Gwladys Martin & Jean Marie Neels - Le Bleu de Lectoure - L'histoire de la couleur bleue pastel de la graine à la cuve cover
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ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

Gwladys Martin & Jean Marie Neels - Le Bleu de Lectoure - L'histoire de la couleur bleue pastel de la graine à la cuve

Gwladys Martin & Jean Marie Neels - Le Bleu de Lectoure - L'histoire de la couleur bleue pastel de la graine à la cuve

1h15 |15/12/2025
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Gwladys Martin & Jean Marie Neels - Le Bleu de Lectoure - L'histoire de la couleur bleue pastel de la graine à la cuve cover
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Description

Pastel


Dans cet épisode captivant du podcast "ArtEcoVert LE podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales", Pauline Leroux accueille deux invités passionnés qui nous plongent au cœur de la teinture végétale : Gwladys Martin, agricultrice et teinturière, et Jean-Marie Neels, teinturier au parcours atypique. Ensemble, ils nous font découvrir le monde fascinant du pastel, de l'indigo et des autres plantes tinctoriales, tout en partageant leurs expériences enrichissantes dans le domaine de la teinture naturelle.


Gladys nous raconte comment sa quête d'une nouvelle production agricole l'a conduite à découvrir le pastel, une plante aux multiples vertus, qu'elle a ensuite décidé de cultiver et de transformer en couleur végétale. Son enthousiasme est contagieux, et elle évoque les défis liés à la culture de cette plante, notamment les conditions de culture et la récolte délicate des feuilles. Jean-Marie, quant à lui, nous dévoile son parcours singulier, passant de l'optique à la teinture naturelle, motivé par un désir profond de créer des vêtements durables et respectueux de l'environnement. Sa passion pour les colorants biosourcés et les pigments végétaux est palpable, et il partage avec nous les techniques d'extraction de la couleur qui font la richesse de leur métier.


Au fil de la conversation, nos invités abordent également l'importance de la transmission des savoirs aux nouvelles générations. Ils soulignent la nécessité de revenir à des pratiques de teinture naturelles, tout en évoquant les opportunités de développement de cette filière en France. Une citation marquante de Gladys résume parfaitement leur engagement : "La couleur végétale n'est pas seulement une question d'esthétique, c'est aussi un choix de vie, un retour aux sources."


Pour finir, cet épisode vous propose des recommandations de lectures passionnantes pour approfondir vos connaissances sur la teinture végétale, les plantes tinctoriales et les fibres naturelles. Vous serez également invités à explorer davantage le monde des colorants végétaux et à découvrir comment ces pratiques peuvent transformer notre approche du design et de la mode.


Ne manquez pas cette belle discussion entre experts, enrichie de conseils pratiques et d'astuces pour intégrer la teinture naturelle dans votre quotidien. Belle écoute !


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin nuances biotechnologie pastel


Bonne écoute


Pauline



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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de Valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Alors bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Bleu de Lectour avec Gladys Martin et Jean-Marie Nels. Bonjour à tous les deux.

  • Gwladys Martin

    Bonjour.

  • Jean Marie Neels

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors la première question c'est est-ce que vous pourriez vous présenter pour les auditeurs, nous raconter le parcours qui vous a amené à la couleur végétale et qui vous a formé tout au long de ce parcours ?

  • Gwladys Martin

    Alors, je vais commencer. Donc, je suis, moi, à la base, je suis agriculteur. Ça fait plus de 40 ans que je suis agriculteur, éleveur aussi. Et puis, je suis venu dans les années, je vais dire 2010, à me poser des questions sur comment trouver une autre production. Et donc, j'ai... Je suis arrivé au pastel tout doucement. C'est-à-dire que le bleu de lecture qui existe depuis une trentaine d'années maintenant était tenu par un couple, monsieur et madame Lambert. Et puis en 2016, l'entreprise s'est arrêtée. Et j'étais dans la période justement où je m'étais intéressé à la culture du pastel, mais simplement la culture. Mon départ était là, donc faire des feuilles pour le bleu de lecture. Et puis, comme il s'était arrêté, j'ai déposé un projet de reprise avec deux associés qui travaillaient comme teinturière à l'ancien bleu. Et puis voilà, finalement je me suis lancé dans la culture, mais aussi l'extraction. Et puis voilà, ça fait sept ans maintenant. Donc je cultive toujours le pastel. parce qu'elle est un tuerier, mais bon, voilà, on s'adapte par rapport à tout ce qui nous entoure, c'est-à-dire il y a eu tout ce qui est problématique économique due au Covid et compagnie, donc la culture aussi, ce n'est pas évident, on a beau avoir le process, mais il faut gagner sa vie quand même, et donc voilà, on s'adapte, je m'adapte.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, Jean-Marie, on en parlera en détail parce que la culture, ça intéresse plein d'auditeurs et j'ai plein de questions à vous poser. Mais on va présenter notre deuxième invitée, Gladys.

  • Jean Marie Neels

    Donc, moi, je suis venue à la teinture visitale après longtemps, on va dire, de l'errance. Alors, c'est une reconversion pour moi puisque j'ai été opticienne pendant 14 ans. Donc rien à voir, mais ça m'a apporté des compétences qui sont utiles aujourd'hui. Gestion de commandes, de délais, savoir déterminer des besoins de clients, gestion d'un commerce, entre autres. Rigueur scientifique aussi. et en parallèle de ça, dans mes loisirs, j'ai toujours été dans le fil, dans la fibre, puisque je tricote, je crochète, après je me suis mise à filer, et moi j'aime beaucoup la couleur, donc j'avais envie de faire des couleurs, en même temps j'avais du mal à trouver des vêtements qui me convenaient, et quand j'ai voulu les faire, des tissus qui me convenaient. puisque en fait combiner des vêtements en fabrication matière naturelle éthique qui ne sont pas coupés pour du 32 et avec des motifs sympas ça n'existe pas et y compris quand on cherche juste des tissus c'est très compliqué donc je me suis dit qu'à cela ne tienne je vais les faire moi-même génial et c'est et donc voilà mais je suis vraiment arrivée plutôt par la laine et mes toutes premières teintures c'est vraiment je me suis amusée j'avais des colorants alimentaires donc j'ai fait j'avais mes premiers filages que j'ai colorés avec du colorant alimentaire et en parallèle de tout ça en fait j'ai un un J'ai un parcours d'un grand intérêt dans l'écologie, la préservation de l'environnement, de la biodiversité. J'ai aidé à fonder l'association Zéro Déchet des Grands Lacs à Biscarosse, chez moi dans les Landes. Et donc, j'étais vraiment dans cette problématique-là depuis des années, des années. Et donc, quand j'ai voulu faire de la teinture, bien évidemment, ce n'était pas avec des procédés polluants. Donc, je suis allée directement sur les teintures naturelles. Et voilà, je suis une fille de l'océan, donc je voulais le protéger. et j'aime le bleu donc j'ai commencé contrairement à beaucoup de teinturiers dans la teinture naturelle j'ai commencé par le bleu c'est surprenant en fait je suis beaucoup plus avancée dans la pratique du bleu que dans celle de toutes les autres couleurs et c'est comme ça que j'y suis venue donc j'ai regardé avec envie des petites formations de teinturiers notamment l'atelier de Mademoiselle C qui était près de chez moi pendant des années sans me l'autoriser quand le confinement Covid est arrivé j'ai profité du matériel que j'avais acheté pour faire ma première cuve chez moi toute seule c'était une cuve en 2-3 petite, je crois que j'ai fait 10 litres et j'ai commencé comme ça et assez rapidement j'ai fait un stage après chez Caroline vous allez le voir et ensuite elle a proposé un stage en collaboration avec David Santandreu chez elle et j'ai commencé à me former avec David Santandreu génial et je continue puisque j'étais en formation la semaine dernière au Maroc oh trop bien c'est hyper intéressant

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Gladys ton approche parce que le bleu c'est souvent la couleur qui est un peu l'étape d'après des teinturières elle commence souvent dans les récits par avec les déchets alimentaires, l'oignon, l'avocat, puis les colorants, puis, comme elles disent, je cuis tout mon jardin. Et après, il y a l'étape du bleu de la cuve. Et donc, la cuve 1, 2, 3 de Michel Garcia. Donc, c'est hyper bien que tu en parles. Et donc, Mademoiselle C, on l'a reçue sur le podcast. Donc, c'est génial. Je vais pouvoir faire un pont avec ça. Et David s'entendre pareil. Donc, vraiment des passionnés du bleu. Enfin, bref, c'est vraiment... C'est vraiment hyper intéressant. Comment vous vous êtes rencontrés tous les deux ? Comment vous avez commencé à travailler ensemble ?

  • Jean Marie Neels

    J'étais en formation chez David et Jean-Marie aussi. Jean-Marie cherchait quelqu'un pour prendre la suite de la teinture pour le Bleu Dectour parce que les personnes dont il parlait, avec lesquelles il s'est associé à son arrivée, quand il a repris le bleu en fait certaines sont parties la personne qui restait ils avaient du mal à gérer la teinture en naturel puisque quand il a repris le bleu il a voulu passer sur la teinture naturelle les procédés de teinture étaient différents auparavant et ils avaient du mal à faire cette transition-là. Et en fait, pendant cette formation, Jean-Marie demandait régulièrement à David s'il connaissait quelqu'un qui serait susceptible de venir. Et en fait, des gens qui taignent en bleu, il n'y en a pas beaucoup en naturel, et qui sont disponibles encore moins, parce que la plupart, en fait, font de leur entreprise. Ce qui était mon but, d'ailleurs, au départ.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, génial. Bon, donc une belle rencontre en formation.

  • Gwladys Martin

    C'est tout à fait ça. Moi, je connais David Santandreux. Je connais Michel Garcia. Je connais David Santandreux. J'ai suivi des formations avec eux. Et dans les derniers temps, c'est vrai que j'ai eu plutôt David. Et j'ai suivi plusieurs formations. Il est venu à la ferme. Il nous a montré beaucoup de choses. Et c'est comme ça que ma question était... Déjà, d'abord, j'ai fait la formation pour comprendre. comprendre la teinture parce que jusque-là, je ne comprenais pas, je voyais, mais sans avoir plus d'infos. Et donc, voilà, pour moi, c'était facile avec David puisque lui, il est vraiment dans le milieu, il connaît beaucoup de personnes dans le bleu. c'était facile pour moi de commander.

  • Jean Marie Neels

    C'est pour être transparent avec vous, c'est David qui m'a parlé notamment de vous et qui m'a fait un tour du bleu de France, en fait. grâce à lui je lui ai dit écoute il me faudrait des contacts et effectivement il est voilà c'est son expertise et ce qui est génial c'est que il est également un homme de la terre il a cultivé plein de choses même du potager etc et donc quand il en parle il est aussi clair sur ses explications agronomiques que sur les procédés de teinture donc en fait il a vraiment la chaîne qu'il maîtrise complètement et un truc aussi que j'ai trouvé génial dans son épisode c'est qu'il amène aussi la notion de plus grande échelle qui est vraiment un questionnement qu'ont les personnes en ce moment, enfin les teinturières, sur comment je passe à une échelle supérieure dans ma pratique, comment j'avance. Et donc, là-dessus, David Santandreux, il a cette expertise de la plus grande échelle. Bon, top. Du coup, j'ai quand même une question pour qu'on pose le bleu de lecture à tout le monde. C'est, est-ce que vous pourriez nous présenter ? l'entreprise, la genèse, etc. Et tout le travail que vous avez fait depuis que vous l'avez repris, les objectifs, ce que vous proposez comme produit, service, et un peu la suite pour vous, qu'est-ce que vous envisagez. Et ensuite, je vous poserai tout. les questions que j'ai à vous poser. Parce que, voilà, deux invités, ça me donne plein d'idées de questions. Donc, allez-y. Je ne sais pas qui veut parler de... Allez, Jean-Marie.

  • Gwladys Martin

    Le tour au départ avec mes deux associés, c'était d'avoir des cuves naturelles. Donc, comme ce n'était pas une habitude de mes teinturières, mes deux associés, c'est comme ça qu'on a rencontré Michel Garcia à l'ORIS. Enfin, c'est mes deux associés qui ont fait le stage à l'ORIS. Donc, voilà, ça a démarré comme ça, mais ça a été quand même assez compliqué au niveau économique, parce que... Quand on parle de faire des cuves de teinture dans des casseroles, on voit très bien l'humidification et tout ça, on voit bien la teinture. Mais après, quand on passe à un mode, on va dire un grand cube, là, c'est complètement différent. Et au point de vue économique, alors là, il y a du travail. C'est-à-dire qu'il faut bien choisir les tissus, il faut bien faire les teintures et il faut entretenir ses produits pour que dans le magasin, ils soient, on va dire, beaux, ils présentent bien. Donc, on a eu des débuts qui... je veux dire normaux, le Covid nous a arrêtés brusquement. Et depuis, on va dire qu'il a fallu chercher sa route de nouveau, chercher des tissus, chercher d'abord aussi des cuves qui soient instables, des cuves ONA. qui soit bien entretenu. Au départ, c'était une grosse problématique, ce côté-là. Aujourd'hui, je vais dire, c'est vraiment de chercher à faire des produits avec... Déjà des bons tissus, des bonnes fibres, je vais dire, déjà. Ensuite, des bonnes teintures, comme l'a dit Selfer. Et ensuite, proposer à des gens aussi des palettes de service, c'est-à-dire on fait de la teinture, on fait du travail à façon. On peut teindre aussi en plus grosse quantité pour certaines personnes, mais là c'est vraiment le tout début et ça peut s'étudier. Pour cela, nous avons notre atelier qui doit s'adapter aussi à ces demandes. Donc on est ouvert. parce qu'on cherche vraiment à ce que cette entreprise de Bleu de l'Étour reste, qu'elle soit aussi, fasse partie de ces entreprises, de ces mouvements, je veux dire, de ce groupe de personnes qui font que le pastel ou le bleu a un avenir, a quelque chose d'intéressant aussi et qu'on puisse transmettre. tout cela à des jeunes et des moins jeunes, à des curieux comme d'autres personnes qui arrivent comme ça, les mènent dans les poches et qui se trouvent devant une magie et qui vont donc en parler, qui vont aussi inciter des personnes qui sont à la recherche de quelque chose. On va dire, mettre les doigts dans la pâte, et bien là c'est l'eau dans la cuve, les doigts dans la cuve, et donc faire des choses, des belles choses qui leur font du bien aussi moralement, et donc au final, on remet donc le bleu. sur le devant un peu plus comme il l'était il y a très longtemps. Je ne cherche pas à faire qu'on revienne comme avant, mais revenir sur quelque chose de… on va dire, de logique, parce que ça fait partie des bases. Du coup,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    j'ai des questions. Quand vous disiez que les cuves avant n'étaient pas forcément faites naturellement, c'était quoi ? C'était des cuves à l'hydrosulfite ? C'était des cuves… C'était l'hydrosulfite. Et alors, vous avez voulu basculer sur un process complètement naturel. C'est la technique 1-2-3 de Michel Garcia, les cuves ? Ou c'est la technique de David Santandreux ?

  • Gwladys Martin

    Aujourd'hui, c'est la technique de David Saint-Andreux. On a passé une période avec la technique de Michel Garcia, donc 1-2-3. Toujours pareil, quand vous êtes professionnel, c'est plus compliqué. C'est compliqué. C'était très bien. Je veux dire, c'était une très, très bonne étape. On a commencé par Michel Garcia. On s'est mis dedans comme ça. C'était très bien. Et après, la rencontre avec David Santandreux, ça a été le côté professionnel qui est arrivé.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et là pour nous c'était plus simple c'était pas évident mais c'était plus simple ça veut dire que c'est un process qui change ou c'est l'adaptation à des plus gros volumes ? les deux les deux c'est pas la même technique et donc du coup vous avez dit que c'était des cuves à base de hainé vous avez quoi comme volume à peu près ? vous avez plusieurs cuves ? vous avez une grosse cuve ?

  • Gwladys Martin

    la dissolution

  • Jean Marie Neels

    Alors, je travaille majoritairement sur des cuves aînées et dates. En appoint, je fais des cuves au fer de temps en temps. Donc, je fais des cuves au fer de 300 litres quand j'ai besoin d'un petit pic de production ou quand j'ai qu'une seule cuve au aîné en cours. Et j'essaye d'avoir toujours au moins deux, voire trois cuves en même temps. Donc là, en ce moment, j'ai une aînée et date de 1000 litres. J'ai toujours au moins une 1000 litres. plus là j'ai une cuve offerte de 300 litres j'en ai une petite de 30 litres qui me reste d'une démo que je finis de vider et là je vais préparer, là je vais à Feltin pour ce week-end mais quand je reviens je fais une deuxième cuve de 1000 litres parce que j'ai beaucoup beaucoup de choses à teindre donc ouais mes volumes c'est 500 millilitres en fermentation en permanence au moins une, deux en général

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voilà je travaille vraiment sur des gros gros volumes ouais carrément et du coup quand tu dis cuve au fer est-ce que tu peux préciser parce que ça me parle moins quand tu dis cuve au fer t'entends quoi par c'est une recette de cuve au sulfate de fer donc là c'est pas une cuve en fermentation c'est une cuve chimique naturelle une cuve organique au sulfate de fer ok d'accord pareil avec des résidus non polluants du coup ok très bien donc vous êtes combien aujourd'hui à travailler au bleu de l'Hectour oui nous sommes deux vous êtes deux et vous êtes là d'accord ok et alors donc il y a plutôt là mes questions c'est plutôt dans les produits que vous proposez et les services est-ce que vous pouvez nous faire une petite palette parce que je suis allée voir sur votre site internet je me dis mais ils font tellement de choses que vous êtes quand même sur plein de sujets différents donc j'aimerais bien qu'on puisse balayer un peu cet horizon ensemble donc nous avons une boutique

  • Gwladys Martin

    Nous avons d'abord un atelier bien sûr. Aujourd'hui, les gens quand ils viennent nous voir, ils ont plutôt un atelier. Donc ils voient travailler Gladys au niveau des cubes, enfin voilà, teinture. Et puis donc on a une boutique à côté, dans la même salle, il y a une boutique. On a des produits Beaux-Arts. Nous sommes revendeurs et nous vendons aussi de la peinture acrylique. C'est nous qui fournissons le pigment, mais eux vont faire des mélanges sur Toulouse. C'est une entreprise qui est vraiment fabricante de peinture. Nous avons aussi des produits cosmétiques. qui sont liées avec le pastel par son huile, l'huile des graines, et donc avec la prise de crème de pastel.

  • Jean Marie Neels

    En teinture. Donc, on vend en boutique, tout ce qu'on vend en boutique de textiles teints, on les atteint dans l'atelier. On vend quelques produits de créateurs. un lien avec la teinture, soit ils nous fournissent par exemple des produits à teindre et qu'on vend après sur place, ou par exemple on travaille avec une plume à cierre, donc qui vient, qui teint ses plumes, et après elle fait des bijoux avec. Voilà, c'est vraiment, après on a limité dernièrement le nombre de créateurs, parce qu'il y en avait trop, c'était compliqué à gérer. Et après majoritairement c'est des textiles que j'éteins dans l'atelier et qu'on vend dans la boutique. Alors la base des vêtements, après on recherche, là on recherche le fournisseur. l'idée là je vais essayer de diriger les vêtements c'est à dire de ne pas avoir 30 000 sortes de vêtements d'en avoir quelques-uns bien choisis et par contre avec une gamme de tailles complète par exemple on a les t-shirts actuellement on va du XS au XXL parce que le fournisseur ne va pas au-delà de XXL donc je cherche et je cherche toujours des fournisseurs qui vont avoir des process les plus possible en termes de sources de la matière, de lieux de fabrication, des types de travail pour les personnes qui fabriquent. Donc, ce n'est pas évident de trouver parce qu'il faut du temps de recherche. Et ça, là, on a beaucoup d'accessoires, aussi des écharpes, notamment des foulards. Le produit phare du bleu d'acteur, c'est le chèche. en bleu de lecture. On va faire ça beaucoup pour la teinture. Et après, je fais beaucoup de teintures à façon, pour des particuliers et des professionnels, des gens qui m'amènent leurs affaires. Ça va être d'anciens vêtements qui ont bali et que du coup, on va reteindre. pas forcément des vêtements qui étaient teints en naturel. Donc après, en fonction de comment était, de quel origine le vêtement, est-ce que c'était un truc qui avait été teint en industrielle auparavant, je vais expliquer quand même en amont de la teinture les risques potentiels de, est-ce qu'il peut y avoir des tâches, est-ce qu'ils peuvent ressortir, est-ce que la teinture risque de bien tenir ou pas, voilà, dans le temps. Mais en fait, ça permet de faire beaucoup, de donner une seconde vie à plein de choses. En plus, on a beaucoup de choses qui ont un bagage, une histoire. qui sont attachées à de l'émotion, parce que je vais avoir du drap de famille, je vais avoir une dame qui m'a apporté sa robe de mariée qu'elle voulait pouvoir continuer à utiliser, enfin vraiment des tas de choses comme ça, des gens qui m'amènent tout simplement des vêtements qu'ils aiment beaucoup et qu'ils veulent continuer à utiliser. Et bon, comme je l'ai dit, j'étais beaucoup, je suis beaucoup dans la... Je suis venue dans la peinture naturelle aussi parce que je veux participer à améliorer le milieu du textile qui est une catastrophe environnementale. Donc je m'intéresse beaucoup à tout ce qui va être grandes échelles et upcycling. Puisque voilà, ce que j'explique quand les gens viennent, alors la dernière chose qu'on propose c'est de transmettre en fait, les gens viennent, ils visitent, et on en parlera peut-être un peu plus après, mais je leur explique l'intérêt de la teinture naturelle et quel rôle elle peut jouer en fait dans le futur du textile.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc on fait tout ça d'accord ok donc vraiment vraiment large donc sur la partie pour revenir sur la partie cosmétique c'est bien les graines de de pastels que vous utilisez pour faire de l'huile en aucun cas les les cosmétiques sont de couleur bleue il n'y a aucun rapport là c'est vraiment l'huile des graines qu'on utilise

  • Gwladys Martin

    C'est l'huile, oui. C'est l'huile des graines de pastel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. C'était juste pour être bien sûr. Et alors du coup, moi ce que j'aimerais savoir, c'est plus qu'on focus sur la culture du pastel. Comment ça se passe ? Est-ce que c'est une plante capricieuse ? Est-ce qu'elle a des besoins particuliers ? Est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu comment ça se passe dans les champs ?

  • Gwladys Martin

    Oui. Donc déjà, il faut savoir que la culture de vin, le pastel, Isati Centoria... C'est une plante qui n'a jamais été touchée dans les laboratoires, donc on a une plante qui présente des caractéristiques particulières et différentes de beaucoup de plantes qu'on a aujourd'hui en culture, en tant qu'agriculteur. C'est-à-dire que c'est une plante qui résiste beaucoup plus aux maladies, qui résiste beaucoup plus aux insectes, aux ravageurs. Il y a quand même des maladies, il y a quand même des insectes ravageurs, mais l'impact n'est pas du tout le même. C'est beaucoup plus résistant, et c'est même une résistance par rapport à la sécheresse, qui est, bien sûr, il y a des limites. L'année dernière, c'était trop, l'été 2022 était trop fort, mais quand vous avez une plante qui est dans un sol, je vais dire, plutôt argileux, et qui a de l'humidité en profondeur, il va chercher l'humidité et il a une racine très puissante, donc il va profondément et donc on a pour la culture, c'est... C'est quand même assez simple. Je veux dire, en tant qu'agriculteur, par rapport à la plante, c'est assez facile. Le niveau culture, c'est une plante qui, bien sûr, aime les terrains, on va dire, assez riches. Plus le sol est riche ou vivant, plus vous allez avoir une plante développée. Donc, il y aura plus de feuilles. ou plus de fleurs. Donc, en première année, nous, ce qui nous intéresse, c'est d'avoir beaucoup de feuilles pendant la période estivale. Donc, pour cela, je vais semer, mon habitude, c'est de semer le pastel au mois de mars. Et donc, quand j'arrive début juillet, j'ai vraiment un tapis de feuilles assez développé, des grandes feuilles qui sont droites, assez droites. Et donc, je peux, en la surveillant, parce qu'il faut savoir à quel moment couper, c'est-à-dire on va regarder en écrasant ou en coupant des feuilles et voir si la sève devient bleue ou pas. Bleu, quand je dis bleu, c'est presque bleu noir. Et si la sève... elle change de couleur, elle devient bleu-noir, là il faut couper. Donc on va couper les feuilles, mais on ne coupe pas trop court, parce que c'est une crucifère. Donc les crucifères ont un collet et il ne faut pas couper trop court, sinon elles ne repoussent plus. Donc on va couper 4-5 cm de haut et on va, donc j'ai une machine pour ça bien sûr, mais on va ensuite, on va donc une fois coupé ces feuilles, on va les mettre dans des cubes. Je fais l'extraction comme par macération comme du temps de Napoléon, l'époque Napoléon premier. C'est une technique qui est rapide, en trois semaines. Entre le moment de couper les feuilles et le moment où j'ai la poudre, c'est à peu près trois semaines. Une fois les feuilles dans l'eau froide, je fais avec de l'eau froide, je laisse le temps de macération qu'il faut et ensuite je vais oxygéner cette eau. Cette eau devient bleue au bout de trois quarts d'heure, à une heure les bulles sont toutes bleues. Et donc, c'est à ce moment-là que je vais mettre du lait de chaud. Donc, je vais monter un petit peu le pH. Et là, je vais toujours continuer à oxygéner pendant qu'il y a le lait de chaud dans la cuve. Et je vais surveiller la concentration de petits points dans la solution. Je parle. un petit échantillon de ma solution et là je commence grâce à au lait de chaux je commence à avoir des petits points ces petits points quand ils sont assez nombreux je vais arrêter l'oxygénation et je vais laisser reposer Donc je laisse en général toute une nuit se reposer. Le lendemain matin, j'ai bien mes petits points au fond de la cuve. Donc je sors la partie supérieure qui est très claire, qui n'a pour moi... Je la remets au champ de pastel parce que c'est comme un purin d'ordi. Donc voilà, je remets sur la parcelle. Mais la partie basse qui est foncée, je vais la filtrer. Et là, je vois vraiment mon pigment sur le bord du filtre. Et donc, après avoir passé ce pigment dans de l'acide citrique pour neutraliser, le côté chaud du lait de chaux. Je vais, une fois fait ce travail-là, je vais le mettre sur une plaque pour le séchage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, pour le séchage.

  • Gwladys Martin

    Et ensuite, voilà, j'obtiens un bloc, je veux dire une plaque qui est très dure et je vais la casser, la broyer et en faire de la poudre la plus fine possible.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok super et on avait reçu le chant des couleurs qui nous parlait de la culture de la persiquière indigo elle expliquait qu'elle devait récolter que ce qui était en capacité d'être transformé en gros sur la journée est-ce que c'est pareil pour le pastel est-ce que quand Jean-Marie vous récoltez, vous faites par bande, vous faites pas toute la surface d'un coup Exactement. Je coupe le champ en plusieurs coupes. Et chaque coupe, elle doit être traitée dans la journée. C'est-à-dire, je coupe et je mets dans de l'eau plus vite. Je ne vais pas stocker des feuilles sur le côté pour le lendemain.

  • Gwladys Martin

    Vous coupez donc les feuilles, vous laissez une partie encore et de là repartira. Vous avez une deuxième récolte ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, une deuxième récolte. Il y a des années où je peux avoir trois récoltes. Si vous voulez, il faut de l'eau pour faire les feuilles. On va dire, si le sol est bon, vous avez de l'eau, une bonne pluviométrie normale d'été, on va dire, vous avez le pastel, il va faire beaucoup de feuilles. Mais il faut aussi du soleil juste avant la coupe. pour qu'elles se chargent de bleu. Vous pouvez avoir des grandes feuilles et finalement, vous n'avez pas de bleu ou très faible. Il faut savoir qu'une tonne de feuilles donne 2 kg de pigments au plus. Voilà, c'est quand même... On va couper. Il faut chercher à couper au meilleur moment.

  • Gwladys Martin

    D'accord, pour que ce soit le plus chargé. Et justement, j'avais encore une question. On a eu plusieurs personnes sur les persiquaires. Les persiquaires et... elles expliquaient que le pastel avait été remplacé par les indigos par rapport aux concentrations en bleu. Et en fait, ce que je voulais savoir, c'est que nous, par exemple, dans le Nord, on en a quand même pas mal aussi, la région d'Amiens, votre région. quels sont, selon vous, donc vous, vous êtes de l'autre côté, donc vous allez avoir d'autres arguments, c'est quoi en fait la différence pour vous entre ces deux cultures et pourquoi ça a été plutôt le pastel, votre choix ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors moi, le pastel, ça a été, je n'ai pas cherché du tout, d'abord parce que je ne connaissais pas, à ce moment-là, quand je me suis lancé dans le bleu, je ne connaissais pas la persiquaire, je ne connaissais pas les autres plantes qui font du bleu. Mais le pastel, ça me semblait évident, puisque dans le nom de l'entreprise, le nom commercial c'est Bleu de l'Ectour, mais le nom réel c'est Bleu Pastel de l'Ectour. Donc le pastel, c'était vraiment la plante que j'ai appris, j'ai lu, j'ai écouté, et finalement cette plante, elle a plusieurs... on va dire, plusieurs côtés intéressants. Il y a le côté teintorial, il y a le côté médicinal, mais entre-temps, parce que moi je fais de la culture, enfin maintenant je suis en période... de départ à la retraite, mais tant que j'étais agriculteur paysan, j'étais donc attaché à ce côté naturel. Et cette plante m'a remis, si vous voulez, un bon coup, c'était du baume au cœur, parce que là, j'avais une plante qui avait une force, c'est-à-dire qu'elle est résistante. Quand je dis résistante aux maladies, c'est déjà beaucoup. Mais quand finalement vous vous apercevez que c'est une plante qui est méconnue complètement, alors on connaît le côté teintorial, mais le côté médicinal, on ne connaît pas. En Asie, vous allez vous rendre compte que là-bas, ils la connaissent beaucoup mieux que nous. ils l'utilisent différemment, ils utilisent les feuilles et les racines, donc on a quelque chose là qui peut aider avec ce côté de force, qui peut aider facilement à soigner, que ce soit des personnes comme des animaux, comme autre chose, des plantes aussi, aider. Quand on parle de l'ortie, on ne s'imagine pas que c'est une force c'est une plante qui a de la force pour aider d'autres plantes donc on est tellement encore dans le je veux dire quelque part l'ignorance on connait la couleur bleue mais on ne connait pas grand chose après on sait que l'huile apporte des atouts, des vertus pour les soins de la peau d'accord, mais après on ne sait pas plus et je suis persuadé que cette plante elle a beaucoup d'autres choses donc voilà pourquoi je suis resté sur le pastel Maintenant, c'est vrai que je commence à connaître aussi les autres, dont la persiquaire. Et la persiquaire, c'est quelque chose qui nous intéresse aussi, parce qu'elle produit beaucoup plus de piments pour la même quantité de feuilles. Elle ne se cultive pas tout à fait de la même façon. C'est à mettre en place. C'est un travail qui peut être intéressant, je trouve, parce que je ne vois pas l'entreprise bleue de lecture rien qu'avec... Si vous voulez que de la teinture ou rien qu'avec des produits, je vois, je suis paysan et je vois. la couleur ou le côté médicinal ou autre, avec la plante. Il nous faut la plante. Donc, s'il y a le pastel et la persiquaire, oui, pourquoi pas. Je suis tout à fait d'accord. C'est très important pour moi.

  • Gwladys Martin

    Vous allez me dire si je me trompe ou pas, mais est-ce qu'il y a aussi des intérêts agronomiques avec la culture du pastel pour le sol ? Il n'y a pas des avantages aussi à mettre cette plante plutôt qu'une autre pour le sol ? Il me semblait qu'il y avait ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors la plante, si vous voulez, c'est un peu comme le colza, donc c'est la même famille. Je vais parler du pastel. Le pastel, c'est une plante qui a des racines qui vont très profondément, qui vont chercher des matières que certaines plantes ne vont pas, parce qu'elles ne vont pas aussi loin, pas aussi bas. Donc vous avez, par exemple, le pastel. qui vont remonter du soufre, qui vont chercher le soufre dans la roche-mer et qui vont remonter cela. Donc, quand vous avez des plantes comme le pastel qui peut apporter quelque chose dans la rotation, une plante qui consomme, parce qu'elle produit beaucoup de feuilles. Si vous coupez, elle va faire des feuilles, donc elle puise. Donc vous ne pouvez pas faire du pastel en continu sur la même parcelle pendant des années, ce n'est pas vrai. Il peut vivre, mais plus vous avancerez, plus il va diminuer. quantité, donc c'est pas intéressant ils vont mieux faire une rotation mais elle est intéressante après c'était considéré fourragère au 18ème siècle aujourd'hui je ne vois pas mes animaux je suis éleveur en même temps donc je ne vois pas mes animaux s'intéresser follement de la feuille de pastèque mais à un certain moment oui, ils vont la manger je ne veux pas dire que ça soit un grand intérêt de ce côté-là. Pourtant, s'il disait qu'elle était fourragère, je pense qu'il devait la préparer autrement, peut-être en sec, en feuilles sèches, peut-être. Mais je ne sais pas. Je n'ai pas fait plus de...

