Description
Le 4e trimestre de grossesse reste encore méconnu...
Dans cet épisode, écoutez le récit d'une maman qui nous partage sans filtre son passage de la grossesse aux premiers mois avec bébé.
Un échange sincère, pour toutes celles qui veulent se sentir moins seules.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bonjour et bienvenue dans ton podcast au coeur des femmes. Bonjour et bienvenue dans ton podcast au coeur des femmes. Cet épisode spécial est consacré à la maternité. Cet épisode spécial est consacré à la maternité. Aujourd'hui, Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir notre invité du jour qui s'appelle Insaf, j'ai le plaisir d'accueillir notre invité du jour qui s'appelle Insaf, qui va partager avec nous son expérience, qui va partager avec nous son expérience, ses réflexions et ses conseils autour de ce grand bouleversement qu'est de devenir mère. ses réflexions et ses conseils autour de ce grand bouleversement qu'est de devenir mère. Bonjour Insaf, Bonjour Insaf.
Bonjour Namia.
comment tu vas ? Comment tu vas ?
Très bien, merci. Et toi ?
Ça va, Ça va, alhamdoulilah. alhamdoulilah. Parlez-nous un peu de toi, Parlez-nous un peu de toi, Insaf. Insaf.
Alors moi c'est Insaf, j'ai 27 ans. Je suis tombée enceinte au mois de mai, juin, et j'ai accouché le 29 janvier d'un magnifique petit enfant qui s'appelle Yanis.
C'est ton premier ? C'est ton premier ? Oui. Félicitations à toi ! Félicitations à toi.
Je te remercie.
Parle-nous un peu de ta grossesse. Parle-nous un peu de ta grossesse. Est-ce que tu te souviens du moment où tu as su que tu étais enceinte ? Est-ce que tu te souviens du moment où tu as su que tu étais enceinte ? Oui,
Oui, je me souviens comme si c'était hier. J'étais chez moi, j'ai eu un petit retard de règles, une petite semaine, et j'ai fait un test de grossesse et il était positif. Alhamdoulilah, un magnifique cadeau.
tu as dû être bien contente ! Tu as dû être bien contente.
Oui, clairement.
Tu t'attendais à quoi en tombant enceinte ? Tu t'attendais à quoi en tombant enceinte ? Et qu'est-ce qui t'a le plus surprise ? Et qu'est-ce qui t'a le plus surprise ?
Je m'attendais aux petites douleurs, à des nausées. Et oui, effectivement, j'ai eu des nausées, des petites douleurs au bas du ventre. Ce n'était pas vraiment une surprise, mais l'air intensité, oui.
Tu t'es sentie comment dans ton corps et surtout dans ta tête quand tu as su que tu étais enceinte et tout le long de ta grossesse ? Tu t'es sentie comment dans ton corps et surtout dans ta tête quand tu as su que tu étais enceinte et tout le long de ta grossesse ?
Je me suis sentie très bien, alhamdoulilah. La fin était éprouvante. J'étais lourde, épuisée, les nuits devenaient très courtes, et on n'en parle pas assez. Mais pour ma part, je ne dormais presque plus. Un ventre énorme, impossible de trouver une position pour dormir. Sur le côté gauche, c'est douloureux, on essaie du côté droit, le dos. Les réveils nocturnes pour aller aux toilettes. Et surtout, cette impatience de retrouver ce petit être qui bougeait en nous.
Dont tu te faisais une image et qui finalement, dont tu te faisais une image et qui finalement, tu ne le connaissais pas véritablement. tu ne le connaissais pas véritablement.
Voilà, exactement.
Est-ce que tu avais un entourage qui était plutôt soutenant, Est-ce que tu avais un entourage qui était plutôt soutenant, à l'écoute de ton ressenti, à l'écoute de ton ressenti, de ton vécu et surtout de ton évolution, de ton vécu et surtout de ton évolution, ou plutôt un entourage qui était dans l'injonction et qui te disait comment tu devais te sentir et comment tu devais évoluer ? ou plutôt un entourage qui était dans l'injonction et qui te disait comment tu devais te sentir et comment tu devais évoluer ?
J'ai la chance d'avoir une famille merveilleuse. Alhamdoulilah, j'ai eu beaucoup de soutien et beaucoup de bienveillance.
Passons maintenant à l'accouchement, Passons maintenant à l'accouchement, ce grand passage. ce grand passage. Tu peux nous raconter un peu ton accouchement, Tu peux nous raconter un peu ton accouchement, ce qui t'a marqué et ce que tu en retiens ? ce qui t'a marqué et ce que tu en retiens ?
Oui, j'ai eu un accouchement inattendu. J'ai très bien préparé ma grossesse et mon accouchement avec ma sage-femme, mais j'ai perdu les os à 36 semaines. J'ai eu un déclenchement pendant trois jours. J'étais seule dans ma chambre avec des douleurs d'abord faibles, puis plus fortes. J'espérais que ce soit des vraies contractions, mais non. On vérifiait toutes les trois à six heures si le col sourait, mais rien pendant trois jours. Trois jours d'attente, de doute. la peur d'une césarienne. Oui, désolée. Ça,
c'est Yanis qui est en train de manger et qui nous raconte un petit peu aussi ce qui s'est passé. et qui nous raconte un petit peu aussi ce qui s'est passé
Voilà, il est d'accord avec moi. Alors, comme je disais, trois jours de déclenchement et le troisième jour, on tente une dernière fois et là, les douleurs arrivent, je dirais, comme un tsunami. Le vrai travail commence. À 7h du matin, je demande un bain parce que j'avais très, très, très mal. Et puis tout s'accélère, Alhamdoulilah, 3 cm, 6 cm, 8, 9, 10 cm d'ouverture. Et là vient la poussée, cette fameuse poussée. Je ne l'imaginais pas comme ça, une heure interminable. J'étais à bout de force, je priais sans cesse, ventouses, épisiotomie. Alhamdoulilah, à 17h, Yannis était dans mes bras.
J'imagine que ce n'était pas le type d'accouchement dont tu rêvais, J'imagine que ce n'était pas le type d'accouchement dont tu rêvais, que tu avais imaginé. que tu avais imaginé.
Non, clairement pas.
Est-ce que dans tout ça, Est-ce que dans tout ça, tu t'es sentie exister ou tu as eu l'impression d'être effacée ? tu t'es sentie exister ? où tu as eu l'impression d'être effacée ?
Non, clairement existait parce que j'ai donné vie. Plusieurs femmes rêvent de donner vie. Donc hamdoulilah, j'étais la plus heureuse.
Au final, Au final, on se rend bien compte qu'on a le contrôle sur les efforts, on se rend bien compte qu'on a le contrôle sur les efforts, mais le résultat ne nous appartient pas. mais le résultat ne nous appartient pas. Vraiment. Et puis, Et puis, ce qu'il faut en retenir, ce qu'il faut en retenir, c'est peut-être aussi de se dire qu'on a fait de son mieux et c'est le plus important. c'est peut-être aussi de se dire qu'on a fait de son mieux et c'est le plus important.
Oui.
Est-ce que tu te souviens de ce fameux retour à la maison ? Est-ce que tu te souviens de ce fameux retour à la maison ?
C'était difficile, très difficile. Les douleurs, l'inconnu, le corps qui a changé et dont on parle trop peu. Il faut apprendre à connaître ce bébé, accepter ses nouvelles sensations, à se reconstruire. Les nuits blanches, l'allaitement, qui est difficile. Et là, je dois dire que pour moi, l'allaitement a été l'étape la plus difficile à vivre. Et ça, on n'en parle pas assez. Je doutais, je pleurais, rien n'était fluide.
Tu te sentais prête, Tu te sentais prête, accompagnée ? accompagnée ? Prête,
Prête,
sûr.
je dirais non. mais Alhamdulillah j'ai été accompagnée oui,
Amélie.
ma famille était là surtout ma merveilleuse maman et sans oublier ma sage-femme douce et présente du début à la fin
Merci Insa. Ça nous amène à parler du quatrième trimestre, Ça nous amène à parler du quatrième trimestre, d'ailleurs le vrai sujet. d'ailleurs le vrai sujet. Est-ce qu'avant d'accoucher, Est-ce qu'avant d'accoucher, tu en avais entendu parler ? tu en avais entendu parler ?
Oui,
Oui.
un peu autour de moi. Pour moi, accouchement rimait avec douleur, mais je ne prêtais pas attention à ce qui venait après. J'ai eu la chance de suivre des séances de préparation à la naissance avec ma sage-femme et je recommande d'ailleurs à toutes les futures mamans de suivre cette étape qui est très importante, apprendre à connaître son... corps, ses organes, à vivre sa grossesse de la meilleure manière possible et surtout à se préparer autant qu'on peut à accueillir ce petit être, même si au final tout est entre les mains d'Allah.
C'est tout à fait ça. C'est tout à fait ça. Du coup, Du coup, est-ce que tu as plus l'impression, est-ce que tu as plus l'impression ou je ne vais pas orienter ta réponse, ou je ne vais pas orienter ta réponse, mais est-ce que l'impression n'est pas toujours dirigée vers le fait de mettre un bébé au monde ? mais est-ce que l'impression n'est pas toujours dirigée vers le fait de mettre un bébé au monde ? Donc c'est vraiment un objectif, Donc c'est vraiment un objectif, une action qu'on va faire pour au final se mettre de côté et s'oublier un petit peu. une action qu'on va faire. Pour au final se mettre de côté et s'oublier un petit peu.
Oui,
Oui,
on s'oublie un peu,
on s'oublie un peu. Je pense que c'est tout à fait normal.
mais je pense que c'est tout à fait normal. On accueille un être qu'on ne connaît pas.
C'est un être qu'on ne connaît pas. Comme je disais,
Comme je disais, le corps change,
le corps change,
les sensations changent,
les sensations changent,
l'humeur change.
l'humeur change,
Il y a des ups and downs.
il y a des ups et downs. Un jour on va bien,
Un jour on va bien, le lendemain on ne va pas bien.
l'autre non, on va pas bien. Donc oui,
Donc oui,
c'est tout à fait normal,
c'est tout à fait normal, il faut l'accepter.
il faut l'accepter.
Toi, Toi, tu l'as vécu comment ton quatrième trimestre ? tu l'as vécu comment ton quatrième trimestre ?
C'était difficile. J'ai eu des moments de faiblesse, des moments où j'ai pleuré, des moments où j'étais très contente, très heureuse.
C'était difficile.
J'ai eu un très bel accompagnement, j'ai eu la présence de ma famille qui était là pour me soutenir. Je dirais que je l'ai bien vécu, mais c'est une étape très compliquée.
Qu'est-ce qui t'a le plus manqué ? Qu'est-ce qui t'a le plus manqué ? Mes nuits !
Mes nuits !
Mes nuits,
Mes nuits, surtout que je suis quelqu'un qui aime dormir.
surtout que je suis quelqu'un qui aime dormir. Mes nuits,
Mes nuits et le couple aussi changent.
et le couple aussi, je pense.
Oui, ça change clairement. On apprend à accueillir une nouvelle personne. J'aimerais dire que le conjoint ne comprend pas forcément certaines choses.
Il n'est pas dans notre corps,
Il n'est pas dans notre corps, il n'est pas en nous,
il n'est pas en nous,
il ne comprend pas beaucoup de choses.
il ne comprend pas beaucoup de choses. Pour lui aussi c'est nouveau,
Pour lui aussi, c'est nouveau,
il n'a pas reçu des synthèses pendant deux mois.
il n'a pas porté. et cet être pendant neuf mois.
Donc oui,
Donc oui, beaucoup de choses changent.
beaucoup de choses changent.
Justement par rapport au conjoint, Justement par rapport au conjoint, est-ce que tu penses qu'il y aurait eu des choses qui auraient pu être mises en place, est-ce que tu penses qu'il y aurait eu des choses qui auraient pu être mises en place, par exemple durant ta grossesse ou par la suite, par exemple durant ta grossesse ou par la suite, pour pouvoir lui le préparer ? pour pouvoir lui le préparer ?
Alors je trouve que c'est très important que le conjoint soit impliqué. Pendant les consultations chez la gynécologue et la sage-femme, pendant la préparation à la... à la grossesse, à l'accouchement, les informations concernant l'allaitement, pour qu'il soit impliqué et que ce ne soit pas pour lui quelque chose de nouveau et quelque chose de choquant.
Merci, Merci, c'est vraiment ça. c'est vraiment ça. Est-ce que tu as pu demander de l'aide ? Est-ce que tu as pu demander de l'aide ? Attends, Attends, je rectifie. je rectifie. Est-ce que tu as pu demander, Est-ce que tu as pu demander ou plutôt accepter l'aide qu'on te proposait ? ou plutôt accepter l'aide qu'on te proposait ?
Non, j'ai plutôt accepté l'aide qu'on me proposait. Je n'ai pas eu le temps et je n'ai pas dû. demander de l'aide, que l'aide était déjà là, alhamdoulilah.
Et c'est là que l'expression « il faut tout un village pour élever un enfant » Et c'est là que l'expression « il faut tout un village pour élever un enfant » ou plutôt « il faut tout un village pour soutenir une maman » ou plutôt « il faut tout un village pour soutenir une maman » qui prend tout son sens. qui prend tout son sens.
