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Atchoum, le podcast des allergies qui répond à tes souhaits

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10min |30/11/2024
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Description

Vous pouvez aller plus loin dans vos connaissances sur les allergies avec les sites web oasis-allergie.org et allergique.org où vous me retrouverez mais également d'autres allergologues et patients allergiques pour d'autre type d'informations sur les allergies. Portez vous bien les amis.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut, c'est Hachoum, le podcast des allergies qui répond à tes souhaits. Je m'appelle Philippe, je suis médecin allergologue et je t'emmène avec moi dans le bon passionnement des allergies. Aujourd'hui, nous allons parler du choc anaphylactique. On l'appelle également anaphylaxie. La réaction d'allergie la plus grave, la plus inquiétante, la plus redoutée. Elle est le cumul de plusieurs atteintes d'organes, la généralisation du problème allergique, le moment du combat pour la vie contre la mort. Mon fils m'a raconté que lors d'un de ses chocs anaphylactiques les plus violents, il se sentait disparaître, paisible, sans force, et qu'il a dû lutter contre lui-même pour revenir, ne pas se laisser mourir. Il a fait appel à sa volonté profonde, vinifère. J'avoue que je n'aimerais pas du tout être un allergologue dont le fils serait mort d'une allergie. Je suis devenu allergologue pour lui éviter ça. Ne pas y arriver serait terrible. L'anaphylaxie, c'est la généralisation de l'allergie. Elle survient de quelques minutes à quelques heures après le déclenchement de la crise d'allergie. L'atteinte respiratoire y est fréquente, cardiovasculaire également, cutanéomuqueuse ou digestive parfois. C'est donc surtout la crise d'asthme associée à l'instabilité du rythme du cœur et de la tension artérielle qui domine. Mais les plaques sur la peau, le gonflement des yeux, du visage, les douleurs abdominales accompagnent les formes les plus complètes. Trois Européens sur mille feront une anaphylaxie dans leur vie. Entre deux et huit personnes sur cent mille feront un choc anaphylactique dans l'année. Ce score augmente d'année en année. L'arrêt cardiaque survient généralement en 30 minutes pour les aliments, 15 minutes pour les piqûres d'hyménoptères et 5 minutes pour les médicaments injectés. Il y a vraiment urgence. Les aliments tuent surtout entre 10 et 30 ans, les venins et les médicaments plutôt autour de 60 ans. Les causes d'anaphylaxie sont variables selon les pays, mais sont toujours dans ces trois groupes. Aliments, venins, médicaments. Pour les aliments, ça concerne 65% des enfants et 25% des adultes. Ce sont le lait, l'œuf, les différentes noix, la cacahuète et les crustacés qui sont le plus souvent en cause. Mais avec l'augmentation du nombre d'allergiques et les aussi nombreuses réactions croisées, il y a une diversification importante à attendre avec, je pense, une augmentation des cas liés aux épices et aux légumineuses. De 2002 à 2015, le réseau d'allergobigilance a recensé 53 cas d'anaphylaxie survenus durant le temps scolaire, et il y a malheureusement eu deux décès. Les deux étaient allergiques aux protéines de lait, chèvres et vaches. Dans l'excellent livre d'Abib Chaban sur les allergies alimentaires, une étude espagnole montrait que dans 22% des cas, une anaphylaxie survenait en raison d'un allergène masqué, c'est-à-dire qu'il n'était pas indiqué dans les ingrédients. La mise en place des projets d'accueil individualisés a beaucoup aidé à la bonne prise en charge des enfants allergiques à l'école. Je crains toutefois que les dernières versions proposées, par leur complexité et leur nombre de pages à remplir et signées par de si nombreux intervenants, ne nuisent à la bonne prise en charge de cette urgence vitale. J'espère me tromper. Pour les venins, 20% des enfants et 48% des adultes, ce sont les abeilles et les guêpes les coupables. Mais attention, le venin est lui-même mortel. Toutes les réactions ne sont pas allergiques. Enfin, concernant les médicaments, 5% des enfants et 22% des adultes, ce sont les antibiotiques qui arrivent en première position, suivi des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Comment ça marche l'anaphylaxie ? C'est notre prix Nobel de 1913, Charles Richer, qui en 1901 a étudié ce phénomène à l'Institut océanographique de Monaco. Il en donnait la définition suivante. Nous appelons anaphylactique, au contraire de phylaxie, la propriété dont est doué un venin de diminuer et non de renforcer l'immunité lorsqu'il est injecté à des doses non mortelles. En bref, il avait constaté qu'en voulant vacciner