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#62 Episode à deux voix autour du baby clash cover
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Au Coeur du Couple

#62 Episode à deux voix autour du baby clash

#62 Episode à deux voix autour du baby clash

39min |27/07/2023
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#62 Episode à deux voix autour du baby clash

#62 Episode à deux voix autour du baby clash

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Description

Aujourd’hui, dans un épisode à deux voix, nous abordons le sujet du Baby clash. Et plus largement l’accueil de l’enfant au sein du couple. 

Comment accompagner et nourrir son couple dans cette nouvelle étape de vie ? À travers nos échanges, nous vous livrons des outils et un regard nouveau sur cette période de vie. 

En espérant que vous preniez autant de plaisir à l’écouter que nous en avons eu à l’enregistrer. 

Belle écoute ! 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Pour commencer cet épisode, dans lequel, avec Marie-Lise, nous allons parler du Baby Clash, laissez-moi vous dire quelques mots des carnets Save Your Baby Date, trois rendez-vous pour préserver votre couple. Les rendez-vous Save Your Baby Date ont été conçus pour permettre aux futurs et jeunes parents d'échanger sur leur nouvelle parentalité, sur cette vie à trois, quatre ou cinq qui les attend, sur leur intimité ou encore sur leurs envies et besoins pour aujourd'hui et pour demain. À ce moment clé de leur vie, mettre des mots sur ce qu'ils vivent, partager leurs ressentis, planifier une nouvelle organisation ou encore se libérer de certaines angoisses est essentiel. Les carnets Save Your Baby Date proposent donc trois rendez-vous à vivre en tête à tête, dans une ambiance douce et romantique, à différentes étapes. À quelques semaines de la naissance du bébé, puis quelques semaines après cette naissance, et enfin aux neuf mois de l'enfant. Avec Save Your Baby Date, apprenez à prendre du temps à deux pour préserver votre couple. Car prendre soin de son couple, c'est prendre soin de son enfant, de sa famille. Découvrez le concept Save Your Love Date et commandez pour vous ou pour offrir vos carnets sur notre site saveyourlovedate.fr Bienvenue sur Au cœur du couple, le premier podcast qui vous donne la parole sur votre vie de couple. Je suis Swazi Kastelnerak, créatrice du concept Save Your Love Date.

  • Speaker #1

    Je suis Marylise Richard, psychologue spécialisée en thérapie de couple. Sur ce podcast, nous échangeons chaque semaine avec vous sur les problématiques, les doutes, les obstacles que vous rencontrez dans votre vie de couple. Et nous vous livrons des outils concrets pour vous aider à construire la vie de couple à laquelle vous aspirez.

  • Speaker #0

    Nous sommes heureuses d'être là pour vous inspirer, vous guider, vous bousculer aussi peut-être. Mais ne l'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple. Dans ce nouvel épisode d'Au cœur du couple,

  • Speaker #1

    nous échangeons à deux avec Soazic. Il s'agit d'un épisode spécial, un épisode à deux voix, comme on aime le faire de temps à autre. Il s'inspire directement de vous. questions, de vos suggestions sur notre compte Instagram. Et aujourd'hui, nous abordons le baby clash et plus largement l'accueil d'un enfant au sein du couple. Comment accompagner, nourrir son couple dans cette nouvelle étape de vie qui est l'accueil d'un enfant ? À travers nos échanges, nous vous livrons des outils et un regard nouveau sur cette période de vie. En espérant que vous preniez. autant de plaisir à l'écouter que nous avons eu à le réaliser. Je vous souhaite une bonne écoute.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, très très très heureuse de vous retrouver enfin sur le podcast Au cœur du couple. Après, il faut le dire, une petite pause de fin d'année pendant laquelle Marylise et moi-même, on a été bien occupés, notamment par le lancement du Love Tour. Et donc, voilà, on avait mis un petit peu le podcast en pause, on ne vous a pas oublié, on est toujours au taquet bien évidemment. et on est contentes aujourd'hui de vous proposer un épisode à deux voix. Bonjour Marie-Lise.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécile, très contente de pouvoir revenir discuter avec toi autour du micro, parce qu'on n'a pas arrêté de parler, ça c'est sûr.

  • Speaker #0

    On a choisi un thème pour cette fin de la saison 3 d'Au cœur du couple sur lequel vous nous avez pas mal interpellé. En tout cas, c'est une problématique qui revient souvent dans vos questions en off et dont on entend de plus en plus parler dans les médias. C'est le baby clash. Est-ce que Marie-Lise, pour commencer, tu veux bien nous définir ce qu'est le baby clash ?

  • Speaker #1

    Le baby clash, ça viendrait définir un peu cette apparition de tension, de conflit qu'il y aurait dans le couple, voire des disputes, que ce soit pendant la grossesse ou l'arrivée du bébé, généralement à la naissance du premier bébé, mais ce qui peut aussi être le cas à l'arrivée des autres enfants. Et en fait, ce qui serait vraiment à souligner, c'est cette impossibilité ou l'incapacité de parler. ou de résoudre ces tensions. Ce serait un peu cet effet boule de neige où ça monte, ça monte, et puis ça va jusqu'à exploser.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas seulement le fait de se disputer et d'avoir de la tension, c'est normal et ça peut être dans un quotidien, c'est plus le fait de ne pas réussir à s'en sortir et que cet état de tension perdure et cette façon de communiquer dans le conflit soit devenue le mode quasiment normal de communication.

  • Speaker #1

    Tout à fait, parce que le baby clash, ce n'est pas une obligation à l'arrivée du premier enfant. Ce qui est certain, c'est que... tout le changement dans une vie, que ce soit un déménagement, une naissance, un changement professionnel, ça va emmener des adaptations, des questionnements qui seront plus ou moins faciles. Il va y avoir des périodes de doute, de tension, mais ça n'est pas une obligation qu'il y ait des conflits et des disputes qui flambent, en fait. Ça, c'est pas une obligation. Donc, c'est vraiment ça, c'est la capacité à pouvoir les traiter.

  • Speaker #0

    C'est pas un passage obligé pour tous les parents, ce baby clash ? Du tout, du tout.

  • Speaker #1

    Le fait qu'il y ait... des changements, c'est obligatoire, je pense, parce que ça, c'est une étape de vie. Et comme toute étape de vie, il y a des bouleversements, mais qu'il y ait des tensions aussi importantes, ce n'est pas une obligation.

  • Speaker #0

    C'est comme le baby-blues. Le baby-blues, ce n'est pas une étape. Ce n'est pas parce qu'on ne fait pas un baby-blues qu'on est une maman qui ne fonctionne pas comme tout le monde, qui n'est pas normale.

  • Speaker #1

    Ça me fait... Quand tu dis ça, c'est parce que je ne sais pas toi, mais à la naissance de ma fille, je me rappelle voir la fermière tous les matins à venir me... visiter dans ma chambre et me dire vous allez bien aujourd'hui parce que ça va venir vous allez voir, il va y avoir des sondes normales, vous n'allez pas vous sentir bien du tout. Et tous les jours, je l'attendais en me disant à quel moment je vais me sentir très mal, c'est bizarre je ne vois pas le moment venir.

  • Speaker #0

    Moi, je les ai eus, mes enfants, un peu plus tôt que toi et en fait, je t'avouerais qu'à cette époque, on a 17 ans on n'en parlait pas du tout du baby blues donc en fait, je ne me suis pas trop interrogée sur la question et après coup, je ne sais pas quand j'en ai entendu parler, quand j'ai travaillé un peu le sujet ... En me remémorant, ça ne m'a pas frappé en me disant « tiens, c'est ça que j'ai traversé » . Je pense que je suis passée à travers. Mais effectivement, le fait qu'on te le dise, que tu aies les termes en tête, peut-être que ça te rend plus à l'écoute de ce que tu ressens, et ça, c'est pas mal, mais peut-être qu'aussi ça t'emmène vers des pistes sur lesquelles tu ne serais pas allée si on ne te l'avait pas suggéré. Est-ce que tu pourrais nous dire, ce baby clash, est-ce qu'il y a des facteurs déclenchants ?

  • Speaker #1

    On parle souvent de la fatigue et je pense que, effectivement, ce n'est pas négligeable comme terme. Il ne faut pas oublier que la fatigue, ça peut être aussi un moyen de torture qui a été utilisé dans certains endroits où on empêche les gens de dormir pour les torturer. Donc, ça peut vraiment être horrible d'être privé de sommeil en fonction de comment est notre bébé, comment on gère ça aussi. On n'est pas tous égaux face au manque de fatigue et forcément, on va être plus héritable. Ça va amener plus de tensions. Et si on n'a pas l'habitude de se demander pardon quand on se parle mal ou ce genre de choses, ça va faire… Cet effet boule de neige, je pense qu'effectivement, la fatigue, c'est un élément important. J'ai une amie qui me parle souvent d'une caricature. C'est un couple de jeunes parents qui viennent chez le psy, qui disent un peu plus voir. Et la thérapeute sur la caricature, elle dit, revenez me voir quand vous aurez dormi, quand vous aurez réussi à dormir. Mais il y a un peu de ça quand même. C'est quand même vrai que ça va venir exacerber plein d'éléments dans la vie quotidienne. Mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi toutes ces nouvelles responsabilités et la charge émotionnelle que ça peut amener. Il y aura, je trouve en plus particulièrement aujourd'hui, où on prône beaucoup l'image de la mère parfaite, du père parfait, ça peut amener beaucoup de tensions et ça peut être très anxiogène. Je vois moi-même la première, surtout en étant psy, je me disais « mais qu'est-ce que je vais faire ? Mais si je vais faire ça, mon bébé va être complètement anxieux. » Et ça peut ramener aussi de la tension interne, en se disant « il faut que je veille bien à ça, il ne faut pas qu'il soit trop collé, pas assez collé à moi, surtout quand c'est le premier où on ne sait pas trop. » Et ça, ça peut amener de la tension aussi au sein du couple, parce qu'on va être soi-même en tension, parce qu'on ne sait pas comment faire, comment bien faire. Et ça va amener un potentiel déséquilibre, parce qu'on ne sait pas comment communiquer, parce que soi-même, on est pris avec toutes ces émotions-là. Il y a ça, il y a aussi le fait de découvrir l'autre dans son nouveau rôle. Déjà, on se découvre soit en tant que mère ou en tant que père, mais on découvre l'autre aussi en tant que mère ou en tant que père. Et parfois, il y a tout un monde avec comment on a imaginé l'autre. et comment il est réellement. Et ça aussi, c'est difficile. On n'a rien de le voir comment il est. On ne se dit pas mince. En fait, il ne s'occupe pas du tout du bébé. Ou inversement, je trouve qu'il est un peu trop dessus. Enfin, ça, ça peut être dur. Avec parfois des divergences éducationnelles sur la position adoptée. Par exemple, avec le bébé, est-ce qu'on le laisse pleurer, pas pleurer ? Ça peut avoir des tensions. Ou aussi des visions différentes sur la répartition du temps. Avec, je vois certains, c'est plus du côté des hommes. Une espèce de spontanéité, moi je continue ma vie et je ne vois pas pourquoi je diminuerais mon temps perso alors qu'on va plus observer. Je généralise, mais du côté de la maman, une espèce de réduction automatique du temps personnel, ce qui déjà amène de la satisfaction, mais en plus un déséquilibre qui peut amener des tensions. Et aussi, je trouve ce qui est très présent à la fois dès la grossesse, mais aussi à l'arrivée du bébé, c'est toutes ces blessures d'enfance qui peuvent ressurgir, avec quand on tombe enceinte, généralement en grand-père. en plus pour la femme parce qu'on le vit dans son corps, mais à se questionner aussi comment ma mère a été avec moi, comment elle, elle a pu m'accompagner dans mon enfance. Et ça, c'est hyper présent aussi avec tout ce qui se passe d'un point de vue hormonal et biologique. Et ça réactive plein de choses au niveau de l'intention et du psychisme. Et quand le bébé, c'est pareil. Donc, il y a cette sensibilité, il y a toutes les hormones qui jouent, il y a tout ça qui peut être activé. Mais aussi chez le père, on voit que c'est aussi très présent. On se re-questionne, on peut revoir aussi. C'est un moment où on va retraverser aussi notre propre enfance. Donc ça mène aussi une période de fragilité et de doute, où on se dit « Ah bon, j'ai vécu tout ça, et ça peut avoir. » indéniablement des conséquences sur la vie du couple. Donc tu vois, il y a plein de fuseaux de facteurs qui sont propices à amener, ce n'est pas des tensions, mais en tout cas des moments où on est un peu dans des périodes de creux, de doutes, il n'y a pas un espèce de grand filet de sécurité, il y a plein de choses un peu, on ne sait pas trop où on en est.

  • Speaker #0

    Je voudrais juste rebondir, ça sort peut-être un tout petit peu, mais quand tu parles de la fatigue, donc qui effectivement c'est une période... autour de l'arrivée de ce bébé où la fatigue est ressentie de façon très forte et l'impact que ça peut avoir sur la vie de couple. Et tu vois, je me disais que quand tu parlais et je repensais aux dernières semaines, je trouve qu'en tout cas, dans une période sur une année, il y a souvent la fin d'année, qui est le mois de décembre, qui est une période où souvent on est fatigué. Et puis, cette période de juin-juillet, juste avant les vacances, la pause estivale, où on se dit que c'est pas bon. Il y a les six derniers mois qu'on porte et il y a une espèce de tension, il y a tout ce qui arrive au mois de juin et qui demande souvent d'attention, d'organisation, de préparation. Et c'est une période où on n'est plus fatigué. Et je trouve qu'effectivement, il faut être prudent, en tout cas par rapport à sa vie de couple. Parce que tu le disais, la fatigue, ça va amener des tensions, on va être moins alerte pour l'autre, on va peut-être être moins disponible, moins au courant. aux petits soins de l'autre, nous plus héritables, donc moins bien accueillir les choses. Et peut-être que, tu me diras ce que tu en penses, mais je me dis que c'est une période qu'il faut savoir accueillir et se dire, OK, en fait, on est fatigués tous les deux, c'est la fin d'année. On ne va pas commencer à s'emballer dans des grandes discussions ou à remettre quelque chose en doute parce qu'on a cette tension. On vit cette période de vacances et on repart. C'est essayer d'analyser cette période de vacances. cette période qu'on vit, dans laquelle il y a plus de tension, plus de fatigue, et les répercussions que ça peut avoir sur son couple, sans que ce soit forcément la période où il faille, tu vois, requestionner tout ça parce qu'il y a quelque chose, je ne sais pas si je suis claire.

  • Speaker #1

    Si, si, complètement. Et c'est aussi s'autoriser à se dire, on ne va pas tout révolutionner là maintenant parce qu'on n'est pas armé pour. C'est à se dire, et puis aussi, je ne sais pas toi comment tu vis, mais je vois même moi dans ma vie de couple avec Lucas, quand je suis plus fatiguée, je sais que là, je vais pouvoir lui formuler. là j'ai besoin vraiment de temps pour me ressourcer seule, j'ai moins de temps à te consacrer là sur les deux prochaines semaines, j'ai besoin qu'on passe du temps de qualité, peut-être qu'il y en aura moins en termes de durée, parce que j'ai besoin de moins peut-être plus de dormir, ou d'être plus seule dans ma bulle à pouvoir lire, c'est aussi pouvoir s'autoriser à se dire j'ai besoin de m'enfermer un peu dans mon cocon, parce que là il y a de la fatigue, mais c'est pas la même chose, c'est ça, c'est comment on va le formuler à l'autre, c'est pas dire je veux plus te voir, c'est j'ai besoin de moi-même être mieux pour être... de nouveau mieux avec toi après et pouvoir me recharger. Et tu vois, quand tu dis ça, qu'effectivement, ces périodes de fatigue, on peut le retrouver à d'autres moments de vie. Tu sais, quand je parle des blessures d'enfance qui peuvent ressurgir ou des éléments de sa vie qui peuvent revenir, tu sais, c'est aussi le cas, je vois, par rapport aux périodes de deuil qu'on peut traverser quand nos parents décèdent. C'est des moments aussi où on re-balaye notre enfance ou notre histoire et ça peut amener aussi, faire ressurgir des choses au sein de la vie. de couples et de nouveaux questionnements. Donc, c'est toujours des choses qui vont faire vivre et qui vont traverser la vie du couple. Ça me fait penser à ça également.

  • Speaker #0

    On ferme notre petite parenthèse, mais nous, on aime bien toujours un peu aller pour ceux qui ne seraient pas en plein baby clash ou que ça ne questionnerait pas particulièrement, apporter d'autres éléments de réponse. Alors, si on revient sur le baby clash, est-ce que tu pourrais nous dire ce qui est... Pourquoi la naissance d'un enfant, l'arrivée d'un enfant, que ce soit le premier, je pense, deuxième ou troisième, vient à ce point bouleverser le couple ?

  • Speaker #1

    Je pense parce que justement, ça vient mettre en avant, on en parle pas mal dans le love tour, mais cette absence d'éducation, c'est un grand mot éducation, mais d'éducation à l'amour, de savoir comment on aime l'autre. Parce que quand on n'a pas d'enfant, il y a cette facilité, je trouve, à être en couple, où c'est plus fluide, on peut se voir, à moins d'avoir des rythmes de vie. très intense au niveau professionnel mais on peut se voir relativement quand on veut, on peut avoir une sexualité assez libre parce que c'est fluide, on se retrouve, on peut faire l'amour tout de suite, il n'y a pas un bébé qui va pleurer, il n'y a pas quelque chose donc tout est assez simple et fluide et là quand l'enfant arrive on est obligé de se questionner à comment on veut être un couple et comment on veut faire pour nourrir ce lien et le maintenir et c'est là où je pense que justement on n'est souvent pas informé, on n'a pas de connaissances sur comment nourrir cette relation. Et ça met en évidence, ou en tout cas en avant à ce moment-là de notre vie, ce manque de connaissances sur tout ça. Et en même temps, je me dis que c'est une merveilleuse occasion d'apprendre, parce qu'on est face au fait accompli, où on va devoir réfléchir à comment on veut faire vivre le lien et comment on veut à la fois être un couple parental et un couple conjugal, enfin un couple amoureux. Donc réfléchir à comment on va maintenir le lien et comment on va continuer à le nourrir.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il n'y a pas quelque chose qui se joue par rapport à la place qu'on va donner, qu'on va laisser à son enfant, par rapport à sa vie perso, à sa vie de couple, à sa vie de famille ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'aussi, là, ça vient reparler aussi de toutes nos représentations qu'on peut avoir, et aussi à notre histoire familiale. On vient d'une famille où aussi, on va dire que l'enfant c'est tout, c'est lui le plus important, et re-questionner sur nos croyances. Il y a dans certains couples que je peux voir, il y a cette idée de... ma fonction de mère, ma fonction de père, c'est ce qu'il y a de plus important. Avec cette idée, c'est un peu un être fragile, je dois me rendre pleinement disponible à lui. Et avec cette idée qu'il peut y avoir en parallèle, on parle souvent que le couple serait acquis à partir du moment où il y aurait cet engagement de prix, à partir du moment où on a choisi d'être en couple, d'avoir un enfant, c'est que c'est une évidence qu'on va rester ensemble. Donc ça vient re-questionner deux croyances, à la fois la croyance que je dois me dédier totalement à mon enfance, et l'autre croyance que je dois me dédier totalement à mon enfance. croyance qui est notre couple est acquis puisqu'on a fait le choix d'être ensemble. Donc c'est comme on va les revisiter et je dirais les effacer ces croyances-là parce qu'effectivement l'enfant a besoin de nous, il n'a pas besoin de nous à 100%, il a aussi besoin d'autres personnes et il a besoin aussi de parents amoureux et heureux et ça il en a besoin pour grandir sereinement et pleinement.

  • Speaker #0

    Peut-être que dans le baby clash, on parle d'une période qui arrive très tôt après l'arrivée de l'enfant. C'est peut-être une période où c'est difficile de s'interroger sur cette place du couple qu'on veut laisser, cette place de l'enfant, parce qu'on n'a pas beaucoup de recul. Donc c'est peut-être difficile d'avoir, surtout si c'est un premier, d'avoir cette réflexion, de se dire « Ah non mais attends, peut-être qu'en fait il y a des tensions entre nous, parce qu'en fait on est en train d'oublier notre couple, de le mettre de côté, et de sacrifier quelque part une part de ce couple pour notre enfant. » Je pense que c'est plus facile, c'est des réflexions qui sont plus faciles à avoir. après 10, 15, 20 ans de vie commune avec ses enfants, d'avoir ce recul et de se dire « bah oui, en fait, on s'est oublié » . Mais dans les 2, 3, 4, 5, 6, 9 mois de l'enfant, en plus, c'est des choses qu'on ne dit quand même pas beaucoup, mine de rien, ce qu'on est en train de dire là, tu vois, c'est essentiel de prioriser son couple pour le bonheur de son enfant, c'est quand même assez nouveau. Les couples n'ont pas forcément cette arme pour se dire « tiens, mais oui, attention, on ne va pas bien aussi parce qu'on ne nourrit plus notre couple aujourd'hui » .

  • Speaker #1

    Mais tu vois, je pense que c'est aussi ça, c'est une question qu'on peut se poser au quotidien, qui est la naissance du premier enfant ou pas, c'est une question qu'on peut se poser tous les jours ou toutes les semaines, mais c'est est-ce que je me sens connectée à l'autre ? Est-ce que cette semaine, je me suis sentie connectée à mon conjoint à un moment dans cette semaine ? Et si ce n'est pas le cas, qu'est-ce qui fait que je ne me suis pas sentie connectée à l'autre ? Et qu'est-ce que j'aurais pu faire pour me sentir en lien et connectée à lui ? Parce que souvent, c'est ça, quand tu es à la naissance du premier enfant, on va se sentir pleinement connectée. même en tant que mère, il y a aussi cet aspect très fusionnel avec l'allaitement, où on se sent pleinement connecté à son bébé ou peut-être qu'on ne laisse plus de place à l'autre. Mais c'est comment aussi on peut laisser un espace de connexion avec son conjoint et sa vie de couple. Et je crois que c'est peut-être ça, cette question à avoir en tête. Et quand on a cette question-là en tête, on peut se questionner justement sur ses besoins, ses envies, qu'est-ce qui fait qu'on n'arrive pas à se connecter à l'autre. Et hop, ça peut amener une réflexion et ça peut permettre d'aller plus loin. de notre façon de voir la situation, en tout cas.

  • Speaker #0

    Là, tu me tends une perche parfaite pour ma question suivante, puisque je voulais te... Bon, on a maintenant posé un peu cette problématique, ce cadre du baby clash, et ce qui peut emmener le couple à vivre ça. Concrètement, parce que nous, en cœur du couple, on aime donner des idées, des conseils, des choses concrètes. Comment est-ce qu'on peut faire en amont pour prévenir cette situation ?

