Description
Merci - Pardon - Je t'aime : voici trois mots à placer au cœur de votre relation de couple. Sans attendre que quelque chose de fort, de merveilleux ou de douloureux se soit passé. Mais, dès aujourd’hui et pour les petites choses du quotidien.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Si vous deviez attribuer trois mots à votre année 2021, quels seraient-ils ? Qu'avez-vous envie d'en retenir, personnellement, pour votre couple, votre famille ? Et 2022, dans quel état d'esprit attaquez-vous cette nouvelle année ? À quoi aspirez-vous ? Plus de temps pour vous, pour votre couple ? Plus de loisirs ? Plus de tendresse ? Plus de première fois ? Plus de folie ? Plus d'engagement ? Et ensemble, à deux, en amoureux, quelle tonalité souhaitez-vous donner à 2022 ? Qu'attendez-vous l'un de l'autre ? Prenez le temps de mettre en mots ce que vous venez de vivre et ce que vous aimeriez vivre autour du rendez-vous Save Your Happy New Year Date. Un tête-à-tête unique où il ne sera question que de vous, de lui, de vous deux. Un rendez-vous spécial pour finir 2021 en beauté et commencer 2022 en toute complicité. Découvrez et commandez votre rendez-vous Save Your Happy New Year Date sur saveyourlovedate.fr en édition limitée. Bienvenue sur Au cœur du couple, le premier podcast qui vous donne la parole sur votre vie de couple. Je suis Soazie Castelnerac, créatrice du concept Save Your Love Date.
Je suis Marylise Richard, psychologue spécialisée en thérapie de couple. Sur ce podcast, nous échangeons chaque semaine avec vous sur les problématiques, les doutes, les obstacles que vous rencontrez dans votre vie de couple. Et nous vous livrons des outils concrets pour vous aider à construire la vie de couple à laquelle vous aspirez.
Nous sommes heureuses d'être là pour vous inspirer, vous guider. Vous bousculez aussi peut-être, mais ne l'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple. Bonjour à tous et bienvenue sur ce nouvel épisode d'Au cœur du couple. Aujourd'hui, un épisode spécial comme on aime en faire de temps en temps avec Marie-Lise, puisque c'est un épisode à deux voix. où je vais échanger avec Marie-Lise sur un thème que nous avons choisi ensemble et grâce aussi à vos suggestions. Nous allons parler aujourd'hui de trois mots qui nous semblent importants de mettre en place dans le couple, les merci, le pardon et les je t'aime. Bonjour Marie-Lise.
Bonjour Sophie.
Alors merci du temps que tu nous accordes, tu es à quelques jours de ton accouchement, donc c'est vraiment très sympa. On se retrouvera évidemment pour de nouveaux épisodes de cœur du couple dans quelques semaines.
Oui, avec plaisir.
Une fois que l'ouragan sera passé un peu pour toi. Mais voilà, déjà, on est vraiment... Enfin, moi, je suis ravie de te retrouver pour cet épisode spécial de cœur du couple. Alors, comme je l'ai dit, on va parler aujourd'hui de trois mots qui sont merci, pardon, je t'aime. On a à cœur de penser avec Marie-Lise que ces trois mots qui sont importants à placer au cœur d'une relation de couple, sans nécessairement attendre qu'il se passe quelque chose de fort, de merveilleux ou de douloureux. Vraiment des mots qu'il faut s'efforcer de placer pour les petites choses du quotidien. Alors, il faut se dire que ces trois mots aussi simples et banals qui peuvent paraître quand on les dit comme ça, ont une portée qu'on a souvent tendance à sous-estimer. Et pourtant, il faut vraiment se dire que chacun d'eux, prononcé avec attention et vraiment de façon appuyée, va non seulement toucher celui qui le reçoit, mais également celui qui donne ce mot-là. Donc c'est un peu ce qu'on voulait voir avec vous dans cet épisode. Donc on va commencer par le merci. Alors c'est vrai que le merci, on a tendance à le donner de façon très polie dans la vie de tous les jours. Alors nous, on va notamment en parler dans les relations de couple. Donc ce merci, on va le dire de façon un peu, en formule de politesse, et de façon un peu machinalement dans sa relation de couple. Par exemple, quand notre homme va nous tenir la porte, quand il va nous tendre quelque chose, enfin voilà, les merci de politesse. Mais ce qu'on a peut-être plus de mal à faire, c'est de placer ces merci pour les choses qui vont être pour le coup un peu... habituelles, machinales ou exceptionnelles. Je ne sais pas si je suis très claire, mais l'idée, c'est de se dire que, par exemple, pour quelque chose qu'on fait parce que ça nous revient un peu comme un devoir de famille, par exemple d'avoir plié le linge, d'avoir préparé un dîner, encore d'avoir pris le volant pour faire la route, par exemple pour les vacances ou en rentrant d'un dîner alors qu'il est tard. Pour toutes ces petites choses-là, On peut avoir tendance à ne pas dire merci parce qu'elle nous paraissent presque normales. Et pourtant, justement, ce merci qu'on va pouvoir donner et dire à ce moment-là va être d'autant plus touchant. remettez-vous dans le contexte. Vous venez, par exemple, de préparer le dîner pour la famille et puis pour vous deux. Et là, votre homme arrive et vous dit juste un merci, merci d'avoir préparé le repas. Donc, c'est vrai qu'on ne s'y attend pas forcément parce qu'on l'a fait naturellement, parce qu'on pense que c'est normal. Mais alors là, c'est vraiment un merci qui va toucher. Je sais que j'ai à cœur, par exemple, de remercier Arnaud quand il a fait la route, quand on est partis en vacances. qui s'est fait les 6, 8, 10 heures de route. Et même si moi, j'ai conduit un peu, merci à la fin d'avoir géré ce trajet. Donc, c'est vraiment rien à dire, mais pour l'hôte, ça a un impact de fou.
Exactement. Je vais rebondir un peu sur ta introduction en disant dire les choses de façon appuyée. Je pense que c'est ça, c'est vraiment comment on va partager les choses et se remercier. C'est cet acte avec le cœur, à la différence de la politesse, qui va permettre le lien social. Mais là, le merci appuyé, c'est vraiment un acte de gratitude, de donner, de redonner à l'autre. Et il refavorise aussi le lien amoureux, parce qu'on revient se reconnecter en ce moment-là, en reconnaissant l'autre dans ce qu'il a fait, dans ce qu'il a pu donner. Et il ne faut pas oublier non plus dans le pouvoir de la gratitude, c'est qu'il y a autant de plaisir à donner qu'à recevoir. Aussi le fait de pouvoir se dire, j'ai vu ça, il y a ça qui a illuminé pour moi à ce moment-là, et le pouvoir de le redonner, on y prend aussi du plaisir. Et c'est aussi très bon pour soi. Et je crois que c'est le fait de pouvoir prendre le temps de remercier, c'est aussi prendre le temps de marquer un moment d'arrêt où on se dit, j'analyse, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que je vis ? Qu'est-ce que je fais ? Et de ne pas se laisser happer non plus à toute vitesse par la vie qui va et puis d'enchaîner les choses, en fait, et de se dire, en fait, il ne se passe peut-être pas grand-chose, trois fois rien, mais on s'est quand même fait des sacrés cadeaux aujourd'hui. On a pris soin l'un de l'autre. et c'est aussi remettre tout ça en lumière, je pense. le temps de partager ses mots et ses actes de gratitude.
Et dans le merci, je crois qu'il y a vraiment un acte de reconnaissance, la reconnaissance qu'on porte à l'autre et l'attention qu'on lui porte, l'attention des petites choses qu'il a faites pour nous. Et quand on relève justement ces actes-là par un merci, c'est l'occasion pour l'autre de se dire « Ah oui, il a fait attention à ça. » Effectivement, il a vu que j'avais plié son linge tout bêtement et que je l'avais posé là sur le lit pour qu'il le range ou que je lui ai rangé. ce merci qu'il m'adresse, ça veut dire qu'il l'a vu. Il y a un vrai pouvoir de reconnaissance dans ce mot-là.
Complètement, une vraie reconnaissance. Et puis, on en avait déjà parlé ensemble au SOASIC, mais c'est quel merveilleux modèle. Là, on va montrer aux enfants en se remerciant devant eux, en montrant qu'est-ce que c'est de redonner, qu'est-ce que c'est de partager, de pouvoir le pratiquer face à eux. Je trouve que c'est aussi quelque chose que là, on va reconnaître dans ce qu'il fait, dans l'implication qu'il a. Et en plus, on diffuse, malgré nous, et plutôt beau, des images tout à fait belles à notre entourage et notre famille.
C'est vraiment un mot qu'il faut, au fait, si vous n'avez pas l'habitude, essayer de faire vraiment cette expérience. Alors, je pense qu'au début, ça va être très surprenant pour l'autre que vous lui disiez merci pour les choses pour lesquelles vous n'avez pas l'habitude de le remercier. Vraiment, tentez l'expérience et vous allez voir le pouvoir. Je n'ai pas peur de dire ça, le pouvoir assez insoupçonnable. que les merci ont dans la vie du quotidien et dans le couple, comme tu dis, c'est vraiment une façon d'avoir un lien au quotidien, une reconnaissance l'un pour l'autre, une attention l'un pour l'autre.
On l'invite beaucoup, en plus, c'est très à la mode dans les journaux de gratitude, de dire qu'est-ce que je remercie dans ma vie aujourd'hui. Mais là, de pouvoir se le faire vraiment appliquer dans sa relation, effectivement, je trouve que c'est une étape au-dessus qui est très intéressante.
Donc ça, c'était pour le merci. Le deuxième mot sur lequel on voulait attirer votre attention, c'est le pardon. Alors, c'est vrai qu'on dit que c'est un mot, mais je crois que le pardon, c'est bien plus que ça. Il y a vraiment... C'est un acte, c'est une démarche. Alors, ce dont on parle souvent, c'est le pardon dans le couple pour, en fait, les choses qui sont, entre guillemets, qui ont fait souffrir. Vraiment, les actes qui ont blessé, les paroles qui ont blessé, les actes... quand on a fait des faux pas. Souvent, c'est comme ça qu'on parle du pardon. Et quand, effectivement, il nous arrive quelque chose dans notre couple et qu'il faut donner son pardon pour quelque chose vraiment d'important, entre guillemets, de grave, c'est compliqué. Et en fait, nous, notre idée, notre axe, c'était d'essayer de vous inciter, de vous encourager à vous demander pardon pour les tout petites choses du quotidien. Parce qu'on n'a pas l'habitude, en fait, et pourtant, quand on le pratique un peu dans notre quotidien, ça sera quelque part... plus facile de le pratiquer pour les choses qui sont plus douloureuses. Donc ça va être essayer de se dire à la fin de la journée ou à la fin de la semaine où est-ce que j'ai pu faire un petit faux pas, où est-ce que j'ai pu le blesser un peu, où est-ce que j'ai dit une petite parole un peu malencontreuse et je peux lui demander pardon. Alors là encore, pour les petites choses, le pardon a un pouvoir incroyable, mais c'est aussi dans l'idée de se dire si on sait Se demander pardon pour les petites choses du quotidien, ce sera plus facile de le faire quand vraiment le faux pas sera plus important, la blessure sera plus importante. Parce que je pense qu'il va y avoir dans ces petits pardons, il va y avoir quelque chose qui va se travailler. Ce qui est difficile dans la demande de pardon, c'est de militer. Donc il faut faire preuve parce que c'est reconnaître qu'on a blessé, c'est reconnaître qu'on a mal agi. Donc c'est compliqué pour tout le monde de demander pardon. clairement. Mais justement, si on le travaille au quotidien et si, justement, ça travaille notre humilité dans le quotidien, ça sera d'autant plus simple pour les choses plus compliquées. Je te passe un peu la parole, Marie-Lise, pour que tu puisses nous dire un peu le sens du pardon dans le couple, ce que ça révèle de demander et puis de recevoir aussi un pardon, parce que c'est deux choses différentes.
Il y a deux choses aussi qui me font écho. Quand je t'écoute, je te dis que l'effet un peu d'apprentissage, effectivement, le fait de le pratiquer au quotidien, c'est aussi tout simplement apprendre cette démarche. Si on s'excuse, qu'on demande pardon uniquement quand il y a des gros événements, mais qu'on ne sait pas le faire, ça va être plus difficile. Donc déjà, on apprend à faire quelque chose. Il y a quand même un effet d'apprentissage. Et puis, ça évite tout simplement de pouvoir se le dire, à la fois le donner et le recevoir au quotidien. que des petites rancœurs s'installent au quotidien et qu'il y ait des espèces un peu de millefeuilles de choses. Il m'a mal parlé hier, aujourd'hui il n'a pas vu les efforts que j'ai faits et puis en plus il est rentré tard à sa réunion. Et plein de choses comme ça qui s'installent et l'autre va dire c'est bon je ne vais pas m'excuser juste parce que je suis rentrée dix minutes plus tard. Et ce n'est pas du tout propice à ce que l'amour puisse se développer dans le couple alors qu'au final c'est pareil, si on prend le temps de se poser, en fait oui j'aurais pu faire un effort. rentrer plus tôt parce que c'était important pour elle que je sois tôt là ce soir parce qu'elle avait la réunion des parents d'élèves, elle ne voulait pas y aller en speed ou j'en sais rien, ou elle allait au théâtre et elle aime bien prendre son temps pour pouvoir y aller et profiter pleinement de sa soirée. Bah oui, j'aurais pu lui demander pardon pour ça, de ne pas être arrivée à temps dans des petites choses comme ça concrètes du quotidien.
Et je rebondis quand tu dis ça, c'est de se dire que justement le pardon, il n'est pas juste là pour être... Demander quand on a mal agi. Comme tu dis, en fait, là, dans ton exemple, je suis rentrée tard parce que j'avais une réunion. Effectivement, ce n'est pas de mon fait. Je n'avais pas le choix. Mais je sens que ça t'a contrarié. Je te demande pardon. Je suis désolée. Alors, certes, on n'y est pour rien. Mais en fait, le fait de demander quand même pardon, ça montre qu'on considère que l'autre, ça l'a bloqué dans son projet. ça a déjoué un peu ses plans. Je trouve que c'est beaucoup ce qu'on apprend aux enfants quand, par exemple, entre un frère et une sœur, ils se font mal sans faire exprès. On va dire, demande pardon à ta sœur. D'ailleurs, normalement, il faut faire de la suggestion. Peut-être serait-il bon de demander pardon à ta sœur. Et souvent, ils vont nous répondre, non, je n'ai pas fait exprès. Je dis, oui, très bien, tu n'as pas fait exprès, mais voilà, pardon. ton comportement, tu l'as blessé, tu lui as fait mal, donc pour ça, tu peux lui demander pardon. Je pense qu'il faut que ça se retrouve dans le couple. Ce n'est pas nécessairement quand on a mal agi qu'on doit demander pardon, mais quand on sent que l'autre a été contrarié par notre attitude.
Tu appuies sur un élément essentiel, c'est vraiment reconnaître la souffrance de l'autre. C'est ça qui va être le cœur du processus du pardon. Comme on va reconnaître l'implication de l'autre dans le merci, là, ça va être la reconnaissance de la souffrance. C'est-à-dire, je vois que tu as été peiné ou que ça a été difficile pour toi, et j'y suis sensible en fait. C'est ça aussi dans la démarche de pardon. Et ce que je peux rajouter par rapport à ça, c'est que parfois, on n'est pas toujours parce qu'on est plus fatigué, parce qu'on a moins de temps, on ne perçoit pas forcément que l'autre a souffert, donc on ne va pas faire cette démarche de pardon. Donc je pense qu'il ne faut pas oublier que c'est toujours une histoire de relation où les deux ont leurs responsabilités, où les deux sont engagés. Donc, c'est aussi comment on peut exprimer, se dire, là, j'ai été baissée. Enfin, là, ça fait plusieurs fois que tu me dis que tu vas faire des efforts pour être à l'heure ou pour que moi aussi, j'ai mon temps et mon espace de vie intime aussi, ce qui est important pour moi, et où ça ne matche pas et c'est compliqué pour moi. Et là, l'autre va pouvoir aussi s'inscrire dans cette démarche de pardon, il va pouvoir le demander. Mais parfois, il y en a d'autres qui sont à paix. Ce n'est pas que j'excuse les personnes, mais dans le sens où il y a une responsabilité des deux. On ne peut pas toujours attendre en disant « il ne s'excuse pas, il ne me demande pas pardon, il n'en a rien à faire de ce que je vis » . Quelle est votre implication à chacun dans cette démarche ?