Clairement.
Même si en soi, Même si en soi, le village n'est pas obligatoirement toute une ressource familiale. le village n'est pas obligatoirement toute une ressource familiale, ça peut simplement être le conjoint, Ça peut simplement être le conjoint, une amie ou encore la sage-femme ou peut-être une autre personne de référence. une amie, ou encore la sage-femme, ou peut-être une autre personne de référence. Concernant justement ce quatrième trimestre, Concernant justement ce quatrième trimestre, est-ce qu'ils savent que tu as eu des moments de craquage ou peut-être de solitude ? est-ce qu'ils savent que tu as eu des moments de craquage, ou peut-être de solitude ?
Oui, clairement. J'ai eu des moments de solitude, surtout le soir. L'allaitement était difficile, comme j'ai pu te dire. Donc, j'étais pas bien. J'ai eu des moments où j'ai beaucoup pleuré, des moments où j'étais triste, des moments où j'allais très bien.
Et ces moments-là où tu te sens un peu triste et un peu isolée, Et ces moments-là où tu te sens un peu triste et un peu isolée. j'ai envie de te dire, J'ai envie de te dire, ils sont un peu normaux parce que du coup, ils sont un peu normaux parce que du coup, tu découvres quelque chose de nouveau. tu découvres quelque chose de nouveau. Ce n'est pas évident, c'est pas évident le manque de sommeil, le manque de sommeil, ce n'est pas évident de ne pas se sentir comprise. c'est pas évident de ne pas se sentir comprise parce que dans le fond soi-même on ne se comprend pas parce qu'on est en train de devenir une nouvelle personne et puis on passe par des obstacles comme par exemple dans ton cas à toi où l'allaitement n'a pas démarré de la meilleure des manières ou en tout cas de la manière la plus facile est-ce Parce que dans le fond, soi-même, on ne se comprend pas parce qu'on est en train de devenir une nouvelle personne. Et puis, on passe par des obstacles comme par exemple dans ton cas à toi où l'allaitement n'a pas démarré de la meilleure des manières ou en tout cas de la manière la plus facile. Est-ce que tu as eu l'impression de pouvoir exprimer ce que tu ressentais ? que tu as eu l'impression de pouvoir exprimer ce que tu ressentais ?
Alors oui j'ai pu l'exprimer mais je suis comme tu me connais, quelqu'un qui garde beaucoup en moi, qui patiente qui se force à se dire que ça ira mieux. Donc on garde beaucoup en soi et on patiente et on ne fait pas sortir les choses. Or, je sais très bien que c'est important de se lâcher, d'exprimer les mots qu'on ressent, les douleurs qu'on ressent.
Est-ce que tu as l'impression que le fait que Yannis soit là et que l'allaitement, Est-ce que tu as l'impression que le fait que Yannis soit là et que l'allaitement ça t'oblige un petit peu à suivre le rythme de ton bébé, ça t'oblige un petit peu à suivre le rythme de ton bébé, ce n'est pas une manière aussi forcée de t'apprendre à lâcher prise ? ce n'est pas une manière aussi forcée de t'apprendre à lâcher prise ?
Oui, clairement. Surtout qu'on ne contrôle rien au final, ni les nuits, ni le fait que l'allaitement se passe bien ou pas. Les coliques aussi, les douleurs au ventre, on ne comprend pas. Et les douleurs personnelles aussi, le corps qui a besoin de s'en remettre. accouchement. Donc c'est un mélange et c'est apprendre à se connaître, apprendre à se faire confiance et accepter certaines choses.
Est-ce que dans tout ça, Est-ce que dans tout ça, tu as eu le temps ou en tout cas, tu as eu le temps ou en tout cas, tu as réussi à prendre soin de toi ? tu as réussi à prendre soin de toi ? Si oui, Si oui, comment est-ce que tu as fait ? comment est-ce que tu as fait ?
Alors, pour être transparente avec toi, au début, non. Je pense que j'ai pu prendre soin de moi seulement après un mois. Sortir m'a fait beaucoup de bien parce que tout tournait autour de Yanis. On mange avec Yanis, on dort avec Yanis, on boit avec Yanis, on fait tout avec Yanis. Le ménage, c'est impossible. Penser à autre chose, c'est clairement impossible. Donc prendre soin de moi, oui, mais seulement après, à dire un mois ou un mois et demi.
J'aimerais rebondir, J'aimerais rebondir sur quelque chose d'assez important, Insa, sur quelque chose d'assez important qui, qui je pense qu'on n'introduit pas assez en ce qui concerne la maternité. je pense... On n'introduit pas assez en ce qui concerne la maternité. On a souvent tendance à parler de postpartum, On a souvent tendance à parler de postpartum, et donc de dire aux femmes qu'une fois qu'elles ont accouché, et donc de dire aux femmes qu'une fois qu'elles ont accouché, en fait c'est fini, c'est fini, maintenant on s'occupe de bébé, maintenant on s'occupe de bébé, et la maman, et la maman, elle a accouché. elle a accouché. Et puis on oublie de rappeler à ces femmes qu'en fait, Et puis on oublie de rappeler à ces femmes qu'en fait, pendant encore un trimestre, pendant encore un trimestre, leur corps fonctionne comme s'il était encore enceinte. leur corps fonctionne comme s'il était encore enceinte. Et donc elles vont encore ressentir, Et donc elles vont encore ressentir, comme tu l'as très bien exprimé au début, comme tu l'as très bien exprimé au début, elles vont encore ressentir des symptômes tels que des crampes de règles, elles vont encore ressentir des symptômes. telles que des crampes de règles, les seins qui vont gonfler, les seins qui vont gonfler, qui vont dégonfler, qui vont dégonfler, elles ont des écoulements, elles ont des écoulements, une transpiration qui est assez accrue, une transpiration qui est assez accrue, la perte de cheveux. la perte de cheveux elles vont s'attendre à perdre du poids assez rapidement et puis finalement à récupérer le corps qu'elles avaient avant, Elles vont s'attendre à perdre du poids assez rapidement et puis finalement à récupérer le corps qu'elles avaient avant. Sauf qu'on ne récupère jamais véritablement le corps d'avant. sauf qu'on ne récupère jamais véritablement le corps d'avant, On a un nouveau corps, on a un nouveau corps, celui d'une nouvelle personne qu'on devient, celui d'une nouvelle personne qu'on devient, tant mentalement que physiquement, tant mentalement que physiquement. Et cette société a tendance à rappeler, et cette société a tendance à rappeler, en tout cas à dire aux femmes, en tout cas à dire aux femmes, et là on en revient à ces injonctions, et là on en revient à ces injonctions, « Maintenant tu as accouché » . maintenant tu as accouché et dans trois mois tu dois retourner travailler. Et dans trois mois, tu dois retourner travailler. Et ça, Et ça je pense que c'est quelque chose d'assez brutal, je pense que c'est quelque chose d'assez brutal, d'assez agressif. d'assez agressif, Parce que ces femmes n'ont même pas le temps de se rendre compte qu'en fait, parce que ces femmes n'ont même pas le temps de se rendre compte qu'en fait, elles ont mis leur enfant au monde et apprendre finalement à se connaître, elles ont mis leur enfant au monde et apprendre finalement à se connaître, à rencontrer la personne qu'elles vont devenir, à rencontrer la personne qu'elles vont devenir, tant pour les femmes que pour les papas, tant pour les femmes que pour les papas, qui doivent aussi se rendre compte qu'ils deviennent une autre personne et que leurs femmes changent et qu'elles peuvent avoir des moments où elles vont avoir des ups et des downs, qui doivent aussi se rendre compte qu'ils deviennent une autre personne et que leurs femmes changent et qu'elles peuvent avoir des moments où elles vont avoir des ups et des downs, comme tu l'as très bien exprimé. comme tu l'as très bien exprimé. Et je pense que voilà, Et je pense que c'était quelque chose dont il faut plus parler. c'est quelque chose dont il faut plus parler. Qu'est-ce que tu en penses ? Qu'est-ce que tu en penses ?
Je suis d'accord avec toi complètement. et d'ailleurs moi j'ai eu la chance d'être accompagnée mais j'ose pas imaginer ces femmes qui n'ont personne qui n'ont pas leur famille auprès d'eux, qui ont peut-être un conjoint qui n'est pas présent ou qui ne veut pas être présent, qui ne comprend pas certaines choses pour moi c'est clairement pas assez d'entreprendre travail j'ai envie de dire c'est juste le temps d'avoir appris à connaître l'enfant après avoir appris à connaître ce nouveau corps, ces nouveaux sentiments et avoir repris certaines habitudes.
On en parlait tout à l'heure, On en parlait tout à l'heure, Insaf, Insaf, et tu me disais, et tu me disais, maintenant tes filles sont grandes, maintenant tes filles sont grandes, le plus dur est passé. le plus dur est passé. Non ? Non, le plus dur n'est pas passé. Le plus dur n'est pas passé. Mais clairement, Mais clairement, au début, au début, quand on devient parent, quand on devient parent, c'est vraiment quelque chose d'autant précieux, c'est vraiment quelque chose d'autant précieux, mais autant quelque chose où on se dit mais autant quelque chose où on se dit, « Ah ouais, ah ouais, je ne m'y attendais pas. je ne m'y attendais pas. » C'est tout ça, C'est tout ça, en fait. en fait.
Clairement. Il faut se laisser le temps à accepter. toutes ces nouvelles choses. Et à se faire confiance, surtout. On ne se fait pas assez confiance, et je parle pour moi, la première.
Pourquoi est-ce que tu penses qu'on ne se fait pas assez confiance ? Pourquoi est-ce que tu penses qu'on ne se fait pas assez confiance ?
Avec tout ce qu'on entend autour de nous, on va souvent entendre autour de nous qu'on n'a pas assez de lait, qu'il faut passer au biberon, qu'il ne faut pas habituer le petit au bras. Donc on a toutes ces choses, toutes ces ondes négatives, j'ai envie de dire, autour de nous. qui font en sorte qu'on n'a plus le temps, qu'on ne se fait plus confiance en fait, qu'on remet tout en question, qu'on se dit en fait, je pense que je fais les choses pas de la meilleure des façons.
Il y a aussi cette petite facilité peut-être, Il y a aussi cette petite facilité peut-être qu'on a, qu'on a nous, nous, et que personne externe par rapport à toi qui vient d'accoucher, et les personnes externes par rapport à toi qui viens d'accoucher, de se dire, de se dire on va lui donner les conseils selon ce que nous on a vécu. on va lui donner les conseils selon ce que nous on a vécu. Donc c'est totalement subjectif, Donc c'est totalement subjectif, en oubliant qu'en fait, en oubliant qu'en fait, on a eu l'occasion de pouvoir se construire en tant que parent, on a eu l'occasion de pouvoir se construire en tant que parent mais qu'on doit te laisser la place pour le faire et puis ça part mais qu'on doit te laisser la place pour le faire. Et puis ça part... De la grossesse à la maternité, De la grossesse à la maternité, même dans le service, même dans le service où tu vas avoir différents conseils de différents professionnels de la santé qui parfois vont être faits de manière objective selon la théorie et puis d'autres de manière subjective où on va te dire parce que moi je l'ai vécu comme ça, où tu vas avoir différents conseils de différents professionnels de la santé qui parfois vont être faits de manière objective, selon la théorie, et puis d'autres de manière subjective, où on va te dire parce que moi je l'ai vécu comme ça, eh bien ça va être comme ça pour toi, et bien ça va être comme ça pour toi. alors que ce n'est pas forcément ta réalité. Alors que ce n'est pas forcément ta réalité.
Vraiment.
Si tu pouvais dire quelque chose à une future maman qui t'écoute là maintenant, Si tu pouvais dire quelque chose à une future maman qui t'écoute là maintenant, tu es elle et toi et tu veux lui dire quelque chose de sincère, tu es elle et toi, et tu veux lui dire quelque chose de sincère, qu'est-ce que ce serait ? qu'est-ce que ce serait ?
J'ai envie de lui dire, de te dire. parce que t'es là, tu m'écoutes, de foncer, de te faire confiance et de patienter, de laisser les choses venir telles qu'elles sont, d'accepter le changement, d'accepter que le corps change, d'accepter qu'il faut s'habituer à cette nouvelle vie, d'accepter que le couple change aussi, qu'il faut se laisser le temps et que qu'un jour tout ira mieux.
Merci Insa pour cette superbe conclusion, Merci Insaaf pour cette superbe conclusion. J'en ai les larmes aux yeux. j'en ai les larmes aux yeux ! Merci beaucoup Insaaf. Merci beaucoup Insa, j'espère qu'on se... J'espère qu'on aura l'occasion à nouveau de faire un podcast sur un autre sujet. On aura l'occasion à nouveau de faire un podcast sur un autre sujet. Tu es la bienvenue en tout cas. Tu es la bienvenue en tout cas.
Merci.
Prends soin de toi et on se dit à bientôt. Prends soin de toi.
Je te remercie.
et on se dit à bientôt.
À bientôt.
