- Pauline Leroux ArtEcoVert
Bonjour et bienvenue dans le podcast ARTECOVERT, le podcast qui vous parle d'art, d'écologie et de verdure. Je suis Pauline Leroux, ingénieure agronome passionnée de plantes, et je vous emmène à la découverte de la couleur végétale et de toutes ses applications. Que ce soit dans le textile, l'ameublement, l'artisanat, la décoration et dans d'autres domaines, chaque jeudi et samedi à 7h30, je vous propose des épisodes riches avec des invités passionnants. pour approfondir le sujet de la couleur végétale sur toute la chaîne de valeur. Mon but, fédérer et démocratiser la couleur végétale dans le monde. Alors c'est parti,
- Sylvie Prunier
bonne écoute !
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Donc bonjour à tous, je suis ravie d'accueillir sur le podcast ArtEcoVert Sylvie Prunier. Bonjour Sylvie !
- Sylvie Prunier
Bonjour Pauline !
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Alors Sylvie, je suis ravie de vous rencontrer parce que le sujet de la coloration capillaire végétale... C'est un fil rouge sur le podcast Aréco Vert. On essaye d'avoir un épisode tous les mois pour satisfaire les salons de coiffure, les coiffeuses, les acteurs. Ce que j'ai vraiment envie d'aborder avec vous et ce qui m'a semblé être très singulier chez vous, c'est le côté aussi montrer que la couleur végétale, la coloration capillaire végétale peut être artistique, notamment. Mais avant de rentrer dans le vif du sujet, j'aimerais que vous puissiez vous présenter à tout le monde qui vous êtes, votre... parcours et comment vous en êtes arrivée à la couleur végétale ?
- Sylvie Prunier
Alors, donc moi, un parcours traditionnel depuis plus de 30 ans, coiffeuse à tour, manager à Paris, dans tout ce qui était traditionnel, coloration, doxydation et tous les produits capillaires liés à la coiffure. Et il y a 15 ans, j'ai bifurqué. En fait, je n'avais plus du tout envie d'utiliser des produits par rapport au parfum, par rapport au toucher. Et donc, j'avais un salon de coiffure en Camargue que j'ai revendu pour créer un salon de coiffure dédié aux végétales. Donc, le parcours n'a pas été facile au début. Il y a 15 ans, on était très peu à prendre cette filière. les formations étaient euh Très, très succinct. Il y avait vraiment très peu de formations dites professionnelles. Voilà, donc j'ai pris ce chemin il y a 15 ans. Et voilà, aujourd'hui, je ne regrette pas du tout. Pas du tout.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Top. Bon, alors on va rentrer dans le détail de tout ça, parce que ce qui m'intéresse, c'est aussi de savoir comment on pourrait motiver plus de coiffeurs à passer au végétal. Quelles sont, selon vous, les raisons ? tous les avantages de la couleur végétale versus... Alors, vous dites coloration d'oxydation, est-ce que c'est comme ça ? Moi, je ne savais pas, je ne trouve pas le nom.
- Sylvie Prunier
En fait, le nom de la coloration classique, c'est une coloration d'oxydation en règle générale.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Comme ça, ça me donne le bon vocabulaire. Donc, voilà, moi, j'aimerais comprendre avec vous ce qui pourrait motiver des coiffeurs à se convertir. Vous, qu'est-ce qui a changé. dans votre façon de pratiquer la coiffure avec un salon de coloration d'oxydation versus un salon à la coloration capillaire et nous parler en même temps du coup de terre de beauté, votre salon de coiffure, comme ça on prend votre exemple et vous pouvez nous faire des parallèles entre les deux.
- Sylvie Prunier
Alors en premier, le fait de se diriger vers le végétal, je pense qu'il y a une progression qui est très forte. Donc ça, la demande est très très forte. Moi, je... fait des formations à l'extérieur, j'ai créé une académie, mais je me déplace pour des formations pour diverses sociétés. Et en fait, la demande est très très forte. Toutes celles qui sont passées en végétal ou qui en proposent un peu, elles s'aperçoivent que la demande est vraiment exponentielle en fait. Donc moi personnellement... il a fallu se former puisque le frein est le seul frein ça peut être sur les bases foncées parce que les temps de pose sont plus longs il y a une double application voilà ça c'est un frein principal sauf que mis à part ce frein principal toutes les bases claires toutes les toutes les bases moyennes il faut pouvoir maîtriser c'est à dire que dès qu'on a un cheveu blanc nous avons une couverture en transparence qui est magnifique sur une base où on a 10, 20, 30 % de cheveux blancs et qui devient un petit peu plus compliqué quand on veut couvrir à 100% le cheveu blanc. Ça c'est le frein, ce que n'a pas d'inconvénient la coloration d'oxydation, c'est à dire on veut une couleur qu'on couvre en une fois. Et nous, on est souvent en double application pour une couverture profonde de la coloration. Donc, c'est des changements d'habitude. Et le coiffeur traditionnel, soit il prend cette direction et il adhère à cette formation qui est indispensable. Moi, je dirais que le petit point des coiffeurs, c'est qu'à partir du moment où on a été 20 ans, 30 ans en coloration classique, On imagine que de passer au végétal, il suffit d'apprendre deux, trois bases et que ça va être très simple. Et en fait, je dis toujours, c'est un logiciel différent. Il faut désapprendre pour réapprendre. Et le végétal, c'est ça. C'est désapprendre ce que l'on sait pour réapprendre. Le végétal n'est que de la colorimétrie. Donc, on n'a pas de fond, on n'a pas de base. Donc, c'est vraiment la formation. Les seules erreurs qui sont faites. c'est pour les coiffeurs qui démarrent sans formation adaptée et très spécifique. Voilà ce que j'ai envie de dire au niveau de la formation.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, donc l'accompagnement dans la conversion des coiffeurs, c'est la base de la formation avec du théorique, de la pratique et comme vous l'avez dit, tout désapprendre pour réapprendre. Donc on fait reset et on recommence avec une nouvelle pratique, mais on a quand même le savoir-faire du coiffeur qui reste, mais c'est ce... Ce logiciel qui change.
- Sylvie Prunier
C'est ça.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Je comprends. Qu'est-ce qui les motiverait, à part la demande ? Parce que je pense qu'avant qu'ils fassent le pivot, ils ne se rendent pas compte qu'il y a forcément de la demande. Surtout qu'on n'en parle pas beaucoup. Franchement, moi, j'ai essayé de chercher. Je pense qu'on en avait parlé toutes les deux, mais j'ai essayé de chercher des médias, des magazines, d'autres podcasts. J'entends très peu parler de la coloration capillaire végétale.
