- Speaker #0
Salut à toi et bienvenue dans Attitude Discute, le nouveau format qui donne la parole à ceux qui vivent l'hypersensibilité au quotidien. C'est toujours moi, Florian, mais je ne suis pas tout seul, car dans ce format je te propose des échanges authentiques avec des invités qui viennent partager leurs expériences personnelles. Que tu sois toi-même concerné ou simplement curieux, sois le bienvenu car Attitude Discute est là pour te faire découvrir et mieux comprendre les multiples facettes de l'hypersensibilité. Alors bonne écoute à toi et à tout de suite sur Attitude, notre nouvelle habitude. Salut tout le monde et bienvenue sur Attitude Discute, j'espère que vous allez bien et que vous êtes en pleine forme. Comme d'habitude je suis très heureux à l'idée de prendre et de partager le micro et d'ailleurs aujourd'hui je le fais avec Clément. Clément comment ça va ?
- Speaker #1
Mais écoute ça va bien et toi Florian ?
- Speaker #0
Ecoute ça va, comme je te disais très récemment, un petit peu enrhumé donc j'espère que... Ce ne sera pas trop gênant pour les auditeurs et que ça ne s'entendra pas trop, mais je suis quand même très content d'être là aujourd'hui et d'enregistrer cet épisode avec toi. Et pour tous ceux qui ne le sauraient pas, Clément, c'est un ancien camarade de promo à l'époque où on était sur les bancs de l'école d'ingé, lui et moi. Je dis à l'époque parce qu'on peut difficilement nier que les années passent et qu'on devra bientôt fêter la dixième année depuis le début de cette formation. Mais bon, ce n'est pas le truc le plus important pour expliquer comment on vient à discuter tous les deux ici sur le podcast. Parce que... on ne discutait pas forcément avant et ça c'est quelque chose qui est nouveau parce que tu es venu m'écrire dès le lancement d'Attitude et ça c'est quelque chose qui est vraiment très très important pour moi, je suis très reconnaissant et donc je voulais commencer par te remercier d'avoir été un des premiers auditeurs à lancer les épisodes d'Attitude et aussi à me dire que c'était top et ça m'a vraiment donné beaucoup de motivation pour la suite donc voilà je voulais commencer avec ça et puis la dernière chose à ajouter qui fait qu'on en est à discuter aujourd'hui, c'est que toi aussi, tout comme moi, on partage ce point commun, à savoir qu'on possède ce merveilleux trait de personnalité. Je parle évidemment de la haute sensibilité, alors n'attendons pas plus et rentrons un peu dans le vif du sujet sur Attitude Discute. Et je vais maintenant te laisser la main pour te présenter rapidement à nos éditeurs avec les trois mots que tu as choisis.
- Speaker #1
Allez, ça marche. Donc moi, c'est Clément, j'ai 29 ans. J'ai choisi trois mots pour me décrire, je ne sais pas si c'est les meilleurs. J'ai demandé confirmation quand même à ma copine pour être sûr que ce n'est pas un peu de elle. J'avais choisi le premier mot, c'est réservé. Je ne suis pas quelqu'un qui est très démonstratif dans les relations. Par exemple, quand je suis dans un groupe et que je ne connais pas les gens, je vais d'abord écouter, me mettre un peu à l'écart avant de participer à la conversation. Pour moi, ce serait le premier mot qui me décrirait. Le deuxième mot, ce serait d'être empathique. J'aime beaucoup... et on en reparlera peut-être pendant l'échange qu'on va voir, me mettre à la place des autres et ressentir un peu ce qu'ils ressentent en termes d'émotions et de sentiments. Et des fois, ça peut être à tel point que je peux être un peu une éponge émotionnelle, c'est-à-dire que je m'absorbe un peu. Par exemple, si une personne est en colère à côté de moi, je vais presque me mettre en colère avec elle. C'est peut-être un trait aussi de l'hypersensibilité. Et l'un des temps que j'avais choisi, c'était sociable. Oui, je suis réservé, mais j'aime les gens et j'aime parler, découvrir de nouvelles personnes, d'échanger. Donc, je pense que les deux ne peuvent pas forcément être incompatibles.
- Speaker #0
Non, non, non, je te confirme. En fait, pour moi, c'est assez clair. Même ces trois très identifiés, selon moi, des gens hypersensibles. Parce que l'empathie, pour moi, c'est celui qui ressort le premier, évidemment. Parce qu'on ressent plus. Donc, forcément, aussi, on stocke les énergies qui... qui sont à côté de nous donc non ça c'est clair et puis ben sociable aussi parce que on a besoin des autres et on se nourrit d'eux et surtout les gens aussi autour de nous apprécient notre présence très généralement pour l'avoir pas mal abordé avec les gens autour de moi parce qu'on comprend du coup les gens se sentent compris donc se sentent plus proches plus facilement donc pour moi tout ce que tout ce que tu dis fait complètement sens et La question qui en découle la plus simple en soi, c'est pour en avoir discuté un petit peu avec toi avant de lancer cet épisode, c'est que toi, tu savais depuis un moment visiblement que tu étais hypersensible. Combien de temps ça fait à peu près et surtout, comment tu t'en es rendu compte ?
