Stéphanie Hégaret - Livadenn - Se reconvertir dans la culture de plantes tinctoriales et ses débouchées cover
Stéphanie Hégaret - Livadenn - Se reconvertir dans la culture de plantes tinctoriales et ses débouchées cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

Stéphanie Hégaret - Livadenn - Se reconvertir dans la culture de plantes tinctoriales et ses débouchées

Stéphanie Hégaret - Livadenn - Se reconvertir dans la culture de plantes tinctoriales et ses débouchées

57min |22/06/2023
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Stéphanie Hégaret - Livadenn - Se reconvertir dans la culture de plantes tinctoriales et ses débouchées cover
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ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

Stéphanie Hégaret - Livadenn - Se reconvertir dans la culture de plantes tinctoriales et ses débouchées

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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous plongeons dans l'univers fascinant de la couleur végétale et des plantes tinctoriales. Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de teinture végétale, a le plaisir d'accueillir Stéphanie Hégaret, agricultrice en Bretagne et fondatrice de Livaden, une entreprise dédiée à la culture de plantes tinctoriales. Stéphanie nous raconte son parcours inspirant, passant d'une carrière d'architecte d'intérieur à la ferme familiale, où elle cultive avec amour des plantes comme la persiquaire à indigo.


« La couleur est un langage, et les plantes en sont les mots », nous confie Stéphanie, soulignant l'importance de la teinture naturelle dans notre rapport à l'environnement. Au fil de la discussion, elle partage comment sa découverte du monde des colorants végétaux a commencé avec des recherches en ligne et une formation sur l'indigo avec Michel Garcia, qui a été le catalyseur de son aventure dans l'agriculture tinctoriale.


Stéphanie nous décrit les différentes variétés de plantes qu'elle cultive, ainsi que les techniques de culture et de récolte qu'elle utilise pour transformer ces merveilles de la nature en pigments végétaux. Elle aborde également les défis qu'elle rencontre dans son activité, mais aussi les joies de voir ses produits, tels que les teintures pour designers et teinturières, prendre vie. L'épisode met en lumière son engagement envers la pédagogie autour de la teinture végétale, ainsi que son désir de développer son activité tout en transmettant les savoirs ancestraux liés à la coloration capillaire végétale et aux colorants biosourcés.


À travers cette conversation, nous découvrons l'importance des tanins et des fibres naturelles dans l'art de la teinture, et comment ces éléments peuvent nous reconnecter à la nature. Stéphanie nous invite à explorer les couleurs de plantes et à envisager une agriculture durable qui respecte notre écosystème.


Ne manquez pas cette belle exploration de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, qui vous donnera envie de vous plonger dans le monde des pigments végétaux et de l'art de la teinture naturelle. Pour en savoir plus sur les initiatives de Stéphanie et découvrir ses produits, rendez-vous sur le site de Livaden.


Belle écoute à tous, et n'hésitez pas à nous faire part de vos réflexions sur cet épisode enrichissant !


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin nuances indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti,

  • Stéphanie Hégaret

    bonne écoute !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors donc bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Stéphanie Égaret de chez Livaden. Bonjour Stéphanie.

  • Stéphanie Hégaret

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Stéphanie, est-ce que tu peux te présenter, raconter ton parcours et comment tu en es arrivée à la couleur végétale par les plantes tinctoriales ?

  • Stéphanie Hégaret

    Bonjour à tous, moi je suis agricultrice en Bretagne, pas depuis longtemps, depuis un an, je suis installée depuis le 1er avril 2022. A la base, j'étais architecte d'intérieur sur le bassin Rennes. La vie fait qu'on change de parcours et que j'ai décidé de reprendre la ferme familiale il y a quelques années. donc le projet avait besoin de mûrir c'était une ferme légumière je ne souhaitais pas faire de légumes comme mes parents et donc au fil de mes recherches sur les plantes médicinales ou autres j'ai découvert un petit peu par hasard entre guillemets sur internet des plantes tinctoriales que je ne connaissais pas du tout je ne connaissais pas les procès de teinture végétale j'ai découvert ça comme une claque en fait cet univers très riche et je me suis dit c'est ça que je veux faire sur la ferme c'est ça que je veux développer comme projet sur ce petit bout de terre qui me tient à coeur donc j'ai commencé à parcourir plein plein de sites internet j'ai dévoré des pages internet pour comprendre un peu et découvrir toutes ces plantes et toutes ces couleurs et en 2020 j'ai fait une formation sur l'indigo avec Michel Garcia donc c'est un peu le point de départ de... 2020 c'est le point de départ parce que j'ai aussi démarré mon BPREA pour être responsable d'exploitation agricole. Je l'ai fait à Combourg, près de là où j'habitais. Donc voilà, en 2020 j'ai tout redémarré, formation agricole. Et donc j'ai fait mes premiers essais avant, suite à ma formation avec Michel Garcia, j'ai fait des essais de culture de persiquais pour commencer des extractions à petite échelle. et pour expérimenter le procédé parce que ça ne s'improvise pas non plus. Donc pendant deux ans, j'ai fait des essais jusqu'à avoir mon diplôme et être installée officiellement sur la scène. Donc voilà un petit peu l'origine du projet.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    alors je me permets de te demander tu as déjà dit plein de choses intéressantes du coup Michel Garcia tu es allé le solliciter pour la partie on va dire extraction transformation pas pour la partie agronomique

  • Stéphanie Hégaret

    Alors, dans sa formation sur l'indigo, il évoque aussi un petit peu la culture des plantes à indigo. C'est au début de la formation. Et après, on fait de l'extraction et on fait de la teinture aussi. Donc, c'est vraiment une formation complète.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, OK.

  • Stéphanie Hégaret

    C'est vraiment une semaine que j'avais faite. Donc, je pense qu'il l'a fait encore. C'est vraiment sur une semaine où on parcourt l'indigo sous toutes ses formes, en fait. Donc, c'était très intéressant, très riche. Et après, il n'y a plus qu'à faire.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et après tu as parlé de beaucoup de recherches sur internet est-ce qu'il y a des sites justement qui t'ont marqué que tu pourrais recommander alors d'habitude on recommande des livres mais est-ce que toi dans ta recherche tu as trouvé des sites internet que tu trouvais intéressants que tu aimerais recommander déjà

  • Stéphanie Hégaret

    il y avait des sites de productrices comme le champ des couleurs c'est vrai que j'ai trouvé aussi très rapidement quand on cherche pas de tinctorial Il y a le Fibershed aux Etats-Unis qui développe des documents aussi pour la culture des plantes tanctoriales. Et sinon, j'avais aussi trouvé un rapport d'essai de Michel Garcia dans le parc du Luberon, où ils avaient fait des tests de persiquaires. Après, je n'ai pas de souvenirs d'autres sites vraiment précis.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et du coup, c'est très bien, déjà tu nous éclaires. D'accord. Et justement Stéphanie, dans cette recherche… Tu es dans une reconversion. Il y a beaucoup de personnes qui sont, avec notamment le Covid, avec la quête de sens, etc., en reconversion professionnelle pour se retourner vers la terre et l'agriculture. Ma question, c'est, est-ce que tu trouves ça facile de trouver des informations sur les plantes tectoriales ou les conseils de culture ? Est-ce que tu trouves que les formations aujourd'hui qui sont dispensées pour une reconversion en agriculture abordent ces sujets-là ou ça n'est pas le cas aujourd'hui ?

  • Stéphanie Hégaret

    sur les tinctoriales non alors après par contre il y a un UCAR qui a ouvert je crois récemment à Nyonce sur les plantes tinctoriales donc dans le cadre d'un BPRE on peut passer des UCAR donc c'est comme des modules complémentaires et il me semble qu'il y en a un qui a ouvert sur les plantes tinctoriales là tout récemment ça n'existait pas à l'époque moi j'ai passé mon BPRE et d'accord voilà c'est tout nouveau ah bah ça si t'as les contacts de cette merci Je ne sais pas le contenu de la formation, si ça va aussi loin en transformation des plantes jusqu'au pigment. Je ne sais pas le contenu, mais c'est à Nions.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ça c'est à creuser parce que c'est des demandes et des questions que beaucoup de personnes se posent. Donc plutôt compliqué d'aborder dans les formations la spécificité des plantes tectoriales. Donc là, c'est plus des recherches personnelles et trouver ce qui a été fait avant par d'autres. Alors du coup... est-ce que tu peux nous parler maintenant de Livaden tu t'as dit le 1er avril 2022 est-ce que tu peux nous raconter ce que tu fais où t'es basée ton entreprise aujourd'hui à quoi elle ressemble et à quoi qu'est-ce qu'elle propose

  • Stéphanie Hégaret

    Alors, Livaden, c'est déjà dans les Côtes d'Armor, dans un petit village qui s'appelle Kerbor, sur la presqu'île sauvage, entre Paimpol et Pérosguirec. Donc, ça devrait parler à plusieurs personnes, Pérosguirec, Paimpol. Donc, c'est un très joli coin, encore un peu sauvage. Et donc, la ferme en bord de mer. Donc, voilà, très... un lieu très agréable et puis un lieu de famille, enfin une maison de famille. Donc j'ai créé Vivaden, c'est vraiment l'entité pour les plantes tinctoriales. C'est en breton, c'est du breton, ça évoque la peinture ou la teinture. un petit peu attachée quand même au breton aussi et à Bretagne donc elle regroupe toutes les plantes tinctoriales parce que sur la ferme j'ai un volet tinctorial et puis je fais aussi des grandes cultures en bio puisque il y a une trentaine d'hectares sur la ferme donc il y a vraiment deux parties on va dire les tinctoriales d'un côté sur un demi hectare environ

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et le reste attends j'ai pas j'ai pas entendu ça a coupé t'es sûre combien d'hectares en tinctorial ça a coupé à ce moment là un demi hectare un demi hectare ok et tu t'occupes toi toute seule des 30 hectares de la ferme alors

  • Stéphanie Hégaret

    je suis installée toute seule effectivement j'ai beaucoup d'aide familiale avec ma maman et mon conjoint et j'ai une entreprise de travaux agricoles qui m'aide sur certains travaux que je ne sais pas encore faire tout simplement les semis les récoltes les poissons après j'apprends petit à petit à travailler la terre et à faire certaines tâches au fil du temps puisqu'on ne peut pas tout apprendre d'un coup c'est clair en plus en un temps

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On a un temps record. D'accord. Sur la partie plutôt tinctoriale, on a dit un hectare et demi. Sur cette partie-là, un demi-hectare. Je vais y arriver. Sur cette partie-là, quelles sont les variétés que tu as choisies et pourquoi ?

  • Stéphanie Hégaret

    Alors, on va commencer par l'indigo, parce que pour moi, c'est le plus important. Et en termes de surface et aussi en goût personnel. Donc, je cultive la persiquaire à indigo sur à peu près 4000 m².

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Stéphanie Hégaret

    La persiquaire, pourquoi ? Parce qu'en fait... c'est une plante qui pour moi est plus facile à cultiver, elle est très résistante et c'est incroyable comme plante puisque ça marcote, ça repart et elle a aussi plus d'indigo elle est plus chargée en indigo, donc plus facile à récolter aussi je pense pour moi ça c'est des choix personnels même si c'est pas forcément la plante européenne d'origine pour l'indigo mais Voilà, c'était pour moi plus simple à cultiver et à récolter, et aussi à transformer.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    à extraire le pigment d'accord et du coup tu ouais voilà qu'est-ce que t'as d'autre ?

  • Stéphanie Hégaret

    j'ai des cosmos sulfureux, coreopsis des teinturiers, camomille des teinturiers reseda, luthéola et garance que j'ai implantée il y a deux ans donc je continue en implantée puisqu'il faut qu'elle soit en terre entre deux et trois ans

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et alors du coup les débouchés de ces de ces sont pas les mêmes l'indigo donc tu le transformes je suppose on y reviendra après mais tout ce qui est cosmos, coreopsis camomille c'est plutôt pour la fleur oui comment tu fonctionnes

  • Stéphanie Hégaret

    on récolte la fleur à la main tout l'été et je les sèche donc je les sèche, je les stocke pour la vente en ligne après ou en direct sur les marchés ou des salons à des teinturières ou alors j'ai plusieurs créneaux de vente il y a les teinturières et les textiles les designers et plutôt le secteur de la peinture Aux arts, je transforme une partie des plantes en pigments. Ça va plus s'adresser là, les pigments, au milieu de la peinture, on va dire, et des designers qui souhaitent colorer des objets teintés dans la masse ou des choses comme ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bon, alors du coup, tu as dit plein de trucs intéressants, donc on va repartir sur le champ, et après on va attaquer sur la partie pigment, que je n'ai eu personne sur cette partie sur le podcast, donc je serais très heureuse d'avoir ton explication. Donc du coup, sur les gestes techniques de l'indigo, tu peux nous expliquer à peu près quand est-ce que tu le sèmes, comment tu fonctionnes, est-ce que tu fais des semis ? alors je ne connais pas du tout est-ce que tu fais des semis sous serre que tu viens mettre après est-ce que tu fais directement en terre comment tu travailles ta persiquaire nous expliquer un petit peu les gestes les temps forts à ne pas louper en gros et après on parlera des fleurs,

  • Stéphanie Hégaret

    comment tu procèdes alors pour la persiquaire du coup j'ai mes semences fermières que j'ai multipliées au fil des années puisque je faisais des essais, j'ai commencé par des graines de couleur garance, j'ai acheté mes graines sur le site de Goulard d'Errance parce que j'ai commencé tout petit aussi comme tout le monde dans ma serre ma petite serre de jardin et au fur et à mesure j'ai multiplié mes graines donc les graines sont mes graines à moi de la ferme donc je les sème, là c'est terminé on a tout semé, je les sème à partir de fin février début mars ça dépend un peu de la météo, mais je les sème sous serre. Donc ici, en bord de mer, on n'est pas trop inquiétés par le gel, malgré qu'il ne fasse pas très chaud quand même. Je les sème sur table chaude, donc pour qu'elles aient bien chaud pour germer. Dans des plaques mini-mottes, avec des petites mottes. Donc j'en sème, là cette année, j'en ai semé à peu près 28 000 plants. Donc pour être planté au champ après courant du mois de mai, après les scins de glace, à la mi-mai à peu près.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Stéphanie Hégaret

    Donc on les plante à la planteuse, une vieille planteuse, là c'est mécanisé, parce que comme il y a un peu plus de quantité que les autres plantes, on gagne un peu de temps quand même aussi de planter tout à la main. j'imagine c'est quand même planté manuellement mais on est assis sur une planteuse et on plante les plants plus facilement on gagne un peu de temps d'accord ok après

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    que ce soit planté t'as quoi comme étape ?

  • Stéphanie Hégaret

    ah des herbages pour que quand on la coupe qu'on ait que de la persiquaire à la coupe Donc ça c'est pour tout le mois de juin. Je bine, alors là aussi je suis un peu mécanisée parce qu'effectivement j'avais du matériel sur la ferme, mes parents cultivant des légumes, ils étaient équipés quand même, donc j'en profite et puis même pour la pénibilité au travail c'est quand même agréable de pouvoir avoir des outils qui facilitent la vie. Donc je passe un premier passage tracteur avec une bineuse entre les ronds. donc nettoyer entre les rangs parce que vu ma surface je ne peux pas me permettre de pailler c'est trop grand donc je n'utilise pas cette méthode de paillage parce que il y a trop de surface à pailler donc je bine et sur le rang il y a aussi des mauvaises herbes parmi la persiquière donc là c'est à la main, à genoux dans les plantes et on enlève les mauvaises herbes ça c'est tout sur le mois de juin et au mois de juillet arrive la première coupe et donc je me suis équipée aussi d'un tracteur avec une récolteuse à lavande que j'ai fait venir donc il vient couper le rang et le mettre dans une veine pour après emmener la récolte à l'indigoterie pour traiter après les plantes fraîches directement et justement Stéphanie ma question c'était est-ce que tu trouves qu'aujourd'hui il y a des

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    outils agricoles qui peuvent être adaptés à la culture de plantes tectoriales ou pour toi il faudrait hum adapter certains outils agricoles, même en développer d'autres ? Est-ce que là-dessus, tu peux nous faire un peu ton retour d'expérience ?

  • Stéphanie Hégaret

    Adapter, non, pas forcément. Après, on peut toujours trouver des machines qui existent et puis les modifier. Moi, c'est pas dans mes compétences, mais il y en a qui se débrouillent très bien en mécanique et modifier les outils. Je pense que... comme des récolteuses à poireaux, mais à rajouter une lame qui coupe. Là, c'est une récolteuse à lavande. Elle est adaptée. après c'est peut-être plus les dimensions qui ne sont pas forcément adaptées c'est des grosses machines et pour nos cultures on aurait peut-être besoin des plus petites choses des plus petites machines qui passent dans les rangs plus serrés on s'adapte avec ce qu'on trouve parce que les tinctorials ce n'est pas des grandes cultures donc il n'y a pas des outils faits pour mais bon il y a des machines qui existent qui peuvent elles faire le job faire le job

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ok, donc toi c'est une récolteuse à lavande qui coupe ton rang et qui le met dans une benne. Donc là, toutes tes branches, tes feuilles, tout est mélangé dans ta benne.

  • Stéphanie Hégaret

    Oui.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors l'étape d'après, est-ce que c'est un séchage ou tu passes directement à la transformation ?

  • Stéphanie Hégaret

    Ça dépend de ce qu'on veut obtenir comme produit. Si on veut garder des feuilles sèches, on fait sécher les feuilles. D'accord. Enfin, la plante sèche, il y en a qui est feuille, tu enlèves les tiges pour garder que la feuille, puisque la molécule se trouve dans la feuille et pas dans la tige. Et si on veut extraire le pigment, il faut faire le procédé d'extraction, c'est-à-dire une sorte de tisane de plante. à une certaine température et on extrait l'indigotine de la plante. par ce procès.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors, juste Stéphanie, une question, c'est, donc tu avais dit 4000 m² de persicaires, tu ne récoltes pas tout d'un coup, parce que si tu, comment tu t'organises logistiquement, parce que tu as une grosse surface, tu as plusieurs débouchés, on va dire, entre plantes séchées, transformation directe d'indigo, etc., et même les plans que tu veux garder pour refaire des graines, etc., est-ce que tu peux expliquer un peu comment tu t'organises, toi ? quand c'est le moment de la récolte comment tu fais ?

  • Stéphanie Hégaret

    quand c'est le moment de la récolte on ne récolte de toute façon que ce qu'on peut se transformer dans l'indigoterie dans la journée parce que c'est la plante fraîche qu'on transforme de laquelle on extrait le piment donc je coupe que ce que je peux transformer en capacité derrière donc en fait sur l'été ben la plante on peut la couper jusqu'à 3 fois moi je la coupe jusqu'à 3 fois dans l'été, c'est à dire à peu près une fois par mois elle repousse assez vite après et donc je fais admettons 2 rangs par jour par exemple sur le mois de juillet et puis au mois d'août j'en ferai encore 2 rangs par jour donc c'est une douzaine de jours de travail sur l'indigo je donne des chiffres à peu près, c'est pas forcément oui oui,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est pour nous donner un ordre d'idée et comprendre parce que moi j'aime bien visualiser d'accord, donc c'est vraiment un travail voilà Tu coupes tout le matin et après tu te transformes. D'accord. Et donc ça pendant deux mois non-stop, tous les jours, le même procédé de…

  • Stéphanie Hégaret

    On va dire trois mois plutôt et pas tous les jours parce que justement j'ai les autres plantes à m'occuper. Donc c'est environ trois jours par semaine à peu près.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok et alors du coup parce que tout arrive un peu en même temps j'ai envie de dire du coup en même temps que tu as récolté tes persiquaires tes cosmos, tes coréopsis tout ça qui sont en fleurs donc tu dois donc tu cueilles à la main oui ah oui là je cueille à la main les fleurs une par une et donc du coup et du coup tu passes alors là c'est pareil c'est des rangs j'imagine tu cueilles à la main par contre c'est ça aussi qu'il faut peut-être préciser c'est que toutes les fleurs n'arrivent pas tout de suite sur un plan elles arrivent jour après jour un peu c'est quand même étalé et donc tous les jours vas-y

  • Stéphanie Hégaret

    ça monte crescendo en fait elles démarrent tout doucement leurs fleurs et puis plus on les ramasse plus elles en font et à un moment donné c'est l'explosion et puis après ça baisse un peu tranquillement à la fin de l'été mais ouais on peut y aller toujours

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ouais c'est ça que j'allais dire et donc pareil là c'est des tu passes ta journée complète à la cueillette ou est-ce que tu essayes de mixer un peu pour que essayer d'équilibrer un peu toute la journée sur la cueillette de fleurs ben ça dépend des jours mais des urgences mais oui oui on peut passer une journée sur la cueillette de fleurs et donc du coup tu cueilles et tu les récupères comment pour pas donc là le but des fleurs c'est vraiment de les sécher euh Et donc, du coup, tu procèdes comment ? Tu as quoi pour les stocker ? Est-ce que ça part directement en séchage ou tu peux attendre d'avoir tout cueilli toute la journée et après seulement sécher ? Comment tu fonctionnes ?

  • Stéphanie Hégaret

    On va fonctionner à la demi-journée. On a des paniers pour ramasser les fleurs et puis à midi, on va en mettre une partie au séchoir et on retourne cueillir.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    le soir on rend une pâte au séchoir d'accord est-ce qu'il y a des outils bon ça serait fou mais est-ce que tu connais des outils qui pourraient permettre une cueillette mécanisée, non c'est vraiment à la main ?

  • Stéphanie Hégaret

    bah oui parce qu'en fait elles sont pas toutes au même stade de maturité donc si on cueille des boutons là je vois pas comment standardiser la chute il faut vraiment choisir la fleur

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord donc ça c'est pour les plutôt on va dire les fleurs mais alors si je dis pas de bêtises t'as parlé de réséda et de garance c'est un peu différent pour le réséda je pense ?

  • Stéphanie Hégaret

    oui en fait là on cueille toute la la tige florale et c'est plutôt au mois de juin donc c'est avant le roche des fleurs donc c'est pas mal et là on récolte en faisant attention à ne pas faire tomber les graines on met ça dans des tissus parce que les graines sont importants pour le jaune et donc je hache la plante je la ramène au séchoir je les hache avant de les sécher d'accord et

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ensuite tu as parlé de l'agaron oui

  • Stéphanie Hégaret

    et donc la garance comme tu dis qu'elle doit rester deux ans en terre minimum pour l'instant t'as pas encore extrait de garance du coup on a fait un extrait cette semaine la semaine dernière justement d'accord génial elle est pas mal celle de deux ans elle est pas mal d'accord et alors comment tu juges une garance comment tu juges elle est pas mal c'est par rapport à la taille enfin pas à la taille mais au diamètre des racines oui oui alors moi j'ai pas vraiment d'expérience dans la garance encore parce que c'est ma première mais Michel Garcia apparemment a validé la taille donc on va peut-être pouvoir la sortir celle de deux ans je pense

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et là pareil pour la garance est-ce que tu es mécanisée ce que j'ai cru comprendre c'est que c'était pas à la bêche mais à la... je cherche le nom bref il fallait le faire à la main est-ce que toi tu as un système pour une machine pour t'aider dans ce boulot pas encore mais j'y réfléchis j'y réfléchis parce que c'est vraiment là

  • Stéphanie Hégaret

    c'est aussi un gros boulot d'un autre C'est un gros boulot de sortir les racines, de tout nettoyer.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, apparemment, il faut… il ne faut pas laisser des petits bouts dans la terre et puis après il faut la laver si j'ai bien compris, enlever la terre puis la laver c'est un gros boulot aussi cette partie garance et du coup oui je réfléchis à un genre d'outil qui pourrait simplifier la tâche mais ça semble compliqué il ne faut pas abîmer les racines et là du coup c'est un peu plus compliqué ok donc on a fait donc Il y a quand même des choses qui s'étalent dans le temps. Ton gros temps fort, c'est pendant l'été. Tu as parlé d'aide familiale. Est-ce que tu as des gens que tu accueilles sur la ferme ou des gens qui viennent t'aider, te filer un coup de main ? Comment tu fonctionnes pour avoir un peu d'aide en plus ?

