teinture

    37:50

  • Fédération autour de la teinture végétale

    46:29

  • Conclusion et message d'encouragement

    55:50

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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, Pauline Leroux a le plaisir de recevoir Beste Bonnard, une véritable passionnée de teinture végétale et de plantes tinctoriales. Ancienne avocate à Istanbul, Beste a fait le choix audacieux de se consacrer entièrement à la teinture naturelle en Normandie. Son parcours fascinant est une source d'inspiration pour tous ceux qui souhaitent explorer l'univers des colorants végétaux et de l'agriculture tinctoriale.


« La beauté des couleurs végétales réside dans leur diversité et leur complexité », déclare Beste, soulignant ainsi l'importance de la teinture végétale dans notre rapport à la nature. Dans cet épisode, elle nous fait découvrir son entreprise, Besté, où elle propose des ateliers pratiques et cultive une variété de plantes tinctoriales sur sa micro-ferme. Vous apprendrez comment des plantes comme l’indigo et la garance peuvent transformer des fibres naturelles en œuvres d’art vivantes, tout en respectant l’environnement.


Au fil de leur discussion, Pauline et Beste abordent les défis de la teinture naturelle, les techniques d'écoprint, et l'importance cruciale de la communauté dans la préservation et la transmission des savoirs liés à la teinture végétale. Beste nous parle des différentes variétés de plantes qu'elle cultive et des méthodes qu'elle utilise pour extraire les pigments végétaux, tout en mettant en lumière les impacts environnementaux de ces pratiques durables. Elle partage également des conseils pratiques pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure de la coloration capillaire végétale ou de la teinture de tissus.


Cet épisode est une véritable ode à la couleur végétale et aux colorants biosourcés, un voyage au cœur des tanins et des pigments qui enrichissent notre quotidien. Que vous soyez novice ou expert en teinture naturelle, vous trouverez dans cette conversation des astuces précieuses et des réflexions inspirantes sur l’art de la teinture végétale.


N'attendez plus pour plonger dans cet univers fascinant où la nature et la créativité se rencontrent. Découvrez comment Beste Bonnard transforme sa passion en un véritable art de vivre, tout en cultivant des liens forts avec sa communauté. Pour plus d'informations sur les ateliers et les plantes tinctoriales, visitez le site de Besté.


Belle écoute à tous, et n'oubliez pas de partager cet épisode avec vos amis passionnés de couleurs de plantes et d'agriculture durable !


Pauline


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👤PROFIL PAULINE LEROUX 

🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale nuances indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Je suis ravie d'accueillir Beste Bonnard sur le podcast à Récovert. Bonjour Beste, est-ce que tu peux te présenter et nous expliquer comment tu es arrivée à la teinture végétale ?

  • Beste Bonnard

    Bonjour Pauline, bonjour tout le monde. Bon, j'ai plusieurs vies, on peut dire. Dans ma première vie, j'étais avocate à Istanbul pendant 10 ans. Et bon, c'était pas vraiment mon métier et puis je voulais changer ma vie et surtout mon mode de vie et toucher la terre. consacrer ma vie entièrement à ma passion des plantes en fait. Et bon on a déménagé ici en Normandie directement. Mon mari il est parisien, il est français et je suis venue ici, c'est magnifique et tout est vert en Normandie, tout est vert, un peu sauvage mais toutes les plantes surtout poussent très bien ici. Tout d'abord, j'ai commencé à regarder autour de moi et à observer les cycles des plantes, comment elles poussent, quelles plantes il y a autour de moi. Et les plantes sauvages, comestibles, plantes médicinales, plantes, comment je pousse. Et je suis toujours autodidacte. Autodidacte, j'ai commencé... les botaniques et j'ai fait de l'étude de l'ethnobotanie aussi à l'Université de Lille. L'ethno c'est du peuple et botanique c'est des plantes, toutes les connexions entre plantes et humains. Et effectivement c'est un très vaste sujet. J'ai animé des ateliers autour de l'écologie botanique, les plantes. Et j'ai commencé à pousser mes plantes aussi. Tout d'abord, un jour, je suis tombée sur la couleur qu'on faisait jusqu'en 1930. C'était notre seule source. Il y a des minéraux, effectivement, mais les plantes qui m'ont fascinée. Et j'ai commencé à essayer la teinture. C'était en 2013, je crois. Après, j'ai avancé assez vite, je trouve. Pour ma connaissance en botanique, j'ai une discipline de faire des recherches moi-même. J'ai commencé à lire et peut-être au mois de mai, je découvre tout d'abord l'anglais. J'ai fait toutes mes recherches en anglais et je suis tombée sur le DVD de Michel Garcia. Ça m'a vraiment beaucoup aidée. Et un jour, quelqu'un m'a conseillé le livre d'India Flint qui est consacré au éco print. Et à partir de ça, j'ai fait beaucoup de recherches dans mon petit courant. Après, j'ai commencé à donner des cours. J'ai rencontré finalement mon rêve de Michel Garcia. J'étais bien bien avancée dans mon... parcours et c'était vraiment c'est incroyable j'adore et j'ai voyagé bas j'ai donné beaucoup beaucoup de cours parce que je sais mais j'ai créé mes propres mes propres techniques sur notamment sur l'éco print et j'ai voyagé je fais des ateliers en turquie notamment en italie en Vienne et à Paris aussi. jusqu'à maintenant. Et j'ai donné occasionnellement des cours à l'Université des Beaux-Arts d'Istanbul. Et j'ai vraiment renouvelé la technique de l'attente naturelle en Turquie. Et c'est très intensif. Je donnais des cours, des formations entre 2018 et 2019, jusqu'à la fameuse COVID. Voilà. Oui. Oui. On peut dire comme ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et du coup, tu as été formée également par Michel Garcia dans ta formation sur la teinture pure ?

  • Beste Bonnard

    En fait, pas directement. Avec ces DVD, il y a des DVD en anglais et puis c'était mon... J'ai des livres en anglais, en français, et puis toutes les anciennes recettes, en turc aussi. La Turquie était la période ottomane au XVIe siècle. On était très important dans le monde de la teinture. Mais c'est comme aujourd'hui, c'était passé. On n'a pas vraiment connu le passé. Et indirectement... Oui, je considère Michel Gasset comme mon maître parce que c'est pas avec un petit stage qu'on peut tout savoir. Effectivement, même sans le rencontrer, il m'a guidée et il m'a formée, je peux dire. Oui, effectivement. Et puis quand je l'ai rencontrée avec lui… Michel est surprenant, il sort quelque chose encore plus. Vous voyez, c'est infini, c'est pour ça. Ça m'inspire beaucoup aussi Michel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors est-ce que Besté tu peux nous présenter, je pense que ton entreprise s'appelle également Besté, si je ne dis pas de bêtises. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de quand est-ce que ça a été créé, où ça se passe, ce que tu y proposes, tes activités, etc. pour que les auditeurs comprennent l'ensemble, l'étendue de tes activités.

  • Beste Bonnard

    Oui, comme je vous l'ai dit, je fais de la teinture depuis 2013 et je commençais à donner des cours en 2015. J'ai aussi créé mon organisme de formation il y a six ans. Depuis trois ans, je suis à Eauville et dans ma micro-ferme de mille couleurs où je pousse mes plantes. Voilà, j'ai fait des expos aussi. En 2017, j'ai fait un expo, c'était Home en anglais. J'ai exposé à Paris, à Istanbul et à Vienne aussi. Et actuellement, j'ai une autre expo, ça concerne l'écoprint papier, sur papier, c'est les fragments imaginaires du jardin nuage. Vraiment, je vis avec la teinture naturelle, je pousse mes plantes, je rêve avec. Aussi, une éditrice m'a contactée et j'ai rédigé un livre qui est publié par Rustica en 2021,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    que j'ai ici. c'est teinture végétale et éco print recette à faire soi-même alors besté pour être transparente avec toi c'est le premier livre que j'ai acheté et en fait j'ai pas du tout fait le lien avec toi parce qu'il y a ton nom de jeune fille entre les deux et du coup je m'étais dit bah non c'est pas elle et en fait c'était toi c'est mon premier c'est pas une blague c'est le premier que j'ai acheté parce que je le trouvais justement tu sais hyper illustré et je trouve qu'il t'accompagne dans tes premiers pas même quand t'as pas encore commencé à lancer tes démarches en regardant et tu dis ok ça c'est bon, je sais, ça c'est bon et en fait grâce aux photos je trouve que tu comprends mieux, en tout cas moi qui suis visuelle je comprenais mieux donc je voulais ton livre et c'était mon premier donc voilà et l'éco-print que tu as mis en énorme qui est un mot qui ressort sur la première de couverture on y reviendra après parce que je sais qu'il y a beaucoup de questions sur cette pratique Merci J'ai moi un sujet qui m'intéresse énormément que tu as cité, c'est la ferme des mille couleurs. Est-ce que tu peux nous raconter quelle variété de plantes tu as choisi ? Celles que tu affectionnes, qui poussent très bien en Bretagne. Nous raconter un petit peu la vie de quelqu'un qui cultive des plantes. Ça m'intéresse énormément.

  • Beste Bonnard

    D'accord, avec plaisir. En fait, j'ai toujours poussé mes plantes. Avant, mon jardin était 1000 mètres carrés et puis j'utilise toujours les principes de permaculture. Même à Istanbul, je suis connectée avec les gens qui font de la permaculture. Et quand je donne des cours, je donne toujours à Istanbul, et c'est toujours les lieux par ma culture. Du coup, c'est mon approche de la vie, si vous voulez. Et puis, j'ai changé les échelles. Avant c'était 1000 m², maintenant c'est 10 000 m². Oui, c'est beaucoup. C'est beaucoup et ça prend beaucoup de temps aussi, parce que c'est au début, et comme mon approche... Il ne faut pas perturber les fleurs fondent déjà autour et puis pas utiliser les machines, toujours les mains. De la graine à la couleur, ça me fascine toute cette transformation. Et puis à partir d'un grain jusqu'à la couleur, par les créations que je vends dans ma boutique sur charbon et sur internet aussi. J'ai commencé déjà il y a à peu près 10 ans, mais dans ma micro-ferme de couleurs, j'ai fait ma nandugo. Je fais la garance, c'est la troisième année que je veux faire ce tour. Après j'ai le cosmos, le coropsis, la tanturière bien évidemment, et puis les kamamis de tanturière. J'ai des arbres aussi de bourde, de gêne de tanturière. soumak, châtaignier, noyer. Vraiment, j'ai regardé, j'ai fait une petite liste. À peu près, je crois, 40 espèces sont consacrées pour le tantorial dans mon jardin. D'accord. Bon, je suis tout seule, déjà. Et c'est...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Sur 10 000 m² ?

  • Beste Bonnard

    Je ne cultive pas 10 000 m2. Une partie, c'est forêt comestible. Une partie, c'est une petite forêt tanctoriale. Et puis...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Génial.

  • Beste Bonnard

    J'ai mon potager. Et puis, les côtés jardins mandalas, c'est les plantes tanctoriales. Et je ne sais pas si vous avez entendu les woofings. Les woofings, c'est un système. Comme les jeunes. qui viennent héberger et loger et qui accompagnent votre quotidien. Et puis, c'est surtout sur le partage. Je partage mes connaissances des plantes sauvages à la fois ou comment cultiver mes plantes ou parfois la tâture. Et du coup, les quatre coins de France et puis d'Europe, Suisse, Belgique et Allemagne viennent de passer quelques temps chez nous. Et ça m'aide beaucoup aussi pour avancer dans mon jardin.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Dans le jardin ?

  • Beste Bonnard

    Oui. D'accord, super évident. Je suis complètement autonome au niveau des plantes, sauf garances et des bois de campèche et les cochonis. Effectivement, les cochonis, ce n'est pas une plante de toute façon. Sinon, je suis autonome et puis je vends à mes stagiaires aussi. Ça reste échelle humaine parce que mon but c'était de faire des plantes locales et utiliser moi-même avec mes stagiaires effectivement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    L'histoire de la forêt tanctoriale, ça me passionne parce que c'est deux mots qui m'éliminent. Du coup, tu as fait une partie où tu as tous les arbres à ta main, etc. Ou tous les arbres où tu peux te servir des écorces, etc. Tu les as regroupés dans un espace.

