- Speaker #0
Est-ce que là t'es bien ?
- Speaker #1
Bah ouais, je suis parfait !
- Speaker #0
Si tu veux un autre verre d'eau, du thé... Tiens,
- Speaker #1
on est bon, on est trop bien ! Oh ! Oh ! Tu touches mon cœur ! Oh !
- Speaker #0
Moi j'ai acheté du chocolat qui est pas très bon. Enfin, genre 85% du coup.
- Speaker #1
Comme ça, il n'y a pas... Voilà, rien de moins.
- Speaker #0
Si,
- Speaker #1
c'est bien ! Oui, mais ton projet de dire, bah, en fait, par le biais d'artistes qui t'ont marqué, c'est hyper intéressant. bon mais qu'est-ce que tu prends ? T'as quand même beaucoup de références théâtrales, machin, du conservatoire et tout. Quel artiste tu prends ? Etc. Mais je me suis dit, en fait, moi je suis un mélange d'une formation finalement très classique, etc. Mais finalement, je fais des choses très populaires maintenant.
- Speaker #0
Donc,
- Speaker #1
en fait, je suis toujours un peu entre les deux. Pour les gens du théâtre, je fais des choses très populaires. Et pour les gens des tournages, je fais partie de la canabine du conservatoire. Donc, il y a vraiment... J'ai l'impression que je suis quand même vachement un mix des deux. Et donc je me suis dit, mais qu'est-ce qui m'a marquée le plus dans ma jeunesse ? Et ouais, tu vois, je me suis dit, ah, t'as parlé d'Antigone, ça m'a beaucoup... J'étais, mais non, en fait. Moi, j'avais 12 ans, c'était les Spice Girls, ma vie. En fait, Barbara, t'es qui, quoi ?
- Speaker #0
Non, Le podcast à me faire introspective.
- Speaker #1
Je me suis dit, en fait, t'es qui ? Qu'est-ce qui te touche le plus dans la vie ? Ce qui me touche le plus dans la vie, c'est les groupes de femmes, physiques différents, personnalités différentes. Je trouve que c'est merveilleux. Et je me suis dit, mais ça vient d'où ? Et c'est vrai que ça fait partie d'un souvenir, finalement, que je qualifiais pas du tout de féministe.
- Speaker #0
Non, mais alors qu'elles le sont quand même.
- Speaker #1
À douce raison. Et là, avant de venir... chez toi ce matin je me suis réécouté plein de trucs mais quel bonheur mais quel bonheur en fait et j'étais là avec les émotions d'avant trouve que c'était... ouais j'avais envie de citer ce groupe pour ouais pour me reconnecter au tout début d'un truc quoi je sais pas ce que ça allait donner tu vois je vois je vois et bien commençons l'interview comme ça. Parfait parfait.
- Speaker #0
Salut et bienvenue sur Arty Time avec Une déclinaison de mon podcast Artic Time, tadeau d'humour culturel. Parce que j'en avais un peu marre de faire des expos et d'enregistrer mes épisodes dans mon petit studio toute seule. Donc j'ai décidé de recevoir des guests. Et pas n'importe lesquels, des comédiens et des comédiennes. Pour qu'ils me parlent de leur crush artistique. Donc chaque mois, je prends un thé avec l'un ou l'une d'entre eux pour partager ce qui les fait vibrer, s'émerveiller ou se révolter. Il ne manquait plus que toi pour être complet. Fais chauffer la bouilloire pour partager ce moment avec nous. Bonne écoute ! Hello mes filles curieuses et curieuses, bienvenue sur ce nouvel épisode d'ArtiTime. Je suis super contente de recevoir une actrice, comédienne et plein d'autres choses. Barbara, bienvenue.
- Speaker #1
Merci beaucoup.
- Speaker #0
Je suis toujours Célia Rastoin, l'heureuse maman de ce podcast. Je lui donne beaucoup d'énergie et quand je ne suis pas à le faire grandir, j'aide les entreprises à faire fructifier leur business grâce à des actions de communication. Ça m'arrive même de créer des podcasts pour les marques et pour les entreprises, mais on n'est pas là pour parler de ça. On est surtout là pour parler d'un groupe de musique alors tu me l'as vachement décrite en intro
- Speaker #1
Alors faut que je te redise, pourquoi les Spice Girls ? Alors ce que je te disais en impro, c'est... en impro ? En impro ! Oh là là ! Je garde le rêve mon dieu !
- Speaker #0
J'ai beau crier, je me disais changeons un peu les lapsis !
- Speaker #1
J'ai un révélateur finalement ! Oui ce que je te disais c'est qu'en fait pour plein de gens finalement j'ai un profil très très populaire et peut-être qui s'info... Je viens d'une formation très classique. J'ai fait un conservatoire d'arrondissement, puis le conservatoire national, etc. Et puis là, je fais des choses plus populaires. Mais quelque part, je suis un peu un mélange de ces deux choses-là. Et donc, je me disais, mais alors, quelle figure m'a marquée ? Alors, je pensais au théâtre, je pensais à Antigone, etc. En tout cas, c'était forcément une femme qui me... Une ou des femmes. Je me suis dit, mais qu'est-ce qui t'a fait crépiter le... C'était ce groupe de nanas incroyables, qui étaient diverses, qui avaient des personnalités incroyables, qui avaient une énergie foule et qui arrivaient dans ma vie à un moment où on se truisait et puis allons-y, sautons dans le vide, on risque rien, surtout quand il y a les copines.
- Speaker #0
Parce qu'effectivement, c'est le groupe rhétorique des stage girls. qui s'est formée en 94 à Londres, donc tu avais 11 ans et moi 10. Non, attends, n'importe quoi, moi 12, bon sens, une dizaine d'années. Je ne t'ai pas compté, c'est génial. Est-ce que tu connais les cinq noms ? Mais évidemment. Ah, génial.
- Speaker #1
Alors, on est sur Mélanie Kissholm, Mélanie Brown, Jerry Alliwell, Emma Bunton. Et Victoria Beckham.
- Speaker #0
Je n'aurais pas été capable de citer les cinq. Ah oui. Voilà une grande fan.
- Speaker #1
Je le connaissais tout. Je le connaissais tout. Les posters. J'avais les posters. Il y avait aussi des fausses photos. Oui. Il y avait des albums photos. Donc, j'avais un peu la carotte de mes parents. C'était une bonne note en maths et on t'achète la petite pochette pour remplir l'album. Il y avait le film. Ouh là, pareil. Mon père avait amené toutes mes copines. On allait toutes voir. et puis la première fois qu'après, on avait tous... Tout était à Sephora. On s'est acheté notre premier vernis. Enfin voilà, tout ça, ça fait partie d'un début. Oui,
- Speaker #0
l'adolescence. Justement, l'adolescence, toi, comment c'est venu cette drôle d'idée de devenir artiste ?