  • Speaker #1

    Je pense déjà que... Je te laisserai en parler. Je t'en parle pas. Mieux que moi, on se dit que tes carnets Save Your Baby Date, je pense que c'est un bon moyen de se préparer à l'accueil du bébé. Tu pourras le développer après. Mais je pense que ça va être justement ça. C'est à la fois comment on va réfléchir sur le projet d'accueil du bébé et le projet aussi du couple. Parce qu'en parlant du projet d'accueil du bébé, c'est aussi de parler ne serait-ce que des choses toutes bêtes, mais de l'organisation des emplois du temps en amont. Par exemple, toi, comment t'imagines ta vie ? Parce qu'il y a forcément un petit tête qui va nous demander du temps. Comment on va laisser du temps ? à la fois pour notre couple, pour notre travail, du temps perso, comment toi tu vois ça, comment on va se répartir les charges, comment on anticipe tout ça aussi. Quelles sont les ressources possibles aussi qu'on peut avoir en termes d'aide ? Et ça, je trouve ça bien de pouvoir même, il y a forcément, beaucoup vont être aidés de nos parents ou de la famille, mais les amis peuvent être aussi des incroyables ressources. Et c'est aussi comment on peut en parler en amont, dire est-ce que tu pourras nous dépanner, ne serait-ce qu'une heure ou deux pour qu'on puisse... aller juste faire une balade parce qu'il n'aura que 3-4 semaines mais les gens en qui on a confiance ne pas hésiter à pouvoir même préparer ce terrain là c'est aussi un terreau important qui viendra vous entourer votre couple aussi entourer votre famille il ne faut pas le négliger et j'avais aussi cette idée de pouvoir réfléchir en amont à comment on peut peut-être hiérarchiser nos différents besoins qu'on peut avoir peut-être. Le besoin peut-être ne serait-ce que de lire, de bien manger, ou je ne sais pas, mais des choses qui peuvent être bousculées avec l'arrivée d'un enfant. Et ça peut être rigolo à faire à deux en amont, de hiérarchiser tous ces besoins, de pouvoir les dire à l'autre pour savoir peut-être sur quoi on pourra un peu « rogner » , où ce sera plus tendu, où ce sera plus fatigué. Et là où on se dit déjà que pour l'autre, ça non, ce n'est pas possible, on ne peut pas négliger cet aspect-là. Donc, ça permettra dans les moments où on est plus fatigué d'avoir des solutions de reprise plus faciles et de pouvoir effectivement parler de nos visions éducatives, même s'il y a ce qu'on se dit avant et ce qui se passe vraiment dans la vraie vie. Mais déjà, le fait ne serait-ce que de s'entraîner à ouvrir un espace de parole pour parler de ça. C'est déjà développer des nouvelles compétences et pouvoir s'autoriser à en reparler de nouveau. Et pouvoir aussi évoquer, je parlais des blessures d'enfance, c'est aussi comment là, on va pouvoir en parler, de comment nous, on se projette en tant que mère, en tant que père, qu'est-ce qui peut nous faire... peur, qu'est-ce qu'on peut appréhender et par exemple si on exprime moi j'ai vraiment peur face à ça s'il dort pas, j'ai peur de vraiment être insupportable avec le bébé, comment est-ce que toi tu pourrais m'aider, est-ce que tu sais comment tu pourrais m'aider ou moi j'aurais besoin de ça pour ça devoir aussi anticiper comment on va faire équipe à ce moment-là et comment on anticipe la façon dont on va faire équipe et bien sûr parler du projet du couple c'est pas forcément en se mettant Ce n'est pas l'idée de se mettre la pression, de se dire, allez hop, je vais sortir de la matière, je vais être canon, on va sortir, enfin c'est à chacun son rythme et son temps, mais c'est comment on va aussi créer des petits espaces et un temps qui va être en adéquation avec son temps dans l'arrivée du bébé, mais comment on garde un espace pour soi et un espace aussi pour le couple en fait, tout en évitant l'envahissement des enfants dans cet espace du couple, un peu comme on garde un jardin. qu'on garde précieusement. En fait, c'est pas parce qu'il y a un enfant et qu'on crée une famille qu'on ne peut plus garder son jardin secret avec son... Donc, c'est déjà ça un peu le système. écoute, je veux bien que tu en dises un peu plus sur tes carnets et comment tu vois que ça peut accompagner les personnes qui ont pu l'utiliser.

  • Speaker #0

    Alors, c'est drôle parce que tu vois, dans les premières questions que tu as posées et sur lesquelles il était bon de s'interroger en couple, je retrouve vraiment celles qui sont dans les carnets Save Your Baby Date. Le sous-titre de ces carnets, c'est 3 rendez-vous pour préserver... votre couple. Donc, on est vraiment dans cette idée de se dire qu'à la base, on est un couple et que ça, comme tu parles du jardin, effectivement, c'est ce qu'on va préserver vraiment, ce terrain commun qu'on a tous les deux. Et l'idée, c'est qu'il y a un rendez-vous, un premier rendez-vous que tu fais quelques semaines avant la naissance et c'est effectivement un moment où tu vas pouvoir parler à la fois de toi, de là où tu en es, de ton ressenti. pour la mère, pas mal son ressenti corporel, tu vois. Tu vas parler de l'autre aussi. Voilà, comment est-ce que je te perçois aujourd'hui ? Comme on disait tout à l'heure, tu vois, cette image qu'on pouvait projeter de l'autre en tant que père ou mère. Donc là, c'est un échange qu'on va pouvoir avoir. Il y a une partie où on va parler, bien entendu, de son couple. Et ça, c'est hyper intéressant parce que, tu vois, une fois qu'on a parlé de soi, qu'on a parlé de l'autre, on parle de l'entité couple. Donc ça met vraiment presque, ça remet le couple… en avant de la scène, en fait, et de se dire, ben oui, il y a toi, il y a moi, mais il y a aussi nous deux. Il y a toutes ces questions autour de l'entité couple. Et puis ensuite, si on imagine que ce soit le deuxième ou le troisième enfant, il y a les questions autour de la famille, comment est-ce qu'on se projette dans l'arrivée de ce nouvel enfant au sein de la famille. Donc ce premier rendez-vous, il permet vraiment, et ça, je l'ai su beaucoup, notamment pour les papas, d'avoir en fait une… un espace dans lequel ils vont pouvoir s'exprimer. Parce que malgré tout, maintenant, je pense par rapport à notre époque, plus de suivi de la grossesse au niveau aussi psychologique, au niveau du moral de la maman. Le papa commence à être un peu plus inclus, mais en fait pas tant que ça. Et donc, on ne leur donne pas beaucoup la parole à ces futurs pères. Et là, ça va vraiment… Et moi, j'ai eu un nombre incalculable de témoignages de femmes qui disaient « Jamais je n'aurais imaginé qu'il pensait ça aujourd'hui, ou qu'il était dans cet état d'esprit, ou qu'il était si anxieux, ou au contraire, vraiment, de savoir qu'il était si serein, ça m'a aidée. » Donc, c'est vraiment une vraie bulle de partage autour de ce bouleversement quand même qui va… qui va arriver et peut-être que justement, ça aide à ce que ce soit un bouleversement moins bouleversant, j'allais dire, mais tu vois, qu'il se fasse plus en douceur. Ce rendez-vous à quelques semaines de la naissance, quand je l'ai conçu, j'avais vraiment dans l'idée qu'ils viennent désamorcer des situations qui pourraient être explosives plus tard. Parce que des choses qu'on ne s'était pas dites, tu parlais de l'éducation, c'est des sujets qu'on va aborder déjà quelques semaines avant la naissance. Mais en plus, c'est toujours des questions passionnantes, même si l'autre n'a pas la même vision, n'a pas envie de la même chose, ce n'est pas grave, on est là pour parler, on est là pour échanger. Et si possible, quand même, essayer d'avancer l'un vers l'autre et de trouver un accord. Ça va être important après dans l'éducation quand même des enfants de réussir à se retrouver. Ça peut être quand même problématique. Mais voilà pour ce premier rendez-vous des Save Your Baby Date.

  • Speaker #1

    Mais je trouve ça important justement ce que tu dis. Même si on n'est pas d'accord ou qu'on a la même vision, c'est pas grave. Et ça, je tiens vraiment à insister sur ça. Parce que même si on est d'accord sur quelque chose, ça se passera peut-être différemment. En fait, ce qu'on développe déjà, c'est cette capacité à se rencontrer et à pouvoir communiquer et échanger sur nos points de vue et à avancer vers un objectif commun, une idée commune. Et c'est ça qui est le plus important, parce que tout va être toujours modulable et il y a du mouvement et notre enfant, il ne sera pas comme on l'a imaginé, il sera différent et notre couple aussi va peut-être évoluer dans une autre direction, ça va être une autre forme de ce qu'on avait imaginé. Donc, ce n'est pas tant ce que je vois à certains parents qui ont une espèce de programme très établi. Donc, on fera comme ça tous les mercredis, on sera tous les deux. Et puis... En fait, ça ne se passe jamais totalement comme on a prévu. Donc, c'est vraiment comment on peut s'adapter et toujours pouvoir écouter l'autre et s'écouter et créer cet espace d'échange. C'est plus ça le plus important que de se mettre un programme parfait pour les filles.

  • Speaker #0

    Alors moi, je pense aux parents qui n'auront pas eu la chance, tu vois, d'avoir les baby dates entre leurs mains en amont pour préparer l'arrivée de cet enfant et qui vont vivre ce baby clash. Est-ce que tu aurais des pistes à leur donner pour... les aider à se sortir de cette situation une fois qu'elle est installée, de cette situation de tension et de conflit.

  • Speaker #1

    Ça va être déjà de pouvoir vraiment rétablir le dialogue et je me dis dans un premier temps avoir peut-être une aide extérieure aussi, parce que justement, s'il y a ce sommeil, ce manque de sommeil, mais pouvoir avoir une aide extérieure, pouvoir avoir un vrai temps où on peut parler, prendre un temps d'échange dans des bonnes conditions, ça ne va pas être forcément peut-être le moment, même en temps normal, peut-être à 21h quand le bébé dort enfin, mais où ça se trouve on est exténué, on n'a vraiment pas envie de se faire. Ça demande du temps et de l'énergie de pouvoir dire ce qu'on a sur le cœur, de pouvoir écouter ce que l'autre a sur le cœur. Ça doit en être pleinement disponible. Et c'est peut-être pouvoir se dire le soir, j'aimerais vraiment qu'on puisse prendre le temps de discuter, mais là, je suis vraiment crevée. Mais sache que j'ai vraiment envie que notre lien puisse être nourri, dire quelque chose avec nos mots, mais pouvoir se dire à quel moment on peut trouver cet espace pour que ce soit possible d'échanger ensemble dans les meilleures conditions. Donc, c'est de trouver ce moment, peut-être en dehors de la maison. avec pas les trucs, les objets qui traînent. C'est pas forcément au resto, mais ça peut être aussi une balade, s'arrêter ou pas, j'en sais rien. Mais pour pouvoir rétablir le dialogue et dire de quoi on a envie. Parce que moi, souvent, les personnes que je vois dans mon cabinet, c'est qu'ils se sentent complètement sous l'eau, ils se sentent plus trop vivants, en fait. C'est comme s'ils n'existaient plus ni en tant qu'eux, en tant que femmes ou en tant qu'hommes, ou en tant qu'époux ou épouse, ou en tant que conjoint ou conjointe. Ils ne se sentent plus vivants, ils ne sont plus qu'une espèce de machine à s'occuper des bébés et en plus avec cette sensation qu'ils le font très mal, donc il n'y a plus trop d'estime de soi. Donc c'est de quoi ils auraient envie, ils auraient besoin pour se sentir de nouveau vivants et pleinement existés, de quoi ils auraient besoin. Donc c'est à la fois pouvoir avoir un espace pour être à l'écoute de ses besoins et de ses envies, pouvoir aussi recevoir les besoins et les envies de l'autre et recréer un espace. Et c'est éviter toutes ces rancœurs, donc c'est aussi dans ce moment, comment on va se redemander pardon. Et pouvoir aussi se dire comment on peut le mettre en place au quotidien. Parce que justement, quand il y a plein de tensions, il y a plein de moments de friction. Et là, il y a plein d'occasions de se demander pardon. Pardon d'avoir oublié, d'aller acheter les couches. Alors que tu me l'as dit mille fois, mais j'étais crevée. Je sais que c'était important. C'est des petits liens. Et de pouvoir se dire merci, merci de la pensée à faire les courses en drive. Merci d'avoir géré la pharmacie. Merci d'avoir géré ça. Mais de pouvoir réinstaller aussi ce lien et cette marque, cette reconnaissance au sein du couple. Et pouvoir réhabiliter ces « je t'aime » , parce que… Trois mots, non, on parle beaucoup, toutes les deux, qui sont vraiment importants, mais là, je pense qu'ils sont d'autant plus importants. Parce que parfois, justement, on prend moins le temps de nourrir le gars, mais de pouvoir se redire, je t'aime, j'aime notre couple, qu'il soit fort, mais de pouvoir vraiment remettre tout ça en lumière. Et c'est tellement oublié, parfois, quand on est focus sur ce bébé et sur l'enfant. Pouvoir réhabiliter tout ça.

  • Speaker #0

    Pour toi, à quel moment, quel est le signal pour un couple qui se dit, bon là, je pense qu'on a besoin de se faire aider, on ne s'en sortira pas en fait toute seule, il faut qu'on aille se consulter, se faire aider par un professionnel ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est quand il y a des signes de dépression, chez l'un ou l'autre des parents, on parle plus souvent de la dépression du côté de la femme, mais ça peut être également présent chez l'homme, ça va être, il ne faut pas tout le tableau de la dépression, mais ça va être des... Troubles du sommeil, troubles de l'appétit, des idées suicidaires, ce genre de choses, un désintéressement de toute la vie sociale. Quand il y a ce genre de signe-là, je pense qu'il ne faut pas hésiter. Enfin, c'est même sûr, il faut consulter, c'est quand même mieux. Mais on peut aussi consulter parfois, on pense toujours à consulter en individuel, on peut aussi consulter en couple dans ce genre de situation. Ça peut aussi aider. On va aller voir un thérapeute de couple, un thérapeute familial ou un psychologue. Quand il y a des violences verbales ou physiques, il commence à s'installer parfois aussi. ça peut arriver. Moi, je pense que là, c'est vraiment des signaux d'urgence. Mais on peut aussi consulter quand il n'y a pas de signaux d'urgence. Juste parce que justement, on a cette volonté de préserver le couple. Et ce que je disais avant, qu'on sent qu'on n'est pas armé et qu'on n'a pas cette capacité sur comment on n'est pas éduqué, sur comment on nourrit une relation de couple, d'aller voir aussi un thérapeute de couple ou un psychologue pour nous aider dans l'accompagnement à la parentalité. qui peut aussi permettre de faire la part des choses entre l'espace du couple et l'espace parent et comment on peut être accompagné ou parce que tout simplement, on peut se sentir anxieux dans cet exercice qui est la parentalité et ça déteint sur le couple ou on se fait des reproches. Donc même quand on va bien, il y a plein de possibilités d'être accompagné et il ne faut pas hésiter, il n'y a pas de honte à ça. C'est un peu aussi comment on va créer ce cercle autour de nous pour faire grandir notre enfant et faire grandir aussi notre couple dans cette étape de vie.

  • Speaker #0

    En fait, c'est une démarche qui peut être pleine de... à la fois remplie d'amour pour soi, pour l'autre, et puis pleine d'intelligence aussi. Pouvoir se dire, là, on ne s'en sortira pas. Et il y a des professionnels qui sont là pour ça, qui sont formés pour ça, dont c'est le métier, dont c'est le talent. Vraiment, on ne peut pas hésiter à se tourner vers eux. Et j'ai même envie de dire, quand on l'a fait, quand on a su faire cette démarche, c'est de savoir en témoigner auprès de ses propres amis que l'on sent un peu en tension, un peu perdu dans ces moments-là, de dire, tu sais... En fait, nous, on l'a fait. Ça nous a vraiment aidé. Voilà. Et si tu veux, je peux te conseiller quelqu'un. Ou si on n'est pas dans la même ville, attends, je peux demander à une amie. Je pense que c'est important aussi ça, tu vois, de faire vraiment, de faire circuler cette information comme quoi on l'a fait, d'en témoigner et de se dire, en fait, ne t'inquiète pas. Enfin, nous aussi. Et on a réagi comme ça. Et ça nous a vraiment aidé. Je trouve que c'est important.

  • Speaker #1

    En fait, moi, tu vois, j'ai rencontré des personnes en amont durant la grossesse. Tu vois, des... des femmes qui étaient un peu inquiètes parce qu'elles avaient pu vivre des abus ou même des situations très difficiles avec leurs parents, de comment je vais être une mère et comment je vais réussir à m'investir en tant que mère avec tout ça, et de pouvoir les voir avec son conjoint aussi, et avoir un travail, il n'y a pas de tension dans le couple, mais de pouvoir justement en parler, faire évacuer les choses, où parfois on a besoin de dire des choses en présence de son conjoint et ce n'est pas facile à dire, donc voir un tiers, ça peut être une possibilité.

  • Speaker #0

    Et pour finir, est-ce que tu veux bien partager avec nous des idées pour, sur le long terme, préserver sa vie de couple quand on est aussi un couple parental ?

  • Speaker #1

    Tout simplement, c'est de ne pas l'oublier. C'est ce qu'on répète. Je me revois clamer ça au Love Tour, mais c'est comment se dire, non, on ne le met pas entre parenthèses durant la petite enfance de nos enfants parce que là, il faut qu'on soit pleinement consacré à eux. Non, notre couple, il mérite aussi. qu'on le priorise, qu'on le mette en avant. C'est comment on va lui consacrer un temps régulier et de ne pas effacer son couple au profit de l'espace familial. Toi comme moi, on entend régulièrement, je vois souvent, c'est une question quand je vois des couples qui ne vont pas bien, c'est quand le dernier moment où vous avez passé ensemble, ils disent « Ah, c'était notre anniversaire de mariage, on est partis en Écosse ou je ne sais où avec nos enfants. » Ce n'était pas votre dernier moment en couple, non, pas du tout. C'était des vacances en famille. Et en fait, là, je te vois rigoler, mais ça me fait sourire. Mais pour eux, c'est pas...

  • Speaker #0

    Je rigole, je t'interromps, parce que je sais que parfois, on est un peu détestés pour ça, toutes les deux, tu vois, sur ce genre de réponse qu'on peut avoir quand on nous dit, bah si, oui, on est partenaires avec nos enfants, et nous, tout de suite, on dit, non, non, en fait, on vous parle juste d'un moment à deux sans vos enfants, tu vois, et ça me fait rire, parce que c'est des choses que nous, on assume très bien, en fait. C'est un message qu'on a très bien porté, mais parfois qui peut nous faire défaut. En tout cas,

  • Speaker #1

    c'est pour ça que je rigolais. C'est comment on va lui accorder à notre couple le crédit et l'importance qu'il mérite. C'est vraiment ça. Et c'est comment on maintient la tendresse et l'intimité dans notre couple. La tendresse, elle va évoluer aux différents états de notre vie. On parle du baby-clash, du postpartum. Donc, elles seront peut-être des formes différentes. Mais c'est comment on maintient le lien, comment on maintient le contact entre notre corps et notre esprit et comment on reste connecté. Ce qu'on dit et redit, mais de pouvoir prendre le temps de… de rester dans le lien avec des marques d'amour, avec ces « je t'aime » , avec aussi s'autoriser à se dire « c'est aussi chouette de pouvoir redécouvrir mon conjoint dans ses nouvelles fonctions, de pouvoir prendre le temps de le regarder devenir père, de pouvoir la regarder devenir mère, de pouvoir lui dire « waouh, c'est chouette de pouvoir faire ça, ça peut me décevoir aussi de faire ça » , mais se laisser surprendre en fait et se dire que c'est ça aussi qui est beau dans cette relation de couple, c'est que... On se laissera surprendre toute notre vie par l'autre. Et c'est ça aussi l'amour, c'est laisser la place à ça et à rencontrer l'autre à chaque fois et à venir le requestionner dans ce qu'il peut vivre intérieurement. Et c'est ça, je pense, qui vient nourrir l'étincelle, en quelque sorte.

  • Speaker #0

    En quelque sorte. Moi, c'est à quoi je pense, et dire à ceux qui nous écoutent, c'est en tout cas de rester en alerte sur son couple et de rester acteur, tu vois, de se donner les moyens de s'interroger, de savoir... où on en est, de savoir où en est l'autre, vraiment. Et tu vois, je pense au carnet, c'est du baby date, qui sont vraiment l'occasion de se dire, ben voilà, on a un outil, on va s'en servir généralement, c'est pas trop notre truc comme ça, les rendez-vous, on tête à tête pour parler de nous, notre couple, mais là, on sait que ça existe, on se bouge pour ça. Je pense, tu vois, sur, quand je t'ai posé la question comment préserver sa vie de couple quand on devient parent, c'est vraiment, tu vois, ce qu'on a pu écrire, les cinq clés de l'amour durable. Là encore, enfin, tu vois, c'est un véritable outil, le temps qu'on peut prendre, le temps qu'on peut se laisser pour le lire à deux. On a mis des questions à la fin à chaque fois pour que le couple puisse s'interroger, voir où il en est, voir ce qu'il vit. Je trouve qu'il y a quand même des choses qui existent pour permettre au couple d'agir, d'être acteur, et pas juste de subir une situation, de se dire « si, c'est normal, le baby clash, on peut passer par là, beaucoup de couples passent par là, mais qu'est-ce qu'on peut faire en amont pour éviter ça ? » Tant qu'à faire si on peut l'éviter, franchement. autant de mettre son énergie dans autre chose. Et puis, si on le vit, comment est-ce qu'on donne les moyens de s'en sortir et pas de s'enliser dans ces situations ? Donc voilà, ce serait mon mot de la fin. C'est quelque chose que je dis souvent, mais d'avoir à l'esprit que son couple a besoin de nous et il a besoin qu'on agisse vraiment pour lui, comme nos enfants en ont besoin, comme notre boss en a besoin, comme nos amis en ont besoin. Notre couple, il en a vraiment, il a ce besoin aussi qu'on s'active. qu'on se bouge pour lui.

  • Speaker #1

    Effectivement, on nous dit que le couple, c'est un merveilleux outil à la fois pour nous, pour nous élever, mais aussi pour élever notre vie de famille. Et donc, on aurait tort de s'en priver, en fait, parce que c'est ça qui va élever l'ensemble. Donc, choyez-le, nourrissez-le, faites-en un truc magique et à votre image. C'est ça le plus important.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il n'y a plus rien à rajouter, Marie-Lise, ce sera le mot de la fin. mille merci pour cet échange qui même tu vois moi je ne suis plus on n'est plus dans le baby clash et bien voilà il y a quand même des choses que j'ai entendues que je suis très contente d'avoir pu partager avec toi aujourd'hui on espère que à vous aussi cet épisode vous a plu n'hésitez pas surtout à le partager autour de vous si vous avez des amis qui vivent cette situation ou voilà ou qui vont accoucher et qui pourraient éventuellement y être confrontés et bien n'hésitez pas à leur dire tiens il y a un petit épisode de Nana Sympa qui est un peu Écoute-le et peut-être que ça pourra vous donner des idées, des pistes. Mille merci pour votre écoute. Il restera un dernier épisode pour cette saison 3, pour la conclure. Donc voilà, restez à l'écoute. Venez vous abonner à notre podcast. Et puis,

  • Speaker #2

    on vous dit à très bientôt. Elle le protège comme une louse, même le chat pépère. Elle en dit du mal, son prétexte qui paie. Ses poils, elle ne peut plus le voir traîner autour du paloc. Et puis qu'elle est... L'autre.