- Sylvie Prunier
Alors, les médias professionnels, c'est-à-dire vous avez Biblon, Estetica, les coulèreurs des coiffeurs, il y a régulièrement, régulièrement un article sur le végétal. Donc ça, au niveau des médias, je pense qu'il n'y a pas de problème. Ils sont tout à fait conscients de la demande très forte. Moi qui ai fait des formations pour Terre de Couleur, le laboratoire Terre de Couleur, à l'étranger, notamment aux États-Unis, au Canada, en Pologne, je me suis aperçue d'une chose assez incroyable, c'est que c'est en France que c'est le plus développ��. Il y a une dizaine de marques pour avoir étudié. En fait, quand on forme maintenant, il faut vraiment avoir l'historique de ce qui se passe en coloration végétale. Donc en fait, en France, les deux précurseurs sont Terre de Couleur et Marc Apar, qui ont démarré il y a plus de 20 ans. Derrière, on suivit d'autres marques qui se sont inspirées de terres de couleur ou de marques à part. La différence pour moi, terre de couleur, c'est que nous avons un scientifique à la tête de cette société. Donc, ça change un petit peu les choses. Et en fait, à l'étranger, il n'y a pas de marques connues en végétal. Aux États-Unis, pas du tout. Au Canada, ce sont des marques françaises importées. En Europe, ce sont des marques françaises importées. Les marques françaises, il doit y en avoir à peu près une dizaine de marques en coloration végétale. C'est en France que ça se développe le plus.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, génial. Ça, c'est super comme analyse parce que les terres de couleur, on a reçu Christian Munchenbach et j'ai eu un échange avec Rémi Guillaumard sous vos conseils, donc hyper passionnant. On va enregistrer un épisode, donc je fais du teasing, mais il faudra écouter Rémi Guillaumard parce que c'est vraiment intéressant son approche. Marque à part, on a aussi reçu Christian Roche et sa responsable Labo, et on a reçu plusieurs marques. Donc, les couleurs de Jeanne, couleurs Gaïa, Elwen, qui en a eu d'autres ? Herboriste, on a eu… Enfin, vraiment, la playlist des épisodes sur la coloration capillaire, elle est disponible, je la mettrai en lien pour que les gens qui ont envie de creuser puissent creuser. Moi, on m'avait parlé de Logona en Allemagne. aussi qui étaient dans les premières marques apparemment ?
- Sylvie Prunier
C'est les pionniers. D'accord. Logona doit avoir 30-40 ans, je ne connais pas exactement la date, mais ça existe depuis très longtemps. Et en fait, les premières colorations végétales ont été vendues en magasin bio. Donc Logona... faisait des colorations végétales. C'est les pionniers, en fait. Donc, derrière, toutes les clientes qui voulaient faire de la coloration végétale s'adressaient aux magasins bio puisqu'il n'y avait pas de proposition en salon de coiffure. Et pour la petite histoire, il y a, dans les années 80, les clientes pouvaient acheter du henné noir, du henné blond, du henné... En fait, il y avait un flou sur la réglementation qui a donné lieu au coiffeur, qui a fait très, très peur au coiffeur, d'ailleurs, puisque dans ces colorations qui venaient d'un peu partout, sans aucun contrôle, il y avait des PPD, donc des paraphénylène diamine. Et en fait, ça faisait une... Avec la... Comment dirais-je ? Avec la chimie, c'est-à-dire avec la permanente, avec la coloration d'oxydation, il y a eu des problèmes vraiment très importants. Donc les grandes marques comme L'Oréal, Schwarzkopf et ainsi de suite, ont averti les coiffeurs de la dangerosité de ces hainés. Et le mot hainé est un mot galvaudé, parce qu'en fait, le hainé c'est une plante qui pousse en Afghanistan, en Égypte, en Inde. en Afrique du Nord, et donc dont on extrait de cette plante un pigment orangé, plus ou moins rouge, plus ou moins jaune. Mais voilà, ça n'est que ça. Le hainé, ça n'est que ça. Donc, dire j'ai fait une couleur au hainé noir ne correspond à rien du tout. Donc ça, dans mes formations, j'insiste énormément sur ce sujet, puisqu'on ne sait pas, et le coiffeur ne connaît pas bien, et les seuls échos qu'il en a eus, c'est que c'est dangereux. Derrière, on ne peut pas appliquer, ça abîme le cheveu alors que les plantes n'abîment absolument pas le cheveu. On ne peut rien faire comme chimie. Donc, il y a vraiment une désinformation. Et les formations que je propose moi à l'académie ou que je propose avec Terre de Couleurs, c'est vraiment, on part du départ, l'information. Savoir quels produits on utilise, pourquoi et comment et toutes les idées reçues. En fait, je commence mes formations par les idées reçues pour celles qui débutent. Celles qui connaissent, non, mais celles qui débutent, les idées reçues, ça abîme le cheveu, ça ne fonctionne pas avec la coloration d'oxydation. C'est vraiment l'information et la désinformation qui sont très importantes quand on veut démarrer le végétal. Actuellement, je fais des formations avec Coralliomètre. On propose un balayage AirTouch et des patines en végétal. ça s'adresse à des à des coiffeurs qui s'intéressent au végétal, mais qui ne veulent pas forcément l'introduire directement dans leur salon, qui veulent démarrer doucement. Eh bien, voilà, ces coiffeurs-là, ça commence par toutes les idées reçues, pour qu'ils aient vraiment une information complète sur ce qu'est le hainé ou ce qui n'est pas le hainé. Je pense que ça, c'est indispensable. Il y a un flou, il y a un grand flou. Je pense que c'est là le problème. C'est le flou sur les informations sur la coloration végétale. Je vois passer sur les réseaux, oui, elle a fait une coloration végétale, je ne veux plus toucher. Il y a quand même pas mal de flou là-dessus. Donc, je pense que l'information est capitale. Et ceux qui démarrent sans formation, ils font des erreurs et donc ça dessert la coloration végétale.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Alors super, l'histoire du mot valise est née, où on fourre tout dedans, on ne sait pas de quoi on parle, on lui approprie des couleurs, enfin bref, on fait des raccourcis. Donc ça, je suis très contente que vous reveniez dessus. On en a déjà parlé dans d'autres épisodes et donc je trouve que c'est important de le signaler. Dans les idées reçues, c'est marrant, c'est exactement par quoi j'ai commencé le podcast. L'idée, ça a été de trouver d'abord toutes les applications de la couleur végétale, dont la coloration capillaire végétale. Et le deuxième point, ça a été de lever tous les préjugés, parce que c'est incroyable, tous les fantasmes ou tous les biais qu'on a sur la couleur végétale. Donc, sur le sujet de la coloration capillaire végétale, moi, comme idée reçue, j'avais entendu, ça abîme les cheveux. Ça, on est d'accord, ça n'est pas vrai. J'ai entendu, ça ne couvre pas bien les cheveux blancs. Si c'est bien fait, ça les couvre, on est d'accord.
- Sylvie Prunier
Oui.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Voilà. J'avais entendu aussi que, justement, ça, j'aimerais bien qu'on creuse entre si tu as fait du végétal, est-ce que tu peux refaire du chimique derrière ? Oui, non, dans quel ordre ? Comment on prépare un cheveu ?
- Sylvie Prunier
Je vais répondre à ça tout de suite. En fait, le seul et unique problématique, c'est les colorations double application pour faire des bases foncées. Voilà. Donc, tout ce qui est... Base foncée pour faire un châtain, châtain foncé. On utilise en végétal une double application. Pour faire court et simple, c'est une base de henné d'abord et de l'indigo derrière. Voilà, ça c'est très simple à comprendre. Ce n'est pas tout à fait ça, mais principalement ça. Ça veut dire que la deuxième application, il y a une forte concentration d'indigo. Si la cliente veut repasser à la coloration d'oxydation en restant dans un châtain foncé, Elle peut sans problème. Le seul bémol, c'est éclaircir. C'est-à-dire qu'à partir du moment où on a fait une double application, avec une forte concentration d'indigo, nous ne pouvons plus éclaircir, ni en balayage, ni en coloration d'oxydation. Ça, quand on est expert en coloration végétale, lors de la consultation, moi je fais des consultations qui durent une demi-heure, lors de la consultation, c'est précisé. Et c'est là notre problème à tous, c'est que les coiffeurs qui démarrent et qui ne font pas de consultation et qui ne précisent pas à la cliente, ok, nous allons faire un châtain ou un châtain foncé avec une double application parce que vous avez un fort pourcentage de cheveux blancs, vous ne pourrez pas rééclaircir derrière. Par contre, si ça ne vous convient pas et que vous voulez rester dans votre fort pourcentage de cheveux blancs avec un châtain foncé, vous n'aurez pas de problème. Donc, pour foncer après une coloration végétale, aucun problème. Pour éclaircir en double application indigo, impossible.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Impossible.