  • Beste Bonnard

    Oui, il y a une forêt comestible, c'est la partie gauche. Une partie c'est les forêts tanctoriales. Et du coup, forêt tanctoriale, c'est pas... Quand même, on peut dire châtaignier, c'est un arbre tanctorial, mais on peut le manger aussi. Mais ça c'est une partie de mon terrain, oui, effectivement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors la question qui va m'être posée, c'est est-ce que ton jardin se visite ?

  • Beste Bonnard

    Oui, oui, oui, avec les rendez-vous, bien évidemment. Après, je fais des portes ouvertes. Je fais Géma. Prochainement, Géma, c'est les journées de mes clients. métiers des arts je vais ouvrir mon jardin aussi et surtout à partir de juin c'est le paradis que j'ai créé j'adore génial

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    j'imagine et alors tu vends tes plantes, tes extraits est-ce que tu vends aussi tes graines parce que je sais qu'il y a un gros sujet là-dessus de comment on fait perdurer le patrimoine génétique des graines tanctoriales ? Est-ce que toi, tu vends également tes graines ?

  • Beste Bonnard

    Ou est-ce que tout resserre à la... Je ne fais pas extrait. Je vends mes colorants, les plantes en fait, en état brut.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Tu vends tes plantes.

  • Beste Bonnard

    Surtout, c'est limité parce que je ne suis pas un grand producteur non plus. Je suis d'abord mon autonomie décolorante et puis pour mes stagiaires. Les grains, si les gens me demandent, je les vends effectivement, mais je ne fais pas les ventes sectorielles. Même, c'est dommage, j'ai des grains de pastel vraiment récoltés l'année dernière et là... Comme la durée de vie, ce n'est pas très long pour le pastel, il faudrait bien le vendre. Mais bon, toutes ces organisations, ça prend du temps, ça prendrait un peu plus de temps, beaucoup plus de temps que j'ai prévu pour mettre dans le site et partager. Oui,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    pour assurer la vente des graines.

  • Beste Bonnard

    Effectivement. Les reproductibilités de mes grains, c'est super haut. Ils sont très bien. Ils sont très bien, mais j'ai pas tout, mais j'ai énormément de céréopsis, cosmosulfureux, pastel, sorgho, oh la la, sorgho, qu'est-ce qu'il est productif en fait.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors sorgho, tu fais quoi avec le sorgho comme couleur ?

  • Beste Bonnard

    Je fais des mauves. C'est écrit partout, c'est rouge, c'est rouge. Je n'ai jamais obtenu rouge, mais je fais des mauves pour... exceptionnel je trouve c'est très très beau et après les pour les solidités et comme en afrique il utilise pour le rouge déjà j'ai pas compris pourquoi il a il a fait il a fait cette couleur un petit peu pour et j'ai pas trouvé les vraiment je suis en train de faire une recherche pour les solidités de pouces pour pour que nous en tiens que tout un oui et puis j'ai pas trouvé beaucoup de informations et puis voilà c'est la faire, la suivre c'est intéressant d'accord,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    si il y a des gens qui ont une solution, un indice qui nous mettent un petit message, on reliera à Beste sur le sorgho je ne savais pas que ça faisait en tout cas que c'était utilisé en Afrique pour faire du rouge je ne savais pas dans les sélections de plantes que tu as choisis il y a beaucoup, on va y arriver, mais de plantes pour l'éco-print Coréopsis, Cosmos, etc. c'est vraiment du coup Du coup, ma question, c'est, sur la page Instagram, je cherche une spécialiste de l'écoprint, quelqu'un pourrait me citer des noms, et c'est toi qui m'es sorti plusieurs fois, donc j'aimerais bien tester que tu puisses nous faire un zoom technique sur comment toi tu pratiques l'écoprint, quelles plantes, feuilles tu utilises, et surtout comment tu prépares tes différentes. fibres, on va dire, pour que l'écoprint ne soit pas, je ne sais pas si c'est le terme, mais tu sais, un peu bavou. Voilà, comment tu fais, toi, tes astuces pour que ton écoprint soit de bonne qualité ? Est-ce que tu peux nous faire un petit focus ? Et même, si tu as des notions de quand ça date, d'histoire un petit peu. Tout à l'heure, tu as signé Flint, enfin, je ne sais plus son prénom,

  • Beste Bonnard

    mais c'est la personne.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    India Flynn c'est la personne en Australie qui aurait lancé le truc si j'ai bien compris qui aurait lancé cette technique mais je ne suis pas sûre donc je te laisse me...

  • Beste Bonnard

    En fait, Ecoprint, ce n'est pas des techniques ancestrales. C'est vraiment une artiste australienne, India Flynn, qui a fait une recherche sur les plantes autour d'elle, l'Occolutus, et puis sur la laine. Et gentiment, il a partagé ces techniques avec un livre qui est écrit à peu près 10-15 ans. Ecoprint, ça existe depuis 15 ans. on peut dire 15 ans, et je suis dedans depuis 10 ans. On dit écoprint pour tout, mais les écoprints... de India Flynn c'était vraiment utiliser l'eau collectée sur la laine et elle n'utilise pas les mordants achetés, elle produit ses propres mordants comme le fameux jus de clous etc. Et ça c'est très, aujourd'hui c'est même presque oublié mais c'est commencé comme ça d'accord. Et à partir de ça moi j'ai développé à peu près 12 différentes techniques, 12 même ça peut être 14. Et c'est vraiment très intéressant. Parce que chaque plante est unique et chaque plante a son propre langage dans la teinture. Et comme on connaissait bien les plantes, on peut utiliser les mordants nécessaires. Et on joue toujours autour de changer les mordants. Les mordants les plus utilisés aujourd'hui, c'est l'alain et du sulfate de fer ou de l'oxyde de fer qui est la rouille, etc. Après, les matières, ça joue beaucoup parce que ce n'est pas la même technique qu'on fait avec la laine que avec la soie ou avec le cellulosique. Et la laine, elle a absolument besoin d'eau pour imprimer. Et les autres, elles sont à peu près polyvalentes. Je suis une des pionnières en France, même en Europe. C'est pour ça que mon nom est cité. Et puis je donne des formations. Il n'y a pas beaucoup de formations en France. C'est moi qui ai lancé un peu. Et j'ai donné aussi des formations à Paris. Et j'ai rédigé un livre qui est aussi le premier livre sur Ecoprint. qui a des retours très positifs, les gens le trouvent très utile. Et puis, c'est un petit livre, mais il est très concentré en informations. Et surtout, pas à pas, les gens peuvent vraiment repréhender elles-mêmes. Il s'est cité souvent à côté de Michel et puis Marie Marquet, le petit livre. D'accord, oui. de Marie Marquet, et ça m'a fait vraiment honorée, je suis honorée par ça. Les gens m'ont écrit, ils ont réussi, il y a des gens qui ont réussi, il y a des gens qui viennent de suivre la formation. On fait l'écoprime sur tout type de matière textile, papier, cuir, et céramique, et même le bois, on arrive à imprimer sur le bois ou sur les pierres, tout est possible. Bon, comme je vous ai dit, il y a à peu près 12 techniques, c'est pour ça, pour donner une filiage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Est-ce que par exemple tu peux en donner un, on va dire, je n'en sais rien, par exemple sur une fibre cellulosique, on va prendre le nain, avec des plantes de notre environnement, on va dire les… est-ce que le nain déjà ça pourrait être un exemple qu'on peut prendre et est-ce que tu peux donner un petit peu ta préparation pour que les gens tu sais ils cherchent aussi beaucoup sur ce podcast des petites pistes pour se lancer essayer après ils vont approfondir ils vont voir je mettrai en lien de l'épisode ta formation ainsi que ton livre comme ça ils pourront creuser te contacter pour approfondir mais est-ce qu'on peut donner un exemple qui te semble le plus abordable pour que quelqu'un essaie de voir si ça match avec l'une et l'éco-print pour se lancer.

  • Beste Bonnard

    Pour se lancer, le plus facile c'est la laine. Ils peuvent acheter chez les fleuristes une sorte d'eucalyptus. L'eucalyptus fleuriste va donner des oranges. Ils n'ont besoin de rien, juste de mouiller un peu la laine et puis de poser dessus tous les eucalyptus, enjouer. et cuire à peu près une heure dans l'eau. Ça, c'est important. Dans l'eau, pas la vapeur. Dans l'eau. Et commencez à chauffer tout doucement. Gardez, paliez, on dit dans le monde de Tarturien, paliez une heure autour de 90 degrés. Puis laissez refroidir tout doucement. Et après, vous pouvez ouvrir. Il y a une affinité entre la laine et la tanane. Le tanane est surtout oculopteuse, il est légèrement acide. En fait, c'est très proche du monobain de Michel Garcia et ça donne des résultats surprenants. C'est solide. J'ai des pièces qui n'étaient pas touchées depuis 4-5 ans. J'ai des photos, j'ai vu chez quelqu'un, elle n'a pas touché et le tanane est mûri avec le tanane. et oxydé, bien évidemment, avec le temps, et ça devenait encore plus visible, et c'est vraiment, c'est très beau. C'est très beau, et c'est rien de tout. On utilise que les matières et les plantes. Et moi, quand je fais l'écoprint, je vraiment utilise les plantes qui sont autour de moi. Je ne cherche pas... Effectivement, l'écoprint, c'est un très vaste sujet. Quand on a dit écoprint, tout passe dedans. C'est pour ça que Il faut peut-être bien définir ce qu'est l'écoprint. Par exemple, on fait le martelage, on tape les plantes sur le tissu. Pour le lin, c'est plus facile. Vous tapez une plante qui contient de la tannin sur le lin. et vous pensez vous suivez ce que vous faites et ça c'est écoprint aussi tout le monde dit écoprint aussi et effectivement si vous avez envie de faire ça plus surtout vous pour solidité la teinture les solidités s'il n'y a pas la solidité pour moi il n'y a pas la teinture je ne parle pas de teinture de la curcuma ça me rend folle tout ça parce que ça ne va pas finir on ne fait pas folle oui Les étudiants des arts, des beaux-arts qui viennent, on fait des trucs éphémères comme ça. Elle crée un motif, elle teint tout d'abord un morceau, après elle crée un motif, on laisse une demi-heure, une heure au soleil, et voilà, ça part le curcuma. En écoprint aussi, il y a des choses qui vont partir. Par exemple, aujourd'hui, on voit très beaucoup sur l'Amérique... elle partage des choses, elle aime bien, elle fait donner tous les paramètres d'Instagram pour être visible, mais ça ne tient pas, les couleurs, ça ne va pas tenir. Et du coup, pour moi, ce n'est pas la teinture ou ce n'est pas l'écoprint non plus. Mais bon, tout passe dans l'écoprint, mais on reste dans la base. On a besoin des mordants pour les cellulosiques, des mordants pour renforcer les colorants. Et on a besoin parfois de la sulfate de fer, ça dépend des plantes, ça dépend des matières, effectivement, si on considère la solidité c'est important, si on ne considère pas, tout passe dans le nombre d'écoprintes, effectivement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc la technique c'est Tata, je ne sais plus, Tata Kizome ?

  • Beste Bonnard

    Tata Kizome ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Tu considères ça comme une écoprinte ?

  • Beste Bonnard

    dans le titre, écoprint, c'est le titre, après il y a plein de petites branches, oui, aposome ou tatakisoma, c'est une des techniques d'écoprint, on peut dire, oui, effectivement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, et qu'est-ce que tu as d'autre comme technique ? Parce que tu vois, ça c'est nouveau pour moi, donc, écoprint, c'est, on va dire, la technique, et dans cette technique, il y a d'autres façons de faire, donc le tatakisoma, tu en as d'autres ?

  • Beste Bonnard

    Oui, on peut faire, déjà on doit séparer les cellulosiques et les protéiques, on peut dire les techniques de protéiques, d'accord, la technique des cellulosiques, cellulosiques sur fond coloré, cellulosiques fond blanc, les techniques pour cuir c'est différent, les techniques pour papier c'est différent. Voilà.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et j'ai vu, justement, tu parles des réseaux sociaux et des Américaines qui mettent des choses sur Instagram. Donc, moi, je regarde The Dogwood, d'ailleurs, une Américaine qui me met, franchement, beaucoup, beaucoup d'éco-prints, justement. Et je l'ai vue, donc... Tu vois de qui je parle ? Tu vois laquelle ?

