Speaker #1Coucou mes petits curieux et curieuses et bienvenue dans ce 44e épisode d'Arty Time. Aujourd'hui, je vous propose un voyage entre histoire et peinture, entre les murs d'un musée prestigieux et les couleurs d'une artiste révolutionnaire. Oui, mes petits canards, on va parler du musée du Luxembourg et de Tarsila do Amaral, une pionnière de l'art moderne brésilien. Deux ambiances, mais un même objectif, vous en mettre... plein les oreilles et peut-être aussi les yeux si vous avez envie d'y aller. Le musée du Luxembourg, ou l'histoire d'un précurseur. Ce musée est l'un des plus vieux musées ouverts au public. En 1750, à l'époque où Louis XV régnait, et où les perruques étaient plus hautes que la tour Eiffel... Mais elle n'était pas encore construite, la tour Eiffel ? Effectivement, non. Blague anachronique. Ça veut dire quoi ? T'as qu'à chercher dans le dico. Et c'est en 1818 que notre... petit musée décide de faire sa crise d'adolescence et devient le premier musée d'art contemporain. C'est comme si soudainement votre grand-mère devenait DJ Ibiza. Ce musée du Luxembourg a été le déclencheur de carrière, puisqu'au 19e siècle, c'est ici que des artistes comme Manet ou Cézanne ont exposé avant d'atterrir au Louvre. C'est ici qu'on a testé le concept d'exposition temporaire. Avant les tableaux, c'était comme le papier peint, ça ne bougeait pas. Mais le musée du Luxembourg a osé en premier remplacer les œuvres. Et bim ! Ce musée devient une scène de théâtre artistique, avec des collections qui changent, comme des costumes des acteurs. Et comme ce musée a eu autant de vie qu'un chat, en 1937, il ferme ses portes, pour faire une grosse sieste de 42 ans. Faut dire qu'en matière de sieste, il s'y connaît le lieu, puisque ce musée est géré par le Sénat. Passons maintenant à notre deuxième star du jour, Tarsila do Amaral, la Frida Kahlo brésilienne qui a mis le feu à l'art moderne. Tarsila, c'est notre Paris Hilton à nous. Une fille de riche qui décide à 30 ans de devenir artiste. Sauf que notre Tarsila, bah, elle a réussi. Elle était tellement timide qu'elle a arrêté le piano pour se mettre à la peinture. Apparemment, les tableaux crient moins fort quand on se trompe de note. Mais avant d'être une figure majeure de l'art moderne, elle a eu une vie bien remplie. Elle a grandi dans une plantation au Brésil et passé ses journées à observer la nature, les couleurs, les textures. Oh le rêve ! Ça, plus un petit détour. par Paris pour étudier les beaux-arts et hop, une artiste est née. Tarsila avait d'ailleurs un faible pour la haute couture. Elle faisait faire ses robes par Paul Poiret, le grand couturier parisien. Elle a été l'une des premières femmes brésiliennes à s'imposer. Elle a été l'une des premières femmes brésiliennes à s'imposer sur la scène internationale, à une époque où l'art, c'était le club de gentlemen. Elle a cassé les codes avec sa palette et ses idées féministes. Mais parlons un peu de ses œuvres. Dans l'expo présente au Musée du Louvre, Un de ses tableaux, Abba Puru, est tellement iconique qu'il a inspiré tout le mouvement artistique au Brésil, nommé l'anthropophagie. Oui, littéralement un art qui mange les influences pour les recracher, version tropicale. Certainement son tableau le plus célèbre. On y voit une figure avec une toute petite tête et un pied gigantesque. C'est l'équivalent pictural de dire « j'ai les pieds sur terre mais la tête dans les nuages » . On raconte qu'elle a peint dans des conditions les plus improbables et dans une pièce à peine éclairée. Ce qui n'empêche pas à ce tableau d'être très lumineux. Autre tableau présent dans cette expo, Acuca. Ou Acusa, je ne parle plus espagnol. C'est une explosion de couleurs vert, jaune, de formes organiques. C'est presque une danse visuelle, comme si la forêt amazonienne s'était transformée en carnaval abstrait. On y voit des feuilles, des animaux stylisés et une énergie qui donne envie de chanter du samba. Même si vous êtes nuls en rythme et en espagnol. Autre tableau marquant, A Negra. Il représente une femme noire aux lèvres énormes et au sein tombant. Bon, c'est pas le tableau que j'ai préféré, mais il a le mérite de questionner sur la représentation de cette population à cette époque. Voilà mes petits curieux et curieuses, je suis heureuse de vous avoir fait découvrir ce musée qui a marqué l'histoire et une artiste qui a réchauffé les cœurs. Vous avez maintenant toutes les raisons de passer au musée du Luxembourg et de plonger dans l'univers vibrant de Tarsila. Et qui sait, peut-être, vous vous sentirez l'âme d'un artiste après cet épisode. En attendant, restez curieux et surtout, soyez fous et folles ! Ça t'a plu ? Laisse-moi un gentil commentaire.