#E52 -Le Rouge Français - Sublimer les femmes avec la nature et la couleur végétale cover
#E52 -Le Rouge Français - Sublimer les femmes avec la nature et la couleur végétale cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E52 -Le Rouge Français - Sublimer les femmes avec la nature et la couleur végétale

#E52 -Le Rouge Français - Sublimer les femmes avec la nature et la couleur végétale

51min |02/11/2023
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ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

#E52 -Le Rouge Français - Sublimer les femmes avec la nature et la couleur végétale

#E52 -Le Rouge Français - Sublimer les femmes avec la nature et la couleur végétale

51min |02/11/2023
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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, Pauline Leroux a le plaisir d'accueillir Élodie Carpentier, cofondatrice de la marque Le Rouge Français, une pionnière dans le domaine de la cosmétique à base de couleur végétale. Élodie nous plonge dans son univers fascinant où la teinture végétale et les plantes tinctoriales prennent le devant de la scène. Elle partage son parcours inspirant, révélant comment elle a su allier son expertise en biotechnologie à sa passion inébranlable pour la botanique, donnant naissance à une gamme de produits de beauté innovants et écoresponsables.


La conversation aborde des thèmes essentiels tels que l'importance d'utiliser des pigments végétaux naturels, issus de plantes comme l'indigo et la garance, en opposition aux colorants synthétiques nocifs pour la santé et l'environnement. Élodie souligne que la couleur végétale ne se limite pas à l'esthétique, mais qu'elle contribue également à une approche plus saine et respectueuse de la beauté. Avec des colorants biosourcés et des tanins provenant de fibres naturelles, elle nous invite à repenser notre consommation et à nous tourner vers des alternatives durables.


Élodie n’hésite pas à évoquer les défis qu’elle a rencontrés lors du développement de sa marque, notamment la recherche de processus durables et la certification bio de leurs produits. Son engagement pour une agriculture tinctoriale responsable est palpable, tout comme son désir de sensibiliser le public à l'impact environnemental des produits cosmétiques. En citant : « La beauté ne devrait jamais se faire au détriment de la planète », Élodie nous rappelle l'importance d'une prise de conscience collective.


Au fil de l’épisode, nous découvrons également l'héritage historique de la couleur végétale en France et son potentiel dans l'industrie cosmétique moderne. Élodie partage ses projets futurs, notamment des collaborations prometteuses avec des institutions prestigieuses comme l'Opéra de Paris, qui témoignent de la montée en puissance de la teinture végétale dans le secteur.


Ne manquez pas cet échange riche en enseignements et en inspirations, qui vous donnera envie d'explorer davantage les merveilles des plantes tinctoriales et des colorants végétaux. Pour en savoir plus sur l'univers de la couleur végétale et des produits écoresponsables, écoutez cet épisode d'ArtEcoVert, où chaque mot résonne avec passion et engagement. Belle écoute !


Pauline.


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur.

  • Elodie Carpentier

    Mon but,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti,

  • Elodie Carpentier

    bonne écoute !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir Élodie Carpentier sur le podcast Aréco Vert. Je précise aux auditeurs qu'Élodie n'est pas venue seule, elle a son petit nourrisson de deux mois, donc vous allez peut-être entendre des bruits. Bonjour Élodie !

  • Elodie Carpentier

    Bonjour, bonjour Pauline, bonjour à tous !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Élodie, la première question c'est est-ce que vous pouvez vous présenter et nous expliquer comment vous en êtes arrivée à proposer de la couleur végétale dans des cosmétiques ?

  • Elodie Carpentier

    Oui, bien sûr. Je suis Élodie Carpentier, je suis la cofondatrice de la maison Le Rouge Français. Le Rouge Français, c'est une marque qui sublime les femmes avec la couleur végétale. Effectivement, on va être sur une innovation puisque 99% du marché aujourd'hui utilise de la couleur, des pigments qui sont issus de la synthèse chimique. Pour les 1% qui restent sur le marché, en maquillage et en beauté, on utilise du minéral. Notamment dans les formules, vous avez constamment du mica, qui est aussi une ressource qui est extrait du sol et qui n'est pas durable. Ici, la couleur végétale est vraiment innovante, puisqu'on utilise une alternative qui est complètement durable, puisque une plante se replante, donc on va être sur un ingrédient qui est éco-responsable. Moi, je suis ingénieure en biotechnologie. J'ai créé cette marque quand j'étais enceinte de mon premier bébé, puisque vous avez notifié qu'il y en a un qui vient de naître. J'ai aussi une fille qui a 6 ans maintenant, on a commencé la recherche et le développement, et donc j'ai breveté cette innovation. En tant qu'ingénieure en biotechnologie, j'ai travaillé toute ma vie dans l'industrie pharmaceutique. Et en fait, là, l'idée, c'était de ne pas faire de compromis pour sa santé. Quand on est enceinte, on fait attention à tout ce qu'on mange, à tout ce qu'on se met sur la peau. Et effectivement, c'était de ne plus faire de compromis pour ma santé et celle de mon enfant. Et ma passion vraiment pour cette industrie pharmaceutique que j'ai rejoint quasiment toute ma vie, donc ce combat pour la santé de la femme et de l'homme, bien sûr, et aussi ma passion pour la botanique. Donc, les ingrédients issus des plantes et cette belle aventure autour de la botanique.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et qui vous a formé, Élodie, du coup, sur la couleur végétale ? Comment vous avez fait le lien entre, tiens, les plantes peuvent donner de la couleur, je l'associe et je vais créer une marque de cosmétique ?

  • Elodie Carpentier

    Alors effectivement, je n'étais pas formée du tout puisque j'étais vraiment issue de l'industrie pharmaceutique, du médicament. Et en tant qu'ingénieure, j'étais vraiment sur des process. pharma et aussi du bâtiment même, puisque j'ai travaillé sur la construction de bâtiments de production pharmaceutique et de laboratoire de recherche et développement. Et je suis tombée dedans vraiment par cette passion de la botanique. Et c'est ma maman qui m'a formée sur les plantes, les plantes sauvages comestibles. On mangeait bio déjà à la maison depuis toute petite, mais c'est aussi une rencontre. parce que les plantes, et notamment la couleur végétale qui vient de plantes tinctoriales, c'est très spécifique, il y a très peu d'experts dans ce domaine. Donc on va dire que je me suis beaucoup renseignée sur l'histoire, puisque finalement, oui, j'ai breveté, mais je n'ai rien inventé, puisqu'on utilise la couleur végétale depuis des millénaires, et notamment en Égypte antique, Léopâtre sublimait déjà ses lèvres avec la garance. Donc je n'ai rien du tout inventé. Et cette rencontre, c'est une personnalité que vous avez interviewée dans votre podcast, qui est très connue de votre communauté à Recover, qui est Dominique Cardon. Donc cette rencontre et cette innovation, je la dois à ma mentor, qui est Dominique, que je remercie si elle m'entend aujourd'hui sur ce podcast, parce qu'elle m'a tout appris. Et c'est vrai qu'elle est émérite grande scientifique au CNRS. Elle a voyagé partout dans le monde à travers ses différentes cultures ancestrales.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    elle m'a beaucoup appris et c'est elle qui m'a formée d'accord génial est-ce que vous pouvez maintenant nous présenter le rouge français de la genèse où vous êtes implantée quand est-ce que ça a été créé les produits que vous avez etc parce que je suis allée voir votre site internet franchement il y a des pépites à chaque page des infos sur les plantes des trucs enfin j'étais comme une dingue donc j'ai hâte que vous nous racontiez

  • Elodie Carpentier

    Bien sûr, oui, on a à cœur de mettre en avant les plantes tinctoriales, la couleur végétale, c'est vraiment notre monde, notre univers. On est devenu expert de la couleur en beauté et donc effectivement, on a démarré avec cette recherche et développement assez intense puisqu'il a fallu développer tous les process, rien n'existait. Donc pas mal d'années, pas mal d'itérations, on appelle ça le lean, l'amélioration continue. où on a pu effectivement partir au tout début sur des pocs, des preuves de concepts. Ah, voilà, vous l'avez entendu. Concepts avec notamment, comment dire, un triptyque qui est très important pour nous, qui est les teintes, les tenues et les textures. Donc, il a fallu inventer tous ces process pour avoir des critères à l'équivalent du conventionnel issu de la chimie. avec des teintes qui soient très variées, qui reflètent aussi le goût des consommateurs. Donc il a fallu développer finalement un pantone avec ce que la nature nous offre, des tenues qui demandent des itérations en termes de qualité pour avoir aussi des produits de maquillage qui tiennent dans le temps et qui ne soient pas... Voilà, à durée éphémère et des textures qui ne soient pas trop sèches, puisque en plus d'utiliser cette innovation et d'avoir développé les process, mais aussi les formules de produits finis, on a en fait... un certificat des audits sur le bio. On appelle ça en soins et hygiène et maquillage Cosmos. C'est une charte en fait, Cosmos Organic, qui va vous permettre, après cette audit de qualité, d'obtenir un label. Donc nos produits sont certifiés bio et souvent dans le bio et dans le maquillage, les textures sont très sèches. Donc au début, c'était compliqué. Il a fallu faire des itérations pour avoir une texture semi-satinée qui soit vraiment l'équivalent aussi du corne sur la peau. Donc voilà, ça c'est vraiment la marque qui sublime les femmes avec la couleur végétale, qui est certifiée bio, qui est aussi vegan, donc sans ingrédients issus des animaux ou sous-produits des animaux. Donc encore une fois, on met à l'honneur la plante dans notre innovation, mais aussi dans tous les ingrédients de la formule. Par exemple, en couleur, et je pense que vos auditeurs le savent, on utilise parfois des insectes écrasés qu'on appelle la cochonnie, qui donne un très beau rouge. mais qui malheureusement n'est pas vegan pour avoir ce label qui est certifié par la PETA on n'utilise aucun ingrédient issu de ces cochonnies on n'a par exemple pas de cire d'abeille qui n'est pas un produit animal mais un sous-produit des animaux et du coup qui empêche aussi d'avoir cette certification donc on utilise notamment des cires issues du végétal comme la cire de pandélila ou la cire de riz, une céréale tout simplement Donc la genèse c'est ça, c'est vraiment de voir développer tous ces processus itératifs de biotechnologie, et on appelle ça de green tech aujourd'hui, puisque le rouge français c'est une marque de maquillage, mais c'est aussi une green tech avec cette expertise couleur. On a notre propre laboratoire à Marseille, en interne, qui permet aussi d'être autonome et de pouvoir développer nos innovations et de pouvoir les breveter. Ensuite, vous avez posé la question des clients, du nombre de produits. Donc effectivement, nous, notre marché, ça va être la parfumerie sélective, puisque cet univers des cultures ancestrales qui est lié à chacune des plantes se prête bien à l'univers du parfum. On fait voyager les gens. dans différents pays, différentes cultures, différents ingrédients. Ça va être aussi, de par notre nom et cette innovation qui représente l'excellence française en cosmétique, l'international. Donc on va être dans le travel retail, dans les aéroports. On travaille notamment avec la Gardère. dans les aéroports de Paris, Charles de Gaulle, Lyon, Nice, Marseille. Et aussi l'hôtellerie, où il y a beaucoup de cibles étrangères, de clients étrangers, qui apprécient cette excellence à l'art français, ce savoir-faire typique. Donc on est dans les palaces et cinq étoiles, comme par exemple le Georges V, le Chambéla. le Fouquet, mais aussi on a un accord cadre avec le groupe Accor sur tout ce qui va être Sofitel, Ruffles, M-Gallery. Voilà, et fermons. Donc vraiment des hôtels assez prestigieux où notre clientèle va retrouver nos produits de cosmétiques dans leur chambre, en cadeau, en amenitive, en format mini, ou alors dans des coffrets VIP, donc lorsque vous avez des belles suites, ou au spa. Donc après un petit massage, on fait une remise en beauté aux plantes pictoriales à la couleur végétale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Wow, canon ! Vous avez créé l'entreprise quand alors du coup ?

  • Elodie Carpentier

    L'entreprise, je l'ai créée en auto-entrepreneur quand j'étais enceinte, il y a six ans. Puis, mon mari m'a rejoint dans l'aventure à ma grossesse et nous avons créé une SAS en 2017. Et derrière, on a vraiment lancé l'innovation sur le marché récemment, il y a moins de deux ans, deux ans et demi au plus, avec la période du Covid et notamment cette période très particulière où alors oui, les gens font plus attention à ce qu'ils mangent. à ce qu'ils consomment et qui ont cet éveil des consciences en pleine crise sanitaire. Par contre, ils portent un masque. Et le masque avec le produit phare de la maison, qui est le rouge à l'air, c'est pas très compatible. Il y a une grosse incompatibilité. Donc, ce lancement a été progressif. La société a une très forte croissance que vraiment depuis la disparition, l'utilisation moindre du masque. Il a fallu aussi lancer beaucoup de produits. Vous l'évoquiez tout à l'heure, on a 60 références produits aujourd'hui. Parce que de trois rouges à lèvres, il a fallu sortir du masque et lancer des mascaras, des eyeliners, des crayons pour les yeux, des blushs chicken lips pour les pommettes et les lèvres. Nous avons aussi des vernis qui intègrent la couleur végétale pour être vraiment complet sur l'ensemble du teint, du visage, mais aussi de la beauté des mains.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et donc il y a des couleurs végétales dans tout. tous vos produits, c'est pas que votre rouge à lèvres ou votre vernis,

  • Elodie Carpentier

    tous les produits. Vos auditeurs le savent très bien, la France était le premier pays exportateur de garances au monde au 18e siècle. C'est un savoir-faire historique qu'on remet au bout du jour. C'est important de sourcer la garance en France, mais aussi l'indigo avec la persiquaire pour nos mascaras, nos crayons pour les yeux. On utilise vraiment cet univers de noir, de bleu que nous offre la nature. Mais lorsqu'une plante est endémique dans notre pays, par contre, on ne va pas la sourcer en France. On ne va pas la cultiver en France non plus, parce qu'il y a cette convention de Nagoya, les accords de Nagoya, et on a vraiment à cœur de soutenir tous les process qui vont à l'encontre de la biopierraterie. pour aller surter notre plante dans son pays d'origine, pays endémique, par des filières éthiques et durables qui préservent la biodiversité. Notamment, on utilise le Roku, que vous connaissez bien, qui est utilisé aussi depuis la nuit des temps par les Amérindiens pour se protéger du soleil, des moustiques, qui sont déjà utilisés pour sublimer les lèvres, la peau, donner un temps à l'aie, et notamment aussi utiliser... au-delà des moustiques et du soleil, en rites de passation, par exemple de l'âge de l'enfant à l'âge adulte. Et donc cette graine de rucum, ou urucom, qui s'appelle de son petit nom arbre à rouge à lèvres, assez magnifique, est sourcée en Amazonie ou au Sri Lanka. Pour nous, elle vient vraiment du Sri Lanka, où on a des filières éthiques et durables. D'ailleurs, tous nos produits, comme ils sont certifiés bio, on va aller chercher des cultures aussi issues de l'agriculture biologique. Mais au Sri Lanka, c'est encore mieux, c'est de l'agroforesterie. On va chercher des labels qui sont incroyables, qui ont été développés par les Sri Lankais, qui s'appellent les produits jardins de la forêt, Garden Forest Products. et qui en fait ont été établis par le gouvernement Sri-Lankais lors du départ des Anglais. Voilà, il y a un problème de... sur les champs et les cultures de thé. Il y a vraiment une dévastation. Le pays a été dévasté par les monocultures de thé. Et donc ces labels permettent de remettre vraiment un dynamisme autour de la biodiversité. Vraiment cet équilibre entre la faune, la flore, les animaux, les plantes, mais aussi les populations locales qui vivent de la culture de ces plantes. Et tout ça sous les arbres. en agroforesterie, pour avoir cet équilibre parfait. Et ce label compte toutes les espèces, et notamment, on va dire, sous le sol, le mycélium, jusque les petites herbes, les arbustes, les petits arbres aux grands arbres, jusqu'à la dernière couche de la canopée. Donc c'est très complet comme label. Ça va vraiment au-delà de l'agriculture biologique, et même de la permaculture.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je connaissais pas du tout, je vais aller regarder.

  • Elodie Carpentier

    C'est incroyable, un très beau label, qui commence à s'implanter aussi en France. forêt tropicale, parce qu'en forêt primaire qu'on a dans notre pays, c'est plus compliqué à mettre en place. Mais il y a certaines initiatives dans le sud-ouest de la France qui mettent en place cela. Après, l'agroforesterie, ou les jardins fruitiers aussi, se mettent bien en place en France. Maintenant, il y a une forte tendance dessus. L'idée, c'est vraiment de cultiver ces plantes territoriales sous les arbres en France.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    super super moi c'est c'est génial enfin bref je suis passionnée c'est ça fait 15 minutes là je suis il y a énormément de chance et donc vous vous êtes là aujourd'hui que deux enfin vous êtes avec votre mari dans l'entreprise est-ce qu'il y a d'autres personnes qui travaillent avec vous ?

  • Elodie Carpentier

    alors on est 10 salariés Mais on a 60 investisseurs. Donc finalement, l'aventure Le Rouge Français, elle est partagée avec 70 personnes en interne et bien évidemment tous nos clients, nos partenaires, nos distributeurs. Oui, j'évoquais l'hôtellerie, le travel retail, la parfumerie sélective, mais on a aussi des concept stores, des personnes très engagées qui ont leur propre boutique, qui nous intègrent et qui croient en notre innovation.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok et alors il y a un énorme critère sur l'exigence et la traçabilité des produits donc qui viennent de partout est-ce qu'il y a quelqu'un entre vous et les produits du coup est-ce qu'il y a quelqu'un qui s'occupe de vous sourcer comme un intermédiaire quelqu'un qui soit vraiment spécialisé là-dedans ou c'est vraiment vous en interne qui vous occupez de toute la traçade de chacune de vos matières premières

  • Elodie Carpentier

    Alors on a un projet à venir mais qui n'est pas encore développé par foule de temps avec un très grand explorateur qui va à travers le monde à la recherche de nouvelles cultures ancestrales et de, on va dire, histoires incroyables. il pourrait nous ramener des plantes qu'on n'a pas dans notre bibliothèque mais celles qu'on a et que j'ai évoquées de plus de 250 plantes c'est nous qui l'avons sourcée en direct c'est vraiment moi, mes équipes comme vous Pauline je suis une passionnée des plantes tango donc j'ai lu tous les livres qui existent sur le marché, j'ai aussi interviewé tous les acteurs votre podcast je le connais par coeur et tous vos intervenants je les connais très bien et c'est vrai que c'est vraiment moi j'ai fait une thèse sur les plantes territoriales pour aller les rechercher et de bouche à oreille de réseau j'ai pu trouver les agriculteurs les sourcines parfaits les qualifier parfois investir aussi pour les aider à créer des fiches techniques des fiches de sécurité faire des tests microbiologiques pour que tout puisse s'appliquer à la cosmétique parce que c'est vrai que c'est un secteur qui est fortement développé enfin qui commence pas assez, c'est le mauvais mot mais pas assez, mais qui est développé dans le textile. notamment sur la teinture tissu, mais qui a très peu d'autres applications. Or, la couleur végétale, elle peut être appliquée dans tous les domaines. Donc, j'en suis la preuve même avec la cosmétique en tant que pionnière dans ce domaine. Mais l'idée, c'est aussi qu'on puisse soutenir l'industrie du textile. J'ai notamment une collaboration avec S-MODE pour monter plus tard aussi une filière d'apprentissage sur la couleur végétale pour que les... future génération de designers puissent l'utiliser. Ce qu'on fait déjà avec ITM, une école de maquillage, pour que les futurs maquilleurs... connaissent et apprennent la couleur végétale, ce n'est pas du tout aujourd'hui dans les cursus. Donc, on a eu le plaisir de développer ces partenariats pour faire de la pédagogie, on va dire, dès la naissance des créateurs et aussi de pouvoir l'appliquer à d'autres domaines comme la lunetterie, puisque effectivement, les lunettes de soleil sont teintées avec du pigment issu de la synthèse chimique ou même des biomatériaux. les secteurs énormes comme l'automobile, l'aéronautique. Donc, être expert de la couleur, c'est s'ouvrir à tous ces domaines, puisque la couleur nous entoure et elle est partout dans notre vie au quotidien.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Le fait d'avoir des brevets sur des produits de maquillage contenant des plantes tinctoriales, en fait, comme c'est breveté, il n'y a pas grand monde qui peut se lancer sur la… sur le maquillage en couleur végétale. Donc, vous êtes la seule et vous allez le rester le temps que les brevets sont…

  • Elodie Carpentier

    L'idée, c'est ça. C'est quand on est pionnier dans un domaine, de pouvoir se protéger au maximum. C'est la course à l'innovation, la cosmétique. Donc, on doit être certes les premiers, mais aussi garder son… son innovation sur la longueur. L'idée, là, c'est de pouvoir licencier les brevets. Donc, on peut effectivement collaborer avec d'autres marques. On est aussi une jeune startup, on a levé des fonds, on peut se développer, aller le plus loin possible. Mais c'est la bataille en termes de budget sur la communication, le marketing, les lancements de produits toujours innovés. Donc, à terme, être adossé aussi d'un grand groupe sera peut-être potentiellement nécessaire. Et donc ce grand groupe pourra intégrer aussi nos process Green Tech, nos innovations dans leur gamme. Donc oui, on est leader, on souhaite le rester. L'idée c'est de montrer un chemin, de révolutionner le centre de la beauté et que les grands groupes puissent se mettre aussi à intégrer cette innovation. Donc on peut licencier dans d'autres domaines comme l'automobile, l'aéronautique, nos process, mais nos formules en cosmétique peuvent être aussi licenciées à d'autres marques.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok hyper passionnant et je voulais savoir vous avez parlé de 250 plantes que vous avez, est-ce que vous pourriez nous en citer quelques-unes et des applications sur lesquelles on se s'il n'y a pas de secret d'ailleurs je vois sur votre site à chaque fois vous mettez un peu les plantes et dans quels produits ils sont utilisés, je trouve que ce serait sympa de voir ce que vous utilisez par type de produit de maquillage

  • Elodie Carpentier

    Bien sûr oui, en fait en cosmétique il n'y a pas de confidentialité hormis la quantification, mais tout ce qui est qualitatif est une obligation légale. C'est à dire qu'en produit de cosmétique vous avez ce qu'on appelle les INCI, qui est la liste des ingrédients et qui doit être mentionné en public sur votre packaging secondaire et sur votre site internet. Donc effectivement toutes les plantes qu'on utilise sont bien listées. Elles ont des propriétés colorielles mais aussi biologiques, bénéfiques pour la santé. Donc l'idée c'est de pouvoir aussi en faire la promotion, les mettre en avant, puisque souvent ces plantes sont hydratantes ou antioxydantes, elles vont avoir des propriétés. Donc effectivement je vous ai mentionné la garance qui est une plante qui donne du rouge. J'ai mentionné aussi la persicaire qui permet d'avoir de l'indigo, du bleu, de nuit ou des très beaux noirs. On utilise aussi d'autres plantes comme par exemple le rezéda. pour donner du jaune, qui est beaucoup cultivé en France. Et on a aussi, effectivement, ce rucou, cette arbre à rouge à lèvres qui donne des oranges. On a aussi différentes plantes tinctoriales comme l'orcanette, le génipapo, ou alors les feuilles de cragirou. Vous ne connaissez pas ? Non,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est les deux dernières, je ne les connais pas. Génipapo et craginou.

  • Elodie Carpentier

    C'est du noir, c'est magnifique, on dit génipo aussi. Et les tribus ancestrales, on les utilise en tatouage. C'était aussi déjà pour magnifier la peau et faire des tatouages qui sont plus ou moins éphémères, ça tient quand même pas mal. Et le cragirou, c'est une feuille qui est utilisée par les amérindiens, qui permet de faire du blush au XVIIIe siècle. Les amérindiens exportaient à la cour royale ces plantes pour créer des produits de maquillage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah non mais c'est dingue c'est génial et donc vous avez d'autres noms comme ça un peu nouveaux parce que c'est vrai que dans les épisodes de podcast on est beaucoup sur les mêmes là vous nous apportez de l'exotisme vous en avez d'autres à nous citer ?