  • Beste Bonnard

    Quand je parlais, je pensais… Bon allez, oui… Tu parlais d'elle ? Non, non, je ne dis pas ça, je ne dis pas ça. Mais bon, elle… Non,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    tu parlais de ce genre d'instagrammeuse.

  • Beste Bonnard

    Exactement. Elle ne fait pas attention aux solidités par exemple. Oui, un des exemples, on peut dire ça, oui. elle fait pas attention et du coup je voyais jolie, oui, mais ça va pas tenir après c'est pas obligé non plus vous pouvez faire même avec le curcuma vous pouvez faire des choses et après quand ça passe, ça passe vous pouvez renouveler la teinture c'est facile à faire et puis on n'utilise pas les mordants pourquoi pas Pourquoi pas ? Il y a l'éphémère,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il y a le plutôt solide. Elle, elle est plutôt dans l'éphémère. Et du coup, ma question, tu vois, je la vois enrouler ses textiles autour d'un bâton de bois ou d'un bâton de cuivre. Enfin, j'ai l'impression que c'est un bâton de cuivre. Est-ce que toi, c'est quelque chose aussi que tu pratiques ? Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi des fois, on utilise le bois et des fois, on utilise le cuivre ? India Flint les mamans d'Ecoprint elles font minimum elles n'utilisent que des choses autour d'elles elles n'utilisent pas les bâtons en général elles font un petit paquet pourquoi on utilise les bâtons pour augmenter les contacts entre les plantes et le textile effectivement quand on est bien d'accord On peut contacter les deux et l'impression va être plus nette. Comme vous parlez de baveux, il ne va pas baver, il va être très net. C'est pour ça que les bâtons nous permettent d'enrouler et de faire des impressions nettes. Une autre utilisation, ça peut être un bambou, un petit bambou ou des noisettes. Parfois, ils sont très lisses, on peut les utiliser. Ou vous pouvez couper un bâton en bois, on l'utilise dans les pâtisseries ou le rouleau à pâtisserie. Ou des bâtons en bois, vous pouvez couper. J'ai utilisé pendant des années des bois. Maintenant je fais des récup'de PVC par exemple. J'achète pas, ça c'est déjà mon blanchissement. J'achète pas mais je peux récupérer et puis couper un morceau et réutiliser. C'est inutilisable, vous utilisez pendant des années. Les bois effectivement après 50 ça devient tout noir. on est obligé, avec le fer, il devient tout noir, on est obligé parfois de les couvrir lorsque ça ne va pas sur le tissu, par exemple. Et les PVC, je n'utilise pas le plastique, je suis contre, mais il y a des moments où les PVC, je coupe, pourquoi pas, et je coupe, je lave, et ça tient bien. Un cuivre, déjà c'est difficile à trouver cuivre, pourquoi pas, on peut utiliser le cuivre. Puis effectivement on va changer les couleurs un petit peu, ça va verdir les couleurs, le jaune, et bon ça peut être une utilisation mais je n'utilise pas forcément.

  • Beste Bonnard

    J'ai vu dans ton livre que tu mettais sur certains écoprint une feuille d'aluminium avant de rouler. Et alors du coup pareil que le cuivre ça va changer ? Oui.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, ce n'est pas pour l'utilisation de fonctions mordantes. Ça, c'est pour faire juste une barrière. Si on enroule, l'impression va répéter. Effectivement, ça peut être un style. Ça peut répéter. Effectivement, ça va être moins et moins imprimé. Ça crée comme si vous regardiez un miroir. Vous voyez, il y a... Vous voyez, la répétition de vous, c'est pareil. Mais si on voit quelque chose très net, on utilise une barrière. Cette barrière, au début de mon pratique, c'était l'aluminium, mais je n'utilise plus l'aluminium, effectivement. J'utilise parfois les feutres ou les tissus épais. Ça m'arrive d'utiliser les bâches plastiques. comme les bâches que l'on peut réutiliser. C'est assez épais. L'intérêt de cette bâche, on peut réutiliser vraiment. J'utilise la même bâche depuis deux ans. Et puis, voilà. C'est pour réduire notre impact environnemental, effectivement. Et ça, c'est une des critiques d'EcoPrint. C'est pour ça qu'IndiaPrint, quand ils voient ça, elle devient folle, on peut dire, parce qu'elle n'utilise pas le plastique. Elle est complètement contre, elle fait... Effectivement, elle est contre l'utilisation du plastique, même sur Instagram, mais bon, il y a des anecdotes, je ne sais pas si j'ai le droit de les citer ou pas. Vas-y, vas-y. Christian Dior, il a fait un printemps, c'était 2019, je ne sais pas, je ne me souviens plus, ou 2020, une collection de printemps et il y avait des écoprints dessus. Et ils ont écrit Ecoprint, c'est génial, voilà. Et elle a montré, c'est un italien, je crois. artiste directif, comment on dit ? Qui a fait ça ? Elle utilisait des plastiques. Et India Flint, elle a écrit sur Instagram et c'est ma technique, c'est moi qui ai inventé. Et puis, il n'y a aucun moment où on utilise des plastiques. Je vous interdis d'utiliser ce mot, etc. Vous voyez, c'est quand même... impressionnante et du coup Dior il a changé il n'appelle plus Ecoprint maintenant il dit impression artisanale je crois ça a passé dans une semaine vous voyez j'ai dit ça pour l'histoire d'Ecoprint parce que je suis depuis au début je trouve ça bien courageuse de défendre devant Dior c'est typique

  • Beste Bonnard

    voilà d'accord ok militante pour respect pour le respect il y a déjà du terme écoprint et de la nature et de ne pas utiliser des substances comme le plastique j'avais encore une question bestée sur la technique j'ai vu deux méthodes de alors tu dis qu'on dit palier pour cure entre guillemets c'est palier le mot

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Super,

  • Beste Bonnard

    déjà ça nous apprend un mot.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pallier, c'est-à-dire garder dans la même température un certain temps, en général une heure. D'accord, ok. Dans la teinture aussi, on pallie, par exemple, autour de 90 degrés pendant une heure en général. D'accord, ok.

  • Beste Bonnard

    Et alors, du coup, sur l'écoprint, moi, ce que j'ai constaté, c'est deux types de cuisson, excuse-moi si je n'ai pas les bons mots, à la vapeur, dans la vapeur et dans l'eau. Et de ce que j'entends de ton témoignage, ce serait que les laines, c'est plutôt dans l'eau et pour les autres tissus, ce serait plutôt à la vapeur ou est-ce que je n'ai pas compris ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Soit, comme toujours, elle est polyvalente. Dans l'utilisation de Mordor, elle passe toutes les... presque toutes les mordantes aussi. Et on peut faire dans l'eau ou à la vapeur. Et le coton et le laine, c'est complètement à la vapeur. Si vous voyez la netteté d'impression, c'est obligé de passer à la vapeur, oui, effectivement. Mais... La laine, elle ne va pas imprimer. Elle a besoin d'eau pour ouvrir ses écailles. Ses écailles. ouvrir et vous allez avoir c'est très drôle, parfois on a autour de feuilles qui impriment mais au milieu ça reste blanche c'est vraiment étonnant cette utilisation de réaction et de différentes techniques, effectivement comme j'ai passé toutes les étapes moi-même et toutes les difficultés parfois j'essaie de surmonter moi-même etc. c'est pour ça que quand j'ai rédigé mon livre, j'ai rédigé vraiment que A à Z, vous pouvez obtenir quelque chose. Parce que toutes ces étapes, c'est moi qui étais en difficulté. Avec India Flint, le livre d'India Flint, c'est pour avancer, ce n'est pas pour débuter. Quand vous débutez avec le livre d'India Flint, vous n'allez pas arriver à ce que je fais aujourd'hui. C'est impossible. Mais quand j'ai passé toutes ces étapes, C'est pour ça que, comme mon expérience est riche, je peux partager avec mes stagiaires ou dans mon livre. C'était plus facile pour moi, effectivement.

  • Beste Bonnard

    Du coup, Besté, on va passer sur une partie plutôt inspiration. Je voulais savoir, dans tes personnes inspirantes, tes lectures inspirantes, est-ce que tu pouvais nous partager ce qui, toi, t'as accompagné ? Donc, t'en as donné quelques-unes, mais vas-y, si tu peux nous dire les personnes et les livres qui t'ont aidé dans ton parcours pour les auditeurs, ce serait top.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pour moi, l'inspiration c'est les teinturières du passé. Vraiment, c'est une source d'inspiration pour moi parce qu'ils n'ont pas déjà toutes les possibilités qu'on a aujourd'hui. On est super connecté. Dès qu'on cherche quelque chose, on est connecté entre teinturiers aussi pour demander des questions. Notre atelier, il est à l'eau chaude. toutes les facilités de vie quotidienne qu'ils n'ont pas eues. Mais encore aujourd'hui, quand je regarde les documentaires en Afrique, etc., nous, on a une table, on met des moultons, on ouvre bien pour faire des petites impressions en scénographie, par exemple, qu'il fait sur la terre avec ses mains et il crée des merveilles. Du coup, ça montre toute l'inspiration de ce vrai. Les vrais artisans de passé et d'aujourd'hui. Effectivement, Michel Garcia, même avant de le rencontrer, c'était toujours mon point d'inspiration. Voilà, il est toujours d'ailleurs. Dès que j'ai besoin d'informations, je tourne vers lui. c'est inimpuisable aussi et même vous croyez que vous savez quelque chose et son approche peut vous vous débouscouler et puis apporter encore une autre richesse que j'adore j'ai pas eu avec quelqu'un d'autre et Dominique Cardon effectivement il y a une Dominique Cardon dans le monde c'est passionnant pour ses créations de sa métier et sa richesse de connaissances dans tous les pays, je trouve ça très impressionnant aussi. En fait, j'ai fait tout ça parce que je vis... En harmonie avec ma terre, j'ai réduit mon impact sur la nature, autour de moi. Il y a une cohérence dans tout ce que je fais. Par exemple, dans mon hôtelier, j'ai créé une teinture circulaire, comme économie circulaire. Tinture circulaire, c'est-à-dire que je pousse mes plantes. J'utilise l'eau de pluie qui est magnifique, légèrement acide, c'est idéal pour la teinture. Surtout ici, parce que je vis à la campagne, du coup c'est pas tellement pollué. En sortant d'un atelier, il n'y a pas vraiment de déchets qui sortent. Tout se transforme, ça me fascine. Tout se transforme en d'autres choses. Et dans mon atelier, je transforme tout. Ou en pigments, ou je nourris mon cube indigo. Que zéro déchet qui sort. Vous voyez, ce n'est pas des prix. Pour la matière, on reste local, économie locale, j'ai tenu la laine pour un producteur de la laine dans la région pendant trois ans. Et j'ai trop regardé ça. À la fin, c'était une production artisanale et c'était trop cher la teinture naturelle pour elle. Et du coup, elle est passée au synthétique au bout de trois ans. Oui, on a toujours encore de ce côté les réalités et puis nos rêves. N'oubliez pas que les pièces uniques d'une artiste, c'est le rêve d'une artiste. Unicité, ses valeurs, effectivement ça ne peut pas produire en masse par exemple. La teinture aujourd'hui c'est artisanal. A mon avis, ça doit rester un moment artisanal parce que les productions en masse créent des problèmes. Il faut rester dans l'échelle humaine. J'ai été contactée par une grande haute couture, prête à porter, à haut de gamme, c'est Chloé, pour faire des éco-prints pour 500 mètres. Bon, et c'était génial, c'est vraiment très valorisant. J'adorais en plus. Mais par contre, le seul souci, c'était dans 15 jours, je dois faire tout ça dans 15 jours.

  • Beste Bonnard

    Il y a plus de production.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    de 500 mètres, de pan de 2 mètres, d'accord ? Et ça c'est impossible. Il faut faire ça. Pour eux, le temps comptait et pour moi c'est pas possible. Qu'est-ce que je fais ? C'est chronophage. Et puis on le fait avec nos mains, et c'est trop laborieux et c'était pas possible. Du coup, ça restait, c'était un rêve, ça restait pour l'instant. à côté. Et les industries, si on dit industrie pour eux, ça doit aussi adapter les artisans, sinon c'est pas possible. On peut pas le faire.

