- Speaker #0
Salut à toi et bienvenue dans Attitude Discute, le nouveau format qui donne la parole à ceux qui vivent l'hypersensibilité au quotidien. C'est toujours moi, Florian, mais je ne suis pas tout seul, car dans ce format je te propose des échanges authentiques avec des invités qui viennent partager leurs expériences personnelles. Que tu sois toi-même concerné ou simplement curieux, sois le bienvenu car Attitude Discute est là pour te faire découvrir et mieux comprendre les multiples facettes de l'hypersensibilité. Alors bonne écoute à toi et à tout de suite sur Attitude, notre nouvelle habitude. Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode d'attitude discute j'espère que vous êtes en pleine forme pour l'écouté de ce nouvel épisode moi en tout cas ça va super et c'est en partie grâce à mon invité du jour parce que je suis avec pascaline bonjour pascaline comment ça va bonjour
- Speaker #1
florian bah écoute ça va très bien je suis très contente d'être avec toi aujourd'hui
- Speaker #0
C'est super et je te remercie et je vais certainement le faire plusieurs fois pendant l'enregistrement, mais je te remercie d'avoir accepté cette invitation pour prendre la parole aujourd'hui dans mon podcast. Pour la petite histoire, je connais Pascaline depuis pas très longtemps et surtout grâce à la magie des réseaux sociaux, elle n'est autre que l'auteur du podcast fantastique À fleurs de peau, dans lequel elle aborde un sujet qui nous est cher à tous évidemment ici, l'hypersensibilité. Et c'est en découvrant son podcast que j'ai appris moi-même beaucoup de choses, que je l'ai cité dans mes précédents épisodes. Et puis, je n'ai pas voulu arrêter les choses à ce stade. J'ai eu envie de discuter directement de tout ça avec elle. Je l'ai donc contacté sur Instagram. Et tu vois, je vais encore te remercier. Merci d'avoir accepté aujourd'hui de prendre la parole ici. Je vais te laisser un petit peu la parole maintenant, parce que c'est ma fâcheuse tendance maintenant, les gens le savent, à beaucoup parler. Mais écoute, ce que je te propose avant de débuter, c'est de te prendre un petit peu de temps pour te présenter rapidement à nos auditeurs. Et puis, pourquoi pas jouer ce petit jeu avec les trois mots comme j'ai l'habitude de faire ici.
- Speaker #1
Ok, ça marche. Donc moi, c'est Pascaline. Je suis effectivement l'animatrice du podcast À fleur de peau pour l'hypersensibilité qui parle vraiment du sujet de la haute sensibilité. Un podcast... qui a été aussi une révélation pour moi parce que je suis plutôt quelqu'un de très réservé. Prendre la parole, ce n'était pas du tout quelque chose d'inné pour moi. Donc, ça a été vraiment une aventure. J'ai 50 ans. Je suis maman de trois grands-enfants maintenant. La dernière a 17 ans. Elle vient d'avoir 17 ans.
- Speaker #0
Ça pousse vite.
- Speaker #1
Oui, ça pousse vite. Et du coup, maintenant, on va dire que je suis coach. coach holistique, j'accompagne les femmes justement qui ont cette haute sensibilité à mieux se comprendre et à oser vivre une vie qui est 100% alignée avec qui elles sont au fond d'elles. Avant ça, j'ai fait plein de choses. Le côté professionnel chez moi, ça a été toujours un peu compliqué. J'ai toujours cherché ma place. Donc, je ne vais pas m'étendre sur la question, mais ça pourrait durer très longtemps.
- Speaker #0
Ça peut être aussi très intéressant.
- Speaker #1
Peut-être qu'on y reviendra après, tout à l'heure, on verra. Et du coup, comme mot, j'ai choisi... Ça a été un peu compliqué parce qu'en fait, c'est vrai que de se définir avec trois mots seulement, c'est assez difficile. Surtout que je pense que c'est vrai qu'on est des êtres multiples. Alors du coup, c'est vraiment difficile de se limiter à trois mots. Je joue le jeu quand même. Le premier mot qui m'est venu, c'est contemplative. En fait, je suis quelqu'un de très posée. Ça a toujours été mon cas depuis que je suis toute petite. J'adore me poser et observer les choses qui m'entourent, mon environnement. Je peux passer des heures à regarder une lumière qui filtre à travers les feuillages, le soleil, les rayons du soleil. Tu vois, moi aussi, je bafouille, il n'y a pas de problème.
- Speaker #0
C'est la rentrée pour nous deux.
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Et voilà, c'est quelque chose, j'ai toujours eu ce côté un peu rêveur, beaucoup être dans mon imagination, dans mon intériorité. Effectivement, je suis quelqu'un d'assez observatrice. Et souvent, je me pose un petit peu en retrait. J'aime bien observer les gens et les écouter. Du coup, c'est comme ça, certainement, que j'ai aussi développé ma qualité d'écoute et qui me sert maintenant en tant que coach.
- Speaker #0
Oui, OK. Et je vois des choses que tu dis.
