Pauline Leroux - ArtEcoVert - Couleurs végétales et vivantes : Palette et applications de la couleur végétale cover
Pauline Leroux - ArtEcoVert - Couleurs végétales et vivantes : Palette et applications de la couleur végétale cover
ArtEcoVert La voix de la couleur végétale et des plantes tinctoriales

Pauline Leroux - ArtEcoVert - Couleurs végétales et vivantes : Palette et applications de la couleur végétale

Pauline Leroux - ArtEcoVert - Couleurs végétales et vivantes : Palette et applications de la couleur végétale

23min |29/06/2025
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Pauline Leroux - ArtEcoVert - Couleurs végétales et vivantes : Palette et applications de la couleur végétale

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Description

Un immense merci à Patrick Martin et à l’équipe de l’UTA (Unité de Transformation Agroressources) pour l’organisation de cette 3ᵉ Journée des Plantes Tinctoriales à l’IUT de Béthune.
C’est dans ce cadre inspirant que commence cette nouvelle série du podcast, qui va t’accompagner tout l’été, au rythme des voix passionnées et engagées des acteurs des plantes tinctoriales. 🌿

Les sons que tu vas entendre ont été captés en direct des interventions, parfois avec une cinquantaine de participants autour de moi.
Pour garder le format dynamique, j’ai choisi de ne pas inclure les temps de questions-réponses, mais tu pourras les retrouver en intégralité sur le Patreon ArtEcoVert, à la fin de la série.

Certaines interviews ont été réalisées à distance, en visio : le son peut être moins net par moments, mais je t’invite à tendre l’oreille... car ce qui se dit en vaut vraiment la peine. 🎧💥


🎯 Mission : Fédérer, démocratiser et faire rayonner la couleur végétale, de la graine à l’usage, dans tous les domaines : textile, cosmétique, art, design, alimentation, bâtiment, médecine…

🌿 Le cœur du message :

  • La couleur végétale, ce n’est pas une lubie de niche : c’est un levier puissant de transition écologique, une filière vivante, créative et pleine de potentiel.

  • Toutes les parties de la plante peuvent donner des couleurs : feuilles, écorces, baies, racines, fleurs, coproduits agricoles ou forestiers, plantes envahissantes… Le végétal regorge de possibilités !

  • Les couleurs naturelles, ce n’est pas juste “du passé” : c’est biodégradable, non toxique, relocalisable et adapté aux enjeux actuels des industries.

  • La couleur végétale ne s’oppose pas à la biotech : elle dialogue avec elle. Végétal, micro-organismes, champignons, algues… même combat pour sortir du tout-synthétique.


La couleur végétale, ce n’est pas une mode. C’est un mouvement.
Et il commence dans les champs, les cuisines, les labos… et dans les oreilles, ici et maintenant.