- Speaker #1
Alors moi, je crois que... Alors c'était vraiment fait sur le tard. Moi, j'aimais d'abord jouer avant de savoir que je voulais être comédienne. À l'adolescence, je voulais plutôt être avocate. Mais j'ai compris qu'en fait c'était parce que je voulais parler devant des gens.
- Speaker #0
Et puis défendre des gens aussi.
- Speaker #1
Oui, en tout cas il y avait quelque chose, dire des choses importantes. Ça me plaisait cette chose-là. Et non, être actrice en fait ça ne me venait pas à l'idée. Parce que je ne viens pas du tout d'une famille d'artistes, d'acteurs. Bon ils sont géniaux, hyper ouverts et tout. Mais je veux dire que je n'avais pas l'idée.
- Speaker #0
C'est par sa culture.
- Speaker #1
Donc, je savais quand même que j'étais douée en récitation, mais je dois dire que les profs, en fait, ont joué un grand rôle dans cette vocation. En fait, les profs ont commencé à dire à mes parents et à me dire, mais tu sais, Barbara, quand tu seras comédienne, je me souviens d'un prof de littérature qui, en plus, l'histoire est un peu ouf, parce que ce prof est mort l'année de ma terminale. Et on allait... voir des pièces avec lui. Et il était très sec et tout. Et un jour, très rapidement dans la conversation, il me dit, non mais vous, Bollotner, quand vous serez comédienne. Et en fait, il me l'a validé. En fait, il me l'a... Je tournais un peu autour. Je faisais partie de l'option théâtre que j'adorais, etc. Et lui, en fait, il me l'a sorti comme ça, un peu à la débeauté. Et je me suis dit... Je m'en souviens, donc ça veut dire qu'à un moment, je me suis dit, OK, si tu le vois, c'est que c'est ça. Et après, j'ai passé les concours avec vraiment la sensation de me dire, si je ne les ai pas, je ferai autre chose. En fait, toujours cette sensation de, est-ce que je suis, en fait, je ne faisais que demander au prof, au jury, donc est-ce que c'est ça ? Est-ce que je fais ça ? Littement, parce que si ce n'est pas ça, moi, je vais ailleurs. Mais j'avais quand même besoin qu'on me dise, et en fait, oui, je crois qu'à partir du moment où j'ai passé le conservatoire, deux fois. La première fois, je ne l'ai pas eu et j'ai eu le premier tour. Et donc, il y a eu un truc un peu un petit entre-deux. Je me suis dit, bon, tu as deux choix dans la vie. Mon père avait discuté avec moi. Il m'avait dit, écoute-moi bien la poupinette, on va refaire ce concours parce que si tu n'arrives pas à être actrice, je ne veux pas que tu nous envoies. Donc, on va tout faire pour que tu réussisses. Et donc, en fait, c'est lui qui m'a dit, en fait, là, tu as deux choix. Soit tu arrêtes maintenant, soit on y va. Je me suis dit, allez, coûte que coûte, on y va parce que quand même vraiment scolairement je dis Ok papa, je vais y aller, on va refaire. Et là je suis rentrée. Et à partir du moment où je me suis rentrée, je me suis dit, maintenant plus personne me valide. Maintenant je suis rentrée là, pour tous les gens qui ne l'ont pas eu, pour tous ces efforts, tous ces mois et ces mois de concours. Maintenant je suis rentrée dans cette école, je vais être actrice maintenant. Plus personne ne me validera. En fait, c'est pas plus personne ne me validera, mais en fait, maintenant c'est moi qui me valide. Vous suivez. Bon, c'est plus facile. Tout ça, c'est long, mais c'est un peu... J'y arriverai, en fait.
- Speaker #0
Rétrospectivement, le fait aussi de t'être replongée dans cet univers adolescente, ça t'a fait remonter tout ça ?
- Speaker #1
Totalement, exactement. Et puis, je ne sais pas, j'avais envie de me reconnecter à ces émotions-là, à ces sensations, parce que c'est vrai que moi, je rêvais de ça, quoi. Me sentir powerful, en groupe, face à des gens. C'était... Ouais, je me disais... Mais je l'ai toujours ça, j'aime le groupe, j'aime énormément l'esprit de troupe. Et en tournage, j'aime énormément l'équipe. Je crois que tout seul, on meurt. Je crois sincèrement que, mon Dieu, mais comme c'est intéressant d'échanger avec des gens,
- Speaker #0
de compter les points de vue, de voir comment tu t'enrichis de l'autre.
- Speaker #1
C'est ça, en fait. Il y a plein de gens, tu n'es pas d'accord. Et puis deux mois après ou deux ans après, tu te dis, mais est-ce qu'il avait raison ? Il avait telle raison. Je trouve ça merveilleux, en fait, de s'enrichir mutuellement. Enfin, oui, ça, ça me plaît beaucoup.
- Speaker #0
justement ce groupe il a révolutionné la pop culture dans nos années 90 leur premier single Wannabe 96 c'était hyper féministe à l'époque hyper féministe et puis dans Wannabe il y a qu'est-ce que je veux elle parle clairement de sexualité dès le premier single où elle dit moi je veux ça moi
- Speaker #1
je ne ferai pas rien en gros elles disent clairement au gars toi tu vas faire des trucs enfin elles le disent un peu comme ça mais ce que je trouve ouf en fait
- Speaker #0
de nous avoir fait écouter ça.
- Speaker #1
De faire un petit déjeuner. Bon, d'accord, merci les parents, tu vois. Mais, oui, je trouve que elles avaient ce truc-là. Sous cette surface de... On distrait les gens, on leur offre de la couleur, etc. Mais derrière, mais quel pouvoir, quelle force de décision. Elles viraient des managers, elles avaient mainmise sur les compositions, sur les paroles, etc. De voir, en fait, à quel point elles protégeaient leur groupe, à quel point elles remettaient en cause et en question n'importe quel technicien qui pouvait se permettre quoi ou qu'est-ce.
- Speaker #0
Et justement, elles sont effectivement devenues complètement des icônes intergénérationnelles aussi. Toi, tu disais que tu t'étais formée au conservatoire. Tu as aussi bien joué au théâtre qu'au cinéma. Comment ça résonne avec ton parcours artistique de ce que tu as pu choisir au théâtre ?