- Speaker #1
Je dirais que ça fait 6-7 ans que je le sais. En fait, c'était pendant les années d'école, je me rendais compte. Et ça fait de toute façon depuis que je suis tout petit. des fois du mal à gérer mes émotions. Et j'avais vu à l'époque un thérapeute pour essayer, pour apaiser certaines situations, parce que je m'étais mis en des situations où ça bloquait. Et en échangeant avec le thérapeute, elle me dit à un moment donné, comme ça la conversation, elle me dit je pense que vous êtes hypersensible. Et dans ma tête je me suis dit ok, d'accord, alors je me suis dit bon est-ce que c'est pour encore catégoriser les gens dans une case etc. Et en rentrant chez moi, j'en parle à mes parents et surtout à ma mère qui est assez ouverte sur la manière de penser, même sur les choses nouvelles, et elle me dit ouais c'est pas déconnant, elle me dit c'est vrai que tu as des traits de l'hypersensibilité. Et après en recherchant etc. plus on recherche et je pense que ça fait un peu comme toi, plus tu recherches et plus tu sens que tout ce qui décrit persensibilité, tu t'y rattaches. Tu te dis là, je commence à comprendre des choses et je commence à comprendre tout ce qui se passe dans ma vie et comment je réagis depuis que je suis petit. Du premier abord, tu te dis, presque te dire, je suis taré. Je réagis trop vite, trop fort. Et en fait, tu te dis non, ce n'est pas être fou, c'est juste être différent et avoir un trait, un caractère qui te définit.
- Speaker #0
C'est ça, ça fait du bien en fait. Je ne sais pas toi, mais moi je me souviens quand j'ai vu un petit peu des choses qui expliquaient la façon dont je pouvais fonctionner ça fait du bien parce que c'est identifié, parce qu'on se sent moins seul ça fait relativiser et moi en tout cas c'est quelque chose qui m'a c'est comme ça que je me suis lancé au final avec le podcast parce que j'ai eu envie d'en parler et de dire bah attendez on est nombreux à être concernés au final donc venez on se dit que c'est ok et justement on essaie plutôt de réfléchir à comment le tourner au positif parce que ça l'est donc hyper intéressant en tout cas de découvrir ça Ta mère, elle connaissait l'hypersensibilité en tant que telle ou pas forcément ?
- Speaker #1
Oui, si elle connaissait l'hypersensibilité, elle s'était renseignée un petit peu. C'est vrai qu'après, on en discute assez souvent. Du coup, j'ai parlé de ton podcast aussi. Ok. Je fais de la pub quand même. Non, non, je te dis, plus j'en parle, plus j'en discute, plus je m'intéresse, j'étudie des trucs. Et je me dis, oui, ça correspond complètement. Et encore une fois, ton podcast, pour moi, c'est presque une thérapie, parce qu'en fait, tu te rends compte qu'il y a d'autres personnes autour de toi qui ont ce trait de caractère, et en fait, dans les échanges, ça recoupe complètement, et j'ai dit, ouais, ça fait... J'ai pas envie de dire que ça fait une communauté, parce que j'ai pas envie que ça fasse des exclusions, mais...
- Speaker #0
Non, bien sûr. Oui,
- Speaker #1
ouais, on n'est pas seuls, quoi, c'est vrai, je veux le savoir.
- Speaker #0
Non, mais écoute, c'est très sympa, en tout cas, d'entendre ça, ça me fait vraiment plaisir, donc vraiment, merci, et... effectivement le but n'est pas de mettre les gens dans les cases ou d'exclure ceux qui ne sont pas concernés, au contraire, parce que je pense que même si on ne l'est pas, on vit au quotidien avec des gens qui le sont, donc c'est toujours bien de les comprendre, mais en tout cas c'est top. Et je vais revenir aussi sur ça, tu as dit hémothérapie pour mon podcast, c'est gentil, mais tu as parlé aussi d'une thérapeute, est-ce que par rapport à ça, tu as senti avant, après, est-ce que ça a vraiment été bénéfique pour toi ? Moi, je suis convaincu des bienfaits de ça, même si on n'est pas tous ouverts forcément à ces pratiques-là. Mais toi, est-ce que tu as senti vraiment que c'était bénéfique à ce moment-là ?
- Speaker #1
Oui, complètement. C'est vrai qu'en fait, des fois, les gens peuvent dire tu vas aller voir un psy, du coup, tu dis qu'il a un problème mental ou que ça ne va pas bien dans sa tête Mais moi, je trouve que c'est un moyen. Et j'invite honnêtement toute personne qui a du mal sur une certaine période de sa vie à aller voir un thérapeute. Je trouve que c'est un moyen d'avoir le problème avec soi, de le poser chez le thérapeute et de repartir. Le problème est resté chez le thérapeute. Parce que tu laisses tout ce qui te tracasse dans la tête et tu remets les choses à plat et tu repars sur de bonnes bases. Pour moi, il n'y a rien de tabou scientifique ou quoi que ce soit. C'est juste une discussion avec une personne extérieure qui ne te juge pas et qui te permet de relativiser sur les choses qui, toi, te tracassent à un moment donné.