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/profile


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, merci Patrick, merci à l'UTA de nous accueillir pour la deuxième fois pour cette... cette journée des plantes tinctoriales. Donc l'objectif aujourd'hui, c'est de vous parler de la palette des couleurs végétales et des applications possibles. Donc merci à Anne-Sophie qui m'a largement bien introduit le sujet. Alors du coup... Non, non, pas spoiler, ouvert le sujet. Du coup, qui je suis ? Donc moi, c'est Pauline Leroux, je suis de formation 1G agro. Et il y a deux ans et demi, je me suis lancée dans explorer les plantes tinctoriales et la couleur végétale. Après dix ans dans la grande industrie, dans les services RSE, etc., je me suis dit que je voudrais vraiment faire quelque chose qui me tient à cœur. Du coup, l'objectif que je me suis fixé, c'est de fédérer et de démocratiser autour de la couleur végétale, partant de la graine, donc de nos chairs à gris, jusque les domaines d'application et la couleur finale. Et donc pour ça, j'ai lancé un podcast qui s'appelle Areco Vert, dans lequel j'ai eu la chance d'avoir certaines personnes ici, donc Patrick, David, Romain. Géraldine, Émilie et aussi Marie-Angèle, Aline. L'idée, c'est de représenter toute la filière tinctoriale, les agriculteurs, les artisans, les entreprises qui s'y lancent. Aujourd'hui, ce que je voudrais vous montrer, c'est la variété des couleurs qu'on peut obtenir, mais aussi la variété des applications. Ça ne me fait que commencer. Il y a plein de belles choses qui nous attendent. Pour les deux ans du podcast, il y a eu un magazine en ligne qui a été lancé. Je ne me suis pas foulée pour le nom, il s'appelle Couleur Végétale. Le premier magazine est ouvert à tout le monde. L'idée, c'était de faire un 360 des applications. Ensuite, chaque magazine a des thématiques particulières. Le deuxième, c'était notamment sur la recherche. et tout ce qui se passe autour de la couleur végétale. Le troisième, ce sera vraiment sur l'artisanat, tout ce qui est savoir-faire de qualité lié aux fibres, etc. Pour en revenir à la couleur végétale, je voudrais rappeler quand même que la couleur végétale, ça fait partie des couleurs naturelles, qu'on parle aussi sur le podcast d'autres couleurs. On n'est pas que végétal, très fermé, contre le synthétique, on est en ouverture. Et donc, il y a le minéral, il y a l'animal, il y a le végétal. Il y a aussi les champignons et il y aura une série sur tout ce qui est micro-organismes, levure, moisissure et tous ces sujets de biotechnologie pour déjà les expliquer. Parce que le vocabulaire fait un peu peur parfois et du coup l'expliquer et ne pas l'opposer à la couleur végétale. Parce que parfois dans des articles de certaines personnes utilisant les biotechnologies pour la couleur, on l'oppose à la couleur végétale. alors qu'en fait pour moi c'est On répond à la même solution, mais de deux manières différentes. La couleur végétale vient du végétal, ça ne prend rien. Ça peut être des parties aériennes, les feuilles, si on veut citer par exemple le pastel des teinturiers. Ça peut être aussi de l'écorce des plantes. Là, je pense tout de suite au bois de campèche. Ça peut être aussi tout ce qui est inflorescence et graines. Le reseda, par exemple, où on utilise vraiment toute la partie de la plante. Ça peut aussi être les gousses et les fruits. Je voudrais vous citer la baie de Clérodendroux, qui est une petite baie déjà très jolie et qui donne un bleu turquoise magnifique directement disponible. Donc pareil, il n'y en a pas beaucoup en quantité, mais ça donne un bleu turquoise magnifique. Et ensuite, il y a aussi dans la partie souterraine, on peut utiliser les racines de garance la plus connue, mais il y en a d'autres. La spérule des teinturiers, mais qui est encore plus longue à la culture, donc qui rebute forcément les agris. Ce que je voulais dire ici, c'est que toutes les parties de la plante peuvent être utilisées. Ce qui est important de noter, c'est qu'on a des explorateurs qui cherchent des sources panctoriales dans d'autres flors, donc la Réunion, Madagascar, la Guadeloupe, etc. Ce qui est important aussi dans la couleur végétale, c'est de savoir si le sourcing est durable et si l'extraction de cette couleur sera en quantité suffisante et que la couleur soit de qualité. Parce qu'en fait, il y a eu par le passé des histoires de... d'exploitation de plantes pour obtenir des colorants. Et au final, ce n'était pas en assez grande quantité, ce n'était pas assez intéressant. Donc il y a cette notion de, est-ce que le sourcing est éthique et durable ? Et est-ce que la qualité du colorant obtenu est intéressante ? Bon, il y a plein d'initiés aujourd'hui, mais la couleur d'une fleur n'indique pas la couleur des colorants qu'elle contient, ça c'est la base. Donc dans la palette des couleurs végétales, comme le rappelle Patrick, je n'ai pas essayé hier tard, mais en gros, c'était pour vous dire que Il y a toutes les couleurs en fait en végétal, à part les fluos. Donc désolé, on ne pourra pas faire de stabilo ou de vêtements de sécurité avec la couleur végétale. Mais on peut faire tellement plein d'autres choses. Comment ? On peut faire arc-en-ciel. On peut faire arc-en-ciel, exactement. Et donc là, je vous ai mis des exemples. Donc si on part, on va redonner le départ à l'isatis tinctoria, que vous voyez ici. Donc il donne du bleu. On a le bois de campeche qui donne un violet. magnifiques. On a les peaux d'avocat qui donnent des roses magnifiques, la garance, je vous en ai parlé, qui est dans le top, on va dire Isatis tinctoria, garance, réseda et pastel, c'est les stars des plantes tinctoriales. On a les cosmos, les coreopsis, on a le réseda qui donne le jaune. Le réseda, ce qui est génial, c'est qu'en fait toute la plante est valorisable, tout colore. On a mon préféré, la laitudo, qui donne un jaune vraiment... hyper intense et c'est une plante aquatique, donc on ne s'attendrait pas forcément à trouver... Pour vraiment vous montrer que ça vient vraiment de partout. Ensuite, on a l'ortie, tout ce qui est millepertuis, les épinards pour donner les verts. Chose paradoxalement bizarre, c'est que le vert qui nous entoure dans la nature, c'est la couleur la plus compliquée à obtenir. On appelle ça une couleur composée, donc on vient mettre du jaune puis du bleu ou du bleu puis du jaune pour obtenir du vert. Les plantes qui donnent du vert, il n'y en a pas beaucoup. Les baies de clérodendron, qui donnent un bleu turquoise qui est hydrosoluble, donc directement disponible. Et enfin, la persiquaire qui est cultivée en France. Et donc, on obtient aussi des noix et des macons avec des tannins. Donc vraiment, pour dire, le champ des possibles, il est là, il n'y a pas les fluos. Ensuite, donc là, les teinturières, notamment Marie-Angèle en parleront mieux que moi, mais en gros, tout ce qu'il y a entre parenthèses, c'est pour la teinture. Mais en fait, cette couleur, une fois qu'elle est obtenue, on peut aussi la travailler. On peut mettre des techniques de mordansage pour préparer un tissu qui vont aussi jouer sur la couleur. Le mordansage, c'est permettre à la couleur d'adhérer à la fibre. Et donc, ce mordansage, en fonction de ce qu'on choisit, ça aussi joue sur la couleur. On a des couleurs simples. C'est ce que je vous expliquais, une couleur, le rouge obtenu avec la garance. Et on peut avoir des couleurs composées, ce fameux vert. On peut aussi diluer les couleurs. On peut aussi changer l'ordre. on peut aussi varier les pH, on peut aussi à la fin d'une teinture appliquer un nuançage, un traitement final entre guillemets, qui va aussi jouer sur la couleur. Donc en gros, on a une large palette et en plus, on peut encore la travailler derrière. Ce qui est intéressant, et donc merci Anne-Sophie aussi pour ça, c'est pour l'introduction dans tous ces sujets-là, c'est que les sources de couleurs végétales, elles peuvent être issues d'agricultures pures qui sont contrairement à d'autres agricultures qui ne sont pas en monoculture. C'est souvent une culture principale, genre la persiquaire, puis une multitude de fleurs, ce qui fait que la biodiversité sur les exploitations est accrue. On a une agricultrice bretonne, Stéphanie Égaré, qui nous a fait des photos de toute la biodiversité qui était revenue sur son champ depuis qu'elle travaillait les tinctoriales. Et il y a cette agriculture pure, mais ça peut être aussi une agriculture tinctoriale combinée, soit en rotation de culture. On vient mettre du pastel ... ou une autre culture entre ces cultures principales. Ça peut être les ébocagères, pareil, c'est aussi en Bretagne, c'est Beste Bonnard qui est venu intervenir là-dessus. Toutes les ébocagères, elle a fait que ce soit des haies qui apportent aussi de la couleur, donc des tannins et d'autres sources de couleurs pour augmenter sa palette dans elle, ses teintures. Et ça peut être aussi en inter-rangs, donc par exemple les vignes. qui sont naturellement envahis par les garances sauvages, on va dire. Et en fait, ça pourrait, au lieu de vouloir éradiquer, ça pourrait être une source de revenus complémentaires, bien sûr. Je ne suis pas bisounours, il faut vraiment mettre en place des systèmes de collecte de ces plantes, de transformation, pour que ce soit valorisable. Et la deuxième source de ces couleurs végétales, c'est tout ce qui est coproduit des filières. Donc ça peut être l'agriculture, pour donner l'exemple de l'artichaut, on ne mange pas que la fleur, mais en fait, la tige donne des jaunes magnifiques et stables. Donc stables, ça veut dire qu'ils tiennent au lavage, aux UV, etc. Donc ça peut être des coproduits agricoles, ça peut être des coproduits des gestions des forêts, et ça c'est hyper intéressant. Donc dans des écorces qui donnent des tannins, des noix, du brou de noix, et d'autres, enfin voilà, dans la forêt il y a vraiment tannins, écorces, etc. Et ça peut être aussi d'autres produits comme les algues. En fait, une fois que c'est utilisé, on peut toujours faire, moi ce que j'appelle des boucles de couleurs, c'est-à-dire avant que ça aille à la méthanisation, venir encore voir s'il y a moyen d'extraire de la couleur. Les déchets organiques. Beaucoup de teinturières ont commencé par leurs déchets de cuisine en testant la peau d'avocat, les carottes, etc. Donc les déchets organiques sont aussi une source. Et les plantes envahissantes, je pense qu'il y a 100 plantes envahissantes en France. En gros, on peut obtenir des boucles de couleurs avec les plantes envahissantes. Donc on vient libérer un écosystème de quelque chose d'invasif et en plus on en fait de la couleur. Alors, les différents domaines d'application de la couleur végétale, cette slide a beaucoup progressé depuis l'année dernière parce qu'en fait... On trouve de nouvelles applications au fur et à mesure. Je voudrais commencer par la cosmétique. Ça fait deux ans et demi que je cherche des acteurs sur la cosmétique. À part la coloration capillaire, j'avais peu de monde. Et depuis six mois, je ne sais pas ce qui se passe, c'est la folie. C'est-à-dire que des marques contactent, se renseignent, essayent de voir comment intégrer la couleur végétale dans la formulation. Donc en cosmétique, celui qui tire vraiment le marché, c'est la coloration capillaire végétale. Donc, à base de poudre de plantes, d'eau, on fait un cataplasme. On le pose sur la patiente, j'allais dire, non, sur les cheveux de la cliente. Et donc là, on a beaucoup d'acteurs. Il y a une playlist qui est vraiment dédiée sur le podcast à ces acteurs-là. C'est vraiment un domaine qui bouge beaucoup. Là, les enjeux, c'est essayer de relocaliser tout ce qui est aîné et indigo qui viennent de loin. Comment on trouve des sources qui pourraient être disponibles en France ? On a déjà des... pistes. On a bien sûr les savonniers qui sont les premiers acheteurs, au niveau artisanat, des colorants végétaux. Dans le maquillage, on a un exemple qui est Elodie Carpentier du Rouge Français qui propose du vernis à ongles, du rouge à lèvres, du mascara à l'indigo. Parfois dans des produits où il y a vraiment 100%, mais c'est pas toujours 100%. On a des acteurs du Nord, Roquette, qui a travaillé une poudre libre à base d'amidon, il me semble, qui pourrait intégrer des pigments. pour le maquillage et remplacer les fameux mica quand on se met du je perds tous mes mots aujourd'hui Patrick toi qui te maquille souvent le phare le blush, bon bref il fait aussi donc voilà, la cosmétique qui était silencieuse pendant deux ans et demi, s'intéresse cherche aussi des solutions liées à des produits plutôt type huile Merci. Donc, Maëry, je pense que tu ouvres aussi des belles portes avec ton produit. Dans les beaux-arts, la peinture, historiquement, dans la peinture, le problème, c'est la stabilité aux UV. Donc, il faut faire attention à ça. Tout ce qui est exposé aux UV peut être dégradé. Donc, il y a des recherches de stabilisation, d'encapsulation, de plein de procédés pour essayer de rendre ça plus stable. Dans les encres... Donc les encres plutôt calligraphie, etc., sérigraphie, dans la peinture aussi. Donc ça, on a eu plein d'acteurs sur le podcast qui travaillent dans les Beaux-Arts. Je cherche toujours, je le lance comme ça, un acteur sur les encres industrielles, enfin les encres à plus grande échelle. D'accord, super, on va se parler après. Ça fait deux ans et demi que je cherche quelqu'un pour nous parler si est-ce que c'est possible de travailler les encres végétales à plus grande échelle. Le textile, que ce soit le tissu, le fil, le cuir, on a des grosses marques qui se mettent aussi à proposer du fil, notamment pour les acteurs plutôt DIY, ce qui est la marque DMC qui fait tous les fils, etc. Ça a été un énorme signal de voir qu'elle s'y mettait aussi. Pareil, je la harcèle pour la voir sur le podcast, peut-être qu'un jour elle dira oui. Et donc, oh, c'est pas vrai ! Génial ! Top ! Bon, on se voit aussi tout à l'heure. Et donc, du coup... Et pareil, je cherche quelqu'un pour le cuir. Il y a quelqu'un sur le cuir ? Non ? Donc voilà, l'idée, c'est de montrer que le textile, ça bouge vraiment beaucoup. Et je vous passerai un extrait. Maintenant, je ne peux pas, c'est en PDF. Mais le CETI, le Centre Européen des Textiles Innovants, à Roubaix-Tourcoing, j'ai eu la chance d'aller les voir et de rencontrer l'ancien dirigeant Pascal Denisard, qui disait que lui, c'était vraiment un enjeu stratégique, pas dans le fait que ce soit un effet de mode. mais dans le fait que vraiment, il a des demandes, par exemple, pour l'automobile, dans tout ce qui est intérieur d'habitacle, avec des composés, lins, chandres, etc., qu'on peut teindre. Parce que je rappelle que tout ce qui est matière naturelle prend la couleur végétale vraiment super bien. Même maintenant, les fibres un peu synthétiques, on arrive à le faire. Marie-Angèle en parlerait beaucoup mieux que moi. Ensuite, un nouveau domaine qui est rentré, c'est le bâtiment. Le bâtiment, parce qu'il y a eu des demandes de gens qui m'ont contacté pour savoir si on pouvait mettre de la couleur végétale pour des isolants, pour profiter des propriétés antifongiques, antimicrobiennes, etc., de cloison de bâtiment. Dans tout ce qui est aménagement, donc les bureaux, les chaises, etc., ou la déco intérieure, on pourrait très bien intégrer la couleur végétale. L'alimentaire, c'était normalement le premier domaine qu'il aurait fallu regarder. Je ne sais pas ce que j'ai fait, mais en gros, il y en a dans la pâtisserie, les sirops, les bonbons, la nutraceutique, que je n'ai pas trop su où placer, mais je l'ai mise là. Je ne sais pas si vous suivez, mais aux Etats-Unis, ils sont à fond les ballons pour dégager tous les colorants de synthèse de l'alimentation et passer sur du naturel, dont végétal. Ils ont autorisé la fleur de pois, je ne sais plus comment elle s'appelle, son nom, la fleur bleue, comme colorant alimentaire autorisé. Donc ça, c'est des messages quand même assez forts et qu'il faut suivre. Donc ça s'accélère côté Etats-Unis. Ensuite, les biomatériaux. Alors là, c'est la super bonne nouvelle. C'est que les plastiques biosourcés à base de végétal peuvent être teints végétalement. Donc on a eu Lease Packaging qui, lui, propose des flacons de cosmétiques, shampoing notamment, qui peuvent être teints à la couleur végétale. Et il m'a montré des flacons à la garance, etc. Et quand le Home Compost sera OK, on pourrait très bien jeter demain. son flacon de shampoing dans le compost et la biodégradation serait totale. On n'y est pas encore, mais voilà. Donc plastique solide, plastique souple. On a vu aussi que les imprimantes 3D pouvaient prendre de la couleur végétale dans les filaments. Et enfin, en médecine, il y a les montures de lunettes, le fil chirurgical aux boîtes Campèche pour ses propriétés catrisantes. On a la nutraceutique. et on a, attention je respire, l'anatomocytopathologie. C'est quand on vous enlève une cellule pour voir si elle est cancéreuse ou non, il y a quelqu'un qui s'occupe de l'observer au microscope. Et en fait, c'est la seule application qui n'a pas retiré les couleurs végétales de son domaine, c'est-à-dire qu'avec le safran et le bois de campèche, qui est appelé hématoxyline, qui révèlent les différentes parois de la cellule. Et donc, c'est fortement utilisé. Donc, Safran et Bois de Campèche n'ont pas bougé de l'observation au microscope. Bon, pourquoi il y a un gros retour sur les sujets de la couleur végétale depuis deux ans et demi ? Parce qu'en fait, quand j'ai commencé, on m'a dit, mais tu t'embarques dans une voie de garage, qu'est-ce qui t'arrive ? En fait, ça bouge beaucoup, même là, ces deux dernières années, par rapport aux problèmes de santé. qui sont apparues chez les consommateurs, que ce soit les personnes qui se font des colorations capillaires ou les personnes qui sont allergiques à certains tissus synthétiques. Et en fait, c'est une des premières causes de changement vers le végétal. Et je vous recommande un livre et un épisode de podcast d'Audrey Millet, le livre noir de la mode. Il y a eu un avant ce livre et un après pour moi de vraiment comprendre la problématique des colorants de synthèse sur le textile. Franchement, c'est hyper intéressant, c'est hyper documenté. Elle est chercheuse notamment au CNRS. C'est hyper bien fait, ce livre. Bien sûr, il y a des demandes de consommateurs qui augmentent vers plus de naturalité dans la composition de leurs produits. Mais ça n'est pas encore la folie. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on n'est pas en capacité de trouver un magasin qui ne fasse que de la couleur végétale et où on ait tous les modèles, tous les t-shirts, tout l'ensemble de ces vêtements teints végétalement. L'idée, c'est d'y arriver avec la filière tinctoriale, mais on n'y est pas encore. La réglementation, qu'elle soit française ou européenne, forcément, ça bouge beaucoup les lignes. Parce que dès qu'il y a un texte de loi qui contraint un peu les acteurs, forcément, ils se tournent vers des solutions plus durables. Et notamment le cas de la cosmétique, qui viennent me voir en me disant, je suis en train de faire des analyses de cycle de vie de mes produits. J'ai trois produits qui posent problème. Est-ce qu'on pourrait les remplacer par des plantes tinctoriales ? Et la réponse est oui. Sauf qu'aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup d'investissement dans la recherche. des plantes tinctoriales pour qu'eux fassent de la recherche, etc. Donc tous les domaines sont concernés. Ça a d'abord été une vraie révolution dans l'alimentaire, de vraiment enlever ces colorants de synthèse vers du végétal, enfin vers du naturel, surtout pour les enfants, ça crée des troubles. Mais la cosmétique et le textile, c'est la suite. La couleur végétale coche la case de la bioéconomie. On a vu, on peut utiliser des coproduits pour refaire des boucles de couleurs, où on peut recréer de l'emploi. au niveau agricole, etc. Et du coup, on n'est plus dépendant à la ressource fossile. Donc là, je vous ai mis l'article qui date d'hier sur les États-Unis et la guerre contre les colorants artificiels. Alors, pourquoi un retour ? Volonté forte d'être plus responsable que ce soit pour les salariés ou les dirigeants, c'est-à-dire qu'ils se lancent dans leurs analyses de cycle de vie, dans leur bilan carbone, et ils identifient tout de suite le problème de la couleur de synthèse et ils veulent trouver des alternatives. Il y a des gros signaux sur le marché, donc là c'est l'extrait que je voulais vous passer de Pascal Denizar du CETI, qui explique qu'il a des demandes du luxe, de l'artisanat, de l'automobile, de l'aéronautique, de plein de domaines qu'on n'avait même pas identifiés. pour appliquer de la couleur végétale. Le gros sujet aussi, c'est l'article que Michel Garcia a fait pour le magazine numéro 2 sur la biodégradabilité de ces colorants végétaux. Les colorants végétaux se désagrègent, se biodégradent complètement dans l'eau, qu'elle soit eau salée, eau douce ou ce qu'on veut. Donc ça, ça a été aussi hyper important. C'est renouvelable parce qu'une plante se replante, ça je ne vous apprends rien. Et c'est vraiment non toxique. versus la synthèse. Donc aujourd'hui, moi j'ai beaucoup accompagné les artisanes, les agricultrices, etc. Et je continue de le faire, j'y crois à fond. Ce qui a été demandé, que ce soit par les entreprises ou même d'aller trouver d'autres débouchés, c'est d'accompagner les entreprises à faire le pivot. Et donc du coup, depuis peu, j'essaye d'aller chercher des entreprises pour leur proposer des infos, donc avec le podcast, le magazine, etc. De leur proposer un diagnostic gratuit. pour qu'en gros elles se rendent compte qu'elles sont complètement compatibles à la couleur végétale. J'essaye d'intervenir dans les entreprises pour parler de la filière, donc de tous les acteurs et de dire que c'est sûr qu'il y a au moins quelqu'un qui a réussi dans la cosmétique, dans le textile, dans le design, dans l'artisanat à passer à la couleur végétale. Et là l'idée, c'est ce qui est demandé par les entreprises, c'est d'avoir deux solutions d'accompagnement, soit un pack où en gros ils travaillent seuls en autonomie à leur pivot vers de la couleur végétale. En commençant par des petites parties, l'idée, ce n'est pas de révolutionner et de changer toutes les formules, de changer tout le packaging ou de changer tout, mais d'y aller pas à pas. Et ensuite, l'idée, c'est de l'accompagnement de A à Z de ces entreprises. Et là, moi, j'en fais appel à la filière Tinctorial parce que techniquement, c'est eux, c'est vous qui savez. Et du coup, il faut qu'on leur explique qu'on est en capacité de les accompagner et qu'on va y aller. Et donc, merci à tous. Je vous ai mis le petit QR code pour le podcast. qui finalement était un sujet de niche et qui finalement intéresse quand même du monde. Enfin, moi, je suis très contente de voir que ça bouge et que ça fait avancer les choses, que ça crée du lien, etc. entre les acteurs. Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y retrouver Oui. et devinez les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver les sources écrites de tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologie

Chapters

  • Introduction à la couleur végétale et aux plantes tinctoriales

    00:00

  • Présentation des objectifs et de la palette des couleurs

    00:44

  • Le parcours de Pauline Leroux et son engagement

    01:10

  • Variété des couleurs et des applications possibles

    02:06

  • Sourcing durable et éthique des colorants

    04:33

  • Les couleurs végétales : palette et limitations

    05:22

  • Techniques de teinture et processus de mordansage

    07:17

  • Agriculture et biodiversité dans la filière tinctoriale

    08:07

  • Applications de la couleur végétale dans divers domaines

    10:52

  • Retour sur l'intérêt croissant pour la couleur végétale

    17:29

  • Accompagnement des entreprises vers la couleur végétale

    20:54

Description

Un immense merci à Patrick Martin et à l’équipe de l’UTA (Unité de Transformation Agroressources) pour l’organisation de cette 3ᵉ Journée des Plantes Tinctoriales à l’IUT de Béthune.
C’est dans ce cadre inspirant que commence cette nouvelle série du podcast, qui va t’accompagner tout l’été, au rythme des voix passionnées et engagées des acteurs des plantes tinctoriales. 🌿

Les sons que tu vas entendre ont été captés en direct des interventions, parfois avec une cinquantaine de participants autour de moi.
Pour garder le format dynamique, j’ai choisi de ne pas inclure les temps de questions-réponses, mais tu pourras les retrouver en intégralité sur le Patreon ArtEcoVert, à la fin de la série.