- Speaker #1
disons qu'au départ je crois qu'on ne choisit pas on embrasse volontiers ce qui arrive mais qu'après en fait sans choisir la vie nous choisit des projets qui comme de par hasard nous ressemblent beaucoup c'est à dire que je pense que j'ai un rapport très fort à l'enfance quand même et à la naïveté en tout cas dans le... enfin dans la naïveté dans l'émerveillement des choses simples et pures ça me plaît beaucoup ça me plaît ça me plaît ce jeu je suis pas du tout quelqu'un de cynique le second degré c'est pas facile pour moi voilà je suis quand même très premier degré voilà c'est moi savoir je fais je peux cramer les trucs mais des fois je suis là d'accord personne a usé de sarcasme je vais lui répondre autrement mais des fois ça comme ça des arsène un peu les joies soit oui machin et tout mais je pense que c'est aussi alors c'est marrant mais je pense que c'est lié quand même à mon père qui est argentin et je dois dire que chez les latinos les latinos sont très premiers degrés en règle générale et il faut je vois ça aussi dans la famille de vos becs sont brésiliens tout fin est quand même un truc très très premier degré Donc, on a rapport à la vie et aux choses pas... Droite au but.
- Speaker #0
Tu disais que c'était un groupe, elles étaient très unies, mais il y avait quand même des singularités assez différentes. Tantôt, on avait une qui était un peu... Oui,
- Speaker #1
c'est-à-dire qu'évidemment, j'avais mon groupe de copines, etc. Donc, moi, j'étais très baby-spice. C'était tellement... parce que je me retrouvais beaucoup là dedans le rapport à l'enfance à la naïveté ce besoin que j'avais un peu de me sentir protégé nous y aux choses des trucs mais à côté il ya quelqu'un tu vois cette espèce d'aller-retour j'étais pas j'aimais pas être sans filet moi il avait maintenant tu faisais la même alors moi je suis pas si j'étais là mais tu aurais vu comme qu'elle change et sportive non pas du tout je choisirais toujours baby spice a manchus maman d'une petite fille d'un petit bébé tout ça donc Je choisirais, donc je suis un peu mother... C'est vrai que je suis restée baby spice, après c'est vrai que j'ai des petites touches de toutes. J'ai bien sûr plus d'assurance, heureusement un peu de confiance quand même, en plus c'est agréable. Et puis je crois que c'est important, en tout cas le fait d'être maman d'une petite fille a donné beaucoup d'importance à outils. thème du féminisme dans ma vie que j'avais déjà, mais qui est devenu quelque chose de... Oui, d'un...
- Speaker #0
Obligatoire. Oui,
- Speaker #1
quelque chose d'un peu primordial.
- Speaker #0
Oui. Même si moi, je me suis souvent dit... Ceux qui m'écoutent souvent, il y a ma fille qui intervient très régulièrement dans le podcast, c'est j'ai une fille. Et pour le coup, je me suis quand même aussi souvent dit ah, ça aurait été bien aussi si j'avais eu un garçon parce que j'aurais pu aussi l'éduquer de façon à ne pas... plus, justement, emmerder les filles.
- Speaker #1
Totalement, ça aurait été autre chose.
- Speaker #0
Les thèmes de l'affirmation de soi, de la liberté, comment est-ce que tu utilises aussi ces thèmes pour aborder un rôle ?
- Speaker #1
Alors moi, en fait, je trouve que... L'espace de création d'un rôle, pour moi, il est sacré. C'est-à-dire qu'il y a mille gens qui œuvrent autour d'un film, d'une pièce, d'un film. Mais il y a quand même un moment où on dit action. Il y a un moment où on dit couper. Et en fait, ce laps de temps, si on y réfléchit, ce petit moment qui va durer quelques secondes, une, deux, trois minutes, eh bien en fait, on peut mettre absolu de ce moment. et on peut faire et interpréter absolument ce qu'on veut. C'est un espace de liberté incroyable qui nous est offert. Et donc, pour moi, ce moment-là, il est sacré. Et donc, je le vois pas comme un petit laps de temps. Je le vois comme un espace, un moment où tout d'un coup, c'est à toi de jouer et rien qu'à toi.
- Speaker #0
Oui, mais en t'ayant abreuvé de tout ça.
- Speaker #1
Bien sûr, bien sûr. mais je crois que c'est je crois que On a beaucoup été formés à être des bonnes élèves. Et c'est merveilleux parce que, voilà, on vit en société d'une manière civique et diplomate. Il n'y a pas de problème.
- Speaker #0
Je n'ai jamais vu ma fille. Elle est vraiment carême.
- Speaker #1
C'est pas mal, c'est pas mal. C'est pas du premier. Non, non,
- Speaker #0
bien sûr.
- Speaker #1
Et finalement, ce moment-là, on peut se dire, c'est mon moment. Et ça, je trouve que c'est assez agréable de se dire, je vais la jouer comme ça. Ça me plaît, ça.
- Speaker #0
Alors, au Bonhabi, c'est un peu le...
- Speaker #1
Moi, je les connais tous.
- Speaker #0
L'hymne féministe. Est-ce qu'il y a une œuvre théâtrale ou cinématographique dans laquelle tu as joué qui aurait véhiculé ce...
- Speaker #1
Je t'ai montré trois... Alors, j'ai réfléchi à trois personnages qui sont hyper différents, mais qui sont reliés par tout ça. Donc en sortant du conservatoire, j'avais fait Marie Tudor de Victor Hugo, donc là on parlait d'une reine. Et puis quelques années après, à la télé, j'ai fait Amusez-vous, Amusez-moi, où là je faisais la Joconde, où là clairement il y avait une... voilà une... j'étais dans un cadre, mais finalement la Joconde c'est the tableau, donc voilà, elle dirige son espace, son monde, enfin ça racontait plein de choses. Et puis là, récemment, il y a Capucine, où là, j'étais personnage principal d'une série qui a été très, très largement écrite sur un petit peu, peut-être pas ma vie, mais en tout cas sur mes gros traits de caractère. Et donc, tout ça, ça a été... En tout cas, ces trois personnages, il y en a bien sûr eu plein d'autres. Mais c'est les trois où je me suis dit, pourtant, elles sont hyper différentes. C'est des époques différentes. Et pourtant, le bonheur de jouer ces trois personnages tellement différents, le bonheur était le même. Il y a cette similitude-là.
- Speaker #0
Avec cet ancrage féministe ? Finalement.
- Speaker #1
Mais je crois que cet ancrage féministe, c'est à partir du moment où l'œuvre est chouette et on te dit qu'on a bien cadré maintenant, c'est à toi. C'est trop merveilleux.
- Speaker #0
Et justement, quand c'est à toi... J'ai une question sur l'apparence, parce qu'on en a parlé. Space Girl, c'est aussi en vision et en élément 1, des jupes à paillettes, des tenues, des looks audacieux. Est-ce que cette apparence physique d'un personnage, est-ce que c'est un point de départ qui est important ?