- Speaker #1
Je dirais que c'est un petit peu aussi le revers de la médaille, c'est que je suis quelqu'un d'un peu lente, on va dire, parce que justement, je prends mon temps et c'est quelque chose qu'on m'a souvent reproché. Et j'ai lutté beaucoup contre ça aussi, parce que je pensais que c'était un défaut. Maintenant, j'essaie justement d'intégrer de plus en plus cette lenteur dans mon quotidien. Le deuxième mot que j'ai choisi et qui découle un petit peu du premier, du coup, c'est artiste. Parce que justement, j'ai ce côté très observatrice des petits détails et aussi, je dirais, de la beauté ordinaire qui nous entoure. J'aime beaucoup regarder les petites choses, notamment, je ne sais pas si tu savais, mais je suis aussi photographe. Ça a été un petit peu ma première... on va dire prise de pouvoir personnel quand je me suis décidé à créer mon entreprise. C'était en tant que photographe, du coup.
- Speaker #0
D'accord. Et tu te spécialisais dans certains types de photos ?
- Speaker #1
Oui, je me suis spécialisée dans le reportage de famille. En fait, à domicile, j'allais chez les gens pour les photographier dans leur quotidien parce que, comme je te disais, j'aime beaucoup la beauté ordinaire du quotidien. Les petites choses que, justement, on a plus. la plupart des gens ne font plus trop attention. C'est assez. Et maintenant, je fais aussi des séances pour les femmes, des séances intimistes, en fait, pour les aider à reprendre confiance en elles. Mais ça, c'est une petite partie de mon activité, on va dire. Et puis, j'aime beaucoup aussi prendre la nature en photo. Donc, je fais de la macro-photographie. Donc, ça, c'est vraiment mon côté. C'est vraiment de ce que... niveau-là que je développe vraiment ma fibre artistique parce que c'est vraiment très personnel en fait. Je fais beaucoup de macro-photographie de nature avec beaucoup de flou. Ça reste dans le côté un peu onirique donc ça correspond totalement à ma personnalité. Et puis, le dernier mot que j'ai choisi, c'est simple parce qu'en fait, je n'aime pas les complications. Je suis quelqu'un qui a... qui n'aiment pas le côté bling-bling, tu vois, le écran tralala. J'aime vraiment... Je suis quelqu'un d'assez abordable, contrairement à ce qu'on pourrait croire, parce que souvent, les gens me disent que de premier abord, je parais un peu froide, mais en fait, c'est ma façon d'être. Mais pourtant, je suis très abordable. Je n'aime pas qu'on me voit. Enfin, je tutoie facilement les gens. Et puis, je vis simplement, voilà. Je habite à la campagne. J'aime être... proche de la nature, me balader. J'aime pas les choses compliquées.
- Speaker #0
Très bien. Je confirme déjà ce que tu viens de dire, savoir que oui, tu es quelqu'un d'abordable et de très sympathique puisque j'ai pas eu une réponse très... J'ai pas eu à attendre très longtemps pour avoir une réponse et en plus positive de ta part quand je t'ai contacté. Donc non, je confirme ça et c'est hyper agréable pour moi en tout cas. Je te remercie d'avoir joué le jeu et dans tout ce que tu as dit, il y a quelque chose sur lesquelles tu as déjà un petit peu développé dans ton podcast. C'est le rapport des personnes hautement sensibles aux arts, à la créativité. Je pense que tu en sais plus que moi sur le sujet. Est-ce que tu as des choses à apporter par rapport à ça, à développer là-dessus ?
- Speaker #1
Alors là, je parlerais plutôt de mon expérience personnelle. Je ne veux pas faire de généralité en disant que tout le monde a une âme d'artiste quand on est hypersensible ou hautement sensible. Mais effectivement, une des caractéristiques de la haute sensibilité, c'est justement cette appréciation de la beauté, de tout ce qui nous touche en fait, qui vient nous toucher au cœur, qui nous émerveille. On a souvent gardé un petit peu ce côté... enfantin, on va dire. Souvent, en tant que personne hautement sensible, on a notre enfant intérieur qui est assez vivace et qui se rappelle souvent à nous. Et la créativité, en fait, ça peut regrouper plein de domaines. C'est pas seulement le domaine artistique. On peut être très créatif, justement, par exemple, quand on anime un podcast où il faut trouver des sujets, les... les mettre en œuvre, etc. Donc ça, ça fait partie aussi de la créativité. On peut aussi être créatif dans son travail. Il y a beaucoup de domaines dans lesquels on peut être créatif, notamment aussi... Je pense aux personnes qui aiment bien cuisiner, ça aussi c'est de la créativité. Et souvent en tant que personne hautement sensible, on a souvent besoin de ce côté-là où on a besoin de réaliser des choses. On a besoin de contribuer aussi et je pense que c'est quelque chose qui fait partie de nous et qui est pour moi une caractéristique aussi de la haute sensibilité. Oui, on a vraiment cette... Ce côté de besoin de créer, de faire quelque chose, de contribuer au monde, d'apporter un petit peu notre pierre à l'édifice et de mettre du sens dans ce qu'on fait en fait.