Certaines interviews ont été réalisées à distance, en visio : le son peut être moins net par moments, mais je t’invite à tendre l’oreille... car ce qui se dit en vaut vraiment la peine. 🎧💥


🎯 Mission : Fédérer, démocratiser et faire rayonner la couleur végétale, de la graine à l’usage, dans tous les domaines : textile, cosmétique, art, design, alimentation, bâtiment, médecine…

🌿 Le cœur du message :

  • La couleur végétale, ce n’est pas une lubie de niche : c’est un levier puissant de transition écologique, une filière vivante, créative et pleine de potentiel.

  • Toutes les parties de la plante peuvent donner des couleurs : feuilles, écorces, baies, racines, fleurs, coproduits agricoles ou forestiers, plantes envahissantes… Le végétal regorge de possibilités !

  • Les couleurs naturelles, ce n’est pas juste “du passé” : c’est biodégradable, non toxique, relocalisable et adapté aux enjeux actuels des industries.

  • La couleur végétale ne s’oppose pas à la biotech : elle dialogue avec elle. Végétal, micro-organismes, champignons, algues… même combat pour sortir du tout-synthétique.


La couleur végétale, ce n’est pas une mode. C’est un mouvement.
Et il commence dans les champs, les cuisines, les labos… et dans les oreilles, ici et maintenant.