  • Speaker #1

    Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple, venez nous en parler. Laissez-nous un message sur aucoeurducouplepodcast.gmail.com ou via Instagram sur la page Au Coeur du Couple.

  • Speaker #0

    Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

Description

Aujourd’hui, dans un épisode à deux voix, nous abordons le sujet du Baby clash. Et plus largement l’accueil de l’enfant au sein du couple. 

Comment accompagner et nourrir son couple dans cette nouvelle étape de vie ? À travers nos échanges, nous vous livrons des outils et un regard nouveau sur cette période de vie. 

En espérant que vous preniez autant de plaisir à l’écouter que nous en avons eu à l’enregistrer. 

Belle écoute ! 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Pour commencer cet épisode, dans lequel, avec Marie-Lise, nous allons parler du Baby Clash, laissez-moi vous dire quelques mots des carnets Save Your Baby Date, trois rendez-vous pour préserver votre couple. Les rendez-vous Save Your Baby Date ont été conçus pour permettre aux futurs et jeunes parents d'échanger sur leur nouvelle parentalité, sur cette vie à trois, quatre ou cinq qui les attend, sur leur intimité ou encore sur leurs envies et besoins pour aujourd'hui et pour demain. À ce moment clé de leur vie, mettre des mots sur ce qu'ils vivent, partager leurs ressentis, planifier une nouvelle organisation ou encore se libérer de certaines angoisses est essentiel. Les carnets Save Your Baby Date proposent donc trois rendez-vous à vivre en tête à tête, dans une ambiance douce et romantique, à différentes étapes. À quelques semaines de la naissance du bébé, puis quelques semaines après cette naissance, et enfin aux neuf mois de l'enfant. Avec Save Your Baby Date, apprenez à prendre du temps à deux pour préserver votre couple. Car prendre soin de son couple, c'est prendre soin de son enfant, de sa famille. Découvrez le concept Save Your Love Date et commandez pour vous ou pour offrir vos carnets sur notre site saveyourlovedate.fr Bienvenue sur Au cœur du couple, le premier podcast qui vous donne la parole sur votre vie de couple. Je suis Swazi Kastelnerak, créatrice du concept Save Your Love Date.

  • Speaker #1

    Je suis Marylise Richard, psychologue spécialisée en thérapie de couple. Sur ce podcast, nous échangeons chaque semaine avec vous sur les problématiques, les doutes, les obstacles que vous rencontrez dans votre vie de couple. Et nous vous livrons des outils concrets pour vous aider à construire la vie de couple à laquelle vous aspirez.

  • Speaker #0

    Nous sommes heureuses d'être là pour vous inspirer, vous guider, vous bousculer aussi peut-être. Mais ne l'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple. Dans ce nouvel épisode d'Au cœur du couple,

  • Speaker #1

    nous échangeons à deux avec Soazic. Il s'agit d'un épisode spécial, un épisode à deux voix, comme on aime le faire de temps à autre. Il s'inspire directement de vous. questions, de vos suggestions sur notre compte Instagram. Et aujourd'hui, nous abordons le baby clash et plus largement l'accueil d'un enfant au sein du couple. Comment accompagner, nourrir son couple dans cette nouvelle étape de vie qui est l'accueil d'un enfant ? À travers nos échanges, nous vous livrons des outils et un regard nouveau sur cette période de vie. En espérant que vous preniez. autant de plaisir à l'écouter que nous avons eu à le réaliser. Je vous souhaite une bonne écoute.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, très très très heureuse de vous retrouver enfin sur le podcast Au cœur du couple. Après, il faut le dire, une petite pause de fin d'année pendant laquelle Marylise et moi-même, on a été bien occupés, notamment par le lancement du Love Tour. Et donc, voilà, on avait mis un petit peu le podcast en pause, on ne vous a pas oublié, on est toujours au taquet bien évidemment. et on est contentes aujourd'hui de vous proposer un épisode à deux voix. Bonjour Marie-Lise.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécile, très contente de pouvoir revenir discuter avec toi autour du micro, parce qu'on n'a pas arrêté de parler, ça c'est sûr.

  • Speaker #0

    On a choisi un thème pour cette fin de la saison 3 d'Au cœur du couple sur lequel vous nous avez pas mal interpellé. En tout cas, c'est une problématique qui revient souvent dans vos questions en off et dont on entend de plus en plus parler dans les médias. C'est le baby clash. Est-ce que Marie-Lise, pour commencer, tu veux bien nous définir ce qu'est le baby clash ?

  • Speaker #1

    Le baby clash, ça viendrait définir un peu cette apparition de tension, de conflit qu'il y aurait dans le couple, voire des disputes, que ce soit pendant la grossesse ou l'arrivée du bébé, généralement à la naissance du premier bébé, mais ce qui peut aussi être le cas à l'arrivée des autres enfants. Et en fait, ce qui serait vraiment à souligner, c'est cette impossibilité ou l'incapacité de parler. ou de résoudre ces tensions. Ce serait un peu cet effet boule de neige où ça monte, ça monte, et puis ça va jusqu'à exploser.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas seulement le fait de se disputer et d'avoir de la tension, c'est normal et ça peut être dans un quotidien, c'est plus le fait de ne pas réussir à s'en sortir et que cet état de tension perdure et cette façon de communiquer dans le conflit soit devenue le mode quasiment normal de communication.

  • Speaker #1

    Tout à fait, parce que le baby clash, ce n'est pas une obligation à l'arrivée du premier enfant. Ce qui est certain, c'est que... tout le changement dans une vie, que ce soit un déménagement, une naissance, un changement professionnel, ça va emmener des adaptations, des questionnements qui seront plus ou moins faciles. Il va y avoir des périodes de doute, de tension, mais ça n'est pas une obligation qu'il y ait des conflits et des disputes qui flambent, en fait. Ça, c'est pas une obligation. Donc, c'est vraiment ça, c'est la capacité à pouvoir les traiter.

  • Speaker #0

    C'est pas un passage obligé pour tous les parents, ce baby clash ? Du tout, du tout.

  • Speaker #1

    Le fait qu'il y ait... des changements, c'est obligatoire, je pense, parce que ça, c'est une étape de vie. Et comme toute étape de vie, il y a des bouleversements, mais qu'il y ait des tensions aussi importantes, ce n'est pas une obligation.

  • Speaker #0

    C'est comme le baby-blues. Le baby-blues, ce n'est pas une étape. Ce n'est pas parce qu'on ne fait pas un baby-blues qu'on est une maman qui ne fonctionne pas comme tout le monde, qui n'est pas normale.

  • Speaker #1

    Ça me fait... Quand tu dis ça, c'est parce que je ne sais pas toi, mais à la naissance de ma fille, je me rappelle voir la fermière tous les matins à venir me... visiter dans ma chambre et me dire vous allez bien aujourd'hui parce que ça va venir vous allez voir, il va y avoir des sondes normales, vous n'allez pas vous sentir bien du tout. Et tous les jours, je l'attendais en me disant à quel moment je vais me sentir très mal, c'est bizarre je ne vois pas le moment venir.

  • Speaker #0

    Moi, je les ai eus, mes enfants, un peu plus tôt que toi et en fait, je t'avouerais qu'à cette époque, on a 17 ans on n'en parlait pas du tout du baby blues donc en fait, je ne me suis pas trop interrogée sur la question et après coup, je ne sais pas quand j'en ai entendu parler, quand j'ai travaillé un peu le sujet ... En me remémorant, ça ne m'a pas frappé en me disant « tiens, c'est ça que j'ai traversé » . Je pense que je suis passée à travers. Mais effectivement, le fait qu'on te le dise, que tu aies les termes en tête, peut-être que ça te rend plus à l'écoute de ce que tu ressens, et ça, c'est pas mal, mais peut-être qu'aussi ça t'emmène vers des pistes sur lesquelles tu ne serais pas allée si on ne te l'avait pas suggéré. Est-ce que tu pourrais nous dire, ce baby clash, est-ce qu'il y a des facteurs déclenchants ?

  • Speaker #1

    On parle souvent de la fatigue et je pense que, effectivement, ce n'est pas négligeable comme terme. Il ne faut pas oublier que la fatigue, ça peut être aussi un moyen de torture qui a été utilisé dans certains endroits où on empêche les gens de dormir pour les torturer. Donc, ça peut vraiment être horrible d'être privé de sommeil en fonction de comment est notre bébé, comment on gère ça aussi. On n'est pas tous égaux face au manque de fatigue et forcément, on va être plus héritable. Ça va amener plus de tensions. Et si on n'a pas l'habitude de se demander pardon quand on se parle mal ou ce genre de choses, ça va faire… Cet effet boule de neige, je pense qu'effectivement, la fatigue, c'est un élément important. J'ai une amie qui me parle souvent d'une caricature. C'est un couple de jeunes parents qui viennent chez le psy, qui disent un peu plus voir. Et la thérapeute sur la caricature, elle dit, revenez me voir quand vous aurez dormi, quand vous aurez réussi à dormir. Mais il y a un peu de ça quand même. C'est quand même vrai que ça va venir exacerber plein d'éléments dans la vie quotidienne. Mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi toutes ces nouvelles responsabilités et la charge émotionnelle que ça peut amener. Il y aura, je trouve en plus particulièrement aujourd'hui, où on prône beaucoup l'image de la mère parfaite, du père parfait, ça peut amener beaucoup de tensions et ça peut être très anxiogène. Je vois moi-même la première, surtout en étant psy, je me disais « mais qu'est-ce que je vais faire ? Mais si je vais faire ça, mon bébé va être complètement anxieux. » Et ça peut ramener aussi de la tension interne, en se disant « il faut que je veille bien à ça, il ne faut pas qu'il soit trop collé, pas assez collé à moi, surtout quand c'est le premier où on ne sait pas trop. » Et ça, ça peut amener de la tension aussi au sein du couple, parce qu'on va être soi-même en tension, parce qu'on ne sait pas comment faire, comment bien faire. Et ça va amener un potentiel déséquilibre, parce qu'on ne sait pas comment communiquer, parce que soi-même, on est pris avec toutes ces émotions-là. Il y a ça, il y a aussi le fait de découvrir l'autre dans son nouveau rôle. Déjà, on se découvre soit en tant que mère ou en tant que père, mais on découvre l'autre aussi en tant que mère ou en tant que père. Et parfois, il y a tout un monde avec comment on a imaginé l'autre. et comment il est réellement. Et ça aussi, c'est difficile. On n'a rien de le voir comment il est. On ne se dit pas mince. En fait, il ne s'occupe pas du tout du bébé. Ou inversement, je trouve qu'il est un peu trop dessus. Enfin, ça, ça peut être dur. Avec parfois des divergences éducationnelles sur la position adoptée. Par exemple, avec le bébé, est-ce qu'on le laisse pleurer, pas pleurer ? Ça peut avoir des tensions. Ou aussi des visions différentes sur la répartition du temps. Avec, je vois certains, c'est plus du côté des hommes. Une espèce de spontanéité, moi je continue ma vie et je ne vois pas pourquoi je diminuerais mon temps perso alors qu'on va plus observer. Je généralise, mais du côté de la maman, une espèce de réduction automatique du temps personnel, ce qui déjà amène de la satisfaction, mais en plus un déséquilibre qui peut amener des tensions. Et aussi, je trouve ce qui est très présent à la fois dès la grossesse, mais aussi à l'arrivée du bébé, c'est toutes ces blessures d'enfance qui peuvent ressurgir, avec quand on tombe enceinte, généralement en grand-père. en plus pour la femme parce qu'on le vit dans son corps, mais à se questionner aussi comment ma mère a été avec moi, comment elle, elle a pu m'accompagner dans mon enfance. Et ça, c'est hyper présent aussi avec tout ce qui se passe d'un point de vue hormonal et biologique. Et ça réactive plein de choses au niveau de l'intention et du psychisme. Et quand le bébé, c'est pareil. Donc, il y a cette sensibilité, il y a toutes les hormones qui jouent, il y a tout ça qui peut être activé. Mais aussi chez le père, on voit que c'est aussi très présent. On se re-questionne, on peut revoir aussi. C'est un moment où on va retraverser aussi notre propre enfance. Donc ça mène aussi une période de fragilité et de doute, où on se dit « Ah bon, j'ai vécu tout ça, et ça peut avoir. » indéniablement des conséquences sur la vie du couple. Donc tu vois, il y a plein de fuseaux de facteurs qui sont propices à amener, ce n'est pas des tensions, mais en tout cas des moments où on est un peu dans des périodes de creux, de doutes, il n'y a pas un espèce de grand filet de sécurité, il y a plein de choses un peu, on ne sait pas trop où on en est.

  • Speaker #0

    Je voudrais juste rebondir, ça sort peut-être un tout petit peu, mais quand tu parles de la fatigue, donc qui effectivement c'est une période... autour de l'arrivée de ce bébé où la fatigue est ressentie de façon très forte et l'impact que ça peut avoir sur la vie de couple. Et tu vois, je me disais que quand tu parlais et je repensais aux dernières semaines, je trouve qu'en tout cas, dans une période sur une année, il y a souvent la fin d'année, qui est le mois de décembre, qui est une période où souvent on est fatigué. Et puis, cette période de juin-juillet, juste avant les vacances, la pause estivale, où on se dit que c'est pas bon. Il y a les six derniers mois qu'on porte et il y a une espèce de tension, il y a tout ce qui arrive au mois de juin et qui demande souvent d'attention, d'organisation, de préparation. Et c'est une période où on n'est plus fatigué. Et je trouve qu'effectivement, il faut être prudent, en tout cas par rapport à sa vie de couple. Parce que tu le disais, la fatigue, ça va amener des tensions, on va être moins alerte pour l'autre, on va peut-être être moins disponible, moins au courant. aux petits soins de l'autre, nous plus héritables, donc moins bien accueillir les choses. Et peut-être que, tu me diras ce que tu en penses, mais je me dis que c'est une période qu'il faut savoir accueillir et se dire, OK, en fait, on est fatigués tous les deux, c'est la fin d'année. On ne va pas commencer à s'emballer dans des grandes discussions ou à remettre quelque chose en doute parce qu'on a cette tension. On vit cette période de vacances et on repart. C'est essayer d'analyser cette période de vacances. cette période qu'on vit, dans laquelle il y a plus de tension, plus de fatigue, et les répercussions que ça peut avoir sur son couple, sans que ce soit forcément la période où il faille, tu vois, requestionner tout ça parce qu'il y a quelque chose, je ne sais pas si je suis claire.

  • Speaker #1

    Si, si, complètement. Et c'est aussi s'autoriser à se dire, on ne va pas tout révolutionner là maintenant parce qu'on n'est pas armé pour. C'est à se dire, et puis aussi, je ne sais pas toi comment tu vis, mais je vois même moi dans ma vie de couple avec Lucas, quand je suis plus fatiguée, je sais que là, je vais pouvoir lui formuler. là j'ai besoin vraiment de temps pour me ressourcer seule, j'ai moins de temps à te consacrer là sur les deux prochaines semaines, j'ai besoin qu'on passe du temps de qualité, peut-être qu'il y en aura moins en termes de durée, parce que j'ai besoin de moins peut-être plus de dormir, ou d'être plus seule dans ma bulle à pouvoir lire, c'est aussi pouvoir s'autoriser à se dire j'ai besoin de m'enfermer un peu dans mon cocon, parce que là il y a de la fatigue, mais c'est pas la même chose, c'est ça, c'est comment on va le formuler à l'autre, c'est pas dire je veux plus te voir, c'est j'ai besoin de moi-même être mieux pour être... de nouveau mieux avec toi après et pouvoir me recharger. Et tu vois, quand tu dis ça, qu'effectivement, ces périodes de fatigue, on peut le retrouver à d'autres moments de vie. Tu sais, quand je parle des blessures d'enfance qui peuvent ressurgir ou des éléments de sa vie qui peuvent revenir, tu sais, c'est aussi le cas, je vois, par rapport aux périodes de deuil qu'on peut traverser quand nos parents décèdent. C'est des moments aussi où on re-balaye notre enfance ou notre histoire et ça peut amener aussi, faire ressurgir des choses au sein de la vie. de couples et de nouveaux questionnements. Donc, c'est toujours des choses qui vont faire vivre et qui vont traverser la vie du couple. Ça me fait penser à ça également.

  • Speaker #0

    On ferme notre petite parenthèse, mais nous, on aime bien toujours un peu aller pour ceux qui ne seraient pas en plein baby clash ou que ça ne questionnerait pas particulièrement, apporter d'autres éléments de réponse. Alors, si on revient sur le baby clash, est-ce que tu pourrais nous dire ce qui est... Pourquoi la naissance d'un enfant, l'arrivée d'un enfant, que ce soit le premier, je pense, deuxième ou troisième, vient à ce point bouleverser le couple ?

  • Speaker #1

    Je pense parce que justement, ça vient mettre en avant, on en parle pas mal dans le love tour, mais cette absence d'éducation, c'est un grand mot éducation, mais d'éducation à l'amour, de savoir comment on aime l'autre. Parce que quand on n'a pas d'enfant, il y a cette facilité, je trouve, à être en couple, où c'est plus fluide, on peut se voir, à moins d'avoir des rythmes de vie. très intense au niveau professionnel mais on peut se voir relativement quand on veut, on peut avoir une sexualité assez libre parce que c'est fluide, on se retrouve, on peut faire l'amour tout de suite, il n'y a pas un bébé qui va pleurer, il n'y a pas quelque chose donc tout est assez simple et fluide et là quand l'enfant arrive on est obligé de se questionner à comment on veut être un couple et comment on veut faire pour nourrir ce lien et le maintenir et c'est là où je pense que justement on n'est souvent pas informé, on n'a pas de connaissances sur comment nourrir cette relation. Et ça met en évidence, ou en tout cas en avant à ce moment-là de notre vie, ce manque de connaissances sur tout ça. Et en même temps, je me dis que c'est une merveilleuse occasion d'apprendre, parce qu'on est face au fait accompli, où on va devoir réfléchir à comment on veut faire vivre le lien et comment on veut à la fois être un couple parental et un couple conjugal, enfin un couple amoureux. Donc réfléchir à comment on va maintenir le lien et comment on va continuer à le nourrir.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il n'y a pas quelque chose qui se joue par rapport à la place qu'on va donner, qu'on va laisser à son enfant, par rapport à sa vie perso, à sa vie de couple, à sa vie de famille ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'aussi, là, ça vient reparler aussi de toutes nos représentations qu'on peut avoir, et aussi à notre histoire familiale. On vient d'une famille où aussi, on va dire que l'enfant c'est tout, c'est lui le plus important, et re-questionner sur nos croyances. Il y a dans certains couples que je peux voir, il y a cette idée de... ma fonction de mère, ma fonction de père, c'est ce qu'il y a de plus important. Avec cette idée, c'est un peu un être fragile, je dois me rendre pleinement disponible à lui. Et avec cette idée qu'il peut y avoir en parallèle, on parle souvent que le couple serait acquis à partir du moment où il y aurait cet engagement de prix, à partir du moment où on a choisi d'être en couple, d'avoir un enfant, c'est que c'est une évidence qu'on va rester ensemble. Donc ça vient re-questionner deux croyances, à la fois la croyance que je dois me dédier totalement à mon enfance, et l'autre croyance que je dois me dédier totalement à mon enfance. croyance qui est notre couple est acquis puisqu'on a fait le choix d'être ensemble. Donc c'est comme on va les revisiter et je dirais les effacer ces croyances-là parce qu'effectivement l'enfant a besoin de nous, il n'a pas besoin de nous à 100%, il a aussi besoin d'autres personnes et il a besoin aussi de parents amoureux et heureux et ça il en a besoin pour grandir sereinement et pleinement.

  • Speaker #0

    Peut-être que dans le baby clash, on parle d'une période qui arrive très tôt après l'arrivée de l'enfant. C'est peut-être une période où c'est difficile de s'interroger sur cette place du couple qu'on veut laisser, cette place de l'enfant, parce qu'on n'a pas beaucoup de recul. Donc c'est peut-être difficile d'avoir, surtout si c'est un premier, d'avoir cette réflexion, de se dire « Ah non mais attends, peut-être qu'en fait il y a des tensions entre nous, parce qu'en fait on est en train d'oublier notre couple, de le mettre de côté, et de sacrifier quelque part une part de ce couple pour notre enfant. » Je pense que c'est plus facile, c'est des réflexions qui sont plus faciles à avoir. après 10, 15, 20 ans de vie commune avec ses enfants, d'avoir ce recul et de se dire « bah oui, en fait, on s'est oublié » . Mais dans les 2, 3, 4, 5, 6, 9 mois de l'enfant, en plus, c'est des choses qu'on ne dit quand même pas beaucoup, mine de rien, ce qu'on est en train de dire là, tu vois, c'est essentiel de prioriser son couple pour le bonheur de son enfant, c'est quand même assez nouveau. Les couples n'ont pas forcément cette arme pour se dire « tiens, mais oui, attention, on ne va pas bien aussi parce qu'on ne nourrit plus notre couple aujourd'hui » .

  • Speaker #1

    Mais tu vois, je pense que c'est aussi ça, c'est une question qu'on peut se poser au quotidien, qui est la naissance du premier enfant ou pas, c'est une question qu'on peut se poser tous les jours ou toutes les semaines, mais c'est est-ce que je me sens connectée à l'autre ? Est-ce que cette semaine, je me suis sentie connectée à mon conjoint à un moment dans cette semaine ? Et si ce n'est pas le cas, qu'est-ce qui fait que je ne me suis pas sentie connectée à l'autre ? Et qu'est-ce que j'aurais pu faire pour me sentir en lien et connectée à lui ? Parce que souvent, c'est ça, quand tu es à la naissance du premier enfant, on va se sentir pleinement connectée. même en tant que mère, il y a aussi cet aspect très fusionnel avec l'allaitement, où on se sent pleinement connecté à son bébé ou peut-être qu'on ne laisse plus de place à l'autre. Mais c'est comment aussi on peut laisser un espace de connexion avec son conjoint et sa vie de couple. Et je crois que c'est peut-être ça, cette question à avoir en tête. Et quand on a cette question-là en tête, on peut se questionner justement sur ses besoins, ses envies, qu'est-ce qui fait qu'on n'arrive pas à se connecter à l'autre. Et hop, ça peut amener une réflexion et ça peut permettre d'aller plus loin. de notre façon de voir la situation, en tout cas.

  • Speaker #0

    Là, tu me tends une perche parfaite pour ma question suivante, puisque je voulais te... Bon, on a maintenant posé un peu cette problématique, ce cadre du baby clash, et ce qui peut emmener le couple à vivre ça. Concrètement, parce que nous, en cœur du couple, on aime donner des idées, des conseils, des choses concrètes. Comment est-ce qu'on peut faire en amont pour prévenir cette situation ?