- Speaker #0
Je te rejoins à fond là-dessus. Ce besoin de créer et au-delà de ça, ça ne s'arrête pas là, de ce que j'ai pu constater et des discussions que j'ai eues déjà avec les gens concernés. C'est aussi ce besoin de mesurer l'impact qu'on a, le besoin de savoir. comme tu viens de dire, d'avoir du sens et derrière de pouvoir le mesurer. Tu as dit plusieurs choses qui m'ont fait penser à moi des choses personnelles aussi. Effectivement, peut-être que toutes les personnes hautement sensibles ne sont pas de grands artistes pour autant, mais pour le coup, je trouve qu'on a quand même un rapport à l'art qui est quasi systématique. Moi, pour ma part, c'est la musique. Je n'en fais pas. J'ai déjà eu l'idée de le faire, mais pour autant... en écouter au quotidien, moi j'en écoute vraiment très souvent et c'est un vrai vecteur d'énergie, d'émotion, de motivation. Je sais que beaucoup de fois, en lançant une musique que j'ai envie d'écouter, ça va me donner un peu d'énergie là. Donc je pense que bon c'est un petit peu, enfin ça peut concerner beaucoup de gens, mais moi en tout cas c'est vraiment quelque chose qui va faire varier très fort à un instant T. l'énergie que j'ai à disposition. Et puis, la deuxième chose, et je vais te renvoyer la balle, tu as mentionné le podcast, du coup, on va y aller, mais pour moi, c'est une sorte d'art aujourd'hui. Peut-être qu'il n'a pas été classifié comme la littérature ou le cinéma, mais ça reste quand même un art créatif dans le sens où, comme tu dis, il faut trouver le sujet, la façon de le raconter, il y a des compétences techniques, bref, c'est un ensemble de choses. que tu as du coup pu découvrir avant moi. Et donc, ma question qui en découle, c'est comment tu en es venue, et tu l'as mentionné par rapport à ta personnalité, comment tu en es venue à lancer le podcast à fleur de peau ? Si tu veux bien revenir un petit peu là-dessus, ce serait top.
- Speaker #1
Ouais, pas de problème. Ça a été tout un cheminement, en fait. Peut-être qu'on y reviendra après, mais quand j'ai découvert ma haute sensibilité... en fait ça a été assez tardif c'était en à peu près en 2017 moi j'ai toujours su que j'étais très sensible très émotive et c'est mais je savais pas que c'était une caractéristique qui avait été découverte et qui on pouvait peut-être classé un petit peu dans les neuro à tipeee mais on y reviendra après je pense et du coup quand j'ai découvert ça pour moi ça a changé littéralement le regard que je portais sur moi déjà. Et ça a été très, très fort. Et du coup, je me suis donc lancée en tant que photographe à peu près à cette période-là. J'avais vraiment besoin de réaliser quelque chose pour moi parce qu'avant ça, j'étais beaucoup tournée vers les autres et le bien-être des personnes qui m'entouraient. Mais j'étais très en retrait et j'avais vraiment besoin de faire quelque chose pour moi, en fait. Et de me montrer que j'étais aussi capable de réaliser des choses qui m'importaient. Et donc, je me suis lancée comme photographe en tant qu'auto-entrepreneur. Et puis, au bout d'une année ou deux, c'était en 2019, j'ai fait... Bon, c'est pareil, le métier de photographe, c'est quelque chose d'assez solitaire. Et des fois, la solitude, ça peut peser. Donc, j'avais besoin de me sentir entourée de... d'être en connexion avec d'autres personnes qui vivaient aussi ce métier-là. Et donc, je me suis rapprochée de personnes qui étaient photographes. Et du coup, grâce à elles, je me suis inscrite à un workshop qui a eu lieu dans le sud de la France, où on était une petite dizaine de photographes. Et on s'est toutes retrouvées tous ensemble pendant une semaine. Et ça a été extrêmement fort en émotion, parce que j'y allais pour développer. mais plutôt le côté entreprise. Et en fait, il y avait aussi tout un pan personnel. Et après coup, je me suis rendu compte qu'effectivement, notre entreprise, c'est aussi un petit peu nous-mêmes. On ne peut pas décorréler les deux, en fait. on injecte beaucoup de soi dans ce qu'on fait. Donc voilà, ça a été très, très chamboulant pour moi au niveau personnel. Et puis, suite à ça, j'ai pris aussi un coaching avec une des personnes qui organisait le workshop, en fait, qui m'a accompagnée pendant quatre mois. Et ça a été quatre mois très intenses. Et durant ces quatre mois, je sentais qu'il y avait quelque chose. Je m'étais de... de plus en plus tourner vers justement cette sensibilité qui me caractérisait en fait, et qui faisait vraiment, c'était une partie très importante de ma personnalité quand même. Et je me suis dit, j'ai besoin d'en faire quelque chose et de mettre ça au service de plus grands que moi en fait. Donc quelque part je me disais, ouais mais qui je suis pour faire ce genre de choses ? Enfin voilà, je suis personne moi en fait. Et puis vraiment, je sentais que c'était quelque chose, un appel vraiment très, très fort. Et je me suis dit, en fait, si je peux au moins aider une personne, ce sera toujours ça de pris. Parce que moi, j'aurais aimé justement savoir toutes ces choses-là bien avant, parce que j'ai découvert ça quand même assez tardivement, vers mes 40 ans. Donc je me disais, si j'avais su tout ça avant, je pense que ça aurait été beaucoup plus facile pour moi après. Et donc, grâce à ma coach, du coup, on a un