C'est vrai que c'est toujours un peu une limite. On a tendance à penser que l'autre, c'est tout, c'est ce qu'on ressent. Je n'ai pas besoin de le dire, tu avais à le savoir. Donc si effectivement, nous, on n'exprime pas qu'on a été blessé, que ça nous a gêné. C'est compliqué peut-être pour l'autre qui n'a peut-être pas sur ce moment-là cette sensibilité de le ressentir, du coup, de nous demander pardon. Donc, effectivement, tu as tout à fait raison. C'est vraiment une implication des deux dans cette démarche de pardon. Il y a des fois où c'est évident qu'on a blessé, il n'y a pas besoin que l'autre nous le dise. On l'a vu, on l'a senti, on sait très bien qu'on est fautif et qu'on a mal agi. Donc, on ne peut pas se servir, je pense, de ça à chaque fois. On dit « tu ne me l'as pas dit, je n'avais pas compris » . Mais il ne faut pas avoir peur pour celui qui a été blessé de l'exprimer pour que l'autre puisse entrer dans cette démarche de demander pardon.
Et ne pas hésiter à questionner aussi. Si on sent que l'autre est un peu sur la réserve, ou il y a un comportement un petit peu différent, je pense que plus le pardon sera ciblé et authentique, comme un merci, plus il aura de portée. Donc si on dit juste, par exemple, « J'ai vu que tu étais contrarié à la réunion de famille. » Pardonne-moi de t'avoir mis dans cette situation, mais en fait, ce n'est pas très clair. Qu'est-ce qui lui pardonne précisément ? Qu'est-ce que tu me demandes ? Qu'est-ce que tu veux me donner ? Donc, aussi, ne pas oublier cette démarche préalable de venir comprendre qu'est-ce qui a fait souffrir la personne, puis après demander un pardon ciblé, adapté, et pourquoi pas, si on va plus loin, des axes aussi d'amélioration pour la relation après-future pour que l'autre soit moins peiné.
Donc là, ce que tu nous expliques, c'est que dans le pardon, comme tu disais, c'est plus qu'un mot. Il y a vraiment une démarche qui doit être mis en place pour que le pardon soit réellement donné et réellement accepté.
Complètement.
Est-ce que tu dirais qu'il y a une forme à donner au pardon ? Alors là, on incite à ce que le pardon soit un peu dans le quotidien pour les petites choses. Donc là, évidemment, on ne va pas commencer à faire des grandes cérémonies, mais pour des pardons sur des choses qui ont été beaucoup plus douloureuses. Donc là, tu nous l'as dit, c'est déjà d'aller comprendre effectivement ce que l'autre a ressenti, de quelle façon il a été blessé. Mais voilà, est-ce que, tu vois, pour marquer l'instant, pour marquer le coup du pardon.
Je dirais déjà de prendre le temps avant de le donner, de se dire qu'est-ce que je vais lui dire, qu'est-ce que je pense après la discussion, en quoi j'ai pu le faire souffrir. Mais je trouve que plus on a tendance à le faire très vite. Plus on va demander pardon et en même temps, on va s'excuser sur ce qu'on a fait. En se trouvant des excuses. Pardon, là, je vois bien que je n'ai pas été très agréable. Mais tu sais, je suis fatiguée en ce moment. Et puis, tu n'as pas été très claire. Et en fait, dès qu'on va glisser le mot « mais » à la suite de notre demande de pardon, ça perd toute la portée de ce qu'on a pu donner. Et ça, c'est assez instinctif, en fait, tout simplement, parce que nous aussi, on a eu des émotions qu'on a vécues. Souvent, quand il y a des moments de tension, c'est agréable ni pour l'un ni pour l'autre. Mais c'est toute cette humilité aussi où on ne va pas la chercher à se justifier. Après, l'autre va essayer peut-être de comprendre la situation, de pouvoir en discuter. Mais d'être aussi suffisamment là, serein et clair avec soi pour pouvoir présenter quelque chose sans être tout de suite à s'expliquer, à être vraiment dans une démarche pure. Donc, je pense de prendre le temps aussi avant de le formuler, de bien se le formuler dans sa tête avant. J'avoue que j'aurais plus tendance à dire que c'est des choses qui se disent de vive voix, dans un temps calme, un cadre serein, pas à la volée. Une lettre, ça peut être des choses adaptées à certains contextes, à certaines personnalités, pour certaines personnes. Je trouve que ce n'est pas forcément quelque chose de délicat par SMS. Après, tout dépend comment c'est écrit.
Si on peut privilégier quand même la parole, le contact visuel aussi. C'est ça. C'est important que ce soit des choses qui soient demandées dans les yeux pour sentir vraiment que... Alors c'est sûr que ça fait mal, ça arrache, là c'est pas compliqué, mais bon, c'est ce qui fait aussi que ça va avoir de la force et que ce sera impactant dans le lien du couple. C'est ce que ça nous a coûté aussi de le demander, qui fera la différence sur ce pardon. Un petit conseil que j'aime bien donner, qui m'avait été donné, c'est qu'il nous arrive évidemment à tous de nous disputer devant nos enfants. On sait que ça les blesse et que ce n'est pas facile pour eux. Je pense que ce qui est important après, c'est qu'une fois que c'est apaisé et qu'on a su se demander pardon dans le couple, c'est vraiment de le faire devant les enfants. Ça peut paraître très bizarre. Effectivement, au départ, on n'est pas forcément très à l'aise, mais c'est important que les enfants voient qu'il y a un pardon qui a été donné et qui a été demandé, d'abord demandé, puis donné au sein du couple. Donc, ils nous ont vus nous disputer. Il n'y a pas de raison, en fait, qu'ils ne nous voient pas. nous demander pardon. Donc voilà, pas non plus besoin de faire une cérémonie spéciale. Mais voilà, dans un petit moment où ils sont là, par exemple, à table, quelque chose comme ça, qu'on ait ce petit dialogue. Alors, ils vont en être étonnés, vous verrez. Mais voilà, j'avais beaucoup aimé le conseil et on l'a mis en pratique et j'ai vu que ça avait de l'effet, vraiment. Donc voilà, j'ai à cœur de le partager et que ça puisse être diffusé, en tout cas. Donc ça, c'était pour le pardon. Notre troisième mot, c'était bien sûr l'incontournable « je t'aime » . Alors le « je t'aime » , ça, début de relation, en voilà, des « je t'aime » qu'on va écrire, qu'on va dire, qu'on va suggérer, qu'on va crier sur le quai du train, enfin voilà, quand l'autre s'en va. Et je crois que vraiment, quand on est des jeunes amoureux, on en est assez friands. Et puis petit à petit, ils vont avoir tendance à diminuer, donc ils n'en deviennent pas moins précieux, mais ils se font moins présents. Alors, ce qu'on entend très souvent, c'est « je n'ai pas besoin de te le dire, tu le sais déjà » , « écoute, ma chérie, ça fait cinq ans qu'on est ensemble, si je ne t'aimais pas, évidemment que ça fait bien longtemps que je serais partie, donc je suis là avec toi, on vit notre vie à deux, on est très heureux, évidemment que je t'aime, pas besoin que je te le dise ou que je te l'écrive. » Et pourtant, je pense que c'est important de rappeler le... cette importance du « je t'aime » dans la relation de couple.
Complètement. Je trouve ça assez pertinent ce que tu dis. C'est une évidence parce que ça fait plusieurs années. En fait, je me dis, mais pourquoi se priver de quelque chose qui est aussi agréable ? C'est comme si on se disait, « Oh bon, j'ai goûté un super gâteau, maintenant je sais ce que c'est. Ça ne sert à rien d'en recommander. » Je trouve ça tellement bon. de le recevoir et de le donner. Il y a tellement de choses qui se passent qu'on vit intérieurement quand on peut prononcer ces mots et quand on les reçoit. Après, je pense que c'est au-delà. Ça va être d'autres questions. Qu'est-ce qui fait qu'on le dit moins ? Qu'est-ce que ça peut traduire dans notre relation de couple ? Que l'on est dans la lassitude, le quotidien, la routine ? On estime que ça n'a pas d'importance. Qu'est-ce qui fait qu'on estime que ça n'a pas d'importance ? Je pense que ça peut avoir des explications, ça peut nous donner de l'information sur notre mode de relation. Et puis, il y a aussi, je dirais, les personnes pour qui c'est compliqué de le dire. Donc là, ça serait un autre type de profil, des personnes pour qui peut-être que ça a toujours été compliqué de le dire, de l'entendre ou même parfois de le recevoir aussi. Et là... Peut-être l'intérêt de communiquer à deux sur quels sont leurs langages de l'amour à ces personnes-là et qu'est-ce que ça vient provoquer chez l'autre ? Est-ce que ça le met en difficulté de recevoir peu de « je t'aime » en tout cas oral ? Ou est-ce qu'il peut percevoir les marques d'amour que son conjoint lui donne d'une autre façon ? Donc, pouvoir aussi se questionner sur ça. Est-ce qu'il y a autre chose qui explique cette absence ? Par exemple, on ne l'a jamais dit dans ma famille, ça me met mal à l'aise. Qu'est-ce qui te met mal à l'aise ? Ça peut venir parler d'autre chose et pourquoi pas ? en parler davantage, voire même avec un tiers, et voir si au final, c'est peu dit, mais il y a tellement de choses au quotidien qui le marquent dans les gestes, dans les actes de tendresse, dans les attentions, que ce n'est pas quelque chose qui manque et qui peine. Donc, est-ce que c'est formulé autrement parfois ?
Oui, puis c'est vraiment un mot qui a un réel pouvoir, mais je trouve sous différentes formes. La façon dont il est dit au moment où il va être dit, il va pouvoir... mettre en valeur, il va pouvoir rassurer, il va donner confiance. Un je t'aime dit le matin avant de partir, alors qu'on sait que l'autre a un rendez-vous important, quelque chose qui se joue, je trouve que c'est vraiment un mot qui donne confiance. Il va avoir ce pouvoir aussi d'illuminer, ça va être très bon à dire pour consoler, pour quelqu'un qui est en peine, en tristesse, le je t'aime de l'autre va venir pouvoir apaiser sa peine. Donc vraiment, je trouve que c'est un mot qui est à dire avec beaucoup, évidemment. on l'a dit au départ, d'authenticité, avec confiance, parce que les « je t'aime » dit comme ça, rapidement, à peine dit, enfin, à peine prononcé, on se dit « si je te l'ai dit » , mais en fait, ils ne vont pas être marquants et ils ne vont passer pour rien. Donc, c'est vraiment dommage. Donc, c'est vraiment aussi des mots, un mot sur lequel il faut appuyer, je pense, énormément. Et puis, comme tu dis, peut-être chercher à travailler quand on a des difficultés pour le dire. Et souvent, d'ailleurs, je pense que quand... On a des difficultés pour le dire, on a des difficultés pour le recevoir aussi. C'est un mot qui, quand il ne fait pas partie, quand il n'a pas fait partie en tout cas, par exemple de notre enfance, de notre adolescence, ça va être plus difficile. Mais je pense que tu peux dire que ça se travaille et que ce n'est jamais perdu.
Complètement, oui. Moi, je suis très optimiste, alors oui, par nature. Il n'y a pas de raison que ça puisse changer, que ça ne puisse pas changer.
Que ça ne puisse pas changer, oui. Du coup, voilà, on peut vraiment... On peut vraiment le travailler et communiquer dessus. Savoir pourquoi moi, j'ai tant besoin de l'entendre et pourquoi toi, par exemple, tu as du mal à le dire. Ça peut être une conversation intéressante. D'ailleurs, on voulait finir par ça, par vous proposer un petit examen de conscience sur ces trois mots, sur la place de ces trois mots dans votre couple. Donc, le merci, le pardon et le je t'aime. On va vous proposer six questions pour ça. Vous pouvez noter et puis sur lesquelles vous pouvez réfléchir. pour avancer un petit peu. C'est toujours intéressant de s'interroger sur la place de ces mots dans sa relation de couple. Donc, par exemple, on peut se demander si on a le sentiment soi-même d'être suffisamment remercié dans ce que l'on est et dans ce que l'on fait dans son quotidien. Est-ce que je reçois suffisamment de merci ?
On peut s'interroger plutôt à l'attention de l'autre sur comment est-ce qu'on pourrait davantage remercier notre conjoint, à quel moment peut-être... On ne le fait pas, mais on se dit « Ah ben là, je pourrais le faire avec plus de profondeur ou tout simplement le faire davantage. »
Pour le pardon, demandez-vous, si vous pensez à la dernière fois où vous avez demandé pardon à l'autre, est-ce que c'était pour un détail, est-ce que c'était pour quelque chose de plus important ? Est-ce que ça fait très longtemps ? Et dans ce cas, ce n'est pas très bon signe parce que, bien sûr, ça nous arrive tous les jours, régulièrement en tout cas, de blesser l'autre ou de mal agir, de notre fait ou non, mais voilà. dernière fois où vous avez demandé pardon à l'autre.
Et à contrario, à quel moment peut-être vous auriez aimé que l'autre vous demande pardon ? Est-ce que, je parlais un peu de cette idée de millefeuille avec des rancœurs qui s'installent, est-ce que vous sentez qu'il y a des choses comme ça qui ne sont pas passées, des petites choses de rien, du quotidien et que peut-être que ça aurait été demander une petite démarche de pardon et que ça vaut le coup d'en parler encore peut-être aujourd'hui ?
Pour le « je t'aime » , essayez de Merci. poser des mots sur ce que vous ressentez lorsque l'autre vous dit « je t'aime » . Qu'est-ce que ça vous fait ? Qu'est-ce que ça provoque en vous, ce « je t'aime » ?
Et peut-être déjà pour vous dire quel moment serait propice pour dire ces « je t'aime » , c'est qu'est-ce que vous aimez en l'autre aujourd'hui ? À quel moment, en fait, vous pouvez encore avoir des, j'allais dire, des papillons dans le ventre, mais ça, des petits moments où vous vous illuminez, où vous vous dites « ah ! » c'est quand même très chouette ce moment, il est super ou autre, ou là j'ai vraiment envie de l'entourer d'amour. Déjà, ne serait-ce que de repérer les moments où ce serait propice pour le dire, pour passer à l'étape au-dessus et après pouvoir les formuler plus aisément et plus facilement, mais vous rendre compte qu'en fait, il y a plein de moments où vous pourriez l'offrir.
Voilà, alors on avait à cœur de partager avec vous ces petites questions, ces petits axes de réflexion pour vous aider à faire un examen de confiance sur la place de ces mots dans votre relation de couple, dans votre quotidien. Bien sûr, vous le savez, dans Au cœur du couple, on aime vous inciter à faire des soirées spéciales avec des thèmes. Donc voilà,
si samedi soir, vous avez une soirée à deux, n'hésitez pas à choisir ce thème.
la place de ces mots dans notre relation de couple. Et puis, vous verrez aussi pour ceux qui font les rendez-vous Save Your Love Date, pour les rendez-vous uniques comme le quiz, comme le rendez-vous de fin d'année par exemple, le rendez-vous de début d'année. À chaque fois, chaque rendez-vous se termine par un merci à se donner, un pardon et un je t'aime pour quelque chose de précis. C'est un fin de rendez-vous, c'est quelque chose qui est très fort et très intense. Donc ça, vous pouvez le mettre en place avec ou sans rendez-vous SILD, bien évidemment.
merci Marie-Lise pour cet échange toujours aussi merci à toi ça fait plaisir de te retrouver d'échanger avec toi c'est toujours un réel plaisir merci à tous pour votre écoute et puis n'hésitez pas à venir réagir
sur nos réseaux sociaux sur cette discussion si vous aussi vous avez des mots comme ça à nous suggérer à mettre au cœur du couple dans le quotidien on en sera on en sera ravis merci à tous Et puis, à très bientôt pour un nouvel épisode d'Au cœur du couple.
Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple, venez nous en parler.
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Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute. et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.