  • Elodie Carpentier

    Alors je me souviens plus son petit nom latin mais qui est dans les steppes utilisé aussi par certaines populations pour faire du rouge à lèvres qui donne un beau rose on a aussi le curcuma classiquement, le curcuma qui est une épice qui va torter. On peut utiliser aussi des écorces, comme l'écorce brésilienne, qui est une écorce qui va donner un pourpre. L'hibiscus qui est intégré par exemple dans notre produit Maho Nalwa qui est un rouge à lèvres qui va être rouge volcanique. Le Maho Nalwa c'est le nom d'une île en Polynésie. Le rouge vif comme de la lave volcanique pourra sublimer vos lèvres. Et l'hibiscus c'est aussi utilisé en Polynésie en boisson. Par exemple on appelle ça le carcadé qui va donner une belle teinte pour... en rouge volcanique. On utilise aussi le châtaignier qui est issu de la Corse, qui va être intégré dans le produit Castanea, qui veut dire châtaignier en corse, qui donne des très beaux nudes. Et les extraits de châtaignier sont aussi avec des propriétés biologiques incroyables, notamment antioxydants qui peuvent être utilisés pour l'antivieillissement, et notamment le fond de teint qui va en contenir, qui permet aussi de sublimer la peau sur des tons beiges de différentes carnations. Voilà, c'est quelques exemples assez sympas qu'on utilise en couleur végétale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Vous avez dit en introduction que contrairement à d'autres marques de cosmétiques, vous n'utilisiez pas les colorants minéraux. C'est essentiellement parce que les colorants minéraux sont moins renouvelables ou est-ce qu'il y a des notions aussi de santé par rapport entre un pigment naturel issu des plantes et un pigment minéral ? Est-ce que le fait que ce soit des colorants minéraux, il y a un truc sur la santé ?

  • Elodie Carpentier

    Ce que j'ai évoqué, c'est qu'effectivement, les pigments minéraux ne sont pas durables, puisqu'ils sont extraits du sol. Maintenant, moi, je n'ai aucun souci avec les pigments minéraux. D'un point de vue santé, c'est plutôt inerte. Ce n'est pas du vivant, mais c'est inerte. Donc, on va dire qu'il n'y a pas de bénéfice, mais cependant, pas non plus de problématique de contrôle. C'est plus le mica que j'évoquais, qui est constamment intégré dans les... maquillage qui contiennent du minéral. Donc le MICA, lui, est controversé pour l'éthique. Et c'est ça qui m'a favori par rapport aux filières de sourcine, notamment en Inde, où le travail de jeunes populations est très dur à contrôler, alors que quand on est sur une plante, on est durable. Ensuite, on a aussi besoin de beaucoup d'eau pour extraire le minéral du sol. Donc en termes d'éco-responsabilité, ça peut causer aussi des flux. Ensuite, moi en minéral, ce n'est pas tant les oxydes de fer que j'accepte, c'est plus ce mica ou alors le dioxyde de titane que j'ai banni aussi et profité des alternatives puisque c'est un anticorrosif que l'on retrouve dans la carlingue des avions qui est interdit en agroalimentaire depuis plus de deux ans. Sachant que le rouge à lèvres, on en mange 4 kilos dans la vie d'une femme à peu près, il y a des femmes qui en mangent plus ou moins selon le rituel de maquillage. effectivement qui est interdit en alimentaire. on a même dans son dentifrice je vous vois effaré mais regardez votre dentifrice c'est dioxyde de titane on dit titanium dioxide en latin ou TiO2 de son petit nom dans la liste INKI, la liste des ingrédients si vous ne voyez pas, je vous conseille d'en prendre 100, ça existe aujourd'hui je crois avec Respire,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je pense qu'ils sont sans je pense qu'ils sont sans ça je fais attention mais d'accord ok du coup on a bien fait de le préciser parce que

  • Elodie Carpentier

    Muto elle fait attention vraiment à ses compositions

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Où sont fabriqués vos cosmétiques ?

  • Elodie Carpentier

    Ils sont fabriqués à Marseille, puisque notre laboratoire est vraiment à Marseille en interne, face au Vieux-Port. Sinon, après l'époque, l'épreuve de concept, on fait un transfert de procédés, un scale-up, une montée en échelle. En Normandie, dans notre usine et en sous-prétence, on a un savoir-faire qu'on a développé en commun. Tout est fabriqué en France, même les packaging, puisque ce que je n'ai pas évoqué, c'est un peu en dehors du sujet de la couleur végétale, mais on a aussi des packaging qui sont issus de sources végétales, qui sont biosourcées, notamment à l'huile de riz sain. Donc là on n'est pas sur la couleur, on est sur de la transparence, puisque l'huile de ricin est la seule matière biosourcée. Polymérisé ne va donner aucun jaune, qui va être vraiment très pur, c'est un monomère. Vous connaissez la fécule de pomme de terre ou l'amidon de maïs qui va donner les sacs de course un aspect un peu jaunâtre ou un peu mat. Ici on est sur de la transparence pure comme du vert, donc vraiment transparent à l'image de nos formules. et on a développé un moule en France, pure made in France, parce qu'aujourd'hui, plus de 90%, voire plus, je pense, des packaging en maquillage sont sourcés en Asie, en Chine notamment. Nous, on a fait le pari du made in France en...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    prenant un risque et un investissement dès le début sur un packaging à façon avec un moule qui est rechargeable. Donc on va être biosourcé végétal, mais aussi rechargeable pour consommer moins de packaging, avoir moins de déchets, la personne aussi soit en cohérence avec ses valeurs sur l'éco-responsabilité, et bien sûr recyclable.

  • Elodie Carpentier

    et il est complet ce projet c'est un truc de dingue il n'y a pas une faille pour l'instant c'est incroyable franchement je ne reviens pas à tout ça c'est incroyable c'est vraiment hyper complet c'est génial je cherche du travail franchement c'est incroyable c'est vraiment jusqu'au bout je suis vraiment hyper agréablement surpris

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je ne sais pas quand on sera posté le podcast, mais on a un poste d'ouvert en communication, relations presse, brand content management sur les réseaux sociaux, et un poste de chef de projet formulation au laboratoire, justement pour ces process sur les plantes tinctoriales et les formules de maquillage. Voilà, je fais ma petite pub.

  • Elodie Carpentier

    Il faut, c'est hyper bien. Non, mais top. Donc du coup, fabriquer en France, ça va jusqu'au packaging. En gros, pour poser ma question, vous êtes bien les seuls à travailler cosmétique en végétal en France.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, sur la couleur. Puisqu'après, toutes les marques utilisent et mettent en avant des plantes, des fleurs, même les très grandes marques conventionnelles qui ont des pigments issus de la synthèse chimique.

  • Elodie Carpentier

    Ah, d'accord. Est-ce que dans le monde, il y a d'autres marques comme la vôtre ? En fait, vos concurrents ne peuvent pas être en France. Est-ce qu'il y en a d'autres dans le monde ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, non, du tout. En fait, on n'a pas de concurrent direct. Ça va être beaucoup de concurrents indirects sur le bio, sur le vegan. Mais vraiment, notre axe de différenciation sur la couleur végétale et aussi le fait d'être premium luxe sur cet axe-là, et même le bio. Il n'y a aucune marque aujourd'hui qui est très premium, qui va avoir des certifications, des labels Cosmos Organic. On est les seuls.

  • Elodie Carpentier

    Incroyable En fait pour faire un parallèle avec un nouveau secteur qu'on découvre dans le podcast sur la couleur végétale, on a découvert tout ce qui est coloration capillaire 100% végétale et en fait elle le dit un peu comme vous c'est à dire qu'il y a la partie où vous avez parlé de coloriel mais aussi de bénéfice pour la santé et en fait c'est vrai que sur la coloration capillaire c'est l'argument qui ressort tout le temps je suppose que vous aussi dans la cosmétique, le fait d'utiliser certaines plantes ça apporte des soins supplémentaires en deux trois mots C'est quoi vraiment le soin qu'apportent les plantes sur du maquillage ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors ça va être ce que j'évoquais tout à l'heure vraiment sur les propriétés de certaines plantes, notamment antioxydantes, qui vont permettre de régénérer la peau, de la protéger et aussi de la redynamiser. D'ailleurs on mélange parfois avec des probiotiques qui permettent un rééquilibre de la flore et de régénérer cette flore. ou même de l'acide hyaluronique, un bafoie moléculaire qui permet vraiment de pénétrer dans les couches supérieures de l'épiderme et d'activer des molécules pour la régénérescence de la peau. Et l'effet plump sur les lèvres que certaines femmes adorent. Et après, il y a ses propriétés d'hydratation. Le curcuma, c'est connu, c'est une épice qu'on met dans notre alimentation qui est antioxydante. et l'hydratation aussi qui va être faite par exemple notamment par la garance. On utilise des plantes qui ont des propriétés biologiques parce qu'il y a aussi une diversité de sourcings. On peut utiliser des racines, des fleurs, des graines, des écorces, les plantes tanctoriales, c'est vraiment toutes les parties de la plante. Et donc elles ont des propriétés biologiques différentes à chaque fois en fonction de leur source et des parties de la plante.

  • Elodie Carpentier

    On a un petit peu parlé de votre écosystème, de vos partenaires, donc notamment là où vous fabriquez à Marseille et en Normandie, vous avez des partenaires autres qu'eux. Donc vous m'avez dit qu'il n'y a pas d'intermédiaire entre les plantes que vous ressourcez en France et dans le monde. C'est vous, en fait, il n'y a pas d'acteur intermédiaire. C'est qui vos partenaires aujourd'hui ? C'est essentiellement vos deux usines et vos fournisseurs de matières premières.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, on a à cœur de faire des partenariats avec des agriculteurs locaux. Notamment, on a deux jeunes filles qui sont incroyables. Je pense que vous les avez interviewées aussi en Provence, avec qui on travaille. On a vraiment des agriculteurs aussi en Charente-Maritime. L'idée, c'est de pouvoir anticiper nos besoins d'une année sur l'autre et de promouvoir cette agriculture française, de pouvoir remettre des champs en place. C'est vrai que ces nouvelles générations, c'est notre espoir. C'est eux qui vont. permettre de développer ces industries de la cosmétique, de l'alimentaire, du textile ou de tout ce qui est biomatériaux en couleur végétale. Donc voilà, il est important de les soutenir. On travaille aussi en partenariat avec Fleurs d'Alage dans le 4-13, qui est aussi une société qui a une mission sociale sur de la réinsertion, notamment des travailleurs en réinsertion sociale. qui vont se former à la botanique, à la culture de fleurs, de fleurs coupées, mais aussi nous on leur apporte cette expertise plantes-tentoriales, avec des jardins qui vont être des jardins pédagogiques et de conservation, un peu comme le jardin de l'Orice, alors beaucoup plus petit, parce que celui-là il est quand même assez iconique et historique, avec des espèces incroyables, mais c'est vrai que là, pour les enfants, les personnes âgées en EHPAD, de pouvoir aussi avoir cette pédagogie sur les couleurs végétales et les plantes, faire des ateliers, et après faire de la culture en grande échelle, soit en hors-sol pour éviter les pesticides et rester bio, ou sur des champs qui ont des critères avec les carottages, les analyses microbiologiques qui vont bien pour être certifiables bio. Et du coup, derrière, les personnes qui sont formées à la botanique sont aussi formées à la teinture végétale pour pouvoir faire des ateliers justement dans les écoles ou les maisons de retraite. Pour pouvoir vraiment aussi avoir cette mission sociale derrière et de pédagogie. D'accord. C'est des partenaires, des projets iconiques assez intéressants qu'on développe. Mais après, on a aussi tout ce qui est images. On collabore avec... d'autres marques en cosmétiques, mais aussi en mode et fashion. Là, on a scellé un partenariat avec Oscar de la Renta, qui est un des plus grands designers aux États-Unis notamment. C'est le Chanel américain, j'aime à dire, même s'il ne faut pas le dire. Là, c'est 8 millions de followers sur Instagram. Ils habillent les princesses, les impératrices, les grandes dames politiques de ce monde. Et donc, ils ont aussi un univers très floral. C'est un beau partenariat qu'on fait avec eux. Et on a aussi l'Opéra de Paris avec des danseuses étoiles, des célébrités. Aujourd'hui, on a tout un panel de partenaires incroyables qui soutiennent ces innovations, cette excellence à l'art français. Incroyable.

  • Elodie Carpentier

    Transmission, on en a parlé, écosystème, on en a parlé. Moi, j'avais quand même une question. Selon vous, pourquoi la couleur végétale, elle n'est pas revenue davantage dans tous les domaines d'application sur lesquels elle peut aller jouer ? Comment ça se fait que ce n'est pas plus développé que ça ? Alors que vous, vous êtes la preuve vivante que ça tient, c'est de bonne qualité, en plus ça procure des soins. Dans la coloration capillaire, on n'entend que du positif. Dans la teinture, on est en train de découvrir qu'en plus de teinter, ça apporte notamment des propriétés en plus. Bref, comment ça se fait que ça ne se développe pas davantage ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors ça, c'est une question que beaucoup de mes investisseurs m'ont posée. Pourquoi vous êtes les seuls ? Pourquoi vous êtes les pionniers ? Moi j'ai envie de dire que c'est à cause de... L'industrie de la chimie qui finalement a pris le poids. Alors dans la cosmétique, c'est vraiment les années 1940, l'avènement de l'industrie, la nouvelle ère industrielle, où il a fallu effectivement industrialiser les process, là où les premiers rouges à lèvres ont été mis sur le marché, parce que finalement la couleur végétale, elle existe depuis la nuit des temps, comme je l'ai dit tout à l'heure, elle est utilisée depuis des millénaires, des décennies. C'est éprouvé qu'il y a des propriétés colorielles et biologiques. Par contre, ce n'est pas utilisé aujourd'hui parce que l'ère de la chimie a changé ce paradigme, a mis en avant des colorants qui sont stables, qui sont peu chers, on n'a pas besoin de filières de sourcing étudiées d'année en année à l'avance, on fabrique en laboratoire. C'est que maintenant, finalement, qu'on se rend compte qu'il y a des propriétés qui ne sont pas biologiques mais plutôt controversées pour la santé. qui remettent au goût du jour nos savoir-faire ancestraux. Donc oui, c'est cet événement de la chimie, c'est un mouvement industriel, on va dire. Et après, dans le détail, on va dire, oui, ça va être le coût de production, oui, ça va être la stabilité, oui, ça va être la tenue, les teintes, la texture, ce que je vous disais tout à l'heure, les trois T qui nous tiennent à cœur. Mais effectivement, on peut le faire. puisqu'on l'a fait. Alors, ça a mis des années, ça se met pas en un claquement de doigts de réinventer finalement ce que nos ancêtres faisaient et de les remettre au bout du jour avec des process hyper qualifiés, stabilisés, standardisés et en bonne qualité aussi. Mais c'est possible, oui.

  • Elodie Carpentier

    et pour vous qu'est-ce qui pourrait aider justement la couleur végétale à reprendre le dessus est-ce que c'est des lois est-ce que c'est plus de communication sur ces sujets-là parce qu'on n'en entend jamais parler qu'est-ce qui pourrait aider à ce que ça se démocratise davantage

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pour moi, c'est effectivement la communication avant tout, la pédagogie, c'est aussi une mission, on est dans la transmission. Moi, vous avez vu, c'est mon leitmotiv, j'ai créé la société quand j'étais enceinte, quand j'ai commencé à faire attention à cette nouvelle génération que j'avais engendrée, mais aussi que je veux partager pour toutes les générations à venir et laisser aussi, comment dire... un milieu de vie en termes de santé, mais aussi des co-responsabilités qui soient dans des actions positives. Après, au-delà de la communication, oui, ça va être l'éveil des consciences collectives. On parlait de la crise sanitaire, du Covid, les gens font attention à ce qu'ils mangent, à ce qu'ils se mettent sur la peau, il y a de plus en plus de cancers, alors ils vont se demander, ils vont se poser des questions, d'où ça vient, est-ce que c'est mon mode de vie, est-ce que c'est mon mode de consommation, l'environnement dans lequel je vis ? et revenir à quelque chose de plus naturel, des plantes, de cet équilibre de la biodiversité, va être naturellement un chemin. on ne va pas forcer les gens, ils vont y aller naturellement, je pense. Les grands groupes aussi vont suivre cette tendance. Il y a une demande, il y a une offre, donc eux, ils vont développer cette offre. Donc ça va suivre aussi. C'est juste qu'il faut l'enclencher, ce mécanisme. Oui, c'est ça. C'est un peu trop tôt, on reste pionnier, mais encore une fois, je le disais tout à l'heure, on monte le chemin et quand ce mécanisme se décrit, qu'il va se faire, c'est toute une industrie qui va changer. Comme dans les années 1940, où on a été vers la chimie. Oui, d'accord. C'est génial, c'est incroyable. ça a plein de bénéfices là ça va être pareil mais dans quelques années quand il raccourcit en fait.

  • Elodie Carpentier

    Oui, voilà, c'est ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il y a la loi pour le climat. Aujourd'hui, ils vont se dire, OK, il y a des objectifs, comment on va les atteindre ? Ah bah tiens, si on allait vers le végétal, si on séquestrait du carbone. Le Rôde français, il a été nommé éclaireur et éclaireuse du Coq vert. Donc on est aujourd'hui dix sociétés éclaireuses en France, c'est assez peu. Mais on est des porte-parole du gouvernement français pour le changement climatique. Et ça, on le fait vraiment par cette promotion du végétal et la séquestration du carbone. Moi, j'ai fait les calculs, on séquestre 80 kg de CO2 par rouge à lèvres, par produit et par an. Donc, une consommatrice qui achète un rouge à lèvres à l'année, elle va séquestrer 80 kg de CO2.

  • Elodie Carpentier

    Ça, c'est des analyses de cycle de vie qui vous ont permis de faire ces calculs-là ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Exactement. D'accord. En termes de sourcing. Et du coup, on est aussi sur… Comment faire un argument marketing, ça va aussi inciter les gens finalement à se dire, tiens, c'est en cohérence avec mes valeurs. C'est comme ça qu'on peut aussi, avec la communication, du marketing, aussi faire prendre conscience aux gens qui peuvent avoir un impact positif au quotidien dans leur vie.

  • Elodie Carpentier

    d'accord ok alors maintenant Elodie je vous propose qu'on fasse des questions un peu d'inspiration pour vous qui sont les sources d'inspiration et les personnes qui vous inspirent aujourd'hui pour continuer comme vous dites à toujours innover toujours garder cette part d'innovation il faut s'inspirer quand même parce que ça tombe pas non plus du ciel et qu'est-ce qui vous inspire aujourd'hui ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    oui alors ça va recouper avec la genèse donc ma mère Catherine qui est partie maintenant, mais je pense qu'elle me voit toujours d'en haut. Dominique Ardon qui m'a été depuis les débuts un grand support et qui est une vraie source d'inspiration, avec qui j'entretiens aussi des relations proches et encore aujourd'hui on a plein de projets ensemble dans nos tiroirs. Les grands explorateurs, j'en parlais tout à l'heure. Mike Holmes. Il y a vraiment aussi pas mal de personnes qui se mettent à voyager à travers les pays, à s'inspirer encore de cultures ancestrales qui existent aujourd'hui sur notre planète et qui ont beaucoup à nous apprendre. Il y a aussi Chantal Beaudron, qui est la première femme business angel de France, qui est passionnée de botanique, qui a même un rosier à son nom, qui est une de nos investisseurs, qui a rejoint l'Eurofrançais à ses débuts. Et toutes ces autres femmes aussi qui font partie du Eurofrançais, donc de Femmes Business Angel, qui nous ont fait confiance, qui sont des grandes sources d'inspiration pour moi, ou même la famille Richard avec Nathalie. Voilà, c'est vraiment ces gens-là qui sont des grandes sources d'inspiration. tous mes investisseurs qui finalement me coachent me mentorent au quotidien et me soutiennent Après, il y a aussi cette motivation et inspiration qu'on se crée avec mon mari, puisque c'est un projet familial. Et il y a des hauts, des bas, ce n'est pas toujours évident d'avoir cet équilibre, puisque quand on est passionné, on va dire que le projet professionnel grignote sur le projet personnel, notre vie personnelle. Mais on est tous deux passionnés, et c'est vrai qu'on arrive à garder cette motivation au quotidien. et qui permet de continuer à être inspiré, à être créatif, à développer des nouveaux produits. Donc cette communication finalement dans notre vie au quotidien.

  • Elodie Carpentier

    Canon. Et est-ce que pour vous aujourd'hui, il y a quelqu'un qui fédère autour de la couleur végétale ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    vous ?

  • Elodie Carpentier

    non mais en vrai est-ce qu'il y a quelqu'un qui rassemble toutes ces applications, qui en parle qui...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    parce que moi je pense c'est très segmenté il n'y a pas de monopole c'est vrai que dans toutes les industries il y a des monopoles chez nous en couleur végétale très peu, c'est souvent aussi des gens passionnés mais qui sont sur des process artisanaux artisanaux C'est un peu industrialisé, mais aussi peu médiatisé, si on veut faire de la communication en local. Et des réseaux, non, il n'y en a pas énormément. Après, plus on va sortir d'applications, de débouchés, de créer des business models rentables autour de la couleur végétale, et plus, effectivement, il y aura quelqu'un qui va reprendre un réseau qui fait d'air plus. Mais aujourd'hui, non, c'est assez près de moi.

  • Elodie Carpentier

    Il y a tout à construire. Si vous étiez une plante tectoriale, vous qui en connaissez quand même, vous êtes une passionnée, vous avez dit 250 plantes, je suis encore sous le choc, laquelle vous seriez et pourquoi ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, je serais la garance, c'est sûr. Je serais la garance de mes petites racines. Je sortirais ma couleur rouge, rouge de la passion, rouge de la beauté, de l'amour, puisque le rouge, dans certaines cultures, c'est aussi la couleur de l'amour. Et c'est vrai que Cléopâtre, une des plus belles femmes au monde, m'utilisait déjà pour se sublimer. La garance, c'est aussi, comme je le disais, l'expertise. incroyable et historique qu'a la France. Les garancières, c'était aussi dans le passé un générateur d'emplois. Beaucoup de personnes qui retournaient, qui étaient à la terre, puisque maintenant on a ce retour à la terre, et qui employaient des populations entières. Oui, la garance a des propriétés aussi biologiques incroyables et elle se décline en tellement de pantones différentes. Je suis la preuve même qu'on peut avoir des garances très très rouges qui sont applicables sur la beauté et le maquillage.

  • Elodie Carpentier

    Donc vous avez parlé que vous avez lu quasiment tous les livres. Quel est celui que vous recommanderiez, ou trois que vous recommanderiez absolument aux passionnés de botanique comme nous, passionnés de couleurs végétales ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, c'est les livres de Dominique. Le livre de Dominique Cardon. Et puis après, ça va être son dernier livre. D'ailleurs, on était sponsor et cité de Paul Gou.

  • Elodie Carpentier

    Vos prochains projets ? Vous en avez parlé un petit peu, mais lequel est le plus…

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'ai l'opéra. L'Opéra Paris est le projet le plus iconique, le plus incroyable. On fera une annonce officielle prochainement, mais ça va être notre projet sur trois ans, qui va être rythmé par différentes collections et qui va permettre aussi de faire rayonner ce savoir-faire français à l'international et d'avoir la chance d'avoir des égéries. Alors je ne vais pas révéler le nom de l'égérie, mais comme des danseuses étoiles. donc voilà c'est une force et je pense qu'il n'y a que une marque comme nous qui est très engagée qui aurait pu vraiment collaborer à ce niveau là avec l'opéra sans donation d'habitude le cas là on est vraiment sur une rencontre et un savoir-faire commun sur l'excellence, l'artisanat en France

  • Elodie Carpentier

    bon pour vous libérer le petit bébé qui commence à s'agiter à qui Elodie vous passeriez le micro quelqu'un qui pour vous a un témoignage intéressant à apporter sur la couleur végétale et qui pourrait éclairer donner du sens donner une autre version à qui vous pensez pour le passage de micro ce serait intéressant alors

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    après il faut savoir tout l'historique parce que je sais que vous avez pas mal de postcasters qui sont passés sur votre chaîne. Ce qui serait intéressant, c'est d'avoir un jardinier qui est passionné, qui vient d'un jardin de conservation, parce que c'est eux vraiment qui ont cette expertise aussi du terrain, qui voit les fleurs, les plantes tonctoriales qui sont annuelles ou pluriannuelles. La garance, vous le savez, c'est 4 ans minimum pour sortir la couleur. Donc, c'est des gens qui sont patients. motivé, passionné et passionné donc c'est jardinier je ne me souviens plus du nom mais il y en a un à Loris par exemple c'est Florent Valentin c'est Florent Valentin à Loris parce que c'est une personne remarquable pour faire de l'aimé pour Dominique c'est trop tard Michel Garcia,

  • Elodie Carpentier

    vous les connaissez tous mais ils vont repasser ils sont tellement passionnants qu'on peut les interviewer sur plein de facettes différentes donc

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc non non ils vont revenir exactement, je parlais de fleurs d'allage tout à l'heure de l'école S-MOD dans quelques mois on pourra faire des interviews spécifiques sur effectivement les nouvelles filières de pédagogie sur les plantes territoriales ok

  • Elodie Carpentier

    d'accord bon bah écoutez merci beaucoup Elodie Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction à la couleur végétale et à Élodie Carpentier

    00:45

  • Parcours d'Élodie et création de Le Rouge Français

    01:01

  • Formation et inspiration autour de la couleur végétale

    03:10

  • La genèse de Le Rouge Français et ses produits

    05:02

  • Les défis du lancement et l'impact du Covid

    10:41

  • Sourcing des plantes et respect de l'environnement

    12:43

  • Propriétés des plantes et bienfaits pour la santé

    20:56

  • Fabrication et packaging écoresponsables

    31:06

  • Communication et sensibilisation à la couleur végétale

    40:07

  • Inspiration et projets futurs de Le Rouge Français

    45:26

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, Pauline Leroux a le plaisir d'accueillir Élodie Carpentier, cofondatrice de la marque Le Rouge Français, une pionnière dans le domaine de la cosmétique à base de couleur végétale. Élodie nous plonge dans son univers fascinant où la teinture végétale et les plantes tinctoriales prennent le devant de la scène. Elle partage son parcours inspirant, révélant comment elle a su allier son expertise en biotechnologie à sa passion inébranlable pour la botanique, donnant naissance à une gamme de produits de beauté innovants et écoresponsables.