petit peu tiré les fils de tout ça. Et je me suis lancée alors que je n'y connaissais absolument rien au podcast. Et puis, moi qui étais quelqu'un de plutôt introvertie, je sentais que j'avais toujours gardé au fond de moi beaucoup de choses. Et que là, il était temps que je sorte tout ce que j'avais à dire. Et c'est comme ça que le podcast est né. Je me suis dit que je vais parler de la haute sensibilité parce que c'est quelque chose qui me touche de très près. Et puis moi, quand je m'intéresse à un sujet, je ne sais pas si toi tu es comme ça, mais en tout cas, quand je m'intéresse à un sujet, j'ingurgite tout ce que je peux trouver sur ce sujet. Je lis beaucoup, j'écoute des choses, je me renseigne et puis j'absorbe tout comme une éponge. Et après, j'ai besoin de... de recracher ce que j'ai appris pour pouvoir le partager. Le partage, c'est quelque chose qui est très important aussi pour moi. Donc j'avais besoin justement de pouvoir aider d'autres personnes par rapport à ce sujet de la haute sensibilité. Et je suis partie un petit peu comme ça, ne sachant pas trop ce que ça allait donner, combien de temps ça allait durer, si jamais j'allais réussir à tenir sur la durée par rapport au sujet que j'allais aborder. Et puis finalement, ça s'est déroulé tout seul. Au fur et à mesure que j'abordais un sujet, j'avais un autre sujet qui me venait en tête. Et puis voilà, j'imagine que tu vois un petit peu de quoi je parle.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
Et à mon grand étonnement, le podcast a assez bien marché. J'avais des super retours. Donc, du coup, ça m'a donné l'envie de continuer. Là, actuellement, je fais une grosse pause dans le podcast parce que, quelque part, j'ai l'impression d'avoir fait un petit peu le tour de mon sujet. Donc, avant d'être un petit peu saturée, j'ai préféré faire une grosse pause pour pouvoir... me recentrer sur ce qui était important pour moi. Et puis, comme j'avais aussi d'autres préoccupations plus personnelles, j'avais besoin de mettre tout ça en pause pour revenir un petit peu à moi, à ce dont j'avais besoin, en particulier pour moi. Donc, j'ai fait une grosse pause. En tout cas, ça a vraiment été pour moi vraiment enrichissant de créer ce podcast.
- Speaker #0
Ça marche. Écoute, oui, dans tout ce que tu viens d'expliquer, pas mal de choses qui ont fait écho en moi par rapport à mon propre podcast. Ce que je retiens en premier, c'est évidemment le côté qui je suis pour dire aux autres, pour me mettre dans la position de celui qui va expliquer aux autres. Et en fait, moi personnellement, j'ai vite fait le choix. Et c'est là où je dirais qu'on a une petite différence dans notre approche du podcast. Je me suis vite dit, en fait, je vais juste raconter du factuel, la vie quotidienne, en fait, avec des expériences, des faits, quelque chose d'authentique. Ce qui m'enlève, moi, ce côté bon, il faut que je maîtrise mon sujet, il ne faut pas que je raconte n'importe quoi. Mais, effectivement, je trouve que, en fait, le tien est hyper complémentaire et hyper, hyper enrichissant, effectivement, dans le sens où, moi-même, je disais en introduction, j'ai appris beaucoup de choses, et surtout des choses qui sont avérées, des choses qu'on connaît maintenant, qu'on a pu observer. Donc c'est à ce côté rassurant et aussi... fédérateur pour toutes les personnes qui peuvent être concernées. Ce que je me suis dit aussi, c'est exactement la même chose que toi, c'est à dire je vais me lancer et puis si ça aide au moins une personne, il aura tout son sens ce podcast là, parce que cette personne là, peut être qu'elle pourra utiliser ça pour travailler sur elle même et surtout voir un peu la beauté qu'elle a en elle. Les retours là aussi que tu as évoqué, c'est vrai que j'ai eu la chance d'en avoir aussi assez régulièrement. Et je trouve qu'il n'y a pas de meilleure source de motivation, de bonheur en vrai, parce que ça vient confirmer que ce qu'on fait, ça a touché quelqu'un positivement. Et ça, c'est le meilleur moteur, la meilleure source de motivation pour faire cet exercice-là. Donc oui, dans tout ce que tu viens de raconter, effectivement, je suis monté dans le même train que toi. Par rapport à ce que tu disais sur la fin, j'ai deux choses. Oui, je me suis noté en même temps que tu disais, les premières fois, le stress. Le stress de dire, ça peut tenir assez longtemps, est-ce que ça va ? J'ai exactement ça aussi, c'est marrant. Parce que, mine de rien, parler tout seul sur un sujet pendant 15, 20 minutes, c'est un exercice assez compliqué. Ça demande beaucoup, soit de recherche, soit d'écriture de manière générale. Donc là aussi, je me suis rejoint. Voilà, c'était ma dernière petite aparté. Et je vais du coup rebondir sur ce que tu disais sur la fin, à savoir qu'aujourd'hui, tu avais mis ton podcast en pause. Donc, tu as évoqué une première raison. Tu pensais avoir un peu fait le tour du sujet. Et donc, ma question qui en découle, c'est est-ce que tu as envisagé d'aborder d'autres sujets plus ou moins liés à ça ? Et la deuxième, c'est pas forcément une question, mais je sais qu'on était... On en parlait un petit peu avant dans l'enregistrement. Donc cette pause, est-ce que tu veux aussi en discuter un petit peu, voir un peu ton ressenti par rapport à ça ?