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Merci - Pardon - Je t'aime : voici trois mots à placer au cœur de votre relation de couple. Sans attendre que quelque chose de fort, de merveilleux ou de douloureux se soit passé. Mais, dès aujourd’hui et pour les petites choses du quotidien.
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Transcription
Si vous deviez attribuer trois mots à votre année 2021, quels seraient-ils ? Qu'avez-vous envie d'en retenir, personnellement, pour votre couple, votre famille ? Et 2022, dans quel état d'esprit attaquez-vous cette nouvelle année ? À quoi aspirez-vous ? Plus de temps pour vous, pour votre couple ? Plus de loisirs ? Plus de tendresse ? Plus de première fois ? Plus de folie ? Plus d'engagement ? Et ensemble, à deux, en amoureux, quelle tonalité souhaitez-vous donner à 2022 ? Qu'attendez-vous l'un de l'autre ? Prenez le temps de mettre en mots ce que vous venez de vivre et ce que vous aimeriez vivre autour du rendez-vous Save Your Happy New Year Date. Un tête-à-tête unique où il ne sera question que de vous, de lui, de vous deux. Un rendez-vous spécial pour finir 2021 en beauté et commencer 2022 en toute complicité. Découvrez et commandez votre rendez-vous Save Your Happy New Year Date sur saveyourlovedate.fr en édition limitée. Bienvenue sur Au cœur du couple, le premier podcast qui vous donne la parole sur votre vie de couple. Je suis Soazie Castelnerac, créatrice du concept Save Your Love Date.
Je suis Marylise Richard, psychologue spécialisée en thérapie de couple. Sur ce podcast, nous échangeons chaque semaine avec vous sur les problématiques, les doutes, les obstacles que vous rencontrez dans votre vie de couple. Et nous vous livrons des outils concrets pour vous aider à construire la vie de couple à laquelle vous aspirez.
Nous sommes heureuses d'être là pour vous inspirer, vous guider. Vous bousculez aussi peut-être, mais ne l'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple. Bonjour à tous et bienvenue sur ce nouvel épisode d'Au cœur du couple. Aujourd'hui, un épisode spécial comme on aime en faire de temps en temps avec Marie-Lise, puisque c'est un épisode à deux voix. où je vais échanger avec Marie-Lise sur un thème que nous avons choisi ensemble et grâce aussi à vos suggestions. Nous allons parler aujourd'hui de trois mots qui nous semblent importants de mettre en place dans le couple, les merci, le pardon et les je t'aime. Bonjour Marie-Lise.
Bonjour Sophie.
Alors merci du temps que tu nous accordes, tu es à quelques jours de ton accouchement, donc c'est vraiment très sympa. On se retrouvera évidemment pour de nouveaux épisodes de cœur du couple dans quelques semaines.
Oui, avec plaisir.
Une fois que l'ouragan sera passé un peu pour toi. Mais voilà, déjà, on est vraiment... Enfin, moi, je suis ravie de te retrouver pour cet épisode spécial de cœur du couple. Alors, comme je l'ai dit, on va parler aujourd'hui de trois mots qui sont merci, pardon, je t'aime. On a à cœur de penser avec Marie-Lise que ces trois mots qui sont importants à placer au cœur d'une relation de couple, sans nécessairement attendre qu'il se passe quelque chose de fort, de merveilleux ou de douloureux. Vraiment des mots qu'il faut s'efforcer de placer pour les petites choses du quotidien. Alors, il faut se dire que ces trois mots aussi simples et banals qui peuvent paraître quand on les dit comme ça, ont une portée qu'on a souvent tendance à sous-estimer. Et pourtant, il faut vraiment se dire que chacun d'eux, prononcé avec attention et vraiment de façon appuyée, va non seulement toucher celui qui le reçoit, mais également celui qui donne ce mot-là. Donc c'est un peu ce qu'on voulait voir avec vous dans cet épisode. Donc on va commencer par le merci. Alors c'est vrai que le merci, on a tendance à le donner de façon très polie dans la vie de tous les jours. Alors nous, on va notamment en parler dans les relations de couple. Donc ce merci, on va le dire de façon un peu, en formule de politesse, et de façon un peu machinalement dans sa relation de couple. Par exemple, quand notre homme va nous tenir la porte, quand il va nous tendre quelque chose, enfin voilà, les merci de politesse. Mais ce qu'on a peut-être plus de mal à faire, c'est de placer ces merci pour les choses qui vont être pour le coup un peu... habituelles, machinales ou exceptionnelles. Je ne sais pas si je suis très claire, mais l'idée, c'est de se dire que, par exemple, pour quelque chose qu'on fait parce que ça nous revient un peu comme un devoir de famille, par exemple d'avoir plié le linge, d'avoir préparé un dîner, encore d'avoir pris le volant pour faire la route, par exemple pour les vacances ou en rentrant d'un dîner alors qu'il est tard. Pour toutes ces petites choses-là, On peut avoir tendance à ne pas dire merci parce qu'elle nous paraissent presque normales. Et pourtant, justement, ce merci qu'on va pouvoir donner et dire à ce moment-là va être d'autant plus touchant. remettez-vous dans le contexte. Vous venez, par exemple, de préparer le dîner pour la famille et puis pour vous deux. Et là, votre homme arrive et vous dit juste un merci, merci d'avoir préparé le repas. Donc, c'est vrai qu'on ne s'y attend pas forcément parce qu'on l'a fait naturellement, parce qu'on pense que c'est normal. Mais alors là, c'est vraiment un merci qui va toucher. Je sais que j'ai à cœur, par exemple, de remercier Arnaud quand il a fait la route, quand on est partis en vacances. qui s'est fait les 6, 8, 10 heures de route. Et même si moi, j'ai conduit un peu, merci à la fin d'avoir géré ce trajet. Donc, c'est vraiment rien à dire, mais pour l'hôte, ça a un impact de fou.
Exactement. Je vais rebondir un peu sur ta introduction en disant dire les choses de façon appuyée. Je pense que c'est ça, c'est vraiment comment on va partager les choses et se remercier. C'est cet acte avec le cœur, à la différence de la politesse, qui va permettre le lien social. Mais là, le merci appuyé, c'est vraiment un acte de gratitude, de donner, de redonner à l'autre. Et il refavorise aussi le lien amoureux, parce qu'on revient se reconnecter en ce moment-là, en reconnaissant l'autre dans ce qu'il a fait, dans ce qu'il a pu donner. Et il ne faut pas oublier non plus dans le pouvoir de la gratitude, c'est qu'il y a autant de plaisir à donner qu'à recevoir. Aussi le fait de pouvoir se dire, j'ai vu ça, il y a ça qui a illuminé pour moi à ce moment-là, et le pouvoir de le redonner, on y prend aussi du plaisir. Et c'est aussi très bon pour soi. Et je crois que c'est le fait de pouvoir prendre le temps de remercier, c'est aussi prendre le temps de marquer un moment d'arrêt où on se dit, j'analyse, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que je vis ? Qu'est-ce que je fais ? Et de ne pas se laisser happer non plus à toute vitesse par la vie qui va et puis d'enchaîner les choses, en fait, et de se dire, en fait, il ne se passe peut-être pas grand-chose, trois fois rien, mais on s'est quand même fait des sacrés cadeaux aujourd'hui. On a pris soin l'un de l'autre. et c'est aussi remettre tout ça en lumière, je pense. le temps de partager ses mots et ses actes de gratitude.
Et dans le merci, je crois qu'il y a vraiment un acte de reconnaissance, la reconnaissance qu'on porte à l'autre et l'attention qu'on lui porte, l'attention des petites choses qu'il a faites pour nous. Et quand on relève justement ces actes-là par un merci, c'est l'occasion pour l'autre de se dire « Ah oui, il a fait attention à ça. » Effectivement, il a vu que j'avais plié son linge tout bêtement et que je l'avais posé là sur le lit pour qu'il le range ou que je lui ai rangé. ce merci qu'il m'adresse, ça veut dire qu'il l'a vu. Il y a un vrai pouvoir de reconnaissance dans ce mot-là.
Complètement, une vraie reconnaissance. Et puis, on en avait déjà parlé ensemble au SOASIC, mais c'est quel merveilleux modèle. Là, on va montrer aux enfants en se remerciant devant eux, en montrant qu'est-ce que c'est de redonner, qu'est-ce que c'est de partager, de pouvoir le pratiquer face à eux. Je trouve que c'est aussi quelque chose que là, on va reconnaître dans ce qu'il fait, dans l'implication qu'il a. Et en plus, on diffuse, malgré nous, et plutôt beau, des images tout à fait belles à notre entourage et notre famille.
C'est vraiment un mot qu'il faut, au fait, si vous n'avez pas l'habitude, essayer de faire vraiment cette expérience. Alors, je pense qu'au début, ça va être très surprenant pour l'autre que vous lui disiez merci pour les choses pour lesquelles vous n'avez pas l'habitude de le remercier. Vraiment, tentez l'expérience et vous allez voir le pouvoir. Je n'ai pas peur de dire ça, le pouvoir assez insoupçonnable. que les merci ont dans la vie du quotidien et dans le couple, comme tu dis, c'est vraiment une façon d'avoir un lien au quotidien, une reconnaissance l'un pour l'autre, une attention l'un pour l'autre.
On l'invite beaucoup, en plus, c'est très à la mode dans les journaux de gratitude, de dire qu'est-ce que je remercie dans ma vie aujourd'hui. Mais là, de pouvoir se le faire vraiment appliquer dans sa relation, effectivement, je trouve que c'est une étape au-dessus qui est très intéressante.
Donc ça, c'était pour le merci. Le deuxième mot sur lequel on voulait attirer votre attention, c'est le pardon. Alors, c'est vrai qu'on dit que c'est un mot, mais je crois que le pardon, c'est bien plus que ça. Il y a vraiment... C'est un acte, c'est une démarche. Alors, ce dont on parle souvent, c'est le pardon dans le couple pour, en fait, les choses qui sont, entre guillemets, qui ont fait souffrir. Vraiment, les actes qui ont blessé, les paroles qui ont blessé, les actes... quand on a fait des faux pas. Souvent, c'est comme ça qu'on parle du pardon. Et quand, effectivement, il nous arrive quelque chose dans notre couple et qu'il faut donner son pardon pour quelque chose vraiment d'important, entre guillemets, de grave, c'est compliqué. Et en fait, nous, notre idée, notre axe, c'était d'essayer de vous inciter, de vous encourager à vous demander pardon pour les tout petites choses du quotidien. Parce qu'on n'a pas l'habitude, en fait, et pourtant, quand on le pratique un peu dans notre quotidien, ça sera quelque part... plus facile de le pratiquer pour les choses qui sont plus douloureuses. Donc ça va être essayer de se dire à la fin de la journée ou à la fin de la semaine où est-ce que j'ai pu faire un petit faux pas, où est-ce que j'ai pu le blesser un peu, où est-ce que j'ai dit une petite parole un peu malencontreuse et je peux lui demander pardon. Alors là encore, pour les petites choses, le pardon a un pouvoir incroyable, mais c'est aussi dans l'idée de se dire si on sait Se demander pardon pour les petites choses du quotidien, ce sera plus facile de le faire quand vraiment le faux pas sera plus important, la blessure sera plus importante. Parce que je pense qu'il va y avoir dans ces petits pardons, il va y avoir quelque chose qui va se travailler. Ce qui est difficile dans la demande de pardon, c'est de militer. Donc il faut faire preuve parce que c'est reconnaître qu'on a blessé, c'est reconnaître qu'on a mal agi. Donc c'est compliqué pour tout le monde de demander pardon. clairement. Mais justement, si on le travaille au quotidien et si, justement, ça travaille notre humilité dans le quotidien, ça sera d'autant plus simple pour les choses plus compliquées. Je te passe un peu la parole, Marie-Lise, pour que tu puisses nous dire un peu le sens du pardon dans le couple, ce que ça révèle de demander et puis de recevoir aussi un pardon, parce que c'est deux choses différentes.
Il y a deux choses aussi qui me font écho. Quand je t'écoute, je te dis que l'effet un peu d'apprentissage, effectivement, le fait de le pratiquer au quotidien, c'est aussi tout simplement apprendre cette démarche. Si on s'excuse, qu'on demande pardon uniquement quand il y a des gros événements, mais qu'on ne sait pas le faire, ça va être plus difficile. Donc déjà, on apprend à faire quelque chose. Il y a quand même un effet d'apprentissage. Et puis, ça évite tout simplement de pouvoir se le dire, à la fois le donner et le recevoir au quotidien. que des petites rancœurs s'installent au quotidien et qu'il y ait des espèces un peu de millefeuilles de choses. Il m'a mal parlé hier, aujourd'hui il n'a pas vu les efforts que j'ai faits et puis en plus il est rentré tard à sa réunion. Et plein de choses comme ça qui s'installent et l'autre va dire c'est bon je ne vais pas m'excuser juste parce que je suis rentrée dix minutes plus tard. Et ce n'est pas du tout propice à ce que l'amour puisse se développer dans le couple alors qu'au final c'est pareil, si on prend le temps de se poser, en fait oui j'aurais pu faire un effort. rentrer plus tôt parce que c'était important pour elle que je sois tôt là ce soir parce qu'elle avait la réunion des parents d'élèves, elle ne voulait pas y aller en speed ou j'en sais rien, ou elle allait au théâtre et elle aime bien prendre son temps pour pouvoir y aller et profiter pleinement de sa soirée. Bah oui, j'aurais pu lui demander pardon pour ça, de ne pas être arrivée à temps dans des petites choses comme ça concrètes du quotidien.
Et je rebondis quand tu dis ça, c'est de se dire que justement le pardon, il n'est pas juste là pour être... Demander quand on a mal agi. Comme tu dis, en fait, là, dans ton exemple, je suis rentrée tard parce que j'avais une réunion. Effectivement, ce n'est pas de mon fait. Je n'avais pas le choix. Mais je sens que ça t'a contrarié. Je te demande pardon. Je suis désolée. Alors, certes, on n'y est pour rien. Mais en fait, le fait de demander quand même pardon, ça montre qu'on considère que l'autre, ça l'a bloqué dans son projet. ça a déjoué un peu ses plans. Je trouve que c'est beaucoup ce qu'on apprend aux enfants quand, par exemple, entre un frère et une sœur, ils se font mal sans faire exprès. On va dire, demande pardon à ta sœur. D'ailleurs, normalement, il faut faire de la suggestion. Peut-être serait-il bon de demander pardon à ta sœur. Et souvent, ils vont nous répondre, non, je n'ai pas fait exprès. Je dis, oui, très bien, tu n'as pas fait exprès, mais voilà, pardon. ton comportement, tu l'as blessé, tu lui as fait mal, donc pour ça, tu peux lui demander pardon. Je pense qu'il faut que ça se retrouve dans le couple. Ce n'est pas nécessairement quand on a mal agi qu'on doit demander pardon, mais quand on sent que l'autre a été contrarié par notre attitude.
Tu appuies sur un élément essentiel, c'est vraiment reconnaître la souffrance de l'autre. C'est ça qui va être le cœur du processus du pardon. Comme on va reconnaître l'implication de l'autre dans le merci, là, ça va être la reconnaissance de la souffrance. C'est-à-dire, je vois que tu as été peiné ou que ça a été difficile pour toi, et j'y suis sensible en fait. C'est ça aussi dans la démarche de pardon. Et ce que je peux rajouter par rapport à ça, c'est que parfois, on n'est pas toujours parce qu'on est plus fatigué, parce qu'on a moins de temps, on ne perçoit pas forcément que l'autre a souffert, donc on ne va pas faire cette démarche de pardon. Donc je pense qu'il ne faut pas oublier que c'est toujours une histoire de relation où les deux ont leurs responsabilités, où les deux sont engagés. Donc, c'est aussi comment on peut exprimer, se dire, là, j'ai été baissée. Enfin, là, ça fait plusieurs fois que tu me dis que tu vas faire des efforts pour être à l'heure ou pour que moi aussi, j'ai mon temps et mon espace de vie intime aussi, ce qui est important pour moi, et où ça ne matche pas et c'est compliqué pour moi. Et là, l'autre va pouvoir aussi s'inscrire dans cette démarche de pardon, il va pouvoir le demander. Mais parfois, il y en a d'autres qui sont à paix. Ce n'est pas que j'excuse les personnes, mais dans le sens où il y a une responsabilité des deux. On ne peut pas toujours attendre en disant « il ne s'excuse pas, il ne me demande pas pardon, il n'en a rien à faire de ce que je vis » . Quelle est votre implication à chacun dans cette démarche ?