Description
Le 4e trimestre de grossesse reste encore méconnu...
Dans cet épisode, écoutez le récit d'une maman qui nous partage sans filtre son passage de la grossesse aux premiers mois avec bébé.
Un échange sincère, pour toutes celles qui veulent se sentir moins seules.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bonjour et bienvenue dans ton podcast au coeur des femmes. Bonjour et bienvenue dans ton podcast au coeur des femmes. Cet épisode spécial est consacré à la maternité. Cet épisode spécial est consacré à la maternité. Aujourd'hui, Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir notre invité du jour qui s'appelle Insaf, j'ai le plaisir d'accueillir notre invité du jour qui s'appelle Insaf, qui va partager avec nous son expérience, qui va partager avec nous son expérience, ses réflexions et ses conseils autour de ce grand bouleversement qu'est de devenir mère. ses réflexions et ses conseils autour de ce grand bouleversement qu'est de devenir mère. Bonjour Insaf, Bonjour Insaf.
Bonjour Namia.
comment tu vas ? Comment tu vas ?
Très bien, merci. Et toi ?
Ça va, Ça va, alhamdoulilah. alhamdoulilah. Parlez-nous un peu de toi, Parlez-nous un peu de toi, Insaf. Insaf.
Alors moi c'est Insaf, j'ai 27 ans. Je suis tombée enceinte au mois de mai, juin, et j'ai accouché le 29 janvier d'un magnifique petit enfant qui s'appelle Yanis.
C'est ton premier ? C'est ton premier ? Oui. Félicitations à toi ! Félicitations à toi.
Je te remercie.
Parle-nous un peu de ta grossesse. Parle-nous un peu de ta grossesse. Est-ce que tu te souviens du moment où tu as su que tu étais enceinte ? Est-ce que tu te souviens du moment où tu as su que tu étais enceinte ? Oui,
Oui, je me souviens comme si c'était hier. J'étais chez moi, j'ai eu un petit retard de règles, une petite semaine, et j'ai fait un test de grossesse et il était positif. Alhamdoulilah, un magnifique cadeau.
tu as dû être bien contente ! Tu as dû être bien contente.
Oui, clairement.
Tu t'attendais à quoi en tombant enceinte ? Tu t'attendais à quoi en tombant enceinte ? Et qu'est-ce qui t'a le plus surprise ? Et qu'est-ce qui t'a le plus surprise ?
Je m'attendais aux petites douleurs, à des nausées. Et oui, effectivement, j'ai eu des nausées, des petites douleurs au bas du ventre. Ce n'était pas vraiment une surprise, mais l'air intensité, oui.
Tu t'es sentie comment dans ton corps et surtout dans ta tête quand tu as su que tu étais enceinte et tout le long de ta grossesse ? Tu t'es sentie comment dans ton corps et surtout dans ta tête quand tu as su que tu étais enceinte et tout le long de ta grossesse ?
Je me suis sentie très bien, alhamdoulilah. La fin était éprouvante. J'étais lourde, épuisée, les nuits devenaient très courtes, et on n'en parle pas assez. Mais pour ma part, je ne dormais presque plus. Un ventre énorme, impossible de trouver une position pour dormir. Sur le côté gauche, c'est douloureux, on essaie du côté droit, le dos. Les réveils nocturnes pour aller aux toilettes. Et surtout, cette impatience de retrouver ce petit être qui bougeait en nous.
Dont tu te faisais une image et qui finalement, dont tu te faisais une image et qui finalement, tu ne le connaissais pas véritablement. tu ne le connaissais pas véritablement.
Voilà, exactement.
Est-ce que tu avais un entourage qui était plutôt soutenant, Est-ce que tu avais un entourage qui était plutôt soutenant, à l'écoute de ton ressenti, à l'écoute de ton ressenti, de ton vécu et surtout de ton évolution, de ton vécu et surtout de ton évolution, ou plutôt un entourage qui était dans l'injonction et qui te disait comment tu devais te sentir et comment tu devais évoluer ? ou plutôt un entourage qui était dans l'injonction et qui te disait comment tu devais te sentir et comment tu devais évoluer ?
J'ai la chance d'avoir une famille merveilleuse. Alhamdoulilah, j'ai eu beaucoup de soutien et beaucoup de bienveillance.
Passons maintenant à l'accouchement, Passons maintenant à l'accouchement, ce grand passage. ce grand passage. Tu peux nous raconter un peu ton accouchement, Tu peux nous raconter un peu ton accouchement, ce qui t'a marqué et ce que tu en retiens ? ce qui t'a marqué et ce que tu en retiens ?
Oui, j'ai eu un accouchement inattendu. J'ai très bien préparé ma grossesse et mon accouchement avec ma sage-femme, mais j'ai perdu les os à 36 semaines. J'ai eu un déclenchement pendant trois jours. J'étais seule dans ma chambre avec des douleurs d'abord faibles, puis plus fortes. J'espérais que ce soit des vraies contractions, mais non. On vérifiait toutes les trois à six heures si le col sourait, mais rien pendant trois jours. Trois jours d'attente, de doute. la peur d'une césarienne. Oui, désolée. Ça,
c'est Yanis qui est en train de manger et qui nous raconte un petit peu aussi ce qui s'est passé. et qui nous raconte un petit peu aussi ce qui s'est passé
Voilà, il est d'accord avec moi. Alors, comme je disais, trois jours de déclenchement et le troisième jour, on tente une dernière fois et là, les douleurs arrivent, je dirais, comme un tsunami. Le vrai travail commence. À 7h du matin, je demande un bain parce que j'avais très, très, très mal. Et puis tout s'accélère, Alhamdoulilah, 3 cm, 6 cm, 8, 9, 10 cm d'ouverture. Et là vient la poussée, cette fameuse poussée. Je ne l'imaginais pas comme ça, une heure interminable. J'étais à bout de force, je priais sans cesse, ventouses, épisiotomie. Alhamdoulilah, à 17h, Yannis était dans mes bras.
J'imagine que ce n'était pas le type d'accouchement dont tu rêvais, J'imagine que ce n'était pas le type d'accouchement dont tu rêvais, que tu avais imaginé. que tu avais imaginé.
Non, clairement pas.
Est-ce que dans tout ça, Est-ce que dans tout ça, tu t'es sentie exister ou tu as eu l'impression d'être effacée ? tu t'es sentie exister ? où tu as eu l'impression d'être effacée ?
Non, clairement existait parce que j'ai donné vie. Plusieurs femmes rêvent de donner vie. Donc hamdoulilah, j'étais la plus heureuse.
Au final, Au final, on se rend bien compte qu'on a le contrôle sur les efforts, on se rend bien compte qu'on a le contrôle sur les efforts, mais le résultat ne nous appartient pas. mais le résultat ne nous appartient pas. Vraiment. Et puis, Et puis, ce qu'il faut en retenir, ce qu'il faut en retenir, c'est peut-être aussi de se dire qu'on a fait de son mieux et c'est le plus important. c'est peut-être aussi de se dire qu'on a fait de son mieux et c'est le plus important.
Oui.
Est-ce que tu te souviens de ce fameux retour à la maison ? Est-ce que tu te souviens de ce fameux retour à la maison ?
C'était difficile, très difficile. Les douleurs, l'inconnu, le corps qui a changé et dont on parle trop peu. Il faut apprendre à connaître ce bébé, accepter ses nouvelles sensations, à se reconstruire. Les nuits blanches, l'allaitement, qui est difficile. Et là, je dois dire que pour moi, l'allaitement a été l'étape la plus difficile à vivre. Et ça, on n'en parle pas assez. Je doutais, je pleurais, rien n'était fluide.
Tu te sentais prête, Tu te sentais prête, accompagnée ? accompagnée ? Prête,
Prête,
sûr.
je dirais non. mais Alhamdulillah j'ai été accompagnée oui,
Amélie.
ma famille était là surtout ma merveilleuse maman et sans oublier ma sage-femme douce et présente du début à la fin
Merci Insa. Ça nous amène à parler du quatrième trimestre, Ça nous amène à parler du quatrième trimestre, d'ailleurs le vrai sujet. d'ailleurs le vrai sujet. Est-ce qu'avant d'accoucher, Est-ce qu'avant d'accoucher, tu en avais entendu parler ? tu en avais entendu parler ?
Oui,
Oui.
un peu autour de moi. Pour moi, accouchement rimait avec douleur, mais je ne prêtais pas attention à ce qui venait après. J'ai eu la chance de suivre des séances de préparation à la naissance avec ma sage-femme et je recommande d'ailleurs à toutes les futures mamans de suivre cette étape qui est très importante, apprendre à connaître son... corps, ses organes, à vivre sa grossesse de la meilleure manière possible et surtout à se préparer autant qu'on peut à accueillir ce petit être, même si au final tout est entre les mains d'Allah.
C'est tout à fait ça. C'est tout à fait ça. Du coup, Du coup, est-ce que tu as plus l'impression, est-ce que tu as plus l'impression ou je ne vais pas orienter ta réponse, ou je ne vais pas orienter ta réponse, mais est-ce que l'impression n'est pas toujours dirigée vers le fait de mettre un bébé au monde ? mais est-ce que l'impression n'est pas toujours dirigée vers le fait de mettre un bébé au monde ? Donc c'est vraiment un objectif, Donc c'est vraiment un objectif, une action qu'on va faire pour au final se mettre de côté et s'oublier un petit peu. une action qu'on va faire. Pour au final se mettre de côté et s'oublier un petit peu.
Oui,
Oui,
on s'oublie un peu,
on s'oublie un peu. Je pense que c'est tout à fait normal.
mais je pense que c'est tout à fait normal. On accueille un être qu'on ne connaît pas.
C'est un être qu'on ne connaît pas. Comme je disais,
Comme je disais, le corps change,
le corps change,
les sensations changent,
les sensations changent,
l'humeur change.
l'humeur change,
Il y a des ups and downs.
il y a des ups et downs. Un jour on va bien,
Un jour on va bien, le lendemain on ne va pas bien.
l'autre non, on va pas bien. Donc oui,
Donc oui,
c'est tout à fait normal,
c'est tout à fait normal, il faut l'accepter.
il faut l'accepter.
Toi, Toi, tu l'as vécu comment ton quatrième trimestre ? tu l'as vécu comment ton quatrième trimestre ?
C'était difficile. J'ai eu des moments de faiblesse, des moments où j'ai pleuré, des moments où j'étais très contente, très heureuse.
C'était difficile.
J'ai eu un très bel accompagnement, j'ai eu la présence de ma famille qui était là pour me soutenir. Je dirais que je l'ai bien vécu, mais c'est une étape très compliquée.
Qu'est-ce qui t'a le plus manqué ? Qu'est-ce qui t'a le plus manqué ? Mes nuits !
Mes nuits !
Mes nuits,
Mes nuits, surtout que je suis quelqu'un qui aime dormir.
surtout que je suis quelqu'un qui aime dormir. Mes nuits,
Mes nuits et le couple aussi changent.
et le couple aussi, je pense.
Oui, ça change clairement. On apprend à accueillir une nouvelle personne. J'aimerais dire que le conjoint ne comprend pas forcément certaines choses.
Il n'est pas dans notre corps,
Il n'est pas dans notre corps, il n'est pas en nous,
il n'est pas en nous,
il ne comprend pas beaucoup de choses.
il ne comprend pas beaucoup de choses. Pour lui aussi c'est nouveau,
Pour lui aussi, c'est nouveau,
il n'a pas reçu des synthèses pendant deux mois.
il n'a pas porté. et cet être pendant neuf mois.
Donc oui,
Donc oui, beaucoup de choses changent.
beaucoup de choses changent.
Justement par rapport au conjoint, Justement par rapport au conjoint, est-ce que tu penses qu'il y aurait eu des choses qui auraient pu être mises en place, est-ce que tu penses qu'il y aurait eu des choses qui auraient pu être mises en place, par exemple durant ta grossesse ou par la suite, par exemple durant ta grossesse ou par la suite, pour pouvoir lui le préparer ? pour pouvoir lui le préparer ?
Alors je trouve que c'est très important que le conjoint soit impliqué. Pendant les consultations chez la gynécologue et la sage-femme, pendant la préparation à la... à la grossesse, à l'accouchement, les informations concernant l'allaitement, pour qu'il soit impliqué et que ce ne soit pas pour lui quelque chose de nouveau et quelque chose de choquant.
Merci, Merci, c'est vraiment ça. c'est vraiment ça. Est-ce que tu as pu demander de l'aide ? Est-ce que tu as pu demander de l'aide ? Attends, Attends, je rectifie. je rectifie. Est-ce que tu as pu demander, Est-ce que tu as pu demander ou plutôt accepter l'aide qu'on te proposait ? ou plutôt accepter l'aide qu'on te proposait ?
Non, j'ai plutôt accepté l'aide qu'on me proposait. Je n'ai pas eu le temps et je n'ai pas dû. demander de l'aide, que l'aide était déjà là, alhamdoulilah.
Et c'est là que l'expression « il faut tout un village pour élever un enfant » Et c'est là que l'expression « il faut tout un village pour élever un enfant » ou plutôt « il faut tout un village pour soutenir une maman » ou plutôt « il faut tout un village pour soutenir une maman » qui prend tout son sens. qui prend tout son sens.