  • Gwladys Martin

    de recherche de donne ce sens et j'avais une autre question elle est peut-être un peu farfelue et j'avais entendu parler que les vêtements teints avec le pastel avaient aussi des propriétés alors je dis peut-être une ânerie je couperai mais qui éloignaient les moustiques est-ce que c'est vrai ou pas ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    alors qui éloignent je ne peux pas dire parce que

  • Gwladys Martin

    Ouais, c'est pas vérifié ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On a des insectes ici dans l'atelier, donc il y a sûrement... Il peut y avoir un effet, mais je pense que c'est une histoire de... Par exemple, quand on parle des charrettes bleues, les charrettes bleues, c'était donc avec les fonds de cuve. C'était la pâte qui est récupérée dans les fonds de cuve. qu'ils mettaient. Par contre, ce que j'ai lu sur un dossier du Japon, ils mentionnaient l'utilisation, les samouraïs utilisaient des vêtements teints à la persiquaire, donc c'était la persiquaire, avant de mettre leur armure de samouraï. donc ils avaient des vêtements bleus pour éviter les allergies les mycoses donc c'est évident qu'il y a un effet maintenant il y a des conditions il doit y avoir aussi bien sûr la fibre au départ la teinture aussi. Il y a toute une ligne qui fait que si vous travaillez comme ça, avec ce produit-là, avec cette teinture-là, vous avez un effet bénéfique.

  • Gwladys Martin

    En tout cas, sur le sujet du pastel, moi, j'ai interrogé dans le Nord Patrick Martin de l'IUT de Béthune. Je ne sais pas si ça vous parle. donc ingénieurs chimistes, et ils ont beaucoup de projets d'étudiants sur le pastel, et eux, leur vocation, c'est vraiment de reparler de cette plante, plutôt sur le bassin d'Amiens, vu qu'historiquement, il y avait aussi un bassin, mais en gros, ça bénéficiera à tout le monde si on en reparle dans tous les cas. Et donc, dans son épisode, il raconte les différentes utilisations, donc je vous inviterai à l'écouter, il faut que je le monte et que je vous le partage, mais franchement, c'était hyper intéressant, et je vais recevoir aussi une chercheuse, sur les propriétés du bleu naturel. Et en fait, elle balaye, elle a fait plusieurs thèses, et elle balaye le côté médicinal, mais aussi le côté propriété. Donc, je pense qu'on en saura plus. Mais j'avoue, je suis hyper curieuse, parce que déjà, le bleu, il fascine. enfin vraiment il fascine il est voilà pour pour plein de gens pour les teinturières c'est comme je disais tout à l'heure l'étape du dessus c'est quand on commence à maîtriser qu'on passe au bleu enfin c'est vraiment une étape et en fait on se rend compte c'est un peu ce que vous avez dit Jean-Marie c'est qu'en fait on n'est qu'au début sur le pastel on a encore 12 millions de trucs à apprendre et donc je trouve ça intéressant de creuser un petit peu tout ce qui se passe mais moi je trouve ça fascinant et ce que j'aimerais bien faire c'est vraiment pouvoir parler de toutes les plantes qui donnent le bleu et faire un peu un avantage inconvénient parce qu'elles ont toutes en fait leurs avantages et leurs inconvénients donc ce sera intéressant de continuer là-dessus. Je voulais maintenant savoir quel était votre écosystème, vos partenaires, vos collaborations et notamment dans tous les domaines que vous traitez, comment ça fonctionne ? Est-ce que vous travaillez essentiellement avec des gens de votre coin ? Est-ce qu'il y a des gens de France ? Est-ce que ça va plus loin ? Comment ça se passe, votre écosystème ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors moi, j'ai... Je veux dire, les meilleurs partenaires, on s'est rencontrés ou ils sont venus à moi petit à petit, parce que je n'étais pas du tout dans le milieu, je ne connaissais pas. Mais en tout cas, ça a commencé par Graines de Pastel en tant que partenaire, parce que le pastel, comme je le cultive, donc première année j'ai des feuilles, deuxième année j'ai les graines, il m'en faut une toute petite partie pour ressemer, chaque année je recède avec 10 kilos vous en avez assez pour un hectare 10 kilos de graines pas de graines je vais dire d'enveloppe on va dire la graine brute avec 10 kilos de graines brutes vous semez un hectare un hectare de graines de pastel en culture va vous donner à peu près 300 kilos donc j'avais beaucoup de graines en stock j'ai entendu que l'entreprise a fait un travail Graines de Pastel recherchait des graines, donc ça a commencé comme ça. Et puis après, on a vendu leurs cosmétiques, on a commencé à vendre leurs cosmétiques comme ça. Ensuite, au niveau des Beaux-Arts, des produits Beaux-Arts, là c'est avec Artisan Pastelier de Grouillet. Il travaillait déjà avec le Bleu de Lectour, l'ancienne entreprise. Donc, moi, j'ai continué. Et puis, lui, il fait toutes sortes de produits, on va dire, à partir du pastel, que ce soit l'encre, les crayons et autres. Donc, ça, c'était très intéressant. et puis les peintures aussi avec l'entreprise ERECA de Toulouse c'est arrivé comme ça petit à petit pour ce qui est du magasin pour ce qui est des vêtements on a des artistes qui qui utilisent des produits à base de pastels, donc des encres, des aquarelles et autres, des acryliques que nous vendons, qui reviennent nous proposer leur création.

  • Gwladys Martin

    Et côté textile, teinture, ça se passe comment ? Du coup, c'est toujours le même fournisseur de matière, on va dire, ou ça change ?

  • Jean Marie Neels

    alors ça dépend parce que comme je disais tout à l'heure on est quand même pas mal on recherche deux fournisseurs le plus cohérent possible donc là par exemple sur la gamme de t-shirts qu'on a on l'a commandé auprès de Le Mailleu on va avoir du coton bio c'est une entreprise française j'ai commandé j'ai pas mal d'écharpes là j'ai testé un petit peu de commander chez Fibre Bio certaines certaines gammes d'écharpes Moi, celle qui me plaît le plus, c'est le coton Kala parce que c'est un coton sans irrigation, sans pesticides, sans intrants, etc. J'aime bien quand ça a un côté un peu brut, pas industriel, le tissage, etc. mais bon je suis toujours en recherche de fournisseurs pour d'autres choses après moi je m'intéresse beaucoup au lin parce que c'est quand même une production énorme française et donc comme il y a pas mal d'efforts qui sont faits pour la revitalisation de la transformation des fibres et en ce moment là je contacte Virgo Cop pour essayer de voir ce que je peux avoir avec eux donc je vais voir parce qu'a priori ils feraient peut-être des choses qui m'intéressent là avec le bastram donc Donc j'essaye de voir un peu tout ça. Donc, c'est petit à petit parce qu'en fait, comme je teins majoritairement toute seule, je suis déjà bien occupée juste par la teinture. Et la recherche de fournisseurs, ça prend du temps. Et comme moi, je suis arrivée beaucoup par la laine aussi, j'essaye de faire rentrer de la laine pour la boutique parce que déjà, on a eu des demandes. Puis moi, j'aimerais bien. Là, je viens de teindre 6 kilos de laine pour une professionnelle sur commande. Et donc là, je vais affaillir le teint pour… voir des opportunités de laine qu'on pourrait avoir ici, que nous on teigne et qu'on vende en boutique. et voilà donc j'essaye de travailler un peu tout ça donc là moi j'ai fait des commandes personnelles auprès de Meryl et Nos en fait j'essaye de beaucoup m'intéresser aux éleveurs si possible du coin ou monter en collectif pour la revalorisation j'y arriverai pas de la filière laine et il y a beaucoup de gens qui travaillent là-dessus et c'est super parce que moi c'est vraiment un truc qui me j'aime pas gâcher je l'ai déjà dit mais de savoir que toutes ces toisons partaient à la poubelle en Chine, moi ça m'en démalade alors que la laine c'est quand même une matière extraordinaire pleine de propriétés et qu'elle est là il n'y a plus qu'à la ouais même quand elle n'est pas d'une finesse suffisante pour être utilisée en vêtements on peut quand même en faire des tas de choses ça va être du tissage des tapis ça va être même de l'isolation de bâtiments toutes les qualités de laine peuvent être utilisées ou revalorisées même en paillage dans les jardins et les champs il y a plein de trucs à faire donc il y a ce côté là aussi qui m'intéresse, après c'est vrai que pour le bleu de la tour là je vais être plus avisée quand même de l'aile à tricoter parce que ça va être beaucoup ce que les gens vont plutôt rechercher voilà

  • Gwladys Martin

    d'accord dans ce que tu as dit Gladys il y a plein d'acteurs qu'on a reçu notamment Fibre Bio qu'on a reçu sur le podcast on a eu aussi Virgo Cop mais plutôt sur la partie chanvre parce qu'en fait chanvre et lin sont vraiment en retour relocalisation des savoir-faire remise en culture etc on a eu Safi Lin aussi dans le nord donc plutôt dans mon coin et l'épisode est très intéressant parce qu'il parle de débouchés dont j'avais jamais entendu sur le lin donc qui peuvent être teints de manière végétale, et notamment des trucs improbables, type les habitacles de voitures, où tout l'intérieur pourrait être fait avec du lin, avec une technique, bien sûr, ce n'est pas si facile que ça, et coloré, donc ça, ça m'avait paru hallucinant. On a eu aussi sur les laines, donc bien sûr, il y a beaucoup de... de démarche sur des laines locales qu'on valorise et qu'on teint. Et on a eu aussi la filature Fonty qui nous a expliqué toutes les différentes étapes. Et lui... Comment ?

  • Jean Marie Neels

    J'y vais ce week-end.

  • Gwladys Martin

    Ah ben voilà. Et ce que j'ai bien aimé, c'est qu'il expliquait qu'en fait, lui, il avait réduit la voilure sur le fait que lui teigne de manière naturelle pour laisser la place aux artisanes. d'avoir des prêtres à teindre et de teindre les laines. Et donc, ils proposaient un catalogue de laines différentes. Donc, on voit déjà la richesse des laines en France avec déjà des tons qui sont déjà donnés. un travail derrière de la couleur à adapter. et en fait tout ça pour dire que oui il y a un énorme, j'ai l'impression qu'il y a vraiment un regain enfin c'est peut-être parce que je suis sur le sujet du coup maintenant je me rends compte, mais je trouve qu'il y a quand même un regain et une évolution sur le sujet de la couleur comment ça se passe l'évolution du marché sur le pastel, est-ce qu'il y a plus de demandes de bleu de pastel est-ce qu'il y a plus de retours au bleu naturel plutôt qu'au bleu de synthèse

  • Jean Marie Neels

    ça dépend à quelle échelle dans la boutique oui les gens ils viennent pour ça ils viennent parce que le bleu de la tour existe depuis longtemps donc ils en ont entendu parler ils ont vu des reportages donc ils viennent, il y a des gens qui connaissaient depuis très longtemps quand c'était monsieur et madame Lambert et donc ils ont ce bleu et là ils sont très contents de venir voir et de pouvoir voir comment je teins et que j'explique que c'est de la teinture naturelle que j'explique un peu les procédés Donc, il y a un intérêt sur le fait que ça soit teint naturel, que ça soit propre. Il y a quand même un intérêt là-dessus. Mais il y a un intérêt sur le bleu parce qu'il y a une espèce d'aura quand même un petit peu autour du bleu de l'éctour. Après, je corrige pas mal l'idée reçue. selon laquelle le pastel, c'est un bleu spécial, inimitable. Non, le pastel, c'est en molécule finale, c'est de l'indigo, comme dans toutes les autres plantes à bleu. Et donc, je leur explique que... On a l'habitude de voir le pastel dans nos esprits, le bleu qu'on va faire avec l'indigo de pastel. On a l'habitude de se dire que c'est un bleu clair parce que... comme le pastel est peu chargé en indigo-tine, on va avoir des bleus plus clairs si on ne met pas une grande quantité. Et en vérité, je leur explique, pour vraiment cadrer le truc rapidement, je leur dis, mais avec du bleu issu de l'indigo de pastel, on peut faire du bleu marine. C'est juste qu'il va en falloir beaucoup, beaucoup plus de feuilles. Oui. Voilà. Donc,

  • Gwladys Martin

    il y a ce raccourci-là qui est fait.

  • Jean Marie Neels

    Il y a ce raccourci-là. Oui, donc vraiment, j'ai l'idée reçue de... le bleu de pastel, c'est un truc spécial, différent. Non, c'est le même bleu en finalité qu'avec toutes les autres plantes à bleu. Et après, évidemment, il va y avoir des variations liées à la matière, à la recette de cuve utilisée, etc. Bien sûr. Et du coup, c'est vrai que les gens ici viennent beaucoup, ils viennent chercher ce bleu un peu clair. Souvent, ils veulent beaucoup du bleu clair. Après, je fais de tout. Et c'est vrai qu'ils commencent à s'habituer à mon travail et à avoir des bleus, parce que moi, j'aime bien les bleus saturés. donc j'ai tendance à faire pas mal de bleu plus foncé je fais beaucoup de motifs aussi et ça ça part beaucoup mais il y a cette recherche de devenir du bleu et en fait il y a vraiment ils sont en recherche aussi ils viennent nous voir en fait un peu comme un musée ils viennent chercher le savoir l'histoire et il y a des gens qui viennent en bus des groupes entiers qui viennent pour visiter, faire la visite qu'on propose. Et avoir les explications, les démonstrations. et moi c'est une partie que j'aime beaucoup qui est fatigante mais que j'aime beaucoup parce qu'il y avait vraiment, je trouve que Jean-Marie ne l'a pas beaucoup souligné dans la façon dont il a repris l'entreprise et la culture pourtant c'est une de ses motivations quand on en discute c'est vraiment le fait de perpétuer l'histoire du Pastel qui était historiquement présent dans la région et de transmettre cette histoire et de de de transmettre l'histoire de la teinture naturelle en bleu qui avait lieu dans la région, avec tous les écueils qu'elle a eus. que ce soit pendant la période moyenne âgeuse où on teignait que avec du pastel donc du bleu d'indigo issu de plantes pastels qu'on cultivait en France puis à l'époque de la colonisation quand on a adjoint de l'indigo issu des colonies pour pouvoir teindre plus fort plus vite mais toujours dans des cuves au pastel, des cuves avec des cocagnes des cuves par fermentation montées avec des cocagnes du pastel et dans lesquelles on rajoutait de l'indigo venu des colonies à la fin c'est toujours la même molécule dedans et donc vraiment toute cette histoire là et après la chute des couleurs naturelles quand on a commencé à avoir les pigments synthétiques donc on raconte un peu tout ça et c'est intéressant parce que il y a vraiment beaucoup d'idées reçues d'imprécisions et donc ça permet d'aborder aussi la teinture telle qu'elle est faite aujourd'hui industriellement majoritairement et il y a quand même ce souhait moi j'explique qu'entre avoir des vêtements qui filent le cancer et ceux qui peuvent le guérir c'est un peu caricatural mais c'est ça j'ai fait mon choix donc là j'explique ça aux gens et donc je leur explique que ça implique en fait en termes de santé en termes d'impact général, que ce soit un impact direct sur la santé par le port des teintures sur la peau ou l'impact indirect parce que les teintures industrielles détruisent l'environnement. voilà il y a vraiment donc ça permet en fait d'expliquer tout ça et du coup il y a un intérêt quand même alors le speech j'avoue mon speech écologiste sur l'impact environnemental du textile les gens ne viennent pas pour ça mais c'est justement l'intérêt d'avoir de pouvoir toucher grâce à notre travail des publics qui ne sont pas sensibilisés à ces questions-là et justement de pouvoir leur expliquer et je pense pouvoir dire qu'ils sont contents quand même à la fin puisqu'on a des bons retours quand même de tout ce qu'on explique il y a un intérêt Jean-Marie passe beaucoup de temps pendant les visites à expliquer la culture justement un peu ce qu'il un peu ce qu'il racontait là pour le podcast il y a quand même un intérêt général pour comprendre comprendre comment ça marche aller un peu plus loin en fait de pas juste acheter un truc et pas se poser la question de comment ça a été fait qui ça impacte voilà il y a quand même un intérêt là-dessus

  • Gwladys Martin

    Et niveau France, vous avez des chiffres, Jean-Marie, sur est-ce que ça progresse ? Est-ce qu'il y a de plus en plus d'agriculteurs qui se remettent à faire du pastel ? Ou est-ce que c'est un peu flat et ça reste anecdotique ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'ai vraiment des difficultés pour savoir combien il y a d'hectares. de pastels par exemple en Occitanie parce que finalement en tant qu'agriculteur vous savez on doit déclarer tous les ans nos cultures et nos animaux donc le pastel n'est pas sur la liste il n'y a pas son nom les artistes intérieurs non plus, pas plus il n'y est pas, donc on est en tant que producteur de feuilles, je suis obligé de le mettre dans la case oléagineux autre genre, c'est à dire que là il y a plusieurs plantes oléagineuses qui sont rangées là parce qu'il n'y a pas le nom ailleurs donc finalement j'ai du mal à savoir, par contre il faut savoir qu'il y a deux sortes de producteurs de pastels il y a le producteur je veux dire Comme moi, je vais dire, c'est la feuille. Puis après, je laisse la plante continuer, je la laisse vivre, elle va me fournir les graines. Ça, c'est un type de culture. Et puis aujourd'hui, il y a aussi des agriculteurs qui ne font que la graine. C'est-à-dire qu'ils vont semer un peu plus tard qu'au mois d'août et l'année suivante, ils auront les fleurs. donc ils ont des graines à vendre pour par exemple la société Graines de Pastel mais il y a une très forte demande aussi de ce côté là donc il y a de plus en plus d'agriculteurs mais c'est pas évident parce qu'on est dans un monde où on doute beaucoup de choses on ne connait pas la plante parce que finalement vous pouvez être en conventionnel vous n'avez pas beaucoup de produits phyto à utiliser sur cette plante puisqu'elle n'est pas homologuée. Les produits ne sont pas homologués pour cette plante, ils n'ont jamais fait d'études là-dessus. Finalement, quand on produit du pastel, il faut être un agriculteur assez technique, assez bien équipé pour nettoyer la plante, enfin la culture. pour enlever les plantes qu'on ne désire pas spécialement là. Et donc, c'est une autre façon de cultiver. Mais il y a une... Je vais dire que c'est lent. mais ça commence à venir. J'entends aussi du côté de Damien tout ce qui se fait, toute l'énergie qu'ils mettent pour produire du pastel. Je trouve ça très, très bien. S'il y a d'autres régions, il y a de la place. C'est une plante qui était un peu partout. J'ai ma machine qui ramasse les feuilles. Je l'ai achetée dans le Vaucluse. Ils avaient du pastel sauvage sur le bord de la route. Donc, il y a des gens qui ne se rendent pas compte. Moi, je l'ai reconnue. C'est facile à reconnaître. En France, il y en avait.

  • Gwladys Martin

    un peu partout il n'y a pas un collectif il n'y a pas un collectif des personnes qui travaillent le pastel en France ça se fait pas ? il faut qu'on lance ça oui oui oui tout à fait parce que là moi je commence à en avoir vous êtes les premiers sur le pastel vraiment que j'ai mais j'ai des contacts qui vont arriver des gens qui travaillent etc et je me dis mais ce serait trop bien de vous mettre tous en relation c'est hyper intéressant

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    mais j'ai reçu plein de gens plein de jeunes agriculteurs ou la trentaine je vais dire une bonne trentaine qui voulaient faire un peu de pastel dans plusieurs régions de France c'est vraiment je leur explique bien les choses je leur passe un peu de graines s'ils veulent essayer le but c'est de faire une belle tâche d'huile qu'elles prennent de l'ampleur j'ai des contacts aussi avec des anglais, j'ai des contacts avec des allemands qui eux dans leur histoire produisaient aussi du ils l'appelaient pas pastel mais de l'isatis c'est sûr ils en produisaient dans l'Europe comme dit Gladys c'était la seule plante qui leur fournissait le bleu donc il y en avait un peu partout, il y avait un engouement pour ce bleu Donc aujourd'hui, on va trouver, on peut trouver. Et il y a des gens qui ne se rendent pas compte. On m'a raconté le cas d'une ville en Angleterre, et ils ont les bus bleus, ils ont les maillots de rugby bleus, ils ne savent pas pourquoi ils sont bleus. Et finalement, c'est lié dans l'histoire. Il y a eu du bleu et leur ville a progressé, a grandi. encore plus vite grâce aux pastels. Il ne faut pas oublier le pouvoir qu'avaient les pasteliers au Moyen-Âge. Ce qu'ils ont pu, on va dire, ce qu'ils ont pu déjà, il fallait qu'ils mettent le système en place, toute une filière, ils l'ont très très bien organisée. ils ont gagné beaucoup leur vie et ils ont porté aussi, comme Amiens avait la cathédrale, comme sur Toulouse, avec les hôtels particuliers et d'autres choses. Je ne vais pas te raconter, je veux dire par là. Le pastel était une plante qui a porté beaucoup à la France puisque la France était exportatrice de coques. c'était énorme et aujourd'hui je pense qu'il y a ce côté bien sûr territorial qui est très important comme le dit Gladys pour le côté peau pour le côté santé je veux dire voilà mais il y a d'autres choses qui sont à étudier et là il y a un travail long puisqu'on a balayé tout ce savoir tout ce savoir avec la révolution industrielle et puis d'autres éléments qui ont fait que On va aller plus vite avec le bleu de synthèse, on va aller plus vite avec la chimie. Maintenant, on est dans un tournant où on se repose les questions. On a besoin de revenir sur des bases. Les anciens savaient faire et ils le faisaient très bien. Et on a tout oublié, sur la teinture, on a tout oublié. Donc, il faut revenir. Il n'y a plus d'école de teinturerie naturelle. J'ai contacté les compagnons, ils ne font pas non plus. Je trouve que c'est dommage, mais je peux comprendre. Je n'accuse personne, mais c'est le moment maintenant de revenir. Alors il y a le bleu, mais il y a plein d'autres métiers.

  • Gwladys Martin

    il y a plein de métiers liés je vais vous proposer de passer aux questions rapides pour qu'on ait le temps de tout couvrir je voulais savoir aujourd'hui pour vous qui fait d'air autour de la couleur végétale donc les questions rapides c'est un mode ping pong c'est vraiment des questions où vous pouvez me dire ce que vous pensez comme ça

  • Jean Marie Neels

    qui fédèrent ben moi je dirais pas vraiment pas vraiment en fait personne s'il y a un petit peu voilà s'il y a quand même Dominique Cardon parce que elle a apporté tellement de pas tellement de choses pour faire revenir en surface ce savoir, mais que justement, tout le monde commence à reprendre ce truc-là, chacun un peu de son côté. Donc c'est vrai qu'un récouvert est intéressant pour remettre un peu tout le monde en contact, mais il n'y a pas d'organisme, il n'y a pas d'organisation. pas de fédération de teinturiers naturels, il n'y a pas de réglementation. D'ailleurs, ça va manquer, je pense, assez rapidement. Parce que même les industriels qui disent teindre, ils teignent en végétal, mais on ne sait pas trop comment. On ne sait pas à quel point ça tient. C'est un peu flou, tout ça. Et je pense qu'il va y avoir besoin de toutes les échelles, en fait. Aussi bien les gens qui font les petites teintures comme il y en a plein aujourd'hui, des... petite échelle, on va dire de l'artisanat un peu plus gros comme nous et après de la moyenne échelle pour moi pas de la grande échelle parce que ça n'a aucun sens vu que pour moi, je dis toujours aux gens il y a trois axes pour améliorer l'industrie du textile et le premier c'est de diminuer la production donc pour moi la grande échelle n'a pas d'intérêt mais la moyenne échelle par contre il va falloir, il y a beaucoup de travail pour la mettre en place voir jusqu'où on pourra aller de façon soutenable pour l'environnement et les gens. Et voilà, ça va être quoi la production soutenable en fait en textile ? Donc, il faut quantifier ça, il faut mettre des réglementations sur comment, qu'est-ce qu'on appelle, c'est quoi la teinture naturelle ? Qu'est-ce qu'on appelle la teinture naturelle ? Parce qu'on peut utiliser du pigment naturel et faire une cuve à l'hydrosulfite. Donc, voilà, je pense qu'il manque un peu tout ça. et je pense que c'est super intéressant du coup on a un moment très très intéressant de la profession où on n'est pas assez nombreux pour se tirer dessus on ne fait pas du secret de polychinelle, du secret industriel on a quand même l'occasion de dialoguer entre teinturiers et ces riches parce qu'on a besoin plus d'échanger nos savoirs que de les cacher pour pouvoir continuer à le faire vivre mais il va falloir aussi mettre des réglementations parce que c'est quoi le grand teint moi je suis tombée sur des gens sur des festivals et tout qui vendent ou des gens qui vendaient des trucs de façon approximative ce qui m'a un peu décomplexée sur ma propre pratique parce que eux ils vendaient sans se poser de questions donc du coup bon ça va être intéressant de mettre un peu des réglementations de remettre tout le monde à un niveau rappelons comment quoi les petites pratiques approximatives on leur place aussi mais il faut qu'elles soient reconnues comme telles et les pratiques plus pointues reconnues comme telles ouais donc mettre une sorte de cadre pour redonner les règles du jeu redonner les bons termes à tout le monde une

  • Gwladys Martin

    charte de bonne pratique il y a plusieurs invités qui ont parlé de ça c'est intéressant de l'entendre à une échelle comme tu disais un peu un peu hum Vous, vous êtes artisanat plus plus plus, donc en montée, en échelle. Est-ce que vous avez des livres que vous recommanderiez aux auditeurs sur le bleu ou sur le pastel ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je vais parler de Dominique Ardant. Nous, nous sommes passionnés par ses ouvrages qui sont d'une précision. et vraiment c'est très clair et pour nous c'est comme je veux dire une bible j'aime bien regarder aussi comment ils faisaient donc c'est des traités c'est des d'autres livres des documents qui datent de l'époque mais bon c'est pour me pour me mettre un petit peu dans l'histoire et reprendre ce côté-là, que je ne connaissais pas du tout, je ne pouvais pas m'imaginer. Vous savez, souvent je dis aux visiteurs qui viennent ici au Bleu de l'Étour, je leur dis, moi, quand j'étais petit, je voyais des charrettes bleues, je ne me suis jamais posé la question pourquoi, et personne ne m'a dit pourquoi elles étaient bleues. Elles étaient toutes bleues. Alors c'était la fin de l'utilisation des tracteurs, mais il y avait encore des charrettes. Et ces charrettes bleues, on ne m'a jamais dit que c'était lié au pastel, lié à la teinture, rien de tout ça. Et donc j'aime bien revoir un petit peu ce côté-là. remettre l'histoire au cœur de l'explication parce que finalement aujourd'hui nous notre travail c'est d'adapter adapter le travail avec les outils d'aujourd'hui et en sachant que déjà ils étaient capables d'arriver à avoir ce résultat comme vous voyez des produits dans d'autres pays du monde je parlais par exemple des kimonos bleus et qui sont très vieux et ils ont une couleur qui est toujours aussi éclatante et une couleur bleue toujours aussi forte et ben oui ils savaient faire et donc j'aime bien revenir sur ce côté là mais je ne veux pas trop m'attarder il faut le mettre à la page d'aujourd'hui mais voilà savoir qu'ils étaient capables de le faire et nous il faut arriver au moins à ce résultat-là.

  • Gwladys Martin

    Oui, le sens historique mis à la mode actuelle, au bout du jour. Oui, d'accord. Je ne comprends pas.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On ne peut pas passer à côté de l'histoire. L'histoire, elle a des choses, elle peut nous permettre d'avancer, mais on ne comprend pas tout. Et donc, c'est aujourd'hui, des personnes comme Dominique Cardon qui vont nous faire vraiment comprendre pourquoi ça marche comme ça, pourquoi ça marche là et pas là.

  • Gwladys Martin

    D'accord. ok c'est super clair est-ce que vous avez pour on va dire l'avant-dernière question est-ce que vous pouvez nous dire un prochain projet pour vous oui je vais en faire une à la fois le prochain projet pour vous c'est lequel et après ça sera la dernière question à qui vous passez le micro

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, ce que je cherche, c'est d'abord d'avoir une entreprise qui vive et qui vive en transmettant. Pour cela, je suis très content d'avoir Gladys parce qu'elle apporte à l'entreprise un savoir-faire, des explications. c'est très très important parce qu'aujourd'hui on doit tout réapprendre il a fallu à nous apprendre mais maintenant on le porte aux autres pour qu'ils comprennent un petit peu comment ça se passe et qu'ils aient envie un jour de porter des vêtements teints avec des teintures végétales que ce soit du bleu, du rouge ou autre et donc moi c'est de faire progresser l'atelier dans ce sens ok c'est

  • Jean Marie Neels

    moi dans l'atelier mon but ce serait vraiment qu'en fait avec le pastel qu'on cultive j'aimerais refaire des cocagnes et faire une cuve traditionnelle au pastel pour en avoir une en complément de ma cuve au hainé parce que la cuve au hainé est super mais qu'avec la cuve au pastel en plus vraiment la boucle serait bouclée et en plus c'est une très bonne cuve pour la laine

  • Gwladys Martin

    d'accord ok est-ce que je peux vous demander je rajoute une est-ce que vous avez eu un épisode préféré du podcast est-ce que vous pourriez nous dire l'un et l'autre la personne que vous avez préféré entendre sur le podcast

  • Jean Marie Neels

    Alors, je suis très en retard, je n'ai pas tout écouté, donc ça va être un choix sur ceux que j'ai écoutés. Et je suis désolée, je vais me répéter, mais c'est toujours Dominique Cardan.

  • Gwladys Martin

    Ok. Et Jean-Marie ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, c'est bien sûr Dominique Cardan. J'ai aussi... Alors, moi aussi, j'ai du retard. Mais j'ai bien aimé David parce que vraiment, je le connais depuis quelques années, mais voilà, j'apprends toujours. C'est une personne, David, qui voyage beaucoup, qui travaille à l'étranger. Donc finalement, son discours, il évolue aussi. C'est normal, c'est tout à fait logique, mais nous, on en profite. Et c'est ça qui est très bien et que j'ai beaucoup apprécié dans son post-cadre. d'accord mais après il y a d'autres personnes dont j'ai oublié les noms qui m'intéressent aussi parce que je suis très avide de tout ça sur le sujet moi c'est Virgo Cop aussi que j'avais bien aimé entendre d'accord la dernière question c'est à qui vous vous aimeriez passer le micro pour

  • Gwladys Martin

    que on continue sur le bleu ou qu'on continue à creuser les sujets de la couleur végétale à qui vous pensez tous les deux

  • Jean Marie Neels

    Moi, je n'ai pas d'idée parce qu'en fait, les personnes auxquelles je pense ont déjà été interrogées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, moi, j'ai rencontré, alors du fait des visites ici, j'ai rencontré des personnes qui m'ont expliqué un petit peu leur parcours, dont une Espagnole qui a monté un petit... si vous allez sur Instagram vous pouvez la voir c'est Anthropobotanica et elle fait c'est une prof d'université qui fait à la maison des teintures alors il n'y a pas que le bleu, il y a toutes sortes de couleurs mais ça fait partie des personnes qui m'ont surpris et il y a un petit village pas loin d'ici, à Saran dans la Gers, à côté de mon voisin, qui est tourné sur l'histoire, beaucoup sur l'histoire. C'est un petit village vraiment médiéval. Et il y a une association de personnes qui font plein de métiers anciens, avec des petits moyens, donc pas de gros volumes, pas de grosses techniques, mais du travail bien fait. et dans ces personnes il y avait un lumineur qui est venu ici, que j'ai rencontré plusieurs fois, qui était très intéressé par le bleu bien sûr et c'est un espagnol aussi il a fait l'école d'un lumineur d'Angers mais il habite en Andalousie donc il a il habitait en Andalousie et donc ce sont des personnes qui pour moi ont peuvent donner vraiment de la valeur à la teinture ou à une couleur par leur travail, parce qu'ils sont très pointus. C'est toujours pareil, c'est les personnes qui savent faire, les maîtres de quelque chose qui nous font avancer, qui nous donnent l'envie de faire, de toucher. Et donc, des personnes comme ça qui ne sont pas connues, si on veut, c'est pas... mais ils sont très très riches ils nous apportent plein de choses c'est ça qui est important il y a plein de personnes aujourd'hui du fait qu'il y ait ces fameux épisodes de confinement qui sont retrouvés et qui ont C'est à regarder un petit peu ce qu'ils pouvaient faire de leurs moyens, de leurs mains, de leurs têtes, de leur cœur et tout ça. Et ils sont revenus, voilà, par exemple, pour nous, on rencontre beaucoup de gens qui sont revenus à la couleur. C'est parce que ce sont des couleurs qui leur parlent, ce sont des couleurs qui les attirent, qui leur font réfléchir, rêver. Donc finalement, pour nous, c'est très bien de rencontrer ces personnes, de les aider. On ne les aide pas beaucoup, mais on leur parle dans le même sens et en tout cas, on les encourage à y aller encore. Le chemin est long. Écoutez, je voulais vous remercier tous les deux pour le temps que vous avez pris de partager votre expérience et vos rôles à chacun respectif dans l'aventure bleue de Lectour. Merci à tous les deux. Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram Artecovert A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation des invités

    00:00

  • Présentation des parcours de Gladys Martin et Jean-Marie Neels

    00:44

  • Le chemin vers la teinture naturelle et les défis rencontrés

    03:27

  • Discussion sur les techniques de teinture et les cuves naturelles

    06:44

  • Présentation de l'entreprise Bleu de Lectoure et ses services

    10:12

  • Produits et services proposés par Bleu de Lectoure

    17:28

  • Culture du pastel : techniques et spécificités

    23:27

  • Récolte et traitement des feuilles de pastel

    29:33

  • Propriétés des vêtements teints au pastel et leurs bénéfices

    37:28

  • Partenariats et écosystème autour du pastel

    40:48

  • Évolution du marché de la teinture naturelle en France

    48:31

  • Questions rapides avec les invités

    54:45

  • Conclusion et remerciements

    01:02:15

Description

Pastel


Dans cet épisode captivant du podcast "ArtEcoVert LE podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales", Pauline Leroux accueille deux invités passionnés qui nous plongent au cœur de la teinture végétale : Gwladys Martin, agricultrice et teinturière, et Jean-Marie Neels, teinturier au parcours atypique. Ensemble, ils nous font découvrir le monde fascinant du pastel, de l'indigo et des autres plantes tinctoriales, tout en partageant leurs expériences enrichissantes dans le domaine de la teinture naturelle.