- Speaker #0
Je te rejoins à 200%. Et... Je pense même dans une certaine mesure que tout le monde aurait intérêt, plus ou moins un grand intérêt, mais tout le monde aurait intérêt à voir quelqu'un, ne serait-ce que pour laisser certaines choses, comme tu dis très justement, parce qu'on a quand même un mode de vie aujourd'hui qui fait qu'on a pas mal de choses dont on aimerait bien se passer. Donc c'est une voie, c'est une clé pour le faire, mais là-dessus on est d'accord. J'ai une autre question qui découle un petit peu de ça. Alors, c'est plus ou moins lié, mais en même temps, c'est une des questions les plus importantes que j'ai envie de te poser aujourd'hui parce qu'on est concerné, toi et moi, c'est parce que nous sommes des hommes, nous sommes des hommes hypersensibles. Et je voulais savoir, toi, de ton côté, de ton point de vue, et j'ai hâte d'en discuter, est-ce que pour toi, le fait d'être un homme et le fait d'être hypersensible, c'est plus compliqué à assumer aujourd'hui ? par rapport à une femme potentiellement, est-ce que tu trouves ça tabou ?
- Speaker #1
Aujourd'hui, là, l'heure où on se parle, pour moi, ce n'est pas quelque chose de tabou. Mais encore une fois, je te dis ça maintenant que j'ai pris du recul sur les choses et que je sais ce que c'est, je sais l'expliquer sans que ça effraie qui que ce soit. Après, oui, je peux comprendre, ça peut être tabou. Et je pense surtout quand tu es jeune, parce que dans certaines situations, je pense, en tout cas moi c'est mon cas, qu'on est plus amené à avoir les émotions qui ressortent très vite. Par exemple, une situation où tu es en colère ou tu es triste, tu as l'air qui te monte très vite aux yeux. et l'homme c'est toujours lui qui doit t'assumer tout, qui doit être dur, qui doit être fort qui doit pas montrer d'émotion et avec ce trait là d'émotion si tu pleures tout de suite les gens vont autour de toi dire lui il est pas viril c'est pas un homme etc donc ouais je pense que quand t'es petit dans ce monde là tu te dis ouais ça peut être tabou donc t'as peut-être moins envie d'en parler ou essayer de retenir un maximum tes larmes avant que ça arrive mais aujourd'hui je me dis ouais bah écoute je suis comme ça et écoute moi ça me va donc j'ai pas de tabou là-dessus aujourd'hui
- Speaker #0
Ok, bah écoute, c'est top, c'est important. Et du coup, est-ce que par rapport au début, par rapport aux premières fois, par exemple à cette thérapeute qui t'a mis un peu sur la voie en te donnant le terme, et les premiers mois, les premières années où tu as découvert ça, est-ce que tu dirais qu'aujourd'hui tu en parles plus facilement qu'à l'époque ?
- Speaker #1
Ah oui, complètement. Après... Je ne vais pas crier sur tous les toits, je suis pas sensible. Je pense que je vais en parler uniquement à des gens à qui j'ai confiance. Mes parents en premier, Julie, ma copine, parce qu'elle sait que j'écoute tes podcasts. Donc, c'est quelque chose, elle me dit, mais c'est bizarre, je ne me rends pas compte qu'on est tous les deux. Et moi, ça me fait du bien d'en parler aussi pour dire, c'est quelque chose des fois qui peut être pesant pour les personnes. Donc, ça fait du bien d'en parler. Et puis je pense qu'avec des personnes hypersensibles comme toi, ça fait du bien aussi d'échanger là-dessus, de comparer un peu les situations, comment on l'a vécu, comment on peut le vivre, etc. Ça peut faire du bien.
- Speaker #0
Bien sûr, tu as parfaitement raison. Et j'en profiterai pour rajouter quelque chose, que la personne qui est passée avant toi au micro sur mon podcast avait précisé quelque chose d'important, parce qu'elle s'était énormément renseignée sur la question en lisant beaucoup de choses. scientifique c'est aujourd'hui en fait dans la société il n'y a pas plus de femmes hypersensible que d'hommes et plus que les hommes restent un peu en retrait parce que comme tu l'as dit très justement on est censé depuis longtemps et a utilisé des termes forts mais qui ont depuis toujours été associés à la masculinité à savoir être fort être viril ce genre de heureusement aujourd'hui c'est vrai que ça évolue c'est vrai que bon c'est quand même plus simple d'en parler pour autant te rejoins et c'est une question que je me suis posée avant de lancer ce podcast, à savoir mais est-ce que je vais assumer le fait de de dire à tout le monde et surtout à des personnes que je ne connais pas que je le suis, est-ce que ça peut jouer contre moi et en fait au final je me suis dit que c'était peut-être que ça allait être le cas mais que ça serait minime par rapport à tous les gens comme toi qui écoutent et qui vraiment on retire quelque chose pour moi c'est ma petite victoire personnelle déjà et Et au-delà de ça, je me dis que c'est comme ça aussi qu'on va rendre la chose normale, puisque moi, ça l'est. Mais voilà, j'ai tendance à m'éparpiller un peu dans mes explications, ça aussi.