  • Beste Bonnard

    tu as les mêmes difficultés que des teinturiers uniquement sur la couleur qui ne pratiquent pas l'éco-print qui ont des demandes des fois qui sont complètement décorrélées de la réalité d'un teinturier artisanal en fait et donc je vois que sur l'éco-print c'est la même chose on te donne des quantités 500 mètres d'éco-print et déjà est-ce que tu arriverais déjà à avoir toute la ressource, toutes les feuilles, tous les composants que tu voudrais mettre sur tes tissus pour 500 mètres carrés, ça fait quand même une sacrée grosse récolte aussi, tu vois, donc je me dis,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    bon, il y a vraiment une... Oui, les matières des plantes, des vivantes, ben j'en ai aussi, j'ai un très grand atelier, j'ai un très important stock, c'était pas ça le problème, c'était vraiment le temps. à faire parce que deux mètres de pente vous allez faire un par un et comme je dois faire sept morceaux par jour pour arriver à 500 mètres et sans dormir presque, c'était pas possible, même avec les gens, c'est pas possible, bon ça restait dans l'eau. Les matières aussi, les matières, on essaye de faire locales etc. mais en France il n'y a pas de production de la soie par exemple. ni coton, et c'est pas un producteur de coton, ni producteur de la soie. Et le lin, il y en a un petit peu artisanalement, ça coûte cher que je retravaille et vende encore, revendre, c'est pas possible. Et le lin de Normandie, super, ça passe très bien, ça pousse très bien, mais tout le lin, il n'y a pas de filature. Du coup, ça part en Chine et mélange tout le monde là-bas. Ils reviennent. C'est pour ça qu'on peut utiliser les maïdines normandes pour l'instant. Après, il y a une filature en train de se faire avec les Italiens, mais ce n'est pas encore commencé le marché. Au moins, la soie et le coton, j'achète en Turquie, parce que en Turquie, c'est les producteurs bio en coton. J'aime pas beaucoup utiliser le coton, mais si j'en ai besoin. Et là, il y a deux familles qui restent en Turquie, qui font la soie. Et je connais les familles, je les soutiens et j'achète chez eux. Effectivement, c'est une belle matière. C'est rien à voir avec une soie de Chine ou l'Inde. Il y a une histoire derrière. Je soutiens la famille, j'achète chez eux et je sais comment ils vivent. font les productions. Si on n'achète pas chez eux, ils vont disparaître, les productions.

  • Beste Bonnard

    Pour toi, aujourd'hui, qui fédère autour de la teinture végétale et, par exemple, l'écoprint ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je ne suis pas sûre que j'ai bien compris, mais l'entité, même en teinture naturelle, on ne peut pas parler d'une entité. C'est le problème de la teinturier. Aujourd'hui, je trouve, on n'a pas... On n'est pas ensemble. Il faut peut-être fédérer. Une des premières choses que j'ai dit à mes stagiaires aussi, c'est qu'il ne faut pas rester tout seul dans vos coins. Il faut fédérer, il faut être ensemble, à la fois pour surmonter les difficultés ou pour simplement partager. Et ça, ce n'est pas même pour teinturiers ni pour écoplunteurs. teuse, on dit, ça n'existe pas. Non, ça n'existait pas vraiment. Ça, c'est dommage. Ça, c'est peut-être... Première chose, on doit faire quelque chose. Et puis, ni des certifications, et aujourd'hui, pour les formations, il y a Kaliopi, ils ont dit, voilà, Kaliopi, il ne mesure pas les qualités de votre formation, votre connaissance, si vous voulez. C'est plutôt, il y a des choses, les bureaucratiques, il faut avoir des formes de cette structure. Ce n'est pas les mesures de qualité de votre formation ou vos connaissances, vous voyez. Et ça, pour les petits artisans comme moi, Calliope, c'est un somme, il faut concentrer vraiment votre temps. Tout doit rentrer dans le... cette structure, et c'est très compliqué. Et ça ne veut pas dire que vous n'êtes pas bien. Si il y avait une certification de vos connaissances, je suis pour, mais pour faire encore plus difficile. Les premières questions, par exemple, pour Calliope, vous gagnez moins de 150 000 euros par mois, par l'année ou pas. Ça, c'est déjà, comme encore aujourd'hui, qui fait la grande somme qui va rester et toutes les petites... Moi, je peux considérer que même si je donne des formations, je suis connue dans mon milieu et mon échelle reste petite. Du coup, la calliopie est encore un obstacle pour moi et pour les gens comme moi.

  • Beste Bonnard

    Est-ce que tu payes pour être reconnue Formation Kaliopi ou pas ? C'est juste de l'administratif ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, non, il faut payer 2500 euros pour commencer et après il y a des contrôles chaque année, je ne sais plus, chaque trois ans il faut renouveler. c'est pas seulement d'argent il y a tellement de trucs de petits trucs tu dois suivre remplir ça prend énormément de temps déjà moi les gens comme moi j'ai à peu près 3-4 caps je pousse mes plantes je transforme en teinture je les garde je les stockage et je fais des productions uniques en plus uniques, intemporales C'est une très belle pièce, mais il faut la vendre aussi. Tout ça, c'est beaucoup de travail. Une fois, Sandrine Rosier m'a dit, parce que j'ai travaillé au début sans arrêt, mi-week-end, jusqu'à minuit parfois, et elle m'a dit que c'était culturel. Moi, je ne ferais pas ça, parce que tu es turque, tu fais grosso modo, c'était ça. Maintenant, je ne travaille plus comme ça, parce que c'est mon... En fait, je me considère que je suis née pour ça. Je suis née pour être teinturière et partager mes connaissances. Et quand je fais ça, je fais sérieux, effectivement. Je dois connaître toutes les étapes. Et ça prend beaucoup de temps, effectivement. et puis c'est mon ikigai il y a un mot japonais ça me touche vraiment pour réveiller tous les jours avec les gens pour faire quelque chose cette chose qui doit faire bien à moi et mon environnement et

  • Beste Bonnard

    pour la terre aussi c'est l'ikigai pour les gens qui écoutent c'est donc le croisement de trois cercles les passions, ce pour quoi on est fait et d'en vivre économiquement pour être moins impactant aussi dans le monde, et la rencontre de ces cercles fait notre mission de vie, si on peut dire.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et donc c'est marrant que tu parles de ça,

  • Beste Bonnard

    Beste, parce que c'est très éclairant, Nikigai, et donc du coup, tiens, tu l'as trouvé, et c'est l'écoprint et la teinture végétale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui et puis les plantes, parce que j'ai commencé avec mes plantes, j'ai passé des années dans mon jardin, j'ai essayé de faire avec mes plantes. C'est l'amour des plantes qui m'a conduit jusqu'à aujourd'hui. Effectivement, quand j'ai commencé, je n'ai même pas imaginé que ça allait prendre une grandeur. Je sais reconnaître, je vais faire un livre, j'ai été demandé de faire un livre. Je trouve que c'est miraculeux oui, effectivement, mais malveilleux.

  • Beste Bonnard

    Du coup, pour rebondir sur les plantes, Besté, si tu devais être une plante qui a un pouvoir colorant, tu serais laquelle ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah oui, c'est difficile, mais effectivement, l'indigo, l'indigotine, c'est vivant, ça ferment, il a besoin d'oxygène pour fixer et puis pour réveiller, pour avoir ces fameux bleus, les gammes de bleus d'indigo, c'est magique. Et après, je ne peux pas rester qu'une seule plante, elle a la garance, vraiment, je peux passer toute ma vie. Avec les nuances des garances, on peut obtenir une gamme de couleurs super importantes. Dans le monde des teintures, il y a une labellation, je ne l'ai pas bien dit, mais une labelle qui est rouge turc sur le coton, sur le cellulosique. C'est au XVIe siècle, les teinturiers de cette époque. Les ottomans ont créé un rouge qui prend beaucoup de temps à faire aujourd'hui, à peu près un mois. C'est un magnifique rouge sur le coton. On dit rouge turc aujourd'hui. Du coup, c'est mon côté peut-être ancestral. J'ai patience pour le rouge. et j'adore faire le rouge et la garance, oui, il y a à peu près 17 molécules c'est vraiment un côté toujours un peu mystérieux oui, la plante c'est la garance, les molécules je ne peux pas choisir alizarine on n'arrive pas à faire de jolies couleurs qu'avec alizarine on a besoin des autres molécules c'est une harmonie ensemble importante pour moi c'est pour ça que j'utilise toujours les plantes

  • Beste Bonnard

    Est-ce que Béthé tu peux me dire à qui tu souhaiterais passer le micro pour la suite du podcast ? L'idée c'est qu'à chaque fois les invités donnent d'autres mots et j'essaye de les contacter pour recueillir leurs témoignages. Est-ce que tu pourrais me citer des gens que tu trouves précieux et dont le témoignage pourrait être un apport sur le podcast ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Une seule c'est difficile, je vais donner mon avis. Trois. Trois. Eh bien, déjà, Denis Lambert. C'est une des plus anciennes teinturiers de France. Avec son mari, ils ont créé, ils ont renouvelé les pastels, les productions de pastels, tous les sous-produits. Et puis, il a eu toutes les phases de la vie, si vous voulez, bas, haut. Elle est passionnée et aujourd'hui je crois qu'elle fait aussi des semi-industriels de production. C'est une des plus anciennes.

  • Beste Bonnard

    Denis

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Lambert. Denis Lambert. Asso Isina. C'est un nouveau ASSO, mais Marie Longhi est une des conductrices. Elle essaie de connecter tous les artisans de la teinture et de la production. Ça, je trouve intéressant. J'aimerais bien faire connaître ASSO Isina surtout. Il y a une créatrice qui utilise les couleurs. et d'éco-print et d'impression aussi, elle fait tout. Je l'aime trop et c'est un horreur pélissant. Très chouette personne et puis j'aime bien ses créations, oui, effectivement.

  • Beste Bonnard

    Est-ce que, Beste, tu as quelque chose que tu aimerais nous donner comme mot de la fin aux auditeurs, quelque chose que tu as envie de partager ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    En fait, le monde de teinture naturelle, c'est merveilleux. C'est merveilleux, c'est passionnant, et c'est la vie. C'est pour ça, si quelqu'un a envie de commencer, j'ai dit c'est un monde merveilleux. Bon, il faut être quand même passionné pour avoir des continuités parce qu'à la fois c'est très chronophage, très laborieux. Rester tout seul, ce n'est pas vraiment très intéressant. C'est pour ça que c'était intéressant d'écouter votre dernier podcast sur Bambou, non, Boubou, j'ai oublié le nom. Bambou, Bambou. C'était très courageux de la SAPAR de partager vraiment cette expérience, c'est très précieux. Je ne sais pas, je suis tellement émerveillée dans ce monde avec la teinture et avec les plantes. Je veux que tout le monde fasse ça parce que c'est très nourrissant. Et partager mes connaissances, c'est hors de prix, c'est vraiment... voilà, je suis née pour ça. Et j'ai des projets. Je n'arrête pas de faire des choses autour de la teinture. Je suis en train de créer un jardin tinctorial en Turquie pour un acteur de denim qui fait ses productions zéro déchet, utilisation de l'eau de pluie. Ils ont créé une usine vraiment green, on peut dire. Et on va créer... C'est un laboratoire, à la fois un centre de formation pour juste passer la main, pour renouveler, pour revivre, pour se souvenir de cette riche tradition de la teinture en Turquie aussi.

  • Beste Bonnard

    super, merci beaucoup Beste je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale, merci à tous Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert

    00:00

  • Présentation de Beste Bonnard et son parcours

    00:44

  • Transition vers la teinture végétale et autodidaxie

    01:30

  • Découverte de la teinture et des plantes tinctoriales

    02:52

  • Création de l'entreprise Besté et activités proposées

    04:10

  • Cultures de plantes tinctoriales en Normandie

    07:18

  • Techniques d'écoprint et pratiques de teinture

    08:31

  • Focus sur les astuces pour un bon écoprint

    18:22

  • Exemple pratique de teinture avec l'eucalyptus

    23:09

  • Discussion sur les techniques d'écoprint

    27:00

  • Inspiration et références dans le monde de la teinture

    37:50

  • Fédération autour de la teinture végétale

    46:29

  • Conclusion et message d'encouragement

    55:50

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, Pauline Leroux a le plaisir de recevoir Beste Bonnard, une véritable passionnée de teinture végétale et de plantes tinctoriales. Ancienne avocate à Istanbul, Beste a fait le choix audacieux de se consacrer entièrement à la teinture naturelle en Normandie. Son parcours fascinant est une source d'inspiration pour tous ceux qui souhaitent explorer l'univers des colorants végétaux et de l'agriculture tinctoriale.