  • Speaker #1

    Je pense déjà que... Je te laisserai en parler. Je t'en parle pas. Mieux que moi, on se dit que tes carnets Save Your Baby Date, je pense que c'est un bon moyen de se préparer à l'accueil du bébé. Tu pourras le développer après. Mais je pense que ça va être justement ça. C'est à la fois comment on va réfléchir sur le projet d'accueil du bébé et le projet aussi du couple. Parce qu'en parlant du projet d'accueil du bébé, c'est aussi de parler ne serait-ce que des choses toutes bêtes, mais de l'organisation des emplois du temps en amont. Par exemple, toi, comment t'imagines ta vie ? Parce qu'il y a forcément un petit tête qui va nous demander du temps. Comment on va laisser du temps ? à la fois pour notre couple, pour notre travail, du temps perso, comment toi tu vois ça, comment on va se répartir les charges, comment on anticipe tout ça aussi. Quelles sont les ressources possibles aussi qu'on peut avoir en termes d'aide ? Et ça, je trouve ça bien de pouvoir même, il y a forcément, beaucoup vont être aidés de nos parents ou de la famille, mais les amis peuvent être aussi des incroyables ressources. Et c'est aussi comment on peut en parler en amont, dire est-ce que tu pourras nous dépanner, ne serait-ce qu'une heure ou deux pour qu'on puisse... aller juste faire une balade parce qu'il n'aura que 3-4 semaines mais les gens en qui on a confiance ne pas hésiter à pouvoir même préparer ce terrain là c'est aussi un terreau important qui viendra vous entourer votre couple aussi entourer votre famille il ne faut pas le négliger et j'avais aussi cette idée de pouvoir réfléchir en amont à comment on peut peut-être hiérarchiser nos différents besoins qu'on peut avoir peut-être. Le besoin peut-être ne serait-ce que de lire, de bien manger, ou je ne sais pas, mais des choses qui peuvent être bousculées avec l'arrivée d'un enfant. Et ça peut être rigolo à faire à deux en amont, de hiérarchiser tous ces besoins, de pouvoir les dire à l'autre pour savoir peut-être sur quoi on pourra un peu « rogner » , où ce sera plus tendu, où ce sera plus fatigué. Et là où on se dit déjà que pour l'autre, ça non, ce n'est pas possible, on ne peut pas négliger cet aspect-là. Donc, ça permettra dans les moments où on est plus fatigué d'avoir des solutions de reprise plus faciles et de pouvoir effectivement parler de nos visions éducatives, même s'il y a ce qu'on se dit avant et ce qui se passe vraiment dans la vraie vie. Mais déjà, le fait ne serait-ce que de s'entraîner à ouvrir un espace de parole pour parler de ça. C'est déjà développer des nouvelles compétences et pouvoir s'autoriser à en reparler de nouveau. Et pouvoir aussi évoquer, je parlais des blessures d'enfance, c'est aussi comment là, on va pouvoir en parler, de comment nous, on se projette en tant que mère, en tant que père, qu'est-ce qui peut nous faire... peur, qu'est-ce qu'on peut appréhender et par exemple si on exprime moi j'ai vraiment peur face à ça s'il dort pas, j'ai peur de vraiment être insupportable avec le bébé, comment est-ce que toi tu pourrais m'aider, est-ce que tu sais comment tu pourrais m'aider ou moi j'aurais besoin de ça pour ça devoir aussi anticiper comment on va faire équipe à ce moment-là et comment on anticipe la façon dont on va faire équipe et bien sûr parler du projet du couple c'est pas forcément en se mettant Ce n'est pas l'idée de se mettre la pression, de se dire, allez hop, je vais sortir de la matière, je vais être canon, on va sortir, enfin c'est à chacun son rythme et son temps, mais c'est comment on va aussi créer des petits espaces et un temps qui va être en adéquation avec son temps dans l'arrivée du bébé, mais comment on garde un espace pour soi et un espace aussi pour le couple en fait, tout en évitant l'envahissement des enfants dans cet espace du couple, un peu comme on garde un jardin. qu'on garde précieusement. En fait, c'est pas parce qu'il y a un enfant et qu'on crée une famille qu'on ne peut plus garder son jardin secret avec son... Donc, c'est déjà ça un peu le système. écoute, je veux bien que tu en dises un peu plus sur tes carnets et comment tu vois que ça peut accompagner les personnes qui ont pu l'utiliser.

  • Speaker #0

    Alors, c'est drôle parce que tu vois, dans les premières questions que tu as posées et sur lesquelles il était bon de s'interroger en couple, je retrouve vraiment celles qui sont dans les carnets Save Your Baby Date. Le sous-titre de ces carnets, c'est 3 rendez-vous pour préserver... votre couple. Donc, on est vraiment dans cette idée de se dire qu'à la base, on est un couple et que ça, comme tu parles du jardin, effectivement, c'est ce qu'on va préserver vraiment, ce terrain commun qu'on a tous les deux. Et l'idée, c'est qu'il y a un rendez-vous, un premier rendez-vous que tu fais quelques semaines avant la naissance et c'est effectivement un moment où tu vas pouvoir parler à la fois de toi, de là où tu en es, de ton ressenti. pour la mère, pas mal son ressenti corporel, tu vois. Tu vas parler de l'autre aussi. Voilà, comment est-ce que je te perçois aujourd'hui ? Comme on disait tout à l'heure, tu vois, cette image qu'on pouvait projeter de l'autre en tant que père ou mère. Donc là, c'est un échange qu'on va pouvoir avoir. Il y a une partie où on va parler, bien entendu, de son couple. Et ça, c'est hyper intéressant parce que, tu vois, une fois qu'on a parlé de soi, qu'on a parlé de l'autre, on parle de l'entité couple. Donc ça met vraiment presque, ça remet le couple… en avant de la scène, en fait, et de se dire, ben oui, il y a toi, il y a moi, mais il y a aussi nous deux. Il y a toutes ces questions autour de l'entité couple. Et puis ensuite, si on imagine que ce soit le deuxième ou le troisième enfant, il y a les questions autour de la famille, comment est-ce qu'on se projette dans l'arrivée de ce nouvel enfant au sein de la famille. Donc ce premier rendez-vous, il permet vraiment, et ça, je l'ai su beaucoup, notamment pour les papas, d'avoir en fait une… un espace dans lequel ils vont pouvoir s'exprimer. Parce que malgré tout, maintenant, je pense par rapport à notre époque, plus de suivi de la grossesse au niveau aussi psychologique, au niveau du moral de la maman. Le papa commence à être un peu plus inclus, mais en fait pas tant que ça. Et donc, on ne leur donne pas beaucoup la parole à ces futurs pères. Et là, ça va vraiment… Et moi, j'ai eu un nombre incalculable de témoignages de femmes qui disaient « Jamais je n'aurais imaginé qu'il pensait ça aujourd'hui, ou qu'il était dans cet état d'esprit, ou qu'il était si anxieux, ou au contraire, vraiment, de savoir qu'il était si serein, ça m'a aidée. » Donc, c'est vraiment une vraie bulle de partage autour de ce bouleversement quand même qui va… qui va arriver et peut-être que justement, ça aide à ce que ce soit un bouleversement moins bouleversant, j'allais dire, mais tu vois, qu'il se fasse plus en douceur. Ce rendez-vous à quelques semaines de la naissance, quand je l'ai conçu, j'avais vraiment dans l'idée qu'ils viennent désamorcer des situations qui pourraient être explosives plus tard. Parce que des choses qu'on ne s'était pas dites, tu parlais de l'éducation, c'est des sujets qu'on va aborder déjà quelques semaines avant la naissance. Mais en plus, c'est toujours des questions passionnantes, même si l'autre n'a pas la même vision, n'a pas envie de la même chose, ce n'est pas grave, on est là pour parler, on est là pour échanger. Et si possible, quand même, essayer d'avancer l'un vers l'autre et de trouver un accord. Ça va être important après dans l'éducation quand même des enfants de réussir à se retrouver. Ça peut être quand même problématique. Mais voilà pour ce premier rendez-vous des Save Your Baby Date.

  • Speaker #1

    Mais je trouve ça important justement ce que tu dis. Même si on n'est pas d'accord ou qu'on a la même vision, c'est pas grave. Et ça, je tiens vraiment à insister sur ça. Parce que même si on est d'accord sur quelque chose, ça se passera peut-être différemment. En fait, ce qu'on développe déjà, c'est cette capacité à se rencontrer et à pouvoir communiquer et échanger sur nos points de vue et à avancer vers un objectif commun, une idée commune. Et c'est ça qui est le plus important, parce que tout va être toujours modulable et il y a du mouvement et notre enfant, il ne sera pas comme on l'a imaginé, il sera différent et notre couple aussi va peut-être évoluer dans une autre direction, ça va être une autre forme de ce qu'on avait imaginé. Donc, ce n'est pas tant ce que je vois à certains parents qui ont une espèce de programme très établi. Donc, on fera comme ça tous les mercredis, on sera tous les deux. Et puis... En fait, ça ne se passe jamais totalement comme on a prévu. Donc, c'est vraiment comment on peut s'adapter et toujours pouvoir écouter l'autre et s'écouter et créer cet espace d'échange. C'est plus ça le plus important que de se mettre un programme parfait pour les filles.

  • Speaker #0

    Alors moi, je pense aux parents qui n'auront pas eu la chance, tu vois, d'avoir les baby dates entre leurs mains en amont pour préparer l'arrivée de cet enfant et qui vont vivre ce baby clash. Est-ce que tu aurais des pistes à leur donner pour... les aider à se sortir de cette situation une fois qu'elle est installée, de cette situation de tension et de conflit.

  • Speaker #1

    Ça va être déjà de pouvoir vraiment rétablir le dialogue et je me dis dans un premier temps avoir peut-être une aide extérieure aussi, parce que justement, s'il y a ce sommeil, ce manque de sommeil, mais pouvoir avoir une aide extérieure, pouvoir avoir un vrai temps où on peut parler, prendre un temps d'échange dans des bonnes conditions, ça ne va pas être forcément peut-être le moment, même en temps normal, peut-être à 21h quand le bébé dort enfin, mais où ça se trouve on est exténué, on n'a vraiment pas envie de se faire. Ça demande du temps et de l'énergie de pouvoir dire ce qu'on a sur le cœur, de pouvoir écouter ce que l'autre a sur le cœur. Ça doit en être pleinement disponible. Et c'est peut-être pouvoir se dire le soir, j'aimerais vraiment qu'on puisse prendre le temps de discuter, mais là, je suis vraiment crevée. Mais sache que j'ai vraiment envie que notre lien puisse être nourri, dire quelque chose avec nos mots, mais pouvoir se dire à quel moment on peut trouver cet espace pour que ce soit possible d'échanger ensemble dans les meilleures conditions. Donc, c'est de trouver ce moment, peut-être en dehors de la maison. avec pas les trucs, les objets qui traînent. C'est pas forcément au resto, mais ça peut être aussi une balade, s'arrêter ou pas, j'en sais rien. Mais pour pouvoir rétablir le dialogue et dire de quoi on a envie. Parce que moi, souvent, les personnes que je vois dans mon cabinet, c'est qu'ils se sentent complètement sous l'eau, ils se sentent plus trop vivants, en fait. C'est comme s'ils n'existaient plus ni en tant qu'eux, en tant que femmes ou en tant qu'hommes, ou en tant qu'époux ou épouse, ou en tant que conjoint ou conjointe. Ils ne se sentent plus vivants, ils ne sont plus qu'une espèce de machine à s'occuper des bébés et en plus avec cette sensation qu'ils le font très mal, donc il n'y a plus trop d'estime de soi. Donc c'est de quoi ils auraient envie, ils auraient besoin pour se sentir de nouveau vivants et pleinement existés, de quoi ils auraient besoin. Donc c'est à la fois pouvoir avoir un espace pour être à l'écoute de ses besoins et de ses envies, pouvoir aussi recevoir les besoins et les envies de l'autre et recréer un espace. Et c'est éviter toutes ces rancœurs, donc c'est aussi dans ce moment, comment on va se redemander pardon. Et pouvoir aussi se dire comment on peut le mettre en place au quotidien. Parce que justement, quand il y a plein de tensions, il y a plein de moments de friction. Et là, il y a plein d'occasions de se demander pardon. Pardon d'avoir oublié, d'aller acheter les couches. Alors que tu me l'as dit mille fois, mais j'étais crevée. Je sais que c'était important. C'est des petits liens. Et de pouvoir se dire merci, merci de la pensée à faire les courses en drive. Merci d'avoir géré la pharmacie. Merci d'avoir géré ça. Mais de pouvoir réinstaller aussi ce lien et cette marque, cette reconnaissance au sein du couple. Et pouvoir réhabiliter ces « je t'aime » , parce que… Trois mots, non, on parle beaucoup, toutes les deux, qui sont vraiment importants, mais là, je pense qu'ils sont d'autant plus importants. Parce que parfois, justement, on prend moins le temps de nourrir le gars, mais de pouvoir se redire, je t'aime, j'aime notre couple, qu'il soit fort, mais de pouvoir vraiment remettre tout ça en lumière. Et c'est tellement oublié, parfois, quand on est focus sur ce bébé et sur l'enfant. Pouvoir réhabiliter tout ça.

  • Speaker #0

    Pour toi, à quel moment, quel est le signal pour un couple qui se dit, bon là, je pense qu'on a besoin de se faire aider, on ne s'en sortira pas en fait toute seule, il faut qu'on aille se consulter, se faire aider par un professionnel ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est quand il y a des signes de dépression, chez l'un ou l'autre des parents, on parle plus souvent de la dépression du côté de la femme, mais ça peut être également présent chez l'homme, ça va être, il ne faut pas tout le tableau de la dépression, mais ça va être des... Troubles du sommeil, troubles de l'appétit, des idées suicidaires, ce genre de choses, un désintéressement de toute la vie sociale. Quand il y a ce genre de signe-là, je pense qu'il ne faut pas hésiter. Enfin, c'est même sûr, il faut consulter, c'est quand même mieux. Mais on peut aussi consulter parfois, on pense toujours à consulter en individuel, on peut aussi consulter en couple dans ce genre de situation. Ça peut aussi aider. On va aller voir un thérapeute de couple, un thérapeute familial ou un psychologue. Quand il y a des violences verbales ou physiques, il commence à s'installer parfois aussi. ça peut arriver. Moi, je pense que là, c'est vraiment des signaux d'urgence. Mais on peut aussi consulter quand il n'y a pas de signaux d'urgence. Juste parce que justement, on a cette volonté de préserver le couple. Et ce que je disais avant, qu'on sent qu'on n'est pas armé et qu'on n'a pas cette capacité sur comment on n'est pas éduqué, sur comment on nourrit une relation de couple, d'aller voir aussi un thérapeute de couple ou un psychologue pour nous aider dans l'accompagnement à la parentalité. qui peut aussi permettre de faire la part des choses entre l'espace du couple et l'espace parent et comment on peut être accompagné ou parce que tout simplement, on peut se sentir anxieux dans cet exercice qui est la parentalité et ça déteint sur le couple ou on se fait des reproches. Donc même quand on va bien, il y a plein de possibilités d'être accompagné et il ne faut pas hésiter, il n'y a pas de honte à ça. C'est un peu aussi comment on va créer ce cercle autour de nous pour faire grandir notre enfant et faire grandir aussi notre couple dans cette étape de vie.

  • Speaker #0

    En fait, c'est une démarche qui peut être pleine de... à la fois remplie d'amour pour soi, pour l'autre, et puis pleine d'intelligence aussi. Pouvoir se dire, là, on ne s'en sortira pas. Et il y a des professionnels qui sont là pour ça, qui sont formés pour ça, dont c'est le métier, dont c'est le talent. Vraiment, on ne peut pas hésiter à se tourner vers eux. Et j'ai même envie de dire, quand on l'a fait, quand on a su faire cette démarche, c'est de savoir en témoigner auprès de ses propres amis que l'on sent un peu en tension, un peu perdu dans ces moments-là, de dire, tu sais... En fait, nous, on l'a fait. Ça nous a vraiment aidé. Voilà. Et si tu veux, je peux te conseiller quelqu'un. Ou si on n'est pas dans la même ville, attends, je peux demander à une amie. Je pense que c'est important aussi ça, tu vois, de faire vraiment, de faire circuler cette information comme quoi on l'a fait, d'en témoigner et de se dire, en fait, ne t'inquiète pas. Enfin, nous aussi. Et on a réagi comme ça. Et ça nous a vraiment aidé. Je trouve que c'est important.

  • Speaker #1

    En fait, moi, tu vois, j'ai rencontré des personnes en amont durant la grossesse. Tu vois, des... des femmes qui étaient un peu inquiètes parce qu'elles avaient pu vivre des abus ou même des situations très difficiles avec leurs parents, de comment je vais être une mère et comment je vais réussir à m'investir en tant que mère avec tout ça, et de pouvoir les voir avec son conjoint aussi, et avoir un travail, il n'y a pas de tension dans le couple, mais de pouvoir justement en parler, faire évacuer les choses, où parfois on a besoin de dire des choses en présence de son conjoint et ce n'est pas facile à dire, donc voir un tiers, ça peut être une possibilité.

  • Speaker #0

    Et pour finir, est-ce que tu veux bien partager avec nous des idées pour, sur le long terme, préserver sa vie de couple quand on est aussi un couple parental ?

  • Speaker #1

    Tout simplement, c'est de ne pas l'oublier. C'est ce qu'on répète. Je me revois clamer ça au Love Tour, mais c'est comment se dire, non, on ne le met pas entre parenthèses durant la petite enfance de nos enfants parce que là, il faut qu'on soit pleinement consacré à eux. Non, notre couple, il mérite aussi. qu'on le priorise, qu'on le mette en avant. C'est comment on va lui consacrer un temps régulier et de ne pas effacer son couple au profit de l'espace familial. Toi comme moi, on entend régulièrement, je vois souvent, c'est une question quand je vois des couples qui ne vont pas bien, c'est quand le dernier moment où vous avez passé ensemble, ils disent « Ah, c'était notre anniversaire de mariage, on est partis en Écosse ou je ne sais où avec nos enfants. » Ce n'était pas votre dernier moment en couple, non, pas du tout. C'était des vacances en famille. Et en fait, là, je te vois rigoler, mais ça me fait sourire. Mais pour eux, c'est pas...

  • Speaker #0

    Je rigole, je t'interromps, parce que je sais que parfois, on est un peu détestés pour ça, toutes les deux, tu vois, sur ce genre de réponse qu'on peut avoir quand on nous dit, bah si, oui, on est partenaires avec nos enfants, et nous, tout de suite, on dit, non, non, en fait, on vous parle juste d'un moment à deux sans vos enfants, tu vois, et ça me fait rire, parce que c'est des choses que nous, on assume très bien, en fait. C'est un message qu'on a très bien porté, mais parfois qui peut nous faire défaut. En tout cas,

  • Speaker #1

    c'est pour ça que je rigolais. C'est comment on va lui accorder à notre couple le crédit et l'importance qu'il mérite. C'est vraiment ça. Et c'est comment on maintient la tendresse et l'intimité dans notre couple. La tendresse, elle va évoluer aux différents états de notre vie. On parle du baby-clash, du postpartum. Donc, elles seront peut-être des formes différentes. Mais c'est comment on maintient le lien, comment on maintient le contact entre notre corps et notre esprit et comment on reste connecté. Ce qu'on dit et redit, mais de pouvoir prendre le temps de… de rester dans le lien avec des marques d'amour, avec ces « je t'aime » , avec aussi s'autoriser à se dire « c'est aussi chouette de pouvoir redécouvrir mon conjoint dans ses nouvelles fonctions, de pouvoir prendre le temps de le regarder devenir père, de pouvoir la regarder devenir mère, de pouvoir lui dire « waouh, c'est chouette de pouvoir faire ça, ça peut me décevoir aussi de faire ça » , mais se laisser surprendre en fait et se dire que c'est ça aussi qui est beau dans cette relation de couple, c'est que... On se laissera surprendre toute notre vie par l'autre. Et c'est ça aussi l'amour, c'est laisser la place à ça et à rencontrer l'autre à chaque fois et à venir le requestionner dans ce qu'il peut vivre intérieurement. Et c'est ça, je pense, qui vient nourrir l'étincelle, en quelque sorte.

  • Speaker #0

    En quelque sorte. Moi, c'est à quoi je pense, et dire à ceux qui nous écoutent, c'est en tout cas de rester en alerte sur son couple et de rester acteur, tu vois, de se donner les moyens de s'interroger, de savoir... où on en est, de savoir où en est l'autre, vraiment. Et tu vois, je pense au carnet, c'est du baby date, qui sont vraiment l'occasion de se dire, ben voilà, on a un outil, on va s'en servir généralement, c'est pas trop notre truc comme ça, les rendez-vous, on tête à tête pour parler de nous, notre couple, mais là, on sait que ça existe, on se bouge pour ça. Je pense, tu vois, sur, quand je t'ai posé la question comment préserver sa vie de couple quand on devient parent, c'est vraiment, tu vois, ce qu'on a pu écrire, les cinq clés de l'amour durable. Là encore, enfin, tu vois, c'est un véritable outil, le temps qu'on peut prendre, le temps qu'on peut se laisser pour le lire à deux. On a mis des questions à la fin à chaque fois pour que le couple puisse s'interroger, voir où il en est, voir ce qu'il vit. Je trouve qu'il y a quand même des choses qui existent pour permettre au couple d'agir, d'être acteur, et pas juste de subir une situation, de se dire « si, c'est normal, le baby clash, on peut passer par là, beaucoup de couples passent par là, mais qu'est-ce qu'on peut faire en amont pour éviter ça ? » Tant qu'à faire si on peut l'éviter, franchement. autant de mettre son énergie dans autre chose. Et puis, si on le vit, comment est-ce qu'on donne les moyens de s'en sortir et pas de s'enliser dans ces situations ? Donc voilà, ce serait mon mot de la fin. C'est quelque chose que je dis souvent, mais d'avoir à l'esprit que son couple a besoin de nous et il a besoin qu'on agisse vraiment pour lui, comme nos enfants en ont besoin, comme notre boss en a besoin, comme nos amis en ont besoin. Notre couple, il en a vraiment, il a ce besoin aussi qu'on s'active. qu'on se bouge pour lui.

  • Speaker #1

    Effectivement, on nous dit que le couple, c'est un merveilleux outil à la fois pour nous, pour nous élever, mais aussi pour élever notre vie de famille. Et donc, on aurait tort de s'en priver, en fait, parce que c'est ça qui va élever l'ensemble. Donc, choyez-le, nourrissez-le, faites-en un truc magique et à votre image. C'est ça le plus important.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il n'y a plus rien à rajouter, Marie-Lise, ce sera le mot de la fin. mille merci pour cet échange qui même tu vois moi je ne suis plus on n'est plus dans le baby clash et bien voilà il y a quand même des choses que j'ai entendues que je suis très contente d'avoir pu partager avec toi aujourd'hui on espère que à vous aussi cet épisode vous a plu n'hésitez pas surtout à le partager autour de vous si vous avez des amis qui vivent cette situation ou voilà ou qui vont accoucher et qui pourraient éventuellement y être confrontés et bien n'hésitez pas à leur dire tiens il y a un petit épisode de Nana Sympa qui est un peu Écoute-le et peut-être que ça pourra vous donner des idées, des pistes. Mille merci pour votre écoute. Il restera un dernier épisode pour cette saison 3, pour la conclure. Donc voilà, restez à l'écoute. Venez vous abonner à notre podcast. Et puis,

  • Speaker #2

    on vous dit à très bientôt. Elle le protège comme une louse, même le chat pépère. Elle en dit du mal, son prétexte qui paie. Ses poils, elle ne peut plus le voir traîner autour du paloc. Et puis qu'elle est... L'autre.

  • Speaker #1

    Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple, venez nous en parler. Laissez-nous un message sur aucoeurducouplepodcast.gmail.com ou via Instagram sur la page Au Coeur du Couple.