- Speaker #1
C'est vrai que, comme tu le dis justement, la société, elle évolue. Donc aujourd'hui, ça peut être mieux accepté. Mais je pense encore dans des situations comme quand on est au collège ou au lycée, où on essaie toujours de se chercher dans le regard des autres, je pense que ça peut être compliqué pour un jeune garçon ou une jeune fille. de se dire hypersensible et d'avoir le regard des autres qui met la pression et qui du coup peut-être oblige parfois à se protéger, à se mettre en retrait par rapport à ça.
- Speaker #0
Bien sûr, c'est clair que cette période-là, elle est simple pour personne, je crois. On n'est pas forcément les plus malins à ce moment-là. Et oui, toutes les différences sont souvent pointées du doigt. Donc, je te rejoins là-dessus. Tu as mentionné Julie, ta copine, à qui on passe le bonjour d'ailleurs. Tout à fait. qui a fait un super tour du monde récemment, ça m'amène sur ce sujet hyper intéressant, qui est le couple. Tu me disais aujourd'hui, vous en parlez avec Julie, est-ce que tu as réfléchi à lui en parler ? Est-ce que ça a été simple ? Au contraire, est-ce qu'au quotidien, c'est quelque chose qui prend de la place, ou justement, vous le gérez plutôt bien ? Visiblement, elle ne le voit pas trop, donc comment ça s'articule dans votre couple ?
- Speaker #1
Je pense, alors déjà Julie, ça fait 7 ans qu'on est ensemble, j'ai une confiance absolue en elle. Je pense que c'est la personne à qui j'ai le plus confiance, donc je sais que je peux lui parler de n'importe quoi, et qu'elle prendra toujours le temps de m'écouter. Et moi je trouve, et on en a échangé pendant les congés, on était en Italie, elle me dit, c'est bizarre, moi je ne te vois pas hyper sensible quand on est tous les deux. Et en fait on échangeait là-dessus, du pourquoi, du comment, et peut-être qu'une des réponses, c'est qu'elle arrive à me canaliser, à m'apaiser. Et tout ce bain d'émotions qu'on peut avoir en tant qu'hypersensible, ça retombe vite parce que je sais que sa présence m'apaise et donc ça se manifeste peut-être différemment. Après, je sais que ma première relation que j'ai eue, là je pense que l'hypersensibilité était plus présente et c'était plus compliqué à gérer par rapport à la peur de perdre de l'autre ou tout de suite les premiers rameaux. Tu sais, tu es toujours très démonstratif et je pense qu'en tant qu'hypersensible, ça explose dans tous les sens. Donc des fois en fait quand c'est les premiers mois de relation, c'est peut-être compliqué à gérer pour un hypersensible parce que t'as envie de démontrer beaucoup, de donner beaucoup d'amour à l'autre. Et l'autre il se dit attends ça fait quelques semaines, quelques mois qu'on est ensemble, il est fou lui.
- Speaker #0
C'est très juste ça. Là aussi c'est quelque chose qui est assez identifié parce qu'on est des personnes entières, donc on veut donner mais du coup on veut tout donner. très vite.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Et c'est vrai que les premières relations, j'ai vécu les mêmes choses que toi. On ne s'est pas forcément dosé ou en tout cas, on ne se rend pas compte qu'on peut peut-être demander, donner et demander beaucoup à l'autre en face. Mais du coup, ça montre que toi déjà, tu as réussi à tirer un petit peu des enseignements de ça et tu arrives aussi à le gérer. Donc, ça montre que c'est possible et moi, j'en suis persuadé. On est là pour ça. Mais oui, ça fait écho à mes premières relations également. Et du coup, tu me dis si je me trompe, tu viens de vivre une période de plusieurs mois où elle était à l'autre bout du monde sans toi. Bon, ça ne doit pas être simple dans tous les cas. Surtout, comme tu me disais, vous vivez ensemble en temps normal. Est-ce que c'est quelque chose qui aurait été faisable avant ? je sais pas,
- Speaker #1
j'ai pas l'impression moi en tout cas je sais que ça j'aurais pas été capable de le faire dans ma jeune vie c'est vrai que la question est pas simple je pense que ça serait compliqué avant je pense que déjà le fait d'avoir confiance en l'autre ça aide beaucoup au fait de se dire bah oui on s'aime et oui on peut se faire confiance et on peut se retrouver dans 8 mois même si on vit pas ensemble jour le jour et qu'on est chacun à 8000 km l'un de l'autre mais ouais bref Après, je pense qu'il y a autre chose dans les personnalités qui aurait pu faire que cette situation aurait été complexe. C'est ce que tu as dit dans le premier épisode, c'est l'overthinking. Le fait que tu cogites tout le temps à te dire qu'est-ce que fait l'autre, comment il réagit, etc. Parce que quand tu es loin de l'un de l'autre, et là, dans la situation, on était à l'autre bout du monde l'un de l'autre, quand tu as, par exemple, un message où tu n'as pas smiley, tout de suite, tu vas réagir. Enfin, moi, en tout cas, j'aurais réagi en me disant est-ce qu'elle me fait la gueule ? Est-ce que j'ai dit quelque chose de mal à voir ? Et là, dans cette situation-là, si tu n'as pas une... confiance en l'autre absolue et que tu arrives à prendre du recul sur la situation, je pense que ça peut vite tourner en vinaigre et te comblier.