« La beauté des couleurs végétales réside dans leur diversité et leur complexité », déclare Beste, soulignant ainsi l'importance de la teinture végétale dans notre rapport à la nature. Dans cet épisode, elle nous fait découvrir son entreprise, Besté, où elle propose des ateliers pratiques et cultive une variété de plantes tinctoriales sur sa micro-ferme. Vous apprendrez comment des plantes comme l’indigo et la garance peuvent transformer des fibres naturelles en œuvres d’art vivantes, tout en respectant l’environnement.


Au fil de leur discussion, Pauline et Beste abordent les défis de la teinture naturelle, les techniques d'écoprint, et l'importance cruciale de la communauté dans la préservation et la transmission des savoirs liés à la teinture végétale. Beste nous parle des différentes variétés de plantes qu'elle cultive et des méthodes qu'elle utilise pour extraire les pigments végétaux, tout en mettant en lumière les impacts environnementaux de ces pratiques durables. Elle partage également des conseils pratiques pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure de la coloration capillaire végétale ou de la teinture de tissus.


Cet épisode est une véritable ode à la couleur végétale et aux colorants biosourcés, un voyage au cœur des tanins et des pigments qui enrichissent notre quotidien. Que vous soyez novice ou expert en teinture naturelle, vous trouverez dans cette conversation des astuces précieuses et des réflexions inspirantes sur l’art de la teinture végétale.


N'attendez plus pour plonger dans cet univers fascinant où la nature et la créativité se rencontrent. Découvrez comment Beste Bonnard transforme sa passion en un véritable art de vivre, tout en cultivant des liens forts avec sa communauté. Pour plus d'informations sur les ateliers et les plantes tinctoriales, visitez le site de Besté.


Belle écoute à tous, et n'oubliez pas de partager cet épisode avec vos amis passionnés de couleurs de plantes et d'agriculture durable !


Pauline


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👤PROFIL PAULINE LEROUX 

🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale nuances indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Je suis ravie d'accueillir Beste Bonnard sur le podcast à Récovert. Bonjour Beste, est-ce que tu peux te présenter et nous expliquer comment tu es arrivée à la teinture végétale ?

  • Beste Bonnard

    Bonjour Pauline, bonjour tout le monde. Bon, j'ai plusieurs vies, on peut dire. Dans ma première vie, j'étais avocate à Istanbul pendant 10 ans. Et bon, c'était pas vraiment mon métier et puis je voulais changer ma vie et surtout mon mode de vie et toucher la terre. consacrer ma vie entièrement à ma passion des plantes en fait. Et bon on a déménagé ici en Normandie directement. Mon mari il est parisien, il est français et je suis venue ici, c'est magnifique et tout est vert en Normandie, tout est vert, un peu sauvage mais toutes les plantes surtout poussent très bien ici. Tout d'abord, j'ai commencé à regarder autour de moi et à observer les cycles des plantes, comment elles poussent, quelles plantes il y a autour de moi. Et les plantes sauvages, comestibles, plantes médicinales, plantes, comment je pousse. Et je suis toujours autodidacte. Autodidacte, j'ai commencé... les botaniques et j'ai fait de l'étude de l'ethnobotanie aussi à l'Université de Lille. L'ethno c'est du peuple et botanique c'est des plantes, toutes les connexions entre plantes et humains. Et effectivement c'est un très vaste sujet. J'ai animé des ateliers autour de l'écologie botanique, les plantes. Et j'ai commencé à pousser mes plantes aussi. Tout d'abord, un jour, je suis tombée sur la couleur qu'on faisait jusqu'en 1930. C'était notre seule source. Il y a des minéraux, effectivement, mais les plantes qui m'ont fascinée. Et j'ai commencé à essayer la teinture. C'était en 2013, je crois. Après, j'ai avancé assez vite, je trouve. Pour ma connaissance en botanique, j'ai une discipline de faire des recherches moi-même. J'ai commencé à lire et peut-être au mois de mai, je découvre tout d'abord l'anglais. J'ai fait toutes mes recherches en anglais et je suis tombée sur le DVD de Michel Garcia. Ça m'a vraiment beaucoup aidée. Et un jour, quelqu'un m'a conseillé le livre d'India Flint qui est consacré au éco print. Et à partir de ça, j'ai fait beaucoup de recherches dans mon petit courant. Après, j'ai commencé à donner des cours. J'ai rencontré finalement mon rêve de Michel Garcia. J'étais bien bien avancée dans mon... parcours et c'était vraiment c'est incroyable j'adore et j'ai voyagé bas j'ai donné beaucoup beaucoup de cours parce que je sais mais j'ai créé mes propres mes propres techniques sur notamment sur l'éco print et j'ai voyagé je fais des ateliers en turquie notamment en italie en Vienne et à Paris aussi. jusqu'à maintenant. Et j'ai donné occasionnellement des cours à l'Université des Beaux-Arts d'Istanbul. Et j'ai vraiment renouvelé la technique de l'attente naturelle en Turquie. Et c'est très intensif. Je donnais des cours, des formations entre 2018 et 2019, jusqu'à la fameuse COVID. Voilà. Oui. Oui. On peut dire comme ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et du coup, tu as été formée également par Michel Garcia dans ta formation sur la teinture pure ?

  • Beste Bonnard

    En fait, pas directement. Avec ces DVD, il y a des DVD en anglais et puis c'était mon... J'ai des livres en anglais, en français, et puis toutes les anciennes recettes, en turc aussi. La Turquie était la période ottomane au XVIe siècle. On était très important dans le monde de la teinture. Mais c'est comme aujourd'hui, c'était passé. On n'a pas vraiment connu le passé. Et indirectement... Oui, je considère Michel Gasset comme mon maître parce que c'est pas avec un petit stage qu'on peut tout savoir. Effectivement, même sans le rencontrer, il m'a guidée et il m'a formée, je peux dire. Oui, effectivement. Et puis quand je l'ai rencontrée avec lui… Michel est surprenant, il sort quelque chose encore plus. Vous voyez, c'est infini, c'est pour ça. Ça m'inspire beaucoup aussi Michel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors est-ce que Besté tu peux nous présenter, je pense que ton entreprise s'appelle également Besté, si je ne dis pas de bêtises. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de quand est-ce que ça a été créé, où ça se passe, ce que tu y proposes, tes activités, etc. pour que les auditeurs comprennent l'ensemble, l'étendue de tes activités.

  • Beste Bonnard

    Oui, comme je vous l'ai dit, je fais de la teinture depuis 2013 et je commençais à donner des cours en 2015. J'ai aussi créé mon organisme de formation il y a six ans. Depuis trois ans, je suis à Eauville et dans ma micro-ferme de mille couleurs où je pousse mes plantes. Voilà, j'ai fait des expos aussi. En 2017, j'ai fait un expo, c'était Home en anglais. J'ai exposé à Paris, à Istanbul et à Vienne aussi. Et actuellement, j'ai une autre expo, ça concerne l'écoprint papier, sur papier, c'est les fragments imaginaires du jardin nuage. Vraiment, je vis avec la teinture naturelle, je pousse mes plantes, je rêve avec. Aussi, une éditrice m'a contactée et j'ai rédigé un livre qui est publié par Rustica en 2021,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    que j'ai ici. c'est teinture végétale et éco print recette à faire soi-même alors besté pour être transparente avec toi c'est le premier livre que j'ai acheté et en fait j'ai pas du tout fait le lien avec toi parce qu'il y a ton nom de jeune fille entre les deux et du coup je m'étais dit bah non c'est pas elle et en fait c'était toi c'est mon premier c'est pas une blague c'est le premier que j'ai acheté parce que je le trouvais justement tu sais hyper illustré et je trouve qu'il t'accompagne dans tes premiers pas même quand t'as pas encore commencé à lancer tes démarches en regardant et tu dis ok ça c'est bon, je sais, ça c'est bon et en fait grâce aux photos je trouve que tu comprends mieux, en tout cas moi qui suis visuelle je comprenais mieux donc je voulais ton livre et c'était mon premier donc voilà et l'éco-print que tu as mis en énorme qui est un mot qui ressort sur la première de couverture on y reviendra après parce que je sais qu'il y a beaucoup de questions sur cette pratique Merci J'ai moi un sujet qui m'intéresse énormément que tu as cité, c'est la ferme des mille couleurs. Est-ce que tu peux nous raconter quelle variété de plantes tu as choisi ? Celles que tu affectionnes, qui poussent très bien en Bretagne. Nous raconter un petit peu la vie de quelqu'un qui cultive des plantes. Ça m'intéresse énormément.

  • Beste Bonnard

    D'accord, avec plaisir. En fait, j'ai toujours poussé mes plantes. Avant, mon jardin était 1000 mètres carrés et puis j'utilise toujours les principes de permaculture. Même à Istanbul, je suis connectée avec les gens qui font de la permaculture. Et quand je donne des cours, je donne toujours à Istanbul, et c'est toujours les lieux par ma culture. Du coup, c'est mon approche de la vie, si vous voulez. Et puis, j'ai changé les échelles. Avant c'était 1000 m², maintenant c'est 10 000 m². Oui, c'est beaucoup. C'est beaucoup et ça prend beaucoup de temps aussi, parce que c'est au début, et comme mon approche... Il ne faut pas perturber les fleurs fondent déjà autour et puis pas utiliser les machines, toujours les mains. De la graine à la couleur, ça me fascine toute cette transformation. Et puis à partir d'un grain jusqu'à la couleur, par les créations que je vends dans ma boutique sur charbon et sur internet aussi. J'ai commencé déjà il y a à peu près 10 ans, mais dans ma micro-ferme de couleurs, j'ai fait ma nandugo. Je fais la garance, c'est la troisième année que je veux faire ce tour. Après j'ai le cosmos, le coropsis, la tanturière bien évidemment, et puis les kamamis de tanturière. J'ai des arbres aussi de bourde, de gêne de tanturière. soumak, châtaignier, noyer. Vraiment, j'ai regardé, j'ai fait une petite liste. À peu près, je crois, 40 espèces sont consacrées pour le tantorial dans mon jardin. D'accord. Bon, je suis tout seule, déjà. Et c'est...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Sur 10 000 m² ?

  • Beste Bonnard

    Je ne cultive pas 10 000 m2. Une partie, c'est forêt comestible. Une partie, c'est une petite forêt tanctoriale. Et puis...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Génial.

  • Beste Bonnard

    J'ai mon potager. Et puis, les côtés jardins mandalas, c'est les plantes tanctoriales. Et je ne sais pas si vous avez entendu les woofings. Les woofings, c'est un système. Comme les jeunes. qui viennent héberger et loger et qui accompagnent votre quotidien. Et puis, c'est surtout sur le partage. Je partage mes connaissances des plantes sauvages à la fois ou comment cultiver mes plantes ou parfois la tâture. Et du coup, les quatre coins de France et puis d'Europe, Suisse, Belgique et Allemagne viennent de passer quelques temps chez nous. Et ça m'aide beaucoup aussi pour avancer dans mon jardin.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Dans le jardin ?

  • Beste Bonnard

    Oui. D'accord, super évident. Je suis complètement autonome au niveau des plantes, sauf garances et des bois de campèche et les cochonis. Effectivement, les cochonis, ce n'est pas une plante de toute façon. Sinon, je suis autonome et puis je vends à mes stagiaires aussi. Ça reste échelle humaine parce que mon but c'était de faire des plantes locales et utiliser moi-même avec mes stagiaires effectivement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    L'histoire de la forêt tanctoriale, ça me passionne parce que c'est deux mots qui m'éliminent. Du coup, tu as fait une partie où tu as tous les arbres à ta main, etc. Ou tous les arbres où tu peux te servir des écorces, etc. Tu les as regroupés dans un espace.