  • Speaker #0

    Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

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Description

Aujourd’hui, dans un épisode à deux voix, nous abordons le sujet du Baby clash. Et plus largement l’accueil de l’enfant au sein du couple. 

Comment accompagner et nourrir son couple dans cette nouvelle étape de vie ? À travers nos échanges, nous vous livrons des outils et un regard nouveau sur cette période de vie. 

En espérant que vous preniez autant de plaisir à l’écouter que nous en avons eu à l’enregistrer. 

Belle écoute ! 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Pour commencer cet épisode, dans lequel, avec Marie-Lise, nous allons parler du Baby Clash, laissez-moi vous dire quelques mots des carnets Save Your Baby Date, trois rendez-vous pour préserver votre couple. Les rendez-vous Save Your Baby Date ont été conçus pour permettre aux futurs et jeunes parents d'échanger sur leur nouvelle parentalité, sur cette vie à trois, quatre ou cinq qui les attend, sur leur intimité ou encore sur leurs envies et besoins pour aujourd'hui et pour demain. À ce moment clé de leur vie, mettre des mots sur ce qu'ils vivent, partager leurs ressentis, planifier une nouvelle organisation ou encore se libérer de certaines angoisses est essentiel. Les carnets Save Your Baby Date proposent donc trois rendez-vous à vivre en tête à tête, dans une ambiance douce et romantique, à différentes étapes. À quelques semaines de la naissance du bébé, puis quelques semaines après cette naissance, et enfin aux neuf mois de l'enfant. Avec Save Your Baby Date, apprenez à prendre du temps à deux pour préserver votre couple. Car prendre soin de son couple, c'est prendre soin de son enfant, de sa famille. Découvrez le concept Save Your Love Date et commandez pour vous ou pour offrir vos carnets sur notre site saveyourlovedate.fr Bienvenue sur Au cœur du couple, le premier podcast qui vous donne la parole sur votre vie de couple. Je suis Swazi Kastelnerak, créatrice du concept Save Your Love Date.

  • Speaker #1

    Je suis Marylise Richard, psychologue spécialisée en thérapie de couple. Sur ce podcast, nous échangeons chaque semaine avec vous sur les problématiques, les doutes, les obstacles que vous rencontrez dans votre vie de couple. Et nous vous livrons des outils concrets pour vous aider à construire la vie de couple à laquelle vous aspirez.

  • Speaker #0

    Nous sommes heureuses d'être là pour vous inspirer, vous guider, vous bousculer aussi peut-être. Mais ne l'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple. Dans ce nouvel épisode d'Au cœur du couple,

  • Speaker #1

    nous échangeons à deux avec Soazic. Il s'agit d'un épisode spécial, un épisode à deux voix, comme on aime le faire de temps à autre. Il s'inspire directement de vous. questions, de vos suggestions sur notre compte Instagram. Et aujourd'hui, nous abordons le baby clash et plus largement l'accueil d'un enfant au sein du couple. Comment accompagner, nourrir son couple dans cette nouvelle étape de vie qui est l'accueil d'un enfant ? À travers nos échanges, nous vous livrons des outils et un regard nouveau sur cette période de vie. En espérant que vous preniez. autant de plaisir à l'écouter que nous avons eu à le réaliser. Je vous souhaite une bonne écoute.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, très très très heureuse de vous retrouver enfin sur le podcast Au cœur du couple. Après, il faut le dire, une petite pause de fin d'année pendant laquelle Marylise et moi-même, on a été bien occupés, notamment par le lancement du Love Tour. Et donc, voilà, on avait mis un petit peu le podcast en pause, on ne vous a pas oublié, on est toujours au taquet bien évidemment. et on est contentes aujourd'hui de vous proposer un épisode à deux voix. Bonjour Marie-Lise.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécile, très contente de pouvoir revenir discuter avec toi autour du micro, parce qu'on n'a pas arrêté de parler, ça c'est sûr.

  • Speaker #0

    On a choisi un thème pour cette fin de la saison 3 d'Au cœur du couple sur lequel vous nous avez pas mal interpellé. En tout cas, c'est une problématique qui revient souvent dans vos questions en off et dont on entend de plus en plus parler dans les médias. C'est le baby clash. Est-ce que Marie-Lise, pour commencer, tu veux bien nous définir ce qu'est le baby clash ?

  • Speaker #1

    Le baby clash, ça viendrait définir un peu cette apparition de tension, de conflit qu'il y aurait dans le couple, voire des disputes, que ce soit pendant la grossesse ou l'arrivée du bébé, généralement à la naissance du premier bébé, mais ce qui peut aussi être le cas à l'arrivée des autres enfants. Et en fait, ce qui serait vraiment à souligner, c'est cette impossibilité ou l'incapacité de parler. ou de résoudre ces tensions. Ce serait un peu cet effet boule de neige où ça monte, ça monte, et puis ça va jusqu'à exploser.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas seulement le fait de se disputer et d'avoir de la tension, c'est normal et ça peut être dans un quotidien, c'est plus le fait de ne pas réussir à s'en sortir et que cet état de tension perdure et cette façon de communiquer dans le conflit soit devenue le mode quasiment normal de communication.

  • Speaker #1

    Tout à fait, parce que le baby clash, ce n'est pas une obligation à l'arrivée du premier enfant. Ce qui est certain, c'est que... tout le changement dans une vie, que ce soit un déménagement, une naissance, un changement professionnel, ça va emmener des adaptations, des questionnements qui seront plus ou moins faciles. Il va y avoir des périodes de doute, de tension, mais ça n'est pas une obligation qu'il y ait des conflits et des disputes qui flambent, en fait. Ça, c'est pas une obligation. Donc, c'est vraiment ça, c'est la capacité à pouvoir les traiter.

  • Speaker #0

    C'est pas un passage obligé pour tous les parents, ce baby clash ? Du tout, du tout.

  • Speaker #1

    Le fait qu'il y ait... des changements, c'est obligatoire, je pense, parce que ça, c'est une étape de vie. Et comme toute étape de vie, il y a des bouleversements, mais qu'il y ait des tensions aussi importantes, ce n'est pas une obligation.

  • Speaker #0

    C'est comme le baby-blues. Le baby-blues, ce n'est pas une étape. Ce n'est pas parce qu'on ne fait pas un baby-blues qu'on est une maman qui ne fonctionne pas comme tout le monde, qui n'est pas normale.

  • Speaker #1

    Ça me fait... Quand tu dis ça, c'est parce que je ne sais pas toi, mais à la naissance de ma fille, je me rappelle voir la fermière tous les matins à venir me... visiter dans ma chambre et me dire vous allez bien aujourd'hui parce que ça va venir vous allez voir, il va y avoir des sondes normales, vous n'allez pas vous sentir bien du tout. Et tous les jours, je l'attendais en me disant à quel moment je vais me sentir très mal, c'est bizarre je ne vois pas le moment venir.

  • Speaker #0

    Moi, je les ai eus, mes enfants, un peu plus tôt que toi et en fait, je t'avouerais qu'à cette époque, on a 17 ans on n'en parlait pas du tout du baby blues donc en fait, je ne me suis pas trop interrogée sur la question et après coup, je ne sais pas quand j'en ai entendu parler, quand j'ai travaillé un peu le sujet ... En me remémorant, ça ne m'a pas frappé en me disant « tiens, c'est ça que j'ai traversé » . Je pense que je suis passée à travers. Mais effectivement, le fait qu'on te le dise, que tu aies les termes en tête, peut-être que ça te rend plus à l'écoute de ce que tu ressens, et ça, c'est pas mal, mais peut-être qu'aussi ça t'emmène vers des pistes sur lesquelles tu ne serais pas allée si on ne te l'avait pas suggéré. Est-ce que tu pourrais nous dire, ce baby clash, est-ce qu'il y a des facteurs déclenchants ?

  • Speaker #1

    On parle souvent de la fatigue et je pense que, effectivement, ce n'est pas négligeable comme terme. Il ne faut pas oublier que la fatigue, ça peut être aussi un moyen de torture qui a été utilisé dans certains endroits où on empêche les gens de dormir pour les torturer. Donc, ça peut vraiment être horrible d'être privé de sommeil en fonction de comment est notre bébé, comment on gère ça aussi. On n'est pas tous égaux face au manque de fatigue et forcément, on va être plus héritable. Ça va amener plus de tensions. Et si on n'a pas l'habitude de se demander pardon quand on se parle mal ou ce genre de choses, ça va faire… Cet effet boule de neige, je pense qu'effectivement, la fatigue, c'est un élément important. J'ai une amie qui me parle souvent d'une caricature. C'est un couple de jeunes parents qui viennent chez le psy, qui disent un peu plus voir. Et la thérapeute sur la caricature, elle dit, revenez me voir quand vous aurez dormi, quand vous aurez réussi à dormir. Mais il y a un peu de ça quand même. C'est quand même vrai que ça va venir exacerber plein d'éléments dans la vie quotidienne. Mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi toutes ces nouvelles responsabilités et la charge émotionnelle que ça peut amener. Il y aura, je trouve en plus particulièrement aujourd'hui, où on prône beaucoup l'image de la mère parfaite, du père parfait, ça peut amener beaucoup de tensions et ça peut être très anxiogène. Je vois moi-même la première, surtout en étant psy, je me disais « mais qu'est-ce que je vais faire ? Mais si je vais faire ça, mon bébé va être complètement anxieux. » Et ça peut ramener aussi de la tension interne, en se disant « il faut que je veille bien à ça, il ne faut pas qu'il soit trop collé, pas assez collé à moi, surtout quand c'est le premier où on ne sait pas trop. » Et ça, ça peut amener de la tension aussi au sein du couple, parce qu'on va être soi-même en tension, parce qu'on ne sait pas comment faire, comment bien faire. Et ça va amener un potentiel déséquilibre, parce qu'on ne sait pas comment communiquer, parce que soi-même, on est pris avec toutes ces émotions-là. Il y a ça, il y a aussi le fait de découvrir l'autre dans son nouveau rôle. Déjà, on se découvre soit en tant que mère ou en tant que père, mais on découvre l'autre aussi en tant que mère ou en tant que père. Et parfois, il y a tout un monde avec comment on a imaginé l'autre. et comment il est réellement. Et ça aussi, c'est difficile. On n'a rien de le voir comment il est. On ne se dit pas mince. En fait, il ne s'occupe pas du tout du bébé. Ou inversement, je trouve qu'il est un peu trop dessus. Enfin, ça, ça peut être dur. Avec parfois des divergences éducationnelles sur la position adoptée. Par exemple, avec le bébé, est-ce qu'on le laisse pleurer, pas pleurer ? Ça peut avoir des tensions. Ou aussi des visions différentes sur la répartition du temps. Avec, je vois certains, c'est plus du côté des hommes. Une espèce de spontanéité, moi je continue ma vie et je ne vois pas pourquoi je diminuerais mon temps perso alors qu'on va plus observer. Je généralise, mais du côté de la maman, une espèce de réduction automatique du temps personnel, ce qui déjà amène de la satisfaction, mais en plus un déséquilibre qui peut amener des tensions. Et aussi, je trouve ce qui est très présent à la fois dès la grossesse, mais aussi à l'arrivée du bébé, c'est toutes ces blessures d'enfance qui peuvent ressurgir, avec quand on tombe enceinte, généralement en grand-père. en plus pour la femme parce qu'on le vit dans son corps, mais à se questionner aussi comment ma mère a été avec moi, comment elle, elle a pu m'accompagner dans mon enfance. Et ça, c'est hyper présent aussi avec tout ce qui se passe d'un point de vue hormonal et biologique. Et ça réactive plein de choses au niveau de l'intention et du psychisme. Et quand le bébé, c'est pareil. Donc, il y a cette sensibilité, il y a toutes les hormones qui jouent, il y a tout ça qui peut être activé. Mais aussi chez le père, on voit que c'est aussi très présent. On se re-questionne, on peut revoir aussi. C'est un moment où on va retraverser aussi notre propre enfance. Donc ça mène aussi une période de fragilité et de doute, où on se dit « Ah bon, j'ai vécu tout ça, et ça peut avoir. » indéniablement des conséquences sur la vie du couple. Donc tu vois, il y a plein de fuseaux de facteurs qui sont propices à amener, ce n'est pas des tensions, mais en tout cas des moments où on est un peu dans des périodes de creux, de doutes, il n'y a pas un espèce de grand filet de sécurité, il y a plein de choses un peu, on ne sait pas trop où on en est.

  • Speaker #0

    Je voudrais juste rebondir, ça sort peut-être un tout petit peu, mais quand tu parles de la fatigue, donc qui effectivement c'est une période... autour de l'arrivée de ce bébé où la fatigue est ressentie de façon très forte et l'impact que ça peut avoir sur la vie de couple. Et tu vois, je me disais que quand tu parlais et je repensais aux dernières semaines, je trouve qu'en tout cas, dans une période sur une année, il y a souvent la fin d'année, qui est le mois de décembre, qui est une période où souvent on est fatigué. Et puis, cette période de juin-juillet, juste avant les vacances, la pause estivale, où on se dit que c'est pas bon. Il y a les six derniers mois qu'on porte et il y a une espèce de tension, il y a tout ce qui arrive au mois de juin et qui demande souvent d'attention, d'organisation, de préparation. Et c'est une période où on n'est plus fatigué. Et je trouve qu'effectivement, il faut être prudent, en tout cas par rapport à sa vie de couple. Parce que tu le disais, la fatigue, ça va amener des tensions, on va être moins alerte pour l'autre, on va peut-être être moins disponible, moins au courant. aux petits soins de l'autre, nous plus héritables, donc moins bien accueillir les choses. Et peut-être que, tu me diras ce que tu en penses, mais je me dis que c'est une période qu'il faut savoir accueillir et se dire, OK, en fait, on est fatigués tous les deux, c'est la fin d'année. On ne va pas commencer à s'emballer dans des grandes discussions ou à remettre quelque chose en doute parce qu'on a cette tension. On vit cette période de vacances et on repart. C'est essayer d'analyser cette période de vacances. cette période qu'on vit, dans laquelle il y a plus de tension, plus de fatigue, et les répercussions que ça peut avoir sur son couple, sans que ce soit forcément la période où il faille, tu vois, requestionner tout ça parce qu'il y a quelque chose, je ne sais pas si je suis claire.

  • Speaker #1

    Si, si, complètement. Et c'est aussi s'autoriser à se dire, on ne va pas tout révolutionner là maintenant parce qu'on n'est pas armé pour. C'est à se dire, et puis aussi, je ne sais pas toi comment tu vis, mais je vois même moi dans ma vie de couple avec Lucas, quand je suis plus fatiguée, je sais que là, je vais pouvoir lui formuler. là j'ai besoin vraiment de temps pour me ressourcer seule, j'ai moins de temps à te consacrer là sur les deux prochaines semaines, j'ai besoin qu'on passe du temps de qualité, peut-être qu'il y en aura moins en termes de durée, parce que j'ai besoin de moins peut-être plus de dormir, ou d'être plus seule dans ma bulle à pouvoir lire, c'est aussi pouvoir s'autoriser à se dire j'ai besoin de m'enfermer un peu dans mon cocon, parce que là il y a de la fatigue, mais c'est pas la même chose, c'est ça, c'est comment on va le formuler à l'autre, c'est pas dire je veux plus te voir, c'est j'ai besoin de moi-même être mieux pour être... de nouveau mieux avec toi après et pouvoir me recharger. Et tu vois, quand tu dis ça, qu'effectivement, ces périodes de fatigue, on peut le retrouver à d'autres moments de vie. Tu sais, quand je parle des blessures d'enfance qui peuvent ressurgir ou des éléments de sa vie qui peuvent revenir, tu sais, c'est aussi le cas, je vois, par rapport aux périodes de deuil qu'on peut traverser quand nos parents décèdent. C'est des moments aussi où on re-balaye notre enfance ou notre histoire et ça peut amener aussi, faire ressurgir des choses au sein de la vie. de couples et de nouveaux questionnements. Donc, c'est toujours des choses qui vont faire vivre et qui vont traverser la vie du couple. Ça me fait penser à ça également.

  • Speaker #0

    On ferme notre petite parenthèse, mais nous, on aime bien toujours un peu aller pour ceux qui ne seraient pas en plein baby clash ou que ça ne questionnerait pas particulièrement, apporter d'autres éléments de réponse. Alors, si on revient sur le baby clash, est-ce que tu pourrais nous dire ce qui est... Pourquoi la naissance d'un enfant, l'arrivée d'un enfant, que ce soit le premier, je pense, deuxième ou troisième, vient à ce point bouleverser le couple ?

  • Speaker #1

    Je pense parce que justement, ça vient mettre en avant, on en parle pas mal dans le love tour, mais cette absence d'éducation, c'est un grand mot éducation, mais d'éducation à l'amour, de savoir comment on aime l'autre. Parce que quand on n'a pas d'enfant, il y a cette facilité, je trouve, à être en couple, où c'est plus fluide, on peut se voir, à moins d'avoir des rythmes de vie. très intense au niveau professionnel mais on peut se voir relativement quand on veut, on peut avoir une sexualité assez libre parce que c'est fluide, on se retrouve, on peut faire l'amour tout de suite, il n'y a pas un bébé qui va pleurer, il n'y a pas quelque chose donc tout est assez simple et fluide et là quand l'enfant arrive on est obligé de se questionner à comment on veut être un couple et comment on veut faire pour nourrir ce lien et le maintenir et c'est là où je pense que justement on n'est souvent pas informé, on n'a pas de connaissances sur comment nourrir cette relation. Et ça met en évidence, ou en tout cas en avant à ce moment-là de notre vie, ce manque de connaissances sur tout ça. Et en même temps, je me dis que c'est une merveilleuse occasion d'apprendre, parce qu'on est face au fait accompli, où on va devoir réfléchir à comment on veut faire vivre le lien et comment on veut à la fois être un couple parental et un couple conjugal, enfin un couple amoureux. Donc réfléchir à comment on va maintenir le lien et comment on va continuer à le nourrir.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il n'y a pas quelque chose qui se joue par rapport à la place qu'on va donner, qu'on va laisser à son enfant, par rapport à sa vie perso, à sa vie de couple, à sa vie de famille ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'aussi, là, ça vient reparler aussi de toutes nos représentations qu'on peut avoir, et aussi à notre histoire familiale. On vient d'une famille où aussi, on va dire que l'enfant c'est tout, c'est lui le plus important, et re-questionner sur nos croyances. Il y a dans certains couples que je peux voir, il y a cette idée de... ma fonction de mère, ma fonction de père, c'est ce qu'il y a de plus important. Avec cette idée, c'est un peu un être fragile, je dois me rendre pleinement disponible à lui. Et avec cette idée qu'il peut y avoir en parallèle, on parle souvent que le couple serait acquis à partir du moment où il y aurait cet engagement de prix, à partir du moment où on a choisi d'être en couple, d'avoir un enfant, c'est que c'est une évidence qu'on va rester ensemble. Donc ça vient re-questionner deux croyances, à la fois la croyance que je dois me dédier totalement à mon enfance, et l'autre croyance que je dois me dédier totalement à mon enfance. croyance qui est notre couple est acquis puisqu'on a fait le choix d'être ensemble. Donc c'est comme on va les revisiter et je dirais les effacer ces croyances-là parce qu'effectivement l'enfant a besoin de nous, il n'a pas besoin de nous à 100%, il a aussi besoin d'autres personnes et il a besoin aussi de parents amoureux et heureux et ça il en a besoin pour grandir sereinement et pleinement.

  • Speaker #0

    Peut-être que dans le baby clash, on parle d'une période qui arrive très tôt après l'arrivée de l'enfant. C'est peut-être une période où c'est difficile de s'interroger sur cette place du couple qu'on veut laisser, cette place de l'enfant, parce qu'on n'a pas beaucoup de recul. Donc c'est peut-être difficile d'avoir, surtout si c'est un premier, d'avoir cette réflexion, de se dire « Ah non mais attends, peut-être qu'en fait il y a des tensions entre nous, parce qu'en fait on est en train d'oublier notre couple, de le mettre de côté, et de sacrifier quelque part une part de ce couple pour notre enfant. » Je pense que c'est plus facile, c'est des réflexions qui sont plus faciles à avoir. après 10, 15, 20 ans de vie commune avec ses enfants, d'avoir ce recul et de se dire « bah oui, en fait, on s'est oublié » . Mais dans les 2, 3, 4, 5, 6, 9 mois de l'enfant, en plus, c'est des choses qu'on ne dit quand même pas beaucoup, mine de rien, ce qu'on est en train de dire là, tu vois, c'est essentiel de prioriser son couple pour le bonheur de son enfant, c'est quand même assez nouveau. Les couples n'ont pas forcément cette arme pour se dire « tiens, mais oui, attention, on ne va pas bien aussi parce qu'on ne nourrit plus notre couple aujourd'hui » .

  • Speaker #1

    Mais tu vois, je pense que c'est aussi ça, c'est une question qu'on peut se poser au quotidien, qui est la naissance du premier enfant ou pas, c'est une question qu'on peut se poser tous les jours ou toutes les semaines, mais c'est est-ce que je me sens connectée à l'autre ? Est-ce que cette semaine, je me suis sentie connectée à mon conjoint à un moment dans cette semaine ? Et si ce n'est pas le cas, qu'est-ce qui fait que je ne me suis pas sentie connectée à l'autre ? Et qu'est-ce que j'aurais pu faire pour me sentir en lien et connectée à lui ? Parce que souvent, c'est ça, quand tu es à la naissance du premier enfant, on va se sentir pleinement connectée. même en tant que mère, il y a aussi cet aspect très fusionnel avec l'allaitement, où on se sent pleinement connecté à son bébé ou peut-être qu'on ne laisse plus de place à l'autre. Mais c'est comment aussi on peut laisser un espace de connexion avec son conjoint et sa vie de couple. Et je crois que c'est peut-être ça, cette question à avoir en tête. Et quand on a cette question-là en tête, on peut se questionner justement sur ses besoins, ses envies, qu'est-ce qui fait qu'on n'arrive pas à se connecter à l'autre. Et hop, ça peut amener une réflexion et ça peut permettre d'aller plus loin. de notre façon de voir la situation, en tout cas.

  • Speaker #0

    Là, tu me tends une perche parfaite pour ma question suivante, puisque je voulais te... Bon, on a maintenant posé un peu cette problématique, ce cadre du baby clash, et ce qui peut emmener le couple à vivre ça. Concrètement, parce que nous, en cœur du couple, on aime donner des idées, des conseils, des choses concrètes. Comment est-ce qu'on peut faire en amont pour prévenir cette situation ?