des chiens contre un venin de meduse, certains d'entre eux mouraient alors qu'ils n'en recevaient que de faibles quantités, en principe non mortelles. Il les avait rendus allergiques. Il a mis en évidence un produit dans le sérum qu'il a appelé une réagine. C'était le futur anticorps de type E qui vaudra un autre prix Nobel à une japonaise, Teruko Ishizaka, en 1966. Cet anticorps de type E reconnaît un motif précis, on parle d'un épitope sur une molécule, on parle d'allergène. Si cet anticorps est présent en quantité sur les récepteurs des mastocytes, des cellules de défense présentes dans nos muqueuses, il peut les activer au contact de l'allergène. L'activation en cascade des mastocytes induit une généralisation de la réaction avec atteinte des différents organes. De manière schématique, le sang quitte la circulation sanguine pour venir faire gonfler les organes atteints. La tension chute, le cœur accélère pour compenser et se désamorce. Paf, c'est le choc. Évidemment, ce n'est pas exactement comme ça. Je vous ai fait en trois lignes un résumé de ce qui occupe des pages d'études de physiologie. Ça sera suffisant pour aujourd'hui. Parfois, l'anaphylaxie n'en est pas une. C'est une crise de panique, une crise d'asthme isolée, une envenimation, une intoxication alimentaire, un oedème à bradykinine. Il faut alors corriger le diagnostic. Un dosage de la tripe. tasse sanguine à réaliser entre une demi-heure après le début de l'épisode et deux heures permet d'argumenter en faveur d'une anaphylaxie. Cette enzyme est stockée dans l'hémostocyte et sa libération dans le sang est un bon témoin de l'activité de ceci. On fera un deuxième dosage 24 heures après pour avoir un niveau de base à comparer. Quels sont les facteurs favorisant l'anaphylaxie ? Nous en parlons presque à chaque épisode. En dessous de la présence d'une certaine quantité d'allergènes, il ne se passe rien. Pour chaque individu, il y a une dose seuil qui va déclencher la réaction anaphylactique. Alors facile, moi c'est 5 cacahuètes, toi 2, ok, facile. Trop facile, oui. Non, il y a une zone de flou dans la zone de seuil qui va déclencher, parce qu'il y a des facteurs que l'on dit favorisants. Ces facteurs diminuent la dose seuil nécessaire, celle qui déclenchera la crise. C'est par exemple l'effort physique avec l'anaphylaxie d'effort qui est habituellement au blé pour les Français et à la tomate pour les Italiens. C'est aussi la consommation d'alcool qui augmente la perméabilité digestive comme la prise d'aspirine ou d'anti-inflammatoire. C'est la présence d'un ulcère gastrique, d'une gastro-entérite non encore guérie ou de la prise de médicaments comme des bêtas bloquants ou des inhibiteurs d'enzymes de conversion. La dose habituellement bien supportée ne passe plus. Hop, c'est le choc. Bon, on y est là. Je choque. Alors, je fais quoi ? Le seul traitement du choc anaphylactique, c'est l'adrénaline. Plus vous réagirez vite, plus vous injecterez sans état d'âme votre adrée dans votre cuisse, plus vous aurez de chances de survie. Vous sentez que vous faites une crise d'allergie forte, que celle-ci touche plus de deux organes, le souffle, la peau, le tube digestif, ou alors un seul mais avec une sensation de malaise. Vous dégainez votre stylo d'adrénaline et vous piquez dans la cuisse sur le côté extérieur. Et après, seulement après, vous appelez les urgences. Le 15, le 112. Et mon antihistaminique ? Il ne vous sauvera pas. Et ma cortisone ? Il vous fera dégonfler dans une demi-heure, mais dans une demi-heure, vous serez déjà mort. Et ma ventoline ? Prenez-la après avoir piqué. De toute façon, vous l'avez déjà prise, je le sais. Et après ? Après, vous attendez les secours, votre deuxième stylo à la main. Vous devez être bien au bout de 10 minutes, sinon vous repiquez. Aux urgences, ils vous surveilleront et si vous n'avez pas de signe de gravité, ils vous renverront chez vous en quelques heures ou en quelques jours si vous avez des signes de gravité persistants. Ce sera le moment de prendre rendez-vous avec l'allergologue pour débriefer. C'est quoi ? Pourquoi ? Ai-je bien géré ? Est-ce que je peux être meilleur ? Il n'y a pas d'urgence à le voir. Après un épisode anaphylactique, il n'y a pas de bilan avant 6 semaines sous peine de risque de faux négatifs. Vous avez été secoués, vos cellules aussi. Laissez-vous du temps. En résumé, le choc anaphylactique, c'est une urgence absolue. Si ça vous arrive à vous ou autour de vous, il y a urgence à injecter l'adrénaline. Vous n'appelez les secours qu'après. On les appelle sur le 15 ou sur le 112. Les autres médicaments ne sont que des gris-gris, oubliez-les. Les stylos d'adrénaline sont largement prescrits aux allergiques à risque, ils doivent toujours en avoir à disposition. Après la crise, il faudra débriefer avec un allergologue, mais cette fois, ce n'est pas urgent, laissez votre corps récupérer. Dans le prochain épisode, nous parlerons des acariens. Merci à vous les amis, prenez soin de vous. Sous-titrage