  • Beste Bonnard

    Oui, il y a une forêt comestible, c'est la partie gauche. Une partie c'est les forêts tanctoriales. Et du coup, forêt tanctoriale, c'est pas... Quand même, on peut dire châtaignier, c'est un arbre tanctorial, mais on peut le manger aussi. Mais ça c'est une partie de mon terrain, oui, effectivement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors la question qui va m'être posée, c'est est-ce que ton jardin se visite ?

  • Beste Bonnard

    Oui, oui, oui, avec les rendez-vous, bien évidemment. Après, je fais des portes ouvertes. Je fais Géma. Prochainement, Géma, c'est les journées de mes clients. métiers des arts je vais ouvrir mon jardin aussi et surtout à partir de juin c'est le paradis que j'ai créé j'adore génial

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    j'imagine et alors tu vends tes plantes, tes extraits est-ce que tu vends aussi tes graines parce que je sais qu'il y a un gros sujet là-dessus de comment on fait perdurer le patrimoine génétique des graines tanctoriales ? Est-ce que toi, tu vends également tes graines ?

  • Beste Bonnard

    Ou est-ce que tout resserre à la... Je ne fais pas extrait. Je vends mes colorants, les plantes en fait, en état brut.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Tu vends tes plantes.

  • Beste Bonnard

    Surtout, c'est limité parce que je ne suis pas un grand producteur non plus. Je suis d'abord mon autonomie décolorante et puis pour mes stagiaires. Les grains, si les gens me demandent, je les vends effectivement, mais je ne fais pas les ventes sectorielles. Même, c'est dommage, j'ai des grains de pastel vraiment récoltés l'année dernière et là... Comme la durée de vie, ce n'est pas très long pour le pastel, il faudrait bien le vendre. Mais bon, toutes ces organisations, ça prend du temps, ça prendrait un peu plus de temps, beaucoup plus de temps que j'ai prévu pour mettre dans le site et partager. Oui,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    pour assurer la vente des graines.

  • Beste Bonnard

    Effectivement. Les reproductibilités de mes grains, c'est super haut. Ils sont très bien. Ils sont très bien, mais j'ai pas tout, mais j'ai énormément de céréopsis, cosmosulfureux, pastel, sorgho, oh la la, sorgho, qu'est-ce qu'il est productif en fait.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors sorgho, tu fais quoi avec le sorgho comme couleur ?

  • Beste Bonnard

    Je fais des mauves. C'est écrit partout, c'est rouge, c'est rouge. Je n'ai jamais obtenu rouge, mais je fais des mauves pour... exceptionnel je trouve c'est très très beau et après les pour les solidités et comme en afrique il utilise pour le rouge déjà j'ai pas compris pourquoi il a il a fait il a fait cette couleur un petit peu pour et j'ai pas trouvé les vraiment je suis en train de faire une recherche pour les solidités de pouces pour pour que nous en tiens que tout un oui et puis j'ai pas trouvé beaucoup de informations et puis voilà c'est la faire, la suivre c'est intéressant d'accord,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    si il y a des gens qui ont une solution, un indice qui nous mettent un petit message, on reliera à Beste sur le sorgho je ne savais pas que ça faisait en tout cas que c'était utilisé en Afrique pour faire du rouge je ne savais pas dans les sélections de plantes que tu as choisis il y a beaucoup, on va y arriver, mais de plantes pour l'éco-print Coréopsis, Cosmos, etc. c'est vraiment du coup Du coup, ma question, c'est, sur la page Instagram, je cherche une spécialiste de l'écoprint, quelqu'un pourrait me citer des noms, et c'est toi qui m'es sorti plusieurs fois, donc j'aimerais bien tester que tu puisses nous faire un zoom technique sur comment toi tu pratiques l'écoprint, quelles plantes, feuilles tu utilises, et surtout comment tu prépares tes différentes. fibres, on va dire, pour que l'écoprint ne soit pas, je ne sais pas si c'est le terme, mais tu sais, un peu bavou. Voilà, comment tu fais, toi, tes astuces pour que ton écoprint soit de bonne qualité ? Est-ce que tu peux nous faire un petit focus ? Et même, si tu as des notions de quand ça date, d'histoire un petit peu. Tout à l'heure, tu as signé Flint, enfin, je ne sais plus son prénom,

  • Beste Bonnard

    mais c'est la personne.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    India Flynn c'est la personne en Australie qui aurait lancé le truc si j'ai bien compris qui aurait lancé cette technique mais je ne suis pas sûre donc je te laisse me...

  • Beste Bonnard

    En fait, Ecoprint, ce n'est pas des techniques ancestrales. C'est vraiment une artiste australienne, India Flynn, qui a fait une recherche sur les plantes autour d'elle, l'Occolutus, et puis sur la laine. Et gentiment, il a partagé ces techniques avec un livre qui est écrit à peu près 10-15 ans. Ecoprint, ça existe depuis 15 ans. on peut dire 15 ans, et je suis dedans depuis 10 ans. On dit écoprint pour tout, mais les écoprints... de India Flynn c'était vraiment utiliser l'eau collectée sur la laine et elle n'utilise pas les mordants achetés, elle produit ses propres mordants comme le fameux jus de clous etc. Et ça c'est très, aujourd'hui c'est même presque oublié mais c'est commencé comme ça d'accord. Et à partir de ça moi j'ai développé à peu près 12 différentes techniques, 12 même ça peut être 14. Et c'est vraiment très intéressant. Parce que chaque plante est unique et chaque plante a son propre langage dans la teinture. Et comme on connaissait bien les plantes, on peut utiliser les mordants nécessaires. Et on joue toujours autour de changer les mordants. Les mordants les plus utilisés aujourd'hui, c'est l'alain et du sulfate de fer ou de l'oxyde de fer qui est la rouille, etc. Après, les matières, ça joue beaucoup parce que ce n'est pas la même technique qu'on fait avec la laine que avec la soie ou avec le cellulosique. Et la laine, elle a absolument besoin d'eau pour imprimer. Et les autres, elles sont à peu près polyvalentes. Je suis une des pionnières en France, même en Europe. C'est pour ça que mon nom est cité. Et puis je donne des formations. Il n'y a pas beaucoup de formations en France. C'est moi qui ai lancé un peu. Et j'ai donné aussi des formations à Paris. Et j'ai rédigé un livre qui est aussi le premier livre sur Ecoprint. qui a des retours très positifs, les gens le trouvent très utile. Et puis, c'est un petit livre, mais il est très concentré en informations. Et surtout, pas à pas, les gens peuvent vraiment repréhender elles-mêmes. Il s'est cité souvent à côté de Michel et puis Marie Marquet, le petit livre. D'accord, oui. de Marie Marquet, et ça m'a fait vraiment honorée, je suis honorée par ça. Les gens m'ont écrit, ils ont réussi, il y a des gens qui ont réussi, il y a des gens qui viennent de suivre la formation. On fait l'écoprime sur tout type de matière textile, papier, cuir, et céramique, et même le bois, on arrive à imprimer sur le bois ou sur les pierres, tout est possible. Bon, comme je vous ai dit, il y a à peu près 12 techniques, c'est pour ça, pour donner une filiage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Est-ce que par exemple tu peux en donner un, on va dire, je n'en sais rien, par exemple sur une fibre cellulosique, on va prendre le nain, avec des plantes de notre environnement, on va dire les… est-ce que le nain déjà ça pourrait être un exemple qu'on peut prendre et est-ce que tu peux donner un petit peu ta préparation pour que les gens tu sais ils cherchent aussi beaucoup sur ce podcast des petites pistes pour se lancer essayer après ils vont approfondir ils vont voir je mettrai en lien de l'épisode ta formation ainsi que ton livre comme ça ils pourront creuser te contacter pour approfondir mais est-ce qu'on peut donner un exemple qui te semble le plus abordable pour que quelqu'un essaie de voir si ça match avec l'une et l'éco-print pour se lancer.

  • Beste Bonnard

    Pour se lancer, le plus facile c'est la laine. Ils peuvent acheter chez les fleuristes une sorte d'eucalyptus. L'eucalyptus fleuriste va donner des oranges. Ils n'ont besoin de rien, juste de mouiller un peu la laine et puis de poser dessus tous les eucalyptus, enjouer. et cuire à peu près une heure dans l'eau. Ça, c'est important. Dans l'eau, pas la vapeur. Dans l'eau. Et commencez à chauffer tout doucement. Gardez, paliez, on dit dans le monde de Tarturien, paliez une heure autour de 90 degrés. Puis laissez refroidir tout doucement. Et après, vous pouvez ouvrir. Il y a une affinité entre la laine et la tanane. Le tanane est surtout oculopteuse, il est légèrement acide. En fait, c'est très proche du monobain de Michel Garcia et ça donne des résultats surprenants. C'est solide. J'ai des pièces qui n'étaient pas touchées depuis 4-5 ans. J'ai des photos, j'ai vu chez quelqu'un, elle n'a pas touché et le tanane est mûri avec le tanane. et oxydé, bien évidemment, avec le temps, et ça devenait encore plus visible, et c'est vraiment, c'est très beau. C'est très beau, et c'est rien de tout. On utilise que les matières et les plantes. Et moi, quand je fais l'écoprint, je vraiment utilise les plantes qui sont autour de moi. Je ne cherche pas... Effectivement, l'écoprint, c'est un très vaste sujet. Quand on a dit écoprint, tout passe dedans. C'est pour ça que Il faut peut-être bien définir ce qu'est l'écoprint. Par exemple, on fait le martelage, on tape les plantes sur le tissu. Pour le lin, c'est plus facile. Vous tapez une plante qui contient de la tannin sur le lin. et vous pensez vous suivez ce que vous faites et ça c'est écoprint aussi tout le monde dit écoprint aussi et effectivement si vous avez envie de faire ça plus surtout vous pour solidité la teinture les solidités s'il n'y a pas la solidité pour moi il n'y a pas la teinture je ne parle pas de teinture de la curcuma ça me rend folle tout ça parce que ça ne va pas finir on ne fait pas folle oui Les étudiants des arts, des beaux-arts qui viennent, on fait des trucs éphémères comme ça. Elle crée un motif, elle teint tout d'abord un morceau, après elle crée un motif, on laisse une demi-heure, une heure au soleil, et voilà, ça part le curcuma. En écoprint aussi, il y a des choses qui vont partir. Par exemple, aujourd'hui, on voit très beaucoup sur l'Amérique... elle partage des choses, elle aime bien, elle fait donner tous les paramètres d'Instagram pour être visible, mais ça ne tient pas, les couleurs, ça ne va pas tenir. Et du coup, pour moi, ce n'est pas la teinture ou ce n'est pas l'écoprint non plus. Mais bon, tout passe dans l'écoprint, mais on reste dans la base. On a besoin des mordants pour les cellulosiques, des mordants pour renforcer les colorants. Et on a besoin parfois de la sulfate de fer, ça dépend des plantes, ça dépend des matières, effectivement, si on considère la solidité c'est important, si on ne considère pas, tout passe dans le nombre d'écoprintes, effectivement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Donc la technique c'est Tata, je ne sais plus, Tata Kizome ?

  • Beste Bonnard

    Tata Kizome ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Tu considères ça comme une écoprinte ?

  • Beste Bonnard

    dans le titre, écoprint, c'est le titre, après il y a plein de petites branches, oui, aposome ou tatakisoma, c'est une des techniques d'écoprint, on peut dire, oui, effectivement.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, et qu'est-ce que tu as d'autre comme technique ? Parce que tu vois, ça c'est nouveau pour moi, donc, écoprint, c'est, on va dire, la technique, et dans cette technique, il y a d'autres façons de faire, donc le tatakisoma, tu en as d'autres ?

  • Beste Bonnard

    Oui, on peut faire, déjà on doit séparer les cellulosiques et les protéiques, on peut dire les techniques de protéiques, d'accord, la technique des cellulosiques, cellulosiques sur fond coloré, cellulosiques fond blanc, les techniques pour cuir c'est différent, les techniques pour papier c'est différent. Voilà.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et j'ai vu, justement, tu parles des réseaux sociaux et des Américaines qui mettent des choses sur Instagram. Donc, moi, je regarde The Dogwood, d'ailleurs, une Américaine qui me met, franchement, beaucoup, beaucoup d'éco-prints, justement. Et je l'ai vue, donc... Tu vois de qui je parle ? Tu vois laquelle ?