Gladys nous raconte comment sa quête d'une nouvelle production agricole l'a conduite à découvrir le pastel, une plante aux multiples vertus, qu'elle a ensuite décidé de cultiver et de transformer en couleur végétale. Son enthousiasme est contagieux, et elle évoque les défis liés à la culture de cette plante, notamment les conditions de culture et la récolte délicate des feuilles. Jean-Marie, quant à lui, nous dévoile son parcours singulier, passant de l'optique à la teinture naturelle, motivé par un désir profond de créer des vêtements durables et respectueux de l'environnement. Sa passion pour les colorants biosourcés et les pigments végétaux est palpable, et il partage avec nous les techniques d'extraction de la couleur qui font la richesse de leur métier.


Au fil de la conversation, nos invités abordent également l'importance de la transmission des savoirs aux nouvelles générations. Ils soulignent la nécessité de revenir à des pratiques de teinture naturelles, tout en évoquant les opportunités de développement de cette filière en France. Une citation marquante de Gladys résume parfaitement leur engagement : "La couleur végétale n'est pas seulement une question d'esthétique, c'est aussi un choix de vie, un retour aux sources."


Pour finir, cet épisode vous propose des recommandations de lectures passionnantes pour approfondir vos connaissances sur la teinture végétale, les plantes tinctoriales et les fibres naturelles. Vous serez également invités à explorer davantage le monde des colorants végétaux et à découvrir comment ces pratiques peuvent transformer notre approche du design et de la mode.


Ne manquez pas cette belle discussion entre experts, enrichie de conseils pratiques et d'astuces pour intégrer la teinture naturelle dans votre quotidien. Belle écoute !


Pauline


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Bonne écoute


Pauline



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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de Valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Alors bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Bleu de Lectour avec Gladys Martin et Jean-Marie Nels. Bonjour à tous les deux.

  • Gwladys Martin

    Bonjour.

  • Jean Marie Neels

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors la première question c'est est-ce que vous pourriez vous présenter pour les auditeurs, nous raconter le parcours qui vous a amené à la couleur végétale et qui vous a formé tout au long de ce parcours ?

  • Gwladys Martin

    Alors, je vais commencer. Donc, je suis, moi, à la base, je suis agriculteur. Ça fait plus de 40 ans que je suis agriculteur, éleveur aussi. Et puis, je suis venu dans les années, je vais dire 2010, à me poser des questions sur comment trouver une autre production. Et donc, j'ai... Je suis arrivé au pastel tout doucement. C'est-à-dire que le bleu de lecture qui existe depuis une trentaine d'années maintenant était tenu par un couple, monsieur et madame Lambert. Et puis en 2016, l'entreprise s'est arrêtée. Et j'étais dans la période justement où je m'étais intéressé à la culture du pastel, mais simplement la culture. Mon départ était là, donc faire des feuilles pour le bleu de lecture. Et puis, comme il s'était arrêté, j'ai déposé un projet de reprise avec deux associés qui travaillaient comme teinturière à l'ancien bleu. Et puis voilà, finalement je me suis lancé dans la culture, mais aussi l'extraction. Et puis voilà, ça fait sept ans maintenant. Donc je cultive toujours le pastel. parce qu'elle est un tuerier, mais bon, voilà, on s'adapte par rapport à tout ce qui nous entoure, c'est-à-dire il y a eu tout ce qui est problématique économique due au Covid et compagnie, donc la culture aussi, ce n'est pas évident, on a beau avoir le process, mais il faut gagner sa vie quand même, et donc voilà, on s'adapte, je m'adapte.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, Jean-Marie, on en parlera en détail parce que la culture, ça intéresse plein d'auditeurs et j'ai plein de questions à vous poser. Mais on va présenter notre deuxième invitée, Gladys.

  • Jean Marie Neels

    Donc, moi, je suis venue à la teinture visitale après longtemps, on va dire, de l'errance. Alors, c'est une reconversion pour moi puisque j'ai été opticienne pendant 14 ans. Donc rien à voir, mais ça m'a apporté des compétences qui sont utiles aujourd'hui. Gestion de commandes, de délais, savoir déterminer des besoins de clients, gestion d'un commerce, entre autres. Rigueur scientifique aussi. et en parallèle de ça, dans mes loisirs, j'ai toujours été dans le fil, dans la fibre, puisque je tricote, je crochète, après je me suis mise à filer, et moi j'aime beaucoup la couleur, donc j'avais envie de faire des couleurs, en même temps j'avais du mal à trouver des vêtements qui me convenaient, et quand j'ai voulu les faire, des tissus qui me convenaient. puisque en fait combiner des vêtements en fabrication matière naturelle éthique qui ne sont pas coupés pour du 32 et avec des motifs sympas ça n'existe pas et y compris quand on cherche juste des tissus c'est très compliqué donc je me suis dit qu'à cela ne tienne je vais les faire moi-même génial et c'est et donc voilà mais je suis vraiment arrivée plutôt par la laine et mes toutes premières teintures c'est vraiment je me suis amusée j'avais des colorants alimentaires donc j'ai fait j'avais mes premiers filages que j'ai colorés avec du colorant alimentaire et en parallèle de tout ça en fait j'ai un un J'ai un parcours d'un grand intérêt dans l'écologie, la préservation de l'environnement, de la biodiversité. J'ai aidé à fonder l'association Zéro Déchet des Grands Lacs à Biscarosse, chez moi dans les Landes. Et donc, j'étais vraiment dans cette problématique-là depuis des années, des années. Et donc, quand j'ai voulu faire de la teinture, bien évidemment, ce n'était pas avec des procédés polluants. Donc, je suis allée directement sur les teintures naturelles. Et voilà, je suis une fille de l'océan, donc je voulais le protéger. et j'aime le bleu donc j'ai commencé contrairement à beaucoup de teinturiers dans la teinture naturelle j'ai commencé par le bleu c'est surprenant en fait je suis beaucoup plus avancée dans la pratique du bleu que dans celle de toutes les autres couleurs et c'est comme ça que j'y suis venue donc j'ai regardé avec envie des petites formations de teinturiers notamment l'atelier de Mademoiselle C qui était près de chez moi pendant des années sans me l'autoriser quand le confinement Covid est arrivé j'ai profité du matériel que j'avais acheté pour faire ma première cuve chez moi toute seule c'était une cuve en 2-3 petite, je crois que j'ai fait 10 litres et j'ai commencé comme ça et assez rapidement j'ai fait un stage après chez Caroline vous allez le voir et ensuite elle a proposé un stage en collaboration avec David Santandreu chez elle et j'ai commencé à me former avec David Santandreu génial et je continue puisque j'étais en formation la semaine dernière au Maroc oh trop bien c'est hyper intéressant

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Gladys ton approche parce que le bleu c'est souvent la couleur qui est un peu l'étape d'après des teinturières elle commence souvent dans les récits par avec les déchets alimentaires, l'oignon, l'avocat, puis les colorants, puis, comme elles disent, je cuis tout mon jardin. Et après, il y a l'étape du bleu de la cuve. Et donc, la cuve 1, 2, 3 de Michel Garcia. Donc, c'est hyper bien que tu en parles. Et donc, Mademoiselle C, on l'a reçue sur le podcast. Donc, c'est génial. Je vais pouvoir faire un pont avec ça. Et David s'entendre pareil. Donc, vraiment des passionnés du bleu. Enfin, bref, c'est vraiment... C'est vraiment hyper intéressant. Comment vous vous êtes rencontrés tous les deux ? Comment vous avez commencé à travailler ensemble ?

  • Jean Marie Neels

    J'étais en formation chez David et Jean-Marie aussi. Jean-Marie cherchait quelqu'un pour prendre la suite de la teinture pour le Bleu Dectour parce que les personnes dont il parlait, avec lesquelles il s'est associé à son arrivée, quand il a repris le bleu en fait certaines sont parties la personne qui restait ils avaient du mal à gérer la teinture en naturel puisque quand il a repris le bleu il a voulu passer sur la teinture naturelle les procédés de teinture étaient différents auparavant et ils avaient du mal à faire cette transition-là. Et en fait, pendant cette formation, Jean-Marie demandait régulièrement à David s'il connaissait quelqu'un qui serait susceptible de venir. Et en fait, des gens qui taignent en bleu, il n'y en a pas beaucoup en naturel, et qui sont disponibles encore moins, parce que la plupart, en fait, font de leur entreprise. Ce qui était mon but, d'ailleurs, au départ.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, génial. Bon, donc une belle rencontre en formation.

  • Gwladys Martin

    C'est tout à fait ça. Moi, je connais David Santandreux. Je connais Michel Garcia. Je connais David Santandreux. J'ai suivi des formations avec eux. Et dans les derniers temps, c'est vrai que j'ai eu plutôt David. Et j'ai suivi plusieurs formations. Il est venu à la ferme. Il nous a montré beaucoup de choses. Et c'est comme ça que ma question était... Déjà, d'abord, j'ai fait la formation pour comprendre. comprendre la teinture parce que jusque-là, je ne comprenais pas, je voyais, mais sans avoir plus d'infos. Et donc, voilà, pour moi, c'était facile avec David puisque lui, il est vraiment dans le milieu, il connaît beaucoup de personnes dans le bleu. c'était facile pour moi de commander.

  • Jean Marie Neels

    C'est pour être transparent avec vous, c'est David qui m'a parlé notamment de vous et qui m'a fait un tour du bleu de France, en fait. grâce à lui je lui ai dit écoute il me faudrait des contacts et effectivement il est voilà c'est son expertise et ce qui est génial c'est que il est également un homme de la terre il a cultivé plein de choses même du potager etc et donc quand il en parle il est aussi clair sur ses explications agronomiques que sur les procédés de teinture donc en fait il a vraiment la chaîne qu'il maîtrise complètement et un truc aussi que j'ai trouvé génial dans son épisode c'est qu'il amène aussi la notion de plus grande échelle qui est vraiment un questionnement qu'ont les personnes en ce moment, enfin les teinturières, sur comment je passe à une échelle supérieure dans ma pratique, comment j'avance. Et donc, là-dessus, David Santandreux, il a cette expertise de la plus grande échelle. Bon, top. Du coup, j'ai quand même une question pour qu'on pose le bleu de lecture à tout le monde. C'est, est-ce que vous pourriez nous présenter ? l'entreprise, la genèse, etc. Et tout le travail que vous avez fait depuis que vous l'avez repris, les objectifs, ce que vous proposez comme produit, service, et un peu la suite pour vous, qu'est-ce que vous envisagez. Et ensuite, je vous poserai tout. les questions que j'ai à vous poser. Parce que, voilà, deux invités, ça me donne plein d'idées de questions. Donc, allez-y. Je ne sais pas qui veut parler de... Allez, Jean-Marie.

  • Gwladys Martin

    Le tour au départ avec mes deux associés, c'était d'avoir des cuves naturelles. Donc, comme ce n'était pas une habitude de mes teinturières, mes deux associés, c'est comme ça qu'on a rencontré Michel Garcia à l'ORIS. Enfin, c'est mes deux associés qui ont fait le stage à l'ORIS. Donc, voilà, ça a démarré comme ça, mais ça a été quand même assez compliqué au niveau économique, parce que... Quand on parle de faire des cuves de teinture dans des casseroles, on voit très bien l'humidification et tout ça, on voit bien la teinture. Mais après, quand on passe à un mode, on va dire un grand cube, là, c'est complètement différent. Et au point de vue économique, alors là, il y a du travail. C'est-à-dire qu'il faut bien choisir les tissus, il faut bien faire les teintures et il faut entretenir ses produits pour que dans le magasin, ils soient, on va dire, beaux, ils présentent bien. Donc, on a eu des débuts qui... je veux dire normaux, le Covid nous a arrêtés brusquement. Et depuis, on va dire qu'il a fallu chercher sa route de nouveau, chercher des tissus, chercher d'abord aussi des cuves qui soient instables, des cuves ONA. qui soit bien entretenu. Au départ, c'était une grosse problématique, ce côté-là. Aujourd'hui, je vais dire, c'est vraiment de chercher à faire des produits avec... Déjà des bons tissus, des bonnes fibres, je vais dire, déjà. Ensuite, des bonnes teintures, comme l'a dit Selfer. Et ensuite, proposer à des gens aussi des palettes de service, c'est-à-dire on fait de la teinture, on fait du travail à façon. On peut teindre aussi en plus grosse quantité pour certaines personnes, mais là c'est vraiment le tout début et ça peut s'étudier. Pour cela, nous avons notre atelier qui doit s'adapter aussi à ces demandes. Donc on est ouvert. parce qu'on cherche vraiment à ce que cette entreprise de Bleu de l'Étour reste, qu'elle soit aussi, fasse partie de ces entreprises, de ces mouvements, je veux dire, de ce groupe de personnes qui font que le pastel ou le bleu a un avenir, a quelque chose d'intéressant aussi et qu'on puisse transmettre. tout cela à des jeunes et des moins jeunes, à des curieux comme d'autres personnes qui arrivent comme ça, les mènent dans les poches et qui se trouvent devant une magie et qui vont donc en parler, qui vont aussi inciter des personnes qui sont à la recherche de quelque chose. On va dire, mettre les doigts dans la pâte, et bien là c'est l'eau dans la cuve, les doigts dans la cuve, et donc faire des choses, des belles choses qui leur font du bien aussi moralement, et donc au final, on remet donc le bleu. sur le devant un peu plus comme il l'était il y a très longtemps. Je ne cherche pas à faire qu'on revienne comme avant, mais revenir sur quelque chose de… on va dire, de logique, parce que ça fait partie des bases. Du coup,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    j'ai des questions. Quand vous disiez que les cuves avant n'étaient pas forcément faites naturellement, c'était quoi ? C'était des cuves à l'hydrosulfite ? C'était des cuves… C'était l'hydrosulfite. Et alors, vous avez voulu basculer sur un process complètement naturel. C'est la technique 1-2-3 de Michel Garcia, les cuves ? Ou c'est la technique de David Santandreux ?

  • Gwladys Martin

    Aujourd'hui, c'est la technique de David Saint-Andreux. On a passé une période avec la technique de Michel Garcia, donc 1-2-3. Toujours pareil, quand vous êtes professionnel, c'est plus compliqué. C'est compliqué. C'était très bien. Je veux dire, c'était une très, très bonne étape. On a commencé par Michel Garcia. On s'est mis dedans comme ça. C'était très bien. Et après, la rencontre avec David Santandreux, ça a été le côté professionnel qui est arrivé.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et là pour nous c'était plus simple c'était pas évident mais c'était plus simple ça veut dire que c'est un process qui change ou c'est l'adaptation à des plus gros volumes ? les deux les deux c'est pas la même technique et donc du coup vous avez dit que c'était des cuves à base de hainé vous avez quoi comme volume à peu près ? vous avez plusieurs cuves ? vous avez une grosse cuve ?

  • Gwladys Martin

    la dissolution

  • Jean Marie Neels

    Alors, je travaille majoritairement sur des cuves aînées et dates. En appoint, je fais des cuves au fer de temps en temps. Donc, je fais des cuves au fer de 300 litres quand j'ai besoin d'un petit pic de production ou quand j'ai qu'une seule cuve au aîné en cours. Et j'essaye d'avoir toujours au moins deux, voire trois cuves en même temps. Donc là, en ce moment, j'ai une aînée et date de 1000 litres. J'ai toujours au moins une 1000 litres. plus là j'ai une cuve offerte de 300 litres j'en ai une petite de 30 litres qui me reste d'une démo que je finis de vider et là je vais préparer, là je vais à Feltin pour ce week-end mais quand je reviens je fais une deuxième cuve de 1000 litres parce que j'ai beaucoup beaucoup de choses à teindre donc ouais mes volumes c'est 500 millilitres en fermentation en permanence au moins une, deux en général

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voilà je travaille vraiment sur des gros gros volumes ouais carrément et du coup quand tu dis cuve au fer est-ce que tu peux préciser parce que ça me parle moins quand tu dis cuve au fer t'entends quoi par c'est une recette de cuve au sulfate de fer donc là c'est pas une cuve en fermentation c'est une cuve chimique naturelle une cuve organique au sulfate de fer ok d'accord pareil avec des résidus non polluants du coup ok très bien donc vous êtes combien aujourd'hui à travailler au bleu de l'Hectour oui nous sommes deux vous êtes deux et vous êtes là d'accord ok et alors donc il y a plutôt là mes questions c'est plutôt dans les produits que vous proposez et les services est-ce que vous pouvez nous faire une petite palette parce que je suis allée voir sur votre site internet je me dis mais ils font tellement de choses que vous êtes quand même sur plein de sujets différents donc j'aimerais bien qu'on puisse balayer un peu cet horizon ensemble donc nous avons une boutique

  • Gwladys Martin

    Nous avons d'abord un atelier bien sûr. Aujourd'hui, les gens quand ils viennent nous voir, ils ont plutôt un atelier. Donc ils voient travailler Gladys au niveau des cubes, enfin voilà, teinture. Et puis donc on a une boutique à côté, dans la même salle, il y a une boutique. On a des produits Beaux-Arts. Nous sommes revendeurs et nous vendons aussi de la peinture acrylique. C'est nous qui fournissons le pigment, mais eux vont faire des mélanges sur Toulouse. C'est une entreprise qui est vraiment fabricante de peinture. Nous avons aussi des produits cosmétiques. qui sont liées avec le pastel par son huile, l'huile des graines, et donc avec la prise de crème de pastel.

  • Jean Marie Neels

    En teinture. Donc, on vend en boutique, tout ce qu'on vend en boutique de textiles teints, on les atteint dans l'atelier. On vend quelques produits de créateurs. un lien avec la teinture, soit ils nous fournissent par exemple des produits à teindre et qu'on vend après sur place, ou par exemple on travaille avec une plume à cierre, donc qui vient, qui teint ses plumes, et après elle fait des bijoux avec. Voilà, c'est vraiment, après on a limité dernièrement le nombre de créateurs, parce qu'il y en avait trop, c'était compliqué à gérer. Et après majoritairement c'est des textiles que j'éteins dans l'atelier et qu'on vend dans la boutique. Alors la base des vêtements, après on recherche, là on recherche le fournisseur. l'idée là je vais essayer de diriger les vêtements c'est à dire de ne pas avoir 30 000 sortes de vêtements d'en avoir quelques-uns bien choisis et par contre avec une gamme de tailles complète par exemple on a les t-shirts actuellement on va du XS au XXL parce que le fournisseur ne va pas au-delà de XXL donc je cherche et je cherche toujours des fournisseurs qui vont avoir des process les plus possible en termes de sources de la matière, de lieux de fabrication, des types de travail pour les personnes qui fabriquent. Donc, ce n'est pas évident de trouver parce qu'il faut du temps de recherche. Et ça, là, on a beaucoup d'accessoires, aussi des écharpes, notamment des foulards. Le produit phare du bleu d'acteur, c'est le chèche. en bleu de lecture. On va faire ça beaucoup pour la teinture. Et après, je fais beaucoup de teintures à façon, pour des particuliers et des professionnels, des gens qui m'amènent leurs affaires. Ça va être d'anciens vêtements qui ont bali et que du coup, on va reteindre. pas forcément des vêtements qui étaient teints en naturel. Donc après, en fonction de comment était, de quel origine le vêtement, est-ce que c'était un truc qui avait été teint en industrielle auparavant, je vais expliquer quand même en amont de la teinture les risques potentiels de, est-ce qu'il peut y avoir des tâches, est-ce qu'ils peuvent ressortir, est-ce que la teinture risque de bien tenir ou pas, voilà, dans le temps. Mais en fait, ça permet de faire beaucoup, de donner une seconde vie à plein de choses. En plus, on a beaucoup de choses qui ont un bagage, une histoire. qui sont attachées à de l'émotion, parce que je vais avoir du drap de famille, je vais avoir une dame qui m'a apporté sa robe de mariée qu'elle voulait pouvoir continuer à utiliser, enfin vraiment des tas de choses comme ça, des gens qui m'amènent tout simplement des vêtements qu'ils aiment beaucoup et qu'ils veulent continuer à utiliser. Et bon, comme je l'ai dit, j'étais beaucoup, je suis beaucoup dans la... Je suis venue dans la peinture naturelle aussi parce que je veux participer à améliorer le milieu du textile qui est une catastrophe environnementale. Donc je m'intéresse beaucoup à tout ce qui va être grandes échelles et upcycling. Puisque voilà, ce que j'explique quand les gens viennent, alors la dernière chose qu'on propose c'est de transmettre en fait, les gens viennent, ils visitent, et on en parlera peut-être un peu plus après, mais je leur explique l'intérêt de la teinture naturelle et quel rôle elle peut jouer en fait dans le futur du textile.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc on fait tout ça d'accord ok donc vraiment vraiment large donc sur la partie pour revenir sur la partie cosmétique c'est bien les graines de de pastels que vous utilisez pour faire de l'huile en aucun cas les les cosmétiques sont de couleur bleue il n'y a aucun rapport là c'est vraiment l'huile des graines qu'on utilise

  • Gwladys Martin

    C'est l'huile, oui. C'est l'huile des graines de pastel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. C'était juste pour être bien sûr. Et alors du coup, moi ce que j'aimerais savoir, c'est plus qu'on focus sur la culture du pastel. Comment ça se passe ? Est-ce que c'est une plante capricieuse ? Est-ce qu'elle a des besoins particuliers ? Est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu comment ça se passe dans les champs ?

  • Gwladys Martin

    Oui. Donc déjà, il faut savoir que la culture de vin, le pastel, Isati Centoria... C'est une plante qui n'a jamais été touchée dans les laboratoires, donc on a une plante qui présente des caractéristiques particulières et différentes de beaucoup de plantes qu'on a aujourd'hui en culture, en tant qu'agriculteur. C'est-à-dire que c'est une plante qui résiste beaucoup plus aux maladies, qui résiste beaucoup plus aux insectes, aux ravageurs. Il y a quand même des maladies, il y a quand même des insectes ravageurs, mais l'impact n'est pas du tout le même. C'est beaucoup plus résistant, et c'est même une résistance par rapport à la sécheresse, qui est, bien sûr, il y a des limites. L'année dernière, c'était trop, l'été 2022 était trop fort, mais quand vous avez une plante qui est dans un sol, je vais dire, plutôt argileux, et qui a de l'humidité en profondeur, il va chercher l'humidité et il a une racine très puissante, donc il va profondément et donc on a pour la culture, c'est... C'est quand même assez simple. Je veux dire, en tant qu'agriculteur, par rapport à la plante, c'est assez facile. Le niveau culture, c'est une plante qui, bien sûr, aime les terrains, on va dire, assez riches. Plus le sol est riche ou vivant, plus vous allez avoir une plante développée. Donc, il y aura plus de feuilles. ou plus de fleurs. Donc, en première année, nous, ce qui nous intéresse, c'est d'avoir beaucoup de feuilles pendant la période estivale. Donc, pour cela, je vais semer, mon habitude, c'est de semer le pastel au mois de mars. Et donc, quand j'arrive début juillet, j'ai vraiment un tapis de feuilles assez développé, des grandes feuilles qui sont droites, assez droites. Et donc, je peux, en la surveillant, parce qu'il faut savoir à quel moment couper, c'est-à-dire on va regarder en écrasant ou en coupant des feuilles et voir si la sève devient bleue ou pas. Bleu, quand je dis bleu, c'est presque bleu noir. Et si la sève... elle change de couleur, elle devient bleu-noir, là il faut couper. Donc on va couper les feuilles, mais on ne coupe pas trop court, parce que c'est une crucifère. Donc les crucifères ont un collet et il ne faut pas couper trop court, sinon elles ne repoussent plus. Donc on va couper 4-5 cm de haut et on va, donc j'ai une machine pour ça bien sûr, mais on va ensuite, on va donc une fois coupé ces feuilles, on va les mettre dans des cubes. Je fais l'extraction comme par macération comme du temps de Napoléon, l'époque Napoléon premier. C'est une technique qui est rapide, en trois semaines. Entre le moment de couper les feuilles et le moment où j'ai la poudre, c'est à peu près trois semaines. Une fois les feuilles dans l'eau froide, je fais avec de l'eau froide, je laisse le temps de macération qu'il faut et ensuite je vais oxygéner cette eau. Cette eau devient bleue au bout de trois quarts d'heure, à une heure les bulles sont toutes bleues. Et donc, c'est à ce moment-là que je vais mettre du lait de chaud. Donc, je vais monter un petit peu le pH. Et là, je vais toujours continuer à oxygéner pendant qu'il y a le lait de chaud dans la cuve. Et je vais surveiller la concentration de petits points dans la solution. Je parle. un petit échantillon de ma solution et là je commence grâce à au lait de chaux je commence à avoir des petits points ces petits points quand ils sont assez nombreux je vais arrêter l'oxygénation et je vais laisser reposer Donc je laisse en général toute une nuit se reposer. Le lendemain matin, j'ai bien mes petits points au fond de la cuve. Donc je sors la partie supérieure qui est très claire, qui n'a pour moi... Je la remets au champ de pastel parce que c'est comme un purin d'ordi. Donc voilà, je remets sur la parcelle. Mais la partie basse qui est foncée, je vais la filtrer. Et là, je vois vraiment mon pigment sur le bord du filtre. Et donc, après avoir passé ce pigment dans de l'acide citrique pour neutraliser, le côté chaud du lait de chaux. Je vais, une fois fait ce travail-là, je vais le mettre sur une plaque pour le séchage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, pour le séchage.

  • Gwladys Martin

    Et ensuite, voilà, j'obtiens un bloc, je veux dire une plaque qui est très dure et je vais la casser, la broyer et en faire de la poudre la plus fine possible.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok super et on avait reçu le chant des couleurs qui nous parlait de la culture de la persiquière indigo elle expliquait qu'elle devait récolter que ce qui était en capacité d'être transformé en gros sur la journée est-ce que c'est pareil pour le pastel est-ce que quand Jean-Marie vous récoltez, vous faites par bande, vous faites pas toute la surface d'un coup Exactement. Je coupe le champ en plusieurs coupes. Et chaque coupe, elle doit être traitée dans la journée. C'est-à-dire, je coupe et je mets dans de l'eau plus vite. Je ne vais pas stocker des feuilles sur le côté pour le lendemain.

  • Gwladys Martin

    Vous coupez donc les feuilles, vous laissez une partie encore et de là repartira. Vous avez une deuxième récolte ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, une deuxième récolte. Il y a des années où je peux avoir trois récoltes. Si vous voulez, il faut de l'eau pour faire les feuilles. On va dire, si le sol est bon, vous avez de l'eau, une bonne pluviométrie normale d'été, on va dire, vous avez le pastel, il va faire beaucoup de feuilles. Mais il faut aussi du soleil juste avant la coupe. pour qu'elles se chargent de bleu. Vous pouvez avoir des grandes feuilles et finalement, vous n'avez pas de bleu ou très faible. Il faut savoir qu'une tonne de feuilles donne 2 kg de pigments au plus. Voilà, c'est quand même... On va couper. Il faut chercher à couper au meilleur moment.

  • Gwladys Martin

    D'accord, pour que ce soit le plus chargé. Et justement, j'avais encore une question. On a eu plusieurs personnes sur les persiquaires. Les persiquaires et... elles expliquaient que le pastel avait été remplacé par les indigos par rapport aux concentrations en bleu. Et en fait, ce que je voulais savoir, c'est que nous, par exemple, dans le Nord, on en a quand même pas mal aussi, la région d'Amiens, votre région. quels sont, selon vous, donc vous, vous êtes de l'autre côté, donc vous allez avoir d'autres arguments, c'est quoi en fait la différence pour vous entre ces deux cultures et pourquoi ça a été plutôt le pastel, votre choix ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors moi, le pastel, ça a été, je n'ai pas cherché du tout, d'abord parce que je ne connaissais pas, à ce moment-là, quand je me suis lancé dans le bleu, je ne connaissais pas la persiquaire, je ne connaissais pas les autres plantes qui font du bleu. Mais le pastel, ça me semblait évident, puisque dans le nom de l'entreprise, le nom commercial c'est Bleu de l'Ectour, mais le nom réel c'est Bleu Pastel de l'Ectour. Donc le pastel, c'était vraiment la plante que j'ai appris, j'ai lu, j'ai écouté, et finalement cette plante, elle a plusieurs... on va dire, plusieurs côtés intéressants. Il y a le côté teintorial, il y a le côté médicinal, mais entre-temps, parce que moi je fais de la culture, enfin maintenant je suis en période... de départ à la retraite, mais tant que j'étais agriculteur paysan, j'étais donc attaché à ce côté naturel. Et cette plante m'a remis, si vous voulez, un bon coup, c'était du baume au cœur, parce que là, j'avais une plante qui avait une force, c'est-à-dire qu'elle est résistante. Quand je dis résistante aux maladies, c'est déjà beaucoup. Mais quand finalement vous vous apercevez que c'est une plante qui est méconnue complètement, alors on connaît le côté teintorial, mais le côté médicinal, on ne connaît pas. En Asie, vous allez vous rendre compte que là-bas, ils la connaissent beaucoup mieux que nous. ils l'utilisent différemment, ils utilisent les feuilles et les racines, donc on a quelque chose là qui peut aider avec ce côté de force, qui peut aider facilement à soigner, que ce soit des personnes comme des animaux, comme autre chose, des plantes aussi, aider. Quand on parle de l'ortie, on ne s'imagine pas que c'est une force c'est une plante qui a de la force pour aider d'autres plantes donc on est tellement encore dans le je veux dire quelque part l'ignorance on connait la couleur bleue mais on ne connait pas grand chose après on sait que l'huile apporte des atouts, des vertus pour les soins de la peau d'accord, mais après on ne sait pas plus et je suis persuadé que cette plante elle a beaucoup d'autres choses donc voilà pourquoi je suis resté sur le pastel Maintenant, c'est vrai que je commence à connaître aussi les autres, dont la persiquaire. Et la persiquaire, c'est quelque chose qui nous intéresse aussi, parce qu'elle produit beaucoup plus de piments pour la même quantité de feuilles. Elle ne se cultive pas tout à fait de la même façon. C'est à mettre en place. C'est un travail qui peut être intéressant, je trouve, parce que je ne vois pas l'entreprise bleue de lecture rien qu'avec... Si vous voulez que de la teinture ou rien qu'avec des produits, je vois, je suis paysan et je vois. la couleur ou le côté médicinal ou autre, avec la plante. Il nous faut la plante. Donc, s'il y a le pastel et la persiquaire, oui, pourquoi pas. Je suis tout à fait d'accord. C'est très important pour moi.

  • Gwladys Martin

    Vous allez me dire si je me trompe ou pas, mais est-ce qu'il y a aussi des intérêts agronomiques avec la culture du pastel pour le sol ? Il n'y a pas des avantages aussi à mettre cette plante plutôt qu'une autre pour le sol ? Il me semblait qu'il y avait ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors la plante, si vous voulez, c'est un peu comme le colza, donc c'est la même famille. Je vais parler du pastel. Le pastel, c'est une plante qui a des racines qui vont très profondément, qui vont chercher des matières que certaines plantes ne vont pas, parce qu'elles ne vont pas aussi loin, pas aussi bas. Donc vous avez, par exemple, le pastel. qui vont remonter du soufre, qui vont chercher le soufre dans la roche-mer et qui vont remonter cela. Donc, quand vous avez des plantes comme le pastel qui peut apporter quelque chose dans la rotation, une plante qui consomme, parce qu'elle produit beaucoup de feuilles. Si vous coupez, elle va faire des feuilles, donc elle puise. Donc vous ne pouvez pas faire du pastel en continu sur la même parcelle pendant des années, ce n'est pas vrai. Il peut vivre, mais plus vous avancerez, plus il va diminuer. quantité, donc c'est pas intéressant ils vont mieux faire une rotation mais elle est intéressante après c'était considéré fourragère au 18ème siècle aujourd'hui je ne vois pas mes animaux je suis éleveur en même temps donc je ne vois pas mes animaux s'intéresser follement de la feuille de pastèque mais à un certain moment oui, ils vont la manger je ne veux pas dire que ça soit un grand intérêt de ce côté-là. Pourtant, s'il disait qu'elle était fourragère, je pense qu'il devait la préparer autrement, peut-être en sec, en feuilles sèches, peut-être. Mais je ne sais pas. Je n'ai pas fait plus de...