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Salut, c'est Hachoum, le podcast des allergies qui répond à tes souhaits. Je m'appelle Philippe, je suis médecin allergologue et je t'emmène avec moi dans le bon passionnement des allergies. Aujourd'hui, nous allons parler du choc anaphylactique. On l'appelle également anaphylaxie. La réaction d'allergie la plus grave, la plus inquiétante, la plus redoutée. Elle est le cumul de plusieurs atteintes d'organes, la généralisation du problème allergique, le moment du combat pour la vie contre la mort. Mon fils m'a raconté que lors d'un de ses chocs anaphylactiques les plus violents, il se sentait disparaître, paisible, sans force, et qu'il a dû lutter contre lui-même pour revenir, ne pas se laisser mourir. Il a fait appel à sa volonté profonde, vinifère. J'avoue que je n'aimerais pas du tout être un allergologue dont le fils serait mort d'une allergie. Je suis devenu allergologue pour lui éviter ça. Ne pas y arriver serait terrible. L'anaphylaxie, c'est la généralisation de l'allergie. Elle survient de quelques minutes à quelques heures après le déclenchement de la crise d'allergie. L'atteinte respiratoire y est fréquente, cardiovasculaire également, cutanéomuqueuse ou digestive parfois. C'est donc surtout la crise d'asthme associée à l'instabilité du rythme du cœur et de la tension artérielle qui domine. Mais les plaques sur la peau, le gonflement des yeux, du visage, les douleurs abdominales accompagnent les formes les plus complètes. Trois Européens sur mille feront une anaphylaxie dans leur vie. Entre deux et huit personnes sur cent mille feront un choc anaphylactique dans l'année. Ce score augmente d'année en année. L'arrêt cardiaque survient généralement en 30 minutes pour les aliments, 15 minutes pour les piqûres d'hyménoptères et 5 minutes pour les médicaments injectés. Il y a vraiment urgence. Les aliments tuent surtout entre 10 et 30 ans, les venins et les médicaments plutôt autour de 60 ans. Les causes d'anaphylaxie sont variables selon les pays, mais sont toujours dans ces trois groupes. Aliments, venins, médicaments. Pour les aliments, ça concerne 65% des enfants et 25% des adultes. Ce sont le lait, l'œuf, les différentes noix, la cacahuète et les crustacés qui sont le plus souvent en cause. Mais avec l'augmentation du nombre d'allergiques et les aussi nombreuses réactions croisées, il y a une diversification importante à attendre avec, je pense, une augmentation des cas liés aux épices et aux légumineuses. De 2002 à 2015, le réseau d'allergobigilance a recensé 53 cas d'anaphylaxie survenus durant le temps scolaire, et il y a malheureusement eu deux décès. Les deux étaient allergiques aux protéines de lait, chèvres et vaches. Dans l'excellent livre d'Abib Chaban sur les allergies alimentaires, une étude espagnole montrait que dans 22% des cas, une anaphylaxie survenait en raison d'un allergène masqué, c'est-à-dire qu'il n'était pas indiqué dans les ingrédients. La mise en place des projets d'accueil individualisés a beaucoup aidé à la bonne prise en charge des enfants allergiques à l'école. Je crains toutefois que les dernières versions proposées, par leur complexité et leur nombre de pages à remplir et signées par de si nombreux intervenants, ne nuisent à la bonne prise en charge de cette urgence vitale. J'espère me tromper. Pour les venins, 20% des enfants et 48% des adultes, ce sont les abeilles et les guêpes les coupables. Mais attention, le venin est lui-même mortel. Toutes les réactions ne sont pas allergiques. Enfin, concernant les médicaments, 5% des enfants et 22% des adultes, ce sont les antibiotiques qui arrivent en première position, suivi des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Comment ça marche l'anaphylaxie ? C'est notre prix Nobel de 1913, Charles Richer, qui en 1901 a étudié ce phénomène à l'Institut océanographique de Monaco. Il en donnait la définition suivante. Nous appelons anaphylactique, au contraire de phylaxie, la propriété dont est doué un venin de diminuer et non de renforcer l'immunité lorsqu'il est injecté à des doses non mortelles. En bref, il avait constaté qu'en voulant vacciner des chiens contre un venin de meduse, certains d'entre eux mouraient alors qu'ils n'en recevaient que de faibles quantités, en principe non mortelles. Il les avait rendus allergiques. Il a mis en évidence un produit dans le sérum qu'il a