  • Beste Bonnard

    Quand je parlais, je pensais… Bon allez, oui… Tu parlais d'elle ? Non, non, je ne dis pas ça, je ne dis pas ça. Mais bon, elle… Non,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    tu parlais de ce genre d'instagrammeuse.

  • Beste Bonnard

    Exactement. Elle ne fait pas attention aux solidités par exemple. Oui, un des exemples, on peut dire ça, oui. elle fait pas attention et du coup je voyais jolie, oui, mais ça va pas tenir après c'est pas obligé non plus vous pouvez faire même avec le curcuma vous pouvez faire des choses et après quand ça passe, ça passe vous pouvez renouveler la teinture c'est facile à faire et puis on n'utilise pas les mordants pourquoi pas Pourquoi pas ? Il y a l'éphémère,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    il y a le plutôt solide. Elle, elle est plutôt dans l'éphémère. Et du coup, ma question, tu vois, je la vois enrouler ses textiles autour d'un bâton de bois ou d'un bâton de cuivre. Enfin, j'ai l'impression que c'est un bâton de cuivre. Est-ce que toi, c'est quelque chose aussi que tu pratiques ? Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi des fois, on utilise le bois et des fois, on utilise le cuivre ? India Flint les mamans d'Ecoprint elles font minimum elles n'utilisent que des choses autour d'elles elles n'utilisent pas les bâtons en général elles font un petit paquet pourquoi on utilise les bâtons pour augmenter les contacts entre les plantes et le textile effectivement quand on est bien d'accord On peut contacter les deux et l'impression va être plus nette. Comme vous parlez de baveux, il ne va pas baver, il va être très net. C'est pour ça que les bâtons nous permettent d'enrouler et de faire des impressions nettes. Une autre utilisation, ça peut être un bambou, un petit bambou ou des noisettes. Parfois, ils sont très lisses, on peut les utiliser. Ou vous pouvez couper un bâton en bois, on l'utilise dans les pâtisseries ou le rouleau à pâtisserie. Ou des bâtons en bois, vous pouvez couper. J'ai utilisé pendant des années des bois. Maintenant je fais des récup'de PVC par exemple. J'achète pas, ça c'est déjà mon blanchissement. J'achète pas mais je peux récupérer et puis couper un morceau et réutiliser. C'est inutilisable, vous utilisez pendant des années. Les bois effectivement après 50 ça devient tout noir. on est obligé, avec le fer, il devient tout noir, on est obligé parfois de les couvrir lorsque ça ne va pas sur le tissu, par exemple. Et les PVC, je n'utilise pas le plastique, je suis contre, mais il y a des moments où les PVC, je coupe, pourquoi pas, et je coupe, je lave, et ça tient bien. Un cuivre, déjà c'est difficile à trouver cuivre, pourquoi pas, on peut utiliser le cuivre. Puis effectivement on va changer les couleurs un petit peu, ça va verdir les couleurs, le jaune, et bon ça peut être une utilisation mais je n'utilise pas forcément.

  • Beste Bonnard

    J'ai vu dans ton livre que tu mettais sur certains écoprint une feuille d'aluminium avant de rouler. Et alors du coup pareil que le cuivre ça va changer ? Oui.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, ce n'est pas pour l'utilisation de fonctions mordantes. Ça, c'est pour faire juste une barrière. Si on enroule, l'impression va répéter. Effectivement, ça peut être un style. Ça peut répéter. Effectivement, ça va être moins et moins imprimé. Ça crée comme si vous regardiez un miroir. Vous voyez, il y a... Vous voyez, la répétition de vous, c'est pareil. Mais si on voit quelque chose très net, on utilise une barrière. Cette barrière, au début de mon pratique, c'était l'aluminium, mais je n'utilise plus l'aluminium, effectivement. J'utilise parfois les feutres ou les tissus épais. Ça m'arrive d'utiliser les bâches plastiques. comme les bâches que l'on peut réutiliser. C'est assez épais. L'intérêt de cette bâche, on peut réutiliser vraiment. J'utilise la même bâche depuis deux ans. Et puis, voilà. C'est pour réduire notre impact environnemental, effectivement. Et ça, c'est une des critiques d'EcoPrint. C'est pour ça qu'IndiaPrint, quand ils voient ça, elle devient folle, on peut dire, parce qu'elle n'utilise pas le plastique. Elle est complètement contre, elle fait... Effectivement, elle est contre l'utilisation du plastique, même sur Instagram, mais bon, il y a des anecdotes, je ne sais pas si j'ai le droit de les citer ou pas. Vas-y, vas-y. Christian Dior, il a fait un printemps, c'était 2019, je ne sais pas, je ne me souviens plus, ou 2020, une collection de printemps et il y avait des écoprints dessus. Et ils ont écrit Ecoprint, c'est génial, voilà. Et elle a montré, c'est un italien, je crois. artiste directif, comment on dit ? Qui a fait ça ? Elle utilisait des plastiques. Et India Flint, elle a écrit sur Instagram et c'est ma technique, c'est moi qui ai inventé. Et puis, il n'y a aucun moment où on utilise des plastiques. Je vous interdis d'utiliser ce mot, etc. Vous voyez, c'est quand même... impressionnante et du coup Dior il a changé il n'appelle plus Ecoprint maintenant il dit impression artisanale je crois ça a passé dans une semaine vous voyez j'ai dit ça pour l'histoire d'Ecoprint parce que je suis depuis au début je trouve ça bien courageuse de défendre devant Dior c'est typique

  • Beste Bonnard

    voilà d'accord ok militante pour respect pour le respect il y a déjà du terme écoprint et de la nature et de ne pas utiliser des substances comme le plastique j'avais encore une question bestée sur la technique j'ai vu deux méthodes de alors tu dis qu'on dit palier pour cure entre guillemets c'est palier le mot

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Super,

  • Beste Bonnard

    déjà ça nous apprend un mot.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pallier, c'est-à-dire garder dans la même température un certain temps, en général une heure. D'accord, ok. Dans la teinture aussi, on pallie, par exemple, autour de 90 degrés pendant une heure en général. D'accord, ok.

  • Beste Bonnard

    Et alors, du coup, sur l'écoprint, moi, ce que j'ai constaté, c'est deux types de cuisson, excuse-moi si je n'ai pas les bons mots, à la vapeur, dans la vapeur et dans l'eau. Et de ce que j'entends de ton témoignage, ce serait que les laines, c'est plutôt dans l'eau et pour les autres tissus, ce serait plutôt à la vapeur ou est-ce que je n'ai pas compris ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Soit, comme toujours, elle est polyvalente. Dans l'utilisation de Mordor, elle passe toutes les... presque toutes les mordantes aussi. Et on peut faire dans l'eau ou à la vapeur. Et le coton et le laine, c'est complètement à la vapeur. Si vous voyez la netteté d'impression, c'est obligé de passer à la vapeur, oui, effectivement. Mais... La laine, elle ne va pas imprimer. Elle a besoin d'eau pour ouvrir ses écailles. Ses écailles. ouvrir et vous allez avoir c'est très drôle, parfois on a autour de feuilles qui impriment mais au milieu ça reste blanche c'est vraiment étonnant cette utilisation de réaction et de différentes techniques, effectivement comme j'ai passé toutes les étapes moi-même et toutes les difficultés parfois j'essaie de surmonter moi-même etc. c'est pour ça que quand j'ai rédigé mon livre, j'ai rédigé vraiment que A à Z, vous pouvez obtenir quelque chose. Parce que toutes ces étapes, c'est moi qui étais en difficulté. Avec India Flint, le livre d'India Flint, c'est pour avancer, ce n'est pas pour débuter. Quand vous débutez avec le livre d'India Flint, vous n'allez pas arriver à ce que je fais aujourd'hui. C'est impossible. Mais quand j'ai passé toutes ces étapes, C'est pour ça que, comme mon expérience est riche, je peux partager avec mes stagiaires ou dans mon livre. C'était plus facile pour moi, effectivement.

  • Beste Bonnard

    Du coup, Besté, on va passer sur une partie plutôt inspiration. Je voulais savoir, dans tes personnes inspirantes, tes lectures inspirantes, est-ce que tu pouvais nous partager ce qui, toi, t'as accompagné ? Donc, t'en as donné quelques-unes, mais vas-y, si tu peux nous dire les personnes et les livres qui t'ont aidé dans ton parcours pour les auditeurs, ce serait top.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pour moi, l'inspiration c'est les teinturières du passé. Vraiment, c'est une source d'inspiration pour moi parce qu'ils n'ont pas déjà toutes les possibilités qu'on a aujourd'hui. On est super connecté. Dès qu'on cherche quelque chose, on est connecté entre teinturiers aussi pour demander des questions. Notre atelier, il est à l'eau chaude. toutes les facilités de vie quotidienne qu'ils n'ont pas eues. Mais encore aujourd'hui, quand je regarde les documentaires en Afrique, etc., nous, on a une table, on met des moultons, on ouvre bien pour faire des petites impressions en scénographie, par exemple, qu'il fait sur la terre avec ses mains et il crée des merveilles. Du coup, ça montre toute l'inspiration de ce vrai. Les vrais artisans de passé et d'aujourd'hui. Effectivement, Michel Garcia, même avant de le rencontrer, c'était toujours mon point d'inspiration. Voilà, il est toujours d'ailleurs. Dès que j'ai besoin d'informations, je tourne vers lui. c'est inimpuisable aussi et même vous croyez que vous savez quelque chose et son approche peut vous vous débouscouler et puis apporter encore une autre richesse que j'adore j'ai pas eu avec quelqu'un d'autre et Dominique Cardon effectivement il y a une Dominique Cardon dans le monde c'est passionnant pour ses créations de sa métier et sa richesse de connaissances dans tous les pays, je trouve ça très impressionnant aussi. En fait, j'ai fait tout ça parce que je vis... En harmonie avec ma terre, j'ai réduit mon impact sur la nature, autour de moi. Il y a une cohérence dans tout ce que je fais. Par exemple, dans mon hôtelier, j'ai créé une teinture circulaire, comme économie circulaire. Tinture circulaire, c'est-à-dire que je pousse mes plantes. J'utilise l'eau de pluie qui est magnifique, légèrement acide, c'est idéal pour la teinture. Surtout ici, parce que je vis à la campagne, du coup c'est pas tellement pollué. En sortant d'un atelier, il n'y a pas vraiment de déchets qui sortent. Tout se transforme, ça me fascine. Tout se transforme en d'autres choses. Et dans mon atelier, je transforme tout. Ou en pigments, ou je nourris mon cube indigo. Que zéro déchet qui sort. Vous voyez, ce n'est pas des prix. Pour la matière, on reste local, économie locale, j'ai tenu la laine pour un producteur de la laine dans la région pendant trois ans. Et j'ai trop regardé ça. À la fin, c'était une production artisanale et c'était trop cher la teinture naturelle pour elle. Et du coup, elle est passée au synthétique au bout de trois ans. Oui, on a toujours encore de ce côté les réalités et puis nos rêves. N'oubliez pas que les pièces uniques d'une artiste, c'est le rêve d'une artiste. Unicité, ses valeurs, effectivement ça ne peut pas produire en masse par exemple. La teinture aujourd'hui c'est artisanal. A mon avis, ça doit rester un moment artisanal parce que les productions en masse créent des problèmes. Il faut rester dans l'échelle humaine. J'ai été contactée par une grande haute couture, prête à porter, à haut de gamme, c'est Chloé, pour faire des éco-prints pour 500 mètres. Bon, et c'était génial, c'est vraiment très valorisant. J'adorais en plus. Mais par contre, le seul souci, c'était dans 15 jours, je dois faire tout ça dans 15 jours.

  • Beste Bonnard

    Il y a plus de production.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    de 500 mètres, de pan de 2 mètres, d'accord ? Et ça c'est impossible. Il faut faire ça. Pour eux, le temps comptait et pour moi c'est pas possible. Qu'est-ce que je fais ? C'est chronophage. Et puis on le fait avec nos mains, et c'est trop laborieux et c'était pas possible. Du coup, ça restait, c'était un rêve, ça restait pour l'instant. à côté. Et les industries, si on dit industrie pour eux, ça doit aussi adapter les artisans, sinon c'est pas possible. On peut pas le faire.