La conversation aborde des thèmes essentiels tels que l'importance d'utiliser des pigments végétaux naturels, issus de plantes comme l'indigo et la garance, en opposition aux colorants synthétiques nocifs pour la santé et l'environnement. Élodie souligne que la couleur végétale ne se limite pas à l'esthétique, mais qu'elle contribue également à une approche plus saine et respectueuse de la beauté. Avec des colorants biosourcés et des tanins provenant de fibres naturelles, elle nous invite à repenser notre consommation et à nous tourner vers des alternatives durables.


Élodie n’hésite pas à évoquer les défis qu’elle a rencontrés lors du développement de sa marque, notamment la recherche de processus durables et la certification bio de leurs produits. Son engagement pour une agriculture tinctoriale responsable est palpable, tout comme son désir de sensibiliser le public à l'impact environnemental des produits cosmétiques. En citant : « La beauté ne devrait jamais se faire au détriment de la planète », Élodie nous rappelle l'importance d'une prise de conscience collective.


Au fil de l’épisode, nous découvrons également l'héritage historique de la couleur végétale en France et son potentiel dans l'industrie cosmétique moderne. Élodie partage ses projets futurs, notamment des collaborations prometteuses avec des institutions prestigieuses comme l'Opéra de Paris, qui témoignent de la montée en puissance de la teinture végétale dans le secteur.


Ne manquez pas cet échange riche en enseignements et en inspirations, qui vous donnera envie d'explorer davantage les merveilles des plantes tinctoriales et des colorants végétaux. Pour en savoir plus sur l'univers de la couleur végétale et des produits écoresponsables, écoutez cet épisode d'ArtEcoVert, où chaque mot résonne avec passion et engagement. Belle écoute !


Pauline.


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Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur.

  • Elodie Carpentier

    Mon but,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti,

  • Elodie Carpentier

    bonne écoute !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir Élodie Carpentier sur le podcast Aréco Vert. Je précise aux auditeurs qu'Élodie n'est pas venue seule, elle a son petit nourrisson de deux mois, donc vous allez peut-être entendre des bruits. Bonjour Élodie !

  • Elodie Carpentier

    Bonjour, bonjour Pauline, bonjour à tous !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Élodie, la première question c'est est-ce que vous pouvez vous présenter et nous expliquer comment vous en êtes arrivée à proposer de la couleur végétale dans des cosmétiques ?

  • Elodie Carpentier

    Oui, bien sûr. Je suis Élodie Carpentier, je suis la cofondatrice de la maison Le Rouge Français. Le Rouge Français, c'est une marque qui sublime les femmes avec la couleur végétale. Effectivement, on va être sur une innovation puisque 99% du marché aujourd'hui utilise de la couleur, des pigments qui sont issus de la synthèse chimique. Pour les 1% qui restent sur le marché, en maquillage et en beauté, on utilise du minéral. Notamment dans les formules, vous avez constamment du mica, qui est aussi une ressource qui est extrait du sol et qui n'est pas durable. Ici, la couleur végétale est vraiment innovante, puisqu'on utilise une alternative qui est complètement durable, puisque une plante se replante, donc on va être sur un ingrédient qui est éco-responsable. Moi, je suis ingénieure en biotechnologie. J'ai créé cette marque quand j'étais enceinte de mon premier bébé, puisque vous avez notifié qu'il y en a un qui vient de naître. J'ai aussi une fille qui a 6 ans maintenant, on a commencé la recherche et le développement, et donc j'ai breveté cette innovation. En tant qu'ingénieure en biotechnologie, j'ai travaillé toute ma vie dans l'industrie pharmaceutique. Et en fait, là, l'idée, c'était de ne pas faire de compromis pour sa santé. Quand on est enceinte, on fait attention à tout ce qu'on mange, à tout ce qu'on se met sur la peau. Et effectivement, c'était de ne plus faire de compromis pour ma santé et celle de mon enfant. Et ma passion vraiment pour cette industrie pharmaceutique que j'ai rejoint quasiment toute ma vie, donc ce combat pour la santé de la femme et de l'homme, bien sûr, et aussi ma passion pour la botanique. Donc, les ingrédients issus des plantes et cette belle aventure autour de la botanique.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et qui vous a formé, Élodie, du coup, sur la couleur végétale ? Comment vous avez fait le lien entre, tiens, les plantes peuvent donner de la couleur, je l'associe et je vais créer une marque de cosmétique ?

  • Elodie Carpentier

    Alors effectivement, je n'étais pas formée du tout puisque j'étais vraiment issue de l'industrie pharmaceutique, du médicament. Et en tant qu'ingénieure, j'étais vraiment sur des process. pharma et aussi du bâtiment même, puisque j'ai travaillé sur la construction de bâtiments de production pharmaceutique et de laboratoire de recherche et développement. Et je suis tombée dedans vraiment par cette passion de la botanique. Et c'est ma maman qui m'a formée sur les plantes, les plantes sauvages comestibles. On mangeait bio déjà à la maison depuis toute petite, mais c'est aussi une rencontre. parce que les plantes, et notamment la couleur végétale qui vient de plantes tinctoriales, c'est très spécifique, il y a très peu d'experts dans ce domaine. Donc on va dire que je me suis beaucoup renseignée sur l'histoire, puisque finalement, oui, j'ai breveté, mais je n'ai rien inventé, puisqu'on utilise la couleur végétale depuis des millénaires, et notamment en Égypte antique, Léopâtre sublimait déjà ses lèvres avec la garance. Donc je n'ai rien du tout inventé. Et cette rencontre, c'est une personnalité que vous avez interviewée dans votre podcast, qui est très connue de votre communauté à Recover, qui est Dominique Cardon. Donc cette rencontre et cette innovation, je la dois à ma mentor, qui est Dominique, que je remercie si elle m'entend aujourd'hui sur ce podcast, parce qu'elle m'a tout appris. Et c'est vrai qu'elle est émérite grande scientifique au CNRS. Elle a voyagé partout dans le monde à travers ses différentes cultures ancestrales.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    elle m'a beaucoup appris et c'est elle qui m'a formée d'accord génial est-ce que vous pouvez maintenant nous présenter le rouge français de la genèse où vous êtes implantée quand est-ce que ça a été créé les produits que vous avez etc parce que je suis allée voir votre site internet franchement il y a des pépites à chaque page des infos sur les plantes des trucs enfin j'étais comme une dingue donc j'ai hâte que vous nous racontiez

  • Elodie Carpentier

    Bien sûr, oui, on a à cœur de mettre en avant les plantes tinctoriales, la couleur végétale, c'est vraiment notre monde, notre univers. On est devenu expert de la couleur en beauté et donc effectivement, on a démarré avec cette recherche et développement assez intense puisqu'il a fallu développer tous les process, rien n'existait. Donc pas mal d'années, pas mal d'itérations, on appelle ça le lean, l'amélioration continue. où on a pu effectivement partir au tout début sur des pocs, des preuves de concepts. Ah, voilà, vous l'avez entendu. Concepts avec notamment, comment dire, un triptyque qui est très important pour nous, qui est les teintes, les tenues et les textures. Donc, il a fallu inventer tous ces process pour avoir des critères à l'équivalent du conventionnel issu de la chimie. avec des teintes qui soient très variées, qui reflètent aussi le goût des consommateurs. Donc il a fallu développer finalement un pantone avec ce que la nature nous offre, des tenues qui demandent des itérations en termes de qualité pour avoir aussi des produits de maquillage qui tiennent dans le temps et qui ne soient pas... Voilà, à durée éphémère et des textures qui ne soient pas trop sèches, puisque en plus d'utiliser cette innovation et d'avoir développé les process, mais aussi les formules de produits finis, on a en fait... un certificat des audits sur le bio. On appelle ça en soins et hygiène et maquillage Cosmos. C'est une charte en fait, Cosmos Organic, qui va vous permettre, après cette audit de qualité, d'obtenir un label. Donc nos produits sont certifiés bio et souvent dans le bio et dans le maquillage, les textures sont très sèches. Donc au début, c'était compliqué. Il a fallu faire des itérations pour avoir une texture semi-satinée qui soit vraiment l'équivalent aussi du corne sur la peau. Donc voilà, ça c'est vraiment la marque qui sublime les femmes avec la couleur végétale, qui est certifiée bio, qui est aussi vegan, donc sans ingrédients issus des animaux ou sous-produits des animaux. Donc encore une fois, on met à l'honneur la plante dans notre innovation, mais aussi dans tous les ingrédients de la formule. Par exemple, en couleur, et je pense que vos auditeurs le savent, on utilise parfois des insectes écrasés qu'on appelle la cochonnie, qui donne un très beau rouge. mais qui malheureusement n'est pas vegan pour avoir ce label qui est certifié par la PETA on n'utilise aucun ingrédient issu de ces cochonnies on n'a par exemple pas de cire d'abeille qui n'est pas un produit animal mais un sous-produit des animaux et du coup qui empêche aussi d'avoir cette certification donc on utilise notamment des cires issues du végétal comme la cire de pandélila ou la cire de riz, une céréale tout simplement Donc la genèse c'est ça, c'est vraiment de voir développer tous ces processus itératifs de biotechnologie, et on appelle ça de green tech aujourd'hui, puisque le rouge français c'est une marque de maquillage, mais c'est aussi une green tech avec cette expertise couleur. On a notre propre laboratoire à Marseille, en interne, qui permet aussi d'être autonome et de pouvoir développer nos innovations et de pouvoir les breveter. Ensuite, vous avez posé la question des clients, du nombre de produits. Donc effectivement, nous, notre marché, ça va être la parfumerie sélective, puisque cet univers des cultures ancestrales qui est lié à chacune des plantes se prête bien à l'univers du parfum. On fait voyager les gens. dans différents pays, différentes cultures, différents ingrédients. Ça va être aussi, de par notre nom et cette innovation qui représente l'excellence française en cosmétique, l'international. Donc on va être dans le travel retail, dans les aéroports. On travaille notamment avec la Gardère. dans les aéroports de Paris, Charles de Gaulle, Lyon, Nice, Marseille. Et aussi l'hôtellerie, où il y a beaucoup de cibles étrangères, de clients étrangers, qui apprécient cette excellence à l'art français, ce savoir-faire typique. Donc on est dans les palaces et cinq étoiles, comme par exemple le Georges V, le Chambéla. le Fouquet, mais aussi on a un accord cadre avec le groupe Accor sur tout ce qui va être Sofitel, Ruffles, M-Gallery. Voilà, et fermons. Donc vraiment des hôtels assez prestigieux où notre clientèle va retrouver nos produits de cosmétiques dans leur chambre, en cadeau, en amenitive, en format mini, ou alors dans des coffrets VIP, donc lorsque vous avez des belles suites, ou au spa. Donc après un petit massage, on fait une remise en beauté aux plantes pictoriales à la couleur végétale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Wow, canon ! Vous avez créé l'entreprise quand alors du coup ?

  • Elodie Carpentier

    L'entreprise, je l'ai créée en auto-entrepreneur quand j'étais enceinte, il y a six ans. Puis, mon mari m'a rejoint dans l'aventure à ma grossesse et nous avons créé une SAS en 2017. Et derrière, on a vraiment lancé l'innovation sur le marché récemment, il y a moins de deux ans, deux ans et demi au plus, avec la période du Covid et notamment cette période très particulière où alors oui, les gens font plus attention à ce qu'ils mangent. à ce qu'ils consomment et qui ont cet éveil des consciences en pleine crise sanitaire. Par contre, ils portent un masque. Et le masque avec le produit phare de la maison, qui est le rouge à l'air, c'est pas très compatible. Il y a une grosse incompatibilité. Donc, ce lancement a été progressif. La société a une très forte croissance que vraiment depuis la disparition, l'utilisation moindre du masque. Il a fallu aussi lancer beaucoup de produits. Vous l'évoquiez tout à l'heure, on a 60 références produits aujourd'hui. Parce que de trois rouges à lèvres, il a fallu sortir du masque et lancer des mascaras, des eyeliners, des crayons pour les yeux, des blushs chicken lips pour les pommettes et les lèvres. Nous avons aussi des vernis qui intègrent la couleur végétale pour être vraiment complet sur l'ensemble du teint, du visage, mais aussi de la beauté des mains.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et donc il y a des couleurs végétales dans tout. tous vos produits, c'est pas que votre rouge à lèvres ou votre vernis,

  • Elodie Carpentier

    tous les produits. Vos auditeurs le savent très bien, la France était le premier pays exportateur de garances au monde au 18e siècle. C'est un savoir-faire historique qu'on remet au bout du jour. C'est important de sourcer la garance en France, mais aussi l'indigo avec la persiquaire pour nos mascaras, nos crayons pour les yeux. On utilise vraiment cet univers de noir, de bleu que nous offre la nature. Mais lorsqu'une plante est endémique dans notre pays, par contre, on ne va pas la sourcer en France. On ne va pas la cultiver en France non plus, parce qu'il y a cette convention de Nagoya, les accords de Nagoya, et on a vraiment à cœur de soutenir tous les process qui vont à l'encontre de la biopierraterie. pour aller surter notre plante dans son pays d'origine, pays endémique, par des filières éthiques et durables qui préservent la biodiversité. Notamment, on utilise le Roku, que vous connaissez bien, qui est utilisé aussi depuis la nuit des temps par les Amérindiens pour se protéger du soleil, des moustiques, qui sont déjà utilisés pour sublimer les lèvres, la peau, donner un temps à l'aie, et notamment aussi utiliser... au-delà des moustiques et du soleil, en rites de passation, par exemple de l'âge de l'enfant à l'âge adulte. Et donc cette graine de rucum, ou urucom, qui s'appelle de son petit nom arbre à rouge à lèvres, assez magnifique, est sourcée en Amazonie ou au Sri Lanka. Pour nous, elle vient vraiment du Sri Lanka, où on a des filières éthiques et durables. D'ailleurs, tous nos produits, comme ils sont certifiés bio, on va aller chercher des cultures aussi issues de l'agriculture biologique. Mais au Sri Lanka, c'est encore mieux, c'est de l'agroforesterie. On va chercher des labels qui sont incroyables, qui ont été développés par les Sri Lankais, qui s'appellent les produits jardins de la forêt, Garden Forest Products. et qui en fait ont été établis par le gouvernement Sri-Lankais lors du départ des Anglais. Voilà, il y a un problème de... sur les champs et les cultures de thé. Il y a vraiment une dévastation. Le pays a été dévasté par les monocultures de thé. Et donc ces labels permettent de remettre vraiment un dynamisme autour de la biodiversité. Vraiment cet équilibre entre la faune, la flore, les animaux, les plantes, mais aussi les populations locales qui vivent de la culture de ces plantes. Et tout ça sous les arbres. en agroforesterie, pour avoir cet équilibre parfait. Et ce label compte toutes les espèces, et notamment, on va dire, sous le sol, le mycélium, jusque les petites herbes, les arbustes, les petits arbres aux grands arbres, jusqu'à la dernière couche de la canopée. Donc c'est très complet comme label. Ça va vraiment au-delà de l'agriculture biologique, et même de la permaculture.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je connaissais pas du tout, je vais aller regarder.

  • Elodie Carpentier

    C'est incroyable, un très beau label, qui commence à s'implanter aussi en France. forêt tropicale, parce qu'en forêt primaire qu'on a dans notre pays, c'est plus compliqué à mettre en place. Mais il y a certaines initiatives dans le sud-ouest de la France qui mettent en place cela. Après, l'agroforesterie, ou les jardins fruitiers aussi, se mettent bien en place en France. Maintenant, il y a une forte tendance dessus. L'idée, c'est vraiment de cultiver ces plantes territoriales sous les arbres en France.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    super super moi c'est c'est génial enfin bref je suis passionnée c'est ça fait 15 minutes là je suis il y a énormément de chance et donc vous vous êtes là aujourd'hui que deux enfin vous êtes avec votre mari dans l'entreprise est-ce qu'il y a d'autres personnes qui travaillent avec vous ?

  • Elodie Carpentier

    alors on est 10 salariés Mais on a 60 investisseurs. Donc finalement, l'aventure Le Rouge Français, elle est partagée avec 70 personnes en interne et bien évidemment tous nos clients, nos partenaires, nos distributeurs. Oui, j'évoquais l'hôtellerie, le travel retail, la parfumerie sélective, mais on a aussi des concept stores, des personnes très engagées qui ont leur propre boutique, qui nous intègrent et qui croient en notre innovation.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok et alors il y a un énorme critère sur l'exigence et la traçabilité des produits donc qui viennent de partout est-ce qu'il y a quelqu'un entre vous et les produits du coup est-ce qu'il y a quelqu'un qui s'occupe de vous sourcer comme un intermédiaire quelqu'un qui soit vraiment spécialisé là-dedans ou c'est vraiment vous en interne qui vous occupez de toute la traçade de chacune de vos matières premières

  • Elodie Carpentier

    Alors on a un projet à venir mais qui n'est pas encore développé par foule de temps avec un très grand explorateur qui va à travers le monde à la recherche de nouvelles cultures ancestrales et de, on va dire, histoires incroyables. il pourrait nous ramener des plantes qu'on n'a pas dans notre bibliothèque mais celles qu'on a et que j'ai évoquées de plus de 250 plantes c'est nous qui l'avons sourcée en direct c'est vraiment moi, mes équipes comme vous Pauline je suis une passionnée des plantes tango donc j'ai lu tous les livres qui existent sur le marché, j'ai aussi interviewé tous les acteurs votre podcast je le connais par coeur et tous vos intervenants je les connais très bien et c'est vrai que c'est vraiment moi j'ai fait une thèse sur les plantes territoriales pour aller les rechercher et de bouche à oreille de réseau j'ai pu trouver les agriculteurs les sourcines parfaits les qualifier parfois investir aussi pour les aider à créer des fiches techniques des fiches de sécurité faire des tests microbiologiques pour que tout puisse s'appliquer à la cosmétique parce que c'est vrai que c'est un secteur qui est fortement développé enfin qui commence pas assez, c'est le mauvais mot mais pas assez, mais qui est développé dans le textile. notamment sur la teinture tissu, mais qui a très peu d'autres applications. Or, la couleur végétale, elle peut être appliquée dans tous les domaines. Donc, j'en suis la preuve même avec la cosmétique en tant que pionnière dans ce domaine. Mais l'idée, c'est aussi qu'on puisse soutenir l'industrie du textile. J'ai notamment une collaboration avec S-MODE pour monter plus tard aussi une filière d'apprentissage sur la couleur végétale pour que les... future génération de designers puissent l'utiliser. Ce qu'on fait déjà avec ITM, une école de maquillage, pour que les futurs maquilleurs... connaissent et apprennent la couleur végétale, ce n'est pas du tout aujourd'hui dans les cursus. Donc, on a eu le plaisir de développer ces partenariats pour faire de la pédagogie, on va dire, dès la naissance des créateurs et aussi de pouvoir l'appliquer à d'autres domaines comme la lunetterie, puisque effectivement, les lunettes de soleil sont teintées avec du pigment issu de la synthèse chimique ou même des biomatériaux. les secteurs énormes comme l'automobile, l'aéronautique. Donc, être expert de la couleur, c'est s'ouvrir à tous ces domaines, puisque la couleur nous entoure et elle est partout dans notre vie au quotidien.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Le fait d'avoir des brevets sur des produits de maquillage contenant des plantes tinctoriales, en fait, comme c'est breveté, il n'y a pas grand monde qui peut se lancer sur la… sur le maquillage en couleur végétale. Donc, vous êtes la seule et vous allez le rester le temps que les brevets sont…

  • Elodie Carpentier

    L'idée, c'est ça. C'est quand on est pionnier dans un domaine, de pouvoir se protéger au maximum. C'est la course à l'innovation, la cosmétique. Donc, on doit être certes les premiers, mais aussi garder son… son innovation sur la longueur. L'idée, là, c'est de pouvoir licencier les brevets. Donc, on peut effectivement collaborer avec d'autres marques. On est aussi une jeune startup, on a levé des fonds, on peut se développer, aller le plus loin possible. Mais c'est la bataille en termes de budget sur la communication, le marketing, les lancements de produits toujours innovés. Donc, à terme, être adossé aussi d'un grand groupe sera peut-être potentiellement nécessaire. Et donc ce grand groupe pourra intégrer aussi nos process Green Tech, nos innovations dans leur gamme. Donc oui, on est leader, on souhaite le rester. L'idée c'est de montrer un chemin, de révolutionner le centre de la beauté et que les grands groupes puissent se mettre aussi à intégrer cette innovation. Donc on peut licencier dans d'autres domaines comme l'automobile, l'aéronautique, nos process, mais nos formules en cosmétique peuvent être aussi licenciées à d'autres marques.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok hyper passionnant et je voulais savoir vous avez parlé de 250 plantes que vous avez, est-ce que vous pourriez nous en citer quelques-unes et des applications sur lesquelles on se s'il n'y a pas de secret d'ailleurs je vois sur votre site à chaque fois vous mettez un peu les plantes et dans quels produits ils sont utilisés, je trouve que ce serait sympa de voir ce que vous utilisez par type de produit de maquillage

  • Elodie Carpentier

    Bien sûr oui, en fait en cosmétique il n'y a pas de confidentialité hormis la quantification, mais tout ce qui est qualitatif est une obligation légale. C'est à dire qu'en produit de cosmétique vous avez ce qu'on appelle les INCI, qui est la liste des ingrédients et qui doit être mentionné en public sur votre packaging secondaire et sur votre site internet. Donc effectivement toutes les plantes qu'on utilise sont bien listées. Elles ont des propriétés colorielles mais aussi biologiques, bénéfiques pour la santé. Donc l'idée c'est de pouvoir aussi en faire la promotion, les mettre en avant, puisque souvent ces plantes sont hydratantes ou antioxydantes, elles vont avoir des propriétés. Donc effectivement je vous ai mentionné la garance qui est une plante qui donne du rouge. J'ai mentionné aussi la persicaire qui permet d'avoir de l'indigo, du bleu, de nuit ou des très beaux noirs. On utilise aussi d'autres plantes comme par exemple le rezéda. pour donner du jaune, qui est beaucoup cultivé en France. Et on a aussi, effectivement, ce rucou, cette arbre à rouge à lèvres qui donne des oranges. On a aussi différentes plantes tinctoriales comme l'orcanette, le génipapo, ou alors les feuilles de cragirou. Vous ne connaissez pas ? Non,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est les deux dernières, je ne les connais pas. Génipapo et craginou.

  • Elodie Carpentier

    C'est du noir, c'est magnifique, on dit génipo aussi. Et les tribus ancestrales, on les utilise en tatouage. C'était aussi déjà pour magnifier la peau et faire des tatouages qui sont plus ou moins éphémères, ça tient quand même pas mal. Et le cragirou, c'est une feuille qui est utilisée par les amérindiens, qui permet de faire du blush au XVIIIe siècle. Les amérindiens exportaient à la cour royale ces plantes pour créer des produits de maquillage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah non mais c'est dingue c'est génial et donc vous avez d'autres noms comme ça un peu nouveaux parce que c'est vrai que dans les épisodes de podcast on est beaucoup sur les mêmes là vous nous apportez de l'exotisme vous en avez d'autres à nous citer ?

  • Elodie Carpentier

    Alors je me souviens plus son petit nom latin mais qui est dans les steppes utilisé aussi par certaines populations pour faire du rouge à lèvres qui donne un beau rose on a aussi le curcuma classiquement, le curcuma qui est une épice qui va torter. On peut utiliser aussi des écorces, comme l'écorce brésilienne, qui est une écorce qui va donner un pourpre. L'hibiscus qui est intégré par exemple dans notre produit Maho Nalwa qui est un rouge à lèvres qui va être rouge volcanique. Le Maho Nalwa c'est le nom d'une île en Polynésie. Le rouge vif comme de la lave volcanique pourra sublimer vos lèvres. Et l'hibiscus c'est aussi utilisé en Polynésie en boisson. Par exemple on appelle ça le carcadé qui va donner une belle teinte pour... en rouge volcanique. On utilise aussi le châtaignier qui est issu de la Corse, qui va être intégré dans le produit Castanea, qui veut dire châtaignier en corse, qui donne des très beaux nudes. Et les extraits de châtaignier sont aussi avec des propriétés biologiques incroyables, notamment antioxydants qui peuvent être utilisés pour l'antivieillissement, et notamment le fond de teint qui va en contenir, qui permet aussi de sublimer la peau sur des tons beiges de différentes carnations. Voilà, c'est quelques exemples assez sympas qu'on utilise en couleur végétale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Vous avez dit en introduction que contrairement à d'autres marques de cosmétiques, vous n'utilisiez pas les colorants minéraux. C'est essentiellement parce que les colorants minéraux sont moins renouvelables ou est-ce qu'il y a des notions aussi de santé par rapport entre un pigment naturel issu des plantes et un pigment minéral ? Est-ce que le fait que ce soit des colorants minéraux, il y a un truc sur la santé ?