C'est vrai que c'est toujours un peu une limite. On a tendance à penser que l'autre, c'est tout, c'est ce qu'on ressent. Je n'ai pas besoin de le dire, tu avais à le savoir. Donc si effectivement, nous, on n'exprime pas qu'on a été blessé, que ça nous a gêné. C'est compliqué peut-être pour l'autre qui n'a peut-être pas sur ce moment-là cette sensibilité de le ressentir, du coup, de nous demander pardon. Donc, effectivement, tu as tout à fait raison. C'est vraiment une implication des deux dans cette démarche de pardon. Il y a des fois où c'est évident qu'on a blessé, il n'y a pas besoin que l'autre nous le dise. On l'a vu, on l'a senti, on sait très bien qu'on est fautif et qu'on a mal agi. Donc, on ne peut pas se servir, je pense, de ça à chaque fois. On dit « tu ne me l'as pas dit, je n'avais pas compris » . Mais il ne faut pas avoir peur pour celui qui a été blessé de l'exprimer pour que l'autre puisse entrer dans cette démarche de demander pardon.
Et ne pas hésiter à questionner aussi. Si on sent que l'autre est un peu sur la réserve, ou il y a un comportement un petit peu différent, je pense que plus le pardon sera ciblé et authentique, comme un merci, plus il aura de portée. Donc si on dit juste, par exemple, « J'ai vu que tu étais contrarié à la réunion de famille. » Pardonne-moi de t'avoir mis dans cette situation, mais en fait, ce n'est pas très clair. Qu'est-ce qui lui pardonne précisément ? Qu'est-ce que tu me demandes ? Qu'est-ce que tu veux me donner ? Donc, aussi, ne pas oublier cette démarche préalable de venir comprendre qu'est-ce qui a fait souffrir la personne, puis après demander un pardon ciblé, adapté, et pourquoi pas, si on va plus loin, des axes aussi d'amélioration pour la relation après-future pour que l'autre soit moins peiné.
Donc là, ce que tu nous expliques, c'est que dans le pardon, comme tu disais, c'est plus qu'un mot. Il y a vraiment une démarche qui doit être mis en place pour que le pardon soit réellement donné et réellement accepté.
Complètement.
Est-ce que tu dirais qu'il y a une forme à donner au pardon ? Alors là, on incite à ce que le pardon soit un peu dans le quotidien pour les petites choses. Donc là, évidemment, on ne va pas commencer à faire des grandes cérémonies, mais pour des pardons sur des choses qui ont été beaucoup plus douloureuses. Donc là, tu nous l'as dit, c'est déjà d'aller comprendre effectivement ce que l'autre a ressenti, de quelle façon il a été blessé. Mais voilà, est-ce que, tu vois, pour marquer l'instant, pour marquer le coup du pardon.
Je dirais déjà de prendre le temps avant de le donner, de se dire qu'est-ce que je vais lui dire, qu'est-ce que je pense après la discussion, en quoi j'ai pu le faire souffrir. Mais je trouve que plus on a tendance à le faire très vite. Plus on va demander pardon et en même temps, on va s'excuser sur ce qu'on a fait. En se trouvant des excuses. Pardon, là, je vois bien que je n'ai pas été très agréable. Mais tu sais, je suis fatiguée en ce moment. Et puis, tu n'as pas été très claire. Et en fait, dès qu'on va glisser le mot « mais » à la suite de notre demande de pardon, ça perd toute la portée de ce qu'on a pu donner. Et ça, c'est assez instinctif, en fait, tout simplement, parce que nous aussi, on a eu des émotions qu'on a vécues. Souvent, quand il y a des moments de tension, c'est agréable ni pour l'un ni pour l'autre. Mais c'est toute cette humilité aussi où on ne va pas la chercher à se justifier. Après, l'autre va essayer peut-être de comprendre la situation, de pouvoir en discuter. Mais d'être aussi suffisamment là, serein et clair avec soi pour pouvoir présenter quelque chose sans être tout de suite à s'expliquer, à être vraiment dans une démarche pure. Donc, je pense de prendre le temps aussi avant de le formuler, de bien se le formuler dans sa tête avant. J'avoue que j'aurais plus tendance à dire que c'est des choses qui se disent de vive voix, dans un temps calme, un cadre serein, pas à la volée. Une lettre, ça peut être des choses adaptées à certains contextes, à certaines personnalités, pour certaines personnes. Je trouve que ce n'est pas forcément quelque chose de délicat par SMS. Après, tout dépend comment c'est écrit.
Si on peut privilégier quand même la parole, le contact visuel aussi. C'est ça. C'est important que ce soit des choses qui soient demandées dans les yeux pour sentir vraiment que... Alors c'est sûr que ça fait mal, ça arrache, là c'est pas compliqué, mais bon, c'est ce qui fait aussi que ça va avoir de la force et que ce sera impactant dans le lien du couple. C'est ce que ça nous a coûté aussi de le demander, qui fera la différence sur ce pardon. Un petit conseil que j'aime bien donner, qui m'avait été donné, c'est qu'il nous arrive évidemment à tous de nous disputer devant nos enfants. On sait que ça les blesse et que ce n'est pas facile pour eux. Je pense que ce qui est important après, c'est qu'une fois que c'est apaisé et qu'on a su se demander pardon dans le couple, c'est vraiment de le faire devant les enfants. Ça peut paraître très bizarre. Effectivement, au départ, on n'est pas forcément très à l'aise, mais c'est important que les enfants voient qu'il y a un pardon qui a été donné et qui a été demandé, d'abord demandé, puis donné au sein du couple. Donc, ils nous ont vus nous disputer. Il n'y a pas de raison, en fait, qu'ils ne nous voient pas. nous demander pardon. Donc voilà, pas non plus besoin de faire une cérémonie spéciale. Mais voilà, dans un petit moment où ils sont là, par exemple, à table, quelque chose comme ça, qu'on ait ce petit dialogue. Alors, ils vont en être étonnés, vous verrez. Mais voilà, j'avais beaucoup aimé le conseil et on l'a mis en pratique et j'ai vu que ça avait de l'effet, vraiment. Donc voilà, j'ai à cœur de le partager et que ça puisse être diffusé, en tout cas. Donc ça, c'était pour le pardon. Notre troisième mot, c'était bien sûr l'incontournable « je t'aime » . Alors le « je t'aime » , ça, début de relation, en voilà, des « je t'aime » qu'on va écrire, qu'on va dire, qu'on va suggérer, qu'on va crier sur le quai du train, enfin voilà, quand l'autre s'en va. Et je crois que vraiment, quand on est des jeunes amoureux, on en est assez friands. Et puis petit à petit, ils vont avoir tendance à diminuer, donc ils n'en deviennent pas moins précieux, mais ils se font moins présents. Alors, ce qu'on entend très souvent, c'est « je n'ai pas besoin de te le dire, tu le sais déjà » , « écoute, ma chérie, ça fait cinq ans qu'on est ensemble, si je ne t'aimais pas, évidemment que ça fait bien longtemps que je serais partie, donc je suis là avec toi, on vit notre vie à deux, on est très heureux, évidemment que je t'aime, pas besoin que je te le dise ou que je te l'écrive. » Et pourtant, je pense que c'est important de rappeler le... cette importance du « je t'aime » dans la relation de couple.
Complètement. Je trouve ça assez pertinent ce que tu dis. C'est une évidence parce que ça fait plusieurs années. En fait, je me dis, mais pourquoi se priver de quelque chose qui est aussi agréable ? C'est comme si on se disait, « Oh bon, j'ai goûté un super gâteau, maintenant je sais ce que c'est. Ça ne sert à rien d'en recommander. » Je trouve ça tellement bon. de le recevoir et de le donner. Il y a tellement de choses qui se passent qu'on vit intérieurement quand on peut prononcer ces mots et quand on les reçoit. Après, je pense que c'est au-delà. Ça va être d'autres questions. Qu'est-ce qui fait qu'on le dit moins ? Qu'est-ce que ça peut traduire dans notre relation de couple ? Que l'on est dans la lassitude, le quotidien, la routine ? On estime que ça n'a pas d'importance. Qu'est-ce qui fait qu'on estime que ça n'a pas d'importance ? Je pense que ça peut avoir des explications, ça peut nous donner de l'information sur notre mode de relation. Et puis, il y a aussi, je dirais, les personnes pour qui c'est compliqué de le dire. Donc là, ça serait un autre type de profil, des personnes pour qui peut-être que ça a toujours été compliqué de le dire, de l'entendre ou même parfois de le recevoir aussi. Et là... Peut-être l'intérêt de communiquer à deux sur quels sont leurs langages de l'amour à ces personnes-là et qu'est-ce que ça vient provoquer chez l'autre ? Est-ce que ça le met en difficulté de recevoir peu de « je t'aime » en tout cas oral ? Ou est-ce qu'il peut percevoir les marques d'amour que son conjoint lui donne d'une autre façon ? Donc, pouvoir aussi se questionner sur ça. Est-ce qu'il y a autre chose qui explique cette absence ? Par exemple, on ne l'a jamais dit dans ma famille, ça me met mal à l'aise. Qu'est-ce qui te met mal à l'aise ? Ça peut venir parler d'autre chose et pourquoi pas ? en parler davantage, voire même avec un tiers, et voir si au final, c'est peu dit, mais il y a tellement de choses au quotidien qui le marquent dans les gestes, dans les actes de tendresse, dans les attentions, que ce n'est pas quelque chose qui manque et qui peine. Donc, est-ce que c'est formulé autrement parfois ?
Oui, puis c'est vraiment un mot qui a un réel pouvoir, mais je trouve sous différentes formes. La façon dont il est dit au moment où il va être dit, il va pouvoir... mettre en valeur, il va pouvoir rassurer, il va donner confiance. Un je t'aime dit le matin avant de partir, alors qu'on sait que l'autre a un rendez-vous important, quelque chose qui se joue, je trouve que c'est vraiment un mot qui donne confiance. Il va avoir ce pouvoir aussi d'illuminer, ça va être très bon à dire pour consoler, pour quelqu'un qui est en peine, en tristesse, le je t'aime de l'autre va venir pouvoir apaiser sa peine. Donc vraiment, je trouve que c'est un mot qui est à dire avec beaucoup, évidemment. on l'a dit au départ, d'authenticité, avec confiance, parce que les « je t'aime » dit comme ça, rapidement, à peine dit, enfin, à peine prononcé, on se dit « si je te l'ai dit » , mais en fait, ils ne vont pas être marquants et ils ne vont passer pour rien. Donc, c'est vraiment dommage. Donc, c'est vraiment aussi des mots, un mot sur lequel il faut appuyer, je pense, énormément. Et puis, comme tu dis, peut-être chercher à travailler quand on a des difficultés pour le dire. Et souvent, d'ailleurs, je pense que quand... On a des difficultés pour le dire, on a des difficultés pour le recevoir aussi. C'est un mot qui, quand il ne fait pas partie, quand il n'a pas fait partie en tout cas, par exemple de notre enfance, de notre adolescence, ça va être plus difficile. Mais je pense que tu peux dire que ça se travaille et que ce n'est jamais perdu.
Complètement, oui. Moi, je suis très optimiste, alors oui, par nature. Il n'y a pas de raison que ça puisse changer, que ça ne puisse pas changer.
Que ça ne puisse pas changer, oui. Du coup, voilà, on peut vraiment... On peut vraiment le travailler et communiquer dessus. Savoir pourquoi moi, j'ai tant besoin de l'entendre et pourquoi toi, par exemple, tu as du mal à le dire. Ça peut être une conversation intéressante. D'ailleurs, on voulait finir par ça, par vous proposer un petit examen de conscience sur ces trois mots, sur la place de ces trois mots dans votre couple. Donc, le merci, le pardon et le je t'aime. On va vous proposer six questions pour ça. Vous pouvez noter et puis sur lesquelles vous pouvez réfléchir. pour avancer un petit peu. C'est toujours intéressant de s'interroger sur la place de ces mots dans sa relation de couple. Donc, par exemple, on peut se demander si on a le sentiment soi-même d'être suffisamment remercié dans ce que l'on est et dans ce que l'on fait dans son quotidien. Est-ce que je reçois suffisamment de merci ?
On peut s'interroger plutôt à l'attention de l'autre sur comment est-ce qu'on pourrait davantage remercier notre conjoint, à quel moment peut-être... On ne le fait pas, mais on se dit « Ah ben là, je pourrais le faire avec plus de profondeur ou tout simplement le faire davantage. »
Pour le pardon, demandez-vous, si vous pensez à la dernière fois où vous avez demandé pardon à l'autre, est-ce que c'était pour un détail, est-ce que c'était pour quelque chose de plus important ? Est-ce que ça fait très longtemps ? Et dans ce cas, ce n'est pas très bon signe parce que, bien sûr, ça nous arrive tous les jours, régulièrement en tout cas, de blesser l'autre ou de mal agir, de notre fait ou non, mais voilà. dernière fois où vous avez demandé pardon à l'autre.
Et à contrario, à quel moment peut-être vous auriez aimé que l'autre vous demande pardon ? Est-ce que, je parlais un peu de cette idée de millefeuille avec des rancœurs qui s'installent, est-ce que vous sentez qu'il y a des choses comme ça qui ne sont pas passées, des petites choses de rien, du quotidien et que peut-être que ça aurait été demander une petite démarche de pardon et que ça vaut le coup d'en parler encore peut-être aujourd'hui ?
Pour le « je t'aime » , essayez de Merci. poser des mots sur ce que vous ressentez lorsque l'autre vous dit « je t'aime » . Qu'est-ce que ça vous fait ? Qu'est-ce que ça provoque en vous, ce « je t'aime » ?
Et peut-être déjà pour vous dire quel moment serait propice pour dire ces « je t'aime » , c'est qu'est-ce que vous aimez en l'autre aujourd'hui ? À quel moment, en fait, vous pouvez encore avoir des, j'allais dire, des papillons dans le ventre, mais ça, des petits moments où vous vous illuminez, où vous vous dites « ah ! » c'est quand même très chouette ce moment, il est super ou autre, ou là j'ai vraiment envie de l'entourer d'amour. Déjà, ne serait-ce que de repérer les moments où ce serait propice pour le dire, pour passer à l'étape au-dessus et après pouvoir les formuler plus aisément et plus facilement, mais vous rendre compte qu'en fait, il y a plein de moments où vous pourriez l'offrir.
Voilà, alors on avait à cœur de partager avec vous ces petites questions, ces petits axes de réflexion pour vous aider à faire un examen de confiance sur la place de ces mots dans votre relation de couple, dans votre quotidien. Bien sûr, vous le savez, dans Au cœur du couple, on aime vous inciter à faire des soirées spéciales avec des thèmes. Donc voilà,
si samedi soir, vous avez une soirée à deux, n'hésitez pas à choisir ce thème.
la place de ces mots dans notre relation de couple. Et puis, vous verrez aussi pour ceux qui font les rendez-vous Save Your Love Date, pour les rendez-vous uniques comme le quiz, comme le rendez-vous de fin d'année par exemple, le rendez-vous de début d'année. À chaque fois, chaque rendez-vous se termine par un merci à se donner, un pardon et un je t'aime pour quelque chose de précis. C'est un fin de rendez-vous, c'est quelque chose qui est très fort et très intense. Donc ça, vous pouvez le mettre en place avec ou sans rendez-vous SILD, bien évidemment.
merci Marie-Lise pour cet échange toujours aussi merci à toi ça fait plaisir de te retrouver d'échanger avec toi c'est toujours un réel plaisir merci à tous pour votre écoute et puis n'hésitez pas à venir réagir
sur nos réseaux sociaux sur cette discussion si vous aussi vous avez des mots comme ça à nous suggérer à mettre au cœur du couple dans le quotidien on en sera on en sera ravis merci à tous Et puis, à très bientôt pour un nouvel épisode d'Au cœur du couple.
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Merci - Pardon - Je t'aime : voici trois mots à placer au cœur de votre relation de couple. Sans attendre que quelque chose de fort, de merveilleux ou de douloureux se soit passé. Mais, dès aujourd’hui et pour les petites choses du quotidien.