appelé une réagine. C'était le futur anticorps de type E qui vaudra un autre prix Nobel à une japonaise, Teruko Ishizaka, en 1966. Cet anticorps de type E reconnaît un motif précis, on parle d'un épitope sur une molécule, on parle d'allergène. Si cet anticorps est présent en quantité sur les récepteurs des mastocytes, des cellules de défense présentes dans nos muqueuses, il peut les activer au contact de l'allergène. L'activation en cascade des mastocytes induit une généralisation de la réaction avec atteinte des différents organes. De manière schématique, le sang quitte la circulation sanguine pour venir faire gonfler les organes atteints. La tension chute, le cœur accélère pour compenser et se désamorce. Paf, c'est le choc. Évidemment, ce n'est pas exactement comme ça. Je vous ai fait en trois lignes un résumé de ce qui occupe des pages d'études de physiologie. Ça sera suffisant pour aujourd'hui. Parfois, l'anaphylaxie n'en est pas une. C'est une crise de panique, une crise d'asthme isolée, une envenimation, une intoxication alimentaire, un oedème à bradykinine. Il faut alors corriger le diagnostic. Un dosage de la tripe. tasse sanguine à réaliser entre une demi-heure après le début de l'épisode et deux heures permet d'argumenter en faveur d'une anaphylaxie. Cette enzyme est stockée dans l'hémostocyte et sa libération dans le sang est un bon témoin de l'activité de ceci. On fera un deuxième dosage 24 heures après pour avoir un niveau de base à comparer. Quels sont les facteurs favorisant l'anaphylaxie ? Nous en parlons presque à chaque épisode. En dessous de la présence d'une certaine quantité d'allergènes, il ne se passe rien. Pour chaque individu, il y a une dose seuil qui va déclencher la réaction anaphylactique. Alors facile, moi c'est 5 cacahuètes, toi 2, ok, facile. Trop facile, oui. Non, il y a une zone de flou dans la zone de seuil qui va déclencher, parce qu'il y a des facteurs que l'on dit favorisants. Ces facteurs diminuent la dose seuil nécessaire, celle qui déclenchera la crise. C'est par exemple l'effort physique avec l'anaphylaxie d'effort qui est habituellement au blé pour les Français et à la tomate pour les Italiens. C'est aussi la consommation d'alcool qui augmente la perméabilité digestive comme la prise d'aspirine ou d'anti-inflammatoire. C'est la présence d'un ulcère gastrique, d'une gastro-entérite non encore guérie ou de la prise de médicaments comme des bêtas bloquants ou des inhibiteurs d'enzymes de conversion. La dose habituellement bien supportée ne passe plus. Hop, c'est le choc. Bon, on y est là. Je choque. Alors, je fais quoi ? Le seul traitement du choc anaphylactique, c'est l'adrénaline. Plus vous réagirez vite, plus vous injecterez sans état d'âme votre adrée dans votre cuisse, plus vous aurez de chances de survie. Vous sentez que vous faites une crise d'allergie forte, que celle-ci touche plus de deux organes, le souffle, la peau, le tube digestif, ou alors un seul mais avec une sensation de malaise. Vous dégainez votre stylo d'adrénaline et vous piquez dans la cuisse sur le côté extérieur. Et après, seulement après, vous appelez les urgences. Le 15, le 112. Et mon antihistaminique ? Il ne vous sauvera pas. Et ma cortisone ? Il vous fera dégonfler dans une demi-heure, mais dans une demi-heure, vous serez déjà mort. Et ma ventoline ? Prenez-la après avoir piqué. De toute façon, vous l'avez déjà prise, je le sais. Et après ? Après, vous attendez les secours, votre deuxième stylo à la main. Vous devez être bien au bout de 10 minutes, sinon vous repiquez. Aux urgences, ils vous surveilleront et si vous n'avez pas de signe de gravité, ils vous renverront chez vous en quelques heures ou en quelques jours si vous avez des signes de gravité persistants. Ce sera le moment de prendre rendez-vous avec l'allergologue pour débriefer. C'est quoi ? Pourquoi ? Ai-je bien géré ? Est-ce que je peux être meilleur ? Il n'y a pas d'urgence à le voir. Après un épisode anaphylactique, il n'y a pas de bilan avant 6 semaines sous peine de risque de faux négatifs. Vous avez été secoués, vos cellules aussi. Laissez-vous du temps. En résumé, le choc anaphylactique, c'est une urgence absolue. Si ça vous arrive à vous ou autour de vous, il y a urgence à injecter l'adrénaline. Vous n'appelez les secours qu'après. On les appelle sur le 15 ou sur le 112. Les autres médicaments ne sont que des gris-gris, oubliez-les. Les stylos d'adrénaline sont largement prescrits aux allergiques à risque, ils doivent toujours en avoir à disposition. Après la crise, il faudra débriefer avec un allergologue, mais cette fois, ce n'est pas urgent, laissez votre corps récupérer. Dans le prochain épisode, nous parlerons des acariens. Merci à vous les amis, prenez soin de vous. Sous-titrage