  • Elodie Carpentier

    Ce que j'ai évoqué, c'est qu'effectivement, les pigments minéraux ne sont pas durables, puisqu'ils sont extraits du sol. Maintenant, moi, je n'ai aucun souci avec les pigments minéraux. D'un point de vue santé, c'est plutôt inerte. Ce n'est pas du vivant, mais c'est inerte. Donc, on va dire qu'il n'y a pas de bénéfice, mais cependant, pas non plus de problématique de contrôle. C'est plus le mica que j'évoquais, qui est constamment intégré dans les... maquillage qui contiennent du minéral. Donc le MICA, lui, est controversé pour l'éthique. Et c'est ça qui m'a favori par rapport aux filières de sourcine, notamment en Inde, où le travail de jeunes populations est très dur à contrôler, alors que quand on est sur une plante, on est durable. Ensuite, on a aussi besoin de beaucoup d'eau pour extraire le minéral du sol. Donc en termes d'éco-responsabilité, ça peut causer aussi des flux. Ensuite, moi en minéral, ce n'est pas tant les oxydes de fer que j'accepte, c'est plus ce mica ou alors le dioxyde de titane que j'ai banni aussi et profité des alternatives puisque c'est un anticorrosif que l'on retrouve dans la carlingue des avions qui est interdit en agroalimentaire depuis plus de deux ans. Sachant que le rouge à lèvres, on en mange 4 kilos dans la vie d'une femme à peu près, il y a des femmes qui en mangent plus ou moins selon le rituel de maquillage. effectivement qui est interdit en alimentaire. on a même dans son dentifrice je vous vois effaré mais regardez votre dentifrice c'est dioxyde de titane on dit titanium dioxide en latin ou TiO2 de son petit nom dans la liste INKI, la liste des ingrédients si vous ne voyez pas, je vous conseille d'en prendre 100, ça existe aujourd'hui je crois avec Respire,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je pense qu'ils sont sans je pense qu'ils sont sans ça je fais attention mais d'accord ok du coup on a bien fait de le préciser parce que

  • Elodie Carpentier

    Muto elle fait attention vraiment à ses compositions

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Où sont fabriqués vos cosmétiques ?

  • Elodie Carpentier

    Ils sont fabriqués à Marseille, puisque notre laboratoire est vraiment à Marseille en interne, face au Vieux-Port. Sinon, après l'époque, l'épreuve de concept, on fait un transfert de procédés, un scale-up, une montée en échelle. En Normandie, dans notre usine et en sous-prétence, on a un savoir-faire qu'on a développé en commun. Tout est fabriqué en France, même les packaging, puisque ce que je n'ai pas évoqué, c'est un peu en dehors du sujet de la couleur végétale, mais on a aussi des packaging qui sont issus de sources végétales, qui sont biosourcées, notamment à l'huile de riz sain. Donc là on n'est pas sur la couleur, on est sur de la transparence, puisque l'huile de ricin est la seule matière biosourcée. Polymérisé ne va donner aucun jaune, qui va être vraiment très pur, c'est un monomère. Vous connaissez la fécule de pomme de terre ou l'amidon de maïs qui va donner les sacs de course un aspect un peu jaunâtre ou un peu mat. Ici on est sur de la transparence pure comme du vert, donc vraiment transparent à l'image de nos formules. et on a développé un moule en France, pure made in France, parce qu'aujourd'hui, plus de 90%, voire plus, je pense, des packaging en maquillage sont sourcés en Asie, en Chine notamment. Nous, on a fait le pari du made in France en...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    prenant un risque et un investissement dès le début sur un packaging à façon avec un moule qui est rechargeable. Donc on va être biosourcé végétal, mais aussi rechargeable pour consommer moins de packaging, avoir moins de déchets, la personne aussi soit en cohérence avec ses valeurs sur l'éco-responsabilité, et bien sûr recyclable.

  • Elodie Carpentier

    et il est complet ce projet c'est un truc de dingue il n'y a pas une faille pour l'instant c'est incroyable franchement je ne reviens pas à tout ça c'est incroyable c'est vraiment hyper complet c'est génial je cherche du travail franchement c'est incroyable c'est vraiment jusqu'au bout je suis vraiment hyper agréablement surpris

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je ne sais pas quand on sera posté le podcast, mais on a un poste d'ouvert en communication, relations presse, brand content management sur les réseaux sociaux, et un poste de chef de projet formulation au laboratoire, justement pour ces process sur les plantes tinctoriales et les formules de maquillage. Voilà, je fais ma petite pub.

  • Elodie Carpentier

    Il faut, c'est hyper bien. Non, mais top. Donc du coup, fabriquer en France, ça va jusqu'au packaging. En gros, pour poser ma question, vous êtes bien les seuls à travailler cosmétique en végétal en France.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, sur la couleur. Puisqu'après, toutes les marques utilisent et mettent en avant des plantes, des fleurs, même les très grandes marques conventionnelles qui ont des pigments issus de la synthèse chimique.

  • Elodie Carpentier

    Ah, d'accord. Est-ce que dans le monde, il y a d'autres marques comme la vôtre ? En fait, vos concurrents ne peuvent pas être en France. Est-ce qu'il y en a d'autres dans le monde ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, non, du tout. En fait, on n'a pas de concurrent direct. Ça va être beaucoup de concurrents indirects sur le bio, sur le vegan. Mais vraiment, notre axe de différenciation sur la couleur végétale et aussi le fait d'être premium luxe sur cet axe-là, et même le bio. Il n'y a aucune marque aujourd'hui qui est très premium, qui va avoir des certifications, des labels Cosmos Organic. On est les seuls.

  • Elodie Carpentier

    Incroyable En fait pour faire un parallèle avec un nouveau secteur qu'on découvre dans le podcast sur la couleur végétale, on a découvert tout ce qui est coloration capillaire 100% végétale et en fait elle le dit un peu comme vous c'est à dire qu'il y a la partie où vous avez parlé de coloriel mais aussi de bénéfice pour la santé et en fait c'est vrai que sur la coloration capillaire c'est l'argument qui ressort tout le temps je suppose que vous aussi dans la cosmétique, le fait d'utiliser certaines plantes ça apporte des soins supplémentaires en deux trois mots C'est quoi vraiment le soin qu'apportent les plantes sur du maquillage ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors ça va être ce que j'évoquais tout à l'heure vraiment sur les propriétés de certaines plantes, notamment antioxydantes, qui vont permettre de régénérer la peau, de la protéger et aussi de la redynamiser. D'ailleurs on mélange parfois avec des probiotiques qui permettent un rééquilibre de la flore et de régénérer cette flore. ou même de l'acide hyaluronique, un bafoie moléculaire qui permet vraiment de pénétrer dans les couches supérieures de l'épiderme et d'activer des molécules pour la régénérescence de la peau. Et l'effet plump sur les lèvres que certaines femmes adorent. Et après, il y a ses propriétés d'hydratation. Le curcuma, c'est connu, c'est une épice qu'on met dans notre alimentation qui est antioxydante. et l'hydratation aussi qui va être faite par exemple notamment par la garance. On utilise des plantes qui ont des propriétés biologiques parce qu'il y a aussi une diversité de sourcings. On peut utiliser des racines, des fleurs, des graines, des écorces, les plantes tanctoriales, c'est vraiment toutes les parties de la plante. Et donc elles ont des propriétés biologiques différentes à chaque fois en fonction de leur source et des parties de la plante.

  • Elodie Carpentier

    On a un petit peu parlé de votre écosystème, de vos partenaires, donc notamment là où vous fabriquez à Marseille et en Normandie, vous avez des partenaires autres qu'eux. Donc vous m'avez dit qu'il n'y a pas d'intermédiaire entre les plantes que vous ressourcez en France et dans le monde. C'est vous, en fait, il n'y a pas d'acteur intermédiaire. C'est qui vos partenaires aujourd'hui ? C'est essentiellement vos deux usines et vos fournisseurs de matières premières.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, on a à cœur de faire des partenariats avec des agriculteurs locaux. Notamment, on a deux jeunes filles qui sont incroyables. Je pense que vous les avez interviewées aussi en Provence, avec qui on travaille. On a vraiment des agriculteurs aussi en Charente-Maritime. L'idée, c'est de pouvoir anticiper nos besoins d'une année sur l'autre et de promouvoir cette agriculture française, de pouvoir remettre des champs en place. C'est vrai que ces nouvelles générations, c'est notre espoir. C'est eux qui vont. permettre de développer ces industries de la cosmétique, de l'alimentaire, du textile ou de tout ce qui est biomatériaux en couleur végétale. Donc voilà, il est important de les soutenir. On travaille aussi en partenariat avec Fleurs d'Alage dans le 4-13, qui est aussi une société qui a une mission sociale sur de la réinsertion, notamment des travailleurs en réinsertion sociale. qui vont se former à la botanique, à la culture de fleurs, de fleurs coupées, mais aussi nous on leur apporte cette expertise plantes-tentoriales, avec des jardins qui vont être des jardins pédagogiques et de conservation, un peu comme le jardin de l'Orice, alors beaucoup plus petit, parce que celui-là il est quand même assez iconique et historique, avec des espèces incroyables, mais c'est vrai que là, pour les enfants, les personnes âgées en EHPAD, de pouvoir aussi avoir cette pédagogie sur les couleurs végétales et les plantes, faire des ateliers, et après faire de la culture en grande échelle, soit en hors-sol pour éviter les pesticides et rester bio, ou sur des champs qui ont des critères avec les carottages, les analyses microbiologiques qui vont bien pour être certifiables bio. Et du coup, derrière, les personnes qui sont formées à la botanique sont aussi formées à la teinture végétale pour pouvoir faire des ateliers justement dans les écoles ou les maisons de retraite. Pour pouvoir vraiment aussi avoir cette mission sociale derrière et de pédagogie. D'accord. C'est des partenaires, des projets iconiques assez intéressants qu'on développe. Mais après, on a aussi tout ce qui est images. On collabore avec... d'autres marques en cosmétiques, mais aussi en mode et fashion. Là, on a scellé un partenariat avec Oscar de la Renta, qui est un des plus grands designers aux États-Unis notamment. C'est le Chanel américain, j'aime à dire, même s'il ne faut pas le dire. Là, c'est 8 millions de followers sur Instagram. Ils habillent les princesses, les impératrices, les grandes dames politiques de ce monde. Et donc, ils ont aussi un univers très floral. C'est un beau partenariat qu'on fait avec eux. Et on a aussi l'Opéra de Paris avec des danseuses étoiles, des célébrités. Aujourd'hui, on a tout un panel de partenaires incroyables qui soutiennent ces innovations, cette excellence à l'art français. Incroyable.

  • Elodie Carpentier

    Transmission, on en a parlé, écosystème, on en a parlé. Moi, j'avais quand même une question. Selon vous, pourquoi la couleur végétale, elle n'est pas revenue davantage dans tous les domaines d'application sur lesquels elle peut aller jouer ? Comment ça se fait que ce n'est pas plus développé que ça ? Alors que vous, vous êtes la preuve vivante que ça tient, c'est de bonne qualité, en plus ça procure des soins. Dans la coloration capillaire, on n'entend que du positif. Dans la teinture, on est en train de découvrir qu'en plus de teinter, ça apporte notamment des propriétés en plus. Bref, comment ça se fait que ça ne se développe pas davantage ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors ça, c'est une question que beaucoup de mes investisseurs m'ont posée. Pourquoi vous êtes les seuls ? Pourquoi vous êtes les pionniers ? Moi j'ai envie de dire que c'est à cause de... L'industrie de la chimie qui finalement a pris le poids. Alors dans la cosmétique, c'est vraiment les années 1940, l'avènement de l'industrie, la nouvelle ère industrielle, où il a fallu effectivement industrialiser les process, là où les premiers rouges à lèvres ont été mis sur le marché, parce que finalement la couleur végétale, elle existe depuis la nuit des temps, comme je l'ai dit tout à l'heure, elle est utilisée depuis des millénaires, des décennies. C'est éprouvé qu'il y a des propriétés colorielles et biologiques. Par contre, ce n'est pas utilisé aujourd'hui parce que l'ère de la chimie a changé ce paradigme, a mis en avant des colorants qui sont stables, qui sont peu chers, on n'a pas besoin de filières de sourcing étudiées d'année en année à l'avance, on fabrique en laboratoire. C'est que maintenant, finalement, qu'on se rend compte qu'il y a des propriétés qui ne sont pas biologiques mais plutôt controversées pour la santé. qui remettent au goût du jour nos savoir-faire ancestraux. Donc oui, c'est cet événement de la chimie, c'est un mouvement industriel, on va dire. Et après, dans le détail, on va dire, oui, ça va être le coût de production, oui, ça va être la stabilité, oui, ça va être la tenue, les teintes, la texture, ce que je vous disais tout à l'heure, les trois T qui nous tiennent à cœur. Mais effectivement, on peut le faire. puisqu'on l'a fait. Alors, ça a mis des années, ça se met pas en un claquement de doigts de réinventer finalement ce que nos ancêtres faisaient et de les remettre au bout du jour avec des process hyper qualifiés, stabilisés, standardisés et en bonne qualité aussi. Mais c'est possible, oui.

  • Elodie Carpentier

    et pour vous qu'est-ce qui pourrait aider justement la couleur végétale à reprendre le dessus est-ce que c'est des lois est-ce que c'est plus de communication sur ces sujets-là parce qu'on n'en entend jamais parler qu'est-ce qui pourrait aider à ce que ça se démocratise davantage

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pour moi, c'est effectivement la communication avant tout, la pédagogie, c'est aussi une mission, on est dans la transmission. Moi, vous avez vu, c'est mon leitmotiv, j'ai créé la société quand j'étais enceinte, quand j'ai commencé à faire attention à cette nouvelle génération que j'avais engendrée, mais aussi que je veux partager pour toutes les générations à venir et laisser aussi, comment dire... un milieu de vie en termes de santé, mais aussi des co-responsabilités qui soient dans des actions positives. Après, au-delà de la communication, oui, ça va être l'éveil des consciences collectives. On parlait de la crise sanitaire, du Covid, les gens font attention à ce qu'ils mangent, à ce qu'ils se mettent sur la peau, il y a de plus en plus de cancers, alors ils vont se demander, ils vont se poser des questions, d'où ça vient, est-ce que c'est mon mode de vie, est-ce que c'est mon mode de consommation, l'environnement dans lequel je vis ? et revenir à quelque chose de plus naturel, des plantes, de cet équilibre de la biodiversité, va être naturellement un chemin. on ne va pas forcer les gens, ils vont y aller naturellement, je pense. Les grands groupes aussi vont suivre cette tendance. Il y a une demande, il y a une offre, donc eux, ils vont développer cette offre. Donc ça va suivre aussi. C'est juste qu'il faut l'enclencher, ce mécanisme. Oui, c'est ça. C'est un peu trop tôt, on reste pionnier, mais encore une fois, je le disais tout à l'heure, on monte le chemin et quand ce mécanisme se décrit, qu'il va se faire, c'est toute une industrie qui va changer. Comme dans les années 1940, où on a été vers la chimie. Oui, d'accord. C'est génial, c'est incroyable. ça a plein de bénéfices là ça va être pareil mais dans quelques années quand il raccourcit en fait.

  • Elodie Carpentier

    Oui, voilà, c'est ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il y a la loi pour le climat. Aujourd'hui, ils vont se dire, OK, il y a des objectifs, comment on va les atteindre ? Ah bah tiens, si on allait vers le végétal, si on séquestrait du carbone. Le Rôde français, il a été nommé éclaireur et éclaireuse du Coq vert. Donc on est aujourd'hui dix sociétés éclaireuses en France, c'est assez peu. Mais on est des porte-parole du gouvernement français pour le changement climatique. Et ça, on le fait vraiment par cette promotion du végétal et la séquestration du carbone. Moi, j'ai fait les calculs, on séquestre 80 kg de CO2 par rouge à lèvres, par produit et par an. Donc, une consommatrice qui achète un rouge à lèvres à l'année, elle va séquestrer 80 kg de CO2.

  • Elodie Carpentier

    Ça, c'est des analyses de cycle de vie qui vous ont permis de faire ces calculs-là ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Exactement. D'accord. En termes de sourcing. Et du coup, on est aussi sur… Comment faire un argument marketing, ça va aussi inciter les gens finalement à se dire, tiens, c'est en cohérence avec mes valeurs. C'est comme ça qu'on peut aussi, avec la communication, du marketing, aussi faire prendre conscience aux gens qui peuvent avoir un impact positif au quotidien dans leur vie.

  • Elodie Carpentier

    d'accord ok alors maintenant Elodie je vous propose qu'on fasse des questions un peu d'inspiration pour vous qui sont les sources d'inspiration et les personnes qui vous inspirent aujourd'hui pour continuer comme vous dites à toujours innover toujours garder cette part d'innovation il faut s'inspirer quand même parce que ça tombe pas non plus du ciel et qu'est-ce qui vous inspire aujourd'hui ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    oui alors ça va recouper avec la genèse donc ma mère Catherine qui est partie maintenant, mais je pense qu'elle me voit toujours d'en haut. Dominique Ardon qui m'a été depuis les débuts un grand support et qui est une vraie source d'inspiration, avec qui j'entretiens aussi des relations proches et encore aujourd'hui on a plein de projets ensemble dans nos tiroirs. Les grands explorateurs, j'en parlais tout à l'heure. Mike Holmes. Il y a vraiment aussi pas mal de personnes qui se mettent à voyager à travers les pays, à s'inspirer encore de cultures ancestrales qui existent aujourd'hui sur notre planète et qui ont beaucoup à nous apprendre. Il y a aussi Chantal Beaudron, qui est la première femme business angel de France, qui est passionnée de botanique, qui a même un rosier à son nom, qui est une de nos investisseurs, qui a rejoint l'Eurofrançais à ses débuts. Et toutes ces autres femmes aussi qui font partie du Eurofrançais, donc de Femmes Business Angel, qui nous ont fait confiance, qui sont des grandes sources d'inspiration pour moi, ou même la famille Richard avec Nathalie. Voilà, c'est vraiment ces gens-là qui sont des grandes sources d'inspiration. tous mes investisseurs qui finalement me coachent me mentorent au quotidien et me soutiennent Après, il y a aussi cette motivation et inspiration qu'on se crée avec mon mari, puisque c'est un projet familial. Et il y a des hauts, des bas, ce n'est pas toujours évident d'avoir cet équilibre, puisque quand on est passionné, on va dire que le projet professionnel grignote sur le projet personnel, notre vie personnelle. Mais on est tous deux passionnés, et c'est vrai qu'on arrive à garder cette motivation au quotidien. et qui permet de continuer à être inspiré, à être créatif, à développer des nouveaux produits. Donc cette communication finalement dans notre vie au quotidien.

  • Elodie Carpentier

    Canon. Et est-ce que pour vous aujourd'hui, il y a quelqu'un qui fédère autour de la couleur végétale ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    vous ?

  • Elodie Carpentier

    non mais en vrai est-ce qu'il y a quelqu'un qui rassemble toutes ces applications, qui en parle qui...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    parce que moi je pense c'est très segmenté il n'y a pas de monopole c'est vrai que dans toutes les industries il y a des monopoles chez nous en couleur végétale très peu, c'est souvent aussi des gens passionnés mais qui sont sur des process artisanaux artisanaux C'est un peu industrialisé, mais aussi peu médiatisé, si on veut faire de la communication en local. Et des réseaux, non, il n'y en a pas énormément. Après, plus on va sortir d'applications, de débouchés, de créer des business models rentables autour de la couleur végétale, et plus, effectivement, il y aura quelqu'un qui va reprendre un réseau qui fait d'air plus. Mais aujourd'hui, non, c'est assez près de moi.

  • Elodie Carpentier

    Il y a tout à construire. Si vous étiez une plante tectoriale, vous qui en connaissez quand même, vous êtes une passionnée, vous avez dit 250 plantes, je suis encore sous le choc, laquelle vous seriez et pourquoi ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, je serais la garance, c'est sûr. Je serais la garance de mes petites racines. Je sortirais ma couleur rouge, rouge de la passion, rouge de la beauté, de l'amour, puisque le rouge, dans certaines cultures, c'est aussi la couleur de l'amour. Et c'est vrai que Cléopâtre, une des plus belles femmes au monde, m'utilisait déjà pour se sublimer. La garance, c'est aussi, comme je le disais, l'expertise. incroyable et historique qu'a la France. Les garancières, c'était aussi dans le passé un générateur d'emplois. Beaucoup de personnes qui retournaient, qui étaient à la terre, puisque maintenant on a ce retour à la terre, et qui employaient des populations entières. Oui, la garance a des propriétés aussi biologiques incroyables et elle se décline en tellement de pantones différentes. Je suis la preuve même qu'on peut avoir des garances très très rouges qui sont applicables sur la beauté et le maquillage.

  • Elodie Carpentier

    Donc vous avez parlé que vous avez lu quasiment tous les livres. Quel est celui que vous recommanderiez, ou trois que vous recommanderiez absolument aux passionnés de botanique comme nous, passionnés de couleurs végétales ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, c'est les livres de Dominique. Le livre de Dominique Cardon. Et puis après, ça va être son dernier livre. D'ailleurs, on était sponsor et cité de Paul Gou.

  • Elodie Carpentier

    Vos prochains projets ? Vous en avez parlé un petit peu, mais lequel est le plus…

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'ai l'opéra. L'Opéra Paris est le projet le plus iconique, le plus incroyable. On fera une annonce officielle prochainement, mais ça va être notre projet sur trois ans, qui va être rythmé par différentes collections et qui va permettre aussi de faire rayonner ce savoir-faire français à l'international et d'avoir la chance d'avoir des égéries. Alors je ne vais pas révéler le nom de l'égérie, mais comme des danseuses étoiles. donc voilà c'est une force et je pense qu'il n'y a que une marque comme nous qui est très engagée qui aurait pu vraiment collaborer à ce niveau là avec l'opéra sans donation d'habitude le cas là on est vraiment sur une rencontre et un savoir-faire commun sur l'excellence, l'artisanat en France

  • Elodie Carpentier

    bon pour vous libérer le petit bébé qui commence à s'agiter à qui Elodie vous passeriez le micro quelqu'un qui pour vous a un témoignage intéressant à apporter sur la couleur végétale et qui pourrait éclairer donner du sens donner une autre version à qui vous pensez pour le passage de micro ce serait intéressant alors

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    après il faut savoir tout l'historique parce que je sais que vous avez pas mal de postcasters qui sont passés sur votre chaîne. Ce qui serait intéressant, c'est d'avoir un jardinier qui est passionné, qui vient d'un jardin de conservation, parce que c'est eux vraiment qui ont cette expertise aussi du terrain, qui voit les fleurs, les plantes tonctoriales qui sont annuelles ou pluriannuelles. La garance, vous le savez, c'est 4 ans minimum pour sortir la couleur. Donc, c'est des gens qui sont patients. motivé, passionné et passionné donc c'est jardinier je ne me souviens plus du nom mais il y en a un à Loris par exemple c'est Florent Valentin c'est Florent Valentin à Loris parce que c'est une personne remarquable pour faire de l'aimé pour Dominique c'est trop tard Michel Garcia,

  • Elodie Carpentier

    vous les connaissez tous mais ils vont repasser ils sont tellement passionnants qu'on peut les interviewer sur plein de facettes différentes donc

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc non non ils vont revenir exactement, je parlais de fleurs d'allage tout à l'heure de l'école S-MOD dans quelques mois on pourra faire des interviews spécifiques sur effectivement les nouvelles filières de pédagogie sur les plantes territoriales ok

  • Elodie Carpentier

    d'accord bon bah écoutez merci beaucoup Elodie Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction à la couleur végétale et à Élodie Carpentier

    00:45

  • Parcours d'Élodie et création de Le Rouge Français

    01:01

  • Formation et inspiration autour de la couleur végétale

    03:10

  • La genèse de Le Rouge Français et ses produits

    05:02

  • Les défis du lancement et l'impact du Covid

    10:41

  • Sourcing des plantes et respect de l'environnement

    12:43

  • Propriétés des plantes et bienfaits pour la santé

    20:56

  • Fabrication et packaging écoresponsables

    31:06

  • Communication et sensibilisation à la couleur végétale

    40:07

  • Inspiration et projets futurs de Le Rouge Français

    45:26

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Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, Pauline Leroux a le plaisir d'accueillir Élodie Carpentier, cofondatrice de la marque Le Rouge Français, une pionnière dans le domaine de la cosmétique à base de couleur végétale. Élodie nous plonge dans son univers fascinant où la teinture végétale et les plantes tinctoriales prennent le devant de la scène. Elle partage son parcours inspirant, révélant comment elle a su allier son expertise en biotechnologie à sa passion inébranlable pour la botanique, donnant naissance à une gamme de produits de beauté innovants et écoresponsables.