- Speaker #1
Effectivement, pendant longtemps, pour moi, ça a été vraiment un plaisir de faire le podcast. Et c'était vraiment un plaisir aussi d'aller chercher les sujets, de me renseigner sur les sujets que j'avais envie d'aborder, de faire mes recherches, etc. Quand... Comme tu le dis, quand on fait des épisodes solo, en tout cas, peut-être toi un peu moins, si tu parles de ton quotidien et de comment tu vis ton expérience de personne hautement sensible. Oui, c'est ça. En tout cas, moi, c'est vrai que j'ai un podcast qui est, comme tu le dis, plus axé sur tout ce qui est comment mieux vivre au quotidien sa haute sensibilité. Donc, j'aborde beaucoup de sujets comme la confiance en soi. Estime de soi, aussi la relation aux autres, etc. Je parle toujours de mon expérience, mais j'essaye vraiment d'apporter des points de vue un petit peu, je ne dirais pas forcément scientifiques, mais en tout cas qui sont un petit peu plus sérieux, entre guillemets, vraiment éducatifs. Et puis, il y a un petit côté aussi... coaching parce que souvent je propose des petits exercices à la fin des épisodes, etc. Donc je donne des petites pistes en fait. Donc ça, tout ça, ça me demandait quand même vachement de travail.
- Speaker #0
J'imagine bien, ouais.
- Speaker #1
Et au bout d'un moment, je me suis essoufflée un petit peu. Sauf qu'en bonne hypersensible que je suis, je me mettais beaucoup de pression aussi par rapport au podcast. Je n'avais pas non plus envie de décevoir mes auditrices et mes auditeurs. parce que je savais que j'étais quand même assez attendue. Et je me mettais pas mal de pression. Donc voilà, et c'était devenu un petit peu, entre guillemets, une corvée de faire les épisodes parce que, en fait, justement, ma créativité, elle s'était un petit peu essoufflée. J'avais, comme je te disais, un petit peu l'impression d'avoir fait le tour de la question de la haute sensibilité. Et comme je me suis donné cette... ligne éditoriale pour moi c'était pas trop question de sortir un petit peu des rails de la haute sensibilité donc et puis j'ai j'ai eu aussi d'un point de vue personnel pas mal de choses qui sont venus un petit peu me chambouler donc du coup tout ça ça faisait beaucoup et en fait j'ai fait une sorte de burn out en fait on va dire il ya Quelques mois de ça, l'année dernière plus exactement, où je me disais toujours non, mais c'est bon, ça va, Tu vois, je suis coach, j'ai des outils. Je n'arrête pas de dire aux femmes que j'accompagne qu'il faut faire attention, de prendre soin de soi, de se respecter, respecter ses besoins, etc. Sauf qu'en fait, moi, de mon côté, j'étais complètement dans le déni. Et en fait, du coup, je suis un petit peu foncée dans le mur et je me suis retrouvée émotionnellement en saturation. J'essayais de gérer une situation qui était compliquée. au niveau familial parce que j'avais notamment une fille qui faisait de la phobie scolaire, donc c'était vraiment très compliqué à gérer. Et à côté de ça, justement, j'essayais de développer mon entreprise, donc j'avais beaucoup, beaucoup de pression. Et du coup, forcément, au niveau émotionnel, à un moment donné, j'ai craqué. Et du coup, c'est à partir de ce moment-là aussi que je me suis dit, oh, attention, là, tu... tu vas droit dans le mur et puis en tant que coach, on dit toujours que les coordonnées sont les plus mal chaussées. En tant que coach, tu donnes plein d'exercices à tes coachés et toi, tu ne fais pas attention à ce que tu fais. Donc là, stop, on arrête. Donc, je suis vraiment revenue à moi. J'ai mis en pause beaucoup de choses, notamment ma communication sur Instagram. Je l'ai fortement limitée. J'ai fortement limité justement... la durée que je prenais sur les réseaux sociaux aussi, parce que quand c'est un petit peu ton outil de travail, tu passes beaucoup de temps sur ça, et du coup c'est très énergivore, et finalement quand on est hautement sensible, c'est aussi une source de saturation, et il faut faire très attention à ça. Et du coup émotionnellement aussi, donc forcément quand on est hautement sensible, les émotions ça fluctue beaucoup, et du coup...
- Speaker #0
Je confirme.
- Speaker #1
Du coup, je me suis dit qu'il fallait vraiment que tu prennes soin de toi d'abord avant de prendre soin des autres. Je me suis vraiment mis en retrait par rapport à tout ça. Le podcast s'est arrêté depuis plus de... Comme je te disais tout à l'heure, en off, je ne sais plus depuis combien de temps, mais ça doit faire à peu près six mois où j'ai vraiment... dit non stop, j'arrête le podcast parce qu'avant ça, j'avais toujours un petit fond de culpabilité qui était en arrière-plan de me dire non, il faut quand même que tu fasses un épisode parce que qu'est-ce qu'ils vont dire tes auditeurs, tes auditrices, ils attendent que tu fasses un sujet. Et en fait, j'ai dit non stop, ça c'est d'abord tu penses à toi et après tu penseras aux autres. Là, l'important c'est vraiment de revenir à toi et j'ai vraiment... J'ai vraiment fait ce gros, gros break, en fait. Mais là, je sens qu'en ce moment, tu vois, ça me titille, j'ai envie de repartir. Et peut-être que le fait qu'on se rencontre aujourd'hui, qu'on fasse cet échange, ça va me rebooster un petit peu, peut-être. Je ne sais pas.