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  • Speaker #0

    Salut, c'est Hachoum, le podcast des allergies qui répond à tes souhaits. Je m'appelle Philippe, je suis médecin allergologue et je t'emmène avec moi dans le bon passionnement des allergies. Aujourd'hui, nous allons parler du choc anaphylactique. On l'appelle également anaphylaxie. La réaction d'allergie la plus grave, la plus inquiétante, la plus redoutée. Elle est le cumul de plusieurs atteintes d'organes, la généralisation du problème allergique, le moment du combat pour la vie contre la mort. Mon fils m'a raconté que lors d'un de ses chocs anaphylactiques les plus violents, il se sentait disparaître, paisible, sans force, et qu'il a dû lutter contre lui-même pour revenir, ne pas se laisser mourir. Il a fait appel à sa volonté profonde, vinifère. J'avoue que je n'aimerais pas du tout être un allergologue dont le fils serait mort d'une allergie. Je suis devenu allergologue pour lui éviter ça. Ne pas y arriver serait terrible. L'anaphylaxie, c'est la généralisation de l'allergie. Elle survient de quelques minutes à quelques heures après le déclenchement de la crise d'allergie. L'atteinte respiratoire y est fréquente, cardiovasculaire également, cutanéomuqueuse ou digestive parfois. C'est donc surtout la crise d'asthme associée à l'instabilité du rythme du cœur et de la tension artérielle qui domine. Mais les plaques sur la peau, le gonflement des yeux, du visage, les douleurs abdominales accompagnent les formes les plus complètes. Trois Européens sur mille feront une anaphylaxie dans leur vie. Entre deux et huit personnes sur cent mille feront un choc anaphylactique dans l'année. Ce score augmente d'année en année. L'arrêt cardiaque survient généralement en 30 minutes pour les aliments, 15 minutes pour les piqûres d'hyménoptères et 5 minutes pour les médicaments injectés. Il y a vraiment urgence. Les aliments tuent surtout entre 10 et 30 ans, les venins et les médicaments plutôt autour de 60 ans. Les causes d'anaphylaxie sont variables selon les pays, mais sont toujours dans ces trois groupes. Aliments, venins, médicaments. Pour les aliments, ça concerne 65% des enfants et 25% des adultes. Ce sont le lait, l'œuf, les différentes noix, la cacahuète et les crustacés qui sont le plus souvent en cause. Mais avec l'augmentation du nombre d'allergiques et les aussi nombreuses réactions croisées, il y a une diversification importante à attendre avec, je pense, une augmentation des cas liés aux épices et aux légumineuses. De 2002 à 2015, le réseau d'allergobigilance a recensé 53 cas d'anaphylaxie survenus durant le temps scolaire, et il y a malheureusement eu deux décès. Les deux étaient allergiques aux protéines de lait, chèvres et vaches. Dans l'excellent livre d'Abib Chaban sur les allergies alimentaires, une étude espagnole montrait que dans 22% des cas, une anaphylaxie survenait en raison d'un allergène masqué, c'est-à-dire qu'il n'était pas indiqué dans les ingrédients. La mise en place des projets d'accueil individualisés a beaucoup aidé à la bonne prise en charge des enfants allergiques à l'école. Je crains toutefois que les dernières versions proposées, par leur complexité et leur nombre de pages à remplir et signées par de si nombreux intervenants, ne nuisent à la bonne prise en charge de cette urgence vitale. J'espère me tromper. Pour les venins, 20% des enfants et 48% des adultes, ce sont les abeilles et les guêpes les coupables. Mais attention, le venin est lui-même mortel. Toutes les réactions ne sont pas allergiques. Enfin, concernant les médicaments, 5% des enfants et 22% des adultes, ce sont les antibiotiques qui arrivent en première position, suivi des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Comment ça marche l'anaphylaxie ? C'est notre prix Nobel de 1913, Charles Richer, qui en 1901 a étudié ce phénomène à l'Institut océanographique de Monaco. Il en donnait la définition suivante. Nous appelons anaphylactique, au contraire de phylaxie, la propriété dont est doué un venin de diminuer et non de renforcer l'immunité lorsqu'il est injecté à des doses non mortelles. En bref, il avait constaté qu'en voulant vacciner des chiens contre un venin de meduse, certains d'entre eux mouraient alors qu'ils n'en recevaient que de faibles quantités, en principe non mortelles. Il les avait rendus allergiques. Il a mis en évidence un produit dans le sérum qu'il a appelé une réagine. C'était le futur anticorps de type E qui vaudra un autre prix Nobel à une japonaise, Teruko Ishizaka, en 1966. Cet anticorps de type E reconnaît un motif précis, on parle d'un épitope sur une