- Sylvie Prunier
Impossible. Impossible. Ah oui, impossible. Nous avons des reflets légèrement verts. Donc, toutes les confusions, c'est vraiment autour de ça. Parce que toutes les eaux de base, on a 19 colorations, 19 teintes, pardon, chez Terre de Couleurs. ne peut absolument pas éclaircir. Donc ça, on le précise lors des formations. Toutes les eaux de base, que ça soit un noisette, que ça soit un blond, que ça soit un acajou, nous pouvons éclaircir sans aucun problème.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord. Ça, c'est la première fois que j'entends ça, donc c'est super important. Donc, dès qu'il y a de l'indigo, pas possible d'éclaircir derrière. Donc ça, ça répond à une...
- Sylvie Prunier
Je peux préciser, l'indigo, par exemple, la colorimétrie, en coloration végétale, c'est les couleurs primaires qui font des marrons. Ça, c'est une base, alors c'est un peu rapide, mais c'est à peu près ça. Donc, ça veut dire que dans toutes les nuances, quoi qu'il en soit, il y a toujours un petit peu d'indigo, il y a toujours un petit peu de hainé, il y a toujours un petit peu de garance, il y a toujours un peu... Voilà. Le seul et unique point crucial, c'est quand vous avez fait une double application, avec l'indigo en deuxième temps, très fort. Par contre, vous faites un noisette. Dans le noisette, vous avez une petite faible quantité d'indigo. Aucun problème. Donc attention, c'est pour ça que la formation est super importante. Attention, il y a un peu d'indigo dans le noisette ou même dans le cuivré doux ou même dans le cuivré... Non, le cuivré basse, il n'y en a pas. Donc, un tout petit peu d'indigo ne nous empêche pas d'éclaircir. C'est le le deux temps. Les bases foncées.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Ok, ça c'est hyper clair. Donc, dans les autres préjugés que j'avais entendus, donc on a parlé des cheveux blancs, on a parlé de la durée, donc on m'a souvent dit, le problème de la coloration capillaire, c'est qu'en gros, il faut poser un RTT, et tout l'après-midi, on passe avec un cataplasme sur la tête. Oui, un cataplasme ?
- Sylvie Prunier
Oui, oui, on pourrait dire ça. Ok,
- Pauline Leroux ArtEcoVert
j'ai eu peur d'un coup de dire une bêtise. Là, pareil, il y a des acteurs qu'on a reçus qui ont travaillé sur moins de pauses différentes et plus courtes. Donc, ce n'est pas forcément un frein vraiment avéré, si je comprends bien. Alors,
- Sylvie Prunier
en fait, on revient à notre double application qui prend du temps. Donc, en fait, le coiffeur retient ça, double application, indigo, beaucoup de temps. Il est vrai que pour toutes les bases foncées, c'est la norme. On arrive à faire des raccourcis, mais sincèrement, en moins d'une heure, c'est un peu compliqué de faire une double application. Donc ça, c'est vrai. Par contre, vous avez sur des bases moyennes, on va dire, vous avez des temps de pause qui varient. Alors les blonds, c'est une merveille, surtout chez Terre de Couleurs, c'est une merveille pour les cheveux blancs parce que c'est l'inverse de la coloration d'oxydation, c'est-à-dire qu'on a des temps de pause de 10 à 15 minutes avec un blond magnifique. Ça, c'est le côté positif de la coloration végétale. Sur toutes les bases moyennes, on pose des noisettes, des cuivrées doux, toutes ces bases des acajous. On est entre une demi-heure et une heure de temps de pause.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord.
- Sylvie Prunier
La grande différence, c'est que ces clientes qui viennent pour des colorations végétales, elles viennent beaucoup moins souvent. Donc, elles se préparent à rester, par exemple, une heure de temps de pause. Mais par contre, elles vont venir tous les trois. 4, 5 mois. Donc ça ne leur pose aucun problème. Donc c'est vraiment une particularité le végétal. Vous pouvez avoir des temps de pause de 10 minutes, vous pouvez avoir des temps de pause d'une heure et demie, vous pouvez venir tous les mois ou tous les quatre mois. En fait c'est ce qui perturbe un peu les coiffeurs, c'est cette espèce de grande amplitude qu'ils n'ont pas l'habitude. Une Une coloration d'oxydation, c'est 30 minutes, donc je fais une moyenne. Ça peut être un tout petit peu plus, un tout petit peu moins, mais il n'y a pas de variante. Il n'y a pas une heure, il n'y a pas dix minutes, c'est trente minutes de moyenne. Alors que là, nous avons une amplitude de dix minutes à une heure, une heure et demie. Donc ça, c'est perturbant pour les coiffeurs. L'ouverture et ce changement de position, il y a un très, très grand changement qui est en train de se passer dans le milieu de la coiffure. Voilà, on annonce des fermetures de salons. La clientèle, la cliente, la femme, on va dire la femme, a des envies différentes. Elles veulent bien passer une heure de temps de pause, mais elles veulent venir moins souvent. Et la grande différence, c'est que nous n'avons pas d'effet racine, sauf sur les deux temps, qu'on va mettre vraiment à part. Cette couverture de cheveux blancs en base foncée, il faut la prendre et la mettre de côté. Elle, oui, on a des temps de pause qui sont longs. Oui, on utilise de l'indigo. Oui, on ne peut pas éclaircir. Oui, voilà, il y a une importance de la grande différence avec la coloration d'oxydation. Sauf toutes les autres bases, évidemment, je reprends le noisette, ou je vais prendre le cuivré doux, ou la cajou, ou les blonds, on a des temps de pause qui sont courts. Les clientes en blond, sur des temps de pause courts, reviennent tous les deux mois. Donc, la demande des femmes est différente.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Elle évolue.
- Sylvie Prunier
Elle évolue. Elles veulent s'adresser. Pourquoi j'inciterais les coiffeurs à se former et bien se former en végétal ? C'est qu'elles doivent s'adresser à des spécialistes. Que le généraliste, c'est un peu en régression. Les spécialistes sont en augmentation. Moi, je suis spécialisée, experte en coloration végétale. Il y a une forte demande. Il y a une forte demande d'expertise. C'est là où la femme change. Elles veulent s'adresser à un expert en coloration végétale ou en balayage, quelle que soit la demande. Elles veulent s'adresser à un expert. Donc c'est là où on a vraiment un changement. Et nous, en végétal, nous avons, pour une grande demande de ces femmes, eh bien, je veux que ça soit confortable, je veux venir moins souvent. D'où la consultation, nous faisons une consultation. consultation expert coloriste végétal. Pourquoi ? Parce que nous prenons 30 minutes pour pouvoir poser toutes les bases. OK, c'est quoi votre temps ? C'est quoi votre budget ? Tout simplement, ça démarre de là. C'est quoi votre temps ? C'est quoi votre budget ? Et à partir de là, nous, nous faisons des propositions. Et nous en faisons plusieurs.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord. Alors, ça, c'était un autre des préjugés. Mais qui se vérifie quand même ? Un préjugé, c'est une info à avoir, que la coloration capillaire végétale est plus chère que la coloration d'oxydation. Ça, c'est vrai ?