- Speaker #1
Je vais peut-être un petit peu surprendre, mais en fait, ça ne m'appartient pas. En fait, surtout au ciné ou à la télé, En fait, il y a le HMC, donc il y a les maquilleurs et les coiffeurs qui ont déjà un peu réfléchi avec le réalisateur, etc. Et en fait, mais c'est vraiment hyper personnel, je pars du principe que... Alors évidemment que... Mais je pars du principe qu'en fait, ce n'est pas mon travail. En fait, je fais confiance. C'est-à-dire, si le réal, il veut que j'ai une crête rouge, machin, je m'en fous.
- Speaker #0
Si ça sert le personnel, je m'en fous.
- Speaker #1
Mais en fait, je m'en fous total. En fait, là, j'ai un lâcher-prise absolu. la Joconde, mais en même temps, j'avais même pas d'idée. En fait, je me laissais totalement maquiller pendant 4 heures. C'était de la folie. L'équipe était incroyable. C'était un maquilleur d'effets spéciaux, bref, les costumes, etc. Et en fait, sur toutes les œuvres, quand on me demande comment tu le vois, moi, à part le fait qu'il faut que ce soit un peu pratique pour pouvoir bien jouer, mais en fait, j'adore laisser. vraiment dire écoute je te fais confiance qu'est ce que toi tu avais en tête ah ouais tu avais ça ok go vas-y parce que c'est ça que j'aime au delà du look c'est la relation avec le maquilleur le coiffeur tout ce qui s'est créé tout ce sur quoi les minutes ce qu'ils ont imaginé comment toi tu vas rentrer donc exactement en fait c'est c'est c'est leur job et moi c'est avec leur la relation avec eux qui va m'intéresser pour nourrir un peu ce que eux ont commencé en disant, ah d'accord, t'avais ça, et attends, et si juste on rajoutait ta ta ta ? Et tu vois, en fait, c'est se rajouter une pièce et tout. Moi, j'arrive pas du tout avec une idée préconçue et en plus de ça, ça m'enfermerait quelque part.
- Speaker #0
C'est là où on voit la force du jeu du comédien, de la comédienne.
- Speaker #1
En tout cas... Oui, en tout cas, moi, ce qui me plaît, c'est vraiment de faire confiance à l'équipe là-dessus, c'est ça qui me plaît, quoi. Et de me dire, tu voyais ça comme ça ? Moi, pas du tout, mais c'est rigolo. Ça crée un truc qu'on n'avait pas prévu. C'est toujours intéressant quand ça crée un truc qu'on n'avait pas prévu.
- Speaker #0
Justement, tu parles d'équipe. Former un groupe, c'est effectivement ce doux mélange individualité, travail d'équipe. Comment tu trouves cet équilibre entre toi, ton expression personnelle, parce que tu es comédienne, c'est toi qui a cet espace entre l'action écoupée et la collaboration artistique ?
- Speaker #1
C'est tout un équilibre, mais après, ce qui se passe, c'est que quand même souvent, il y a eu un casting. Donc, quand on est validé derrière un casting, on a une petite idée en fait de ce qui a plu. Donc, ça nous donne un petit point de départ. Ok, on part de là, d'accord. Et puis, on lit le scénario. Moi, c'est vraiment ma base, mon pilier. C'est le scénario, le scénario, le scénario. Il n'y a que ça, etc. Et puis la relation avec... En fait, c'est marrant, c'est que des histoires de relations. Ça va être la relation avec le réalisateur. On se parle comme si on se parlait, d'accord, c'est marrant, on rigole de ça. Hop, ça va créer un truc comme ça qu'on n'avait pas prévu. En fait,
- Speaker #0
toutes les lectures qu'il y a avant le film.
- Speaker #1
Exactement. En fait, je trouve que ce qui crée en tout cas le rôle, ce qui crée vraiment le côté artistique, c'est vraiment le présent de la rencontre, le présent de la relation. en fait parfois j'ai pu me tromper en voulant aller tout de suite à un résultat et ça ne m'amuse plus enfin ça ne m'amuse plus de trouver de trouver tout de suite la sagesse non mais c'est l'ennui mais tu veux dire ça t'ennuie d'aller tout de suite ouais ça m'ennuie de d'avoir d'avoir le sentiment de trouver tout de suite ça m'ennuie parce que et après Il se passe quoi ? En fait, c'est long, deux mois et demi. Comment on fait ? Le plus important,
- Speaker #0
ce n'est pas l'arrivée, c'est le chemin.
- Speaker #1
En tout cas, c'est comme ça que j'aime de plus en plus voir mon chemin d'actrice. Et de plus en plus, c'est pour ça que je te parlais de relation. C'est ce que j'aime le plus. C'est-à-dire que tu vas rencontrer des gens, tu vas être là. Mais c'est incroyable. Et ça se nourrit, et ça se nourrit, et ça se nourrit. Et c'est comme ça qu'un réalisateur va te réengager, va créer des fidélités avec toi. Ce qu'il aura. en fait la sensation et toi aussi que votre histoire n'est pas fini que ça avance tout ça ce qu'on soit artistique n'est pas fini tu vois et continue de s'enrichir et continue d'aller benjamin en tout cas moi c'est ça qui me passionne avant tu faisais pas ça avant d'aller dans la vie tout leur j'avais
- Speaker #0
fait c'est de la peur de vous qui fait qu'on va oui je fais je crois je comprends tellement de choses Moi qui vais toujours vite dans à peu près
- Speaker #1
Je comprends l'efficacité, j'aime énormément ça, mais c'est la peur. Parce que la peur fait aller vite, la peur fait avoir le sentiment de trouver, mais... On loupe plein de choses. Deux, trois interactions, on peut se dire, c'était pas ça au final. Et donc être si déçue de finalement ne pas avoir trouvé, alors qu'en fait... Ben oui, je trouve que c'est tellement intéressant de se dire « Popopo, je ne sais pas où je vais, mais j'ai une telle confiance en ce réal, j'ai une telle confiance en notre relation, il voit tellement un truc un petit peu à l'avance de ce que je n'avais pas vu, je lui ai tellement un petit peu donné mes clés, qu'en fait je lui fais confiance. » Et ça c'est génial, parce qu'au final, on s'en va d'un tournage, d'une pièce, etc. C'est quoi le souvenir qu'on garde ? Eh bien... C'est le lien qu'on a eu avec les gens.
- Speaker #0
Sur toutes les étapes, tout ce qui t'a fait vivre Emotion Zen.