  • Stéphanie Hégaret

    Pour l'instant, je n'ai pas assez de recul parce que je n'ai fait qu'une saison. Donc, la première saison, il n'y avait personne parce que déjà, il fallait qu'on mette tout en place et je n'ai accueilli personne. Et cette année, j'ai une stagiaire qui vient quelques jours. par mois elle est en BPROA donc elle s'installe aussi en plante tinctoriale dans le Finistère donc elle passe quelques jours à la ferme et cet été ouais j'ai pas mal de gens qui oh je peux venir t'aider je peux venir t'aider donc probablement cet été j'aurai un peu plus d'aide chouette

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voilà du bénévolat et quand tu accueilles des gens comme ça ponctuellement est-ce que par exemple tu leur confies des tâches qui sont plus faciles genre tu les mets sur la cueillette de fleurs ou il n'y a pas trop à enfin voilà il faut comme tu disais tout à l'heure, vérifier le stade de la fleur, mais je veux tu les mets plutôt sur des tâches faciles ou tu les lances direct sur la persiquaire avec toi ou c'est plus de temps à expliquer. Parce que tu des fois, quand tu accueilles des stagiaires ou des gens qui viennent te filer un coup de main, des fois tu passes plus de temps à expliquer tu sais plutôt que de pratiquer vraiment donc est-ce que pour toi il y a une tâche plus facile est-ce que pour toi le plus facile c'est finalement de les mettre sur la cueillette

  • Stéphanie Hégaret

    clairement oui c'est l'accueillette de fleurs parce que l'indigo c'est trop compliqué et en fait je suis je dois surveiller plein de choses donc en fait il vaut mieux être seule ou avec mon compagne mais pas trop de monde en plus c'est pas forcément sécurisant pour les gens j'ai pas forcément autorisé à accueillir autant de monde comme ça sur la ferme donc oui l'accueillette au champ voilà c'est pas c'est ce que je proposerais et pas autre chose parce que c'est trop risquer même au niveau des personnes les gens se blessent, on sait jamais ce qui peut arriver pas d'engin motorisé voilà, vraiment ce sera que de l'accueillette si j'accueille des personnes

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ok donc du coup on a vu les espèces les variétés la récolte un peu les travaux ta mécanisation un peu la saisonnalité tu as parlé d'un truc hyper intéressant c'est que tu fais tes transformations chez toi sur place d'ailleurs oui tout au même endroit et sur la ferme d'accord t'habites sur la ferme alors du coup est-ce que tu peux nous raconter comment tu passes d'une plante à des produits donc plutôt pigments etc et comment t'arrives jusqu'au Beaux-Arts est-ce que tu peux nous raconter l'aventure

  • Stéphanie Hégaret

    qui se passe entre les deux alors il y a deux types de plantes du coup parce que l'indigo est toujours très à part en fait déjà par son extraction qui n'est pas du tout la on extrait tout de suite le pigment si on le veut avec la plante fraîche donc l'indigo je le mets à part il est déjà extrait l'été en fait puisque je l'extrais de la plante fraîche donc j'ai déjà mon indigo en poudre si je l'ai séché donc ça c'est déjà prêt et concernant les fleurs là aujourd'hui je fais deux pigments le orange de cosmos et le jaune de camomille donc là c'est un un C'est un procédé où on vient fixer le colorant des plantes sur des sels minéraux. J'ai appris de Michel Garcia aussi. Un sulfate d'aluminium et un cristal soude. Donc voilà, c'est tout un procédé aussi où on vient fixer le colorant, comme je l'ai déjà dit, et on obtient une pâte pigmentaire. Soit qu'on peut vendre, parce que je les vends aussi en pâte pigmentaire, ça peut intéresser des personnes que ce soit déjà hydraté, que ça reste hydraté, pour mélanger plus facilement par exemple. Ou alors je le sèche et je le broie, et là je le vends en poudre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc je ne vends pas de peinture je vends le pigment d'accord ok donc en termes de tu as parlé tout à l'heure dans tes produits que tu vends chez Livaden on peut retrouver j'ai l'impression des graines des fleurs séchées ou des plants séchés tu ne vends pas les graines ? non donc tu vends des fleurs séchées des plantes séchées donc genre l'indigo tu disais avec les feuilles que tu peux vendre sous forme de feuilles tu vends de la pâte pigmentaire des extraits et ton pigment pas d'extrait non plus pas d'extrait non plus du pigment ok il y a trois grandes façons pour le site c'est donc les plantes sèches fleurs et plantes les

  • Stéphanie Hégaret

    donc les plantes sèches les pâtes pigmentaires et les poudres et les pigments donc il y a trois états en fait de la couleur sur le site

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est ces trois grandes familles et trois grands potes et alors tout ça comment tu les commercialises donc il y a ton site internet est-ce que tu fais aussi des marchés de la vente à la ferme comment

  • Stéphanie Hégaret

    tu fonctionnes pour vendre tout ça donc depuis cette année je fais un peu plus de salons ou de fêtes des plantes donc là en printemps j'en fais 3 donc une vente de plans à la ferme aussi donc là oui au printemps je fais 3 ventes pour essayer pour aller au contact du particulier surtout et puis découvrir aussi la ferme ça permet de faire un peu de pédagogie sur la teinture végétale en même temps et voilà je prévois des salons le salon toute fibre dehors en novembre et peut-être une porte ouverte sur la ferme où j'organise ça cet été puisque c'est l'été surtout qu'on peut voir les procédés puis les plantes au champ les plantes actuelles parce qu'en hiver, au printemps il n'y a pas grand chose Donc c'est principalement mon site internet par lequel je vends aujourd'hui, mais j'essaye de faire des événements.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    en physique de plus en plus et est-ce que tout est produit, on n'en a jamais parlé d'ailleurs sur le podcast, est-ce que ça se conserve et à peu près combien de temps par exemple les feuilles d'indigo tu peux donc dans des conditions je suppose conditions je vais y arriver pas d'humidité, à l'abri de la lumière ou j'en sais rien, combien de temps tu peux garder combien de temps tu peux garder les feuilles par exemple d'indigo

  • Stéphanie Hégaret

    je pense que l'idéal c'est de les utiliser dans l'année c'est toujours l'idéal je pense que ça peut se conserver deux ans facilement elles doivent peut-être perdre un petit peu de leur éclat de leur couleur malgré tout bien conservé mais je pense que jusqu'à deux ans il n'y a pas de soucis l'idéal c'est de les utiliser merci

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et donc pour tes fleurs séchées pareil est-ce qu'il y a déjà des astuces de conservation et combien de temps à peu près on peut garder des fleurs séchées je dirais pareil astuce de conservation toujours un taux d'humidité faible parce qu'il n'est pas à l'abri d'un

  • Stéphanie Hégaret

    d'un d'un qui puisse moisir ou se détériorer avec l'humidité et puis dans dans des sacs ou des fûts craft à l'abri de la lumière et là on les conserve et d'ailleurs on peut assez longtemps de 2 à 3 ans aussi maximum d'accord ok je ne t'aurais pas dit autant de temps

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et ma question c'est on n'a pas parlé de ta manière de sécher alors on a eu le témoignage de Morgane Recoul qui est dans le sud de la France il fait tellement chaud qu'elle n'a même pas besoin ça sèche dans son grenier c'est facile on a eu le témoignage de Cécilia Aguir qui parlait d'un séchoir qu'elle avait confectionné elle-même comment toi tu fonctionnes est-ce que c'est un séchoir que tu as fabriqué est-ce que tu peux nous raconter la phase de séchage qui du coup est essentielle, j'ai envie de dire, pour tes fleurs et même d'ailleurs tes feuilles. Parce que comme tu disais, si jamais il y en a quelques-unes qui ne sont pas bien séchées, ça peut pourrir tout un lot.

  • Stéphanie Hégaret

    alors l'année dernière on était dans le rush du déménagement de l'installation donc le séchoir il est passé à la trappe on a pas eu le temps de le faire donc comme il a fait tellement beau même en Bretagne l'été dernier ça a séché dehors dans la serre génial dans des cagettes d'accord très low tech pour le coup cette année on ça y est on a presque fini le séchoir donc pour la saison qui arrive donc c'était un séchoir dans un C'est une pièce qu'on a réalisée dans un des hangars avec un déshumidificateur qui fonctionne à l'électricité et donc avec un système de ventilation. Donc là, c'est pour assurer le coût aussi pour des séchages si jamais l'été est moins sec. que l'année dernière, ce qui est plus arrivé en Bretagne, on peut avoir des étés très humides. Et la fin de saison aussi de séchage. Sur septembre, octobre, l'humidité revient, et donc pour sécher, ça devient compliqué. Donc il faut avoir un séchoir qui puisse sécher vraiment hors été, en début d'été et fin d'été.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et est-ce que du coup tu dois aller quand même retourner les fleurs retourner les feuilles une fois dans la journée ou le fait que ce soit une pièce réfléchie pour ça en fait t'as pas besoin de passer c'est toujours mieux de

  • Stéphanie Hégaret

    de vérifier parce que des fois si on met un petit peu trop d'épaisseur de plante sans s'en rendre compte ça permet aussi d'aérer les plantes normalement il n'y a pas besoin de remuer trop d'accord et pareil

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord c'est bien de toujours contrôler et pareil ça Stéphanie question toute bête mais t'as lu des choses sur la pièce que t'as créée t'as été conseillée il y a des gens dont c'est le travail de conseiller des pièces de séchage sur mesure pour des plantes tinctoriales comment tu t'es comment tu t'as trouvé l'info et comment t'as monté cette pièce

  • Stéphanie Hégaret

    Alors, du coup, moi, j'ai fait mon stage de BPREA chez Grain de Mélisse, qui sont des producteurs de tisane près de Rennes. Donc, effectivement, le séchoir, je l'ai vu chez eux. Enfin, leur séchoir, on en a discuté, j'en ai vu. Voilà, j'ai vu comment ils l'avaient construit. C'est sensiblement le même modèle, sauf que eux, c'est des armoires. Moi, c'est une pièce fermée. D'accord. Il y a quelques... Il y a quelques plans sur internet ou des PDF qui expliquent comment fabriquer son séchoir selon les techniques qu'on veut utiliser, parce qu'on peut aussi faire des séchoirs solaires ou des choses comme ça. J'avais trouvé quelques plans. J'avais vu aussi le séchoir de Cecilia qui était bien fait. et voilà c'est un mix de tout ce que j'ai pu lire et voir alors je ne sais pas s'il va vraiment être au top il est attesté encore donc on verra si les choses ont été adaptées ou pas

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Ok. Écoute, génial. J'ai posé quasiment toutes mes questions sur la partie exploitation, agriculture. Ton retour d'expérience sur la couleur végétale et du coup la culture des plantes tinctoriales, est-ce que quand tu t'es installée ou avant de t'installer, tu as regardé un petit peu tout ce qui était fait en France ? Qui était installé ? Euh... est-ce que tu as fait un genre de petite étude de marché pour voir un peu qui il y avait et est-ce que tu peux nous faire un retour sur la demande et la progression sur ce sujet là est-ce que tu vois plus de gens qui s'installent, plus de gens qui se questionnent ou est-ce que pour toi ça reste flat ?

  • Stéphanie Hégaret

    Alors à l'époque quand j'ai fait une étude de marché forcément mon diplôme il y avait bien sûr le champ des couleurs il y avait Cecilia il y avait la map des Cévennes la map des tinctoriales des Cévennes il y avait l'UTR en Belgique il y a aussi le blue sur les cils en Bretagne il n'y avait personne donc je m'étais dit il y a peu de monde donc je trouvais ça aussi intéressant maintenant je sens oui qu'il y a comme un frémissement il y a beaucoup de projets de personnes qui souhaitent produire des plantes territoriales pas forcément des échelles identiques c'est souvent des projets peut-être pédagogiques ou même sociaux je trouve ça intéressant parce qu'il y a vraiment de quoi faire avec la couleur végétale en termes de pédagogie c'est top que ce soit avec des enseignants ou d'autres personnes voilà oui je pense qu'il y a un engouement pour la production de plantes tinctoriales après derrière est-ce qu'il y a la demande vraiment je ne sais pas encore d'accord

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et tu parles donc de différents projets, donc assurément à différentes échelles. Est-ce que des projets à grande surface, comme toi, tu peux avoir, est-ce que ça, tu en entends et en découvres beaucoup ?

  • Stéphanie Hégaret

    Je n'en ai pas entendu. Après, je n'entends pas tout et je ne suis pas courante de tout. je sais pas après je sais qu'il y a aussi des producteurs qui se vendent pas forcément en direct comme le champ des couleurs et moi qui vont vendre peut-être pour Greenings ou couleur de plante à Rochefort donc ils produisent mais pour des grossistes des transformateurs voilà

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je sais pas s'il y a d'autres projets d'accord donc ça c'est à suivre mais en tout cas t'as quand même une interrogation sur la demande est-ce que tout ça peut aboutir et peut rencontrer la demande qui qui est en train de frémir, mais on ne sait pas vraiment ce que ça peut donner, tu as raison. Maintenant, si ça te va, on passe sur la partie des partenaires. Donc, tu en as cité, tu as cité, voilà, pour tes graines, ton démarrage, tu as travaillé avec les graines de couleur Garance. Quels sont tes partenaires aujourd'hui dans tout ton processus, donc en termes de matières premières, et quels sont aussi tes débouchés ? À qui tu valorises tes produits ?

  • Stéphanie Hégaret

    et comment est-ce que tu peux nous dire de tes partenaires alors je dirais que mon principal partenaire depuis le début c'est Michel Garcia puisque c'est lui qui m'a formée et dès que j'ai une question il me répond il m'aide voilà il est toujours là pour

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    m'aider et pour m'encourager donc c'est mon principal partenaire en termes de oui enfin vraiment partenaire je dirais que c'est lui ouais puis il fait il fait ta pub parce que tu sais quand je suis allée faire ma formation il m'a dit on lui posait des questions sur où est-ce qu'on peut trouver telle et telle matière et il nous a distribué ta carte et c'est ce que je te disais j'ai ta carte dans mes affaires depuis mi-décembre et je me disais à chaque fois faut que je l'appelle faut que je l'appelle faut que je l'appelle faut que je l'appelle mais tu vois comme quoi on a quand même réussi mais en tout cas oui il a parlé de toi et je pense qu'il oui il fait ta pub entre guillemets et c'est top donc un super partenaire c'est chouette c'est sympa de sa part

  • Stéphanie Hégaret

    Mais oui, c'est une vraiment belle personne. Et donc après, les autres partenaires, les clients on va dire, mais c'est quand même des partenaires, je dirais que c'est des teinturières textiles, donc les artisans, les designers qui vont commander soit des pigments ou des plantes tactoriales pour leurs projets.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voilà je dirais que c'est je pense que j'ai fait le choix c'est les principaux tu as des est-ce qu'une partie de ta récolte part par exemple comme tu mentionnais tout à l'heure au critorticole ou pour greening ou pour des fabricants

  • Stéphanie Hégaret

    transformateurs ou pas du tout pas du tout pour l'instant j'ai pas des marchés d'accord ok

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Eh bien, écoute, super. On arrive sur la partie transmission. Donc, est-ce que tu peux nous raconter, même si pour toi, ça peut sembler être frais, vu que ça fait, comme tu dis, une saison que tu fais, mais est-ce que tu peux nous dire un peu comment tu transmets ton savoir auprès des gens ? Est-ce que c'est des stages ? Tu as dit que tu accueillais des gens. Est-ce que tu peux nous raconter comment tu essayes de transmettre tout ce que tu apprends dans ta vie de tous les jours ?

  • Stéphanie Hégaret

    Alors j'ai fait des plantes locales, on m'a invité parce que j'étais jeune entreprise locale et donc j'ai fait des petits ateliers de tatakisomée avec des enfants. Même des adultes d'ailleurs qui trouvent ça génial. On frappe les plantes sur des tissus et ça permettait de discuter, de montrer aux enfants et les enfants s'amusaient très bien, mais avec les parents de discuter des plantes tinctoriales en fait. Et beaucoup de gens ne connaissent pas, comme c'était mon cas il n'y a pas si longtemps. donc voilà comment ma petite part de transmission pour l'instant je la fais comme ça en expliquant que on peut avoir de la couleur avec les plantes et que oui ça tient au lavage si on fait bien la teinture donc voilà c'est un peu repartir de zéro mais en expliquant aux gens comment ça marche et que ça existe surtout et que c'est fait comme ça qu'on faisait avec voilà et puis bah les fêtes des plantes qui arrivent des fêtes un peu plus spécialisées qui vont arriver autour de la plante et autour de la fibre aussi parce que j'ai un peu les deux casquettes agricultrice et productrice de plantes mais intervenant quand même dans la transformation de la fibre et l'ennoblissement de la fibre donc je me place sur les deux domaines en fait ouais

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'essaye à travers le podcast aussi de rattacher les fibres naturelles à la couleur végétale, parce que pour moi, sur la partie textile en tout cas, s'il n'y a pas le lin, le chanvre, le coton, les producteurs de soie et de laine, en fait on ne peut pas faire de la teinture végétale, donc du coup j'essaye d'accueillir des gens. Donc il y a eu là pour l'instant le chanvre, je vais avoir la laine, je cherche des personnes sur la soie. je lance les appels en même temps sur le nain je vais avoir quelqu'un et coton comme il y a un tout petit projet apparemment vers Bordeaux je sais pas si j'arriverai à les avoir mais le but c'est vraiment comme tu dis d'être sur les deux thèmes parce qu'en fait c'est indissociable selon moi est-ce que ça te va si on passe à la partie inspiration oui alors du coup est-ce que tu peux nous citer des personnes pour toi qui ont été inspirantes et des alors j'avais mis des jardins inspirants ou des modèles qui t'ont inspiré toi sur la culture de plantes tectoriales donc

  • Stéphanie Hégaret

    tes inspirations alors il y a ils sont vastes parce que c'est difficile d'en citer quelques-unes Michel pour son savoir historique merci tout ce qu'il sait, tout ce qu'il peut transmettre je trouve très inspirante aussi Aurélia et Mathilde de l'atelier WALL à Paris, que tu as interviewé déjà pour leur dynamisme et tout ce qu'elles proposent et pour leur qualité de communication autour de la teinture végétale avec qui j'ai aussi travaillé pour le projet d'Orient Paysages elles ont teint l'hélène pour un paysage donc j'avais fourni une partie des plantes donc l'atelier rôle je dirais et tous les invités d'Arec au Verre déjà il y a une ferme japonaise un atelier teinture une ferme japonaise que je suis que je trouve très inspirante c'est Buesu je ne sais pas comment on dit mais ça s'écrit B-U-A-I-S-O-U et j'aime beaucoup leur esthétique très puriste et ils travaillent la persique car aussi ils en font beaucoup compost de persil de manière traditionnelle, de teinture traditionnelle à l'indigo. Donc là je l'essuie depuis longtemps et je trouve ça très inspirant. Et après toutes les teinturières qui font des créations magnifiques comme Néprin, qui est une petite entreprise qui crée des articles en teinture végétale. voilà enfin il y a plein plein d'artistes d'artisans qui m'inspirent et qui je trouve bien sûr le chant des couleurs puisque c'est un peu on est un peu sur le même modèle on va dire ouais très inspirante très courageuse ouais oui

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est ça c'est ce que j'allais dire l'épisode sortira j'ai pas les dates mais bientôt dans vous allez vous suivre de quelques épisodes je trouve ça génial que merci que vous vous livez. Tu vois, j'ai posé vraiment des questions dans le détail. Tu as dû te dire, attends, elle est bien curieuse, mais c'est vraiment important pour moi parce que vous êtes, pour moi, les passeuses et les, comment on va dire, les personnes qui vont réussir à motiver soit des jeunes qui sortent d'écoles d'ingé, d'écoles d'horticulture, de tout ce qu'on veut, à se lancer. où vous allez accompagner des reconversions. Tu vois, ce que toi, tu vis, en fait, dans ta reconversion, je pense qu'il y a des gens que vous pouvez accompagner. C'est pour ça que je suis très attachée. Bon, il y a aussi le fait que je sois ingénieure agro et que du coup, ce que tu me dis, ça me parle, puis ça m'intéresse. Mais je pense que vous êtes, dans cette partie-là de la culture, vous êtes la clé, en fait, parce que c'est... tout simple et très factuel, c'est que si on n'a pas de plantes tinctoriales, après, on a beau communiquer sur la teinture végétale, si c'est pour acheter des pigments qui viennent à l'autre bout du monde, et avec toutes les problématiques qu'on connaît, c'est plus compliqué. Et donc, du coup, pour moi, vous êtes le premier maillon, et vous êtes le lien entre la terre et toute la suite. c'est pour ça que je pose des questions très détaillées mais c'est pour aiguiser aussi les gens qui écoutent à se dire bah tiens, oui c'est compliqué mais en même temps si on a envie, on pourrait, enfin bref essayer de susciter un peu d'envie sur cette partie là que je trouve passionnante est-ce que tu peux nous dire quelle serait, enfin si tu étais une plante tectoriale, laquelle serais-tu et pourquoi ?

  • Stéphanie Hégaret

    l'indigo pour le pigment bon et les raisons ? c'est une plante déjà que j'admire ça fait sa capacité à se développer à repousser quand la coupe et le procédé d'extraction d'indigo c'est assez magique c'est assez envoûtant les odeurs, la couleur c'est parfait

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Tu m'as dit que tu teignais pour toi quand tu avais le temps notamment. Est-ce que tu peux nous dire quelle est la matière que tu préfères teindre ?

  • Stéphanie Hégaret

    Je n'ai pas une grande expérience en teinture, donc je serais bien mal placée pour dire c'est celle qui me tient le mieux, ou que je préfère. C'est vrai que le lin, ça a une connotation peut-être particulière, puisque... c'est une plante qui pousse ici donc on sent vraiment la fibre la fibre végétale quand on touche du lin je dirais le lin ok quel est le projet dont tu es le plus fière ? mon installation déjà sur la ferme c'est pas une mince affaire mais oui et puis je suis assez fière j'ai participé au projet de Dorian Dorian Etienne c'était une superbe expérience c'est de fournir les plantes pour ce projet-là.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'était génial et je le dis pour les auditeurs il est sur le site d'Aurélia Wolf donc sur le site Wall c'était des tapisseries je pense je sais pas si c'était tapis ou tapisserie mais en tout cas on les voit sur la page d'accueil de Wall pour les gens qui ont envie d'aller regarder et donc ça traduit si j'ai bien compris des paysages en transformation etc et en fait d'une vue plutôt aérienne, j'ai l'impression. Bon, en tout cas, il faut aller regarder parce que c'est impressionnant déjà par la taille, le travail qu'on voit bien qui doit être colossal et les couleurs magnifiques. Donc, pour les gens qui veulent aller voir, vous pouvez le voir sur le site de Wall. donc ta fierté on la comprend vu le boulot que c'est j'arrive même pas à imaginer tu vois cueillir tous les jours à la main des plantes être très peu mécanisé sur des grandes surfaces comme ça je vous salue et je vous tiens mon chapeau à toi le champ des couleurs Cécilia Aguirre, Morgane Recoul toutes celles qui se lancent franchement bravo mais quel est ton prochain projet merci si tu avais un souhait en plus un projet futur tu pourrais nous raconter quoi ?

  • Stéphanie Hégaret

    je souhaiterais développer du sukumo c'est le compost de persil j'aimerais bien commencer à en proposer enfin en faire déjà et en proposer en termes d'écologie c'est donc c'est un compost de persiquaire c'est pour teindre avec la persiquaire mais on n'extrait pas le pigment à l'eau donc on n'utilise pas d'eau donc

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    en termes écologiques c'est c'est top pour la ceinture après est-ce est-ce que je peux te poser une question bête est-ce que c'est un peu comme les cocagnes pour le pastel ou pas du tout ? tu sais les genres de petites boules c'est un peu ça ?

  • Stéphanie Hégaret

    je pense que c'est un peu le même principe oui oui c'est un peu le même principe d'accord je ne m'y connais pas bien en pastel d'accord mais c'est un peu le de conserver la plante sèche avec une fermentation et de la réutiliser après dans un cuve de teinture voilà sans avoir fait de l'extraction de pigments

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et est-ce que pareil, ça, ça n'aide pas, il me semble, à la conservation ? le fait de l'avoir sous ce format-là, je pense que tu peux le conserver plus longtemps. Il me semble que, je crois que c'était David Santandreu qui parlait justement des cocagnes en expliquant que cette forme était donc plus facile à transporter logistiquement, on va dire, et plus durable dans la conservation. Mais bon, je n'en sais rien, donc on ne va pas dire de bêtises, mais j'essaierai de creuser ce sujet. Donc, Stoukoumo. tu vois je m'apprends encore un compost de persiquaire et d'accord donc ça ce serait ton projet par la suite c'est de pouvoir en proposer et plus de pédagogie aussi plus de ouvrir un peu plus la ferme et

  • Stéphanie Hégaret

    peut-être proposer des formations moi je ne formerais pas forcément les gens mais d'inviter sur la ferme un peu plus plus

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et tu voudrais pas lancer une formation sur comment lancer votre exploitation tinctoriale et on essaye de motiver Laura et Amandine du champ des couleurs parce que franchement quand je vous entends je me dis mais c'est quand même abusé qu'il n'y ait pas une formation là dessus quoi tu vois d'initiation vous puissiez accueillir des étudiants ou des gens qui se reconvertissent que vous soyez des il y aura une formation que les gens demandent Ouais, mais tu vois, en fait, je ne sais pas s'il y aura une formation quand il y aura la demande. Je me demande si des fois, il ne faut pas créer la formation pour aussi créer les débouchés. Parce qu'en fait, tu vois, je me dis, les gens, ils doivent, déjà, ils ne savent pas. Donc, c'est très connu, les plantes médicinales, les plantes aromatiques, voilà, OK. Mais si on ne parle pas des plantes tectoriales, c'est pour ça que je suis lourde dans mes questions et que j'insiste. Mais tu vois, moi, je suis certaine qu'on peut créer l'envie en en parlant comme on le fait là. et je pense que ce serait intéressant de monter une petite formation avec des fermes référentes comme vous avec des échelles différentes et puis pouvoir dire t'as envie de te lancer dans les graines tinctoriales t'as toutes les échelles, t'as les petits jardins t'as les jardins tinctoriaux pédagogiques pour ta production si t'es teinturière si t'es artiste etc mais après tu peux passer à des échelles supérieures et t'as des retours d'expérience parce qu'il y a des gens qui se sont creusé la tête avant tu vois et moi je pense que le champ des couleurs l'Ivanen c'est pour l'instant vous en modèle le plus important que j'ai rencontré mais pour moi vous êtes des ouvreuses de chemin tu vois et donc du coup si t'es tentée pour cette formation moi c'est un truc qui me enfin je trouverais ça génial je trouverais ça génial de proposer ça en vrai ça c'est plutôt mon projet à moi dans ma tête merci déjà c'est bien qu'il y ait un ucaire a priori de développer ça il faut que je creuse il faudrait avoir le contact pour pouvoir parler à cette personne savoir ce qu'elle va faire super, est-ce que tu as des livres à nous recommander qui t'ont plu dans les sujets que ce soit de l'agriculture de la couleur végétale, de la teinture ou autre

  • Stéphanie Hégaret

    Alors moi, je n'ai pas une grande bibliothèque encore de plantes tinctoriales. J'ai pas mal de rattrapages à faire en lecture de livres. Mais j'ai le guide des teintures naturelles de Marie Marquet, justement, qui je fais souvent. C'est très bien fait. C'est un petit guide sur toutes les plantes. Donc ça, je l'ai souvent sous la main. et puis le petit livre aussi que je recommande quand je rencontre des gens qui ne connaissent pas la teinture végétale et qui sont super intéressés je recommande ces teintures végétales et écoprint de Beste Bonnard je le trouve top pour démarrer pour il est super bien fait il est très bien

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ça fait pas trop peur ouais c'est vrai t'as raison de le préciser parce qu'il y a certains ouvrages où tu les ouvres et tu te dis je vais jamais y arriver c'est trop compliqué non non c'est vrai que celui-là en plus c'est un petit format ça se lit vite il y a toutes les infos clés ouais non c'était il est bien ce livre alors attends t'as dit le on a dit le nom ouais c'est do it nature teinture végétale et éco print recette à faire soi-même je le montre si jamais un jour la vidéo fonctionne voilà ok super est-ce que Stéphanie tu peux nous dire à qui tu aimerais du coup passer le micro et ben j'aimerais bien passer le micro à des teinturières végétales,

  • Stéphanie Hégaret

    artisanes, bretonnes qui font partie, qui sont mes partenaires qui font partie de mes premières clientes donc j'aimerais bien que merci si elles acceptent de parler de leur travail qui est un très beau travail je crois qu'elles démarrent aussi c'est des reconversions en teinture végétale donc il y a Brin de Malice c'est Marie-Alice Lossoy et il y a Intuition Textile Virginie Balibas parce que je pense que tu as déjà pas mal d'invités sous la main mais Voilà,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je pense que les teintes d'Oriane sont aussi... Ça avance au fur et à mesure, c'est chouette. Non, non, c'est très bien. D'accord. Et puis, bien sûr, Dorian Et en plus, ça permet...

  • Stéphanie Hégaret

    Dorian Etienne...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'ai pas entendu.