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/profile


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, merci Patrick, merci à l'UTA de nous accueillir pour la deuxième fois pour cette... cette journée des plantes tinctoriales. Donc l'objectif aujourd'hui, c'est de vous parler de la palette des couleurs végétales et des applications possibles. Donc merci à Anne-Sophie qui m'a largement bien introduit le sujet. Alors du coup... Non, non, pas spoiler, ouvert le sujet. Du coup, qui je suis ? Donc moi, c'est Pauline Leroux, je suis de formation 1G agro. Et il y a deux ans et demi, je me suis lancée dans explorer les plantes tinctoriales et la couleur végétale. Après dix ans dans la grande industrie, dans les services RSE, etc., je me suis dit que je voudrais vraiment faire quelque chose qui me tient à cœur. Du coup, l'objectif que je me suis fixé, c'est de fédérer et de démocratiser autour de la couleur végétale, partant de la graine, donc de nos chairs à gris, jusque les domaines d'application et la couleur finale. Et donc pour ça, j'ai lancé un podcast qui s'appelle Areco Vert, dans lequel j'ai eu la chance d'avoir certaines personnes ici, donc Patrick, David, Romain. Géraldine, Émilie et aussi Marie-Angèle, Aline. L'idée, c'est de représenter toute la filière tinctoriale, les agriculteurs, les artisans, les entreprises qui s'y lancent. Aujourd'hui, ce que je voudrais vous montrer, c'est la variété des couleurs qu'on peut obtenir, mais aussi la variété des applications. Ça ne me fait que commencer. Il y a plein de belles choses qui nous attendent. Pour les deux ans du podcast, il y a eu un magazine en ligne qui a été lancé. Je ne me suis pas foulée pour le nom, il s'appelle Couleur Végétale. Le premier magazine est ouvert à tout le monde. L'idée, c'était de faire un 360 des applications. Ensuite, chaque magazine a des thématiques particulières. Le deuxième, c'était notamment sur la recherche. et tout ce qui se passe autour de la couleur végétale. Le troisième, ce sera vraiment sur l'artisanat, tout ce qui est savoir-faire de qualité lié aux fibres, etc. Pour en revenir à la couleur végétale, je voudrais rappeler quand même que la couleur végétale, ça fait partie des couleurs naturelles, qu'on parle aussi sur le podcast d'autres couleurs. On n'est pas que végétal, très fermé, contre le synthétique, on est en ouverture. Et donc, il y a le minéral, il y a l'animal, il y a le végétal. Il y a aussi les champignons et il y aura une série sur tout ce qui est micro-organismes, levure, moisissure et tous ces sujets de biotechnologie pour déjà les expliquer. Parce que le vocabulaire fait un peu peur parfois et du coup l'expliquer et ne pas l'opposer à la couleur végétale. Parce que parfois dans des articles de certaines personnes utilisant les biotechnologies pour la couleur, on l'oppose à la couleur végétale. alors qu'en fait pour moi c'est On répond à la même solution, mais de deux manières différentes. La couleur végétale vient du végétal, ça ne prend rien. Ça peut être des parties aériennes, les feuilles, si on veut citer par exemple le pastel des teinturiers. Ça peut être aussi de l'écorce des plantes. Là, je pense tout de suite au bois de campèche. Ça peut être aussi tout ce qui est inflorescence et graines. Le reseda, par exemple, où on utilise vraiment toute la partie de la plante. Ça peut aussi être les gousses et les fruits. Je voudrais vous citer la baie de Clérodendroux, qui est une petite baie déjà très jolie et qui donne un bleu turquoise magnifique directement disponible. Donc pareil, il n'y en a pas beaucoup en quantité, mais ça donne un bleu turquoise magnifique. Et ensuite, il y a aussi dans la partie souterraine, on peut utiliser les racines de garance la plus connue, mais il y en a d'autres. La spérule des teinturiers, mais qui est encore plus longue à la culture, donc qui rebute forcément les agris. Ce que je voulais dire ici, c'est que toutes les parties de la plante peuvent être utilisées. Ce qui est important de noter, c'est qu'on a des explorateurs qui cherchent des sources panctoriales dans d'autres flors, donc la Réunion, Madagascar, la Guadeloupe, etc. Ce qui est important aussi dans la couleur végétale, c'est de savoir si le sourcing est durable et si l'extraction de cette couleur sera en quantité suffisante et que la couleur soit de qualité. Parce qu'en fait, il y a eu par le passé des histoires de... d'exploitation de plantes pour obtenir des colorants. Et au final, ce n'était pas en assez grande quantité, ce n'était pas assez intéressant. Donc il y a cette notion de, est-ce que le sourcing est éthique et durable ? Et est-ce que la qualité du colorant obtenu est intéressante ? Bon, il y a plein d'initiés aujourd'hui, mais la couleur d'une fleur n'indique pas la couleur des colorants qu'elle contient, ça c'est la base. Donc dans la palette des couleurs végétales, comme le rappelle Patrick, je n'ai pas essayé hier tard, mais en gros, c'était pour vous dire que Il y a toutes les couleurs en fait en végétal, à part les fluos. Donc désolé, on ne pourra pas faire de stabilo ou de vêtements de sécurité avec la couleur végétale. Mais on peut faire tellement plein d'autres choses. Comment ? On peut faire arc-en-ciel. On peut faire arc-en-ciel, exactement. Et donc là, je vous ai mis des exemples. Donc si on part, on va redonner le départ à l'isatis tinctoria, que vous voyez ici. Donc il donne du bleu. On a le bois de campeche qui donne un violet. magnifiques. On a les peaux d'avocat qui donnent des roses magnifiques, la garance, je vous en ai parlé, qui est dans le top, on va dire Isatis tinctoria, garance, réseda et pastel, c'est les stars des plantes tinctoriales. On a les cosmos, les coreopsis, on a le réseda qui donne le jaune. Le réseda, ce qui est génial, c'est qu'en fait toute la plante est valorisable, tout colore. On a mon préféré, la laitudo, qui donne un jaune vraiment... hyper intense et c'est une plante aquatique, donc on ne s'attendrait pas forcément à trouver... Pour vraiment vous montrer que ça vient vraiment de partout. Ensuite, on a l'ortie, tout ce qui est millepertuis, les épinards pour donner les verts. Chose paradoxalement bizarre, c'est que le vert qui nous entoure dans la nature, c'est la couleur la plus compliquée à obtenir. On appelle ça une couleur composée, donc on vient mettre du jaune puis du bleu ou du bleu puis du jaune pour obtenir du vert. Les plantes qui donnent du vert, il n'y en a pas beaucoup. Les baies de clérodendron, qui donnent un bleu turquoise qui est hydrosoluble, donc directement disponible. Et enfin, la persiquaire qui est cultivée en France. Et donc, on obtient aussi des noix et des macons avec des tannins. Donc vraiment, pour dire, le champ des possibles, il est là, il n'y a pas les fluos. Ensuite, donc là, les teinturières, notamment Marie-Angèle en parleront mieux que moi, mais en gros, tout ce qu'il y a entre parenthèses, c'est pour la teinture. Mais en fait, cette couleur, une fois qu'elle est obtenue, on peut aussi la travailler. On peut mettre des techniques de mordansage pour préparer un tissu qui vont aussi jouer sur la couleur. Le mordansage, c'est permettre à la couleur d'adhérer à la fibre. Et donc, ce mordansage, en fonction de ce qu'on choisit, ça aussi joue sur la couleur. On a des couleurs simples. C'est ce que je vous expliquais, une couleur, le rouge obtenu avec la garance. Et on peut avoir des couleurs composées, ce fameux vert. On peut aussi diluer les couleurs. On peut aussi changer l'ordre. on peut aussi varier les pH, on peut aussi à la fin d'une teinture appliquer un nuançage, un traitement final entre guillemets, qui va aussi jouer sur la couleur. Donc en gros, on a une large palette et en plus, on peut encore la travailler derrière. Ce qui est intéressant, et donc merci Anne-Sophie aussi pour ça, c'est pour l'introduction dans tous ces sujets-là, c'est que les sources de couleurs végétales, elles peuvent être issues d'agricultures pures qui sont contrairement à d'autres agricultures qui ne sont pas en monoculture. C'est souvent une culture principale, genre la persiquaire, puis une multitude de fleurs, ce qui fait que la biodiversité sur les exploitations est accrue. On a une agricultrice bretonne, Stéphanie Égaré, qui nous a fait des photos de toute la biodiversité qui était revenue sur son champ depuis qu'elle travaillait les tinctoriales. Et il y a cette agriculture pure, mais ça peut être aussi une agriculture tinctoriale combinée, soit en rotation de culture. On vient mettre du pastel ... ou une autre culture entre ces cultures principales. Ça peut être les ébocagères, pareil, c'est aussi en Bretagne, c'est Beste Bonnard qui est venu intervenir là-dessus. Toutes les ébocagères, elle a fait que ce soit des haies qui apportent aussi de la couleur, donc des tannins et d'autres sources de couleurs pour augmenter sa palette dans elle, ses teintures. Et ça peut être aussi en inter-rangs, donc par exemple les vignes. qui sont naturellement envahis par les garances sauvages, on va dire. Et en fait, ça pourrait, au lieu de vouloir éradiquer, ça pourrait être une source de revenus complémentaires, bien sûr. Je ne suis pas bisounours, il faut vraiment mettre en place des systèmes de collecte de ces plantes, de transformation, pour que ce soit valorisable. Et la deuxième source de ces couleurs végétales, c'est tout ce qui est coproduit des filières. Donc ça peut être l'agriculture, pour donner l'exemple de l'artichaut, on ne mange pas que la fleur, mais en fait, la tige donne des jaunes magnifiques et stables. Donc stables, ça veut dire qu'ils tiennent au lavage, aux UV, etc. Donc ça peut être des coproduits agricoles, ça peut être des coproduits des gestions des forêts, et ça c'est hyper intéressant. Donc dans des écorces qui donnent des tannins, des noix, du brou de noix, et d'autres, enfin voilà, dans la forêt il y a vraiment tannins, écorces, etc. Et ça peut être aussi d'autres produits comme les algues. En fait, une fois que c'est utilisé, on peut toujours faire, moi ce que j'appelle des boucles de couleurs, c'est-à-dire avant que ça aille à la méthanisation, venir encore voir s'il y a moyen d'extraire de la couleur. Les déchets organiques. Beaucoup de teinturières ont commencé par leurs déchets de cuisine en testant la peau d'avocat, les carottes, etc. Donc les déchets organiques sont aussi une source. Et les plantes envahissantes, je pense qu'il y a 100 plantes envahissantes en France. En gros, on peut obtenir des boucles de couleurs avec les plantes envahissantes. Donc on vient libérer un écosystème de quelque chose d'invasif et en plus on en fait de la couleur. Alors, les différents domaines d'application de la couleur végétale, cette slide a beaucoup progressé depuis l'année dernière parce qu'en fait... On trouve de nouvelles applications au fur et à mesure. Je voudrais commencer par la cosmétique. Ça fait deux ans et demi que je cherche des acteurs sur la cosmétique. À part la coloration capillaire, j'avais peu de monde. Et depuis six mois, je ne sais pas ce qui se passe, c'est la folie. C'est-à-dire que des marques contactent, se renseignent, essayent de voir comment intégrer la couleur végétale dans la formulation. Donc en cosmétique, celui qui tire vraiment le marché, c'est la coloration capillaire végétale. Donc, à base de poudre de plantes, d'eau, on fait un cataplasme. On le pose sur la patiente, j'allais dire, non, sur les cheveux de la cliente. Et donc là, on a beaucoup d'acteurs. Il y a une playlist qui est vraiment dédiée sur le podcast à ces acteurs-là. C'est vraiment un domaine qui bouge beaucoup. Là, les enjeux, c'est essayer de relocaliser tout ce qui est aîné et indigo qui viennent de loin. Comment on trouve des sources qui pourraient être disponibles en France ? On a déjà des... pistes. On a bien sûr les savonniers qui sont les premiers acheteurs, au niveau artisanat, des colorants végétaux. Dans le maquillage, on a un exemple qui est Elodie Carpentier du Rouge Français qui propose du vernis à ongles, du rouge à lèvres, du mascara à l'indigo. Parfois dans des produits où il y a vraiment 100%, mais c'est pas toujours 100%. On a des acteurs du Nord, Roquette, qui a travaillé une poudre libre à base d'amidon, il me semble, qui pourrait intégrer des pigments. pour le maquillage et remplacer les fameux mica quand on se met du je perds tous mes mots aujourd'hui Patrick toi qui te maquille souvent le phare le blush, bon bref il fait aussi donc voilà, la cosmétique qui était silencieuse pendant deux ans et demi, s'intéresse cherche aussi des solutions liées à des produits plutôt type huile Merci. Donc, Maëry, je pense que tu ouvres aussi des belles portes avec ton produit. Dans les beaux-arts, la peinture, historiquement, dans la peinture, le problème, c'est la stabilité aux UV. Donc, il faut faire attention à ça. Tout ce qui est exposé aux UV peut être dégradé. Donc, il y a des recherches de stabilisation, d'encapsulation, de plein de procédés pour essayer de rendre ça plus stable. Dans les encres... Donc les encres plutôt calligraphie, etc., sérigraphie, dans la peinture aussi. Donc ça, on a eu plein d'acteurs sur le podcast qui travaillent dans les Beaux-Arts. Je cherche toujours, je le lance comme ça, un acteur sur les encres industrielles, enfin les encres à plus grande échelle. D'accord, super, on va se parler après. Ça fait deux ans et demi que je cherche quelqu'un pour nous parler si est-ce que c'est possible de travailler les encres végétales à plus grande échelle. Le textile, que ce soit le tissu, le fil, le cuir, on a des grosses marques qui se mettent aussi à proposer du fil, notamment pour les acteurs plutôt DIY, ce qui est la marque DMC qui fait tous les fils, etc. Ça a été un énorme signal de voir qu'elle s'y mettait aussi. Pareil, je la harcèle pour la voir sur le podcast, peut-être qu'un jour elle dira oui. Et donc, oh, c'est pas vrai ! Génial ! Top ! Bon, on se voit aussi tout à l'heure. Et donc, du coup... Et pareil, je cherche quelqu'un pour le cuir. Il y a quelqu'un sur le cuir ? Non ? Donc voilà, l'idée, c'est de montrer que le textile, ça bouge vraiment beaucoup. Et je vous passerai un extrait. Maintenant, je ne peux pas, c'est en PDF. Mais le CETI, le Centre Européen des Textiles Innovants, à Roubaix-Tourcoing, j'ai eu la chance d'aller les voir et de rencontrer l'ancien dirigeant Pascal Denisard, qui disait que lui, c'était vraiment un enjeu stratégique, pas dans le fait que ce soit un effet de mode. mais dans le fait que vraiment, il a des demandes, par exemple, pour l'automobile, dans tout ce qui est intérieur d'habitacle, avec des composés, lins, chandres, etc., qu'on peut teindre. Parce que je rappelle que tout ce qui est matière naturelle prend la couleur végétale vraiment super bien. Même maintenant, les fibres un peu synthétiques, on arrive à le faire. Marie-Angèle en parlerait beaucoup mieux que moi. Ensuite, un nouveau domaine qui est rentré, c'est le bâtiment. Le bâtiment, parce qu'il y a eu des demandes de gens qui m'ont contacté pour savoir si on pouvait mettre de la couleur végétale pour des isolants, pour profiter des propriétés antifongiques, antimicrobiennes, etc., de cloison de bâtiment. Dans tout ce qui est aménagement, donc les bureaux, les chaises, etc., ou la déco intérieure, on pourrait très bien intégrer la couleur végétale. L'alimentaire, c'était normalement le premier domaine qu'il aurait fallu regarder. Je ne sais pas ce que j'ai fait, mais en gros, il y en a dans la pâtisserie, les sirops, les bonbons, la nutraceutique, que je n'ai pas trop su où placer, mais je l'ai mise là. Je ne sais pas si vous suivez, mais aux Etats-Unis, ils sont à fond les ballons pour dégager tous les colorants de synthèse de l'alimentation et passer sur du naturel, dont végétal. Ils ont autorisé la fleur de pois, je ne sais plus comment elle s'appelle, son nom, la fleur bleue, comme colorant alimentaire autorisé. Donc ça, c'est des messages quand même assez forts et qu'il faut suivre. Donc ça s'accélère côté Etats-Unis. Ensuite, les biomatériaux. Alors là, c'est la super bonne nouvelle. C'est que les plastiques biosourcés à base de végétal peuvent être teints végétalement. Donc on a eu Lease Packaging qui, lui, propose des flacons de cosmétiques, shampoing notamment, qui peuvent être teints à la couleur végétale. Et il m'a montré des flacons à la garance, etc. Et quand le Home Compost sera OK, on pourrait très bien jeter demain. son flacon de shampoing dans le compost et la biodégradation serait totale. On n'y est pas encore, mais voilà. Donc plastique solide, plastique souple. On a vu aussi que les imprimantes 3D pouvaient prendre de la couleur végétale dans les filaments. Et enfin, en médecine, il y a les montures de lunettes, le fil chirurgical aux boîtes Campèche pour ses propriétés catrisantes. On a la nutraceutique. et on a, attention je respire, l'anatomocytopathologie. C'est quand on vous enlève une cellule pour voir si elle est cancéreuse ou non, il y a quelqu'un qui s'occupe de l'observer au microscope. Et en fait, c'est la seule application qui n'a pas retiré les couleurs végétales de son domaine, c'est-à-dire qu'avec le safran et le bois de campèche, qui est appelé hématoxyline, qui révèlent les différentes parois de la cellule. Et donc, c'est fortement utilisé. Donc, Safran et Bois de Campèche n'ont pas bougé de l'observation au microscope. Bon, pourquoi il y a un gros retour sur les sujets de la couleur végétale depuis deux ans et demi ? Parce qu'en fait, quand j'ai commencé, on m'a dit, mais tu t'embarques dans une voie de garage, qu'est-ce qui t'arrive ? En fait, ça bouge beaucoup, même là, ces deux dernières années, par rapport aux problèmes de santé. qui sont apparues chez les consommateurs, que ce soit les personnes qui se font des colorations capillaires ou les personnes qui sont allergiques à certains tissus synthétiques. Et en fait, c'est une des premières causes de changement vers le végétal. Et je vous recommande un livre et un épisode de podcast d'Audrey Millet, le livre noir de la mode. Il y a eu un avant ce livre et un après pour moi de vraiment comprendre la problématique des colorants de synthèse sur le textile. Franchement, c'est hyper intéressant, c'est hyper documenté. Elle est chercheuse notamment au CNRS. C'est hyper bien fait, ce livre. Bien sûr, il y a des demandes de consommateurs qui augmentent vers plus de naturalité dans la composition de leurs produits. Mais ça n'est pas encore la folie. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on n'est pas en capacité de trouver un magasin qui ne fasse que de la couleur végétale et où on ait tous les modèles, tous les t-shirts, tout l'ensemble de ces vêtements teints végétalement. L'idée, c'est d'y arriver avec la filière tinctoriale, mais on n'y est pas encore. La réglementation, qu'elle soit française ou européenne, forcément, ça bouge beaucoup les lignes. Parce que dès qu'il y a un texte de loi qui contraint un peu les acteurs, forcément, ils se tournent vers des solutions plus durables. Et notamment le cas de la cosmétique, qui viennent me voir en me disant, je suis en train de faire des analyses de cycle de vie de mes produits. J'ai trois produits qui posent problème. Est-ce qu'on pourrait les remplacer par des plantes tinctoriales ? Et la réponse est oui. Sauf qu'aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup d'investissement dans la recherche. des plantes tinctoriales pour qu'eux fassent de la recherche, etc. Donc tous les domaines sont concernés. Ça a d'abord été une vraie révolution dans l'alimentaire, de vraiment enlever ces colorants de synthèse vers du végétal, enfin vers du naturel, surtout pour les enfants, ça crée des troubles. Mais la cosmétique et le textile, c'est la suite. La couleur végétale coche la case de la bioéconomie. On a vu, on peut utiliser des coproduits pour refaire des boucles de couleurs, où on peut recréer de l'emploi. au niveau agricole, etc. Et du coup, on n'est plus dépendant à la ressource fossile. Donc là, je vous ai mis l'article qui date d'hier sur les États-Unis et la guerre contre les colorants artificiels. Alors, pourquoi un retour ? Volonté forte d'être plus responsable que ce soit pour les salariés ou les dirigeants, c'est-à-dire qu'ils se lancent dans leurs analyses de cycle de vie, dans leur bilan carbone, et ils identifient tout de suite le problème de la couleur de synthèse et ils veulent trouver des alternatives. Il y a des gros signaux sur le marché, donc là c'est l'extrait que je voulais vous passer de Pascal Denizar du CETI, qui explique qu'il a des demandes du luxe, de l'artisanat, de l'automobile, de l'aéronautique, de plein de domaines qu'on n'avait même pas identifiés. pour appliquer de la couleur végétale. Le gros sujet aussi, c'est l'article que Michel Garcia a fait pour le magazine numéro 2 sur la biodégradabilité de ces colorants végétaux. Les colorants végétaux se désagrègent, se biodégradent complètement dans l'eau, qu'elle soit eau salée, eau douce ou ce qu'on veut. Donc ça, ça a été aussi hyper important. C'est renouvelable parce qu'une plante se replante, ça je ne vous apprends rien. Et c'est vraiment non toxique. versus la synthèse. Donc aujourd'hui, moi j'ai beaucoup accompagné les artisanes, les agricultrices, etc. Et je continue de le faire, j'y crois à fond. Ce qui a été demandé, que ce soit par les entreprises ou même d'aller trouver d'autres débouchés, c'est d'accompagner les entreprises à faire le pivot. Et donc du coup, depuis peu, j'essaye d'aller chercher des entreprises pour leur proposer des infos, donc avec le podcast, le magazine, etc. De leur proposer un diagnostic gratuit. pour qu'en gros elles se rendent compte qu'elles sont complètement compatibles à la couleur végétale. J'essaye d'intervenir dans les entreprises pour parler de la filière, donc de tous les acteurs et de dire que c'est sûr qu'il y a au moins quelqu'un qui a réussi dans la cosmétique, dans le textile, dans le design, dans l'artisanat à passer à la couleur végétale. Et là l'idée, c'est ce qui est demandé par les entreprises, c'est d'avoir deux solutions d'accompagnement, soit un pack où en gros ils travaillent seuls en autonomie à leur pivot vers de la couleur végétale. En commençant par des petites parties, l'idée, ce n'est pas de révolutionner et de changer toutes les formules, de changer tout le packaging ou de changer tout, mais d'y aller pas à pas. Et ensuite, l'idée, c'est de l'accompagnement de A à Z de ces entreprises. Et là, moi, j'en fais appel à la filière Tinctorial parce que techniquement, c'est eux, c'est vous qui savez. Et du coup, il faut qu'on leur explique qu'on est en capacité de les accompagner et qu'on va y aller. Et donc, merci à tous. Je vous ai mis le petit QR code pour le podcast. qui finalement était un sujet de niche et qui finalement intéresse quand même du monde. Enfin, moi, je suis très contente de voir que ça bouge et que ça fait avancer les choses, que ça crée du lien, etc. entre les acteurs. Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y retrouver Oui. et devinez les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver les sources écrites de tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologie

Chapters

  • Introduction à la couleur végétale et aux plantes tinctoriales

    00:00

  • Présentation des objectifs et de la palette des couleurs

    00:44

  • Le parcours de Pauline Leroux et son engagement

    01:10

  • Variété des couleurs et des applications possibles

    02:06

  • Sourcing durable et éthique des colorants

    04:33

  • Les couleurs végétales : palette et limitations

    05:22

  • Techniques de teinture et processus de mordansage

    07:17

  • Agriculture et biodiversité dans la filière tinctoriale

    08:07

  • Applications de la couleur végétale dans divers domaines

    10:52

  • Retour sur l'intérêt croissant pour la couleur végétale

    17:29

  • Accompagnement des entreprises vers la couleur végétale

    20:54

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Description

Un immense merci à Patrick Martin et à l’équipe de l’UTA (Unité de Transformation Agroressources) pour l’organisation de cette 3ᵉ Journée des Plantes Tinctoriales à l’IUT de Béthune.
C’est dans ce cadre inspirant que commence cette nouvelle série du podcast, qui va t’accompagner tout l’été, au rythme des voix passionnées et engagées des acteurs des plantes tinctoriales. 🌿

Les sons que tu vas entendre ont été captés en direct des interventions, parfois avec une cinquantaine de participants autour de moi.
Pour garder le format dynamique, j’ai choisi de ne pas inclure les temps de questions-réponses, mais tu pourras les retrouver en intégralité sur le Patreon ArtEcoVert, à la fin de la série.