Clairement.
Même si en soi, Même si en soi, le village n'est pas obligatoirement toute une ressource familiale. le village n'est pas obligatoirement toute une ressource familiale, ça peut simplement être le conjoint, Ça peut simplement être le conjoint, une amie ou encore la sage-femme ou peut-être une autre personne de référence. une amie, ou encore la sage-femme, ou peut-être une autre personne de référence. Concernant justement ce quatrième trimestre, Concernant justement ce quatrième trimestre, est-ce qu'ils savent que tu as eu des moments de craquage ou peut-être de solitude ? est-ce qu'ils savent que tu as eu des moments de craquage, ou peut-être de solitude ?
Oui, clairement. J'ai eu des moments de solitude, surtout le soir. L'allaitement était difficile, comme j'ai pu te dire. Donc, j'étais pas bien. J'ai eu des moments où j'ai beaucoup pleuré, des moments où j'étais triste, des moments où j'allais très bien.
Et ces moments-là où tu te sens un peu triste et un peu isolée, Et ces moments-là où tu te sens un peu triste et un peu isolée. j'ai envie de te dire, J'ai envie de te dire, ils sont un peu normaux parce que du coup, ils sont un peu normaux parce que du coup, tu découvres quelque chose de nouveau. tu découvres quelque chose de nouveau. Ce n'est pas évident, c'est pas évident le manque de sommeil, le manque de sommeil, ce n'est pas évident de ne pas se sentir comprise. c'est pas évident de ne pas se sentir comprise parce que dans le fond soi-même on ne se comprend pas parce qu'on est en train de devenir une nouvelle personne et puis on passe par des obstacles comme par exemple dans ton cas à toi où l'allaitement n'a pas démarré de la meilleure des manières ou en tout cas de la manière la plus facile est-ce Parce que dans le fond, soi-même, on ne se comprend pas parce qu'on est en train de devenir une nouvelle personne. Et puis, on passe par des obstacles comme par exemple dans ton cas à toi où l'allaitement n'a pas démarré de la meilleure des manières ou en tout cas de la manière la plus facile. Est-ce que tu as eu l'impression de pouvoir exprimer ce que tu ressentais ? que tu as eu l'impression de pouvoir exprimer ce que tu ressentais ?
Alors oui j'ai pu l'exprimer mais je suis comme tu me connais, quelqu'un qui garde beaucoup en moi, qui patiente qui se force à se dire que ça ira mieux. Donc on garde beaucoup en soi et on patiente et on ne fait pas sortir les choses. Or, je sais très bien que c'est important de se lâcher, d'exprimer les mots qu'on ressent, les douleurs qu'on ressent.
Est-ce que tu as l'impression que le fait que Yannis soit là et que l'allaitement, Est-ce que tu as l'impression que le fait que Yannis soit là et que l'allaitement ça t'oblige un petit peu à suivre le rythme de ton bébé, ça t'oblige un petit peu à suivre le rythme de ton bébé, ce n'est pas une manière aussi forcée de t'apprendre à lâcher prise ? ce n'est pas une manière aussi forcée de t'apprendre à lâcher prise ?
Oui, clairement. Surtout qu'on ne contrôle rien au final, ni les nuits, ni le fait que l'allaitement se passe bien ou pas. Les coliques aussi, les douleurs au ventre, on ne comprend pas. Et les douleurs personnelles aussi, le corps qui a besoin de s'en remettre. accouchement. Donc c'est un mélange et c'est apprendre à se connaître, apprendre à se faire confiance et accepter certaines choses.
Est-ce que dans tout ça, Est-ce que dans tout ça, tu as eu le temps ou en tout cas, tu as eu le temps ou en tout cas, tu as réussi à prendre soin de toi ? tu as réussi à prendre soin de toi ? Si oui, Si oui, comment est-ce que tu as fait ? comment est-ce que tu as fait ?
Alors, pour être transparente avec toi, au début, non. Je pense que j'ai pu prendre soin de moi seulement après un mois. Sortir m'a fait beaucoup de bien parce que tout tournait autour de Yanis. On mange avec Yanis, on dort avec Yanis, on boit avec Yanis, on fait tout avec Yanis. Le ménage, c'est impossible. Penser à autre chose, c'est clairement impossible. Donc prendre soin de moi, oui, mais seulement après, à dire un mois ou un mois et demi.
J'aimerais rebondir, J'aimerais rebondir sur quelque chose d'assez important, Insa, sur quelque chose d'assez important qui, qui je pense qu'on n'introduit pas assez en ce qui concerne la maternité. je pense... On n'introduit pas assez en ce qui concerne la maternité. On a souvent tendance à parler de postpartum, On a souvent tendance à parler de postpartum, et donc de dire aux femmes qu'une fois qu'elles ont accouché, et donc de dire aux femmes qu'une fois qu'elles ont accouché, en fait c'est fini, c'est fini, maintenant on s'occupe de bébé, maintenant on s'occupe de bébé, et la maman, et la maman, elle a accouché. elle a accouché. Et puis on oublie de rappeler à ces femmes qu'en fait, Et puis on oublie de rappeler à ces femmes qu'en fait, pendant encore un trimestre, pendant encore un trimestre, leur corps fonctionne comme s'il était encore enceinte. leur corps fonctionne comme s'il était encore enceinte. Et donc elles vont encore ressentir, Et donc elles vont encore ressentir, comme tu l'as très bien exprimé au début, comme tu l'as très bien exprimé au début, elles vont encore ressentir des symptômes tels que des crampes de règles, elles vont encore ressentir des symptômes. telles que des crampes de règles, les seins qui vont gonfler, les seins qui vont gonfler, qui vont dégonfler, qui vont dégonfler, elles ont des écoulements, elles ont des écoulements, une transpiration qui est assez accrue, une transpiration qui est assez accrue, la perte de cheveux. la perte de cheveux elles vont s'attendre à perdre du poids assez rapidement et puis finalement à récupérer le corps qu'elles avaient avant, Elles vont s'attendre à perdre du poids assez rapidement et puis finalement à récupérer le corps qu'elles avaient avant. Sauf qu'on ne récupère jamais véritablement le corps d'avant. sauf qu'on ne récupère jamais véritablement le corps d'avant, On a un nouveau corps, on a un nouveau corps, celui d'une nouvelle personne qu'on devient, celui d'une nouvelle personne qu'on devient, tant mentalement que physiquement, tant mentalement que physiquement. Et cette société a tendance à rappeler, et cette société a tendance à rappeler, en tout cas à dire aux femmes, en tout cas à dire aux femmes, et là on en revient à ces injonctions, et là on en revient à ces injonctions, « Maintenant tu as accouché » . maintenant tu as accouché et dans trois mois tu dois retourner travailler. Et dans trois mois, tu dois retourner travailler. Et ça, Et ça je pense que c'est quelque chose d'assez brutal, je pense que c'est quelque chose d'assez brutal, d'assez agressif. d'assez agressif, Parce que ces femmes n'ont même pas le temps de se rendre compte qu'en fait, parce que ces femmes n'ont même pas le temps de se rendre compte qu'en fait, elles ont mis leur enfant au monde et apprendre finalement à se connaître, elles ont mis leur enfant au monde et apprendre finalement à se connaître, à rencontrer la personne qu'elles vont devenir, à rencontrer la personne qu'elles vont devenir, tant pour les femmes que pour les papas, tant pour les femmes que pour les papas, qui doivent aussi se rendre compte qu'ils deviennent une autre personne et que leurs femmes changent et qu'elles peuvent avoir des moments où elles vont avoir des ups et des downs, qui doivent aussi se rendre compte qu'ils deviennent une autre personne et que leurs femmes changent et qu'elles peuvent avoir des moments où elles vont avoir des ups et des downs, comme tu l'as très bien exprimé. comme tu l'as très bien exprimé. Et je pense que voilà, Et je pense que c'était quelque chose dont il faut plus parler. c'est quelque chose dont il faut plus parler. Qu'est-ce que tu en penses ? Qu'est-ce que tu en penses ?
Je suis d'accord avec toi complètement. et d'ailleurs moi j'ai eu la chance d'être accompagnée mais j'ose pas imaginer ces femmes qui n'ont personne qui n'ont pas leur famille auprès d'eux, qui ont peut-être un conjoint qui n'est pas présent ou qui ne veut pas être présent, qui ne comprend pas certaines choses pour moi c'est clairement pas assez d'entreprendre travail j'ai envie de dire c'est juste le temps d'avoir appris à connaître l'enfant après avoir appris à connaître ce nouveau corps, ces nouveaux sentiments et avoir repris certaines habitudes.
On en parlait tout à l'heure, On en parlait tout à l'heure, Insaf, Insaf, et tu me disais, et tu me disais, maintenant tes filles sont grandes, maintenant tes filles sont grandes, le plus dur est passé. le plus dur est passé. Non ? Non, le plus dur n'est pas passé. Le plus dur n'est pas passé. Mais clairement, Mais clairement, au début, au début, quand on devient parent, quand on devient parent, c'est vraiment quelque chose d'autant précieux, c'est vraiment quelque chose d'autant précieux, mais autant quelque chose où on se dit mais autant quelque chose où on se dit, « Ah ouais, ah ouais, je ne m'y attendais pas. je ne m'y attendais pas. » C'est tout ça, C'est tout ça, en fait. en fait.
Clairement. Il faut se laisser le temps à accepter. toutes ces nouvelles choses. Et à se faire confiance, surtout. On ne se fait pas assez confiance, et je parle pour moi, la première.
Pourquoi est-ce que tu penses qu'on ne se fait pas assez confiance ? Pourquoi est-ce que tu penses qu'on ne se fait pas assez confiance ?
Avec tout ce qu'on entend autour de nous, on va souvent entendre autour de nous qu'on n'a pas assez de lait, qu'il faut passer au biberon, qu'il ne faut pas habituer le petit au bras. Donc on a toutes ces choses, toutes ces ondes négatives, j'ai envie de dire, autour de nous. qui font en sorte qu'on n'a plus le temps, qu'on ne se fait plus confiance en fait, qu'on remet tout en question, qu'on se dit en fait, je pense que je fais les choses pas de la meilleure des façons.
Il y a aussi cette petite facilité peut-être, Il y a aussi cette petite facilité peut-être qu'on a, qu'on a nous, nous, et que personne externe par rapport à toi qui vient d'accoucher, et les personnes externes par rapport à toi qui viens d'accoucher, de se dire, de se dire on va lui donner les conseils selon ce que nous on a vécu. on va lui donner les conseils selon ce que nous on a vécu. Donc c'est totalement subjectif, Donc c'est totalement subjectif, en oubliant qu'en fait, en oubliant qu'en fait, on a eu l'occasion de pouvoir se construire en tant que parent, on a eu l'occasion de pouvoir se construire en tant que parent mais qu'on doit te laisser la place pour le faire et puis ça part mais qu'on doit te laisser la place pour le faire. Et puis ça part... De la grossesse à la maternité, De la grossesse à la maternité, même dans le service, même dans le service où tu vas avoir différents conseils de différents professionnels de la santé qui parfois vont être faits de manière objective selon la théorie et puis d'autres de manière subjective où on va te dire parce que moi je l'ai vécu comme ça, où tu vas avoir différents conseils de différents professionnels de la santé qui parfois vont être faits de manière objective, selon la théorie, et puis d'autres de manière subjective, où on va te dire parce que moi je l'ai vécu comme ça, eh bien ça va être comme ça pour toi, et bien ça va être comme ça pour toi. alors que ce n'est pas forcément ta réalité. Alors que ce n'est pas forcément ta réalité.
Vraiment.
Si tu pouvais dire quelque chose à une future maman qui t'écoute là maintenant, Si tu pouvais dire quelque chose à une future maman qui t'écoute là maintenant, tu es elle et toi et tu veux lui dire quelque chose de sincère, tu es elle et toi, et tu veux lui dire quelque chose de sincère, qu'est-ce que ce serait ? qu'est-ce que ce serait ?
J'ai envie de lui dire, de te dire. parce que t'es là, tu m'écoutes, de foncer, de te faire confiance et de patienter, de laisser les choses venir telles qu'elles sont, d'accepter le changement, d'accepter que le corps change, d'accepter qu'il faut s'habituer à cette nouvelle vie, d'accepter que le couple change aussi, qu'il faut se laisser le temps et que qu'un jour tout ira mieux.
Merci Insa pour cette superbe conclusion, Merci Insaaf pour cette superbe conclusion. J'en ai les larmes aux yeux. j'en ai les larmes aux yeux ! Merci beaucoup Insaaf. Merci beaucoup Insa, j'espère qu'on se... J'espère qu'on aura l'occasion à nouveau de faire un podcast sur un autre sujet. On aura l'occasion à nouveau de faire un podcast sur un autre sujet. Tu es la bienvenue en tout cas. Tu es la bienvenue en tout cas.
Merci.
Prends soin de toi et on se dit à bientôt. Prends soin de toi.
Je te remercie.
et on se dit à bientôt.
À bientôt.