  • Stéphanie Hégaret

    Dorian Etienne, pour son projet paysage. Parce que vraiment, son expo fait vraiment la part belle à la teinture végétale. Et il est vraiment allé jusqu'au bout du... du concept quoi plantes locales, laines locales franchement c'est hyper cohérent

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ok, bon ben parfait ! Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation de l'invitée

    00:00

  • Présentation de Stéphanie Hégaret et son parcours vers la couleur végétale

    00:45

  • Formation et premiers essais en culture de plantes tinctoriales

    02:31

  • Présentation de Livaden et des cultures de Stéphanie

    06:28

  • Focus sur la persicaire à indigo et ses variétés cultivées

    09:03

  • Processus de récolte et de transformation des plantes tinctoriales

    11:20

  • Vente et débouchés des produits de Livadenn

    17:41

  • Transmission du savoir et projets futurs de Stéphanie Hégaret

    40:25

  • Inspiration et recommandations de Stéphanie Hégaret

    54:44

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous plongeons dans l'univers fascinant de la couleur végétale et des plantes tinctoriales. Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de teinture végétale, a le plaisir d'accueillir Stéphanie Hégaret, agricultrice en Bretagne et fondatrice de Livaden, une entreprise dédiée à la culture de plantes tinctoriales. Stéphanie nous raconte son parcours inspirant, passant d'une carrière d'architecte d'intérieur à la ferme familiale, où elle cultive avec amour des plantes comme la persiquaire à indigo.


« La couleur est un langage, et les plantes en sont les mots », nous confie Stéphanie, soulignant l'importance de la teinture naturelle dans notre rapport à l'environnement. Au fil de la discussion, elle partage comment sa découverte du monde des colorants végétaux a commencé avec des recherches en ligne et une formation sur l'indigo avec Michel Garcia, qui a été le catalyseur de son aventure dans l'agriculture tinctoriale.


Stéphanie nous décrit les différentes variétés de plantes qu'elle cultive, ainsi que les techniques de culture et de récolte qu'elle utilise pour transformer ces merveilles de la nature en pigments végétaux. Elle aborde également les défis qu'elle rencontre dans son activité, mais aussi les joies de voir ses produits, tels que les teintures pour designers et teinturières, prendre vie. L'épisode met en lumière son engagement envers la pédagogie autour de la teinture végétale, ainsi que son désir de développer son activité tout en transmettant les savoirs ancestraux liés à la coloration capillaire végétale et aux colorants biosourcés.


À travers cette conversation, nous découvrons l'importance des tanins et des fibres naturelles dans l'art de la teinture, et comment ces éléments peuvent nous reconnecter à la nature. Stéphanie nous invite à explorer les couleurs de plantes et à envisager une agriculture durable qui respecte notre écosystème.


Ne manquez pas cette belle exploration de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, qui vous donnera envie de vous plonger dans le monde des pigments végétaux et de l'art de la teinture naturelle. Pour en savoir plus sur les initiatives de Stéphanie et découvrir ses produits, rendez-vous sur le site de Livaden.


Belle écoute à tous, et n'hésitez pas à nous faire part de vos réflexions sur cet épisode enrichissant !


Pauline


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👤PROFIL PAULINE LEROUX 

🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


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Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti,

  • Stéphanie Hégaret

    bonne écoute !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors donc bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Stéphanie Égaret de chez Livaden. Bonjour Stéphanie.

  • Stéphanie Hégaret

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Stéphanie, est-ce que tu peux te présenter, raconter ton parcours et comment tu en es arrivée à la couleur végétale par les plantes tinctoriales ?

  • Stéphanie Hégaret

    Bonjour à tous, moi je suis agricultrice en Bretagne, pas depuis longtemps, depuis un an, je suis installée depuis le 1er avril 2022. A la base, j'étais architecte d'intérieur sur le bassin Rennes. La vie fait qu'on change de parcours et que j'ai décidé de reprendre la ferme familiale il y a quelques années. donc le projet avait besoin de mûrir c'était une ferme légumière je ne souhaitais pas faire de légumes comme mes parents et donc au fil de mes recherches sur les plantes médicinales ou autres j'ai découvert un petit peu par hasard entre guillemets sur internet des plantes tinctoriales que je ne connaissais pas du tout je ne connaissais pas les procès de teinture végétale j'ai découvert ça comme une claque en fait cet univers très riche et je me suis dit c'est ça que je veux faire sur la ferme c'est ça que je veux développer comme projet sur ce petit bout de terre qui me tient à coeur donc j'ai commencé à parcourir plein plein de sites internet j'ai dévoré des pages internet pour comprendre un peu et découvrir toutes ces plantes et toutes ces couleurs et en 2020 j'ai fait une formation sur l'indigo avec Michel Garcia donc c'est un peu le point de départ de... 2020 c'est le point de départ parce que j'ai aussi démarré mon BPREA pour être responsable d'exploitation agricole. Je l'ai fait à Combourg, près de là où j'habitais. Donc voilà, en 2020 j'ai tout redémarré, formation agricole. Et donc j'ai fait mes premiers essais avant, suite à ma formation avec Michel Garcia, j'ai fait des essais de culture de persiquais pour commencer des extractions à petite échelle. et pour expérimenter le procédé parce que ça ne s'improvise pas non plus. Donc pendant deux ans, j'ai fait des essais jusqu'à avoir mon diplôme et être installée officiellement sur la scène. Donc voilà un petit peu l'origine du projet.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    alors je me permets de te demander tu as déjà dit plein de choses intéressantes du coup Michel Garcia tu es allé le solliciter pour la partie on va dire extraction transformation pas pour la partie agronomique

  • Stéphanie Hégaret

    Alors, dans sa formation sur l'indigo, il évoque aussi un petit peu la culture des plantes à indigo. C'est au début de la formation. Et après, on fait de l'extraction et on fait de la teinture aussi. Donc, c'est vraiment une formation complète.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, OK.

  • Stéphanie Hégaret

    C'est vraiment une semaine que j'avais faite. Donc, je pense qu'il l'a fait encore. C'est vraiment sur une semaine où on parcourt l'indigo sous toutes ses formes, en fait. Donc, c'était très intéressant, très riche. Et après, il n'y a plus qu'à faire.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et après tu as parlé de beaucoup de recherches sur internet est-ce qu'il y a des sites justement qui t'ont marqué que tu pourrais recommander alors d'habitude on recommande des livres mais est-ce que toi dans ta recherche tu as trouvé des sites internet que tu trouvais intéressants que tu aimerais recommander déjà

  • Stéphanie Hégaret

    il y avait des sites de productrices comme le champ des couleurs c'est vrai que j'ai trouvé aussi très rapidement quand on cherche pas de tinctorial Il y a le Fibershed aux Etats-Unis qui développe des documents aussi pour la culture des plantes tanctoriales. Et sinon, j'avais aussi trouvé un rapport d'essai de Michel Garcia dans le parc du Luberon, où ils avaient fait des tests de persiquaires. Après, je n'ai pas de souvenirs d'autres sites vraiment précis.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et du coup, c'est très bien, déjà tu nous éclaires. D'accord. Et justement Stéphanie, dans cette recherche… Tu es dans une reconversion. Il y a beaucoup de personnes qui sont, avec notamment le Covid, avec la quête de sens, etc., en reconversion professionnelle pour se retourner vers la terre et l'agriculture. Ma question, c'est, est-ce que tu trouves ça facile de trouver des informations sur les plantes tectoriales ou les conseils de culture ? Est-ce que tu trouves que les formations aujourd'hui qui sont dispensées pour une reconversion en agriculture abordent ces sujets-là ou ça n'est pas le cas aujourd'hui ?

  • Stéphanie Hégaret

    sur les tinctoriales non alors après par contre il y a un UCAR qui a ouvert je crois récemment à Nyonce sur les plantes tinctoriales donc dans le cadre d'un BPRE on peut passer des UCAR donc c'est comme des modules complémentaires et il me semble qu'il y en a un qui a ouvert sur les plantes tinctoriales là tout récemment ça n'existait pas à l'époque moi j'ai passé mon BPRE et d'accord voilà c'est tout nouveau ah bah ça si t'as les contacts de cette merci Je ne sais pas le contenu de la formation, si ça va aussi loin en transformation des plantes jusqu'au pigment. Je ne sais pas le contenu, mais c'est à Nions.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ça c'est à creuser parce que c'est des demandes et des questions que beaucoup de personnes se posent. Donc plutôt compliqué d'aborder dans les formations la spécificité des plantes tectoriales. Donc là, c'est plus des recherches personnelles et trouver ce qui a été fait avant par d'autres. Alors du coup... est-ce que tu peux nous parler maintenant de Livaden tu t'as dit le 1er avril 2022 est-ce que tu peux nous raconter ce que tu fais où t'es basée ton entreprise aujourd'hui à quoi elle ressemble et à quoi qu'est-ce qu'elle propose

  • Stéphanie Hégaret

    Alors, Livaden, c'est déjà dans les Côtes d'Armor, dans un petit village qui s'appelle Kerbor, sur la presqu'île sauvage, entre Paimpol et Pérosguirec. Donc, ça devrait parler à plusieurs personnes, Pérosguirec, Paimpol. Donc, c'est un très joli coin, encore un peu sauvage. Et donc, la ferme en bord de mer. Donc, voilà, très... un lieu très agréable et puis un lieu de famille, enfin une maison de famille. Donc j'ai créé Vivaden, c'est vraiment l'entité pour les plantes tinctoriales. C'est en breton, c'est du breton, ça évoque la peinture ou la teinture. un petit peu attachée quand même au breton aussi et à Bretagne donc elle regroupe toutes les plantes tinctoriales parce que sur la ferme j'ai un volet tinctorial et puis je fais aussi des grandes cultures en bio puisque il y a une trentaine d'hectares sur la ferme donc il y a vraiment deux parties on va dire les tinctoriales d'un côté sur un demi hectare environ

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et le reste attends j'ai pas j'ai pas entendu ça a coupé t'es sûre combien d'hectares en tinctorial ça a coupé à ce moment là un demi hectare un demi hectare ok et tu t'occupes toi toute seule des 30 hectares de la ferme alors

  • Stéphanie Hégaret

    je suis installée toute seule effectivement j'ai beaucoup d'aide familiale avec ma maman et mon conjoint et j'ai une entreprise de travaux agricoles qui m'aide sur certains travaux que je ne sais pas encore faire tout simplement les semis les récoltes les poissons après j'apprends petit à petit à travailler la terre et à faire certaines tâches au fil du temps puisqu'on ne peut pas tout apprendre d'un coup c'est clair en plus en un temps

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On a un temps record. D'accord. Sur la partie plutôt tinctoriale, on a dit un hectare et demi. Sur cette partie-là, un demi-hectare. Je vais y arriver. Sur cette partie-là, quelles sont les variétés que tu as choisies et pourquoi ?

  • Stéphanie Hégaret

    Alors, on va commencer par l'indigo, parce que pour moi, c'est le plus important. Et en termes de surface et aussi en goût personnel. Donc, je cultive la persiquaire à indigo sur à peu près 4000 m².

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Stéphanie Hégaret

    La persiquaire, pourquoi ? Parce qu'en fait... c'est une plante qui pour moi est plus facile à cultiver, elle est très résistante et c'est incroyable comme plante puisque ça marcote, ça repart et elle a aussi plus d'indigo elle est plus chargée en indigo, donc plus facile à récolter aussi je pense pour moi ça c'est des choix personnels même si c'est pas forcément la plante européenne d'origine pour l'indigo mais Voilà, c'était pour moi plus simple à cultiver et à récolter, et aussi à transformer.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    à extraire le pigment d'accord et du coup tu ouais voilà qu'est-ce que t'as d'autre ?

  • Stéphanie Hégaret

    j'ai des cosmos sulfureux, coreopsis des teinturiers, camomille des teinturiers reseda, luthéola et garance que j'ai implantée il y a deux ans donc je continue en implantée puisqu'il faut qu'elle soit en terre entre deux et trois ans

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et alors du coup les débouchés de ces de ces sont pas les mêmes l'indigo donc tu le transformes je suppose on y reviendra après mais tout ce qui est cosmos, coreopsis camomille c'est plutôt pour la fleur oui comment tu fonctionnes

  • Stéphanie Hégaret

    on récolte la fleur à la main tout l'été et je les sèche donc je les sèche, je les stocke pour la vente en ligne après ou en direct sur les marchés ou des salons à des teinturières ou alors j'ai plusieurs créneaux de vente il y a les teinturières et les textiles les designers et plutôt le secteur de la peinture Aux arts, je transforme une partie des plantes en pigments. Ça va plus s'adresser là, les pigments, au milieu de la peinture, on va dire, et des designers qui souhaitent colorer des objets teintés dans la masse ou des choses comme ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bon, alors du coup, tu as dit plein de trucs intéressants, donc on va repartir sur le champ, et après on va attaquer sur la partie pigment, que je n'ai eu personne sur cette partie sur le podcast, donc je serais très heureuse d'avoir ton explication. Donc du coup, sur les gestes techniques de l'indigo, tu peux nous expliquer à peu près quand est-ce que tu le sèmes, comment tu fonctionnes, est-ce que tu fais des semis ? alors je ne connais pas du tout est-ce que tu fais des semis sous serre que tu viens mettre après est-ce que tu fais directement en terre comment tu travailles ta persiquaire nous expliquer un petit peu les gestes les temps forts à ne pas louper en gros et après on parlera des fleurs,

  • Stéphanie Hégaret

    comment tu procèdes alors pour la persiquaire du coup j'ai mes semences fermières que j'ai multipliées au fil des années puisque je faisais des essais, j'ai commencé par des graines de couleur garance, j'ai acheté mes graines sur le site de Goulard d'Errance parce que j'ai commencé tout petit aussi comme tout le monde dans ma serre ma petite serre de jardin et au fur et à mesure j'ai multiplié mes graines donc les graines sont mes graines à moi de la ferme donc je les sème, là c'est terminé on a tout semé, je les sème à partir de fin février début mars ça dépend un peu de la météo, mais je les sème sous serre. Donc ici, en bord de mer, on n'est pas trop inquiétés par le gel, malgré qu'il ne fasse pas très chaud quand même. Je les sème sur table chaude, donc pour qu'elles aient bien chaud pour germer. Dans des plaques mini-mottes, avec des petites mottes. Donc j'en sème, là cette année, j'en ai semé à peu près 28 000 plants. Donc pour être planté au champ après courant du mois de mai, après les scins de glace, à la mi-mai à peu près.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Stéphanie Hégaret

    Donc on les plante à la planteuse, une vieille planteuse, là c'est mécanisé, parce que comme il y a un peu plus de quantité que les autres plantes, on gagne un peu de temps quand même aussi de planter tout à la main. j'imagine c'est quand même planté manuellement mais on est assis sur une planteuse et on plante les plants plus facilement on gagne un peu de temps d'accord ok après

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    que ce soit planté t'as quoi comme étape ?

  • Stéphanie Hégaret

    ah des herbages pour que quand on la coupe qu'on ait que de la persiquaire à la coupe Donc ça c'est pour tout le mois de juin. Je bine, alors là aussi je suis un peu mécanisée parce qu'effectivement j'avais du matériel sur la ferme, mes parents cultivant des légumes, ils étaient équipés quand même, donc j'en profite et puis même pour la pénibilité au travail c'est quand même agréable de pouvoir avoir des outils qui facilitent la vie. Donc je passe un premier passage tracteur avec une bineuse entre les ronds. donc nettoyer entre les rangs parce que vu ma surface je ne peux pas me permettre de pailler c'est trop grand donc je n'utilise pas cette méthode de paillage parce que il y a trop de surface à pailler donc je bine et sur le rang il y a aussi des mauvaises herbes parmi la persiquière donc là c'est à la main, à genoux dans les plantes et on enlève les mauvaises herbes ça c'est tout sur le mois de juin et au mois de juillet arrive la première coupe et donc je me suis équipée aussi d'un tracteur avec une récolteuse à lavande que j'ai fait venir donc il vient couper le rang et le mettre dans une veine pour après emmener la récolte à l'indigoterie pour traiter après les plantes fraîches directement et justement Stéphanie ma question c'était est-ce que tu trouves qu'aujourd'hui il y a des

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    outils agricoles qui peuvent être adaptés à la culture de plantes tectoriales ou pour toi il faudrait hum adapter certains outils agricoles, même en développer d'autres ? Est-ce que là-dessus, tu peux nous faire un peu ton retour d'expérience ?

  • Stéphanie Hégaret

    Adapter, non, pas forcément. Après, on peut toujours trouver des machines qui existent et puis les modifier. Moi, c'est pas dans mes compétences, mais il y en a qui se débrouillent très bien en mécanique et modifier les outils. Je pense que... comme des récolteuses à poireaux, mais à rajouter une lame qui coupe. Là, c'est une récolteuse à lavande. Elle est adaptée. après c'est peut-être plus les dimensions qui ne sont pas forcément adaptées c'est des grosses machines et pour nos cultures on aurait peut-être besoin des plus petites choses des plus petites machines qui passent dans les rangs plus serrés on s'adapte avec ce qu'on trouve parce que les tinctorials ce n'est pas des grandes cultures donc il n'y a pas des outils faits pour mais bon il y a des machines qui existent qui peuvent elles faire le job faire le job

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ok, donc toi c'est une récolteuse à lavande qui coupe ton rang et qui le met dans une benne. Donc là, toutes tes branches, tes feuilles, tout est mélangé dans ta benne.

  • Stéphanie Hégaret

    Oui.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors l'étape d'après, est-ce que c'est un séchage ou tu passes directement à la transformation ?

  • Stéphanie Hégaret

    Ça dépend de ce qu'on veut obtenir comme produit. Si on veut garder des feuilles sèches, on fait sécher les feuilles. D'accord. Enfin, la plante sèche, il y en a qui est feuille, tu enlèves les tiges pour garder que la feuille, puisque la molécule se trouve dans la feuille et pas dans la tige. Et si on veut extraire le pigment, il faut faire le procédé d'extraction, c'est-à-dire une sorte de tisane de plante. à une certaine température et on extrait l'indigotine de la plante. par ce procès.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors, juste Stéphanie, une question, c'est, donc tu avais dit 4000 m² de persicaires, tu ne récoltes pas tout d'un coup, parce que si tu, comment tu t'organises logistiquement, parce que tu as une grosse surface, tu as plusieurs débouchés, on va dire, entre plantes séchées, transformation directe d'indigo, etc., et même les plans que tu veux garder pour refaire des graines, etc., est-ce que tu peux expliquer un peu comment tu t'organises, toi ? quand c'est le moment de la récolte comment tu fais ?

  • Stéphanie Hégaret

    quand c'est le moment de la récolte on ne récolte de toute façon que ce qu'on peut se transformer dans l'indigoterie dans la journée parce que c'est la plante fraîche qu'on transforme de laquelle on extrait le piment donc je coupe que ce que je peux transformer en capacité derrière donc en fait sur l'été ben la plante on peut la couper jusqu'à 3 fois moi je la coupe jusqu'à 3 fois dans l'été, c'est à dire à peu près une fois par mois elle repousse assez vite après et donc je fais admettons 2 rangs par jour par exemple sur le mois de juillet et puis au mois d'août j'en ferai encore 2 rangs par jour donc c'est une douzaine de jours de travail sur l'indigo je donne des chiffres à peu près, c'est pas forcément oui oui,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est pour nous donner un ordre d'idée et comprendre parce que moi j'aime bien visualiser d'accord, donc c'est vraiment un travail voilà Tu coupes tout le matin et après tu te transformes. D'accord. Et donc ça pendant deux mois non-stop, tous les jours, le même procédé de…

  • Stéphanie Hégaret

    On va dire trois mois plutôt et pas tous les jours parce que justement j'ai les autres plantes à m'occuper. Donc c'est environ trois jours par semaine à peu près.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok et alors du coup parce que tout arrive un peu en même temps j'ai envie de dire du coup en même temps que tu as récolté tes persiquaires tes cosmos, tes coréopsis tout ça qui sont en fleurs donc tu dois donc tu cueilles à la main oui ah oui là je cueille à la main les fleurs une par une et donc du coup et du coup tu passes alors là c'est pareil c'est des rangs j'imagine tu cueilles à la main par contre c'est ça aussi qu'il faut peut-être préciser c'est que toutes les fleurs n'arrivent pas tout de suite sur un plan elles arrivent jour après jour un peu c'est quand même étalé et donc tous les jours vas-y

  • Stéphanie Hégaret

    ça monte crescendo en fait elles démarrent tout doucement leurs fleurs et puis plus on les ramasse plus elles en font et à un moment donné c'est l'explosion et puis après ça baisse un peu tranquillement à la fin de l'été mais ouais on peut y aller toujours

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ouais c'est ça que j'allais dire et donc pareil là c'est des tu passes ta journée complète à la cueillette ou est-ce que tu essayes de mixer un peu pour que essayer d'équilibrer un peu toute la journée sur la cueillette de fleurs ben ça dépend des jours mais des urgences mais oui oui on peut passer une journée sur la cueillette de fleurs et donc du coup tu cueilles et tu les récupères comment pour pas donc là le but des fleurs c'est vraiment de les sécher euh Et donc, du coup, tu procèdes comment ? Tu as quoi pour les stocker ? Est-ce que ça part directement en séchage ou tu peux attendre d'avoir tout cueilli toute la journée et après seulement sécher ? Comment tu fonctionnes ?

  • Stéphanie Hégaret

    On va fonctionner à la demi-journée. On a des paniers pour ramasser les fleurs et puis à midi, on va en mettre une partie au séchoir et on retourne cueillir.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    le soir on rend une pâte au séchoir d'accord est-ce qu'il y a des outils bon ça serait fou mais est-ce que tu connais des outils qui pourraient permettre une cueillette mécanisée, non c'est vraiment à la main ?

  • Stéphanie Hégaret

    bah oui parce qu'en fait elles sont pas toutes au même stade de maturité donc si on cueille des boutons là je vois pas comment standardiser la chute il faut vraiment choisir la fleur

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord donc ça c'est pour les plutôt on va dire les fleurs mais alors si je dis pas de bêtises t'as parlé de réséda et de garance c'est un peu différent pour le réséda je pense ?

  • Stéphanie Hégaret

    oui en fait là on cueille toute la la tige florale et c'est plutôt au mois de juin donc c'est avant le roche des fleurs donc c'est pas mal et là on récolte en faisant attention à ne pas faire tomber les graines on met ça dans des tissus parce que les graines sont importants pour le jaune et donc je hache la plante je la ramène au séchoir je les hache avant de les sécher d'accord et

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ensuite tu as parlé de l'agaron oui

  • Stéphanie Hégaret

    et donc la garance comme tu dis qu'elle doit rester deux ans en terre minimum pour l'instant t'as pas encore extrait de garance du coup on a fait un extrait cette semaine la semaine dernière justement d'accord génial elle est pas mal celle de deux ans elle est pas mal d'accord et alors comment tu juges une garance comment tu juges elle est pas mal c'est par rapport à la taille enfin pas à la taille mais au diamètre des racines oui oui alors moi j'ai pas vraiment d'expérience dans la garance encore parce que c'est ma première mais Michel Garcia apparemment a validé la taille donc on va peut-être pouvoir la sortir celle de deux ans je pense

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et là pareil pour la garance est-ce que tu es mécanisée ce que j'ai cru comprendre c'est que c'était pas à la bêche mais à la... je cherche le nom bref il fallait le faire à la main est-ce que toi tu as un système pour une machine pour t'aider dans ce boulot pas encore mais j'y réfléchis j'y réfléchis parce que c'est vraiment là

  • Stéphanie Hégaret

    c'est aussi un gros boulot d'un autre C'est un gros boulot de sortir les racines, de tout nettoyer.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, apparemment, il faut… il ne faut pas laisser des petits bouts dans la terre et puis après il faut la laver si j'ai bien compris, enlever la terre puis la laver c'est un gros boulot aussi cette partie garance et du coup oui je réfléchis à un genre d'outil qui pourrait simplifier la tâche mais ça semble compliqué il ne faut pas abîmer les racines et là du coup c'est un peu plus compliqué ok donc on a fait donc Il y a quand même des choses qui s'étalent dans le temps. Ton gros temps fort, c'est pendant l'été. Tu as parlé d'aide familiale. Est-ce que tu as des gens que tu accueilles sur la ferme ou des gens qui viennent t'aider, te filer un coup de main ? Comment tu fonctionnes pour avoir un peu d'aide en plus ?