Certaines interviews ont été réalisées à distance, en visio : le son peut être moins net par moments, mais je t’invite à tendre l’oreille... car ce qui se dit en vaut vraiment la peine. 🎧💥


🎯 Mission : Fédérer, démocratiser et faire rayonner la couleur végétale, de la graine à l’usage, dans tous les domaines : textile, cosmétique, art, design, alimentation, bâtiment, médecine…

🌿 Le cœur du message :

  • La couleur végétale, ce n’est pas une lubie de niche : c’est un levier puissant de transition écologique, une filière vivante, créative et pleine de potentiel.

  • Toutes les parties de la plante peuvent donner des couleurs : feuilles, écorces, baies, racines, fleurs, coproduits agricoles ou forestiers, plantes envahissantes… Le végétal regorge de possibilités !

  • Les couleurs naturelles, ce n’est pas juste “du passé” : c’est biodégradable, non toxique, relocalisable et adapté aux enjeux actuels des industries.

  • La couleur végétale ne s’oppose pas à la biotech : elle dialogue avec elle. Végétal, micro-organismes, champignons, algues… même combat pour sortir du tout-synthétique.


La couleur végétale, ce n’est pas une mode. C’est un mouvement.
Et il commence dans les champs, les cuisines, les labos… et dans les oreilles, ici et maintenant.