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Description
Le 4e trimestre de grossesse reste encore méconnu...
Dans cet épisode, écoutez le récit d'une maman qui nous partage sans filtre son passage de la grossesse aux premiers mois avec bébé.
Un échange sincère, pour toutes celles qui veulent se sentir moins seules.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bonjour et bienvenue dans ton podcast au coeur des femmes. Bonjour et bienvenue dans ton podcast au coeur des femmes. Cet épisode spécial est consacré à la maternité. Cet épisode spécial est consacré à la maternité. Aujourd'hui, Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir notre invité du jour qui s'appelle Insaf, j'ai le plaisir d'accueillir notre invité du jour qui s'appelle Insaf, qui va partager avec nous son expérience, qui va partager avec nous son expérience, ses réflexions et ses conseils autour de ce grand bouleversement qu'est de devenir mère. ses réflexions et ses conseils autour de ce grand bouleversement qu'est de devenir mère. Bonjour Insaf, Bonjour Insaf.
Bonjour Namia.
comment tu vas ? Comment tu vas ?
Très bien, merci. Et toi ?
Ça va, Ça va, alhamdoulilah. alhamdoulilah. Parlez-nous un peu de toi, Parlez-nous un peu de toi, Insaf. Insaf.
Alors moi c'est Insaf, j'ai 27 ans. Je suis tombée enceinte au mois de mai, juin, et j'ai accouché le 29 janvier d'un magnifique petit enfant qui s'appelle Yanis.
C'est ton premier ? C'est ton premier ? Oui. Félicitations à toi ! Félicitations à toi.
Je te remercie.
Parle-nous un peu de ta grossesse. Parle-nous un peu de ta grossesse. Est-ce que tu te souviens du moment où tu as su que tu étais enceinte ? Est-ce que tu te souviens du moment où tu as su que tu étais enceinte ? Oui,
Oui, je me souviens comme si c'était hier. J'étais chez moi, j'ai eu un petit retard de règles, une petite semaine, et j'ai fait un test de grossesse et il était positif. Alhamdoulilah, un magnifique cadeau.
tu as dû être bien contente ! Tu as dû être bien contente.
Oui, clairement.
Tu t'attendais à quoi en tombant enceinte ? Tu t'attendais à quoi en tombant enceinte ? Et qu'est-ce qui t'a le plus surprise ? Et qu'est-ce qui t'a le plus surprise ?
Je m'attendais aux petites douleurs, à des nausées. Et oui, effectivement, j'ai eu des nausées, des petites douleurs au bas du ventre. Ce n'était pas vraiment une surprise, mais l'air intensité, oui.
Tu t'es sentie comment dans ton corps et surtout dans ta tête quand tu as su que tu étais enceinte et tout le long de ta grossesse ? Tu t'es sentie comment dans ton corps et surtout dans ta tête quand tu as su que tu étais enceinte et tout le long de ta grossesse ?
Je me suis sentie très bien, alhamdoulilah. La fin était éprouvante. J'étais lourde, épuisée, les nuits devenaient très courtes, et on n'en parle pas assez. Mais pour ma part, je ne dormais presque plus. Un ventre énorme, impossible de trouver une position pour dormir. Sur le côté gauche, c'est douloureux, on essaie du côté droit, le dos. Les réveils nocturnes pour aller aux toilettes. Et surtout, cette impatience de retrouver ce petit être qui bougeait en nous.
Dont tu te faisais une image et qui finalement, dont tu te faisais une image et qui finalement, tu ne le connaissais pas véritablement. tu ne le connaissais pas véritablement.
Voilà, exactement.
Est-ce que tu avais un entourage qui était plutôt soutenant, Est-ce que tu avais un entourage qui était plutôt soutenant, à l'écoute de ton ressenti, à l'écoute de ton ressenti, de ton vécu et surtout de ton évolution, de ton vécu et surtout de ton évolution, ou plutôt un entourage qui était dans l'injonction et qui te disait comment tu devais te sentir et comment tu devais évoluer ? ou plutôt un entourage qui était dans l'injonction et qui te disait comment tu devais te sentir et comment tu devais évoluer ?
J'ai la chance d'avoir une famille merveilleuse. Alhamdoulilah, j'ai eu beaucoup de soutien et beaucoup de bienveillance.
Passons maintenant à l'accouchement, Passons maintenant à l'accouchement, ce grand passage. ce grand passage. Tu peux nous raconter un peu ton accouchement, Tu peux nous raconter un peu ton accouchement, ce qui t'a marqué et ce que tu en retiens ? ce qui t'a marqué et ce que tu en retiens ?
Oui, j'ai eu un accouchement inattendu. J'ai très bien préparé ma grossesse et mon accouchement avec ma sage-femme, mais j'ai perdu les os à 36 semaines. J'ai eu un déclenchement pendant trois jours. J'étais seule dans ma chambre avec des douleurs d'abord faibles, puis plus fortes. J'espérais que ce soit des vraies contractions, mais non. On vérifiait toutes les trois à six heures si le col sourait, mais rien pendant trois jours. Trois jours d'attente, de doute. la peur d'une césarienne. Oui, désolée. Ça,
c'est Yanis qui est en train de manger et qui nous raconte un petit peu aussi ce qui s'est passé. et qui nous raconte un petit peu aussi ce qui s'est passé
Voilà, il est d'accord avec moi. Alors, comme je disais, trois jours de déclenchement et le troisième jour, on tente une dernière fois et là, les douleurs arrivent, je dirais, comme un tsunami. Le vrai travail commence. À 7h du matin, je demande un bain parce que j'avais très, très, très mal. Et puis tout s'accélère, Alhamdoulilah, 3 cm, 6 cm, 8, 9, 10 cm d'ouverture. Et là vient la poussée, cette fameuse poussée. Je ne l'imaginais pas comme ça, une heure interminable. J'étais à bout de force, je priais sans cesse, ventouses, épisiotomie. Alhamdoulilah, à 17h, Yannis était dans mes bras.
J'imagine que ce n'était pas le type d'accouchement dont tu rêvais, J'imagine que ce n'était pas le type d'accouchement dont tu rêvais, que tu avais imaginé. que tu avais imaginé.
Non, clairement pas.
Est-ce que dans tout ça, Est-ce que dans tout ça, tu t'es sentie exister ou tu as eu l'impression d'être effacée ? tu t'es sentie exister ? où tu as eu l'impression d'être effacée ?
Non, clairement existait parce que j'ai donné vie. Plusieurs femmes rêvent de donner vie. Donc hamdoulilah, j'étais la plus heureuse.
Au final, Au final, on se rend bien compte qu'on a le contrôle sur les efforts, on se rend bien compte qu'on a le contrôle sur les efforts, mais le résultat ne nous appartient pas. mais le résultat ne nous appartient pas. Vraiment. Et puis, Et puis, ce qu'il faut en retenir, ce qu'il faut en retenir, c'est peut-être aussi de se dire qu'on a fait de son mieux et c'est le plus important. c'est peut-être aussi de se dire qu'on a fait de son mieux et c'est le plus important.
Oui.
Est-ce que tu te souviens de ce fameux retour à la maison ? Est-ce que tu te souviens de ce fameux retour à la maison ?
C'était difficile, très difficile. Les douleurs, l'inconnu, le corps qui a changé et dont on parle trop peu. Il faut apprendre à connaître ce bébé, accepter ses nouvelles sensations, à se reconstruire. Les nuits blanches, l'allaitement, qui est difficile. Et là, je dois dire que pour moi, l'allaitement a été l'étape la plus difficile à vivre. Et ça, on n'en parle pas assez. Je doutais, je pleurais, rien n'était fluide.
Tu te sentais prête, Tu te sentais prête, accompagnée ? accompagnée ? Prête,
Prête,
sûr.
je dirais non. mais Alhamdulillah j'ai été accompagnée oui,
Amélie.
ma famille était là surtout ma merveilleuse maman et sans oublier ma sage-femme douce et présente du début à la fin
Merci Insa. Ça nous amène à parler du quatrième trimestre, Ça nous amène à parler du quatrième trimestre, d'ailleurs le vrai sujet. d'ailleurs le vrai sujet. Est-ce qu'avant d'accoucher, Est-ce qu'avant d'accoucher, tu en avais entendu parler ? tu en avais entendu parler ?
Oui,
Oui.
un peu autour de moi. Pour moi, accouchement rimait avec douleur, mais je ne prêtais pas attention à ce qui venait après. J'ai eu la chance de suivre des séances de préparation à la naissance avec ma sage-femme et je recommande d'ailleurs à toutes les futures mamans de suivre cette étape qui est très importante, apprendre à connaître son... corps, ses organes, à vivre sa grossesse de la meilleure manière possible et surtout à se préparer autant qu'on peut à accueillir ce petit être, même si au final tout est entre les mains d'Allah.
C'est tout à fait ça. C'est tout à fait ça. Du coup, Du coup, est-ce que tu as plus l'impression, est-ce que tu as plus l'impression ou je ne vais pas orienter ta réponse, ou je ne vais pas orienter ta réponse, mais est-ce que l'impression n'est pas toujours dirigée vers le fait de mettre un bébé au monde ? mais est-ce que l'impression n'est pas toujours dirigée vers le fait de mettre un bébé au monde ? Donc c'est vraiment un objectif, Donc c'est vraiment un objectif, une action qu'on va faire pour au final se mettre de côté et s'oublier un petit peu. une action qu'on va faire. Pour au final se mettre de côté et s'oublier un petit peu.
Oui,
Oui,
on s'oublie un peu,
on s'oublie un peu. Je pense que c'est tout à fait normal.
mais je pense que c'est tout à fait normal. On accueille un être qu'on ne connaît pas.
C'est un être qu'on ne connaît pas. Comme je disais,
Comme je disais, le corps change,
le corps change,
les sensations changent,
les sensations changent,
l'humeur change.
l'humeur change,
Il y a des ups and downs.
il y a des ups et downs. Un jour on va bien,
Un jour on va bien, le lendemain on ne va pas bien.
l'autre non, on va pas bien. Donc oui,
Donc oui,
c'est tout à fait normal,
c'est tout à fait normal, il faut l'accepter.
il faut l'accepter.
Toi, Toi, tu l'as vécu comment ton quatrième trimestre ? tu l'as vécu comment ton quatrième trimestre ?
C'était difficile. J'ai eu des moments de faiblesse, des moments où j'ai pleuré, des moments où j'étais très contente, très heureuse.
C'était difficile.
J'ai eu un très bel accompagnement, j'ai eu la présence de ma famille qui était là pour me soutenir. Je dirais que je l'ai bien vécu, mais c'est une étape très compliquée.
Qu'est-ce qui t'a le plus manqué ? Qu'est-ce qui t'a le plus manqué ? Mes nuits !
Mes nuits !
Mes nuits,
Mes nuits, surtout que je suis quelqu'un qui aime dormir.
surtout que je suis quelqu'un qui aime dormir. Mes nuits,
Mes nuits et le couple aussi changent.
et le couple aussi, je pense.
Oui, ça change clairement. On apprend à accueillir une nouvelle personne. J'aimerais dire que le conjoint ne comprend pas forcément certaines choses.
Il n'est pas dans notre corps,
Il n'est pas dans notre corps, il n'est pas en nous,
il n'est pas en nous,
il ne comprend pas beaucoup de choses.
il ne comprend pas beaucoup de choses. Pour lui aussi c'est nouveau,
Pour lui aussi, c'est nouveau,
il n'a pas reçu des synthèses pendant deux mois.
il n'a pas porté. et cet être pendant neuf mois.
Donc oui,
Donc oui, beaucoup de choses changent.
beaucoup de choses changent.
Justement par rapport au conjoint, Justement par rapport au conjoint, est-ce que tu penses qu'il y aurait eu des choses qui auraient pu être mises en place, est-ce que tu penses qu'il y aurait eu des choses qui auraient pu être mises en place, par exemple durant ta grossesse ou par la suite, par exemple durant ta grossesse ou par la suite, pour pouvoir lui le préparer ? pour pouvoir lui le préparer ?
Alors je trouve que c'est très important que le conjoint soit impliqué. Pendant les consultations chez la gynécologue et la sage-femme, pendant la préparation à la... à la grossesse, à l'accouchement, les informations concernant l'allaitement, pour qu'il soit impliqué et que ce ne soit pas pour lui quelque chose de nouveau et quelque chose de choquant.
Merci, Merci, c'est vraiment ça. c'est vraiment ça. Est-ce que tu as pu demander de l'aide ? Est-ce que tu as pu demander de l'aide ? Attends, Attends, je rectifie. je rectifie. Est-ce que tu as pu demander, Est-ce que tu as pu demander ou plutôt accepter l'aide qu'on te proposait ? ou plutôt accepter l'aide qu'on te proposait ?
Non, j'ai plutôt accepté l'aide qu'on me proposait. Je n'ai pas eu le temps et je n'ai pas dû. demander de l'aide, que l'aide était déjà là, alhamdoulilah.
Et c'est là que l'expression « il faut tout un village pour élever un enfant » Et c'est là que l'expression « il faut tout un village pour élever un enfant » ou plutôt « il faut tout un village pour soutenir une maman » ou plutôt « il faut tout un village pour soutenir une maman » qui prend tout son sens. qui prend tout son sens.