  • Speaker #1

    Je pense déjà que... Je te laisserai en parler. Je t'en parle pas. Mieux que moi, on se dit que tes carnets Save Your Baby Date, je pense que c'est un bon moyen de se préparer à l'accueil du bébé. Tu pourras le développer après. Mais je pense que ça va être justement ça. C'est à la fois comment on va réfléchir sur le projet d'accueil du bébé et le projet aussi du couple. Parce qu'en parlant du projet d'accueil du bébé, c'est aussi de parler ne serait-ce que des choses toutes bêtes, mais de l'organisation des emplois du temps en amont. Par exemple, toi, comment t'imagines ta vie ? Parce qu'il y a forcément un petit tête qui va nous demander du temps. Comment on va laisser du temps ? à la fois pour notre couple, pour notre travail, du temps perso, comment toi tu vois ça, comment on va se répartir les charges, comment on anticipe tout ça aussi. Quelles sont les ressources possibles aussi qu'on peut avoir en termes d'aide ? Et ça, je trouve ça bien de pouvoir même, il y a forcément, beaucoup vont être aidés de nos parents ou de la famille, mais les amis peuvent être aussi des incroyables ressources. Et c'est aussi comment on peut en parler en amont, dire est-ce que tu pourras nous dépanner, ne serait-ce qu'une heure ou deux pour qu'on puisse... aller juste faire une balade parce qu'il n'aura que 3-4 semaines mais les gens en qui on a confiance ne pas hésiter à pouvoir même préparer ce terrain là c'est aussi un terreau important qui viendra vous entourer votre couple aussi entourer votre famille il ne faut pas le négliger et j'avais aussi cette idée de pouvoir réfléchir en amont à comment on peut peut-être hiérarchiser nos différents besoins qu'on peut avoir peut-être. Le besoin peut-être ne serait-ce que de lire, de bien manger, ou je ne sais pas, mais des choses qui peuvent être bousculées avec l'arrivée d'un enfant. Et ça peut être rigolo à faire à deux en amont, de hiérarchiser tous ces besoins, de pouvoir les dire à l'autre pour savoir peut-être sur quoi on pourra un peu « rogner » , où ce sera plus tendu, où ce sera plus fatigué. Et là où on se dit déjà que pour l'autre, ça non, ce n'est pas possible, on ne peut pas négliger cet aspect-là. Donc, ça permettra dans les moments où on est plus fatigué d'avoir des solutions de reprise plus faciles et de pouvoir effectivement parler de nos visions éducatives, même s'il y a ce qu'on se dit avant et ce qui se passe vraiment dans la vraie vie. Mais déjà, le fait ne serait-ce que de s'entraîner à ouvrir un espace de parole pour parler de ça. C'est déjà développer des nouvelles compétences et pouvoir s'autoriser à en reparler de nouveau. Et pouvoir aussi évoquer, je parlais des blessures d'enfance, c'est aussi comment là, on va pouvoir en parler, de comment nous, on se projette en tant que mère, en tant que père, qu'est-ce qui peut nous faire... peur, qu'est-ce qu'on peut appréhender et par exemple si on exprime moi j'ai vraiment peur face à ça s'il dort pas, j'ai peur de vraiment être insupportable avec le bébé, comment est-ce que toi tu pourrais m'aider, est-ce que tu sais comment tu pourrais m'aider ou moi j'aurais besoin de ça pour ça devoir aussi anticiper comment on va faire équipe à ce moment-là et comment on anticipe la façon dont on va faire équipe et bien sûr parler du projet du couple c'est pas forcément en se mettant Ce n'est pas l'idée de se mettre la pression, de se dire, allez hop, je vais sortir de la matière, je vais être canon, on va sortir, enfin c'est à chacun son rythme et son temps, mais c'est comment on va aussi créer des petits espaces et un temps qui va être en adéquation avec son temps dans l'arrivée du bébé, mais comment on garde un espace pour soi et un espace aussi pour le couple en fait, tout en évitant l'envahissement des enfants dans cet espace du couple, un peu comme on garde un jardin. qu'on garde précieusement. En fait, c'est pas parce qu'il y a un enfant et qu'on crée une famille qu'on ne peut plus garder son jardin secret avec son... Donc, c'est déjà ça un peu le système. écoute, je veux bien que tu en dises un peu plus sur tes carnets et comment tu vois que ça peut accompagner les personnes qui ont pu l'utiliser.

  • Speaker #0

    Alors, c'est drôle parce que tu vois, dans les premières questions que tu as posées et sur lesquelles il était bon de s'interroger en couple, je retrouve vraiment celles qui sont dans les carnets Save Your Baby Date. Le sous-titre de ces carnets, c'est 3 rendez-vous pour préserver... votre couple. Donc, on est vraiment dans cette idée de se dire qu'à la base, on est un couple et que ça, comme tu parles du jardin, effectivement, c'est ce qu'on va préserver vraiment, ce terrain commun qu'on a tous les deux. Et l'idée, c'est qu'il y a un rendez-vous, un premier rendez-vous que tu fais quelques semaines avant la naissance et c'est effectivement un moment où tu vas pouvoir parler à la fois de toi, de là où tu en es, de ton ressenti. pour la mère, pas mal son ressenti corporel, tu vois. Tu vas parler de l'autre aussi. Voilà, comment est-ce que je te perçois aujourd'hui ? Comme on disait tout à l'heure, tu vois, cette image qu'on pouvait projeter de l'autre en tant que père ou mère. Donc là, c'est un échange qu'on va pouvoir avoir. Il y a une partie où on va parler, bien entendu, de son couple. Et ça, c'est hyper intéressant parce que, tu vois, une fois qu'on a parlé de soi, qu'on a parlé de l'autre, on parle de l'entité couple. Donc ça met vraiment presque, ça remet le couple… en avant de la scène, en fait, et de se dire, ben oui, il y a toi, il y a moi, mais il y a aussi nous deux. Il y a toutes ces questions autour de l'entité couple. Et puis ensuite, si on imagine que ce soit le deuxième ou le troisième enfant, il y a les questions autour de la famille, comment est-ce qu'on se projette dans l'arrivée de ce nouvel enfant au sein de la famille. Donc ce premier rendez-vous, il permet vraiment, et ça, je l'ai su beaucoup, notamment pour les papas, d'avoir en fait une… un espace dans lequel ils vont pouvoir s'exprimer. Parce que malgré tout, maintenant, je pense par rapport à notre époque, plus de suivi de la grossesse au niveau aussi psychologique, au niveau du moral de la maman. Le papa commence à être un peu plus inclus, mais en fait pas tant que ça. Et donc, on ne leur donne pas beaucoup la parole à ces futurs pères. Et là, ça va vraiment… Et moi, j'ai eu un nombre incalculable de témoignages de femmes qui disaient « Jamais je n'aurais imaginé qu'il pensait ça aujourd'hui, ou qu'il était dans cet état d'esprit, ou qu'il était si anxieux, ou au contraire, vraiment, de savoir qu'il était si serein, ça m'a aidée. » Donc, c'est vraiment une vraie bulle de partage autour de ce bouleversement quand même qui va… qui va arriver et peut-être que justement, ça aide à ce que ce soit un bouleversement moins bouleversant, j'allais dire, mais tu vois, qu'il se fasse plus en douceur. Ce rendez-vous à quelques semaines de la naissance, quand je l'ai conçu, j'avais vraiment dans l'idée qu'ils viennent désamorcer des situations qui pourraient être explosives plus tard. Parce que des choses qu'on ne s'était pas dites, tu parlais de l'éducation, c'est des sujets qu'on va aborder déjà quelques semaines avant la naissance. Mais en plus, c'est toujours des questions passionnantes, même si l'autre n'a pas la même vision, n'a pas envie de la même chose, ce n'est pas grave, on est là pour parler, on est là pour échanger. Et si possible, quand même, essayer d'avancer l'un vers l'autre et de trouver un accord. Ça va être important après dans l'éducation quand même des enfants de réussir à se retrouver. Ça peut être quand même problématique. Mais voilà pour ce premier rendez-vous des Save Your Baby Date.

  • Speaker #1

    Mais je trouve ça important justement ce que tu dis. Même si on n'est pas d'accord ou qu'on a la même vision, c'est pas grave. Et ça, je tiens vraiment à insister sur ça. Parce que même si on est d'accord sur quelque chose, ça se passera peut-être différemment. En fait, ce qu'on développe déjà, c'est cette capacité à se rencontrer et à pouvoir communiquer et échanger sur nos points de vue et à avancer vers un objectif commun, une idée commune. Et c'est ça qui est le plus important, parce que tout va être toujours modulable et il y a du mouvement et notre enfant, il ne sera pas comme on l'a imaginé, il sera différent et notre couple aussi va peut-être évoluer dans une autre direction, ça va être une autre forme de ce qu'on avait imaginé. Donc, ce n'est pas tant ce que je vois à certains parents qui ont une espèce de programme très établi. Donc, on fera comme ça tous les mercredis, on sera tous les deux. Et puis... En fait, ça ne se passe jamais totalement comme on a prévu. Donc, c'est vraiment comment on peut s'adapter et toujours pouvoir écouter l'autre et s'écouter et créer cet espace d'échange. C'est plus ça le plus important que de se mettre un programme parfait pour les filles.

  • Speaker #0

    Alors moi, je pense aux parents qui n'auront pas eu la chance, tu vois, d'avoir les baby dates entre leurs mains en amont pour préparer l'arrivée de cet enfant et qui vont vivre ce baby clash. Est-ce que tu aurais des pistes à leur donner pour... les aider à se sortir de cette situation une fois qu'elle est installée, de cette situation de tension et de conflit.

  • Speaker #1

    Ça va être déjà de pouvoir vraiment rétablir le dialogue et je me dis dans un premier temps avoir peut-être une aide extérieure aussi, parce que justement, s'il y a ce sommeil, ce manque de sommeil, mais pouvoir avoir une aide extérieure, pouvoir avoir un vrai temps où on peut parler, prendre un temps d'échange dans des bonnes conditions, ça ne va pas être forcément peut-être le moment, même en temps normal, peut-être à 21h quand le bébé dort enfin, mais où ça se trouve on est exténué, on n'a vraiment pas envie de se faire. Ça demande du temps et de l'énergie de pouvoir dire ce qu'on a sur le cœur, de pouvoir écouter ce que l'autre a sur le cœur. Ça doit en être pleinement disponible. Et c'est peut-être pouvoir se dire le soir, j'aimerais vraiment qu'on puisse prendre le temps de discuter, mais là, je suis vraiment crevée. Mais sache que j'ai vraiment envie que notre lien puisse être nourri, dire quelque chose avec nos mots, mais pouvoir se dire à quel moment on peut trouver cet espace pour que ce soit possible d'échanger ensemble dans les meilleures conditions. Donc, c'est de trouver ce moment, peut-être en dehors de la maison. avec pas les trucs, les objets qui traînent. C'est pas forcément au resto, mais ça peut être aussi une balade, s'arrêter ou pas, j'en sais rien. Mais pour pouvoir rétablir le dialogue et dire de quoi on a envie. Parce que moi, souvent, les personnes que je vois dans mon cabinet, c'est qu'ils se sentent complètement sous l'eau, ils se sentent plus trop vivants, en fait. C'est comme s'ils n'existaient plus ni en tant qu'eux, en tant que femmes ou en tant qu'hommes, ou en tant qu'époux ou épouse, ou en tant que conjoint ou conjointe. Ils ne se sentent plus vivants, ils ne sont plus qu'une espèce de machine à s'occuper des bébés et en plus avec cette sensation qu'ils le font très mal, donc il n'y a plus trop d'estime de soi. Donc c'est de quoi ils auraient envie, ils auraient besoin pour se sentir de nouveau vivants et pleinement existés, de quoi ils auraient besoin. Donc c'est à la fois pouvoir avoir un espace pour être à l'écoute de ses besoins et de ses envies, pouvoir aussi recevoir les besoins et les envies de l'autre et recréer un espace. Et c'est éviter toutes ces rancœurs, donc c'est aussi dans ce moment, comment on va se redemander pardon. Et pouvoir aussi se dire comment on peut le mettre en place au quotidien. Parce que justement, quand il y a plein de tensions, il y a plein de moments de friction. Et là, il y a plein d'occasions de se demander pardon. Pardon d'avoir oublié, d'aller acheter les couches. Alors que tu me l'as dit mille fois, mais j'étais crevée. Je sais que c'était important. C'est des petits liens. Et de pouvoir se dire merci, merci de la pensée à faire les courses en drive. Merci d'avoir géré la pharmacie. Merci d'avoir géré ça. Mais de pouvoir réinstaller aussi ce lien et cette marque, cette reconnaissance au sein du couple. Et pouvoir réhabiliter ces « je t'aime » , parce que… Trois mots, non, on parle beaucoup, toutes les deux, qui sont vraiment importants, mais là, je pense qu'ils sont d'autant plus importants. Parce que parfois, justement, on prend moins le temps de nourrir le gars, mais de pouvoir se redire, je t'aime, j'aime notre couple, qu'il soit fort, mais de pouvoir vraiment remettre tout ça en lumière. Et c'est tellement oublié, parfois, quand on est focus sur ce bébé et sur l'enfant. Pouvoir réhabiliter tout ça.

  • Speaker #0

    Pour toi, à quel moment, quel est le signal pour un couple qui se dit, bon là, je pense qu'on a besoin de se faire aider, on ne s'en sortira pas en fait toute seule, il faut qu'on aille se consulter, se faire aider par un professionnel ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est quand il y a des signes de dépression, chez l'un ou l'autre des parents, on parle plus souvent de la dépression du côté de la femme, mais ça peut être également présent chez l'homme, ça va être, il ne faut pas tout le tableau de la dépression, mais ça va être des... Troubles du sommeil, troubles de l'appétit, des idées suicidaires, ce genre de choses, un désintéressement de toute la vie sociale. Quand il y a ce genre de signe-là, je pense qu'il ne faut pas hésiter. Enfin, c'est même sûr, il faut consulter, c'est quand même mieux. Mais on peut aussi consulter parfois, on pense toujours à consulter en individuel, on peut aussi consulter en couple dans ce genre de situation. Ça peut aussi aider. On va aller voir un thérapeute de couple, un thérapeute familial ou un psychologue. Quand il y a des violences verbales ou physiques, il commence à s'installer parfois aussi. ça peut arriver. Moi, je pense que là, c'est vraiment des signaux d'urgence. Mais on peut aussi consulter quand il n'y a pas de signaux d'urgence. Juste parce que justement, on a cette volonté de préserver le couple. Et ce que je disais avant, qu'on sent qu'on n'est pas armé et qu'on n'a pas cette capacité sur comment on n'est pas éduqué, sur comment on nourrit une relation de couple, d'aller voir aussi un thérapeute de couple ou un psychologue pour nous aider dans l'accompagnement à la parentalité. qui peut aussi permettre de faire la part des choses entre l'espace du couple et l'espace parent et comment on peut être accompagné ou parce que tout simplement, on peut se sentir anxieux dans cet exercice qui est la parentalité et ça déteint sur le couple ou on se fait des reproches. Donc même quand on va bien, il y a plein de possibilités d'être accompagné et il ne faut pas hésiter, il n'y a pas de honte à ça. C'est un peu aussi comment on va créer ce cercle autour de nous pour faire grandir notre enfant et faire grandir aussi notre couple dans cette étape de vie.

  • Speaker #0

    En fait, c'est une démarche qui peut être pleine de... à la fois remplie d'amour pour soi, pour l'autre, et puis pleine d'intelligence aussi. Pouvoir se dire, là, on ne s'en sortira pas. Et il y a des professionnels qui sont là pour ça, qui sont formés pour ça, dont c'est le métier, dont c'est le talent. Vraiment, on ne peut pas hésiter à se tourner vers eux. Et j'ai même envie de dire, quand on l'a fait, quand on a su faire cette démarche, c'est de savoir en témoigner auprès de ses propres amis que l'on sent un peu en tension, un peu perdu dans ces moments-là, de dire, tu sais... En fait, nous, on l'a fait. Ça nous a vraiment aidé. Voilà. Et si tu veux, je peux te conseiller quelqu'un. Ou si on n'est pas dans la même ville, attends, je peux demander à une amie. Je pense que c'est important aussi ça, tu vois, de faire vraiment, de faire circuler cette information comme quoi on l'a fait, d'en témoigner et de se dire, en fait, ne t'inquiète pas. Enfin, nous aussi. Et on a réagi comme ça. Et ça nous a vraiment aidé. Je trouve que c'est important.

  • Speaker #1

    En fait, moi, tu vois, j'ai rencontré des personnes en amont durant la grossesse. Tu vois, des... des femmes qui étaient un peu inquiètes parce qu'elles avaient pu vivre des abus ou même des situations très difficiles avec leurs parents, de comment je vais être une mère et comment je vais réussir à m'investir en tant que mère avec tout ça, et de pouvoir les voir avec son conjoint aussi, et avoir un travail, il n'y a pas de tension dans le couple, mais de pouvoir justement en parler, faire évacuer les choses, où parfois on a besoin de dire des choses en présence de son conjoint et ce n'est pas facile à dire, donc voir un tiers, ça peut être une possibilité.

  • Speaker #0

    Et pour finir, est-ce que tu veux bien partager avec nous des idées pour, sur le long terme, préserver sa vie de couple quand on est aussi un couple parental ?

  • Speaker #1

    Tout simplement, c'est de ne pas l'oublier. C'est ce qu'on répète. Je me revois clamer ça au Love Tour, mais c'est comment se dire, non, on ne le met pas entre parenthèses durant la petite enfance de nos enfants parce que là, il faut qu'on soit pleinement consacré à eux. Non, notre couple, il mérite aussi. qu'on le priorise, qu'on le mette en avant. C'est comment on va lui consacrer un temps régulier et de ne pas effacer son couple au profit de l'espace familial. Toi comme moi, on entend régulièrement, je vois souvent, c'est une question quand je vois des couples qui ne vont pas bien, c'est quand le dernier moment où vous avez passé ensemble, ils disent « Ah, c'était notre anniversaire de mariage, on est partis en Écosse ou je ne sais où avec nos enfants. » Ce n'était pas votre dernier moment en couple, non, pas du tout. C'était des vacances en famille. Et en fait, là, je te vois rigoler, mais ça me fait sourire. Mais pour eux, c'est pas...

  • Speaker #0

    Je rigole, je t'interromps, parce que je sais que parfois, on est un peu détestés pour ça, toutes les deux, tu vois, sur ce genre de réponse qu'on peut avoir quand on nous dit, bah si, oui, on est partenaires avec nos enfants, et nous, tout de suite, on dit, non, non, en fait, on vous parle juste d'un moment à deux sans vos enfants, tu vois, et ça me fait rire, parce que c'est des choses que nous, on assume très bien, en fait. C'est un message qu'on a très bien porté, mais parfois qui peut nous faire défaut. En tout cas,

  • Speaker #1

    c'est pour ça que je rigolais. C'est comment on va lui accorder à notre couple le crédit et l'importance qu'il mérite. C'est vraiment ça. Et c'est comment on maintient la tendresse et l'intimité dans notre couple. La tendresse, elle va évoluer aux différents états de notre vie. On parle du baby-clash, du postpartum. Donc, elles seront peut-être des formes différentes. Mais c'est comment on maintient le lien, comment on maintient le contact entre notre corps et notre esprit et comment on reste connecté. Ce qu'on dit et redit, mais de pouvoir prendre le temps de… de rester dans le lien avec des marques d'amour, avec ces « je t'aime » , avec aussi s'autoriser à se dire « c'est aussi chouette de pouvoir redécouvrir mon conjoint dans ses nouvelles fonctions, de pouvoir prendre le temps de le regarder devenir père, de pouvoir la regarder devenir mère, de pouvoir lui dire « waouh, c'est chouette de pouvoir faire ça, ça peut me décevoir aussi de faire ça » , mais se laisser surprendre en fait et se dire que c'est ça aussi qui est beau dans cette relation de couple, c'est que... On se laissera surprendre toute notre vie par l'autre. Et c'est ça aussi l'amour, c'est laisser la place à ça et à rencontrer l'autre à chaque fois et à venir le requestionner dans ce qu'il peut vivre intérieurement. Et c'est ça, je pense, qui vient nourrir l'étincelle, en quelque sorte.

  • Speaker #0

    En quelque sorte. Moi, c'est à quoi je pense, et dire à ceux qui nous écoutent, c'est en tout cas de rester en alerte sur son couple et de rester acteur, tu vois, de se donner les moyens de s'interroger, de savoir... où on en est, de savoir où en est l'autre, vraiment. Et tu vois, je pense au carnet, c'est du baby date, qui sont vraiment l'occasion de se dire, ben voilà, on a un outil, on va s'en servir généralement, c'est pas trop notre truc comme ça, les rendez-vous, on tête à tête pour parler de nous, notre couple, mais là, on sait que ça existe, on se bouge pour ça. Je pense, tu vois, sur, quand je t'ai posé la question comment préserver sa vie de couple quand on devient parent, c'est vraiment, tu vois, ce qu'on a pu écrire, les cinq clés de l'amour durable. Là encore, enfin, tu vois, c'est un véritable outil, le temps qu'on peut prendre, le temps qu'on peut se laisser pour le lire à deux. On a mis des questions à la fin à chaque fois pour que le couple puisse s'interroger, voir où il en est, voir ce qu'il vit. Je trouve qu'il y a quand même des choses qui existent pour permettre au couple d'agir, d'être acteur, et pas juste de subir une situation, de se dire « si, c'est normal, le baby clash, on peut passer par là, beaucoup de couples passent par là, mais qu'est-ce qu'on peut faire en amont pour éviter ça ? » Tant qu'à faire si on peut l'éviter, franchement. autant de mettre son énergie dans autre chose. Et puis, si on le vit, comment est-ce qu'on donne les moyens de s'en sortir et pas de s'enliser dans ces situations ? Donc voilà, ce serait mon mot de la fin. C'est quelque chose que je dis souvent, mais d'avoir à l'esprit que son couple a besoin de nous et il a besoin qu'on agisse vraiment pour lui, comme nos enfants en ont besoin, comme notre boss en a besoin, comme nos amis en ont besoin. Notre couple, il en a vraiment, il a ce besoin aussi qu'on s'active. qu'on se bouge pour lui.

  • Speaker #1

    Effectivement, on nous dit que le couple, c'est un merveilleux outil à la fois pour nous, pour nous élever, mais aussi pour élever notre vie de famille. Et donc, on aurait tort de s'en priver, en fait, parce que c'est ça qui va élever l'ensemble. Donc, choyez-le, nourrissez-le, faites-en un truc magique et à votre image. C'est ça le plus important.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il n'y a plus rien à rajouter, Marie-Lise, ce sera le mot de la fin. mille merci pour cet échange qui même tu vois moi je ne suis plus on n'est plus dans le baby clash et bien voilà il y a quand même des choses que j'ai entendues que je suis très contente d'avoir pu partager avec toi aujourd'hui on espère que à vous aussi cet épisode vous a plu n'hésitez pas surtout à le partager autour de vous si vous avez des amis qui vivent cette situation ou voilà ou qui vont accoucher et qui pourraient éventuellement y être confrontés et bien n'hésitez pas à leur dire tiens il y a un petit épisode de Nana Sympa qui est un peu Écoute-le et peut-être que ça pourra vous donner des idées, des pistes. Mille merci pour votre écoute. Il restera un dernier épisode pour cette saison 3, pour la conclure. Donc voilà, restez à l'écoute. Venez vous abonner à notre podcast. Et puis,

  • Speaker #2

    on vous dit à très bientôt. Elle le protège comme une louse, même le chat pépère. Elle en dit du mal, son prétexte qui paie. Ses poils, elle ne peut plus le voir traîner autour du paloc. Et puis qu'elle est... L'autre.

  • Speaker #1

    Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple, venez nous en parler. Laissez-nous un message sur aucoeurducouplepodcast.gmail.com ou via Instagram sur la page Au Coeur du Couple.