- Speaker #1
C'est les liens. Et on va se dire, tu te souviens quand on a fait ça ? Et quand, eh oui, je l'avais joué ! Et en fait, c'est l'histoire dans l'histoire, etc. C'est pour ça que je pense que trouver tout de suite...
- Speaker #0
C'est super, ça peut le faire. J'ai eu plein de trucs en trouvant tout de suite parce qu'il faut rassurer les gens. Donc hop,
- Speaker #1
tu te fais... Le casting, c'est comme ça. Tu te rassures.
- Speaker #0
Et maintenant, j'arrive. Comme avec le temps, tu connais un peu les gens. Ils ont compris que tu pouvais aller très vite là, mais que tu allais prendre un petit détour qui n'était finalement pour eux pas si inintéressant.
- Speaker #1
Tu n'as découvert pas autre chose.
- Speaker #0
Et ça ne veut pas dire que tu as oublié ton point d'arrivée. Ça veut juste dire que pour aller à Marseille, tu ne vas peut-être pas prendre le train direct.
- Speaker #1
Nous ne voyons quand même pas l'avion.
- Speaker #0
Ouais déjà le train c'est pas mal. Mais tu vas peut-être t'arrêter, tu vas peut-être boire un petit truc, tu vas peut-être faire un truc qui n'a rien à voir.
- Speaker #1
Ça peut être horrible.
- Speaker #0
Je ne crois pas qu'on se plante en fait en cherchant. Mais tout ça c'est aussi un autre rapport au temps que j'ai envie moi d'avoir et d'explorer que ce soit dans ma carrière artistique et dans ma vie personnelle. J'ai envie de profiter du moment.
- Speaker #1
elles avaient aussi plein de projets elles ont fait un film qui mêle humour et auto-dérision à fond,
- Speaker #0
ça fait très comédie musicale tu le verrais dans une comédie musicale ah oui je me verrais beaucoup dans une comédie musicale j'aimerais tellement faut que tu saches que j'ai vu tous les spectacles du Mougador, tous, tous, tous moi je suis quelqu'un je suis une spectatrice c'est à dire dès que je peux sortir au théâtre, dès que je peux voir des trucs j'y suis, j'y suis, je trouve que c'est merveilleux Je trouve que les acteurs de théâtre qui vont jouer... Enfin, on ne se rend pas compte le don pour... Pour, excusez-moi, je le dis à tous les producteurs, là, de théâtre privé, notamment. Mais payez-les mieux. Je suis... Je suis scandalisée. Je vois des acteurs, des actrices d'un talent fou qui donnent tout. J'apprends qu'ils gagnent, mais ça, par soir. Mais jamais... Arrêtez, les gars. Arrêtez. Au moins, je trouve que les films, quand il y a un gros budget, ça ruisselle. À peu près sur tout le monde. Mais oui, mais j'adorais. Après, moi, j'ai toujours à cœur de mettre un petit peu de théâtre dans les films que je fais et un petit peu des fils de jeux cinématographiques dans le théâtre, parce que je trouve que les deux se répondent bien, même s'ils ne font pas appel au même réflexe. Mais en tout cas, les deux se nourrissent beaucoup. Donc oui, une comédie musicale, mais j'adorerais. Mais il faudrait que, quand même, il y ait un peu plus de jeux que de chants. Mais j'avais déjà chanté dans un spectacle. Mon Dieu ! Merci. Avant la chanson, en plus, il y avait des notes un peu lyriques et tout. Avant la chanson, je pouvais mourir de peur.
- Speaker #1
Alors que quand tu fais des pièces qui sont...
- Speaker #0
Les doigts dans le nez. D'arriver et de se dire, là, je vais chanter. Mais là, il n'y a pas de filet. Il n'y a zéro triche. La moindre fausse note, c'est foiré. Et toi, tu dis, j'ai foiré tout le monde. Alors là, c'est l'angoisse avec un grand A. Et pourtant, ça s'est tout le temps bien passé. Mais quel... Je me rappelle à chaque fois, avant d'y aller, je disais, c'est maintenant le bordel. C'est maintenant le bordel.
- Speaker #1
C'est là, je me disais, c'est maintenant. Il n'y avait plus de plaisir.
- Speaker #0
Il fallait écouter. Mais par contre, la fin de la chanson est de finir. Mais quel soulagement. Une sensation d'avoir monté l'Everest chaque soir. Et de dire,
- Speaker #1
je l'ai fait cette fois-ci. Du coup, ce n'était pas du kiff. Ou si, mais on aime se faire souffrir.
- Speaker #0
On n'aime pas se faire souffrir. On aime... accomplir un exploit qu'on pensait inaccessible. Et ça mon Dieu, quel challenge !
- Speaker #1
Tu disais le cinéma nourrit le théâtre, le théâtre le n'y change pas ? En quoi ? Dans le jeu !
- Speaker #0
Ouais. Pour moi j'aime bien. Enfin, dans le jeu, je trouve que c'est toujours agréable. Au théâtre, bon, il faut jouer tous les soirs la même pièce. Des fois, on n'est pas nourris des mêmes enjeux. voilà quoi on n'est pas nourri des mêmes émotions tous les soirs tous les soirs et je trouve que rajouter un peu de ciné pour moi ça veut dire rajouter un peu de vécu et de vrai de ce qui s'est passé en vrai dans ta journée rajouter un peu de là c'est barbara qui parle sur une phrase 2 3 il y a on dit que c'est pas tout le temps pareil voilà et on glisse un peu de nous et ça c'est génial parce que d'un coup d'un coup j'en dis c'est marrant c'est pas et les spectateurs Et les partenaires vont, ah, il y a un truc, machin. C'est juste parce que cette phrase-là, ce paragraphe-là, il va résonner un peu autrement. Et dans les films, ça va être se permettre, parfois, quand on nous laisse l'espace, quand on nous laisse le créneau, il faut y aller. Quand on nous laisse un peu le créneau, et en tout cas quand c'est des comédies, des bonnes grosses comédies populaires, là, on peut amener un peu de gags. on peut se laisser gagner par une émotion un peu plus que dans la vraie.
- Speaker #1
Jouer du film.
- Speaker #0
Voilà, un peu plus jouer. Mais il y a autant de films que de façons de jouer.
- Speaker #1
Les œuvres de ce groupe ont souvent abordé des sujets sérieux avec légèreté. Toi, comment tu trouves l'équilibre entre le drame et la comédie dans tes rôles ?