Clairement.
Même si en soi, Même si en soi, le village n'est pas obligatoirement toute une ressource familiale. le village n'est pas obligatoirement toute une ressource familiale, ça peut simplement être le conjoint, Ça peut simplement être le conjoint, une amie ou encore la sage-femme ou peut-être une autre personne de référence. une amie, ou encore la sage-femme, ou peut-être une autre personne de référence. Concernant justement ce quatrième trimestre, Concernant justement ce quatrième trimestre, est-ce qu'ils savent que tu as eu des moments de craquage ou peut-être de solitude ? est-ce qu'ils savent que tu as eu des moments de craquage, ou peut-être de solitude ?
Oui, clairement. J'ai eu des moments de solitude, surtout le soir. L'allaitement était difficile, comme j'ai pu te dire. Donc, j'étais pas bien. J'ai eu des moments où j'ai beaucoup pleuré, des moments où j'étais triste, des moments où j'allais très bien.
Et ces moments-là où tu te sens un peu triste et un peu isolée, Et ces moments-là où tu te sens un peu triste et un peu isolée. j'ai envie de te dire, J'ai envie de te dire, ils sont un peu normaux parce que du coup, ils sont un peu normaux parce que du coup, tu découvres quelque chose de nouveau. tu découvres quelque chose de nouveau. Ce n'est pas évident, c'est pas évident le manque de sommeil, le manque de sommeil, ce n'est pas évident de ne pas se sentir comprise. c'est pas évident de ne pas se sentir comprise parce que dans le fond soi-même on ne se comprend pas parce qu'on est en train de devenir une nouvelle personne et puis on passe par des obstacles comme par exemple dans ton cas à toi où l'allaitement n'a pas démarré de la meilleure des manières ou en tout cas de la manière la plus facile est-ce Parce que dans le fond, soi-même, on ne se comprend pas parce qu'on est en train de devenir une nouvelle personne. Et puis, on passe par des obstacles comme par exemple dans ton cas à toi où l'allaitement n'a pas démarré de la meilleure des manières ou en tout cas de la manière la plus facile. Est-ce que tu as eu l'impression de pouvoir exprimer ce que tu ressentais ? que tu as eu l'impression de pouvoir exprimer ce que tu ressentais ?
Alors oui j'ai pu l'exprimer mais je suis comme tu me connais, quelqu'un qui garde beaucoup en moi, qui patiente qui se force à se dire que ça ira mieux. Donc on garde beaucoup en soi et on patiente et on ne fait pas sortir les choses. Or, je sais très bien que c'est important de se lâcher, d'exprimer les mots qu'on ressent, les douleurs qu'on ressent.
Est-ce que tu as l'impression que le fait que Yannis soit là et que l'allaitement, Est-ce que tu as l'impression que le fait que Yannis soit là et que l'allaitement ça t'oblige un petit peu à suivre le rythme de ton bébé, ça t'oblige un petit peu à suivre le rythme de ton bébé, ce n'est pas une manière aussi forcée de t'apprendre à lâcher prise ? ce n'est pas une manière aussi forcée de t'apprendre à lâcher prise ?
Oui, clairement. Surtout qu'on ne contrôle rien au final, ni les nuits, ni le fait que l'allaitement se passe bien ou pas. Les coliques aussi, les douleurs au ventre, on ne comprend pas. Et les douleurs personnelles aussi, le corps qui a besoin de s'en remettre. accouchement. Donc c'est un mélange et c'est apprendre à se connaître, apprendre à se faire confiance et accepter certaines choses.
Est-ce que dans tout ça, Est-ce que dans tout ça, tu as eu le temps ou en tout cas, tu as eu le temps ou en tout cas, tu as réussi à prendre soin de toi ? tu as réussi à prendre soin de toi ? Si oui, Si oui, comment est-ce que tu as fait ? comment est-ce que tu as fait ?
Alors, pour être transparente avec toi, au début, non. Je pense que j'ai pu prendre soin de moi seulement après un mois. Sortir m'a fait beaucoup de bien parce que tout tournait autour de Yanis. On mange avec Yanis, on dort avec Yanis, on boit avec Yanis, on fait tout avec Yanis. Le ménage, c'est impossible. Penser à autre chose, c'est clairement impossible. Donc prendre soin de moi, oui, mais seulement après, à dire un mois ou un mois et demi.
J'aimerais rebondir, J'aimerais rebondir sur quelque chose d'assez important, Insa, sur quelque chose d'assez important qui, qui je pense qu'on n'introduit pas assez en ce qui concerne la maternité. je pense... On n'introduit pas assez en ce qui concerne la maternité. On a souvent tendance à parler de postpartum, On a souvent tendance à parler de postpartum, et donc de dire aux femmes qu'une fois qu'elles ont accouché, et donc de dire aux femmes qu'une fois qu'elles ont accouché, en fait c'est fini, c'est fini, maintenant on s'occupe de bébé, maintenant on s'occupe de bébé, et la maman, et la maman, elle a accouché. elle a accouché. Et puis on oublie de rappeler à ces femmes qu'en fait, Et puis on oublie de rappeler à ces femmes qu'en fait, pendant encore un trimestre, pendant encore un trimestre, leur corps fonctionne comme s'il était encore enceinte. leur corps fonctionne comme s'il était encore enceinte. Et donc elles vont encore ressentir, Et donc elles vont encore ressentir, comme tu l'as très bien exprimé au début, comme tu l'as très bien exprimé au début, elles vont encore ressentir des symptômes tels que des crampes de règles, elles vont encore ressentir des symptômes. telles que des crampes de règles, les seins qui vont gonfler, les seins qui vont gonfler, qui vont dégonfler, qui vont dégonfler, elles ont des écoulements, elles ont des écoulements, une transpiration qui est assez accrue, une transpiration qui est assez accrue, la perte de cheveux. la perte de cheveux elles vont s'attendre à perdre du poids assez rapidement et puis finalement à récupérer le corps qu'elles avaient avant, Elles vont s'attendre à perdre du poids assez rapidement et puis finalement à récupérer le corps qu'elles avaient avant. Sauf qu'on ne récupère jamais véritablement le corps d'avant. sauf qu'on ne récupère jamais véritablement le corps d'avant, On a un nouveau corps, on a un nouveau corps, celui d'une nouvelle personne qu'on devient, celui d'une nouvelle personne qu'on devient, tant mentalement que physiquement, tant mentalement que physiquement. Et cette société a tendance à rappeler, et cette société a tendance à rappeler, en tout cas à dire aux femmes, en tout cas à dire aux femmes, et là on en revient à ces injonctions, et là on en revient à ces injonctions, « Maintenant tu as accouché » . maintenant tu as accouché et dans trois mois tu dois retourner travailler. Et dans trois mois, tu dois retourner travailler. Et ça, Et ça je pense que c'est quelque chose d'assez brutal, je pense que c'est quelque chose d'assez brutal, d'assez agressif. d'assez agressif, Parce que ces femmes n'ont même pas le temps de se rendre compte qu'en fait, parce que ces femmes n'ont même pas le temps de se rendre compte qu'en fait, elles ont mis leur enfant au monde et apprendre finalement à se connaître, elles ont mis leur enfant au monde et apprendre finalement à se connaître, à rencontrer la personne qu'elles vont devenir, à rencontrer la personne qu'elles vont devenir, tant pour les femmes que pour les papas, tant pour les femmes que pour les papas, qui doivent aussi se rendre compte qu'ils deviennent une autre personne et que leurs femmes changent et qu'elles peuvent avoir des moments où elles vont avoir des ups et des downs, qui doivent aussi se rendre compte qu'ils deviennent une autre personne et que leurs femmes changent et qu'elles peuvent avoir des moments où elles vont avoir des ups et des downs, comme tu l'as très bien exprimé. comme tu l'as très bien exprimé. Et je pense que voilà, Et je pense que c'était quelque chose dont il faut plus parler. c'est quelque chose dont il faut plus parler. Qu'est-ce que tu en penses ? Qu'est-ce que tu en penses ?
Je suis d'accord avec toi complètement. et d'ailleurs moi j'ai eu la chance d'être accompagnée mais j'ose pas imaginer ces femmes qui n'ont personne qui n'ont pas leur famille auprès d'eux, qui ont peut-être un conjoint qui n'est pas présent ou qui ne veut pas être présent, qui ne comprend pas certaines choses pour moi c'est clairement pas assez d'entreprendre travail j'ai envie de dire c'est juste le temps d'avoir appris à connaître l'enfant après avoir appris à connaître ce nouveau corps, ces nouveaux sentiments et avoir repris certaines habitudes.
On en parlait tout à l'heure, On en parlait tout à l'heure, Insaf, Insaf, et tu me disais, et tu me disais, maintenant tes filles sont grandes, maintenant tes filles sont grandes, le plus dur est passé. le plus dur est passé. Non ? Non, le plus dur n'est pas passé. Le plus dur n'est pas passé. Mais clairement, Mais clairement, au début, au début, quand on devient parent, quand on devient parent, c'est vraiment quelque chose d'autant précieux, c'est vraiment quelque chose d'autant précieux, mais autant quelque chose où on se dit mais autant quelque chose où on se dit, « Ah ouais, ah ouais, je ne m'y attendais pas. je ne m'y attendais pas. » C'est tout ça, C'est tout ça, en fait. en fait.
Clairement. Il faut se laisser le temps à accepter. toutes ces nouvelles choses. Et à se faire confiance, surtout. On ne se fait pas assez confiance, et je parle pour moi, la première.
Pourquoi est-ce que tu penses qu'on ne se fait pas assez confiance ? Pourquoi est-ce que tu penses qu'on ne se fait pas assez confiance ?
Avec tout ce qu'on entend autour de nous, on va souvent entendre autour de nous qu'on n'a pas assez de lait, qu'il faut passer au biberon, qu'il ne faut pas habituer le petit au bras. Donc on a toutes ces choses, toutes ces ondes négatives, j'ai envie de dire, autour de nous. qui font en sorte qu'on n'a plus le temps, qu'on ne se fait plus confiance en fait, qu'on remet tout en question, qu'on se dit en fait, je pense que je fais les choses pas de la meilleure des façons.
Il y a aussi cette petite facilité peut-être, Il y a aussi cette petite facilité peut-être qu'on a, qu'on a nous, nous, et que personne externe par rapport à toi qui vient d'accoucher, et les personnes externes par rapport à toi qui viens d'accoucher, de se dire, de se dire on va lui donner les conseils selon ce que nous on a vécu. on va lui donner les conseils selon ce que nous on a vécu. Donc c'est totalement subjectif, Donc c'est totalement subjectif, en oubliant qu'en fait, en oubliant qu'en fait, on a eu l'occasion de pouvoir se construire en tant que parent, on a eu l'occasion de pouvoir se construire en tant que parent mais qu'on doit te laisser la place pour le faire et puis ça part mais qu'on doit te laisser la place pour le faire. Et puis ça part... De la grossesse à la maternité, De la grossesse à la maternité, même dans le service, même dans le service où tu vas avoir différents conseils de différents professionnels de la santé qui parfois vont être faits de manière objective selon la théorie et puis d'autres de manière subjective où on va te dire parce que moi je l'ai vécu comme ça, où tu vas avoir différents conseils de différents professionnels de la santé qui parfois vont être faits de manière objective, selon la théorie, et puis d'autres de manière subjective, où on va te dire parce que moi je l'ai vécu comme ça, eh bien ça va être comme ça pour toi, et bien ça va être comme ça pour toi. alors que ce n'est pas forcément ta réalité. Alors que ce n'est pas forcément ta réalité.
Vraiment.
Si tu pouvais dire quelque chose à une future maman qui t'écoute là maintenant, Si tu pouvais dire quelque chose à une future maman qui t'écoute là maintenant, tu es elle et toi et tu veux lui dire quelque chose de sincère, tu es elle et toi, et tu veux lui dire quelque chose de sincère, qu'est-ce que ce serait ? qu'est-ce que ce serait ?
J'ai envie de lui dire, de te dire. parce que t'es là, tu m'écoutes, de foncer, de te faire confiance et de patienter, de laisser les choses venir telles qu'elles sont, d'accepter le changement, d'accepter que le corps change, d'accepter qu'il faut s'habituer à cette nouvelle vie, d'accepter que le couple change aussi, qu'il faut se laisser le temps et que qu'un jour tout ira mieux.
Merci Insa pour cette superbe conclusion, Merci Insaaf pour cette superbe conclusion. J'en ai les larmes aux yeux. j'en ai les larmes aux yeux ! Merci beaucoup Insaaf. Merci beaucoup Insa, j'espère qu'on se... J'espère qu'on aura l'occasion à nouveau de faire un podcast sur un autre sujet. On aura l'occasion à nouveau de faire un podcast sur un autre sujet. Tu es la bienvenue en tout cas. Tu es la bienvenue en tout cas.
Merci.
Prends soin de toi et on se dit à bientôt. Prends soin de toi.
Je te remercie.
et on se dit à bientôt.
À bientôt.
Description
Le 4e trimestre de grossesse reste encore méconnu...