  • Gwladys Martin

    de recherche de donne ce sens et j'avais une autre question elle est peut-être un peu farfelue et j'avais entendu parler que les vêtements teints avec le pastel avaient aussi des propriétés alors je dis peut-être une ânerie je couperai mais qui éloignaient les moustiques est-ce que c'est vrai ou pas ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    alors qui éloignent je ne peux pas dire parce que

  • Gwladys Martin

    Ouais, c'est pas vérifié ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On a des insectes ici dans l'atelier, donc il y a sûrement... Il peut y avoir un effet, mais je pense que c'est une histoire de... Par exemple, quand on parle des charrettes bleues, les charrettes bleues, c'était donc avec les fonds de cuve. C'était la pâte qui est récupérée dans les fonds de cuve. qu'ils mettaient. Par contre, ce que j'ai lu sur un dossier du Japon, ils mentionnaient l'utilisation, les samouraïs utilisaient des vêtements teints à la persiquaire, donc c'était la persiquaire, avant de mettre leur armure de samouraï. donc ils avaient des vêtements bleus pour éviter les allergies les mycoses donc c'est évident qu'il y a un effet maintenant il y a des conditions il doit y avoir aussi bien sûr la fibre au départ la teinture aussi. Il y a toute une ligne qui fait que si vous travaillez comme ça, avec ce produit-là, avec cette teinture-là, vous avez un effet bénéfique.

  • Gwladys Martin

    En tout cas, sur le sujet du pastel, moi, j'ai interrogé dans le Nord Patrick Martin de l'IUT de Béthune. Je ne sais pas si ça vous parle. donc ingénieurs chimistes, et ils ont beaucoup de projets d'étudiants sur le pastel, et eux, leur vocation, c'est vraiment de reparler de cette plante, plutôt sur le bassin d'Amiens, vu qu'historiquement, il y avait aussi un bassin, mais en gros, ça bénéficiera à tout le monde si on en reparle dans tous les cas. Et donc, dans son épisode, il raconte les différentes utilisations, donc je vous inviterai à l'écouter, il faut que je le monte et que je vous le partage, mais franchement, c'était hyper intéressant, et je vais recevoir aussi une chercheuse, sur les propriétés du bleu naturel. Et en fait, elle balaye, elle a fait plusieurs thèses, et elle balaye le côté médicinal, mais aussi le côté propriété. Donc, je pense qu'on en saura plus. Mais j'avoue, je suis hyper curieuse, parce que déjà, le bleu, il fascine. enfin vraiment il fascine il est voilà pour pour plein de gens pour les teinturières c'est comme je disais tout à l'heure l'étape du dessus c'est quand on commence à maîtriser qu'on passe au bleu enfin c'est vraiment une étape et en fait on se rend compte c'est un peu ce que vous avez dit Jean-Marie c'est qu'en fait on n'est qu'au début sur le pastel on a encore 12 millions de trucs à apprendre et donc je trouve ça intéressant de creuser un petit peu tout ce qui se passe mais moi je trouve ça fascinant et ce que j'aimerais bien faire c'est vraiment pouvoir parler de toutes les plantes qui donnent le bleu et faire un peu un avantage inconvénient parce qu'elles ont toutes en fait leurs avantages et leurs inconvénients donc ce sera intéressant de continuer là-dessus. Je voulais maintenant savoir quel était votre écosystème, vos partenaires, vos collaborations et notamment dans tous les domaines que vous traitez, comment ça fonctionne ? Est-ce que vous travaillez essentiellement avec des gens de votre coin ? Est-ce qu'il y a des gens de France ? Est-ce que ça va plus loin ? Comment ça se passe, votre écosystème ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors moi, j'ai... Je veux dire, les meilleurs partenaires, on s'est rencontrés ou ils sont venus à moi petit à petit, parce que je n'étais pas du tout dans le milieu, je ne connaissais pas. Mais en tout cas, ça a commencé par Graines de Pastel en tant que partenaire, parce que le pastel, comme je le cultive, donc première année j'ai des feuilles, deuxième année j'ai les graines, il m'en faut une toute petite partie pour ressemer, chaque année je recède avec 10 kilos vous en avez assez pour un hectare 10 kilos de graines pas de graines je vais dire d'enveloppe on va dire la graine brute avec 10 kilos de graines brutes vous semez un hectare un hectare de graines de pastel en culture va vous donner à peu près 300 kilos donc j'avais beaucoup de graines en stock j'ai entendu que l'entreprise a fait un travail Graines de Pastel recherchait des graines, donc ça a commencé comme ça. Et puis après, on a vendu leurs cosmétiques, on a commencé à vendre leurs cosmétiques comme ça. Ensuite, au niveau des Beaux-Arts, des produits Beaux-Arts, là c'est avec Artisan Pastelier de Grouillet. Il travaillait déjà avec le Bleu de Lectour, l'ancienne entreprise. Donc, moi, j'ai continué. Et puis, lui, il fait toutes sortes de produits, on va dire, à partir du pastel, que ce soit l'encre, les crayons et autres. Donc, ça, c'était très intéressant. et puis les peintures aussi avec l'entreprise ERECA de Toulouse c'est arrivé comme ça petit à petit pour ce qui est du magasin pour ce qui est des vêtements on a des artistes qui qui utilisent des produits à base de pastels, donc des encres, des aquarelles et autres, des acryliques que nous vendons, qui reviennent nous proposer leur création.

  • Gwladys Martin

    Et côté textile, teinture, ça se passe comment ? Du coup, c'est toujours le même fournisseur de matière, on va dire, ou ça change ?

  • Jean Marie Neels

    alors ça dépend parce que comme je disais tout à l'heure on est quand même pas mal on recherche deux fournisseurs le plus cohérent possible donc là par exemple sur la gamme de t-shirts qu'on a on l'a commandé auprès de Le Mailleu on va avoir du coton bio c'est une entreprise française j'ai commandé j'ai pas mal d'écharpes là j'ai testé un petit peu de commander chez Fibre Bio certaines certaines gammes d'écharpes Moi, celle qui me plaît le plus, c'est le coton Kala parce que c'est un coton sans irrigation, sans pesticides, sans intrants, etc. J'aime bien quand ça a un côté un peu brut, pas industriel, le tissage, etc. mais bon je suis toujours en recherche de fournisseurs pour d'autres choses après moi je m'intéresse beaucoup au lin parce que c'est quand même une production énorme française et donc comme il y a pas mal d'efforts qui sont faits pour la revitalisation de la transformation des fibres et en ce moment là je contacte Virgo Cop pour essayer de voir ce que je peux avoir avec eux donc je vais voir parce qu'a priori ils feraient peut-être des choses qui m'intéressent là avec le bastram donc Donc j'essaye de voir un peu tout ça. Donc, c'est petit à petit parce qu'en fait, comme je teins majoritairement toute seule, je suis déjà bien occupée juste par la teinture. Et la recherche de fournisseurs, ça prend du temps. Et comme moi, je suis arrivée beaucoup par la laine aussi, j'essaye de faire rentrer de la laine pour la boutique parce que déjà, on a eu des demandes. Puis moi, j'aimerais bien. Là, je viens de teindre 6 kilos de laine pour une professionnelle sur commande. Et donc là, je vais affaillir le teint pour… voir des opportunités de laine qu'on pourrait avoir ici, que nous on teigne et qu'on vende en boutique. et voilà donc j'essaye de travailler un peu tout ça donc là moi j'ai fait des commandes personnelles auprès de Meryl et Nos en fait j'essaye de beaucoup m'intéresser aux éleveurs si possible du coin ou monter en collectif pour la revalorisation j'y arriverai pas de la filière laine et il y a beaucoup de gens qui travaillent là-dessus et c'est super parce que moi c'est vraiment un truc qui me j'aime pas gâcher je l'ai déjà dit mais de savoir que toutes ces toisons partaient à la poubelle en Chine, moi ça m'en démalade alors que la laine c'est quand même une matière extraordinaire pleine de propriétés et qu'elle est là il n'y a plus qu'à la ouais même quand elle n'est pas d'une finesse suffisante pour être utilisée en vêtements on peut quand même en faire des tas de choses ça va être du tissage des tapis ça va être même de l'isolation de bâtiments toutes les qualités de laine peuvent être utilisées ou revalorisées même en paillage dans les jardins et les champs il y a plein de trucs à faire donc il y a ce côté là aussi qui m'intéresse, après c'est vrai que pour le bleu de la tour là je vais être plus avisée quand même de l'aile à tricoter parce que ça va être beaucoup ce que les gens vont plutôt rechercher voilà

  • Gwladys Martin

    d'accord dans ce que tu as dit Gladys il y a plein d'acteurs qu'on a reçu notamment Fibre Bio qu'on a reçu sur le podcast on a eu aussi Virgo Cop mais plutôt sur la partie chanvre parce qu'en fait chanvre et lin sont vraiment en retour relocalisation des savoir-faire remise en culture etc on a eu Safi Lin aussi dans le nord donc plutôt dans mon coin et l'épisode est très intéressant parce qu'il parle de débouchés dont j'avais jamais entendu sur le lin donc qui peuvent être teints de manière végétale, et notamment des trucs improbables, type les habitacles de voitures, où tout l'intérieur pourrait être fait avec du lin, avec une technique, bien sûr, ce n'est pas si facile que ça, et coloré, donc ça, ça m'avait paru hallucinant. On a eu aussi sur les laines, donc bien sûr, il y a beaucoup de... de démarche sur des laines locales qu'on valorise et qu'on teint. Et on a eu aussi la filature Fonty qui nous a expliqué toutes les différentes étapes. Et lui... Comment ?

  • Jean Marie Neels

    J'y vais ce week-end.

  • Gwladys Martin

    Ah ben voilà. Et ce que j'ai bien aimé, c'est qu'il expliquait qu'en fait, lui, il avait réduit la voilure sur le fait que lui teigne de manière naturelle pour laisser la place aux artisanes. d'avoir des prêtres à teindre et de teindre les laines. Et donc, ils proposaient un catalogue de laines différentes. Donc, on voit déjà la richesse des laines en France avec déjà des tons qui sont déjà donnés. un travail derrière de la couleur à adapter. et en fait tout ça pour dire que oui il y a un énorme, j'ai l'impression qu'il y a vraiment un regain enfin c'est peut-être parce que je suis sur le sujet du coup maintenant je me rends compte, mais je trouve qu'il y a quand même un regain et une évolution sur le sujet de la couleur comment ça se passe l'évolution du marché sur le pastel, est-ce qu'il y a plus de demandes de bleu de pastel est-ce qu'il y a plus de retours au bleu naturel plutôt qu'au bleu de synthèse

  • Jean Marie Neels

    ça dépend à quelle échelle dans la boutique oui les gens ils viennent pour ça ils viennent parce que le bleu de la tour existe depuis longtemps donc ils en ont entendu parler ils ont vu des reportages donc ils viennent, il y a des gens qui connaissaient depuis très longtemps quand c'était monsieur et madame Lambert et donc ils ont ce bleu et là ils sont très contents de venir voir et de pouvoir voir comment je teins et que j'explique que c'est de la teinture naturelle que j'explique un peu les procédés Donc, il y a un intérêt sur le fait que ça soit teint naturel, que ça soit propre. Il y a quand même un intérêt là-dessus. Mais il y a un intérêt sur le bleu parce qu'il y a une espèce d'aura quand même un petit peu autour du bleu de l'éctour. Après, je corrige pas mal l'idée reçue. selon laquelle le pastel, c'est un bleu spécial, inimitable. Non, le pastel, c'est en molécule finale, c'est de l'indigo, comme dans toutes les autres plantes à bleu. Et donc, je leur explique que... On a l'habitude de voir le pastel dans nos esprits, le bleu qu'on va faire avec l'indigo de pastel. On a l'habitude de se dire que c'est un bleu clair parce que... comme le pastel est peu chargé en indigo-tine, on va avoir des bleus plus clairs si on ne met pas une grande quantité. Et en vérité, je leur explique, pour vraiment cadrer le truc rapidement, je leur dis, mais avec du bleu issu de l'indigo de pastel, on peut faire du bleu marine. C'est juste qu'il va en falloir beaucoup, beaucoup plus de feuilles. Oui. Voilà. Donc,

  • Gwladys Martin

    il y a ce raccourci-là qui est fait.

  • Jean Marie Neels

    Il y a ce raccourci-là. Oui, donc vraiment, j'ai l'idée reçue de... le bleu de pastel, c'est un truc spécial, différent. Non, c'est le même bleu en finalité qu'avec toutes les autres plantes à bleu. Et après, évidemment, il va y avoir des variations liées à la matière, à la recette de cuve utilisée, etc. Bien sûr. Et du coup, c'est vrai que les gens ici viennent beaucoup, ils viennent chercher ce bleu un peu clair. Souvent, ils veulent beaucoup du bleu clair. Après, je fais de tout. Et c'est vrai qu'ils commencent à s'habituer à mon travail et à avoir des bleus, parce que moi, j'aime bien les bleus saturés. donc j'ai tendance à faire pas mal de bleu plus foncé je fais beaucoup de motifs aussi et ça ça part beaucoup mais il y a cette recherche de devenir du bleu et en fait il y a vraiment ils sont en recherche aussi ils viennent nous voir en fait un peu comme un musée ils viennent chercher le savoir l'histoire et il y a des gens qui viennent en bus des groupes entiers qui viennent pour visiter, faire la visite qu'on propose. Et avoir les explications, les démonstrations. et moi c'est une partie que j'aime beaucoup qui est fatigante mais que j'aime beaucoup parce qu'il y avait vraiment, je trouve que Jean-Marie ne l'a pas beaucoup souligné dans la façon dont il a repris l'entreprise et la culture pourtant c'est une de ses motivations quand on en discute c'est vraiment le fait de perpétuer l'histoire du Pastel qui était historiquement présent dans la région et de transmettre cette histoire et de de de transmettre l'histoire de la teinture naturelle en bleu qui avait lieu dans la région, avec tous les écueils qu'elle a eus. que ce soit pendant la période moyenne âgeuse où on teignait que avec du pastel donc du bleu d'indigo issu de plantes pastels qu'on cultivait en France puis à l'époque de la colonisation quand on a adjoint de l'indigo issu des colonies pour pouvoir teindre plus fort plus vite mais toujours dans des cuves au pastel, des cuves avec des cocagnes des cuves par fermentation montées avec des cocagnes du pastel et dans lesquelles on rajoutait de l'indigo venu des colonies à la fin c'est toujours la même molécule dedans et donc vraiment toute cette histoire là et après la chute des couleurs naturelles quand on a commencé à avoir les pigments synthétiques donc on raconte un peu tout ça et c'est intéressant parce que il y a vraiment beaucoup d'idées reçues d'imprécisions et donc ça permet d'aborder aussi la teinture telle qu'elle est faite aujourd'hui industriellement majoritairement et il y a quand même ce souhait moi j'explique qu'entre avoir des vêtements qui filent le cancer et ceux qui peuvent le guérir c'est un peu caricatural mais c'est ça j'ai fait mon choix donc là j'explique ça aux gens et donc je leur explique que ça implique en fait en termes de santé en termes d'impact général, que ce soit un impact direct sur la santé par le port des teintures sur la peau ou l'impact indirect parce que les teintures industrielles détruisent l'environnement. voilà il y a vraiment donc ça permet en fait d'expliquer tout ça et du coup il y a un intérêt quand même alors le speech j'avoue mon speech écologiste sur l'impact environnemental du textile les gens ne viennent pas pour ça mais c'est justement l'intérêt d'avoir de pouvoir toucher grâce à notre travail des publics qui ne sont pas sensibilisés à ces questions-là et justement de pouvoir leur expliquer et je pense pouvoir dire qu'ils sont contents quand même à la fin puisqu'on a des bons retours quand même de tout ce qu'on explique il y a un intérêt Jean-Marie passe beaucoup de temps pendant les visites à expliquer la culture justement un peu ce qu'il un peu ce qu'il racontait là pour le podcast il y a quand même un intérêt général pour comprendre comprendre comment ça marche aller un peu plus loin en fait de pas juste acheter un truc et pas se poser la question de comment ça a été fait qui ça impacte voilà il y a quand même un intérêt là-dessus

  • Gwladys Martin

    Et niveau France, vous avez des chiffres, Jean-Marie, sur est-ce que ça progresse ? Est-ce qu'il y a de plus en plus d'agriculteurs qui se remettent à faire du pastel ? Ou est-ce que c'est un peu flat et ça reste anecdotique ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'ai vraiment des difficultés pour savoir combien il y a d'hectares. de pastels par exemple en Occitanie parce que finalement en tant qu'agriculteur vous savez on doit déclarer tous les ans nos cultures et nos animaux donc le pastel n'est pas sur la liste il n'y a pas son nom les artistes intérieurs non plus, pas plus il n'y est pas, donc on est en tant que producteur de feuilles, je suis obligé de le mettre dans la case oléagineux autre genre, c'est à dire que là il y a plusieurs plantes oléagineuses qui sont rangées là parce qu'il n'y a pas le nom ailleurs donc finalement j'ai du mal à savoir, par contre il faut savoir qu'il y a deux sortes de producteurs de pastels il y a le producteur je veux dire Comme moi, je vais dire, c'est la feuille. Puis après, je laisse la plante continuer, je la laisse vivre, elle va me fournir les graines. Ça, c'est un type de culture. Et puis aujourd'hui, il y a aussi des agriculteurs qui ne font que la graine. C'est-à-dire qu'ils vont semer un peu plus tard qu'au mois d'août et l'année suivante, ils auront les fleurs. donc ils ont des graines à vendre pour par exemple la société Graines de Pastel mais il y a une très forte demande aussi de ce côté là donc il y a de plus en plus d'agriculteurs mais c'est pas évident parce qu'on est dans un monde où on doute beaucoup de choses on ne connait pas la plante parce que finalement vous pouvez être en conventionnel vous n'avez pas beaucoup de produits phyto à utiliser sur cette plante puisqu'elle n'est pas homologuée. Les produits ne sont pas homologués pour cette plante, ils n'ont jamais fait d'études là-dessus. Finalement, quand on produit du pastel, il faut être un agriculteur assez technique, assez bien équipé pour nettoyer la plante, enfin la culture. pour enlever les plantes qu'on ne désire pas spécialement là. Et donc, c'est une autre façon de cultiver. Mais il y a une... Je vais dire que c'est lent. mais ça commence à venir. J'entends aussi du côté de Damien tout ce qui se fait, toute l'énergie qu'ils mettent pour produire du pastel. Je trouve ça très, très bien. S'il y a d'autres régions, il y a de la place. C'est une plante qui était un peu partout. J'ai ma machine qui ramasse les feuilles. Je l'ai achetée dans le Vaucluse. Ils avaient du pastel sauvage sur le bord de la route. Donc, il y a des gens qui ne se rendent pas compte. Moi, je l'ai reconnue. C'est facile à reconnaître. En France, il y en avait.

  • Gwladys Martin

    un peu partout il n'y a pas un collectif il n'y a pas un collectif des personnes qui travaillent le pastel en France ça se fait pas ? il faut qu'on lance ça oui oui oui tout à fait parce que là moi je commence à en avoir vous êtes les premiers sur le pastel vraiment que j'ai mais j'ai des contacts qui vont arriver des gens qui travaillent etc et je me dis mais ce serait trop bien de vous mettre tous en relation c'est hyper intéressant

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    mais j'ai reçu plein de gens plein de jeunes agriculteurs ou la trentaine je vais dire une bonne trentaine qui voulaient faire un peu de pastel dans plusieurs régions de France c'est vraiment je leur explique bien les choses je leur passe un peu de graines s'ils veulent essayer le but c'est de faire une belle tâche d'huile qu'elles prennent de l'ampleur j'ai des contacts aussi avec des anglais, j'ai des contacts avec des allemands qui eux dans leur histoire produisaient aussi du ils l'appelaient pas pastel mais de l'isatis c'est sûr ils en produisaient dans l'Europe comme dit Gladys c'était la seule plante qui leur fournissait le bleu donc il y en avait un peu partout, il y avait un engouement pour ce bleu Donc aujourd'hui, on va trouver, on peut trouver. Et il y a des gens qui ne se rendent pas compte. On m'a raconté le cas d'une ville en Angleterre, et ils ont les bus bleus, ils ont les maillots de rugby bleus, ils ne savent pas pourquoi ils sont bleus. Et finalement, c'est lié dans l'histoire. Il y a eu du bleu et leur ville a progressé, a grandi. encore plus vite grâce aux pastels. Il ne faut pas oublier le pouvoir qu'avaient les pasteliers au Moyen-Âge. Ce qu'ils ont pu, on va dire, ce qu'ils ont pu déjà, il fallait qu'ils mettent le système en place, toute une filière, ils l'ont très très bien organisée. ils ont gagné beaucoup leur vie et ils ont porté aussi, comme Amiens avait la cathédrale, comme sur Toulouse, avec les hôtels particuliers et d'autres choses. Je ne vais pas te raconter, je veux dire par là. Le pastel était une plante qui a porté beaucoup à la France puisque la France était exportatrice de coques. c'était énorme et aujourd'hui je pense qu'il y a ce côté bien sûr territorial qui est très important comme le dit Gladys pour le côté peau pour le côté santé je veux dire voilà mais il y a d'autres choses qui sont à étudier et là il y a un travail long puisqu'on a balayé tout ce savoir tout ce savoir avec la révolution industrielle et puis d'autres éléments qui ont fait que On va aller plus vite avec le bleu de synthèse, on va aller plus vite avec la chimie. Maintenant, on est dans un tournant où on se repose les questions. On a besoin de revenir sur des bases. Les anciens savaient faire et ils le faisaient très bien. Et on a tout oublié, sur la teinture, on a tout oublié. Donc, il faut revenir. Il n'y a plus d'école de teinturerie naturelle. J'ai contacté les compagnons, ils ne font pas non plus. Je trouve que c'est dommage, mais je peux comprendre. Je n'accuse personne, mais c'est le moment maintenant de revenir. Alors il y a le bleu, mais il y a plein d'autres métiers.

  • Gwladys Martin

    il y a plein de métiers liés je vais vous proposer de passer aux questions rapides pour qu'on ait le temps de tout couvrir je voulais savoir aujourd'hui pour vous qui fait d'air autour de la couleur végétale donc les questions rapides c'est un mode ping pong c'est vraiment des questions où vous pouvez me dire ce que vous pensez comme ça

  • Jean Marie Neels

    qui fédèrent ben moi je dirais pas vraiment pas vraiment en fait personne s'il y a un petit peu voilà s'il y a quand même Dominique Cardon parce que elle a apporté tellement de pas tellement de choses pour faire revenir en surface ce savoir, mais que justement, tout le monde commence à reprendre ce truc-là, chacun un peu de son côté. Donc c'est vrai qu'un récouvert est intéressant pour remettre un peu tout le monde en contact, mais il n'y a pas d'organisme, il n'y a pas d'organisation. pas de fédération de teinturiers naturels, il n'y a pas de réglementation. D'ailleurs, ça va manquer, je pense, assez rapidement. Parce que même les industriels qui disent teindre, ils teignent en végétal, mais on ne sait pas trop comment. On ne sait pas à quel point ça tient. C'est un peu flou, tout ça. Et je pense qu'il va y avoir besoin de toutes les échelles, en fait. Aussi bien les gens qui font les petites teintures comme il y en a plein aujourd'hui, des... petite échelle, on va dire de l'artisanat un peu plus gros comme nous et après de la moyenne échelle pour moi pas de la grande échelle parce que ça n'a aucun sens vu que pour moi, je dis toujours aux gens il y a trois axes pour améliorer l'industrie du textile et le premier c'est de diminuer la production donc pour moi la grande échelle n'a pas d'intérêt mais la moyenne échelle par contre il va falloir, il y a beaucoup de travail pour la mettre en place voir jusqu'où on pourra aller de façon soutenable pour l'environnement et les gens. Et voilà, ça va être quoi la production soutenable en fait en textile ? Donc, il faut quantifier ça, il faut mettre des réglementations sur comment, qu'est-ce qu'on appelle, c'est quoi la teinture naturelle ? Qu'est-ce qu'on appelle la teinture naturelle ? Parce qu'on peut utiliser du pigment naturel et faire une cuve à l'hydrosulfite. Donc, voilà, je pense qu'il manque un peu tout ça. et je pense que c'est super intéressant du coup on a un moment très très intéressant de la profession où on n'est pas assez nombreux pour se tirer dessus on ne fait pas du secret de polychinelle, du secret industriel on a quand même l'occasion de dialoguer entre teinturiers et ces riches parce qu'on a besoin plus d'échanger nos savoirs que de les cacher pour pouvoir continuer à le faire vivre mais il va falloir aussi mettre des réglementations parce que c'est quoi le grand teint moi je suis tombée sur des gens sur des festivals et tout qui vendent ou des gens qui vendaient des trucs de façon approximative ce qui m'a un peu décomplexée sur ma propre pratique parce que eux ils vendaient sans se poser de questions donc du coup bon ça va être intéressant de mettre un peu des réglementations de remettre tout le monde à un niveau rappelons comment quoi les petites pratiques approximatives on leur place aussi mais il faut qu'elles soient reconnues comme telles et les pratiques plus pointues reconnues comme telles ouais donc mettre une sorte de cadre pour redonner les règles du jeu redonner les bons termes à tout le monde une

  • Gwladys Martin

    charte de bonne pratique il y a plusieurs invités qui ont parlé de ça c'est intéressant de l'entendre à une échelle comme tu disais un peu un peu hum Vous, vous êtes artisanat plus plus plus, donc en montée, en échelle. Est-ce que vous avez des livres que vous recommanderiez aux auditeurs sur le bleu ou sur le pastel ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je vais parler de Dominique Ardant. Nous, nous sommes passionnés par ses ouvrages qui sont d'une précision. et vraiment c'est très clair et pour nous c'est comme je veux dire une bible j'aime bien regarder aussi comment ils faisaient donc c'est des traités c'est des d'autres livres des documents qui datent de l'époque mais bon c'est pour me pour me mettre un petit peu dans l'histoire et reprendre ce côté-là, que je ne connaissais pas du tout, je ne pouvais pas m'imaginer. Vous savez, souvent je dis aux visiteurs qui viennent ici au Bleu de l'Étour, je leur dis, moi, quand j'étais petit, je voyais des charrettes bleues, je ne me suis jamais posé la question pourquoi, et personne ne m'a dit pourquoi elles étaient bleues. Elles étaient toutes bleues. Alors c'était la fin de l'utilisation des tracteurs, mais il y avait encore des charrettes. Et ces charrettes bleues, on ne m'a jamais dit que c'était lié au pastel, lié à la teinture, rien de tout ça. Et donc j'aime bien revoir un petit peu ce côté-là. remettre l'histoire au cœur de l'explication parce que finalement aujourd'hui nous notre travail c'est d'adapter adapter le travail avec les outils d'aujourd'hui et en sachant que déjà ils étaient capables d'arriver à avoir ce résultat comme vous voyez des produits dans d'autres pays du monde je parlais par exemple des kimonos bleus et qui sont très vieux et ils ont une couleur qui est toujours aussi éclatante et une couleur bleue toujours aussi forte et ben oui ils savaient faire et donc j'aime bien revenir sur ce côté là mais je ne veux pas trop m'attarder il faut le mettre à la page d'aujourd'hui mais voilà savoir qu'ils étaient capables de le faire et nous il faut arriver au moins à ce résultat-là.

  • Gwladys Martin

    Oui, le sens historique mis à la mode actuelle, au bout du jour. Oui, d'accord. Je ne comprends pas.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On ne peut pas passer à côté de l'histoire. L'histoire, elle a des choses, elle peut nous permettre d'avancer, mais on ne comprend pas tout. Et donc, c'est aujourd'hui, des personnes comme Dominique Cardon qui vont nous faire vraiment comprendre pourquoi ça marche comme ça, pourquoi ça marche là et pas là.

  • Gwladys Martin

    D'accord. ok c'est super clair est-ce que vous avez pour on va dire l'avant-dernière question est-ce que vous pouvez nous dire un prochain projet pour vous oui je vais en faire une à la fois le prochain projet pour vous c'est lequel et après ça sera la dernière question à qui vous passez le micro

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, ce que je cherche, c'est d'abord d'avoir une entreprise qui vive et qui vive en transmettant. Pour cela, je suis très content d'avoir Gladys parce qu'elle apporte à l'entreprise un savoir-faire, des explications. c'est très très important parce qu'aujourd'hui on doit tout réapprendre il a fallu à nous apprendre mais maintenant on le porte aux autres pour qu'ils comprennent un petit peu comment ça se passe et qu'ils aient envie un jour de porter des vêtements teints avec des teintures végétales que ce soit du bleu, du rouge ou autre et donc moi c'est de faire progresser l'atelier dans ce sens ok c'est

  • Jean Marie Neels

    moi dans l'atelier mon but ce serait vraiment qu'en fait avec le pastel qu'on cultive j'aimerais refaire des cocagnes et faire une cuve traditionnelle au pastel pour en avoir une en complément de ma cuve au hainé parce que la cuve au hainé est super mais qu'avec la cuve au pastel en plus vraiment la boucle serait bouclée et en plus c'est une très bonne cuve pour la laine

  • Gwladys Martin

    d'accord ok est-ce que je peux vous demander je rajoute une est-ce que vous avez eu un épisode préféré du podcast est-ce que vous pourriez nous dire l'un et l'autre la personne que vous avez préféré entendre sur le podcast

  • Jean Marie Neels

    Alors, je suis très en retard, je n'ai pas tout écouté, donc ça va être un choix sur ceux que j'ai écoutés. Et je suis désolée, je vais me répéter, mais c'est toujours Dominique Cardan.

  • Gwladys Martin

    Ok. Et Jean-Marie ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, c'est bien sûr Dominique Cardan. J'ai aussi... Alors, moi aussi, j'ai du retard. Mais j'ai bien aimé David parce que vraiment, je le connais depuis quelques années, mais voilà, j'apprends toujours. C'est une personne, David, qui voyage beaucoup, qui travaille à l'étranger. Donc finalement, son discours, il évolue aussi. C'est normal, c'est tout à fait logique, mais nous, on en profite. Et c'est ça qui est très bien et que j'ai beaucoup apprécié dans son post-cadre. d'accord mais après il y a d'autres personnes dont j'ai oublié les noms qui m'intéressent aussi parce que je suis très avide de tout ça sur le sujet moi c'est Virgo Cop aussi que j'avais bien aimé entendre d'accord la dernière question c'est à qui vous vous aimeriez passer le micro pour

  • Gwladys Martin

    que on continue sur le bleu ou qu'on continue à creuser les sujets de la couleur végétale à qui vous pensez tous les deux

  • Jean Marie Neels

    Moi, je n'ai pas d'idée parce qu'en fait, les personnes auxquelles je pense ont déjà été interrogées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, moi, j'ai rencontré, alors du fait des visites ici, j'ai rencontré des personnes qui m'ont expliqué un petit peu leur parcours, dont une Espagnole qui a monté un petit... si vous allez sur Instagram vous pouvez la voir c'est Anthropobotanica et elle fait c'est une prof d'université qui fait à la maison des teintures alors il n'y a pas que le bleu, il y a toutes sortes de couleurs mais ça fait partie des personnes qui m'ont surpris et il y a un petit village pas loin d'ici, à Saran dans la Gers, à côté de mon voisin, qui est tourné sur l'histoire, beaucoup sur l'histoire. C'est un petit village vraiment médiéval. Et il y a une association de personnes qui font plein de métiers anciens, avec des petits moyens, donc pas de gros volumes, pas de grosses techniques, mais du travail bien fait. et dans ces personnes il y avait un lumineur qui est venu ici, que j'ai rencontré plusieurs fois, qui était très intéressé par le bleu bien sûr et c'est un espagnol aussi il a fait l'école d'un lumineur d'Angers mais il habite en Andalousie donc il a il habitait en Andalousie et donc ce sont des personnes qui pour moi ont peuvent donner vraiment de la valeur à la teinture ou à une couleur par leur travail, parce qu'ils sont très pointus. C'est toujours pareil, c'est les personnes qui savent faire, les maîtres de quelque chose qui nous font avancer, qui nous donnent l'envie de faire, de toucher. Et donc, des personnes comme ça qui ne sont pas connues, si on veut, c'est pas... mais ils sont très très riches ils nous apportent plein de choses c'est ça qui est important il y a plein de personnes aujourd'hui du fait qu'il y ait ces fameux épisodes de confinement qui sont retrouvés et qui ont C'est à regarder un petit peu ce qu'ils pouvaient faire de leurs moyens, de leurs mains, de leurs têtes, de leur cœur et tout ça. Et ils sont revenus, voilà, par exemple, pour nous, on rencontre beaucoup de gens qui sont revenus à la couleur. C'est parce que ce sont des couleurs qui leur parlent, ce sont des couleurs qui les attirent, qui leur font réfléchir, rêver. Donc finalement, pour nous, c'est très bien de rencontrer ces personnes, de les aider. On ne les aide pas beaucoup, mais on leur parle dans le même sens et en tout cas, on les encourage à y aller encore. Le chemin est long. Écoutez, je voulais vous remercier tous les deux pour le temps que vous avez pris de partager votre expérience et vos rôles à chacun respectif dans l'aventure bleue de Lectour. Merci à tous les deux. Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram Artecovert A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation des invités

    00:00

  • Présentation des parcours de Gladys Martin et Jean-Marie Neels

    00:44

  • Le chemin vers la teinture naturelle et les défis rencontrés

    03:27

  • Discussion sur les techniques de teinture et les cuves naturelles

    06:44

  • Présentation de l'entreprise Bleu de Lectoure et ses services

    10:12

  • Produits et services proposés par Bleu de Lectoure

    17:28

  • Culture du pastel : techniques et spécificités

    23:27

  • Récolte et traitement des feuilles de pastel

    29:33

  • Propriétés des vêtements teints au pastel et leurs bénéfices

    37:28

  • Partenariats et écosystème autour du pastel

    40:48

  • Évolution du marché de la teinture naturelle en France

    48:31

  • Questions rapides avec les invités

    54:45

  • Conclusion et remerciements

    01:02:15

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Description

Pastel


Dans cet épisode captivant du podcast "ArtEcoVert LE podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales", Pauline Leroux accueille deux invités passionnés qui nous plongent au cœur de la teinture végétale : Gwladys Martin, agricultrice et teinturière, et Jean-Marie Neels, teinturier au parcours atypique. Ensemble, ils nous font découvrir le monde fascinant du pastel, de l'indigo et des autres plantes tinctoriales, tout en partageant leurs expériences enrichissantes dans le domaine de la teinture naturelle.