molécule, on parle d'allergène. Si cet anticorps est présent en quantité sur les récepteurs des mastocytes, des cellules de défense présentes dans nos muqueuses, il peut les activer au contact de l'allergène. L'activation en cascade des mastocytes induit une généralisation de la réaction avec atteinte des différents organes. De manière schématique, le sang quitte la circulation sanguine pour venir faire gonfler les organes atteints. La tension chute, le cœur accélère pour compenser et se désamorce. Paf, c'est le choc. Évidemment, ce n'est pas exactement comme ça. Je vous ai fait en trois lignes un résumé de ce qui occupe des pages d'études de physiologie. Ça sera suffisant pour aujourd'hui. Parfois, l'anaphylaxie n'en est pas une. C'est une crise de panique, une crise d'asthme isolée, une envenimation, une intoxication alimentaire, un oedème à bradykinine. Il faut alors corriger le diagnostic. Un dosage de la tripe. tasse sanguine à réaliser entre une demi-heure après le début de l'épisode et deux heures permet d'argumenter en faveur d'une anaphylaxie. Cette enzyme est stockée dans l'hémostocyte et sa libération dans le sang est un bon témoin de l'activité de ceci. On fera un deuxième dosage 24 heures après pour avoir un niveau de base à comparer. Quels sont les facteurs favorisant l'anaphylaxie ? Nous en parlons presque à chaque épisode. En dessous de la présence d'une certaine quantité d'allergènes, il ne se passe rien. Pour chaque individu, il y a une dose seuil qui va déclencher la réaction anaphylactique. Alors facile, moi c'est 5 cacahuètes, toi 2, ok, facile. Trop facile, oui. Non, il y a une zone de flou dans la zone de seuil qui va déclencher, parce qu'il y a des facteurs que l'on dit favorisants. Ces facteurs diminuent la dose seuil nécessaire, celle qui déclenchera la crise. C'est par exemple l'effort physique avec l'anaphylaxie d'effort qui est habituellement au blé pour les Français et à la tomate pour les Italiens. C'est aussi la consommation d'alcool qui augmente la perméabilité digestive comme la prise d'aspirine ou d'anti-inflammatoire. C'est la présence d'un ulcère gastrique, d'une gastro-entérite non encore guérie ou de la prise de médicaments comme des bêtas bloquants ou des inhibiteurs d'enzymes de conversion. La dose habituellement bien supportée ne passe plus. Hop, c'est le choc. Bon, on y est là. Je choque. Alors, je fais quoi ? Le seul traitement du choc anaphylactique, c'est l'adrénaline. Plus vous réagirez vite, plus vous injecterez sans état d'âme votre adrée dans votre cuisse, plus vous aurez de chances de survie. Vous sentez que vous faites une crise d'allergie forte, que celle-ci touche plus de deux organes, le souffle, la peau, le tube digestif, ou alors un seul mais avec une sensation de malaise. Vous dégainez votre stylo d'adrénaline et vous piquez dans la cuisse sur le côté extérieur. Et après, seulement après, vous appelez les urgences. Le 15, le 112. Et mon antihistaminique ? Il ne vous sauvera pas. Et ma cortisone ? Il vous fera dégonfler dans une demi-heure, mais dans une demi-heure, vous serez déjà mort. Et ma ventoline ? Prenez-la après avoir piqué. De toute façon, vous l'avez déjà prise, je le sais. Et après ? Après, vous attendez les secours, votre deuxième stylo à la main. Vous devez être bien au bout de 10 minutes, sinon vous repiquez. Aux urgences, ils vous surveilleront et si vous n'avez pas de signe de gravité, ils vous renverront chez vous en quelques heures ou en quelques jours si vous avez des signes de gravité persistants. Ce sera le moment de prendre rendez-vous avec l'allergologue pour débriefer. C'est quoi ? Pourquoi ? Ai-je bien géré ? Est-ce que je peux être meilleur ? Il n'y a pas d'urgence à le voir. Après un épisode anaphylactique, il n'y a pas de bilan avant 6 semaines sous peine de risque de faux négatifs. Vous avez été secoués, vos cellules aussi. Laissez-vous du temps. En résumé, le choc anaphylactique, c'est une urgence absolue. Si ça vous arrive à vous ou autour de vous, il y a urgence à injecter l'adrénaline. Vous n'appelez les secours qu'après. On les appelle sur le 15 ou sur le 112. Les autres médicaments ne sont que des gris-gris, oubliez-les. Les stylos d'adrénaline sont largement prescrits aux allergiques à risque, ils doivent toujours en avoir à disposition. Après la crise, il faudra débriefer avec un allergologue, mais cette fois, ce n'est pas urgent, laissez votre corps récupérer. Dans le prochain épisode, nous parlerons des acariens. Merci à vous les amis, prenez soin de vous. Sous-titrage