- Speaker #0
Ouais, c'est clair.
- Speaker #1
Là, aujourd'hui, comme je sais que j'ai du recul, je pense que ça s'est bien passé pour ça, mais comme tu le dis très justement, peut-être qu'il y a quelques années, on aurait fait la même chose, ça aurait été plus complexe.
- Speaker #0
Et je rebondis aussi là-dessus parce que moi-même, j'avais vécu une période de six mois où mon ex copine était à l'autre bout du monde et il y avait un petit peu ces moments-là, tu sais, vraiment pas... pas agréable ou elle met du temps à répondre ou alors elle te dit bah là je sais pas si je vais avoir du réseau parce qu'on va dans un parc parce qu'on va à la nature ça et même si tu le sais tu vois moi je sais que j'étais capable de me faire des montagnes de dire mais s'il arrive quelque chose comment elle va prévenir quelqu'un enfin en fait au delà de la relation d'elle-même c'est vraiment ce côté scénariste mais dans le mauvais sens avec l'ouverture c'est exactement ça et là je m'en recours complètement voilà donc donc c'est vrai que bon ça se travaille, après ça reste toujours plus ou moins là mais je dirais que on est quand même plus à même avec le temps de se raisonner de prendre un peu de recul et de rationaliser un petit peu la situation mais ok très bien j'aimerais enchaîner maintenant sur le quotidien, sur ton quotidien si tu avais des exemples des méthodes des moyens Toi, pour gérer ça au quotidien, par rapport à des situations qui vont te faire ressentir un peu plus fort certaines choses, est-ce que tu aurais des exemples comme ça à partager ?
- Speaker #1
c'est compliqué je dirais que là où ça se manifeste le plus c'est quand tu es dans la relation avec d'autres personnes des fois je sais que l'autre personne enfin si tu as un conflit avec une personne ça peut monter très très vite la mayonnaise zonée comme on dit et en fait là où j'arrive à gérer maintenant je pense c'est quand tu arrives à identifier la situation des attentions de la terre en train de faire ça va trop vite et calme-toi, repose-toi, souffle un coup et prends du recul. Mais c'est toujours facile de dire ça, de dire prendre du recul, souffle un coup, ça va bien se passer. Des fois ça marche, des fois ça marche pas. Je pense que ça dépend de l'intensité du moment et de ce qui se passe en toi. Mais bon, je sais qu'il y a des fois, je sais pas comment tu le ressens toi, mais j'ai l'impression qu'il y a eu des situations où je switch d'un coup, où j'arrive à maîtriser, puis d'un coup les cadenas pètent et je me maîtrise plus et la colère elle est entière. pour revenir en arrière et revenir dans un mode raisonné, des fois, ça peut être compliqué dans un conflit, par exemple.
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Après, tu as mentionné quelque chose que Maëlys, la première personne que j'ai interviewée dans ce podcast, avait également mentionné, à savoir le fait de je sens que ça monte, je sens que ça va partir un petit peu en cacahuètes. Je préfère m'éclipser quand c'est plus. J'ai effectivement ça n'est pas toujours, même si le but, c'est d'éviter l'explosion. Mais voilà, on reste humain. ça se joue à ce moment là en fait c'est ce côté je sais comment je fonctionne je sais qu'il y a un moment où je vais peut-être perdre un peu le contrôle de mes projections parce qu'elles ont envie de se libérer et de vivre et du coup c'est ce côté judicieux de quand je sens que c'est possible peut-être je vais m'éclipser et puis je vais revenir quand je serai plus calme ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas gérer les conflits évidemment parce que c'est important Mais ça m'a fait penser à ça et du coup, je vois complètement ce que tu veux dire. Après, je m'étais noté, hormis les méthodes, les moyens qui t'aident à gérer, c'est aussi les gens qui peuvent t'aider aussi à le faire. Tu l'as un petit peu mentionné, le fait d'avoir Julie, c'est quelque chose qui t'aide énormément. Même mentionner ta maman. Donc c'est important. On a besoin de ça, moi je le sens. Aujourd'hui... On a besoin d'avoir des gens sur qui on sait qu'on peut compter, qui ne peuvent pas nous juger, qui comprennent tout ça.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Donc je te rejoins.
- Speaker #1
Je pense que pour faire mieux au temps, plus tu parles de cette situation, plus tu arrives à prendre du recul et à les comprendre, même peut-être si c'est après coup, mais tu dis que la prochaine fois où tu vas revivre ces émotions-là, cette montée, que ce soit la colère, enfin je n'ai pas de la colère, mais ça peut être de la tristesse, ou un excès, des fois ça peut être d'un coup, tu es vidé de l'énergie. Et je me dis, plus tu en parles... plus tu échanges, mieux tu arrives à le gérer après coup. Je ne sais pas si j'arrive à m'exprimer très enfoncé.