Gladys nous raconte comment sa quête d'une nouvelle production agricole l'a conduite à découvrir le pastel, une plante aux multiples vertus, qu'elle a ensuite décidé de cultiver et de transformer en couleur végétale. Son enthousiasme est contagieux, et elle évoque les défis liés à la culture de cette plante, notamment les conditions de culture et la récolte délicate des feuilles. Jean-Marie, quant à lui, nous dévoile son parcours singulier, passant de l'optique à la teinture naturelle, motivé par un désir profond de créer des vêtements durables et respectueux de l'environnement. Sa passion pour les colorants biosourcés et les pigments végétaux est palpable, et il partage avec nous les techniques d'extraction de la couleur qui font la richesse de leur métier.


Au fil de la conversation, nos invités abordent également l'importance de la transmission des savoirs aux nouvelles générations. Ils soulignent la nécessité de revenir à des pratiques de teinture naturelles, tout en évoquant les opportunités de développement de cette filière en France. Une citation marquante de Gladys résume parfaitement leur engagement : "La couleur végétale n'est pas seulement une question d'esthétique, c'est aussi un choix de vie, un retour aux sources."


Pour finir, cet épisode vous propose des recommandations de lectures passionnantes pour approfondir vos connaissances sur la teinture végétale, les plantes tinctoriales et les fibres naturelles. Vous serez également invités à explorer davantage le monde des colorants végétaux et à découvrir comment ces pratiques peuvent transformer notre approche du design et de la mode.


Ne manquez pas cette belle discussion entre experts, enrichie de conseils pratiques et d'astuces pour intégrer la teinture naturelle dans votre quotidien. Belle écoute !


Pauline


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🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin nuances biotechnologie pastel


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de Valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Alors bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Bleu de Lectour avec Gladys Martin et Jean-Marie Nels. Bonjour à tous les deux.

  • Gwladys Martin

    Bonjour.

  • Jean Marie Neels

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors la première question c'est est-ce que vous pourriez vous présenter pour les auditeurs, nous raconter le parcours qui vous a amené à la couleur végétale et qui vous a formé tout au long de ce parcours ?

  • Gwladys Martin

    Alors, je vais commencer. Donc, je suis, moi, à la base, je suis agriculteur. Ça fait plus de 40 ans que je suis agriculteur, éleveur aussi. Et puis, je suis venu dans les années, je vais dire 2010, à me poser des questions sur comment trouver une autre production. Et donc, j'ai... Je suis arrivé au pastel tout doucement. C'est-à-dire que le bleu de lecture qui existe depuis une trentaine d'années maintenant était tenu par un couple, monsieur et madame Lambert. Et puis en 2016, l'entreprise s'est arrêtée. Et j'étais dans la période justement où je m'étais intéressé à la culture du pastel, mais simplement la culture. Mon départ était là, donc faire des feuilles pour le bleu de lecture. Et puis, comme il s'était arrêté, j'ai déposé un projet de reprise avec deux associés qui travaillaient comme teinturière à l'ancien bleu. Et puis voilà, finalement je me suis lancé dans la culture, mais aussi l'extraction. Et puis voilà, ça fait sept ans maintenant. Donc je cultive toujours le pastel. parce qu'elle est un tuerier, mais bon, voilà, on s'adapte par rapport à tout ce qui nous entoure, c'est-à-dire il y a eu tout ce qui est problématique économique due au Covid et compagnie, donc la culture aussi, ce n'est pas évident, on a beau avoir le process, mais il faut gagner sa vie quand même, et donc voilà, on s'adapte, je m'adapte.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, Jean-Marie, on en parlera en détail parce que la culture, ça intéresse plein d'auditeurs et j'ai plein de questions à vous poser. Mais on va présenter notre deuxième invitée, Gladys.

  • Jean Marie Neels

    Donc, moi, je suis venue à la teinture visitale après longtemps, on va dire, de l'errance. Alors, c'est une reconversion pour moi puisque j'ai été opticienne pendant 14 ans. Donc rien à voir, mais ça m'a apporté des compétences qui sont utiles aujourd'hui. Gestion de commandes, de délais, savoir déterminer des besoins de clients, gestion d'un commerce, entre autres. Rigueur scientifique aussi. et en parallèle de ça, dans mes loisirs, j'ai toujours été dans le fil, dans la fibre, puisque je tricote, je crochète, après je me suis mise à filer, et moi j'aime beaucoup la couleur, donc j'avais envie de faire des couleurs, en même temps j'avais du mal à trouver des vêtements qui me convenaient, et quand j'ai voulu les faire, des tissus qui me convenaient. puisque en fait combiner des vêtements en fabrication matière naturelle éthique qui ne sont pas coupés pour du 32 et avec des motifs sympas ça n'existe pas et y compris quand on cherche juste des tissus c'est très compliqué donc je me suis dit qu'à cela ne tienne je vais les faire moi-même génial et c'est et donc voilà mais je suis vraiment arrivée plutôt par la laine et mes toutes premières teintures c'est vraiment je me suis amusée j'avais des colorants alimentaires donc j'ai fait j'avais mes premiers filages que j'ai colorés avec du colorant alimentaire et en parallèle de tout ça en fait j'ai un un J'ai un parcours d'un grand intérêt dans l'écologie, la préservation de l'environnement, de la biodiversité. J'ai aidé à fonder l'association Zéro Déchet des Grands Lacs à Biscarosse, chez moi dans les Landes. Et donc, j'étais vraiment dans cette problématique-là depuis des années, des années. Et donc, quand j'ai voulu faire de la teinture, bien évidemment, ce n'était pas avec des procédés polluants. Donc, je suis allée directement sur les teintures naturelles. Et voilà, je suis une fille de l'océan, donc je voulais le protéger. et j'aime le bleu donc j'ai commencé contrairement à beaucoup de teinturiers dans la teinture naturelle j'ai commencé par le bleu c'est surprenant en fait je suis beaucoup plus avancée dans la pratique du bleu que dans celle de toutes les autres couleurs et c'est comme ça que j'y suis venue donc j'ai regardé avec envie des petites formations de teinturiers notamment l'atelier de Mademoiselle C qui était près de chez moi pendant des années sans me l'autoriser quand le confinement Covid est arrivé j'ai profité du matériel que j'avais acheté pour faire ma première cuve chez moi toute seule c'était une cuve en 2-3 petite, je crois que j'ai fait 10 litres et j'ai commencé comme ça et assez rapidement j'ai fait un stage après chez Caroline vous allez le voir et ensuite elle a proposé un stage en collaboration avec David Santandreu chez elle et j'ai commencé à me former avec David Santandreu génial et je continue puisque j'étais en formation la semaine dernière au Maroc oh trop bien c'est hyper intéressant

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Gladys ton approche parce que le bleu c'est souvent la couleur qui est un peu l'étape d'après des teinturières elle commence souvent dans les récits par avec les déchets alimentaires, l'oignon, l'avocat, puis les colorants, puis, comme elles disent, je cuis tout mon jardin. Et après, il y a l'étape du bleu de la cuve. Et donc, la cuve 1, 2, 3 de Michel Garcia. Donc, c'est hyper bien que tu en parles. Et donc, Mademoiselle C, on l'a reçue sur le podcast. Donc, c'est génial. Je vais pouvoir faire un pont avec ça. Et David s'entendre pareil. Donc, vraiment des passionnés du bleu. Enfin, bref, c'est vraiment... C'est vraiment hyper intéressant. Comment vous vous êtes rencontrés tous les deux ? Comment vous avez commencé à travailler ensemble ?

  • Jean Marie Neels

    J'étais en formation chez David et Jean-Marie aussi. Jean-Marie cherchait quelqu'un pour prendre la suite de la teinture pour le Bleu Dectour parce que les personnes dont il parlait, avec lesquelles il s'est associé à son arrivée, quand il a repris le bleu en fait certaines sont parties la personne qui restait ils avaient du mal à gérer la teinture en naturel puisque quand il a repris le bleu il a voulu passer sur la teinture naturelle les procédés de teinture étaient différents auparavant et ils avaient du mal à faire cette transition-là. Et en fait, pendant cette formation, Jean-Marie demandait régulièrement à David s'il connaissait quelqu'un qui serait susceptible de venir. Et en fait, des gens qui taignent en bleu, il n'y en a pas beaucoup en naturel, et qui sont disponibles encore moins, parce que la plupart, en fait, font de leur entreprise. Ce qui était mon but, d'ailleurs, au départ.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, génial. Bon, donc une belle rencontre en formation.

  • Gwladys Martin

    C'est tout à fait ça. Moi, je connais David Santandreux. Je connais Michel Garcia. Je connais David Santandreux. J'ai suivi des formations avec eux. Et dans les derniers temps, c'est vrai que j'ai eu plutôt David. Et j'ai suivi plusieurs formations. Il est venu à la ferme. Il nous a montré beaucoup de choses. Et c'est comme ça que ma question était... Déjà, d'abord, j'ai fait la formation pour comprendre. comprendre la teinture parce que jusque-là, je ne comprenais pas, je voyais, mais sans avoir plus d'infos. Et donc, voilà, pour moi, c'était facile avec David puisque lui, il est vraiment dans le milieu, il connaît beaucoup de personnes dans le bleu. c'était facile pour moi de commander.

  • Jean Marie Neels

    C'est pour être transparent avec vous, c'est David qui m'a parlé notamment de vous et qui m'a fait un tour du bleu de France, en fait. grâce à lui je lui ai dit écoute il me faudrait des contacts et effectivement il est voilà c'est son expertise et ce qui est génial c'est que il est également un homme de la terre il a cultivé plein de choses même du potager etc et donc quand il en parle il est aussi clair sur ses explications agronomiques que sur les procédés de teinture donc en fait il a vraiment la chaîne qu'il maîtrise complètement et un truc aussi que j'ai trouvé génial dans son épisode c'est qu'il amène aussi la notion de plus grande échelle qui est vraiment un questionnement qu'ont les personnes en ce moment, enfin les teinturières, sur comment je passe à une échelle supérieure dans ma pratique, comment j'avance. Et donc, là-dessus, David Santandreux, il a cette expertise de la plus grande échelle. Bon, top. Du coup, j'ai quand même une question pour qu'on pose le bleu de lecture à tout le monde. C'est, est-ce que vous pourriez nous présenter ? l'entreprise, la genèse, etc. Et tout le travail que vous avez fait depuis que vous l'avez repris, les objectifs, ce que vous proposez comme produit, service, et un peu la suite pour vous, qu'est-ce que vous envisagez. Et ensuite, je vous poserai tout. les questions que j'ai à vous poser. Parce que, voilà, deux invités, ça me donne plein d'idées de questions. Donc, allez-y. Je ne sais pas qui veut parler de... Allez, Jean-Marie.

  • Gwladys Martin

    Le tour au départ avec mes deux associés, c'était d'avoir des cuves naturelles. Donc, comme ce n'était pas une habitude de mes teinturières, mes deux associés, c'est comme ça qu'on a rencontré Michel Garcia à l'ORIS. Enfin, c'est mes deux associés qui ont fait le stage à l'ORIS. Donc, voilà, ça a démarré comme ça, mais ça a été quand même assez compliqué au niveau économique, parce que... Quand on parle de faire des cuves de teinture dans des casseroles, on voit très bien l'humidification et tout ça, on voit bien la teinture. Mais après, quand on passe à un mode, on va dire un grand cube, là, c'est complètement différent. Et au point de vue économique, alors là, il y a du travail. C'est-à-dire qu'il faut bien choisir les tissus, il faut bien faire les teintures et il faut entretenir ses produits pour que dans le magasin, ils soient, on va dire, beaux, ils présentent bien. Donc, on a eu des débuts qui... je veux dire normaux, le Covid nous a arrêtés brusquement. Et depuis, on va dire qu'il a fallu chercher sa route de nouveau, chercher des tissus, chercher d'abord aussi des cuves qui soient instables, des cuves ONA. qui soit bien entretenu. Au départ, c'était une grosse problématique, ce côté-là. Aujourd'hui, je vais dire, c'est vraiment de chercher à faire des produits avec... Déjà des bons tissus, des bonnes fibres, je vais dire, déjà. Ensuite, des bonnes teintures, comme l'a dit Selfer. Et ensuite, proposer à des gens aussi des palettes de service, c'est-à-dire on fait de la teinture, on fait du travail à façon. On peut teindre aussi en plus grosse quantité pour certaines personnes, mais là c'est vraiment le tout début et ça peut s'étudier. Pour cela, nous avons notre atelier qui doit s'adapter aussi à ces demandes. Donc on est ouvert. parce qu'on cherche vraiment à ce que cette entreprise de Bleu de l'Étour reste, qu'elle soit aussi, fasse partie de ces entreprises, de ces mouvements, je veux dire, de ce groupe de personnes qui font que le pastel ou le bleu a un avenir, a quelque chose d'intéressant aussi et qu'on puisse transmettre. tout cela à des jeunes et des moins jeunes, à des curieux comme d'autres personnes qui arrivent comme ça, les mènent dans les poches et qui se trouvent devant une magie et qui vont donc en parler, qui vont aussi inciter des personnes qui sont à la recherche de quelque chose. On va dire, mettre les doigts dans la pâte, et bien là c'est l'eau dans la cuve, les doigts dans la cuve, et donc faire des choses, des belles choses qui leur font du bien aussi moralement, et donc au final, on remet donc le bleu. sur le devant un peu plus comme il l'était il y a très longtemps. Je ne cherche pas à faire qu'on revienne comme avant, mais revenir sur quelque chose de… on va dire, de logique, parce que ça fait partie des bases. Du coup,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    j'ai des questions. Quand vous disiez que les cuves avant n'étaient pas forcément faites naturellement, c'était quoi ? C'était des cuves à l'hydrosulfite ? C'était des cuves… C'était l'hydrosulfite. Et alors, vous avez voulu basculer sur un process complètement naturel. C'est la technique 1-2-3 de Michel Garcia, les cuves ? Ou c'est la technique de David Santandreux ?

  • Gwladys Martin

    Aujourd'hui, c'est la technique de David Saint-Andreux. On a passé une période avec la technique de Michel Garcia, donc 1-2-3. Toujours pareil, quand vous êtes professionnel, c'est plus compliqué. C'est compliqué. C'était très bien. Je veux dire, c'était une très, très bonne étape. On a commencé par Michel Garcia. On s'est mis dedans comme ça. C'était très bien. Et après, la rencontre avec David Santandreux, ça a été le côté professionnel qui est arrivé.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et là pour nous c'était plus simple c'était pas évident mais c'était plus simple ça veut dire que c'est un process qui change ou c'est l'adaptation à des plus gros volumes ? les deux les deux c'est pas la même technique et donc du coup vous avez dit que c'était des cuves à base de hainé vous avez quoi comme volume à peu près ? vous avez plusieurs cuves ? vous avez une grosse cuve ?

  • Gwladys Martin

    la dissolution

  • Jean Marie Neels

    Alors, je travaille majoritairement sur des cuves aînées et dates. En appoint, je fais des cuves au fer de temps en temps. Donc, je fais des cuves au fer de 300 litres quand j'ai besoin d'un petit pic de production ou quand j'ai qu'une seule cuve au aîné en cours. Et j'essaye d'avoir toujours au moins deux, voire trois cuves en même temps. Donc là, en ce moment, j'ai une aînée et date de 1000 litres. J'ai toujours au moins une 1000 litres. plus là j'ai une cuve offerte de 300 litres j'en ai une petite de 30 litres qui me reste d'une démo que je finis de vider et là je vais préparer, là je vais à Feltin pour ce week-end mais quand je reviens je fais une deuxième cuve de 1000 litres parce que j'ai beaucoup beaucoup de choses à teindre donc ouais mes volumes c'est 500 millilitres en fermentation en permanence au moins une, deux en général

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voilà je travaille vraiment sur des gros gros volumes ouais carrément et du coup quand tu dis cuve au fer est-ce que tu peux préciser parce que ça me parle moins quand tu dis cuve au fer t'entends quoi par c'est une recette de cuve au sulfate de fer donc là c'est pas une cuve en fermentation c'est une cuve chimique naturelle une cuve organique au sulfate de fer ok d'accord pareil avec des résidus non polluants du coup ok très bien donc vous êtes combien aujourd'hui à travailler au bleu de l'Hectour oui nous sommes deux vous êtes deux et vous êtes là d'accord ok et alors donc il y a plutôt là mes questions c'est plutôt dans les produits que vous proposez et les services est-ce que vous pouvez nous faire une petite palette parce que je suis allée voir sur votre site internet je me dis mais ils font tellement de choses que vous êtes quand même sur plein de sujets différents donc j'aimerais bien qu'on puisse balayer un peu cet horizon ensemble donc nous avons une boutique

  • Gwladys Martin

    Nous avons d'abord un atelier bien sûr. Aujourd'hui, les gens quand ils viennent nous voir, ils ont plutôt un atelier. Donc ils voient travailler Gladys au niveau des cubes, enfin voilà, teinture. Et puis donc on a une boutique à côté, dans la même salle, il y a une boutique. On a des produits Beaux-Arts. Nous sommes revendeurs et nous vendons aussi de la peinture acrylique. C'est nous qui fournissons le pigment, mais eux vont faire des mélanges sur Toulouse. C'est une entreprise qui est vraiment fabricante de peinture. Nous avons aussi des produits cosmétiques. qui sont liées avec le pastel par son huile, l'huile des graines, et donc avec la prise de crème de pastel.

  • Jean Marie Neels

    En teinture. Donc, on vend en boutique, tout ce qu'on vend en boutique de textiles teints, on les atteint dans l'atelier. On vend quelques produits de créateurs. un lien avec la teinture, soit ils nous fournissent par exemple des produits à teindre et qu'on vend après sur place, ou par exemple on travaille avec une plume à cierre, donc qui vient, qui teint ses plumes, et après elle fait des bijoux avec. Voilà, c'est vraiment, après on a limité dernièrement le nombre de créateurs, parce qu'il y en avait trop, c'était compliqué à gérer. Et après majoritairement c'est des textiles que j'éteins dans l'atelier et qu'on vend dans la boutique. Alors la base des vêtements, après on recherche, là on recherche le fournisseur. l'idée là je vais essayer de diriger les vêtements c'est à dire de ne pas avoir 30 000 sortes de vêtements d'en avoir quelques-uns bien choisis et par contre avec une gamme de tailles complète par exemple on a les t-shirts actuellement on va du XS au XXL parce que le fournisseur ne va pas au-delà de XXL donc je cherche et je cherche toujours des fournisseurs qui vont avoir des process les plus possible en termes de sources de la matière, de lieux de fabrication, des types de travail pour les personnes qui fabriquent. Donc, ce n'est pas évident de trouver parce qu'il faut du temps de recherche. Et ça, là, on a beaucoup d'accessoires, aussi des écharpes, notamment des foulards. Le produit phare du bleu d'acteur, c'est le chèche. en bleu de lecture. On va faire ça beaucoup pour la teinture. Et après, je fais beaucoup de teintures à façon, pour des particuliers et des professionnels, des gens qui m'amènent leurs affaires. Ça va être d'anciens vêtements qui ont bali et que du coup, on va reteindre. pas forcément des vêtements qui étaient teints en naturel. Donc après, en fonction de comment était, de quel origine le vêtement, est-ce que c'était un truc qui avait été teint en industrielle auparavant, je vais expliquer quand même en amont de la teinture les risques potentiels de, est-ce qu'il peut y avoir des tâches, est-ce qu'ils peuvent ressortir, est-ce que la teinture risque de bien tenir ou pas, voilà, dans le temps. Mais en fait, ça permet de faire beaucoup, de donner une seconde vie à plein de choses. En plus, on a beaucoup de choses qui ont un bagage, une histoire. qui sont attachées à de l'émotion, parce que je vais avoir du drap de famille, je vais avoir une dame qui m'a apporté sa robe de mariée qu'elle voulait pouvoir continuer à utiliser, enfin vraiment des tas de choses comme ça, des gens qui m'amènent tout simplement des vêtements qu'ils aiment beaucoup et qu'ils veulent continuer à utiliser. Et bon, comme je l'ai dit, j'étais beaucoup, je suis beaucoup dans la... Je suis venue dans la peinture naturelle aussi parce que je veux participer à améliorer le milieu du textile qui est une catastrophe environnementale. Donc je m'intéresse beaucoup à tout ce qui va être grandes échelles et upcycling. Puisque voilà, ce que j'explique quand les gens viennent, alors la dernière chose qu'on propose c'est de transmettre en fait, les gens viennent, ils visitent, et on en parlera peut-être un peu plus après, mais je leur explique l'intérêt de la teinture naturelle et quel rôle elle peut jouer en fait dans le futur du textile.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc on fait tout ça d'accord ok donc vraiment vraiment large donc sur la partie pour revenir sur la partie cosmétique c'est bien les graines de de pastels que vous utilisez pour faire de l'huile en aucun cas les les cosmétiques sont de couleur bleue il n'y a aucun rapport là c'est vraiment l'huile des graines qu'on utilise

  • Gwladys Martin

    C'est l'huile, oui. C'est l'huile des graines de pastel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. C'était juste pour être bien sûr. Et alors du coup, moi ce que j'aimerais savoir, c'est plus qu'on focus sur la culture du pastel. Comment ça se passe ? Est-ce que c'est une plante capricieuse ? Est-ce qu'elle a des besoins particuliers ? Est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu comment ça se passe dans les champs ?

  • Gwladys Martin

    Oui. Donc déjà, il faut savoir que la culture de vin, le pastel, Isati Centoria... C'est une plante qui n'a jamais été touchée dans les laboratoires, donc on a une plante qui présente des caractéristiques particulières et différentes de beaucoup de plantes qu'on a aujourd'hui en culture, en tant qu'agriculteur. C'est-à-dire que c'est une plante qui résiste beaucoup plus aux maladies, qui résiste beaucoup plus aux insectes, aux ravageurs. Il y a quand même des maladies, il y a quand même des insectes ravageurs, mais l'impact n'est pas du tout le même. C'est beaucoup plus résistant, et c'est même une résistance par rapport à la sécheresse, qui est, bien sûr, il y a des limites. L'année dernière, c'était trop, l'été 2022 était trop fort, mais quand vous avez une plante qui est dans un sol, je vais dire, plutôt argileux, et qui a de l'humidité en profondeur, il va chercher l'humidité et il a une racine très puissante, donc il va profondément et donc on a pour la culture, c'est... C'est quand même assez simple. Je veux dire, en tant qu'agriculteur, par rapport à la plante, c'est assez facile. Le niveau culture, c'est une plante qui, bien sûr, aime les terrains, on va dire, assez riches. Plus le sol est riche ou vivant, plus vous allez avoir une plante développée. Donc, il y aura plus de feuilles. ou plus de fleurs. Donc, en première année, nous, ce qui nous intéresse, c'est d'avoir beaucoup de feuilles pendant la période estivale. Donc, pour cela, je vais semer, mon habitude, c'est de semer le pastel au mois de mars. Et donc, quand j'arrive début juillet, j'ai vraiment un tapis de feuilles assez développé, des grandes feuilles qui sont droites, assez droites. Et donc, je peux, en la surveillant, parce qu'il faut savoir à quel moment couper, c'est-à-dire on va regarder en écrasant ou en coupant des feuilles et voir si la sève devient bleue ou pas. Bleu, quand je dis bleu, c'est presque bleu noir. Et si la sève... elle change de couleur, elle devient bleu-noir, là il faut couper. Donc on va couper les feuilles, mais on ne coupe pas trop court, parce que c'est une crucifère. Donc les crucifères ont un collet et il ne faut pas couper trop court, sinon elles ne repoussent plus. Donc on va couper 4-5 cm de haut et on va, donc j'ai une machine pour ça bien sûr, mais on va ensuite, on va donc une fois coupé ces feuilles, on va les mettre dans des cubes. Je fais l'extraction comme par macération comme du temps de Napoléon, l'époque Napoléon premier. C'est une technique qui est rapide, en trois semaines. Entre le moment de couper les feuilles et le moment où j'ai la poudre, c'est à peu près trois semaines. Une fois les feuilles dans l'eau froide, je fais avec de l'eau froide, je laisse le temps de macération qu'il faut et ensuite je vais oxygéner cette eau. Cette eau devient bleue au bout de trois quarts d'heure, à une heure les bulles sont toutes bleues. Et donc, c'est à ce moment-là que je vais mettre du lait de chaud. Donc, je vais monter un petit peu le pH. Et là, je vais toujours continuer à oxygéner pendant qu'il y a le lait de chaud dans la cuve. Et je vais surveiller la concentration de petits points dans la solution. Je parle. un petit échantillon de ma solution et là je commence grâce à au lait de chaux je commence à avoir des petits points ces petits points quand ils sont assez nombreux je vais arrêter l'oxygénation et je vais laisser reposer Donc je laisse en général toute une nuit se reposer. Le lendemain matin, j'ai bien mes petits points au fond de la cuve. Donc je sors la partie supérieure qui est très claire, qui n'a pour moi... Je la remets au champ de pastel parce que c'est comme un purin d'ordi. Donc voilà, je remets sur la parcelle. Mais la partie basse qui est foncée, je vais la filtrer. Et là, je vois vraiment mon pigment sur le bord du filtre. Et donc, après avoir passé ce pigment dans de l'acide citrique pour neutraliser, le côté chaud du lait de chaux. Je vais, une fois fait ce travail-là, je vais le mettre sur une plaque pour le séchage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, pour le séchage.

  • Gwladys Martin

    Et ensuite, voilà, j'obtiens un bloc, je veux dire une plaque qui est très dure et je vais la casser, la broyer et en faire de la poudre la plus fine possible.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok super et on avait reçu le chant des couleurs qui nous parlait de la culture de la persiquière indigo elle expliquait qu'elle devait récolter que ce qui était en capacité d'être transformé en gros sur la journée est-ce que c'est pareil pour le pastel est-ce que quand Jean-Marie vous récoltez, vous faites par bande, vous faites pas toute la surface d'un coup Exactement. Je coupe le champ en plusieurs coupes. Et chaque coupe, elle doit être traitée dans la journée. C'est-à-dire, je coupe et je mets dans de l'eau plus vite. Je ne vais pas stocker des feuilles sur le côté pour le lendemain.

  • Gwladys Martin

    Vous coupez donc les feuilles, vous laissez une partie encore et de là repartira. Vous avez une deuxième récolte ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, une deuxième récolte. Il y a des années où je peux avoir trois récoltes. Si vous voulez, il faut de l'eau pour faire les feuilles. On va dire, si le sol est bon, vous avez de l'eau, une bonne pluviométrie normale d'été, on va dire, vous avez le pastel, il va faire beaucoup de feuilles. Mais il faut aussi du soleil juste avant la coupe. pour qu'elles se chargent de bleu. Vous pouvez avoir des grandes feuilles et finalement, vous n'avez pas de bleu ou très faible. Il faut savoir qu'une tonne de feuilles donne 2 kg de pigments au plus. Voilà, c'est quand même... On va couper. Il faut chercher à couper au meilleur moment.

  • Gwladys Martin

    D'accord, pour que ce soit le plus chargé. Et justement, j'avais encore une question. On a eu plusieurs personnes sur les persiquaires. Les persiquaires et... elles expliquaient que le pastel avait été remplacé par les indigos par rapport aux concentrations en bleu. Et en fait, ce que je voulais savoir, c'est que nous, par exemple, dans le Nord, on en a quand même pas mal aussi, la région d'Amiens, votre région. quels sont, selon vous, donc vous, vous êtes de l'autre côté, donc vous allez avoir d'autres arguments, c'est quoi en fait la différence pour vous entre ces deux cultures et pourquoi ça a été plutôt le pastel, votre choix ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors moi, le pastel, ça a été, je n'ai pas cherché du tout, d'abord parce que je ne connaissais pas, à ce moment-là, quand je me suis lancé dans le bleu, je ne connaissais pas la persiquaire, je ne connaissais pas les autres plantes qui font du bleu. Mais le pastel, ça me semblait évident, puisque dans le nom de l'entreprise, le nom commercial c'est Bleu de l'Ectour, mais le nom réel c'est Bleu Pastel de l'Ectour. Donc le pastel, c'était vraiment la plante que j'ai appris, j'ai lu, j'ai écouté, et finalement cette plante, elle a plusieurs... on va dire, plusieurs côtés intéressants. Il y a le côté teintorial, il y a le côté médicinal, mais entre-temps, parce que moi je fais de la culture, enfin maintenant je suis en période... de départ à la retraite, mais tant que j'étais agriculteur paysan, j'étais donc attaché à ce côté naturel. Et cette plante m'a remis, si vous voulez, un bon coup, c'était du baume au cœur, parce que là, j'avais une plante qui avait une force, c'est-à-dire qu'elle est résistante. Quand je dis résistante aux maladies, c'est déjà beaucoup. Mais quand finalement vous vous apercevez que c'est une plante qui est méconnue complètement, alors on connaît le côté teintorial, mais le côté médicinal, on ne connaît pas. En Asie, vous allez vous rendre compte que là-bas, ils la connaissent beaucoup mieux que nous. ils l'utilisent différemment, ils utilisent les feuilles et les racines, donc on a quelque chose là qui peut aider avec ce côté de force, qui peut aider facilement à soigner, que ce soit des personnes comme des animaux, comme autre chose, des plantes aussi, aider. Quand on parle de l'ortie, on ne s'imagine pas que c'est une force c'est une plante qui a de la force pour aider d'autres plantes donc on est tellement encore dans le je veux dire quelque part l'ignorance on connait la couleur bleue mais on ne connait pas grand chose après on sait que l'huile apporte des atouts, des vertus pour les soins de la peau d'accord, mais après on ne sait pas plus et je suis persuadé que cette plante elle a beaucoup d'autres choses donc voilà pourquoi je suis resté sur le pastel Maintenant, c'est vrai que je commence à connaître aussi les autres, dont la persiquaire. Et la persiquaire, c'est quelque chose qui nous intéresse aussi, parce qu'elle produit beaucoup plus de piments pour la même quantité de feuilles. Elle ne se cultive pas tout à fait de la même façon. C'est à mettre en place. C'est un travail qui peut être intéressant, je trouve, parce que je ne vois pas l'entreprise bleue de lecture rien qu'avec... Si vous voulez que de la teinture ou rien qu'avec des produits, je vois, je suis paysan et je vois. la couleur ou le côté médicinal ou autre, avec la plante. Il nous faut la plante. Donc, s'il y a le pastel et la persiquaire, oui, pourquoi pas. Je suis tout à fait d'accord. C'est très important pour moi.

  • Gwladys Martin

    Vous allez me dire si je me trompe ou pas, mais est-ce qu'il y a aussi des intérêts agronomiques avec la culture du pastel pour le sol ? Il n'y a pas des avantages aussi à mettre cette plante plutôt qu'une autre pour le sol ? Il me semblait qu'il y avait ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors la plante, si vous voulez, c'est un peu comme le colza, donc c'est la même famille. Je vais parler du pastel. Le pastel, c'est une plante qui a des racines qui vont très profondément, qui vont chercher des matières que certaines plantes ne vont pas, parce qu'elles ne vont pas aussi loin, pas aussi bas. Donc vous avez, par exemple, le pastel. qui vont remonter du soufre, qui vont chercher le soufre dans la roche-mer et qui vont remonter cela. Donc, quand vous avez des plantes comme le pastel qui peut apporter quelque chose dans la rotation, une plante qui consomme, parce qu'elle produit beaucoup de feuilles. Si vous coupez, elle va faire des feuilles, donc elle puise. Donc vous ne pouvez pas faire du pastel en continu sur la même parcelle pendant des années, ce n'est pas vrai. Il peut vivre, mais plus vous avancerez, plus il va diminuer. quantité, donc c'est pas intéressant ils vont mieux faire une rotation mais elle est intéressante après c'était considéré fourragère au 18ème siècle aujourd'hui je ne vois pas mes animaux je suis éleveur en même temps donc je ne vois pas mes animaux s'intéresser follement de la feuille de pastèque mais à un certain moment oui, ils vont la manger je ne veux pas dire que ça soit un grand intérêt de ce côté-là. Pourtant, s'il disait qu'elle était fourragère, je pense qu'il devait la préparer autrement, peut-être en sec, en feuilles sèches, peut-être. Mais je ne sais pas. Je n'ai pas fait plus de...