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Vous pouvez aller plus loin dans vos connaissances sur les allergies avec les sites web oasis-allergie.org et allergique.org où vous me retrouverez mais également d'autres allergologues et patients allergiques pour d'autre type d'informations sur les allergies. Portez vous bien les amis.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Salut, c'est Hachoum, le podcast des allergies qui répond à tes souhaits. Je m'appelle Philippe, je suis médecin allergologue et je t'emmène avec moi dans le bon passionnement des allergies. Aujourd'hui, nous allons parler du choc anaphylactique. On l'appelle également anaphylaxie. La réaction d'allergie la plus grave, la plus inquiétante, la plus redoutée. Elle est le cumul de plusieurs atteintes d'organes, la généralisation du problème allergique, le moment du combat pour la vie contre la mort. Mon fils m'a raconté que lors d'un de ses chocs anaphylactiques les plus violents, il se sentait disparaître, paisible, sans force, et qu'il a dû lutter contre lui-même pour revenir, ne pas se laisser mourir. Il a fait appel à sa volonté profonde, vinifère. J'avoue que je n'aimerais pas du tout être un allergologue dont le fils serait mort d'une allergie. Je suis devenu allergologue pour lui éviter ça. Ne pas y arriver serait terrible. L'anaphylaxie, c'est la généralisation de l'allergie. Elle survient de quelques minutes à quelques heures après le déclenchement de la crise d'allergie. L'atteinte respiratoire y est fréquente, cardiovasculaire également, cutanéomuqueuse ou digestive parfois. C'est donc surtout la crise d'asthme associée à l'instabilité du rythme du cœur et de la tension artérielle qui domine. Mais les plaques sur la peau, le gonflement des yeux, du visage, les douleurs abdominales accompagnent les formes les plus complètes. Trois Européens sur mille feront une anaphylaxie dans leur vie. Entre deux et huit personnes sur cent mille feront un choc anaphylactique dans l'année. Ce score augmente d'année en année. L'arrêt cardiaque survient généralement en 30 minutes pour les aliments, 15 minutes pour les piqûres d'hyménoptères et 5 minutes pour les médicaments injectés. Il y a vraiment urgence. Les aliments tuent surtout entre 10 et 30 ans, les venins et les médicaments plutôt autour de 60 ans. Les causes d'anaphylaxie sont variables selon les pays, mais sont toujours dans ces trois groupes. Aliments, venins, médicaments. Pour les aliments, ça concerne 65% des enfants et 25% des adultes. Ce sont le lait, l'œuf, les différentes noix, la cacahuète et les crustacés qui sont le plus souvent en cause. Mais avec l'augmentation du nombre d'allergiques et les aussi nombreuses réactions croisées, il y a une diversification importante à attendre avec, je pense, une augmentation des cas liés aux épices et aux légumineuses. De 2002 à 2015, le réseau d'allergobigilance a recensé 53 cas d'anaphylaxie survenus durant le temps scolaire, et il y a malheureusement eu deux décès. Les deux étaient allergiques aux protéines de lait, chèvres et vaches. Dans l'excellent livre d'Abib Chaban sur les allergies alimentaires, une étude espagnole montrait que dans 22% des cas, une anaphylaxie survenait en raison d'un allergène masqué, c'est-à-dire qu'il n'était pas indiqué dans les ingrédients. La mise en place des projets d'accueil individualisés a beaucoup aidé à la bonne prise en charge des enfants allergiques à l'école. Je crains toutefois que les dernières versions proposées, par leur complexité et leur nombre de pages à remplir et signées par de si nombreux intervenants, ne nuisent à la bonne prise en charge de cette urgence vitale. J'espère me tromper. Pour les venins, 20% des enfants et 48% des adultes, ce sont les abeilles et les guêpes les coupables. Mais attention, le venin est lui-même mortel. Toutes les réactions ne sont pas allergiques. Enfin, concernant les médicaments, 5% des enfants et 22% des adultes, ce sont les antibiotiques qui arrivent en première position, suivi des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Comment ça marche l'anaphylaxie ? C'est notre prix Nobel de 1913, Charles Richer, qui en 1901 a étudié ce phénomène à l'Institut océanographique de Monaco. Il en donnait la définition suivante. Nous appelons anaphylactique, au contraire de phylaxie, la propriété dont est doué un venin de diminuer et non de renforcer l'immunité lorsqu'il est injecté à des doses non mortelles. En bref, il avait constaté qu'en voulant vacciner des chiens contre un venin de meduse, certains d'entre eux mouraient alors qu'ils n'en recevaient que de faibles quantités, en principe non mortelles. Il les avait rendus allergiques. Il a mis en évidence un produit dans le sérum qu'il a appelé une réagine. C'était le futur anticorps de type E qui vaudra un autre prix Nobel à une japonaise, Teruko