La conversation aborde des thèmes essentiels tels que l'importance d'utiliser des pigments végétaux naturels, issus de plantes comme l'indigo et la garance, en opposition aux colorants synthétiques nocifs pour la santé et l'environnement. Élodie souligne que la couleur végétale ne se limite pas à l'esthétique, mais qu'elle contribue également à une approche plus saine et respectueuse de la beauté. Avec des colorants biosourcés et des tanins provenant de fibres naturelles, elle nous invite à repenser notre consommation et à nous tourner vers des alternatives durables.


Élodie n’hésite pas à évoquer les défis qu’elle a rencontrés lors du développement de sa marque, notamment la recherche de processus durables et la certification bio de leurs produits. Son engagement pour une agriculture tinctoriale responsable est palpable, tout comme son désir de sensibiliser le public à l'impact environnemental des produits cosmétiques. En citant : « La beauté ne devrait jamais se faire au détriment de la planète », Élodie nous rappelle l'importance d'une prise de conscience collective.


Au fil de l’épisode, nous découvrons également l'héritage historique de la couleur végétale en France et son potentiel dans l'industrie cosmétique moderne. Élodie partage ses projets futurs, notamment des collaborations prometteuses avec des institutions prestigieuses comme l'Opéra de Paris, qui témoignent de la montée en puissance de la teinture végétale dans le secteur.


Ne manquez pas cet échange riche en enseignements et en inspirations, qui vous donnera envie d'explorer davantage les merveilles des plantes tinctoriales et des colorants végétaux. Pour en savoir plus sur l'univers de la couleur végétale et des produits écoresponsables, écoutez cet épisode d'ArtEcoVert, où chaque mot résonne avec passion et engagement. Belle écoute !


Pauline.


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👤PROFIL PAULINE LEROUX 

🎨PROFIL ENTREPRISE ARTECOVERT 


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur.

  • Elodie Carpentier

    Mon but,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti,

  • Elodie Carpentier

    bonne écoute !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir Élodie Carpentier sur le podcast Aréco Vert. Je précise aux auditeurs qu'Élodie n'est pas venue seule, elle a son petit nourrisson de deux mois, donc vous allez peut-être entendre des bruits. Bonjour Élodie !

  • Elodie Carpentier

    Bonjour, bonjour Pauline, bonjour à tous !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Élodie, la première question c'est est-ce que vous pouvez vous présenter et nous expliquer comment vous en êtes arrivée à proposer de la couleur végétale dans des cosmétiques ?

  • Elodie Carpentier

    Oui, bien sûr. Je suis Élodie Carpentier, je suis la cofondatrice de la maison Le Rouge Français. Le Rouge Français, c'est une marque qui sublime les femmes avec la couleur végétale. Effectivement, on va être sur une innovation puisque 99% du marché aujourd'hui utilise de la couleur, des pigments qui sont issus de la synthèse chimique. Pour les 1% qui restent sur le marché, en maquillage et en beauté, on utilise du minéral. Notamment dans les formules, vous avez constamment du mica, qui est aussi une ressource qui est extrait du sol et qui n'est pas durable. Ici, la couleur végétale est vraiment innovante, puisqu'on utilise une alternative qui est complètement durable, puisque une plante se replante, donc on va être sur un ingrédient qui est éco-responsable. Moi, je suis ingénieure en biotechnologie. J'ai créé cette marque quand j'étais enceinte de mon premier bébé, puisque vous avez notifié qu'il y en a un qui vient de naître. J'ai aussi une fille qui a 6 ans maintenant, on a commencé la recherche et le développement, et donc j'ai breveté cette innovation. En tant qu'ingénieure en biotechnologie, j'ai travaillé toute ma vie dans l'industrie pharmaceutique. Et en fait, là, l'idée, c'était de ne pas faire de compromis pour sa santé. Quand on est enceinte, on fait attention à tout ce qu'on mange, à tout ce qu'on se met sur la peau. Et effectivement, c'était de ne plus faire de compromis pour ma santé et celle de mon enfant. Et ma passion vraiment pour cette industrie pharmaceutique que j'ai rejoint quasiment toute ma vie, donc ce combat pour la santé de la femme et de l'homme, bien sûr, et aussi ma passion pour la botanique. Donc, les ingrédients issus des plantes et cette belle aventure autour de la botanique.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et qui vous a formé, Élodie, du coup, sur la couleur végétale ? Comment vous avez fait le lien entre, tiens, les plantes peuvent donner de la couleur, je l'associe et je vais créer une marque de cosmétique ?

  • Elodie Carpentier

    Alors effectivement, je n'étais pas formée du tout puisque j'étais vraiment issue de l'industrie pharmaceutique, du médicament. Et en tant qu'ingénieure, j'étais vraiment sur des process. pharma et aussi du bâtiment même, puisque j'ai travaillé sur la construction de bâtiments de production pharmaceutique et de laboratoire de recherche et développement. Et je suis tombée dedans vraiment par cette passion de la botanique. Et c'est ma maman qui m'a formée sur les plantes, les plantes sauvages comestibles. On mangeait bio déjà à la maison depuis toute petite, mais c'est aussi une rencontre. parce que les plantes, et notamment la couleur végétale qui vient de plantes tinctoriales, c'est très spécifique, il y a très peu d'experts dans ce domaine. Donc on va dire que je me suis beaucoup renseignée sur l'histoire, puisque finalement, oui, j'ai breveté, mais je n'ai rien inventé, puisqu'on utilise la couleur végétale depuis des millénaires, et notamment en Égypte antique, Léopâtre sublimait déjà ses lèvres avec la garance. Donc je n'ai rien du tout inventé. Et cette rencontre, c'est une personnalité que vous avez interviewée dans votre podcast, qui est très connue de votre communauté à Recover, qui est Dominique Cardon. Donc cette rencontre et cette innovation, je la dois à ma mentor, qui est Dominique, que je remercie si elle m'entend aujourd'hui sur ce podcast, parce qu'elle m'a tout appris. Et c'est vrai qu'elle est émérite grande scientifique au CNRS. Elle a voyagé partout dans le monde à travers ses différentes cultures ancestrales.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    elle m'a beaucoup appris et c'est elle qui m'a formée d'accord génial est-ce que vous pouvez maintenant nous présenter le rouge français de la genèse où vous êtes implantée quand est-ce que ça a été créé les produits que vous avez etc parce que je suis allée voir votre site internet franchement il y a des pépites à chaque page des infos sur les plantes des trucs enfin j'étais comme une dingue donc j'ai hâte que vous nous racontiez

  • Elodie Carpentier

    Bien sûr, oui, on a à cœur de mettre en avant les plantes tinctoriales, la couleur végétale, c'est vraiment notre monde, notre univers. On est devenu expert de la couleur en beauté et donc effectivement, on a démarré avec cette recherche et développement assez intense puisqu'il a fallu développer tous les process, rien n'existait. Donc pas mal d'années, pas mal d'itérations, on appelle ça le lean, l'amélioration continue. où on a pu effectivement partir au tout début sur des pocs, des preuves de concepts. Ah, voilà, vous l'avez entendu. Concepts avec notamment, comment dire, un triptyque qui est très important pour nous, qui est les teintes, les tenues et les textures. Donc, il a fallu inventer tous ces process pour avoir des critères à l'équivalent du conventionnel issu de la chimie. avec des teintes qui soient très variées, qui reflètent aussi le goût des consommateurs. Donc il a fallu développer finalement un pantone avec ce que la nature nous offre, des tenues qui demandent des itérations en termes de qualité pour avoir aussi des produits de maquillage qui tiennent dans le temps et qui ne soient pas... Voilà, à durée éphémère et des textures qui ne soient pas trop sèches, puisque en plus d'utiliser cette innovation et d'avoir développé les process, mais aussi les formules de produits finis, on a en fait... un certificat des audits sur le bio. On appelle ça en soins et hygiène et maquillage Cosmos. C'est une charte en fait, Cosmos Organic, qui va vous permettre, après cette audit de qualité, d'obtenir un label. Donc nos produits sont certifiés bio et souvent dans le bio et dans le maquillage, les textures sont très sèches. Donc au début, c'était compliqué. Il a fallu faire des itérations pour avoir une texture semi-satinée qui soit vraiment l'équivalent aussi du corne sur la peau. Donc voilà, ça c'est vraiment la marque qui sublime les femmes avec la couleur végétale, qui est certifiée bio, qui est aussi vegan, donc sans ingrédients issus des animaux ou sous-produits des animaux. Donc encore une fois, on met à l'honneur la plante dans notre innovation, mais aussi dans tous les ingrédients de la formule. Par exemple, en couleur, et je pense que vos auditeurs le savent, on utilise parfois des insectes écrasés qu'on appelle la cochonnie, qui donne un très beau rouge. mais qui malheureusement n'est pas vegan pour avoir ce label qui est certifié par la PETA on n'utilise aucun ingrédient issu de ces cochonnies on n'a par exemple pas de cire d'abeille qui n'est pas un produit animal mais un sous-produit des animaux et du coup qui empêche aussi d'avoir cette certification donc on utilise notamment des cires issues du végétal comme la cire de pandélila ou la cire de riz, une céréale tout simplement Donc la genèse c'est ça, c'est vraiment de voir développer tous ces processus itératifs de biotechnologie, et on appelle ça de green tech aujourd'hui, puisque le rouge français c'est une marque de maquillage, mais c'est aussi une green tech avec cette expertise couleur. On a notre propre laboratoire à Marseille, en interne, qui permet aussi d'être autonome et de pouvoir développer nos innovations et de pouvoir les breveter. Ensuite, vous avez posé la question des clients, du nombre de produits. Donc effectivement, nous, notre marché, ça va être la parfumerie sélective, puisque cet univers des cultures ancestrales qui est lié à chacune des plantes se prête bien à l'univers du parfum. On fait voyager les gens. dans différents pays, différentes cultures, différents ingrédients. Ça va être aussi, de par notre nom et cette innovation qui représente l'excellence française en cosmétique, l'international. Donc on va être dans le travel retail, dans les aéroports. On travaille notamment avec la Gardère. dans les aéroports de Paris, Charles de Gaulle, Lyon, Nice, Marseille. Et aussi l'hôtellerie, où il y a beaucoup de cibles étrangères, de clients étrangers, qui apprécient cette excellence à l'art français, ce savoir-faire typique. Donc on est dans les palaces et cinq étoiles, comme par exemple le Georges V, le Chambéla. le Fouquet, mais aussi on a un accord cadre avec le groupe Accor sur tout ce qui va être Sofitel, Ruffles, M-Gallery. Voilà, et fermons. Donc vraiment des hôtels assez prestigieux où notre clientèle va retrouver nos produits de cosmétiques dans leur chambre, en cadeau, en amenitive, en format mini, ou alors dans des coffrets VIP, donc lorsque vous avez des belles suites, ou au spa. Donc après un petit massage, on fait une remise en beauté aux plantes pictoriales à la couleur végétale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Wow, canon ! Vous avez créé l'entreprise quand alors du coup ?

  • Elodie Carpentier

    L'entreprise, je l'ai créée en auto-entrepreneur quand j'étais enceinte, il y a six ans. Puis, mon mari m'a rejoint dans l'aventure à ma grossesse et nous avons créé une SAS en 2017. Et derrière, on a vraiment lancé l'innovation sur le marché récemment, il y a moins de deux ans, deux ans et demi au plus, avec la période du Covid et notamment cette période très particulière où alors oui, les gens font plus attention à ce qu'ils mangent. à ce qu'ils consomment et qui ont cet éveil des consciences en pleine crise sanitaire. Par contre, ils portent un masque. Et le masque avec le produit phare de la maison, qui est le rouge à l'air, c'est pas très compatible. Il y a une grosse incompatibilité. Donc, ce lancement a été progressif. La société a une très forte croissance que vraiment depuis la disparition, l'utilisation moindre du masque. Il a fallu aussi lancer beaucoup de produits. Vous l'évoquiez tout à l'heure, on a 60 références produits aujourd'hui. Parce que de trois rouges à lèvres, il a fallu sortir du masque et lancer des mascaras, des eyeliners, des crayons pour les yeux, des blushs chicken lips pour les pommettes et les lèvres. Nous avons aussi des vernis qui intègrent la couleur végétale pour être vraiment complet sur l'ensemble du teint, du visage, mais aussi de la beauté des mains.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et donc il y a des couleurs végétales dans tout. tous vos produits, c'est pas que votre rouge à lèvres ou votre vernis,

  • Elodie Carpentier

    tous les produits. Vos auditeurs le savent très bien, la France était le premier pays exportateur de garances au monde au 18e siècle. C'est un savoir-faire historique qu'on remet au bout du jour. C'est important de sourcer la garance en France, mais aussi l'indigo avec la persiquaire pour nos mascaras, nos crayons pour les yeux. On utilise vraiment cet univers de noir, de bleu que nous offre la nature. Mais lorsqu'une plante est endémique dans notre pays, par contre, on ne va pas la sourcer en France. On ne va pas la cultiver en France non plus, parce qu'il y a cette convention de Nagoya, les accords de Nagoya, et on a vraiment à cœur de soutenir tous les process qui vont à l'encontre de la biopierraterie. pour aller surter notre plante dans son pays d'origine, pays endémique, par des filières éthiques et durables qui préservent la biodiversité. Notamment, on utilise le Roku, que vous connaissez bien, qui est utilisé aussi depuis la nuit des temps par les Amérindiens pour se protéger du soleil, des moustiques, qui sont déjà utilisés pour sublimer les lèvres, la peau, donner un temps à l'aie, et notamment aussi utiliser... au-delà des moustiques et du soleil, en rites de passation, par exemple de l'âge de l'enfant à l'âge adulte. Et donc cette graine de rucum, ou urucom, qui s'appelle de son petit nom arbre à rouge à lèvres, assez magnifique, est sourcée en Amazonie ou au Sri Lanka. Pour nous, elle vient vraiment du Sri Lanka, où on a des filières éthiques et durables. D'ailleurs, tous nos produits, comme ils sont certifiés bio, on va aller chercher des cultures aussi issues de l'agriculture biologique. Mais au Sri Lanka, c'est encore mieux, c'est de l'agroforesterie. On va chercher des labels qui sont incroyables, qui ont été développés par les Sri Lankais, qui s'appellent les produits jardins de la forêt, Garden Forest Products. et qui en fait ont été établis par le gouvernement Sri-Lankais lors du départ des Anglais. Voilà, il y a un problème de... sur les champs et les cultures de thé. Il y a vraiment une dévastation. Le pays a été dévasté par les monocultures de thé. Et donc ces labels permettent de remettre vraiment un dynamisme autour de la biodiversité. Vraiment cet équilibre entre la faune, la flore, les animaux, les plantes, mais aussi les populations locales qui vivent de la culture de ces plantes. Et tout ça sous les arbres. en agroforesterie, pour avoir cet équilibre parfait. Et ce label compte toutes les espèces, et notamment, on va dire, sous le sol, le mycélium, jusque les petites herbes, les arbustes, les petits arbres aux grands arbres, jusqu'à la dernière couche de la canopée. Donc c'est très complet comme label. Ça va vraiment au-delà de l'agriculture biologique, et même de la permaculture.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je connaissais pas du tout, je vais aller regarder.

  • Elodie Carpentier

    C'est incroyable, un très beau label, qui commence à s'implanter aussi en France. forêt tropicale, parce qu'en forêt primaire qu'on a dans notre pays, c'est plus compliqué à mettre en place. Mais il y a certaines initiatives dans le sud-ouest de la France qui mettent en place cela. Après, l'agroforesterie, ou les jardins fruitiers aussi, se mettent bien en place en France. Maintenant, il y a une forte tendance dessus. L'idée, c'est vraiment de cultiver ces plantes territoriales sous les arbres en France.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    super super moi c'est c'est génial enfin bref je suis passionnée c'est ça fait 15 minutes là je suis il y a énormément de chance et donc vous vous êtes là aujourd'hui que deux enfin vous êtes avec votre mari dans l'entreprise est-ce qu'il y a d'autres personnes qui travaillent avec vous ?

  • Elodie Carpentier

    alors on est 10 salariés Mais on a 60 investisseurs. Donc finalement, l'aventure Le Rouge Français, elle est partagée avec 70 personnes en interne et bien évidemment tous nos clients, nos partenaires, nos distributeurs. Oui, j'évoquais l'hôtellerie, le travel retail, la parfumerie sélective, mais on a aussi des concept stores, des personnes très engagées qui ont leur propre boutique, qui nous intègrent et qui croient en notre innovation.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok et alors il y a un énorme critère sur l'exigence et la traçabilité des produits donc qui viennent de partout est-ce qu'il y a quelqu'un entre vous et les produits du coup est-ce qu'il y a quelqu'un qui s'occupe de vous sourcer comme un intermédiaire quelqu'un qui soit vraiment spécialisé là-dedans ou c'est vraiment vous en interne qui vous occupez de toute la traçade de chacune de vos matières premières

  • Elodie Carpentier

    Alors on a un projet à venir mais qui n'est pas encore développé par foule de temps avec un très grand explorateur qui va à travers le monde à la recherche de nouvelles cultures ancestrales et de, on va dire, histoires incroyables. il pourrait nous ramener des plantes qu'on n'a pas dans notre bibliothèque mais celles qu'on a et que j'ai évoquées de plus de 250 plantes c'est nous qui l'avons sourcée en direct c'est vraiment moi, mes équipes comme vous Pauline je suis une passionnée des plantes tango donc j'ai lu tous les livres qui existent sur le marché, j'ai aussi interviewé tous les acteurs votre podcast je le connais par coeur et tous vos intervenants je les connais très bien et c'est vrai que c'est vraiment moi j'ai fait une thèse sur les plantes territoriales pour aller les rechercher et de bouche à oreille de réseau j'ai pu trouver les agriculteurs les sourcines parfaits les qualifier parfois investir aussi pour les aider à créer des fiches techniques des fiches de sécurité faire des tests microbiologiques pour que tout puisse s'appliquer à la cosmétique parce que c'est vrai que c'est un secteur qui est fortement développé enfin qui commence pas assez, c'est le mauvais mot mais pas assez, mais qui est développé dans le textile. notamment sur la teinture tissu, mais qui a très peu d'autres applications. Or, la couleur végétale, elle peut être appliquée dans tous les domaines. Donc, j'en suis la preuve même avec la cosmétique en tant que pionnière dans ce domaine. Mais l'idée, c'est aussi qu'on puisse soutenir l'industrie du textile. J'ai notamment une collaboration avec S-MODE pour monter plus tard aussi une filière d'apprentissage sur la couleur végétale pour que les... future génération de designers puissent l'utiliser. Ce qu'on fait déjà avec ITM, une école de maquillage, pour que les futurs maquilleurs... connaissent et apprennent la couleur végétale, ce n'est pas du tout aujourd'hui dans les cursus. Donc, on a eu le plaisir de développer ces partenariats pour faire de la pédagogie, on va dire, dès la naissance des créateurs et aussi de pouvoir l'appliquer à d'autres domaines comme la lunetterie, puisque effectivement, les lunettes de soleil sont teintées avec du pigment issu de la synthèse chimique ou même des biomatériaux. les secteurs énormes comme l'automobile, l'aéronautique. Donc, être expert de la couleur, c'est s'ouvrir à tous ces domaines, puisque la couleur nous entoure et elle est partout dans notre vie au quotidien.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Le fait d'avoir des brevets sur des produits de maquillage contenant des plantes tinctoriales, en fait, comme c'est breveté, il n'y a pas grand monde qui peut se lancer sur la… sur le maquillage en couleur végétale. Donc, vous êtes la seule et vous allez le rester le temps que les brevets sont…

  • Elodie Carpentier

    L'idée, c'est ça. C'est quand on est pionnier dans un domaine, de pouvoir se protéger au maximum. C'est la course à l'innovation, la cosmétique. Donc, on doit être certes les premiers, mais aussi garder son… son innovation sur la longueur. L'idée, là, c'est de pouvoir licencier les brevets. Donc, on peut effectivement collaborer avec d'autres marques. On est aussi une jeune startup, on a levé des fonds, on peut se développer, aller le plus loin possible. Mais c'est la bataille en termes de budget sur la communication, le marketing, les lancements de produits toujours innovés. Donc, à terme, être adossé aussi d'un grand groupe sera peut-être potentiellement nécessaire. Et donc ce grand groupe pourra intégrer aussi nos process Green Tech, nos innovations dans leur gamme. Donc oui, on est leader, on souhaite le rester. L'idée c'est de montrer un chemin, de révolutionner le centre de la beauté et que les grands groupes puissent se mettre aussi à intégrer cette innovation. Donc on peut licencier dans d'autres domaines comme l'automobile, l'aéronautique, nos process, mais nos formules en cosmétique peuvent être aussi licenciées à d'autres marques.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok hyper passionnant et je voulais savoir vous avez parlé de 250 plantes que vous avez, est-ce que vous pourriez nous en citer quelques-unes et des applications sur lesquelles on se s'il n'y a pas de secret d'ailleurs je vois sur votre site à chaque fois vous mettez un peu les plantes et dans quels produits ils sont utilisés, je trouve que ce serait sympa de voir ce que vous utilisez par type de produit de maquillage

  • Elodie Carpentier

    Bien sûr oui, en fait en cosmétique il n'y a pas de confidentialité hormis la quantification, mais tout ce qui est qualitatif est une obligation légale. C'est à dire qu'en produit de cosmétique vous avez ce qu'on appelle les INCI, qui est la liste des ingrédients et qui doit être mentionné en public sur votre packaging secondaire et sur votre site internet. Donc effectivement toutes les plantes qu'on utilise sont bien listées. Elles ont des propriétés colorielles mais aussi biologiques, bénéfiques pour la santé. Donc l'idée c'est de pouvoir aussi en faire la promotion, les mettre en avant, puisque souvent ces plantes sont hydratantes ou antioxydantes, elles vont avoir des propriétés. Donc effectivement je vous ai mentionné la garance qui est une plante qui donne du rouge. J'ai mentionné aussi la persicaire qui permet d'avoir de l'indigo, du bleu, de nuit ou des très beaux noirs. On utilise aussi d'autres plantes comme par exemple le rezéda. pour donner du jaune, qui est beaucoup cultivé en France. Et on a aussi, effectivement, ce rucou, cette arbre à rouge à lèvres qui donne des oranges. On a aussi différentes plantes tinctoriales comme l'orcanette, le génipapo, ou alors les feuilles de cragirou. Vous ne connaissez pas ? Non,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est les deux dernières, je ne les connais pas. Génipapo et craginou.

  • Elodie Carpentier

    C'est du noir, c'est magnifique, on dit génipo aussi. Et les tribus ancestrales, on les utilise en tatouage. C'était aussi déjà pour magnifier la peau et faire des tatouages qui sont plus ou moins éphémères, ça tient quand même pas mal. Et le cragirou, c'est une feuille qui est utilisée par les amérindiens, qui permet de faire du blush au XVIIIe siècle. Les amérindiens exportaient à la cour royale ces plantes pour créer des produits de maquillage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah non mais c'est dingue c'est génial et donc vous avez d'autres noms comme ça un peu nouveaux parce que c'est vrai que dans les épisodes de podcast on est beaucoup sur les mêmes là vous nous apportez de l'exotisme vous en avez d'autres à nous citer ?

  • Elodie Carpentier

    Alors je me souviens plus son petit nom latin mais qui est dans les steppes utilisé aussi par certaines populations pour faire du rouge à lèvres qui donne un beau rose on a aussi le curcuma classiquement, le curcuma qui est une épice qui va torter. On peut utiliser aussi des écorces, comme l'écorce brésilienne, qui est une écorce qui va donner un pourpre. L'hibiscus qui est intégré par exemple dans notre produit Maho Nalwa qui est un rouge à lèvres qui va être rouge volcanique. Le Maho Nalwa c'est le nom d'une île en Polynésie. Le rouge vif comme de la lave volcanique pourra sublimer vos lèvres. Et l'hibiscus c'est aussi utilisé en Polynésie en boisson. Par exemple on appelle ça le carcadé qui va donner une belle teinte pour... en rouge volcanique. On utilise aussi le châtaignier qui est issu de la Corse, qui va être intégré dans le produit Castanea, qui veut dire châtaignier en corse, qui donne des très beaux nudes. Et les extraits de châtaignier sont aussi avec des propriétés biologiques incroyables, notamment antioxydants qui peuvent être utilisés pour l'antivieillissement, et notamment le fond de teint qui va en contenir, qui permet aussi de sublimer la peau sur des tons beiges de différentes carnations. Voilà, c'est quelques exemples assez sympas qu'on utilise en couleur végétale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Vous avez dit en introduction que contrairement à d'autres marques de cosmétiques, vous n'utilisiez pas les colorants minéraux. C'est essentiellement parce que les colorants minéraux sont moins renouvelables ou est-ce qu'il y a des notions aussi de santé par rapport entre un pigment naturel issu des plantes et un pigment minéral ? Est-ce que le fait que ce soit des colorants minéraux, il y a un truc sur la santé ?