- Sylvie Prunier
Oui, tout à fait. En fait, vous trouvez, je suis désolée, mais vous trouvez des tubes de couleur à 2 euros. Nous, nous avons, alors chez Terre de Couleur, c'est une fabrication française, eh bien, vous avez la différence, en fait, entre un produit de qualité Nous, les plantes arrivent entières, elles sont micronisées sur place. Rémi a une attente particulière sur l'innocuité. Donc voilà, il y a tout un travail qui est fait en amont qui change un petit peu la donne au niveau de la coloration végétale. La quantité est différente, la matière première est différente. Évidemment, ce n'est pas un tube... de coloration classique. Voilà, c'est vraiment la différence entre les produits de qualité et la grande distribution. Super.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Est-ce que vous auriez une notion chiffrée à nous donner ? C'est combien ? C'est plus 20 %, c'est deux fois le prix ? Pour qu'on ait un ordre d'idée ?
- Sylvie Prunier
Lors des formations, le grand débat, c'est les tarifs. Toutes les coiffeuses que je rencontre, je vais dire 99% des coiffeuses que je rencontre, se posent des questions au niveau de leur positionnement tarif. Actuellement, elles s'aperçoivent qu'on a des modes de calcul qui donnent le coût à l'heure, même à la minute, qui doivent rentrer dans leur mode de fonctionnement, leur charge et tout ça. Donc on a des modes de calcul qui sont différents d'il y a quelques années. Et ces tarifs vont être évidemment en fonction des charges. Vous avez le coût de votre produit et vous avez vos charges. Et donc, à partir de là, vous avez des tarifs différents. On va donner une fourchette, la moyenne constatée, on va dire constatée, en France, une coloration végétale est à 70 euros l'application racine longueur. Mais on est bien d'accord que vous avez des tarifs beaucoup plus élevés et d'autres moins élevés. Vous avez une constatation. en France, sur l'application d'une coloration végétale en intant racine qui est de 55 euros. Voilà, vous avez ces deux prix sur lesquels vous pouvez, on peut s'appuyer et référencer. Vous avez le double, vous avez le triple, suivant les endroits où vous êtes, à Paris, les charges ne sont pas les mêmes qu'en province. Voilà, donc voilà ce qui va faire la différence. Vous avez des coiffeuses qui se forment, qui tous les ans vont en formation. qui payent leur formation et qui deviennent spécialistes et qui vont appliquer des tarifs plus élevés. Donc, c'est très difficile de parler tarif, très, très difficile. C'est vraiment vos charges et le coût de vos formations et le coût du produit qui donne un tarif.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
En tout cas, merci pour ces éléments chiffrés parce que je trouve que ça parle davantage. Donc, je pense que globalement, on a fait le tour des idées reçues. On a fait le tour. Il y a dans d'autres épisodes, on approfondit tel et tel sujet, mais l'idée, ce n'est pas d'être redondant, c'est d'aller encore plus loin avec vous. Donc, cette histoire de consultation de la patiente, non, de la cliente qui veut se faire coiffer. Donc, les questions, c'est temps et budget. Donc, budget, on l'a abordé. Temps, on en a parlé aussi. Et puis, ça dépend d'emblée de la personne, enfin, comment dire, la personne qui arrive. Si elle vous dit tout de suite, je veux un fond, c'est, vous savez, comme vous nous avez expliqué tout à l'heure, tout à l'heure. Et si elle veut un clair, vous, tout de suite, vous savez lui répondre que ce sera plus court pour du clair, par exemple.
- Sylvie Prunier
Voilà. En fait, la consultation, la petite histoire, je n'étais pas pour au départ. Nous, nous faisons du diagnostic en règle générale en coiffure. Eh bien, j'ai changé d'avis puisque la consultation, pour moi, il y a le diagnostic qui va durer un quart d'heure, 20 minutes, et la consultation. où justement dans cette catégorie coloration végétale est très importante. Pourquoi ? Parce qu'on doit prendre le temps. Toutes les erreurs qui sont faites en coloration végétale, ou même on va dire en classique, sont faites à cause de la consultation ou du diagnostic. Fort de mon expérience, je me suis aperçue qu'à partir du moment où on n'avait pas approfondi cette demande, cette cliente qui vient nous voir pour du végétal, qui ne connaît pas du tout le végétal, On a besoin de lui expliquer le temps que ça va prendre, le coût. Donc, cette consultation nous permet de dérouler la proposition, de pouvoir faire plusieurs propositions par rapport à un temps et un budget, d'expliquer comment ça fonctionne et de faire un devis pour ne pas avoir de confusion.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
D'accord, ok.
- Sylvie Prunier
Et donc, cette consultation, je vous dis au départ, je préférais le côté diagnostique, cette consultation… pour moi, ça s'adresse maintenant à des spécialistes. Des spécialistes en coloration végétale.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Cette consultation, je comprends la différence avec le diagnostic, elle est plus longue, elle est plus en profondeur, elle évite de faire des erreurs. Elle est à la charge de qui ? C'est le responsable du salon de coiffure ? C'est les coiffeuses ou c'est une personne dans le salon de coiffure qui est expert coloration végétale ? Alors, moi, j'ai formé mon équipe. On est trois. Elles sont toutes les deux expertes coloration végétale. Donc, elles peuvent faire les consultations. La consultation, ça fait un an, plus d'un an que je l'ai mis en place. Et en fait, sur le Planeti, vous avez consultation expert et c'est à la charge de la cliente.
- Sylvie Prunier
D'accord.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
La cliente qui veut se renseigner. Et nous, on ne peut pas... passer 30 minutes à expliquer à une cliente comment fonctionne le végétal. Imaginez qu'on en ait deux, trois, puisqu'on est spécialiste dans la journée, on va passer du temps à expliquer ce que c'est que le végétal. Donc, nous avons mis en place la consultation. La cliente, si elle veut prendre rendez-vous que pour une consultation et ne rien faire d'autre, c'est tout à fait possible, mais c'est à sa charge. C'est payant.
- Sylvie Prunier
D'accord. Vous pouvez nous dire à peu près les tarifs pour avoir un ordre d'hier ? Oui,
- Pauline Leroux ArtEcoVert
tout à fait. C'est noté sur mon plan d'outil. C'est 40 euros la demi-heure.
- Sylvie Prunier
D'accord, OK. Donc là, elle repart avec vraiment un devis, plusieurs solutions personnalisées en fonction du temps du jour. Oui, génial. Tout à fait. Donc ça, c'est clair. Donc ça, c'est nouveau, cette histoire d'anticiper les erreurs en faisant un bon diagnostic, entre guillemets, une bonne consultation de sa cliente. Donc ça, OK. Et donc, c'est les experts couleur végétale, en gros, qui le font. Mais si on se met dans un salon de coiffure qui veut pivoter, donc qui veut passer de la coloration d'oxydation à la coloration végétale, il doit avoir dans ses équipes un expert couleur.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Oui, tout à fait. Ça, de toute façon, soit il forme toute l'équipe. En général, dans les salons classiques, il y a une personne qui est dédiée au végétal, ce que je trouve très bien. et Si je dois donner un conseil, il faut démarrer en douceur le végétal pour ces salons-là. Il ne faut jamais vouloir révolutionner. On a diverses propositions chez Terre de Couleur pour démarrer le végétal en douceur. Je dis toujours lors des formations, l'œil du technicien doit s'exercer. Plus on pratique la coloration végétale, plus on apprend, on voit cet œil qui se développe, ce que va donner un noisette sur un châtain, ce que va donner un noisette sur un blond foncé. Cet œil s'exerce au fur et à mesure des années, comme avec la coloration d'oxydation. Exactement. Donc, ça demande un processus de temps pour exercer son œil.