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Si vous deviez attribuer trois mots à votre année 2021, quels seraient-ils ? Qu'avez-vous envie d'en retenir, personnellement, pour votre couple, votre famille ? Et 2022, dans quel état d'esprit attaquez-vous cette nouvelle année ? À quoi aspirez-vous ? Plus de temps pour vous, pour votre couple ? Plus de loisirs ? Plus de tendresse ? Plus de première fois ? Plus de folie ? Plus d'engagement ? Et ensemble, à deux, en amoureux, quelle tonalité souhaitez-vous donner à 2022 ? Qu'attendez-vous l'un de l'autre ? Prenez le temps de mettre en mots ce que vous venez de vivre et ce que vous aimeriez vivre autour du rendez-vous Save Your Happy New Year Date. Un tête-à-tête unique où il ne sera question que de vous, de lui, de vous deux. Un rendez-vous spécial pour finir 2021 en beauté et commencer 2022 en toute complicité. Découvrez et commandez votre rendez-vous Save Your Happy New Year Date sur saveyourlovedate.fr en édition limitée. Bienvenue sur Au cœur du couple, le premier podcast qui vous donne la parole sur votre vie de couple. Je suis Soazie Castelnerac, créatrice du concept Save Your Love Date.
Je suis Marylise Richard, psychologue spécialisée en thérapie de couple. Sur ce podcast, nous échangeons chaque semaine avec vous sur les problématiques, les doutes, les obstacles que vous rencontrez dans votre vie de couple. Et nous vous livrons des outils concrets pour vous aider à construire la vie de couple à laquelle vous aspirez.
Nous sommes heureuses d'être là pour vous inspirer, vous guider. Vous bousculez aussi peut-être, mais ne l'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple. Bonjour à tous et bienvenue sur ce nouvel épisode d'Au cœur du couple. Aujourd'hui, un épisode spécial comme on aime en faire de temps en temps avec Marie-Lise, puisque c'est un épisode à deux voix. où je vais échanger avec Marie-Lise sur un thème que nous avons choisi ensemble et grâce aussi à vos suggestions. Nous allons parler aujourd'hui de trois mots qui nous semblent importants de mettre en place dans le couple, les merci, le pardon et les je t'aime. Bonjour Marie-Lise.
Bonjour Sophie.
Alors merci du temps que tu nous accordes, tu es à quelques jours de ton accouchement, donc c'est vraiment très sympa. On se retrouvera évidemment pour de nouveaux épisodes de cœur du couple dans quelques semaines.
Oui, avec plaisir.
Une fois que l'ouragan sera passé un peu pour toi. Mais voilà, déjà, on est vraiment... Enfin, moi, je suis ravie de te retrouver pour cet épisode spécial de cœur du couple. Alors, comme je l'ai dit, on va parler aujourd'hui de trois mots qui sont merci, pardon, je t'aime. On a à cœur de penser avec Marie-Lise que ces trois mots qui sont importants à placer au cœur d'une relation de couple, sans nécessairement attendre qu'il se passe quelque chose de fort, de merveilleux ou de douloureux. Vraiment des mots qu'il faut s'efforcer de placer pour les petites choses du quotidien. Alors, il faut se dire que ces trois mots aussi simples et banals qui peuvent paraître quand on les dit comme ça, ont une portée qu'on a souvent tendance à sous-estimer. Et pourtant, il faut vraiment se dire que chacun d'eux, prononcé avec attention et vraiment de façon appuyée, va non seulement toucher celui qui le reçoit, mais également celui qui donne ce mot-là. Donc c'est un peu ce qu'on voulait voir avec vous dans cet épisode. Donc on va commencer par le merci. Alors c'est vrai que le merci, on a tendance à le donner de façon très polie dans la vie de tous les jours. Alors nous, on va notamment en parler dans les relations de couple. Donc ce merci, on va le dire de façon un peu, en formule de politesse, et de façon un peu machinalement dans sa relation de couple. Par exemple, quand notre homme va nous tenir la porte, quand il va nous tendre quelque chose, enfin voilà, les merci de politesse. Mais ce qu'on a peut-être plus de mal à faire, c'est de placer ces merci pour les choses qui vont être pour le coup un peu... habituelles, machinales ou exceptionnelles. Je ne sais pas si je suis très claire, mais l'idée, c'est de se dire que, par exemple, pour quelque chose qu'on fait parce que ça nous revient un peu comme un devoir de famille, par exemple d'avoir plié le linge, d'avoir préparé un dîner, encore d'avoir pris le volant pour faire la route, par exemple pour les vacances ou en rentrant d'un dîner alors qu'il est tard. Pour toutes ces petites choses-là, On peut avoir tendance à ne pas dire merci parce qu'elle nous paraissent presque normales. Et pourtant, justement, ce merci qu'on va pouvoir donner et dire à ce moment-là va être d'autant plus touchant. remettez-vous dans le contexte. Vous venez, par exemple, de préparer le dîner pour la famille et puis pour vous deux. Et là, votre homme arrive et vous dit juste un merci, merci d'avoir préparé le repas. Donc, c'est vrai qu'on ne s'y attend pas forcément parce qu'on l'a fait naturellement, parce qu'on pense que c'est normal. Mais alors là, c'est vraiment un merci qui va toucher. Je sais que j'ai à cœur, par exemple, de remercier Arnaud quand il a fait la route, quand on est partis en vacances. qui s'est fait les 6, 8, 10 heures de route. Et même si moi, j'ai conduit un peu, merci à la fin d'avoir géré ce trajet. Donc, c'est vraiment rien à dire, mais pour l'hôte, ça a un impact de fou.
Exactement. Je vais rebondir un peu sur ta introduction en disant dire les choses de façon appuyée. Je pense que c'est ça, c'est vraiment comment on va partager les choses et se remercier. C'est cet acte avec le cœur, à la différence de la politesse, qui va permettre le lien social. Mais là, le merci appuyé, c'est vraiment un acte de gratitude, de donner, de redonner à l'autre. Et il refavorise aussi le lien amoureux, parce qu'on revient se reconnecter en ce moment-là, en reconnaissant l'autre dans ce qu'il a fait, dans ce qu'il a pu donner. Et il ne faut pas oublier non plus dans le pouvoir de la gratitude, c'est qu'il y a autant de plaisir à donner qu'à recevoir. Aussi le fait de pouvoir se dire, j'ai vu ça, il y a ça qui a illuminé pour moi à ce moment-là, et le pouvoir de le redonner, on y prend aussi du plaisir. Et c'est aussi très bon pour soi. Et je crois que c'est le fait de pouvoir prendre le temps de remercier, c'est aussi prendre le temps de marquer un moment d'arrêt où on se dit, j'analyse, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que je vis ? Qu'est-ce que je fais ? Et de ne pas se laisser happer non plus à toute vitesse par la vie qui va et puis d'enchaîner les choses, en fait, et de se dire, en fait, il ne se passe peut-être pas grand-chose, trois fois rien, mais on s'est quand même fait des sacrés cadeaux aujourd'hui. On a pris soin l'un de l'autre. et c'est aussi remettre tout ça en lumière, je pense. le temps de partager ses mots et ses actes de gratitude.
Et dans le merci, je crois qu'il y a vraiment un acte de reconnaissance, la reconnaissance qu'on porte à l'autre et l'attention qu'on lui porte, l'attention des petites choses qu'il a faites pour nous. Et quand on relève justement ces actes-là par un merci, c'est l'occasion pour l'autre de se dire « Ah oui, il a fait attention à ça. » Effectivement, il a vu que j'avais plié son linge tout bêtement et que je l'avais posé là sur le lit pour qu'il le range ou que je lui ai rangé. ce merci qu'il m'adresse, ça veut dire qu'il l'a vu. Il y a un vrai pouvoir de reconnaissance dans ce mot-là.
Complètement, une vraie reconnaissance. Et puis, on en avait déjà parlé ensemble au SOASIC, mais c'est quel merveilleux modèle. Là, on va montrer aux enfants en se remerciant devant eux, en montrant qu'est-ce que c'est de redonner, qu'est-ce que c'est de partager, de pouvoir le pratiquer face à eux. Je trouve que c'est aussi quelque chose que là, on va reconnaître dans ce qu'il fait, dans l'implication qu'il a. Et en plus, on diffuse, malgré nous, et plutôt beau, des images tout à fait belles à notre entourage et notre famille.
C'est vraiment un mot qu'il faut, au fait, si vous n'avez pas l'habitude, essayer de faire vraiment cette expérience. Alors, je pense qu'au début, ça va être très surprenant pour l'autre que vous lui disiez merci pour les choses pour lesquelles vous n'avez pas l'habitude de le remercier. Vraiment, tentez l'expérience et vous allez voir le pouvoir. Je n'ai pas peur de dire ça, le pouvoir assez insoupçonnable. que les merci ont dans la vie du quotidien et dans le couple, comme tu dis, c'est vraiment une façon d'avoir un lien au quotidien, une reconnaissance l'un pour l'autre, une attention l'un pour l'autre.
On l'invite beaucoup, en plus, c'est très à la mode dans les journaux de gratitude, de dire qu'est-ce que je remercie dans ma vie aujourd'hui. Mais là, de pouvoir se le faire vraiment appliquer dans sa relation, effectivement, je trouve que c'est une étape au-dessus qui est très intéressante.
Donc ça, c'était pour le merci. Le deuxième mot sur lequel on voulait attirer votre attention, c'est le pardon. Alors, c'est vrai qu'on dit que c'est un mot, mais je crois que le pardon, c'est bien plus que ça. Il y a vraiment... C'est un acte, c'est une démarche. Alors, ce dont on parle souvent, c'est le pardon dans le couple pour, en fait, les choses qui sont, entre guillemets, qui ont fait souffrir. Vraiment, les actes qui ont blessé, les paroles qui ont blessé, les actes... quand on a fait des faux pas. Souvent, c'est comme ça qu'on parle du pardon. Et quand, effectivement, il nous arrive quelque chose dans notre couple et qu'il faut donner son pardon pour quelque chose vraiment d'important, entre guillemets, de grave, c'est compliqué. Et en fait, nous, notre idée, notre axe, c'était d'essayer de vous inciter, de vous encourager à vous demander pardon pour les tout petites choses du quotidien. Parce qu'on n'a pas l'habitude, en fait, et pourtant, quand on le pratique un peu dans notre quotidien, ça sera quelque part... plus facile de le pratiquer pour les choses qui sont plus douloureuses. Donc ça va être essayer de se dire à la fin de la journée ou à la fin de la semaine où est-ce que j'ai pu faire un petit faux pas, où est-ce que j'ai pu le blesser un peu, où est-ce que j'ai dit une petite parole un peu malencontreuse et je peux lui demander pardon. Alors là encore, pour les petites choses, le pardon a un pouvoir incroyable, mais c'est aussi dans l'idée de se dire si on sait Se demander pardon pour les petites choses du quotidien, ce sera plus facile de le faire quand vraiment le faux pas sera plus important, la blessure sera plus importante. Parce que je pense qu'il va y avoir dans ces petits pardons, il va y avoir quelque chose qui va se travailler. Ce qui est difficile dans la demande de pardon, c'est de militer. Donc il faut faire preuve parce que c'est reconnaître qu'on a blessé, c'est reconnaître qu'on a mal agi. Donc c'est compliqué pour tout le monde de demander pardon. clairement. Mais justement, si on le travaille au quotidien et si, justement, ça travaille notre humilité dans le quotidien, ça sera d'autant plus simple pour les choses plus compliquées. Je te passe un peu la parole, Marie-Lise, pour que tu puisses nous dire un peu le sens du pardon dans le couple, ce que ça révèle de demander et puis de recevoir aussi un pardon, parce que c'est deux choses différentes.
Il y a deux choses aussi qui me font écho. Quand je t'écoute, je te dis que l'effet un peu d'apprentissage, effectivement, le fait de le pratiquer au quotidien, c'est aussi tout simplement apprendre cette démarche. Si on s'excuse, qu'on demande pardon uniquement quand il y a des gros événements, mais qu'on ne sait pas le faire, ça va être plus difficile. Donc déjà, on apprend à faire quelque chose. Il y a quand même un effet d'apprentissage. Et puis, ça évite tout simplement de pouvoir se le dire, à la fois le donner et le recevoir au quotidien. que des petites rancœurs s'installent au quotidien et qu'il y ait des espèces un peu de millefeuilles de choses. Il m'a mal parlé hier, aujourd'hui il n'a pas vu les efforts que j'ai faits et puis en plus il est rentré tard à sa réunion. Et plein de choses comme ça qui s'installent et l'autre va dire c'est bon je ne vais pas m'excuser juste parce que je suis rentrée dix minutes plus tard. Et ce n'est pas du tout propice à ce que l'amour puisse se développer dans le couple alors qu'au final c'est pareil, si on prend le temps de se poser, en fait oui j'aurais pu faire un effort. rentrer plus tôt parce que c'était important pour elle que je sois tôt là ce soir parce qu'elle avait la réunion des parents d'élèves, elle ne voulait pas y aller en speed ou j'en sais rien, ou elle allait au théâtre et elle aime bien prendre son temps pour pouvoir y aller et profiter pleinement de sa soirée. Bah oui, j'aurais pu lui demander pardon pour ça, de ne pas être arrivée à temps dans des petites choses comme ça concrètes du quotidien.
Et je rebondis quand tu dis ça, c'est de se dire que justement le pardon, il n'est pas juste là pour être... Demander quand on a mal agi. Comme tu dis, en fait, là, dans ton exemple, je suis rentrée tard parce que j'avais une réunion. Effectivement, ce n'est pas de mon fait. Je n'avais pas le choix. Mais je sens que ça t'a contrarié. Je te demande pardon. Je suis désolée. Alors, certes, on n'y est pour rien. Mais en fait, le fait de demander quand même pardon, ça montre qu'on considère que l'autre, ça l'a bloqué dans son projet. ça a déjoué un peu ses plans. Je trouve que c'est beaucoup ce qu'on apprend aux enfants quand, par exemple, entre un frère et une sœur, ils se font mal sans faire exprès. On va dire, demande pardon à ta sœur. D'ailleurs, normalement, il faut faire de la suggestion. Peut-être serait-il bon de demander pardon à ta sœur. Et souvent, ils vont nous répondre, non, je n'ai pas fait exprès. Je dis, oui, très bien, tu n'as pas fait exprès, mais voilà, pardon. ton comportement, tu l'as blessé, tu lui as fait mal, donc pour ça, tu peux lui demander pardon. Je pense qu'il faut que ça se retrouve dans le couple. Ce n'est pas nécessairement quand on a mal agi qu'on doit demander pardon, mais quand on sent que l'autre a été contrarié par notre attitude.
Tu appuies sur un élément essentiel, c'est vraiment reconnaître la souffrance de l'autre. C'est ça qui va être le cœur du processus du pardon. Comme on va reconnaître l'implication de l'autre dans le merci, là, ça va être la reconnaissance de la souffrance. C'est-à-dire, je vois que tu as été peiné ou que ça a été difficile pour toi, et j'y suis sensible en fait. C'est ça aussi dans la démarche de pardon. Et ce que je peux rajouter par rapport à ça, c'est que parfois, on n'est pas toujours parce qu'on est plus fatigué, parce qu'on a moins de temps, on ne perçoit pas forcément que l'autre a souffert, donc on ne va pas faire cette démarche de pardon. Donc je pense qu'il ne faut pas oublier que c'est toujours une histoire de relation où les deux ont leurs responsabilités, où les deux sont engagés. Donc, c'est aussi comment on peut exprimer, se dire, là, j'ai été baissée. Enfin, là, ça fait plusieurs fois que tu me dis que tu vas faire des efforts pour être à l'heure ou pour que moi aussi, j'ai mon temps et mon espace de vie intime aussi, ce qui est important pour moi, et où ça ne matche pas et c'est compliqué pour moi. Et là, l'autre va pouvoir aussi s'inscrire dans cette démarche de pardon, il va pouvoir le demander. Mais parfois, il y en a d'autres qui sont à paix. Ce n'est pas que j'excuse les personnes, mais dans le sens où il y a une responsabilité des deux. On ne peut pas toujours attendre en disant « il ne s'excuse pas, il ne me demande pas pardon, il n'en a rien à faire de ce que je vis » . Quelle est votre implication à chacun dans cette démarche ?