  • Elodie Carpentier

    Ce que j'ai évoqué, c'est qu'effectivement, les pigments minéraux ne sont pas durables, puisqu'ils sont extraits du sol. Maintenant, moi, je n'ai aucun souci avec les pigments minéraux. D'un point de vue santé, c'est plutôt inerte. Ce n'est pas du vivant, mais c'est inerte. Donc, on va dire qu'il n'y a pas de bénéfice, mais cependant, pas non plus de problématique de contrôle. C'est plus le mica que j'évoquais, qui est constamment intégré dans les... maquillage qui contiennent du minéral. Donc le MICA, lui, est controversé pour l'éthique. Et c'est ça qui m'a favori par rapport aux filières de sourcine, notamment en Inde, où le travail de jeunes populations est très dur à contrôler, alors que quand on est sur une plante, on est durable. Ensuite, on a aussi besoin de beaucoup d'eau pour extraire le minéral du sol. Donc en termes d'éco-responsabilité, ça peut causer aussi des flux. Ensuite, moi en minéral, ce n'est pas tant les oxydes de fer que j'accepte, c'est plus ce mica ou alors le dioxyde de titane que j'ai banni aussi et profité des alternatives puisque c'est un anticorrosif que l'on retrouve dans la carlingue des avions qui est interdit en agroalimentaire depuis plus de deux ans. Sachant que le rouge à lèvres, on en mange 4 kilos dans la vie d'une femme à peu près, il y a des femmes qui en mangent plus ou moins selon le rituel de maquillage. effectivement qui est interdit en alimentaire. on a même dans son dentifrice je vous vois effaré mais regardez votre dentifrice c'est dioxyde de titane on dit titanium dioxide en latin ou TiO2 de son petit nom dans la liste INKI, la liste des ingrédients si vous ne voyez pas, je vous conseille d'en prendre 100, ça existe aujourd'hui je crois avec Respire,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je pense qu'ils sont sans je pense qu'ils sont sans ça je fais attention mais d'accord ok du coup on a bien fait de le préciser parce que

  • Elodie Carpentier

    Muto elle fait attention vraiment à ses compositions

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Où sont fabriqués vos cosmétiques ?

  • Elodie Carpentier

    Ils sont fabriqués à Marseille, puisque notre laboratoire est vraiment à Marseille en interne, face au Vieux-Port. Sinon, après l'époque, l'épreuve de concept, on fait un transfert de procédés, un scale-up, une montée en échelle. En Normandie, dans notre usine et en sous-prétence, on a un savoir-faire qu'on a développé en commun. Tout est fabriqué en France, même les packaging, puisque ce que je n'ai pas évoqué, c'est un peu en dehors du sujet de la couleur végétale, mais on a aussi des packaging qui sont issus de sources végétales, qui sont biosourcées, notamment à l'huile de riz sain. Donc là on n'est pas sur la couleur, on est sur de la transparence, puisque l'huile de ricin est la seule matière biosourcée. Polymérisé ne va donner aucun jaune, qui va être vraiment très pur, c'est un monomère. Vous connaissez la fécule de pomme de terre ou l'amidon de maïs qui va donner les sacs de course un aspect un peu jaunâtre ou un peu mat. Ici on est sur de la transparence pure comme du vert, donc vraiment transparent à l'image de nos formules. et on a développé un moule en France, pure made in France, parce qu'aujourd'hui, plus de 90%, voire plus, je pense, des packaging en maquillage sont sourcés en Asie, en Chine notamment. Nous, on a fait le pari du made in France en...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    prenant un risque et un investissement dès le début sur un packaging à façon avec un moule qui est rechargeable. Donc on va être biosourcé végétal, mais aussi rechargeable pour consommer moins de packaging, avoir moins de déchets, la personne aussi soit en cohérence avec ses valeurs sur l'éco-responsabilité, et bien sûr recyclable.

  • Elodie Carpentier

    et il est complet ce projet c'est un truc de dingue il n'y a pas une faille pour l'instant c'est incroyable franchement je ne reviens pas à tout ça c'est incroyable c'est vraiment hyper complet c'est génial je cherche du travail franchement c'est incroyable c'est vraiment jusqu'au bout je suis vraiment hyper agréablement surpris

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je ne sais pas quand on sera posté le podcast, mais on a un poste d'ouvert en communication, relations presse, brand content management sur les réseaux sociaux, et un poste de chef de projet formulation au laboratoire, justement pour ces process sur les plantes tinctoriales et les formules de maquillage. Voilà, je fais ma petite pub.

  • Elodie Carpentier

    Il faut, c'est hyper bien. Non, mais top. Donc du coup, fabriquer en France, ça va jusqu'au packaging. En gros, pour poser ma question, vous êtes bien les seuls à travailler cosmétique en végétal en France.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, sur la couleur. Puisqu'après, toutes les marques utilisent et mettent en avant des plantes, des fleurs, même les très grandes marques conventionnelles qui ont des pigments issus de la synthèse chimique.

  • Elodie Carpentier

    Ah, d'accord. Est-ce que dans le monde, il y a d'autres marques comme la vôtre ? En fait, vos concurrents ne peuvent pas être en France. Est-ce qu'il y en a d'autres dans le monde ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, non, du tout. En fait, on n'a pas de concurrent direct. Ça va être beaucoup de concurrents indirects sur le bio, sur le vegan. Mais vraiment, notre axe de différenciation sur la couleur végétale et aussi le fait d'être premium luxe sur cet axe-là, et même le bio. Il n'y a aucune marque aujourd'hui qui est très premium, qui va avoir des certifications, des labels Cosmos Organic. On est les seuls.

  • Elodie Carpentier

    Incroyable En fait pour faire un parallèle avec un nouveau secteur qu'on découvre dans le podcast sur la couleur végétale, on a découvert tout ce qui est coloration capillaire 100% végétale et en fait elle le dit un peu comme vous c'est à dire qu'il y a la partie où vous avez parlé de coloriel mais aussi de bénéfice pour la santé et en fait c'est vrai que sur la coloration capillaire c'est l'argument qui ressort tout le temps je suppose que vous aussi dans la cosmétique, le fait d'utiliser certaines plantes ça apporte des soins supplémentaires en deux trois mots C'est quoi vraiment le soin qu'apportent les plantes sur du maquillage ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors ça va être ce que j'évoquais tout à l'heure vraiment sur les propriétés de certaines plantes, notamment antioxydantes, qui vont permettre de régénérer la peau, de la protéger et aussi de la redynamiser. D'ailleurs on mélange parfois avec des probiotiques qui permettent un rééquilibre de la flore et de régénérer cette flore. ou même de l'acide hyaluronique, un bafoie moléculaire qui permet vraiment de pénétrer dans les couches supérieures de l'épiderme et d'activer des molécules pour la régénérescence de la peau. Et l'effet plump sur les lèvres que certaines femmes adorent. Et après, il y a ses propriétés d'hydratation. Le curcuma, c'est connu, c'est une épice qu'on met dans notre alimentation qui est antioxydante. et l'hydratation aussi qui va être faite par exemple notamment par la garance. On utilise des plantes qui ont des propriétés biologiques parce qu'il y a aussi une diversité de sourcings. On peut utiliser des racines, des fleurs, des graines, des écorces, les plantes tanctoriales, c'est vraiment toutes les parties de la plante. Et donc elles ont des propriétés biologiques différentes à chaque fois en fonction de leur source et des parties de la plante.

  • Elodie Carpentier

    On a un petit peu parlé de votre écosystème, de vos partenaires, donc notamment là où vous fabriquez à Marseille et en Normandie, vous avez des partenaires autres qu'eux. Donc vous m'avez dit qu'il n'y a pas d'intermédiaire entre les plantes que vous ressourcez en France et dans le monde. C'est vous, en fait, il n'y a pas d'acteur intermédiaire. C'est qui vos partenaires aujourd'hui ? C'est essentiellement vos deux usines et vos fournisseurs de matières premières.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, on a à cœur de faire des partenariats avec des agriculteurs locaux. Notamment, on a deux jeunes filles qui sont incroyables. Je pense que vous les avez interviewées aussi en Provence, avec qui on travaille. On a vraiment des agriculteurs aussi en Charente-Maritime. L'idée, c'est de pouvoir anticiper nos besoins d'une année sur l'autre et de promouvoir cette agriculture française, de pouvoir remettre des champs en place. C'est vrai que ces nouvelles générations, c'est notre espoir. C'est eux qui vont. permettre de développer ces industries de la cosmétique, de l'alimentaire, du textile ou de tout ce qui est biomatériaux en couleur végétale. Donc voilà, il est important de les soutenir. On travaille aussi en partenariat avec Fleurs d'Alage dans le 4-13, qui est aussi une société qui a une mission sociale sur de la réinsertion, notamment des travailleurs en réinsertion sociale. qui vont se former à la botanique, à la culture de fleurs, de fleurs coupées, mais aussi nous on leur apporte cette expertise plantes-tentoriales, avec des jardins qui vont être des jardins pédagogiques et de conservation, un peu comme le jardin de l'Orice, alors beaucoup plus petit, parce que celui-là il est quand même assez iconique et historique, avec des espèces incroyables, mais c'est vrai que là, pour les enfants, les personnes âgées en EHPAD, de pouvoir aussi avoir cette pédagogie sur les couleurs végétales et les plantes, faire des ateliers, et après faire de la culture en grande échelle, soit en hors-sol pour éviter les pesticides et rester bio, ou sur des champs qui ont des critères avec les carottages, les analyses microbiologiques qui vont bien pour être certifiables bio. Et du coup, derrière, les personnes qui sont formées à la botanique sont aussi formées à la teinture végétale pour pouvoir faire des ateliers justement dans les écoles ou les maisons de retraite. Pour pouvoir vraiment aussi avoir cette mission sociale derrière et de pédagogie. D'accord. C'est des partenaires, des projets iconiques assez intéressants qu'on développe. Mais après, on a aussi tout ce qui est images. On collabore avec... d'autres marques en cosmétiques, mais aussi en mode et fashion. Là, on a scellé un partenariat avec Oscar de la Renta, qui est un des plus grands designers aux États-Unis notamment. C'est le Chanel américain, j'aime à dire, même s'il ne faut pas le dire. Là, c'est 8 millions de followers sur Instagram. Ils habillent les princesses, les impératrices, les grandes dames politiques de ce monde. Et donc, ils ont aussi un univers très floral. C'est un beau partenariat qu'on fait avec eux. Et on a aussi l'Opéra de Paris avec des danseuses étoiles, des célébrités. Aujourd'hui, on a tout un panel de partenaires incroyables qui soutiennent ces innovations, cette excellence à l'art français. Incroyable.

  • Elodie Carpentier

    Transmission, on en a parlé, écosystème, on en a parlé. Moi, j'avais quand même une question. Selon vous, pourquoi la couleur végétale, elle n'est pas revenue davantage dans tous les domaines d'application sur lesquels elle peut aller jouer ? Comment ça se fait que ce n'est pas plus développé que ça ? Alors que vous, vous êtes la preuve vivante que ça tient, c'est de bonne qualité, en plus ça procure des soins. Dans la coloration capillaire, on n'entend que du positif. Dans la teinture, on est en train de découvrir qu'en plus de teinter, ça apporte notamment des propriétés en plus. Bref, comment ça se fait que ça ne se développe pas davantage ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors ça, c'est une question que beaucoup de mes investisseurs m'ont posée. Pourquoi vous êtes les seuls ? Pourquoi vous êtes les pionniers ? Moi j'ai envie de dire que c'est à cause de... L'industrie de la chimie qui finalement a pris le poids. Alors dans la cosmétique, c'est vraiment les années 1940, l'avènement de l'industrie, la nouvelle ère industrielle, où il a fallu effectivement industrialiser les process, là où les premiers rouges à lèvres ont été mis sur le marché, parce que finalement la couleur végétale, elle existe depuis la nuit des temps, comme je l'ai dit tout à l'heure, elle est utilisée depuis des millénaires, des décennies. C'est éprouvé qu'il y a des propriétés colorielles et biologiques. Par contre, ce n'est pas utilisé aujourd'hui parce que l'ère de la chimie a changé ce paradigme, a mis en avant des colorants qui sont stables, qui sont peu chers, on n'a pas besoin de filières de sourcing étudiées d'année en année à l'avance, on fabrique en laboratoire. C'est que maintenant, finalement, qu'on se rend compte qu'il y a des propriétés qui ne sont pas biologiques mais plutôt controversées pour la santé. qui remettent au goût du jour nos savoir-faire ancestraux. Donc oui, c'est cet événement de la chimie, c'est un mouvement industriel, on va dire. Et après, dans le détail, on va dire, oui, ça va être le coût de production, oui, ça va être la stabilité, oui, ça va être la tenue, les teintes, la texture, ce que je vous disais tout à l'heure, les trois T qui nous tiennent à cœur. Mais effectivement, on peut le faire. puisqu'on l'a fait. Alors, ça a mis des années, ça se met pas en un claquement de doigts de réinventer finalement ce que nos ancêtres faisaient et de les remettre au bout du jour avec des process hyper qualifiés, stabilisés, standardisés et en bonne qualité aussi. Mais c'est possible, oui.

  • Elodie Carpentier

    et pour vous qu'est-ce qui pourrait aider justement la couleur végétale à reprendre le dessus est-ce que c'est des lois est-ce que c'est plus de communication sur ces sujets-là parce qu'on n'en entend jamais parler qu'est-ce qui pourrait aider à ce que ça se démocratise davantage

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pour moi, c'est effectivement la communication avant tout, la pédagogie, c'est aussi une mission, on est dans la transmission. Moi, vous avez vu, c'est mon leitmotiv, j'ai créé la société quand j'étais enceinte, quand j'ai commencé à faire attention à cette nouvelle génération que j'avais engendrée, mais aussi que je veux partager pour toutes les générations à venir et laisser aussi, comment dire... un milieu de vie en termes de santé, mais aussi des co-responsabilités qui soient dans des actions positives. Après, au-delà de la communication, oui, ça va être l'éveil des consciences collectives. On parlait de la crise sanitaire, du Covid, les gens font attention à ce qu'ils mangent, à ce qu'ils se mettent sur la peau, il y a de plus en plus de cancers, alors ils vont se demander, ils vont se poser des questions, d'où ça vient, est-ce que c'est mon mode de vie, est-ce que c'est mon mode de consommation, l'environnement dans lequel je vis ? et revenir à quelque chose de plus naturel, des plantes, de cet équilibre de la biodiversité, va être naturellement un chemin. on ne va pas forcer les gens, ils vont y aller naturellement, je pense. Les grands groupes aussi vont suivre cette tendance. Il y a une demande, il y a une offre, donc eux, ils vont développer cette offre. Donc ça va suivre aussi. C'est juste qu'il faut l'enclencher, ce mécanisme. Oui, c'est ça. C'est un peu trop tôt, on reste pionnier, mais encore une fois, je le disais tout à l'heure, on monte le chemin et quand ce mécanisme se décrit, qu'il va se faire, c'est toute une industrie qui va changer. Comme dans les années 1940, où on a été vers la chimie. Oui, d'accord. C'est génial, c'est incroyable. ça a plein de bénéfices là ça va être pareil mais dans quelques années quand il raccourcit en fait.

  • Elodie Carpentier

    Oui, voilà, c'est ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il y a la loi pour le climat. Aujourd'hui, ils vont se dire, OK, il y a des objectifs, comment on va les atteindre ? Ah bah tiens, si on allait vers le végétal, si on séquestrait du carbone. Le Rôde français, il a été nommé éclaireur et éclaireuse du Coq vert. Donc on est aujourd'hui dix sociétés éclaireuses en France, c'est assez peu. Mais on est des porte-parole du gouvernement français pour le changement climatique. Et ça, on le fait vraiment par cette promotion du végétal et la séquestration du carbone. Moi, j'ai fait les calculs, on séquestre 80 kg de CO2 par rouge à lèvres, par produit et par an. Donc, une consommatrice qui achète un rouge à lèvres à l'année, elle va séquestrer 80 kg de CO2.

  • Elodie Carpentier

    Ça, c'est des analyses de cycle de vie qui vous ont permis de faire ces calculs-là ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Exactement. D'accord. En termes de sourcing. Et du coup, on est aussi sur… Comment faire un argument marketing, ça va aussi inciter les gens finalement à se dire, tiens, c'est en cohérence avec mes valeurs. C'est comme ça qu'on peut aussi, avec la communication, du marketing, aussi faire prendre conscience aux gens qui peuvent avoir un impact positif au quotidien dans leur vie.

  • Elodie Carpentier

    d'accord ok alors maintenant Elodie je vous propose qu'on fasse des questions un peu d'inspiration pour vous qui sont les sources d'inspiration et les personnes qui vous inspirent aujourd'hui pour continuer comme vous dites à toujours innover toujours garder cette part d'innovation il faut s'inspirer quand même parce que ça tombe pas non plus du ciel et qu'est-ce qui vous inspire aujourd'hui ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    oui alors ça va recouper avec la genèse donc ma mère Catherine qui est partie maintenant, mais je pense qu'elle me voit toujours d'en haut. Dominique Ardon qui m'a été depuis les débuts un grand support et qui est une vraie source d'inspiration, avec qui j'entretiens aussi des relations proches et encore aujourd'hui on a plein de projets ensemble dans nos tiroirs. Les grands explorateurs, j'en parlais tout à l'heure. Mike Holmes. Il y a vraiment aussi pas mal de personnes qui se mettent à voyager à travers les pays, à s'inspirer encore de cultures ancestrales qui existent aujourd'hui sur notre planète et qui ont beaucoup à nous apprendre. Il y a aussi Chantal Beaudron, qui est la première femme business angel de France, qui est passionnée de botanique, qui a même un rosier à son nom, qui est une de nos investisseurs, qui a rejoint l'Eurofrançais à ses débuts. Et toutes ces autres femmes aussi qui font partie du Eurofrançais, donc de Femmes Business Angel, qui nous ont fait confiance, qui sont des grandes sources d'inspiration pour moi, ou même la famille Richard avec Nathalie. Voilà, c'est vraiment ces gens-là qui sont des grandes sources d'inspiration. tous mes investisseurs qui finalement me coachent me mentorent au quotidien et me soutiennent Après, il y a aussi cette motivation et inspiration qu'on se crée avec mon mari, puisque c'est un projet familial. Et il y a des hauts, des bas, ce n'est pas toujours évident d'avoir cet équilibre, puisque quand on est passionné, on va dire que le projet professionnel grignote sur le projet personnel, notre vie personnelle. Mais on est tous deux passionnés, et c'est vrai qu'on arrive à garder cette motivation au quotidien. et qui permet de continuer à être inspiré, à être créatif, à développer des nouveaux produits. Donc cette communication finalement dans notre vie au quotidien.

  • Elodie Carpentier

    Canon. Et est-ce que pour vous aujourd'hui, il y a quelqu'un qui fédère autour de la couleur végétale ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    vous ?

  • Elodie Carpentier

    non mais en vrai est-ce qu'il y a quelqu'un qui rassemble toutes ces applications, qui en parle qui...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    parce que moi je pense c'est très segmenté il n'y a pas de monopole c'est vrai que dans toutes les industries il y a des monopoles chez nous en couleur végétale très peu, c'est souvent aussi des gens passionnés mais qui sont sur des process artisanaux artisanaux C'est un peu industrialisé, mais aussi peu médiatisé, si on veut faire de la communication en local. Et des réseaux, non, il n'y en a pas énormément. Après, plus on va sortir d'applications, de débouchés, de créer des business models rentables autour de la couleur végétale, et plus, effectivement, il y aura quelqu'un qui va reprendre un réseau qui fait d'air plus. Mais aujourd'hui, non, c'est assez près de moi.

  • Elodie Carpentier

    Il y a tout à construire. Si vous étiez une plante tectoriale, vous qui en connaissez quand même, vous êtes une passionnée, vous avez dit 250 plantes, je suis encore sous le choc, laquelle vous seriez et pourquoi ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, je serais la garance, c'est sûr. Je serais la garance de mes petites racines. Je sortirais ma couleur rouge, rouge de la passion, rouge de la beauté, de l'amour, puisque le rouge, dans certaines cultures, c'est aussi la couleur de l'amour. Et c'est vrai que Cléopâtre, une des plus belles femmes au monde, m'utilisait déjà pour se sublimer. La garance, c'est aussi, comme je le disais, l'expertise. incroyable et historique qu'a la France. Les garancières, c'était aussi dans le passé un générateur d'emplois. Beaucoup de personnes qui retournaient, qui étaient à la terre, puisque maintenant on a ce retour à la terre, et qui employaient des populations entières. Oui, la garance a des propriétés aussi biologiques incroyables et elle se décline en tellement de pantones différentes. Je suis la preuve même qu'on peut avoir des garances très très rouges qui sont applicables sur la beauté et le maquillage.

  • Elodie Carpentier

    Donc vous avez parlé que vous avez lu quasiment tous les livres. Quel est celui que vous recommanderiez, ou trois que vous recommanderiez absolument aux passionnés de botanique comme nous, passionnés de couleurs végétales ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, c'est les livres de Dominique. Le livre de Dominique Cardon. Et puis après, ça va être son dernier livre. D'ailleurs, on était sponsor et cité de Paul Gou.

  • Elodie Carpentier

    Vos prochains projets ? Vous en avez parlé un petit peu, mais lequel est le plus…

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'ai l'opéra. L'Opéra Paris est le projet le plus iconique, le plus incroyable. On fera une annonce officielle prochainement, mais ça va être notre projet sur trois ans, qui va être rythmé par différentes collections et qui va permettre aussi de faire rayonner ce savoir-faire français à l'international et d'avoir la chance d'avoir des égéries. Alors je ne vais pas révéler le nom de l'égérie, mais comme des danseuses étoiles. donc voilà c'est une force et je pense qu'il n'y a que une marque comme nous qui est très engagée qui aurait pu vraiment collaborer à ce niveau là avec l'opéra sans donation d'habitude le cas là on est vraiment sur une rencontre et un savoir-faire commun sur l'excellence, l'artisanat en France

  • Elodie Carpentier

    bon pour vous libérer le petit bébé qui commence à s'agiter à qui Elodie vous passeriez le micro quelqu'un qui pour vous a un témoignage intéressant à apporter sur la couleur végétale et qui pourrait éclairer donner du sens donner une autre version à qui vous pensez pour le passage de micro ce serait intéressant alors

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    après il faut savoir tout l'historique parce que je sais que vous avez pas mal de postcasters qui sont passés sur votre chaîne. Ce qui serait intéressant, c'est d'avoir un jardinier qui est passionné, qui vient d'un jardin de conservation, parce que c'est eux vraiment qui ont cette expertise aussi du terrain, qui voit les fleurs, les plantes tonctoriales qui sont annuelles ou pluriannuelles. La garance, vous le savez, c'est 4 ans minimum pour sortir la couleur. Donc, c'est des gens qui sont patients. motivé, passionné et passionné donc c'est jardinier je ne me souviens plus du nom mais il y en a un à Loris par exemple c'est Florent Valentin c'est Florent Valentin à Loris parce que c'est une personne remarquable pour faire de l'aimé pour Dominique c'est trop tard Michel Garcia,

  • Elodie Carpentier

    vous les connaissez tous mais ils vont repasser ils sont tellement passionnants qu'on peut les interviewer sur plein de facettes différentes donc

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc non non ils vont revenir exactement, je parlais de fleurs d'allage tout à l'heure de l'école S-MOD dans quelques mois on pourra faire des interviews spécifiques sur effectivement les nouvelles filières de pédagogie sur les plantes territoriales ok

  • Elodie Carpentier

    d'accord bon bah écoutez merci beaucoup Elodie Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction à la couleur végétale et à Élodie Carpentier

    00:45

  • Parcours d'Élodie et création de Le Rouge Français

    01:01

  • Formation et inspiration autour de la couleur végétale

    03:10

  • La genèse de Le Rouge Français et ses produits

    05:02

  • Les défis du lancement et l'impact du Covid

    10:41

  • Sourcing des plantes et respect de l'environnement

    12:43

  • Propriétés des plantes et bienfaits pour la santé

    20:56

  • Fabrication et packaging écoresponsables

    31:06

  • Communication et sensibilisation à la couleur végétale

    40:07

  • Inspiration et projets futurs de Le Rouge Français

    45:26

Description

Dans cet épisode captivant du podcast ArtEcoVert, Pauline Leroux a le plaisir d'accueillir Élodie Carpentier, cofondatrice de la marque Le Rouge Français, une pionnière dans le domaine de la cosmétique à base de couleur végétale. Élodie nous plonge dans son univers fascinant où la teinture végétale et les plantes tinctoriales prennent le devant de la scène. Elle partage son parcours inspirant, révélant comment elle a su allier son expertise en biotechnologie à sa passion inébranlable pour la botanique, donnant naissance à une gamme de produits de beauté innovants et écoresponsables.