  • Gwladys Martin

    de recherche de donne ce sens et j'avais une autre question elle est peut-être un peu farfelue et j'avais entendu parler que les vêtements teints avec le pastel avaient aussi des propriétés alors je dis peut-être une ânerie je couperai mais qui éloignaient les moustiques est-ce que c'est vrai ou pas ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    alors qui éloignent je ne peux pas dire parce que

  • Gwladys Martin

    Ouais, c'est pas vérifié ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On a des insectes ici dans l'atelier, donc il y a sûrement... Il peut y avoir un effet, mais je pense que c'est une histoire de... Par exemple, quand on parle des charrettes bleues, les charrettes bleues, c'était donc avec les fonds de cuve. C'était la pâte qui est récupérée dans les fonds de cuve. qu'ils mettaient. Par contre, ce que j'ai lu sur un dossier du Japon, ils mentionnaient l'utilisation, les samouraïs utilisaient des vêtements teints à la persiquaire, donc c'était la persiquaire, avant de mettre leur armure de samouraï. donc ils avaient des vêtements bleus pour éviter les allergies les mycoses donc c'est évident qu'il y a un effet maintenant il y a des conditions il doit y avoir aussi bien sûr la fibre au départ la teinture aussi. Il y a toute une ligne qui fait que si vous travaillez comme ça, avec ce produit-là, avec cette teinture-là, vous avez un effet bénéfique.

  • Gwladys Martin

    En tout cas, sur le sujet du pastel, moi, j'ai interrogé dans le Nord Patrick Martin de l'IUT de Béthune. Je ne sais pas si ça vous parle. donc ingénieurs chimistes, et ils ont beaucoup de projets d'étudiants sur le pastel, et eux, leur vocation, c'est vraiment de reparler de cette plante, plutôt sur le bassin d'Amiens, vu qu'historiquement, il y avait aussi un bassin, mais en gros, ça bénéficiera à tout le monde si on en reparle dans tous les cas. Et donc, dans son épisode, il raconte les différentes utilisations, donc je vous inviterai à l'écouter, il faut que je le monte et que je vous le partage, mais franchement, c'était hyper intéressant, et je vais recevoir aussi une chercheuse, sur les propriétés du bleu naturel. Et en fait, elle balaye, elle a fait plusieurs thèses, et elle balaye le côté médicinal, mais aussi le côté propriété. Donc, je pense qu'on en saura plus. Mais j'avoue, je suis hyper curieuse, parce que déjà, le bleu, il fascine. enfin vraiment il fascine il est voilà pour pour plein de gens pour les teinturières c'est comme je disais tout à l'heure l'étape du dessus c'est quand on commence à maîtriser qu'on passe au bleu enfin c'est vraiment une étape et en fait on se rend compte c'est un peu ce que vous avez dit Jean-Marie c'est qu'en fait on n'est qu'au début sur le pastel on a encore 12 millions de trucs à apprendre et donc je trouve ça intéressant de creuser un petit peu tout ce qui se passe mais moi je trouve ça fascinant et ce que j'aimerais bien faire c'est vraiment pouvoir parler de toutes les plantes qui donnent le bleu et faire un peu un avantage inconvénient parce qu'elles ont toutes en fait leurs avantages et leurs inconvénients donc ce sera intéressant de continuer là-dessus. Je voulais maintenant savoir quel était votre écosystème, vos partenaires, vos collaborations et notamment dans tous les domaines que vous traitez, comment ça fonctionne ? Est-ce que vous travaillez essentiellement avec des gens de votre coin ? Est-ce qu'il y a des gens de France ? Est-ce que ça va plus loin ? Comment ça se passe, votre écosystème ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors moi, j'ai... Je veux dire, les meilleurs partenaires, on s'est rencontrés ou ils sont venus à moi petit à petit, parce que je n'étais pas du tout dans le milieu, je ne connaissais pas. Mais en tout cas, ça a commencé par Graines de Pastel en tant que partenaire, parce que le pastel, comme je le cultive, donc première année j'ai des feuilles, deuxième année j'ai les graines, il m'en faut une toute petite partie pour ressemer, chaque année je recède avec 10 kilos vous en avez assez pour un hectare 10 kilos de graines pas de graines je vais dire d'enveloppe on va dire la graine brute avec 10 kilos de graines brutes vous semez un hectare un hectare de graines de pastel en culture va vous donner à peu près 300 kilos donc j'avais beaucoup de graines en stock j'ai entendu que l'entreprise a fait un travail Graines de Pastel recherchait des graines, donc ça a commencé comme ça. Et puis après, on a vendu leurs cosmétiques, on a commencé à vendre leurs cosmétiques comme ça. Ensuite, au niveau des Beaux-Arts, des produits Beaux-Arts, là c'est avec Artisan Pastelier de Grouillet. Il travaillait déjà avec le Bleu de Lectour, l'ancienne entreprise. Donc, moi, j'ai continué. Et puis, lui, il fait toutes sortes de produits, on va dire, à partir du pastel, que ce soit l'encre, les crayons et autres. Donc, ça, c'était très intéressant. et puis les peintures aussi avec l'entreprise ERECA de Toulouse c'est arrivé comme ça petit à petit pour ce qui est du magasin pour ce qui est des vêtements on a des artistes qui qui utilisent des produits à base de pastels, donc des encres, des aquarelles et autres, des acryliques que nous vendons, qui reviennent nous proposer leur création.

  • Gwladys Martin

    Et côté textile, teinture, ça se passe comment ? Du coup, c'est toujours le même fournisseur de matière, on va dire, ou ça change ?

  • Jean Marie Neels

    alors ça dépend parce que comme je disais tout à l'heure on est quand même pas mal on recherche deux fournisseurs le plus cohérent possible donc là par exemple sur la gamme de t-shirts qu'on a on l'a commandé auprès de Le Mailleu on va avoir du coton bio c'est une entreprise française j'ai commandé j'ai pas mal d'écharpes là j'ai testé un petit peu de commander chez Fibre Bio certaines certaines gammes d'écharpes Moi, celle qui me plaît le plus, c'est le coton Kala parce que c'est un coton sans irrigation, sans pesticides, sans intrants, etc. J'aime bien quand ça a un côté un peu brut, pas industriel, le tissage, etc. mais bon je suis toujours en recherche de fournisseurs pour d'autres choses après moi je m'intéresse beaucoup au lin parce que c'est quand même une production énorme française et donc comme il y a pas mal d'efforts qui sont faits pour la revitalisation de la transformation des fibres et en ce moment là je contacte Virgo Cop pour essayer de voir ce que je peux avoir avec eux donc je vais voir parce qu'a priori ils feraient peut-être des choses qui m'intéressent là avec le bastram donc Donc j'essaye de voir un peu tout ça. Donc, c'est petit à petit parce qu'en fait, comme je teins majoritairement toute seule, je suis déjà bien occupée juste par la teinture. Et la recherche de fournisseurs, ça prend du temps. Et comme moi, je suis arrivée beaucoup par la laine aussi, j'essaye de faire rentrer de la laine pour la boutique parce que déjà, on a eu des demandes. Puis moi, j'aimerais bien. Là, je viens de teindre 6 kilos de laine pour une professionnelle sur commande. Et donc là, je vais affaillir le teint pour… voir des opportunités de laine qu'on pourrait avoir ici, que nous on teigne et qu'on vende en boutique. et voilà donc j'essaye de travailler un peu tout ça donc là moi j'ai fait des commandes personnelles auprès de Meryl et Nos en fait j'essaye de beaucoup m'intéresser aux éleveurs si possible du coin ou monter en collectif pour la revalorisation j'y arriverai pas de la filière laine et il y a beaucoup de gens qui travaillent là-dessus et c'est super parce que moi c'est vraiment un truc qui me j'aime pas gâcher je l'ai déjà dit mais de savoir que toutes ces toisons partaient à la poubelle en Chine, moi ça m'en démalade alors que la laine c'est quand même une matière extraordinaire pleine de propriétés et qu'elle est là il n'y a plus qu'à la ouais même quand elle n'est pas d'une finesse suffisante pour être utilisée en vêtements on peut quand même en faire des tas de choses ça va être du tissage des tapis ça va être même de l'isolation de bâtiments toutes les qualités de laine peuvent être utilisées ou revalorisées même en paillage dans les jardins et les champs il y a plein de trucs à faire donc il y a ce côté là aussi qui m'intéresse, après c'est vrai que pour le bleu de la tour là je vais être plus avisée quand même de l'aile à tricoter parce que ça va être beaucoup ce que les gens vont plutôt rechercher voilà

  • Gwladys Martin

    d'accord dans ce que tu as dit Gladys il y a plein d'acteurs qu'on a reçu notamment Fibre Bio qu'on a reçu sur le podcast on a eu aussi Virgo Cop mais plutôt sur la partie chanvre parce qu'en fait chanvre et lin sont vraiment en retour relocalisation des savoir-faire remise en culture etc on a eu Safi Lin aussi dans le nord donc plutôt dans mon coin et l'épisode est très intéressant parce qu'il parle de débouchés dont j'avais jamais entendu sur le lin donc qui peuvent être teints de manière végétale, et notamment des trucs improbables, type les habitacles de voitures, où tout l'intérieur pourrait être fait avec du lin, avec une technique, bien sûr, ce n'est pas si facile que ça, et coloré, donc ça, ça m'avait paru hallucinant. On a eu aussi sur les laines, donc bien sûr, il y a beaucoup de... de démarche sur des laines locales qu'on valorise et qu'on teint. Et on a eu aussi la filature Fonty qui nous a expliqué toutes les différentes étapes. Et lui... Comment ?

  • Jean Marie Neels

    J'y vais ce week-end.

  • Gwladys Martin

    Ah ben voilà. Et ce que j'ai bien aimé, c'est qu'il expliquait qu'en fait, lui, il avait réduit la voilure sur le fait que lui teigne de manière naturelle pour laisser la place aux artisanes. d'avoir des prêtres à teindre et de teindre les laines. Et donc, ils proposaient un catalogue de laines différentes. Donc, on voit déjà la richesse des laines en France avec déjà des tons qui sont déjà donnés. un travail derrière de la couleur à adapter. et en fait tout ça pour dire que oui il y a un énorme, j'ai l'impression qu'il y a vraiment un regain enfin c'est peut-être parce que je suis sur le sujet du coup maintenant je me rends compte, mais je trouve qu'il y a quand même un regain et une évolution sur le sujet de la couleur comment ça se passe l'évolution du marché sur le pastel, est-ce qu'il y a plus de demandes de bleu de pastel est-ce qu'il y a plus de retours au bleu naturel plutôt qu'au bleu de synthèse

  • Jean Marie Neels

    ça dépend à quelle échelle dans la boutique oui les gens ils viennent pour ça ils viennent parce que le bleu de la tour existe depuis longtemps donc ils en ont entendu parler ils ont vu des reportages donc ils viennent, il y a des gens qui connaissaient depuis très longtemps quand c'était monsieur et madame Lambert et donc ils ont ce bleu et là ils sont très contents de venir voir et de pouvoir voir comment je teins et que j'explique que c'est de la teinture naturelle que j'explique un peu les procédés Donc, il y a un intérêt sur le fait que ça soit teint naturel, que ça soit propre. Il y a quand même un intérêt là-dessus. Mais il y a un intérêt sur le bleu parce qu'il y a une espèce d'aura quand même un petit peu autour du bleu de l'éctour. Après, je corrige pas mal l'idée reçue. selon laquelle le pastel, c'est un bleu spécial, inimitable. Non, le pastel, c'est en molécule finale, c'est de l'indigo, comme dans toutes les autres plantes à bleu. Et donc, je leur explique que... On a l'habitude de voir le pastel dans nos esprits, le bleu qu'on va faire avec l'indigo de pastel. On a l'habitude de se dire que c'est un bleu clair parce que... comme le pastel est peu chargé en indigo-tine, on va avoir des bleus plus clairs si on ne met pas une grande quantité. Et en vérité, je leur explique, pour vraiment cadrer le truc rapidement, je leur dis, mais avec du bleu issu de l'indigo de pastel, on peut faire du bleu marine. C'est juste qu'il va en falloir beaucoup, beaucoup plus de feuilles. Oui. Voilà. Donc,

  • Gwladys Martin

    il y a ce raccourci-là qui est fait.

  • Jean Marie Neels

    Il y a ce raccourci-là. Oui, donc vraiment, j'ai l'idée reçue de... le bleu de pastel, c'est un truc spécial, différent. Non, c'est le même bleu en finalité qu'avec toutes les autres plantes à bleu. Et après, évidemment, il va y avoir des variations liées à la matière, à la recette de cuve utilisée, etc. Bien sûr. Et du coup, c'est vrai que les gens ici viennent beaucoup, ils viennent chercher ce bleu un peu clair. Souvent, ils veulent beaucoup du bleu clair. Après, je fais de tout. Et c'est vrai qu'ils commencent à s'habituer à mon travail et à avoir des bleus, parce que moi, j'aime bien les bleus saturés. donc j'ai tendance à faire pas mal de bleu plus foncé je fais beaucoup de motifs aussi et ça ça part beaucoup mais il y a cette recherche de devenir du bleu et en fait il y a vraiment ils sont en recherche aussi ils viennent nous voir en fait un peu comme un musée ils viennent chercher le savoir l'histoire et il y a des gens qui viennent en bus des groupes entiers qui viennent pour visiter, faire la visite qu'on propose. Et avoir les explications, les démonstrations. et moi c'est une partie que j'aime beaucoup qui est fatigante mais que j'aime beaucoup parce qu'il y avait vraiment, je trouve que Jean-Marie ne l'a pas beaucoup souligné dans la façon dont il a repris l'entreprise et la culture pourtant c'est une de ses motivations quand on en discute c'est vraiment le fait de perpétuer l'histoire du Pastel qui était historiquement présent dans la région et de transmettre cette histoire et de de de transmettre l'histoire de la teinture naturelle en bleu qui avait lieu dans la région, avec tous les écueils qu'elle a eus. que ce soit pendant la période moyenne âgeuse où on teignait que avec du pastel donc du bleu d'indigo issu de plantes pastels qu'on cultivait en France puis à l'époque de la colonisation quand on a adjoint de l'indigo issu des colonies pour pouvoir teindre plus fort plus vite mais toujours dans des cuves au pastel, des cuves avec des cocagnes des cuves par fermentation montées avec des cocagnes du pastel et dans lesquelles on rajoutait de l'indigo venu des colonies à la fin c'est toujours la même molécule dedans et donc vraiment toute cette histoire là et après la chute des couleurs naturelles quand on a commencé à avoir les pigments synthétiques donc on raconte un peu tout ça et c'est intéressant parce que il y a vraiment beaucoup d'idées reçues d'imprécisions et donc ça permet d'aborder aussi la teinture telle qu'elle est faite aujourd'hui industriellement majoritairement et il y a quand même ce souhait moi j'explique qu'entre avoir des vêtements qui filent le cancer et ceux qui peuvent le guérir c'est un peu caricatural mais c'est ça j'ai fait mon choix donc là j'explique ça aux gens et donc je leur explique que ça implique en fait en termes de santé en termes d'impact général, que ce soit un impact direct sur la santé par le port des teintures sur la peau ou l'impact indirect parce que les teintures industrielles détruisent l'environnement. voilà il y a vraiment donc ça permet en fait d'expliquer tout ça et du coup il y a un intérêt quand même alors le speech j'avoue mon speech écologiste sur l'impact environnemental du textile les gens ne viennent pas pour ça mais c'est justement l'intérêt d'avoir de pouvoir toucher grâce à notre travail des publics qui ne sont pas sensibilisés à ces questions-là et justement de pouvoir leur expliquer et je pense pouvoir dire qu'ils sont contents quand même à la fin puisqu'on a des bons retours quand même de tout ce qu'on explique il y a un intérêt Jean-Marie passe beaucoup de temps pendant les visites à expliquer la culture justement un peu ce qu'il un peu ce qu'il racontait là pour le podcast il y a quand même un intérêt général pour comprendre comprendre comment ça marche aller un peu plus loin en fait de pas juste acheter un truc et pas se poser la question de comment ça a été fait qui ça impacte voilà il y a quand même un intérêt là-dessus

  • Gwladys Martin

    Et niveau France, vous avez des chiffres, Jean-Marie, sur est-ce que ça progresse ? Est-ce qu'il y a de plus en plus d'agriculteurs qui se remettent à faire du pastel ? Ou est-ce que c'est un peu flat et ça reste anecdotique ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'ai vraiment des difficultés pour savoir combien il y a d'hectares. de pastels par exemple en Occitanie parce que finalement en tant qu'agriculteur vous savez on doit déclarer tous les ans nos cultures et nos animaux donc le pastel n'est pas sur la liste il n'y a pas son nom les artistes intérieurs non plus, pas plus il n'y est pas, donc on est en tant que producteur de feuilles, je suis obligé de le mettre dans la case oléagineux autre genre, c'est à dire que là il y a plusieurs plantes oléagineuses qui sont rangées là parce qu'il n'y a pas le nom ailleurs donc finalement j'ai du mal à savoir, par contre il faut savoir qu'il y a deux sortes de producteurs de pastels il y a le producteur je veux dire Comme moi, je vais dire, c'est la feuille. Puis après, je laisse la plante continuer, je la laisse vivre, elle va me fournir les graines. Ça, c'est un type de culture. Et puis aujourd'hui, il y a aussi des agriculteurs qui ne font que la graine. C'est-à-dire qu'ils vont semer un peu plus tard qu'au mois d'août et l'année suivante, ils auront les fleurs. donc ils ont des graines à vendre pour par exemple la société Graines de Pastel mais il y a une très forte demande aussi de ce côté là donc il y a de plus en plus d'agriculteurs mais c'est pas évident parce qu'on est dans un monde où on doute beaucoup de choses on ne connait pas la plante parce que finalement vous pouvez être en conventionnel vous n'avez pas beaucoup de produits phyto à utiliser sur cette plante puisqu'elle n'est pas homologuée. Les produits ne sont pas homologués pour cette plante, ils n'ont jamais fait d'études là-dessus. Finalement, quand on produit du pastel, il faut être un agriculteur assez technique, assez bien équipé pour nettoyer la plante, enfin la culture. pour enlever les plantes qu'on ne désire pas spécialement là. Et donc, c'est une autre façon de cultiver. Mais il y a une... Je vais dire que c'est lent. mais ça commence à venir. J'entends aussi du côté de Damien tout ce qui se fait, toute l'énergie qu'ils mettent pour produire du pastel. Je trouve ça très, très bien. S'il y a d'autres régions, il y a de la place. C'est une plante qui était un peu partout. J'ai ma machine qui ramasse les feuilles. Je l'ai achetée dans le Vaucluse. Ils avaient du pastel sauvage sur le bord de la route. Donc, il y a des gens qui ne se rendent pas compte. Moi, je l'ai reconnue. C'est facile à reconnaître. En France, il y en avait.

  • Gwladys Martin

    un peu partout il n'y a pas un collectif il n'y a pas un collectif des personnes qui travaillent le pastel en France ça se fait pas ? il faut qu'on lance ça oui oui oui tout à fait parce que là moi je commence à en avoir vous êtes les premiers sur le pastel vraiment que j'ai mais j'ai des contacts qui vont arriver des gens qui travaillent etc et je me dis mais ce serait trop bien de vous mettre tous en relation c'est hyper intéressant

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    mais j'ai reçu plein de gens plein de jeunes agriculteurs ou la trentaine je vais dire une bonne trentaine qui voulaient faire un peu de pastel dans plusieurs régions de France c'est vraiment je leur explique bien les choses je leur passe un peu de graines s'ils veulent essayer le but c'est de faire une belle tâche d'huile qu'elles prennent de l'ampleur j'ai des contacts aussi avec des anglais, j'ai des contacts avec des allemands qui eux dans leur histoire produisaient aussi du ils l'appelaient pas pastel mais de l'isatis c'est sûr ils en produisaient dans l'Europe comme dit Gladys c'était la seule plante qui leur fournissait le bleu donc il y en avait un peu partout, il y avait un engouement pour ce bleu Donc aujourd'hui, on va trouver, on peut trouver. Et il y a des gens qui ne se rendent pas compte. On m'a raconté le cas d'une ville en Angleterre, et ils ont les bus bleus, ils ont les maillots de rugby bleus, ils ne savent pas pourquoi ils sont bleus. Et finalement, c'est lié dans l'histoire. Il y a eu du bleu et leur ville a progressé, a grandi. encore plus vite grâce aux pastels. Il ne faut pas oublier le pouvoir qu'avaient les pasteliers au Moyen-Âge. Ce qu'ils ont pu, on va dire, ce qu'ils ont pu déjà, il fallait qu'ils mettent le système en place, toute une filière, ils l'ont très très bien organisée. ils ont gagné beaucoup leur vie et ils ont porté aussi, comme Amiens avait la cathédrale, comme sur Toulouse, avec les hôtels particuliers et d'autres choses. Je ne vais pas te raconter, je veux dire par là. Le pastel était une plante qui a porté beaucoup à la France puisque la France était exportatrice de coques. c'était énorme et aujourd'hui je pense qu'il y a ce côté bien sûr territorial qui est très important comme le dit Gladys pour le côté peau pour le côté santé je veux dire voilà mais il y a d'autres choses qui sont à étudier et là il y a un travail long puisqu'on a balayé tout ce savoir tout ce savoir avec la révolution industrielle et puis d'autres éléments qui ont fait que On va aller plus vite avec le bleu de synthèse, on va aller plus vite avec la chimie. Maintenant, on est dans un tournant où on se repose les questions. On a besoin de revenir sur des bases. Les anciens savaient faire et ils le faisaient très bien. Et on a tout oublié, sur la teinture, on a tout oublié. Donc, il faut revenir. Il n'y a plus d'école de teinturerie naturelle. J'ai contacté les compagnons, ils ne font pas non plus. Je trouve que c'est dommage, mais je peux comprendre. Je n'accuse personne, mais c'est le moment maintenant de revenir. Alors il y a le bleu, mais il y a plein d'autres métiers.

  • Gwladys Martin

    il y a plein de métiers liés je vais vous proposer de passer aux questions rapides pour qu'on ait le temps de tout couvrir je voulais savoir aujourd'hui pour vous qui fait d'air autour de la couleur végétale donc les questions rapides c'est un mode ping pong c'est vraiment des questions où vous pouvez me dire ce que vous pensez comme ça

  • Jean Marie Neels

    qui fédèrent ben moi je dirais pas vraiment pas vraiment en fait personne s'il y a un petit peu voilà s'il y a quand même Dominique Cardon parce que elle a apporté tellement de pas tellement de choses pour faire revenir en surface ce savoir, mais que justement, tout le monde commence à reprendre ce truc-là, chacun un peu de son côté. Donc c'est vrai qu'un récouvert est intéressant pour remettre un peu tout le monde en contact, mais il n'y a pas d'organisme, il n'y a pas d'organisation. pas de fédération de teinturiers naturels, il n'y a pas de réglementation. D'ailleurs, ça va manquer, je pense, assez rapidement. Parce que même les industriels qui disent teindre, ils teignent en végétal, mais on ne sait pas trop comment. On ne sait pas à quel point ça tient. C'est un peu flou, tout ça. Et je pense qu'il va y avoir besoin de toutes les échelles, en fait. Aussi bien les gens qui font les petites teintures comme il y en a plein aujourd'hui, des... petite échelle, on va dire de l'artisanat un peu plus gros comme nous et après de la moyenne échelle pour moi pas de la grande échelle parce que ça n'a aucun sens vu que pour moi, je dis toujours aux gens il y a trois axes pour améliorer l'industrie du textile et le premier c'est de diminuer la production donc pour moi la grande échelle n'a pas d'intérêt mais la moyenne échelle par contre il va falloir, il y a beaucoup de travail pour la mettre en place voir jusqu'où on pourra aller de façon soutenable pour l'environnement et les gens. Et voilà, ça va être quoi la production soutenable en fait en textile ? Donc, il faut quantifier ça, il faut mettre des réglementations sur comment, qu'est-ce qu'on appelle, c'est quoi la teinture naturelle ? Qu'est-ce qu'on appelle la teinture naturelle ? Parce qu'on peut utiliser du pigment naturel et faire une cuve à l'hydrosulfite. Donc, voilà, je pense qu'il manque un peu tout ça. et je pense que c'est super intéressant du coup on a un moment très très intéressant de la profession où on n'est pas assez nombreux pour se tirer dessus on ne fait pas du secret de polychinelle, du secret industriel on a quand même l'occasion de dialoguer entre teinturiers et ces riches parce qu'on a besoin plus d'échanger nos savoirs que de les cacher pour pouvoir continuer à le faire vivre mais il va falloir aussi mettre des réglementations parce que c'est quoi le grand teint moi je suis tombée sur des gens sur des festivals et tout qui vendent ou des gens qui vendaient des trucs de façon approximative ce qui m'a un peu décomplexée sur ma propre pratique parce que eux ils vendaient sans se poser de questions donc du coup bon ça va être intéressant de mettre un peu des réglementations de remettre tout le monde à un niveau rappelons comment quoi les petites pratiques approximatives on leur place aussi mais il faut qu'elles soient reconnues comme telles et les pratiques plus pointues reconnues comme telles ouais donc mettre une sorte de cadre pour redonner les règles du jeu redonner les bons termes à tout le monde une

  • Gwladys Martin

    charte de bonne pratique il y a plusieurs invités qui ont parlé de ça c'est intéressant de l'entendre à une échelle comme tu disais un peu un peu hum Vous, vous êtes artisanat plus plus plus, donc en montée, en échelle. Est-ce que vous avez des livres que vous recommanderiez aux auditeurs sur le bleu ou sur le pastel ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je vais parler de Dominique Ardant. Nous, nous sommes passionnés par ses ouvrages qui sont d'une précision. et vraiment c'est très clair et pour nous c'est comme je veux dire une bible j'aime bien regarder aussi comment ils faisaient donc c'est des traités c'est des d'autres livres des documents qui datent de l'époque mais bon c'est pour me pour me mettre un petit peu dans l'histoire et reprendre ce côté-là, que je ne connaissais pas du tout, je ne pouvais pas m'imaginer. Vous savez, souvent je dis aux visiteurs qui viennent ici au Bleu de l'Étour, je leur dis, moi, quand j'étais petit, je voyais des charrettes bleues, je ne me suis jamais posé la question pourquoi, et personne ne m'a dit pourquoi elles étaient bleues. Elles étaient toutes bleues. Alors c'était la fin de l'utilisation des tracteurs, mais il y avait encore des charrettes. Et ces charrettes bleues, on ne m'a jamais dit que c'était lié au pastel, lié à la teinture, rien de tout ça. Et donc j'aime bien revoir un petit peu ce côté-là. remettre l'histoire au cœur de l'explication parce que finalement aujourd'hui nous notre travail c'est d'adapter adapter le travail avec les outils d'aujourd'hui et en sachant que déjà ils étaient capables d'arriver à avoir ce résultat comme vous voyez des produits dans d'autres pays du monde je parlais par exemple des kimonos bleus et qui sont très vieux et ils ont une couleur qui est toujours aussi éclatante et une couleur bleue toujours aussi forte et ben oui ils savaient faire et donc j'aime bien revenir sur ce côté là mais je ne veux pas trop m'attarder il faut le mettre à la page d'aujourd'hui mais voilà savoir qu'ils étaient capables de le faire et nous il faut arriver au moins à ce résultat-là.

  • Gwladys Martin

    Oui, le sens historique mis à la mode actuelle, au bout du jour. Oui, d'accord. Je ne comprends pas.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On ne peut pas passer à côté de l'histoire. L'histoire, elle a des choses, elle peut nous permettre d'avancer, mais on ne comprend pas tout. Et donc, c'est aujourd'hui, des personnes comme Dominique Cardon qui vont nous faire vraiment comprendre pourquoi ça marche comme ça, pourquoi ça marche là et pas là.

  • Gwladys Martin

    D'accord. ok c'est super clair est-ce que vous avez pour on va dire l'avant-dernière question est-ce que vous pouvez nous dire un prochain projet pour vous oui je vais en faire une à la fois le prochain projet pour vous c'est lequel et après ça sera la dernière question à qui vous passez le micro

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, ce que je cherche, c'est d'abord d'avoir une entreprise qui vive et qui vive en transmettant. Pour cela, je suis très content d'avoir Gladys parce qu'elle apporte à l'entreprise un savoir-faire, des explications. c'est très très important parce qu'aujourd'hui on doit tout réapprendre il a fallu à nous apprendre mais maintenant on le porte aux autres pour qu'ils comprennent un petit peu comment ça se passe et qu'ils aient envie un jour de porter des vêtements teints avec des teintures végétales que ce soit du bleu, du rouge ou autre et donc moi c'est de faire progresser l'atelier dans ce sens ok c'est

  • Jean Marie Neels

    moi dans l'atelier mon but ce serait vraiment qu'en fait avec le pastel qu'on cultive j'aimerais refaire des cocagnes et faire une cuve traditionnelle au pastel pour en avoir une en complément de ma cuve au hainé parce que la cuve au hainé est super mais qu'avec la cuve au pastel en plus vraiment la boucle serait bouclée et en plus c'est une très bonne cuve pour la laine

  • Gwladys Martin

    d'accord ok est-ce que je peux vous demander je rajoute une est-ce que vous avez eu un épisode préféré du podcast est-ce que vous pourriez nous dire l'un et l'autre la personne que vous avez préféré entendre sur le podcast

  • Jean Marie Neels

    Alors, je suis très en retard, je n'ai pas tout écouté, donc ça va être un choix sur ceux que j'ai écoutés. Et je suis désolée, je vais me répéter, mais c'est toujours Dominique Cardan.

  • Gwladys Martin

    Ok. Et Jean-Marie ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, c'est bien sûr Dominique Cardan. J'ai aussi... Alors, moi aussi, j'ai du retard. Mais j'ai bien aimé David parce que vraiment, je le connais depuis quelques années, mais voilà, j'apprends toujours. C'est une personne, David, qui voyage beaucoup, qui travaille à l'étranger. Donc finalement, son discours, il évolue aussi. C'est normal, c'est tout à fait logique, mais nous, on en profite. Et c'est ça qui est très bien et que j'ai beaucoup apprécié dans son post-cadre. d'accord mais après il y a d'autres personnes dont j'ai oublié les noms qui m'intéressent aussi parce que je suis très avide de tout ça sur le sujet moi c'est Virgo Cop aussi que j'avais bien aimé entendre d'accord la dernière question c'est à qui vous vous aimeriez passer le micro pour

  • Gwladys Martin

    que on continue sur le bleu ou qu'on continue à creuser les sujets de la couleur végétale à qui vous pensez tous les deux

  • Jean Marie Neels

    Moi, je n'ai pas d'idée parce qu'en fait, les personnes auxquelles je pense ont déjà été interrogées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, moi, j'ai rencontré, alors du fait des visites ici, j'ai rencontré des personnes qui m'ont expliqué un petit peu leur parcours, dont une Espagnole qui a monté un petit... si vous allez sur Instagram vous pouvez la voir c'est Anthropobotanica et elle fait c'est une prof d'université qui fait à la maison des teintures alors il n'y a pas que le bleu, il y a toutes sortes de couleurs mais ça fait partie des personnes qui m'ont surpris et il y a un petit village pas loin d'ici, à Saran dans la Gers, à côté de mon voisin, qui est tourné sur l'histoire, beaucoup sur l'histoire. C'est un petit village vraiment médiéval. Et il y a une association de personnes qui font plein de métiers anciens, avec des petits moyens, donc pas de gros volumes, pas de grosses techniques, mais du travail bien fait. et dans ces personnes il y avait un lumineur qui est venu ici, que j'ai rencontré plusieurs fois, qui était très intéressé par le bleu bien sûr et c'est un espagnol aussi il a fait l'école d'un lumineur d'Angers mais il habite en Andalousie donc il a il habitait en Andalousie et donc ce sont des personnes qui pour moi ont peuvent donner vraiment de la valeur à la teinture ou à une couleur par leur travail, parce qu'ils sont très pointus. C'est toujours pareil, c'est les personnes qui savent faire, les maîtres de quelque chose qui nous font avancer, qui nous donnent l'envie de faire, de toucher. Et donc, des personnes comme ça qui ne sont pas connues, si on veut, c'est pas... mais ils sont très très riches ils nous apportent plein de choses c'est ça qui est important il y a plein de personnes aujourd'hui du fait qu'il y ait ces fameux épisodes de confinement qui sont retrouvés et qui ont C'est à regarder un petit peu ce qu'ils pouvaient faire de leurs moyens, de leurs mains, de leurs têtes, de leur cœur et tout ça. Et ils sont revenus, voilà, par exemple, pour nous, on rencontre beaucoup de gens qui sont revenus à la couleur. C'est parce que ce sont des couleurs qui leur parlent, ce sont des couleurs qui les attirent, qui leur font réfléchir, rêver. Donc finalement, pour nous, c'est très bien de rencontrer ces personnes, de les aider. On ne les aide pas beaucoup, mais on leur parle dans le même sens et en tout cas, on les encourage à y aller encore. Le chemin est long. Écoutez, je voulais vous remercier tous les deux pour le temps que vous avez pris de partager votre expérience et vos rôles à chacun respectif dans l'aventure bleue de Lectour. Merci à tous les deux. Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram Artecovert A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation des invités

    00:00

  • Présentation des parcours de Gladys Martin et Jean-Marie Neels

    00:44

  • Le chemin vers la teinture naturelle et les défis rencontrés

    03:27

  • Discussion sur les techniques de teinture et les cuves naturelles

    06:44

  • Présentation de l'entreprise Bleu de Lectoure et ses services

    10:12

  • Produits et services proposés par Bleu de Lectoure

    17:28

  • Culture du pastel : techniques et spécificités

    23:27

  • Récolte et traitement des feuilles de pastel

    29:33

  • Propriétés des vêtements teints au pastel et leurs bénéfices

    37:28

  • Partenariats et écosystème autour du pastel

    40:48

  • Évolution du marché de la teinture naturelle en France

    48:31

  • Questions rapides avec les invités

    54:45

  • Conclusion et remerciements

    01:02:15

Description

Pastel


Dans cet épisode captivant du podcast "ArtEcoVert LE podcast de la couleur végétale et des plantes tinctoriales", Pauline Leroux accueille deux invités passionnés qui nous plongent au cœur de la teinture végétale : Gwladys Martin, agricultrice et teinturière, et Jean-Marie Neels, teinturier au parcours atypique. Ensemble, ils nous font découvrir le monde fascinant du pastel, de l'indigo et des autres plantes tinctoriales, tout en partageant leurs expériences enrichissantes dans le domaine de la teinture naturelle.