  • Beste Bonnard

    tu as les mêmes difficultés que des teinturiers uniquement sur la couleur qui ne pratiquent pas l'éco-print qui ont des demandes des fois qui sont complètement décorrélées de la réalité d'un teinturier artisanal en fait et donc je vois que sur l'éco-print c'est la même chose on te donne des quantités 500 mètres d'éco-print et déjà est-ce que tu arriverais déjà à avoir toute la ressource, toutes les feuilles, tous les composants que tu voudrais mettre sur tes tissus pour 500 mètres carrés, ça fait quand même une sacrée grosse récolte aussi, tu vois, donc je me dis,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    bon, il y a vraiment une... Oui, les matières des plantes, des vivantes, ben j'en ai aussi, j'ai un très grand atelier, j'ai un très important stock, c'était pas ça le problème, c'était vraiment le temps. à faire parce que deux mètres de pente vous allez faire un par un et comme je dois faire sept morceaux par jour pour arriver à 500 mètres et sans dormir presque, c'était pas possible, même avec les gens, c'est pas possible, bon ça restait dans l'eau. Les matières aussi, les matières, on essaye de faire locales etc. mais en France il n'y a pas de production de la soie par exemple. ni coton, et c'est pas un producteur de coton, ni producteur de la soie. Et le lin, il y en a un petit peu artisanalement, ça coûte cher que je retravaille et vende encore, revendre, c'est pas possible. Et le lin de Normandie, super, ça passe très bien, ça pousse très bien, mais tout le lin, il n'y a pas de filature. Du coup, ça part en Chine et mélange tout le monde là-bas. Ils reviennent. C'est pour ça qu'on peut utiliser les maïdines normandes pour l'instant. Après, il y a une filature en train de se faire avec les Italiens, mais ce n'est pas encore commencé le marché. Au moins, la soie et le coton, j'achète en Turquie, parce que en Turquie, c'est les producteurs bio en coton. J'aime pas beaucoup utiliser le coton, mais si j'en ai besoin. Et là, il y a deux familles qui restent en Turquie, qui font la soie. Et je connais les familles, je les soutiens et j'achète chez eux. Effectivement, c'est une belle matière. C'est rien à voir avec une soie de Chine ou l'Inde. Il y a une histoire derrière. Je soutiens la famille, j'achète chez eux et je sais comment ils vivent. font les productions. Si on n'achète pas chez eux, ils vont disparaître, les productions.

  • Beste Bonnard

    Pour toi, aujourd'hui, qui fédère autour de la teinture végétale et, par exemple, l'écoprint ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je ne suis pas sûre que j'ai bien compris, mais l'entité, même en teinture naturelle, on ne peut pas parler d'une entité. C'est le problème de la teinturier. Aujourd'hui, je trouve, on n'a pas... On n'est pas ensemble. Il faut peut-être fédérer. Une des premières choses que j'ai dit à mes stagiaires aussi, c'est qu'il ne faut pas rester tout seul dans vos coins. Il faut fédérer, il faut être ensemble, à la fois pour surmonter les difficultés ou pour simplement partager. Et ça, ce n'est pas même pour teinturiers ni pour écoplunteurs. teuse, on dit, ça n'existe pas. Non, ça n'existait pas vraiment. Ça, c'est dommage. Ça, c'est peut-être... Première chose, on doit faire quelque chose. Et puis, ni des certifications, et aujourd'hui, pour les formations, il y a Kaliopi, ils ont dit, voilà, Kaliopi, il ne mesure pas les qualités de votre formation, votre connaissance, si vous voulez. C'est plutôt, il y a des choses, les bureaucratiques, il faut avoir des formes de cette structure. Ce n'est pas les mesures de qualité de votre formation ou vos connaissances, vous voyez. Et ça, pour les petits artisans comme moi, Calliope, c'est un somme, il faut concentrer vraiment votre temps. Tout doit rentrer dans le... cette structure, et c'est très compliqué. Et ça ne veut pas dire que vous n'êtes pas bien. Si il y avait une certification de vos connaissances, je suis pour, mais pour faire encore plus difficile. Les premières questions, par exemple, pour Calliope, vous gagnez moins de 150 000 euros par mois, par l'année ou pas. Ça, c'est déjà, comme encore aujourd'hui, qui fait la grande somme qui va rester et toutes les petites... Moi, je peux considérer que même si je donne des formations, je suis connue dans mon milieu et mon échelle reste petite. Du coup, la calliopie est encore un obstacle pour moi et pour les gens comme moi.

  • Beste Bonnard

    Est-ce que tu payes pour être reconnue Formation Kaliopi ou pas ? C'est juste de l'administratif ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, non, il faut payer 2500 euros pour commencer et après il y a des contrôles chaque année, je ne sais plus, chaque trois ans il faut renouveler. c'est pas seulement d'argent il y a tellement de trucs de petits trucs tu dois suivre remplir ça prend énormément de temps déjà moi les gens comme moi j'ai à peu près 3-4 caps je pousse mes plantes je transforme en teinture je les garde je les stockage et je fais des productions uniques en plus uniques, intemporales C'est une très belle pièce, mais il faut la vendre aussi. Tout ça, c'est beaucoup de travail. Une fois, Sandrine Rosier m'a dit, parce que j'ai travaillé au début sans arrêt, mi-week-end, jusqu'à minuit parfois, et elle m'a dit que c'était culturel. Moi, je ne ferais pas ça, parce que tu es turque, tu fais grosso modo, c'était ça. Maintenant, je ne travaille plus comme ça, parce que c'est mon... En fait, je me considère que je suis née pour ça. Je suis née pour être teinturière et partager mes connaissances. Et quand je fais ça, je fais sérieux, effectivement. Je dois connaître toutes les étapes. Et ça prend beaucoup de temps, effectivement. et puis c'est mon ikigai il y a un mot japonais ça me touche vraiment pour réveiller tous les jours avec les gens pour faire quelque chose cette chose qui doit faire bien à moi et mon environnement et

  • Beste Bonnard

    pour la terre aussi c'est l'ikigai pour les gens qui écoutent c'est donc le croisement de trois cercles les passions, ce pour quoi on est fait et d'en vivre économiquement pour être moins impactant aussi dans le monde, et la rencontre de ces cercles fait notre mission de vie, si on peut dire.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et donc c'est marrant que tu parles de ça,

  • Beste Bonnard

    Beste, parce que c'est très éclairant, Nikigai, et donc du coup, tiens, tu l'as trouvé, et c'est l'écoprint et la teinture végétale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui et puis les plantes, parce que j'ai commencé avec mes plantes, j'ai passé des années dans mon jardin, j'ai essayé de faire avec mes plantes. C'est l'amour des plantes qui m'a conduit jusqu'à aujourd'hui. Effectivement, quand j'ai commencé, je n'ai même pas imaginé que ça allait prendre une grandeur. Je sais reconnaître, je vais faire un livre, j'ai été demandé de faire un livre. Je trouve que c'est miraculeux oui, effectivement, mais malveilleux.

  • Beste Bonnard

    Du coup, pour rebondir sur les plantes, Besté, si tu devais être une plante qui a un pouvoir colorant, tu serais laquelle ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah oui, c'est difficile, mais effectivement, l'indigo, l'indigotine, c'est vivant, ça ferment, il a besoin d'oxygène pour fixer et puis pour réveiller, pour avoir ces fameux bleus, les gammes de bleus d'indigo, c'est magique. Et après, je ne peux pas rester qu'une seule plante, elle a la garance, vraiment, je peux passer toute ma vie. Avec les nuances des garances, on peut obtenir une gamme de couleurs super importantes. Dans le monde des teintures, il y a une labellation, je ne l'ai pas bien dit, mais une labelle qui est rouge turc sur le coton, sur le cellulosique. C'est au XVIe siècle, les teinturiers de cette époque. Les ottomans ont créé un rouge qui prend beaucoup de temps à faire aujourd'hui, à peu près un mois. C'est un magnifique rouge sur le coton. On dit rouge turc aujourd'hui. Du coup, c'est mon côté peut-être ancestral. J'ai patience pour le rouge. et j'adore faire le rouge et la garance, oui, il y a à peu près 17 molécules c'est vraiment un côté toujours un peu mystérieux oui, la plante c'est la garance, les molécules je ne peux pas choisir alizarine on n'arrive pas à faire de jolies couleurs qu'avec alizarine on a besoin des autres molécules c'est une harmonie ensemble importante pour moi c'est pour ça que j'utilise toujours les plantes

  • Beste Bonnard

    Est-ce que Béthé tu peux me dire à qui tu souhaiterais passer le micro pour la suite du podcast ? L'idée c'est qu'à chaque fois les invités donnent d'autres mots et j'essaye de les contacter pour recueillir leurs témoignages. Est-ce que tu pourrais me citer des gens que tu trouves précieux et dont le témoignage pourrait être un apport sur le podcast ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Une seule c'est difficile, je vais donner mon avis. Trois. Trois. Eh bien, déjà, Denis Lambert. C'est une des plus anciennes teinturiers de France. Avec son mari, ils ont créé, ils ont renouvelé les pastels, les productions de pastels, tous les sous-produits. Et puis, il a eu toutes les phases de la vie, si vous voulez, bas, haut. Elle est passionnée et aujourd'hui je crois qu'elle fait aussi des semi-industriels de production. C'est une des plus anciennes.

  • Beste Bonnard

    Denis

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Lambert. Denis Lambert. Asso Isina. C'est un nouveau ASSO, mais Marie Longhi est une des conductrices. Elle essaie de connecter tous les artisans de la teinture et de la production. Ça, je trouve intéressant. J'aimerais bien faire connaître ASSO Isina surtout. Il y a une créatrice qui utilise les couleurs. et d'éco-print et d'impression aussi, elle fait tout. Je l'aime trop et c'est un horreur pélissant. Très chouette personne et puis j'aime bien ses créations, oui, effectivement.

  • Beste Bonnard

    Est-ce que, Beste, tu as quelque chose que tu aimerais nous donner comme mot de la fin aux auditeurs, quelque chose que tu as envie de partager ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    En fait, le monde de teinture naturelle, c'est merveilleux. C'est merveilleux, c'est passionnant, et c'est la vie. C'est pour ça, si quelqu'un a envie de commencer, j'ai dit c'est un monde merveilleux. Bon, il faut être quand même passionné pour avoir des continuités parce qu'à la fois c'est très chronophage, très laborieux. Rester tout seul, ce n'est pas vraiment très intéressant. C'est pour ça que c'était intéressant d'écouter votre dernier podcast sur Bambou, non, Boubou, j'ai oublié le nom. Bambou, Bambou. C'était très courageux de la SAPAR de partager vraiment cette expérience, c'est très précieux. Je ne sais pas, je suis tellement émerveillée dans ce monde avec la teinture et avec les plantes. Je veux que tout le monde fasse ça parce que c'est très nourrissant. Et partager mes connaissances, c'est hors de prix, c'est vraiment... voilà, je suis née pour ça. Et j'ai des projets. Je n'arrête pas de faire des choses autour de la teinture. Je suis en train de créer un jardin tinctorial en Turquie pour un acteur de denim qui fait ses productions zéro déchet, utilisation de l'eau de pluie. Ils ont créé une usine vraiment green, on peut dire. Et on va créer... C'est un laboratoire, à la fois un centre de formation pour juste passer la main, pour renouveler, pour revivre, pour se souvenir de cette riche tradition de la teinture en Turquie aussi.

  • Beste Bonnard

    super, merci beaucoup Beste je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix c'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale, merci à tous Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert

    00:00

  • Présentation de Beste Bonnard et son parcours

    00:44

  • Transition vers la teinture végétale et autodidaxie

    01:30

  • Découverte de la teinture et des plantes tinctoriales

    02:52

  • Création de l'entreprise Besté et activités proposées

    04:10

  • Cultures de plantes tinctoriales en Normandie

    07:18

  • Techniques d'écoprint et pratiques de teinture

    08:31

  • Focus sur les astuces pour un bon écoprint

    18:22

  • Exemple pratique de teinture avec l'eucalyptus

    23:09

  • Discussion sur les techniques d'écoprint

    27:00

  • Inspiration et références dans le monde de la teinture

    37:50

  • Fédération autour de la teinture végétale

    46:29

  • Conclusion et message d'encouragement

    55:50

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