  • Stéphanie Hégaret

    Pour l'instant, je n'ai pas assez de recul parce que je n'ai fait qu'une saison. Donc, la première saison, il n'y avait personne parce que déjà, il fallait qu'on mette tout en place et je n'ai accueilli personne. Et cette année, j'ai une stagiaire qui vient quelques jours. par mois elle est en BPROA donc elle s'installe aussi en plante tinctoriale dans le Finistère donc elle passe quelques jours à la ferme et cet été ouais j'ai pas mal de gens qui oh je peux venir t'aider je peux venir t'aider donc probablement cet été j'aurai un peu plus d'aide chouette

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voilà du bénévolat et quand tu accueilles des gens comme ça ponctuellement est-ce que par exemple tu leur confies des tâches qui sont plus faciles genre tu les mets sur la cueillette de fleurs ou il n'y a pas trop à enfin voilà il faut comme tu disais tout à l'heure, vérifier le stade de la fleur, mais je veux tu les mets plutôt sur des tâches faciles ou tu les lances direct sur la persiquaire avec toi ou c'est plus de temps à expliquer. Parce que tu des fois, quand tu accueilles des stagiaires ou des gens qui viennent te filer un coup de main, des fois tu passes plus de temps à expliquer tu sais plutôt que de pratiquer vraiment donc est-ce que pour toi il y a une tâche plus facile est-ce que pour toi le plus facile c'est finalement de les mettre sur la cueillette

  • Stéphanie Hégaret

    clairement oui c'est l'accueillette de fleurs parce que l'indigo c'est trop compliqué et en fait je suis je dois surveiller plein de choses donc en fait il vaut mieux être seule ou avec mon compagne mais pas trop de monde en plus c'est pas forcément sécurisant pour les gens j'ai pas forcément autorisé à accueillir autant de monde comme ça sur la ferme donc oui l'accueillette au champ voilà c'est pas c'est ce que je proposerais et pas autre chose parce que c'est trop risquer même au niveau des personnes les gens se blessent, on sait jamais ce qui peut arriver pas d'engin motorisé voilà, vraiment ce sera que de l'accueillette si j'accueille des personnes

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ok donc du coup on a vu les espèces les variétés la récolte un peu les travaux ta mécanisation un peu la saisonnalité tu as parlé d'un truc hyper intéressant c'est que tu fais tes transformations chez toi sur place d'ailleurs oui tout au même endroit et sur la ferme d'accord t'habites sur la ferme alors du coup est-ce que tu peux nous raconter comment tu passes d'une plante à des produits donc plutôt pigments etc et comment t'arrives jusqu'au Beaux-Arts est-ce que tu peux nous raconter l'aventure

  • Stéphanie Hégaret

    qui se passe entre les deux alors il y a deux types de plantes du coup parce que l'indigo est toujours très à part en fait déjà par son extraction qui n'est pas du tout la on extrait tout de suite le pigment si on le veut avec la plante fraîche donc l'indigo je le mets à part il est déjà extrait l'été en fait puisque je l'extrais de la plante fraîche donc j'ai déjà mon indigo en poudre si je l'ai séché donc ça c'est déjà prêt et concernant les fleurs là aujourd'hui je fais deux pigments le orange de cosmos et le jaune de camomille donc là c'est un un C'est un procédé où on vient fixer le colorant des plantes sur des sels minéraux. J'ai appris de Michel Garcia aussi. Un sulfate d'aluminium et un cristal soude. Donc voilà, c'est tout un procédé aussi où on vient fixer le colorant, comme je l'ai déjà dit, et on obtient une pâte pigmentaire. Soit qu'on peut vendre, parce que je les vends aussi en pâte pigmentaire, ça peut intéresser des personnes que ce soit déjà hydraté, que ça reste hydraté, pour mélanger plus facilement par exemple. Ou alors je le sèche et je le broie, et là je le vends en poudre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc je ne vends pas de peinture je vends le pigment d'accord ok donc en termes de tu as parlé tout à l'heure dans tes produits que tu vends chez Livaden on peut retrouver j'ai l'impression des graines des fleurs séchées ou des plants séchés tu ne vends pas les graines ? non donc tu vends des fleurs séchées des plantes séchées donc genre l'indigo tu disais avec les feuilles que tu peux vendre sous forme de feuilles tu vends de la pâte pigmentaire des extraits et ton pigment pas d'extrait non plus pas d'extrait non plus du pigment ok il y a trois grandes façons pour le site c'est donc les plantes sèches fleurs et plantes les

  • Stéphanie Hégaret

    donc les plantes sèches les pâtes pigmentaires et les poudres et les pigments donc il y a trois états en fait de la couleur sur le site

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est ces trois grandes familles et trois grands potes et alors tout ça comment tu les commercialises donc il y a ton site internet est-ce que tu fais aussi des marchés de la vente à la ferme comment

  • Stéphanie Hégaret

    tu fonctionnes pour vendre tout ça donc depuis cette année je fais un peu plus de salons ou de fêtes des plantes donc là en printemps j'en fais 3 donc une vente de plans à la ferme aussi donc là oui au printemps je fais 3 ventes pour essayer pour aller au contact du particulier surtout et puis découvrir aussi la ferme ça permet de faire un peu de pédagogie sur la teinture végétale en même temps et voilà je prévois des salons le salon toute fibre dehors en novembre et peut-être une porte ouverte sur la ferme où j'organise ça cet été puisque c'est l'été surtout qu'on peut voir les procédés puis les plantes au champ les plantes actuelles parce qu'en hiver, au printemps il n'y a pas grand chose Donc c'est principalement mon site internet par lequel je vends aujourd'hui, mais j'essaye de faire des événements.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    en physique de plus en plus et est-ce que tout est produit, on n'en a jamais parlé d'ailleurs sur le podcast, est-ce que ça se conserve et à peu près combien de temps par exemple les feuilles d'indigo tu peux donc dans des conditions je suppose conditions je vais y arriver pas d'humidité, à l'abri de la lumière ou j'en sais rien, combien de temps tu peux garder combien de temps tu peux garder les feuilles par exemple d'indigo

  • Stéphanie Hégaret

    je pense que l'idéal c'est de les utiliser dans l'année c'est toujours l'idéal je pense que ça peut se conserver deux ans facilement elles doivent peut-être perdre un petit peu de leur éclat de leur couleur malgré tout bien conservé mais je pense que jusqu'à deux ans il n'y a pas de soucis l'idéal c'est de les utiliser merci

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et donc pour tes fleurs séchées pareil est-ce qu'il y a déjà des astuces de conservation et combien de temps à peu près on peut garder des fleurs séchées je dirais pareil astuce de conservation toujours un taux d'humidité faible parce qu'il n'est pas à l'abri d'un

  • Stéphanie Hégaret

    d'un d'un qui puisse moisir ou se détériorer avec l'humidité et puis dans dans des sacs ou des fûts craft à l'abri de la lumière et là on les conserve et d'ailleurs on peut assez longtemps de 2 à 3 ans aussi maximum d'accord ok je ne t'aurais pas dit autant de temps

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et ma question c'est on n'a pas parlé de ta manière de sécher alors on a eu le témoignage de Morgane Recoul qui est dans le sud de la France il fait tellement chaud qu'elle n'a même pas besoin ça sèche dans son grenier c'est facile on a eu le témoignage de Cécilia Aguir qui parlait d'un séchoir qu'elle avait confectionné elle-même comment toi tu fonctionnes est-ce que c'est un séchoir que tu as fabriqué est-ce que tu peux nous raconter la phase de séchage qui du coup est essentielle, j'ai envie de dire, pour tes fleurs et même d'ailleurs tes feuilles. Parce que comme tu disais, si jamais il y en a quelques-unes qui ne sont pas bien séchées, ça peut pourrir tout un lot.

  • Stéphanie Hégaret

    alors l'année dernière on était dans le rush du déménagement de l'installation donc le séchoir il est passé à la trappe on a pas eu le temps de le faire donc comme il a fait tellement beau même en Bretagne l'été dernier ça a séché dehors dans la serre génial dans des cagettes d'accord très low tech pour le coup cette année on ça y est on a presque fini le séchoir donc pour la saison qui arrive donc c'était un séchoir dans un C'est une pièce qu'on a réalisée dans un des hangars avec un déshumidificateur qui fonctionne à l'électricité et donc avec un système de ventilation. Donc là, c'est pour assurer le coût aussi pour des séchages si jamais l'été est moins sec. que l'année dernière, ce qui est plus arrivé en Bretagne, on peut avoir des étés très humides. Et la fin de saison aussi de séchage. Sur septembre, octobre, l'humidité revient, et donc pour sécher, ça devient compliqué. Donc il faut avoir un séchoir qui puisse sécher vraiment hors été, en début d'été et fin d'été.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et est-ce que du coup tu dois aller quand même retourner les fleurs retourner les feuilles une fois dans la journée ou le fait que ce soit une pièce réfléchie pour ça en fait t'as pas besoin de passer c'est toujours mieux de

  • Stéphanie Hégaret

    de vérifier parce que des fois si on met un petit peu trop d'épaisseur de plante sans s'en rendre compte ça permet aussi d'aérer les plantes normalement il n'y a pas besoin de remuer trop d'accord et pareil

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord c'est bien de toujours contrôler et pareil ça Stéphanie question toute bête mais t'as lu des choses sur la pièce que t'as créée t'as été conseillée il y a des gens dont c'est le travail de conseiller des pièces de séchage sur mesure pour des plantes tinctoriales comment tu t'es comment tu t'as trouvé l'info et comment t'as monté cette pièce

  • Stéphanie Hégaret

    Alors, du coup, moi, j'ai fait mon stage de BPREA chez Grain de Mélisse, qui sont des producteurs de tisane près de Rennes. Donc, effectivement, le séchoir, je l'ai vu chez eux. Enfin, leur séchoir, on en a discuté, j'en ai vu. Voilà, j'ai vu comment ils l'avaient construit. C'est sensiblement le même modèle, sauf que eux, c'est des armoires. Moi, c'est une pièce fermée. D'accord. Il y a quelques... Il y a quelques plans sur internet ou des PDF qui expliquent comment fabriquer son séchoir selon les techniques qu'on veut utiliser, parce qu'on peut aussi faire des séchoirs solaires ou des choses comme ça. J'avais trouvé quelques plans. J'avais vu aussi le séchoir de Cecilia qui était bien fait. et voilà c'est un mix de tout ce que j'ai pu lire et voir alors je ne sais pas s'il va vraiment être au top il est attesté encore donc on verra si les choses ont été adaptées ou pas

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Ok. Écoute, génial. J'ai posé quasiment toutes mes questions sur la partie exploitation, agriculture. Ton retour d'expérience sur la couleur végétale et du coup la culture des plantes tinctoriales, est-ce que quand tu t'es installée ou avant de t'installer, tu as regardé un petit peu tout ce qui était fait en France ? Qui était installé ? Euh... est-ce que tu as fait un genre de petite étude de marché pour voir un peu qui il y avait et est-ce que tu peux nous faire un retour sur la demande et la progression sur ce sujet là est-ce que tu vois plus de gens qui s'installent, plus de gens qui se questionnent ou est-ce que pour toi ça reste flat ?

  • Stéphanie Hégaret

    Alors à l'époque quand j'ai fait une étude de marché forcément mon diplôme il y avait bien sûr le champ des couleurs il y avait Cecilia il y avait la map des Cévennes la map des tinctoriales des Cévennes il y avait l'UTR en Belgique il y a aussi le blue sur les cils en Bretagne il n'y avait personne donc je m'étais dit il y a peu de monde donc je trouvais ça aussi intéressant maintenant je sens oui qu'il y a comme un frémissement il y a beaucoup de projets de personnes qui souhaitent produire des plantes territoriales pas forcément des échelles identiques c'est souvent des projets peut-être pédagogiques ou même sociaux je trouve ça intéressant parce qu'il y a vraiment de quoi faire avec la couleur végétale en termes de pédagogie c'est top que ce soit avec des enseignants ou d'autres personnes voilà oui je pense qu'il y a un engouement pour la production de plantes tinctoriales après derrière est-ce qu'il y a la demande vraiment je ne sais pas encore d'accord

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et tu parles donc de différents projets, donc assurément à différentes échelles. Est-ce que des projets à grande surface, comme toi, tu peux avoir, est-ce que ça, tu en entends et en découvres beaucoup ?

  • Stéphanie Hégaret

    Je n'en ai pas entendu. Après, je n'entends pas tout et je ne suis pas courante de tout. je sais pas après je sais qu'il y a aussi des producteurs qui se vendent pas forcément en direct comme le champ des couleurs et moi qui vont vendre peut-être pour Greenings ou couleur de plante à Rochefort donc ils produisent mais pour des grossistes des transformateurs voilà

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je sais pas s'il y a d'autres projets d'accord donc ça c'est à suivre mais en tout cas t'as quand même une interrogation sur la demande est-ce que tout ça peut aboutir et peut rencontrer la demande qui qui est en train de frémir, mais on ne sait pas vraiment ce que ça peut donner, tu as raison. Maintenant, si ça te va, on passe sur la partie des partenaires. Donc, tu en as cité, tu as cité, voilà, pour tes graines, ton démarrage, tu as travaillé avec les graines de couleur Garance. Quels sont tes partenaires aujourd'hui dans tout ton processus, donc en termes de matières premières, et quels sont aussi tes débouchés ? À qui tu valorises tes produits ?

  • Stéphanie Hégaret

    et comment est-ce que tu peux nous dire de tes partenaires alors je dirais que mon principal partenaire depuis le début c'est Michel Garcia puisque c'est lui qui m'a formée et dès que j'ai une question il me répond il m'aide voilà il est toujours là pour

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    m'aider et pour m'encourager donc c'est mon principal partenaire en termes de oui enfin vraiment partenaire je dirais que c'est lui ouais puis il fait il fait ta pub parce que tu sais quand je suis allée faire ma formation il m'a dit on lui posait des questions sur où est-ce qu'on peut trouver telle et telle matière et il nous a distribué ta carte et c'est ce que je te disais j'ai ta carte dans mes affaires depuis mi-décembre et je me disais à chaque fois faut que je l'appelle faut que je l'appelle faut que je l'appelle faut que je l'appelle mais tu vois comme quoi on a quand même réussi mais en tout cas oui il a parlé de toi et je pense qu'il oui il fait ta pub entre guillemets et c'est top donc un super partenaire c'est chouette c'est sympa de sa part

  • Stéphanie Hégaret

    Mais oui, c'est une vraiment belle personne. Et donc après, les autres partenaires, les clients on va dire, mais c'est quand même des partenaires, je dirais que c'est des teinturières textiles, donc les artisans, les designers qui vont commander soit des pigments ou des plantes tactoriales pour leurs projets.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voilà je dirais que c'est je pense que j'ai fait le choix c'est les principaux tu as des est-ce qu'une partie de ta récolte part par exemple comme tu mentionnais tout à l'heure au critorticole ou pour greening ou pour des fabricants

  • Stéphanie Hégaret

    transformateurs ou pas du tout pas du tout pour l'instant j'ai pas des marchés d'accord ok

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Eh bien, écoute, super. On arrive sur la partie transmission. Donc, est-ce que tu peux nous raconter, même si pour toi, ça peut sembler être frais, vu que ça fait, comme tu dis, une saison que tu fais, mais est-ce que tu peux nous dire un peu comment tu transmets ton savoir auprès des gens ? Est-ce que c'est des stages ? Tu as dit que tu accueillais des gens. Est-ce que tu peux nous raconter comment tu essayes de transmettre tout ce que tu apprends dans ta vie de tous les jours ?

  • Stéphanie Hégaret

    Alors j'ai fait des plantes locales, on m'a invité parce que j'étais jeune entreprise locale et donc j'ai fait des petits ateliers de tatakisomée avec des enfants. Même des adultes d'ailleurs qui trouvent ça génial. On frappe les plantes sur des tissus et ça permettait de discuter, de montrer aux enfants et les enfants s'amusaient très bien, mais avec les parents de discuter des plantes tinctoriales en fait. Et beaucoup de gens ne connaissent pas, comme c'était mon cas il n'y a pas si longtemps. donc voilà comment ma petite part de transmission pour l'instant je la fais comme ça en expliquant que on peut avoir de la couleur avec les plantes et que oui ça tient au lavage si on fait bien la teinture donc voilà c'est un peu repartir de zéro mais en expliquant aux gens comment ça marche et que ça existe surtout et que c'est fait comme ça qu'on faisait avec voilà et puis bah les fêtes des plantes qui arrivent des fêtes un peu plus spécialisées qui vont arriver autour de la plante et autour de la fibre aussi parce que j'ai un peu les deux casquettes agricultrice et productrice de plantes mais intervenant quand même dans la transformation de la fibre et l'ennoblissement de la fibre donc je me place sur les deux domaines en fait ouais

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'essaye à travers le podcast aussi de rattacher les fibres naturelles à la couleur végétale, parce que pour moi, sur la partie textile en tout cas, s'il n'y a pas le lin, le chanvre, le coton, les producteurs de soie et de laine, en fait on ne peut pas faire de la teinture végétale, donc du coup j'essaye d'accueillir des gens. Donc il y a eu là pour l'instant le chanvre, je vais avoir la laine, je cherche des personnes sur la soie. je lance les appels en même temps sur le nain je vais avoir quelqu'un et coton comme il y a un tout petit projet apparemment vers Bordeaux je sais pas si j'arriverai à les avoir mais le but c'est vraiment comme tu dis d'être sur les deux thèmes parce qu'en fait c'est indissociable selon moi est-ce que ça te va si on passe à la partie inspiration oui alors du coup est-ce que tu peux nous citer des personnes pour toi qui ont été inspirantes et des alors j'avais mis des jardins inspirants ou des modèles qui t'ont inspiré toi sur la culture de plantes tectoriales donc

  • Stéphanie Hégaret

    tes inspirations alors il y a ils sont vastes parce que c'est difficile d'en citer quelques-unes Michel pour son savoir historique merci tout ce qu'il sait, tout ce qu'il peut transmettre je trouve très inspirante aussi Aurélia et Mathilde de l'atelier WALL à Paris, que tu as interviewé déjà pour leur dynamisme et tout ce qu'elles proposent et pour leur qualité de communication autour de la teinture végétale avec qui j'ai aussi travaillé pour le projet d'Orient Paysages elles ont teint l'hélène pour un paysage donc j'avais fourni une partie des plantes donc l'atelier rôle je dirais et tous les invités d'Arec au Verre déjà il y a une ferme japonaise un atelier teinture une ferme japonaise que je suis que je trouve très inspirante c'est Buesu je ne sais pas comment on dit mais ça s'écrit B-U-A-I-S-O-U et j'aime beaucoup leur esthétique très puriste et ils travaillent la persique car aussi ils en font beaucoup compost de persil de manière traditionnelle, de teinture traditionnelle à l'indigo. Donc là je l'essuie depuis longtemps et je trouve ça très inspirant. Et après toutes les teinturières qui font des créations magnifiques comme Néprin, qui est une petite entreprise qui crée des articles en teinture végétale. voilà enfin il y a plein plein d'artistes d'artisans qui m'inspirent et qui je trouve bien sûr le chant des couleurs puisque c'est un peu on est un peu sur le même modèle on va dire ouais très inspirante très courageuse ouais oui

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est ça c'est ce que j'allais dire l'épisode sortira j'ai pas les dates mais bientôt dans vous allez vous suivre de quelques épisodes je trouve ça génial que merci que vous vous livez. Tu vois, j'ai posé vraiment des questions dans le détail. Tu as dû te dire, attends, elle est bien curieuse, mais c'est vraiment important pour moi parce que vous êtes, pour moi, les passeuses et les, comment on va dire, les personnes qui vont réussir à motiver soit des jeunes qui sortent d'écoles d'ingé, d'écoles d'horticulture, de tout ce qu'on veut, à se lancer. où vous allez accompagner des reconversions. Tu vois, ce que toi, tu vis, en fait, dans ta reconversion, je pense qu'il y a des gens que vous pouvez accompagner. C'est pour ça que je suis très attachée. Bon, il y a aussi le fait que je sois ingénieure agro et que du coup, ce que tu me dis, ça me parle, puis ça m'intéresse. Mais je pense que vous êtes, dans cette partie-là de la culture, vous êtes la clé, en fait, parce que c'est... tout simple et très factuel, c'est que si on n'a pas de plantes tinctoriales, après, on a beau communiquer sur la teinture végétale, si c'est pour acheter des pigments qui viennent à l'autre bout du monde, et avec toutes les problématiques qu'on connaît, c'est plus compliqué. Et donc, du coup, pour moi, vous êtes le premier maillon, et vous êtes le lien entre la terre et toute la suite. c'est pour ça que je pose des questions très détaillées mais c'est pour aiguiser aussi les gens qui écoutent à se dire bah tiens, oui c'est compliqué mais en même temps si on a envie, on pourrait, enfin bref essayer de susciter un peu d'envie sur cette partie là que je trouve passionnante est-ce que tu peux nous dire quelle serait, enfin si tu étais une plante tectoriale, laquelle serais-tu et pourquoi ?

  • Stéphanie Hégaret

    l'indigo pour le pigment bon et les raisons ? c'est une plante déjà que j'admire ça fait sa capacité à se développer à repousser quand la coupe et le procédé d'extraction d'indigo c'est assez magique c'est assez envoûtant les odeurs, la couleur c'est parfait

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Tu m'as dit que tu teignais pour toi quand tu avais le temps notamment. Est-ce que tu peux nous dire quelle est la matière que tu préfères teindre ?

  • Stéphanie Hégaret

    Je n'ai pas une grande expérience en teinture, donc je serais bien mal placée pour dire c'est celle qui me tient le mieux, ou que je préfère. C'est vrai que le lin, ça a une connotation peut-être particulière, puisque... c'est une plante qui pousse ici donc on sent vraiment la fibre la fibre végétale quand on touche du lin je dirais le lin ok quel est le projet dont tu es le plus fière ? mon installation déjà sur la ferme c'est pas une mince affaire mais oui et puis je suis assez fière j'ai participé au projet de Dorian Dorian Etienne c'était une superbe expérience c'est de fournir les plantes pour ce projet-là.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'était génial et je le dis pour les auditeurs il est sur le site d'Aurélia Wolf donc sur le site Wall c'était des tapisseries je pense je sais pas si c'était tapis ou tapisserie mais en tout cas on les voit sur la page d'accueil de Wall pour les gens qui ont envie d'aller regarder et donc ça traduit si j'ai bien compris des paysages en transformation etc et en fait d'une vue plutôt aérienne, j'ai l'impression. Bon, en tout cas, il faut aller regarder parce que c'est impressionnant déjà par la taille, le travail qu'on voit bien qui doit être colossal et les couleurs magnifiques. Donc, pour les gens qui veulent aller voir, vous pouvez le voir sur le site de Wall. donc ta fierté on la comprend vu le boulot que c'est j'arrive même pas à imaginer tu vois cueillir tous les jours à la main des plantes être très peu mécanisé sur des grandes surfaces comme ça je vous salue et je vous tiens mon chapeau à toi le champ des couleurs Cécilia Aguirre, Morgane Recoul toutes celles qui se lancent franchement bravo mais quel est ton prochain projet merci si tu avais un souhait en plus un projet futur tu pourrais nous raconter quoi ?

  • Stéphanie Hégaret

    je souhaiterais développer du sukumo c'est le compost de persil j'aimerais bien commencer à en proposer enfin en faire déjà et en proposer en termes d'écologie c'est donc c'est un compost de persiquaire c'est pour teindre avec la persiquaire mais on n'extrait pas le pigment à l'eau donc on n'utilise pas d'eau donc

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    en termes écologiques c'est c'est top pour la ceinture après est-ce est-ce que je peux te poser une question bête est-ce que c'est un peu comme les cocagnes pour le pastel ou pas du tout ? tu sais les genres de petites boules c'est un peu ça ?

  • Stéphanie Hégaret

    je pense que c'est un peu le même principe oui oui c'est un peu le même principe d'accord je ne m'y connais pas bien en pastel d'accord mais c'est un peu le de conserver la plante sèche avec une fermentation et de la réutiliser après dans un cuve de teinture voilà sans avoir fait de l'extraction de pigments

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et est-ce que pareil, ça, ça n'aide pas, il me semble, à la conservation ? le fait de l'avoir sous ce format-là, je pense que tu peux le conserver plus longtemps. Il me semble que, je crois que c'était David Santandreu qui parlait justement des cocagnes en expliquant que cette forme était donc plus facile à transporter logistiquement, on va dire, et plus durable dans la conservation. Mais bon, je n'en sais rien, donc on ne va pas dire de bêtises, mais j'essaierai de creuser ce sujet. Donc, Stoukoumo. tu vois je m'apprends encore un compost de persiquaire et d'accord donc ça ce serait ton projet par la suite c'est de pouvoir en proposer et plus de pédagogie aussi plus de ouvrir un peu plus la ferme et

  • Stéphanie Hégaret

    peut-être proposer des formations moi je ne formerais pas forcément les gens mais d'inviter sur la ferme un peu plus plus

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et tu voudrais pas lancer une formation sur comment lancer votre exploitation tinctoriale et on essaye de motiver Laura et Amandine du champ des couleurs parce que franchement quand je vous entends je me dis mais c'est quand même abusé qu'il n'y ait pas une formation là dessus quoi tu vois d'initiation vous puissiez accueillir des étudiants ou des gens qui se reconvertissent que vous soyez des il y aura une formation que les gens demandent Ouais, mais tu vois, en fait, je ne sais pas s'il y aura une formation quand il y aura la demande. Je me demande si des fois, il ne faut pas créer la formation pour aussi créer les débouchés. Parce qu'en fait, tu vois, je me dis, les gens, ils doivent, déjà, ils ne savent pas. Donc, c'est très connu, les plantes médicinales, les plantes aromatiques, voilà, OK. Mais si on ne parle pas des plantes tectoriales, c'est pour ça que je suis lourde dans mes questions et que j'insiste. Mais tu vois, moi, je suis certaine qu'on peut créer l'envie en en parlant comme on le fait là. et je pense que ce serait intéressant de monter une petite formation avec des fermes référentes comme vous avec des échelles différentes et puis pouvoir dire t'as envie de te lancer dans les graines tinctoriales t'as toutes les échelles, t'as les petits jardins t'as les jardins tinctoriaux pédagogiques pour ta production si t'es teinturière si t'es artiste etc mais après tu peux passer à des échelles supérieures et t'as des retours d'expérience parce qu'il y a des gens qui se sont creusé la tête avant tu vois et moi je pense que le champ des couleurs l'Ivanen c'est pour l'instant vous en modèle le plus important que j'ai rencontré mais pour moi vous êtes des ouvreuses de chemin tu vois et donc du coup si t'es tentée pour cette formation moi c'est un truc qui me enfin je trouverais ça génial je trouverais ça génial de proposer ça en vrai ça c'est plutôt mon projet à moi dans ma tête merci déjà c'est bien qu'il y ait un ucaire a priori de développer ça il faut que je creuse il faudrait avoir le contact pour pouvoir parler à cette personne savoir ce qu'elle va faire super, est-ce que tu as des livres à nous recommander qui t'ont plu dans les sujets que ce soit de l'agriculture de la couleur végétale, de la teinture ou autre

  • Stéphanie Hégaret

    Alors moi, je n'ai pas une grande bibliothèque encore de plantes tinctoriales. J'ai pas mal de rattrapages à faire en lecture de livres. Mais j'ai le guide des teintures naturelles de Marie Marquet, justement, qui je fais souvent. C'est très bien fait. C'est un petit guide sur toutes les plantes. Donc ça, je l'ai souvent sous la main. et puis le petit livre aussi que je recommande quand je rencontre des gens qui ne connaissent pas la teinture végétale et qui sont super intéressés je recommande ces teintures végétales et écoprint de Beste Bonnard je le trouve top pour démarrer pour il est super bien fait il est très bien

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ça fait pas trop peur ouais c'est vrai t'as raison de le préciser parce qu'il y a certains ouvrages où tu les ouvres et tu te dis je vais jamais y arriver c'est trop compliqué non non c'est vrai que celui-là en plus c'est un petit format ça se lit vite il y a toutes les infos clés ouais non c'était il est bien ce livre alors attends t'as dit le on a dit le nom ouais c'est do it nature teinture végétale et éco print recette à faire soi-même je le montre si jamais un jour la vidéo fonctionne voilà ok super est-ce que Stéphanie tu peux nous dire à qui tu aimerais du coup passer le micro et ben j'aimerais bien passer le micro à des teinturières végétales,

  • Stéphanie Hégaret

    artisanes, bretonnes qui font partie, qui sont mes partenaires qui font partie de mes premières clientes donc j'aimerais bien que merci si elles acceptent de parler de leur travail qui est un très beau travail je crois qu'elles démarrent aussi c'est des reconversions en teinture végétale donc il y a Brin de Malice c'est Marie-Alice Lossoy et il y a Intuition Textile Virginie Balibas parce que je pense que tu as déjà pas mal d'invités sous la main mais Voilà,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je pense que les teintes d'Oriane sont aussi... Ça avance au fur et à mesure, c'est chouette. Non, non, c'est très bien. D'accord. Et puis, bien sûr, Dorian Et en plus, ça permet...

  • Stéphanie Hégaret

    Dorian Etienne...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'ai pas entendu.