Gladys nous raconte comment sa quête d'une nouvelle production agricole l'a conduite à découvrir le pastel, une plante aux multiples vertus, qu'elle a ensuite décidé de cultiver et de transformer en couleur végétale. Son enthousiasme est contagieux, et elle évoque les défis liés à la culture de cette plante, notamment les conditions de culture et la récolte délicate des feuilles. Jean-Marie, quant à lui, nous dévoile son parcours singulier, passant de l'optique à la teinture naturelle, motivé par un désir profond de créer des vêtements durables et respectueux de l'environnement. Sa passion pour les colorants biosourcés et les pigments végétaux est palpable, et il partage avec nous les techniques d'extraction de la couleur qui font la richesse de leur métier.


Au fil de la conversation, nos invités abordent également l'importance de la transmission des savoirs aux nouvelles générations. Ils soulignent la nécessité de revenir à des pratiques de teinture naturelles, tout en évoquant les opportunités de développement de cette filière en France. Une citation marquante de Gladys résume parfaitement leur engagement : "La couleur végétale n'est pas seulement une question d'esthétique, c'est aussi un choix de vie, un retour aux sources."


Pour finir, cet épisode vous propose des recommandations de lectures passionnantes pour approfondir vos connaissances sur la teinture végétale, les plantes tinctoriales et les fibres naturelles. Vous serez également invités à explorer davantage le monde des colorants végétaux et à découvrir comment ces pratiques peuvent transformer notre approche du design et de la mode.


Ne manquez pas cette belle discussion entre experts, enrichie de conseils pratiques et d'astuces pour intégrer la teinture naturelle dans votre quotidien. Belle écoute !


Pauline


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Bonne écoute


Pauline



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Transcription

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de Valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Alors bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast Bleu de Lectour avec Gladys Martin et Jean-Marie Nels. Bonjour à tous les deux.

  • Gwladys Martin

    Bonjour.

  • Jean Marie Neels

    Bonjour.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors la première question c'est est-ce que vous pourriez vous présenter pour les auditeurs, nous raconter le parcours qui vous a amené à la couleur végétale et qui vous a formé tout au long de ce parcours ?

  • Gwladys Martin

    Alors, je vais commencer. Donc, je suis, moi, à la base, je suis agriculteur. Ça fait plus de 40 ans que je suis agriculteur, éleveur aussi. Et puis, je suis venu dans les années, je vais dire 2010, à me poser des questions sur comment trouver une autre production. Et donc, j'ai... Je suis arrivé au pastel tout doucement. C'est-à-dire que le bleu de lecture qui existe depuis une trentaine d'années maintenant était tenu par un couple, monsieur et madame Lambert. Et puis en 2016, l'entreprise s'est arrêtée. Et j'étais dans la période justement où je m'étais intéressé à la culture du pastel, mais simplement la culture. Mon départ était là, donc faire des feuilles pour le bleu de lecture. Et puis, comme il s'était arrêté, j'ai déposé un projet de reprise avec deux associés qui travaillaient comme teinturière à l'ancien bleu. Et puis voilà, finalement je me suis lancé dans la culture, mais aussi l'extraction. Et puis voilà, ça fait sept ans maintenant. Donc je cultive toujours le pastel. parce qu'elle est un tuerier, mais bon, voilà, on s'adapte par rapport à tout ce qui nous entoure, c'est-à-dire il y a eu tout ce qui est problématique économique due au Covid et compagnie, donc la culture aussi, ce n'est pas évident, on a beau avoir le process, mais il faut gagner sa vie quand même, et donc voilà, on s'adapte, je m'adapte.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, Jean-Marie, on en parlera en détail parce que la culture, ça intéresse plein d'auditeurs et j'ai plein de questions à vous poser. Mais on va présenter notre deuxième invitée, Gladys.

  • Jean Marie Neels

    Donc, moi, je suis venue à la teinture visitale après longtemps, on va dire, de l'errance. Alors, c'est une reconversion pour moi puisque j'ai été opticienne pendant 14 ans. Donc rien à voir, mais ça m'a apporté des compétences qui sont utiles aujourd'hui. Gestion de commandes, de délais, savoir déterminer des besoins de clients, gestion d'un commerce, entre autres. Rigueur scientifique aussi. et en parallèle de ça, dans mes loisirs, j'ai toujours été dans le fil, dans la fibre, puisque je tricote, je crochète, après je me suis mise à filer, et moi j'aime beaucoup la couleur, donc j'avais envie de faire des couleurs, en même temps j'avais du mal à trouver des vêtements qui me convenaient, et quand j'ai voulu les faire, des tissus qui me convenaient. puisque en fait combiner des vêtements en fabrication matière naturelle éthique qui ne sont pas coupés pour du 32 et avec des motifs sympas ça n'existe pas et y compris quand on cherche juste des tissus c'est très compliqué donc je me suis dit qu'à cela ne tienne je vais les faire moi-même génial et c'est et donc voilà mais je suis vraiment arrivée plutôt par la laine et mes toutes premières teintures c'est vraiment je me suis amusée j'avais des colorants alimentaires donc j'ai fait j'avais mes premiers filages que j'ai colorés avec du colorant alimentaire et en parallèle de tout ça en fait j'ai un un J'ai un parcours d'un grand intérêt dans l'écologie, la préservation de l'environnement, de la biodiversité. J'ai aidé à fonder l'association Zéro Déchet des Grands Lacs à Biscarosse, chez moi dans les Landes. Et donc, j'étais vraiment dans cette problématique-là depuis des années, des années. Et donc, quand j'ai voulu faire de la teinture, bien évidemment, ce n'était pas avec des procédés polluants. Donc, je suis allée directement sur les teintures naturelles. Et voilà, je suis une fille de l'océan, donc je voulais le protéger. et j'aime le bleu donc j'ai commencé contrairement à beaucoup de teinturiers dans la teinture naturelle j'ai commencé par le bleu c'est surprenant en fait je suis beaucoup plus avancée dans la pratique du bleu que dans celle de toutes les autres couleurs et c'est comme ça que j'y suis venue donc j'ai regardé avec envie des petites formations de teinturiers notamment l'atelier de Mademoiselle C qui était près de chez moi pendant des années sans me l'autoriser quand le confinement Covid est arrivé j'ai profité du matériel que j'avais acheté pour faire ma première cuve chez moi toute seule c'était une cuve en 2-3 petite, je crois que j'ai fait 10 litres et j'ai commencé comme ça et assez rapidement j'ai fait un stage après chez Caroline vous allez le voir et ensuite elle a proposé un stage en collaboration avec David Santandreu chez elle et j'ai commencé à me former avec David Santandreu génial et je continue puisque j'étais en formation la semaine dernière au Maroc oh trop bien c'est hyper intéressant

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Gladys ton approche parce que le bleu c'est souvent la couleur qui est un peu l'étape d'après des teinturières elle commence souvent dans les récits par avec les déchets alimentaires, l'oignon, l'avocat, puis les colorants, puis, comme elles disent, je cuis tout mon jardin. Et après, il y a l'étape du bleu de la cuve. Et donc, la cuve 1, 2, 3 de Michel Garcia. Donc, c'est hyper bien que tu en parles. Et donc, Mademoiselle C, on l'a reçue sur le podcast. Donc, c'est génial. Je vais pouvoir faire un pont avec ça. Et David s'entendre pareil. Donc, vraiment des passionnés du bleu. Enfin, bref, c'est vraiment... C'est vraiment hyper intéressant. Comment vous vous êtes rencontrés tous les deux ? Comment vous avez commencé à travailler ensemble ?

  • Jean Marie Neels

    J'étais en formation chez David et Jean-Marie aussi. Jean-Marie cherchait quelqu'un pour prendre la suite de la teinture pour le Bleu Dectour parce que les personnes dont il parlait, avec lesquelles il s'est associé à son arrivée, quand il a repris le bleu en fait certaines sont parties la personne qui restait ils avaient du mal à gérer la teinture en naturel puisque quand il a repris le bleu il a voulu passer sur la teinture naturelle les procédés de teinture étaient différents auparavant et ils avaient du mal à faire cette transition-là. Et en fait, pendant cette formation, Jean-Marie demandait régulièrement à David s'il connaissait quelqu'un qui serait susceptible de venir. Et en fait, des gens qui taignent en bleu, il n'y en a pas beaucoup en naturel, et qui sont disponibles encore moins, parce que la plupart, en fait, font de leur entreprise. Ce qui était mon but, d'ailleurs, au départ.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord, génial. Bon, donc une belle rencontre en formation.

  • Gwladys Martin

    C'est tout à fait ça. Moi, je connais David Santandreux. Je connais Michel Garcia. Je connais David Santandreux. J'ai suivi des formations avec eux. Et dans les derniers temps, c'est vrai que j'ai eu plutôt David. Et j'ai suivi plusieurs formations. Il est venu à la ferme. Il nous a montré beaucoup de choses. Et c'est comme ça que ma question était... Déjà, d'abord, j'ai fait la formation pour comprendre. comprendre la teinture parce que jusque-là, je ne comprenais pas, je voyais, mais sans avoir plus d'infos. Et donc, voilà, pour moi, c'était facile avec David puisque lui, il est vraiment dans le milieu, il connaît beaucoup de personnes dans le bleu. c'était facile pour moi de commander.

  • Jean Marie Neels

    C'est pour être transparent avec vous, c'est David qui m'a parlé notamment de vous et qui m'a fait un tour du bleu de France, en fait. grâce à lui je lui ai dit écoute il me faudrait des contacts et effectivement il est voilà c'est son expertise et ce qui est génial c'est que il est également un homme de la terre il a cultivé plein de choses même du potager etc et donc quand il en parle il est aussi clair sur ses explications agronomiques que sur les procédés de teinture donc en fait il a vraiment la chaîne qu'il maîtrise complètement et un truc aussi que j'ai trouvé génial dans son épisode c'est qu'il amène aussi la notion de plus grande échelle qui est vraiment un questionnement qu'ont les personnes en ce moment, enfin les teinturières, sur comment je passe à une échelle supérieure dans ma pratique, comment j'avance. Et donc, là-dessus, David Santandreux, il a cette expertise de la plus grande échelle. Bon, top. Du coup, j'ai quand même une question pour qu'on pose le bleu de lecture à tout le monde. C'est, est-ce que vous pourriez nous présenter ? l'entreprise, la genèse, etc. Et tout le travail que vous avez fait depuis que vous l'avez repris, les objectifs, ce que vous proposez comme produit, service, et un peu la suite pour vous, qu'est-ce que vous envisagez. Et ensuite, je vous poserai tout. les questions que j'ai à vous poser. Parce que, voilà, deux invités, ça me donne plein d'idées de questions. Donc, allez-y. Je ne sais pas qui veut parler de... Allez, Jean-Marie.

  • Gwladys Martin

    Le tour au départ avec mes deux associés, c'était d'avoir des cuves naturelles. Donc, comme ce n'était pas une habitude de mes teinturières, mes deux associés, c'est comme ça qu'on a rencontré Michel Garcia à l'ORIS. Enfin, c'est mes deux associés qui ont fait le stage à l'ORIS. Donc, voilà, ça a démarré comme ça, mais ça a été quand même assez compliqué au niveau économique, parce que... Quand on parle de faire des cuves de teinture dans des casseroles, on voit très bien l'humidification et tout ça, on voit bien la teinture. Mais après, quand on passe à un mode, on va dire un grand cube, là, c'est complètement différent. Et au point de vue économique, alors là, il y a du travail. C'est-à-dire qu'il faut bien choisir les tissus, il faut bien faire les teintures et il faut entretenir ses produits pour que dans le magasin, ils soient, on va dire, beaux, ils présentent bien. Donc, on a eu des débuts qui... je veux dire normaux, le Covid nous a arrêtés brusquement. Et depuis, on va dire qu'il a fallu chercher sa route de nouveau, chercher des tissus, chercher d'abord aussi des cuves qui soient instables, des cuves ONA. qui soit bien entretenu. Au départ, c'était une grosse problématique, ce côté-là. Aujourd'hui, je vais dire, c'est vraiment de chercher à faire des produits avec... Déjà des bons tissus, des bonnes fibres, je vais dire, déjà. Ensuite, des bonnes teintures, comme l'a dit Selfer. Et ensuite, proposer à des gens aussi des palettes de service, c'est-à-dire on fait de la teinture, on fait du travail à façon. On peut teindre aussi en plus grosse quantité pour certaines personnes, mais là c'est vraiment le tout début et ça peut s'étudier. Pour cela, nous avons notre atelier qui doit s'adapter aussi à ces demandes. Donc on est ouvert. parce qu'on cherche vraiment à ce que cette entreprise de Bleu de l'Étour reste, qu'elle soit aussi, fasse partie de ces entreprises, de ces mouvements, je veux dire, de ce groupe de personnes qui font que le pastel ou le bleu a un avenir, a quelque chose d'intéressant aussi et qu'on puisse transmettre. tout cela à des jeunes et des moins jeunes, à des curieux comme d'autres personnes qui arrivent comme ça, les mènent dans les poches et qui se trouvent devant une magie et qui vont donc en parler, qui vont aussi inciter des personnes qui sont à la recherche de quelque chose. On va dire, mettre les doigts dans la pâte, et bien là c'est l'eau dans la cuve, les doigts dans la cuve, et donc faire des choses, des belles choses qui leur font du bien aussi moralement, et donc au final, on remet donc le bleu. sur le devant un peu plus comme il l'était il y a très longtemps. Je ne cherche pas à faire qu'on revienne comme avant, mais revenir sur quelque chose de… on va dire, de logique, parce que ça fait partie des bases. Du coup,

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    j'ai des questions. Quand vous disiez que les cuves avant n'étaient pas forcément faites naturellement, c'était quoi ? C'était des cuves à l'hydrosulfite ? C'était des cuves… C'était l'hydrosulfite. Et alors, vous avez voulu basculer sur un process complètement naturel. C'est la technique 1-2-3 de Michel Garcia, les cuves ? Ou c'est la technique de David Santandreux ?

  • Gwladys Martin

    Aujourd'hui, c'est la technique de David Saint-Andreux. On a passé une période avec la technique de Michel Garcia, donc 1-2-3. Toujours pareil, quand vous êtes professionnel, c'est plus compliqué. C'est compliqué. C'était très bien. Je veux dire, c'était une très, très bonne étape. On a commencé par Michel Garcia. On s'est mis dedans comme ça. C'était très bien. Et après, la rencontre avec David Santandreux, ça a été le côté professionnel qui est arrivé.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    et là pour nous c'était plus simple c'était pas évident mais c'était plus simple ça veut dire que c'est un process qui change ou c'est l'adaptation à des plus gros volumes ? les deux les deux c'est pas la même technique et donc du coup vous avez dit que c'était des cuves à base de hainé vous avez quoi comme volume à peu près ? vous avez plusieurs cuves ? vous avez une grosse cuve ?

  • Gwladys Martin

    la dissolution

  • Jean Marie Neels

    Alors, je travaille majoritairement sur des cuves aînées et dates. En appoint, je fais des cuves au fer de temps en temps. Donc, je fais des cuves au fer de 300 litres quand j'ai besoin d'un petit pic de production ou quand j'ai qu'une seule cuve au aîné en cours. Et j'essaye d'avoir toujours au moins deux, voire trois cuves en même temps. Donc là, en ce moment, j'ai une aînée et date de 1000 litres. J'ai toujours au moins une 1000 litres. plus là j'ai une cuve offerte de 300 litres j'en ai une petite de 30 litres qui me reste d'une démo que je finis de vider et là je vais préparer, là je vais à Feltin pour ce week-end mais quand je reviens je fais une deuxième cuve de 1000 litres parce que j'ai beaucoup beaucoup de choses à teindre donc ouais mes volumes c'est 500 millilitres en fermentation en permanence au moins une, deux en général

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    voilà je travaille vraiment sur des gros gros volumes ouais carrément et du coup quand tu dis cuve au fer est-ce que tu peux préciser parce que ça me parle moins quand tu dis cuve au fer t'entends quoi par c'est une recette de cuve au sulfate de fer donc là c'est pas une cuve en fermentation c'est une cuve chimique naturelle une cuve organique au sulfate de fer ok d'accord pareil avec des résidus non polluants du coup ok très bien donc vous êtes combien aujourd'hui à travailler au bleu de l'Hectour oui nous sommes deux vous êtes deux et vous êtes là d'accord ok et alors donc il y a plutôt là mes questions c'est plutôt dans les produits que vous proposez et les services est-ce que vous pouvez nous faire une petite palette parce que je suis allée voir sur votre site internet je me dis mais ils font tellement de choses que vous êtes quand même sur plein de sujets différents donc j'aimerais bien qu'on puisse balayer un peu cet horizon ensemble donc nous avons une boutique

  • Gwladys Martin

    Nous avons d'abord un atelier bien sûr. Aujourd'hui, les gens quand ils viennent nous voir, ils ont plutôt un atelier. Donc ils voient travailler Gladys au niveau des cubes, enfin voilà, teinture. Et puis donc on a une boutique à côté, dans la même salle, il y a une boutique. On a des produits Beaux-Arts. Nous sommes revendeurs et nous vendons aussi de la peinture acrylique. C'est nous qui fournissons le pigment, mais eux vont faire des mélanges sur Toulouse. C'est une entreprise qui est vraiment fabricante de peinture. Nous avons aussi des produits cosmétiques. qui sont liées avec le pastel par son huile, l'huile des graines, et donc avec la prise de crème de pastel.

  • Jean Marie Neels

    En teinture. Donc, on vend en boutique, tout ce qu'on vend en boutique de textiles teints, on les atteint dans l'atelier. On vend quelques produits de créateurs. un lien avec la teinture, soit ils nous fournissent par exemple des produits à teindre et qu'on vend après sur place, ou par exemple on travaille avec une plume à cierre, donc qui vient, qui teint ses plumes, et après elle fait des bijoux avec. Voilà, c'est vraiment, après on a limité dernièrement le nombre de créateurs, parce qu'il y en avait trop, c'était compliqué à gérer. Et après majoritairement c'est des textiles que j'éteins dans l'atelier et qu'on vend dans la boutique. Alors la base des vêtements, après on recherche, là on recherche le fournisseur. l'idée là je vais essayer de diriger les vêtements c'est à dire de ne pas avoir 30 000 sortes de vêtements d'en avoir quelques-uns bien choisis et par contre avec une gamme de tailles complète par exemple on a les t-shirts actuellement on va du XS au XXL parce que le fournisseur ne va pas au-delà de XXL donc je cherche et je cherche toujours des fournisseurs qui vont avoir des process les plus possible en termes de sources de la matière, de lieux de fabrication, des types de travail pour les personnes qui fabriquent. Donc, ce n'est pas évident de trouver parce qu'il faut du temps de recherche. Et ça, là, on a beaucoup d'accessoires, aussi des écharpes, notamment des foulards. Le produit phare du bleu d'acteur, c'est le chèche. en bleu de lecture. On va faire ça beaucoup pour la teinture. Et après, je fais beaucoup de teintures à façon, pour des particuliers et des professionnels, des gens qui m'amènent leurs affaires. Ça va être d'anciens vêtements qui ont bali et que du coup, on va reteindre. pas forcément des vêtements qui étaient teints en naturel. Donc après, en fonction de comment était, de quel origine le vêtement, est-ce que c'était un truc qui avait été teint en industrielle auparavant, je vais expliquer quand même en amont de la teinture les risques potentiels de, est-ce qu'il peut y avoir des tâches, est-ce qu'ils peuvent ressortir, est-ce que la teinture risque de bien tenir ou pas, voilà, dans le temps. Mais en fait, ça permet de faire beaucoup, de donner une seconde vie à plein de choses. En plus, on a beaucoup de choses qui ont un bagage, une histoire. qui sont attachées à de l'émotion, parce que je vais avoir du drap de famille, je vais avoir une dame qui m'a apporté sa robe de mariée qu'elle voulait pouvoir continuer à utiliser, enfin vraiment des tas de choses comme ça, des gens qui m'amènent tout simplement des vêtements qu'ils aiment beaucoup et qu'ils veulent continuer à utiliser. Et bon, comme je l'ai dit, j'étais beaucoup, je suis beaucoup dans la... Je suis venue dans la peinture naturelle aussi parce que je veux participer à améliorer le milieu du textile qui est une catastrophe environnementale. Donc je m'intéresse beaucoup à tout ce qui va être grandes échelles et upcycling. Puisque voilà, ce que j'explique quand les gens viennent, alors la dernière chose qu'on propose c'est de transmettre en fait, les gens viennent, ils visitent, et on en parlera peut-être un peu plus après, mais je leur explique l'intérêt de la teinture naturelle et quel rôle elle peut jouer en fait dans le futur du textile.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    donc on fait tout ça d'accord ok donc vraiment vraiment large donc sur la partie pour revenir sur la partie cosmétique c'est bien les graines de de pastels que vous utilisez pour faire de l'huile en aucun cas les les cosmétiques sont de couleur bleue il n'y a aucun rapport là c'est vraiment l'huile des graines qu'on utilise

  • Gwladys Martin

    C'est l'huile, oui. C'est l'huile des graines de pastel.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    D'accord. C'était juste pour être bien sûr. Et alors du coup, moi ce que j'aimerais savoir, c'est plus qu'on focus sur la culture du pastel. Comment ça se passe ? Est-ce que c'est une plante capricieuse ? Est-ce qu'elle a des besoins particuliers ? Est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu comment ça se passe dans les champs ?

  • Gwladys Martin

    Oui. Donc déjà, il faut savoir que la culture de vin, le pastel, Isati Centoria... C'est une plante qui n'a jamais été touchée dans les laboratoires, donc on a une plante qui présente des caractéristiques particulières et différentes de beaucoup de plantes qu'on a aujourd'hui en culture, en tant qu'agriculteur. C'est-à-dire que c'est une plante qui résiste beaucoup plus aux maladies, qui résiste beaucoup plus aux insectes, aux ravageurs. Il y a quand même des maladies, il y a quand même des insectes ravageurs, mais l'impact n'est pas du tout le même. C'est beaucoup plus résistant, et c'est même une résistance par rapport à la sécheresse, qui est, bien sûr, il y a des limites. L'année dernière, c'était trop, l'été 2022 était trop fort, mais quand vous avez une plante qui est dans un sol, je vais dire, plutôt argileux, et qui a de l'humidité en profondeur, il va chercher l'humidité et il a une racine très puissante, donc il va profondément et donc on a pour la culture, c'est... C'est quand même assez simple. Je veux dire, en tant qu'agriculteur, par rapport à la plante, c'est assez facile. Le niveau culture, c'est une plante qui, bien sûr, aime les terrains, on va dire, assez riches. Plus le sol est riche ou vivant, plus vous allez avoir une plante développée. Donc, il y aura plus de feuilles. ou plus de fleurs. Donc, en première année, nous, ce qui nous intéresse, c'est d'avoir beaucoup de feuilles pendant la période estivale. Donc, pour cela, je vais semer, mon habitude, c'est de semer le pastel au mois de mars. Et donc, quand j'arrive début juillet, j'ai vraiment un tapis de feuilles assez développé, des grandes feuilles qui sont droites, assez droites. Et donc, je peux, en la surveillant, parce qu'il faut savoir à quel moment couper, c'est-à-dire on va regarder en écrasant ou en coupant des feuilles et voir si la sève devient bleue ou pas. Bleu, quand je dis bleu, c'est presque bleu noir. Et si la sève... elle change de couleur, elle devient bleu-noir, là il faut couper. Donc on va couper les feuilles, mais on ne coupe pas trop court, parce que c'est une crucifère. Donc les crucifères ont un collet et il ne faut pas couper trop court, sinon elles ne repoussent plus. Donc on va couper 4-5 cm de haut et on va, donc j'ai une machine pour ça bien sûr, mais on va ensuite, on va donc une fois coupé ces feuilles, on va les mettre dans des cubes. Je fais l'extraction comme par macération comme du temps de Napoléon, l'époque Napoléon premier. C'est une technique qui est rapide, en trois semaines. Entre le moment de couper les feuilles et le moment où j'ai la poudre, c'est à peu près trois semaines. Une fois les feuilles dans l'eau froide, je fais avec de l'eau froide, je laisse le temps de macération qu'il faut et ensuite je vais oxygéner cette eau. Cette eau devient bleue au bout de trois quarts d'heure, à une heure les bulles sont toutes bleues. Et donc, c'est à ce moment-là que je vais mettre du lait de chaud. Donc, je vais monter un petit peu le pH. Et là, je vais toujours continuer à oxygéner pendant qu'il y a le lait de chaud dans la cuve. Et je vais surveiller la concentration de petits points dans la solution. Je parle. un petit échantillon de ma solution et là je commence grâce à au lait de chaux je commence à avoir des petits points ces petits points quand ils sont assez nombreux je vais arrêter l'oxygénation et je vais laisser reposer Donc je laisse en général toute une nuit se reposer. Le lendemain matin, j'ai bien mes petits points au fond de la cuve. Donc je sors la partie supérieure qui est très claire, qui n'a pour moi... Je la remets au champ de pastel parce que c'est comme un purin d'ordi. Donc voilà, je remets sur la parcelle. Mais la partie basse qui est foncée, je vais la filtrer. Et là, je vois vraiment mon pigment sur le bord du filtre. Et donc, après avoir passé ce pigment dans de l'acide citrique pour neutraliser, le côté chaud du lait de chaux. Je vais, une fois fait ce travail-là, je vais le mettre sur une plaque pour le séchage.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, pour le séchage.

  • Gwladys Martin

    Et ensuite, voilà, j'obtiens un bloc, je veux dire une plaque qui est très dure et je vais la casser, la broyer et en faire de la poudre la plus fine possible.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    d'accord ok super et on avait reçu le chant des couleurs qui nous parlait de la culture de la persiquière indigo elle expliquait qu'elle devait récolter que ce qui était en capacité d'être transformé en gros sur la journée est-ce que c'est pareil pour le pastel est-ce que quand Jean-Marie vous récoltez, vous faites par bande, vous faites pas toute la surface d'un coup Exactement. Je coupe le champ en plusieurs coupes. Et chaque coupe, elle doit être traitée dans la journée. C'est-à-dire, je coupe et je mets dans de l'eau plus vite. Je ne vais pas stocker des feuilles sur le côté pour le lendemain.

  • Gwladys Martin

    Vous coupez donc les feuilles, vous laissez une partie encore et de là repartira. Vous avez une deuxième récolte ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, une deuxième récolte. Il y a des années où je peux avoir trois récoltes. Si vous voulez, il faut de l'eau pour faire les feuilles. On va dire, si le sol est bon, vous avez de l'eau, une bonne pluviométrie normale d'été, on va dire, vous avez le pastel, il va faire beaucoup de feuilles. Mais il faut aussi du soleil juste avant la coupe. pour qu'elles se chargent de bleu. Vous pouvez avoir des grandes feuilles et finalement, vous n'avez pas de bleu ou très faible. Il faut savoir qu'une tonne de feuilles donne 2 kg de pigments au plus. Voilà, c'est quand même... On va couper. Il faut chercher à couper au meilleur moment.

  • Gwladys Martin

    D'accord, pour que ce soit le plus chargé. Et justement, j'avais encore une question. On a eu plusieurs personnes sur les persiquaires. Les persiquaires et... elles expliquaient que le pastel avait été remplacé par les indigos par rapport aux concentrations en bleu. Et en fait, ce que je voulais savoir, c'est que nous, par exemple, dans le Nord, on en a quand même pas mal aussi, la région d'Amiens, votre région. quels sont, selon vous, donc vous, vous êtes de l'autre côté, donc vous allez avoir d'autres arguments, c'est quoi en fait la différence pour vous entre ces deux cultures et pourquoi ça a été plutôt le pastel, votre choix ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors moi, le pastel, ça a été, je n'ai pas cherché du tout, d'abord parce que je ne connaissais pas, à ce moment-là, quand je me suis lancé dans le bleu, je ne connaissais pas la persiquaire, je ne connaissais pas les autres plantes qui font du bleu. Mais le pastel, ça me semblait évident, puisque dans le nom de l'entreprise, le nom commercial c'est Bleu de l'Ectour, mais le nom réel c'est Bleu Pastel de l'Ectour. Donc le pastel, c'était vraiment la plante que j'ai appris, j'ai lu, j'ai écouté, et finalement cette plante, elle a plusieurs... on va dire, plusieurs côtés intéressants. Il y a le côté teintorial, il y a le côté médicinal, mais entre-temps, parce que moi je fais de la culture, enfin maintenant je suis en période... de départ à la retraite, mais tant que j'étais agriculteur paysan, j'étais donc attaché à ce côté naturel. Et cette plante m'a remis, si vous voulez, un bon coup, c'était du baume au cœur, parce que là, j'avais une plante qui avait une force, c'est-à-dire qu'elle est résistante. Quand je dis résistante aux maladies, c'est déjà beaucoup. Mais quand finalement vous vous apercevez que c'est une plante qui est méconnue complètement, alors on connaît le côté teintorial, mais le côté médicinal, on ne connaît pas. En Asie, vous allez vous rendre compte que là-bas, ils la connaissent beaucoup mieux que nous. ils l'utilisent différemment, ils utilisent les feuilles et les racines, donc on a quelque chose là qui peut aider avec ce côté de force, qui peut aider facilement à soigner, que ce soit des personnes comme des animaux, comme autre chose, des plantes aussi, aider. Quand on parle de l'ortie, on ne s'imagine pas que c'est une force c'est une plante qui a de la force pour aider d'autres plantes donc on est tellement encore dans le je veux dire quelque part l'ignorance on connait la couleur bleue mais on ne connait pas grand chose après on sait que l'huile apporte des atouts, des vertus pour les soins de la peau d'accord, mais après on ne sait pas plus et je suis persuadé que cette plante elle a beaucoup d'autres choses donc voilà pourquoi je suis resté sur le pastel Maintenant, c'est vrai que je commence à connaître aussi les autres, dont la persiquaire. Et la persiquaire, c'est quelque chose qui nous intéresse aussi, parce qu'elle produit beaucoup plus de piments pour la même quantité de feuilles. Elle ne se cultive pas tout à fait de la même façon. C'est à mettre en place. C'est un travail qui peut être intéressant, je trouve, parce que je ne vois pas l'entreprise bleue de lecture rien qu'avec... Si vous voulez que de la teinture ou rien qu'avec des produits, je vois, je suis paysan et je vois. la couleur ou le côté médicinal ou autre, avec la plante. Il nous faut la plante. Donc, s'il y a le pastel et la persiquaire, oui, pourquoi pas. Je suis tout à fait d'accord. C'est très important pour moi.

  • Gwladys Martin

    Vous allez me dire si je me trompe ou pas, mais est-ce qu'il y a aussi des intérêts agronomiques avec la culture du pastel pour le sol ? Il n'y a pas des avantages aussi à mettre cette plante plutôt qu'une autre pour le sol ? Il me semblait qu'il y avait ça.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors la plante, si vous voulez, c'est un peu comme le colza, donc c'est la même famille. Je vais parler du pastel. Le pastel, c'est une plante qui a des racines qui vont très profondément, qui vont chercher des matières que certaines plantes ne vont pas, parce qu'elles ne vont pas aussi loin, pas aussi bas. Donc vous avez, par exemple, le pastel. qui vont remonter du soufre, qui vont chercher le soufre dans la roche-mer et qui vont remonter cela. Donc, quand vous avez des plantes comme le pastel qui peut apporter quelque chose dans la rotation, une plante qui consomme, parce qu'elle produit beaucoup de feuilles. Si vous coupez, elle va faire des feuilles, donc elle puise. Donc vous ne pouvez pas faire du pastel en continu sur la même parcelle pendant des années, ce n'est pas vrai. Il peut vivre, mais plus vous avancerez, plus il va diminuer. quantité, donc c'est pas intéressant ils vont mieux faire une rotation mais elle est intéressante après c'était considéré fourragère au 18ème siècle aujourd'hui je ne vois pas mes animaux je suis éleveur en même temps donc je ne vois pas mes animaux s'intéresser follement de la feuille de pastèque mais à un certain moment oui, ils vont la manger je ne veux pas dire que ça soit un grand intérêt de ce côté-là. Pourtant, s'il disait qu'elle était fourragère, je pense qu'il devait la préparer autrement, peut-être en sec, en feuilles sèches, peut-être. Mais je ne sais pas. Je n'ai pas fait plus de...

  • Gwladys Martin

    de recherche de donne ce sens et j'avais une autre question elle est peut-être un peu farfelue et j'avais entendu parler que les vêtements teints avec le pastel avaient aussi des propriétés alors je dis peut-être une ânerie je couperai mais qui éloignaient les moustiques est-ce que c'est vrai ou pas ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    alors qui éloignent je ne peux pas dire parce que

  • Gwladys Martin

    Ouais, c'est pas vérifié ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On a des insectes ici dans l'atelier, donc il y a sûrement... Il peut y avoir un effet, mais je pense que c'est une histoire de... Par exemple, quand on parle des charrettes bleues, les charrettes bleues, c'était donc avec les fonds de cuve. C'était la pâte qui est récupérée dans les fonds de cuve. qu'ils mettaient. Par contre, ce que j'ai lu sur un dossier du Japon, ils mentionnaient l'utilisation, les samouraïs utilisaient des vêtements teints à la persiquaire, donc c'était la persiquaire, avant de mettre leur armure de samouraï. donc ils avaient des vêtements bleus pour éviter les allergies les mycoses donc c'est évident qu'il y a un effet maintenant il y a des conditions il doit y avoir aussi bien sûr la fibre au départ la teinture aussi. Il y a toute une ligne qui fait que si vous travaillez comme ça, avec ce produit-là, avec cette teinture-là, vous avez un effet bénéfique.