- Sylvie Prunier
Alors justement, c'est la question que j'allais vous poser, si on se met vraiment dans le côté pratico-pratique. je suis un salon je suis un salon conventionnel, je fais de la coloration d'oxydation, je voudrais basculer, ou en tout cas je m'y intéresse et j'aimerais passer au végétal, un c'est d'abord on ne révolutionne pas tout, on forme au minimum une personne dans son équipe pour qu'il soit expert, qu'il s'exerce, c'est comme dans toutes les autres pratiques de la couleur végétale, il faut pratiquer, exercer, vérifier et tous ces sens sont en action, donc je comprends très bien ce que vous, il faut muscler son oeil, muscler sa pratique, si on est très pratico-pratique. Je dédie une personne à la coloration végétale, elle a besoin d'une formation de combien de temps et combien ça coûte ? Est-ce que c'est le salon qui le prend à sa charge ou est-ce que, par exemple, la coiffeuse, elle peut dire « Moi, j'ai envie d'investir sur moi et de me former. » Est-ce qu'il y a des aides pour payer ces formations genre Calliope ou tous ces trucs-là ? Le CPF, je ne sais trop quoi, je n'en sais rien, je ne connais pas dans la coiffure. Mais c'est quoi pour donner des chiffres concrets sur une formation ?
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Alors, en règle générale, en coiffure, les formations sont prises en charge. Donc, ça, c'est le premier point. Vous avez la prise en charge pour les employés et la prise en charge pour les employeurs. Donc, il se développe en France beaucoup, d'ailleurs, toutes les marques le font, la formation coloration végétale est faite par les marques, puisqu'il n'y a pas de formation d'État, on va dire. On commence à rentrer dans les CFA, doucement, mais sûrement. Donc la coiffeuse qui veut se former, elle va se renseigner et se diriger en règle générale vers une marque qui l'intéresse. Nous développons chez Terre de Couleurs depuis une dizaine d'années vraiment une technique de formation où moi j'ai mis en place avec aussi l'académie l'artistique en végétal, ce qui est je pense le seul sur le marché. Donc la coiffeuse qui veut se diriger vers le végétal, elle va avoir une prise en charge. En général, si c'est une employée, elle va demander à son employeur si elle peut faire une formation en végétal. parce que ça l'intéresse, l'employeur dit oui ou non parce que c'est lui qui va avoir un reste à charge et l'employeur peut aussi se renseigner pour faire des formations. Donc ça, c'est les deux modes de fonctionnement. Donc, on a une prise en charge en formation coloration végétale. Ça, c'est le premier point. Souvent, c'est l'employeur qui demande à ses équipes qui est intéressé pour faire du végétal. Donc voilà, il y a une prise en charge.
- Sylvie Prunier
Top. Est-ce que, pareil que tout à l'heure, on pourrait donner une notion de budget à prévoir pour former un membre de son équipe et d'un temps environ ? Vraiment pour les bases, parce qu'on m'a demandé d'être plus pratico-pratique, clairement. Donc, je me permets, Sylvie, de vous demander, mais même si c'est une fourchette, c'est histoire d'avoir des choses concrètes à leur partager.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Alors, je vais commencer juste un peu fort. Il faut trois ans pour exercer un œil en végétal. Ça, c'est la réalité. Maintenant, il y a des formations qui permettent de démarrer en douceur. Ce que je conseille, par exemple, je vous parlais des formations Air Touch et patines végétales. C'est le meilleur moyen pour démarrer. D'abord parce que ça correspond aux coiffeurs traditionnels. Donc, ils font beaucoup de balayage. Il faut qu'ils se forment avec ces patines ou ces bains en végétal. Leur œil s'exerce. Nous, on donne les limites. On donne... une formation sécurisée, on dit sécure. S'ils ne sortent pas de ce qu'on leur donne, ils ne peuvent pas faire d'erreur. Donc, tout ce qui est formation bain et patine, à partir du moment où c'est fait correctement et c'est suivi, il n'y a pas d'erreur possible.
- Sylvie Prunier
Donc, ça, c'est la formation en douceur.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Voilà, ça, c'est la formation en douceur, ce que je recommande dans les salons traditionnels parce que ça leur correspond bien. Et en plus, c'est une demande. qui est croissante. Sur les réseaux, vous pouvez voir les balayages AirTouch à l'argile et les patines végétales. Les résultats sont fabuleux. Correspondent à la demande. Correspondent à ces jeunes femmes qui ne veulent pas de création racine, qui veulent du soin, qui veulent de la brillance. Donc là, c'est la demande en puissance. C'est pour ça que nous avons fait la formation Ecorale. Donc voilà, il faut démarrer en douceur. Ceux qui veulent vraiment rentrer dans le dur, Là, il faut commencer par le niveau 1, le niveau 2, ce que propose Terre de Couleur. Là, on a en moyenne, c'est un peu compliqué de répondre au niveau des tarifs parce que la fourchette est large, mais vous avez un coût moyen de 300 ou 400 euros la journée. Maintenant, vous avez des formations de deux jours qui sont à 400, 500 euros. Donc, il y a vraiment une large fourchette pour répondre.
- Sylvie Prunier
D'accord, ok. Et donc, trois ans pour avoir un œil expert exercé, mais on peut commencer doucement avec des formations qui répondent à la demande des clientes. Ça, c'est ultra clair. J'ai une remarque un peu titillante, le fait que ce soit les marques qui forment les coiffeurs. Est-ce que ce n'est pas un peu problématique dans le sens où, comment je vais dire ? Si on prend par exemple l'exemple de L'Oréal, on m'a souvent dit que L'Oréal a été les premiers à former les coiffeurs par rapport à leurs marques. Est-ce que le fait que ce soient les marques qui forment les coiffeurs, ça n'impose pas un biais ? Parce que ce que je constate moi aujourd'hui, c'est qu'il y a pas mal d'acteurs. Chacun a leur singularité. Soit c'est des produits, comme vous avez parlé des plantes tout à l'heure, des plantes qui arrivent entières, qui sont transformées sur le sol français, dont on vérifie la qualité. etc. Soit c'est des poudres qui arrivent de l'étranger globalement qu'on emballe, qu'on fait pour de la vente à domicile ou pour de la vente professionnelle, si on fait méga cours. Ma question, c'est est-ce qu'il ne faudrait pas mieux vous mobiliser tous, tous les acteurs donc pour l'instant, moi je crois que j'en ai eu 15, on va dire, pour avoir justement cette formation qui arrive. Donc les CFA,
- Pauline Leroux ArtEcoVert
c'est centre de formation d'apprentis.
- Sylvie Prunier
D'accord. Et est-ce que dans ces centres de formation d'apprentis, quand vous dites « on est en train d'y rentrer tout doucement » , l'idée, ce serait que ce soit pour les élèves en coiffure, une formation toute marque ou une formation encore donnée par une marque ?