  • Stéphanie Hégaret

    Dorian Etienne, pour son projet paysage. Parce que vraiment, son expo fait vraiment la part belle à la teinture végétale. Et il est vraiment allé jusqu'au bout du... du concept quoi plantes locales, laines locales franchement c'est hyper cohérent

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ok, bon ben parfait ! Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation de l'invitée

    00:00

  • Présentation de Stéphanie Hégaret et son parcours vers la couleur végétale

    00:45

  • Formation et premiers essais en culture de plantes tinctoriales

    02:31

  • Présentation de Livaden et des cultures de Stéphanie

    06:28

  • Focus sur la persicaire à indigo et ses variétés cultivées

    09:03

  • Processus de récolte et de transformation des plantes tinctoriales

    11:20

  • Vente et débouchés des produits de Livadenn

    17:41

  • Transmission du savoir et projets futurs de Stéphanie Hégaret

    40:25

  • Inspiration et recommandations de Stéphanie Hégaret

    54:44

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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous plongeons dans l'univers fascinant de la couleur végétale et des plantes tinctoriales. Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de teinture végétale, a le plaisir d'accueillir Stéphanie Hégaret, agricultrice en Bretagne et fondatrice de Livaden, une entreprise dédiée à la culture de plantes tinctoriales. Stéphanie nous raconte son parcours inspirant, passant d'une carrière d'architecte d'intérieur à la ferme familiale, où elle cultive avec amour des plantes comme la persiquaire à indigo.


« La couleur est un langage, et les plantes en sont les mots », nous confie Stéphanie, soulignant l'importance de la teinture naturelle dans notre rapport à l'environnement. Au fil de la discussion, elle partage comment sa découverte du monde des colorants végétaux a commencé avec des recherches en ligne et une formation sur l'indigo avec Michel Garcia, qui a été le catalyseur de son aventure dans l'agriculture tinctoriale.


Stéphanie nous décrit les différentes variétés de plantes qu'elle cultive, ainsi que les techniques de culture et de récolte qu'elle utilise pour transformer ces merveilles de la nature en pigments végétaux. Elle aborde également les défis qu'elle rencontre dans son activité, mais aussi les joies de voir ses produits, tels que les teintures pour designers et teinturières, prendre vie. L'épisode met en lumière son engagement envers la pédagogie autour de la teinture végétale, ainsi que son désir de développer son activité tout en transmettant les savoirs ancestraux liés à la coloration capillaire végétale et aux colorants biosourcés.


À travers cette conversation, nous découvrons l'importance des tanins et des fibres naturelles dans l'art de la teinture, et comment ces éléments peuvent nous reconnecter à la nature. Stéphanie nous invite à explorer les couleurs de plantes et à envisager une agriculture durable qui respecte notre écosystème.


Ne manquez pas cette belle exploration de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, qui vous donnera envie de vous plonger dans le monde des pigments végétaux et de l'art de la teinture naturelle. Pour en savoir plus sur les initiatives de Stéphanie et découvrir ses produits, rendez-vous sur le site de Livaden.


Belle écoute à tous, et n'hésitez pas à nous faire part de vos réflexions sur cet épisode enrichissant !


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin nuances indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti,

  • Stéphanie Hégaret

    bonne écoute !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors donc bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Stéphanie Égaret de chez Livaden. Bonjour Stéphanie.

  • Stéphanie Hégaret

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Stéphanie, est-ce que tu peux te présenter, raconter ton parcours et comment tu en es arrivée à la couleur végétale par les plantes tinctoriales ?

  • Stéphanie Hégaret

    Bonjour à tous, moi je suis agricultrice en Bretagne, pas depuis longtemps, depuis un an, je suis installée depuis le 1er avril 2022. A la base, j'étais architecte d'intérieur sur le bassin Rennes. La vie fait qu'on change de parcours et que j'ai décidé de reprendre la ferme familiale il y a quelques années. donc le projet avait besoin de mûrir c'était une ferme légumière je ne souhaitais pas faire de légumes comme mes parents et donc au fil de mes recherches sur les plantes médicinales ou autres j'ai découvert un petit peu par hasard entre guillemets sur internet des plantes tinctoriales que je ne connaissais pas du tout je ne connaissais pas les procès de teinture végétale j'ai découvert ça comme une claque en fait cet univers très riche et je me suis dit c'est ça que je veux faire sur la ferme c'est ça que je veux développer comme projet sur ce petit bout de terre qui me tient à coeur donc j'ai commencé à parcourir plein plein de sites internet j'ai dévoré des pages internet pour comprendre un peu et découvrir toutes ces plantes et toutes ces couleurs et en 2020 j'ai fait une formation sur l'indigo avec Michel Garcia donc c'est un peu le point de départ de... 2020 c'est le point de départ parce que j'ai aussi démarré mon BPREA pour être responsable d'exploitation agricole. Je l'ai fait à Combourg, près de là où j'habitais. Donc voilà, en 2020 j'ai tout redémarré, formation agricole. Et donc j'ai fait mes premiers essais avant, suite à ma formation avec Michel Garcia, j'ai fait des essais de culture de persiquais pour commencer des extractions à petite échelle. et pour expérimenter le procédé parce que ça ne s'improvise pas non plus. Donc pendant deux ans, j'ai fait des essais jusqu'à avoir mon diplôme et être installée officiellement sur la scène. Donc voilà un petit peu l'origine du projet.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    alors je me permets de te demander tu as déjà dit plein de choses intéressantes du coup Michel Garcia tu es allé le solliciter pour la partie on va dire extraction transformation pas pour la partie agronomique

  • Stéphanie Hégaret

    Alors, dans sa formation sur l'indigo, il évoque aussi un petit peu la culture des plantes à indigo. C'est au début de la formation. Et après, on fait de l'extraction et on fait de la teinture aussi. Donc, c'est vraiment une formation complète.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, OK.

  • Stéphanie Hégaret

    C'est vraiment une semaine que j'avais faite. Donc, je pense qu'il l'a fait encore. C'est vraiment sur une semaine où on parcourt l'indigo sous toutes ses formes, en fait. Donc, c'était très intéressant, très riche. Et après, il n'y a plus qu'à faire.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et après tu as parlé de beaucoup de recherches sur internet est-ce qu'il y a des sites justement qui t'ont marqué que tu pourrais recommander alors d'habitude on recommande des livres mais est-ce que toi dans ta recherche tu as trouvé des sites internet que tu trouvais intéressants que tu aimerais recommander déjà

  • Stéphanie Hégaret

    il y avait des sites de productrices comme le champ des couleurs c'est vrai que j'ai trouvé aussi très rapidement quand on cherche pas de tinctorial Il y a le Fibershed aux Etats-Unis qui développe des documents aussi pour la culture des plantes tanctoriales. Et sinon, j'avais aussi trouvé un rapport d'essai de Michel Garcia dans le parc du Luberon, où ils avaient fait des tests de persiquaires. Après, je n'ai pas de souvenirs d'autres sites vraiment précis.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et du coup, c'est très bien, déjà tu nous éclaires. D'accord. Et justement Stéphanie, dans cette recherche… Tu es dans une reconversion. Il y a beaucoup de personnes qui sont, avec notamment le Covid, avec la quête de sens, etc., en reconversion professionnelle pour se retourner vers la terre et l'agriculture. Ma question, c'est, est-ce que tu trouves ça facile de trouver des informations sur les plantes tectoriales ou les conseils de culture ? Est-ce que tu trouves que les formations aujourd'hui qui sont dispensées pour une reconversion en agriculture abordent ces sujets-là ou ça n'est pas le cas aujourd'hui ?

  • Stéphanie Hégaret

    sur les tinctoriales non alors après par contre il y a un UCAR qui a ouvert je crois récemment à Nyonce sur les plantes tinctoriales donc dans le cadre d'un BPRE on peut passer des UCAR donc c'est comme des modules complémentaires et il me semble qu'il y en a un qui a ouvert sur les plantes tinctoriales là tout récemment ça n'existait pas à l'époque moi j'ai passé mon BPRE et d'accord voilà c'est tout nouveau ah bah ça si t'as les contacts de cette merci Je ne sais pas le contenu de la formation, si ça va aussi loin en transformation des plantes jusqu'au pigment. Je ne sais pas le contenu, mais c'est à Nions.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ça c'est à creuser parce que c'est des demandes et des questions que beaucoup de personnes se posent. Donc plutôt compliqué d'aborder dans les formations la spécificité des plantes tectoriales. Donc là, c'est plus des recherches personnelles et trouver ce qui a été fait avant par d'autres. Alors du coup... est-ce que tu peux nous parler maintenant de Livaden tu t'as dit le 1er avril 2022 est-ce que tu peux nous raconter ce que tu fais où t'es basée ton entreprise aujourd'hui à quoi elle ressemble et à quoi qu'est-ce qu'elle propose

  • Stéphanie Hégaret

    Alors, Livaden, c'est déjà dans les Côtes d'Armor, dans un petit village qui s'appelle Kerbor, sur la presqu'île sauvage, entre Paimpol et Pérosguirec. Donc, ça devrait parler à plusieurs personnes, Pérosguirec, Paimpol. Donc, c'est un très joli coin, encore un peu sauvage. Et donc, la ferme en bord de mer. Donc, voilà, très... un lieu très agréable et puis un lieu de famille, enfin une maison de famille. Donc j'ai créé Vivaden, c'est vraiment l'entité pour les plantes tinctoriales. C'est en breton, c'est du breton, ça évoque la peinture ou la teinture. un petit peu attachée quand même au breton aussi et à Bretagne donc elle regroupe toutes les plantes tinctoriales parce que sur la ferme j'ai un volet tinctorial et puis je fais aussi des grandes cultures en bio puisque il y a une trentaine d'hectares sur la ferme donc il y a vraiment deux parties on va dire les tinctoriales d'un côté sur un demi hectare environ

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et le reste attends j'ai pas j'ai pas entendu ça a coupé t'es sûre combien d'hectares en tinctorial ça a coupé à ce moment là un demi hectare un demi hectare ok et tu t'occupes toi toute seule des 30 hectares de la ferme alors

  • Stéphanie Hégaret

    je suis installée toute seule effectivement j'ai beaucoup d'aide familiale avec ma maman et mon conjoint et j'ai une entreprise de travaux agricoles qui m'aide sur certains travaux que je ne sais pas encore faire tout simplement les semis les récoltes les poissons après j'apprends petit à petit à travailler la terre et à faire certaines tâches au fil du temps puisqu'on ne peut pas tout apprendre d'un coup c'est clair en plus en un temps

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On a un temps record. D'accord. Sur la partie plutôt tinctoriale, on a dit un hectare et demi. Sur cette partie-là, un demi-hectare. Je vais y arriver. Sur cette partie-là, quelles sont les variétés que tu as choisies et pourquoi ?

  • Stéphanie Hégaret

    Alors, on va commencer par l'indigo, parce que pour moi, c'est le plus important. Et en termes de surface et aussi en goût personnel. Donc, je cultive la persiquaire à indigo sur à peu près 4000 m².

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Stéphanie Hégaret

    La persiquaire, pourquoi ? Parce qu'en fait... c'est une plante qui pour moi est plus facile à cultiver, elle est très résistante et c'est incroyable comme plante puisque ça marcote, ça repart et elle a aussi plus d'indigo elle est plus chargée en indigo, donc plus facile à récolter aussi je pense pour moi ça c'est des choix personnels même si c'est pas forcément la plante européenne d'origine pour l'indigo mais Voilà, c'était pour moi plus simple à cultiver et à récolter, et aussi à transformer.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    à extraire le pigment d'accord et du coup tu ouais voilà qu'est-ce que t'as d'autre ?

  • Stéphanie Hégaret

    j'ai des cosmos sulfureux, coreopsis des teinturiers, camomille des teinturiers reseda, luthéola et garance que j'ai implantée il y a deux ans donc je continue en implantée puisqu'il faut qu'elle soit en terre entre deux et trois ans

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et alors du coup les débouchés de ces de ces sont pas les mêmes l'indigo donc tu le transformes je suppose on y reviendra après mais tout ce qui est cosmos, coreopsis camomille c'est plutôt pour la fleur oui comment tu fonctionnes

  • Stéphanie Hégaret

    on récolte la fleur à la main tout l'été et je les sèche donc je les sèche, je les stocke pour la vente en ligne après ou en direct sur les marchés ou des salons à des teinturières ou alors j'ai plusieurs créneaux de vente il y a les teinturières et les textiles les designers et plutôt le secteur de la peinture Aux arts, je transforme une partie des plantes en pigments. Ça va plus s'adresser là, les pigments, au milieu de la peinture, on va dire, et des designers qui souhaitent colorer des objets teintés dans la masse ou des choses comme ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bon, alors du coup, tu as dit plein de trucs intéressants, donc on va repartir sur le champ, et après on va attaquer sur la partie pigment, que je n'ai eu personne sur cette partie sur le podcast, donc je serais très heureuse d'avoir ton explication. Donc du coup, sur les gestes techniques de l'indigo, tu peux nous expliquer à peu près quand est-ce que tu le sèmes, comment tu fonctionnes, est-ce que tu fais des semis ? alors je ne connais pas du tout est-ce que tu fais des semis sous serre que tu viens mettre après est-ce que tu fais directement en terre comment tu travailles ta persiquaire nous expliquer un petit peu les gestes les temps forts à ne pas louper en gros et après on parlera des fleurs,

  • Stéphanie Hégaret

    comment tu procèdes alors pour la persiquaire du coup j'ai mes semences fermières que j'ai multipliées au fil des années puisque je faisais des essais, j'ai commencé par des graines de couleur garance, j'ai acheté mes graines sur le site de Goulard d'Errance parce que j'ai commencé tout petit aussi comme tout le monde dans ma serre ma petite serre de jardin et au fur et à mesure j'ai multiplié mes graines donc les graines sont mes graines à moi de la ferme donc je les sème, là c'est terminé on a tout semé, je les sème à partir de fin février début mars ça dépend un peu de la météo, mais je les sème sous serre. Donc ici, en bord de mer, on n'est pas trop inquiétés par le gel, malgré qu'il ne fasse pas très chaud quand même. Je les sème sur table chaude, donc pour qu'elles aient bien chaud pour germer. Dans des plaques mini-mottes, avec des petites mottes. Donc j'en sème, là cette année, j'en ai semé à peu près 28 000 plants. Donc pour être planté au champ après courant du mois de mai, après les scins de glace, à la mi-mai à peu près.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Stéphanie Hégaret

    Donc on les plante à la planteuse, une vieille planteuse, là c'est mécanisé, parce que comme il y a un peu plus de quantité que les autres plantes, on gagne un peu de temps quand même aussi de planter tout à la main. j'imagine c'est quand même planté manuellement mais on est assis sur une planteuse et on plante les plants plus facilement on gagne un peu de temps d'accord ok après

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    que ce soit planté t'as quoi comme étape ?

  • Stéphanie Hégaret

    ah des herbages pour que quand on la coupe qu'on ait que de la persiquaire à la coupe Donc ça c'est pour tout le mois de juin. Je bine, alors là aussi je suis un peu mécanisée parce qu'effectivement j'avais du matériel sur la ferme, mes parents cultivant des légumes, ils étaient équipés quand même, donc j'en profite et puis même pour la pénibilité au travail c'est quand même agréable de pouvoir avoir des outils qui facilitent la vie. Donc je passe un premier passage tracteur avec une bineuse entre les ronds. donc nettoyer entre les rangs parce que vu ma surface je ne peux pas me permettre de pailler c'est trop grand donc je n'utilise pas cette méthode de paillage parce que il y a trop de surface à pailler donc je bine et sur le rang il y a aussi des mauvaises herbes parmi la persiquière donc là c'est à la main, à genoux dans les plantes et on enlève les mauvaises herbes ça c'est tout sur le mois de juin et au mois de juillet arrive la première coupe et donc je me suis équipée aussi d'un tracteur avec une récolteuse à lavande que j'ai fait venir donc il vient couper le rang et le mettre dans une veine pour après emmener la récolte à l'indigoterie pour traiter après les plantes fraîches directement et justement Stéphanie ma question c'était est-ce que tu trouves qu'aujourd'hui il y a des

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    outils agricoles qui peuvent être adaptés à la culture de plantes tectoriales ou pour toi il faudrait hum adapter certains outils agricoles, même en développer d'autres ? Est-ce que là-dessus, tu peux nous faire un peu ton retour d'expérience ?

  • Stéphanie Hégaret

    Adapter, non, pas forcément. Après, on peut toujours trouver des machines qui existent et puis les modifier. Moi, c'est pas dans mes compétences, mais il y en a qui se débrouillent très bien en mécanique et modifier les outils. Je pense que... comme des récolteuses à poireaux, mais à rajouter une lame qui coupe. Là, c'est une récolteuse à lavande. Elle est adaptée. après c'est peut-être plus les dimensions qui ne sont pas forcément adaptées c'est des grosses machines et pour nos cultures on aurait peut-être besoin des plus petites choses des plus petites machines qui passent dans les rangs plus serrés on s'adapte avec ce qu'on trouve parce que les tinctorials ce n'est pas des grandes cultures donc il n'y a pas des outils faits pour mais bon il y a des machines qui existent qui peuvent elles faire le job faire le job

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ok, donc toi c'est une récolteuse à lavande qui coupe ton rang et qui le met dans une benne. Donc là, toutes tes branches, tes feuilles, tout est mélangé dans ta benne.

  • Stéphanie Hégaret

    Oui.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors l'étape d'après, est-ce que c'est un séchage ou tu passes directement à la transformation ?

  • Stéphanie Hégaret

    Ça dépend de ce qu'on veut obtenir comme produit. Si on veut garder des feuilles sèches, on fait sécher les feuilles. D'accord. Enfin, la plante sèche, il y en a qui est feuille, tu enlèves les tiges pour garder que la feuille, puisque la molécule se trouve dans la feuille et pas dans la tige. Et si on veut extraire le pigment, il faut faire le procédé d'extraction, c'est-à-dire une sorte de tisane de plante. à une certaine température et on extrait l'indigotine de la plante. par ce procès.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors, juste Stéphanie, une question, c'est, donc tu avais dit 4000 m² de persicaires, tu ne récoltes pas tout d'un coup, parce que si tu, comment tu t'organises logistiquement, parce que tu as une grosse surface, tu as plusieurs débouchés, on va dire, entre plantes séchées, transformation directe d'indigo, etc., et même les plans que tu veux garder pour refaire des graines, etc., est-ce que tu peux expliquer un peu comment tu t'organises, toi ? quand c'est le moment de la récolte comment tu fais ?

  • Stéphanie Hégaret

    quand c'est le moment de la récolte on ne récolte de toute façon que ce qu'on peut se transformer dans l'indigoterie dans la journée parce que c'est la plante fraîche qu'on transforme de laquelle on extrait le piment donc je coupe que ce que je peux transformer en capacité derrière donc en fait sur l'été ben la plante on peut la couper jusqu'à 3 fois moi je la coupe jusqu'à 3 fois dans l'été, c'est à dire à peu près une fois par mois elle repousse assez vite après et donc je fais admettons 2 rangs par jour par exemple sur le mois de juillet et puis au mois d'août j'en ferai encore 2 rangs par jour donc c'est une douzaine de jours de travail sur l'indigo je donne des chiffres à peu près, c'est pas forcément oui oui,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est pour nous donner un ordre d'idée et comprendre parce que moi j'aime bien visualiser d'accord, donc c'est vraiment un travail voilà Tu coupes tout le matin et après tu te transformes. D'accord. Et donc ça pendant deux mois non-stop, tous les jours, le même procédé de…

  • Stéphanie Hégaret

    On va dire trois mois plutôt et pas tous les jours parce que justement j'ai les autres plantes à m'occuper. Donc c'est environ trois jours par semaine à peu près.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok et alors du coup parce que tout arrive un peu en même temps j'ai envie de dire du coup en même temps que tu as récolté tes persiquaires tes cosmos, tes coréopsis tout ça qui sont en fleurs donc tu dois donc tu cueilles à la main oui ah oui là je cueille à la main les fleurs une par une et donc du coup et du coup tu passes alors là c'est pareil c'est des rangs j'imagine tu cueilles à la main par contre c'est ça aussi qu'il faut peut-être préciser c'est que toutes les fleurs n'arrivent pas tout de suite sur un plan elles arrivent jour après jour un peu c'est quand même étalé et donc tous les jours vas-y

  • Stéphanie Hégaret

    ça monte crescendo en fait elles démarrent tout doucement leurs fleurs et puis plus on les ramasse plus elles en font et à un moment donné c'est l'explosion et puis après ça baisse un peu tranquillement à la fin de l'été mais ouais on peut y aller toujours

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ouais c'est ça que j'allais dire et donc pareil là c'est des tu passes ta journée complète à la cueillette ou est-ce que tu essayes de mixer un peu pour que essayer d'équilibrer un peu toute la journée sur la cueillette de fleurs ben ça dépend des jours mais des urgences mais oui oui on peut passer une journée sur la cueillette de fleurs et donc du coup tu cueilles et tu les récupères comment pour pas donc là le but des fleurs c'est vraiment de les sécher euh Et donc, du coup, tu procèdes comment ? Tu as quoi pour les stocker ? Est-ce que ça part directement en séchage ou tu peux attendre d'avoir tout cueilli toute la journée et après seulement sécher ? Comment tu fonctionnes ?

  • Stéphanie Hégaret

    On va fonctionner à la demi-journée. On a des paniers pour ramasser les fleurs et puis à midi, on va en mettre une partie au séchoir et on retourne cueillir.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    le soir on rend une pâte au séchoir d'accord est-ce qu'il y a des outils bon ça serait fou mais est-ce que tu connais des outils qui pourraient permettre une cueillette mécanisée, non c'est vraiment à la main ?

  • Stéphanie Hégaret

    bah oui parce qu'en fait elles sont pas toutes au même stade de maturité donc si on cueille des boutons là je vois pas comment standardiser la chute il faut vraiment choisir la fleur

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord donc ça c'est pour les plutôt on va dire les fleurs mais alors si je dis pas de bêtises t'as parlé de réséda et de garance c'est un peu différent pour le réséda je pense ?

  • Stéphanie Hégaret

    oui en fait là on cueille toute la la tige florale et c'est plutôt au mois de juin donc c'est avant le roche des fleurs donc c'est pas mal et là on récolte en faisant attention à ne pas faire tomber les graines on met ça dans des tissus parce que les graines sont importants pour le jaune et donc je hache la plante je la ramène au séchoir je les hache avant de les sécher d'accord et

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ensuite tu as parlé de l'agaron oui

  • Stéphanie Hégaret

    et donc la garance comme tu dis qu'elle doit rester deux ans en terre minimum pour l'instant t'as pas encore extrait de garance du coup on a fait un extrait cette semaine la semaine dernière justement d'accord génial elle est pas mal celle de deux ans elle est pas mal d'accord et alors comment tu juges une garance comment tu juges elle est pas mal c'est par rapport à la taille enfin pas à la taille mais au diamètre des racines oui oui alors moi j'ai pas vraiment d'expérience dans la garance encore parce que c'est ma première mais Michel Garcia apparemment a validé la taille donc on va peut-être pouvoir la sortir celle de deux ans je pense

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et là pareil pour la garance est-ce que tu es mécanisée ce que j'ai cru comprendre c'est que c'était pas à la bêche mais à la... je cherche le nom bref il fallait le faire à la main est-ce que toi tu as un système pour une machine pour t'aider dans ce boulot pas encore mais j'y réfléchis j'y réfléchis parce que c'est vraiment là

  • Stéphanie Hégaret

    c'est aussi un gros boulot d'un autre C'est un gros boulot de sortir les racines, de tout nettoyer.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, apparemment, il faut… il ne faut pas laisser des petits bouts dans la terre et puis après il faut la laver si j'ai bien compris, enlever la terre puis la laver c'est un gros boulot aussi cette partie garance et du coup oui je réfléchis à un genre d'outil qui pourrait simplifier la tâche mais ça semble compliqué il ne faut pas abîmer les racines et là du coup c'est un peu plus compliqué ok donc on a fait donc Il y a quand même des choses qui s'étalent dans le temps. Ton gros temps fort, c'est pendant l'été. Tu as parlé d'aide familiale. Est-ce que tu as des gens que tu accueilles sur la ferme ou des gens qui viennent t'aider, te filer un coup de main ? Comment tu fonctionnes pour avoir un peu d'aide en plus ?