Ishizaka, en 1966. Cet anticorps de type E reconnaît un motif précis, on parle d'un épitope sur une molécule, on parle d'allergène. Si cet anticorps est présent en quantité sur les récepteurs des mastocytes, des cellules de défense présentes dans nos muqueuses, il peut les activer au contact de l'allergène. L'activation en cascade des mastocytes induit une généralisation de la réaction avec atteinte des différents organes. De manière schématique, le sang quitte la circulation sanguine pour venir faire gonfler les organes atteints. La tension chute, le cœur accélère pour compenser et se désamorce. Paf, c'est le choc. Évidemment, ce n'est pas exactement comme ça. Je vous ai fait en trois lignes un résumé de ce qui occupe des pages d'études de physiologie. Ça sera suffisant pour aujourd'hui. Parfois, l'anaphylaxie n'en est pas une. C'est une crise de panique, une crise d'asthme isolée, une envenimation, une intoxication alimentaire, un oedème à bradykinine. Il faut alors corriger le diagnostic. Un dosage de la tripe. tasse sanguine à réaliser entre une demi-heure après le début de l'épisode et deux heures permet d'argumenter en faveur d'une anaphylaxie. Cette enzyme est stockée dans l'hémostocyte et sa libération dans le sang est un bon témoin de l'activité de ceci. On fera un deuxième dosage 24 heures après pour avoir un niveau de base à comparer. Quels sont les facteurs favorisant l'anaphylaxie ? Nous en parlons presque à chaque épisode. En dessous de la présence d'une certaine quantité d'allergènes, il ne se passe rien. Pour chaque individu, il y a une dose seuil qui va déclencher la réaction anaphylactique. Alors facile, moi c'est 5 cacahuètes, toi 2, ok, facile. Trop facile, oui. Non, il y a une zone de flou dans la zone de seuil qui va déclencher, parce qu'il y a des facteurs que l'on dit favorisants. Ces facteurs diminuent la dose seuil nécessaire, celle qui déclenchera la crise. C'est par exemple l'effort physique avec l'anaphylaxie d'effort qui est habituellement au blé pour les Français et à la tomate pour les Italiens. C'est aussi la consommation d'alcool qui augmente la perméabilité digestive comme la prise d'aspirine ou d'anti-inflammatoire. C'est la présence d'un ulcère gastrique, d'une gastro-entérite non encore guérie ou de la prise de médicaments comme des bêtas bloquants ou des inhibiteurs d'enzymes de conversion. La dose habituellement bien supportée ne passe plus. Hop, c'est le choc. Bon, on y est là. Je choque. Alors, je fais quoi ? Le seul traitement du choc anaphylactique, c'est l'adrénaline. Plus vous réagirez vite, plus vous injecterez sans état d'âme votre adrée dans votre cuisse, plus vous aurez de chances de survie. Vous sentez que vous faites une crise d'allergie forte, que celle-ci touche plus de deux organes, le souffle, la peau, le tube digestif, ou alors un seul mais avec une sensation de malaise. Vous dégainez votre stylo d'adrénaline et vous piquez dans la cuisse sur le côté extérieur. Et après, seulement après, vous appelez les urgences. Le 15, le 112. Et mon antihistaminique ? Il ne vous sauvera pas. Et ma cortisone ? Il vous fera dégonfler dans une demi-heure, mais dans une demi-heure, vous serez déjà mort. Et ma ventoline ? Prenez-la après avoir piqué. De toute façon, vous l'avez déjà prise, je le sais. Et après ? Après, vous attendez les secours, votre deuxième stylo à la main. Vous devez être bien au bout de 10 minutes, sinon vous repiquez. Aux urgences, ils vous surveilleront et si vous n'avez pas de signe de gravité, ils vous renverront chez vous en quelques heures ou en quelques jours si vous avez des signes de gravité persistants. Ce sera le moment de prendre rendez-vous avec l'allergologue pour débriefer. C'est quoi ? Pourquoi ? Ai-je bien géré ? Est-ce que je peux être meilleur ? Il n'y a pas d'urgence à le voir. Après un épisode anaphylactique, il n'y a pas de bilan avant 6 semaines sous peine de risque de faux négatifs. Vous avez été secoués, vos cellules aussi. Laissez-vous du temps. En résumé, le choc anaphylactique, c'est une urgence absolue. Si ça vous arrive à vous ou autour de vous, il y a urgence à injecter l'adrénaline. Vous n'appelez les secours qu'après. On les appelle sur le 15 ou sur le 112. Les autres médicaments ne sont que des gris-gris, oubliez-les. Les stylos d'adrénaline sont largement prescrits aux allergiques à risque, ils doivent toujours en avoir à disposition. Après la crise, il faudra débriefer avec un allergologue, mais cette fois, ce n'est pas urgent, laissez votre corps récupérer. Dans le prochain épisode, nous parlerons des acariens. Merci à vous les amis, prenez soin de vous. Sous-titrage

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