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Alors, on rentre dans un sujet qui m'est cher, très très cher. En fait, les CFA, donc les centres de formation d'apprentis, travaillent avec une marque. L'Oréal va fournir, ou Schwarzkopf va fournir, ou etc. Vela va fournir le CFA, donc va sponsoriser le CFA pour les former. Donc dans ces centres, vous avez, on va prendre la coloration puisque c'est ça qui nous intéresse, le mode de fonctionnement d'une coloration d'oxydation. Comment chimiquement ça travaille sur le cheveu. Donc ça, c'est le principe de base de la formation. Mais derrière, on apprend aux apprentis à travailler avec telle ou telle marque. Donc effectivement, dans la coloration, vous avez toutes les marques confondues, Vela, L'Oréal, Schwarzkopf, vous avez une temps de pause qui est de 30 minutes de moyenne jeudi, donc qui va correspondre à toute la coloration confondue. Donc ça, on est d'accord. On rentre dans les CFA et c'est ce qui est en train de se passer. Chaque marque va rentrer dans le CFA avec le même mode de fonctionnement. C'est-à-dire qu'il va proposer, ça sera un accord, il y a les centres de formation privés comme Sylvia Terrad et autres qui commencent à s'intéresser à cette formation de végétal. Donc, il y a des accords qui sont en train de se passer avec les centres de formation. et les marques. Mais ça fonctionnera toujours de la même façon. Voilà, parce que c'est comme ça depuis tout temps et L'Oréal le fait, Vela le fait et les marques en végétal vont le faire.
- Sylvie Prunier
Donc en fait, si je comprends bien, ça c'est par rapport à mon ignorance sur le sujet, clairement, c'est pas mon domaine la coiffure, mais en gros, ça a toujours été comme ça. Une marque qui forme avec ses produits pour aussi, je pense, une notion déjà de placer ses produits, ça c'est clair, mais surtout
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Excusez-moi, je coupe. Une marque qui sponsorise, parce qu'en fait, vous avez des référentiels.
- Sylvie Prunier
Des référentiels.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Vous avez des référentiels en coiffure où vous avez, on parle de la coloration d'oxydation, où vous avez tout le protocole et toute la formulation chimique qui intègre ces colorations. D'accord ? Elle est valable pour Vela, pour L'Oréal, pour tout ce qui s'ensuit. Ce qui va différencier, c'est le sponsoring. Ce n'est pas l'Oréal qui forme la coloration d'oxydation dans ses centres, c'est l'Oréal qui sponsorise. Ce n'est pas tout à fait la même chose. Les référentiels sont là pour donner le mode de fonctionnement et la composition chimique d'une coloration. Et les marques vont sponsoriser. Ce n'est pas elles qui forment. L'Oréal forme, c'est-à-dire que vous avez des centres de formation à Paris ou un peu partout en France ou dans le monde. Vous avez L'Oréal, c'est des centres privés L'Oréal, qui forment à la coloration d'oxydation et à la coiffure en règle générale. Donc, L'Oréal est partout dans le monde, Véla et Schwarzkopf, ils ont des centres de formation. Maintenant, les CFA, les centres d'apprentis, eux sont sponsorisés, ce n'est pas tout à fait la même, c'est-à-dire qu'ils leur fournissent les produits de préférence pour travailler avec leur marque.
- Sylvie Prunier
Oui, d'accord. Donc là, ce qui se passerait, nous, sur la coloration capillaire végétale, c'est la même chose. C'est-à-dire que ce serait une marque qui vient sponsoriser les CFA avec une formation quand même sur les bases théoriques tronc commun, c'est-à-dire comment se passe la coloration végétale en général. On est d'accord ? Par contre, le côté pratique, ce serait avec la marque qui a sponsorisé. Oui. D'accord. Mais au moins, c'est plus clair. C'est vrai que c'est plus clair. Voilà.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
En fait, l'idée de rentrer dans les CFA pour la coloration végétale, c'est de commencer par enlever toutes les idées reçues. C'est le principal. Parce qu'en fait, ces jeunes qui arrivent sur le marché, ils entendent la même chose, c'est-à-dire plein d'idées reçues. Donc, ça les intéresse ou ça ne les intéresse pas. Mais le fait de rentrer dans les CFA, ça permet d'avoir déjà une idée claire de ce qu'est le végétal. de ce que ça peut faire ou non. Puisque dans le végétal, il y a des choses que vous ne pouvez absolument pas faire. On ne peut pas éclaircir une coloration avec un noisette, une base naturelle avec un noisette. On n'éclaircit pas en végétal. Et ce que je voulais vous préciser tout à l'heure, que j'avais oublié et que je me souviens maintenant, c'est sur justement les idées reçues, ça ne tient pas. Oui, je n'ai pas répondu à cette question. Oui, ça ne tient pas. Alors. La coloration végétale s'en va progressivement, et les mots sont très importants, s'en va, se décroche progressivement et s'accroche progressivement. Une fois qu'on a compris ce mode de fonctionnement, on comprend. C'est-à-dire qu'une coloration végétale, c'est fait sur un blanc foncé, on fait un cuivré doux ou un miel. On va faire un miel. Si on ne refait pas de coloration, il va se décrocher progressivement. accroche sur la fibre, va se décrocher. Maintenant, vous prenez cette même cliente qui veut que son miel devienne intense, va faire sa coloration tous les deux mois, au fur et à mesure, ou même tous les trois mois, elle ne sera pas complètement partie. Et au fur et à mesure, les pigments s'accrochent de plus en plus. Ce qui fait qu'au bout d'un certain temps, sur les longueurs, le miel est accroché. Quand vous faites une coloration de temps, c'est-à-dire que vous avez un cheveu blanc qui repousse, vous avez les mêmes inconvénients sur un 100% blanc en végétal et en oxydation. Ça veut dire qu'au bout d'un mois, vous avez, ça c'est très important de le préciser, un centimètre de racine, puisque votre cheveu pousse d'un centimètre à peu près par mois. Il faut refaire le racine et appliquer notre coloration de double application. Sur les longueurs, ça tient. C'est-à-dire que vous n'êtes pas redevenu blanche au bout d'un mois. Sur les longueurs, puisqu'il y a eu des applications successives, vous êtes toujours châtain ou châtain clair, suivant le « voilà comment ça fonctionne » . Donc, vous voyez, c'est très important, ça tient progressivement et ça s'en va progressivement.
- Sylvie Prunier
Alors, pour faire encore un parallèle avec une autre application de la couleur vegetale, en teinture, on dit que comme on travaille avec du vivant, le vivant évolue, donc ça bouge. Et quand la couleur change, on dit qu'elle se patine. Donc, c'est exactement la même chose que sur le cheveu. Il y a vraiment beaucoup de parallèles. Ce que je ne savais pas, c'était que, entre guillemets, ça s'accrochait plus au fur et à mesure. C'est le henné qui permet l'accroche à la kératine de la couleur ?
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Alors, en fait, sur une fibre capillaire, vous allez appliquer... Je vais faire un petit schéma qui est un peu... Mais qui vaut quelque chose. Vous allez appliquer... une coloration végétale, vous allez avoir 10 pigments sur un cheveu. Au fur et à mesure du temps, au bout de 2 mois, il en reste 8. Au bout de 3 mois, il en reste 5. Et au bout d'un certain temps, il y a 0. Imaginez que vous refaites, au bout de 3 mois, il en reste 5 sur les 10. Vous refaites une coloration végétale. Eh bien, il y en a 15.
- Sylvie Prunier
Ah oui, d'accord.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
J'ai compris. Et vous refaites... au fur et à mesure, au bout de quatre mois après, eh bien, vous en avez. C'est pour ça qu'en fait, la coloration végétale s'accroche sur la fibre. Plus les pigments s'emboîtent, les pigments naturels, s'emboîtent les uns dans les autres pour former une gaine. C'est pour ça qu'on dit que ça protège, que ça brille. Parce que la gaine de ces pigments accumulés sont des réflecteurs de lumière et vont briller. En fait, on dit que la coloration se patine. Elle reste brillante. La grande différence, si je puis me permettre, avec l'oxydation, c'est que l'oxydation se délave en règle générale et la coloration végétale se patine très légèrement et reste brillante du début à la fin.