- Speaker #0
C'est par l'alternance. Quand on a la chance de pouvoir alterner, bien sûr. mais je trouve qu'il n'y a rien de mieux que de pouvoir... alterner entre comédie et drame etc après bala j'ai fait beaucoup de comédie bala je vais je vais faire un film très dramatique sur samuel patti avec emmanuel berko et antoine reynard donc on est vraiment sur moi un drame mais qu'un clair clairement société en plus on qu'à toucher voilà il n'y a pas très longtemps non plus donc là on n'est pas du tout dans un dans l'univers du jeu entre guillemets tu vois en fait mais de gré oui là non non là on voit là l'idée c'est de pas jouer de et de servir au mieux cette histoire en fait français la réalité c'est de se mettre ou être semaine témoin de ça et de se dire bon bah dans mon parcours de film voilà j'aurais été contente que j'aurais été contente qu'il soit dans ma fille beaucoup t'es secondes.
- Speaker #1
justement c'est un projet aussi pour toi important de pouvoir passer peut-être moins dans la comédie bah en fait pas tant que ça,
- Speaker #0
moi j'aime, en fait c'est pas tant une histoire de genre qu'une histoire d'histoire si l'histoire est bien ça peut être n'importe quel genre ça peut être, si l'histoire est bien qu'elle est bien amenée, qu'elle est bien écrite parce que vraiment le scénario c'est tellement le ciment quoi à partir de là ça peut être n'importe quel genre ... Et aussi, c'est vrai que compte beaucoup pour moi l'aspect humain. Je trouve que travailler avec des gens où tout d'un coup, on n'a plus trop besoin de se parler parce qu'on en comprend vite les mêmes enjeux et où on est complètement sur la même longueur d'onde, c'est merveilleux. C'est ça aussi. Ça, c'est ce que je préfère quand je suis réengagée par les réalisateurs. On n'a plus besoin de se parler. c'est à dire qu'ils disent Barbara je...
- Speaker #1
J'ai compris, j'ai senti.
- Speaker #0
J'ai senti, oui. Et en fait, c'est un gain, c'est déjà ce que je te parlais, c'est-à-dire la richesse de la relation, la préciosité de la relation, de la confiance qu'il y a entre nous, et donc du gain de temps pour le réel, de se dire, oh,
- Speaker #1
on a un bon résultat, qu'il soit fidèle à ce qu'il avait en tête, ce qu'il ou elle avait en tête.
- Speaker #0
Je sais très bien que quelque part, inconsciemment ou pas, Si un réal me réengage, quelque part, il a besoin que je le rassure, il a besoin de se dire... Et en fait, j'aime bien ce rôle-là aussi, c'est-à-dire j'aime bien aussi rassurer les réals, pas qu'ils aient besoin de moi, mais quand je vois dans leur œil parfois un peu, et que je les regarde... Ok, enfin, tout d'un coup, ils reprennent le fil de ce qu'ils voulaient dire. Je trouve ça passionnant, en fait. On cède, en fait.
- Speaker #1
Les Space Girls, leur impact culturel a été immense. Et dans la formation aussi, dans tout ce qui est normes sociales, culturelles, quel rôle les artistes devraient laisser en termes de transmission ? Tu parles d'un film, là, que tu vas tourner.
- Speaker #0
Alors, je ne pourrais pas, tu vois, dire un artiste doit laisser ça parce que Je suis tellement consciente que les artistes sont des intermittents du spectacle qui ont besoin de travailler. Donc, je le vois tellement. Je veux dire, je suis tellement toujours du côté des acteurs. Donc, en fait, je comprends des choix un peu hasardeux. En fait, je comprends les écueils. J'ai tellement d'empathie, de compassion. C'est dur d'être acteur, c'est dur d'être artiste, pas que acteur. C'est dur d'être... Moi, j'ai trop de chance. Et je vois tout ça. Donc en fait, s'ils peuvent laisser des trucs merveilleux à eux, et s'ils peuvent travailler, c'est déjà génial. Enfin voilà, je le vois plus comme ça.
- Speaker #1
En fait, ce qui est intéressant aussi dans ce que tu dis, c'est de dire, ne prenons pas tout pour sérieux. Tout n'est pas... responsabilité tout doit être.
- Speaker #0
Et oui, parce qu'il ne faut pas oublier qu'à la base, on était des plaisantins, on était les bouffons du roi. Alors certes, on disait des trucs que les gens ne s'autorisaient pas à dire. Mais bon, je pense que depuis des siècles, quand même, pas toutes les paroles, mais les paroles sont quand même un peu libérées. Donc en fait... Allez, j'en noue aussi un peu parfois. Si des artistes ont besoin et ont envie de défendre les causes, mais vraiment faites-le. Parce que c'est un train sec, c'est une partie de vous. Mais je crois que rien ne doit être plaqué. Si juste ça te fait kiffer, juste le bonheur de jouer, mais déjà tu transmets un truc. Ne pensant pas transmettre quelque chose, tu transmets juste le fait. d'avoir voulu faire de ton métier, d'avoir fait, pardon, de ta passion un métier. Et ça, c'est déjà une transmission incroyable. On transmet même quand on ne veut pas transmettre, j'ai l'impression.
- Speaker #1
Leur carrière au Space Girl a vécu des hauts et des bas, comme tout le monde a priori. Comment toi tu gères si tu as des phases de noot ?
- Speaker #0
Ah ben je ne gère pas.
- Speaker #1
Mon psy est comme ça.
- Speaker #0
Elle ne voit pas de psy, mais c'est vrai que je ne gère pas. Enfin, comment dire ? En fait, mais pourtant, je devrais. Non, mais tu vois,
- Speaker #1
je devrais. Allez voir un site,
- Speaker #0
peut-être. Déjà, déjà, première fois. Non, mais je devrais, tu vois, depuis des années, me dire, bon, ben en fait, là, c'est un petit moment, profite, ça ne va pas durer. Mais forcer de constater que je ne suis pas médium et que je ne sais jamais ce qui peut me tomber dessus. Par exemple, je peux passer chez... pas 3-4 mois sans rien et je te jure, je ne te mens pas, en une semaine on peut me caler 4-5 trucs et après tout tombe en même temps et là tu as comment dire un choix du roi, un peu relou mais un peu cool aussi,
- Speaker #1
de devoir choisir t'as un boulot de consultante en commun
- Speaker #0
Ah ouais ?
- Speaker #1
Même boulot en fait. Mais pendant trois mois, il n'y a rien et boum, le recours tombe le même.
- Speaker #0
Ce qui est assez ouf, c'est qu'en réalité, en réalité, tu vois, moi j'ai beaucoup, beaucoup de potes qui ne sont pas du tout acteurs, qui n'ont rien à voir avec le schmilblick, etc. Et pourtant, quand on parle de nos métiers,
- Speaker #1
on se comprend. Tu parles d'organisateur depuis tout à l'heure. Moi, je fais que je ne peux m'empêcher de faire le parallèle quand tu rencontres un DG et tu as la DIRCOM qui suit à chaque fois le ou la diarcope, un ou une des G, je précise. Et c'est pareil, en fait, c'est la relation.