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/profile


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, merci Patrick, merci à l'UTA de nous accueillir pour la deuxième fois pour cette... cette journée des plantes tinctoriales. Donc l'objectif aujourd'hui, c'est de vous parler de la palette des couleurs végétales et des applications possibles. Donc merci à Anne-Sophie qui m'a largement bien introduit le sujet. Alors du coup... Non, non, pas spoiler, ouvert le sujet. Du coup, qui je suis ? Donc moi, c'est Pauline Leroux, je suis de formation 1G agro. Et il y a deux ans et demi, je me suis lancée dans explorer les plantes tinctoriales et la couleur végétale. Après dix ans dans la grande industrie, dans les services RSE, etc., je me suis dit que je voudrais vraiment faire quelque chose qui me tient à cœur. Du coup, l'objectif que je me suis fixé, c'est de fédérer et de démocratiser autour de la couleur végétale, partant de la graine, donc de nos chairs à gris, jusque les domaines d'application et la couleur finale. Et donc pour ça, j'ai lancé un podcast qui s'appelle Areco Vert, dans lequel j'ai eu la chance d'avoir certaines personnes ici, donc Patrick, David, Romain. Géraldine, Émilie et aussi Marie-Angèle, Aline. L'idée, c'est de représenter toute la filière tinctoriale, les agriculteurs, les artisans, les entreprises qui s'y lancent. Aujourd'hui, ce que je voudrais vous montrer, c'est la variété des couleurs qu'on peut obtenir, mais aussi la variété des applications. Ça ne me fait que commencer. Il y a plein de belles choses qui nous attendent. Pour les deux ans du podcast, il y a eu un magazine en ligne qui a été lancé. Je ne me suis pas foulée pour le nom, il s'appelle Couleur Végétale. Le premier magazine est ouvert à tout le monde. L'idée, c'était de faire un 360 des applications. Ensuite, chaque magazine a des thématiques particulières. Le deuxième, c'était notamment sur la recherche. et tout ce qui se passe autour de la couleur végétale. Le troisième, ce sera vraiment sur l'artisanat, tout ce qui est savoir-faire de qualité lié aux fibres, etc. Pour en revenir à la couleur végétale, je voudrais rappeler quand même que la couleur végétale, ça fait partie des couleurs naturelles, qu'on parle aussi sur le podcast d'autres couleurs. On n'est pas que végétal, très fermé, contre le synthétique, on est en ouverture. Et donc, il y a le minéral, il y a l'animal, il y a le végétal. Il y a aussi les champignons et il y aura une série sur tout ce qui est micro-organismes, levure, moisissure et tous ces sujets de biotechnologie pour déjà les expliquer. Parce que le vocabulaire fait un peu peur parfois et du coup l'expliquer et ne pas l'opposer à la couleur végétale. Parce que parfois dans des articles de certaines personnes utilisant les biotechnologies pour la couleur, on l'oppose à la couleur végétale. alors qu'en fait pour moi c'est On répond à la même solution, mais de deux manières différentes. La couleur végétale vient du végétal, ça ne prend rien. Ça peut être des parties aériennes, les feuilles, si on veut citer par exemple le pastel des teinturiers. Ça peut être aussi de l'écorce des plantes. Là, je pense tout de suite au bois de campèche. Ça peut être aussi tout ce qui est inflorescence et graines. Le reseda, par exemple, où on utilise vraiment toute la partie de la plante. Ça peut aussi être les gousses et les fruits. Je voudrais vous citer la baie de Clérodendroux, qui est une petite baie déjà très jolie et qui donne un bleu turquoise magnifique directement disponible. Donc pareil, il n'y en a pas beaucoup en quantité, mais ça donne un bleu turquoise magnifique. Et ensuite, il y a aussi dans la partie souterraine, on peut utiliser les racines de garance la plus connue, mais il y en a d'autres. La spérule des teinturiers, mais qui est encore plus longue à la culture, donc qui rebute forcément les agris. Ce que je voulais dire ici, c'est que toutes les parties de la plante peuvent être utilisées. Ce qui est important de noter, c'est qu'on a des explorateurs qui cherchent des sources panctoriales dans d'autres flors, donc la Réunion, Madagascar, la Guadeloupe, etc. Ce qui est important aussi dans la couleur végétale, c'est de savoir si le sourcing est durable et si l'extraction de cette couleur sera en quantité suffisante et que la couleur soit de qualité. Parce qu'en fait, il y a eu par le passé des histoires de... d'exploitation de plantes pour obtenir des colorants. Et au final, ce n'était pas en assez grande quantité, ce n'était pas assez intéressant. Donc il y a cette notion de, est-ce que le sourcing est éthique et durable ? Et est-ce que la qualité du colorant obtenu est intéressante ? Bon, il y a plein d'initiés aujourd'hui, mais la couleur d'une fleur n'indique pas la couleur des colorants qu'elle contient, ça c'est la base. Donc dans la palette des couleurs végétales, comme le rappelle Patrick, je n'ai pas essayé hier tard, mais en gros, c'était pour vous dire que Il y a toutes les couleurs en fait en végétal, à part les fluos. Donc désolé, on ne pourra pas faire de stabilo ou de vêtements de sécurité avec la couleur végétale. Mais on peut faire tellement plein d'autres choses. Comment ? On peut faire arc-en-ciel. On peut faire arc-en-ciel, exactement. Et donc là, je vous ai mis des exemples. Donc si on part, on va redonner le départ à l'isatis tinctoria, que vous voyez ici. Donc il donne du bleu. On a le bois de campeche qui donne un violet. magnifiques. On a les peaux d'avocat qui donnent des roses magnifiques, la garance, je vous en ai parlé, qui est dans le top, on va dire Isatis tinctoria, garance, réseda et pastel, c'est les stars des plantes tinctoriales. On a les cosmos, les coreopsis, on a le réseda qui donne le jaune. Le réseda, ce qui est génial, c'est qu'en fait toute la plante est valorisable, tout colore. On a mon préféré, la laitudo, qui donne un jaune vraiment... hyper intense et c'est une plante aquatique, donc on ne s'attendrait pas forcément à trouver... Pour vraiment vous montrer que ça vient vraiment de partout. Ensuite, on a l'ortie, tout ce qui est millepertuis, les épinards pour donner les verts. Chose paradoxalement bizarre, c'est que le vert qui nous entoure dans la nature, c'est la couleur la plus compliquée à obtenir. On appelle ça une couleur composée, donc on vient mettre du jaune puis du bleu ou du bleu puis du jaune pour obtenir du vert. Les plantes qui donnent du vert, il n'y en a pas beaucoup. Les baies de clérodendron, qui donnent un bleu turquoise qui est hydrosoluble, donc directement disponible. Et enfin, la persiquaire qui est cultivée en France. Et donc, on obtient aussi des noix et des macons avec des tannins. Donc vraiment, pour dire, le champ des possibles, il est là, il n'y a pas les fluos. Ensuite, donc là, les teinturières, notamment Marie-Angèle en parleront mieux que moi, mais en gros, tout ce qu'il y a entre parenthèses, c'est pour la teinture. Mais en fait, cette couleur, une fois qu'elle est obtenue, on peut aussi la travailler. On peut mettre des techniques de mordansage pour préparer un tissu qui vont aussi jouer sur la couleur. Le mordansage, c'est permettre à la couleur d'adhérer à la fibre. Et donc, ce mordansage, en fonction de ce qu'on choisit, ça aussi joue sur la couleur. On a des couleurs simples. C'est ce que je vous expliquais, une couleur, le rouge obtenu avec la garance. Et on peut avoir des couleurs composées, ce fameux vert. On peut aussi diluer les couleurs. On peut aussi changer l'ordre. on peut aussi varier les pH, on peut aussi à la fin d'une teinture appliquer un nuançage, un traitement final entre guillemets, qui va aussi jouer sur la couleur. Donc en gros, on a une large palette et en plus, on peut encore la travailler derrière. Ce qui est intéressant, et donc merci Anne-Sophie aussi pour ça, c'est pour l'introduction dans tous ces sujets-là, c'est que les sources de couleurs végétales, elles peuvent être issues d'agricultures pures qui sont contrairement à d'autres agricultures qui ne sont pas en monoculture. C'est souvent une culture principale, genre la persiquaire, puis une multitude de fleurs, ce qui fait que la biodiversité sur les exploitations est accrue. On a une agricultrice bretonne, Stéphanie Égaré, qui nous a fait des photos de toute la biodiversité qui était revenue sur son champ depuis qu'elle travaillait les tinctoriales. Et il y a cette agriculture pure, mais ça peut être aussi une agriculture tinctoriale combinée, soit en rotation de culture. On vient mettre du pastel ... ou une autre culture entre ces cultures principales. Ça peut être les ébocagères, pareil, c'est aussi en Bretagne, c'est Beste Bonnard qui est venu intervenir là-dessus. Toutes les ébocagères, elle a fait que ce soit des haies qui apportent aussi de la couleur, donc des tannins et d'autres sources de couleurs pour augmenter sa palette dans elle, ses teintures. Et ça peut être aussi en inter-rangs, donc par exemple les vignes. qui sont naturellement envahis par les garances sauvages, on va dire. Et en fait, ça pourrait, au lieu de vouloir éradiquer, ça pourrait être une source de revenus complémentaires, bien sûr. Je ne suis pas bisounours, il faut vraiment mettre en place des systèmes de collecte de ces plantes, de transformation, pour que ce soit valorisable. Et la deuxième source de ces couleurs végétales, c'est tout ce qui est coproduit des filières. Donc ça peut être l'agriculture, pour donner l'exemple de l'artichaut, on ne mange pas que la fleur, mais en fait, la tige donne des jaunes magnifiques et stables. Donc stables, ça veut dire qu'ils tiennent au lavage, aux UV, etc. Donc ça peut être des coproduits agricoles, ça peut être des coproduits des gestions des forêts, et ça c'est hyper intéressant. Donc dans des écorces qui donnent des tannins, des noix, du brou de noix, et d'autres, enfin voilà, dans la forêt il y a vraiment tannins, écorces, etc. Et ça peut être aussi d'autres produits comme les algues. En fait, une fois que c'est utilisé, on peut toujours faire, moi ce que j'appelle des boucles de couleurs, c'est-à-dire avant que ça aille à la méthanisation, venir encore voir s'il y a moyen d'extraire de la couleur. Les déchets organiques. Beaucoup de teinturières ont commencé par leurs déchets de cuisine en testant la peau d'avocat, les carottes, etc. Donc les déchets organiques sont aussi une source. Et les plantes envahissantes, je pense qu'il y a 100 plantes envahissantes en France. En gros, on peut obtenir des boucles de couleurs avec les plantes envahissantes. Donc on vient libérer un écosystème de quelque chose d'invasif et en plus on en fait de la couleur. Alors, les différents domaines d'application de la couleur végétale, cette slide a beaucoup progressé depuis l'année dernière parce qu'en fait... On trouve de nouvelles applications au fur et à mesure. Je voudrais commencer par la cosmétique. Ça fait deux ans et demi que je cherche des acteurs sur la cosmétique. À part la coloration capillaire, j'avais peu de monde. Et depuis six mois, je ne sais pas ce qui se passe, c'est la folie. C'est-à-dire que des marques contactent, se renseignent, essayent de voir comment intégrer la couleur végétale dans la formulation. Donc en cosmétique, celui qui tire vraiment le marché, c'est la coloration capillaire végétale. Donc, à base de poudre de plantes, d'eau, on fait un cataplasme. On le pose sur la patiente, j'allais dire, non, sur les cheveux de la cliente. Et donc là, on a beaucoup d'acteurs. Il y a une playlist qui est vraiment dédiée sur le podcast à ces acteurs-là. C'est vraiment un domaine qui bouge beaucoup. Là, les enjeux, c'est essayer de relocaliser tout ce qui est aîné et indigo qui viennent de loin. Comment on trouve des sources qui pourraient être disponibles en France ? On a déjà des... pistes. On a bien sûr les savonniers qui sont les premiers acheteurs, au niveau artisanat, des colorants végétaux. Dans le maquillage, on a un exemple qui est Elodie Carpentier du Rouge Français qui propose du vernis à ongles, du rouge à lèvres, du mascara à l'indigo. Parfois dans des produits où il y a vraiment 100%, mais c'est pas toujours 100%. On a des acteurs du Nord, Roquette, qui a travaillé une poudre libre à base d'amidon, il me semble, qui pourrait intégrer des pigments. pour le maquillage et remplacer les fameux mica quand on se met du je perds tous mes mots aujourd'hui Patrick toi qui te maquille souvent le phare le blush, bon bref il fait aussi donc voilà, la cosmétique qui était silencieuse pendant deux ans et demi, s'intéresse cherche aussi des solutions liées à des produits plutôt type huile Merci. Donc, Maëry, je pense que tu ouvres aussi des belles portes avec ton produit. Dans les beaux-arts, la peinture, historiquement, dans la peinture, le problème, c'est la stabilité aux UV. Donc, il faut faire attention à ça. Tout ce qui est exposé aux UV peut être dégradé. Donc, il y a des recherches de stabilisation, d'encapsulation, de plein de procédés pour essayer de rendre ça plus stable. Dans les encres... Donc les encres plutôt calligraphie, etc., sérigraphie, dans la peinture aussi. Donc ça, on a eu plein d'acteurs sur le podcast qui travaillent dans les Beaux-Arts. Je cherche toujours, je le lance comme ça, un acteur sur les encres industrielles, enfin les encres à plus grande échelle. D'accord, super, on va se parler après. Ça fait deux ans et demi que je cherche quelqu'un pour nous parler si est-ce que c'est possible de travailler les encres végétales à plus grande échelle. Le textile, que ce soit le tissu, le fil, le cuir, on a des grosses marques qui se mettent aussi à proposer du fil, notamment pour les acteurs plutôt DIY, ce qui est la marque DMC qui fait tous les fils, etc. Ça a été un énorme signal de voir qu'elle s'y mettait aussi. Pareil, je la harcèle pour la voir sur le podcast, peut-être qu'un jour elle dira oui. Et donc, oh, c'est pas vrai ! Génial ! Top ! Bon, on se voit aussi tout à l'heure. Et donc, du coup... Et pareil, je cherche quelqu'un pour le cuir. Il y a quelqu'un sur le cuir ? Non ? Donc voilà, l'idée, c'est de montrer que le textile, ça bouge vraiment beaucoup. Et je vous passerai un extrait. Maintenant, je ne peux pas, c'est en PDF. Mais le CETI, le Centre Européen des Textiles Innovants, à Roubaix-Tourcoing, j'ai eu la chance d'aller les voir et de rencontrer l'ancien dirigeant Pascal Denisard, qui disait que lui, c'était vraiment un enjeu stratégique, pas dans le fait que ce soit un effet de mode. mais dans le fait que vraiment, il a des demandes, par exemple, pour l'automobile, dans tout ce qui est intérieur d'habitacle, avec des composés, lins, chandres, etc., qu'on peut teindre. Parce que je rappelle que tout ce qui est matière naturelle prend la couleur végétale vraiment super bien. Même maintenant, les fibres un peu synthétiques, on arrive à le faire. Marie-Angèle en parlerait beaucoup mieux que moi. Ensuite, un nouveau domaine qui est rentré, c'est le bâtiment. Le bâtiment, parce qu'il y a eu des demandes de gens qui m'ont contacté pour savoir si on pouvait mettre de la couleur végétale pour des isolants, pour profiter des propriétés antifongiques, antimicrobiennes, etc., de cloison de bâtiment. Dans tout ce qui est aménagement, donc les bureaux, les chaises, etc., ou la déco intérieure, on pourrait très bien intégrer la couleur végétale. L'alimentaire, c'était normalement le premier domaine qu'il aurait fallu regarder. Je ne sais pas ce que j'ai fait, mais en gros, il y en a dans la pâtisserie, les sirops, les bonbons, la nutraceutique, que je n'ai pas trop su où placer, mais je l'ai mise là. Je ne sais pas si vous suivez, mais aux Etats-Unis, ils sont à fond les ballons pour dégager tous les colorants de synthèse de l'alimentation et passer sur du naturel, dont végétal. Ils ont autorisé la fleur de pois, je ne sais plus comment elle s'appelle, son nom, la fleur bleue, comme colorant alimentaire autorisé. Donc ça, c'est des messages quand même assez forts et qu'il faut suivre. Donc ça s'accélère côté Etats-Unis. Ensuite, les biomatériaux. Alors là, c'est la super bonne nouvelle. C'est que les plastiques biosourcés à base de végétal peuvent être teints végétalement. Donc on a eu Lease Packaging qui, lui, propose des flacons de cosmétiques, shampoing notamment, qui peuvent être teints à la couleur végétale. Et il m'a montré des flacons à la garance, etc. Et quand le Home Compost sera OK, on pourrait très bien jeter demain. son flacon de shampoing dans le compost et la biodégradation serait totale. On n'y est pas encore, mais voilà. Donc plastique solide, plastique souple. On a vu aussi que les imprimantes 3D pouvaient prendre de la couleur végétale dans les filaments. Et enfin, en médecine, il y a les montures de lunettes, le fil chirurgical aux boîtes Campèche pour ses propriétés catrisantes. On a la nutraceutique. et on a, attention je respire, l'anatomocytopathologie. C'est quand on vous enlève une cellule pour voir si elle est cancéreuse ou non, il y a quelqu'un qui s'occupe de l'observer au microscope. Et en fait, c'est la seule application qui n'a pas retiré les couleurs végétales de son domaine, c'est-à-dire qu'avec le safran et le bois de campèche, qui est appelé hématoxyline, qui révèlent les différentes parois de la cellule. Et donc, c'est fortement utilisé. Donc, Safran et Bois de Campèche n'ont pas bougé de l'observation au microscope. Bon, pourquoi il y a un gros retour sur les sujets de la couleur végétale depuis deux ans et demi ? Parce qu'en fait, quand j'ai commencé, on m'a dit, mais tu t'embarques dans une voie de garage, qu'est-ce qui t'arrive ? En fait, ça bouge beaucoup, même là, ces deux dernières années, par rapport aux problèmes de santé. qui sont apparues chez les consommateurs, que ce soit les personnes qui se font des colorations capillaires ou les personnes qui sont allergiques à certains tissus synthétiques. Et en fait, c'est une des premières causes de changement vers le végétal. Et je vous recommande un livre et un épisode de podcast d'Audrey Millet, le livre noir de la mode. Il y a eu un avant ce livre et un après pour moi de vraiment comprendre la problématique des colorants de synthèse sur le textile. Franchement, c'est hyper intéressant, c'est hyper documenté. Elle est chercheuse notamment au CNRS. C'est hyper bien fait, ce livre. Bien sûr, il y a des demandes de consommateurs qui augmentent vers plus de naturalité dans la composition de leurs produits. Mais ça n'est pas encore la folie. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on n'est pas en capacité de trouver un magasin qui ne fasse que de la couleur végétale et où on ait tous les modèles, tous les t-shirts, tout l'ensemble de ces vêtements teints végétalement. L'idée, c'est d'y arriver avec la filière tinctoriale, mais on n'y est pas encore. La réglementation, qu'elle soit française ou européenne, forcément, ça bouge beaucoup les lignes. Parce que dès qu'il y a un texte de loi qui contraint un peu les acteurs, forcément, ils se tournent vers des solutions plus durables. Et notamment le cas de la cosmétique, qui viennent me voir en me disant, je suis en train de faire des analyses de cycle de vie de mes produits. J'ai trois produits qui posent problème. Est-ce qu'on pourrait les remplacer par des plantes tinctoriales ? Et la réponse est oui. Sauf qu'aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup d'investissement dans la recherche. des plantes tinctoriales pour qu'eux fassent de la recherche, etc. Donc tous les domaines sont concernés. Ça a d'abord été une vraie révolution dans l'alimentaire, de vraiment enlever ces colorants de synthèse vers du végétal, enfin vers du naturel, surtout pour les enfants, ça crée des troubles. Mais la cosmétique et le textile, c'est la suite. La couleur végétale coche la case de la bioéconomie. On a vu, on peut utiliser des coproduits pour refaire des boucles de couleurs, où on peut recréer de l'emploi. au niveau agricole, etc. Et du coup, on n'est plus dépendant à la ressource fossile. Donc là, je vous ai mis l'article qui date d'hier sur les États-Unis et la guerre contre les colorants artificiels. Alors, pourquoi un retour ? Volonté forte d'être plus responsable que ce soit pour les salariés ou les dirigeants, c'est-à-dire qu'ils se lancent dans leurs analyses de cycle de vie, dans leur bilan carbone, et ils identifient tout de suite le problème de la couleur de synthèse et ils veulent trouver des alternatives. Il y a des gros signaux sur le marché, donc là c'est l'extrait que je voulais vous passer de Pascal Denizar du CETI, qui explique qu'il a des demandes du luxe, de l'artisanat, de l'automobile, de l'aéronautique, de plein de domaines qu'on n'avait même pas identifiés. pour appliquer de la couleur végétale. Le gros sujet aussi, c'est l'article que Michel Garcia a fait pour le magazine numéro 2 sur la biodégradabilité de ces colorants végétaux. Les colorants végétaux se désagrègent, se biodégradent complètement dans l'eau, qu'elle soit eau salée, eau douce ou ce qu'on veut. Donc ça, ça a été aussi hyper important. C'est renouvelable parce qu'une plante se replante, ça je ne vous apprends rien. Et c'est vraiment non toxique. versus la synthèse. Donc aujourd'hui, moi j'ai beaucoup accompagné les artisanes, les agricultrices, etc. Et je continue de le faire, j'y crois à fond. Ce qui a été demandé, que ce soit par les entreprises ou même d'aller trouver d'autres débouchés, c'est d'accompagner les entreprises à faire le pivot. Et donc du coup, depuis peu, j'essaye d'aller chercher des entreprises pour leur proposer des infos, donc avec le podcast, le magazine, etc. De leur proposer un diagnostic gratuit. pour qu'en gros elles se rendent compte qu'elles sont complètement compatibles à la couleur végétale. J'essaye d'intervenir dans les entreprises pour parler de la filière, donc de tous les acteurs et de dire que c'est sûr qu'il y a au moins quelqu'un qui a réussi dans la cosmétique, dans le textile, dans le design, dans l'artisanat à passer à la couleur végétale. Et là l'idée, c'est ce qui est demandé par les entreprises, c'est d'avoir deux solutions d'accompagnement, soit un pack où en gros ils travaillent seuls en autonomie à leur pivot vers de la couleur végétale. En commençant par des petites parties, l'idée, ce n'est pas de révolutionner et de changer toutes les formules, de changer tout le packaging ou de changer tout, mais d'y aller pas à pas. Et ensuite, l'idée, c'est de l'accompagnement de A à Z de ces entreprises. Et là, moi, j'en fais appel à la filière Tinctorial parce que techniquement, c'est eux, c'est vous qui savez. Et du coup, il faut qu'on leur explique qu'on est en capacité de les accompagner et qu'on va y aller. Et donc, merci à tous. Je vous ai mis le petit QR code pour le podcast. qui finalement était un sujet de niche et qui finalement intéresse quand même du monde. Enfin, moi, je suis très contente de voir que ça bouge et que ça fait avancer les choses, que ça crée du lien, etc. entre les acteurs. Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y retrouver Oui. et devinez les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver les sources écrites de tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologie

Chapters

  • Introduction à la couleur végétale et aux plantes tinctoriales

    00:00

  • Présentation des objectifs et de la palette des couleurs

    00:44

  • Le parcours de Pauline Leroux et son engagement

    01:10

  • Variété des couleurs et des applications possibles

    02:06

  • Sourcing durable et éthique des colorants

    04:33

  • Les couleurs végétales : palette et limitations

    05:22

  • Techniques de teinture et processus de mordansage

    07:17

  • Agriculture et biodiversité dans la filière tinctoriale

    08:07

  • Applications de la couleur végétale dans divers domaines

    10:52

  • Retour sur l'intérêt croissant pour la couleur végétale

    17:29

  • Accompagnement des entreprises vers la couleur végétale

    20:54

Description

Un immense merci à Patrick Martin et à l’équipe de l’UTA (Unité de Transformation Agroressources) pour l’organisation de cette 3ᵉ Journée des Plantes Tinctoriales à l’IUT de Béthune.
C’est dans ce cadre inspirant que commence cette nouvelle série du podcast, qui va t’accompagner tout l’été, au rythme des voix passionnées et engagées des acteurs des plantes tinctoriales. 🌿

Les sons que tu vas entendre ont été captés en direct des interventions, parfois avec une cinquantaine de participants autour de moi.
Pour garder le format dynamique, j’ai choisi de ne pas inclure les temps de questions-réponses, mais tu pourras les retrouver en intégralité sur le Patreon ArtEcoVert, à la fin de la série.