La conversation aborde des thèmes essentiels tels que l'importance d'utiliser des pigments végétaux naturels, issus de plantes comme l'indigo et la garance, en opposition aux colorants synthétiques nocifs pour la santé et l'environnement. Élodie souligne que la couleur végétale ne se limite pas à l'esthétique, mais qu'elle contribue également à une approche plus saine et respectueuse de la beauté. Avec des colorants biosourcés et des tanins provenant de fibres naturelles, elle nous invite à repenser notre consommation et à nous tourner vers des alternatives durables.


Élodie n’hésite pas à évoquer les défis qu’elle a rencontrés lors du développement de sa marque, notamment la recherche de processus durables et la certification bio de leurs produits. Son engagement pour une agriculture tinctoriale responsable est palpable, tout comme son désir de sensibiliser le public à l'impact environnemental des produits cosmétiques. En citant : « La beauté ne devrait jamais se faire au détriment de la planète », Élodie nous rappelle l'importance d'une prise de conscience collective.


Au fil de l’épisode, nous découvrons également l'héritage historique de la couleur végétale en France et son potentiel dans l'industrie cosmétique moderne. Élodie partage ses projets futurs, notamment des collaborations prometteuses avec des institutions prestigieuses comme l'Opéra de Paris, qui témoignent de la montée en puissance de la teinture végétale dans le secteur.


Ne manquez pas cet échange riche en enseignements et en inspirations, qui vous donnera envie d'explorer davantage les merveilles des plantes tinctoriales et des colorants végétaux. Pour en savoir plus sur l'univers de la couleur végétale et des produits écoresponsables, écoutez cet épisode d'ArtEcoVert, où chaque mot résonne avec passion et engagement. Belle écoute !


Pauline.


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin


Bonne écoute


Pauline



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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur.

  • Elodie Carpentier

    Mon but,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    fédérer et démocratiser la couleur végétale dans nos vies. Alors c'est parti,

  • Elodie Carpentier

    bonne écoute !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir Élodie Carpentier sur le podcast Aréco Vert. Je précise aux auditeurs qu'Élodie n'est pas venue seule, elle a son petit nourrisson de deux mois, donc vous allez peut-être entendre des bruits. Bonjour Élodie !

  • Elodie Carpentier

    Bonjour, bonjour Pauline, bonjour à tous !

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors Élodie, la première question c'est est-ce que vous pouvez vous présenter et nous expliquer comment vous en êtes arrivée à proposer de la couleur végétale dans des cosmétiques ?

  • Elodie Carpentier

    Oui, bien sûr. Je suis Élodie Carpentier, je suis la cofondatrice de la maison Le Rouge Français. Le Rouge Français, c'est une marque qui sublime les femmes avec la couleur végétale. Effectivement, on va être sur une innovation puisque 99% du marché aujourd'hui utilise de la couleur, des pigments qui sont issus de la synthèse chimique. Pour les 1% qui restent sur le marché, en maquillage et en beauté, on utilise du minéral. Notamment dans les formules, vous avez constamment du mica, qui est aussi une ressource qui est extrait du sol et qui n'est pas durable. Ici, la couleur végétale est vraiment innovante, puisqu'on utilise une alternative qui est complètement durable, puisque une plante se replante, donc on va être sur un ingrédient qui est éco-responsable. Moi, je suis ingénieure en biotechnologie. J'ai créé cette marque quand j'étais enceinte de mon premier bébé, puisque vous avez notifié qu'il y en a un qui vient de naître. J'ai aussi une fille qui a 6 ans maintenant, on a commencé la recherche et le développement, et donc j'ai breveté cette innovation. En tant qu'ingénieure en biotechnologie, j'ai travaillé toute ma vie dans l'industrie pharmaceutique. Et en fait, là, l'idée, c'était de ne pas faire de compromis pour sa santé. Quand on est enceinte, on fait attention à tout ce qu'on mange, à tout ce qu'on se met sur la peau. Et effectivement, c'était de ne plus faire de compromis pour ma santé et celle de mon enfant. Et ma passion vraiment pour cette industrie pharmaceutique que j'ai rejoint quasiment toute ma vie, donc ce combat pour la santé de la femme et de l'homme, bien sûr, et aussi ma passion pour la botanique. Donc, les ingrédients issus des plantes et cette belle aventure autour de la botanique.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. Et qui vous a formé, Élodie, du coup, sur la couleur végétale ? Comment vous avez fait le lien entre, tiens, les plantes peuvent donner de la couleur, je l'associe et je vais créer une marque de cosmétique ?

  • Elodie Carpentier

    Alors effectivement, je n'étais pas formée du tout puisque j'étais vraiment issue de l'industrie pharmaceutique, du médicament. Et en tant qu'ingénieure, j'étais vraiment sur des process. pharma et aussi du bâtiment même, puisque j'ai travaillé sur la construction de bâtiments de production pharmaceutique et de laboratoire de recherche et développement. Et je suis tombée dedans vraiment par cette passion de la botanique. Et c'est ma maman qui m'a formée sur les plantes, les plantes sauvages comestibles. On mangeait bio déjà à la maison depuis toute petite, mais c'est aussi une rencontre. parce que les plantes, et notamment la couleur végétale qui vient de plantes tinctoriales, c'est très spécifique, il y a très peu d'experts dans ce domaine. Donc on va dire que je me suis beaucoup renseignée sur l'histoire, puisque finalement, oui, j'ai breveté, mais je n'ai rien inventé, puisqu'on utilise la couleur végétale depuis des millénaires, et notamment en Égypte antique, Léopâtre sublimait déjà ses lèvres avec la garance. Donc je n'ai rien du tout inventé. Et cette rencontre, c'est une personnalité que vous avez interviewée dans votre podcast, qui est très connue de votre communauté à Recover, qui est Dominique Cardon. Donc cette rencontre et cette innovation, je la dois à ma mentor, qui est Dominique, que je remercie si elle m'entend aujourd'hui sur ce podcast, parce qu'elle m'a tout appris. Et c'est vrai qu'elle est émérite grande scientifique au CNRS. Elle a voyagé partout dans le monde à travers ses différentes cultures ancestrales.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    elle m'a beaucoup appris et c'est elle qui m'a formée d'accord génial est-ce que vous pouvez maintenant nous présenter le rouge français de la genèse où vous êtes implantée quand est-ce que ça a été créé les produits que vous avez etc parce que je suis allée voir votre site internet franchement il y a des pépites à chaque page des infos sur les plantes des trucs enfin j'étais comme une dingue donc j'ai hâte que vous nous racontiez

  • Elodie Carpentier

    Bien sûr, oui, on a à cœur de mettre en avant les plantes tinctoriales, la couleur végétale, c'est vraiment notre monde, notre univers. On est devenu expert de la couleur en beauté et donc effectivement, on a démarré avec cette recherche et développement assez intense puisqu'il a fallu développer tous les process, rien n'existait. Donc pas mal d'années, pas mal d'itérations, on appelle ça le lean, l'amélioration continue. où on a pu effectivement partir au tout début sur des pocs, des preuves de concepts. Ah, voilà, vous l'avez entendu. Concepts avec notamment, comment dire, un triptyque qui est très important pour nous, qui est les teintes, les tenues et les textures. Donc, il a fallu inventer tous ces process pour avoir des critères à l'équivalent du conventionnel issu de la chimie. avec des teintes qui soient très variées, qui reflètent aussi le goût des consommateurs. Donc il a fallu développer finalement un pantone avec ce que la nature nous offre, des tenues qui demandent des itérations en termes de qualité pour avoir aussi des produits de maquillage qui tiennent dans le temps et qui ne soient pas... Voilà, à durée éphémère et des textures qui ne soient pas trop sèches, puisque en plus d'utiliser cette innovation et d'avoir développé les process, mais aussi les formules de produits finis, on a en fait... un certificat des audits sur le bio. On appelle ça en soins et hygiène et maquillage Cosmos. C'est une charte en fait, Cosmos Organic, qui va vous permettre, après cette audit de qualité, d'obtenir un label. Donc nos produits sont certifiés bio et souvent dans le bio et dans le maquillage, les textures sont très sèches. Donc au début, c'était compliqué. Il a fallu faire des itérations pour avoir une texture semi-satinée qui soit vraiment l'équivalent aussi du corne sur la peau. Donc voilà, ça c'est vraiment la marque qui sublime les femmes avec la couleur végétale, qui est certifiée bio, qui est aussi vegan, donc sans ingrédients issus des animaux ou sous-produits des animaux. Donc encore une fois, on met à l'honneur la plante dans notre innovation, mais aussi dans tous les ingrédients de la formule. Par exemple, en couleur, et je pense que vos auditeurs le savent, on utilise parfois des insectes écrasés qu'on appelle la cochonnie, qui donne un très beau rouge. mais qui malheureusement n'est pas vegan pour avoir ce label qui est certifié par la PETA on n'utilise aucun ingrédient issu de ces cochonnies on n'a par exemple pas de cire d'abeille qui n'est pas un produit animal mais un sous-produit des animaux et du coup qui empêche aussi d'avoir cette certification donc on utilise notamment des cires issues du végétal comme la cire de pandélila ou la cire de riz, une céréale tout simplement Donc la genèse c'est ça, c'est vraiment de voir développer tous ces processus itératifs de biotechnologie, et on appelle ça de green tech aujourd'hui, puisque le rouge français c'est une marque de maquillage, mais c'est aussi une green tech avec cette expertise couleur. On a notre propre laboratoire à Marseille, en interne, qui permet aussi d'être autonome et de pouvoir développer nos innovations et de pouvoir les breveter. Ensuite, vous avez posé la question des clients, du nombre de produits. Donc effectivement, nous, notre marché, ça va être la parfumerie sélective, puisque cet univers des cultures ancestrales qui est lié à chacune des plantes se prête bien à l'univers du parfum. On fait voyager les gens. dans différents pays, différentes cultures, différents ingrédients. Ça va être aussi, de par notre nom et cette innovation qui représente l'excellence française en cosmétique, l'international. Donc on va être dans le travel retail, dans les aéroports. On travaille notamment avec la Gardère. dans les aéroports de Paris, Charles de Gaulle, Lyon, Nice, Marseille. Et aussi l'hôtellerie, où il y a beaucoup de cibles étrangères, de clients étrangers, qui apprécient cette excellence à l'art français, ce savoir-faire typique. Donc on est dans les palaces et cinq étoiles, comme par exemple le Georges V, le Chambéla. le Fouquet, mais aussi on a un accord cadre avec le groupe Accor sur tout ce qui va être Sofitel, Ruffles, M-Gallery. Voilà, et fermons. Donc vraiment des hôtels assez prestigieux où notre clientèle va retrouver nos produits de cosmétiques dans leur chambre, en cadeau, en amenitive, en format mini, ou alors dans des coffrets VIP, donc lorsque vous avez des belles suites, ou au spa. Donc après un petit massage, on fait une remise en beauté aux plantes pictoriales à la couleur végétale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Wow, canon ! Vous avez créé l'entreprise quand alors du coup ?

  • Elodie Carpentier

    L'entreprise, je l'ai créée en auto-entrepreneur quand j'étais enceinte, il y a six ans. Puis, mon mari m'a rejoint dans l'aventure à ma grossesse et nous avons créé une SAS en 2017. Et derrière, on a vraiment lancé l'innovation sur le marché récemment, il y a moins de deux ans, deux ans et demi au plus, avec la période du Covid et notamment cette période très particulière où alors oui, les gens font plus attention à ce qu'ils mangent. à ce qu'ils consomment et qui ont cet éveil des consciences en pleine crise sanitaire. Par contre, ils portent un masque. Et le masque avec le produit phare de la maison, qui est le rouge à l'air, c'est pas très compatible. Il y a une grosse incompatibilité. Donc, ce lancement a été progressif. La société a une très forte croissance que vraiment depuis la disparition, l'utilisation moindre du masque. Il a fallu aussi lancer beaucoup de produits. Vous l'évoquiez tout à l'heure, on a 60 références produits aujourd'hui. Parce que de trois rouges à lèvres, il a fallu sortir du masque et lancer des mascaras, des eyeliners, des crayons pour les yeux, des blushs chicken lips pour les pommettes et les lèvres. Nous avons aussi des vernis qui intègrent la couleur végétale pour être vraiment complet sur l'ensemble du teint, du visage, mais aussi de la beauté des mains.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Et donc il y a des couleurs végétales dans tout. tous vos produits, c'est pas que votre rouge à lèvres ou votre vernis,

  • Elodie Carpentier

    tous les produits. Vos auditeurs le savent très bien, la France était le premier pays exportateur de garances au monde au 18e siècle. C'est un savoir-faire historique qu'on remet au bout du jour. C'est important de sourcer la garance en France, mais aussi l'indigo avec la persiquaire pour nos mascaras, nos crayons pour les yeux. On utilise vraiment cet univers de noir, de bleu que nous offre la nature. Mais lorsqu'une plante est endémique dans notre pays, par contre, on ne va pas la sourcer en France. On ne va pas la cultiver en France non plus, parce qu'il y a cette convention de Nagoya, les accords de Nagoya, et on a vraiment à cœur de soutenir tous les process qui vont à l'encontre de la biopierraterie. pour aller surter notre plante dans son pays d'origine, pays endémique, par des filières éthiques et durables qui préservent la biodiversité. Notamment, on utilise le Roku, que vous connaissez bien, qui est utilisé aussi depuis la nuit des temps par les Amérindiens pour se protéger du soleil, des moustiques, qui sont déjà utilisés pour sublimer les lèvres, la peau, donner un temps à l'aie, et notamment aussi utiliser... au-delà des moustiques et du soleil, en rites de passation, par exemple de l'âge de l'enfant à l'âge adulte. Et donc cette graine de rucum, ou urucom, qui s'appelle de son petit nom arbre à rouge à lèvres, assez magnifique, est sourcée en Amazonie ou au Sri Lanka. Pour nous, elle vient vraiment du Sri Lanka, où on a des filières éthiques et durables. D'ailleurs, tous nos produits, comme ils sont certifiés bio, on va aller chercher des cultures aussi issues de l'agriculture biologique. Mais au Sri Lanka, c'est encore mieux, c'est de l'agroforesterie. On va chercher des labels qui sont incroyables, qui ont été développés par les Sri Lankais, qui s'appellent les produits jardins de la forêt, Garden Forest Products. et qui en fait ont été établis par le gouvernement Sri-Lankais lors du départ des Anglais. Voilà, il y a un problème de... sur les champs et les cultures de thé. Il y a vraiment une dévastation. Le pays a été dévasté par les monocultures de thé. Et donc ces labels permettent de remettre vraiment un dynamisme autour de la biodiversité. Vraiment cet équilibre entre la faune, la flore, les animaux, les plantes, mais aussi les populations locales qui vivent de la culture de ces plantes. Et tout ça sous les arbres. en agroforesterie, pour avoir cet équilibre parfait. Et ce label compte toutes les espèces, et notamment, on va dire, sous le sol, le mycélium, jusque les petites herbes, les arbustes, les petits arbres aux grands arbres, jusqu'à la dernière couche de la canopée. Donc c'est très complet comme label. Ça va vraiment au-delà de l'agriculture biologique, et même de la permaculture.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je connaissais pas du tout, je vais aller regarder.

  • Elodie Carpentier

    C'est incroyable, un très beau label, qui commence à s'implanter aussi en France. forêt tropicale, parce qu'en forêt primaire qu'on a dans notre pays, c'est plus compliqué à mettre en place. Mais il y a certaines initiatives dans le sud-ouest de la France qui mettent en place cela. Après, l'agroforesterie, ou les jardins fruitiers aussi, se mettent bien en place en France. Maintenant, il y a une forte tendance dessus. L'idée, c'est vraiment de cultiver ces plantes territoriales sous les arbres en France.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    super super moi c'est c'est génial enfin bref je suis passionnée c'est ça fait 15 minutes là je suis il y a énormément de chance et donc vous vous êtes là aujourd'hui que deux enfin vous êtes avec votre mari dans l'entreprise est-ce qu'il y a d'autres personnes qui travaillent avec vous ?

  • Elodie Carpentier

    alors on est 10 salariés Mais on a 60 investisseurs. Donc finalement, l'aventure Le Rouge Français, elle est partagée avec 70 personnes en interne et bien évidemment tous nos clients, nos partenaires, nos distributeurs. Oui, j'évoquais l'hôtellerie, le travel retail, la parfumerie sélective, mais on a aussi des concept stores, des personnes très engagées qui ont leur propre boutique, qui nous intègrent et qui croient en notre innovation.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok et alors il y a un énorme critère sur l'exigence et la traçabilité des produits donc qui viennent de partout est-ce qu'il y a quelqu'un entre vous et les produits du coup est-ce qu'il y a quelqu'un qui s'occupe de vous sourcer comme un intermédiaire quelqu'un qui soit vraiment spécialisé là-dedans ou c'est vraiment vous en interne qui vous occupez de toute la traçade de chacune de vos matières premières

  • Elodie Carpentier

    Alors on a un projet à venir mais qui n'est pas encore développé par foule de temps avec un très grand explorateur qui va à travers le monde à la recherche de nouvelles cultures ancestrales et de, on va dire, histoires incroyables. il pourrait nous ramener des plantes qu'on n'a pas dans notre bibliothèque mais celles qu'on a et que j'ai évoquées de plus de 250 plantes c'est nous qui l'avons sourcée en direct c'est vraiment moi, mes équipes comme vous Pauline je suis une passionnée des plantes tango donc j'ai lu tous les livres qui existent sur le marché, j'ai aussi interviewé tous les acteurs votre podcast je le connais par coeur et tous vos intervenants je les connais très bien et c'est vrai que c'est vraiment moi j'ai fait une thèse sur les plantes territoriales pour aller les rechercher et de bouche à oreille de réseau j'ai pu trouver les agriculteurs les sourcines parfaits les qualifier parfois investir aussi pour les aider à créer des fiches techniques des fiches de sécurité faire des tests microbiologiques pour que tout puisse s'appliquer à la cosmétique parce que c'est vrai que c'est un secteur qui est fortement développé enfin qui commence pas assez, c'est le mauvais mot mais pas assez, mais qui est développé dans le textile. notamment sur la teinture tissu, mais qui a très peu d'autres applications. Or, la couleur végétale, elle peut être appliquée dans tous les domaines. Donc, j'en suis la preuve même avec la cosmétique en tant que pionnière dans ce domaine. Mais l'idée, c'est aussi qu'on puisse soutenir l'industrie du textile. J'ai notamment une collaboration avec S-MODE pour monter plus tard aussi une filière d'apprentissage sur la couleur végétale pour que les... future génération de designers puissent l'utiliser. Ce qu'on fait déjà avec ITM, une école de maquillage, pour que les futurs maquilleurs... connaissent et apprennent la couleur végétale, ce n'est pas du tout aujourd'hui dans les cursus. Donc, on a eu le plaisir de développer ces partenariats pour faire de la pédagogie, on va dire, dès la naissance des créateurs et aussi de pouvoir l'appliquer à d'autres domaines comme la lunetterie, puisque effectivement, les lunettes de soleil sont teintées avec du pigment issu de la synthèse chimique ou même des biomatériaux. les secteurs énormes comme l'automobile, l'aéronautique. Donc, être expert de la couleur, c'est s'ouvrir à tous ces domaines, puisque la couleur nous entoure et elle est partout dans notre vie au quotidien.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Le fait d'avoir des brevets sur des produits de maquillage contenant des plantes tinctoriales, en fait, comme c'est breveté, il n'y a pas grand monde qui peut se lancer sur la… sur le maquillage en couleur végétale. Donc, vous êtes la seule et vous allez le rester le temps que les brevets sont…

  • Elodie Carpentier

    L'idée, c'est ça. C'est quand on est pionnier dans un domaine, de pouvoir se protéger au maximum. C'est la course à l'innovation, la cosmétique. Donc, on doit être certes les premiers, mais aussi garder son… son innovation sur la longueur. L'idée, là, c'est de pouvoir licencier les brevets. Donc, on peut effectivement collaborer avec d'autres marques. On est aussi une jeune startup, on a levé des fonds, on peut se développer, aller le plus loin possible. Mais c'est la bataille en termes de budget sur la communication, le marketing, les lancements de produits toujours innovés. Donc, à terme, être adossé aussi d'un grand groupe sera peut-être potentiellement nécessaire. Et donc ce grand groupe pourra intégrer aussi nos process Green Tech, nos innovations dans leur gamme. Donc oui, on est leader, on souhaite le rester. L'idée c'est de montrer un chemin, de révolutionner le centre de la beauté et que les grands groupes puissent se mettre aussi à intégrer cette innovation. Donc on peut licencier dans d'autres domaines comme l'automobile, l'aéronautique, nos process, mais nos formules en cosmétique peuvent être aussi licenciées à d'autres marques.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok hyper passionnant et je voulais savoir vous avez parlé de 250 plantes que vous avez, est-ce que vous pourriez nous en citer quelques-unes et des applications sur lesquelles on se s'il n'y a pas de secret d'ailleurs je vois sur votre site à chaque fois vous mettez un peu les plantes et dans quels produits ils sont utilisés, je trouve que ce serait sympa de voir ce que vous utilisez par type de produit de maquillage

  • Elodie Carpentier

    Bien sûr oui, en fait en cosmétique il n'y a pas de confidentialité hormis la quantification, mais tout ce qui est qualitatif est une obligation légale. C'est à dire qu'en produit de cosmétique vous avez ce qu'on appelle les INCI, qui est la liste des ingrédients et qui doit être mentionné en public sur votre packaging secondaire et sur votre site internet. Donc effectivement toutes les plantes qu'on utilise sont bien listées. Elles ont des propriétés colorielles mais aussi biologiques, bénéfiques pour la santé. Donc l'idée c'est de pouvoir aussi en faire la promotion, les mettre en avant, puisque souvent ces plantes sont hydratantes ou antioxydantes, elles vont avoir des propriétés. Donc effectivement je vous ai mentionné la garance qui est une plante qui donne du rouge. J'ai mentionné aussi la persicaire qui permet d'avoir de l'indigo, du bleu, de nuit ou des très beaux noirs. On utilise aussi d'autres plantes comme par exemple le rezéda. pour donner du jaune, qui est beaucoup cultivé en France. Et on a aussi, effectivement, ce rucou, cette arbre à rouge à lèvres qui donne des oranges. On a aussi différentes plantes tinctoriales comme l'orcanette, le génipapo, ou alors les feuilles de cragirou. Vous ne connaissez pas ? Non,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    c'est les deux dernières, je ne les connais pas. Génipapo et craginou.

  • Elodie Carpentier

    C'est du noir, c'est magnifique, on dit génipo aussi. Et les tribus ancestrales, on les utilise en tatouage. C'était aussi déjà pour magnifier la peau et faire des tatouages qui sont plus ou moins éphémères, ça tient quand même pas mal. Et le cragirou, c'est une feuille qui est utilisée par les amérindiens, qui permet de faire du blush au XVIIIe siècle. Les amérindiens exportaient à la cour royale ces plantes pour créer des produits de maquillage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Ah non mais c'est dingue c'est génial et donc vous avez d'autres noms comme ça un peu nouveaux parce que c'est vrai que dans les épisodes de podcast on est beaucoup sur les mêmes là vous nous apportez de l'exotisme vous en avez d'autres à nous citer ?

  • Elodie Carpentier

    Alors je me souviens plus son petit nom latin mais qui est dans les steppes utilisé aussi par certaines populations pour faire du rouge à lèvres qui donne un beau rose on a aussi le curcuma classiquement, le curcuma qui est une épice qui va torter. On peut utiliser aussi des écorces, comme l'écorce brésilienne, qui est une écorce qui va donner un pourpre. L'hibiscus qui est intégré par exemple dans notre produit Maho Nalwa qui est un rouge à lèvres qui va être rouge volcanique. Le Maho Nalwa c'est le nom d'une île en Polynésie. Le rouge vif comme de la lave volcanique pourra sublimer vos lèvres. Et l'hibiscus c'est aussi utilisé en Polynésie en boisson. Par exemple on appelle ça le carcadé qui va donner une belle teinte pour... en rouge volcanique. On utilise aussi le châtaignier qui est issu de la Corse, qui va être intégré dans le produit Castanea, qui veut dire châtaignier en corse, qui donne des très beaux nudes. Et les extraits de châtaignier sont aussi avec des propriétés biologiques incroyables, notamment antioxydants qui peuvent être utilisés pour l'antivieillissement, et notamment le fond de teint qui va en contenir, qui permet aussi de sublimer la peau sur des tons beiges de différentes carnations. Voilà, c'est quelques exemples assez sympas qu'on utilise en couleur végétale.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Vous avez dit en introduction que contrairement à d'autres marques de cosmétiques, vous n'utilisiez pas les colorants minéraux. C'est essentiellement parce que les colorants minéraux sont moins renouvelables ou est-ce qu'il y a des notions aussi de santé par rapport entre un pigment naturel issu des plantes et un pigment minéral ? Est-ce que le fait que ce soit des colorants minéraux, il y a un truc sur la santé ?

