- Speaker #0
Bienvenue sur Arty Time, ta dose d'humour culturel. Je te parle d'artistes morts ou vivants ou morts-vivants. De lieux culturels à absolument visiter et les autres à absolument éviter.
- Speaker #1
Je te fais des résumés des expositions, si t'as la flemme d'y aller, et que tu veux briller à la machine à café ou du monde midi chez ta belle-mère.
- Speaker #0
Ne me remercie pas, c'est gratuit !
- Speaker #1
Enfin, tu peux quand même lâcher un petit commentaire, ça serait sympa. Allez, bonne écoute !
- Speaker #0
Coucou mes petits curieux et bienvenue dans ce nouvel épisode consacré à Peggy Guggenheim, la collectionneuse d'art la plus excentrique du XXe siècle. Je suis Célia Arastoin, l'heureuse propriétaire de ce podcast. Je fais aussi des plans de communication RSE et même des ateliers de sensibilisation au climat. Ça m'arrive même de faire des podcasts pour des entreprises. Mais on n'est pas là pour parler de ça. Bienvenue dans ce 43e épisode. Cette semaine, je dois bien l'avouer, j'avais un peu la flemme de faire une expo. Donc, coquine que je suis, j'ai trouvé l'idée de vous parler d'une célébrité du monde de l'art qui n'a pas forcément d'actu chaude en ce moment. Faut dire que cette Peggy, c'est toute sa vie qui était chaude.
- Speaker #2
Mais c'est qui cette Peggy ?
- Speaker #0
Imaginez une femme qui a transformé sa vie en une véritable galerie d'art ambulante, avec un goût prononcé pour des lunettes extravagantes. Née en 1898 à New York, dans une famille juive richissime, Peggy aurait pu se contenter de mener une vie de mondaine oisive, mais non, elle décide de secouer le cocotier de l'art moderne et de devenir la marraine des artistes avant-gardistes.
- Speaker #2
Une vraie rebelle de l'art !
- Speaker #0
Peggy, c'est un peu la rockstar des collectionneurs. Elle débarque à Paris dans les années 20 et se lance dans une frénésie d'achat d'œuvres d'art. Un peu comme d'autres font du shopping compulsif chez Zara. Sans credo, acheter un tableau par jour. Et pas n'importe lequel, elle déniche les futurs grands noms de l'art moderne, Picasso, Dali, Miro.
- Speaker #2
Elle a du pif cette Peggy !
- Speaker #0
Elle avait effectivement un don pour repérer les talents. Et pas que pour l'art d'ailleurs, parce que Peggy avait aussi un don pour collectionner les maris et les amants, avant même l'invention de l'appli Glidden. Elle a eu des liaisons avec Samuel Beckett, Max Ernst, qu'elle a même épousé, et bien d'autres artistes. Mais on n'est pas là pour étaler ses histoires de fesses. Revenons à l'art. En 1938, Peggy ouvre sa première galerie à Londres. Et devinez comment elle l'appelle ? Guggenheim Jeune. Pendant la seconde guerre mondiale, Peggy se réfugie à New York et ouvre une nouvelle galerie, Art of the Century, rien que ça. Et c'est là qu'elle découvre un certain Jackson Pollock. Pollock, mais si, Jackson Pollock ! C'est le peintre un peu foufou dont les œuvres semblent avoir été faites par un enfant de 5 ans. Un peu comme si cet enfant aurait été lâché chez le roi Merlin et on lui aurait donné la permission d'ouvrir tous les pots de peinture et de les mettre sur le tableau, comme ça. Bon, en tout cas, Peggy, elle avait le pinceau dans l'œil parce que ses peintures... psychédéliques à notre Jackson, elle vale des millions. Elle lui offre son premier contrat et l'aide à devenir la star expressionnisme abstrait.
- Speaker #1
Mais j'adore l'abstrait ! Mais j'adore l'abstrait !
- Speaker #0
Mais notre Peggy avait aussi un sens incroyable de la mise en scène. Dans sa galerie, elle exposait des tableaux sur des supports mobiles comme des manèges. Les visiteurs pouvaient faire tourner les œuvres. De l'art version grand 8. Ok,
- Speaker #2
let's go !
- Speaker #0
Mais le clou du spectacle, c'est quand Peggy débarque à la Biennale de Venise en 1948. Elle installe sa collection dans le parc grec, faute de pavillons américains disponibles. Et là, c'est le choc. Les Italiens découvrent l'art moderne. Un peu comme si E.T. avait atterri sur la place Saint-Marc. Elle a fait sensation, à tel point qu'elle décide de s'installer définitivement à Venise. Elle achète le Palazzo Venier dei Leoni, à peu près comme ça qu'on prononce, je crois. Un palais inachevé sur le Grand Canal. C'est là qu'elle va vivre jusqu'à sa mort en 1979, entourée de ses œuvres d'art et de ses chiens adorés. D'ailleurs, parlons-en de ses chiens. Peggy était tellement attachée à ses griffons belges, je découvre cette marque de chien, qu'elle les a fait enterrer dans son jardin. Elle-même repose aujourd'hui dans ce jardin, entourée de ses fidèles compagnons à quatre pattes. C'est ce qu'on appelle avoir du chien jusqu'au bout.
- Speaker #2
Mouais, on te penasse cette blague maman.
- Speaker #0
Merci ma chérie, pour ton soutien. Peggy était aussi connue pour ses tenues extravagantes et ses lunettes en forme de papillon entre autres. Elle se baladait dans Venise sur sa gondole personnelle comme une diva de l'art moderne. On raconte même qu'elle portait une boucle d'oreille différente à chaque oreille, juste pour voir si les gens le remarquaient. Mais au-delà de son excentricité, Peggy Guggenheim a joué un rôle crucial dans la promotion de l'art moderne. Sans elle, qui sait si ces artistes pauvres hommes comme Jackson Pollock ou Mark Roto auraient connu la même renommée. Aujourd'hui, sa collection est toujours visible dans son palais vénitien, devenu un musée. C'est un peu comme si Peggy continuait à faire la fête avec ses artistes préférés en version éternité. Ce musée présente non seulement sa collection personnelle d'art moderne, mais également des œuvres majeures d'artistes comme Picasso, Dali, et il est ouvert au public depuis 1980 et attire près de 400 000 visiteurs par an. Voilà, c'est sur cette image de Peggy Guggenheim, éternelle gardienne de l'art moderne, excentrique, comme on aime, que je vous laisse. A bientôt mes petits collectionneurs en herbe. Ça t'a plu ? Laisse-moi un gentil commentaire,
- Speaker #1
ça aidera mes amis les algorithmes à propulser ce podcast. Et par exemple, autour de toi, à la machine à café, dans le métro. Bah tiens oui, si là, t'es dans le métro en ce moment, par exemple, mon voisin, tu peux aussi lui parler de la page Instagram d'Artitime. Merci, allez, plus vite.