  • Stéphanie Hégaret

    Pour l'instant, je n'ai pas assez de recul parce que je n'ai fait qu'une saison. Donc, la première saison, il n'y avait personne parce que déjà, il fallait qu'on mette tout en place et je n'ai accueilli personne. Et cette année, j'ai une stagiaire qui vient quelques jours. par mois elle est en BPROA donc elle s'installe aussi en plante tinctoriale dans le Finistère donc elle passe quelques jours à la ferme et cet été ouais j'ai pas mal de gens qui oh je peux venir t'aider je peux venir t'aider donc probablement cet été j'aurai un peu plus d'aide chouette

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voilà du bénévolat et quand tu accueilles des gens comme ça ponctuellement est-ce que par exemple tu leur confies des tâches qui sont plus faciles genre tu les mets sur la cueillette de fleurs ou il n'y a pas trop à enfin voilà il faut comme tu disais tout à l'heure, vérifier le stade de la fleur, mais je veux tu les mets plutôt sur des tâches faciles ou tu les lances direct sur la persiquaire avec toi ou c'est plus de temps à expliquer. Parce que tu des fois, quand tu accueilles des stagiaires ou des gens qui viennent te filer un coup de main, des fois tu passes plus de temps à expliquer tu sais plutôt que de pratiquer vraiment donc est-ce que pour toi il y a une tâche plus facile est-ce que pour toi le plus facile c'est finalement de les mettre sur la cueillette

  • Stéphanie Hégaret

    clairement oui c'est l'accueillette de fleurs parce que l'indigo c'est trop compliqué et en fait je suis je dois surveiller plein de choses donc en fait il vaut mieux être seule ou avec mon compagne mais pas trop de monde en plus c'est pas forcément sécurisant pour les gens j'ai pas forcément autorisé à accueillir autant de monde comme ça sur la ferme donc oui l'accueillette au champ voilà c'est pas c'est ce que je proposerais et pas autre chose parce que c'est trop risquer même au niveau des personnes les gens se blessent, on sait jamais ce qui peut arriver pas d'engin motorisé voilà, vraiment ce sera que de l'accueillette si j'accueille des personnes

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ok donc du coup on a vu les espèces les variétés la récolte un peu les travaux ta mécanisation un peu la saisonnalité tu as parlé d'un truc hyper intéressant c'est que tu fais tes transformations chez toi sur place d'ailleurs oui tout au même endroit et sur la ferme d'accord t'habites sur la ferme alors du coup est-ce que tu peux nous raconter comment tu passes d'une plante à des produits donc plutôt pigments etc et comment t'arrives jusqu'au Beaux-Arts est-ce que tu peux nous raconter l'aventure

  • Stéphanie Hégaret

    qui se passe entre les deux alors il y a deux types de plantes du coup parce que l'indigo est toujours très à part en fait déjà par son extraction qui n'est pas du tout la on extrait tout de suite le pigment si on le veut avec la plante fraîche donc l'indigo je le mets à part il est déjà extrait l'été en fait puisque je l'extrais de la plante fraîche donc j'ai déjà mon indigo en poudre si je l'ai séché donc ça c'est déjà prêt et concernant les fleurs là aujourd'hui je fais deux pigments le orange de cosmos et le jaune de camomille donc là c'est un un C'est un procédé où on vient fixer le colorant des plantes sur des sels minéraux. J'ai appris de Michel Garcia aussi. Un sulfate d'aluminium et un cristal soude. Donc voilà, c'est tout un procédé aussi où on vient fixer le colorant, comme je l'ai déjà dit, et on obtient une pâte pigmentaire. Soit qu'on peut vendre, parce que je les vends aussi en pâte pigmentaire, ça peut intéresser des personnes que ce soit déjà hydraté, que ça reste hydraté, pour mélanger plus facilement par exemple. Ou alors je le sèche et je le broie, et là je le vends en poudre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc je ne vends pas de peinture je vends le pigment d'accord ok donc en termes de tu as parlé tout à l'heure dans tes produits que tu vends chez Livaden on peut retrouver j'ai l'impression des graines des fleurs séchées ou des plants séchés tu ne vends pas les graines ? non donc tu vends des fleurs séchées des plantes séchées donc genre l'indigo tu disais avec les feuilles que tu peux vendre sous forme de feuilles tu vends de la pâte pigmentaire des extraits et ton pigment pas d'extrait non plus pas d'extrait non plus du pigment ok il y a trois grandes façons pour le site c'est donc les plantes sèches fleurs et plantes les

  • Stéphanie Hégaret

    donc les plantes sèches les pâtes pigmentaires et les poudres et les pigments donc il y a trois états en fait de la couleur sur le site

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est ces trois grandes familles et trois grands potes et alors tout ça comment tu les commercialises donc il y a ton site internet est-ce que tu fais aussi des marchés de la vente à la ferme comment

  • Stéphanie Hégaret

    tu fonctionnes pour vendre tout ça donc depuis cette année je fais un peu plus de salons ou de fêtes des plantes donc là en printemps j'en fais 3 donc une vente de plans à la ferme aussi donc là oui au printemps je fais 3 ventes pour essayer pour aller au contact du particulier surtout et puis découvrir aussi la ferme ça permet de faire un peu de pédagogie sur la teinture végétale en même temps et voilà je prévois des salons le salon toute fibre dehors en novembre et peut-être une porte ouverte sur la ferme où j'organise ça cet été puisque c'est l'été surtout qu'on peut voir les procédés puis les plantes au champ les plantes actuelles parce qu'en hiver, au printemps il n'y a pas grand chose Donc c'est principalement mon site internet par lequel je vends aujourd'hui, mais j'essaye de faire des événements.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    en physique de plus en plus et est-ce que tout est produit, on n'en a jamais parlé d'ailleurs sur le podcast, est-ce que ça se conserve et à peu près combien de temps par exemple les feuilles d'indigo tu peux donc dans des conditions je suppose conditions je vais y arriver pas d'humidité, à l'abri de la lumière ou j'en sais rien, combien de temps tu peux garder combien de temps tu peux garder les feuilles par exemple d'indigo

  • Stéphanie Hégaret

    je pense que l'idéal c'est de les utiliser dans l'année c'est toujours l'idéal je pense que ça peut se conserver deux ans facilement elles doivent peut-être perdre un petit peu de leur éclat de leur couleur malgré tout bien conservé mais je pense que jusqu'à deux ans il n'y a pas de soucis l'idéal c'est de les utiliser merci

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et donc pour tes fleurs séchées pareil est-ce qu'il y a déjà des astuces de conservation et combien de temps à peu près on peut garder des fleurs séchées je dirais pareil astuce de conservation toujours un taux d'humidité faible parce qu'il n'est pas à l'abri d'un

  • Stéphanie Hégaret

    d'un d'un qui puisse moisir ou se détériorer avec l'humidité et puis dans dans des sacs ou des fûts craft à l'abri de la lumière et là on les conserve et d'ailleurs on peut assez longtemps de 2 à 3 ans aussi maximum d'accord ok je ne t'aurais pas dit autant de temps

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et ma question c'est on n'a pas parlé de ta manière de sécher alors on a eu le témoignage de Morgane Recoul qui est dans le sud de la France il fait tellement chaud qu'elle n'a même pas besoin ça sèche dans son grenier c'est facile on a eu le témoignage de Cécilia Aguir qui parlait d'un séchoir qu'elle avait confectionné elle-même comment toi tu fonctionnes est-ce que c'est un séchoir que tu as fabriqué est-ce que tu peux nous raconter la phase de séchage qui du coup est essentielle, j'ai envie de dire, pour tes fleurs et même d'ailleurs tes feuilles. Parce que comme tu disais, si jamais il y en a quelques-unes qui ne sont pas bien séchées, ça peut pourrir tout un lot.

  • Stéphanie Hégaret

    alors l'année dernière on était dans le rush du déménagement de l'installation donc le séchoir il est passé à la trappe on a pas eu le temps de le faire donc comme il a fait tellement beau même en Bretagne l'été dernier ça a séché dehors dans la serre génial dans des cagettes d'accord très low tech pour le coup cette année on ça y est on a presque fini le séchoir donc pour la saison qui arrive donc c'était un séchoir dans un C'est une pièce qu'on a réalisée dans un des hangars avec un déshumidificateur qui fonctionne à l'électricité et donc avec un système de ventilation. Donc là, c'est pour assurer le coût aussi pour des séchages si jamais l'été est moins sec. que l'année dernière, ce qui est plus arrivé en Bretagne, on peut avoir des étés très humides. Et la fin de saison aussi de séchage. Sur septembre, octobre, l'humidité revient, et donc pour sécher, ça devient compliqué. Donc il faut avoir un séchoir qui puisse sécher vraiment hors été, en début d'été et fin d'été.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et est-ce que du coup tu dois aller quand même retourner les fleurs retourner les feuilles une fois dans la journée ou le fait que ce soit une pièce réfléchie pour ça en fait t'as pas besoin de passer c'est toujours mieux de

  • Stéphanie Hégaret

    de vérifier parce que des fois si on met un petit peu trop d'épaisseur de plante sans s'en rendre compte ça permet aussi d'aérer les plantes normalement il n'y a pas besoin de remuer trop d'accord et pareil

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord c'est bien de toujours contrôler et pareil ça Stéphanie question toute bête mais t'as lu des choses sur la pièce que t'as créée t'as été conseillée il y a des gens dont c'est le travail de conseiller des pièces de séchage sur mesure pour des plantes tinctoriales comment tu t'es comment tu t'as trouvé l'info et comment t'as monté cette pièce

  • Stéphanie Hégaret

    Alors, du coup, moi, j'ai fait mon stage de BPREA chez Grain de Mélisse, qui sont des producteurs de tisane près de Rennes. Donc, effectivement, le séchoir, je l'ai vu chez eux. Enfin, leur séchoir, on en a discuté, j'en ai vu. Voilà, j'ai vu comment ils l'avaient construit. C'est sensiblement le même modèle, sauf que eux, c'est des armoires. Moi, c'est une pièce fermée. D'accord. Il y a quelques... Il y a quelques plans sur internet ou des PDF qui expliquent comment fabriquer son séchoir selon les techniques qu'on veut utiliser, parce qu'on peut aussi faire des séchoirs solaires ou des choses comme ça. J'avais trouvé quelques plans. J'avais vu aussi le séchoir de Cecilia qui était bien fait. et voilà c'est un mix de tout ce que j'ai pu lire et voir alors je ne sais pas s'il va vraiment être au top il est attesté encore donc on verra si les choses ont été adaptées ou pas

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Ok. Écoute, génial. J'ai posé quasiment toutes mes questions sur la partie exploitation, agriculture. Ton retour d'expérience sur la couleur végétale et du coup la culture des plantes tinctoriales, est-ce que quand tu t'es installée ou avant de t'installer, tu as regardé un petit peu tout ce qui était fait en France ? Qui était installé ? Euh... est-ce que tu as fait un genre de petite étude de marché pour voir un peu qui il y avait et est-ce que tu peux nous faire un retour sur la demande et la progression sur ce sujet là est-ce que tu vois plus de gens qui s'installent, plus de gens qui se questionnent ou est-ce que pour toi ça reste flat ?

  • Stéphanie Hégaret

    Alors à l'époque quand j'ai fait une étude de marché forcément mon diplôme il y avait bien sûr le champ des couleurs il y avait Cecilia il y avait la map des Cévennes la map des tinctoriales des Cévennes il y avait l'UTR en Belgique il y a aussi le blue sur les cils en Bretagne il n'y avait personne donc je m'étais dit il y a peu de monde donc je trouvais ça aussi intéressant maintenant je sens oui qu'il y a comme un frémissement il y a beaucoup de projets de personnes qui souhaitent produire des plantes territoriales pas forcément des échelles identiques c'est souvent des projets peut-être pédagogiques ou même sociaux je trouve ça intéressant parce qu'il y a vraiment de quoi faire avec la couleur végétale en termes de pédagogie c'est top que ce soit avec des enseignants ou d'autres personnes voilà oui je pense qu'il y a un engouement pour la production de plantes tinctoriales après derrière est-ce qu'il y a la demande vraiment je ne sais pas encore d'accord

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et tu parles donc de différents projets, donc assurément à différentes échelles. Est-ce que des projets à grande surface, comme toi, tu peux avoir, est-ce que ça, tu en entends et en découvres beaucoup ?

  • Stéphanie Hégaret

    Je n'en ai pas entendu. Après, je n'entends pas tout et je ne suis pas courante de tout. je sais pas après je sais qu'il y a aussi des producteurs qui se vendent pas forcément en direct comme le champ des couleurs et moi qui vont vendre peut-être pour Greenings ou couleur de plante à Rochefort donc ils produisent mais pour des grossistes des transformateurs voilà

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je sais pas s'il y a d'autres projets d'accord donc ça c'est à suivre mais en tout cas t'as quand même une interrogation sur la demande est-ce que tout ça peut aboutir et peut rencontrer la demande qui qui est en train de frémir, mais on ne sait pas vraiment ce que ça peut donner, tu as raison. Maintenant, si ça te va, on passe sur la partie des partenaires. Donc, tu en as cité, tu as cité, voilà, pour tes graines, ton démarrage, tu as travaillé avec les graines de couleur Garance. Quels sont tes partenaires aujourd'hui dans tout ton processus, donc en termes de matières premières, et quels sont aussi tes débouchés ? À qui tu valorises tes produits ?

  • Stéphanie Hégaret

    et comment est-ce que tu peux nous dire de tes partenaires alors je dirais que mon principal partenaire depuis le début c'est Michel Garcia puisque c'est lui qui m'a formée et dès que j'ai une question il me répond il m'aide voilà il est toujours là pour

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    m'aider et pour m'encourager donc c'est mon principal partenaire en termes de oui enfin vraiment partenaire je dirais que c'est lui ouais puis il fait il fait ta pub parce que tu sais quand je suis allée faire ma formation il m'a dit on lui posait des questions sur où est-ce qu'on peut trouver telle et telle matière et il nous a distribué ta carte et c'est ce que je te disais j'ai ta carte dans mes affaires depuis mi-décembre et je me disais à chaque fois faut que je l'appelle faut que je l'appelle faut que je l'appelle faut que je l'appelle mais tu vois comme quoi on a quand même réussi mais en tout cas oui il a parlé de toi et je pense qu'il oui il fait ta pub entre guillemets et c'est top donc un super partenaire c'est chouette c'est sympa de sa part

  • Stéphanie Hégaret

    Mais oui, c'est une vraiment belle personne. Et donc après, les autres partenaires, les clients on va dire, mais c'est quand même des partenaires, je dirais que c'est des teinturières textiles, donc les artisans, les designers qui vont commander soit des pigments ou des plantes tactoriales pour leurs projets.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voilà je dirais que c'est je pense que j'ai fait le choix c'est les principaux tu as des est-ce qu'une partie de ta récolte part par exemple comme tu mentionnais tout à l'heure au critorticole ou pour greening ou pour des fabricants

  • Stéphanie Hégaret

    transformateurs ou pas du tout pas du tout pour l'instant j'ai pas des marchés d'accord ok

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Eh bien, écoute, super. On arrive sur la partie transmission. Donc, est-ce que tu peux nous raconter, même si pour toi, ça peut sembler être frais, vu que ça fait, comme tu dis, une saison que tu fais, mais est-ce que tu peux nous dire un peu comment tu transmets ton savoir auprès des gens ? Est-ce que c'est des stages ? Tu as dit que tu accueillais des gens. Est-ce que tu peux nous raconter comment tu essayes de transmettre tout ce que tu apprends dans ta vie de tous les jours ?

  • Stéphanie Hégaret

    Alors j'ai fait des plantes locales, on m'a invité parce que j'étais jeune entreprise locale et donc j'ai fait des petits ateliers de tatakisomée avec des enfants. Même des adultes d'ailleurs qui trouvent ça génial. On frappe les plantes sur des tissus et ça permettait de discuter, de montrer aux enfants et les enfants s'amusaient très bien, mais avec les parents de discuter des plantes tinctoriales en fait. Et beaucoup de gens ne connaissent pas, comme c'était mon cas il n'y a pas si longtemps. donc voilà comment ma petite part de transmission pour l'instant je la fais comme ça en expliquant que on peut avoir de la couleur avec les plantes et que oui ça tient au lavage si on fait bien la teinture donc voilà c'est un peu repartir de zéro mais en expliquant aux gens comment ça marche et que ça existe surtout et que c'est fait comme ça qu'on faisait avec voilà et puis bah les fêtes des plantes qui arrivent des fêtes un peu plus spécialisées qui vont arriver autour de la plante et autour de la fibre aussi parce que j'ai un peu les deux casquettes agricultrice et productrice de plantes mais intervenant quand même dans la transformation de la fibre et l'ennoblissement de la fibre donc je me place sur les deux domaines en fait ouais

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'essaye à travers le podcast aussi de rattacher les fibres naturelles à la couleur végétale, parce que pour moi, sur la partie textile en tout cas, s'il n'y a pas le lin, le chanvre, le coton, les producteurs de soie et de laine, en fait on ne peut pas faire de la teinture végétale, donc du coup j'essaye d'accueillir des gens. Donc il y a eu là pour l'instant le chanvre, je vais avoir la laine, je cherche des personnes sur la soie. je lance les appels en même temps sur le nain je vais avoir quelqu'un et coton comme il y a un tout petit projet apparemment vers Bordeaux je sais pas si j'arriverai à les avoir mais le but c'est vraiment comme tu dis d'être sur les deux thèmes parce qu'en fait c'est indissociable selon moi est-ce que ça te va si on passe à la partie inspiration oui alors du coup est-ce que tu peux nous citer des personnes pour toi qui ont été inspirantes et des alors j'avais mis des jardins inspirants ou des modèles qui t'ont inspiré toi sur la culture de plantes tectoriales donc

  • Stéphanie Hégaret

    tes inspirations alors il y a ils sont vastes parce que c'est difficile d'en citer quelques-unes Michel pour son savoir historique merci tout ce qu'il sait, tout ce qu'il peut transmettre je trouve très inspirante aussi Aurélia et Mathilde de l'atelier WALL à Paris, que tu as interviewé déjà pour leur dynamisme et tout ce qu'elles proposent et pour leur qualité de communication autour de la teinture végétale avec qui j'ai aussi travaillé pour le projet d'Orient Paysages elles ont teint l'hélène pour un paysage donc j'avais fourni une partie des plantes donc l'atelier rôle je dirais et tous les invités d'Arec au Verre déjà il y a une ferme japonaise un atelier teinture une ferme japonaise que je suis que je trouve très inspirante c'est Buesu je ne sais pas comment on dit mais ça s'écrit B-U-A-I-S-O-U et j'aime beaucoup leur esthétique très puriste et ils travaillent la persique car aussi ils en font beaucoup compost de persil de manière traditionnelle, de teinture traditionnelle à l'indigo. Donc là je l'essuie depuis longtemps et je trouve ça très inspirant. Et après toutes les teinturières qui font des créations magnifiques comme Néprin, qui est une petite entreprise qui crée des articles en teinture végétale. voilà enfin il y a plein plein d'artistes d'artisans qui m'inspirent et qui je trouve bien sûr le chant des couleurs puisque c'est un peu on est un peu sur le même modèle on va dire ouais très inspirante très courageuse ouais oui

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est ça c'est ce que j'allais dire l'épisode sortira j'ai pas les dates mais bientôt dans vous allez vous suivre de quelques épisodes je trouve ça génial que merci que vous vous livez. Tu vois, j'ai posé vraiment des questions dans le détail. Tu as dû te dire, attends, elle est bien curieuse, mais c'est vraiment important pour moi parce que vous êtes, pour moi, les passeuses et les, comment on va dire, les personnes qui vont réussir à motiver soit des jeunes qui sortent d'écoles d'ingé, d'écoles d'horticulture, de tout ce qu'on veut, à se lancer. où vous allez accompagner des reconversions. Tu vois, ce que toi, tu vis, en fait, dans ta reconversion, je pense qu'il y a des gens que vous pouvez accompagner. C'est pour ça que je suis très attachée. Bon, il y a aussi le fait que je sois ingénieure agro et que du coup, ce que tu me dis, ça me parle, puis ça m'intéresse. Mais je pense que vous êtes, dans cette partie-là de la culture, vous êtes la clé, en fait, parce que c'est... tout simple et très factuel, c'est que si on n'a pas de plantes tinctoriales, après, on a beau communiquer sur la teinture végétale, si c'est pour acheter des pigments qui viennent à l'autre bout du monde, et avec toutes les problématiques qu'on connaît, c'est plus compliqué. Et donc, du coup, pour moi, vous êtes le premier maillon, et vous êtes le lien entre la terre et toute la suite. c'est pour ça que je pose des questions très détaillées mais c'est pour aiguiser aussi les gens qui écoutent à se dire bah tiens, oui c'est compliqué mais en même temps si on a envie, on pourrait, enfin bref essayer de susciter un peu d'envie sur cette partie là que je trouve passionnante est-ce que tu peux nous dire quelle serait, enfin si tu étais une plante tectoriale, laquelle serais-tu et pourquoi ?

  • Stéphanie Hégaret

    l'indigo pour le pigment bon et les raisons ? c'est une plante déjà que j'admire ça fait sa capacité à se développer à repousser quand la coupe et le procédé d'extraction d'indigo c'est assez magique c'est assez envoûtant les odeurs, la couleur c'est parfait

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Tu m'as dit que tu teignais pour toi quand tu avais le temps notamment. Est-ce que tu peux nous dire quelle est la matière que tu préfères teindre ?

  • Stéphanie Hégaret

    Je n'ai pas une grande expérience en teinture, donc je serais bien mal placée pour dire c'est celle qui me tient le mieux, ou que je préfère. C'est vrai que le lin, ça a une connotation peut-être particulière, puisque... c'est une plante qui pousse ici donc on sent vraiment la fibre la fibre végétale quand on touche du lin je dirais le lin ok quel est le projet dont tu es le plus fière ? mon installation déjà sur la ferme c'est pas une mince affaire mais oui et puis je suis assez fière j'ai participé au projet de Dorian Dorian Etienne c'était une superbe expérience c'est de fournir les plantes pour ce projet-là.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'était génial et je le dis pour les auditeurs il est sur le site d'Aurélia Wolf donc sur le site Wall c'était des tapisseries je pense je sais pas si c'était tapis ou tapisserie mais en tout cas on les voit sur la page d'accueil de Wall pour les gens qui ont envie d'aller regarder et donc ça traduit si j'ai bien compris des paysages en transformation etc et en fait d'une vue plutôt aérienne, j'ai l'impression. Bon, en tout cas, il faut aller regarder parce que c'est impressionnant déjà par la taille, le travail qu'on voit bien qui doit être colossal et les couleurs magnifiques. Donc, pour les gens qui veulent aller voir, vous pouvez le voir sur le site de Wall. donc ta fierté on la comprend vu le boulot que c'est j'arrive même pas à imaginer tu vois cueillir tous les jours à la main des plantes être très peu mécanisé sur des grandes surfaces comme ça je vous salue et je vous tiens mon chapeau à toi le champ des couleurs Cécilia Aguirre, Morgane Recoul toutes celles qui se lancent franchement bravo mais quel est ton prochain projet merci si tu avais un souhait en plus un projet futur tu pourrais nous raconter quoi ?

  • Stéphanie Hégaret

    je souhaiterais développer du sukumo c'est le compost de persil j'aimerais bien commencer à en proposer enfin en faire déjà et en proposer en termes d'écologie c'est donc c'est un compost de persiquaire c'est pour teindre avec la persiquaire mais on n'extrait pas le pigment à l'eau donc on n'utilise pas d'eau donc

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    en termes écologiques c'est c'est top pour la ceinture après est-ce est-ce que je peux te poser une question bête est-ce que c'est un peu comme les cocagnes pour le pastel ou pas du tout ? tu sais les genres de petites boules c'est un peu ça ?

  • Stéphanie Hégaret

    je pense que c'est un peu le même principe oui oui c'est un peu le même principe d'accord je ne m'y connais pas bien en pastel d'accord mais c'est un peu le de conserver la plante sèche avec une fermentation et de la réutiliser après dans un cuve de teinture voilà sans avoir fait de l'extraction de pigments

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et est-ce que pareil, ça, ça n'aide pas, il me semble, à la conservation ? le fait de l'avoir sous ce format-là, je pense que tu peux le conserver plus longtemps. Il me semble que, je crois que c'était David Santandreu qui parlait justement des cocagnes en expliquant que cette forme était donc plus facile à transporter logistiquement, on va dire, et plus durable dans la conservation. Mais bon, je n'en sais rien, donc on ne va pas dire de bêtises, mais j'essaierai de creuser ce sujet. Donc, Stoukoumo. tu vois je m'apprends encore un compost de persiquaire et d'accord donc ça ce serait ton projet par la suite c'est de pouvoir en proposer et plus de pédagogie aussi plus de ouvrir un peu plus la ferme et

  • Stéphanie Hégaret

    peut-être proposer des formations moi je ne formerais pas forcément les gens mais d'inviter sur la ferme un peu plus plus

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et tu voudrais pas lancer une formation sur comment lancer votre exploitation tinctoriale et on essaye de motiver Laura et Amandine du champ des couleurs parce que franchement quand je vous entends je me dis mais c'est quand même abusé qu'il n'y ait pas une formation là dessus quoi tu vois d'initiation vous puissiez accueillir des étudiants ou des gens qui se reconvertissent que vous soyez des il y aura une formation que les gens demandent Ouais, mais tu vois, en fait, je ne sais pas s'il y aura une formation quand il y aura la demande. Je me demande si des fois, il ne faut pas créer la formation pour aussi créer les débouchés. Parce qu'en fait, tu vois, je me dis, les gens, ils doivent, déjà, ils ne savent pas. Donc, c'est très connu, les plantes médicinales, les plantes aromatiques, voilà, OK. Mais si on ne parle pas des plantes tectoriales, c'est pour ça que je suis lourde dans mes questions et que j'insiste. Mais tu vois, moi, je suis certaine qu'on peut créer l'envie en en parlant comme on le fait là. et je pense que ce serait intéressant de monter une petite formation avec des fermes référentes comme vous avec des échelles différentes et puis pouvoir dire t'as envie de te lancer dans les graines tinctoriales t'as toutes les échelles, t'as les petits jardins t'as les jardins tinctoriaux pédagogiques pour ta production si t'es teinturière si t'es artiste etc mais après tu peux passer à des échelles supérieures et t'as des retours d'expérience parce qu'il y a des gens qui se sont creusé la tête avant tu vois et moi je pense que le champ des couleurs l'Ivanen c'est pour l'instant vous en modèle le plus important que j'ai rencontré mais pour moi vous êtes des ouvreuses de chemin tu vois et donc du coup si t'es tentée pour cette formation moi c'est un truc qui me enfin je trouverais ça génial je trouverais ça génial de proposer ça en vrai ça c'est plutôt mon projet à moi dans ma tête merci déjà c'est bien qu'il y ait un ucaire a priori de développer ça il faut que je creuse il faudrait avoir le contact pour pouvoir parler à cette personne savoir ce qu'elle va faire super, est-ce que tu as des livres à nous recommander qui t'ont plu dans les sujets que ce soit de l'agriculture de la couleur végétale, de la teinture ou autre

  • Stéphanie Hégaret

    Alors moi, je n'ai pas une grande bibliothèque encore de plantes tinctoriales. J'ai pas mal de rattrapages à faire en lecture de livres. Mais j'ai le guide des teintures naturelles de Marie Marquet, justement, qui je fais souvent. C'est très bien fait. C'est un petit guide sur toutes les plantes. Donc ça, je l'ai souvent sous la main. et puis le petit livre aussi que je recommande quand je rencontre des gens qui ne connaissent pas la teinture végétale et qui sont super intéressés je recommande ces teintures végétales et écoprint de Beste Bonnard je le trouve top pour démarrer pour il est super bien fait il est très bien

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ça fait pas trop peur ouais c'est vrai t'as raison de le préciser parce qu'il y a certains ouvrages où tu les ouvres et tu te dis je vais jamais y arriver c'est trop compliqué non non c'est vrai que celui-là en plus c'est un petit format ça se lit vite il y a toutes les infos clés ouais non c'était il est bien ce livre alors attends t'as dit le on a dit le nom ouais c'est do it nature teinture végétale et éco print recette à faire soi-même je le montre si jamais un jour la vidéo fonctionne voilà ok super est-ce que Stéphanie tu peux nous dire à qui tu aimerais du coup passer le micro et ben j'aimerais bien passer le micro à des teinturières végétales,

  • Stéphanie Hégaret

    artisanes, bretonnes qui font partie, qui sont mes partenaires qui font partie de mes premières clientes donc j'aimerais bien que merci si elles acceptent de parler de leur travail qui est un très beau travail je crois qu'elles démarrent aussi c'est des reconversions en teinture végétale donc il y a Brin de Malice c'est Marie-Alice Lossoy et il y a Intuition Textile Virginie Balibas parce que je pense que tu as déjà pas mal d'invités sous la main mais Voilà,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je pense que les teintes d'Oriane sont aussi... Ça avance au fur et à mesure, c'est chouette. Non, non, c'est très bien. D'accord. Et puis, bien sûr, Dorian Et en plus, ça permet...

  • Stéphanie Hégaret

    Dorian Etienne...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'ai pas entendu.

  • Stéphanie Hégaret

    Dorian Etienne, pour son projet paysage. Parce que vraiment, son expo fait vraiment la part belle à la teinture végétale. Et il est vraiment allé jusqu'au bout du... du concept quoi plantes locales, laines locales franchement c'est hyper cohérent

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ok, bon ben parfait ! Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation de l'invitée

    00:00

  • Présentation de Stéphanie Hégaret et son parcours vers la couleur végétale

    00:45

  • Formation et premiers essais en culture de plantes tinctoriales

    02:31

  • Présentation de Livaden et des cultures de Stéphanie

    06:28

  • Focus sur la persicaire à indigo et ses variétés cultivées

    09:03

  • Processus de récolte et de transformation des plantes tinctoriales

    11:20

  • Vente et débouchés des produits de Livadenn

    17:41

  • Transmission du savoir et projets futurs de Stéphanie Hégaret

    40:25

  • Inspiration et recommandations de Stéphanie Hégaret

    54:44

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, nous plongeons dans l'univers fascinant de la couleur végétale et des plantes tinctoriales. Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de teinture végétale, a le plaisir d'accueillir Stéphanie Hégaret, agricultrice en Bretagne et fondatrice de Livaden, une entreprise dédiée à la culture de plantes tinctoriales. Stéphanie nous raconte son parcours inspirant, passant d'une carrière d'architecte d'intérieur à la ferme familiale, où elle cultive avec amour des plantes comme la persiquaire à indigo.