  • Elodie Carpentier

    Ce que j'ai évoqué, c'est qu'effectivement, les pigments minéraux ne sont pas durables, puisqu'ils sont extraits du sol. Maintenant, moi, je n'ai aucun souci avec les pigments minéraux. D'un point de vue santé, c'est plutôt inerte. Ce n'est pas du vivant, mais c'est inerte. Donc, on va dire qu'il n'y a pas de bénéfice, mais cependant, pas non plus de problématique de contrôle. C'est plus le mica que j'évoquais, qui est constamment intégré dans les... maquillage qui contiennent du minéral. Donc le MICA, lui, est controversé pour l'éthique. Et c'est ça qui m'a favori par rapport aux filières de sourcine, notamment en Inde, où le travail de jeunes populations est très dur à contrôler, alors que quand on est sur une plante, on est durable. Ensuite, on a aussi besoin de beaucoup d'eau pour extraire le minéral du sol. Donc en termes d'éco-responsabilité, ça peut causer aussi des flux. Ensuite, moi en minéral, ce n'est pas tant les oxydes de fer que j'accepte, c'est plus ce mica ou alors le dioxyde de titane que j'ai banni aussi et profité des alternatives puisque c'est un anticorrosif que l'on retrouve dans la carlingue des avions qui est interdit en agroalimentaire depuis plus de deux ans. Sachant que le rouge à lèvres, on en mange 4 kilos dans la vie d'une femme à peu près, il y a des femmes qui en mangent plus ou moins selon le rituel de maquillage. effectivement qui est interdit en alimentaire. on a même dans son dentifrice je vous vois effaré mais regardez votre dentifrice c'est dioxyde de titane on dit titanium dioxide en latin ou TiO2 de son petit nom dans la liste INKI, la liste des ingrédients si vous ne voyez pas, je vous conseille d'en prendre 100, ça existe aujourd'hui je crois avec Respire,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    je pense qu'ils sont sans je pense qu'ils sont sans ça je fais attention mais d'accord ok du coup on a bien fait de le préciser parce que

  • Elodie Carpentier

    Muto elle fait attention vraiment à ses compositions

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Où sont fabriqués vos cosmétiques ?

  • Elodie Carpentier

    Ils sont fabriqués à Marseille, puisque notre laboratoire est vraiment à Marseille en interne, face au Vieux-Port. Sinon, après l'époque, l'épreuve de concept, on fait un transfert de procédés, un scale-up, une montée en échelle. En Normandie, dans notre usine et en sous-prétence, on a un savoir-faire qu'on a développé en commun. Tout est fabriqué en France, même les packaging, puisque ce que je n'ai pas évoqué, c'est un peu en dehors du sujet de la couleur végétale, mais on a aussi des packaging qui sont issus de sources végétales, qui sont biosourcées, notamment à l'huile de riz sain. Donc là on n'est pas sur la couleur, on est sur de la transparence, puisque l'huile de ricin est la seule matière biosourcée. Polymérisé ne va donner aucun jaune, qui va être vraiment très pur, c'est un monomère. Vous connaissez la fécule de pomme de terre ou l'amidon de maïs qui va donner les sacs de course un aspect un peu jaunâtre ou un peu mat. Ici on est sur de la transparence pure comme du vert, donc vraiment transparent à l'image de nos formules. et on a développé un moule en France, pure made in France, parce qu'aujourd'hui, plus de 90%, voire plus, je pense, des packaging en maquillage sont sourcés en Asie, en Chine notamment. Nous, on a fait le pari du made in France en...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    prenant un risque et un investissement dès le début sur un packaging à façon avec un moule qui est rechargeable. Donc on va être biosourcé végétal, mais aussi rechargeable pour consommer moins de packaging, avoir moins de déchets, la personne aussi soit en cohérence avec ses valeurs sur l'éco-responsabilité, et bien sûr recyclable.

  • Elodie Carpentier

    et il est complet ce projet c'est un truc de dingue il n'y a pas une faille pour l'instant c'est incroyable franchement je ne reviens pas à tout ça c'est incroyable c'est vraiment hyper complet c'est génial je cherche du travail franchement c'est incroyable c'est vraiment jusqu'au bout je suis vraiment hyper agréablement surpris

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je ne sais pas quand on sera posté le podcast, mais on a un poste d'ouvert en communication, relations presse, brand content management sur les réseaux sociaux, et un poste de chef de projet formulation au laboratoire, justement pour ces process sur les plantes tinctoriales et les formules de maquillage. Voilà, je fais ma petite pub.

  • Elodie Carpentier

    Il faut, c'est hyper bien. Non, mais top. Donc du coup, fabriquer en France, ça va jusqu'au packaging. En gros, pour poser ma question, vous êtes bien les seuls à travailler cosmétique en végétal en France.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, sur la couleur. Puisqu'après, toutes les marques utilisent et mettent en avant des plantes, des fleurs, même les très grandes marques conventionnelles qui ont des pigments issus de la synthèse chimique.

  • Elodie Carpentier

    Ah, d'accord. Est-ce que dans le monde, il y a d'autres marques comme la vôtre ? En fait, vos concurrents ne peuvent pas être en France. Est-ce qu'il y en a d'autres dans le monde ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Non, non, du tout. En fait, on n'a pas de concurrent direct. Ça va être beaucoup de concurrents indirects sur le bio, sur le vegan. Mais vraiment, notre axe de différenciation sur la couleur végétale et aussi le fait d'être premium luxe sur cet axe-là, et même le bio. Il n'y a aucune marque aujourd'hui qui est très premium, qui va avoir des certifications, des labels Cosmos Organic. On est les seuls.

  • Elodie Carpentier

    Incroyable En fait pour faire un parallèle avec un nouveau secteur qu'on découvre dans le podcast sur la couleur végétale, on a découvert tout ce qui est coloration capillaire 100% végétale et en fait elle le dit un peu comme vous c'est à dire qu'il y a la partie où vous avez parlé de coloriel mais aussi de bénéfice pour la santé et en fait c'est vrai que sur la coloration capillaire c'est l'argument qui ressort tout le temps je suppose que vous aussi dans la cosmétique, le fait d'utiliser certaines plantes ça apporte des soins supplémentaires en deux trois mots C'est quoi vraiment le soin qu'apportent les plantes sur du maquillage ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors ça va être ce que j'évoquais tout à l'heure vraiment sur les propriétés de certaines plantes, notamment antioxydantes, qui vont permettre de régénérer la peau, de la protéger et aussi de la redynamiser. D'ailleurs on mélange parfois avec des probiotiques qui permettent un rééquilibre de la flore et de régénérer cette flore. ou même de l'acide hyaluronique, un bafoie moléculaire qui permet vraiment de pénétrer dans les couches supérieures de l'épiderme et d'activer des molécules pour la régénérescence de la peau. Et l'effet plump sur les lèvres que certaines femmes adorent. Et après, il y a ses propriétés d'hydratation. Le curcuma, c'est connu, c'est une épice qu'on met dans notre alimentation qui est antioxydante. et l'hydratation aussi qui va être faite par exemple notamment par la garance. On utilise des plantes qui ont des propriétés biologiques parce qu'il y a aussi une diversité de sourcings. On peut utiliser des racines, des fleurs, des graines, des écorces, les plantes tanctoriales, c'est vraiment toutes les parties de la plante. Et donc elles ont des propriétés biologiques différentes à chaque fois en fonction de leur source et des parties de la plante.

  • Elodie Carpentier

    On a un petit peu parlé de votre écosystème, de vos partenaires, donc notamment là où vous fabriquez à Marseille et en Normandie, vous avez des partenaires autres qu'eux. Donc vous m'avez dit qu'il n'y a pas d'intermédiaire entre les plantes que vous ressourcez en France et dans le monde. C'est vous, en fait, il n'y a pas d'acteur intermédiaire. C'est qui vos partenaires aujourd'hui ? C'est essentiellement vos deux usines et vos fournisseurs de matières premières.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, on a à cœur de faire des partenariats avec des agriculteurs locaux. Notamment, on a deux jeunes filles qui sont incroyables. Je pense que vous les avez interviewées aussi en Provence, avec qui on travaille. On a vraiment des agriculteurs aussi en Charente-Maritime. L'idée, c'est de pouvoir anticiper nos besoins d'une année sur l'autre et de promouvoir cette agriculture française, de pouvoir remettre des champs en place. C'est vrai que ces nouvelles générations, c'est notre espoir. C'est eux qui vont. permettre de développer ces industries de la cosmétique, de l'alimentaire, du textile ou de tout ce qui est biomatériaux en couleur végétale. Donc voilà, il est important de les soutenir. On travaille aussi en partenariat avec Fleurs d'Alage dans le 4-13, qui est aussi une société qui a une mission sociale sur de la réinsertion, notamment des travailleurs en réinsertion sociale. qui vont se former à la botanique, à la culture de fleurs, de fleurs coupées, mais aussi nous on leur apporte cette expertise plantes-tentoriales, avec des jardins qui vont être des jardins pédagogiques et de conservation, un peu comme le jardin de l'Orice, alors beaucoup plus petit, parce que celui-là il est quand même assez iconique et historique, avec des espèces incroyables, mais c'est vrai que là, pour les enfants, les personnes âgées en EHPAD, de pouvoir aussi avoir cette pédagogie sur les couleurs végétales et les plantes, faire des ateliers, et après faire de la culture en grande échelle, soit en hors-sol pour éviter les pesticides et rester bio, ou sur des champs qui ont des critères avec les carottages, les analyses microbiologiques qui vont bien pour être certifiables bio. Et du coup, derrière, les personnes qui sont formées à la botanique sont aussi formées à la teinture végétale pour pouvoir faire des ateliers justement dans les écoles ou les maisons de retraite. Pour pouvoir vraiment aussi avoir cette mission sociale derrière et de pédagogie. D'accord. C'est des partenaires, des projets iconiques assez intéressants qu'on développe. Mais après, on a aussi tout ce qui est images. On collabore avec... d'autres marques en cosmétiques, mais aussi en mode et fashion. Là, on a scellé un partenariat avec Oscar de la Renta, qui est un des plus grands designers aux États-Unis notamment. C'est le Chanel américain, j'aime à dire, même s'il ne faut pas le dire. Là, c'est 8 millions de followers sur Instagram. Ils habillent les princesses, les impératrices, les grandes dames politiques de ce monde. Et donc, ils ont aussi un univers très floral. C'est un beau partenariat qu'on fait avec eux. Et on a aussi l'Opéra de Paris avec des danseuses étoiles, des célébrités. Aujourd'hui, on a tout un panel de partenaires incroyables qui soutiennent ces innovations, cette excellence à l'art français. Incroyable.

  • Elodie Carpentier

    Transmission, on en a parlé, écosystème, on en a parlé. Moi, j'avais quand même une question. Selon vous, pourquoi la couleur végétale, elle n'est pas revenue davantage dans tous les domaines d'application sur lesquels elle peut aller jouer ? Comment ça se fait que ce n'est pas plus développé que ça ? Alors que vous, vous êtes la preuve vivante que ça tient, c'est de bonne qualité, en plus ça procure des soins. Dans la coloration capillaire, on n'entend que du positif. Dans la teinture, on est en train de découvrir qu'en plus de teinter, ça apporte notamment des propriétés en plus. Bref, comment ça se fait que ça ne se développe pas davantage ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors ça, c'est une question que beaucoup de mes investisseurs m'ont posée. Pourquoi vous êtes les seuls ? Pourquoi vous êtes les pionniers ? Moi j'ai envie de dire que c'est à cause de... L'industrie de la chimie qui finalement a pris le poids. Alors dans la cosmétique, c'est vraiment les années 1940, l'avènement de l'industrie, la nouvelle ère industrielle, où il a fallu effectivement industrialiser les process, là où les premiers rouges à lèvres ont été mis sur le marché, parce que finalement la couleur végétale, elle existe depuis la nuit des temps, comme je l'ai dit tout à l'heure, elle est utilisée depuis des millénaires, des décennies. C'est éprouvé qu'il y a des propriétés colorielles et biologiques. Par contre, ce n'est pas utilisé aujourd'hui parce que l'ère de la chimie a changé ce paradigme, a mis en avant des colorants qui sont stables, qui sont peu chers, on n'a pas besoin de filières de sourcing étudiées d'année en année à l'avance, on fabrique en laboratoire. C'est que maintenant, finalement, qu'on se rend compte qu'il y a des propriétés qui ne sont pas biologiques mais plutôt controversées pour la santé. qui remettent au goût du jour nos savoir-faire ancestraux. Donc oui, c'est cet événement de la chimie, c'est un mouvement industriel, on va dire. Et après, dans le détail, on va dire, oui, ça va être le coût de production, oui, ça va être la stabilité, oui, ça va être la tenue, les teintes, la texture, ce que je vous disais tout à l'heure, les trois T qui nous tiennent à cœur. Mais effectivement, on peut le faire. puisqu'on l'a fait. Alors, ça a mis des années, ça se met pas en un claquement de doigts de réinventer finalement ce que nos ancêtres faisaient et de les remettre au bout du jour avec des process hyper qualifiés, stabilisés, standardisés et en bonne qualité aussi. Mais c'est possible, oui.

  • Elodie Carpentier

    et pour vous qu'est-ce qui pourrait aider justement la couleur végétale à reprendre le dessus est-ce que c'est des lois est-ce que c'est plus de communication sur ces sujets-là parce qu'on n'en entend jamais parler qu'est-ce qui pourrait aider à ce que ça se démocratise davantage

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Pour moi, c'est effectivement la communication avant tout, la pédagogie, c'est aussi une mission, on est dans la transmission. Moi, vous avez vu, c'est mon leitmotiv, j'ai créé la société quand j'étais enceinte, quand j'ai commencé à faire attention à cette nouvelle génération que j'avais engendrée, mais aussi que je veux partager pour toutes les générations à venir et laisser aussi, comment dire... un milieu de vie en termes de santé, mais aussi des co-responsabilités qui soient dans des actions positives. Après, au-delà de la communication, oui, ça va être l'éveil des consciences collectives. On parlait de la crise sanitaire, du Covid, les gens font attention à ce qu'ils mangent, à ce qu'ils se mettent sur la peau, il y a de plus en plus de cancers, alors ils vont se demander, ils vont se poser des questions, d'où ça vient, est-ce que c'est mon mode de vie, est-ce que c'est mon mode de consommation, l'environnement dans lequel je vis ? et revenir à quelque chose de plus naturel, des plantes, de cet équilibre de la biodiversité, va être naturellement un chemin. on ne va pas forcer les gens, ils vont y aller naturellement, je pense. Les grands groupes aussi vont suivre cette tendance. Il y a une demande, il y a une offre, donc eux, ils vont développer cette offre. Donc ça va suivre aussi. C'est juste qu'il faut l'enclencher, ce mécanisme. Oui, c'est ça. C'est un peu trop tôt, on reste pionnier, mais encore une fois, je le disais tout à l'heure, on monte le chemin et quand ce mécanisme se décrit, qu'il va se faire, c'est toute une industrie qui va changer. Comme dans les années 1940, où on a été vers la chimie. Oui, d'accord. C'est génial, c'est incroyable. ça a plein de bénéfices là ça va être pareil mais dans quelques années quand il raccourcit en fait.

  • Elodie Carpentier

    Oui, voilà, c'est ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Il y a la loi pour le climat. Aujourd'hui, ils vont se dire, OK, il y a des objectifs, comment on va les atteindre ? Ah bah tiens, si on allait vers le végétal, si on séquestrait du carbone. Le Rôde français, il a été nommé éclaireur et éclaireuse du Coq vert. Donc on est aujourd'hui dix sociétés éclaireuses en France, c'est assez peu. Mais on est des porte-parole du gouvernement français pour le changement climatique. Et ça, on le fait vraiment par cette promotion du végétal et la séquestration du carbone. Moi, j'ai fait les calculs, on séquestre 80 kg de CO2 par rouge à lèvres, par produit et par an. Donc, une consommatrice qui achète un rouge à lèvres à l'année, elle va séquestrer 80 kg de CO2.

  • Elodie Carpentier

    Ça, c'est des analyses de cycle de vie qui vous ont permis de faire ces calculs-là ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Exactement. D'accord. En termes de sourcing. Et du coup, on est aussi sur… Comment faire un argument marketing, ça va aussi inciter les gens finalement à se dire, tiens, c'est en cohérence avec mes valeurs. C'est comme ça qu'on peut aussi, avec la communication, du marketing, aussi faire prendre conscience aux gens qui peuvent avoir un impact positif au quotidien dans leur vie.

  • Elodie Carpentier

    d'accord ok alors maintenant Elodie je vous propose qu'on fasse des questions un peu d'inspiration pour vous qui sont les sources d'inspiration et les personnes qui vous inspirent aujourd'hui pour continuer comme vous dites à toujours innover toujours garder cette part d'innovation il faut s'inspirer quand même parce que ça tombe pas non plus du ciel et qu'est-ce qui vous inspire aujourd'hui ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    oui alors ça va recouper avec la genèse donc ma mère Catherine qui est partie maintenant, mais je pense qu'elle me voit toujours d'en haut. Dominique Ardon qui m'a été depuis les débuts un grand support et qui est une vraie source d'inspiration, avec qui j'entretiens aussi des relations proches et encore aujourd'hui on a plein de projets ensemble dans nos tiroirs. Les grands explorateurs, j'en parlais tout à l'heure. Mike Holmes. Il y a vraiment aussi pas mal de personnes qui se mettent à voyager à travers les pays, à s'inspirer encore de cultures ancestrales qui existent aujourd'hui sur notre planète et qui ont beaucoup à nous apprendre. Il y a aussi Chantal Beaudron, qui est la première femme business angel de France, qui est passionnée de botanique, qui a même un rosier à son nom, qui est une de nos investisseurs, qui a rejoint l'Eurofrançais à ses débuts. Et toutes ces autres femmes aussi qui font partie du Eurofrançais, donc de Femmes Business Angel, qui nous ont fait confiance, qui sont des grandes sources d'inspiration pour moi, ou même la famille Richard avec Nathalie. Voilà, c'est vraiment ces gens-là qui sont des grandes sources d'inspiration. tous mes investisseurs qui finalement me coachent me mentorent au quotidien et me soutiennent Après, il y a aussi cette motivation et inspiration qu'on se crée avec mon mari, puisque c'est un projet familial. Et il y a des hauts, des bas, ce n'est pas toujours évident d'avoir cet équilibre, puisque quand on est passionné, on va dire que le projet professionnel grignote sur le projet personnel, notre vie personnelle. Mais on est tous deux passionnés, et c'est vrai qu'on arrive à garder cette motivation au quotidien. et qui permet de continuer à être inspiré, à être créatif, à développer des nouveaux produits. Donc cette communication finalement dans notre vie au quotidien.

  • Elodie Carpentier

    Canon. Et est-ce que pour vous aujourd'hui, il y a quelqu'un qui fédère autour de la couleur végétale ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    vous ?

  • Elodie Carpentier

    non mais en vrai est-ce qu'il y a quelqu'un qui rassemble toutes ces applications, qui en parle qui...

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    parce que moi je pense c'est très segmenté il n'y a pas de monopole c'est vrai que dans toutes les industries il y a des monopoles chez nous en couleur végétale très peu, c'est souvent aussi des gens passionnés mais qui sont sur des process artisanaux artisanaux C'est un peu industrialisé, mais aussi peu médiatisé, si on veut faire de la communication en local. Et des réseaux, non, il n'y en a pas énormément. Après, plus on va sortir d'applications, de débouchés, de créer des business models rentables autour de la couleur végétale, et plus, effectivement, il y aura quelqu'un qui va reprendre un réseau qui fait d'air plus. Mais aujourd'hui, non, c'est assez près de moi.

  • Elodie Carpentier

    Il y a tout à construire. Si vous étiez une plante tectoriale, vous qui en connaissez quand même, vous êtes une passionnée, vous avez dit 250 plantes, je suis encore sous le choc, laquelle vous seriez et pourquoi ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, je serais la garance, c'est sûr. Je serais la garance de mes petites racines. Je sortirais ma couleur rouge, rouge de la passion, rouge de la beauté, de l'amour, puisque le rouge, dans certaines cultures, c'est aussi la couleur de l'amour. Et c'est vrai que Cléopâtre, une des plus belles femmes au monde, m'utilisait déjà pour se sublimer. La garance, c'est aussi, comme je le disais, l'expertise. incroyable et historique qu'a la France. Les garancières, c'était aussi dans le passé un générateur d'emplois. Beaucoup de personnes qui retournaient, qui étaient à la terre, puisque maintenant on a ce retour à la terre, et qui employaient des populations entières. Oui, la garance a des propriétés aussi biologiques incroyables et elle se décline en tellement de pantones différentes. Je suis la preuve même qu'on peut avoir des garances très très rouges qui sont applicables sur la beauté et le maquillage.

  • Elodie Carpentier

    Donc vous avez parlé que vous avez lu quasiment tous les livres. Quel est celui que vous recommanderiez, ou trois que vous recommanderiez absolument aux passionnés de botanique comme nous, passionnés de couleurs végétales ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, c'est les livres de Dominique. Le livre de Dominique Cardon. Et puis après, ça va être son dernier livre. D'ailleurs, on était sponsor et cité de Paul Gou.

  • Elodie Carpentier

    Vos prochains projets ? Vous en avez parlé un petit peu, mais lequel est le plus…

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'ai l'opéra. L'Opéra Paris est le projet le plus iconique, le plus incroyable. On fera une annonce officielle prochainement, mais ça va être notre projet sur trois ans, qui va être rythmé par différentes collections et qui va permettre aussi de faire rayonner ce savoir-faire français à l'international et d'avoir la chance d'avoir des égéries. Alors je ne vais pas révéler le nom de l'égérie, mais comme des danseuses étoiles. donc voilà c'est une force et je pense qu'il n'y a que une marque comme nous qui est très engagée qui aurait pu vraiment collaborer à ce niveau là avec l'opéra sans donation d'habitude le cas là on est vraiment sur une rencontre et un savoir-faire commun sur l'excellence, l'artisanat en France

  • Elodie Carpentier

    bon pour vous libérer le petit bébé qui commence à s'agiter à qui Elodie vous passeriez le micro quelqu'un qui pour vous a un témoignage intéressant à apporter sur la couleur végétale et qui pourrait éclairer donner du sens donner une autre version à qui vous pensez pour le passage de micro ce serait intéressant alors

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    après il faut savoir tout l'historique parce que je sais que vous avez pas mal de postcasters qui sont passés sur votre chaîne. Ce qui serait intéressant, c'est d'avoir un jardinier qui est passionné, qui vient d'un jardin de conservation, parce que c'est eux vraiment qui ont cette expertise aussi du terrain, qui voit les fleurs, les plantes tonctoriales qui sont annuelles ou pluriannuelles. La garance, vous le savez, c'est 4 ans minimum pour sortir la couleur. Donc, c'est des gens qui sont patients. motivé, passionné et passionné donc c'est jardinier je ne me souviens plus du nom mais il y en a un à Loris par exemple c'est Florent Valentin c'est Florent Valentin à Loris parce que c'est une personne remarquable pour faire de l'aimé pour Dominique c'est trop tard Michel Garcia,

  • Elodie Carpentier

    vous les connaissez tous mais ils vont repasser ils sont tellement passionnants qu'on peut les interviewer sur plein de facettes différentes donc

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc non non ils vont revenir exactement, je parlais de fleurs d'allage tout à l'heure de l'école S-MOD dans quelques mois on pourra faire des interviews spécifiques sur effectivement les nouvelles filières de pédagogie sur les plantes territoriales ok

  • Elodie Carpentier

    d'accord bon bah écoutez merci beaucoup Elodie Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ARTECOVERT pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale

Chapters

  • Introduction à la couleur végétale et à Élodie Carpentier

    00:45

  • Parcours d'Élodie et création de Le Rouge Français

    01:01

  • Formation et inspiration autour de la couleur végétale

    03:10

  • La genèse de Le Rouge Français et ses produits

    05:02

  • Les défis du lancement et l'impact du Covid

    10:41

  • Sourcing des plantes et respect de l'environnement

    12:43

  • Propriétés des plantes et bienfaits pour la santé

    20:56

  • Fabrication et packaging écoresponsables

    31:06

  • Communication et sensibilisation à la couleur végétale

    40:07

  • Inspiration et projets futurs de Le Rouge Français

    45:26

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