Certaines interviews ont été réalisées à distance, en visio : le son peut être moins net par moments, mais je t’invite à tendre l’oreille... car ce qui se dit en vaut vraiment la peine. 🎧💥


🎯 Mission : Fédérer, démocratiser et faire rayonner la couleur végétale, de la graine à l’usage, dans tous les domaines : textile, cosmétique, art, design, alimentation, bâtiment, médecine…

🌿 Le cœur du message :

  • La couleur végétale, ce n’est pas une lubie de niche : c’est un levier puissant de transition écologique, une filière vivante, créative et pleine de potentiel.

  • Toutes les parties de la plante peuvent donner des couleurs : feuilles, écorces, baies, racines, fleurs, coproduits agricoles ou forestiers, plantes envahissantes… Le végétal regorge de possibilités !

  • Les couleurs naturelles, ce n’est pas juste “du passé” : c’est biodégradable, non toxique, relocalisable et adapté aux enjeux actuels des industries.

  • La couleur végétale ne s’oppose pas à la biotech : elle dialogue avec elle. Végétal, micro-organismes, champignons, algues… même combat pour sortir du tout-synthétique.


La couleur végétale, ce n’est pas une mode. C’est un mouvement.
Et il commence dans les champs, les cuisines, les labos… et dans les oreilles, ici et maintenant.


ArtEcoVert informe et inspire celles et ceux qui veulent repenser la couleur autrement, et les accompagne dans leur transition vers une couleur plus durable — avec des témoignages concrets le jeudi


🚀Si vous en voulez plus : https://artecovert.kit.com/profile


🗝️ Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin indigo nuances biotechnologie