- Speaker #0
Écoute, je ne sais pas si je dois te le souhaiter, mais en tout cas, si c'est ce que tu veux, dans le fond, je t'envoie plein de force. Merci. Et encore une fois, je suis très content de te recevoir ici. à ma petite échelle, je passais par ce même process après les deux ou trois premiers mois où l'été a commencé cette année et où je me suis retrouvé à me dire « je n'arrive pas à suivre la cadence, mais est-ce que c'est grave ? » Je l'avais expliqué dans l'un de mes épisodes, j'avais dit que pendant une période donnée, et je ne savais pas combien ça allait durer, j'allais baisser un peu la cadence parce que j'en avais besoin. parce que je ne voulais pas mettre justement la pression de bon il faut que ça sorte absolument cette semaine il faut que je trouve un sujet non non non je voulais vraiment rester dans si j'ai quelque chose à raconter je le fais sinon c'est pas grave on attend un peu donc voilà c'est vraiment à ma petite échelle c'est que je ne me rends pas compte de ce que c'est d'avoir une entreprise, des enfants et gérer tout ça c'est plusieurs médias en simultané donc voilà je ne me rends pas forcément bien compte mais en tout cas c'est très courageux de ta part d'avoir pu avoir cette approche là J'aimerais juste qu'on discute de ce job de coach aussi qui est hyper intéressant et que tu as un petit peu présenté tout à l'heure. Tu m'as dit que tu coachais que des femmes aujourd'hui. Est-ce qu'il y a une raison particulière à ça ? Est-ce que c'est parce qu'il y a moins d'hommes concernés ? Est-ce qu'ils ont plus de mal à assumer ? Parce que je sais que tu as déjà fait un épisode où tu as interviewé un homme sur des questions d'hypersensibilité. D'ailleurs, je recommande à tout le monde d'aller l'écouter, surtout les hommes. Mais voilà, est-ce qu'il y a une raison particulière ou pas ?
- Speaker #1
Écoute, je me suis longtemps interrogée pourquoi... je souhaite uniquement accompagner des femmes et je pense que c'est justement lié à mon histoire personnelle je pense que justement déjà pour mettre les choses à plat il y a autant d'hommes que de femmes qui sont hautement sensibles c'est vraiment du 50-50 il n'y a pas voilà Je reprécise, il y a autant d'hommes que de femmes qui sont hautement sensibles. Ce n'est pas l'apanage des femmes que d'être hautement sensible. Et j'invite justement tous les hommes à se reconnecter à cette sensibilité. Donc peut-être qu'on aura l'occasion tous les deux que tu viennes faire un épisode sur mon podcast justement pour parler de tout ça. Peut-être que ce serait l'occasion que... que je relance le podcast.
- Speaker #0
Avec grand plaisir.
- Speaker #1
Et je disais donc, voilà, pourquoi j'ai vraiment envie d'accompagner uniquement que les femmes. Je pense que tout simplement, c'est lié à mon histoire personnelle. Comme je te disais tout à l'heure, quelque part, j'avais ce sentiment, non, mais en tout cas, j'avais ce côté un petit peu sacrificiel où je m'occupais. beaucoup des personnes autour de moi des autres de ma famille de mon conjoint de mes proches déjà quand j'étais plus jeune j'étais comme ça je suis je pense que c'est lié à mon histoire personnelle je suis l'aîné de la famille j'ai enfin on est quatre enfants et j'ai toujours pris soin de mes petits frères et ma petite soeur donc je pense que c'était un petit peu dans ma personnalité de de toujours prendre soin des autres et en vérité très peu de moi même et je pense que justement j'ai besoin de me reconnecter à ma sensibilité ça m'a aussi permis de me reconnecter à moi-même tout simplement et de m'ouvrir à mes besoins, à ce que moi j'avais vraiment envie, à mes désirs à ce vers quoi j'avais envie d'aller et je pense que c'est pour ça que j'ai envie d'accompagner les femmes, c'est parce que j'ai envie de de leur proposer ça, de s'ouvrir à leur sensibilité et d'oser aller regarder ce qu'elles ont comme rêve, comme désir à l'intérieur d'elles-mêmes et de les reconnecter à ça. Je pense que c'est juste lié à mon histoire personnelle. Je n'ai rien contre les hommes. C'est pas que je ne peux pas les accompagner.
- Speaker #0
Je ne pensais pas ça, ne t'inquiète pas.
- Speaker #1
Je n'ai absolument rien contre les hommes, au contraire. Je m'entends souvent très bien avec les hommes. J'avais d'ailleurs des amis masculins pas mal quand j'étais ado. Et je pense que voilà, tout simplement, ça vient de là.
- Speaker #0
Ça marche.
- Speaker #1
Peut-être que j'aurais encore besoin de creuser la question un peu plus, mais voilà, ce que je peux en dire aujourd'hui, c'est...