- Speaker #0
Et en fait, c'est ça, c'est la relation. Donc, c'est une histoire de quoi ? C'est une histoire de personne à personne, de relation, de confiance et de temps. Comment tu gères ton temps ? Parce qu'en fait, on ne sait pas de quoi demain est fait, donc ça peut durer une éternité comme une semaine. On ne sait pas. Donc, c'est comment nous, on va appréhender la notion de temps, en fait, finalement. Donc, j'ai décidé de kiffer chaque jour avec mon petit bébé, nous bien. Et de revoir ma notion du temps. Parce qu'en revoyant ma notion du temps, je vais pouvoir revoir mon métier sans me rendre compte.
- Speaker #1
Et puis, effectivement, être plus sereine, moins stressée. Comme je te disais, ça fonctionne bien pour toi aussi.
- Speaker #0
Mais c'est pas mal. Et puis surtout, le stress n'est plus le même qu'avant. Quand vraiment, tu sors du conservatoire et qu'il n'y a rien.
- Speaker #1
Et puis que tu dois aussi, toi, te trouver. Donc un quartiste.
- Speaker #0
Oui, tu vois, tu es comme ça, tu passes des auditions et tu ne sais pas comment faire. Donc si tu veux, le risque, la peur de ne pas avoir du travail, elle est beaucoup moins grande maintenant. Et heureusement aussi, sinon ce serait vertigineux. Parce qu'en gros, moi je me rappelle à 20 ans, quand tu sors du con, parce que tu as bossé de 9h à 23h tous les jours et qu'on te sort et qu'on te dit « à bientôt, allez, bonne route,
- Speaker #1
bon courage » .
- Speaker #0
Et là tu dis… Mais qu'est-ce que je vais faire de mes journées ? Je ne sais faire que travailler. Enfin, je ne sais faire que bosser des textes, etc.
- Speaker #1
On n'apprend pas le réseautage.
- Speaker #0
Non, et ça, c'est quand même... Alors, on ne nous apprend pas le réseautage. En même temps, je crois qu'il faut quand même dire aux jeunes acteurs un truc hyper simple, mais qu'on ne nous a pas dit. C'est que vraiment, il faut être sympa.
- Speaker #1
Oui, il n'y a pas que pour les acteurs.
- Speaker #0
Je crois que pour tout le monde, en fait, il faut être sympa. Déjà, vous faites du bien à vous-même. Vous faites du bien aux autres. Et en fait, ça fait du bien à tout le monde. Mais voilà, faites ça. C'est des histoires de vie autant que de métier. Mais c'est vrai qu'il faut être honnête quand tu es heureux dans ta vie, tu es heureux dans ton métier.
- Speaker #1
Qu'est-ce qu'on fait des gens qui ne sont pas sympas avec toi ?
- Speaker #0
Là, ça, c'est une vraie question. Qu'est-ce qu'on fait des gens qu'on n'est pas sympas ? Moi, je suis vraiment la pro du déni. C'est vraiment...
- Speaker #1
Promis de déni. De déni,
- Speaker #0
on est vraiment sur Nana des années 50. Mais c'est-à-dire qu'en fait, des petites remarques, un peu, en fait, le cerveau, son réflexe, c'est de s'y accrocher, surtout si on a un peu de peur ou un peu d'appréhension, si on est dans une situation... Donc, le mieux pour moi, en tout cas, c'est d'utiliser le déni, de dire, là, je n'écoute plus. Je suis mon instinct et le bon. Je crois quand même que quand on est sur la bonne voie, etc. Notre cerveau sait piloter. Mieux que nous-mêmes. Nombre de fois avant un tournage où j'étais en panique, où j'avais peur, etc. Le jour où je dis on vient te chercher dans la voiture,
- Speaker #1
tu transformes. Les doutes se sont levés.
- Speaker #0
Qu'est-ce qui se passe ? Je ne sais pas. Il y a comme un pilotage automatique. Tu sais faire en fait. Mais ce n'est plus toi qui pilote. Quel bonheur ! Ce moment-là, il est génial. Mais bon, qu'est-ce que ça veut dire avant ? Ça veut dire que c'était de l'anxiété. Voilà, donc c'est gérer l'âme humaine, tu vois, l'anxiété, les doutes, essayer de se faire plaisir dans la vie, de passer du temps avec les gens qu'on aime, des gens différents aussi.
- Speaker #1
Qui se nourrissent. Oui,
- Speaker #0
de se rendre compte à quel point, malgré les trucs chiants de la vie, on a de la chance de m'abonner. Enfin. Moi, je trouve que j'ai toujours eu une chance de fou, de fou, de fou.
- Speaker #1
Justement, quand tu regardes en arrière, tu parles de ta carrière, de tout ce que tu as créé, des angoisses que tu pouvais avoir avant et maintenant ça va mieux. Et si on se projette, comment tu envisages l'évolution de ta carrière ? Tu as envie de le faire.
- Speaker #0
Non, mais c'est intéressant. Parce que là, tu vois, c'est une vraie question.
- Speaker #1
Parce que tu vois, les Space Girls, elles se sont vachement... Enfin, elles ont inventé. Elles ont inventé,
- Speaker #0
oui, exactement. En fait, ce qui se passe, c'est comme je travaille avec des gens qui sont très différents. Il faut être honnête, j'ai plusieurs futurs hypothétiques. J'adore. Donc, en fait, là, je passe plein de choses très différentes, par exemple, en ce moment. Et je vais attendre de voir ce qui tombe, mais vraiment beaucoup de trucs. Beaucoup de trucs très différents. Donc, je vais attendre de voir ce qui tombe. Et une fois que les choses vont tomber, je vais voir, est-ce que c'est la vie qui va ? Est-ce que c'est la vie ? Mais j'avoue que là, il y a... deux projets que je vais passer, les deux me plaisent énormément et seront inconciliables. Donc, et les deux sont vraiment potentiellement possibles. Donc, est-ce que la vie m'en donnera un, pas ou les deux ? Et qu'est-ce qui se dessinera ? Ce qui me plaît toujours, c'est la fidélité avec les réels. Ça, je trouve que c'est inestimable pour moi. C'est ce que j'aime le plus au monde. retrouver les gens, retrouver les équipes. On est tous, on a ce petit goût des retrouvailles. Tu vois, je parle de, je pense à Frédéric Thiring ou Pascal Bourdio qui vraiment sont des fidèles.
- Speaker #1
Mais...