  • Gwladys Martin

    En tout cas, sur le sujet du pastel, moi, j'ai interrogé dans le Nord Patrick Martin de l'IUT de Béthune. Je ne sais pas si ça vous parle. donc ingénieurs chimistes, et ils ont beaucoup de projets d'étudiants sur le pastel, et eux, leur vocation, c'est vraiment de reparler de cette plante, plutôt sur le bassin d'Amiens, vu qu'historiquement, il y avait aussi un bassin, mais en gros, ça bénéficiera à tout le monde si on en reparle dans tous les cas. Et donc, dans son épisode, il raconte les différentes utilisations, donc je vous inviterai à l'écouter, il faut que je le monte et que je vous le partage, mais franchement, c'était hyper intéressant, et je vais recevoir aussi une chercheuse, sur les propriétés du bleu naturel. Et en fait, elle balaye, elle a fait plusieurs thèses, et elle balaye le côté médicinal, mais aussi le côté propriété. Donc, je pense qu'on en saura plus. Mais j'avoue, je suis hyper curieuse, parce que déjà, le bleu, il fascine. enfin vraiment il fascine il est voilà pour pour plein de gens pour les teinturières c'est comme je disais tout à l'heure l'étape du dessus c'est quand on commence à maîtriser qu'on passe au bleu enfin c'est vraiment une étape et en fait on se rend compte c'est un peu ce que vous avez dit Jean-Marie c'est qu'en fait on n'est qu'au début sur le pastel on a encore 12 millions de trucs à apprendre et donc je trouve ça intéressant de creuser un petit peu tout ce qui se passe mais moi je trouve ça fascinant et ce que j'aimerais bien faire c'est vraiment pouvoir parler de toutes les plantes qui donnent le bleu et faire un peu un avantage inconvénient parce qu'elles ont toutes en fait leurs avantages et leurs inconvénients donc ce sera intéressant de continuer là-dessus. Je voulais maintenant savoir quel était votre écosystème, vos partenaires, vos collaborations et notamment dans tous les domaines que vous traitez, comment ça fonctionne ? Est-ce que vous travaillez essentiellement avec des gens de votre coin ? Est-ce qu'il y a des gens de France ? Est-ce que ça va plus loin ? Comment ça se passe, votre écosystème ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Alors moi, j'ai... Je veux dire, les meilleurs partenaires, on s'est rencontrés ou ils sont venus à moi petit à petit, parce que je n'étais pas du tout dans le milieu, je ne connaissais pas. Mais en tout cas, ça a commencé par Graines de Pastel en tant que partenaire, parce que le pastel, comme je le cultive, donc première année j'ai des feuilles, deuxième année j'ai les graines, il m'en faut une toute petite partie pour ressemer, chaque année je recède avec 10 kilos vous en avez assez pour un hectare 10 kilos de graines pas de graines je vais dire d'enveloppe on va dire la graine brute avec 10 kilos de graines brutes vous semez un hectare un hectare de graines de pastel en culture va vous donner à peu près 300 kilos donc j'avais beaucoup de graines en stock j'ai entendu que l'entreprise a fait un travail Graines de Pastel recherchait des graines, donc ça a commencé comme ça. Et puis après, on a vendu leurs cosmétiques, on a commencé à vendre leurs cosmétiques comme ça. Ensuite, au niveau des Beaux-Arts, des produits Beaux-Arts, là c'est avec Artisan Pastelier de Grouillet. Il travaillait déjà avec le Bleu de Lectour, l'ancienne entreprise. Donc, moi, j'ai continué. Et puis, lui, il fait toutes sortes de produits, on va dire, à partir du pastel, que ce soit l'encre, les crayons et autres. Donc, ça, c'était très intéressant. et puis les peintures aussi avec l'entreprise ERECA de Toulouse c'est arrivé comme ça petit à petit pour ce qui est du magasin pour ce qui est des vêtements on a des artistes qui qui utilisent des produits à base de pastels, donc des encres, des aquarelles et autres, des acryliques que nous vendons, qui reviennent nous proposer leur création.

  • Gwladys Martin

    Et côté textile, teinture, ça se passe comment ? Du coup, c'est toujours le même fournisseur de matière, on va dire, ou ça change ?

  • Jean Marie Neels

    alors ça dépend parce que comme je disais tout à l'heure on est quand même pas mal on recherche deux fournisseurs le plus cohérent possible donc là par exemple sur la gamme de t-shirts qu'on a on l'a commandé auprès de Le Mailleu on va avoir du coton bio c'est une entreprise française j'ai commandé j'ai pas mal d'écharpes là j'ai testé un petit peu de commander chez Fibre Bio certaines certaines gammes d'écharpes Moi, celle qui me plaît le plus, c'est le coton Kala parce que c'est un coton sans irrigation, sans pesticides, sans intrants, etc. J'aime bien quand ça a un côté un peu brut, pas industriel, le tissage, etc. mais bon je suis toujours en recherche de fournisseurs pour d'autres choses après moi je m'intéresse beaucoup au lin parce que c'est quand même une production énorme française et donc comme il y a pas mal d'efforts qui sont faits pour la revitalisation de la transformation des fibres et en ce moment là je contacte Virgo Cop pour essayer de voir ce que je peux avoir avec eux donc je vais voir parce qu'a priori ils feraient peut-être des choses qui m'intéressent là avec le bastram donc Donc j'essaye de voir un peu tout ça. Donc, c'est petit à petit parce qu'en fait, comme je teins majoritairement toute seule, je suis déjà bien occupée juste par la teinture. Et la recherche de fournisseurs, ça prend du temps. Et comme moi, je suis arrivée beaucoup par la laine aussi, j'essaye de faire rentrer de la laine pour la boutique parce que déjà, on a eu des demandes. Puis moi, j'aimerais bien. Là, je viens de teindre 6 kilos de laine pour une professionnelle sur commande. Et donc là, je vais affaillir le teint pour… voir des opportunités de laine qu'on pourrait avoir ici, que nous on teigne et qu'on vende en boutique. et voilà donc j'essaye de travailler un peu tout ça donc là moi j'ai fait des commandes personnelles auprès de Meryl et Nos en fait j'essaye de beaucoup m'intéresser aux éleveurs si possible du coin ou monter en collectif pour la revalorisation j'y arriverai pas de la filière laine et il y a beaucoup de gens qui travaillent là-dessus et c'est super parce que moi c'est vraiment un truc qui me j'aime pas gâcher je l'ai déjà dit mais de savoir que toutes ces toisons partaient à la poubelle en Chine, moi ça m'en démalade alors que la laine c'est quand même une matière extraordinaire pleine de propriétés et qu'elle est là il n'y a plus qu'à la ouais même quand elle n'est pas d'une finesse suffisante pour être utilisée en vêtements on peut quand même en faire des tas de choses ça va être du tissage des tapis ça va être même de l'isolation de bâtiments toutes les qualités de laine peuvent être utilisées ou revalorisées même en paillage dans les jardins et les champs il y a plein de trucs à faire donc il y a ce côté là aussi qui m'intéresse, après c'est vrai que pour le bleu de la tour là je vais être plus avisée quand même de l'aile à tricoter parce que ça va être beaucoup ce que les gens vont plutôt rechercher voilà

  • Gwladys Martin

    d'accord dans ce que tu as dit Gladys il y a plein d'acteurs qu'on a reçu notamment Fibre Bio qu'on a reçu sur le podcast on a eu aussi Virgo Cop mais plutôt sur la partie chanvre parce qu'en fait chanvre et lin sont vraiment en retour relocalisation des savoir-faire remise en culture etc on a eu Safi Lin aussi dans le nord donc plutôt dans mon coin et l'épisode est très intéressant parce qu'il parle de débouchés dont j'avais jamais entendu sur le lin donc qui peuvent être teints de manière végétale, et notamment des trucs improbables, type les habitacles de voitures, où tout l'intérieur pourrait être fait avec du lin, avec une technique, bien sûr, ce n'est pas si facile que ça, et coloré, donc ça, ça m'avait paru hallucinant. On a eu aussi sur les laines, donc bien sûr, il y a beaucoup de... de démarche sur des laines locales qu'on valorise et qu'on teint. Et on a eu aussi la filature Fonty qui nous a expliqué toutes les différentes étapes. Et lui... Comment ?

  • Jean Marie Neels

    J'y vais ce week-end.

  • Gwladys Martin

    Ah ben voilà. Et ce que j'ai bien aimé, c'est qu'il expliquait qu'en fait, lui, il avait réduit la voilure sur le fait que lui teigne de manière naturelle pour laisser la place aux artisanes. d'avoir des prêtres à teindre et de teindre les laines. Et donc, ils proposaient un catalogue de laines différentes. Donc, on voit déjà la richesse des laines en France avec déjà des tons qui sont déjà donnés. un travail derrière de la couleur à adapter. et en fait tout ça pour dire que oui il y a un énorme, j'ai l'impression qu'il y a vraiment un regain enfin c'est peut-être parce que je suis sur le sujet du coup maintenant je me rends compte, mais je trouve qu'il y a quand même un regain et une évolution sur le sujet de la couleur comment ça se passe l'évolution du marché sur le pastel, est-ce qu'il y a plus de demandes de bleu de pastel est-ce qu'il y a plus de retours au bleu naturel plutôt qu'au bleu de synthèse

  • Jean Marie Neels

    ça dépend à quelle échelle dans la boutique oui les gens ils viennent pour ça ils viennent parce que le bleu de la tour existe depuis longtemps donc ils en ont entendu parler ils ont vu des reportages donc ils viennent, il y a des gens qui connaissaient depuis très longtemps quand c'était monsieur et madame Lambert et donc ils ont ce bleu et là ils sont très contents de venir voir et de pouvoir voir comment je teins et que j'explique que c'est de la teinture naturelle que j'explique un peu les procédés Donc, il y a un intérêt sur le fait que ça soit teint naturel, que ça soit propre. Il y a quand même un intérêt là-dessus. Mais il y a un intérêt sur le bleu parce qu'il y a une espèce d'aura quand même un petit peu autour du bleu de l'éctour. Après, je corrige pas mal l'idée reçue. selon laquelle le pastel, c'est un bleu spécial, inimitable. Non, le pastel, c'est en molécule finale, c'est de l'indigo, comme dans toutes les autres plantes à bleu. Et donc, je leur explique que... On a l'habitude de voir le pastel dans nos esprits, le bleu qu'on va faire avec l'indigo de pastel. On a l'habitude de se dire que c'est un bleu clair parce que... comme le pastel est peu chargé en indigo-tine, on va avoir des bleus plus clairs si on ne met pas une grande quantité. Et en vérité, je leur explique, pour vraiment cadrer le truc rapidement, je leur dis, mais avec du bleu issu de l'indigo de pastel, on peut faire du bleu marine. C'est juste qu'il va en falloir beaucoup, beaucoup plus de feuilles. Oui. Voilà. Donc,

  • Gwladys Martin

    il y a ce raccourci-là qui est fait.

  • Jean Marie Neels

    Il y a ce raccourci-là. Oui, donc vraiment, j'ai l'idée reçue de... le bleu de pastel, c'est un truc spécial, différent. Non, c'est le même bleu en finalité qu'avec toutes les autres plantes à bleu. Et après, évidemment, il va y avoir des variations liées à la matière, à la recette de cuve utilisée, etc. Bien sûr. Et du coup, c'est vrai que les gens ici viennent beaucoup, ils viennent chercher ce bleu un peu clair. Souvent, ils veulent beaucoup du bleu clair. Après, je fais de tout. Et c'est vrai qu'ils commencent à s'habituer à mon travail et à avoir des bleus, parce que moi, j'aime bien les bleus saturés. donc j'ai tendance à faire pas mal de bleu plus foncé je fais beaucoup de motifs aussi et ça ça part beaucoup mais il y a cette recherche de devenir du bleu et en fait il y a vraiment ils sont en recherche aussi ils viennent nous voir en fait un peu comme un musée ils viennent chercher le savoir l'histoire et il y a des gens qui viennent en bus des groupes entiers qui viennent pour visiter, faire la visite qu'on propose. Et avoir les explications, les démonstrations. et moi c'est une partie que j'aime beaucoup qui est fatigante mais que j'aime beaucoup parce qu'il y avait vraiment, je trouve que Jean-Marie ne l'a pas beaucoup souligné dans la façon dont il a repris l'entreprise et la culture pourtant c'est une de ses motivations quand on en discute c'est vraiment le fait de perpétuer l'histoire du Pastel qui était historiquement présent dans la région et de transmettre cette histoire et de de de transmettre l'histoire de la teinture naturelle en bleu qui avait lieu dans la région, avec tous les écueils qu'elle a eus. que ce soit pendant la période moyenne âgeuse où on teignait que avec du pastel donc du bleu d'indigo issu de plantes pastels qu'on cultivait en France puis à l'époque de la colonisation quand on a adjoint de l'indigo issu des colonies pour pouvoir teindre plus fort plus vite mais toujours dans des cuves au pastel, des cuves avec des cocagnes des cuves par fermentation montées avec des cocagnes du pastel et dans lesquelles on rajoutait de l'indigo venu des colonies à la fin c'est toujours la même molécule dedans et donc vraiment toute cette histoire là et après la chute des couleurs naturelles quand on a commencé à avoir les pigments synthétiques donc on raconte un peu tout ça et c'est intéressant parce que il y a vraiment beaucoup d'idées reçues d'imprécisions et donc ça permet d'aborder aussi la teinture telle qu'elle est faite aujourd'hui industriellement majoritairement et il y a quand même ce souhait moi j'explique qu'entre avoir des vêtements qui filent le cancer et ceux qui peuvent le guérir c'est un peu caricatural mais c'est ça j'ai fait mon choix donc là j'explique ça aux gens et donc je leur explique que ça implique en fait en termes de santé en termes d'impact général, que ce soit un impact direct sur la santé par le port des teintures sur la peau ou l'impact indirect parce que les teintures industrielles détruisent l'environnement. voilà il y a vraiment donc ça permet en fait d'expliquer tout ça et du coup il y a un intérêt quand même alors le speech j'avoue mon speech écologiste sur l'impact environnemental du textile les gens ne viennent pas pour ça mais c'est justement l'intérêt d'avoir de pouvoir toucher grâce à notre travail des publics qui ne sont pas sensibilisés à ces questions-là et justement de pouvoir leur expliquer et je pense pouvoir dire qu'ils sont contents quand même à la fin puisqu'on a des bons retours quand même de tout ce qu'on explique il y a un intérêt Jean-Marie passe beaucoup de temps pendant les visites à expliquer la culture justement un peu ce qu'il un peu ce qu'il racontait là pour le podcast il y a quand même un intérêt général pour comprendre comprendre comment ça marche aller un peu plus loin en fait de pas juste acheter un truc et pas se poser la question de comment ça a été fait qui ça impacte voilà il y a quand même un intérêt là-dessus

  • Gwladys Martin

    Et niveau France, vous avez des chiffres, Jean-Marie, sur est-ce que ça progresse ? Est-ce qu'il y a de plus en plus d'agriculteurs qui se remettent à faire du pastel ? Ou est-ce que c'est un peu flat et ça reste anecdotique ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    J'ai vraiment des difficultés pour savoir combien il y a d'hectares. de pastels par exemple en Occitanie parce que finalement en tant qu'agriculteur vous savez on doit déclarer tous les ans nos cultures et nos animaux donc le pastel n'est pas sur la liste il n'y a pas son nom les artistes intérieurs non plus, pas plus il n'y est pas, donc on est en tant que producteur de feuilles, je suis obligé de le mettre dans la case oléagineux autre genre, c'est à dire que là il y a plusieurs plantes oléagineuses qui sont rangées là parce qu'il n'y a pas le nom ailleurs donc finalement j'ai du mal à savoir, par contre il faut savoir qu'il y a deux sortes de producteurs de pastels il y a le producteur je veux dire Comme moi, je vais dire, c'est la feuille. Puis après, je laisse la plante continuer, je la laisse vivre, elle va me fournir les graines. Ça, c'est un type de culture. Et puis aujourd'hui, il y a aussi des agriculteurs qui ne font que la graine. C'est-à-dire qu'ils vont semer un peu plus tard qu'au mois d'août et l'année suivante, ils auront les fleurs. donc ils ont des graines à vendre pour par exemple la société Graines de Pastel mais il y a une très forte demande aussi de ce côté là donc il y a de plus en plus d'agriculteurs mais c'est pas évident parce qu'on est dans un monde où on doute beaucoup de choses on ne connait pas la plante parce que finalement vous pouvez être en conventionnel vous n'avez pas beaucoup de produits phyto à utiliser sur cette plante puisqu'elle n'est pas homologuée. Les produits ne sont pas homologués pour cette plante, ils n'ont jamais fait d'études là-dessus. Finalement, quand on produit du pastel, il faut être un agriculteur assez technique, assez bien équipé pour nettoyer la plante, enfin la culture. pour enlever les plantes qu'on ne désire pas spécialement là. Et donc, c'est une autre façon de cultiver. Mais il y a une... Je vais dire que c'est lent. mais ça commence à venir. J'entends aussi du côté de Damien tout ce qui se fait, toute l'énergie qu'ils mettent pour produire du pastel. Je trouve ça très, très bien. S'il y a d'autres régions, il y a de la place. C'est une plante qui était un peu partout. J'ai ma machine qui ramasse les feuilles. Je l'ai achetée dans le Vaucluse. Ils avaient du pastel sauvage sur le bord de la route. Donc, il y a des gens qui ne se rendent pas compte. Moi, je l'ai reconnue. C'est facile à reconnaître. En France, il y en avait.

  • Gwladys Martin

    un peu partout il n'y a pas un collectif il n'y a pas un collectif des personnes qui travaillent le pastel en France ça se fait pas ? il faut qu'on lance ça oui oui oui tout à fait parce que là moi je commence à en avoir vous êtes les premiers sur le pastel vraiment que j'ai mais j'ai des contacts qui vont arriver des gens qui travaillent etc et je me dis mais ce serait trop bien de vous mettre tous en relation c'est hyper intéressant

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    mais j'ai reçu plein de gens plein de jeunes agriculteurs ou la trentaine je vais dire une bonne trentaine qui voulaient faire un peu de pastel dans plusieurs régions de France c'est vraiment je leur explique bien les choses je leur passe un peu de graines s'ils veulent essayer le but c'est de faire une belle tâche d'huile qu'elles prennent de l'ampleur j'ai des contacts aussi avec des anglais, j'ai des contacts avec des allemands qui eux dans leur histoire produisaient aussi du ils l'appelaient pas pastel mais de l'isatis c'est sûr ils en produisaient dans l'Europe comme dit Gladys c'était la seule plante qui leur fournissait le bleu donc il y en avait un peu partout, il y avait un engouement pour ce bleu Donc aujourd'hui, on va trouver, on peut trouver. Et il y a des gens qui ne se rendent pas compte. On m'a raconté le cas d'une ville en Angleterre, et ils ont les bus bleus, ils ont les maillots de rugby bleus, ils ne savent pas pourquoi ils sont bleus. Et finalement, c'est lié dans l'histoire. Il y a eu du bleu et leur ville a progressé, a grandi. encore plus vite grâce aux pastels. Il ne faut pas oublier le pouvoir qu'avaient les pasteliers au Moyen-Âge. Ce qu'ils ont pu, on va dire, ce qu'ils ont pu déjà, il fallait qu'ils mettent le système en place, toute une filière, ils l'ont très très bien organisée. ils ont gagné beaucoup leur vie et ils ont porté aussi, comme Amiens avait la cathédrale, comme sur Toulouse, avec les hôtels particuliers et d'autres choses. Je ne vais pas te raconter, je veux dire par là. Le pastel était une plante qui a porté beaucoup à la France puisque la France était exportatrice de coques. c'était énorme et aujourd'hui je pense qu'il y a ce côté bien sûr territorial qui est très important comme le dit Gladys pour le côté peau pour le côté santé je veux dire voilà mais il y a d'autres choses qui sont à étudier et là il y a un travail long puisqu'on a balayé tout ce savoir tout ce savoir avec la révolution industrielle et puis d'autres éléments qui ont fait que On va aller plus vite avec le bleu de synthèse, on va aller plus vite avec la chimie. Maintenant, on est dans un tournant où on se repose les questions. On a besoin de revenir sur des bases. Les anciens savaient faire et ils le faisaient très bien. Et on a tout oublié, sur la teinture, on a tout oublié. Donc, il faut revenir. Il n'y a plus d'école de teinturerie naturelle. J'ai contacté les compagnons, ils ne font pas non plus. Je trouve que c'est dommage, mais je peux comprendre. Je n'accuse personne, mais c'est le moment maintenant de revenir. Alors il y a le bleu, mais il y a plein d'autres métiers.

  • Gwladys Martin

    il y a plein de métiers liés je vais vous proposer de passer aux questions rapides pour qu'on ait le temps de tout couvrir je voulais savoir aujourd'hui pour vous qui fait d'air autour de la couleur végétale donc les questions rapides c'est un mode ping pong c'est vraiment des questions où vous pouvez me dire ce que vous pensez comme ça

  • Jean Marie Neels

    qui fédèrent ben moi je dirais pas vraiment pas vraiment en fait personne s'il y a un petit peu voilà s'il y a quand même Dominique Cardon parce que elle a apporté tellement de pas tellement de choses pour faire revenir en surface ce savoir, mais que justement, tout le monde commence à reprendre ce truc-là, chacun un peu de son côté. Donc c'est vrai qu'un récouvert est intéressant pour remettre un peu tout le monde en contact, mais il n'y a pas d'organisme, il n'y a pas d'organisation. pas de fédération de teinturiers naturels, il n'y a pas de réglementation. D'ailleurs, ça va manquer, je pense, assez rapidement. Parce que même les industriels qui disent teindre, ils teignent en végétal, mais on ne sait pas trop comment. On ne sait pas à quel point ça tient. C'est un peu flou, tout ça. Et je pense qu'il va y avoir besoin de toutes les échelles, en fait. Aussi bien les gens qui font les petites teintures comme il y en a plein aujourd'hui, des... petite échelle, on va dire de l'artisanat un peu plus gros comme nous et après de la moyenne échelle pour moi pas de la grande échelle parce que ça n'a aucun sens vu que pour moi, je dis toujours aux gens il y a trois axes pour améliorer l'industrie du textile et le premier c'est de diminuer la production donc pour moi la grande échelle n'a pas d'intérêt mais la moyenne échelle par contre il va falloir, il y a beaucoup de travail pour la mettre en place voir jusqu'où on pourra aller de façon soutenable pour l'environnement et les gens. Et voilà, ça va être quoi la production soutenable en fait en textile ? Donc, il faut quantifier ça, il faut mettre des réglementations sur comment, qu'est-ce qu'on appelle, c'est quoi la teinture naturelle ? Qu'est-ce qu'on appelle la teinture naturelle ? Parce qu'on peut utiliser du pigment naturel et faire une cuve à l'hydrosulfite. Donc, voilà, je pense qu'il manque un peu tout ça. et je pense que c'est super intéressant du coup on a un moment très très intéressant de la profession où on n'est pas assez nombreux pour se tirer dessus on ne fait pas du secret de polychinelle, du secret industriel on a quand même l'occasion de dialoguer entre teinturiers et ces riches parce qu'on a besoin plus d'échanger nos savoirs que de les cacher pour pouvoir continuer à le faire vivre mais il va falloir aussi mettre des réglementations parce que c'est quoi le grand teint moi je suis tombée sur des gens sur des festivals et tout qui vendent ou des gens qui vendaient des trucs de façon approximative ce qui m'a un peu décomplexée sur ma propre pratique parce que eux ils vendaient sans se poser de questions donc du coup bon ça va être intéressant de mettre un peu des réglementations de remettre tout le monde à un niveau rappelons comment quoi les petites pratiques approximatives on leur place aussi mais il faut qu'elles soient reconnues comme telles et les pratiques plus pointues reconnues comme telles ouais donc mettre une sorte de cadre pour redonner les règles du jeu redonner les bons termes à tout le monde une

  • Gwladys Martin

    charte de bonne pratique il y a plusieurs invités qui ont parlé de ça c'est intéressant de l'entendre à une échelle comme tu disais un peu un peu hum Vous, vous êtes artisanat plus plus plus, donc en montée, en échelle. Est-ce que vous avez des livres que vous recommanderiez aux auditeurs sur le bleu ou sur le pastel ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Je vais parler de Dominique Ardant. Nous, nous sommes passionnés par ses ouvrages qui sont d'une précision. et vraiment c'est très clair et pour nous c'est comme je veux dire une bible j'aime bien regarder aussi comment ils faisaient donc c'est des traités c'est des d'autres livres des documents qui datent de l'époque mais bon c'est pour me pour me mettre un petit peu dans l'histoire et reprendre ce côté-là, que je ne connaissais pas du tout, je ne pouvais pas m'imaginer. Vous savez, souvent je dis aux visiteurs qui viennent ici au Bleu de l'Étour, je leur dis, moi, quand j'étais petit, je voyais des charrettes bleues, je ne me suis jamais posé la question pourquoi, et personne ne m'a dit pourquoi elles étaient bleues. Elles étaient toutes bleues. Alors c'était la fin de l'utilisation des tracteurs, mais il y avait encore des charrettes. Et ces charrettes bleues, on ne m'a jamais dit que c'était lié au pastel, lié à la teinture, rien de tout ça. Et donc j'aime bien revoir un petit peu ce côté-là. remettre l'histoire au cœur de l'explication parce que finalement aujourd'hui nous notre travail c'est d'adapter adapter le travail avec les outils d'aujourd'hui et en sachant que déjà ils étaient capables d'arriver à avoir ce résultat comme vous voyez des produits dans d'autres pays du monde je parlais par exemple des kimonos bleus et qui sont très vieux et ils ont une couleur qui est toujours aussi éclatante et une couleur bleue toujours aussi forte et ben oui ils savaient faire et donc j'aime bien revenir sur ce côté là mais je ne veux pas trop m'attarder il faut le mettre à la page d'aujourd'hui mais voilà savoir qu'ils étaient capables de le faire et nous il faut arriver au moins à ce résultat-là.

  • Gwladys Martin

    Oui, le sens historique mis à la mode actuelle, au bout du jour. Oui, d'accord. Je ne comprends pas.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    On ne peut pas passer à côté de l'histoire. L'histoire, elle a des choses, elle peut nous permettre d'avancer, mais on ne comprend pas tout. Et donc, c'est aujourd'hui, des personnes comme Dominique Cardon qui vont nous faire vraiment comprendre pourquoi ça marche comme ça, pourquoi ça marche là et pas là.

  • Gwladys Martin

    D'accord. ok c'est super clair est-ce que vous avez pour on va dire l'avant-dernière question est-ce que vous pouvez nous dire un prochain projet pour vous oui je vais en faire une à la fois le prochain projet pour vous c'est lequel et après ça sera la dernière question à qui vous passez le micro

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, ce que je cherche, c'est d'abord d'avoir une entreprise qui vive et qui vive en transmettant. Pour cela, je suis très content d'avoir Gladys parce qu'elle apporte à l'entreprise un savoir-faire, des explications. c'est très très important parce qu'aujourd'hui on doit tout réapprendre il a fallu à nous apprendre mais maintenant on le porte aux autres pour qu'ils comprennent un petit peu comment ça se passe et qu'ils aient envie un jour de porter des vêtements teints avec des teintures végétales que ce soit du bleu, du rouge ou autre et donc moi c'est de faire progresser l'atelier dans ce sens ok c'est

  • Jean Marie Neels

    moi dans l'atelier mon but ce serait vraiment qu'en fait avec le pastel qu'on cultive j'aimerais refaire des cocagnes et faire une cuve traditionnelle au pastel pour en avoir une en complément de ma cuve au hainé parce que la cuve au hainé est super mais qu'avec la cuve au pastel en plus vraiment la boucle serait bouclée et en plus c'est une très bonne cuve pour la laine

  • Gwladys Martin

    d'accord ok est-ce que je peux vous demander je rajoute une est-ce que vous avez eu un épisode préféré du podcast est-ce que vous pourriez nous dire l'un et l'autre la personne que vous avez préféré entendre sur le podcast

  • Jean Marie Neels

    Alors, je suis très en retard, je n'ai pas tout écouté, donc ça va être un choix sur ceux que j'ai écoutés. Et je suis désolée, je vais me répéter, mais c'est toujours Dominique Cardan.

  • Gwladys Martin

    Ok. Et Jean-Marie ?

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Moi, c'est bien sûr Dominique Cardan. J'ai aussi... Alors, moi aussi, j'ai du retard. Mais j'ai bien aimé David parce que vraiment, je le connais depuis quelques années, mais voilà, j'apprends toujours. C'est une personne, David, qui voyage beaucoup, qui travaille à l'étranger. Donc finalement, son discours, il évolue aussi. C'est normal, c'est tout à fait logique, mais nous, on en profite. Et c'est ça qui est très bien et que j'ai beaucoup apprécié dans son post-cadre. d'accord mais après il y a d'autres personnes dont j'ai oublié les noms qui m'intéressent aussi parce que je suis très avide de tout ça sur le sujet moi c'est Virgo Cop aussi que j'avais bien aimé entendre d'accord la dernière question c'est à qui vous vous aimeriez passer le micro pour

  • Gwladys Martin

    que on continue sur le bleu ou qu'on continue à creuser les sujets de la couleur végétale à qui vous pensez tous les deux

  • Jean Marie Neels

    Moi, je n'ai pas d'idée parce qu'en fait, les personnes auxquelles je pense ont déjà été interrogées.

  • Pauline Leroux ArtEcoVert

    Oui, moi, j'ai rencontré, alors du fait des visites ici, j'ai rencontré des personnes qui m'ont expliqué un petit peu leur parcours, dont une Espagnole qui a monté un petit... si vous allez sur Instagram vous pouvez la voir c'est Anthropobotanica et elle fait c'est une prof d'université qui fait à la maison des teintures alors il n'y a pas que le bleu, il y a toutes sortes de couleurs mais ça fait partie des personnes qui m'ont surpris et il y a un petit village pas loin d'ici, à Saran dans la Gers, à côté de mon voisin, qui est tourné sur l'histoire, beaucoup sur l'histoire. C'est un petit village vraiment médiéval. Et il y a une association de personnes qui font plein de métiers anciens, avec des petits moyens, donc pas de gros volumes, pas de grosses techniques, mais du travail bien fait. et dans ces personnes il y avait un lumineur qui est venu ici, que j'ai rencontré plusieurs fois, qui était très intéressé par le bleu bien sûr et c'est un espagnol aussi il a fait l'école d'un lumineur d'Angers mais il habite en Andalousie donc il a il habitait en Andalousie et donc ce sont des personnes qui pour moi ont peuvent donner vraiment de la valeur à la teinture ou à une couleur par leur travail, parce qu'ils sont très pointus. C'est toujours pareil, c'est les personnes qui savent faire, les maîtres de quelque chose qui nous font avancer, qui nous donnent l'envie de faire, de toucher. Et donc, des personnes comme ça qui ne sont pas connues, si on veut, c'est pas... mais ils sont très très riches ils nous apportent plein de choses c'est ça qui est important il y a plein de personnes aujourd'hui du fait qu'il y ait ces fameux épisodes de confinement qui sont retrouvés et qui ont C'est à regarder un petit peu ce qu'ils pouvaient faire de leurs moyens, de leurs mains, de leurs têtes, de leur cœur et tout ça. Et ils sont revenus, voilà, par exemple, pour nous, on rencontre beaucoup de gens qui sont revenus à la couleur. C'est parce que ce sont des couleurs qui leur parlent, ce sont des couleurs qui les attirent, qui leur font réfléchir, rêver. Donc finalement, pour nous, c'est très bien de rencontrer ces personnes, de les aider. On ne les aide pas beaucoup, mais on leur parle dans le même sens et en tout cas, on les encourage à y aller encore. Le chemin est long. Écoutez, je voulais vous remercier tous les deux pour le temps que vous avez pris de partager votre expérience et vos rôles à chacun respectif dans l'aventure bleue de Lectour. Merci à tous les deux. Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram Artecovert A-R-T-E-C-O-V-E-R-T pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !

Chapters

  • Introduction au podcast ArtEcoVert et présentation des invités

    00:00

  • Présentation des parcours de Gladys Martin et Jean-Marie Neels

    00:44

  • Le chemin vers la teinture naturelle et les défis rencontrés

    03:27

  • Discussion sur les techniques de teinture et les cuves naturelles

    06:44

  • Présentation de l'entreprise Bleu de Lectoure et ses services

    10:12

  • Produits et services proposés par Bleu de Lectoure

    17:28

  • Culture du pastel : techniques et spécificités

    23:27

  • Récolte et traitement des feuilles de pastel

    29:33

  • Propriétés des vêtements teints au pastel et leurs bénéfices

    37:28

  • Partenariats et écosystème autour du pastel

    40:48

  • Évolution du marché de la teinture naturelle en France

    48:31

  • Questions rapides avec les invités

    54:45

  • Conclusion et remerciements

    01:02:15

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