- Speaker #0
Si, si, si, ne t'inquiète pas. J'ai bien compris ce que tu voulais dire, bien sûr. Et je voulais justement rebondir sur cet aspect d'énergie. C'est quelque chose auquel je suis hyper attentif ces derniers temps. Et tu vois, j'ai encore vu ma thérapeute il n'y a pas si longtemps où on mentionnait ça. Moi, c'est là où j'ai le plus progressé ces derniers temps, c'est ma gestion de l'énergie et surtout... Le fait de savoir, d'observer ce qui m'en coûte beaucoup ou pas. Et je vais m'expliquer parce que je pense que c'est un peu flou pour l'instant, notamment vis-à-vis des relations, justement des gens. En fait, j'ai remarqué récemment qu'il y a des gens qui me coûtaient beaucoup plus d'énergie que d'autres et pour autant, dont je n'en tire pas forcément des choses très bénéfiques. Alors, dit comme ça, ça peut peut-être paraître un peu bizarre, mais ce que je veux dire par là, c'est que je me suis rendu compte. avec certaines personnes que j'avais besoin de m'investir davantage pour échanger, pour communiquer. Et en fait, je me suis dit que ce n'était pas forcément une bonne chose. C'est-à-dire que les personnes en face n'étaient pas forcément très réceptives ou très à l'écoute. Et du coup, je me suis dit que je n'avais pas à faire ce surinvestissement pour que cette personne en face m'entende. Si ça ne fonctionne pas comme ça, c'est peut-être qu'on n'est pas voué à communiquer régulièrement. Moi, c'est quelque chose que j'ai observé récemment. Et comme tu me disais, tu parlais d'énergie, je vais te rendre la balle, peut-être sur un sujet beaucoup plus précis, mais est-ce que toi aujourd'hui, tu es attentif à ça, justement à ton énergie, ta fatigue ? Est-ce que tu t'écoutes et tu agis un petit peu en fonction de ça ?
- Speaker #1
De plus en plus. Après, je te rejoins, c'est vrai qu'il y a des fois, en fait, tu échanges avec des personnes. Et alors, moi, je n'arrive pas encore à l'identifier. Tu rentres le soir, par exemple, et tu es vidé. Et quand je dis vidé, c'est que je prends la comparaison avec un réservoir d'eau. Par exemple, il n'y a plus d'eau dans le réservoir, c'est complètement vide. Et comme si ces personnes-là t'absorbaient l'énergie. Après, il y a une autre situation où ça m'arrive, et je pense que ça rejoint aussi un trait d'hypersensibilité. Dans le mot hypersensible, il y a aussi le mot sens. Quand je dis sens, c'est le visuel, l'ouïe, le toucher. Et ça va paraître idiot, mais quand je suis dans une grande ville, par exemple Toulouse, si la ville est bondée et qu'on se balade avec Julie, par exemple, un après-midi... Moi je vais rentrer le soir, je vais être décalqué parce qu'en fait je suis... j'aime pas être au milieu d'une foule, au milieu de ces gens là et d'un coup ça va me... je vais mettre tellement d'énergie à me concentrer, à me protéger on va dire, que je vais rentrer le soir, je vais être vidé de mon énergie alors que j'ai rien fait d'extraordinaire, je me suis baladé dans les rues. Et là on se dit mais c'est pas possible comment tu peux être comme ça et ça va je l'ai remarqué assez souvent, c'est un peu bizarre mais bon.
- Speaker #0
Oui oui donc à 200% là encore c'est pas possible. Les gens qui en parlent bien mieux que moi l'ont identifié ça, le fait d'avoir ces besoins parce que du coup notre énergie se dépense plus vite. On a ce besoin de se mettre un peu en retrait, peut-être un peu plus régulièrement pour recharger les batteries. Donc oui, la foule c'est quelque chose qui est connu. Effectivement, le fait d'avoir des gens, le fait d'être toujours un peu en alerte parce que tu es dans un espace clos avec beaucoup de gens. beaucoup de gens que tu connais pas ou parce qu'on va te bousculer ou parce que... C'est vrai que tout ça, ça demande beaucoup donc oui c'est ce que tu dis est complètement avéré. D'accord ok et donc maintenant je vais un peu changer de sujet. Bon c'est pas la première fois dans cet épisode mais il y a quelque chose que j'aimerais aborder avec toi également parce que c'est ce qui nous a un peu lié puisqu'on a fait les mêmes études mais c'est le travail. Je voulais savoir par curiosité si tu avais des exemples, des expériences au travail où ton hypersensibilité s'est manifestée ou en tout cas des choses à raconter autour de tout ça ?