- Sylvie Prunier
Génial, c'est hyper clair, c'est génial. Alors, pour reprendre le fil, comme vous m'avez dit plein de choses, on a parlé des idées reçues, on a parlé très pratico-pratique de... comment faire la transition vers de la coloration végétale, comment y aller progressivement, les coûts, qui doit être formé et un peu le temps que ça prend. J'ai une question complètement à côté pour la poser avant de l'oublier. Est-ce que vous n'avez, vous n'avez que des femmes qui font de la coloration capillaire végétale ou vous avez aussi des hommes ? Et je voudrais aussi vous poser la question parce que j'ai eu des questions sur les réseaux sociaux, sur notamment la barbe et on m'a dit, attention, un poil n'est pas un cheveu et attention les nuances. Est-ce que là-dessus, vous avez des choses à nous raconter ? Oui.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Donc, effectivement, la coloration végétale, ça, ça fait partie de la formation. Vous avez une grande différence de tenue et de prise sur un gros cheveu, sur un cheveu fin. C'est énorme la différence. Donc, effectivement, quand on fait des colorations végétales, vous avez sur les... Au niveau des oreilles, des fois, vous êtes une petite variante, pour les femmes je parle, une petite variante entre poils et cheveux. Eh bien, sur ces petits poils-cheveux, c'est plus difficile à prendre. En aucun cas, je ferai de la coloration végétale sur une barbe. En aucun cas, je le fais sur homme. Ça doit se faire, mais je trouve que sur un homme, sur un cheveu court, la couverture de cheveux blancs, va prendre une heure. Les hommes ne sont pas tout à fait disposés à passer deux heures en salon de coiffure végétal pour leur coloration. Si c'est un homme qui a les cheveux longs, je pense qu'il sera disposé à le faire. Sur toutes les bases courtes, vous avez au bout d'un mois une coupe. Après, ceci étant dit, c'est faisable sur un homme comme sur une femme. Mais moi, je n'ai pas d'homme en coloration végétale.
- Sylvie Prunier
D'accord, ok, top. Et donc sur barbe ? Non.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Poil éclaté.
- Sylvie Prunier
Oui,
- Pauline Leroux ArtEcoVert
en fait, à partir du principe où sur un gros cheveu et donc sur le poil de barbe qui est assez gros, la prise, elle est très, très difficile. Donc, on ne fait pas.
- Sylvie Prunier
Génial. Je voulais la poser parce que moi-même, je m'interrogeais et j'ai vu les choses circuler. Je me suis dit, on va clarifier. Donc, on a parlé de tout ça. Je voudrais revenir avec vous avant qu'on arrive dans l'artistique parce que c'est vraiment ce sur quoi j'ai envie qu'on creuse aussi. Est-ce que vous pouvez nous rappeler les bases de la colorimétrie en coloration capillaire végétale ? Quelles sont les notions à connaître ? Et ensuite, allez sur l'artistique si ça vous va.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Alors, pour la colorimétrie en végétal, le premier point, c'est les couleurs primaires fondées marron. Ça, c'est le point de départ. Donc, nous avons en végétal des plantes tinctoriales. Donc, nous avons du bleu l'indigo, nous avons du rouge la garance, du orange l'aîné, du jaune la matricaire, etc. Et ce mélange de toutes ces couleurs de plantes tinctoriales nous crée des nuances. Ça, c'est la base de départ. Ensuite, j'ai oublié ce que je voulais vous dire, pardon. J'ai pas assez coupé au montage.
- Sylvie Prunier
Oui, bien sûr, je l'ai coupé, vous inquiétez.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Vous m'avez demandé, donc ça... Donc,
- Sylvie Prunier
les bases de la colorimétrie et comment après vous passez-vous sur l'artistique ?
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Oui, c'est ça que je voulais vous dire. Donc, la colorimétrie, OK, on a toutes ces plantes tinctoriales, on a toutes ces couleurs, du jaune, du vert, du bleu, du orange, des marrons, il y a du catame, il y a plein de plantes. Par contre, le coiffeur, la première chose que je dis en formation, vous n'avez pas ce qu'il y a, et les coiffeurs comprennent très bien, devant la virgule. que les reflets. C'est-à-dire qu'on prend une coloration classique, on va parler d'un 634. Donc, blanc foncé, le 3, c'est un doré, et le 4, c'est un cuivré. Donc, le coiffeur connaît un 634, il sait ce que c'est. Moi, je le dis, vous n'avez que le 34. Vous n'avez pas le 6. Ça veut dire que si je l'applique sur votre base, que je vois à peu près, je vois que c'est un 4, à peu près, vous êtes entre le châtain et le châtain clair, eh bien, je vais avoir sur le châtain, mon 34, il va très très peu se voir. Par contre, si je l'applique sur un cheveu blanc, je vais avoir un doré orange. Je n'aurai pas le fond. Donc, la base de compréhension du coiffeur en coloration végétale, c'est que vous n'avez pas la base. Vous la créez grâce au mélange des couleurs primaires. Donc, on mélange des couleurs qui créent des marrons. Voilà comment ça fonctionne. Si vous ne créez pas ce marron, vous n'avez pas de fond, vous n'avez pas de base, puisque nous n'avons que des reflets en végétal. Voilà, et ça, c'est la première des notions à comprendre en végétal.
- Sylvie Prunier
D'accord, très bien. Est-ce que, donc sur la partie artistique, est-ce que vous diriez qu'on peut autant… s'amuser entre guillemets sur du végétal que sur de l'oxydation en artistique et sinon qu'est-ce qu'on peut quand même faire en végétal ?
- Pauline Leroux ArtEcoVert
nous on s'amuse beaucoup avec mon équipe on s'amuse beaucoup j'ai une équipe que j'ai formée depuis par exemple une apprentie qui ça fait 8 ans qu'elle est en végétal elle ne connait que ça et elle n'a aucun frein et elle s'amuse beaucoup Merci. Et elle, elle fait des créations. Alors, effectivement, en végétal, on peut faire de l'artistique. Nous ne pouvons créer de l'artistique qu'à partir du moment où nous avons fait une consultation. C'est le point de départ. Sans consultation, il n'y a pas d'artistique. Pourquoi ? Parce qu'il y a plusieurs propositions. Il y a plusieurs possibilités. On peut créer, en végétal, on peut créer des voiles végétales. On peut créer des contourings. On peut créer des ombrets. Évidemment. absolument rien à voir avec l'oxydation. C'est-à-dire que je peux créer un ombre à partir du moment où j'ai déjà des pointes un peu plus claires et une base foncée en racines. Je peux créer des voiles en végétal, donc des créations, à partir du moment où j'ai une base claire. Si j'ai une base foncée, je ne peux pas créer de voile en végétal. Donc, on s'amuse énormément. On crée des voiles en végétal avec deux, trois, voire des fois quatre bols de coloration différentes. ces voiles en végétal sont sur une base. Je ne peux pas les faire sur n'importe quelle base. Donc, c'est ça la limite. Oui. Mais on peut vraiment s'amuser.
- Sylvie Prunier
Donc, la limite, c'est déjà d'avoir la connaissance et la maîtrise en végétal et ensuite, on peut s'amuser et on sait ce qui… Oui, d'accord. Ok,
- Pauline Leroux ArtEcoVert
top. Si on ne maîtrise pas le végétal, il ne faut surtout pas…
- Sylvie Prunier
Surtout pas se lancer.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Surtout pas. Surtout pas se lancer.