Dans cet épisode, écoutez le récit d'une maman qui nous partage sans filtre son passage de la grossesse aux premiers mois avec bébé.
Un échange sincère, pour toutes celles qui veulent se sentir moins seules.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bonjour et bienvenue dans ton podcast au coeur des femmes. Bonjour et bienvenue dans ton podcast au coeur des femmes. Cet épisode spécial est consacré à la maternité. Cet épisode spécial est consacré à la maternité. Aujourd'hui, Aujourd'hui, j'ai le plaisir d'accueillir notre invité du jour qui s'appelle Insaf, j'ai le plaisir d'accueillir notre invité du jour qui s'appelle Insaf, qui va partager avec nous son expérience, qui va partager avec nous son expérience, ses réflexions et ses conseils autour de ce grand bouleversement qu'est de devenir mère. ses réflexions et ses conseils autour de ce grand bouleversement qu'est de devenir mère. Bonjour Insaf, Bonjour Insaf.
Bonjour Namia.
comment tu vas ? Comment tu vas ?
Très bien, merci. Et toi ?
Ça va, Ça va, alhamdoulilah. alhamdoulilah. Parlez-nous un peu de toi, Parlez-nous un peu de toi, Insaf. Insaf.
Alors moi c'est Insaf, j'ai 27 ans. Je suis tombée enceinte au mois de mai, juin, et j'ai accouché le 29 janvier d'un magnifique petit enfant qui s'appelle Yanis.
C'est ton premier ? C'est ton premier ? Oui. Félicitations à toi ! Félicitations à toi.
Je te remercie.
Parle-nous un peu de ta grossesse. Parle-nous un peu de ta grossesse. Est-ce que tu te souviens du moment où tu as su que tu étais enceinte ? Est-ce que tu te souviens du moment où tu as su que tu étais enceinte ? Oui,
Oui, je me souviens comme si c'était hier. J'étais chez moi, j'ai eu un petit retard de règles, une petite semaine, et j'ai fait un test de grossesse et il était positif. Alhamdoulilah, un magnifique cadeau.
tu as dû être bien contente ! Tu as dû être bien contente.
Oui, clairement.
Tu t'attendais à quoi en tombant enceinte ? Tu t'attendais à quoi en tombant enceinte ? Et qu'est-ce qui t'a le plus surprise ? Et qu'est-ce qui t'a le plus surprise ?
Je m'attendais aux petites douleurs, à des nausées. Et oui, effectivement, j'ai eu des nausées, des petites douleurs au bas du ventre. Ce n'était pas vraiment une surprise, mais l'air intensité, oui.
Tu t'es sentie comment dans ton corps et surtout dans ta tête quand tu as su que tu étais enceinte et tout le long de ta grossesse ? Tu t'es sentie comment dans ton corps et surtout dans ta tête quand tu as su que tu étais enceinte et tout le long de ta grossesse ?
Je me suis sentie très bien, alhamdoulilah. La fin était éprouvante. J'étais lourde, épuisée, les nuits devenaient très courtes, et on n'en parle pas assez. Mais pour ma part, je ne dormais presque plus. Un ventre énorme, impossible de trouver une position pour dormir. Sur le côté gauche, c'est douloureux, on essaie du côté droit, le dos. Les réveils nocturnes pour aller aux toilettes. Et surtout, cette impatience de retrouver ce petit être qui bougeait en nous.
Dont tu te faisais une image et qui finalement, dont tu te faisais une image et qui finalement, tu ne le connaissais pas véritablement. tu ne le connaissais pas véritablement.
Voilà, exactement.
Est-ce que tu avais un entourage qui était plutôt soutenant, Est-ce que tu avais un entourage qui était plutôt soutenant, à l'écoute de ton ressenti, à l'écoute de ton ressenti, de ton vécu et surtout de ton évolution, de ton vécu et surtout de ton évolution, ou plutôt un entourage qui était dans l'injonction et qui te disait comment tu devais te sentir et comment tu devais évoluer ? ou plutôt un entourage qui était dans l'injonction et qui te disait comment tu devais te sentir et comment tu devais évoluer ?
J'ai la chance d'avoir une famille merveilleuse. Alhamdoulilah, j'ai eu beaucoup de soutien et beaucoup de bienveillance.
Passons maintenant à l'accouchement, Passons maintenant à l'accouchement, ce grand passage. ce grand passage. Tu peux nous raconter un peu ton accouchement, Tu peux nous raconter un peu ton accouchement, ce qui t'a marqué et ce que tu en retiens ? ce qui t'a marqué et ce que tu en retiens ?
Oui, j'ai eu un accouchement inattendu. J'ai très bien préparé ma grossesse et mon accouchement avec ma sage-femme, mais j'ai perdu les os à 36 semaines. J'ai eu un déclenchement pendant trois jours. J'étais seule dans ma chambre avec des douleurs d'abord faibles, puis plus fortes. J'espérais que ce soit des vraies contractions, mais non. On vérifiait toutes les trois à six heures si le col sourait, mais rien pendant trois jours. Trois jours d'attente, de doute. la peur d'une césarienne. Oui, désolée. Ça,
c'est Yanis qui est en train de manger et qui nous raconte un petit peu aussi ce qui s'est passé. et qui nous raconte un petit peu aussi ce qui s'est passé
Voilà, il est d'accord avec moi. Alors, comme je disais, trois jours de déclenchement et le troisième jour, on tente une dernière fois et là, les douleurs arrivent, je dirais, comme un tsunami. Le vrai travail commence. À 7h du matin, je demande un bain parce que j'avais très, très, très mal. Et puis tout s'accélère, Alhamdoulilah, 3 cm, 6 cm, 8, 9, 10 cm d'ouverture. Et là vient la poussée, cette fameuse poussée. Je ne l'imaginais pas comme ça, une heure interminable. J'étais à bout de force, je priais sans cesse, ventouses, épisiotomie. Alhamdoulilah, à 17h, Yannis était dans mes bras.
J'imagine que ce n'était pas le type d'accouchement dont tu rêvais, J'imagine que ce n'était pas le type d'accouchement dont tu rêvais, que tu avais imaginé. que tu avais imaginé.
Non, clairement pas.
Est-ce que dans tout ça, Est-ce que dans tout ça, tu t'es sentie exister ou tu as eu l'impression d'être effacée ? tu t'es sentie exister ? où tu as eu l'impression d'être effacée ?
Non, clairement existait parce que j'ai donné vie. Plusieurs femmes rêvent de donner vie. Donc hamdoulilah, j'étais la plus heureuse.
Au final, Au final, on se rend bien compte qu'on a le contrôle sur les efforts, on se rend bien compte qu'on a le contrôle sur les efforts, mais le résultat ne nous appartient pas. mais le résultat ne nous appartient pas. Vraiment. Et puis, Et puis, ce qu'il faut en retenir, ce qu'il faut en retenir, c'est peut-être aussi de se dire qu'on a fait de son mieux et c'est le plus important. c'est peut-être aussi de se dire qu'on a fait de son mieux et c'est le plus important.
Oui.
Est-ce que tu te souviens de ce fameux retour à la maison ? Est-ce que tu te souviens de ce fameux retour à la maison ?
C'était difficile, très difficile. Les douleurs, l'inconnu, le corps qui a changé et dont on parle trop peu. Il faut apprendre à connaître ce bébé, accepter ses nouvelles sensations, à se reconstruire. Les nuits blanches, l'allaitement, qui est difficile. Et là, je dois dire que pour moi, l'allaitement a été l'étape la plus difficile à vivre. Et ça, on n'en parle pas assez. Je doutais, je pleurais, rien n'était fluide.
Tu te sentais prête, Tu te sentais prête, accompagnée ? accompagnée ? Prête,
Prête,
sûr.
je dirais non. mais Alhamdulillah j'ai été accompagnée oui,
Amélie.
ma famille était là surtout ma merveilleuse maman et sans oublier ma sage-femme douce et présente du début à la fin
Merci Insa. Ça nous amène à parler du quatrième trimestre, Ça nous amène à parler du quatrième trimestre, d'ailleurs le vrai sujet. d'ailleurs le vrai sujet. Est-ce qu'avant d'accoucher, Est-ce qu'avant d'accoucher, tu en avais entendu parler ? tu en avais entendu parler ?
Oui,
Oui.
un peu autour de moi. Pour moi, accouchement rimait avec douleur, mais je ne prêtais pas attention à ce qui venait après. J'ai eu la chance de suivre des séances de préparation à la naissance avec ma sage-femme et je recommande d'ailleurs à toutes les futures mamans de suivre cette étape qui est très importante, apprendre à connaître son... corps, ses organes, à vivre sa grossesse de la meilleure manière possible et surtout à se préparer autant qu'on peut à accueillir ce petit être, même si au final tout est entre les mains d'Allah.
C'est tout à fait ça. C'est tout à fait ça. Du coup, Du coup, est-ce que tu as plus l'impression, est-ce que tu as plus l'impression ou je ne vais pas orienter ta réponse, ou je ne vais pas orienter ta réponse, mais est-ce que l'impression n'est pas toujours dirigée vers le fait de mettre un bébé au monde ? mais est-ce que l'impression n'est pas toujours dirigée vers le fait de mettre un bébé au monde ? Donc c'est vraiment un objectif, Donc c'est vraiment un objectif, une action qu'on va faire pour au final se mettre de côté et s'oublier un petit peu. une action qu'on va faire. Pour au final se mettre de côté et s'oublier un petit peu.
Oui,
Oui,
on s'oublie un peu,
on s'oublie un peu. Je pense que c'est tout à fait normal.
mais je pense que c'est tout à fait normal. On accueille un être qu'on ne connaît pas.
C'est un être qu'on ne connaît pas. Comme je disais,
Comme je disais, le corps change,
le corps change,
les sensations changent,
les sensations changent,
l'humeur change.
l'humeur change,
Il y a des ups and downs.
il y a des ups et downs. Un jour on va bien,
Un jour on va bien, le lendemain on ne va pas bien.
l'autre non, on va pas bien. Donc oui,
Donc oui,
c'est tout à fait normal,
c'est tout à fait normal, il faut l'accepter.
il faut l'accepter.
Toi, Toi, tu l'as vécu comment ton quatrième trimestre ? tu l'as vécu comment ton quatrième trimestre ?
C'était difficile. J'ai eu des moments de faiblesse, des moments où j'ai pleuré, des moments où j'étais très contente, très heureuse.
C'était difficile.
J'ai eu un très bel accompagnement, j'ai eu la présence de ma famille qui était là pour me soutenir. Je dirais que je l'ai bien vécu, mais c'est une étape très compliquée.
Qu'est-ce qui t'a le plus manqué ? Qu'est-ce qui t'a le plus manqué ? Mes nuits !
Mes nuits !
Mes nuits,
Mes nuits, surtout que je suis quelqu'un qui aime dormir.
surtout que je suis quelqu'un qui aime dormir. Mes nuits,
Mes nuits et le couple aussi changent.
et le couple aussi, je pense.
Oui, ça change clairement. On apprend à accueillir une nouvelle personne. J'aimerais dire que le conjoint ne comprend pas forcément certaines choses.
Il n'est pas dans notre corps,
Il n'est pas dans notre corps, il n'est pas en nous,
il n'est pas en nous,
il ne comprend pas beaucoup de choses.
il ne comprend pas beaucoup de choses. Pour lui aussi c'est nouveau,
Pour lui aussi, c'est nouveau,
il n'a pas reçu des synthèses pendant deux mois.
il n'a pas porté. et cet être pendant neuf mois.
Donc oui,
Donc oui, beaucoup de choses changent.
beaucoup de choses changent.
Justement par rapport au conjoint, Justement par rapport au conjoint, est-ce que tu penses qu'il y aurait eu des choses qui auraient pu être mises en place, est-ce que tu penses qu'il y aurait eu des choses qui auraient pu être mises en place, par exemple durant ta grossesse ou par la suite, par exemple durant ta grossesse ou par la suite, pour pouvoir lui le préparer ? pour pouvoir lui le préparer ?
Alors je trouve que c'est très important que le conjoint soit impliqué. Pendant les consultations chez la gynécologue et la sage-femme, pendant la préparation à la... à la grossesse, à l'accouchement, les informations concernant l'allaitement, pour qu'il soit impliqué et que ce ne soit pas pour lui quelque chose de nouveau et quelque chose de choquant.
Merci, Merci, c'est vraiment ça. c'est vraiment ça. Est-ce que tu as pu demander de l'aide ? Est-ce que tu as pu demander de l'aide ? Attends, Attends, je rectifie. je rectifie. Est-ce que tu as pu demander, Est-ce que tu as pu demander ou plutôt accepter l'aide qu'on te proposait ? ou plutôt accepter l'aide qu'on te proposait ?
Non, j'ai plutôt accepté l'aide qu'on me proposait. Je n'ai pas eu le temps et je n'ai pas dû. demander de l'aide, que l'aide était déjà là, alhamdoulilah.
Et c'est là que l'expression « il faut tout un village pour élever un enfant » Et c'est là que l'expression « il faut tout un village pour élever un enfant » ou plutôt « il faut tout un village pour soutenir une maman » ou plutôt « il faut tout un village pour soutenir une maman » qui prend tout son sens. qui prend tout son sens.