C'est vrai que c'est toujours un peu une limite. On a tendance à penser que l'autre, c'est tout, c'est ce qu'on ressent. Je n'ai pas besoin de le dire, tu avais à le savoir. Donc si effectivement, nous, on n'exprime pas qu'on a été blessé, que ça nous a gêné. C'est compliqué peut-être pour l'autre qui n'a peut-être pas sur ce moment-là cette sensibilité de le ressentir, du coup, de nous demander pardon. Donc, effectivement, tu as tout à fait raison. C'est vraiment une implication des deux dans cette démarche de pardon. Il y a des fois où c'est évident qu'on a blessé, il n'y a pas besoin que l'autre nous le dise. On l'a vu, on l'a senti, on sait très bien qu'on est fautif et qu'on a mal agi. Donc, on ne peut pas se servir, je pense, de ça à chaque fois. On dit « tu ne me l'as pas dit, je n'avais pas compris » . Mais il ne faut pas avoir peur pour celui qui a été blessé de l'exprimer pour que l'autre puisse entrer dans cette démarche de demander pardon.
Et ne pas hésiter à questionner aussi. Si on sent que l'autre est un peu sur la réserve, ou il y a un comportement un petit peu différent, je pense que plus le pardon sera ciblé et authentique, comme un merci, plus il aura de portée. Donc si on dit juste, par exemple, « J'ai vu que tu étais contrarié à la réunion de famille. » Pardonne-moi de t'avoir mis dans cette situation, mais en fait, ce n'est pas très clair. Qu'est-ce qui lui pardonne précisément ? Qu'est-ce que tu me demandes ? Qu'est-ce que tu veux me donner ? Donc, aussi, ne pas oublier cette démarche préalable de venir comprendre qu'est-ce qui a fait souffrir la personne, puis après demander un pardon ciblé, adapté, et pourquoi pas, si on va plus loin, des axes aussi d'amélioration pour la relation après-future pour que l'autre soit moins peiné.
Donc là, ce que tu nous expliques, c'est que dans le pardon, comme tu disais, c'est plus qu'un mot. Il y a vraiment une démarche qui doit être mis en place pour que le pardon soit réellement donné et réellement accepté.
Complètement.
Est-ce que tu dirais qu'il y a une forme à donner au pardon ? Alors là, on incite à ce que le pardon soit un peu dans le quotidien pour les petites choses. Donc là, évidemment, on ne va pas commencer à faire des grandes cérémonies, mais pour des pardons sur des choses qui ont été beaucoup plus douloureuses. Donc là, tu nous l'as dit, c'est déjà d'aller comprendre effectivement ce que l'autre a ressenti, de quelle façon il a été blessé. Mais voilà, est-ce que, tu vois, pour marquer l'instant, pour marquer le coup du pardon.
Je dirais déjà de prendre le temps avant de le donner, de se dire qu'est-ce que je vais lui dire, qu'est-ce que je pense après la discussion, en quoi j'ai pu le faire souffrir. Mais je trouve que plus on a tendance à le faire très vite. Plus on va demander pardon et en même temps, on va s'excuser sur ce qu'on a fait. En se trouvant des excuses. Pardon, là, je vois bien que je n'ai pas été très agréable. Mais tu sais, je suis fatiguée en ce moment. Et puis, tu n'as pas été très claire. Et en fait, dès qu'on va glisser le mot « mais » à la suite de notre demande de pardon, ça perd toute la portée de ce qu'on a pu donner. Et ça, c'est assez instinctif, en fait, tout simplement, parce que nous aussi, on a eu des émotions qu'on a vécues. Souvent, quand il y a des moments de tension, c'est agréable ni pour l'un ni pour l'autre. Mais c'est toute cette humilité aussi où on ne va pas la chercher à se justifier. Après, l'autre va essayer peut-être de comprendre la situation, de pouvoir en discuter. Mais d'être aussi suffisamment là, serein et clair avec soi pour pouvoir présenter quelque chose sans être tout de suite à s'expliquer, à être vraiment dans une démarche pure. Donc, je pense de prendre le temps aussi avant de le formuler, de bien se le formuler dans sa tête avant. J'avoue que j'aurais plus tendance à dire que c'est des choses qui se disent de vive voix, dans un temps calme, un cadre serein, pas à la volée. Une lettre, ça peut être des choses adaptées à certains contextes, à certaines personnalités, pour certaines personnes. Je trouve que ce n'est pas forcément quelque chose de délicat par SMS. Après, tout dépend comment c'est écrit.
Si on peut privilégier quand même la parole, le contact visuel aussi. C'est ça. C'est important que ce soit des choses qui soient demandées dans les yeux pour sentir vraiment que... Alors c'est sûr que ça fait mal, ça arrache, là c'est pas compliqué, mais bon, c'est ce qui fait aussi que ça va avoir de la force et que ce sera impactant dans le lien du couple. C'est ce que ça nous a coûté aussi de le demander, qui fera la différence sur ce pardon. Un petit conseil que j'aime bien donner, qui m'avait été donné, c'est qu'il nous arrive évidemment à tous de nous disputer devant nos enfants. On sait que ça les blesse et que ce n'est pas facile pour eux. Je pense que ce qui est important après, c'est qu'une fois que c'est apaisé et qu'on a su se demander pardon dans le couple, c'est vraiment de le faire devant les enfants. Ça peut paraître très bizarre. Effectivement, au départ, on n'est pas forcément très à l'aise, mais c'est important que les enfants voient qu'il y a un pardon qui a été donné et qui a été demandé, d'abord demandé, puis donné au sein du couple. Donc, ils nous ont vus nous disputer. Il n'y a pas de raison, en fait, qu'ils ne nous voient pas. nous demander pardon. Donc voilà, pas non plus besoin de faire une cérémonie spéciale. Mais voilà, dans un petit moment où ils sont là, par exemple, à table, quelque chose comme ça, qu'on ait ce petit dialogue. Alors, ils vont en être étonnés, vous verrez. Mais voilà, j'avais beaucoup aimé le conseil et on l'a mis en pratique et j'ai vu que ça avait de l'effet, vraiment. Donc voilà, j'ai à cœur de le partager et que ça puisse être diffusé, en tout cas. Donc ça, c'était pour le pardon. Notre troisième mot, c'était bien sûr l'incontournable « je t'aime » . Alors le « je t'aime » , ça, début de relation, en voilà, des « je t'aime » qu'on va écrire, qu'on va dire, qu'on va suggérer, qu'on va crier sur le quai du train, enfin voilà, quand l'autre s'en va. Et je crois que vraiment, quand on est des jeunes amoureux, on en est assez friands. Et puis petit à petit, ils vont avoir tendance à diminuer, donc ils n'en deviennent pas moins précieux, mais ils se font moins présents. Alors, ce qu'on entend très souvent, c'est « je n'ai pas besoin de te le dire, tu le sais déjà » , « écoute, ma chérie, ça fait cinq ans qu'on est ensemble, si je ne t'aimais pas, évidemment que ça fait bien longtemps que je serais partie, donc je suis là avec toi, on vit notre vie à deux, on est très heureux, évidemment que je t'aime, pas besoin que je te le dise ou que je te l'écrive. » Et pourtant, je pense que c'est important de rappeler le... cette importance du « je t'aime » dans la relation de couple.
Complètement. Je trouve ça assez pertinent ce que tu dis. C'est une évidence parce que ça fait plusieurs années. En fait, je me dis, mais pourquoi se priver de quelque chose qui est aussi agréable ? C'est comme si on se disait, « Oh bon, j'ai goûté un super gâteau, maintenant je sais ce que c'est. Ça ne sert à rien d'en recommander. » Je trouve ça tellement bon. de le recevoir et de le donner. Il y a tellement de choses qui se passent qu'on vit intérieurement quand on peut prononcer ces mots et quand on les reçoit. Après, je pense que c'est au-delà. Ça va être d'autres questions. Qu'est-ce qui fait qu'on le dit moins ? Qu'est-ce que ça peut traduire dans notre relation de couple ? Que l'on est dans la lassitude, le quotidien, la routine ? On estime que ça n'a pas d'importance. Qu'est-ce qui fait qu'on estime que ça n'a pas d'importance ? Je pense que ça peut avoir des explications, ça peut nous donner de l'information sur notre mode de relation. Et puis, il y a aussi, je dirais, les personnes pour qui c'est compliqué de le dire. Donc là, ça serait un autre type de profil, des personnes pour qui peut-être que ça a toujours été compliqué de le dire, de l'entendre ou même parfois de le recevoir aussi. Et là... Peut-être l'intérêt de communiquer à deux sur quels sont leurs langages de l'amour à ces personnes-là et qu'est-ce que ça vient provoquer chez l'autre ? Est-ce que ça le met en difficulté de recevoir peu de « je t'aime » en tout cas oral ? Ou est-ce qu'il peut percevoir les marques d'amour que son conjoint lui donne d'une autre façon ? Donc, pouvoir aussi se questionner sur ça. Est-ce qu'il y a autre chose qui explique cette absence ? Par exemple, on ne l'a jamais dit dans ma famille, ça me met mal à l'aise. Qu'est-ce qui te met mal à l'aise ? Ça peut venir parler d'autre chose et pourquoi pas ? en parler davantage, voire même avec un tiers, et voir si au final, c'est peu dit, mais il y a tellement de choses au quotidien qui le marquent dans les gestes, dans les actes de tendresse, dans les attentions, que ce n'est pas quelque chose qui manque et qui peine. Donc, est-ce que c'est formulé autrement parfois ?
Oui, puis c'est vraiment un mot qui a un réel pouvoir, mais je trouve sous différentes formes. La façon dont il est dit au moment où il va être dit, il va pouvoir... mettre en valeur, il va pouvoir rassurer, il va donner confiance. Un je t'aime dit le matin avant de partir, alors qu'on sait que l'autre a un rendez-vous important, quelque chose qui se joue, je trouve que c'est vraiment un mot qui donne confiance. Il va avoir ce pouvoir aussi d'illuminer, ça va être très bon à dire pour consoler, pour quelqu'un qui est en peine, en tristesse, le je t'aime de l'autre va venir pouvoir apaiser sa peine. Donc vraiment, je trouve que c'est un mot qui est à dire avec beaucoup, évidemment. on l'a dit au départ, d'authenticité, avec confiance, parce que les « je t'aime » dit comme ça, rapidement, à peine dit, enfin, à peine prononcé, on se dit « si je te l'ai dit » , mais en fait, ils ne vont pas être marquants et ils ne vont passer pour rien. Donc, c'est vraiment dommage. Donc, c'est vraiment aussi des mots, un mot sur lequel il faut appuyer, je pense, énormément. Et puis, comme tu dis, peut-être chercher à travailler quand on a des difficultés pour le dire. Et souvent, d'ailleurs, je pense que quand... On a des difficultés pour le dire, on a des difficultés pour le recevoir aussi. C'est un mot qui, quand il ne fait pas partie, quand il n'a pas fait partie en tout cas, par exemple de notre enfance, de notre adolescence, ça va être plus difficile. Mais je pense que tu peux dire que ça se travaille et que ce n'est jamais perdu.
Complètement, oui. Moi, je suis très optimiste, alors oui, par nature. Il n'y a pas de raison que ça puisse changer, que ça ne puisse pas changer.
Que ça ne puisse pas changer, oui. Du coup, voilà, on peut vraiment... On peut vraiment le travailler et communiquer dessus. Savoir pourquoi moi, j'ai tant besoin de l'entendre et pourquoi toi, par exemple, tu as du mal à le dire. Ça peut être une conversation intéressante. D'ailleurs, on voulait finir par ça, par vous proposer un petit examen de conscience sur ces trois mots, sur la place de ces trois mots dans votre couple. Donc, le merci, le pardon et le je t'aime. On va vous proposer six questions pour ça. Vous pouvez noter et puis sur lesquelles vous pouvez réfléchir. pour avancer un petit peu. C'est toujours intéressant de s'interroger sur la place de ces mots dans sa relation de couple. Donc, par exemple, on peut se demander si on a le sentiment soi-même d'être suffisamment remercié dans ce que l'on est et dans ce que l'on fait dans son quotidien. Est-ce que je reçois suffisamment de merci ?
On peut s'interroger plutôt à l'attention de l'autre sur comment est-ce qu'on pourrait davantage remercier notre conjoint, à quel moment peut-être... On ne le fait pas, mais on se dit « Ah ben là, je pourrais le faire avec plus de profondeur ou tout simplement le faire davantage. »
Pour le pardon, demandez-vous, si vous pensez à la dernière fois où vous avez demandé pardon à l'autre, est-ce que c'était pour un détail, est-ce que c'était pour quelque chose de plus important ? Est-ce que ça fait très longtemps ? Et dans ce cas, ce n'est pas très bon signe parce que, bien sûr, ça nous arrive tous les jours, régulièrement en tout cas, de blesser l'autre ou de mal agir, de notre fait ou non, mais voilà. dernière fois où vous avez demandé pardon à l'autre.
Et à contrario, à quel moment peut-être vous auriez aimé que l'autre vous demande pardon ? Est-ce que, je parlais un peu de cette idée de millefeuille avec des rancœurs qui s'installent, est-ce que vous sentez qu'il y a des choses comme ça qui ne sont pas passées, des petites choses de rien, du quotidien et que peut-être que ça aurait été demander une petite démarche de pardon et que ça vaut le coup d'en parler encore peut-être aujourd'hui ?
Pour le « je t'aime » , essayez de Merci. poser des mots sur ce que vous ressentez lorsque l'autre vous dit « je t'aime » . Qu'est-ce que ça vous fait ? Qu'est-ce que ça provoque en vous, ce « je t'aime » ?
Et peut-être déjà pour vous dire quel moment serait propice pour dire ces « je t'aime » , c'est qu'est-ce que vous aimez en l'autre aujourd'hui ? À quel moment, en fait, vous pouvez encore avoir des, j'allais dire, des papillons dans le ventre, mais ça, des petits moments où vous vous illuminez, où vous vous dites « ah ! » c'est quand même très chouette ce moment, il est super ou autre, ou là j'ai vraiment envie de l'entourer d'amour. Déjà, ne serait-ce que de repérer les moments où ce serait propice pour le dire, pour passer à l'étape au-dessus et après pouvoir les formuler plus aisément et plus facilement, mais vous rendre compte qu'en fait, il y a plein de moments où vous pourriez l'offrir.
Voilà, alors on avait à cœur de partager avec vous ces petites questions, ces petits axes de réflexion pour vous aider à faire un examen de confiance sur la place de ces mots dans votre relation de couple, dans votre quotidien. Bien sûr, vous le savez, dans Au cœur du couple, on aime vous inciter à faire des soirées spéciales avec des thèmes. Donc voilà,
si samedi soir, vous avez une soirée à deux, n'hésitez pas à choisir ce thème.
la place de ces mots dans notre relation de couple. Et puis, vous verrez aussi pour ceux qui font les rendez-vous Save Your Love Date, pour les rendez-vous uniques comme le quiz, comme le rendez-vous de fin d'année par exemple, le rendez-vous de début d'année. À chaque fois, chaque rendez-vous se termine par un merci à se donner, un pardon et un je t'aime pour quelque chose de précis. C'est un fin de rendez-vous, c'est quelque chose qui est très fort et très intense. Donc ça, vous pouvez le mettre en place avec ou sans rendez-vous SILD, bien évidemment.
merci Marie-Lise pour cet échange toujours aussi merci à toi ça fait plaisir de te retrouver d'échanger avec toi c'est toujours un réel plaisir merci à tous pour votre écoute et puis n'hésitez pas à venir réagir
sur nos réseaux sociaux sur cette discussion si vous aussi vous avez des mots comme ça à nous suggérer à mettre au cœur du couple dans le quotidien on en sera on en sera ravis merci à tous Et puis, à très bientôt pour un nouvel épisode d'Au cœur du couple.
Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple, venez nous en parler.
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Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute. et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.
Description
Merci - Pardon - Je t'aime : voici trois mots à placer au cœur de votre relation de couple. Sans attendre que quelque chose de fort, de merveilleux ou de douloureux se soit passé. Mais, dès aujourd’hui et pour les petites choses du quotidien.