« La couleur est un langage, et les plantes en sont les mots », nous confie Stéphanie, soulignant l'importance de la teinture naturelle dans notre rapport à l'environnement. Au fil de la discussion, elle partage comment sa découverte du monde des colorants végétaux a commencé avec des recherches en ligne et une formation sur l'indigo avec Michel Garcia, qui a été le catalyseur de son aventure dans l'agriculture tinctoriale.


Stéphanie nous décrit les différentes variétés de plantes qu'elle cultive, ainsi que les techniques de culture et de récolte qu'elle utilise pour transformer ces merveilles de la nature en pigments végétaux. Elle aborde également les défis qu'elle rencontre dans son activité, mais aussi les joies de voir ses produits, tels que les teintures pour designers et teinturières, prendre vie. L'épisode met en lumière son engagement envers la pédagogie autour de la teinture végétale, ainsi que son désir de développer son activité tout en transmettant les savoirs ancestraux liés à la coloration capillaire végétale et aux colorants biosourcés.


À travers cette conversation, nous découvrons l'importance des tanins et des fibres naturelles dans l'art de la teinture, et comment ces éléments peuvent nous reconnecter à la nature. Stéphanie nous invite à explorer les couleurs de plantes et à envisager une agriculture durable qui respecte notre écosystème.


Ne manquez pas cette belle exploration de la couleur végétale et des plantes tinctoriales, qui vous donnera envie de vous plonger dans le monde des pigments végétaux et de l'art de la teinture naturelle. Pour en savoir plus sur les initiatives de Stéphanie et découvrir ses produits, rendez-vous sur le site de Livaden.


Belle écoute à tous, et n'hésitez pas à nous faire part de vos réflexions sur cet épisode enrichissant !


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin nuances indigo


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti,

  • Stéphanie Hégaret

    bonne écoute !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors donc bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Stéphanie Égaret de chez Livaden. Bonjour Stéphanie.

  • Stéphanie Hégaret

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Stéphanie, est-ce que tu peux te présenter, raconter ton parcours et comment tu en es arrivée à la couleur végétale par les plantes tinctoriales ?

  • Stéphanie Hégaret

    Bonjour à tous, moi je suis agricultrice en Bretagne, pas depuis longtemps, depuis un an, je suis installée depuis le 1er avril 2022. A la base, j'étais architecte d'intérieur sur le bassin Rennes. La vie fait qu'on change de parcours et que j'ai décidé de reprendre la ferme familiale il y a quelques années. donc le projet avait besoin de mûrir c'était une ferme légumière je ne souhaitais pas faire de légumes comme mes parents et donc au fil de mes recherches sur les plantes médicinales ou autres j'ai découvert un petit peu par hasard entre guillemets sur internet des plantes tinctoriales que je ne connaissais pas du tout je ne connaissais pas les procès de teinture végétale j'ai découvert ça comme une claque en fait cet univers très riche et je me suis dit c'est ça que je veux faire sur la ferme c'est ça que je veux développer comme projet sur ce petit bout de terre qui me tient à coeur donc j'ai commencé à parcourir plein plein de sites internet j'ai dévoré des pages internet pour comprendre un peu et découvrir toutes ces plantes et toutes ces couleurs et en 2020 j'ai fait une formation sur l'indigo avec Michel Garcia donc c'est un peu le point de départ de... 2020 c'est le point de départ parce que j'ai aussi démarré mon BPREA pour être responsable d'exploitation agricole. Je l'ai fait à Combourg, près de là où j'habitais. Donc voilà, en 2020 j'ai tout redémarré, formation agricole. Et donc j'ai fait mes premiers essais avant, suite à ma formation avec Michel Garcia, j'ai fait des essais de culture de persiquais pour commencer des extractions à petite échelle. et pour expérimenter le procédé parce que ça ne s'improvise pas non plus. Donc pendant deux ans, j'ai fait des essais jusqu'à avoir mon diplôme et être installée officiellement sur la scène. Donc voilà un petit peu l'origine du projet.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    alors je me permets de te demander tu as déjà dit plein de choses intéressantes du coup Michel Garcia tu es allé le solliciter pour la partie on va dire extraction transformation pas pour la partie agronomique

  • Stéphanie Hégaret

    Alors, dans sa formation sur l'indigo, il évoque aussi un petit peu la culture des plantes à indigo. C'est au début de la formation. Et après, on fait de l'extraction et on fait de la teinture aussi. Donc, c'est vraiment une formation complète.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, OK.

  • Stéphanie Hégaret

    C'est vraiment une semaine que j'avais faite. Donc, je pense qu'il l'a fait encore. C'est vraiment sur une semaine où on parcourt l'indigo sous toutes ses formes, en fait. Donc, c'était très intéressant, très riche. Et après, il n'y a plus qu'à faire.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et après tu as parlé de beaucoup de recherches sur internet est-ce qu'il y a des sites justement qui t'ont marqué que tu pourrais recommander alors d'habitude on recommande des livres mais est-ce que toi dans ta recherche tu as trouvé des sites internet que tu trouvais intéressants que tu aimerais recommander déjà

  • Stéphanie Hégaret

    il y avait des sites de productrices comme le champ des couleurs c'est vrai que j'ai trouvé aussi très rapidement quand on cherche pas de tinctorial Il y a le Fibershed aux Etats-Unis qui développe des documents aussi pour la culture des plantes tanctoriales. Et sinon, j'avais aussi trouvé un rapport d'essai de Michel Garcia dans le parc du Luberon, où ils avaient fait des tests de persiquaires. Après, je n'ai pas de souvenirs d'autres sites vraiment précis.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et du coup, c'est très bien, déjà tu nous éclaires. D'accord. Et justement Stéphanie, dans cette recherche… Tu es dans une reconversion. Il y a beaucoup de personnes qui sont, avec notamment le Covid, avec la quête de sens, etc., en reconversion professionnelle pour se retourner vers la terre et l'agriculture. Ma question, c'est, est-ce que tu trouves ça facile de trouver des informations sur les plantes tectoriales ou les conseils de culture ? Est-ce que tu trouves que les formations aujourd'hui qui sont dispensées pour une reconversion en agriculture abordent ces sujets-là ou ça n'est pas le cas aujourd'hui ?

  • Stéphanie Hégaret

    sur les tinctoriales non alors après par contre il y a un UCAR qui a ouvert je crois récemment à Nyonce sur les plantes tinctoriales donc dans le cadre d'un BPRE on peut passer des UCAR donc c'est comme des modules complémentaires et il me semble qu'il y en a un qui a ouvert sur les plantes tinctoriales là tout récemment ça n'existait pas à l'époque moi j'ai passé mon BPRE et d'accord voilà c'est tout nouveau ah bah ça si t'as les contacts de cette merci Je ne sais pas le contenu de la formation, si ça va aussi loin en transformation des plantes jusqu'au pigment. Je ne sais pas le contenu, mais c'est à Nions.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, ça c'est à creuser parce que c'est des demandes et des questions que beaucoup de personnes se posent. Donc plutôt compliqué d'aborder dans les formations la spécificité des plantes tectoriales. Donc là, c'est plus des recherches personnelles et trouver ce qui a été fait avant par d'autres. Alors du coup... est-ce que tu peux nous parler maintenant de Livaden tu t'as dit le 1er avril 2022 est-ce que tu peux nous raconter ce que tu fais où t'es basée ton entreprise aujourd'hui à quoi elle ressemble et à quoi qu'est-ce qu'elle propose

  • Stéphanie Hégaret

    Alors, Livaden, c'est déjà dans les Côtes d'Armor, dans un petit village qui s'appelle Kerbor, sur la presqu'île sauvage, entre Paimpol et Pérosguirec. Donc, ça devrait parler à plusieurs personnes, Pérosguirec, Paimpol. Donc, c'est un très joli coin, encore un peu sauvage. Et donc, la ferme en bord de mer. Donc, voilà, très... un lieu très agréable et puis un lieu de famille, enfin une maison de famille. Donc j'ai créé Vivaden, c'est vraiment l'entité pour les plantes tinctoriales. C'est en breton, c'est du breton, ça évoque la peinture ou la teinture. un petit peu attachée quand même au breton aussi et à Bretagne donc elle regroupe toutes les plantes tinctoriales parce que sur la ferme j'ai un volet tinctorial et puis je fais aussi des grandes cultures en bio puisque il y a une trentaine d'hectares sur la ferme donc il y a vraiment deux parties on va dire les tinctoriales d'un côté sur un demi hectare environ

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et le reste attends j'ai pas j'ai pas entendu ça a coupé t'es sûre combien d'hectares en tinctorial ça a coupé à ce moment là un demi hectare un demi hectare ok et tu t'occupes toi toute seule des 30 hectares de la ferme alors

  • Stéphanie Hégaret

    je suis installée toute seule effectivement j'ai beaucoup d'aide familiale avec ma maman et mon conjoint et j'ai une entreprise de travaux agricoles qui m'aide sur certains travaux que je ne sais pas encore faire tout simplement les semis les récoltes les poissons après j'apprends petit à petit à travailler la terre et à faire certaines tâches au fil du temps puisqu'on ne peut pas tout apprendre d'un coup c'est clair en plus en un temps

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On a un temps record. D'accord. Sur la partie plutôt tinctoriale, on a dit un hectare et demi. Sur cette partie-là, un demi-hectare. Je vais y arriver. Sur cette partie-là, quelles sont les variétés que tu as choisies et pourquoi ?

  • Stéphanie Hégaret

    Alors, on va commencer par l'indigo, parce que pour moi, c'est le plus important. Et en termes de surface et aussi en goût personnel. Donc, je cultive la persiquaire à indigo sur à peu près 4000 m².

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Stéphanie Hégaret

    La persiquaire, pourquoi ? Parce qu'en fait... c'est une plante qui pour moi est plus facile à cultiver, elle est très résistante et c'est incroyable comme plante puisque ça marcote, ça repart et elle a aussi plus d'indigo elle est plus chargée en indigo, donc plus facile à récolter aussi je pense pour moi ça c'est des choix personnels même si c'est pas forcément la plante européenne d'origine pour l'indigo mais Voilà, c'était pour moi plus simple à cultiver et à récolter, et aussi à transformer.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    à extraire le pigment d'accord et du coup tu ouais voilà qu'est-ce que t'as d'autre ?

  • Stéphanie Hégaret

    j'ai des cosmos sulfureux, coreopsis des teinturiers, camomille des teinturiers reseda, luthéola et garance que j'ai implantée il y a deux ans donc je continue en implantée puisqu'il faut qu'elle soit en terre entre deux et trois ans

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et alors du coup les débouchés de ces de ces sont pas les mêmes l'indigo donc tu le transformes je suppose on y reviendra après mais tout ce qui est cosmos, coreopsis camomille c'est plutôt pour la fleur oui comment tu fonctionnes

  • Stéphanie Hégaret

    on récolte la fleur à la main tout l'été et je les sèche donc je les sèche, je les stocke pour la vente en ligne après ou en direct sur les marchés ou des salons à des teinturières ou alors j'ai plusieurs créneaux de vente il y a les teinturières et les textiles les designers et plutôt le secteur de la peinture Aux arts, je transforme une partie des plantes en pigments. Ça va plus s'adresser là, les pigments, au milieu de la peinture, on va dire, et des designers qui souhaitent colorer des objets teintés dans la masse ou des choses comme ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bon, alors du coup, tu as dit plein de trucs intéressants, donc on va repartir sur le champ, et après on va attaquer sur la partie pigment, que je n'ai eu personne sur cette partie sur le podcast, donc je serais très heureuse d'avoir ton explication. Donc du coup, sur les gestes techniques de l'indigo, tu peux nous expliquer à peu près quand est-ce que tu le sèmes, comment tu fonctionnes, est-ce que tu fais des semis ? alors je ne connais pas du tout est-ce que tu fais des semis sous serre que tu viens mettre après est-ce que tu fais directement en terre comment tu travailles ta persiquaire nous expliquer un petit peu les gestes les temps forts à ne pas louper en gros et après on parlera des fleurs,

  • Stéphanie Hégaret

    comment tu procèdes alors pour la persiquaire du coup j'ai mes semences fermières que j'ai multipliées au fil des années puisque je faisais des essais, j'ai commencé par des graines de couleur garance, j'ai acheté mes graines sur le site de Goulard d'Errance parce que j'ai commencé tout petit aussi comme tout le monde dans ma serre ma petite serre de jardin et au fur et à mesure j'ai multiplié mes graines donc les graines sont mes graines à moi de la ferme donc je les sème, là c'est terminé on a tout semé, je les sème à partir de fin février début mars ça dépend un peu de la météo, mais je les sème sous serre. Donc ici, en bord de mer, on n'est pas trop inquiétés par le gel, malgré qu'il ne fasse pas très chaud quand même. Je les sème sur table chaude, donc pour qu'elles aient bien chaud pour germer. Dans des plaques mini-mottes, avec des petites mottes. Donc j'en sème, là cette année, j'en ai semé à peu près 28 000 plants. Donc pour être planté au champ après courant du mois de mai, après les scins de glace, à la mi-mai à peu près.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord.

  • Stéphanie Hégaret

    Donc on les plante à la planteuse, une vieille planteuse, là c'est mécanisé, parce que comme il y a un peu plus de quantité que les autres plantes, on gagne un peu de temps quand même aussi de planter tout à la main. j'imagine c'est quand même planté manuellement mais on est assis sur une planteuse et on plante les plants plus facilement on gagne un peu de temps d'accord ok après

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    que ce soit planté t'as quoi comme étape ?

  • Stéphanie Hégaret

    ah des herbages pour que quand on la coupe qu'on ait que de la persiquaire à la coupe Donc ça c'est pour tout le mois de juin. Je bine, alors là aussi je suis un peu mécanisée parce qu'effectivement j'avais du matériel sur la ferme, mes parents cultivant des légumes, ils étaient équipés quand même, donc j'en profite et puis même pour la pénibilité au travail c'est quand même agréable de pouvoir avoir des outils qui facilitent la vie. Donc je passe un premier passage tracteur avec une bineuse entre les ronds. donc nettoyer entre les rangs parce que vu ma surface je ne peux pas me permettre de pailler c'est trop grand donc je n'utilise pas cette méthode de paillage parce que il y a trop de surface à pailler donc je bine et sur le rang il y a aussi des mauvaises herbes parmi la persiquière donc là c'est à la main, à genoux dans les plantes et on enlève les mauvaises herbes ça c'est tout sur le mois de juin et au mois de juillet arrive la première coupe et donc je me suis équipée aussi d'un tracteur avec une récolteuse à lavande que j'ai fait venir donc il vient couper le rang et le mettre dans une veine pour après emmener la récolte à l'indigoterie pour traiter après les plantes fraîches directement et justement Stéphanie ma question c'était est-ce que tu trouves qu'aujourd'hui il y a des

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    outils agricoles qui peuvent être adaptés à la culture de plantes tectoriales ou pour toi il faudrait hum adapter certains outils agricoles, même en développer d'autres ? Est-ce que là-dessus, tu peux nous faire un peu ton retour d'expérience ?

  • Stéphanie Hégaret

    Adapter, non, pas forcément. Après, on peut toujours trouver des machines qui existent et puis les modifier. Moi, c'est pas dans mes compétences, mais il y en a qui se débrouillent très bien en mécanique et modifier les outils. Je pense que... comme des récolteuses à poireaux, mais à rajouter une lame qui coupe. Là, c'est une récolteuse à lavande. Elle est adaptée. après c'est peut-être plus les dimensions qui ne sont pas forcément adaptées c'est des grosses machines et pour nos cultures on aurait peut-être besoin des plus petites choses des plus petites machines qui passent dans les rangs plus serrés on s'adapte avec ce qu'on trouve parce que les tinctorials ce n'est pas des grandes cultures donc il n'y a pas des outils faits pour mais bon il y a des machines qui existent qui peuvent elles faire le job faire le job

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ok, donc toi c'est une récolteuse à lavande qui coupe ton rang et qui le met dans une benne. Donc là, toutes tes branches, tes feuilles, tout est mélangé dans ta benne.

  • Stéphanie Hégaret

    Oui.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors l'étape d'après, est-ce que c'est un séchage ou tu passes directement à la transformation ?

  • Stéphanie Hégaret

    Ça dépend de ce qu'on veut obtenir comme produit. Si on veut garder des feuilles sèches, on fait sécher les feuilles. D'accord. Enfin, la plante sèche, il y en a qui est feuille, tu enlèves les tiges pour garder que la feuille, puisque la molécule se trouve dans la feuille et pas dans la tige. Et si on veut extraire le pigment, il faut faire le procédé d'extraction, c'est-à-dire une sorte de tisane de plante. à une certaine température et on extrait l'indigotine de la plante. par ce procès.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et alors, juste Stéphanie, une question, c'est, donc tu avais dit 4000 m² de persicaires, tu ne récoltes pas tout d'un coup, parce que si tu, comment tu t'organises logistiquement, parce que tu as une grosse surface, tu as plusieurs débouchés, on va dire, entre plantes séchées, transformation directe d'indigo, etc., et même les plans que tu veux garder pour refaire des graines, etc., est-ce que tu peux expliquer un peu comment tu t'organises, toi ? quand c'est le moment de la récolte comment tu fais ?

  • Stéphanie Hégaret

    quand c'est le moment de la récolte on ne récolte de toute façon que ce qu'on peut se transformer dans l'indigoterie dans la journée parce que c'est la plante fraîche qu'on transforme de laquelle on extrait le piment donc je coupe que ce que je peux transformer en capacité derrière donc en fait sur l'été ben la plante on peut la couper jusqu'à 3 fois moi je la coupe jusqu'à 3 fois dans l'été, c'est à dire à peu près une fois par mois elle repousse assez vite après et donc je fais admettons 2 rangs par jour par exemple sur le mois de juillet et puis au mois d'août j'en ferai encore 2 rangs par jour donc c'est une douzaine de jours de travail sur l'indigo je donne des chiffres à peu près, c'est pas forcément oui oui,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est pour nous donner un ordre d'idée et comprendre parce que moi j'aime bien visualiser d'accord, donc c'est vraiment un travail voilà Tu coupes tout le matin et après tu te transformes. D'accord. Et donc ça pendant deux mois non-stop, tous les jours, le même procédé de…

  • Stéphanie Hégaret

    On va dire trois mois plutôt et pas tous les jours parce que justement j'ai les autres plantes à m'occuper. Donc c'est environ trois jours par semaine à peu près.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok et alors du coup parce que tout arrive un peu en même temps j'ai envie de dire du coup en même temps que tu as récolté tes persiquaires tes cosmos, tes coréopsis tout ça qui sont en fleurs donc tu dois donc tu cueilles à la main oui ah oui là je cueille à la main les fleurs une par une et donc du coup et du coup tu passes alors là c'est pareil c'est des rangs j'imagine tu cueilles à la main par contre c'est ça aussi qu'il faut peut-être préciser c'est que toutes les fleurs n'arrivent pas tout de suite sur un plan elles arrivent jour après jour un peu c'est quand même étalé et donc tous les jours vas-y

  • Stéphanie Hégaret

    ça monte crescendo en fait elles démarrent tout doucement leurs fleurs et puis plus on les ramasse plus elles en font et à un moment donné c'est l'explosion et puis après ça baisse un peu tranquillement à la fin de l'été mais ouais on peut y aller toujours

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ouais c'est ça que j'allais dire et donc pareil là c'est des tu passes ta journée complète à la cueillette ou est-ce que tu essayes de mixer un peu pour que essayer d'équilibrer un peu toute la journée sur la cueillette de fleurs ben ça dépend des jours mais des urgences mais oui oui on peut passer une journée sur la cueillette de fleurs et donc du coup tu cueilles et tu les récupères comment pour pas donc là le but des fleurs c'est vraiment de les sécher euh Et donc, du coup, tu procèdes comment ? Tu as quoi pour les stocker ? Est-ce que ça part directement en séchage ou tu peux attendre d'avoir tout cueilli toute la journée et après seulement sécher ? Comment tu fonctionnes ?

  • Stéphanie Hégaret

    On va fonctionner à la demi-journée. On a des paniers pour ramasser les fleurs et puis à midi, on va en mettre une partie au séchoir et on retourne cueillir.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    le soir on rend une pâte au séchoir d'accord est-ce qu'il y a des outils bon ça serait fou mais est-ce que tu connais des outils qui pourraient permettre une cueillette mécanisée, non c'est vraiment à la main ?

  • Stéphanie Hégaret

    bah oui parce qu'en fait elles sont pas toutes au même stade de maturité donc si on cueille des boutons là je vois pas comment standardiser la chute il faut vraiment choisir la fleur

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord donc ça c'est pour les plutôt on va dire les fleurs mais alors si je dis pas de bêtises t'as parlé de réséda et de garance c'est un peu différent pour le réséda je pense ?

  • Stéphanie Hégaret

    oui en fait là on cueille toute la la tige florale et c'est plutôt au mois de juin donc c'est avant le roche des fleurs donc c'est pas mal et là on récolte en faisant attention à ne pas faire tomber les graines on met ça dans des tissus parce que les graines sont importants pour le jaune et donc je hache la plante je la ramène au séchoir je les hache avant de les sécher d'accord et

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ensuite tu as parlé de l'agaron oui

  • Stéphanie Hégaret

    et donc la garance comme tu dis qu'elle doit rester deux ans en terre minimum pour l'instant t'as pas encore extrait de garance du coup on a fait un extrait cette semaine la semaine dernière justement d'accord génial elle est pas mal celle de deux ans elle est pas mal d'accord et alors comment tu juges une garance comment tu juges elle est pas mal c'est par rapport à la taille enfin pas à la taille mais au diamètre des racines oui oui alors moi j'ai pas vraiment d'expérience dans la garance encore parce que c'est ma première mais Michel Garcia apparemment a validé la taille donc on va peut-être pouvoir la sortir celle de deux ans je pense

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et là pareil pour la garance est-ce que tu es mécanisée ce que j'ai cru comprendre c'est que c'était pas à la bêche mais à la... je cherche le nom bref il fallait le faire à la main est-ce que toi tu as un système pour une machine pour t'aider dans ce boulot pas encore mais j'y réfléchis j'y réfléchis parce que c'est vraiment là

  • Stéphanie Hégaret

    c'est aussi un gros boulot d'un autre C'est un gros boulot de sortir les racines, de tout nettoyer.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, apparemment, il faut… il ne faut pas laisser des petits bouts dans la terre et puis après il faut la laver si j'ai bien compris, enlever la terre puis la laver c'est un gros boulot aussi cette partie garance et du coup oui je réfléchis à un genre d'outil qui pourrait simplifier la tâche mais ça semble compliqué il ne faut pas abîmer les racines et là du coup c'est un peu plus compliqué ok donc on a fait donc Il y a quand même des choses qui s'étalent dans le temps. Ton gros temps fort, c'est pendant l'été. Tu as parlé d'aide familiale. Est-ce que tu as des gens que tu accueilles sur la ferme ou des gens qui viennent t'aider, te filer un coup de main ? Comment tu fonctionnes pour avoir un peu d'aide en plus ?