- Speaker #0
C'est ton petit travail à faire, t'as vu.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Très bien. Donc, je vois un peu mieux maintenant ton choix professionnel, que je comprends tout à fait. J'ai... encore 2-3 petits trucs en tête tout à l'heure tu as mentionné c'est parce que je suis curieux que je te demande, tu as mentionné le mot neuroatypie en parlant de la haute sensibilité est-ce que tu peux en dire plus parce que là c'est vraiment quelque chose qui m'intéresse et que je n'ai jamais entendu alors c'est étonnant que tu n'en aies jamais entendu parler parce que c'est très à la mode en ce moment je suis pas à la page,
- Speaker #1
zut c'est pas grave on parle beaucoup en ce moment de euh de neurodiversité, de neuroatypie, et notamment la haute sensibilité, c'est très aussi à la mode. La neuroatypie, en fait, par exemple, si on parle de la haute sensibilité, c'est qu'on voit au niveau du cerveau, le fonctionnement du cerveau ne fonctionne pas de la même façon qu'on fait une différence entre neuroatypique et... neurotypiques, en fait. Donc, les atypiques, c'est qu'en fait, par exemple, dedans, on va avoir... les traits autistiques, le TDAH, le HPI, le conscient intellectuel qui est plus élevé. Et la haute sensibilité pourrait aussi rentrer dans le cadre des neuro-atopies parce qu'on voit au niveau du fonctionnement cérébral que les connexions ne se font pas. pas dans les mêmes zones, les zones qui s'activent dans le cerveau ne sont pas les mêmes que des personnes qui ne seraient pas concernées par exemple par la haute sensibilité. Donc là, je ne voudrais pas dire de grosses grosses bêtises parce que je ne suis pas spécialiste en neurosciences, donc je ne vais pas trop trop développer le sujet, mais en tout cas, ça a été mis en évidence notamment par des IRM, etc., qu'il y a des zones du cerveau qui sont plus actives, par exemple, chez les hypersensibles, ou moins actives. Ce qui fait que c'est pour ça qu'on a un fonctionnement différent de la plupart des gens, en fait.
- Speaker #0
Ok. En fait, je vois. Pour rebondir, je ne savais pas qu'on avait un mot qui englobait tout ça. Parce qu'effectivement, toutes ces questions d'HPI, HPE...
- Speaker #1
Alors, le HPE, là, c'est plus le haut potentiel émotionnel. Donc là, il y a ... Ce n'est pas vraiment une neuro-atypie parce que ça concerne vraiment les émotions. Donc là, il n'y a pas forcément au niveau du cerveau quelque chose qui fonctionnerait différemment. En tout cas, si vous vous intéressez aux neurosciences, c'est intéressant d'aller se pencher sur la question de comment fonctionne le cerveau. On découvre des choses vraiment passionnantes. Et donc, justement, on parle beaucoup de neurodivergence et de neuroatypie en ce moment, et c'est très à la page. Et en même temps, je trouve que c'est important parce que moi, par exemple, je suis née en 1974, en 1974, donc j'ai l'impression d'être un dinosaure quand je dis ça. Et à l'époque, c'est vrai qu'on ne parlait pas du tout de ce qu'on appelle ces atypies, donc par exemple du TDAH, de la... surdouissance, le fait d'être surdoué, la douance. Et on ne parlait pas non plus de haute sensibilité. Donc, quand on sortait un petit peu de la norme, en fait, on n'était pas, entre guillemets, diagnostiqués, parce que ce n'est pas non plus un diagnostic, vu que ce n'est pas forcément des maladies. Et on vivait avec nos différences, en se disant que, en fait, le fait d'être différent, c'est parce que... On avait un problème et c'était en gros nous le problème. Et personne n'allait nous dire, non, en fait, c'est parce que tu fonctionnes différemment que la plupart des gens. Donc on le vivait plutôt comme un problème qu'il faudrait régler, alors qu'en fin de compte, c'est une façon de fonctionner particulière. Et en fait, il faut apprendre à vivre avec cette façon de fonctionner particulière. Et ça ne fait pas de nous des... des gens qui ne rentrent pas dans le cadre ou dans la norme. Mais ce n'est pas pour ça qu'on est moins bien que les autres, c'est juste qu'on fonctionne différemment tout simplement.
- Speaker #0
D'accord, ok. Je vois bien du coup, merci pour ces éclaircissements.
- Speaker #1
Je t'en prie.
- Speaker #0
Mais effectivement, j'ai vu une vidéo récemment de quelqu'un qui expliquait notamment le fonctionnement, la sécrétion des hormones dans le cerveau. qui est vraiment différente, ce qui doit rejoindre et ce qui est mieux expliqué par tes mots que les miens.
- Speaker #1
Et encore, je te dis, je ne suis pas spécialiste non plus, donc je ne veux pas dire des bêtises.
- Speaker #0
Non, bien sûr, il n'y a pas de problème par rapport à ça, mais c'est vrai que si les gens s'intéressent à tout ça, il y a énormément de données et d'études maintenant qui ont été faites pour avoir un peu penché le nez dedans aussi. Ça marche. Écoute, on approche de la fin. Je te propose Une dernière question, parce que celle-ci, j'aime bien la poser sur la fin. Si tu avais en face de toi quelqu'un qui se révèle ou qui apprend, se découvre hautement sensible, quel conseil, et que ce soit singulier ou pluriel, quel conseil tu lui donnerais pour assimiler ça et vivre le mieux possible avec ?
- Speaker #1
Alors, j'ai envie de faire une petite blague. Je dirais d'aller écouter mon podcast.
- Speaker #0
J'allais le faire de toute façon à la fin, donc tu m'as coupé la soupe.