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Transcription
Si vous deviez attribuer trois mots à votre année 2021, quels seraient-ils ? Qu'avez-vous envie d'en retenir, personnellement, pour votre couple, votre famille ? Et 2022, dans quel état d'esprit attaquez-vous cette nouvelle année ? À quoi aspirez-vous ? Plus de temps pour vous, pour votre couple ? Plus de loisirs ? Plus de tendresse ? Plus de première fois ? Plus de folie ? Plus d'engagement ? Et ensemble, à deux, en amoureux, quelle tonalité souhaitez-vous donner à 2022 ? Qu'attendez-vous l'un de l'autre ? Prenez le temps de mettre en mots ce que vous venez de vivre et ce que vous aimeriez vivre autour du rendez-vous Save Your Happy New Year Date. Un tête-à-tête unique où il ne sera question que de vous, de lui, de vous deux. Un rendez-vous spécial pour finir 2021 en beauté et commencer 2022 en toute complicité. Découvrez et commandez votre rendez-vous Save Your Happy New Year Date sur saveyourlovedate.fr en édition limitée. Bienvenue sur Au cœur du couple, le premier podcast qui vous donne la parole sur votre vie de couple. Je suis Soazie Castelnerac, créatrice du concept Save Your Love Date.
Je suis Marylise Richard, psychologue spécialisée en thérapie de couple. Sur ce podcast, nous échangeons chaque semaine avec vous sur les problématiques, les doutes, les obstacles que vous rencontrez dans votre vie de couple. Et nous vous livrons des outils concrets pour vous aider à construire la vie de couple à laquelle vous aspirez.
Nous sommes heureuses d'être là pour vous inspirer, vous guider. Vous bousculez aussi peut-être, mais ne l'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple. Bonjour à tous et bienvenue sur ce nouvel épisode d'Au cœur du couple. Aujourd'hui, un épisode spécial comme on aime en faire de temps en temps avec Marie-Lise, puisque c'est un épisode à deux voix. où je vais échanger avec Marie-Lise sur un thème que nous avons choisi ensemble et grâce aussi à vos suggestions. Nous allons parler aujourd'hui de trois mots qui nous semblent importants de mettre en place dans le couple, les merci, le pardon et les je t'aime. Bonjour Marie-Lise.
Bonjour Sophie.
Alors merci du temps que tu nous accordes, tu es à quelques jours de ton accouchement, donc c'est vraiment très sympa. On se retrouvera évidemment pour de nouveaux épisodes de cœur du couple dans quelques semaines.
Oui, avec plaisir.
Une fois que l'ouragan sera passé un peu pour toi. Mais voilà, déjà, on est vraiment... Enfin, moi, je suis ravie de te retrouver pour cet épisode spécial de cœur du couple. Alors, comme je l'ai dit, on va parler aujourd'hui de trois mots qui sont merci, pardon, je t'aime. On a à cœur de penser avec Marie-Lise que ces trois mots qui sont importants à placer au cœur d'une relation de couple, sans nécessairement attendre qu'il se passe quelque chose de fort, de merveilleux ou de douloureux. Vraiment des mots qu'il faut s'efforcer de placer pour les petites choses du quotidien. Alors, il faut se dire que ces trois mots aussi simples et banals qui peuvent paraître quand on les dit comme ça, ont une portée qu'on a souvent tendance à sous-estimer. Et pourtant, il faut vraiment se dire que chacun d'eux, prononcé avec attention et vraiment de façon appuyée, va non seulement toucher celui qui le reçoit, mais également celui qui donne ce mot-là. Donc c'est un peu ce qu'on voulait voir avec vous dans cet épisode. Donc on va commencer par le merci. Alors c'est vrai que le merci, on a tendance à le donner de façon très polie dans la vie de tous les jours. Alors nous, on va notamment en parler dans les relations de couple. Donc ce merci, on va le dire de façon un peu, en formule de politesse, et de façon un peu machinalement dans sa relation de couple. Par exemple, quand notre homme va nous tenir la porte, quand il va nous tendre quelque chose, enfin voilà, les merci de politesse. Mais ce qu'on a peut-être plus de mal à faire, c'est de placer ces merci pour les choses qui vont être pour le coup un peu... habituelles, machinales ou exceptionnelles. Je ne sais pas si je suis très claire, mais l'idée, c'est de se dire que, par exemple, pour quelque chose qu'on fait parce que ça nous revient un peu comme un devoir de famille, par exemple d'avoir plié le linge, d'avoir préparé un dîner, encore d'avoir pris le volant pour faire la route, par exemple pour les vacances ou en rentrant d'un dîner alors qu'il est tard. Pour toutes ces petites choses-là, On peut avoir tendance à ne pas dire merci parce qu'elle nous paraissent presque normales. Et pourtant, justement, ce merci qu'on va pouvoir donner et dire à ce moment-là va être d'autant plus touchant. remettez-vous dans le contexte. Vous venez, par exemple, de préparer le dîner pour la famille et puis pour vous deux. Et là, votre homme arrive et vous dit juste un merci, merci d'avoir préparé le repas. Donc, c'est vrai qu'on ne s'y attend pas forcément parce qu'on l'a fait naturellement, parce qu'on pense que c'est normal. Mais alors là, c'est vraiment un merci qui va toucher. Je sais que j'ai à cœur, par exemple, de remercier Arnaud quand il a fait la route, quand on est partis en vacances. qui s'est fait les 6, 8, 10 heures de route. Et même si moi, j'ai conduit un peu, merci à la fin d'avoir géré ce trajet. Donc, c'est vraiment rien à dire, mais pour l'hôte, ça a un impact de fou.
Exactement. Je vais rebondir un peu sur ta introduction en disant dire les choses de façon appuyée. Je pense que c'est ça, c'est vraiment comment on va partager les choses et se remercier. C'est cet acte avec le cœur, à la différence de la politesse, qui va permettre le lien social. Mais là, le merci appuyé, c'est vraiment un acte de gratitude, de donner, de redonner à l'autre. Et il refavorise aussi le lien amoureux, parce qu'on revient se reconnecter en ce moment-là, en reconnaissant l'autre dans ce qu'il a fait, dans ce qu'il a pu donner. Et il ne faut pas oublier non plus dans le pouvoir de la gratitude, c'est qu'il y a autant de plaisir à donner qu'à recevoir. Aussi le fait de pouvoir se dire, j'ai vu ça, il y a ça qui a illuminé pour moi à ce moment-là, et le pouvoir de le redonner, on y prend aussi du plaisir. Et c'est aussi très bon pour soi. Et je crois que c'est le fait de pouvoir prendre le temps de remercier, c'est aussi prendre le temps de marquer un moment d'arrêt où on se dit, j'analyse, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que je vis ? Qu'est-ce que je fais ? Et de ne pas se laisser happer non plus à toute vitesse par la vie qui va et puis d'enchaîner les choses, en fait, et de se dire, en fait, il ne se passe peut-être pas grand-chose, trois fois rien, mais on s'est quand même fait des sacrés cadeaux aujourd'hui. On a pris soin l'un de l'autre. et c'est aussi remettre tout ça en lumière, je pense. le temps de partager ses mots et ses actes de gratitude.
Et dans le merci, je crois qu'il y a vraiment un acte de reconnaissance, la reconnaissance qu'on porte à l'autre et l'attention qu'on lui porte, l'attention des petites choses qu'il a faites pour nous. Et quand on relève justement ces actes-là par un merci, c'est l'occasion pour l'autre de se dire « Ah oui, il a fait attention à ça. » Effectivement, il a vu que j'avais plié son linge tout bêtement et que je l'avais posé là sur le lit pour qu'il le range ou que je lui ai rangé. ce merci qu'il m'adresse, ça veut dire qu'il l'a vu. Il y a un vrai pouvoir de reconnaissance dans ce mot-là.
Complètement, une vraie reconnaissance. Et puis, on en avait déjà parlé ensemble au SOASIC, mais c'est quel merveilleux modèle. Là, on va montrer aux enfants en se remerciant devant eux, en montrant qu'est-ce que c'est de redonner, qu'est-ce que c'est de partager, de pouvoir le pratiquer face à eux. Je trouve que c'est aussi quelque chose que là, on va reconnaître dans ce qu'il fait, dans l'implication qu'il a. Et en plus, on diffuse, malgré nous, et plutôt beau, des images tout à fait belles à notre entourage et notre famille.
C'est vraiment un mot qu'il faut, au fait, si vous n'avez pas l'habitude, essayer de faire vraiment cette expérience. Alors, je pense qu'au début, ça va être très surprenant pour l'autre que vous lui disiez merci pour les choses pour lesquelles vous n'avez pas l'habitude de le remercier. Vraiment, tentez l'expérience et vous allez voir le pouvoir. Je n'ai pas peur de dire ça, le pouvoir assez insoupçonnable. que les merci ont dans la vie du quotidien et dans le couple, comme tu dis, c'est vraiment une façon d'avoir un lien au quotidien, une reconnaissance l'un pour l'autre, une attention l'un pour l'autre.
On l'invite beaucoup, en plus, c'est très à la mode dans les journaux de gratitude, de dire qu'est-ce que je remercie dans ma vie aujourd'hui. Mais là, de pouvoir se le faire vraiment appliquer dans sa relation, effectivement, je trouve que c'est une étape au-dessus qui est très intéressante.
Donc ça, c'était pour le merci. Le deuxième mot sur lequel on voulait attirer votre attention, c'est le pardon. Alors, c'est vrai qu'on dit que c'est un mot, mais je crois que le pardon, c'est bien plus que ça. Il y a vraiment... C'est un acte, c'est une démarche. Alors, ce dont on parle souvent, c'est le pardon dans le couple pour, en fait, les choses qui sont, entre guillemets, qui ont fait souffrir. Vraiment, les actes qui ont blessé, les paroles qui ont blessé, les actes... quand on a fait des faux pas. Souvent, c'est comme ça qu'on parle du pardon. Et quand, effectivement, il nous arrive quelque chose dans notre couple et qu'il faut donner son pardon pour quelque chose vraiment d'important, entre guillemets, de grave, c'est compliqué. Et en fait, nous, notre idée, notre axe, c'était d'essayer de vous inciter, de vous encourager à vous demander pardon pour les tout petites choses du quotidien. Parce qu'on n'a pas l'habitude, en fait, et pourtant, quand on le pratique un peu dans notre quotidien, ça sera quelque part... plus facile de le pratiquer pour les choses qui sont plus douloureuses. Donc ça va être essayer de se dire à la fin de la journée ou à la fin de la semaine où est-ce que j'ai pu faire un petit faux pas, où est-ce que j'ai pu le blesser un peu, où est-ce que j'ai dit une petite parole un peu malencontreuse et je peux lui demander pardon. Alors là encore, pour les petites choses, le pardon a un pouvoir incroyable, mais c'est aussi dans l'idée de se dire si on sait Se demander pardon pour les petites choses du quotidien, ce sera plus facile de le faire quand vraiment le faux pas sera plus important, la blessure sera plus importante. Parce que je pense qu'il va y avoir dans ces petits pardons, il va y avoir quelque chose qui va se travailler. Ce qui est difficile dans la demande de pardon, c'est de militer. Donc il faut faire preuve parce que c'est reconnaître qu'on a blessé, c'est reconnaître qu'on a mal agi. Donc c'est compliqué pour tout le monde de demander pardon. clairement. Mais justement, si on le travaille au quotidien et si, justement, ça travaille notre humilité dans le quotidien, ça sera d'autant plus simple pour les choses plus compliquées. Je te passe un peu la parole, Marie-Lise, pour que tu puisses nous dire un peu le sens du pardon dans le couple, ce que ça révèle de demander et puis de recevoir aussi un pardon, parce que c'est deux choses différentes.
Il y a deux choses aussi qui me font écho. Quand je t'écoute, je te dis que l'effet un peu d'apprentissage, effectivement, le fait de le pratiquer au quotidien, c'est aussi tout simplement apprendre cette démarche. Si on s'excuse, qu'on demande pardon uniquement quand il y a des gros événements, mais qu'on ne sait pas le faire, ça va être plus difficile. Donc déjà, on apprend à faire quelque chose. Il y a quand même un effet d'apprentissage. Et puis, ça évite tout simplement de pouvoir se le dire, à la fois le donner et le recevoir au quotidien. que des petites rancœurs s'installent au quotidien et qu'il y ait des espèces un peu de millefeuilles de choses. Il m'a mal parlé hier, aujourd'hui il n'a pas vu les efforts que j'ai faits et puis en plus il est rentré tard à sa réunion. Et plein de choses comme ça qui s'installent et l'autre va dire c'est bon je ne vais pas m'excuser juste parce que je suis rentrée dix minutes plus tard. Et ce n'est pas du tout propice à ce que l'amour puisse se développer dans le couple alors qu'au final c'est pareil, si on prend le temps de se poser, en fait oui j'aurais pu faire un effort. rentrer plus tôt parce que c'était important pour elle que je sois tôt là ce soir parce qu'elle avait la réunion des parents d'élèves, elle ne voulait pas y aller en speed ou j'en sais rien, ou elle allait au théâtre et elle aime bien prendre son temps pour pouvoir y aller et profiter pleinement de sa soirée. Bah oui, j'aurais pu lui demander pardon pour ça, de ne pas être arrivée à temps dans des petites choses comme ça concrètes du quotidien.
Et je rebondis quand tu dis ça, c'est de se dire que justement le pardon, il n'est pas juste là pour être... Demander quand on a mal agi. Comme tu dis, en fait, là, dans ton exemple, je suis rentrée tard parce que j'avais une réunion. Effectivement, ce n'est pas de mon fait. Je n'avais pas le choix. Mais je sens que ça t'a contrarié. Je te demande pardon. Je suis désolée. Alors, certes, on n'y est pour rien. Mais en fait, le fait de demander quand même pardon, ça montre qu'on considère que l'autre, ça l'a bloqué dans son projet. ça a déjoué un peu ses plans. Je trouve que c'est beaucoup ce qu'on apprend aux enfants quand, par exemple, entre un frère et une sœur, ils se font mal sans faire exprès. On va dire, demande pardon à ta sœur. D'ailleurs, normalement, il faut faire de la suggestion. Peut-être serait-il bon de demander pardon à ta sœur. Et souvent, ils vont nous répondre, non, je n'ai pas fait exprès. Je dis, oui, très bien, tu n'as pas fait exprès, mais voilà, pardon. ton comportement, tu l'as blessé, tu lui as fait mal, donc pour ça, tu peux lui demander pardon. Je pense qu'il faut que ça se retrouve dans le couple. Ce n'est pas nécessairement quand on a mal agi qu'on doit demander pardon, mais quand on sent que l'autre a été contrarié par notre attitude.
Tu appuies sur un élément essentiel, c'est vraiment reconnaître la souffrance de l'autre. C'est ça qui va être le cœur du processus du pardon. Comme on va reconnaître l'implication de l'autre dans le merci, là, ça va être la reconnaissance de la souffrance. C'est-à-dire, je vois que tu as été peiné ou que ça a été difficile pour toi, et j'y suis sensible en fait. C'est ça aussi dans la démarche de pardon. Et ce que je peux rajouter par rapport à ça, c'est que parfois, on n'est pas toujours parce qu'on est plus fatigué, parce qu'on a moins de temps, on ne perçoit pas forcément que l'autre a souffert, donc on ne va pas faire cette démarche de pardon. Donc je pense qu'il ne faut pas oublier que c'est toujours une histoire de relation où les deux ont leurs responsabilités, où les deux sont engagés. Donc, c'est aussi comment on peut exprimer, se dire, là, j'ai été baissée. Enfin, là, ça fait plusieurs fois que tu me dis que tu vas faire des efforts pour être à l'heure ou pour que moi aussi, j'ai mon temps et mon espace de vie intime aussi, ce qui est important pour moi, et où ça ne matche pas et c'est compliqué pour moi. Et là, l'autre va pouvoir aussi s'inscrire dans cette démarche de pardon, il va pouvoir le demander. Mais parfois, il y en a d'autres qui sont à paix. Ce n'est pas que j'excuse les personnes, mais dans le sens où il y a une responsabilité des deux. On ne peut pas toujours attendre en disant « il ne s'excuse pas, il ne me demande pas pardon, il n'en a rien à faire de ce que je vis » . Quelle est votre implication à chacun dans cette démarche ?