- Sylvie Prunier
Sinon la cliente ne revient plus.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Non, d'ailleurs, c'est les erreurs, c'est le manque de formation qui sont faites justement par rapport au point de départ. C'est l'indigo, c'est-à-dire qu'à partir du moment où il y a des bases foncées, on ne peut plus créer. C'est compliqué. Top.
- Sylvie Prunier
Alors, je reviens à ma question de départ pour faire une boucle et clôturer notre échange. Qu'est-ce qui pourrait encore inciter déjà les consommateurs à se renseigner sur la coloration capillaire végétale ? Et qu'est-ce qui pourrait encore motiver les coiffeurs à se convertir ? On a parlé de plein de choses, on a parlé de la levée des préjugés, on a parlé de comment passer progressivement au végétal en se formant. Est-ce qu'il nous faudrait, je ne sais pas, que… Dans les grands salons, dans les grands événements liés à la coiffure conventionnelle, on intègre davantage la coloration capillaire végétale ? Est-ce qu'il faudrait une égérie ? Est-ce qu'il faudrait des influenceuses qui prouvent que ça fonctionne ? En fait, je cherche des idées. Est-ce que vous voulez chercher avec moi ou me proposer des choses qui pourraient inciter tout ça à bouger ?
- Pauline Leroux ArtEcoVert
En fait, on est sur vraiment un mode de fonctionnement qui est en évolution. C'est-à-dire que nous, en coiffure, on s'est aperçu qu'il fallait communiquer sur les réseaux. C'est très bien, très bien travaillé d'être spécialiste. On a un savoir-faire, mais il faut le faire savoir, c'est une formule consacrée. Donc, sur les réseaux, si on va sur mon Instagram ou si on va sur l'Instagram de tous les salons, on voit que l'évolution, on peut proposer diverses choses. Donc, il faut le faire savoir. là Terre de Couleurs on vient d'avoir une gamme boucle cheveux texturé qui vient de sortir, on fait appel à des influenceurs, donc toutes les marques le font maintenant. On fait appel à des influenceurs pour mettre en avant ces produits. Donc, effectivement, la coloration végétale, je pense qu'il faudrait des influenceurs, des femmes convaincues, et il y en a déjà quelques-unes, convaincues du végétal. Vous avez trois catégories de femmes, de clientes en végétal. Et trois catégories, j'aime beaucoup cette formule, elle fait rire en général. Et trois catégories de coiffeurs qui cherchent. Donc, vous avez, qui font du végétal. Autant cliente, autant coiffeur. Vous avez la cliente engagée, qui, elle, par principe, va chercher. Vous avez, malheureusement, les femmes qui sont malades, qui, elle, est obligée. Et vous avez les femmes qui surfent sur une vague. qui, elles, ne durent pas longtemps. Vous avez la même chose chez les coiffeurs. Vous avez le coiffeur engagé, comme moi. Moi, je suis engagée. C'est vraiment par conviction profonde. Je ne veux plus toucher aux produits. Je ne veux plus les appliquer. C'est épidermique chez moi. Les produits d'oxydation. C'est épidermique. J'ai l'impression de faire du mal. Et vous avez donc le coiffeur engagé, comme moi, vous avez le coiffeur qui devient très sensible aux produits, ce qui est de plus en plus récurrent, donc allergique. Et vous avez le coiffeur qui surfe un petit peu sur la vague, mais lui qui a raison, qui a raison de surfer sur la vague à partir du moment où il se forme. Donc voilà les trois grands principes au niveau des salons coiffure. Donc là, l'évolution, elle est énorme. La demande est énorme. Évidemment, vous avez ces trois catégories de coiffeurs ou de clientes, mais c'est dans ce sens-là qu'on va. Et moi, j'ai envie de dire, je vais faire un petit peu, mais Rémi, notre fondateur de Terre de Couleurs et scientifique, le dira beaucoup mieux que moi, il va nous parler de la santé. Et ça, c'est quelque chose, moi, j'ai fait ma… une formation il y a 15 ans avec lui. Je n'ai pas dormi pendant quatre nuits. Ça m'a beaucoup secouée et bouleversée de m'apercevoir, c'est un petit peu, de dire ça c'est incroyable, mais c'est la vérité, de m'apercevoir que sur moi ou sur les clientes, j'appliquais des produits dangereux. Donc, voilà, c'était une grande réflexion, une grande remise en cause. Je pense que si je n'avais pas rencontré Rémi, peut-être que j'aurais surfé encore sur les deux, un peu d'oxydation, un peu de végétal. J'aurais fait comme beaucoup de coiffeurs. C'est, voilà, j'apporte du végétal à mes clientes, mais j'en fais encore du traditionnel. Après ma formation avec Rémi, mais je n'ai plus jamais voulu toucher à la coloration d'oxydation, la permanente et tout ce qui s'ensuit. Donc, c'est vraiment un engagement de ma part. Voilà, c'est un grand engagement.
- Sylvie Prunier
C'est très clair, Sylvie. C'est ce qui est souvent abordé comme premier point des gens que j'ai reçus, c'est le côté, ils sont devenus allergiques à tout ça et ils se sont rendus compte des méfaits. Et du coup, ils veulent passer le message, s'engager, se convertir. Et donc, top. Sylvie, franchement, c'était passionnant tout ce qu'on s'est dit. Rémi Guillaumard viendra. Pour parler santé, justement, on va faire un focus vraiment là-dessus. Donc, ça sera la suite. Est-ce qu'il y a quelque chose que vous auriez voulu rajouter avant qu'on ne se quitte ?
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Non, je pense qu'on a vraiment fait le tour. Je pense avoir expliqué le mode de fonctionnement. J'ai envie de dire ma petite phrase au coiffeur. Prenez le train en marche. J'aime beaucoup parce que ça veut dire quoi ? Ça veut dire que de toute façon, c'est exponentiel, le végétal. Nous sommes... à l'aube de la révolution végétale. Ça veut dire que commencez par vous former en douceur. C'est le conseil que je peux leur donner. Il y a des possibilités très sécurisées de se former, d'apporter à une clientèle très demandeuse de jeunes femmes de produits plus sains, plus naturels.
- Sylvie Prunier
Génial.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
C'est mon petit mot de la fin.
- Sylvie Prunier
Super mot de la fin, c'est ce que j'allais dire, Sylvie. Sylvie, je vous remercie vraiment beaucoup parce que dans cet épisode, on a appris plein de trucs très pratiques. pratico-pratique et ça, c'était énormément demandé par les auditeurs. Donc, un énorme merci. On suit l'aventure avec Lémi... Je fais un raccourci, moi aussi, je suis fatiguée, avec Rémi Guillaumard qui va prendre le relais mais sur l'aspect très santé qu'on va aller fouiller. Un grand merci à vous, Sylvie, pour ce partage qui était très riche.
- Pauline Leroux ArtEcoVert
Merci. Ma passion fait que je peux parler pendant encore des heures et des heures, Pauline. Non, c'était génial. Je vous remercie beaucoup parce que... Pour moi, c'est une vraie passion, un vrai engagement et d'en parler, c'est une merveille.
- Sylvie Prunier
Je vous invite à me rejoindre sur ma page Instagram ArtEcoVert, A-R-T-E-C-O-V-E-R-T, pour y découvrir le nom des prochains invités. Je me permets de vous rappeler que la seule manière de soutenir ce podcast est de le noter et le commenter sur la plateforme d'écoute de votre choix. C'est ainsi qu'on arrivera à faire porter la voix de ces passionnés de la couleur végétale. Merci à tous !
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