Clairement.
Même si en soi, Même si en soi, le village n'est pas obligatoirement toute une ressource familiale. le village n'est pas obligatoirement toute une ressource familiale, ça peut simplement être le conjoint, Ça peut simplement être le conjoint, une amie ou encore la sage-femme ou peut-être une autre personne de référence. une amie, ou encore la sage-femme, ou peut-être une autre personne de référence. Concernant justement ce quatrième trimestre, Concernant justement ce quatrième trimestre, est-ce qu'ils savent que tu as eu des moments de craquage ou peut-être de solitude ? est-ce qu'ils savent que tu as eu des moments de craquage, ou peut-être de solitude ?
Oui, clairement. J'ai eu des moments de solitude, surtout le soir. L'allaitement était difficile, comme j'ai pu te dire. Donc, j'étais pas bien. J'ai eu des moments où j'ai beaucoup pleuré, des moments où j'étais triste, des moments où j'allais très bien.
Et ces moments-là où tu te sens un peu triste et un peu isolée, Et ces moments-là où tu te sens un peu triste et un peu isolée. j'ai envie de te dire, J'ai envie de te dire, ils sont un peu normaux parce que du coup, ils sont un peu normaux parce que du coup, tu découvres quelque chose de nouveau. tu découvres quelque chose de nouveau. Ce n'est pas évident, c'est pas évident le manque de sommeil, le manque de sommeil, ce n'est pas évident de ne pas se sentir comprise. c'est pas évident de ne pas se sentir comprise parce que dans le fond soi-même on ne se comprend pas parce qu'on est en train de devenir une nouvelle personne et puis on passe par des obstacles comme par exemple dans ton cas à toi où l'allaitement n'a pas démarré de la meilleure des manières ou en tout cas de la manière la plus facile est-ce Parce que dans le fond, soi-même, on ne se comprend pas parce qu'on est en train de devenir une nouvelle personne. Et puis, on passe par des obstacles comme par exemple dans ton cas à toi où l'allaitement n'a pas démarré de la meilleure des manières ou en tout cas de la manière la plus facile. Est-ce que tu as eu l'impression de pouvoir exprimer ce que tu ressentais ? que tu as eu l'impression de pouvoir exprimer ce que tu ressentais ?
Alors oui j'ai pu l'exprimer mais je suis comme tu me connais, quelqu'un qui garde beaucoup en moi, qui patiente qui se force à se dire que ça ira mieux. Donc on garde beaucoup en soi et on patiente et on ne fait pas sortir les choses. Or, je sais très bien que c'est important de se lâcher, d'exprimer les mots qu'on ressent, les douleurs qu'on ressent.
Est-ce que tu as l'impression que le fait que Yannis soit là et que l'allaitement, Est-ce que tu as l'impression que le fait que Yannis soit là et que l'allaitement ça t'oblige un petit peu à suivre le rythme de ton bébé, ça t'oblige un petit peu à suivre le rythme de ton bébé, ce n'est pas une manière aussi forcée de t'apprendre à lâcher prise ? ce n'est pas une manière aussi forcée de t'apprendre à lâcher prise ?
Oui, clairement. Surtout qu'on ne contrôle rien au final, ni les nuits, ni le fait que l'allaitement se passe bien ou pas. Les coliques aussi, les douleurs au ventre, on ne comprend pas. Et les douleurs personnelles aussi, le corps qui a besoin de s'en remettre. accouchement. Donc c'est un mélange et c'est apprendre à se connaître, apprendre à se faire confiance et accepter certaines choses.
Est-ce que dans tout ça, Est-ce que dans tout ça, tu as eu le temps ou en tout cas, tu as eu le temps ou en tout cas, tu as réussi à prendre soin de toi ? tu as réussi à prendre soin de toi ? Si oui, Si oui, comment est-ce que tu as fait ? comment est-ce que tu as fait ?
Alors, pour être transparente avec toi, au début, non. Je pense que j'ai pu prendre soin de moi seulement après un mois. Sortir m'a fait beaucoup de bien parce que tout tournait autour de Yanis. On mange avec Yanis, on dort avec Yanis, on boit avec Yanis, on fait tout avec Yanis. Le ménage, c'est impossible. Penser à autre chose, c'est clairement impossible. Donc prendre soin de moi, oui, mais seulement après, à dire un mois ou un mois et demi.
J'aimerais rebondir, J'aimerais rebondir sur quelque chose d'assez important, Insa, sur quelque chose d'assez important qui, qui je pense qu'on n'introduit pas assez en ce qui concerne la maternité. je pense... On n'introduit pas assez en ce qui concerne la maternité. On a souvent tendance à parler de postpartum, On a souvent tendance à parler de postpartum, et donc de dire aux femmes qu'une fois qu'elles ont accouché, et donc de dire aux femmes qu'une fois qu'elles ont accouché, en fait c'est fini, c'est fini, maintenant on s'occupe de bébé, maintenant on s'occupe de bébé, et la maman, et la maman, elle a accouché. elle a accouché. Et puis on oublie de rappeler à ces femmes qu'en fait, Et puis on oublie de rappeler à ces femmes qu'en fait, pendant encore un trimestre, pendant encore un trimestre, leur corps fonctionne comme s'il était encore enceinte. leur corps fonctionne comme s'il était encore enceinte. Et donc elles vont encore ressentir, Et donc elles vont encore ressentir, comme tu l'as très bien exprimé au début, comme tu l'as très bien exprimé au début, elles vont encore ressentir des symptômes tels que des crampes de règles, elles vont encore ressentir des symptômes. telles que des crampes de règles, les seins qui vont gonfler, les seins qui vont gonfler, qui vont dégonfler, qui vont dégonfler, elles ont des écoulements, elles ont des écoulements, une transpiration qui est assez accrue, une transpiration qui est assez accrue, la perte de cheveux. la perte de cheveux elles vont s'attendre à perdre du poids assez rapidement et puis finalement à récupérer le corps qu'elles avaient avant, Elles vont s'attendre à perdre du poids assez rapidement et puis finalement à récupérer le corps qu'elles avaient avant. Sauf qu'on ne récupère jamais véritablement le corps d'avant. sauf qu'on ne récupère jamais véritablement le corps d'avant, On a un nouveau corps, on a un nouveau corps, celui d'une nouvelle personne qu'on devient, celui d'une nouvelle personne qu'on devient, tant mentalement que physiquement, tant mentalement que physiquement. Et cette société a tendance à rappeler, et cette société a tendance à rappeler, en tout cas à dire aux femmes, en tout cas à dire aux femmes, et là on en revient à ces injonctions, et là on en revient à ces injonctions, « Maintenant tu as accouché » . maintenant tu as accouché et dans trois mois tu dois retourner travailler. Et dans trois mois, tu dois retourner travailler. Et ça, Et ça je pense que c'est quelque chose d'assez brutal, je pense que c'est quelque chose d'assez brutal, d'assez agressif. d'assez agressif, Parce que ces femmes n'ont même pas le temps de se rendre compte qu'en fait, parce que ces femmes n'ont même pas le temps de se rendre compte qu'en fait, elles ont mis leur enfant au monde et apprendre finalement à se connaître, elles ont mis leur enfant au monde et apprendre finalement à se connaître, à rencontrer la personne qu'elles vont devenir, à rencontrer la personne qu'elles vont devenir, tant pour les femmes que pour les papas, tant pour les femmes que pour les papas, qui doivent aussi se rendre compte qu'ils deviennent une autre personne et que leurs femmes changent et qu'elles peuvent avoir des moments où elles vont avoir des ups et des downs, qui doivent aussi se rendre compte qu'ils deviennent une autre personne et que leurs femmes changent et qu'elles peuvent avoir des moments où elles vont avoir des ups et des downs, comme tu l'as très bien exprimé. comme tu l'as très bien exprimé. Et je pense que voilà, Et je pense que c'était quelque chose dont il faut plus parler. c'est quelque chose dont il faut plus parler. Qu'est-ce que tu en penses ? Qu'est-ce que tu en penses ?
Je suis d'accord avec toi complètement. et d'ailleurs moi j'ai eu la chance d'être accompagnée mais j'ose pas imaginer ces femmes qui n'ont personne qui n'ont pas leur famille auprès d'eux, qui ont peut-être un conjoint qui n'est pas présent ou qui ne veut pas être présent, qui ne comprend pas certaines choses pour moi c'est clairement pas assez d'entreprendre travail j'ai envie de dire c'est juste le temps d'avoir appris à connaître l'enfant après avoir appris à connaître ce nouveau corps, ces nouveaux sentiments et avoir repris certaines habitudes.
On en parlait tout à l'heure, On en parlait tout à l'heure, Insaf, Insaf, et tu me disais, et tu me disais, maintenant tes filles sont grandes, maintenant tes filles sont grandes, le plus dur est passé. le plus dur est passé. Non ? Non, le plus dur n'est pas passé. Le plus dur n'est pas passé. Mais clairement, Mais clairement, au début, au début, quand on devient parent, quand on devient parent, c'est vraiment quelque chose d'autant précieux, c'est vraiment quelque chose d'autant précieux, mais autant quelque chose où on se dit mais autant quelque chose où on se dit, « Ah ouais, ah ouais, je ne m'y attendais pas. je ne m'y attendais pas. » C'est tout ça, C'est tout ça, en fait. en fait.
Clairement. Il faut se laisser le temps à accepter. toutes ces nouvelles choses. Et à se faire confiance, surtout. On ne se fait pas assez confiance, et je parle pour moi, la première.
Pourquoi est-ce que tu penses qu'on ne se fait pas assez confiance ? Pourquoi est-ce que tu penses qu'on ne se fait pas assez confiance ?
Avec tout ce qu'on entend autour de nous, on va souvent entendre autour de nous qu'on n'a pas assez de lait, qu'il faut passer au biberon, qu'il ne faut pas habituer le petit au bras. Donc on a toutes ces choses, toutes ces ondes négatives, j'ai envie de dire, autour de nous. qui font en sorte qu'on n'a plus le temps, qu'on ne se fait plus confiance en fait, qu'on remet tout en question, qu'on se dit en fait, je pense que je fais les choses pas de la meilleure des façons.
Il y a aussi cette petite facilité peut-être, Il y a aussi cette petite facilité peut-être qu'on a, qu'on a nous, nous, et que personne externe par rapport à toi qui vient d'accoucher, et les personnes externes par rapport à toi qui viens d'accoucher, de se dire, de se dire on va lui donner les conseils selon ce que nous on a vécu. on va lui donner les conseils selon ce que nous on a vécu. Donc c'est totalement subjectif, Donc c'est totalement subjectif, en oubliant qu'en fait, en oubliant qu'en fait, on a eu l'occasion de pouvoir se construire en tant que parent, on a eu l'occasion de pouvoir se construire en tant que parent mais qu'on doit te laisser la place pour le faire et puis ça part mais qu'on doit te laisser la place pour le faire. Et puis ça part... De la grossesse à la maternité, De la grossesse à la maternité, même dans le service, même dans le service où tu vas avoir différents conseils de différents professionnels de la santé qui parfois vont être faits de manière objective selon la théorie et puis d'autres de manière subjective où on va te dire parce que moi je l'ai vécu comme ça, où tu vas avoir différents conseils de différents professionnels de la santé qui parfois vont être faits de manière objective, selon la théorie, et puis d'autres de manière subjective, où on va te dire parce que moi je l'ai vécu comme ça, eh bien ça va être comme ça pour toi, et bien ça va être comme ça pour toi. alors que ce n'est pas forcément ta réalité. Alors que ce n'est pas forcément ta réalité.
Vraiment.
Si tu pouvais dire quelque chose à une future maman qui t'écoute là maintenant, Si tu pouvais dire quelque chose à une future maman qui t'écoute là maintenant, tu es elle et toi et tu veux lui dire quelque chose de sincère, tu es elle et toi, et tu veux lui dire quelque chose de sincère, qu'est-ce que ce serait ? qu'est-ce que ce serait ?
J'ai envie de lui dire, de te dire. parce que t'es là, tu m'écoutes, de foncer, de te faire confiance et de patienter, de laisser les choses venir telles qu'elles sont, d'accepter le changement, d'accepter que le corps change, d'accepter qu'il faut s'habituer à cette nouvelle vie, d'accepter que le couple change aussi, qu'il faut se laisser le temps et que qu'un jour tout ira mieux.
Merci Insa pour cette superbe conclusion, Merci Insaaf pour cette superbe conclusion. J'en ai les larmes aux yeux. j'en ai les larmes aux yeux ! Merci beaucoup Insaaf. Merci beaucoup Insa, j'espère qu'on se... J'espère qu'on aura l'occasion à nouveau de faire un podcast sur un autre sujet. On aura l'occasion à nouveau de faire un podcast sur un autre sujet. Tu es la bienvenue en tout cas. Tu es la bienvenue en tout cas.
Merci.
Prends soin de toi et on se dit à bientôt. Prends soin de toi.
Je te remercie.
et on se dit à bientôt.
À bientôt.
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