C'est vrai que c'est toujours un peu une limite. On a tendance à penser que l'autre, c'est tout, c'est ce qu'on ressent. Je n'ai pas besoin de le dire, tu avais à le savoir. Donc si effectivement, nous, on n'exprime pas qu'on a été blessé, que ça nous a gêné. C'est compliqué peut-être pour l'autre qui n'a peut-être pas sur ce moment-là cette sensibilité de le ressentir, du coup, de nous demander pardon. Donc, effectivement, tu as tout à fait raison. C'est vraiment une implication des deux dans cette démarche de pardon. Il y a des fois où c'est évident qu'on a blessé, il n'y a pas besoin que l'autre nous le dise. On l'a vu, on l'a senti, on sait très bien qu'on est fautif et qu'on a mal agi. Donc, on ne peut pas se servir, je pense, de ça à chaque fois. On dit « tu ne me l'as pas dit, je n'avais pas compris » . Mais il ne faut pas avoir peur pour celui qui a été blessé de l'exprimer pour que l'autre puisse entrer dans cette démarche de demander pardon.
Et ne pas hésiter à questionner aussi. Si on sent que l'autre est un peu sur la réserve, ou il y a un comportement un petit peu différent, je pense que plus le pardon sera ciblé et authentique, comme un merci, plus il aura de portée. Donc si on dit juste, par exemple, « J'ai vu que tu étais contrarié à la réunion de famille. » Pardonne-moi de t'avoir mis dans cette situation, mais en fait, ce n'est pas très clair. Qu'est-ce qui lui pardonne précisément ? Qu'est-ce que tu me demandes ? Qu'est-ce que tu veux me donner ? Donc, aussi, ne pas oublier cette démarche préalable de venir comprendre qu'est-ce qui a fait souffrir la personne, puis après demander un pardon ciblé, adapté, et pourquoi pas, si on va plus loin, des axes aussi d'amélioration pour la relation après-future pour que l'autre soit moins peiné.
Donc là, ce que tu nous expliques, c'est que dans le pardon, comme tu disais, c'est plus qu'un mot. Il y a vraiment une démarche qui doit être mis en place pour que le pardon soit réellement donné et réellement accepté.
Complètement.
Est-ce que tu dirais qu'il y a une forme à donner au pardon ? Alors là, on incite à ce que le pardon soit un peu dans le quotidien pour les petites choses. Donc là, évidemment, on ne va pas commencer à faire des grandes cérémonies, mais pour des pardons sur des choses qui ont été beaucoup plus douloureuses. Donc là, tu nous l'as dit, c'est déjà d'aller comprendre effectivement ce que l'autre a ressenti, de quelle façon il a été blessé. Mais voilà, est-ce que, tu vois, pour marquer l'instant, pour marquer le coup du pardon.
Je dirais déjà de prendre le temps avant de le donner, de se dire qu'est-ce que je vais lui dire, qu'est-ce que je pense après la discussion, en quoi j'ai pu le faire souffrir. Mais je trouve que plus on a tendance à le faire très vite. Plus on va demander pardon et en même temps, on va s'excuser sur ce qu'on a fait. En se trouvant des excuses. Pardon, là, je vois bien que je n'ai pas été très agréable. Mais tu sais, je suis fatiguée en ce moment. Et puis, tu n'as pas été très claire. Et en fait, dès qu'on va glisser le mot « mais » à la suite de notre demande de pardon, ça perd toute la portée de ce qu'on a pu donner. Et ça, c'est assez instinctif, en fait, tout simplement, parce que nous aussi, on a eu des émotions qu'on a vécues. Souvent, quand il y a des moments de tension, c'est agréable ni pour l'un ni pour l'autre. Mais c'est toute cette humilité aussi où on ne va pas la chercher à se justifier. Après, l'autre va essayer peut-être de comprendre la situation, de pouvoir en discuter. Mais d'être aussi suffisamment là, serein et clair avec soi pour pouvoir présenter quelque chose sans être tout de suite à s'expliquer, à être vraiment dans une démarche pure. Donc, je pense de prendre le temps aussi avant de le formuler, de bien se le formuler dans sa tête avant. J'avoue que j'aurais plus tendance à dire que c'est des choses qui se disent de vive voix, dans un temps calme, un cadre serein, pas à la volée. Une lettre, ça peut être des choses adaptées à certains contextes, à certaines personnalités, pour certaines personnes. Je trouve que ce n'est pas forcément quelque chose de délicat par SMS. Après, tout dépend comment c'est écrit.
Si on peut privilégier quand même la parole, le contact visuel aussi. C'est ça. C'est important que ce soit des choses qui soient demandées dans les yeux pour sentir vraiment que... Alors c'est sûr que ça fait mal, ça arrache, là c'est pas compliqué, mais bon, c'est ce qui fait aussi que ça va avoir de la force et que ce sera impactant dans le lien du couple. C'est ce que ça nous a coûté aussi de le demander, qui fera la différence sur ce pardon. Un petit conseil que j'aime bien donner, qui m'avait été donné, c'est qu'il nous arrive évidemment à tous de nous disputer devant nos enfants. On sait que ça les blesse et que ce n'est pas facile pour eux. Je pense que ce qui est important après, c'est qu'une fois que c'est apaisé et qu'on a su se demander pardon dans le couple, c'est vraiment de le faire devant les enfants. Ça peut paraître très bizarre. Effectivement, au départ, on n'est pas forcément très à l'aise, mais c'est important que les enfants voient qu'il y a un pardon qui a été donné et qui a été demandé, d'abord demandé, puis donné au sein du couple. Donc, ils nous ont vus nous disputer. Il n'y a pas de raison, en fait, qu'ils ne nous voient pas. nous demander pardon. Donc voilà, pas non plus besoin de faire une cérémonie spéciale. Mais voilà, dans un petit moment où ils sont là, par exemple, à table, quelque chose comme ça, qu'on ait ce petit dialogue. Alors, ils vont en être étonnés, vous verrez. Mais voilà, j'avais beaucoup aimé le conseil et on l'a mis en pratique et j'ai vu que ça avait de l'effet, vraiment. Donc voilà, j'ai à cœur de le partager et que ça puisse être diffusé, en tout cas. Donc ça, c'était pour le pardon. Notre troisième mot, c'était bien sûr l'incontournable « je t'aime » . Alors le « je t'aime » , ça, début de relation, en voilà, des « je t'aime » qu'on va écrire, qu'on va dire, qu'on va suggérer, qu'on va crier sur le quai du train, enfin voilà, quand l'autre s'en va. Et je crois que vraiment, quand on est des jeunes amoureux, on en est assez friands. Et puis petit à petit, ils vont avoir tendance à diminuer, donc ils n'en deviennent pas moins précieux, mais ils se font moins présents. Alors, ce qu'on entend très souvent, c'est « je n'ai pas besoin de te le dire, tu le sais déjà » , « écoute, ma chérie, ça fait cinq ans qu'on est ensemble, si je ne t'aimais pas, évidemment que ça fait bien longtemps que je serais partie, donc je suis là avec toi, on vit notre vie à deux, on est très heureux, évidemment que je t'aime, pas besoin que je te le dise ou que je te l'écrive. » Et pourtant, je pense que c'est important de rappeler le... cette importance du « je t'aime » dans la relation de couple.
Complètement. Je trouve ça assez pertinent ce que tu dis. C'est une évidence parce que ça fait plusieurs années. En fait, je me dis, mais pourquoi se priver de quelque chose qui est aussi agréable ? C'est comme si on se disait, « Oh bon, j'ai goûté un super gâteau, maintenant je sais ce que c'est. Ça ne sert à rien d'en recommander. » Je trouve ça tellement bon. de le recevoir et de le donner. Il y a tellement de choses qui se passent qu'on vit intérieurement quand on peut prononcer ces mots et quand on les reçoit. Après, je pense que c'est au-delà. Ça va être d'autres questions. Qu'est-ce qui fait qu'on le dit moins ? Qu'est-ce que ça peut traduire dans notre relation de couple ? Que l'on est dans la lassitude, le quotidien, la routine ? On estime que ça n'a pas d'importance. Qu'est-ce qui fait qu'on estime que ça n'a pas d'importance ? Je pense que ça peut avoir des explications, ça peut nous donner de l'information sur notre mode de relation. Et puis, il y a aussi, je dirais, les personnes pour qui c'est compliqué de le dire. Donc là, ça serait un autre type de profil, des personnes pour qui peut-être que ça a toujours été compliqué de le dire, de l'entendre ou même parfois de le recevoir aussi. Et là... Peut-être l'intérêt de communiquer à deux sur quels sont leurs langages de l'amour à ces personnes-là et qu'est-ce que ça vient provoquer chez l'autre ? Est-ce que ça le met en difficulté de recevoir peu de « je t'aime » en tout cas oral ? Ou est-ce qu'il peut percevoir les marques d'amour que son conjoint lui donne d'une autre façon ? Donc, pouvoir aussi se questionner sur ça. Est-ce qu'il y a autre chose qui explique cette absence ? Par exemple, on ne l'a jamais dit dans ma famille, ça me met mal à l'aise. Qu'est-ce qui te met mal à l'aise ? Ça peut venir parler d'autre chose et pourquoi pas ? en parler davantage, voire même avec un tiers, et voir si au final, c'est peu dit, mais il y a tellement de choses au quotidien qui le marquent dans les gestes, dans les actes de tendresse, dans les attentions, que ce n'est pas quelque chose qui manque et qui peine. Donc, est-ce que c'est formulé autrement parfois ?
Oui, puis c'est vraiment un mot qui a un réel pouvoir, mais je trouve sous différentes formes. La façon dont il est dit au moment où il va être dit, il va pouvoir... mettre en valeur, il va pouvoir rassurer, il va donner confiance. Un je t'aime dit le matin avant de partir, alors qu'on sait que l'autre a un rendez-vous important, quelque chose qui se joue, je trouve que c'est vraiment un mot qui donne confiance. Il va avoir ce pouvoir aussi d'illuminer, ça va être très bon à dire pour consoler, pour quelqu'un qui est en peine, en tristesse, le je t'aime de l'autre va venir pouvoir apaiser sa peine. Donc vraiment, je trouve que c'est un mot qui est à dire avec beaucoup, évidemment. on l'a dit au départ, d'authenticité, avec confiance, parce que les « je t'aime » dit comme ça, rapidement, à peine dit, enfin, à peine prononcé, on se dit « si je te l'ai dit » , mais en fait, ils ne vont pas être marquants et ils ne vont passer pour rien. Donc, c'est vraiment dommage. Donc, c'est vraiment aussi des mots, un mot sur lequel il faut appuyer, je pense, énormément. Et puis, comme tu dis, peut-être chercher à travailler quand on a des difficultés pour le dire. Et souvent, d'ailleurs, je pense que quand... On a des difficultés pour le dire, on a des difficultés pour le recevoir aussi. C'est un mot qui, quand il ne fait pas partie, quand il n'a pas fait partie en tout cas, par exemple de notre enfance, de notre adolescence, ça va être plus difficile. Mais je pense que tu peux dire que ça se travaille et que ce n'est jamais perdu.
Complètement, oui. Moi, je suis très optimiste, alors oui, par nature. Il n'y a pas de raison que ça puisse changer, que ça ne puisse pas changer.
Que ça ne puisse pas changer, oui. Du coup, voilà, on peut vraiment... On peut vraiment le travailler et communiquer dessus. Savoir pourquoi moi, j'ai tant besoin de l'entendre et pourquoi toi, par exemple, tu as du mal à le dire. Ça peut être une conversation intéressante. D'ailleurs, on voulait finir par ça, par vous proposer un petit examen de conscience sur ces trois mots, sur la place de ces trois mots dans votre couple. Donc, le merci, le pardon et le je t'aime. On va vous proposer six questions pour ça. Vous pouvez noter et puis sur lesquelles vous pouvez réfléchir. pour avancer un petit peu. C'est toujours intéressant de s'interroger sur la place de ces mots dans sa relation de couple. Donc, par exemple, on peut se demander si on a le sentiment soi-même d'être suffisamment remercié dans ce que l'on est et dans ce que l'on fait dans son quotidien. Est-ce que je reçois suffisamment de merci ?
On peut s'interroger plutôt à l'attention de l'autre sur comment est-ce qu'on pourrait davantage remercier notre conjoint, à quel moment peut-être... On ne le fait pas, mais on se dit « Ah ben là, je pourrais le faire avec plus de profondeur ou tout simplement le faire davantage. »
Pour le pardon, demandez-vous, si vous pensez à la dernière fois où vous avez demandé pardon à l'autre, est-ce que c'était pour un détail, est-ce que c'était pour quelque chose de plus important ? Est-ce que ça fait très longtemps ? Et dans ce cas, ce n'est pas très bon signe parce que, bien sûr, ça nous arrive tous les jours, régulièrement en tout cas, de blesser l'autre ou de mal agir, de notre fait ou non, mais voilà. dernière fois où vous avez demandé pardon à l'autre.
Et à contrario, à quel moment peut-être vous auriez aimé que l'autre vous demande pardon ? Est-ce que, je parlais un peu de cette idée de millefeuille avec des rancœurs qui s'installent, est-ce que vous sentez qu'il y a des choses comme ça qui ne sont pas passées, des petites choses de rien, du quotidien et que peut-être que ça aurait été demander une petite démarche de pardon et que ça vaut le coup d'en parler encore peut-être aujourd'hui ?
Pour le « je t'aime » , essayez de Merci. poser des mots sur ce que vous ressentez lorsque l'autre vous dit « je t'aime » . Qu'est-ce que ça vous fait ? Qu'est-ce que ça provoque en vous, ce « je t'aime » ?
Et peut-être déjà pour vous dire quel moment serait propice pour dire ces « je t'aime » , c'est qu'est-ce que vous aimez en l'autre aujourd'hui ? À quel moment, en fait, vous pouvez encore avoir des, j'allais dire, des papillons dans le ventre, mais ça, des petits moments où vous vous illuminez, où vous vous dites « ah ! » c'est quand même très chouette ce moment, il est super ou autre, ou là j'ai vraiment envie de l'entourer d'amour. Déjà, ne serait-ce que de repérer les moments où ce serait propice pour le dire, pour passer à l'étape au-dessus et après pouvoir les formuler plus aisément et plus facilement, mais vous rendre compte qu'en fait, il y a plein de moments où vous pourriez l'offrir.
Voilà, alors on avait à cœur de partager avec vous ces petites questions, ces petits axes de réflexion pour vous aider à faire un examen de confiance sur la place de ces mots dans votre relation de couple, dans votre quotidien. Bien sûr, vous le savez, dans Au cœur du couple, on aime vous inciter à faire des soirées spéciales avec des thèmes. Donc voilà,
si samedi soir, vous avez une soirée à deux, n'hésitez pas à choisir ce thème.
la place de ces mots dans notre relation de couple. Et puis, vous verrez aussi pour ceux qui font les rendez-vous Save Your Love Date, pour les rendez-vous uniques comme le quiz, comme le rendez-vous de fin d'année par exemple, le rendez-vous de début d'année. À chaque fois, chaque rendez-vous se termine par un merci à se donner, un pardon et un je t'aime pour quelque chose de précis. C'est un fin de rendez-vous, c'est quelque chose qui est très fort et très intense. Donc ça, vous pouvez le mettre en place avec ou sans rendez-vous SILD, bien évidemment.
merci Marie-Lise pour cet échange toujours aussi merci à toi ça fait plaisir de te retrouver d'échanger avec toi c'est toujours un réel plaisir merci à tous pour votre écoute et puis n'hésitez pas à venir réagir
sur nos réseaux sociaux sur cette discussion si vous aussi vous avez des mots comme ça à nous suggérer à mettre au cœur du couple dans le quotidien on en sera on en sera ravis merci à tous Et puis, à très bientôt pour un nouvel épisode d'Au cœur du couple.
Si vous aussi vous rencontrez des difficultés dans votre vie de couple, venez nous en parler.
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Nous sommes là pour vous. Merci pour votre écoute. et n'hésitez pas à vous abonner, à partager et à nous mettre des étoiles. Et n'oubliez pas, vous êtes les premiers acteurs de votre couple.
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