  • Stéphanie Hégaret

    Pour l'instant, je n'ai pas assez de recul parce que je n'ai fait qu'une saison. Donc, la première saison, il n'y avait personne parce que déjà, il fallait qu'on mette tout en place et je n'ai accueilli personne. Et cette année, j'ai une stagiaire qui vient quelques jours. par mois elle est en BPROA donc elle s'installe aussi en plante tinctoriale dans le Finistère donc elle passe quelques jours à la ferme et cet été ouais j'ai pas mal de gens qui oh je peux venir t'aider je peux venir t'aider donc probablement cet été j'aurai un peu plus d'aide chouette

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voilà du bénévolat et quand tu accueilles des gens comme ça ponctuellement est-ce que par exemple tu leur confies des tâches qui sont plus faciles genre tu les mets sur la cueillette de fleurs ou il n'y a pas trop à enfin voilà il faut comme tu disais tout à l'heure, vérifier le stade de la fleur, mais je veux tu les mets plutôt sur des tâches faciles ou tu les lances direct sur la persiquaire avec toi ou c'est plus de temps à expliquer. Parce que tu des fois, quand tu accueilles des stagiaires ou des gens qui viennent te filer un coup de main, des fois tu passes plus de temps à expliquer tu sais plutôt que de pratiquer vraiment donc est-ce que pour toi il y a une tâche plus facile est-ce que pour toi le plus facile c'est finalement de les mettre sur la cueillette

  • Stéphanie Hégaret

    clairement oui c'est l'accueillette de fleurs parce que l'indigo c'est trop compliqué et en fait je suis je dois surveiller plein de choses donc en fait il vaut mieux être seule ou avec mon compagne mais pas trop de monde en plus c'est pas forcément sécurisant pour les gens j'ai pas forcément autorisé à accueillir autant de monde comme ça sur la ferme donc oui l'accueillette au champ voilà c'est pas c'est ce que je proposerais et pas autre chose parce que c'est trop risquer même au niveau des personnes les gens se blessent, on sait jamais ce qui peut arriver pas d'engin motorisé voilà, vraiment ce sera que de l'accueillette si j'accueille des personnes

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ok donc du coup on a vu les espèces les variétés la récolte un peu les travaux ta mécanisation un peu la saisonnalité tu as parlé d'un truc hyper intéressant c'est que tu fais tes transformations chez toi sur place d'ailleurs oui tout au même endroit et sur la ferme d'accord t'habites sur la ferme alors du coup est-ce que tu peux nous raconter comment tu passes d'une plante à des produits donc plutôt pigments etc et comment t'arrives jusqu'au Beaux-Arts est-ce que tu peux nous raconter l'aventure

  • Stéphanie Hégaret

    qui se passe entre les deux alors il y a deux types de plantes du coup parce que l'indigo est toujours très à part en fait déjà par son extraction qui n'est pas du tout la on extrait tout de suite le pigment si on le veut avec la plante fraîche donc l'indigo je le mets à part il est déjà extrait l'été en fait puisque je l'extrais de la plante fraîche donc j'ai déjà mon indigo en poudre si je l'ai séché donc ça c'est déjà prêt et concernant les fleurs là aujourd'hui je fais deux pigments le orange de cosmos et le jaune de camomille donc là c'est un un C'est un procédé où on vient fixer le colorant des plantes sur des sels minéraux. J'ai appris de Michel Garcia aussi. Un sulfate d'aluminium et un cristal soude. Donc voilà, c'est tout un procédé aussi où on vient fixer le colorant, comme je l'ai déjà dit, et on obtient une pâte pigmentaire. Soit qu'on peut vendre, parce que je les vends aussi en pâte pigmentaire, ça peut intéresser des personnes que ce soit déjà hydraté, que ça reste hydraté, pour mélanger plus facilement par exemple. Ou alors je le sèche et je le broie, et là je le vends en poudre.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc je ne vends pas de peinture je vends le pigment d'accord ok donc en termes de tu as parlé tout à l'heure dans tes produits que tu vends chez Livaden on peut retrouver j'ai l'impression des graines des fleurs séchées ou des plants séchés tu ne vends pas les graines ? non donc tu vends des fleurs séchées des plantes séchées donc genre l'indigo tu disais avec les feuilles que tu peux vendre sous forme de feuilles tu vends de la pâte pigmentaire des extraits et ton pigment pas d'extrait non plus pas d'extrait non plus du pigment ok il y a trois grandes façons pour le site c'est donc les plantes sèches fleurs et plantes les

  • Stéphanie Hégaret

    donc les plantes sèches les pâtes pigmentaires et les poudres et les pigments donc il y a trois états en fait de la couleur sur le site

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est ces trois grandes familles et trois grands potes et alors tout ça comment tu les commercialises donc il y a ton site internet est-ce que tu fais aussi des marchés de la vente à la ferme comment

  • Stéphanie Hégaret

    tu fonctionnes pour vendre tout ça donc depuis cette année je fais un peu plus de salons ou de fêtes des plantes donc là en printemps j'en fais 3 donc une vente de plans à la ferme aussi donc là oui au printemps je fais 3 ventes pour essayer pour aller au contact du particulier surtout et puis découvrir aussi la ferme ça permet de faire un peu de pédagogie sur la teinture végétale en même temps et voilà je prévois des salons le salon toute fibre dehors en novembre et peut-être une porte ouverte sur la ferme où j'organise ça cet été puisque c'est l'été surtout qu'on peut voir les procédés puis les plantes au champ les plantes actuelles parce qu'en hiver, au printemps il n'y a pas grand chose Donc c'est principalement mon site internet par lequel je vends aujourd'hui, mais j'essaye de faire des événements.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    en physique de plus en plus et est-ce que tout est produit, on n'en a jamais parlé d'ailleurs sur le podcast, est-ce que ça se conserve et à peu près combien de temps par exemple les feuilles d'indigo tu peux donc dans des conditions je suppose conditions je vais y arriver pas d'humidité, à l'abri de la lumière ou j'en sais rien, combien de temps tu peux garder combien de temps tu peux garder les feuilles par exemple d'indigo

  • Stéphanie Hégaret

    je pense que l'idéal c'est de les utiliser dans l'année c'est toujours l'idéal je pense que ça peut se conserver deux ans facilement elles doivent peut-être perdre un petit peu de leur éclat de leur couleur malgré tout bien conservé mais je pense que jusqu'à deux ans il n'y a pas de soucis l'idéal c'est de les utiliser merci

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et donc pour tes fleurs séchées pareil est-ce qu'il y a déjà des astuces de conservation et combien de temps à peu près on peut garder des fleurs séchées je dirais pareil astuce de conservation toujours un taux d'humidité faible parce qu'il n'est pas à l'abri d'un

  • Stéphanie Hégaret

    d'un d'un qui puisse moisir ou se détériorer avec l'humidité et puis dans dans des sacs ou des fûts craft à l'abri de la lumière et là on les conserve et d'ailleurs on peut assez longtemps de 2 à 3 ans aussi maximum d'accord ok je ne t'aurais pas dit autant de temps

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et ma question c'est on n'a pas parlé de ta manière de sécher alors on a eu le témoignage de Morgane Recoul qui est dans le sud de la France il fait tellement chaud qu'elle n'a même pas besoin ça sèche dans son grenier c'est facile on a eu le témoignage de Cécilia Aguir qui parlait d'un séchoir qu'elle avait confectionné elle-même comment toi tu fonctionnes est-ce que c'est un séchoir que tu as fabriqué est-ce que tu peux nous raconter la phase de séchage qui du coup est essentielle, j'ai envie de dire, pour tes fleurs et même d'ailleurs tes feuilles. Parce que comme tu disais, si jamais il y en a quelques-unes qui ne sont pas bien séchées, ça peut pourrir tout un lot.

  • Stéphanie Hégaret

    alors l'année dernière on était dans le rush du déménagement de l'installation donc le séchoir il est passé à la trappe on a pas eu le temps de le faire donc comme il a fait tellement beau même en Bretagne l'été dernier ça a séché dehors dans la serre génial dans des cagettes d'accord très low tech pour le coup cette année on ça y est on a presque fini le séchoir donc pour la saison qui arrive donc c'était un séchoir dans un C'est une pièce qu'on a réalisée dans un des hangars avec un déshumidificateur qui fonctionne à l'électricité et donc avec un système de ventilation. Donc là, c'est pour assurer le coût aussi pour des séchages si jamais l'été est moins sec. que l'année dernière, ce qui est plus arrivé en Bretagne, on peut avoir des étés très humides. Et la fin de saison aussi de séchage. Sur septembre, octobre, l'humidité revient, et donc pour sécher, ça devient compliqué. Donc il faut avoir un séchoir qui puisse sécher vraiment hors été, en début d'été et fin d'été.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord et est-ce que du coup tu dois aller quand même retourner les fleurs retourner les feuilles une fois dans la journée ou le fait que ce soit une pièce réfléchie pour ça en fait t'as pas besoin de passer c'est toujours mieux de

  • Stéphanie Hégaret

    de vérifier parce que des fois si on met un petit peu trop d'épaisseur de plante sans s'en rendre compte ça permet aussi d'aérer les plantes normalement il n'y a pas besoin de remuer trop d'accord et pareil

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord c'est bien de toujours contrôler et pareil ça Stéphanie question toute bête mais t'as lu des choses sur la pièce que t'as créée t'as été conseillée il y a des gens dont c'est le travail de conseiller des pièces de séchage sur mesure pour des plantes tinctoriales comment tu t'es comment tu t'as trouvé l'info et comment t'as monté cette pièce

  • Stéphanie Hégaret

    Alors, du coup, moi, j'ai fait mon stage de BPREA chez Grain de Mélisse, qui sont des producteurs de tisane près de Rennes. Donc, effectivement, le séchoir, je l'ai vu chez eux. Enfin, leur séchoir, on en a discuté, j'en ai vu. Voilà, j'ai vu comment ils l'avaient construit. C'est sensiblement le même modèle, sauf que eux, c'est des armoires. Moi, c'est une pièce fermée. D'accord. Il y a quelques... Il y a quelques plans sur internet ou des PDF qui expliquent comment fabriquer son séchoir selon les techniques qu'on veut utiliser, parce qu'on peut aussi faire des séchoirs solaires ou des choses comme ça. J'avais trouvé quelques plans. J'avais vu aussi le séchoir de Cecilia qui était bien fait. et voilà c'est un mix de tout ce que j'ai pu lire et voir alors je ne sais pas s'il va vraiment être au top il est attesté encore donc on verra si les choses ont été adaptées ou pas

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Ok. Écoute, génial. J'ai posé quasiment toutes mes questions sur la partie exploitation, agriculture. Ton retour d'expérience sur la couleur végétale et du coup la culture des plantes tinctoriales, est-ce que quand tu t'es installée ou avant de t'installer, tu as regardé un petit peu tout ce qui était fait en France ? Qui était installé ? Euh... est-ce que tu as fait un genre de petite étude de marché pour voir un peu qui il y avait et est-ce que tu peux nous faire un retour sur la demande et la progression sur ce sujet là est-ce que tu vois plus de gens qui s'installent, plus de gens qui se questionnent ou est-ce que pour toi ça reste flat ?

  • Stéphanie Hégaret

    Alors à l'époque quand j'ai fait une étude de marché forcément mon diplôme il y avait bien sûr le champ des couleurs il y avait Cecilia il y avait la map des Cévennes la map des tinctoriales des Cévennes il y avait l'UTR en Belgique il y a aussi le blue sur les cils en Bretagne il n'y avait personne donc je m'étais dit il y a peu de monde donc je trouvais ça aussi intéressant maintenant je sens oui qu'il y a comme un frémissement il y a beaucoup de projets de personnes qui souhaitent produire des plantes territoriales pas forcément des échelles identiques c'est souvent des projets peut-être pédagogiques ou même sociaux je trouve ça intéressant parce qu'il y a vraiment de quoi faire avec la couleur végétale en termes de pédagogie c'est top que ce soit avec des enseignants ou d'autres personnes voilà oui je pense qu'il y a un engouement pour la production de plantes tinctoriales après derrière est-ce qu'il y a la demande vraiment je ne sais pas encore d'accord

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et tu parles donc de différents projets, donc assurément à différentes échelles. Est-ce que des projets à grande surface, comme toi, tu peux avoir, est-ce que ça, tu en entends et en découvres beaucoup ?

  • Stéphanie Hégaret

    Je n'en ai pas entendu. Après, je n'entends pas tout et je ne suis pas courante de tout. je sais pas après je sais qu'il y a aussi des producteurs qui se vendent pas forcément en direct comme le champ des couleurs et moi qui vont vendre peut-être pour Greenings ou couleur de plante à Rochefort donc ils produisent mais pour des grossistes des transformateurs voilà

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je sais pas s'il y a d'autres projets d'accord donc ça c'est à suivre mais en tout cas t'as quand même une interrogation sur la demande est-ce que tout ça peut aboutir et peut rencontrer la demande qui qui est en train de frémir, mais on ne sait pas vraiment ce que ça peut donner, tu as raison. Maintenant, si ça te va, on passe sur la partie des partenaires. Donc, tu en as cité, tu as cité, voilà, pour tes graines, ton démarrage, tu as travaillé avec les graines de couleur Garance. Quels sont tes partenaires aujourd'hui dans tout ton processus, donc en termes de matières premières, et quels sont aussi tes débouchés ? À qui tu valorises tes produits ?

  • Stéphanie Hégaret

    et comment est-ce que tu peux nous dire de tes partenaires alors je dirais que mon principal partenaire depuis le début c'est Michel Garcia puisque c'est lui qui m'a formée et dès que j'ai une question il me répond il m'aide voilà il est toujours là pour

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    m'aider et pour m'encourager donc c'est mon principal partenaire en termes de oui enfin vraiment partenaire je dirais que c'est lui ouais puis il fait il fait ta pub parce que tu sais quand je suis allée faire ma formation il m'a dit on lui posait des questions sur où est-ce qu'on peut trouver telle et telle matière et il nous a distribué ta carte et c'est ce que je te disais j'ai ta carte dans mes affaires depuis mi-décembre et je me disais à chaque fois faut que je l'appelle faut que je l'appelle faut que je l'appelle faut que je l'appelle mais tu vois comme quoi on a quand même réussi mais en tout cas oui il a parlé de toi et je pense qu'il oui il fait ta pub entre guillemets et c'est top donc un super partenaire c'est chouette c'est sympa de sa part

  • Stéphanie Hégaret

    Mais oui, c'est une vraiment belle personne. Et donc après, les autres partenaires, les clients on va dire, mais c'est quand même des partenaires, je dirais que c'est des teinturières textiles, donc les artisans, les designers qui vont commander soit des pigments ou des plantes tactoriales pour leurs projets.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voilà je dirais que c'est je pense que j'ai fait le choix c'est les principaux tu as des est-ce qu'une partie de ta récolte part par exemple comme tu mentionnais tout à l'heure au critorticole ou pour greening ou pour des fabricants

  • Stéphanie Hégaret

    transformateurs ou pas du tout pas du tout pour l'instant j'ai pas des marchés d'accord ok

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Eh bien, écoute, super. On arrive sur la partie transmission. Donc, est-ce que tu peux nous raconter, même si pour toi, ça peut sembler être frais, vu que ça fait, comme tu dis, une saison que tu fais, mais est-ce que tu peux nous dire un peu comment tu transmets ton savoir auprès des gens ? Est-ce que c'est des stages ? Tu as dit que tu accueillais des gens. Est-ce que tu peux nous raconter comment tu essayes de transmettre tout ce que tu apprends dans ta vie de tous les jours ?

  • Stéphanie Hégaret

    Alors j'ai fait des plantes locales, on m'a invité parce que j'étais jeune entreprise locale et donc j'ai fait des petits ateliers de tatakisomée avec des enfants. Même des adultes d'ailleurs qui trouvent ça génial. On frappe les plantes sur des tissus et ça permettait de discuter, de montrer aux enfants et les enfants s'amusaient très bien, mais avec les parents de discuter des plantes tinctoriales en fait. Et beaucoup de gens ne connaissent pas, comme c'était mon cas il n'y a pas si longtemps. donc voilà comment ma petite part de transmission pour l'instant je la fais comme ça en expliquant que on peut avoir de la couleur avec les plantes et que oui ça tient au lavage si on fait bien la teinture donc voilà c'est un peu repartir de zéro mais en expliquant aux gens comment ça marche et que ça existe surtout et que c'est fait comme ça qu'on faisait avec voilà et puis bah les fêtes des plantes qui arrivent des fêtes un peu plus spécialisées qui vont arriver autour de la plante et autour de la fibre aussi parce que j'ai un peu les deux casquettes agricultrice et productrice de plantes mais intervenant quand même dans la transformation de la fibre et l'ennoblissement de la fibre donc je me place sur les deux domaines en fait ouais

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'essaye à travers le podcast aussi de rattacher les fibres naturelles à la couleur végétale, parce que pour moi, sur la partie textile en tout cas, s'il n'y a pas le lin, le chanvre, le coton, les producteurs de soie et de laine, en fait on ne peut pas faire de la teinture végétale, donc du coup j'essaye d'accueillir des gens. Donc il y a eu là pour l'instant le chanvre, je vais avoir la laine, je cherche des personnes sur la soie. je lance les appels en même temps sur le nain je vais avoir quelqu'un et coton comme il y a un tout petit projet apparemment vers Bordeaux je sais pas si j'arriverai à les avoir mais le but c'est vraiment comme tu dis d'être sur les deux thèmes parce qu'en fait c'est indissociable selon moi est-ce que ça te va si on passe à la partie inspiration oui alors du coup est-ce que tu peux nous citer des personnes pour toi qui ont été inspirantes et des alors j'avais mis des jardins inspirants ou des modèles qui t'ont inspiré toi sur la culture de plantes tectoriales donc

  • Stéphanie Hégaret

    tes inspirations alors il y a ils sont vastes parce que c'est difficile d'en citer quelques-unes Michel pour son savoir historique merci tout ce qu'il sait, tout ce qu'il peut transmettre je trouve très inspirante aussi Aurélia et Mathilde de l'atelier WALL à Paris, que tu as interviewé déjà pour leur dynamisme et tout ce qu'elles proposent et pour leur qualité de communication autour de la teinture végétale avec qui j'ai aussi travaillé pour le projet d'Orient Paysages elles ont teint l'hélène pour un paysage donc j'avais fourni une partie des plantes donc l'atelier rôle je dirais et tous les invités d'Arec au Verre déjà il y a une ferme japonaise un atelier teinture une ferme japonaise que je suis que je trouve très inspirante c'est Buesu je ne sais pas comment on dit mais ça s'écrit B-U-A-I-S-O-U et j'aime beaucoup leur esthétique très puriste et ils travaillent la persique car aussi ils en font beaucoup compost de persil de manière traditionnelle, de teinture traditionnelle à l'indigo. Donc là je l'essuie depuis longtemps et je trouve ça très inspirant. Et après toutes les teinturières qui font des créations magnifiques comme Néprin, qui est une petite entreprise qui crée des articles en teinture végétale. voilà enfin il y a plein plein d'artistes d'artisans qui m'inspirent et qui je trouve bien sûr le chant des couleurs puisque c'est un peu on est un peu sur le même modèle on va dire ouais très inspirante très courageuse ouais oui

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est ça c'est ce que j'allais dire l'épisode sortira j'ai pas les dates mais bientôt dans vous allez vous suivre de quelques épisodes je trouve ça génial que merci que vous vous livez. Tu vois, j'ai posé vraiment des questions dans le détail. Tu as dû te dire, attends, elle est bien curieuse, mais c'est vraiment important pour moi parce que vous êtes, pour moi, les passeuses et les, comment on va dire, les personnes qui vont réussir à motiver soit des jeunes qui sortent d'écoles d'ingé, d'écoles d'horticulture, de tout ce qu'on veut, à se lancer. où vous allez accompagner des reconversions. Tu vois, ce que toi, tu vis, en fait, dans ta reconversion, je pense qu'il y a des gens que vous pouvez accompagner. C'est pour ça que je suis très attachée. Bon, il y a aussi le fait que je sois ingénieure agro et que du coup, ce que tu me dis, ça me parle, puis ça m'intéresse. Mais je pense que vous êtes, dans cette partie-là de la culture, vous êtes la clé, en fait, parce que c'est... tout simple et très factuel, c'est que si on n'a pas de plantes tinctoriales, après, on a beau communiquer sur la teinture végétale, si c'est pour acheter des pigments qui viennent à l'autre bout du monde, et avec toutes les problématiques qu'on connaît, c'est plus compliqué. Et donc, du coup, pour moi, vous êtes le premier maillon, et vous êtes le lien entre la terre et toute la suite. c'est pour ça que je pose des questions très détaillées mais c'est pour aiguiser aussi les gens qui écoutent à se dire bah tiens, oui c'est compliqué mais en même temps si on a envie, on pourrait, enfin bref essayer de susciter un peu d'envie sur cette partie là que je trouve passionnante est-ce que tu peux nous dire quelle serait, enfin si tu étais une plante tectoriale, laquelle serais-tu et pourquoi ?

  • Stéphanie Hégaret

    l'indigo pour le pigment bon et les raisons ? c'est une plante déjà que j'admire ça fait sa capacité à se développer à repousser quand la coupe et le procédé d'extraction d'indigo c'est assez magique c'est assez envoûtant les odeurs, la couleur c'est parfait

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Tu m'as dit que tu teignais pour toi quand tu avais le temps notamment. Est-ce que tu peux nous dire quelle est la matière que tu préfères teindre ?

  • Stéphanie Hégaret

    Je n'ai pas une grande expérience en teinture, donc je serais bien mal placée pour dire c'est celle qui me tient le mieux, ou que je préfère. C'est vrai que le lin, ça a une connotation peut-être particulière, puisque... c'est une plante qui pousse ici donc on sent vraiment la fibre la fibre végétale quand on touche du lin je dirais le lin ok quel est le projet dont tu es le plus fière ? mon installation déjà sur la ferme c'est pas une mince affaire mais oui et puis je suis assez fière j'ai participé au projet de Dorian Dorian Etienne c'était une superbe expérience c'est de fournir les plantes pour ce projet-là.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'était génial et je le dis pour les auditeurs il est sur le site d'Aurélia Wolf donc sur le site Wall c'était des tapisseries je pense je sais pas si c'était tapis ou tapisserie mais en tout cas on les voit sur la page d'accueil de Wall pour les gens qui ont envie d'aller regarder et donc ça traduit si j'ai bien compris des paysages en transformation etc et en fait d'une vue plutôt aérienne, j'ai l'impression. Bon, en tout cas, il faut aller regarder parce que c'est impressionnant déjà par la taille, le travail qu'on voit bien qui doit être colossal et les couleurs magnifiques. Donc, pour les gens qui veulent aller voir, vous pouvez le voir sur le site de Wall. donc ta fierté on la comprend vu le boulot que c'est j'arrive même pas à imaginer tu vois cueillir tous les jours à la main des plantes être très peu mécanisé sur des grandes surfaces comme ça je vous salue et je vous tiens mon chapeau à toi le champ des couleurs Cécilia Aguirre, Morgane Recoul toutes celles qui se lancent franchement bravo mais quel est ton prochain projet merci si tu avais un souhait en plus un projet futur tu pourrais nous raconter quoi ?

  • Stéphanie Hégaret

    je souhaiterais développer du sukumo c'est le compost de persil j'aimerais bien commencer à en proposer enfin en faire déjà et en proposer en termes d'écologie c'est donc c'est un compost de persiquaire c'est pour teindre avec la persiquaire mais on n'extrait pas le pigment à l'eau donc on n'utilise pas d'eau donc

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    en termes écologiques c'est c'est top pour la ceinture après est-ce est-ce que je peux te poser une question bête est-ce que c'est un peu comme les cocagnes pour le pastel ou pas du tout ? tu sais les genres de petites boules c'est un peu ça ?

  • Stéphanie Hégaret

    je pense que c'est un peu le même principe oui oui c'est un peu le même principe d'accord je ne m'y connais pas bien en pastel d'accord mais c'est un peu le de conserver la plante sèche avec une fermentation et de la réutiliser après dans un cuve de teinture voilà sans avoir fait de l'extraction de pigments

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et est-ce que pareil, ça, ça n'aide pas, il me semble, à la conservation ? le fait de l'avoir sous ce format-là, je pense que tu peux le conserver plus longtemps. Il me semble que, je crois que c'était David Santandreu qui parlait justement des cocagnes en expliquant que cette forme était donc plus facile à transporter logistiquement, on va dire, et plus durable dans la conservation. Mais bon, je n'en sais rien, donc on ne va pas dire de bêtises, mais j'essaierai de creuser ce sujet. Donc, Stoukoumo. tu vois je m'apprends encore un compost de persiquaire et d'accord donc ça ce serait ton projet par la suite c'est de pouvoir en proposer et plus de pédagogie aussi plus de ouvrir un peu plus la ferme et

  • Stéphanie Hégaret

    peut-être proposer des formations moi je ne formerais pas forcément les gens mais d'inviter sur la ferme un peu plus plus

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et tu voudrais pas lancer une formation sur comment lancer votre exploitation tinctoriale et on essaye de motiver Laura et Amandine du champ des couleurs parce que franchement quand je vous entends je me dis mais c'est quand même abusé qu'il n'y ait pas une formation là dessus quoi tu vois d'initiation vous puissiez accueillir des étudiants ou des gens qui se reconvertissent que vous soyez des il y aura une formation que les gens demandent Ouais, mais tu vois, en fait, je ne sais pas s'il y aura une formation quand il y aura la demande. Je me demande si des fois, il ne faut pas créer la formation pour aussi créer les débouchés. Parce qu'en fait, tu vois, je me dis, les gens, ils doivent, déjà, ils ne savent pas. Donc, c'est très connu, les plantes médicinales, les plantes aromatiques, voilà, OK. Mais si on ne parle pas des plantes tectoriales, c'est pour ça que je suis lourde dans mes questions et que j'insiste. Mais tu vois, moi, je suis certaine qu'on peut créer l'envie en en parlant comme on le fait là. et je pense que ce serait intéressant de monter une petite formation avec des fermes référentes comme vous avec des échelles différentes et puis pouvoir dire t'as envie de te lancer dans les graines tinctoriales t'as toutes les échelles, t'as les petits jardins t'as les jardins tinctoriaux pédagogiques pour ta production si t'es teinturière si t'es artiste etc mais après tu peux passer à des échelles supérieures et t'as des retours d'expérience parce qu'il y a des gens qui se sont creusé la tête avant tu vois et moi je pense que le champ des couleurs l'Ivanen c'est pour l'instant vous en modèle le plus important que j'ai rencontré mais pour moi vous êtes des ouvreuses de chemin tu vois et donc du coup si t'es tentée pour cette formation moi c'est un truc qui me enfin je trouverais ça génial je trouverais ça génial de proposer ça en vrai ça c'est plutôt mon projet à moi dans ma tête merci déjà c'est bien qu'il y ait un ucaire a priori de développer ça il faut que je creuse il faudrait avoir le contact pour pouvoir parler à cette personne savoir ce qu'elle va faire super, est-ce que tu as des livres à nous recommander qui t'ont plu dans les sujets que ce soit de l'agriculture de la couleur végétale, de la teinture ou autre

  • Stéphanie Hégaret

    Alors moi, je n'ai pas une grande bibliothèque encore de plantes tinctoriales. J'ai pas mal de rattrapages à faire en lecture de livres. Mais j'ai le guide des teintures naturelles de Marie Marquet, justement, qui je fais souvent. C'est très bien fait. C'est un petit guide sur toutes les plantes. Donc ça, je l'ai souvent sous la main. et puis le petit livre aussi que je recommande quand je rencontre des gens qui ne connaissent pas la teinture végétale et qui sont super intéressés je recommande ces teintures végétales et écoprint de Beste Bonnard je le trouve top pour démarrer pour il est super bien fait il est très bien

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    ça fait pas trop peur ouais c'est vrai t'as raison de le préciser parce qu'il y a certains ouvrages où tu les ouvres et tu te dis je vais jamais y arriver c'est trop compliqué non non c'est vrai que celui-là en plus c'est un petit format ça se lit vite il y a toutes les infos clés ouais non c'était il est bien ce livre alors attends t'as dit le on a dit le nom ouais c'est do it nature teinture végétale et éco print recette à faire soi-même je le montre si jamais un jour la vidéo fonctionne voilà ok super est-ce que Stéphanie tu peux nous dire à qui tu aimerais du coup passer le micro et ben j'aimerais bien passer le micro à des teinturières végétales,

  • Stéphanie Hégaret

    artisanes, bretonnes qui font partie, qui sont mes partenaires qui font partie de mes premières clientes donc j'aimerais bien que merci si elles acceptent de parler de leur travail qui est un très beau travail je crois qu'elles démarrent aussi c'est des reconversions en teinture végétale donc il y a Brin de Malice c'est Marie-Alice Lossoy et il y a Intuition Textile Virginie Balibas parce que je pense que tu as déjà pas mal d'invités sous la main mais Voilà,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je pense que les teintes d'Oriane sont aussi... Ça avance au fur et à mesure, c'est chouette. Non, non, c'est très bien. D'accord. Et puis, bien sûr, Dorian Et en plus, ça permet...

  • Stéphanie Hégaret

    Dorian Etienne...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'ai pas entendu.

  • Stéphanie Hégaret

    Dorian Etienne, pour son projet paysage. Parce que vraiment, son expo fait vraiment la part belle à la teinture végétale. Et il est vraiment allé jusqu'au bout du... du concept quoi plantes locales, laines locales franchement c'est hyper cohérent

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ok, bon ben parfait ! Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation de l'invitée

    00:00

  • Présentation de Stéphanie Hégaret et son parcours vers la couleur végétale

    00:45

  • Formation et premiers essais en culture de plantes tinctoriales

    02:31

  • Présentation de Livaden et des cultures de Stéphanie

    06:28

  • Focus sur la persicaire à indigo et ses variétés cultivées

    09:03

  • Processus de récolte et de transformation des plantes tinctoriales

    11:20

  • Vente et débouchés des produits de Livadenn

    17:41

  • Transmission du savoir et projets futurs de Stéphanie Hégaret

    40:25

  • Inspiration et recommandations de Stéphanie Hégaret

    54:44

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