  • Speaker #0

    Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

Description

Aujourd’hui, dans un épisode à deux voix, nous abordons le sujet du Baby clash. Et plus largement l’accueil de l’enfant au sein du couple. 

Comment accompagner et nourrir son couple dans cette nouvelle étape de vie ? À travers nos échanges, nous vous livrons des outils et un regard nouveau sur cette période de vie. 

En espérant que vous preniez autant de plaisir à l’écouter que nous en avons eu à l’enregistrer. 

Belle écoute ! 


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Pour commencer cet épisode, dans lequel, avec Marie-Lise, nous allons parler du Baby Clash, laissez-moi vous dire quelques mots des carnets Save Your Baby Date, trois rendez-vous pour préserver votre couple. Les rendez-vous Save Your Baby Date ont été conçus pour permettre aux futurs et jeunes parents d'échanger sur leur nouvelle parentalité, sur cette vie à trois, quatre ou cinq qui les attend, sur leur intimité ou encore sur leurs envies et besoins pour aujourd'hui et pour demain. À ce moment clé de leur vie, mettre des mots sur ce qu'ils vivent, partager leurs ressentis, planifier une nouvelle organisation ou encore se libérer de certaines angoisses est essentiel. Les carnets Save Your Baby Date proposent donc trois rendez-vous à vivre en tête à tête, dans une ambiance douce et romantique, à différentes étapes. À quelques semaines de la naissance du bébé, puis quelques semaines après cette naissance, et enfin aux neuf mois de l'enfant. Avec Save Your Baby Date, apprenez à prendre du temps à deux pour préserver votre couple. Car prendre soin de son couple, c'est prendre soin de son enfant, de sa famille. Découvrez le concept Save Your Love Date et commandez pour vous ou pour offrir vos carnets sur notre site saveyourlovedate.fr Bienvenue sur Au cœur du couple, le premier podcast qui vous donne la parole sur votre vie de couple. Je suis Swazi Kastelnerak, créatrice du concept Save Your Love Date.

  • Speaker #1

    Je suis Marylise Richard, psychologue spécialisée en thérapie de couple. Sur ce podcast, nous échangeons chaque semaine avec vous sur les problématiques, les doutes, les obstacles que vous rencontrez dans votre vie de couple. Et nous vous livrons des outils concrets pour vous aider à construire la vie de couple à laquelle vous aspirez.

  • Speaker #0

    Nous sommes heureuses d'être là pour vous inspirer, vous guider, vous bousculer aussi peut-être. Mais ne l'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple. Dans ce nouvel épisode d'Au cœur du couple,

  • Speaker #1

    nous échangeons à deux avec Soazic. Il s'agit d'un épisode spécial, un épisode à deux voix, comme on aime le faire de temps à autre. Il s'inspire directement de vous. questions, de vos suggestions sur notre compte Instagram. Et aujourd'hui, nous abordons le baby clash et plus largement l'accueil d'un enfant au sein du couple. Comment accompagner, nourrir son couple dans cette nouvelle étape de vie qui est l'accueil d'un enfant ? À travers nos échanges, nous vous livrons des outils et un regard nouveau sur cette période de vie. En espérant que vous preniez. autant de plaisir à l'écouter que nous avons eu à le réaliser. Je vous souhaite une bonne écoute.

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, très très très heureuse de vous retrouver enfin sur le podcast Au cœur du couple. Après, il faut le dire, une petite pause de fin d'année pendant laquelle Marylise et moi-même, on a été bien occupés, notamment par le lancement du Love Tour. Et donc, voilà, on avait mis un petit peu le podcast en pause, on ne vous a pas oublié, on est toujours au taquet bien évidemment. et on est contentes aujourd'hui de vous proposer un épisode à deux voix. Bonjour Marie-Lise.

  • Speaker #1

    Bonjour Cécile, très contente de pouvoir revenir discuter avec toi autour du micro, parce qu'on n'a pas arrêté de parler, ça c'est sûr.

  • Speaker #0

    On a choisi un thème pour cette fin de la saison 3 d'Au cœur du couple sur lequel vous nous avez pas mal interpellé. En tout cas, c'est une problématique qui revient souvent dans vos questions en off et dont on entend de plus en plus parler dans les médias. C'est le baby clash. Est-ce que Marie-Lise, pour commencer, tu veux bien nous définir ce qu'est le baby clash ?

  • Speaker #1

    Le baby clash, ça viendrait définir un peu cette apparition de tension, de conflit qu'il y aurait dans le couple, voire des disputes, que ce soit pendant la grossesse ou l'arrivée du bébé, généralement à la naissance du premier bébé, mais ce qui peut aussi être le cas à l'arrivée des autres enfants. Et en fait, ce qui serait vraiment à souligner, c'est cette impossibilité ou l'incapacité de parler. ou de résoudre ces tensions. Ce serait un peu cet effet boule de neige où ça monte, ça monte, et puis ça va jusqu'à exploser.

  • Speaker #0

    Oui, ce n'est pas seulement le fait de se disputer et d'avoir de la tension, c'est normal et ça peut être dans un quotidien, c'est plus le fait de ne pas réussir à s'en sortir et que cet état de tension perdure et cette façon de communiquer dans le conflit soit devenue le mode quasiment normal de communication.

  • Speaker #1

    Tout à fait, parce que le baby clash, ce n'est pas une obligation à l'arrivée du premier enfant. Ce qui est certain, c'est que... tout le changement dans une vie, que ce soit un déménagement, une naissance, un changement professionnel, ça va emmener des adaptations, des questionnements qui seront plus ou moins faciles. Il va y avoir des périodes de doute, de tension, mais ça n'est pas une obligation qu'il y ait des conflits et des disputes qui flambent, en fait. Ça, c'est pas une obligation. Donc, c'est vraiment ça, c'est la capacité à pouvoir les traiter.

  • Speaker #0

    C'est pas un passage obligé pour tous les parents, ce baby clash ? Du tout, du tout.

  • Speaker #1

    Le fait qu'il y ait... des changements, c'est obligatoire, je pense, parce que ça, c'est une étape de vie. Et comme toute étape de vie, il y a des bouleversements, mais qu'il y ait des tensions aussi importantes, ce n'est pas une obligation.

  • Speaker #0

    C'est comme le baby-blues. Le baby-blues, ce n'est pas une étape. Ce n'est pas parce qu'on ne fait pas un baby-blues qu'on est une maman qui ne fonctionne pas comme tout le monde, qui n'est pas normale.

  • Speaker #1

    Ça me fait... Quand tu dis ça, c'est parce que je ne sais pas toi, mais à la naissance de ma fille, je me rappelle voir la fermière tous les matins à venir me... visiter dans ma chambre et me dire vous allez bien aujourd'hui parce que ça va venir vous allez voir, il va y avoir des sondes normales, vous n'allez pas vous sentir bien du tout. Et tous les jours, je l'attendais en me disant à quel moment je vais me sentir très mal, c'est bizarre je ne vois pas le moment venir.

  • Speaker #0

    Moi, je les ai eus, mes enfants, un peu plus tôt que toi et en fait, je t'avouerais qu'à cette époque, on a 17 ans on n'en parlait pas du tout du baby blues donc en fait, je ne me suis pas trop interrogée sur la question et après coup, je ne sais pas quand j'en ai entendu parler, quand j'ai travaillé un peu le sujet ... En me remémorant, ça ne m'a pas frappé en me disant « tiens, c'est ça que j'ai traversé » . Je pense que je suis passée à travers. Mais effectivement, le fait qu'on te le dise, que tu aies les termes en tête, peut-être que ça te rend plus à l'écoute de ce que tu ressens, et ça, c'est pas mal, mais peut-être qu'aussi ça t'emmène vers des pistes sur lesquelles tu ne serais pas allée si on ne te l'avait pas suggéré. Est-ce que tu pourrais nous dire, ce baby clash, est-ce qu'il y a des facteurs déclenchants ?

  • Speaker #1

    On parle souvent de la fatigue et je pense que, effectivement, ce n'est pas négligeable comme terme. Il ne faut pas oublier que la fatigue, ça peut être aussi un moyen de torture qui a été utilisé dans certains endroits où on empêche les gens de dormir pour les torturer. Donc, ça peut vraiment être horrible d'être privé de sommeil en fonction de comment est notre bébé, comment on gère ça aussi. On n'est pas tous égaux face au manque de fatigue et forcément, on va être plus héritable. Ça va amener plus de tensions. Et si on n'a pas l'habitude de se demander pardon quand on se parle mal ou ce genre de choses, ça va faire… Cet effet boule de neige, je pense qu'effectivement, la fatigue, c'est un élément important. J'ai une amie qui me parle souvent d'une caricature. C'est un couple de jeunes parents qui viennent chez le psy, qui disent un peu plus voir. Et la thérapeute sur la caricature, elle dit, revenez me voir quand vous aurez dormi, quand vous aurez réussi à dormir. Mais il y a un peu de ça quand même. C'est quand même vrai que ça va venir exacerber plein d'éléments dans la vie quotidienne. Mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi toutes ces nouvelles responsabilités et la charge émotionnelle que ça peut amener. Il y aura, je trouve en plus particulièrement aujourd'hui, où on prône beaucoup l'image de la mère parfaite, du père parfait, ça peut amener beaucoup de tensions et ça peut être très anxiogène. Je vois moi-même la première, surtout en étant psy, je me disais « mais qu'est-ce que je vais faire ? Mais si je vais faire ça, mon bébé va être complètement anxieux. » Et ça peut ramener aussi de la tension interne, en se disant « il faut que je veille bien à ça, il ne faut pas qu'il soit trop collé, pas assez collé à moi, surtout quand c'est le premier où on ne sait pas trop. » Et ça, ça peut amener de la tension aussi au sein du couple, parce qu'on va être soi-même en tension, parce qu'on ne sait pas comment faire, comment bien faire. Et ça va amener un potentiel déséquilibre, parce qu'on ne sait pas comment communiquer, parce que soi-même, on est pris avec toutes ces émotions-là. Il y a ça, il y a aussi le fait de découvrir l'autre dans son nouveau rôle. Déjà, on se découvre soit en tant que mère ou en tant que père, mais on découvre l'autre aussi en tant que mère ou en tant que père. Et parfois, il y a tout un monde avec comment on a imaginé l'autre. et comment il est réellement. Et ça aussi, c'est difficile. On n'a rien de le voir comment il est. On ne se dit pas mince. En fait, il ne s'occupe pas du tout du bébé. Ou inversement, je trouve qu'il est un peu trop dessus. Enfin, ça, ça peut être dur. Avec parfois des divergences éducationnelles sur la position adoptée. Par exemple, avec le bébé, est-ce qu'on le laisse pleurer, pas pleurer ? Ça peut avoir des tensions. Ou aussi des visions différentes sur la répartition du temps. Avec, je vois certains, c'est plus du côté des hommes. Une espèce de spontanéité, moi je continue ma vie et je ne vois pas pourquoi je diminuerais mon temps perso alors qu'on va plus observer. Je généralise, mais du côté de la maman, une espèce de réduction automatique du temps personnel, ce qui déjà amène de la satisfaction, mais en plus un déséquilibre qui peut amener des tensions. Et aussi, je trouve ce qui est très présent à la fois dès la grossesse, mais aussi à l'arrivée du bébé, c'est toutes ces blessures d'enfance qui peuvent ressurgir, avec quand on tombe enceinte, généralement en grand-père. en plus pour la femme parce qu'on le vit dans son corps, mais à se questionner aussi comment ma mère a été avec moi, comment elle, elle a pu m'accompagner dans mon enfance. Et ça, c'est hyper présent aussi avec tout ce qui se passe d'un point de vue hormonal et biologique. Et ça réactive plein de choses au niveau de l'intention et du psychisme. Et quand le bébé, c'est pareil. Donc, il y a cette sensibilité, il y a toutes les hormones qui jouent, il y a tout ça qui peut être activé. Mais aussi chez le père, on voit que c'est aussi très présent. On se re-questionne, on peut revoir aussi. C'est un moment où on va retraverser aussi notre propre enfance. Donc ça mène aussi une période de fragilité et de doute, où on se dit « Ah bon, j'ai vécu tout ça, et ça peut avoir. » indéniablement des conséquences sur la vie du couple. Donc tu vois, il y a plein de fuseaux de facteurs qui sont propices à amener, ce n'est pas des tensions, mais en tout cas des moments où on est un peu dans des périodes de creux, de doutes, il n'y a pas un espèce de grand filet de sécurité, il y a plein de choses un peu, on ne sait pas trop où on en est.

  • Speaker #0

    Je voudrais juste rebondir, ça sort peut-être un tout petit peu, mais quand tu parles de la fatigue, donc qui effectivement c'est une période... autour de l'arrivée de ce bébé où la fatigue est ressentie de façon très forte et l'impact que ça peut avoir sur la vie de couple. Et tu vois, je me disais que quand tu parlais et je repensais aux dernières semaines, je trouve qu'en tout cas, dans une période sur une année, il y a souvent la fin d'année, qui est le mois de décembre, qui est une période où souvent on est fatigué. Et puis, cette période de juin-juillet, juste avant les vacances, la pause estivale, où on se dit que c'est pas bon. Il y a les six derniers mois qu'on porte et il y a une espèce de tension, il y a tout ce qui arrive au mois de juin et qui demande souvent d'attention, d'organisation, de préparation. Et c'est une période où on n'est plus fatigué. Et je trouve qu'effectivement, il faut être prudent, en tout cas par rapport à sa vie de couple. Parce que tu le disais, la fatigue, ça va amener des tensions, on va être moins alerte pour l'autre, on va peut-être être moins disponible, moins au courant. aux petits soins de l'autre, nous plus héritables, donc moins bien accueillir les choses. Et peut-être que, tu me diras ce que tu en penses, mais je me dis que c'est une période qu'il faut savoir accueillir et se dire, OK, en fait, on est fatigués tous les deux, c'est la fin d'année. On ne va pas commencer à s'emballer dans des grandes discussions ou à remettre quelque chose en doute parce qu'on a cette tension. On vit cette période de vacances et on repart. C'est essayer d'analyser cette période de vacances. cette période qu'on vit, dans laquelle il y a plus de tension, plus de fatigue, et les répercussions que ça peut avoir sur son couple, sans que ce soit forcément la période où il faille, tu vois, requestionner tout ça parce qu'il y a quelque chose, je ne sais pas si je suis claire.

  • Speaker #1

    Si, si, complètement. Et c'est aussi s'autoriser à se dire, on ne va pas tout révolutionner là maintenant parce qu'on n'est pas armé pour. C'est à se dire, et puis aussi, je ne sais pas toi comment tu vis, mais je vois même moi dans ma vie de couple avec Lucas, quand je suis plus fatiguée, je sais que là, je vais pouvoir lui formuler. là j'ai besoin vraiment de temps pour me ressourcer seule, j'ai moins de temps à te consacrer là sur les deux prochaines semaines, j'ai besoin qu'on passe du temps de qualité, peut-être qu'il y en aura moins en termes de durée, parce que j'ai besoin de moins peut-être plus de dormir, ou d'être plus seule dans ma bulle à pouvoir lire, c'est aussi pouvoir s'autoriser à se dire j'ai besoin de m'enfermer un peu dans mon cocon, parce que là il y a de la fatigue, mais c'est pas la même chose, c'est ça, c'est comment on va le formuler à l'autre, c'est pas dire je veux plus te voir, c'est j'ai besoin de moi-même être mieux pour être... de nouveau mieux avec toi après et pouvoir me recharger. Et tu vois, quand tu dis ça, qu'effectivement, ces périodes de fatigue, on peut le retrouver à d'autres moments de vie. Tu sais, quand je parle des blessures d'enfance qui peuvent ressurgir ou des éléments de sa vie qui peuvent revenir, tu sais, c'est aussi le cas, je vois, par rapport aux périodes de deuil qu'on peut traverser quand nos parents décèdent. C'est des moments aussi où on re-balaye notre enfance ou notre histoire et ça peut amener aussi, faire ressurgir des choses au sein de la vie. de couples et de nouveaux questionnements. Donc, c'est toujours des choses qui vont faire vivre et qui vont traverser la vie du couple. Ça me fait penser à ça également.

  • Speaker #0

    On ferme notre petite parenthèse, mais nous, on aime bien toujours un peu aller pour ceux qui ne seraient pas en plein baby clash ou que ça ne questionnerait pas particulièrement, apporter d'autres éléments de réponse. Alors, si on revient sur le baby clash, est-ce que tu pourrais nous dire ce qui est... Pourquoi la naissance d'un enfant, l'arrivée d'un enfant, que ce soit le premier, je pense, deuxième ou troisième, vient à ce point bouleverser le couple ?

  • Speaker #1

    Je pense parce que justement, ça vient mettre en avant, on en parle pas mal dans le love tour, mais cette absence d'éducation, c'est un grand mot éducation, mais d'éducation à l'amour, de savoir comment on aime l'autre. Parce que quand on n'a pas d'enfant, il y a cette facilité, je trouve, à être en couple, où c'est plus fluide, on peut se voir, à moins d'avoir des rythmes de vie. très intense au niveau professionnel mais on peut se voir relativement quand on veut, on peut avoir une sexualité assez libre parce que c'est fluide, on se retrouve, on peut faire l'amour tout de suite, il n'y a pas un bébé qui va pleurer, il n'y a pas quelque chose donc tout est assez simple et fluide et là quand l'enfant arrive on est obligé de se questionner à comment on veut être un couple et comment on veut faire pour nourrir ce lien et le maintenir et c'est là où je pense que justement on n'est souvent pas informé, on n'a pas de connaissances sur comment nourrir cette relation. Et ça met en évidence, ou en tout cas en avant à ce moment-là de notre vie, ce manque de connaissances sur tout ça. Et en même temps, je me dis que c'est une merveilleuse occasion d'apprendre, parce qu'on est face au fait accompli, où on va devoir réfléchir à comment on veut faire vivre le lien et comment on veut à la fois être un couple parental et un couple conjugal, enfin un couple amoureux. Donc réfléchir à comment on va maintenir le lien et comment on va continuer à le nourrir.

  • Speaker #0

    Et est-ce qu'il n'y a pas quelque chose qui se joue par rapport à la place qu'on va donner, qu'on va laisser à son enfant, par rapport à sa vie perso, à sa vie de couple, à sa vie de famille ?

  • Speaker #1

    Je pense qu'aussi, là, ça vient reparler aussi de toutes nos représentations qu'on peut avoir, et aussi à notre histoire familiale. On vient d'une famille où aussi, on va dire que l'enfant c'est tout, c'est lui le plus important, et re-questionner sur nos croyances. Il y a dans certains couples que je peux voir, il y a cette idée de... ma fonction de mère, ma fonction de père, c'est ce qu'il y a de plus important. Avec cette idée, c'est un peu un être fragile, je dois me rendre pleinement disponible à lui. Et avec cette idée qu'il peut y avoir en parallèle, on parle souvent que le couple serait acquis à partir du moment où il y aurait cet engagement de prix, à partir du moment où on a choisi d'être en couple, d'avoir un enfant, c'est que c'est une évidence qu'on va rester ensemble. Donc ça vient re-questionner deux croyances, à la fois la croyance que je dois me dédier totalement à mon enfance, et l'autre croyance que je dois me dédier totalement à mon enfance. croyance qui est notre couple est acquis puisqu'on a fait le choix d'être ensemble. Donc c'est comme on va les revisiter et je dirais les effacer ces croyances-là parce qu'effectivement l'enfant a besoin de nous, il n'a pas besoin de nous à 100%, il a aussi besoin d'autres personnes et il a besoin aussi de parents amoureux et heureux et ça il en a besoin pour grandir sereinement et pleinement.

  • Speaker #0

    Peut-être que dans le baby clash, on parle d'une période qui arrive très tôt après l'arrivée de l'enfant. C'est peut-être une période où c'est difficile de s'interroger sur cette place du couple qu'on veut laisser, cette place de l'enfant, parce qu'on n'a pas beaucoup de recul. Donc c'est peut-être difficile d'avoir, surtout si c'est un premier, d'avoir cette réflexion, de se dire « Ah non mais attends, peut-être qu'en fait il y a des tensions entre nous, parce qu'en fait on est en train d'oublier notre couple, de le mettre de côté, et de sacrifier quelque part une part de ce couple pour notre enfant. » Je pense que c'est plus facile, c'est des réflexions qui sont plus faciles à avoir. après 10, 15, 20 ans de vie commune avec ses enfants, d'avoir ce recul et de se dire « bah oui, en fait, on s'est oublié » . Mais dans les 2, 3, 4, 5, 6, 9 mois de l'enfant, en plus, c'est des choses qu'on ne dit quand même pas beaucoup, mine de rien, ce qu'on est en train de dire là, tu vois, c'est essentiel de prioriser son couple pour le bonheur de son enfant, c'est quand même assez nouveau. Les couples n'ont pas forcément cette arme pour se dire « tiens, mais oui, attention, on ne va pas bien aussi parce qu'on ne nourrit plus notre couple aujourd'hui » .

  • Speaker #1

    Mais tu vois, je pense que c'est aussi ça, c'est une question qu'on peut se poser au quotidien, qui est la naissance du premier enfant ou pas, c'est une question qu'on peut se poser tous les jours ou toutes les semaines, mais c'est est-ce que je me sens connectée à l'autre ? Est-ce que cette semaine, je me suis sentie connectée à mon conjoint à un moment dans cette semaine ? Et si ce n'est pas le cas, qu'est-ce qui fait que je ne me suis pas sentie connectée à l'autre ? Et qu'est-ce que j'aurais pu faire pour me sentir en lien et connectée à lui ? Parce que souvent, c'est ça, quand tu es à la naissance du premier enfant, on va se sentir pleinement connectée. même en tant que mère, il y a aussi cet aspect très fusionnel avec l'allaitement, où on se sent pleinement connecté à son bébé ou peut-être qu'on ne laisse plus de place à l'autre. Mais c'est comment aussi on peut laisser un espace de connexion avec son conjoint et sa vie de couple. Et je crois que c'est peut-être ça, cette question à avoir en tête. Et quand on a cette question-là en tête, on peut se questionner justement sur ses besoins, ses envies, qu'est-ce qui fait qu'on n'arrive pas à se connecter à l'autre. Et hop, ça peut amener une réflexion et ça peut permettre d'aller plus loin. de notre façon de voir la situation, en tout cas.

  • Speaker #0

    Là, tu me tends une perche parfaite pour ma question suivante, puisque je voulais te... Bon, on a maintenant posé un peu cette problématique, ce cadre du baby clash, et ce qui peut emmener le couple à vivre ça. Concrètement, parce que nous, en cœur du couple, on aime donner des idées, des conseils, des choses concrètes. Comment est-ce qu'on peut faire en amont pour prévenir cette situation ?