- Speaker #1
Non, je plaisante, bien sûr. Mais bon, ça peut faire... Voilà, maintenant, on en parle de plus en plus. Je pense que c'est quelque chose, justement, qui se démocratise un petit peu. Et il y a vraiment beaucoup de sujets autour de la haute sensibilité qui sont traités. Donc, ça peut être des podcasts, des articles, des livres. En ce moment, de plus en plus, on trouve pléthore de livres sur la haute sensibilité. Donc, se renseigner, lire sur tout ça et essayer de comprendre de quoi il retourne exactement. Et si on se sent justement hautement sensible, eh bien, il faut... se dire que voilà c'est ça fait partie de nous la sensibilité c'est une caractéristique humaine moi je dis souvent c'est ce qui nous différencie des robots un petit peu le fait qu'on est humain on est sensible tout simplement donc c'est pas une tare ça fait partie notre humanité et après que j'ai envie de donner comme conseil, c'est que parfois, c'est vrai que c'est un petit peu difficile parce que dans nos sociétés, justement, la sensibilité, elle a été un peu mise de côté. On est vraiment dans une société aujourd'hui qui est à fond productivité et du coup aller très très vite, faire tout le temps très vite et pas se poser de questions. Et malheureusement, l'humain n'est pas fait comme ça et on voit bien que ... au nombre croissant de burn-out qu'on ne va pas continuer longtemps comme ça. Donc, se reconnecter à sa sensibilité, c'est important. Se reconnecter à ses émotions aussi, oser aller les regarder et les exprimer. C'est sûr que ça peut faire peur, mais quand on sent que c'est quelque chose qui est difficile et qu'on n'y arrive pas tout seul, le mieux, c'est... de se faire accompagner en fait sur ce chemin là et en fait être sensible c'est pas une tare, c'est pas un défaut donc vraiment il faut apprendre à fonctionner en étant comme ça, c'est une caractéristique de notre personnalité et plus on va renier cette caractéristique en fait plus ou moins on va se sentir bien en fait parce qu'on renie une partie de notre personnalité et ce qui fait qu'on se sent pas bien finalement donc voilà ce que je peux donner comme conseil vraiment ne pas hésiter à se faire accompagner si c'est trop difficile parce que forcément il ya des hauts il ya des bas et puis ça demande beaucoup de temps il faut être patient comme je le disais dans notre société aujourd'hui tout va très vite on aimerait pouvoir régler nos problèmes poc Un petit coup de baguette magique comme ça, mais malheureusement, ça ne fonctionne pas. Ça demande vraiment beaucoup de temps. Ça demande aussi d'oser se poser, d'arrêter de courir dans tous les sens et de prendre le temps d'aller regarder un petit peu à l'intérieur de soi et de voir ce qui est important pour soi et écouter ses besoins. Je sais que ce n'est pas facile parce que je suis passée par là et même quand on a tous les outils... Parfois, on tombe la tête la première dans le panneau et on ne s'écoute pas, mais c'est vraiment important de s'écouter et d'écouter ses besoins et de les respecter du mieux qu'on peut.
- Speaker #0
Écoute, ça marche. Je compléterai juste en disant que pour ceux qui ont la possibilité de le faire, je sais que ce n'est pas toujours le cas, déjà en parler autour de soi. Si on a la possibilité, je répète. c'est déjà pour moi un premier pas et mine de rien vous risquez de tomber sur des gens qui sont aussi concernés, qui sont dans le même cas, qui n'osent pas trop en parler. Moi je l'ai vu en prenant la parole, parce que je l'ai découvert il y a un an, et en lançant le podcast je me suis rendu compte qu'en fait autour de moi, il y en avait quand même plusieurs qui étaient concernés dans mon entourage, et le fait de pouvoir aborder ces sujets avec des personnes qu'on connaît, c'est déjà un premier pas. Donc voilà, c'était vraiment pour compléter.
- Speaker #1
Effectivement, je rebondis sur ce que tu viens de dire. C'est vrai qu'on n'est pas seul parce que mine de rien, on est quand même 30% de la population à être hautement sensible. Donc ça représente quand même quelques personnes. Donc effectivement, on en a forcément dans notre entourage. Et souvent, avec le recul, on se rend compte aussi que souvent dans la famille, il y a aussi pas mal de personnes qui sont concernées. Et même si on le vit tous d'une façon différente, souvent il y a un caractère héréditaire. Ça peut valoir le coup de creuser aussi de ce côté-là.
- Speaker #0
Et ça, je l'avais évoqué notamment, je soupçonne mon papa d'être pas mal concerné, mais lui aussi vient d'une autre génération, donc c'était peut-être plus compliqué à assumer à ce moment-là. Mais écoute, en tout cas, merci beaucoup, Pascaline, pour ce temps d'échange qui a été hyper intéressant et enrichissant pour moi. Merci à toi. Pour les auditeurs aussi, je l'espère. Je... Je me tiens un petit peu, je vais me tenir un peu informé des nouvelles sur ton podcast. Si tu m'invites, je viendrai avec grand plaisir. Les autres, en attendant, ceux qui nous ont écoutés jusqu'ici, je vous recommande vivement d'y aller. Je vous mettrai le lien dans la description pour aller écouter à fleur de peau. Vous verrez qu'il y a énormément de contenu, il y a beaucoup de choses. Vous pouvez apprendre beaucoup de choses. Donc, n'hésitez pas à y aller. C'est vraiment top. Et puis moi, je vous dis à bientôt sur Attitude. Ciao Pascaline.
- Speaker #1
Merci beaucoup, c'était un vrai plaisir de discuter avec toi. A bientôt.