Bonne écoute


Pauline



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • ArtEcoVert Pauline Leroux

    Bonjour et bienvenue dans le podcast ArtEcoVert, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti, bonne écoute ! Bonjour à tous, merci Patrick, merci à l'UTA de nous accueillir pour la deuxième fois pour cette... cette journée des plantes tinctoriales. Donc l'objectif aujourd'hui, c'est de vous parler de la palette des couleurs végétales et des applications possibles. Donc merci à Anne-Sophie qui m'a largement bien introduit le sujet. Alors du coup... Non, non, pas spoiler, ouvert le sujet. Du coup, qui je suis ? Donc moi, c'est Pauline Leroux, je suis de formation 1G agro. Et il y a deux ans et demi, je me suis lancée dans explorer les plantes tinctoriales et la couleur végétale. Après dix ans dans la grande industrie, dans les services RSE, etc., je me suis dit que je voudrais vraiment faire quelque chose qui me tient à cœur. Du coup, l'objectif que je me suis fixé, c'est de fédérer et de démocratiser autour de la couleur végétale, partant de la graine, donc de nos chairs à gris, jusque les domaines d'application et la couleur finale. Et donc pour ça, j'ai lancé un podcast qui s'appelle Areco Vert, dans lequel j'ai eu la chance d'avoir certaines personnes ici, donc Patrick, David, Romain. Géraldine, Émilie et aussi Marie-Angèle, Aline. L'idée, c'est de représenter toute la filière tinctoriale, les agriculteurs, les artisans, les entreprises qui s'y lancent. Aujourd'hui, ce que je voudrais vous montrer, c'est la variété des couleurs qu'on peut obtenir, mais aussi la variété des applications. Ça ne me fait que commencer. Il y a plein de belles choses qui nous attendent. Pour les deux ans du podcast, il y a eu un magazine en ligne qui a été lancé. Je ne me suis pas foulée pour le nom, il s'appelle Couleur Végétale. Le premier magazine est ouvert à tout le monde. L'idée, c'était de faire un 360 des applications. Ensuite, chaque magazine a des thématiques particulières. Le deuxième, c'était notamment sur la recherche. et tout ce qui se passe autour de la couleur végétale. Le troisième, ce sera vraiment sur l'artisanat, tout ce qui est savoir-faire de qualité lié aux fibres, etc. Pour en revenir à la couleur végétale, je voudrais rappeler quand même que la couleur végétale, ça fait partie des couleurs naturelles, qu'on parle aussi sur le podcast d'autres couleurs. On n'est pas que végétal, très fermé, contre le synthétique, on est en ouverture. Et donc, il y a le minéral, il y a l'animal, il y a le végétal. Il y a aussi les champignons et il y aura une série sur tout ce qui est micro-organismes, levure, moisissure et tous ces sujets de biotechnologie pour déjà les expliquer. Parce que le vocabulaire fait un peu peur parfois et du coup l'expliquer et ne pas l'opposer à la couleur végétale. Parce que parfois dans des articles de certaines personnes utilisant les biotechnologies pour la couleur, on l'oppose à la couleur végétale. alors qu'en fait pour moi c'est On répond à la même solution, mais de deux manières différentes. La couleur végétale vient du végétal, ça ne prend rien. Ça peut être des parties aériennes, les feuilles, si on veut citer par exemple le pastel des teinturiers. Ça peut être aussi de l'écorce des plantes. Là, je pense tout de suite au bois de campèche. Ça peut être aussi tout ce qui est inflorescence et graines. Le reseda, par exemple, où on utilise vraiment toute la partie de la plante. Ça peut aussi être les gousses et les fruits. Je voudrais vous citer la baie de Clérodendroux, qui est une petite baie déjà très jolie et qui donne un bleu turquoise magnifique directement disponible. Donc pareil, il n'y en a pas beaucoup en quantité, mais ça donne un bleu turquoise magnifique. Et ensuite, il y a aussi dans la partie souterraine, on peut utiliser les racines de garance la plus connue, mais il y en a d'autres. La spérule des teinturiers, mais qui est encore plus longue à la culture, donc qui rebute forcément les agris. Ce que je voulais dire ici, c'est que toutes les parties de la plante peuvent être utilisées. Ce qui est important de noter, c'est qu'on a des explorateurs qui cherchent des sources panctoriales dans d'autres flors, donc la Réunion, Madagascar, la Guadeloupe, etc. Ce qui est important aussi dans la couleur végétale, c'est de savoir si le sourcing est durable et si l'extraction de cette couleur sera en quantité suffisante et que la couleur soit de qualité. Parce qu'en fait, il y a eu par le passé des histoires de... d'exploitation de plantes pour obtenir des colorants. Et au final, ce n'était pas en assez grande quantité, ce n'était pas assez intéressant. Donc il y a cette notion de, est-ce que le sourcing est éthique et durable ? Et est-ce que la qualité du colorant obtenu est intéressante ? Bon, il y a plein d'initiés aujourd'hui, mais la couleur d'une fleur n'indique pas la couleur des colorants qu'elle contient, ça c'est la base. Donc dans la palette des couleurs végétales, comme le rappelle Patrick, je n'ai pas essayé hier tard, mais en gros, c'était pour vous dire que Il y a toutes les couleurs en fait en végétal, à part les fluos. Donc désolé, on ne pourra pas faire de stabilo ou de vêtements de sécurité avec la couleur végétale. Mais on peut faire tellement plein d'autres choses. Comment ? On peut faire arc-en-ciel. On peut faire arc-en-ciel, exactement. Et donc là, je vous ai mis des exemples. Donc si on part, on va redonner le départ à l'isatis tinctoria, que vous voyez ici. Donc il donne du bleu. On a le bois de campeche qui donne un violet. magnifiques. On a les peaux d'avocat qui donnent des roses magnifiques, la garance, je vous en ai parlé, qui est dans le top, on va dire Isatis tinctoria, garance, réseda et pastel, c'est les stars des plantes tinctoriales. On a les cosmos, les coreopsis, on a le réseda qui donne le jaune. Le réseda, ce qui est génial, c'est qu'en fait toute la plante est valorisable, tout colore. On a mon préféré, la laitudo, qui donne un jaune vraiment... hyper intense et c'est une plante aquatique, donc on ne s'attendrait pas forcément à trouver... Pour vraiment vous montrer que ça vient vraiment de partout. Ensuite, on a l'ortie, tout ce qui est millepertuis, les épinards pour donner les verts. Chose paradoxalement bizarre, c'est que le vert qui nous entoure dans la nature, c'est la couleur la plus compliquée à obtenir. On appelle ça une couleur composée, donc on vient mettre du jaune puis du bleu ou du bleu puis du jaune pour obtenir du vert. Les plantes qui donnent du vert, il n'y en a pas beaucoup. Les baies de clérodendron, qui donnent un bleu turquoise qui est hydrosoluble, donc directement disponible. Et enfin, la persiquaire qui est cultivée en France. Et donc, on obtient aussi des noix et des macons avec des tannins. Donc vraiment, pour dire, le champ des possibles, il est là, il n'y a pas les fluos. Ensuite, donc là, les teinturières, notamment Marie-Angèle en parleront mieux que moi, mais en gros, tout ce qu'il y a entre parenthèses, c'est pour la teinture. Mais en fait, cette couleur, une fois qu'elle est obtenue, on peut aussi la travailler. On peut mettre des techniques de mordansage pour préparer un tissu qui vont aussi jouer sur la couleur. Le mordansage, c'est permettre à la couleur d'adhérer à la fibre. Et donc, ce mordansage, en fonction de ce qu'on choisit, ça aussi joue sur la couleur. On a des couleurs simples. C'est ce que je vous expliquais, une couleur, le rouge obtenu avec la garance. Et on peut avoir des couleurs composées, ce fameux vert. On peut aussi diluer les couleurs. On peut aussi changer l'ordre. on peut aussi varier les pH, on peut aussi à la fin d'une teinture appliquer un nuançage, un traitement final entre guillemets, qui va aussi jouer sur la couleur. Donc en gros, on a une large palette et en plus, on peut encore la travailler derrière. Ce qui est intéressant, et donc merci Anne-Sophie aussi pour ça, c'est pour l'introduction dans tous ces sujets-là, c'est que les sources de couleurs végétales, elles peuvent être issues d'agricultures pures qui sont contrairement à d'autres agricultures qui ne sont pas en monoculture. C'est souvent une culture principale, genre la persiquaire, puis une multitude de fleurs, ce qui fait que la biodiversité sur les exploitations est accrue. On a une agricultrice bretonne, Stéphanie Égaré, qui nous a fait des photos de toute la biodiversité qui était revenue sur son champ depuis qu'elle travaillait les tinctoriales. Et il y a cette agriculture pure, mais ça peut être aussi une agriculture tinctoriale combinée, soit en rotation de culture. On vient mettre du pastel ... ou une autre culture entre ces cultures principales. Ça peut être les ébocagères, pareil, c'est aussi en Bretagne, c'est Beste Bonnard qui est venu intervenir là-dessus. Toutes les ébocagères, elle a fait que ce soit des haies qui apportent aussi de la couleur, donc des tannins et d'autres sources de couleurs pour augmenter sa palette dans elle, ses teintures. Et ça peut être aussi en inter-rangs, donc par exemple les vignes. qui sont naturellement envahis par les garances sauvages, on va dire. Et en fait, ça pourrait, au lieu de vouloir éradiquer, ça pourrait être une source de revenus complémentaires, bien sûr. Je ne suis pas bisounours, il faut vraiment mettre en place des systèmes de collecte de ces plantes, de transformation, pour que ce soit valorisable. Et la deuxième source de ces couleurs végétales, c'est tout ce qui est coproduit des filières. Donc ça peut être l'agriculture, pour donner l'exemple de l'artichaut, on ne mange pas que la fleur, mais en fait, la tige donne des jaunes magnifiques et stables. Donc stables, ça veut dire qu'ils tiennent au lavage, aux UV, etc. Donc ça peut être des coproduits agricoles, ça peut être des coproduits des gestions des forêts, et ça c'est hyper intéressant. Donc dans des écorces qui donnent des tannins, des noix, du brou de noix, et d'autres, enfin voilà, dans la forêt il y a vraiment tannins, écorces, etc. Et ça peut être aussi d'autres produits comme les algues. En fait, une fois que c'est utilisé, on peut toujours faire, moi ce que j'appelle des boucles de couleurs, c'est-à-dire avant que ça aille à la méthanisation, venir encore voir s'il y a moyen d'extraire de la couleur. Les déchets organiques. Beaucoup de teinturières ont commencé par leurs déchets de cuisine en testant la peau d'avocat, les carottes, etc. Donc les déchets organiques sont aussi une source. Et les plantes envahissantes, je pense qu'il y a 100 plantes envahissantes en France. En gros, on peut obtenir des boucles de couleurs avec les plantes envahissantes. Donc on vient libérer un écosystème de quelque chose d'invasif et en plus on en fait de la couleur. Alors, les différents domaines d'application de la couleur végétale, cette slide a beaucoup progressé depuis l'année dernière parce qu'en fait... On trouve de nouvelles applications au fur et à mesure. Je voudrais commencer par la cosmétique. Ça fait deux ans et demi que je cherche des acteurs sur la cosmétique. À part la coloration capillaire, j'avais peu de monde. Et depuis six mois, je ne sais pas ce qui se passe, c'est la folie. C'est-à-dire que des marques contactent, se renseignent, essayent de voir comment intégrer la couleur végétale dans la formulation. Donc en cosmétique, celui qui tire vraiment le marché, c'est la coloration capillaire végétale. Donc, à base de poudre de plantes, d'eau, on fait un cataplasme. On le pose sur la patiente, j'allais dire, non, sur les cheveux de la cliente. Et donc là, on a beaucoup d'acteurs. Il y a une playlist qui est vraiment dédiée sur le podcast à ces acteurs-là. C'est vraiment un domaine qui bouge beaucoup. Là, les enjeux, c'est essayer de relocaliser tout ce qui est aîné et indigo qui viennent de loin. Comment on trouve des sources qui pourraient être disponibles en France ? On a déjà des... pistes. On a bien sûr les savonniers qui sont les premiers acheteurs, au niveau artisanat, des colorants végétaux. Dans le maquillage, on a un exemple qui est Elodie Carpentier du Rouge Français qui propose du vernis à ongles, du rouge à lèvres, du mascara à l'indigo. Parfois dans des produits où il y a vraiment 100%, mais c'est pas toujours 100%. On a des acteurs du Nord, Roquette, qui a travaillé une poudre libre à base d'amidon, il me semble, qui pourrait intégrer des pigments. pour le maquillage et remplacer les fameux mica quand on se met du je perds tous mes mots aujourd'hui Patrick toi qui te maquille souvent le phare le blush, bon bref il fait aussi donc voilà, la cosmétique qui était silencieuse pendant deux ans et demi, s'intéresse cherche aussi des solutions liées à des produits plutôt type huile Merci. Donc, Maëry, je pense que tu ouvres aussi des belles portes avec ton produit. Dans les beaux-arts, la peinture, historiquement, dans la peinture, le problème, c'est la stabilité aux UV. Donc, il faut faire attention à ça. Tout ce qui est exposé aux UV peut être dégradé. Donc, il y a des recherches de stabilisation, d'encapsulation, de plein de procédés pour essayer de rendre ça plus stable. Dans les encres... Donc les encres plutôt calligraphie, etc., sérigraphie, dans la peinture aussi. Donc ça, on a eu plein d'acteurs sur le podcast qui travaillent dans les Beaux-Arts. Je cherche toujours, je le lance comme ça, un acteur sur les encres industrielles, enfin les encres à plus grande échelle. D'accord, super, on va se parler après. Ça fait deux ans et demi que je cherche quelqu'un pour nous parler si est-ce que c'est possible de travailler les encres végétales à plus grande échelle. Le textile, que ce soit le tissu, le fil, le cuir, on a des grosses marques qui se mettent aussi à proposer du fil, notamment pour les acteurs plutôt DIY, ce qui est la marque DMC qui fait tous les fils, etc. Ça a été un énorme signal de voir qu'elle s'y mettait aussi. Pareil, je la harcèle pour la voir sur le podcast, peut-être qu'un jour elle dira oui. Et donc, oh, c'est pas vrai ! Génial ! Top ! Bon, on se voit aussi tout à l'heure. Et donc, du coup... Et pareil, je cherche quelqu'un pour le cuir. Il y a quelqu'un sur le cuir ? Non ? Donc voilà, l'idée, c'est de montrer que le textile, ça bouge vraiment beaucoup. Et je vous passerai un extrait. Maintenant, je ne peux pas, c'est en PDF. Mais le CETI, le Centre Européen des Textiles Innovants, à Roubaix-Tourcoing, j'ai eu la chance d'aller les voir et de rencontrer l'ancien dirigeant Pascal Denisard, qui disait que lui, c'était vraiment un enjeu stratégique, pas dans le fait que ce soit un effet de mode. mais dans le fait que vraiment, il a des demandes, par exemple, pour l'automobile, dans tout ce qui est intérieur d'habitacle, avec des composés, lins, chandres, etc., qu'on peut teindre. Parce que je rappelle que tout ce qui est matière naturelle prend la couleur végétale vraiment super bien. Même maintenant, les fibres un peu synthétiques, on arrive à le faire. Marie-Angèle en parlerait beaucoup mieux que moi. Ensuite, un nouveau domaine qui est rentré, c'est le bâtiment. Le bâtiment, parce qu'il y a eu des demandes de gens qui m'ont contacté pour savoir si on pouvait mettre de la couleur végétale pour des isolants, pour profiter des propriétés antifongiques, antimicrobiennes, etc., de cloison de bâtiment. Dans tout ce qui est aménagement, donc les bureaux, les chaises, etc., ou la déco intérieure, on pourrait très bien intégrer la couleur végétale. L'alimentaire, c'était normalement le premier domaine qu'il aurait fallu regarder. Je ne sais pas ce que j'ai fait, mais en gros, il y en a dans la pâtisserie, les sirops, les bonbons, la nutraceutique, que je n'ai pas trop su où placer, mais je l'ai mise là. Je ne sais pas si vous suivez, mais aux Etats-Unis, ils sont à fond les ballons pour dégager tous les colorants de synthèse de l'alimentation et passer sur du naturel, dont végétal. Ils ont autorisé la fleur de pois, je ne sais plus comment elle s'appelle, son nom, la fleur bleue, comme colorant alimentaire autorisé. Donc ça, c'est des messages quand même assez forts et qu'il faut suivre. Donc ça s'accélère côté Etats-Unis. Ensuite, les biomatériaux. Alors là, c'est la super bonne nouvelle. C'est que les plastiques biosourcés à base de végétal peuvent être teints végétalement. Donc on a eu Lease Packaging qui, lui, propose des flacons de cosmétiques, shampoing notamment, qui peuvent être teints à la couleur végétale. Et il m'a montré des flacons à la garance, etc. Et quand le Home Compost sera OK, on pourrait très bien jeter demain. son flacon de shampoing dans le compost et la biodégradation serait totale. On n'y est pas encore, mais voilà. Donc plastique solide, plastique souple. On a vu aussi que les imprimantes 3D pouvaient prendre de la couleur végétale dans les filaments. Et enfin, en médecine, il y a les montures de lunettes, le fil chirurgical aux boîtes Campèche pour ses propriétés catrisantes. On a la nutraceutique. et on a, attention je respire, l'anatomocytopathologie. C'est quand on vous enlève une cellule pour voir si elle est cancéreuse ou non, il y a quelqu'un qui s'occupe de l'observer au microscope. Et en fait, c'est la seule application qui n'a pas retiré les couleurs végétales de son domaine, c'est-à-dire qu'avec le safran et le bois de campèche, qui est appelé hématoxyline, qui révèlent les différentes parois de la cellule. Et donc, c'est fortement utilisé. Donc, Safran et Bois de Campèche n'ont pas bougé de l'observation au microscope. Bon, pourquoi il y a un gros retour sur les sujets de la couleur végétale depuis deux ans et demi ? Parce qu'en fait, quand j'ai commencé, on m'a dit, mais tu t'embarques dans une voie de garage, qu'est-ce qui t'arrive ? En fait, ça bouge beaucoup, même là, ces deux dernières années, par rapport aux problèmes de santé. qui sont apparues chez les consommateurs, que ce soit les personnes qui se font des colorations capillaires ou les personnes qui sont allergiques à certains tissus synthétiques. Et en fait, c'est une des premières causes de changement vers le végétal. Et je vous recommande un livre et un épisode de podcast d'Audrey Millet, le livre noir de la mode. Il y a eu un avant ce livre et un après pour moi de vraiment comprendre la problématique des colorants de synthèse sur le textile. Franchement, c'est hyper intéressant, c'est hyper documenté. Elle est chercheuse notamment au CNRS. C'est hyper bien fait, ce livre. Bien sûr, il y a des demandes de consommateurs qui augmentent vers plus de naturalité dans la composition de leurs produits. Mais ça n'est pas encore la folie. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on n'est pas en capacité de trouver un magasin qui ne fasse que de la couleur végétale et où on ait tous les modèles, tous les t-shirts, tout l'ensemble de ces vêtements teints végétalement. L'idée, c'est d'y arriver avec la filière tinctoriale, mais on n'y est pas encore. La réglementation, qu'elle soit française ou européenne, forcément, ça bouge beaucoup les lignes. Parce que dès qu'il y a un texte de loi qui contraint un peu les acteurs, forcément, ils se tournent vers des solutions plus durables. Et notamment le cas de la cosmétique, qui viennent me voir en me disant, je suis en train de faire des analyses de cycle de vie de mes produits. J'ai trois produits qui posent problème. Est-ce qu'on pourrait les remplacer par des plantes tinctoriales ? Et la réponse est oui. Sauf qu'aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup d'investissement dans la recherche. des plantes tinctoriales pour qu'eux fassent de la recherche, etc. Donc tous les domaines sont concernés. Ça a d'abord été une vraie révolution dans l'alimentaire, de vraiment enlever ces colorants de synthèse vers du végétal, enfin vers du naturel, surtout pour les enfants, ça crée des troubles. Mais la cosmétique et le textile, c'est la suite. La couleur végétale coche la case de la bioéconomie. On a vu, on peut utiliser des coproduits pour refaire des boucles de couleurs, où on peut recréer de l'emploi. au niveau agricole, etc. Et du coup, on n'est plus dépendant à la ressource fossile. Donc là, je vous ai mis l'article qui date d'hier sur les États-Unis et la guerre contre les colorants artificiels. Alors, pourquoi un retour ? Volonté forte d'être plus responsable que ce soit pour les salariés ou les dirigeants, c'est-à-dire qu'ils se lancent dans leurs analyses de cycle de vie, dans leur bilan carbone, et ils identifient tout de suite le problème de la couleur de synthèse et ils veulent trouver des alternatives. Il y a des gros signaux sur le marché, donc là c'est l'extrait que je voulais vous passer de Pascal Denizar du CETI, qui explique qu'il a des demandes du luxe, de l'artisanat, de l'automobile, de l'aéronautique, de plein de domaines qu'on n'avait même pas identifiés. pour appliquer de la couleur végétale. Le gros sujet aussi, c'est l'article que Michel Garcia a fait pour le magazine numéro 2 sur la biodégradabilité de ces colorants végétaux. Les colorants végétaux se désagrègent, se biodégradent complètement dans l'eau, qu'elle soit eau salée, eau douce ou ce qu'on veut. Donc ça, ça a été aussi hyper important. C'est renouvelable parce qu'une plante se replante, ça je ne vous apprends rien. Et c'est vraiment non toxique. versus la synthèse. Donc aujourd'hui, moi j'ai beaucoup accompagné les artisanes, les agricultrices, etc. Et je continue de le faire, j'y crois à fond. Ce qui a été demandé, que ce soit par les entreprises ou même d'aller trouver d'autres débouchés, c'est d'accompagner les entreprises à faire le pivot. Et donc du coup, depuis peu, j'essaye d'aller chercher des entreprises pour leur proposer des infos, donc avec le podcast, le magazine, etc. De leur proposer un diagnostic gratuit. pour qu'en gros elles se rendent compte qu'elles sont complètement compatibles à la couleur végétale. J'essaye d'intervenir dans les entreprises pour parler de la filière, donc de tous les acteurs et de dire que c'est sûr qu'il y a au moins quelqu'un qui a réussi dans la cosmétique, dans le textile, dans le design, dans l'artisanat à passer à la couleur végétale. Et là l'idée, c'est ce qui est demandé par les entreprises, c'est d'avoir deux solutions d'accompagnement, soit un pack où en gros ils travaillent seuls en autonomie à leur pivot vers de la couleur végétale. En commençant par des petites parties, l'idée, ce n'est pas de révolutionner et de changer toutes les formules, de changer tout le packaging ou de changer tout, mais d'y aller pas à pas. Et ensuite, l'idée, c'est de l'accompagnement de A à Z de ces entreprises. Et là, moi, j'en fais appel à la filière Tinctorial parce que techniquement, c'est eux, c'est vous qui savez. Et du coup, il faut qu'on leur explique qu'on est en capacité de les accompagner et qu'on va y aller. Et donc, merci à tous. Je vous ai mis le petit QR code pour le podcast. qui finalement était un sujet de niche et qui finalement intéresse quand même du monde. Enfin, moi, je suis très contente de voir que ça bouge et que ça fait avancer les choses, que ça crée du lien, etc. entre les acteurs. Je vous invite à aller consulter les autres épisodes Zoom ou les épisodes avec les invités et aller sur la page Instagram Artecovert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y retrouver Oui. et devinez les futurs invités du podcast, mais notamment retrouver les sources écrites de tout ce que nous abordons dans les épisodes Zoom. Belle journée à tous ! Savoir si vous allez aimer, les mots clés du podcast ArtEcoVert : teinture végétale plantes tinctoriales indigo garance encre végétale couleur végétale colorants végétaux pigments végétaux coloration capillaire végétale fibres naturelles colorants biosourcés tanins teinture naturelle plantes artecovert couleurs de plantes design végétal couleur jardin agriculture tinctoriale indigo tendance innovation nuances cosmétiques biotechnologie

Chapters

  • Introduction à la couleur végétale et aux plantes tinctoriales

    00:00

  • Présentation des objectifs et de la palette des couleurs

    00:44

  • Le parcours de Pauline Leroux et son engagement

    01:10

  • Variété des couleurs et des applications possibles

    02:06

  • Sourcing durable et éthique des colorants

    04:33

  • Les couleurs végétales : palette et limitations

    05:22

  • Techniques de teinture et processus de mordansage

    07:17

  • Agriculture et biodiversité dans la filière tinctoriale

    08:07

  • Applications de la couleur végétale dans divers domaines

    10:52

  • Retour sur l'intérêt croissant pour la couleur végétale

    17:29

  • Accompagnement des entreprises vers la couleur végétale

    20:54

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