- Speaker #1
Je pense que là où ça s'est manifesté le plus et les exemples sont plus concrets, c'est dans mon premier métier que j'ai fait juste après l'école. J'ai été formateur technique. Donc en fait, ça consiste à donner des formations qui durent entre 4 et 5 jours à des techniciens. Donc c'était dans le milieu agricole. Et le but, c'était de leur apprendre comment on diagnostique une machine. Donc une machine à une panne. On leur apprend la démarche agnostique et à connaître les différents systèmes de la machine pour leur amener à trouver la panne à la fin. Donc, on a des groupes. Alors, j'ai commencé d'abord à former d'autres formateurs d'autres pays. Donc, j'ai fait l'Allemagne, les États-Unis, l'Australie. Et après, j'ai fait le réseau français. Mais dans tous les cas, en fait, tu effaces un groupe de huit personnes. Et en fait, quand j'ai démarré le poste, en tout cas, je n'avais pas ce recul d'avoir pendant une semaine un groupe à gérer, etc. Et donc, quand tu es... Seul au tableau face à 8 personnes, moi en tant qu'hypersensible, je vois 8 personnes qui m'observent. Donc ça veut dire que la moindre chose que tu vas faire au boulot, enfin la moindre chose que tu vas faire pendant cette formation, ça va être observé, ça va être jugé, ça va être analysé et ils peuvent en jouer. Donc nous en tant qu'hypersensible quand on a des réactions qui peuvent aller très vite, je pense que ça peut nous jouer des tours. Et moi ça m'a je pense appris d'un côté à prendre du recul, à canaliser la situation. Par exemple, si tu as une situation où tu t'es agacé parce que par exemple, il y en a un qui fait l'idiot dans la classe. Des fois, tu es tellement agacé ou tu es fatigué, tu as les larmes qui peuvent te monter un petit peu. C'est de refaire descendre la pression. Tu prends du recul, tu respires. Tu dis tiens, on va prendre un café, on va faire une pause. Et tu arrives à faire redescendre la pression. Et je pense que ces cinq années où j'ai fait ça, j'ai énormément appris parce que j'ai rencontré beaucoup de personnes. Je faisais entre 20 et 25 semaines de formation par an.
- Speaker #0
Effectivement.
- Speaker #1
Donc il y a des groupes de 8, ça peut aller assez vite. Mais ouais, je pense que c'était une grande expérience.
- Speaker #0
Et puis honnêtement, déjà prendre la parole en public, que ce soit pour la plupart d'entre nous, je pense que c'est quelque chose qui reste pas forcément simple. En plus de ça, dans le milieu du travail, à l'étranger, tu parlais en anglais ?
- Speaker #1
En anglais,
- Speaker #0
ouais. En plus. avec des inconnus et puis tu réitérais, franchement il y a de quoi déjà se mettre un peu la pression donc franchement métier, enfin moi je trouve que c'est le genre de métier vraiment hyper intéressant à faire mais au delà de ça, ça montre aussi que malgré ce trait qui te fait peut-être sur réagir par moments, tu as quand même réussi à le faire pendant plusieurs années et surtout oui comme tu le dis justement je pense que ça a été hyper formateur pour toi donc c'est un vrai... c'est ça, c'est un bel exemple de ce qu'on peut faire une fois qu'on apprend à se connaître et la façon dont on fonctionne et tu me disais aussi que là récemment tu manageais aussi une équipe de une vingtaine de personnes je crois
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Aujourd'hui, je suis responsable de la pré-vente dans une concession agricole. Je gère les ateliers de la concession en termes d'activité. Le but, c'est de regarder l'activité, le chiffre d'affaires, la rentabilité, de gérer les problèmes techniques et surtout humains. C'est là où je veux en venir parce que je gère 20 personnes qui sont réparties sur des sites différents. Tous les jours, je change de site. Et du coup, quand tu arrives à mon âge de 29 ans, tu gères des personnes qui en ont entre 30 et 50. Tu dois avoir une posture, je pense, en tant que manager. et essayer d'être assez neutre par rapport à tes émotions. Parce qu'en fait, les gens, en tant que manager, ils vont venir vers toi pour leur apporter...
- Speaker #0
pour t'apporter leurs problèmes et t'arrives à leur trouver une solution, que ce soit des problèmes humains, techniques, j'en sais rien. Et je pense aussi en tant qu'hypersensible, c'est ce que je disais en intro, par rapport à l'empathie, l'éponge émotionnelle, t'absorbes toute cette énergie que dégagent les personnes que tu gères. Et j'ai un exemple très concret qui date pas plus tard que hier soir. J'ai un de mes chefs d'atelier, on a pris l'apéro, on a mangé ensemble. Et en repartant, il m'a envoyé un message dans la voiture, il m'a dit est-ce qu'on peut se voir chez moi, on peut prendre un café. Je rentre chez lui, on prend un café, il était entre minuit et 1h du matin.
- Speaker #1
Ah oui, il parle au café.
- Speaker #0
Il est tombé en pleurs devant moi. La personne a 45 ans. Je me sentais trop mal et en fait c'est là où tu deviens cette éponge émotionnelle et tu te mets à la place de l'autre et tu essaies de résoudre le problème. Mais en tant que responsable, il faut aussi que tu arrives à te détacher de ça. Je pense que l'équilibre est assez complexe pour quelqu'un d'hypersensible parce qu'on a cette faculté d'absorber toute l'énergie qui nous entoure et d'être beaucoup plus réceptif que les personnes qui n'ont pas ce trait de caractère.
- Speaker #1
Tu le sentais quand il t'a proposé de passer à une heure aussi tardive ? Tu sentais qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas ?