- Speaker #0
Ah bah j'en ai fait, je crois, trois avec Fred et quatre avec Pascal. Charlotte de Turquem aussi, j'en ai fait trois avec elle. Colline Serreau aussi m'a pas mal engagée. Et en fait, tous ces... Euh... ces gens-là, mais vraiment, c'est un immense merci. Parce qu'en fait, au-delà de me refaire confiance, ils m'offrent le cadeau qui est que je continue de faire mon métier le plus longtemps possible. Mon Dieu, mais merci pour ça, c'est fou.
- Speaker #1
Et justement, si tu en avais fait un autre de métier, ça aurait été lequel ?
- Speaker #0
Je m'en bats pas, alors que je pensais que ça aurait été les enfants, mais je pense que ce serait... J'aurais un petit peu fait l'hamster dans sa peau au bout d'un moment.
- Speaker #1
C'est fatigant en plus de vivre avec des gars.
- Speaker #0
Oui, là, je te le confirme. On est dans la période, ça bouge beaucoup. Et donc, voilà.
- Speaker #1
C'est pas fini.
- Speaker #0
Non, c'est pas fini.
- Speaker #1
Tu m'as donné l'adolescence, c'est merveilleux.
- Speaker #0
Mon Dieu. C'est... Bon, voilà.
- Speaker #1
Chacun. Oui, il y a peut-être un métier créatif. En tout cas, avocate, tu disais de parler.
- Speaker #0
Oui, avocate, j'aurais vachement aimé. Après, je pense que c'est quand même... Je pense que tu as affaire vraiment à des histoires horribles. Donc, je n'aurais peut-être pas eu les épaules pour ça. Mais oh oui, j'aurais aimé, j'aurais fait des retraites, tu sais, coach, coach personnel. Bien sûr,
- Speaker #1
coach de vie.
- Speaker #0
J'adore, mais mes potes, ils me disent tout le temps, mais Barbara, mais ça m'a fait du bien de te parler. Parce qu'en fait,
- Speaker #1
tu as une bonne écoute.
- Speaker #0
Oui, mais en plus, c'est tellement facile. quand tu as un ami ou une amie qui te disent un truc, tu fais... Et bien oui, c'est facile, ton puzzle tu fais tac tac tac.
- Speaker #1
Alors que le coach, normalement, il faut poser des questions aux gens, de les rendre autonomes. Mais tu es une bonne amie en tout cas.
- Speaker #0
Ah ouais, j'adore, je pense que c'est un peu narcissique, j'adore quand une pote m'appelle et me dit « mais merci pour ton gros set, je t'ai fait ça comme ça et tout » Je te la mets avec plaisir, j'adore ça, c'est vraiment pour me faire caresser.
- Speaker #1
Justement, en parlant de faire autre chose et de devenir quelqu'un d'autre, attention, cette dernière question est bien tordue. Qu'est-ce qui te manque pour être une meilleure version de toi-même ? Il y a un truc que t'aimerais et que ça...
- Speaker #0
J'aimerais être un peu plus féministe que je ne le suis. Je crois que j'aimerais...
- Speaker #1
Mais plus être féministe, c'est-à-dire être plus engagée, faire plus d'actions, ou te sentir plus féministe parce que dans la rue, quand tu vois une fille avec une jupe courte, tu l'insultes. Je suis sûre que c'est pas ça.
- Speaker #0
Ce serait de plus concerner des autres femmes, d'englober plus mon féminisme. de moins le voir comme, de mon point de vue, c'est d'englober plus la cause, soit de m'impliquer plus, etc. Le dilemme auquel je n'ai pas encore fait face, c'est que parfois, quand j'écoute des discours féministes où je suis tellement d'accord, où je trouve que c'est imparable, je ne peux pas m'empêcher de ressentir de la colère, normal, alors que pour moi... Mon féminisme, il passe vachement par la joie, en fait. C'est comme ça que j'ai envie d'englober. On y va, on avance, on avance. J'ai envie d'y voir beaucoup de joie. Donc, comment trouver le juste équilibre entre plus de féminisme et moins de colère ? Est-ce que c'est inextricable ?
- Speaker #1
Je ne sais pas. On en a parlé un peu au début. Je réalise aussi des épisodes qui parlent des expositions, plutôt que des peintures. Oui, tu as fait la Joconde. dans cette super série sur Arte. Tu as une envie d'exposition.
- Speaker #0
J'ai une envie parce que je suis très honnête, je n'ai pas trop le temps d'y aller. C'est vraiment soit le travail, soit le bébé. Mais j'ai beaucoup envie d'aller voir Suzanne Valadon avant que Bobo ne ferme. Je connaissais un petit peu ses œuvres et j'ai vachement...
- Speaker #1
Très féministe,
- Speaker #0
cette Suzanne. Eh bien, je le savais.
- Speaker #1
Tu peux écouter un épisode, je ne sais plus c'est quel numéro, mais en tout cas, j'ai fait un épisode dessus.
- Speaker #0
En tout cas, je ne sais pas si... C'est vrai qu'on utilise le mot féministe, enfin, mais féministe tout le temps et tout, mais comment je pourrais le définir ? Groupe joyeux, avec de la confiance, avec de la paix, et on avance là-dedans, quoi. Globant tous les gens.
- Speaker #1
C'est une belle phrase de fin. Merci, Barbara.
- Speaker #0
Mais je t'en prie ! Avec plaisir !
- Speaker #1
Sur les réseaux sociaux, et puis Stéphane Locke, tu en participes. On enregistre, on est au mois de mai 2025. Est-ce que tu veux partager ?
- Speaker #0
Oui, il y en a encore. Il y a deux films au cinéma. Il y a Natacha Prescottès de l'air et Doux Jésus. Et une série qui va sortir, je crois en juin, qui va s'appeler Ma femme est une espionne sur M6. Et puis, les trucs à pourner.
- Speaker #1
Et puis, tu as été aussi au théâtre dans Trois hommes et un.
- Speaker #0
Oui, de Colline Serreur. Ça, c'était il y a quelques années. C'était pour une captation télé. Donc, on a joué au théâtre. quelques fois donc il y avait du public mais c'était pour la télé et tu as vu avec Ben il me semble que tu veux inviter exactement je sais tout il est trop adorable et il y a des colos absolument on va en parler parfait merci Barbara merci à toi ça
- Speaker #1
t'a plu ? laisse moi un gentil commentaire ça aidera mes amis les algorithmes à propulser ce podcast et par exemple, autour de toi, à la machine à gaffer, dans le métro. Bah tiens, oui, si là, tu es dans le métro en ce moment, par exemple, ton voisin, tu peux aussi lui parler de la page Instagram d'Artitaime. Merci.