  • Speaker #1

    Je pense déjà que... Je te laisserai en parler. Je t'en parle pas. Mieux que moi, on se dit que tes carnets Save Your Baby Date, je pense que c'est un bon moyen de se préparer à l'accueil du bébé. Tu pourras le développer après. Mais je pense que ça va être justement ça. C'est à la fois comment on va réfléchir sur le projet d'accueil du bébé et le projet aussi du couple. Parce qu'en parlant du projet d'accueil du bébé, c'est aussi de parler ne serait-ce que des choses toutes bêtes, mais de l'organisation des emplois du temps en amont. Par exemple, toi, comment t'imagines ta vie ? Parce qu'il y a forcément un petit tête qui va nous demander du temps. Comment on va laisser du temps ? à la fois pour notre couple, pour notre travail, du temps perso, comment toi tu vois ça, comment on va se répartir les charges, comment on anticipe tout ça aussi. Quelles sont les ressources possibles aussi qu'on peut avoir en termes d'aide ? Et ça, je trouve ça bien de pouvoir même, il y a forcément, beaucoup vont être aidés de nos parents ou de la famille, mais les amis peuvent être aussi des incroyables ressources. Et c'est aussi comment on peut en parler en amont, dire est-ce que tu pourras nous dépanner, ne serait-ce qu'une heure ou deux pour qu'on puisse... aller juste faire une balade parce qu'il n'aura que 3-4 semaines mais les gens en qui on a confiance ne pas hésiter à pouvoir même préparer ce terrain là c'est aussi un terreau important qui viendra vous entourer votre couple aussi entourer votre famille il ne faut pas le négliger et j'avais aussi cette idée de pouvoir réfléchir en amont à comment on peut peut-être hiérarchiser nos différents besoins qu'on peut avoir peut-être. Le besoin peut-être ne serait-ce que de lire, de bien manger, ou je ne sais pas, mais des choses qui peuvent être bousculées avec l'arrivée d'un enfant. Et ça peut être rigolo à faire à deux en amont, de hiérarchiser tous ces besoins, de pouvoir les dire à l'autre pour savoir peut-être sur quoi on pourra un peu « rogner » , où ce sera plus tendu, où ce sera plus fatigué. Et là où on se dit déjà que pour l'autre, ça non, ce n'est pas possible, on ne peut pas négliger cet aspect-là. Donc, ça permettra dans les moments où on est plus fatigué d'avoir des solutions de reprise plus faciles et de pouvoir effectivement parler de nos visions éducatives, même s'il y a ce qu'on se dit avant et ce qui se passe vraiment dans la vraie vie. Mais déjà, le fait ne serait-ce que de s'entraîner à ouvrir un espace de parole pour parler de ça. C'est déjà développer des nouvelles compétences et pouvoir s'autoriser à en reparler de nouveau. Et pouvoir aussi évoquer, je parlais des blessures d'enfance, c'est aussi comment là, on va pouvoir en parler, de comment nous, on se projette en tant que mère, en tant que père, qu'est-ce qui peut nous faire... peur, qu'est-ce qu'on peut appréhender et par exemple si on exprime moi j'ai vraiment peur face à ça s'il dort pas, j'ai peur de vraiment être insupportable avec le bébé, comment est-ce que toi tu pourrais m'aider, est-ce que tu sais comment tu pourrais m'aider ou moi j'aurais besoin de ça pour ça devoir aussi anticiper comment on va faire équipe à ce moment-là et comment on anticipe la façon dont on va faire équipe et bien sûr parler du projet du couple c'est pas forcément en se mettant Ce n'est pas l'idée de se mettre la pression, de se dire, allez hop, je vais sortir de la matière, je vais être canon, on va sortir, enfin c'est à chacun son rythme et son temps, mais c'est comment on va aussi créer des petits espaces et un temps qui va être en adéquation avec son temps dans l'arrivée du bébé, mais comment on garde un espace pour soi et un espace aussi pour le couple en fait, tout en évitant l'envahissement des enfants dans cet espace du couple, un peu comme on garde un jardin. qu'on garde précieusement. En fait, c'est pas parce qu'il y a un enfant et qu'on crée une famille qu'on ne peut plus garder son jardin secret avec son... Donc, c'est déjà ça un peu le système. écoute, je veux bien que tu en dises un peu plus sur tes carnets et comment tu vois que ça peut accompagner les personnes qui ont pu l'utiliser.

  • Speaker #0

    Alors, c'est drôle parce que tu vois, dans les premières questions que tu as posées et sur lesquelles il était bon de s'interroger en couple, je retrouve vraiment celles qui sont dans les carnets Save Your Baby Date. Le sous-titre de ces carnets, c'est 3 rendez-vous pour préserver... votre couple. Donc, on est vraiment dans cette idée de se dire qu'à la base, on est un couple et que ça, comme tu parles du jardin, effectivement, c'est ce qu'on va préserver vraiment, ce terrain commun qu'on a tous les deux. Et l'idée, c'est qu'il y a un rendez-vous, un premier rendez-vous que tu fais quelques semaines avant la naissance et c'est effectivement un moment où tu vas pouvoir parler à la fois de toi, de là où tu en es, de ton ressenti. pour la mère, pas mal son ressenti corporel, tu vois. Tu vas parler de l'autre aussi. Voilà, comment est-ce que je te perçois aujourd'hui ? Comme on disait tout à l'heure, tu vois, cette image qu'on pouvait projeter de l'autre en tant que père ou mère. Donc là, c'est un échange qu'on va pouvoir avoir. Il y a une partie où on va parler, bien entendu, de son couple. Et ça, c'est hyper intéressant parce que, tu vois, une fois qu'on a parlé de soi, qu'on a parlé de l'autre, on parle de l'entité couple. Donc ça met vraiment presque, ça remet le couple… en avant de la scène, en fait, et de se dire, ben oui, il y a toi, il y a moi, mais il y a aussi nous deux. Il y a toutes ces questions autour de l'entité couple. Et puis ensuite, si on imagine que ce soit le deuxième ou le troisième enfant, il y a les questions autour de la famille, comment est-ce qu'on se projette dans l'arrivée de ce nouvel enfant au sein de la famille. Donc ce premier rendez-vous, il permet vraiment, et ça, je l'ai su beaucoup, notamment pour les papas, d'avoir en fait une… un espace dans lequel ils vont pouvoir s'exprimer. Parce que malgré tout, maintenant, je pense par rapport à notre époque, plus de suivi de la grossesse au niveau aussi psychologique, au niveau du moral de la maman. Le papa commence à être un peu plus inclus, mais en fait pas tant que ça. Et donc, on ne leur donne pas beaucoup la parole à ces futurs pères. Et là, ça va vraiment… Et moi, j'ai eu un nombre incalculable de témoignages de femmes qui disaient « Jamais je n'aurais imaginé qu'il pensait ça aujourd'hui, ou qu'il était dans cet état d'esprit, ou qu'il était si anxieux, ou au contraire, vraiment, de savoir qu'il était si serein, ça m'a aidée. » Donc, c'est vraiment une vraie bulle de partage autour de ce bouleversement quand même qui va… qui va arriver et peut-être que justement, ça aide à ce que ce soit un bouleversement moins bouleversant, j'allais dire, mais tu vois, qu'il se fasse plus en douceur. Ce rendez-vous à quelques semaines de la naissance, quand je l'ai conçu, j'avais vraiment dans l'idée qu'ils viennent désamorcer des situations qui pourraient être explosives plus tard. Parce que des choses qu'on ne s'était pas dites, tu parlais de l'éducation, c'est des sujets qu'on va aborder déjà quelques semaines avant la naissance. Mais en plus, c'est toujours des questions passionnantes, même si l'autre n'a pas la même vision, n'a pas envie de la même chose, ce n'est pas grave, on est là pour parler, on est là pour échanger. Et si possible, quand même, essayer d'avancer l'un vers l'autre et de trouver un accord. Ça va être important après dans l'éducation quand même des enfants de réussir à se retrouver. Ça peut être quand même problématique. Mais voilà pour ce premier rendez-vous des Save Your Baby Date.

  • Speaker #1

    Mais je trouve ça important justement ce que tu dis. Même si on n'est pas d'accord ou qu'on a la même vision, c'est pas grave. Et ça, je tiens vraiment à insister sur ça. Parce que même si on est d'accord sur quelque chose, ça se passera peut-être différemment. En fait, ce qu'on développe déjà, c'est cette capacité à se rencontrer et à pouvoir communiquer et échanger sur nos points de vue et à avancer vers un objectif commun, une idée commune. Et c'est ça qui est le plus important, parce que tout va être toujours modulable et il y a du mouvement et notre enfant, il ne sera pas comme on l'a imaginé, il sera différent et notre couple aussi va peut-être évoluer dans une autre direction, ça va être une autre forme de ce qu'on avait imaginé. Donc, ce n'est pas tant ce que je vois à certains parents qui ont une espèce de programme très établi. Donc, on fera comme ça tous les mercredis, on sera tous les deux. Et puis... En fait, ça ne se passe jamais totalement comme on a prévu. Donc, c'est vraiment comment on peut s'adapter et toujours pouvoir écouter l'autre et s'écouter et créer cet espace d'échange. C'est plus ça le plus important que de se mettre un programme parfait pour les filles.

  • Speaker #0

    Alors moi, je pense aux parents qui n'auront pas eu la chance, tu vois, d'avoir les baby dates entre leurs mains en amont pour préparer l'arrivée de cet enfant et qui vont vivre ce baby clash. Est-ce que tu aurais des pistes à leur donner pour... les aider à se sortir de cette situation une fois qu'elle est installée, de cette situation de tension et de conflit.

  • Speaker #1

    Ça va être déjà de pouvoir vraiment rétablir le dialogue et je me dis dans un premier temps avoir peut-être une aide extérieure aussi, parce que justement, s'il y a ce sommeil, ce manque de sommeil, mais pouvoir avoir une aide extérieure, pouvoir avoir un vrai temps où on peut parler, prendre un temps d'échange dans des bonnes conditions, ça ne va pas être forcément peut-être le moment, même en temps normal, peut-être à 21h quand le bébé dort enfin, mais où ça se trouve on est exténué, on n'a vraiment pas envie de se faire. Ça demande du temps et de l'énergie de pouvoir dire ce qu'on a sur le cœur, de pouvoir écouter ce que l'autre a sur le cœur. Ça doit en être pleinement disponible. Et c'est peut-être pouvoir se dire le soir, j'aimerais vraiment qu'on puisse prendre le temps de discuter, mais là, je suis vraiment crevée. Mais sache que j'ai vraiment envie que notre lien puisse être nourri, dire quelque chose avec nos mots, mais pouvoir se dire à quel moment on peut trouver cet espace pour que ce soit possible d'échanger ensemble dans les meilleures conditions. Donc, c'est de trouver ce moment, peut-être en dehors de la maison. avec pas les trucs, les objets qui traînent. C'est pas forcément au resto, mais ça peut être aussi une balade, s'arrêter ou pas, j'en sais rien. Mais pour pouvoir rétablir le dialogue et dire de quoi on a envie. Parce que moi, souvent, les personnes que je vois dans mon cabinet, c'est qu'ils se sentent complètement sous l'eau, ils se sentent plus trop vivants, en fait. C'est comme s'ils n'existaient plus ni en tant qu'eux, en tant que femmes ou en tant qu'hommes, ou en tant qu'époux ou épouse, ou en tant que conjoint ou conjointe. Ils ne se sentent plus vivants, ils ne sont plus qu'une espèce de machine à s'occuper des bébés et en plus avec cette sensation qu'ils le font très mal, donc il n'y a plus trop d'estime de soi. Donc c'est de quoi ils auraient envie, ils auraient besoin pour se sentir de nouveau vivants et pleinement existés, de quoi ils auraient besoin. Donc c'est à la fois pouvoir avoir un espace pour être à l'écoute de ses besoins et de ses envies, pouvoir aussi recevoir les besoins et les envies de l'autre et recréer un espace. Et c'est éviter toutes ces rancœurs, donc c'est aussi dans ce moment, comment on va se redemander pardon. Et pouvoir aussi se dire comment on peut le mettre en place au quotidien. Parce que justement, quand il y a plein de tensions, il y a plein de moments de friction. Et là, il y a plein d'occasions de se demander pardon. Pardon d'avoir oublié, d'aller acheter les couches. Alors que tu me l'as dit mille fois, mais j'étais crevée. Je sais que c'était important. C'est des petits liens. Et de pouvoir se dire merci, merci de la pensée à faire les courses en drive. Merci d'avoir géré la pharmacie. Merci d'avoir géré ça. Mais de pouvoir réinstaller aussi ce lien et cette marque, cette reconnaissance au sein du couple. Et pouvoir réhabiliter ces « je t'aime » , parce que… Trois mots, non, on parle beaucoup, toutes les deux, qui sont vraiment importants, mais là, je pense qu'ils sont d'autant plus importants. Parce que parfois, justement, on prend moins le temps de nourrir le gars, mais de pouvoir se redire, je t'aime, j'aime notre couple, qu'il soit fort, mais de pouvoir vraiment remettre tout ça en lumière. Et c'est tellement oublié, parfois, quand on est focus sur ce bébé et sur l'enfant. Pouvoir réhabiliter tout ça.

  • Speaker #0

    Pour toi, à quel moment, quel est le signal pour un couple qui se dit, bon là, je pense qu'on a besoin de se faire aider, on ne s'en sortira pas en fait toute seule, il faut qu'on aille se consulter, se faire aider par un professionnel ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est quand il y a des signes de dépression, chez l'un ou l'autre des parents, on parle plus souvent de la dépression du côté de la femme, mais ça peut être également présent chez l'homme, ça va être, il ne faut pas tout le tableau de la dépression, mais ça va être des... Troubles du sommeil, troubles de l'appétit, des idées suicidaires, ce genre de choses, un désintéressement de toute la vie sociale. Quand il y a ce genre de signe-là, je pense qu'il ne faut pas hésiter. Enfin, c'est même sûr, il faut consulter, c'est quand même mieux. Mais on peut aussi consulter parfois, on pense toujours à consulter en individuel, on peut aussi consulter en couple dans ce genre de situation. Ça peut aussi aider. On va aller voir un thérapeute de couple, un thérapeute familial ou un psychologue. Quand il y a des violences verbales ou physiques, il commence à s'installer parfois aussi. ça peut arriver. Moi, je pense que là, c'est vraiment des signaux d'urgence. Mais on peut aussi consulter quand il n'y a pas de signaux d'urgence. Juste parce que justement, on a cette volonté de préserver le couple. Et ce que je disais avant, qu'on sent qu'on n'est pas armé et qu'on n'a pas cette capacité sur comment on n'est pas éduqué, sur comment on nourrit une relation de couple, d'aller voir aussi un thérapeute de couple ou un psychologue pour nous aider dans l'accompagnement à la parentalité. qui peut aussi permettre de faire la part des choses entre l'espace du couple et l'espace parent et comment on peut être accompagné ou parce que tout simplement, on peut se sentir anxieux dans cet exercice qui est la parentalité et ça déteint sur le couple ou on se fait des reproches. Donc même quand on va bien, il y a plein de possibilités d'être accompagné et il ne faut pas hésiter, il n'y a pas de honte à ça. C'est un peu aussi comment on va créer ce cercle autour de nous pour faire grandir notre enfant et faire grandir aussi notre couple dans cette étape de vie.

  • Speaker #0

    En fait, c'est une démarche qui peut être pleine de... à la fois remplie d'amour pour soi, pour l'autre, et puis pleine d'intelligence aussi. Pouvoir se dire, là, on ne s'en sortira pas. Et il y a des professionnels qui sont là pour ça, qui sont formés pour ça, dont c'est le métier, dont c'est le talent. Vraiment, on ne peut pas hésiter à se tourner vers eux. Et j'ai même envie de dire, quand on l'a fait, quand on a su faire cette démarche, c'est de savoir en témoigner auprès de ses propres amis que l'on sent un peu en tension, un peu perdu dans ces moments-là, de dire, tu sais... En fait, nous, on l'a fait. Ça nous a vraiment aidé. Voilà. Et si tu veux, je peux te conseiller quelqu'un. Ou si on n'est pas dans la même ville, attends, je peux demander à une amie. Je pense que c'est important aussi ça, tu vois, de faire vraiment, de faire circuler cette information comme quoi on l'a fait, d'en témoigner et de se dire, en fait, ne t'inquiète pas. Enfin, nous aussi. Et on a réagi comme ça. Et ça nous a vraiment aidé. Je trouve que c'est important.

  • Speaker #1

    En fait, moi, tu vois, j'ai rencontré des personnes en amont durant la grossesse. Tu vois, des... des femmes qui étaient un peu inquiètes parce qu'elles avaient pu vivre des abus ou même des situations très difficiles avec leurs parents, de comment je vais être une mère et comment je vais réussir à m'investir en tant que mère avec tout ça, et de pouvoir les voir avec son conjoint aussi, et avoir un travail, il n'y a pas de tension dans le couple, mais de pouvoir justement en parler, faire évacuer les choses, où parfois on a besoin de dire des choses en présence de son conjoint et ce n'est pas facile à dire, donc voir un tiers, ça peut être une possibilité.

  • Speaker #0

    Et pour finir, est-ce que tu veux bien partager avec nous des idées pour, sur le long terme, préserver sa vie de couple quand on est aussi un couple parental ?

  • Speaker #1

    Tout simplement, c'est de ne pas l'oublier. C'est ce qu'on répète. Je me revois clamer ça au Love Tour, mais c'est comment se dire, non, on ne le met pas entre parenthèses durant la petite enfance de nos enfants parce que là, il faut qu'on soit pleinement consacré à eux. Non, notre couple, il mérite aussi. qu'on le priorise, qu'on le mette en avant. C'est comment on va lui consacrer un temps régulier et de ne pas effacer son couple au profit de l'espace familial. Toi comme moi, on entend régulièrement, je vois souvent, c'est une question quand je vois des couples qui ne vont pas bien, c'est quand le dernier moment où vous avez passé ensemble, ils disent « Ah, c'était notre anniversaire de mariage, on est partis en Écosse ou je ne sais où avec nos enfants. » Ce n'était pas votre dernier moment en couple, non, pas du tout. C'était des vacances en famille. Et en fait, là, je te vois rigoler, mais ça me fait sourire. Mais pour eux, c'est pas...

  • Speaker #0

    Je rigole, je t'interromps, parce que je sais que parfois, on est un peu détestés pour ça, toutes les deux, tu vois, sur ce genre de réponse qu'on peut avoir quand on nous dit, bah si, oui, on est partenaires avec nos enfants, et nous, tout de suite, on dit, non, non, en fait, on vous parle juste d'un moment à deux sans vos enfants, tu vois, et ça me fait rire, parce que c'est des choses que nous, on assume très bien, en fait. C'est un message qu'on a très bien porté, mais parfois qui peut nous faire défaut. En tout cas,

  • Speaker #1

    c'est pour ça que je rigolais. C'est comment on va lui accorder à notre couple le crédit et l'importance qu'il mérite. C'est vraiment ça. Et c'est comment on maintient la tendresse et l'intimité dans notre couple. La tendresse, elle va évoluer aux différents états de notre vie. On parle du baby-clash, du postpartum. Donc, elles seront peut-être des formes différentes. Mais c'est comment on maintient le lien, comment on maintient le contact entre notre corps et notre esprit et comment on reste connecté. Ce qu'on dit et redit, mais de pouvoir prendre le temps de… de rester dans le lien avec des marques d'amour, avec ces « je t'aime » , avec aussi s'autoriser à se dire « c'est aussi chouette de pouvoir redécouvrir mon conjoint dans ses nouvelles fonctions, de pouvoir prendre le temps de le regarder devenir père, de pouvoir la regarder devenir mère, de pouvoir lui dire « waouh, c'est chouette de pouvoir faire ça, ça peut me décevoir aussi de faire ça » , mais se laisser surprendre en fait et se dire que c'est ça aussi qui est beau dans cette relation de couple, c'est que... On se laissera surprendre toute notre vie par l'autre. Et c'est ça aussi l'amour, c'est laisser la place à ça et à rencontrer l'autre à chaque fois et à venir le requestionner dans ce qu'il peut vivre intérieurement. Et c'est ça, je pense, qui vient nourrir l'étincelle, en quelque sorte.

  • Speaker #0

    En quelque sorte. Moi, c'est à quoi je pense, et dire à ceux qui nous écoutent, c'est en tout cas de rester en alerte sur son couple et de rester acteur, tu vois, de se donner les moyens de s'interroger, de savoir... où on en est, de savoir où en est l'autre, vraiment. Et tu vois, je pense au carnet, c'est du baby date, qui sont vraiment l'occasion de se dire, ben voilà, on a un outil, on va s'en servir généralement, c'est pas trop notre truc comme ça, les rendez-vous, on tête à tête pour parler de nous, notre couple, mais là, on sait que ça existe, on se bouge pour ça. Je pense, tu vois, sur, quand je t'ai posé la question comment préserver sa vie de couple quand on devient parent, c'est vraiment, tu vois, ce qu'on a pu écrire, les cinq clés de l'amour durable. Là encore, enfin, tu vois, c'est un véritable outil, le temps qu'on peut prendre, le temps qu'on peut se laisser pour le lire à deux. On a mis des questions à la fin à chaque fois pour que le couple puisse s'interroger, voir où il en est, voir ce qu'il vit. Je trouve qu'il y a quand même des choses qui existent pour permettre au couple d'agir, d'être acteur, et pas juste de subir une situation, de se dire « si, c'est normal, le baby clash, on peut passer par là, beaucoup de couples passent par là, mais qu'est-ce qu'on peut faire en amont pour éviter ça ? » Tant qu'à faire si on peut l'éviter, franchement. autant de mettre son énergie dans autre chose. Et puis, si on le vit, comment est-ce qu'on donne les moyens de s'en sortir et pas de s'enliser dans ces situations ? Donc voilà, ce serait mon mot de la fin. C'est quelque chose que je dis souvent, mais d'avoir à l'esprit que son couple a besoin de nous et il a besoin qu'on agisse vraiment pour lui, comme nos enfants en ont besoin, comme notre boss en a besoin, comme nos amis en ont besoin. Notre couple, il en a vraiment, il a ce besoin aussi qu'on s'active. qu'on se bouge pour lui.

  • Speaker #1

    Effectivement, on nous dit que le couple, c'est un merveilleux outil à la fois pour nous, pour nous élever, mais aussi pour élever notre vie de famille. Et donc, on aurait tort de s'en priver, en fait, parce que c'est ça qui va élever l'ensemble. Donc, choyez-le, nourrissez-le, faites-en un truc magique et à votre image. C'est ça le plus important.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il n'y a plus rien à rajouter, Marie-Lise, ce sera le mot de la fin. mille merci pour cet échange qui même tu vois moi je ne suis plus on n'est plus dans le baby clash et bien voilà il y a quand même des choses que j'ai entendues que je suis très contente d'avoir pu partager avec toi aujourd'hui on espère que à vous aussi cet épisode vous a plu n'hésitez pas surtout à le partager autour de vous si vous avez des amis qui vivent cette situation ou voilà ou qui vont accoucher et qui pourraient éventuellement y être confrontés et bien n'hésitez pas à leur dire tiens il y a un petit épisode de Nana Sympa qui est un peu Écoute-le et peut-être que ça pourra vous donner des idées, des pistes. Mille merci pour votre écoute. Il restera un dernier épisode pour cette saison 3, pour la conclure. Donc voilà, restez à l'écoute. Venez vous abonner à notre podcast. Et puis,

  • Speaker #2

    on vous dit à très bientôt. Elle le protège comme une louse, même le chat pépère. Elle en dit du mal, son prétexte qui paie. Ses poils, elle ne peut plus le voir traîner autour du paloc. Et puis qu'elle est... L'autre.

  • Speaker #1

    Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple, venez nous en parler. Laissez-nous un message sur aucoeurducouplepodcast.gmail.com ou via Instagram sur la page Au Coeur du Couple.

  • Speaker #0

    Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.

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