- Speaker #0
Je savais qu'il y avait quelque chose qui le tendait depuis quelques jours et que ça n'allait pas. Je pensais que ça allait être juste une discussion pour dire que ça ne va pas avec un tel, etc. Je lui dis une discussion pour dire... là ça va pas, faut que tu résolves le problème la semaine prochaine. Mais quand j'ai vu tomber en larmes, j'étais assez surpris. En fait, d'un coup, c'est là encore une fois où on prend du recul, voir comment ça se passe, et essayer de faire au mieux pour essayer de résoudre le problème. Mais en tant qu'hypersensible, t'as envie de te mettre à sa place et de prendre le problème bras le corps. Mais il faut aussi prendre du recul en tant que responsable aussi.
- Speaker #1
Non, c'est vrai que... Tu mentionnes un truc que moi-même, c'est peut-être une idée pour développer dans un prochain épisode, mais c'est vrai qu'on parle de cette éponge émotionnelle, de l'empathie, mais c'est vrai qu'on doit déjà gérer nos émotions qui sont assez fortes. Et en plus de ça, quand on fait face aux émotions des autres, c'est vrai que moi, personnellement, j'ai encore du mal à savoir ce que je dois faire. Je me sens impliqué, je me sens... Comme tu disais au tout début, quand quelqu'un est pas bien à côté ou il est en colère ou quoi que ce soit, ça détend un peu sur moi. Mais il y a aussi ce côté, du coup, comment faire pour désamorcer le truc, que ce soit chez lui ou chez moi, parce que du coup, il y a un double problème, tu vois. Je vais pas trop développer parce que c'est un truc que là, moi-même, je...
- Speaker #0
T'as bien résumé là,
- Speaker #1
quelques mots. Ok, bon, très bien. Et je vais quand même essayer de développer, de faire mes petites recherches, parce que c'est vrai que dans l'histoire... Il y a peut-être des choses à apprendre sur nous, c'est sûr, mais sur les autres aussi, sur comment faire par rapport à eux. Très bien. Écoute, on va approcher de la fin de cet épisode. Ce que je voulais te demander, là, comme ça, rapidement, c'était, aujourd'hui, tu es comme ça, tu es qui tu es, et c'est très bien, mais est-ce que si tu pouvais changer quelque chose, tu le ferais ou pas ?
- Speaker #0
Aujourd'hui, non. Par contre, si je pouvais remonter le temps et aller voir le petit Clément à l'époque, j'aimerais bien le rassurer et lui dire Ne t'inquiète pas, si tu surréagis, si tu pleures vite, si tu te mets vite en colère, si tu débordes d'amour pour quelqu'un, ce n'est pas grave, ce n'est pas une maladie, tu n'es pas fou, tu verras plus tard, ça s'éclaircera. C'est le conseil que je me donnerais aux petits-moi.
- Speaker #1
Ok, tu as bien raison. Effectivement, ce n'est pas la première fois que je dis et tu fais bien de le rappeler. Ce n'est pas du tout une maladie, du tout, du tout. C'est quelque chose qui est beau, il faut juste apprendre à le gérer un petit peu. C'est le seul petit truc, mais très bien. Et pour finir, ma dernière question, ce sera justement, si tu es en face aujourd'hui de quelqu'un qui se découvre hypersensible, quels conseils tu lui donnerais pour qu'il apprenne à le gérer ? En tout cas, qu'est-ce que tu lui dirais ?
- Speaker #0
Le premier conseil que je lui donnerais, c'est d'écouter ton podcast.
- Speaker #1
Ce n'était pas une place que je me suis préparé, mais c'est gentil.
- Speaker #0
Ce n'était pas prévu. Sincèrement, je recommande à des personnes qui se découvrent hypersensibles d'écouter ton podcast, le tien ou d'autres, parce que je pense que tu n'es pas le seul à traiter le sujet.
- Speaker #1
Bien sûr, il y en a plein et ils sont très bien.
- Speaker #0
Je pense qu'en fait, se renseigner là-dessus et surtout de pouvoir échanger avec des personnes de confiance, c'est le meilleur moyen, c'est la clé, comme tu l'as dit au début, de... Pour résoudre le problème, essayer de prendre du recul et essayer de comprendre ce que c'est et comment le gérer au quotidien.
- Speaker #1
Bien sûr, je suis bien d'accord. Je pense que c'est un des sujets qui est revenu plusieurs reprises dans notre discussion d'aujourd'hui, c'est les relations, les autres. C'est vrai que... l'entourage c'est important avec le temps on apprend aussi à s'entourer des bonnes personnes des personnes de confiance comme tu le disais et ça c'est déjà vraiment quelque chose de fondamental sur lequel il faut s'appuyer quand on a la chance de pouvoir le faire parce que c'est vraiment ce qu'il y a de plus valorisant je te remercie en tout cas d'avoir pris du temps et d'avoir pris la parole aujourd'hui sur le podcast merci à toi également les auditeurs qui nous ont écoutés aujourd'hui. Je vous souhaite une très bonne journée. Et puis, je vous dis à très vite sur Attitude, notre nouvelle habitude. Ciao, ciao !